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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Christophe Madrolle, conseiller régional région Sud ; Sandrine Pégand, avocate pénaliste ; Nicolas Corato, spécialiste en communication politique et président fondateur du think tank Place de la République ; Jean-Paul Gourévitch, chercheur, essayiste, spécialiste de l'immigration.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-10-08##

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Transcription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Soyez les bienvenus, bonsoir, merci de votre fidélité comme tous les jours de 17h à 19h avec Philippe David.
00:00:12Ça va mon Philippe ?
00:00:13Ça va très bien Cécile.
00:00:14Nonobstant la mauvaise météo de Rémi André, vous êtes un soleil pour mes fins de journée.
00:00:23Merci, il y a de soleil aujourd'hui.
00:00:25On est en studio ensemble de 17h à 20h, vous êtes au courant.
00:00:29Un peu oui.
00:00:30Moi je dirais pour les nuits virtuelles.
00:00:33C'est-à-dire ?
00:00:35Vous êtes un soleil pour les fins de journée, c'est la moindre des choses.
00:00:40Ah oui d'accord.
00:00:41Vous avez un truc à nous demander.
00:00:42Vous êtes sur Sud Radio avec Philippe Dijer.
00:00:44Allez les amis.
00:00:46Ça commence bien.
00:00:48Ce numéro 0826-300-300, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:00:52Au sommaire de cette émission, le grand débat du jour c'est à 17h30,
00:00:56le changement de premier secrétaire c'est maintenant.
00:00:58En tout cas c'est le souhait de François Hollande.
00:01:00L'ancien président réclame le départ d'Olivier Faure et un congrès du PS pour le remplacer dès l'année prochaine.
00:01:07Le député PS préconise une nouvelle figure, plus à même de rassembler autour de sociodémocrates ou de places publiques.
00:01:13Alors parlons vrai.
00:01:14Est-ce que cet appel au départ d'Olivier Faure n'est pas un signe ?
00:01:17Est-ce que vous croyez à une candidature Hollande en 2027 ?
00:01:21Voir avant si jamais le calendrier politique s'accélérait.
00:01:24Hollande se prépare-t-il pour la présidentielle ?
00:01:27Vous dites oui à 57%.
00:01:29Vous voulez réagir au datant de vos appels à 100% au 0826 300 300.
00:01:34Et notre invité Nicolas Corato sera avec nous.
00:01:36Spécialiste de communication politique et président fondateur du think tank Place de la République.
00:01:40Le coup de projecteur des vraies voix comme tous les jours à 18h30.
00:01:43Bruno Retailleau réunit au ministère de l'Intérieur les préfets des 21 départements
00:01:47les plus concernés par les problèmes d'immigration clandestine.
00:01:50Objectif, examiner les points d'amélioration possibles dans l'exécution des procédures d'éloignement.
00:01:55Alors parlons vrai, est-ce que l'application des OQTF passe par les préfets ?
00:02:00Est-ce que Retailleau a raison de vouloir serrer la vie ? C'est à cette question.
00:02:04Retailleau peut-il trouver une porte de sortie pour les OQTF ?
00:02:07Vous dites oui à 54%.
00:02:09Vous voulez réagir ? Venez nous donner votre avis au 0826 300 300.
00:02:14Et notre invité sera Jean-Paul Gourevitch, chercheur essayiste et spécialiste de l'immigration.
00:02:19Soyez les bienvenus, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:02:22Les Vrais Voix Sud Radio.
00:02:23Philippe Bilger.
00:02:25Merci d'avoir choisi un programme pour moi parce que vous allez me permettre de citer Retailleau sans qu'on se moque de moi.
00:02:32Ecoutez, c'est lui qui fait l'actualité, ça n'est pas nous.
00:02:35Il nous a apporté tellement de points, qui sait qui qu'il a dit Retailleau.
00:02:38Il est formidable et les sujets sont très bons.
00:02:42Bien sûr, merci. Sandrine Pégot est avec nous.
00:02:44Philippe, vous pouvez laisser Cécile me présenter, c'est fou.
00:02:47C'est ça. Est-ce qu'on peut faire un petit peu de silence ?
00:02:50Mesdames et messieurs, Sandrine Pégot, avocate, pénaliste.
00:02:54Comment ça va Sandrine ?
00:02:55Très très bien. Mais je m'étais disputée la dernière fois parce que je ne souhaite pas qu'on dise avocate.
00:02:59Ah bon ?
00:03:00Avocat, pénaliste.
00:03:01Avocat, pénaliste.
00:03:02Moi, avocate, je n'aime pas trop féminiser, mais pour toi, je ne vous en tiendrai pas rien.
00:03:06Non, non, non, avocat, c'est vrai que moi je préfère le côté masculin des choses.
00:03:10Pas responsable d'erreurs judiciaires.
00:03:12Christophe Madrol, conseillère régionale.
00:03:15Je préfère qu'on dise conseiller et non pas conseillère, madame Le Minibus.
00:03:20On peut parler de conseiller régional de la région sud.
00:03:24Et conseiller en un mot, bien entendu, on est d'accord ?
00:03:27Oui, bien sûr, parce que si on comprenait effectivement, ce serait un peu compliqué.
00:03:30Ça dépend de quelle syllabe.
00:03:31Je crois que vous êtes sur Sud Radio, Philippe Bilger.
00:03:36En tout cas, bienvenue à tous des Roselle 826-300-300.
00:03:39Et notre auditeur Hakim de Villeneuve-sur-Lotte est avec nous. Bonsoir Hakim.
00:03:43Bonsoir Hakim.
00:03:44Oui, bonsoir, bonsoir à tous, bonsoir à toute l'équipe.
00:03:47Content de vous avoir au téléphone.
00:03:48On est ravis de vous accueillir.
00:03:50Vous vouliez revenir sur l'impuissance des Occident Staux
00:03:52et des dirigeants arabes d'imposer une dynamique de paix.
00:03:56Oui, je suis un petit peu en colère contre certains dirigeants
00:04:00dont une grande puissance de ce monde qui pourrait faire quelque chose.
00:04:03Et également, je ne les oublie pas, les dirigeants arabes que je n'entends pas.
00:04:07Et je trouve que ce n'est pas normal parce qu'ils ont quand même, eux aussi,
00:04:12un poids dans le jeu politique.
00:04:14Et je les trouve très, très, très discrets.
00:04:16Et moi, je me demande bien pourquoi.
00:04:19Alors, je sais qu'il y a des intérêts nationaux.
00:04:21Mais enfin, quand même, c'est une guerre qui dure maintenant depuis très, très longtemps.
00:04:25Il y a beaucoup de morts et on ne peut pas se contenter de belles paroles.
00:04:29Il faut commencer maintenant à poser les jalons de la paix.
00:04:33Et ça passe forcément par une pression.
00:04:36S'il n'y a pas de pression, il n'y aura rien du tout.
00:04:40Moi, je trouve qu'il a posé la première paire.
00:04:43Il a été courageux en disant qu'il faut arrêter la livraison d'armes.
00:04:46Il ne faut pas qu'Israël se défende.
00:04:48Bien entendu qu'Israël doit se défendre.
00:04:50C'est une évidence.
00:04:51Mais ça fait un an.
00:04:52Et il serait temps de revenir, si vous voulez, à des choses très élémentaires.
00:04:57Et la première des choses, il faut penser à la libération des otages.
00:05:00Il y a des gens qui attendent dans des tunnels,
00:05:02qui attendent, qui attendent, qui attendent.
00:05:04Et vous avez aussi, et bien évidemment, des gens, des enfants, des femmes
00:05:08qui meurent tous les jours dans la bande de Gaza.
00:05:10Mais Hakim, vous comprenez quand même qu'Israël n'a pas forcément envie de faire la paix
00:05:15avec le Hezbollah et le Hamas.
00:05:17Et là, on sort de Gaza et on sort de...
00:05:20Et réciproquement, que le Hamas et le Hezbollah veulent éradiquer Israël.
00:05:24Je trouve que le point de vue d'Hakim est doublement pertinent.
00:05:28D'abord, il a le courage de parler d'une solution politique alors qu'on n'en parle pas.
00:05:33Et il donne une piste qui vaut ce qu'elle vaut.
00:05:36Mais il faudra bien commencer par un premier pas, peut-être jugé dérisoire.
00:05:41Mais c'est comme ça qu'il faut faire.
00:05:43Il faut se rappeler aussi, Hakim, que les dirigeants des pays arabes que vous citez
00:05:47ont refusé, moult fois, les Palestiniens sur leur territoire.
00:05:52On sait très bien que le peuple palestinien a toujours été refusé en Égypte,
00:05:57a toujours été mis à l'index dans les pays arabes.
00:06:01Et la question aujourd'hui n'est pas une question religieuse.
00:06:04Ce serait trop facile de régler la question religieuse, comme on pourrait le dire avec les pays arabes.
00:06:08C'est une question clairement politique et économique.
00:06:12Parce qu'on sait très bien que l'argent de la guerre aujourd'hui,
00:06:15la raison de la reconstruction, fait que tout le monde est en train d'essayer de se gaver
00:06:19sur une guerre qui ne dit pas son nom.
00:06:21On est en retard. Sandrine, un petit mot ?
00:06:23Oui, bien sûr, Hakim, vous souhaitez une prise de position forte,
00:06:27mais on sait très bien qu'aujourd'hui, la diplomatie et le courage ne font pas bon ménage.
00:06:30Exactement. En tout cas, Hakim, vous restez avec nous,
00:06:33puisque vous avez de la diplomatie et du courage d'être avec nous dans les deux cas.
00:06:37Merci en tout cas de cet appel. Vous restez avec nous jusqu'au qui sait qui qui l'a dit.
00:06:41Dans un instant, le réquisitoire du procureur.
00:06:43Que nous dit le procureur dans un instant ?
00:06:45Paradoxalement, le procureur a peut-être parfois piqué d'Emmanuel Macron.
00:06:50Oh, mon petit chat, il est mignon. Un peu de douceur dans ce pays de brut.
00:06:54Allez, on fait une petite pause. On revient dans un instant avec nos vrais voix. Jusqu'à 19h.
00:06:59Sud Radio. Parlons vrai. Parlons vrai.
00:07:03Les vraies voix Sud Radio. 17h-19h. Philippe David. Cécile de Ménibus.
00:07:09Bienvenue dans les vraies voix avec nos éditorialistes du jour,
00:07:13dont un qui est particulièrement ronchant, Christophe Madrol, qui est avec nous.
00:07:17Comme d'habitude, vous êtes à ce que j'entends sur ce plateau.
00:07:21Ça me rend dingue.
00:07:23Avec à sa gauche, Sandrine Pégan, qui était avec nous, avocat pénaliste.
00:07:27Et puis Philippe Bilger, bien entendu, notre président de l'Institut de la Parole.
00:07:31Ça va mon Philippe ?
00:07:33En pleine forme. J'ai passé une journée épuisante.
00:07:36Mais le fait d'avoir les vraies voix avant Pascal Praud, ça me met en forme.
00:07:41Ça me donne de la force.
00:07:43Allez, dans un instant, les trois mots dans l'actu.
00:07:46Bonsoir Félix Mathieu.
00:07:49Christophe, ne toussez pas dans le micro.
00:07:52Toussez à côté, parce que sinon, on n'en s'entend plus.
00:07:55Félix Mathieu, bonsoir. De quoi parle-t-on dans un instant ?
00:07:58On va parler de la motion de censure, défendue à l'instant par Olivier Faure à l'Assemblée.
00:08:02Hold up démocratique, a dit le premier secrétaire du PS à propos du gouvernement Barnier.
00:08:06On va parler aussi de ces huées au sujet d'Emmanuel Macron,
00:08:09hier à l'événement du CRIF pour le 7 octobre.
00:08:11Et puis de ces étudiants mobilisés pour Gaza, Sciences Po et dans les facs.
00:08:15En trois mots, ça donne censure, huées et étudiants.
00:08:17On en parle dans un instant, tout de suite, la voix est au procureur.
00:08:21Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:08:27Faut-il avoir pitié du président Macron ?
00:08:29On sent que le procureur va demander les circonstances atténuantes dans son réquisitoire.
00:08:33Je sens que lorsque je me demande si Emmanuel Macron doit inspirer la pitié,
00:08:39je pense que beaucoup, au contraire, considèrent qu'il doit inspirer de la colère.
00:08:45Le paradoxe d'Emmanuel Macron, c'est qu'il a connu une série d'aléas, de dysfonctionnements,
00:08:53de crises dont il n'était pas toujours responsable.
00:08:57Mais en même temps, lors de la gestion de ces événements, on comprenait qu'il pouvait susciter de la colère.
00:09:05C'est ça mon problème avec lui.
00:09:07Les gilets jaunes, il les traite avec condescendance.
00:09:11Et puis après, il comprend mieux que personne comment ils sont arrivés là.
00:09:17Et il a le courage de dire que ça va lourdement affecter la France.
00:09:21A chaque fois, c'est pareil.
00:09:23Et pour terminer, il est très content de la dissolution,
00:09:27puisqu'il indique à des députés amis macronistes, il en reste quelques-uns,
00:09:33qu'en réalité, il n'y avait rien d'autre à faire.
00:09:37Emmanuel Macron est beaucoup plus complexe qu'on le dit.
00:09:41Et parfois, il est accablé par tout ce qui lui est tombé sur le dos et sur le destin.
00:09:47Mais je comprends aussi les gens qui en ont assez de lui.
00:09:51J'allais dire autre chose.
00:09:53Alors en général, les circonstances atténuantes sont développées par la défense.
00:09:57Mais là, j'en ai pas.
00:09:59Parce que pour moi, c'est uniquement de la colère.
00:10:01Et j'ai l'impression qu'en fait, M. Macron n'a pas assez de recul, ne serait-ce que sur ses propres décisions.
00:10:05Et ça, pour moi, ça me pose un vrai problème.
00:10:07Et j'ai l'impression que pour le peuple, les citoyens, c'est exactement la même chose.
00:10:11Donc pitié, non. Colère, oui.
00:10:13Christophe Madron.
00:10:15Moi, j'ai beaucoup d'affection par ce président qui est quand même une personnalité assez atypique.
00:10:21C'est vrai qu'il y a eu l'histoire des gilets jaunes.
00:10:25Et Philippe Léger le rappelle avec intérêt.
00:10:27C'est vrai qu'il l'a quand même dit.
00:10:29Il l'a parlé, non pas descendant comme l'a parlé François Hollande.
00:10:33Il y avait du travail en France, il faut aller traverser la route pour en trouver.
00:10:37Il a quand même cassé tout le clé-corps intermédiaire.
00:10:39Et il s'est retrouvé face au peuple.
00:10:41Mais en même temps, il est allé devant les gilets jaunes,
00:10:45organiser des réunions auxquelles on a participé,
00:10:47qui étaient incroyables, puisqu'il a tenu entre 7 et 12 heures à parler avec des gens
00:10:51qui n'étaient pas directement concernés, mais qui étaient intéressés par le discours du président Macron.
00:10:57Et on a vu ce garçon quand même réagir et sur-réagir aux situations.
00:11:01Mais il en est responsable, Philippe.
00:11:03Il est responsable de la situation de la France d'aujourd'hui, malgré la complexité de ce garçon.
00:11:09Allez tout de suite, les 3 mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:11:13Les vrais voici de radio.
00:11:153 mots dans l'actu, Félix, qui sont censure, huée et étudiant.
00:11:19Olivier Faure dénonce un hold-up électoral, un détournement démocratique.
00:11:23L'Assemblée nationale examine en ce moment même la motion de censure déposée par la gauche contre le gouvernement Barnier.
00:11:27Des huées ont retenti quand Michel Barnier a mentionné le président Macron hier
00:11:31lors de l'hommage organisé par le CRIF aux victimes du 7 octobre.
00:11:35Et puis des étudiants se mobilisent pour gazer un science-po et dans des facs,
00:11:38ils disent avoir prévu cet hommage aux victimes de la guerre avant l'appel de Jean-Luc Mélenchon,
00:11:42appel très critiqué, y compris à gauche.
00:11:45Les vrais voici de radio.
00:11:48Le suspense est quasiment nul.
00:11:50La motion de censure proposée par la gauche contre le gouvernement Barnier n'a quasiment aucune chance d'être adoptée,
00:11:54faute de voix pour la voter en dehors des partis du nouveau Front populaire.
00:11:58Quoi qu'il en soit, cette motion de censure a été défendue tout à l'heure en tribune par le socialiste Olivier Faure.
00:12:03Il est revenu sur la nomination illégitime selon lui de Michel Barnier à Matignon.
00:12:07Alors dit-il que le NFP est arrivé en tête le 7 juillet.
00:12:10C'est l'idée développée par le premier secrétaire du PS.
00:12:13Vous ne pouvez ignorer la violence de ce détournement démocratique,
00:12:17la violence de l'offense faite au peuple français.
00:12:21Je vous demande donc, monsieur le Premier ministre, sans détour,
00:12:24si nous ne parlions pas de vous,
00:12:27si nous étions dans un autre pays que la France,
00:12:29comment qualifieriez-vous votre propre nomination ?
00:12:33Vous seriez le premier à dénoncer un hold-up électoral,
00:12:36et sans doute à décrire un régime illibéral.
00:12:39Dans tous mes déplacements, je rencontre nos concitoyens,
00:12:42souvent en colère, écœurés,
00:12:44tous affligés que le chef de l'État ait pu trahir ainsi,
00:12:48sans trembler leur vote et la tradition républicaine.
00:12:51Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure,
00:12:53notait que selon des indiscrétions,
00:12:55la réunion entre Michel Barnier et les députés macronistes
00:12:57a été assez houleuse ce matin.
00:12:59Le Premier ministre a eu un succès tout relatif,
00:13:01semble-t-il, dans son opération
00:13:03recoller les morceaux avec l'ancienne majorité.
00:13:05Bon, ça ne veut pas dire pour autant que les députés macronistes
00:13:07iront voter la motion de censure du nouveau Front populaire.
00:13:09On est encore très loin de ça, quand même.
00:13:11Philippe Bilger, est-ce que ce n'est pas une motion de censure
00:13:13pour se faire plaisir, comme elle a aucune chance de passer ?
00:13:16Après la destitution qui servait à se faire plaisir aussi.
00:13:18Et puis là aussi, j'éprouve une lassitude.
00:13:20On a bien compris, le hold-up démocratique,
00:13:23ça commence à ressasser en permanence
00:13:27le fait qu'on sait que le macronisme
00:13:30plus les républicains, c'est une majorité.
00:13:33Il faut arrêter de nous parler du NFP.
00:13:35C'est une majorité relative.
00:13:37Il faut rappeler aussi qu'Olivier Faure a tué Bernard Cazeneuve
00:13:40dans les possibilités d'une nomination de Bernard Cazeneuve.
00:13:42On aurait pu avoir un Premier ministre
00:13:44issu de la social-démocratie.
00:13:46Ils ont présenté cette pauvre Lucie Castet.
00:13:48Elle en est où d'ailleurs ? Qu'est-ce qu'elle devient ?
00:13:50Elle a démissionné.
00:13:52Elle a démissionné.
00:13:54Cette pauvre Lucie,
00:13:56à priori, j'ai rien contre elle,
00:13:58plutôt sympathique.
00:14:00Elle parle bien, mais qui n'était pas
00:14:02sarpentée.
00:14:04Gentille fille, je ne la connais pas.
00:14:06A priori, c'est un garçon plutôt correct.
00:14:08Vous n'avez pas dit une brave fille.
00:14:10Par contre, Olivier Faure
00:14:12est responsable de la non-nomination
00:14:14de Bernard Cazeneuve.
00:14:16C'est sa responsabilité.
00:14:18Un mot, Sandrine ?
00:14:20Une motion de censure, pour moi, c'est juste
00:14:22pour le plaisir, puisqu'on sait très bien
00:14:24qu'elle ne passera pas.
00:14:26Histoire de marquer le coup.
00:14:28Le deuxième mot, celles qui ont fusé hier
00:14:30quand le Président Macron a été mentionné
00:14:32lors de l'événement du CRIF.
00:14:34Le Premier ministre Michel Barnier s'exprimait
00:14:36lors de cet hommage aux victimes du 7 octobre 2023,
00:14:38événement organisé par le Conseil
00:14:40représentatif des institutions juives de France.
00:14:42Après les propos controversés
00:14:44d'Emmanuel Macron sur l'arrêt des livraisons d'armes
00:14:46utilisées par l'armée israélienne à Gaza,
00:14:48la salle a vivement réagi
00:14:50quand il a été question du Président de la République.
00:14:52Vous pouvez compter
00:14:54sur le Président de la République, sur le Premier ministre,
00:14:56sur...
00:15:00Vous pouvez compter sur le Président
00:15:02de la République, sur le Premier ministre,
00:15:04sur tous les membres du gouvernement
00:15:06pour protéger
00:15:08nos compatriotes de confession juive.
00:15:10Réaction similaire
00:15:12quand le chef du gouvernement a évoqué la question
00:15:14des otages. L'engagement
00:15:16qui est aussi celui du Président de la République
00:15:18à tout mettre en œuvre
00:15:20pour les faire libérer.
00:15:22La France...
00:15:24La France...
00:15:26La France
00:15:28n'abandonne jamais
00:15:30ses enfants.
00:15:32Environ 4000 personnes étaient au rendez-vous
00:15:34pour cet hommage organisé par le CRIV, dont notamment
00:15:36les anciens présidents Hollande et Sarkozy.
00:15:38– Philippe Biger, on ne peut pas dire que Emmanuel Macron
00:15:40soit très populaire.
00:15:42– Bien sûr, j'en parlerai tout à l'heure.
00:15:44Il est évident, la décision
00:15:46qu'a prise Emmanuel Macron
00:15:48n'est pas lâche,
00:15:50mais en même temps,
00:15:52je le disais hier, il n'a jamais
00:15:54l'intuition du moment
00:15:56juste. C'est un problème.
00:15:58– Christophe Madrol, complètement d'accord
00:16:00avec Philippe Biger, sortir cette phrase
00:16:02la veille du 7 octobre,
00:16:04c'est une provocation.
00:16:06Pourtant, Emmanuel Macron
00:16:08a une feuille de route très claire
00:16:10par rapport à l'Israël et par rapport aux attentats
00:16:12qu'il y a eu le 7 octobre 2023.
00:16:14Il a tout été cohérent.
00:16:16Il n'a pas flotté sur d'autres dossiers.
00:16:18Il a été très flottant là-dessus, il a été clair,
00:16:20il a été du côté d'Israël en dénonçant
00:16:22l'abomination du Hamas et du Hezbollah.
00:16:24Les choses très claires. Mais là, sortir à la veille,
00:16:26je n'ai pas compris le timing qu'il avait,
00:16:28le maître d'horloge, à mon avis,
00:16:30à planter sur le rythme des horloges.
00:16:32– En tout cas, d'avoir été hué comme ça,
00:16:34c'est juste pour moi, et on en parlait tout à l'heure
00:16:36avec M. Biger, c'est juste une continuation
00:16:38de son désaveu. Parce que,
00:16:40envers la population, ce n'est pas possible
00:16:42de rester comme ça. Et donc, on voit bien que là,
00:16:44d'avoir été autant hué, sifflé,
00:16:46c'est que finalement… – Surtout de la part du Christ.
00:16:48– Oui, exactement.
00:16:50– Allez, le troisième mot, étudiants, ceux qui se mobilisent
00:16:52dans les facs et à Sciences Po.
00:16:54– Mobilisation pour les victimes de cette année de guerre
00:16:56à Gaza, alors qu'une partie de la gauche
00:16:58se solidarise de Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier avait appelé
00:17:00ce week-end, je cite, à mettre des drapeaux palestiniens
00:17:02partout sur les campus dès aujourd'hui.
00:17:04Une propagande qui n'a pas sa place
00:17:06dans les lieux publics, lui a répondu François Hollande
00:17:08ce matin. Mais un hommage était bel et bien
00:17:10prévu avant cet appel du leader insoumis,
00:17:12indique cette étudiante mobilisée tout à l'heure
00:17:14devant Sciences Po. – Comme tous les gens de notre âge,
00:17:16tous les jours, on regarde sur nos téléphones
00:17:18des choses que les médias ne montrent pas à la télé.
00:17:20Peut-être que c'est des images qui sont trop choquantes,
00:17:22trop violentes. Un père tenir son enfant décapité
00:17:25devant les caméras, justement pour qu'on témoigne
00:17:27des mères pleurer sur le corps
00:17:29de leurs enfants. Un père qui a dû amputer
00:17:31la jambe de sa fille sur la table
00:17:33de leur cuisine parce qu'il ne pouvait pas
00:17:35aller à l'hôpital. Le nombre d'atrocités
00:17:37qu'on a vues depuis l'année dernière,
00:17:39c'est tellement inacceptable.
00:17:41Une veillée, c'est la moindre des choses qu'on peut faire aujourd'hui.
00:17:43Alors peut-être qu'à la télé, ils vont nous faire
00:17:45passer pour je ne sais pas quoi, mais c'est pas grave
00:17:47en fait, parce que nous, on sait que notre cause
00:17:49est digne, notre cause est juste.
00:17:51– Une étudiante de Sciences Po,
00:17:53au micro, sur la radio de Clément Haroyon.
00:17:55– Une petite réaction peut-être.
00:17:57– Elle décrit des horreurs, mais il paraît
00:17:59qu'à Sciences Po,
00:18:01ceux qui voulaient rendre hommage
00:18:03aux victimes de la barbarie
00:18:05ont eu à peine un petit moment
00:18:07pour le faire.
00:18:09– Christophe ?
00:18:11– Après, vous n'êtes pas obligé de réagir.
00:18:13– Non, pas en rajouter.
00:18:15Moi, je peux comprendre le coup de gueule
00:18:17des étudiants de Sciences Po. Une guerre, c'est horrible.
00:18:19Quelle que soit la guerre.
00:18:21– Une guerre propre, ça n'existe pas.
00:18:23– Ça n'existe pas, mais
00:18:25il y a eu quand même plus d'un millier
00:18:27de juifs
00:18:29tués, dans les conditions qu'on sait,
00:18:31attaqués par
00:18:33des terroristes du Hamas
00:18:35sur le territoire israélien.
00:18:37Il ne faut pas oublier la responsabilité
00:18:39de chacun par rapport à ça.
00:18:41Même s'il faut appeler à la paix,
00:18:43même si effectivement, il faut qu'à un moment donné
00:18:45que tout ça se repose, mais il y a une responsabilité
00:18:47claire de ces terroristes
00:18:49du Hezbollah comme du Hamas
00:18:51qui sont contre les peuples palestiniens.
00:18:53Je l'ai dit sur ce radio
00:18:55multe fois, ce ne sont pas les amis
00:18:57du peuple palestinien.
00:18:59– Et on aurait peut-être dû comprendre
00:19:01si ces étudiants
00:19:03de Sciences Po avaient aussi
00:19:05sorti des drapeaux ukrainiens
00:19:07par exemple, ce qui n'a pas été le cas malheureusement.
00:19:09– Exactement, ou israéliens, Cécile.
00:19:11S'ils appelaient à la paix.
00:19:13– Sur un autre conflit, c'est ça que je veux dire.
00:19:15– Je suis allé rue Saint-Guillaume,
00:19:17quand il y a eu les grands mouvements
00:19:19pro-palestiniens, il n'y avait que
00:19:21les drapeaux palestiniens, il n'y avait pas un drapeau israélien.
00:19:23À un moment donné, il y a
00:19:25un équilibre à tenir.
00:19:27Moi, je tiens cet équilibre-là, j'appelle à la paix, point.
00:19:29– Allez, dans un instant, on va revenir
00:19:31sur cette information, François Hollande
00:19:33qui se positionne, il réclame le départ d'Olivier Faure
00:19:35et un congrès pour secouer le PS
00:19:37dès l'an prochain, ambitieux.
00:19:39L'ancien chef de l'État a-t-il des ambitions
00:19:41présidentielles ?
00:19:43– Alors, parlons vrai, est-ce que cet appel
00:19:45au départ d'Olivier Faure n'est pas un signe ?
00:19:47Est-ce que vous croyez à une candidature Hollande
00:19:49en 2027 ? Hollande se prépare-t-il
00:19:51pour la présidentielle ? Vous dites oui à 57%.
00:19:53Venez nous donner votre avis.
00:19:55Vous regrettez François Hollande
00:19:57depuis qu'il a quitté l'Élysée ?
00:19:59Venez nous le dire au 0826 300 300.
00:20:01– Nicolas Corrato est avec nous, spécialiste de communication politique,
00:20:03président fondateur du Think Tank Place de la République.
00:20:05Bonsoir Nicolas Corrato, merci d'être avec nous.
00:20:07– Bonsoir.
00:20:09– Est-ce qu'un président devrait faire ça ?
00:20:11– Un président, je ne sais pas,
00:20:13mais manifestement, il y a un éléphant
00:20:15dans le magasin de porcelaine.
00:20:17Il est revenu dans le magasin.
00:20:19– On en parle dans quelques instants.
00:20:21Merci de votre fidélité.
00:20:23On est ensemble jusqu'à 19h.
00:20:25Les vraies voix reviennent dans un instant.
00:20:37Les vraies voix de ce mardi
00:20:39avec nos éditorialistes du jour,
00:20:41avec Philippe Bilger.
00:20:43Comment ça va mon Philippe ?
00:20:45– En pleine forme, surtout qu'on a un sujet
00:20:47sur quelqu'un que j'adore.
00:20:49– Arrêtez, arrêtez.
00:20:51Avec Sandrine Pégant qui est avec nous,
00:20:53avocat pénaliste.
00:20:55Vous êtes bien entourée en tout cas.
00:20:57Et Christophe Madrol qui est avec nous.
00:20:59Ça va mon Christophe ?
00:21:01– Ça va ma Cécile.
00:21:03– C'est quoi cette voix ?
00:21:05– Il a pris le ton chroner.
00:21:07– On est la radio de l'amour.
00:21:09– Christophe Madrol c'est The Voice quand même.
00:21:11– J'avais un petit côté Frank Sinatra,
00:21:13le Méditerranéen.
00:21:15– Vous avez travaillé sur 3615 code HULA ?
00:21:17– Non jamais.
00:21:19– Je n'y pense pas.
00:21:21– Un petit peu de...
00:21:23Soyons sérieux, tout de suite le grand débat du jour.
00:21:25Les vraies voix Sud Radio.
00:21:27Le grand débat du jour.
00:21:29– Il faut donc que le Parti Socialiste
00:21:31ait un congrès assez rapidement
00:21:33et qu'ensuite ce congrès
00:21:35ouvre la voie
00:21:37à un rassemblement plus large.
00:21:39– Je suis votre président pendant 5 ans.
00:21:41Je suis socialiste.
00:21:43Je veux rassembler la gauche et les français.
00:21:45– C'est qu'il faut constituer cette force,
00:21:47sinon il n'y a pas d'avenir pour toute personnalité
00:21:49qui voudra précisément incarner le centre gauche,
00:21:51incarner la gauche réformiste.
00:21:53– Un ancien président peut très bien refaire de la politique
00:21:55et c'est arrivé, être candidat à l'élection présidentielle.
00:21:57– Le changement, c'est maintenant.
00:21:59Le changement, j'y suis prêt.
00:22:03– François Hollande donc réclame un changement
00:22:05à la tête du PS.
00:22:07Alors par une nouvelle figure.
00:22:09De qui parle-t-on lors d'un congrès prévu l'an prochain
00:22:11capable de mieux rassembler
00:22:13les sociodémocrates et places publiques ?
00:22:15– Alors parlons vrai.
00:22:17Est-ce que Hollande doit remettre la main sur le PS
00:22:19directement ou via un homme
00:22:21je mets des guillemets, deux pailles
00:22:23pour augmenter ses chances pour 2027 ?
00:22:25Peut-il rassembler à gauche face à LFI ?
00:22:27Et à cette question,
00:22:29Hollande se prépare-t-il pour la présidentielle ?
00:22:31Vous dites oui à 57%.
00:22:33Vous espérez le retour de François Hollande ?
00:22:35Ou pas du tout ? Vous dites 5 ans,
00:22:37ça suffit, venez nous le dire
00:22:39au 0826 300 300
00:22:41au datant de vos appels et les vraies voix aussi.
00:22:43– Et Nicolas Corrato est avec nous, spécialiste
00:22:45de communication politique et président fondateur
00:22:47de ce think tank Place de la République.
00:22:49Merci Nicolas Corrato d'avoir accepté notre invitation.
00:22:51Alors que dit,
00:22:53que pense le procureur
00:22:55de cette prise de position
00:22:57de notre ex-président ?
00:22:59– Eh bien le procureur va essayer
00:23:01de dire en très peu de temps
00:23:03ce qu'il pense.
00:23:05D'abord, je n'ai jamais appartenu
00:23:07à la majorité
00:23:09des gens
00:23:11qui tournaient
00:23:13en dérision François Hollande
00:23:15alors que le commun
00:23:17des citoyens ne le valait pas.
00:23:19Deuxième élément,
00:23:21j'ai trouvé regrettable
00:23:23son adhésion au Nouveau Front Populaire
00:23:25qui jurait
00:23:27avec ses engagements précédents.
00:23:29Troisième élément,
00:23:31il semble dorénavant s'insérer
00:23:33dans une stratégie
00:23:35où il devient de plus en plus
00:23:37cohérent par rapport
00:23:39à ses finalités.
00:23:41Le premier secrétaire du Parti
00:23:43socialiste et pourquoi
00:23:45pas demain l'élection
00:23:47présidentielle, même si
00:23:49probablement si on le questionnait
00:23:51maintenant s'il avait
00:23:53la sagesse de venir aux vraies voix,
00:23:55il dirait, non je n'y pense
00:23:57pas réellement. Mais il y a
00:23:59quelque chose de cohérent me semble-t-il
00:24:01dans sa stratégie.
00:24:03Christophe Madrol.
00:24:05Philippe, bravo pour l'explication.
00:24:07Je vais vous livrer un secret
00:24:09sur cette radio.
00:24:11Un soir, François Hollande
00:24:13qui me recevait à l'Élysée à l'époque où il était président
00:24:15m'a dit tant que Jean-Luc Mélenchon
00:24:17domine cette gauche, la gauche
00:24:19ne reprendra jamais le pouvoir en France.
00:24:21Et il a raison. C'est pour ça
00:24:23que la question de
00:24:25redéfinir l'espace politique
00:24:27de la social-démocratie permet
00:24:29à des gens comme François Hollande,
00:24:31à Raphaël Luxman, à Stéphane Le Foll,
00:24:33au maire de
00:24:35la région parisienne,
00:24:37de pouvoir exister
00:24:39dans cet espace social-démocrate. Parce que depuis,
00:24:41Carole Delga par exemple, vous avez vu que le
00:24:43week-end dernier, tous ceux qui incarnaient
00:24:45la social-démocratie en France ont fait
00:24:47leur journée de rentrée. Et ça commence à peser
00:24:49dans le débat public. Et on a vu
00:24:51les médias suivre la séquence
00:24:53de Brahms avec Carole Delga,
00:24:55de suivre la séquence de Raphaël Luxman,
00:24:57de suivre la séquence avec François Hollande. Et aujourd'hui,
00:24:59cet espace social-démocrate qui existe
00:25:01dans les autres pays européens, commence
00:25:03à prendre une forme dans l'espace
00:25:05politique français. Et c'est intéressant à suivre.
00:25:07La question est de savoir
00:25:09si Hollande se
00:25:11prépare pour une présidentielle. Des formations
00:25:13professionnelles, j'ai envie de vous dire que tous les éléments
00:25:15seront présents au dossier pour assurer sa culpabilité.
00:25:17Parce que là, pour le coup, tous les
00:25:19feux sont au vert. Déjà d'une, il a dit qu'un retour
00:25:21à l'Elysée, c'était pas à exclure. Quand
00:25:23Édouard Philippe avait officialisé sa candidature à la présidentielle,
00:25:25lui aussi, il l'a dit. Là, les tensions
00:25:27se sont refroidies avec M. Ford
00:25:29puisqu'il a demandé un inventaire de son quinquennat.
00:25:31Donc, il met aussi en avant
00:25:33et de façon élogieuse son
00:25:35expérience avec la crise grecque. Donc oui, pour moi,
00:25:37c'est officiel.
00:25:39Nicolas Corato, il y a un principe depuis
00:25:41l'élection du président de la République au suffrage
00:25:43universel. Il faut avoir un parti
00:25:45pour soi, pour essayer de
00:25:47conquérir l'Elysée. Est-ce qu'il
00:25:49nous fait le remake de François Mitterrand
00:25:51de 1971, François Hollande ?
00:25:53C'est une bonne
00:25:55comparaison, Philippe, parce qu'effectivement,
00:25:57l'obsession de François
00:25:59Hollande, c'est de réunir la gauche
00:26:01et pas simplement les sociodémocrates,
00:26:03mais la gauche. Il ne faut pas oublier
00:26:05que François Hollande, son modèle,
00:26:07c'est le parti socialiste du temps
00:26:09de la gauche plurielle, c'est-à-dire
00:26:11une gauche unie qui allait jusqu'aux
00:26:13communistes, mais dont le centre de gravité
00:26:15était le parti socialiste.
00:26:17Finalement, aujourd'hui, c'est un socialiste qui est
00:26:19l'hégémonique à gauche. C'est Jean-Luc Mélenchon.
00:26:21Et François Hollande n'arrête pas
00:26:23de dire qu'il faut que l'hégémonie à gauche
00:26:25revienne au parti socialiste. C'est pour ça
00:26:27d'ailleurs qu'il veut un changement à la tête du parti socialiste,
00:26:29parce qu'il veut que le parti socialiste,
00:26:31vraiment, non pas prenne son autonomie,
00:26:33mais prenne la direction de ce qui est
00:26:35devenu la gauche aujourd'hui.
00:26:37Et François Hollande a un atout par rapport à ça,
00:26:39c'est que c'est lui
00:26:41qui a qualifié le Nouveau Front Populaire.
00:26:43Le ralliement de
00:26:45François Hollande, la candidature
00:26:47de François Hollande aux élections législatives
00:26:49sous l'étiquette Nouveau Front Populaire,
00:26:51a notabilisé le Nouveau Front Populaire.
00:26:53Et certainement, le Nouveau Front Populaire
00:26:55n'aurait pas été ce qu'il est sans François Hollande.
00:26:57On a pu dire, le Nouveau Front Populaire, c'est la gauche
00:26:59de François Hollande à M. Poutou.
00:27:01Et c'est grâce à François Hollande qu'on a pu dire ça.
00:27:03Et l'erreur tactique
00:27:05qui a été celle de M. Cazeneuve,
00:27:07je ne dis pas que ce n'est pas une bonne décision,
00:27:09mais l'erreur tactique qui a été celle de M. Cazeneuve
00:27:11de rester en dehors du Front Populaire,
00:27:13prouve bien que François Hollande a pris,
00:27:15en tout cas à ce stade, la bonne décision.
00:27:17Dernier point, est-ce qu'il pense à 2027 ?
00:27:19Oui, tous les jours, et depuis
00:27:21qu'il a été incapable de se représenter
00:27:23en 2017.
00:27:25Et pas seulement en se rasant.
00:27:27Nicolas Corato, est-ce que c'est un problème d'incarnation
00:27:29qui gêne François Hollande,
00:27:31ou c'est un problème d'idées, en fait ?
00:27:33Ou les deux ?
00:27:35Un peu des deux, ma générale.
00:27:37Vous avez bien compris.
00:27:39Alors là, vous la flattez.
00:27:41Mais la question était bonne.
00:27:43Et le grade aussi.
00:27:45Un peu des deux.
00:27:47La personnalité,
00:27:49la perception de la personnalité de François Hollande
00:27:51par l'opinion publique et par les électeurs,
00:27:53est un sujet quasiment de thèse
00:27:55sociologique.
00:27:57Et on serait assez surpris de voir que finalement
00:27:59ce président n'a pas si mauvaise réputation
00:28:01que ça auprès des électeurs, surtout
00:28:03dans son propre camp. Il n'y a pas de
00:28:05nostalgie de l'ère de François Hollande, pas du tout.
00:28:07Mais il n'y a pas non plus une condamnation
00:28:09définitive, je parle des électeurs de gauche.
00:28:11Parce que dans un premier temps, ce qui importe,
00:28:13en tout cas pour François Hollande s'il veut se présenter en 2027,
00:28:15c'est de pouvoir incarner son propre
00:28:17camp. Puis ensuite, d'élargir,
00:28:19bien entendu, entre le premier
00:28:21et le second tour.
00:28:23Ensuite, sur le projet, c'est là
00:28:25où il y a un vrai problème. C'est qu'aujourd'hui,
00:28:27le projet du nouveau Front Populaire
00:28:29est un projet
00:28:31de briques et de brocs. C'est pas
00:28:33un projet sur lequel on peut se
00:28:35projeter pour une élection présidentielle.
00:28:37C'est un projet d'urgence qui a été
00:28:39imposé à la gauche. Et la gauche s'est imposé
00:28:41ce petit dénominateur commun
00:28:43de programmes. Mais c'est aussi pour ça que François Hollande
00:28:45a besoin d'un appareil politique, d'un parti
00:28:47à l'ancienne, d'un parti socialiste
00:28:49qui se remette à penser, qui se remette
00:28:51à travailler, qui se remette à faire
00:28:53des propositions programmatiques et qui
00:28:55ne fasse pas du copier-coller de LFI.
00:28:57Ça réagit au 0826
00:28:59300 300. Hakim,
00:29:01bonsoir.
00:29:03Bonsoir.
00:29:05Est-ce que vous pensez que François Hollande se prépare
00:29:07pour 2027 ? Il n'y pense pas qu'en se rasant,
00:29:09comme disait Sarkozy.
00:29:11Absolument, oui.
00:29:13Oui, sans doute qu'il se prépare. Il a une idée
00:29:15derrière la tête. Ça, c'est évident.
00:29:17Après, c'est toujours
00:29:19difficile pour un ancien président de se représenter.
00:29:21On le voit avec Donald Trump, on l'a vu avec Giscard,
00:29:23etc. Je pense
00:29:25qu'en fait, il a tiré les leçons
00:29:27de ce qui s'est passé aux élections législatives.
00:29:29On a vu la gauche arriver en tête.
00:29:31Mais elle n'a pas pu capitaliser.
00:29:33Il manque quelque chose.
00:29:35C'est sans doute un rapprochement
00:29:37avec des gens
00:29:39de centre-gauche.
00:29:41C'est ce qui a cruellement manqué
00:29:43à la gauche. La deuxième chose,
00:29:45on voit bien qu'à gauche,
00:29:47il va y avoir une bataille des chefs.
00:29:49Mélenchon va être là, sans doute
00:29:51au deuxième tour.
00:29:53Il risque d'y avoir du sang sur les murs.
00:29:55Peut-être que
00:29:57Raphaël Gluckspan va réussir
00:29:59son pari, c'est-à-dire
00:30:01peut-être être le leader de la gauche.
00:30:03Moi, j'ai un peu du
00:30:05mal à croire que François Hollande
00:30:07va réussir à se positionner
00:30:09entre tous les deux. Moi, je pense
00:30:11plutôt à cette bataille des chefs.
00:30:13Ça va être très dur, il va y avoir du sang sur les murs.
00:30:15Je pense que la direction
00:30:17qui est en train de prendre la gauche,
00:30:19notamment sous l'égide
00:30:21de Jean-Luc Mélenchon,
00:30:23je pense qu'elle déplait
00:30:25à des historiques de la gauche,
00:30:27à des gens peut-être moins jeunes. Pas les jeunes,
00:30:29pas les 18-25 ans,
00:30:31mais au-delà, peut-être des gens qui ont
00:30:33un petit peu de sagesse.
00:30:35— Restez avec nous, Wakim.
00:30:37— Restez avec nous, Wakim.
00:30:39— Villeneuve-sur-Laute, Cap, à l'Est,
00:30:41chez notre ami Christophe Madrol. Bonsoir, Jean-Pierre.
00:30:43— Bonsoir, Jean-Pierre.
00:30:45— Jean-Pierre, vous nous appelez
00:30:47de Marseille. Et votre avis, alors ?
00:30:49François Hollande, le retour ou pas ?
00:30:51— Le retour de la moumie ?
00:30:53Si il revient,
00:30:55j'exige le retour de Léonard Barre aussi.
00:30:57Parce que franchement,
00:30:59c'est un couple inséparable.
00:31:01Et puis pourquoi pas Ségolène Royal,
00:31:03Premier ministre ? Non, mais là, faut arrêter, quoi.
00:31:05François Hollande a été dans l'incapacité
00:31:07de se représenter en 2017,
00:31:09étant arrivé en point
00:31:11d'impopularité invraisemblable.
00:31:13Je suis sidéré
00:31:15qu'il ait pu s'allier
00:31:17à des islamistes pour être élu.
00:31:19C'est vraiment l'opportuniste,
00:31:21le cynisme politique
00:31:23à son plus haut point,
00:31:25Emmanuel Macron, parce que...
00:31:27— Mais quand vous dites « islamiste »,
00:31:29vous pensez à qui, là ?
00:31:31— Je pense à LSI.
00:31:33— Non, non, c'est peut-être un peu...
00:31:35— Islamo-gauchiste, éventuellement.
00:31:37Islamo-gauchiste, mais pas...
00:31:39— Un pacte
00:31:41avec ce diable-là.
00:31:43Désolé pour le raccourci.
00:31:45Et je ne comprends pas
00:31:47comment,
00:31:49avec un bilan comme
00:31:51le sien a été,
00:31:53avoir l'idée de se représenter à nouveau.
00:31:55Je ne le comprends même pas.
00:31:57— Merci, Jean-Pierre.
00:31:59Nicolas Corateau.
00:32:01— Nicolas Corateau, deux salles, deux ambiances.
00:32:03Hakim qui a plutôt, j'allais dire,
00:32:05de la compassion, non, plutôt de la sympathie
00:32:07pour François Hollande, et Jean-Pierre qui dit
00:32:09Hollande, il s'est même pas représenté,
00:32:11sa carrière, c'est fini.
00:32:13— Oui. Alors la difficulté,
00:32:15c'est ce que je disais tout à l'heure,
00:32:17c'est la perception qu'a l'électorat de gauche.
00:32:19Je sais pas si vos deux auditeurs sont nécessairement
00:32:21— J'ai un doute, mais je ne peux pas aller
00:32:23dans ce détail-là.
00:32:25Mais c'est vraiment la question préalable
00:32:27que doit se poser François Hollande.
00:32:29C'est-à-dire,
00:32:31il y a des problèmes sur le CV
00:32:33de François Hollande par rapport à la gauche.
00:32:35Et pas que la gauche radicale.
00:32:37La loi El Khomri, la loi Travail,
00:32:39a profondément marqué
00:32:41l'électorat de gauche qui en veut
00:32:43à François Hollande. De la même manière,
00:32:45le débat sur la déchéance
00:32:47de nationalité a beaucoup,
00:32:49beaucoup marqué un certain électorat de gauche.
00:32:51Donc, il n'est pas évident
00:32:53que François Hollande soit le rassembleur
00:32:55qu'il veut bien être
00:32:57aujourd'hui. C'est à lui,
00:32:59d'une certaine manière, et je crois que son ralliement
00:33:01au NFP fait partie de cette tactique,
00:33:03d'apporter des gages
00:33:05à cette nouvelle gauche qu'il a vue naître
00:33:07sous son quinquennat, qu'il peut être un leader
00:33:09et qu'il peut ramener cette nouvelle gauche
00:33:11vers une gauche de gouvernement, ce qu'elle n'est pas
00:33:13aujourd'hui. Le nouveau Front populaire a bien
00:33:15démontré qu'il n'était pas une gauche
00:33:17de gouvernement. Et donc, tout l'enjeu aujourd'hui,
00:33:19c'est est-ce que l'expérience de
00:33:21François Hollande va être acceptée
00:33:23pour ramener la gauche
00:33:25vers l'exercice du pouvoir ?
00:33:27Et c'est le débat
00:33:29qui va se former au Parti Socialiste
00:33:31puis ensuite dans toute la gauche dans les mois à venir.
00:33:33– Philippe, je peux réagir ? – Nicolas,
00:33:35est-ce qu'on risque
00:33:37de tomber dans une question
00:33:39politicienne ?
00:33:41Au fond, lorsque François Hollande
00:33:43s'affirme social-démocrate,
00:33:45est-ce que réellement
00:33:47il y a de telles différences
00:33:49programmatiques
00:33:51et presque philosophiques
00:33:53avec un Olivier Faure ?
00:33:55Est-ce que la seule différence
00:33:57valable, ça n'est pas leur
00:33:59plus ou moins grande familiarité
00:34:01avec celui qui
00:34:03à l'heure actuelle, comme le rappelait
00:34:05Christophe Madrol tout à l'heure
00:34:07qui avait eu la chance de rencontrer
00:34:09le Président Mitterrand
00:34:11– Non, non, d'exagérer pas,
00:34:13le général de Gaulle aussi.
00:34:15– Pardon, mais leur rapport
00:34:17avec Jean-Luc Mélenchon,
00:34:19est-ce que ça n'est pas cela
00:34:21la clé de tout ?
00:34:23– Vous avez raison, Philippe,
00:34:25il n'y a quasiment qu'une différence idéologique
00:34:27entre M. Faure et M. Hollande.
00:34:29D'ailleurs, je rappelle qu'Olivier Faure
00:34:31a commencé comme assistant parlementaire
00:34:33de Jean-Marc Ayrault qui est revenu
00:34:35le Premier ministre de François Hollande.
00:34:37Donc vraiment, c'est la même origine,
00:34:39c'est la même motion du Parti Socialiste
00:34:41contre un social-démocrate,
00:34:43il est historiquement dans ce courant.
00:34:45La différence, elle est tactique,
00:34:47c'est qu'Olivier Faure pense qu'il vaut mieux
00:34:49faire alliance avec LFI aujourd'hui
00:34:51quitte à laisser le leadership à LFI
00:34:53le temps que M. Mélenchon
00:34:55disparaisse du monde politique.
00:34:57Il parie sur la disparition de Mélenchon
00:34:59comme sur la disparition de Macron
00:35:01pour que le Parti Socialiste
00:35:03redevienne un parti central.
00:35:05Et puis François Hollande qui considère
00:35:07qu'on vend son amour diable
00:35:09et qu'il est préférant que M. Mélenchon
00:35:11passe la main, que M. Mélenchon ne passera pas la main
00:35:13et qu'il faut dès aujourd'hui
00:35:15se battre pour ramener
00:35:17l'hégémonie de la gauche au niveau du Parti Socialiste.
00:35:19Christophe Badrelon,
00:35:21étant donné que je suis le seul homme de gauche
00:35:23qui soutient François Hollande sur le plateau,
00:35:25le détail, Nicolas, c'est que
00:35:27pour bien connaître la gauche,
00:35:29les Verts n'iront jamais sur un rassemblement
00:35:31avec François Hollande aujourd'hui.
00:35:33Et la tournée des différentes villes
00:35:35que fait Marine Tendelier, elle était hier à Marseille
00:35:37sur un débat sur le port,
00:35:39il n'y avait dans la salle que des gens de LFI.
00:35:41La gauche
00:35:43incarnée par Maria Carlotti
00:35:45ou Benoît Payot à Marseille n'était pas présente.
00:35:47Quand vous voyez aujourd'hui les propos
00:35:49de Sandrine Rousseau, ça ne va pas dans le sens
00:35:51du rassemblement de soutien à François Hollande.
00:35:53Et le dernier élément, je pense que l'espace
00:35:55social-démocrate de François Hollande
00:35:57est pris par Raphaël Glucksmann aujourd'hui.
00:35:59Et la vraie question aujourd'hui, est-ce que Raphaël Glucksmann
00:36:01va assumer l'héritage
00:36:03de cette gauche social-démocrate pour aller
00:36:05jusqu'au présidentiel ou pas ?
00:36:07Parce que s'il décide d'y aller, à ce moment-là,
00:36:09il n'y a pas de possibilité pour François Hollande.
00:36:11Ça le gratouille ou ça le chatouille, Raphaël Glucksmann ?
00:36:15Je ne pense ni l'un ni l'autre.
00:36:17Je vais juste répondre sur l'EVER.
00:36:19Vous avez raison, non seulement l'EVER, mais je vais même vous dire,
00:36:21même les députés socialistes.
00:36:23Les députés socialistes qui ont été élus aux dernières élections
00:36:25législatives ne sont pas
00:36:27prêts à abandonner l'alliance avec LFI.
00:36:29Ils ne sont pas
00:36:31d'ailleurs
00:36:33solubles dans la social-démocratie
00:36:35telle que vous l'évoquez, les Payans,
00:36:37les Delgas, etc. Ce ne sont pas du tout les mêmes
00:36:39gauches. Après,
00:36:41est-ce que M. Glucksmann est l'avenir de la gauche ?
00:36:43Je ne pense pas. Je pense que c'est
00:36:45un tout petit segment de la gauche,
00:36:47M. Glucksmann. Alors certes, il a fait un bon score
00:36:49aux européennes, mais il n'est pas capable
00:36:51aujourd'hui... De toute façon, le pari de François Hollande,
00:36:53c'est que la gauche ne reviendra pas sans être
00:36:55alliée de la manière la plus large possible.
00:36:57Hollande est un minérandien sur le sujet.
00:36:59Donc, il ira jusqu'à LFI,
00:37:01non pas à LFI parti, mais les électeurs de LFI
00:37:03et certainement une certaine
00:37:05part d'LFI qui est déjà partie, je pense
00:37:07à tous ceux qui ont été
00:37:09purgés, entre guillemets, et qui pourraient
00:37:11revenir assez facilement. Finalement,
00:37:13Alexis Corbière travaille avec François Hollande. Ce n'est pas
00:37:15complètement antinomique. Mais c'est ça
00:37:17le pari de François Hollande. C'est l'alliance
00:37:19de toute la gauche, mais avec
00:37:21un centre de gravité socialiste,
00:37:23social-démocrate.
00:37:25M. Glucksmann, lui, il veut partir
00:37:27de la social-démocratie pour l'étendre et l'imposer
00:37:29au monde. Et ça ne fonctionnera jamais.
00:37:31Ça n'a jamais fonctionné. La social-démocratie
00:37:33aujourd'hui, finalement, dans
00:37:35le paysage politique à gauche, elle est assez
00:37:37résiduelle.
00:37:38Merci beaucoup pour cette analyse
00:37:40Nicolas Corato, spécialiste de communication politique,
00:37:42président et du fondateur du
00:37:44Think Tank, Place de la République.
00:37:46A très bientôt, Nicolas Corato.
00:37:48Merci beaucoup. Dans un instant, le Qui-C'est-Qui-Qui
00:37:50l'a dit. On aurait adoré
00:37:52garder Nicolas Corato, qui est excellent
00:37:54au Qui-C'est-Qui-Qui l'a dit, mais on a Akim.
00:37:56Ben oui, dans un instant. Allez, on fait une petite
00:37:58pause, on réfléchit. Deux rivaux de trop.
00:38:00Ah ouais, mais t'as encore gagné.
00:38:02À 20. Sud Radio, votre
00:38:04attention est notre plus belle récompense.
00:38:06Vos émissions sont toujours très riches. Quand je
00:38:08peux pas écouter le direct, je me fais le podcast le soir.
00:38:10Sud Radio, parlons
00:38:12vrai. Les vraies voix Sud
00:38:14Radio, 17h-19h,
00:38:16Philippe David, Cécile de
00:38:18Ménibus.
00:38:20Les vraies voix ? En pleine
00:38:22forme ? Ben oui, les vraies voix. Absolument,
00:38:24en pleine préparation du Qui-C'est-Qui-Qui qui l'a dit.
00:38:26Y'a quelqu'un ? Bonsoir ? Ring ! Y'a
00:38:28quelqu'un ou y'a personne ? Non mais là, y'a une telle concentration
00:38:30et l'attention qu'il y a.
00:38:32C'est Qui-C'est-Qui-Qui qui l'a dit.
00:38:34Y'a la pression de tous
00:38:36permettre la moindre écarte
00:38:38car nous met dehors du jeu.
00:38:40Et puis c'est vrai qu'on a un champion avec
00:38:42Bilger. Et Akim est fort.
00:38:44Et je vois que madame l'avocate
00:38:46l'avait devant. Non, non, non.
00:38:48Et très fort aussi. Et puis Akim
00:38:50est avec nous. Akim, Akim.
00:38:52Vous connaissez la tradition, Akim ?
00:38:54Oui, oui, oui.
00:38:56Alors, c'est le jingle
00:38:58en direct de 8-9 sur l'autre, les amis.
00:39:04Et ce quiz de l'actu,
00:39:06mon cher Akim, écoutez bien, c'est
00:39:08un point. On démarre doucement.
00:39:10Moi qui ai sauvé la Grèce,
00:39:12je sais qu'il ne faut pas laisser les comptes publics
00:39:14dériver et l'endettement devenir
00:39:16insupportable. Akim ?
00:39:18Alors, j'aurais dit
00:39:20peut-être... Alors,
00:39:22l'Allemagne américaine, elle n'est plus là.
00:39:24Je ne vois pas, je ne vois pas.
00:39:26Hollande. Bonne réponse.
00:39:28C'est mon premier point.
00:39:30C'est vrai ? Oui, c'est mon premier point.
00:39:32Ah, c'est le premier point, c'est bien.
00:39:34Mais de toute votre vie, Sandrine ? De toute ma vie.
00:39:36Excusez-moi, Sandrine, one point.
00:39:38C'est important, c'est important.
00:39:40Akim a trois points.
00:39:42La France insoumise et Jean-Luc Mélenchon
00:39:44ont fait de l'antisémitisme un carburant
00:39:46électoral. L'histoire les jugera.
00:39:48Akim ?
00:39:50C'était sur Sud Radio
00:39:52ce matin. Allez, c'est un tout nouveau
00:39:54du gouvernement. Bonne réponse.
00:39:56Othmane Nassrou,
00:39:58secrétaire d'État auprès des ministres
00:40:00de l'Intérieur, c'était ce matin.
00:40:02Sur Sud Radio. Un copain de
00:40:04Rotaillot. Et je parle, Philippe.
00:40:06Question, qui c'est qui qui l'a dit ? Deux points.
00:40:08On vous parle de justice fiscale, mais ce sont
00:40:10les Français, dans leur immense majorité,
00:40:12qui vont régler la facture.
00:40:14Akim ?
00:40:16Alors, ça, ça doit être quelqu'un de l'opposition.
00:40:18Ben oui.
00:40:20Non, peut-être Marine Le Pen ? Non.
00:40:22Non. Allez-y.
00:40:24C'est quelqu'un de l'opposition, oui. Mais pas du même
00:40:26bord que Marine Le Pen. Non.
00:40:28Olivier Faure ? Bonne réponse
00:40:30de Philippe Bilger.
00:40:32Un coup de bol. Est-ce que vous pouvez nous donner
00:40:34les résultats du loto, Philippe ?
00:40:36Qui c'est qui qui l'a dit
00:40:38à trois points ? Oui.
00:40:40Parlons de vous le dire. Mais j'ai un sujet urgent, là.
00:40:42C'est comment je réduis le déficit public
00:40:44en 2025. Si nous ne prenons pas
00:40:46cette responsabilité-là, qui va le faire ?
00:40:48Michel Barnier ?
00:40:50Non.
00:40:52Armand ?
00:40:54Non.
00:40:56C'est un des ministres
00:40:58qui dépend de lui.
00:41:00Saint-Martin ?
00:41:02Bonne réponse
00:41:04de Philippe Bilger.
00:41:06Saint-Martin, ministre chargé du budget et des comptes.
00:41:08Il n'a pas partagé le manteau, mais il a
00:41:10les bonnes selles, là.
00:41:12Il n'est pas monté à cheval, non plus.
00:41:14Qui c'est qui qui l'a dit
00:41:16à one point ? Éric Zemmour,
00:41:18prône une sortie de la politique.
00:41:20Marion Maréchal.
00:41:22Éric Zemmour, prône une sortie
00:41:24de la politique.
00:41:26Oui, c'est ça. J'aurais dit aussi, pareil,
00:41:28Marion Maréchal.
00:41:30Tant pis pour vous.
00:41:32C'est le jeu, ma pauvre Lucette.
00:41:36Qui c'est qui qui l'a dit
00:41:38à trois points ? Nous ne travaillons
00:41:40pas avec l'extrême droite. Je n'ai rien
00:41:42contre les électeurs du RN. Ils ont fait
00:41:44ce choix. Charge à nous, sur les lieux
00:41:46de travail, de les convaincre que ce n'est pas
00:41:48une solution. Mais quel comédien ce
00:41:50Philippe Bilger.
00:41:52C'est peut-être un syndicaliste ? Oui, absolument.
00:41:54J'aurais dit Sophie Binet ?
00:41:56Non. L'autre ?
00:41:58Attends, Laurent Berger.
00:42:00Non, Marie-Lise Léon.
00:42:02Bonne réponse de Philippe Bilger
00:42:04qui engrange trois points.
00:42:06Est-ce qu'on ne pourrait pas l'éliminer, celui qui est en face
00:42:08de moi ?
00:42:10L'éliminer, c'est grave.
00:42:12C'est une tentative
00:42:14de meurtre.
00:42:16Qui c'est qui qui l'a dit
00:42:18deux points sur Emmanuel Macron
00:42:20hué au rassemblement du CRIF.
00:42:22Il paye le flou artistique de sa position.
00:42:26J'aurais peut-être dit
00:42:28le grand rabbin de France. Je sais qu'il aime bien Emmanuel Macron.
00:42:30Non, c'est un homme politique.
00:42:32C'est un maire.
00:42:34Non, je ne vois pas.
00:42:36Un maire de Grandeville.
00:42:38Lysnard.
00:42:40Encore plus au sud.
00:42:42Et encore plus à droite.
00:42:44De Béziers.
00:42:46Pas Béziers.
00:42:48Perpignan.
00:42:50Bonne réponse.
00:42:52Louis Allion, il ouvre son compteur.
00:42:54Akim, vous aviez dit quoi ?
00:42:56Non, j'avais dit le maire de Marseille.
00:42:58Qui c'est qui
00:43:00qui l'a dit
00:43:02trois points sur Emmanuel Macron
00:43:04hué au rassemblement du CRIF.
00:43:06Qui l'a dit trois points sur Emmanuel Macron
00:43:08hué au rassemblement du CRIF.
00:43:10Je ne trouve pas ça normal.
00:43:12Ça devrait être Jean-Luc Mélenchon.
00:43:14Pas loin.
00:43:16De l'Augu.
00:43:18C'est pas Jean-Luc Mélenchon.
00:43:20De l'Augu.
00:43:22Pannot.
00:43:24Il y a de la poule.
00:43:26C'est le député de Marseille.
00:43:28Il y a de la poule dans l'air.
00:43:30Il roule dans l'air.
00:43:32Il y a de la poule.
00:43:34Roi Co ?
00:43:36Non, c'était Éric Coquerel.
00:43:38Non, c'était Éric Coquerel.
00:43:40Il y a de la poule dans l'air.
00:43:42C'est trop subtil, ma chère Cécile.
00:43:44On aurait dû.
00:43:46J'aurais dû vous faire le code.
00:43:48C'est quand même Philippe Bilger qui a gagné.
00:43:50Avec 8 points.
00:43:52Devant Akim, 4.
00:43:54Sondrine, 2.
00:43:56Christophe Madrol, 2.
00:43:58On est à égalité.
00:44:00Bravo Akim, vous avez été très bon.
00:44:02Je sais que vous avez laissé Philippe Bilger gagner.
00:44:04Bah oui.
00:44:06Akim, il a eu des bons moments.
00:44:08Bien sûr, bien sûr.
00:44:10Il vous remerciera, ne vous inquiétez pas.
00:44:12Mais même s'il voulait gagner,
00:44:14il essaiera quand même de vous pilonner.
00:44:16C'est comme ça que ça se fait.
00:44:18C'est comme ça que ça se fait.
00:44:20C'était bien sûr qu'on prend des travers.
00:44:22Je croyais qu'il y avait Kiki Gabi.
00:44:24C'est vous avec votre interprétation.
00:44:26On vous embrasse Akim.
00:44:28Merci d'avoir joué avec nous.
00:44:30On repose le journal dans quelques instants.
00:44:32Et bien entendu, la météo.
00:44:34Il revient juste après 18h.
00:44:36A tout de suite.
00:44:48Et aujourd'hui,
00:44:50il y a une autre blonde
00:44:52autour de cette table.
00:44:54Sandrine Pégan est avec nous, avocat-pénaliste.
00:44:56Ça va Sandrine ?
00:44:58C'est pas trop compliqué.
00:45:00Avec tous ces garçons, ils sont sympas.
00:45:02J'ai l'habitude au contraire.
00:45:04Avec nous, c'est facile.
00:45:10Pour les garçons, d'avoir de jolies femmes,
00:45:12on a envie de leur donner raison.
00:45:14Jolie femme et intelligente,
00:45:16n'oublions pas.
00:45:18Mais je préférais vous le laisser dire.
00:45:20Le prochain livre de Philippe Bilger,
00:45:22La séduction pour les nuls.
00:45:24Vous me ferez la préface.
00:45:26Même la fausse face si vous voulez.
00:45:28Vous étiez hyper haut, Philippe Bilger.
00:45:30Et bien là, paf !
00:45:32Vous êtes retrouvés d'un coin.
00:45:34Ma chère Cécile, je ne cherche pas à séduire.
00:45:36Je n'aurai aucune chance avec vous.
00:45:38Nous avons des débats intellectuels.
00:45:40Ah ben voilà, enfin.
00:45:42Je t'aime, ta chasse.
00:45:44C'est réaliste, mais bon.
00:45:46Il l'a dit tout de suite.
00:45:48Philippe Bilger est avec nous.
00:45:50Christophe Madrol, bien entendu.
00:45:52Et Sandrine Pégan est avec nous.
00:45:54Vous nous laissez des messages sur notre répondeur.
00:45:56Et nous les écoutons.
00:45:580 826 300 300, écoutons.
00:46:00Bonjour, Julien Delessonne.
00:46:02Je voulais réagir sur le problème des mineurs délinquants.
00:46:04Notamment les mineurs en foyer.
00:46:06Moi, je pense que le problème
00:46:08vient d'un gros problème sémantique.
00:46:10C'est qu'on parle d'éducation nationale.
00:46:12Alors que l'éducation,
00:46:14c'est ce qui se transmet par la famille.
00:46:16Et on ne devrait pas parler d'éducation nationale,
00:46:18mais d'instruction nationale.
00:46:20Le problème, c'est qu'en appelant
00:46:22l'éducation nationale,
00:46:24l'instruction nationale, on se retrouve
00:46:26avec des parents démissionnaires qui disent
00:46:28qu'ils n'ont pas besoin de s'occuper de l'éducation
00:46:30de leur enfant. C'est l'école qui va le faire.
00:46:32Je pense que le problème est
00:46:34intrinsèquement sémantique.
00:46:36Il faudrait vraiment revoir la façon
00:46:38dont on agit et on parle
00:46:40de l'éducation et de
00:46:42l'instruction au niveau des enfants.
00:46:44Philippe Bilger.
00:46:46Sous la troisième, on parlait du ministère de l'instruction publique.
00:46:48C'est une observation très fine
00:46:50sur la confusion entre
00:46:52éducation, institution,
00:46:54correction, ainsi de suite.
00:46:56Mais je pense tout de même
00:46:58que la plupart des parents
00:47:00ne sont pas
00:47:02gangrenés
00:47:04par cette confusion des termes.
00:47:06Ils savent que l'éducation
00:47:08relève d'eux, même s'ils échouent.
00:47:10Parce que c'est très difficile
00:47:12d'élever des enfants.
00:47:14Je ne suis pas d'accord quand
00:47:16votre auditeur parle de parents démissionnaires
00:47:18puisque, entre éducation
00:47:20et instruction,
00:47:22il faut qu'il y ait quand même une complémentarité.
00:47:24Les parents ne sont pas forcément démissionnaires.
00:47:26Ils demandent aussi un appui
00:47:28de l'éducation. Ils font ce qu'ils peuvent
00:47:30au sein de leur foyer.
00:47:32Je ne dirais pas
00:47:34beaucoup.
00:47:36Ils sont aussi peut-être dépassés
00:47:38par tous ces jeunes. On voit bien la délinquance
00:47:40qui est en train d'augmenter.
00:47:42On ne se repose
00:47:44pas non plus sur l'éducation.
00:47:46Il faut une complémentarité.
00:47:48Je ne comprends pas tout.
00:47:50Mais en tout cas, je suis d'accord avec votre auditeur.
00:47:52Le terme d'instruction nationale
00:47:54conviendrait beaucoup plus à la question
00:47:56d'éducation nationale.
00:47:58On va en parler dans quelques instants.
00:48:00Pas du tout. Avec Philippe David,
00:48:02coup de gueule.
00:48:04J'en ai vraiment ras-le-bol, et plus ras-le-bol que jamais
00:48:06de la culture de l'excuse.
00:48:08Et là, vraiment, j'en peux plus.
00:48:10On en parle dans un instant.
00:48:12Vous voulez réagir.
00:48:14Vous avez jusqu'à 19h avec Philippe Billiger
00:48:16aujourd'hui, Sandrine Pégan et Christophe Madrol.
00:48:18Et vous, on vous attend tout de suite.
00:48:20Sud Radio.
00:48:22Parlons vrai.
00:48:24Les vraies voix
00:48:26Sud Radio, 17h-19h.
00:48:28Philippe David, Cécile
00:48:30de Ménibus.
00:48:32Mais pas que Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:48:34Pas que.
00:48:36Ce serait suffisant.
00:48:38Mais quand même, on a quand même
00:48:40décidé de faire venir d'autres personnes
00:48:42autour de nous.
00:48:44Franchement, ça nous perdra,
00:48:46Sandrine Pégan.
00:48:48Philippe Billiger avec Christophe Madrol
00:48:50et Sandrine Pégan qui est avec nous.
00:48:52Et vous, au 0826-300-300.
00:48:54En attendant,
00:48:56qui va encore aller aujourd'hui ?
00:48:58C'est qui qui va aller ?
00:49:00C'est Philippe David.
00:49:02Les vraies voix Sud Radio.
00:49:04Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village.
00:49:06Un village qui ressemble malheureusement
00:49:08au village d'un narco-Etat.
00:49:10Et c'est un coup de gueule contre la culture de l'excuse
00:49:12qui continue encore et encore.
00:49:14Depuis ce week-end,
00:49:16les médias parlent et reparlent, à juste titre,
00:49:18du chauffeur VTC abattu
00:49:20de sang-froid d'une balle à l'arrière du crâne
00:49:22par un criminel âgé de seulement
00:49:2414 ans. Et les propos relatés
00:49:26dans certains médias d'un gardien de prison
00:49:28qui a connu le criminel lorsqu'il était
00:49:30incarcéré m'ont laissé pantois. Je cite.
00:49:32« Quand il est arrivé,
00:49:34il était complètement paumé. Dans son regard,
00:49:36il était presque craintif. C'était un enfant.
00:49:38Tout petit. Frêle.
00:49:40Un petit garçon. » Avant de conclure
00:49:42par « Il tue et il ne se rend
00:49:44même pas compte qu'ils ont tué quelqu'un ».
00:49:46Alors désolé, mais à 14 ans,
00:49:48on n'est plus un enfant, surtout si on
00:49:50est en prison, car pour être incarcéré
00:49:52à cet âge-là, il faut avoir tiré, et pas
00:49:54qu'un peu, sur la ficelle. On peut
00:49:56facilement imaginer que pour être derrière les barreaux,
00:49:58il avait déjà fait de nombreuses victimes
00:50:00dans ses activités illégales. Ensuite,
00:50:02qu'on ne nous dise pas qu'il ne se rende pas
00:50:04compte qu'ils ont tué quelqu'un, car le
00:50:06chauffeur VTC a été abattu de
00:50:08sang-froid, après avoir refusé d'obtempérer.
00:50:10On ne nous fera pas croire
00:50:12que ce criminel pensait sortir
00:50:14un pistolet d'alarme, destiné à intimider
00:50:16sa victime. Il a tué, et de
00:50:18sang-froid, et n'a donc, pour moi, aucune
00:50:20circonstance atténuante, son âge y compris,
00:50:22même si, a priori,
00:50:24ses parents étaient eux aussi incarcérés.
00:50:26Ce n'est pas parce qu'on est né dans des conditions
00:50:28parfois difficiles, qu'on a le droit de
00:50:30liquider pour de l'argent un pauvre chauffeur
00:50:32VTC, qui a refusé d'obéir
00:50:34aux injonctions de deux tueurs. Alors,
00:50:36permettez-moi d'avoir une pensée pour lui, plutôt que
00:50:38pour son assassin. Il s'appelait Nesim Ramdan,
00:50:40avait 37 ans, jouait au football
00:50:42en amateur, et encadrait des jeunes qui pratiquent
00:50:44ce sport. Un garçon que sa famille
00:50:46et ses amis pleurent aujourd'hui, et pour
00:50:48lequel j'ai toute la compassion du monde,
00:50:50sans en avoir un gramme pour le salopard
00:50:52qui lui a ôté la vie.
00:50:56C'est un remarquable
00:50:58réquisitoire. Vous auriez fait un très
00:51:00bon avocat général, mon cher Philippe.
00:51:02Deuxième élément,
00:51:04vous avez totalement raison
00:51:06quand vous rendez hommage
00:51:08à cette malheureuse victime.
00:51:10Là où je ne vous rejoins pas totalement,
00:51:12mais je ne veux pas prolonger la discussion,
00:51:14c'est dans le fait
00:51:16qu'on ne voit pas immédiatement
00:51:18sur les visages
00:51:20et sur les apparences que
00:51:22les êtres sont des voyous ou des criminels.
00:51:24Le gardien
00:51:26de prison a pu le voir comme ça,
00:51:28comme vous le décrivez,
00:51:30comme vous le dénoncez.
00:51:32Ça m'énerve maintenant quand il y a un terroriste
00:51:34qui dit qu'il était gentil,
00:51:36qu'on lui a donné le courrier,
00:51:38et pour moi c'est insupportable.
00:51:40Un homme sans histoire.
00:51:42Sur TF1, il aide les vieilles dames.
00:51:44Moi Philippe, avec tout le respect que je vous dois,
00:51:46je pense que vous vous méprenez, il ne s'agit pas
00:51:48d'une question de culture d'excuses. On n'est pas là
00:51:50en train d'essayer d'excuser quoi que ce soit.
00:51:52Ce n'est pas une excuse sociale, ni sociologique,
00:51:54ni culturelle.
00:51:56Ses parents sont incarcérés, il n'a pas de chance.
00:51:58On ne peut pas comparer un enfant
00:52:00qui a 14 ans...
00:52:02C'est pas un enfant à 14 ans.
00:52:04C'est un adolescent, donc ça reste un enfant.
00:52:06Pour moi ce n'est pas un enfant.
00:52:08En tout cas juridiquement, il reste encore un mineur et il est adolescent.
00:52:10Un enfant de 14 ans,
00:52:12un adolescent, comme vous le voulez, qui est élevé
00:52:14dans une famille aimante, bienveillante,
00:52:16avec des règles, des principes, que ce soit religieux
00:52:18ou pas du tout, mais tu ne tueras point,
00:52:20tu ne voleras point.
00:52:22Et une famille là,
00:52:24qui n'existe pas, les parents,
00:52:26à priori incarcérés, ils sont incarcérés pour le trafic de stupéfiants.
00:52:28Donc ce jeune de 14 ans,
00:52:30lui, il était complètement démuni.
00:52:32Et quand le surveillant de l'administration pénitentiaire le voit
00:52:34arriver, en effet,
00:52:36il est perdu, il est totalement en perdition ce gamin.
00:52:38Quand on n'a pas de repère.
00:52:40Moi en tout cas, vous allez dire que je ne suis pas objective,
00:52:42parce que je suis avocat de la Défense.
00:52:44Bien sûr qu'après il y a eu un homme qui a été tué,
00:52:46et de toute façon on n'est pas en train d'excuser
00:52:48son acte.
00:52:50On est en train d'expliquer ce passage à l'acte là.
00:52:52Pourquoi il en est arrivé là ?
00:52:54Parce qu'il n'est pas en perdition, pas de repère,
00:52:56totalement démuni, certainement dans un foyer d'accueil
00:52:58ou dans une famille avec
00:53:00pareil des personnes
00:53:02qui n'ont pas réussi à le cadrer.
00:53:04Et puis, la surenchère avec la cité.
00:53:06Oui, mais il y a d'autres enfants qui ont vécu la même chose
00:53:08qui n'étaient pas.
00:53:10Et en citant Nicolas Sarkozy, à expliquer l'inexplicable,
00:53:12on n'excuse
00:53:14l'inexcusable.
00:53:16Christophe Madrol.
00:53:18Moi je partage, je suis éducateur spécialisé
00:53:20au départ,
00:53:22j'ai travaillé dans les quartiers nord,
00:53:24et j'ai travaillé avec des enfants, comme vous le dites,
00:53:26qui étaient en grosse difficulté.
00:53:28La plupart des gamins que j'ai suivis
00:53:30n'ont pas tiré une balle dans la tête
00:53:32aux chauffeurs de VTC.
00:53:34La plupart des gamins que j'ai suivis à l'époque
00:53:36où l'éducation spécialisée était valorisée
00:53:38dans ce pays
00:53:40ont accompagné les enfants
00:53:42de 12, 13, 14 ans
00:53:44au lycée, au collège, parce qu'on avait les moyens.
00:53:46Quand Philippe David parle du système
00:53:48pénitentiaire, on ne parle pas de la prison
00:53:50de Luyne ou des Beaumet.
00:53:52Le gamin a été incarcéré à la prison
00:53:54pour mineur de ce qu'on appelle
00:53:56la Valentine, nous à Marseille.
00:53:58Donc avec un suivi censément
00:54:00spécialisé, mais aujourd'hui
00:54:02il n'y a plus
00:54:04de travailleurs sociaux qui font
00:54:06l'accompagnement de ces gamins en difficulté.
00:54:08Donc à un moment donné,
00:54:10la question, j'excuse pas
00:54:12le jeune, là où je mets
00:54:14les doigts, c'est que la société
00:54:16aujourd'hui laisse
00:54:18ces mini-délinquants
00:54:20devenir des gros délinquants
00:54:22parce qu'il n'y a pas
00:54:24de suivi social et psychologique derrière.
00:54:26Un gamin comme ça qui prend un fusil,
00:54:28c'est qu'à un moment donné, il est condamnable,
00:54:30il est incarcérable, mais il faut que l'Etat
00:54:32aussi protège les citoyens en
00:54:34donnant les moyens à l'hôpital psychiatrique
00:54:36ou aux établissements spécialisés
00:54:38d'avoir des travailleurs sociaux qui accompagnent
00:54:40ces jeunes. C'est là où il risque pour moi.
00:54:42Vous ne pensez pas,
00:54:44Christophe,
00:54:46qu'il y a de jeunes
00:54:48et précoces destinés qui sont
00:54:50irrécupérables ?
00:54:52J'en ai jamais rencontré, Philippe.
00:54:54Et pourtant, j'en ai vu dans les quartiers Nord.
00:54:56Je me suis retrouvé une fois avec un pistolet
00:54:58sur la tempe, enfin dans la gorge
00:55:00d'un gamin de 13 ans qui squattait
00:55:02un appartement. Quand on a voulu venir
00:55:04avec ma collègue travailleuse sociale,
00:55:06le mec, il a pris le pistolet,
00:55:08il m'a mis le pistolet sous la gorge. Je l'ai regardé
00:55:10et je ne suis pas un champion de rien du tout.
00:55:12Mais le gamin,
00:55:14il a compris qu'il allait faire une connerie.
00:55:16Et il a arrêté ce truc-là.
00:55:18Vous voyez, je pense qu'aujourd'hui,
00:55:20on ne connaît pas l'histoire de ce gamin.
00:55:22Mais en tout cas, je connais bien la situation
00:55:24puisque ça s'est passé à Marseille
00:55:26et ce jeune Nesim qui était un entraîneur
00:55:28reconnu du club de football
00:55:30était apprécié par tout le monde.
00:55:32Et pour nous, c'est...
00:55:34Pour nous, c'est dramatique
00:55:36qu'un gamin marseillais de 14 ans,
00:55:38ce n'est pas la première fois
00:55:40et ça ne sera malheureusement pas la dernière fois,
00:55:42prenne un pistolet pour tuer
00:55:44un de ses concitoyens.
00:55:46Pour nous, c'est dramatique.
00:55:48C'est-à-dire qu'il y a un échec.
00:55:50Oui, mais l'échec peut-être aussi en amont
00:55:52par rapport au fait qu'il n'était pas scolarisé
00:55:54donc du coup, il n'a pas pu être encadré.
00:55:56Il y a tout un tas de choses. Vous en parliez tout à l'heure très justement.
00:55:58Il n'a peut-être pas été accompagné aussi.
00:56:00La culture de l'excuse...
00:56:02Non, ce n'est pas une culture de l'excuse.
00:56:04On n'essaie pas d'excuser, on essaie de comprendre
00:56:06le passage à l'acte.
00:56:08Le coup de gueule...
00:56:10Parce qu'on va expliquer ça à la cour d'assises.
00:56:12On va devoir expliquer pourquoi, à un moment donné, il en est arrivé là.
00:56:14Parce qu'on ne n'est pas délinquant
00:56:16ni criminel. Qu'est-ce qui fait que
00:56:18dans la vie, on en arrive à...
00:56:20Vous avez la théorie de Jean-Jacques Rousseau qui dit
00:56:22que l'homme est naturellement bon. Moi, je crois pratiquement le contraire.
00:56:24Mais ça, c'est pas grave.
00:56:26Je pense que l'homme n'est pas naturellement
00:56:28bon pour certains et bon pour d'autres.
00:56:30Merci Philippe David pour ce coup de gueule
00:56:32qui mériterait d'avoir un vrai débat.
00:56:34Tout de suite, le tour de table
00:56:36de l'actu des vrais voix.
00:56:38C'est horrible ! C'est horrible !
00:56:40Je vais te dire, c'est sérieux et puis
00:56:42c'est même grave. Vous posez les bonnes questions.
00:56:44Pourquoi en sommes-nous arrivé là ?
00:56:46Je pense que votre question est idiote.
00:56:48Ça dépasse tout ce que j'ai pu imaginer.
00:56:50Le tour de table de l'actualité.
00:56:54Justement, Sandrine Pégan,
00:56:56je voulais revenir vous sur cette question
00:56:58de la criminalité juvénile en France.
00:57:00Oui, justement.
00:57:02C'est un peu le pendant de ce que disait Philippe David.
00:57:04Désolée, je rebondis sur vous, Philippe,
00:57:06par rapport à cette affaire.
00:57:16Il faut réfléchir avant de parler.
00:57:18Blondes un jour, blondes toujours.
00:57:20Donc oui, par rapport à ce jeune
00:57:22de 14 ans, moi je le vois dans mon cabinet
00:57:24de plus en plus, que ce soit avec les Rix Mortels
00:57:26ou autre, les jeunes
00:57:28aujourd'hui, vraiment
00:57:30rentrent dans la criminalité
00:57:32de plus en plus tôt. Et ça me fait terriblement
00:57:34peur, parce que c'est glaçant même et c'est
00:57:36alarmant, parce que finalement, même
00:57:38le ministère de la Justice qui
00:57:40essaye de se pencher dessus et qui a refondé
00:57:42le code pénal des mineurs, en fait
00:57:44finalement ça ne change rien. Et moi, je voulais
00:57:46avoir un peu votre avis sur
00:57:48là, par exemple, ce jeune de 14 ans
00:57:50qui en est arrivé à faire ça.
00:57:52Et c'est malheureusement de plus
00:57:54en plus légion. Comment on fait
00:57:56pour endiguer le problème ?
00:57:58Ça c'est une vraie question.
00:58:00Là on peut faire un débat de trois heures aussi.
00:58:02Voilà.
00:58:04On peut répondre ?
00:58:06Alors Sandrine,
00:58:08il y a un humanisme global
00:58:10dans tout ce que vous dites, et je ne m'en moque
00:58:12pas, entendons-nous bien.
00:58:14Sur le mineur
00:58:16de 14 ans,
00:58:18je crois qu'il y a
00:58:20une telle destruction
00:58:22parfois de la morale
00:58:24qu'en réalité
00:58:26ça n'est pas
00:58:28l'éducation qui a échoué,
00:58:30c'est le fait qu'il y a
00:58:32une morale intrinsèque qui n'a
00:58:34jamais pu exister.
00:58:36Je pense qu'il y a des mineurs
00:58:38et vous l'avez très bien dit,
00:58:40de plus en plus précoces,
00:58:42de plus en plus violents, qui ne sont
00:58:44même plus soumis à une relation
00:58:46éducative, mais qui
00:58:48se vivent comme des
00:58:50unités libres et erratiques.
00:58:52Et on ne sait pas quoi en faire.
00:58:54Christophe Madreul.
00:58:56Moi j'avais une question, si
00:58:58deux parents sont incarcérés, qui s'en occupe
00:59:00de ce gamin ? Alors justement, on aimerait bien avoir
00:59:02les contours un peu des modalités
00:59:04de son accueil.
00:59:06Il n'y a pas de famille.
00:59:08Il n'y a pas qu'un père et une mère.
00:59:10Rappelez-vous, il y a quelques mois,
00:59:12il y a eu quelques mois,
00:59:14sur ce plateau, un travailleur social
00:59:16qui nous disait qu'il y avait eu
00:59:18une mesure d'un juge qui avait
00:59:20confié un enfant de 14 ans
00:59:22à la protection
00:59:24judiciaire, et qu'il y avait toujours pas dit
00:59:266 mois après qu'il avait été nommé.
00:59:28C'est-à-dire que le gamin
00:59:30restait, rappelez-vous, c'était dans sa famille
00:59:32dans des conditions pourries
00:59:34et qu'il y avait un juge qui avait été nommé
00:59:36mais le travailleur social
00:59:38n'avait pas les moyens de pouvoir
00:59:40fournir. On ne connait pas l'histoire.
00:59:42Je le vois, moi, tous les jours à Marseille,
00:59:44dans les quartiers en difficulté,
00:59:46on vous rappelle le chouf, on a eu ce débat
00:59:48là aussi avec les policiers,
00:59:50on voit des gamins aujourd'hui qui ont 12-13 ans
00:59:52qui font le chouf
00:59:54autour du trafic de drogue.
00:59:56Et en plus, ils ne vont pas en prison.
00:59:58Merci en tout cas pour ce sujet.
01:00:00Le tour de table de l'actu
01:00:02revient dans un instant,
01:00:04après une petite pause avec Philippe Bilger
01:00:06et Christophe Madrol, à tout de suite.
01:00:08Sud Radio, parlons vrai.
01:00:10Parlons vrai.
01:00:12Les vraies voix Sud Radio
01:00:1417h-19h
01:00:16Philippe David, Cécile Domenibus
01:00:18Les vraies voix
01:00:20aujourd'hui autour de cette table, Philippe Bilger,
01:00:22Cécile Domenibus, ça c'est fait.
01:00:24Avec Christophe Madrol, ça c'est fait.
01:00:26Cécile Domenibus, ça c'est fait aussi.
01:00:28Le tour de table de l'actu, on fait la suite.
01:00:30On est d'accord. Je demande à Maxime.
01:00:32On est d'accord, Maxime ?
01:00:34Philippe Bilger,
01:00:36Emmanuel Macron, fortement hué
01:00:38pendant le discours de Michel Barnier.
01:00:40Vous vouliez revenir sur cette séquence ?
01:00:42Oui, parce que tout de même, la relation
01:00:44qu'avaient en général les présidents
01:00:46de la République avec le CRIF
01:00:48était une relation
01:00:50d'estime, de confiance
01:00:52et d'encouragement. Là, on a vu
01:00:54un Premier ministre qui a tenté
01:00:56de défendre
01:00:58le président de la République dans cette journée
01:01:00d'hommage aux victimes du Hamas
01:01:02et Emmanuel Macron
01:01:04a été hué à deux reprises.
01:01:06Je dirais que
01:01:08je ne m'en félicite pas,
01:01:10même si parfois je peux penser
01:01:12le pire de la pratique présidentielle.
01:01:14Ça montre
01:01:16à quel point de dégradation
01:01:18l'image du président
01:01:20s'est installée dans l'esprit public.
01:01:22Et notamment
01:01:24dans celle de nos concitoyens
01:01:26de confession juive.
01:01:28Moi, je dirais que
01:01:30ces hués ne sont pas passés inaperçus
01:01:32parce que ça faisait référence soit à l'action
01:01:34ou à l'inaction d'Emmanuel Macron.
01:01:36Parce qu'il faut quand même rappeler que depuis janvier,
01:01:38il y a eu quand même 900 faits antisémites.
01:01:40Donc c'est normal qu'il y ait eu cet hué.
01:01:42Il y a eu une vive émotion, tout ça qui s'est dégagé,
01:01:44mais 900 faits antisémites.
01:01:46Donc vous vouliez quoi ? Vous vouliez que finalement
01:01:48il ne soit pas hué ?
01:01:50Attendez Sandrine, là je vois
01:01:52la mauvaise foi talentueuse de l'avocat.
01:01:54Oh pas du tout ! Jamais !
01:01:56Nous sommes après toi entre le procurant
01:01:58et l'avocat.
01:02:00Justement, vous pointez, vous ciblez un problème.
01:02:02Voilà une dénonciation
01:02:04permanente
01:02:06de l'antisémitisme et du racisme
01:02:08y compris par Emmanuel Macron.
01:02:10Et pourtant,
01:02:12ses actes et ses propos augmentent.
01:02:14Je ne saurais, on ne peut pas l'imputer
01:02:16à Emmanuel Macron.
01:02:18Christophe Mandrol.
01:02:20Il faut rappeler quand même qu'Emmanuel Macron a été le premier
01:02:22et le seul président à avoir fêté le Nouvellement juif
01:02:24en invitant la communauté juive à l'Elysée.
01:02:26Vous vous rappelez cette polémique par rapport au Bojji.
01:02:28Et rappelez-vous l'attitude
01:02:30de Mélenchon en dénonçant effectivement
01:02:32le fait que la laïcité en prenait un coup
01:02:34par rapport à ça.
01:02:36Moi j'ai regardé les images de cet hué.
01:02:38Effectivement, il a été hué par une partie
01:02:40de la salle. Parce qu'effectivement
01:02:42le fait de dire, parce que le crif
01:02:44aussi à Paris, n'incarne pas forcément
01:02:46le crif sur toute la France.
01:02:48Et le fait qu'il ait dit, je l'ai dit tout à l'heure
01:02:50le 6 octobre, la veille
01:02:52du 7 octobre, de ne plus livrer
01:02:54des armes à Israël, ils ont
01:02:56considéré ça comme une provocation.
01:02:58D'accord ? Parce qu'à côté de ça, la France
01:03:00vend des armes aux Qatar.
01:03:02Est-ce qu'il n'y avait pas déjà un dossier, le fait que
01:03:04le président n'ait pas
01:03:06assisté à la manifestation
01:03:08contre l'antisémitisme ?
01:03:10Il avait récupéré cela
01:03:12en invitant à Aïm Korshia,
01:03:14le grand ramen de France, à fêter la nouvelle
01:03:16année à l'Elysée. Donc il avait
01:03:18récupéré le fait qu'il ne soit pas à la manifestation
01:03:20par rapport à ça. Il y a eu
01:03:22un flottement d'Emmanuel Macron.
01:03:24Est-ce qu'on le reproche ?
01:03:26Je comprends qu'on reproche à Emmanuel Macron
01:03:28beaucoup de choses. Un soutien, il ne faut pas de doute.
01:03:30C'est un soutien ou ce n'est pas un soutien ?
01:03:32En même temps, ça ne marche pas en politique internationale.
01:03:34Je n'ai pas à faire le Macronisme sur ce plateau, mais je pense
01:03:36qu'Emmanuel Macron n'a pas
01:03:38mérité de son soutien à Israël en cherchant
01:03:40des accords, puisqu'il a essayé jusqu'au bout.
01:03:42Il a été beaucoup plus fin avec l'Israël
01:03:44que ce qu'il a fait avec l'Ukraine, à mon avis.
01:03:46Puisque vous avez la parole, Christophe Madrol, sur ce
01:03:48réchauffement des océans et de la disparition
01:03:50du plancton.
01:03:52Je suis quelqu'un d'inquiet. Vous savez que je suis écologiste
01:03:54et je vois aujourd'hui, le rapport
01:03:56du GIEC nous montre que les océans et les mers
01:03:58se réchauffent. Mais au-delà du fait
01:04:00que ça se réchauffe, le plancton disparaît.
01:04:02Le plancton, dans la chaîne alimentaire,
01:04:04c'est le premier élément que les sardines, que les anchois
01:04:06mangent et sont mangés par
01:04:08d'autres poissons. Et le fait que le plancton
01:04:10disparaît, c'est tout un cycle
01:04:12de vie qui disparaît dans les
01:04:14mers et les océans. Et c'est une vraie inquiétude.
01:04:16Parce qu'aujourd'hui, si nous réagissons
01:04:18pas avec la montée des eaux
01:04:20et nous le voyons aujourd'hui, et malheureusement
01:04:22encore ce matin à Marseille, vous avez vu le vieux port...
01:04:24La montée des eaux, vous voulez dire ?
01:04:26La montée des eaux, puisque le réchauffement des eaux,
01:04:28Cécile, fait fondre les glaciers.
01:04:30Et donc le fait que les glaciers fondent,
01:04:32ça fait augmenter le niveau des mers
01:04:34et des océans. Résultat, c'est qu'il y a
01:04:36des villes aujourd'hui, on a vu ce matin
01:04:38le vieux port de Marseille, on a vu Nice,
01:04:40c'est prévisible, on a vu à Cannes, on a vu
01:04:42qu'il y a aujourd'hui un vrai risque,
01:04:44qu'il y ait une immersion de villes proches
01:04:46des côtes, et c'est un vrai risque. Il faut
01:04:48réagir dès maintenant. Et on peut
01:04:50regretter effectivement que pour ce gouvernement
01:04:52de Michel Barnier, l'écologie n'est pas une
01:04:54priorité. Je pense qu'effectivement,
01:04:56comme l'éducation, comme les sécurités,
01:04:58l'écologie doit être une priorité.
01:05:00En fait, Christophe, on apprend des choses.
01:05:02Oui, c'est ça.
01:05:04C'est vrai que je n'étais pas très sensibilisé
01:05:06à cette question-là, mais finalement, grâce à Christophe,
01:05:08je me suis un peu penché, et juste statistiquement,
01:05:10j'ai vu que là, il y avait la température moyenne
01:05:12de la surface des mers en mai 2024
01:05:14qui était à 19,7 degrés.
01:05:16Ce qui est énorme. Alors qu'en fait, entre
01:05:181991 et 2020, la moyenne
01:05:20des températures océaniques était de 0,26
01:05:22degrés. Donc je me dis, ça devient
01:05:24vraiment très élarmant, et heureusement que vous en avez parlé.
01:05:26Christophe ne s'est jamais planté.
01:05:28Il n'est jamais plancton.
01:05:30Il y a plancton, il y a zooplancton
01:05:32et il y a phytoplancton.
01:05:34Mais c'est la chaîne alimentaire.
01:05:36On n'a pas le temps, mais bon, c'est un grand débat.
01:05:38Merci beaucoup. Mais il a un beau t-shirt vert,
01:05:40notre ami, en plus.
01:05:42Absolument, c'est notre écolo. L'info, en plus.
01:05:44Félix Mathieu.
01:05:46Une illustration saisissante
01:05:48de la situation financière
01:05:50de l'État. Plusieurs gendarmeries
01:05:52ne payent plus leurs loyers depuis la rentrée.
01:05:54Que fait la police, allez-vous me dire, face à ses loyers
01:05:56à payer ? Sauf que, quand le locataire
01:05:58c'est la gendarmerie,
01:06:00ça devient un peu rock'n'roll comme situation.
01:06:02200 millions d'euros
01:06:04d'impayés au total. Le ministère de l'Intérieur
01:06:06avance des difficultés financières
01:06:08liées aux JO et aux renforts envoyés en Nouvelle-Calédonie.
01:06:10L'État n'avait finalement
01:06:12pas assez de marge de manœuvre pour faire face
01:06:14aux imprévus. Il a donc fallu faire
01:06:16des choix. C'était les loyers ou le carburant
01:06:18des voitures. C'est donc tombé sur le loyer.
01:06:20Mais la situation sera réglée en début d'année
01:06:22prochaine, promet le ministère.
01:06:24Les communes propriétaires des bâtiments devraient bientôt être payées.
01:06:26Après, quand même, quelques mois de vaches maigres
01:06:28à cause de cette situation. C'est ce que raconte
01:06:30Cyril Bernardin, premier adjoint
01:06:32à Cabestany, dans les Pyrénées-Orientales.
01:06:34Amélie Béguin vient de le joindre pour Sud Radio.
01:06:36Il lui manque, à lui,
01:06:38263 000 euros depuis la fin
01:06:40de l'année dernière. Un manque à gagner, évidemment,
01:06:42pour le budget de fonctionnement communal.
01:06:44Il va falloir trouver et faire des choix.
01:06:46Qu'est-ce qu'on ne va pas faire ? Comment on va faire
01:06:48pour payer les factures
01:06:50qu'on doit ? Mais en même temps, peut-être
01:06:52reporter sur l'année 2025
01:06:54un projet qui aurait
01:06:56pu être fait en cette fin d'année.
01:06:58On se met à la place des familles de gendarmes, de savoir
01:07:00qu'au niveau national, ils se retrouvent
01:07:02dans une situation un peu complexe
01:07:04d'être logés dans des
01:07:06logements de fonction, et que de savoir
01:07:08que leur entité, et donc la gendarmerie nationale,
01:07:10n'honore plus leur loyer,
01:07:12ce n'est pas très rassurant, et moi je comprends
01:07:14leur désarroi. Alors les communes
01:07:16comme ici à Cabestany, 10 000
01:07:18habitants, avaient souvent fait fabriquer les bâtiments
01:07:20pour faciliter l'installation d'une gendarmerie
01:07:22dont elles avaient besoin. Pour autant,
01:07:24les loyers versés par l'Etat, ça faisait
01:07:26partie de l'équation de leur équilibre
01:07:28budgétaire. L'Etat devrait donc créditer
01:07:30une enveloppe nationale de 320
01:07:32millions d'euros en décembre pour
01:07:34payer ce qu'il doit aux communes.
01:07:36Merci beaucoup Félix Mathieu.
01:07:38Allez, vous revenez dans quelques instants
01:07:40avec nous, 0826 300 300,
01:07:42vous savez que vous pouvez participer au débat, on vous attend,
01:07:44Aude est là, pimpante, souriante,
01:07:46et elle décroche le téléphone
01:07:48plus rapidement que son nom, donc vous êtes
01:07:50obligé d'être avec nous.
01:07:52Allez, on fait une petite pause,
01:07:54on reviendra sur Bruno Retailleau qui convoque
01:07:5620 préfets pour recevoir la législation
01:07:58sur les expulsions, on en parle
01:08:00dans quelques instants. Oui, alors est-ce que l'application
01:08:02des OQTF passe par les préfets ?
01:08:04Est-ce que Retailleau a raison de vouloir serrer
01:08:06la vis ? Et à cette question, Retailleau
01:08:08peut-il trouver une porte de sortie pour les OQTF ?
01:08:10Vous dites oui à 53%,
01:08:12venez témoigner, les vrais voix
01:08:14attendent vos appels, ainsi que Aude,
01:08:16au 0826 300 300.
01:08:18Paul Gourevitch est avec nous, chercheur essayiste
01:08:20et spécialiste de l'immigration. Bonsoir, merci
01:08:22d'avoir accepté notre invitation.
01:08:24Est-ce que le sujet OQTF est un
01:08:26problème de volonté politique ?
01:08:28Alors,
01:08:30l'OQTF est un problème
01:08:32très compliqué dans lequel
01:08:34les chiffres sont
01:08:36très sujets à caution et surtout
01:08:38où tous les
01:08:40gouvernements depuis 2006
01:08:42ont eu à peu près tout faux.
01:08:44On en parle dans un instant, 0826
01:08:46300 300, on est ensemble jusqu'à 19h.
01:08:48Sud Radio, votre
01:08:50avis fait la différence. Merci
01:08:52à Sud Radio de pouvoir m'exprimer et pour
01:08:54la qualité de vos informations.
01:08:56Sud Radio, parlons vrai.
01:08:58Les vraies voix Sud Radio,
01:09:0017h-19h,
01:09:02Philippe David, Cécile Domenibus.
01:09:04Les vraies voix tous les jours
01:09:06de 17h à 19h, c'est un plaisir de
01:09:08vous retrouver, bien entendu avec Philippe Bilger.
01:09:10Chaque jour, des voix différentes
01:09:12mais nous gardons la voix
01:09:14principale. Philippe Bilger qui est avec nous tous les jours,
01:09:16Christophe Madrol ce soir, conseiller
01:09:18régional Région Sud et Sandrine Pigant.
01:09:20Pigant ?
01:09:22Qu'est-ce que j'ai dit ?
01:09:24Sandrine Pigant ?
01:09:26Non, c'est Pigant.
01:09:28Ah mais c'est mieux Pigant !
01:09:30Mais mes clients souvent m'appellent comme ça.
01:09:32Oui, bonjour Maître Pigant.
01:09:34Vous n'êtes pas pigante.
01:09:36Avocat,
01:09:38avocat pénaliste. Tout de suite,
01:09:40chers amis, le coup de projecteur des
01:09:42vraies voix.
01:09:44Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur
01:09:46des vraies voix.
01:09:48Trois priorités. La première,
01:09:50rétablir l'ordre. La deuxième, rétablir
01:09:52l'ordre. La troisième, rétablir
01:09:54l'ordre. Le ministre de l'Intérieur
01:09:56a convoqué les 21 préfets des départements
01:09:58concernés par le désordre migratoire.
01:10:00Pour leur demander déjà
01:10:02d'expulser plus, de régulariser moins
01:10:04et ils me diront aussi quels sont les trous de l'araca.
01:10:06Comment améliorer l'exécution
01:10:08des obligations de quitter le territoire ?
01:10:10Le taux, vous le savez, est faible. Moins de 10%
01:10:12des OQTF aboutissent à une
01:10:14expulsion. Je vais me mobiliser et on va
01:10:16augmenter considérablement le
01:10:18taux d'exécution des OQTF.
01:10:20Et donc Bruno Retailleau
01:10:22réunit au ministère de l'Intérieur les préfets des 21
01:10:24départements les plus concernés par les
01:10:26problématiques d'immigration clandestine.
01:10:28Objectif de cette réunion de travail, améliorer
01:10:30l'application des OQTF.
01:10:32Alors parlons vrai. Est-ce que la baisse
01:10:34de l'insécurité passe par une explosion
01:10:36du nombre d'applications des OQTF ?
01:10:38Faut-il aller au bras de fer
01:10:40avec les pays qui refusent de fournir les
01:10:42laissés-passer consulaires ? Et à cette question,
01:10:44Retailleau peut-il trouver une
01:10:46porte de sortie pour les OQTF ?
01:10:48Vous dites oui à 53%.
01:10:50Vous voulez réagir ? Venez témoigner auprès de nous
01:10:52au 0826 300 300.
01:10:54Et il a publié plusieurs ouvrages sur le sujet,
01:10:56notamment « Les véritables enjeux de la
01:10:58migration aux éditions du Rocher ». Jean-Paul
01:11:00Gourevitch est avec nous.
01:11:02Chercheur, essayiste et spécialiste
01:11:04de l'immigration, merci d'avoir accepté notre
01:11:06invitation. Philippe Bilger,
01:11:08vous qui connaissez bien
01:11:10Bruno Retailleau sur ces questions-là.
01:11:12Alors, quand j'entends le ministre
01:11:14Retailleau, j'ai
01:11:16de l'espoir. Pour deux raisons.
01:11:18D'abord, parce que c'est
01:11:20une personnalité qui a tout retenu.
01:11:22Le discours
01:11:24de rigueur et de fermeté
01:11:26quand il était au pouvoir
01:11:28ou quand il était au Sénat.
01:11:30Alors, la constance ne signifie
01:11:32pas forcément qu'on a raison.
01:11:34Sinon, Philippe David, qui répète
01:11:36les mêmes phrases, serait
01:11:38admirable. Mais...
01:11:40Deuxième
01:11:42élément plus sérieux, c'est que
01:11:44depuis qu'il est ministre,
01:11:46à l'évidence, il a pris conscience
01:11:48du fait qu'il ne suffit
01:11:50pas de parler, même
01:11:52énergiquement, qu'il faut
01:11:54tenter de mettre en œuvre.
01:11:56Et on le sait, il y a des
01:11:58pistes à emprunter.
01:12:00Notamment, je me rappelle un très
01:12:02bon article de l'ancien
01:12:04ambassadeur en Algérie,
01:12:06Xavier de Riancourt, dans le Figaro,
01:12:08qui avait exposé sept moyens
01:12:10dont un ministre
01:12:12peut user
01:12:14sans recours
01:12:16à l'Europe, en quelque sorte.
01:12:18Et donc, je pense qu'on peut
01:12:20faire des choses et qu'il en fera.
01:12:22— Chandrine Pégaud.
01:12:24— Pour moi, sincèrement, là on va être dans le concret.
01:12:26M. Retailleau, ça va être
01:12:28très compliqué pour lui, en tout cas difficile, de faire de grandes
01:12:30avancées dans cette matière. Concret, pourquoi ?
01:12:32Parce qu'il va être face à deux problèmes. Donc déjà, il n'y a pas assez
01:12:34de places dans les crats, donc les centres de rétention
01:12:36administrative. Il y a 1 869
01:12:38places, si je ne m'abuse, pour 700 000
01:12:40OQTF, donc obligation de quitter le territoire
01:12:42français, en stock. — 700 000, c'est énorme !
01:12:44— C'est énorme, bien sûr, et que
01:12:467% des OQTF sont exécutés.
01:12:48Donc, déjà,
01:12:50problème. Alors, oui,
01:12:52son projet, ça serait de faire
01:12:54une construction encore de crats. C'est un peu comme avec les prisons.
01:12:56Donc déjà, ça va mettre entre 5 et 10
01:12:58ans pour pouvoir construire. Il faut des terrains agricoles,
01:13:00il faut de l'espace, il va y avoir des recours des habitants.
01:13:02Donc, bon, on n'en verra pas
01:13:04le jour tout de suite. Et le deuxième problème,
01:13:06c'est la délivrance des laissés-passés consulaires.
01:13:08On le sait. Donc là, il va y avoir
01:13:10un vrai terrain sur lequel il va devoir se battre,
01:13:12le volet diplomatique, et notamment avec l'Algérie,
01:13:14puisque c'est un accord, quand même, qui
01:13:16est intervenu depuis décembre 1968.
01:13:18Donc là, maintenant,
01:13:20M. Retailleau voudrait dénoncer unilatéralement
01:13:22cet accord. Mais alors,
01:13:24en contre-mesure, qu'est-ce qu'il fait ? Eh bien, il
01:13:26restreint les visas. Donc,
01:13:28grandes avancées. Moi, j'y crois pas.
01:13:30Pas mieux que mettre. Je ne rajouterai rien
01:13:32à ce qu'elle dit. Je partage complètement son sentiment.
01:13:34Parce qu'on est dans le concret. C'est ça qui fait
01:13:36qu'on va demander
01:13:38à Jean-Paul Gourevitch. 700 000 en stock ?
01:13:401 800 places. Moi, je les vois
01:13:42dans le régime sud.
01:13:44Oui, bien sûr. Jean-Paul Gourevitch,
01:13:46chercheur essayé, spécialiste de l'immigration,
01:13:48est à des lieux, finalement, de ce que
01:13:50vous venez d'entendre. Est-ce qu'il y a quand même
01:13:52des portes de sortie ?
01:13:54Alors d'abord, il faudrait se mettre d'accord
01:13:56sur un point. Les chiffres
01:13:58des OQTF
01:14:00appliqués
01:14:02sont contestés. 7%
01:14:04disent les uns. Vous savez
01:14:06que Gérard Darmanin
01:14:08avait donné des chiffres
01:14:10entre 16 et 20%
01:14:12parce qu'il avait cumulé
01:14:14les retours volontaires,
01:14:16les retours d'expulsion
01:14:18et les retours
01:14:20aidés. Bon.
01:14:22Les premiers, on connaît les chiffres.
01:14:24Les deuxièmes, on ne les connaît pas. Mais de toute façon,
01:14:26ce qui est très clair,
01:14:28c'est que notre taux
01:14:30est très inférieur au taux
01:14:32de nos voisins européens.
01:14:34Il y avait une étude qui avait été faite
01:14:36sur 6 ans par Statista
01:14:38qui montrait que la moyenne
01:14:40des pays européens
01:14:42arrivait à
01:14:44un peu plus de 40%
01:14:46d'expulsion. On en est
01:14:48très loin. Le deuxième point,
01:14:50c'est qu'il y a des gens
01:14:52qu'on ne peut pas expulser
01:14:54parce qu'ils ont des enfants français
01:14:56ou qu'ils sont dans des pays en guerre
01:14:58et pour les autres,
01:15:00c'est effectivement la délivrance
01:15:02des laissés-passés consulaires
01:15:04qui pose problème.
01:15:06Pour contrebalancer cela,
01:15:08il y a deux hypothèses.
01:15:10La première hypothèse, celle qui a été donnée,
01:15:12c'est effectivement
01:15:14la diminution des visas.
01:15:16Vous avez cité
01:15:18l'exemple de l'Algérie.
01:15:20Vous avez tout à fait raison là-dessus.
01:15:22Là, on est dans le bras de fer.
01:15:24La deuxième solution,
01:15:26c'est qu'il n'y a pas que l'Algérie,
01:15:28bien loin de là, qui refuse
01:15:30de reprendre ses déboutés.
01:15:32Il y a beaucoup
01:15:34de pays africains,
01:15:36notamment d'Afrique subsaharienne
01:15:38francophone, et là,
01:15:40il y a quand même une porte de sortie
01:15:42tout à fait possible.
01:15:44Ces pays reçoivent
01:15:46une aide publique
01:15:48au développement de
01:15:50l'État français, c'est-à-dire
01:15:52des contribuables. On peut
01:15:54jouer sur cette
01:15:56diminution effective
01:15:58de l'aide publique
01:16:00au développement si
01:16:02les pays comme le Mali,
01:16:04par exemple, s'obstinent
01:16:06à refuser les déboutés
01:16:08et mènent en plus
01:16:10des campagnes antifrançaises relativement
01:16:12violentes.
01:16:14Je ne suis pas
01:16:16d'accord avec mes amis
01:16:18qui ont été
01:16:20critiques sur le sujet.
01:16:22Comment ça ? Vous êtes pas d'accord avec nous ?
01:16:24Non, je ne suis pas d'accord avec vous.
01:16:26Vous filez un mauvais coton.
01:16:28Pour une raison simple, c'est que
01:16:30à partir du moment où on a un ministre
01:16:32dont tout démontre
01:16:34la détermination et qui est prêt
01:16:36à mettre en œuvre
01:16:38les moyens, notamment à l'égard
01:16:40de l'Algérie, il n'y a pas seulement
01:16:42les visas, il y a d'autres
01:16:44moyens, eh bien, je vois
01:16:46mal pourquoi, ou est-ce
01:16:48une tradition française que
01:16:50dès qu'on a quelqu'un qui est capable
01:16:52dit-il, de mettre
01:16:54en œuvre des résolutions
01:16:56validées
01:16:58par le peuple français, pourquoi
01:17:00ce pessimisme immédiat ?
01:17:02Jean-Paul Gourevitch
01:17:04rappelle l'aide au développement,
01:17:06il va le faire.
01:17:08Il va le faire.
01:17:10Écoute-moi,
01:17:12j'ai suivi le dossier
01:17:14au Méditerranée pendant des années.
01:17:16On n'est pas impuissants, je n'ai pas dit ça.
01:17:18Nicolas Sarkozy
01:17:20a mis en place
01:17:22des choses. Gérald Damanin
01:17:24est allé en Algérie, j'étais du voyage officiel,
01:17:26j'ai vu ce qu'il s'est dit.
01:17:28Ils n'en avaient strictement rien à battre.
01:17:30Ils n'en avaient rien à battre.
01:17:32Sur la question du QTF,
01:17:34bien sûr qu'il y a des choses à faire.
01:17:36Bien sûr qu'il y a des règles à faire.
01:17:38Créer des places de prison supplémentaires,
01:17:40je l'ai dit, il faut
01:17:42sanctionner, il faut pouvoir.
01:17:44Mais ensuite, il y a les règles internationales
01:17:46et ils savent très bien, on parle du Mali,
01:17:48mais les Mali, c'est quoi ? C'est 1%.
01:17:50C'est rien du tout. Les pays
01:17:52sur l'aide au développement aujourd'hui,
01:17:54ils s'en fichent complètement. Ils regardent ailleurs
01:17:56les pays africains.
01:17:58D'ailleurs, vous m'avez
01:18:00interviewé à l'époque, j'étais à la COP
01:18:02en Égypte.
01:18:04J'ai eu des rencontres avec les pays africains.
01:18:06Les pays africains, ils ne regardent plus vers l'Europe
01:18:08pour avoir de l'argent. Ils regardent vers
01:18:10les pays arabes aujourd'hui pour avoir le pognon
01:18:12qui leur permet le développement. C'est cette question-là
01:18:14qui se joue. Aujourd'hui, les pays
01:18:16africains préfèrent envoyer leurs délinquants
01:18:18entre guillemets dans la vieille Europe
01:18:20parce qu'ils savent qu'ils peuvent les gérer
01:18:22pour pouvoir avoir une aide au développement plus sensée.
01:18:24Jean-Paul Gourevitch, après on donne la parole.
01:18:26Est-ce qu'il n'y a pas une méthode, celle qu'a faite
01:18:28la Grande-Bretagne par exemple, de sous-traiter
01:18:30quelque part ces QTF avec l'Urbanda ?
01:18:32C'est-à-dire qu'elle renvoie les gens
01:18:34dans l'indésirable Urbanda moyenne en finance
01:18:36et l'Urbanda se débrouille avec les pays
01:18:38d'origine.
01:18:40C'est un petit peu ce que l'Italie
01:18:42avait fait aussi
01:18:44avec la Tunisie
01:18:46et ce qu'elle essayait de faire avec
01:18:48l'Albanie. Mais je crois quand même
01:18:50d'abord qu'il ne faut pas
01:18:54diminuer le poids
01:18:56de l'aide publique au développement.
01:18:58C'est quand même 16 milliards d'euros
01:19:00qui sont donnés, dont
01:19:02la plus grande partie, à l'Afrique.
01:19:04Et puis deuxièmement, on a
01:19:06souligné tout à l'heure
01:19:08l'absence de
01:19:10centres de rétention
01:19:12administrative. Mais quand nous avons
01:19:14fait l'année dernière
01:19:16avec le contribuable associé
01:19:18l'étude
01:19:20sur le coût de l'immigration en France,
01:19:22on a proposé
01:19:24une solution qui n'avait jamais
01:19:26été proposée par personne
01:19:28et qui est une solution de bon sens.
01:19:30C'est-à-dire ?
01:19:32Quand vous
01:19:34contestez
01:19:36une décision
01:19:38qui vous
01:19:40déboute, vous faites un appel
01:19:42auprès de la Cour nationale du droit
01:19:44d'asile. Si
01:19:46cet appel est assorti
01:19:48d'une caution que vous
01:19:50déposez et qui vous
01:19:52sera remboursée si vous
01:19:54avez gagné,
01:19:56vous
01:19:58amenez
01:20:00un certain nombre de gens qui
01:20:02savent qu'ils ne déposent
01:20:04un appel que pour
01:20:06prolonger leur séjour.
01:20:08Ils risquent de se dire
01:20:10bon ben, je vais
01:20:12pas en plus déposer une caution.
01:20:14Un certain
01:20:16nombre d'associations qui les aident
01:20:18vont se dire au bout d'un certain temps
01:20:20ça commence à coûter cher pour
01:20:22pas grand chose. Et le résultat
01:20:24c'est surtout que s'il y a
01:20:26moins d'appels
01:20:28les affaires
01:20:30seront traitées beaucoup plus vite.
01:20:32On gagnera
01:20:34du temps à la fois pour
01:20:36les migrants qui
01:20:38effectivement méritent
01:20:40d'être accueillis en France
01:20:42et on gagnera du temps
01:20:44aussi pour tous ceux des déboutés
01:20:46qui savent que leur appel ne marchera
01:20:48pas et qu'ils pourront pas faire.
01:20:50C'est aussi une hypothèse
01:20:52qui n'a pas encore été testée
01:20:54et qui à mon avis
01:20:56permettrait de raccourcir
01:20:58énormément les délais.
01:21:00Moi je vais encore rester basée sur du concret et sur des faits.
01:21:02Pourquoi je veux confirmer mon pessimisme
01:21:04affiché ? Parce que là
01:21:06sous les anciens ministères
01:21:08le délai de rétention administrative était déjà
01:21:10jusqu'à 90 jours. Donc déjà
01:21:12on avait prolongé cette durée de rétention
01:21:14administrative et maintenant M. Retailleau
01:21:16il veut la prolonger jusqu'à 7 mois. Donc on voit bien
01:21:18que finalement quand on veut faire des choses
01:21:20c'est très bien, il propose.
01:21:22C'est sa feuille de route. Mais donc déjà
01:21:24on avait prolongé de 45 jours à 90 jours
01:21:26et on voit que la situation est toujours la même.
01:21:28Pourquoi aujourd'hui M. Retailleau propose
01:21:30de prolonger cette durée de rétention administrative jusqu'à 7 mois ?
01:21:32Quel est l'intérêt ?
01:21:34Concrètement ça ne fera pas avancer les choses.
01:21:36Peut-être que le tueur de Philippe
01:21:38qui serait resté plus longtemps en train
01:21:40il aurait été exculsé.
01:21:42Et d'ailleurs les délais augmentent plus il faut que ce soit en corrélation
01:21:44avec les délais longs.
01:21:46Oui mais ça signifie, vous avez raison Sandrine
01:21:48Ah j'adore, vous dites ça à M. Biget.
01:21:50C'est à dire, ça n'est pas absurde
01:21:52d'allonger le délai à partir du moment
01:21:54où les autres services
01:21:56font leur travail.
01:21:58C'est à dire qu'on réclame les laisser passer
01:22:00mais pourquoi vous rebondisez pas
01:22:02sur ce que notre invité
01:22:04disait Jean-Paul Gourevitch
01:22:06Pourquoi vous...
01:22:08ça ne peut pas être une solution ?
01:22:10Oui, pourquoi pas.
01:22:12Bah oui, pourquoi pas.
01:22:14Non mais vous avez raison.
01:22:16Non mais pas du tout.
01:22:18Jean-Paul Gourevitch a une raison
01:22:20de proposer cette solution
01:22:22mais lui-même est persuadé
01:22:24que ça ne réglera pas tout
01:22:26le problème de l'exécution
01:22:28des occulteurs.
01:22:30Mais il faut bien un début Philippe Bilger.
01:22:32Et c'est peut-être ce que fait Bruno Retailleau
01:22:34ou peut-être pas, ou mal.
01:22:36Jean-Paul Gourevitch, dans la question juste avant le débat
01:22:38comme on dit question cash, réponse cash
01:22:40vous avez dit je crois depuis 2006
01:22:42je me trompe peut-être de la date
01:22:44on a fait tout ce qu'il ne fallait pas faire.
01:22:46Quelles ont été les principales erreurs
01:22:48et qu'est-ce qu'il faudrait faire d'urgence aujourd'hui ?
01:22:52Alors, 2006
01:22:54c'est la date où
01:22:56les OQTF ont été lancés.
01:22:58Cinq ans après
01:23:00on a assorti
01:23:02les OQTF d'une mesure
01:23:04qu'on a à peu près oubliée
01:23:06aujourd'hui, qui est l'interdiction
01:23:08de retour.
01:23:10Or l'interdiction de retour
01:23:12ça permet à des gens
01:23:14qui sont expulsés
01:23:16de ne pas pouvoir
01:23:18revenir parce qu'ils
01:23:20seront arrêtés avant même
01:23:22de remettre les pieds sur le
01:23:24territoire français. Alors,
01:23:26pour répondre à la question de
01:23:28Philippe David,
01:23:30on n'a pas eu beaucoup de courage
01:23:32et surtout on n'a rien anticipé.
01:23:34On savait très bien
01:23:36quand on regarde les autres pays
01:23:38qu'on aurait beaucoup de mal
01:23:40avec les pays
01:23:42d'origine
01:23:44des
01:23:46migrants en situation
01:23:48irrégulière pour
01:23:50essayer de faire
01:23:52en sorte qu'ils reprennent les déboutés.
01:23:54Il fallait donc démarrer
01:23:56les négociations
01:23:58au moment où on leur
01:24:00accorde en même temps
01:24:02de l'aide publique au
01:24:04développement, dont je ne conteste
01:24:06pas le principe, une partie
01:24:08est très importante pour
01:24:10permettre de survivre, mais si on
01:24:12croit que l'aide publique au développement
01:24:14va freiner l'immigration,
01:24:16c'est une erreur totale.
01:24:18On a essayé de montrer
01:24:20l'aide publique au développement
01:24:22elle suscite ou elle renforce
01:24:24le désir de migrer.
01:24:26Voilà pourquoi j'ai dit
01:24:28on n'a pas pris
01:24:30les mesures nécessaires
01:24:32à temps, on n'a pas anticipé
01:24:34et du coup on se trouve en train
01:24:36de courir après des gouvernements
01:24:38qui, comme l'a dit un de vos
01:24:40interlocuteurs, n'en ont effectivement
01:24:42personne à foutre.
01:24:44Merci, c'est parlons
01:24:46vrai ici. Jean-Paul Gorevitch
01:24:48d'avoir été avec nous, chercheur, essayiste, spécialiste
01:24:50de l'immigration et je vous rappelle ce livre
01:24:52Les Véritables Enjeux de Migration
01:24:54aux Éditions du Rocher. Merci d'avoir accepté
01:24:56notre invitation. Merci beaucoup
01:24:58Sandrine Pégan d'avoir été avec nous.
01:25:00Merci beaucoup Christophe Madrol. Merci
01:25:02Philippe Bilger. Merci Philippe David.
01:25:04On vous retrouve à partir de 20h.
01:25:06On vous retrouve à partir de 20h pour parler football.
01:25:08Pour les vraies voix du foot, Cécile.
01:25:10On va parler d'emploi
01:25:12avec Nicolas Leroy et ses invités.
01:25:14Le secteur médical en pleine transformation
01:25:16notamment pour des raisons d'évolution démographique
01:25:18et technologique. A tout de suite.