Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole et auteur de "Libres propos d'un inclassable" publié aux éditions de La Nouvelle Librairie ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; Jean Doridot, docteur en psychologie ; Jean Petaux, politologue ; Lisa Kamen Hirsig, enseignante, chroniqueuse au Point, Le Figaro, Marianne. Auteure de "La grande garderie” publié chez Albin Michel.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-09-30##
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NewsTranscription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06On espère que vous avez passé un bon lundi, bonjour à tous, bonjour Philippe David.
00:00:10Bonjour Cécile de Ménibus, j'ai beaucoup pensé à vous, à Philippe Bilger ce week-end.
00:00:14Pourquoi ?
00:00:15Parce que j'étais à un mariage d'un couple d'amis, Laetitia et Stéphane, donc là on a fait la fête en Belgique.
00:00:20Ah vous avez des amis, merci.
00:00:21Donc on a fait la fête en Belgique, en Flandre, à court trait.
00:00:23Et je veux dire que quand vous faites l'accent belge, c'est vraiment plus vrai que nature.
00:00:28Ah c'était impressionnant, là en Flandre, si votre micro était ouvert ça irait mieux, oui c'est fait, allez-y.
00:00:33Pourquoi ça vous a fait penser à moi ?
00:00:35Et parce que vous demandez tout le temps à Cécile de faire l'accent belge.
00:00:37Ah oui, elle le fait très bien.
00:00:39Et vraiment vous le faites plus vrai que nature.
00:00:41Ah bah tant mieux, voilà tant mieux, c'est peut-être parce que j'ai habité un peu en Belgique.
00:00:44Non c'était très bien.
00:00:45Non c'est sûr, mais...
00:00:47Non c'est sûr.
00:00:48Moi je fais l'accent dauphinois si vous voulez, ça y emmène ou quoi ?
00:00:51Villars, villars pour les petits et les grands, les garçons.
00:00:54Et Jean Dorido ?
00:00:56Écoutez, je peux faire différents accents, je resterai sur ma voix naturelle pour le moment, si vous voulez bien.
00:01:01Avec sa voix suède, tu sais.
00:01:03Moi j'avais une bonne résolution ce lundi.
00:01:05J'avais décidé qu'il fallait au moins qu'on vous fasse rire une fois, donc on s'est dit tiens, si on faisait une blague par Philippe David.
00:01:11Philippe David, racontez-nous une histoire.
00:01:13Ah bah toi et là j'en ai... Non mais je vous l'apprends, mais il faut que j'en trouve une bien et...
00:01:16Allez, débuchez-vous, allez, on y va, on y va, on y va.
00:01:18Même si elle n'est pas convenable.
00:01:20Non mais alors là j'en ai pas de nom de condamnable qu'il y ait, alors c'est...
00:01:24Vous savez quoi, on va lancer le sommaire et juste derrière vous allez la faire.
00:01:28Réfléchissez Philippe David, je veux bien faire même votre partie.
00:01:30Allez, le sommaire de cette émission.
00:01:33Le sommaire de cette émission, allez, le grand débat du jour.
00:01:36L'immigration n'est pas une chance pour la France, lance Bruno Retailleau qui regrette de ne pas pouvoir faire de référendum sur le sujet.
00:01:42L'état de droit n'est pas intangible, ajoute le ministre de l'Intérieur, alors que Nicolas Sarkozy lui apporte son soutien.
00:01:48Ces déclarations provoquent la consternation de la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Boron-Pivey.
00:01:54Alors parlons vrai, pensez-vous que Bruno Retailleau dit tout haut ce qu'une majorité de français pensent ?
00:02:00Est-ce une tentative de remake de 2007, lorsque Nicolas Sarkozy a siphoné l'électorat RN ?
00:02:06Et à cette question, comme Nicolas Sarkozy, soutenez-vous les propos de Bruno Retailleau,
00:02:10puisque Nicolas Sarkozy les a soutenus ce matin.
00:02:12Vous dites oui à 91%, vous voulez réagir ?
00:02:15Ode attend vos appels au 0826 300 300.
00:02:18Et c'est Jean Poteau qui sera avec nous pour en parler, politologue.
00:02:20Le coup de projecteur des vrais mots à 18h30, le conseil scientifique de l'éducation nationale propose une réforme de l'orthographe.
00:02:26Objectif, supprimer ces exceptions sur l'accord des participes passés et mieux appliquer ces simplifications orthographiques de 1990.
00:02:34Des linguistes le réclamaient, car la France consacre beaucoup plus de temps que les autres pays à cet apprentissage de la langue maternelle,
00:02:40sans pour autant obtenir de meilleurs résultats.
00:02:42Alors parlons vrai, est-ce que la langue française est trop compliquée ?
00:02:45Ou est-ce que vous pensez que c'est une réforme nécessaire ?
00:02:48Faut-il réformer l'orthographe ? Vous dites non à 94%, vous voulez réagir ?
00:02:53On prendra les appels, avec ou sans faute de français, il n'y a aucun problème.
00:02:57Et notre invitée Lisa Ackermann-Herzig sera avec nous, enseignante et chroniqueuse au Point aux Figaro et à Marianne.
00:03:03On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix du lundi.
00:03:07Avec Philippe Bilger qui est avec nous, bonjour Philippe.
00:03:10Bonjour Cécile, bonheur de vous retrouver après un merveilleux week-end à Saint-Raphaël.
00:03:16Ah vous n'étiez pas à Rome ? Sinon on aurait pu chanter « Week-end à Rome ».
00:03:20Ah oui mais ça, je ne suis pas Étienne Dao.
00:03:22Oh pas mal, Françoise de Goy.
00:03:24Très bien, après un merveilleux week-end à Saint-Raphaël aussi, on y était tous.
00:03:29On salue les copains de la revue parlementaire, parce qu'il y avait un superbe colloque sur l'engagement.
00:03:33Nous étions invités, Philippe Bilger et moi-même, et on n'a pas parlé de la même chose, pas du même engagement, voyez ce que je veux dire.
00:03:39Mais on ne s'est pas croisés, on n'a pas voulu refaire les vraies voix.
00:03:43C'est bien, c'est bien, vous vous évitez.
00:03:45On s'évite en week-end, tu vois.
00:03:47Jean Dorido qui est avec nous.
00:03:48Écoutez, très heureux de me retrouver les amis, je n'étais pas à Saint-Raphaël.
00:03:52Vous avez un côté Jacques Chirac quand même, écoutez.
00:03:55Mais c'est loin, mais c'est beau.
00:03:57Mais c'est beau, mais c'est loin.
00:03:59Philippe David.
00:04:00J'en ai trouvé une que les Belges vous ont racontée sur week-end.
00:04:03C'est une histoire belge sur les Français, très courte mais très drôle.
00:04:06Je vous la fais avec l'accent belge.
00:04:08Vous savez ce que c'est qu'un Français moyen ?
00:04:10Ben la norme.
00:04:14Voilà, c'est ça.
00:04:15C'est ce que les Belges racontent sur nous.
00:04:17Mais ils ont un humour les Belges.
00:04:18Le problème c'est qu'on l'oublie, mais ils ont un humour fou.
00:04:20Exactement.
00:04:21Allez, direction La Ciotat avec Jean-Pierre.
00:04:22Bonsoir Jean-Pierre.
00:04:23On est très en retard Jean-Pierre.
00:04:24Bonsoir Jean-Pierre.
00:04:25On a voulu faire des blagues pour faire rire nos auditeurs.
00:04:30Et ben voilà.
00:04:31L'état de droit vite fait, mon cher Jean-Pierre.
00:04:34Vite fait je sais pas, bien fait je sais pas, c'est pas une blague.
00:04:37En tout cas, je considère que ce qu'on appelle aujourd'hui l'état de droit,
00:04:41c'est avant tout une excuse pour ne pas agir, pour ne pas faire,
00:04:46et pour justifier le manque de courage dont sont dotés la plupart des politiques.
00:04:51Donc l'état de droit, c'est un état à géométrie variable, je le vois,
00:04:56puisque quand il s'agit de remettre en cause certaines normes sociétales,
00:05:00on n'hésite pas à aller contre l'état de droit.
00:05:03Mais par contre, dès qu'on veut bloquer quelque chose,
00:05:06on fait référence à l'état de droit.
00:05:08Donc l'état de droit, c'est quoi ?
00:05:11C'est un ensemble de règles qui permettent de fonctionner,
00:05:14mais ces règles peuvent changer, le droit peut changer,
00:05:16le droit n'a cessé d'évoluer.
00:05:18Et lorsqu'il s'agit d'adapter le droit à la réalité,
00:05:21pour tenir compte des réalités,
00:05:24eh bien on invoque l'état de droit.
00:05:26Donc on y a droit, si j'ose dire, sans cesse depuis une quinzaine d'années,
00:05:31et c'est devenu le frein à main de toute action politique.
00:05:35Et ça, ça ne va pas.
00:05:37– On en parlera pendant notre grand débat du jour
00:05:39sur les positions de Bruno Retailleux,
00:05:41ce sera l'occasion justement de répondre à Jean-Pierre
00:05:43et bien sûr de commenter cette actualité.
00:05:45Dans un instant, les amis, que dit le procureur ?
00:05:49– Ils ont été à Brame, non pas les serfs, mais les socialistes,
00:05:54et ils ont dit des choses intéressantes.
00:05:57– En parlant des Brame, vous mettez un bon élan à l'émission.
00:06:00– Oui, oui.
00:06:01– C'est bien, vous nous avez pas regardé, on l'avait compris.
00:06:06– Oui, ça y est qu'on en a pas de ça, c'était la gauche qui Brame ce week-end.
00:06:10– Petite pause, on revient dans un instant.
00:06:25Les Vraies Voix tous les jours de 17h à 19h,
00:06:27on est ravis de vous accueillir avec Philippe Bilger aujourd'hui,
00:06:31Françoise de Gouin et Jean Dorido.
00:06:33J'ai eu le malheur dans l'intro de cette émission
00:06:38de demander à Philippe David une blague, et depuis il n'arrête pas de m'en faire.
00:06:42– Et avec Jean Dorido, des trucs vraiment crades.
00:06:45– Il va se limiter.
00:06:49– Il va se limiter ?
00:06:50– Oui, bien sûr.
00:06:51– Ça c'est une injonction, Philippe David.
00:06:54– Une injonction paradoxale, vu que c'est qu'il y a Céline Philippe Bilger.
00:06:57– Allez les amis, on vous souhaite la bienvenue,
00:06:59merci de votre fidélité 0826 300 300 pour participer à l'émission.
00:07:03Aude vous attend avec de la joyeusté comme on dit.
00:07:06Dans un instant, les trois mots dans l'actu,
00:07:08ce sera avec Félix Mathieu.
00:07:09Bonsoir Félix.
00:07:10– Bonsoir tout le monde.
00:07:11– De quoi parle-t-on ?
00:07:12– On va parler d'Antoine Griezmann, il ne jouera plus en bleu.
00:07:14Didier Deschamps salue un monument du football français.
00:07:17Marine Le Pen aussi qui se dit sereine à l'ouverture de l'audience
00:07:19sur les assistants parlementaires européens du RN.
00:07:22Et puis du ministre français des Affaires étrangères,
00:07:24Jean-Noël Barreau qui vient d'arriver au Liban.
00:07:26Israël hausse le ton tandis que le Hezbollah dit continuer le combat
00:07:30malgré la mort de son chef.
00:07:31En trois mots, ça donne monument, procès et combat.
00:07:34– Allez tout de suite le procureur.
00:07:37– Les vraies voix sud-radio, le réquisitoire du procureur,
00:07:41Philippe Bilger.
00:07:42– Le procureur qui nous emmène à Brame dans le département de l'Aude
00:07:45pour parler social-démocratie.
00:07:46– En effet à Brame, selon le parivien, les opposants à Olivier Faure…
00:07:53Pardon, excusez-moi.
00:07:55– Je vous ai dérangé.
00:07:56– Non, non pas du tout.
00:07:57– …ont montré leurs muscles.
00:07:58Et il y a quelque chose qui m'a intéressé de la part de François Hollande,
00:08:04c'est qu'il a affirmé vouloir emmener les autres membres du PS
00:08:10sur la ligne sociale-démocrate.
00:08:13Et j'espère qu'il réussira.
00:08:15J'ai l'impression tout de même que l'opposition à Olivier Faure
00:08:19devient de plus en plus solide et pertinente.
00:08:23– Oui, alors moi je n'ai pas du tout votre regard
00:08:25parce que c'est vraiment la gauche qui Brame.
00:08:27J'avais presque limite honte en fait,
00:08:29parce que je ne sais pas si vous avez vu les images
00:08:31qui ont été renvoyées de ce week-end,
00:08:32pour moi c'était terrible.
00:08:34Bernard Cazeneuve, François Hollande,
00:08:40beaucoup moins François Hollande,
00:08:42Garra,
00:08:44vous pensez que c'est un rassemblement pour gagner ?
00:08:47Non, c'est un rassemblement de présidentiels.
00:08:49Vous savez maintenant le nouveau gimmick pour être présidentiel à la gauche,
00:08:52c'est de dire petit Jean-Luc Mélenchon bouh, caca boudin,
00:08:55et petit deux, je vais gouverner dans la social-démocratie.
00:08:58Vous aviez ce tableau qui n'est même pas un tableau de famille
00:09:00avec des gens qui se détestent entre eux,
00:09:02je crois pouvoir bien les connaître,
00:09:04et qui se détestent ou qui se méprisent
00:09:06avec aucun élément à part dire
00:09:08il faut reconquérir les classes populaires.
00:09:10Moi mon sentiment, il faut faire attention à ce qu'on voit
00:09:12et ce qu'on envoie, ça fait plaisir au plateau de télé,
00:09:15mais vous ne bougez pas une voix avec ce type de rassemblement.
00:09:18Vous avez vu le public, je les connais tous,
00:09:21les sections rurales du Parti Socialiste,
00:09:24il n'y avait aucune diversité, aucune jeunesse,
00:09:26pour moi franchement, Brahm fort ou pas fort,
00:09:28au-delà de ça, je vois ce rassemblement,
00:09:30je me dis, mamma mia,
00:09:32on n'a pas encore changé et soigné
00:09:34notre maladie infantile,
00:09:36notre maladie infantile du Congrès.
00:09:39Le PS ne s'est parlé qu'à lui-même, pour moi,
00:09:41Brahm c'était ça, des socialistes
00:09:43qui se parlent entre eux pour essayer
00:09:45de gagner un Congrès dont on se fout en plus,
00:09:47on se fout du Congrès du Parti Socialiste.
00:09:50Écoutez, paradoxalement, j'ai un peu de tendresse
00:09:52pour les vieux socialistes,
00:09:54c'est vrai que c'est un peu un pléonasme à force,
00:09:56c'est vrai que Françoise a raison,
00:09:58je me souviens quand j'étudiais pour ma thèse de psychologie
00:10:00à l'université, il y avait quelques-uns
00:10:02comme ça
00:10:04de
00:10:06unions
00:10:08socialistes
00:10:12merci de m'aider, c'est vrai que je ne suis pas
00:10:14ceinture noire de gauchisme,
00:10:16et donc c'est vrai que oui,
00:10:18ces gens-là se réunissent entre eux,
00:10:20ne parlent qu'entre eux, et c'est un fait
00:10:22que ça fait très longtemps que le lien avec la population
00:10:24a été coupé, pour autant,
00:10:26on ne peut que saluer quand même
00:10:28la tentative
00:10:30de dégager un projet de société.
00:10:32Je crois que ce qui fait le succès aujourd'hui
00:10:34des partis les plus populaires
00:10:36en termes de nombre de voix, c'est-à-dire LFI
00:10:38et l'ERN, c'est qu'ils ont vraiment des projets
00:10:40de sociétés qui inspirent
00:10:42manifestement leurs électeurs,
00:10:44et c'est un fait que ce qui est vrai pour le Parti Socialiste
00:10:46c'est vrai aussi chez les Républicains,
00:10:48ils sont difficilement lisibles,
00:10:50on ne sait pas tellement, la social-démocratie,
00:10:52ça me rappelle Philippe Seguin qui disait tout le temps
00:10:54qu'à l'époque, l'UMP et le PS étaient
00:10:56deux détaillants qui se fournissaient auprès du même grossiste
00:10:58dans l'Europe.
00:11:00Je m'inscris en foie avec ce que vous dites, et d'abord
00:11:02c'est un fait qu'on ne voit pas trop si...
00:11:04Sérieusement, il faut arrêter
00:11:06ces contre-vérités, le Parti Socialiste a
00:11:08multiplié par deux ses députés, vous ne pouvez absolument
00:11:10pas dire que LFI domine,
00:11:12le Parti Socialiste a 68 députés, LFI en a 72,
00:11:14ils ont doublé, il faut arrêter,
00:11:16ça c'est des trucs qui sont répétés,
00:11:18les gens savent parfaitement, la social-démocratie
00:11:20elle existe, elle est incarnée
00:11:22aujourd'hui.
00:11:24Mais la preuve que non,
00:11:26pour les plateaux,
00:11:28mais pour les plateaux,
00:11:30on s'en fout, pour les plateaux
00:11:32il est inaudible, pour les électeurs...
00:11:34Est-ce que sans cuisine interne, il y aurait autant
00:11:36de PS aujourd'hui ?
00:11:38De quelle cuisine interne ? De quoi vous parlez ?
00:11:40Des législatives.
00:11:42Est-ce qu'il y aurait autant de LFI et de Vert ?
00:11:44Mais ce n'est pas un accord contre-nature,
00:11:46mais non, mais je ne peux pas dire
00:11:48que ce n'est pas un accord contre-nature,
00:11:50c'est un accord de gouvernement,
00:11:52après tu peux dire que Ciotti
00:11:54est un accord de gouvernement contre-nature
00:11:56avec le Rassemblement National,
00:11:58c'est un accord politique ça s'appelle.
00:12:00Et en l'occurrence, la gauche ne parle pas
00:12:02qu'à la gauche, puisque précisément
00:12:04Brame est en opposition
00:12:06avec une autre ligne de la gauche socialiste.
00:12:08Oui, mais moi je vous assure que
00:12:10vous pensez ce que vous voulez, vous verrez...
00:12:12Ce sera l'occasion d'un débat, ce sera intéressant en tout cas.
00:12:14Merci beaucoup Philippe Bilger,
00:12:16tout de suite les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:12:18Les vrais voix Sud Radio.
00:12:203 mots Félix, qui sont
00:12:22monument, procès et combat.
00:12:24Antoine Griezmann annonce sa retraite internationale,
00:12:26il ne jouera plus en équipe de France,
00:12:28Didier Deschamps salue un monument du football français.
00:12:30Marine Le Pen se dit sereine à l'ouverture
00:12:32du procès des emplois fictifs d'assistants parlementaires
00:12:34européens du RN, l'ancienne candidate
00:12:36assure n'avoir violé aucune règle.
00:12:38Et puis le Hezbollah dit continuer le combat
00:12:40malgré la mort de son chef, pendant ce temps
00:12:42le premier ministre israélien hausse encore
00:12:44le ton face aux iraniens, il n'y a pas d'endroit
00:12:46au Moyen-Orient qu'Israël ne puisse atteindre
00:12:48vient de lancer Benjamin Netanyahou.
00:12:50Les vrais voix Sud Radio.
00:12:54C'est avec une profonde émotion
00:12:56que je vous annonce ma retraite en tant que joueur
00:12:58de l'équipe de France. Antoine Griezmann
00:13:00l'annonce par une vidéo publiée sur les réseaux sociaux,
00:13:02le champion du monde 2018 met fin
00:13:04à sa carrière internationale, à l'âge de
00:13:0633 ans, il raccroche le maillot bleu
00:13:08en évoquant un profond sentiment de fierté
00:13:10et de gratitude. J'ai eu l'honneur
00:13:12de représenter notre pays et la chance
00:13:14de vivre des moments extraordinaires
00:13:16comme celui de devenir champion
00:13:18du monde. Je continuerai
00:13:20à suivre les bleus avec passion et à soutenir
00:13:22cette équipe qui m'a tant donné.
00:13:24Je suis convaincu que l'avenir est prometteur
00:13:26et j'ai hâte de voir la prochaine génération
00:13:28briller. Un grand merci à vous tous
00:13:30pour votre amour et votre soutien.
00:13:32A bientôt, Antoine.
00:13:34Didier Deschamps salue un monument
00:13:36du football français. Le sélectionnaire
00:13:38des Bleus indique avoir longuement discuté
00:13:40de cette décision avec Antoine Griezmann. Il souligne
00:13:42son esprit collectif de tous les instants,
00:13:44un altruisme rare
00:13:46chez les joueurs offensifs, dit encore
00:13:48le coach de l'équipe de France. Bon, précisons quand même
00:13:50que Griezmann, pour le moment, joue toujours à l'Atletico
00:13:52de Madrid. Par ailleurs, on parle juste de sa carrière internationale.
00:13:54Je suis bien triste. Pardon ?
00:13:56Je disais je suis bien triste. Moi je suis pas triste,
00:13:58j'aime beaucoup Griezmann,
00:14:00c'est un grand joueur, mais l'une des
00:14:02raisons, à mon avis, de son départ,
00:14:04c'est probablement un contentieux
00:14:06larvé
00:14:08avec Kylian Mbappé,
00:14:10notamment pour le bras fort.
00:14:12Oui, je suis comme Cécile, moi,
00:14:14j'adore Griezmann, je trouve qu'il a mené
00:14:16de la joie, c'est un feu follé.
00:14:18Je suis un peu en colère parce que Deschamps a laissé
00:14:20faire ça, il l'a mis sur le banc,
00:14:22et puis voilà, l'attitude de
00:14:24Kylian Mbappé est tout à fait de plus en plus
00:14:26détestable. Je pense que Griezmann
00:14:28s'en va parce qu'il y a une humiliation
00:14:30au Capitana, et puis il y a une dégradation
00:14:32de ses relations aussi avec Deschamps.
00:14:34C'est comme ça que je l'analyse. On n'arrête pas
00:14:36quand on a son talent. Je sais pas si vous voyez la saison
00:14:38qu'il est en train de faire à l'Atlético.
00:14:40Enorme. Adulé par le public
00:14:42de l'Atlético. On n'arrête pas
00:14:44sa carrière à 33 ans
00:14:46pour ces raisons-là, pour des raisons
00:14:48qui n'en sont pas.
00:14:50Vraiment, Mbappé, honnêtement,
00:14:52perd à ça, je pense. Le point de vue du PSG,
00:14:54est-ce que quand on espère beaucoup
00:14:56le brassard de Capitaine et qu'il vous glisse sous le nez
00:14:58comme ça, ça brise ce qu'on appelle
00:15:00le transfert en psychanalyse ?
00:15:02Voilà, la psychanalyse, laissons-la
00:15:04là où elle est. Du point de vue du psy, beaucoup de
00:15:06gratitude pour ce joueur.
00:15:08Le combat de trop, c'est toujours
00:15:10un risque pour les sportifs, et partir
00:15:12comme ça au sommet, ça ne manque pas de panache.
00:15:14Il n'y a pas de sommet pour l'équipe de France.
00:15:16C'est très courageux, quand même.
00:15:18Il n'y a pas de sommet pour l'équipe de France.
00:15:20Elle ne va que de
00:15:22carrément sous les mains.
00:15:24On n'a pas entendu ce que vous avez dit.
00:15:26J'espère que c'était intéressant.
00:15:28Tout de suite, le deuxième mot.
00:15:30Procès, celui du RN pour l'affaire
00:15:32des assistants parlementaires européens.
00:15:34Marine Le Pen, jugée à partir d'aujourd'hui
00:15:36avec 24 autres membres du RN,
00:15:38soupçonnée d'avoir rémunéré avec des fonds
00:15:40européens des salariés du parti, autrement dit
00:15:42des emplois fictifs d'assistants
00:15:44parlementaires européens, en réalité au service
00:15:46du RN.
00:15:48Pour ça, elle est prévenue en cours, en théorie,
00:15:50jusqu'à 10 ans de prison, 1 million d'euros
00:15:52d'amende et 10 ans d'inéligibilité.
00:15:54C'est le maximum, évidemment, encouru.
00:15:56Mais en arrivant au tribunal de Paris, Marine Le Pen s'est dit
00:15:58de sereine. J'aborde ce procès avec
00:16:00beaucoup de sérénité.
00:16:02Nous avons énormément d'arguments
00:16:04à développer pour défendre
00:16:06ce qui m'apparaît être
00:16:08la liberté parlementaire
00:16:10qui est en cause
00:16:12dans cette affaire. Je ne suis pas
00:16:14mécontente que nous ayons le temps
00:16:16pour les développer, puisque deux mois
00:16:18sont prévus
00:16:20pour ce procès et pour démontrer
00:16:22que nous n'avons violé aucune
00:16:24règle, aucune règle politique
00:16:26et aucune règle
00:16:28réglementaire, en quelque sorte,
00:16:30du Parlement européen. Marine Le Pen
00:16:32au micro AFP d'Arnaud Richard et de Greg Auzan.
00:16:34Est-ce que ça peut avoir des conséquences électorales
00:16:36un procès pour une telle affaire,
00:16:38Philippe Bilger ? Même si elle était
00:16:40condamnée, enfin, tout dépend
00:16:42à quoi. Je ne suis pas persuadé
00:16:44que les citoyens français soient
00:16:46très sensibles
00:16:48à la qualité morale ou immorale
00:16:50d'un politique. Et
00:16:52on verra bien, ça va durer deux mois,
00:16:54mais quand je lis certains
00:16:56articles
00:16:58sur l'affaire, j'ai l'impression
00:17:00que la cause est entendue
00:17:02pour beaucoup de journalistes.
00:17:04François Asselineau. Oui, je
00:17:06partage l'avis de Philippe, mon sentiment
00:17:08et que ce n'est pas une entrave.
00:17:10Et puis attention quand même, la décision
00:17:12si vous condamnez de l'inégibilité,
00:17:14d'abord c'est très long, l'appel n'est pas
00:17:16suspensif, je crois,
00:17:18c'est extrêmement long, vous pouvez arriver
00:17:20sur un calendrier de 2027,
00:17:22il faut quand même une sacrée responsabilité
00:17:24pour les juges de mettre hors-jeu
00:17:26par la justice
00:17:28une personnalité comme Marine Le Pen.
00:17:30Je trouve que tout est biaisé, donc je pense
00:17:32qu'à mon avis, ça n'ira pas très loin.
00:17:34Jean Lorrido. C'est peut-être le terme
00:17:36en fait de la dédiabolisation,
00:17:38finalement, le RN,
00:17:40avec cette affaire,
00:17:42il se normalise encore davantage,
00:17:44tous les partis politiques
00:17:46sont vraiment implantés, ils ont leur lot
00:17:48de casseroles, ils ont beaucoup
00:17:50d'élus, ils ont beaucoup d'assistants parlementaires,
00:17:52donc forcément ça leur tombe dessus, on verra
00:17:54bien ce que la justice décide
00:17:56dans deux mois. Troisième mot, combat
00:17:58ceux qui se poursuivent au Liban.
00:18:00Le numéro 2 du Hezbollah affirme qu'il va
00:18:02poursuivre sa lutte contre Israël en
00:18:04soutien à Gaza, ce sont ces mots.
00:18:06L'organisation se dit prête à affronter une éventuelle
00:18:08opération terrestre israélienne au Liban
00:18:10malgré la mort de son chef.
00:18:12Après le numéro 1 du Hezbollah, le chef de la branche
00:18:14libanaise du Hamas vient également d'être tué
00:18:16dans une frappe, indique l'organisation,
00:18:18annonce après laquelle le premier ministre israélien
00:18:20Benjamin Netanyahou vient adresser ce message
00:18:22solennel aux Iraniens.
00:18:26Chaque jour, vous voyez un régime
00:18:28qui vous subjugue, qui fait des discours
00:18:30enflammés sur la défense du Liban, la défense
00:18:32de Gaza. Pourtant, chaque
00:18:34jour, ce régime plonge notre religion
00:18:36plus profondément dans l'obscurité et plus profondément
00:18:38dans la guerre.
00:18:40Chaque jour, ses marionnettes
00:18:42sont éliminées. Demandez à
00:18:44Mohamed Deif, demandez à Hassan Nasrallah.
00:18:46Il n'y a pas d'endroit au Moyen-Orient
00:18:48qu'Israël ne puisse atteindre.
00:18:50Il n'y a aucun endroit où nous n'irons pas
00:18:52pour protéger notre peuple et notre pays.
00:18:54Benjamin Netanyahou avec Gautier
00:18:56Ramon pour la traduction. Pendant ce temps, le ministre
00:18:58français des affaires étrangères vient d'arriver
00:19:00à Beyrouth. Jean-Noël Barraud appelle
00:19:02l'Israël à ne pas lancer d'incursion terrestre
00:19:04sur le Liban. Philippe Bilger.
00:19:06Il y a une terrible alternative à la fois
00:19:08en ce qui me concerne, j'admire
00:19:10le ciblage
00:19:12extraordinaire et précis
00:19:14d'Israël qui liquide
00:19:16tous ceux qu'ils ont décidé
00:19:18de liquider, mais la solution
00:19:20politique s'éloigne de plus en plus.
00:19:22Je ne sais pas si elle s'éloigne,
00:19:24mais en tout cas, on est quasiment
00:19:26à l'anniversaire du 7 octobre et on peut dire
00:19:28qu'en un an, les Israéliens ont éliminé
00:19:30quasiment tous les cerveaux. Il reste
00:19:32bien sûr le cerveau iranien.
00:19:34Moi, je suis assez frappé de voir
00:19:36quand même la non-réaction de la France,
00:19:38de voir Jean-Luc Mélenchon qui reprend
00:19:40les éléments de langage quasiment de l'Iran.
00:19:42Honnêtement,
00:19:44les Israéliens font oeuvre utile
00:19:46pour nous tous, c'est ce que je veux dire.
00:19:48C'est quand même incroyable. Ils sont en train
00:19:50d'éliminer, vraiment, ils sont en train
00:19:52d'éliminer un par un les causes de gens
00:19:54qui...
00:19:56J'ai tendance à rejoindre
00:19:58Françoise et Philippe. C'est vrai qu'il y a quand même
00:20:00cette présence, la présence
00:20:02occidentale au Moyen-Orient, c'est Israël
00:20:04et ils font un travail assez salutaire
00:20:06contre le terrorisme, en réalité.
00:20:08Merci beaucoup, Félix Mathieu. On vous retrouvera
00:20:10pour l'info en plus après 18h.
00:20:12Les positions de Bruno
00:20:14Retailleau sur l'immigration ont suscité
00:20:16la controverse. Entre soutien et critique,
00:20:18ces déclarations risquent de secouer
00:20:20l'équilibre politique, Philippe.
00:20:22Alors, parlons vrai. Est-ce que Retailleau ne dit pas tout haut
00:20:24ce qu'une majorité de Français pense ?
00:20:26Est-ce une tentative de remake de 2007
00:20:28lorsque Nicolas Sarkozy avait
00:20:30ponctionné l'électorat
00:20:32FN ? Comme Nicolas Sarkozy,
00:20:34soutenez-vous les positions de Bruno
00:20:36Retailleau ? Vous dites oui à 84%.
00:20:38Vous voulez réagir ? Au datant
00:20:40vos appels au 0826 300 300.
00:20:42Et notre invité Jean Petau est avec nous,
00:20:44politologue. Merci. Bonsoir, Jean Petau.
00:20:46Est-ce que les propos de Bruno
00:20:48Retailleau sont de la com' en fait ?
00:20:50En tous les cas, c'est un
00:20:52cas d'école, si je puis dire.
00:20:54Très intéressant du point de vue
00:20:56des concepts qui sont ainsi
00:20:58mobilisés. On y reviendra certainement.
00:21:00Oui, absolument. Dans un instant.
00:21:02C'est le principe de la réponse courte.
00:21:04Petite pause. A tout de suite.
00:21:06Bienvenue, c'est Les Vraies Voix.
00:21:08Sud Radio. Parlons vrai.
00:21:10Les Vraies Voix.
00:21:12Les Vraies Voix Sud Radio.
00:21:1417h-19h. Philippe David.
00:21:16Cécile de Ménibus.
00:21:18Nous sommes
00:21:20de retour après une petite pause.
00:21:22Avec le micro, c'est beaucoup mieux.
00:21:24On vous souhaite la bienvenue dans
00:21:26Les Vraies Voix jusqu'à 19h. Vous avez réclamé
00:21:28à corps et à cri Philippe David.
00:21:30Ça va Philippe David ? Oui, ça va très bien. Et vous ?
00:21:32En pleine forme, comme toujours. C'est fou ces fans.
00:21:34Ces fans hystériques là devant la radio
00:21:36dès que vous arrivez. C'est dingue.
00:21:38Par rapport à Philippe, il ne gère rien.
00:21:40C'est fou. Il est incroyable.
00:21:42Que Léni. Elle se l'arrache.
00:21:44Mais oui, elles ont 75 ans.
00:21:46Je ne comprends pas
00:21:48qu'il n'arrive pas des
00:21:50poitraillers. Je vous en prie.
00:21:52Et je peux vous assurer qu'à 75 ans,
00:21:54on a du goût.
00:21:56On a vécu et on sait ce qu'on veut.
00:21:58Voilà, c'est bien de le dire.
00:22:00Allez, tout de suite, le grand débat du jour.
00:22:02Les Vraies Voix Sud Radio.
00:22:04Le grand débat du jour.
00:22:06Nous ne sommes qu'au début de la crise migratoire.
00:22:08L'immigration n'est plus une chance pour la France.
00:22:10Monsieur Otaïo a dit beaucoup de choses
00:22:12et dans l'ensemble, je soutiens M. Otaïo.
00:22:14Il faut réduire drastiquement
00:22:16les flux migratoires. Je dirais que l'immigration
00:22:18est un problème. Il faut arrêter le chaos
00:22:20migratoire qui mènera sinon à une guerre civile.
00:22:22Mais une autre hypocrisie, c'est l'hypocrisie
00:22:24d'une gauche
00:22:26qui a transformé le débat sur l'immigration
00:22:28en un débat de posture
00:22:30et jamais de solution.
00:22:32L'immigration n'est pas une chance
00:22:34pour la France, lance Bruno Otaïo
00:22:36qui regrette de ne pas avoir
00:22:38de pouvoir faire de référendum sur le sujet.
00:22:40L'état de droit n'est pas intangible,
00:22:42ajoute le ministre de l'Intérieur, alors que Nicolas Sarkozy
00:22:44lui apporte son soutien à ces déclarations
00:22:46qui provoquent quand même la consternation
00:22:48de la présidente de l'Assemblée Nationale,
00:22:50Yael Brown-Pivet.
00:22:52Est-ce que les positions de Otaïo vont créer
00:22:54une scission au sein de la
00:22:56majorité, je mets des guillemets à majorité,
00:22:58très relative avec les macronistes ?
00:23:00Surtout les macronistes de gauche qui sont vend-debout.
00:23:02Est-ce de bonne alloi à la veille du discours
00:23:04de politique générale de Michel Barnier ?
00:23:06Et à cette question, comme Nicolas Sarkozy,
00:23:08soutenez-vous les positions de Bruno Otaïo ?
00:23:10Vous dites-vous à 84%,
00:23:12vous voulez réagir ? Audattons vos appels
00:23:14au 0826 300 300.
00:23:16Et notre politologue
00:23:18presque préférée, parce que c'est vrai qu'on a la chance
00:23:20d'être très bien fournie, Jean Petaud
00:23:22avec nous. Merci d'avoir accepté
00:23:24notre invitation aujourd'hui.
00:23:26Philippe Bilger,
00:23:28vous qui appréciez beaucoup Bruno Otaïo.
00:23:30Absolument,
00:23:32Cécile, si vous me le permettez,
00:23:34je vais procéder par
00:23:36de manière très
00:23:38laconique sur 3-4 points.
00:23:40Parce que je pourrais être intarissable
00:23:42là-dessus. Premier point,
00:23:44j'approuve absolument ce qu'a dit Nicolas Sarkozy
00:23:46et ça n'est pas fréquent
00:23:48chez moi. Deuxième élément,
00:23:50lorsque vous posez
00:23:52cette question à Jean Petaud,
00:23:54c'est de la com', je me permets
00:23:56d'indiquer que Bruno
00:23:58Otaïo a toujours
00:24:00pensé ce qu'il a dit.
00:24:02Par conséquent, il n'y a pas là
00:24:04une stratégie ou une tactique
00:24:06qui vise à
00:24:08surfer sur l'opinion publique.
00:24:10Troisième élément,
00:24:12j'approuve totalement ce qu'a dit
00:24:14Bruno Otaïo et très immodestement,
00:24:16je me permets
00:24:18de le dire parce que je l'ai toujours pensé.
00:24:20Quatrième élément,
00:24:22j'ai presque fini, j'aime énormément
00:24:24le fait qu'il dise
00:24:26que l'état de droit, ça n'est
00:24:28pas uniquement la défense
00:24:30des transgresseurs. Il faut
00:24:32imaginer un état de droit
00:24:34qui deviendrait également
00:24:36une sauvegarde pour
00:24:38la majorité des honnêtes gens.
00:24:40Et dernier élément,
00:24:42j'aime énormément ce qu'a dit Bruno
00:24:44Otaïo, pas hier, mais avant-hier,
00:24:46lorsqu'il dit
00:24:48la majorité parlementaire est ce qu'elle est,
00:24:50mais il est important
00:24:52pour moi d'être défendu
00:24:54par une majorité nationale.
00:24:56Oui, évidemment, je m'inscris
00:24:58complètement en faux. Je pense qu'il y a
00:25:00quelque chose qui est en train de se fracturer
00:25:02définitivement. C'est la première fois qu'un ministre
00:25:04de l'Intérieur raconte droit dans les yeux
00:25:06que l'état de droit est intangible.
00:25:08Je veux bien qu'on considère que l'état de droit
00:25:10c'est un hochet, un mot
00:25:12qu'on sort comme ça.
00:25:14Non, il n'est pas intangible.
00:25:16Je veux bien que
00:25:18dans le débat public, ça devienne
00:25:20la tarte à la crème. L'état de droit,
00:25:22c'est ce qui constitue, évidemment, la protection
00:25:24de tous, et pas simplement
00:25:26dans l'esprit de Otaïo, des racailles
00:25:28et des immigrés. Cette interview
00:25:30est honteuse de A jusqu'à Z.
00:25:32Et je note que ça n'est pas du tout
00:25:34les macronistes de gauche qui se révoltent
00:25:36et ne viennent pas du tout de la gauche.
00:25:38Et je pense qu'à partir du moment où la présidente
00:25:40de l'Assemblée nationale intervient
00:25:42comme ça, c'est que c'est Emmanuel Macron
00:25:44derrière qui tousse. Emmanuel Macron
00:25:46mais Emmanuel Macron fait savoir
00:25:48à tout le monde depuis hier qu'il n'est pas d'accord
00:25:50avec ce qu'a dit Bruno Otaïo.
00:25:52Donc, évidemment qu'il ne peut pas
00:25:54rentrer directement dans une cohabitation
00:25:56de matchs de boxe, Emmanuel Macron,
00:25:58mais la réalité, si vous voulez, c'est que
00:26:00c'est tout à fait indigne. Et il met
00:26:02en plus de ça Barnier, je vais vite
00:26:04parce que Bilger a fait
00:26:06une trente-deux tout à l'heure, j'ai compté.
00:26:08Je regarde parce que j'en ai marre
00:26:10des fantasmes, si je parle de trop, il n'est pas assez.
00:26:12Et dernier point,
00:26:14je veux dire qu'il met en plus Barnier
00:26:16dans une situation extrêmement délicate
00:26:18à la veille d'un discours de politique générale.
00:26:20Jouan Dorido. Alors, sur Bruno Otaïo,
00:26:22je dirais qu'il trop embrasse
00:26:24mal étreint. Ça fait quand même très très
00:26:26longtemps que la droite fait le coup,
00:26:28la droite parlementaire républicaine
00:26:30par opposition au rassemblement national
00:26:32qui serait d'extrême droite. Vous avez
00:26:34évoqué effectivement Nicolas Sarkozy qui quand même
00:26:36se fait élire en 2007 avec comme patron
00:26:38idéologique de sa campagne
00:26:40Patrick Buisson qui était quand même
00:26:42un héros à ULT
00:26:44de l'extrême droite française.
00:26:46Il se fait élire, effectivement il siffole
00:26:48les voix du rassemblement national et la
00:26:50première chose qu'il fait c'est qu'il
00:26:52supprime la double peine Nicolas Sarkozy
00:26:54lorsqu'il était élu en 2007.
00:26:56Il l'avait supprimé avant quand il était ministre de l'Intérieur.
00:26:58C'était juste avant.
00:27:00Alors j'aurais tendance, vérifions,
00:27:02parce que j'aurais tendance à dire que dès qu'il a été élu président de la République
00:27:04Non, non, c'est quand il est ministre de l'Intérieur
00:27:06Il fait la triangulation
00:27:08ça s'appelle en politique. On ne vous entend pas.
00:27:10Bref, toutefois, Bruno Retailleau
00:27:12Laurent Wauquiez
00:27:14a tenté de refaire la blague
00:27:16justement, de recommencer. Il n'a pas
00:27:18réussi. On va voir en fait, l'avenir va nous dire
00:27:20si Bruno Retailleau réussit
00:27:22précisément avec ce discours extrêmement
00:27:24arde, extrêmement musclé
00:27:26à séduire un électorat qui pour
00:27:28le moment, manifestement
00:27:30vote pour le rassemblement national
00:27:32et plus pour les Républicains depuis très longtemps.
00:27:34Jean Petau, vous êtes notre politologue
00:27:36quasi préférée pour cet été, Cécile
00:27:38de Ménibus. Est-ce que vous ne pensez pas
00:27:40qu'à deux jours du discours de politique générale
00:27:42puisque c'était hier et que ce sera demain
00:27:44ça ne risque pas de faire imploser
00:27:46ce que j'appellerais une minorité relative ?
00:27:48Oui, oui.
00:27:50Non, je ne pense pas.
00:27:52Ça me semble trop tôt
00:27:54pour, comme on dit,
00:27:56balancer la grenade dans la
00:27:58soupière
00:28:00et arroser un peu tout le monde.
00:28:02Je parlais de cas d'école
00:28:04tout à l'heure. Votre échange,
00:28:06l'échange
00:28:08qui vient d'avoir lieu, le montre
00:28:10assez bien parce que, d'une certaine façon,
00:28:12on retrouve là
00:28:14du clivage, réellement. Alors là, on n'est
00:28:16plus du tout dans le en même temps
00:28:18un peu
00:28:20mi-chèvre, mi-chou
00:28:22qu'on a pu connaître
00:28:24avec un certain
00:28:26macronisme, je dis bien un certain macronisme.
00:28:28Non, là, Retailleau,
00:28:30je continue ma métaphore
00:28:32culinaire et repas de famille,
00:28:34il met les pieds dans le plat
00:28:36et il dit, je donne
00:28:38totalement acte à
00:28:40Philippe Bilger, il dit ce qu'il
00:28:42pense depuis très longtemps et
00:28:44quand on est un Vendéen pur sucre
00:28:46comme Retailleau, on va
00:28:48estimer que l'immigration n'apporte
00:28:50rien de bon parce que, si vous voulez,
00:28:52depuis la Chouannerie
00:28:54et la Vendée militaire,
00:28:56la Vendée
00:29:00est un peu, je vais dire,
00:29:02concentrée sur
00:29:04elle-même, même si c'est par ailleurs
00:29:06un département au dynamisme économique
00:29:08assez remarquable. Ce que je veux dire, c'est que
00:29:10en faisant ce qu'il a fait, Bruno
00:29:12Retailleau revient,
00:29:14et ce n'est pas pour rien que Nicolas Sarkozy
00:29:16le soutient, il revient
00:29:18sur la stratégie
00:29:20qui est effectivement celle de Sarkozy
00:29:22dans les années 2000-
00:29:242007, c'est-à-dire
00:29:26un discours très dur
00:29:28et la volonté
00:29:30de reprendre des
00:29:32parts de marché qui ont été
00:29:34récupérées par le Rassemblement national.
00:29:36On est dans de la vraie
00:29:38tactique politique, là où c'est
00:29:40beaucoup plus compliqué à mon sens, c'est quand on
00:29:42se met à agiter des concepts, des réflexions
00:29:44comme l'état de droit n'est pas intangible.
00:29:46Je parle encore sous le contrôle
00:29:48d'un excellent magistrat
00:29:50qui a été Philippe Bilger, je suis désolé
00:29:52mais qu'est-ce que c'est qu'un état ?
00:29:54C'est un état qui est un état
00:29:56qui est un état de droit, sinon
00:29:58c'est la porte ouverte, comme on dit
00:30:00à tous les abus, vous connaissez la phrase
00:30:02de Camus, qu'est-ce que c'est qu'un homme ?
00:30:04Camus dit, un homme c'est quelqu'un
00:30:06qui s'empêche, je veux dire, dans le contexte
00:30:08où on voit un certain
00:30:10nombre de comportements machos, on a
00:30:12envie de dire, reprenez la phrase de Camus
00:30:14à un certain nombre de gens et d'hommes,
00:30:16un homme c'est quelqu'un qui s'empêche, dit Camus.
00:30:18Et bien un état, c'est aussi
00:30:20une structure qui doit s'empêcher
00:30:22sinon ça devient, comme dit Nietzsche,
00:30:24le plus froid de tous les monstres froids.
00:30:26– Philippe Bilger, Camus et Nietzsche dans la même phrase,
00:30:28ça vaut le coup directement.
00:30:30– Non mais d'une part, je ne suis pas
00:30:32persuadé, contrairement à ce que j'ai
00:30:34cru comprendre de votre part,
00:30:36Jean Dorido, ou de
00:30:38la part de Françoise, que ça va créer
00:30:40des problèmes à Michel Barnier,
00:30:42c'est absolument l'inverse,
00:30:44c'est-à-dire que Bruno Retailleau
00:30:46va permettre à Michel
00:30:48Barnier d'aborder le thème fondamental
00:30:50de son discours,
00:30:52mais d'une manière
00:30:54plus attiédie, plus adoucie.
00:30:56Deuxième élément,
00:30:58au risque, évidemment, de contredire
00:31:00l'éminente intelligence
00:31:02de Jean Petau, et je le dis
00:31:04sans ironie, contrairement à d'autres fois,
00:31:06eh bien,
00:31:08je crois qu'on a tout à fait
00:31:10le droit, compte tenu des circonstances
00:31:12et du climat
00:31:14d'aujourd'hui, non pas de
00:31:16vouloir, évidemment, éradiquer
00:31:18l'état de droit, mais de le considérer
00:31:20comme adaptable, dans
00:31:22une part de sa structure,
00:31:24à des événements qui,
00:31:26évidemment, n'ont plus rien à voir
00:31:28avec un discours
00:31:30conventionnel.
00:31:32Voilà.
00:31:34L'adaptation de l'état de droit, par définition,
00:31:36c'est ça le drame. On n'adapte pas
00:31:38l'état de droit, bien sûr que le droit évolue,
00:31:40mais la différence entre le droit qui évolue et l'état de droit,
00:31:42c'est une différence majeure.
00:31:44Comment, en tant que juriste, en tant qu'avocat
00:31:46général, vous pouvez, je sais que vous aimez
00:31:48beaucoup Bruno Retailleau, comment vous pouvez
00:31:50accepter cette phrase dans la bouche du ministre de l'Intérieur ?
00:31:52Nous sommes,
00:31:54laissez-moi finir s'il vous plaît, nous sommes dans un
00:31:56moment totalement de fracture
00:31:58totale. Nous sommes dans une France qui est
00:32:00cue par-dessus tête. Vous avez un
00:32:02monsieur qui arrive,
00:32:04inconnu au bataillon, personnalité petite
00:32:06vedette de la politique, qui en peut
00:32:08doctement derrière son bureau,
00:32:10vous dit l'immigration n'est pas une chance.
00:32:12C'est délirant !
00:32:14Mais laissez-moi finir !
00:32:16Allez donc dire ça à tous les étudiants !
00:32:18Mais ça fait depuis longtemps que Bernard Sadi !
00:32:20Allez donc dire ça ! Je termine,
00:32:22Philippe, soyez sympa ! Allez donc dire ça
00:32:24à tous les gens qui bossent et qui sont immigrés
00:32:26en France ! Allez donc dire ça
00:32:28dans les hôtels,
00:32:30les restaurants et dans les facs !
00:32:32Deuxièmement, et qu'il vous explique, c'est pas intangible,
00:32:34excusez-moi de vous le dire, ce qui s'est passé
00:32:36est une fracture, et c'est
00:32:38terrible, et je ne suis pas d'accord avec vous,
00:32:40mais je pense que ça emmerde Barnier profondément.
00:32:42Allez, 0826-300-300,
00:32:44Jean-Pierre est avec nous, Jean-Pierre voulait réagir
00:32:46de l'assiota !
00:32:48Oui, c'est toujours passionnant d'entendre ça,
00:32:50en fait, sous la terreur, il y avait
00:32:52aussi un état de droit, on en a changé,
00:32:54donc je pense qu'on peut changer
00:32:56des règles, et François,
00:32:58vous allez me laisser finir aussi peut-être ?
00:33:00C'est gentil. Donc,
00:33:02je pense qu'on peut changer certaines choses
00:33:04qui ne constituent pas réellement
00:33:06le fond de l'état de droit, la constitution
00:33:08c'est une chose, les lois
00:33:10multiples et variées,
00:33:12le temps d'une garde à vue,
00:33:14le temps de rétention de quelqu'un
00:33:16qui est sous une QTF,
00:33:18ça peut se bouger, c'est pas l'état de droit,
00:33:20c'est des simples règles, ça, ça doit
00:33:22bouger, et puis pour rebondir sur
00:33:24ce qu'a dit M. Rotaillot, moi qui
00:33:26suis une représentation
00:33:28physique de la France
00:33:30coloniale, très très franchement,
00:33:32je suis 1000% d'accord avec lui,
00:33:34il faut arrêter l'immigration,
00:33:36il parle comme 85% des français,
00:33:38et ça, il faudrait l'entendre.
00:33:40Moi, ça fait 30 ans que je me balade dans la France
00:33:42entière, dans les campagnes et dans les villes,
00:33:44dans des objets
00:33:46kiff commerciaux, et je peux vous dire
00:33:48qu'il n'y a pas une fois où dans un bar,
00:33:50dans un restaurant, j'ai entendu quelqu'un
00:33:52dire, vous savez, la France, ah là là, quelle chance,
00:33:54on a l'immigration ! Non, c'est tout le contraire !
00:33:56C'est tout le contraire !
00:33:58Je veux dire que si on continue comme ça,
00:34:00Mme Dubois, et quelques autres qui pensent comme vous,
00:34:02là, pour le coup, on va plus par-dessus
00:34:04tête ! C'est moi qui l'interpelle !
00:34:06On va peut-être même se retrouver armes à la main !
00:34:08Je vous entends, je vous entends !
00:34:10Je vais court !
00:34:12Comme disait quelqu'un de gauche, que vous avez bien connu,
00:34:14et qui est parti il n'y a pas longtemps,
00:34:16qui a été mis à l'intérieur, il a dit, je crains que bientôt
00:34:18on ne soit face à face !
00:34:20Non, mais j'entends Gérard Collot, d'abord,
00:34:22nous ne sommes pas quelques-uns, on est au moins,
00:34:24il y a au moins 2 tiers, non, non,
00:34:26ça fait déjà 7 millions de voix,
00:34:28et ça fait déjà à peu près 2 tiers des français
00:34:30qui ont dit non, justement,
00:34:32excusez-moi de vous le dire,
00:34:34il y a 2 tiers, mais écoutez, arrêtez avec ça,
00:34:36écoutez, ils ont,
00:34:38je vous le dis,
00:34:40vous repartez dans le délire en pensant que l'immigration
00:34:42est un sujet, le sujet
00:34:44majeur des français, c'est une erreur !
00:34:46Il y en a marre, il y en a marre !
00:34:48Mme Dubois, ce qui serait super,
00:34:50c'est que quand on n'est pas d'accord avec vous,
00:34:52arrêtez de parler de délire !
00:34:54Et regardez comment vous parlez !
00:34:56Mais soyez sympas !
00:34:58Moi aussi je vous argumente !
00:35:00Mais moi aussi je vous argumente !
00:35:02Moi aussi j'argumente !
00:35:04Moi aussi j'argumente !
00:35:06Moi aussi j'argumente !
00:35:08Peut-être pour...
00:35:10Peut-être pour...
00:35:12Peut-être pour mettre d'accord
00:35:14Jean-Pierre et Françoise,
00:35:16c'est à chacun
00:35:18de penser,
00:35:20voilà, dans son corps intérieur,
00:35:22si l'immigration est une chance pour la France ou pas.
00:35:24Françoise parle des étudiants,
00:35:26j'ai la conviction que les étudiants qui viennent étudier en France,
00:35:28c'est une chance pour eux,
00:35:30c'est une chance pour un étudiant de venir étudier
00:35:32à Polytechnique, dans les grandes universités françaises,
00:35:34tout comme quand un Français part
00:35:36à Stanford, c'est une chance pour lui
00:35:38d'aller étudier aux USA. Je pense qu'il faut quand même
00:35:40renverser le stigmate, c'est quand même
00:35:42les personnes qui se rendent à l'étranger,
00:35:44c'est une chance pour elles
00:35:46d'avoir d'aller
00:35:48à l'étranger.
00:35:50C'est plus que
00:35:52même une éducation.
00:35:54Juste un...
00:35:56...vous parlez de l'exception
00:35:58de l'exception, c'est-à-dire de l'étudiant qui va
00:36:00à Stanford ou de lui qui est excellentissime
00:36:02en France, mais c'est pas ça,
00:36:04c'est pas la norme,
00:36:06c'est une exception.
00:36:08C'est aussi les gens qui bossent en cuisine ?
00:36:10Je crois qu'on voit dans la rue,
00:36:12les combattants qu'on voit, c'est pas des étudiants
00:36:14qui vont à Stanford.
00:36:16Non mais ça je suis d'accord avec ce que vous dites.
00:36:18Excusez-moi, on va pas faire un débat sur ça,
00:36:20j'en peux tôt, pardon.
00:36:22Merci, j'ai envie de rester avec nous.
00:36:24Jean Poteau, est-ce que quand
00:36:26Michel Barnier dit
00:36:28il faut de la fermeté
00:36:30et de l'humanité, est-ce que c'est possible aujourd'hui ?
00:36:32Est-ce que c'est pas ça que veut
00:36:34rétablir Retailleau ?
00:36:36C'est un peu ça, si vous avez raison.
00:36:38Il y a un côté un peu bad cop, effectivement,
00:36:40comme on dit trivialement
00:36:42chez Retailleau, qui est dans le rôle du flic.
00:36:44Et parce qu'effectivement il est
00:36:46ministre de l'Intérieur et il joue
00:36:48la sévérité
00:36:50et la sécurité et l'autorité.
00:36:52Et il vient peut-être
00:36:54à Michel Barnier, peut-être
00:36:56demain, d'arrondir les angles
00:36:58dans son discours de politique générale
00:37:00et de dire on va essayer de
00:37:02concilier ce que vous venez de rappeler
00:37:04Cécile, très bien, c'est-à-dire
00:37:06la fermeté et l'humanité. Parce que quelque part
00:37:08c'est aussi le rôle d'un Premier ministre
00:37:10qui se situe forcément
00:37:12un peu dans une
00:37:14situation d'intersection par rapport
00:37:16aux différents courants, comme l'a très
00:37:18bien dit Philippe David tout à l'heure, de sa
00:37:20minorité. Un mot sur
00:37:22Macron, ce que je trouve
00:37:24assez intéressant c'est que là pour le coup
00:37:26si Emmanuel Macron
00:37:28voulait montrer qu'il y avait
00:37:30une cohabitation ou participer d'une
00:37:32cohabitation, c'est pain béni pour lui
00:37:34parce qu'il peut tout à fait se retrouver
00:37:36dans la situation
00:37:38d'un François Mitterrand qui
00:37:40de temps en temps faisait
00:37:42des gros yeux lorsque Jacques Chirac
00:37:44allait trop loin entre 1986 et
00:37:461988 où soutenait les étudiants
00:37:48qui manifestaient contre la réforme
00:37:50de Wacken. Voilà, et maintenant Emmanuel
00:37:52Macron va pouvoir se refaire une santé
00:37:54à peu de frais et assez vite.
00:37:56Et d'ailleurs
00:37:58Yael Brown-Pivet, c'est
00:38:00Macron et Borne aussi, je vous le confirme.
00:38:02Mais non, la faiblesse d'Emmanuel
00:38:04Macron aujourd'hui c'est
00:38:06précisément qu'il n'est pas dans
00:38:08une cohabitation.
00:38:10Merci beaucoup, merci mille fois Jean Petau d'avoir été avec nous
00:38:12Politologue, merci beaucoup.
00:38:14Merci. Jean-Pierre, vous restez avec nous ?
00:38:16Ah oui.
00:38:18Là il faut que vous gagnez face
00:38:20à France. Non mais il va gagner, il va gagner
00:38:22je suis sûr. Il y a du lourd.
00:38:24Il y a du très lourd. Vous restez avec nous Jean-Pierre, on est
00:38:26ravis de vous accueillir. Merci beaucoup Jean Petau.
00:38:28On fait une petite pause, on revient dans un instant
00:38:30avec le Qui sait qui qui l'a dit.
00:38:32Sud Radio, votre attention
00:38:34est notre plus belle récompense.
00:38:36C'est vraiment agréable d'entendre une radio
00:38:38aussi joyeuse, même que ce soit le 7 heures
00:38:40du matin et le soir, c'est excellent.
00:38:42Sud Radio, parlons vrai.
00:38:44Les vraies voix Sud Radio
00:38:4617h-19h
00:38:48Philippe David, Cécile de Ménibus
00:38:50En ce
00:38:52jour de lundi
00:38:54on est ravis de vous retrouver.
00:38:56Dernier jour de septembre.
00:38:58C'est le dernier jour.
00:39:00Demain il y a deux choses
00:39:02importantes. D'abord les vraies voix
00:39:04et en dessous il y a le discours de
00:39:06politique générale. C'est pas faux.
00:39:08C'est bien de placer les vraies voix en premier.
00:39:10Merci beaucoup Philippe.
00:39:12Françoise de Gouin est avec nous.
00:39:14Et Jean-Pierre qui est avec nous.
00:39:16Notre ami.
00:39:18Jean-Pierre, comme le veut
00:39:20la tradition, qu'est-ce qu'on fait ?
00:39:22On va
00:39:24jouer à Qui sait qui qui l'a dit.
00:39:26C'est bien ça ?
00:39:28Les vraies voix Sud Radio
00:39:30Le quiz de l'actu.
00:39:32Qui sait qui qui l'a dit, quiz de l'actu.
00:39:34On sait même plus comment ça s'appelle ce truc.
00:39:36Et un point pour vous Jean-Pierre
00:39:38si vous répondez correctement à la question
00:39:40en sachant que c'est d'abord l'auditeur qui répond.
00:39:42Mon cher Jean Dorido.
00:39:44J'ai rien dit encore.
00:39:46Je repréviens.
00:39:48L'axe de la résistance c'est le Hamas bien sûr.
00:39:50C'est le Hezbollah. Ce sont des milices
00:39:52chiites en Irak. Des houthis au
00:39:54Yémen. Et c'est le grand leader iranien
00:39:56qui a dit ça.
00:39:58Dominique de Villepin.
00:40:00Bonne réponse de Françoise de Gouin.
00:40:02Une connerie de plus de Dominique de Villepin.
00:40:04Si je puis me permettre.
00:40:06J'ai regardé la vidéo.
00:40:08On l'a perdu Corzai.
00:40:10Il fait autant de titres.
00:40:12Moi je pensais que c'était un fake.
00:40:14Qui sait qui qui l'a dit. Toujours à un point.
00:40:16On démarre Diesel. En France
00:40:18dès que quelqu'un veut faire quelque chose
00:40:20sur les migrations, il est accusé d'être
00:40:22entre Hitler et Laval. Jean-Pierre.
00:40:24Nicolas Sarkozy.
00:40:26Bonne réponse de Jean-Pierre.
00:40:28Question qui sait qui qui l'a dit.
00:40:30Deux points. On n'est pas là pour casser la cinquième
00:40:32République. On n'est pas là pour ajouter de la
00:40:34violence et du chaos à la violence et au chaos.
00:40:36Jean-Pierre.
00:40:38Pourquoi vous faites l'accent ?
00:40:40Il y a une bande privée ?
00:40:42Même partie que
00:40:44Chenu.
00:40:46Bonne réponse.
00:40:48Laurent Jacobelli. Deux points pour Françoise
00:40:50de Gouin. Allez Jean-Pierre, ne te laisse pas faire
00:40:52par la gauchiste.
00:40:54Qui sait qui qui l'a dit.
00:40:56A trois points. Mon poteau. Faire évoluer
00:40:58les lois, oui. En revanche, il ne faut
00:41:00pas toucher aux lois fondamentales.
00:41:02J'étais assez inquiétière quand j'ai vu les déclarations
00:41:04du ministre de l'Intérieur. C'est une femme.
00:41:06Brome Pivet.
00:41:08Bonne réponse de Jean-Pierre qui repeint.
00:41:10Il est fort le Jean-Pierre. Bien. Bien sûr.
00:41:12Il est très beau. Il est très fort. Allez Jean-Pierre.
00:41:14Question qui sait qui qui l'a dit. Trois points.
00:41:16Le ministère de l'Intérieur n'a pas
00:41:18à se rapprocher, se reprocher dans l'affaire
00:41:20non, n'a rien à se reprocher dans
00:41:22l'affaire du meurtre ignoble de Philippines.
00:41:24Jean-Pierre.
00:41:26J'aurais encore dit Nicolas Sarkozy.
00:41:28Bonne réponse
00:41:30de Françoise de Gouin
00:41:32qui repasse devant. Alors Jean-Pierre
00:41:34la gauchiste est devant. Un petit effort mon petit
00:41:36bonhomme. Vas-y. Mon petit bonhomme.
00:41:38J'adore. J'adore. Les gens
00:41:40avec qui je m'engueule, c'est ceux que je préfère en fait.
00:41:42Qui sait qui qui l'a dit. Jean-Pierre a trois points.
00:41:44Nous avons considéré que nous allions
00:41:46laisser le Premier ministre s'installer,
00:41:48nous présenter ses grandes directives budgétaires
00:41:50pour le pays, sa ligne politique
00:41:52et nous verrons si nous voterons le budget.
00:41:54Nous attendons de voir.
00:41:56Bonne réponse.
00:41:58Jean-Pierre.
00:42:00On est à combien ?
00:42:02On est à combien là ?
00:42:047. Jean-Pierre, 6. Vous et
00:42:06Jean Dorido et Philippe Bilger, vos abonnés absents.
00:42:08C'est un duel incroyable.
00:42:10Allez, question qui sait qui qui l'a dit. Trois points.
00:42:12Que la France reconnaisse un Etat palestinien
00:42:14serait le bon moment parce qu'Israël
00:42:16vient de gagner cette bataille. Jean-Pierre.
00:42:18Alors c'est un eurodéputé
00:42:20qui a été
00:42:22longtemps chroniqueur radio.
00:42:24Hum...
00:42:28Et il a un frère DJ.
00:42:30Ah ben c'est Bernard Guetta.
00:42:32Bonne réponse de Françoise Devoix
00:42:34à Bernard Guetta.
00:42:36Est-ce que je repasse devant ?
00:42:38Ben oui, d'un point.
00:42:40C'est vraiment son frère, je crois.
00:42:42Oui, c'est son demi-frère.
00:42:44Philippe. Qui sait qui qui l'a dit à trois points.
00:42:46Le Parti Renaissance sera en soutien
00:42:48mais il a aussi sa liberté.
00:42:50Jean-Pierre.
00:42:52J'ai oublié.
00:42:54Gabriel Attal. Non. C'est une femme.
00:42:56Ah ben c'est Agnès Pannier-Renacher.
00:42:58Non.
00:43:00C'est Alban Prime. Non.
00:43:02C'est une femme qui a exercé...
00:43:04Astrid Panossian. Non.
00:43:06Non, elle a exercé de hautes fonctions.
00:43:08Oui mais c'est sûr.
00:43:10Elisabeth Borne. Bonne réponse de Françoise Devoix.
00:43:12Attention,
00:43:14elle creuse la ville.
00:43:16La dernière...
00:43:18Qui sait qui qui l'a dit. Deux points.
00:43:20Je ne peux pas être le candidat de toute la gauche
00:43:22pour 2027. Jean-Pierre.
00:43:24Bonne réponse.
00:43:26Allez, une petite dernière.
00:43:28Attends, mais on est à combien là ?
00:43:3012 à 9. Allez, une dernière
00:43:32mais à un point. Il ne peut pas réégaliser.
00:43:34Qui sait qui qui l'a dit.
00:43:36Rien ne m'empêchera de me présenter à l'élection présidentielle.
00:43:38Jean-Pierre.
00:43:40Ça peut être que mes enfants. Non.
00:43:42Edouard Philippe. Non.
00:43:44Rien ne m'empêchera de me présenter
00:43:46à mes Marine Le Pen.
00:43:48Non.
00:43:50Et bien alors Jean-Pierre, mon petit bouchon.
00:43:52C'est la première fois où presque, on a deux vrais voix
00:43:54qui sont fanées. Philippe Bilger et
00:43:56Jean Dorido qui ont rivalisé dans la médiocrité.
00:43:58Non mais on n'a même pas parlé.
00:44:00On les a regardés seuls.
00:44:02On a admiré le beau jeu.
00:44:04Vous savez, dans ce domaine
00:44:06comme dans d'autres, la rapidité n'est pas
00:44:08un gage de qualité.
00:44:10Merci Jean-Pierre.
00:44:12Merci Jean-Pierre de le rappeler.
00:44:14François, je suis première.
00:44:16Moi, je suis ravi.
00:44:18Jean-Pierre, je vous adore. En plus, j'adore la Ciotat.
00:44:20J'adore cette ville. C'est une ville ouvrière
00:44:22avec un grand passé.
00:44:24Très belle en plus. C'est magnifique.
00:44:26J'ai adoré Jean-Pierre. Merci Jean-Pierre d'avoir
00:44:28été avec nous. C'était un grand plaisir.
00:44:30Quand vous vouliez, vous avez
00:44:32votre plage avec votre nom autour de la table.
00:44:34Quand vous voulez. Merci beaucoup
00:44:36d'avoir été avec nous dans un instant.
00:44:38Le journal, la vidéo, le coup de gueule
00:44:40de Philippe David. Il va gueuler sur quoi Philippe David ?
00:44:42Je vais parler d'indécence.
00:44:44Et c'est dans un instant. Petite pause.
00:44:46A tout de suite.
00:44:48Sud Radio. Parlons vrai.
00:44:50Les vraies voix
00:44:52Sud Radio. 17h-19h.
00:44:54Philippe David. Cécile
00:44:56de Ménibus.
00:44:58Bienvenue dans les vraies voix. Dans ces débats nourris.
00:45:00On aime ça.
00:45:02Quand ça débat. Quand ça parle. On n'est jamais
00:45:04d'accord. Et si ça peut
00:45:06vous donner envie de nous appeler au 0826
00:45:08300 pour faire
00:45:10comme la plupart de nos auditeurs
00:45:12débattre. Avec l'un de nos éditorialistes
00:45:14vous êtes forcément les bienvenus.
00:45:16Avec Philippe Bilger aujourd'hui. Françoise Degoy
00:45:18et Jean Dorédo. Ça va la petite famille ?
00:45:20Très bien. J'adore.
00:45:22Avec un Philippe David au taquet.
00:45:24Comme vous. Mais c'était bien
00:45:26le week-end. On a bien mangé. C'était très bien.
00:45:28Moi, chère Cécile.
00:45:30On a des couques au chocolat. Vous m'avez appris
00:45:32comment on disait un pain au chocolat. Des couques, c'était
00:45:34bon. Oui, c'était bon. J'en ai même
00:45:36ramené, vous savez, des spéculoos et tout ce qui
00:45:38va bien.
00:45:40Il me fait rire. Je ne sais pas pourquoi.
00:45:42Allez, tous les jours, vous laissez
00:45:44des messages sur notre répondeur 0826
00:45:46300 300 et du coup, on l'écoute.
00:45:48Bonjour, on est Chantal
00:45:50à Maubourguet. Les réductions
00:45:52des dépenses, ben oui. La droite,
00:45:54ils savent dire ça. Ils savent dire
00:45:56c'est les dépenses sociales qui coûtent
00:45:58cher, etc.
00:46:00Les cabinets-conseils
00:46:02américains, anglais, etc.
00:46:04Ça, c'est une réduction de dépenses, à mon avis,
00:46:06dont on ne peut pas se passer.
00:46:08Ah ben,
00:46:10c'est assez rare d'entendre quelqu'un
00:46:12dire qu'on ne peut pas se passer
00:46:14des cabinets-conseils américains.
00:46:16Mais c'est un second degré, je pense. Franchement, c'est juste un second degré.
00:46:18Oui, on a compris.
00:46:20Mais c'est terrible. On peut
00:46:22s'en passer, probablement. Et d'ailleurs,
00:46:24sur ce plan-là,
00:46:26j'avais regretté que l'excellent
00:46:28ministre qui avait été Blanquer
00:46:30avait tout de même fait appel à ces cabinets
00:46:32alors qu'on a dans l'administration
00:46:34française des gens suffisamment
00:46:36compétents pour faire les rapports
00:46:38qu'on demandait à d'autres.
00:46:40Françoise Debois, c'est du second degré.
00:46:42C'est beaucoup d'humour.
00:46:44Et elle est d'autres Pyrénées, de Montbourguay, en plus.
00:46:46Bien sûr, c'est de chez moi, donc vive les Hauts-Pyrénéens.
00:46:48Il y a Antoine Dupont, bien sûr,
00:46:50qui est Haut-Pyrénéen, je rappelle quand même.
00:46:52On a quand même beaucoup de gens merveilleux.
00:46:54Et puis, il y a nous deux, Philippe et moi.
00:46:56David, bien sûr.
00:46:58Et vous êtes dans les gens merveilleux, parce que c'est important.
00:47:00Bien sûr, nous sommes dans les gens exceptionnels.
00:47:02Je trouve que c'est intéressant. Et puis, moi, j'adore
00:47:04l'idée de l'histoire de la droite, qui a passé sa vie
00:47:06à taper sur cette gauche
00:47:08dispendieuse, qui ne sait pas gérer,
00:47:10qui va se retrouver dans l'obligation d'augmenter les impôts.
00:47:12Ça me fait beaucoup rire, en fait. Pardonnez-moi,
00:47:14mais ça me fait sourire. J'adore cette idée.
00:47:16Je crois que, notre auditrice,
00:47:18les ordres de grandeur
00:47:20ne sont pas comparables.
00:47:22Il y a une dépense publique en France
00:47:24qui est absolument colossale.
00:47:26Est-ce que l'argent est bien employé ? C'est loin d'être certain.
00:47:28L'économie de conseil, c'est certes discutable.
00:47:30Pour autant, en termes
00:47:32d'échelle de grandeur, ce n'est rien.
00:47:34Et c'est quand même important qu'il y ait des tiers
00:47:36qui soient des tiers de qualité,
00:47:38qui aient quand même une certaine hauteur de vue,
00:47:40qui puissent aussi offrir leur service, même au gouvernement.
00:47:42Ce n'est pas si choquant,
00:47:44sur le fond. Et puis, ça s'est toujours fait.
00:47:46Ça sort de temps en temps.
00:47:48Ça s'est toujours fait, en réalité, bien sûr.
00:47:50La gauche, la FNC, l'économie de conseil.
00:47:52Enfin, McKinsey, je ne sais pas
00:47:54si vous avez vu, quand même, la réalité de McKinsey.
00:47:56Le problème est là. C'est-à-dire qu'ils ont travaillé gratuitement.
00:47:58Dans l'ordre des patrons et de la famille de monsieur
00:48:00Fabius, je crois.
00:48:02Non, c'est faux, ce que vous racontez.
00:48:04C'est absolument faux. Le fils de Laurent Fabius
00:48:06n'est pas un des patrons.
00:48:08C'est un cadre de McKinsey.
00:48:10C'est du partnership. Quand on est partenaire
00:48:12chez McKinsey, on est un.
00:48:14Est-ce que je peux finir ? Soyez sympa.
00:48:16Vous avez, c'est insupportable,
00:48:18à la fin, vous avez quand même
00:48:20une boîte qui a travaillé gratuitement,
00:48:22gratuitement, pour Emmanuel Macron,
00:48:24en 2017, pour faire gagner sa campagne.
00:48:26Et le renvoi d'ascenseur est évident. Je prends tous les contrats.
00:48:28Mais on n'est pas sur 20 millions d'euros.
00:48:30On est sur des dizaines et des dizaines,
00:48:32voire des centaines de millions d'euros.
00:48:34Écoutez, ce n'est pas un scandale d'État,
00:48:36mais jamais dans ces proportions, ça n'a été fait. Pardon.
00:48:38Dans un instant, le coup de gueule de Philippe David,
00:48:40après celui de Françoise de Gaulle, qui n'était pas prévu.
00:48:42Ce n'était pas le but. De quoi parle-t-on ?
00:48:44On va parler d'indécence.
00:48:46Indécence. Très bien. On en parle
00:48:48dans un instant. Petite pause. Bienvenue, c'est
00:48:50Les Vraies Voix, jusqu'à 19h.
00:48:58Philippe David,
00:49:00Cécile de Ménibus.
00:49:02Et très bien accompagnée
00:49:04aujourd'hui, bien sûr, Philippe Bilger,
00:49:06Françoise de Gaulle, avec Jean Dorido.
00:49:08Oui, ça fait plaisir, Cécile.
00:49:10Je le dis surtout pour Philippe Bilger.
00:49:14Pourquoi êtes-vous si méchante ?
00:49:16C'est comme les pubs
00:49:18originaux. Et tout de suite,
00:49:20le coup de gueule de Philippe David.
00:49:22Les Vraies Voix Sud Radio.
00:49:24Aujourd'hui, je vais remettre le clocher au milieu du village.
00:49:26Un village qui pourrait s'appeler
00:49:28indécence. Pourquoi indécence ? Parce que
00:49:30selon Larousse, l'indécence est
00:49:32entre autres définition,
00:49:34le caractère de ce qui chope par son côté
00:49:36inopportun, ostentatoire, déplacé.
00:49:38Et ce week-end,
00:49:40l'indécence a dépassé toutes les limites qu'on pouvait
00:49:42imaginer suite au viol et au meurtre de Philippines.
00:49:44A Sciences Po Paris, des
00:49:46photos de la jeune fille ont été arrachées.
00:49:48Tandis qu'à Vienne, dans l'Isère,
00:49:50une minute de silence à laquelle participait la députée
00:49:52siotiste Anan Mansouri a été
00:49:54profanée au cri de
00:49:56« siamo tutti antifascisti ».
00:49:58Ainsi donc, à Sciences Po Paris,
00:50:00Philippines a eu le même destin que les otages israéliens
00:50:02du 7 octobre, l'interdiction de citer
00:50:04et la négation d'être une victime.
00:50:06A Vienne, le niveau de connerie était
00:50:08tellement stratosphérique qu'on a appris
00:50:10qu'être violée et tuée par une personne
00:50:12récidiviste et sous OQTF faisait d'elle
00:50:14pour certains, une fasciste.
00:50:16Il est intéressant de voir que parmi les personnes
00:50:18qui se sont comportées ainsi,
00:50:20se trouvent plusieurs candidats aux élections européennes
00:50:22législatives sous les couleurs de LFI et de ELV.
00:50:24Pire, certains sont enseignants,
00:50:26ce qui fait peur quand on imagine
00:50:28ce qu'ils peuvent apprendre à nos enfants.
00:50:30Aucun tweet de Jean-Luc Mélenchon, qui a préféré
00:50:32parler sur Twitter de « l'assassinat
00:50:34de Nasrallah », chacun ses priorités
00:50:36et chacun ses victimes, ni de Sandrine
00:50:38Rousseau, pourtant toujours prête à hurler
00:50:40contre les violences faites aux femmes,
00:50:42équivaut à du masculinisme toxique partout
00:50:44ou presque. Comme disait un homme de gauche,
00:50:46Jean-Paul Sartre, « la honte,
00:50:48ça passe quand la vie est longue ».
00:50:50Philippe Bilger.
00:50:52Je vous approuve totalement.
00:50:54Moi j'ai été scandalisé
00:50:56par les affiches qui
00:50:58rendaient hommage à Philippines
00:51:00qui ont été arrachées, si je me
00:51:02souviens bien, dans les facs de
00:51:04Lyon et dans les facs à Grenoble.
00:51:06C'est vraiment...
00:51:08J'allais dire
00:51:10c'est innommable, mais
00:51:12chaque jour apportera
00:51:14son lot d'ignominies.
00:51:16Donc je m'économise, si j'ose dire.
00:51:18Oui, alors moi j'irais plus loin.
00:51:20Je pense que non seulement c'est indécent, mais c'est vraiment obscène.
00:51:22Parce que l'obscénité, pour moi,
00:51:24c'est l'indécence avec quelque chose
00:51:26d'une vulgarité, d'une noirceur
00:51:28qui est inimaginable. Alors je sais très bien
00:51:30qu'il y a aussi un instinct presque
00:51:32grégaire des étudiants et que peut-être
00:51:34que les mômes, par exemple, en octobre,
00:51:36quand on a vu arracher les affiches des jotages,
00:51:38si on les prend un an après, c'est plus tout à fait
00:51:40peut-être les mêmes. Peut-être qu'eux-mêmes
00:51:42regrettent parce que voilà.
00:51:44Il y a un chemin qu'on fait
00:51:46quand on est jeune. Quand on a 21 ans,
00:51:48on évolue. Mais quel que soit
00:51:50si amour tout est antifasciste,
00:51:52je ne vois vraiment pas qu'est-ce que viennent faire là
00:51:54ces slogans. C'est à vomir.
00:51:56Voilà, ça ne m'intéresse pas en fait.
00:51:58Jean Lerideau. Oui, alors je rejoins
00:52:00mes deux camarades.
00:52:02Et pour le coup, c'est vrai que
00:52:04j'ai l'intention de ne pas mettre les deux attitudes sur le même plan.
00:52:06Je rejoins un peu Françoise.
00:52:08Les étudiants, bien sûr,
00:52:10parfois sont bêtes
00:52:12de façon abyssale.
00:52:14L'idéologie leur fait perdre
00:52:16la raison. Je trouve beaucoup plus
00:52:18grave ce qui s'est passé à Vienne parce que ce sont des adultes
00:52:20et vraiment
00:52:22profaner la mémoire
00:52:24de cette
00:52:26jeune femme philippine.
00:52:28Elles étaient même, je crois,
00:52:30proches du jour de ses funérailles.
00:52:32C'est vraiment... Je vais employer un mot
00:52:34pour rejoindre l'obscénité qu'évoque Françoise.
00:52:36C'est dégueulasse.
00:52:38Il n'y a pas d'autre mot. Mais c'est sale. Tu vois, c'est sale
00:52:40moralement. C'est sale.
00:52:42Je fais de la boue, je l'utilise et j'espère
00:52:44faire quoi avec cette boue ?
00:52:46On ne sait pas ce qu'ils recherchaient.
00:52:48Qu'est-ce qu'ils recherchaient dans ce type de comportement ?
00:52:50Que recherchent des élus dans ce type
00:52:52de comportement ?
00:52:54Que veulent-ils dénoncer
00:52:56exactement ? Ils veulent dénoncer le fait
00:52:58qu'on parle trop des OQTF.
00:53:00Mais la réalité de ce problème n'est pas
00:53:02le fait que c'est un Marocain ou pas.
00:53:04C'est un problème. La réalité, c'est
00:53:06le viol.
00:53:08Et le fait que cet homme ait été
00:53:10relâché parce qu'on considère que le viol,
00:53:12au fond, s'il avait commis un acte terroriste,
00:53:14eh bien, on ne l'aurait pas relâché peut-être aussi
00:53:16vite. Donc, on sous-estime
00:53:18la gravité de ce qu'est un viol encore.
00:53:20C'est ce qu'elle dit aussi, cette affaire-là.
00:53:22Donc, qu'est-ce que
00:53:24cherchent ces élus
00:53:26en faisant ça ?
00:53:28Ça ne crée aucune valeur.
00:53:30J'ai la réponse. C'est que Philippines
00:53:32n'est pas une bonne victime à leurs yeux. C'était
00:53:34une jeune femme qui était profondément catholique,
00:53:36très engagée dans un paroi, très engagée
00:53:38dans le scoutisme, et elle n'a pas
00:53:40le profil de la bonne victime.
00:53:42Ces gens-là sont des idéologues, complètement
00:53:44stupides, qui atteignent
00:53:46vraiment des fonds de bêtise.
00:53:48Je sais que les réseaux sociaux sont des dépotoirs, mais j'ai lu des tweets
00:53:50ignobles qui disaient qu'elle n'avait vraiment
00:53:52pas le bon profil parce qu'elle était catho et que
00:53:54les cathos étaient contre les LGBT et les
00:53:56droits des femmes.
00:53:58Mais ça, c'est des abonnés à 4. Mais ça, c'est des tits
00:54:00qui ont 4 ou 5 abonnés.
00:54:02De la même manière que
00:54:04dans les propos scandaleux de
00:54:06Le Pen, il y a un délire de provocation.
00:54:08Je crois qu'il
00:54:10n'adhère pas totalement
00:54:12à l'ignomie qu'il profite.
00:54:14Il faut vraiment faire
00:54:16une sacrée gymnastique de l'esprit pour
00:54:18arriver à séparer le bon grain de livret.
00:54:20Les tits qui ont fait ça,
00:54:22quelle que soit filite fille, n'adhérera pas à ses 19 ans.
00:54:24Cette petite fille, c'est insupportable.
00:54:26Je suis d'accord avec vous,
00:54:28Jean Dorédo, c'est dégueulasse.
00:54:30Je dirais même plus. Allez tout de suite le ton de table
00:54:32de l'actu des vrais voix.
00:54:36...
00:54:38...
00:54:40...
00:54:42...
00:54:44...
00:54:46...
00:54:48Philippe Bilger,
00:54:50c'est un espoir médical
00:54:52qui est votre tour de table de l'actualité.
00:54:54En effet, Philippe,
00:54:56mais qui touche le quotidien
00:54:58de beaucoup de gens et qui, malheureusement,
00:55:00si j'ose dire, a touché mon crâne.
00:55:02C'est des robots
00:55:04qui aident à déceler
00:55:06des cancers de la peau,
00:55:08les lésions,
00:55:10les grains de beauté.
00:55:12Et ces robots
00:55:14sont capables,
00:55:16dans toutes les parties du corps,
00:55:18de voir ce que,
00:55:20Jean, ne vous réjouissez pas,
00:55:22c'est médical,
00:55:24que les médecins,
00:55:26les dermatologues, ne peuvent pas voir
00:55:28malgré leur
00:55:30conscience professionnelle.
00:55:32Et donc, ça va représenter
00:55:34un progrès considérable.
00:55:36D'abord pour déterminer
00:55:38les lésions dangereuses
00:55:40et ensuite pour pouvoir les comparer
00:55:42les unes avec les autres
00:55:44au fil des années. Je trouve que
00:55:46c'est un grand progrès qui va
00:55:48concerner beaucoup de gens.
00:55:50Moi, je trouve ça génial.
00:55:52J'aime que la science
00:55:54évolue et j'aime qu'on puisse
00:55:56rallonger la vie des gens.
00:55:58Aujourd'hui,
00:56:00on ne meurt pas de maladies dont on mourait
00:56:02il y a par exemple 20 ans.
00:56:04C'est sensationnel.
00:56:06En fait, ce sont les sciences de l'ingénieur
00:56:08qui progressent et qui servent les métiers
00:56:10de la santé, l'imagerie médicale,
00:56:12les drones qu'on fait, c'est ce qu'évoque
00:56:14Philippe Bilger, on va pouvoir parcourir
00:56:16votre organisme, on va pouvoir détecter,
00:56:18à l'avance faire de la prévention
00:56:20et puis même intervenir, guérir.
00:56:22Ça fait rêver, c'est prodigieux.
00:56:24On a fait une émission il y a quelques jours sur l'imagerie médicale
00:56:26dans les vraies voies responsables et aujourd'hui,
00:56:28on commence à avoir
00:56:30une IA qui va permettre de voir les cellules
00:56:32cancéreuses 5 ans avant qu'elles deviennent
00:56:34cancéreuses, notamment pour les
00:56:36tumeurs du sein et c'est vraiment extraordinaire.
00:56:38Je crois que c'est dans le domaine médical
00:56:40que l'IA a le plus
00:56:42heureux des choses.
00:56:44Avec la Corée du Sud,
00:56:46la France et la Corée du Sud ont développé
00:56:48vraiment des universités
00:56:50sur ce qu'on appelle la deep tech,
00:56:52c'est-à-dire qu'on va beaucoup plus loin que
00:56:54l'intelligence artificielle et que la
00:56:56deep tech aujourd'hui est vraiment
00:56:58pour créer des lieux
00:57:00communs et une force
00:57:02de frappe ensemble sur
00:57:04le médical en général et
00:57:06c'est fantastique, fantastique.
00:57:08La métech, ça n'a rien à voir avec la chanson
00:57:10de Mousserine.
00:57:12Joli !
00:57:14Avec ma gueule de métech.
00:57:16Si j'aurais fait un jeu de mots comme ça, je me serais fait lyncher.
00:57:18Mais je suis protégé comme
00:57:20Cécile vous a demandé d'être spirituel.
00:57:22Il y a des préférences.
00:57:24Un peu de
00:57:26choses positives, genre la folle
00:57:28l'échappée de Poggi hier soir dans le
00:57:30championnat du monde de cyclisme. Un truc absolument
00:57:32incroyable, Tadej Pogacar
00:57:34dans la journée, la course sur route
00:57:36du championnat du monde de cyclisme,
00:57:38il était évidemment attendu, tout le monde
00:57:40savait qu'il avait prévu de
00:57:42s'échapper pour l'emporter,
00:57:44mais pas d'aussi loin, il est parti
00:57:46à 100 kilomètres absolument
00:57:48tout seul, il y avait des clients, des pointures de
00:57:50dingue, il y avait des Remco Evenepoel,
00:57:52que des stars
00:57:56pour le battre et
00:57:58tous les champions de
00:58:00cyclisme disaient mais de toute façon il ne va pas
00:58:02arriver au bout, c'est pas possible, il est fou
00:58:04de partir d'aussi loin et pourtant
00:58:06il l'a fait, il l'a emporté.
00:58:08C'est le nouveau champion du monde de cyclisme
00:58:10avec un panache incroyable et en plus
00:58:12avec le sourire
00:58:14et ça vraiment, ça me touche particulièrement
00:58:16moi j'ai grandi avec des champions de vélo
00:58:18qui étaient durs à la peine, qui étaient
00:58:20un peu austères comme ça et le
00:58:22Tadej Pogacar, il a la banane
00:58:24il est absolument incroyable et ça fait du bien.
00:58:26Il a été aidé à deux
00:58:28reprises mais rapidement
00:58:30par nos coureurs et sous
00:58:32le contrôle de celui qui s'étouffe
00:58:34qui fait semblant de ne pas écouter
00:58:36Philippe David, je crois
00:58:38qu'il y a un exploit, un seul
00:58:40qui est comparable, si je ne dis pas
00:58:42de bêtises, c'est Antil
00:58:44dans Liège-Bastogne-Liège
00:58:46il avait gagné en
00:58:48ayant fait un
00:58:50nombre de kilomètres hallucinant
00:58:52tout seul devant. Il faudrait que vous
00:58:54vérifiez Philippe. Moi j'ai lu en tout cas
00:58:56Eddy Merckx dans le Parisien d'aujourd'hui
00:58:58qui dit qu'il n'a jamais vu ça
00:59:00c'est vraiment le champion incroyable.
00:59:02J'aime la personnalité de Pogacar
00:59:04alors c'est vrai qu'on a toujours ces
00:59:06deux types de personnalités, vous avez
00:59:08l'explosif Nadal et Federer beaucoup plus froid
00:59:10et là vous avez Pogacar et celui
00:59:12comment il s'appelle ? Vingegaard.
00:59:14C'est pas les deux mêmes personnalités
00:59:16qui sont aussi extraordinaires d'un coyote
00:59:18mais j'aime Pogacar, j'ai l'impression de voir
00:59:20un chevalier qui prend tous les risques
00:59:22il a une espèce
00:59:24de joie à rouler
00:59:26c'est un gambler aussi, on sent que c'est un type
00:59:28qui fait des paris. Moi je trouve
00:59:30ça absolument magnifique.
00:59:32Il a fait que d'oping hilarant, c'est fabuleux.
00:59:34On sait pas.
00:59:36On espère que non.
00:59:38J'adorais Abstrand
00:59:40mais alors évidemment.
00:59:42Il a toujours
00:59:44ses roulettes
00:59:46derrière. Il a enlevé
00:59:48les petits trous en plus, il fait ça comme un grand
00:59:50c'est d'autant plus admirable.
00:59:52J'avoue que je n'ai jamais cru en Armstrong
00:59:54donc voilà.
00:59:56Et pourquoi il a marché sur la lune ?
00:59:58Au moins ça a été un grand choc.
01:00:00C'était un grand choc
01:00:02qu'on se l'est appris. On peut aimer les animaux
01:00:04à sang-froid, moi j'ai toujours adoré le blaireau
01:00:06j'ai toujours adoré Bernardino
01:00:08qui est blessé, qui remonte sur son vélo
01:00:10qui attaque dans les commes pyrénéens et qui gagne
01:00:12Pogacar me fait terriblement penser
01:00:14en fait à Bernardino, c'est pour ça que je crois que je l'aime.
01:00:16C'est l'empèrement de feu comme ça.
01:00:18Moi aussi je l'aime mon blaireau.
01:00:20Ah !
01:00:22T'attendais que j'ai fini.
01:00:24Non, j'allais juste vous dire la révolution
01:00:26c'est comme une bicyclette
01:00:28quand on ne la tient pas, elle tombe.
01:00:30Che Guevara.
01:00:32C'est pas du tout Eddy Merckx.
01:00:34Non, ça c'était Rami Jacob.
01:00:36La révolution est comme une bicyclette, si elle ne l'avance pas, elle tombe.
01:00:38C'est Rami Jacob. Allez tout de suite, une petite pause
01:00:40on revient dans un instant.
01:00:52On aime bien cette
01:00:54équipe du lundi.
01:00:56Ils ne sont pas très sportifs, mais...
01:00:58Ah si, si, si.
01:01:00Dans le sens.
01:01:02Je vous en prie.
01:01:04Pardon, j'avais oublié que...
01:01:06Merci de souligner.
01:01:08C'est Jean Dorido qui a fait Paris-Versailles.
01:01:10En combien de temps ?
01:01:12Je n'ai pas battu mon record d'1h16,
01:01:14mais je fais 1h29.
01:01:16Mais le problème c'est qu'il était en voiture.
01:01:18Oh, qu'elle est méchante, c'est incroyable ça.
01:01:20C'est vachement bien 1h29.
01:01:22Merci de le rappeler, ça fait plaisir.
01:01:24Très belle course, très populaire.
01:01:26Vous avez noté à quel point Jean Dorido,
01:01:28c'est le psychologue normalement,
01:01:30c'est narcisse.
01:01:32Il ne sourit que quand vous lui faites des compliments.
01:01:34Ça fait plaisir quand même.
01:01:36Ça fait plaisir.
01:01:38C'est incroyable.
01:01:40Vous avez déjà fait une course ?
01:01:42Vous êtes déjà couru ?
01:01:44Non, mais moi, par contre, je fais du ski en compétition
01:01:46depuis que je suis petite, de la natation en compétition
01:01:48depuis que je suis petite, je fais de l'escalade et je fais du hockey
01:01:50sur ma taroulette, ça vous va ?
01:01:52Et du bateau.
01:01:54Moi, quand j'étais tout jeune, c'était
01:01:56le handball et le foot.
01:01:58Mais il y a longtemps.
01:02:00Un dire un balle...
01:02:02Je finis avec des skis, ce qui est normal quand on est
01:02:04pyrénées, mais j'ai fait beaucoup de compétitions de skis.
01:02:06Le foot et le tennis.
01:02:08C'est pas mal, on a du bien.
01:02:10Moi, j'ai fait du foot,
01:02:12de la boxe et de la course automobile.
01:02:14Vous avez entendu
01:02:16la débilité tennis en pension ?
01:02:18C'est une contreprété.
01:02:20Mais je fais comme Philippe David,
01:02:22je ne l'écoute plus.
01:02:24C'était le tour de table de l'actu des Vraies Voix.
01:02:26Françoise, on revient
01:02:28dans le cours de cette émission, puisque c'est important
01:02:30et vous voulez parler
01:02:32d'Emmanuel Macron et de
01:02:34son coup de blues, peut-être.
01:02:36C'est un coup de blues, mais en même temps, je pense que c'est une réaction.
01:02:38D'ailleurs, on voit la réaction. Je ne pense pas qu'Emmanuel Macron
01:02:40soit un homme à rester très longtemps dans le blues.
01:02:42Je pense qu'il a réalisé à quel point
01:02:44la cohabitation, c'est une cohabitation.
01:02:46C'est-à-dire que tous les pouvoirs sont transférés.
01:02:48Ça n'est pas un remaniement.
01:02:50Tous les pouvoirs, désormais, sont transférés
01:02:52à Matignon, avec une équipe
01:02:54dont il ne peut pas goûter. Il a une détestation
01:02:56par exemple de Bruno Retaillon.
01:02:58C'est vrai qu'Emmanuel Macron
01:03:00s'attache depuis des jours et des jours
01:03:02à faire passer comme message à tous les journalistes
01:03:04je n'ai pas choisi ce gouvernement.
01:03:06Je n'ai rien pu imposer à part mes deux ministres
01:03:08de réserve, c'est-à-dire Affaires étrangères
01:03:10et, comment dirais-je, défense.
01:03:12Donc, il veut vraiment
01:03:14se découpler et se dissocier
01:03:16de ce gouvernement, particulièrement
01:03:18de Retaillon, et je pense que nous sommes
01:03:20en train de rentrer dans quelque chose
01:03:22auquel on a assisté et qui peut durer
01:03:24trois ans ou qui peut durer trois jours,
01:03:26c'est-à-dire une cohabitation extrêmement dure.
01:03:28C'est-à-dire que quand je dis,
01:03:30Emmanuel Macron, je demande au gouvernement
01:03:32de mieux protéger les Français, il se fout un peu quand même de nous
01:03:34parce que ça fait sept ans qu'il gouverne, mais là
01:03:36vous avez bien compris qu'il y a Elbronne Pivet
01:03:38qui monte et Elisabeth Borne.
01:03:40C'est évidemment piloté par Emmanuel Macron
01:03:42et nous allons assister, je pense,
01:03:44jour après jour à cela.
01:03:46C'est-à-dire à une cohabitation
01:03:48extrêmement dure avec un Premier ministre
01:03:50qui, à mon avis,
01:03:52ça ne fonctionne pas entre eux,
01:03:54ni dans un sens d'ailleurs, ni dans l'autre
01:03:56et surtout un président
01:03:58qui ne peut pas accepter
01:04:00de perdre ce pouvoir. Et on a beau dire
01:04:02ce qu'on veut, Philippe dit
01:04:04ça n'est pas Mitterrand, bien sûr que ça va être comme Mitterrand,
01:04:06ça n'était pas la plus dure.
01:04:08Moi j'ai assisté à la cohabitation, je crois,
01:04:10la plus difficile. Jospin Chirac,
01:04:12ça a duré cinq ans, il se rend
01:04:14des coups pour coups, il y en a un qui faisait
01:04:16la vache folle, l'autre qui répondait par le quinquennat,
01:04:18c'était absolument terrible.
01:04:20Jospin Chirac, je pense que nous allons
01:04:22vers un acte de boxe où on va tous compter les points.
01:04:24Je ne le crois pas.
01:04:26Une seconde, d'abord les informations
01:04:28sur Emmanuel Macron,
01:04:30sa psychologie et ses rapports
01:04:32varient chaque jour.
01:04:34Je suis persuadé que cette
01:04:36cohabitation
01:04:38va se dérouler d'une manière
01:04:40très singulière parce que d'abord elle n'en
01:04:42n'est pas une. Elle n'en est pas une
01:04:44profondément et c'est
01:04:46quelque chose qui va nuire à
01:04:48Emmanuel Macron parce qu'il ne peut pas
01:04:50se permettre d'être dans une
01:04:52composition nette et brutale
01:04:54à l'égard de Michel Barnier
01:04:56et de son gouvernement, même de
01:04:58Rotaillot, précisément
01:05:00parce qu'il doit être dans une
01:05:02attitude de composition...
01:05:04C'est pour ça qu'il fait envoyer Braun-Pivet et Elisabeth Horn.
01:05:06Mais c'est parce qu'elle n'a pas besoin
01:05:08de lui.
01:05:10La psychologie vraiment élémentaire, vraiment de base,
01:05:12c'est qu'il y a quelque chose d'inédit
01:05:14dans cette cohabitation, c'est que
01:05:16honorary
01:05:18et c'est un
01:05:20premier ministre
01:05:22ce qui n'est pas
01:05:24un miterranger
01:05:26chirurgical
01:05:28donc il doit avoir quelque chose, je pense, de vraiment
01:05:30singulier, de très intéressant, de surprenant,
01:05:32on a quand même, c'est pas de lui faire injure,
01:05:34c'est quand même un vieux briscard de la politique.
01:05:36Michel Barnier, quand j'étais gamin il était quand même déjà vieux
01:05:38donc c'est quand même quelqu'un qui a énormément
01:05:40d'expérience et Emmanuel Macron qui malgré
01:05:42son talent est quand même extrêmement
01:05:44Et ça va être très intéressant, me semble-t-il, de voir sous l'angle de la différence d'âge,
01:05:49qui reste un élément psychologique majeur, ce que ça va donner.
01:05:52Merci beaucoup François pour ce sujet.
01:05:54Tout de suite l'info en plus, et c'est Félix Mathieu.
01:05:58Marine Le Pen indique porter plainte pour ablu de faiblesse après la publication d'une vidéo de Jean-Marie Le Pen.
01:06:03On le voit en train de chanter avec des musiciens d'extrême droite.
01:06:05Et même avec des musiciens proches de la sphère néo-nazie, indique Mediapart, qui révèle les images.
01:06:10Ce groupe de rock baptisé Match Retour s'est notamment produit
01:06:13il y a deux ans lors d'un rassemblement d'hommages à des SS tués à la Libération.
01:06:17C'était à Sainte-Croix-aux-Mines, dans le Haut-Rhin, précise le média d'investigation.
01:06:21Et donc sur cette vidéo, qui daterait de samedi dernier,
01:06:24on y voit le fondateur du FN, Jean-Marie Le Pen,
01:06:26chez lui, en compagnie des membres de ce groupe.
01:06:28Félix, va chanter comme nous !
01:06:31Une fois qu'on vit, dans nos coeurs,
01:06:34Avec des jouets, comme malins,
01:06:36À la tête du Front National,
01:06:39On défend notre terre natale,
01:06:42Sur la vidéo, l'un des musiciens arbore un t-shirt qui détourne un cliché des jeunesses hitlériennes,
01:06:47indique l'agence France Presse, qui a analysé les images révélées par Mediapart.
01:06:51Cette vidéo tombe mal, forcément, pour le RN,
01:06:53alors que s'ouvre aujourd'hui le procès des emplois,
01:06:55possiblement fictif, d'assistants parlementaires européens.
01:06:59Jean-Marie Le Pen, 96 ans, n'est pas présent à l'audience.
01:07:01Il n'était pas en état de comparaître, à estimer une expertise.
01:07:04Alors, après la publication de ces images, sa fille, Marine Le Pen, a réagi auprès de l'AFP.
01:07:09Elle indique porter plainte pour abus de faiblesse contre les membres de ce groupe de musiciens.
01:07:14Il est acté, dit-elle, que Jean-Marie Le Pen n'est pas en capacité de donner son consentement de quels qu'actes que ce soit.
01:07:20La double finaliste RN de la présidentielle dénonce un comportement scandaleux de la part de ce groupe.
01:07:26Elle entend donc le faire condamner devant un tribunal.
01:07:29Philippe Éliard.
01:07:30Je trouve qu'elle a raison.
01:07:31On peut tout faire avec quelqu'un qui n'a plus sa tête.
01:07:35Et c'est un scandale, et je ne vais pas critiquer Mediapart,
01:07:38ce que je défends par ailleurs.
01:07:40Bon, ils continuent d'en faire dans leur lignée.
01:07:42Moi, je pense que c'est assez intéressant de voir ça aussi.
01:07:46Et puis, moi, je ne vois pas pourquoi on critiquerait Mediapart.
01:07:48J'entends la réaction de Marine Le Pen.
01:07:51C'est intéressant de voir, alors psychologiquement aussi, la difficulté aussi de Marine Le Pen par rapport à son père.
01:07:56Le fait qu'elle doit à la fois le protéger, qu'elle a dû s'en séparer également pour changer complètement son image
01:08:03avec ses musiciens néo-nazis qui reviennent au milieu.
01:08:07Non, ça dit quand même des choses.
01:08:09Ça ne dit pas du tout que Marine Le Pen est néo-nazis, ce n'est pas ce que je dis.
01:08:12Mais ça dit quand même des choses sur l'écosystème de ce Rassemblement national et sur la personnalité de Marine Le Pen.
01:08:18Jean Dorédo, obligé de protéger et en même temps de se dissocier.
01:08:22Je ne suis pas sûr que Jean-Marie Le Pen n'ait plus toute sa tête à 96 ans.
01:08:26Je veux dire, on connaît quand même ses affinités politiques depuis toujours.
01:08:30Il a été suffisamment sulfureux.
01:08:32Je veux dire, ça se sait.
01:08:33On voit le travail de sa fille pour dédiaboliser son parti.
01:08:36Et ses musiciens, comme disait Charles Pasqua, avec des amis comme ça, on n'a pas besoin d'ennemis.
01:08:41Merci beaucoup Félix Mathieu.
01:08:43Dans un instant, on va revenir sur l'apprentissage de la langue.
01:08:47Le Conseil de l'Education nationale a proposé une réforme de l'orthographe.
01:08:51Leur objectif, raccourcir le temps d'apprentissage des élèves et les rendre plus efficaces.
01:08:54Alors parlons vrai, est-ce que la langue française est trop compliquée ?
01:08:57Est-ce que vous pensez que c'est une réforme nécessaire ou pas ?
01:09:00Faut-il réformer l'orthographe ?
01:09:02Vous dites non à 86%.
01:09:04Vous voulez réagir ?
01:09:05Au datant de vos appels, au 0826-300-300.
01:09:08Elisa Kamen, merci d'être avec nous, enseignante et chroniqueuse au Point Figaro et à Marianne.
01:09:13Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:09:14Une question courte, une réponse courte.
01:09:16Est-ce que la réforme de l'orthographe, c'est la fin des haricots ?
01:09:25Allez, à tout de suite.
01:09:28Sud Radio, c'est votre opinion qui compte.
01:09:31Merci à Sud Radio pour l'attention que vous portez au sport.
01:09:33C'est super, continuez.
01:09:34Sud Radio, parlons vrai.
01:09:36Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h.
01:09:40Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:09:42Retour des Vraies Voix avec Cécile de Ménibus, pétillante comme jamais.
01:09:47Philippe Bilger, dont son intellect illumine le studio.
01:09:50Françoise Degoy, qui est là.
01:09:53Et enfin...
01:09:56Saint-Écorcheré.
01:09:57Et j'allais dire, il peut pas être simple.
01:09:58Ben si, François Degoy qui est là.
01:10:00Saint-Écorcheré, on dirait la passion, l'intelligence en action, la puissance, l'humanité.
01:10:05Non, j'ai mis de raconter n'importe quoi.
01:10:06C'est bizarre parce que c'est ce que vous faites toute votre vie, en fait.
01:10:08Et Jean Dorido, dont la psychologie fait passer Freud pour de la roupite sans fenêtre.
01:10:13Non mais attendez, allez-y et présentez-vous vous-même.
01:10:16Vous diriez quoi sur vous ?
01:10:17Qu'est-ce que je dirais sur moi ?
01:10:19Écoutez, je suis content d'être là, je suis content de vous voir.
01:10:21Non mais qu'est-ce que vous diriez sur vous ?
01:10:23Moi je dirais que l'autre pourrait faire mieux.
01:10:25Sur Dorido ou sur vous ?
01:10:28Sur moi.
01:10:30C'est bien, il y a des gens réalistes parfois.
01:10:32Moi je dirais la passion, la passion de la vie.
01:10:36La passion.
01:10:38Et Philippe vous diriez à quoi sur vous ?
01:10:39Manger.
01:10:41Oui, ben j'ai faim.
01:10:45J'ai faim donc je suis.
01:10:49Quand on a faim, au moins on est vivant.
01:10:51Allez, tout de suite le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:53Les vraies voix Sud Radio.
01:10:55Le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:57Est-ce que vous surveillez votre orthographe ?
01:10:59Ce n'est pas grave, les fautes d'orthographe.
01:11:05Est-ce que vous surveillez l'orthographe des autres ?
01:11:10Moi quand vous faites ça, ça me fait une angoisse.
01:11:12Tous les cent ans, les néographes font une réforme de l'orthographe.
01:11:17Et allez, le Conseil scientifique de l'éducation nationale propose une réforme de l'orthographe.
01:11:22Objectif, supprimer des exceptions sur l'accord des participes passés
01:11:25et mieux appliquer les simplifications orthographiques de 1990,
01:11:30des linguistes le réclamaient, car la France consacre beaucoup plus de temps que les autres pays
01:11:35à cet apprentissage de cette langue maternelle, la nôtre en tout cas,
01:11:38sans pour autant obtenir de meilleurs résultats.
01:11:40Alors parlons vrai, est-ce que l'orthographe est essentielle à l'époque du tout numérique ?
01:11:43Mais est-ce que finalement les bonnes vieilles méthodes de nos parents et de nos grands-parents
01:11:47ne devraient pas être remises à l'ordre du jour ?
01:11:49Et à cette question, faut-il réformer l'orthographe ?
01:11:52Vous dites non à 86%, vous voulez réagir ?
01:11:55Au datant vos appels au 0826-300-300.
01:11:58Et notre invité, Lisa Kamen-Hirsig, qui est avec nous, enseignante,
01:12:01chroniqueuse au point au Figaro à Marianne et auteure de ce livre,
01:12:04La Grande Garderie, publié chez Albin Michel.
01:12:06Merci d'être avec nous aujourd'hui, Philippe Bilger.
01:12:09Cette réforme de l'orthographe, encore une fois.
01:12:12Cette réforme de l'orthographe, j'ai l'impression que...
01:12:17C'est le nivellement par le bas ?
01:12:19Oui.
01:12:21Alors que j'attache la plus grande importance à l'oralité, à l'écriture, à l'orthographe,
01:12:28en espérant ne pas succomber à la perversion française qui fait beaucoup de fautes,
01:12:34je trouve qu'on est toujours dans le même processus délétère.
01:12:40Comme on ne peut plus maîtriser un phénomène de culture, de rectitude,
01:12:46comme pour le langage, comme pour l'écriture, par des moyens traditionnels,
01:12:50on décide de toucher à ce qu'on ne parvient pas à respecter.
01:12:55Et je trouve que c'est très dangereux.
01:12:58Quel besoin a-t-on, parce qu'on ne sait plus rétablir une orthographe correcte chez tout le monde,
01:13:04y compris chez les professeurs parfois,
01:13:07quel besoin a-t-on de laisser croire qu'on va améliorer le système en le dénaturant ?
01:13:13Oui, parce que contrairement aux proverbes, je ne pense pas du tout que l'orthographe,
01:13:16ce soit la science des ânes, je pense que c'est ce qui qualifie et qui définit aussi une langue.
01:13:20C'est vrai que la langue française est extrêmement riche,
01:13:23elle est remplie de pièges, elle est remplie de choses trappes, c'est vrai, effectivement,
01:13:26mais je suis d'accord, moi je ne suis pas passéiste et je ne suis pas une adepte du c'était mieux avantisme,
01:13:31pas du tout, chacun le sait dans cette émission,
01:13:34mais je ne suis quand même pas d'accord pour que l'on simplifie l'orthographe.
01:13:38Je vois la difficulté avec un pays que je connais bien, l'Italie,
01:13:41il y a plusieurs façons de parler italien, à force de simplifier et de ne pas arriver à avoir un italien,
01:13:45vous avez toutes sortes d'italiens et vous avez de l'italien dégradé,
01:13:49c'est-à-dire qu'on ne parle pas l'italien de la même manière à Rome qu'à Florence ou qu'à Naples,
01:13:54mais à la fin, l'italien pur, l'italiente, on ne sait plus tout à fait où il se trouve.
01:14:00Moi je ne suis pas d'accord vraiment avec ça.
01:14:02Je pense qu'il faut faire l'effort, il faut faire l'effort d'apprendre aux mômes et aux plus jeunes
01:14:07à parfaitement écrire sans faire de fautes.
01:14:10Jean Dorido.
01:14:11Alors oui, vraiment, on parlait tout à l'heure d'immigration,
01:14:14je pense vraiment que l'orthographe c'est notre patrimoine.
01:14:17Je veux dire quiconque arrive en France, quelles que soient ses origines,
01:14:20c'est précisément un moyen tellement noble et tellement sexy, si j'ose dire,
01:14:24de précisément s'imprégner de l'esprit d'un pays, l'esprit de sa langue, de ses auteurs,
01:14:30et puis c'est notre patrimoine aussi parce que nous avons cette langue qui vient du latin, du grec,
01:14:36et il suffit, les linguistes en parlent tellement bien, ça fait rêver un accent, un ph plutôt qu'un f,
01:14:42mais en fait on comprend parce que ce sont les vieux mots des personnes qui nous ont précédés
01:14:46et c'est une espèce de connexion comme ça avec l'histoire qu'il est essentiel de préserver,
01:14:52même si parfois c'est difficile, c'est précisément un moyen pour le coup à la portée de tout le monde
01:14:59que de s'entraîner à améliorer, je crois qu'on peut tous se faire piéger,
01:15:04et c'est vraiment extraordinaire de travailler son orthographe, quel que soit son âge et ses origines sociales.
01:15:09– Lisa Cavenerci, vous êtes enseignante chroniqueuse au Pont-au-Figaro,
01:15:12votre livre « La grande garderie purblier » chez Albain Michel, vous êtes enseignante en CM2,
01:15:19est-ce qu'avec le temps vous avez constaté une baisse du niveau d'orthographe ?
01:15:23On voit d'ailleurs notamment qu'en études supérieures, les profs du supérieur se plaignent de l'orthographe
01:15:27en disant que certaines copies sont incompréhensibles.
01:15:31– Oui tout à fait, alors je veux bien les croire,
01:15:33d'autant qu'on a fait sortir des programmes un grand nombre d'exigences,
01:15:38telles que par exemple l'accord du participe passé avec l'auxiliaire à voir qui ne s'enseigne plus en CM2,
01:15:43puisque maintenant on est censé s'arrêter à l'accord du participe passé avec l'auxiliaire être,
01:15:47comme si on pouvait faire des phrases, écrire des phrases, écrire des textes
01:15:50dans lesquels on n'utilise jamais l'auxiliaire à voir au passé composé,
01:15:53pareil avec le passé simple qui ne s'enseigne plus qu'aux troisièmes personnes,
01:15:57sous prétexte que les textes classiques, les contes,
01:16:00contiennent essentiellement la troisième personne du singulier et du pluriel,
01:16:04donc en réalité on dépossède les enfants d'un héritage qu'on leur doit,
01:16:09que nous avons reçu de nos parents, de nos grands-parents,
01:16:12on les dépossède de cet héritage et ensuite on se plaint qu'ils n'ont pas de niveau.
01:16:16Le problème c'est que l'orthographe, comme vous le disiez,
01:16:19ce n'est pas la science des ânes du tout, c'est très porteur de sens la ponctuation aussi,
01:16:24si je vous dis venez manger les enfants ou venez manger les enfants,
01:16:28ça ne donne pas tout à fait la même chose.
01:16:31J'ai vu récemment qu'il y avait des professeurs d'université qui se plaignaient
01:16:35que les étudiants ne maîtrisaient plus la ponctuation,
01:16:40mais la ponctuation c'est capital pour comprendre un texte,
01:16:43donc on allège les programmes, on dépossède les enfants de quelque chose
01:16:49auquel ils ont droit, c'est vraiment une volonté politique,
01:16:53alors vous le savez il y a des lois d'orientation qui datent de la fin des années 90 et des années 2000
01:16:59qui ont pour objectif d'emmener 80% d'une classe d'âge au bas,
01:17:02et pour atteindre cet objectif on est prêt à tout.
01:17:050826 300 300, on a deux auditeurs, Marc était avec nous, bonsoir Marc.
01:17:10Bonjour Madame Minibus, bonsoir Monsieur David,
01:17:13bonsoir à vos invités et à vos auditeurs.
01:17:15Je partage assez l'avis de tous vos invités,
01:17:18puisque l'orthographe fait partie du patrimoine français,
01:17:21et ce qui me fait agréer un petit peu c'est que,
01:17:23bien que Richelieu ait eu l'audace et l'honneur de créer l'Académie française,
01:17:28aujourd'hui avec le temps la guerre a changé,
01:17:30et c'est l'Académie française qui gère un petit peu trop notre langue,
01:17:32et ce qui est dommage c'est qu'à côté de ça nous avons des professionnels,
01:17:35que nous nommons des linguistes,
01:17:37qui n'ont pas trop leur mot à dire, et c'est bien dommage,
01:17:40donc tout à l'heure en début d'émission vous expliquez que les linguistes ont fait une demande pour réformer,
01:17:44si c'est suivi vous trouverez ça quand même assez normal,
01:17:48parce que ce sont eux les professionnels,
01:17:50l'Académie française fait partie de l'histoire de France,
01:17:52c'est normal,
01:17:54mais si demain plusieurs linguistes pourraient s'immiscer au niveau de l'Académie française,
01:17:59et arranger la langue française comme eux ils l'entendent en tant que professionnels,
01:18:03c'est l'exemple par lequel moi aujourd'hui je suis partagé avec ça,
01:18:06s'ils disent qu'il faut faire certaines réformes,
01:18:08il faut peut-être les écouter, parce qu'ils ont quand même plus de notions que nous.
01:18:12Merci beaucoup Marc Dupuis,
01:18:14d'autre on met le cap sur les bouches du Rhône,
01:18:16bonsoir Jean-Baptiste Dex.
01:18:18Bonsoir Jean-Baptiste.
01:18:20Alors votre avis sur la réforme de l'orthographe ?
01:18:22Eh bien je pense que c'est une mauvaise chose,
01:18:25parce que ça se fait pour de mauvaises raisons,
01:18:27et au nom de croyances qui se sont mises en échec depuis trois décennies maintenant,
01:18:31je ne peux pas me préciser, je suis chargé de TD,
01:18:33donc les problèmes que vous avez évoqués je les constate.
01:18:36Un surchargé de travaux dirigés, donc un TD.
01:18:39Exactement, en fac, en histoire,
01:18:41et effectivement c'est mis en place avec cette idée
01:18:44que ça va faire disparaître les difficultés.
01:18:47C'est donc un cache-misère culturel et social,
01:18:50et puis il y a cette vieille idée que s'attachait à l'orthographe,
01:18:54ce serait réactionnaire, voire psychologique,
01:18:58alors que c'est fondamentalement l'inverse.
01:19:00Je me permets de préciser que l'orthographe, la grammaire, la syntaxe,
01:19:04sont quand même une école de la rigueur intellectuelle,
01:19:06une école de la discipline,
01:19:08ça forge l'esprit, c'est essentiel de revenir un petit peu au sens des choses,
01:19:13et que c'est parce qu'on forge l'esprit,
01:19:15notamment par cette structuration de la langue,
01:19:17cette étude de la langue,
01:19:19qu'on façonne l'esprit critique.
01:19:21Et sans esprit critique, il n'y a pas de naissance du citoyen possible,
01:19:24donc il n'y a pas de possibilité de l'exercice démocratique.
01:19:27J'aimerais poser une question à notre invité,
01:19:32voilà, est-ce que vous n'avez pas l'impression
01:19:35que pour l'orthographe, comme pour beaucoup d'autres choses,
01:19:39il y a une sorte, de la part de la France,
01:19:42des élites, une sorte d'épuisement
01:19:45à l'idée de faire respecter les disciplines
01:19:49dans leur pureté et leur rectitude.
01:19:52Est-ce que pour l'orthographe, ça n'est pas pareil ?
01:19:55C'est comme si en réalité, on n'en pouvait plus de devoir...
01:19:59Lutter.
01:20:00...avoir absolument une orthographe correcte.
01:20:02Excusez-moi, je vais ajouter un mot à Philippe Bilger,
01:20:04il a parlé en France, vous êtes franco-suisse,
01:20:07à ce que je sache, Lisa Kamenier-Sieg,
01:20:09est-ce qu'il y a la même chose dans d'autres pays francophones,
01:20:11comme la Suisse, francophone, ou je ne sais pas, la Belgique, etc.
01:20:15Alors, je ne connais pas la Belgique,
01:20:17mais en Suisse, c'est exactement pareil.
01:20:19La langue française est particulièrement difficile,
01:20:21il faut l'avouer.
01:20:22Maintenant, M. Bilger a complètement raison.
01:20:25En fait, on a été pris à notre propre piège.
01:20:29On a voulu, il y a quelques décennies,
01:20:31je dirais une cinquantaine d'années,
01:20:33recentrer l'école sur la pédagogie
01:20:35et non plus sur les savoirs.
01:20:37Et on a allégé les programmes,
01:20:39on a fait des enseignants, des exécutants pédagogistes,
01:20:43en leur donnant vraiment le détail
01:20:45des méthodes qu'ils devaient utiliser en classe,
01:20:47dans toutes les disciplines, pas seulement en français,
01:20:49ce qui fait qu'ils n'analysent plus les difficultés de leurs élèves,
01:20:53ils se contentent d'appliquer ce que l'Éducation nationale leur mâche
01:20:56comme travail sur le site de l'Éducation nationale.
01:20:59On vous donne des séquences toutes faites,
01:21:01ce qui n'est pas normal.
01:21:02Un enseignant doit pouvoir établir lui-même,
01:21:04créer lui-même une séquence pour enseigner sa matière.
01:21:07Une réaction de Françoise et Jean après ?
01:21:10Je pense qu'il faut réintroduire,
01:21:12il faut reprendre, remettre le métier sur l'ouvrage
01:21:15parce que j'ai le même problème que notre auditeur.
01:21:17Moi je vois mes élèves de l'école de journalisme,
01:21:20ils peuvent sortir de Sciences Po,
01:21:21ils écrivent comme des ânes,
01:21:23ils ne mettent aucune ponctuation,
01:21:24je ne suis pas d'accord avec ça
01:21:25et je leur dis arrêtez, c'est pas possible.
01:21:27Qu'est-ce que vous avez vu, lu comme livre cette semaine ?
01:21:29Et comment vous écrivez ?
01:21:31On ne peut pas.
01:21:32Donc il faut remettre ce métier à l'ouvrage.
01:21:35Je ne suis pas du tout d'accord pour qu'on regresse
01:21:37et je voudrais tester avec vous l'idée que ce soit ludique.
01:21:41Regardez comme la dictée de Pivot.
01:21:43C'était génial.
01:21:44C'est des génies sur la marque de tout le monde.
01:21:46Eh bien refaisons du ludique à l'école
01:21:48pour apprendre l'orthographe.
01:21:49Qu'en pensez-vous ?
01:21:50Jean Dorédo.
01:21:51Je salue vraiment l'intervention du garçon d'Aix-en-Provence,
01:21:57chargé de TD en histoire.
01:21:58Jean Baptiste.
01:22:00Parce que c'est vrai que l'orthographe,
01:22:01c'est vraiment le moyen pour tout le monde
01:22:03de se structurer l'esprit.
01:22:05On ne réforme pas les mathématiques.
01:22:06Dieu merci, c'est irréformable.
01:22:08C'est la même chose pour l'orthographe.
01:22:10Il y a quand même des règles qui existent depuis toujours.
01:22:12Elles ont du sens.
01:22:13Et j'aimerais effectivement poser une question à notre invité.
01:22:16Vite, il nous reste deux minutes.
01:22:17J'entends parler de pédagogie.
01:22:18Est-ce que d'après votre expérience d'enseignante,
01:22:21est-ce que ce sont les fameuses sciences de l'éducation
01:22:23qui auraient finalement fait plus de mal que de bien
01:22:26à l'éducation nationale d'après vous ?
01:22:28Lisa Kamenier-Sieg.
01:22:29Les sciences de l'éducation participent de ce pédagogisme.
01:22:34Oui, c'est l'un des symptômes.
01:22:36Mais moi, ce qui me rassure,
01:22:37c'est qu'en fait, ce que vous avez dit,
01:22:38il y a 86% des Français qui sont contre.
01:22:41Et des réformes de l'orthographe,
01:22:42il y en a eu plein, elles ne sont jamais suivies.
01:22:44Parce que la langue, ce n'est pas l'État qui réforme la langue.
01:22:46Ce n'est pas l'éducation nationale.
01:22:47Ce n'est pas une académie, quelle qu'elle soit,
01:22:49qui va réformer la langue.
01:22:50C'est l'usage qu'on en fait.
01:22:52Si, je ne sais pas quoi,
01:22:53les deux L du verbe appeler doivent disparaître,
01:22:55elles disparaîtront toutes seules.
01:22:57Un jour, on l'écrira peut-être avec un accent grave,
01:22:59mais ce n'est pas l'académie,
01:23:00ce n'est pas l'éducation nationale,
01:23:02ce ne sont pas les dictionnaires qui vont décider ça.
01:23:04Ce sont les gens.
01:23:05Merci en tout cas, Lisa Kamenier-Sieg,
01:23:08d'avoir été avec nous.
01:23:09Enseignante chroniqueuse au point, au Figaro, à Marianne,
01:23:11et auteure de ce livre,
01:23:12La Grande Garde républiée, chez Albain Michel.
01:23:15En tout cas, moi, j'y tiens, cette orthographe.
01:23:18J'y tiens à ces dictionnaires
01:23:20où on va chercher des synonymes.
01:23:22J'y tiens à tout ça.
01:23:24C'est tous les gens qui défendent l'orthographe,
01:23:26pour eux-mêmes, beaucoup.
01:23:28Merci beaucoup Philippe Bilger,
01:23:30merci Françoise de Gouin,
01:23:31merci beaucoup Jean Dorido.
01:23:32Philippe, on se retrouve demain à 17h ?
01:23:34On se retrouve demain à 17h.
01:23:35Tout de suite, les vraies voix citoyennes.
01:23:37On va parler notamment des drames du manque d'AESH,
01:23:40vous savez, pour accompagner les élèves en situation de handicap.
01:23:42On va parler de C Schaeffer,
01:23:44et également du service civique.
01:23:46Eh bien, très bien.
01:23:47Bonne émission les amis.
01:23:48Et nous, on se retrouve pour les vraies voix à 17h demain.
01:23:50Salut, bonne soirée.
01:23:51Merci à notre réalisateur.
01:23:52Parlons vrai.