• le mois dernier
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Tom Connan, artiste et essayiste ; René Chiche, directeur des rédactions du groupe Entreprendre Lafont presse ; Éric Henry, délégué national du syndicat Alliance Police nationale ; Romain Rossi-Landi, avocat spécialisé en droit de l'immobilier.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-11-01##

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Transcription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Jean-Marie Bordry.
00:00:04Bienvenue, chers amis, sur Sud Radio, les Vraies Voix jusqu'à 19h.
00:00:08Oui, bon, écoutez, Cécile Domenibus et Philippe David sont précisément en train de partir en vacances.
00:00:13Pour leur part, on ne vous dira pas où, ni dans quel hôtel, ni à quelle destination.
00:00:17Sachez qu'ils passent un moment très agréable et qu'ils sont très contents.
00:00:20Je ne sais pas d'ailleurs.
00:00:21Donc vous en valez deux, Jean-Marie.
00:00:23Exactement. Vous entendez certaines voix que vous connaissez, qui vous sont familières.
00:00:26A priori, vous les connaissez toutes les trois.
00:00:28Ce sont des Vraies Voix honoraires, honorées et honorables.
00:00:31Philippe Bilger est avec nous. Bonsoir à vous.
00:00:33Bonsoir.
00:00:34Bon, je parle sous votre contrôle, évidemment, jusqu'à la fin de cette émission.
00:00:37On verra sur le qualificatif honorable.
00:00:40Exactement.
00:00:42C'est pour ça que j'ai commencé par là. Sinon, je n'aurais pas fait cet effort.
00:00:45Vous me connaissez.
00:00:46Nous sommes également avec Tom Conan.
00:00:48Tiens, une émission tous les deux ensemble, un soir, sur Sud Radio.
00:00:51Ça ne nous rajeunit pas, Tom Conan.
00:00:52Ça fait pas mal de temps et je suis assez content de revivre ça.
00:00:54Oui, bon, on verra si on a bien veillé.
00:00:56On est content de vous retrouver.
00:00:57Je rappelle que vous êtes essayiste et auteur.
00:01:00Tiens, votre dernier livre ?
00:01:01Capital Rose, chez Albin Michel.
00:01:02Chez Albin Michel.
00:01:03Et puis, René Chiche est avec nous. Comment ça va, René ?
00:01:05Écoutez, ça va, Jean-Marie.
00:01:07Et c'est un honneur de faire cette émission avec vous.
00:01:10C'est vrai, mais vous savez que...
00:01:11C'est la première fois qu'on fait les Revues ensemble.
00:01:13Je suis très content de vous avoir.
00:01:14Mais sachez que vous ne parlez pas sur mon contrôle.
00:01:15Donc, vous n'êtes pas obligés de me flatter.
00:01:17Gratuitement, d'abord.
00:01:18Le seul qu'on flatte ici, c'est Philippe Bilger.
00:01:20Eh bien, en général, il se flatte.
00:01:22C'est vrai.
00:01:24Maintenant, Blaise, flattez-moi, chers amis.
00:01:26On accueille notre vraie voix du jour, également.
00:01:28C'est notre auditrice du jour, sur Sud Radio, qui va nous accompagner.
00:01:33C'est Sabine. Comment ça va, Sabine ?
00:01:35Bonjour.
00:01:36Bonjour à tout le monde, d'abord.
00:01:37Bonjour.
00:01:38Ça va très, très bien.
00:01:39J'ai quelqu'un parmi vous qui est né le même jour que mon petit frère
00:01:42et quelqu'un qui porte son prénom.
00:01:43C'est de bon augure.
00:01:44C'est vrai, ça ?
00:01:45Tiens, dénoncez les coupables.
00:01:46Qui sont-ils ?
00:01:47Alors, monsieur Bilger, qui est né le même jour que mon petit frère,
00:01:50et vous-même, qui portez le prénom de mon petit frère, également.
00:01:52C'est formidable.
00:01:53C'est formidable.
00:01:54Incroyable.
00:01:55On est tout contents.
00:01:56Tout est bien.
00:01:57Ma chère Sabine, on est très contents de vous retrouver,
00:01:59parce que vous allez nous accompagner pendant une bonne partie de l'émission.
00:02:02Vous avez d'ailleurs un message à faire passer.
00:02:05Vous voulez revenir sur l'actualité, et notamment sur une mesure d'égalité
00:02:09qui concerne le public et le privé.
00:02:11C'est ça ?
00:02:12Oui, tout à fait.
00:02:13Pour les journées de carence qui ont fait beaucoup parler,
00:02:16que je pense que ça ne valait pas le coup d'en parler autant,
00:02:19je suis tout à fait, en tant que fonctionnaire moi-même,
00:02:21je suis tout à fait d'accord aux journées de carence supplémentaires,
00:02:24à la condition unique, et à cette condition uniquement,
00:02:28que le salarié du privé, le salarié du public,
00:02:30soit sur le même pied d'égalité à 100%,
00:02:33et je ne dis pas 75% des entreprises qui ne l'ont pas.
00:02:35C'est-à-dire en termes de temps de travail, de salaire ?
00:02:37On est tous la même chose, à la même enseigne, tout le monde.
00:02:40On aligne tous les salariés, quels qu'ils soient, sur la même chose.
00:02:43Pourquoi pas ?
00:02:44Ça reviendrait quasiment à supprimer le service public, si on vous écoute.
00:02:47En tout cas, soit tout le monde devient fonctionnaire, soit plus personne ne l'est, non ?
00:02:51Vous savez, dans la fonction publique maintenant, depuis le Covid,
00:02:55les maladies, si vous voulez, il y a très peu de gens malades,
00:02:58il y en aura de moins en moins, parce qu'on a le télétravail qui nous sauve,
00:03:01qui nous empêche de perdre déjà une journée de salaire.
00:03:03On peut déjà espérer faire du télétravail si on n'est pas trop cabossé.
00:03:07Ensuite, écoutez, les petites maladies, apparemment,
00:03:12on ne nous prend pas au sérieux, donc on fera ce qu'on pourra.
00:03:14Vous êtes fonctionnaire vous-même, Sabine ?
00:03:16Tout à fait, dans la territoriale.
00:03:17Dans la territoriale, vous travaillez dans quoi ?
00:03:19Moi, je suis dans l'urbanisme.
00:03:21Dans l'urbanisme, d'accord.
00:03:22Parlons-en, il y a beaucoup de clichés sur les fonctionnaires.
00:03:25On a beaucoup, même, ne serait-ce que tapé dans l'actualité,
00:03:27sur la fonction publique territoriale.
00:03:29Vous la vivez de l'intérieur, vous la connaissez.
00:03:31Globalement, vous travaillez beaucoup ?
00:03:34Alors, globalement, il y a des périodes un peu plus creuses,
00:03:37il y a des périodes où, vraiment, on ne compte pas nos heures.
00:03:39Donc, si vous voulez, le rythme des 35 heures, il n'existe pas.
00:03:44Moi, ça me fait rire quand on dit 35 heures, on en fait 32.
00:03:47Moi, déjà, 32, je ne pourrais pas les faire, je dépasse forcément.
00:03:5035, je les dépasse aussi.
00:03:52Je ne vois pas comment, quand les gens ont besoin,
00:03:56on dit, écoutez, c'est vendredi, c'est 16h,
00:03:58excusez-moi, rappelez-moi lundi matin.
00:04:00Il y a des gens, peut-être, qui le font,
00:04:02mais j'en connais qui ne comptent même pas leurs heures,
00:04:05surtout en fin d'année, au niveau des finances et tout ça.
00:04:07Les gens, ils restent jusqu'à 19h, 20h.
00:04:09Depuis le débat qu'on avait fait là-dessus,
00:04:12j'ai entendu des démonstrations limpides
00:04:15sur le fait que la grande différence,
00:04:18c'est que dans le privé, les jours de carence
00:04:21étaient complètement compensés.
00:04:23Et donc, dans la fonction publique, ils ne le feraient pas.
00:04:26Et donc, ça n'est pas une évidence aussi claire
00:04:29que je l'avais crue à l'époque.
00:04:31Après, moi, je pourrais avoir fait quand même un stage
00:04:33et des petites expériences professionnelles
00:04:35dans à la fois les entreprises et dans les administrations,
00:04:38qui étaient souvent, d'ailleurs, des expériences très intéressantes.
00:04:41Je me suis rendu compte qu'en fait,
00:04:42il y avait quand même des grandes similarités,
00:04:44notamment si tu prends les grandes entreprises,
00:04:45ce sont toujours des grandes organisations,
00:04:47assez pyramidales, très structurées,
00:04:49avec des services, des sous-services, etc.
00:04:51Donc, en réalité, le cliché qu'on peut avoir de la fonction publique
00:04:54avec des bureaux, des sous-bureaux, des sous-responsables, etc.
00:04:57existe de la même manière dans les entreprises privées,
00:04:59surtout à des grandes échelles.
00:05:00Donc, c'est tout à fait comparable.
00:05:02Et les inerties qu'on peut aussi parfois constater
00:05:04dans l'administration publique
00:05:05existent de la même manière dans les entreprises privées,
00:05:07en tout cas dans celles que j'avais pu constater.
00:05:09René Chirac.
00:05:10Rapidement, je comprends ce que dit Madame,
00:05:12j'ai oublié son prénom.
00:05:13Sabine.
00:05:14Mais il y a quand même une inégalité
00:05:16entre le service public et le service privé,
00:05:19et le privé, pardon, c'est au niveau de la retraite.
00:05:21Puisque le public, si mes informations sont bonnes,
00:05:25et je crois qu'elles le sont,
00:05:26la retraite s'effectue sur les six derniers mois,
00:05:28alors que sur le privé, c'est sur les 25 derniers mois.
00:05:30Donc, on peut quand même dire que la fonction publique,
00:05:34qui est d'ailleurs un secteur que je respecte,
00:05:37puisque mon père était même dans la fonction publique en plus,
00:05:39a quand même quelques avantages par rapport au privé,
00:05:42en particulier dans le domaine des retraites.
00:05:44Mais on va en parler Sabine, vous restez avec nous,
00:05:46de toute façon, vous êtes notre vraie voix du jour
00:05:49sur Sud Radio jusqu'à 19h.
00:05:51On va parler d'autres choses aussi qui nous concernent tous.
00:05:54On va revenir sur le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:05:56qui est partout en ce moment.
00:05:58Il était à Poitiers aujourd'hui et il employait un terme.
00:06:01Tiens, il faut combattre, il faut combattre les narcos racailles.
00:06:06Alors, on vous pose une question.
00:06:07Est-ce que c'est que de la com' ? Est-ce que c'est insultant ?
00:06:09Ou est-ce que c'est justifié ? Vous voterez.
00:06:11On va en débattre avec nos invités.
00:06:13On va aussi retrouver dans quelques instants Philippe Bidger,
00:06:16le réquisitoire du Procureur.
00:06:18Vous requierez contre aujourd'hui ?
00:06:20Je requière paradoxalement plutôt contre Porte que contre Boyard.
00:06:24Eh bien, on va en parler dans un instant.
00:06:26A tout de suite sur Sud Radio.
00:06:27Sud Radio.
00:06:28Sud Radio.
00:06:29Parlons vrai.
00:06:30Parlons vrai.
00:06:31Sud Radio.
00:06:32Parlons vrai.
00:06:33Les vraies voix, les vraies voix de la Toussaint avec nos trois saints qui sont avec nous.
00:06:40Philippe Bidger, magistrat honoraire.
00:06:42René Chiche.
00:06:43Tiens, sanctifiez-vous.
00:06:44Qui l'eut cru un jour ? René Chiche.
00:06:46Saint René Chiche.
00:06:47Écoutez, formidable.
00:06:48Je vous bénis, mon fils.
00:06:49Et puis le démon de la bande, ça reste quand même celui qui n'a rien d'un ange.
00:06:54Tom Conan est avec nous.
00:06:56On est ensemble jusqu'à 19h.
00:06:58Je rappelle notre débat.
00:06:59Que pensez-vous des déclarations de Bruno Retailleau,
00:07:01le ministre de l'Intérieur, sur tous les fronts en ce moment ?
00:07:04Il faut combattre les narco-racailles.
00:07:06Est-ce insultant ? N'est-ce que de la com ?
00:07:10Est-ce justifié ?
00:07:11Pour vous, votez sur Twitter, sur Youtube et appelez-nous 0 826 300 300.
00:07:16Dans quelques instants, le réquisitoire du procureur avec Philippe Bidger.
00:07:19Mais tout de suite, Félix Mathieu.
00:07:21Avec dans un instant les trois mots dans l'actu.
00:07:23Exactement.
00:07:24J'ai renversé les deux.
00:07:25Assassinat, chiffre et record avec Emmanuel Macron qui reconnaît officiellement l'assassinat
00:07:29d'un leader du FLN par des militaires français en ce jour de commémoration en Algérie.
00:07:33Avec cette découverte, le plus grand nombre premier vient d'être découvert.
00:07:37Il fait un petit peu plus de 41 millions de chiffres.
00:07:39On va vous les lire à l'antenne.
00:07:41Enfin, ou pas.
00:07:42On va les compter.
00:07:43Et Philéo Marchand, un nouveau record à Singapour.
00:07:46Donc en trois mois, assassinat, chiffre et record.
00:07:48Bon, mais tout de suite, un homme en colère.
00:07:50Les vrais voix Sud Radio.
00:07:52Le réquisitoire du procureur, Philippe Bidger.
00:07:56Philippe Bidger, ce matin, vous requirez contre deux députés insoumis.
00:07:59Voilà, mais avec modération.
00:08:01Ce matin, j'écoute donc Louis Boyard sur Sud Radio questionné par Jean-Jacques Bourdin.
00:08:09Et je ressens comme un miracle.
00:08:12Alors que je suis aux antipodes de ce jeune homme à tout point de vue.
00:08:16Eh bien, il articule.
00:08:18Il pense.
00:08:20Il ne dit pas que des bêtises.
00:08:22Et donc, je vois que les filles sont touchées par la grâce en ce qui concerne Boyard.
00:08:28Et quelques temps après, je constate que Portes, à l'Assemblée nationale, a traité d'une manière vulgaire et honteuse
00:08:37une députée du Rassemblement national.
00:08:41Je préfère ne pas reprendre ces termes.
00:08:43Donc, j'ai été soumis à une sorte de pression alternative.
00:08:48Une légère estime regagnée.
00:08:51Et puis, un mépris accentué de l'autre côté.
00:08:54Mais c'est dramatique.
00:08:55Il faudrait que les filles s'entendent sur la qualité collective.
00:08:59– Vous leur demandez quasiment de faire une nouvelle purge, si je vous comprends bien.
00:09:02– En quelque sorte.
00:09:03– On peut préciser ce qui est reproché à M. Portes, député de la France insoumise.
00:09:07Hier, il a asséné à plusieurs reprises.
00:09:10Manifestement, c'est en plus au procès verbal.
00:09:12Un ferme ta gueule à certains de ses collègues du Rassemblement national.
00:09:16La séance était particulièrement houleuse
00:09:18pendant qu'une oratrice insoumise parlait de la bande de gazatiens.
00:09:21Philippe Bilger attendri par Louis Boyard, Tom Conan.
00:09:23Vous l'auriez cru, entendre ça un jour ?
00:09:25– Non, effectivement.
00:09:26Mais parfois, je suis un peu surpris de ce que dit Philippe.
00:09:28Donc, ça ne m'étonne pas.
00:09:29Mais non, il a du talent aussi.
00:09:31Après, il faut quand même séparer le caractère polémique
00:09:33qui, moi, ne m'intéresse pas toujours.
00:09:34Effectivement, je suis ça quand même d'assez loin, je ne vous cache pas.
00:09:37Et le talent intrinsèque de certaines de ces personnes.
00:09:39Et chez Alephi, il y a beaucoup de gens de grands talents.
00:09:41Il faut quand même reconnaître ce qu'il y a.
00:09:43Louis Boyard, un talent, c'est quand même un grand mot.
00:09:45Par contre, je suis d'accord avec Philippe.
00:09:47Moi aussi, je l'ai écouté ce matin.
00:09:48– C'est un oratoire.
00:09:49– Oui, même pas, même pas oratoire.
00:09:51Mais il m'a agréablement surpris.
00:09:52Parce que ce matin, son discours était un peu construit,
00:09:55qu'on soit d'accord ou pas.
00:09:57C'était moins arrogant, moins même débile
00:09:59que ce qu'il fait à l'assemblée.
00:10:00– Peut-être aussi qu'il était bien interviewé.
00:10:02Pour que les réponses soient intéressantes pour les bonnes questions.
00:10:04– Justement, excellent travail.
00:10:06Parce qu'en même temps, il a quand même été assez bon face à Jean-Luc Bourdin.
00:10:10Il est quand même l'un des meilleurs intervieweurs politiques.
00:10:14Il a quand même su répondre.
00:10:16Il avait un peu d'aplomb.
00:10:17– Et par contre, vous avez raison, pour Thomas Porte,
00:10:19qui d'ailleurs s'en est pris aussi à Laurent Jacobelli.
00:10:21Il y avait une fan aussi de Laurent Jacobelli.
00:10:23Mais alors, ses propos étaient non seulement honteux, vulgaires,
00:10:26mais c'était même des menaces.
00:10:28C'est même des menaces.
00:10:29On va t'attendre de haut.
00:10:31– On va s'expliquer dehors, manifestement.
00:10:33Alors ça, je ne l'ai pas vu sur le procès verbal.
00:10:35En revanche, est-ce qu'on peut deviner ?
00:10:36Bon voilà, bref, c'était dans le brouhaha de l'Assemblée nationale.
00:10:40L'Assemblée nationale qui donne une piètre image, effectivement.
00:10:42– Ils ont mal l'habitude.
00:10:44– Après, Thomas Porte, c'est exactement ça.
00:10:46– Après, le combat politique est violent.
00:10:48Il l'a toujours été.
00:10:49Il l'est peut-être un peu plus dans la période récente.
00:10:51Mais bon, pas non plus sophistiqué.
00:10:53– Je ne défends personne ici.
00:10:54On fait toujours comme si ça n'avait jamais été pire.
00:10:57Pardon.
00:10:58Relisez les minutes de l'Assemblée nationale.
00:11:00Monsieur Jaurès s'est fait frapper en pleine Assemblée.
00:11:03Monsieur Madès-France s'est fait traiter de circoncis.
00:11:06Silence le circoncis.
00:11:07Ce à quoi, d'ailleurs, il avait répondu avec talent.
00:11:09Votre femme est trop bavarde.
00:11:10– Oui, effectivement.
00:11:11– On a vu ça quand même dans l'Assemblée nationale.
00:11:13– Oui, Monsieur Le Marie, avec une énorme différence.
00:11:15C'est qu'il y a eu des grossièretés, des vulgarités,
00:11:18même des affrontements pires à une certaine époque,
00:11:21mais par des gens de culture.
00:11:23Ça a changé tout.
00:11:25– Et puis, quand on dit ce qu'il a dit,
00:11:28casse-toi, ferme-la, je ne peux le dire, ta gueule,
00:11:31on va t'attendre dehors.
00:11:33Excusez-moi, c'est quand même d'un niveau extrêmement ordurier,
00:11:38voire même quasi délinquant.
00:11:40– C'est drôle parce que j'ai un vague souvenir d'un président de la République
00:11:42qui n'avait pas dit grand-chose d'autre.
00:11:43Alors, ce n'était pas dans l'Assemblée nationale,
00:11:45mais c'était Nicolas Sarkozy.
00:11:46– Oui, oui, je suis d'accord, ça aussi.
00:11:48– Il n'a jamais été un homme de fallot.
00:11:50– Même si les paroles en question sont un peu déplorables,
00:11:53je suis bien d'accord avec vous,
00:11:54mais pour autant, le manque de culture supposée
00:11:57des hommes politiques ou des femmes politiques,
00:11:59oui, d'accord, ils ne maîtrisent pas tous la langue de Zola
00:12:03ou de Chateaubriand, mais...
00:12:05– On n'a pas besoin d'être illettrés pour dire,
00:12:06ferme ta gueule, on s'arrive à devenir très instruits.
00:12:08– Bien sûr, mais ce n'est pas le sujet, j'ai envie de dire.
00:12:11Si derrière, la cohérence de leurs discours
00:12:13est relayée dans leur prise de position, moi, ça me va.
00:12:15On ne leur demande pas d'écrire Gary Peck.
00:12:17– Moi qui exécre LFI, pour terminer,
00:12:19on peut reconnaître qu'il y a quand même
00:12:21certaines personnes qui sont un peu améliorées.
00:12:23Clémence Guetty, Manuel Bompard,
00:12:25ce n'est pas d'un niveau, quand même,
00:12:27comme Clémentine Baudelaire ou Thomas Porte.
00:12:29– Tous les insoumis sont dans la nature.
00:12:31Manifestement, pour vous, tout de suite,
00:12:33on retrouve Félix Mathieu.
00:12:34– Les Vrais Voix Sud Radio.
00:12:36– Les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:12:38Assassinat, chiffre et record, Félix.
00:12:40– Ce geste mémoriel d'Emmanuel Macron
00:12:42envers les Algériens, 70 ans après la Toussaint-Rouge,
00:12:45le président reconnaît l'assassinat
00:12:47de l'arbitre Ben Midi, leader du FLN,
00:12:49par des militaires français.
00:12:51Le plus grand nombre premier vient d'être découvert.
00:12:53Il comprend un peu plus de 41 millions de chiffres.
00:12:56Dans un instant, nos Vrais Voix vont vous expliquer
00:12:58ce qu'est un nombre entier.
00:13:00Conquiste leur téléphone portable, s'il vous plaît.
00:13:02Et puis, Léon Marchand vient de pulvériser le record
00:13:05au 200 mètres quatre-neige à Singapour.
00:13:071 minute 48 secondes 88.
00:13:09Le précédent record tenu par un Américain il y a 12 ans
00:13:12a été battu de presque une seconde.
00:13:15– Les Vrais Voix Sud Radio.
00:13:18– Un petit geste pour le Maroc.
00:13:20Il y a quelques jours, la plaidoirie sur la souveraineté
00:13:22marocaine au Sahara occidental.
00:13:24– Gros geste d'ailleurs.
00:13:25– Et puis, quelques jours plus tard, tout de même,
00:13:27du coup, un geste pour les Algériens.
00:13:29Tandis qu'ils commémorent les 70 ans
00:13:31de la Toussaint-Rouge, cette insurrection
00:13:33qui a ouvert la guerre d'indépendance,
00:13:35la guerre d'Algérie, se communiquait de l'Élysée.
00:13:37Emmanuel Macron reconnaît officiellement
00:13:39que Larbi Ben Midi, leader du Front de Libération Nationale,
00:13:42a été assassiné par des militaires français.
00:13:44Décision à haute valeur symbolique.
00:13:46Larbi Ben Midi est souvent présenté
00:13:48comme le Jean Moulin algérien.
00:13:50Au début des années 2000, un ancien général
00:13:52avait reconnu son assassinat, contredisant
00:13:54le récit officiel jusqu'ici en vigueur en France.
00:13:57Alors ce méa culpa de l'Élysée s'inscrit
00:13:59dans la continuité de la politique mémoriale
00:14:01d'Emmanuel Macron sur le sujet.
00:14:03Souvenez-vous, une autre déclaration
00:14:05avait beaucoup fait parler en 2017,
00:14:07lorsqu'il n'était que candidat à l'élection présidentielle.
00:14:09La colonisation fait partie de l'histoire française.
00:14:11C'est un crime.
00:14:13C'est un crime contre l'humanité.
00:14:15C'est une vraie barbarie.
00:14:17Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face
00:14:19en présentant aussi nos excuses
00:14:21à l'égard de celles et ceux vers lesquels
00:14:23nous avons commis ces gestes.
00:14:25En même temps, il ne faut pas balayer tout ce passé.
00:14:27Et je ne regrette pas cela parce qu'il y a une jolie formule
00:14:29qui vaut pour l'Algérie.
00:14:31La France a installé les droits de l'homme en Algérie.
00:14:35Elle a oublié de les lire.
00:14:37Et voilà, en même temps de 2017,
00:14:39la reconnaissance de cet assassinat
00:14:41atteste que le travail de vérité historique
00:14:43se poursuivra, souligne aujourd'hui le communiqué de l'Élysée.
00:14:45C'est aussi en pensant aux générations futures
00:14:47que le chef de l'État se fait devoir
00:14:49encore et toujours de chercher les voies
00:14:51de la réconciliation des mémoires entre les deux pays.
00:14:53Philippe Bilger.
00:14:55Quelle démagogie.
00:14:57Franchement, voilà,
00:14:59après la visite très réussie,
00:15:01malgré la visite
00:15:03de ce
00:15:05humoriste prétendu
00:15:07qui a tout gâché,
00:15:09le président de la République,
00:15:11parce qu'il voit la réaction
00:15:13terrible de l'Algérie
00:15:15qui fait plus que la gueule
00:15:17historique et politique,
00:15:19éprouve le besoin,
00:15:21le 1er novembre,
00:15:23d'être un assassinat
00:15:25et c'est de la pure démagogie.
00:15:27Moi, je suis scandalisé
00:15:29par ce président
00:15:31qui n'a pas l'ombre d'une ligne
00:15:33et qui flotte au gré
00:15:35des vents et une politique
00:15:37étrangère qui n'a plus l'ombre
00:15:39d'une colonne vertébrale.
00:15:41Ceci dit, si on n'a jamais reconnu l'assassinat
00:15:43d'un combattant algérien
00:15:45et qu'on a la preuve de ce qui lui est arrivé dans les archives,
00:15:47pourquoi ne pas le rendre bien ?
00:15:49René Chiche.
00:15:51Je suis d'accord avec Philippe Bilger sur différents sujets,
00:15:53mais sur celui-là, je suis d'accord avec lui.
00:15:55En plus, ça tombe quand même,
00:15:57vraiment juste au lendemain de sa visite au Maroc,
00:15:59ça tombe vraiment comme un cheveu dans la soupe.
00:16:01C'est extrêmement maladroit.
00:16:03Je dirais même que c'est un peu de l'amateurisme
00:16:05diplomatique. C'est incroyable.
00:16:07Tom Connard.
00:16:09Moi, ça me semble bien vu, désolé d'être contre vous,
00:16:11mais je pense qu'on ne pourra jamais
00:16:13refermer la plaie de la colonisation,
00:16:15déjà, ça c'est certain.
00:16:17Néanmoins, ça reste une plaie.
00:16:19On peut effectivement faire un certain nombre de gestes,
00:16:21même si c'est d'une portée qui est purement symbolique,
00:16:23je pense que ça va dans le bon sens,
00:16:25ça peut apaiser un certain nombre de consciences
00:16:27et aider à chacun à faire
00:16:29un travail de mémoire sur l'ensemble des sujets
00:16:31qui questionnent notre histoire,
00:16:33y compris celui-ci.
00:16:35Est-ce que l'Algérie les refait ?
00:16:37Ça, c'est un autre débat.
00:16:39Ça n'empêche pas.
00:16:41Moi, c'est le timing.
00:16:43Je trouve ça tellement amateur et maladroit.
00:16:45La fête des morts, ça se conçoit.
00:16:47On va nous mettre d'accord avec des chiffres,
00:16:49chers amis.
00:16:51D'abord, la fête des morts, c'est demain.
00:16:53Le deuxième mot, ce sont des chiffres.
00:16:55Le plus grand nombre premier vient d'être découvert.
00:16:57Quand on apprend qu'il y a plus de 41 millions
00:16:59de chiffres dans ce nombre premier,
00:17:01c'est une information assez impressionnante,
00:17:03à condition évidemment de savoir
00:17:05ce qu'est un nombre premier.
00:17:07Je laisse nos vrais voix vous l'expliquer.
00:17:09C'est quoi un nombre premier ?
00:17:11Je sais, c'est un nombre premier.
00:17:13Je ne suis pas sûr, mais je crois
00:17:15que c'est plus possible que par lui-même.
00:17:17C'est ça ?
00:17:19Ou par un.
00:17:21Ce sont les jeunes qui sont meilleurs en maths.
00:17:23J'ai 4 ans de maths au bac.
00:17:25Le tout nouveau découvert
00:17:27comprend plus de 41 millions de chiffres,
00:17:29soit 16 millions de plus que le précédent connu.
00:17:31Ça veut dire qu'il faudrait environ
00:17:3380 livres de poche pour l'écrire en entier.
00:17:35C'est une idée.
00:17:37Ça fait de la lecture.
00:17:39C'est un Américain employé d'une société californienne
00:17:41de la tech qui vient de le découvrir
00:17:43avec un super calculateur de l'entreprise
00:17:45réparti sur des serveurs du monde entier.
00:17:47Pour vous dire que c'est du lourd.
00:17:49Il promet de donner à une bonne cause
00:17:51les 3000 dollars empochés pour cette découverte.
00:17:53Bref, j'ai assez bavardé.
00:17:55Je vous le donne, ce nouveau nombre premier.
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00:23:21Je n'ai pas de la com et je ne veux pas prolonger. Il a pris la mesure de ce qui se passe à Poitiers, à Riennes et qui gangrène l'ensemble de la France.
00:23:30Et j'ajoute que je ne voudrais pas que précisément on lui reproche ce qu'en général on reproche aux politiques, c'est-à-dire de parler et de ne rien faire.
00:23:41Depuis qu'il est ministre, tout ce que lui permettait le statut du ministre de l'Intérieur pour agir, il l'a fait.
00:23:50Et il prévoit également une loi contre le narcotrafic. Donc sur l'ensemble de ce qu'il accomplit depuis qu'il est ministre, je ne vois rien à redire.
00:24:00— René Chiche fait l'amour. — Non. C'est-à-dire que je trouve que là, Philippe Bilger va un peu loin en honorant à ce point Bruno Rotaillot.
00:24:08Non, attendez. Je condamne pas pour l'instant Bruno Rotaillot. Il est arrivé en poste il y a à peine à peu près un mois.
00:24:12— Pour l'instant, M. Le Borreau. Donc... — Non, non, non. Alors déjà, sa formule « narco-racaille », il aurait pu dire « on va vous en débarrasser », tu sais, « narco-racaille ».
00:24:21— Mais c'est clairement une citation de Nicolas Sarkozy. — Voilà. Bon, pour moi, c'est une formule. Donc c'est quand même de la communication.
00:24:26— Non. — Ah si, si, si. Ce qu'il a connaît, c'est une communication. De toute façon, maintenant, il va... Non, mais c'est... Non, mais je peux dire ce que je pense, quand même.
00:24:32— Oui, bien sûr, bien sûr. — C'est vrai. C'est une formule. C'est pas quelque chose qui, pour l'instant, est une preuve d'action.
00:24:37Maintenant, je ne veux pas lui jeter la pierre. J'espère qu'il va mettre en place un véritable plan antidrogue – j'espère qu'on en parlera – anti-contre-les-narco-trafiquants.
00:24:46Parce que là, pour l'instant, ça reste une parole. Et d'ailleurs, il fait quand même beaucoup de communication, actuellement, Bruno Retailleau.
00:24:52Il fait quand même son Sarkozy. Mais si. Intervention sur intervention, déplacement sur déplacement, c'est quand même du Sarkozy. Fini.
00:24:58— Non, non, pas du tout. — Est-ce qu'il fait du Sarkozy, temps qu'on admet qu'il y a 12 ans, même, par exemple ?
00:25:02— Je pense que oui, c'est un peu du Sarkozy. Effectivement, je crois que ça avait plutôt bien marché à l'époque. Donc c'est une stratégie qu'il essaye de suivre.
00:25:07Après tout, voilà, si ça correspond à une réalité... Moi, je suis plutôt un expert du sujet. Pourquoi pas ? Après tout, tout le monde fait de la communication.
00:25:13— Un expert de quel sujet ? De la communication, oui. — Non, non, non, un expert du narcotrafic et de ces questions-là, je veux dire.
00:25:18Mais après, voilà, qui s'y attaque, c'est très bien. Après, c'est peut-être pas nécessaire d'en faire des tonnes. On a compris ce qu'il voulait faire et quelle était son intention.
00:25:27— Alors Éric Henry, vous êtes toujours avec nous. Deux choses que je voudrais voir avec vous. Vous nous direz d'abord si c'est bon signe pour vous que le ministre de l'Intérieur
00:25:33nous rappelle un petit peu Nicolas Sarkozy, au moins à certains d'entre nous. Mais avant ça, revenons sur ce qui s'est passé à Poitiers.
00:25:38La soirée d'Halloween qui commence par une fusillade qui fait plusieurs blessés et qui dégénère dans un quartier en une rixe qui implique,
00:25:47tenez-vous bien, près de 600 jeunes, plusieurs centaines de jeunes à la suite de cette risque. Est-ce que ça a un lien d'abord ?
00:25:54Est-ce qu'on a la preuve aujourd'hui que ça a un lien avec le trafic de drogue, Éric Henry ?
00:26:00— Alors des éléments parvenus jusqu'à nous et depuis ont été d'ailleurs démentis par la préfecture, on serait plutôt de l'ordre de 40 à 60 belligérants.
00:26:13— D'accord. — Non pas entre 400 et 600. Bon, il y a eu des chiffres un petit peu contradictoires toute la journée.
00:26:18— Donc on enlève un zéro. — Voilà. Nous sommes sur une volumétrie quand même extrêmement importante et en lien a priori avec malheureusement
00:26:28encore une fois le trafic stupéfiant. C'est un quartier sensible, un quartier qui est en pleine réhabilitation et qui avait été notamment
00:26:35énormément impacté pendant les émeutes de 2023 avec la préfecture et le bureau de police qui avaient été incendiés.
00:26:41Là, les premiers éléments de l'enquête, en tout cas, laissent présumer qu'on est bien encore une fois sur du trafic de stupéfiants.
00:26:49— Oui. Alors je vous donne aussi cette information qui nous parvient à l'instant et en direct. Une personne est hospitalisée en urgence absolue
00:26:57avec un pronostic vital engagé. C'est à la suite de la fusillade survenue hier soir à Poitiers qui a donc précédé l'arrêt X,
00:27:04impliquant, d'après ce que vous venez de nous dire, plusieurs dizaines de personnes. Je précise aussi que le préfet de Poitiers a expliqué
00:27:11que pourtant, le trafic de drogue était plutôt limité dans ce quartier. Vous avez la confirmation ou pas, Éric Henry ?
00:27:18— Mes collègues, vous direz que le trafic de stupéfiants gangrène aussi ce quartier. Alors là où l'effet a eu lieu, a priori,
00:27:25on serait plus sur du Uber. Et ce qui aurait mis un petit peu la poudre, ce qui aurait occasionné ce règlement de compte, c'est le fait que
00:27:34deux individus à scooter seraient venus sur le terrain d'une autre bande pour vendre des produits stupéfiants. Mais aux abords, nous avons
00:27:42des points de deal extrêmement forts avec un chiffre d'affaires journalier qui est important. Donc quoi qu'il en soit, on est encore dans le cadre
00:27:51des règlements de compte liés au trafic de stupéfiants. Et d'ailleurs, M. Rotailleau, qui était sur place et qui a fait des micro-trottoirs,
00:27:58je dirais qu'il a bien vu. Tous les habitants se plaignent de ces individus, de ces narcos qui pourrissent la vie des habitants, de nos concitoyens,
00:28:09en faisant en plein jour, devant tout le monde, leur trafic. Et c'est plus du tout acceptable.
00:28:16Précisons d'ailleurs à toutes fins utiles que si des gens et des habitants se plaignent de ces trafiquants, ce sont précisément aussi les habitants de ces quartiers
00:28:23qui sont les premiers à subir parfois même les balles perdues, comme à Pise 20 à Nîmes. On est toujours avec Sabine. Vous êtes de l'héros avec nous, Sabine,
00:28:31au 0826-300-300. Et vous avez certains quartiers concernés.
00:28:35— Alors moi, je suis née dans un quartier qui est maintenant impraticable pour les jeunes filles ou même les jeunes garçons après 18h en hiver, malheureusement.
00:28:44— C'est lequel ? — La Payade, à Montpellier. Il ne ressemblait pas du tout à ce qu'il était il y a 40 ans. Moi, j'en suis écœurée. Mes parents se sont mariés dans ce quartier-là,
00:28:52ont vécu très heureux dans ce quartier-là. Mes grands-parents ont vécu 70 ans dans ce quartier-là. Quand je vois ce que c'est devenu... Je vais vous dire, je pense...
00:29:00Je parle à mon seul nom propre. J'ai deux personnes dans la police, justement, nationale dans ma famille, fraîchement engagées. Il y a deux solutions.
00:29:11La première, je doute pas que M. Retailleau pense fortement ce qu'il dit. Je pense que tous ses prédécesseurs ont pensé fortement ce qu'il disait.
00:29:19Je pense que les moyens au bout du tuyau ne seront jamais suffisants, à moins d'engager carrément des gros moyens. Et quand je dis des gros moyens,
00:29:26ça va être l'armée, ça va être la gendarmerie, la police, tout le monde dans les quartiers, partout en même temps, pour vraiment enlever toute cette merde.
00:29:36Parce qu'après, si on va dans un quartier, ils partent dans un autre. Si on envoie 5 policiers à gauche, ils partent à droite. Il faut mettre les grands moyens.
00:29:43Tant qu'on mettra pas les grands, grands, grands moyens, qu'on rentre pas en guerre contre ça, on n'y arrivera jamais.
00:29:50— Philippe Bidjerre. — D'abord, je suis tout à fait d'accord avec Sabine. Mais ce qui me choque, c'est que la tradition française veut que,
00:30:02lorsqu'on a un ministre qui non seulement parle... Je vois mal comment, avant l'action, on pourrait ne pas parler, et qu'on bâtisse ça immédiatement
00:30:12en communication, alors que Bruno Retailleau a ceci de particulier, qu'il distingue de Nicolas Sarkozy, qui avait un verbe qu'il imaginait puissant et actif,
00:30:24c'est qu'il est obsédé par l'envie d'agir et d'incarner ce qu'il dit dans la réalité. Et en ce sens-là, il n'est pas du tout Nicolas Sarkozy.
00:30:34— L'envie d'agir, c'est évidemment une très bonne chose pour un homme politique. Mais ensuite, c'est la question de l'efficacité.
00:30:40Moi, j'ai l'impression que ces questions, quand même, se sont là sur la table depuis des années, depuis des décennies, y compris dans un pays comme la France.
00:30:46Et je me demande quand même, s'agissant de certaines substances, encore une fois sans être du tout un expert du sujet, est-ce que malgré tout,
00:30:52même si ça crée des polémiques à chaque fois, la question de la dépénalisation à défaut d'une légalisation de certaines substances n'est pas aussi une voie
00:30:59qu'il faudrait emprunter en parallèle, tout en luttant évidemment dans le même temps, si j'ose dire, contre les trafics les plus lourds et les plus graves ?
00:31:07— C'est une question que je pose. C'est une question que je pose. — Ce qu'on ne peut pas interdire, on le valide.
00:31:11— René Chiche. — Oui. Alors non, mais Bruno Retailleau, il peut parler. Il n'y a pas de souci. Il a le droit. Il fait de la communication. Il en fait.
00:31:17Mais maintenant, il faut agir. Or, on ne peut agir en France que si on a une véritable stratégie, de toute façon, non seulement française,
00:31:25mais maintenant, il faut une véritable stratégie internationale. Il y a eu un voyage au Maroc, là, récemment, qui a été fait.
00:31:29Est-ce que Bruno Retailleau a parlé avec les officiels marocains de la production du cannabis au Maroc, qui est la principale source du cannabis dans le monde ?
00:31:39Je ne sais pas. Il n'en a pas parlé. Il ne nous a pas parlé aujourd'hui de ça. Il n'a pas dit le Maroc, etc. Donc il faut une véritable stratégie,
00:31:45parce qu'en plus, ce trafic des stupéfiants aujourd'hui a totalement évolué. Maintenant, c'est du trafic par messagerie cryptée. C'est du Berchit, du... Oui, c'est vrai, franchement.
00:31:56— Vous avez l'air de vous y connaître. — Non, je connais un tout petit peu le sujet. Et tant qu'on n'en aura pas... C'est pour ça que je ne condamne pas d'entrer Bruno Retailleau, moi, Philippe.
00:32:04— Eh bien on va demander... — Non, mais il faut qu'il mette vraiment maintenant en place... — Mais il fait quoi, à votre avis ?
00:32:10— Pour l'instant, on va voir. — Eh bien on va demander aux professionnels intéressés. — Parce que c'est pas comme disait Antonin.
00:32:13C'est pas le Premier ministre qui, depuis 30 ans, dit on va agir, on va saisir les comptes des trafiquants. Il faudrait aussi...
00:32:19— La psychologie, ça existe. — Et il faudrait aussi que l'Europe fasse pression sur plusieurs pays comme Dubaï ou comme les Émirats ou comme le Maghreb, où vivent les trafiquants.
00:32:31— Un certain nombre. — Un grand nombre de trafiquants. Oh, il y a des banques qui blanchissent les larmes aux trafiquants.
00:32:35— Éric Henry, on en parle avec vous. C'est important d'en parler avec vous. Bruno Retailleau, comparez d'abord à Nicolas Sarkozy. Est-ce que c'est bon ?
00:32:41Est-ce que c'est justifié pour vous ? Est-ce que c'est bon ? — Non, c'est bon, c'est bon, juste. — Et pourquoi pas ? On a le droit de commenter des expressions.
00:32:47— Si. Je vais vous répondre sur plusieurs points. En ce qui concerne l'expression de Bruno Retailleau, Narco au racaille, évidemment, on l'a tous pensée à Nicolas Sarkozy
00:32:54en octobre 2005 sur la dalle d'Argenteuil lorsqu'il parlait de Karcher. Ça, c'est une évidence. Maintenant, ce qui est sûr, c'est qu'il a envie de faire.
00:33:02Il le démontre. Il se déplace beaucoup. Et il a compris que la lutte contre les stupéfiants devait être une priorité nationale.
00:33:12C'est la mère de toutes les autres infractions liées à la criminalité organisée. C'est clair. Vous l'avez rappelé, c'est un chiffre d'affaires qui est énorme.
00:33:19On parle 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an. On parle aussi du fait que ça fasse vivre 250 000 personnes.
00:33:30C'est deux fois plus de points de deal que de restaurants McDo en France. Donc c'est énorme. Ça génère d'autres types de criminalité.
00:33:43Mais cette loi, elle doit être fondamentale parce que la loi contre le trafic de stupéfiants, elle est d'intérêt national.
00:33:51La sécurité, c'est ni de droite ni de gauche. C'est d'intérêt national, d'intérêt supérieur.
00:33:55— Quand Bruno Retailleau sonne la charge, Eric Henry, contre ceux qu'il appelle ses narco-racailles, est-ce que vous le croyez ?
00:34:06Vous dites que ça vous rappelle un peu Sarkozy. Est-ce que vous êtes heureux de la suite de la politique menée par Nicolas Sarkozy à l'époque où il était ministre de l'Intérieur ?
00:34:12— Non. Alors justement, il faut aller bien plus loin. Et ça a été aussi rappelé par certains des intervenants, cette coopération internationale,
00:34:19faire pression sur les pays producteurs comme le Maroc, comme la Colombie, parce que sinon, on n'y arrivera pas.
00:34:24La saisie des avoirs criminels, notamment dans le cadre de la non-justification de ressources pour prendre l'argent de ces dealers, de ces criminels, justement,
00:34:33qui sont pour certains à l'étranger. Alors si on ne fait pas cela, on n'y arrivera pas, parce que nous, les policiers en droits internes, on est démunis
00:34:43par rapport à cette pieuvre qui, justement, génère des bénéfices énormes et qui dispose d'un colossaux, alors que nous, nous disposons pas
00:34:52ni d'outils législatifs ni de moyens pour pouvoir y faire face. C'est en ce sens que c'est important d'agir via la communauté internationale
00:35:02si on ne veut pas que cette pieuvre s'étende sur notre territoire. Je le rappelle, 4 milliards quand même de bénéfices chiffre d'affaires
00:35:12ou bénéfices par an. Après, tout dépend un petit peu des études. Mais on est dans l'ordre de 0,1 point du PIB d'après l'INSEE.
00:35:19C'est quand même relativement inquiétant. Donc on n'est pas encore dans le cas d'une mexicanisation ou d'une cartélisation.
00:35:27— Oui, ça, c'est important de le dire aussi, parce que la guerre... — Voilà. Au Mexique, c'est 24 meurtres pour 100 000 habitants.
00:35:33On est à 1,2 pour 100 000 habitants. Mais on peut être sur cette voie de la mexicanisation. Et l'Alliance politique nationale, via son porte-parole
00:35:42il y a quelque temps, a été la première organisation syndicale à alerter sur cela, alerter sur cette impérieuse nécessité de lutter contre
00:35:50contre cette criminalité, contre le trafic de stupéfiants. Et Éric Dupond-Moretti... Excusez-moi, je suis un peu long, mais Éric Dupond-Moretti
00:35:56avait émis l'idée d'un parquet national anticriminalité organisé avec des juges professionnels et également allait mettre en place
00:36:03un statut du repenti. Tout ça, c'est fondamental. Mais sans faire pression sur des pays tiers, des pays qui vivent de la production de drogue,
00:36:11on n'y arrivera pas en interne. — Eh bien en tout cas, merci de l'avoir dit ce soir sur Sud Radio. Éric Henry, délégué national
00:36:16du syndicat Alliance police nationale. Malheureusement, on sera amené à en reparler parce que la guerre des gangs n'est pas terminée.
00:36:22Vous l'avez entendu, je vous le disais. Une personne touchée par cette fusillade hier à Poitiers est en urgence absolue, pronostic vital, engagée.
00:36:29On vient de l'apprendre il y a quelques minutes sur Sud Radio. Il est 17 h 47. On est toujours avec Sabine Depuis L'Héros.
00:36:35Bon, vous êtes dans un quartier calme en ce moment, Sabine, là où vous nous écoutez. On est d'accord ? — Oh, moi, je suis dans la campagne, tranquille.
00:36:41— Grand bien vous fasse. Restez avec nous. On vous retrouve dans un instant. On va essayer de se détendre tranquillement, comme vous le dites,
00:36:46avec nos vraies voix. Faites attention, hein. Ils trichent. Certainement qu'ils trichent. On va jouer, là, tout de suite.
00:36:50— Surtout une personne. Surtout une personne. — Si nous, on gagne pas !
00:36:53Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense. — Moi, je regarde les matchs. Je fais le couple-son de la télé et je mets Sud Radio.
00:37:01Les meilleurs commentateurs, c'est Sud Radio. Il n'y a rien à dire. — Sud Radio, la radio du rugby.
00:37:07Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Jean-Marie Bordry. — Les vraies voix Sud Radio qui ont continué à débattre avec notamment le premier avocat
00:37:15du premier flic de France, Philippe Bilger, qui est avec nous toujours. Nous sommes avec René Chiss. — Je dirais plutôt l'attaché de presse du premier flic de France.
00:37:22— Non, non. Ceux-ci, c'est des plaisants. Non. — Oui, c'est des plaisants. — Pas attaché de presse. — Mais il ne suit pas l'actualité.
00:37:27— Oh, bah, c'est ça. C'est ça. — C'est très bien que vous soyez remontés comme des coucous, parce que vous allez être amenés à tricher dans un instant
00:37:35avec Tom Conan. — Bonjour, bonsoir. — C'est le meilleur en maths. On verra si c'est celui qui est le plus au fait de l'actualité, parce qu'aujourd'hui,
00:37:40on va jouer avec Sabine, toujours depuis l'héros 0826-300-300, et quelqu'un qui a été chargé de sélectionner les questions qu'on va vous poser.
00:37:49Quelqu'un de particulièrement sadique, qui est spécialisé en slip de bain et en questions d'actualité. C'est Félix Mathieu. À tout de suite.
00:37:57Les vraies voix sud radio. Le quiz de l'actu. — Le quiz de l'actu, autrement nommé « Qui sait qui, qui l'a dit ». Vous êtes prêtes, ma chère Sabine ?
00:38:06— On va essayer. — On va vous poser... Ou plutôt, le terrible Félix Mathieu va vous poser plusieurs questions. Il va vous demander qui a dit la phrase
00:38:13qu'il va vous lire. Vous allez proposer une réponse avant. Personne n'a le droit de vous griller la politesse, Sabine. Personne.
00:38:17— D'accord. — Et ensuite, si vous avez tort, eh bien ce sera les vraies voix qui répondront à votre place. On commence par une première question avec vous, Félix Mathieu.
00:38:27« Qui sait qui, qui l'a dit », pour 3 points. — Oui. En s'adressant au peuple moldave, la voie de l'Europe est celle de la liberté. Sabine ?
00:38:36— Alors ça, c'est un tordu. C'est le président Macron, je pense, parce que pour parler comme ça... — Bon, 3 points. C'est très bien. Vous avez 3 points, ma chère Sabine.
00:38:45Deuxième question, toujours pour 3 points. « Qui sait qui, qui l'a dit ». — C'était très excitant pour moi. J'ai essayé de faire quelque chose qui n'avait jamais été fait avant.
00:38:54— Sabine ? — Si c'était pas si tôt, je dirais autre chose. Mais c'est quelqu'un qui doit être bien. Je dirais Allephi.
00:39:02— C'est parmi nos marchands. — Oui ! — Et vous voyez ? Écoutez, Philippe Bilger a l'esprit moins mal placé que vous, manifestement.
00:39:09— Je comprends pas qu'on ne fasse jamais 2 heures de sport. — C'est pas grave, mais on devrait en faire. Ça fait 3 points pour Philippe Bilger, 3 points pour vous, ma chère Sabine.
00:39:16Troisième question pour 2 points, cette fois-ci seulement. — « Qui sait qui, qui l'a dit ». Le gouvernement devrait siffler la fin de la récréation très rapidement,
00:39:25utiliser le 49-3 et faire adopter ainsi le budget. — Oh, je viens de t'aider l'autre jour. M. Bilger, allez-y, parce que je sais que vous avez la raison.
00:39:33— Mais là, je comptais sur vous pour votre erreur et que je la corrige. — Un indice, peut-être ? Bon, c'était un politique. De droite, médecin.
00:39:44— C'est pas Philippe Juvin ? — Ah, Juvin ! — Allez, remets les fiches. — Ah, de justesse, hein. — Mais moi, je dis le prénom, en plus. — Exactement.
00:39:51— « Il mérite pas d'être récompensé ». — Autre question pour 3 points. « Qui sait qui, qui l'a dit ». — « Je n'imagine pas mettre un policier en uniforme sur l'espace public sans qu'il soit armé ».
00:40:00— Philippe Bilger. — Non plus. — C'est un maire. — Estradi. — Non. — Maire de Grenoble. — Non. — Liffner. — Non. — Oui, attends, c'est une petite chose.
00:40:12— C'est pas facile, parce que c'est vrai qu'il est moins connu que les autres. C'est dans l'Ardèche. Allez, je vous ai... — Dans la Drôme. — Dans la Drôme. — Dans la Drôme.
00:40:18— Comment fait le gars de la Drôme ? — Dans la Drôme. — Dans la Drôme ? — Non, en Ardèche. — L'Ardèche ? — Non, non, ce sera dans la Drôme. Donc Félix Mathieu avait fait une faute de frappe dans sa question.
00:40:27— Bravo, Félix. Bravo. — Si on nous donne pas des bonnes clés de France, c'est dans la Drôme. — Oui, c'est dans la Drôme. Moi, c'est bien que c'est dans la Drôme.
00:40:33— Le maire de Valence. Valence, en France, évidemment. — Ah oui. — Nicolas Daragon. On continue. — Ah oui. Je l'ai dit, Daragon. — Non. — Affi. — Non. — Je l'ai dit, Dara... Affi, je l'ai dit, Daragon.
00:40:44— Écoutez, je regarde l'arbitre vidéo. — J'ai entendu Rénoiron, mais... — Maxime Sénat. — Il a dit Daragon. — Philippe Bilger l'a dit. — Philippe Bilger l'a dit.
00:40:52— Merci pour votre honnêteté. — C'est pire que Philippe David. — Allez, continuons avec une question pour 3 points, ma chère Sabine.
00:41:01— Merci, Maxime. — Vous pouvez encore égaliser. Emmanuel Macron a un certain esprit dictateur. Il n'a pas de pratiques démocratiques du pouvoir.
00:41:10— C'est pour vous, Sabine. — Baudillard. — C'est moi, Baudillard. — C'est lui, Baudillard. — Ah bah on l'a dit en même temps, là.
00:41:16— J'ai une question subtile. Où l'a-t-il dit ? — Tune Radio-Bourdin. — Non mais attends, je l'ai dit. — Ah bah écoutez...
00:41:22— J'ai dit le premier. Monsieur Philippe Bilger. Maxime, qui dit le premier, Baudillard ? — C'est tellement subtil. Je pense que vous avez dit vraiment en même temps.
00:41:30En tout cas, j'ai pas les... — Vous êtes gentil avec René. — Ça n'enlève rien au fait que c'est Philippe Bilger qui ait gagné ce soir. De toute façon, c'est lui qui a gagné ce soir.
00:41:40— Truand. Oui, truand. — Sabine, je suis désolé, Sabine. Sabine. — Non mais avec plaisir. C'était amusant. — Vous vous êtes fait truander par Philippe Bilger. Ça arrive.
00:41:49— Non, j'ai pas été truandé. Je reconnais là son expertise. — Exactement. Bon, écoutez, en tout cas, c'est pas grave. On est ravis de vous avoir eus ce soir, ma chère Sabine, au 0826-300-300.
00:41:58Rappelez-nous, évidemment. Revenez toujours sur Sud Radio. — Avec plaisir. — Parlons vrai. À suivre sur Sud Radio, la deuxième heure des vrais voix.
00:42:04Nous allons parler logement. 1er novembre, c'est aussi le top départ de la trêve hivernale. Qu'est-ce que cela implique ? Est-ce qu'elle est parfois détournée ? Pour qui elle est nécessaire ?
00:42:14On va en parler avec notre invité dans le coup de projecteur des vraies voix. Et avant ça, témoignages sur Sud Radio en direct depuis la ville de Valence où la situation reste très difficile.
00:42:24Cette fois-ci, je parlais de Valence en Espagne. À tout de suite sur Sud Radio. On va se retrouver pour un nouveau journal.
00:42:29— Sud Radio. — Parlons vrai. — Parlons vrai. — Parlons vrai. — Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h. Jean-Marie Bordry.
00:42:37— Les vraies voix sur Sud Radio avec nos 3 vraies voix du jour. C'est les vraies voix de la Toussaint. Vous vous dites que ce n'est pas la voix de Philippe David. Je vous le confirme.
00:42:44Il n'est pas là. Cécile de Ménibus non plus n'est pas là. Ne vous inquiétez pas. Ils reviendront dès 17h sonnantes et trébuchantes lundi prochain. Ils sont en vacances.
00:42:52Mardi prochain, pardonnez-moi, c'est des vacances. C'est la Toussaint en quelque sorte. Philippe Bilger, il ne prend jamais de vacances. Presque pas.
00:42:59— Non, parce qu'au fond, en vacances, je fais rigoureusement la même chose que ce que je fais chez moi.
00:43:04— Donc vous êtes en train de me dire que vous êtes en vacances, là, par exemple, pour vous. — Oui. Absolument. — Absolument. Bon, bah écoutez, on va vous faire travailler.
00:43:10— Et puis malgré quelques énervements... — Quelques énervements dus à certains énergumènes qu'on entend rigoler comme René Chiche qui est avec nous ce soir.
00:43:19— Je suis très content d'énerver Philippe Bilger. — Vous êtes là pour ça. Sachez que vous êtes là pour ça. Et Tom Cullen n'énerve personne.
00:43:25— Non, il est tranquille. — J'essaie d'être gentil. Mais bon, derrière, ça gratte un peu. — J'aimerais quand même dire que c'est le plus jeune et que c'est à la fois le plus sage.
00:43:33— C'est vrai. Il est tout dessus, Jean-Marie. — Qu'est-ce que c'est que cet adhésion aux jeunisses ? — Bah écoutez, je constate que les jeunisses, c'est une hémagogie effrayante.
00:43:44— C'est le truc des nombres premiers. Je pense que là, ça a divisé tout le monde tout à l'heure. — C'est ça. Écoutez, apprenez à compter. Et puis je réviserai mon jugement.
00:43:50— C'est peut-être parce que vous êtes jeunes, vous-mêmes. — Mais écoutez, c'est gentil. Encore, je le reste pour l'instant. Allez, au programme des vrais voix, notre coup de projecteur.
00:43:58Si nous sommes le 1er novembre, c'est donc la Toussaint et non la fête des morts. On y reviendra. C'est aussi le début de la trêve hivernale.
00:44:05Qu'est-ce que la trêve hivernale ? Comment elle fonctionne ? Pourquoi, à partir d'aujourd'hui, plus personne ne peut être expulsé de son logement ? Est-ce vraiment vrai, d'ailleurs ?
00:44:12On le verra avec notre invité. Mais tout de suite, direction l'Espagne.
00:44:16— Les vrais voix sud radio. — L'Espagne, et plus précisément la région de Valence, où nous retrouvons notre invité Marius. Bonsoir à vous.
00:44:25— Bonjour, Jean-Marie. Vous m'entendez ? — Oui, on vous entend, Marius. Vous êtes étudiant dans une université catholique.
00:44:30Vous êtes à une dizaine de kilomètres au nord de la ville de Valence, dont les environs ont été ravagés par des inondations plus que meurtrières.
00:44:39Plus de 200 morts, il y a eu. Et on a encore plusieurs dizaines de disparus. Sur place, la situation, c'est quoi, pour vous, très concrètement, Marius ?
00:44:49— Concrètement, sur nous, sur place, on a eu plusieurs warnings qui nous disent de ne pas aller en ville, de ne pas faire des dépatches en ville,
00:44:57et surtout faire attention à l'eau, parce qu'elle pourrait être contaminée. Alors toute la société s'est mise ensemble pour faire des provisions
00:45:07et donner des ressources aux gens qui ont été plus gravement touchés dans le sud de Valence.
00:45:13— Bon. Alors la communication est assez difficile. Vous l'entendez en ce moment même. On va vous demander peut-être de vous rapprocher d'une fenêtre, si vous le pouvez,
00:45:19si jamais ça peut avoir un impact. Il paraît que les magasins sont dévalisés, que les courses sont très difficiles. Marius, vous le confirmez vous-même ?
00:45:27— Oui, oui, exactement. C'est même difficile d'aller chercher des légumes ou des fruits.
00:45:33— Ça veut dire que les magasins ont été dévalisés. Comment vous faites pour vous approvisionner ?
00:45:39— Alors on a fait des approvisionnements au début de la salle. Et on va essayer de tenir jusqu'à la semaine prochaine.
00:45:46— Et quelles sont les consignes que vous avez des autorités à ce stade ?
00:45:52— Les autorités nous ont bien dit de ne pas rester dans la rue, de rester chez soi et seulement se déplacer s'il est vraiment important de se déplacer.
00:46:02— Donc ça veut dire que personne ne travaille, ça veut dire que personne ne se déplace. Vous êtes confiné, en gros.
00:46:07— Voilà. On revient au confinement de COVID. Aujourd'hui, on a une journée off, une journée de vacances qui tombe aussi dans les 3 jours de deuil
00:46:18que l'Espagne a donné à cette catastrophe. — Effectivement. L'Espagne qui est en deuil nationale.
00:46:23Merci beaucoup, Marius. Désolé à ceux qui nous écoutent. Ça peut arriver que la communication soit difficile.
00:46:27Je pense que dans des régions aussi bouleversées, même sur un plan technique, chacun le comprendra.
00:46:33Des images terrifiantes, Philippe Géant. — Moi, qui regarde compulsivement la télévision depuis des années,
00:46:40notamment les journaux télévisés, je n'ai jamais éprouvé une telle sensation devant l'apocalypse. Enfin peut-être qu'il y en a eu davantage,
00:46:52des tremblements de terre ici ou là. Mais c'est incroyable. Notamment, je me rappelle une image, l'amoncellement de voitures dans une rue.
00:47:03— Comme les fêtes d'une paille. — Exactement. Ça me rappelait un peu les images qu'il y a eu lors du tsunami.
00:47:09Il y avait plein de voitures qui arrivaient comme ça dans la mer. Enfin je sais pas ce qu'on dit exactement.
00:47:14Mais c'est effrayant parce qu'en plus, c'est en Espagne. C'est quand même tout près de la France. Et c'est vrai que ces images sont effrayantes.
00:47:20On voyait même ensuite des gens qui recherchaient eux-mêmes des survivants en criant un peu hébété.
00:47:25— Je suis d'accord avec Philippe. — Une incroyable solidarité.
00:47:29— Ce qui est terrible, il y a même eu des gens... Enfin sans vouloir rentrer dans le globe, mais des gens qui sont morts en direct,
00:47:35qui voulaient remonter à la surface et qui n'ont pas pu devant les yeux médusés de certains des voisins. Donc c'est quand même
00:47:41vraiment absolument terrifiant. Et effectivement, même si on sait tous ici évidemment que c'est lié aux conséquences
00:47:48du dérèglement climatique, il faut quand même le rappeler. C'est quand même des conséquences extrêmement concrètes.
00:47:52Et je pense qu'on est tous d'ailleurs plus ou moins consternés du fait que ces conséquences sont de plus en plus visibles,
00:47:57de plus en plus imminentes. On voyait toujours ça. — On a des phénomènes qui s'accroissent, qui sont de plus en plus fréquents.
00:48:02— Voilà. C'est présent. Et c'est sous nos yeux. Et c'est dans des pays extrêmement proches de chez nous, effectivement.
00:48:06— Après, attention aussi à pas trop simplifier le discours. Il n'y a pas que le changement climatique qui est en cause dans ces cas-là.
00:48:11Par exemple, vous verriez que dans cette région de Valence, des centaines et des centaines et des centaines d'hectares
00:48:16ont été bétonnés au fil des décennies, ce qui fait que des gens habitent à des endroits où, effectivement, l'eau est passée,
00:48:22ce qui a tout aggravé. Tiens, on parlait des inondations dramatiques il y a un an. Ça s'était passé en Libye.
00:48:26On avait très peu d'images. C'était la ville de Derna. On en avait parlé dans le Grand Matin Week-end.
00:48:30Il y avait eu entre 4 000 et 20 000 morts. Et on n'aura jamais une idée de ce bilan. Donc vous avez parfois des drames de cette nature
00:48:38qui peuvent se produire. Allez, restez avec nous, chers amis. Il est 18 h 12. Bon courage à tous ceux qui nous écoutent,
00:48:43peut-être depuis l'Espagne, en tout cas à ceux qui ont des proches sur place ou qui sont peut-être inquiets parce que c'est vrai que c'était absolument dramatique
00:48:50ce qui s'est passé. Le bilan à ce stade est de 205 morts et toujours plusieurs dizaines de disparus dans un paysage complètement dévasté.
00:48:57On se retrouve dans quelques instants. On va parler de la trêve hivernale, mais aussi du tour de table de l'actualité. René Chiche ?
00:49:02Alors moi, c'est sur un sport qui est en plein essor. C'est le paddle. Le paddle et non-paddle. Vous nous direz pas quoi.
00:49:08Et moi, je vous parlerai du succès des livres complotistes. Un succès un peu flippant. Un peu flippant pour vous.
00:49:13A tout de suite sur Sud Radio.
00:49:15Sud Radio. Parlons vrai. Parlons vrai. Sud Radio. Parlons vrai. Les vraies voix Sud Radio. 17h-19h. Jean-Marie Bordry.
00:49:23Les vraies voix sur Sud Radio en ce jour de la Toussaint. René Chiche. Philippe Bilger. Tom Connam. Tous les trois de très bonne humeur.
00:49:30Je suis content parce que vous avez dit René Chiche en premier. Vous avez dit toujours Philippe Bilger en premier.
00:49:33C'est vrai. Tu es monté en grade. Je vous aime bien Jean-Marc. Vous êtes bien. C'est pas normal.
00:49:37Ça tourne. Ça tourne. Vous verrez. Ce sera au tour de Tom Connam. J'espère.
00:49:40J'espère. C'est une tournée.
00:49:41Pas nécessairement. Mais après, vous avez le droit. Tom Connam a le droit de vous évoquer ce que vous voulez.
00:49:46Alors. Pas du tout.
00:49:47Exactement.
00:49:48J'ai jamais dit ça.
00:49:49Quoi qu'il en soit, on est ensemble jusqu'à 19h. On va débattre de la trêve hivernale.
00:49:53Un sujet sérieux sur lequel on entend parfois tout et n'importe quoi.
00:49:57On refera le point avec notre invité qui est avocat en droit de l'immobilier.
00:50:00On va retrouver le tour de table des vrais voix dans quelques instants.
00:50:03Mais tout de suite, on écoute les messages qu'on nous a laissés au 0 826 300 300.
00:50:07Oui, bonjour, je m'appelle Florence et je téléphone depuis Saint-Jean-de-l'Aume en Côte d'Or.
00:50:15Voilà, je voulais dire aujourd'hui, nous sommes le jour de la Toussaint.
00:50:19C'est un jour de fête. C'est la fête de tout le monde.
00:50:22Et donc, je voulais rappeler que le jour des morts, c'est le 2 novembre, c'est à dire que c'est demain.
00:50:29Mais ce n'est surtout pas le jour de la Toussaint qui est jour de fête, qui est jour où on fête tous nos patronymes.
00:50:36Voilà, je vous souhaite une bonne journée et je souhaite bonne fête à tous ceux qui travaillent aujourd'hui à Sud Radio.
00:50:42Merci beaucoup.
00:50:43Mais merci à vous.
00:50:44En tout cas, c'est adorable.
00:50:45Merci.
00:50:46C'est adorable. Et surtout, bonne fête à vous.
00:50:48Bonne fête à vous, Florence. C'est votre fête aussi.
00:50:50Et effectivement, vous avez raison de le rappeler.
00:50:52On confoue souvent. En France, ça tombe au même moment.
00:50:54On va au cimetière parce que c'est la Toussaint.
00:50:56C'est le lendemain de la Toussaint, en théorie, dans le calendrier catholique.
00:50:59En tout cas, qu'on fête les défunts.
00:51:01Aujourd'hui, c'est la Sainte Aude, la Sainte Maxime, la Sainte Renée, la Sainte...
00:51:04Bonne fête, tout le monde.
00:51:05Bonne fête à tous.
00:51:06Allez, tout de suite, le tour de tableur.
00:51:08C'est la table avec nous.
00:51:09Ça ne fait pas vrai.
00:51:10Comme t'es, il te demande ton avis.
00:51:11Quand on veut conjurer le diable, on l'invite à sa table.
00:51:13Moi, je veux du féroce actualité.
00:51:14C'est l'essence, cette tableur des coups.
00:51:16Pardon ? Non, non, c'est intelligent.
00:51:18Bon, à mon tour, maintenant.
00:51:19Le tour de table de l'actualité.
00:51:21Eh bien, tout de suite, on va commencer par celui qui demandait à commencer.
00:51:23Un homme en colère, ce soir, c'est Tom Conan.
00:51:26Les livres se vendent bien, mais vous n'êtes pas content. Pourquoi ?
00:51:29Alors, non, mais je suis content quand c'est les miens, mais quand c'est ceux des autres...
00:51:33Non, mais en fait, je relayais une enquête du Parisien que je trouvais très intéressante
00:51:36sur, effectivement, des baisses salaires un peu étonnantes,
00:51:39qualifiées, en tout cas, par le quotidien, de complotistes.
00:51:42Et effectivement, notamment un texte qui s'appelle On n'a jamais marché sur la Lune, je cite,
00:51:47et beaucoup d'autres au sujet parfois du climat, de l'espace, de la santé, des vaccins, etc.
00:51:53Et donc, le dossier dit que c'est un peu la grande foire aux livres anti-sciences.
00:51:56Effectivement, quand on se penche là-dessus, j'ai vérifié, en effet, dans certaines catégories,
00:51:59notamment sur Amazon et la FNAC, donc ce n'est pas uniquement Amazon,
00:52:02vous avez en effet des premiers en tête de gondole, si je veux dire,
00:52:06dans le numéro un des ventes, dans plusieurs grandes catégories,
00:52:09qui sont des livres, effectivement, complotistes, qu'on peut vraiment qualifier comme tels.
00:52:13Donc, il y a un engouement très fort, ça, on le voit, c'est un peu déplorable,
00:52:17mais au-delà de ça, la question qui se pose, c'est est-ce que ces plateformes
00:52:20ne sont pas quand même un peu responsables d'un point de vue éditorial
00:52:22ou d'un point de vue du classement de ce genre de choses ?
00:52:25Est-ce qu'il faudrait mettre en avant, parce que c'est quand même une incitation aussi à l'achat,
00:52:29est-ce que ça ne te rappelle pas quand on voit qu'un livre est numéro un,
00:52:31vous avez envie de l'acheter ? Donc, est-ce que c'est justifié
00:52:33lorsque des livres sont ouvertement anti-vax ?
00:52:36Est-ce qu'il faudrait qu'elles arrêtent de le vendre carrément ?
00:52:39Non, absolument pas, moi je ne suis absolument pas hostile à la vente de livres,
00:52:44quand bien même il y a un grand nombre de conneries,
00:52:46il faudrait sinon interdire beaucoup de livres, donc je ne suis pas du tout hostile à ça.
00:52:51Néanmoins, que ça soit à ce point-là mis en avant lorsque c'est des livres
00:52:54qui se prétendent être des essais, si vous voulez, de vulgarisation, etc.
00:52:57et que ça dit n'importe quoi, ça peut être un peu problématique.
00:53:00En tout cas, ça pose question.
00:53:01Philippe Bilger.
00:53:02Oui, mais Tom, voilà un point de vue très équilibré,
00:53:06et non, mais plus sérieusement, non seulement ce complotisme a toujours existé,
00:53:11mais il augmente, et je me demande s'il n'y a pas un ressort dans l'humanité
00:53:16qui devient de plus en plus mal à l'aise devant des vérités consensuelles,
00:53:22évidentes, mais qui a besoin qu'on lui démontre que c'est faux,
00:53:27que c'est pas vrai, qu'on lui cache des choses.
00:53:30La base du complotisme, c'est tout de même une suspicion systématique.
00:53:35Oui, mais le problème, c'est qu'ensuite, ça a vraiment un certain nombre de répercussions,
00:53:38parce qu'ensuite, quand vous êtes convaincu par un livre qui est ouvertement anti-vax
00:53:43ou qui va remettre en cause le fait que la Terre est ronde
00:53:45ou qu'on a marché sur la Lune,
00:53:48effectivement, après, vous pouvez développer un certain nombre d'autres théories périphériques
00:53:51qui vont remettre en cause, je ne sais pas, l'existence de l'État, etc.
00:53:55Donc, on arrive après quand même en plein délire.
00:53:57Il y a aussi toutes ces personnes, vous savez, qui parfois font un peu de la médecine alternative
00:54:01en prétendant être médecins, mais qui ne le sont pas vraiment.
00:54:04Donc, il y a une espèce de zone grise qui peut être un peu problématique.
00:54:07Donc, voilà, c'est quand même un sujet assez sérieux,
00:54:09mais si je ne veux pas non plus, voilà, exacerber le problème.
00:54:12Vous n'excusez pas d'avoir votre opinion.
00:54:14Vous avez le droit de la défendre, vous êtes là pour ça.
00:54:16Parlons vrai, sur ce drame de René Chiche.
00:54:17C'est un sujet sérieux, mais je n'arrive pas à comprendre exactement ce que vous voulez dire, Tom.
00:54:21Parce qu'en fait, si ces livres sont mis en avant sur les plateformes,
00:54:24c'est parce qu'ils se vendent.
00:54:25Oui, d'accord, mais...
00:54:27Donc, c'est le marché, c'est le marché.
00:54:28Ah oui, bien sûr.
00:54:29Les gens achètent ce qu'ils veulent, croient ce qu'ils veulent,
00:54:32ne jouent pas à ce qu'on peut faire.
00:54:33Mais je suis d'accord avec vous qu'il y a beaucoup de livres complotistes.
00:54:35C'est d'un point de vue éditorial.
00:54:37C'est-à-dire qu'en fait, quand vous allez sur des sites aussi importants,
00:54:40mainstream, comme on pourrait dire,
00:54:42et que vous avez telle catégorie, numéro un des ventes, etc.,
00:54:44c'est quand même une dimension éditoriale.
00:54:46Ce n'est pas uniquement un référencement du livre.
00:54:48C'est-à-dire que ce sont des livres qui sont labellisés,
00:54:50qui sont mis en avant de la manière que, par exemple, dans une librairie,
00:54:53vous avez tout simplement, quand vous entrez dans une librairie,
00:54:56vous avez des échelles avec des livres mis en avant.
00:54:58Alors, est-ce que c'est justifié de mettre en avant des livres ?
00:55:02Si un livre dit « on n'a jamais marché sur la lune »,
00:55:10c'est une absurdité, ça a été démonté plusieurs centaines de fois.
00:55:13C'est un roman, ça pourrait être drôle.
00:55:15Mais c'est parce qu'il y a des gens qui veulent acheter ce livre.
00:55:18Oui, d'accord René, mais on pourrait imaginer, sérieusement,
00:55:23c'est vrai pour la référence politique,
00:55:26des libraires ne veulent pas prendre le livre de Jordan Bardella.
00:55:30On est complètement libre.
00:55:32Quand on ne souhaite pas faire une promotion pour un livre qui dit en plus,
00:55:37on le fait.
00:55:38Mais ces plateformes ne le font pas, c'est un problème du tournotable.
00:55:41Écoutez, je vous propose de passer à un sujet autrement plus consensuel.
00:55:44C'est la différence entre le paddle et le padel.
00:55:47C'est le tournotable de Renaud Chichard.
00:55:49Alors d'abord, vous allez nous expliquer.
00:55:51On parle de sport.
00:55:51Absolument, business sport.
00:55:53Business sport, précisément.
00:55:54C'est quoi le paddle, c'est quoi le padel ?
00:55:56Alors le paddle, c'est être debout sur une planche de surf et appagailler.
00:55:59C'est le paddle.
00:56:00Oui, je vous vois bien faire ça.
00:56:01Ce que je fais tous les jours.
00:56:02Exactement.
00:56:03P-A-D-L-E.
00:56:04Alors que le padel, c'est ce fameux tennis, un peu tennis-quatch,
00:56:08qui se pratique depuis maintenant...
00:56:10Alors je vais expliquer ce que c'est.
00:56:11Le paddock.
00:56:12Voilà.
00:56:13On dit d'ailleurs le padel, pourquoi ?
00:56:14Parce qu'on a l'habitude de dire padel, en fait c'est le padel.
00:56:17Si je peux me permettre, c'est vous qui dites le padel.
00:56:19Est-ce que tous ceux qui font, est-ce que vous appelez du padel, disent padolle ?
00:56:22Oui, exactement.
00:56:23Les gens sont un peu en pleine confusion.
00:56:25C'est une forme de tennis, je vais le décrire assez rapidement pour que vous puissiez aller au haut.
00:56:28C'est une forme de tennis qui s'apparente à la moitié au squash et à la moitié au tennis.
00:56:32On est dans une cage, il y a des parois, on peut renvoyer la balle sur les parois.
00:56:36On dit dans tous les sens, ça a l'air très physique, ça va très vite.
00:56:39Après j'en ai un qui le fait, c'est pour ça que je voulais parler de ce que je dis.
00:56:41Mais vous vous l'avez pas tout dit, vous avez pas tout dit, justement.
00:56:44Arrêtez-vous.
00:56:44Alors, le padel, pourquoi ?
00:56:47Parce que c'est un sport en plein essor.
00:56:49C'est un sport qui est en plus récent, qui a été en plus importé du Mexique.
00:56:54En fait, l'inventeur du padel, c'est un Mexicain qui avait un cours de tennis chez lui,
00:56:59et toutes les balles arrivaient dans le jardin de sa femme.
00:57:02Donc il s'est dit, je vais faire des murs autour de mon cours, et ça a donné au padel.
00:57:06C'est en plein essor, il y a maintenant à peu près 1500 pistes,
00:57:11on dit des pistes de padel, pas des terrains, en France, c'est énorme.
00:57:14Alors la différence avec les cours de tennis en plus, c'est que c'est pas cher du tout.
00:57:16Donc pour les clubs, c'est pas du tout onéreux,
00:57:18parce que pour un terrain de tennis, il y a deux terrains de padel.
00:57:22Oui, c'est moins grand. En ville, c'est pratique.
00:57:24Ça coûte à peu près 80 000 euros.
00:57:26Il y a maintenant à peu près 70 000 licenciés, ce qui est assez beaucoup.
00:57:29Mais comme c'est un sport de loisir, il y a à peu près 500 000 à 600 000 amateurs.
00:57:36Bon, effectivement, par rapport au tennis, ça fait partie de la Fédération Française de Tennis.
00:57:39Au tennis, il y a 1 100 000 abonnés, mais c'est pas la même chose.
00:57:43Mais c'est un sport en pleine histoire, qui est en plus popularisé par de plus en plus de vedettes,
00:57:47comme entre autres, en France, je parle d'Hanouna, mais il y a aussi René Chachira,
00:57:51etc. René Chich, Philippe Bilger, etc.
00:57:53Il y a quelques pratiquants à Sud Radio, c'est clair.
00:57:57Absolument. Et il y a maintenant beaucoup de vedettes du sport,
00:57:59ou d'anciennes vedettes qui se sont reconverties dans l'exploitation de pistes de padel.
00:58:03Alors pourquoi en plus c'est très intéressant, c'est très rentable aussi, vous savez pourquoi ?
00:58:07C'est parce que l'heure de padel, l'heure de location d'une piste de padel,
00:58:12coûte 30% plus cher qu'une heure de tennis. Pourquoi ?
00:58:15Parce qu'il y a 4 participants, donc les 4 personnes payent,
00:58:19l'heure c'est entre 25 et 45 euros, mais quand vous êtes à 4, ça fait un bon cours.
00:58:23Et donc c'est un sport en pleine histoire, je le répète,
00:58:26qui risque peut-être d'être même olympique dans quelques années.
00:58:29C'est pas forcément un critère, vous savez que le sport devient olympique.
00:58:33Non mais, je termine, dernière chose, ça a en plus eu un véritable essor économique,
00:58:39par exemple, une grande marque de sport, je peux la citer ou pas ?
00:58:41Ça commence par D, ça se termine par O, dans ce secteur du padel,
00:58:46maintenant ils ont doublé leur chiffre d'affaires dans ce secteur en un an,
00:58:50et il y a la plus grande marque d'équipementiers en tennis qui s'appelle Babola,
00:58:54ou Baloba, j'ai plus exactement, j'ai oublié, qui eux réalisent maintenant 15% de leur chiffre d'affaires dans ce domaine.
00:58:59Tout ça pour nous dire qu'en fait vous avez pris des actions, on est d'accord ?
00:59:01Non, pas du tout, non !
00:59:02Sinon ça sert à quoi tout ça ?
00:59:03Ce que je veux dire, c'est toujours intéressant de voir un sport qui apparaît,
00:59:06c'est un nouveau sport qui fait son essor, et qui est en plus maintenant popularisé aussi sur Canal+,
00:59:11parce que depuis deux ans Canal+, a fait bien beaucoup d'impressions.
00:59:14C'était intéressant, ça prononce comment ?
00:59:17Padel ! La vraie prononciation c'est padel !
00:59:19A ne pas confondre avec celui qui est debout sur sa planche de soleil, c'est-à-dire vous Philippe Biger !
00:59:24Padel !
00:59:26Allez, restez avec nous sur Sud Radio, à suivre le coup de projecteur des vraies voix,
00:59:30on va revenir sur la trêve hivernale à partir d'aujourd'hui,
00:59:32qu'est-ce que c'est, comment ça fonctionne, quelles sont les mythes et les réalités de la trêve hivernale ?
00:59:36Mais avant ça, la suite du tour de table des vraies voix, Philippe Biger, on parle de…
00:59:39Sciences Po !
00:59:40A tout de suite !
01:00:10On ne fait pas dans la demi-mesure lorsqu'il s'attaque aux cyclistes qui ne respectent pas le code de la route.
01:00:14Mais tout de suite, la suite du tour de table, avec Philippe Biger.
01:00:18La suite du tour de table avec Philippe Biger qui nous parle de Sciences Po.
01:00:20Alors, ça fait plusieurs fois que vous me dites que vous allez parler de Sciences Po, je présume que c'est en mal.
01:00:24Oui, parce que je suis frappé de voir à quel point lorsqu'on a l'apparence d'une rigueur,
01:00:32celle dont a fait preuve le directeur de Sciences Po, Vassi, qui avait décidé de suspendre 4 étudiants pro-palestiniens
01:00:43qui avaient dégradé du matériel. Il leur avait décidé de ne plus leur permettre l'accès à Sciences Po.
01:00:51Eh bien, on a constaté que, probablement étonné par sa propre fermeté, il a décidé de lever les suspensions.
01:01:00Et de fait, je trouve que ça donne un mauvais signal de la part de ce directeur qui laissait espérer enfin une fermeté intelligente.
01:01:11Mais Jean-Marie, vous m'avez fait part du fait que le ministre de l'Université avait laissé entendre
01:01:19qu'au-delà de la sanction disciplinaire, il souhaitait, lui, l'exclusion de ses étudiants de Sciences Po.
01:01:27Et c'était aujourd'hui, chez nos confrères de CNews, le ministre de l'Enseignement supérieur, Patrick Hetzel,
01:01:33qui a rappelé que la suspension, c'est une chose, mais en attendant, on attend une décision disciplinaire.
01:01:38Et lui, il se dit favorable à l'exclusion des 4 étudiants pro-palestiniens, auxquels il est reproché non pas d'être pro-palestinien,
01:01:46mais d'avoir dégradé du matériel à l'intérieur de l'institution. Fermeté ou pas fermeté pour vous, Tom Conanzo ?
01:01:53Vous n'allez plus être sur les bancs de cette école ?
01:01:55Oui, j'y suis même allé. Mais effectivement, Sciences Po a une image qui a un peu évolué dans le temps.
01:02:01Mais pour autant, moi, je pense que ce qui est vraiment intéressant, c'est la qualité académique de l'institution.
01:02:07Ces questions-là, je pense, sont quand même assez secondaires. J'ai vu, par exemple, récemment,
01:02:11il y a eu une réintroduction pour les prochains concours d'épreuves écrites systématiques,
01:02:16parce qu'il y a différentes voies d'entrée, comme vous savez, il y a Bac plus 3, il y a Bac plus 0, etc.
01:02:20Il y avait même Bac plus 1 fut un temps. Donc en fait, je pense que c'est là-dessus qu'il faut vraiment regarder l'évolution de Sciences Po.
01:02:26Au-delà de ça, un étudiant, quelle que soit son opinion politique, qui dégrade du matériel dans le cadre d'une action politique,
01:02:32quelle qu'elle soit d'ailleurs, est-ce qu'il doit être exclu pour vous ou pas ?
01:02:34Parce que ça s'est vu ailleurs qu'à Sciences Po, et pour d'autres causes d'ailleurs.
01:02:36En tout cas, oui, ça ne me choque pas qu'il y ait une sanction. Après, qu'il soit exclu définitivement,
01:02:40qu'il soit exclu de manière temporaire, définitivement. Tout dépend de la gravité.
01:02:43Non mais c'est au cas par cas. Tout dépend de la gravité. Si vous avez cassé une chaise,
01:02:47être exclu définitivement me semble un peu excessif. Dans d'autres cas, c'est peut-être très justifié.
01:02:52René, si je...
01:02:53Je vais énerver Philippe Bigert.
01:02:54C'est parce que je suis un peu d'accord avec Tom sur le fait qu'il soit sus...
01:02:58C'est vrai. Il peut être sexiste.
01:02:59Non.
01:02:59Vous l'avez démontré dans le débat.
01:03:02Non, attendez. Ils ont été suspendus.
01:03:04Oui.
01:03:05Ils avaient le droit quand même de faire leur cours en visio, je crois, en zoom. Ils avaient le droit.
01:03:08Mais ils avaient été suspendus provisoirement.
01:03:10Temporairement, oui.
01:03:11Voilà. Alors effectivement, ils ont dégradé. C'est lamentable.
01:03:14Au-delà de leur conviction pro-palestinienne ou pas, c'est pas le problème, comme vous avez dit Jean-Marie.
01:03:18Mais est-ce qu'on peut exclure vraiment à vie, quoi, en gros, ces 4 étudiants
01:03:24parce qu'ils ont dégradé du matériel dans le cadre d'une activité effectivement militante
01:03:27qui est absolument condamnable ?
01:03:29Ça, je ne suis pas tellement...
01:03:31Je pense que maintenant, ces 4 jeunes vont être dans la ligne de mire quand même de la direction de Sciences Po.
01:03:35Ils n'ont pas intérêt à refaire les mêmes erreurs.
01:03:38Donc voilà. Ils ont eu une sanction.
01:03:40Bon, ben, ils reviennent. Et s'ils revont à les mêmes erreurs, ils seront exactement des points exclus.
01:03:44C'est la proportionnalité.
01:03:46Vous avez été accusé, René, de laxisme.
01:03:48Tout de suite, on vous emmène dans un pays qui, lui, n'est pas laxiste.
01:03:52Les vraies voici de radio.
01:03:54J'ai frustré Philippe Guilger.
01:03:56Mais il faut que...
01:03:58C'est pas grave.
01:04:00Place à l'info en plus avec Félix Mathieu.
01:04:02Félix Mathieu, vous nous emmenez au Japon.
01:04:04Le Japon qui s'attaque aux cyclistes
01:04:06qui ne respectent pas le code de la route et qui ne le fait pas dans la demi-mesure.
01:04:08Oui, c'est vrai que le système japonais est réputé pour être assez strict.
01:04:10C'est pas la valise de Carlos Ghosn qui va me...
01:04:12Une nouvelle loi qui vient d'être adoptée au Japon.
01:04:14On est la nouvelle illustration de cette sévérité.
01:04:16Si vous allez là-bas et que vous décidez de téléphoner au guidon en pédalant,
01:04:18vous risquez 6 mois de prison.
01:04:20Rien de moins.
01:04:226 mois de prison.
01:04:24C'est pas 6 points sur le permis.
01:04:26C'est 6 mois de prison.
01:04:28Et si jamais ça ne vous suffisait pas par-dessus le marché,
01:04:30100 000 yens d'amende, ça fait un peu plus de 600 euros.
01:04:32Ça aussi, c'est une amende qui ne fait pas semblant,
01:04:34qui ne s'excuse pas d'exister.
01:04:36Cette disposition draconienne,
01:04:38elle vient d'un constat du gouvernement japonais.
01:04:40Les accidents de la route baissent,
01:04:42mais pas ceux liés au vélo.
01:04:44Au contraire, ils augmentent.
01:04:46Et ces cyclistes japonais qui téléphonent au guidon,
01:04:48non seulement ils se mettent en danger eux-mêmes,
01:04:50mais il est même arrivé,
01:04:52plusieurs fois, d'après le gouvernement japonais,
01:04:54que certains tuent des piétons en les percutant.
01:04:56D'où cette peine de 6 mois de prison.
01:04:58Bon, moralité,
01:05:00si en faisant le tour du Japon à vélo,
01:05:02il vous prend l'envie de téléphoner à votre tante Colette
01:05:04pour lui raconter vos vacances,
01:05:06par précaution, par précaution,
01:05:08cette recommandation de Carlos Ghosn et de Georges Marchais.
01:05:10« Fais les valises, on rentre à Paris ! »
01:05:12C'était un très beau clin d'œil à Georges Marchais.
01:05:14Et à la valise de Carlos Ghosn,
01:05:16bon, effectivement, eux, le téléphone au volant
01:05:18ou au guidon, c'est dangereux.
01:05:20Et puis au Japon, c'est exécuté.
01:05:22C'est exécuté aussi,
01:05:24parce que tout le monde, en général, respecte sur place
01:05:26le code de la route globale.
01:05:28Comme quoi, je ne suis pas à l'excise,
01:05:30mon cher Philippe, je suis totalement d'accord
01:05:32avec cette disposition.
01:05:34Ça me semble un tout petit peu excessif.
01:05:36Un crime de prison ?
01:05:38Ne le dites pas.
01:05:40C'est très, très dangereux.
01:05:42Ça me paraît délirant.
01:05:44Ce sera le mot de la fin pour Tom Clennan.
01:05:46On va parler du logement,
01:05:48la trêve hivernale, avec notre invité.
01:05:50Est-ce que cette trêve est toujours nécessaire ?
01:05:52Est-ce qu'elle est parfois détournée ?
01:05:54On va faire le point « mythes et réalités »
01:05:56de la trêve hivernale avec notre invité,
01:05:58Maître Rossi-Landy, dans un instant, sur Sud Radio.
01:06:00« Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense. »
01:06:02« Je voulais vous dire que
01:06:04j'apprécie vraiment Sud Radio sans quoi vous flatter,
01:06:06parce que vous êtes les seuls, quasiment,
01:06:08qui êtes capables d'inviter des personnalités
01:06:10qui ont des points de vue différents. »
01:06:12Sud Radio, parlons vrai.
01:06:14Les vraies voix Sud Radio,
01:06:1617h-19h, Jean-Marie Bordry.
01:06:18Les vraies voix sur Sud Radio
01:06:20jusqu'à 19h, avec René Chiche.
01:06:22Intéressable, René Chiche.
01:06:24Mes respects.
01:06:26Mais j'espère bien vous respecter.
01:06:28Je peux vous dire, Jean-Marie, que vous faites une excellente émission.
01:06:30C'est vrai, je suis d'accord.
01:06:32Mais ne risquez pas de vous virer de l'émission avant la fin.
01:06:34Vous n'avez pas besoin de dire ça.
01:06:36Votre place est acquise.
01:06:38Tom Conan l'a compris.
01:06:40« Je ne flatte pas moi-même. »
01:06:42Tom Conan l'a compris.
01:06:44« Je ne flatte pas. »
01:06:46Allez, tout de suite, le coup de projecteur.
01:06:48Les vraies voix Sud Radio.
01:06:50Le coup de projecteur des vraies voix.
01:06:52Nous sommes le 1er novembre.
01:06:54C'est le début de la trêve hivernale.
01:06:56Plusieurs mois sans expulsion
01:06:58de locataires en difficulté.
01:07:00Ça va durer jusqu'au 31 mars.
01:07:02Durant 6 mois, les locataires ne peuvent plus être expulsés
01:07:04de leur logement, même en cas d'un payé.
01:07:06Trêve mise en place à la suite de l'appel de l'abbé Pierre,
01:07:08à l'époque, en 1954.
01:07:10On sortait d'un hiver absolument épouvantable.
01:07:12Il y a de rares exceptions
01:07:14à la trêve hivernale.
01:07:16Quelles sont-elles ?
01:07:18On va en parler avec notre invité, Romain Rossilandi.
01:07:20Bonsoir, maître.
01:07:22Bonsoir.
01:07:24Merci de nous rejoindre sur Sud Radio, en direct,
01:07:26le jour de la Toussaint.
01:07:28C'est un spécialisé en droit de l'immobilier.
01:07:30Comment marche la trêve hivernale ?
01:07:32Quelles sont les exceptions à la trêve hivernale ?
01:07:34A qui sert-elle pour la bonne cause ?
01:07:36Et par qui, parfois, peut-elle être détournée ?
01:07:38Vous démêlerez le vrai du faux.
01:07:40Avec nous, dans un instant,
01:07:42Philippe Bilger.
01:07:44La trêve hivernale, ça partait d'une bonne intention.
01:07:46Je me demande si la trêve hivernale,
01:07:48ça n'est pas...
01:07:50Pardon, maître, si je dis des absurdités
01:07:52sur un sujet qui me passionne,
01:07:54pourtant.
01:07:56Comment...
01:07:58Est-ce que ça n'est pas la manière
01:08:00dont une société
01:08:02accepte, par principe,
01:08:04un certain taux de misère,
01:08:06de médiocrité
01:08:08d'existence,
01:08:10pas du tout dans le genre du mépris ?
01:08:12Est-ce que, au fond,
01:08:14ça ne palie pas
01:08:16le fait que nous savons
01:08:18d'emblée que nous n'aurons
01:08:20jamais une société idéale ?
01:08:22Et est-ce que ça nous
01:08:24contraint pas, d'une certaine
01:08:26manière, à ne pas faire
01:08:28les efforts suffisants
01:08:30pour éviter précisément
01:08:32cette parenthèse
01:08:34qui est la trêve hivernale ?
01:08:36On a aimé que, pendant plusieurs mois,
01:08:38tous les loyers ne soient pas payés. René Chiche ?
01:08:40Alors, moi, je trouve que la trêve hivernale
01:08:42est indispensable. Trois petits points. Dans certains
01:08:44cas. Dans certains cas. Lorsque vous avez, par
01:08:46exemple, une femme, seule, avec un ou deux
01:08:48enfants, qui a des problèmes, je ne sais pas, de
01:08:50chômage ou financier, qui ne peut pas payer son loyer
01:08:52et que ça tombe durant ces mois-ci,
01:08:54on ne peut pas l'expulser. Comme vous l'avez
01:08:56dit, si justement, en même temps, Philippe,
01:08:58ça permet aussi d'avoir une
01:09:00certaine justice sociale
01:09:02par rapport à une certaine misère qui peut exister.
01:09:04Un étudiant qui n'a pas les moyens
01:09:06non plus, peut-être pendant un moment donné,
01:09:08on n'est pas obligé de l'expulser
01:09:10durant l'hiver. Par contre,
01:09:12là où je ne comprends pas, où
01:09:14les pouvoirs publics n'ont pas encore mis au point
01:09:16une forme d'expulsion obligatoire
01:09:18pour, effectivement, certains
01:09:20squatteurs, certains délinquants
01:09:22qui sont violents, qui, eux, ne sont pas expulsés.
01:09:24Alors, il y a beau avoir des avis d'expulsion, il faut
01:09:26l'avis de la préfecture pour avoir...
01:09:28Notre invité vous détaillera, d'ailleurs.
01:09:30Maître le dira encore mieux que moi. Donc, pourquoi
01:09:32les politiques
01:09:34n'ont pas encore mis au point une loi
01:09:36qui oblige automatiquement
01:09:38tous ces fameux délinquants, dealers,
01:09:40squatteurs à partir et eux ne doivent pas
01:09:42bénéficier de cette trêve hivernale ?
01:09:44A ce propos, d'ailleurs, petite parenthèse, vous entendiez à l'instant sur Sud Radio
01:09:46ce témoignage qui était poignant
01:09:48d'une propriétaire d'un immeuble squatté
01:09:50chez André Bercoff, squatté par
01:09:52un groupe de sans-papiers qui était venu ici
01:09:54avec une association. Sachez que
01:09:56ce squat a été levé il y a quelques semaines.
01:09:58C'est important de le préciser aussi pour le contexte.
01:10:00La trêve hivernale, pour moi, est évidemment
01:10:02justifiée totalement en son
01:10:04principe, mais après, la vraie question
01:10:06c'est la pénurie de logements, c'est la cherté
01:10:08des logements. C'est quand même ça le vrai sujet.
01:10:10S'il y a assez de logements et que les logements
01:10:12ne sont pas à des prix délirants et que les gens peuvent à peu près
01:10:14se loger avec un travail
01:10:16même à mi-temps, etc.,
01:10:18il n'y a plus de problème, si vous voulez. Le problème, évidemment,
01:10:20c'est qu'aujourd'hui, comme il n'y a pas de logements
01:10:22et que les loyers sont encore un peu délirants
01:10:24même si un encadrement des loyers, désormais,
01:10:26dans la plupart des villes de France, qui est une bonne chose,
01:10:28voilà, effectivement, derrière, il peut y avoir
01:10:30des abus rares, à mon avis,
01:10:32mais qui peuvent peut-être exister.
01:10:34Alors, Romain Rossilandi, vous êtes toujours avec nous,
01:10:36je le rappelle, avocat spécialisé en droits de l'immobilier.
01:10:38Très concrètement,
01:10:40si je suis propriétaire, que j'ai un locataire
01:10:42qui ne paye pas son loyer pour une raison x ou y
01:10:44depuis plusieurs mois, ça veut dire qu'à partir
01:10:46d'aujourd'hui, de toute façon, il n'est plus
01:10:48expulsable jusqu'au 31 mars, on est d'accord ?
01:10:50Alors, c'est plus compliqué que ça.
01:10:52C'est pour ça qu'il faut bien préciser à quoi
01:10:54ça correspond la travaille hivernale. En fait,
01:10:56pendant la travaille hivernale, la seule chose qui est
01:10:58interdite, c'est pas de lancer une procédure d'expulsion
01:11:00pour un locataire qui ne paye pas. C'est de faire
01:11:02exécuter une décision d'expulsion qui a déjà
01:11:04été ordonnée par un juge. Donc, ce qui
01:11:06ne fonctionne pas pendant la travaille hivernale,
01:11:08c'est tout simplement toutes les décisions de justice
01:11:10qui ont déjà ordonné des expulsions
01:11:12qui n'ont pas encore eu le temps d'être exécutées
01:11:14et pour lesquelles le préfet n'a pas encore accordé le concours
01:11:16de la force publique. Donc, c'est quand même très important
01:11:18de le rappeler parce qu'il y a beaucoup de gens
01:11:20qui pensent à tort que parce que c'est la travaille hivernale,
01:11:22on ne peut plus lancer
01:11:24de procédure d'expulsion, on ne peut plus délivrer de commandement,
01:11:26c'est faux. Donc, les bailleurs
01:11:28doivent continuer à lancer les procédures. C'est même presque
01:11:30le moment idéal pour lancer la procédure, pour pouvoir
01:11:32avoir une décision de justice qui sera
01:11:34exécutoire
01:11:36au moment de la fin de la travaille hivernale
01:11:38au printemps prochain.
01:11:40C'est le premier point. D'ailleurs, aujourd'hui,
01:11:42pour les dossiers qui viennent,
01:11:44c'est plutôt des décisions d'expulsion qui ont été
01:11:46prononcées en 2021 ou en 2022, en général.
01:11:48Donc, c'est le délai.
01:11:50Il y a deux ou trois travailles hivernales
01:11:52qui peuvent parfois
01:11:54être nécessaires
01:11:56avant de pouvoir obtenir l'expulsion manu militare.
01:11:58On n'est pas au Japon. Vous parliez du Japon
01:12:00tout à l'heure, ça n'a rien à voir. En France,
01:12:02effectivement, les décisions de justice ne sont pas exécutées.
01:12:04Et ce qui est dramatique,
01:12:06je parle uniquement sur l'angle
01:12:08juridique, là, pour l'instant. Je comprends très bien.
01:12:10J'adhère à tout ce que vous avez dit, d'ailleurs, sur...
01:12:12On va revenir à la question
01:12:14philosophique de Philippe Bilger, qui est très importante,
01:12:16d'ailleurs. Je suis entièrement d'accord. Mais sur le plan
01:12:18juridique, je voudrais rappeler que
01:12:20l'État a
01:12:22l'obligation d'exécuter les décisions de justice.
01:12:24Il est tenu de prêter son concours
01:12:26à l'exécution des décisions de justice. Et quand il ne le
01:12:28fait pas, il engage automatiquement
01:12:30sa responsabilité. C'est pas moi
01:12:32qui le dis, c'est le Code des procédures civiles d'exécution.
01:12:34Ce qui veut dire que tous les propriétaires qui ont obtenu
01:12:36des décisions d'exécution peuvent se retourner contre l'État
01:12:38et obtenir des indemnités.
01:12:40Et aujourd'hui, c'est absolument incroyable
01:12:42parce qu'on a des situations où l'État
01:12:44préfère payer, il y a des millions, je crois
01:12:46que c'est 55 ou 60
01:12:48millions d'euros par an, à des
01:12:50propriétaires parce que l'État ne peut pas
01:12:52exécuter les décisions d'exécution
01:12:54et ne peut pas exécuter les gens.
01:12:56– Maître,
01:12:58ça veut dire que
01:13:00la trêve hivernale sur le plan
01:13:02de l'exécution,
01:13:04elle s'impose
01:13:06au pouvoir.
01:13:08Ils n'ont pas le droit de
01:13:10la relativiser au regard
01:13:12parfois de circonstances
01:13:14particulières.
01:13:16– Alors, le préfet
01:13:18peut effectivement, s'il y a des enfants,
01:13:20s'il y a des situations, on peut le comprendre,
01:13:22reporter l'exclusion
01:13:24manu militare. Parfois, il y a même des gens
01:13:26qui bénéficient du droit au logement
01:13:28et qui doivent être relogés.
01:13:30Et le propriétaire, lui,
01:13:32n'est pas responsable de ça. Donc, le propriétaire,
01:13:34à ce moment-là, il faut qu'il fasse un recours.
01:13:36Et ça n'est pas automatique. C'est-à-dire que les gens
01:13:38ne le savent pas. Les gens ne font pas ces recours,
01:13:40ne prennent pas d'avocat pour se défendre.
01:13:42Donc, l'État ne va pas vous faire une lettre en disant
01:13:44en fait, vous avez le droit d'obtenir une indemnité.
01:13:46En revanche, quand on le fait, ça fonctionne.
01:13:48Alors, ce n'est pas toujours ce que veut le propriétaire.
01:13:50Le propriétaire, souvent, moi, mes clients me disent
01:13:52moi, je veux récupérer mon bien.
01:13:54Effectivement, tant mieux, je suis un peu indemnisé.
01:13:56En général, on est indemnisé à hauteur des indemnités
01:14:02parce que le propriétaire a besoin, tout simplement, de récupérer son bien
01:14:04pour y habiter.
01:14:06Je voulais poser une question à Maître.
01:14:08Maître Rossilandi.
01:14:10Est-ce qu'il existe vraiment une assurance
01:14:12face
01:14:14au loyer impayé pour les propriétaires ?
01:14:16On m'a dit que ça existait, que les propriétaires
01:14:18pouvaient souscrire une assurance qui garantit
01:14:20finalement leur loyer impayé.
01:14:22Bien sûr, il y a des assurances privées
01:14:24avec les compagnies d'assurance. Ça fonctionne assez bien
01:14:26pour les loyers impayés, même pour les dégradations
01:14:28locatives. Et il y a aussi la garantie
01:14:30Visal. Alors ça, c'est
01:14:32public, c'est l'État qui garantit.
01:14:34Ça fonctionne assez bien, il faut le dire, quand il y a des choses qui fonctionnent bien.
01:14:36Moi, Visal, je crois que ça fonctionne bien. C'est gratuit
01:14:38et c'est une garantie. Alors, il y a
01:14:40des limites, c'est quand même bien encadré,
01:14:42mais ça fonctionne plutôt bien.
01:14:44Mais ça n'existait pas il y a quelques années, non, je crois ?
01:14:46La garantie Visal, c'est récent comme exposition.
01:14:48Mais encore une fois, le vrai problème, c'est que là, dans le contexte
01:14:50des derniers mois, des dernières années,
01:14:52la pénurie de logements s'est accrue
01:14:54dans les derniers rapports.
01:14:56C'est ça, en fait, qui est le vrai problème, c'est que derrière, ça crée aussi
01:14:58un appel d'air.
01:15:00Ça crée une tension sur le marché du logement.
01:15:02Et ça va créer aussi beaucoup de procédures,
01:15:04ce qui n'est évidemment pas le but des gens, ni des bailleurs,
01:15:06ni des locataires,
01:15:08d'avoir une épée de démocratie autour de soi.
01:15:10Une chose importante, d'ailleurs, à demander à M. Rossilandi,
01:15:12pour illustrer notre
01:15:14propos, une procédure d'expulsion
01:15:16en général, elle est déclenchée
01:15:18après combien de mois
01:15:20de loyer impayé ?
01:15:22Ça dépend. Moi, je conseille
01:15:24à mes clients de ne pas trop tarder à agir.
01:15:26Évidemment, quand on est bailleur,
01:15:28même dans l'intérêt du locataire, il faut agir assez vite.
01:15:30Au bout de 3 ou 4 mois de loyer impayé,
01:15:32il faut délivrer un commandement de payé.
01:15:34Après, il y a tout un tas de garde-fous.
01:15:36Moi, j'appelle ça le parcours du combattant.
01:15:38Il y a tout un tas
01:15:40de délais légaux, dont je vais vous épargner, à respecter.
01:15:42Mais quand on fait bien
01:15:44cette procédure, en général,
01:15:46la procédure elle-même dure entre 6 mois et 1 an,
01:15:48quand on se débrouille bien.
01:15:50En revanche, et c'est là qu'il y a un vrai sujet,
01:15:52moi, je ne comprends pas.
01:15:54Ça veut dire qu'on se retrouve quand même avec 4 mois
01:15:56plus 1 an, globalement, d'un payé
01:15:58en tout, à la fin.
01:16:00Ensuite, vous l'avez compris, le plus compliqué pour le propriétaire,
01:16:02c'est d'obtenir enfin le feu vert du préfet.
01:16:04C'est ça qui peut prendre des années, parfois 2-3 ans.
01:16:06J'ai des dossiers de 2020-2021
01:16:08qui ne sont toujours pas exécutés. Il y a eu beaucoup de retard
01:16:10avec le Covid.
01:16:12Il faut reconnaître, accélérer
01:16:14un peu les choses. Je le vois même à l'échelle de mon cabinet.
01:16:16J'ai eu des décisions d'expulsion. Certains dossiers ont été
01:16:18traités beaucoup plus rapidement qu'il y a quelques années.
01:16:20Ça, pour mes clients, c'est plutôt une bonne chose.
01:16:22Il y a eu une accumulation, je pense,
01:16:24qui explique beaucoup de choses, mais il y a un chiffre qui m'a
01:16:26un peu interpellé. Je crois qu'il y a à peu près 120 000
01:16:28expulsions judiciaires ordonnées par les tribunaux
01:16:30par an en France, et il n'y en a que
01:16:3220 000 qui se sont effectuées
01:16:34manu militari, si vous voulez, au niveau des préfets.
01:16:36Peut-être qu'il y a des gens qui sont partis spontanément,
01:16:38mais pas que. Ça, ce chiffre,
01:16:40il est, à mon avis, révélateur.
01:16:42C'est les 100 000 dossiers dont je vous parle où, effectivement,
01:16:44le préfet n'agit pas alors qu'il devrait le faire.
01:16:46Il y a une autre question que j'aimerais vous poser,
01:16:50et c'est la médaille. Est-ce qu'il y a aussi, est-ce que vous en avez
01:16:52vu des demandes d'expulsion
01:16:54qui sont abusives, qui parfois tombent
01:16:56sur des pauvres gens qui se retrouvent
01:16:58dans l'incapacité de payer depuis un ou deux mois
01:17:00et qui pourtant foutent tout ce qu'ils peuvent,
01:17:02mais se retrouvent face à un propriétaire
01:17:04complètement intransigeant ? L'expérience de l'avocat
01:17:06que vous êtes, elle donne quoi là-dessus ?
01:17:08Pour moi, une procédure d'expulsion
01:17:10ne peut pas être abusive par définition. C'est-à-dire qu'il y a
01:17:12des loyers qui ne sont pas payés, donc forcément
01:17:14il y a un juge, et ça, c'est sous contrôle du juge.
01:17:16Moi, j'ai complètement confiance, et les tribunaux,
01:17:18voyez-moi, le procès est plutôt assez déséquilibré.
01:17:20Vous savez, moi, je constate qu'il y a une enquête sociale,
01:17:22on s'intéresse toujours à la situation
01:17:24de l'occupant, et c'est tout à fait normal.
01:17:26La loi de 89 protège beaucoup
01:17:28le locataire. J'essaie, moi,
01:17:30justement, de faire entendre souvent aux tribunaux
01:17:32la voix du propriétaire. C'est pas facile,
01:17:34parce que souvent, le propriétaire a besoin des loyers
01:17:36pour payer un crédit.
01:17:38Maintenant, on commence à en prendre un peu conscience.
01:17:40Le propriétaire moyen, c'est pas du tout quelqu'un de nanty.
01:17:42C'est en général quelqu'un
01:17:44qui a un seul bien et qui a besoin des loyers
01:17:46pour sa retraite ou quoi que ce soit.
01:17:48C'est important de le rappeler.
01:17:50Toute la procédure est équilibrée.
01:17:52Quelqu'un qui est de bonne foi, un locataire
01:17:54qui est de bonne foi, qui pourra probablement
01:17:56rembourser sa dette, il obtient des délais.
01:17:58Il peut obtenir jusqu'à un an de délai. Avant, c'était
01:18:00trois ans. Maintenant, ça a été diminué à un an.
01:18:02Mais le tribunal fera son travail.
01:18:04Après, il a d'autres recours. Si jamais
01:18:06la décision était ordonnée, mais qu'il peut
01:18:08encore apurer sa dette, il peut saisir le juge
01:18:10de l'exécution. Tout ça, ce sont des procédures.
01:18:12Mais croyez-moi, il y a beaucoup de garde-fous
01:18:14pour le locataire de bonne foi
01:18:16pour pouvoir rester dans les lieux.
01:18:18Nous, en tant qu'avocat, quand on défend
01:18:20les propriétaires bailleurs, on préfère avoir un locataire
01:18:22qui va se rétablir
01:18:24et rester en situation.
01:18:26On accepte les échéanciers
01:18:28dès que c'est possible.
01:18:30On a quand même la sensation en vous écoutant
01:18:32que ce sont des procédures qui sont très inefficaces,
01:18:34qui sont très longues. A l'issue de tout ça,
01:18:36on imagine que les gens se retrouvent à la rue
01:18:38sans logement, par définition, s'ils sont expulsés
01:18:40manu militari comme vous dites.
01:18:42Pour accélérer tout ça, la seule solution,
01:18:44même si je sais que ce n'est pas évident,
01:18:46c'est de pouvoir reloger les gens plus facilement.
01:18:48Parce que j'imagine que dans un grand nombre de cas,
01:18:50si des personnes se voient proposer des solutions
01:18:52de logement, elles partiraient d'elles-mêmes.
01:18:54En tout cas, on en reparlera peut-être le 31 mars
01:18:56et d'ici là, bien avant.
01:18:58On parle immobilier chaque samedi sur Sud Radio,
01:19:00souvent avec vous, mon cher maître Rossy Landy.
01:19:02Notre rendez-vous de l'immobilier,
01:19:04vous êtes locataire ou propriétaire, vous vous posez des questions.
01:19:06Très clair.
01:19:08A 9h15, le samedi, jusqu'à 10h,
01:19:10avec toute l'équipe de Parlons Imo et Sylvain Lévy-Valency.
01:19:12Merci, maître Rossy Landy.
01:19:14A bientôt sur Sud Radio.
01:19:16Bonne fête de la Toussaint.
01:19:18Merci de nous avoir rejoints en ce jour férié.
01:19:20Merci à vous, Philippe Bidger.
01:19:22A très vite. Nous sommes également avec René Chiche.
01:19:24Merci à vous, mon cher René.
01:19:26Et Tom Conan.
01:19:28Chers amis, vous êtes sur Sud Radio,
01:19:30la radio du rugby, la parole est à un homme.
01:19:32Tout de suite, Alexandre Priam, bonsoir.
01:19:34Salut, les Brevois, comment ça va ?
01:19:36Ça va très bien. Alors je vous dis bonsoir,
01:19:38parce que vous prenez votre métier tellement à cœur
01:19:40que vous dormez quand il n'y a pas de match
01:19:42et que vous vous réveillez seulement à l'heure des matchs.
01:19:44Et ça, c'est une conscience professionnelle que je tiens à saluer, mon cher Alexandre Priam.
01:19:46Merci beaucoup.
01:19:48On vous retrouve ce soir avec la Pro D2,
01:19:50le plus beau championnat du monde, en direct sur Sud Radio.
01:19:52Au programme, mon cher Alexandre.
01:19:54Eh bien, la neuvième journée.
01:19:56On va attaquer dans quelques instants avec Valence-Romand-Brive
01:19:58et puis suivre à Aix-en-Provence-Mont-de-Marsan,
01:20:00Aurillac-Oyonnax-Daxenis,
01:20:02Béziers-Soyot-Angoulême et Biarritz-Nevers.
01:20:04Ce soir, à 21h, Grenoble face à Jeunesse
01:20:06avec toute l'équipe Sud Radio Rugby,
01:20:08avec Julien Thomas-Pierre Amiche,
01:20:10Quentin Kevenis, Enzo Jacquet, Antoine Mazère
01:20:12et vous, au 0826 300 300.
01:20:14Sur Sud Radio, la radio du rugby.
01:20:16A tout de suite, Alexandre Priam,
01:20:18juste après les infos de 19h.
01:20:20Bonne soirée sur Sud Radio.