Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'institut de la parole ; Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech ; Mona Jafarian, présidente de l'association Femme Azadi ; Éric Henry, délégué national du syndicat de police Alliance ; Karine Durand, spécialiste des phénomènes météo extrêmes.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-10-10##
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00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05Rien ne ressemble à une émission des Vraies Voix, j'ai envie de vous dire.
00:00:11Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:00:13Ça va Philippe David ?
00:00:14Oh, quand je suis en votre compagnie, en celle des Vraies Voix, ça ne peut aller que bien, vous le savez.
00:00:18Oui, c'est une émission atypique, avec des gens atypiques, avec des sujets du jour,
00:00:23avec des opinions qui changent et qui se combattent parfois en tout cas.
00:00:29On voulait vous remercier pour votre fidélité, vous êtes de plus en plus nombreux.
00:00:32Ça monte, ça monte, ça monte, ça monte, on est très contents.
00:00:34Et puis on va vous parler d'une petite campagne Sud Radio près de chez vous.
00:00:38Vous savez qu'à Béziers, à Cannes, à Nîmes, à Lyon, vous allez découvrir des affiches des Vraies Voix avec Philippe et moi.
00:00:47Et si vous vous prenez en selfie devant, vous la taggez, vous la diffusez sur Twitter, sur Instagram,
00:00:53vous nous taggez et vous aurez la possibilité d'être tiré au sort pour remporter des cadeaux.
00:00:59Et si vous voulez savoir où sont les panneaux, bien entendu, les grands panneaux, vous allez sur le site internet.
00:01:04Absolument, sur le site internet de Sud Radio.
00:01:06Alors je tiens à rappeler une chose sur la photo, la femme blonde c'est Cécile et l'homme chauve c'est moi, il faut quand même le dire.
00:01:11Oui, mais sur le site internet, pour faire quoi ? Pour trouver des indices.
00:01:16Absolument.
00:01:17Donc vous n'avez rien compris, d'accord, très bien.
00:01:19Je vous l'ai rappelé il y a cinq minutes et vous me regardez l'air de dire de quoi parle-t-elle.
00:01:24En tout cas, voilà, c'est la possibilité de remporter des cadeaux et on vous en expliquera encore tout à l'heure.
00:01:31En tout cas, on est ravis de vous accueillir.
00:01:33Allez, le sommaire de cette émission, le grand débat du jour à 17h30.
00:01:36Tu consommes, tu cautionnes.
00:01:38C'est la campagne choc de la ville de Valence pour responsabiliser les consommateurs de drogue.
00:01:43Elle se déploie alors que les voitures de police ont été incendiées à Cavaillon, dans le Vaucluse et peu après des opérations antidrogue.
00:01:49A Marseille, 128 points de deal recensés et 2000 personnes mises en examen en lien avec des stupéfiants, indique le procureur.
00:01:57Alors parlons vrai, les principaux responsables du trafic de drogue ne sont-ils pas les clients ?
00:02:02Puisque si, pas de consommateurs, pas de trafic.
00:02:04Est-ce que ce type de campagne peut sensibiliser les consommateurs ?
00:02:08Et à cette question, trafic de drogue, soutenez-vous la campagne de communication de la ville de Valence ?
00:02:12Tu consommes, tu cautionnes.
00:02:14Vous dites oui à 70%.
00:02:16Vous pensez que c'est une bonne chose ou vous pensez que c'est de la roupie de Samsonnet ?
00:02:19Aude attend vos appels au 0826 300 300.
00:02:22Éric Henry, délégué national du syndicat police Allianz sera avec nous.
00:02:25Et puis le coup de projecteur des vraies voies.
00:02:27La dépression Kirk a balayé la France.
00:02:2967 000 foyers privés d'électricité, des centres-villes inondés et un plaisancier décédé au large de Sept.
00:02:35Situation beaucoup plus critique qu'encore aux Etats-Unis où l'ouragan Milton, hyper dangereux, a atteint la Floride.
00:02:40Des vents à 165 km heure enregistrés hier soir.
00:02:43Des maisons détruites.
00:02:451 600 000 foyers privés d'électricité outre-Atlantique.
00:02:48Alors parlons vrai.
00:02:49Pensez-vous que ces événements climatiques extrêmes vont se multiplier ?
00:02:53Craignez-vous que des zones entières de la France deviennent inhabitables ?
00:02:56Et à cette question, pouvons-nous encore enrayer les conséquences du dérèglement climatique ?
00:03:00Vous dites non à 57%.
00:03:02Vous voulez réagir encore et toujours le 0826 300 300.
00:03:06Et Karine Durand sera avec nous, spécialiste des phénomènes météo extrêmes.
00:03:09On vous souhaite la bienvenue, c'est Les Vrais Vosges jusqu'à 19h.
00:03:13Et tonton Philippe Bilger est avec nous.
00:03:16Ça va tonton ?
00:03:17J'ai eu un moment de sévissement.
00:03:19Pourquoi ?
00:03:19Une pratique de publicité qui est une véritable rupture.
00:03:22On vous a mis tous les deux sur la photo et pas seulement vous ma chère Céline.
00:03:27Non, on nous a mis tous les deux.
00:03:28C'est une pratique tout même importante.
00:03:30Oui, c'est important.
00:03:31Mettre le roi du calembours sur une affiche.
00:03:34Franchement, ça ne se voit pas le calembours sur l'affiche.
00:03:37Et vous vous rendez compte ?
00:03:38C'est une pratique de rappe cochonne ou biffe.
00:03:42On ne m'avait pas encore appelé cochonne étant pas Georges Lounès.
00:03:46Je vais vous faire le jingle.
00:03:48Au bon accueil, bonjour.
00:03:50Et on est ravis d'accueillir Mona Ajafaryan qui est avec nous.
00:03:53Présidente de l'association Femme Azadie.
00:03:55Bonsoir Mona.
00:03:56Bonsoir.
00:03:57Mona en vrai voix, ça c'est un délicieux émission.
00:04:01Moi j'adore, je suis très contente.
00:04:03Bienvenue en tout cas Sébastien Ménard est avec nous.
00:04:05Entrepreneur dans la foodtech et dans les médias.
00:04:06Bonsoir Sébastien.
00:04:07Il était temps que je vienne.
00:04:08Ah bon, pourquoi ?
00:04:09Je vous ai écouté toute la semaine.
00:04:10Oui.
00:04:11Et honnêtement je rongeais mon frein.
00:04:12Je suis très très heureux d'être avec vous.
00:04:14Est-ce que vous avez fait des bons scores ?
00:04:16Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:04:17Je me suis entraîné tout seul.
00:04:19Et j'ai gagné.
00:04:20Moi j'ai été très mauvaise la semaine dernière.
00:04:22Donc j'aurais dû me l'entraîner un petit peu.
00:04:24Ça arrange tout ça, arrange Philippe Bilger.
00:04:26Allez 0 826.
00:04:27Plus on est mauvais, mieux c'est.
00:04:31Même dans les prises de parole.
00:04:34Jean-Baptiste est avec nous d'Aix-en-Provence.
00:04:36Bonsoir Jean-Baptiste.
00:04:37Bonsoir.
00:04:38Merci pour votre accueil.
00:04:39Bonsoir.
00:04:40On est ravis.
00:04:41L'importance de la laïcité après l'agression de l'enseignante à Tourcoing selon vous ?
00:04:47Il serait temps que dans ce pays qui est historiquement celui des guerres civiles de religion,
00:04:52nous nous rappelions que la laïcité c'est un combat et pas une négociation.
00:04:57Que la France a mené le combat laïque et qu'elle n'a pas négocié avec les catholiques
00:05:03lorsque l'on a retiré les crucifix des salles des églises publiques.
00:05:07Absolument.
00:05:08Que la France n'a pas négocié avec l'église lorsqu'elle a pris la décision d'expulser de son territoire
00:05:14les jésuites et autres congrégations religieuses.
00:05:18Et il serait bon de prendre en compte que nous revenons en arrière à quasiment plus d'un siècle en arrière.
00:05:24Très rapidement, je voudrais vous citer une phrase de Clémenceau.
00:05:27La grande affaire à venir c'est la victoire de la loi républicaine sur le dogme religieux,
00:05:32des droits de l'homme sur les droits de Dieu.
00:05:34Il disait ça avant la loi de séparation et les lois sur l'école laïque en 1875.
00:05:42Petite réaction de Philippe Bilger.
00:05:44Je l'aime beaucoup Clémenceau mais tout ce qu'il a dit n'est pas juste.
00:05:47Mais enfin ceci étant dit, je suis assez d'accord sur le fait que la laïcité est un combat
00:05:53et n'est pas une douce habitude, il faut se battre pour elle.
00:05:57Pour rebondir dessus, je vais citer Victor Hugo.
00:05:59Vous êtes d'accord avec ça Monod Jaffarian ?
00:06:01L'église chez elle, l'État chez lui ?
00:06:03Bien évidemment et d'autant plus, vous imaginez bien vu mon combat quotidien.
00:06:07Effectivement c'est un combat et il doit être non négociable.
00:06:10Et je pense qu'il faut arrêter de céder à toutes les injonctions bien pensantes
00:06:14de tous les mouvements d'extrême gauche qui veulent nous faire croire que ce serait de l'islamophobie.
00:06:18Moi je le dis toujours, les français ont versé leur sang
00:06:21pour être débarrassés de la religion dans l'État.
00:06:23C'est pas pour revenir en arrière pour une autre religion qui n'est pas la leur à la base.
00:06:27Sébastien Manart.
00:06:29La laïcité c'est effectivement un combat, c'est un droit, c'est un devoir.
00:06:34Mais attention quand la laïcité devient finalement elle-même inquisitrice
00:06:39par rapport aux libertés individuelles et à la capacité des uns, des unes, des autres
00:06:43de pouvoir penser et de prier pour qui il veut.
00:06:46Merci Jean-Baptiste.
00:06:48On vous garde jusqu'au qui-c'est-qui-qui-l'a-dit-vous-pouvoir-réagir-quand-vous-voulez, bien entendu.
00:06:54Je pense qu'il va être bon, qui-c'est-qui-qui-l'a-dit-vous-pouvoir-réagir-quand-vous-voulez.
00:06:56Quel qu'il cite Clémenceau ne peut être que bon.
00:07:00Avec ses grandes phrases Philippe David.
00:07:02Il n'y aura pas de phrase de Clémenceau tout à l'heure.
00:07:04J'espère qu'on aura Retailleau.
00:07:07Ça finit pareil, on peut se tromper.
00:07:09Allez dans un instant.
00:07:11Il est tous les deux vendéens.
00:07:13Le procureur, il va le parler le procureur.
00:07:16Justement, on va parler du cas Retailleau selon le point.
00:07:19Selon le point.
00:07:20Allez, on en parle dans un instant.
00:07:21Soyez les bienvenus.
00:07:22On est ensemble jusqu'à 19h avec Philippe David et les vraies voix du jour.
00:07:37Bienvenue dans les vraies voix.
00:07:38On est ravis de vous retrouver comme tous les jours avec Philippe Bilger.
00:07:41Aujourd'hui, Philippe Bilger qui va gagner au qui-c'est-qui-qui-l'a-dit.
00:07:4514 points.
00:07:46Vous vous avancez.
00:07:47Non mais j'ai annoncé.
00:07:48Si vous m'aidez.
00:07:49Oui mais là, je n'ai pas les réponses pour l'instant.
00:07:51Ça ne va pas changer beaucoup de d'habitude.
00:07:53Oh mais arrêtez, arrêtez, arrêtez.
00:07:55Je l'espère.
00:07:56Je vais porter plainte contre vous pour diffamation Philippe David.
00:07:59Mettez-moi les menottes tout de suite.
00:08:00Oui, je vais.
00:08:01Vous ne savez pas quel point.
00:08:03Mona Jaramillo-Farayan est avec nous.
00:08:05Ça va Mona ?
00:08:06Ça va, ça va.
00:08:07Et Sébastien Ménard est avec nous, bien entendu.
00:08:09Et puis il y a Félix aussi.
00:08:10Bonsoir tout le monde.
00:08:11Bonsoir Félix.
00:08:12Félix, dans un instant, les trois mots dans l'actu.
00:08:14De quoi parle-t-on ?
00:08:15On va parler de ce co-détenu de 22 ans égorgé par un co-détenu au Bomet à Marseille.
00:08:19De ses intempéries.
00:08:20Deux départements toujours en vigilance rouge.
00:08:22Ce soir, la Seine-et-Marne et le Réloir.
00:08:24Et puis de Raphaël.
00:08:25Nadal, il tire sa révérence.
00:08:26Il se retire du tennis professionnel à la fin de cette saison.
00:08:30En trois mots, ça donne horreur, tempête et légende.
00:08:33Tout de suite, la parole est au procureur.
00:08:36Les vrais voix Sud Radio.
00:08:37Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:08:41Et de manière assez surprenante, vous allez dire du bien de Bruno Retailleau, monsieur le procureur.
00:08:46Vous dites que dans « Qui c'est qui qu'il a dit », vous le citiez à chaque fois depuis des mois.
00:08:49Je dis du bien et du mal avec une totale sincérité.
00:08:53On le sait.
00:08:54C'est pour ça que j'aimerais pouvoir dire du bien de vous plus souvent.
00:09:00Mais en fait, Bruno Retailleau, dans le point, fait l'objet d'une excellente enquête qui est baptisée « Le cas Retailleau ».
00:09:10C'est le terme de « cas » qui me perturbe, comme si en réalité une personnalité comme la sienne,
00:09:17atypique dans un monde politique relativement frileux, était une exception.
00:09:23Au fond, voilà un homme qui depuis toujours pense ce qu'il pense,
00:09:28qui a toujours fait preuve d'un conservatisme intelligent,
00:09:31qui devient ministre et qui tout simplement dit
00:09:35« Il n'y a aucune raison pour que je ne concrétise pas mes promesses et mes engagements et les Français me jugeront aux actes ».
00:09:43Il a mis en place un ensemble de polémiques, de controverses, d'affirmations qui sont très intéressantes
00:09:51parce qu'elles bousculent le politiquement correct,
00:09:54et en particulier à l'égard de son collègue, le garde des Sceaux, Didier Migaud,
00:09:59auquel il rappelle quelques règles fondamentales.
00:10:02Donc j'ose dire que Bruno Retailleau n'est pas un cas, mais pourrait être un exemple pour beaucoup de ministres.
00:10:10Ma chère Cécile, mon cher Philippe.
00:10:12– Sébastien Ménard, à Philippe Bilger c'était « In love with Gabriel Attal »,
00:10:15maintenant c'est « In love with Bruno Retailleau ».
00:10:17– Ça n'a rien à voir.
00:10:18– Parce que Bruno Retailleau ne joue absolument pas sur la séduction.
00:10:22– Alors, ce que dit Philippe Bilger, c'est peut-être intellectuellement mieux dit que ce que pensent les Français,
00:10:29mais les Français pensent effectivement, et je ne suis pas l'avocat ni l'ambassadeur de Bruno Retailleau,
00:10:35mais je dirais que sa conception de l'articulation police-justice est totalement en phase avec l'opinion publique.
00:10:43Donc de ce point de vue-là, il est cohérent à la fois au présent avec l'opinion publique,
00:10:48mais il était déjà, je dirais, cohérent avant d'être ministre de l'Intérieur.
00:10:54Donc de ce point de vue-là, oui, il est cohérent.
00:10:57Après, il y a Retailleau, pour celles et ceux qui ne le savent pas,
00:11:01a été pendant de longues années ce que Ciotti a été pour Estrosi,
00:11:05lui l'a été pour Philippe Devilliers, avec des controverses en Vendée, etc.
00:11:09mais dont on reparlera une autre fois.
00:11:11– Mona Djafarian ?
00:11:12– Moi, je trouve qu'il est assez fidèle à ce qu'il a toujours été,
00:11:15puis je sais qu'en tant que citoyenne, j'entends autour de moi ce que les gens disent,
00:11:18et ce qui revient le plus, c'est enfin quelqu'un qui a de la poigne,
00:11:21enfin quelqu'un qui comprend qu'on en a marre de l'insécurité,
00:11:24enfin quelqu'un qui a décidé d'agir.
00:11:26Et je pense que le fait qu'ils disent qu'en trois mois,
00:11:28il va prouver aux Français que c'est possible de faire,
00:11:30ça joue beaucoup sur l'opinion publique aujourd'hui.
00:11:33– Merci beaucoup Philippe, il gère tout de suite les 3 mots dans l'actu,
00:11:35c'est Félix Mathieu.
00:11:37– Les vrais voici de radio.
00:11:39– Avec 3 mots dans l'actu, Félix, qui sont horreur, tempête et légende.
00:11:43– Scène d'horreur dans la prison surpeuplée des Baumettes à Marseille,
00:11:46un détenu de 22 ans en détention provisoire a été égorgé avec un tesson de bol cassé,
00:11:51presque décapité par son co-détenu.
00:11:53Le Réloir et la Seine-et-Marne en vigilance rouge au cru,
00:11:56la tempête Kerk a plongé 67 000 foyers dans l'eau noire
00:11:59et beaucoup de communes, les pieds dans l'eau.
00:12:01Et puis une légende, un guerrier, les superlatifs,
00:12:04deux sorties pour saluer Raphaël Nadal.
00:12:06L'Espagnol annonce sa retraite à la fin de la saison après une carrière
00:12:10marquée notamment par ses 14 victoires à Roland-Garros.
00:12:13– Les vrais voici de radio.
00:12:16– Il attendait son procès dans la prison surpeuplée des Baumettes à Marseille,
00:12:20un homme de 22 ans en détention provisoire a été égorgé,
00:12:23presque décapité par son co-détenu de 25 ans qui lui était déjà condamné.
00:12:27Tous deux se trouvaient incarcérés dans la même cellule
00:12:30pour des petites affaires de trafic de stupéfiants.
00:12:32Sur place, une cellule psychologique a été ouverte,
00:12:35les surveillants sont évidemment sous le choc, raconte Catherine Forzy,
00:12:38secrétaire du syndicat Force ouvrière pour la prison marseillaise.
00:12:41– Quand ils ont ouvert la cellule, un film d'horreur,
00:12:44une mare de sang, la tête à moitié tranchée,
00:12:46donc voilà, les agents très très choqués de ce qu'ils ont vu.
00:12:49Il a cassé son bol qu'ils ont, puisqu'ils ont un minimum de vaisselle, assiette,
00:12:53voilà, bol pour déjeuner, il a cassé et il s'en est servi comme arme.
00:12:56Moi, ce qui me met en colère au-delà de ça, c'est qu'au quartier arrivant des Baumettes,
00:13:00et je pense que c'est un peu partout pareil, c'est devenu un fourre-tout
00:13:03où on met tous les détenus parce que les détentions n'ont plus de place
00:13:06et sont surpeuplées.
00:13:07On est à 155% de taux d'occupation ici aux Baumettes.
00:13:10Là, ce qui me rend folle, c'est que quand même,
00:13:12on met ensemble un condamné et un prévenu.
00:13:15La situation, à un moment donné, elle s'explique.
00:13:17Catherine Forzy, 2F, au pénitentiaire aux Baumettes, au micro Sud Radio de Lionel Maillet.
00:13:21Elle a totalement raison.
00:13:23L'anomalie, c'est qu'on met ensemble un prévenu et un condamné
00:13:27et puis, probablement, on n'en sait pas plus long aujourd'hui.
00:13:31Je serais curieux de connaître l'état mental de celui qui l'a égorgé.
00:13:35Enfin, ça devient extravagant et hallucinant, tout ça.
00:13:40Evidemment, c'est pas les premiers.
00:13:42Surtout qu'apparemment, de ce qui est dit, c'est le quartier des arrivants.
00:13:45C'est quand même censé être là où on accueille ceux...
00:13:47Quelqu'un peut se retrouver parce qu'il a récidivé sur un excès de vitesse.
00:13:51Effectivement, si on commence à mélanger des détenus condamnés pour des faits graves
00:13:55et des arrivants qui sont censés avoir cette phase, finalement, de transition
00:13:59avant de gagner le reste de la prison, c'est assez compliqué, effectivement.
00:14:03Sébastien Méliard ?
00:14:05En 2002, on avait créé un secrétariat d'État au programme immobilier de la justice,
00:14:09monsieur le procureur général.
00:14:11On n'en a pas fait grand-chose.
00:14:13À un moment donné, il faut juste qu'on ait le courage,
00:14:15parce que la dignité de notre pays, c'est aussi ça,
00:14:18c'est avoir le courage de construire des établissements pénitentiaires,
00:14:21ce qu'on n'est pas capable de faire.
00:14:22Il y en a en construction, sauf que...
00:14:24Oui, mais pas assez.
00:14:26Je crois que c'est les autorisations qui sont très dures à obtenir.
00:14:29Il y a plein d'envies de se retrouver avec une prison dans sa vie.
00:14:32Les maires ne les veulent pas tout en réclamant les prisons.
00:14:34Il y a un sacré tabou.
00:14:35Il y a des plans de construction actuellement,
00:14:37mais on a passé des années sans qu'il y ait la programmation.
00:14:40Il n'y avait pas la moindre première pierre d'établissement.
00:14:43Rien du tout.
00:14:44Allez, le deuxième mot.
00:14:45Tempête avec Laurelloir et la Seine-et-Marne en vigilance rouge crue.
00:14:49La dépression au cœur qui a provoqué 3700 interventions de pompiers,
00:14:53des inondations et 67 000 foyers privés d'électricité.
00:14:56En Seine-et-Marne, le Grand Morin, l'un des affluents de la Marne,
00:14:59est sorti de son lit avec un pic record à 3,79 mètres par endroit,
00:15:03soit 37 centimètres de plus que lors du précédent record de 2016.
00:15:06Le village de Paumeuse s'est donc réveillé les pieds dans l'eau
00:15:09ce matin sur place.
00:15:10Johan s'était pourtant préparé à cette arrivée de l'eau.
00:15:13Je veillais depuis hier soir.
00:15:15J'ai fait une nuit blanche.
00:15:16J'ai suivi de très près le niveau du Grand Morin qui était en train de monter.
00:15:19Il est rentré en s'infiltrant par les murs aux alentours de 8h30
00:15:24et depuis ça ne fait que monter.
00:15:25On s'est adapté avec ce qu'on a supposé être bon,
00:15:28c'est-à-dire surélever l'électroménager,
00:15:30mettre tout ce qui était électronique en hauteur.
00:15:32On a pensé qu'avec des petits sacs de sable devant la porte d'entrée,
00:15:36ça suffirait.
00:15:37L'eau est montée bien trop haut.
00:15:39Pour le coup, ça n'a servi à rien.
00:15:41Johan, sinistré à Paumeuse en Seine-et-Marne,
00:15:43au microsuite radio de Rémi Dos Santos.
00:15:47Troisième mot, légende,
00:15:48un mot qui revient depuis l'annonce ce matin
00:15:50de la retraite de Rafael Nadal.
00:15:52L'Espagnol de 38 ans reposera la raquette à la fin de la saison,
00:15:55il l'a annoncé ce matin en vidéo.
00:15:58Salut à tous, je suis là pour vous annoncer
00:16:00que je me retire du tennis professionnel,
00:16:02indique Rafael Nadal,
00:16:03qui évoque une décision difficile.
00:16:05On l'imagine, un message accompagné du mot «gracias»
00:16:07dans toutes les langues,
00:16:08dont le français «merci»,
00:16:09nous dit le tennisman espagnol,
00:16:11qui a notamment brillé évidemment à Roland-Garros,
00:16:1314 victoires.
00:16:15La réalité, c'est que ces deux dernières années
00:16:17ont été difficiles, explique-t-il.
00:16:19Les deux dernières années ont été difficiles,
00:16:21explique-t-il.
00:16:22Les deux dernières années ont été difficiles,
00:16:24explique-t-il.
00:16:25Mais dans cette vie, ajoute-t-il,
00:16:27tout a un début et une fin.
00:16:29Et c'est le bon moment, dit-il,
00:16:30pour mettre le point final à une carrière
00:16:32qui a été longue et avec bien plus de succès
00:16:35que je ne l'aurais jamais imaginé.
00:16:37Quelle élégance !
00:16:39Absolument !
00:16:40Mais moi, je regrette une chose,
00:16:42c'est qu'il m'empêchait de dormir, Nadal,
00:16:44parce que j'étais pour Federer
00:16:46et il le battait à chaque fois à Roland-Garros.
00:16:49Ça me perturbait.
00:16:51Il y aura maintenant un autre joueur
00:16:54à Roland-Garros, je ne sais pas qui,
00:16:57mais en tout cas, Nadal,
00:16:59vous avez raison, ma chère Cécile.
00:17:01Quelle allure et quelle tenue !
00:17:03Une certitude, il restera, à mon avis,
00:17:05le plus grand joueur de terre battue
00:17:07de l'histoire, à Roland-Garros.
00:17:09Sébastien Ménard, quel fan de sport !
00:17:11Tiens, on va lui proposer de devenir Vraivoix,
00:17:13si jamais ça intéresse.
00:17:14Ce serait bien.
00:17:15Bien sûr.
00:17:16Et il a fait des efforts pour le français,
00:17:18contrairement à l'entraîneur du PSG.
00:17:20On est bien d'accord, Sébastien Ménard.
00:17:22On a une génération de tennis-man
00:17:24qui sont classe, qui sont smart,
00:17:26et surtout qui ont été extraordinairement performants.
00:17:29C'est le cas de Federer, c'est le cas de Djoko,
00:17:31et c'est le cas de Nadal.
00:17:33Ce sont des grands, grands, grands champions.
00:17:35Excusez-moi, c'est la plus grande génération
00:17:37de l'histoire du tennis.
00:17:38On a trois champions concomitants
00:17:40qui ont gagné à E3.
00:17:41Plus de 60 grands chelèmes.
00:17:43C'est jamais vu.
00:17:45Attendez, on n'a peut-être pas le temps.
00:17:48On a un peu de temps, c'est suffisant.
00:17:50Quand vous m'auriez engueulé ?
00:17:53Quand vous m'auriez engueulé ?
00:17:55Quand j'avais 16 ou 18 ans,
00:17:57et que Roland-Garros était vide,
00:18:00il y avait d'extraordinaires champions
00:18:02australiens et américains.
00:18:04Leather, Newcomb, etc.
00:18:05Oui, mais ils n'ont pas gagné.
00:18:06C'est vrai que Leather a fait deux grands chelèmes,
00:18:08mais là, ils ont gagné.
00:18:09Les trois ont gagné les quatre grands chelèmes
00:18:11et ont performé pendant 15-20 ans.
00:18:14C'est d'un énorme...
00:18:15Mais je peux vous dire...
00:18:16Ensemble.
00:18:17Ensemble ?
00:18:18Si j'avais pu imaginer des rencontres
00:18:20entre hier et aujourd'hui,
00:18:22ce biais aurait certainement gagné.
00:18:25Ça, je n'en suis pas convaincu.
00:18:27Moi non plus.
00:18:28Vous n'en êtes pas convaincu,
00:18:29donc j'ai raison.
00:18:32Excusez-moi,
00:18:33comme vous voyez le physique d'un Adal,
00:18:37sur terre battue,
00:18:38il aurait explosé un Rod Lever,
00:18:40et je pense même qu'il aurait explosé un Björn Borg.
00:18:42Allez, c'était la balle de match.
00:18:43Philippe, c'est fini ?
00:18:44Non, non, je finis.
00:18:45Oh, vous avez fini.
00:18:47Je lis le passing shot gagnant.
00:18:48Il est cuit, là.
00:18:49OK.
00:18:50Je vous mettrais bien un coup de raquette.
00:18:51Moi, vous allez voir, ça va vous calmer.
00:18:52Oh oui, oh oui.
00:18:53Des promesses, des promesses.
00:18:54Toujours des promesses.
00:18:55Allez, vous restez avec nous.
00:18:56Merci beaucoup, Félix, Mathieu.
00:18:57Avec plaisir.
00:18:58Dans un instant, tu consommes, tu consciennes.
00:19:00C'est la campagne de choc de Valence
00:19:02lancée alors que les violences liées au trafic de drogue
00:19:04s'intensifient un petit peu partout,
00:19:06comme à Cavaillon, par exemple.
00:19:07Peut-on freiner véritablement ce trafic ?
00:19:10Alors, parlons vrai.
00:19:11Les principaux responsables du trafic
00:19:13ne sont-ils pas les consommateurs ?
00:19:14Car si pas de consommateurs, pas de trafic.
00:19:16Est-ce que ce type de campagne peut sensibiliser
00:19:19les consommateurs à arrêter de consommer ?
00:19:21Et à cette question trafic de drogue,
00:19:23soutenez-vous la campagne de communication
00:19:25de la ville de Valence ?
00:19:26Tu consommes, tu cautionnes.
00:19:27Vous dites oui à 72%.
00:19:29Vous voulez réagir ?
00:19:31On prendra tous vos appels au 0826 300 300.
00:19:35Et Eric Henry, délégué national du syndicat
00:19:37de Police Alliance, est avec nous.
00:19:38Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:19:40La France, le pays d'Europe le plus consommateur
00:19:42de drogue aujourd'hui ?
00:19:44Bonjour.
00:19:45Bonjour.
00:19:46En effet, la France est le premier pays
00:19:48consommateur de drogue.
00:19:50C'est 22 millions...
00:19:52Enfin, en ce qui concerne le cannabis,
00:19:55je vais être plus précis,
00:19:56c'est 6 millions d'usagers,
00:19:58dont environ 1,5 million de consommateurs réguliers.
00:20:03C'est énorme.
00:20:04C'est le premier pays consommateur
00:20:06de l'Union européenne, en effet.
00:20:08C'est un vrai sujet.
00:20:10On en parle dans un instant.
00:20:11Bougez pas.
00:20:12On en parle dans un instant.
00:20:13Bougez pas.
00:20:14On revient, à tout de suite.
00:20:15Sud Radio.
00:20:16Parlons vrai.
00:20:17Parlons vrai.
00:20:18Sud Radio.
00:20:19Parlons vrai.
00:20:20Les vraies voix Sud Radio,
00:20:2117h-19h,
00:20:22Philippe David,
00:20:23Cécile de Ménibus.
00:20:25Nous étions, chers amis,
00:20:27en pleine discussion,
00:20:28hors antenne,
00:20:29sur l'alimentation.
00:20:31Tiens, dites-nous.
00:20:32Ça n'était pas Philippe David ?
00:20:34Non, pour une fois.
00:20:35Non, non, moi je vous écoutais.
00:20:36J'allais dire le mot entrecôte
00:20:38et là il aurait forcément une réaction.
00:20:41Ah bon, il aurait taillé une bavette, oui.
00:20:43J'ai dit soupe,
00:20:44donc forcément ça ne peut pas l'intéresser.
00:20:46En tout cas, on est très heureux
00:20:48de vous retrouver aujourd'hui
00:20:50avec Sébastien Ménard,
00:20:51qui est avec nous,
00:20:52avec Mona Jaffarian,
00:20:53qui est avec nous,
00:20:54présidente de l'association Femmes Azadie,
00:20:55et Philippe Bilger.
00:20:57Et tout de suite,
00:20:58le grand débat du jour.
00:20:59Les vraies voix Sud Radio,
00:21:01le grand débat du jour.
00:21:05Tu consommes, tu cautionnes,
00:21:06c'est le slogan de la campagne.
00:21:08Il est environ 5h ce matin
00:21:10quand l'incendie débute.
00:21:11A l'intérieur du bâtiment,
00:21:133 policiers et 5 gardés à vue sont présents.
00:21:15Ils seront évacués par les pompiers.
00:21:17Alors c'est une campagne,
00:21:18d'abord une campagne d'affichage
00:21:19que nous commençons ce matin,
00:21:20mais qui a déjà débuté il y a 15 jours
00:21:21avec un clip vidéo.
00:21:23Oui, des jeunes qui ont entre 14 et 21 ans
00:21:26et qui représentent 60%
00:21:28des mises en examen pour assassinat
00:21:31ou tentatives d'assassinat
00:21:33liées au trafic de drogue à Marseille.
00:21:35Pourquoi s'intéresser aux consommateurs ?
00:21:37Parce que s'il y a du trafic de drogue,
00:21:40dans la ville de Valence
00:21:41et dans le département de la Drôme,
00:21:42puis globalement,
00:21:43c'est parce qu'il y a des consommateurs.
00:21:46Oui, oh là là,
00:21:47il n'y a pas de musique,
00:21:48mesdames et messieurs.
00:21:51Tu consommes, tu cautionnes,
00:21:53c'est la campagne-choc de la ville de Valence
00:21:55pour responsabiliser les consommateurs de drogue.
00:21:57Elle se déploie alors que des voitures de police
00:21:59ont été incendiées à Cavaillon.
00:22:00Vous l'avez vu dans le Vaucluse,
00:22:02peu après les opérations antidrogue.
00:22:03A Marseille, 128 points de deal recensés,
00:22:062000 personnes mises en examen
00:22:07en liant avec les stupéfiants, bien entendu.
00:22:09En tout cas, c'est ce qu'indique le procureur.
00:22:11Alors, parlons vrai.
00:22:12Est-ce que ce type de campagne a pour vous une utilité ?
00:22:15Ou est-ce que c'est de la roupie de Samsonnet ?
00:22:17Est-ce que certaines villes sont devenues des narco-villes,
00:22:20comme il y a des narco-états,
00:22:22quand on voit 128 points de deal recensés à Marseille ?
00:22:24Vous pensez que...
00:22:26Vous soutenez la campagne de communication
00:22:29de la ville de Valence
00:22:30« Tu consommes, tu cautionnes »
00:22:31ou vous pensez qu'elle ne sert à rien ?
00:22:33Venez nous donner votre avis au 0826 300 300
00:22:36et pour le moment, vous dites que vous la soutenez à 72%.
00:22:40Éric Henry est avec nous,
00:22:41délégué national du syndicat de Police Alliance.
00:22:43Merci d'être avec nous.
00:22:45C'est courageux, Philippe Ilger,
00:22:47peut-être pour une ville,
00:22:49de faire cette campagne ?
00:22:51Sûrement.
00:22:52Alors, en même temps,
00:22:54il me paraît tout à fait juste
00:22:56de considérer que
00:22:57ceux qui consomment
00:22:59sont, d'une certaine manière,
00:23:01complices du trafic
00:23:03qui les dépasse.
00:23:05C'est très juste, l'idée.
00:23:07Si j'ai une réserve,
00:23:09c'est que, par un pessimisme,
00:23:11malheureusement que la réalité
00:23:13ne cesse de démontrer,
00:23:15c'est le fait que
00:23:17je ne crois pas que des addictions
00:23:19comme celles qui existent
00:23:21vont être détruites,
00:23:23en tout cas battues en brèche
00:23:25par ce type d'affiche.
00:23:27Et, seconde observation,
00:23:29je regrette que,
00:23:31pour le jeu de mots, bien sûr,
00:23:33je comprends bien
00:23:35« consomme », « cautionne ».
00:23:37Il y a, dans le second terme,
00:23:39une forme de petite ambiguïté.
00:23:41J'aurais trouvé plus clair
00:23:43quelque chose du genre
00:23:45« tu consommes, tu approuves ».
00:23:47Mais je comprends
00:23:49qu'on ne l'ait pas pris. Donc,
00:23:51c'est formidable, mais je doute
00:23:53de son impact.
00:23:54Sébastien Ménard.
00:23:55C'est de la com'.
00:23:56Clairement, c'est de la com'.
00:23:58Ça sert à rien.
00:24:00Moi, je le dis, ça sert à rien.
00:24:02Aujourd'hui, quand vous êtes
00:24:04consommateur de stupéfiants,
00:24:06qu'on vous incrimine,
00:24:08qu'on vous critique,
00:24:10à un moment donné, ce que les gens comprennent,
00:24:12c'est la peur du bleu,
00:24:15c'est la peur du gendarme,
00:24:17c'est la peur du policier.
00:24:19Encore que, pas partout.
00:24:21Mais se cacher derrière des punchlines,
00:24:23derrière des campagnes
00:24:25de communication, etc.,
00:24:27honnêtement, ça ne dissuadera pas
00:24:31les consommateurs,
00:24:33les clients, et encore moins
00:24:35les ordinateurs, les dealers,
00:24:37et je dirais les instigateurs
00:24:39de tous ces systèmes mafieux
00:24:41qui gangrènent notre société,
00:24:42qui gangrènent notre pays.
00:24:43En clair, c'est...
00:24:45Je connais un peu la collectivité de Balance,
00:24:46je connais un peu les élus,
00:24:48mais tout ça,
00:24:50franchement, c'est du bidon.
00:24:51Ça sert à rien.
00:24:52Emmanuel Jafarian.
00:24:53Moi, je suis assez d'accord,
00:24:54parce que si on prend, par exemple,
00:24:55le cas des fumeurs,
00:24:56on vous montre tous les jours
00:24:57sur votre paquet de cigarettes
00:24:59ce que provoque la cigarette.
00:25:00Des cancers du poumon, etc.
00:25:02Si on n'a pas pitié de sa propre santé,
00:25:04pourquoi d'un coup, on y reste le souci
00:25:05qu'il y ait une balle perdue,
00:25:06quelque part, une fois dans l'année,
00:25:08qui puisse toucher ?
00:25:09C'est pas pareil, je trouve.
00:25:10Oui, mais je trouve que quand on parle
00:25:11souvent, en plus d'addiction,
00:25:13de drogue,
00:25:14c'est hyper compliqué quand même
00:25:15de se remettre en question
00:25:16et de se rendre compte
00:25:17à sa petite échelle.
00:25:18Et moi, je suis assez d'accord.
00:25:19Et moi, j'ai découvert
00:25:20un monde complètement parallèle
00:25:21sur la drogue,
00:25:22parce que là, on parle beaucoup
00:25:23de la DZ de mafia.
00:25:25Et en fait, je ne sais pas
00:25:26si vous êtes baladés un peu
00:25:27sur TikTok,
00:25:28mais en fait, ils ont limite
00:25:29leur chaîne TikTok
00:25:30où on raconte
00:25:31les exactions commises.
00:25:33Et il y a des millions et des millions
00:25:34de vues de personnes
00:25:35qui suivent ça,
00:25:36comme on suit
00:25:37une série Netflix
00:25:38avec des cartels.
00:25:39C'est pas tout à fait la même chose
00:25:40que les cigarettes.
00:25:41Donc, c'est pour ça que je me dis
00:25:42bon, est-ce qu'il ne vaut pas mieux
00:25:43agir ?
00:25:44Effectivement,
00:25:45là, on les voit carrément
00:25:46faire un communiqué de presse.
00:25:47Ils se filment en vidéo,
00:25:48ils font carrément
00:25:49un communiqué de presse.
00:25:50J'ai l'impression que c'est carrément
00:25:51une provocation
00:25:52vis-à-vis de l'État
00:25:53pour leur dire
00:25:54vous êtes impuissants,
00:25:56Éric Henry,
00:25:57délégué national du syndicat
00:25:58de Police Alliance,
00:25:59vous faites partie
00:26:00de ceux
00:26:01qui pensent que
00:26:02tout moyen
00:26:03en tout cas
00:26:04pour ralentir
00:26:05le trafic
00:26:06est positif
00:26:07ou vous êtes comme
00:26:08Sébastien Ménard
00:26:09et Mona Jaffarian
00:26:10de dire finalement
00:26:11ça ne servira à rien ?
00:26:12Alors, je les rejoins
00:26:13assez,
00:26:14même si effectivement
00:26:15faire de la prévention,
00:26:16c'est toujours
00:26:17important
00:26:18dans un État de droit,
00:26:19mais c'est vrai
00:26:20que c'est limite.
00:26:21On est plus
00:26:22dans la communication.
00:26:23Et j'aime assez
00:26:24le slogan
00:26:25qu'aurait utilisé
00:26:26M. Bilger,
00:26:27tu consommes,
00:26:28tu approuves.
00:26:29C'est exactement ça.
00:26:30Quand vous savez
00:26:31qu'en France,
00:26:32parce que là on parle
00:26:33de Marseille,
00:26:34mais en France
00:26:35on a environ
00:26:364000 points de deal,
00:26:37c'est quand même
00:26:38deux fois plus
00:26:39que le restaurant
00:26:40de McDo.
00:26:41Ça parle quand même.
00:26:42C'est 4 milliards
00:26:43de bénéfices,
00:26:44je ne parle pas
00:26:45de chiffre d'affaires,
00:26:46c'est 0,1 point
00:26:47du PIB.
00:26:48Ça prouve bien
00:26:49qu'on est quand même
00:26:50dans une situation
00:26:51extrêmement gravissime
00:26:52avec justement
00:26:53cette pieuvre,
00:26:54cette grande graine,
00:26:55cette hédite
00:26:56qui avance petit à petit
00:26:57et qui infuse
00:26:58son poison.
00:26:59Vous savez,
00:27:00prenons la ville
00:27:01de Marseille,
00:27:02128 points de deal
00:27:03comme vous l'avez rappelé,
00:27:04c'est ce que rappelait
00:27:05le procureur de la République,
00:27:06ça fait quand même
00:27:07un point de deal
00:27:08pour 6700 habitants.
00:27:09C'est fou.
00:27:10Avec un point de deal
00:27:11en moyenne
00:27:1210 000 euros par jour.
00:27:13Vous vous rendez compte
00:27:14quand même ?
00:27:15Même si les trois quarts
00:27:16sont dans les quartiers nord,
00:27:17on est quand même
00:27:18sur un ratio
00:27:19qui est ahurissant.
00:27:20Je peux aussi en profiter
00:27:22sur votre antenne
00:27:23pour faire un parallèle
00:27:24avec ce qui s'est passé à Cavaillon,
00:27:25vous l'avez aussi souligné.
00:27:26Là, le message
00:27:27est clair
00:27:28de cette sphère criminelle,
00:27:29c'est nous qui commandons,
00:27:30c'est ça,
00:27:31c'est deux points,
00:27:32c'est nous qui commandons,
00:27:33on vous frappe quand on veut
00:27:34et au moment
00:27:35quand on veut,
00:27:36où on veut.
00:27:37Là, on parle
00:27:38de voitures de police
00:27:39et puis de la facette
00:27:40du commissariat également
00:27:41avec des collègues
00:27:42qui se sont vus mourir
00:27:43à l'intérieur.
00:27:44Donc c'est gravissime.
00:27:45C'est vraiment
00:27:46une guerre des gangs aujourd'hui,
00:27:47enfin une guerre
00:27:48entre la police et...
00:27:49Et là,
00:27:50même si ça reste du symbole,
00:27:51mais c'est quand même
00:27:52la première fois,
00:27:53vous voyez,
00:27:54la dizaine de mafias
00:27:55qui se met en scène.
00:27:56Mais ça me fait penser
00:27:57au cartel d'Amérique latine,
00:27:58par exemple.
00:27:59Absolument.
00:28:00Eric Henry,
00:28:01une question.
00:28:02On avait,
00:28:03il y a quelques années,
00:28:04pénalisé d'une amende
00:28:05les consommateurs,
00:28:06c'est-à-dire les gens
00:28:07qu'on chopait
00:28:08en sortant du point de deal
00:28:09avec une ou deux barrettes
00:28:10de shit.
00:28:11Est-ce que ça a eu...
00:28:12Est-ce que déjà
00:28:13c'est sanctionné ?
00:28:14Est-ce qu'il y a
00:28:15beaucoup de sanctions ?
00:28:16Est-ce que ça a eu un effet ?
00:28:17Et est-ce qu'il y a
00:28:19un bon taux de perception
00:28:20des amendes ?
00:28:21Parce que le tout,
00:28:22ce n'est pas de mettre
00:28:23des amendes,
00:28:24c'est qu'elles soient payées.
00:28:25Le taux de recouvrement
00:28:26est de 40%.
00:28:27Pour une amende
00:28:28forfaitaire délicuelle
00:28:29de 200 euros,
00:28:30ramenez à 150 euros
00:28:31si vous payez
00:28:32dans les 15 jours,
00:28:33ou majorez à 450 euros
00:28:34si vous payez
00:28:35dans les 45 jours.
00:28:36Donc le taux de recouvrement,
00:28:37il est vraiment à la marge
00:28:38pour que c'est
00:28:39un réel sens
00:28:40et pour fonctionner
00:28:41au portefeuille
00:28:42du consommateur
00:28:43qui, quelque part,
00:28:44qui est complice aussi
00:28:45et qui alimente
00:28:46ces trafics de stupéfiants
00:28:47parce que derrière,
00:28:48ça alimente d'autres types
00:28:49d'infractions criminelles
00:28:50et qui, notamment,
00:28:51dont certaines,
00:28:52attendent à la sécurité
00:28:53de l'État.
00:28:54Je ne pense pas au terrorisme,
00:28:55il ne faut pas non plus
00:28:56se voiler la face.
00:28:57Il faudrait augmenter,
00:28:58aller bien plus loin
00:28:59une amende qui soit
00:29:00beaucoup plus importante
00:29:01à 1 500 euros par exemple,
00:29:02avec aussi,
00:29:03j'irais,
00:29:04d'autres possibilités
00:29:05comme des ponctiums
00:29:06sur les aides sociales
00:29:07en ce qui concerne
00:29:08les majeurs aussi
00:29:09pour ceux qui ne sont
00:29:10pas solvables.
00:29:11Il y a tout un artifice
00:29:12à mettre autour de ça.
00:29:13Sébastien Ménard,
00:29:14émotionnellement,
00:29:16Sébastien Ménard
00:29:17et Mona Jaffarion veulent réagir.
00:29:18Moi, ce que je trouvais farant,
00:29:19c'est qu'effectivement,
00:29:20on a encore, une fois,
00:29:21les grandes plateformes,
00:29:22les médias sociaux
00:29:23qui diffusent
00:29:24cette manière de faire,
00:29:26cette économie parallèle.
00:29:28Je rappelle quand même
00:29:29qu'il y a Pharoes
00:29:30qui est un outil étatique
00:29:31qui permet quand même
00:29:32de signaler,
00:29:33je dirais,
00:29:34pour que ces vidéos,
00:29:35ces contenus
00:29:36soient déréférencés.
00:29:37Ça, il faut le faire.
00:29:38Et a contrario,
00:29:39il faudrait peut-être aussi,
00:29:40quelque part,
00:29:41scénariser le paiement
00:29:44de ces amendes
00:29:45et de montrer à des gamins
00:29:47qui ne sont pas franchement conscients
00:29:48de ce qu'ils font
00:29:49qu'ils peuvent être attrapés
00:29:51et que, regardez comment ça se passe
00:29:52quand on se fait attraper
00:29:53et quand ils font payer
00:29:54et les conséquences
00:29:55que ça peut avoir.
00:29:56C'est ça qu'il faut diffuser.
00:29:57C'est ça que les plateformes
00:29:58devraient massivement diffuser.
00:30:00Philippe Bilger.
00:30:02Le comble,
00:30:03c'est qu'à Cavaillon,
00:30:04il y a eu ces incidents
00:30:06extrêmement graves
00:30:07où des policiers
00:30:08auraient pu mourir.
00:30:10En réalité,
00:30:11à la suite
00:30:13de victoires ponctuelles
00:30:15contre le trafic de drogue
00:30:17et donc, c'était la vengeance.
00:30:19Et pour les amendes,
00:30:20bien sûr,
00:30:21elles ne sont pas assez recouvrées
00:30:23et c'est peut-être insuffisant
00:30:25mais ça suivait
00:30:26tout de même
00:30:27une politique judiciaire
00:30:28qui ne sanctionnait
00:30:30même plus
00:30:31les usages de stupéfiants.
00:30:33Mais moi,
00:30:34ce que je voulais dire tout à l'heure,
00:30:35là c'est Valence
00:30:36qui fait une campagne
00:30:37de communication
00:30:38mais si toute la France,
00:30:39toutes les communes de France,
00:30:40en fait, c'est ça.
00:30:41Le problème, c'est que
00:30:42chacun dans son coin
00:30:43fait un petit truc,
00:30:44ça ne peut pas fonctionner
00:30:45mais si effectivement,
00:30:46on oblige
00:30:47toutes les communes de France
00:30:48à communiquer sur-dessus
00:30:49et qu'à tous les étages,
00:30:51il n'y a pas que la police
00:30:53qui doit faire son travail,
00:30:54il y a plein de gens
00:30:55qui doivent travailler
00:30:56dans ce sens.
00:30:57Donc, nous, citoyens
00:30:58ou les communes,
00:30:59je pense que ça crée
00:31:00une dynamique.
00:31:01Aujourd'hui,
00:31:02c'est ça le souci.
00:31:03Ce serait même,
00:31:04ça ne réglerait pas tout,
00:31:06bien sûr,
00:31:07mais ce serait un pas
00:31:08très important.
00:31:09Et puis les parents
00:31:10et surtout les consommateurs.
00:31:12Mona.
00:31:13Et puis surtout,
00:31:14peut-être aussi,
00:31:15expliquer aux gens
00:31:16à quel point,
00:31:17en fait,
00:31:18le trafic de stupéfiants
00:31:19est intrinsèquement lié
00:31:20aujourd'hui aux attentats,
00:31:21au terrorisme,
00:31:22au trafic d'armes
00:31:23et qu'en fait,
00:31:24consommer du cannabis,
00:31:25fumer un joint,
00:31:26ça permet aussi
00:31:27à des organisations terroristes
00:31:28derrière,
00:31:29de nous attaquer.
00:31:30Mais moi,
00:31:31si vous me permettez,
00:31:32j'aimerais quand même
00:31:33demander à ce monsieur
00:31:34qui est finalement
00:31:35beaucoup plus à même
00:31:36de nous expliquer
00:31:37qu'est-ce qui vous manque
00:31:38aujourd'hui
00:31:39pour pouvoir être efficace
00:31:40contre le trafic
00:31:41de stupéfiants ?
00:31:42Attention,
00:31:43la liste est longue.
00:31:44Allez-y.
00:31:45Oui, mais tant qu'à passer
00:31:46un message.
00:31:47Effectivement,
00:31:48la liste est longue
00:31:49parce que
00:31:50en ce qui concerne
00:31:51le trafic de stupéfiants,
00:31:52ça c'est,
00:31:53je vais vous donner
00:31:54un chiffre quand même
00:31:55qui est celui
00:31:56de la Cour des comptes,
00:31:57c'est 90%
00:31:58des mises en cause
00:31:59sont concentrées
00:32:00dans 3,5%
00:32:01des communes.
00:32:02Donc,
00:32:03vous voyez,
00:32:04déjà,
00:32:05on l'a identifié.
00:32:06Bon.
00:32:07Par contre,
00:32:08le trafic de stupéfiants,
00:32:09c'est extrêmement long.
00:32:10Pas très long
00:32:11parce qu'évidemment,
00:32:12il faut amener les preuves
00:32:13comme toute enquête judiciaire,
00:32:14c'est la charte de la preuve,
00:32:15mais souvent,
00:32:16c'est des ramifications
00:32:17à l'international
00:32:18et ça nécessite
00:32:19une coopération
00:32:20policière internationale
00:32:21et également
00:32:22une coopération
00:32:23judiciaire internationale
00:32:24avec des pays
00:32:25qui ne sont pas forcément
00:32:26dans l'Union européenne,
00:32:27avec des pays
00:32:28qui vivent aussi
00:32:29de la production
00:32:30de stupéfiants
00:32:31comme la Colombie,
00:32:32comme le Maroc,
00:32:33pour ne citer qu'eux.
00:32:34Donc,
00:32:35tout ça,
00:32:36c'est difficile
00:32:37à mettre en œuvre
00:32:38si on n'a pas
00:32:39ce continuum
00:32:40de sécurité internationale
00:32:41pour pouvoir
00:32:42unifier
00:32:43nos forces
00:32:44de façon
00:32:45à identifier
00:32:46et d'établir
00:32:47les trafiquants
00:32:48et notamment,
00:32:49ça passe aussi
00:32:50par la saisie
00:32:51des avoirs criminels.
00:32:52Les saisies
00:32:53des avoirs criminels,
00:32:54ça,
00:32:55c'est quelque chose
00:32:56de fondamental.
00:32:57Encore,
00:32:58faut-il pouvoir
00:32:59le mettre en œuvre
00:33:00par rapport
00:33:01à ce que je viens
00:33:02de vous dire aussi.
00:33:03Nous,
00:33:04les policiers,
00:33:05sur un temps court
00:33:06sur un temps court,
00:33:07en plus.
00:33:08Sur un temps court,
00:33:09exactement.
00:33:10Et nous,
00:33:11les policiers,
00:33:12vous savez,
00:33:13on est pleinement mobilisés
00:33:14mais on nous demande
00:33:15d'être partout.
00:33:16On est partout.
00:33:17Une priorité
00:33:18en chasse une autre.
00:33:19Même si,
00:33:20là,
00:33:21je vous rejoins,
00:33:22je rejoins tout le monde,
00:33:23c'est la lutte
00:33:24contre le trafic de stupéfiants.
00:33:25C'est fondamental
00:33:26parce que ça alimente
00:33:27d'autres,
00:33:28je l'ai déjà dit tout à l'heure,
00:33:29d'autres infractions
00:33:30comme le trafic d'armes,
00:33:31comme le terrorisme
00:33:32et sa attente
00:33:33à la sécurité étatique.
00:33:34Les intérêts fondamentaux
00:33:35sont vraiment
00:33:36les moyens
00:33:37qu'on ne peut pas
00:33:38changer avant qu'il ne soit
00:33:39trop trop tôt.
00:33:40On veut surtout
00:33:41déterminer
00:33:42l'état caractéristique
00:33:43de tous les acteurs
00:33:44qui s'occupent
00:33:45de métier escolaire
00:33:46pour lesquels
00:33:47on a besoin
00:33:48d'acteurs
00:33:49et,
00:33:50en tout cas,
00:33:51qui sont
00:33:52elizers.
00:33:53C'est vraiment
00:33:54important
00:33:55pour le système
00:33:56à quel smartphones
00:33:57on travaille
00:33:58à retenir
00:33:59cette explosion
00:34:00de mesures
00:34:01principales
00:34:02sur l'action
00:34:03des procurats
00:34:04issus généralement de la bonne bourgeoisie, c'est peut-être pour ça qu'ils votaient à gauche, et qui venaient faire leur tour exotique dans le quartier,
00:34:11et qui étaient contents en fait de fréquenter des durs parce qu'ils consommaient de la drogue, et qui ne se rendaient pas compte de ce que
00:34:17ça impliquait sur la vie des gens du quartier,
00:34:21des balles perdues au climat de terreur.
00:34:24Il y en a qui s'en rendent très bien compte, Jean-Baptiste, mais ça leur passe au-dessus du...
00:34:28Voilà, c'est pas leur problème.
00:34:30C'est la raison pour laquelle il faut des réactions fortes en termes judiciaires,
00:34:35et sortir d'une espèce de banalisation en fait du réflexe de consommation de drogue,
00:34:41et frapper avec autant de force le trafic qui s'est passé à Cavaillon, et en fait simplement
00:34:46inaudible dans un état de droit et dans une république forte.
00:34:50Je vais y aller encore une fois de ma citation de Pascal,
00:34:53la justice sans force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique.
00:34:58La justice sans force est contredite parce qu'il y a toujours des méchants.
00:35:03Le mot de la fin pour vous, Éric Henry, qu'est-ce qu'on peut...
00:35:07Voilà, c'est de l'humain aussi qu'il vous faut, ce sont des bras j'ai envie de dire aussi, et de la volonté politique.
00:35:14Oui, ce sont des bras, et puis après c'est aussi une réponse étatique, une réponse politique déjà, parce qu'il y a la politique étrangère,
00:35:20la géopolitique extrêmement importante,
00:35:22aussi dans le cadre de la lutte contre les stupéfiants, ce sont des, encore une fois, sans jeter l'opprobre sur la justice, une réponse pénale extrêmement
00:35:29ferme, et puis que les prisons ne soient plus, entre guillemets, pardonnez-moi l'expression, mais les clubs med, quand vous avez des caïds
00:35:36qui continuent à diriger leur trafic à partir, et voire commanditer des meurtres à partir de leurs cellules,
00:35:42ça démontre quand même un réel problème d'autorité de l'État, et ça c'est assez symbolique, mais ce symbole est très fort.
00:35:49Alors voilà, il y a tout un ensemble, parce que là au moment où je vous parle,
00:35:54ça rentre par tonnes en France,
00:35:58par le biais des ports, malheureusement le port du Havre, pour ne pas le citer, et autres,
00:36:03c'est en constante augmentation, tout type de drogue, on voit qu'il y a une offensive aussi de la cocaïne qui arrive sur le territoire national,
00:36:10et des cartels de mieux en mieux organisés, même des cartels, et là c'est gravissime, tout est grave, mais encore plus grave,
00:36:17des cartels d'Amérique latine qui commencent à s'engouffrer dans le marché européen, et notamment en France.
00:36:24Merci beaucoup Éric Henry, on a une pensée aussi pour les douaniers, qui ne sont malheureusement pas assez nombreux aussi, et qui font un travail
00:36:31exemplaire au port, et sur ce trafic aussi, merci beaucoup Éric Henry, délégué national du syndicat de police Allianz.
00:36:38Dans un instant,
00:36:40le jeu qu'on pourrait vendre à l'étranger, mais qu'on va garder pour nous, le qui c'est qui qui l'a dit,
00:36:45avec Jean-Baptiste. Jean-Baptiste, vous êtes en forme, j'ai l'impression ?
00:36:49Je suis très en forme.
00:36:52La victoire est peut-être
00:36:54proche. Allez, on fait une pause, on revient dans un instant, à tout de suite.
00:36:58Sud Radio, c'est vous qui donnez le ton.
00:37:02C'est pratiquement, à mon avis, la seule radio où tout le monde peut s'exprimer, et ça c'est déjà quelque chose d'extraordinaire et de rare.
00:37:08Sud Radio, parlons vrai. Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h,
00:37:13Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:37:16Les vraies voix tous les jours de 17h à 19h, j'espère que c'est bien inscrit dans vos agendas.
00:37:21Pas de rendez-vous, pas de truth, tout ça, tout ça, là on s'arrête.
00:37:24Et surtout pendant le qui c'est qui qui l'a dit.
00:37:28Alors aujourd'hui, les acteurs de cette pièce de théâtre, c'est Philippe Bilger aujourd'hui, Sébastien Ménard et Mona Jaffarian.
00:37:36Et avec dans le rôle du trouble-fête, Jean-Baptiste, j'ai envie de dire.
00:37:41Ah ben ça, oui Jean-Baptiste.
00:37:43Alors Jean-Baptiste, je dis trouble-fête parce qu'il faut que vous gagnez, et pour gagner il faut faire un bon lancement de jeu, allez-y.
00:37:52Je vais faire très simple et très efficace, Hajime.
00:37:55Hajime, comme au judo, très bien.
00:37:58Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu. Et le quiz de l'actu, alors Mona n'est pas très bonne sur ce truc-là.
00:38:05Non, non, non, je le dis, je le dis, je le dis, je le dis, voilà, déjà, donc ça fait, c'est bancal.
00:38:10Allez, qui c'est qui qui l'a dit ? Deux points.
00:38:12Depuis l'installation de ce gouvernement, il y a une question qui se pose, c'est de savoir si le Premier Ministre, c'est M. Rotaillot ou M. Barnier.
00:38:19Jean-Baptiste.
00:38:21Magnepel ? Non.
00:38:23C'est un homme, c'est un homme.
00:38:25Olivier Farnes ? Non.
00:38:27Plus loin.
00:38:29Giraud.
00:38:31Manuel Bombard.
00:38:33Bonne réponse de Sébastien Minard qui est en grand deux points.
00:38:37Two points.
00:38:39Qui c'est qui qui l'a dit ? A deux points.
00:38:41Nous devons ralentir le travail pour mieux le faire.
00:38:43Diminuer le travail pour avoir plus de temps pour nous-mêmes.
00:38:46C'est une urgence sociale.
00:38:48Jean-Baptiste.
00:38:50Bonne réponse de Jean-Baptiste.
00:38:52Dépisté écologiste.
00:38:54Deux points, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:38:56Le RN est devenu la béquille du macronisme.
00:38:59Olivier Faure.
00:39:01Comment ? Oui, Olivier Faure.
00:39:03J'avais pas entendu, mais c'est très bien.
00:39:05Olivier Faure.
00:39:07Je vous avais dit, ça m'arrange.
00:39:09Ça m'arrange qu'il trouve tout de suite.
00:39:11J'avais dit qu'il était très bon, je l'avais senti.
00:39:13J'avais dit Régine.
00:39:15Qui c'est qui qui l'a dit ? A un point.
00:39:17La justice des mineurs ne peut pas être la justice des majeurs.
00:39:22Mélenchon.
00:39:24Non.
00:39:26C'est pas Migo ?
00:39:28Bonne réponse de Philippe Bichère.
00:39:30J'ai une pensée bouleversante d'originalité.
00:39:34Didier Migo, garde des seaux.
00:39:39Question, qui c'est qui qui l'a dit ? Trois points.
00:39:41Et comme ça, on vient de leur habiller pour l'hiver, Didier Migo.
00:39:43Trois points sur la réduction du déficit.
00:39:45Tous ceux qui disent qu'on peut y arriver sans augmentation d'impôts, c'est du pipo.
00:39:50Alors, c'est un ancien ministre et même un ancien ministre des finances.
00:39:55Bruno Le Maire ?
00:39:57Non, un peu avant quand même.
00:39:59Thierry Breton ?
00:40:00Non.
00:40:01On parle beaucoup de lui à Noël.
00:40:03Michel Sapin.
00:40:05Merci Cécile.
00:40:07Merci Cécile.
00:40:08Et moi qui pensais à une dinde dans la telle d'avant.
00:40:11Je vais vous dire, vu ce que vous avez dit Sébastien Ménard, je pense que les autres vrais voix ont les boules.
00:40:16Ah, bravo !
00:40:18C'est à moi ?
00:40:20Qui c'est qui qui l'a dit ? Non, c'est à moi.
00:40:22Trois points sur les dissensions entre Michel Barnier et la majorité présidentielle.
00:40:27C'est le décalage horaire.
00:40:30C'est un maire de ville moyenne.
00:40:33Pas très grande, mais ville moyenne.
00:40:36Une ville où on fait du fromage.
00:40:40Et de la moutarde.
00:40:43Je ne m'engage pas.
00:40:45Ah non, fromage et moutarde.
00:40:49C'est Maud.
00:40:51C'est Maud.
00:40:53La moutarde et le bris de Maud.
00:40:55Ah oui, les amis.
00:40:57C'est fou, c'est fou.
00:40:59J'avoue que vous m'avez pas mal aidé aujourd'hui.
00:41:01Mais j'ai gagné.
00:41:02On n'a pas fini encore.
00:41:04C'est à la fin du bal qu'on paye les musiciens.
00:41:06Calmez-vous.
00:41:08Donnez-lui de lui.
00:41:10J'allais dire du bromure, mais pas du tout.
00:41:12Ça n'a rien à voir.
00:41:15Elle est sympa avec les vrais voix.
00:41:17C'est qui qui l'a dit ?
00:41:19Tout le monde doit se serrer la ceinture.
00:41:21Il n'y a pas de raison que les collectivités territoriales
00:41:23ne participent pas à l'effort.
00:41:25C'est un député en an.
00:41:27C'est un député ancien ministre.
00:41:29Non.
00:41:30Ministre, il n'y a pas très longtemps.
00:41:32Et il est du sud-ouest.
00:41:34Cazeneuve.
00:41:36Cazeneuve.
00:41:38Non, il a dit Cazeneuve.
00:41:40C'est Cazeneuve.
00:41:42Cazeneuve, c'est Cazeneuve.
00:41:45Qui veut ?
00:41:47Je suis magnifique.
00:41:49Donnez-moi le point.
00:41:51Pourquoi pas Kazakh pendant que vous êtes ?
00:41:53On va tourner Kazakh.
00:41:55Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:57Quel escroc Sébastien Ménard.
00:41:59Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:01On peut dire que tout est de la faute des étrangers.
00:42:03Ce n'est pas vrai.
00:42:05Le principal problème que nous avons en France
00:42:07est un problème de partage des richesses.
00:42:09On s'est fait détenir en Chambre.
00:42:11Non.
00:42:14Pas du tout Mélenchoniste.
00:42:16Pas du tout du tout du tout.
00:42:18C'est pas...
00:42:20C'est pas Ruffin.
00:42:22Il est avec une hauteur.
00:42:24Une hauteur.
00:42:26C'est Jérôme Guez qui l'a dit.
00:42:28Jérôme Guez.
00:42:30Ça m'aurait étonné.
00:42:32Il n'y a pas photo.
00:42:34Il a eu une de 10 secondes d'avance.
00:42:36Justement, il faudrait qu'il y ait une photo.
00:42:38Jérôme fait frère.
00:42:40Oh oui, des promesses.
00:42:43Et alors ?
00:42:45J'ai vu aussi Philippe Bilger.
00:42:47Oui, mon frère est gendarme.
00:42:49C'est quoi le...
00:42:51On peut avoir le score ?
00:42:53Le score.
00:42:55Sébastien Ménard, 14.
00:42:57Alors là, c'est quand même très fort.
00:42:59Jean-Baptiste, 4.
00:43:01Philippe Bilger, 1 point.
00:43:03Et il voulait lui en retirer 3.
00:43:05Bravo Mona.
00:43:07Merci, merci.
00:43:09Vous avez remarqué les applaudissements de Philippe Bilger ?
00:43:11Oui, on a fait 2.
00:43:13Genre mollement.
00:43:15Excusez-moi, après avoir parlé de bromure, c'est normal.
00:43:19Je considère que Mona est déloyale.
00:43:21Je regarde son visage
00:43:23et je me détourne de l'attention.
00:43:25Tout ça, c'est de la faute de Mona.
00:43:27Et de l'arbitre foireux.
00:43:29Je vous en prie.
00:43:31En tout cas, merci.
00:43:33Merci Jean-Baptiste.
00:43:35Vous avez été un excellent candidat et un très bon éditeur.
00:43:37On était ravis de vous accueillir.
00:43:39Dans un instant, la météo,
00:43:41le journal,
00:43:43et le coup de gueule de Philippe David.
00:43:45A tout de suite.
00:43:57Et autour de cette table,
00:43:59Philippe Bilger, Sébastien Ménard
00:44:01et une petite nouvelle,
00:44:03une petite pépite.
00:44:05Mona Jaffarian qui est avec nous, président de l'association Femme Azadi.
00:44:07On valide ? Moi je valide.
00:44:09On valide, on valide.
00:44:15Il va falloir qu'elle progresse au
00:44:17c'est c'est qui qui qui l'a dit.
00:44:19Vous pouvez répéter ?
00:44:21Au quoi ?
00:44:23J'ai l'impression d'entendre
00:44:25Bourville parler de l'eau férugineuse.
00:44:29Quand on ne connait pas le titre, on ne joue pas.
00:44:31Voilà.
00:44:33Dans un instant, le coup de gueule de Philippe David.
00:44:35Un coup de gueule qui va nous emmener à Tourcoing
00:44:37parce que je suis vraiment très très énervé.
00:44:39Allez, et vous nous laissez des
00:44:41messages sur notre répondeur 0826
00:44:43300 300, on les écoute.
00:44:45Oui, je viens d'entendre votre coup de gueule et je suis
00:44:47d'accord avec vous. Les baby-boomers
00:44:49qui ont connu les Trente Glorieuses,
00:44:51qui ont pu être propriétaires,
00:44:53qui maintenant font des belles plus-values,
00:44:55qui peuvent donner un appartement ou un studio
00:44:57à leur enfant, qui peuvent donner
00:44:59de bonnes assurances-vie. En effet,
00:45:01ceux-là, sans être de gauche, doivent
00:45:03participer. Mais ils vont avoir toutes les combines
00:45:05pour transmettre à leurs enfants et leurs petits-enfants.
00:45:07Et comme je le disais, il y a plus
00:45:09de 15 ans, une commerçante avec qui j'ai discuté,
00:45:11ce qui fera la différence,
00:45:13ce sont ceux qui vont hériter
00:45:15de leurs parents et de leurs grands-parents
00:45:17et les enfants de la classe moyenne
00:45:19dont les parents, par
00:45:21le travail et la promotion,
00:45:23pouvaient arriver à acquérir une maison.
00:45:25Une fan de Philippe David.
00:45:27C'était mon coup de gueule d'hier sur le fait
00:45:29qu'on ne demande pas d'efforts aux boomers
00:45:31alors qu'on va dire aux jeunes
00:45:33maintenant, vous allez travailler jusqu'à 70 ans. Et moi, ça m'énerve.
00:45:35Vous avez une influence déterminante.
00:45:37C'est incroyable.
00:45:39En tout cas, sur cette dame.
00:45:41Impressionnant. Je vous regarde autrement.
00:45:45Sébastien Ménard, vous êtes d'accord avec ça ?
00:45:47Parce que c'était l'Institut Montaigne qui veut passer la retraite
00:45:49à 66 ans. Mais a priori,
00:45:51sans toucher aux retraités actuels. Ce qui pose quand même question.
00:45:53Moi, je pense qu'il y a effectivement...
00:45:55En fait, les retraités actuels,
00:45:57encore une fois, il faut savoir de quoi on parle.
00:45:59Il y a des tas de gens qui gagnent 1200 balles par mois.
00:46:01Bon, je ne parle pas du même.
00:46:03800 balles, des retraités à l'école.
00:46:05On va dire que la moyenne est entre
00:46:071200 et 1300 euros. Mais vous avez à côté de ça
00:46:09des anciens dirigeants
00:46:11d'entreprises, des cas de sup, etc.
00:46:13qui ont des retraites très, très, très
00:46:15importantes. Et je pense
00:46:17qu'effectivement, il faut demander
00:46:19un effort à ces retraités, là.
00:46:21Manuel Jaffarian ?
00:46:23Il y a d'autres sources aussi où il faut aller chercher.
00:46:25Les grandes entreprises qui sont taxées beaucoup moins.
00:46:27Moi, j'ai été chef d'entreprise.
00:46:29Quand on se prend du 20-30%
00:46:31d'imposition et qu'on sait qu'il y a des grands groupes
00:46:33du 4-40 qui payent 0,5 ou 1%,
00:46:35franchement, ça fait mal.
00:46:37Et c'est ce genre d'injustice, moi, qui me...
00:46:39Allez, vous restez avec nous. Dans un instant,
00:46:41le coup de gueule de Philippe David.
00:46:43Vous êtes fâché contre quoi, encore aujourd'hui, Philippe ?
00:46:45Je suis fâché de la manière dont
00:46:47certains de nos dirigeants traitent l'affaire de Tourcoing.
00:46:49Parce que je pense qu'on ne va pas assez
00:46:51loin et qu'on n'a pas conscience de la gravité des faits.
00:46:53On en parle dans un instant. 0,826,
00:46:55300, 300. Vous savez que vous pouvez commenter
00:46:57à n'importe quelle heure jusqu'à 19h.
00:46:59Sud Radio.
00:47:01Parlons vrai.
00:47:03Sud Radio. Parlons vrai.
00:47:05Les vraies voix Sud Radio.
00:47:0717h-19h. Philippe David.
00:47:09Cécile de Ménibus.
00:47:11On vous souhaite la bienvenue dans les vraies voix tous les jours.
00:47:13On est ravis de vous retrouver de 17h à 19h
00:47:15du lundi au vendredi
00:47:17avec Philippe Bilger aujourd'hui, Sébastien Ménard,
00:47:19Mona Jaffarian et vous
00:47:21au 0,826, 300, 300. Dans un instant.
00:47:25Philippe David. Pas dans un instant puisque c'est tout de suite.
00:47:27On aurait préféré que ce soit plus tard.
00:47:29Mais on va le faire maintenant.
00:47:31Comme d'habitude,
00:47:33je vais remettre le clocher au milieu du village
00:47:35et prendre la défense de l'enseignante frappée
00:47:37par une élève qui refusait de retirer son voile
00:47:39il y a quelques jours à Tourcoing.
00:47:41En effet, celle-ci est depuis traitée
00:47:43de tous les noms et même menacée de mort
00:47:45sur les réseaux sociaux alors qu'elle
00:47:47a juste fait son travail en rappelant à une élève
00:47:49commettant un délit, la loi de
00:47:512004 interdisant le port de signes
00:47:53religieux ostentatoires
00:47:55dans les établissements scolaires.
00:47:57Une élève majeure est donc totalement responsable
00:47:59et coupable de ces actes.
00:48:01Vu les menaces subies, on imagine difficilement
00:48:03que cette femme revienne dans cet établissement
00:48:05scolaire vu ce qu'ont subi
00:48:07deux autres enseignants, Samuel Paty
00:48:09et Dominique Bernard, confrontés
00:48:11eux aussi à la haine islamiste.
00:48:13Dominique Bernard, dont on commémorera
00:48:15l'anniversaire de l'assassinat dimanche.
00:48:17Et plutôt que de ressortir la sangle
00:48:19éternelle mélopée, gifler un enseignant
00:48:21c'est gifler la république
00:48:23ou encore la république ne cèdera rien
00:48:25je préférerais des actes à la hauteur
00:48:27de la gravité des faits mais malheureusement
00:48:29je sais qu'il n'en sera rien
00:48:31vu la lâcheté de notre classe politique.
00:48:33On aurait d'ailleurs préféré voir la
00:48:35ministre de l'éducation aller taper du
00:48:37poing sur la table à Tourcoing plutôt
00:48:39que de débiter ce type de niaiserie dans
00:48:41l'hémicycle. L'enseignante menacée
00:48:43a désormais sa vie brisée,
00:48:45sa carrière brisée, elle qui était
00:48:47infirmière avant de se reconvertir en professeur
00:48:49on comprend d'ailleurs mieux le manque de vocation
00:48:51pour exercer ce métier aujourd'hui.
00:48:53Elle a besoin de notre soutien total
00:48:55d'un soutien total de l'Etat
00:48:57un soutien qui commencera par une peine
00:48:59exemplaire contre l'élève violente
00:49:01toute autre peine que de la prison ferme
00:49:03sera un acte de lâcheté et de capitulation.
00:49:05Ne voyez pas
00:49:07dans mes éternuements mon cher
00:49:09Philippe une opposition
00:49:11physiologique.
00:49:13J'ai compris que je ne vous donnais pas de l'urticaire.
00:49:15Vous avez totalement raison
00:49:17et ne vous faites aucune illusion
00:49:19même si
00:49:21une peine sévère est prononcée
00:49:23il n'y aura pas d'emprisonnement
00:49:25ferme. Si je me trompe
00:49:27je vous invite à déjeuner avec Cécile.
00:49:29Très bien.
00:49:31On s'ennuiera moins.
00:49:33Moi je suis vraiment en colère. En fait
00:49:35j'en ai marre. A chaque fois que je vois ce genre d'histoire
00:49:37je me dis mais c'est quoi le problème
00:49:39des personnes qui comprennent pas
00:49:41la chance qu'ils ont de vivre dans un pays libre, démocratique
00:49:43avec l'égalité des droits.
00:49:45Parce qu'ils détestent déjà la démocratie
00:49:47et la liberté. Permettez-moi de vous le dire.
00:49:49Parce que là elle refuse d'appliquer une loi
00:49:51qui a 20 ans. C'est donc quelqu'un qui est contre
00:49:53l'état de droit.
00:49:55Non mais là je suis remonté
00:49:57comme une pendule alors. C'est pour ça excusez-moi.
00:49:59Sincèrement moi aussi ça m'énerve.
00:50:01Parce que effectivement la laïcité en plus
00:50:03pour vous faire plaisir garantit
00:50:05la liberté de culte
00:50:07qui n'est pas menacée dans ce pays.
00:50:09Donc la moindre des choses c'est juste
00:50:11de respecter les lois républicaines
00:50:13d'arrêter avec
00:50:15cette infiltration de l'islamisme
00:50:17partout que ce soit
00:50:19à l'école, aujourd'hui même dans les
00:50:21centres de loisirs, dans les clubs
00:50:23de sport. Partout
00:50:25il y a des infiltrations et en fait au bout d'un moment
00:50:27c'est lassant effectivement d'entendre des politiques
00:50:29nous dire la république se tient debout
00:50:31là mais elle se tient debout. C'est la mélopée
00:50:33qu'on ne supporte plus. Non mais c'est ça.
00:50:35Il y a un moment il faut des actes et moi je vous promets
00:50:37je vous le disais tout à l'heure là dehors
00:50:39tous les jours j'ai des dizaines
00:50:41et des dizaines d'enseignants qui m'écrivent
00:50:43sur les réseaux sociaux la boule au ventre
00:50:45parce qu'ils ne peuvent plus enseigner l'histoire
00:50:47parce qu'ils ne peuvent plus enseigner la géo, ils ont peur
00:50:49de se faire menacer, cracher dessus. Donc il y a un moment
00:50:51c'est bien d'être dans l'hémicycle mais c'est mieux
00:50:53d'être sur le terrain et d'être efficace sur le terrain.
00:50:55Sébastien Minard.
00:50:57Je vais reciter nos
00:50:59quelques références politiques
00:51:01qui vont peut-être faire sourire Philippe Bilger
00:51:03mais un ancien ministre
00:51:05de l'intérieur candidat à l'élection présidentielle
00:51:07d'avant 2007 disait
00:51:09qu'à force d'expliquer l'inexplicable
00:51:11on finit par excuser l'inexcusable.
00:51:13Nicolas Sarkozy.
00:51:15En l'occurrence c'est ça, c'est qu'à un moment donné
00:51:17je suis le premier à dire qu'il ne faut pas une laïcité
00:51:19inquisitrice, c'est-à-dire le premier
00:51:21qui consiste à dire...
00:51:23Mais ça n'existe pas la laïcité inquisitrice.
00:51:25Non mais derrière la laïcité
00:51:27on ne va pas non plus se cacher
00:51:29il y a des fachos notoires
00:51:31qui sont islamophobes
00:51:33etc.
00:51:35Mais l'islamophobie c'est un concept des services secrets
00:51:37des citoyens.
00:51:39Vous pouvez sauter sur votre chaise
00:51:41mais vous avez le droit de sauter sur votre chaise
00:51:43et moi j'ai le droit de dire ce que je pense aussi.
00:51:45Je dis simplement que derrière
00:51:47la laïcité
00:51:49il y a des tas de gens
00:51:51qui quelque part stigmatisent une population.
00:51:53Ce n'était pas le cas à Tourcoing.
00:51:55A Tourcoing on est dans l'irrévérence
00:51:57on est dans l'outrance, on est dans le non-respect
00:51:59de la loi.
00:52:01Et derrière ça, j'y vais
00:52:03laissez-moi parler s'il vous plaît monsieur Philippe David
00:52:05on est dans la violence
00:52:07on est dans la violence gratuite
00:52:09on est dans la violence crasse
00:52:11donc qui mérite effectivement d'être
00:52:13réprimandé
00:52:15après je suis comme Philippe Bilger
00:52:17je ne crois pas à la justice spectacle
00:52:19telle que vous la réclamez
00:52:21il y aura probablement...
00:52:23On ne va pas incarcérer
00:52:25elle ne va pas être incarcérée pour ça.
00:52:27La personne qui a giflé le président a été incarcérée
00:52:29ça ne me semblerait pas scandaleux qu'on l'incarcère elle aussi.
00:52:31On ne va pas revenir sur ce sujet là.
00:52:33Aujourd'hui, ce qui est intéressant
00:52:35en tout cas là pour le coup
00:52:37c'est que la classe politique est quasi unanime
00:52:39pour condamner cet acte là
00:52:41en soutien
00:52:43à... alors peut-être de manière maladroite
00:52:45comme la ministre etc. parce que je pense qu'on pourrait
00:52:47faire évidemment beaucoup mieux
00:52:49je pense que ce professionnel
00:52:51de l'éducation nationale
00:52:53devrait être protégé, devrait être en poste
00:52:55et devrait être un exemple pour
00:52:57je dirais tous ses pairs.
00:52:59Je suis d'accord avec vous là-dessus.
00:53:01On va finir comme celui d'avant
00:53:03qui a pris sa retraite et qu'on n'a pas pu recaser
00:53:05et qui a été quand même
00:53:07placé sous protection policière.
00:53:09On se rend compte de la folie de la situation.
00:53:11Allez tout de suite
00:53:13merci beaucoup Philippe David
00:53:15tout de suite le tour de table de l'actu
00:53:17de nos vrais voix.
00:53:19Je vais envoyer les actualités, vous venez les voir dans la cabine.
00:53:21Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:53:23Et vous, vous me racontez
00:53:25pour votre petite journée.
00:53:27On a assez perdu le temps comme ça.
00:53:29Le tour de l'actualité.
00:53:31Philippe Bilger voulait parler
00:53:33de Julien Arnaud
00:53:35après Gabriel Attal
00:53:37après Bruno Retailleau
00:53:39On a reçu un Julien Arnaud
00:53:41qui était parfait
00:53:43aussi d'ailleurs. Mais Julien Arnaud
00:53:45est un présentateur
00:53:47qui a cette particularité de remplacer
00:53:49des titulaires
00:53:51durant les vacances alors qu'à mon sens
00:53:53il est bien meilleur qu'eux.
00:53:55Aussi bien sur TF1
00:53:57où il a remplacé Gilles Boulot
00:53:59que dorénavant
00:54:01sur France 2 où il va remplacer
00:54:03Anne-Sophie Lapix.
00:54:05Et je tenais
00:54:07à rendre hommage à cette personnalité
00:54:09que j'ai connue
00:54:11dans d'autres émissions
00:54:13qui est modeste, qui ne se montre pas
00:54:15qui ne provoque pas, qui a été
00:54:17je crois à Télématin pas longtemps
00:54:19et qui maintenant va partir
00:54:21comme remplaçant de Lapix
00:54:23et il y a des êtres
00:54:25comme ça qui ont du talent
00:54:27de la compétence mais qui n'ont
00:54:29jamais ce qu'ils méritent.
00:54:31Alors évidemment c'est pas aux vrais
00:54:33voix que je vais dire ça puisqu'on a
00:54:35deux animateurs qui méritent
00:54:37d'être où ils sont et ils sont
00:54:39évidemment irremplaçables, je le constate
00:54:41lors des vacances.
00:54:43Voilà.
00:54:45Et donc j'ai fini.
00:54:47Rires
00:54:49Sur Julien Arnaud.
00:54:51Sur Julien Arnaud.
00:54:53Il veut plus qu'on prenne de vacances, c'est ce qui m'inquiète.
00:54:55C'est l'ancien Ménard.
00:54:57C'est une injonction.
00:54:59Je suis ravi
00:55:01de savoir que
00:55:03Philippe Bilger
00:55:05a de nouvelles ambitions
00:55:07de nouveaux amis
00:55:09et de nouvelles passions.
00:55:11Je l'ai bien
00:55:13connu sur LCI
00:55:15maintenant je ne peux plus y aller évidemment.
00:55:17C'est un garçon charmant.
00:55:19À cause de ces news.
00:55:21Vous connaissez
00:55:23Mona Julien Arnaud ?
00:55:25Oui mais pas tant que ça.
00:55:27Mais il a l'air
00:55:29sympathique.
00:55:31Vraiment je le trouve techniquement
00:55:33très bon dans la vie. Moi je connais bien son homonyme
00:55:35qui est extrêmement sympathique et compétent.
00:55:37Ça y est on a fait le tour de tous
00:55:39les homonymes.
00:55:41Sébastien Ménard, les macroniens
00:55:43qui ne servent à rien.
00:55:45Je vais me faire un peu provocateur mais souvent
00:55:47C'est pas votre genre.
00:55:49Souvent Philippe David dit qu'il faut
00:55:51apprendre à balayer devant sa porte.
00:55:53Souvent vous dites ça.
00:55:55Moi qui suis évidemment
00:55:57infidèle
00:55:59d'un certain nombre
00:56:01de personnalités politiques
00:56:03issues de la majorité sortante, donc en minorité
00:56:05aujourd'hui et plutôt macronien
00:56:07moi-même, je me dis que
00:56:09dans le débat notamment budgétaire
00:56:11en cours, je trouve qu'on
00:56:13devrait, pas tous,
00:56:15mais quelques-uns devraient faire preuve de modestie.
00:56:17Quand je les vois mettre des petits
00:56:19coups de menton, faire des petites sorties
00:56:21à proposer...
00:56:23C'est Gabriel Attal et Gérald Darmanin
00:56:25Franchement, non mais
00:56:27en plus pour le coup c'est ni
00:56:29Gabriel ni Gérald Darmanin
00:56:31c'est pas eux que je vise, mais on voit
00:56:33des parlementaires qui comptent peu,
00:56:35qui comptent pas, des ministres qui doivent
00:56:37tout, ou d'anciens
00:56:39ministres qui doivent tout, plutôt d'anciens ministres
00:56:41qui doivent tout à Emmanuel Macron
00:56:43qui sont là, dire attention je ne vais pas
00:56:45soutenir, je ne vais pas accepter, je ne vais pas
00:56:47ceci, je ne vais pas cela, j'ai envie de dire
00:56:49sans déconner, voilà, aider
00:56:51participer, on a
00:56:53pour le coup un gouvernement
00:56:55quasi d'union nationale qui est au travail
00:56:57avec quelques personnalités
00:56:59de gauche, et on peut
00:57:01être de gauche et membre de la majorité,
00:57:03quelques personnalités de droite qui sont
00:57:05et membre de la majorité... Oui, il y a des personnalités
00:57:07de gauche, bien sûr,
00:57:09Agnès Pannier-Runacher, excusez-moi
00:57:11elle est issue de la majorité, elle est de gauche
00:57:13Non mais attendez, c'est
00:57:15une réalité, c'est pas la seule, donc
00:57:17vous avez des personnalités
00:57:19venues de partout, donc
00:57:21effectivement, les macronistes
00:57:23les macroniens sont
00:57:25encore quelque part, je dirais,
00:57:27aux affaires, même, ils sont plus majoritaires
00:57:29donc un peu
00:57:31de cohésion, un peu de cohérence
00:57:33un peu de modestie, et j'ai envie de dire
00:57:35avant de dire telle ligne rouge
00:57:37tel truc, tel machin, etc, que tout le monde
00:57:39se met autour de la table et que tout le monde se met au boulot
00:57:41et c'est un macronien qui dit ça.
00:57:43Donc vous leur reprochez de ne pas
00:57:45participer pleinement
00:57:47au gouvernement ? Je dis simplement
00:57:49qu'il y a aujourd'hui des gens
00:57:51issus de ma famille politique qui participent
00:57:53pleinement au gouvernement, qu'il y ait
00:57:55quelques voix
00:57:57qui s'élèvent, notamment la voix de
00:57:59Darmanin, parce que Darmanin c'est une personnalité politique
00:58:01à part entière, il a eu une vie avant,
00:58:03il a une vie pendant, il aura probablement une vie
00:58:05et un destin après, mais d'autres qui sont
00:58:07totalement insignifiants, qui n'existent
00:58:09que à travers Emmanuel Macron
00:58:11et que grâce à Emmanuel Macron,
00:58:13j'ai envie de dire, voilà, un peu de modestie,
00:58:15un peu de silence, messieurs, et au travail.
00:58:17Moine Javarian ?
00:58:19Oui bon après c'est quelque chose qu'on a l'habitude de voir et je pense
00:58:21que c'est moi en tout cas ce que je reproche le plus
00:58:23en tant que citoyenne,
00:58:25c'est qu'en fait on s'oppose
00:58:27parce qu'il faut s'opposer en fait, dès lors qu'on est dans l'opposition
00:58:29tout à fait d'accord, et en fait je pense qu'à un moment
00:58:31il va falloir faire preuve d'un peu de responsabilité
00:58:33républicaine. Ils ne sont pas dans l'opposition.
00:58:35Oui mais il y a
00:58:37quand même cette petite revanche par rapport à Emmanuel Macron
00:58:39parce qu'il a 10 sous, parce que
00:58:41donc il y en a plein qui l'ont vécu comme une trahison
00:58:43aujourd'hui il y a plein de bruits de couloirs de députés
00:58:45Et ça sert à rien. Ce que je dis c'est que ça sert à rien.
00:58:47Et je pense qu'on a quand même vécu un
00:58:49chaos politique pendant des mois,
00:58:51on a LFI en plus qui est là en train de nous mettre
00:58:53de l'huile sur le feu en permanence, donc si on pouvait
00:58:55au moins sur la majorité du centre
00:58:57et de la droite pour le moment, travailler,
00:58:59ça serait bien parce que je pense que les Français
00:59:01en ont vraiment marre. LFI en enduscade,
00:59:03qui dans cette cacophonie a récupéré la commission
00:59:05des affaires économiques.
00:59:07A cause de Wauquiez.
00:59:09Oui, Philippe, non ?
00:59:11A cause de Wauquiez.
00:59:13Message à mon ami
00:59:15Sébastien Ménard, l'opposition s'est
00:59:17faite pour s'opposer François Mitterrand.
00:59:19Allez, vous restez avec nous,
00:59:21on fait une petite pause, on revient
00:59:23dans un instant avec Mona Jaffarian.
00:59:25On va revenir sur
00:59:27au contraire de sa branche militaire,
00:59:29Jean-Noël Barraud, ce concert palme
00:59:31mouvement politique du Hezbollah comme une organisation
00:59:33terroriste, on va en parler.
01:00:03Sébastien Ménard est avec nous,
01:00:05Mona Jaffarian et Philippe Bilger, bien entendu,
01:00:07c'était le tour de table de l'actu des Vrais Voix.
01:00:09C'était votre tour, Mona,
01:00:11de votre sujet,
01:00:13en tout cas, que vous avez envie de porter aujourd'hui.
01:00:15Oui, un petit sujet qui m'étrangle un peu
01:00:17puisque j'ai vu l'information
01:00:19passer il y a hier, d'ailleurs,
01:00:21où Jean-Noël Barraud
01:00:23déclare qu'il ne considère pas
01:00:25la branche politique du Hezbollah
01:00:27comme étant une organisation
01:00:29terroriste. Du coup, moi,
01:00:31j'ai eu un peu les poils qui s'érissent
01:00:33en entendant ça, parce que, pour rappel,
01:00:35le Hezbollah est aujourd'hui
01:00:37l'organisation terroriste la plus
01:00:39puissante et la mieux armée au monde,
01:00:41qu'elle a un leader, un chef
01:00:43à sa tête, que ce soit branche politique
01:00:45ou branche armée. Et tout à l'heure,
01:00:47on parlait justement des ravages du trafic
01:00:49de stupéfiants, il faut quand même savoir que le Hezbollah
01:00:51branche politique est allié au
01:00:53corps des gardiens de la révolution islamique
01:00:55de l'Iran et qu'ils détiennent
01:00:57à peu près 20% du trafic mondial
01:00:59de cocaïne et qu'ils travaillent avec les cartels
01:01:01sud-américains, qu'ils sont aussi
01:01:03liés au trafic de
01:01:05captagons, donc ce qui sert quand même à venir attaquer
01:01:07nos salles de concert et nos rédactions
01:01:09de presse. – Alors c'est une drogue qui
01:01:11retire toute inhibition. – Exactement, et qui
01:01:13permet de faire peur de cruauté
01:01:15sans plus avoir aucune limite.
01:01:17Donc quand j'entends quand même notre ministre
01:01:19des Affaires étrangères, après
01:01:21le précédent qui nous disait que la République islamique
01:01:23d'Iran maintenait la paix
01:01:25au Proche et au Moyen-Orient,
01:01:27je m'étrangle un peu, voilà.
01:01:29– Mona, sans vouloir
01:01:31approuver cette déclaration
01:01:33et je comprends parfaitement
01:01:35pourquoi elle vous choque
01:01:37voire vous indigne, est-ce que
01:01:39le ministre des Affaires étrangères
01:01:41n'était pas un petit peu
01:01:43contraint de ne pas
01:01:45complètement faire l'impasse sur
01:01:47une possibilité un jour
01:01:49de dialogue,
01:01:51de compromis avec cette
01:01:53branche politique, compte tenu
01:01:55précisément de l'importance
01:01:57du Hezbollah ? – Eh bien justement, je pense
01:01:59qu'il est temps que le Quai d'Orsay
01:02:01et de manière générale l'Occident comprennent
01:02:03que ce que demandent les Libanais, c'est surtout
01:02:05la souveraineté du Liban, de l'armée libanaise
01:02:07et la fin de la mainmise du Hezbollah
01:02:09sur leur pays, qui en a fait aujourd'hui
01:02:11un terrain de jeu pour les ambitions
01:02:13hégémoniques de Khomeini. Donc si
01:02:15nous, en tant qu'Occidentaux, on vient pas
01:02:17épauler un peuple ami qui se retrouve
01:02:19dans une guerre sous des bombes, alors que
01:02:21les Libanais ont été très clairs en disant
01:02:23qu'il n'y a pas de guerre, ce n'est pas notre guerre, c'est quand même
01:02:25un peuple très résilient, très courageux
01:02:27qui souffre depuis des décennies
01:02:29et la moindre des choses, je pense aujourd'hui, pour la
01:02:31diplomatie française, c'est d'épauler leur volonté
01:02:33et pas de négocier avec des terroristes.
01:02:35– Sébastien Maïnard ? – La doctrine
01:02:37de la diplomatie française,
01:02:39et c'est d'autant plus vrai sous Emmanuel Macron,
01:02:41c'est qu'on parle à tout le monde. Donc on essaye
01:02:43toujours de garder une porte d'entrée,
01:02:45quelque part un vecteur
01:02:47de communication,
01:02:49une cabine téléphonique,
01:02:51comme le disait Stéphane Séjourné, pour
01:02:53entretenir, quelque part, le lien.
01:02:55Sauf que là où je suis d'accord
01:02:57avec ma collègue
01:02:59à droite, c'est qu'on
01:03:01ne peut pas parler avec tout le monde au fond.
01:03:03On ne peut pas parler avec des terroristes
01:03:05et on ne peut pas parler avec celles et ceux
01:03:07qui bafouent les droits
01:03:09les plus fondamentaux.
01:03:11Et notamment, j'ai une pensée, je vais faire ma
01:03:13Françoise de Gois, mais j'ai une pensée pour une partie de l'humanité,
01:03:15à savoir les femmes.
01:03:17– Merci beaucoup
01:03:19Félix Mathieu, L'Info Plus.
01:03:23– Les vraies voix Sud Radio
01:03:25– Qui va présider Renaissance ?
01:03:27Le parti macroniste, un duel s'annonce entre
01:03:29Elisabeth Borne et Gabriel Attal, avec un net avantage
01:03:31pour le second dans un sondage IFOP
01:03:33pour Sud Radio. – Oui, Gabriel Attal devance largement
01:03:35sa prédécesseure à Matignon. Dans notre
01:03:37balise, IFOP fiduciale,
01:03:3977% des proches de Renaissance
01:03:41disent souhaiter Gabriel Attal à la présidence
01:03:43du parti macroniste.
01:03:4577% contre
01:03:47seulement 11% pour Elisabeth
01:03:49Borne. Lui a pris la tête
01:03:51du groupe macroniste de l'Assemblée il y a
01:03:53quelques semaines, après avoir laissé les clés de Matignon à
01:03:55Michel Barnier. Elle était redevenue
01:03:57députée du Calvados, quand justement Gabriel
01:03:59Attal l'avait remplacée comme Premier ministre.
01:04:01Il se trouve que le parti présidentiel
01:04:03réunit ce soir son bureau exécutif pour
01:04:05discuter des modalités de désignation de son
01:04:07prochain dirigeant, puisque le secrétaire
01:04:09général de Renaissance, Stéphane
01:04:11Sejourné, est devenu commissaire européen
01:04:13à Bruxelles. Depuis la création
01:04:15de la marche en tout cas autour de la personne d'Emmanuel
01:04:17Macron, en 2016-2017,
01:04:19le mouvement n'avait jamais eu vraiment
01:04:21de tradition, de congrès, de motions,
01:04:23de courants, pourquoi pas de sous-courants.
01:04:25Alors, évidemment,
01:04:27derrière tout ça, l'enjeu de ce duel entre
01:04:29anciens premiers ministres du second quinquennat,
01:04:31l'enjeu c'est sans doute l'avenir du
01:04:33macronisme après Macron. Bon,
01:04:35avantage net dans ce sondage. À Gabriel Attal
01:04:37pour le moment, on verra.
01:04:39Si le but est, comme
01:04:41beaucoup de gens qui n'aiment pas,
01:04:43Gabriel Attal, c'est de gagner
01:04:45les moments
01:04:47importants qui lui permettent
01:04:49de s'ancrer de
01:04:51manière très forte pour
01:04:532027. À chaque fois
01:04:55il gagne, c'est très clair.
01:04:57Alors, probablement, n'a-t-il pas
01:04:59le fonds que l'on lui prêtait
01:05:01lorsqu'il est devenu premier ministre
01:05:03ou encore plus ministre de
01:05:05l'éducation nationale, mais qu'il
01:05:07batte Elisabeth Borne s'il le
01:05:09fait, ça ne m'étonne pas.
01:05:11Fred ?
01:05:13Je vais vous parler de ce que je sais.
01:05:15C'est une
01:05:17famille politique que je connais un peu,
01:05:19en tout cas, de l'intérieur.
01:05:21On a juste deux profils
01:05:23qui sont humainement diamétralement
01:05:25opposés. Vous avez Elisabeth Borne
01:05:27qui s'est découverte
01:05:29sur le tard.
01:05:31Une passion pour le militantisme politique,
01:05:33puisque je rappelle qu'avant
01:05:35d'être ministre du Travail,
01:05:37c'était une autre fonctionnaire,
01:05:39patronne de la RATP, elle a eu d'autres
01:05:41responsabilités d'importance
01:05:43au sein de la République française, mais ce n'est pas
01:05:45une femme politique à proprement parler, au départ.
01:05:47Alors que Gabriel est un animal
01:05:49politique. Il n'y a pas
01:05:51une fête départementale
01:05:53où il n'est pas allé, il n'y a pas un candidat
01:05:55aux législatives qu'il n'est pas allé soutenir
01:05:57au détriment de sa
01:05:59propre campagne. Donc, on a quelqu'un
01:06:01qui se mouille, et moi, je ne
01:06:03ne participerai pas à ce scrutin, mais je dis
01:06:05simplement qu'aujourd'hui, on a
01:06:07oui, il y a une
01:06:09volonté du militant
01:06:11de
01:06:13la Nouvelle République En Marche,
01:06:15Ensemble pour la République Aujourd'hui, clairement
01:06:17d'amener, je dirais
01:06:19au sommet, le meilleur
01:06:21des militants.
01:06:23C'est Gabriel Attal.
01:06:25Moi, je l'aime bien. J'aime bien Gabriel Attal,
01:06:27j'aime bien sa manière de faire,
01:06:29et effectivement, je pense que par exemple,
01:06:31contre un Jordan Bardella,
01:06:33un Gabriel Attal est beaucoup plus efficace. Maintenant,
01:06:35qui va être le candidat
01:06:37pour le centre, en fait ?
01:06:39Merci beaucoup, Félix Mathiolet. Dans un instant,
01:06:41après la tempête Kirk, en France,
01:06:43l'ouragan Milton est en Floride,
01:06:45les catastrophes climatiques se multiplient.
01:06:47Peut-on encore limiter les effets du
01:06:49dérèglement climatique ? Alors, parlons vrai.
01:06:51Pensez-vous que ces événements extrêmes vont se
01:06:53multiplier ? Craignez-vous que des zones
01:06:55entières de la France deviennent inhabitables ?
01:06:57Et à cette question, pouvons-nous encore
01:06:59enrayer les conséquences du dérèglement climatique ?
01:07:01Vous dites non à 57%.
01:07:03Vous voulez réagir au datant
01:07:05vos appels au 0826 300 300.
01:07:07Catherine Durand sera avec nous dans quelques instants.
01:07:09On spécialise des phénomènes météo
01:07:11extrêmes. Malheureusement, on n'a pas le temps
01:07:13pour la question. On fait une petite pause. On revient dans un instant.
01:07:15A tout de suite. Ne bougez pas.
01:07:17Sud Radio, votre attention est notre
01:07:19plus belle récompense.
01:07:21C'est vraiment agréable d'entendre une radio aussi
01:07:23joyeuse, même que ce soit le 7h du matin
01:07:25et le soir, c'est excellent.
01:07:27Sud Radio, parlons vrai.
01:07:29Les vraies voix Sud Radio,
01:07:3117h-19h.
01:07:33Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:07:37Merci d'être avec nous jusqu'à 19h
01:07:39ce soir, avec autour de nous,
01:07:41bien entendu, Philippe Bilger, Sébastien Ménard, Mona
01:07:43Jaffarian et vous au 0826
01:07:45300 300. Allez, tout de suite, le coup de projecteur
01:07:47des vraies voix.
01:07:49Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur
01:07:51des vraies voix.
01:07:5535 départements, vigilance orange,
01:07:57inondation, vent ou cru, et la scène
01:07:59des marins en vigilance rouge, cru
01:08:01autour de la rivière du Grand, mort
01:08:03à la dépression Kirk, s'abat sur la frange.
01:08:05La montée des eaux a été très rapide.
01:08:07En quelques heures,
01:08:09l'hameçon est sorti de son lit, ses maisons
01:08:11en contrebas ont été submergées.
01:08:13Oui, on était au moins
01:08:15à 3 cm d'eau.
01:08:19Plus les heures passent,
01:08:21plus le ciel s'assombrit en Floride.
01:08:23Le vent se renforce.
01:08:25Je suis assez anxieux,
01:08:27plus préparé cette fois.
01:08:29Avant, je me disais, c'est seulement une tempête,
01:08:31mais cet ouragan, il est vraiment mauvais,
01:08:33il arrive droit sur nous.
01:08:35L'ouragan Milton s'annonce destructeur,
01:08:37de catégorie 5, l'échelle maximale.
01:08:39Lorsqu'il touchera terre,
01:08:41il devrait rétrograder, mais le vent atteindra
01:08:43200 km heure.
01:08:45Et la dépression Kirk
01:08:47a balayé la France.
01:08:4967 000 foyers privés d'électricité,
01:08:51des centres-villes inondés,
01:08:53et un plaisancier, je le rappelle, décédé au large de
01:08:55plus critique et beaucoup plus grave,
01:08:57encore aux Etats-Unis.
01:08:59Est-ce que la solution ne vient pas des pays qui sont
01:09:01les gros pollueurs ?
01:09:03Vit-on un dérèglement ou un réchauffement climatique ?
01:09:05Et à cette question, pouvons-nous encore enrayer
01:09:07les conséquences du dérèglement climatique ?
01:09:09Vous dites non à 57%.
01:09:11Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
01:09:13Et notre invité spécialiste,
01:09:15Karine Durand, est avec nous, spécialiste
01:09:17des phénomènes météo extrêmes.
01:09:19Merci d'avoir accepté
01:09:21notre invitation.
01:09:23On est subjugués
01:09:25quand on voit ce qui se passe
01:09:27dans le ciel aujourd'hui. On se demande si
01:09:29un jour, on arrivera à endiguer
01:09:31ce qui nous arrive.
01:09:33Alors même ceux qui sont sceptiques
01:09:35ou qui sont ignorants
01:09:37comme moi, on est obligés
01:09:39de considérer que ce qui se passe
01:09:41dans notre climat,
01:09:43aussi bien national qu'international,
01:09:45révèle des bouleversements
01:09:47qu'on n'a pas connus.
01:09:49Et je voudrais
01:09:51savoir tout à l'heure
01:09:53si, au fond,
01:09:55si la France est à la hauteur
01:09:57en ce qui concerne
01:09:59la lutte contre le réchauffement
01:10:01et contre tous les
01:10:03dérèglements du climat,
01:10:05ou si, en définitive,
01:10:07elle n'a pas une action
01:10:09assez efficace, tout simplement
01:10:11parce qu'elle s'estime
01:10:13très minimaliste
01:10:15dans ces
01:10:17fléaux qui sévissent
01:10:19dans le monde entier.
01:10:21Mona Jaffarian.
01:10:23En fait, on voit bien qu'il y a quelque chose
01:10:25qui ne va pas, on se sent tout petit face à la
01:10:27nature, on ne comprend pas très bien
01:10:29à notre petite échelle ce qu'on peut faire
01:10:31et en même temps, on réalise bien l'urgence de la
01:10:33situation. Donc effectivement, est-ce que c'est trop tard ?
01:10:35C'est pas trop tard. Et surtout, qu'est-ce qu'on peut faire pour
01:10:37endiguer ce phénomène ?
01:10:39Sébastien Ménard.
01:10:41Ce qu'il faut
01:10:43capter, c'est qu'il n'y aura pas
01:10:45de retour en arrière. C'est-à-dire que
01:10:47même si
01:10:49on décide, et les uns et les autres,
01:10:51d'être totalement vertueux...
01:10:53Les glaciers fondus
01:10:55ne reviendront pas.
01:10:57C'est comme quand un oeuf,
01:10:59vous faites cuire un oeuf, une fois qu'il est coagulé,
01:11:01vous ne pourrez plus le remettre dans sa coquille.
01:11:03C'est définitivement fini. Un oeuf au plat,
01:11:05enfin j'entends.
01:11:07C'est ma théorie de l'oeuf au plat.
01:11:09C'était le conseil culinaire.
01:11:11J'aurais pas vu cet exemple.
01:11:13C'est que le monde tel qu'il est en train,
01:11:15tel qu'il a évolué,
01:11:17environnementalement parlant,
01:11:19il n'y aura plus
01:11:21de retour en arrière. La seule chose qu'on peut
01:11:23tenter de faire aujourd'hui,
01:11:25c'est d'en limiter, quelque part,
01:11:27les changements.
01:11:29Le monde a changé. Aujourd'hui,
01:11:31vous vous rendez compte, moi je le vois notamment
01:11:33aux Pays-Basques. Aux Pays-Basques, on a
01:11:35le climat, je dirais, du milieu
01:11:37de l'Espagne d'il y a 10 ans.
01:11:39C'est plus chaud...
01:11:41C'est un peu partout.
01:11:43Il faut juste
01:11:45comprendre les causes de ce
01:11:47réchauffement climatique. Les gens sont
01:11:49persuadés que c'est
01:11:51les transports, c'est les énergies fossiles,
01:11:53etc.
01:11:55Et moi, je dis, parce que c'est aussi
01:11:57mon métier, que la première des pollutions,
01:11:59la première des pollutions, c'est la bouffe.
01:12:01C'est la première des pollutions
01:12:03devant toutes les autres. Quand aujourd'hui,
01:12:05vous avez 2 tiers, 3 quarts,
01:12:07des productions agricoles mondiales qui servent
01:12:09à nourrir du bétail, et je suis
01:12:11carnivore, donc je mange de la viande.
01:12:13Mais il faut simplement comprendre que
01:12:15vous avez toute une partie de l'humanité
01:12:17qui rêve de vivre comme nous. Et qui
01:12:19feront tout pour vivre comme nous.
01:12:21Mais qui n'auront pas, la planète n'a pas
01:12:23les moyens, quelque part, de faire en sorte qu'on
01:12:25soit tous égaux face à tout ça.
01:12:27On va lui poser la question. Karine Durand
01:12:29qui est avec nous, spécialiste des phénomènes météo-extrêmes.
01:12:31Vous avez entendu nos vraies voix.
01:12:33Il y a, j'imagine, du bon et du
01:12:35mauvais comme partout.
01:12:37Aujourd'hui, la question que l'on pose
01:12:39et ce qu'on peut réellement enrayer
01:12:41aujourd'hui, c'est des règlements
01:12:43climatiques. C'est la question que tout le monde se pose.
01:12:45Et la seconde question est de dire comment.
01:12:47Bonjour à tous.
01:12:49Alors oui, en fait, il ne faut pas être trop pessimiste
01:12:51même si c'est vrai que l'actualité nous pousse
01:12:53un petit peu à l'aide. Il y a quand même
01:12:55des solutions que tout le monde connaît, que les scientifiques
01:12:57justement proposent lors des
01:12:59COP, notamment, chaque année.
01:13:01Le problème, c'est que ces solutions, elles ne sont pas forcément
01:13:03mises en oeuvre. Alors, on va être honnête, c'est un
01:13:05immense chantier. Ça ne va pas être facile
01:13:07du tout. Ça veut dire peut-être
01:13:09renoncer à une petite partie de notre confort.
01:13:11Et c'est vrai que personne ne veut renoncer à son
01:13:13confort et à ses manières de faire. Ça, c'est
01:13:15évident. C'est un gros chantier pour les gouvernements
01:13:17qui doivent se mettre d'accord entre eux. Et on voit
01:13:19dans l'actualité que les gouvernements n'arrivent pas
01:13:21de toute manière à se mettre d'accord entre eux.
01:13:23Mais il y a plusieurs choses. Déjà, on peut quand même
01:13:25atténuer le réchauffement climatique.
01:13:27C'est possible. On peut l'atténuer
01:13:29par plusieurs moyens. Le secteur des transports,
01:13:31c'est un secteur qui est très émetteur de gaz
01:13:33à effet de serre, la voiture en particulier.
01:13:35Je dis ça, mais je conduis moi-même,
01:13:37donc je suis concernée. Mais c'est vrai que la voiture
01:13:39individuelle, c'est un petit peu le fléau
01:13:41des transports. Il y a des solutions.
01:13:43La voiture électrique, ce n'est pas forcément
01:13:45non plus une solution parfaite.
01:13:47Il y a aussi des problèmes avec la voiture électrique, mais
01:13:49on n'a pas forcément mieux pour le moment
01:13:51que de se pencher là-dessus. Après,
01:13:53comme l'un d'entre vous l'a dit, il y a également
01:13:55le secteur de l'alimentation,
01:13:57de l'agriculture, qui est émetteur
01:13:59également de gaz à effet de serre.
01:14:01Et là, c'est nous, le consommateur, par nos
01:14:03choix, qui pouvons agir,
01:14:05choisir de consommer des produits
01:14:07qui sont plus favorables à la
01:14:09planète. Et maintenant, on a plein d'indications
01:14:11qui nous permettent de le savoir. Et ça, c'est un rôle
01:14:13énorme. Si on pousse, justement,
01:14:15si on favorise ces produits-là,
01:14:17on va avoir un rôle. On va inciter
01:14:19les éleveurs, les agriculteurs qui font du bon travail,
01:14:21qui arrivent à le faire, à justement
01:14:23continuer. Ça, c'est très important, nos choix
01:14:25de consommation. Ensuite, il y a le secteur
01:14:27du bâtiment, de la construction, qui a un rôle
01:14:29aussi énorme. Et en France, à ce niveau-là,
01:14:31on est vraiment un très, très, très mauvais élève.
01:14:33En Europe, on est l'un des pires élèves en France.
01:14:35On construit à tout va, sur des zones
01:14:37naturelles. On artificialise
01:14:39les littoraux, les côtes. On est
01:14:41le pays, en Europe, en France, qui
01:14:43artificialise le plus ses sols
01:14:45actuellement en France. Ça, c'est un rôle
01:14:47énorme, déjà, parce que ça dégage beaucoup de pollution.
01:14:49Et en plus, comme on l'a vu dans les catastrophes
01:14:51qu'on a connues ces dernières années,
01:14:53la pluie ruisselle. La pluie ne peut plus être
01:14:55absorbée. Donc ça aussi, c'est un problème
01:14:57immense. Donc oui, on peut jouer, justement,
01:14:59sur le réchauffement climatique par
01:15:01nos choix. Après, il faut être honnête
01:15:03aussi. Il n'y a pas que le consommateur qui peut faire
01:15:05quelque chose. C'est aussi la part des
01:15:07gouvernements d'arriver à mettre des
01:15:09grandes mesures en route.
01:15:11Et ça, c'est très dur parce qu'un gouvernement ne veut pas
01:15:13le faire seul. Il attend que les autres le fassent.
01:15:15Et c'est là le problème, justement. C'est un problème
01:15:17vraiment international. Après, je voulais souligner
01:15:19quelque chose d'autre. C'est qu'à le niveau local, c'est vrai que
01:15:21changer le monde, c'est quand même très, très dur à notre niveau.
01:15:23Au niveau local, on peut faire des efforts
01:15:25sur sa ville. On peut inciter
01:15:27sa ville à végétaliser
01:15:29davantage les quartiers pour absorber
01:15:31les trop-pleins d'eau aussi.
01:15:33Également à moins bétonner.
01:15:35Il y a plein d'actions qu'on peut mettre en place
01:15:37dans sa ville. Et c'est déjà le début.
01:15:39On peut faire quelque chose au niveau très local
01:15:41avant de vouloir complètement changer le monde.
01:15:43Justement, quelle évaluation
01:15:45faites-vous de la politique
01:15:47française
01:15:49sur le plan de l'écologie ?
01:15:51Alors, la politique française, elle est
01:15:53loin d'être la pire dans le monde. Donc, il ne faut pas être
01:15:55trop négatif non plus. On fait des efforts
01:15:57en France. Au niveau des énergies
01:15:59renouvelables, il y a de grands efforts qui sont
01:16:01faits en France à ce niveau-là.
01:16:03C'est une bonne chose. Par contre, par exemple,
01:16:05les énergies renouvelables, c'est bien. Mais on voit que ça se développe
01:16:07parfois à tout va, n'importe comment. On met
01:16:09des panneaux solaires dans la nature,
01:16:11ce qui est vraiment contre-productif.
01:16:13Et là, ça mériterait d'être vraiment reclementé.
01:16:15Donc, je pense qu'il y a des bonnes initiatives en France.
01:16:17Il ne faut pas le renier. Après, ce n'est pas
01:16:19forcément très bien organisé.
01:16:21Et c'est ça le souci. On a plein d'organisations,
01:16:23d'associations qui font du très bon travail
01:16:25encore au niveau local. Mais au niveau
01:16:27général, c'est l'organisation qui fait un petit peu
01:16:29défaut. Et on a beaucoup de retard
01:16:31aussi en France sur tout ce qui est la gestion
01:16:33des catastrophes. On n'est pas préparé
01:16:35à la montée des eaux du tout.
01:16:37Il y a une étude qui est sortie récemment qui révèle
01:16:39qu'on est l'un des pires pays au niveau de la préparation
01:16:41à la montée des eaux, alors qu'on est très
01:16:43concerné sur le nord-ouest du pays,
01:16:45les Hauts-de-France notamment.
01:16:47On manque de préparation. Moi, je travaille parfois
01:16:49avec l'international. Et je vous assure que dans des
01:16:51pays comme l'Inde et comme l'Afrique,
01:16:53on est davantage parfois préparé
01:16:55aux catastrophes dans beaucoup de ces pays.
01:16:57Justement, c'est ce que j'allais dire, parce que
01:16:59imaginons même qu'on ait une politique parfaite et qu'on
01:17:01soit super bon élève. Est-ce que ça suffit
01:17:03à inverser la machine quand on sait
01:17:05que la majorité des émissions
01:17:07ne viennent pas de nous
01:17:09et viennent d'autres
01:17:11pays ? Est-ce que ça suffirait ?
01:17:13Ou est-ce que tant que tous les pays ne se responsabilisent
01:17:15pas, finalement,
01:17:17c'est un pavé dans la main ?
01:17:19Est-ce qu'on va avoir des centrales à charbon toutes les semaines
01:17:21et que l'Allemagne en rouvre à limite ?
01:17:23Est-ce que c'est pas...
01:17:25C'est la mer avec une petite cuillère, c'est ça ?
01:17:27Oui, ça c'est vrai. En fait, la France est un petit pays,
01:17:29on ne va pas se le cacher. C'est en 1%, à peu près,
01:17:311,5% des effets de gaz
01:17:33à effet de serre. Mais en fait, il y a plein
01:17:35de pays, il y a une vingtaine ou une trentaine de pays
01:17:37qui émettent 1% des effets de gaz à effet de serre.
01:17:39Si tous ces pays s'y mettent, là, ça aura un impact
01:17:41énorme. Donc oui, la France
01:17:43ne va pas sauver la planète, c'est sûr.
01:17:45Mais si tous les pays européens
01:17:47commencent à s'influencer les uns les autres, et le problème,
01:17:49c'est que chacun ne veut pas être en
01:17:51désavantage par rapport à l'autre, donc attend que l'autre
01:17:53le fasse. Alors si tout le monde s'harmonise et se met
01:17:55à le faire, et la France est quand même un pays
01:17:57influent, je pense, eh bien là, on aura
01:17:59vraiment un impact. C'est l'Europe qui va avoir un
01:18:01impact plus que la France toute seule,
01:18:03évidemment. Mais après, il faut rappeler que
01:18:051%, même, ça a quand même
01:18:07un effet au niveau de l'atmosphère.
01:18:09Et au moins, la France peut essayer
01:18:11de ne pas continuer à aggraver les choses,
01:18:13de ne pas être un exemple pour le reste du monde.
01:18:15Et ça, je pense que ça peut marcher.
01:18:17Très court, Sébastien.
01:18:19C'est déjà le cas. La France est déjà un exemple
01:18:21en matière de transition écologique
01:18:23et, je dirais,
01:18:25de sobriété énergétique.
01:18:27Une question très courte
01:18:29pour une réponse très courte. Sébastien Maynard
01:18:31dit qu'on ne peut pas revenir en arrière, mais il peut y avoir
01:18:33un retour d'un phénomène de glaciation
01:18:35comme on en a vécu à l'époque,
01:18:37à travers les âges ?
01:18:39Alors, je dirais que ce n'est pas impossible
01:18:41théoriquement.
01:18:43Il faudrait un immense changement
01:18:45sur la planète et dans l'atmosphère.
01:18:47Clairement, on ne va pas revenir en arrière
01:18:49en quelques années.
01:18:51C'est-à-dire qu'on en est
01:18:53plusieurs dizaines, centaines d'années.
01:18:55Mais je dirais que ce n'est pas impossible
01:18:57si on met vraiment des mesures en place.
01:18:59Après, il y a une variabilité naturelle
01:19:01du climat aussi.
01:19:03Mais c'est vrai que cette variabilité est de plus en plus bouleversée
01:19:05par le réchauffement climatique.
01:19:07En tout cas, je dirais que ça vaut le coup
01:19:09d'essayer. On voit ces derniers temps
01:19:11que parfois, les météorologues,
01:19:13les climatologues prévoient des événements
01:19:15et ça ne se passe pas totalement comme on pourrait le penser.
01:19:17Des fois, c'est pire que ce qu'on imagine.
01:19:19Des fois, finalement, ce n'est pas aussi terrible
01:19:21que ce qu'on imagine. Donc, je dirais que tout
01:19:23est possible. Et au niveau du climat, on a encore
01:19:25beaucoup à apprendre. Et si on fait
01:19:27des efforts, si le monde entier fait des efforts
01:19:29associés peut-être à une variabilité
01:19:31naturelle qui, par moment, est un peu
01:19:33plus favorable et par moment un peu moins favorable,
01:19:35eh bien, en tout cas, le retour
01:19:37en arrière pourrait se faire
01:19:39mais vraiment, ce ne sera pas tout de suite.
01:19:41Merci beaucoup, Karine Durand,
01:19:43spécialiste des phénomènes météo-extrêmes.
01:19:45Ça fait du bien d'avoir quelqu'un
01:19:47qui est un peu positif.
01:19:49Exactement, qui est clair et surtout,
01:19:51on a bien compris que
01:19:53le problème, en tout cas,
01:19:55la vérité commune, c'est la pédagogie
01:19:57des uns et des autres.
01:19:59Merci beaucoup, Sébastien Ménard.
01:20:01Que vous développez à notre égard.
01:20:03Je fais beaucoup de pédagogie mais ça ne fonctionne pas beaucoup.
01:20:05Bonne nage.
01:20:07Par ailleurs, merci d'avoir été avec nous.
01:20:09Philippe Bilger, merci beaucoup.
01:20:11Dans un instant, on va parler
01:20:13automobile, beaucoup de voitures électriques
01:20:15puisque c'est les vraies voies
01:20:17qu'il faut rouler la France. Allez, à tout de suite. On est ensemble
01:20:19avec Philippe David jusqu'à 20h.