Les Vraies Voix - Émission du 04 septembre

  • la semaine dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; Pierre-Yves Martin, consultant ; Jean Petaux, politologue ; Léo, professeur au lycée innovant Germaine Tillion au Bourget en Seine-Saint-Denis.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a

##LES_VRAIES_VOIX-2024-09-04##

Category

🗞
News
Transcript
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:07Encore une belle émission que l'on vous promet ce soir et on est ravis de vous accueillir encore aujourd'hui
00:00:12comme tous les jours 17h-19h avec Philippe David qui a fait sa première émission footballier
00:00:18et ça s'est très très bien passé.
00:00:20Un grand bonheur avec notre ami Guy Carlier et notre ami également Emmanuel Galasso.
00:00:25On a passé un super moment et merci Cécile de vos encouragements, ça m'a beaucoup touché.
00:00:29C'est vrai, il avait l'aiglaoui comme on dit.
00:00:33J'avais la trouille, oui je l'avoue.
00:00:35Quand je fais une première, j'ai toujours la trouille.
00:00:37C'était très bien, je voulais vous le dire en direct.
00:00:40Il y avait plus d'auditeurs que d'animateurs.
00:00:43Ou l'inverse, on ne sait plus.
00:00:47Ça chambre.
00:00:49C'est pas notre genre.
00:00:51Ça se saurait quand même.
00:00:53On est hyper sérieux comme départ.
00:00:56Bien sûr qu'on est sérieux.
00:00:59Gagner les 10 gamins.
00:01:02Je voulais dire un truc très très très important.
00:01:06Mais puisque vous vous moquez de moi, je vais le remiser par devers moi.
00:01:09Le sommaire de cette émission, le grand débat du jour, c'est à 17h30.
00:01:13La France ne trouve pas son premier ministre, mais elle a déjà un aspirant.
00:01:17Président de la République Edouard Philippe a annoncé sa candidature hier soir
00:01:21en pleine crise politique suite à la dissolution de l'été.
00:01:24Par Londres.
00:01:25Êtes-vous surpris par cette annonce vu la situation politique ?
00:01:28Est-ce que ce n'est pas un peu un moyen de pousser le chef de l'État à la démission
00:01:32si la crise politique continuait ?
00:01:34Et à cette question, candidature d'Edouard Philippe, est-ce le bon timing ?
00:01:37Vous dites non à 89%.
00:01:39Vous voulez réagir au datant de vos appels.
00:01:41Et c'est toujours le bon timing pour l'appeler au 0826 300 300.
00:01:45Et le politologue Jean Petau sera avec nous pour en parler.
00:01:4818h30, le coup de projecteur des vraies voix.
00:01:50Un constat alarmant.
00:01:51En cette semaine de rentrée, l'éducation nationale peine à garantir
00:01:55un enseignant pour chaque classe.
00:01:57Pas moins de 3000 postes sont restés vacants après les derniers concours.
00:02:00Bilan qui s'ajoute aux nombreuses places déjà non pourvues l'an dernier.
00:02:03Un manque de vocation signe que le métier d'enseignant
00:02:06semble avoir perdu son attrait.
00:02:08Alors parlons vrai.
00:02:09Qu'est-ce qui empêche pour vous les vocations ?
00:02:11La rémunération ? Les conditions de travail ? Autre chose ?
00:02:13Demande-t-on trop de qualifications ?
00:02:16Ce qui réduit le nombre de candidats potentiels.
00:02:18Et à cette question, comprenez-vous le manque de vocation pour être enseignant ?
00:02:21Vous dites oui à 91%.
00:02:23Vous voulez réagir.
00:02:24Le 0826 300 300.
00:02:26Et nous serons avec un invité.
00:02:30Léo, professeur au lycée innovant de Germaine Tillion,
00:02:34au Bourget en Seine-Saint-Denis.
00:02:36L'équipe de l'établissement est en grève reconductue.
00:02:38On en parlera avec lui.
00:02:40En tout cas, on vous souhaite la bienvenue.
00:02:41C'est les vraies voix, jusqu'à 19h.
00:02:43Et arrêtez de vous moquer de moi, Philippe David.
00:02:45Non, c'est moi qui ai commencé.
00:02:47Moi, pas du tout.
00:02:49J'étais de l'autre côté.
00:02:51J'ai bafouillé, ça va.
00:02:53C'est pas très grave.
00:02:55De toute façon, on ne comprend pas jamais ce que je dis.
00:02:57Donc, c'est pas très grave.
00:02:59C'est Kalimera au féminin.
00:03:03Ça veut dire bonjour Kalimera.
00:03:05Kalimera, ça veut dire bonjour en vrai.
00:03:07Oui, c'est très beau Kalimera, je trouve.
00:03:09Kalimera, Philippe Bilger.
00:03:11Le soir, on dit Kalispera.
00:03:13C'est vrai.
00:03:15C'est Kalispera, il a raison.
00:03:17Kalimera, Kalispera.
00:03:19On peut faire une chanson ?
00:03:21Kalimera, Kalispera.
00:03:25François Schiaffo.
00:03:27Ça va faire un carton, je vous le dis.
00:03:29Enfin, un carton de départ.
00:03:31Je ne veux pas être négatif, mais vu votre moulinée,
00:03:33vous auriez été recalé pour être Claudette, je pense.
00:03:35Oui, oui.
00:03:37En tout cas, elle est là. Vous l'avez reconnue, François Debois.
00:03:39Bonjour.
00:03:41Kalispera.
00:03:43Je ne salis pas Philippe Davida, comme d'habitude.
00:03:45Non, vous ne le salissez pas.
00:03:47Vous le salissez tout le temps.
00:03:49Je ne vous salue pas. Je vous ignore.
00:03:51Pendant tout le reste de l'émission, vous ne l'intéressez pas.
00:03:53Pierre-Yves Martin, avec son bronzage indécent.
00:03:55Bonsoir.
00:03:57Ah, dis donc.
00:03:59Vous avez parlé de bronzage indécent.
00:04:01Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:04:055, 5, 5, c'est l'air.
00:04:07C'est l'air.
00:04:09Vous avez un peu du R&D, vous savez.
00:04:15On est dans le Quai de l'Émission.
00:04:17C'est une émission.
00:04:21J'ai l'impression qu'il y a une olive dans l'ouzo.
00:04:25Ouzo, olive, ouzo, olive.
00:04:27Oui, ben...
00:04:29Non, mais ça va.
00:04:31Je suis partie en vacances,
00:04:33mais c'est revenu, quand même.
00:04:35C'est trop.
00:04:37Ça va, Pierre-Yves Martin ?
00:04:39Ça va très bien.
00:04:41Vous avez compris le début de l'émission ?
00:04:43On va voir ce que ça donne.
00:04:45Nous, non plus.
00:04:47Merci de nous écouter.
00:04:49En tout cas, vous êtes de plus en plus nombreux.
00:04:51Et ça, ça nous fait chaud dans notre petit cœur d'artichaut.
00:04:530 826...
00:04:55Ça va être difficile, cette émission.
00:04:59Il y a une dégradation absolument remarquable de l'émission.
00:05:01Et dès les premières minutes.
00:05:05Chez nous, ça sent le sapin.
00:05:07Je vous le dis tout de suite.
00:05:090 826 300 300.
00:05:11Notre auditeur du jour, Johan de Marseille.
00:05:13Bonsoir, Johan.
00:05:15Bonsoir.
00:05:19Et lui, on ne le reprend pas.
00:05:21Non, parce que lui, il est super.
00:05:23C'est tout.
00:05:25Comme le client.
00:05:27Johan, dans quelques instants,
00:05:29vous allez revenir sur cette nouvelle cyberattaque
00:05:31à Londres.
00:05:33C'est une vraie question, et vous avez bien raison de la poser.
00:05:35Nos données sont-elles à l'abri ?
00:05:37C'est une vraie question.
00:05:39En attendant, c'est le répondeur avec Claire Désiveline.
00:05:41Oui.
00:05:43Écoutez, tout simplement pour dire bravo
00:05:45à Philippe David,
00:05:47à son coup de gueule sur la Nouvelle-Calédonie.
00:05:49J'en avais parlé au mois de juin.
00:05:51J'ai eu l'occasion d'en parler à un élu.
00:05:53C'est comme si je parlais chinois.
00:05:55Mais je pense que, d'abord,
00:05:57les familles s'en vont.
00:05:59Et c'est les familles qui entreprennent.
00:06:01Donc ça va veut dire quoi ?
00:06:03Nomadland.
00:06:05Mais la Chine va vite s'y mettre.
00:06:07Décidément, on n'a rien compris aux leçons de l'histoire.
00:06:09Merci encore à vous tous.
00:06:11Et voilà, Philippe David, bravo
00:06:13pour ce coup de gueule.
00:06:15Merci, c'est un coup de gueule pour parler de la situation de la Nouvelle-Calédonie
00:06:17qui est dramatique et dont personne ne parle.
00:06:19Bien sûr, on n'en parlera plus, parce que c'est plus sous le feu des projecteurs.
00:06:21Mais elle a tout à fait raison
00:06:23sur la géopolitique.
00:06:25Ce caillou est très précieux.
00:06:27D'abord, parce que c'est premier producteur de nickel.
00:06:29Et ensuite, parce qu'il est très précieux stratégiquement
00:06:31à la façon dont...
00:06:33Dans l'endroit où il est placé.
00:06:35Donc, vraiment, on a tort.
00:06:37Mais comme toujours avec les dom-toms,
00:06:39je suis toujours furieuse, depuis 25 ans,
00:06:41de la façon dont nous traitons les dom-toms.
00:06:43C'est insupportable.
00:06:45Ce coup de gueule était nickel.
00:06:47Elle est bonne, ce coup de gueule était nickel.
00:06:49Elle sait faire aussi.
00:06:51Elle est lourde.
00:06:53Moi, je vais vous traiter avec respect.
00:06:55Parce que tout de même, une auditrice
00:06:57qui est tellement enthousiaste de votre coup de gueule...
00:06:59Et qui ne fait pas partie de sa famille.
00:07:01C'est important de le dire.
00:07:03Je ne suis pas une cousine, quelque part, en Nouvelle-Calédonie.
00:07:05Non, non, non.
00:07:07En attendant, retour avec Johan à Marseille.
00:07:09Johan, sur les cyberattaques,
00:07:11c'est vrai qu'on en a beaucoup entendu parler
00:07:13avant les JO,
00:07:15puisqu'il y en a eu pas mal.
00:07:17Et là, forcément, ça laisse réfléchir.
00:07:19Oui, tout à fait.
00:07:21Il y en a eu une, cette semaine, sur Londres.
00:07:23Au moment où on se parle,
00:07:25vous avez le site du ministère de la Justice
00:07:27et de l'ARCEP, en France,
00:07:29qui est under attack.
00:07:31Ce site-là, si vous savez y aller.
00:07:33Ça va en arranger certains,
00:07:35je vous le dis tout de suite.
00:07:37Je crois que Philippe Bilger serait content.
00:07:39Ce n'est pas lui.
00:07:41Ce n'est pas lui, il était là.
00:07:43On l'a vu, il n'a pas bougé d'ici.
00:07:45Et donc, l'inquiétude, justement,
00:07:47sur nos données ?
00:07:51Oui.
00:07:53Moi, dans le cadre de ma profession,
00:07:55je suis responsable informatique,
00:07:57donc c'est quelque chose auquel j'essaie de sensibiliser
00:07:59un maximum mes collaborateurs.
00:08:01Toutes les données que vous pouvez mettre
00:08:03sur Internet,
00:08:05quelles qu'elles soient, que ce soit de la donnée
00:08:07personnelle, vos photos,
00:08:09même des choses qui n'ont peut-être pas forcément
00:08:11directement à voir avec vous,
00:08:13toutes les données, à partir du moment où elles sont sur Internet,
00:08:15ne vous appartiennent plus
00:08:17et peuvent être utilisées
00:08:19bon gré, malgré
00:08:21que ce soit à des fins commerciales
00:08:23ou à des fins beaucoup plus
00:08:25noires, j'allais dire.
00:08:27Et on assiste,
00:08:29effectivement, avant
00:08:31en Légion, on en avait eu quelques-unes,
00:08:33notamment, on a eu beaucoup d'attaques
00:08:35sur les collectivités territoriales.
00:08:37Mais effectivement, ces derniers temps
00:08:39et 2023, ont été très marqués
00:08:41sur les attaques sur
00:08:43le secteur de la santé.
00:08:45Les hôpitaux, beaucoup, oui.
00:08:47Beaucoup d'hôpitaux en 2023, oui.
00:08:49C'est très marqué, notamment,
00:08:51sur les collectivités territoriales.
00:08:53Il n'y a pas reçu autant que ça. Il y a eu la mairie
00:08:55de Reims, je crois, qui a été touchée cette semaine.
00:08:59Et on assiste,
00:09:01j'ai l'impression, de manière impuissante
00:09:03à des attaques
00:09:05d'où qu'elles viennent.
00:09:07Des fois, c'est se revendiquer par des pro-russes.
00:09:09Des fois, c'est d'autres.
00:09:13Et autant, dans les entreprises,
00:09:15on fait ce qu'il faut.
00:09:17On fait ce qu'il faut, oui, en tout cas.
00:09:19On fait ce qu'il faut pour essayer de se protéger
00:09:21au maximum.
00:09:23Mais pour le citoyen, c'est compliqué, vous avez raison.
00:09:25Pour le citoyen, c'est compliqué, oui.
00:09:27Oui, Johan, merci beaucoup. En tout cas,
00:09:29il y en a un qui pourrait se faire hacker, il ne s'en rendrait même pas compte,
00:09:31c'est Philippe David. Il est tellement élu en informatique.
00:09:33Ah oui, j'assume.
00:09:35Ça se trouve, toutes ces données sur Internet, tout le monde les a,
00:09:37il ne le sait même pas. Mais qui voudrait les prendre ?
00:09:39Bah personne, c'est ça le problème.
00:09:41Personne disponible.
00:09:43On vous paye pour les prendre.
00:09:45Et par contre, je n'ai pas de photos
00:09:47du bronzage indécent, comme vous avez dit,
00:09:49de Fiarise Martin.
00:09:51Vous avez peut-être d'autres photos.
00:09:53Allez, dans un instant,
00:09:55le réquisitoire des procureurs, de quoi parle-t-on, Philippe Bilger ?
00:09:57On parle de Javier Bertrand,
00:09:59d'une certaine manière.
00:10:01Eh bien, on en parle dans un instant, on vous souhaite la bienvenue,
00:10:03on est ravis de vous découvrir et de vous accueillir
00:10:05chez nous jusqu'à 19h.
00:10:07Sud Radio, parlons vrai.
00:10:09Sud Radio, parlons vrai.
00:10:11Les vraies voix Sud Radio,
00:10:1317h-19h, Philippe David,
00:10:15Cécile de Ménibus.
00:10:17Retour des vraies voix,
00:10:19toujours dans la joie et la bonne humeur,
00:10:21nonobstant la présence de Françoise Degoy.
00:10:23Ça y est, ça y est.
00:10:25Avec bien évidemment
00:10:27Cécile de Ménibus,
00:10:29le président de l'Institut de la Parole,
00:10:31et l'homme au bronzage indécent,
00:10:33Cécile de Ménibus,
00:10:35qui a dû avoir des éléments de vérification,
00:10:37Fiarise Martin.
00:10:39Et moi, je suis effacée de la photo.
00:10:41Oui, c'est Staline.
00:10:43Vous savez ce que faisait Staline.
00:10:45Hop, on prend la photo, on est face à la mine.
00:10:47Staline. Ah, Philippe Stalinovitch,
00:10:49je vais vous appeler maintenant.
00:10:51Excellent. Gauchiste comme vous êtes dans l'âme,
00:10:53ça nous fait super plaisir.
00:10:55Ça vous fait hyper plaisir, non ?
00:10:57J'adore.
00:10:59Pour revenir sur une info importante,
00:11:01parce qu'on est quand même là pour parler de ça,
00:11:03vous avez des marques de maillot qui arrivent ?
00:11:07Bon allez, soyons sérieux.
00:11:09Philippe Illiger, on n'a pas.
00:11:13Pourquoi je me mêle ?
00:11:15C'est dingue. Allez, plus sérieusement,
00:11:17avec Félix Mathieu, parce que lui, c'est un vrai journaliste.
00:11:19Trois mots dans l'actu, dans un instant, Félix,
00:11:21de quoi parle-t-on ? On va parler de la fumée blanche,
00:11:23toujours attendue sans doute pour ce soir à Matignon.
00:11:25Le nom de Bernard Cazeneuve, de nouveau cité,
00:11:27tout comme celui de Xavier Bertrand.
00:11:29On va parler aussi de Gérald Darmanin, qui souhaite un traité migratoire
00:11:31avec le Royaume-Uni, suite au drame d'hier
00:11:33dans la Manche, au moins 12 morts
00:11:35dans le naufrage d'une embarcation de migrants.
00:11:37Et puis, on va parler aussi
00:11:39des explications, figurez-vous, de Pernod Ricard.
00:11:41Pernod Ricard qui répond
00:11:43au mécontentement des Marseillais
00:11:45suite à l'annonce d'un partenariat avec le PSG.
00:11:51En trois mots, ça donne
00:11:53nomination, négociation et incompréhension.
00:11:55Merci Félix, dans un instant.
00:11:57Et tout de suite, la parolée de Procureur.
00:11:59Les vraies voix Sud Radio,
00:12:01le réquisitoire du Procureur,
00:12:03Philippe Illiger.
00:12:05Pour vous, Éric Ciotti n'est pas
00:12:07la personne la plus qualifiée pour faire la leçon
00:12:09à Xavier Bertrand.
00:12:11Oui, mais je ne sais pas si le Procureur va parvenir
00:12:13à garder sa réflexion
00:12:15lucide au milieu
00:12:17de sa ville depuis le début
00:12:19de l'histoire.
00:12:21Où est le placard ?
00:12:23Je vais essayer d'apporter un peu de sérieux.
00:12:25Je vous demande de vous arrêter !
00:12:27Non, mais sérieusement,
00:12:29en effet, Éric Ciotti
00:12:31a dit que Xavier Bertrand
00:12:33n'était pas sincère
00:12:35et qu'il n'avait pas de convictions.
00:12:37Vous l'avez très bien dit,
00:12:39Philippe, je ne suis pas persuadé
00:12:41qu'Éric Ciotti soit le mieux
00:12:43placé pour faire ce reproche
00:12:45à Xavier Bertrand.
00:12:47Mais ce qui m'intéresse et qui va me rapprocher
00:12:49notamment de Françoise,
00:12:51c'est le fait que
00:12:53je me suis questionné très
00:12:55rapidement sur ce qu'est la sincérité
00:12:57en politique. Je crois
00:12:59qu'elle existe, mais que
00:13:01il ne faut pas confondre
00:13:03l'insincérité avec
00:13:05l'adaptation à des réalités
00:13:07qui changent. Ça peut exister
00:13:09et d'autre part, je suis
00:13:11persuadé que dans beaucoup
00:13:13de personnalités politiques, de droite
00:13:15ou de gauche, qu'on juge
00:13:17un constant, variable,
00:13:19fluctuante, il y a tout de même
00:13:21la plupart du temps un socle
00:13:23fondamental qui demeure.
00:13:25On peut penser ce qu'on veut,
00:13:27demi-terrain, mais l'Europe
00:13:29a toujours été une constante
00:13:31dans sa philosophie politique
00:13:33et donc il y avait là
00:13:35une sincérité qui a tout
00:13:37resté. On pourrait le dire aussi
00:13:39d'Emmanuel Macron qu'on
00:13:41discute son point de vue européen,
00:13:43c'est possible, mais je crois que
00:13:45l'Europe est une vraie passion chez lui
00:13:47et je pourrais développer
00:13:49par exemple cela avec Nicolas
00:13:51Sarkozy sur l'esprit
00:13:53d'entreprise et
00:13:55je conclue, ma chère
00:13:57Cécile, mon cher Philippe
00:13:59sur le fait qu'il y a
00:14:01des sincérités fondamentales
00:14:03qui demeurent malgré
00:14:05d'apparents changements de la part des politiques.
00:14:07Très vite, tour de Jolideau.
00:14:09Absolument d'accord avec ce que vous dites et d'ailleurs c'est ce qui les
00:14:11emmène, c'est ce qui les entraîne à faire
00:14:13de la politique. Il ne faut jamais oublier que ces gens-là
00:14:15ont été souvent des jeunes militants
00:14:17et qu'ils ont collé des affiches, ils ont travaillé
00:14:19jusqu'à minuit et jusqu'à 4h
00:14:21du matin pour faire des congrès, etc.
00:14:23Donc moi je suis d'accord avec vous, il faut
00:14:25toujours revenir à leur sincérité, sinon
00:14:27on devient fou et c'est tous pourris et c'est pas bien.
00:14:29Moi, Philippe, en vous
00:14:31entendant parler
00:14:33de sincérité, il y a un autre mot
00:14:35qui m'est venu à l'esprit, c'est le mot conviction.
00:14:37Et au lieu de parler de sincérité
00:14:39je pense qu'il faudrait aussi
00:14:41associer la démarche
00:14:43de l'homme politique
00:14:45autour de sa conviction, qui est
00:14:47aussi de temps en temps un peu rare.
00:14:49Moi j'ai la conviction qu'on va être en retard.
00:14:51Et moi j'ai la certitude.
00:14:53Les vrais voici de radio.
00:14:55Trois mots qui sont, Félix, nomination,
00:14:57négociation et incompréhension.
00:14:59Le nom du nouveau Premier ministre pourrait
00:15:01sortir du chapeau ce soir, l'hypothèse Bernard Cazeneuve
00:15:03semble reprendre de la côte après 50 jours
00:15:05quand même de gouvernement démissionnaire et deux semaines
00:15:07de consultation. Gérald Darmanin
00:15:09veut un traité migratoire avec le Royaume-Uni
00:15:11suite au naufrage dramatique dans la Manchhière.
00:15:13Au moins 12 morts, parmi lesquels
00:15:1510 femmes, dont la moitié mineure. Et puis
00:15:17le groupe Pernod Ricard regrette une incompréhension
00:15:19après l'appel au boycott,
00:15:21polémique à Marseille suite à l'annonce d'un partenariat
00:15:23avec le PSG.
00:15:25Les vrais voici de radio.
00:15:27Ça pourrait se jouer
00:15:29entre Xavier Bertrand et Bernard
00:15:31Cazeneuve selon les derniers bruits. Le nom du
00:15:33socialiste de nouveau cité dans le dernier
00:15:35épisode de ce feuilleton matignon
00:15:37consultation et tractation qui, pour
00:15:39remplacer Gabriel Attal comme Premier ministre,
00:15:41une annonce dès ce soir n'est pas exclue.
00:15:43Emmanuel Macron pressé de toute part
00:15:45de trancher après deux semaines de tractation.
00:15:47La France est dirigée depuis désormais 50 jours
00:15:49par un gouvernement démissionnaire.
00:15:51Et ça finit par poser question, non pas juridiquement,
00:15:53mais politiquement, nous dit le
00:15:55politologue et constitutionnaliste Benjamin Morel.
00:15:57Juridiquement, ça peut durer.
00:15:59On peut toujours avoir une expédition de l'affaire courante
00:16:01étant donné que l'expédition de l'affaire courante,
00:16:03sa définition est extensive.
00:16:05Autrement dit, plus ça dure longtemps,
00:16:07il y a des choses qu'on peut faire pour
00:16:09des raisons d'urgence, de continuité
00:16:11de la vie de la nation. Et donc, on peut avoir
00:16:13un gouvernement de quasi plein exercice
00:16:15si vous faites durer ça de 8 ans et 10 ans.
00:16:17C'est notable, mais juridiquement,
00:16:19c'est pas forcément un problème. Politiquement,
00:16:21ça l'est un peu plus. Et ça l'est également budgétairement.
00:16:23Vous savez qu'on doit déposer un budget le 1er octobre.
00:16:25Si jamais vous nommez un gouvernement
00:16:27l'avant-veille du 1er octobre, il n'aura pas le temps
00:16:29de modifier ce budget. Donc, il portera un budget
00:16:31l'ADN de sa politique qu'il n'a pas préparé.
00:16:33Benjamin Morel, maître de conférences en droit public
00:16:35à Panthéon-Assas avec André Bercoff
00:16:37ce midi sur Sud Radio.
00:16:39Le deuxième mot aux négociations, Gérald Darmanin souhaite
00:16:41un traité de migratoire entre l'Union Européenne
00:16:43et le Royaume-Uni.
00:16:45Il réclame de nouveau, suite au dramatique naufrage
00:16:47d'une embarcation de migrants, naufrage qui a tué
00:16:49au moins 12 personnes, parmi lesquelles
00:16:5110 femmes dont la moitié était mineure. Gérald Darmanin
00:16:53espère des négociations
00:16:55avec le nouveau gouvernement travailliste
00:16:57Outre-Manche.
00:16:59Les personnes qui vont en Grande-Bretagne,
00:17:01ils vont pour rejoindre une famille, pour y travailler
00:17:03parfois dans des conditions qui ne sont pas acceptables
00:17:05en France. Si nous voulons décourager
00:17:07ces filières de passeurs, nous devons absolument
00:17:09travailler avec la même législation
00:17:11d'immigration avec nos amis britanniques.
00:17:13Pendant très longtemps, le gouvernement conservateur ne l'a pas voulu,
00:17:15je le regrette, malgré les très bonnes relations
00:17:17qu'on avait avec eux. Payer ne suffit pas
00:17:19pour empêcher les passages, il faut
00:17:21qu'ils changent leur législation et qu'ils nous aident à travailler
00:17:23comme un pays voisin, ami,
00:17:25sinon nous serons condamnés à avoir des rebotes.
00:17:27Gérald Darmanin dans le Pas-de-Calais après ce nouveau
00:17:29drame dans la Manche. Troisième mot, incompréhension
00:17:31ou la mise au point du groupe Pernod Ricard
00:17:33après cette polémique à Marseille. Bah oui,
00:17:35des Marseillais ont même lancé, figurez-vous, un appel au boycott
00:17:37après l'annonce d'un partenariat
00:17:39entre Pernod Ricard et le Paris-Saint-Germain,
00:17:41un accord de parrainage de 4 ans pour les événements
00:17:43liés au club de la capitale, sauf que
00:17:45cet accord, il ne concerne pas spécifiquement
00:17:47le fameux pastis Ricard emblématique
00:17:49de la cité fosséenne, il concerne en fait
00:17:51les 240 marques du groupe. On parle
00:17:53de champagne, de whisky, de différents
00:17:55spiritueux, une sorte de sponsoring
00:17:57destiné en plus au marché international.
00:17:59Voilà la réponse du groupe, mais bon,
00:18:01il n'empêche que beaucoup de Marseillais ont avalé
00:18:03de travers en apprenant l'information.
00:18:05J'aimerais marseiller toute ma vie.
00:18:07C'est une honte.
00:18:09Tout ça, c'est question d'argent.
00:18:11C'est business.
00:18:13Mais je pense pas que ça marchera
00:18:15autant que dans le midi.
00:18:17Après, ça fait mal au cœur, ils partent.
00:18:19Mais le Ricard, en Marseille,
00:18:21ça restera toujours le Ricard.
00:18:23On va continuer à le boire.
00:18:25C'est là, sur les nuits d'alcool
00:18:27et dans les nuits d'alcool.
00:18:29C'est l'honneur.
00:18:31C'est l'honneur.
00:18:33C'est l'honneur.
00:18:35C'est là, la nuit d'alcool est dangereuse
00:18:37pour la santé, bien entendu.
00:18:41Ma passion. Merci beaucoup, Félix.
00:18:43Mathieu, allez-vous rester avec nous
00:18:45dans quelques instants, le grand débat du jour
00:18:47alors que la France attend toujours le nom
00:18:49de ce futur locataire de Matignon.
00:18:51Edouard Philippe a, de son côté, annoncé
00:18:53sa candidature pour les prochaines présidentielles.
00:18:55Alors, parlons vrai, êtes-vous surprise par cette annonce
00:18:57vu la conjoncture politique ?
00:18:59Est-ce que ce n'est pas un moyen de pousser
00:19:01les chefs de l'État à la démission ?
00:19:03Est-ce le bon timing, cette candidature d'Edouard Philippe ?
00:19:05Vous dites non à 89%.
00:19:07Vous voulez réagir ?
00:19:09Au datant de vos appels, au 0826 300 300.
00:19:11Et c'est Jean Poteau qui est avec nous, politologue.
00:19:13Bonsoir Jean Poteau, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:19:15Est-ce que Edouard Philippe
00:19:17a une chance ?
00:19:19Écoutez,
00:19:21comme on dit, il n'est pas besoin d'espérer
00:19:23pour entreprendre.
00:19:25Et d'ailleurs,
00:19:27ni forcément de réussir pour persévérer.
00:19:29Donc,
00:19:31dans cette situation,
00:19:33le moment et le tempo
00:19:35peuvent surprendre.
00:19:37Mais on voit bien aussi qu'il
00:19:39veut prendre ses concurrents
00:19:41ou les autres
00:19:43compétiteurs de vitesse.
00:19:45On en parle dans quelques instants.
00:19:470826 300 300, Haute vous attend,
00:19:49bien entendu, pour commenter cette information.
00:19:51A tout de suite.
00:20:00Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:02Avec Philippe David,
00:20:04nous vous accueillons dans cette belle maison
00:20:06Sud Radio jusqu'à 19h,
00:20:08tous les jours, c'est ouvert,
00:20:10la porte est ouverte, le numéro de téléphone 0826 300 300
00:20:12avec Aude,
00:20:14bien entendu, Philippe Bilger est avec nous
00:20:16comme tous les jours et on est ravis de l'avoir.
00:20:18Réfiproquement.
00:20:20C'est tonton Philippe.
00:20:22Tata Françoise.
00:20:24Un peu bizarre, mais elle est sympa aussi.
00:20:26Françoise Degoy est avec nous et Pierre-Yves Martin.
00:20:28Le beau gosse.
00:20:30Ah oui, c'est gentil.
00:20:32Oui, oui, oui.
00:20:34Vous êtes tous beaux.
00:20:36J'allais dire, à part Philippe David.
00:20:38Non, non, non, on n'est pas
00:20:40à la même catégorie.
00:20:42Philippe David, depuis ses derniers temps,
00:20:44il a changé, il soigne son style,
00:20:46il a changé de lunettes,
00:20:48il a fait un petit régime.
00:20:50Il y a des choses
00:20:52sous-jacentes.
00:20:54Il y a des explications,
00:20:56forcément, à tout.
00:20:58On ne change pas comme ça par hasard.
00:21:00Il évolue.
00:21:02Il fait attention à lui.
00:21:04Il n'a plus de poils dans le nez.
00:21:08Allez, le grand débat du jour.
00:21:14C'est officiel,
00:21:16Edouard Philippe est candidat à l'élection présidentielle
00:21:18de 2027.
00:21:20Entre deux consultations avec Emmanuel Macron
00:21:22pour tenter de trouver un nouveau Premier ministre,
00:21:24Edouard Philippe surprend adversaires et partenaires
00:21:26avec cette annonce de candidature.
00:21:28Je trouve que c'est d'une indécence totale.
00:21:30Ce n'est pas ce qu'on attendait
00:21:32d'un ancien Premier ministre de la France
00:21:34dans la crise que nous vivons aujourd'hui.
00:21:36À gauche, la patronne des écologistes Marine Tondelier
00:21:38moque le sang du timing et des priorités.
00:21:40Mais là, le timing, il est pourri.
00:21:42Pourquoi ?
00:21:44Parce qu'on n'en a rien à se tirer.
00:21:46La France ne trouve pas de Premier ministre,
00:21:48mais elle a déjà un aspirant président de la République.
00:21:50Edouard Philippe a donc annoncé
00:21:52sa candidature hier soir en pleine crise politique
00:21:54suite à la dissolution de cet été.
00:21:56Alors, est-ce que cette annonce
00:21:58est pour vous un synonyme
00:22:00de présidentielle anticipée ?
00:22:02Est-ce qu'Edouard Philippe ne veut pas finalement
00:22:04faire table rase du macronisme en s'imposant
00:22:06dans la majorité ? Et à cette question,
00:22:08candidature d'Edouard Philippe, est-ce le bon timing ?
00:22:10Vous dites non à 89%.
00:22:12Les vraies voix attendent vos appels.
00:22:14Ainsi code au 0826 300 300.
00:22:16Et le politologue Jean Petau est avec nous.
00:22:18Merci d'avoir accepté notre invitation
00:22:20à Sud Radio.
00:22:22Philippe Bilger, cette candidature
00:22:24qui tombe à un moment donné
00:22:26où l'actualité se percute.
00:22:28Alors,
00:22:30pardon,
00:22:32je pense que malgré les apparences,
00:22:34ça n'est pas un si mauvais timing
00:22:36qu'on le dit. D'abord,
00:22:38il me semble que
00:22:40c'est le, non pas
00:22:42l'ultime, mais le plus
00:22:44important coup de pied de l'âme,
00:22:46et je ne fais pas référence à
00:22:48Thierry Baudet, que Edouard Philippe
00:22:50porte à Emmanuel Macron.
00:22:52Depuis quelques temps,
00:22:54il mène une guerre subtile,
00:22:56sournoise,
00:22:58à l'encontre du Président,
00:23:00et je vois d'abord cela
00:23:02comme une attaque
00:23:04forte. Deuxième élément,
00:23:06il faut bien voir que
00:23:08lorsqu'il indique qu'il est candidat
00:23:10pour 2027, et même
00:23:12avant, très clairement,
00:23:14il anticipe une élection
00:23:16présidentielle, et
00:23:18il précipite peut-être
00:23:20dans le néant
00:23:22la
00:23:24pratique présidentielle
00:23:26d'Emmanuel Macron, et il
00:23:28la fragilise. Troisième
00:23:30élément, j'en ai plus que deux,
00:23:32c'est qu'il
00:23:34décide
00:23:36d'annoncer sa candidature
00:23:38dans un climat
00:23:40politique qui, bizarrement,
00:23:42va lui donner du sens.
00:23:44Ça n'est pas absurde
00:23:46de l'annoncer alors qu'on attend un
00:23:48premier ministre. Et dernier élément,
00:23:50il faut aussi penser
00:23:52au fait que s'annonçant tout
00:23:54de suite, il prend
00:23:56acte, il prend date,
00:23:58et évitera peut-être
00:24:00tous les coups qu'il aurait eu
00:24:02s'il était demeuré virtuel.
00:24:04Françoise Debois. Oui, moi je suis,
00:24:06je pense que c'est une très bonne stratégie,
00:24:08c'est extrêmement disruptif, dans le bon sens du
00:24:10terme, mais c'est surtout que
00:24:12Edouard Philippe réfléchit,
00:24:14comme beaucoup de gens, et que
00:24:16on est en train d'anticiper une présidentielle
00:24:18anticipée. Vous comprenez bien que
00:24:20quel que soit le nom qui sort
00:24:22ce soir, de toute façon, il sera censuré.
00:24:24Je ne sais pas quel est le conseiller
00:24:26qui peut faire croire à Emmanuel Macron que
00:24:28Xavier Bertrand aura des voix socialistes,
00:24:30pas plus que Bernard Cazeneuve
00:24:32aura des voix de droite. Donc,
00:24:34il est lui-même, il a compris, Edouard Philippe,
00:24:36parce qu'il connaissait très bien
00:24:38la psyché d'Emmanuel Macron, et
00:24:40surtout, son manque de savoir-faire politique.
00:24:42Emmanuel Macron se retrouve dans une situation dont
00:24:44il est le seul responsable. Vous savez, c'était
00:24:46assez simple. Il suffisait de dire
00:24:48« Ok, la gauche, vous êtes arrivés,
00:24:50Lucie Castet, je vous appelle,
00:24:52hop, on censure, et hop, on passe à autre chose. »
00:24:54Il a été incapable de faire ça,
00:24:56en réalité, parce qu'il n'a pas
00:24:58le sens politique que tout le monde et tous
00:25:00les turiféraires lui ont prêté depuis
00:25:02sept ans. On se retrouve à l'os de ce qui
00:25:04est vraiment Emmanuel Macron. En réalité,
00:25:06c'est un bleu en politique. Et
00:25:08la réalité, elle est là, profondément.
00:25:10Et moi, je trouve qu'Edouard Philippe,
00:25:12la seule chose que dit cette interview,
00:25:14la seule chose qu'elle dit,
00:25:16c'est qu'il a une analyse
00:25:18de la situation qui fait qu'il pense
00:25:20vraiment qu'on a une présidentielle
00:25:22anticipée avant la fin de l'année.
00:25:24Pierre-Yves Martin. Moi, je trouve qu'Edouard Philippe,
00:25:26sur le plan du territoire politique, a
00:25:28cranté. C'est un bon marqueur, cette communication.
00:25:30Maintenant, j'ai une interrogation
00:25:32sur la manière dont l'opinion
00:25:34publique, les citoyens, peuvent
00:25:36percevoir cette déclaration.
00:25:38Est-ce que vous pensez qu'il va y avoir une présidentielle
00:25:40anticipée ? Que le deuxième
00:25:42quinquennat Macron n'ira pas jusqu'à son terme ?
00:25:44Ou est-ce que vous pensez que ça relève du fantasme ?
00:25:46Appelez-nous au 0826 300 300.
00:25:48Jean Petau, que faut-il
00:25:50penser de cette candidature
00:25:52déclarée ?
00:25:54Écoutez, j'allais dire que je suis
00:25:56un peu embêté parce que je suis complètement d'accord avec ce qui
00:25:58vient d'être dit.
00:26:00Génial, génial !
00:26:02Bon, donc,
00:26:04je pense que
00:26:06c'est effectivement
00:26:08un bon moment.
00:26:10Le tempo est bon.
00:26:12Alors, le temps
00:26:14est un peu au vintage dans ce qui a
00:26:16constitué, j'allais dire, la droite
00:26:18gaulo-pompidolo-chiracienne
00:26:20des soixante
00:26:22dernières années en France.
00:26:24Je mets d'ailleurs
00:26:26Édouard Philippe parmi les héritiers de celle-là.
00:26:28Dimanche dernier, moi,
00:26:30je m'attendais, j'en voulais un peu au cadreur
00:26:32qui avait pris les images de Ciotti
00:26:34dans son meeting,
00:26:36je m'attendais à ce qu'une déesse noire
00:26:38soit sous l'estrade, un peu
00:26:40en 1958,
00:26:42présentation de la Cinquième République,
00:26:44de la Constitution de la Cinquième,
00:26:46dans ce barnum extraordinaire que Général
00:26:48de Gaulle et Malraux avaient mis en scène
00:26:50Place de la République. Bon, alors, je voulais
00:26:52voir une déesse noire façon
00:26:54pompidou. Elle n'est pas sortie,
00:26:56alors que c'était bien la réinvention de l'UDR
00:26:58quand même, par la bouche de M. Ciotti.
00:27:00Bon, voilà.
00:27:02Et puis là, effectivement,
00:27:04tout le monde pense à la déclaration
00:27:06de Rome de Pompidou en janvier
00:27:081969, si Dieu le veut,
00:27:10je serai candidat
00:27:12à la présidentielle. Et c'est d'ailleurs intéressant
00:27:14au niveau du timing, parce que,
00:27:16souvenez-vous, en 1969,
00:27:18le Général de Gaulle a été élu pour la première
00:27:20fois au suffrage universel,
00:27:22en 1965, et le
00:27:24septennat doit l'amener jusqu'en 1972.
00:27:26Entre 1969 et 1972,
00:27:28il y a trois ans. Et aujourd'hui,
00:27:30entre 2024 et 2027,
00:27:32il y a aussi trois ans,
00:27:34même si on est passé d'un septennat à un
00:27:36quinquennat. Avec cette différence
00:27:38qui est quand même substantielle, c'est qu'il était
00:27:40fort probable, effectivement, que le Général
00:27:42de Gaulle ne se représente pas, évidemment, en 1972.
00:27:44Tout comme on sait que Macron
00:27:46ne peut pas le faire en 2027.
00:27:48Mais il était aussi, dans la tête
00:27:50de Pompidou, potentiellement tout à
00:27:52fait possible qu'après le choc de mai 68,
00:27:54le Général n'aille pas au bout.
00:27:56Et pourquoi je fais cette comparaison
00:27:58qui, évidemment, en matière d'histoire et de politique,
00:28:00est souvent irraisonnable,
00:28:02mais quand même déraisonnable,
00:28:04c'est que, là aussi, ça veut bien dire,
00:28:06et je rejoins ce qu'ont dit aussi bien
00:28:08Philippe que François,
00:28:10ça revient à dire qu'Édouard
00:28:12Philippe ne pense pas
00:28:14que Macron va aller
00:28:16au bout de ce quinquennat,
00:28:18contrairement à ce que Macron a dit
00:28:20lui-même imprudemment,
00:28:22car il indique en politique, à mon sens,
00:28:24qu'en matière de dissuasion nucléaire,
00:28:26il ne faut surtout pas le dire.
00:28:28Et dire qu'on va utiliser
00:28:30éventuellement la démission
00:28:32comme arme suprême,
00:28:34comme la dissuasion, ça va sans le dire.
00:28:36Or, Macron a fait une fois de plus encore
00:28:38l'imprudence de dire, j'irai jusqu'au bout.
00:28:40A votre avis, Jean Petau,
00:28:42comme vous avez fait référence
00:28:44à Georges Pompidou,
00:28:46est-ce qu'on pourrait dire
00:28:48que l'annonce
00:28:50présidentielle d'Édouard Philippe
00:28:52va fragiliser
00:28:54autant la présidence
00:28:56d'Emmanuel Macron
00:28:58avec d'autres atteintes
00:29:00qui sont imminentes, peut-être,
00:29:02qu'à l'époque,
00:29:04celle de Charles de Gaulle
00:29:06avec Pompidou ?
00:29:08Oui, je ne sais pas, on pourrait en discuter
00:29:10longtemps. Je ne sais pas si la déclaration de Rome
00:29:12de Pompidou a fragilisé de Gaulle.
00:29:14Je pense que c'est plutôt
00:29:16le comportement de Giscard au référendum
00:29:18de 69 qui a
00:29:20emporté de Gaulle
00:29:22dans la victoire du nom.
00:29:24Au passage, d'ailleurs, comparons
00:29:26les deux attitudes d'un
00:29:28de Gaulle qui fait savoir
00:29:30à minuit le soir du dimanche
00:29:32soir du référendum
00:29:34qu'il partira le lendemain midi. Ce n'est pas tout à fait
00:29:36l'annonce d'une solution après
00:29:38une des européennes
00:29:40plus ou moins loupée.
00:29:42Je reviens quand même
00:29:44dans la relation
00:29:46effectivement actuelle
00:29:48entre Macron
00:29:50et Philippe, son ancien Premier ministre.
00:29:52Vous disiez, Philippe, que
00:29:54Edouard Philippe mène
00:29:56une guerre subtile
00:29:58et sournoise. Elle n'est pas si
00:30:00sournoise que ça. Elle est assez
00:30:02claire, je pense.
00:30:04Et il y a
00:30:06manifestement une
00:30:08vraie rupture
00:30:10entre les deux.
00:30:12Ce qui est d'ailleurs un peu surprenant,
00:30:14c'est que tout cela ne
00:30:16ne s'appuie pas d'ailleurs vraiment sur des programmes
00:30:18très différents.
00:30:20Moi, j'aimerais savoir quelle est véritablement
00:30:22la différence programmatique
00:30:24entre Edouard Philippe et
00:30:26ce que fait Emmanuel
00:30:28Macron depuis qu'il est élu.
00:30:30Moi,
00:30:32une réflexion que je partage avec vous,
00:30:34Jean, c'est qu'il y a
00:30:36deux choses. D'abord,
00:30:38le caractère implacable des institutions
00:30:40fait que de toute façon, la disparition d'Emmanuel
00:30:42Macron, elle est programmée, elle commence déjà.
00:30:44Il s'est même à se demander s'il n'a
00:30:46pas appuyé sur le bouton dissolution
00:30:48pour continuer à entretenir l'idée qu'il est
00:30:50le maître des horloges. Ça, c'est le premier point
00:30:52parce qu'aucun président
00:30:54n'accepte ça. Mais regardez la fin
00:30:56de Mitterrand et celle de Jacques Chirac.
00:30:58C'est normal, c'est la logique d'institution. Vous ne pouvez pas
00:31:00vous représenter. Vous comptez de moins en moins
00:31:02dans le rapport de force. Et lui
00:31:04veut occuper ce terrain. Le deuxième point,
00:31:06c'est que vraiment, Edouard
00:31:08Philippe et Emmanuel Macron, c'est une histoire
00:31:10terminée depuis longtemps,
00:31:12en réalité. Et
00:31:14moi, je pense, pour
00:31:16la philosophie politique
00:31:18et pour la santé
00:31:20démocratique de ce pays, plus les jours passent,
00:31:22plus je pense que, je vous le
00:31:24soumets à mes camarades de table,
00:31:26nous ne pourrons pas faire l'économie
00:31:28d'une présidentielle anticipée. Il faut
00:31:30purger le processus jusqu'au
00:31:32bout. Nous ne pourrons pas
00:31:34bricoler une
00:31:36sorte de gouvernement qui passera
00:31:38à chaque fois à une ou deux
00:31:40fois près, ou qui ne passera pas,
00:31:42qui sera censuré, comme ça pendant un
00:31:44an. Il faut aller au bout
00:31:46du processus pour purger. Qu'en pensez-vous ?
00:31:48Réponse,
00:31:50Johanna Marseille.
00:31:54Jean Petau.
00:31:56J'ai bien compris
00:31:58que Françoise me posait la question.
00:32:00C'est un
00:32:02point, je pense, qui est tout à fait
00:32:04important.
00:32:06Parce que, de toute façon,
00:32:08la carte de la
00:32:10dissolution, on sait qu'elle est impossible
00:32:12avant le
00:32:1410 juin 2025.
00:32:16Il ne faut pas oublier que ce qui
00:32:18retient les députés de ne pas
00:32:20faire tomber un gouvernement,
00:32:22c'est la menace de la dissolution.
00:32:24Or, à partir de maintenant, les députés
00:32:26sont en stabulation libre, si je puis dire.
00:32:28Exactement.
00:32:30C'est-à-dire qu'ils peuvent faire tomber tout ce qu'ils
00:32:32veulent. Ils n'ont plus aucunement
00:32:34la menace de l'article 12. C'est
00:32:36en gros open bar en matière de censure.
00:32:38Bien sûr.
00:32:40On n'aura pas au dire, mais regardez,
00:32:42tel groupe mêle ses voix avec tel autre groupe.
00:32:44Oh là là, tout le monde s'en fout.
00:32:46Les gouvernements vont tomber
00:32:48au fur et à mesure que le temps va passer.
00:32:50Et c'est vrai que, quelque part,
00:32:52c'est pour ça que je pointais du doigt l'imprudence
00:32:54sémantique d'Emmanuel Macron.
00:32:56Moi, de dire,
00:32:58je resterai, quoi qu'il en coûte,
00:33:00c'est,
00:33:02encore une fois, mal joué
00:33:04de sa part.
00:33:06Je ne sais pas si,
00:33:08comme dit
00:33:10François de Gaulle,
00:33:12il manque de
00:33:14surface politique depuis longtemps. En tous les cas,
00:33:16je pense qu'il ne sait
00:33:18plus jouer dans
00:33:20la surface adverse.
00:33:22Il est un peu atteint d'hombapisme, si j'ai bien compris.
00:33:24A l'arranger
00:33:26du côté d'Hombapé,
00:33:28si j'ai bien vu les résultats.
00:33:30Direction Marseille, avec Johanne.
00:33:32Quelles sont tes réflexions, Johanne ?
00:33:34Je ne suis pas du tout en accord
00:33:36avec ce qui a été dit. Pour moi,
00:33:38ce n'est vraiment pas du tout le moment d'annoncer ça.
00:33:40Je trouve que
00:33:42stratégiquement,
00:33:44tant en termes de timing
00:33:46par rapport au moment et par rapport
00:33:48même à ce qu'il va faire,
00:33:50pour moi, ça n'a pas de sens.
00:33:52D'abord,
00:33:54par rapport à ce qu'Edouard Philippe veut faire,
00:33:56il veut se présenter à la présidentielle de 2027,
00:33:58OK, parfait.
00:34:00Jusqu'à présent,
00:34:02et sauf erreur de ma part,
00:34:04l'histoire a montré que bien souvent, ceux qui se déclaraient trop tôt,
00:34:06ce n'étaient pas forcément ceux qui arrivaient en tête.
00:34:08Oui, mais là, peut-être que la séquence est
00:34:10peut-être particulière. Restez avec nous, Johanne.
00:34:12Laurent de Bordeaux est avec nous. Bonsoir, Laurent.
00:34:14Bonsoir, Laurent.
00:34:16Oui, bonsoir à tous.
00:34:18Je me permettais, en effet, de vouloir intervenir.
00:34:20Contrairement
00:34:22à ce que j'ai pu entendre, pour moi,
00:34:24je pense qu'Emmanuel Macron va rester jusqu'à la fin.
00:34:26De toute manière,
00:34:28il n'a pas le choix et il partira
00:34:30que si on lui demande.
00:34:32Ça lui permettra de mettre en place un gouvernement
00:34:34technique qui fera
00:34:36fin de ne pas diriger, mais qui pourra diriger
00:34:38de loin, car il aura toujours le bouton
00:34:40pour changer de Premier ministre.
00:34:42Donc, pour l'instant,
00:34:44pour lui, j'ai l'impression que tout roule.
00:34:46J'y suis, j'y reste, c'est ça.
00:34:48J'y suis, j'y reste jusqu'à la fin. Par contre, ça va faire
00:34:50le chou-gras des journaux, des commentateurs
00:34:52pendant des mois. Mais passez à un autre sujet
00:34:54parce que Macron sera toujours là.
00:34:56Donc, il sera toujours là jusqu'à la fin.
00:34:58Par contre, bien sûr qu'il va y avoir des personnes
00:35:00qui vont vouloir se présenter, animer le débat
00:35:02pendant deux ans. Comme on dit, c'est tout à fait normal.
00:35:04Mais Macron va rester jusqu'à la fin
00:35:06avec un gouvernement technique.
00:35:08Il va garder son semi-pouvoir
00:35:10jusqu'à la fin, ne vous inquiétez pas.
00:35:12De toute manière, c'est l'Europe qui dirige
00:35:14avec l'accord de la Bourse. Donc, on ne va
00:35:16surtout pas continuer à ajouter du chaos
00:35:18sur du chaos. Macron préfère
00:35:20rester sur un demi-chaos que basculer
00:35:22la France dans un chaos total.
00:35:24C'est mon avis.
00:35:26Donc, jusqu'à la fin, il restera là.
00:35:28On va garder cette prédiction, Laurent.
00:35:30On vous appellera avant trois ans.
00:35:32On verra si vous soutenez toujours
00:35:34cette hypothèse. Merci, en tout cas,
00:35:36Laurent, de nous avoir appelés de Bordeaux.
00:35:38Merci beaucoup, Jean Petau.
00:35:40Même si vous avez dit la même chose que nos vrais voix,
00:35:42vous l'avez dit autrement.
00:35:44Alors mieux, en plus intelligent !
00:35:46C'est très intéressant.
00:35:48On se rend compte qu'on a eu raison.
00:35:50Les auditeurs disaient le contraire.
00:35:52Non, mais par rapport à Jean Petau,
00:35:54il a légitimé ce qu'on pensait.
00:35:56Merci, Jean.
00:35:58Pour qu'on ait Jean Petau dans le studio,
00:36:00je pense qu'il va falloir qu'on se déplace tous chez lui.
00:36:02Au revoir à du Bordeaux.
00:36:04Au revoir à du Bordeaux.
00:36:06La vue d'alcool, dangereux pour la santé.
00:36:08Merci beaucoup. Dans un instant,
00:36:10avec Johan de Marseille.
00:36:12C'est qui qui l'a dit ?
00:36:14En tout cas, ce n'est pas moi.
00:36:16Tout de suite.
00:36:18Parlons vrai.
00:36:20Les vraies voix Sud Radio.
00:36:2217h-19h.
00:36:24Philippe David.
00:36:26Cécile de Ménibus.
00:36:28Les vraies voix jusqu'à 19h.
00:36:30Et ça fait du bien de vous avoir tous les jours
00:36:32à nos côtés pour
00:36:34discuter, débattre,
00:36:36rire aussi, puisqu'on rit aussi
00:36:38beaucoup. C'est important.
00:36:40On rit de nous-mêmes.
00:36:42C'est déjà bien.
00:36:44Remarquez, il y a de quoi.
00:36:46C'est malheureusement le cas.
00:36:48Avec Johan qui est avec nous
00:36:50de Marseille, notre vraie voix du jour.
00:36:52Avec Philippe Bilger, Françoise Degoy,
00:36:54avec Pierre-Yves Martin, bien entendu.
00:36:56Qui c'est qui qui va gagner ?
00:36:58On va le savoir tout de suite.
00:37:00C'est pas moi.
00:37:02Les vraies voix Sud Radio.
00:37:04Le quiz de l'actu.
00:37:06Avec cette première question, mon cher Johan, puisque vous êtes tout seul
00:37:08face au mastodonte.
00:37:10Philippe Bilger,
00:37:12Françoise Degoy et Pierre-Yves Martin.
00:37:14Qui c'est qui qui l'a dit ? C'est un point.
00:37:16Je serai candidat à la prochaine élection présidentielle.
00:37:18Comme ça,
00:37:20Edouard Philippe.
00:37:22Il est bien,
00:37:24parce qu'il a cherché un peu.
00:37:26Il n'a pas voulu rouler
00:37:28les mécaniques.
00:37:30Il n'a pas voulu nous écraser.
00:37:32Ça va le Marseillais.
00:37:34J'aurais dit que je n'en réponds même pas à cette question.
00:37:36Pitoyable.
00:37:38Il avait un point récupéré.
00:37:40Qui c'est qui qui l'a dit
00:37:42à deux points ?
00:37:44Edouard Philippe a une volonté
00:37:46de faire primer son ambition personnelle
00:37:48et l'inélégance qu'il a vis-à-vis d'Emmanuel Macron
00:37:50en l'enterrant aujourd'hui en dit long.
00:37:52Johan.
00:37:54Non, fais-moi le malin, Johan.
00:37:58Éric Chottier ?
00:38:00Ça vient de chez Macron, ça ?
00:38:02Non.
00:38:04Ça vient du RN.
00:38:06Bonne réponse de Françoise Degoy.
00:38:08Sébastien Chenu, député RN.
00:38:10Qui se met maintenant à défendre Macron ? Ils sont dingues.
00:38:12C'est drôle.
00:38:14Qui c'est qui qui l'a dit de trois points ?
00:38:16La seule solution, c'est le départ d'Emmanuel Macron
00:38:18car on ne peut pas rester dans une situation
00:38:20de blocage.
00:38:22Johan.
00:38:26J'irais du NFP, peut-être Mélenchon ?
00:38:28Non, c'est pas du NFP.
00:38:32C'est la droite.
00:38:34Bonne réponse de Françoise Degoy.
00:38:36Éric Chottier.
00:38:38De toute façon, il n'a pas tort.
00:38:40Qu'être d'accord avec Chottier.
00:38:42Ça m'ennuie, d'ailleurs.
00:38:44Excusez-moi, Maxime,
00:38:46on peut isoler cette phrase, s'il vous plaît ?
00:38:48Là, il y a un dossier qui va ressortir
00:38:50quand on va la nommer à Matignon.
00:38:52Alors, Françoise a dit...
00:38:54Je suis d'accord avec Eric Chottier.
00:38:56Qui c'est qui qui l'a dit qui encore a trois points ?
00:38:58Johan.
00:39:00Ce n'est pas un homme politique.
00:39:02C'est une femme, mais pas une femme politique.
00:39:04Il y a un changement de méthode qui est nécessaire.
00:39:06On ne peut pas continuer avec des responsables politiques
00:39:08qui font semblant de nous écouter
00:39:10et qui déroulent quoi qu'il arrive.
00:39:16Non politique ?
00:39:18Syndicaliste ?
00:39:20Sophie Binet ?
00:39:22Marie Liséo ?
00:39:24Bonne réponse de Françoise Degoy.
00:39:26Non, ça n'était pas moi, Johan.
00:39:28Je suis déçu.
00:39:30Je sais, je sais.
00:39:32Moi, c'est beaucoup moins intelligent.
00:39:34Quelqu'un a vu mon soutien-gorge ?
00:39:38Moi, c'est vrai, c'est assez plat quand même.
00:39:40Arrête !
00:39:42Je n'aime pas quand tu racontes des conneries comme ça.
00:39:44Question qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:46Deux points.
00:39:48Des fake news tous les jours dans les médias.
00:39:50Il faut arrêter d'écouter ce que dit Jean-Luc Mélenchon.
00:39:52Johan.
00:39:54Des fake news tous les jours dans les médias ?
00:39:56Oui.
00:39:58Marine Le Pen ?
00:40:00Non.
00:40:02Est-ce qu'on peut faire un point sur les points, s'il vous plaît ?
00:40:04Vous êtes à 8.
00:40:06Pierre-Yves, 2.
00:40:08Johan, 1.
00:40:10Et Philippe Billiger est aux abonnés.
00:40:12Tout ça pour se faire mousser la méchanceté.
00:40:14Mais il a raison.
00:40:16Qui c'est qui l'a dit, Johan ?
00:40:18À 3 points.
00:40:20Nous ne nous opposerons pas à la nomination
00:40:22de Xavier Bertrand à Matignon.
00:40:24Johan.
00:40:28Comment il s'appelle ?
00:40:30Bruno Rotaillot.
00:40:36Pourtant c'est ma propriété.
00:40:40C'est le scoop du jour.
00:40:46Il y a un droit de préemption.
00:40:50Question qui c'est qui qui l'a dit, 3 points.
00:40:52Vous prenez tout ce que veulent les Français.
00:40:54Vous imaginez le contraire.
00:40:56Et vous avez le bilan des droits.
00:40:58C'est drôle.
00:41:02Bonne réponse.
00:41:06Il est à 7 et vous êtes à 8.
00:41:12Une petite dernière.
00:41:14Qui c'est qui qui l'a dit, à 3 points.
00:41:16Bernard Cazeneuve à Matignon serait une forme d'anomalie.
00:41:20Johan.
00:41:24Marine Le Pen.
00:41:26Manon Aubry.
00:41:28Chef de partie.
00:41:32C'est quelqu'un qui n'est pas faible.
00:41:36Philippe Bilger.
00:41:40Philippe Bilger qui marque 3 points.
00:41:44Moi je dis bravo Johan.
00:41:48C'est marrant parce que quand je gagne
00:41:50vous félicitez toujours l'auditeur.
00:41:52Je félicite l'auditeur
00:41:54parce qu'on s'est bien battus.
00:41:58Ce qui est bien avec Johan c'est que c'est un supporter de l'OM
00:42:00mais il est modeste, ce qui est rare.
00:42:02Moi je l'adore.
00:42:04On n'est jamais les premiers.
00:42:10Mais quel Parisien, on s'en fout ton PSG.
00:42:12Allez l'OM, l'OM.
00:42:14Nous ne sommes pas parisiens.
00:42:16Nous sommes tous les territoires de France.
00:42:18On est sur tout Marseillais.
00:42:21Merci Johan, on vous embrasse.
00:42:23Mais si vous pouvez déménager c'est bien quand même.
00:42:25Non, plaisante.
00:42:27Dans 10 minutes, le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:42:29Philippe Bilger, de quoi parle-t-on ?
00:42:31On parle de Mélanie Edmarine.
00:42:33Avec Françoise.
00:42:35On va au Venezuela avec Maduro qui avance Noël au 1er octobre.
00:42:37Pierre-Yves.
00:42:39Et on parle de la crise de Volkswagen en Allemagne.
00:42:41D'accord, et on se dépêche et on revient dans un instant.
00:42:45Sud Radio.
00:42:47Parlons vrai.
00:42:50Les vrais voix Sud Radio.
00:42:5217h-19h.
00:42:54Philippe David.
00:42:56Cécile Dominibus.
00:42:58C'est les vrais voix jusqu'à 19h.
00:43:00Une formule indisciplinée depuis le début de cette saison.
00:43:02Et j'ai peur que ça se gâte un peu.
00:43:04Avec le temps, la fatigue,
00:43:06les rires gras, bêtes.
00:43:08Bref.
00:43:10Vous êtes heureux mon Philippe Bilger d'être revenu.
00:43:12Je suis très heureux.
00:43:14Mais je ne reconnais plus l'émission.
00:43:16Je suis dans l'hilarité générale.
00:43:19Et moi qui suis ennuyeux comme la pluie.
00:43:21Je me sens mal.
00:43:23Non, vous n'êtes pas du tout ennuyeux.
00:43:25François Sdebois.
00:43:27Moi j'adore.
00:43:29Il est rare, désespéré.
00:43:31J'aime la radio.
00:43:33J'aime cette émission et je vous aime.
00:43:35Même Philippe David, je suis obligé de le reconnaître.
00:43:37Il faut dire les choses.
00:43:39Regarde les yeux de Philippe.
00:43:41Il se passe un truc quand François Bilger dit ça.
00:43:43Je ne peux pas le croire.
00:43:46De toute façon, Pierre-Yves Martin,
00:43:48il se passe un truc dans la vie de Philippe David.
00:43:50Sachez-le.
00:43:52Juste un truc hyper important.
00:43:54J'ai noté qu'il a encore changé de nom.
00:43:56Cadeau, vous pensez ?
00:43:58C'est cadeau.
00:44:00Cadeau.
00:44:02Il est marié avec Liliane Betoncourt.
00:44:06Il y a un moment donné,
00:44:08il faut nous faire croquer Philippe David.
00:44:11Comment s'appelle ce photographe
00:44:13qui avait pompé ?
00:44:15Il avait quoi ?
00:44:17J'ai besoin de l'argent.
00:44:19On ne peut rien dire avec toi.
00:44:21Comment s'appelait ce photographe ?
00:44:23Excusez-moi de vous dire
00:44:25que le mot « pomper » dans cette phrase
00:44:27n'était pas juste.
00:44:29En tout cas, bienvenue.
00:44:31Célébrez-moi jusqu'à 19h.
00:44:35Philippe David.
00:44:37Comme d'habitude, je vais remettre le clocher
00:44:40pour défendre une femme victime
00:44:42qui est désormais traînée dans la boue.
00:44:44Cette femme, c'est Harmonie Comine
00:44:46qui est lynchée sur les réseaux sociaux
00:44:48suite à ses propos lors de l'hommage
00:44:50rendu à son mari, l'adjudant-chef Eric Comine,
00:44:52froidement tué par un chauffard délinquant
00:44:54multirécidiviste.
00:44:56Ses propos sont si nombreux et odieux
00:44:58que le procureur de Draguignan
00:45:00a décidé d'ouvrir une enquête
00:45:02afin de poursuivre les auteurs de ses messages.
00:45:04Des auteurs qui, pour certains,
00:45:06ont osé tweeter « Accrochez-vous bien ».
00:45:08J'espère qu'elle me rossit cette truie.
00:45:10C'était une famille de gros faves quoi.
00:45:12Aucune pitié. Qu'elle le rejoigne vite
00:45:14cette salope. Ou encore, la France
00:45:16devrait exiler sur une île avec un cancer
00:45:18de l'estomac. J'arrête là ce musée
00:45:20des horreurs. Alors oui, cette femme s'est
00:45:22exprimée et on a le droit d'être d'accord
00:45:24ou pas avec elle, mais l'insulter, la menacer,
00:45:26souhaiter sa mort, relève
00:45:28de la pure abjection. Mais je vais faire
00:45:30de la fiction. Imaginons que son mari
00:45:32ait utilisé son arme de service et ait
00:45:34tué son meurtrier. Je vous parie que
00:45:36le même comte aurait traité son mari d'assassin
00:45:38en mettant en exergue
00:45:40de leurs tweets les violences
00:45:42policières et le racisme systémique
00:45:44de la police, puisque le meurtrier
00:45:46de l'adjudant-chef commune était,
00:45:48comme on dit à l'extrême-gauche, racisé.
00:45:50Mais c'est vrai que pour ces gens-là qui tweetent
00:45:52ces saloperies, un bon flic ou un bon gendarme
00:45:54sont un flic ou un gendarme mort, puisqu'ils
00:45:56répètent à longueur de temps
00:45:58que la police tue et est raciste.
00:46:00Alors soutien à sa veuve. J'espère que
00:46:02les auteurs de ces horreurs numériques
00:46:04sont poursuivis et très sévèrement condamnés.
00:46:06Philippe Bilger.
00:46:08Vous êtes en pleine forme depuis lundi dernier.
00:46:10Là, c'est très juste.
00:46:12Moi-même, j'ai été frappé par l'abjection
00:46:14absolue des propos
00:46:16dont vous avez rappelé
00:46:18certains. C'est une horreur.
00:46:20Mais il y en avait beaucoup plus que ça, bien sûr.
00:46:22C'est une horreur. Je veux dire,
00:46:24on comprend bien que Twitter,
00:46:26oui, c'est parfois un cloaque,
00:46:28mais on espère tout de même
00:46:30par moment une sorte de
00:46:32bienséance lorsque, à l'évidence,
00:46:34une femme a été
00:46:36touchée tragiquement
00:46:38et qu'on lui reproche surtout le discours
00:46:40qu'elle a fait après, à mon avis.
00:46:42Françoise Debois.
00:46:44Oui, on lui reproche son discours. De toute façon, elle a tous les droits.
00:46:46Moi, c'est ce que je me dis.
00:46:48Dans une teine douleur, je sais qu'on avait aussi
00:46:50tapé beaucoup la maman de Naël,
00:46:52etc. Voilà.
00:46:54Les familles ont tous les droits.
00:46:56Mais ce n'est pas un problème de comparaison.
00:46:58Non, non.
00:47:00Bien sûr que c'est comparable. Ça vous ennuie parce que je parle de Naël.
00:47:02Mais je veux dire, la douleur, c'est la douleur.
00:47:04Voilà. Et on a le droit,
00:47:06Harmonie Comine, elle a dit ce qu'elle avait
00:47:08sur le cœur. On a le droit
00:47:10de dire ce qu'on a sur le cœur
00:47:12dans ces moments-là. Et on a le droit de
00:47:14le cracher, pardon,
00:47:16de le donner, de le dire
00:47:18et de le confier à des millions
00:47:20de gens sans avoir ce genre de retour.
00:47:22Moi, je respecte ces douleurs. Point.
00:47:24Bien sûr que tout le monde respecte ces douleurs,
00:47:26mais naturellement, ce n'est pas
00:47:28nouveau ce qui se passe. Tout le monde ne respecte
00:47:30pas quand on voit les tweets. Mais ce n'est pas nouveau
00:47:32ce système de crash war, pour reprendre
00:47:34l'expression, qui existe sur les
00:47:36réseaux sociaux, cette espèce d'anonymat
00:47:38qui permet de
00:47:40déballer, de vomir et de
00:47:42ne pas respecter la douleur des uns et des autres.
00:47:44C'est comme ça. Voilà. C'est comme ça.
00:47:46Ce n'est pas que ça. Je te jure, les réseaux sociaux ne sont
00:47:48pas que ça aussi. Oui, mais c'est pas que ça.
00:47:50Ça transmet aussi des choses magnifiques.
00:47:52Moi, à chaque fois, je défends.
00:47:54Je ne suis pas là pour faire contre
00:47:56les réseaux sociaux.
00:47:58Non, il n'y a pas d'hierarchie des douleurs.
00:48:00Arrêtez.
00:48:02Ce n'est pas l'hierarchie des douleurs.
00:48:04Je ne mets pas sur le même
00:48:06plan la mère de Naël
00:48:08qui, tout au long, vient
00:48:10justifier la transgression
00:48:12de son fils et
00:48:14cette femme qui est
00:48:16dans le marié. La hiérarchie des douleurs ?
00:48:18Elle a perdu son fils,
00:48:20la mère de Naël, et alors c'est l'enfant
00:48:22qui est mort. Mais non.
00:48:24Mais ça serait...
00:48:26Je vous rends grâce
00:48:28pour un policier aussi. Vous n'êtes pas
00:48:30capable de dépasser ça. C'est dingue.
00:48:32Un type aussi intelligent que vous.
00:48:34Mais il n'y a pas à le dépasser.
00:48:36On a tout à fait le droit, sans être
00:48:38indigne, de dire
00:48:40qu'il y a des douleurs.
00:48:42Non, c'est indigne. Il n'y a pas
00:48:44d'hierarchie dans les douleurs.
00:48:46Mais une maman
00:48:48qui perd son fils dans un contrôle
00:48:50tué par un policier,
00:48:52elle a le droit de dire ce qu'elle veut. De la même manière
00:48:54que Harmonie Comine a le droit de dire ce qu'elle veut
00:48:56sur la mort absurde et dégueulasse
00:48:58de son mari. Mais elle peut dire ce
00:49:00qu'elle veut. Dans le micro. Mais il n'empêche
00:49:02que qui examine
00:49:04la douleur a le droit de dire
00:49:06que certaines douleurs
00:49:08sont plus compréhensibles.
00:49:10Ah oui, la douleur d'une mère
00:49:12qui perd un enfant. Mais vous auriez
00:49:14perdu un enfant, Philippe, mais sans blaguer.
00:49:16Comment vous pouvez dire une chose pareille ? En tout cas,
00:49:18j'aurais été le père de Naël,
00:49:20je n'aurais pas eu les réactions
00:49:22de sa mère. Et alors ?
00:49:24On a les réactions qu'on peut. Vous comprenez
00:49:26ce que je veux dire ? Quand on souffre,
00:49:28on a les réactions qu'on peut, Philippe Bilger.
00:49:30On fait
00:49:32ce qu'on peut quand on souffre.
00:49:34Vous avez deux types. Vous avez quelqu'un
00:49:36qui a écrit un très beau texte qui s'appelle
00:49:38« Vous n'aurez pas ma haine ».
00:49:40Moi, j'ai trouvé ce texte
00:49:42sublime. Et à côté, vous avez Patrick Jardin
00:49:44qui pleure et qui exprime
00:49:46sa douleur depuis des années.
00:49:48Eh bien, j'entends aussi bien
00:49:50la douleur de Patrick Jardin
00:49:52que la façon de réagir
00:49:54de celui qui a écrit « Vous n'aurez pas ma haine ».
00:49:56Mais Françoise, vous êtes extrêmement intelligente
00:49:58et vous déplacez absolument le problème.
00:50:00Non, pas du tout. Je ne déplace rien du tout.
00:50:02Je pense que les gens ont le droit d'exprimer
00:50:04tel qu'ils sont. On s'en fout. Ils ont le droit de dire
00:50:06« Je ne souhaite jamais à nous de perdre un enfant ».
00:50:08Ils ont le droit, mais on a le droit de les juger.
00:50:10Oui, mais vous n'avez pas le droit de faire une quantification
00:50:12de la douleur. Ce n'est pas possible que vous fassiez ça.
00:50:14Eh bien, non. Une mère qui perd son enfant.
00:50:16On a passé le temps.
00:50:18Mais la légitimité.
00:50:20La légitimité.
00:50:22Qui veut le dernier mot ?
00:50:24La légitimité de la douleur ?
00:50:26Mais qu'est-ce qu'on peut entendre, sans blaguer ?
00:50:28Ce sont des avis qui divergent.
00:50:30Il y a deux camps et puis
00:50:32les auditeurs se retrouvent dans l'un ou dans l'autre.
00:50:34C'est comme ça. C'est le principe de cette émission.
00:50:36Merci Philippe David
00:50:38d'avoir foutu la merde.
00:50:40Pour parler de mes gamins.
00:50:44C'est toujours lui.
00:50:46Quoi qu'il arrive, c'est toujours lui.
00:50:48C'est pour ça qu'on l'aime.
00:50:54Je pense qu'il fait exprès en écrivant.
00:50:56Dans un instant, le tour de table
00:50:58de l'actu des vrais voix. Philippe Bilger.
00:51:00Mélanie Marine Le Pen.
00:51:02Avec Françoise de Gouin.
00:51:04Avec Maduro qui décrète Noël le 1er octobre.
00:51:06Pierre-Yves Martin.
00:51:08On en parle plus sereinement.
00:51:10Peut-être. Ou pas. En tout cas.
00:51:120800 26 300 300. Vous êtes
00:51:14Philippe Bilger, Françoise de Gouin.
00:51:16Bien entendu, dans cette émission,
00:51:18on vous souhaite la bienvenue.
00:51:30On est ravis de vous accueillir
00:51:32encore et encore tous les jours.
00:51:34On espère que tout va bien.
00:51:36Françoise de Gouin et Pierre-Yves Martin
00:51:38avec Philippe David qui est au taquet.
00:51:40Comme vous.
00:51:42Nous tous, on est toujours au taquet.
00:51:44On vous espère en forme.
00:51:46Tout de suite, le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:51:48Bonjour les enfants.
00:51:50De quoi tu veux qu'on parle ?
00:51:52Comme je ne connais rien au sujet, je pourrais
00:51:54tenter d'en parler abondamment.
00:51:56Je suis Darmanin. Je ne suis pas très
00:51:58déloigné, Gérald. Ah bon ?
00:52:00Le tour de table de l'actualité.
00:52:02Bravo à Maxime, notre réalisateur.
00:52:04Vous avez remarqué qu'il ne faut rien dire
00:52:06devant Maxime, parce que tout
00:52:08tourne à la direction.
00:52:10Non, rien du tout.
00:52:12Philippe Bilger, ce sujet sur
00:52:14Marine Le Pen.
00:52:16Je vais
00:52:18rendre hommage à un article du Monde.
00:52:20Ce n'est pas tout le temps
00:52:22que j'aime ce quotidien.
00:52:24Un jour, il a fait une analyse
00:52:26entre
00:52:28la politique migratoire
00:52:30de Giorgia Meloni
00:52:32et les projets dans le même
00:52:34domaine de Marine Le Pen.
00:52:36J'ai été intéressé par
00:52:38les ressorts qui sont très différents
00:52:40selon le Monde
00:52:42chez l'une et chez l'autre.
00:52:44Apparemment, la politique de Giorgia Meloni
00:52:46sur le plan de l'immigration
00:52:48a l'air de réussir
00:52:50puisqu'elle a fortement baissé le chiffre
00:52:52des immigrés
00:52:54illégaux.
00:52:56Marine Le Pen a un projet
00:52:58très clair, cohérent,
00:53:00mais simplement, le Monde
00:53:02dit, et j'ai été très intéressé
00:53:04par la différence de l'approche,
00:53:06que Giorgia Meloni a
00:53:08une conception de géographie
00:53:10humaine de l'immigration
00:53:12alors que Marine Le Pen
00:53:14a un projet qui est
00:53:16inspiré, ça me paraît très juste,
00:53:18par une angoisse identitaire.
00:53:20Et au fond,
00:53:22cette différence de regard portée
00:53:24sur l'immigration crée
00:53:26des politiques, enfin, réelles
00:53:28chez Giorgia Meloni
00:53:30et risquées chez Marine Le Pen
00:53:32qui ne seront pas
00:53:34entraintes de la même tranquillité
00:53:36et du même calme
00:53:38et peut-être du même apaisement.
00:53:40C'est quelque chose qui m'est apparu intéressant
00:53:42comme approche
00:53:44proposée par le Monde.
00:53:46Je ne comprends pas votre concept de géographie humaine.
00:53:48En fait,
00:53:50je crois que
00:53:52ça voulait dire que Giorgia Meloni
00:53:54raisonnait en termes
00:53:56purement pragmatiques, géographiques.
00:53:58Alors, je vous rejoins,
00:54:00Françoise, je n'ai pas
00:54:02saisi toute la complexité
00:54:04de la notion, mais opposée
00:54:06à l'angoisse identitaire,
00:54:08j'ai bien vu ce que ça voulait dire.
00:54:10Mais je pense que c'est une faute du Monde d'opposer les deux
00:54:12parce que l'Italie, qui est un pays que je connais bien,
00:54:14est en proie aussi à une angoisse identitaire.
00:54:16C'est-à-dire que
00:54:18le caractère
00:54:20très puissant de migratoire
00:54:22parce que c'est le premier port d'entrée depuis la Tunisie
00:54:24et quelque chose. Alors qu'il y a
00:54:26très peu d'immigrés en Italie,
00:54:28c'est quand même un pays
00:54:30si vous voulez où
00:54:32on n'en est même pas à la deuxième ou troisième génération
00:54:34où vous pouvez voir des enfants
00:54:36de migrants devenir avocats,
00:54:38devenir professeurs, c'est extrêmement rare.
00:54:40Vous comprenez bien que... Et pourtant,
00:54:42malgré tout, l'Italie a cette angoisse-là
00:54:44identitaire. Mais Meloni ne l'a
00:54:46pas moins tout de même.
00:54:48Meloni, elle fait de l'affichage
00:54:50parce que, honnêtement,
00:54:52la Meloni, elle en a, comment dirais-je,
00:54:54légalisé combien ?
00:54:56C'est ça qu'on ne dit jamais.
00:54:58Mais elle a légalisé 500 ou 600 000
00:55:00migrants et personnes en situation irrégulière
00:55:02uniquement pour quoi ?
00:55:04Ça, c'est évidemment l'hypocrisie générale
00:55:06mais qu'on peut ramener
00:55:08à la gauche, à la droite de Montréal.
00:55:10Uniquement pour travailler.
00:55:12Uniquement pour travailler, si vous voulez,
00:55:14que ce soit dans le sud pour ramasser des fruits et des légumes
00:55:16et pour faire tourner le pays.
00:55:18Les résultats de Meloni sur l'immigration,
00:55:20la justesse
00:55:22voudrait dire qu'elle en a d'abord légalisé
00:55:24avant de dire qu'elle les a repoussés.
00:55:26Mais ce n'est pas qu'ils ont baissé, c'est qu'elle en a
00:55:28légalisé 600 000.
00:55:30En fait, la seule différence, c'est qu'il y en a une qui est au pouvoir
00:55:32et qui doit faire preuve d'un minimum
00:55:34de réalisme en
00:55:36légalisant des entrées.
00:55:38Et puis il y en a une autre qui est
00:55:40sur une posture de candidature
00:55:42et d'opposition et du coup
00:55:44ça ne donne pas du tout les mêmes approches et c'est peut-être ça
00:55:46la grande différence qu'il y a. Je n'ai pas lu
00:55:48l'article dans Le Monde, mais voilà.
00:55:50Et puis peut-être sur cette évocation
00:55:52de la géographie, il y a effectivement
00:55:54peut-être que géographiquement,
00:55:56quand on est en Italie,
00:55:58on perçoit
00:56:00l'immigration est peut-être plus
00:56:02visible, je n'en sais rien,
00:56:04je marche sur des oeufs, elle est peut-être plus visible
00:56:06compte tenu de ce port
00:56:08d'entrée, de cette entrée massive
00:56:10de Tunisie, que
00:56:12nous en France où
00:56:14déjà on met du temps
00:56:16à identifier, à lire
00:56:18ce qu'il se passe sur les plages de la Manche
00:56:20et comme
00:56:22on est une phase, un territoire de transition
00:56:24migratoire,
00:56:26on ne voit peut-être pas les choses de la même façon.
00:56:28Mais non, mais parce qu'en plus, nous, le melting pot
00:56:30il est fait depuis longtemps, parce que nous sommes un grand
00:56:32pays, comment dirais-je, de colonies,
00:56:34nous sommes une immense puissance coloniale et de
00:56:36toute façon, nous vivons,
00:56:38nous sommes déjà une société métissée,
00:56:40je veux bien qu'on dise, oh là là,
00:56:42au secours, c'est affreux, mais c'est la réalité de ce pays
00:56:44et moi ça me va très bien, nous sommes déjà une société
00:56:46qui s'est mélangée, ça n'est pas du tout
00:56:48le cas en Italie, absolument pas.
00:56:50Absolument pas.
00:56:51Pierre-Yves Martin, la crise de Volkswagen,
00:56:53une révolution pour l'Allemagne ?
00:56:55Oui, je voulais parler de cette entreprise
00:56:57allemande, parce que...
00:56:58C'est une affaire qui roule.
00:56:59Exactement, Das Auto. Non, je voulais
00:57:01parler de cette histoire d'entreprise
00:57:03qui connaît depuis quelques années
00:57:05des grandes difficultés.
00:57:07Moi j'ai été bercé gamin,
00:57:09adolescent et adulte,
00:57:11par le fait que, en Allemagne, l'industrie
00:57:13automobile était très puissante,
00:57:15que c'était un modèle de gestion, de développement, etc.
00:57:17Et voilà que l'un des
00:57:19représentants de cette
00:57:21industrie automobile, Volkswagen,
00:57:23connaît des déboires très profonds. Déjà depuis
00:57:25quelques années avec le dieselgate,
00:57:27et son ancien patron est en train d'être...
00:57:29va rentrer en justice
00:57:31dans les prochaines semaines.
00:57:33Et puis ensuite, parce qu'avec le tournant
00:57:35de l'électrique, je ne sais pas
00:57:37ce qu'il s'est passé, mais ils font
00:57:39catastrophe sur catastrophe industrielle, c'est-à-dire qu'ils ont
00:57:41des défauts de retour des gammes
00:57:43de véhicules électriques très importants, parce qu'il y a
00:57:45des défauts, parce qu'il y a une absence
00:57:47de qualité, de suivi, etc. Alors que
00:57:49on est les premiers à dire que l'industrie
00:57:51allemande est sur qualité
00:57:53et efficace.
00:57:55Et puis, il y a un autre sujet qui est un sujet
00:57:57social et qui est certainement le sujet central,
00:57:59c'est que
00:58:01ils sont donc face à un problème
00:58:03de structuration de coûts, donc ils ne sont pas
00:58:05assez rentables, et ils envisagent
00:58:07de fermer une usine en Basse-Saxe,
00:58:09où est le siège de l'entreprise,
00:58:11d'une part, et surtout de revenir
00:58:13sur cette garantie d'emploi, parce qu'il y a une garantie
00:58:15d'emploi pour les 684.000
00:58:17salariés, garantie d'emploi
00:58:19sécurisée sur 10 années.
00:58:21Et il semblerait qu'ils réfléchissent
00:58:23à remettre ça en cause.
00:58:25Et dans le conseil d'administration,
00:58:27il y a deux acteurs qu'on ne connaît
00:58:29pas nous du tout en France, dans le modèle économique
00:58:31et social, il y a
00:58:33les syndicats,
00:58:35notamment IG Metall, qui a
00:58:37un nombre important de pourcentages de votes,
00:58:39et puis il y a la région de Basse-Saxe,
00:58:41qui détient 10% du capital
00:58:43et 20% des droits de vote. Et donc du coup,
00:58:45tout ça fait
00:58:47une structure
00:58:49de gouvernance très compliquée à gérer,
00:58:51et personne ne sait ce qui
00:58:53va se passer. Mais j'ai trouvé ça intéressant
00:58:55que même les modèles
00:58:57les plus efficaces sont remis
00:58:59en cause ou traversent des cycles
00:59:01compliqués. Est-ce que ce n'est pas quand même cocasse
00:59:03de voir que Volkswagen, aujourd'hui, est victime
00:59:05en grande partie des importations massives
00:59:07de véhicules chinois, alors que le gouvernement
00:59:09allemand pousse à fond pour plus de
00:59:11libre-échange avec la Chine, et ne pas taxer les véhicules
00:59:13chinois. Oui, mais parce que
00:59:15les Allemands, vous savez très bien ce qu'ils veulent faire
00:59:17avec la Chine, ils veulent absolument
00:59:19fourguer leurs factures.
00:59:21Donc,
00:59:23il y a forcément quelque chose qui se fait sur le plateau
00:59:25de la balance. C'est un très bon sujet,
00:59:27celui de Pierre-Yves, parce que la réalité,
00:59:29c'est qu'il faut le raccorder
00:59:31aux résultats électoraux de
00:59:33dimanche dernier. En Thuringe et en Saxe.
00:59:35Alors, en Saxe, c'est passé prêt.
00:59:37En Thuringe, véritablement,
00:59:39le leader de l'AFD qui a été
00:59:41élu, et assez largement,
00:59:43donc l'extrême droite allemande, c'est
00:59:45quelqu'un, enfin, je veux dire, il a des propos
00:59:47antisémites assumés, c'est absolument pas
00:59:49l'espèce de truc délayé que nous
00:59:51vend le Rassemblement National en France. Ça n'a rien
00:59:53à voir. L'AFD n'a pas fait, comment dirais-je...
00:59:55D'ailleurs, l'ORN a rompu
00:59:57avec l'AFD. Bien sûr, mais ils ont été
00:59:59obligés de rompre, mais bien sûr.
01:00:01Ce que je veux dire, c'est que c'est très intéressant parce que
01:00:03les mythes comme Volkswagen, parce que
01:00:05ce sont des mythes, ça me fait penser à quand Nokia
01:00:07s'est effondré.
01:00:09En Suède.
01:00:11Nokia s'est effondré, il y a eu
01:00:13comment dirais-je... Alors, il y a eu tout un système
01:00:15d'État pour essayer de les maintenir, mais il y a
01:00:17comme ça, rien n'est immuable, et surtout
01:00:19moi, ce qui m'angoisse dans ce domaine
01:00:21d'industrie qui est la puissance, si vous voulez,
01:00:23de l'Allemagne, ce que je trouve très inquiétant,
01:00:25c'est qu'il faut le mettre en relation avec, là, pour le coup,
01:00:27l'angoisse économique qu'on pensait
01:00:29inimaginable
01:00:31en Allemagne, l'angoisse économique
01:00:33qui est en train de travailler au corps les électeurs
01:00:35et qui est en train d'amener
01:00:37de plus en plus d'extrême droite au pouvoir.
01:00:39Allez, dans un instant, vous restez avec nous.
01:00:41Noël, c'est le 1er octobre
01:00:43au Venezuela.
01:00:45On en parle dans un instant avec Françoise Degoy.
01:00:59Bonsoir, les Vrais Voix.
01:01:01On est ravis de vous accueillir. Vous êtes un petit nouveau
01:01:03ou une petite nouvelle. Sachez qu'à ce
01:01:05moment de l'émission, c'est le tour de table
01:01:07de l'actu de nos Vrais Voix
01:01:09qui porte un sujet qui leur
01:01:11tient à cœur avec
01:01:13Philippe Bilger, Françoise Degoy et Pierre-Yves Martin.
01:01:15Et quelques instants,
01:01:17je l'annonçais, le Venezuela.
01:01:19Fête Noël, le 1er octobre.
01:01:21Enfin, en tout cas, ça démarre.
01:01:23Le festivité démarre. Vous ne faites pas d'illusions, c'est pas pour ça
01:01:25que Françoise Degoy nous fera des cadeaux.
01:01:27C'est un cadeau, Françoise Degoy.
01:01:29Merci, ma chérie.
01:01:31Elle me comprend et puis
01:01:33elle a une idée juste de moi-même.
01:01:37C'est complètement délirant, ça paraît
01:01:39complètement fou, exotique. Nicolas
01:01:41Maduro, vous savez à quel point
01:01:43son élection est contestée et à juste titre
01:01:45et notamment par la leader
01:01:47de droite et notamment
01:01:49par l'opposition qui multiplie les
01:01:51manifestations sans que rien ne bouge.
01:01:53Donc Nicolas Maduro a décidé
01:01:55vous savez les festivités
01:01:57de Noël sont très importantes
01:01:59dans les pays d'Amérique latine et d'Amérique centrale
01:02:01et donc
01:02:03il avance le début des festivités
01:02:05de Noël au 1er
01:02:07octobre. D'habitude, ça commence le 15 novembre
01:02:09ça dure un mois. Et là, il a
01:02:11décidé de les avancer pour calmer
01:02:13le pays. Il est coutumier du fait.
01:02:15En 2019
01:02:17et en 2020, il avait déjà fait ça
01:02:19mais il n'avait pas osé
01:02:21les avancer quasiment de 3 mois.
01:02:23Et là, il a décidé de le faire.
01:02:25On est quand même dans quelque chose de complètement délirant.
01:02:27C'est-à-dire qu'on a un homme
01:02:29qui se maintient au pouvoir malgré des élections
01:02:31qu'à l'évidence, il a perdu.
01:02:33On a, comment dirais-je,
01:02:35des Américains
01:02:37évidemment qui sont accusés de manipuler
01:02:39l'opposition puisque vous savez que
01:02:41la leader de l'opposition était très
01:02:43proche de George Bush et de ce qu'on
01:02:45appelle les faucons en tout cas.
01:02:47On a en France un Jean-Luc Mélenchon
01:02:49qui se tait. Je rappelle que
01:02:51Jean-Luc Mélenchon
01:02:53a toujours idolâtré
01:02:55Chavez et la capacité de Chavez
01:02:57et du régime à gérer le Venezuela,
01:02:59à se défendre d'influence
01:03:01américaine, à gérer notamment le pétrole
01:03:03parce que c'est quand même ça l'enjeu.
01:03:05Et on ne bouge pas.
01:03:07Moi, je suis frappé quand même
01:03:09jour après jour de l'inertie
01:03:11de la communauté internationale sur tout un tas de sujets.
01:03:13L'Iran, sur
01:03:15l'Afghanistan, on en parlait.
01:03:17Sur les talibans.
01:03:19Je suis frappé
01:03:21de la pleutrerie
01:03:23parce que c'est comme ça
01:03:25que je le nomme
01:03:27de la communauté internationale.
01:03:29Et sur le Venezuela, vous avez une population qui souffre,
01:03:31vous avez des opposants en prison, vous avez des gens qui sont morts,
01:03:33vous avez un type qui se maintient
01:03:35parce qu'il a la manne pétrolière
01:03:37également. Et il y a quelque chose
01:03:39là qui me fait du mal
01:03:41parce que j'ai toujours défendu l'ONU.
01:03:43J'ai toujours défendu l'idée du multilatéralisme.
01:03:45Et imaginons
01:03:47ce que serait le monde sans l'ONU quand on critique l'ONU.
01:03:49Mais là, objectivement,
01:03:51il y a une démission générale
01:03:53de la communauté internationale qui me fait très mal.
01:03:55Ce que j'aime beaucoup
01:03:57dans ce qu'a dit François, ce qui a
01:03:59relié le Venezuela à d'autres
01:04:01crises, c'est qu'au fond
01:04:03je me demande si
01:04:05l'impuissance des gouvernements
01:04:07ne vient pas du fait
01:04:09qu'ils ont conscience
01:04:11d'une sorte de stagnation
01:04:13terrifiante
01:04:15des solutions. Je veux dire,
01:04:17on parlait de l'Ukraine ce matin,
01:04:19plus personne ne l'évoque
01:04:21maintenant, comme si tout à coup
01:04:23on était saisi par le fait
01:04:25qu'on ne peut rien faire.
01:04:27Même dans le cas que vous évoquez,
01:04:29le Venezuela, c'est délirant
01:04:31ce qu'il fait, mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
01:04:33Rien !
01:04:35Bien sûr qu'on devrait pouvoir faire.
01:04:37C'est-à-dire qu'on devrait pouvoir
01:04:39s'engager de façon diplomatique, etc.
01:04:41Mais mon sentiment est quand même qu'il y a un repli
01:04:43très profond et général
01:04:45des chancelleries
01:04:47par rapport aux différentes crises.
01:04:49Je suis désolée,
01:04:51le temps est passé.
01:04:53Pardon, Pierre-Yves, je suis désolée.
01:04:55Dans un instant, on va revenir
01:04:57sur cette rentrée qui vient
01:04:59à peine de démarrer. La France se fait face à une pénurie
01:05:01d'enseignants.
01:05:03Aujourd'hui, plus de 3000 postes
01:05:05sont encore vacants,
01:05:07sans compter ceux de l'année passée.
01:05:09Alors, parlons vrai.
01:05:11Qu'est-ce qui empêche pour vous les vocations,
01:05:13la rémunération, les conditions de travail ?
01:05:15Demande-t-on trop de qualifications,
01:05:17ce qui réduit le nombre de candidats potentiels ?
01:05:19Et à cette question, comprenez-vous le manque
01:05:21de vocation pour être enseignant ? Vous dites oui à 89%.
01:05:23Vous voulez réagir ?
01:05:25Le 0826 300 300.
01:05:27Et nous aurons un témoignage, Léo, professeur au lycée,
01:05:29innovant, Germaine Natillion,
01:05:31au Bourget, en Seine-Saint-Denis,
01:05:33qui sera avec nous dans quelques instants. A tout de suite.
01:05:42Retour des vraies voix
01:05:44avec bien entendu Cécile de Ménibus
01:05:46et le trio, on peut dire,
01:05:48convivial mais de choc
01:05:50de ce mercredi soir avec le président
01:05:52de l'Institut de la Parole,
01:05:54Philippe Éligère.
01:05:56Non, parce qu'on parle à un président,
01:05:58il y a du respect.
01:06:00Non, mais il est obséquieux.
01:06:02Mais il aime bien, Philippe.
01:06:04Il a un côté Monseigneur,
01:06:06il est là.
01:06:08Il a un côté Général De Gaulle.
01:06:11La bigorre incarnée.
01:06:13Enfin, bigorre, B.I.G.O. 2 R.E.
01:06:15Enfin, les bigorres, les troupes de Marine, Françoise de Gaulle.
01:06:17Et la classe entrepreneuriale
01:06:19de Thierry de Martin.
01:06:21Ça c'est joli.
01:06:23Additionné au charme légendaire
01:06:25de Cécile de Ménibus.
01:06:27Et votre auto-portrait se ferait quoi ?
01:06:29Ça va. Il n'y a rien de plus à dire.
01:06:31Je ne vais pas me tresser des...
01:06:33Si, vous diriez quoi de vous ?
01:06:35Philippe David, enchanté.
01:06:37Je ne vois rien d'autre à dire.
01:06:39Un peu de répartition.
01:06:41Un peu de... Voilà.
01:06:43Vous voyez, les calembours lui manquent.
01:06:45Vous avez entendu ? Je vais en faire.
01:06:47Si vous pouviez arrêter de l'encourager dans son narcissisme,
01:06:49soyez sympa.
01:06:51On commence à peine la saison.
01:06:53Allez, on va vous appeler la boule.
01:06:55Le coup de projecteur des vraies voix. C'est parti.
01:06:57Je vous ai compris.
01:06:59Les vraies voix Sud Radio.
01:07:01Le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:03Et pour qu'il y ait une rentrée,
01:07:05il faut des enseignants et des professeurs.
01:07:07Il y a encore des postes vacants
01:07:09dans les collèges et les lycées.
01:07:11Les premiers résultats du concours des professeurs sont tombés.
01:07:13Dans certaines disciplines,
01:07:15le nombre de candidats éligibles n'est pas suffisant.
01:07:17Nous sommes très inquiets.
01:07:19Et bien évidemment, ici,
01:07:21nous allons subir, comme dans tous les départements,
01:07:23de nombreuses fermetures de classes.
01:07:25On a de moins en moins de profs
01:07:27qui candidatent.
01:07:29Dans les collèges et lycées, cela concerne
01:07:31l'allemand, les lettres classiques,
01:07:33l'éducation musicale, mais aussi les mathématiques
01:07:35et le français.
01:07:37Et il y a un constat
01:07:39qui interroge en pleine semaine
01:07:41de cette rentrée. L'éducation nationale ne parvient plus
01:07:43donc à mettre un enseignement,
01:07:45un enseignant partant devant chaque classe.
01:07:473 000 postes sont restés vacants cette année
01:07:49à l'issue de ces derniers concours.
01:07:51A cela s'ajoutent, bien entendu,
01:07:53les postes vacants déjà
01:07:55l'an dernier, Philippe. Alors parlons bref.
01:07:57Faut-il revoir notamment les critères d'affectation
01:07:59des enseignants qu'on envoie un peu partout
01:08:01en France pour stimuler les candidatures ?
01:08:03Faut-il ressacraliser le métier d'enseignant ?
01:08:05Et à cette question, comprenez-vous
01:08:07le manque de vocation pour être enseignant ?
01:08:09Vous dites oui à 89%. Vous voulez réagir ?
01:08:11Au datant, vos appels au 0826-300-300.
01:08:13Et un témoignage avec nous,
01:08:15Léo, professeur au
01:08:17lycée innovant Germain-Tillon
01:08:19au Bourget en Seine-Saint-Denis. Merci
01:08:21d'avoir accepté notre invitation.
01:08:23Bonjour.
01:08:25L'équipe de l'établissement,
01:08:27c'est important de le dire, est en grève reconductible
01:08:29depuis la rentrée pour dénoncer justement
01:08:31le manque de moyens, notamment
01:08:33que vous n'avez pas d'assistance sociale
01:08:35depuis 3 ans, ce qui est quand même
01:08:37assez surréaliste. Philippe Bilger,
01:08:39sur ces problèmes
01:08:41de vocation, finalement.
01:08:43A chaque fois qu'on parle
01:08:45du métier de professeur,
01:08:47je suis très touché.
01:08:49Et évidemment, j'ai scrupule
01:08:51à parler de ce métier
01:08:53qui est noble, grand,
01:08:55très important,
01:08:57devant quelqu'un qui est confronté
01:08:59aux problèmes quotidiens.
01:09:01Mais je suis frappé de voir
01:09:03à quel point ces
01:09:05problèmes quotidiens, dont je ne sous-estime
01:09:07pas l'importance,
01:09:09il y en a de nombreux,
01:09:11ont fait perdre à beaucoup d'enseignants
01:09:13au fond
01:09:15l'exaltation
01:09:17initiale qui est
01:09:19celle qui devrait
01:09:21habiter tous les professionnels
01:09:23qui sont au sein
01:09:25d'un immense métier
01:09:27pour la France.
01:09:29Je pourrais le dire aussi,
01:09:31d'une certaine manière, pour la magistrature,
01:09:33mais là, on parle des professeurs.
01:09:35Je ne sous-estime
01:09:37pas du tout les moyens,
01:09:39les problèmes de violence,
01:09:41les problèmes d'autorité.
01:09:43Mais pourquoi
01:09:45n'y a-t-il plus
01:09:47aussi intense l'étincelle
01:09:49qui fait la fierté de ce métier ?
01:09:51François Seguin.
01:09:53Oui, moi je ne suis pas du tout d'accord avec vous,
01:09:55mais non,
01:09:57parce que ça recommence,
01:09:59le c'était mieux avantisme,
01:10:01les générations de professeurs
01:10:03qui arrivent ont autant de vocation que celles
01:10:05d'il y a 50 ans ou de 30 ans.
01:10:07Je suis né dans une famille de profs
01:10:09et la tradition se continue avec
01:10:11tous les enfants qui veulent devenir profs.
01:10:13Simplement, les temps ont changé.
01:10:15Moi, je crois quand même qu'il faut
01:10:17avoir un sacré courage pour décider
01:10:19de devenir professeur. Vraiment.
01:10:21Pierre Rimardin.
01:10:23Pour moi, c'est le parcours d'intégration,
01:10:25l'absence de parcours d'intégration.
01:10:27C'est une profession qui est certes très noble,
01:10:29mais qui est en 2024,
01:10:31je trouve, pour des raisons sociales notamment,
01:10:33très complexe.
01:10:35Et donc du coup, on n'apprend pas
01:10:37à être professeur
01:10:39en 2 minutes 30, ou en 6 mois,
01:10:41ou en 12 mois. Donc je pense qu'il devrait
01:10:43y avoir des parcours qui soient
01:10:45dessinés de plusieurs années pour que
01:10:47les professeurs puissent monter
01:10:49en puissance au niveau de leurs compétences
01:10:51et notamment au niveau de leur capacité
01:10:53à gérer des classes qui sont
01:10:55plus ou moins disciplinées.
01:10:57Dans lequel aussi, il y a 50 ans,
01:10:59l'enfant, il n'était pas roi.
01:11:01Aujourd'hui, l'enfant a
01:11:03plutôt tendance à avoir une classe centrale.
01:11:05Et du coup, ça perturbe
01:11:07certainement la relation entre l'enfant,
01:11:09l'équipe professorale,
01:11:11et aussi la posture
01:11:13des parents qui a changé par rapport au domaine
01:11:15pédagogique.
01:11:16On va demander à Léo d'ailleurs. Léo,
01:11:18bonsoir. C'est une vocation pour vous ?
01:11:21Est-ce que c'est une vocation ?
01:11:23Je n'en suis pas certain.
01:11:25En tout cas, pas certain dès le début.
01:11:27C'est quelque chose que j'ai progressivement
01:11:29décidé de faire.
01:11:31Ce dont je suis certain par contre, c'est que j'adore mon métier
01:11:33encore aujourd'hui. J'ai la chance
01:11:35de travailler dans un lycée innovant
01:11:37dans lequel on travaille beaucoup en équipe.
01:11:39Et je crois que l'ensemble de mes collègues
01:11:41sont contents d'aller au travail le matin.
01:11:43On n'a pas perdu l'étincelle, loin de là.
01:11:45En revanche, c'est vrai
01:11:47qu'on fait face à des réalités sur le terrain
01:11:49qui parfois sont difficiles et à un manque de ressources,
01:11:51un manque de personnel
01:11:53qui nuit forcément à notre
01:11:55quotidien au jour le jour, parce qu'il nuit à celui des élèves.
01:11:57Je voudrais,
01:11:59Léo, poser crûment la question.
01:12:01La réalité, c'est aussi la réalité
01:12:03et la question des salaires.
01:12:05En réalité, nous sommes probablement avec l'Italie
01:12:07les deux pays européens
01:12:09où les professeurs sont les moins bien payés.
01:12:11Les salaires que vous avez
01:12:13ne sont pas acceptables par rapport,
01:12:15si vous voulez, à la fonction sociale.
01:12:17C'est une question, Jean-Pierre Yves, de plus en plus importante
01:12:19que vous exercez.
01:12:21La question des salaires, elle existe,
01:12:23et c'est sûr, et je n'ai pas envie de l'écarter du tout.
01:12:25Je pense que c'est important de faire un effort
01:12:27et d'avoir une réflexion là-dessus.
01:12:29Après, je pense que vraiment
01:12:31ce qui suscite le manque de vocation
01:12:33et ce qui suscite aussi l'épuisement des professeurs
01:12:35partout, c'est le manque de personnel
01:12:37et le manque de moyens sur place.
01:12:39Ce n'est pas forcément notre rémunération,
01:12:41c'est vraiment l'impossibilité de faire notre travail correctement.
01:12:43Justement, il nous manque des assistantes sociales dans les lycées,
01:12:45enfin des assistants ou des assistantes sociales,
01:12:47parce qu'on réduit le nombre de postes
01:12:49de psy-EN, donc de psychologues et conseillers
01:12:51d'orientation, parce que les postes
01:12:53de conseils principaux d'éducation sont instables
01:12:55et qu'au fur et à mesure,
01:12:57dans les établissements, ça a des conséquences directes
01:12:59sur nos conditions de travail et puis, une fois encore,
01:13:01sur les conditions des élèves, et c'est surtout ça qu'ils ont.
01:13:03Pierre-Yves Martin.
01:13:05Moi, je voulais vous poser une petite question.
01:13:07J'entends bien le besoin
01:13:09de moyens que vous évoquez.
01:13:11Entre la nécessité de disposer
01:13:13de moyens supplémentaires
01:13:15et la dimension
01:13:17psychologique dans laquelle évolue
01:13:19le corps professoral,
01:13:21qu'est-ce qui est, à votre avis, parmi ces deux
01:13:23points, le sujet le plus important
01:13:25à traiter ? Est-ce qu'on peut
01:13:27mettre une graduation, entre guillemets ?
01:13:29Encore ?
01:13:31J'ai pas pu m'empêcher de l'appeler.
01:13:37Je pense que c'est exactement le même sujet.
01:13:39Je pense que c'est psychologiquement, on commence à être
01:13:41fatigués et nous, ce qui nous mène
01:13:43à aller jusqu'à poser
01:13:45une grève reconductible le jour de la rentrée,
01:13:47c'est justement parce qu'on n'a
01:13:49pas suffisamment de moyens, c'est-à-dire qu'on a
01:13:51beaucoup d'élèves par classe, on a beaucoup de situations
01:13:53à gérer, donc on a des heures qui
01:13:55s'allongent, on a de moins en moins la possibilité
01:13:57de faire notre travail d'enseignement
01:13:59et notre travail pédagogique correctement
01:14:01et c'est cette frustration-là qui
01:14:03fait qu'on s'en sort
01:14:05plus et qu'au bout d'un moment, on
01:14:07craque un peu aussi.
01:14:09Allez-y Philippe.
01:14:11Pardon pour cette question,
01:14:13j'ai l'impression que
01:14:15assez généralement
01:14:17les professeurs
01:14:19sont
01:14:21assez réservés face
01:14:23aux politiques des ministres
01:14:25de droite ou de gauche en matière
01:14:27d'éducation nationale.
01:14:29Est-ce que vous le sentez
01:14:31ou est-ce que tout simplement
01:14:33c'est que ces politiques
01:14:35mises en oeuvre vous apparaissent
01:14:37critiquables ?
01:14:39Moi mon sujet
01:14:41c'est pas tellement celui-ci, les ministres
01:14:43font les annonces qu'ils veulent, moi ce que je regarde
01:14:45c'est ce qui se passe jour le jour dans mon établissement
01:14:47la grève si elle est décidée c'est parce qu'on a besoin
01:14:49d'une assistance sociale au jour le jour
01:14:51dans notre établissement
01:14:53et ça pour le coup c'est pas
01:14:55les effets d'annonce de l'uniforme, des quits de niveau
01:14:57etc.
01:14:59Et c'est pas votre souci.
01:15:01Nous on a juste envie de dire que si ces moyens là existent
01:15:03on a envie de les reorienter au bon endroit
01:15:05et pour pouvoir répondre concrètement
01:15:07aux problèmes auxquels on fait face.
01:15:09Vous avez Léo
01:15:11Pierre-Yves tout à l'heure parlé de l'intégration
01:15:13parlons presque de la formation
01:15:15est-ce que vous avez le sentiment par exemple que vous êtes suffisamment
01:15:17formé ? Parce que vous quand je vous écoute
01:15:19vous êtes un prof heureux dans un
01:15:21lycée innovant et ça c'est formidable
01:15:23mais beaucoup de professeurs n'ont pas cette
01:15:25chance là entre guillemets
01:15:27et atterrissent souvent dans des zones d'éducation prioritaire
01:15:29et se retrouvent face à des classes surchargées
01:15:31avec parfois des mômes qui ont des comportements
01:15:33limite. Est-ce que vous avez le sentiment
01:15:35que finalement la
01:15:37formation, votre formation
01:15:39également n'a pas été bradée ?
01:15:41Une fois encore
01:15:43ça dépend de ce que l'on nous demande de faire.
01:15:45Moi j'ai la sensation d'avoir eu
01:15:47une formation suffisante pour ma matière
01:15:49pour enseigner ma matière.
01:15:51Vous enseignez quoi d'ailleurs ?
01:15:53J'enseigne les SES moi aussi
01:15:55et
01:15:57en revanche on nous demande quand même de plus en plus de choses
01:15:59au fur et à mesure des années. Dans les dernières
01:16:01années on nous a demandé
01:16:03de mettre en place l'éducation à la vie affective
01:16:05et sexuelle, de mettre en place
01:16:07des programmes phares pour lutter contre le harcèlement.
01:16:09Ces programmes là forcément ils font
01:16:11ressortir auprès des élèves
01:16:13des discours, ils font ressortir
01:16:15des remarques de violences sexuelles
01:16:17qu'ils peuvent subir, de violences intrafamiliales
01:16:19qu'ils peuvent subir et ça pour le coup
01:16:21ces discours là on n'est pas formés pour les recevoir,
01:16:23on n'est pas formés pour les traiter correctement
01:16:25et c'est pour ça qu'on a besoin d'assistants et d'assistantes
01:16:27sociales, de PCEN dans nos établissements
01:16:29pour nous accompagner et pour pouvoir orienter les élèves correctement.
01:16:31Merci en tout cas
01:16:33Léo d'avoir accepté notre
01:16:35invitation et puis
01:16:37moi je salue en tout cas
01:16:39tout le travail des professeurs parce que c'est vrai que
01:16:41un bon professeur
01:16:43change votre vie à un moment donné.
01:16:45C'est vrai, tout à fait.
01:16:47Et ça c'est important, merci
01:16:49beaucoup professeur Philippe
01:16:51Bilger, merci professeur Françoise
01:16:53de Groix.
01:16:55On fait peur qu'il apprend beaucoup.
01:16:57C'est ça qui est fou.
01:16:59Professeur Pierre-Yves Martin.
01:17:01Bon bah Philippe et moi on est
01:17:03les deux cancres.
01:17:05Au fond de la classe à côté du radiateur.
01:17:07En tout cas cette émission a été très agréable.
01:17:09Dans un instant on va vous parler
01:17:11Parlez pour vous, très agréable.
01:17:13Mais moi je suis toujours
01:17:15très heureuse avec moi-même.
01:17:19Dans un instant on va vous parler du Made in France
01:17:21avec Olivier Robert,
01:17:23avec de belles entreprises innovantes.
01:17:25Et tout de suite une nouvelle rubrique
01:17:27Les incontournables de la crypto-monnaie
01:17:29avec Thomas Binet et Alexandre Staschenko
01:17:31et c'est absolument passionnant.
01:17:33A tout de suite.

Recommandée