Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Olivier Dartigolles, Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CNRS et au CEVIPOF de sciences-po et Benoit Perrin, Directeur de Contribuables associés, première association de contribuables en France
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-09-06##
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00:00:00 - Chers amis, on vous souhaite la bienvenue.
00:00:03 Merci de nous accueillir dans votre voiture, dans votre bureau, à la maison, où que vous
00:00:08 soyez.
00:00:09 Vous êtes peut-être encore en vacances, je ne sais pas.
00:00:10 - En train de jardiner.
00:00:11 - Oui, en tout cas, vous pouvez nous envoyer des cartes postales.
00:00:13 Ça nous fera du bien.
00:00:14 Ce n'est pas parce que ce n'est plus à la mode qu'on ne peut pas nous recevoir des cartes
00:00:16 postales.
00:00:17 Vous envoyez des cartes postales, Philippe David ?
00:00:18 - Ça doit faire 20 ans que je n'en envoie plus.
00:00:20 - Moi, j'en ai reçu deux durant les vacances.
00:00:22 - Ah bon ? De qui ?
00:00:23 - De Thomas Morales.
00:00:24 - J'aime bien parce qu'il m'en répond en plus.
00:00:25 - Ça n'était pas un secret.
00:00:30 - Vous savez qu'on a déjà adopté l'uniforme, la tenue unique, bleu pour les filles et bleu
00:00:36 pour les garçons.
00:00:37 - Il y a un petit côté gendarme chez nos amis.
00:00:39 - Nous, les consignes de l'Elysée, on les écoute.
00:00:43 - En tout cas, on vous souhaite la bienvenue.
00:00:46 On est ravis de vous retrouver.
00:00:47 Merci de votre fidélité.
00:00:48 Merci de nous écouter d'abord, de commenter sur nos réseaux sociaux, d'avoir liké notre
00:00:54 page, d'aller au sommaire de cette émission.
00:00:58 On va revenir sur le sondage sur le silence du RN qui contribue-t-il à la dédiabolisation
00:01:06 de la France insoumise ?
00:01:07 - La dédiabolisation ?
00:01:08 - Non, je vous dîne la dédiabolisation de la France insoumise.
00:01:10 Je suis complètement perdue parce que j'ai tout perdu.
00:01:13 Parce que selon une enquête via Voice réalisée par Libération, le Rassemblement National
00:01:19 surpasserait la France insoumise en matière de crédibilité et de popularité.
00:01:23 Et Le Pen se positionne donc comme la figure emblématique et la plus appréciée au second
00:01:29 plan des Français recueillant 37% d'opinions positives devant Jean-Luc Mélenchon.
00:01:33 - Oui, Cécile.
00:01:34 Et on vous pose cette question.
00:01:36 Est-ce que pour vous, aujourd'hui, le ALFI est devenu le nouveau, vous me passerez l'expression,
00:01:42 je sais que vous n'y mettez pas le mot, Cécile, le nouveau repoussoir politique dans la politique
00:01:46 française ?
00:01:47 Est-ce que pour vous, aujourd'hui, finalement, le meilleur agent dédiabolisateur du RN, ce
00:01:52 n'est pas finalement le comportement des députés LFI dans l'hémicycle ?
00:01:55 Ou est-ce que vous pensez que rien n'a changé ?
00:01:57 Le RN est pour vous un parti dangereux ?
00:01:59 Dans tous les cas de figure, on attend vos appels au 0826 300 300.
00:02:02 - Avec ce silence du Rassemblement National, contribue-t-il à la diabolisation de la France
00:02:08 insoumise ?
00:02:09 Vous dites oui à 69%.
00:02:10 Et voir venir, on va faire les comptes.
00:02:12 La France compterait 400 000 normes et réglementations obligatoires pour un coût total de 60 milliards
00:02:17 d'euros par an.
00:02:18 En tout cas, selon le CDE, la loi de programmation de finances publiques devrait être discutée
00:02:22 en session extraordinaire le 25 septembre prochain à l'Assemblée Nationale.
00:02:26 Objectif, réduire les dépenses publiques.
00:02:28 - Oui, Cécile, et tout le monde en parle.
00:02:31 Gérard Larcher en a parlé, tous les élus en parlent, Bruno Le Maire, le ministre en
00:02:34 a parlé et on en a parlé également ce matin sur Sud Radio pour les dépenses de santé
00:02:38 avec Philippe Juvin.
00:02:39 Alors, est-ce que vous pensez qu'au moment où on va voter le budget, est-ce que vous
00:02:43 pensez justement qu'il faut augmenter les impôts pour continuer à assurer les dépenses
00:02:49 tout en augmentant les déficits ? Est-ce qu'il faut baisser les dépenses ou est-ce
00:02:55 qu'il faut carrément diminuer le nombre de fonctionnaires ? Par exemple, comme le
00:02:58 disait Philippe Juvin, les gens qui font des tableaux Excel dans les hôpitaux, ceux
00:03:02 qui n'aient pas la vertu première d'un hôpital dans tous les cas de figure, venez nous le
00:03:06 dire.
00:03:07 Le 0,826, 300, 300.
00:03:08 - En tout cas, vous demandez à 56% à baisser les dépenses dans les propositions.
00:03:13 - C'est ça, c'est la bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:15 - Les vraies voix Sud Radio.
00:03:16 - Et donc vous les avez entendues, Philippe Bilger avec nous, président de l'Institut
00:03:21 de la Parole.
00:03:22 Philippe Bilger, est-ce que vous êtes en forme aujourd'hui ?
00:03:24 - En très bonne forme.
00:03:25 - C'est le jeudi, c'est le jeudi.
00:03:26 Le jeudi c'est bien aussi.
00:03:27 - J'espère avoir autant de chaleur intellectuelle que de chaleur dehors.
00:03:31 - Ah c'est beau.
00:03:32 On est mercredi aujourd'hui ? - On est mercredi.
00:03:34 - Prouvez-le moi.
00:03:35 - C'est jeudi, je ne dois pas être là.
00:03:36 - Aujourd'hui c'est mercredi ? - C'est le jour des enfants que je réjouis
00:03:40 tous les jours.
00:03:41 - C'est le jour de D'Artigolle.
00:03:42 - C'est le jour de D'Artigolle, oui c'est ça.
00:03:45 C'est pour savoir si vous m'écoutiez en fait.
00:03:46 Donc c'est une bonne nouvelle, vous m'écoutez.
00:03:48 Elisabeth Lévy est avec nous, directrice de la rédaction de Causeur.
00:03:51 Ça va Elisabeth ? - Oui super.
00:03:52 - On est ravis de vous retrouver.
00:03:53 Et Olivier D'Artigolle, notre chroniqueur politique.
00:03:56 Bonsoir M. D'Artigolle.
00:03:57 - Bonsoir.
00:03:58 - Ah mais je vous en veux Cécile, parce que vous avez dit "likez".
00:04:01 - Alors je suis désolée mais maintenant… - Mais quand vous dites ?
00:04:03 - Et bien vous savez qu'il y a un mot en français qui marche très bien.
00:04:06 - Aimer ? - Vous avez aimé.
00:04:07 Voilà.
00:04:08 Plutôt que de dire "likez" parce que vous savez qu'en ce moment c'est une bataille.
00:04:13 - Les anglicismes ? - Les anglicismes.
00:04:15 - Non mais vous avez raison.
00:04:16 - Il n'y a aucune raison.
00:04:17 Parfois le mot ne colle pas en français.
00:04:20 Mais là "likez", on n'a pas besoin de dire "likez".
00:04:22 - Oui mais l'action d'aimer vous dites ? C'est-à-dire que quand vous "likez" une
00:04:26 pomme… - Le verbe aimer, je dis aussi j'aime
00:04:27 une pomme, vous voyez.
00:04:28 - Non mais l'action de… - De toute manière.
00:04:31 Sur les pâtisseries il y a écrit j'aime.
00:04:33 - Oui.
00:04:34 Donc l'action d'aimer en fait.
00:04:37 - "Likez", c'est ça que ça veut dire.
00:04:38 - L'action d'aimer, elle est assez fine.
00:04:40 - Absolument.
00:04:41 Et si vous le permettez, je continuerai à dire "likez" parce que j'ai envie de le dire.
00:04:47 - Est-ce que vous voulez un mot québécois qui est très drôle pour éviter les anglicismes ?
00:04:51 Vous savez comment on dit "spoiler" ? - Divulgacher.
00:04:53 - Divulgacher.
00:04:54 - Ah c'est beau.
00:04:55 - Et je trouve que c'est très drôle.
00:04:56 - Et celle-là je vous l'ai divulgachée sur le nez.
00:04:57 - Et donc vous avez divulgaché ma question.
00:05:01 - En tout cas vous nous laissez des messages sur notre répondeur au 0826 300 300, vous
00:05:07 vous lâchez, vous avez bien raison.
00:05:08 Écoutez.
00:05:09 - Oui bonjour, je suis Alain Réleveur dans La Riège.
00:05:12 Je viens d'entendre encore une fois les problèmes que rencontrent les restos du cœur.
00:05:18 Mais vous savez la France dépense trois fois plus à l'entretien des grands prédateurs,
00:05:24 les ours, les loups, leur surveillance par des gardes de l'OFB, etc.
00:05:29 Trois fois plus, trois fois plus, 100 millions d'euros consacrés à l'élevage des ours
00:05:35 et des loups qui sont en train d'anéantir tout, les élevages, qui sont en train de
00:05:40 manger toutes les côtelettes que n'ont pas pu s'acheter les gens qui n'ont pas suffisamment
00:05:44 de pouvoir d'achat.
00:05:45 Mais quelle honte.
00:05:47 Dites-le à votre antenne, dites-le, dites-le je vous en prie.
00:05:51 On peut faire des économies.
00:05:52 Celle-là, ce sera la première et en même temps ça sauvera, ça sauvegardera la biodiversité
00:05:57 au lieu de l'anéantir.
00:05:58 Merci Soud Radio.
00:06:00 Osez passer mon message.
00:06:01 Il est réel, c'est toute la vérité.
00:06:03 - Et bien voilà, il est passé, on a osé le passer.
00:06:06 - Est-ce que vous ne trouvez pas qu'il a raison ? Parce que moi je n'en peux plus.
00:06:09 On a fait venir des ours de Slovénie pour remplacer les ours d'Epirédée.
00:06:13 Ils massacrent des centaines de têtes de brebis et le contribuable paye 250 euros par tête
00:06:19 alors qu'on aurait laissé les ours en Slovénie, ils étaient tranquilles, ils étaient chez
00:06:22 eux et on n'aurait pas tous ces problèmes avec nos éleveurs.
00:06:24 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:06:25 - Mais c'est un truc un peu des écolos.
00:06:27 Les écolos, ce qu'ils aiment dans la nature, c'est, vous voyez, les ours c'est beaucoup
00:06:30 mieux que les agriculteurs.
00:06:31 D'abord on pourrait faire venir des touristes avec les ours alors qu'avec les agriculteurs
00:06:35 non.
00:06:36 Et c'est leur fantasme, c'est une fausse nature, faussement sauvage en fait.
00:06:41 On ramène des ours.
00:06:42 Mais alors ça, les activités humaines, pour eux, c'est vraiment un truc qu'ils n'aiment
00:06:45 pas.
00:06:46 - Pourquoi vous n'êtes pas d'accord ?
00:06:47 - Pour connaître un peu le sujet, je ne suis pas d'accord.
00:06:50 Je suis un défenseur de la biodiversité.
00:06:53 Je pense que quand des espèces naturelles disparaissent, c'est un patrimoine commun
00:06:57 qui disparaît.
00:06:58 Les activités du pastoralisme dans nos montagnes pyrénéennes ou ailleurs que je connais un
00:07:02 peu permettent aujourd'hui, par différentes méthodes que je ne développe pas ici, de
00:07:08 faire cohabiter tout le monde.
00:07:09 Il faut savoir que les éleveurs qui, en effet, sur chaque estive ont des attaques d'ours,
00:07:16 ont aussi des indemnités, cher Philippe, assez conséquentes.
00:07:20 J'ai du mal en fait à opposer la lutte contre la grande pauvreté à la question de ce que
00:07:29 nous devons faire pour...
00:07:30 - Oui, mais bien sûr.
00:07:31 - C'est ce qui m'a choqué dans ce témoignage-là.
00:07:32 - Mais peut-être que ces agriculteurs n'en peuvent plus non plus d'avoir leur tête égorgée.
00:07:37 - Ça je comprends parfaitement.
00:07:38 Je pense que l'État doit aider sur les estives, sur les refuges, sur les dispositifs anti-ours,
00:07:44 etc.
00:07:45 - Mais est-ce qu'on est obligé de faire venir des ours dessus ?
00:07:47 - Moi je me souviens de la dernière ours de souche pyrénéenne, qui avait été...
00:07:52 - Melba.
00:07:53 - Melba.
00:07:54 - Canel.
00:07:55 - Avec cet hélicoptère dans un filin où il y avait donc...
00:07:59 - Canel.
00:08:00 - Voilà, et ça a été une grande émotion en Pyrénées.
00:08:03 J'ai souvenirs de ça.
00:08:04 Et après il a bien fallu réfléchir à un dispositif pour maintenir l'espèce.
00:08:09 - Philippe, les gens, vous avez un avis là-dessus ?
00:08:11 - Pour nous en parler, des ours, dont la vie quotidienne...
00:08:15 - Oui, c'est vrai.
00:08:16 - Ça, on n'a pas besoin franchement de les faire venir d'où que ce soit.
00:08:20 - Vous avez des exemples.
00:08:22 - On a des souches locales tout à fait résistantes.
00:08:26 - Non, je voulais demander l'avis à Philippe Bilger, parce que c'est vrai que sur le côté
00:08:31 animaux, c'est pas vraiment votre fort.
00:08:33 - Je les aime beaucoup.
00:08:34 - Oui, je sais que vous les aimez de loin.
00:08:36 Mais ce que je veux dire, c'est que, est-ce que pour protéger nos agriculteurs qui souffrent
00:08:40 déjà beaucoup, est-ce que ce serait pas bien de laisser, en tout cas, ces agriculteurs
00:08:45 vivre, laisser vivre leurs troupeaux, et de ne pas réintroduire et d'aller rechercher
00:08:49 et des ours, et des lions, et des loups, pardon.
00:08:52 - Des lions !
00:08:53 - Oui, oui, et des loups ! C'est une question que je pose du point de vue des agriculteurs.
00:08:57 - Vous avez raison, Cécile, mais pour introduire un tout petit peu de gravité, d'élévation
00:09:03 dans ce débat, je suis frappé de voir à quel point il y a de multiples arbitrages
00:09:11 sur lesquels on ne peut pas trancher.
00:09:13 - Oui, c'est compliqué.
00:09:14 - Mais comme le disait Elisabeth, quel est l'intérêt de faire venir des ours de Slovénie
00:09:19 pour les mettre dans les pièges ?
00:09:20 - J'ai été, pardonnez-moi.
00:09:21 - Pourquoi pas faire venir des grizzlies ? C'est plus dangereux pour l'homme, ça mettrait
00:09:24 de l'animation.
00:09:25 - Pardonnez-moi, Philippe.
00:09:26 - Mais moi je pense à nos agriculteurs qui veulent s'occuper de leur chemiselle.
00:09:30 - Mais pardonnez-moi, mon cher Philippe, j'ai entendu un point de vue équilibré d'Olivier
00:09:35 Dartigold, il a un tout petit peu convaincu mon esprit sceptique.
00:09:39 - Il y a des pistes politiques, Philippe.
00:09:40 - Oui, mais Philippe, attendez, le problème du point de vue de...
00:09:43 Le problème du point de vue d'Olivier, c'est qu'à la fin, on ne tranche pas qui gagne
00:09:47 dans cette affaire, c'est le plus fort, c'est l'ours.
00:09:49 - Bah oui, c'est ça.
00:09:50 - Quand on ne tranche pas, la brebis n'a aucune chance.
00:09:53 - On ne peut pas tout retrancher, heureusement.
00:09:55 - Ou alors, il y a une solution pour faire plaisir aux écolos, on fait venir des ours
00:09:59 mais des ours vegan.
00:10:00 C'est la solution.
00:10:01 - Bon, OK, super, allez, vous restez avec nous.
00:10:04 - Et surtout, genrez.
00:10:05 - Non, genrez, si c'est possible.
00:10:06 - Vous ne trouverez jamais la brèche de l'absorbité.
00:10:09 - Je vois que vous êtes en forme.
00:10:12 Allez, restez avec nous.
00:10:14 Dans un instant, on fait une petite pause, le réquisiteur du procureur, on parle de
00:10:18 quoi, Philippe ?
00:10:19 - On parle, j'en ai assez, des leçons de Bruno Le Maire et d'autres qui sont au pouvoir.
00:10:24 - Ah, et ben, on en parle dans un instant, il y aura les trois mots dans l'actu de Félix
00:10:27 Mathieu.
00:10:28 Bienvenue, Les Vrais Voix, jusqu'à 19h.
00:10:30 Olivier Dardigolle, Elisabeth Lévy et Philippe Bilger sont avec vous.
00:10:33 A tout de suite.
00:10:34 - Au 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:38 - Retour des Vrais Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Olivier Dardigolle.
00:10:43 En forme, Les Vrais Voix ?
00:10:45 Vous avez à remonter comme des coucs aux Suisses.
00:10:47 - Bien sûr.
00:10:48 - Ça vous dirait de requérir, monsieur le procureur ?
00:10:50 - Ah oui.
00:10:51 - Eh bien, c'est parti, c'est le réquisiteur du procureur et ensuite, les trois mots dans
00:10:54 l'actu de Félix Mathieu qui seront ?
00:10:56 - Époudrement, contreduit et baratte.
00:10:58 - Parfait.
00:10:59 Les Vrais Voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:11:05 - J'espère que Félix ne parle pas de moi.
00:11:09 - J'aurai la réponse dans quelques instants.
00:11:12 Pour vous, la politique est aussi une affaire de ton.
00:11:15 Bruno Le Maire est-il fondé à donner des leçons à LR ?
00:11:18 - J'ai bien conscience qu'en choisissant ce thème, je démontre ma propre immaturité
00:11:26 en politique.
00:11:28 Je suis d'autant plus sensible à la forme que peut-être les convictions répétées,
00:11:33 ressassées, m'ennuient.
00:11:35 J'aime énormément les mettre en cause et c'est pour ça que j'aime énormément nos
00:11:39 dialogues ici à Sud Radio.
00:11:42 Mais quand j'entends un Bruno Le Maire dire sur un ton combinatoire à LR, on va voir
00:11:49 s'ils sont au rendez-vous du désentêtement.
00:11:52 Je n'aime pas cette manière de formuler des injonctions émanant d'un pouvoir discutable
00:11:59 sur un parti dont je persiste à constérer qu'il n'est pas encore mort.
00:12:04 Contrairement à d'aucuns qui, assez régulièrement sur ce plateau, l'annoncent au dernier recueil
00:12:13 de la mort.
00:12:14 Donc, pas de leçons de morale, pas de la part de ministres du pouvoir qui n'ont pas encore
00:12:20 démontré qu'ils étaient irréprochables.
00:12:22 - Elisabeth Lévy.
00:12:23 - Oui, ça je comprends, je partage cet agacement qui est doublé très souvent d'un super agacement
00:12:30 quand j'entends des dirigeants nous parler comme si nous avions 12 ans.
00:12:33 Et ça, ça a été très pratiqué durant le Covid et ça ne s'est pas vraiment arrêté.
00:12:39 Madame Borne, elle, ce n'est pas à LR qu'elle donne des leçons, c'est à nous en permanence.
00:12:43 Il y a un petit côté prêchiprêcha qui prend vraiment les citoyens pour des enfants.
00:12:50 Et de toute façon, si vous voulez faire des leçons de morale, à la fin, ça n'est jamais efficace.
00:12:55 Il faut les garder pour les grandes occasions, les leçons de morale.
00:12:58 - Et pour vous Olivier Tartigolle ?
00:12:59 - Le maire a reçu une réponse cinglante du président du Sénat, Gérard Lachez, ce matin
00:13:06 lors d'une matinale.
00:13:07 Larcher disant "écoutez, ça suffit, on n'a pas de leçons à recevoir, d'autant plus que
00:13:13 nous avons fait une proposition de maîtrise publique qui va sur un objectif plus serré encore
00:13:20 que l'objectif gouvernemental.
00:13:22 Ce qui se passe concernant Bruno Le Maire, c'est l'absence de résultats.
00:13:29 Je ne prends qu'un exemple, les négociations entre la grande distribution et les industriels.
00:13:35 Que n'a-t-il dit pendant des semaines en disant "c'est réglé" ?
00:13:40 Et nous disons aussi "l'inflation alimentaire sera réglée dans les toutes prochaines semaines".
00:13:46 Donc ce discours ressassé, avec une certaine forme de mépris et de mise à distance de
00:13:54 ceux qui interrogent, crée en effet un climat qui n'est pas agréable.
00:13:59 - C'est l'heure du réquisitoire du procureur.
00:14:02 - Non, je viens de le faire.
00:14:04 - Je parle des trois mots dans l'actu, pardon.
00:14:07 - Les trois mots dans l'actu, Félix.
00:14:17 - Effondrement, compte rendu et barrate.
00:14:19 - L'effondrement climatique a commencé, déclare le chef de l'ONU.
00:14:22 L'été 2023 a été le plus chaud depuis 120 000 ans, selon l'observatoire Copernicus.
00:14:27 Les oppositions trépignaient d'impatience.
00:14:29 Emmanuel Macron va leur envoyer dans les heures à venir le compte rendu de leurs échanges
00:14:33 de la semaine dernière, à samedi.
00:14:35 - Et le Binet, connaissez-vous le barrate ? Petit indice, c'est un pays, c'est même le
00:14:39 pays le plus peuplé du monde en fait, sauf qu'on ne le connaissait pas sous ce nom.
00:14:43 - Les vraies voix Sud Radio.
00:14:46 - 2023 sera probablement l'année la plus chaude de l'histoire, estime l'observatoire européen
00:14:51 Copernicus.
00:14:52 Juin, juillet, août ont battu des records de moyenne mondiale estivale, des records aussi
00:14:56 pour les premiers jours de septembre.
00:14:58 L'effondrement climatique a commencé, déplore le secrétaire général de l'ONU dans un
00:15:03 débat sur la question de la nature.
00:15:05 "Notre climat implose plus vite que nous ne pouvons y faire face avec des phénomènes
00:15:09 météo extrêmes qui frappent tous les coins de la planète", ajoute Antonio Guterres.
00:15:13 Avant même les canicules, sécheresses, inondations ou incendies de cet été en Asie, en Europe
00:15:18 et en Amérique du Nord, le chef de l'ONU avait déjà tenu des propos similaires d'ailleurs,
00:15:22 c'était au printemps dernier.
00:15:24 - L'humanité est sur une mince couche de glace et cette glace fond rapidement.
00:15:29 En tant que port du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, l'homme est responsable
00:15:34 de la quasi-totalité du réchauffement de la planète au cours des 200 dernières années.
00:15:38 Les dirigeants des pays développés doivent s'engager à atteindre la neutralité carbone
00:15:43 aussi proche que possible de 2040.
00:15:45 C'est possible.
00:15:47 Les dirigeants des économies émergentes doivent s'engager à atteindre la neutralité carbone
00:15:52 aussi proche que possible de 2050.
00:15:55 Le paradigme de l'aviation, l'acier, le ciment, l'aluminium, l'agriculture, tous les secteurs
00:16:01 doivent s'aligner sur le principe du zéro émission d'ici à 2050.
00:16:05 - Avertissement d'Antonio Guterres, réitéré aujourd'hui, la base de données de Copernicus
00:16:10 remonte jusqu'à 1940 mais elle peut être comparée au climat des millénaires passés
00:16:15 grâce aux cernes des arbres et aux carottes glaciaires.
00:16:17 Sur cette base, les trois mois que nous venons de vivre sont les plus chauds depuis environ 120 000 ans.
00:16:22 C'est ce qu'estime cet observatoire européen, Copernicus.
00:16:24 - Un mot, Philippe Bilger, ça vous inquiète ?
00:16:27 - Non, on n'a pas le droit d'être climato-septique comme je l'ai entendu hier de notre ami Goldnadel
00:16:33 mais on va devenir climato-angoissé avec tout ce qu'on nous raconte.
00:16:39 - Elisabeth Lévy, oui.
00:16:40 - Non mais, moi, la question n'est pas de dire si on y croit ou si on n'y croit pas, il y a des faits effectivement
00:16:46 mais moi ce que je n'aime pas c'est le catastrophisme.
00:16:48 Ils veulent faire peur aux gens.
00:16:50 La peur ne produit pas, peut-être, ce qu'ils espèrent, des sursauts, si vous voulez, d'abord parce que
00:16:55 beaucoup de gens font déjà beaucoup d'efforts, si vous voulez, et que, effectivement, par exemple en France
00:17:01 il ne me semble pas qu'on soit, si vous voulez, des émetteurs de carbone en termes relatifs par rapport aux autres
00:17:07 et surtout j'ai l'impression que ça vise à produire une sorte d'effet paralysant
00:17:12 ou en tous les cas c'est l'effet plutôt qu'un sursaut.
00:17:15 Donc j'aimerais qu'on nous parle en termes de raison et non pas, si vous voulez, qui est le prophète,
00:17:20 comment il s'appelle dans Tintin, celui qui annonce la fin du monde ?
00:17:23 - Oui, je ne sais plus mais je vois ça être écrit avec le drap, etc.
00:17:27 - Vous voyez, le type qui annonce la fin du monde dans Tintin, ça, ça ne me semble pas de nature à nous mobiliser.
00:17:33 L'humanité, si vous voulez, a quand même souvent trouvé des solutions aux problèmes nouveaux qui se posaient.
00:17:38 - Oui, il ne reste que... le réchauffement climatique n'est pas une opinion mais une réalité scientifique,
00:17:44 une unanimité. La communauté scientifique peut être d'un dissensus sur certains sujets et pas sur celui-ci.
00:17:49 Est-ce qu'elle est d'origine humaine ? Ça vient d'être dit en quasi-totalité
00:17:54 mais ces faits continuent à être contestés.
00:17:57 Il y a des climatologues de très haut niveau qui ont quitté les réseaux sociaux cet été
00:18:01 par rapport à la meute qui les poursuivait.
00:18:04 Ils ont dit "stop, ça va, on essaye de faire preuve de pédagogie mais on sort de là tellement
00:18:09 ce que nous recevons n'est pas acceptable".
00:18:12 Après, il faudrait vraiment basculer sur les solutions.
00:18:15 Et là, sur les solutions, il y a un vrai débat du pluralisme dans les propositions,
00:18:21 de la controverse aussi, mais plus on ira vers les solutions
00:18:26 et un débat franc et à haut niveau sur les solutions,
00:18:30 moins on perdra d'énergie pour contester un fait qui n'est plus contestable.
00:18:34 - Le deuxième mot, Félix Mathieu.
00:18:36 Compte rendu, les chefs des différents partis vont recevoir dans les prochaines heures une lettre d'Emmanuel Macron.
00:18:41 Enfin, diront certains, car une semaine après le séminaire de Saint-Nil finissait par se demander
00:18:45 si l'Elysée comptait vraiment leur envoyer comme promis le compte rendu de leurs échanges nocturnes de la semaine dernière.
00:18:49 Alors oui, la lettre va bien arriver dans les prochaines heures.
00:18:52 Les partis pourront même amender ce résumé a promis le porte-parole du gouvernement,
00:18:56 Olivier Véran, tout à l'heure après le Conseil des ministres.
00:18:59 Conseil des ministres au cours duquel Emmanuel Macron a évoqué le sujet.
00:19:02 - Il a abordé au cours du séminaire la nécessité de renforcer nos mécanismes démocratiques,
00:19:08 la nécessité d'améliorer la cohérence de la nation post-émeute,
00:19:11 la nécessité partagée d'améliorer l'efficacité de l'action publique.
00:19:16 Il souhaite conduire un travail sur la déconcentration, la décentralisation, le recours au référendum,
00:19:22 l'amélioration des mécanismes démocratiques avec une amélioration du recours au vote.
00:19:28 Je peux juste vous dire que j'ai vu un président de la République extrêmement motivé,
00:19:32 extrêmement motivé pour avancer et pour battre le fer pendant qu'il est chaud
00:19:36 et être capable de porter ces transformations, encore une fois, avec un esprit de responsabilité collective.
00:19:41 - Autre précision d'Olivier Véran, la conférence sociale sur les bas salaires inférieurs au SMIC
00:19:45 discutée à Saint-Denis pourrait avoir lieu courant octobre.
00:19:48 - Olivier Darcigold, je vous vois trépigné depuis tout à l'heure.
00:19:50 - Oui, parce que l'hyper-président se conduit à des situations cocasses
00:19:54 puisque le président n'avait aucun collaborateur à ses côtés pendant ces 12 heures.
00:19:59 J'avais d'ailleurs dit 12 heures, cher Philippe, vous m'aviez dit la semaine dernière,
00:20:02 non, plutôt 10, ils sont allés à 12 heures.
00:20:04 Donc il n'avait aucun collaborateur.
00:20:07 - C'est la nouvelle torture sous Macron, vous m'écouterez pendant 12 heures.
00:20:10 - J'ai envie de dire, c'est lui qui doit s'y coller.
00:20:12 C'est le président de la République qui doit s'y coller en faisant le compte rendu,
00:20:17 le PV, en fait, d'une certaine manière, de ces 12 heures de discussion.
00:20:20 Ce n'est pas rien. Document qui va être envoyé au chef de parti,
00:20:23 que les chefs de parti peuvent amender et avec une proposition pour une nouvelle date.
00:20:27 On va se retrouver. Il faudra voir si sur la nouvelle date, elle est acceptée par toutes et tous
00:20:32 parce qu'il y a aussi les dirigeants de parti qui disent, nous, à un moment donné, ça va.
00:20:36 - Ou alors le président a fait une petite synthèse orale auprès de quelqu'un
00:20:41 qui va en faire la synthèse écrite.
00:20:43 Et j'ajoute qu'Olivier Véran n'a pas parlé de l'idée absurde qui a été balayée par le président.
00:20:49 - Ou alors quelqu'un avait un magnéto planqué dans ses papiers et a enregistré le tout.
00:20:58 Mais ce qui est quand même amusant, c'est que ce qui devrait être finalement
00:21:02 assez fréquent dans l'activité gouvernementale, on s'assoit et on réfléchit ensemble,
00:21:07 ça devient une sorte d'événement.
00:21:09 - Allez, troisième mot qui est barate, c'est le nom du pays le plus peuplé au monde.
00:21:14 [Musique]
00:21:17 - Voilà, vous voyez duquel on parle ?
00:21:19 Si vous ne le connaissez pas, c'est sans doute parce qu'en fait,
00:21:21 on le connaît plus communément sous un autre nom, l'Inde.
00:21:24 - Voilà, sauf qu'une interrogation parcourt le pays désormais le plus peuplé au monde,
00:21:29 puisque l'Inde a doublé la Chine.
00:21:31 L'Inde serait-elle en train de changer officiellement de nom alors qu'elle s'apprête à accueillir le G20 ?
00:21:35 Eh bien, c'est son deuxième nom, barate, qui apparaît sur les affiches officielles.
00:21:39 Et non plus le nom India qui était couramment utilisé depuis la colonisation britannique.
00:21:43 C'est bien là le problème.
00:21:44 Officiellement, les deux noms peuvent être utilisés,
00:21:46 mais ce serait la première fois désormais que l'appellation considérée comme plus ancienne,
00:21:50 barate, remplacerait ce nom d'Inde qu'on connaît dans le monde entier.
00:21:54 Un peu finalement comme la Birmanie, vous savez,
00:21:56 qui est censée être devenue Myanmar sur la volonté de la junte au pouvoir.
00:21:59 Alors concernant l'Inde, eh bien, c'est le très nationaliste Premier ministre,
00:22:02 Naranda Modi, qui entend promouvoir ce nom Indie,
00:22:05 barate pour rompre finalement avec l'un des symboles du passé colonial.
00:22:10 - Eh bien, moi je dis que quand on veut revenir à la pureté des origines,
00:22:13 c'est souvent problématique et porteur, disons, pas d'avenir glorieux.
00:22:18 L'idée de revenir toujours, d'aller chercher, si vous voulez, disons, la vraie,
00:22:23 le vrai nom, la vraie origine, c'est ça, c'est...
00:22:27 Je sais pas, leçons pas ce jeu, cette affaire.
00:22:30 - Vous restez avec nous dans un instant, on reviendra sur cette enquête
00:22:33 via Voice, relayée par Libération,
00:22:36 qui dit que le Rassemblement National surpasserait la France Insoumise
00:22:39 en matière de crédibilité et de popularité,
00:22:41 avec une Marine Le Pen, seconde figure politique,
00:22:44 la plus appréciée des Français, devant donc Jean-Luc Mélenchon.
00:22:47 On va commenter cette info avec Bruno Cotteres,
00:22:51 qui sera avec nous dans quelques instants.
00:22:53 Politologue, et vous, bien entendu, merci de nous accueillir chez vous
00:22:57 et bienvenue, nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:23:00 - Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:23:06 - Bienvenue, merci d'être avec nous, avec Philippe Bilger aujourd'hui,
00:23:10 Elisabeth Lévy et Olivier Dartigolle, et on est ravis de vous accueillir.
00:23:14 Et tout de suite, chers amis, le grand débat du jour.
00:23:17 - Les vraies voix sur le radio, le grand débat du jour.
00:23:21 - Et selon un sondage via Voice, relayé par Libération,
00:23:25 le Rassemblement National surpasserait la France Insoumise
00:23:27 en matière de crédibilité et de popularité.
00:23:29 Marine Le Pen, donc, se positionnerait comme la seconde figure politique,
00:23:32 la plus appréciée des Français, recueillant 37% d'opinions positives,
00:23:35 dévançant ainsi Jean-Luc Mélenchon de la France Insoumise.
00:23:40 - Oui, et quand on regarde ce sondage via Voice,
00:23:42 le RN est moins inquiétant, considéré comme moins violent,
00:23:45 et considéré comme plus crédible que LFI.
00:23:48 Alors, on va se poser la question avec les vraies voix ce soir,
00:23:51 est-ce que le silence du RN contribue à la diabolisation de LFI,
00:23:56 ou est-ce que c'est purement et simplement le comportement de LFI,
00:24:00 que ce soit dans l'hémicycle, ou par exemple ses prises de position
00:24:03 sur Médine Moulabaya, qui dédiabolise définitivement le RN,
00:24:07 on en débat tout de suite avec les vraies voix.
00:24:09 - Avec Philippe Ilger, Philippe Ilger, justement sur cette question.
00:24:12 Alors, on en parlait en rond-de-thène avec Françoise N'importe-quoi, avec Elisabeth,
00:24:17 parlons vrai, parlons vrai, et sur cette question,
00:24:20 qui forcément, c'est une clé d'entrée particulière,
00:24:23 de dire que si le RN ne parle plus, forcément ça laisse un peu plus de place à la France Insoumise.
00:24:30 - Vous avez raison, Cécile et Philippe, et d'ailleurs je rejoins le reproche
00:24:35 que je m'étais fait tout à l'heure d'une forme d'immaturité politique.
00:24:39 Parce que je note dans ce sondage quelque chose de très intéressant.
00:24:43 C'est qu'au fond, il suffit que le RN ait eu un comportement,
00:24:49 parlons rapidement, irréprochable sur le plan des personnalités,
00:24:55 et sur le plan du comportement parlementaire,
00:24:59 pour que d'emblée on oublie le fond de son projet,
00:25:02 à l'égard duquel on peut être critique,
00:25:05 sans considérer qu'il faut le sortir de l'arc républicain.
00:25:10 Donc ce qui m'intéresse, c'est de voir à quel point un parti
00:25:14 peut vite remonter sur le plan de la crédibilité
00:25:18 par des moyens qui ne sont pas liés au programme.
00:25:21 - Je ne suis pas d'accord pour une fois du tout avec Philippe d'abord.
00:25:25 Je pense, si vous voulez, que peut-être l'effet de contraste accentue les choses,
00:25:30 mais qu'en réalité la diabolisation, ou disons la décrédibilisation de LFI,
00:25:36 moi je n'aime pas qu'on diabolise ni personne, ce ne sont pas des diables,
00:25:39 ce sont des gens qui font de la politique d'une façon à mon avis assez cynique et déplorable.
00:25:43 Mais le comportement de LFI, c'est ça qui nourrit sa crédibilité.
00:25:49 En revanche, je pense que le RN n'a pas seulement,
00:25:52 si vous voulez, ce n'est pas seulement une question de comportement,
00:25:55 bien sûr, ils se tiennent bien, et bien sûr il y a ce contraste,
00:25:58 mais je crois que les gens voient aussi, si vous voulez, un programme
00:26:02 qui correspond grosso modo à leurs attentes essentielles.
00:26:07 C'est-à-dire que quand Marine Le Pen, d'abord elle n'a même pas besoin
00:26:10 de parler d'immigration pour qu'on la pense crédible sur ce sujet,
00:26:13 elle a raison, là je me mets dans le...
00:26:16 Mais quand elle parle même de sécurité, ou même quand elle parle d'ailleurs
00:26:19 de pouvoir d'achat, moi ce n'est pas là que je les trouve le plus crédibles,
00:26:23 mais passons, je veux dire, les gens pensent qu'ils sont sérieux,
00:26:26 ils ont gagné cela, et je trouve qu'ils ont gagné cela avec leur travail,
00:26:30 pas seulement avec leur cravate.
00:26:32 Et quant à les filles, c'est leur bruit qui les met là où ils sont,
00:26:35 c'est leur comportement, et les deux, Cécile, vous avez raison,
00:26:39 vous avez cité la gauche médine, la gauche abaya, comme vous voulez, ben voilà.
00:26:43 - Olivier Lartigolle.
00:26:45 - La dédiabolisation est... c'est fait.
00:26:50 Marine Le Pen est, sur les deux dernières élections,
00:26:54 présentielle au second tour.
00:26:57 Sans qu'il n'y ait eu des phénomènes dans la rue,
00:27:01 tel que cela avait été le cas pour Jean-Marie Le Pen.
00:27:04 Première illustration. Deuxième illustration,
00:27:06 il est vrai que le groupe RN à l'Assemblée nationale
00:27:09 fait preuve d'une certaine habileté,
00:27:12 dans le sens où ils ont joué à bloc la normalisation.
00:27:15 Et en portrait inversé, c'est vrai que le chahut...
00:27:18 - Ils ont joué à bloc ou ils sont devenus ? C'est une vraie question en fait.
00:27:22 - Là il faut sonder les cœurs et les âmes.
00:27:25 Il y a une part de stratégie, et il y a une part aussi
00:27:28 d'une nouvelle génération RN,
00:27:31 qu'on peut fréquenter sur les émissions de débats,
00:27:34 qui en effet, contrairement à une ancienne génération,
00:27:37 ne fait pas de pas de côté.
00:27:40 Après, reste que, pour moi,
00:27:44 le débat face au RN ne peut plus être sur la tonalité du "no pasaran".
00:27:48 C'est inefficace, la gauche devrait...
00:27:51 - On voudra l'expliquer à certains.
00:27:54 - La gauche devrait en faire le bilan.
00:27:57 Mais par exemple, Marine Le Pen ne propose pas l'augmentation du SMIC.
00:28:00 Et sur la question sociale, sa seule proposition
00:28:03 concernant l'augmentation des salaires,
00:28:06 est une suppression supérieure des cotisations sociales et patronales.
00:28:11 Alors qu'on sait très bien que c'est aussi un problème
00:28:14 pour les recettes, les ressources financières de notre système social.
00:28:18 Donc moi, je préfère qu'on aille...
00:28:21 - En fait, c'est votre rivage de gauche.
00:28:24 - Non, non, mais je préfère pas sur les salaires ni le SMIC.
00:28:27 Sur les salaires et le SMIC, elle dit la même chose que le patronat.
00:28:30 C'est d'ailleurs quelque chose d'assez stable dans le programme du RN.
00:28:35 Donc moi, je préférerais qu'on dispute la question des solutions
00:28:39 sur les grands problèmes du pays, sur des questions programmatiques,
00:28:42 sur des mesures, plutôt que de se comporter comme le font certains LFI.
00:28:47 Mais je termine sur ça, je pense qu'ils ne s'en rendent pas compte.
00:28:51 - Pas pour vous penser qu'ils le...
00:28:53 - Non, je pense que leur logiciel, c'est pavlovien pour eux.
00:28:56 D'être uniquement sur la question morale, sur la question des valeurs...
00:29:00 - Non, c'est pavlovien, c'est des jeunes journalistes de France Inter.
00:29:03 - Non, je parlais du... - C'est pas pavlovien.
00:29:05 - Mais arrêtez avec France Inter. - C'est pas pavlovien, c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:29:07 Non, parce que j'ajoute une chose, pardon, je suis à peu près sûr.
00:29:09 J'ai pas lu l'Ibé à ce sujet, mais je suis à peu près sûr.
00:29:12 - Mais il faut lire. - Qu'ils en tirent la conclusion,
00:29:14 que les idées d'extrême droite se banalisent, progressent,
00:29:16 que c'est après, et qu'il n'y a plus qu'eux.
00:29:19 Parce qu'il faut quand même une lettre qui s'appelle "Frontale",
00:29:22 dont l'objectif, semaine après semaine, va être de nous expliquer
00:29:27 les dangers de l'islamisme, de la violence...
00:29:29 Non, pas du tout ! Les dangers du Rassemblement National.
00:29:32 Mais ça fait rigoler tout le monde, si vous voulez.
00:29:34 Là, à ce stade de bêtise politique, franchement...
00:29:38 Je continue à penser que le sondage qui est très favorable
00:29:43 à la crédibilité générale du Rassemblement National
00:29:47 émet tout de même encore des doutes sur la validité du programme
00:29:52 dans ses profondeurs.
00:29:54 Et que je n'ai pas l'impression qu'il persuade davantage.
00:29:58 - Et puis je suis frappé de voir... - Sur quel plan, pardon ?
00:30:01 Parce que j'ai pas vu le détail du sondage.
00:30:04 Je finis juste, ma chère Elisabeth.
00:30:07 De la même manière, vous avez raison Cécile,
00:30:10 que le Rassemblement National, probablement,
00:30:13 a intégré dans sa stratégie que le mieux est de faire l'inverse de lfi,
00:30:18 lfi, probablement aussi, dans ses dérives,
00:30:22 veut faire le contraire du Rassemblement National
00:30:25 sur le plan du comportement.
00:30:27 C'est pour ça que la question que je me pose, c'est vous les spécialistes,
00:30:30 c'est de dire qu'aujourd'hui, la forme peut-être a dépassé le fond.
00:30:34 Est-ce que finalement, les grands sujets de Rassemblement National,
00:30:37 c'est-à-dire l'immigration et le pouvoir d'achat,
00:30:40 et c'est cette question que je pose,
00:30:42 alors qu'lfi réagit sur tous les sujets du quotidien,
00:30:45 est-ce que c'est pas ces deux sujets qui forcément nous regroupent,
00:30:48 nous rassemblent tous ?
00:30:50 - C'est le réel, en fait.
00:30:52 C'est, pardon, Alain Finkielkraut avait cette expression,
00:30:54 et vous me direz après sur quel plan,
00:30:56 parce que ça m'intéresse de savoir, comme vous les avez repérés,
00:30:58 vous me direz sur quel plan ils sont moins crédibles,
00:31:00 mais à mon avis, la grande force du Rassemblement National,
00:31:03 Alain Finkielkraut le disait il y a quelques années,
00:31:06 sur un mode un peu désolé, c'était je crois encore le Front National,
00:31:10 il disait "on fait cadeau du réel au Front National".
00:31:12 C'est-à-dire que les perroquets de gauche, pas toute la gauche,
00:31:16 vous arrêtez tout de suite Olivier,
00:31:18 donc les perroquets de gauche qui répètent toute la journée
00:31:20 "ça n'existe pas", "l'islamisme n'existe pas",
00:31:23 "les territoires perdus n'existent pas",
00:31:25 "l'immigration c'est une chance pour la France", etc.
00:31:27 C'est-à-dire qu'ils nient avec constance ce que les gens vivent,
00:31:31 si vous voulez, on fait la force du Rassemblement National,
00:31:34 c'est d'être le parti qui disait aux gens "oui, ce que vous vivez, vous le vivez".
00:31:38 Mais maintenant, c'est vrai, je ne dis pas que le programme n'a pas d'importance,
00:31:42 je dis que ça, pour des gens qui ne supportaient plus
00:31:45 depuis des années qu'on leur dise toute la journée
00:31:47 "ce que vous vivez n'existe pas, ce que vous voyez, vous ne le voyez pas",
00:31:51 et qui en plus traitaient de fascistes tous les gens qu'ils voyaient,
00:31:55 moi je me rappelle à l'infini quelques autres,
00:31:57 mais d'autres, bien d'autres, qui à chaque fois qu'ils voyaient se faisaient insulter,
00:32:00 et bien le Rassemblement National, pour eux, c'est un parti qui voit.
00:32:03 - Je vais vous donner des points de Via Voice.
00:32:05 Le Rassemblement National et la France insoumise,
00:32:07 diriez-vous que le Rassemblement National est plus ou moins que la France insoumise ?
00:32:10 36% plus crédible, 19% moins crédible,
00:32:13 35% plus compétent, 18% moins compétent,
00:32:16 25% plus radical, 27% moins radical,
00:32:20 22% plus violent, 32% moins violent,
00:32:23 18% plus dangereux, 36% moins dangereux.
00:32:26 - Mais au fond, je me demande, et là c'est une question que je pose,
00:32:30 ma chère Cécile, c'est...
00:32:33 Est-ce que le Rassemblement National n'est pas perçu comme léger,
00:32:40 peut-être pas profondément crédible,
00:32:42 dans tout ce qui ne relève pas, Elisabeth, précisément,
00:32:46 de l'affaire régalienne et de l'immigration ?
00:32:49 J'ai l'impression que dès qu'il cherche à convaincre sur d'autres thèmes
00:32:54 que ces thèmes historiques, et où il a été en avance,
00:32:58 de mon point de vue, eh bien il a du mal.
00:33:00 - Eh bien oui, mais il faut aussi se rendre compte que pour un certain nombre de Français,
00:33:04 si vous voulez, ce n'est pas simplement un thème parmi d'autres,
00:33:07 c'est un thème existentiel.
00:33:09 Et il y a beaucoup de gens, si vous voulez,
00:33:11 qui même s'ils ne sont pas d'accord avec le Rassemblement National,
00:33:14 moi j'en connais, sur le programme économique par exemple,
00:33:18 se disent "pour moi la chose essentielle pour la médière de mon pays,
00:33:22 c'est qu'on régule l'immigration, qu'on arrête l'immigration
00:33:24 et qu'on intègre ceux qui sont là-dessus,
00:33:26 pour ce qui est encore possible de faire,
00:33:28 et ils pensent qu'il y a urgence.
00:33:30 Et je pense que ça, ça joue en faveur de Marine Le Pen.
00:33:33 - Mais Elisabeth, vous êtes une observatrice attentive
00:33:36 des courants d'opinion, de l'évolution de la société...
00:33:39 - Je te caresse dans le sens du poil.
00:33:42 - Donc comment se fait-il que vous n'ayez pas perçu,
00:33:45 et je ne dis pas que la sécurité et l'immigration n'est pas un sujet,
00:33:50 mais toutes les enquêtes d'opinion se suivent et se ressemblent,
00:33:54 mettent la question du pouvoir d'achat,
00:33:56 je vais évoquer tout à l'heure la crise alimentaire en premier,
00:34:00 la question de la santé en second...
00:34:03 - J'ai une réponse en ce moment.
00:34:05 - Non, non, mais c'est comme vous me dites...
00:34:06 - Vous me posez une question, est-ce que je peux vous répondre ?
00:34:08 - Non, mais je vais... Donc vous ne parlez systématiquement
00:34:11 que de deux items dont on doit parler,
00:34:14 en évacuant totalement des questions qui, elles, sont urgentes, prioritaires, vitales...
00:34:20 - D'accord, mais excusez-moi, mais là, d'abord je parlais de ce que je prêtais aux électeurs,
00:34:23 et deuxièmement je vais vous répondre.
00:34:25 - Vous n'en parlez jamais.
00:34:26 - Non, mais vous me permettez, maintenant je vais vous répondre.
00:34:29 Donc, cher Olivier, je vois, ça me fait toujours rigoler,
00:34:33 les journalistes de gauche, dans tous les cas les gens de gauche,
00:34:36 sont tellement soulagés quand ils voient en haut des sondages,
00:34:39 vous voyez, parce que la peur...
00:34:41 Non, mais je ne dis pas ça pour vous, mais les journalistes disent "ah, les peurs, c'est pas bien d'avoir peur",
00:34:45 mais avoir peur pour son salaire, ça c'est bien, avoir peur du chômage, ça c'est bien,
00:34:49 et donc, pourquoi cette hiérarchie ?
00:34:52 Et bien tout simplement parce qu'il y a deux séries, si vous voulez, à mon avis, de questions.
00:34:56 Il y a les questions qui vous touchent individuellement,
00:34:59 qui vous touchent à vous, comme personne,
00:35:02 la question du salaire, la question du pouvoir d'achat,
00:35:04 et il y a les questions qui touchent la collectivité,
00:35:07 qui touchent le peuple, qui touchent notre avenir,
00:35:10 comme communauté politique.
00:35:12 Et toutes les questions identitaires relèvent de cela.
00:35:15 Pour moi, elles sont tout à fait essentielles,
00:35:18 mais je pense que la hiérarchie, elle vient de là.
00:35:20 On pense d'abord à son problème de fin de mois,
00:35:23 avant de penser à l'avenir de la France.
00:35:24 - Et Bruno Cotteres vient de nous rejoindre, on a eu des problèmes,
00:35:27 un politologue, chercheur au CNRS et au Cvipof de Sciences Po,
00:35:31 bonsoir, merci d'être avec nous en direct.
00:35:33 Avec cette question, on revenait sur ce sondage,
00:35:36 via Voice, relayé par Libération,
00:35:38 avec cette question, est-ce que le silence du RN
00:35:41 ne contribue pas à la diabolisation de la FI ?
00:35:45 - C'est clair que quand on regarde toutes les données d'opinion
00:35:48 qui sont produites, il n'y a pas que le sondage qui a été publié.
00:35:51 Hier, il y a eu notre enquête du Cvipof,
00:35:53 au baromètre de la confiance politique, en début d'année,
00:35:55 où on a fait un comparatif, image de la FI et image du RN,
00:35:59 et on voyait que sur à peu près tous les paramètres mesurés,
00:36:02 le RN avait globalement une meilleure image que la FI,
00:36:06 moins clivante, on va dire,
00:36:08 avec un sentiment d'être un peu plus proche des préoccupations des Français.
00:36:13 Donc ça, toutes les données d'opinion, pour le moment, confirment.
00:36:16 - Et pourtant, on les entend moins que les autres, en ce moment.
00:36:18 - On les entend moins, mais vous savez, il y a une règle d'or
00:36:20 qui avait été théorisée par certains spécialistes de la communication politique,
00:36:23 et que pour être entendue, il faut parler peu souvent, en fait.
00:36:26 Voilà, que quand on communique...
00:36:28 - Philippe, Philippe, bien sûr, allez-y Philippe, déjà.
00:36:30 - Dans le micro, dans le micro.
00:36:31 - Le débat a été passionnant, et notamment grâce à mes deux amis,
00:36:35 mais je voulais vous demander, j'ai eu l'impression que
00:36:39 le Rassemblement National n'a pas convaincu profondément
00:36:44 sur le fond de son programme, en dehors de tout ce qui est immigration et régalien,
00:36:49 et que sa grande force a été de montrer qu'il a des personnalités
00:36:55 qui peuvent se tenir dans une normalité démocratique,
00:36:59 et que d'autre part, le comportement parlementaire a été valable.
00:37:03 Est-ce que vous acceptez ce clivage que je fais ?
00:37:07 - Partiellement, partiellement.
00:37:09 C'est vrai que par exemple, sur un thème très important
00:37:11 pour les Françaises et les Français, le pouvoir d'achat,
00:37:13 Marine Le Pen, elle a clairement cranté quelque chose dans la présidentielle de 2022.
00:37:17 Ce n'était pas le cas en 2017, en 2022,
00:37:19 elle semble un peu indétrônable sur cette question du pouvoir d'achat.
00:37:23 Donc il y a quand même un élément programmatique qu'elle est arrivée à capter.
00:37:27 Elle parle très peu d'immigration maintenant,
00:37:29 elle n'a plus à le faire puisque pour les électrices, les électeurs,
00:37:32 qui parlent d'immigration, c'est le Rassemblement National.
00:37:34 Donc d'une certaine manière, le job est fait pour elle de ce point de vue-là.
00:37:37 Vous savez, en matière d'analyse politique, on prête toujours beaucoup d'attention
00:37:40 à ce que les spécialistes appellent la propriété des enjeux.
00:37:43 Quel parti politique peut revendiquer, qui plante un drapeau sur une question,
00:37:47 la gauche, la justice sociale, la droite, l'économie, la compétitivité,
00:37:51 le Rassemblement National, l'immigration ?
00:37:53 Donc c'est fait, et donc ils peuvent parler d'autres choses maintenant.
00:37:56 Le pouvoir d'achat en particulier.
00:37:58 Donc il y a quand même un élément programmatique qui a connu, mais vous avez raison,
00:38:01 l'arrivée de nombreux députés du RN au législatif de 2022,
00:38:06 le fait qu'ils renvoient une image de respecter les institutions,
00:38:09 de jouer le jeu parlementaire,
00:38:11 et de se comporter même d'une certaine manière en bons élèves.
00:38:15 C'est sûr que ça comble un handicap qu'avait le Rassemblement National,
00:38:19 la crédibilité pour exercer les responsabilités.
00:38:22 C'est vrai que Marine Le Pen, elle court un peu après ça.
00:38:25 - Mais est-ce que ça veut dire que ce fameux plafond de verre, pour vous, n'existe plus,
00:38:28 est en train de voler en éclat ?
00:38:30 - Ce qui est sûr, c'est qu'au cours des dernières séquences électorales,
00:38:33 on a vu qu'il était repoussé, très clairement.
00:38:35 - Oui, enfin il existe toujours.
00:38:37 Tant que vous n'êtes pas 51, il existe.
00:38:40 - Le nombre de voix du deuxième tour par Marine Le Pen, c'est quand même assez impressionnant.
00:38:45 - Presque 42.
00:38:46 - Voilà, en 2022, presque 42% des suffrages exprimés.
00:38:50 Alors après, le plafond de verre, c'est vrai que l'image du parti,
00:38:53 et l'image de la candidate, ce n'est pas exactement la même chose.
00:38:56 L'image du parti, qui n'est pas exactement un parti comme les autres,
00:38:59 reste quand même ancrée dans certains secteurs de l'opinion.
00:39:02 Il reste, pour gagner la présidentielle, sans doute,
00:39:05 à améliorer la question de la crédibilité, l'exercice des responsabilités,
00:39:09 donner le sentiment qu'on a le sens de l'État, en particulier.
00:39:12 On est très attaché en France, quand on élit chef de l'État,
00:39:15 qui renvoie une image de chef de l'État.
00:39:17 - Bruno Cotteres, Marine Le Pen fait sa rentrée le 10 septembre,
00:39:20 à un emboulement. Qu'est-ce qu'on peut attendre ?
00:39:22 Est-ce que, forcément, ce type de sondage va la transcender, j'imagine ?
00:39:26 Est-ce qu'on peut attendre des annonces ou quelque chose ?
00:39:29 - Je ne sais pas, des annonces, en tout cas, c'est sans aucun doute
00:39:32 que Marine Le Pen va revenir sur toute la séquence,
00:39:35 avec les émeutes urbaines, l'été que nous avons traversé,
00:39:39 avec une actualité qui a souligné tout un tas de comportements,
00:39:42 en tout cas, tout un tas d'événements dans l'actualité,
00:39:45 qui ont marqué en profondeur.
00:39:47 Repensons seulement à cet apocalypse, il y a quelques jours,
00:39:51 un gamin de 6 ans agressé dans un stade de foot,
00:39:54 on se demande tous ce qui se passe dans le pays.
00:39:56 - L'ordre de l'entrement de saïf.
00:39:58 - Voilà, et donc, sans aucun doute que sur toute cette séquence,
00:40:01 qu'est-ce qui se passe dans le pays, pourquoi des comportements comme ça,
00:40:04 sans aucun doute, elle va revenir en force sur cette question.
00:40:07 - Il est vrai que l'évolution de la situation politique,
00:40:10 aujourd'hui, est favorable à Marine Le Pen.
00:40:12 Il y a une règle d'erreur en politique,
00:40:14 elle n'a pas besoin de trop parler pour engranger des points.
00:40:17 Reste qu'il y aura besoin de moments de clarification,
00:40:20 certes, elle pré-empte, soit de la dernière présence,
00:40:23 la question du pouvoir d'achat, mais les propositions du RN
00:40:26 sur le pouvoir d'achat restent réduites à une autre proposition
00:40:29 que j'ai rappelée tout à l'heure, notamment sur les exonérations de charges.
00:40:32 Et sur d'autres enjeux très importants, très présents,
00:40:35 tels que les enjeux climatiques ou environnementaux,
00:40:38 il n'y a pas une parole RN, aujourd'hui, qui perce.
00:40:42 - Donc, 15 secondes.
00:40:44 - Voilà, le RN a indiqué récemment qu'il viendrait sur les questions d'écologie,
00:40:47 mais c'est vrai que pour le moment, ce n'est pas le point fort de son programme.
00:40:50 C'est une question auquel tout le monde est extrêmement sensible.
00:40:53 Dans le contexte de l'élection présidentielle, c'est un peu autre chose.
00:40:56 Les grandes questions régaliennes sont très importantes, bien évidemment,
00:40:59 et puis surtout, il va y avoir les grandes questions économiques,
00:41:02 l'inflation, le pouvoir d'achat, les augmentations de salaires.
00:41:05 - Merci beaucoup, Bruno Cotteres.
00:41:07 Le prize de l'actu, le "Qui c'est qui ?" qu'il a dit, vous le faites avec nous ?
00:41:10 - Oui, parce que, bah oui.
00:41:12 - Alors là, on a perdu.
00:41:14 - Allez, à tout de suite.
00:41:16 - Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:41:22 - Bienvenue dans Les Vraies Voix avec Philippe Bilger.
00:41:25 Ça va, mon Philippe ?
00:41:26 - Ça va de mieux en mieux.
00:41:28 - C'est bien, j'adore.
00:41:29 Je sais pas si ce sera l'explosion avec Philippe Bilger, c'est plutôt très cool.
00:41:32 Elisabeth Révy, qu'on a ravie d'accueillir.
00:41:34 Ça va, Elisabeth ? Vous êtes belle, comme d'habitude, et intelligente.
00:41:37 - Elle vient d'apprendre ce qu'est un an avant au rugby.
00:41:39 - Oui, je crois que ma vie vient de changer.
00:41:41 - Vous voyez, elle ne s'est jamais à pas courir d'ici le moment du soir.
00:41:44 - Olivier et Dark Tiguel est avec nous.
00:41:47 - Elle a bien aimé la culte.
00:41:48 - Mais en plus, j'ai dit la dernière fois, ça me ferait beaucoup rire de mettre Elisabeth Révy devant un match de foot qu'elle doit commenter, ou un match de rugby.
00:41:56 - C'est un match de foot, au moins, je comprends les règles.
00:41:58 Quand on regarde un match de foot, on n'a pas besoin, en gros, d'importe qui, qu'on prend vaguement le principe d'un match de rugby.
00:42:03 - Vous n'avez pas les noms des joueurs.
00:42:04 - Donc je suis très reconnaissante d'avoir, je veux dire, vraiment bondi ma culture dans ce domaine.
00:42:10 - Et d'ici vendredi, je vais bosser.
00:42:14 - Dans un instant, le tour de table de l'actu, en attendant, c'est le Top Clique avec Félix Mathieu.
00:42:18 - Et l'Union Européenne durcit les règles pour 6 géants du numérique accusés de pratiques anti-concurrentielles.
00:42:27 - Un moteur de recherche, par exemple, qui favorise les résultats liés à sa propre maison mère.
00:42:32 Une application de messagerie qui empêche de transférer une photo ou un fichier à quelqu'un via un autre système de messagerie.
00:42:38 En tout, 5 géants américains du numérique sont dans le viseur de l'Europe.
00:42:41 La liste a été dévoilée aujourd'hui.
00:42:43 Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, mais aussi le chinois ByteDance, le propriétaire de TikTok.
00:42:49 Tous seront désormais soumis à des nouvelles règles européennes plus strictes pour endiguer ces pratiques anti-concurrentielles.
00:42:56 Le règlement sur les marchés numériques est censé, en fait, modifier profondément leurs modèles économiques,
00:43:00 puisqu'elles sont accusées d'évincer la concurrence en abusant de leurs positions dominantes.
00:43:05 Par exemple, Apple va désormais être obligée d'autoriser d'autres boutiques d'applications que l'Apple Store.
00:43:10 Sur ses iPhones ou ses iPads, l'objectif, c'est d'agir avant que ces comportements considérés comme abusifs par l'Europe,
00:43:17 avant que ces comportements n'aient déjà détruit la concurrence et donc engendré un quasi-monopole,
00:43:21 comme celui de Google dans les moteurs de recherche, parlons clairement.
00:43:24 À l'initiative du texte, les commissaires européens espèrent favoriser l'émergence aussi derrière de start-up européennes,
00:43:31 améliorer les services offerts aux consommateurs. Après des années de procédures qui étaient interminables
00:43:37 pour faire respecter une concurrence loyale, Bruxelles entend désormais frapper un peu plus fort,
00:43:41 avec potentiellement des demandes colossales qui pourraient atteindre jusqu'à 20% du chiffre d'affaires mondial de ces géants.
00:43:48 Alors, les commissaires européens ont fait cette annonce aujourd'hui.
00:43:52 TikTok a aussitôt réagi, contestant son inclusion dans cette liste.
00:43:56 TikTok se dit fondamentalement en désaccord avec la Commission européenne.
00:44:00 Apple, de son côtier, se dit très préoccupée par ces nouvelles règles,
00:44:04 affirmant qu'elles posent des problèmes pour la vie privée et la sécurité des données de ses clients.
00:44:09 Un mot, les vrais voix ? Petite réaction ?
00:44:11 Qui s'est mis en œuvre, je trouve que c'est pas mal, mais qu'on touche pas trop à TikTok, parce que j'y suis.
00:44:19 Non, il y a un véritable enjeu sur cette question des moteurs de recherche.
00:44:24 Malheureusement, quand on, je me rappelle, je crois que c'est Laurent Alexandre qu'on avait vu sur un plateau
00:44:28 et il nous avait dit les milliards qui seraient nécessaires, si vous voulez, pour se doter d'outils européens,
00:44:34 c'est en milliers de milliards, c'est pas en un ou deux.
00:44:39 Et donc, on est très très très largement loin du compte et il y a assez peu de chance pour que
00:44:45 on revienne dans la course à ce... parce que tout simplement, on va pas mettre sur la table,
00:44:50 les Chinois, les Américains mettent des milliards sur la table.
00:44:53 Et eux, ils ont tellement d'avance, à ce que tu parles.
00:44:55 Olivier d'Artigolle.
00:44:56 Très bien, le sujet a bien été présenté.
00:44:58 On a les mêmes enjeux sur l'intelligence artificielle.
00:45:01 Allez, on en revient au sujet du harcèlement scolaire qui revient malheureusement encore une fois dans l'actualité.
00:45:06 Un adolescent de 15 ans s'est suicidé chez lui à Poissy, hier.
00:45:09 Des faits de harcèlement avaient été déclarés au cours de la dernière année scolaire,
00:45:12 indique le ministère de l'Education nationale.
00:45:14 L'élève avait fait sa rentrée cette année dans un autre établissement que celui où il s'était fait harceler l'an dernier,
00:45:19 selon les éléments communiqués par le cabinet du ministre de l'Education.
00:45:23 Gabriel Attal, qui par ailleurs recevait aujourd'hui les parents de Lindsay,
00:45:26 cette jeune fille qui a mis fin à ses jours en mai dernier,
00:45:29 après avoir subi l'encore du harcèlement scolaire dans son collège du Pas-de-Calais.
00:45:33 A leur côté, était aussi attendue la mère de Mileys, la meilleure amie de Lindsay.
00:45:37 Oui, et cette affaire est purement scandaleuse,
00:45:39 puisque Mileys a repris l'école et est rentrée en troisième dans le même collège,
00:45:44 alors que les harceleurs qui ont poussé sa meilleure amie au suicide l'ont harcelée tout l'été
00:45:49 et sont toujours présents dans le collège, ce qui laisse quand même pantois.
00:45:54 On n'arrive pas à comprendre que des ados puissent se mettre à genoux comme ça,
00:45:58 tout le mystère de l'éducation en France, sans être sanctionnés.
00:46:02 Alors elle va rencontrer Gabriel Attal, et j'attends, je tiens à le dire,
00:46:06 un geste de grande fermeté du ministre envers les harceleurs,
00:46:09 parce que ce sont des multi-récidivistes, ils l'ont fait avant,
00:46:12 ils ont poussé une gamine au suicide, ils ont continué pendant leurs vacances.
00:46:16 Alors M. Attal, montrez que vous êtes vraiment le patron, Ruth Grenell.
00:46:20 Vous êtes d'accord, Philippe Bilger ?
00:46:22 Absolument, et Félix vient de parler d'un autre suicide que j'ignorais.
00:46:27 C'est une jeune fille de 15 ans, c'est terrible.
00:46:32 Oui, mais ça change rien.
00:46:34 On aimerait tellement savoir véritablement ce qui se passe à ce moment-là,
00:46:39 dans cette jeune tête.
00:46:41 Je trouve que Philippe pose la bonne question,
00:46:44 parce que normalement à 15 ans, vous n'êtes pas un criminel en durcie.
00:46:47 Donc qu'est-ce qui fait que l'affect humain par excellence, c'est l'empathie ?
00:46:53 C'est ça qui montre, qui prouve notre humanité.
00:46:57 Et les gens qui n'ont pas d'empathie, on les appelle des psychopathes.
00:47:01 Il faut m'inquiéter là.
00:47:04 Et donc, qu'est-ce qui fait, qu'est-ce qui s'est passé effectivement dans leur biographie ?
00:47:09 Je pensais à ça, parce que je crois que vous avez changé, mais vous vouliez parler.
00:47:12 Il y a un scandale sur les crèches.
00:47:14 Et vous savez, dans les films ou dans les séries américaines,
00:47:16 il y a toujours un gros méchant qui, par cupidité, est prêt à tuer des gens.
00:47:22 Sauf que ça se passe en vrai dans la vie, ou en tous les cas, à les mettre en danger.
00:47:26 Ça s'est passé avec la crise des opioïdes aux Etats-Unis.
00:47:30 Ça se passe dans ces crèches.
00:47:34 On se demande, si vous voulez, ce qui se passe dans la tête de ces êtres humains.
00:47:36 Et moi, dans le fond, le mal m'intéresse toujours plus, parce qu'il est plus mystérieux.
00:47:40 Et j'aurais envie d'avoir des réponses à ce sujet.
00:47:42 - Olivier Dardigolles, vous êtes d'accord avec moi ?
00:47:44 - Oui, alors la mère de Lincey... - De toute façon, vous n'avez pas le choix, je vous le dis direct.
00:47:48 - Non, mais c'est sur Lincey, parce que la mère qu'on avait reçue sur un plateau télé,
00:47:54 va être reçue par Gabriel Attal.
00:47:59 Il y a en effet ce qui se passe pour l'ami de Lincey, qui a vécu la suite du harcèlement.
00:48:08 Ça a continué cet été, puisque le harcèlement n'est pas que dans l'établissement, mais il est numérique.
00:48:14 Ça engage aussi la responsabilité des plateformes.
00:48:18 À ce jour, on sent une intention gouvernementale de l'exécutif.
00:48:22 On ne peut pas dire le contraire.
00:48:24 C'est en tout cas coché dans les priorités de cette rentrée scolaire.
00:48:30 - Et pas la responsabilité des parents, c'est marrant.
00:48:32 Parce que quand un enfant est harcelé, qu'on sait que son enfant harcèle,
00:48:35 est-ce qu'on ne coupe pas les réseaux sociaux ?
00:48:37 - Ce qui est incroyable, c'est que le suicide de Lincey n'est pas éteint.
00:48:41 On ne peut pas imaginer que ses ados allaient se sentir coupables,
00:48:45 qu'ils allaient tout d'un coup être marqués par la réalité.
00:48:50 - Vous avez raison.
00:48:52 - Et au lieu de ça, je me demande si ce sont des cas sociaux particuliers,
00:48:56 si ce sont des gens qui vivent dans des familles violentes,
00:48:59 je ne sais pas, mais...
00:49:01 - Après c'est l'entraînement de gamin...
00:49:03 - Les parents sont responsables.
00:49:05 - Moi mon gamin harcèle, il n'a plus de téléphone dans la minute qui suit.
00:49:08 - C'est sûr.
00:49:09 - Non mais phénomène de meute, ce qui doit questionner aussi les phénomènes de meute,
00:49:13 ils ne sont pas nourris que par les ados.
00:49:15 - Non, tu as tout à fait raison.
00:49:16 - Les adultes s'y mettent bien volontiers.
00:49:18 - Rappelez-vous Mila, rappelez-vous le déchaînement sur Mila,
00:49:22 et de gens qui après, parce qu'il y a eu un procès de 7 ou 8 d'entre eux,
00:49:26 dont certains disaient "ah ouais mais moi je voulais avoir des followers".
00:49:33 - Des followers, bien sûr.
00:49:35 - Des profils très insérés dans la société.
00:49:37 - Oui d'ailleurs il y avait beaucoup de musulmans qui parlaient au nom de l'islam,
00:49:42 il y en avait beaucoup qui n'étaient même pas.
00:49:44 - Les enfants, quand vous avez des enfants qui jouent au foot,
00:49:47 puisque moi je l'ai vu, je l'ai vécu, et que vous avez des parents qui disent
00:49:49 "vas-y, casses-lui les jambes".
00:49:51 - Bien sûr.
00:49:52 - C'est pas de la violence à la maison, c'est de la violence verbale,
00:49:56 donc on lui casse les jambes, parce que c'est des mots que vous entendez,
00:50:00 et on sait pas ce que ces gamins entendent à la maison,
00:50:02 et ce que ces gamins, dont les parents critiquent en disant
00:50:05 "t'as vu, elle est grosse, elle est moche, lui il est comme ci, il est comme ça",
00:50:08 le gamin répète, il l'entend à la maison.
00:50:10 Donc il faut savoir ce qui se passe aussi dans l'enceinte familiale.
00:50:12 - Oui.
00:50:13 - C'est ça qui est important.
00:50:14 - L'éducation des enfants est une chose trop importante pour être confié au seul parent.
00:50:17 - Absolument.
00:50:18 - On pourrait dire la même chose avec l'école à la fin.
00:50:20 - Oui.
00:50:21 - On est très en retard d'ailleurs avec cette réflexion que je viens de vous faire,
00:50:24 mais c'est pas grave, je vais m'engueuler moi-même.
00:50:26 - Oui, je vais me rattraper un bris d'abri.
00:50:28 - En tout cas, merci beaucoup et très bon coup de gueule Philippe David.
00:50:31 - Merci.
00:50:32 - Vous avez bien raison d'être en colère sur ce sujet.
00:50:34 Et on a une pensée bien entendu pour tous ces élèves harcelés,
00:50:37 pour les parents qui pour le coup sont désoeuvrés face à ces enfants qui mettent fin à leur jour.
00:50:43 Et on a une pensée pour eux.
00:50:44 On reste ensemble dans un instant.
00:50:46 La suite des Vrais Voix jusqu'à 19h.
00:50:48 - Les Vrais Voix sur le radio, 17h-20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:50:54 - Chers amis, bienvenue dans les Vrais Voix.
00:50:56 Alors on doit vous raconter quelque chose,
00:50:58 parce que parlons vrai, vous savez, c'est toujours très compliqué.
00:51:01 Vous avez dû sentir dans cette émission qu'il y avait quelques cafouillages.
00:51:04 L'émission d'avant a été rediffusée, nous avons des petits problèmes techniques.
00:51:08 Donc nous ne pouvons pas vous accueillir à l'antenne,
00:51:11 donc ça crée des petits soucis.
00:51:13 Et comme on ne peut pas recevoir des invités,
00:51:15 certaines émissions forcément sont annulées, déplacées et remplacées par de la rediffusion.
00:51:21 Donc au nom de toute l'équipe de Sud Radio, on tenait à vous présenter nos excuses.
00:51:26 Mais c'est totalement indépendant de notre volonté,
00:51:29 à moins que ce soit Olivier Dardigolle, Elisabeth Tabi ou Philippe Bidjard qui a coupé un truc.
00:51:33 - J'ai vu Philippe Bidjard qui fit poter des filles.
00:51:35 - Moi j'ai vu Olivier Badir avec un gros truc.
00:51:39 - Il fallait un tournevis qui dépasse la veste.
00:51:42 - C'était quoi ce gros truc que t'avais ?
00:51:46 - C'était l'antenne.
00:51:48 - C'est l'antenne mais il a coupé toutes les radios de France.
00:51:51 - Mais par contre là nous sommes bien en direct.
00:51:53 - En tout cas merci de nous faire confiance et de votre compréhension.
00:51:58 Allez tout de suite, le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:52:01 - Oh, dites, je vais envoyer les actualités, vous venez les voir dans la cabine.
00:52:04 - Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:52:06 - Et vous, vous me racontez pas votre petite journée ?
00:52:09 - On a assez perdu de temps comme ça.
00:52:11 - Le tour de table de l'actualité.
00:52:13 - Et Philippe Villiger, vous voulez parler de l'incroyable précocité d'une certaine jeunesse,
00:52:18 en particulier un réalisateur de 24 ans pour Camille Cotin.
00:52:21 - Oui, parce qu'en général je ne suis pas le dernier à dire que je regrette que la jeunesse actuelle n'ait plus de culture,
00:52:31 qu'elle ne connaisse pas les humanités et qu'au fond tout allait mieux avant
00:52:35 et que nous étions très remarquables alors qu'aujourd'hui ils sont relativement médiocres.
00:52:40 Je n'irai pas jusqu'à soutenir que tout cela est totalement faux.
00:52:45 Mais je pense en effet à une jeunesse très remarquable dont la précocité m'étonne.
00:52:53 Je pense à quelqu'un que nous connaissons très bien, Nathan Devers,
00:52:57 qui est incroyablement précoce dans le domaine de la philosophie et de la littérature.
00:53:02 Je pense en effet à ce réalisateur de 24 ans qui a commencé à 17 ans
00:53:08 et qui a réalisé un film que j'ai vu aujourd'hui,
00:53:11 Tony en famille avec la formidable Camille Cotin.
00:53:15 Ce sont des jeunes, je ne dirai pas qu'on a des rainbots à foison,
00:53:20 mais tout de même ça montre que il faut nuancer le propos un peu pessimiste que j'ai tout le temps sur la jeunesse d'aujourd'hui.
00:53:31 Il y a des pépites.
00:53:33 - Il y a des pépites, pardonnez-moi, ça vous avez parfaitement raison.
00:53:37 Il y a certainement des pépites, quoique je ne suis pas sûr par exemple que si on regardait l'ensemble,
00:53:42 je ne parle pas seulement des jeunes de la production littéraire aujourd'hui,
00:53:45 je ne suis pas sûr qu'on peut dire qu'il y a eu des périodes plus glorieuses.
00:53:49 Mais moi ce qui me frappe c'est qu'on se dirige là-dessus vers des sociétés à deux vitesses.
00:53:54 C'est-à-dire que vous allez avoir, et l'école produit cela, lisez les derniers livres de Bregueli d'ailleurs,
00:53:59 où il y a des bonnes choses là-dessus, même si je n'adhère pas à tout,
00:54:03 vous allez avoir une petite partie de la jeunesse qu'on voit aujourd'hui,
00:54:07 qui est très cultivée, élevée dans des bonnes écoles,
00:54:10 qui a encore les codes pour se tenir, le genre Gabriel Attal, vous voyez,
00:54:16 ce genre-là, vous allez avoir cette jeunesse-là.
00:54:20 Par exemple, on en a à Causeur, on en a aussi qui nous lisent,
00:54:24 mais vous allez avoir aussi une grande masse qui va sortir d'une école complètement,
00:54:29 si vous voulez, en cas pilotage, je ne trouve pas de mots polis là,
00:54:33 où on n'apprend quand même vraiment pas les humanités comme vous dites,
00:54:37 et pas beaucoup d'autres choses.
00:54:39 Et donc je pense que le fossé, si vous voulez, entre une petite partie de la jeunesse,
00:54:44 ou de l'humanité qui va être encore cultivée, et le reste, va se creuser.
00:54:48 Et ça m'effraie beaucoup, ça me fait penser à la guerre des mondes.
00:54:51 - Je trouve que le regard de notre société, et notamment de la société médiatique
00:54:55 portée sur la jeune génération, est trop souvent noir, noir, sombre.
00:55:00 Je vais vous prendre une illustration qui va certainement vous faire sourire,
00:55:03 mais je prends mon risque.
00:55:05 Tout au long de l'été, en Béarnes, il y a des fêtes de village.
00:55:10 Et ces fêtes de village sont organisées par des comités des fêtes.
00:55:14 Et systématiquement, quand je vois la photo des comités de fêtes,
00:55:17 ça crée du lien social, pour préparer ces fêtes.
00:55:20 Il y a la jeune génération très présente dans cette mobilisation
00:55:24 à l'échelle d'un village, d'une communauté humaine,
00:55:26 pour s'impliquer à titre de bénévole.
00:55:30 Et donc, systématiquement, je me dis, mais on a quand même une jeunesse
00:55:33 qui s'engage sur certains sujets.
00:55:35 - Oui, mais qui est aussi... - Dans certains moments.
00:55:37 Et on ne le dit pas beaucoup.
00:55:38 - Mais qui est parfois aussi, idéologiquement, vous voyez, par exemple,
00:55:41 on voit bien que, idéologiquement, c'est une jeunesse qui est plus,
00:55:47 que nous les vieux, disons, perméable aux thèses ou aux...
00:55:51 que perméable à toutes sortes d'idéologies, du genre, de ce que vous voulez.
00:55:55 Et si vous voulez, je me demande si, quand ils seront un peu plus grands,
00:56:00 ils vont remiser tout cela, ou si ça va être ancré.
00:56:03 - Eh ben, on a un petit peu le temps pour le voir dans un instant.
00:56:06 On parlera de votre sujet, Elisabeth, on reviendra sur quoi ?
00:56:09 - Sur la condamnation, enfin, disons, l'annulation par la Cour de cassation
00:56:14 de la relaxe d'Éric Zemmour dans l'affaire Pétain.
00:56:17 - Et vous, Olivier Dardigolles ?
00:56:19 - De la précarité alimentaire qui explose.
00:56:21 - On revient dans un instant et merci de nous écouter chaque jour.
00:56:24 Ce sont les vraies voix de Sud Radio. A tout de suite.
00:56:26 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:56:32 - Chers amis, on n'en a pas fini avec vous.
00:56:34 On est ensemble jusqu'à 19h avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy et Olivier Dardigolles.
00:56:38 C'était le tour de table de l'actu et c'est à vous, Elisabeth Lévy, le tour de table de l'actu.
00:56:44 - Alors arrêtez-moi quand je suis trop long.
00:56:46 - Bon, l'actu commence.
00:56:48 - Stop, arrêtez-la.
00:56:50 Donc, hier, la Cour de cassation a invalidé, disons, l'arrêt de relaxe qui avait été prononcé par la Cour d'appel
00:56:58 qui confirmait le jugement de première instance dans l'affaire Pétain-Éric Zemmour.
00:57:03 Alors, donc la Cour de cassation semble penser, je ne vais pas entrer dans des questions juridiques trop précises,
00:57:09 semble penser, si vous voulez, qu'il y a bien eu chez Éric Zemmour une contestation de crime contre l'humanité,
00:57:14 ce qui est interdit, ce qui est une infraction au titre de la loi Guesso.
00:57:17 D'abord, je ne vois pas en quoi dire que Pétain a, par sa politique, sauvé des Juifs français
00:57:24 et envoyé des Juifs étrangers à la mort.
00:57:26 Ce n'est pas une réhabilitation et ce n'est pas une contestation.
00:57:29 Il ne nie pas l'existence des chambres à gaz, il ne nie pas... Il interprète ce qu'on conteste chez Zemmour,
00:57:34 c'est son interprétation de fait que personne ne conteste.
00:57:37 Des Juifs français ont effectivement été en très grande partie sauvés.
00:57:41 Alors, après, moi, ce qui me frappe, si vous voulez, alors bien sûr, les juges appliquent la loi,
00:57:47 mais il y a une marge d'interprétation. Ce qui me frappe, si vous voulez, c'est que ce débat
00:57:51 ne devrait pas être un débat théologique où des gens agitent des croix en disant
00:57:55 "ce salaud de Zemmour a dit que Pétain avait sauvé des Juifs, il réhabilite Pétain".
00:57:58 Or, on a le droit de parler de Pétain qu'en disant "salaud, méchant" et jamais de s'interroger.
00:58:04 Il y a d'autres gens que Éric Zemmour qui défendent cette tasse qui, à mon avis, est contestable.
00:58:08 Elle devrait être contestée argument contre argument.
00:58:11 Or, la société refuse pour l'essentiel ce genre de débat parce que c'est mal, donc on met la morale.
00:58:18 Et, bien sûr, Philippe va me dire "les tribunaux sont obligés d'appliquer la loi Guessot",
00:58:22 il n'empêche que la cour d'appel, elle, l'avait relaxée.
00:58:25 Je suis scandalisée, si vous voulez, des juges n'ont pas, à mon avis, même si ça n'est pas de leur faute,
00:58:30 la moindre légitimité pour se prononcer sur des débats intellectuels.
00:58:34 Et ça prouve, je termine là-dessus, que nous avons renoncé à ce que j'appellerais l'esprit des Lumières,
00:58:39 la capacité de débattre, y compris très vivement, argument contre argument.
00:58:44 - Mais moi, ce que j'ai trouvé détestable, c'est les propos d'Éric Zemmour,
00:58:48 dans ce moment-là, la campagne présidentielle, comme sur d'autres.
00:58:51 Et je n'oublie pas que c'est la main de Pétain qui durcit, en octobre 40, la loi sur le statut des Juifs.
00:58:59 Je n'oublie pas que le 16 juillet 42, à l'aube, ce sont les policiers du régime de Vichy qui organisent le début de la rafle.
00:59:09 - Mais personne ne l'y est.
00:59:10 - Non. Et ce que je veux dire, c'est que quand on est un dirigeant politique qui veut accéder à la fonction suprême,
00:59:16 dans un tel moment, je ne m'explique toujours pas, sur ce sujet comme sur d'autres,
00:59:22 pourquoi Éric Zemmour met du sel sur des plaies qui saignent encore.
00:59:27 - Philippe Giacomo.
00:59:28 - J'avais approuvé, cour promis, j'avais approuvé l'arrêt de la cour d'appel.
00:59:34 La cour de cassation considère que le fait d'avoir dit que le marshal Pétain avait sauvé des Juifs français,
00:59:43 c'est au moins implicitement minimiser les crimes contre l'humanité.
00:59:49 Alors je trouve que le raisonnement est discutable, mais il n'est pas scandaleux sur le plan intellectuel.
00:59:56 La seule chose qui me fait peur pour l'avenir, c'est que sur, et je rejoins un peu Elisabeth là-dessus,
01:00:02 sur le plan historique, si demain quelqu'un a envie, par tout simplement, savoir historique,
01:00:09 de dire "il y a eu dans la vie du marshal Pétain des séquences positives",
01:00:15 eh bien en forçant le trait, on pourrait dire également que c'est une contestation du crime contre l'humanité.
01:00:22 - Le problème c'est que ça n'est pas à la loi de décider ça, et moi je suis pour l'abrogation de toutes ces lois,
01:00:26 ça n'est pas à l'Assemblée Nationale ou au pouvoir de dire l'histoire, il n'y a pas d'histoire officielle.
01:00:31 - Qu'à des faits historiques.
01:00:33 - Olivier Dardigolles, votre tour de table c'est sur la crise alimentaire, mais il faut faire très très court.
01:00:38 - Bon, mais très court, c'est simple. Il y a eu le cri d'alerte d'urgence du président des Restos du Coeur.
01:00:47 - Oui, et la Croix-Rouge.
01:00:48 - Ça a été suivi par la Croix-Rouge, mais aussi depuis quelques heures par d'autres associations.
01:00:54 Je pose une question, à partir du moment où il y a 10 millions de pauvres,
01:00:58 à partir du moment où les Restos du Coeur n'y arrivent plus, qu'il y a eu bien sûr l'actualité Bernard Arnault, Total,
01:01:05 mais on voit bien que ce système-là ne peut plus durer.
01:01:10 Je pose simplement une question.
01:01:12 Est-ce que l'État peut toujours, au regard de cette explosion de précarité,
01:01:18 j'aurais pu donner des chiffres, alimentaire, sous-traiter d'une certaine manière cette question-là,
01:01:23 via de grandes associations ?
01:01:25 Le financement de l'État, ça n'est que 10% des fonds propres des Restos du Coeur.
01:01:30 Donc il va y avoir un pacte des solidarités présenté par le gouvernement le 18 septembre.
01:01:36 Je souhaiterais que cette politique relevant de la crise alimentaire soit portée par le droit commun,
01:01:43 par la politique gouvernementale, parce que le système colluge d'une certaine manière,
01:01:47 qui a été formidable avec 100 000 bénévoles,
01:01:50 aujourd'hui on voit bien que ça ne permet plus de répondre à la situation dans la durée.
01:01:56 - On a eu une phrase, le problème c'est que quand on confie une mission à l'État,
01:01:59 très souvent ça se traduit par une inflation de normes, de bureaux,
01:02:04 de bureaucrates, de technos et de réunions, plus que par de l'efficacité.
01:02:08 Sur le principe, je vous comprends.
01:02:10 - Moi j'aime bien l'idée que si l'État faisait correctement son travail,
01:02:15 l'initiative privée, elle est fondamentale.
01:02:18 J'aime bien le cumul, mais pour que l'initiative privée ne palie pas une carence choquante, bien sûr.
01:02:25 - Merci en tout cas à vous dans quelques instants, le coup de projecteur des vraies voix.
01:02:29 Vous avez fait un bon teasing, Elisabeth Lévy, puisque le CDE pointe un peu la complexité administrative de l'État,
01:02:37 qui coûterait 60 milliards par an aux Français.
01:02:41 En tout cas à la France, on va en parler dans quelques instants avec Benoît Perrin,
01:02:44 directeur de Contribuables Associés, première association de contribuables français.
01:02:47 Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:02:49 Une seule question avant de revenir dans quelques instants.
01:02:52 Est-ce que l'État gère finalement son budget comme un bon chef de famille ?
01:02:57 - L'État gère, ça fait rire.
01:03:00 - Une phrase, pardon.
01:03:03 - La réponse est non. Pourquoi ? Parce que depuis 50 ans, l'État est incapable d'équilibrer ses dépenses et ses recettes.
01:03:09 Très concrètement, il y a à peu près entre 30% d'écart entre ses dépenses et ses recettes.
01:03:15 Donc je pense qu'on peut dire que l'État, effectivement, ne gère pas son argent comme le ferait un bon responsable de famille.
01:03:20 - Pourquoi vous avez un demi-euro en broche ?
01:03:23 - Qu'est-ce que c'est que cette épinglette ? Une réponse, une phrase ?
01:03:26 C'est juste pour dire que l'État fonctionne plus de 50% de la richesse créée par les personnes.
01:03:30 - On en parle dans quelques instants. Restez avec nous, on est ensemble jusqu'à 19h. A tout de suite les amis.
01:03:35 - Sud Radio, parlons vrai.
01:03:37 - Sud Radio, parlons vrai.
01:03:41 - Maman ! - Papa !
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01:04:05 Notre reportage sur Alain Delon. Comment à 87 ans, il se libère des tourments qu'il subit.
01:04:10 PPDA, retour sur la disparition de son épouse. La douloureuse séparation de Laetitia Halidé et de Djalil Lespère.
01:04:16 Un retour possible du groupe Téléphone selon Louis Bertignac.
01:04:19 Jean Dujardin, grand amateur de rugby, sera aux manettes de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du Monde.
01:04:24 Bernard Arnault, une aubaine pour notre pays.
01:04:26 Journal de France, un magazine, la Fondtress, en vente chez votre marchand de journaux.
01:04:30 - A ceux qui se demandent toujours, une fois que le lave-vaisselle est en marche, s'ils ont bien mis la pastille.
01:04:34 A ceux qui ont bien mis la pastille, mais qui ont oublié une assiette sale dans l'évier.
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01:05:59 - Leclerc, bonjour.
01:06:01 - Bonjour. Alors bon, j'ai compté les grains sur vos grappes de raisins.
01:06:05 - Oui.
01:06:06 - J'en ai 28 sur la première, 50 sur la deuxième et 37 sur la troisième.
01:06:09 - Euh, vous voulez pas les manger plutôt ?
01:06:12 - Ah non, faut que je les classe par taille d'abord.
01:06:14 - Du 5 au 7 septembre chez Leclerc, le kilo de raisin blanc est à 1,19 euro.
01:06:18 À savourer dans l'ordre ou pas.
01:06:20 - Chez Action, ils ont toujours des prix extrêmement bas.
01:06:33 Détache en vaniche pour seulement 4,25 euros.
01:06:35 - Quoi ? C'est tout ?
01:06:37 - Et soquette Loto en coton doux responsable, 3 paires pour seulement 2,49 euros.
01:06:41 - Attends, il y a tout ça chez Action ?
01:06:42 - Mais oui, pour plus de prix extrêmement bas, rendez-vous en magasin ou consultez l'application.
01:06:47 Action, petit prix, grand sourire.
01:06:49 - Merci de nous accueillir régulièrement chez vous, merci de votre fidélité à Sud Radio.
01:07:01 Avec aujourd'hui Olivier Dartigold, Elisabeth Lévy, Philippe Biggerre.
01:07:06 C'est une bonne bande.
01:07:08 On était en train de clamer les tontons-flingueurs.
01:07:13 - Je vais vous appeler la tata-flingueuse.
01:07:15 - C'est ça.
01:07:16 - Elisabeth, c'est mieux que l'huile à la nantaise.
01:07:18 - Comment elle s'appelait, l'huile à la nantaise ?
01:07:22 C'est exactement.
01:07:24 Allez, bienvenue à tous, c'est le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:27 - C'est intelligent mais ça ricane bêtement parfois.
01:07:34 Benoît Perrin, merci d'être avec nous ce soir.
01:07:36 Vous êtes directeur de Contribuables Associés, première association de contribuables de France.
01:07:42 Allez voir sur ce site internet, il y a des sujets très intéressants.
01:07:46 On va revenir sur ce budget.
01:07:49 Selon l'OCDE, la complexité administrative coûterait 60 milliards d'euros par an en France.
01:07:56 La question que l'on vous pose, quelle est la solution ?
01:08:00 Est-ce qu'il faut augmenter les impôts, baisser les dépenses, diminuer le nombre de fonctionnaires ?
01:08:04 C'est la question que l'on vous pose sur notre compte Twitter.
01:08:07 - Absolument, Cécile et vous, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:08:09 Vous voulez baisser les dépenses pour 52%, vous voulez moins de fonctionnaires pour 44%
01:08:14 et augmenter les impôts seulement pour 4%.
01:08:17 Alors on va en parler justement avec Benoît Perrin, parce que c'est dans l'actu.
01:08:20 Aujourd'hui, Bruno Le Maire, Gérard Larcher et Philippe Jevin, c'était sur Subradio, en ont parlé.
01:08:25 Alors dans le budget 2024, ça va être la douloureuse ou on peut espérer des baisses d'impôts ?
01:08:31 Eh bien écoutez, on en débat de suite avec nos vrais voix et Benoît Perrin.
01:08:34 - Philippe, sur ce budget, la France compterait environ 400 000 normes et réglementations obligatoires
01:08:40 pour un coût total de 60 milliards.
01:08:42 La norme de la norme, c'est ce qu'on entend régulièrement à la France ?
01:08:46 - Absolument, on dit que trop de loi tue la loi.
01:08:49 Et je suis ravi de cette interrogation formulée par Subradio,
01:08:53 parce qu'après le début délicieusement chaotique de tout à l'heure,
01:08:58 je me demandais quel allait être le sujet qu'on allait traiter exactement.
01:09:04 Mais je suis ravi de répondre sur ce plan.
01:09:08 Ça fait des années qu'à chaque fois des ministres nous promettent des simplifications administratives.
01:09:14 Elles n'arrivent jamais.
01:09:16 Et hier, nous avons eu un auditeur très intéressant
01:09:19 qui a expliqué qu'en réalité, il n'a pas tort.
01:09:23 On est passé d'un échec sur le plan de la simplification administrative
01:09:29 à la responsabilité accrue du citoyen qui doit tout faire à la place de l'État
01:09:37 qui n'est plus capable de faire son travail.
01:09:40 Et dernier élément, et je finis là-dessus,
01:09:42 j'ai toujours reproché au pouvoir de droite de dire
01:09:46 « Eh bien, il faut arrêter les dépenses, les réduire. »
01:09:50 Quand on lui demandait où faut-il les arrêter, les diminuer,
01:09:56 il était incapable de répondre.
01:09:58 Alors c'est le problème.
01:09:59 - Elisabeth Lévy.
01:10:00 - Alors sur la complexité administrative, il y a quelque chose aussi qui correspond,
01:10:04 il faut bien le dire, à l'ADN français.
01:10:06 Alors je vous renvoie d'ailleurs dans « L'Ancien Régime et la Révolution » de Tocqueville.
01:10:09 Il y a de très belles pages qui expliquent, si vous voulez,
01:10:12 l'omnipotence, l'omniprésence de notre administration.
01:10:15 Le problème, c'est qu'en plus, il y a une omnipuissance un peu maintenant.
01:10:18 Et je vous raconte une blague qui dure une seconde pour l'illustrer,
01:10:21 si vous voulez, cette espèce de cartésianisme devenu fou des Français.
01:10:25 C'est un philosophe français, un philosophe anglais qui s'y parle,
01:10:28 et le philosophe français dit à l'anglais
01:10:32 « Ah mais, votre système est formidable en pratique, il marche très bien, mais en théorie ! »
01:10:37 Et sur la dépense publique, j'ai un seul mot à dire,
01:10:41 je pense qu'il ne faut pas oublier, alors les gouvernants sont lâches,
01:10:44 ils ont cédé à tout, mais il ne faut pas oublier,
01:10:47 les Français sont drogués à la dépense publique.
01:10:50 Et ils ont une idée de l'État qui est comme l'ong Picsou,
01:10:53 ils ne se rendent pas compte que l'État c'est nos impôts, il n'y a pas d'État sans nous,
01:10:56 c'est l'ong Picsou qui aurait un gros magot qu'il faut lui arracher, si vous voulez.
01:10:59 Et je pense que là, il y a une responsabilité énorme des gouvernés.
01:11:03 – Olivier Dardigolles.
01:11:04 – Moi, je ne suis pas contre le fait qu'on ait une réflexion
01:11:07 sur la dépense publique, son utilisation.
01:11:09 J'ai écouté ce matin le fait que sur les questions de crise alimentaire,
01:11:12 il y avait 6 agences liées à l'État qui travaillent sur ces sujets-là.
01:11:15 – Oui.
01:11:16 – Il y en a peut-être 5 de trop, donc je ne suis pas pour qu'on ne regarde pas de près
01:11:19 ce qui s'est passé, et ce que, en effet, ce millefeuille administratif
01:11:23 qu'on connaît à différents niveaux, mais dans le même temps,
01:11:26 on voit des grands services publics qui ont besoin de moyens supplémentaires,
01:11:30 c'est le cas de l'hôpital.
01:11:32 Dans le même temps, on sait très bien que le consentement à l'impôt,
01:11:35 il tient si le service public rendu est efficace ou pas.
01:11:40 La question de la numérisation, le fait que vous ne pouvez avoir
01:11:43 personne au téléphone aujourd'hui, que vous allez sur des plateformes,
01:11:46 que ça rende parfois des gens fous, des usagers du service public.
01:11:49 – Ah oui.
01:11:50 – Donc en effet, il faut une révision de tout ça, mais c'est aussi un marronnier
01:11:55 qui veut, un marronnier qui est pris par des personnes qui veulent à chaque fois
01:12:01 réduire la dépense publique pour mettre des pans entiers
01:12:05 à la marchandisation, à la financiarisation.
01:12:07 On sait ce que ça a pu donner, le fer en Grande-Bretagne,
01:12:10 ils en sont revenus sur le chemin de fer.
01:12:12 – Benoît Ferrain.
01:12:13 – Alors, je ne sais même pas où commencer.
01:12:15 – Tellement salaud.
01:12:16 – Effectivement, on a coutume de dire que trop de dépense publique,
01:12:19 c'est trop d'impôts.
01:12:20 Ce qu'il faut aussi rappeler, c'est que globalement, l'État dépense
01:12:23 1500 milliards d'euros par an d'argent public.
01:12:27 Sur ces 1500 milliards, il y en a 50%, 50% qui sont de la redistribution.
01:12:31 Donc ce sont des prestations sociales.
01:12:34 Et sur ces 1000 euros de dépense publique, vous avez à peu près
01:12:38 66 euros consacrés aux fonctions régaliennes,
01:12:41 police, justice, affaires étrangères.
01:12:44 Donc dire que la France est un pays "ultra-libéral", c'est grotesque.
01:12:48 Quand vous avez depuis des années une dépense publique
01:12:50 qui ne cesse de croître, vous me parliez tout à l'heure de mon PINS,
01:12:53 je rappelle quand même que la dépense publique, c'est encore une fois
01:12:55 60% de ce que produisent les Français.
01:12:59 Le taux de prélèvement obligatoire n'a jamais été aussi important,
01:13:03 et le État n'a jamais ponctionné autant d'argent aux Français.
01:13:06 45,4% ! Même sous François Hollande, on était en dessous, 44,9%.
01:13:11 Et pourtant Diossé, comme François Hollande, a priori, n'est pas l'ami des contribuables.
01:13:15 Enfin, en tout cas, de ce qu'on a pu comprendre.
01:13:16 - Surtout qu'il n'aime pas les riches.
01:13:17 - Et qu'il n'aime pas les riches, effectivement.
01:13:19 Enfin, les riches, à partir de 3000 euros.
01:13:21 - 4000. - 4000, effectivement.
01:13:23 - Mais c'est la passion, c'est ça.
01:13:25 - Donc on a un État qui est aujourd'hui obèse,
01:13:27 et il est temps, effectivement, de mener une cure d'amégrissement,
01:13:31 qui a demandé d'enlever le gras, de gagner en muscles.
01:13:33 Il y a des services publics qui ont besoin d'argent, c'est vrai,
01:13:36 mais il y a aussi d'énormes gaspillages.
01:13:38 Et ce qui est un peu compliqué avec la France,
01:13:40 c'est que c'est comme une espèce de grande tuyauterie,
01:13:42 dans laquelle il y a des fuites un peu partout.
01:13:43 Il n'y a pas un énorme tuyau qui serait responsable de beaucoup de gaspillages.
01:13:49 En fait, c'est plein de petits trous.
01:13:50 - Mais pour qu'on comprenne, le premier cas, par exemple.
01:13:54 - Le premier cas, par exemple, c'est le nombre de fonctionnaires.
01:13:56 Effectivement, il y a beaucoup de fonctionnaires en France.
01:13:58 Monsieur Tartigol, tout à l'heure, disait qu'il y avait des gens
01:14:00 qui souhaitaient qu'il y ait moins de fonctionnaires en France.
01:14:02 Nous en faisons partie, parce qu'il nous semble qu'effectivement...
01:14:04 Prenons le cas du ramassage des ordures à Paris.
01:14:06 C'est très intéressant.
01:14:07 Vous avez à peu près 50% des arrondissements
01:14:10 qui voient leurs ordures relevées par des entreprises privées.
01:14:14 L'autre 50%, c'est donc des agents de la mairie.
01:14:16 La Cour des comptes, en 2015, a fait un rapport sur le coût du ramassage des déchets.
01:14:21 On est à peu près à 144 euros la tonne, quand c'est une entreprise privée.
01:14:26 Quand c'est la mairie de Paris, on est entre 150 et 350 euros la tonne.
01:14:30 Donc je veux dire, il y a un sujet d'efficacité,
01:14:32 il y a un sujet de dépense publique qui est important.
01:14:34 Et je crois qu'on ne doit pas avoir de tabou sur la dépense publique.
01:14:38 Quand vous avez autant de dirigeants...
01:14:41 - Je voudrais vous poser une question, en fait.
01:14:43 En fait, ce qui entretient, une fois que vous avez créé un poste,
01:14:47 vous ne le supprimez jamais, quand vous êtes maire,
01:14:49 quand vous êtes ceci, quand vous êtes cela,
01:14:50 parce que vous connaissez les gens.
01:14:52 En fait, il y a un clientélisme qui n'est même pas...
01:14:55 Si vous voulez, vous êtes maire, les gens viennent vous demander du boulot.
01:14:58 Et en fait, ça ne va jamais que dans un sens.
01:15:01 C'est-à-dire, en réalité, demander à une collectivité...
01:15:04 Mais c'est comme si vous me dites à moi,
01:15:06 il faut supprimer des postes à causeurs, je vais pousser des hurlements.
01:15:09 - Mais Elisabeth, si vous demandez aux gens...
01:15:10 Vous avez raison, si vous demandez aux gens,
01:15:11 est-ce que vous voulez une piscine dans votre ville ?
01:15:12 Tout le monde va dire, "Ah bah oui, moi je veux une piscine dans ma ville."
01:15:14 En revanche, si vous leur dites aux gens,
01:15:16 "Bon bah très bien, vous êtes d'accord pour installer une piscine.
01:15:18 Maintenant, c'est vous qui allez les payer, et c'est X euros par tête."
01:15:21 Vous allez voir que comme par hasard, les gens vont prendre conscience
01:15:23 qu'en fait, l'argent public n'existe pas.
01:15:25 - Non, bah finalement, on n'en a pas besoin.
01:15:26 - J'ai une question à vous poser.
01:15:28 - Pourquoi t'es allé dire ça ?
01:15:29 - Il y a trois fonctions publiques.
01:15:33 D'État, hospitalière et des collectivités.
01:15:36 Les collectivités votent leur budget à l'équilibre.
01:15:39 - Parce qu'ils n'ont pas le choix.
01:15:42 - Ils votent à l'équilibre.
01:15:44 Fonction publique hospitalière, c'est difficile,
01:15:47 aujourd'hui, d'aller chercher, ils souffrent.
01:15:50 Donc ça se joue, pour pas tourner autour du pot,
01:15:53 dans la fonction publique d'État.
01:15:55 Sur quel type de mission vous jugez qu'il y a trop de fonctionnaires aujourd'hui ?
01:16:00 - Alors, déjà, sur l'histoire des hôpitaux,
01:16:02 parce que les hôpitaux c'est quand même intéressant.
01:16:03 - C'était pas ma question.
01:16:04 - Je sais bien, je vais le faire juste après.
01:16:06 - Mais c'est sa réponse.
01:16:07 - C'est ma réponse.
01:16:08 - Bon.
01:16:09 - Sur cette situation, ça devrait nous faire plaisir.
01:16:15 - Ça me fait très plaisir.
01:16:16 - Allez, on ne vous entend pas.
01:16:17 - Non, sur les hôpitaux, on dépense à peu près 100 milliards d'euros.
01:16:19 100 milliards d'euros, c'est quand même important.
01:16:21 100 milliards d'euros, on voit qu'avec le temps,
01:16:23 les fonctions administratives vont exploser.
01:16:27 Aujourd'hui, dans un hôpital, vous avez 33% des emplois qui sont de l'administratif.
01:16:31 Donc il y a un moment, quand même, c'est-à-dire qu'en fait, on détourne l'argent,
01:16:34 on crée des... on alimente une administration qui va créer des normes,
01:16:39 qui va du coup générer de la contrainte pour les praticiens,
01:16:42 et ensuite on va embaucher des fonctionnaires
01:16:44 pour contrôler que les normes soient bien appliquées.
01:16:46 Donc la difficulté, c'est que la France croule sous la bureaucratie.
01:16:49 C'est une espèce de mastodonte.
01:16:52 - C'est la même chose pour les policiers ?
01:16:54 - C'est partout pareil.
01:16:55 - Même dans l'éducation nationale ?
01:16:57 - Vous avez une obsession à France, vous avez une obsession des normes et du reporting.
01:17:01 Le fameux reporting.
01:17:03 Vous parlez à des médecins, vous parlez à des infirmières, c'est passionnant.
01:17:06 Ils vous disent qu'en fait, en gros, sur une journée de travail,
01:17:08 donc sur 8 heures de travail ou plus pour les médecins,
01:17:10 ils passent à peu près 2 heures devant Excel.
01:17:12 Donc en gros, ils passent plus de temps devant Excel que devant un seul patient.
01:17:16 Et pourquoi ? Parce qu'en fait, on leur demande à longueur de temps de tracer leur activité,
01:17:21 et ce traçage de l'activité, ce qui est en plus horrible,
01:17:24 les praticiens ne savent même pas si c'est exploité.
01:17:27 Et on se retrouve exactement dans le cas des grosses entreprises
01:17:30 qui ont des fonctions-supports énormes,
01:17:33 et les fonctions-supports, comme tout corps social,
01:17:36 pour exister, ne fait qu'une seule chose, c'est créer des normes,
01:17:39 ce qui justifie son existence.
01:17:41 - Et la France meurt aujourd'hui de ça.
01:17:43 - Est-ce que vous n'avez pas l'impression que la perversion de la France,
01:17:47 c'est le fait d'être fanatique des systèmes de contrôle,
01:17:53 et en fait, paradoxalement, il ne marche pas.
01:17:57 J'ai bien connu ça dans le judiciaire,
01:17:59 où les contrôleurs mettaient plus de temps pour effectuer une activité
01:18:05 qu'ils ne parvenaient pas à accomplir que ceux qui travaillaient.
01:18:09 (Rires)
01:18:13 - Non, mais je ne sais pas de quoi il généralise.
01:18:16 - Je pense que vous avez raison.
01:18:18 - On est le pays de courte ligne.
01:18:20 - Vous savez, le budget de la justice, sur 1000 euros de dépense publique,
01:18:23 c'est 4 euros.
01:18:25 - Oui. - Et oui.
01:18:26 - Ah, là c'est un séance de mort.
01:18:28 - Et ça, les Français ne le savent pas.
01:18:30 Si on expliquait aux Français, à la fois le coût des services publics,
01:18:33 vous voyez, on parlait d'hôpital, on pourrait dire aux Français,
01:18:35 dès lors, puisque là, Elisabeth, je vous rejoins,
01:18:37 on dit parfois qu'il y a une irresponsabilité des citoyens,
01:18:40 si dès lors qu'on utilisait un service public,
01:18:42 on vous présentait la facture, je pense quand même
01:18:44 que le comportement des citoyens changerait.
01:18:46 - Alors, par exemple, moi dans la santé, je suis très défavorable aux tirs payants,
01:18:52 sauf pour les gens qui vraiment ne peuvent pas avancer,
01:18:55 et encore, ils doivent savoir combien ça coûte.
01:18:58 - C'est sûr.
01:18:59 - Et la même chose pour le logement social, qui est un puissant fond,
01:19:03 il y a des pays comme l'Allemagne, où on donne de l'argent
01:19:06 aux gens qui sont éligibles au logement social,
01:19:09 qui seraient chez nous éligibles au logement social,
01:19:11 pour qu'ils se logent dans le privé, ce qui évite en plus la création
01:19:14 de ghettos, cet urbanisme délirant, etc.
01:19:17 Donc, il y a quand même aussi un aveuglement des Français
01:19:20 qui pensent que tout ça ne coûte rien.
01:19:21 Et par rapport à la médecine, beaucoup de gens, pas tous,
01:19:24 il y a des gens peut-être qui ne se soignent plus faute de moyens,
01:19:27 mais il y en a aussi qui ont un comportement complètement irresponsable.
01:19:29 Écoutez, qui vont chez le médecin pour un oui ou pour un non,
01:19:32 qui en plus considèrent que le médecin est un distributeur de médocs.
01:19:35 Bon, et je pense qu'on pourrait les voir...
01:19:37 Petite info intéressante de l'Institut Sofos, qui dit que
01:19:39 nos lois contiennent aujourd'hui 60% de mots de plus
01:19:42 que les lois adoptées en 2000.
01:19:44 Ce qui rajoute de la norme aux normes, c'est-à-dire que
01:19:47 au lieu de réduire, ça accélère encore.
01:19:51 Alors, vous parliez tout à l'heure de l'OCDE,
01:19:53 l'OCDE, tous les ans, fait un rapport sur le coût annuel
01:19:56 des productions de services publics.
01:19:58 Donc, en gros, le coût de la bureaucratie.
01:20:00 Eh bien, le dernier chiffre que j'ai, c'est 2022.
01:20:03 On est à peu près à 21% du PIB pour les pays de l'OCDE.
01:20:07 La France est à 28%.
01:20:09 Vous imaginez ? C'est-à-dire qu'on dépense beaucoup, beaucoup d'argent
01:20:12 pour produire des normes.
01:20:15 C'est le coût purement du fonctionnement.
01:20:17 C'est-à-dire, en gros...
01:20:19 - Mais justement, c'est la question qui se pose.
01:20:21 Olivier avait posé la question, où est-ce qu'on diminue les emplois ?
01:20:24 Mais dans la fonction publique d'État, le régalien, il n'y a rien qui fonctionne.
01:20:28 La santé, on en a parlé, l'armée, elle est à l'os,
01:20:30 la justice, elle va donner les montants,
01:20:32 la police... - Oui, mais à l'équipement, dans l'agriculture...
01:20:35 - On passe l'argent !
01:20:37 - Je ne sais pas, c'est rien !
01:20:39 - Quand une fois, on le sait après, sur 100 euros, on sait comment c'est ventilé.
01:20:42 - Exactement. Mais on passe l'argent, encore une fois, c'est une multitude de fuites.
01:20:45 Je ne peux pas vous dire, il y a une réponse parfaite.
01:20:47 En revanche, je parlais tout à l'heure des fonctionnaires,
01:20:49 par rapport aux pays européens, on a beaucoup plus de fonctionnaires,
01:20:52 on est beaucoup plus... Je ne pense pas qu'on soit mieux administrés.
01:20:55 Pour vous donner 2-3 chiffres qui sont, je crois, intéressants,
01:20:57 en 25 ans, il y a eu +44%
01:21:00 de fonctionnaires dans la collectivité locale.
01:21:03 L'État, c'est juste +6%.
01:21:06 Donc, vous avez raison, l'État a fait de gros efforts
01:21:09 sur les embauches de fonctionnaires, mais dans la fonction publique hospitalière,
01:21:12 on est à peu près à +30% en 25 ans.
01:21:15 - Mais que des administratifs. - Une grosse partie des administratifs.
01:21:18 - Et on ne trouve pas de médecins. - Les soignants, au moment du Covid,
01:21:21 quand ils ont pris le pouvoir dans leur service, face à la crise,
01:21:24 ils sont passés à travers...
01:21:27 Certaines normes n'ont plus été respectées, sur ce qu'ils devaient faire.
01:21:30 Notre système a tenu parce que les soignants ont pris le pouvoir.
01:21:33 Ils ont perdu en sortie de crise sanitaire,
01:21:36 où les tableurs Excel sont revenues. - Vous avez raison, et l'hôpital,
01:21:39 une grande partie des problèmes, c'est que c'est effectivement l'administratif
01:21:42 qui a pris le pas sur le personnel soignant. - Il y a le lieu qui veut qu'on arrête.
01:21:45 - Merci. Merci beaucoup, Benoît Aperrin,
01:21:48 directeur de Contribuables Associés, 1ère association contribuable en France.
01:21:51 Vous étiez passionnant. Je vous le dis, c'était très intéressant.
01:21:54 - J'étais honoré d'être à vos côtés.
01:21:57 - Un peu démoralisant, mais bon. - Et de tous ces invités de prestige.
01:22:00 - Non, non, c'était très intéressant. Merci,
01:22:03 Philippe Bilger, merci Elisabeth Lévy, merci Olivier Vertigol.
01:22:06 - Merci, Olivier Vélan. - Merci à notre équipe
01:22:09 formidable qui gère les... - Bravo !
01:22:12 - Bravo, qui gère les problèmes
01:22:15 techniques encore. - En ce moment, ils vivent dangereusement, là.
01:22:18 - Toutes nos excuses. Malheureusement, nous ne pourrons pas
01:22:21 être en direct ce soir avec Philippe David.
01:22:24 Dans un instant, puisque nous ne pouvons pas,
01:22:27 on n'avait pas de standard, donc pas d'invité, donc c'est très compliqué.
01:22:30 Donc on va vous rediffuser une très belle émission.
01:22:33 On parlait avec la ministre Carole Grandjean,
01:22:36 la ministre de la formation professionnelle,
01:22:39 de l'alternance, et on vous souhaite une très belle soirée.
01:22:42 Et puis on retrouve forcément le rugby après. - Le rugby à partir de 20h
01:22:45 et le programme est copieux au cœur de la mairie.
01:22:48 On vous retrouve demain à 17h.
01:22:50 Merci, salut.