• il y a 2 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech ; Sandrine Pégand, avocate pénaliste ; Bruno Cautrès, politologue et chercheur au CNRS et au CEVIPOF ; Sarah Calenia, avocate en droits de l’homme et droits humanitaires.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-10-31##

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Transcription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:07C'est une belle journée qui se termine avec vous, les 0826-300-300, et avec Philippe David.
00:00:13Ça va mon Philippe ?
00:00:14Ça va très bien ma chère Cécile, c'est toujours un bonheur d'être avec vous tous les soirs.
00:00:17Et vous savez, aujourd'hui, j'ai un souvenir ému.
00:00:19Il y a 25 ans aujourd'hui, le 31 octobre 1999, j'ai vécu un orgasme de 80 minutes.
00:00:26Est-ce que vous voulez que je vous fasse écouter un petit morceau ?
00:00:28Ça m'arrive tous les jours, je n'ai pas le problème.
00:00:30Allez-y, on écoute.
00:00:31Christian Dominici a pris le ballon !
00:00:32Essai ! Essai passé ! Essai de Christian Dominici, c'est un génie !
00:00:37Ça doit faire quelque chose.
00:00:39Déjà je pense très fort à la famille de Christian Dominici.
00:00:42C'était le premier essai de France-Nouvelle-Zélande 1999,
00:00:47demi-finale de la Coupe du Monde à Twickenham.
00:00:50On mange, on ramasse, et Dominici va mettre un essai.
00:00:53C'est le début de la deuxième mi-temps, et là, pendant 40 minutes,
00:00:56j'étais au 37e ciel.
00:00:58C'était énorme.
00:00:59Et tous les ans, le 31 octobre, j'y pense.
00:01:01Écoutez, si vous le dites, de partager ça avec nous.
00:01:05Non mais c'est très bien, en tout cas.
00:01:06Vous savez que c'est quand même la radio du rugby, c'est quand même nous.
00:01:09Vous avez bien raison de le rappeler.
00:01:11En tout cas, aujourd'hui, 0826 300 300 avec nos vrais voix dans quelques instants.
00:01:16Et au sommaire de cette émission, le grand débat du jour, c'est à 17h30.
00:01:20Il faut que nous soyons révolutionnaires.
00:01:22Tout un programme.
00:01:23Formule signée Gérald Darmanin.
00:01:25Hier, l'ancien ministre de l'Intérieur tenait la première réunion de réflexion
00:01:29sur son nouveau mouvement politique baptisé Populaire.
00:01:32Reste à se frayer un chemin entre Renaissance, bientôt présidé par Gabriel Attal,
00:01:36Horizon, Édouard Philippe, mais aussi ses anciens amis LR.
00:01:40Alors, est-ce que c'est finalement le trop plein dans la Macronie
00:01:43après Gabriel Attal et Édouard Philippe ?
00:01:46Est-ce le bon timing pour lancer un mouvement
00:01:48alors que le pays n'arrive pas à voter un budget
00:01:50et un gouvernement qu'on peut dire fragile ?
00:01:53Et à cette question, y a-t-il un espace politique pour Darmanin ?
00:01:56Vous dites non à 94%.
00:01:58Voulez réagir ?
00:01:59Au datant vos appels, au 0826 300 300.
00:02:02Et notre invité, Bruno Cotteres, politologue, chercheur au CNRS et au CDIPOF,
00:02:06le centre de recherche politique de Sciences Po.
00:02:08Et puis à 18h30, vous l'avez vu certainement,
00:02:11cette information dans le coup de projecteur des vraies voix,
00:02:14c'est la nouvelle infamie des talibans dans l'effacement des femmes
00:02:17de l'espace public et de la société afghane.
00:02:19Le régime leur interdit désormais de se parler entre elles,
00:02:21ce alors que l'ONU prône de réintégrer l'Afghanistan des talibans
00:02:26au sein de la communauté internationale.
00:02:28Le pays était représenté par exemple lors des Jeux Olympiques.
00:02:31Alors parlons vrai.
00:02:32Assiste-toi à une nouvelle extrémisation des talibans,
00:02:35si c'est encore possible.
00:02:37Est-ce que l'Afghanistan est définitivement perdu
00:02:40aux mains de ces mêmes talibans ?
00:02:42Et à cette question, interdiction aux femmes de se parler,
00:02:44faut-il mettre l'Afghanistan des talibans au banc des nations ?
00:02:47Vous dites oui à 82%.
00:02:49Vous voulez réagir aux datants de vos appels,
00:02:51ainsi que les vraies voix au 0826-300-300.
00:02:54Et notre invité sera Sarah Kalenia, avocat en droit de l'homme
00:02:58et en droit humanitaire.
00:02:59On vous souhaite la bienvenue.
00:03:00Les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:02Les vraies voix Sud Radio.
00:03:04Avec Philippe Bilger qui se déshabille.
00:03:06Je ne sais pas combien de temps ça va durer.
00:03:07Il a commencé son strip-tease.
00:03:09J'arrête là au grand déplaisir des dames.
00:03:12Et nous sommes aux premières loges.
00:03:14Peut-être que c'est l'orgasme de 80 minutes
00:03:16qui lui a inspiré ça.
00:03:17C'est drôle parce qu'il enlève sa veste.
00:03:18Il fait un tour sur lui-même.
00:03:19Absolument.
00:03:20C'est tout un spectacle.
00:03:21Mais vous avez connu le septième fièvre.
00:03:23Pas seulement le 37ème.
00:03:26Et vous avez une belle chemise.
00:03:28Au niveau du déshabillage, on en reste là Philippe Bilger.
00:03:30J'arrête là.
00:03:31C'était dommage.
00:03:32Je ne me poserai pas la même question à Sandrine Pégan
00:03:34qui est avec un pénaliste.
00:03:36Moi je ne suis pas au fil.
00:03:38Tu me doutes bien.
00:03:39J'ai déjà aussi enlevé la veste.
00:03:40Vous savez Sandrine, la vérité est valable lorsqu'elle est nue.
00:03:46Mettez-vous à l'aise Sandrine.
00:03:47Tout va bien.
00:03:48Ça va bien se passer.
00:03:49Il fait chaud d'un coup.
00:03:50Sébastien Ménard est avec nous.
00:03:52Entrepreneur dans la foodtech et patron de Preslib.
00:03:55Et qui a gardé sa veste.
00:03:57Plus pour très longtemps à mon avis.
00:03:59C'est un frileux Sébastien.
00:04:00Je vais essayer de rester un peu sérieux quand même.
00:04:03Dans cette ambiance un peu...
00:04:05L'un n'empêche pas l'autre.
00:04:06Voilà exactement.
00:04:07En tout cas, ce numéro 0826-300-300,
00:04:09vous l'utilisez assez régulièrement et on vous en remercie.
00:04:11Et Paul est avec nous du Lot et Garonne.
00:04:13Bonsoir Paul.
00:04:14Oui.
00:04:15Bonsoir à tous.
00:04:16Et merci de me donner la parole.
00:04:18Avec plaisir.
00:04:19Avec votre coup de gueule, c'est l'agriculture française
00:04:20qui vit le plus grand plan social de l'histoire de France selon vous.
00:04:24Oui.
00:04:25Disons qu'aujourd'hui on a eu, suite au manif agricole,
00:04:28on a eu une météo détestable qui a compliqué vraiment la vie des céréaliers.
00:04:33On a eu des virus qui ont compliqué énormément la vie des éleveurs.
00:04:38Ensuite, on a une pyramide des âges qui est quand même plutôt vers le haut.
00:04:43Et on est incapable d'envoyer des signaux positifs pour installer les jeunes.
00:04:47Parce que ce qui intéresse les jeunes, ce n'est pas de travailler.
00:04:50C'est de travailler en ayant des revenus dignes et une reconnaissance.
00:04:54Parce que le problème aujourd'hui est de nourrir.
00:04:56C'était un métier très noble il y a quelque temps.
00:04:58Parce qu'on se disait, si ces gens-là ne travaillent pas,
00:05:00on n'aura rien sur nos tables.
00:05:02Et aujourd'hui, on n'arrête pas de nous taper dessus,
00:05:04les pseudo-écolos et compagnie.
00:05:06Et aujourd'hui, on est face à une défiance du monde agricole
00:05:12qui ne comprend pas pourquoi, en travaillant toujours plus,
00:05:15on est méprisé, on n'est pas écouté, on est inaudible.
00:05:18Et nos problèmes sont caricaturés.
00:05:21L'an dernier, on manquait d'eau. Cette année, on en a trop.
00:05:24Et on n'y est pour rien.
00:05:26On subit et on s'adapte.
00:05:28— On va faire réagir, si vous permettez, Paul.
00:05:30— Sud Radio accueille régulièrement les doléances,
00:05:35les plaintes des agriculteurs.
00:05:38Et à chaque fois, leur situation ne change pas.
00:05:41C'est dramatique.
00:05:43Et évidemment, tout le monde, enfin, j'espère tout le monde,
00:05:47est conscient de ces difficultés.
00:05:49Et c'est une catégorie qu'on adore.
00:05:52— Sébastien Maynard.
00:05:53— Oui, c'est une catégorie qu'on adore, dont on est solidaires,
00:05:56que moi, je fais travailler...
00:05:58— Filière dorissière, je répète quand même.
00:06:00— Dans le cadre de ce que je fais dans la Foodtech,
00:06:03la réalité, c'est que c'est un sujet super complexe, l'agriculture,
00:06:06parce que le dérèglement climatique, ça va pas s'arrêter.
00:06:10Je pense que le niveau d'aide et de perfusion européenne
00:06:16est à son maximum.
00:06:18— Mais c'est pas pour tous les agriculteurs,
00:06:20c'est notamment les céréaliers.
00:06:21— Je vais au bout.
00:06:22C'est évidemment pas pour tout le monde.
00:06:24Et que face à tout ça, on a des consommateurs
00:06:27qui cherchent quoi qu'on puisse leur raconter,
00:06:30qui cherchent à acheter des pommes 10 centimes le kilo.
00:06:33Donc c'est ça, le vrai problème.
00:06:34— Bien sûr, absolument.
00:06:35Paul, merci, en tout cas, de ce coup de gueule.
00:06:39— Merci à vous.
00:06:40Et on sait que Sud Radio est toujours très, très bienveillant
00:06:44vis-à-vis de tous les gens qui travaillent,
00:06:46pas que des agriculteurs.
00:06:47Et ça, c'est très bien.
00:06:48— Absolument.
00:06:49Et notre micro vous est ouvert.
00:06:50Et vous, il est ouvert, bien entendu,
00:06:52au moins jusqu'au qui-sait-qui qui l'a dit.
00:06:54Parce que là, Paul...
00:06:55— Je vous préviens, ils sont pas du tout bienveillants, les autres.
00:06:58— Non.
00:06:59— Vous oubliez la bienveillance.
00:07:01— C'est souvent des blagues à 10 centimes, pour le coup.
00:07:05Et on les aime bien.
00:07:06— Ah bon ? Les vôtres ?
00:07:07— Bien sûr.
00:07:08Mais moi, j'assume totalement.
00:07:09Allez, les amis, on fait une petite pause dans un instant.
00:07:12Le réacquisitoire du procureur.
00:07:13De quoi va parler le procureur ?
00:07:15— On va parler des femmes, des épouses, des personnalités politiques.
00:07:19— Ah, pourquoi vous me regardez comme ça ?
00:07:20J'ai pas rien à dire politiquement.
00:07:21— Non, non.
00:07:22Parce que peut-être je vous imagine un avenir
00:07:24quand l'homme de votre vie...
00:07:27— Sera première dame.
00:07:28— ...se décide de se lancer en politique.
00:07:31— Allez, on en parle dans un instant.
00:07:33Soyez les bienvenus.
00:07:340826-300-300.
00:07:36A tout de suite.
00:07:37— Sud Radio.
00:07:38— Sud Radio.
00:07:39— Parlons vrai.
00:07:40— Parlons vrai.
00:07:41— Sud Radio.
00:07:42— Parlons vrai.
00:07:43— Les vraies voix Sud Radio.
00:07:4417h-19h.
00:07:45Philippe David.
00:07:46Cécile de Ménibus.
00:07:47— Bienvenue dans les vraies voix.
00:07:49Je vais répondre aux États-Unis qui me demandent
00:07:52qui vous avez en vraie voix aujourd'hui.
00:07:54C'est United States of America qui nous appelle.
00:07:57Parce qu'ils veulent savoir exactement de quoi on va parler.
00:08:00Et qui sera autour de cette table.
00:08:01Donc écoutez bien nos amis américains.
00:08:03Philippe Bilger est avec nous.
00:08:04Sandrine Pégan, avocat pénaliste.
00:08:06Et Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech.
00:08:08Voilà, comme ça.
00:08:09Je ne sais pas ce qu'ils en feront.
00:08:10Mais en tout cas, je n'ai pas bu.
00:08:11Non, ne me regardez pas comme ça, Philippe.
00:08:12Tout va bien.
00:08:13Je suis très en forme.
00:08:14— Comme disent les Américains, done.
00:08:15— Done.
00:08:16Exactement.
00:08:17— Qu'est-ce que ça donnerait si vous buviez ?
00:08:18— C'est ce que dit ma mère.
00:08:20Elle me dit heureusement.
00:08:21Merci, Jésus.
00:08:22— Merci.
00:08:23— Félix Mathieu.
00:08:24Dans un instant, les 3 mots dans l'actu.
00:08:25De quoi parle-t-on ?
00:08:31Les recherches de survivants se poursuivent.
00:08:33Du SNU, le service national universel, qui a bien du plomb dans l'aile.
00:08:37Et puis de Donald Trump, qui prend la pause en éboueur dans un camion benne.
00:08:41En 3 mots, survivants, service et poubelle.
00:08:44— On en parlera dans un instant.
00:08:45La voix est auprès du cœur.
00:08:53— Les épouses des personnalités politiques ont-elles du poids ?
00:08:56C'est votre réquisitoire, M. le procureur.
00:08:58— Et c'est du poids au sens politique, bien sûr.
00:09:01Pas du poids au sens fondéral.
00:09:03J'ai eu cette idée qui n'est pas très originale.
00:09:09Lorsque j'ai vu que Mélania Trump, ce matin, a pour une fois été intervenue en faveur de son mari,
00:09:17en disant « Je suis très impressionnée par lui ».
00:09:21Ça m'a fait penser à d'autres interventions.
00:09:24Notamment le mari très discret de Kamala Harris, qui, à un moment donné, avait dit du bien d'elle.
00:09:31Pour ne pas songer à la première dame Brigitte Macron,
00:09:36qui intervient beaucoup dans la vie politique de manière discrète la plupart du temps,
00:09:43mais qui a souvent influencé son mari pour le choix de certains ministres,
00:09:48dont, à mon point de vue, qu'ils n'étaient pas les meilleurs.
00:09:51Je me pose la question suivante.
00:09:55Est-ce qu'on a voté pour une épouse ou est-ce qu'on vote pour un homme
00:10:01lorsqu'il est à la tête du pouvoir américain ou français ?
00:10:06J'avoue que tout en respectant profondément les femmes,
00:10:10en tout cas celles qui sont ici ce soir,
00:10:13je suis gêné lorsque je vois que dans l'action politique,
00:10:18il y a des influences sur lesquelles je n'ai pas de prise.
00:10:23Je n'aime pas cette impression, dans une démocratie,
00:10:27que des choses se passent, des décisions se prennent,
00:10:30alors qu'il n'y a pas de légitimité.
00:10:33– Derrière tout grand homme, il y a une femme. Vous êtes d'accord avec ça ?
00:10:36– C'est exactement ce que j'allais dire. Vous m'enlevez les mots de la bouche.
00:10:38– Les grands esprits se rencontrent.
00:10:40– Après vous allez dire que je prêche pour ma paroisse,
00:10:42mais Philippe, il y a un leadership des femmes aujourd'hui.
00:10:45– Et Mélania Trump, la pauvre, est-ce que vous pensez véritablement
00:10:48qu'elle a son mot à dire quand elle dit « j'admire mon mari » ?
00:10:50Est-ce qu'elle peut dire autre chose, finalement, par rapport à elle ?
00:10:54– Oui, ce n'est pas faux.
00:10:55– Justifier, dire qu'elle aime son mari et être influente,
00:10:59effectivement, ce n'est pas du tout la même chose.
00:11:01– Oui, bien sûr, bien sûr.
00:11:02– Je crois qu'elle est très influente sur son mari.
00:11:04– Ah bon ?
00:11:05– Oui, absolument.
00:11:07Ce n'est pas parce qu'on intervient peu dans l'espace politique et médiatique
00:11:11qu'on n'est pas influente.
00:11:14– Philippe, est-ce que ce n'est pas son meilleur ami, en fait ?
00:11:17Est-ce qu'en tant qu'épouse, alors si c'était une femme à la présidence
00:11:20et envers son mari, est-ce que finalement son conjoint,
00:11:23ce n'est pas celui ou celle en qui on fait peut-être plus confiance ?
00:11:27– Dans l'idéal, c'est ça, sûrement.
00:11:30– Et ça, ça vous gêne ?
00:11:32– Non, non, ça n'est pas ça qui me gêne.
00:11:35Mais je ne voudrais pas, par exemple, même aux États-Unis,
00:11:38si Donald Trump est élu,
00:11:41qu'en réalité, elle ait une influence pour les choses bien
00:11:46qu'il était susceptible de faire, à cause de sa femme.
00:11:51– Mais en fait, ce que vous dites, c'est valable chez tout le monde.
00:11:54Vous avez des tas de chefs d'entreprise qui ont des conjoints collaborateurs,
00:11:58des femmes notamment, qui ont une influence sur le patron, sur le mari.
00:12:04Vous avez ça chez les footballeurs.
00:12:06Moi, je ne suis pas choqué qu'il y ait ça chez les politiques.
00:12:09Vous avez ça partout, en fait.
00:12:11– Oui, mais conjoints collaborateurs, c'est un fait statut.
00:12:14– Non, non, mais quand je dis ça…
00:12:16– Je suis d'époux, j'en lis l'entraîneur.
00:12:19– Ce que je dis, c'est que nous ne sommes qu'une somme d'influence,
00:12:23surtout quand on vit à deux, quand on vit en famille,
00:12:25quand on a cette chance-là.
00:12:27Moi, je suis influencé par les gens qui m'aiment
00:12:31et les gens qui m'entourent et les gens avec qui je vis.
00:12:33Ce n'est pas eux qui prennent des décisions, je prends des décisions.
00:12:37Mais elles peuvent être influencées.
00:12:39– En tout cas, on peut s'inspirer et garder notre libre-arbitre.
00:12:42L'homme politique peut s'inspirer aussi de son épouse.
00:12:45S'inspirer, ça ne veut pas dire qu'il est influencé,
00:12:47mais il garde son libre-arbitre.
00:12:49– Philippe Billiger, je me posais une question.
00:12:51La femme la plus influente, elle n'était plus en couple avec son mari.
00:12:54C'était Daniel Mitterrand. Vous l'expliquez.
00:12:57Oui, elle avait même fait des gaffes en politique étrangère.
00:13:00Ils avaient des désaccords très forts, à tel point d'ailleurs
00:13:04qu'ils ont décidé de mener des vies indépendantes sur tous les plans.
00:13:08– Vous avez raison, elle était de gauche.
00:13:10– Non mais regardez Philippe David, depuis qu'il est amoureux de Sophie,
00:13:13il a bien changé et en mieux.
00:13:15Comme quoi, s'il y a des côtés positifs, ça a du bon.
00:13:18– S'il a des influences, bon...
00:13:20– Vestimentaire.
00:13:22– Mais en même temps, un homme, c'est quelqu'un
00:13:24qui ne subit pas n'importe quelle influence.
00:13:26La femme aussi.
00:13:28– Exactement. Allez, merci beaucoup Philippe Bilger.
00:13:30– J'ai confédé à la parité.
00:13:32– Et on vous en remercie.
00:13:34– Aviez-vous le choix.
00:13:36Allez, tout de suite, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:13:38– Les vrais voix Sud Radio.
00:13:40– 3 mots Félix qui sont survivants, services et poubelles.
00:13:44– La recherche frénétique de survivants se poursuit dans le sud-est de l'Espagne.
00:13:48Les inondations ont fait au moins 158 morts, selon le tout dernier bilan.
00:13:52Le service national universel a bien du plomb dans l'aile.
00:13:54Les députés et sénateurs ont coupé les crédits du SNU
00:13:57lors des débats budgétaires.
00:13:59Cette mesure phare des années Macron à destination des jeunes.
00:14:01Et puis Donald Trump avec un gilet fluo déboueur.
00:14:04Dans un camion poubelle, les ordures deviennent un quasi-signe de ralliement
00:14:08dans cette fin de campagne aux Etats-Unis.
00:14:10– Les vrais voix Sud Radio.
00:14:13– La dévastation, la recherche frénétique de survivants et le deuil.
00:14:18Dans le sud-est de l'Espagne, le bilan des terribles inondations
00:14:21vient de passer à 158 morts.
00:14:23Au moins, Carmina habite à Valence,
00:14:25dans une partie de la ville qui n'a pas été touchée.
00:14:27Mais son fils a dû partir à pied pour vérifier
00:14:30que les grands-parents injoignables étaient toujours en vie.
00:14:32– Mes parents habitent un petit village à 5 km de Valence.
00:14:36Ils sont dans un état catastrophique.
00:14:38Et je ne peux même pas parler avec eux.
00:14:40La connexion internet téléphonique ne fonctionne pas.
00:14:44Ils n'ont pas d'électricité, ni d'eau.
00:14:47Comme il n'y a pas d'électricité, le courant électrique est coupé.
00:14:50Donc il y a des aliments pourris dans le frigo.
00:14:54Ils ne peuvent pas sortir non plus parce qu'il y a de la boue partout.
00:14:58C'est incroyable.
00:15:00C'est vraiment des inondations plus meurtrières qu'on a eues en Espagne.
00:15:04Des familles entières qui n'ont pas eu le temps de se mettre à l'abri.
00:15:08– Carmina de Valence avec Jean-Jacques Bourdin ce matin sur Sud Radio.
00:15:11Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez,
00:15:13renouvelle ce matin ses appels à la prudence.
00:15:15Il souligne que l'épisode de mauvais temps n'est toujours pas terminé.
00:15:18– Deuxième mot, le service national universel a du plomb dans l'aile.
00:15:22– Allez hop, 10 pompes Philippe David.
00:15:24Et puis on remet sa chemise dans son bermuda s'il vous plaît.
00:15:27Le bon vieux salut au drapeau.
00:15:29Madame Doménibus, on articule quand on chante la Marseillaise s'il vous plaît.
00:15:32Le SNU, la Macronie y tenait quand elle était aux commandes.
00:15:36Sauf que patatras, les députés et les sénateurs
00:15:38ont coupé les crédits du dispositif.
00:15:40Ou en tout cas, fortement raboté.
00:15:42Pourtant le gouvernement continue malgré tout
00:15:44d'affirmer qu'il tient à maintenir ce dispositif.
00:15:47Ce SNU, c'est ce qu'a affirmé ce matin par exemple
00:15:49le ministre de la fonction publique, Guillaume Casbarian.
00:15:52– Sur le territoire, j'ai pu voir des jeunes qui étaient ravis de ce passage
00:15:55dans le SNU, qui avaient un regard différent sur l'engagement,
00:15:59sur les forces de l'ordre, sur la gendarmerie, sur les militaires,
00:16:04sur les cérémonies patriotiques que nous pouvons avoir dans notre territoire.
00:16:08Et moi j'ai vu beaucoup de jeunes qui ont trouvé un sens à l'engagement,
00:16:12qui ont peut-être changé de perspective sur beaucoup de choses.
00:16:15Et je trouve que l'initiative est intéressante.
00:16:17La mettre à la poubelle et considérer qu'on doit revenir en arrière dessus
00:16:20et l'arrêter, ce serait dommage.
00:16:23Nombre de députés ont pu voir sur le territoire des jeunes hyper engagés
00:16:27et hyper fiers d'avoir participé au SNU.
00:16:29– Guillaume Casbarian ce matin au micro de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio.
00:16:33– Vous voulez réagir Sébastien Maillard ?
00:16:34– Ah oui, c'est une… je suis pour les coupes budgétaires,
00:16:38je suis pour faire des économies, je suis pour trouver des solutions
00:16:41autres que l'impôt, mais là c'est une énorme connerie.
00:16:44On est ici sur cette antenne, sur ces différents plateaux
00:16:47tout le temps en train de dire que la jeunesse se dérobe,
00:16:50qu'elle a souvent honte du drapeau, qu'on ne sait pas cultiver
00:16:53le sentiment d'appartenance, le respect, la diffusion des valeurs de la République.
00:16:57S'il y a bien un truc qui permettait d'habiller des jeunes en bleu blanc rouge,
00:17:01de leur faire participer effectivement à des cérémonies,
00:17:04des commémorations, à des choses qui quelque part
00:17:07sont la version ultra, ultra, ultra, ultra light,
00:17:11et je pèse mes mots de ce qu'était la conception
00:17:13il y a quelques années, il y a plus de 20 ans maintenant,
00:17:16je me dis mais on marche sur la tête, alors là je ne comprends pas,
00:17:18là pour le coup je ne comprends pas cette décision.
00:17:20– Le ministre n'est pas en état de carence intellectuelle, en tout cas il a raison.
00:17:23– Ah bon ?
00:17:24– Oui, il a raison, comme c'est lui aussi ma chère Cécile
00:17:29qui proposait trois jours de carence.
00:17:31– Oui, d'ailleurs il l'a réaffirmé à sa volonté de lutter
00:17:34contre l'absentéisme des fonctionnaires.
00:17:36– Je sens que je suis d'une rapidité, de une fulgurance,
00:17:40même par Philippe David avec Rotar, ce qui est rare.
00:17:44– Il a aussi parlé d'ailleurs de rémunération au mérite des fonctionnaires.
00:17:49– Allez, le troisième mot chers amis, poubelle,
00:17:53cela devient une quasi-signe de ralliement aux Etats-Unis.
00:17:56– Oui, Donald Trump est apparu en meeting vêtu d'un gilet orange fluo hier
00:18:00et dans un camion poubelle, logoté aux couleurs de sa campagne.
00:18:06Trump, il était très fier de son coup,
00:18:08arrangant la foule à la fenêtre du véhicule.
00:18:10– How do you like my garbage truck ?
00:18:12This truck is in honor of Kamala and Joe Biden.
00:18:15– Je l'aime beaucoup mon camion, ce camion c'est en l'honneur de Kamala
00:18:17et de Joe Biden, l'an style.
00:18:19Et voilà ce qu'on pourrait appeler un peu la poubelle boomerang,
00:18:22la polémique qui se retourne à l'origine.
00:18:24La campagne Trump était affaiblie par cette sortie d'un intervenant
00:18:27en meeting qui avait traité Porto Rico d'île d'ordure.
00:18:30Mais Joe Biden ayant retourné le compliment contre les supporters
00:18:33de Donald Trump en les traitant d'ordure eux-mêmes,
00:18:36eh bien ces derniers, les trumpistes, l'ajoutent
00:18:38« Oh my God, les démocrates nous insultent ».
00:18:40Et quand bien même Kamala Harris a pris ses distances,
00:18:43hier on l'entendait avec la déclaration du président Biden sur les ordures,
00:18:46eh bien elle n'aura donc pas pu empêcher Donald Trump
00:18:49de surfer finalement sur cette vague de poubelles.
00:18:51A désormais 4 jours de la présidentielle, ça se rapproche.
00:18:54– Est-ce que c'est pas poubelle la campagne pour Donald Trump ?
00:18:57– Oui mais n'empêche que Donald Trump,
00:18:59il sait exploiter les bêtises de ses adversaires.
00:19:02– Ah oui, mais il a raison.
00:19:04– Et apparemment ce matin, j'étais sur une autre chaîne,
00:19:08de manière scandaleuse d'ailleurs, comment fait-il
00:19:12que Donald Trump non seulement remonte,
00:19:17mais d'aucuns qui connaissent bien les États-Unis
00:19:20sont prêts à parier sur sa victoire ?
00:19:23– C'est quand même cette arrogance-là
00:19:26qu'on doit quand même aussi donner à M. Trump.
00:19:31Donald Trump, mine de rien, il va certainement sensibiliser
00:19:34une partie des électeurs qui sont encore indécis.
00:19:36Et je pense qu'il a raison de tout tenter.
00:19:38– C'est ça. Sébastien ?
00:19:40– Oui, je ne suis pas spécialement convaincu
00:19:44par les effets de manges et les effets de com' de Trump.
00:19:48Il surflait dessus, il a raison ou pas, je ne sais pas.
00:19:52Quand on voit les images du camion poubelle tout neuf,
00:19:55Trump un peu endimanché avec un espèce de gilet jaune
00:19:59pour faire le buzz et faire l'image,
00:20:01si les États-Unis sont réduits à ça,
00:20:06ils vont pouvoir bientôt faire du meeting sur du trio.
00:20:11Sortez-les, sortez-les, sortez-les, sortez-les poubelles.
00:20:16Si c'était en France, peut-être qu'ils mettraient ça dans les meetings.
00:20:19– Bravo Félix, bravo.
00:20:20– Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:20:23– Après on peut faire plein de choses.
00:20:25Merci beaucoup Félix Mathieu, vous restez avec nous dans un instant.
00:20:27On reviendra sur Gérald Darmanin qui a inauguré
00:20:30l'un de ses premiers petits-déjeuners de son mouvement populaire
00:20:33avec Orisons et Renaissance.
00:20:35Darmanin peut-il trouver justement sa place dans l'échiquier politique ?
00:20:38– Alors parlons vrai, est-ce le trop plein dans la Macronie
00:20:41après Attal et Édouard Philippe ?
00:20:43Est-ce le bon timing pour lancer un mouvement
00:20:45alors que la situation politique du pays est pour le moins compliquée ?
00:20:48Et à cette question, y a-t-il un espace politique pour Darmanin ?
00:20:53Vous dites non à 95%.
00:20:55Pour y réagir, le 0826 300 300.
00:20:57– Et avec nous, pour en parler, Bruno Cotteres,
00:21:00politologue, chercheur au CNRS et au CIVIPOF.
00:21:03Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:21:05– Bonsoir.
00:21:06– Petit mot comme ça, un mouvement populaire
00:21:08qui s'appelle Révolution, enfin populaire,
00:21:10dans le 7e arrondissement pour le premier rendez-vous.
00:21:13Est-ce qu'on n'est pas un peu décalés ?
00:21:15– Pas un peu décalés, c'est clair.
00:21:17– Allez, on en parle dans un instant, à tout de suite.
00:21:19– Sud Radio.
00:21:20– Sud Radio.
00:21:21– Parlons vrai.
00:21:22– Parlons vrai.
00:21:23– Sud Radio.
00:21:24– Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h,
00:21:27Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:30– Retour des Vraies Voix avec Cécile de Ménibus,
00:21:33Philippe Bilger, Sandrine Pégan et Sébastien Ménard.
00:21:37Et on va parler maintenant, c'est l'heure du grand débat
00:21:40et il y a beaucoup de choses à dire, n'est-ce pas Cécile ?
00:21:42– Oui, Philippe David, il y a beaucoup de choses à dire.
00:21:45– Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:49– C'est l'émancipation pour Gérald Darmanin
00:21:51et il retrouve sa liberté de tombe, l'ancien ministre de l'Intérieur.
00:21:54Le bilan est sévère.
00:21:55La promesse de relancer l'ascenseur social de 2017
00:21:58n'a pas été tenue, juge Gérald Darmanin.
00:22:00Alors il veut lancer, lui, cette droite sociale.
00:22:03– Et prendre le temps de réfléchir ensemble,
00:22:05d'écrire, de penser, de voyager,
00:22:07c'est prendre le temps de construire l'avenir.
00:22:09C'est que nous vivons, de toute évidence,
00:22:12un moment qui est un moment particulier, sans doute,
00:22:15de notre vie politique, mais que je qualifierais,
00:22:17à bien des égards, comme un moment dangereux.
00:22:19– Il y a une insincérité dans ce monde politique très élitiste
00:22:22dont fait partie Darmanin, qui découvre sur le tard
00:22:25ce qu'est la France populaire.
00:22:26Darmanin a enlevé sa cravate parce qu'il trouvait
00:22:28que ça faisait plus peuple.
00:22:29Il croit se rapprocher comme ça des gens.
00:22:31– Mes chers amis, l'avenir commence
00:22:33et c'est le premier jour du reste de notre vie.
00:22:35– Il faut que nous soyons révolutionnaires.
00:22:38Tout un programme, un formulaire signé par Gérald Darmanin hier,
00:22:42l'ancien ministre de l'Intérieur tenait sa première réunion de réflexion
00:22:45de son nouveau mouvement politique baptisé Populaire.
00:22:47– Reste à se frayer ce chemin entre renaissance avec Gabriel Attal,
00:22:51horizon avec Edouard Philippe, mais aussi,
00:22:53notamment avec des anciens amis LR.
00:22:55– Alors parlons vrai, est-ce que la présidentielle est déjà lancée
00:22:59puisqu'il faut avoir son écurie et qu'après Gabriel Attal sur EPR,
00:23:03c'est maintenant Darmanin qui lance son écurie ?
00:23:05On pense aussi, mais plus en avant, à Edouard Philippe.
00:23:08Est-ce qu'il peut l'emporter dans la lutte fratricide inéluctable
00:23:11avec Edouard Philippe et Gabriel Attal ?
00:23:14Et à cette question, y'a-t-il un espace politique pour Darmanin ?
00:23:17Vous dites non à 96%, vous voulez réagir ?
00:23:20Les vraies voix attendent la confrontation avec vous au 0826 300 300.
00:23:25– Et notre invité, Bruno Cotteres, politologue, chercheur au CNRS et au CIVIPOF,
00:23:28le centre de recherche politique de Sciences Po, merci beaucoup.
00:23:31Bruno Cotteres, Philippe Bilger, encore un petit nouveau dans la bataille.
00:23:36– D'une part une grave entorse de ma part puisque je ne vais pas être d'accord
00:23:40avec ce que j'ai entendu de la part de nos chers animateurs.
00:23:43Je considère que ça n'est pas grave qu'il ait, comment dirais-je,
00:23:49promu son mouvement dans le 7e arrondissement.
00:23:52Deuxième élément, je trouve que le terme qu'il a choisi, populaire,
00:23:57est remarquablement bien choisi et ensuite vous avez eu raison d'insister
00:24:02sur le fait qu'il désire faire une révolution.
00:24:05À mon avis, je ne crois pas que cela sera suffisant pour le camper
00:24:12comme un possible vainqueur en 2027.
00:24:15Mais je suis persuadé, puisque c'est votre question,
00:24:19qu'au sein du macronisme populaire va représenter une voix
00:24:24que ni Gabriel Attal ni Édouard Philippe à l'heure actuelle n'incarnent.
00:24:31Au fond, et je termine là-dessus, le souci d'un Gérald Darmanin
00:24:35qui n'a pas découvert le peuple aujourd'hui, il faut être sérieux,
00:24:39je crois que c'était Yvan Rioufol qui disait ça, ça n'est pas vrai.
00:24:43Le souci de Darmanin, c'est d'incarner la fibre populaire
00:24:48de manière opératoire et de la prendre, au fond,
00:24:55à reconquête au Rassemblement National.
00:24:58– Sébastien Ménard.
00:25:00– Moi je pense que Darmanin fait ce qu'il a de mieux à faire,
00:25:03c'est-à-dire qu'il prend date, premier élément.
00:25:05Il va s'occuper, parce que la voix qu'il porte à l'Assemblée,
00:25:09c'est d'abord la sienne, au sein d'une majorité qui n'est plus majoritaire.
00:25:15Donc il a besoin de s'occuper, il a besoin de se compter.
00:25:18Je rappelle quand même que parmi tous les prétendants
00:25:21issus de ce bloc central, de la très à droite, de la gauche jusqu'à la droite,
00:25:31on a un illustre très connu qui est éliminé, qui s'appelle Bruno Le Maire,
00:25:36qui est out.
00:25:38Alors que vous aviez jusqu'alors Édouard Philippe d'un côté,
00:25:41vous aviez Bruno Le Maire ensuite, vous avez Gérald Darmanin en embuscade,
00:25:45Attal, etc. n'existaient pas.
00:25:48Donc aujourd'hui ça se rééquilibre.
00:25:50Donc le fait que Darmanin est une partition à jouer, évidemment.
00:25:53Aujourd'hui, si on regarde les différentes études d'opinion,
00:25:58il n'est pas parmi les 2-3 personnalités issues de la Macronie ou de ce qu'il en reste,
00:26:03mais il est 4 ou 5.
00:26:05Donc il est quand même dans la course.
00:26:07On a vu que l'actualité politique, locale,
00:26:11notamment les sujets sur la gestion de la ville du Havre,
00:26:14qui est une gestion aussi catastrophique que la ville de Paris,
00:26:17peut-être que ça hypothèquera en temps voulu la candidature d'un Édouard Philippe,
00:26:24qui est évidemment intellectuellement très sérieux.
00:26:26Et puis quant à la candidature Attal,
00:26:28je pense que Gabriel a plein de qualités,
00:26:31mais on surjoue sa capacité aujourd'hui à représenter les électeurs de droite
00:26:36qui ont voté pour Emmanuel Macron.
00:26:38– Moi je vais rebondir sur la terminologie que vous venez d'employer.
00:26:40Partition, oui, à jouer, partition très réduite.
00:26:43Et puis moi, clairement en tant que citoyenne,
00:26:45je vais me consacrer et me concentrer sur le fond,
00:26:48sur ces 4 dernières années fiasco au Stade de France.
00:26:51Alors certes, succès sécuritaire des JO, sauf que moi…
00:26:54– Ce qui est pas mal quand même.
00:26:55– Oui, très bien d'ailleurs.
00:26:56En plus au niveau du barreau de Paris,
00:26:57on avait organisé une permanence pour nous les avocats
00:26:59pensant qu'avec la manne de touristes,
00:27:01on allait avoir beaucoup plus de délits et de crimes,
00:27:04et puis finalement non.
00:27:05Donc oui, succès sécuritaire des JO, parfait,
00:27:07sauf que record de la violence, record de l'immigration.
00:27:10Donc moi je me dis qu'au niveau de l'espace qui lui est offert…
00:27:13– C'est pas la faute de Darmanin tout ça.
00:27:15– C'est mine de rien, c'est quand même lui qui était aux commandes.
00:27:18– C'est pas de la faute du ministre de l'Intérieur quand vous avez…
00:27:21– Oui, il a mal géré son niveau de la gestion.
00:27:23– Ça c'est votre appréciation.
00:27:25– Bruno Cotteres est avec nous.
00:27:27Ballot Centre, politologue, chercheur.
00:27:29– Mais pas pour moi mon cher Philippe Hilger.
00:27:31Mais je ne suis pas d'accord avec…
00:27:32Non, vous n'allez pas me faire dire ce que je n'ai pas dit.
00:27:34– Mais non, c'est notre appréciation à chaque fois qu'on parle.
00:27:38– Oui mais c'est la vôtre, ça ne fait pas l'unanimité.
00:27:40– On dirait Françoise de Gaulle.
00:27:41– C'est pas l'unanimité, je suis désolé.
00:27:43– Bruno Cotteres.
00:27:44– Non mais on ne cherche pas à ce que ce soit unanime d'ailleurs.
00:27:46– Allez, allez, allez, on y va, on y va.
00:27:48– Je pense qu'effectivement, ça a été dit à l'instant,
00:27:51il est dans les 5-6 personnalités qui sont perçues comme ayant de l'avenir.
00:27:58Ce qu'on appelle la côte d'avenir dans les enquêtes d'opinion.
00:28:00Et c'est vrai que quand on regarde la popularité dont il dispose
00:28:05chez les sympathisants, on va dire, de renaissance, les macronistes,
00:28:09ou chez les sympathisants des républicains, il est assez bien placé.
00:28:12Il est toujours placé derrière Gabriel Attal et Édouard Philippe néanmoins.
00:28:16Donc il est effectivement dans le trio ou dans le quatuor de tête.
00:28:20Et c'est vrai qu'il n'est pas au premier rang.
00:28:22Par contre, quand on regarde la sociologie de qui soutient Gérald Darmanin,
00:28:28on voit que c'est pas très différent au fond de ses compétiteurs issus du même camp.
00:28:32Et pour le moment, on n'a pas vraiment un engouement des catégories populaires
00:28:36pour une candidature de Gérald Darmanin.
00:28:38Alors c'est à lui aussi de démontrer sa capacité à parler à ses catégories populaires.
00:28:44Mais il ne peut pas parler aux catégories populaires
00:28:46sous le seul angle sécuritaire, immigration.
00:28:50Les catégories populaires, c'est quand même d'abord et avant tout
00:28:52les questions de pouvoir d'achat, les questions de justice sociale.
00:28:55Et c'est vrai que l'handicap de Darmanin de ce point de vue-là,
00:28:58ça va être quand même qu'il est perçu comme quelqu'un
00:29:01qui est issu de la Macronie et issu des LR,
00:29:04mais fondamentalement issu de la Macronie.
00:29:06Donc voilà, c'est peut-être l'handicap dont il va souffrir.
00:29:08– Philippe Bilger veut réagir.
00:29:10Bruno, même si j'ai considéré Gérald Darmanin
00:29:16comme l'un des ministres les plus valables dans un gouvernement
00:29:20qui ne brillait pas par ailleurs,
00:29:22est-ce qu'on peut considérer que le fait qu'il venait des républicains à l'origine
00:29:28et d'une passion forte pour Nicolas Sarkozy,
00:29:32puis ça a été ensuite le macronisme,
00:29:35et aujourd'hui le lancement d'un mouvement populaire,
00:29:38est-ce que ça peut donner de lui une image fluctuante, un peu instable ?
00:29:44Ou est-ce que vous considérez qu'il reste fidèle profondément à ses principes ?
00:29:50– Je pense que comme toute personnalité politique,
00:29:53il y a de la sincérité, de la fidélité à un certain nombre de principes.
00:29:56Ça n'est pas effectivement... Ça a été rappelé.
00:29:58Ça n'est pas d'aujourd'hui que Darmanin veut incarner une droite dite populaire sociale.
00:30:03Il a toujours été sur ce créneau.
00:30:06Il l'a interprété à la Sarkozy, de ce point de vue-là.
00:30:09Donc c'est vrai qu'il y a de la loyauté.
00:30:11Par contre, c'est vrai qu'à l'âge qu'il a maintenant,
00:30:14il a atteint l'âge de raison,
00:30:16il faut que s'il veut que son projet politique aille plus loin,
00:30:19il affirme clairement quelle est sa particularité à lui,
00:30:22et notamment quelle est sa particularité à lui,
00:30:25vis-à-vis de ce qu'ont été les républicains, sa famille politique.
00:30:28Est-ce que c'est sur l'économie ?
00:30:30Au fond, est-ce qu'il trouve que les républicains sont trop libéraux,
00:30:33sont trop à droite et tapent trop sur les fonctionnaires, par exemple ?
00:30:36Est-ce que c'est sur le sécuritaire,
00:30:38où il trouve que la droite n'a jamais été assez loin,
00:30:41mais maintenant il y a Retailleau ?
00:30:43Donc voilà, il va falloir qu'il affirme qu'est-ce que c'est,
00:30:45au fond, fondamentalement, que le darmanisme, si je puis dire.
00:30:48Qu'est-ce que vous attendez ?
00:30:49Tiens, vous êtes électeur d'Emmanuel Macron.
00:30:51Vous attendez un candidat qui vienne de la gauche,
00:30:53comme Gabriel Attal,
00:30:54ou de la droite, comme Darmanin ou Philippe ?
00:30:57Venez nous donner votre avis au 0826 300 300.
00:31:00On va y aller en deux secondes, Sébastien Ménard.
00:31:04Paul est avec nous pour une réaction.
00:31:07Oui, bonsoir.
00:31:08Moi, disons que, de mon point de vue,
00:31:11je pense que le débat aujourd'hui est indécent.
00:31:13Il reste quand même encore quelques années à Macron,
00:31:15sauf s'il décide de partir.
00:31:17Darmanin, il a travaillé l'air pour entrer à Macronie.
00:31:20Alors, je ne sais pas qui il peut fédérer.
00:31:22Moi, je pensais qu'il allait faire un tandem avec Rachida Dati.
00:31:25Moi, je le voyais bien,
00:31:26parce que tous les deux revendiquent des racines de l'autre côté de la Méditerranée.
00:31:31Ça peut parler à un certain électorat.
00:31:33Maintenant, pour moi, ils ne sont pas crédibles.
00:31:35Aujourd'hui, tous les gens qui ont participé au plenum de Macron,
00:31:38pour moi, ils sont éliminés.
00:31:39Et j'espère qu'ils seront éliminés,
00:31:40parce que, vu l'état du pays,
00:31:42je pense quand même qu'il y a un certain manque de compétences.
00:31:45Darmanin, on le trouve bon,
00:31:46parce qu'il est arrivé après Castaner.
00:31:48Moi, je serais allé ministre de l'Intérieur derrière Castaner.
00:31:51J'aurais été un peu sérieux.
00:31:52Je pense qu'on m'aurait pris au sérieux.
00:31:55C'est Monsieur Ménard qui ne doit pas être d'accord.
00:31:58Non, je ne suis absolument pas d'accord avec ça.
00:32:00Déjà, un, on n'est jamais mort en politique.
00:32:02Il suffit de voir la résurrection de François Hollande à l'Assemblée nationale
00:32:06et le poids politique qu'il avait totalement perdu,
00:32:09qu'il est en train de reprendre.
00:32:10C'est une résurrection à minima.
00:32:11Vous passez de l'Elysée à député.
00:32:13Non, non, non.
00:32:14Il remonte la compte.
00:32:15Philippe David, il ne faut pas confondre le statut électif qui est le sien
00:32:20et l'influence politique et le poids politique qu'il est.
00:32:22Aujourd'hui, dans tous les arbitrages, dans les réunions de groupe,
00:32:24à l'Assemblée nationale,
00:32:26et je ne suis pas socialiste ni LFIste, je le précise,
00:32:29les arbitrages, il les gagne.
00:32:31C'est-à-dire qu'il met en minorité Olivier Faure,
00:32:34qui est son obsession première,
00:32:36c'est de mettre en minorité Olivier Faure
00:32:38pour lui faire perdre le PS
00:32:41et surtout pour tenter de se relancer
00:32:43en organisant la scission chez LFI.
00:32:45Donc aujourd'hui, on n'est jamais mort en politique.
00:32:48Est-ce qu'avoir servi le président de la République, Emmanuel Macron,
00:32:52est une honte ?
00:32:53Moi, je m'inscris totalement en faux avec ça
00:32:55et pour cause, je l'ai fait.
00:32:57Donc je dis simplement, attention.
00:32:59Il y a des gens très valables qui ont servi le président de la République.
00:33:03Il y a des gens beaucoup moins valables qui ont servi le président de la République.
00:33:06Et aujourd'hui, vous avez évidemment toute une classe politique
00:33:10sur laquelle il va falloir compter.
00:33:12Cette réaction à Bruno Cotteres de Paul,
00:33:15de dire que plus proche possible du président,
00:33:19est-ce que ça peut avoir un impact pour lui ?
00:33:23Oui, parce que forcément,
00:33:25si Gérald Darmanin veut aller plus loin,
00:33:28il va forcément être associé dans l'opinion,
00:33:30au bilan d'Emmanuel Macron.
00:33:32Il a quand même beaucoup incarné.
00:33:34Il a été présent dans l'équipe d'Emmanuel Macron
00:33:37dès le début, dès 2017.
00:33:39Il a occupé différents postes ministériels très importants,
00:33:41mais c'est surtout à Beauvau, au ministère de l'Intérieur,
00:33:43qu'il a incarné.
00:33:45Donc forcément, il va être comptable,
00:33:47ainsi que ses autres compétiteurs,
00:33:49du bilan d'Emmanuel Macron
00:33:51avec une grande différence avec Edouard Philippe,
00:33:53c'est qu'Edouard Philippe est sorti en 2020.
00:33:55Donc ça fait quand même une très grosse différence.
00:33:57Ça fait 4 ans de différence sur Gérald Darmanin.
00:34:01C'est vrai encore.
00:34:03Voilà, il a un vrai enjeu qui est
00:34:05comment va-t-il s'affirmer,
00:34:07à la fois comme ayant participé sur de très nombreuses années
00:34:10au macronisme, et en même temps,
00:34:12nous dire qu'il a autre chose à raconter,
00:34:14qu'il incarne une autre voie.
00:34:16C'est ça qui ne va pas être complètement simple,
00:34:18parce qu'il va être associé dans l'opinion,
00:34:20d'Emmanuel Macron.
00:34:22Allez, 0826-300-300, Hélène est avec nous.
00:34:24Bonsoir, Hélène.
00:34:26Bonsoir.
00:34:28On vous écoute, Hélène.
00:34:30Moi, je suis cadre de santé.
00:34:32On n'est pas dans un établissement
00:34:34de la fonction publique hospitalière,
00:34:36à Toulouse, et je peux vous dire
00:34:38que je suis non seulement déçue d'avoir pour Darmanin,
00:34:40qui n'a aucun espace,
00:34:42avec le gouvernement Macron,
00:34:44comme je suis d'accord avec les gens
00:34:46qui ont battu avant moi,
00:34:48qui ont avoué le résultat de ces élections,
00:34:50quand je vois comment le RN,
00:34:52qui avait promis de combattre la réforme des retraites,
00:34:54a voté exactement contre la Macronie,
00:34:56a voté pour la Macronie,
00:34:58je pense qu'il y a une seule chose à faire,
00:35:00c'est que j'ai envie de déchirer
00:35:02ma carte d'électeur,
00:35:04et de ne plus jamais voter,
00:35:06parce que je ne prends plus en personne,
00:35:08qu'il soit de droite, de gauche, du milieu,
00:35:10pour moi, c'est terminé.
00:35:12Les politiques, ce ne sont que des gens,
00:35:14c'est une bataille des groupes.
00:35:16– Sandrine voulait réagir à priori.
00:35:18– Justement, la différence là,
00:35:20avec son nouveau mouvement,
00:35:22c'est qu'il ne veut plus proposer aux électeurs
00:35:24de dire voilà, on va faire tel programme,
00:35:26il veut au contraire un échange,
00:35:28parce que c'est ce qu'il prône,
00:35:30et c'est les réflexions, donc il ne veut plus
00:35:32à chaque fois dans son programme dire,
00:35:34on va faire ci, on va faire ça,
00:35:36au contraire, il est là en train d'essayer
00:35:38de voir ce que les autres puissent proposer.
00:35:40– Et j'avoue, je le dis très respectueusement
00:35:42à l'égard de cette auditrice,
00:35:44la réaction qu'elle a
00:35:46me paraît la pire à partir du moment
00:35:48où on souhaite voir changer
00:35:50une société et s'améliorer
00:35:52une politique.
00:35:54Pour le faire, il faut au moins accepter
00:35:56de participer, même comme
00:35:58un opposant résolu
00:36:00à ce système.
00:36:02– Oui, mais après, on peut comprendre
00:36:04qu'à force de voter, de voter, de voter,
00:36:06d'être toujours déçu, à un moment donné,
00:36:08on n'est plus en vie.
00:36:10– Oui, mais alors ma chère Cécile,
00:36:12– Tout à fait.
00:36:14– Réponse d'Hélène, vous êtes avec nous ?
00:36:16Elle est là, Hélène ?
00:36:18– On n'a plus Hélène.
00:36:20– Hélène, Hélène, Hélène.
00:36:22Réponse de Philippe Bilger
00:36:26qui dit, oui, si on déchire
00:36:28sa carte d'électeur, après,
00:36:30on ne peut plus râler, en fait.
00:36:32– Oui, non, mais je sais bien,
00:36:34mais c'est un coup de colère, en fait.
00:36:36– On a compris, on a compris.
00:36:38Mais ça veut dire que, là, quand même,
00:36:40Hélène, aux prochaines élections,
00:36:42peut-être à l'échéance, dans deux ans et demi,
00:36:44vous retournerez aux urnes ?
00:36:46Quand même ?
00:36:48– Oui, je retournerai quand même aux urnes,
00:36:50mais c'est pas en fonction des personnes
00:36:52qui seront là, et je peux voter blanc
00:36:54si personne ne correspond à mes attentes.
00:36:56– Ah oui, ça c'est autre chose.
00:36:58Merci beaucoup, merci beaucoup Hélène.
00:37:00Vous l'avez récupérée, Philippe Bilger.
00:37:02Merci beaucoup.
00:37:04Bruno Cotteres d'avoir été avec nous,
00:37:06politologue, chercheur au CNRS
00:37:08et au CEVIPOF,
00:37:10le centre de recherche politique de Sciences Po.
00:37:12Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:37:14Dans un instant, qui c'est qui qui l'a dit,
00:37:16avec Paul, vous allez pouvoir vous venger
00:37:18sur les vraies voies, Paul.
00:37:20Vous allez pouvoir gagner.
00:37:22– Pas sûr, pas sûr.
00:37:24– Mais si, mais si, ça va le faire.
00:37:26– On ne part jamais perdant dans l'agriculture.
00:37:28– Ça c'est bien. Allez, à tout de suite.
00:37:30– Sud Radio,
00:37:32votre attention est notre plus belle récompense.
00:37:34– Bonjour Liliane.
00:37:36– Bonjour, je vous remercie
00:37:38pour vos invités, c'est intéressant
00:37:40et puis les discussions qui en découlent.
00:37:42– Sud Radio, parlons vrai.
00:37:44Les vraies voies Sud Radio,
00:37:4617h-19h,
00:37:48Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:37:50– Et aujourd'hui,
00:37:52autour de nous, Philippe Bilger,
00:37:54Sandrine Pégan qui était avec nous
00:37:56et Sébastien Ménard
00:37:58et Super Paul aussi, du Lot et Garonne.
00:38:00Paul, ça va ?
00:38:02– Ça va, tout va bien, merci.
00:38:04– Eh bien, il faut lancer le jingle.
00:38:06Allez-y.
00:38:08– Allez, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:38:10– Les vraies voies Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:38:12– Sans faute.
00:38:14– Ça c'est du lancement.
00:38:16– Il est bon, il est bon.
00:38:18Paul, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:38:203 points. Sur le 49.3, il faut purger les radiateurs.
00:38:22– Bayrou ?
00:38:24– Non. – Larcher.
00:38:26– Bonne réponse de Philippe Bilger.
00:38:28– Comment il a dit ça, Philippe Bilger ?
00:38:30– J'ai sauvé Larcher.
00:38:32– C'est un homme qui est plombier à ses heures perdues.
00:38:34Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:38:36A 2 points.
00:38:38Nous sommes en train d'assister à une overdose fiscale
00:38:40dans l'examen de la loi de finances.
00:38:42Paul.
00:38:44– Marine Le Pen ? – Non.
00:38:46– C'est un ministre.
00:38:48– Ministre.
00:38:50– Ne vous battez pas, les vraies voies.
00:38:52– Ils n'ont pas dit.
00:38:54– Ministre.
00:38:56– René Agnan.
00:38:58– Non, un indice.
00:39:00– Martin.
00:39:02– Laurent Saint-Martin.
00:39:04– Le ministre du budget.
00:39:06– 5 points en tout, déjà.
00:39:08– Ne soyez pas jaloux.
00:39:10– C'est pour ça qu'à la pause,
00:39:12il est sorti.
00:39:14Il est allé chercher l'inspiration, surtout.
00:39:16Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:182 points. Philippe, c'est vous, non ?
00:39:20– Non, 3 points. C'est vous, juste après.
00:39:22– Je ne sais pas lire.
00:39:24Yacine Belata est un sinistre personnage.
00:39:26– Paul.
00:39:28– Zemmour ?
00:39:30– Non.
00:39:32– Laurent Berger.
00:39:34– Absolument.
00:39:36Ça fait 3 points pour Sébastien Ménard.
00:39:38Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:40À 2 points.
00:39:42Qui c'est qui qui l'a dit sur les fonctionnaires ?
00:39:44Nous devons travailler sur l'amélioration
00:39:46des conditions de travail et débureaucratiser.
00:39:48– Kasparian.
00:39:50– C'est facile.
00:39:52– Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:543 points.
00:39:56Quand on jette en pâture les fonctionnaires
00:39:58et leur absentéisme,
00:40:00ça crée chez moi une forme de colère sur la stigmatisation.
00:40:02– Millet ?
00:40:04– Non.
00:40:06– Allez-y, c'est un député.
00:40:08– Il a le même nom de famille
00:40:10qu'une jeune femme
00:40:12qui tweet tout le temps
00:40:14et qui est économiste.
00:40:16– Rouchot ?
00:40:18– Oui.
00:40:20– Aurélien Rouchot.
00:40:22– Pas du tout.
00:40:24– Bien tenté.
00:40:26– Sandrine.
00:40:28– Que dalle.
00:40:30– Walou.
00:40:32– Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:343 points.
00:40:36On ne l'a jamais cité.
00:40:38– Ce n'est pas 3 points, c'est 12 points qu'il faut.
00:40:40– Elle est connue.
00:40:42Vouloir l'abrogation de la réforme des retraites
00:40:44sans rien proposer de sérieux n'est pas responsable.
00:40:46Paul.
00:40:48– Gennevard ?
00:40:50– Non.
00:40:52– Elle est ministre du Travail.
00:40:54– Bouvet.
00:40:56– Bonne réponse, Astrid Panossian-Bouvet, exactement.
00:40:58– Astrid Panossian-Bouvet.
00:41:00– 12 points, j'ai pris 12 points.
00:41:02– Non, c'est une boutade.
00:41:04Vous restez à 2 points, c'est bon.
00:41:06– Maître Pégan, c'est quoi cette arnaque-là ?
00:41:08Sans déconner.
00:41:10– Allez, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:121 point sur le refus du RN
00:41:14de voter le retour de l'ISF.
00:41:16Nous souhaitons taxer la fortune financière
00:41:18et pas la fortune immobilière.
00:41:20Paul.
00:41:22C'est une députée de votre région.
00:41:24– Députée ?
00:41:26Madame Laporte ?
00:41:28– Non, pas de votre département,
00:41:30de votre région.
00:41:32– Ah, notre région, Edwige Dias.
00:41:34– Bonne réponse, Edwige Dias, députée RN.
00:41:36– Bon, vous ne l'aviez pas, de toute façon, autour de la table,
00:41:38on est d'accord.
00:41:40– Qui c'est qui qui l'a dit, Paul, sur le brevet des collèges ?
00:41:42Il faut revenir à la vérité des notes
00:41:44et à un vrai diplôme.
00:41:46Paul.
00:41:48– Qui c'est qui est ministre de l'éducation,
00:41:50je ne sais même pas.
00:41:52– C'est ça, bonne réponse de Paul,
00:41:54c'est Anne Gentay, la ministre de l'éducation.
00:41:56– Mais dis donc, il est hyper fort.
00:41:58– Mais attendez, il y a quand même du retard encore.
00:42:00– Ça s'appelle une humiliation.
00:42:02– Une remontada.
00:42:04– Oui, une remontada.
00:42:06Allez, 1 point, qui c'est qui qui l'a dit
00:42:08sur les livres de Jordan Bardella ?
00:42:10Ce sont les syndicats qui ont déclenché
00:42:12cette petite vendetta personnelle.
00:42:14La SNCF est tombée dans le panneau,
00:42:16Marine Le Pen ?
00:42:18– C'est Jean-Philippe Tanguay.
00:42:20– Bonne réponse de Sébastien Ménard,
00:42:22Jean-Philippe Tanguay.
00:42:24– Dommage, c'est qu'un point, c'est bête.
00:42:26– Allez, qui c'est qui qui l'a dit,
00:42:28sur l'Ukraine et le Proche-Orient,
00:42:30l'Europe doit se réveiller ?
00:42:32Paul.
00:42:34– Rotaïo ?
00:42:36– Ça finit pareil.
00:42:38– Bonne réponse de Sébastien Ménard.
00:42:40– Sébastien, c'est pas possible.
00:42:42– Jean-Noël Barraud, ministre des Affaires étrangères.
00:42:44Avec ce point, il a égalé Philippe Bilger.
00:42:46– Mais non !
00:42:48– 8-8, in extremis.
00:42:50Les deux derniers points, il a fait sa remontada.
00:42:52Est-ce qu'on ne m'a pas grugé quelque part ?
00:42:54Non, non.
00:42:56– Oui, on va vérifier quand même,
00:42:58puisque la confiance n'exclut pas le contrôle.
00:43:00– 8-8, 4 pour Paul.
00:43:02Et Sandrine était partie en audience
00:43:04pour défendre un prévenu ou une prévenue.
00:43:06– Sandrine, vous avez fait une empreinte
00:43:08dans cette émission,
00:43:10mais pas dans le Qui c'est qui qui.
00:43:12– Heureusement, j'assume.
00:43:14– Paul, merci beaucoup d'avoir joué avec nous.
00:43:16On pense bien à vous et on vous aime.
00:43:18– Merci beaucoup.
00:43:20C'est bientôt la fin de l'année.
00:43:22Philippe David comprendra ce que je veux dire.
00:43:24– Ah oui, magnifique.
00:43:26Tous les ans, Paul nous envoie d'excellents foie gras
00:43:28du Lot-et-Garonne.
00:43:30On déguste à l'antenne et on le remercie à chaque fois.
00:43:32– Ah bon, je m'en souviens pas.
00:43:34– Il nous envoie ses fraises aussi, qui sont fabuleuses.
00:43:36– Vous dites à chaque fois, on les déguste à l'antenne
00:43:38et quand j'en veux, il n'y en a plus.
00:43:40– On va tout manger.
00:43:42– Ah, mythos.
00:43:44– On en mettra davantage.
00:43:46– Merci.
00:43:48– Merci d'avoir joué avec nous, Paul,
00:43:50et d'avoir participé à cette émission.
00:43:52Si comme Paul, bien sûr, vous voulez participer,
00:43:54c'est simple.
00:43:56Haute vous attend, 0826 300 300.
00:43:58Dans un instant, le journal, juste après la météo.
00:44:00Et après, ça va râler.
00:44:02– Ça va râler avec l'accent de Marseille.
00:44:04– Ah oui, d'accord, de chez moi.
00:44:06– Ça tombe bien.
00:44:08– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:44:10– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:44:12– Les vraies voix Sud Radio,
00:44:1417h-19h, Philippe David,
00:44:16Cécile de Ménibus.
00:44:18– C'est les vraies voix du jeudi,
00:44:20comme chaque jeudi.
00:44:22– Voilà, comme chaque jeudi.
00:44:24– C'est fou, non ?
00:44:26Je voulais apprendre comme ça, parce que c'est compliqué.
00:44:28– Elle parle de Descartes, je pense.
00:44:30C'est autre chose.
00:44:32– Je sentais que l'information, il fallait la dire.
00:44:34Voilà, elle a été dite.
00:44:36– Elle avait des cartes à jouer.
00:44:38– Je sais.
00:44:40On a discuté toute l'après-midi
00:44:42avec Philippe David.
00:44:44On le dit ou on ne le dit pas.
00:44:46Il m'a dit, allez-y, balancez tout.
00:44:48Philippe Bilger est avec nous.
00:44:50Sandrine Pégan et Sébastien Ménard.
00:44:52Et vous, au 0826 300 300
00:44:54avec Philippe David, bien sûr,
00:44:56jusqu'à 19h.
00:44:58Et ce numéro de téléphone
00:45:00sur lequel vous laissez des messages,
00:45:02on les écoute, comme chaque jour.
00:45:04– Bonjour, Simone de Castex-Ravin.
00:45:06Franchement, c'est bon, quoi.
00:45:08On ne va pas se repentir jusqu'à perpète
00:45:10de ce qu'on fait,
00:45:12ce qui a été fait au siècle précédent.
00:45:14Nous, on n'est pas responsables
00:45:16de ce que les autres ont fait.
00:45:18Si vous avez un parent qui est criminel,
00:45:20vous n'allez pas, vous, vous repentir.
00:45:22Pour ce qu'il a fait, vous êtes malheureux.
00:45:24Mais je veux dire, vous n'êtes pas responsables.
00:45:26On est responsables des actes que l'on commet.
00:45:28Ce qui a existé, a existé.
00:45:30Ce qu'il faut, c'est faire mieux.
00:45:32– C'était une remarque sur l'édito d'Elisabeth Lévy
00:45:34et mon coup de gueule d'hier où je disais
00:45:36qu'on n'allait pas faire des repentances à répétition.
00:45:38– Elle a tout à fait raison. Il n'y a aucun problème.
00:45:40– C'est juste.
00:45:42– C'est André Pégan.
00:45:44– Pas mieux.
00:45:46– Elle a 3,10. C'est magnifique.
00:45:48– Ça, c'est l'unanimité.
00:45:50– En revanche, dans un instant,
00:45:52qu'est-ce qu'il va dire, Philippe David ?
00:45:54De quoi va-t-il parler ? Et pourquoi est-il en colère ?
00:45:56– Ça va se passer entre la Canbière,
00:45:58Notre-Dame-de-la-Garde, la Timone,
00:46:00le Vieux-Port. Vous voyez dans quelle ville.
00:46:02Et en plus, on a une Marseillaise.
00:46:04Permettez-moi de vous soulager.
00:46:06Je ne vais pas parler de O.M.P.S.G.
00:46:08de dimanche dernier.
00:46:10– Surtout qu'on avait vraiment une chance
00:46:12de gagner cette fois-ci.
00:46:14Il fallait faire le PSG.
00:46:16Vous avez bien le choix. Vous êtes encore trompés.
00:46:18– Vous voyez que c'est elle, la mère table dure.
00:46:20– Sud Radio.
00:46:22– Parlons vrai.
00:46:24– Les vraies voix Sud Radio.
00:46:2617h19h.
00:46:28Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:46:30– Bienvenue dans les vraies voix.
00:46:32Comme tous les jours du lundi au vendredi.
00:46:34De 17h à 19h.
00:46:360826 300 300.
00:46:38C'est un plaisir de vous retrouver autour de la table.
00:46:40Toujours Philippe Bilger. Et ça c'est bien.
00:46:42Sandrine Pégan est avec nous.
00:46:44Avocat pénaliste.
00:46:46Sébastien Maynard, entrepreneur dans la foodtech.
00:46:48Et vous, à ce numéro
00:46:50où vous attend, bien entendu,
00:46:52Aude qui nous fait un large sourire.
00:46:54Et on aime beaucoup.
00:46:56À tout de suite, Sarah.
00:46:58– Les vraies voix Sud Radio.
00:47:00– Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village.
00:47:02Un clocher qui est probablement celui
00:47:04de Notre-Dame-de-la-Garde.
00:47:06Puisque nous allons prendre la direction de Marseille
00:47:08où la criminalité endémique ne se résume pas.
00:47:10Vous allez pouvoir le constater
00:47:12au trafic de stupéfiants.
00:47:14Dans le quartier de l'hôpital de la Timone,
00:47:16depuis plusieurs jours, les étudiants en médecine
00:47:18ont réclamé une action rapide de la ville
00:47:20après des attaques à répétition
00:47:22au couteau d'étudiants
00:47:24qui avaient détroussé de leurs biens,
00:47:26en particulier les téléphones et ordinateurs portables.
00:47:28Des agressions qui n'ont pas lieu
00:47:30uniquement la nuit, mais en plein jour,
00:47:32dès la sortie des cours, si on en croit
00:47:34un communiqué de ces mêmes étudiants.
00:47:36Et la question qui se pose est la suivante.
00:47:38Comment expliquer que notre pays soit devenu
00:47:40un coupe-gorge ? N'en déplaise à Éric Dupond-Moretti,
00:47:42l'ancien garde des Sceaux,
00:47:44qui manifestement ne vivait pas dans le même pays
00:47:46que les étudiants marseillais ou que 99%
00:47:48des Français, quand il disait
00:47:50que l'insécurité était de l'ordre du fantasme.
00:47:52Comment expliquer que la peur de la sanction
00:47:54soit si faible, qu'on attaque des gens
00:47:56au couteau en plein jour, en sachant
00:47:58pertinemment qu'on n'y risque pas grand-chose
00:48:00et même pratiquement rien ? Comment expliquer
00:48:02que malgré les milliards dépensés à Marseille,
00:48:04qui a été la ville la plus aidée de France,
00:48:06la situation continue à aller de
00:48:08caribe dans silla ? Est-ce que ça ne signifie
00:48:10pas que l'argent ne sert à rien
00:48:12et que la seule chose qui marche, c'est la sanction ?
00:48:14Vers quoi doit-on aller ? Des étudiants
00:48:16qui se regroupent pour payer des gardes du corps
00:48:18pour entrer de la fac ? Ou des étudiants
00:48:20qui achètent de quoi se défendre, mais qui malheureusement
00:48:22se retrouveraient plus durement sanctionnés
00:48:24que leurs agresseurs, au cas où ils se défendraient
00:48:26un peu trop virilement ? Où préfère-t-on
00:48:28pourfuir l'insécurité, qu'ils arrêtent
00:48:30leurs études en médecine, la France n'ayant
00:48:32a priori ni déserts médicaux
00:48:34ni manque de médecins ? Notre pays
00:48:36part en quenouille et j'ai peur que Marseille
00:48:38soit juste précurseur du reste du pays.
00:48:42Je trouve que votre point de vue
00:48:44est très juste, parce que
00:48:46vous ne vous contentez pas
00:48:48de dire que l'insécurité
00:48:50augmente, que les délits et les crimes
00:48:52en France, ce qui est une évidence
00:48:54par tous les gens de bonne foi.
00:48:56Mais vous montrez bien à quel point
00:48:58l'aggravation porte sur
00:49:00certains comportements
00:49:02de délinquants et de criminels.
00:49:04C'est-à-dire, on ose faire aujourd'hui
00:49:06ce qu'on ne faisait pas hier
00:49:08et ça, c'est très préoccupant.
00:49:10On pourrait citer d'autres
00:49:12exemples. Vous qui êtes avocate, et de
00:49:14marseillaise en plus. Philippe David,
00:49:16vous stigmatisez un peu trop Marseille.
00:49:18Il n'y a pas qu'à Marseille
00:49:20que ça se passe. Et je peux vous le dire,
00:49:22quand je suis dans les tribunaux, et que ce soit à Créteil,
00:49:24que ce soit à Bobigny, il y a de la violence partout.
00:49:26Et de ce genre-là.
00:49:28Quand vous dites que les sanctions sont trop faibles,
00:49:30je vous invite, M. David, à venir avec moi
00:49:32dans les tribunaux, dans les prétoires, et vous verrez que
00:49:34les sanctions ne sont pas si faibles que ça.
00:49:36Mais elles ne sont jamais appliquées.
00:49:38Il y a des mandats de dépôt qui sont décernés, et plus qu'on ne l'imagine.
00:49:40Mais c'est parce qu'il faut arrêter
00:49:42avec ce laxisme judiciaire, parce qu'il
00:49:44n'existe pas, et il est vraiment réel
00:49:46dans le sens où les sanctions sont présentes.
00:49:48Et je vous l'assure, venez avec moi
00:49:50et vous pourrez constater ça.
00:49:52Donc les violences à Marseille, elles y sont,
00:49:54elles existent, mais partout aussi ailleurs.
00:49:56Mais je pense que Marseille, c'est quand même le record.
00:49:58Le nombre de narcomicides, on a même créé
00:50:00un nouveau mot, plus de 50 l'an dernier.
00:50:02Et je pense que c'est la seule
00:50:04fac de médecine
00:50:06où maintenant, on va pratiquement
00:50:08mettre des gardes du corps aux étudiantes et aux étudiants
00:50:10qui sortent des cours.
00:50:12Moi, je me pose juste la question, Maître Pégan,
00:50:14si la justice n'est pas laxiste,
00:50:16si tout le monde fait parfaitement
00:50:18son boulot, pourquoi
00:50:20on a un ensauvagement de la société,
00:50:22on a
00:50:24des actes délictueux qui sont de plus
00:50:26en plus nombreux,
00:50:28et violents,
00:50:30et qu'on a de plus en plus
00:50:32de victimes, de victimes qui
00:50:34en plus prennent la parole.
00:50:36Mais la justice, elle vient en bout de chaîne, M. Ménard.
00:50:38Donc là, ce qu'il faut, c'est qu'il y ait aussi
00:50:40un problème au niveau de l'enquête policière,
00:50:42au niveau des interpellations, au niveau des procédures
00:50:44des dossiers, parce que c'est ça.
00:50:46Pour qu'il y ait une sanction, il faut bien
00:50:48qu'il y ait véritablement tous les éléments présents
00:50:50au dossier pour asseoir la culpabilité de telle personne.
00:50:52Mais nous, on a souvent sur cette antenne des forces de police
00:50:54qui nous disent qu'eux font leur boulot,
00:50:56interpellent, sont évidemment sur le terrain,
00:50:58remettent à la justice
00:51:00des délinquants,
00:51:02complètement
00:51:04conscients de ce qu'ils ont fait,
00:51:06et que ça continue,
00:51:08et que ça continue de plus en plus,
00:51:10de plus en plus fort, de plus en plus loin.
00:51:12Oui, mais
00:51:14ce n'est pas un problème de la justice, parce que la justice,
00:51:16elle, elle sanctionne. Le problème,
00:51:18il est en amont. Après, nous, quand on
00:51:20vient défendre nos clients, c'est aussi par rapport aux dossiers.
00:51:22Si les enquêteurs, les policiers,
00:51:24font mal leur travail, ce n'est pas de notre fait. Nous, on s'en sert.
00:51:26Puisqu'il faut bien, à un moment donné, que les choses
00:51:28soient faites dans les règles. Donc, quand il y a
00:51:30des soucis, après, nous, on fait le nécessaire pour que
00:51:32les dossiers soient pétés, ce qu'on appelle comme ça
00:51:34dans le genre.
00:51:36On vous paye pour faire sortir des délinquants, c'est ça ?
00:51:38On nous paye pour faire respecter
00:51:40la procédure, et la procédure, elle doit être
00:51:42régulière pour tout le monde.
00:51:44Allez, ça c'est dit. Tout de suite, le tour de table
00:51:46de l'actu devrait voir.
00:51:48Maintenant, il faut nous écouter, parce que là, on en a gros.
00:51:50Vous voulez une petite blagounette, c'est ce qu'on m'a raconté ce week-end ?
00:51:52Mais non, qu'est-ce qui est petit et marron ?
00:51:54Euh, je ne sais même plus. Un marron.
00:51:56Le tour de table de l'actualité.
00:51:58Je t'aime,
00:52:00je ne sais pas pourquoi,
00:52:02pourquoi
00:52:04je rejoue la scène.
00:52:06C'est votre tour de table.
00:52:08Philippe Bigère, Slimane,
00:52:10accusé de harcèlement sexuel par un ancien
00:52:12musicien de sa tournée.
00:52:14Musicien ou technicien, je ne me suis pas
00:52:16plongé en détail
00:52:18dans cette affaire.
00:52:20Slimane, je trouve
00:52:22qu'il a une belle voix, mais
00:52:24l'apparence ne m'a jamais emballé.
00:52:26Mais peu importe, d'ailleurs.
00:52:28Il n'avait pas besoin de moi.
00:52:30Non.
00:52:32Ne soyez pas déçu, Philippe Bigère.
00:52:34J'attends en fait chaque soir,
00:52:36chaque jour, plutôt,
00:52:38quelle nouvelle vedette
00:52:40sera mise en cause sur le plan
00:52:42de l'agression sexuelle
00:52:44ou, pire, du viol.
00:52:46Et là, j'ai lu que lui
00:52:48à un moment donné,
00:52:50paraît-il, pris par une envie
00:52:52subite, il a
00:52:54proposé à ce technicien
00:52:56de s'adonner
00:52:58avec lui à des jeux intimes.
00:53:00Et il nie absolument
00:53:02l'avoir fait.
00:53:04Mais de nouveau, ça va
00:53:06mettre un certain temps pour être
00:53:08résolu. Je ne sais pas
00:53:10si Slimane
00:53:12dit la vérité
00:53:14ou s'il est l'autre
00:53:16dont le propos a été
00:53:18conforté par tous ceux qui ont
00:53:20été à côté de lui.
00:53:22J'en ai, mais vraiment,
00:53:24sincèrement, marre de tout ça.
00:53:26À chaque fois, on jette l'opprobre sur tous ces artistes
00:53:28ou même sur d'autres personnes, mais le tribunal médiatique,
00:53:30il est pire pour les personnalités.
00:53:32J'aimerais bien qu'il y ait le secret de l'enquête
00:53:34qui soit respecté. Il y a toujours une plainte
00:53:36qui sort, qui fuite.
00:53:38Mais là, j'aurais préféré, M. Bilger,
00:53:40en tant qu'avocat général, que vous utilisiez
00:53:42le conditionnel. Parce que Slimane
00:53:44aurait peut-être fait ça.
00:53:46Pour l'instant, on l'a...
00:53:48Vous avez dit, il a fait ça.
00:53:50Donc, par rapport...
00:53:52Oui, mais ce que je veux dire, c'est que
00:53:54il y a une plainte. Donc, il y a un plaignant.
00:53:56Mais encore faut-il que, derrière, il y ait
00:53:58l'enquête qui soit menée, et qu'elle soit menée avec la
00:54:00plus grande sérénité. Là, on jette l'opprobre
00:54:02sur Slimane. Donc, on est en train de se poser la question
00:54:04de savoir comment ça se paie, si TF1,
00:54:06si Energy Awards l'a protégée
00:54:08ou non. Mais ça suffit, à chaque fois,
00:54:10de faire fuiter
00:54:12toutes ces plaintes. TF1 a maintenu son
00:54:14invitation. Oui, j'ai vu ça.
00:54:16Mais laissons l'enquête se faire,
00:54:18et on verra, et j'espère, parce que ça fera
00:54:20comme M. Harry Habitant, qui, finalement, il bénéficie
00:54:22d'un non-lieu, et que cette plainte-là, elle soit classée
00:54:24sans suite, et que, justement, le technicien,
00:54:26à un moment donné, soit aussi poursuivi,
00:54:28si tant est que, véritablement, il y a un classement sans suite
00:54:30et qu'il soit poursuivi, lui, pour déformation
00:54:32ou pour dénonciation. Harry Habitant, ça a mis 4 ans, je crois.
00:54:34Et pendant 4 ans, il est foutu.
00:54:36Et Harry Habitant, c'est unique.
00:54:38M. Fondrine, vous êtes redoutable.
00:54:40Vous ne voulez jamais qu'on vous enlève
00:54:42la plaidoirie de la bouffe.
00:54:44Sébastien Minard.
00:54:46Moi, pour paraphraser une phrase
00:54:48assez connue, on vit une époque totalement
00:54:50détestable. Ce n'est pas une époque formidable.
00:54:52C'est détestable.
00:54:54En la matière,
00:54:56je rebondis, ma chère Cécile
00:54:58de Nébius,
00:55:00sur ce coup de gueule,
00:55:02sur ce tour de table.
00:55:04Ce que je dis, c'est qu'on vit une époque
00:55:06détestable.
00:55:08Si les faits, évidemment, M. Pégan,
00:55:10vous avez raison, parlons au conditionnel, si les faits sont
00:55:12avérés, c'est encore une mauvaise nouvelle.
00:55:14Parce que ça voudrait dire qu'encore une fois,
00:55:16on prend un chic-type.
00:55:18En tout cas, a priori, pour la ménagère de moins de 50 ans
00:55:20et pour tous les gamins qui adorent
00:55:22Slimane, c'est un vrai chic-type,
00:55:24talentueux, haut demeurant, qui se serait
00:55:26adonné à des choses qui,
00:55:28potentiellement, seraient
00:55:30répréhensibles. Et si ce n'est pas le cas,
00:55:32c'est encore plus détestable.
00:55:34Parce qu'effectivement, vous citez un réhabitant.
00:55:36Je pourrais citer un certain nombre de personnalités
00:55:38publiques ou des chefs
00:55:40d'entreprise, etc., qui ont été
00:55:42totalement
00:55:44molestés, traînés dans la boue
00:55:46pour ne pas dire plus, et qui ont
00:55:48vu leur vie conjugale, leur vie familiale,
00:55:50leur vie entrepreneuriale,
00:55:52leur vie tout court détruite.
00:55:54Après, il y en a qui sont
00:55:56coupables. Certains passent sous
00:55:58les radars aussi.
00:56:00Il n'y a pas que des gentils non plus.
00:56:02Après, c'est bien qu'il y ait aussi la libéralisation
00:56:04de la parole des victimes.
00:56:06En face, il y a aussi
00:56:08des prédateurs sexuels. Mais le problème,
00:56:10c'est que je trouve que, malheureusement,
00:56:12ça donne du
00:56:14discrédit pour les vraies victimes.
00:56:16Le souci, c'est qu'il y a des plaintes
00:56:18qui sont déposées pour des agressions sexuelles.
00:56:20Finalement,
00:56:22quand il y a des classements sans suite, ces personnes-là
00:56:24ne sont pas poursuivies derrière. C'est tout bénef pour elles.
00:56:26– Puisque vous avez la parole, Sandrine Pégan,
00:56:28vous voulez revenir
00:56:30sur les problèmes d'indemnisation
00:56:32du préjudice des habitants suite à
00:56:34l'explosion de la route
00:56:3613I en 2019. – Oui, parce que c'est
00:56:38en pleine actualité. Il y a eu le réquisitoire
00:56:40définitif qui a été rendu mi-octobre
00:56:42sur cette affaire qui a eu lieu presque
00:56:44il y a 6 ans, souvenez-vous, cette explosion de la rue
00:56:46de Trévise à cause d'une canalisation.
00:56:48Et donc la ville de Paris qui a été mise en examen.
00:56:50Et on espère qu'il y aura un procès
00:56:52avec des responsabilités pénales à la clé.
00:56:54Mais moi, là où j'en ai marre, et je le vois dans mes dossiers...
00:56:56– D'accord !
00:56:58– Aujourd'hui, vous m'avez énervée.
00:57:00– C'est quelqu'un m'a indignée.
00:57:02– Non, c'est qu'en fait, dans tous mes dossiers,
00:57:04j'ai des problèmes et des litiges sérieux
00:57:06avec les sociétés et les assurances.
00:57:08Les assurances ne veulent jamais indemniser.
00:57:10Alors que là, vous avez un préjudice qui est réel.
00:57:12– C'est pas nouveau, ça.
00:57:14– Oui, mais j'aimerais bien qu'à un moment donné, on puisse légiférer.
00:57:16D'ailleurs, il y a des associations
00:57:18qui se sont rapprochées du député Sylvain Maillard
00:57:20pour faire en sorte que,
00:57:22dans ce genre de sinistre,
00:57:24où là, c'est une explosion avec une canalisation,
00:57:26qu'il y ait aussi une indemnisation qui soit provisoire
00:57:28et qu'on n'attende pas l'issue
00:57:30de l'enquête judiciaire.
00:57:32– De quoi ? Quitte à la rembourser après ?
00:57:34– Qu'il y ait un peu comme pour les attentats, par exemple.
00:57:36– D'accord.
00:57:38– Qu'il y ait un fonds.
00:57:40Et là, malheureusement, je vois, moi, tous ces sinistrés
00:57:42qui, depuis 6 ans, ne sont pas relogés,
00:57:44qui peinent à avoir une indemnisation
00:57:46et qui, là, sont à la traîne.
00:57:48Et ça crée encore plus de traumatismes.
00:57:50– C'est vrai que c'est pas cool du tout.
00:57:52– Vous habitez pas loin, de la rue de Trévis.
00:57:54Sébastien ?
00:57:56– Je me peux prendre acte, vous avez totalement raison.
00:57:58– Merci, M. l'avocat général.
00:58:00– M. Maillard ?
00:58:02– Les assurances passent à côté de leur mission première.
00:58:04Leur mission première,
00:58:06c'est pas de collecter des fonds.
00:58:08C'est pas de vous envoyer
00:58:10le petit papillon vert
00:58:12une fois par an
00:58:14et les prélèvements mensuels qui vont avec.
00:58:16Moi, je l'ai souvent dit à mon courtier,
00:58:18on était très amis,
00:58:20évidemment beaucoup moins.
00:58:22– Et encore moins ce soir.
00:58:24– Parce qu'en fait, quand vous progressez dans la vie,
00:58:26au départ, vous êtes jeune, vous prenez une assurance,
00:58:28deux assurances, trois assurances, quatre assurances,
00:58:30puis vous arrive pas grand-chose, en fait,
00:58:32quand vous vivez seul, vous êtes jeune, etc.
00:58:34avec des enfants, avec une maison,
00:58:36avec des véhicules, etc.
00:58:38Evidemment, ce qu'on appelle les accidents de la vie,
00:58:40vous vous rendez compte de ce à quoi étaient exposés
00:58:42vos propres parents quand ils galéraient
00:58:44pour essayer d'obtenir 3 francs, 6 sous
00:58:46ou une quelconque indemnisation.
00:58:48À un moment donné, oui, il faut rappeler à ces gens,
00:58:50les gens qui sont à la tête de ces compagnies d'assurance,
00:58:52mais comme les petits courtiers, qu'à un moment donné,
00:58:54on n'a pas, c'est pas une obligation
00:58:56dans l'absolu d'être assuré.
00:58:58On s'assure pour se protéger
00:59:00et pour protéger les autres.
00:59:02Si on a besoin, quelque part, de faire valoir nos droits,
00:59:04il faut répondre présent.
00:59:06Et indemnisé.
00:59:08Ceux qui méritent d'être indemnisés.
00:59:10Allez, pour rester avec nous, on revient dans quelques instants
00:59:12avec la suite des Vraies Voix.
00:59:14Ce sera le coup de projecteur, pas du tout,
00:59:16le tour de table de l'actu de Sébastien Ménard.
00:59:18On reviendra sur le non-événement de Bellatar.
00:59:20J'ai envie de l'entendre, ça.
00:59:22On en parle dans un instant.
00:59:24Sud Radio. Parlons vrai.
00:59:26Les Vraies Voix Sud Radio.
00:59:2817h-19h.
00:59:30Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:59:32Et avec Philippe Bidjerre,
00:59:34Sandrine Pégan, avocat pénaliste,
00:59:36Sébastien Ménard, entrepreneur
00:59:38dans la food tech et puis aussi
00:59:40dans la presse, presse libre,
00:59:42avec son tour de table
00:59:44de l'actu, avec ce
00:59:46titre, le non-événement de
00:59:48Bellatar. Alors moi, je suis pas du tout d'accord avec vous.
00:59:50Le non-événement.
00:59:52Mais c'est un non-événement.
00:59:54En fait, ce matin, je me réveillais
00:59:56après une soirée
00:59:58plutôt longue et je me suis réveillé
01:00:00avec Philippe Bidjerre à la télévision.
01:00:02Évidemment,
01:00:04Philippe et un certain nombre
01:00:06de ses copains, plutôt
01:00:08de droite, on va dire, très de droite,
01:00:10étaient là en train de dire, Bellatar,
01:00:12machin, quel sinistre personnage,
01:00:14j'ai eu honte de le voir dans la délégation
01:00:16du Président de la République, machin, etc.
01:00:18Alors, déjà,
01:00:20il y a 122 personnes
01:00:22qui ont accompagné le Président de la République,
01:00:24une centaine qui sont venues par leur propre
01:00:26moyen, donc c'est une grosse délégation
01:00:28de 250 personnes,
01:00:30personnalités, il y a des sportifs, etc.
01:00:32Et évidemment, il y a Yassine
01:00:34Bellatar. Alors moi, je suis
01:00:36celui qui peut-être, au temps de cette table,
01:00:38connaît le mieux Yassine Bellatar, puisque dans
01:00:40ma courte carrière politique, il a fait partie
01:00:42de mes principaux soutiens.
01:00:44Moi, je venais de la droite, imaginez...
01:00:46Déjà, ça démarre mal.
01:00:48Et j'assume, moi, je sais soutenir les gens
01:00:50qui m'ont soutenu. Yassine Bellatar,
01:00:52quoi qu'on en dise, évidemment, il a été
01:00:54condamné, évidemment, il a
01:00:56tenu des propos, il a eu des postures,
01:00:58etc., des choses qui étaient
01:01:00limites, et pas pour dire
01:01:02que limites, puisqu'il a été condamné.
01:01:04Mais il n'en demeure pas moins que
01:01:06Yassine Bellatar représente quelque chose
01:01:08dans l'opinion
01:01:10publique des jeunes,
01:01:12des jeunes de banlieue, des jeunes
01:01:14issus de l'immigration, de cette
01:01:16troisième génération
01:01:18issue de l'immigration,
01:01:20mais 100% française, parce que le papa de Yassine
01:01:22Bellatar est là en France depuis 50 ans,
01:01:24lui est né en France, il est marié,
01:01:26comme il a l'habitude de le dire,
01:01:28à une française de souche,
01:01:30il a des enfants qui sont
01:01:32totalement
01:01:34culturellement français, etc.
01:01:36Et évidemment, je vais pas
01:01:38vous le cacher, à chaque dîner que je
01:01:40peux faire avec lui, on se fout sur la tronche, pour pas
01:01:42dire plus, parce qu'on est d'accord sur rien.
01:01:44Mais de là à vouloir museler
01:01:46Yassine Bellatar, de là
01:01:48à vouloir, quelque part,
01:01:50lui nier
01:01:52le principe même de pouvoir prendre la parole,
01:01:54quoi qu'il puisse dire, quoi qu'il puisse
01:01:56penser, m'exaspère au plus haut point.
01:01:58Et le fait qu'on ait
01:02:00un président de la République
01:02:02et qu'on ait
01:02:04des autorités politiques qui continuent
01:02:06à discuter avec
01:02:08des types comme Yassine Bellatar,
01:02:10il a pas formanté des attentats,
01:02:12il a tué personne,
01:02:14il a, je trouve ça,
01:02:16sidérant qu'en France, on puisse
01:02:18monopoliser, comme je peux le voir
01:02:20sur différentes antennes radio,
01:02:22télévision, etc.,
01:02:24le crachoir, le micro,
01:02:26pour critiquer la présence
01:02:28de Yassine Bellatar.
01:02:30Donc je voulais le dire...
01:02:32Non mais attendez, ça c'est un autre sujet.
01:02:34C'est un autre sujet.
01:02:36Le fait que...
01:02:38Attendez, attendez.
01:02:40On voit Yassine, parce que, encore une fois,
01:02:42on sort les images du contexte. On voit
01:02:44Yassine Bellatar à l'arrivée à l'aéroport, le mec
01:02:46vient de voyager, il descend de l'avion.
01:02:48Moi, quand je prenais l'avion avec le Président de la République,
01:02:50j'étais en costard, j'avais une cravate, etc.
01:02:52Chacun son truc. Après, sur toutes les autres séquences
01:02:54officielles, le dîner, le machin, etc.,
01:02:56Bellatar, il a ses pompes en cuir,
01:02:58il a son costard trois pièces et il a sa cravate.
01:03:00Avec un nœud qu'il faudrait lui apprendre à faire ou à refaire.
01:03:02Voilà.
01:03:04Donc des fois, ce que je dis,
01:03:06c'est que c'est un non-événement.
01:03:08Le fait que le Président
01:03:10de la République ait décidé
01:03:12d'ouvrir le jeu, d'avoir des tas
01:03:14de personnalités françaises d'origine
01:03:16marocaine présentes, c'est une bonne chose.
01:03:18Et que, quelque part, toutes celles et tous ceux
01:03:20qui puissent penser comme le Président
01:03:22ou pas comme le Président, parce que je peux vous assurer qu'en l'occurrence,
01:03:24le Président Macron ne pense pas du tout
01:03:26comme Yassine Bellatar, mérite d'être au tour de la table.
01:03:28Alors, je vous explique, Philippe Belger
01:03:30avait les yeux en dessous, comme ça,
01:03:32avec les bras croisés, à mon avis, vous allez en prendre deux.
01:03:34Non, mais, je veux dire,
01:03:36le fait que
01:03:38Yassine Bellatar ait soutenu
01:03:40Sébastien n'est pas la preuve
01:03:42décisive de sa qualité.
01:03:44Premier point.
01:03:48Deuxième point,
01:03:50il est plus important,
01:03:52c'est que
01:03:54l'invitation
01:03:56qui a été faite de Yassine Bellatar
01:03:58par le Président de la République
01:04:00qui l'a validée
01:04:02après l'établissement de la liste officielle
01:04:04a radicalement
01:04:06plombé une visite
01:04:08capitale et nécessaire.
01:04:10Et d'autre part,
01:04:12il est scandaleux
01:04:14en soi de faire venir
01:04:16dans une délégation
01:04:18officielle une personnalité
01:04:20condamnée de la même
01:04:22manière que je trouve
01:04:24que le député socialiste
01:04:26n'aurait jamais...
01:04:28Renaissance n'aurait jamais
01:04:30dû être là
01:04:32et que d'autres personnalités
01:04:34qui n'ont pas été condamnées
01:04:36me semblaient superfétatoires.
01:04:38Donc, derrière tout cela,
01:04:40Sébastien, il y a
01:04:42une sorte d'indécence
01:04:44politique qui a abouti à une catastrophe.
01:04:46La parole est à la Défense.
01:04:48Deux secondes, parce qu'on n'a plus beaucoup de temps.
01:04:50Moi, je n'ai pas du tout apprécié, en revanche,
01:04:52la réaction de M. Macron qui dit
01:04:54que c'est anecdotique.
01:04:56On est Président de la République, il y a un sujet
01:04:58avec M. Bellatar, sa présence ou non,
01:05:00à un moment donné, on ne peut pas dire en tant que Président
01:05:02non, c'est juste anecdotique et je ne répondrai pas.
01:05:04Voilà, c'est tout.
01:05:06Merci beaucoup, en tout cas, Félix Mathieu.
01:05:36Est-ce qu'on a affaire à des gorilles ?
01:05:38Ou est-ce qu'on a affaire à des Africains ?
01:05:40Regardez à côté de ça comment l'homme blanc est dessiné.
01:05:42Petite frange, petite coupe, on dirait des humains.
01:05:44Les noirs à côté sont dessinés comme des macaques.
01:05:46Je suis désolé, ce dessin est négrophobe.
01:05:48Il s'inscrit dans la pure tradition française
01:05:50des dessins négrophobes
01:05:52de l'époque coloniale et de l'époque de l'esclavage.
01:05:54Chez les éditions Dupuis, il s'est passé au calme.
01:05:56Le mec qui a fait les couleurs n'a rien dit.
01:05:58Le mec qui a fait le marketing n'a rien dit.
01:06:00L'éditeur n'a rien dit. Personne n'a rien dit.
01:06:02C'est ce qu'on appelle le racisme systémique.
01:06:04Et ce bouquin, il va se retrouver dans les CDI de vos enfants.
01:06:06Il va se retrouver dans les bibliothèques municipales,
01:06:08dans les médiathèques.
01:06:10Face aux nombreuses réactions de ce type,
01:06:12la maison d'édition Dupuis annonce le retrait de l'album.
01:06:14Elle reconnaît, je cite,
01:06:16une erreur d'appréciation et présente ses excuses.
01:06:18Nous sommes profondément désolés si cet album
01:06:20a pu choquer et blesser cet album
01:06:22qui s'inscrit dans un style de représentation
01:06:24caricaturale héritée d'une autre époque,
01:06:26ajoute le communiqué de l'éditeur.
01:06:28Il se trouve que ce dessinateur belge
01:06:30de 81 ans était, semble-t-il,
01:06:32plus connu pour des albums à l'humour érotique
01:06:34que pour des spirouins.
01:06:36Il avait été interviewé, en tout cas, par Paris Match
01:06:38en août à propos de cet album, La Gorgone Bleue.
01:06:40Et il expliquait alors avoir montré
01:06:42ses planches à son éditeur qui les avait acceptées,
01:06:44validées, mais, mais, il précisait
01:06:46avoir redessiné les femmes noires,
01:06:48je le cite, parce qu'on me disait
01:06:50qu'elles avaient des trop grosses lèvres.
01:06:52C'est vraiment ce qu'il expliquait dans Paris Match.
01:06:54Bon, alors, visiblement, certaines planches étaient passées
01:06:56à côté de cette correction de ses dessins.
01:06:58— Merci beaucoup, Félix Mathieu.
01:07:00Allez-vous rester avec nous ?
01:07:02Dans quelques instants, le coup de projecteur
01:07:04des vraies voix, un retour sur la répression extrême
01:07:06en Afghanistan, où les talibans interdisent
01:07:08aux femmes, aujourd'hui, de se parler entre elles,
01:07:10alors que l'ONU envisage de
01:07:12réintégrer l'Afghanistan. Le péril mérite-t-il
01:07:14encore d'être parmi
01:07:16les autres nations ?
01:07:18— Alors, parlons vrai. Assiste-toi à une nouvelle
01:07:20extrémisation des talibans, si c'est possible.
01:07:22Est-ce que l'Afghanistan est
01:07:24définitivement perdu aux mains des talibans ?
01:07:26À cette question, interdiction aux femmes de se parler,
01:07:28faut-il mettre l'Afghanistan des talibans
01:07:30aux bancs des nations ? Vous dites oui à 82%.
01:07:32Vous voulez réagir ?
01:07:34Le 0826 300 300.
01:07:36— Et Sarah Kalenia, avocate
01:07:38en droit de l'homme et des droits
01:07:40humanitaires sera avec nous dans quelques instants.
01:07:42On fait une petite pause. On arrive tout de suite.
01:07:44On est un petit peu en retard.
01:07:46— Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
01:07:48— Merci de nous écouter,
01:07:50sur Sud Radio. — Non, c'est normal,
01:07:52parce que vous êtes une radio sympa,
01:07:54diversifiée et tout, donc c'est très bien.
01:07:56— Sud Radio, parlons vrai.
01:07:58Les vraies voix Sud Radio,
01:08:0017h-19h,
01:08:02Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:08:04— Retour des vraies voix
01:08:06avec Cécile de Ménibus. On l'annonce
01:08:08que demain, nous ne serons pas en compagnie
01:08:10des vraies voix, ce soir, Jean-Marie Bordry.
01:08:12Vous savez que vous allez me manquer,
01:08:14et vous me manquez déjà. — Oh, c'est mignon.
01:08:16— C'est mignon, soupinou.
01:08:18— Ça fait du bien, un peu d'amour. — Il n'en pense pas un mot,
01:08:20mais sinon, quel acteur !
01:08:22— J'ai ma place au Hollywood, c'est ça ?
01:08:24— Oui, c'est ça. Hollywood.
01:08:26Et avec nous, Philippe Bilger, Sandrine Pégan,
01:08:28avocat pénaliste et Sébastien Mena.
01:08:30On vous souhaite la bienvenue.
01:08:32C'est le coup de projecteur des vraies voix.
01:08:34Les vraies voix Sud Radio,
01:08:36le coup de projecteur des vraies voix.
01:08:38— Les talibans viennent désormais d'interdire
01:08:40aux femmes de parler entre elles en Afghanistan.
01:08:42Le ministère du vice et de la vertu vient de promulguer
01:08:44une nouvelle loi, samedi 26 octobre,
01:08:46qui impose aux femmes de ne pas entendre
01:08:48la voix d'une autre femme. Et en cas de non-respect,
01:08:50les femmes seront arrêtées et envoyées en prison.
01:08:52— La loi est fermement ancrée dans les enseignements
01:08:54islamiques. Les rejetés sont cherchés
01:08:56à les comprendre, et selon nous, une expression
01:08:58d'arrogance. Pour un musulman, critiquer
01:09:00ces lois peut conduire au déclin de sa foi.
01:09:02— Et récemment, Richard Bennett,
01:09:04rapporteur spécial de l'ONU sur la situation
01:09:06des droits de l'homme en Afghanistan,
01:09:08s'est vu interdire l'accès au territoire.
01:09:10— D'après un haut responsable taliban interrogé
01:09:12par le Télégraphe, quelqu'un devrait arrêter
01:09:14le chef suprême. Beaucoup de talibans sont en colère
01:09:16et craignent qu'avec tout ce que font les dirigeants,
01:09:18nous puissions perdre l'Afghanistan aussi vite
01:09:20que nous l'avons conquis.
01:09:22— C'est la nouvelle infamie des talibans
01:09:24dans l'effacement
01:09:26des femmes dans l'espace public
01:09:28et de la société afghane. Le régime leur interdit
01:09:30désormais de se parler entre elles, ce
01:09:32alors que l'ONU prône de réintégrer
01:09:34l'Afghanistan des talibans au sein de la communauté
01:09:36internationale.
01:09:38— Alors parlons vrai. Est-ce que c'était prévisible
01:09:40quand on a abandonné Kaboul en août
01:09:422021 ? Faut-il des sanctions
01:09:44contre les talibans, mais contre
01:09:46les régimes qui soutiennent les talibans ?
01:09:48Je pense en particulier au Pakistan.
01:09:50Et à cette question, interdiction aux femmes
01:09:52de se parler, faut-il mettre l'Afghanistan
01:09:54des talibans au banc des nations ? Vous dites oui
01:09:56à 82%. Vous voulez réagir ?
01:09:58Le 0826 300 300.
01:10:00— Et notre invité Sarah Kalenia
01:10:02est avec nous, avocate en droit de l'homme
01:10:04et droit humanitaire. Bonsoir, merci
01:10:06d'avoir accepté notre invitation.
01:10:08Maître Philippe
01:10:10de Difficile Actualité a commenté.
01:10:12— On va arriver à quelque chose
01:10:14qui ne nous permet plus de
01:10:16faire de la drôlerie réelle
01:10:18ou prétendue. Lorsque
01:10:20Le Drian, à l'époque,
01:10:22disait qu'on allait avoir
01:10:24affaire à des talibans modérés,
01:10:26en quelque sorte, et qu'on
01:10:28voit que pratiquement chaque
01:10:30jour, parce que
01:10:32probablement la réprobation
01:10:34internationale et
01:10:36la riposte ne sont pas assez
01:10:38fortes, les talibans
01:10:40se permettent absolument
01:10:42n'importe quoi. Et
01:10:44aujourd'hui, on n'est plus dans ce que
01:10:46j'appellerais la répudiation
01:10:48du féminisme. On n'est même
01:10:50plus dans l'indignité. Je n'ai
01:10:52pas eu de mots hier soir
01:10:54pour
01:10:56appréhender
01:10:58cette horreur absolue
01:11:00qui transgresse
01:11:02l'élément fondamental
01:11:04qui renvoie à notre humanité
01:11:06dans le rapport
01:11:08entre les hommes et les femmes
01:11:10et entre les femmes elles-mêmes,
01:11:12elles n'ont plus le droit de se parler.
01:11:14C'est inconcevable.
01:11:16– Vous avez cité Le Drian,
01:11:18mais juste un mot, le département d'État américain
01:11:20était sur la même ligne à l'époque, je tiens
01:11:22quand même à le rappeler, parce que c'est les derniers à avoir
01:11:24quitté Kaboul. Sébastien Ménard ou Sandrine Pégan ?
01:11:26– Moi, ce sujet,
01:11:28sincèrement, il me donne la chair de poule.
01:11:30Elles étaient déjà sans visage,
01:11:32ces femmes, et maintenant, elles sont sans voix.
01:11:34Parce qu'en fait, c'est ça, concrètement.
01:11:36Depuis cet été déjà,
01:11:38elles n'avaient pas le droit de chanter et de lire à haute voix
01:11:40et maintenant, elles ne peuvent même pas réciter le Coran
01:11:42à haute voix, c'est-à-dire que les autres femmes
01:11:44ne peuvent pas les entendre. – Même chez elles.
01:11:46– Même chez elles, même à domicile.
01:11:48À un moment donné, il faut que
01:11:50tous les États,
01:11:52que tous les pays
01:11:54s'insurgent contre ça. Il faut dénoncer ces lois.
01:11:56La nouvelle loi du ministre,
01:11:58du vice et de la prévention.
01:12:00– Du vice et de l'averture.
01:12:02– Rien que le nom du ministère.
01:12:04– Ça suffit, le nom du ministère.
01:12:06Non pas parce que je suis une femme,
01:12:08mais je me dis, à un moment donné, ces femmes, on les muse elles.
01:12:10Et la seule chose, moi, où je trouve le point positif,
01:12:12c'est qu'aujourd'hui, et je le vois
01:12:14dans mon cabinet, c'est que grâce à ces
01:12:16mesures discriminatoires, ces femmes obtiennent plus
01:12:18facilement l'asile. L'asile politique.
01:12:20Parce que justement, du fait de leur genre
01:12:22et de leur sexe, et du fait aussi
01:12:24qu'elles viennent de l'Afghanistan, elles obtiennent
01:12:26plus facilement l'asile politique.
01:12:28Et c'est la seule chose positive dans ça. – Sébastien Minard.
01:12:30– Malheureusement,
01:12:32on peut en parler,
01:12:34on va pouvoir
01:12:36quelque part,
01:12:38se confondre
01:12:40avec les victimes.
01:12:42Mais la réalité, c'est qu'il faut…
01:12:44Quelles solutions peut-on apporter ?
01:12:46On s'indigne ici à Paris,
01:12:48on s'indigne à New York, on s'indigne partout.
01:12:50Il ne faut juste pas oublier qu'on les a…
01:12:52– Je crois qu'il y a beaucoup de gens qui s'indignent vraiment ici.
01:12:54– Non, moi je trouve qu'on ne s'indigne pas.
01:12:56– C'est pour ça.
01:12:58– C'est quand même très…
01:13:00– Mais alors, si je vais au bout
01:13:02de ce que vous pensez, pourquoi ?
01:13:04La réalité, c'est qu'on a quitté.
01:13:06On a quitté l'Afghanistan.
01:13:08On les a laissés à leur triste sort.
01:13:10On savait très bien quand les Américains,
01:13:12quand le dernier contingent d'Américains
01:13:14décident de faire sortir
01:13:16le dernier Hummer, etc.
01:13:18On sait très bien ce qui va se passer.
01:13:20Attention, on savait,
01:13:22l'Occident le savait, l'Europe le savait.
01:13:24On n'a rien fait. Donc si aujourd'hui,
01:13:26ce n'est pas les plus grandes tirades
01:13:28à la tribune des Nations Unies,
01:13:30une énième résolution
01:13:32des pétitions dans différents
01:13:34journaux hebdomadaires, etc.
01:13:36en France ou ailleurs.
01:13:38– Même ça, on ne le voit pas.
01:13:40Il n'y a pas de pétition, il n'y a rien.
01:13:42Alors qu'en Iran, qu'est-ce qui s'est passé en Iran
01:13:44par rapport aux femmes ?
01:13:46– Il y a une nuance avec l'Iran.
01:13:48L'Iran, on est dans une théocratie,
01:13:50mais il y a quand même
01:13:52des voix dissonantes.
01:13:54En Afghanistan, il n'y a pas de voix dissonantes.
01:13:56Vous l'avez dit vous-même.
01:13:58On ne peut plus parler, on ne peut plus s'exprimer.
01:14:00Vous la ramenez, vous êtes attrapé,
01:14:02vous êtes torturé, exécuté.
01:14:04Immédiatement, immédiatement.
01:14:06Donc quelle est la solution ?
01:14:08La solution à part envoyer,
01:14:10mon cher Philippe David,
01:14:12une espèce de super-force internationale
01:14:14– Qu'on n'arrivera pas à pacifier l'Afghanistan.
01:14:16– Qu'on n'arrivera pas à mobiliser.
01:14:18– Surtout avec l'ONU qui décide de les faire revenir.
01:14:20On va, si vous permettez Sébastien,
01:14:22donner la parole à Sarah Kalenia,
01:14:24qui est avocate en droit de l'homme
01:14:26et en droit humanitaire.
01:14:28Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
01:14:30De votre côté,
01:14:32je sais que vous êtes très impliquée.
01:14:34Quel regard ?
01:14:36Aujourd'hui, j'imagine le même que le nôtre, horrifié,
01:14:38sur cette nouvelle annonce.
01:14:40– Alors comme tout le monde,
01:14:42effectivement horrifié.
01:14:44Avec les talibans, on a toujours l'impression
01:14:46qu'à chaque fois qu'on touche le fond,
01:14:48ils nous montrent qu'on peut toujours aller plus loin.
01:14:50Avec la loi en août dernier,
01:14:52où ils nous avaient imposé le port du hijab obligatoire,
01:14:54on se disait ok, là on ne peut pas aller plus loin.
01:14:56Et avec cette dernière loi,
01:14:58on se rend compte que si,
01:15:00il est effectivement possible d'aller toujours le plus loin
01:15:02dans la femme et le plus horrible.
01:15:04Ce qui se passe pour ces femmes aujourd'hui,
01:15:06c'est en vertu du statut de Rome,
01:15:08c'est vraiment un crime contre l'humanité.
01:15:10L'oppression dont elles subissent, pour le coup,
01:15:12c'est facilement qualifiable.
01:15:14Par contre, si je peux me permettre,
01:15:16et pour en parler avec des associations de femmes afghanes
01:15:18qui sont toujours sur le terrain,
01:15:20elles ne sont pas particulièrement favorables
01:15:22à l'Afghanistan au banc des nations.
01:15:24Pourquoi ? Parce que si on les met au banc des nations,
01:15:26on arrête d'en parler,
01:15:28on arrête de nouer le dialogue avec les talibans
01:15:30et pour le coup,
01:15:32une fois qu'on a perdu le dialogue avec les talibans,
01:15:34les talibans auront gagné.
01:15:36Donc pour le coup, exclure totalement le pays,
01:15:38ce n'est pas l'idéal.
01:15:40Surtout que le pays aujourd'hui s'exclut lui-même.
01:15:42Ils ont fermé beaucoup d'ONG internationales dans le pays,
01:15:44ils ont fermé les instances de l'ONU dans le pays
01:15:46et ils ont, comme vous l'avez dit tout à l'heure,
01:15:48interdit aux rapporteurs spécials de l'ONU
01:15:50de renouer le dialogue avec le pays.
01:15:52Donc le banc des nations, ils se mettent déjà eux-mêmes
01:15:54et d'un autre côté, d'un point de vue économique,
01:15:56ils sont en train de se rapprocher du Qatar,
01:15:58des Émirats arabes unis, de la Chine,
01:16:00il y a plein d'accords commerciaux qui sont nus avec ces pays,
01:16:02des pays qui, au niveau des droits de l'homme,
01:16:04en passant entière, s'en fichent un peu.
01:16:06Donc la démarche de l'ONU, au contraire,
01:16:08d'essayer de tendre la main et de renouer un dialogue,
01:16:10je la trouve pas si, on va dire, idiote que ça
01:16:12et au contraire,
01:16:14une façon de renouer le dialogue avec les talibans.
01:16:16Excusez-moi, quand l'Afrique du Sud pratiquait l'apartheid,
01:16:18on les a interdits de toute compétition sportive,
01:16:20etc., pour cause de
01:16:22discrimination raciste,
01:16:24pourquoi est-ce qu'on ne vire pas les talibans ?
01:16:26Moi, j'ai eu honte de les voir au JO de Paris
01:16:28pour discrimination sexiste.
01:16:30Je suis entièrement d'accord.
01:16:32On pourrait, effectivement, mais après, qui va être puni, au final ?
01:16:34Parce que les talibans s'en fichent un peu, concrètement,
01:16:36de nos interdictions et de nos
01:16:38soulèvements et de nos indignations
01:16:40qui ne durent, on va pas s'y mentir, jamais très longtemps.
01:16:42Donc, si vous les privez
01:16:44à peu près de tout, au final,
01:16:46les seules personnes qui seront punies, ce sont
01:16:48effectivement les femmes et ce seront toutes les personnes
01:16:50laissées pour compte sur place.
01:16:52Maître, Sébastien Ménard
01:16:54a évoqué l'Iran.
01:16:56Il y a
01:16:58des voix dissidentes, mais malheureusement,
01:17:00en Iran, elles sont
01:17:02exécutées, les voix dissidentes.
01:17:04D'abord, qu'est-ce que
01:17:06vous pensez de la situation
01:17:08de ce pays ? Et avant de revenir
01:17:10à l'Afghanistan,
01:17:12j'entends bien ce désir
01:17:14en permanence de garder
01:17:16des liens en espérant
01:17:18des progrès, mais est-ce que
01:17:20il ne faudrait pas
01:17:22réviser cette conception
01:17:24de la diplomatie quand on
01:17:26constate que ça ne sert
01:17:28rigoureusement à rien et qu'en
01:17:30réalité, ça amplifie
01:17:32les désastres humains et
01:17:34l'impunité de ces malades ?
01:17:36Je sens en l'accord avec vous,
01:17:38il y a un problème au niveau de la diplomatie,
01:17:40si je me permets de prendre
01:17:42une analogie, quand vous avez en place de vous
01:17:44un mauvais élève, quelqu'un qui est mauvais
01:17:46à l'école, vous n'allez pas le mettre dans un coin
01:17:48en lui disant « Débrouille-toi tout seul, apprends tout seul
01:17:50de tes erreurs et reviens vers moi quand
01:17:52tu auras appris à t'améliorer ».
01:17:54Vous lui tendez la main, au contraire, pour essayer
01:17:56de l'aider à s'améliorer.
01:17:58J'entends très bien. Du point de vue
01:18:00de l'Iran, ce qui se passe
01:18:02dans le pays, d'un point de vue du droit,
01:18:04on peut absolument tout qualifier.
01:18:06Crime contre l'humanité,
01:18:08apartheid envers les femmes,
01:18:10c'est monstrueux ce qui se passe sur place.
01:18:12D'ailleurs, vous parliez tout à l'heure
01:18:14d'une initiative que l'on pouvait prendre.
01:18:16Il y a beaucoup d'ONG et de militants des droits des femmes
01:18:18et des droits de l'homme qui, aujourd'hui, militent
01:18:20notamment pour la reconnaissance de l'apartheid
01:18:22de genre en Afghanistan et en Iran
01:18:24pour mettre en place
01:18:26des procédures devant la Cour pénale internationale.
01:18:28Ça peut être une belle initiative
01:18:30à soutenir. Une autre initiative
01:18:32à soutenir pour soutenir ces femmes afghanes,
01:18:34il y a aujourd'hui,
01:18:36si je ne me trompe pas, l'Australie,
01:18:38le Canada, l'Allemagne et les Pays-Bas
01:18:40qui ont lancé une procédure contre
01:18:42le gouvernement afghan devant la Cour internationale
01:18:44de justice, justement, pour discrimination
01:18:46de genre et mépris des femmes.
01:18:48Aujourd'hui, la France n'a pas rejoint cette initiative.
01:18:50Donc, effectivement, une action concrète
01:18:52qu'on pourrait faire, c'est de faire pression sur nos élus,
01:18:54nos députés, nos ministres, pour rejoindre
01:18:56à nos tours cette initiative et, pour le coup,
01:18:58forcer les talibans
01:19:00à répondre à toutes les
01:19:02obligations auxquelles ils sont liés, notamment
01:19:04les conventions internationales, en matière de discrimination
01:19:06des droits des femmes.
01:19:08Mais ce qui est étonnant, c'est qu'il y a une ambassade
01:19:10d'Avigdhaniska à Paris
01:19:12et un ambassadeur.
01:19:14Pourquoi il n'y a pas de relation, en fait ?
01:19:16Pourquoi on n'entend pas parler de lui ?
01:19:18Pourquoi il n'y a pas de négociation,
01:19:20de diplomatie, de Sébastien Ménard,
01:19:22par exemple ?
01:19:24Moi, je suis désolé, madame, mais moi,
01:19:26je ne pense pas qu'il faille discuter
01:19:28avec ces régimes.
01:19:30Moi, je pense qu'il faut les mettre
01:19:32au banc, il faut faire pression
01:19:34sur leurs partenaires économiques.
01:19:36Donc, quand vous avez effectivement...
01:19:38Le principal étant le Pakistan, je vais vous le rappeler.
01:19:40Quand vous avez des...
01:19:42Alors, il y a des Etats plus ou moins fréquentables,
01:19:44il y a aussi des Etats plus ou moins
01:19:46fréquentés. Quand on parle de l'Inde,
01:19:48quand on parle de la Chine, quand on parle de tous ces pays
01:19:50qui viennent commercer
01:19:52avec des Etats totalitaires
01:19:54qui asservissent leur population,
01:19:56qui discriminent
01:19:58tout un pan de l'humanité
01:20:00et qui musèlent, qui torturent
01:20:02et qui exécutent toute forme d'opposition,
01:20:04je n'ai pas envie.
01:20:06On n'est pas dans le mauvais élève, là.
01:20:08On n'est pas dans le mauvais élève.
01:20:10Ce n'est pas le mauvais élève au fond de la classe.
01:20:12On est dans les pires immondices
01:20:14que l'humanité a pu créer.
01:20:16Alors, après,
01:20:18on a fini Sébastien Ménard,
01:20:20mais il y a peut-être un pont entre
01:20:22garder le contact et effectivement mettre au banc
01:20:24tous ceux qui travaillent avec les Afghans
01:20:26et qui continuent
01:20:28en tout cas ces relations
01:20:30pour de mauvaises raisons.
01:20:32En tout cas, Sarah Kalania,
01:20:34merci beaucoup d'avoir été avec nous,
01:20:36avocate en droit humanitaire.
01:20:38Merci beaucoup
01:20:40d'avoir accepté notre invitation.
01:20:42Merci Philippe Bilger,
01:20:44merci beaucoup Sandrine Pégant,
01:20:46merci beaucoup Sébastien Ménard.
01:20:48Dans un instant, les vraies voix qui font rouler
01:20:50la France avec aussi
01:20:52des choses qui ne devraient pas vous plaire totalement,
01:20:54qui vont vous agacer aussi.
01:20:56On en parle dans un instant avec nos amis.
01:20:58A tout de suite.

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