Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole et auteur de "Libres propos d'un inclassable" publié aux éditions de La Nouvelle Librairie ; Sébastien Ménard, entrepreneur dans la food tech ; Farid Temsamani, porte-parole de Banlieue Plus ; Jean Garrigues, historien spécialisé dans l’histoire politique, président de la Commission internationale d’histoire des assemblées ; Emmanuel Razavi, grand reporter, auteur du livre “La face cachée des Mollahs. Le livre noir de la république islamique d’Iran” publié aux éditions du Cerf.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-09-19##
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00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Bonjour à toutes et à tous, très heureux de vous retrouver dans Les Vraies Voix.
00:00:10Non, elle ne fait pas la politique de la chaise vide, contrairement au général de Gaulle.
00:00:14Il y a quelques années, Cécile de Ménibus va vous rejoindre dans quelques minutes,
00:00:18mais il y a de petits problèmes de transport.
00:00:21Aujourd'hui, et c'est pour ça qu'elle est en retard, on l'attend avec impatience
00:00:25et vous allez avoir le bonheur de la retrouver d'ici quelques instants.
00:00:29Au sommaire de cette émission, finies les consultations pour le futur gouvernement.
00:00:33Michel Barnier a annoncé ce matin la fin de ses entrevues.
00:00:36Après les présidents de l'Assemblée et du Sénat aujourd'hui,
00:00:39un Premier ministre qui est, on peut dire, légèrement en porte-à-faux vis-à-vis des macronistes,
00:00:43de l'LR et de la gauche, il pourrait jeter l'éponge pour certains observateurs.
00:00:47Alors parlons vrai. Est-ce que, vu la difficulté de nommer un gouvernement,
00:00:51l'issue d'un retrait de Barnier n'est pas inéluctable ?
00:00:54Serait-on alors dans une situation de blocage institutionnel inéluctable ?
00:00:58Et à cette question, Barnier peut-il jeter l'éponge ?
00:01:00Vous dites oui à 85%, vous voulez réagir ?
00:01:04Aude attend vos appels au 0826-300-300 et elle ne jette jamais l'éponge devant les appels.
00:01:10Notre invité sera Jean Garry, qu'on connaît bien,
00:01:12président de la Commission internationale d'histoire des Assemblées.
00:01:15À 18h40, le coup de projecteur des vraies voix,
00:01:18se dirige-t-on vers une guerre totale entre Israël et le Hezbollah ?
00:01:21C'est la crainte dans tous les esprits, après l'attaque au Tokiwoki,
00:01:24qui a suivi l'attaque des Bippers.
00:01:27Parlons vrai, est-ce que pour vous, Israël n'a pas montré avec ses deux opérations
00:01:31sa supériorité technologique à tous les pays de la région ?
00:01:34Quel pays pourrait-être tenté d'étendre le conflit dans la région ?
00:01:37Faut-il craindre une extension du conflit au Proche-Orient ?
00:01:40Vous dites oui à 72%, vous voulez réagir ?
00:01:43Le 0826-300-300.
00:01:46Notre invité sera Emmanuel Razavi, grand reporter, auteur du livre
00:01:50La Fascagette des Molas, le livre noir de la République Islamique d'Iran,
00:01:54publié aux éditions du Cerf.
00:01:59Et nos éditorialistes du jour, le président de l'Institut de la Parole,
00:02:03toujours là, fidèle au poste.
00:02:05Votre micro n'est pas ouvert, maintenant, on ne vous a pas entendu.
00:02:08Là, on vous entend.
00:02:09Fidèle au poste, mon cher.
00:02:11Et heureux de l'être.
00:02:12Mais bien sûr.
00:02:13Très heureux de l'être.
00:02:14Même avec vous, tout seul, pour l'instant,
00:02:17mais Cécile va venir compléter le duo.
00:02:22Ça ne saurait tarder.
00:02:23Je vois que je vous laisse beaucoup moins...
00:02:25Ah non, vous me plaisez beaucoup, mon cher Philippe, comme animateur.
00:02:29Comme animateur.
00:02:30Ça commence bien.
00:02:31C'est un bon début.
00:02:33Vous l'avez entendu, Farid Tamsamani, porte-parole de Banlieue+,
00:02:37qui a été bouche bée de cette déclaration de Philippe Billiger.
00:02:40Comme animateur, on a encore le droit de lire d'un homme...
00:02:43On peut toujours.
00:02:44On peut.
00:02:45Ça va Farid ?
00:02:46Très bien, merci à vous.
00:02:47Content de vous retrouver dans Les Vraies Voix.
00:02:49Et une Vraie Voix qu'on connaît bien.
00:02:51Du jeudi, Sébastien Ménard.
00:02:53Vous avez été choqué par les propos de Philippe Billiger.
00:02:55Je suis choqué par les propos de Philippe Billiger.
00:02:57Je suis choqué par l'absence de Cécile de Minibus.
00:02:59Mais elle arrive.
00:03:00Oui, mais elle a intérêt.
00:03:01Sinon, on s'en va tous.
00:03:03Non, très content d'être là.
00:03:05Et bonjour à nos auditeurs.
00:03:07Et la foodtech va bien ?
00:03:08La foodtech va bien.
00:03:09Elle pourrait aller beaucoup mieux, mais elle est à l'image de notre gouvernement.
00:03:12Et les médias va bien ?
00:03:13Ça patine un peu.
00:03:14Les médias, c'est un peu pareil.
00:03:15Mais j'en parlerai dans mon tour de table, après la fête.
00:03:17Allez, tout de suite.
00:03:18Notre auditrice du jour, c'est Sandra de Vendée.
00:03:21Bonsoir Sandra.
00:03:22Bonsoir Patrick.
00:03:24Philippe, pardon.
00:03:25Patrick Roger, c'est 9h à 10h.
00:03:27Eh non, c'était ce matin.
00:03:29Bonsoir Philippe, et puis bonsoir à toute l'équipe.
00:03:31Bonsoir Sandra.
00:03:32Bonsoir à vous.
00:03:33Alors, vous voulez pousser un coup de gueule.
00:03:35Et c'est intéressant.
00:03:36Puisque demain, on sera à Saint-Gaudens.
00:03:38Ville de 10 000 habitants qui représente vraiment la France des terroirs.
00:03:42Vous voulez pousser un coup de gueule contre l'État jacobin.
00:03:45Exactement.
00:03:46État jacobin, obèse et statique face à nos enjeux.
00:03:50Parce qu'en fait, aujourd'hui, les territoires ne sont plus entendus.
00:03:53Alors, Farid, c'est banlieue plus, représente banlieue plus.
00:03:57Eh bien moi, je vais représenter campagne plus.
00:04:00Il le faut.
00:04:03Parce qu'aujourd'hui, on est dans un système
00:04:05où en fait, on a l'impression d'être délaissé,
00:04:07mais surtout mal aimé.
00:04:09Et qu'aujourd'hui, l'article 1 de notre Constitution
00:04:12n'est plus du tout respecté.
00:04:14On a des élus.
00:04:15On a des collectivités territoriales.
00:04:17Ici, malheureusement, on n'a plus de moyens
00:04:20pour leur enlever une grosse partie de l'argent extérieur de la guerre.
00:04:24Et puis surtout, il faudrait alléger un petit peu
00:04:26d'exercer toutes ces scrapes avec les Césaires,
00:04:28France Économique, toutes ces organismes.
00:04:32J'entendais en partie aux informations,
00:04:35on dit FRAP, les conseils d'analyse économique,
00:04:38toutes ces choses-là.
00:04:39Tous les comités Théodule, quoi.
00:04:41C'est ça, qui font en fait le même constat,
00:04:44mais les constats ne font pas avancer la France.
00:04:47Alors, Sandra, on va écouter les vrais voix.
00:04:50Philippe Bilger.
00:04:51Il me semble que ce que dit Sandra,
00:04:53campagne plus,
00:04:55est plein de bon sens.
00:04:57On parle beaucoup des territoires,
00:04:59mais en définitive, on s'en occupe peu.
00:05:01Et j'ai bien aimé ce qu'elle dit,
00:05:03le ton qu'elle a,
00:05:05le fond qu'elle développe.
00:05:07Et je viens de voir arriver Cécile,
00:05:09j'ai un moment d'émotion.
00:05:11Ce n'est pas moi qui dirais ça.
00:05:13Est-ce qu'il y a une fracture
00:05:15entre la France des territoires et la France des banlieues ?
00:05:17Vous qui êtes porte-parole de Banlieue+.
00:05:19Malheureusement, on aime beaucoup à vouloir
00:05:21opposer effectivement ces deux strates de population.
00:05:24Je ne crois pas.
00:05:25Je pense que les difficultés
00:05:27de nos concitoyens sur les banlieues
00:05:29sont différentes, c'est vrai.
00:05:31Mais elles sont aussi importantes
00:05:33que les difficultés de nos concitoyens
00:05:35dans les campagnes.
00:05:37Et ce que dit notre auditrice
00:05:39est complètement vrai.
00:05:41Ce qui manque, ce n'est pas la suppression
00:05:43de tous ces comités, c'est le courage politique.
00:05:45Parce que des constats,
00:05:47ça fait des décennies et des décennies
00:05:49qu'on les fait dans notre pays.
00:05:51La difficulté, c'est que lorsqu'on veut appliquer
00:05:53quoi que ce soit, on n'y arrive pas.
00:05:55Et vous Sébastien Ménard, qui vivez entre
00:05:57la grande ville et la province,
00:05:59moi je ne suis pas d'accord avec mon voisin de droite.
00:06:01Je pense qu'il y a, évidemment,
00:06:03il y a même, je n'ai pas envie de dire, il y a deux France,
00:06:05il y a trois France. Il y a une France
00:06:07qui est totalement hors sol,
00:06:09elle est effectivement bien à Biarritz,
00:06:11elle est bien à Paris, elle est bien à Cannes,
00:06:13elle est bien à Lyon,
00:06:15elle serait même bien à Nanterre dans un loft.
00:06:17Elle est bien partout cette France-là.
00:06:19Et puis il y a effectivement une France des banlieues
00:06:21que je connais, puisque c'est là où je suis né,
00:06:23en banlieue nord-parisienne.
00:06:25Et puis il y a la France des territoires.
00:06:27Et là, j'ai fait 4000 kilomètres en trois jours
00:06:29pour aller visiter mes distributeurs
00:06:31et distributrices que je salue. Ils sont un peu plus de 7000
00:06:33en France. Et je passe par des
00:06:35villages totalement improbables.
00:06:37Alors hier, vous étiez, vous connaissez, vous qui aimez le sport,
00:06:39j'étais à Boulazac hier soir.
00:06:41Oui, à côté de périgueux Boulazac.
00:06:43Je voudrais juste te dire, c'est que
00:06:45dans ces zones-là, passé 21h,
00:06:47il ne se passe pas grand-chose.
00:06:49Je ne pense pas que c'est parce que la vie s'arrête,
00:06:51mais simplement, l'éclairage s'éteint,
00:06:53les bretelles d'autoroutes se ferment,
00:06:55les services publics n'existent plus,
00:06:57et les stations-service, je peux vous assurer,
00:06:59il n'y en a plus depuis longtemps.
00:07:01Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous, Farid.
00:07:03Je pense qu'il y a nécessairement
00:07:05de grands progrès à faire pour réconcilier
00:07:07toutes ces Frances.
00:07:09Eh bien Sandra, on va réconcilier tout le monde dans le jeu
00:07:11de très haut niveau, il faut quand même le dire.
00:07:13Le qui-c'est-qui qui l'a dit, qui aujourd'hui,
00:07:15on vous l'a appris hier, a été retenu
00:07:17à Harvard, Yale et Stanford
00:07:19pour rentrer dans les études
00:07:21de civilisation française, qui est quand même un record.
00:07:23Jamais un questionnaire télévisé
00:07:25radiophonique français n'était rentré
00:07:27en université américaine. Je vous préviens,
00:07:29il est très dur, et méfiez-vous,
00:07:31puisque Cécile de Ménibus va prendre le micro
00:07:33dans quelques instants, et il y a toujours des collusions
00:07:35avec Philippe Bilger, je tiens à le rappeler,
00:07:37pour vous dédouaner en cas de défaite.
00:07:39Allez, on se retrouve dans quelques instants.
00:07:41Monsieur le procureur, quel sera votre équisitoire ?
00:07:43L'âge ne fait rien
00:07:45à l'affaire. Quand on est,
00:07:47comme disait Bracinf, on est...
00:07:49J'ai pas compris.
00:07:51Ha ha ha !
00:07:53Je ne vous visais pas.
00:07:55Malheureusement ! On va vous expliquer
00:07:57pendant la pub.
00:07:59Sud Radio. Parlons vrai.
00:08:01Parlons vrai.
00:08:03Les vraies voix Sud Radio.
00:08:0517h-19h.
00:08:07Philippe David. Cécile de Ménibus.
00:08:09Retour des vraies voix.
00:08:11Bonjour Cécile de Ménibus.
00:08:13Bonjour à toutes et à tous. Je suis désolée.
00:08:15Je voulais m'excuser.
00:08:17Je déteste les gens
00:08:19qui expliquent leur retard.
00:08:21Mais la SNCF a carrément
00:08:23annulé le train. Vous aviez très peu de retard.
00:08:25J'avais très peu de retard.
00:08:27Mais ils ont annulé le train. J'en ai pris un autre.
00:08:29Et il y avait 15 minutes de retard.
00:08:31Je remercie le charmant chauffeur
00:08:33qui m'a emmenée jusqu'à vous.
00:08:35Merci à Philippe David
00:08:37sur qui je peux compter régulièrement.
00:08:39On se moque de lui.
00:08:41Mais c'est le meilleur camarade
00:08:43du monde. Il est toujours là.
00:08:45Il était en train
00:08:47d'éplucher des CV pour vous remplacer.
00:08:49Vous êtes la meilleure camarade
00:08:51du monde de Philippe Bilger pour lui donner
00:08:53des réponses.
00:08:55Vous n'avez aucune information
00:08:57à ce sujet. Vous mentez.
00:08:59En tout cas, ce n'est pas bien. On va reprendre le cours
00:09:01normal de cette émission. Je vais vous vanner.
00:09:03En tout cas, merci
00:09:05de votre patience.
00:09:07Dans un instant, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:09:09Bonsoir Félix. De quoi parle-t-on ?
00:09:11Bonsoir Cécile. Bonsoir tout le monde.
00:09:13On va parler de la réunion de la dernière chance qui se termine
00:09:15à Matignon. On va parler des Français qui boivent
00:09:17moins de vin qu'avant. La France propose
00:09:19un plan d'arrachage des vignes.
00:09:21Et puis après le vin, les cigarettes. La commission européenne
00:09:23propose de les interdire sur les terrasses
00:09:25ainsi que sur les arrêts de bus
00:09:27ou de trams. En 3 mots, ça donne
00:09:29réunion, vin et cigarette.
00:09:31Allez tout de suite, la parole est au procureur.
00:09:33Les vraies voix sud radio.
00:09:35Le réquisitoire du procureur
00:09:37Philippe Bilger.
00:09:39Monsieur le procureur, votre réquisitoire
00:09:41pourrait se résumer par une phrase. Le temps ne fait
00:09:43rien à l'affaire. Quand on est bon, on est bon.
00:09:45Absolument. Avec
00:09:47Gabriel Attal et Michel Barnier,
00:09:49on a été amené à parler
00:09:51de manière un peu, je trouve,
00:09:53excessive de l'importance
00:09:55de l'âge.
00:09:57Et vous savez bien que dans la vie,
00:09:59comme en politique,
00:10:01l'âge, la jeunesse, ne fait
00:10:03rien à l'affaire. Ou la
00:10:05maturité non plus pour éviter
00:10:07le terme vieillesse. Quand on n'est
00:10:09pas bon, on n'est pas bon qu'on soit jeune
00:10:11ou moins jeune. Et donc
00:10:13il faut arrêter de
00:10:15faire croire que l'âge a une
00:10:17quelconque importance. Et les gens
00:10:19qui n'ont aucune culture historique
00:10:21m'inondent parfois
00:10:23sur Twitter ou ailleurs
00:10:25la vieillesse est un
00:10:27naufrage. Non, la jeunesse
00:10:29peut être un naufrage aussi.
00:10:31Et donc, il faut démontrer
00:10:33ce qu'on vaut. Voilà.
00:10:35Merci Amina.
00:10:37Moi je ne peux qu'applaudir.
00:10:39Voilà, parce que vous avez
00:10:41complètement raison. Il y a des jeunes gens
00:10:43qui sont, allez je vais me le permettre,
00:10:45très cons. Et puis on a aussi
00:10:47des gens un petit peu plus âgés
00:10:49qui sont parfois aussi très cons. Et on a
00:10:51parfois des jeunes qui sont brillants.
00:10:53Quelle que soit leur classe sociale,
00:10:55quelle que soit leur éducation,
00:10:57qui ont parfois une analyse assez
00:10:59pointue de ce qui se passe dans notre pays.
00:11:01Et c'est toujours frappé au coin du bon sens.
00:11:03Mais voilà, je suis totalement,
00:11:05totalement d'accord.
00:11:07Merci Amina.
00:11:09C'est un sujet qui est éternel
00:11:11en réalité. Bien sûr,
00:11:13quand on est talentueux, quel que soit l'âge...
00:11:15Comme la vie. Exactement.
00:11:17Quand on est talentueux, on l'est de toute manière.
00:11:19Qu'on soit jeune, un peu plus âgé,
00:11:21il n'y a aucun souci. Néanmoins,
00:11:23je pense que respecter un certain
00:11:25nombre l'évolution,
00:11:27pour moi par exemple,
00:11:29même si on considère
00:11:31qu'on est beaucoup plus mature que d'autres jeunes
00:11:33à un certain âge, etc.
00:11:35L'expérience de la vie fait que,
00:11:37de toute manière, vous vous bonifiez
00:11:39avec le temps. Et donc du coup, je suis
00:11:41contre celles et ceux qui disent que la
00:11:43vieillesse est un naufrage.
00:11:45Je vous remercie Farid. Merci beaucoup.
00:11:47En tout cas, il y en a un autre... C'est pour moi que vous avez dit ça.
00:11:49Il y en a un autre
00:11:51qui se bonifie avec le temps, c'est Félix Mathieu.
00:11:53Tout de suite, il est trop gentil ça.
00:11:57Bonsoir Félix. Bonsoir. Trois mots dans l'actu
00:11:59qui sont réunion, vin et cigarette.
00:12:01La réunion de la dernière chance pour tenter de former
00:12:03le gouvernement vient de se terminer à Matignon.
00:12:05Les forces politiques se réunissaient autour de
00:12:07Michel Barnier dans un contexte tendu.
00:12:09La France présente un plan d'arrachage
00:12:11des vignes pour faire face à la crise de surproduction
00:12:13viticole. On boit moins
00:12:15de vin qu'avant, à part sans doute nos deux Philippes.
00:12:17L'idée est donc d'accompagner financièrement
00:12:19les viticulteurs.
00:12:21Les accompagner financièrement.
00:12:23Et puis, cachée cette clope que je ne saurais
00:12:25voir, la commission européenne propose d'interdire
00:12:27la cigarette, même électronique,
00:12:29sur les terrasses, les arrêts de bus ou de trams.
00:12:34On pourrait savoir, dans les minutes
00:12:36ou les heures qui viennent, ce qu'a donné
00:12:38la réunion de la dernière chance à Matignon.
00:12:40Elle vient de se terminer sur fond d'équations
00:12:42bien complexes. On résume.
00:12:44Le Premier ministre, Michel Barnier, en bisbille
00:12:46avec le Président et avec les
00:12:48macronistes sur les questions budgétaires.
00:12:50DLR assez gourmand, une gauche
00:12:52qui dit non. Bonne chance pour gouverner avec tout ça.
00:12:54On vous tient évidemment au courant de ce qu'il en sort.
00:12:56Dès qu'on le saura, ce sera dans notre grand débat.
00:12:58En tout cas, le sujet de notre grand débat des vrais voix
00:13:00à 17h30. En attendant ce qu'on sait,
00:13:02c'est que les services du Premier ministre
00:13:04à Matignon disent avoir
00:13:06enfin transmis aux parlementaires
00:13:08les fameux documents budgétaires tant attendus.
00:13:10Ces documents préparatoires
00:13:12budgétaires préparés par les ministères
00:13:14des missionnaires et réclamés
00:13:16à corps et à cri par les députés.
00:13:18Le député insoumis, Éric Coquerel, par le
00:13:20centriste Charles de Courson de Lyott.
00:13:22Les deux responsables de la commission des finances
00:13:24de l'Assemblée qui s'étaient ramenés furieux
00:13:26à Matignon et Bercy pour en découdre.
00:13:28Un peu comme René dans le sketch de Groland.
00:13:30C'est aujourd'hui que le René va mettre une
00:13:32p**** à la Monique.
00:13:36Ça fait 50 ans que ça dure.
00:13:38Et là, le René, il en a marre.
00:13:4050 ans qu'elle le fait marner.
00:13:42Non, je ne sais pas.
00:13:44C'est peut-être trop tôt. Sois patient.
00:13:46Ben là, ça suffit.
00:13:48Elle va prendre sa p****
00:13:50et ça va être maintenant.
00:13:52C'est maintenant, les services du Premier ministre disent avoir
00:13:54envoyé aux commissions des finances
00:13:56des deux assemblées
00:13:58un document préparatoire
00:14:00de 13 pages sur le futur budget.
00:14:02Document histoire de savoir un peu
00:14:04de quoi ils parlent les parlementaires quand ils vont
00:14:06adopter un budget en mode certainement un peu accéléré
00:14:08d'ici la fin de l'année.
00:14:10Mais le gouvernement,
00:14:12mon cher Philippe, on n'a pas de nouvelles ?
00:14:14Ça pourrait intervenir
00:14:16dans les minutes qui viennent, comme je vous le disais.
00:14:18Pour le moment, ce qu'on sait, c'est qu'il y avait cette réunion de la dernière chance.
00:14:20Elle vient de se terminer.
00:14:22Le Premier ministre ne vous a pas donné l'information
00:14:24directement ? Il ne nous a pas encore dit
00:14:26le gouvernement, s'il abandonnait, s'il démissionnait.
00:14:28Peut-être qu'on le saura, peut-être pas.
00:14:30Mais Félix n'a qu'une parole. On lui a demandé de se taire,
00:14:32il se tait.
00:14:34Moi, je voulais rebondir sur ces fameuses lettres.
00:14:36Rebondissez, mon petit, rebondissez.
00:14:38Merci. Sur lesquelles, en fait, il y a eu une fin de non-recevoir
00:14:40puis finalement, elles les ont eues.
00:14:42Je ne sais pas si les gens sont
00:14:44alors que
00:14:46aussi choqués que moi, mais je trouve ça inadmissible
00:14:48pour des affaires d'État
00:14:50qui ne sont pas des secrets défense, puisque en fait
00:14:52c'est le budget
00:14:54d'une manière publique qui sera
00:14:56proposé au vote
00:14:58qu'on marine des députés
00:15:00de la nation comme ça.
00:15:02Même Yelchon-Pivet, président de l'Assemblée Nationale, en a fait part
00:15:04hier. Je trouve ça...
00:15:06Si ça s'était passé dans un autre pays,
00:15:08on aurait nous-mêmes
00:15:10contesté et dit, mais c'est
00:15:12la République bananière, etc. Je trouve ça choquant.
00:15:14Allez, le deuxième mot.
00:15:1620. La France soumet à l'Union Européenne
00:15:18un plan d'arrachage de ses vignes.
00:15:20On pourrait s'en étonner en voyant Philippe David
00:15:22couper le coude, mais on boit
00:15:24de moins en moins. Et oui, tout se perd,
00:15:26ma pauvre dame. L'idée, c'est donc de
00:15:28payer, et c'est plus sérieux, de payer les viticulteurs
00:15:30pour arracher leurs vignes
00:15:32à condition qu'ils consacrent les hectares
00:15:34arrachés à la jachère, ou par exemple
00:15:36à la diversification de leur culture.
00:15:38Jusqu'à 4000 euros l'hectare arraché
00:15:40pour une enveloppe totale de 120
00:15:42millions d'euros. La réponse à cette crise
00:15:44de surproduction viticole, on boit
00:15:46moins, oui, mais en plus les exportations
00:15:48elles aussi ont baissé ces dernières années.
00:15:50C'est ce que nous expliquait il y a quelques mois
00:15:52Bernard Fage, vigneron à Bordeaux,
00:15:54et président du Comité National des Interprofessions
00:15:56des Vins à Appellation d'Origine.
00:15:58D'abord, la fermeture du marché
00:16:00chinois pendant la pandémie,
00:16:02dès 2018, avec des accords commerciaux
00:16:04de l'Australie plus favorables
00:16:06pour les vins européens et les vins français particulièrement,
00:16:08et taxe Trump, suite de conflits
00:16:10Airbus et Boeing qui ont
00:16:12inféri, qui ont mis des taxes de 25%
00:16:14sur chaque produit français, chaque vin français
00:16:16vendu aux Etats-Unis. Nous avons besoin de réduire
00:16:18les vignobles à Bordeaux et d'autres régions,
00:16:20on commençait à le dire, notamment les régions de Rouge,
00:16:22du sud de la France. Nous avons besoin
00:16:24de diminuer les stocks. Aujourd'hui,
00:16:26il va falloir arracher des vignes, mais il faut aussi
00:16:28relancer nos exportations.
00:16:30Nous souhaitons évidemment que le marché chinois
00:16:32puisse redémarrer. C'est un marché important pour nous
00:16:34et des investissements très importants à mener
00:16:36sur l'export. Bernard Fage,
00:16:38représentant des vignerons avec
00:16:40Patrick Roger. Alors, pour le Bordelais, ça va vous donner
00:16:42un ordre d'idées. Pour le Bordelais, la commission
00:16:44européenne a déjà autorisé l'arrachage
00:16:46de 8 000 hectares de vignes sur les
00:16:48103 000 hectares de la zone d'appellation d'origine
00:16:50contrôlée dans le Bordelais.
00:16:52Sébastien, est-ce que ça ne pose pas une question ? Aujourd'hui,
00:16:54les jeunes boivent du soda, par exemple, au lieu
00:16:56de boire du vin. Ce n'est pas un changement de paradigme
00:16:58culturel ? Il y a ça. Il y a évidemment
00:17:00un changement de paradigme culturel. Il y a
00:17:02un tabou à boire de l'alcool,
00:17:04notamment quand on... Et c'est
00:17:06plutôt une bonne idée de ne plus boire
00:17:08quand on conduit. Donc ça aussi, les mœurs sont
00:17:10complètement changées. Mais ce que ne dit pas notre intervenant,
00:17:12c'est... Je consultais
00:17:14il y a quelques heures un document
00:17:16là-dessus, c'est que la concurrence,
00:17:18la concurrence, la concurrence
00:17:20extrêmement qualitative de
00:17:22tas de pays européens,
00:17:24sud-américains, même
00:17:26d'Europe centrale,
00:17:28d'Europe centrale, font du
00:17:30très très très bon vin.
00:17:32Et que la réalité, c'est que
00:17:34les vins français sont souvent de
00:17:36très très bonnes factures, mais très très
00:17:38chères. Et certains, pour la
00:17:40consommation, je dirais, du quotidien ou la
00:17:42consommation festive, on se rabat
00:17:44notamment sur des vins espagnols et sur des vins italiens.
00:17:46Telle est la vérité.
00:17:48Troisième mot, cigarette, l'Europe veut intensifier
00:17:50sa lutte contre le tabagisme. La commission européenne
00:17:52recommande d'interdire de fumer, même de
00:17:54vapoter dans les arrêts de bus, de tramways,
00:17:56sur les terrasses des cafés et des restaurants.
00:17:58Objectif, afficher une génération
00:18:00sans tabac d'ici 2040.
00:18:02En attendant, c'est possible, nouvelles
00:18:04restrictions ne mettent pas tout le monde d'accord, forcément
00:18:06entre les puristes de la qualité de l'air
00:18:08et les clopeurs invétérés.
00:18:10Un café, une bière en terrasse, on a sa petite clope
00:18:12avec nous, ça fait toujours du bien, ouais. Ça permet
00:18:14de se décontracter après le travail.
00:18:16Si la terrasse est toute petite, c'est comme si on était
00:18:18enfermés avec des non-fumeurs et des
00:18:20fumeurs. Donc on est fumeurs passifs.
00:18:22Et c'est vrai que c'est gênant.
00:18:24Faut quand même faire attention aux gens qui ne fument pas autour.
00:18:26Ça me paraît normal, c'est du respect, savoir vivre.
00:18:28Devant les lieux publics, comme les écoles, s'il y a des
00:18:30enfants, etc., oui, mais en terrasse, alors
00:18:32ok, il peut y avoir des enfants à côté, mais après,
00:18:34c'est un peu de bon sens.
00:18:36Cette société hyper hygiéniste,
00:18:38qu'on fume pas devant les écoles, j'arrive à comprendre,
00:18:40sur une terrasse de café, on n'aura plus
00:18:42le droit de café non plus parce que ça donne de la
00:18:44tachycardie ou je sais pas quoi, ça devient
00:18:46débile. Et l'Europe, du coup, on les supporte
00:18:48plus. Voilà, ça c'est dit, c'est au micro
00:18:50Sud Radio de Clément Barguin. Petit message
00:18:52de service tout de même pour la première intervenante,
00:18:54vous savez, celle qui nous a dit, je cite,
00:18:56une petite clope, ça fait toujours du bien.
00:18:58Je me vois dans l'obligation quand même de lui signifier
00:19:00que fumer, c'est...
00:19:02dangereux pour la santé.
00:19:04Moi, j'ai une règle 5,
00:19:06j'interdirais tout ce qui me gêne
00:19:08et que je n'aime pas.
00:19:12Alors, je crois que ça s'appelle
00:19:14une dictature.
00:19:16Ça s'appelle la République Démocratique
00:19:18Populaire de Bilgérie.
00:19:20Vous remplacez Corée par Bilgérie.
00:19:22Fais fil au moins sur la cigarette.
00:19:24C'est ça, c'est...
00:19:26Bienvenue en Corée.
00:19:28Voilà, allez, dans un instant,
00:19:30ça continue avec les vrais voix,
00:19:32on est ensemble jusqu'à 19h avec
00:19:34nos invités aujourd'hui,
00:19:36le grand débat du jour et avec cette
00:19:38petite information,
00:19:40bien sûr, entre sa dernière journée de consultation
00:19:42en vue du gouvernement et la situation budgétaire
00:19:44jugée très grave.
00:19:46Beaucoup commencent à se demander si effectivement
00:19:48Michel Barnier tiendra son poste.
00:19:50Oui, alors parlons vrai. Est-ce que, vu la
00:19:52difficulté de nommer un gouvernement, l'issue
00:19:54d'un retrait de Michel Barnier n'est pas inéluctable ?
00:19:56Serait-on alors dans une situation
00:19:58de blocage institutionnel inéluctable ?
00:20:00Et à cette question,
00:20:02Barnier peut-il jeter l'éponge ?
00:20:04Vous dites oui à 85%.
00:20:06Vous voulez réagir au datant vos appels
00:20:08au 0826 300 300.
00:20:10Et Jean Garrigue sera avec nous, historien spécialisé
00:20:12dans l'histoire politique,
00:20:14président de la commission internationale
00:20:16d'histoire des assemblées. Vous souhaitez la bienvenue,
00:20:18on revient dans un instant, à tout de suite.
00:20:20Sud Radio, parlons vrai.
00:20:22Sud Radio, parlons vrai.
00:20:24Les vraies voix Sud Radio,
00:20:2617h-19h, Philippe David,
00:20:28Cécile de Ménibus.
00:20:30Les vraies voix, aujourd'hui,
00:20:32nous sommes ravis de vous accueillir, comme tous les jours,
00:20:34avec ce numéro de téléphone 0826 300 300.
00:20:36Vous savez qu'on a envie de vous entendre,
00:20:38on a envie de vous entendre débattre avec
00:20:40nos vraies voix du jour. Donc, Philippe Bilger,
00:20:42qui est avec nous, président de l'Institut de la Parole,
00:20:44Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech,
00:20:46et Farine Tebsamani, qui est porte-parole de
00:20:48Banlieue Plus, et vous, bien entendu.
00:20:50En attendant, tout de suite,
00:20:52c'est le grand débat du jour.
00:20:54Les vraies voix Sud Radio,
00:20:56le grand débat du jour.
00:20:58Michel Barnier va-t-il
00:21:00renoncer ? Il n'arrive
00:21:02pas à composer une équipe
00:21:04gouvernementale. Il n'est hors de question que nous
00:21:06puissions rentrer dans un gouvernement, ou que
00:21:08nous puissions soutenir à l'Assemblée Nationale,
00:21:10puisque je vais redevenir député,
00:21:12un gouvernement qui augmente les impôts.
00:21:14Une possible hausse d'impôts
00:21:16et la surreprésentation
00:21:18des LR, des Républicains, au gouvernement.
00:21:20On comprend qu'il soit exaspéré. Là,
00:21:22le temps ne joue pas pour lui, mais contre
00:21:24lui. C'est quand même une grande différence.
00:21:26Il va jeter l'éponge, il ne va pas y arriver,
00:21:28il va renoncer. Nul ne peut dire,
00:21:30et sans doute pas Michel Barnier lui-même,
00:21:32s'il choisira de partir ou de rester.
00:21:36Visiblement, finies les consultations
00:21:38sur le futur gouvernement Félix Mathieu.
00:21:40Une info qui vient de tomber.
00:21:42On se dirige vers la formation d'un
00:21:44gouvernement Barnier. Finalement, ça a
00:21:46fonctionné, cette réunion de la dernière chance avec
00:21:48Emmanuel Macron, qui va recevoir le
00:21:50Premier ministre en début de soirée.
00:21:52On a Gabriel Attal, qui est désormais chef
00:21:54des gouvernements macronistes,
00:21:56qui le confirme. Il dit avoir obtenu
00:21:58une garantie sur le fonds. Vous savez que le point
00:22:00d'achoppement, c'était le budget, les questions budgétaires,
00:22:02augmenter ou pas les impôts. A priori,
00:22:04selon Gabriel Attal,
00:22:06Michel Barnier a promis qu'il n'y aurait pas de
00:22:08hausse d'impôts pour les classes
00:22:10moyennes. On se dirige donc vers la formation
00:22:12d'un gouvernement auquel participeraient
00:22:14les macronistes. Michel Barnier envisage
00:22:16un gouvernement de 38 ministres,
00:22:18dont 16 de plein exercice,
00:22:20selon Gabriel Attal.
00:22:22On va en parler, bien sûr, tout au long de cette
00:22:24édition, avec
00:22:26Jean Garrigue, qui sera avec
00:22:28nous, historien, qui est là, d'ailleurs,
00:22:30président de la commission internationale d'histoire
00:22:32des assemblées. La question
00:22:34du jour, c'était, Philippe, est-ce qu'il va
00:22:36jeter l'éponge ? Il peut toujours jeter l'éponge.
00:22:38Il peut toujours jeter l'éponge. Théoriquement,
00:22:40ça ne se fera pas, parce qu'on est arrivé à un accord.
00:22:42Est-ce que c'est un accord, pour vous,
00:22:44in extremis, Philippe Bilger ?
00:22:46Oui, et je n'imaginais
00:22:48pas que les vrais voix pouvaient avoir
00:22:50une influence aussi décisive
00:22:52sur la vie politique, puisqu'il
00:22:54a suffi qu'elles posent la question
00:22:56sur la possibilité
00:22:58pour Michel
00:23:00Barnier de jeter l'éponge,
00:23:02pour qu'immédiatement, un gouvernement
00:23:04probablement soit formé.
00:23:06Mais pour rester sérieux,
00:23:08je m'en réjouis, bien sûr,
00:23:10mais il n'empêche que
00:23:12à un moment donné, on pouvait
00:23:14légitimement s'interroger
00:23:16sur le fait que Michel Barnier,
00:23:18confronté à ce que
00:23:20François-Olivier Gisbert
00:23:22dit très joliment de point,
00:23:24la tyrannie de l'habileté,
00:23:26jette l'éponge parce qu'il ne parvenait
00:23:28pas à satisfaire tout le monde
00:23:30et d'abord, pas le Président de la République.
00:23:32Et j'ose espérer
00:23:34que le gouvernement qui va sortir
00:23:36dans peu de temps, mon cher Philippe,
00:23:38vous n'avez pas été informé,
00:23:40c'est assez scandaleux,
00:23:42répondra à nos espérances.
00:23:44Non, moi,
00:23:46à la question qui nous était posée aujourd'hui,
00:23:48je n'imaginais pas
00:23:50une seconde que
00:23:52Michel Barnier, nommé Premier
00:23:54ministre il y a peu,
00:23:56puisse jeter l'éponge.
00:23:58La réalité, c'est moins un problème de casting
00:24:00qu'un problème de ligne.
00:24:02À la limite, le casting, on s'en fout
00:24:04un peu. Le tout, c'est
00:24:06quelle est la ligne politique
00:24:08qu'il va décider de tenir ?
00:24:10Est-ce que cette ligne politique
00:24:12va détricoter
00:24:14ce que la Macronie
00:24:16a pu faire depuis
00:24:182017 ?
00:24:20C'est ça, la vraie question.
00:24:22En matière d'immigration,
00:24:24en matière de sécurité,
00:24:26en matière de
00:24:28la réforme
00:24:30des retraites, en matière de fiscalité.
00:24:32Le sujet, c'est ça.
00:24:34Je pense qu'effectivement,
00:24:36comme d'ailleurs l'a laissé
00:24:38fuiter assez habilement Michel Barnier,
00:24:40en disant qu'il n'avait
00:24:42pas les moyens de sa politique, sauf
00:24:44à augmenter les impôts.
00:24:46C'était le teasing qu'il a proposé
00:24:48à toutes les rédactions et qu'il a
00:24:50fait infuser sur de nombreux plateaux.
00:24:52Et la réponse effectivement des macroniens,
00:24:54c'était de dire comment
00:24:56une famille politique qui a perdu
00:24:58toutes les élections depuis 2012,
00:25:00qui est composée de 47 députés,
00:25:02peut-elle, elle, sur un coup de dé,
00:25:04comme ça, remporter Matignon
00:25:06et augmenter les impôts ? C'est ça.
00:25:08C'est une caricature un petit peu,
00:25:10mais c'est ça le sujet.
00:25:12Là, on va avoir un casting, mais je pense que la ligne
00:25:14désormais est un petit peu plus proche
00:25:16des attentes du Président.
00:25:18Et les attentes du Président, c'est évidemment les attentes
00:25:20des Français.
00:25:22Je n'ai jamais cru au fait
00:25:24que Michel Barnier jette l'éponge.
00:25:26Effectivement, il l'a tellement
00:25:28rêvé, il a tellement
00:25:30souhaité devenir Premier ministre
00:25:32que dorénavant, il n'allait pas.
00:25:34La réalité, on l'a évoqué,
00:25:36tout à l'heure, tu évoquais
00:25:38notamment le fait qu'on était dans une
00:25:40réalité constitutionnelle,
00:25:42en tout cas une réalité institutionnelle, qui s'apparente
00:25:44potentiellement à une crise. Ça change.
00:25:46Qu'il forme ou non un gouvernement, en réalité,
00:25:48si ce n'est qu'on a gagné du temps
00:25:50avec cette fameuse rentrée parlementaire
00:25:52du 1er octobre, si je ne dis pas de bêtises,
00:25:54la réalité, c'est qu'on est à la même situation.
00:25:56C'est ingouvernable, en réalité.
00:25:58Donc, on n'aura pas vraiment de vraies
00:26:00propositions de loi assez lourdes.
00:26:02On va voir est-ce qu'il va être
00:26:04habile ou pas habile à satisfaire un peu
00:26:06tout le monde. Et à tout moment, il peut
00:26:08être sujet à censure, à mon
00:26:10avis, par une partie
00:26:12du gouvernement. Le Président de la République
00:26:14n'a toujours pas compris, selon moi,
00:26:16qu'il avait perdu les élections.
00:26:18En tout cas, son parti,
00:26:20en tout cas ce qu'il en est devenu, a perdu
00:26:22les élections. Et on a l'impression qu'il veut
00:26:24toujours manager, toujours
00:26:26contrôler d'une certaine manière.
00:26:28Et à côté de ça, vous avez des LR,
00:26:30dont la famille politique de Michel Barnier,
00:26:32qui, eux, reviennent au gouvernement
00:26:34comme si de rien n'était, alors qu'ils n'ont, à mon sens,
00:26:36pas du tout gagné les élections.
00:26:38Jean Garrigue, aujourd'hui, ça y est,
00:26:40c'est constitué.
00:26:42Effectivement, vous êtes, j'imagine,
00:26:44comme les autres, à penser que
00:26:46le Premier ministre n'aurait pas,
00:26:48en tout cas, décidé
00:26:50de stopper l'aventure.
00:26:52Aujourd'hui, 38 ministres. D'abord,
00:26:54ça me semble beaucoup par rapport
00:26:56aux ministres, en tout cas aux gouvernements
00:26:58précédents. Est-ce que
00:27:00ça veut dire quelque chose, d'avoir autant de ministres ?
00:27:02Ça veut dire qu'il faut satisfaire beaucoup de gens ?
00:27:04Oui, à priori.
00:27:06L'équation
00:27:08pour Michel Barnier, c'est déjà compliqué.
00:27:10En temps normal,
00:27:12il faut satisfaire
00:27:14les clans de tel ou tel parti,
00:27:16les alliés, les différentes
00:27:18composantes régionales,
00:27:20les hommes et les femmes. Mais là,
00:27:22en plus de cette complexité,
00:27:24il est demandé
00:27:26à Michel Barnier, et je dirais
00:27:28à la classe politique française,
00:27:30de faire une sorte
00:27:32de révolution culturelle.
00:27:34J'ai l'impression que beaucoup de gens
00:27:36n'arrivent pas à comprendre, ou font semblant
00:27:38de ne pas comprendre. C'est-à-dire que nous sommes
00:27:40dans une situation politique
00:27:42qui ressemble beaucoup à celle de la
00:27:44Troisième ou de la Quatrième République,
00:27:46mais avec des institutions, plutôt des pratiques
00:27:48institutionnelles, qui sont celles de la Cinquième.
00:27:50Alors, évidemment
00:27:52que Michel Barnier,
00:27:54il est confronté à une situation difficile,
00:27:56que c'est beaucoup plus compliqué,
00:27:58que ça prend beaucoup plus de temps,
00:28:00mais je veux dire que derrière,
00:28:02il y a l'intérêt national, si vous voulez.
00:28:04Et je ne suis pas du tout sûr que Michel Barnier ait rêvé
00:28:06de devenir Premier ministre.
00:28:08Connaissant
00:28:10sa trajectoire, son parcours,
00:28:12ce n'est pas tellement cette idée-là.
00:28:14Je pense que Michel Barnier, il faut lui
00:28:16reconnaître, je dirais,
00:28:18ce dévouement. Il s'est dit,
00:28:20là, il faut que quelqu'un y aille et essaye
00:28:22de... Alors, essaye quoi ?
00:28:24Essaye non seulement de régler
00:28:26les problèmes, essaye justement
00:28:28de faire cette révolution culturelle,
00:28:30mais surtout,
00:28:32essaye de donner
00:28:34une orientation et de sauver
00:28:36un petit peu ce pas de beau
00:28:38France qui est un peu à la dérive.
00:28:40Vous voyez, on est dans une situation
00:28:42où il faut sauver
00:28:44les choses.
00:28:46Ce n'est plus l'heure des calculs,
00:28:48même si en réalité, effectivement,
00:28:50les calculs, ils sont partout. Parce que
00:28:52derrière tout ça, il y a l'élection présidentielle
00:28:54de 2027.
00:28:56Vous pensez que ça va être un gouvernement comme la quatrième ?
00:28:58Alors, les plus courts de la quatrième ont duré deux jours.
00:29:00Ou vous pensez que ça va durer comme sous la cinquième
00:29:02plus longtemps ? Venez nous donner
00:29:04votre avis au 0826 300 300
00:29:06Philippe Bilger.
00:29:08Mon cher Jean, vous avez une voix
00:29:10un peu enrouée à la Bonnie Tyler.
00:29:12Ça nous va très bien.
00:29:14Mais je vais vous poser une question.
00:29:16Est-ce qu'au fond, les choses n'auraient pas
00:29:18été plus simples
00:29:20si, comme le président
00:29:22de la République l'a répété en permanence
00:29:24à Michel Barnier,
00:29:26on avait pu tirer
00:29:28les conséquences du fait que
00:29:30l'Assemblée nationale était
00:29:32en trois parts, inégales certes,
00:29:34mais en trois parts
00:29:36qui auraient mérité d'avoir
00:29:38une représentation gouvernementale.
00:29:40Et que le drame, aujourd'hui,
00:29:42c'est qu'il y a une part,
00:29:44je dirais même deux, par certains côtés,
00:29:46qui ne peuvent pas
00:29:48et ne veulent pas y venir.
00:29:50Je suis complètement d'accord
00:29:52avec, comme souvent,
00:29:54avec mon éminent ami
00:29:56Philippe Bilger et sa voix
00:29:58qui est renommée
00:30:00sur tous les continents.
00:30:04On est dans une situation
00:30:06effectivement qui est complètement inédite.
00:30:08Vous avez trois forces politiques
00:30:10à peu près égales
00:30:12et l'histoire d'en avoir une
00:30:14qui a gagné, l'autre qui a perdu,
00:30:16ça ne fonctionne pas comme ça.
00:30:18La démocratie, c'est d'entendre
00:30:20tout le monde, tous les électeurs.
00:30:22Ce qui est regrettable, au fond,
00:30:24c'est de ne pas avoir eu, à un moment donné,
00:30:26peut-être dès 2022,
00:30:28l'idée d'un gouvernement,
00:30:30je vais lâcher le mot, d'union nationale.
00:30:32Et même un gouvernement,
00:30:34quand je parle d'union nationale,
00:30:36qui aurait pu s'adresser à toutes les composantes
00:30:38de la vie politique, et j'y inclue
00:30:40la France insoumise et le Rassemblement national.
00:30:42Parce que là, on aurait été au plus près
00:30:44de l'attente démocratique.
00:30:46Alors vous me direz,
00:30:48c'est quelque chose qui est totalement
00:30:50contre-intuitif par rapport aux institutions
00:30:52de la Ve République.
00:30:54Mais la situation et le rapport des forces politiques,
00:30:56il est complètement inédit
00:30:58sous la Ve République.
00:31:00Et donc, moi, je considère qu'effectivement,
00:31:02la meilleure des solutions
00:31:04eût été
00:31:06d'essayer de tenter cette solution.
00:31:08Et à défaut, il me semble
00:31:10qu'il y avait une autre solution
00:31:12qui pouvait être un peu plus viable,
00:31:14qui était la solution Bernard Cazeneuve.
00:31:16Parce qu'elle avait le mérite
00:31:18de reconnaître que
00:31:20le nouveau Front populaire était
00:31:22la force qui était arrivée en tête.
00:31:24Mais comme vous le savez, la France insoumise
00:31:26et socialiste n'en ont pas voulu.
00:31:28Juste avant de prendre Sandra
00:31:30en ligne, Félix Mathieu,
00:31:32une petite info supplémentaire.
00:31:34Une petite info donnée par Gabriel Attal, toujours à la sortie
00:31:36de cette réunion, sur la composition du futur
00:31:38gouvernement Barnier.
00:31:40C'est une petite idée du nombre de postes
00:31:42en tout cas pour ce qui est des gros ministères,
00:31:44des ministères de plein exercice.
00:31:46C'est-à-dire qu'on ne parle pas des ministres délégués ou des secrétaires d'Etat.
00:31:48Dans ce gouvernement Barnier,
00:31:50il y aurait donc, parmi ces ministres de plein exercice,
00:31:527 macronistes,
00:31:543 LR, 2 Modem,
00:31:561 Horizon et puis 1 UDI.
00:31:58Voilà, c'est la précision de Gabriel Attal.
00:32:00Donc, 7 macronistes tout de même,
00:32:02plus que de LR, 3.
00:32:04Et un divers gauche ?
00:32:06M'envoie-t-on par SMS ?
00:32:08Ah bon ? Peut-être.
00:32:10C'est peut-être une info supplémentaire, exactement.
00:32:12Sandra qui était avec nous au 0826 300 300.
00:32:14Sandra, vous vouliez réagir ?
00:32:16Alors, oui.
00:32:18Moi, je ne craignais pas non plus
00:32:20que M. Barnier lâche
00:32:22l'affaire, si je peux me permettre
00:32:24de parler comme ça. Par contre,
00:32:26ma crainte, c'était celle que je vois
00:32:28arriver, c'était le...
00:32:30En même temps de Macron,
00:32:32on l'a eu en même temps façon Barnier.
00:32:34C'est-à-dire qu'on a perdu les élections
00:32:36législatives, mais en même temps,
00:32:38on est ministrable.
00:32:40Il y a une catastrophe budgétaire,
00:32:42mais en même temps, on va augmenter les impôts.
00:32:44Je crains
00:32:46que ça soit compliqué
00:32:48de composer pour lui.
00:32:50Et je le plains d'ailleurs.
00:32:52Farid Damsamani, peut-être ?
00:32:54Pardon, Sébastien.
00:32:56Non, non,
00:32:58mais je veux juste dire à notre auditrice
00:33:00que malheureusement, ou heureusement,
00:33:02le monde est fait d'eux en même temps.
00:33:04Quand on regarde
00:33:06Mélanie en Italie,
00:33:08c'est en même temps
00:33:10une réponse à la crise migratoire
00:33:12et en même temps,
00:33:14je dirais, des avancées sociales.
00:33:16Regardez ce qui se passe en Allemagne.
00:33:18C'est à la fois un pays qui a longtemps
00:33:20accueilli d'Europe, un très grand
00:33:22pays d'Europe qui a tendu la main
00:33:24sur les questions migratoires,
00:33:26à des millions de naufragés,
00:33:28des millions de migrants, pour revenir
00:33:30aujourd'hui à une position différente.
00:33:32En même temps, j'ai envie de dire,
00:33:34ce n'est pas une doxa macronienne,
00:33:36ce n'est pas une vue de l'esprit macroniste.
00:33:38Le monde est fait comme ça.
00:33:40Farid Damsamani.
00:33:42En Allemagne, ce n'est pas du en même temps,
00:33:44c'est un retour en arrière,
00:33:46ce n'est pas exactement la même chose,
00:33:48il me semble. Néanmoins, ce qui est assez
00:33:50choquant, je trouve, 7 ministres
00:33:52macroniens comme on a perdu...
00:33:54Si on met deux modems et un horizon,
00:33:56ça fait 10.
00:33:58Je ne vois pas qu'est-ce qu'il change
00:34:00Jean Garry, est-ce que ce n'est pas quand même...
00:34:02Jean Garry a levé le doigt, je ne lui pose pas de questions,
00:34:04il a quelque chose à dire. On vous écoute.
00:34:06Oui, je pense que c'est
00:34:08une grossière erreur, cette composition
00:34:10du gouvernement.
00:34:12Elle est relativement
00:34:14conforme au rapport de force
00:34:16au sein du groupe
00:34:18central, en ajoutant
00:34:20les républicains,
00:34:22qui est au pouvoir.
00:34:24Sur le plan arithmétique, au fond,
00:34:26on respecte à peu près les équilibres.
00:34:28Mais par rapport à la demande sociale,
00:34:30c'est-à-dire par rapport à ce que l'opinion attend,
00:34:32je rappelle que dès 2022,
00:34:34l'opinion publique demandait
00:34:36à Emmanuel Macron une cohabitation.
00:34:38Les macronistes
00:34:40ont gagné de peu
00:34:42les élections législatives de 2022,
00:34:44mais on savait, les enquêtes le montraient,
00:34:46les français attendaient un gouvernement
00:34:48qui soit un contre-pouvoir face
00:34:50au président de la République. Et là, vous donnez
00:34:52l'impression au président de la République,
00:34:54et plutôt, vous donnez
00:34:56l'impression à l'opinion que rien ne s'est passé
00:34:58et qu'au fond, on reproduit
00:35:00une majorité de macronistes
00:35:02au sein du gouvernement.
00:35:04Je pense que par rapport à l'opinion
00:35:06publique, c'est une erreur.
00:35:08Tout dépend des noms, Jean.
00:35:10Jean Garrigue, une question, parce qu'à priori,
00:35:12dans l'accord qu'il y aurait, c'est pas
00:35:14d'augmentation d'impôts pour les classes moyennes,
00:35:16mais là, j'ai du mal à comprendre
00:35:18comment on va faire, parce que si on rétablit
00:35:20l'ISF, etc., à mon avis,
00:35:22c'est un cas de guerre pour les macronistes,
00:35:24mais on ne va pas dire qu'on va augmenter massivement
00:35:26les impôts des plus pauvres. Est-ce que faire ce budget,
00:35:28ce n'est pas là-dessus que le gouvernement
00:35:30va échouer comme le Titanic sur l'iceberg ?
00:35:34Vous avez vu que...
00:35:36Je ne veux pas monopoliser la parole, mais
00:35:38simplement, vous avez vu que...
00:35:40Non, ce n'est pas votre genre, Jean.
00:35:42Michel Barnier laisserait entendre
00:35:44qu'on irait vers plus de
00:35:46justice fiscale.
00:35:48Alors, ce qu'on entend,
00:35:50est-ce que c'est vrai ou pas, c'est qu'on irait
00:35:52plutôt vers la taxation des
00:35:54super-riches, des profits
00:35:56financiers, etc. Ce qui,
00:35:58compte tenu de la réalité des
00:36:00enrichissements extraordinaires
00:36:02des très, très riches
00:36:04depuis quelques années, notamment
00:36:06pendant la période du Covid, etc.,
00:36:08ne serait pas un scandale et pourrait être
00:36:10reçu positivement par les Français.
00:36:12En revanche, une augmentation
00:36:14de la fiscalité pour les classes moyennes,
00:36:16ça, c'est un interdit absolu.
00:36:18Mais vous voyez, les macronistes
00:36:20vous disent, surtout pas d'impôts.
00:36:22Essayons de mettre un peu d'eau dans son vin.
00:36:24Et réfléchissons,
00:36:26là encore, à ce qu'a été la réalité
00:36:28de l'évolution économique et financière
00:36:30depuis quelques années,
00:36:32et à ce qu'attendent les Français.
00:36:34Les Français,
00:36:36ça leur plaît bien qu'on tape sur les super-riches.
00:36:38Jean, sur ce que vous dites,
00:36:40vous dites que c'est une erreur de mettre
00:36:42beaucoup de macronistes, mais si aucun
00:36:44membre de la gauche veut y aller,
00:36:46on fait comment ? On fait avec qui ?
00:36:48C'est ça le problème.
00:36:50Mais il aurait, à la limite,
00:36:52été peut-être plus cohérent
00:36:54dans la mesure où
00:36:56M. Michel Barnier,
00:36:58pardon, était...
00:37:00Ah, j'ai compris qu'il allait dire
00:37:02M. Barnier.
00:37:04Peut-être sera-t-il au final.
00:37:06Dans la mesure où M. Barnier
00:37:08représente une famille politique
00:37:10avec un certain nombre d'idées,
00:37:12d'idées fluctuantes,
00:37:14sur beaucoup de points,
00:37:16pourquoi ne pas lui donner
00:37:18une majorité ?
00:37:20Ce n'est pas mon idéal, parce que, je répète,
00:37:22mon idéal était autre chose.
00:37:24Et peut-être même un gouvernement
00:37:26très clairement d'experts
00:37:28derrière M. Barnier
00:37:30qui aurait permis de déconnecter
00:37:32justement de ces rapports de force politique.
00:37:34Mais s'il choisit de faire un gouvernement
00:37:36avec des politiques,
00:37:38autant le faire avec les Républicains
00:37:40pour marquer tout simplement
00:37:42que ce n'est pas la politique
00:37:44du Président de la République.
00:37:46C'est, à mon sens, très important,
00:37:48psychologiquement, symboliquement, pour les Français.
00:37:50Merci beaucoup, Jean Garrigue,
00:37:52d'avoir accepté notre invitation historienne.
00:37:54Président de la Commission internationale
00:37:56d'Histoire des Assemblées. Dans un instant,
00:37:58Sandra, face à tous ces hommes...
00:38:00La meute !
00:38:02Vous calmez déjà ?
00:38:04Sandra, vous êtes...
00:38:06Tout va bien ? Vous êtes confiante ?
00:38:08Oui, vous êtes confiante.
00:38:10Vous allez rétamer, comme on dit dans le milieu.
00:38:12On fait une petite pause
00:38:14et on revient dans un instant.
00:38:16En tout cas, on est ravis de vous retrouver avec Philippe David
00:38:18et nos vraies voix du jour. On est ensemble jusqu'à 19h.
00:38:32Les vraies voix jusqu'à 19h avec
00:38:34Philippe Bilger. Vous êtes dans
00:38:36quelles conditions, Philippe ? Comment vous vous sentez ?
00:38:38Je me sens très bien.
00:38:40Vous vous sentez fort sur le qui-c'est-qui qu'il a dit ou pas ?
00:38:42Ah non, sur l'attente du gouvernement
00:38:44et sur le bonheur de votre retour.
00:38:46Oh, merci.
00:38:48Mais ça n'était pas une critique.
00:38:50J'ai pas sous-entendu.
00:38:52J'ai vu votre regard
00:38:54non patent, ni venimeux.
00:38:56Mais Philippe est ma deuxième jambe.
00:38:58Sur lui, je boîte.
00:39:00C'est beau ou pas ? Oh, comme c'est bien dit.
00:39:02Farid Tamsamani,
00:39:04comment vous vous sentez vis-à-vis du qui-c'est-qui
00:39:06qu'il a dit ?
00:39:08Mollo, mollo.
00:39:10Je vais essayer d'y aller mollo.
00:39:12Sébastien Ménard, au niveau de la tricherie,
00:39:14on est bien ou on est pas bien ? Je sais pas, ça dépendra
00:39:16de mon humeur du jour.
00:39:18Méfiez-vous si on vous envoie les réponses par beeper.
00:39:20Sandra, c'est à vous
00:39:22de lancer le jingle du jeu.
00:39:24C'est parti !
00:39:30Vous avez remarqué le « c'est parti » comme il était
00:39:32franc et massif.
00:39:34Si j'étais vous, je me méfierais.
00:39:36Il partait de loin.
00:39:38Question qui-c'est-qui qu'il a dit ?
00:39:40Sandra, écoutez bien, au sujet de 2027,
00:39:42j'ai une histoire à écrire avec
00:39:44les Français.
00:39:46Attal. Bonne réponse
00:39:48Sandra, Gabrielle Attal,
00:39:50Premier ministre. C'est facile, n'empêche que c'est elle qui l'a eu.
00:39:52Qui-c'est-qui
00:39:54qu'il a dit, Sandra, a trois points.
00:39:56Ce n'est pas à Emmanuel Macron
00:39:58qui est battu à plate couture de chercher
00:40:00à imposer un gouvernement.
00:40:02Il a fait de la politique, mais il s'est retiré de la politique.
00:40:04Et c'est un grand
00:40:06avocat.
00:40:08Qui râle
00:40:10tout le temps.
00:40:12Ce n'est pas Sarkozy.
00:40:14Un grand avocat ?
00:40:16Oui, un grand avocat
00:40:18qui a décidé de faire de la politique
00:40:20et qui était tout le temps en train de râler.
00:40:22Gilbert Collard !
00:40:24Gilbert Collard !
00:40:26Une bonne réponse de Sébastien Ménard.
00:40:28Ça faisait longtemps qu'on ne l'a plus entendue.
00:40:30Gilbert Collard
00:40:32Gilbert Collard is back.
00:40:34Qui-c'est-qui qui l'a dit trois points ?
00:40:36Trois points dit un petit peu de difficulté.
00:40:38Sur la constitution du gouvernement, au fond,
00:40:40c'est normal que ça prenne un petit peu de temps.
00:40:42Prisca Thévenot.
00:40:44Non. C'est un ministre.
00:40:46C'est un homme. Un ministre démissionnaire.
00:40:48Le maire. Non.
00:40:50Darmanin. Non.
00:40:52Non, c'est Kasnav qui l'a élu.
00:40:54Il n'est pas ministre.
00:40:56C'est un ministre démissionnaire.
00:40:58C'est un ministre du budget.
00:41:00Qui-c'est-qui qui l'a dit ?
00:41:02Qui-c'est-qui qui l'a dit ?
00:41:04Sandra, un point.
00:41:06Emmanuel Macron ne tourne pas en rond.
00:41:08Il sait où il veut aller.
00:41:10Sandra, vous l'avez déjà dit.
00:41:12C'est Prisca Thévenot.
00:41:14Bonne réponse.
00:41:16C'est mon poulain, Sandra.
00:41:18Qui-c'est-qui qui l'a dit ?
00:41:20Deux points.
00:41:22On n'est pas Barnier compatible,
00:41:24mais il respecte les 11 millions de personnes
00:41:26qui ont voté pour nous.
00:41:28Marine Le Pen. Non.
00:41:30C'est quelqu'un de son parti.
00:41:32Chenu. Non.
00:41:34Il a un nom de station de métro.
00:41:36Il a un nom de station de métro parisien.
00:41:38C'est facile. Je ne dis rien.
00:41:40Allez-y.
00:41:42Je ne sais pas.
00:41:44Un nom de station de métro.
00:41:46Terminus de la ligne 8.
00:41:48Allez.
00:41:50C'est Balard.
00:41:52Mais nous non plus, on n'est pas parisiens.
00:41:54Bravo.
00:41:56Allez.
00:41:58C'est un ancien.
00:42:00Bravo.
00:42:02Qui-c'est-qui qui l'a dit ?
00:42:04Deux points sur une éventuelle entrée au gouvernement.
00:42:06Il ne m'a rien proposé,
00:42:08donc je n'ai rien répondu.
00:42:10C'est un ancien ministre.
00:42:12Ils sont nombreux.
00:42:14C'est un ancien ministre.
00:42:16J'ai entendu ça hier.
00:42:18Non, c'est aujourd'hui.
00:42:20Elle était gênée avec des petites affaires
00:42:22de Soussou.
00:42:24C'est un ancien ministre.
00:42:26Jérôme Calzac.
00:42:28Non.
00:42:30T'es venu.
00:42:32Non.
00:42:34Bonne réponse.
00:42:36On l'a dit hier.
00:42:38Qui-c'est-qui qui l'a dit ?
00:42:40Un point sur Eric Dupond-Moretti.
00:42:42Il est agacé.
00:42:44Sur Eric Dupond-Moretti
00:42:46et Xavier Bertrand au gouvernement.
00:42:48Cela nous poserait d'immenses problèmes.
00:42:50Sandra.
00:42:52Non.
00:42:54Elle est un nom au hasard.
00:42:56Ce n'est pas Marine.
00:42:58C'est bonne réponse.
00:43:00C'est Marine Le Pen.
00:43:02C'est terminé.
00:43:048 points pour Sébastien Ménard.
00:43:062 points pour Sandra et pour Farid.
00:43:081 point pour Philippe Billiger.
00:43:10Sandra, bravo quand même.
00:43:122 réponses et 1 point.
00:43:14Vous êtes vicieux.
00:43:16Vous nous donnez 4 points.
00:43:18On remercie bien entendu Sandra
00:43:20de vous avoir appelé et d'avoir participé.
00:43:22Attendez Sandra parce que là, il y a un schisme.
00:43:24Qu'est-ce qui se passe ?
00:43:26Comment il ose donner un seul point
00:43:28aux réponses de Sandra ?
00:43:30C'est un scandale.
00:43:32C'est une catastrophe Philippe David.
00:43:34Alors que Sandra aurait dû gagner.
00:43:36C'est la moindre des choses.
00:43:38Mais bien sûr, bien entendu.
00:43:40Sandra, merci d'avoir joué avec nous.
00:43:42Même si Philippe David a triché.
00:43:44On vous embrasse très très fort.
00:43:46Allez, on fait une petite pause.
00:43:48Les infos, la météo et on revient juste après.
00:43:50Merci de votre fidélité.
00:43:52Et merci de votre fidélité à Sud Radio surtout.
00:43:54Sud Radio.
00:43:56Parlons vrai.
00:43:58Les vraies voix Sud Radio.
00:44:0017h-19h.
00:44:02Philippe David. Cécile de Ménibus.
00:44:04Bienvenue dans les vraies voix.
00:44:06Philippe Billiger est avec nous.
00:44:08Sébastien Ménard et Farid Tamsamani
00:44:10est avec nous.
00:44:12Et dans un instant Philippe...
00:44:14Mon coup de gueule, ce sera contre les censeurs.
00:44:16On en parle dans un instant.
00:44:18En attendant, comme chaque jour.
00:44:20Venez laisser vos messages sur notre numéro.
00:44:220800 26 300 300.
00:44:24Et on l'écoute.
00:44:26Oui, bonsoir. C'est Rowina
00:44:28fermière sur Vicandigor.
00:44:30J'ai écouté votre émission ce soir.
00:44:32Je voulais juste vous signifier
00:44:34que c'était important pour Gisele Pellicot aussi
00:44:36qu'elle vive ce moment.
00:44:38Parce que ça va être très important
00:44:40dans son étape de reconstruction.
00:44:42C'est une victime, une femme.
00:44:44Et moi aussi, j'ai vécu avec un pervers
00:44:46qui a été condamné.
00:44:48Et ça fait vraiment partie de la démarche.
00:44:50Et puis, il faut préciser
00:44:52quelque chose aussi, c'est qu'en tant que victime,
00:44:54il faut aussi
00:44:56payer ses avocats.
00:44:58Et parfois aussi, quand
00:45:00les accusés sont condamnés,
00:45:02on n'a pas la possibilité
00:45:04de toucher toutes les indemnités.
00:45:06Il faut se bagarrer toujours jusqu'au bout
00:45:08quand on est victime.
00:45:10Et bravo madame Pellicot, bravo.
00:45:12Parce que j'espère que vous allez réussir à faire émerger
00:45:14le droit des femmes.
00:45:16Parce qu'il y a encore beaucoup de travail dans ce pays.
00:45:18On a l'impression que c'est quand même
00:45:20le procès du siècle, Philippe Billiard.
00:45:22C'est un truc incroyable.
00:45:24Comment dire...
00:45:26C'est une affaire criminelle
00:45:28extraordinaire.
00:45:30D'abord, hors normes.
00:45:32Mais pour le reste,
00:45:34au risque de
00:45:36choquer notre auditerie, je trouve que
00:45:38autour du procès lui-même,
00:45:40tout le monde parle trop.
00:45:42Mais y compris moi-même,
00:45:44c'est pour ça ma chaîne Facebook
00:45:46me tait immédiatement.
00:45:48Très belle technique.
00:45:50Nous m'épressons l'expérience.
00:45:54Moi au contraire, je pense qu'en fait
00:45:56on n'en parle pas assez.
00:45:58Dans le sens où
00:46:00il doit y avoir une
00:46:02prise en considération
00:46:04bien sûr cette affaire-là,
00:46:06qui est un choc malheureusement
00:46:08extraordinaire, mais également
00:46:10toutes les femmes qui
00:46:12subissent et qui parfois ne peuvent rien dire.
00:46:14Et je pense que
00:46:16la société...
00:46:18Je lisais dans un papier,
00:46:20pas plus tard que ce matin, selon lequel
00:46:22en fait,
00:46:24beaucoup de pays sur la planète
00:46:26étaient à ce procès-là.
00:46:28Et ils le suivaient.
00:46:30Et je pense que ça peut être aussi
00:46:32un phare, notamment pour d'autres pays
00:46:34où le viol
00:46:36n'est pas forcément considéré malheureusement
00:46:38comme chez nous en France.
00:46:40Moi je suis assez embêté
00:46:42sur cette affaire.
00:46:44Tant pas sur le fond,
00:46:46parce que sur le fond,
00:46:48je suis complètement d'accord
00:46:50avec Farid, avec Philippe,
00:46:52il n'y a absolument pas l'ombre d'un doute là-dessus.
00:46:54Mais sur la forme, je suis gêné par...
00:46:56Je trouve qu'il y a une forme
00:46:58d'exhibition un peu malsaine
00:47:00dans ce procès.
00:47:02Et moi je suis assez gêné.
00:47:04Je suis assez gêné
00:47:06qu'on parle, on commente,
00:47:08les photos, tout ça me gêne.
00:47:10Me gêne.
00:47:12Qu'on raconte qu'elle se baignait nue dans sa piscine
00:47:14et on dit qu'elle était peut-être exhibitionniste,
00:47:16les avocats de la défense, je trouve ça d'un malsain
00:47:18et je trouve ça dégueulasse.
00:47:20Allez, pour rester avec nous,
00:47:22dans un instant, Philippe, David
00:47:24va râler, parce que oui, c'est un râleur.
00:47:26Parfois c'est un juste titre.
00:47:28On va en parler dans quelques instants.
00:47:30Contre les censeurs, pas les ascenseurs.
00:47:32C'est parce qu'il faut faire monter le débat.
00:47:34Bah oui.
00:47:36Tout de suite.
00:47:48Cette classe du jeudi
00:47:50est plutôt très sympathique.
00:47:52Allez, comme à l'école.
00:47:54Philippe Bilger, vous êtes là, tout va bien ?
00:47:56Je suis là et j'espère
00:47:58que ça continue à aller bien.
00:48:00Vous ne pouvez pas imaginer
00:48:02comme j'ai retrouvé le moral.
00:48:04Je ne l'avais pas perdu hier.
00:48:06Je ne veux pas traumatiser mon ami Philippe.
00:48:08Il m'en faut plus.
00:48:10Des adjectifs,
00:48:12il faut faire attention avec lui.
00:48:14Oulala, je vous assure.
00:48:16Sinon, il peut se plaindre.
00:48:18Monsieur, monsieur n'est pas gentil avec moi.
00:48:20Sébastien Ménard est avec nous, ça va Sébastien ?
00:48:22Mieux.
00:48:24Farid Tamsamani ?
00:48:26Il s'en fout lui.
00:48:30Ça râle du côté de Philippe Bilger.
00:48:32David.
00:48:42Comme d'habitude, je vais remettre
00:48:44le clocher au milieu du village.
00:48:46Aujourd'hui, ce sera un village alsacien
00:48:48qui s'appelle Sosheim, charmante bourgade
00:48:50située à quelques kilomètres de Mulhouse.
00:48:52Pourquoi Sosheim ? Parce que le 8 octobre
00:48:54prochain, Enrico Macias,
00:48:56que vous venez d'entendre, doit y tenir un concert.
00:48:58Ce qui met en émoi
00:49:00la gauche locale au point
00:49:02d'avoir lancé une pétition demandant
00:49:04l'annulation du concert en raison,
00:49:06je cite, des positions
00:49:08sionistes du chanteur.
00:49:10Parmi les signataires, on trouve la Ligue des Droits de l'Homme,
00:49:12pour qui le droit de chanter ne doit pas faire partie
00:49:14des droits, les écologistes,
00:49:16la CGT, le PCF, le NPA
00:49:18et bien sûr, toutes les associations
00:49:20pro-palestiniennes. Et je tiens
00:49:22à dire que ces appels à l'annulation
00:49:24de concerts sont scandaleux, mais pas nouveaux
00:49:26pour certaines gauches, puisque dans les années
00:49:2870, c'est Michel Sardou qui en était victime,
00:49:30pour avoir dit du bien des ricains,
00:49:32défendu l'application de la peine de mort
00:49:34pour les assassins d'enfants, ou chanté
00:49:36le temps béni des colonies.
00:49:38Bizarrement, on n'a jamais vu des partis de droite
00:49:40demander l'annulation de concerts de Jean Ferrat,
00:49:42mais peut-être est-on un peu plus
00:49:44tolérant de ce côté-ci de l'échiquier
00:49:46politique. On peut pourtant
00:49:48craindre que le concert soit annulé, puisque ceux qui
00:49:50devaient se tenir à jouer les tours et à Saint-Paul-les-Dax
00:49:52l'ont été. Dans la France
00:49:54de mon enfance, pour citer Enrico
00:49:56Macias, celle des années 70,
00:49:58la gauche disait qu'il était interdit d'interdire
00:50:00un slogan qui a été remplacé
00:50:02aujourd'hui par « tout ce qui n'est pas
00:50:04formellement autorisé par notre police de
00:50:06la pensée est strictement interdit ».
00:50:08Alors, total soutien à Enrico Macias,
00:50:10messieurs les censeurs, gardez vos leçons
00:50:12de morale pour vous, et la seule tolérance
00:50:14qu'on pourrait avoir contre une chanson
00:50:16d'Enrico Macias serait celle d'un maire
00:50:18ayant prononcé un arrêté anti-mandicité
00:50:20qui lui demanderait de ne pas mettre
00:50:22le mendiant de l'amour dans son tour de chambre.
00:50:26Franchement, ils sont absurdes.
00:50:28J'aurais parfaitement compris
00:50:30qu'on interdit Enrico Macias
00:50:32parce qu'on en a marre de ses chansons
00:50:34et qu'il n'est pas bon.
00:50:36Mais pour ce motif,
00:50:38non, c'est bon poil.
00:50:40Mais non, vous ne pouvez pas dire ça.
00:50:42Lui interdire de chanter pour des
00:50:44raisons odieuses politiques,
00:50:46ça, c'est scandaleux.
00:50:48Oui, complètement scandaleux. À la rigueur,
00:50:50ce concert-là, parce qu'on n'aime pas
00:50:52soit la musique, comme Philippe,
00:50:54soit les prises de position,
00:50:56c'est une chose.
00:50:58Mais faire une pression sur la municipalité
00:51:00pour l'interdire, ça, c'est scandaleux.
00:51:02Et surtout, on exerce
00:51:04qu'une honte.
00:51:06La gauche, l'extrême-gauche
00:51:08et tout cet
00:51:10attelage bien séant
00:51:12n'est pas une contradiction près.
00:51:14Il suffit d'aller sur le profil de Mme Pannot
00:51:16pour voir les photos où elle est avec M. Médine.
00:51:18Donc c'est rappeur condamné.
00:51:20Oui, aux chansons autrement plus
00:51:22subversives. C'est le Rico Macias.
00:51:24C'est ça qui est toujours
00:51:26complètement délirant.
00:51:28C'est que
00:51:30on a un artiste
00:51:32populaire, français,
00:51:34qui se produit pour
00:51:36lequel le grand âge n'est pas
00:51:38un naufrage, mon cher Philippe, puisqu'il continue
00:51:40à chanter et
00:51:42plutôt à bien chanter. Voilà, ça, ça sera
00:51:44ma position. Mais je suis complètement...
00:51:46Tous ces gens-là ont dû chanter à un moment donné
00:51:48sans que ça ne leur pose aucun problème.
00:51:50Dans des fêtes, dans des trucs...
00:51:52C'est que la gauche, la notion de liberté
00:51:54était quand même quelque chose de très à gauche
00:51:56pendant tellement longtemps qu'aujourd'hui
00:51:58on a l'impression que ça a complètement disparu.
00:52:00Mais la dictature a changé tout, mon cher Philippe.
00:52:02Excusez-moi, je n'ai jamais entendu, je l'ai dit dans mon coup de gueule,
00:52:04des gens de droite appeler à manifester contre Jean Ferrand.
00:52:06Exactement.
00:52:08La gauche, c'est plutôt l'égalité
00:52:10plutôt que la liberté.
00:52:12Ah, historiquement,
00:52:14si on remonte même jusqu'à la fin des Lumières,
00:52:16la création de la gauche
00:52:18d'une certaine républicaine, c'est quand même
00:52:20la notion de liberté. Or, aujourd'hui, en fait,
00:52:22elle a complètement disparu. L'égalitarisme,
00:52:24malheureusement, est arrivé
00:52:26par là. Mais
00:52:28dans un pays comme le nôtre,
00:52:30je pense que la liberté de penser, la liberté
00:52:32de s'exprimer doit être
00:52:34fondamentale. Et les mêmes
00:52:36qui essayent de censurer Enrico
00:52:38Macias sont les premiers à
00:52:40s'offusquer lorsque leur petite
00:52:42leur petite liberté est remise en question
00:52:44ici ou là. Allez tout de suite, le tour
00:52:46de table de l'actu des vrais voix. Merci,
00:52:48Philippe David.
00:52:50Mais maniez-vous le tronc,
00:52:52on va bientôt se mettre à table. Vous connaissez l'histoire de la femme
00:52:54qui va acheter un meuble chez IKEA ? Non, taisez-vous.
00:52:56Taisez-vous parce que là, ça...
00:52:58Le tour de table de l'actualité.
00:53:00Philippe Bidger.
00:53:02Gabriel Attal a-t-il vraiment
00:53:04une histoire à écrire avec les Français ?
00:53:06Tout à l'heure, avec une sorte de
00:53:08préfiance, vous avez proposé une phrase
00:53:10de Gabriel Attal. Enfin,
00:53:12on avait tous su que c'était de lui.
00:53:14Et moi, je voulais parler
00:53:16de cette phrase qu'il a dite
00:53:18dans le point, dans le cas
00:53:20d'un entretien très long.
00:53:22J'ai une histoire à écrire avec les Français.
00:53:24Absolument, ma chère Cécile.
00:53:26Et il y a
00:53:28beaucoup de banalité dans
00:53:30ce qu'il dit dans cet entretien
00:53:32mais en même temps, manifestement
00:53:34il cherche à poser des jalons
00:53:36pour plus tard.
00:53:38Et quand on lit l'entretien,
00:53:40il semble très résolu
00:53:42et déterminé à avoir
00:53:44un futur si non présidentiel,
00:53:46en tout cas un futur
00:53:48qui le placera au plus haut
00:53:50de notre vie politique.
00:53:52Et quand on le lit, et quand on a vu
00:53:54son parcours,
00:53:56je suis frappé de voir à quel point
00:53:58la superficialité
00:54:00qu'on lui reprochait
00:54:02depuis la dissolution
00:54:04et son conflit avec le président
00:54:06a pris un autre tour.
00:54:08Il a acquis une forme de
00:54:10densité, il a connu
00:54:12des avatars, des aléas,
00:54:14des affrontements, et c'est plutôt
00:54:16bon pour un homme politique, même tout
00:54:18jeune comme lui.
00:54:20Je suis content de retrouver
00:54:22notre Philippe Bilger, fan
00:54:24de Gabriel Attal, puisque avant
00:54:26d'être Premier ministre, vous l'en sentiez,
00:54:28quand il s'est installé, vous l'avez défendu,
00:54:30puis après vous étiez fondamentalement
00:54:32assez déçu.
00:54:34La réalité, c'est qu'effectivement, il a une histoire
00:54:36à raconter avec les Français. Il n'est pas le seul.
00:54:38Mais rappelons, même s'il
00:54:40n'a été Premier ministre un peu moins
00:54:42de huit mois, il n'en demeure
00:54:44pas moins qu'il a été Premier
00:54:46ministre sous
00:54:48la Ve République, d'un des plus grands pays
00:54:50du monde, ce qui n'est quand même pas rien
00:54:52à 35 balais. Enfin, il faut
00:54:54voir de quoi on parle.
00:54:56La possibilité qui va
00:54:58être la sienne,
00:55:00il n'est pas franchement dans l'opposition,
00:55:02il est le chef d'un
00:55:04des groupes
00:55:06parlementaires
00:55:08les plus importants
00:55:10à l'Assemblée Nationale, même devenu
00:55:12non majoritaire,
00:55:14mais il a quand même du champ
00:55:16pour pouvoir s'exprimer, et puis il a aussi des
00:55:18velléités sur le parti,
00:55:20sur Ensemble pour la République, le PR,
00:55:22comme on dit aujourd'hui.
00:55:24Il faut que ce soit
00:55:26le meilleur acronyme de la terre.
00:55:28Pour attirer les écologistes, non.
00:55:30Il a forcément une histoire
00:55:32à écrire, puisque comme ça vient d'être dit,
00:55:34il n'est pas resté très longtemps Premier ministre.
00:55:36Moi, je retiens plus
00:55:38son action, même s'il n'était pas resté longtemps
00:55:40également comme ministre de l'Éducation nationale,
00:55:42où malheureusement, il n'a pas pu mettre en œuvre
00:55:44forcément toute sa philosophie, mais
00:55:46ça donne des belles perspectives.
00:55:48Et puis,
00:55:50quand les gens sont brillants, il faut savoir le dire,
00:55:52il est extrêmement
00:55:54brillant. La vraie question pour moi,
00:55:56ça va être comment va-t-il s'affranchir
00:55:58du bilan comptable, finalement,
00:56:00du Président de la République.
00:56:02Oui, et ça.
00:56:04Puisque vous avez la parole,
00:56:06j'attendais, je ne sais plus
00:56:08quel est votre sujet.
00:56:10C'est la situation des AESH.
00:56:12Farid, allez-y.
00:56:14Je voulais aborder la situation des AESH.
00:56:16Rappelez-nous ce que c'est.
00:56:18Ce sont les adultes
00:56:22en situation de handicap.
00:56:24Ce sont les accompagnants des élèves
00:56:26en situation de handicap, précisément.
00:56:28Selon les degrés, en vérité, en scolarité,
00:56:30les termes peuvent évoluer.
00:56:32Je voulais aborder ce sujet-là, puisque, comme vous le savez,
00:56:34notre pays a évolué, puisque
00:56:36l'Éducation nationale, aujourd'hui, scolarise
00:56:38un peu plus de 400 000 enfants
00:56:40en situation de handicap, ce qui est plutôt
00:56:42une bonne chose.
00:56:44Et qu'est-ce qu'on a fait ? C'est qu'on a recruté
00:56:46en masse, notamment, des personnes
00:56:48pour accompagner
00:56:50ce type d'enfants.
00:56:52La difficulté,
00:56:54c'est que ce sont des gens qui,
00:56:56très souvent, ont des traitements
00:56:58ou, en tout cas, des salaires très,
00:57:00très bas.
00:57:02L'Éducation nationale dit qu'il y a
00:57:04tant de recrutements, ce qui est vrai.
00:57:06Et je fais référence, notamment, au rapport de la Cour des Comptes
00:57:08qui a été publié pas plus tard
00:57:10que la semaine dernière, sur le fait qu'en fait,
00:57:12les passerelles n'existaient pas forcément,
00:57:14ou, en tout cas, le personnel était très peu formé.
00:57:16Je voulais juste dire, on a très souvent,
00:57:18on qualifie très souvent,
00:57:20notamment, le travail partiel comme étant
00:57:22quelque chose de très féminin et où,
00:57:24en fait, les gens ont des salaires encore très bas.
00:57:26Vous avez la même chose dans ces
00:57:28situations de personnes AESH.
00:57:30Et je voulais le dénoncer.
00:57:32Alors, des efforts sont faits parce que
00:57:34ce sont très souvent des gens qui sont
00:57:36avec ces élèves-là,
00:57:38ces étudiants-là, qui sont complètement
00:57:40dévoués et dans des situations
00:57:42non formées, très peu
00:57:44rémunérés.
00:57:46Et notre pays se garderait, en tout cas,
00:57:48à mon avis,
00:57:50à développer davantage
00:57:52un statut particulier pour ces personnes-là.
00:57:54Et surtout, à la suite des paralympiques,
00:57:56forcément, de se dire que
00:57:58le monde a regardé, en fait,
00:58:00et on s'est rendu compte que c'étaient des
00:58:02personnes comme les autres et qu'il fallait les traiter
00:58:04comme les autres.
00:58:06Mais c'est... Je ne connais pas
00:58:08bien cet univers, alors que
00:58:10il mériterait beaucoup plus
00:58:12de compassion et de respect.
00:58:14Ce sont des gens
00:58:16qui accompagnent, simplement,
00:58:18qui s'occupent véritablement
00:58:20de ces personnes.
00:58:22Ils sont des accompagnants.
00:58:24Tout dépend
00:58:26du degré de handicap
00:58:28de la personne concernée,
00:58:30mais vous avez
00:58:32vraiment... En fait, ça va beaucoup plus loin.
00:58:34Je rappelle juste que les élèves en situation
00:58:36de handicap, ce sont ceux qui sont
00:58:38identifiés, dont les parents
00:58:40font la démarche. Vous avez
00:58:42beaucoup, en réalité, d'enfants,
00:58:44dans le système scolaire, d'enfants
00:58:46dont les parents ne souhaitent pas,
00:58:48pour différentes raisons, être accompagnés,
00:58:50notamment par l'émission, la MDPH
00:58:52et autres. Et donc, du coup,
00:58:54vous avez, en réalité, dans les classes,
00:58:56des AESH qui peuvent s'occuper
00:58:58de 1, 2,
00:59:00voire jusqu'à 5, 6 personnes en même temps
00:59:02et
00:59:04de manière tellement dévouée
00:59:06qu'en réalité, elles ne font pas ça
00:59:08pour la rémunération, et même si
00:59:10elles devraient être rémunérées...
00:59:12C'est un engagement. C'est un véritable engagement
00:59:14et on ne le dit pas souvent, alors qu'on vient de terminer
00:59:16les Jeux Paralympiques, effectivement.
00:59:18C'est pour favoriser l'autonomie de ses élèves.
00:59:20Oui, vous mettez le doigt sur
00:59:22ce qui, quelque part, fait...
00:59:24Oui, ça fait à la fois mal
00:59:26parce qu'il y a des moyens
00:59:28mais il n'y en a pas assez.
00:59:30Ou mal utilisés.
00:59:32Oui, là, pour le coup,
00:59:34il y a des pays où tout ça n'existe pas.
00:59:36Je reviendrai plus tard, mais ça a le mérite
00:59:38d'exister. Mais après, c'est effectivement...
00:59:40Quand on a un aidant pour
00:59:425, 6 personnes
00:59:44qui en ont besoin,
00:59:46et notamment les plus vulnérables,
00:59:48et les plus petits, c'est évidemment pas suffisant.
00:59:50Moi, je ne ferais même plus là.
00:59:52Je ferais les aidants en général.
00:59:54Pour les personnes âgées aussi, etc.
00:59:56Oui, mais même
00:59:58des gens qui s'occupent
01:00:00de leur famille, qui arrêtent de travailler
01:00:02au service de leur
01:00:04famille et des personnes âgées dans leur famille.
01:00:06Ça, c'est important aussi. Allez, on fait une
01:00:08petite pause, on revient dans un instant
01:00:10avec Sébastien Ménard
01:00:12sur votre tour de table de l'actu.
01:00:14On va parler impôts, je crois, non ?
01:00:16Oui, parce qu'après la fête, on est censés
01:00:18payer les musiciens à la fin du bal.
01:00:20Moi, je ne les ai pas écoutés.
01:00:22Sud Radio, parlons vrai.
01:00:24Sud Radio, parlons vrai.
01:00:26Les vraies voix Sud Radio,
01:00:2817h-19h, Philippe David,
01:00:30Cécile de Ménibus.
01:00:32Ça va, Philippe David ?
01:00:34Ça va très bien, on vous a retrouvés
01:00:36il y a 1h15 à peu près, c'est un grand bonheur.
01:00:38Alléluia.
01:00:40Alléluia, oui, cri de joie.
01:00:42Vous m'avez mis des petits
01:00:44bâtons dans les roues
01:00:46pour ne pas que je revienne.
01:00:48Je n'ai pas la capacité d'arrêter un TGV
01:00:50avec mes petits bras musclés.
01:00:52Même à l'arrêt.
01:00:54Si il démarre, je n'y arrive pas.
01:00:56Allez, le tour de table de l'actu des vraies voix.
01:00:58C'était il y a quelques instants avec Philippe Bigger
01:01:00et Sébastien Ménard.
01:01:02Et puis avec vous, Farid Temsamani.
01:01:04Ah non, avec Farid Temsamani.
01:01:06Avec vous, Sébastien Ménard.
01:01:08Justement, on évoquait tout à l'heure dans le grand débat du jour
01:01:10avec Jean Garrigue,
01:01:12les impôts.
01:01:14Oui, parce qu'après la fête et après le bal olympique,
01:01:16il va falloir
01:01:18commencer à payer les musiciens.
01:01:20Je vous rassure, c'est à crédit.
01:01:22Les Jeux olympiques
01:01:24nous ont coûté quelques milliards
01:01:26et quelques dizaines de milliards
01:01:28et qu'il va falloir évidemment rembourser.
01:01:30Tout ça ne va pas évidemment arranger nos affaires.
01:01:32Non, ce que je voulais dire par rapport
01:01:34au débat qu'on a eu tout à l'heure,
01:01:36c'est qu'effectivement, la ligne politique
01:01:38qui va être celle du gouvernement
01:01:40va être
01:01:42un chemin de crête
01:01:44sur le relief budgétaire.
01:01:46C'est-à-dire qu'on ne sait pas
01:01:48si on va pouvoir tenir d'un côté,
01:01:50tomber dans l'espèce
01:01:52de gouffe abyssale de la dette
01:01:54ou à contrario, réussir...
01:01:56On sait quand même que ça va être un peu compliqué de tenir.
01:01:58Ça va être compliqué.
01:02:00Mais une fois qu'on a dit ça,
01:02:02j'ai juste rappelé,
01:02:04c'est ça que je voulais dire,
01:02:06c'est qu'on est quand même, accessoirement,
01:02:08les champions du monde.
01:02:10Toute catégorie de la pression fiscale.
01:02:12Le taux d'imposition en France,
01:02:14on atteint quasi aujourd'hui
01:02:1650% du PIB.
01:02:18Là où des pays tout à fait dynamiques
01:02:20sont à 24,
01:02:2225, 27% comme les Etats-Unis.
01:02:24Donc il faut savoir de quoi on parle.
01:02:26Quand effectivement, sur cette antenne
01:02:28ou ailleurs, on dit qu'à un moment donné,
01:02:30il va falloir se résigner à augmenter les impôts.
01:02:32Que ça soit les impôts
01:02:34des classes moyennes,
01:02:36les impôts des
01:02:38classes intermédiaires
01:02:40ou même des hauts revenus.
01:02:42On est quand même le pays
01:02:44où on taxe le plus.
01:02:46Face à ça, il faut aussi
01:02:48mettre en perspective un truc.
01:02:50Un truc qu'on ne dit pas suffisamment.
01:02:52C'est que la dépense sociale,
01:02:54et on peut s'en féliciter,
01:02:56la dépense sociale par habitant
01:02:58place la France aussi
01:03:00tout en haut du palmarès mondial.
01:03:02Et on n'est pas
01:03:0422, 25 ou 30 pays,
01:03:06il y a plus de 200 pays dans le monde.
01:03:08Donc il faut juste comprendre ça.
01:03:10Je pense qu'aujourd'hui, on a des services publics,
01:03:12on est souvent en train de dire
01:03:14ça ne marche pas, on arrive en retard ma chère Cécile,
01:03:16ou on a un problème
01:03:18à l'hôpital, à l'école, etc.
01:03:20Oui, on a des hôpitaux, on a des écoles,
01:03:22on a des services publics, on a des voies ferrées,
01:03:24on a des réseaux autoroutiers,
01:03:26on a de l'énergie, on a des médicaments,
01:03:28on a des fonctionnaires,
01:03:30on a des services de sécurité,
01:03:32enfin bref, on a tout ce que les grandes démocraties
01:03:34quelque part
01:03:36nous envient, même les plus grandes,
01:03:38j'ai envie de dire les plus riches.
01:03:40Donc oui, on va peut-être
01:03:42devoir faire des choix budgétaires,
01:03:44mais comme j'ai l'habitude de le dire, je pense moi personnellement
01:03:46qu'il y a suffisamment d'argent en France,
01:03:48l'argent est juste mal redistribué
01:03:50et surtout mal dépensé.
01:03:52Philippe Bilger.
01:03:54Je ne sais plus, mais là,
01:03:56je le dis avec prudence, si on nous envie
01:03:58véritablement beaucoup de choses
01:04:00aujourd'hui.
01:04:02Mais après tout,
01:04:04c'est peut-être parce que
01:04:06notamment les Français, je l'ai beaucoup
01:04:08entendu dire, payent beaucoup
01:04:10et les services publics ne marchent pas.
01:04:12C'est un problème. Pourquoi ?
01:04:14Peut-être qu'on utilise mal
01:04:16en effet les impôts
01:04:18qu'on verse.
01:04:20Là, c'est...
01:04:22Ce qui est certain, c'est que
01:04:24vu le degré de pression fiscale, je ne vois pas
01:04:26où est-ce qu'on pourrait augmenter davantage
01:04:28la pression de ce point de vue-là.
01:04:30Il va falloir regarder sur les dépenses.
01:04:32La réalité, ce sont les dépenses.
01:04:34Mais en réalité, ça va beaucoup plus loin.
01:04:36Notre pays a été habitué
01:04:38depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale
01:04:40à un haut degré effectivement
01:04:42de redistribution, de dépenses
01:04:44sociales et autres.
01:04:46Aujourd'hui, est-ce que
01:04:48les Français, est-ce que
01:04:50les habitants de ce pays sont en mesure
01:04:52d'accepter moindre chose ?
01:04:54C'est-à-dire que
01:04:56on évoquait, on parlait tout à l'heure
01:04:58de l'école, mais l'hôpital par exemple.
01:05:00Aujourd'hui, tout le monde dit que
01:05:02ça ne fonctionne pas très bien l'hôpital
01:05:04qu'il faudrait dépenser davantage, etc.
01:05:06Ce qui est complètement vrai. Mais c'est quoi ?
01:05:08C'est parce que nous sommes habitués
01:05:10à un tel degré finalement
01:05:12de services notamment
01:05:14qu'en fait nous ne sommes pas en mesure
01:05:16d'accepter une diminution.
01:05:18Il y a un jour où vous avez un homme politique
01:05:20ou une femme politique qui dans un débat
01:05:22pour une élection présidentielle dit
01:05:24voilà, nous sommes,
01:05:26nous vivons au-dessus de nos moyens,
01:05:28je crois que c'était Fillon qui l'avait dit.
01:05:30On sait très bien comment ça s'est
01:05:32terminé pour lui.
01:05:34Mais ça c'est une réalité. L'histoire de la dette,
01:05:36moi je n'ai pas peur de la dette. Vous avez des pays
01:05:38qui ont des dépenses sociales
01:05:40beaucoup plus faibles et qui ont
01:05:42un endettement beaucoup plus important.
01:05:44Le Japon qui a un endettement de plus de 200% du PIB.
01:05:46La dette c'est pas un souci.
01:05:48La difficulté c'est
01:05:50qu'est-ce que l'on fait lorsqu'on emprunte
01:05:52sur les marchés financiers pour financer
01:05:54finalement essentiellement du fonctionnement ?
01:05:56La réalité c'est celle-ci et pourtant
01:05:58il manque selon certains secteurs, notamment l'hôpital,
01:06:00notamment l'école, il manque des moyens.
01:06:02Mais vous avez une telle gabarit financière
01:06:04dans notre pays que c'est
01:06:06plutôt vers cela qu'il faudrait
01:06:08aller malheureusement.
01:06:10Merci beaucoup Sébastien Ménard et tout de suite l'info en plus
01:06:12de Félix Mathieu.
01:06:14Et Félix, on parle de quoi ?
01:06:16Forcément de ce gouvernement qui est en train
01:06:18de se former.
01:06:20Oui, de la réunion de la dernière chance à Matignon. Visiblement ça a débouché
01:06:22sur un accord. Michel Barnier est attendu
01:06:24auprès d'Emmanuel Macron dans les minutes qui viennent.
01:06:26Un communiqué de Matignon précise
01:06:28à l'instant, je cite,
01:06:30le Premier ministre français proposera ce soir au Président
01:06:32un gouvernement prêt à agir au service des Français.
01:06:34Alors selon le chef de file des députés
01:06:36macronistes, Gabriel Attal,
01:06:38qui était dans les négociations,
01:06:40un compromis a été trouvé notamment sur ce point
01:06:42d'achoppement. La fiscalité, vous savez,
01:06:44hors de question de participer à un gouvernement
01:06:46qui augmenterait les impôts.
01:06:48C'est ce qu'avaient dit les députés macronistes.
01:06:50Eh bien, Michel Barnier leur a assuré ne pas envisager
01:06:52de hausse d'impôts, en tout cas
01:06:54pour les classes moyennes,
01:06:56ni, je cite, pour les Français qui travaillent.
01:06:58Voilà pour l'accord. Sur le fond,
01:07:00sur 16 ministres de plein exercice,
01:07:02on aura donc 7 députés macronistes
01:07:04et même 10 si on ajoute les ministres
01:07:06issus de l'ancienne majorité de Modem,
01:07:08le parti de François Bayrou,
01:07:10le parti d'Edouard Philippe. Il devrait aussi y avoir
01:07:12un ministre issu de l'UDI,
01:07:14le parti fondé par Jean-Louis Borloo,
01:07:16qui lui n'appartenait pas à l'ancienne majorité.
01:07:18Les Républicains, eux,
01:07:20compteraient 3 ministres sur les 16
01:07:22de plein exercice. Donc voilà, ça,
01:07:24c'est les gros ministères. Mais si on ajoute
01:07:26les ministres délégués, les secrétaires d'État,
01:07:28là, on arrive, semble-t-il, à un gouvernement
01:07:30de 38 membres au total.
01:07:3238 contre 34 pour le gouvernement
01:07:34Attal, 27 pour le gouvernement Borne.
01:07:36Alors, 38 membres au total, il faut dire
01:07:38qu'il y avait sans doute un peu plus de partis
01:07:40à faire entrer dans l'équation que lors des précédents gouvernements.
01:07:42Si je me résume, donc,
01:07:44sur les gros ministères, on a
01:07:467 pour Macroniste, 3 issus des anciens
01:07:48partis alliés au Macroniste, et puis
01:07:503 pour LR, ainsi qu'un pour l'UDI.
01:07:52Voilà pour, grosso modo, l'équilibre
01:07:54politique. On devrait en savoir un peu plus
01:07:56sur les noms, sur qui et quoi
01:07:58dans les heures qui viennent.
01:08:00– Merci beaucoup. Un petit mot, Farid ?
01:08:02– Oui, sous réserve de Philippe,
01:08:04on est vraiment, on part vraiment
01:08:06sur les mêmes caractéristiques que la
01:08:08troisième et la quatrième républiques.
01:08:10Des gros gouvernements pour satisfaire tout le monde
01:08:12et on sait quand ça s'est terminé.
01:08:14– Philippe Bilger avait failli entrer au gouvernement Clémenceau.
01:08:16– Allez, vous restez avec nous.
01:08:18– Mais pourquoi Clémenceau ?
01:08:20Je t'ai bien avancé !
01:08:22– Déjà, tout en Camon, ils avaient déjà des gouvernements.
01:08:24– J'ai été le président
01:08:26qui a eu un problème dans un train.
01:08:28– Allez, plus sérieusement,
01:08:30dans un instant,
01:08:32le coup de projecteur des vraies voies,
01:08:34le tourment entre Israël
01:08:36et les Hezbollah libanais,
01:08:38les séries d'explosions intervenues en début de semaine
01:08:40peuvent-elles engendrer une nouvelle
01:08:42source de conflits au Proche-Orient ?
01:08:44– Alors, parlons vrai. Est-ce qu'Israël n'a pas montré
01:08:46avec ses deux opérations sa supériorité
01:08:48technologique à tous les pays de la région ?
01:08:50Quel pays pourrait-être
01:08:52tenté d'étendre le conflit dans la région ?
01:08:54Faut-il craindre une extension du conflit au Proche-Orient ?
01:08:56Vous dites oui à 72%.
01:08:58Vous voulez réagir le 0826 300 300 ?
01:09:00– Et on en parlera avec Emmanuel Razavi,
01:09:02grand reporter et auteur du livre
01:09:04« La fâche cachée des molas, le livre noir
01:09:06de la république islamique d'Iran »
01:09:08publié aux éditions du CERF. Merci de votre fidélité.
01:09:10On revient dans un instant, à tout de suite.
01:09:12– Sud Radio. – Parlons vrai.
01:09:14– Sud Radio. – Parlons vrai.
01:09:16– Les vraies voix Sud Radio
01:09:1817h-19h, Philippe David,
01:09:20Cécile de Ménibus.
01:09:22– Retour des vraies voix
01:09:24et on a eu le retour en live
01:09:26parce qu'une star se fait attendre de Cécile de Ménibus,
01:09:28Philippe Bilger.
01:09:30– C'est pas un star is born, non.
01:09:32Vous avez un accent anglais absolument magnifique.
01:09:34Philippe Bilger.
01:09:36– Elle n'a pas de bornes.
01:09:38J'ai des bornes au compteur, c'est sûr.
01:09:40C'est sûr.
01:09:42– Sébastien Ménard et Farid Temsamani.
01:09:44– Allez, tout de suite,
01:09:46le coup de projecteur des vraies voix.
01:09:48– Les vraies voix Sud Radio.
01:09:50Le coup de projecteur des vraies voix.
01:09:52– Cet homme fait ses courses
01:09:54lorsque sa poche explose.
01:09:56À l'origine de ses explosions,
01:09:58des bipers comme celui-ci,
01:10:00portés par tous les membres du Hezbollah.
01:10:02– Ça, bien sûr, cela ressemble beaucoup
01:10:04aux fameuses unités technologiques de l'armée israélienne.
01:10:06– Là, aujourd'hui, on imagine l'effroi
01:10:08que cela a dû provoquer
01:10:10dans les hauts rangs du Hezbollah
01:10:12et c'était peut-être finalement l'un des buts
01:10:14recherchés par cette attaque.
01:10:16– L'inquiétude gagne les habitants.
01:10:18Ce vendeur de téléphones, le premier.
01:10:20– Nous avons des téléphones ici.
01:10:22D'après moi, ils ne sont pas dangereux.
01:10:24Mais par précaution, on les a quand même enlevés du magasin
01:10:26parce que nous sommes inquiets.
01:10:28– Se dirige-t-on vers une guerre totale
01:10:30entre Israël et le Hezbollah libanais ?
01:10:32C'est la crainte dans tous les esprits
01:10:34après cette nouvelle attaque.
01:10:36Au lendemain des explosions de bipers,
01:10:38les Toki-Wolkis piégés ont fait encore plus de victimes hier.
01:10:4020 morts et 450 blessés.
01:10:42– Alors, parlons vrai.
01:10:44Est-ce un coup fatal pour le Hezbollah
01:10:46et coup de billard à trois bandes pour l'Iran ?
01:10:48Est-ce que le principal problème de la région,
01:10:50c'est l'Iran ?
01:10:52Et à cette question, faut-il craindre
01:10:54ou, vous dites-vous, à 72%,
01:10:56voulait réagir le 0826-300-300 ?
01:10:58– Notre invité, Emmanuel Razavi,
01:11:00est avec nous. Bonsoir, merci d'avoir accepté
01:11:02notre invitation. – Bonsoir.
01:11:04– Vous êtes grand reporter et auteur du livre
01:11:06« La face cachée d'Emmola » et le livre noir
01:11:08de la République islamique et d'Iran,
01:11:10publié aux éditions du CERF.
01:11:12Philippe Bilger,
01:11:14cette escalade de violence,
01:11:16est-ce que ça vous fait peur ?
01:11:18– Non,
01:11:20mais parce que je ne suis pas
01:11:22un spécialiste
01:11:24comme Emmanuel de cette
01:11:26région du monde, et puis
01:11:28parce que j'éprouve un étrange
01:11:30sentiment dont je ne
01:11:32surestime
01:11:34pas la pertinence.
01:11:36Je suis frappé, certainement,
01:11:38Emmanuel,
01:11:40dont j'ai souvent entendu
01:11:42les propos intelligents, va nous dire
01:11:44que c'est très grave
01:11:46parce que ça va induire
01:11:48un certain nombre de réactions,
01:11:50mais je n'ai pas pu
01:11:52m'empêcher, lorsque j'ai appris
01:11:54ce tour de force
01:11:56technique et
01:11:58militaire
01:12:00qui a été suivi par les
01:12:02Tolkiwétis, de dire que
01:12:04au fond, c'est un immense
01:12:06éternifiant jeu ludique
01:12:08et je n'ai pas imaginé
01:12:10tout de suite que le Hezbollah
01:12:12et l'Iran pouvaient en
01:12:14tirer des conséquences tragiques
01:12:16et que peut-être
01:12:18ne le feront pas immédiatement.
01:12:20Donc, c'est une absurdité
01:12:22que j'ai ressentie, mais
01:12:24d'abord, j'ai eu l'impression de me trouver
01:12:26face à un exploit
01:12:28incroyable qui a attiré
01:12:30une sorte d'enthousiasme général.
01:12:32Sarik Temsamani.
01:12:34Moi, je ne pense pas qu'on se dirige vers
01:12:36une réponse
01:12:38par exemple du Hezbollah
01:12:40ou de son bras
01:12:42armé, qui est
01:12:44historiquement l'Iran. Pour une raison très simple,
01:12:46c'est que les agendas sont différents les uns et les autres.
01:12:48Ce qui est certain, c'est qu'Israël,
01:12:50elle, a intérêt, effectivement,
01:12:52puisque je rappelle que le nord
01:12:54de l'État hébreu,
01:12:56en réalité, est soumis
01:12:58régulièrement à des
01:13:00frappes, notamment de la part
01:13:02du parti chiite
01:13:04libanais. La difficulté,
01:13:06c'est que l'Iran, on l'a vu,
01:13:08n'a quasiment pas riposté à toutes les
01:13:10attaques précédentes d'Israël, pour une raison
01:13:12très simple, c'est que l'Iran a un autre
01:13:14agenda, tout simplement. Elle a
01:13:16un agenda interne. La société
01:13:18iranienne, Emmanuel nous le dira probablement,
01:13:20est déjà
01:13:22très limite. Et puis, de l'autre
01:13:24côté, vous avez le fait que
01:13:26vous avez une élection aux États-Unis,
01:13:28que l'Iran
01:13:30est en plein processus
01:13:32de l'arme nucléaire, et qu'elle n'a aucun
01:13:34intérêt à rentrer en guerre avec Israël,
01:13:36même au Liban.
01:13:38Moi, je suis quasi certain qu'il n'y aura pas
01:13:40de conséquences, si ce n'est
01:13:42la démonstration
01:13:44face au monde,
01:13:46de la supériorité
01:13:48technologique, militaire,
01:13:50et j'ai même
01:13:52envie de dire, médiatique,
01:13:54puisque même la bataille
01:13:56de l'interprétation
01:13:58est gagnée actuellement
01:14:00par l'armée israélienne.
01:14:02Et je n'ai pas le sentiment
01:14:04que
01:14:06cette
01:14:08offensive technologique
01:14:10qui fait des victimes,
01:14:12j'ai pas le sentiment
01:14:14que ça émeut beaucoup
01:14:16l'opinion publique internationale.
01:14:18Pardonnez-moi, qui fait des victimes, pas que
01:14:20chez les rangs du Hezbollah, vous avez des blessés
01:14:22dans la société civile,
01:14:24pas que sur le sud du pays,
01:14:26un peu partout d'ailleurs. En tout cas,
01:14:28Hassan Nasrallah, qui est le chef du Hezbollah,
01:14:30vient d'annoncer une riposte terrible
01:14:32envers Israël.
01:14:34Forcément,
01:14:36ça pose question,
01:14:38on imagine
01:14:40un emballement peut-être, Emmanuel Razavi ?
01:14:42J'ai entendu
01:14:44beaucoup de choses qui sont très
01:14:46justes autour de cette table.
01:14:48Le risque d'une guerre, d'un embrasement,
01:14:50je pense qu'il ne faut pas l'éliminer totalement,
01:14:52c'est toujours possible, mais quand même
01:14:54très peu probable, comme viennent de le dire
01:14:56vos invités, parce qu'il faut
01:14:58comprendre aujourd'hui, il y a deux choses qu'il faut bien comprendre.
01:15:00L'humiliation, parce que
01:15:02il s'agit d'une humiliation, elle est sans précédent
01:15:04depuis 1979
01:15:06pour la république islamique d'Iran.
01:15:08Pourquoi ? Le Hezbollah,
01:15:10ce n'est pas un proxy comme les autres pour les Iraniens.
01:15:12Le Hezbollah, je pense
01:15:14que beaucoup de gens l'ignorent en France,
01:15:16il a été pensé complètement par l'ayatollah
01:15:18Khomeini à la fin
01:15:20de l'année 1978,
01:15:22alors qu'il était en
01:15:24exil dans la région
01:15:26parisienne, à Neuf-le-Château.
01:15:28Il a été pensé par lui
01:15:30au moment même où il
01:15:32projetait de créer le corps des gardiens de la révolution.
01:15:34Lorsqu'il a pris le pouvoir,
01:15:36il a confié la mission à un de ses proches
01:15:38qui, en 1982,
01:15:40est devenu ambassadeur
01:15:42de la république islamique d'Iran
01:15:44en Syrie, et c'est cet homme
01:15:46qui était d'ailleurs l'un des cofondateurs des gardiens
01:15:48de la révolution qui a créé le Hezbollah.
01:15:50Donc il faut entendre que quand on voit le Hezbollah
01:15:52frappé de cette façon,
01:15:54encore une fois extrêmement humiliante,
01:15:56c'est vraiment l'un des
01:15:58quasi-piliers du régime iranien
01:16:00à l'extérieur de ses frontières
01:16:02qui est frappé.
01:16:04L'Iran, par ailleurs, je parle de la république
01:16:06islamique d'Iran, aujourd'hui, elle connaît
01:16:08l'un de vos invités, la rappelez,
01:16:10elle connaît une forte contestation populaire
01:16:12mais en même temps
01:16:14qu'une crise économique qui est très importante
01:16:16et une armée en guerre, ça coûte cher.
01:16:18Actuellement, la république
01:16:20islamique d'Iran n'a pas les moyens
01:16:22d'investir sur une armée
01:16:24qui porterait en tout cas le conflit
01:16:26contre l'Israël à l'extérieur.
01:16:28Et puis même pour des raisons logistiques, c'est-à-dire que l'aviation
01:16:30si vous voulez iranienne,
01:16:32elle est à des années-lumière de ce qu'est l'aviation
01:16:34israélienne en termes
01:16:36de force de frappe.
01:16:38Cela étant, vous savez, l'engrenage
01:16:40est toujours possible. C'est une région, moi j'ai vécu
01:16:42quand même quelques années au Moyen-Orient, j'y vais
01:16:44régulièrement, on sait
01:16:46tous que c'est
01:16:48une région qui est extrêmement fragile
01:16:50et que ces fameux proxys
01:16:52qui sont extrêmement dangereux peuvent provoquer
01:16:54un dérapage et un embrasement.
01:16:56Mais aujourd'hui, c'est évidemment pas la solution,
01:16:58c'est pas la situation
01:17:00qu'on envisage le plus
01:17:02parce que le Hezbollah a bien montré
01:17:04qu'il était complètement failli
01:17:06au moins autant que la République
01:17:08islamique d'Iran. Vous savez, ça me
01:17:10fait penser à une réflexion
01:17:12que m'a faite le prince Reza Pahlavi
01:17:14lorsque je l'ai interviewé pour Paris Match il y a quelques mois.
01:17:16Il m'a dit en fait la question n'est pas
01:17:18de savoir si le régime
01:17:20des mollahs et la République islamique d'Iran
01:17:22va tomber, mais quand.
01:17:24Et je pense qu'on est en train de voir à quel point
01:17:26tout ce système en fait est un château de cartes.
01:17:28Alors un château de cartes terroriste,
01:17:30un château de cartes qui aboie en permanence,
01:17:32qui fait peur évidemment par
01:17:34ces proxys, par ces groupes
01:17:36puscules, ces cellules terroristes
01:17:38qu'il est capable d'activer, bien sûr au Moyen-Orient
01:17:40mais aussi en Occident parce qu'on a
01:17:42tous en mémoire les attentats terroristes
01:17:44qui ont frappé notamment Paris il y a des années
01:17:46de cela. Et globalement, c'est
01:17:48un château de cartes.
01:17:50Merci beaucoup Emmanuel Razavi.
01:17:52Merci beaucoup de ces explications.
01:17:54En tout cas, c'est toujours très intéressant.
01:17:56Incroyable. Grand reporter,
01:17:58auteur du livre La face cachée des mollahs,
01:18:00livre noir de la République islamique d'Iran
01:18:02publié aux éditions du CERF.
01:18:04Vous êtes extrêmement
01:18:06passionnant. On vous remercie.
01:18:08En tout cas, vous êtes les bienvenus. Merci
01:18:10Philippe Bilger d'avoir été là. Merci beaucoup Farid
01:18:12Tatsamani d'avoir été là. Merci Sébastien
01:18:14Ménard. Dans un instant, on va vous parler
01:18:16automobile, les vraies voies qu'il faut rouler à la France.
01:18:18Beaucoup de mobilité
01:18:20douce. Oui, beaucoup de
01:18:22mobilité douce. On va parler notamment des nouveaux vélos
01:18:24électriques de Toyota. On va parler
01:18:26d'une start-up qui recycle
01:18:28les vélos électriques. C'est l'équivalent de dizaines
01:18:30de Tours Eiffel chaque année. Les déchets,
01:18:32c'est incroyable. Et on va commencer par un débat
01:18:34sur la sécurité routière. Ça s'améliore
01:18:36pour tout le monde, sauf pour les cyclistes.
01:18:38On en parle dans un instant. Soyez les bienvenus.