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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; Michael Sadoun, chroniqueur politique et consultant ; Philippe Moreau Chevrolet, consultant en communication politique ; Roland Lombardi, géopolitologue, spécialiste du Moyen-Orient, directeur de la rédaction du Diplomate média.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-12-09##

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Transcription
00:00:00La voici de radio, 17h19, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05On vous souhaite la bienvenue, il est 17h04 et Philippe David est déjà souriant, et ça c'est une bonne nouvelle.
00:00:12Ça va Philippe David ?
00:00:13Ça va très bien Cécile, et vous savez que c'est un anniversaire important aujourd'hui.
00:00:17C'est le 9 décembre 1905.
00:00:21C'est le 119ème anniversaire de la loi de séparation des Églises et de l'État sur la laïcité.
00:00:26Et je me disais ma chère Cécile, mais c'est pas le cas pour tout le monde dans le studio.
00:00:29Vous pensez que c'était notre séparation à nous deux ?
00:00:31Non, vous êtes une des rares personnes à qui je donnerais le bon Dieu sans confession.
00:00:34Vous êtes très lucide.
00:00:39Vous aussi je vous le donnerais.
00:00:41Mais je l'ai dit, pas à tout le monde dans ce studio.
00:00:44Michael Sadouz aussi.
00:00:46Du coup je me fais sonner les cloches.
00:00:48Est-ce que c'est le même Dieu ?
00:00:50En attendant, moi j'ai été élu en pension, et je vous assure que pour Notre-Dame de Paris,
00:00:58j'avais tous les hits de Notre-Dame de Paris.
00:01:01Je pouvais fredonner, j'ai cette chanson dans la tête depuis l'autre soir.
00:01:05Moi je rêverais de certaines confessions sans le bon Dieu.
00:01:08Mais de qui Philippe David ?
00:01:11Il n'y a pas besoin de confession.
00:01:14Il balance tout Philippe David.
00:01:16Il n'a aucun secret.
00:01:1870% pensent qu'on s'énerve à la nourriture.
00:01:21Déjà, il n'y a pas la peine d'aller chercher autre chose.
00:01:24Quand c'est de la nourriture, il balance pas ça.
00:01:27Il termine.
00:01:29En tout cas, on vous remercie d'être avec nous.
00:01:31C'est une nouvelle semaine qui commence avec un week-end tellement fourni en actualité
00:01:38qu'on ne sait pas quoi choisir.
00:01:39En tout cas, on a choisi, et aujourd'hui, le grand débat du jour à 17h30.
00:01:42Emmanuel Macron s'est donc offert un week-end de belles images
00:01:45et un grand coup diplomatique en pleine crise politique à domicile.
00:01:48Le Président a réuni 40 chefs d'État parmi Volodymyr Ledensky et Donald Trump
00:01:53en marge des cérémonies de réouverture de Notre-Dame.
00:01:56Alors, parlons vrai.
00:01:57Est-ce que la reconstruction de Notre-Dame en 5 ans est un succès incontestable pour Emmanuel Macron ?
00:02:02Est-ce que la rencontre Trump-Ledensky est un succès diplomatique pour la France et pour lui ?
00:02:08Et à cette question, réouverture de Notre-Dame, est-ce un coup de maître de Macron ?
00:02:12Vous dites non à 88%.
00:02:14Venez nous donner votre avis au 0826 300 300.
00:02:19Notre invité Philippe Moreau-Chevrolet sera avec nous, consultant en communication politique,
00:02:22professeur à Sciences Po et seigneur partenaire chez ICONIQ.
00:02:25Et puis, le coup de projecteur des vraies voix, des scènes de liesse à Damas
00:02:28et des prisonniers relâchés, des joules souterraines après des années de torture.
00:02:31Le renversement du régime de Bachar al-Assad provoque l'euphorie,
00:02:35mais une joie teintée d'inquiétude.
00:02:36Le mouvement rebelle qu'il a renversé, issu de l'islamisme radical,
00:02:39conduit la Syrie certainement dans un avenir, pour le coup, incertain.
00:02:44Alors, parlons vrai.
00:02:45Est-ce que la chute de la Syrie aux mains des islamistes vous inquiète ?
00:02:48Craignez-vous que le pays redevienne un sanctuaire du terrorisme, comme avec Daech ?
00:02:52Et à cette question, Syrie, craignez-vous qu'on passe d'une tyrannie laïque à une dictature islamiste ?
00:02:56Vous dites oui à 98%.
00:02:58Vous voulez réagir le 0826 300 300 ?
00:03:01Et notre invité, Roland Lombardi, géopolitologue, spécialiste du Moyen-Orient
00:03:05et directeur de la rédaction du Diplomate Média.
00:03:08Soyez les bienvenus, les vraies voix, jusqu'à 19h.
00:03:12Bonjour, bonsoir Philippe Guilger.
00:03:15M. le Président, comment ça va M. le Président ?
00:03:18J'ai passé un excellent week-end.
00:03:20C'est vrai ?
00:03:21Absolument. Pardon de reparler de nourriture, mon cher Philippe.
00:03:25Hier, j'avais tous mes enfants, mes petits-enfants, une faible choucroute.
00:03:31Il s'est passé plein de trucs, mais Philippe, Françoise Degoy est avec nous.
00:03:36Ça va ?
00:03:37Chère Françoise, vous avez regardé la télé tout le week-end ?
00:03:39Oui, j'ai passé des coups de fil. Moi, je ne suis pas journaliste, je suis standardiste.
00:03:43Dans ces moments extraordinaires de remaniement, tout le monde a quelque chose à vous dire.
00:03:47Remaniement, bonjour !
00:03:49Ne quittez pas.
00:03:50Vous voulez parler à qui, M. Olivier Faure ? Ne quittez pas, je vous le passe.
00:03:53Ne quittez pas, bonjour. Ici Emmanuel Macron. Alors, ça va ?
00:03:56Bref, tout ça pour vous dire que c'était un très beau week-end, quand même.
00:03:59Oui, très bien.
00:04:00Mickaël Sadouche, chroniqueur et consultant.
00:04:02Vous, je suis sûre, mon cher Mickaël, que vous avez regardé cette cérémonie.
00:04:07J'ai suivi un petit peu la cérémonie, mais je ne vous cache pas que j'étais avec ma nièce.
00:04:11Donc, je n'ai pas pu tout suivre. J'étais concentré sur des choses légèrement plus importantes.
00:04:15Alors, on va poser la question à Maud.
00:04:17Elle a quel âge, ta nièce ?
00:04:18Deux ans.
00:04:19Deux ans !
00:04:21Il a dû y avoir des conversations un peu profondes, bien entendu.
00:04:24Avec une enfant de deux ans, oui, c'est ça.
00:04:26Maud est avec nous de Seine-Saint-Denis. Bonsoir, Maud.
00:04:29Oui, bonsoir à tous. Merci de m'accueillir.
00:04:32Avec plaisir. Vous, votre sujet du jour, c'est « Pourquoi je n'ai pas regardé la cérémonie de réouverture de Notre-Dame ? »
00:04:38Parce que je trouvais que c'était un peu élitiste.
00:04:43D'accord.
00:04:44Et puis, pourtant, moi, je suis très pro-patrimoine.
00:04:48Et je trouve qu'en fait, tout le monde aurait dû pouvoir en profiter et ne pas avoir une invitation
00:04:52pour aller regarder un spectacle dans un endroit qui est plutôt censé être sacré.
00:04:57Oui, ça veut dire que pour vous, il devait y avoir aussi du public, c'est ça ?
00:05:00Bien sûr. C'est la France, en fait.
00:05:04En fait, je veux dire, elle n'appartient pas à l'élite, la cathédrale.
00:05:09Ça s'entend, Philippe Bilger.
00:05:11Oui, j'ai regardé le début samedi. Je n'ai pas pu tout voir.
00:05:16Mais je trouve tout de même qu'il m'a semblé, pour contredire un peu Maud,
00:05:22qu'on ne sentait pas l'élitisme.
00:05:25Tout ça me semble, pour une fois, parfaitement organisé,
00:05:29sans que quiconque puisse se sentir ostracisé.
00:05:32Mais peut-être suis-je toujours un peu trop partial quand il s'agit de l'église.
00:05:37Et surtout de la cathédrale.
00:05:39Françoise de Gouin.
00:05:40Oui, j'entends ce que vous dites.
00:05:41Oui, il y avait un côté, effectivement, parce que c'était solennel et parce que c'est très puissant.
00:05:46Après, moi, ce que j'ai très peu goûté, c'est-à-dire que j'ai vraiment adoré l'Ovation aux pompiers.
00:05:51J'ai vraiment adoré, aujourd'hui, être un jour de rêve.
00:05:53C'est magnifique avec tous les prêtres et les archevêques, les évêques,
00:05:59qui rentrent dans l'église.
00:06:01Mais après, je pense qu'on a sombré dans le service religieux,
00:06:05qui n'était pas une messe parce qu'il n'y avait pas d'eucharistie.
00:06:07Et au bout de 45 minutes, je pense que je n'en pouvais absolument plus de la liturgie catholique.
00:06:12Je pense que c'est ça, juste le sujet, pour moi.
00:06:14Mickaël Sadoun.
00:06:15Alors, entre deux heureux, je peux être d'accord avec la remarque qui a été faite par notre auditrice.
00:06:20Ça rejoint, par mode, une remarque que je me faisais.
00:06:24C'est que je trouve dommage que l'image qui soit le plus restée de cette cérémonie,
00:06:27soit cette fameuse photo d'Elon Musk marchant devant Nicolas Sarkozy et François Hollande,
00:06:33qui a suscité certains commentaires que je trouvais déplacés,
00:06:38visant à dévaloriser le politique devant les forces du privé.
00:06:41Allez Maud, vous restez avec nous. Merci en tout cas de votre appel.
00:06:44Vous êtes notre vraie voix du jour.
00:06:46Vous allez pouvoir commenter, bien sûr, participer au Qui c'est qui, qui l'a dit.
00:06:49Dans un instant, le réquisitoire du procureur, mon cher procureur.
00:06:52Je vais un peu parler de François Bayron.
00:06:55Très bien, on en parle dans un instant. A tout de suite.
00:07:08Les vraies voix, ravies de vous retrouver ce lundi avec Philippe David autour de cette table.
00:07:12Philippe Bilger, Françoise Degoy et Mickael Sadoun.
00:07:15Et Maud, notre vraie voix du jour qu'on est ravies d'accueillir.
00:07:18Dans un instant, Félix est de retour.
00:07:21C'était bien ce petit week-end, Félix ?
00:07:23Formidable, formidable.
00:07:24Des choses à raconter ?
00:07:25Oh ben, plein de choses. Vous avez une heure ?
00:07:27Oui. On a 1h45.
00:07:30Est-ce que c'est des choses racontables, surtout ? Parce que, rapport à votre vie privée...
00:07:36Moi, j'étais où ?
00:07:38Des copains, des copines, oui.
00:07:40Vu la coupe de cheveux, je pense que c'est pas racontable.
00:07:42C'est ça, c'est ça.
00:07:44Il y a du laisser aller.
00:07:46Du coup, on va s'abstenir de raconter.
00:07:48C'est vrai qu'il y a une coupe de dictateurs, là, aujourd'hui.
00:07:52Je dis aux auditeurs qui ne regardent pas, je me recoiffe, du coup.
00:07:55Je vais me recoiffer aussi.
00:07:57Allez, des 3 mots dans l'actu. Félix, Mathieu, de quoi parle-t-on ?
00:08:00On va parler de ces scènes de liesse, évidemment, dans la Syrie débarrassée de Bachar el-Assad.
00:08:04Et puis, de la recherche aussi des disparus qui démarre.
00:08:07On va parler d'Emmanuel Macron, qui recevait aujourd'hui les écologistes,
00:08:10l'IOT ou les communistes, pour parler, évidemment, d'un futur gouvernement.
00:08:14Et puis, de l'ouverture du procès de l'affaire emblématique du MeToo en France.
00:08:18Le procès de Christophe Ruggi, accusé par Adèle Haenel.
00:08:21En 3 mots, liesse, consultation et procès.
00:08:23On en parle dans un instant. Tout de suite, la voix est au procureur.
00:08:26Les vraies voix Sud Radio.
00:08:28Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:08:32Et votre réquisitoire, est-ce l'heure de François Bayrou, Philippe Bilger ?
00:08:35Oui, il a confirmé hier, je crois, qu'il se mettait à la disposition d'Emmanuel Macron,
00:08:41et donc de la France.
00:08:43Moi, finalement, j'ai connu un François Bayrou très remarquable,
00:08:48quand il était quasiment à la tête du CDF,
00:08:52et qu'il avait donné au centrisme une tonalité vigoureuse, courageuse,
00:08:57pas du tout tiédasse et molle.
00:09:00Et puis, j'ai l'impression qu'aujourd'hui, il faudrait, en effet, récompenser sa patience.
00:09:06Il y a des aides qui désirent tellement un poste,
00:09:09que finalement, ça relève presque de la gratitude humaine que de le leur offrir.
00:09:15Et parfois, ça me fait penser, même si la comparaison est infiniment discutable,
00:09:20à Mitterrand qui, pour le pire, a confié le poste de Premier ministre à Rocard,
00:09:26parce qu'il l'espérait tellement.
00:09:28C'est un peu pareil, sauf qu'on n'est pas du tout sur le même registre.
00:09:33Autant le donner à Ségolène Royal aussi.
00:09:36C'est assez intéressant que vous parliez de Mitterrand et de François Bayrou,
00:09:39parce que Mitterrand avouait une admiration sans borne pour François Bayrou.
00:09:44Parce qu'il disait, un homme qui a été capable de surmonter son bégayement,
00:09:49c'est tout à fait extraordinaire.
00:09:51D'autant que ce bégayement, il arrive après un grand choc psychologique.
00:09:54Il faut quand même comprendre qui est François Bayrou.
00:09:56Parent paysan, son père meurt violemment dans un accident.
00:10:01Il est écrasé par une charrette de foin, je crois.
00:10:03Ou son tracteur.
00:10:04Et François Bayrou se retrouve chargé de famille à 16 ans.
00:10:08Il devient agrégé quand même de l'être.
00:10:10Mitterrand disait de lui, véritablement, il avait une admiration.
00:10:14C'est certainement l'un de ceux que j'admire le plus sur sa détermination.
00:10:18Moi j'ai le coutume de l'appeler avec sympathie et drôlerie,
00:10:22on l'appelle tous l'entêté ou le têtu des Pyrénées.
00:10:25Il n'y a que des Pyrénées, parce que Macron il est des autres Pyrénées,
00:10:28de manière de bigore.
00:10:29François Bayrou il est à côté de Pau.
00:10:32Donc les entêtés, est-ce que les entêtés peuvent s'entendre ?
00:10:35Je ne sais pas.
00:10:36J'ai du respect pour François Bayrou du point de vue personnel.
00:10:39Mais les Français ne sont pas responsables, je crois, de ses ambitions.
00:10:42Et ils n'ont pas à lui faire de cadeau.
00:10:44C'est pas à eux, évidemment, de le nommer.
00:10:45Mais je pense que même s'il est de nature à rassembler des camps politiques différents,
00:10:50et notamment, tu le disais la dernière fois, parce qu'il a les bonnes grâces du Rassemblement National,
00:10:53il n'a pas été trop sectaire vis-à-vis d'eux.
00:10:55Je pense que son centrisme ne correspond juste pas aux aspirations des Français.
00:10:59Je trouve que ce ne serait pas un bon Premier ministre actuellement.
00:11:01Vous n'avez pas l'impression, Mickaël, qu'au moins il aura le mérite de véritablement APV ?
00:11:08Je ne suis pas sûr.
00:11:10En tout cas, lui pourra, vous savez, soit la gauche va au gouvernement,
00:11:14soit elle fait ce que je pense qu'on appelle de l'intelligence,
00:11:17c'est-à-dire un accord de non-censure.
00:11:19On s'engage à ne pas censurer si on obtient quelque chose sur les retraites, etc.
00:11:23Je pense que Bayrou, il peut obtenir ça de la gauche.
00:11:26Il peut obtenir la non-censure.
00:11:28Qu'est-ce qu'on cherche tous, là ?
00:11:30Il faut quand même arriver à trouver maintenant un attelage qui vole pendant 30 mois.
00:11:34Donc, ça ne veut pas dire que tout le monde va rentrer au gouvernement.
00:11:36Mais ça veut dire qu'il faut que chacun fasse un pas.
00:11:39Et je pense que le pas pour la gauche, il est plus facile avec Bayrou, évidemment, qu'avec Retailleau.
00:11:43Donc, ce sera peut-être le retour de Marc Fesneau et de Sarah Léary.
00:11:46Je ne suis pas du tout sûr que ça marchera comme ça.
00:11:49Allez-y tout de suite, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:11:52Les vrais voici de radio.
00:11:53Trois mots dans l'actu, Félix, qui sont liesse, consultation et procès.
00:11:56Des Syriens recherchent leurs proches disparus dans les geôles du régime
00:11:59après la chute de Bachar el-Assad hier,
00:12:01tournant historique salué par des scènes de liesse et déjà des retours d'exilés dans leur pays.
00:12:06Roussel et Tondelier le lundi, après Trump et Zelensky le week-end.
00:12:09Retour à la politique nationale pour Emmanuel Macron.
00:12:12Objectif, trouver un Premier ministre qui ne soit pas, vous en parliez, censuré par l'Assemblée nationale.
00:12:17Et puis une foule de manifestants, de manifestantes surtout,
00:12:20réunis devant le tribunal de Paris en soutien à Adèle Haenel
00:12:23pour l'ouverture du procès de Christophe Ruggia,
00:12:25affaire emblématique de ce qu'on appelait le MeToo en France.
00:12:29Les vrais voici de radio.
00:12:35Des scènes de liesse, des files de voitures d'exilés de retour vers leur pays,
00:12:39des portraits brûlés de Bachar el-Assad,
00:12:42mais aussi des images de prisonniers agares extraits des geôles souterraines du régime,
00:12:46tombés hier après un demi-siècle.
00:12:48Après la chute de Bachar el-Assad, des Syriens recherchent leurs proches disparus.
00:12:52Et depuis, les capitales du monde entier se multiplient.
00:12:55Les appels à une transition pacifique.
00:12:57Volker Türk, haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme,
00:12:59en appelle à juger désormais les crimes du passé.
00:13:07En Syrie, hier, nous avons vu un régime chassé du pouvoir
00:13:10après des décennies de répression brutale et près de 14 ans de conflits incessants.
00:13:15Des centaines de milliers de vies ont été perdues durant cette période,
00:13:18plus de 100 000 personnes ont disparu,
00:13:21et quelques 14 millions ont été chassés de chez elles,
00:13:24souvent dans les conditions les plus atroces.
00:13:26Il est impératif que toutes les preuves soient collectées
00:13:30et conservées méticuleusement en vue d'une utilisation ultérieure.
00:13:34Cette transition doit également veiller à ce que la tragédie des personnes disparues
00:13:38soit prise en compte, dit-il.
00:13:40Notez qu'après la chute du régime el-Assad,
00:13:42l'Allemagne, la Suède, la Norvège et le Danemark
00:13:45ont suspendu les demandes d'asile de réfugiés syriens.
00:13:48L'Autriche prépare même un programme d'expulsion
00:13:51ou de rapatriement des réfugiés syriens
00:13:53au nom de la nouvelle donne politique là-bas.
00:13:55Pour autant, il y a encore beaucoup d'incertitudes
00:13:57sur les intentions des rebelles
00:13:59qui ont donc chassé Bachar el-Assad du pouvoir.
00:14:01On en parlera à 18h30,
00:14:03on vous incite à nous appeler à 0826 300 300
00:14:05si vous voulez commenter bien entendu.
00:14:07Deuxième mot,
00:14:08consultation Emmanuel Macron recherche toujours le successeur de Michel Barnier.
00:14:11Un premier ministre et un gouvernement
00:14:13qui ne seraient pas aussitôt censurés par l'Assemblée.
00:14:15Pour trouver la perle rare,
00:14:16le chef de l'État recevait les représentants
00:14:18du groupe centriste Lyot,
00:14:20mais aussi notamment le secrétaire national
00:14:22du parti communiste Fabien Roussel,
00:14:24où l'on reparle de quelque chose qui ressemblerait
00:14:26à une sorte de gouvernement d'union nationale.
00:14:28Je pense qu'il continue de consulter aujourd'hui
00:14:31pour envisager une rencontre
00:14:34de l'ensemble des forces et des groupes
00:14:37qui veulent trouver une solution et avancer.
00:14:40On voudrait connaître les intentions
00:14:42du président de la République
00:14:44et des députés macronistes.
00:14:46Est-ce qu'ils souhaitent sortir du blocage du pays ?
00:14:50Est-ce qu'ils sont prêts à ce qu'il y ait
00:14:52un changement de politique, même léger ?
00:14:54En tout cas nous, nous y sommes prêts,
00:14:56nous le souhaitons,
00:14:57que le pouvoir d'achat des Français soit préservé,
00:14:59que les salaires, les retraites soient indexées sur l'inflation.
00:15:03Après on verra, la balle est dans son camp.
00:15:05Donc gouvernement d'union nationale,
00:15:07ou bien pacte de non-censure,
00:15:08appelez ça comme vous voulez,
00:15:09mais en tout cas le RN serait exclu de l'équation,
00:15:11rapporte tout à l'heure l'écologiste Marine Tondolier
00:15:14en sortant elle aussi de sa rencontre avec Emmanuel Macron.
00:15:17Il a répété à plusieurs reprises
00:15:19qu'en gros la solution ne pourrait plus reposer
00:15:22ou pas reposer sur un accord avec le RN
00:15:25qui s'est montré quand même un piètre partenaire dans la séquence.
00:15:28On aurait pu le dire avant au camp Macron,
00:15:31ils l'ont appris à leur dépens
00:15:33et donc on voit bien que le RN
00:15:35mécaniquement est écarté de la solution.
00:15:37Des propos recueillis par Hélène Delacoste
00:15:39et Lucie Carbajal de l'agence France Presse.
00:15:41Jeu de pari, les vrais voix,
00:15:42aura-t-on un premier ministre à Noël ?
00:15:44Je crois, je crois, oui.
00:15:47Vous pensez ?
00:15:48On l'aura demain, ou après-demain.
00:15:50Vous êtes optimiste.
00:15:51C'est-à-dire que le sujet n'est pas fait de premier ministre,
00:15:54c'est-à-dire qu'Emmanuel Macron lui donnera un mandat
00:15:56de former un gouvernement
00:15:58avec probablement, c'est pas ça,
00:16:00on aura un gouvernement, c'est sûr,
00:16:02en janvier avec ce que je comprends de discussion.
00:16:052025, on est d'accord.
00:16:06Oui, bien sûr.
00:16:07Ce que je comprends des discussions,
00:16:08avec quelqu'un qui sera préfigurateur,
00:16:10c'est-à-dire qu'il sera le missi dominici
00:16:12pour trouver les accords avec les groupes.
00:16:13Michael Saddoul ?
00:16:14Je pense qu'on aura un premier ministre
00:16:15et un gouvernement en janvier,
00:16:16mais je pense que ce serait un tort
00:16:18qui repose sur la gauche,
00:16:20qui je crois est un partenaire aussi peu fiable
00:16:22que le Rassemblement National.
00:16:24Enfin, troisième mot, procès,
00:16:25celui qui s'est ouvert au tribunal de Paris
00:16:27en présence d'Adèle Haenel.
00:16:28Adèle, on te croit !
00:16:30Le procès de Christophe Ruggia
00:16:32qui s'est ouvert dans une salle pleine
00:16:34en présence effectivement de cette actrice,
00:16:36Adèle Haenel,
00:16:37devenue figure du MeToo français.
00:16:39Il y a cinq ans,
00:16:40elle avait accusé le réalisateur
00:16:41de l'avoir agressé sexuellement
00:16:42quand elle en avait douze.
00:16:43Christophe Ruggia conteste les accusations.
00:16:45Avant l'ouverture de l'audience,
00:16:47en tout cas une cinquantaine de personnes,
00:16:49surtout des femmes,
00:16:50se sont rassemblées devant le tribunal.
00:16:51Élise fait partie de ces manifestantes.
00:16:53C'est pas parce qu'on en parle nécessairement
00:16:55que les choses changent énormément non plus.
00:16:57Et c'est super parce que je pense
00:16:59qu'il y a une libération de la parole progressive.
00:17:01Mais cette libération,
00:17:03elle se fait vraiment à une échelle
00:17:04de quelques personnes.
00:17:05C'est toujours quelques personnes
00:17:06qui deviennent un symbole d'eux.
00:17:07Dans l'industrie du cinéma,
00:17:08je pense qu'on peut parler d'Adèle Haenel
00:17:10comme on peut parler de Judith Gaudrech.
00:17:12Mais finalement,
00:17:13on voit qu'il n'y a pas de changement
00:17:14vraiment collectif.
00:17:15Élise, manifestante au micro AFP
00:17:17de David Cantignou et Greg Ozan.
00:17:19Merci beaucoup,
00:17:20Chénix Mathieu.
00:17:21Cette affaire sera passionnante,
00:17:23mais je ne trouve pas
00:17:24qu'elle est emblématique du MeToo.
00:17:26Mais bon, ça, c'est un point de vue
00:17:28strictement personnel.
00:17:30Et comme toujours, bien sûr.
00:17:31Oui, mais là, vraiment personne.
00:17:33D'accord, parce que d'habitude,
00:17:34ça ne l'est pas.
00:17:35D'accord.
00:17:36Parle-donc tous les Français, d'habitude.
00:17:38D'habitude, c'est la vérité.
00:17:39Mais sur MeToo,
00:17:40c'est toujours un peu compliqué.
00:17:41Absolument.
00:17:42Merci beaucoup, Félix Mathieu.
00:17:43On vous retrouve tout à l'heure.
00:17:45Retour sur les réouvertures de Notre-Dame.
00:17:47Théâtre d'un coup diplomatique
00:17:48orchestré par Emmanuel Macron.
00:17:50Le président a réuni
00:17:51Volodymyr Zelensky et Donald Trump.
00:17:53Macron fait-il du coup,
00:17:55une pierre deux coups ?
00:17:57Est-ce que la reconstruction de Notre-Dame
00:17:59en cinq ans est un succès
00:18:01pour Emmanuel Macron ?
00:18:02Est-ce que la rencontre Trump-Zelensky
00:18:04est également un succès,
00:18:05mais diplomatique,
00:18:06pour le chef de l'État ?
00:18:07Et à cette question,
00:18:08réouverture de Notre-Dame,
00:18:09est-ce à coup de maître de Macron ?
00:18:11Vous dites non à 89%.
00:18:13Vous voulez réagir ?
00:18:15Au datant de vos appels,
00:18:16au 0826-300-300.
00:18:18Et notre invité, Philippe Moreau,
00:18:19chevroulait sera avec nous,
00:18:20consultant en communication politique,
00:18:22professeur à Sciences Po
00:18:23et seigneur partenaire chez ICONICO.
00:18:25On vous souhaite la bienvenue.
00:18:26On revient dans un instant.
00:18:27Petite pause.
00:18:28Merci de votre fidélité.
00:18:30Sud Radio.
00:18:31Parlons vrai.
00:18:32Parlons vrai.
00:18:33Sud Radio.
00:18:34Parlons vrai.
00:18:35Sud Radio, 17h-19h,
00:18:37Philippe David,
00:18:38Cécile de Ménibus.
00:18:40Bienvenue dans Les Vraies Voix
00:18:41et merci de votre fidélité.
00:18:42Vous êtes de plus en plus nombreux.
00:18:44Je vous invite, en tout cas,
00:18:45à nous regarder sur YouTube,
00:18:47sur la chaîne,
00:18:48si toutefois vous n'êtes pas abonné.
00:18:50C'est un tort.
00:18:51Mais bon, après,
00:18:52c'est facile.
00:18:53Et en fait,
00:18:54clic, ça y est, c'est bon.
00:18:55Twitter, Facebook,
00:18:56Instagram et TikTok,
00:18:57on est un petit peu partout.
00:18:58Vous ne pouvez pas nous manquer.
00:18:59Et puis,
00:19:00on dit bonjour à tous ceux
00:19:01qui nous découvrent,
00:19:02en tout cas sur l'appli,
00:19:03parce qu'il y a le DAB+.
00:19:04Absolument,
00:19:05le DAB+,
00:19:06où on nous capte à peu près
00:19:07dans beaucoup,
00:19:0880% de la population en France,
00:19:10ou 90%.
00:19:11Et puis,
00:19:12on trouve des postes DAB+.
00:19:13C'est le moment de Noël
00:19:14pour les offrir.
00:19:15C'est une bonne idée.
00:19:16Et je vous rappelle
00:19:17que Les Vraies Voix
00:19:18sont écoutées dans 13 pays différents.
00:19:19C'est énorme.
00:19:20C'est bio.
00:19:21Vous avez dit c'est bio ?
00:19:22Non, j'ai dit c'est beau.
00:19:23Non, vous avez dit c'est bio.
00:19:24Non, j'ai dit c'est bio.
00:19:25Ah, j'ai dit c'est bio.
00:19:26C'est bio et c'est beau.
00:19:27Voilà.
00:19:2813 pays différents.
00:19:2913 pays différents.
00:19:30Ah, on va commencer
00:19:31à dire des choses pertinentes.
00:19:32On va faire peut-être
00:19:33une version en anglais.
00:19:34Voilà, c'est ça.
00:19:35The True Voices
00:19:36are talking to you.
00:19:37Philippe Berger.
00:19:38You are your pronunciation.
00:19:39Calmez-vous,
00:19:40calmez-vous,
00:19:41calmez-vous.
00:19:42Donald Trump,
00:19:43calmez-vous.
00:19:44Allez, c'est aussi
00:19:45le grand débat du jour.
00:19:46Les Vraies Voix Sud Radio,
00:19:47le grand débat du jour.
00:19:48Le président Emmanuel Macron
00:19:49sur le perron de l'Élysée,
00:19:50avec le président
00:19:51Zelensky, regardez,
00:19:52et le président Donald Trump.
00:19:53Ça y est,
00:19:54les trois hommes
00:19:55ont fini leur entretien
00:19:56et s'apprêtent
00:19:57à monter dans les véhicules.
00:19:58Le président élu américain
00:19:59qui effectuait
00:20:00son premier déplacement
00:20:01à l'étranger
00:20:02depuis sa réélection
00:20:03a déclaré dimanche
00:20:04vouloir conclure rapidement
00:20:05un accord
00:20:06pour mettre fin au conflit.
00:20:07Je tiens à remercier
00:20:08le président Emmanuel Macron
00:20:09d'avoir organisé
00:20:10notre rencontre.
00:20:11C'était une très bonne réunion.
00:20:12Je tiens à remercier
00:20:13le président Emmanuel Macron
00:20:14d'avoir organisé
00:20:15notre rencontre.
00:20:16C'était une très bonne réunion.
00:20:17Je tiens à remercier
00:20:18le président Emmanuel Macron
00:20:19d'avoir organisé
00:20:21Il était important
00:20:22qu'elle soit constructive
00:20:23et que nous parlions bien sûr
00:20:24de l'Ukraine
00:20:25et des Ukrainiens.
00:20:26En attendant,
00:20:27l'administration Biden
00:20:28a annoncé une nouvelle aide
00:20:29militaire à l'Ukraine
00:20:30de plus de 900 millions de dollars
00:20:32avec notamment
00:20:33des drones et des missiles.
00:20:34Car en attendant
00:20:35de possibles négociations
00:20:36Kiev doit toujours faire face
00:20:37aux attaques
00:20:38de Moscou.
00:20:45Alors on va devoir
00:20:46alors passer par là.
00:20:50Emmanuel Macron s'est offert un week-end de belles images et un grand coup diplomatique en pleine crise politique à domicile.
00:20:56Le Président a réuni 40 chefs d'État et parmi eux, Volodymyr Zelensky, Donald Trump et en marge des cérémonies de réouverture de Notre-Dame.
00:21:04Alors parlons vrai, est-ce que la reconstruction de Notre-Dame en si peu de temps a démontré que la France est encore un grand pays ?
00:21:10Est-ce que la rencontre avec Trump et Zelensky va permettre de remettre la France au premier plan pour un processus de paix en Ukraine ?
00:21:16Et à cette question, réouverture de Notre-Dame, est-ce un coup de maître de Macron ? Vous dites non à 88%. Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:21:25Notre invité pour en parler, Philippe Moreau-Chevrolet, senior partner chez Iconic. Bonsoir, merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio.
00:21:33Philippe, Bilger, il y avait des événements dans l'événement.
00:21:37— Absolument. Trois idées, je l'espère, rapides. D'abord, je considère, on l'a dit ici, Emmanuel Macron n'a pas tellement tenu de promesses
00:21:49durant ses mandats présidentiels qu'on puisse ne pas le féliciter pour le tour de force que d'autres, évidemment, ont permis et largement concrétisés
00:22:01de cette Notre-Dame de Paris, au bout de 5 ans, remise en splendeur. Deuxième élément, ça n'est pas un grand coup diplomatique,
00:22:11mais toute rencontre comme celle qui a eu lieu entre Emmanuel Macron, le président Zelensky et le futur président Trump
00:22:22est fondamentale sur le plan du dialogue. Et dernière observation, c'est d'autant plus quelque chose d'important que je persiste.
00:22:32Le second Trump ne va pas avoir grand-chose à faire avec le premier. On l'a vu lorsqu'il est revenu sur sa décision de ne pas venir.
00:22:42On l'a persuadé de devoir venir. Il discute. Et c'est bon de montrer qu'avant que Trump ait pris une position,
00:22:50il est fondamental qu'il ait écouté le point de vue de Zelensky. – François Zeguay.
00:22:55– Moi, je pense qu'il ne faut pas finasser. Alors, coup de maître, coup de génie, n'exagérons rien.
00:23:00Il n'a pas reconstruit Notre-Dame avec ses mains, Emmanuel Macron, tout seul, avec ses mains, avec son casque de chantier.
00:23:06Enfin bon, il faut savoir être fair-play, sérieusement. Et d'ailleurs, ce qui restera des deux mandats d'Emmanuel Macron,
00:23:13vous verrez qu'en un, il restera Notre-Dame, en fait. Et puis pour le reste, bon, jusqu'à la réforme des retraites.
00:23:18Donc oui, bien sûr, c'est apporté absolument à son crédit. Et je dois noter, je ne sais pas qui est la plume de l'Élysée
00:23:25qui a concocté ça avec Emmanuel Macron, mais pour une fois, pour une fois, j'ai trouvé le discours de Macron extrêmement juste.
00:23:32Je l'ai trouvé au cordeau. Je l'ai trouvé pas trop long. Je l'ai trouvé intelligent dans le caractère hugolien, quasiment.
00:23:39On s'inscrit dans la trace. Et pour des siècles et des siècles, il n'y avait rien de religieux.
00:23:43C'était un hymne vraiment à l'humanité, à la fraternité. Je l'avais dit pour Samuel Paty, je pense que c'est le deuxième meilleur discours
00:23:52en 7 ans d'Emmanuel Macron. C'est quand même pas mal. Il ne s'est pas manqué pour ce jour-là. Bon, voilà, écoutez,
00:23:57on ne va pas lui faire sa peau tous les jours. On fait ça à 360 jours par an.
00:24:00– Michel Sadoune. – Oui, moi, je vais faire une redite. Mais concernant la volonté politique, évidemment, il en a eu.
00:24:06Après, évidemment, ça ne relève pas non plus de l'exploit, puisqu'il a eu des fonds plus ou moins illimités qui venaient largement du privé.
00:24:13Et puis derrière, c'est quand même des artisans qui travaillent sur ça. Mais il a quand même fait mentir certains personnels politiques,
00:24:18notamment Thierry Mariani, qui disait que c'était absolument impossible de reconstruire en 5 ans.
00:24:22Donc il les a quand même bien renvoyés dans les cordes. Sur l'entretien avec Zelensky et Trump,
00:24:27je trouve que ça relève plus du coup de com' que du coup de force, puisque les positions n'ont pas tellement varié.
00:24:34Donald Trump n'a pas bougé de sa position. Il l'a redit d'ailleurs aujourd'hui. Il est favorable à un cessez-le-feu.
00:24:39Je remarque que Zelensky aussi s'est assez largement calmé depuis que Donald Trump est arrivé au pouvoir.
00:24:43Donc il est plus prêt à négocier aujourd'hui. Ça n'a pas changé grand-chose. Après, qui se rend compte, qui se sert la main,
00:24:49bon ben tant mieux. Mais ça ne me semble pas être révolutionnaire.
00:24:52Philippe Moreau, Chevrolet Consultant et senior partner chez Iconic, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:24:58Est-ce que finalement, Notre-Dame peut sauver ce double quinquennat en matière d'images ?
00:25:04Alors oui, ça va y contribuer. C'était un grand moment de communion nationale, au sens quasiment littéral du terme,
00:25:11avec un effet J-O, je dirais. C'est-à-dire qu'on avait de nouveau la thématique de la fierté.
00:25:16On a réussi à faire ça ensemble. Ce sont de nouveau des artisans, nos champions français qui l'ont fait avec une exaltation des pompiers, etc.
00:25:23Et puis un côté évidemment très lyrique et très juste d'Emmanuel Macron, qui n'est jamais aussi bon qu'en ce type de circonstances.
00:25:30Et puis il y avait un deuxième message de communion, mais international, avec un appel à la paix. C'était aussi assez réussi.
00:25:36Après, c'est assez paradoxal quand même, parce qu'on a un président qui rebâtit une cathédrale, en tout cas c'est l'histoire qu'il nous raconte,
00:25:43et qui détruit son camp politique. Donc c'est saisissant l'instantané qu'on a d'Emmanuel Macron, avec d'un côté quelqu'un qui est capable de faire ça
00:25:53et qui est capable de créer ce moment national, comme il a su le faire avec les J-O, auxquels personne ne croyait non plus, souvenez-vous.
00:25:59C'est un travail partagé avec Anne Hidalgo, mais c'est quand même une réussite. Et dans le même temps, au plan politique et domestique, c'est un champ de ruines absolu.
00:26:07Pour moi, c'est ce qui restera comme image du président Emmanuel Macron. C'est ces deux visages de lui, finalement, après Dr Jekyll et Mr Hyde.
00:26:16On a du mal à comprendre qui il est. C'est vraiment extrêmement saisissant, je trouve.
00:26:20— Philippe Bilger. — Vous avez raison, Philippe. Et votre dernière réflexion me conduit à vous demander, à votre avis, comment se fait-il que le talent qu'il a,
00:26:32même avec l'exagération pour les sonalités, les hommages, les commémorations, ne parvient jamais à se traduire dans la perception que les citoyens
00:26:44sur le plan politique ? — Parce que pour lui, parler, c'est agir. Quand il téléphonait à Poutine au début de la crise, avant l'invasion dans l'Ukraine,
00:26:54il pensait qu'il allait par sa discussion, par sa parole, il allait réussir à empêcher l'invasion. Il avait fait même un communiqué à 2 heures du matin de l'Élysée
00:27:02en disant « J'ai parlé à Poutine, tout va bien ». Mais en fait, la parole, ça suffit pas. Et pour les Français, les Français voient un décalage entre sa parole,
00:27:10ce qu'il dit, et la réalité qui est quand même très très fréquente. Quand il parlait du Covid, il disait qu'on était en guerre. Ça a beaucoup bénéficié
00:27:17en popularité à Édouard Philippe, qui lui disait « Mais on est simplement face à un virus. On va gérer. Et puis on va le faire comme on peut », quoi.
00:27:24Et il y avait vraiment un fossé entre ce que disait le chef de l'État et la réalité, ce qui fait que pour les Français, il y a un doute qui s'est mis là-dedans,
00:27:33où on se dit qu'il est très bon pour parler, pour donner du sens, pour créer des événements, où la parole est la seule chose qui compte, finalement.
00:27:40Mais après, sur l'action, il y a un vide vertigineux. Ça, je trouve que c'est... Il a porté ça vraiment beaucoup plus loin que tous les autres présidents de la République.
00:27:50— François, je rebondis sur ce qu'il dit. Est-ce que c'est pas finalement un homme de spectacle ? Parce qu'il est très bon dans le spectacle, finalement.
00:27:56— Je sais pas. Je trouve qu'il est très mauvais acteur. D'ailleurs, il a très mal dit son texte. Son texte était magnifique, mais il l'a très mal dit.
00:28:02Je rejoins ce que dit Philippe. Peut-être, probablement, en tout cas, lui considère... Il y a une forme de vision de lui-même qui est une forme de sacralité.
00:28:09C'est du narcissisme. Parce que je sais, je suis pas psychiatre. En tout cas, lui, il considère que sa parole est performative. Voilà.
00:28:15C'est la parole qui fait que parce que je suis là, eh bien les choses vont changer. Ça marche pas ou ça marche une fois sur dix.
00:28:22Et là où je suis d'accord avec Philippe, je ne sais pas s'il l'a abordé, je pense qu'Emmanuel Macron, son défi, évidemment, c'est...
00:28:30Il paraît qu'on me rapporte qu'il ne cesse de demander à ses proches « C'est quoi mon héritage ? », « Qu'est-ce que je vais laisser ? », etc.
00:28:36Ça devient une obsession. C'est toujours l'obsession des présidents en deuxième ou en fin de mandat.
00:28:41— Bon, ça, c'est fait. — Mais pour lui, ça devient une obsession. « C'est quoi mon héritage ? », « What is my legacy ? », a-t-il demandé l'autre jour aux États-Unis par un diplomate américain.
00:28:50« Qu'est-ce que je vais laisser ? ». Et ça, c'est un vrai sujet. Et je pense qu'Emmanuel Macron devrait peut-être arriver à laisser une meilleure compréhension.
00:28:59Quand on regarde les enquêtes qualitatives sur Emmanuel Macron... Alors il y a de la détestation, etc. Mais la question qui revient derrière, c'est exactement ce que disait Philippe tout à l'heure.
00:29:08C'est « On sait pas qui il est ». En fait, il est hyper énigmatique. Plus que détesté, il est hyper énigmatique.
00:29:15Et en réalité, est-ce que c'est pas ça son défi avant la fin du quinquennat ? Nous expliquez, puisqu'il n'y a plus d'enjeu, qui il est vraiment.
00:29:21– Michel Sadoun ? – En effet, je crois qu'Emmanuel Macron est un homme du symbolique.
00:29:27Il est aux antipodes, je dirais, d'un Sarkozy qui était un pur pragmatique, qui ne s'embarrassait pas de grandes pompes et de grands discours.
00:29:35Ça fait partie du rôle de chef de l'État. Donc je trouve ça bien à certains égards. Je le trouve un peu trop pompeux de temps en temps.
00:29:41Et puis surtout, je le trouve assez incohérent parce qu'Emmanuel Macron est toujours perdu entre deux conceptions antagonistes de la politique
00:29:48qui sont d'un côté une forme presque de messianisme en politique, donc l'utilisation des symboles, de la grande pompe.
00:29:54Il a envie d'être au-dessus de la mêlée. Et puis, de l'autre côté, une conception extrêmement machiavélique du pouvoir,
00:30:00où c'est vraiment quelqu'un qui fait des petits coups toute la journée aux uns et aux autres et qui, parfois, peut avoir l'air un peu mesquin.
00:30:05Et je pense que c'est cette contradiction qui ne le rend pas crédible aux yeux de beaucoup de Français.
00:30:10– Direction le 0826 300 300, bonsoir Maud. – Bonsoir Maud.
00:30:15– Alors, est-ce que pour vous, c'est strike pour Emmanuel Macron ce week-end ?
00:30:19– Moi, j'espère bien que non. En tout cas, me concernant, je ne pense pas.
00:30:25– Et pourquoi ? – Parce qu'on ne peut pas faire un strike juste avec la cathédrale de Notre-Dame.
00:30:32– Mais il y a aussi les bons offices entre Zelensky et Trump.
00:30:39– Ouais, on verra ça dans quelques jours. Parce que moi, les bons offices, j'y crois pas trop.
00:30:43– Alors, on va faire réagir Philippe Moreau-Chevrolet. Le moins qu'on puisse dire Philippe Moreau-Chevrolet, c'est que c'est cash.
00:30:49Les médias sont assez quand même positifs, pour ne pas dire dithyrambiques depuis ce week-end.
00:30:55Est-ce que quand vous entendez Maud, vous vous dites peut-être que dans le reste de la France,
00:30:59ce n'est pas aussi blanc ou magnifique qu'on veut bien le dire ?
00:31:03– Il y a un effet J.O. qui fait qu'on ne peut être que fier et heureux des images de Notre-Dame.
00:31:08Après, de là à réhabiliter Emmanuel Macron, qui est quand même au plus bas de sa popularité historiquement,
00:31:13il va falloir regarder les sondages à venir dans les prochaines semaines pour savoir si ça a un impact.
00:31:18On peut légitimement être assez sceptique, vu la crise qu'on a en ce moment.
00:31:21C'est ce que je disais, il y a deux images qui sont complètement différentes.
00:31:24Il y a un président qui nous dit « j'ai reconstruit la cathédrale »
00:31:27et celui-là, on a envie de le croire et on adhère au spectacle.
00:31:31Pas forcément à la personne, mais au spectacle.
00:31:32Et puis d'un autre côté, on constate que la situation politique est,
00:31:36par la faute de ce même président, hyper inquiétante.
00:31:39Vous savez quels sont les sentiments dominants chez les Français en ce moment ?
00:31:43Et ça, ça cache tout le reste, c'est l'anxiété.
00:31:46C'est-à-dire qu'on a plus de 80% des Français qui sont inquiets
00:31:50de la situation économique et politique depuis la dissolution.
00:31:53– Mais ça veut dire que quoi qu'il fasse à partir d'aujourd'hui et depuis quelques semaines,
00:31:57c'est terminé pour lui ?
00:31:59– Non, non, il peut encore retomber sur ses pattes,
00:32:01mais il va falloir qu'il répare.
00:32:03Il est expert dans un domaine, Emmanuel Macron,
00:32:06c'est se mettre dans des difficultés et après s'en sortir lui-même.
00:32:10Personne ne lui a demandé de faire la dissolution,
00:32:13il s'est mis lui-même au pied du mur.
00:32:14Et là, on attend que lui-même se sorte du problème.
00:32:17C'est comme ça depuis le début de son quinquennat,
00:32:19donc c'est assez sidérant.
00:32:21Et s'il arrive à s'en sortir, peut-être.
00:32:23– Et Philippe, avec l'extrême difficulté qu'il rencontre chaque jour,
00:32:28pour Notre-Dame, si on parvient à être objectif et louangeur à son égard,
00:32:33c'est que la promesse a été suivie, effectivement,
00:32:36par la réalité qu'on peut constater quand on est de bonne foi,
00:32:40alors qu'en politique, il est très difficile
00:32:43de percevoir les résultats des promesses qu'il prend.
00:32:46– Ça c'est sûr.
00:32:47– Moi je dirais, après on va en arriver justement à la problématique
00:32:53de la, comment dirais-je, du remaniement.
00:32:57La question qui se pose pour Emmanuel Macron,
00:32:59c'est est-ce qu'il nomme un Premier ministre proche de lui,
00:33:03dont il ne va pas pouvoir se dissocier en réalité,
00:33:06pour faire vivre lui-même la fin de son mandat ?
00:33:09C'est un vrai sujet.
00:33:10Et d'ailleurs, il y a des gens assez fins dans son entourage
00:33:12qui ont soulevé ce problème,
00:33:13que je trouve que c'est le vrai problème politique.
00:33:15Si jamais tu nommes quelqu'un qui est proche de toi,
00:33:18ou du Bloc central, ou de la droite, etc.,
00:33:21comment est-ce que tu fais pour te dissocier, toi Emmanuel Macron,
00:33:25et finir toi ton mandat en majesté par rapport à ce Premier ministre ?
00:33:29Est-ce que tu n'as pas plutôt intérêt à avoir une cohabitation plus dure ?
00:33:34Non mais c'est un vrai questionnement sur la fin de son mandat.
00:33:36– Mais Emmanuel Macron aurait eu intérêt à avoir un Premier ministre
00:33:39qui venait du Rassemblement national.
00:33:41C'est pour ça que moi je trouvais que sa stratégie d'entre-deux-tours,
00:33:44appelant à ne pas voter ni pour le RN ni pour l'FI, était mauvaise.
00:33:47Il aurait dû laisser le Rassemblement national rentrer au Parlement
00:33:51et composer lui-même son gouvernement.
00:33:53Je pense que ça les aurait un petit peu disqualifiés pour 2027
00:33:56parce que les Français auraient eu leur dose.
00:33:57Et puis en plus, lui, il aurait eu cette posture de splendide isolé et de roi solitaire.
00:34:02– Mais comment est-ce que tu peux appeler le Premier ministre le Bloc ?
00:34:06D'abord, ce n'est pas le premier parti en termes de Bloc.
00:34:10– Sans alliance, il aurait été.
00:34:13– Mais non, mais comment est-ce que tu peux imaginer dans la cohérence politique,
00:34:16Michael, pardon, vous pouvez imaginer ?
00:34:18Je dis juste qu'un homme qui a été élu deux fois contre Marine Le Pen
00:34:22appelle un Premier ministre alors qu'il n'est pas obligé de le faire, c'est insensé.
00:34:25– Il n'en aurait pas été à sa première incohérence,
00:34:27je dis simplement que la stratégie d'entre-deux-tours était mauvaise.
00:34:29– C'est insensé, je pense, c'est ce qu'on pense, Philippe.
00:34:32– S'il avait pu le représenter, ça aurait eu du sens.
00:34:34– Ça aurait eu du sens aussi.
00:34:35Mais je pense que même en fin de mandat, ça aurait été pas mal
00:34:38parce que ça l'aurait mis dans la posture que Françoise disait à l'instant,
00:34:41c'est-à-dire un splendide isolé et cette espèce de solitude du pouvoir.
00:34:44– En tout cas, il faut une cohabitation dure, ça, moi, je pense.
00:34:47– Allez, de toute façon, ça va venir vite, j'imagine.
00:34:50Merci beaucoup, Philippe Moreau-Chevrolet d'avoir été avec nous.
00:34:53– Merci à vous, Philippe.
00:34:54– On aura les résultats assez rapidement, on saura si c'est une vraie cohabitation ou pas.
00:34:57– On a attendu combien, Cécile, la dernière fois ? Deux mois ?
00:35:00– Deux mois, 51 jours, je crois.
00:35:02– Mais là, heureusement, ce sera plus rapide.
00:35:05– Enfin, vous savez que la date du toit…
00:35:07– On était en train de dire au revoir à Philippe Moreau-Chevrolet,
00:35:11senior partner chez ICONIQ, merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:35:15Pardon, Maud, vous restez avec nous ?
00:35:17– Bien sûr.
00:35:18– Mais dans un instant, le Kissé Kiki l'a dit.
00:35:19Et c'est là où on verra les forces en place.
00:35:23On verra qui sera le meilleur.
00:35:24Allez, à tout de suite.
00:35:25– Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:35:29– Tous les week-ends, je suis branlé chez Sud Radio,
00:35:32mais ça fait quelques années, déjà.
00:35:35– Sud Radio, parlons vrai.
00:35:38La voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:35:45– Dans ce studio avec Philippe Bidjerre, Françoise Degoy et Mickaël Sadoune,
00:35:48avec Philippe David, bien entendu.
00:35:50Il y a des paris, là ?
00:35:54– Combien de temps ça va durer, Musk et Trump ?
00:35:56– Exactement.
00:35:56– Moi, je dis, ça va durer, enfin, entendons-nous,
00:36:00le temps que durent les personnalités de Trump et de Musk.
00:36:04– Alors, moi, je pense que ça va casser la vaisselle.
00:36:07Alors, comme ils sont inséparables,
00:36:09tu en vois un, tu en vois un autre, c'est pliqué, bloc, maintenant.
00:36:11Il y en a un à Notre-Dame, le Sud.
00:36:13Comme ils vont casser la vaisselle sur le plan planétaire,
00:36:16je dis, avant six mois, ils se sont écharpés, je pense.
00:36:20– Eh bien, on s'en souviendra, on va noter.
00:36:21– Et toi, Mickaël ?
00:36:22– Écoute, ce sont des hommes erratiques,
00:36:24mais ils ne marchent qu'à l'intérêt personnel.
00:36:26Donc, je pense qu'ils tiendront cette alliance,
00:36:28parce que c'est trop important pour eux.
00:36:30– Maud, sur ces bonnes paroles, je vous engage,
00:36:33non pas votre responsabilité, mais à lancer le qui-sait-qui qui l'est dit.
00:36:38– Vous ne proposez pas le 49.3 ? Allez-y, Maud.
00:36:42– Bon, ben, c'est parti pour le quiz, et on va voir qui dit des bêtises.
00:36:45– Ah !
00:36:47– Eh ben, le qui-sait-qui qui l'a dit, c'est Philippe David,
00:36:52qui dit des bêtises, c'est le genre.
00:36:54Ce n'est pas David.
00:36:57Bref, allez, qui-sait-qui qui l'a dit ?
00:36:59Ah, on ne nous a pas fait de questions à un point, là, Philippe.
00:37:02– Non, là, on a commencé.
00:37:03Je pense que j'ai trouvé la citation très drôle.
00:37:04– Allez, qui-sait-qui qui l'a dit ?
00:37:05Trois points, écoutez bien, Maud.
00:37:06Aujourd'hui, le pouvoir est à l'Assemblée nationale.
00:37:09C'est fini, Jupiter.
00:37:12Maud.
00:37:13– Alors, là, je n'ai aucune idée.
00:37:14– Olivier Faure, Vallaud, non ?
00:37:15– Non.
00:37:16– Olivier Faure ?
00:37:16– Non.
00:37:17– Bonbas ?
00:37:18– Non.
00:37:18– Ah, mais Vallaud l'a dit.
00:37:19– Non, non, non, ça, c'est un député européen qui l'a dit.
00:37:22– Ah, Glucksmann !
00:37:23– Bonne réponse, Glucksmann, qu'il a dit ce matin.
00:37:26– Après les avoir tous dit.
00:37:27– Je peux contredire l'arbitre.
00:37:31Ah, Vallaud l'a dit.
00:37:32– Non, il ne l'a pas dit comme ça.
00:37:33– Non, non, non, c'est lui qui l'a dit.
00:37:34– Là, je vous donne la citation précise.
00:37:36Il l'a mieux dit.
00:37:37– Il l'a pas dit.
00:37:38– Peut-être que Vallaud...
00:37:40– Il a tout ça pour arracher, crois-toi.
00:37:41– La mauvaise foi.
00:37:42– Parce qu'il l'a mieux dit, 10 points pour Philippe Dijon.
00:37:45– Maud, qui c'est qui l'a dit à 3 points ?
00:37:51« La Syrie ne deviendra pas une démocratie suédoise demain.
00:37:54Il est possible qu'on se réveille demain et que la charia qui sera mise en place. »
00:37:59Maud.
00:38:00– Vous l'avez dit tout à l'heure, j'ai oublié.
00:38:02– Non, on ne l'a pas dit, c'est une femme.
00:38:04– On n'a pas dit.
00:38:05– Ah, voilà.
00:38:06– Bonne réponse de Mickaël Sadoul.
00:38:08– Sarah Knafo, eurodéputée.
00:38:10– On est à combien, là ? 3-3, Mickaël ?
00:38:12– 3-3.
00:38:13– Apparemment, vous avez zéro, Françoise Devoye.
00:38:15– Mais non, j'ai pas zéro, c'est moi qui ai dit.
00:38:18– Oui, c'est Philippe qui a zéro.
00:38:19– Attendez, c'est qui qui l'a dit ?
00:38:21– S'il vous plaît !
00:38:22– Pardon, oh...
00:38:23– Mais c'est pas possible.
00:38:24– On joue, c'est tout.
00:38:25– On joue pas, on aimerait bien jouer, justement.
00:38:27Qui c'est qui qui l'a dit, 2 points,
00:38:28« se retrouver avec un Premier ministre du camp macroniste
00:38:31qui mène une polyptique du camp macroniste,
00:38:33qu'irons-nous faire dans cette galère ? »
00:38:36– Maud.
00:38:38– Ah, là, je suis trop nulle, là.
00:38:39– Non.
00:38:40– Boris Vallaud.
00:38:40– Non.
00:38:41– Olivier Faure.
00:38:42– Non.
00:38:42– Mélenchon.
00:38:43– Non.
00:38:43– Bonne réponse, Marine Tondelier, secrétaire nationale de l'ENV.
00:38:49– Parce que j'ai aujourd'hui...
00:38:49– Vous avez travaillé...
00:38:50– Maud, qui c'est qui qui l'a dit, à 2 points,
00:38:54« on a demandé à un Premier ministre de gauche
00:38:56qui fera des compromis, qui instaure une nouvelle façon de travailler,
00:38:59ce que Michel Barnier a été incapable de faire. »
00:39:01– Maud.
00:39:03– Ça, c'est pour vous, Philippe.
00:39:04– Mais pour moi ?
00:39:05– Je ne sais pas.
00:39:06– Rodaliou.
00:39:06– Non.
00:39:07– Boris Vallaud.
00:39:08– Bonne réponse, François, bonne réponse.
00:39:12– On peut lui laisser une seule heure.
00:39:14– Cette fois, on peut y aller, nomine.
00:39:16– Oui, il y a un moment donné, on vous sert la soupe.
00:39:18– Oui, c'est ça, c'est ça.
00:39:20– Buvez-la.
00:39:20Qui c'est qui qui l'a dit, 2 points,
00:39:22« François Bayrou a toutes les qualités requises pour la fonction
00:39:25et singulièrement dans le moment que notre pays traverse. »
00:39:28– C'est un homme et un ministre.
00:39:31– Maud.
00:39:31– Oui, je sais.
00:39:33– Euh...
00:39:34– Non, mais un ministre.
00:39:37– C'est un homme et un ministre.
00:39:39– Là, c'est Rodaliou ?
00:39:40– Non.
00:39:40– Et il n'est pas en prison.
00:39:44– Il n'est pas en prison.
00:39:46En vol...
00:39:47– Il y a des ténors de ce truc-là.
00:39:48– Il n'est pas en prison.
00:39:50– Non, mais lâche tomber, on ne trouve pas.
00:39:52– Barreau !
00:39:53– Il n'est pas derrière les barreaux, il y a des ténors du barreau.
00:39:56– Je discute.
00:39:58– Pourquoi vous discutez ?
00:39:59– Cazeneuve l'a dit.
00:40:01– Oui, oui, je suis d'accord.
00:40:03– Et tu sais qui c'est qui l'a dit ? Toutancamont l'a dit aussi.
00:40:06– Bien sûr.
00:40:07– Axel, ils ont parlé l'autre jour au petit déjeuner.
00:40:09– Dès lors qu'il y a des ambiguïtés dans les propos.
00:40:12– Mais il n'y en a aucune à la virgule près, Karine.
00:40:14– Tu te souviens quand même que la discussion entre Cléopâtre et Toutancamont,
00:40:17il y a eu ce propos-là qui a été échangé.
00:40:19– Alors là, excusez-moi, je me lève parce que celle-là on ne l'avait jamais eue, bravo.
00:40:22– Ah bon ?
00:40:24– En termes de triche, alors...
00:40:26– Alors là, celle-là on ne l'a jamais faite, c'est sûr.
00:40:29– Il l'avait dit, il l'a pensé.
00:40:31Merci Maud, on en est où ?
00:40:33– Ah bah écoutez, c'est très simple, Françoise de Guamique.
00:40:35Ah non, Françoise de Guamique, elle s'avoue une 5-5.
00:40:38Philippe, Maud, 0-0.
00:40:40– C'est un bonheur.
00:40:42– Maud, 0 c'est pas...
00:40:44– Ça va Maud, on s'en fout, c'est pas grave.
00:40:46– Non mais moi je vois les François tout à coup.
00:40:48– Ouais, mais c'est... 0 c'est pas nul Maud.
00:40:51– Non mais moi je file à Maud mes points, comme ça elle a gagné.
00:40:53– Voilà.
00:40:55– Ah bah si, je donne mes points à Maud.
00:40:57– C'est ça, c'est la gauche, ils font du clientélisme.
00:40:59– Non !
00:41:01Allez Maud, tenez que bon, il n'y a plus que quelques mois,
00:41:03tenez que quelques années.
00:41:05– Maud, on vous embrasse très fort.
00:41:07– On vous embrasse.
00:41:09– Merci beaucoup d'avoir participé à cette émission,
00:41:11c'était un plaisir de vous avoir à l'antenne, à très bientôt.
00:41:13– À bientôt.
00:41:15– Merci mille fois. Allez, vous restez avec nous dans un instant.
00:41:17Le journal, la météo avec Rémi André,
00:41:19et le coup de gueule de Philippe David.
00:41:21– Certains n'ont honte de rien.
00:41:23– De rien ?
00:41:25– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:41:27– Parlons vrai.
00:41:29– Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h,
00:41:31Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:41:35– Retour des vraies voix avec Cécile de Ménibus,
00:41:37parfaitement coiffée,
00:41:39magnifique.
00:41:41Philippe Bilger, votre micro est fermé.
00:41:43– Ah bon, tiens, voilà.
00:41:45– Philippe Bilger. – Parfaitement coiffée.
00:41:47– Oui, c'est vrai aussi.
00:41:49Françoise Debois, ne coupons pas les cheveux en quatre,
00:41:51parfaitement coiffée.
00:41:53– C'est pareil. Voyons, ne coupons pas les cheveux en quatre
00:41:55avant de relancer l'émission.
00:41:57– Non, non, c'était passionnant,
00:41:59c'était le plus beau jour de ma vie.
00:42:01Allez, dans un instant, le coup de gueule de Philippe David.
00:42:03– Ah, je vais parler de ceux
00:42:05qui osent tout.
00:42:07Ils osent tout, et ça, il y a quand même des choses
00:42:09en politique, il y a des limites,
00:42:11et certains les ont dépassées totalement ce week-end.
00:42:13– Allez, en attendant, 0826 300 300,
00:42:15ce numéro sur lequel vous laissez des messages, on les écoute.
00:42:17– Camille, Montrouge, 92.
00:42:19Sur la gauche,
00:42:21j'entends toujours le même discours
00:42:23de la même mise de Mélenchon
00:42:25sur le PS.
00:42:27Ne devrait-il pas modérer ses pressions
00:42:29à l'encontre de ce parti
00:42:31s'il veut gagner ?
00:42:33Je n'entends pas de commentaire dans ce sens.
00:42:35Bonne soirée.
00:42:37Cécile de Ménibus,
00:42:39excellente, un vrai plaisir à vous écouter.
00:42:41Bonsoir.
00:42:43– Là, maintenant, on vous entend, Philippe.
00:42:45– Merci, Camille.
00:42:47– En plus, il était en train de dire du bien de moi,
00:42:49donc ça change.
00:42:51On peut l'envoyer à ma mère ou pas, ce message ?
00:42:53– Moi, je trouve que vous êtes
00:42:55absolument remarquable, Cécile.
00:42:57– Non, on n'exagère pas.
00:42:59– Si, si, je veux exagérer.
00:43:01Non, mais il n'a pas tort.
00:43:03Mélenchon,
00:43:05si j'ai bien saisi son intervention,
00:43:07critique
00:43:09assez volontiers, même
00:43:11de plus en plus durement, le PS,
00:43:13mais précisément
00:43:15parce qu'il veut conserver, me semble-t-il,
00:43:17sous le contrôle
00:43:19de la spécialiste S gauche,
00:43:21c'est
00:43:23une autonomie absolue ?
00:43:25– Oui, alors, vous savez, tout ça,
00:43:27d'abord, je rappelle,
00:43:29la politique, c'est aussi de l'arithmétique.
00:43:31Je rappelle quand même que le Parti Socialiste
00:43:33est passé de 30 députés à 66.
00:43:35Mélenchon, il n'en a que 71.
00:43:37Donc la domination de Mélenchon, il n'y a pas d'intergroupe.
00:43:39Il voulait qu'il y ait un intergroupe,
00:43:41il n'y en a pas, qui serait passé sous sa domination.
00:43:43Donc, tranquillement,
00:43:45mais sûrement, Jean-Luc Mélenchon
00:43:47est en train de
00:43:49s'éloigner. De toute façon,
00:43:51il a pris une très mauvaise posture depuis le 7 octobre.
00:43:53De toute manière, déjà avant, c'était très compliqué
00:43:55de passer le plafond de verre pour lui.
00:43:57Mais depuis le 7 octobre, c'est terminé.
00:43:59Donc, je veux bien qu'on continue
00:44:01à alimenter la fable d'un Mélenchon
00:44:03qui balérait tout à la présidentielle.
00:44:05Non, voilà. – Mais tout de même,
00:44:07Françoise, quand il parle du mandat,
00:44:09quand il dit
00:44:11« On ne s'est pas donné mandat
00:44:13ou on s'en fout »
00:44:15– Moi, je crois que je vais
00:44:17entretenir cette fable, mais je vais essayer
00:44:19de l'argumenter quand même. Je pense que
00:44:21la gauche modérée ne peut rien
00:44:23sans LFY Mélenchon, pour deux raisons.
00:44:25Parce que je pense qu'elle n'a plus d'électorat
00:44:27et qu'il y a une lame de fond démographique
00:44:29qui fait que la stratégie de Jean-Luc Mélenchon
00:44:31est beaucoup plus porteuse à gauche
00:44:33et qu'ils auront besoin de cet électorat
00:44:35et de cette stratégie pour sauver leur siège
00:44:37en cas de dissolution aux prochaines élections législatives.
00:44:39Et la deuxième chose, c'est une question un peu plus personnelle
00:44:41et d'incarnation. Je considère, malgré tout
00:44:43et malgré tout ce que j'ai à lui reprocher
00:44:45et ma détestation parfois de ses interventions
00:44:47et de ses pollutions, je trouve que
00:44:49Jean-Luc Mélenchon est une personnalité
00:44:51éminente, d'un très grand talent
00:44:53d'une très grande intelligence qui surplombe
00:44:55totalement la gauche. Je trouve qu'à gauche
00:44:57il y a lui et personne. – Oui, je vous ai d'accord
00:44:59sur le talent oratoire de Jean-Luc Mélenchon
00:45:01mais ça ne fait pas une présidentielle et par ailleurs
00:45:03– Non, l'intelligence c'est stratégique.
00:45:05– Non, mais c'est vraiment le meilleur d'entre tous.
00:45:07Primus inter pares, il n'y a aucun problème là-dessus.
00:45:09La réalité, c'est qu'il est peut-être comme ça
00:45:11mais la réalité, c'est que sa stratégie
00:45:13vous allez très vite vous rendre compte
00:45:15à quel point c'est une impasse.
00:45:17Je ne vois pas pourquoi vous parlez de la natalité
00:45:19allez parler des quartiers, etc.
00:45:21Les quartiers ne votent pas. – Je rejoins ce que Ruffin a dit.
00:45:23– Mais les quartiers ne votent pas, je vous le dis tout de suite.
00:45:25Les quartiers vont peut-être voter à la présidentielle
00:45:27mais la réalité, la réalité si vous voulez
00:45:29c'est que dans les faits
00:45:31dans tous les résultats électoraux
00:45:334 fois sur 5, le parti socialiste
00:45:35ou l'alliance PS écologiste
00:45:37est toujours devant les insoumis.
00:45:39Donc la réalité, c'est que Jean-Luc Mélenchon a autant besoin
00:45:41si vous voulez, de la social-démocratie écologique
00:45:43que l'inverse.
00:45:45– Et nous on a besoin de temps pour laisser parler
00:45:47Philippe David dans un instant.
00:45:49– Et donc je vais pousser un coup de gueule
00:45:51un énorme coup de gueule
00:45:53sur ce que certains ont osé ce week-end.
00:45:55– Allez, on va voir.
00:45:57– Mais c'est quoi alors ? – Suspense !
00:45:59– Allez-y ! Suspense !
00:46:01– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:46:03– Parlons vrai.
00:46:05– Révoi Sud Radio
00:46:0717h-19h, Philippe David,
00:46:09Cécile de Ménibus.
00:46:11– Vous avez manqué
00:46:13un off dingue.
00:46:15– Dans tous les jeux.
00:46:17– J'ai été choqué. – Ça veut dire qu'on aura explosé
00:46:19les audiences.
00:46:21– On ne peut pas vous dire.
00:46:23– Il était question de dinosaures, c'est ça.
00:46:25En fait j'avais un simple message à dire
00:46:27à François Hollande et à Jean-Luc Mélenchon
00:46:29lâchez-nous les dinosaures
00:46:31allez brouter dans vos
00:46:33prairies respectives.
00:46:35Ça fait 25 ans que vous prenez en otage
00:46:37avec vos engueulades permanentes
00:46:39le Parti Socialiste
00:46:41parce que tout le monde oublie que Mélenchon a été 30 ans socialiste.
00:46:43Et maintenant vous recommencez
00:46:45laissez-nous vivre.
00:46:47– Ça dépend totalement de ce que vous avez dit.
00:46:49– J'ai dit des gros mots.
00:46:51– Elle a dit des gros mots.
00:46:53– Il y a le coup de gueule
00:46:55off et le coup de gueule on.
00:46:57– Arrêtez de nous casser les...
00:46:59– Allez, Philippe David.
00:47:01– Les Vrais Voix Sud Radio.
00:47:03– Comme d'habitude je vais remettre
00:47:05le clocher au milieu du village.
00:47:07Un village qui s'est répandu sur les réseaux sociaux
00:47:09ce week-end dans une attaque
00:47:11ciblée aussi mensongère
00:47:13que dépourvue de tout sentiment de honte
00:47:15pour ses auteurs. Pourquoi ?
00:47:17Parce que des boucs émissaires ont été jetés
00:47:19en pâture comme étant responsables
00:47:21de la signature de l'accord commercial
00:47:23avec le maire Caussure. Et qui étaient
00:47:25ces boucs émissaires ? Les députés
00:47:27qui avaient voté la censure du gouvernement
00:47:29et qui, ce faisant, avaient permis
00:47:31à Ursula von der Leyen de nous planter
00:47:33un coup de couteau dans le dos. Bref,
00:47:35LFI, PS, ELV, PCF,
00:47:37UDR et RN sont responsables
00:47:39de la signature de l'accord
00:47:41et nos agriculteurs doivent le savoir
00:47:43à coup de tweets sur les réseaux sociaux.
00:47:45Pourtant réfléchissons un instant.
00:47:47La censure a été votée mercredi en début de soirée
00:47:49et l'accord a été signé vendredi matin
00:47:51à Montevideo.
00:47:53– Montevideo ?
00:47:55– Montevideo, si.
00:47:57– Ça signifie donc que si on croit
00:47:59ceux qui ont proféré et profèrent encore
00:48:01ce mensonge, Mme von der Leyen
00:48:03a été capable d'organiser en moins
00:48:05de 36 heures, une dizaine d'heures
00:48:07d'avions et plus depuis l'Europe, un sommet
00:48:09avec les chefs d'État de 5 États sud-américains
00:48:11qui, ironie de l'histoire,
00:48:13avaient leur agenda vide à ce moment-là.
00:48:15Et que bien entendu, les milliers
00:48:17de pages traduites étaient déjà prêtes
00:48:19et validées par les deux parties, de manière
00:48:21à ce qu'elle n'ait plus qu'à signer et poser sourire
00:48:23aux lèvres pour les photos souvenir. Rappelons,
00:48:25ironie de l'histoire, que ceux qui se répandent
00:48:27sur les méchants censeurs du gouvernement,
00:48:29les eurodéputés macronistes et LR,
00:48:31sont ceux qui ont voté la confiance
00:48:33à la commission von der Leyen,
00:48:35en sachant parfaitement qu'elle signerait le traité
00:48:37avec le maire Cossure, tandis que tous les autres
00:48:39insoumis, socialistes, écologistes et RN
00:48:41ont voté contre la commission von der Leyen
00:48:43au Parlement européen.
00:48:45Tous ceux-là sont nés avant la honte
00:48:47pour oser proférer ce type de mensonge
00:48:49qu'ils appellent Gabriel Attal, Agnès Pannier-Runacher,
00:48:51François-Xavier Bellamy et d'autres.
00:48:53Clémenceau avait raison quand il disait
00:48:55« L'honneur c'est comme la virginité,
00:48:57ça ne sert qu'une fois ».
00:48:59Bravo !
00:49:01Remarquable !
00:49:03Je suis assez d'accord avec vous
00:49:05parce que moi ça vous met en colère,
00:49:07ça me fait simplement hurler de rire,
00:49:09et c'est très bien que vous ayez rappelé
00:49:11que tous les groupes qui ont
00:49:13voté la censure ont voté contre von der Leyen
00:49:15pour mille raisons,
00:49:17y compris il y avait
00:49:19les commissaires socialistes, moi je sais le groupe
00:49:21socialiste, ont voté contre.
00:49:23Glucksmann et compagnie ont voté contre.
00:49:25Parce qu'on ne peut pas accepter cela.
00:49:27Et deuxième point, le seul responsable
00:49:29c'est Emmanuel Macron.
00:49:31C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron a bossé
00:49:33jusqu'à la fin pour essayer d'avoir une minorité de bocage,
00:49:35je crois que c'est les autrichiens qui l'ont calé
00:49:37dans les mains, bon ben voilà,
00:49:39c'est lui qui n'a pas réussi, il n'a pas réussi,
00:49:41et bien voilà, c'est comme ça.
00:49:43Encore une chose qu'il a ratée.
00:49:45Je suis tellement d'accord avec ce que vous avez dit Philippe,
00:49:47franchement cet argument est une blague,
00:49:49cet accord est en négociation depuis 25 ans.
00:49:51Depuis 1999,
00:49:53année où Michel Barnier a fait son entrée
00:49:55d'ailleurs à la commission européenne,
00:49:57et ensuite il est resté longtemps là-bas.
00:49:59Mais on ne peut pas rendre responsable
00:50:01une censure qui a été votée il y a deux semaines
00:50:03pour un accord qui est en négociation
00:50:05depuis 25 ans, et que les souverainistes
00:50:07de gauche comme de droite ont dénoncé
00:50:09dans l'inaction totale de tous les gouvernements successifs.
00:50:11Donc c'est une blague.
00:50:13Ce qui est marrant dans la blague,
00:50:15c'est que du coup
00:50:17les agriculteurs ont muré
00:50:19la permanence de François Hollande.
00:50:21Ils ont emmuré le dinosaure
00:50:23à l'intérieur.
00:50:25Oui, oui,
00:50:27les méchants socialisent bien sûr,
00:50:29mais nous on est responsable de tout.
00:50:31Merci Philippe, David. Allez tout de suite
00:50:33l'info en plus avec Félix Mathieu.
00:50:35Les vraies voix sud radio.
00:50:37Et Kylian Mbappé
00:50:39s'est livré donc hier dans une interview
00:50:41à Canal+, et il a évoqué
00:50:43sans détour plusieurs sujets sensibles.
00:50:45On comprend qu'il n'a pas apprécié, mais alors vraiment pas
00:50:47que son patriotisme, ou en tout cas son attachement
00:50:49au maillot bleu de l'équipe de France soit remis en cause.
00:50:51Par exemple lorsqu'il a loupé des matchs
00:50:53ou bien tout simplement quand il a changé de club.
00:50:55En club, j'ai jamais pardonné un dixième
00:50:57de ce qu'on m'a fait en équipe de France.
00:50:59J'ai jamais touché un euro. On a menti sur mon sujet
00:51:01à bien des reprises.
00:51:03J'ai dit ouais, dans l'intérêt de la nation, ferme-la, fais doron.
00:51:05On m'a traité de singe. On m'a mis
00:51:07pas mal d'échecs de l'équipe de France,
00:51:09la responsabilité de pas mal d'échecs sur le dos.
00:51:11Moi aussi, c'est l'équipe de France, à chaque fois.
00:51:13Même quand j'avais de la colère, je me disais c'est l'équipe de France.
00:51:15Et au final, il y a quelques mois, on me dit
00:51:17il s'en fout de l'équipe de France. Comment il s'en fout de l'équipe de France ?
00:51:19Malade ou quoi ?
00:51:21J'ai toujours mis l'équipe de France au plus haut.
00:51:23Au final, les gens disent qu'il s'en fout de l'équipe de France
00:51:25maintenant qu'il est au Real Madrid.
00:51:27Ouais, je me concentre sur le Real Madrid, c'est très important, c'est un rêve.
00:51:29J'ai jamais abandonné l'équipe de France.
00:51:31En dehors du terrain, j'ai fait beaucoup de choses pour l'équipe de France.
00:51:33Mais j'ai rien gagné derrière.
00:51:35Je ne veux rien gagner, c'est le pays.
00:51:37Tu n'as rien à gagner à servir ton pays.
00:51:39Tu le sers, point.
00:51:41On sent qu'il en avait gros sur le cœur, qu'il avait beaucoup de choses à dire.
00:51:43Kylian Mbappé précise qu'à la rentrée, il aurait voulu se concentrer
00:51:45sur son arrivée au Real, mais qu'il avait
00:51:47tout de même cédé à l'insistance de Didier Deschamps
00:51:49qu'il l'appelait en bleu en équipe de France.
00:51:51Il dit aussi ne pas savoir pourquoi
00:51:53le même Didier Deschamps ne l'a pas appelé
00:51:55en bleu le mois dernier.
00:51:57Sur le brassard de capitaine, il affirme qu'Antoine Griezmann
00:51:59aurait été légitime,
00:52:01mais que lui, Kylian Mbappé, n'a pas spécialement
00:52:03fait pression auprès du sélectionneur pour l'avoir,
00:52:05comme on a pu le dire.
00:52:07Kylian Mbappé au micro de Mouloud Achour indique aussi
00:52:09ne pas être concerné par l'affaire de Stockholm.
00:52:11La justice suédoise ne l'a jamais contacté
00:52:13sur les accusations de la plaignante,
00:52:15relate-t-il. Quant aux rumeurs
00:52:17qui le disaient ces derniers temps atteints de dépression,
00:52:19lui conteste formellement pas de dépression.
00:52:21Il évoque plutôt des coups de fatigue liés au rythme
00:52:23des saisons de foot avec des périodes de pause
00:52:25beaucoup plus brèves, explique-t-il,
00:52:27que dans d'autres sports.
00:52:29J'ai lu des extraits,
00:52:31mais à tort,
00:52:33je n'ai pas été totalement convaincu
00:52:35sur tout, et je l'ai trouvé
00:52:37moins bon, paradoxalement,
00:52:39que lorsqu'il intervenait
00:52:41quand il était en France.
00:52:43Moi, je n'ai pas été convaincu
00:52:45par cette interview non plus.
00:52:47Je trouve qu'il a fait mieux en matière de communication.
00:52:49En même temps, je pense que c'est une étape
00:52:51très importante pour lui. À la décharge
00:52:53de Kylian Mbappé, on lui demande
00:52:55tout. J'ai bien lu cette interview,
00:52:57j'ai bien regardé. À un moment donné, il dit
00:52:59que le brassard de capitaine,
00:53:01ce n'est pas comme Hugo Lloris, ce n'est pas du tout du mépris.
00:53:03C'est qu'on demande tout à
00:53:05Kylian Mbappé. Kylian Mbappé n'est plus
00:53:07un footballeur, c'est un méta-footballeur.
00:53:09C'est une star planétaire
00:53:11iconique, donc je pense que
00:53:13au moins, cette interview l'aura fait du bien.
00:53:15Il m'a souvent agacé,
00:53:17mais ça m'ennuie beaucoup de le voir
00:53:19sombrer comme ça, sportivement. Si ça a pu
00:53:21lui faire du bien, tant mieux.
00:53:23Moi, la seule chose que j'aurais à dire, c'est qu'il y a
00:53:25une chose qu'on ne peut pas lui reprocher dans cette interview,
00:53:27c'est d'avoir été en super maîtrise comme d'habitude.
00:53:29Il a un petit peu fendu l'armure et je trouve ça très bien.
00:53:31Et moi, je vais dire juste un mot,
00:53:33il a parlé d'Antoine Griezmann qui a été
00:53:35énorme avec l'Athlétique au Madrid hier.
00:53:37Il était mené 3-1
00:53:39chez eux et il gagne 4-3
00:53:41avec un doublé de Griezmann. Franchement, s'il revenait
00:53:43en équipe de France, ce serait pas mal.
00:53:45Moi, j'ai bien aimé cette phrase, mais qu'il n'a pas spécialement
00:53:47fait pression auprès du sélectionnaire pour l'accord.
00:53:49C'est-à-dire que
00:53:51où on fait pression, on fait pression.
00:53:53Je suis un petit peu en ceinture.
00:53:55C'est ça.
00:53:59Bon, après, c'est mon résumé.
00:54:01Je ne sais pas, il ne l'a pas dit comme ça spécialement.
00:54:03Vous êtes un peu fourbe.
00:54:05Ah, c'est bien, ça a changé.
00:54:07Non, mais vous aussi.
00:54:09J'ai un petit peu tombé.
00:54:11Non, t'es bourrée, c'est tout, c'est pas grave.
00:54:13N'inquiétez pas. Allez, les amis, dans un instant,
00:54:15le tour de table de l'actu de nos
00:54:17vrais voix avec Philippe Bilger
00:54:19qui va nous parler d'une petite émotion.
00:54:21Absolument, ce qui est rare chez moi.
00:54:23Oui, c'est fou.
00:54:25Très rare, j'ai le coeur sec en général.
00:54:27Gardez ce teasing qui est magnifique.
00:54:29François Deguas.
00:54:31Mélenchon, la version qui trouve qu'il est brutalisé
00:54:33par Olivier Faure ou André Pas.
00:54:35Grande interview à La Républica et à Pays.
00:54:37Et vite, vite, vite.
00:54:39Moi, ce sera la juste réaction du groupe Canel contre l'ARCOM.
00:54:41Allez, très bien. Et on va vous offrir
00:54:43des cadeaux dans quelques instants, vous savez.
00:54:45Vous allez
00:54:47peut-être pouvoir emporter un très joli
00:54:49cadeau puisque c'est le grand sapin de Noël
00:54:51de Sud Radio. C'est le moment peut-être
00:54:53pour vous d'ouvrir dans quelques instants
00:54:55un cadeau en direct sur
00:54:57Sud Radio et vous allez pouvoir
00:54:59gagner plein de cadeaux.
00:55:01Par exemple, un casque Bluetooth
00:55:03offert par Sud Radio, par la confédération
00:55:05déboraliste. Ou peut-être
00:55:07votre 4 cadeaux chez
00:55:09ETAM avec peut-être de la lingerie
00:55:11ou quelque chose, je ne sais pas.
00:55:13En tout cas, l'un ou l'autre.
00:55:15Ou d'autres choses parce qu'il y a tellement de choses
00:55:17sous le sapin qu'on ne sait pas encore.
00:55:19Allez, on va en quelques instants. 0826
00:55:21300 300. Félix, Mathieu, donnez-moi un chiffre
00:55:23entre 1 et 10.
00:55:253.
00:55:27D'accord. Allez, ce sera le 3.
00:55:290826 300 300.
00:55:31Et on revient dans un instant avec le tour de table de l'actu de nos vraies voix.
00:55:33Sud Radio.
00:55:35Parlons vrai.
00:55:37Parlons vrai.
00:55:39Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:55:41Philippe David, Cécile
00:55:43de Ménibus.
00:55:45Si on avait dû choisir
00:55:47une émission et une station
00:55:49de radio avec Philippe David, on aurait choisi
00:55:51les vraies voix sur Sud Radio.
00:55:53Je confirme. Je dirais même plus. Nous aurions choisi
00:55:55les vraies voix de Sud Radio.
00:55:57C'est dingue. C'est fou, cette coïncidence.
00:55:59Vous avez réalisé vos rêves.
00:56:01C'est ça, exactement. Et notre rêve, c'était de rencontrer
00:56:03Philippe Bilger, Françoise Degoy,
00:56:05Mickaël Sadoun. En vrai, de pouvoir leur dire
00:56:07« ça va, tu viens ? »
00:56:09Maxime Neutralisateur, Félix, Mathilde,
00:56:11Aude, Justine.
00:56:13On rêvait de les rencontrer et puis on l'a fait.
00:56:15Et bien voilà, c'est fait.
00:56:17Mais vous n'avez pas dit que vous les préférez en faux ?
00:56:19Non, pas du tout.
00:56:21On sait très bien. Ils sont là, les petits.
00:56:23Sautille, regarde. Trop mignon.
00:56:25Félix, Magic, Aude, Justine,
00:56:27Sautille et Max.
00:56:29Je tiens quand même à vous signaler
00:56:31que dans cette radio, il y a une ambiance
00:56:33de folie. C'est vrai.
00:56:35C'est-à-dire que toutes les générations se côtoient,
00:56:37tout le monde s'entend bien, tout le monde est poli, gentil, élégant.
00:56:39Surtout les jeunes avec les boomers
00:56:41parce qu'ils savent très bien que les plaques, ça part vite aussi.
00:56:43Ils n'ont pas le choix.
00:56:45Elle m'a tombé la salade de doigts.
00:56:51Dès que je vous brise la porc,
00:56:53t'as faim, tu veux un bonbon, c'est un peu bizarre.
00:56:55C'est ça.
00:56:57Bande de faux-culs.
00:56:59T'as vu comment ça commence ?
00:57:01C'était bien, c'était très bien.
00:57:03C'était nul, c'était très nul.
00:57:05Vous êtes des faux-deurs. Cassez-vous de ce studio.
00:57:07Barrez-vous. Vous n'avez aucun respect pour les boomers.
00:57:09Cassez-vous.
00:57:11Allez, dans cette bonne ambiance.
00:57:13Si on s'en va, je coupe tout, on arrête.
00:57:15Ok, d'accord.
00:57:17Vas-y, t'es pas...
00:57:23Eh, t'as vu, là,
00:57:25j'ai l'essentiel, ils aident ce révolte.
00:57:27Mais ça m'a tombé la salade de doigts.
00:57:29Bande de mélangeonistes.
00:57:33Avec beaucoup d'humour, bien sûr.
00:57:35Le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:57:37Apporte-moi seulement de quoi lire.
00:57:39C'est un bon livre. Très mauvais, quelle importance.
00:57:41Je peux pas vous laisser dire ça parce que si ma grand-mère
00:57:43avait des roues, ça serait un autre livre.
00:57:45Elle a lu un livre, un livre dans sa vie
00:57:47et il fallait que ça tombe sur celui-là.
00:57:49Comment vous dire, j'en ai rien à foutre.
00:57:53Toujours aussi élégante.
00:57:55Je vous propose d'écouter un son.
00:57:59Ah ouais. Ah, c'est beau.
00:58:03Ah, ça.
00:58:05On va tous pleurer, hein.
00:58:09Applaudissements.
00:58:13Philippe Bilger.
00:58:17Vous le savez, ma chère Cécile,
00:58:19en dehors de vous-même,
00:58:21j'éprouve peu d'émotion dans la vie.
00:58:23J'ai le coeur malheureusement trop sec.
00:58:25Mais quand j'ai vu
00:58:27cette admirable ovation
00:58:29de la part
00:58:31du pouvoir officiel
00:58:33pluraliste
00:58:35à l'égard de ces formidables pompiers
00:58:37qui avaient sauvé Notre-Dame,
00:58:39eh bien, j'ai pratiquement eu
00:58:41les larmes aux yeux.
00:58:43Et ça m'arrive
00:58:45si rarement que je voulais
00:58:47en faire mon coup d'actualité.
00:58:49Voilà des êtres
00:58:51exceptionnels
00:58:53qui sont parvenus à réaliser
00:58:55quelque chose de miraculeux
00:58:57quand on pense à la difficulté
00:58:59avec laquelle ils ont
00:59:01accédé, notamment à Notre-Dame.
00:59:03Et avec ce génial
00:59:05chef des pompiers,
00:59:07il avait un autre titre,
00:59:09le galet qui était fabuleux,
00:59:11qui a sauvé Notre-Dame par une décision
00:59:13extrême qu'il a su prendre.
00:59:15– Et on sent, pardon,
00:59:17les véritables applaudissements
00:59:19nourris et non de circonstances.
00:59:21– Je suis d'accord, on sent que c'est l'ovation des chefs d'État.
00:59:23Vous imaginez quand même ce que c'est pour les pompiers
00:59:25d'avoir Trump qui était
00:59:27d'une grande sincérité, d'avoir le roi des Belges.
00:59:29Enfin, je veux dire,
00:59:31le vrai pouvoir, c'est ce que vous dites,
00:59:33qui s'incline véritablement
00:59:35devant ces hommes. Et la décision folle,
00:59:37c'est de passer par la façade,
00:59:39de plonger dans le feu à 1000 degrés,
00:59:41pour empêcher quoi ?
00:59:43Il faut quand même le rappeler, c'est empêcher
00:59:45tout simplement que les cloches ne tombent
00:59:47parce que si les cloches tombent,
00:59:49c'est Notre-Dame qui tombe.
00:59:51Parce que le poids des cloches entraîne évidemment
00:59:53la structure qui a été
00:59:55complètement affaiblie par le feu.
00:59:57Vous vous rendez compte ?
00:59:59Le capitaine des pompiers qui prend cette décision
01:00:01de folie,
01:00:03de sauter dans le foyer pour arriver
01:00:05à empêcher
01:00:07que les cloches tombent. Moi, j'étais
01:00:09en spécial ce soir-là à la télé, c'était vraiment
01:00:11très émouvant. Quand
01:00:13à 22h30, l'urgent
01:00:15AFP tombe, Notre-Dame est sauvée.
01:00:17Alors là, vraiment, parce que
01:00:19je pense qu'on pensait
01:00:21tous que Notre-Dame allait tomber ce soir-là.
01:00:23– Michael Zadoun. – C'est la vraie mission du pouvoir,
01:00:25je crois, d'être au service des petites gens
01:00:27et je regrette que ces applaudissements soient souvent
01:00:29trop dans une circonstance.
01:00:31Pendant le Covid, on s'est mis à applaudir.
01:00:33– Mais c'est vrai, t'as raison.
01:00:35– Et puis ensuite, la crise est passée, on n'en parle plus.
01:00:37Notre-Dame brûle, on applaudit
01:00:39les pompiers qui, cécidemment, on en parlera.
01:00:41Donc moi, je souhaite que la société dans son entier
01:00:43s'organise aussi pour ces gens-là.
01:00:45– C'est vrai, t'as raison, vous avez raison,
01:00:47Michael. – Françoise Degoy.
01:00:49– En tout cas, c'était un très joli moment.
01:00:51Merci de nous l'avoir rappelé, Philippe.
01:00:53– C'était un très beau moment. Vraiment, moi,
01:00:55comme toi, comme vous, Philippe,
01:00:57j'ai senti vraiment l'alarme.
01:00:59Là, je sens le grotesque et le rire
01:01:01parce que c'est quand même... il y a de quoi se taper
01:01:03les fesses par terre, en fait, si je puis m'exprimer ainsi.
01:01:05Non, non, mais sérieusement,
01:01:07on découvre ce soir une interview de Jean-Luc Mélenchon
01:01:09qu'il a donnée à El País et à La Republica.
01:01:11Donc, Rome et Madrid.
01:01:13Et qu'est-ce qu'il dit ? Nous sommes brutalisés
01:01:15par Olivier Faure. Mais je vous jure
01:01:17que c'est vrai, je me suis dit, non, c'est un truc du Gorafi.
01:01:19À mon avis, c'est une blague,
01:01:21c'est encore ces contes qui me font mourir
01:01:23de rire sur Mulot, Check News,
01:01:25ils font que du fake, etc.
01:01:27C'est vraiment très drôle.
01:01:29Eh ben non, pas du tout.
01:01:31Il a osé, mais Jean-Luc Mélenchon, nous sommes
01:01:33brutalisés par Olivier Faure.
01:01:35Imaginez déjà, voilà, Jean-Luc Mélenchon,
01:01:37Olivier Faure, en termes de tempérament.
01:01:39Vous imaginez un qui, d'un seul coup,
01:01:41irait piquer le 4h à l'autre,
01:01:43au fond de la cour.
01:01:45Je suis brutalisé par Olivier Faure.
01:01:47Sérieusement. Ça dit, en tout cas,
01:01:49une stratégie politique de tout grenader.
01:01:51Voilà. Jean-Luc Mélenchon,
01:01:53quand il est comme ça, c'est qu'il ne va pas
01:01:55si bien que ça. Et je pense qu'il a bien compris
01:01:57l'erreur. Il est tombé
01:01:59tout seul dans le piège du détachement.
01:02:01Vous vous rendez compte qu'aujourd'hui,
01:02:03le PS, la semaine dernière,
01:02:05Marine Tondelier-Lévert,
01:02:07l'EPC, ont tous accepté
01:02:09d'aller discuter avec Emmanuel Macron
01:02:11parce que l'heure est suffisamment grave.
01:02:13Ça va, c'est bon, il n'a pas vendu du beurre aux Allemands
01:02:15non plus, Emmanuel Macron, il ne faut pas non plus exagérer.
01:02:17Et tout seul dans son coin, comme un idiot,
01:02:19eh bien tant pis pour lui, parce que
01:02:21c'est une erreur stratégique qu'il a faite.
01:02:23Jean-Luc Mélenchon, qui pense qu'en se positionnant
01:02:25comme ça, le seul adversaire, il va entraîner
01:02:27mais il ne va entraîner rien du tout.
01:02:29En fait, c'est ça.
01:02:31C'est étrange, Françoise,
01:02:33parce que tout à l'heure, on évoquait
01:02:35ce que moi, j'appelais
01:02:37le manque de courage
01:02:39d'Olivier Faure. Mais en même temps,
01:02:41je comprends ce que
01:02:43Jean-Luc Mélenchon peut parfois
01:02:45percevoir chez lui.
01:02:47Comme tous les faibles,
01:02:49à un moment donné, il peut se camper
01:02:51dans une inflexibilité
01:02:53qui peut l'insulter.
01:02:55Moi, je trouve ça un peu désagréable d'insulter
01:02:57en permanence Olivier Faure.
01:02:59Il n'est pas faible, c'est exactement comme les gens qui ont passé leur temps
01:03:01à parler, vous savez.
01:03:03Françoise, je l'ai écouté
01:03:05au grand jury et je l'ai trouvé
01:03:07très lâche par exemple
01:03:09quand il donne une appréciation
01:03:11sur le procès de Marine Le Pen.
01:03:13Je ne peux pas le qualifier de courageux.
01:03:15Excusez-moi de vous le dire, c'est pas parce qu'il n'est pas
01:03:17d'accord avec vous qu'il n'est pas courageux.
01:03:19Vous savez quoi ?
01:03:21Parce que j'ai assez de recul.
01:03:23Vous faites partie des gens.
01:03:25Vous parlez d'Olivier Faure, exactement
01:03:27comme on a parlé
01:03:29de François Hollande pendant 20 ans.
01:03:31Pendant 20 ans, j'ai entendu ces trucs.
01:03:33La réalité, c'est que c'est
01:03:35le seul des socialistes, à Prémitterrand,
01:03:37à être arrivé à les liser.
01:03:39Donc il n'est pas si bête que ça, il n'est pas si pleutre.
01:03:41Mais c'est le même !
01:03:43Vous vous trompez, c'est le même !
01:03:45Pour réagir, Olivier Faure,
01:03:47qui violente Mélenchon.
01:03:49Evidemment, ce n'est pas crédible.
01:03:51Mais au-delà de ça,
01:03:53je veux le redire, je pense que la discipline
01:03:55de partis qui règne à gauche sera plus
01:03:57forte que ces dissensions personnelles
01:03:59et épisodiques. Et que dès qu'une élection
01:04:01arrivera, ils referont Allianz
01:04:03comme à la belle époque.
01:04:05Et je pense que Mélenchon aura l'ascendant
01:04:07sur Olivier Faure, parce qu'en effet, je considère
01:04:09qu'Olivier Faure est un talent moindre,
01:04:11est un charisme moindre. Je ne le comparerai même pas
01:04:13à François Hollande d'ailleurs, qui est une intelligence que je trouve
01:04:15bien supérieure.
01:04:17Mais vous ne le connaissez pas !
01:04:19Vous regardez François Hollande
01:04:21à l'aune de sa conquête
01:04:23de la présidentielle !
01:04:25Mais vous faites votre chouchou, Olivier Faure, depuis le début !
01:04:27Mais c'est normal que je sois le chouchou !
01:04:29Regardez comment vous en parlez ! Moi je défends toujours
01:04:31que c'est les concomités !
01:04:33Mais nous on l'écoute, on l'idolâtre !
01:04:35Vous défendiez Mélenchon aussi !
01:04:37Je ne l'idolâtre absolument pas !
01:04:39Je vous dis juste que j'ai suffisamment de recul
01:04:41pour vous entendre et connaître
01:04:43le marigot socialiste, pour vous dire que
01:04:45les mots employés sur Olivier Faure
01:04:47sont les mêmes que j'ai entendus
01:04:49sur François Hollande pendant des années avant qu'il soit
01:04:51président de la République !
01:04:53Mais la perception de l'autre n'est peut-être pas forcément la vôtre !
01:04:55Bien sûr ! Et puis c'est Versailles !
01:04:57Et c'est Versailles !
01:04:59Et c'est Versailles !
01:05:01Le tour de table de Mickaël Sanoune !
01:05:03Oui, ça va être court, je voulais juste parler de la réaction
01:05:05du groupe Canal,
01:05:07à l'interdiction de l'ARCOM de diffuser
01:05:09C8 sur la TNT.
01:05:11Suite à ça, le groupe Canal a annoncé
01:05:13qu'il retirait ses chaînes payantes
01:05:15de la TNT, ce qui l'a soustrait à certaines obligations
01:05:17et notamment ses obligations de financement
01:05:19du cinéma français. Je trouve
01:05:21quand même, désolé de vous le dire,
01:05:23que c'est de bonne guerre, parce que
01:05:25je trouve assez injuste que le groupe
01:05:27Canal soit
01:05:29cible de toutes les insultes,
01:05:31de toutes les attaques, en permanence,
01:05:33sachant qu'il est un grand financeur
01:05:35de la culture française, que
01:05:37régulièrement, il y a certains de ses films qui sont primés,
01:05:39qui font émerger les talents,
01:05:41sans eux, il n'y a pas de cinéma français.
01:05:43Donc, il y a un moment, c'est quand même un peu facile
01:05:45de taper sur ceux qui financent toute la journée,
01:05:47et je trouve que c'est de bonne guerre de leur part.
01:05:49Maintenant, il y a des négociations qui se sont lancées,
01:05:51j'espère qu'elles aboutiront et qu'elles seront un peu plus
01:05:53regardantes des intérêts de Canal, parce qu'il y a un moment
01:05:55où ils ne sont pas simplement là pour
01:05:57être des vaches à lait et payer pour tout le monde.
01:05:59Philippe Bilger.
01:06:01Ils ont quand même, Canal, des avantages,
01:06:03et puis le seul avantage, l'avantage principal,
01:06:05quand vous sortez
01:06:07de la TNT, l'avantage,
01:06:09c'est que vous ne payez plus
01:06:11ce que vous coûtez la TNT. C'est des dizaines
01:06:13et des dizaines et des dizaines de millions d'euros
01:06:15que Canal+, et que le groupe Canal
01:06:17va faire. Donc, moi, avant de victimiser
01:06:19Canal+, vous savez...
01:06:21Je ne les victimise pas.
01:06:23Non, je les constate.
01:06:25C'est de bonne guerre. Vous nous avez virés,
01:06:27et bien on vous vire, on économise de l'argent.
01:06:29Chacun joue avec ses propres potes.
01:06:31Je suis d'accord, moi ça ne me choque pas du tout.
01:06:33Merci beaucoup, Mickaël,
01:06:35d'avoir annoncé ce...
01:06:37Bon, vous m'avez compris.
01:06:39Il est temps
01:06:41d'offrir
01:06:43un joli cadeau,
01:06:45et d'aller voir ce qui se passe sous le grand sapin
01:06:47de Noël de Sud Radio. Alors,
01:06:49vous allez peut-être pouvoir ouvrir un cadeau, et c'est Frédéric
01:06:51qui nous appelle de Montauban. Bonsoir, Frédéric.
01:06:53Bonsoir, Frédéric.
01:06:55Oui, bonsoir à vous tous,
01:06:57toutes et tous.
01:06:59Frédéric, vous faites quoi dans la vie ?
01:07:01Je fais
01:07:03un métier
01:07:05qui nécessite
01:07:07du don de soi. Je suis
01:07:09infirmier. Ah, bon métier, bravo.
01:07:11On adore, on adore les infirmiers.
01:07:13On adore. Ça, c'est bien. En tout cas,
01:07:15écoutez bien, on va regarder ce qu'il y a
01:07:17sous le sapin de Noël.
01:07:21Et bien, vous avez... Vous aimez
01:07:23Mike Horn. Vous l'aimez ?
01:07:25Très grand aventurier
01:07:27de l'impossible. Oui, tout à fait.
01:07:29J'ai suivi pas mal de
01:07:31ses aventures à la télé, quand j'avais l'occasion.
01:07:33Et bien, vous allez pouvoir les suivre
01:07:35dans le cadre d'une BD, la BD de Mike Horn,
01:07:37l'aventurier du possible chez
01:07:39Michel Laffont. Vous allez partir à l'aventure
01:07:41avec lui à travers quatre de ses
01:07:43plus belles expéditions, la descente du fleuve
01:07:45Amazon, par exemple, le tour du monde,
01:07:47la traversée du cercle polaire,
01:07:49des expéditions
01:07:51aussi enrichissantes que spectaculaires.
01:07:53Et ça, ça nous fait plaisir. Merci
01:07:55en tout cas d'avoir joué avec nous. Vous nous
01:07:57écoutez depuis longtemps, Frédéric ?
01:07:59Depuis
01:08:01plus de vingt ans.
01:08:03Ça, c'est magnifique.
01:08:05J'adore Sud Radio
01:08:07et alors
01:08:09les vraies voix ou les fausses voix,
01:08:11j'en sais rien, mais j'adore
01:08:13vous entendre, vous écharper.
01:08:15Il y a toujours des choses
01:08:17positives
01:08:19à prendre et des
01:08:21informations que l'on n'a pas ailleurs.
01:08:23Et bien, merci. On va continuer de s'écharper, ça tombe bien.
01:08:25Restez positifs.
01:08:27Je vous souhaite
01:08:29de très belles fêtes de fin d'année.
01:08:31Merci.
01:08:33Merci beaucoup.
01:08:35On vous embrasse.
01:08:37Merci mille fois d'avoir joué avec nous. Dans un instant,
01:08:39un peu plus de sérieux
01:08:41sur ce retour en Syrie après la chute de
01:08:43Bachar al-Assad. Avant de liberté, un souffle
01:08:45sur Damas, mais l'avenir du pays reste
01:08:47encore incertain. La Syrie peut-elle
01:08:49sortir de la dictature sans sombrer dans
01:08:51une autre forme d'oppression ? Alors parlons
01:08:53est-ce que la chute de la Syrie aux mains des islamistes
01:08:55vous inquiète ? Craignez-vous que
01:08:57le pays redevienne un sanctuaire du terrorisme
01:08:59comme avec Daesh ? Et à cette
01:09:01question, craignez-vous qu'on passe d'une tyrannie laïque
01:09:03à une dictature islamiste ? Vous dites
01:09:05que 95% voulaient réagir.
01:09:07Aude, attend vos appels au 0826 300 300.
01:09:09Notre invité Roland Lombardi
01:09:11est avec nous, géopolitologue
01:09:13spécialiste du Moyen-Orient, directeur
01:09:15de la rédaction de Diplomate Média. Bonsoir.
01:09:17Merci d'avoir accepté notre invitation. Est-ce que
01:09:19finalement avec la chute de Bachar al-Assad
01:09:21ça marque la fin des régimes
01:09:23laïcs au Moyen-Orient ?
01:09:27Quelque part, oui.
01:09:29Moi je suis
01:09:31particulièrement très pessimiste
01:09:33après les retours que j'ai depuis tout ce week-end
01:09:35et surtout avec
01:09:37le recul des événements. Nous avons eu
01:09:39l'expérience depuis bien des années
01:09:41que lorsqu'il se
01:09:43passe, lorsque les islamistes
01:09:45arrivent d'une manière ou d'une autre au pouvoir,
01:09:47ça finit toujours mal. On va en parler dans un instant.
01:09:49Malgré les gages
01:09:51donnés aujourd'hui par Al-Ajoulani,
01:09:53qui montre pas son blanc,
01:09:55on va en parler.
01:09:570826 300 300, vous voulez réagir ?
01:09:59Vous êtes syrien, peut-être réfugié
01:10:01en France, on vous attend au standard. A tout de suite.
01:10:03Sud Radio,
01:10:05votre avis fait la différence.
01:10:07J'adore vos débats. On entend des choses qui
01:10:09changent un peu de la doxa généraliste
01:10:11qu'on entend trop partout.
01:10:13Sud Radio, parlons vrai.
01:10:15Poix Sud Radio,
01:10:177h19, Philippe David,
01:10:19Cécile de Ménibus.
01:10:21Dernière ligne droite avec
01:10:23les vraies voix du jour, Philippe Bilger, Françoise
01:10:25Degoy et Mickael Sadoun.
01:10:27Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:29Les vraies voix Sud Radio,
01:10:31le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:33Des scènes de liesse,
01:10:35des statues déboulonnées et un président
01:10:37en fuite la nuit dernière,
01:10:39Bachar Al-Assad a précipitamment quitté
01:10:41la Syrie. On voit ces combattants
01:10:43islamistes qui arrivent dans la
01:10:45capitale sur leur moto, sur leur
01:10:47pick-up et qui tirent en l'air.
01:10:49Des tirs de
01:10:51joie
01:10:53et un groupe d'amis
01:10:55qui se prend en photo
01:10:57dans les mains,
01:10:59un bout de l'histoire syrienne en train
01:11:01de s'écrire.
01:11:03Nous félicitons notre peuple en Syrie
01:11:05pour cette grande victoire. C'est une
01:11:07victoire pour nous et pour les martyrs
01:11:09qui se sont sacrifiés pour la libération.
01:11:11La Syrie, enfin
01:11:13libérée.
01:11:19La Syrie est libre. On a déboulonné
01:11:21sa statue.
01:11:23Et le
01:11:25renversement du régime Bachar Al-Assad
01:11:27provoque l'euphorie mais une joie teinté
01:11:29d'inquiétude. Le mouvement rebelle qu'il a
01:11:31renversé ici de l'islamisme radical
01:11:33conduit la Syrie dans un
01:11:35avenir incertain après un demi-siècle de
01:11:37dictature du clan Al-Assad.
01:11:39Alors parlons vrai, comment interpréter
01:11:41les frappes sur plus de 75
01:11:43cibles par les USA hier soir ?
01:11:45Est-ce que ce bouleversement en Syrie
01:11:47change l'équation dans la région,
01:11:49notamment dans le conflit israélo-arabe ?
01:11:51Et à cette question, passe-t-on d'une tyrannie laïque
01:11:53à une dictature islamiste ? Vous dites
01:11:55oui à 95%.
01:11:57Vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:11:59Roland Lombardé est avec nous,
01:12:01géopolitologue spécialiste du Moyen-Orient
01:12:03et directeur de la rédaction du Diplomate
01:12:05Média. Merci d'être avec nous.
01:12:07Philippe Bilger,
01:12:09on passe d'un camp à un autre camp,
01:12:11peut-être aussi pire.
01:12:13En réalité,
01:12:15je suis très pessimiste
01:12:17sans être un spécialiste comme
01:12:19notre invité, et que
01:12:21je crains le pire sur
01:12:23l'évolution en Syrie.
01:12:25Je voudrais très modestement
01:12:27instiller
01:12:29trois petites gouttes d'espoir
01:12:31mais qui peuvent être parfaitement illusoires.
01:12:33La première, c'est qu'on vit
01:12:35tout de même dans un environnement
01:12:37où on apprend
01:12:39qu'il y a des massacres,
01:12:41des tortures, et qu'au fond,
01:12:43je me demande si cette
01:12:45certitude qui nous indigne
01:12:47de plus en plus ne peut pas
01:12:49avoir un petit effet en Syrie.
01:12:51Deuxième élément,
01:12:53très directement relié à la Syrie,
01:12:55c'est l'horreur de cette
01:12:57dictature durant 5 ans
01:12:59et plus particulièrement
01:13:01avec Bachar el-Assad. Et
01:13:03troisième et dernier élément,
01:13:05c'est le fait que le
01:13:07responsable El-Soltani,
01:13:09un nom jolanique,
01:13:11eh bien, il est
01:13:13et il a
01:13:15une personnalité très
01:13:17équivoque, changeant
01:13:19d'apparence, changeant de vêtements,
01:13:21ayant eu des actes
01:13:23qui pouvaient laisser espérer,
01:13:25et d'autres très préoccupants,
01:13:27mais puisque je parlais de
01:13:29trois gouttelettes d'espoir, je mentais
01:13:31à elle pour l'instant.
01:13:33D'abord, réjouissons-nous, le boucher
01:13:35de Damas, c'est fini. Je rappelle quand même
01:13:37Bachar el-Assad et son père à Fès,
01:13:39avant Bachar el-Assad, c'est
01:13:41au minimum 500 000 morts.
01:13:43C'est quelqu'un qui utilise des gaz toxiques
01:13:45sur sa population. Ce moment
01:13:47d'ailleurs où nous avons été lâchés en plein vol
01:13:49par les Américains, par Obama,
01:13:51quand François Hollande a dit on frappe et qu'Obama au dernier
01:13:53moment a dit finalement on ne frappe pas.
01:13:55C'est 13 millions de réfugiés
01:13:57syriens, 13 millions de réfugiés.
01:13:59C'est un boucher, c'est un fleuve
01:14:01sans Bachar el-Assad. Donc, déjà,
01:14:03petit 1, petit 2,
01:14:05on se demande comment est-ce qu'ils sont arrivés en premier.
01:14:07Et on se demande pourquoi,
01:14:09parce qu'il y avait une lutte à mort, et bien parce
01:14:11qu'évidemment, il y a eu une négociation
01:14:13également avec Moscou. C'est-à-dire
01:14:15qu'en gros, on peut imaginer que le Kremlin
01:14:17dit aux rebelles
01:14:19vous ne touchez pas à nos installations
01:14:21et en échange, on vous laisse
01:14:23passer. Ça, c'est le
01:14:25deuxième point. Le troisième point,
01:14:27je pense que notre invité,
01:14:29je n'ai pas envie d'être dans ce lamento
01:14:31et pourtant, il faut l'être. Il faut
01:14:33égrener. Égrenons l'Irak.
01:14:35Je repensais
01:14:37au statut
01:14:39de Saddam Hussein des Boulonnais.
01:14:41Égrenons les printemps arabes.
01:14:43Égrenons le courage des populations.
01:14:45Et égrenons le résultat
01:14:47politique aujourd'hui. Voilà.
01:14:49Je vais rejoindre
01:14:51évidemment ce qu'a dit Françoise de Gouas
01:14:53sur le boucher de Damas.
01:14:55Le régime de Bachar el-Assad
01:14:57depuis la guerre civile en 2011,
01:14:59c'est 100.000 personnes portées disparues.
01:15:01C'est 300.000 à 600.000
01:15:03morts selon les organismes
01:15:05internationaux qui évaluent ça. C'est évidemment
01:15:07l'utilisation d'armes chimiques, notamment en 2013
01:15:09à la Routa. Je n'ai aucun
01:15:11début de commencement de sympathie
01:15:13ni pour Bachar el-Assad, ni d'ailleurs pour
01:15:15tout le clan el-Assad. En plus de ça,
01:15:17ajoutez à ça qu'il est proche de l'Iran,
01:15:19de tout ce qui s'appelle l'axe de la résistance
01:15:21et que c'est un ennemi historique d'Israël.
01:15:23Je n'ai aucune sympathie. Mais je ne
01:15:25partage pas quand même l'enthousiasme généralisé
01:15:27sur le renversement du pouvoir, parce que
01:15:29de manière peut-être
01:15:31pragmatique, trop pragmatique...
01:15:33Je n'en vois pas dans les commentaires, je ne vois rien.
01:15:35Et d'ailleurs, je trouve
01:15:37que Jean-Luc Mélenchon, pour le coup, a été plutôt
01:15:39prudent sur ce sujet-là. Mais
01:15:41on sait comment ça se passe
01:15:43quand un dictateur relativement
01:15:45laïque tombe du pouvoir
01:15:47et est renversé par l'islamisme. Ça devient une base
01:15:49arrière du terrorisme et je pense que ça n'est
01:15:51profitable à personne. D'ailleurs, je pense
01:15:53que les proches d'Israël
01:15:55qui ont vu le
01:15:57renversement du régime comme une chose positive
01:15:59se trompent, parce que ce n'est pas du tout
01:16:01sécurisant d'avoir une organisation
01:16:03terroriste à ses frontières.
01:16:05Donc maintenant, je... Comment vous dire ?
01:16:07– Les Israéliens ne se trompent pas.
01:16:09Ils ont mis le gars-là dans un alerte.
01:16:11– Oui, oui, bien sûr.
01:16:13– Roland Lombardi, on a le plaisir de vous avoir avec nous.
01:16:15Vous êtes géopolitologue, spécialiste du Moyen-Orient,
01:16:17directeur de la rédaction du Diplomate Média.
01:16:19Il y a un pays dont non-vraies voix n'ont pas parlé
01:16:21mais qui a joué un rôle clé,
01:16:23c'est la Turquie. Est-ce que vous pouvez
01:16:25nous en dire plus ?
01:16:27– Effectivement.
01:16:29En fait, tout ce qui s'est passé,
01:16:31ça ne se serait pas passé sans l'aval de la Turquie.
01:16:33– Bien sûr.
01:16:35– Et par là-même, la Turquie
01:16:37n'aurait pas lancé ses opérations
01:16:39sans l'aval des États-Unis.
01:16:41Voilà, donc ça, c'est rapidement pour
01:16:43résumer la situation. Bon, on ne va pas
01:16:45évoquer... Alors, est-ce que les États-Unis ont laissé
01:16:47faire ? Est-ce qu'ils ont commandité ?
01:16:49Ça, c'est une autre chose.
01:16:51On n'en sait pas plus pour l'instant,
01:16:53on verra par la suite. Mais en tout cas,
01:16:55la Turquie, effectivement, est derrière
01:16:57Al-Joulani,
01:16:59le patron des HTS,
01:17:01d'Ayat Tahrir al-Hasham,
01:17:03qui est un parti islamiste,
01:17:05puisque la Turquie était le protecteur,
01:17:07le soutien
01:17:09et le parrain de la poche
01:17:11d'Idlib, qui était devenue le sanctuaire
01:17:13des islamistes en Syrie
01:17:15et qui avait...
01:17:17Tous les djihadistes de Syrie
01:17:19qui avaient été frappés par les Russes
01:17:21et les Iraniens et le régime
01:17:23de Assad s'étaient réfugiés dans cette poche.
01:17:25Et il y avait eu en mars 2020
01:17:27des négociations, justement, entre
01:17:29la Turquie et la Russie, pour
01:17:31cantonner
01:17:33tous ces groupes dans cette poche d'Idlib,
01:17:35qui est au nord-est
01:17:39de Damas.
01:17:41Et donc, voilà,
01:17:43c'est clair que
01:17:45c'est Erdogan qui est à la manœuvre.
01:17:47Il ne faut pas se leurrer, c'est une totalité publique.
01:17:49En plus, il revient
01:17:51dans le jeu syrien.
01:17:53Alors, pourquoi faire ça,
01:17:55on ne sait pas.
01:17:57Mais c'est lui qui a financé,
01:17:59c'est lui qui a soutenu ces milices,
01:18:01qui les soutient encore, toujours financés
01:18:03par le Qatar, ne l'oublions pas.
01:18:05C'est le Qatar
01:18:07qui est un des premiers
01:18:09financiers, justement, de la poche
01:18:11d'Idlib.
01:18:13Voilà où nous en sommes.
01:18:15Donc,
01:18:17c'est sûr que
01:18:19les lendemains sont
01:18:21très incertains, voire
01:18:23très inquiétants.
01:18:25— À votre avis,
01:18:27l'administration de la poche,
01:18:29de cette fameuse poche,
01:18:31est-ce qu'elle a...
01:18:33J'ai lu un peu partout
01:18:35qu'elle était assez
01:18:37efficace,
01:18:39assez cohérente.
01:18:41Est-ce qu'on peut tirer
01:18:43des enseignements, à partir de cette
01:18:45administration, pour ce que va
01:18:47devenir la Syrie, où la
01:18:49comparaison n'est pas possible ?
01:18:53— Non, c'est vrai. Certains
01:18:55de mes collègues avaient
01:18:57comparé Idlib à Gaza, en fait.
01:18:59Alors, pourquoi
01:19:01il y régnait l'ordre et une certaine organisation ?
01:19:03Parce que, justement, il y a les services
01:19:05et les militaires turcs. Donc, à partir
01:19:07de là, on peut comprendre que tout était
01:19:09sous contrôle.
01:19:11Mais on ne peut pas le comparer à la Syrie,
01:19:13parce que là,
01:19:15c'était dans un réduit, où la population
01:19:17était... Et surtout,
01:19:19il faut rappeler qu'il y avait énormément
01:19:21d'aides internationales,
01:19:23sous forme notamment
01:19:25humanitaire, qui arrivaient à Idlib.
01:19:27Donc nous avons quelque part indirectement
01:19:29financé aussi ces groupes, puisque, bon,
01:19:31on le sait, la plupart de ces aides sont souvent
01:19:33détournées. On l'avait vu à Gaza.
01:19:35On le voit ailleurs aussi.
01:19:37Donc on ne peut pas comparer
01:19:39la stabilité d'Idlib
01:19:41à la future Syrie,
01:19:43parce que là,
01:19:45il y a d'autres communautés.
01:19:47La Syrie est un pays communautaire.
01:19:49Il y a tout un passif,
01:19:51tout un historique de vengeance,
01:19:53de conflit intercommunautaire,
01:19:55et ça ne date pas que de 2011.
01:19:59C'est historique.
01:20:01Et c'est ça qui pose problème.
01:20:03Et surtout que,
01:20:05là, pour l'instant,
01:20:07comme je commençais à le dire tout à l'heure,
01:20:09le chef des HTS
01:20:11montre patte blanche,
01:20:13parce qu'en fait, il fait ce que lui dicte
01:20:15Erdogan,
01:20:17Erdogan qui s'y connaît en taquilla,
01:20:19l'art de la dissimulation,
01:20:21qui est l'une des principales armes
01:20:23des islamistes.
01:20:25Rappelons aussi qu'Erdogan est un frère musulman,
01:20:27ne l'oublions jamais.
01:20:29Donc il avance à petits pas.
01:20:31Il essaye d'amuser
01:20:33la galerie,
01:20:35d'enfumer la galerie,
01:20:37je vais dire,
01:20:39rassurer la communauté internationale,
01:20:41si tant est qu'elle existe.
01:20:43Mais la suite s'avère...
01:20:45Pour l'instant, il doit avoir des négociations
01:20:47avec l'opposition qui se trouve
01:20:49principalement en Turquie,
01:20:51mais ils n'auront pas la main.
01:20:53On l'a vu
01:20:55dans l'histoire, dans tous les conflits,
01:20:57c'est ceux qui ont participé au combat
01:20:59qui ont la primeur
01:21:01de la suite des événements politiques.
01:21:03Et donc, les seuls
01:21:05opposants syriens
01:21:07qui pourront y trouver éventuellement
01:21:09une place dans cette future Syrie, ça sera
01:21:11les frères musulmans.
01:21:13Merci beaucoup, en tout cas, d'avoir été
01:21:15notre invité.
01:21:17Merci à vous.
01:21:19Roland Lombardi.
01:21:21Oui, géopolitologue et spécialiste du Moyen-Orient,
01:21:23directeur de la rédaction de Diplomate Média.
01:21:25Merci beaucoup, Philippe Bilger.
01:21:27Merci beaucoup, Françoise de Gaulle.
01:21:29Dans un instant, on parle de...
01:21:31De citoyenneté, avec les vraies voix citoyennes,
01:21:33avec Aurélie Gros et Stéphane Pellet,
01:21:35avec deux très belles associations, une notamment
01:21:37qui lutte contre les accidents de la route et une autre
01:21:39pour la citoyenneté et l'intérêt pour la politique.
01:21:41Et nous, on se retrouve demain à partir
01:21:43de 17h, mon cher Philippe. Avec un immense plaisir.
01:21:45Enfin, pour moi. Oui, passez.
01:21:47Mais moi aussi. Allez, passez une belle soirée.
01:21:49On vous embrasse à
01:21:51demain, 17h. Et dans un instant,
01:21:53Philippe David.