• l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Jean-Michel Fauvergue, Tom Connan, Jean-Pierre Bouchard, psychologue criminologue et Philippe Bilger, Jean-Michel Fauvergue et Tom Connan.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-10-02##

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Transcription
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 - Bienvenue sur Sud Radio, bienvenue au mois d'octobre surtout.
00:00:10 Bonsoir, bonjour... - Bonjour, c'est limite 17h.
00:00:14 - Bonjour. - C'est un bonjour TTC, un bonsoir hors-taxe.
00:00:17 - Voilà, c'est ça. C'est pas mal ça.
00:00:21 - Bonjour hors-taxe, Cécile de Ménibus.
00:00:24 - Voilà, bonjour. - Bonjour TTC, pardon.
00:00:26 - Bonsoir TTC, enfin je ne sais plus.
00:00:28 - Bienvenue en tout cas sur Sud Radio, on est ravis de vous retrouver en ce lundi.
00:00:32 On espère que vous avez passé un excellent week-end.
00:00:34 Vous avez passé un bon week-end, Philippe David ? - Très bien et vous ?
00:00:36 - Oui, excellent. - Repos et rugby, DR.
00:00:39 - Oh ben dis donc, ça vous change ?
00:00:41 C'est d'habitude que je dis "ruby et repos", maintenant c'est l'inverse.
00:00:45 En tout cas, merci de nous écouter tous les jours.
00:00:48 Vous savez que nous avons une chaîne YouTube.
00:00:50 Si vous n'êtes pas abonné, nous vous conseillons de vous abonner absolument et très rapidement.
00:00:55 Au sommaire de cette émission, on va revenir sur le déplacement dans le Lot et Garonne.
00:00:59 À Thoniens, Emmanuel Macron se rend, se ressemble sur la sécurité
00:01:03 et dévoile la carte de 238 brigades de gendarmerie.
00:01:06 L'objectif est de répondre à une demande de service publique de proximité,
00:01:10 de lutter contre le sentiment d'abandon de la part de l'État dans certains territoires ruraux, Philippe.
00:01:15 - Oui, 93 brigades fixes dont 145 mobiles, plus...
00:01:19 Non, 238 brigades, a priori, dont 145 mobiles,
00:01:22 pour se déplacer dans des localités rurales ou, comme on dit, périurbaines.
00:01:26 Un réinvestissement historique du territoire, selon le chef de l'État,
00:01:30 selon Pierre-Marie Sèvres, dans une tribune au Figaro.
00:01:33 En 2021, le nombre de coups et blessures a augmenté de 10% dans les milieux ruraux,
00:01:38 mais plus 35 dans la Marne, 34 dans le Tarn et 24 dans le Gers.
00:01:41 Alors, est-ce que pour vous, la présence d'une gendarmerie à côté de chez vous,
00:01:44 ça vous rassurerait ou pas du tout ?
00:01:46 Appelez-nous au 0826 300 300.
00:01:49 - Et pour l'instant, à cette question, la présence de gendarmerie chez vous,
00:01:52 vous rassure-t-elle ? Vous dites oui à 65%.
00:01:55 Et puis, le coup de projecteur des vrais voies, on va revenir sur Laurent Wauquiez,
00:01:58 qui sort de son silence pour les présidentielles de 2027.
00:02:01 Le président de la région, Auvergne-Rhône-Alpes,
00:02:03 promet de conduire la droite vers un grand succès collectif, selon lui.
00:02:07 Édouard Philippe y pense aussi, Gérald Darmanin s'en cache à peine.
00:02:10 À gauche, le Parti communiste français a déjà fermé la porte
00:02:15 à une candidature commune de l'ANUPES.
00:02:17 Les choses se préciseraient-elles, Philippe ?
00:02:19 - Oui, les choses se précisent.
00:02:21 Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes,
00:02:23 Aura, comme on dit aujourd'hui, a fait dimanche un premier pas
00:02:26 vers une candidature à l'Élysée, promettant de vouloir conduire la droite,
00:02:29 je cite, vers un grand succès collectif en 2027.
00:02:32 Un nouveau candidat pour la présidentielle, puisqu'il y en a déjà pas mal.
00:02:36 Marine Le Pen est la candidate naturelle, c'est Jordan Bardella qui le dit.
00:02:40 C'était dans le journal du dimanche, David Lissnard, le maire de Cannes,
00:02:43 ne fait pas mystère que ça le gratouille ou que ça le chatouille,
00:02:46 comme disait le bon Dr Knoch.
00:02:48 Alors, est-ce que pour vous, est-ce que vous avez une idée
00:02:50 de pour qui vous allez voter en 2027 ?
00:02:52 Ou est-ce que vous pensez que c'est beaucoup trop tôt,
00:02:54 à 3 ans et demi du scrutin ?
00:02:56 Venez nous le dire au 0826 300 300.
00:02:58 - Eh bien, vous avez visiblement déjà une idée sur notre compte Twitter,
00:03:01 puisque vous dites oui à 81%, vous savez déjà pour qui vous pourriez voter.
00:03:05 Allez, on vous souhaite la bienvenue, c'est les Vraies Voix jusqu'à 19h.
00:03:08 Les Vraies Voix Sud Radio
00:03:10 - Avec nos Vraies Voix du jour, Philippe Bilger est avec nous,
00:03:13 président de l'Institut de la Parole.
00:03:15 Notre ami Philippe Bilger, bonsoir Philippe.
00:03:17 - Bonsoir.
00:03:18 - Notre ami breton, ce week-end.
00:03:20 - Absolument, 3 jours de rêve, à Dohaylan, près de Lorient.
00:03:25 J'ai oublié des galettes de Pont-Aven, que je voulais vous apporter.
00:03:29 Alors, très banalement, je les ai achetées à la gare Montparnasse.
00:03:34 - La gare Montparnasse, qui a vu arriver forcément tous les bretons.
00:03:38 - Ah oui, voilà.
00:03:40 - Non mais c'était divin, et j'ai pensé aux Vraies Voix en me disant que j'allais raconter ça.
00:03:45 - Voilà, exactement, vous avez bien fait de le faire.
00:03:47 Jean-Michel Fauvergue est avec nous, ancien patron du RED et ancien député,
00:03:49 et auteur de ce livre "Les Hommes en noir" publié chez Plon.
00:03:51 Bonsoir.
00:03:52 - Bonsoir.
00:03:53 - Bonjour, bonsoir.
00:03:54 - Bonsoir, bonsoir.
00:03:55 - Bonsoir, bonsoir.
00:03:56 - Ah ben là, c'est mi-film, on est entre deux.
00:03:58 - Je savais que c'était un homme de synthèse.
00:04:00 - C'est un homme dans le même temps, quoi.
00:04:02 - Bonjour, bonsoir.
00:04:03 - Mais vous en sortez du "en même temps", on en parlera peut-être.
00:04:06 Tom Connan est avec nous, auteur de "Pollution" publié chez Albin Michel.
00:04:09 Bonsoir.
00:04:10 - Bonsoir.
00:04:11 - Bienvenue.
00:04:12 Vous avez passé un week-end à l'intérieur, vous ?
00:04:13 - Plutôt à l'intérieur, notamment dans une boîte de nuit qui m'a déclenché des acouphènes,
00:04:16 parce que c'était trop fort.
00:04:18 - Voilà, c'est ça, parce que vous êtes pas l'eau, il faut sortir le jour, maintenant.
00:04:22 - C'est ça, du coup je vais faire attention, désormais.
00:04:24 - En tout cas, on vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h avec Philippe David
00:04:29 et le répondeur 0826 300 300 chaque jour.
00:04:32 Bien forcément, vous nous laissez des messages difficiles de choisir
00:04:35 et aujourd'hui on a choisi celui-ci, écoutez.
00:04:37 - Oui, Chantal, deux remarques.
00:04:40 La première, c'est de dire que la place de M. Roussel dans le Parti Communiste,
00:04:46 il me semble qu'il a été pas mal eu, et durant la fête de l'Humanité.
00:04:52 Il a un vocabulaire qui n'est plus celui du Parti Communiste.
00:04:57 Deuxième question, je peux vous parler de la retraite, de ce qu'on en fait
00:05:02 et de la peur du lendemain qui est diffusée tout le temps par Macron et ses sbires.
00:05:09 Tous les jours, une nouvelle peur qui nous empêche éventuellement de bouger.
00:05:13 Mais je suis pas sûre que ça nous empêche de bouger très longtemps. Au revoir.
00:05:18 - C'est un point de vue très intéressant qui pourrait faire l'objet d'un débat.
00:05:24 - C'est sûr, c'est sûr.
00:05:27 Justement sur le Parti Féministe en général.
00:05:31 - C'est vrai qu'il détonne dans le paysage.
00:05:34 On se demande parfois quand on l'écoute s'il n'est pas plutôt représentant des LR.
00:05:38 D'ailleurs, ce serait peut-être bien pour LR qu'il ait Roussel plutôt que...
00:05:41 - Une figure comme Roussel.
00:05:42 - Une figure, c'est original.
00:05:44 - Depuis qu'il y a Fabien Roussel, je suis de plus en plus communiste.
00:05:49 Je mange de la viande, je suis pour les centrales nucléaires.
00:05:53 - Vous avez mis un drapeau rouge devant l'entrée de votre maison.
00:05:57 - Les communistes ne brandissent plus tellement le drapeau rouge.
00:06:01 Non mais moi je les ai côtoyés à l'Assemblée Nationale.
00:06:04 Et je trouve que les... C'est sérieux ce que je vais vous dire là, pour une fois.
00:06:08 - Je vous répondrai très bien.
00:06:10 - Je trouve que les députés communistes sont véritablement...
00:06:14 D'abord, ils connaissent bien leur territoire.
00:06:17 Et quand ils amènent une idée, elle est toujours à étudier.
00:06:24 Pas forcément à prendre, mais elle est toujours à étudier.
00:06:27 C'est pas le cas...
00:06:28 - Donc il faut réfléchir, c'est ce que vous voulez dire.
00:06:30 - Oui, c'est largement pas le cas des LFI.
00:06:33 - Par exemple, Philippe Bilger, c'est peut-être une...
00:06:35 - Je suis d'accord.
00:06:36 - Vous êtes d'accord, oui.
00:06:37 - Ce qui est intéressant, je pense que c'est un parti un peu à l'ancienne dans les thématiques également.
00:06:41 Les questions sociales, économiques, structurelles sont vraiment fondamentales.
00:06:44 Ce qui n'est pas forcément le cas d'autres partis de gauche.
00:06:46 - On se retrouve là-dessus.
00:06:47 - Allez, ce même numéro, 0826 300 300 de Christophe qui nous appelle du Morbihan.
00:06:51 - Ah, bonsoir.
00:06:52 - J'étais dans le Finistère, on n'est pas loin du Morbihan.
00:06:56 - Effectivement.
00:06:57 0826 300 300, bonsoir Christophe.
00:06:59 - Bonsoir.
00:07:00 - Salut à tous les cinq, Cécile, les deux Philippes, Tom et Jean-Michel.
00:07:04 - Ah bah bravo.
00:07:05 - Vous ne savez pas comment vous faites parce que moi je ne me souviens jamais de leur prénom.
00:07:09 - Ah oui.
00:07:10 - Moi, je m'appelle régulièrement Jacqueline, alors vous savez...
00:07:13 - C'est vrai, ça te va plutôt bien d'ailleurs.
00:07:15 - Et ce soir, je suis un peu TTC et hors-taxe, je vais vous dire pourquoi.
00:07:19 - Allez-y.
00:07:20 - Donc voilà, mon coup de gueule, j'ai un petit coup de gueule sur le fameux glyphosate,
00:07:26 la substance artificielle du Roundup de Monsanto.
00:07:31 Les lobbyistes qui relancent la machine, comment dire, au Conseil européen, au niveau de la commission.
00:07:41 Et donc voilà, on continue, ils relancent la machine et puis voilà, donc sujet, je suis petit apiculteur, amateur, en tant que lobby.
00:07:53 Et donc voilà, on veut continuer à tuer la planète et ça continue encore et encore.
00:07:59 - C'est très compliqué, qu'il faut rappeler, c'est très compliqué pour les abeilles, ça c'est sûr.
00:08:02 - Voilà, donc en plus on a d'autres sujets qui les attaquent.
00:08:06 - Le frelon asiatique.
00:08:08 - Le frelon asiatique, merci Philippe.
00:08:11 Je rajoute, mes pauvres abeilles, que vont-elles devenir ?
00:08:15 Et vous savez, bien entendu, qu'un monde sans abeilles, c'est un monde sans vie.
00:08:21 - C'est vrai.
00:08:22 - C'est vrai.
00:08:23 - C'est les abeilles qui polluisent.
00:08:24 - Qui plantent.
00:08:25 - Et merci de rebondir sur le sujet un petit peu.
00:08:27 - Avec plaisir.
00:08:28 - Jean-Michel Fauveur, il y a un mot ?
00:08:30 - Moi je veux rebondir sur la partie lobbying.
00:08:33 Il faut savoir comment ça fonctionne au Parlement européen et à Bruxelles, donc à Strasbourg et à Bruxelles.
00:08:40 C'est effectivement, vous avez des tas de lobbyistes et des représentants de ces lobbies qui se baladent
00:08:48 et qui vont chercher les députés pour travailler dessus.
00:08:53 - Il y a quasiment un immeuble de lobbyistes à Bruxelles.
00:08:55 - Oui, oui, oui, et on est un peu comme ça maintenant sur l'Assemblée nationale française.
00:08:59 Moi, il ne se passait pas une semaine sans que je reçoive 40, 50 mails, sur mon mail professionnel de député,
00:09:07 de lobbyistes pour défendre des amendements qui étaient tous rédigés déjà.
00:09:12 Il suffisait de les porter et certains le font.
00:09:15 - J'ai vraiment fait mon miel, moi, de cette incarnation.
00:09:19 - Ça vous donne des ailes aussi.
00:09:21 - C'est dommage que les sujets trop techniques, justement, soient un peu captés par des spécialistes, entre guillemets,
00:09:26 qui sont en l'occurrence des lobbyistes.
00:09:28 Il faudrait quand même que les gens puissent s'accaparer de ces sujets.
00:09:30 - Absolument. En tout cas, Christophe, on est ravi de vous accueillir en vraie voix du jour.
00:09:34 Et vous restez avec nous dans quelques instants.
00:09:36 - On va butiner sur d'autres sujets.
00:09:38 - Je ne sais pas quelle bouche vous a piqué.
00:09:41 - Je serai votre fleur d'aujourd'hui, les garçons.
00:09:45 Trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:09:48 Ne me décrochez pas pour l'offrir à votre femme, s'il vous plaît.
00:09:51 Dans un instant, le réquisoir du procureur avec vous, Philippe, on va parler de quoi ?
00:09:55 - Le Conseil d'État s'occupe notamment du contrôle au FF.
00:09:59 - On en parle dans quelques instants. Bien entendu, vos sujets nous intéressent.
00:10:02 Et votre avis, surtout, nous intéresse.
00:10:04 Ici, c'est une plateforme d'opinion et de débat.
00:10:06 Elle est à vous, au 0826 300 300.
00:10:08 Bienvenue à tous.
00:10:10 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:15 - On est très content de vous retrouver chaque lundi avec Philippe David.
00:10:19 C'était vraiment un plaisir.
00:10:20 Avec nos vraies voix du jour, Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole,
00:10:23 Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RED et ancien député.
00:10:26 Et auteur de ce livre "Les hommes en noir" publié chez Plon.
00:10:28 Et Tom Conan, auteur de "Pollution" publié chez Albun Michel.
00:10:32 Allez, tout de suite, c'est le réquisitoire du procureur.
00:10:36 - Et juste avant, avec Félix Mathieu dans un instant, les trois mots dans l'actu, Félix.
00:10:46 - Des records de chaleur pour un début octobre.
00:10:48 Le début d'une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid.
00:10:51 Et puis un vol Bastia-Jaccio qui fait un petit peu polémique en Corse pour les joueurs de Bastia.
00:10:57 En trois mots, ça va donner chaleur, Covid et avion.
00:11:00 - Merci beaucoup Félix.
00:11:01 Philippe Bilger.
00:11:02 - Le réquisitoire du procureur.
00:11:04 - On l'a déjà fait.
00:11:05 - Ah oui, pardon.
00:11:06 - C'est moi qui ai failli en avoir.
00:11:07 - Allez, vous voulez requérir sur le Conseil d'État et les contrôles au face ISF, Philippe Bilger.
00:11:11 - En effet, le Conseil d'État, dans le courant du mois d'octobre,
00:11:15 rendra une décision sur une action qui avait été engagée contre le contrôle au face ISF,
00:11:23 selon certains, de la part de la police.
00:11:26 Et contre le fait que le numéro d'immatricule, le matricule obligatoire que chaque policier devrait porter,
00:11:35 c'est une disposition qui n'est pas respectée et en tout cas très fortement négligée.
00:11:42 Alors, sur le contrôle au face ISF, c'était très intéressant de voir que la rapporteuse du Conseil d'État
00:11:49 indiquait qu'il y avait des situations singulières de discrimination,
00:11:54 mais que la police faisait des efforts, que le ministère de l'Intérieur en accomplissait aussi,
00:12:00 et que de toute manière, le ministère de l'Intérieur n'était pas législateur ni administrateur.
00:12:08 - Et pour le matricule, certes, il faut améliorer la chose,
00:12:15 veiller à ce qu'il soit bien lisible sur la poitrine du policier,
00:12:20 mais au fond, on va tenter de voir si l'expérience du futur améliorera les choses.
00:12:27 Donc, il n'y a rien qui soit décisif, je le pense, sous réserve de l'avis du Conseil d'État,
00:12:33 dans le courant du mois d'octobre, pour entraver l'action de la police.
00:12:37 - C'est plutôt une bonne chose.
00:12:38 - Jean-Michel Fauvergue, l'ancien flic.
00:12:41 - Oui, moi, sur les contrôles d'identité, je vais peut-être vous surprendre,
00:12:44 mais je n'ai jamais pensé que c'était l'alpha et l'oméga du travail de police,
00:12:47 le contrôle d'identité déjà, pour commencer.
00:12:49 Pour autant, quelquefois, quand vous êtes obligé de faire du contrôle d'identité,
00:12:52 dans le cadre des règlements et de la loi et du code pénal, de procédure pénale,
00:12:58 eh bien, ces contrôles d'identité, en général, vous les faites sur des gens sur lesquels vous avez un soupçon.
00:13:04 Et évidemment, je m'excuse de le dire, mais c'est très rare,
00:13:11 sauf si vous êtes sur une infraction économique, c'est très rare d'aller sur la rue,
00:13:17 quand on vous a signalé des cambrioleurs ou des braqueurs,
00:13:21 c'est très rare d'aller dans la rue, contrôler des gens qui sont en costard-cravate,
00:13:26 quel que soit leur passé, leur visuel, leurs apparences.
00:13:38 Donc, il y a quand même quelque chose de très pragmatique dans le policier, quand il fait ses contrôles.
00:13:44 - C'est ce qu'on leur reproche d'ailleurs, de faire des contrôles au faciès, c'est uniquement ça.
00:13:49 - Oui, mais la problématique, c'est que quelquefois, vous êtes obligé,
00:13:53 parce que vous êtes dans une situation où vous avez un descriptif,
00:13:56 qui fait que vous allez les contrôler de cette manière-là.
00:13:58 Maintenant, le faire systématiquement, tout le temps, dans les cités ou ailleurs,
00:14:03 non, ce n'est pas l'alpha et l'oméga du travail de police.
00:14:06 - Parce que ce n'est pas parce qu'on a un costume qu'on n'est pas un voyou non plus.
00:14:08 - Exactement, aussi.
00:14:10 - Oui, et surtout, encore une fois, c'est l'efficacité, je ne vois pas effectivement
00:14:13 en quoi ça peut baisser la criminalité ou désinciter à n'importe quel type de comportement.
00:14:18 Par exemple, prenons un exemple très simple,
00:14:20 moi, je ne veux pas du tout racialiser le débat, rassurez-vous,
00:14:23 mais bon, les gens savent que je ne suis pas racisé, par exemple,
00:14:27 je m'habille de manière normale, mais quand je suis contrôlé,
00:14:30 par exemple, dans les transports publics, uniquement pour mon type de transport,
00:14:33 ça arrive très souvent en ce moment, d'ailleurs, je ne sais pas pourquoi,
00:14:35 il y a beaucoup, beaucoup de contrôles dans les transports publics parisiens,
00:14:38 en l'occurrence, peut-être que je suis mal rasé.
00:14:40 Et c'est vrai que ce n'est pas du tout le même genre de rapport
00:14:42 qu'un contrôle de police, bien sûr, mais c'est très pénible
00:14:44 quand ça arrive trois fois dans la journée.
00:14:46 Une fois, ça arrivait quatre fois dans la journée,
00:14:48 c'est pas parce que c'était moi spécialement,
00:14:50 c'est parce qu'il y avait pas mal de contrôles à ce moment-là,
00:14:52 c'est leur travail, très bien, c'est très désagréable.
00:14:54 Donc j'ose imaginer, effectivement, que si c'était un flic,
00:14:56 ce serait encore plus désagréable,
00:14:58 dans l'hypothèse, évidemment, où je n'ai rien à me reprocher,
00:15:00 en l'occurrence, je paie bien ma carte de transport.
00:15:02 Donc voilà, c'est quand même une vraie problématique,
00:15:04 c'est une atteinte qui peut être parfois jugée disproportionnée.
00:15:07 Parfois, il y a des chiffres hallucinants,
00:15:09 un noir ou un arabe, on a constaté,
00:15:11 peut être contrôlé 25 fois dans la journée.
00:15:14 - C'est délirant ! - C'est totalement délirant.
00:15:16 C'est inacceptable.
00:15:18 - Et puis, il coûte tant s'il a peut-être fait quelque chose,
00:15:20 dans les 25 fois.
00:15:22 - Oui, mais après, ce qui est intéressant,
00:15:24 c'est de donner à récipisser, peut-être, ce qui était envisagé.
00:15:26 - Non. - Non, c'est pas intéressant.
00:15:28 - Non, non, non, je vous dis, non, mais attendez,
00:15:30 je vous réponds pas comme ça pour vous chagriner.
00:15:33 - Mais pas du tout !
00:15:35 - C'est pas le genre de la maison.
00:15:37 - C'est pas moi qui propose, c'est une proposition qui avait été faite.
00:15:39 - On est sur l'ère du numérique,
00:15:41 moi je me vois mal,
00:15:43 quand il y a un contrôle d'identité qui va être fait
00:15:45 pour telle ou telle raison,
00:15:47 je me vois mal que le policier
00:15:49 va remettre par écrit
00:15:51 un récipissé avec deux tampons
00:15:53 et revenir au 19ème siècle.
00:15:55 À un certain moment, il faut passer à autre chose,
00:15:57 mais peut-être en faire moins.
00:16:00 Peut-être en faire moins, pourquoi pas.
00:16:02 - Mais il faut le savoir que les autres ne l'ont pas fait, déjà.
00:16:04 - Oui. - Bon, bref.
00:16:06 Ce sera l'objet d'un autre débat.
00:16:08 Allez, les 3 mots dans la clue avec Félix Mathieu.
00:16:10 - Les vraies voix Sud Radio.
00:16:12 - 3 mots qui sont chaleur, Covid et avion, Félix.
00:16:14 - Un pic de chaleur aujourd'hui après un week-end estival
00:16:16 des températures inédites pour un mois d'octobre.
00:16:18 Plus de 30 degrés dans une bonne moitié sud du pays
00:16:20 jusqu'à 35-36 dans le Béarn.
00:16:22 Le prix Nobel de médecine
00:16:24 pour des travaux sur le vaccin ARN
00:16:26 messager contre le Covid annonce alors qu'en France
00:16:28 démarre aujourd'hui une nouvelle campagne de rappel
00:16:30 face à la reprise épidémique pour les plus fragiles.
00:16:32 Et puis la version corse de la polémique
00:16:34 sur le char à voile.
00:16:36 Le FC Bastia loue un jet pour se rendre
00:16:38 à Ajaccio en un quart d'heure au lieu des 2 heures de route.
00:16:40 - Les vraies voix Sud Radio.
00:16:42 - La litanie des records de température
00:16:44 en été en septembre
00:16:46 et désormais donc des températures inédites
00:16:48 pour un début octobre.
00:16:50 32 à 34 degrés dans le sud-ouest
00:16:52 et dans le centre de l'Hexagone
00:16:54 jusqu'à 35-36 degrés dans le Béarn.
00:16:56 Beaucoup de monde sur les plages et dans l'eau
00:16:58 à la Ciota aussi près de Marseille
00:17:00 avec 28 degrés, on se croirait presque en été.
00:17:02 Certains s'en réjouissent et d'autres quand même
00:17:04 s'avouent interloqués.
00:17:06 - Je suis en train de me baigner.
00:17:08 Je profite du soleil, les pieds dans l'eau.
00:17:10 La mer est encore à 22, c'est quand même exceptionnel.
00:17:12 - Ça surprend, mais c'est agréable.
00:17:14 - Ça m'est arrivé de me baigner jusqu'à mi-octobre.
00:17:16 - Octobre, il fait toujours bon,
00:17:18 mais pas comme ça, pas des 28.
00:17:20 C'est quand même inquiétant.
00:17:22 - Bien sûr que c'est inquiétant,
00:17:24 mais pour mon cas particulier,
00:17:26 je fais le maximum pour essayer
00:17:28 de faire des efforts au point de vue écologie.
00:17:30 Je trie, je fais ce qu'il faut.
00:17:32 - Après, on n'a pas la maîtrise.
00:17:34 Peut-être qu'on peut limiter,
00:17:36 faire certaines choses.
00:17:38 - Moi, j'arrive de Corse, ça fait deux ans que je suis là.
00:17:40 Ma mère habite ici, elle n'a jamais vu des températures
00:17:42 comme ça, cette période-là.
00:17:44 - Des propos recueillis par Lionel Maillet pour Sud Radio
00:17:46 dans les bouches du Rhône.
00:17:48 Météo France prévoyait le pic de chaleur pour aujourd'hui.
00:17:50 Après ce week-end estival, ça devrait se calmer un peu dès demain.
00:17:52 - Deuxième mot, Covid avec le début aujourd'hui
00:17:54 d'une nouvelle campagne vaccinale.
00:17:56 - Une campagne ciblée sur les populations les plus à risque
00:17:58 face à la reprise épidémique,
00:18:00 notamment les plus de 65 ans.
00:18:02 - En juillet, aujourd'hui, les Suédois du comité Nobel
00:18:04 ont annoncé les lauréats 2023 pour la médecine.
00:18:06 Deux chercheurs, Hongrois et Américains,
00:18:08 récompensés pour leurs avancées en matière de vaccins
00:18:10 à ARN messagers.
00:18:12 Avancées décisives dans la lutte contre le Covid.
00:18:14 Mais pas que, explique Olle Kemp,
00:18:16 vice-président du comité Nobel de physiologie et de médecine.
00:18:18 - Ce que la technologie des vaccins
00:18:20 à ARN messagers nous réserve à l'avenir,
00:18:22 c'est la possibilité de fabriquer des vaccins
00:18:24 capables de traiter
00:18:26 certaines maladies.
00:18:28 C'est la possibilité de fabriquer des vaccins
00:18:30 capables de traiter
00:18:32 certaines formes de cancer.
00:18:34 Les anti-vaccins, je ne sais pas s'ils changeront,
00:18:36 mais je pense que donner un prix Nobel
00:18:38 à ce vaccin contre le Covid-19
00:18:40 pourrait inciter les gens
00:18:42 qui hésitent à se faire vacciner.
00:18:44 Vous pouvez être sûr que c'est très efficace
00:18:46 et sans danger.
00:18:48 C'est un vaccin très sûr et très efficace.
00:18:50 - En tout cas, pour ce qui est de la France,
00:18:52 initialement, cette vaccination anti-Covid
00:18:54 devait se faire en même temps que celle contre la grippe
00:18:56 à partir du 17 octobre dans deux semaines,
00:18:58 sauf que la résurgence du virus a amené
00:19:00 les autorités sanitaires françaises à avancer cette date.
00:19:02 - Et le troisième mot,
00:19:04 avion, le FC Bastia loue un jet privé
00:19:06 pour se rendre à Ajaccio en un quart d'heure
00:19:08 au lieu de deux heures de route.
00:19:10 - On ne parle plus du PSG cette fois,
00:19:12 même si la séquence rappelle un peu
00:19:14 cette controverse signée Christophe Galtier.
00:19:16 - La société qui organise nos déplacements
00:19:18 est en train de voir si on ne peut pas se déplacer en char à voile.
00:19:20 - Alors cette fois, le FC Bastia n'a pas
00:19:22 communiqué, mais c'est un peu la même polémique.
00:19:24 Un an après, voici la version
00:19:26 Corse et la version Ligue 2. Ce soir,
00:19:28 le FC Bastia fronte à Ajaccio sur son terrain.
00:19:30 Et plutôt que de rouler deux heures,
00:19:32 le club a préféré un vol d'un quart d'heure en jet privé.
00:19:34 L'avion est même venu de Nice
00:19:36 pour éviter ces deux heures de route
00:19:38 au footballeur de Bastia. Information révélée par
00:19:40 le journal Corse ce matin, qui estime le coût de l'opération
00:19:42 à 15 000 euros. 15 000 euros
00:19:44 seulement pas cher pour un derby,
00:19:46 diront certains. D'autres s'interrogent évidemment quand même sur le bilan Carbone.
00:19:48 - Ça vous choque plutôt que deux heures
00:19:50 de bus pour que les joueurs arrivent moins fatigués ?
00:19:52 Ou vous dites que c'est un scandale, Philippe Bilger ?
00:19:54 - Oui, surtout. Il y en a
00:19:56 assez. On ne peut plus
00:19:58 faire un mouvement
00:20:00 singulier ou collectif,
00:20:02 un pet de travers
00:20:04 sans qu'immédiatement on soit
00:20:06 dénoncé. Vous l'avez dit
00:20:08 sur un autre registre il y a
00:20:10 peu de temps, on ne cesse
00:20:12 d'emmerder les Français.
00:20:14 - Le principe de la dénonciation
00:20:16 me gonfle aussi, mais
00:20:18 sur le fond, il y avait quand même de quoi contester.
00:20:20 Il faudrait que ce soit systématisé.
00:20:22 Pour qu'on évite d'en faire la pub à chaque fois et d'appuyer dessus.
00:20:24 Pas mieux.
00:20:26 - Pas mieux. Très bien. Merci beaucoup,
00:20:28 vous nous avez été bien utiles sur le sujet.
00:20:30 - J'ai bien réussi à l'accord avec ce qu'elle a dit.
00:20:32 - Dans un instant, le grand débat
00:20:34 du jour en déplacement dans le Lot-et-Garonne
00:20:36 tenace exactement. Emmanuel Macron se ressente
00:20:38 sur la sécurité et a dévoilé
00:20:40 la carte de 238 brigades
00:20:42 de gendarmerie. Avec cette question, est-ce que la présence
00:20:44 de gendarmerie auprès de chez vous
00:20:46 vous rassure-t-elle ? Pour l'instant, vous dites
00:20:48 oui à plus de 69%.
00:20:50 Jean-Pierre Bouchard est avec nous, psychologue
00:20:52 criminologue. Bonsoir, merci d'être
00:20:54 avec nous. - Oui, bonsoir.
00:20:56 - Est-ce que finalement, avec ces brigades,
00:20:58 la peur du gendarme peut revenir ?
00:21:00 - Eh bien, ça dépend pour qui.
00:21:02 - Eh bien voilà, on en parle dans quelques
00:21:04 instants. Merci, en tout cas, restez avec nous.
00:21:06 0 826 300 300, vous voulez
00:21:08 revenir sur cette information et rentrer
00:21:10 dans le débat, vous êtes les bienvenus jusqu'à 19h.
00:21:12 A tout de suite.
00:21:14 - Parlons vrai. - Parlons vrai. - Vrai Sud Radio.
00:21:16 - Parlons vrai. - Les Vrais Voix Sud Radio.
00:21:18 17h20, Philippe David,
00:21:20 Cécile de Ménibus.
00:21:22 - Les Vrais Voix Sud Radio
00:21:24 avec Philippe David. On est ensemble
00:21:26 jusqu'à 19h avec ce numéro
00:21:28 de téléphone que vous connaissez maintenant par cœur.
00:21:30 Vous pouvez l'utiliser quand vous voulez.
00:21:32 0 826 300 300.
00:21:34 Et finalement, Philippe Bilger a décidé
00:21:36 de venir comme tous les jours, président
00:21:38 de l'Institut de la Parole et de rentrer de Bretagne.
00:21:40 C'est comme la pull. Il faut rentrer,
00:21:42 Monsieur Bilger. - Je mange les galettes
00:21:44 que j'ai oubliées à Pontavel.
00:21:46 - Il y a un truc qui n'est pas clair dans cette
00:21:48 phrase. - Il a oublié les galettes, il les mange.
00:21:50 - Mais il les mange. - C'est bizarre.
00:21:52 - Jean-Michel Fauvergne est avec nous, ancien patron du RED
00:21:54 et ancien député, auteur de "Les Hommes en Noir" publié
00:21:56 chez Plon et Tom Connan, auteur de "Pollution"
00:21:58 publié chez Albin Michel.
00:22:00 On vous souhaite la bienvenue. C'est le Grand Débat du Jour.
00:22:02 - Les Vrais Voix Sud Radio.
00:22:04 Le Grand Débat du Jour.
00:22:06 - Je veux nous fixer
00:22:08 un horizon. Augmenter
00:22:10 significativement la présence des policiers
00:22:12 et gendarmes sur la voie publique.
00:22:14 - On revient au concept premier de la gendarmerie
00:22:16 qui a une vocation première de sécurité
00:22:18 et de proximité. - Tout ça permettra
00:22:20 d'avoir des temps d'intervention avec
00:22:22 une brigade ici présente qui seront énormément
00:22:24 aidées. - On n'invente rien. On se redécouvre
00:22:26 au travers d'un outil qui existe
00:22:28 depuis plusieurs siècles et qui avait démontré toute sa pertinence.
00:22:30 - Ça permettra d'assurer
00:22:32 tous les villages aux alentours. - Tranquillité,
00:22:34 sécurité, éviter les vols. - Je pense que la
00:22:36 présence de l'uniforme peut rassurer.
00:22:38 - Plus de bleus sur le terrain.
00:22:40 - Et donc
00:22:42 en déplacement Lotte-Garonne à Thonins,
00:22:44 Emmanuel Macron se ressente sur la sécurité
00:22:46 et dévoile la carte de 238 brigades
00:22:48 de gendarmerie. L'objectif
00:22:50 est de répondre à une demande de services
00:22:52 de proximité et lutter contre le sentiment d'abandon
00:22:54 de la part de l'Etat dans certains
00:22:56 territoires ruraux, Philippe. - Oui, c'est ci.
00:22:58 238 nouvelles brigades de gendarmerie
00:23:00 + 38 par rapport à ce qui était
00:23:02 annoncé, contre 500
00:23:04 suppressions entre 2007 et
00:23:06 2016, soit 2144
00:23:08 nouveaux militaires déployés
00:23:10 sur le terrain. Alors est-ce que vous pensez
00:23:12 vous que la présence d'une gendarmerie
00:23:14 près de chez vous, ça vous rassurerait ?
00:23:16 Ou est-ce que vous pensez "non non, ça servira
00:23:18 pas à grand chose, moi de toute façon
00:23:20 j'ai dans un tout petit village et la gendarmerie
00:23:22 qu'ils vont ouvrir,
00:23:24 elle sera à 15 kilomètres". Vous êtes en zone
00:23:26 rurale, vous avez écouté
00:23:28 les déclarations du président de la République,
00:23:30 venez nous donner votre avis au 0826
00:23:32 300 300. - Et pour l'instant à cette question,
00:23:34 la présence de gendarmerie près de chez vous vous rassure-t-elle ?
00:23:36 Vous dites oui à 67%.
00:23:38 On a pris 6 points depuis tout à l'heure.
00:23:40 Donc je lisais avec notre invité,
00:23:42 Jean-Pierre Bouchard qui est avec nous, psychologue,
00:23:44 criminologue. Bonsoir, merci d'être en direct
00:23:46 sur Sud Radio. - Bonsoir.
00:23:48 - Philippe Bilger, cette
00:23:50 présence accrue de la gendarmerie
00:23:52 sur différents sujets, puisqu'on
00:23:54 ne parle pas que de lutte contre la criminalité,
00:23:56 on parle d'aménagement du territoire,
00:23:58 d'atteinte à l'environnement,
00:24:00 des relations, enfin en tout cas des violences
00:24:02 intrafamiliales et de la mobilité,
00:24:04 est-ce que finalement c'est une bonne chose
00:24:06 pour revigorer un petit peu ces territoires ?
00:24:08 - Mais Cécile, Philippe, vous avez
00:24:10 l'art de poser des questions
00:24:12 qui semblent évidentes,
00:24:14 mais en même temps, la preuve, il y a seulement
00:24:16 68% des auditeurs
00:24:18 qui trouvent que c'est une bonne chose.
00:24:20 Moi, ça me paraît évident
00:24:22 que la présence de brigades
00:24:24 de gendarmerie dans
00:24:26 tous les lieux où elles n'existaient
00:24:28 pas, à la fois
00:24:30 rassure sur le plan de la sécurité
00:24:32 - Ou pas suffisante, n'existait pas ou pas suffisante.
00:24:34 - Absolument, rassure sur le
00:24:36 plan de la sécurité et bien sûr
00:24:38 de la quotidienneté qui peut
00:24:40 être troublée par des voyous
00:24:42 ou des transgresseurs et d'autre part
00:24:44 participe
00:24:46 du lien
00:24:48 qui est nécessaire avec une
00:24:50 France qui, jusqu'à
00:24:52 maintenant, était en quelque sorte
00:24:54 orpheline de ces moyens.
00:24:56 Je ne
00:24:58 méconnais pas ce qu'il peut y avoir
00:25:00 de politiciens et d'harnifs
00:25:02 là-dedans, mais c'est tout même positif.
00:25:04 - La parole est à la police.
00:25:06 - Vous avez deux sortes
00:25:08 de police, quand je dis police, c'est police
00:25:10 et gendarmerie bien évidemment, la police au service
00:25:12 de l'État, les grands services,
00:25:14 d'investigation, de renseignement,
00:25:16 de maintien de l'ordre,
00:25:18 de surveillance des frontières, etc. Et puis vous avez
00:25:20 une police, et police et gendarmerie,
00:25:22 qui doit être au service du citoyen.
00:25:24 Celle-là n'existe plus depuis quelque temps, elle n'existe plus.
00:25:26 - C'est ce qu'on appelle
00:25:28 la police du quotidien. - La police du quotidien,
00:25:30 de voisinage, de proximité, ce que vous voulez.
00:25:32 La police de sécurité du quotidien,
00:25:34 qu'on a essayé de remettre en place, mais qu'on n'a pas pu
00:25:36 à cause du Covid. Et donc là, on est
00:25:38 sur la zone gendarmerie
00:25:40 en train de la remettre en place, c'est important.
00:25:42 Et là, vous avez deux choses qui sont importantes pour la
00:25:44 sécurité des Français,
00:25:46 la sécurité de nos concitoyens, c'est à la fois d'avoir de la
00:25:48 présence sur le terrain, que ce soit de la présence
00:25:50 des gendarmes, il y en aura plus
00:25:52 avec ça, policières,
00:25:54 police municipale,
00:25:56 sécurité privée, c'est tout
00:25:58 le débat de la loi de sécurité globale que j'ai
00:26:00 porté. Et
00:26:02 ça c'est le premier levier. Le deuxième
00:26:04 levier important, et on l'attend celui-là,
00:26:06 il n'est toujours pas là, c'est une justice
00:26:08 qui juge une fois
00:26:10 que les policiers et les gendarmes amènent
00:26:12 les malfaiteurs devant
00:26:14 les magistrats. Ça c'est important pour pas
00:26:16 vider la mer avec une cuillère
00:26:18 à soupe. - Moi j'ai l'impression que c'est un peu
00:26:20 un pizalé dans le sens où au niveau local,
00:26:22 le problème c'est la désertification,
00:26:24 le départ de certains services
00:26:26 publics, de commerce, même indépendamment des services
00:26:28 publics. Donc c'est des endroits où bien souvent à la fois
00:26:30 l'Etat et
00:26:32 les besoins, les services essentiels
00:26:34 ne sont plus là. Moi je fréquente pas mal
00:26:36 d'endroits comme ça qui sont à la périphérie
00:26:38 de villes plus importantes ou de villes
00:26:40 moyennes. C'est des gens ensuite qui sont
00:26:42 paumés très vite
00:26:44 pour pouvoir aller faire des démarches administratives,
00:26:46 pour pouvoir aller chez le coiffeur, chez le médecin,
00:26:48 etc. Donc je suis pas sûr que ce genre
00:26:50 de mesures changent
00:26:52 grand chose au phénomène beaucoup plus
00:26:54 global qui est celui de la concentration dans les
00:26:56 métropoles et donc d'une partition
00:26:58 toujours plus grande entre deux France,
00:27:00 la France des villes et la France des campagnes
00:27:02 ou des zones périurbaines.
00:27:04 - Jean-Pierre Bouchard, psychologue et
00:27:06 criminologue, forcément
00:27:08 quand on annonce
00:27:10 un statut, en tout cas des
00:27:12 gendarmes en masse dans les territoires,
00:27:14 il y a un sentiment de sécurité peut-être
00:27:16 qui est important
00:27:18 pour les régions ?
00:27:20 - Oui c'est important parce que
00:27:22 la gendarmerie, il faut le rappeler, c'est
00:27:24 en gros la police des campagnes
00:27:26 et des petites agglomérations
00:27:28 et pas des grosses agglomérations où là il y a la police
00:27:30 que l'on connaît, nationale.
00:27:32 C'est important parce que
00:27:34 beaucoup de brigades ont fermé,
00:27:36 partiellement ou totalement.
00:27:38 Donc il y a des trous
00:27:40 énormes au niveau
00:27:42 des corps de l'ordre de la gendarmerie.
00:27:44 Donc c'est très important parce que ça va
00:27:46 faire de la proximité, comme ça a été dit,
00:27:48 sur tout ce qui est sécuritaire.
00:27:50 C'est aussi
00:27:52 une source d'information
00:27:54 pour pas mal de gens. Et ce qu'il faut savoir
00:27:56 c'est aussi ce qu'on a tous constaté, c'est que
00:27:58 les décennies passantes, la population
00:28:00 des campagnes a beaucoup changé.
00:28:02 Avant c'était une population d'agriculteurs
00:28:04 et de leur famille qui globalement
00:28:06 étaient accaparées par leur travail,
00:28:08 avaient des valeurs fortes, étaient des gens
00:28:10 honnêtes, ce n'étaient pas des délinquants d'habitude.
00:28:12 Et ces agriculteurs
00:28:14 se sont raréfiés, leur famille aussi.
00:28:16 Et on a une mutation
00:28:18 dans certaines campagnes de la population
00:28:20 et surtout on a un déplacement
00:28:22 dans les campagnes
00:28:24 de gangs,
00:28:26 de délinquants ou de délinquants
00:28:28 des villes qui viennent faire leurs affaires
00:28:30 dans les campagnes. Ce n'est pas les agriculteurs
00:28:32 qui se mettent d'un coup à cambrioler ou à
00:28:34 pratiquer, etc. Donc c'est très
00:28:36 important qu'il y ait de la gendarmerie
00:28:38 en plus dans ces zones
00:28:40 où il y a ces problèmes sécuritaires.
00:28:42 - Mon père Bouchard, avant de redonner la parole aux vrais voix,
00:28:44 je vais faire un clin d'œil, ça va faire
00:28:46 plaisir à Jean-Michel Fauvergue.
00:28:48 Quand j'ai entendu parler de ces brigades
00:28:50 mobiles, ça m'a rappelé un peu
00:28:52 Clémenceau et les brigades d'UTI.
00:28:54 Vous voyez, M. Clémenceau, vos flics maintenant
00:28:56 sont devenus des cerveaux, la complainte
00:28:58 des apaches. Est-ce qu'on ne redécouvre pas
00:29:00 les brigades mobiles
00:29:02 120 ans plus tard ?
00:29:04 - On va le voir. Moi je trouve que c'est
00:29:06 bien d'avoir des gens
00:29:08 fixés sur zone et puis
00:29:10 d'avoir de la mobilité pour
00:29:12 certains, j'imagine, pour faire des renforts,
00:29:14 pour faire des interventions.
00:29:16 Alors quand il a été
00:29:18 dit que ça allait être une
00:29:20 force importante, ça va
00:29:22 dans le bon sens, mais ce n'est pas très important. N'oublions pas
00:29:24 que nous avons ça un département en France.
00:29:26 Le territoire
00:29:28 de l'Hexagone est très grand.
00:29:30 Les Dom-Tom sont
00:29:32 aussi compliqués à couvrir.
00:29:34 Donc ça va dans le très bon sens.
00:29:36 Et si ça pouvait continuer,
00:29:38 ce serait une bonne chose, c'est-à-dire cette
00:29:40 extension de la gendarmerie, y compris
00:29:42 dans sa version mobile.
00:29:44 - Il faut bien voir que ça va prendre du temps.
00:29:46 Tout cela, je ne sais pas à quel échéance.
00:29:48 Absolument.
00:29:50 Et on ne peut comparer ça avec
00:29:52 l'hostilité
00:29:54 qui est manifestée lorsqu'on veut
00:29:56 installer des prisons
00:29:58 dans les parades de certains
00:30:00 lieux. Les mêmes qui en
00:30:02 réclament n'en veulent plus lorsqu'elles
00:30:04 commencent à se concrétiser.
00:30:06 Les brigades de gendarmerie,
00:30:08 c'est un corps qui est aimé,
00:30:10 tout de même par la France, de bon sens.
00:30:12 Et c'est fondamental.
00:30:14 - Il ne faudrait pas que ça se substitue.
00:30:16 Si la logique globale, c'est
00:30:18 de donner des services de proximité,
00:30:20 il ne faudrait pas limiter le débat
00:30:22 à la question sécuritaire, qui a évidemment toute sa place,
00:30:24 mais qui n'est pas la seule question lorsqu'on est
00:30:26 dans un territoire rural moins flux et excentré.
00:30:28 - Oui, mais la sécurité, c'est la sécurité routière,
00:30:30 la sécurité internationale, la sécurité arrive
00:30:32 aussi sur pas mal de...
00:30:34 Si vous êtes dans un coin où vous n'avez
00:30:36 encore une fois pas de services publics
00:30:38 en dehors par hypothèse de
00:30:40 cette brigade de gendarmerie
00:30:42 qui reviendrait, si vous n'avez pas de commerce,
00:30:44 vous n'avez vraiment
00:30:46 aucun lien avec le reste
00:30:48 de la France, le reste des villes,
00:30:50 si c'est uniquement l'aspect sécuritaire
00:30:52 qui est redéployé, je trouve
00:30:54 ça un peu dommage ou incomplet.
00:30:56 - Je suis tout rinqué quand j'entends
00:30:58 "sécuritaire".
00:31:00 - Jean-Michel Fauvergue.
00:31:02 - C'est vrai qu'il faut lui préférer le terme
00:31:04 "sécurité".
00:31:06 Moi, je voudrais juste vous dire que
00:31:08 c'est important d'avoir de la présence,
00:31:10 de redéployer, etc. Mais ce qui est important aussi,
00:31:12 c'est de faire peut-être
00:31:14 de la police et la gendarmerie
00:31:16 différemment et peut-être revenir à ce qui se faisait
00:31:18 auparavant, on a parlé des brigades du Tigre,
00:31:20 mais revenir aussi à ce que font par exemple
00:31:22 les anglo-saxons dans le community policing,
00:31:24 c'est-à-dire avoir
00:31:26 des équipages de police ou de gendarmerie
00:31:28 qui soient aussi disponibles
00:31:30 pour le concitoyen et qui
00:31:32 mettent pied à terre,
00:31:34 qui vont chercher le
00:31:36 dialogue, qui vont chercher le
00:31:38 renseignement, qui parlent avec les gens.
00:31:40 Et ça, ça s'est perdu
00:31:42 parce qu'on est dans une vie moderne
00:31:44 où on n'a plus de...
00:31:46 Tout le monde est très interconnecté,
00:31:48 mais on a de plus en plus de connexions, de moins en moins de relations.
00:31:50 Et le jeune
00:31:52 policier ou le jeune gendarme, de la même manière...
00:31:54 - C'est le lien social peut-être.
00:31:56 - Donc c'est un lien social, il faut qu'ils mettent pied à terre
00:31:58 et qu'ils aillent parler avec les uns et avec les autres.
00:32:00 - C'est vrai, mais je pense qu'il ne peut pas remplacer
00:32:02 par exemple un officier, un agent
00:32:04 de sécurité sociale, de la mairie, etc.
00:32:06 - Mais non, mais ce n'est pas le but.
00:32:08 - Mais est-ce qu'on ne va pas leur donner après des rôles
00:32:10 qui dépassent largement leur mission première ?
00:32:12 - Ce qui me paraît...
00:32:14 - Je ne pense pas qu'ils aient cherché les infos un jour.
00:32:16 - C'est que ce soit seulement aujourd'hui
00:32:18 qu'on mette en œuvre
00:32:20 ces évidences.
00:32:22 - Jean-Pierre Bouchard, justement,
00:32:24 sur cette crainte, après dans un instant
00:32:26 on va prendre Christophe Dumorbillard,
00:32:28 cette crainte justement de dire
00:32:30 une fois qu'on a mis la gendarmerie, derrière
00:32:32 il faut effectivement faire revenir
00:32:34 aussi des
00:32:36 centres-villes,
00:32:38 des magasins, redonner une vie aussi.
00:32:40 - Bien sûr, c'est tout le
00:32:42 problème de la restauration
00:32:44 de ces zones rurales
00:32:46 qui ont été appauvries au niveau des infrastructures,
00:32:48 au niveau des commerces, etc.
00:32:50 Donc c'est une politique
00:32:52 d'ensemble, mais il faut bien
00:32:54 faire des actes, et ça c'est un effort
00:32:56 et c'est très important. Alors en général ces brigades de gendarmerie
00:32:58 ne sont pas dans des communes de 300 habitants,
00:33:00 c'est quand même des bourgs de
00:33:02 2000-3000 habitants.
00:33:04 Donc ce sont des communes qui ont
00:33:06 tout ce qu'il faut, je dirais.
00:33:08 À la base il y a des écoles, des lieux d'enseignement,
00:33:10 des collèges, des supermarchés.
00:33:12 Ce ne sont pas des zones totalement démunies.
00:33:14 C'est dans les plus petits villages où c'est plus
00:33:16 compliqué, mais en général ça dépend
00:33:18 aussi de leur chaire de compétences. Et puis,
00:33:20 on l'a bien vu avec le changement
00:33:22 climatique, il y a quand même des enjeux
00:33:24 maintenant d'atteinte à l'environnement
00:33:26 qui sont très importantes. Et les gendarmes vont jouer un rôle
00:33:28 essentiel par rapport aux incendies.
00:33:30 Par exemple, il y a un risque d'incendie, puisqu'on sait que 90%
00:33:32 des incendies sont d'origine humaine.
00:33:34 Et vous avez vu les conséquences catastrophiques que ça peut avoir
00:33:36 de nature écologique, mais aussi
00:33:38 pour la vie en général.
00:33:40 Et les gendarmes vont jouer un rôle évidemment
00:33:42 très important en étant présents sur les territoires.
00:33:44 - Et de régulateurs peut-être. Allez 0826
00:33:46 300 300, Christophe qui nous appelle
00:33:48 du Morbihan. Christophe,
00:33:50 une réaction sur ces unités de gendarmerie
00:33:52 un petit peu partout en France ?
00:33:54 - Oui, donc en effet, je confirme
00:33:56 originaires
00:33:58 d'un petit patelin dans le Morbihan,
00:34:00 on voit arriver
00:34:02 une typicité de population
00:34:04 qui
00:34:06 habitait
00:34:08 les grandes cités urbaines.
00:34:10 Donc pour faire leur trafic, qu'est-ce qu'ils font ?
00:34:12 Ils se déploient maintenant en province.
00:34:14 Et voilà,
00:34:16 pour ne dire que ça,
00:34:18 entre autres le trafic de cannabis.
00:34:20 Ils vont dans des endroits, des petits villages
00:34:22 bien cachés, etc.
00:34:24 Je ne parle que de ça.
00:34:26 Ensuite, je poserai la question,
00:34:28 pour faire rapide à M. Bouchard,
00:34:30 qu'est-ce que vous pensez
00:34:32 et qu'est-ce qui se passe par rapport au recrutement
00:34:34 dans la gendarmerie
00:34:36 et dans la police, alors qu'il y a énormément de démissions,
00:34:38 de suicides, etc.
00:34:40 Merci M. Bouchard.
00:34:42 - C'est vrai que 2144 nouveaux militaires,
00:34:44 mais avec beaucoup qui démissionnent,
00:34:46 ça pose question Jean-Pierre Bouchard.
00:34:48 - Oui, effectivement.
00:34:50 Il faut analyser les causes de ces démissions.
00:34:52 Je pense que
00:34:54 les gens qui sont au contact,
00:34:56 qui entrent dans les manifestations,
00:34:58 qui sont régulièrement insultés,
00:35:00 agressés, etc.
00:35:02 C'est quelque chose qui les atteint psychologiquement
00:35:04 de façon forte et répétée.
00:35:06 Je pense que le gendarme de campagne
00:35:08 classique
00:35:10 n'a pas les mêmes sources de stress.
00:35:12 Et lui,
00:35:14 effectivement, il devrait démissionner beaucoup moins.
00:35:16 Après, il faut analyser ces causes-là
00:35:18 et faire en sorte que
00:35:20 les DRH, donc la gendarmerie,
00:35:22 gèrent ça, parce que ça se gère.
00:35:24 On peut faire tourner
00:35:26 les populations professionnelles,
00:35:28 les affecter ailleurs, etc.
00:35:30 - Mais le directeur général de la gendarmerie
00:35:32 est en train de se reformer.
00:35:34 On sent que les choses
00:35:36 se restructurent sur pas mal de sujets.
00:35:38 Jean-Michel Fauvergue.
00:35:40 - Vous voulez réagir.
00:35:42 - C'est un vrai problème.
00:35:44 Notre auditeur,
00:35:46 - Notre auditeur, c'est Christophe.
00:35:48 - Christophe a raison.
00:35:50 - Vous avez atteint un degré d'intimité.
00:35:52 - Il a raison.
00:35:54 On est dans une période
00:35:56 où on a du mal à recruter,
00:35:58 surtout police, mais aussi gendarmerie,
00:36:00 où on a du mal
00:36:02 à garder les effectifs
00:36:04 qui, dans certains, s'en vont
00:36:06 sur les policiers municipaux, beaucoup.
00:36:08 Et effectivement, on a un vrai problème là-dessus.
00:36:10 Alors dire que les DRH en feront leur affaire,
00:36:12 moi je ne le crois pas, parce que c'est un problème général.
00:36:14 On a non seulement
00:36:16 on n'est pas à l'aise
00:36:18 pour recruter dans la police, dans la gendarmerie,
00:36:20 mais chez les infirmières, chez les greffiers,
00:36:22 partout, chez les enseignants,
00:36:24 - Les magistrats, les profs, etc.
00:36:26 - Donc on est face à une vraie problématique.
00:36:28 L'État continue à déployer
00:36:30 sa stratégie là-dessus,
00:36:32 mais effectivement, derrière,
00:36:34 il va falloir pouvoir recruter. Je ne suis pas
00:36:36 persuadé qu'on puisse recruter.
00:36:38 - Et puis, Michel, les territoires étant très vastes pour les gendarmes,
00:36:40 le fait d'avoir des territoires plus réduits,
00:36:42 c'est moins de fatigue, et moins de kilomètres,
00:36:44 et moins de pénibilité,
00:36:46 - Oui, sans doute.
00:36:48 On travaille sur la pénibilité,
00:36:50 bien sûr que ça sera...
00:36:52 Le travail du gendarme en milieu rural
00:36:54 n'est pas le même
00:36:56 que le travail du même gendarme
00:36:58 en périurbain, où effectivement
00:37:00 il a les mêmes problématiques
00:37:02 que la police nationale.
00:37:04 Tout à fait. Ça sera peut-être plus serein,
00:37:06 mais ça sera plus intéressant
00:37:08 d'avoir ce contact avec la population.
00:37:10 Je voulais juste dire aussi que, pour ce qui est
00:37:12 des services publics, il y a aussi
00:37:14 une création
00:37:16 continue de maisons
00:37:18 qui s'appellent les maisons France Service,
00:37:20 et qui sont là pour faire...
00:37:22 - Qui font un peu tout, la poste, les impôts, etc.
00:37:24 - C'est une alternative, en tout cas.
00:37:26 - Pour motiver les troupes, si j'ose dire,
00:37:28 le problème, c'est notamment la paupérisation
00:37:30 de certains agents publics, alors pas tous, mais c'est vrai
00:37:32 que chez les profs, chez les infirmières, on en parle
00:37:34 assez souvent. Sur le cas
00:37:36 des policiers, je ne connais pas précisément, mais j'imagine
00:37:38 qu'il doit y avoir aussi des problèmes de ce type.
00:37:40 Et d'ailleurs, ensuite,
00:37:42 le problème de recrutement concerne
00:37:44 aussi le privé.
00:37:46 Sauf que le privé est peut-être un peu moins concerné
00:37:48 par les questions, justement, de rémunération
00:37:50 rigide, ce qui a par définition une souplesse
00:37:52 potentiellement plus grande. Donc ça, c'est quand même
00:37:54 la vraie question.
00:37:56 Vous savez peut-être que
00:37:58 Bruno Le Maire a confirmé, notamment
00:38:00 hier, je crois, que les prix
00:38:02 qui ont beaucoup augmenté récemment
00:38:04 allaient rester à ce niveau-là, ils ne vont pas remettre
00:38:06 en arrière. Effectivement, on l'avait un petit peu compris
00:38:08 nous-mêmes déjà de toute façon. Donc ça aussi, ça rentre
00:38:10 dans la balance. - Oui. Dernière
00:38:12 question, Jean-Pierre Bouchard. Justement,
00:38:14 ce maillage territorial de la gendarmerie,
00:38:16 est-ce que finalement ça ne va pas nous permettre,
00:38:18 en tout cas permettre au gouvernement, d'avoir
00:38:20 des remontées d'informations
00:38:22 plus intéressantes et peut-être au plus
00:38:24 proche du terrain ? - Ah bien sûr.
00:38:26 Les gendarmes,
00:38:28 généralement, restent suffisamment longtemps sur les
00:38:30 territoires pour connaître les maires,
00:38:32 les élus, les familles,
00:38:34 et ont un rapport de proximité
00:38:36 qui leur permet de
00:38:38 remonter l'information sur l'ambiance
00:38:40 générale des territoires, mais aussi
00:38:42 sur ce qui n'irait pas, évidemment.
00:38:44 - Merci beaucoup, Jean-Pierre Bouchard, d'avoir été avec nous.
00:38:46 - Oui, c'est pour
00:38:48 rebondir rapidement, très vite. - Allez-y. - C'est pour ça
00:38:50 que ce
00:38:52 déploiement est intéressant.
00:38:54 Et le voisinage, la police de voisinage, de proximité,
00:38:56 de sécurité du quotidien, comme vous voulez,
00:38:58 vous l'appelez comme vous voulez, mais de présence
00:39:00 sur le terrain, est importante pour deux raisons.
00:39:02 D'abord, pour faire baisser le sentiment d'insécurité.
00:39:04 Quand vous parlez avec les gens, vous êtes en bleu,
00:39:06 vous parlez avec les gens, vous les rassurez. Et la deuxième
00:39:08 chose, c'est pour récupérer du renseignement opérationnel.
00:39:10 - Et parce que Philippe David est en bleu,
00:39:12 il vous rassure, vous.
00:39:14 - Ah, vous ne me rassurez pas !
00:39:16 - Merci beaucoup, Jean-Pierre Bouchard,
00:39:18 d'avoir été avec nous, psychologue, criminologue.
00:39:20 - Merci à vous. - Et merci,
00:39:22 restez avec nous, Christophe, vous êtes notre
00:39:24 vraie voix du jour. Dans un instant,
00:39:26 le quiz de l'actu, et
00:39:28 dans quelques dizaines de minutes,
00:39:30 on fera le tour
00:39:32 de l'actu des vraies voix.
00:39:34 On parle de quoi avec vous, Philippe David ?
00:39:36 - On parle d'une initiative formidable
00:39:38 en Allemagne. - Formidable !
00:39:40 Avec vous, Tom Connall. - La chute
00:39:42 des influenceurs. - Hein ? - Notamment
00:39:44 les influenceurs français. - Et avec vous, Jean-Michel
00:39:46 Fauvergue ? - Alors moi, je voudrais parler de la gestion
00:39:48 des blessures dans le rugby de haut niveau.
00:39:50 - Ah, très bien. - Est-ce bien raisonnable ? - Oui.
00:39:52 - Et dans un instant, le quiz de l'actu. A tout de suite.
00:39:54 - Les vraies voix Sud Radio,
00:39:56 17h20, Philippe David,
00:39:58 Cécile de Ménibus.
00:40:00 - 17h52,
00:40:02 c'est l'heure fatidique
00:40:04 de cette émission, on ne dit jamais assez.
00:40:06 Avec Christophe, qui nous appelle
00:40:08 du morbillon et qui est notre
00:40:10 vraie voix du jour, et qui va enfin
00:40:12 pouvoir se placer face
00:40:14 à nos vraies voix dans le quiz de l'actu.
00:40:16 - Les vraies voix Sud Radio,
00:40:18 le quiz de l'actu.
00:40:20 - Mon cher Christophe, comment ça va ?
00:40:22 - Euh...
00:40:24 mi-chil, mi-raisin.
00:40:26 - Est-ce que vous avez
00:40:28 regardé, lu la presse,
00:40:30 et lu ce que disaient nos politiques ?
00:40:32 - Alors, un peu cramé
00:40:34 ces deux derniers jours parce que j'ai pas trop suivi.
00:40:36 Donc, je vais me lancer.
00:40:38 - Ah, bon.
00:40:40 Ça ira très bien, je suis sûre que vous allez gagner.
00:40:42 Allez, c'est parti. Je vous rappelle que c'est
00:40:44 vous qui répondez en premier. Si vous n'avez pas la bonne réponse,
00:40:46 les vraies voix peuvent... - Je lève la main.
00:40:48 - Oui, exactement. Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:50 - Je l'ai dit, Nupes,
00:40:52 or not Nupes, that is not the question.
00:40:54 - En anglais, hein.
00:40:56 - This is,
00:40:58 mister...
00:41:00 - Je laisse la main.
00:41:02 - Comment ? - Je laisse la main, il a dit.
00:41:04 - Je laisse la main.
00:41:06 - Bonne réponse de Jean-Michel Fauvert.
00:41:08 - C'est Fabien Roussel.
00:41:10 - Mister Roussel.
00:41:12 - Il parle anglais, il m'a dit.
00:41:14 - Ah ouais ?
00:41:16 - Deuxième question.
00:41:18 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:20 Si vous trouvez un français qui comprend ce
00:41:22 qu'on me reproche, il est beaucoup plus
00:41:24 intelligent que moi.
00:41:26 - Nicolas Tarkozy. - Bonne réponse de Christophe.
00:41:28 - Bravo !
00:41:30 - On la donne à Christophe.
00:41:32 - Bien sûr, bien sûr, monsieur.
00:41:34 - Bien, beau rebond.
00:41:36 Question qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:38 Je suis pour créer un statut de détresse climatique
00:41:40 qui ne doit pas être le même
00:41:42 que le statut du droit d'asile.
00:41:44 - Oh là là.
00:41:46 - Ça réfléchit ça.
00:41:48 - Wow, il ne faut pas trop réfléchir.
00:41:50 Donc je laisse la main, c'est cramé pour moi.
00:41:52 - L'arme à l'âme ? - C'est un homme.
00:41:54 - Arthédo ? - Non.
00:41:56 - Je dis l'arme à l'âme.
00:41:58 - Beaucoup plus à gauche.
00:42:00 - A gauche, gauche.
00:42:02 - Mélenchon ? - Non.
00:42:04 - Bonne réponse, il a dit le premier, Philippe Bilger.
00:42:06 - Comme ça, je serai mon homme.
00:42:08 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:10 Et ce n'est pas du tout un homme politique.
00:42:12 L'inflation est due à des choix mûs
00:42:14 par l'écologie.
00:42:16 - Euh...
00:42:18 Ecologie...
00:42:20 C'est pas un homme politique ?
00:42:22 - Non, un entrepreneur.
00:42:24 - Sa société porte son nom ?
00:42:26 - Oh ! - Oui.
00:42:28 - Il est bon retour en plus.
00:42:30 - Le patron de chez Leclerc.
00:42:32 - Bravo !
00:42:34 - Le patron de chez Leclerc s'appelle Michel-Edouard Leclerc.
00:42:36 - D'où le nom des magasins.
00:42:38 - Oui.
00:42:40 - Et c'est la raison
00:42:42 pour laquelle on dit "à Carrefour" mais "chez Leclerc".
00:42:44 - C'est ça.
00:42:46 - C'est pas M. Carrefour qui...
00:42:48 - On est en train de nous distraire.
00:42:50 - Allez, on y va.
00:42:52 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:54 Je ne considère pas que l'aventure
00:42:56 d'Éric Zemmour à la présidentielle soit un échec.
00:42:58 Je vois beaucoup de perspectives
00:43:00 enthousiasmantes.
00:43:02 - De Villiers ? - Pas du tout.
00:43:04 - Marie-Marie Maréchal ? - Oui, bonne réponse à Tom Connane.
00:43:06 - Le retour de Tom Connane dans la reine du jeu.
00:43:08 - Qui c'est qui
00:43:10 qui l'a dit ? La démocratie
00:43:12 consiste à considérer les citoyens
00:43:14 comme co-responsables de l'avenir.
00:43:16 - C'est beau.
00:43:18 - Je l'ai.
00:43:20 - Dijonard ?
00:43:22 - Non. - Mélenchon ?
00:43:24 - Non. - Un politique ?
00:43:26 - Il est au milieu.
00:43:28 - Bayerou ? - Bonne réponse de Philippe Bélgère.
00:43:30 - François Bayerou.
00:43:32 - C'est un peu filandreux comme ça.
00:43:34 - Ce qu'on ne comprend pas c'est Bayerou.
00:43:36 - Il est encore là lui ?
00:43:38 - Il semblerait.
00:43:40 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:43:42 Ce concept d'union des droites
00:43:44 est une combine de parties.
00:43:46 - Une combine de parties...
00:43:54 C'est quelqu'un de la gauche ? - Non.
00:43:56 - C'est un maire.
00:43:58 - Un maire du sud de la France ?
00:44:00 - Oui.
00:44:02 - Le maire de Cannes ? - Oui.
00:44:04 - C'est une bonne réponse de Christophe.
00:44:06 - Vous l'aviez Philippe.
00:44:08 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:44:10 Le 49.3 nous permet d'éviter le risque
00:44:12 de shutdown comme aux Etats-Unis.
00:44:14 - Le 49.3 quoi ?
00:44:16 - Oui. Nous permet d'éviter
00:44:18 le risque de shutdown comme aux Etats-Unis.
00:44:20 C'est-à-dire le fait que l'Etat ne puisse plus payer.
00:44:22 C'est ce qui a failli arriver aux USA.
00:44:24 - C'est une femme.
00:44:26 - Première ministre.
00:44:28 - Et elle pourrait boire du bourbon.
00:44:30 - Ah bon ?
00:44:32 - Première ministre ? - Non.
00:44:34 - Je dis "elle pourrait boire du bourbon"
00:44:36 parce que c'est Philippe.
00:44:38 - Bonne réponse de Philippe Biget.
00:44:40 - Bonne qui va.
00:44:42 - Parce que le président de l'Assemblée nationale
00:44:44 est le palais-bourbon.
00:44:46 - Il faut le chercher loin ça.
00:44:48 - C'est fou.
00:44:50 - Score final 3-3-1-1.
00:44:52 Philippe et Christophe.
00:44:54 Jean-Michel comme 1-1.
00:44:56 - Allez vous restez.
00:44:58 - Dans le vert cristallandiaque du Vendée Globe.
00:45:00 - Allez vous restez avec nous.
00:45:02 - On parle de quoi ?
00:45:04 - On parle de la gestion des blessures.
00:45:06 - Des blessures.
00:45:08 - La dégringolade des influenceurs.
00:45:10 - Et Philippe Biget.
00:45:12 - La vafe est intelligente.
00:45:14 - Très bien. A tout de suite.
00:45:16 - Les vraies voix sur le radio.
00:45:18 Philippe David. Cécile de Ménibus.
00:45:20 - Bienvenue dans les vraies voix du lundi
00:45:22 avec Philippe Biget,
00:45:24 présidente d'Institut de la Parole.
00:45:26 Et bienvenue à Jean-Michel Fauvergue,
00:45:28 ancien patron du RED et ancien député,
00:45:30 publié chez Plon. Et Tom Conan est avec nous,
00:45:32 auteur de Pollution, publié chez Albain Michel.
00:45:34 Je dis les vraies voix du lundi parce que
00:45:36 chaque jour forcément ça change.
00:45:38 Et vous aussi vous changez 0800 26 300 300.
00:45:41 Donc venez si vous n'êtes jamais venus à l'antenne.
00:45:44 Venez commenter avec nous l'actualité.
00:45:46 On est ravis de vous accueillir.
00:45:48 Et c'est jusqu'à 19h.
00:45:50 Allez tout de suite le top click de Félix Mathieu.
00:45:52 - Les vraies voix sur le radio. C'est le top click.
00:45:54 - Et le prix Nobel attribué
00:45:56 à des recherches sur l'ARN messager.
00:45:58 Cette décision du comité suédois
00:46:00 réveille forcément les opposants
00:46:02 à la vaccination contre le Covid.
00:46:04 - Au point de mettre le nom de Nobel en top tendance
00:46:06 sur Twitter. Du côté de ceux qui se réjouissent
00:46:08 de ce prix Nobel attribué à deux chercheurs
00:46:10 hongrois et américains impliqués dans les recherches
00:46:12 sur le vaccin. Il y a par exemple Hubert Vertas
00:46:14 qui se demande avec ironie sur Twitter,
00:46:16 je le cite, "Florian Philippot
00:46:18 et Francis Lalanne vont-ils dire que le Nobel
00:46:20 de médecine a été attribué à une empoisonneuse
00:46:22 émule à l'échelle planétaire de la marquise
00:46:24 de Brunvilliers, Violette Nosière
00:46:26 ou de Marie Bénard ?" Et effectivement,
00:46:28 Florian Philippot y est allé de sa publication
00:46:30 sur Twitter, une photo des deux
00:46:32 chercheurs nobelisés, un moment où ils
00:46:34 arboraient un masque sur la bouche.
00:46:36 Voici à l'instant les deux lauréats
00:46:38 du prix Nobel de médecine, récompensés
00:46:40 pour leurs travaux sur l'ARN messager.
00:46:42 Quelle surprise !
00:46:44 s'agace l'ancien vice-président du RN.
00:46:46 C'est du même niveau que le prix Nobel de la paix
00:46:48 pour Obama, remarquons. Ces deux
00:46:50 lauréats ont bien le look parfait du Covidiste
00:46:52 de basin, puisqu'ils avaient un masque sur
00:46:54 la photo. De quoi attirer à Florian
00:46:56 Philippot quelques réponses peu amènes, comme
00:46:58 celle de n'importe quoi qui s'amuse
00:47:00 à propos de ces deux chercheurs nobelisés.
00:47:02 Vous connaissez la différence entre
00:47:04 Cathaline Carico, Drew Westman
00:47:06 et Florian Philippot ?
00:47:08 Cathaline Carico et Drew Westman ont eu un prix
00:47:10 Nobel de médecine, alors que Florian Philippot
00:47:12 a eu un parrainage à la présidentielle.
00:47:14 Du côté de Florian Philippot, allez, on va trouver
00:47:16 en renfort l'essayiste Idriss Aberkane
00:47:18 qui va de la comparaison historique
00:47:20 pour relativiser la portée de ce Nobel,
00:47:22 je le cite. "En 1949,
00:47:24 dit-il, le pseudo-scientifique
00:47:26 Moniz recevait le prix Nobel de médecine pour
00:47:28 la lobotomie frontale, une opération
00:47:30 abominable et criminelle
00:47:32 validée un temps par la médecine
00:47:34 de l'époque." Voilà, le débat fait rage,
00:47:36 de quoi inspirer, ce sera le dernier commentaire que je vous lis,
00:47:38 celui cinglant de Flanclaro,
00:47:40 je le cite. "Le Somme absolue
00:47:42 s'écoule comme un torrent sur les
00:47:44 TL de nos antitous et complots-plots
00:47:46 bien connus. Pourtant, ils étaient les
00:47:48 premiers à encenser la valeur du Nobel de
00:47:50 feu montagné malgré ses soucis cognitifs
00:47:52 sur la fin." Et puis, autre sujet,
00:47:54 dans les Hauts-de-Seine, un ado a
00:47:56 traité de policier de salle blanc en
00:47:58 garde à vue et les policiers s'agacent sur la
00:48:00 réaction de la justice. "Il s'étonne que la
00:48:02 justice n'ait pas retenu le motif d'injure
00:48:04 raciste pour cette exclamation lancée en
00:48:06 garde à vue à Nières", rapporte le Figaro.
00:48:08 Le jeune homme était alors
00:48:10 soupçonné de complicité dans une affaire de
00:48:12 raquettes. Un jeune homme de 14 ans, il se serait
00:48:14 énervé, jetant sa nourriture et proférant
00:48:16 cette injure de salle blanc. "Et
00:48:18 en comprenant la réaction des policiers à juste
00:48:20 titre, car moi je ne comprends vraiment plus
00:48:22 du tout la justice, la semaine dernière, la
00:48:24 manifestante qui portait une pancarte "un
00:48:26 flic, une balle" à Besançon
00:48:28 n'a pas été poursuivie pour déconsidération
00:48:30 que j'ai dénoncée à ce micro
00:48:32 tant elle me paraissait
00:48:34 fumeuse. Maintenant, c'est à Nières
00:48:36 où, comme vous l'avez entendu, un voyou
00:48:38 arrêté pour raquettes sur la voie publique
00:48:40 a jeté son assiette de nourriture
00:48:42 au visage d'un policier
00:48:44 avant de dire à un autre "toi, si je te
00:48:46 croise dehors, t'es rien, salle blanc"
00:48:48 des propos reconnus par l'intéressé
00:48:50 mais pour lesquels le parquet n'a pas
00:48:52 jugé bon de le poursuivre pour propos
00:48:54 racistes, même juste pour outrage
00:48:56 et rébellion. A croire que pour certains juges
00:48:58 il y a peut-être des racismes autorisés
00:49:00 et d'autres qui ne le sont pas,
00:49:02 alors que tout racisme est condamnable
00:49:04 et que salle blanc est une injure raciste, sauf
00:49:06 à considérer, comme les wokistes, que le racisme
00:49:08 anti-blanc n'existe pas.
00:49:10 Notre ami Abdoulaye Kanté a d'ailleurs fait part
00:49:12 de son émotion sur Twitter
00:49:14 en voyant ce qui s'est passé à Angers
00:49:16 Philippe Bilger, vous comprenez encore
00:49:18 la justice française ou pas ? Parce que
00:49:20 une balle à un flic, c'est pas un appel au meurtre,
00:49:22 salle blanc, c'est pas du racisme. - D'abord mon cher
00:49:24 Philippe, en dépit de votre goût pour
00:49:26 la globalisation, ne parlons pas de
00:49:28 la justice française, la
00:49:30 unabération est commise et je vous
00:49:32 rejoins totalement. On ne veut pas
00:49:34 donner du grain à moudre
00:49:36 à ce qu'on estime sans doute des causes
00:49:38 discutables, délétères,
00:49:40 mais c'est évident qu'il aurait
00:49:42 fallu poursuivre ce voyou
00:49:44 pour ce qu'il a dit.
00:49:46 - Jean-Michel Fauvergue. - On a un
00:49:48 problème général de justice
00:49:50 de manière générale, c'est-à-dire qu'on a une justice
00:49:52 qui est trop laxiste et quand des décisions
00:49:54 qui ne sont pas laxistes, qui en sont
00:49:56 données, elles sont revues par
00:49:58 les juges eux-mêmes, l'application des peines
00:50:00 en particulier, je signale
00:50:02 il faut que nos auditeurs le sachent,
00:50:04 c'est que quand il y a une décision de justice
00:50:06 effectivement qui est donnée, c'est un autre juge
00:50:08 qui s'en empare pour la minimiser.
00:50:10 Et ça c'est vraiment
00:50:12 un système qui ne va plus du tout. Aujourd'hui,
00:50:14 il n'y a pas de réponse pénale, il n'y a pas
00:50:16 de sanction pénale
00:50:18 digne de ce nom, il va falloir travailler là-dessus.
00:50:20 Mais en plus de ça, se rajoute aussi
00:50:22 et je rejoins Philippe Bilger là-dessus,
00:50:24 se rajoute aussi la situation
00:50:26 personnelle de certains magistrats
00:50:28 qui ne prennent pas leur
00:50:30 responsabilité sur des affaires de ce type-là,
00:50:32 ne s'inquiètent pas
00:50:34 d'affaires de ce type-là,
00:50:36 et ça c'est quand même aussi une aberration
00:50:38 sans compter le fait qu'il y a tout un
00:50:40 syndicat, le syndicat de la magistrature
00:50:42 qui va parader
00:50:44 dans les manifs anti-flics
00:50:46 et qui ne peuvent pas saquer les flics.
00:50:48 - Tom Collard ? - Moi, à ma connaissance, il n'y a pas de
00:50:50 racisme anti-blanc systémique
00:50:52 je ne crois pas, néanmoins évidemment
00:50:54 que c'était un propos raciste
00:50:56 et il devait être condamné comme tel, ça me paraît
00:50:58 totalement évident, quel que soit le contexte
00:51:00 et l'ampleur du phénomène. - Merci beaucoup
00:51:02 Félix Mathieu, vous restez avec nous.
00:51:04 Dans quelques instants,
00:51:06 vous qui êtes sort du silence pour la présidentielle
00:51:08 2027, après Edouard Philippe
00:51:10 et Gérald Darmanin qui envoient des
00:51:12 signaux, et bien c'est
00:51:14 Fabien Roussel
00:51:16 qui a
00:51:18 déclaré plus ou moins sa candidature, en tout cas
00:51:20 qu'elle ne serait pas commune avec la NUPES
00:51:22 qu'en pensez-vous ? Est-ce que
00:51:24 vous avez, vous, fait déjà votre choix pour 2027 ?
00:51:26 Est-ce que oui, totalement ?
00:51:28 Non ? Absolument pas ? Ou j'ai déjà
00:51:30 une vague idée où je ne voterai pas ? Vous nous
00:51:32 en parlez, on fera un tour bien entendu
00:51:34 avec nos vraies voix du jour
00:51:36 dans quelques instants, et le tour de table
00:51:38 de l'actu arrive, à tout de suite.
00:51:40 Et vous, 0826 300 300
00:51:42 merci de nous accueillir, où vous êtes ?
00:51:44 Au bureau, à la maison ? Je ne sais pas
00:51:46 en tout cas, 0826 300 300, c'est votre
00:51:48 numéro, Philippe Gérard est avec nous, Jean-Michel Fauvergue
00:51:50 ancien patron du RED et ancien député
00:51:52 est auteur de ce livre, "Les hommes en noir"
00:51:54 publié chez Plon, et Tom Connan, auteur de "Pollution"
00:51:56 publié chez Albain Michel,
00:51:58 et tout de suite, le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:52:00 Encore des stupides
00:52:02 actualités.
00:52:04 Ca dépend de la masse d'informations, quand il n'a rien à dire,
00:52:06 il dit rien, il n'a pas été levé chez les porcs, excusez-nous.
00:52:08 Le tour de table de l'actualité.
00:52:10 Et selon vous, Philippe Béger, l'Alsace
00:52:12 a trouvé la solution pour lutter
00:52:14 contre l'insécurité ? Oui,
00:52:16 il y a une ville en Alsace
00:52:18 qui s'appelle Cernez, dont l'adjoint
00:52:20 à la sécurité
00:52:22 qui s'appelle Emile Moueb
00:52:24 a trouvé un moyen
00:52:26 approuvé évidemment par le
00:52:28 conseil municipal de
00:52:30 semble-t-il mettre
00:52:32 fin à tout ce qui affecte
00:52:34 et infecte les autres
00:52:36 communes. Chaque mois, il réunit
00:52:38 un conseil pluraliste
00:52:40 où il y a tous les gens
00:52:42 qui de près ou de loin sont concernés
00:52:44 par les désordres,
00:52:46 les violences, l'école, les pompiers,
00:52:48 les policiers, les gendarmes,
00:52:50 les magistrats. On discute
00:52:52 à coeur ouvert et on se dit
00:52:54 tout, et on tente de
00:52:56 réagir aux défis qui sont
00:52:58 relevés dans le mois. Prenons
00:53:00 un exemple, il apprend
00:53:02 qu'une famille
00:53:04 déscolarise son enfant,
00:53:06 il fait venir la famille,
00:53:08 il la reçoit avec
00:53:10 son écharpe de mère,
00:53:12 il va
00:53:14 beaucoup plus vite que la bureaucratie
00:53:16 scolaire, et il dit
00:53:18 écoutez, il fait signer
00:53:20 une charte des droits et des devoirs
00:53:22 et 15 jours plus tard, l'enfant
00:53:24 est en classe, il n'y a plus
00:53:26 l'ombre d'un problème. Alors
00:53:28 il résume ça, Moueb,
00:53:30 en disant "faire passer
00:53:32 la patrie avant les partis".
00:53:34 Alors c'est un peu, peut-être
00:53:36 simpliste
00:53:38 de dire cela, mais ce qu'il y a
00:53:40 de vrai et ce qu'il y a de navrant, c'est
00:53:42 que tout ce qu'il fait, Cécile,
00:53:44 Philippe, c'est
00:53:46 dans la loi. On pourrait le faire,
00:53:48 mais simplement,
00:53:50 lui il a décidé de l'appliquer
00:53:52 à sa manière, et ça a
00:53:54 des résultats remarquables. - Jean-Michel Fauvergne.
00:53:56 - Oui, c'est dans la loi, je confirme, ça s'appelle
00:53:58 alors là,
00:54:00 c'est particulier, mais ça peut s'appeler
00:54:02 les CLSPD, les
00:54:04 contrats locaux de sécurité et de prévention
00:54:06 qui se font sous
00:54:08 l'autorité du maire, avec tous les acteurs
00:54:10 de prévention et de sécurité,
00:54:12 et là, effectivement, j'ai lu cet article-là,
00:54:14 et cet adjoint au maire
00:54:16 a pris en compte toutes ces
00:54:18 possibilités-là, et les pousse jusqu'au bout.
00:54:20 - Et c'est malin, c'est très malin.
00:54:22 - Et c'est vrai que les maires, ou les adjoints au maire,
00:54:24 par délégation, peuvent
00:54:26 convoquer les familles et les enfants
00:54:28 pour, après
00:54:30 un préaccord du parquet,
00:54:32 après un accord général du parquet,
00:54:34 pour...
00:54:36 - Trouver des solutions. - Pour trouver des solutions.
00:54:38 Quand il n'y a pas de délits, bien évidemment,
00:54:40 mais quand il y a des incivilités, etc.
00:54:42 Et ça fonctionne bien. Moi, je connais
00:54:44 une commune sur le sud de la France
00:54:46 qui le fait,
00:54:48 et ça fonctionne très, très bien.
00:54:50 - Oui, tant qu'on peut
00:54:52 relocaliser des décisions, des prises de décisions,
00:54:54 c'est toujours intéressant, dans un pays
00:54:56 qui souffre de beaucoup de centralisme
00:54:58 à tous les échelons par ailleurs, et c'est d'ailleurs
00:55:00 extrêmement pesant, donc c'est très bien, c'est très intéressant.
00:55:02 - Et les communes autour de Cernay,
00:55:04 Cécile, ont été victimes
00:55:06 de tous les événements,
00:55:08 et Cernay, pas du tout.
00:55:10 - Oui, c'est ça. Et elles s'en inspirent
00:55:12 pas, les communes voisines. Non, elles devraient.
00:55:14 - Oui, mais... - D'accord, écoutez.
00:55:16 En tout cas, ça serait intéressant
00:55:18 qu'on l'ait, qu'il nous raconte. - Absolument.
00:55:20 - Il y a du déterminisme aussi, parce que
00:55:22 le gars, l'agent Omer, il est
00:55:24 24/24. - Oui, c'est ça.
00:55:26 - Il faut trouver quelqu'un comme ça, il faut trouver la paix.
00:55:28 - Oui, c'est ça. Jean-Michel
00:55:30 Fauvergue, vous vouliez nous parler
00:55:32 rugby, et en tout cas de la gestion
00:55:34 des blessures. - Oui, je voulais vous
00:55:36 parler de la gestion des blessures, en équipe de France,
00:55:38 en particulier. Vous savez qu'on a eu
00:55:40 des blessés, on a eu d'Antilles, Marchand,
00:55:42 Baye, Gelonche. On a
00:55:44 le cas, Lucien en parlait tout à l'heure,
00:55:46 le cas d'Antoine Dupont.
00:55:48 Et
00:55:50 cette gestion des blessures,
00:55:52 elle est particulière. On a vu quelqu'un
00:55:54 comme Anthony Gelonche, qui a été
00:55:56 dans les ligaments
00:55:58 croisés en...
00:56:00 - Lors du tournoi d'excision contre l'Écosse.
00:56:02 - Lors du tournoi d'excision
00:56:04 contre l'Écosse, il y a 7 mois de ça,
00:56:06 qui est revenu au plus haut niveau, là, 7 mois
00:56:08 à peine, pour ceux qui se sont fait
00:56:10 un peu opérer, comme je l'ai été,
00:56:12 des ménisques ou des ligaments croisés
00:56:14 dans les années 90, c'était
00:56:16 3 mois de béquilles
00:56:18 et une cicatrice qui partait de l'orteil
00:56:20 pour arriver jusqu'aux sourcils.
00:56:22 - On sait que ça gère un peu.
00:56:24 - J'exagère un peu.
00:56:26 Donc, on fait des
00:56:28 choses qui sont
00:56:30 exceptionnelles. Pour autant,
00:56:32 moi, ça m'inquiète...
00:56:34 Moi, j'aimerais revoir
00:56:36 rapidement, en particulier,
00:56:38 Antoine Dupont
00:56:40 dans l'équipe de France.
00:56:42 Mais pas au
00:56:44 péril de sa santé.
00:56:46 Et je suis assez rassuré dans ce que dit
00:56:48 Fleurent Gry, le président de la Fédération française
00:56:50 de rugby, qui ne fera aucune concession
00:56:52 sur la santé des joueurs. Il a raison.
00:56:54 Il a raison, pourquoi ? Parce que
00:56:56 vous savez qu'il y a une étude,
00:56:58 enfin, vous ne le savez peut-être pas, mais je vais vous le dire,
00:57:00 il y a une étude du journal
00:57:02 Of Neurology,
00:57:04 qui a été édité
00:57:06 en Écosse,
00:57:08 et qui a constaté que les anciens joueurs
00:57:10 de rugby, et les anciens boxeurs aussi,
00:57:12 ont un risque multiplié par 3
00:57:14 de Parkinson,
00:57:16 et ont un risque multiplié par 15
00:57:18 de maladies dégénératives
00:57:20 motoneuronales. Ça veut dire qu'à
00:57:22 un certain moment, les chocs
00:57:24 qui sont pris, les blessures
00:57:26 qui sont prises, elles sont comptabilisées
00:57:28 à un certain moment. Donc, il faut prendre toutes les précautions
00:57:30 nécessaires. - Philippe Bilger.
00:57:32 - Mais, vous avez raison, Jean-Michel,
00:57:34 et votre
00:57:36 point de vue a été approuvé
00:57:38 par, enfin, il a anticipé,
00:57:40 Olivier Magne, lui, était
00:57:42 plutôt en disant "il faut être extrêmement
00:57:44 prudent, mais évidemment, on désire
00:57:46 tous que Antoine Dupont
00:57:48 revienne vite, et je crois qu'ils
00:57:50 feront attention, tout de même."
00:57:52 - Non, mais c'est terrifiant ces chiffres-là,
00:57:54 j'aurais jamais imaginé ça dans des proportions
00:57:56 telles. X15 pour certains types
00:57:58 de maladies, c'est effrayant.
00:58:00 - C'est une maladie de moins médicali.
00:58:02 - Mais pour une réponse courte, est-ce que,
00:58:04 si Dupont, c'est une Coupe du Monde, c'est en France,
00:58:06 il n'a pas plus envie de jouer que jamais,
00:58:08 et qu'il se dit "ben, tant pis, je prends un risque,
00:58:10 mais j'ai envie d'être là pour le quart de finale."
00:58:12 - Bien sûr, on a tous envie qu'il soit là.
00:58:14 - Je suis curieux de voir
00:58:16 contre les Africains du Sud
00:58:18 si on sentira chez lui
00:58:20 une petite retenue psychologique.
00:58:22 - Alors, les Africains du Sud, c'est pas
00:58:24 des poètes, donc la première chose
00:58:26 qu'ils vont faire, c'est lui foncer dessus.
00:58:28 Donc il faut le protéger. - Là, un Peter
00:58:30 Steph Dutoy qui aime bien les bases-oeuvres,
00:58:32 je pense qu'il va falloir le surveiller.
00:58:34 - Je dis ça, je dis rien, j'ai accusé personne.
00:58:36 - Eh bien, vous restez avec nous, on fait une petite
00:58:38 pause. Tom, dans un instant,
00:58:40 on revient sur quoi ? - Sur les influenceurs et leur dégringolade
00:58:42 récente. On va voir ça en détail.
00:58:44 - Eh bien, on attend
00:58:46 avec impatience. Vous restez avec nous, on en parle
00:58:48 dans quelques instants, à tout de suite.
00:58:50 Les vrais voix sont avec nous
00:58:52 sur Suz Radio et dans Les Vrais Voix avec
00:58:54 Philippe David, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:58:56 Philippe Bilger était avec nous, Jean-Michel Fauverg
00:58:58 était avec nous, et chaque jour,
00:59:00 ils nous proposent des sujets, en tout cas,
00:59:02 ils font leur actu à eux,
00:59:04 dont ils ont envie de parler.
00:59:06 Et Tom, vous vouliez revenir sur cette nouvelle
00:59:08 réglementation sur les influenceurs. - Oui,
00:59:10 j'en avais parlé il y a quelques semaines sur Suz Radio,
00:59:12 effectivement, qu'il y a eu une nouvelle réglementation
00:59:14 qui était destinée justement à protéger
00:59:16 les consommateurs de mauvaises informations
00:59:18 ou alors de partenariats pas toujours très
00:59:20 clairs, vous savez, avec certaines entreprises
00:59:22 par exemple de crypto
00:59:24 ou de marchés financiers, etc. Et donc,
00:59:26 parfois, ça pouvait induire en erreur les gens qui
00:59:28 suivaient des influenceurs a priori anodins
00:59:30 qui en réalité étaient liés à des entreprises
00:59:32 de ce type-là. Donc, il y a eu
00:59:34 une réglementation, effectivement, il y a quelques
00:59:36 mois, portée par Bruno Le Maire, qui avait
00:59:38 effectivement poussé ce projet-là, parce qu'il y avait
00:59:40 aussi plein d'abus dans différents
00:59:42 domaines. J'ai mentionné la crypto, il y avait aussi
00:59:44 ces personnes, plutôt dans le domaine de l'esthétique,
00:59:46 qui encourageaient
00:59:48 des comportements dangereux, vous savez,
00:59:50 sur le Botox ou sur d'autres produits de ce type,
00:59:52 les injections clandestines,
00:59:54 des choses évidemment très très graves, qui ont, j'imagine,
00:59:56 justifié cette nouvelle réglementation. Et donc,
00:59:58 évidemment, le contexte n'est plus du tout le même.
01:00:00 Alors, il y a toujours plein d'influenceurs partout, pour ceux qui
01:00:02 sont sur la toile, effectivement,
01:00:04 sur les réseaux sociaux, on en est toujours farcis,
01:00:06 si j'ose dire, dans tous les domaines, et notamment
01:00:08 en France. Mais donc, depuis cela,
01:00:10 il y a le Figaro
01:00:12 qui a fait un dossier là-dessus, donc il y a une grande
01:00:14 désillusion, parce que, en fait, ce qui se passe,
01:00:16 c'est que désormais, les différentes contraintes qui existent
01:00:18 par rapport à certains domaines d'activité,
01:00:20 et notamment quand les photos sont retouchées,
01:00:22 mentionner évidemment le partenaire
01:00:24 avec qui vous travaillez pour le partenaire, etc.,
01:00:26 tout ça fait qu'évidemment, plus de
01:00:28 marques sont maintenant frileuses de faire appel
01:00:30 justement à ces personnes-là, parce qu'évidemment,
01:00:32 s'il y a une grosse affiche "Attention, ceci
01:00:34 est un partenaire rémunéré", etc.,
01:00:36 c'est parfois un peu moins sexy, moins efficace,
01:00:38 et donc, effectivement, on y recourt un peu moins.
01:00:40 Mais donc, il y a plein de personnes qui font des émissions
01:00:42 de télé-réalité, et qui, ensuite,
01:00:44 en sortant, pensaient "monétiser", comme on dit,
01:00:46 leur contenu en devenant
01:00:48 influenceurs à plein temps, et en fait, maintenant, c'est plus du tout
01:00:50 possible, notamment pour ceux qui sont partis
01:00:52 à Dubaï, vous savez, il y a quelques mois,
01:00:54 quelques années même déjà, on en parlait de ça,
01:00:56 de personnes qui étaient parties, pour des raisons notamment
01:00:58 fiscales à Dubaï, où il n'y a pas
01:01:00 d'impôt sur le revenu, pour pouvoir
01:01:02 effectivement exercer en tant qu'influenceurs français,
01:01:04 en étant là-bas, bon, voilà, un statut un petit peu
01:01:06 hybride, un peu particulier.
01:01:08 Aujourd'hui, c'est compliqué, et donc, plein d'influenceurs
01:01:10 disent "Dubaï, c'est fini", donc c'est obligé de revenir
01:01:12 au Bercail, et de trouver, entre guillemets,
01:01:14 un vrai métier, donc voilà, jour difficile
01:01:16 pour les influenceurs français.
01:01:18 - Je suis frappé de voir
01:01:20 de voir à quel point
01:01:22 pour beaucoup d'activités,
01:01:24 au moment où
01:01:26 elles commencent à naître,
01:01:28 on n'est jamais capable
01:01:30 d'imaginer les dérives et les
01:01:32 perversions qu'elles entraîneront.
01:01:34 On aurait pu prévoir.
01:01:36 Pourquoi est-ce qu'on attend
01:01:38 toujours pour éditer
01:01:40 des règles, des réglementations
01:01:42 qui donnent l'impression, à l'heure d'arriver,
01:01:44 trop tard ? - C'est vrai, alors, t'as raison,
01:01:46 et puis en plus, ce qui est un peu gênant, c'est que justement,
01:01:48 en fait, ça a été un peu tardif,
01:01:50 et je pense assez brutal pour certains influenceurs,
01:01:52 et donc effectivement, l'activité
01:01:54 s'est arrêtée nette, ce qui peut quand même
01:01:56 paraître un peu dommage, que finalement,
01:01:58 la France n'est pas le seul pays au monde,
01:02:00 donc l'activité va continuer en dehors,
01:02:02 donc effectivement, c'est un peu la méthode française,
01:02:04 c'est-à-dire, on arrive, coup de massue,
01:02:06 terminé, on peut même se demander
01:02:08 si c'est pas le chemin qui va être
01:02:10 choisi par la France, voire même par l'Europe, pour l'intelligence artificielle.
01:02:12 Industrie nécessaire, mais qui va
01:02:14 sans doute être très fortement régulée.
01:02:16 - Jean-Michel Fauvergue.
01:02:18 - Oui, cette régulation,
01:02:20 d'abord, elle arrive tard, sans doute, parce que
01:02:22 il faut constater déjà les
01:02:24 méfaits de la...
01:02:26 C'est difficile de prévoir
01:02:28 tout ce qui va se passer, dans le bon sens
01:02:30 comme dans le mauvais sens. Donc voilà pourquoi
01:02:32 elles arrivent sans doute tard, mais il y a des régulations
01:02:34 de plus en plus, parce qu'elles sont dues, à mon avis,
01:02:36 à notre monde qui se numérise
01:02:38 de plus en plus. On est dans un monde de plus en plus connecté,
01:02:40 on a de plus en plus de
01:02:42 connexions et de moins en moins de relations, j'aime bien
01:02:44 la replacer souvent, c'est vrai, ça c'est la réalité.
01:02:46 - Vous pouvez continuer Jean-Michel.
01:02:48 - Aide-moi, je vous ai mis... - Vous avez touché les droits d'auteur.
01:02:50 - Vous pouvez la... Et
01:02:52 par exemple, en Europe, on a maintenant
01:02:54 le DSA et le DMA qui sont
01:02:56 en train de réguler tout le
01:02:58 le... Enfin le
01:03:00 Digital Service Act et
01:03:02 le Digital Market Act,
01:03:04 qui sont en train de réguler tout ce qui est
01:03:06 tout ce qui est un peu
01:03:08 numérique sur les réseaux sociaux,
01:03:10 etc. Ça c'est quelque chose d'important
01:03:12 et d'intéressant, mais on est obligé
01:03:14 d'attendre un moment et d'en passer
01:03:16 ensuite par la régulation, à mon avis. - Non.
01:03:18 - Ce qui se passe aujourd'hui, c'est qu'un influenceur,
01:03:20 c'est un média. Il faut vraiment le penser comme ça.
01:03:22 D'ailleurs, il y avait la Fashion Week, vous savez,
01:03:24 la semaine dernière. Qu'est-ce qui se passe
01:03:26 aujourd'hui ? Vous avez à la fois les médias traditionnels,
01:03:28 je sais pas, les magazines de mode, etc.
01:03:30 et les influenceurs, en fait, qui ont exactement
01:03:32 le même rôle. Pousser un produit,
01:03:34 pousser une marque, etc. Pour des raisons parfaitement
01:03:36 respectables d'ailleurs. Donc en réalité,
01:03:38 c'est pour cette raison aussi que la réglementation est arrivée,
01:03:40 parce que quand on est un média, on ne fait pas n'importe quoi.
01:03:42 On ne met pas en avant n'importe
01:03:44 quelle entreprise, sans préciser si c'est
01:03:46 monétisé ou pas, etc. Ce qui est
01:03:48 évidemment normal pour un média traditionnel.
01:03:50 Et donc, il s'applique désormais au sort du produit.
01:03:52 - Les médias traditionnels ont été régulés aussi, parce que
01:03:54 à un moment donné, quand ils faisaient du public reportage,
01:03:56 ils étaient obligés de le stipuler, ce qui n'était pas le cas avant.
01:03:58 - Tout à fait. Mais effectivement, c'est le cas aujourd'hui,
01:04:00 mais ce n'était pas encore le cas pour les influenceurs, surtout qu'ils ont une force
01:04:02 de frappe qui est parfois considérable.
01:04:04 Il faut quand même réaliser, quand on a 5, 10 millions d'abonnés
01:04:06 sur Instagram, vous avez quand même
01:04:08 une force de phrase énorme en termes de clics,
01:04:10 de mise en avant de produits, etc.
01:04:12 - On en revient à ce qu'on disait en début d'émission,
01:04:14 on parlait du lobbying chez les politiques.
01:04:16 C'est exactement la même chose.
01:04:18 Donc, on a la boucle bouclée, on peut y aller.
01:04:20 - Il a pris les rênes de l'émission, là.
01:04:24 - Eh bien, vous savez quoi ?
01:04:26 On va aller faire une petite pause.
01:04:28 D'accord ? Ça va vous détendre.
01:04:30 - Vous avez été un peu
01:04:32 fatigués et claqués, parce que j'ai assommé
01:04:34 tout le monde, là. Désolé.
01:04:36 - C'était d'un chiant, mais...
01:04:38 - Voilà !
01:04:40 - C'est une radio, parlons.
01:04:42 - Allez, dans un instant,
01:04:44 on va revenir sur cette déclaration
01:04:46 de Laurent Wauquiez,
01:04:48 pour 2027. Et c'était un petit peu
01:04:50 le cas pour Edouard Philippe et
01:04:52 Gérald Darmanin, où tout le monde commence
01:04:54 à se positionner. Et ce week-end,
01:04:56 Fabien Roussel a expliqué
01:04:58 que s'il partait pour 2027,
01:05:00 ce serait de toute façon sans la nupesse.
01:05:02 Donc, on avait envie de vous poser,
01:05:04 est-ce que vous, déjà, puisqu'on trouve ça un peu tôt,
01:05:06 quand même trois ans et demi avant, est-ce que vous,
01:05:08 vous avez déjà réfléchi pour qui vous
01:05:10 vouliez voter ? Est-ce que vous avez déjà
01:05:12 une idée pour ces gens,
01:05:14 en tout cas, pour votre, comment on dit ?
01:05:16 Candidat ! - Pour votre candidat ou candidat.
01:05:18 - Et vous nous appelez au 0826 300 300, on va en parler
01:05:20 dans quelques instants. On vous souhaite la bienvenue,
01:05:22 on est ensemble jusqu'à 19h.
01:05:24 - Les vraies voix sur le radio, 17h-20h,
01:05:26 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:05:28 - On est ravis de vous retrouver avec Philippe David
01:05:32 jusqu'à 20h, en tout cas
01:05:34 à 19h avec Philippe Billiger qui est avec nous,
01:05:36 président de l'Institut de la Parole,
01:05:38 Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du Ré, ancien député
01:05:40 auteur des Hommes en Noir, publié chez Plon,
01:05:42 et Tom Connan, auteur de Pollution,
01:05:44 publié chez Albin Michel.
01:05:46 Allez tout de suite, notre
01:05:48 coup de projecteur des vraies voix.
01:05:50 - Les vraies voix sur le radio,
01:05:52 le coup de projecteur des vraies voix.
01:05:54 - Et donc, on va revenir sur cette
01:05:56 déclaration de Laurent Wauquiez,
01:05:58 Philippe, suite à celle
01:06:00 d'Edouard Philippe, de Gérald Darmanin,
01:06:02 qui s'en cache à peine en tout cas,
01:06:04 sur sa possibilité
01:06:06 de candidature en 2027.
01:06:08 Laurent Wauquiez pense
01:06:10 en tout cas à ses prochaines présidentielles.
01:06:12 À gauche,
01:06:14 finalement Fabien Roussel aussi,
01:06:16 c'est finalement extrait de la NUPES,
01:06:18 pour faire cavalier seul,
01:06:20 et on va en parler dans quelques instants.
01:06:22 - Oui, est-ce que pour vous, c'est trop tôt
01:06:24 pour se déclarer ? Est-ce que ça peut être
01:06:26 contre-productif ? Ou est-ce que vous dites, bah tiens,
01:06:28 Sarkozy, Chirac réélu en 2002,
01:06:30 en 2003, il dit qu'il n'y pense pas
01:06:32 qu'en se rasant, et ça lui a permis de gagner.
01:06:34 Alors vous, pour 2027,
01:06:36 est-ce que votre choix, vous l'avez fait ?
01:06:38 On a quatre réponses sur Twitter.
01:06:40 Oui totalement, non absolument pas,
01:06:42 j'ai une vague idée, où je ne
01:06:44 voterai pas, et pour le moment,
01:06:46 c'est la majorité des deux tiers qui a déjà
01:06:48 choisi, alors qu'il n'y a pas un candidat qui a eu les 500
01:06:50 signatures, ce qui est quand même amusant.
01:06:52 - C'est ça qui est un peu incroyable,
01:06:54 et pour en parler, notre
01:06:56 politologue du jour,
01:06:58 Luc Graa, est avec nous.
01:07:00 Luc, juste avant de
01:07:02 revenir avec nos vrais voix,
01:07:04 est-ce qu'on attend, finalement,
01:07:06 le sauveur,
01:07:08 l'homme providentiel ?
01:07:10 - Alors dans la vie politique française,
01:07:12 il est certain que
01:07:14 les Français ont besoin d'un sauveur.
01:07:16 Depuis toujours, il y a eu le général De Gaulle
01:07:18 en 1958, mais
01:07:20 si on regarde bien, Giscard, à sa manière,
01:07:22 était un peu un sauveur de l'État
01:07:24 UDR de l'époque, François Mitterrand
01:07:26 était un sauveur de Giscard,
01:07:28 Chirac a aussi été
01:07:30 son sauveur avec la fracture sociale,
01:07:32 et même Emmanuel Macron, en 2017,
01:07:34 a été le sauveur contre un système
01:07:36 sclérosé. Donc oui, les Français
01:07:38 attendent à l'élection présidentielle
01:07:40 régulièrement un sauveur.
01:07:42 C'est pourquoi, très souvent, le futur président
01:07:44 de la République est un outsider.
01:07:46 - Laurent Wauquiez, pour vous, Philippe Bilger,
01:07:48 ce serait ce sauveur tant attendu ?
01:07:50 - Pourquoi
01:07:52 pas pour les Républicains,
01:07:54 mais la question pertinente
01:07:56 de Sud Radio
01:07:58 appelle de toute manière une réponse
01:08:00 nuancée, parce qu'il est difficile
01:08:02 de savoir de manière sûre
01:08:04 qui sera candidat en 2027.
01:08:06 Je ne suis pas persuadé...
01:08:08 - On sent des tendances, quand même.
01:08:10 - Oui, mais je ne suis pas persuadé, c'est-il
01:08:12 que Gérald Darmanin le sera.
01:08:14 Et pour le reste,
01:08:16 Laurent Wauquiez devra
01:08:18 accepter le fait que même
01:08:20 chez les Républicains, il y aura
01:08:22 d'autres candidats, et que
01:08:24 même si certains
01:08:26 veulent le présenter comme un candidat
01:08:28 naturel, c'est Éric Ciotti
01:08:30 qui en rêve,
01:08:32 il y aura probablement des rivaux
01:08:34 qui se diront "on a aussi
01:08:36 toute légitimité pour se présenter".
01:08:38 Ça ne m'étonne pas
01:08:40 qu'une majorité de citoyens
01:08:42 sache déjà pour qui
01:08:44 ils vont voter.
01:08:46 - 67%
01:08:48 disent que oui, totalement,
01:08:50 ils ont choisi leur candidat,
01:08:52 Tom Gannon. C'est toi, non ?
01:08:54 - Oui, mais en tout cas,
01:08:56 quand on a un avis déjà assez arrêté sur la politique française,
01:08:58 je pense que c'est assez facile
01:09:00 par déduction de se faire un nom.
01:09:02 Néanmoins, c'est toujours
01:09:04 le problème après avec la Ve République,
01:09:06 c'est que tout, finalement, se fait autour
01:09:08 d'un nom, plus que d'un programme,
01:09:10 d'ailleurs, puisque même Macron, à l'époque,
01:09:12 disait que le programme n'était pas important.
01:09:14 Donc, voilà, ce ne sont pas franchement les idées,
01:09:16 ce ne sont pas franchement le programme, c'est la personne et la personnalité,
01:09:18 ce qui peut être bien d'un certain point de vue,
01:09:20 en même temps, ce qui est quand même très vague pour incarner et diriger
01:09:22 la France ensuite. - Jean-Michel Fauvergue.
01:09:24 - Alors, sur la question
01:09:26 "Est-ce qu'on sait
01:09:28 pour la prochaine présidentielle ?"
01:09:30 Moi, je vais vous répondre, parce que moi, je sais
01:09:32 je n'irai pas à la prochaine présidentielle,
01:09:34 le boulot est trop dur. - Vous n'êtes pas candidat.
01:09:36 C'est un scoop, Jean-Michel Fauvergue
01:09:38 ne sera pas candidat. - Franchement,
01:09:40 tout le monde l'attend.
01:09:42 - Quelle déception.
01:09:44 - Moi, je tombe de l'armoire, là.
01:09:46 Pour répondre plus sérieusement,
01:09:48 il y a du
01:09:50 chemin encore, et il y a
01:09:52 des improbabilités, il y a des pièges,
01:09:54 il y a pas mal de choses.
01:09:56 Aujourd'hui, par exemple, la candidate
01:09:58 Marine Le Pen a
01:10:00 des problèmes avec
01:10:02 la justice,
01:10:04 en particulier la justice européenne, on ne sait pas si
01:10:06 elle sera invalidée, pas validée,
01:10:08 si elle pourra y aller, etc.
01:10:10 C'est déjà une...
01:10:12 Et puis, il y a plein de candidats qui
01:10:14 se présentent, dont on sait qu'à un certain...
01:10:16 Enfin, qui aujourd'hui veulent y aller,
01:10:18 et qui ont déjà fait... Dont on sait qu'à un certain
01:10:20 moment, ils n'iront pas non plus, parce que...
01:10:22 - C'est l'effet d'annonce, en fait.
01:10:24 - C'est l'effet d'annonce. C'est de se positionner
01:10:26 pour un peu sonder les cœurs
01:10:28 et les âmes, pour savoir si à un certain moment,
01:10:30 on a une chance ou pas une chance.
01:10:32 Et après, les sondages jouent aussi
01:10:34 beaucoup, un certain moment, sur le choix.
01:10:36 - Luc Gras, est-ce que c'est pas trop
01:10:38 tôt pour se dire comme ça, candidat ?
01:10:40 Trois ans et demi, avant ? - Alors, comme vous
01:10:42 le disiez bien, Philippe, pour les candidats
01:10:44 déjà connus, il ne faut surtout pas sortir du bois.
01:10:46 Pour ceux qui ont besoin de se faire connaître, il faut sortir du bois.
01:10:48 Un exemple,
01:10:50 Laurent Wauquiez, il est clair que
01:10:52 dans les sondages, je les regardais encore
01:10:54 il y a quelques minutes, il n'est pas en situation.
01:10:56 Donc lui, évidemment,
01:10:58 que sa stratégie de se taire
01:11:00 jusqu'à l'approche des présidentielles,
01:11:02 est obligatoirement revue. Et revue
01:11:04 comment ? En essayant de sortir du bois, en créant l'événement
01:11:06 comme on l'a vu, etc. Aujourd'hui...
01:11:08 - La preuve, on en parle. - Exactement.
01:11:10 Aujourd'hui, le paysage
01:11:12 est très clair. C'est Marine Le Pen
01:11:14 qui, probablement pour
01:11:16 beaucoup des auditeurs
01:11:18 de Sud Radio, là,
01:11:20 cristallise le plus
01:11:22 de convictions de vote
01:11:24 pour dans trois ans et demi.
01:11:26 La question est de savoir si Marine Le Pen
01:11:28 a effectivement percé
01:11:30 maintenant les limites
01:11:32 qu'elle avait avec sa famille,
01:11:34 politique, et qu'elle s'installe durablement.
01:11:36 À partir du moment où elle s'installerait durablement,
01:11:38 ce sera difficile de
01:11:40 venir la chercher, sauf
01:11:42 à avoir un candidat outsider
01:11:44 qui réussirait à rassembler tous les
01:11:46 anti-Le Pen. L'enjeu est là.
01:11:48 Soit les autres candidats,
01:11:50 Darmanin, Edouard Philippe,
01:11:52 Laurent Wauquiez, et même autres,
01:11:54 Zemmour, etc. Bref,
01:11:56 tous ceux qui ne sont pas Marine Le Pen, arrivent
01:11:58 à engager
01:12:00 un chemin d'unité,
01:12:02 de dynamisme, et là,
01:12:04 elle peut être mise
01:12:06 en cause, ou alors, Marine Le Pen a dépassé
01:12:08 le stade de la...
01:12:10 On le voit bien, elle ne s'exprime plus maintenant,
01:12:12 elle ne s'exprime pas, et pourtant, elle est populaire,
01:12:14 elle ne redescend pas. Ça veut dire quoi en politique ?
01:12:16 Et pour les sondeurs, c'est très clair,
01:12:18 ça veut dire qu'elle a réussi à installer une image
01:12:20 et qu'elle a tout intérêt à ne pas bouger.
01:12:22 Parce qu'elle a installé l'image
01:12:24 de la bonne
01:12:26 mère de la France, celle qui est en référence,
01:12:28 celle qui nous rassure, etc.
01:12:30 Paradoxalement, moins elle parle, plus elle est populaire.
01:12:32 Est-ce qu'une critique contre elle
01:12:34 va permettre de la déstabiliser ?
01:12:36 Toute la question est là.
01:12:38 - Trois. A mon avis,
01:12:40 et je prends des paris...
01:12:42 Il arrive que je prenne des paris
01:12:44 stupides, alors que Pascal
01:12:46 les dénonçait,
01:12:48 le génial auteur
01:12:50 des Provinciales.
01:12:52 J'imagine,
01:12:54 Marine Le Pen, vous avez raison,
01:12:56 Luc, il est évident qu'elle sera
01:12:58 candidate, et que
01:13:00 elle a une forte chance
01:13:02 d'être...
01:13:04 Peut-être de faire un meilleur
01:13:06 score. Je continue à penser
01:13:08 qu'elle sera battue en
01:13:10 2027.
01:13:12 De l'autre côté,
01:13:14 pour moi, c'est une joie de savoir
01:13:16 que la gauche et l'extrême-gauche
01:13:18 n'auront pas un candidat
01:13:20 qui
01:13:22 l'emporteront en 2027.
01:13:24 Et, troisième
01:13:26 élément, c'est que
01:13:28 le victorieux se trouvera,
01:13:30 de mon point de vue, probablement
01:13:32 dans cette espèce de droite
01:13:34 et de centre,
01:13:36 où on va se battre.
01:13:38 On peut imaginer Édouard Philippe,
01:13:40 même à la limite Laurent Wauquiez
01:13:42 ou d'autres, et c'est là
01:13:44 que se trouvera le vainqueur.
01:13:46 Et Marine Le Pen, à nouveau, sera battue.
01:13:48 - Est-ce que...
01:13:50 Moi, je voudrais poser une question
01:13:52 à Luc, si on a le droit.
01:13:54 - Oui, on a le droit.
01:13:56 - Non, on n'a plus le droit.
01:13:58 - Non, dans la limite de la loi,
01:14:00 mais ça, vous le savez.
01:14:02 - Non, mais est-ce qu'Édouard Philippe
01:14:04 n'est pas un peu dans la même situation que Marine Le Pen ?
01:14:06 C'est-à-dire, il est haut dans les sondages,
01:14:08 il a eu des hautes fonctions,
01:14:10 il sort pas trop du bois.
01:14:12 Est-ce qu'on n'est pas sur le même métier ?
01:14:14 - Alors, sous la Ve République,
01:14:16 il n'est jamais bon d'être trop haut
01:14:18 trois ans et demi avant. Mais regardons
01:14:20 un petit peu en arrière, c'est assez amusant, parce qu'aujourd'hui, on parle
01:14:22 de Darmanin, on parle d'Édouard Philippe
01:14:24 et on parle de Wauquiez.
01:14:26 Et finalement, les trois sont issus
01:14:28 du RPR, et les trois
01:14:30 représentent finalement Darmanin
01:14:32 un peu Sarkozy, Édouard Philippe
01:14:34 un peu Alain Juppé,
01:14:36 et Wauquiez un peu Fillon,
01:14:38 puisqu'il était le bras droit de Fillon.
01:14:40 Donc on voit qu'on est toujours dans une espèce
01:14:42 d'alchimie, Édouard Philippe est devant.
01:14:44 Mais rappelez-vous, Alain Juppé était devant
01:14:46 aussi. Donc la question,
01:14:48 elle est, pour Édouard Philippe, et il le sait bien,
01:14:50 il essaye de granter, justement, par ses
01:14:52 interventions régulières, notamment sur l'immigration,
01:14:54 ça ne va pas si longtemps, il essaye de granter
01:14:56 un personnage qui sera le contraire d'Alain Juppé,
01:14:58 c'est-à-dire,
01:15:00 Alain Juppé voulait incarner la France du bonheur,
01:15:02 la France, etc. Et déjà,
01:15:04 on l'a vu, Édouard Philippe ne peut se construire,
01:15:06 je réponds ainsi à la question, ne peut se
01:15:08 construire que dans l'opposition.
01:15:10 - Et on oublie l'homère.
01:15:12 - Là, on parle quand même de la droite,
01:15:14 et dans l'hypothèse d'une alternance,
01:15:16 parce qu'on peut supposer quand même que
01:15:18 Macron est catégorisé à droite,
01:15:20 au centre droit, je ne sais pas trop exactement,
01:15:22 mais dans l'hypothèse d'une alternance,
01:15:24 qui pourrait quand même être souhaitée également par
01:15:26 un point assez important de la population,
01:15:28 il y a quand même, Roussel, on en parle souvent,
01:15:30 mais même il y a Ruffin, l'hypothèse de Ruffin n'est pas totalement
01:15:32 improbable, il me semble,
01:15:34 j'ai vu qu'il avait été quand même
01:15:36 un peu bousculé, justement,
01:15:38 quand il a été mis en avant, je crois,
01:15:40 dans une de l'IB, parce qu'il a vu, effectivement,
01:15:42 qu'il pouvait incarner potentiellement quelque chose,
01:15:44 donc après, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir,
01:15:46 mais il a un parcours intéressant, justement.
01:15:48 Il a été journaliste, ensuite,
01:15:50 il a effectivement été élu député, il est assez proche,
01:15:52 en tout cas, des problématiques qu'il aborde,
01:15:54 sans le titre, il est toujours très présent sur les réseaux sociaux.
01:15:56 Bon, Roussel a une autre technique de communication,
01:15:58 mais voilà, on n'est pas non plus à l'abri qu'à gauche,
01:16:00 il y ait, ce serait quand même intéressant aussi,
01:16:02 une personnalité forte
01:16:04 qui puisse, comme ça, fédérer, parce que sinon,
01:16:06 ça va être un combat entre le centre droit
01:16:08 et la droite, et l'extrême droite, toutes les nuances
01:16:10 de la droite, finalement. - Allez, 0826
01:16:12 300 300 avec Christophe qui est avec nous. Christophe ?
01:16:14 - Oui, je vais encore rebondir.
01:16:16 Yes.
01:16:18 Je vais rebondir sur une phrase de Philippe Bilger
01:16:20 tout à l'heure dans l'émission. - Oui.
01:16:22 - "On ne cesse d'emmerder les Français."
01:16:24 Voilà ce qu'a dit
01:16:26 Philippe Bilger. Et là,
01:16:28 à mon avis, je pense que la fonction,
01:16:30 elle approche à grands pas.
01:16:32 Le contexte
01:16:34 économique, etc., etc.,
01:16:36 ça va déborder, et je pense
01:16:38 avoir,
01:16:40 l'avenir nous le dira, comme disait M. Graff,
01:16:42 s'il y a une alliance, on va dire,
01:16:44 Philippe aux émours et tout qui comptait,
01:16:46 je pense qu'ils ont les chances.
01:16:48 Ils ont leur chance, ce coup-ci.
01:16:50 Voilà. C'est mon point de vue. L'avenir
01:16:52 nous le dira.
01:16:54 - Vous parlez en fait de l'union des droites,
01:16:56 dont David Lysnard,
01:16:58 dans les colonnes du JDD hier,
01:17:00 a dit que c'était,
01:17:02 je vais retrouver la citation exacte,
01:17:04 une combine de partis,
01:17:06 quelque chose comme ça. - Et l'Union européenne ne veut pas.
01:17:08 - Une combine de partis, c'est bien ça.
01:17:10 - Oui, tout à fait. Et moi, à mon avis,
01:17:12 là, ce coup-ci,
01:17:14 j'entends,
01:17:16 je suis dans le contexte
01:17:18 de l'immobilier, moi,
01:17:20 je discute avec toute typicité
01:17:22 de personnes, de milieux sociaux,
01:17:24 etc. Et concrètement,
01:17:26 je peux vous jurer, les gens sont
01:17:28 vraiment saturés de la politique
01:17:30 et du monde. Et je dirais
01:17:32 que bien souvent, ce qui revient,
01:17:34 c'est le mot "corruption".
01:17:36 C'est le mot "corruption".
01:17:38 - Ah, d'accord. Restez avec nous.
01:17:40 - Justement, moi, il me semble
01:17:42 qu'il y a un point dans le fait que ce monde,
01:17:44 aujourd'hui, va quand même très vite, les gens zappent
01:17:46 très vite et ont envie de nouvelles têtes,
01:17:48 de nouvelles idées sans arrêt. J'ai l'impression que ce sera
01:17:50 très compliqué pour toutes les personnes qui se sont déjà présentées
01:17:52 une fois, donc y compris Marine Le Pen,
01:17:54 y compris Zemmour, etc. - Il faut avoir plus.
01:17:56 - Voilà, plus, mais au moins une fois. Je pense que ça, c'est quand même
01:17:58 l'élément assez central dont les gens se souviendront.
01:18:00 - Dites-nous si vous avez déjà choisi votre candidat
01:18:02 ou votre candidate au 0826-300-300.
01:18:04 Luc Gras, côté
01:18:06 Mélenchon un peu déstabilisé
01:18:08 en ce moment, puisque finalement,
01:18:10 vous avez choisi de retirer une jambe, celle du
01:18:12 Parti Communiste Français.
01:18:14 Je vais y arriver.
01:18:16 Aujourd'hui, est-ce que c'est quand même
01:18:18 l'alliance
01:18:20 de gauche ? Ça reste une alliance de gauche ?
01:18:22 Même sans la 3ème jambe ?
01:18:24 Ou la 4ème jambe ?
01:18:26 - En fait, ça change pas grand-chose.
01:18:28 Le mouvement de Roussel, il représente
01:18:30 5%, ça change pas grand-chose parce qu'à chaque fois,
01:18:32 Mélenchon a gagné tout seul, en réalité.
01:18:34 - Mais en affichage, peut-être ?
01:18:36 - Mais en affichage, ça n'a pas changé grand-chose.
01:18:38 Il y a 5% de gens de gauche
01:18:40 communiste,
01:18:42 voire encore plus à gauche, qui ne
01:18:44 veulent pas de Mélenchon, ils se retrouvent chez Roussel.
01:18:46 Non, mais ce qui était intéressant dans ce qui a été dit avant,
01:18:48 c'est qu'il y a place
01:18:50 probablement dans 3 ans et demi
01:18:52 pour une possibilité, comme le disait
01:18:54 l'auditeur, de ras-le-bol et de renvoyer
01:18:56 à la maison tous les anciens.
01:18:58 Et on voit bien poindre,
01:19:00 j'ai dit une possibilité, j'ai pas dit un succès,
01:19:02 mais vont s'installer dans
01:19:04 les corps, c'est évident.
01:19:06 - Et le plus brutal, le plus brillant des macronistes,
01:19:08 Bardella,
01:19:10 dans les sondages, quand on regarde, il a 3-4
01:19:12 points de Marine Le Pen.
01:19:14 Donc si jamais, en dessous,
01:19:16 ça veut dire que si jamais
01:19:18 Marine Le Pen, pour une raison ou une autre,
01:19:20 ne veut pas y aller, comme certains le pensent,
01:19:22 finalement, avec le syndrome un peu des Le Pen
01:19:24 qui conquièrent le pouvoir sans jamais
01:19:26 vouloir l'exercer,
01:19:28 Bardella, c'est quand même
01:19:30 un champion pour l'ERN,
01:19:32 comme il n'en avait pas avant. Ruffin aussi,
01:19:34 ils sont un peu courts encore,
01:19:36 ils sont encore un peu jeunes, il faut être madré.
01:19:38 En général, sous la 5ème République, pour être élu,
01:19:40 sauf le hold-up brillantissime
01:19:42 qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas, de Macron,
01:19:44 qui a fait un coup incroyable en 2017,
01:19:46 les gars, ils en ont pris plein la tête
01:19:48 avant, et je reste poli,
01:19:50 François Mitterrand, Jacques Chirac...
01:19:52 - 35 ans entre son premier mandat de député et son élection
01:19:54 comme président en Mitterrand. - Voilà, sous la 5ème,
01:19:56 on n'élit pas un petit jeune.
01:19:58 À part Emmanuel Macron
01:20:00 qui a vraiment aussi eu un alignement
01:20:02 des planètes avec Stroszka,
01:20:04 avec ceux-là, avec la droite qui a explosé en vol
01:20:06 avec Fillon, mais globalement,
01:20:08 ça va jouer, moi je suis assez d'accord, ça va jouer
01:20:10 entre où Marine Le Pen, si elle tient
01:20:12 la baraque, entre guillemets,
01:20:14 ou une possibilité de quelqu'un
01:20:16 qui arrivera à cristalliser les droites
01:20:18 et à être brillant pour
01:20:20 l'emporter contre Marine Le Pen au deuxième tour,
01:20:22 c'est quand même un sacré chemin,
01:20:24 il faudrait vraiment qu'il y ait une vraie révélation
01:20:26 au niveau politique de François Mitterrand,
01:20:28 de Jacques Chirac, de gens vraiment,
01:20:30 de très grande qualité politique.
01:20:32 - Oui mais... - Est-ce qu'elle...
01:20:34 - Pardon. - Allez-y Philippe.
01:20:36 - D'abord,
01:20:38 Luc, vous évoquez
01:20:40 des possibilités, mais qui seront
01:20:42 probablement valables en
01:20:44 2032. Vous parlez
01:20:46 de Bardella,
01:20:48 de Ruffin,
01:20:50 des Trublions,
01:20:52 personne n'imagine que Ruffin
01:20:54 va gagner en
01:20:56 2027. - Oui, mais il a quand même
01:20:58 un candidat pour...
01:21:00 - Non mais il a un positionnement qui est assez intéressant,
01:21:02 qui n'est pas si radical que ça en tant que politique.
01:21:04 - Et Emmanuel Macron a exploité un dégagisme
01:21:06 qui avait commencé avant lui.
01:21:08 - Mais Philippe, il y a six mois
01:21:10 avant 2017, voire même
01:21:12 un an avant, trois ans et demi, est-ce que
01:21:14 vous parliez de Macron ? - Non, bien sûr.
01:21:16 Mais Macron, il a été dans les
01:21:18 arcades de l'État depuis longtemps.
01:21:20 Ensuite, il met en œuvre
01:21:22 une stratégie parce que
01:21:24 Hollande est naïf, mais il
01:21:26 était déjà dans les
01:21:28 coulisses de l'État et parfois
01:21:30 à des postes très importants. - Ce qui est amusant,
01:21:32 je trouve, j'ai l'impression qu'aujourd'hui, les gens, ils veulent
01:21:34 une radicalité qui rassure. Ils veulent
01:21:36 quelqu'un de très engagé, à gauche ou à droite.
01:21:38 Et même Macron, d'une certaine façon, a été très
01:21:40 engagé dans le sens où il faisait ses discours,
01:21:42 il voulait rempercer le système, faire la révolution,
01:21:44 ce qui prêtait un peu à sourire.
01:21:46 Donc il y a cette radicalité-là, mais qui
01:21:48 rassure parce que derrière, on porte toujours son
01:21:50 costard avec une chemise
01:21:52 foncée, on a fait l'ENA ou l'équivalent,
01:21:54 on a travaillé dans le cabinet Michel, etc.
01:21:56 - Ça les même ressorts, en fait. - Ça rassure,
01:21:58 c'est l'élément conservateur, pour la gauche
01:22:00 ou pour la droite. Donc je pense que c'est ça, c'est une radicalité
01:22:02 qui rassure. - Mais une question
01:22:04 sur David Lissnard, allez-y. - Pas du tout.
01:22:06 Non, non, je disais, est-ce que David Lissnard
01:22:08 a une chance ou pas ?
01:22:10 - Il a devenue une grande incertitude, il a l'air dans le gilet.
01:22:12 - Non, mais à ce stade-là, rien n'est joué.
01:22:14 On a un décor, il y a Marine Le Pen
01:22:16 qui est installée en favorite, avec les
01:22:18 avantages et les inconvénients de la position,
01:22:20 on va creuser un petit peu plus sur Marine Le Pen.
01:22:22 Et tous les outsiders sont à peu près
01:22:24 sur la première ligne de départ, et David
01:22:26 Lissnard fait partie de ceux qui ont... - Ça veut dire qu'il y aura encore
01:22:28 des primaires qui vont encore diluer le...
01:22:30 - Il ne va probablement pas y avoir de primaires au sein de
01:22:32 LR, parce que ce n'est pas ce qu'ils souhaitent, mais
01:22:34 un combat de
01:22:36 coq, en tout cas, dans un premier temps,
01:22:38 oui, il y aura certainement un combat de coq.
01:22:40 Mais c'est bien, parce qu'il y a trois ans et demi, c'est
01:22:42 une démocratie qui vit quand même, puisqu'ils vont
01:22:44 pouvoir justement s'entrechoquer.
01:22:46 Pour celui qui veut devenir président
01:22:48 à la publique, et dans ce, on va dire
01:22:50 Macron jusqu'à
01:22:52 le RPR un peu plus dur,
01:22:54 Sisiotik, etc., il y a
01:22:56 vraiment un chemin qui ne va pas
01:22:58 être facile. Il faut avoir
01:23:00 rassemblé son camp, et convaincre les
01:23:02 Français. On voit bien que Marine Le Pen a pris
01:23:04 de l'avance. - Merci beaucoup, Luc
01:23:06 Grasdorbe, avec nous, politologue. Merci beaucoup, Philippe
01:23:08 Bulger, merci Tom Connab,
01:23:10 merci Jean-Michel Faubert, vous restez avec nous
01:23:12 dans quelques instants, la suite,
01:23:14 on va parler citoyenneté, avec Aurélie
01:23:16 Gros et Stéphane Pelé, avec le G500,
01:23:18 et on va parler forcément démocratie,
01:23:20 et sauvetage aussi. - Absolument.
01:23:22 - Et on reste ensemble jusqu'à 20h. A tout de suite.

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