Les Vraies Voix avec Éric Henry, délégué national du syndicat Alliance Police nationale.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-11-01##
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NewsTranscription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03Il y a donc eu d'abord une fusillade dans le quartier des Couronneries à Poitiers.
00:08Et après cette fusillade, une RICS, 4 à 600 personnes impliquées d'après le ministre.
00:14Aujourd'hui, les narco-racales n'ont plus de limite.
00:17La mafia, on la combat en prenant des décisions politiques que nous n'avons toujours pas prises dans notre pays.
00:22Ces risques hier soir, ces 5 blessés, ces fusillades, ça ne se passe pas en Amérique du Sud.
00:27Ça se passe à Rennes, ça se passe à Poitiers.
00:30Il s'agit d'une guerre, donc nous avons besoin de moyens exceptionnels
00:34sur une base judiciaire redéfinie avec des pouvoirs peut-être exceptionnels.
00:39Il faudra que tout cela soit mis en place parce que ça ne peut pas être que du ressort de la police.
00:44Le choix que nous avons aujourd'hui, c'est un choix entre une mobilisation générale ou alors la mexicanisation du pays.
00:52Des mots forts employés par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sur tous les fronts.
00:56Il faut combattre les narco-racales.
00:59Qu'est-ce que vous pensez de ces propos du ministre ?
01:01Est-ce que pour vous, ce n'est que de la com ?
01:03C'est insultant ou au contraire, c'est pleinement justifié ?
01:05Vous répondez que ce n'est que de la com à 59% d'entre vous,
01:09que c'est justifié à 40% d'entre vous et que c'est insultant à 1% d'entre vous.
01:13Continuez à voter, à nous appeler sur Twitter, sur YouTube et au 0826 300 300.
01:18Haute-Saint-Hilaire attend vos appels.
01:20On est aussi d'ailleurs à nouveau avec Sabine qui nous écoute depuis l'Hérault sur Sud Radio.
01:26On va accueillir dans un instant notre invité.
01:28Eric Henry, bonsoir à vous.
01:31Bonsoir.
01:31Soyez le bienvenu sur Sud Radio.
01:33Vous êtes le délégué national du syndicat Alliance Police Nationale.
01:38Vous nous direz ce que vous pensez à la fois des propos du ministre de l'Intérieur
01:43et en même temps de ce qu'il compte faire.
01:45Si cela vous convainc, vous nous le direz dans un instant.
01:47Avant ça, mexicanisation du pays, terme employé par Bruno Retailleau.
01:51Ça fait allusion à la guerre contre la drogue qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts au Mexique depuis 15 ans.
01:56Bon, est-ce que ces propos sont de la com pour vous, Philippe Bilget, ou est-ce qu'ils commencent à devenir justifiés?
02:01Non, c'est tout sauf de la com.
02:03Évidemment, on peut discuter l'adhésion totale que j'ai à l'égard de Bruno Retailleau depuis longtemps.
02:11Je n'ai pas entendu qu'il soit ministre.
02:15Donc, Narco Ratailleau, si c'est une insulte, elle est bien heureuse.
02:21Et en réalité, c'est plutôt un constat.
02:24Et ça n'est pas de la com.
02:25Et je ne veux pas prolonger.
02:27Il a pris la mesure de ce qui se passe à Poitiers, à Rennes et qui gangrène l'ensemble de la France.
02:34Et j'ajoute que je ne voudrais pas que précisément, on lui reproche ce qu'en général, on reproche aux politiques,
02:41c'est-à-dire de parler et de ne rien faire.
02:45Depuis qu'il est ministre, tout ce que lui permettait le statut du ministre de l'Intérieur pour agir, il l'a fait.
02:54Et il prévoit également une loi contre le narcotrafic.
02:58Donc, sur l'ensemble de ce qu'il accomplit depuis qu'il est ministre, je ne vois rien à redire.
03:04René Chiche fait l'amour.
03:05Non, c'est-à-dire que je trouve que là, Philippe Bilger va un peu loin en honorant à ce point Brune Rotailleau.
03:12Non, je ne condamne pas pour l'instant Brune Rotailleau.
03:14Il est arrivé en poste il y a à peine à peu près un mois.
03:16Encore un instant, M. Le Borreau.
03:17Alors déjà, sa formule narco-racaille, il aurait pu dire on va vous en débarrasser de ces narco-racailles.
03:25C'est clairement une citation de Nicolas Sarkozy.
03:27Pour moi, c'est une formule.
03:28Donc, c'est quand même de la communication.
03:30Ah si, si, si, ce qu'il a quand même dit, c'est de la communication.
03:32De toute façon, maintenant, il va...
03:33Non, mais je peux dire ce que je pense.
03:36C'est vrai, c'est une formule.
03:37Ce n'est pas quelque chose qui, pour l'instant, est une preuve d'action.
03:41Maintenant, je ne veux pas lui jeter la pierre.
03:44J'espère qu'il va mettre en place un véritable plan anti-drogue.
03:46J'espère qu'on en parlera.
03:48Anti-contre les narcotrafiquants.
03:50Parce que là, pour l'instant, ça reste une parole.
03:52Et d'ailleurs, il fait quand même beaucoup de communication actuellement, Brune Rotailleau.
03:56Il fait quand même son Sarkozy.
03:57Mais si, intervention sur intervention, déplacement sur déplacement, c'est quand même du Sarkozy, Philippe.
04:02Est-ce qu'il fait du Sarkozy, ton Conan, vous qui aviez 12 ans ?
04:05Je pense que oui, c'est un peu du Sarkozy.
04:07Effectivement, je crois que ça avait plutôt bien marché à l'époque.
04:09Donc, c'est une stratégie qu'il essaye de suivre.
04:11Après tout, si ça correspond à une réalité, moi, je suis plutôt un expert du sujet.
04:15Pourquoi pas ? Après, tout le monde fait de la communication.
04:17Un expert de quel sujet ? De la communication, oui.
04:18Non, non, non, un expert du narcotrafic et de ces questions-là, je veux dire.
04:21Mais après, voilà, qui s'y attaque, c'est très bien.
04:24Après, ce n'est peut-être pas nécessaire d'en faire des tonnes.
04:27On a compris ce qu'il voulait faire et quelle était son intention.
04:30Alors, Éric Henry, vous êtes toujours avec nous.
04:32Deux choses que je voudrais voir avec vous.
04:33Vous nous direz d'abord si c'est bon signe pour vous que le ministre de l'Intérieur
04:37nous rappelle un petit peu Nicolas Sarkozy, au moins à certains d'entre nous.
04:39Mais avant ça, revenons sur ce qui s'est passé à Poitiers.
04:42La soirée d'Halloween qui commence par une fusillade qui fait plusieurs blessés
04:46et qui dégénère dans un quartier en une rixe qui implique,
04:50tenez-vous bien, près de 600 jeunes, plusieurs centaines de jeunes à la suite de cette risque.
04:56Est-ce que ça a un lien d'abord ?
04:58Est-ce qu'on a la preuve aujourd'hui que ça a un lien avec le trafic de drogues, Éric Henry ?
05:05Des éléments parvenus jusqu'à nous et depuis ont été d'ailleurs démentis par la préfecture,
05:13on serait plutôt de l'ordre de 40 à 60 belligérants, non pas entre 400 et 600.
05:19Il y a eu des chiffres un petit peu contradictoires toute la journée.
05:22Donc on enlève un zéro.
05:24Voilà, nous sommes sur une volumétrie quand même extrêmement importante
05:28et en lien a priori avec malheureusement encore une fois le trafic stupéfiant.
05:34C'est un quartier sensible, un quartier qui est en pleine réhabilitation
05:37et qui avait été notamment énormément impacté pendant les émeutes de 2023
05:41avec la préfecture et le bureau de police qui avaient été incendiés.
05:45Là, les premiers éléments de l'enquête, en tout cas,
05:48laissent présumer qu'on est bien encore une fois sur du trafic de stupéfiants.
05:52Je vous donne aussi cette information qui nous parvient à l'instant et en direct.
05:58Une personne est hospitalisée en urgence absolue avec un pronostic vital engagé.
06:02C'était à la suite de la fusillade survenue hier soir à Poitiers
06:06qui a donc précédé l'arrêt X impliquant, d'après ce que vous venez de nous dire,
06:10plusieurs dizaines de personnes.
06:11Je précise aussi que le préfet de Poitiers a expliqué que pourtant
06:15le trafic de drogue était plutôt limité dans ce quartier.
06:18Vous avez la confirmation ou pas, Éric Henry ?
06:22Mes collègues, vous direz que le trafic de stupéfiants gangrène aussi ce quartier.
06:27Là où il est fait, où il est lieu, à priori, on se met plus sur du Uber.
06:31Et ce qui aurait mis un petit peu la poudre, ce qui aurait occasionné ce règlement de compte,
06:36c'est le fait que deux individus à scooter seraient venus sur le terrain d'une autre bande
06:42pour vendre des produits stupéfiants.
06:44Mais aux abords, nous avons des points de deal extrêmement forts
06:48avec un chiffre d'affaires journalier qui est important.
06:51Quoi qu'il en soit, on est encore dans le cadre des règlements de compte
06:55liés au trafic de stupéfiants.
06:56Et d'ailleurs, M. Rotailleau qui était sur place et qui a fait des micro-trottoirs,
07:02je dirais qu'il l'a bien vu.
07:04Tous les habitants se plaignent de ces individus, de ces narcos
07:09qui pourrissent la vie des habitants, de nos concitoyens,
07:13en faisant en plein jour, devant tout le monde, leur trafic.
07:18Et ce n'est plus du tout acceptable.
07:20Précisons d'ailleurs à toutes fins utiles que si des gens et des habitants
07:22se plaignent de ces trafiquants, ce sont précisément aussi les habitants
07:26de ces quartiers qui sont les premiers à subir parfois même
07:28les balles perdues comme à Pise 20 à Nîmes.
07:31On est toujours avec Sabine.
07:33Vous êtes de l'héros avec nous, Sabine, au 0826-300-300 ?
07:36Tout à fait, je suis de l'héros.
07:37Et vous avez certains quartiers concernés ?
07:39Alors moi, je suis née dans un quartier qui est maintenant impraticable
07:44pour les jeunes filles ou même les jeunes garçons après 18 heures en hiver.
07:47Malheureusement, le quartier La Payade, à Montpellier,
07:50ne ressemblait pas du tout à ce qu'il était il y a 40 ans.
07:53Moi, j'en suis écœurée.
07:54Mes parents se sont mariés dans ce quartier-là,
07:56ont vécu très heureux dans ce quartier-là.
07:58Mes grands-parents ont vécu 70 ans dans ce quartier-là.
08:01Quand je vois ce que c'est devenu...
08:03Je vais vous dire, je parle à mon seul nom propre.
08:06J'ai deux personnes dans la police nationale dans ma famille,
08:09fraîchement engagées.
08:13Il y a deux solutions.
08:14La première, je ne doute pas que M. Retailleau pense fortement ce qu'il dit.
08:19Je pense que tous ses prédécesseurs ont pensé fortement ce qu'il disait.
08:23Je pense que les moyens du tuyau ne seront jamais suffisants,
08:26à moins d'engager carrément des gros moyens.
08:28Et quand je dis des gros moyens, ça va être l'armée,
08:31ça va être la gendarmerie, la police, tout le monde,
08:34dans les quartiers, partout en même temps,
08:36pour vraiment enlever toute cette merde.
08:39Parce qu'après, si on va dans un quartier, il part dans un autre.
08:42Si on envoie cinq policiers à gauche, ils partent à droite.
08:44Il faut mettre les grands moyens.
08:46Tant qu'on ne mettra pas les grands, grands, grands moyens,
08:50qu'on ne rentre pas en guerre contre ça,
08:52on n'y arrivera jamais.
08:54– Philippe Bilger.
08:56– D'abord, je suis tout à fait d'accord avec Sabine,
09:00mais ce qui me choque, c'est que la tradition française veut que lorsqu'on a un ministre
09:07qui, non seulement parle, je vois mal comment,
09:11avant l'action, on pourrait ne pas parler.
09:14Et qu'on bâtisse ça immédiatement en communication,
09:17alors que Bruno Rotaillot a ceci de particulier,
09:21qu'il distingue de Nicolas Sarkozy,
09:24qui avait un verbe qu'il imaginait puissant et actif,
09:28c'est qu'il est obsédé par l'envie d'agir
09:31et d'incarner ce qu'il dit dans la réalité.
09:34Et en ce sens-là, il n'est pas du tout Nicolas Sarkozy.
09:38– L'envie d'agir, c'est évidemment une très bonne chose pour un homme politique,
09:42mais ensuite c'est la question de l'efficacité.
09:43Et vous savez que moi j'ai l'impression que ces questions
09:45se sont là sur la table depuis des années,
09:47depuis des décennies, y compris dans un pays comme la France.
09:50Et je me demande quand même, s'agissant de certaines substances,
09:52encore une fois sans être du tout un expert du sujet,
09:55est-ce que malgré tout, même si ça crée des polémiques à chaque fois,
09:57la question de la dépénalisation à défaut d'une légalisation de certaines substances
10:02n'est pas aussi une voie qu'il faudrait emprunter en parallèle,
10:04tout en luttant dans le même temps, si j'ose dire,
10:08contre les trafics les plus lourds et les plus graves.
10:11C'est une question que je pose.
10:12– Ce qu'on ne peut pas interdire, on le valide.
10:14– René Chiche ?
10:15– Oui, alors non mais Bruno Rotailleau, il peut parler, il n'y a pas de souci,
10:18il a le droit, faire la communication il en fait.
10:20Mais maintenant il faut agir.
10:22Or on ne peut agir en France que si on a une véritable stratégie,
10:27de toute façon non seulement française,
10:28mais maintenant il faut une véritable stratégie internationale.
10:31Il y a eu un voyage au Maroc récemment qui a été fait.
10:33Est-ce que Bruno Rotailleau a parlé avec les officiels marocains
10:37de la production du cannabis au Maroc,
10:39qui est la principale source du cannabis dans le monde ?
10:42Je ne sais pas, il n'en a pas parlé, il ne nous a pas parlé aujourd'hui de ça,
10:45il n'a pas dit le Maroc, etc.
10:47Donc il faut une véritable stratégie,
10:49parce qu'en plus ce trafic des stupéfiants aujourd'hui a totalement évolué.
10:53Maintenant c'est du trafic par messagerie cryptée, c'est du Berchit,
10:58du… oui c'est vrai, franchement.
11:00– Vous avez l'air de vous y connaître.
11:01– Non, je connais un tout petit peu le sujet.
11:04Et tant qu'on ne donnera pas les…
11:05c'est pour ça que je ne condamne pas d'entrée Bruno Rotailleau moi, Philippe.
11:08– Eh bien on va demander…
11:09– Non, mais il faut qu'il mette vraiment maintenant en place.
11:12– Mais il fait quoi à votre avis ?
11:14– Pour l'instant on va voir.
11:15– Eh bien on va demander aux professionnels intéressés.
11:17– Ce n'est pas le Premier ministre qui depuis 30 ans dit
11:20on va agir, on va saisir les comptes des trafiquants.
11:22Il faudrait aussi que l'Europe fasse pression sur plusieurs pays
11:29comme Dubaï, ou comme les Émirats, ou comme le Maghreb,
11:32où vivent les trafiquants, et un grand nombre de trafiquants,
11:36où il y a des banques qui blanchissent l'armée de trafiquants.
11:38– Éric Henry, on en parle avec vous, c'est important d'en parler avec vous.
11:42Bruno Rotailleau, comparez d'abord à Nicolas Sarkozy,
11:44est-ce que c'est bon si… est-ce que c'est justifié pour vous ?
11:46– Non, sur l'expression, c'est bon.
11:47– Et pourquoi pas ? On a le droit de commenter des expressions.
11:50– Si, je vais vous répondre sur plusieurs points.
11:52En ce qui concerne l'expression de Bruno Rotailleau, Narko ou Rakaï,
11:56évidemment, on a tous pensé à Nicolas Sarkozy en octobre 2005
11:58sur la dalle d'Argenteuil lorsqu'il parlait de Karcher,
12:01ça c'est une évidence.
12:03Maintenant, ce qui est sûr, c'est qu'il a envie de faire,
12:06il le démontre, il se déplace beaucoup,
12:09et il a compris que la lutte contre les stupéfiants était,
12:13ou devait être, une priorité nationale.
12:16C'est la mère de toutes les autres infractions liées à la criminalité organisée.
12:20C'est clair, vous l'avez rappelé, c'est un chiffre d'affaires qui est énorme,
12:23on parle de 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an,
12:28on parle aussi du fait que ça fasse vivre 250 000 personnes,
12:34c'est deux fois plus de points de deal que de restaurants,
12:39McDo en France, donc c'est énorme.
12:42Ça génère d'autres types de criminalités,
12:46mais cette loi, elle doit être fondamentale
12:50parce que la loi contre le trafic de stupéfiants,
12:53elle est d'intérêt national.
12:55La sécurité, ce n'est ni de droite ni de gauche,
12:57c'est d'intérêt national, d'intérêt supérieur.
12:59Et donc quand Bruno Retailleau sonne la charge,
13:01Eric Henry, contre ceux qu'il appelle ses narco-racailles,
13:08est-ce que vous le croyez ?
13:09Vous dites que ça vous rappelle un peu Sarkozy.
13:11Est-ce que vous êtes heureux de la suite de la politique
13:14menée par Nicolas Sarkozy à l'époque où il était ministre de l'Intérieur ?
13:16Non, alors justement, il faut aller bien plus loin,
13:19et ça a été aussi rappelé par certains des intervenants,
13:21cette coopération internationale,
13:23faire pression sur les pays producteurs comme le Maroc,
13:25comme la Colombie, parce que sinon on n'y arrivera pas.
13:28La saisie des avoirs criminels,
13:30notamment dans le cadre de la non-justification de ressources
13:33pour prendre l'argent de ces dealers, de ces criminels,
13:36justement, qui sont pour certains à l'étranger.
13:40Alors si on ne fait pas cela, on n'y arrivera pas
13:43parce que nous les policiers en droit interne,
13:45on est démuni par rapport à cette pieuvre
13:49qui justement génère des bénéfices énormes
13:53et qui dispose d'un moyen colossal
13:54alors que nous, nous ne disposons pas ni d'outils législatifs
13:57ni de moyens pour pouvoir y faire face.
14:00C'est en ce sens que c'est important d'agir
14:04via la communauté internationale
14:06si on ne veut pas que cette pieuvre s'étende sur notre territoire.
14:11Je le rappelle, 4 milliards de bénéfices,
14:15chiffre d'affaires ou bénéfices par an,
14:17après tout dépend un petit peu des études,
14:19mais on est dans l'ordre de 0,1 point du PIB d'après l'IMSEE.
14:23C'est quand même relativement inquiétant.
14:25On n'est pas encore dans le cadre d'une mexicanisation
14:29ou d'une cartélisation.
14:31Oui, ça c'est important de le dire aussi parce que la guerre...
14:33Au Mexique, c'est 24 meurtres pour 100 000 habitants,
14:37on est à 1,2 pour 100 000 habitants.
14:39Mais on peut être sur cette voie de la mexicanisation.
14:43L'Alliance politique nationale, via son porte-parole,
14:45il y a quelques temps, a été la première organisation syndicale
14:48à alerter sur cela,
14:49alerter sur cette impérieuse nécessité de lutter
14:52contre cette criminalité, contre le trafic de stupéfiants.
14:56Et Eric Dupond-Moretti avait émis l'idée
15:01d'un parquet national anti-criminalité organisé
15:03avec des juges professionnels
15:04et également d'aller mettre en place un statut du repenti.
15:07Tout ça, c'est fondamental,
15:09mais sans faire pression sur des pays tiers,
15:12des pays qui vivent de la production de drogue,
15:14on n'y arrivera pas en intérim.
15:16Eh bien, en tout cas, merci de l'avoir dit ce soir.
15:18Sur Sud Radio, Eric Henry, délégué national du syndicat Allianz,
15:21police nationale.
15:23Malheureusement, on sera amené en reparler
15:24parce que la guerre des gangs n'est pas terminée,
15:26vous l'avez entendu, je vous le disais.
15:28Une personne touchée par cette fusillade hier à Poitiers
15:30est en urgence absolue, pronostic, vitale, engagée,
15:33on vient de l'apprendre il y a quelques minutes.
15:35Sur Sud Radio, il est 17h47,
15:37on est toujours avec Sabine Depuis l'héros.
15:39Bon, vous êtes dans un quartier calme en ce moment, Sabine,
15:41là où vous nous écoutez, on est d'accord ?
15:42Moi, je suis dans la campagne, tranquille.
15:44Grand bien, vous fassent.
15:45Restez avec nous, on vous retrouve dans un instant.
15:47On va essayer de se détendre, tranquillement,
15:48comme vous le dites, avec nos vraies voix.
15:50Faites attention, ils trichent, certainement qu'ils trichent.
15:52On va jouer, à tout de suite.
15:54Si nous, on ne gagne pas.
15:56Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
16:00Moi, je regarde les matchs,
16:01je fais le coup de plus en de la télé et je mets Sud Radio.
16:04Les meilleurs commentateurs, c'est Sud Radio, il n'y a rien à dire.