Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; Anne Mazoyer, fondatrice de FairValue Corporate & Public Affairs ; Luc Gras, politologue ; Philippe Moreau Chevrolet, consultant en communication politique et professeur à Sciences Po.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-11-25##
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00:00:00Radio 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05Bienvenue dans Les Vrais Voix, on est ravis de vous accueillir aujourd'hui, c'est lundi avec Philippe David, ça va Philippe ?
00:00:10Ça va très bien Cécile, heureux de vous retrouver, d'autant que vendredi dernier j'ai été victime d'une chose qui ne m'était jamais arrivée dans Les Vrais Voix.
00:00:17C'est-à-dire ?
00:00:18Une agression verbale d'une rare violence.
00:00:20Ah bon ?
00:00:21Vous voulez que je vous la fasse écouter ?
00:00:22Oui absolument.
00:00:23Ah bah c'est parti.
00:00:24Vous voulez que je vous éclate ?
00:00:26Vous avez entendu ? Vous voulez que je vous éclate ?
00:00:29Qui a dit ça ?
00:00:30Ah bah ?
00:00:31Il y avait Mickaël Sadoun, Tom Conan et Philippe Bilger.
00:00:34Franchement, Mickaël Chary, il a dit ça ?
00:00:37Quelle mauvaise foi ! Il m'a menacé de m'éclater.
00:00:41Vous avez dit ça, Philippe Bilger ?
00:00:42Mais vous l'avez entendu ?
00:00:43Mais non, c'est Mickaël.
00:00:44Mais n'importe quoi.
00:00:45Je ne reconnais pas la voix.
00:00:46Vous voulez que je vous éclate ?
00:00:48C'est bien lui là.
00:00:50Comment ai-je pu dire une telle vulgarité ?
00:00:52C'est faux.
00:00:53Je vous préviens, vous allez avoir les huissiers qui vont débarquer avec le dépôt de plainte d'Apotron Minet.
00:00:57Oui, des quoi ?
00:00:58Des quoi ?
00:00:59Dépotron Minet.
00:01:00C'est-à-dire de bon matin.
00:01:01Vous ne connaissez pas Apotron Minet, moi j'adore.
00:01:03Potron Minet, miaou, j'aimais les chats.
00:01:06Dépotron miaou Minet, miaou.
00:01:09C'est normal que depuis trois minutes, je ne comprenne pas cette émission.
00:01:15Il y a un truc qui s'est passé, je vous le dis, c'est impossible.
00:01:18Ça confirme que Philippe Bilger est une racaille.
00:01:21Le type, il a été avocat général toute sa vie.
00:01:24Vous voulez que je vous éclate ?
00:01:25Il est passé de l'autre côté.
00:01:26En fait, il a toujours été de l'autre côté.
00:01:28Au moins, je ne suis pas narco-racaille.
00:01:30C'est bien, c'est bien, c'est bien.
00:01:32Mais narciss-racaille, oui.
00:01:35Mes amis, le sommaire de cette émission avec le grand débat du jour, c'est à 17h30.
00:01:39Marine Le Pen dit avoir rencontré ce matin un Premier ministre courtois mais campé sur ses positions.
00:01:45Michel Barnier la recevait à Matignon pour parler de l'adoption du budget.
00:01:49La chef de file des RN réaffirme ses lignes rouges.
00:01:53En cas de 49-3, elle entend bien censurer le gouvernement si le budget reste en l'état.
00:01:57Et alors, parlons vrai.
00:01:59Est-ce qu'en cas de censure, on ne va pas l'accuser de jouer la politique du pire ?
00:02:03Est-ce qu'une non-censure serait un pas de plus vers la dédiabolisation ?
00:02:06Et à cette question, Marine Le Pen doit-elle censurer ou non le gouvernement ?
00:02:10Vous dites qu'elle doit le censurer à 87%.
00:02:13Vous voulez réagir ?
00:02:14Aude, qui ne vous censurera pas, attend vos appels au 0826 300 300.
00:02:19Et c'est Luc Gras qui s'invite nous, un politologue.
00:02:21Et le coup de projecteur des vraies voix.
00:02:2318h40, les condamnations pleuvent de gauche à droite après la proposition la France insoumise d'abroger le délit d'apologie du terrorisme.
00:02:31Le député Léphy du Nord, Hugo Bernalicis, dénonce une instrumentalisation politique de ce délit créé en 2014.
00:02:38Il propose de revenir sur la loi qui s'appliquait avant, celle de 1881.
00:02:43Alors, parlons vrai.
00:02:44Est-ce que cette proposition de loi tombée en plein week-end vous a fait tomber de l'armoire ?
00:02:48Est-ce que le timing, en plein procès de ceux qui ont permis l'assassinat de Samuel Paty, vous semble le bon ?
00:02:54Et à cette question abrogation du délit d'apologie du terrorisme, est-ce une course à la provocation ?
00:02:59Vous dites tout, à 86%.
00:03:01Vous voulez réagir ?
00:03:02Encore et toujours, le 0826 300 300.
00:03:04Et c'est Philippe Moreau-Chevrolet qui sera avec nous, consultant en communication politique et professeur à Sciences Po,
00:03:09et seigneur partenaire chez Iconiq.
00:03:11On vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:03:14Les vraies voix sud radio.
00:03:16Et vous avez entendu les narcos délinquants qu'on pouvait appeler tout à l'heure, mais absolument pas.
00:03:22Philippe Bilger est avec nous.
00:03:23Ça va Philippe ?
00:03:24Très très bien.
00:03:25Bon bah tant mieux.
00:03:26Françoise de Gouin, bonsoir.
00:03:27La racaille, bonjour.
00:03:28Moi je suis une racaille de gauche, lui c'est une racaille de droite, mais finalement on s'entend bien.
00:03:31On se rejoint toujours sur la racaillitude en fait, Bilger et moi.
00:03:34Heureusement qu'Anna Bézeuillet est avec nous, fondatrice de Fair Value.
00:03:38Corporate public affaire cabinet de relations publiques internationales.
00:03:42Donc s'il y a un retentissement international, vous êtes là.
00:03:45Bonjour, bonjour.
00:03:46Très bien, vous êtes la parole de la justesse.
00:03:48On verra, on verra.
00:03:50Là il y avait la parole de la justice.
00:03:52La parole de celle de la juste.
00:03:53Je suis une racaille de droite.
00:03:54Oui, oui, légèrement.
00:03:56Légèrement, légèrement.
00:03:58Allez direction Clermont-Ferrand avec Jean-Pierre qui est avec nous.
00:04:01Bonsoir Jean-Pierre.
00:04:02Bonsoir Cécile, bonsoir Philippe.
00:04:04Jean-Pierre Clermont-Ferrand exactement.
00:04:06Exactement.
00:04:07Et vous voulez revenir sur l'hécatombe des plans sociaux concernant les entreprises.
00:04:11Voilà.
00:04:12Mon coup de gueule c'est qu'actuellement il va y avoir et il y a toujours de grands bouleversements
00:04:18dans les sociétés françaises.
00:04:20Et nous allons être confrontés à une vague de fermeture d'entreprises
00:04:25et pour le moins un nombre considérable de chômeurs.
00:04:29Pourquoi ?
00:04:30Parce qu'à chaque fois en France quand on prévient les autorités etc.
00:04:36personne ne croit ce que les experts peuvent dire.
00:04:39Et donc aujourd'hui il va falloir faire face aux concurrences chinoises qui étaient prévisibles
00:04:44dans tous les domaines, que ce soit les batteries, que ce soit les voitures etc.
00:04:48Et même Michelin, je suis Clermont-Ferrand, Michelin qui est durement concurrencé
00:04:52sur certains types de pneumatiques et qui évidemment n'est pas là pour rendre la perte
00:04:57et donc faire face à la situation.
00:05:00Donc je suis un peu en colère après les autorités
00:05:05et même auprès de certains grands patrons
00:05:09qui auraient pu quand même un peu mieux analyser la situation.
00:05:14Voilà.
00:05:15Alors j'ai cru comprendre, et Jean-Pierre a totalement raison,
00:05:20que beaucoup de plans sociaux vont advenir.
00:05:24Et que ça devient très dramatique.
00:05:28Alors Jean-Pierre a l'air de dire qu'on aurait pu les éviter.
00:05:32Je n'en sais rien là franchement.
00:05:35Je ne pense pas que ces gens, ces plans sociaux, arrivent comme ça
00:05:39par une espèce de sadisme patronal.
00:05:42Il aurait fallu une autre politique industrielle pour les éviter.
00:05:45Mais c'est une autre histoire.
00:05:46Oui c'est très... Moi j'ai regardé la semaine dernière, jeudi dernier,
00:05:49la carte des échos que les échos ont sorti, qui est une carte sidérante.
00:05:53On est déjà à 7500 emplois supprimés déjà.
00:05:56Direct.
00:05:57Direct. Je ne parle même pas des sous-crétins.
00:05:59Vous savez, je prends toujours cet exemple que j'ai connu,
00:06:02quand j'étais dans mes fonctions au gouvernement,
00:06:04quand un abattoir comme Doubs ferme,
00:06:06quand une usine ferme par exemple en Bretagne,
00:06:08c'est à 100 km à la ronde, c'est la dévastation.
00:06:11Anne Mezoyer.
00:06:12Oui, et puis ça ne fait que croître et embellir,
00:06:14parce que moi les chiffres que j'ai, et qui sont une projection,
00:06:18arrivent à plus de 25 000 d'ici la fin 2025.
00:06:22Ce qui est énorme.
00:06:23C'est-à-dire emplois directs et indirects.
00:06:26Directs et indirects.
00:06:28C'est-à-dire les équipementiers vont être touchés,
00:06:31parce que c'est le secteur automobile qui va l'être.
00:06:33Dans l'industrie sidérurgique,
00:06:36il y a énormément d'équipementiers également.
00:06:38Et on va voir ce que ça va donner,
00:06:40mais ça va être extrêmement difficile
00:06:42pour ceux qui seront en responsabilité.
00:06:44Je dis ça, je dis rien.
00:06:46Au moins c'est dit.
00:06:47Merci beaucoup Jean-Pierre.
00:06:48Vous restez avec nous, vous êtes notre vraie voix du jour.
00:06:51Dans un instant, le réquisitoire du procureur.
00:06:53Que va dire le procureur, mon cher Philippe ?
00:06:56On en parle dans un instant.
00:06:59Soyez les bienvenus.
00:07:000800 26 300 300, ce numéro vous appartient.
00:07:03Vous pouvez en...
00:07:05Bon, je vous le dirai demain.
00:07:06Allez, après nous.
00:07:07A tout de suite.
00:07:08Sud Radio.
00:07:09Parlons vrai.
00:07:10Parlons vrai.
00:07:11Sud Radio.
00:07:12Parlons vrai.
00:07:19Soyez les bienvenus avec nous,
00:07:20autour de cette table,
00:07:21Françoise de Gaulle est avec nous.
00:07:23Anne Mazeyer, fondatrice de Fair Value Corporate.
00:07:27Elle traite des affaires publiques,
00:07:28mais pas que ça, d'autres choses aussi.
00:07:31Philippe Bilger est avec nous.
00:07:33Et on espère que vous allez bien,
00:07:35mieux que moi,
00:07:36parce que vous entendez ma voix,
00:07:37j'en suis vraiment désolée.
00:07:38Avec Philippe David,
00:07:39on est ensemble jusqu'à 19h.
00:07:41Dans un instant,
00:07:42les trois mots dans l'actu,
00:07:43ce sera avec Félix Mathieu.
00:07:44Bonsoir Félix.
00:07:45Bonsoir.
00:07:46De quoi parle-t-on ?
00:07:47Bonsoir, bonsoir.
00:07:48On va parler de cette réquisition
00:07:49au procès des viols de Mazan,
00:07:5020 ans demandés contre Dominique Pellicot,
00:07:52de la fortune d'Elon Musk
00:07:54qui creuse l'écart avec les autres,
00:07:56et puis de ce quiz de culture générale
00:07:58de Miss France,
00:07:59très important aussi.
00:08:00En trois mots, ça donne réquisition,
00:08:01fortune et miss.
00:08:02On en parle dans un instant,
00:08:03tout de suite,
00:08:04c'est la voix est au procureur.
00:08:12Et quelle défense,
00:08:13adoptée pour Boilem Sansalle,
00:08:16c'est le procureur qui va requérir
00:08:17pour une défense qui ne manque pas de sel ?
00:08:19C'est-à-dire que, je crois savoir,
00:08:22enfin, quand j'ai proposé ce sujet,
00:08:25qu'aujourd'hui, Boilem Sansalle
00:08:28était présenté à un procureur,
00:08:30qu'on attendait la désignation
00:08:33d'un avocat algérien,
00:08:35est-ce que c'est lui qui le choisira,
00:08:37ou est-ce qu'il lui sera désigné d'office ?
00:08:40Et en même temps,
00:08:42je me demandais, au fond,
00:08:44quelle défense va-t-il adopter ?
00:08:47Et j'ai été un peu inquiet
00:08:49quand j'ai vu que son avocat,
00:08:51mandaté par Gallimard,
00:08:53était un ancien ambassadeur,
00:08:55François Zimré,
00:08:56tout à fait estimable,
00:08:58mais qui introduit,
00:09:00dans le rapport de force judiciaire,
00:09:02quelque chose qui relève encore
00:09:04de la prudence diplomatique.
00:09:06Quand on lit,
00:09:08il affirme que l'arrestation
00:09:10de Boilem Sansalle n'a rien à voir
00:09:12avec le conflit franco-algérien.
00:09:14Il indique que nous devons
00:09:16surtout être très prudents
00:09:18de ne pas aller au maximum
00:09:20de notre irritation,
00:09:22et d'autre part, je ne...
00:09:24Alors, quelle défense adopter ?
00:09:27Est-ce que la défense de rupture,
00:09:29en prenant à rebours point
00:09:32ce pouvoir indigne algérien,
00:09:34est une méthode acceptable,
00:09:36ou est-ce qu'il faut faire,
00:09:38probablement, comme le souhaite
00:09:40François Zimré,
00:09:42une défense apparemment
00:09:44diplomatique prudente,
00:09:46je ne suis pas sûr que la seconde
00:09:48obtienne des résultats plus décisifs
00:09:50que la première ?
00:09:52Sûrement pas.
00:09:54Moi, je pense que c'est la défense
00:09:56de François Zimré et de Gallimard
00:09:58qui a raison.
00:10:00François Zimré, c'est un ambassadeur,
00:10:02il a été ambassadeur à Moscou,
00:10:04il connaît parfaitement les rapports
00:10:06de force avec des régimes illibéraux
00:10:08et avec des régimes...
00:10:10Il est évident que Boilem Sansalle,
00:10:12sur le Sahara occidental, point barre,
00:10:14c'est ça le point de départ.
00:10:16J'en parlais avec un ami à moi, un ancien ambassadeur,
00:10:18il me dit qu'il faut qu'on assume
00:10:20effectivement cela, à partir du moment
00:10:22où on prend position,
00:10:24on rompt avec la position historique de la France
00:10:26et qu'on prend position pour se réconcilier
00:10:28avec les Marocains, et c'est très bien, je ne juge pas ça,
00:10:30on doit assumer la rétorsion
00:10:32des autorités algériennes.
00:10:34En fait, je pense que la défense
00:10:36frontale, je l'adorerais parce que
00:10:38j'aime ça, j'aime le pont d'Arcole,
00:10:40c'est ce qu'il y a de plus beau,
00:10:42c'est Gisèle Halimi qui va plaider,
00:10:44j'adore, mais la réalité c'est
00:10:46zéro plus zéro la tête à Toto,
00:10:48il faut une défense diplomatique,
00:10:50et c'est pour ça d'ailleurs que François Zimré est mandaté,
00:10:52parce que ça se joue en réalité
00:10:54entre le pouvoir algérien et Emmanuel Macron.
00:10:56Alors permettez-moi
00:10:58de ne pas être tout à fait d'accord avec vous,
00:11:00parce que vous connaissez très très bien
00:11:02le pouvoir algérien, moi aussi
00:11:04pour d'autres raisons, et je ne pense
00:11:06pas qu'aujourd'hui on puisse se permettre
00:11:08si vous voulez, d'être encore dans un jeu
00:11:10diplomatique, parce que la raison
00:11:12ne l'emportera pas, et que
00:11:14la tête à Toto, c'est
00:11:16la tête de cet écrivain, actuellement,
00:11:18et que je ne pense pas
00:11:20que des négociations diplomatiques
00:11:22pourront conduire à
00:11:24en tout cas un assouplissement
00:11:26de ces conditions
00:11:28d'incarcération, ou des
00:11:30conditions, ou tout simplement de la condamnation
00:11:32qu'ils risquent. Je pense
00:11:34malheureusement qu'on est dans un pays,
00:11:36comme vous le disiez tout à l'heure, en offre,
00:11:38qui est compliqué, actuellement, pour des tas
00:11:40de raisons, et du reste depuis ces
00:11:4270 dernières années,
00:11:44je ne pense pas qu'on soit
00:11:46dans une posture, ou dans une
00:11:48position, où nous puissions
00:11:50traiter de manière
00:11:52non frontale. Alors je ne parle pas du pont d'Arcole,
00:11:54on peut... – Ça me paraît évident que...
00:11:56– Mais encore une fois... – Mais je ne suis pas du tout d'accord avec vous, pas du tout,
00:11:58je pense que ça ne se résoudra que par la diplomatie,
00:12:00de toute façon, parce que nous avons des intérêts
00:12:02à faire voir. – Excusez-moi, depuis des années,
00:12:04quand on baisse notre pantalon face à l'Algérie, ça n'a jamais
00:12:06apporté quoi que ce soit. – Ça apporte quand même,
00:12:08ça nous apporte avec le gaz. – On leur a payé
00:12:10le gaz 20% au-dessus du cours mondial,
00:12:12pour qu'il fasse avoir une justice française, ils n'ont rien
00:12:14respecté. – On ne peut pas, si vous voulez,
00:12:16caricaturer, on ne va pas se lancer dans un débat
00:12:18sur les rapports franco-algériens comme ça, Philippe,
00:12:20on n'en sortira pas, on ne peut pas avancer des trucs
00:12:22comme ça, sur 20% de plus.
00:12:24– Si, c'était le contrat gazier de 1982.
00:12:26– Ecoutez, oui, d'accord, mais il y a d'autres
00:12:28avantages avec l'Algérie, donc je vous dis juste
00:12:30qu'on a des armes diplomatiques, et de mon point de vue
00:12:32pour répondre à la question de Philippe, je pense
00:12:34que la stratégie frontale ne sert
00:12:36à rien. Vive la diplomatie.
00:12:38– Merci beaucoup pour ce sujet,
00:12:40Philippe Bilger, tout de suite, les 3 mots dans l'actu,
00:12:42c'est Félix Mathieu.
00:12:44– Les vrais voix Sud Radio. – 3 mots dans l'actu,
00:12:46qui sont Félix, réquisition fortune et
00:12:48miss. – Le parquet réclame
00:12:5020 ans de prison contre Dominique Pellicot,
00:12:52procès dit des viols de Mazan, l'avocate générale
00:12:54requiert le maximum encourue, elle évoque
00:12:56des agissements abjects.
00:12:58Elon Musk creuse l'écart avec les autres
00:13:00milliardaires, fortune estimée
00:13:02à 348 milliards de dollars, c'est
00:13:04deux fois plus que Bernard Arnault, l'homme
00:13:06le plus riche du monde, dopé par l'élection de son
00:13:08ami Donald Trump. Et puis en attendant
00:13:10de connaître Miss France 2025, on sait
00:13:12laquelle a remporté le test de culture
00:13:14générale. Tiens, on va se poser quelques-unes
00:13:16des questions, histoire de voir si nos vraies voix auraient fait
00:13:18de bonnes Miss France.
00:13:20– Les vrais voix Sud Radio.
00:13:22– C'est un procès qui aura eu
00:13:24un retentissement bien au-delà de la cour
00:13:26criminelle d'Avignon, bien au-delà de la principale
00:13:28victime, Gisèle est de la cinquantaine
00:13:30de co-accusées âgées de 26 à
00:13:3274 ans. On ne peut plus
00:13:34en 2024 considérer que
00:13:36si elle n'a rien dit, une femme est d'accord
00:13:38à lancer l'avocate générale aujourd'hui
00:13:40au procès dit des viols de Mazan.
00:13:42Le parquet réclame 20 ans de prison contre
00:13:44Dominique Pellicot pour avoir drogué, violé
00:13:46et fait violer son épouse pendant des
00:13:48années, des agissements abjects
00:13:50selon la représentante du ministère
00:13:52public. 20 ans, réquisition
00:13:54prévisible réagit à la sortie l'avocate
00:13:56de Dominique Pellicot, maître Béatrice Zavaro.
00:13:58– Les réquisitions sont
00:14:00surprises, c'est-à-dire que nous savions depuis
00:14:02le départ, par cette instruction,
00:14:04par la lourdeur des faits qui nous sont reprochés,
00:14:06nous savions que le parquet
00:14:08cumulerait et se rapprocherait au maximum
00:14:10et à toucher du doigt
00:14:12un maximum légal encouru. Donc
00:14:14l'accusation a réclamé 20 années d'emprisonnement
00:14:16à l'encontre de Dominique Pellicot, dont acte.
00:14:18Ce n'est pas pour nous une surprise,
00:14:20même si en l'entendant Dominique Pellicot
00:14:22a battu, mais c'est ça,
00:14:24c'était prévisible et il n'y avait
00:14:26pas eu de surprise.
00:14:28– L'avocate de Dominique Pellicot, maître Béatrice Zavaro,
00:14:30au micro AFP de Michael Flores
00:14:32et Fabien Novial, le parquet réclame aussi
00:14:3417 ans de prison pour l'un des
00:14:36co-accusés qui avait imité sur sa propre épouse
00:14:38le sinistre protocole de Dominique Pellicot.
00:14:40Hasard du calendrier,
00:14:42le gouvernement annonçait de nouvelles mesures pour la
00:14:44journée internationale de lutte contre les violences
00:14:46faites aux femmes aujourd'hui, avec
00:14:48justement un plan de sensibilisation à la soumission chimique
00:14:50mais aussi un dispositif amélioré
00:14:52pour permettre aux femmes victimes de violences
00:14:54sexuelles de déposer plainte dans les services d'urgence
00:14:56ou bien dans les services gynécologiques
00:14:58des hôpitaux. – Philippe Bilger.
00:15:00– J'aime beaucoup l'avocate de l'accusé
00:15:02Pellicot, parce que j'imagine
00:15:04ce que d'autres auraient dit dans
00:15:06les mêmes conditions, une feinte
00:15:08indignation en disant c'est trop.
00:15:10Cette femme, depuis le début,
00:15:12alors qu'elle défend
00:15:14l'indéfendable,
00:15:16elle n'a pas
00:15:18dit une bêtise, elle n'a pas
00:15:20dit une indignité.
00:15:22– Je suis d'accord avec vous,
00:15:24elle m'impressionne véritablement,
00:15:26l'avocate de Gisèle Pellicot aussi,
00:15:28mais elle, l'avocate de Dominique Pellicot
00:15:30est très impressionnante, sa capacité
00:15:32à trouver le mot juste. Moi je pense quand même
00:15:34qu'il y avait la manif samedi
00:15:36qui était magnifique à Paris, contre la violence
00:15:38faite aux femmes, etc. Il y a quand même
00:15:40un progrès. J'en parlais avec
00:15:42un policier qui était là à la manif et on discutait
00:15:44etc. Il me disait, moi je vois quand même
00:15:46que la façon dont on reçoit maintenant les femmes, ça n'a plus rien à voir
00:15:48avec il y a 5 ans, et même il y a 3 ans.
00:15:50Maintenant, on va vite.
00:15:52– Est-ce qu'on a le droit tout de même, ma chère Françoise,
00:15:54d'être en désaccord avec vous ?
00:15:56La violence verbale est permise
00:15:58peut-être aux vrais voix ce soir ?
00:16:00– Bien sûr !
00:16:02– Je l'espère que non !
00:16:04La violence ne conduit à aucune solution,
00:16:06cher Philippe, jamais, jamais.
00:16:08Oui, c'est un procès qui restera
00:16:10de toute façon, je ne voudrais pas faire de mauvais
00:16:12jeux de mots dans les annales, et c'est vrai
00:16:14qu'également, je pense que c'était
00:16:16plus que nécessaire. Ces 20 ans,
00:16:18enfin voilà, il était temps que ça arrive.
00:16:20Et il y en a d'autres, enfin, en préparant
00:16:22cette émission, je lisais aussi des choses
00:16:24sur des jeunes filles qui ont été livrées
00:16:26par leurs propres parents. Mais je veux dire,
00:16:28ces gens-là, enfin, je ne sais pas.
00:16:30– C'est un impact planétaire.
00:16:32– On a même du mal à l'entendre, à l'imaginer.
00:16:34Le deuxième mot, Félix Mathieu, fortune,
00:16:36Elon Musk creuse l'écart avec
00:16:38les autres milliardaires. – Le patron de Tesla,
00:16:40de SpaceX, de X, était déjà l'homme le plus riche
00:16:42du monde au moment de l'élection de son favori,
00:16:44Donald Trump, l'homme avec qui il fait des photos
00:16:46de famille et taille dans les dépenses publiques.
00:16:50Mais disons que ça pouvait varier d'une étude sur l'autre,
00:16:52en fonction des flux, des reflux, des bourses,
00:16:54des quotations de ses entreprises, etc.
00:16:56Il se pouvait de temps en temps que Jeff Bezos
00:16:58ou bien même, une fois que le français Bernard Arnault
00:17:00repasse devant. Mais désormais,
00:17:02la fortune d'Elon Musk est estimée
00:17:04à 348 milliards de dollars.
00:17:06Il est désormais deux fois plus riche
00:17:08que Bernard Arnault, relégué à la cinquième place.
00:17:10Le deuxième, c'est Jeff Bezos,
00:17:12avec seulement la broutille de 219 milliards de dollars.
00:17:14– C'est nul !
00:17:16– Bouh, bouh, bouh !
00:17:18Notez qu'avec 348 milliards,
00:17:20Elon Musk bat son propre record de 2021.
00:17:22Autrement dit, jamais personne n'avait été
00:17:24aussi riche que lui auparavant dans l'histoire.
00:17:26– Rends l'argent, Philippe David ! Rends le fric !
00:17:28Rends la monnaie !
00:17:30– Je suis rassuré, je me faisais du chaud.
00:17:32– Rends le flou, s'il te plaît.
00:17:34– Troisième mot, Miss, le comité Miss France
00:17:36vient d'annoncer la lauréate du test de culture générale.
00:17:38– Oh là là !
00:17:40– Miss France 2025 sera élue le 14 décembre.
00:17:42Mais en attendant, on sait, oui, laquelle des Miss Régional 2024
00:17:44a remporté ce test de culture générale.
00:17:46Et donc, chose, première chose,
00:17:48d'une la plus érudite est donc...
00:17:50Miss Picardie 2024.
00:17:52Marina Praka, 26 ans,
00:17:54avec une note totale de 15,5.
00:17:56Un remarquable 10 sur 10,
00:17:58d'ailleurs, au test de logique.
00:18:00Miss Picardie,
00:18:02suivie par Miss Guadeloupe
00:18:04et Miss Auvergne-Rhône-Alpes.
00:18:06Mais vous posiez la question à nos vrais voix.
00:18:08Auraient-elles fait de bonnes Miss France ?
00:18:10On peut leur poser quelques-unes des questions.
00:18:12Par exemple,
00:18:14combien y'a-t-il eu de médailles françaises
00:18:16aux JO, cet été ?
00:18:18– Allez-y. – Ah, je sais plus, 59 ?
00:18:20– Non. – 70 ?
00:18:22– Non. – 40 ?
00:18:24– Non, en dessous. – 44 ? 45 ?
00:18:26– Non. – 29 ? – Non.
00:18:28– Vous savez pas quoi, 64 ? – 64.
00:18:30– J'aurais perdu beaucoup de points
00:18:32sur le plan esthétique.
00:18:34– C'est plus difficile pour vous,
00:18:36parce que c'était un QCM en vrai.
00:18:38Y'avait des réponses proposées.
00:18:40Quel héros de la résistance est entré au Panthéon cette année ?
00:18:42– Moulin. – Manucure.
00:18:44– Non, Manucure, pardon.
00:18:46– C'était autre chose.
00:18:48C'était l'autre.
00:18:50– Une facile, qui est la ministre de la Culture actuellement, sinon ?
00:18:52– Rachid Abadi.
00:18:54– C'est pas ça, le cliché.
00:18:56– Y'en avait des plus difficiles, quand même.
00:18:58On va pas aller faire tout le parti de Donald Trump.
00:19:00Bon, ça, vous savez.
00:19:02Qui a pris la présidence tournante de l'Union Européenne cette année ?
00:19:04Quel pays ?
00:19:06– Pedro Sanchez, l'Espagne ? – Non.
00:19:08– Hongrie. – Bonne réponse.
00:19:10– C'est ça, c'est ça.
00:19:12– Allez, parmi les plus difficiles,
00:19:14peut-être le compositeur du Lac des Signes ?
00:19:16– Oh bah, Tchaïkovski, ça va.
00:19:18Mais n'importe quoi, c'est quoi ce truc ?
00:19:20– La présidente des 50e Césars en 2025 ?
00:19:22– Oh bah, on en sait rien.
00:19:24– Alors là...
00:19:26– Là, les deux jours.
00:19:28– Ah, Catherine Deneuve.
00:19:30– Et la nouvelle égérie du parfum J'adore de Dior ?
00:19:34– Ah oui.
00:19:36– C'est pas Nathalie Portman ?
00:19:38– Non, c'est Rihanna.
00:19:40Merci beaucoup, Félix Mathieu.
00:19:42Y'a aucune Miss France autour de nous,
00:19:44je vous le dis tout de suite.
00:19:46– C'est bon sur les QCM, qu'est-ce que tu racontes,
00:19:48à part les médailles des JO ?
00:19:50– L'homme le plus suivi sur Instagram, c'est Ronaldo, tiens, au passage.
00:19:52– Mais derrière, c'est Léo Messi.
00:19:54– Mais non.
00:19:56– Allez, un peu d'humour ne fait pas de mal.
00:20:00– Mais oui, mais quel humour ?
00:20:02C'est pas fort, moi.
00:20:04– Retour sur la rencontre entre Marine Le Pen et Michel Barnier,
00:20:06dans un instant à Matignon,
00:20:08avec le 49-3,
00:20:10le budget peut-il faire chuter le gouvernement ?
00:20:12Barnier, Philippe.
00:20:14– Alors, parlons vrai, est-ce qu'en cas de censure,
00:20:16on ne va pas accuser Marine Le Pen de jouer la politique du pire ?
00:20:18Est-ce qu'une non-censure serait un pas de plus
00:20:20vers la dédiabolisation ?
00:20:22Et à cette question,
00:20:24Marine Le Pen doit-elle censurer ou non le gouvernement ?
00:20:26On vous dit qu'à 88% qu'elle doit censurer.
00:20:28Vous pensez que oui,
00:20:30vous pensez que non.
00:20:32Les vraies voix attendent vos appels pour échanger avec vous
00:20:34au 0826 300 300.
00:20:36– C'est tellement joliment dit.
00:20:38Le gras politologue sera avec nous dans un instant.
00:20:40Soyez les bienvenus, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:20:42– Sud Radio.
00:20:44– Parlons vrai.
00:20:46– Sud Radio.
00:20:48– Parlons vrai.
00:20:50– Vraie voix Sud Radio, 17h19h,
00:20:52– Chers amis, on est ravis de vous accueillir
00:20:54avec Philippe David jusqu'à 19h.
00:20:56Très bien entouré, David.
00:20:58– Très bien entouré, oui.
00:21:00Comme toujours avec vous, avec Philippe Bilger,
00:21:02avec François, enfin non,
00:21:04bien entouré de Françoise de Gaulle,
00:21:06j'ai failli faire une gaffe.
00:21:08Mais parfois, on risque de faire une gaffe
00:21:10et on est obligé de se retenir.
00:21:12– Naturellement, il vous aime,
00:21:14mais il ne peut pas le dire à l'antenne.
00:21:16Il n'assume pas, en fait.
00:21:18– Moi, je n'aime pas du tout.
00:21:20– Ça sent bien parce que...
00:21:22– Mon bébé, mon bibounet, mon dodu.
00:21:24– C'est un gros bébé, ça.
00:21:26– Non, ça, c'est Philippe Bilger, le repli.
00:21:28– Mon repli, mon repli.
00:21:30Non, mais c'est mon repli que je préfère.
00:21:32– Ça doit coûter cher, un bébé pareil, en tout cas.
00:21:34– En large, je t'imagine.
00:21:36– En bouffe, surtout.
00:21:38– En passant, le petit pont, il coûte cher, oui.
00:21:40– Oh là là, mon Dieu, malheureux.
00:21:42Ça vaut mieux l'avoir en photo, Philippe David.
00:21:44– Compensation.
00:21:46– Mon Dieu. Allez, tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:48David Ratio, le grand débat du jour.
00:21:50– La menace d'une motion de censure du gouvernement Barnier,
00:21:54j'ai l'impression qu'on en est à l'épisode 212 d'un feuilleton
00:22:00qui a commencé au moment de la nomination de ce gouvernement Barnier.
00:22:04– Aujourd'hui, en l'état, vous ne censurez pas le gouvernement,
00:22:08vous attendez les réponses de Michel Barnier.
00:22:10– Oui, nous attendons les réponses de M. Barnier
00:22:12tout en l'alertant sur le fait que son gouvernement
00:22:14prend une très mauvaise direction.
00:22:16Voilà, nous avons évoqué tous les sujets qui sont des sujets d'importance,
00:22:22mais le Premier ministre m'est apparu en même temps courtois
00:22:26et campé sur ses positions.
00:22:30– Et Michel Barnier la recevait ce matin à Marine Le Pen
00:22:32pour parler de l'adoption du budget.
00:22:34La chef de file des députés Rennes réaffirme ses lignes rouges.
00:22:38En cas de 49.3, l'on entend bien censurer le gouvernement
00:22:41si le budget reste en l'état.
00:22:43Alors parlons vrai, l'électorat de Marine Le Pen est favorable à la censure.
00:22:46Peut-elle aller contre son électorat ?
00:22:49Ou en cas de geste de la majorité, doit-elle ne pas le censurer ?
00:22:52À cette question, Marine Le Pen doit-elle censurer ou non le gouvernement ?
00:22:56Vous dites qu'elle doit le censurer à 88%.
00:22:59On attend vos appels au 0826 300 300.
00:23:02– Luc Gras est avec nous au Politologue.
00:23:04Bonsoir Luc, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:23:08On est peut-être à la veille d'une petite bascule, Philippe Bilger, ou pas ?
00:23:14– Dans la question posée par Sud Radio,
00:23:19il me semble que je choisirais la branche
00:23:23qui se rapporte à la cohérence politique du Rassemblement national.
00:23:28J'ai bien conscience de la difficulté de l'arbitrage,
00:23:32d'un côté une normalisation,
00:23:34mais qui relève presque d'une légitimité interne.
00:23:38On veut continuer à montrer qu'on est responsable.
00:23:41Mais sur l'autre plateau de la balance,
00:23:44que d'objection à cette volonté de normalisation ?
00:23:48L'électeur du RN en a assez.
00:23:51Il souhaite une cohérence politique
00:23:54et veut une coïncidence entre ce que pense vraiment le RN
00:23:58et ses conclusions parlementaires.
00:24:02Deuxième élément, et je finis,
00:24:04c'est que le RN espérait obtenir des choses
00:24:08depuis le début de Michel Barnier
00:24:10qui ne lui a rigoureusement rien donné.
00:24:13Ça a été confirmé ce matin.
00:24:15Donc je pense que dans l'arbitrage à faire,
00:24:18il est tout à fait possible que le Rassemblement national
00:24:22privilégie ses électeurs
00:24:25plutôt que l'image médiatique que certains attendent de lui.
00:24:29Ces électeurs, et je vais rajouter autre chose,
00:24:31s'abasent parce que ce qui nous revient d'ailleurs
00:24:34des députés du RN, c'est que non seulement
00:24:36les électeurs sont majoritairement favorables à une censure désormais.
00:24:40Très nettement.
00:24:41Très nettement, 62-63%.
00:24:42Mais maintenant c'est la base.
00:24:43C'est-à-dire que les militants engueulent leurs députés
00:24:46en disant qu'on ne comprend rien de ce que vous êtes en train de faire
00:24:48sur le plan parlementaire.
00:24:49C'est-à-dire que c'est une politique
00:24:50qui est complètement illisible en réalité.
00:24:52Après, j'ai bien compris que Marine Le Pen ce matin
00:24:56est allée chercher une victoire politique
00:24:58pour ne pas avoir à censurer
00:25:00parce qu'elle a besoin aussi de revenir devant son électorat
00:25:02et c'était sur la taxation de l'électricité.
00:25:04Mais ce matin, je faisais de la télé sur une autre chaîne
00:25:07où était invité avant moi Laurent Saint-Martin,
00:25:10le ministre du budget.
00:25:12Et quand j'entends sur le plateau Laurent Saint-Martin
00:25:14qui dit, d'office, on ne lui demande rien,
00:25:16la taxe sur l'électricité, nous n'y touchons pas,
00:25:19je veux dire la Macédite, il est 8h du matin,
00:25:21Marine Le Pen arrive à 8h30 chez Michel Barnier,
00:25:24il n'y a aucun espace de négociation.
00:25:26Et c'est-à-dire un peu, en gros,
00:25:28ce que dit Michel Barnier à tous les groupes,
00:25:30prenez votre responsabilité, vous voulez censurer,
00:25:32je m'en vais, je m'en vais, c'est ça le sujet.
00:25:34Et là, si vous voulez, je ne vois pas comment Marine Le Pen
00:25:36n'appuie pas sur le bouton à un moment donné
00:25:38parce que quel gain politique elle a dans cette patouille,
00:25:40moi je n'en vois aucun.
00:25:42Alors, moi je pense que c'est effectivement
00:25:44ce qui s'est passé ce matin
00:25:46et je ne pense pas qu'elle va censurer.
00:25:48J'en suis à peu près sûre.
00:25:50Parce que de toute façon, ça n'est pas son intérêt
00:25:52que il y a son électorat de base,
00:25:54il y a effectivement les questions que tout le monde se pose,
00:25:56mais il y a aussi ce qu'elle doit devenir
00:25:58aux yeux de tous,
00:26:00c'est-à-dire incarner la stabilité
00:26:02si elle veut avoir une chance d'être élue en 2027.
00:26:04Et pour ça,
00:26:06elle ne doit pas être taxée, je dirais,
00:26:08de faiseuse de chaos,
00:26:10et chaos sous quelque forme que ce soit,
00:26:12que ce soit pour après avoir les ordonnances,
00:26:14pour après avoir peut-être la chute de la maison Barnier,
00:26:16peu importe. Moi je pense qu'elle ne censurera pas,
00:26:18mais peut-être que je me trompe.
00:26:20Oui, on ne sait pas ce qu'il y a dans sa tête, ça c'est vrai.
00:26:22Moi je suis d'accord avec Anne, on est là,
00:26:24on fait des théories, mais c'est elle qui décide à la fin.
00:26:26Luc Gras, politologue,
00:26:28merci d'être avec nous.
00:26:30Est-ce que finalement une censure
00:26:32peut faire diversion
00:26:34sur ce qui se passe en ce moment
00:26:36avec les assistants parlementaires ?
00:26:38Alors c'est certain
00:26:40que ça peut faire diversion,
00:26:42à un moment, ça peut même faire
00:26:44l'effet d'accélération.
00:26:46Mais je suis assez d'accord pour partager
00:26:48le point de vue qu'il y a d'une part
00:26:50les électeurs, incontestablement, ils attendent
00:26:52quelque chose. Vous savez, les électeurs
00:26:54dans cette période, ils sont assez
00:26:56difficiles
00:26:58à saisir.
00:27:00Ils peuvent très bien changer d'avis.
00:27:02Par contre, stratégiquement, je pense
00:27:04que Marine Le Pen ferait une erreur
00:27:06pour quatre raisons. Première raison,
00:27:08il est bien préférable pour elle
00:27:10de laisser passer les fêtes,
00:27:12période de fêtes,
00:27:14d'avoir un budget qui vaut ce qu'il vaut,
00:27:16mais il y aurait un budget pour la France.
00:27:18Premier point. Deuxième point,
00:27:20pour son image, ça a été très bien dit,
00:27:22son image un peu recentrée,
00:27:24il est important pour elle qu'elle n'effraie pas
00:27:26le bourgeois du centre droit.
00:27:28Or, si demain,
00:27:30elle participe à une alliance
00:27:32avec LFI pour faire tomber
00:27:34le gouvernement ultra modéré
00:27:36de Michel Barnier, eh bien,
00:27:38elle ne récupère pas beaucoup de gens
00:27:40qui sont prêts à voter pour Marine Le Pen
00:27:42qui ne comprendraient pas. Troisième point,
00:27:44ils ne comprendraient pas quoi la chianlie
00:27:46parce que ça avait évidemment été encore pire
00:27:48après la censure que maintenant.
00:27:50Donc, ceux qui veulent censurer parce qu'ils trouvent
00:27:52que c'est catastrophique ont beaucoup de chances
00:27:54d'avoir une situation encore pire
00:27:56après. Enfin,
00:27:58à qui profite le crime ? Et je ne suis pas
00:28:00certain que Marine Le Pen,
00:28:02et on l'a vu notamment avec Jordan Bardella
00:28:04et ses candidats aux législatives,
00:28:06soit préparée avec ses équipes
00:28:08à affronter une éventuelle
00:28:10situation de crise
00:28:12qui pourrait aboutir à une démission
00:28:14du président Macron, et à ce moment-là,
00:28:16à des élections anticipées
00:28:18qui feraient évidemment, en tout cas au premier tour,
00:28:20le jeu de Jean-Luc Mélenchon.
00:28:22– Philippe Bichaud,
00:28:24Luc Gras, est-ce que vous ne croyez pas
00:28:26paradoxalement
00:28:28que le risque
00:28:30d'ennui judiciaire grave
00:28:32de Marine Le Pen
00:28:34pourrait précisément
00:28:36s'opposer
00:28:38à votre quadruple argumentation ?
00:28:40Est-ce qu'elle ne pourrait pas
00:28:42être tentée, à partir
00:28:44du moment où elle est au bord, peut-être
00:28:46d'un gouffre, précisément
00:28:48de faire autre chose
00:28:50que ce que vous suggérez ?
00:28:52– Cher
00:28:54Philippe, vous connaissez la phrase
00:28:56de François Mitterrand, mieux que moi,
00:28:58il faut donner du temps en temps, surtout
00:29:00en politique, ne jamais se précipiter.
00:29:02Ce que vous avez décrit, ça s'appelle
00:29:04une fuite en avant.
00:29:06– Je vais détruire, mon cher
00:29:08Luc Gras, tous vos arguments, bien sûr,
00:29:10parce qu'ils sont…
00:29:12– Elle veut vous éclater, comme il gère avec moi l'autre jour.
00:29:14– Ils sont au bout du nez, mais j'entends bien,
00:29:16parce qu'ils peuvent se retourner dans tous les sens.
00:29:18D'abord, Marine Le Pen a besoin d'une crise qui protège,
00:29:20parce qu'en février,
00:29:22c'est sa mort politique quasiment
00:29:24les cercueils et les clous. Après, vous pourrez dire que non,
00:29:26mais la réalité, c'est qu'il faut qu'elle pose,
00:29:28qu'elle soit en mesure de montrer
00:29:30absolument, de faire la démonstration
00:29:32de sa puissance politique.
00:29:34Sur le chaos annoncé, je rappelle
00:29:36qu'en cas de non-budget, nous ne sommes pas dans un
00:29:38shutdown américain. Nous sommes
00:29:40dans une logique très française qui est
00:29:42qu'on adopte le budget de l'année précédente,
00:29:44c'est-à-dire qu'on vote en disant
00:29:46le droit finalement à lever l'impôt.
00:29:48Donc, ce n'est pas le shutdown. Les gens qui nous écoutent
00:29:50m'arrêtaient. Ma mère me disait « Oh là là,
00:29:52on ne va plus avoir les retraites payées ». Arrêtez de raconter
00:29:54n'importe quoi. On n'est pas dans
00:29:56un effondrement.
00:29:58Ça, c'est le deuxième point.
00:30:00Le troisième point, pour Marine Le Pen,
00:30:02moi, je ne suis ni pour ni contre, je m'en fous complètement,
00:30:04je n'ai pas d'intérêt là-dedans, mais le troisième point
00:30:06pour Marine Le Pen, c'est
00:30:08ingérable par rapport à son
00:30:10électorat de ne pas
00:30:12faire tomber un gouvernement sur des
00:30:14mesures aussi antisociales.
00:30:16Tout ce qui va être
00:30:18voté dans le budget Barnier
00:30:20va à l'encontre de ce pourquoi ces électeurs votent.
00:30:22Donc, à un moment donné, si tu veux, sur le plateau
00:30:24de la balance, tes arguments ne tiennent absolument
00:30:26pas. – Vous espérez une censure ou vous
00:30:28craignez le chaos ? Venez nous donner votre avis
00:30:30au 0 826 300 300.
00:30:32Notre vrai voix du jour.
00:30:34Re-bonsoir, Jean-Pierre.
00:30:36– Oui, bonsoir. Oui, j'ai écouté
00:30:38tous vos interlocuteurs, là,
00:30:40et moi non plus, je ne crois pas que
00:30:42Marine Le Pen censure le gouvernement
00:30:44parce qu'elle s'est donnée avec beaucoup de mal
00:30:46l'image d'un personnage
00:30:48apaisé, qui réfléchit,
00:30:50qui fait confiance
00:30:52au peuple et qui la suit jusqu'à présent.
00:30:54Donc, elle ne va pas semer la perturbation.
00:30:56J'ai bien aimé
00:30:58le mot de M. Legras, je crois
00:31:00la lâcher en lit,
00:31:02non, parce qu'elle emporterait la responsabilité.
00:31:04Donc, elle ne le fera pas.
00:31:06– Vous voyez, ça vous donne raison.
00:31:08Jean-Pierre vous donne raison.
00:31:10– Alors, pour...
00:31:12Françoise...
00:31:14– Ne soyez pas jalouse.
00:31:16– Je sais très bien que je n'ai jamais raison,
00:31:18mais j'ai souvent raison dans les urnes.
00:31:20Mais avec les éditeurs de Sud Radio, j'ai souvent tort.
00:31:22Donc, ce n'est pas grave, je préfère avoir raison dans les urnes.
00:31:24– Je ne sais pas. Enfin bon, on verra.
00:31:26Mais en tout cas, ce qui est certain, c'est que de toute manière,
00:31:28on est un milliard à trois bandes.
00:31:30Et qu'on est à deux ans et demi de l'élection présidentielle
00:31:32et qu'elle l'a en tête.
00:31:34Alors, effectivement, il y a l'échéance, comme le disait Françoise,
00:31:36du mois de février.
00:31:38Bon, nous verrons.
00:31:40Moi, je crois dans le temps long de la politique
00:31:42et je ne pense pas que ça l'arrêtera.
00:31:44Et je ne pense pas qu'elle s'arrêtera
00:31:46à cette considération pour prendre position.
00:31:48J'en suis quasiment à la tête.
00:31:50– Par ailleurs, sur le temps long,
00:31:52je voudrais en terminer sur l'idée du temps long,
00:31:54parce que nous sommes dans un temps précipité.
00:31:56Nous sommes, en fait, souvent de temps très long
00:31:58et à un moment donné, de précipité.
00:32:00Et je pense que c'est ce qui gêne pas simplement Marine Le Pen.
00:32:02Tous les Etats-majors, aujourd'hui,
00:32:04de ce matin, sont quasiment en état de crise,
00:32:06de précipité.
00:32:08Nous sommes dans la précipitation.
00:32:10Par ailleurs, Marine Le Pen a compris, elle sait lire les sondages,
00:32:12tous ceux qui paraissent et tous ceux que vous ne voyez pas
00:32:14et qui sont décalés, où il y a une substitution
00:32:16qui se fait, et c'est terrible d'ailleurs pour elle,
00:32:18immédiate pour Jordane Bardella.
00:32:20C'est-à-dire, bon, même si elle est empêchée,
00:32:22on a toujours Jordane Bardella.
00:32:24D'ailleurs, ce matin, elle était en train de s'ennuyer
00:32:26avec Michel Barnier.
00:32:28Pendant que lui, il était à la foire à la saucisse,
00:32:30je ne sais pas où, en train de signer et de faire des selfies.
00:32:32Donc, vous voyez déjà ce qui se passe.
00:32:34Et dernier point, je ne suis pas d'accord
00:32:36avec Luc, il y a deux formations
00:32:38qui sont prêtes, archi prêtes,
00:32:40pour une présidentielle anticipée.
00:32:42Malheureusement pour moi, c'est la montée aux extrêmes,
00:32:44c'est Jean-Luc Mélenchon et le Rassemblement national.
00:32:46Voilà. Et elle aurait tout intérêt,
00:32:48parce qu'elle sait très bien
00:32:50qu'en finale, avec Mélenchon, elle gagne.
00:32:52Est-ce que Luc, et je réponds
00:32:54à Anne également, rapidement,
00:32:56est-ce qu'au fond,
00:32:58vous ne sous-estimez pas
00:33:00le fait que
00:33:02Marine Le Pen, depuis le début,
00:33:04n'a rien obtenu de
00:33:06Michel Barnier, contrairement
00:33:08à l'apparente empathie initiale ?
00:33:10Et c'est quelque chose qui représente
00:33:12un désaveu politique.
00:33:14Et d'autre part, votre raisonnement,
00:33:16tient-il compte
00:33:18de l'évolution depuis
00:33:20le début
00:33:22de la dissolution ?
00:33:24C'est-à-dire que des choses
00:33:26se sont passées qui rendent
00:33:28moins urgent
00:33:30le désir de normalisation.
00:33:32Vous voulez commencer, Luc ?
00:33:34Oui.
00:33:36Alors, sur Barnier,
00:33:38je ne comprends pas pourquoi Michel Barnier
00:33:40ne lui lâche pas quelque chose.
00:33:42Il a lâché quelque chose
00:33:44sur les retraites à vos pieds.
00:33:46J'ai la réponse.
00:33:48Il s'apprêterait à lâcher
00:33:50peut-être quelque chose à Attal.
00:33:52Il faut qu'il lâche quelque chose, c'est normal,
00:33:54puisqu'il a besoin qu'il ne soit pas censuré.
00:33:56Sur les trois autres points,
00:33:58j'aime bien dialoguer avec
00:34:00Françoise dans un dialogue républicain,
00:34:02mais je ne partage pas totalement
00:34:04ses points de vue.
00:34:06Bien sûr, je n'en doute pas.
00:34:08Sur le timing, c'est très mauvais de faire ça.
00:34:10Alors déjà que Macron nous a fait
00:34:12une dissolution catastrophe d'humeur
00:34:14avant les Jeux Olympiques, il aurait bien fallu
00:34:16le faire après.
00:34:18Le timing est très mauvais en pleine fête.
00:34:20Ce n'est pas le bon timing.
00:34:22Que ne le fêtez-vous après,
00:34:24entre janvier et juin,
00:34:26de manière à en plus pouvoir arriver
00:34:28à la dissolution ?
00:34:30Non mais Luc, je vous adore.
00:34:32Laissez-le parler.
00:34:34Sur quel texte ?
00:34:36Sur quel texte ?
00:34:38Je sais que j'aurais pu la parole.
00:34:40Mais sur quel texte ?
00:34:42Il y a toujours des opportunités.
00:34:44Ensuite,
00:34:46sur Bardella,
00:34:48je ne partage pas ce point de vue
00:34:50parce que Jordan Bardella,
00:34:52quel que soit son talent,
00:34:54il a 28 ans et il est moins bien préparé
00:34:56que Marine Le Pen.
00:34:58Il est trop jeune pour le poste.
00:35:00Je n'ai pas dit ça à Luc.
00:35:02Je ne partage pas non plus le point de vue
00:35:04entre le RN et LFP.
00:35:06Je pense que Jean-Luc Mélenchon,
00:35:08lui, de toute manière, c'est vital
00:35:10d'aller vite à l'élection présidentielle.
00:35:12C'est un tribun.
00:35:14Donc ça, on pourrait dire que Marine Le Pen
00:35:16fait le boulot, le job aussi de son procès.
00:35:18Mais au niveau des troupes,
00:35:20ils sont beaucoup plus aguerris à LFP
00:35:22qu'au niveau des candidats
00:35:24qui pourraient soutenir la candidature
00:35:26présidentielle de Marine Le Pen.
00:35:28Je reviens sur cette histoire de temps
00:35:30qui est essentielle en politique
00:35:32et je pense qu'il faut faire passer
00:35:34cette période qui va être difficile.
00:35:36Il y a le vote solennel le 12 décembre.
00:35:38Il va y avoir la possibilité des ordonnances.
00:35:40De toute manière, laisser planer ce risque
00:35:42actuellement est presque calculé,
00:35:44j'allais dire.
00:35:46Je trouve que même Michel Barnier
00:35:48joue très bien. De toute façon, il n'a pas le choix.
00:35:50Mais de toute manière, il joue très bien
00:35:52et elle, elle va jouer son jeu
00:35:54parce que c'est aussi ce qu'elle est en droit
00:35:56d'attendre en termes de crédibilité
00:35:58de son action.
00:36:00Je pense que c'est ainsi qu'elle
00:36:02gagnera des points aussi incroyables
00:36:04que ça puisse paraître et je suis prête
00:36:06à prendre les paris. Je suis certaine
00:36:08que, je dirais, des fêtes qui arrivent
00:36:10va porter Marine Le Pen
00:36:12et que c'est ainsi qu'elle va...
00:36:14Mais on verra peut-être...
00:36:16Non, non, mais les sondages ne disent pas du tout ça.
00:36:18Moi, je ne suis pas en train...
00:36:20Mais si, c'est la réalité.
00:36:22Je voulais vous dire
00:36:24ce que vous voulez. Je veux dire, Luc,
00:36:26je ne dis pas que Bardella est prêt.
00:36:28Je dis juste que vous n'avez pas vu ce sondage
00:36:30de l'IFOP. Il y a une substitution qui se fait.
00:36:32En gros, ce n'est pas grave s'il y a Marine Le Pen.
00:36:34Donc, si on n'a pas Marine Le Pen...
00:36:36Je finis. Laisse-moi finir.
00:36:38Pendant les élections, le premier tour...
00:36:40Personne ne voyait l'ERN arriver.
00:36:42Personne ne l'a vu arriver.
00:36:44Et il est arrivé en tête.
00:36:46De quoi vous parlez ? Tout le monde l'a vu.
00:36:48Mais les élections législatives, il est en tête
00:36:50dans tous les premiers tours.
00:36:52Sinon, il n'y aurait pas eu des solutions.
00:36:54Mais de quoi vous parlez ?
00:36:56Tous les sondages donnent l'ERN en tête
00:36:58très largement pour les européennes.
00:37:00Pour les européennes.
00:37:02Mais bien sûr que oui.
00:37:04On avance.
00:37:06Je voulais juste te dire ça.
00:37:08On n'avance plus. On se tait.
00:37:10On verra bien de toute façon.
00:37:12Par ailleurs, je disais à Luc, il faut un prétexte
00:37:14pour pouvoir voter contre.
00:37:16Il n'y en a plus avant la loi Immigration en mars.
00:37:18Le timing, c'est maintenant ou jamais.
00:37:20Non, je ne suis pas du tout d'accord.
00:37:22Vous avez le calendrier parlementaire
00:37:24à tête ?
00:37:26Vous ne l'avez pas ?
00:37:28Qu'est-ce qu'il y a en janvier ou février comme texte ?
00:37:30Il y a ce qu'on appelle le projet de loi de finances
00:37:32rectificative sur lequel elle peut intervenir
00:37:34également. Et on verra en janvier.
00:37:36C'est ça, c'est le timing.
00:37:38Le prochain timing, c'est la loi Immigration
00:37:40en février ou en mars.
00:37:42Au contraire, ça sera encore mieux pour elle.
00:37:44Elle ne va pas censurer une loi.
00:37:46Voyez Luc, vous avez bien mis le bordel.
00:37:48Joyeux Noël, Félix.
00:37:50N'oubliez pas le bordel.
00:37:52Attendez, Luc.
00:37:54Très rapidement.
00:37:56Là où je suis d'accord avec François,
00:37:58c'est que pour la première fois, il y a eu un sondage
00:38:00qui vient de sortir et qui montre que
00:38:02pour la première fois, Marine Le Pen
00:38:04et on peut dire le Rassemblement National
00:38:06ne sont plus perçus par 53%
00:38:08donc la majorité
00:38:10des Français comme un danger.
00:38:12Donc ça, c'est factuel et c'est une évidence
00:38:14que c'est une évolution. Pour le reste,
00:38:16je suis très dubitatif sur les raisonnements
00:38:18cartésiens en ce moment en sciences politiques.
00:38:20C'est vous qui avez raison en cartésien.
00:38:22Il faut s'apprendre au moins une chose,
00:38:24c'est que les opinions publiques
00:38:26sont très versatiles. On est dans des périodes
00:38:28de crise et que c'est vrai
00:38:30que ce qui est vrai aujourd'hui ne l'est pas
00:38:32demain. Demain, on a une personnalité
00:38:34d'or dans l'opinion publique. Il peut rappeler
00:38:36la mise en 2027.
00:38:38Et s'il caresse les gens dans le sens
00:38:40de ce qu'il souhaite.
00:38:42Merci beaucoup, Luc Gras.
00:38:44On fait une petite pause, on revient dans un instant.
00:38:46A tout de suite.
00:38:58Il y a Philippe David autour de cette table.
00:39:00Il y a Philippe Bilger aussi.
00:39:02Pourquoi vous ne fusionnez pas ?
00:39:04On garde du temps ?
00:39:06Au niveau de l'âme,
00:39:08nous avons souvent fusionné avec Philippe Bilger.
00:39:10Je sais que c'est comme l'huile et l'eau,
00:39:12ça ne peut pas fusionner, c'est ça.
00:39:14C'est pourquoi je suis plus gras.
00:39:16C'est le message.
00:39:18Si vous le dites, je n'ai pas besoin de le dire.
00:39:20C'est sûr.
00:39:22Même Fatigué est malade, elle a de l'humour,
00:39:24elle est vache avec vous, moi j'adore.
00:39:26C'est moi.
00:39:28Et Anne Mazeyer qui est fondatrice de Fair Value Corporate.
00:39:32En relations publiques internationales aussi,
00:39:34on sent qu'il y a du cerveau.
00:39:36Il ne faut pas être comme les animateurs,
00:39:38il faut être comme l'animateur.
00:39:40L'animatrice,
00:39:42elle n'a pas la lumière dans toutes les pièces.
00:39:44Si, ça va.
00:39:46Habituellement, elle se tient.
00:39:48Je crois qu'il y avait deux Ménibus,
00:39:50là il n'y en a plus qu'une.
00:39:52C'est pas mal.
00:39:54Jean-Pierre,
00:39:56la tradition,
00:39:58j'allais oublier la tradition,
00:40:00tellement je suis malade.
00:40:02Vous devez lancer le Jinglehead.
00:40:04Faites vos jeux.
00:40:10C'est efficace.
00:40:12Question qui c'est qui qui l'a dit
00:40:14à un point sur Michel Barnier.
00:40:16Il reste campé sur ses positions.
00:40:18C'est facile.
00:40:20Jean-Pierre.
00:40:22La réponse n'est pas oui,
00:40:24Jean-Pierre.
00:40:26Question qui c'est qui qui l'a dit
00:40:28sur Michel Barnier.
00:40:30Il reste campé sur ses positions.
00:40:32Jean-Pierre.
00:40:34Marine Le Pen.
00:40:36Il l'a dit avant le bip.
00:40:38C'est dégueulasse.
00:40:40Un point pour nous deux.
00:40:42D'abord, on ne dit pas que c'est dégueulasse.
00:40:44Un point pour moi.
00:40:46C'est franchement dégueulasse.
00:40:48Je l'ai dit.
00:40:50Avez-vous compris
00:40:52le principe du jeu, Jean-Pierre ?
00:40:54Si je pose une question, il vous répond.
00:40:56On me pose des questions et je dois répondre.
00:40:58C'est ça. Quel homme ou quelle femme politique
00:41:00a dit la phrase ?
00:41:02Qui c'est qui qui l'a dit à deux points ?
00:41:04Jean-Pierre.
00:41:06Marine Le Pen. Sortez de votre hypocrisie.
00:41:08Parce que si Michel Barnier a pu défendre ce budget,
00:41:10c'est parce qu'il a pu être Premier ministre
00:41:12et ce, parce que Mme Le Pen l'a laissé
00:41:14s'installer en refusant de voter la censure.
00:41:16Jean-Pierre.
00:41:18Non, je ne vois pas.
00:41:20Manuel Bompard.
00:41:22Bonne réponse de Françoise de Gaulle qui marque deux points bien mérités.
00:41:24Absolument.
00:41:26Qui c'est qui qui l'a dit à deux points ?
00:41:28Si Benjamin Netanyahou vient en France,
00:41:30ce mandat d'arrêt doit s'appliquer.
00:41:32Jean-Pierre.
00:41:34Ça, ça doit être De Villepin.
00:41:36Bonne réponse de Jean-Pierre.
00:41:38Il est bon ce Jean-Pierre.
00:41:40Qui c'est qui qui l'a dit à deux points ?
00:41:42Si Emmanuel Macron
00:41:44n'accepte pas de nous laisser gouverner,
00:41:46la meilleure solution, c'est de retourner vers le peuple.
00:41:48Jean-Pierre.
00:41:50Et c'était ce matin sur Sud Radio.
00:41:52Euh, c'est Marine Le Pen.
00:41:54Non.
00:41:56Ah mais non, c'est
00:41:58Mathilde Panot.
00:42:00Même parti.
00:42:02Mais c'est Clémence Guettet.
00:42:04C'est Mélenchon.
00:42:06C'est un homme.
00:42:08Bompard encore.
00:42:10Le contraire de Pouls.
00:42:12Quand trop tard,
00:42:14on a eu le bip.
00:42:16Pourtant, vous la faites
00:42:18assez souvent.
00:42:20Comme un imbécile, j'allais dire.
00:42:22Qui c'est qui qui l'a dit à trois points ?
00:42:24L'impôt est un danger pour notre pays.
00:42:26Jean-Pierre.
00:42:28L'impôt est un danger pour notre pays.
00:42:30Je ne sais pas.
00:42:32Il est mort ?
00:42:34Non, c'est un eurodéputé.
00:42:36Il a un nom de roman.
00:42:38Bonne réponse de Philippe Bilger.
00:42:40Eurodéputé, la lumière est venue.
00:42:42Enfin, enfin.
00:42:44Et qui c'est qui qui l'a gagné ?
00:42:46C'est Philippe Bilger.
00:42:48Avec 4 points.
00:42:50Même si on lui enlève le premier point qu'on vous met,
00:42:52ça aurait fait 3-3.
00:42:54Jean-Pierre, 2 points.
00:42:56Anne Malenoyer a été l'arbitre de l'élégance.
00:42:58Voilà, c'est ça.
00:43:00Elle était dans le calendrier parlementaire.
00:43:02Merci Françoise.
00:43:04L'avantage, Jean-Pierre, c'est que vous avez quand même
00:43:06marqué des points.
00:43:08Le truc, c'est de participer.
00:43:10Vous le connaissez.
00:43:12Le score est presque équivalent
00:43:14à celui qui avait été très bas
00:43:16quand vous n'étiez pas là.
00:43:18Aujourd'hui, ça a été cataclysmique.
00:43:20En tout cas, Jean-Pierre, nous sommes ravis de vous avoir accueillis
00:43:22dans cette émission. Vous revenez comme vous voulez,
00:43:24c'est un peu chez vous aussi.
00:43:260,826, 300, 300.
00:43:28On vous embrasse. Dans un instant,
00:43:30le journal La Météo, le coup de gueule
00:43:32de Philippe David.
00:43:34J'aimerais bien que certains politiques soient un peu plus cohérents
00:43:36une fois de temps en temps.
00:43:38Ce sera juste après les infos. A tout de suite.
00:43:40Sud Radio.
00:43:42Parlons vrai.
00:43:44Parlons vrai.
00:43:46Voix Sud Radio, 17h-19h.
00:43:48Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:50Autour de
00:43:52cette table des vraies voix jusqu'à 19h
00:43:54avec Philippe David, il y a
00:43:56enfin, parmi tous ces
00:43:58éditoriels, deux femmes.
00:44:00C'est ça. C'est assez rare.
00:44:02En supériorité numérique.
00:44:04Anne Mazeyer est avec nous.
00:44:06La réalisatrice de Fair Value Corporate.
00:44:08Anne Public Affair. Françoise Degois
00:44:10qui, elle aussi, a des choses à faire.
00:44:12J'essaye de faire des...
00:44:14Faites des mots
00:44:16avec la bouche.
00:44:18Je vous assure, vous en sentez très bien.
00:44:20Je vous remercie. Et Philippe Bilger.
00:44:22C'est vraiment un homme, un vrai Philippe Bilger.
00:44:24C'est le mix entre Jean-Paul Belmondo
00:44:26et Alain Delon.
00:44:28Je vais paraphraser
00:44:30Philippe Bilger qui dit
00:44:32qu'il faut que ce soit plausible.
00:44:34C'est ce que vous disiez dans votre tête.
00:44:36Très juste.
00:44:38Et même, le premier, c'était qui ?
00:44:40Alain Delon.
00:44:42J'ai dit Alain Delon et Jean-Paul Belmondo.
00:44:44On n'a pas les mêmes références cinématographiques.
00:44:46Excusez-moi de vous le dire, vous avez souvent comparé
00:44:48Philippe Bilger à Rocco Siffredi,
00:44:50à l'antenne.
00:44:52On ne serait pas sérieux.
00:44:54Alors que vous, ma chère Cécile,
00:44:56vous avez ajouté à votre charme
00:44:58celui de Bonnie Tyler, sa merveilleuse voix.
00:45:00Oui, écoutez, tant mieux.
00:45:02C'est une totale éclipse
00:45:04of the voice.
00:45:06Et si ça continue,
00:45:08je vais m'éclipser toute seule, vous allez voir.
00:45:10C'est incroyable.
00:45:12En tout cas, vous laissez des 0826 300 300
00:45:14des numéros, vous laissez pas des numéros,
00:45:16vous laissez des messages sur notre répondeur
00:45:18et on les écoute. C'est pas très cohérent.
00:45:20Bonjour, je suis Gérard de Carcassonne.
00:45:22Je voudrais intervenir
00:45:24parce qu'en fait,
00:45:26on parle d'économiser
00:45:28ou de ne pas
00:45:30augmenter tes hôtels personnels
00:45:32et on parle de retraités.
00:45:34N'oublions pas que les retraités
00:45:36ont cotisé toute leur vie de travail.
00:45:38Donc je vois pas pourquoi
00:45:40on arrose sur le bodé
00:45:42concernant les retraités.
00:45:44Voilà ce que je voulais dire, merci
00:45:46et au revoir.
00:45:48Il a raison, mais honnêtement,
00:45:50moi je comprends les retraités
00:45:52et puis en plus je fais pas de discrimination.
00:45:54Il y a quand même beaucoup de petites retraites en France,
00:45:56il ne faut pas exagérer, à 800-900 euros.
00:45:58Mais les femmes qui ont travaillé
00:46:00comme ouvrières, caissières, les artisans,
00:46:02honnêtement,
00:46:04tout le monde, c'est exactement,
00:46:06je mets sur le même plan, quand on fait arreau
00:46:08sur les chômeurs, vous savez, le chômage c'est quelque chose
00:46:10pour lequel, pendant des années, on a cotisé
00:46:12et il y a un accident de la vie,
00:46:14d'une certaine manière,
00:46:16on récupère, on a cette airbag là.
00:46:18Je pense que taper en permanence sur les retraités
00:46:20en disant, regardez ce qu'ils nous coûtent,
00:46:22il faut aller leur ponctionner, bon, ils ont bossé
00:46:24comme des chiens, ils ont des retraites petites,
00:46:26grandes, moyennes, grosses, etc.
00:46:28Ce n'est pas le sujet.
00:46:30Je suis d'accord, des chômeurs,
00:46:32il y en a qui ne travaillent pas, qui restent
00:46:34bien avec tout ce qu'on donne.
00:46:36Mais c'est infime quand même par rapport à la masse.
00:46:38C'est vrai, absolument.
00:46:40Au moment de l'affaire des gilets jaunes,
00:46:42je me souviens, je rentrais
00:46:44en Ile-de-France
00:46:46et par cette autoroute,
00:46:48j'arrivais à un péage où il y avait des gilets jaunes.
00:46:50Je me suis arrêtée
00:46:52et j'ai parlé avec ceux qui étaient là
00:46:54et qui du reste n'étaient pas du tout agressifs
00:46:56mais bon, j'ai parlé beaucoup avec eux
00:46:58et leur problème, c'était exactement celui-là.
00:47:00C'est-à-dire que c'était des jeunes retraités
00:47:02qui avaient des retraites minables
00:47:04et honteuses
00:47:06pour un pays comme la France,
00:47:08des gens qui avaient travaillé toute leur vie, donc oui,
00:47:10je suis contre. – J'oublierai jamais, on avait fait une émission
00:47:12« Les vraies voix » sur un rond-point à Montauban-Nord
00:47:14avec un retraité agricole
00:47:16qui m'a dit les larmes aux yeux,
00:47:18vous y étiez, je crois, Philippe Bilger,
00:47:20qui avait dit, j'ai 700 euros
00:47:22de retraite par mois, j'ai commencé
00:47:24à travailler à 14 ans, il m'a dit
00:47:26il fait 7 degrés chez moi parce que j'ai pas les moyens
00:47:28de me chauffer, si vous ne me croyez pas, venez
00:47:30voir à la maison, je vous avoue, il m'avait fendu le cœur.
00:47:32– Oui, je me souviens très bien de cette émission
00:47:34et voilà, la crise égyptienne, c'est bien que
00:47:36Anne rappelle ça, parce que voilà,
00:47:38la France est un pays riche, donc
00:47:40arrêtons de nous déchirer entre nous,
00:47:42arrêtons et trouvons des solutions différentes.
00:47:44– Merci en tout cas
00:47:46pour eux, surtout, d'en parler, parce que vous savez,
00:47:48moins on en parle, plus on invisibilise
00:47:50les gens, et il faut absolument
00:47:52en parler, c'est très important,
00:47:54et voilà, c'est tout, ce que j'avais à dire.
00:47:56Dans un instant, le coup de gueule
00:47:58de Philippe David.
00:48:00– Le mot cohérence en politique,
00:48:02ça ferait du bien une fois de temps en temps.
00:48:04– Et bien voilà, ça va faire parler,
00:48:06on en parle dans un instant, tout de suite.
00:48:08– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:48:10– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:48:12– La voix Sud Radio, 17h-19h,
00:48:14Philippe David,
00:48:16Cécile de Ménibus.
00:48:18– On vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h,
00:48:20avec Françoise Degoy,
00:48:22Philippe Bilger, Anne Mazeyer,
00:48:24et vous, au 0826 300 300.
00:48:26Dans un instant,
00:48:28l'info plus de Félix Mathieu,
00:48:30en attendant, c'est le coup de gueule de Philippe David.
00:48:32– Les vraies voix Sud Radio.
00:48:34– Comme d'habitude, je vais remettre
00:48:36le clocher au milieu du village,
00:48:38un village, ou plutôt plusieurs villages,
00:48:40puisqu'on va par exemple aller à Cholet,
00:48:42dans la douceur en Jeuvine,
00:48:44ou encore à Sarguemines, en Lorraine.
00:48:46Pourquoi ces deux lieux ? Parce que Marine Tondelier
00:48:48est la chef de file des écologistes,
00:48:50est allée ce week-end à Cholet, pour soutenir
00:48:52les salariés de l'usine Michelin qui,
00:48:54comme celle de Vannes, va fermer ses portes.
00:48:56Et je trouve un peu bizarre, quand on est membre
00:48:58d'un parti qui fait tout pour que les gens n'aient plus
00:49:00de voitures, en surtaxant le stationnement
00:49:02dans les mailleries où ils font partie de la majorité
00:49:04municipale, en demandant des malus
00:49:06écologiques toujours plus élevés sur les voitures,
00:49:08et en répétant t'à l'envie que
00:49:10la voiture c'est pas bien, d'aller manifester
00:49:12pour maintenir des usines de pneus ouvertes.
00:49:14On veut les pneus, mais on ne veut pas les voitures.
00:49:16Si quelqu'un peut m'expliquer la cohérence,
00:49:18cela m'aiderait. Ceci est d'autant
00:49:20plus drôle que ce week-end, Yann Brossat,
00:49:22sénateur communiste de Paris,
00:49:24et élu municipal, a déposé une proposition
00:49:26de loi visant à permettre aux maires de
00:49:28bannir les SUV de leur commune.
00:49:30Rappelons à titre d'exemple que sur les dix
00:49:32modèles de véhicules particuliers les plus
00:49:34produits en France en 2023, il y avait
00:49:36six modèles de SUV.
00:49:38Et si on met en pratique la loi voulue par
00:49:40Yann Brossat, vous pouvez vous préparer à
00:49:42fermer des usines automobiles, mais aussi des sous-traitants
00:49:44comme l'acier, et bien évidemment
00:49:46les pneus. Je pense en particulier
00:49:48à l'usine du manufacturier allemand continental
00:49:50à Sarguemines, qui fournit en pneus de
00:49:52SUV les usines françaises, ou
00:49:54plutôt ce qu'il en reste, quand on
00:49:56voit qu'on est passé d'une production de près
00:49:58de 2,9 millions de véhicules
00:50:00particuliers il y a vingt ans,
00:50:02à 950 000 l'an passé dans l'Hexagone.
00:50:04Et en cas de fermeture, les mêmes
00:50:06iront manifester à Sarguemines comme à Cholet,
00:50:08à Vannes comme ailleurs, la schizophrénie
00:50:10dans ce domaine n'ayant pas de limites.
00:50:12Comme disait Bossuet, Dieu se chérit
00:50:14des hommes qui déplorent les elfets dont ils
00:50:16chérissent les causes.
00:50:18Philippe Bilger.
00:50:20Le micro.
00:50:21Trop élevé pour moi, c'est remarquable
00:50:23ce que vous avez dit. Vous citez
00:50:25Bossuet, c'est assez rare tout de même.
00:50:27C'est une phrase
00:50:29qu'on cite partout.
00:50:31Mais vous avez raison, je crois.
00:50:33Moi je suis pas d'accord du tout avec vous Philippe, parce que je vois aucune
00:50:35incohérence, d'abord parce que vous partez
00:50:37du principe que les verts disent mort à la bagnole.
00:50:39Ils disent pas mort à la bagnole, ils disent
00:50:41vive les bagnoles électriques.
00:50:43C'est pour ça qu'ils ont surtaxé le stationnement des voitures électriques.
00:50:45Je vous explique juste, laissez-moi aller
00:50:47jusqu'au bout de la démonstration.
00:50:49Vous avez besoin que ça rentre au chausse-pied
00:50:51dans votre démonstration. Donc vous nous expliquez
00:50:53d'office que les verts disent non à la bagnole.
00:50:55Ça n'est pas vrai. Ils ne disent pas non à la bagnole,
00:50:57ils disent oui à la bagnole électrique.
00:50:59Jusqu'à preuve du contraire,
00:51:01les véhicules ont besoin encore de pneus,
00:51:03même les véhicules électriques.
00:51:05Mais ça n'allait pas, ça rentrait pas dans votre raisonnement.
00:51:07Et je vous pose la question, pourquoi est-ce qu'ils demandent
00:51:09toujours plus de malus écologiques,
00:51:11et notamment qu'ils ont surtaxé le stationnement des véhicules lourds
00:51:13et les électriques au port parce qu'il y a des batteries.
00:51:15Parce qu'il y a trop de bagnoles.
00:51:17Dans Paris, une fois que vous aurez accepté ça,
00:51:19les SUV, c'est pas parce qu'ils détestent les bagnoles.
00:51:21Enfin, on a eu le débat impassionnant la semaine
00:51:23dernière avec l'adjoint au maire communiste.
00:51:25Je comprends très bien ce que veut dire
00:51:27Yann Brossaille. En plus, c'est la circulation dans les
00:51:29grandes villes, ça ne concerne pas l'ensemble
00:51:31de la France et ça ne concerne pas les petites
00:51:33et moyennes. La réalité, si vous voulez,
00:51:35c'est que je sais ce que vous voulez démontrer.
00:51:37Moi, je ne crois pas, je ne suis pas
00:51:39soupçonnable de voter vert. Jamais de ma vie
00:51:41et jamais, j'espère, dans toutes mes vies à venir.
00:51:43Mais la réalité, c'est que là, vous faites
00:51:45preuve de mauvaise foi.
00:51:47Ça ne m'étonne pas parce que c'est votre fond de commerce.
00:51:49Mais ils font la chasse à la bagnole
00:51:51de partout. Ils ne font pas la chasse à la bagnole,
00:51:53Philippe. Non, pas du tout.
00:51:55Ils font la chasse aux énergies fossiles.
00:51:59Et c'est normal
00:52:01de faire la chasse aux énergies fossiles.
00:52:03Vous allez m'expliquer, je connais votre argument.
00:52:05Oui, mais les batteries, ça bouclera toujours moins
00:52:07que d'exploiter
00:52:09le pétrole
00:52:11et que d'exploiter le gaz de schiste.
00:52:13Sauf si le courant vient au charbon à la lignée
00:52:15d'Allemagne.
00:52:17Alors, j'ai
00:52:19carton rouge parce que j'ai travaillé
00:52:21pour le groupe. Le groupe ?
00:52:23Michelin. Donc vous ne voulez pas réagir ?
00:52:25Non. D'accord.
00:52:27En tout cas, je suis d'accord avec vous, Philippe David.
00:52:29À un moment donné, il faut soutenir aussi
00:52:31les industries, quelles qu'elles soient,
00:52:33si on veut éviter que...
00:52:35Et on ne m'enlèvera pas de la tête qu'ils sont contre la bagnole.
00:52:37Non, non, il soutient les industries.
00:52:39D'ailleurs, la transformation...
00:52:41On ne t'enlèvera pas de la tête. Lis les textes.
00:52:43Va voir ce qu'ils votent au Parlement européen.
00:52:45Non, mais sérieusement, on ne peut pas...
00:52:47Écoute Philippe, écoutez mon chat Philippe.
00:52:49On ne peut pas avancer, asséner des trucs
00:52:51qui vont à l'encontre de l'ensemble des votes
00:52:53par exemple des verts au Parlement européen
00:52:55sur la voiture.
00:52:57La taxation des véhicules plus lourds.
00:52:59Ce sont les derniers véhicules qu'on produit en France
00:53:01dont on va causer la fermeture des usines.
00:53:03Écoutez-moi, la réalité, ce n'est pas ça le sujet.
00:53:05La réalité, c'est que ces véhicules polluent terriblement.
00:53:09Donc, ils ne circulent plus dans Paris.
00:53:11Mais ils peuvent circuler à l'extérieur.
00:53:13Soyons un peu raisonnables.
00:53:15D'où l'importance de votre contradiction, François.
00:53:17Mais bien sûr.
00:53:19Ça prend beaucoup de temps.
00:53:21Je ne suis pas d'accord avec vous.
00:53:23Vous ne pouvez pas affirmer.
00:53:25On ne m'enlèvera pas de l'idée.
00:53:27C'est la première des choses.
00:53:29Puisque ce n'est pas la France.
00:53:31Et deuxièmement, il y a quand même
00:53:33beaucoup de voitures qui ne pourront plus rentrer dans Paris.
00:53:35Et certaines personnes sont obligées de l'avoir.
00:53:37Donc, il va falloir trouver des solutions.
00:53:39Mais il va y avoir aussi, là où vous avez raison,
00:53:41le coup près de 2025, je crois,
00:53:43où il y a des tas de voitures
00:53:45qui ont plus de 9 ans, etc.
00:53:47Mais bien sûr, c'est à l'État
00:53:49d'aider à renouveler le parc automobile.
00:53:51Mais les verts ne sont pas contre ça.
00:53:53L'État ne peut pas tout, François.
00:53:55À un moment donné, il faut qu'il y ait des entreprises.
00:53:57Non mais, à un moment donné,
00:53:59il va falloir que certaines entreprises
00:54:01survivent
00:54:03et avoir des clients aussi.
00:54:05Je suis d'accord, mais ce n'est pas
00:54:07la folie écologiste, vous comprenez.
00:54:09C'est le changement actuel
00:54:11du monde. C'est aussi l'idée que nous sommes
00:54:13dans un effondrement climatique et qu'à un moment donné,
00:54:15il faudra peut-être être extrêmement
00:54:17plus sévère que cela. Voilà.
00:54:19Mais le fait de refuser les SUV qui sont
00:54:21certains électriques ou...
00:54:23C'est un problème de tonnage.
00:54:25Vous avez compris ce qu'il a expliqué l'autre jour.
00:54:27C'est un problème de tonnage. Mais non, c'est la réalité.
00:54:29C'est un problème de tonnage.
00:54:31On fera un point sur les voitures électriques
00:54:33dans 5-6 ans.
00:54:35Je suis comme vous. J'aimerais qu'on nous aide à en acheter.
00:54:37Vous savez...
00:54:39En attendant, il est sur les chapeaux de roue.
00:54:41Philippe à Félix Mathieu.
00:54:47Et l'info en plus avec Félix Mathieu.
00:54:49Hasard du calendrier, le réquisiteur du procès
00:54:51des viols de Mazan tombait le jour
00:54:53de la journée internationale de lutte contre les violences
00:54:55faites aux femmes et le gouvernement a fait des annonces
00:54:57à l'occasion de cette journée.
00:54:59Avec la soumission chimique au coeur du procès qui a retenu
00:55:01l'attention de toute la France et même au-delà.
00:55:03Et justement, le gouvernement va soutenir une campagne
00:55:05de sensibilisation sur le sujet.
00:55:07Campagne qui va associer l'association
00:55:09Mandorpa, association co-fondée par la fille
00:55:11de Gisèle Pellicot. La plateforme
00:55:13d'écoute du CRAF, le centre de référence
00:55:15sur les agressions facilitées par les substances.
00:55:17Plateforme qui peut guider les femmes
00:55:19vers des tests, que ce soit les cheveux, des prises
00:55:21de sang, des prélèvements urinaires.
00:55:23Campagne en partenariat aussi avec l'ordre des pharmaciens.
00:55:25Et justement, à propos des pharmacies,
00:55:27le premier ministre Michel Barnier a annoncé
00:55:29une expérimentation. Des kits
00:55:31de détection de la soumission chimique seront
00:55:33remboursés par l'assurance maladie
00:55:35dans plusieurs départements. Les détails restent
00:55:37encore à définir. Mais en tout cas, c'est une très bonne
00:55:39piste de travail, réagit Cyril Colombani,
00:55:41président de l'union des
00:55:43syndicats des pharmaciens d'officine dans les Alpes-Maritimes.
00:55:45Tout ce qui peut permettre de la prévention
00:55:47de l'aventure en France, j'estime que nous sommes
00:55:49très en retard par rapport à d'autres pays d'Europe.
00:55:51Donc toute initiative qui va nous permettre
00:55:53de combler ce retard est une excellente chose.
00:55:55Est-ce que ce sera un kit pour un
00:55:57dépistage sanitaire ? Est-ce que ce sera
00:55:59pour un dépistage sanguin ? Nous n'avons pas tous les détails.
00:56:01Mais l'idée, que ce soit sur un dépistage sanguin
00:56:03qu'on a l'habitude de faire, que ce soit
00:56:05sur un prélèvement au niveau des muqueuses,
00:56:07il y a plein de choses que l'on peut faire, il n'y a pas de soucis,
00:56:09le pharmacien sera présent et pourra
00:56:11tout à fait s'adapter pour ce genre de choses.
00:56:13Cyril Colombani, pharmacien à Roquebrune,
00:56:15Martin, joint par François-Louis Bourneau pour Sud Radio.
00:56:17Autre mesure annoncée,
00:56:19les dépôts de plaintes dans les services d'urgence
00:56:21ou gynécologiques des hôpitaux vont être étendus.
00:56:23Ça existe déjà, dans ces cas-là,
00:56:25l'hôpital contacte les forces de l'ordre ou le parquet
00:56:27pour le dépôt de plaintes. Mais là, ça sera possible
00:56:29dans désormais 377 structures
00:56:31d'ici la fin de l'année prochaine.
00:56:33Ça fait bien.
00:56:35La dernière mesure, je la trouve très bonne.
00:56:37Anne Mazouillet.
00:56:39Je vais quand même m'opposer
00:56:41sur un seul point, c'est que moi je trouve
00:56:43ça formidable parce que vraiment
00:56:45c'était nécessaire et il était temps. Néanmoins,
00:56:47ça va évidemment ouvrir la boîte
00:56:49de Pandore, c'est-à-dire qu'il va y avoir
00:56:51des plaintes gratuites,
00:56:53il va y avoir des femmes qui vont s'exprimer alors qu'elles n'ont
00:56:55été victimes de rien, tout simplement
00:56:57pour se payer la tête de quelqu'un.
00:56:59Femme ou homme du reste ?
00:57:01Après, c'est toujours les excès,
00:57:03mais moi je fais partie des gens qui pensent que
00:57:05MeToo a été quand même globalement sur la balance.
00:57:07Oui, oui.
00:57:09Un extraordinaire
00:57:11agent de libération.
00:57:13Merci beaucoup, Félix.
00:57:15On fait une petite pause, on revient dans
00:57:17un instant.
00:57:19Avec le tour de table de l'actu de nos vrais
00:57:21voix, on parle de quoi avec vous, Philippe Bilger ?
00:57:23Un narcotrafiquant arrêté en Espagne.
00:57:25François Segault.
00:57:26Should I stay or should I go sur X ?
00:57:28Je reste ou je m'en vais ?
00:57:30Je reste ou je m'en vais sur X ? Alors ça c'est le grand drame.
00:57:32J'ai vu que Quotidien part sur X, etc.
00:57:34Et bien moi je reste sur X.
00:57:36Est-ce que la guerre nous menace ?
00:57:38On en parle dans un instant, soyez les bienvenus.
00:57:40Je vous sens, dites-moi.
00:57:42A tout de suite.
00:57:44Parlons vrai.
00:57:46Parlons vrai.
00:57:48Sud Radio, 17h-19h.
00:57:50Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:57:52Retour des vrais voix
00:57:54avec, bien évidemment, Cécile de Ménibus
00:57:56qui a fait son retour aujourd'hui
00:57:58pour notre plus grand plaisir.
00:58:00Philippe Bilger, Françoise Degoy
00:58:02et Anne Mazeuillet. Et c'est l'heure
00:58:04des tours de table de l'actualité.
00:58:06Buenas tardes, amigos.
00:58:09Mais maniez-vous le tronc, on va bientôt se mettre à table.
00:58:11Vous connaissez l'histoire de la femme qui va acheter un meuble chez Ikea ?
00:58:13Non, taisez-vous, taisez-vous parce que là ça...
00:58:15Le tour de table de l'actualité.
00:58:19Et Philippe Bilger ?
00:58:21J'ai voulu choisir
00:58:23une affaire pas ancienne
00:58:25mais qui n'est pas
00:58:27de fraîche date, qui
00:58:29illustre parfaitement ce qui avait été
00:58:31dit à Marseille, il y a quelques mois
00:58:33par des magistrats
00:58:35et des policiers marseillais
00:58:37qui avaient crûment révélé
00:58:39je dirais la réalité
00:58:41de là-bas dans les prisons
00:58:43et à Marseille.
00:58:45C'est un narcotrafiquant
00:58:47qui a été arrêté à Marseille
00:58:49qui avait fait plusieurs
00:58:51go fast
00:58:53et qui a été
00:58:55mis en examen.
00:58:57Il est resté deux ans
00:58:59en détention provisoire.
00:59:01On a été obligé de le remettre
00:59:03en liberté.
00:59:05C'est à l'audience.
00:59:07Il entend la rédaction contre lui
00:59:09huit ans d'emprisonnement
00:59:11et avant que le jugement
00:59:13soit rendu, il s'enfuit.
00:59:15Évidemment puisqu'il était libre
00:59:17au bout des deux ans.
00:59:19Il se réfugie en Espagne
00:59:21dans un magnifique appartement
00:59:23au 25ème étage.
00:59:25Il continue à inspirer
00:59:27le trafic, les go fast
00:59:29et compagnie, piscine.
00:59:31Il pense être à l'abri
00:59:33de l'intervention française
00:59:35ou espagnole. Manque de chance
00:59:37pour lui, une parfaite
00:59:39coopération franco-espagnole
00:59:41fait qu'il est arrêté.
00:59:43Je voulais illustrer
00:59:45qu'ils ne sont plus
00:59:47tranquilles nulle part.
00:59:49Il y a trop d'échecs
00:59:51pour qu'on ne se félicite pas
00:59:53de cette exécution
00:59:55d'un service français
00:59:57qui, bénéficiant de la collaboration
00:59:59exceptionnelle de l'Espagne,
01:00:01a abouti. Il y en a eu d'autres.
01:00:03Des interpellations et des arrestations.
01:00:05Mais je trouve que c'est très exemplaire
01:00:07de la manière dont des avocats
01:00:09préparent la fuite de certains
01:00:11et dont ils sont tout de même
01:00:13arrêtés en Espagne.
01:00:15Oui, je suis d'accord. C'était le cas du grand
01:00:17narcotraficant à Dubaï récemment.
01:00:19Et puis il y a eu un nommé Blas.
01:00:21Mais vous savez, quand même,
01:00:23ce que vous me racontez, c'est une histoire vieille
01:00:25comme le monde. Moi, j'ai commencé le journalisme
01:00:27dans le Var. Le parrain du Var, Jean-Louis Fargette,
01:00:29au moment du prononcé,
01:00:31il part au WC.
01:00:33J'étais là.
01:00:35Et il a disparu. On ne l'a plus jamais revu.
01:00:37Et il est allé se réfugier en Italie.
01:00:39Mais lui n'a pas été arrêté par les Italiens.
01:00:41Il a été buté par ses concurrents.
01:00:43Je veux dire par là que
01:00:45les truands, en réalité,
01:00:47qui prennent la file de l'air
01:00:49au moment de l'audience,
01:00:51c'est quand même vieux et c'est incroyable
01:00:53qu'on n'arrive pas à se prémunir de ça.
01:00:55Moi, je ne l'ai connu qu'une fois au WC.
01:00:57Fargette,
01:00:59grand parrain de la mafia.
01:01:01Il y avait Spadjari.
01:01:03Spadjari, c'était absolument incroyable.
01:01:05Mais il y avait un côté rocambolesque
01:01:07et puis il y avait quelque chose de très romanesque
01:01:09également. C'est chez lui.
01:01:11Mais lui, il a vraiment
01:01:13disparu Spadjari et puis il est mort de sa belle-mère.
01:01:15Exactement comme Fargette.
01:01:17Et on était tous les journalistes. On couvrait le procès
01:01:19et il disparaît parce qu'il y a une dissipation d'audience.
01:01:21On se dit non, mais il ne va quand même pas oser faire partir.
01:01:23Mais si, il a tout à fait osé
01:01:25avec la complicité bien sûr des avocats.
01:01:27Françoise, quitter X ou pas ?
01:01:29Allez, c'est un vrai sujet.
01:01:31Should I stay or should I go ?
01:01:33Excellent !
01:01:35Bravo Maxime !
01:01:37Voilà, c'est ça le clash.
01:01:39Écoutez, c'est un vrai sujet
01:01:41qui a agité. Vous êtes tous
01:01:43sur X, on a tous beaucoup d'abonnés, etc.
01:01:45qui agitent en réalité la Xosphère
01:01:47ce qu'on va le dire comme ça.
01:01:49Beaucoup de grandes figures.
01:01:51Au nom de la morale, je quitte parce qu'elle est
01:01:53non ex-fasciste, Trump, etc.
01:01:55C'est vrai que depuis qu'Elon Musk
01:01:57a repris X, il y a un vrai dysfonctionnement.
01:01:59Moi je vous vois, je suis capable
01:02:01en une journée de perdre 1200 abonnés,
01:02:03d'en retrouver 1400 dans la nuit,
01:02:05d'en reprendre, enfin, c'est un espèce de yo-yo.
01:02:07Je ne sais pas ce qu'il se fait avec les bots,
01:02:09je ne sais pas ce qu'il se fabrique, mais en réalité
01:02:11tous les arguments pour quitter X
01:02:13pour moi ils ne sont pas recevables.
01:02:15Parce qu'Elon Musk est très méchant,
01:02:17parce qu'il y a un argument moral, parce qu'il est allié
01:02:19à Trump, etc. Oui, certes,
01:02:21parce qu'il instrumente X.
01:02:23Oui, certes, je rappelle qu'auparavant
01:02:25les patrons de X instrumentaient aussi
01:02:27X, et pourtant je ne suis pas
01:02:29soupçonnable d'être trumpiste, mais j'allais trouver ça
01:02:31lamentable qu'on exclue Trump
01:02:33de ce réseau social.
01:02:35Donc, honnêtement, restons.
01:02:37X, pour moi, c'est
01:02:39une manière de travailler. Je disais à Cécile
01:02:41tout à l'heure, par exemple, quand je fais la matinale à Sud Radio
01:02:43deux fois par semaine, à 4h30 du matin,
01:02:45X, c'est mon outil de travail.
01:02:47Je regarde toute la presse internationale
01:02:49sur X. S'il n'y avait pas
01:02:51X, nous n'aurions rien su
01:02:53de nos merveilleuses iraniennes
01:02:55qui se battent pour leur liberté.
01:02:57Donc, il faut rester,
01:02:59et ce n'est pas la peine de laisser la place et tout l'espace
01:03:01aux complotistes,
01:03:03à l'international réactionnaire, etc.
01:03:05On se bat sur X, et puis c'est tout. Basta.
01:03:07Je comprends qu'on puisse poser la question
01:03:12à un moment donné,
01:03:14rester ou partir. Moi, ce n'est pas
01:03:16Elon Musk qui, parfois, m'a mis
01:03:18cette idée dans la tête.
01:03:20C'est le fait que, par moment,
01:03:22on peut être découragé un petit peu
01:03:24devant l'immensité du cloaque.
01:03:26Et le fait que les tweets
01:03:28qu'on espère sensés
01:03:30intelligents qu'on produit
01:03:32ne sont rarement
01:03:34critiqués dans leur valeur
01:03:36intrinsèque. Mais,
01:03:38une fois qu'on a dit ça,
01:03:40il faut rester précisément
01:03:42parce que si tout le monde s'en va,
01:03:44eh bien, ça va devenir
01:03:46encore plus qu'un cloaque.
01:03:48Vous avez un compte X ?
01:03:50Et vous allez rester ?
01:03:52Plus que jamais, j'allais dire.
01:03:54De toute façon, si on diabolise...
01:03:56Alors, je ne parle pas d'Elon Musk,
01:03:58mais si on diabolise...
01:04:00Et donc, c'est vrai que
01:04:02de toute manière, dans cette configuration,
01:04:04il faut vraiment
01:04:06continuer et se dire
01:04:08qu'on ne va pas laisser ce terrain
01:04:10uniquement à des gens qui sont là
01:04:12pour détruire. Mais au contraire.
01:04:14Il y a des gens de qualité.
01:04:16Je ne parle pas de nous, mais il y a vraiment des gens de qualité
01:04:18qui s'expriment. Il faut aller les chercher. Il faut s'y abonner.
01:04:20Et voilà. Et le fait est
01:04:22que c'est tellement plus facile de lire
01:04:24les polémiques, de lire les gens qui finalement
01:04:26font du café du commerce à deux balles.
01:04:28Mais bon...
01:04:30Il y a des gens formidables.
01:04:32Je découvre des papiers, je découvre des interventions
01:04:34que j'avais complètement ratées
01:04:36dans des émissions que j'avais complètement ratées.
01:04:38Vraiment ! En fait, il faut
01:04:40le prendre comme une agence de presse planétaire.
01:04:42Quand on le prend comme ça,
01:04:44il n'y a aucun problème.
01:04:46Et pardon de le dire, mais si c'est un défouloir pour certains
01:04:48qui leur évitent de faire autre chose à côté,
01:04:50ce n'est pas grave.
01:04:52Ce n'est pas mal ce que vous dites, parce que je pense, Cécile,
01:04:54que vous êtes une vraie personnalité publique, plus que nous tous
01:04:56réunis autour de cette table. Et je pense que
01:04:58la somme des commentaires que vous voudrez recevoir
01:05:00ne doit pas sentir tout le temps la rose.
01:05:02Moi, je pense que la réalité des commentaires,
01:05:04c'est qu'il ne faut pas les lire.
01:05:06Mais vous n'aurez plus que, Françoise, quand vous étiez...
01:05:08Quand j'en prends plein la patate.
01:05:10J'ai vu ce qu'on vous répondait, je trouvais ça un peu limite.
01:05:12Je ne regarde jamais les commentaires, en fait.
01:05:14Parce que si vous regardez les commentaires, vous êtes chassés
01:05:16en mode par des trolls quand vous prenez des positions
01:05:18politiques, quelles qu'elles soient.
01:05:20Il ne faut pas regarder. Je dis aux copains, ne regardez pas
01:05:22les commentaires. Mais parfois, vous avez des vrais gens
01:05:24qui sont très en colère contre vous.
01:05:26Mais là, vous pouvez répondre.
01:05:28Si vous prenez un petit peu de temps pour leur parler,
01:05:30je ne dis pas qu'ils seront d'accord avec vous,
01:05:32mais ils seront beaucoup moins virulents.
01:05:34Parce que beaucoup ont besoin d'attention.
01:05:36Je parlais d'invisibilisation
01:05:38tout à l'heure.
01:05:40C'est aussi le cas de certaines personnes
01:05:42qui ont besoin qu'on parle avec eux.
01:05:44En tout cas, qu'on puisse
01:05:46montrer qu'ils existent
01:05:48et qu'ils ont peut-être une utilité.
01:05:50C'est important. Je ne vais pas faire ma maîtresse d'école
01:05:52parce que ça ne fonctionnait pour moi.
01:05:54Anne Mazoyer,
01:05:56votre tour de table, c'est au sujet
01:05:58de la montée en puissance des industries
01:06:00d'armement en Europe.
01:06:02Alors, pas des industries d'armement,
01:06:04mais en fait, quelle est la position aujourd'hui
01:06:06des États de l'Union face à une montée
01:06:08en puissance de la Russie ?
01:06:10Et je pense qu'il faut calmer
01:06:12le jeu aussi de ce point de vue-là.
01:06:14Non pas qu'il ne faille pas craindre une réaction
01:06:16peut-être en chaîne de la part de Poutine,
01:06:18surtout après celle de Biden.
01:06:20Et ses alliés.
01:06:22Bien sûr. Mais les alliés de la Russie
01:06:24ont intérêt à les contenir, si vous voulez.
01:06:26Et de toute façon, Trump également
01:06:28aujourd'hui, qui se désengage
01:06:30et qui va se désengager encore plus,
01:06:32si vous voulez, du soutien à l'Europe,
01:06:34fait que nous, de notre côté, nous,
01:06:36Européens, nous ferions mieux. Et c'est pour ça
01:06:38que je voulais faire un coup de gueule là-dessus.
01:06:40Et je te remercie, Philippe, de me permettre
01:06:42de le faire. C'est que j'ai lu ce matin
01:06:44dans la presse anglaise, et j'ai failli m'étrangler,
01:06:46le fait que nous nous sommes, nous,
01:06:48Français, au nom
01:06:50de l'État français,
01:06:52engagés, en fait,
01:06:54à ne plus
01:06:56imposer à l'Union Européenne l'achat de matériel
01:06:58de défense exclusivement européen
01:07:00pour soutenir la montée en puissance
01:07:02de l'industrie de défense de l'Union
01:07:04Européenne au travers de notre programme,
01:07:06en pensant en cela, peut-être,
01:07:08calmer le jeu avec M. Trump.
01:07:10C'est une ineptie totale,
01:07:12parce que lui va se désengager, parce que son
01:07:14ennemi, je dirais, entre guillemets,
01:07:16va devenir la Chine,
01:07:18c'est certain, et que pour lui,
01:07:20le plus important aujourd'hui, c'est de
01:07:22juguler cet ennemi-là, donc de se désengager
01:07:24du territoire européen.
01:07:26Et nous, pendant ce temps-là, au lieu de s'y aille,
01:07:28de construire une architecture de sécurité
01:07:30solide, entre nous tous,
01:07:32dont la puissance leader pourrait être
01:07:34la France, parce que nous sommes les seuls à avoir la puissance
01:07:36nucléaire, eh bien non, on se désengage.
01:07:38Et pour moi, c'est une erreur,
01:07:40c'est une erreur politique fondamentale, c'est une faute
01:07:42grave. De là à dire
01:07:44que Poutine va nous attaquer,
01:07:46je ne le crois pas, en revanche, il va
01:07:48déstabiliser encore plus l'Europe, ça c'est certain.
01:07:50– Enfin, c'est très bien, parce qu'on parle de
01:07:52défense européenne, Nathalie Loiseau disait que maintenant
01:07:54on faisait une défense européenne, je constate que la semaine
01:07:56dernière, je crois, la Roumanie a acheté 26F35
01:07:58aux Etats-Unis.
01:08:00– Je suis d'accord, c'est
01:08:02très bien ce que dit Anne, c'est super de soulever
01:08:04ce problème, parce que je crois qu'on a quand même
01:08:06un sujet, il y aurait
01:08:08des investissements majeurs à faire, on va
01:08:10se faire lâcher évidemment par Trump,
01:08:12et évidemment que nous avons besoin de nous réarmer.
01:08:14Il y aurait un plan massif
01:08:16européen d'investissement à faire,
01:08:18véritablement. – Ça fait 10 ans que j'entends ça.
01:08:20– Non mais pas à ce point, parce qu'on n'avait pas les...
01:08:22Vous avez raison Cécile, ça fait 10 ans, mais sauf que
01:08:24là maintenant, on est face au mur,
01:08:26et c'est au pied du mur qu'on voit le mieux,
01:08:28le mur, évidemment comme chacun le sait.
01:08:30Et je pense que ça pourrait
01:08:32être un vrai prétexte,
01:08:34un vrai moteur. – Vous croyez,
01:08:36Anne, que la déstabilisation
01:08:38par Poutine va s'amplifier ?
01:08:40– Oui, certainement, mais du reste, regardez
01:08:42ce qui s'est passé en Finlande,
01:08:44je ne crois pas du tout à une guerre nucléaire
01:08:46au sens premier du terme. En revanche,
01:08:48il peut avoir recours
01:08:50à des armes nucléaires, parce que Biden,
01:08:52pour prouver justement, puisque celui qui va
01:08:54gagner la guerre, entre vous et moi,
01:08:56ce n'est pas l'Ukraine, c'est la Russie.
01:08:58Tout le monde le sait, c'est pour ça qu'on ne parle
01:09:00plus de victoire, on parle de paix.
01:09:02Et c'est bien la raison pour laquelle
01:09:04Biden... – La paix russe.
01:09:06– Et donc, Biden qui a envoyé
01:09:08des missiles récemment,
01:09:10la réponse de...
01:09:12– La réponse de finisser. – Du berger à la bergère,
01:09:14ça peut être effectivement de balancer
01:09:16des armes nucléaires.
01:09:18– Merci beaucoup, Anne Mazeyer,
01:09:20pour ce sujet. Dans un instant,
01:09:22le retour sur la proposition polémique
01:09:24de LFI d'abroger le délit d'apologie
01:09:26du terrorisme, débat légitime,
01:09:28provocation dangereuse. Qu'en pensez-vous ?
01:09:30– Alors, parlons vrai. Est-ce que cette proposition
01:09:32de loi tombée en plein week-end, vous avez tombé
01:09:34de l'armoire ? Est-ce que le timing, en plein français,
01:09:36de ceux qui ont permis l'assassinat
01:09:38de Samuel Paty vous semble le bon ?
01:09:40Et à cette question, abrogération du délit
01:09:42d'apologie du terrorisme, est-ce qu'une course à la provocation ?
01:09:44Vous dites-vous que 85%
01:09:46voulaient réagir, le 0826,
01:09:48300, 300. – Philippe Moreau-Chevrolet
01:09:50était avec nous, consultant en communication politique
01:09:52et professeur à Sciences Po et seigneur partenaire
01:09:54chez Iconic. Bonsoir.
01:09:56Est-ce que, finalement, on est dans une course
01:09:58à la surenchère de l'outrance ?
01:10:00– Bonsoir.
01:10:02On est dans une course
01:10:04à la com', donc dans une course au populisme.
01:10:06C'est des méthodes bien connues, malheureusement,
01:10:08et ils utilisent le terrorisme comme
01:10:10ils utiliseraient autre chose pour faire valoir
01:10:12leur nom, se faire connaître
01:10:14et se faire aimer d'un certain public.
01:10:16– On en parle dans un instant, 0826,
01:10:18300, 300. Merci de votre fidélité
01:10:20à Sud Radio, à tout de suite.
01:10:22– Les Vraies Voix Sud Radio, 17h19h.
01:10:24Ça, c'est passé sur
01:10:26Sud Radio, 17h19h.
01:10:28Philippe David, Cécile
01:10:30de Ménibus.
01:10:32– Et autour de cette table, Philippe Bilger,
01:10:34Françoise de Gouin, Anne Mazeuillet, fondatrice
01:10:36de Fair Value Corporate et Public Affaires.
01:10:38Et vous, au 0826,
01:10:40300, 300, tout de suite, le coup de projecteur
01:10:42des Vraies Voix.
01:10:44– Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur
01:10:46des Vraies Voix.
01:10:48– Les Insoumis ont donc soulevé une polémique
01:10:50avec une proposition de loi déposée
01:10:52à l'Assemblée Nationale qui vise
01:10:54à abroger la loi de 2014
01:10:56sur l'apologie du terrorisme,
01:10:58proposition déposée mardi.
01:11:00Comment justifie-t-il
01:11:02cette proposition de loi ? – Alors, ils citent
01:11:04plusieurs exemples des gens qui, notamment,
01:11:06défendent la cause palestinienne.
01:11:08Le cas le plus emblématique, c'est celui
01:11:10de Mathilde Pannot.
01:11:12– Dans quelle démocratie une présidente
01:11:14parlementaire d'opposition
01:11:16est-elle provoquée devant la police
01:11:18pour répondre de ses opinions politiques ?
01:11:20– Et de Rima Hassan,
01:11:22l'eurodéputée insoumise,
01:11:24qui ont été entendues dans le cadre d'enquêtes
01:11:26pour apologie du terrorisme.
01:11:28– Ça n'a rien à voir avec nos intérêts personnels,
01:11:30ça a un rapport avec la défense de l'État de droit.
01:11:34– Et les condamnations pleuvent de gauche à droite
01:11:36après la proposition LFI d'abroger
01:11:38le délit d'apologie de terrorisme.
01:11:40Le député LFI du Nord, Hugo Bernalicis,
01:11:42dénonce donc une instrumentalisation politique
01:11:44de ce délit créé en 2014.
01:11:46Il propose de revenir à la loi
01:11:48qui s'appliquait avant, celle de 1881.
01:11:50– Alors, parlons vrai,
01:11:52est-ce que cette politique du clash systématique
01:11:54est calculée ?
01:11:56Est-ce qu'elle peut porter ses fruits dans les urnes ?
01:11:58Et à cette question, abrogation
01:12:00du délit d'apologie du terrorisme,
01:12:02est-ce une course à la provocation ?
01:12:04Vous dites-vous à 85%, vous voulez réagir ?
01:12:06On attend vos appels au 0826 300 300.
01:12:08– Et Philippe Moreau-Chevourlet
01:12:10est avec nous, consultant en communication politique,
01:12:12professeur à Sciences Po
01:12:14et seigneur partenaire chez ICONIC.
01:12:16Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:12:18Est-ce que c'est une proposition,
01:12:20Philippe Bilger, qui vous ulcère ?
01:12:22– Je la trouve absurde.
01:12:24Alors, j'ai bien compris que le député
01:12:26Bernalicis, qui n'est pas
01:12:28le puceau à LFI,
01:12:30et Mathilde Panot
01:12:32ont cherché à rattraper le coup
01:12:34en disant qu'ils voulaient simplement
01:12:36sortir l'infraction du droit ordinaire
01:12:38pour la mettre
01:12:40dans le droit de la presse,
01:12:42loi de 1881.
01:12:44Mais il me semble que c'est un sophisme.
01:12:46En réalité,
01:12:48autant je conçois
01:12:50qu'on puisse discuter,
01:12:52parfois judiciairement,
01:12:54le délit d'apologie terrorisme,
01:12:56parce que parfois
01:12:58il paraît constitué
01:13:00et il ne l'est pas.
01:13:02Autant je trouve très dangereuse
01:13:04cette attitude,
01:13:06autant troublée,
01:13:08de laisser croire qu'il ne peut pas y avoir
01:13:10un départ entre un verbe
01:13:12critique, même vigoureux,
01:13:14et une apologie terrorisme.
01:13:16Je vois derrière tout cela
01:13:18une volonté perverse
01:13:20de la part de LFI
01:13:22pour tenter de démontrer
01:13:24que l'outrance,
01:13:26en réalité, peut avoir droit
01:13:28de citer. – Françoise de Gaulle.
01:13:30– En réalité, c'est une stratégie
01:13:32qui est extrêmement classique.
01:13:34Moi j'ai connu ça vraiment avec Beppe Grillo
01:13:36en Italie, c'est-à-dire on fait la montée
01:13:38aux extrêmes. C'est-à-dire que d'ailleurs
01:13:40c'était très évident
01:13:42quand... – Il organisait même
01:13:44des soirées va fanculo, ce qui veut vraiment tout dire.
01:13:46Beppe Grillo, c'était le trash du trash.
01:13:48– Bien sûr, c'était pire que ça, parce qu'il mélangeait tout,
01:13:50le complotisme...
01:13:52Ce que je veux dire par là, c'est que
01:13:54on a bien vu que Jean-Luc Mélenchon
01:13:56disait, regardez, l'extrême droite nous attaque
01:13:58sur cette proposition. Ils se foutent de cette
01:14:00proposition de loi, je vous le dis, comme de leur
01:14:02manif. On s'en fout complètement,
01:14:04c'est même pas ce qu'il y a dedans. C'est manier le symbole
01:14:06pour provoquer une réaction
01:14:08de front contre front, vous voyez ce que je veux dire.
01:14:10Et écraser comme une coquille
01:14:12de noix tout ce qu'il y a au milieu, c'est-à-dire
01:14:14la droite républicaine, la gauche,
01:14:16etc. C'est uniquement ça, le sujet.
01:14:18Le sujet, c'est on tend
01:14:20tous les ressorts possibles, on utilise
01:14:22tous les ressorts pour organiser
01:14:24la confrontation extrême gauche, extrême droite.
01:14:26Voilà, ça marchera pas.
01:14:28Je leur dis, ça marchera pas.
01:14:30Je pense qu'effectivement, c'est une stratégie de communication
01:14:32mais c'est une stratégie de
01:14:34communication qui est en train de se retourner
01:14:36contre eux, parce qu'il n'y a pas que l'extrême
01:14:38droite qui est en train de les condamner, il y a aussi
01:14:40ni même la droite traditionnelle,
01:14:42il y a aussi la gauche, la vraie gauche
01:14:44et je pense que c'est une erreur.
01:14:46Mais c'est une erreur en prenant en plus les gens pour des
01:14:48idiots, parce que quand vous lisez le titre même
01:14:50du document, tout est écrit.
01:14:52Je l'avais vu, Olivier Faure,
01:14:54qui pourtant, je veux dire, il essaie
01:14:56de maintenir toujours l'union, ce week-end
01:14:58aussi sévère, aussi dure,
01:15:00encore plus qu'après le 7 octobre.
01:15:02– Il n'a pas rompu l'union quand même.
01:15:04– Mais vous ne rompez pas l'union, ça veut dire quoi rompre l'union ?
01:15:06Ça n'a pas de sens, ça ne veut rien dire en plus.
01:15:08Rompre l'union, ça veut dire quoi ?
01:15:10– Il y a encore un inter-groupe.
01:15:12– Pourquoi est-ce que vous parlez comme ça ?
01:15:14Vous avancez des choses qui n'existent pas,
01:15:16Philippe, pardon de vous le dire.
01:15:18Il n'y a pas d'inter-groupe.
01:15:20– Ils font des réunions des groupes du NFP pour prendre des décisions.
01:15:22– Non, il n'y a pas d'inter-groupe
01:15:24à l'Assemblée nationale
01:15:26du Nouveau Front Populaire.
01:15:28C'est une faute de dire ça, il n'y en a pas.
01:15:30Chacun prend ses décisions entre eux.
01:15:32Donc toute la gauche, elle a raison de le dire,
01:15:34monte, ne supporte pas ça.
01:15:36– Philippe Moreau-Chevrolet est avec nos consultants
01:15:38en communication politique, professeur à Sciences Po
01:15:40et seigneur partenaire chez Iconic.
01:15:42Je vous ai vu à de nombreux moments
01:15:44hocher la tête
01:15:46et dire que vous étiez d'accord
01:15:48mais aujourd'hui
01:15:50est-ce que
01:15:52ça peut aller plus loin
01:15:54avec cette proposition
01:15:56par rapport à ce que disait Françoise ?
01:15:58Est-ce que finalement on jette comme ça
01:16:00quelque chose pour créer le choc ?
01:16:02Ou est-ce qu'on va quand même aller
01:16:04jusqu'au bout du bout du bout du bout ?
01:16:06– C'est une très bonne question.
01:16:08Pourquoi ? Parce que d'abord c'est vrai,
01:16:10c'est une stratégie populiste, ça consiste à faire
01:16:12ce qu'ont dit à la fois Philippe et Françoise
01:16:14c'est-à-dire, il y a un fond.
01:16:16On pourrait dire qu'une infraction comme ça
01:16:18ne doit pas être pénale, elle doit faire partie du droit de la presse.
01:16:20Ça c'est vraisemblable.
01:16:22Et d'un autre côté, on sait très bien
01:16:24ils savent très bien qu'en faisant cette proposition
01:16:26ils vont provoquer une levée de bouclier.
01:16:28Ça c'est la définition du populisme.
01:16:30On prend un petit truc qui à la base
01:16:32est crédible, on peut se dire pourquoi pas
01:16:34mais on l'utilise dans un contexte
01:16:36et à un moment, et sachant qu'on est des acteurs
01:16:38pas neutres dans la sphère politique
01:16:40on sait que ça va provoquer une levée de bouclier
01:16:42et on va radicaliser encore un peu plus
01:16:44sa base électorale.
01:16:46Donc c'est de la popole, c'est de la politique politicienne.
01:16:48Là où c'est surprenant
01:16:50c'est que pour voter
01:16:52à terme, pour voter pour
01:16:54la motion de censure notamment
01:16:56il va falloir les voix du PS et celles
01:16:58de LFI, donc on va avoir besoin de tout le monde
01:17:00à gauche, et là ils sont en train de provoquer
01:17:02une division à un moment où
01:17:04il paraîtrait un peu plus
01:17:06logique pour la gauche de rester unie et de pas se diviser.
01:17:08L'autre point que ça pose
01:17:10pour moi, pour répondre à votre question qui est plus fondamentale
01:17:12c'est quel est
01:17:14l'intérêt pour LFI
01:17:16d'avoir depuis, ça fait des mois maintenant
01:17:18européenne législative
01:17:20diffuser 80%
01:17:22de messages sur Gaza
01:17:24avoir maintenant
01:17:2634%
01:17:28de militants ouvertement antisémites
01:17:30d'après le sondage qui est paru hier
01:17:32c'est-à-dire plus que de militants RN antisémites
01:17:34déclarés, 34 contre 30
01:17:36ça sert à quoi d'avoir fait tout ça ?
01:17:38Quel est l'intérêt politique pour eux
01:17:40d'être quasiment monothématiques sur ce sujet ?
01:17:42C'est très étonnant.
01:17:44C'est très étonnant.
01:17:46Philippe Monrot,
01:17:48Chevrolet, est-ce que vous ne croyez pas
01:17:50qu'en dépit du caractère
01:17:52absurde, surtout par rapport
01:17:54à la période, est-ce que ça
01:17:56n'est pas une tentative de valider
01:17:58au moins rétrospectivement
01:18:00le discours
01:18:02qu'il est en permanence reproché ?
01:18:04Le fait de chercher
01:18:06à situer
01:18:08plus classiquement le délit
01:18:10dans le droit de la presse, est-ce que
01:18:12ça n'est pas une manière pour eux
01:18:14de tenter de légitimer
01:18:16l'outrange qu'on leur reproche ?
01:18:20Si, c'est ça.
01:18:22On a pris cette législation
01:18:24pourquoi ? Parce qu'il y a eu Charlie,
01:18:26il y a eu le Bataclan, donc on est
01:18:28extrêmement sensibles et à juste titre à ces questions-là.
01:18:30On n'a pas pris cette réglementation
01:18:32par hasard. Donc eux, ils savent
01:18:34pertinemment qu'on est dans un moment
01:18:36médiatique où on parle de ces sujets.
01:18:38Donc ils tiennent à radicaliser leur base là-dessus.
01:18:40Moi ce qui m'étonne, la question que je me pose c'est
01:18:42est-ce qu'ils sont autonomes politiquement ?
01:18:44Est-ce qu'ils servent des intérêts d'influence
01:18:46étrangère ? On peut se poser la question aujourd'hui
01:18:48qui est une question extrêmement sérieuse.
01:18:50Quand on voit que certains députés et les filles vont
01:18:52retweeter des choses un peu bizarres.
01:18:54Moi je me pose la question en toute honnêteté.
01:18:56Ça arrive dans d'autres pays, autour de nous.
01:18:58Je réponds
01:19:00très clairement là-dessus. Ils sont
01:19:02honnêtement, c'est tellement
01:19:04évident parce que s'il y avait ces influences-là,
01:19:06croyez bien que les enquêtes seraient déjà sorties.
01:19:08Je pense que bien sûr, ils sont purement
01:19:10idéologiques. Ça s'appelle du truxisme, Philippe.
01:19:12Moi je connais tellement bien la gauche.
01:19:14Vous connaissez peut-être. C'est vraiment
01:19:16du campisme pur. C'est-à-dire que
01:19:18on utilise tous les biais
01:19:20pour fracturer la société et créer
01:19:22une minorité agissante parce qu'à travers l'histoire
01:19:24toutes les minorités agistantes
01:19:26à un moment donné ont réussi à renverser le pouvoir.
01:19:28C'est juste...
01:19:29On n'est plus à la Douban en 1917, excusez-moi.
01:19:31Mais bien sûr, mais bien sûr. Est-ce que je peux
01:19:33terminer ? Philippe, je termine.
01:19:35Je vous dis juste...
01:19:37Je voudrais juste terminer
01:19:39en vous disant que pourquoi
01:19:41cette stratégie monomaniaque ?
01:19:43Parce que ça s'appelle prendre des parts de marché.
01:19:45C'est-à-dire que vous verrez que
01:19:47s'il y avait une présidentielle anticipée,
01:19:49il n'y aurait plus ces thèmes-là dans la campagne
01:19:51de Jean-Luc Mélenchon. Il a planté
01:19:53ses drapeaux sur les parts
01:19:55de marché.
01:19:57Il y a deux choses. Moi je ne suis pas tout à fait d'accord
01:19:59avec vous, Françoise. On en a parlé tout à l'heure
01:20:01et avec Philippe également avant
01:20:03l'émission. Je pense qu'aujourd'hui
01:20:05vous avez une possibilité d'instrumentalisation
01:20:07dont peut-être même M. Mélenchon
01:20:09n'est pas conscient. Mais de mon
01:20:11point de vue, c'est une main gantée
01:20:13venue d'Italie. Alors à mon avis, elle ne vient pas d'Italie.
01:20:15Elle vient d'ailleurs et on le voit très bien
01:20:17parce que quand même, quand vous regardez le droit,
01:20:19quel est le pays qui est le plus
01:20:21atteint ou en tout cas le pays qui est le plus
01:20:23visé ? On peut s'imaginer
01:20:25certaines choses. On sait aussi que l'ordre
01:20:27des médecins actuellement est, je dirais,
01:20:29en but à des tentatives de
01:20:31noyautage. Et de noyautage
01:20:33non pas, si vous voulez, de pays
01:20:35européens mais de pays tiers.
01:20:37Pourquoi l'Italie ? Je ne comprends pas. Parce que c'est une vieille expression
01:20:39une main gantée venue d'Italie.
01:20:41Non, non, je ne vous le dis pas. C'est une expression.
01:20:43Ah d'accord, la main gantée venue d'Italie.
01:20:45Mais précisez votre pensée sur
01:20:47les pays. Parce que je pense qu'effectivement
01:20:49au Moyen-Orient actuellement
01:20:51ou même au Maghreb, il peut y avoir
01:20:53des pays qui ont intérêt à instrumentaliser
01:20:55LFI qui se laisse du reste instrumentaliser
01:20:57très facilement pour les raisons que
01:20:59vous avez expliquées. Et je pense que ça
01:21:01peut être un risque majeur. Voilà.
01:21:03C'est pour ça qu'on n'est pas à la Douma.
01:21:05Mais les minorités agissantes, c'est toujours d'actualité
01:21:07mon cher Philippe.
01:21:11Alors moi je pense qu'il y a quand même des questions
01:21:13à se poser. Parce qu'on voit bien que LFI a refusé
01:21:15par exemple de voter
01:21:17une résolution en faveur des femmes iraniennes.
01:21:19Donc il y a un sujet quand même
01:21:21qui est récurrent chez eux.
01:21:23Moi je pense qu'il faut se poser
01:21:25des questions. Il y a une communauté
01:21:27qui donne...
01:21:29On n'entend pas. On a un petit problème de
01:21:31zoom Philippe.
01:21:33Allez-y, ça remarche on dirait.
01:21:35Allez-y.
01:21:37Vous m'entendez mieux ?
01:21:39Désolé. Alors je disais,
01:21:41il y a une question à se poser sur les influences étrangères
01:21:43parce que notamment il s'est passé qu'ils ont
01:21:45refusé de voter LFI. C'est pas les seuls
01:21:47mais ils ont refusé de voter une résolution
01:21:49qui aidait les femmes iraniennes
01:21:51qui condamnaient le régime iranien.
01:21:53Avec tout un tas d'excuses, tout un tas d'explications
01:21:55un peu bizarres. Moi je me demande
01:21:57sérieusement s'ils ont une autonomie par rapport
01:21:59à l'Iran, par rapport à la Russie.
01:22:01Il y a eu une commission d'enquête il y a un certain temps
01:22:03sur les influences étrangères. Ce n'est pas un gros
01:22:05mot l'influence étrangère. Comme vous l'a dit
01:22:07une de vos invités, c'est
01:22:09une question qu'on peut légitimement se poser aujourd'hui. On n'est plus
01:22:11dans un contexte de
01:22:13lisibilité des relations internationales.
01:22:15Il y a des chercheurs très sérieux à l'IRSEM
01:22:17qui est un institut de recherche près du ministère de la Défense.
01:22:19Paul Charon par exemple qui travaille
01:22:21sur ces sujets et qui régulièrement
01:22:23nous disent attention, il y a des mouvements
01:22:25politiques qui ne sont plus vraiment autonomes
01:22:27aujourd'hui. Il faut se poser la question
01:22:29parce que moi je suis désolé mais 80%
01:22:31de messages sur un seul thème
01:22:33en pleine campagne électorale pendant des mois
01:22:35ça me pose question personnellement.
01:22:37Je vais vous répondre. Ça s'appelle
01:22:39le trotskisme. Je pense qu'il faut que vous repreniez
01:22:41vos classiques. C'est-à-dire que tout pays
01:22:43qui est en but
01:22:45avec le grand méchant loup
01:22:47étasunien est un pays que
01:22:49on doit aider. Soit on l'aide et ça c'est le cas
01:22:51par exemple de la Palestine parce que le grand méchant loup
01:22:53étasunien c'est Israël.
01:22:55Soit on ferme un peu les yeux
01:22:57ça sert à rien d'aller se faire des nœuds dans la tête
01:22:59ça s'appelle le trotskisme-campisme.
01:23:01Tout est utilisé contre les Etats-Unis.
01:23:03Merci beaucoup
01:23:05Philippe Moreau-Chevrolet
01:23:07pour votre parole. Merci beaucoup
01:23:09consultant en communication politique et professeur
01:23:11à Sciences Po et seigneur partenaire
01:23:13chez Iconic. Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:23:15Merci beaucoup Philippe
01:23:17Bilger. Merci Anne
01:23:19Mazoyer fondatrice de Fair Value
01:23:21Corporate, Anne. Public Affaires c'était très sympa
01:23:23de vous avoir. Merci à vous.
01:23:25Merci à vous. Dans un instant
01:23:27l'engagement, l'associatif
01:23:29Les vraies voix citoyennes
01:23:31on va parler d'ailleurs des associations et de l'engagement
01:23:33en politique et c'est dans quelques
01:23:35jours le Téléthon avec des
01:23:37découvertes notamment extraordinaires
01:23:39grâce aux dons qu'il y a sur le Téléthon
01:23:41notamment sur une forme de myopathie
01:23:43qu'on arrive désormais à
01:23:45beaucoup mieux traiter qu'auparavant. On se retrouve
01:23:47demain à 17h avec Philippe
01:23:49et des nouvelles vraies voix avec
01:23:51Philippe Bilger, bien entendu. Passez une très belle soirée.