• l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Sébastien Ménard, Guillaume Bernard, politologue, auteur du livre “ la guerre à droite aura bien lieu” publié chez Desclée de Brouwer et Jean-François Lamassé, administrateur à l’Association générale des producteurs de blé français.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-11-16##

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News
Transcription
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Bienvenue, on est ravis les vraies voix de vous retrouver.
00:00:09 Philippe Bilger, ça fait 18 ans qu'il fait de la radio, il a toujours pas compris qu'on doit appuyer sur un bouton rouge pour parler.
00:00:14 C'est la première fois que j'ai des boutons par là.
00:00:16 C'est pas possible.
00:00:18 J'ai eu des boutons assez dans les...
00:00:21 Vous avez été un avocat général extraordinaire.
00:00:24 Rémi André, vous n'avez pas de micro donc...
00:00:26 Le micro n'est pas ouvert, m'a fait brouiller.
00:00:28 Je vais me faire l'avocat de la défense, puisqu'il avait une feuille sur toute sa partie technique.
00:00:33 Il ne pouvait pas voir le...
00:00:35 Mais qu'est-ce que vous avez ? C'est quoi ce truc pour Philippe Bilger ?
00:00:38 Mais il vous secoue de la faiblesse.
00:00:40 Ah oui, c'est ça que je vous qualifie tout à fait de faible.
00:00:43 Allez les amis, en tout cas on est ravis de vous retrouver, cette belle équipe, dans un instant que l'on vous propose, bien entendu.
00:00:49 0826 300 300, c'est le numéro de téléphone. Ça va Philippe David ?
00:00:53 Ça va très bien, et vous savez quand je vois Rémi André faire la météo, il fait ça avec une légèreté,
00:00:58 comme quand vous, vous ouvrez un paquet de palmito.
00:01:00 Je l'adore.
00:01:01 Ah vous balancez, d'accord.
00:01:03 Non, non, mais ce Rémi André, c'est quand même une star de la météo, on peut quand même le dire.
00:01:07 Il est exceptionnel, c'est le pas d'âme.
00:01:09 Vous avez compris que Cécile aime les palmito.
00:01:12 Elle ne les parle à seule.
00:01:14 Oui, c'est ce que... On partage au moins ça avec Philippe Bilger.
00:01:18 En tout cas, vous pouvez nous appeler 0826 300 300, vous nous retrouverez sur toute cette plateforme d'opinion, un petit peu partout.
00:01:26 En tout cas, au sommaire de cette émission, le grand débat du jour, 57% des français pensent que Marine Le Pen la pense sincère
00:01:33 quant à sa participation à la marche contre l'antisémitisme.
00:01:36 Selon le même sondage, élab, 6 français sur 10 voient dans l'ERN un parti comme les autres.
00:01:43 La Rassemblement National a dit oui aux rencontres de Saint-Denis au président Macron, contrairement à LR, au PS et à LFI qui ont décidé de boycotter Philippe.
00:01:52 Et vous, qu'en pensez-vous ? Est-ce que l'ERN a définitivement rompu avec son passé ?
00:01:56 Est-il devenu un parti normal, un parti du système, un parti comme les autres ?
00:02:00 Et est-ce que la stratégie de dédiabolisation est terminée ?
00:02:04 Que vous soyez d'accord, que vous ne soyez pas d'accord, venez nous donner votre avis.
00:02:07 Aude attend vos appels au 0826 300 300.
00:02:10 Et pour le moment, à la question "le RN est-il toujours un parti d'extrême droite ?" vous dites non à 80%.
00:02:15 Et puis Guillaume Bernard viendra nous en parler, politologue, auteur du livre "La guerre à droite aura bien lieu" publié chez Desclés de Brouwer.
00:02:23 Et puis le coup de projecteur des vrais voix à 18h30 comme chaque jour s'est reparti.
00:02:27 Pour 10 ans du glyphosate, la Commission européenne renouvelle l'autorisation de l'herbicide.
00:02:32 Le vote des états n'a pas permis de dégager de consensus.
00:02:36 La France fait partie des pays qui se sont abstenus sur le sujet, classé cancérogène probable par l'OMS, selon les instances européennes.
00:02:43 Le glyphosate ne présente pas un niveau de risque suffisant pour justifier une interdiction, Philippe.
00:02:48 Et pourquoi, à votre avis, la France est-elle abstenue lors du vote sur le glyphosate ?
00:02:52 Est-ce que pour vous, vous êtes agriculteur, il y a une alternative au glyphosate ?
00:02:56 Est-ce qu'un usage contrôlé du glyphosate peut limiter ses effets ?
00:02:59 Reconduction pour 10 ans du glyphosate, la France est abstenue ?
00:03:02 Elle a bien fait, vous dites oui à 10%, elle aurait dû voter pour à 23%, elle aurait dû voter contre à 67%.
00:03:09 Vous êtes agriculteur, vous connaissez bien le glyphosate, vous avez travaillé dessus.
00:03:12 Appelez-nous au 0 826 300 300.
00:03:15 Et notre invité expert pour en parler, Jean-François Lamassé, sera avec nous, administrateur à l'Association Générale des Producteurs de Blé Français.
00:03:21 On vous souhaite la bienvenue, les vrais voix jusqu'à 19h.
00:03:23 Vous les avez entendus tout à l'heure, parce qu'ils sont assez bruyants, surtout le mercredi, le mardi, le jeudi, et on se demande pourquoi.
00:03:30 J'ai une idée de réponse, j'ai une piste.
00:03:34 Philippe Villegièrette avec nous, bonsoir Philippe.
00:03:37 Bonsoir.
00:03:38 Merci d'être quotidiennement avec nous, et on est ravis d'accueillir Françoise Degoy, éditorialiste Sud Radio-Constitut.
00:03:43 Le mardi est peut-être de trop, mais on accueille Françoise Degoy.
00:03:46 Non mais jeudi, pour les gens, comme tous les mardis et les jeudis.
00:03:49 Donc vous reprenez la phrase de Cécile précédente, et vous comprenez qui est visé autour de cette table, c'est moi.
00:03:55 Et bien tant pis, je ne lâcherai jamais l'honneur d'être une cible comme direction de l'hébergement.
00:03:59 Et bien vous êtes notre cible du cœur, Françoise Degoy.
00:04:05 Je vous aime, je vous aime.
00:04:07 C'est mon cœur de cible également.
00:04:09 Sébastien Ménard est avec nous, entrepreneur dans la foodtech, comme chaque jeudi.
00:04:13 Bonsoir Sébastien Ménard.
00:04:15 Bonsoir.
00:04:16 Vous allez bien ?
00:04:17 Oui.
00:04:18 Et vous avez acheté des vêtements ces derniers temps ?
00:04:19 Ah mais là, toujours très chic, costume 3 pièces, superbe cravate.
00:04:22 Il est très macroniste en fait.
00:04:23 Emmanuel Macron met 3 pièces, il met 3 pièces.
00:04:25 Emmanuel Macron va enlever 3 pièces, il mettra 2 pièces.
00:04:28 Emmanuel Macron viendra en caleçon, il viendra en caleçon.
00:04:30 Non, c'est pas tout à fait ça.
00:04:32 Mais je fais partie de ces entrepreneurs qui, malgré les difficultés, parce qu'elles sont fort nombreuses,
00:04:37 créent des synergies et lèvent de l'argent, etc.
00:04:40 Donc il faut quand même être au niveau des interlocuteurs.
00:04:43 Un savoir-être.
00:04:44 Exactement.
00:04:45 Vous avez bien raison.
00:04:46 Qu'est-ce qu'il est sérieux, c'est pas comme nous.
00:04:48 Non mais il est un peu enroué surtout.
00:04:50 Il est sérieux mais dans la vie, il est un peu déconnant comme un baron.
00:04:54 Vous avez levé de l'argent où exactement ?
00:04:56 François, j'allais vous en parler.
00:04:59 François, c'est très clair, il a pris sa carte bleue, il est allé à la BNP, il a pris son balle.
00:05:04 C'est facile.
00:05:06 0 826 300 300.
00:05:10 Frédéric de Blagnac est avec nous.
00:05:12 Bonsoir Frédéric.
00:05:13 Bonsoir Frédéric.
00:05:14 Oui, bonsoir tout le monde.
00:05:15 Vous allez nous parler de quoi dans quelques instants ?
00:05:17 Un sujet assez passionnant.
00:05:19 Sommes-nous en train d'assister à la mise à mort de l'immobilier sans réagir ?
00:05:23 Un sacré sujet. Vous restez avec nous, on en parle dans un instant.
00:05:26 En attendant, vous nous laissez des messages au 0 826 300 300 qui sont parfois des messages d'amour.
00:05:31 Écoutez.
00:05:32 Oui, bonjour Madame de Mélibus.
00:05:35 Je veux remercier encore les paroles, les propos de M. Güggers que vous écoutez souvent avec vous.
00:05:41 Je tenais à le remercier. Ce monsieur est un sage parmi les sages.
00:05:45 Je n'ai jamais entendu des paroles aussi claires ce matin.
00:05:47 Je vous appelle, je suis tombé sur lui, sur ses news.
00:05:50 Franchement, il ira dit de sagesse ce monsieur.
00:05:54 Voilà, s'il y avait un pied à donner à cet homme-là, c'est parfait.
00:05:57 Franchement, c'est un monsieur très intelligent et j'adore ses propos.
00:05:59 Voilà, si vous pouviez lui soumettre, voilà.
00:06:02 Je vous remercie beaucoup.
00:06:04 Et puis même vos émissions à vous en général, c'est toujours le top.
00:06:07 Merci beaucoup.
00:06:08 Philippe Güggers, combien avez-vous touché ?
00:06:11 Je suis totalement d'accord avec notre auditeur.
00:06:13 Combien avez-vous payé plutôt ?
00:06:15 Il n'y a pas un truc là, il n'y a pas une levée d'argent entre l'auditeur, Mélard et toi ?
00:06:19 Non, il est vraiment adorable.
00:06:21 C'est un message très sympa.
00:06:23 Son prénom, je ne sais pas.
00:06:25 Lumineux, lumineux, lumineux.
00:06:27 Éric, il nous a illuminés.
00:06:32 Il y a des auditeurs qui ont bon goût.
00:06:35 Oui, c'est vrai.
00:06:38 En tout cas, vous souhaitez la bienvenue.
00:06:39 Vous pouvez laisser des messages, bien entendu, sur ce répondeur
00:06:42 destiné à Aude, qui se fera un plaisir de nous les transmettre.
00:06:45 Frédéric de Blagnac est avec nous.
00:06:47 On va revenir avec vous sur l'immobilier en France.
00:06:49 Mais quel avenir ? On se pose une question.
00:06:51 C'était d'ailleurs un débat de Sud Radio hier soir dans les vrais voies responsables.
00:06:54 Oui, tout à fait.
00:06:56 On assiste véritablement à un scénario très catastrophique à l'heure actuelle.
00:06:59 On a une difficulté énorme pour soulever des emprunts lorsqu'on veut acheter de l'immobilier.
00:07:05 De toute façon, je dirais en primo-accédant ou autre.
00:07:07 Avec un montant d'apport qui est de plus en plus important pour obtenir un crédit.
00:07:11 Donc, ça limite les primo-accédants.
00:07:13 Les banques refusent aujourd'hui les deux tiers de dossiers de financement.
00:07:18 Et ceci a une échéance assez importante,
00:07:21 puisqu'on est en train de creuser un trou de déficit de logements à venir.
00:07:24 Puisque les promoteurs aujourd'hui stoppent pour la plupart les constructions,
00:07:27 ne peuvent plus construire.
00:07:29 Nous avons une déficience de vente dans l'immobilier neuf qui approche les 46%.
00:07:33 C'est-à-dire qu'on est en train aujourd'hui...
00:07:35 C'est une crise inédite.
00:07:37 Une crise inédite.
00:07:38 Ça veut dire que les promoteurs ne vendent plus, les personnes ne peuvent plus acheter.
00:07:41 Les agences immobilières, nous avons un dépôt de bilan phénoménal d'agences immobilières.
00:07:45 Les maçons, les plaquistes, etc.
00:07:48 C'est-à-dire que si on continue comme ça,
00:07:50 le bâtiment va perdre pas loin de 300 000 emplois dans les 12 à 24 mois.
00:07:54 Absolument, entre 150 000 et 300 000 emplois.
00:07:57 Et vous avez eu raison de nous alerter.
00:07:59 C'est un sujet qu'on a traité hier.
00:08:01 Et c'est très important de le rappeler.
00:08:04 C'est très inquiétant.
00:08:05 C'est bien, il est bien notre...
00:08:07 Puisque vous avez l'air spécialiste,
00:08:08 j'ai vu passer un papier disant qu'on a construit que 90 000 logements neufs cette année, c'est ça ?
00:08:13 Ah oui, oui, oui.
00:08:14 Mais normalement, on aurait besoin de 250 à 300 000 logements.
00:08:18 Là, on a les promoteurs qui aujourd'hui ne peuvent plus construire.
00:08:21 Ne peuvent plus construire parce qu'ils n'ont plus les acquéreurs.
00:08:23 Donc, tant qu'ils n'ont pas les acquéreurs,
00:08:24 ils n'ont pas les fonds libérés pour construire.
00:08:26 Donc, certains promoteurs revendent même leurs permis qu'ils avaient purgés.
00:08:29 Donc, ça veut dire que là, on est en train de creuser un trou dans deux ans.
00:08:32 Puisque les constructions d'aujourd'hui aboutiront dans deux ans.
00:08:35 Donc déjà, les personnes qui en plus voulaient éventuellement acheter
00:08:38 et libérer un logement à location vont rester locataires.
00:08:41 Bon, en plus de ça, on a des personnes qui ne pourront pas rénover leur logement en ce moment.
00:08:46 Oui, oui, c'est vrai.
00:08:47 Donc, voilà.
00:08:48 Donc, il n'y a plus de chance de ce faire.
00:08:50 En fait, ça crispe cette filière.
00:08:52 On est obligé de...
00:08:53 Le gouvernement, pardonnez-moi, qui ne met rien en place.
00:08:57 C'est la première fois en 35 ans de métier
00:09:00 que nous n'avons pas une seule loi de programmation pour 2024
00:09:04 qui viendra remplacer les incitations de typologie Pinel, Dufault, etc.
00:09:08 Il n'y a absolument rien, c'est un hit fédéral.
00:09:10 Restez avec nous, Frédéric de Blagnac.
00:09:13 Bien entendu.
00:09:14 Et vous pouvez réagir quand vous voulez.
00:09:16 Allez, dans un instant, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:09:19 On parle de quoi avec le réquisiteur du procureur, Félix ?
00:09:21 J'ai envie de me contredire à cause de Bellatar.
00:09:24 Ah, c'est pas mal.
00:09:26 On fait une petite pause.
00:09:27 On arrive dans un instant.
00:09:28 A tout de suite.
00:09:29 On est ravis de vous retrouver.
00:09:30 Vous le savez, comme tous les jours.
00:09:31 Et vous pouvez nous appeler 0826 300 300 avec Philippe Bilger.
00:09:34 Aujourd'hui avec nous, Françoise de Gois et Sébastien Ménard, nos vrais voix du jour.
00:09:38 Dans un instant, les trois mots dans l'actu, ce sera avec Félix Mathieu.
00:09:41 Bonsoir, Félix.
00:09:42 Bonsoir tout le monde.
00:09:43 On va parler d'anticorps qui perd son agrément en appel
00:09:45 et qui ne peut donc plus agir en justice.
00:09:47 Ça se confirme dans les dossiers de corruption.
00:09:49 L'association parle de situation ubuesque.
00:09:51 Joe Biden traite son homologue chinois de dictateur
00:09:54 à l'issue d'une rencontre qui s'était bien passée pourtant jusqu'ici.
00:09:57 Et puis l'Europe réautorise le glyphosate pour 10 ans.
00:10:00 En trois mots, ça donne ubue, dictateur et glyphosate.
00:10:02 Et on en parle dans quelques instants tout de suite.
00:10:04 Le réquisitoire du procureur.
00:10:05 Les vrais voix Sud Radio.
00:10:07 Le réquisitoire du procureur.
00:10:09 Philippe Bilger.
00:10:11 Et c'est sur les arguments du président de la République
00:10:14 pour justifier son absence à la marche contre l'antisémitisme
00:10:16 que vous voulez requérir, monsieur le procureur.
00:10:18 Oui, j'avais adopté une position que j'ai été obligé
00:10:22 de percevoir comme minoritaire en approuvant sa non-participation
00:10:26 à la marche de dimanche dernier.
00:10:28 Mais depuis que j'ai appris qu'il a été en réalité conseillé
00:10:33 par Yacine Belatar, qui est une personne, je vais vite condamner,
00:10:38 et qui est accueillie comme un conseiller légitime à l'Elysée
00:10:44 et qui lui disait, surtout, ne n'allez pas dans la marche
00:10:48 parce que ça donnerait l'impression de porter l'ire contre les musulmans,
00:10:54 je me suis dit que j'ai commis une erreur.
00:10:56 Je ne savais pas la réalité des coulisses
00:10:59 et je fais amende honorable.
00:11:01 Quand c'est un Belatar qui conseille à Emmanuel Macron,
00:11:05 c'est que la République va mal.
00:11:07 Françoise de Gouin.
00:11:08 C'est le problème d'Emmanuel Macron et de la mythologie
00:11:10 qui s'est installée autour de cet homme.
00:11:12 Moi, je le dis depuis des années, c'est quelqu'un qui croit à l'économie,
00:11:16 qui est très bon, mais qui n'a pas de, comment dirais-je, de substance.
00:11:19 Et Yacine Belatar, il le conseille parce qu'il accepte d'être conseillé.
00:11:23 C'est le côté un peu tordu de ce cabinet avec Bruno Roger Petit,
00:11:28 cette espèce de fascination pour l'extrême droite,
00:11:31 cette fascination pour tous les diables de la République
00:11:34 et puis cette fascination aussi pour des personnages ambiguës.
00:11:37 Ça, c'est aussi Emmanuel Macron et je le regrette vraiment.
00:11:40 Sébastien Ménard.
00:11:41 Moi, je connais les deux, je connais très bien Emmanuel Macron,
00:11:43 je connais très bien Yacine Belatar,
00:11:44 parce que Yacine Belatar, je vais vous surprendre,
00:11:46 a été présidente de mon comité de soutien
00:11:48 quand j'ai été candidat aux élections législatives à Seine-Saint-Denis.
00:11:51 Voilà.
00:11:52 Tout s'explique.
00:11:53 On n'est pas toujours d'accord, Yacine Belatar et moi-même,
00:11:58 je ne suis pas certain que ce soit un diablotin de la République.
00:12:01 Je ne parle pas de lui, l'idiote de la République.
00:12:03 Ça fait partie des troublions, ça fait partie des électrons libres.
00:12:06 Effectivement, si, et en l'occurrence, c'est l'entourage du président de la République
00:12:10 qui a reçu Yacine Belatar et pas Emmanuel Macron,
00:12:13 en l'occurrence, on doit écouter tout le monde.
00:12:15 Voilà, moi je fais partie de celles et ceux qui disent qu'on doit écouter tout le monde
00:12:18 et à la fin de la fin, effectivement, c'est au président de se faire un avis.
00:12:22 Et contrairement à vous, Philippe, moi je pense que la place du président de la République
00:12:28 aurait pu être effectivement dans la manifestation,
00:12:33 mais elle peut être aussi en dehors de cette manifestation.
00:12:36 Pour autant qu'on ait une position qui soit non-ambiguë, forte, courageuse, républicaine.
00:12:41 Allez, tout de suite, les 3 mots dans l'actu.
00:12:43 Les vrais voix Sud Radio.
00:12:45 Bonsoir Félix Mathieu, 3 mots dans l'actu qui sont ubue, dictateur et glyphosate.
00:12:49 Anticor dénonce une situation ubuesque.
00:12:51 La cour administrative d'appel confirme la perte de son agrément
00:12:54 pour agir en justice dans les dossiers de corruption.
00:12:56 On va tenter de comprendre avec la présidente de l'association.
00:12:59 Un dictateur, le président chinois Joe Biden l'a redit devant des journalistes
00:13:03 après une rencontre de 4 heures.
00:13:05 Pourtant tout le monde était très content du sommet jusqu'à cette sortie, côté américain.
00:13:08 Et puis la commission européenne prolonge l'autorisation du glyphosate
00:13:12 pour 10 ans de plus, herbicide classé cancérogène probable par l'OMS.
00:13:16 Mais le risque est jugé trop faible pour justifier une interdiction.
00:13:19 Les vrais voix Sud Radio.
00:13:22 Quel est le rapport entre l'attribution du mondial de foot au Qatar,
00:13:26 l'enquête pour prise illégale d'intérêt contre le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler
00:13:30 ou celle contre Éric Dupond-Moretti devant la cour de justice de la République ?
00:13:34 Eh bien ces 3 dossiers font partie des 160 où est impliqué Anticor.
00:13:38 Sauf que l'association fondée en 2002 a perdu son agrément pour agir en justice
00:13:42 dans les dossiers de corruption.
00:13:44 Et désormais c'est la cour d'administrative d'appel qui le confirme tout à l'heure.
00:13:48 Bonsoir Élise Van Beneden.
00:13:50 - Bonsoir.
00:13:51 - Présidente d'Anticor, merci d'être avec nous dans les vrais voix sur Sud Radio.
00:13:54 Alors comment ça s'explique ? Comment c'est possible ?
00:13:56 Ce serait une simple erreur de procédure à l'origine de ça ?
00:14:00 - Alors c'est pas une erreur de procédure, c'est une erreur de rédaction.
00:14:03 C'est-à-dire que l'agrément d'Anticor qu'on a eu le 2 avril 2021
00:14:06 a été mal rédigé par Jean Castex
00:14:08 parce qu'il y a une contrariété entre l'explication et la décision.
00:14:13 Et ça en fait c'est une irrégularité en droit administratif
00:14:16 qui provoque l'annulité de l'acte.
00:14:18 C'est pour ça que notre agrément a été annulé,
00:14:20 c'est parce que le Premier ministre l'a mal rédigé.
00:14:23 - Alors ça veut dire que concrètement vous ne pouvez plus agir en justice ?
00:14:25 Ça met en péril les dossiers en cours par exemple ?
00:14:28 - Oui ça met en péril des anciens dossiers.
00:14:31 C'est-à-dire tous les dossiers dans lesquels on a utilisé l'agrément
00:14:35 pour se constituer par défaut,
00:14:37 pour forcer la machine judiciaire,
00:14:38 pour passer outre les décisions de classement sans suite,
00:14:41 sont potentiellement en danger.
00:14:43 - Alors vous demandez quoi pour la suite ?
00:14:44 C'est rémédiable comme situation ?
00:14:46 - Bah écoutez ça fait un an qu'on demande à Elisabeth Borne
00:14:51 de demander en fait de modifier la rédaction de l'arrêté.
00:14:55 Ça fait un an qu'on lui pose cette question,
00:14:57 qu'on lui demande de faire une substitution de motif
00:15:00 et qu'elle ne fait pas.
00:15:01 C'est-à-dire que ça fait un an que la Première ministre
00:15:03 pourrait rendre à Antipore son agrément en claquant des doigts.
00:15:06 - Donc il n'y a pas une franche volonté de vous aider
00:15:08 à pouvoir continuer à agir finalement ?
00:15:10 - Oui si vous voulez c'est un acte qui a été mal rédigé
00:15:13 par l'ancien Premier ministre
00:15:15 et on a une Première ministre actuelle
00:15:17 qui ne fait rien pour arranger la situation.
00:15:20 Donc c'est à se demander s'il n'a pas été mal rédigé exprès.
00:15:23 Parce que si c'était vraiment une erreur,
00:15:25 je pense que la Première ministre aujourd'hui
00:15:26 aurait à coeur de la réparer cette erreur.
00:15:28 - Et bien on va suivre ce dossier.
00:15:29 - Ce que évidemment elle n'a pas à coeur de faire.
00:15:31 - Merci beaucoup Elise Van Venenen.
00:15:33 Présidente de l'association Anticor,
00:15:36 deuxième mot, dictateur,
00:15:38 terme de nouveau utilisé par Joe Biden
00:15:40 à propos de son homologue chinois.
00:15:42 - Oui, tout le monde était pourtant satisfait
00:15:44 après leur rencontre de 4 heures entre les présidents
00:15:46 des deux superpuissances Etats-Unis et Chine,
00:15:48 à quelques kilomètres de San Francisco.
00:15:50 Un sommet qualifié de part et d'autre
00:15:52 de positif, de constructif.
00:15:54 Joe Biden exige à Xi Jinping qu'on vienne
00:15:56 de renouer le dialogue,
00:15:57 de maintenir ouvert des canaux de communication
00:15:59 pour désamorcer les désaccords les plus graves.
00:16:01 À une autre époque finalement,
00:16:02 on aurait appelé ça un téléphone rouge.
00:16:04 Tout le monde était content, vous disais-je,
00:16:06 jusqu'au moment où une journaliste a demandé
00:16:08 à Joe Biden s'il considérait toujours
00:16:10 son homologue chinois comme un dictateur.
00:16:12 Eh oui, c'est ce qu'il est.
00:16:18 C'est un dictateur dans le sens où
00:16:20 voilà un homme qui dirige un pays,
00:16:22 un pays communiste qui repose
00:16:24 sur une forme de gouvernement totalement différente
00:16:26 de la nôtre.
00:16:27 Voilà pour la réponse.
00:16:28 La boulette.
00:16:29 Assez peu diplomatique du loca-carpe de la Maison-Blanche.
00:16:31 How do you say "cacahu" in English ?
00:16:33 Ou très franc, au choix.
00:16:34 Les autorités chinoises ont vu rouge,
00:16:36 dénonçant une déclaration aéronée,
00:16:38 une manipulation politique irresponsable de Joe Biden.
00:16:40 Alors déjà, avant ça, les deux dirigeants
00:16:42 n'avaient pas caché certains désaccords majeurs.
00:16:44 Xi Jinping demande aux Etats-Unis de cesser d'armer Taïwan.
00:16:46 Alors, selon lui, qu'une réunification
00:16:48 de l'île avec la Chine demeure inévitable.
00:16:50 Troisième mouc, glyphosate,
00:16:52 la Commission européenne vient de renouveler
00:16:54 son permis civil pour 10 ans.
00:16:55 Le vote des Etats-membres n'a pas permis
00:16:57 de dégager de consensus pour l'interdire.
00:16:59 Le glyphosate, classé cancérogène probable
00:17:01 par l'Organisation mondiale de la santé,
00:17:03 pour autant le risque est trop faible
00:17:05 pour justifier une interdiction,
00:17:06 selon le rapport du régulateur européen.
00:17:08 Alors, dans ce dossier, la France s'est abstenue
00:17:10 lors du vote.
00:17:11 L'interdiction totale est impossible,
00:17:13 justifie le ministre de l'Agriculture.
00:17:15 Et bien, ce n'est pas l'avis de la secrétaire nationale
00:17:17 des écologistes, Marine Tondelier.
00:17:18 Marc Fesneau contredit le candidat
00:17:20 Emmanuel Macron de 2017,
00:17:22 qui a promis l'interdiction du glyphosate en 3 ans.
00:17:24 Tous les parents d'enfants victimes de cancer pédiatrique,
00:17:26 tous les malades, tous les gens qui ont des proches
00:17:28 qui le sont, voient bien qu'on a une impasse
00:17:30 de l'agriculture productiviste qui rend malades
00:17:32 nos sols, l'air, l'eau, les gens,
00:17:35 ceux qui habitent autour des exploitations agricoles,
00:17:37 mais aussi ceux qui y travaillent, en première ligne.
00:17:40 C'est un classique.
00:17:41 Il y a plein de sujets environnementaux,
00:17:42 mais on dit toujours, de toute façon,
00:17:43 c'est bien les écolos, mais en fait,
00:17:44 on n'a pas le choix.
00:17:45 Figurez-vous qu'on a toujours le choix.
00:17:46 On ne sait pas assez de glyphosate pendant des années.
00:17:48 Il est possible de faire sans, puisque certains y arrivent.
00:17:50 Et on sait le rôle que joue aussi le lobby
00:17:52 des producteurs de pesticides, il faut dire les mots.
00:17:55 On n'est pas très dupes de ça.
00:17:56 Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes.
00:17:59 C'est le nouveau nom d'Europe Ecologie Les Verts.
00:18:01 Elle répondait aux questions de Jean-Jacques Bourdin
00:18:02 sur Sud Radio.
00:18:03 Et on en reparle à partir de 18h35,
00:18:05 dans les vraies voix,
00:18:06 où nous serons avec le représentant des producteurs de blé.
00:18:08 Merci beaucoup, Félix Mathieu.
00:18:09 Et selon un sondage,
00:18:11 l'APSI Français sur 10 estime que le rassemblement national
00:18:14 est un parti comme les autres.
00:18:15 C'est notre question du jour.
00:18:16 Est-ce que c'est, selon vous, toujours un parti d'extrême droite ?
00:18:20 Pour l'instant, vous dites non à plus de 80%.
00:18:22 On en parle avec Guillaume Bernard, politologue, auteur du livre
00:18:25 "La guerre à droite aura bien lieu".
00:18:27 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:18:29 D'impensable, il y a quelques années,
00:18:34 est-ce que la prise de pouvoir par le rassemblement national
00:18:36 aujourd'hui est devenue possible ?
00:18:38 - Oui, je crois que oui.
00:18:41 Parce qu'après deux mandats de Macron,
00:18:43 les Français pourraient vouloir une alternance.
00:18:46 Et la gauche, quant à elle, est divisée,
00:18:49 donc incapable aujourd'hui de pouvoir l'emporter.
00:18:51 Donc oui, la victoire du rassemblement national en 2027
00:18:54 à la présidentielle est tout à fait envisageable.
00:18:56 - On en parle dans quelques instants avec nos idées théoréalistes du jour.
00:18:59 Et vous, au 0826 300 300, on vous souhaite la bienvenue.
00:19:02 On est ensemble jusqu'à 19h.
00:19:04 Bienvenue dans la famille des vraies voix.
00:19:08 On est ensemble tous les jours de 17h à 19h
00:19:11 avec nos vraies voix du jour.
00:19:12 Philippe Billiard était avec nous,
00:19:13 Françoise Degoy, éditorialiste Sud Radio,
00:19:15 et Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech.
00:19:17 Et vous, au 0826 300 300, bien entendu,
00:19:20 vous réagissez quand vous voulez.
00:19:22 Allez tout de suite, le grand débat du jour.
00:19:24 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:19:28 - Aujourd'hui, un jeune juif, il risque plus sa peau
00:19:31 dans un environnement islamiste
00:19:33 que dans une manif du rassemblement national.
00:19:35 - Je vais vous dire, si je chante sur l'antisémitisme,
00:19:37 ça me va très bien.
00:19:38 Bon, Madame Le Pen essaie de se rattraper,
00:19:39 si je veux dire, dans l'histoire, tant mieux.
00:19:41 C'est pas le parti de la blanche colombe.
00:19:42 - Mais c'est le propre de l'extrême droite
00:19:44 qu'elle est capable de muter pour gagner par la rue.
00:19:46 - Ce n'est pas parce que Marine Le Pen soutient Israël
00:19:49 ou dit "je ne suis pas antisémite"
00:19:51 que son mouvement a changé.
00:19:52 - On laisse ce parti toujours prospérer,
00:19:54 alors que c'est un parti qui n'a jamais fait de repentant
00:19:56 sur ses propres origines.
00:19:57 - Et l'extrême droite est capable de vous dire aujourd'hui
00:19:59 que leur ennemi n'est pas le juif et qu'ils ne sont pas antisémites.
00:20:02 Mais l'extrême droite s'est trouvé un autre ennemi.
00:20:04 - 57% des Français pensent que Marine Le Pen
00:20:07 était sincère quant à sa participation
00:20:09 à la marche contre l'antisémitisme,
00:20:11 selon le même sondage,
00:20:12 et l'AB6 Français sur 10 voit dans le RN
00:20:15 un parti comme les autres,
00:20:17 qui a dit "oui" aux rencontres de Saint-Denis
00:20:19 au président Macron, contrairement à LR,
00:20:21 ou au PS, ou finalement à LFI,
00:20:23 qui ont décidé de boycotter Philippe.
00:20:25 - Et vous, pensez-vous que le RN
00:20:27 a définitivement rompu avec son passé ?
00:20:29 Pensez-vous qu'il est devenu un parti normal,
00:20:31 voire même un parti du système ?
00:20:33 Est-ce que la stratégie de dédiabolisation du RN
00:20:36 s'est vraiment terminée dimanche
00:20:38 avec la participation des manifestants,
00:20:40 des députés du RN
00:20:42 à la manifestation contre l'antisémitisme ?
00:20:45 Quelle que soit votre opinion,
00:20:46 on attend vos appels au 0826 300 300.
00:20:49 Et pour le moment, à la question "le RN
00:20:51 est-il toujours un parti d'extrême droite ?"
00:20:53 vous dites "non" à 79% sur Twitter.
00:20:56 - Et on accueille Guillaume Bernard, politologue,
00:20:58 auteur du livre "La guerre à droite aura bien lieu"
00:21:00 publié chez Declay et Brouwer.
00:21:03 Bonsoir, merci d'être avec nous en direct
00:21:05 avec assez de questions, Philippe.
00:21:07 Bill Jarre, le RN est-il toujours un parti d'extrême droite ?
00:21:11 C'est ce qui tourne aujourd'hui.
00:21:13 - Absolument, moi j'ai tout retrouvé,
00:21:15 ça n'est pas une démonstration objective,
00:21:18 j'ai tout retrouvé que le terme d'extrême droite
00:21:21 était relativement à la fois malin
00:21:25 et en même temps inexact.
00:21:28 J'aurais préféré droite extrême,
00:21:30 parce que j'ai tout reconsidéré
00:21:32 qu'il y avait des points communs
00:21:34 entre la droite républicaine
00:21:36 et une frange du programme du RN,
00:21:40 notamment sur la sécurité et la justice.
00:21:43 Mais pour répondre à la question de Sud Radio,
00:21:46 bien sûr qu'elle est sincère sur ce plan
00:21:49 et sa participation,
00:21:51 elle n'aurait pas, dans des conditions assez douloureuses,
00:21:54 dédiabolisé pour fuir les délires historiques de son père.
00:21:59 C'est quelque chose qui n'est pas si simple.
00:22:02 Elle l'a fait, et contrairement à notre ami Guillaume Bernard,
00:22:06 mais il est beaucoup plus savant que moi,
00:22:08 je suis persuadé que Marine Le Pen sera battue en 2027.
00:22:13 - Françoise de Gouin ?
00:22:14 - Moi aussi, parce que Marine Le Pen,
00:22:16 pour les Français, elle incarne de toute façon l'échec,
00:22:19 quelqu'un qui, à mon avis, ne peut pas faire le job,
00:22:21 quelqu'un qui rate toujours ses débats.
00:22:23 Vous savez, la force va à la force.
00:22:25 Moi j'entends tout le chant des sirènes,
00:22:27 "Attention, elle peut être élue",
00:22:29 je peux déjà prendre les paris que non,
00:22:31 parce que la France, ce n'est pas l'Italie.
00:22:33 L'Italie, Georgia Meloni arrive au pouvoir
00:22:35 dans une alliance entre les néo-fascistes
00:22:37 et la droite des affaires.
00:22:39 Parce que vous savez qu'en Italie,
00:22:41 il n'y a pas de vidéologie à droite,
00:22:43 c'est la droite des affaires.
00:22:44 Cette fusion des droites-là, elle n'existe pas en France,
00:22:46 ce sont des droites qui viennent de très loin.
00:22:48 Et donc, pour toutes ces raisons,
00:22:50 je ne crois pas une minute, si vous voulez,
00:22:52 à l'accession au pouvoir de Marine Le Pen,
00:22:54 même si ça va amuser tout le monde pendant 4 ans,
00:22:56 on va jouer les épouvantailles,
00:22:57 et puis comme d'habitude, barrage républicain,
00:22:59 vous verrez que comme d'habitude, elle ne sera pas élue.
00:23:01 Dernier point, moi je ne pense pas du tout
00:23:03 que le Rassemblement National n'est plus un parti d'extrême droite.
00:23:06 Je pense que quand on fait de la préférence nationale,
00:23:08 même si c'est particulièrement masqué
00:23:10 la charnière et le squelette
00:23:12 de toute sa politique,
00:23:15 oui, on est d'extrême droite.
00:23:17 Et puis, je vous invite à lire l'excellent livre
00:23:19 de Camille Vigogne, "Les Rapaces",
00:23:21 où vous vous rendrez compte à quel point,
00:23:22 derrière les nouveaux habits,
00:23:23 les vieux réflexes, moratien,
00:23:25 "Salut de Hitler" ressortent.
00:23:28 C'est le Rassemblement National
00:23:30 canal historique, c'est-à-dire
00:23:32 le sud de la France.
00:23:34 C'est David Rachlin de Fréjus.
00:23:36 Mais le problème n'est pas Marine Le Pen,
00:23:38 c'est son écosystème, et tout l'écosystème
00:23:40 est d'extrême droite, oui, je crois.
00:23:41 - Sébastien Maynard.
00:23:43 - Je vais être un petit peu plus nuancé.
00:23:45 Moi je pense que la normalisation
00:23:48 du Rassemblement National
00:23:50 tient moins, d'ailleurs,
00:23:52 au travail fait par Marine Le Pen
00:23:54 qu'aux difficultés
00:23:56 qu'ont les partis
00:23:58 "républicains"
00:24:01 de gauche comme de droite
00:24:03 de répondre à l'ensemble
00:24:05 des considérations,
00:24:07 des préoccupations des Françaises
00:24:09 et des Français.
00:24:10 On le voit, l'électorat
00:24:12 du Rassemblement National
00:24:14 augmente.
00:24:16 Le fan-club
00:24:18 de Marine Le Pen
00:24:20 désormais va de la gauche
00:24:22 de la gauche, à la droite
00:24:24 de la droite.
00:24:26 Vous avez des gens qu'on n'aurait jamais
00:24:28 imaginé prendre la parole,
00:24:30 comme Serge Larsfeld, pour
00:24:32 quelque part reconnaître
00:24:34 la nécessité
00:24:36 d'avoir le Rassemblement National
00:24:38 dans un défilé républicain.
00:24:40 - Il n'a pas dit ça du tout, il est un fan.
00:24:42 - Je vais aller au bout.
00:24:44 - Il n'a pas dit que c'était nécessaire.
00:24:46 - Il n'a pas dit que c'était nécessaire, mais en tout cas
00:24:48 il n'a pas dit qu'il... Non mais attends, Françoise,
00:24:50 je vais aller au bout s'il vous plaît.
00:24:52 Parce que j'ai aussi lu, entendu
00:24:54 les propos de M. Klarsfeld.
00:24:56 - Oui, donc il n'a pas dit ça. - Très clairement.
00:24:58 Mais je ne dis pas qu'il n'a pas dit ça.
00:25:00 Je dis simplement que
00:25:02 c'est très compliqué de tenir une
00:25:04 argumentation si on est coupé pour ne pas
00:25:06 pouvoir aller au bout. Donc je vais aller au bout.
00:25:08 Je dis simplement que
00:25:10 ce qui se passe avec le Rassemblement National, c'est ce que
00:25:12 moi, dans mon coin, je crie
00:25:14 haut et fort à mes amis
00:25:16 centristes, de gauche comme de droite.
00:25:18 C'est justement parce qu'on n'a pas répondu
00:25:20 suffisamment, pour un certain
00:25:22 nombre de points, voire totalement
00:25:24 sur d'autres points. On parlait d'immobilier tout à l'heure,
00:25:26 on parle de sécurité, de justice,
00:25:28 avec Philippe, on parle de
00:25:30 social. Quand on
00:25:32 vient nous dire qu'on a
00:25:34 effectivement trouvé des solutions pour
00:25:36 protéger le pouvoir d'achat des Français, c'est vrai, mais c'est
00:25:38 pas assez. Regardez les statistiques au niveau
00:25:40 européen. Les prix sur l'alimentaire
00:25:42 explosent. C'est mon métier. Et
00:25:44 quelque part, tout ça fait
00:25:46 que le discours de Marine Le Pen
00:25:48 et évidemment, le Rassemblement
00:25:50 National ne sera jamais un parti comme les autres, puisqu'il n'a
00:25:52 pas été, quelque part, fondé,
00:25:54 fabriqué par des gens normaux.
00:25:56 On parle de gens qui sont des
00:25:58 antisémites notoires, on parle de gens
00:26:00 qui sont profondément racistes, des gens
00:26:02 qui étaient proches du national-socialisme
00:26:04 post-Deuxième Guerre mondiale.
00:26:06 Donc ce n'est pas un parti normal.
00:26:08 Mais l'insuffisance,
00:26:10 je dirais l'insignifiance
00:26:12 de quelques-uns, qui avaient depuis
00:26:14 10 ans, 15 ans, 20 ans, toutes les possibilités
00:26:16 de régler les problèmes, fait que
00:26:18 effectivement, nous avons normalisé
00:26:20 - Dont Emmanuel Macron. - Nous avons normalisé
00:26:22 - Il vient de dire qu'il est insignifiant Emmanuel Macron.
00:26:24 - Je n'ai pas dit ça. - Allez, allez, allez.
00:26:26 - 7 ans de pouvoir dit... - Allez les amis,
00:26:28 on y va, on y va. Guillaume Bernard
00:26:30 est avec nous, politologue et auteur
00:26:32 de ce livre "La guerre à droite" aura
00:26:34 bien lieu, publié chez Desclay
00:26:36 et Brouwer.
00:26:38 Guillaume Bernard,
00:26:40 vous avez entendu, hein, nos éditorialistes.
00:26:42 - J'ai entendu. Il y a beaucoup, beaucoup de choses
00:26:44 qui ont été dites et elles sont passionnantes.
00:26:46 Je réagirai
00:26:48 sur quelques points
00:26:50 pour répondre en plus à, je dirais, l'interrogation
00:26:52 qui est la nôtre ce soir.
00:26:54 La première, c'est, je crois que
00:26:56 il ne faut pas caricaturer
00:26:58 ce qu'est
00:27:00 le Rassemblement National ni ce qu'était auparavant
00:27:02 le Front National.
00:27:04 N'oublions pas que c'est une organisation qui est née
00:27:06 à la suite
00:27:08 des événements d'Algérie
00:27:10 et qui a rassemblé
00:27:12 des personnes qui, 20 ans plus tôt,
00:27:14 étaient effectivement dans les
00:27:16 deux camps, c'est-à-dire des gens qui étaient,
00:27:18 c'est vrai, du côté de Vichy
00:27:20 et des gens qui étaient du côté de la Résistance
00:27:22 parce que dans les gens qui se sont opposés
00:27:24 à De Gaulle à partir 1960-1962,
00:27:26 il y avait aussi bien des gens
00:27:28 qui étaient dans les deux camps. Donc je crois qu'il ne faut
00:27:30 pas réduire le Front National
00:27:32 puis le Rassemblement National
00:27:34 à uniquement un de ces deux camps-là.
00:27:36 Ce serait une erreur d'analyse,
00:27:38 me semble-t-il. La deuxième chose,
00:27:40 le positionnement sur le spectre politique,
00:27:42 il est dû
00:27:44 non seulement aux idées que l'on professe,
00:27:46 bien sûr, mais au rapport de force
00:27:48 avec les autres forces politiques.
00:27:50 C'est-à-dire qu'une force politique, elle glisse
00:27:52 sur le spectre politique.
00:27:54 Je vous donne juste un exemple, je ne veux pas être trop long
00:27:56 mais juste un exemple. Au début de la Troisième République,
00:27:58 le Parti Radical
00:28:00 qui est Menceau, c'est l'extrême-gauche.
00:28:02 A la fin de la Troisième République,
00:28:04 le Parti Radical, c'est le centre-gauche.
00:28:06 Donc par conséquent, une force politique,
00:28:08 elle glisse par rapport aux autres.
00:28:10 Or, il s'avère que,
00:28:12 et ça a été dit, et là je suis
00:28:14 parfaitement d'accord avec cet élément-là,
00:28:16 les circonstances historiques,
00:28:18 la situation sociale,
00:28:20 économique, politique du pays,
00:28:22 c'est que ce qui, il y a
00:28:24 encore 30 ans, était considéré
00:28:26 comme des interrogations illégitimes,
00:28:28 l'immigration,
00:28:30 la sécurité, c'est devenu
00:28:32 quelque chose qui est légitime.
00:28:34 Je ne dis pas que les Français adhèrent
00:28:36 à toutes les idées prophétées
00:28:38 par le Front National, à toutes les mesures
00:28:40 qui sont préconisées, je dis simplement
00:28:42 que les thèmes du Front National,
00:28:44 ce qui est sa marque de fabrique,
00:28:46 c'est devenu un sujet légitime
00:28:48 en soi. Et donc par conséquent,
00:28:50 les rapports de force politique ne sont plus les mêmes.
00:28:52 Donc que le Rassemblement National
00:28:54 soit le parti qui soit le plus à droite du spectre
00:28:56 politique, ça ne change
00:28:58 pas le fait que désormais
00:29:00 la pression politique vient
00:29:02 de ce côté-là. - Et il y a plus à droite
00:29:04 que Reconquête aujourd'hui ?
00:29:06 - Alors, idéologiquement, oui,
00:29:08 et sociologiquement, non.
00:29:10 Mais c'est vrai que c'est très
00:29:12 ambigu, c'est un positionnement qui est
00:29:14 effectivement assez compliqué, parce qu'effectivement
00:29:16 l'électorat de Reconquête, c'est essentiellement
00:29:18 dédeçu du Rassemblement National,
00:29:20 et puis l'ancien électorat LR.
00:29:22 Donc sociologiquement parlant, ils sont
00:29:24 moins à droite. Mais dans le positionnement
00:29:26 idéologique et dans le discours,
00:29:28 oui, Eric Zemmour fait de la surenchère
00:29:30 par rapport effectivement à Marine Le Pen.
00:29:32 Et puis il y a un troisième élément. Moi, quand on
00:29:34 me pose la question "Est-ce que Marine Le Pen peut
00:29:36 gagner ?", je réponds "Oui",
00:29:38 je ne dis pas qu'il est souhaitable,
00:29:40 que les choses soient bien claires. - Bien sûr.
00:29:42 - Et je précise
00:29:44 une chose. Rappelons-nous ce qui
00:29:46 s'est passé aux législatives de
00:29:48 2022. Il y a eu
00:29:50 90 grosso modo
00:29:52 députés du Rassemblement National qui ont
00:29:54 été élus. Pourquoi ? D'abord parce qu'il y a
00:29:56 une progression électorale, là aussi,
00:29:58 ça a été dit dans notre débat, incontestablement,
00:30:00 il y a de plus en plus d'électeurs qui se
00:30:02 prononcent pour cette force politique. Mais surtout,
00:30:04 il y a, lorsqu'il y avait
00:30:06 des duels RN-
00:30:08 Macron, enfin
00:30:10 LREM, des électeurs de
00:30:12 LSI qui ne se sont pas reconvaincus. - Non, non, non, non, alors là,
00:30:14 pardon, pardon, je vais vous inscrire.
00:30:16 Je vais vous inscrire. - Attendez, laissez-le finir.
00:30:18 - Lorsqu'il y a eu des
00:30:20 duels RN-
00:30:22 LSI, il y a des électeurs
00:30:24 de LREM qui ne se sont pas reconvaincus.
00:30:26 - 60... J'ai les chiffres, je vais vous les donner.
00:30:28 Il y a eu 67
00:30:30 duels
00:30:32 NUPES, pas LFI,
00:30:34 NUPES, c'est-à-dire... - Oui, NUPES, si vous voulez.
00:30:36 - Non, non, mais NUPES, c'est pas si je veux. Ça, c'est la réalité
00:30:38 politique, vous ne pouvez pas être politologue et dire
00:30:40 regardez, il y a eu 67 duels
00:30:42 NUPES, Rassemblement National,
00:30:44 il y a eu deux seuls appels
00:30:46 à faire barrage républicain, et main dans du
00:30:48 candidat macroniste qui avait été battu.
00:30:50 Et voilà. Et donc, c'est... Non, non,
00:30:52 c'est pas un pari-garde, c'est pas du tout un pari-garde.
00:30:54 - S'il vous plaît. - ... où Jordan Bardella
00:30:56 peut l'emporter lors de la prochaine
00:30:58 présidentielle. Mais c'est pour ça, c'est uniquement
00:31:00 une constatation de... - Guillaume Bernard.
00:31:02 - Non, non, pas sur le présidentiel. - Philippe Bichère, et ensuite le 0826,
00:31:04 300, 300. - Allez, on y va. - Guillaume Bernard,
00:31:06 très vite, il y a quelque chose
00:31:08 qui m'oppose à chaque débat
00:31:10 à Françoise de Gouin, et
00:31:12 ça me paraît un bon exemple
00:31:14 de la manière dont on peut
00:31:16 appréhender ou non le Rassemblement National.
00:31:18 Elle évoque la
00:31:20 préférence nationale comme quelque chose
00:31:22 qui porte atteinte
00:31:24 à des principes universels
00:31:26 et sortirait l'ERN
00:31:28 du champ républicain.
00:31:30 A votre avis, est-ce que c'est
00:31:32 une opinion politique
00:31:34 ou est-ce que c'est un oprobre
00:31:36 moral ? - Très court, Guillaume Bernard, parce qu'on part
00:31:38 au sondage. - Je pense que la
00:31:40 Troisième République,
00:31:42 à l'époque où jamais une organisation
00:31:44 comme le Rassemblement National n'était au pouvoir,
00:31:46 la Troisième République a pratiqué
00:31:48 la préférence nationale. - Mais je le sais très bien.
00:31:50 - Et donc par conséquent, c'est républicain. - Oui, et alors ?
00:31:52 - Et donc c'est républicain.
00:31:54 Si vous voulez, ça reviendrait à dire
00:31:56 que le protectionnisme en matière
00:31:58 économique ne serait pas républicain.
00:32:00 - D'abord, je réponds en une seconde.
00:32:02 D'abord, à Philippe Bigerre, je n'ai jamais dit qu'il n'était
00:32:04 pas républicain. J'ai dit qu'il
00:32:06 existe, c'est qu'il a droit. J'ai dit
00:32:08 qu'il est dans l'arc républicain. La question
00:32:10 n'est pas là. - Je parle de la préférence nationale.
00:32:12 - Mais bien sûr. - François, vous avez
00:32:14 souvent dit que ça sentait... - Mais je le dis,
00:32:16 je le répète, et je me fiche pas mal
00:32:18 que... - Mais c'est une erreur, François. - Peut-être que c'est une
00:32:20 erreur pour vous, mais ça n'est pas du tout une erreur.
00:32:22 C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous
00:32:24 considérez qu'il y a une préférence nationale,
00:32:26 si toute votre grille de lecture...
00:32:28 De la même manière, je m'inscris en faux avec ce que
00:32:30 dit Guillaume Bernard et ce que dit Sébastien Ménard.
00:32:32 Le Rassemblement National
00:32:34 pour les classes populaires
00:32:36 et le pouvoir d'achat, il a rejeté
00:32:38 toutes les lois pour le pouvoir d'achat.
00:32:40 Il a rejeté le blocage des prix. Il a rejeté
00:32:42 le panier. Il a
00:32:44 tout rejeté au début du quinquennat.
00:32:46 Qu'est-ce que vous me chantez ? Vous croyez vraiment
00:32:48 que les gens ne voient pas ça ? Mais bien sûr
00:32:50 qu'ils le voient. Mais bien sûr.
00:32:52 Au moment de voter, ça sera parage.
00:32:54 - François, Frédéric est avec nous de Blagnac.
00:32:56 Si vous voulez faire une petite place à Frédéric.
00:32:58 - Oh pardon, pardon Frédéric, pardon.
00:33:00 - Oui, du tout, du tout. C'est un débat
00:33:02 qui est très animé. Je m'en ai mis d'ailleurs
00:33:04 l'examen du politologue. Après, de toute façon, à un moment
00:33:06 donné, il faut choisir. Soit on se dit le RN
00:33:08 n'est pas un parti démocratique et on l'interdit.
00:33:10 - Oui, c'est ça. - Soit on le laisse
00:33:12 et dans ce cas-là, c'est un parti démocratique. Il a
00:33:14 je dirais à s'exprimer autrement. C'est 88 députés,
00:33:16 15% de l'Assemblée nationale.
00:33:18 - 89 ? - Non, 88, nous avons perdu.
00:33:20 - Ah, vous avez raison.
00:33:22 - 88, pas loin. - Il est fort, il est fort.
00:33:24 - Il est fort. - Il est pas loin.
00:33:26 15% de l'Assemblée nationale, des députés
00:33:28 européens et au-travers
00:33:30 de cela, ce sont quand même des milliers de gens
00:33:32 qui ont voté. Donc est-ce que ces gens sont fascistes ?
00:33:34 Non. A un moment donné, moi j'ai tendance à dire
00:33:36 dans ce cas-là, on reproche le père, mais on peut reprocher
00:33:38 Jaurès, Trotsky, Marx, en fait tout ce que l'on
00:33:40 veut à tout le monde. Mais soyons dans la réalité.
00:33:42 Et puis quelque part, les autres
00:33:44 partis, mettez-vous au boulot, montrez-nous
00:33:46 quelque part que vous êtes
00:33:48 en action et que vous nous donnez
00:33:50 véritablement des choses en attendant.
00:33:52 - C'est ce que disait Sébastien Ménard il y a quelques instants.
00:33:54 - C'est ce que j'ai dit la semaine
00:33:56 dernière ou la semaine d'avant.
00:33:58 Si c'est un parti infréquentable,
00:34:00 anti-constitutionnel, il ne doit
00:34:02 pas pouvoir se présenter aux élections.
00:34:04 - Je suis d'accord avec vous. - Je reviens par rapport à ce que je disais
00:34:06 tout à l'heure. - On n'en est plus là. - Bien sûr qu'on n'en est plus là.
00:34:08 - Bien sûr, bien sûr. - Il vous reste une minute.
00:34:10 - La phrase de Serge Klarsfeld, c'est
00:34:12 "il faut se réjouir que le Rassemblement National
00:34:14 participe à la marche contre l'antisémitisme".
00:34:16 - Parce que ça veut dire qu'il a changé ? - Il faut se
00:34:18 réjouir que le Rassemblement National participe
00:34:20 à la marche contre l'antisémitisme. - Parce que ça veut dire qu'il a changé ? Je m'en réjouis.
00:34:22 - C'est... C'est... C'est...
00:34:24 - C'est peut-être une mauvaise phrase. - Je suis d'accord.
00:34:26 - Vous êtes d'accord, tous les deux. - Non, mais bien sûr, Philippe.
00:34:28 Je suis d'accord. Mais je dis simplement que
00:34:30 si les partis, les partis
00:34:32 qu'on connaît, les partis dans lesquels nous avons
00:34:34 pour le certain milité, etc.
00:34:36 Qui ont eu, qui ont eu
00:34:38 toutes les possibilités pour transformer la France
00:34:40 pour répondre, je dirais, aux
00:34:42 problématiques des Français de l'année faite.
00:34:44 - S'il vous plaît. - Mais je n'ai pas dit ça.
00:34:46 Mais je n'ai pas dit ça, mais c'est la raison pour laquelle
00:34:48 c'est la raison pour laquelle on a
00:34:50 79% des gens qui aujourd'hui
00:34:52 disent qu'elle peut gagner. - Mais au moment
00:34:54 précis où il s'agit de la faire gagner,
00:34:56 2002,
00:34:58 2017, 2022...
00:35:00 - Mais ça ne suffit pas. Il faut travailler, Dicilea.
00:35:02 - Attention, 5 secondes. - Mais ça veut dire
00:35:04 que dans les faits, c'est une hérésie
00:35:06 de penser qu'elle gagnera. - Allez, vous
00:35:08 vous gronderez hors antenne. Merci beaucoup
00:35:10 Guillaume Bernard. - Merci Guillaume Bernard.
00:35:12 - Merci beaucoup d'avoir été avec nous. - C'était passionnant.
00:35:14 - Mais oui, merci. Pour nous aussi,
00:35:16 c'est pour ça qu'on laisse parler. Vous savez, un
00:35:18 politologue et auteur de ce livre "La guerre à droite"
00:35:20 aura bien lieu. Merci
00:35:22 d'avoir été avec nous. Frédéric de Blagnac, vous restez avec nous
00:35:24 puisque dans un instant, vous les affronterez
00:35:26 de nouveau en direct. Allez, on fait
00:35:28 une petite pause. On revient. C'est les Vraies Voix Sud Radio.
00:35:30 Jusqu'à 19h. A tout de suite.
00:35:32 Sud Radio, 17h20.
00:35:34 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:35:36 Bienvenue dans les Vraies Voix.
00:35:38 Bienvenue sur Sud Radio. Merci en tout cas
00:35:40 de votre fidélité. Vous êtes de plus en plus nombreux
00:35:42 à nous écouter sur différentes plateformes
00:35:44 disponibles. Vous savez qu'on est sur
00:35:46 TikTok, sur Twitter, sur Instagram,
00:35:48 sur Facebook, à la radio,
00:35:50 bien sûr, sur notre chaîne YouTube.
00:35:52 Voilà, on est un peu partout.
00:35:54 Vous allez pouvoir jouer au "Qui c'est qui, qui l'a dit".
00:35:56 Si vous êtes en voiture, vous vous arrêtez parce que
00:35:58 c'est sûr que sinon ça va être un problème.
00:36:00 Avec Frédéric de Blagnac qui va
00:36:02 jouer dans un instant face à nos Vraies Voix.
00:36:04 Allez tout de suite, le quiz de l'actu.
00:36:06 Les Vraies Voix Sud Radio.
00:36:08 Le quiz de l'actu. Frédéric, vous êtes
00:36:10 en forme ? Vous avez regardé les infos ?
00:36:12 Un petit peu, oui.
00:36:14 C'est le moment de briller.
00:36:16 Brillamment. Allez, "Qui c'est qui, qui l'a dit".
00:36:18 Écoutez bien. Il y a beaucoup
00:36:20 de gens qui boivent, mais très peu
00:36:22 savent être bourrés. Ce n'est pas
00:36:24 un homme politique.
00:36:26 Hum...
00:36:28 Vivant, mort ? Oui, vivant.
00:36:30 C'est dans une interview. Je ne sais pas.
00:36:32 Éric Antonin. Jacques Dutronc.
00:36:34 Bonne réponse !
00:36:36 Bonne réponse de Sébastien Bénard.
00:36:38 Mais il était fou de jour
00:36:40 à la dernière fois.
00:36:42 On va le laisser gagner.
00:36:44 Ah non, toi non non non.
00:36:46 "Qui c'est qui, qui c'est qui, qui l'a dit"
00:36:48 sur la loi Immigration.
00:36:50 Je ne suis pas pour le 49-3.
00:36:52 S'il faut travailler entre Noël et le Nouvel An,
00:36:54 j'irai au Parlement entre Noël
00:36:56 et le Nouvel An. Frédéric.
00:36:58 Notre cher ministre Barman. Bonne réponse
00:37:00 de Frédéric. Il est bon ce Frédéric.
00:37:02 Incroyable.
00:37:04 "Qui c'est qui, qui l'a dit". Écoutez bien.
00:37:06 La nupèce est devenue une source
00:37:08 de désespoir.
00:37:10 Beaucoup. Et c'était sur
00:37:12 Sud Radio, Frédéric.
00:37:14 Je sais. Attendez. C'est bon ?
00:37:16 Je sais. Ce matin. Je ne sais pas.
00:37:18 Marine Tendelier. Bonne réponse de Françoise
00:37:20 de Gouin.
00:37:22 Marine Tendelier.
00:37:24 "Qui c'est qui, qui l'a dit" au sujet
00:37:26 de la présence du RN
00:37:28 à la marche contre l'antisémitisme.
00:37:30 On nous dit "elle a changé". Oui,
00:37:32 elle a vendu du Pepsi. Maintenant, elle vend
00:37:34 du Coca. Ah oui, je sais.
00:37:36 Pas bien au tel ?
00:37:38 Non. Je sais. Je l'ai vu passer.
00:37:40 C'est un député qui a un nom
00:37:42 de boisson. Du Sud-Ouest. Un bouquet
00:37:44 de Zablania. Coca ?
00:37:46 Non. Corbière.
00:37:48 Bonne réponse de Sébastien Ménard.
00:37:50 Dans mon audition de la vie,
00:37:52 je ne suis plus mauvais. Donc, j'ai des émissions.
00:37:54 Il faut travailler au traditionnel.
00:37:56 Mais il n'est pas du Sud-Ouest, Corbière.
00:37:58 Non, le Corbière. Mais il est comme une boisson du Sud-Ouest.
00:38:00 Ah oui. Mais oui.
00:38:02 Qui c'est qui ? Zablania avec la chocolatine.
00:38:04 Oui, moi je suis une team chocolatine.
00:38:06 Vous aussi, j'espère.
00:38:08 On va encore se déchirer sur ce sujet.
00:38:10 Non, non, non. Team chocolatine. Non, mais ce n'est pas possible.
00:38:12 Pas pain au chocolat, vous.
00:38:14 Non, c'est pas pain au chocolat. S'il vous plaît.
00:38:16 La suite. Allez, la suite.
00:38:18 "Qui c'est qui, qui l'a dit"
00:38:20 Non, je plaisante.
00:38:22 "Il ne faudrait pas que ces grands territoires du Pacifique Sud
00:38:24 se rappellent à notre mémoire
00:38:26 lorsque les habitants de ces territoires
00:38:28 ont des velléités d'indépendance."
00:38:30 Frédéric.
00:38:32 Hum, hum, hum.
00:38:34 Ça doit être un ministre.
00:38:36 Non, c'est Macron.
00:38:38 Bonne réponse de Sébastien Ménard.
00:38:40 Elle a dit ça au conseil de Paris
00:38:42 pour justifier son voyage.
00:38:44 Il révise.
00:38:46 C'était inclus dans les 60 000 euros de budget
00:38:48 ou pas, la question ?
00:38:50 Oh, la méchanceté de ça.
00:38:52 C'est un coup bas.
00:38:54 "Qui c'est qui, qui l'a dit"
00:38:56 "On est face à une
00:38:58 submersion migratoire."
00:39:00 Ah, ben là.
00:39:02 C'est Mardinac.
00:39:04 Marine Le Pen.
00:39:06 Chioti.
00:39:08 Il a été plus rapide.
00:39:10 Ah, non, non, non.
00:39:12 Je l'ai.
00:39:14 Je l'ai.
00:39:16 Je te laisse Éric et je garde Chioti.
00:39:18 Ah, ah, ah.
00:39:20 Donc c'est un partout.
00:39:22 Allez, on y va.
00:39:24 Non, il a 4.
00:39:26 Dernière question.
00:39:28 "Qui c'est qui, qui l'a dit"
00:39:30 "La France continuera d'oeuvrer pour une solution à deux Etats."
00:39:32 Ah, ben.
00:39:34 Frédéric.
00:39:36 Pardon, son nom m'échappe.
00:39:38 Ah bon ?
00:39:40 Macron !
00:39:42 Non, elle a pas entendu.
00:39:44 Si, si, si. Allez, allez.
00:39:46 Non, mais j'ai bien compris.
00:39:48 Marine Le Pen aussi l'a dit aussi.
00:39:50 Oui, ben, tout le monde l'a dit.
00:39:52 On est tous d'accord.
00:39:54 Si les auditeurs commencent à tricher,
00:39:56 on va pas s'en sortir.
00:39:58 Sébastien Ménard,
00:40:00 brillant, 4 points.
00:40:02 Bravo.
00:40:04 Merci.
00:40:06 Sébastien, l'éditionnaire des
00:40:08 adaptations.
00:40:10 Merci beaucoup Frédéric de Blagnac d'avoir joué avec nous.
00:40:12 Allez, merci mille fois.
00:40:14 Merci, continuez comme ça, c'est très bien.
00:40:16 C'est un plaisir de vous avoir dans un instant,
00:40:18 enfin dans 10 minutes, le tour de table de l'actu des Vrais Vos
00:40:20 avec vous. Philippe Bilger, on parle de quoi ?
00:40:22 Des réquisitions devant la Cour de Justice
00:40:24 de la République.
00:40:26 Avec Françoise de Goy.
00:40:28 Des pressions sur les journalistes parce que ce film
00:40:30 visionné serait la propagande de Tsaïl.
00:40:32 Des pressions des directions de l'information, c'est honteux.
00:40:34 Sébastien Ménard.
00:40:36 Les rencontres de Saint-Denis, c'est un dialogue proposé par Emmanuel Macron
00:40:38 avec les différentes forces politiques
00:40:40 qui ont été torpillés par l'opposition.
00:40:42 On en parle dans quelques instants. Vous êtes les bienvenus
00:40:44 avec ce numéro de téléphone 0 826 300
00:40:46 300. Cette émission est pour vous.
00:40:48 On vous attend au Slendard. A tout de suite.
00:40:50 Les Vrais Vos, Sud Radio
00:40:52 17h20, Philippe David,
00:40:54 Cécile de Ménibus.
00:40:56 Bienvenue dans les Vrais Vos, nous sommes ensemble
00:40:58 jusqu'à 19h avec Philippe Bilger
00:41:00 qui était avec nous. Ça va Philippe ? En pleine fin de soirée.
00:41:02 Oui, bien sûr. Enfin, j'espère.
00:41:04 Ça va très bien mes amis.
00:41:06 Ça dépend de ce qu'on dit en forme.
00:41:08 Parce que si c'est en forme comme Philippe David,
00:41:10 effectivement c'est physique.
00:41:12 Il est trop conforme.
00:41:14 Il a trop plu.
00:41:16 Elle sait que je fais de l'hérophagie.
00:41:18 Mais elle me le dit pas.
00:41:20 Mais mon dieu, mon dieu.
00:41:22 Sébastien Ménard est avec nous.
00:41:24 Patron dans la foodtech.
00:41:26 Ça va Sébastien Ménard ? Ça va pas trop mal comme me le dit
00:41:28 Philippe David. Pour vous, quand j'arrive,
00:41:30 je dis ces thérapies et c'est aussi réciproque.
00:41:32 Ça me fait du bien.
00:41:34 On est ravis de vous accueillir.
00:41:36 Bravo.
00:41:38 Allez 0826 300 300.
00:41:40 Si vous voulez bien sûr commenter l'actualité avec nous,
00:41:42 vous êtes les bienvenus jusqu'à 19h.
00:41:44 Allez tout de suite, le top click, c'est Félix Mathieu.
00:41:46 Les vraies voix Sud Radio,
00:41:48 c'est le top click.
00:41:50 Et le top click Félix, c'est le député LFI Alexis Corbière,
00:41:53 qui a commis une petite boulette ce matin
00:41:55 en parlant de Jean-Luc Mélenchon.
00:41:57 La France insoumise au sein de laquelle
00:41:59 l'ambiance n'est pas franchement au top en ce moment.
00:42:01 Parmi les députés en tension vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon
00:42:04 et ses proches, on trouve Alexis Corbière.
00:42:06 Le député de Seine-Saint-Denis
00:42:08 a été ce matin l'invité de nos confrères de France Info.
00:42:10 Et le lapsus s'est intervenu lors de son plaidoyer
00:42:12 en faveur de la survie de la NUPS.
00:42:14 Il ne faut pas que ce soit fini.
00:42:16 Je suis pour que continue l'idée de l'unité,
00:42:18 du rassemblement.
00:42:20 Jean-Marie Le Pen.
00:42:22 Jean-Luc Mélenchon, vous alliez dire ?
00:42:24 Non, allez, j'en arrête.
00:42:26 Vous voyez, vous allez me mettre encore plus en...
00:42:28 Vous alliez dire quoi alors ?
00:42:30 J'allais dire Jean-Luc Mélenchon.
00:42:32 Vous m'avez... Non, non, mais...
00:42:34 Vous me troublez. Non, mais précisément,
00:42:36 Jean-Luc Mélenchon disait une chose vraie,
00:42:38 que la NUPS est le plus court chemin pour la victoire en 2027.
00:42:40 Oups, la boulette.
00:42:42 Alors, on va dire que les deux prénoms composés en Jean,
00:42:44 quelque chose, ça l'a induit en erreur.
00:42:46 En tout cas, dans les commentaires, certains lui ressortent
00:42:48 d'ores et déjà des extraits de Freud sur les lapsus
00:42:50 et leurs significations.
00:42:52 Jean-Marie Le Pen. Oh la, quelle horreur.
00:42:54 Jean-Luc Mélenchon, vous alliez dire ?
00:42:56 J'allais dire Jean-Luc Mélenchon.
00:42:58 Ouais, ben voilà. C'est dur.
00:43:00 Non, mais ça veut dire...
00:43:02 Ça nous laisse pantois.
00:43:04 Ça veut dire aussi que, moi j'ai ce souvenir,
00:43:06 vous vous souvenez en 2002, quand Jospin attaque Chirac
00:43:08 dans l'inviol qu'il rend de La Réunion,
00:43:10 en le traitant de vieux, Chirac réagit en disant
00:43:12 "C'est le délit de sale gueule,
00:43:14 je ne suis pas vieux, je ne suis pas usé,
00:43:16 je ne suis pas fatigué." Et en conférence de presse,
00:43:18 Lionel Jospin le lendemain dit
00:43:20 "Cette mesure que j'appelle de tous mes vieux."
00:43:22 Et ça montre profondément
00:43:24 à quel point
00:43:26 la prise de tête,
00:43:28 ce que signifie la prise de tête
00:43:30 et à quel point l'idée que
00:43:32 Jean-Luc Mélenchon = Jean-Marie Le Pen de la grande époque
00:43:34 est rentrée, y compris chez les
00:43:36 principaux cadres de LFI dans la tête.
00:43:38 Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:43:40 Moi j'ai envie de pousser un coup de gueule sur un sujet dont
00:43:42 peu de gens parlent et je ne comprends pas,
00:43:44 d'ailleurs ça me fait hérisser le poil.
00:43:46 D'ailleurs j'ai souvent eu des mots pas
00:43:48 traitantes pour l'intéresser. L'intéresser c'est
00:43:50 Neymar, qui est poursuivi au prud'homme
00:43:52 par une Brésilienne sans papier de
00:43:54 35 ans, qui a été employée
00:43:56 par ses soins de janvier 2021
00:43:58 à octobre 2022, sans être déclarée,
00:44:00 en travaillant 7 jours sur 7,
00:44:02 sans suivi médical, sans heures supplémentaires.
00:44:04 Une femme qui est enceinte de son
00:44:06 quatrième enfant aurait été contrainte
00:44:08 de travailler jusqu'à 15 jours avant
00:44:10 son accouchement prématuré et qui n'a
00:44:12 pas retrouvé son poste après avoir donné naissance
00:44:14 à son bébé, puisque le maître des lieux
00:44:16 et ses assistants n'ont pas
00:44:18 répondu à ses appels manifestement.
00:44:20 Bref, de l'esclavage
00:44:22 moderne, n'ayons pas peur des mots.
00:44:24 Alors comme j'avais poussé un coup de gueule quand
00:44:26 Neymar avait osé dire qu'avec Messi, ils avaient
00:44:28 vécu l'enfer lors de leur contrat au
00:44:30 Paris-Saint-Germain, je pense que
00:44:32 quand on gagne des millions
00:44:34 pour passer plus de temps à faire la Java
00:44:36 qu'à jouer, on est mal placé pour parler d'enfer,
00:44:38 surtout quand on le fait, a priori,
00:44:40 vivre à une pauvre femme.
00:44:42 Vous êtes d'accord, Philippe Bilger ? - Totalement d'accord.
00:44:44 Mais je n'ai jamais aimé Neymar.
00:44:46 Même pas sur le terrain.
00:44:48 Je ne dis pas que
00:44:50 j'aurais mieux joué que lui.
00:44:52 On va écouter comme il était toujours à la firmerie.
00:44:54 Vous l'auriez fait plus que lui sur le terrain.
00:44:56 Mais c'est n'importe quoi.
00:44:58 Une personnalité que je n'aimais pas.
00:45:00 Oh là là, mais quelle mauvaise foi.
00:45:02 C'est affreux entre Neymar et Messi, vous êtes atroces.
00:45:04 Non, mais moi je parle de cette femme sans papier.
00:45:06 Non, non, mais vous parlez d'autre chose.
00:45:08 Bien sûr, c'est un peu ce problème. Mais vous voulez que je vous dise
00:45:10 et qu'on aille faire un tour là maintenant, vous et moi
00:45:12 à Neuilly et dans le 16ème pour voir
00:45:14 combien il y a de femmes sans papier,
00:45:16 de Philippines, employées par des gens
00:45:18 qui n'ont pas les revenus de Neymar
00:45:20 mais qui ont des revenus colossaux et qui traitent
00:45:22 et qui esclavagisent.
00:45:24 Vous exagérez un peu. Il n'y a pas qu'à Neuilly et dans le 16ème.
00:45:26 Il y en a dans le 11ème
00:45:28 et pardonnez-moi, mais bien sûr.
00:45:30 Il y a beaucoup de bonbons dans le 18ème.
00:45:32 Vous savez, l'esclavage moderne
00:45:34 et là effectivement, Neymar, c'est honteux.
00:45:36 Neymar, j'espère qu'il sera condamné, qu'il paiera très cher
00:45:38 au moins autant que ce qu'il paiera au poker.
00:45:40 Ça touche tous les milieux.
00:45:42 C'est pas que dans le foot, on a ça dans les affaires,
00:45:44 on a ça aussi évidemment chez des gens totalement anonymes.
00:45:46 Évidemment, ça vous touche
00:45:48 Philippe David.
00:45:50 Non mais parce que quand le même mec disait "on a vécu l'enfer
00:45:52 au PSG". Quand ça touchera Mbappé,
00:45:54 j'attends de voir vos papiers.
00:45:56 Je le ferai de la même manière.
00:45:58 La dénonciation est très pertinente.
00:46:00 Bien sûr, on ne peut rien lui dire.
00:46:02 Ne dites rien à l'essai.
00:46:04 Je vous ferai une confidence. De Françoise de Gouin,
00:46:08 j'en ai marre.
00:46:10 Ah les biens ! De Philippe David,
00:46:12 j'en ai marre. Mais si ! Non, non, j'en ai marre.
00:46:14 Mais si ! Mais si ! Le seul problème,
00:46:16 c'est que c'est tellement attendu que...
00:46:18 On l'a beaucoup fait. Oui, on l'a beaucoup fait.
00:46:20 Vous restez avec nous dans quelques
00:46:22 instants, le tour de l'actu
00:46:24 des Vrais Voix avec Philippe Bilger, Françoise de Gouin
00:46:26 et Sébastien Ménard et vos appels au 0826-300-300.
00:46:28 Vous avez le droit de commenter
00:46:30 pour éviter
00:46:32 qu'il soit plus bruyant que vous.
00:46:34 Merci et à tout de suite.
00:46:36 Nous sommes accompagnés de Philippe Bilger ce soir
00:46:38 avec Françoise de Gouin, Sébastien Ménard,
00:46:40 patron de la FootTech et vous au 0826-300-300.
00:46:42 Merci en tout cas
00:46:44 de nous écouter tous les jours de 17h
00:46:46 à 19h pour les Vrais Voix.
00:46:48 Et tout de suite, le tour de table de l'actu.
00:46:50 C'est la table avec nous !
00:46:52 Ça fait pas vrai con comme tête, demande ton avis.
00:46:54 Quand on veut conjurer le diable, on l'invite à sa table.
00:46:56 Moi, je veux du féroce actualité. C'est la sorte de cette table
00:46:58 à des coups. Pardon ? Non, non, c'est un téléjour.
00:47:00 C'est à mon tour maintenant.
00:47:02 Le tour de table de l'actualité.
00:47:04 J'ai beau écouter ce jingle tous les jours
00:47:06 et tous les jours, il me fait rire.
00:47:08 Philippe Bilger. Et Philippe Bilger, votre tour
00:47:10 de table, un an de prison avec sursis,
00:47:12 le petit contre Eric Dupond-Moretti, vous en pensez quoi ?
00:47:14 - Oui, alors, la décision
00:47:16 sera rendue le 29 novembre.
00:47:18 On a pu l'entendre tout à l'heure.
00:47:20 J'ai été... D'abord,
00:47:22 je voudrais rendre hommage à l'accusation.
00:47:24 Il y a eu un procureur général
00:47:26 et un avocat général
00:47:28 qui ont donné une assez belle image
00:47:30 de la magistrature.
00:47:32 Jusqu'aux réquisitions.
00:47:34 Les réquisitions sont un peu surprenantes
00:47:36 dans la mesure où le discours,
00:47:38 lui-même, sur le fond,
00:47:40 de la part des deux accusateurs,
00:47:42 est très dur
00:47:44 et justifié, selon eux.
00:47:46 Ils considèrent que l'infraction
00:47:48 commise par le garde des Sceaux
00:47:50 est gravissime.
00:47:52 Et puis, ils terminent
00:47:54 par une réquisition, une sanction
00:47:56 qui paraît très faible,
00:47:58 tout de même très modérée.
00:48:00 Un an avec sursis. Alors, je m'interroge.
00:48:02 Est-ce qu'ils ont été
00:48:04 effrayés eux-mêmes par leur propre audace ?
00:48:06 Ça peut arriver.
00:48:08 Deuxième élément,
00:48:10 est-ce qu'ils pensent qu'une sanction aussi modérée,
00:48:12 si il est coupable,
00:48:14 entendons-nous,
00:48:16 est de nature à persuader
00:48:18 ces jurés
00:48:20 de la CGR
00:48:22 qu'ils pourront aller sans risque
00:48:24 vers une sanction ?
00:48:26 Ou bien est-ce qu'ils se rapportent
00:48:28 à un processus que j'ai bien
00:48:30 connu comme avocat général
00:48:32 qui pouvait être une tendance
00:48:34 d'avoir un discours dur
00:48:36 et terminer par une sanction plus faible ?
00:48:38 Je ne sais pas,
00:48:40 mais en tout cas, c'est un peu étrange.
00:48:42 - François Sdegor, j'ai la même...
00:48:44 Il y a une dichotomie
00:48:46 entre l'accusation qui était
00:48:48 très tranchée. Moi, j'aime beaucoup les accusations
00:48:50 acérées. Ce ne sont pas des accusations
00:48:52 justement de procureurs qui lavent tout le temps.
00:48:54 Mais c'était très intéressant,
00:48:56 très argumenté, très charpenté.
00:48:58 Ça finit un peu en eau de boudin.
00:49:00 Mais bon, qu'est-ce que vous voulez qu'ils sortent
00:49:02 désormais de la Cour de justice de la République ?
00:49:04 On l'a déjà dit et redit, tant qu'on n'aura pas
00:49:06 réformé cette institution, moi je ne pense pas qu'il
00:49:08 faille la supprimer, mais tant que
00:49:10 des tiers jugeront des tiers, et qu'on
00:49:12 se jugera et qu'on s'auto-jugera
00:49:14 entre nous, ça ne peut pas fonctionner. - Sébastien Ménard ?
00:49:16 - Ça ne peut pas fonctionner, mais en fait
00:49:18 ça a quand même le mérite d'exister.
00:49:20 On ne peut pas...
00:49:22 On est souvent autour de
00:49:24 cette table en train de dire que
00:49:26 on tense la justice,
00:49:28 on critique la magistrature,
00:49:30 et quelque part...
00:49:32 - Jamais ! - Non mais si !
00:49:34 - Jamais je ne critique la magistrature !
00:49:36 - Mais pas toi, pas vous !
00:49:38 Je dis simplement
00:49:40 qu'autour de cette table, on est souvent consterné
00:49:42 par le fait que la magistrature est montrée
00:49:44 du doigt, que la justice est décriée, etc.
00:49:46 Donc là, elle a le mérite d'exister,
00:49:48 dans sa forme actuelle.
00:49:50 Est-ce qu'on peut aller
00:49:52 plus loin, en faire plus, en faire moins, ou en tout cas
00:49:54 faire autrement, pour que quelque part
00:49:56 ça soit un petit peu plus lisible ?
00:49:58 - On peut toujours faire mieux, ça.
00:50:00 Moi qui ne suis pas un spécialiste,
00:50:02 j'ai à peu près compris ce qu'on reprochait
00:50:04 à Dupont-Moretti, j'ai à peu près compris
00:50:06 l'axe de défense
00:50:08 avec ses talents de tribun de Dupont-Moretti,
00:50:10 et j'ai compris qu'effectivement,
00:50:12 la magistrature était droite dans ses bottes,
00:50:14 et qu'effectivement, ça aboutit
00:50:16 à cette proposition de jugement.
00:50:18 On verra bien, mais moi je suis plutôt
00:50:20 progressiste dans ma tête, en me disant
00:50:22 que ça a au moins le mérite d'exister, cette Cour de justice de la justice.
00:50:24 - Il faut la réformer, bien sûr !
00:50:26 Ce serait bien de réformer le système.
00:50:28 - Est-ce que Philippe Bilger, si jamais il était condamné,
00:50:30 mais même avec du sursis, est-ce qu'il pourrait rester garde des Sceaux ?
00:50:32 - Eh bien, normalement,
00:50:34 ça me semble évident,
00:50:36 Elisabeth Borne a dit que s'il était condamné,
00:50:38 il ne pourrait pas rester, mais
00:50:40 aujourd'hui, je crains le pire.
00:50:42 J'ai écrit quelque chose,
00:50:44 et j'avais formulé l'hypothèse
00:50:46 que garder un garde des Sceaux
00:50:48 condamné,
00:50:50 ce serait doublement offenser
00:50:52 la magistrature. Mais avec Emmanuel Macron,
00:50:54 je ne suis plus sûr de rien
00:50:56 sur le plan judiciaire.
00:50:58 - Surtout du pire, c'est ça ?
00:51:00 - Oui, non, mais il déteste profondément les magistrats.
00:51:02 Il les méprise,
00:51:04 et dire que j'osais dire cela
00:51:06 de Nicolas Sarkozy,
00:51:08 au moins chez lui, c'était plus net.
00:51:10 Clairement.
00:51:12 Tandis qu'Emmanuel Macron, c'est une détestation
00:51:14 soyeuse. Je déteste ça.
00:51:16 - Oui, mais la détestation
00:51:18 de tous les contre-pouvoirs, en réalité,
00:51:20 est ce qui est le sien. Parce que si on va
00:51:22 au bout de la logique, pourquoi est-ce qu'il déteste
00:51:24 le syndicat ? Pourquoi est-ce qu'il déteste la magistrature ?
00:51:26 - Je ne suis pas certain qu'il déteste...
00:51:28 - Il est cynique,
00:51:30 il est cynique, il s'en fiche complètement.
00:51:32 Il n'a jamais eu autant de ministres mis en examen
00:51:34 dans son gouvernement, de proches, etc.
00:51:36 Soyons sérieux deux minutes, enfin...
00:51:38 - Allez, Françoise de Gaulle, puisque vous avez
00:51:40 la parole,
00:51:42 justement, vous dites que certains
00:51:44 journalistes de l'AFP et du service public
00:51:46 ont reçu des consignes de ne pas diffuser
00:51:48 le film de Tsaïl. - Oui, en tout cas,
00:51:50 de ne pas en faire d'édito. Il y a un grand
00:51:52 nombre de presse qui monte au sein de l'AFP.
00:51:54 On sent bien que l'agence France Presse,
00:51:56 les journalistes se rebellent,
00:51:58 même si le PDG de l'agence France Presse
00:52:00 a été entendu en commission
00:52:02 à l'Assemblée Nationale.
00:52:04 Il y a également des consignes,
00:52:06 ça je le sais, par
00:52:08 témoignage direct qui ont été donnés
00:52:10 à des journalistes du service public. Alors c'est large,
00:52:12 le service public, ça peut aller
00:52:14 de France 3 à France 24
00:52:16 pour ne pas faire d'édito.
00:52:18 Après, c'est pour ça que
00:52:20 vous voyez un nombre incroyable de journalistes
00:52:22 en réalité qui racontent sur leur fil Twitter
00:52:24 parce que les rédactions
00:52:26 ont dit "non, nous sommes dans la
00:52:28 propagande de Tsaïl, donc
00:52:30 comme c'est une propagande de Tsaïl, vous ne
00:52:32 pouvez pas utiliser... Par contre, faites
00:52:34 des éditos sur le fait que nous sommes,
00:52:36 nous subissons la propagande de Tsaïl."
00:52:38 Je trouve ça complètement délirant. Je trouve
00:52:40 que le statut d'agresser
00:52:42 un agresseur qui tourne
00:52:44 avec des...
00:52:46 Comment dirais-je ? Il ne s'agit absolument
00:52:48 pas de nier ce qui se passe à Gaza,
00:52:50 mais cette idée d'oublier
00:52:52 totalement ce qui s'est passé
00:52:54 le 7 octobre me sidère.
00:52:56 Je ne vois pas ce que le journalisme
00:52:58 est devenu et ça me fait beaucoup de peine.
00:53:00 - Mais que je comprenne bien François,
00:53:02 ça veut dire que les journalistes qui voient
00:53:04 le film n'ont pas le droit
00:53:06 d'en parler ? - Absolument.
00:53:08 C'est exactement ce qui s'est passé. La consigne a été...
00:53:10 - Par ailleurs, au travers d'éditos ?
00:53:12 - Non, la consigne a été
00:53:14 de ne pas faire d'édito sur...
00:53:16 - Ah d'accord, pardon, je n'avais pas compris.
00:53:18 - Sur le film. Et il y a
00:53:20 4 ou 5 journalistes auxquels
00:53:22 c'est arrivé et qui
00:53:24 réfléchissent aussi, parce que comment
00:53:26 les SDJ, les sociétés de journalistes, réagissent
00:53:28 aussi ? Ça rue dans les brancards à l'AFP,
00:53:30 ça rue dans les brancards dans un certain
00:53:32 nombre de rédactions de services publics.
00:53:34 Ce n'est pas acceptable d'entendre ça.
00:53:36 - Sébastien Ménard ? - Ce n'est pas... Pour le coup,
00:53:38 je vais abonder modestement.
00:53:40 Françoise, ce n'est pas sidérant,
00:53:42 c'est hallucinant,
00:53:44 c'est abominable.
00:53:46 Mais c'est aussi la petite musique qui se joue un petit peu partout.
00:53:48 Je prends toujours l'exemple autour
00:53:50 de moi, je discute avec mon fils ce week-end,
00:53:52 et je lui dis "il y a un film
00:53:54 qui est en train de tourner avec des images
00:53:56 qui sont des images GoPro, parce que tous les ados ont toujours
00:53:58 des GoPro, qui font du sport, etc.
00:54:00 Ils se filment, ils passent leur journée à se filmer
00:54:02 pour faire des réels sur Instagram,
00:54:04 etc. Et puis il y a des
00:54:06 images de vidéosurveillance dans ce film-là.
00:54:08 Et mon fils me dit
00:54:10 "Oui mais, il y aurait...
00:54:12 Yagaza, regarde ce qu'ils sont en train de faire !
00:54:14 Regarde ce qu'ils sont en train de faire !"
00:54:16 - Oui mais bon, il est petit lui... - Non, non, il a 15 ans.
00:54:18 Et je lui ai dit
00:54:20 "Tu sais ce qu'on va faire ? Tu vas lire
00:54:22 l'article de Libération, qui ne montre
00:54:24 pas les images, mais qui commente
00:54:26 ces 45 minutes de film." - Oui, il extince au chouchou,
00:54:28 il est très bien fait. - Je l'ai donné à mon fils.
00:54:30 Il a lu,
00:54:32 évidemment il a gloussé un petit peu,
00:54:34 et je lui ai dit "Maintenant, si tu veux voir, je vais te montrer.
00:54:36 Je vais montrer deux extraits."
00:54:38 L'idée n'était plus du tout
00:54:40 de faire la merde. - Ah oui, c'est vrai.
00:54:42 - C'est parce qu'à un moment donné, il y a un biais.
00:54:44 Il y a un biais générationnel, il y a un biais intellectuel,
00:54:46 il y a un biais politique, et tous ces biais
00:54:48 sont en train, quelque part, de nier
00:54:50 ce qui s'est passé. Voilà, le pogrom du
00:54:52 7 octobre, ce massacre, cette extermination
00:54:54 de civils totalement innocents.
00:54:56 - Mais c'est ce qu'a dit Georges Benfoussan, l'historien.
00:54:58 Il a dit ce matin qu'on avait inversé
00:55:00 la victime et le coupable.
00:55:02 - C'est incroyable. - J'ai tout à fait apprécié l'intervention.
00:55:04 - Mais on peut parler de Gavin sans être...
00:55:06 - Mais voilà, mais bien sûr,
00:55:08 vous comprenez, on est dans une espèce de folie
00:55:10 qui fait que si vous... - Essayez d'être juste.
00:55:12 - C'est très difficile de
00:55:14 rester sur... Mais en même temps, la vie, c'est pas...
00:55:16 - Mais pas équilibre.
00:55:18 - C'est Godard qui disait "La vie, c'est pas une minute
00:55:20 pour les Juifs, c'est une minute pour Hitler". Moi, je vois bien.
00:55:22 Chaque fois qu'on parle du Hamas,
00:55:24 des peurs de se fâcher. Vite, vite, vite
00:55:26 le Gaza, et chaque fois qu'on parle du Gaza,
00:55:28 vite, vite, vite le Hamas. C'est pas comme ça. C'est pas cet
00:55:30 équilibre-là qu'il faut trouver.
00:55:32 - Merci beaucoup, Françoise de Gouin. Dans un instant,
00:55:34 on va voir la suite du tour de table de l'actu
00:55:36 avec Sébastien Manard. Et vous reviendrez
00:55:38 sur ces rencontres de samedi qui auront lieu
00:55:40 demain. 0826 300 300.
00:55:42 Vous restez avec nous, on reste ensemble
00:55:44 jusqu'à 19h. A tout de suite.
00:55:46 - Sud Radio. - Les vraies voix Sud Radio.
00:55:48 17h20.
00:55:50 Philippe David, Cécile Domenibus.
00:55:52 - On est encore
00:55:54 en présence de nos vraies voix. Philippe Bilger est
00:55:56 avec vous, Françoise de Gouin, Sébastien Manard
00:55:58 pendant une petite demi-heure, oui, en présence,
00:56:00 puisque vous êtes en présence. - C'est vrai.
00:56:02 - On est. - C'est un plaisir. Normalement,
00:56:04 quand je dis votre nom, vous devriez dire "présent".
00:56:06 - Ah oui, on va dire "présent". - Présent.
00:56:08 - Présent, madame. - Oui, madame, madame.
00:56:10 Il y a quelques instants, c'était le tour de table
00:56:12 de l'actu des vraies voix.
00:56:14 - Le tour de latte. - Oui, le tour de latte.
00:56:16 Sébastien Manard.
00:56:18 Demain, ont lieu
00:56:20 les rencontres à Saint-Denis
00:56:22 organisées par Emmanuel Macron
00:56:24 avec pas mal de défections.
00:56:26 - Et oui, donc les rencontres,
00:56:28 pour nos auditeurs, en fait, les rencontres
00:56:30 de Saint-Denis,
00:56:32 ça se déroule dans l'école de la Légion d'honneur
00:56:34 à Saint-Denis,
00:56:36 c'est le deuxième rendez-vous,
00:56:38 et ça permet, en fait, à toutes les forces
00:56:40 politiques de discuter ensemble
00:56:42 avec le président de la République.
00:56:44 Évidemment,
00:56:46 ça fait...
00:56:48 ça fait pas plaisir
00:56:50 à celles et ceux qui pensent que
00:56:52 le président de la République ne fait que ça,
00:56:54 que pour se donner en spectacle et que pour
00:56:56 tenter de retourner, je dirais,
00:56:58 ses interlocuteurs et ses contradicteurs.
00:57:00 S'il réussit à le faire,
00:57:02 tant mieux pour lui, grand mien lui fasse,
00:57:04 c'est qu'il a ce talent-là. On l'a vu pendant le grand débat,
00:57:06 on l'a vu un certain nombre de reprises,
00:57:08 mais moi, ce qui me gêne,
00:57:10 c'est qu'en fait, un certain nombre
00:57:12 de tenors de la vie politique française
00:57:14 qui sont en fait à la tête
00:57:16 des mouvements politiques, donc on parle des républicains,
00:57:18 on parle du PS, on parle de LFI,
00:57:20 qui préfèrent tenser
00:57:22 le président de la République
00:57:24 par médias interposés
00:57:26 ici, le matin, sur d'autres antennes,
00:57:28 etc., plutôt que de venir débattre
00:57:30 et passer une journée à travailler
00:57:32 comme je leur reproche souvent.
00:57:34 C'est-à-dire que, ce que je vous dis, je suis finalement assez
00:57:36 prévisible, parce que assez linéaire,
00:57:38 c'est qu'on a besoin de débats,
00:57:40 on a besoin de travailler tous ensemble, qu'on soit pas d'accord,
00:57:42 c'est une chose, mais on ne peut pas
00:57:44 fuir, on ne peut pas fuir
00:57:46 ses responsabilités. Et dans ses responsabilités,
00:57:48 mais je vous entends glousser,
00:57:50 François... - Non mais je rigole, comment vous pouvez débattre des bêtises ?
00:57:52 Pourquoi vous pouvez argumenter à un truc pareil ?
00:57:54 - Il s'agit, quand on a l'occasion,
00:57:56 quand on a l'occasion...
00:57:58 - De s'approcher de lui, de le toucher, de respecter son maire...
00:58:00 - Ce n'est pas ce que j'ai dit,
00:58:02 - Il l'a déjà fait, le signaler à l'ennemi.
00:58:04 - Je dis, quand on a, mais il faut le faire et le refaire encore,
00:58:06 on ne peut pas, comme vous, se planquer
00:58:08 derrière des arguments qui consistent à dire "Marine Le Pen
00:58:10 ne gagnera pas l'élection présidentielle parce qu'il y aura
00:58:12 le Front Républicain". - Mais il ne s'agit pas de se planquer !
00:58:14 - Mais il faut travailler, il faut travailler,
00:58:16 il faut débattre. - Vous pensez qu'il faudrait Macron, mais arrêtez.
00:58:18 - François, je vais finir.
00:58:20 - Je vais finir, je vais finir, après je vais te répondre.
00:58:22 - Je vais finir, Françoise, merci.
00:58:24 Je dis simplement ce que je regrette, c'est que quand on a l'occasion,
00:58:26 l'occasion de, quelque part,
00:58:28 de confronter ses idées,
00:58:30 de tenser le président de la République en direct,
00:58:32 il est préférable de le faire comme ça,
00:58:34 plutôt que de le faire de manière opportuniste
00:58:36 par des voies médiatiques du quotidien.
00:58:38 - Bon, écoutez, moi, je vais...
00:58:40 - Je vais peut-être plus vite.
00:58:42 Sébastien, je ne suis pas d'accord
00:58:44 avec vous pour deux, trois raisons.
00:58:46 D'abord,
00:58:48 ils ont l'expérience de la précédente
00:58:50 rencontre qui a abouti
00:58:52 à rien. Deuxième élément,
00:58:54 est-ce qu'il faut considérer
00:58:56 que le seul principe d'une rencontre
00:58:58 apporte quelque chose ?
00:59:00 Je ne crois pas. - C'est votre opinion.
00:59:02 - Non, bien sûr.
00:59:04 - Pardon, je l'apprécie.
00:59:06 (rires)
00:59:08 - C'est Françoise qui rigole et qui applaudit.
00:59:10 T'imagines ?
00:59:12 - Et dernier élément,
00:59:14 Sébastien est là,
00:59:16 le plus sérieux, je pense.
00:59:18 Est-ce que ça ne fait pas partie
00:59:20 ces rencontres de samedi,
00:59:22 de ces simulacres qui ont donné
00:59:24 l'impression, de la part d'Emmanuel Macron,
00:59:26 de fuir
00:59:28 tout ce qu'il y avait d'authentique
00:59:30 dans la démocratie ? Les vrais débats,
00:59:32 notamment à l'Assemblée.
00:59:34 - Mais vous pensez que moi...
00:59:36 - Non mais arrêtez, soyez sympa !
00:59:38 - Je vais répondre.
00:59:40 Moi, j'ai fait des déplacements
00:59:42 en 2019 dans le cadre du grand débat
00:59:44 avec le président de la République. Je peux vous assurer que
00:59:46 quand il rentrait dans des salles totalement hostiles,
00:59:48 avec parfois 250 élus locaux,
00:59:50 totalement hostiles,
00:59:52 les gens n'étaient pas obligés de rester 5, 6 ou 7 heures
00:59:54 avec lui. Il répondait à
00:59:56 toutes les questions sans filtre et sans friche.
00:59:58 - Mais ça c'est la réalité.
01:00:00 - Il a du talent et de la mémoire.
01:00:02 - Je n'ai jamais vu ça.
01:00:04 Je n'ai jamais vu ça
01:00:06 avec ses différents prédécesseurs.
01:00:08 - C'est son quart d'heure.
01:00:10 - Mais c'est son quart d'heure !
01:00:12 Écoutez, déjà, ils ont donné.
01:00:14 Ils ont tous allé
01:00:16 à Confès, ils ont tous allé à Canossa.
01:00:18 Il y a un mois et demi, tout le monde a fait l'effort.
01:00:20 C'est 7 heures de Macron en Logoré.
01:00:22 - Ce n'est pas la thaumaturgie que vous allez nous raconter.
01:00:24 - Ecoute-moi, c'est 7 heures de Macron
01:00:26 en Logoré. Ces gens-là ne sont d'accord
01:00:28 sur rien avec lui. C'est
01:00:30 évidemment de la communication. Le président,
01:00:32 il a d'autres moyens d'apporter la concorde civile
01:00:34 que ces simulacres, je te le redis.
01:00:36 Troisièmement, si tu veux vraiment
01:00:38 écouter ton opposition, t'arrêtes
01:00:40 d'enchaîner 17 49 3
01:00:42 sur tout sujet. T'arrêtes
01:00:44 d'écraser la figure des syndicats.
01:00:46 - C'est constitutionnel, 49 3. - Mais t'arrêtes d'écraser
01:00:48 la figure des syndicats. Tu ne fais pas
01:00:50 des bras d'honneur aux syndicats depuis 7 ans.
01:00:52 Tu donnes du créamboutre, comme
01:00:54 disait notre vieux Bergeron ou Edmond Maire,
01:00:56 je ne me souviens plus. - André Bergeron.
01:00:58 - Donc la réalité, si tu veux, tout ça, c'est
01:01:00 encore, comme toujours, la perversion
01:01:02 d'Emmanuel Macron. - Mais arrêtez,
01:01:04 c'est facile, ça, c'est facile.
01:01:06 - Ce qui est facile, c'est de dire... - Argumentez,
01:01:08 argumentez, plutôt que de me parler de perversion
01:01:10 et de front républicain. - Mais je viens de te dire...
01:01:12 - Allez-y, argumentez, trouvez des idées,
01:01:14 travaillez un petit peu. - Mais parce que vous, vous bossez,
01:01:16 vous faites du vent toute la journée, sans déconner.
01:01:18 Un jour, vous vendez de la bouffe, un jour, vous dirigez
01:01:20 un club de basket. C'est le mec qui vient
01:01:22 m'expliquer à moi qu'il faut bosser.
01:01:24 Arrête, t'es un ventilateur. Moi, je te dis que...
01:01:26 Et d'ailleurs, tu aimes un ventilateur
01:01:28 qui est Emmanuel Macron. Ce type, c'est
01:01:30 une éolienne géante. Il nous amène
01:01:32 à Saint-Denis. Regardez, c'est merveilleux.
01:01:34 - Et vous, vous passez de Mélenchon
01:01:36 à je ne sais pas qui, d'ailleurs. Vous avez perdu, ça y est.
01:01:38 - Non, mais moi, je m'en fiche complètement. Moi, je suis
01:01:40 cohérente avec moi-même. Je bosse, et je parle
01:01:42 des sujets que je connais. - On va vous filer
01:01:44 une boussole. - Non, non, mais je vous dis...
01:01:46 - Vous avez perdu le Nord, en soi. - Mais non, mais je n'ai pas perdu le Nord.
01:01:48 Vous défendez l'indépendant, vous savez très bien
01:01:50 que c'est ça. - Vous l'avez fait avant moi, vous savez très bien.
01:01:52 - Non, jamais j'ai fait ça. - En revanche,
01:01:54 s'il y en a un qui, avec les ventilateurs,
01:01:56 peut nous avoir de l'énergie moins chère,
01:01:58 ça nous arrange. Allez, vous restez
01:02:00 avec nous dans quelques instants.
01:02:02 On va revenir sur cette thématique
01:02:04 à la Comédie-Sion européenne qui a prolongé l'autorisation
01:02:06 du glyphosate pour les dix prochaines années.
01:02:08 On en parle dans
01:02:10 un instant. Jean-François Lamassé est avec nous,
01:02:12 administrateur à l'Association Générale
01:02:14 des Producteurs du Blé Français. Bonsoir. - Bonsoir.
01:02:16 - Bienvenue sur Sud Radio.
01:02:18 Est-ce que la France... - Bonjour, il va me le voir.
01:02:20 - Est-ce que la France est-elle
01:02:22 ambigüe sur le glyphosate ?
01:02:24 - Très ambigüe. - Ah oui.
01:02:26 - C'est le moins qu'on puisse dire parce que, je vais vous dire,
01:02:28 mettez-vous à notre place.
01:02:30 On nous dit qu'il n'y aura pas de suppression
01:02:32 sans un projet de substitution.
01:02:34 Donc, ça, c'était au mois de
01:02:36 mars-avril au Salon d'Agriculture.
01:02:38 Donc, on fait confiance
01:02:40 au gouvernement, quand même. À la base,
01:02:42 c'est eux qui tirent une ligne
01:02:44 de direction. - On va en parler.
01:02:46 On va en parler dans quelques instants, Jean-François Lamassé.
01:02:48 Restez avec nous. On fait une petite pause.
01:02:50 On revient dans un instant, à tout de suite.
01:02:52 - Bienvenue dans "Les Vraies Voix"
01:02:54 avec Philippe Bilger aujourd'hui, Françoise Degoa,
01:02:56 Sébastien Ménard et vous,
01:02:58 au 0826 300 300.
01:03:00 Vous pouvez, bien entendu, réagir quand vous voulez.
01:03:02 Ça tombe bien, puisque c'est le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:03:04 - Les Vraies Voix Sud Radio.
01:03:06 Le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:03:08 - On attend les derniers éléments de proposition
01:03:10 de l'Union européenne. S'il n'y a pas de changement, il n'y a pas de raison que le vote change.
01:03:12 - On a regardé aussi s'il y avait des alternatives.
01:03:14 On a constaté, d'ailleurs, qu'il n'y avait pas d'alternatives.
01:03:16 Il n'y a aucun pays européen qui se passe du glyphosate.
01:03:18 Et par contre, il y a un seul pays européen qui a réduit l'utilisation du glyphosate.
01:03:20 - C'était Marc Fenault,
01:03:22 puisque la France,
01:03:24 qui pèse lourd au sein des institutions européennes,
01:03:26 s'est abstenue, lors du vote sur, pardon,
01:03:28 sur l'autorisation du glyphosate
01:03:30 jusqu'en 2033, jugée cancérigène probable
01:03:32 par l'OMS,
01:03:34 au lieu d'une interdiction.
01:03:36 Paris plaide pour encadrer plus strictement
01:03:38 les usages de cet herbicide, Philippe.
01:03:40 - Et pourquoi la France s'est-elle abstenue
01:03:42 au lieu de choisir le oui ou le non ?
01:03:44 Est-ce que vous pensez qu'il y a une alternative
01:03:46 au glyphosate ?
01:03:48 La France, est-ce qu'elle est ambiguë sur le glyphosate ?
01:03:50 On a posé la question. Est-ce qu'un usage
01:03:52 raisonné du glyphosate peut
01:03:54 être un dolor pour la santé ?
01:03:56 Vous avez des idées ? Vous utilisez du glyphosate ?
01:03:58 Venez nous le dire au 0826 300 300.
01:04:00 Et pour le moment,
01:04:02 à cette question sur Twitter,
01:04:04 "Reconduction pour 10 ans du glyphosate",
01:04:06 la France s'est abstenue.
01:04:08 Elle a bien fait pour 16%,
01:04:10 elle aurait dû voter pour 18%,
01:04:12 elle compte pour 66%.
01:04:14 - Alors forcément, on a un expert
01:04:16 sur ce sujet, Jean-François Lamassé,
01:04:18 qui est avec nous, administrateur à l'Association Générale
01:04:20 des Producteurs de Blais Français.
01:04:22 Vous restez avec nous. Bonsoir Jean-François Lamassé,
01:04:24 merci beaucoup d'être avec nous.
01:04:26 Philippe Bilger, la situation et la position
01:04:28 de la France est ambigüe ?
01:04:30 - Oui, le hasard,
01:04:32 Cécile Philippe, c'est que ce matin,
01:04:34 je vais... Pardon, ça va être
01:04:36 des évidences pour mes amis
01:04:38 chroniqueurs, mais j'ai écouté
01:04:40 un... Hugo Clément,
01:04:42 que j'ai trouvé limpide
01:04:44 et très clair, il a expliqué
01:04:46 ce qui est su par beaucoup de gens
01:04:48 mais que j'ignorais, c'est que
01:04:50 la commun... l'Union
01:04:52 Européenne décide
01:04:54 parce qu'elle écoute, elle est
01:04:56 soumise à la pression d'industriels,
01:04:58 alors que les
01:05:00 experts qui savent,
01:05:02 eux n'ont pas voix au chapitre.
01:05:04 Et ça explique pourquoi, parfois,
01:05:06 des décisions qui sont
01:05:08 totalement discutables sont prises
01:05:10 puisqu'on écoute les industriels
01:05:12 qui sont intéressés à la chose
01:05:14 mais on laisse de côté
01:05:16 les experts. Et je me
01:05:18 demande si ça n'est pas l'explication.
01:05:20 La France, en s'abstenant,
01:05:22 elle n'est pas
01:05:24 complètement irrationnelle, au moins.
01:05:26 - Il y a 9000
01:05:28 lobbyistes, salariés,
01:05:30 accrédités, chaque
01:05:32 année, à la Commission Européenne.
01:05:34 D'accord ? Dedans, bien sûr, il y a les lobbyistes.
01:05:36 Et puis, ils viennent, ils sont
01:05:38 vraiment salariés, ils sont accrédités.
01:05:40 Donc, ils ont table ouverte.
01:05:42 Il y a des centaines de millions d'euros
01:05:44 qui sont dépensés en opérations de
01:05:46 communication et en opérations
01:05:48 de relations publiques, là-dessus.
01:05:50 Bien sûr qu'on ne peut pas
01:05:52 en reprendre pour 10 ans, et malheureusement,
01:05:54 on va en reprendre pour 10 ans. J'entends
01:05:56 à chaque fois qu'on dit "il n'y a pas d'alternative". Il y a beaucoup
01:05:58 d'agriculteurs qui vous expliquent que si,
01:06:00 d'abord, avant, le glyphosate, on fonctionnait
01:06:02 sans le glyphosate. Il y a le
01:06:04 saillage mécanique, il y a le relais cropping, etc.
01:06:06 On ne va pas rentrer là-dedans. Il reste,
01:06:08 effectivement, des alternatives, mais
01:06:10 qui ne rentrent pas tout à fait dans le schéma
01:06:12 productiviste. Voilà, la PAC, elle a
01:06:14 été créée pour donner à manger à tout le monde et pour
01:06:16 qu'on ait une... Mais ça, c'est dans les années 60.
01:06:18 C'est-à-dire qu'on n'a jamais
01:06:20 changé ce modèle de productivisme
01:06:22 qui abîme tout le monde, y compris les agriculteurs.
01:06:24 Le glyphosate, c'est mortel
01:06:26 pour les agriculteurs.
01:06:28 Le glyphosate, c'est le Roundup
01:06:30 qui est de retour dans les jardins,
01:06:32 qui donne des cancers. On ne les
01:06:34 écoute pas. Et évidemment, comme toujours,
01:06:36 la fourberie de ce capin d'Emmanuel Macron,
01:06:38 le grand, merveilleux, l'homme qui a une colonne
01:06:40 vertébrale et qui convainc tout le monde et qui est exceptionnel.
01:06:42 Emmanuel Macron, en 2017, il s'engage
01:06:44 à supprimer le glyphosate
01:06:46 en 2020. Il serait en galère.
01:06:48 Finalement ! Oui, oui. Alors, le jour
01:06:50 où... Est-ce que quelqu'un parle le Macron ici ?
01:06:52 Personne, bien sûr. Donc, il n'est pas fiable.
01:06:54 La France n'est pas fiable et, pour moi, je trouve
01:06:56 ça très dur comme décision. - Sébastien Minard.
01:06:58 - Moi, je vais être un petit peu plus terre-à-terre.
01:07:00 Je ne vais pas parler des lobbyistes, je ne vais pas parler
01:07:02 d'Emmanuel Macron. Je vais parler d'un ami au Pays basque
01:07:04 dont c'est le métier, s'occuper
01:07:06 de la terre. Il s'appelle Benyat, il se reconnaîtra,
01:07:08 il nous écoute. Il m'a
01:07:10 enseigné et partagé un certain nombre de choses.
01:07:12 En fait, la question n'est pas
01:07:14 de savoir si on peut se passer ou pas du glyphosate.
01:07:16 Voilà. En tout cas, on pourrait
01:07:18 en l'utiliser beaucoup moins
01:07:20 si on avait
01:07:22 une utilisation, je dirais,
01:07:24 et une gestion vertueuse de la biodiversité.
01:07:26 Je m'explique. Vous voyez, par exemple,
01:07:28 dans une région comme le Pays basque, on a énormément
01:07:30 de plantes invasives qui viennent d'Amérique
01:07:32 latine, etc. Alors, on n'est pas capable
01:07:34 de les enlever. Donc, comme on n'est pas capable de les enlever
01:07:36 naturellement,
01:07:38 quelque part, vous avez tout un
01:07:40 microcosme, toute une microbiote, etc.
01:07:42 qui ne disparaît pas à cause du glyphosate,
01:07:44 mais qui disparaît parce que des
01:07:46 espèces invasives empêchent, je dirais,
01:07:48 les...
01:07:50 toute cette biodiversité
01:07:52 dont parle François,
01:07:54 ce qui permet, quelque part, une agriculture raisonnée.
01:07:56 - L'agroécologie, oui.
01:07:58 - L'agriculture raisonnée,
01:08:00 elle n'est pas nécessairement
01:08:02 contre-productiviste, voyez ? Sauf qu'on va toujours
01:08:04 chercher la facilité. - Merci, merci.
01:08:06 - On va toujours chercher la facilité. On va toujours
01:08:08 finalement, quelque part, se détourner des vrais
01:08:10 problèmes. Si on respectait nos écosystèmes,
01:08:12 si on respectait, je dirais,
01:08:14 nos traditions... - Vous auriez voté non, vous,
01:08:16 si vous étiez parlementaire européen. - J'aurais voté non.
01:08:18 - Eh bien, vous auriez voté non. - Voilà.
01:08:20 - Si vous étiez parlementaire. - Allez, allez, allez.
01:08:22 Jean-François Lamassie est avec nous, administrateur
01:08:24 de l'Association Générale des Producteurs de Blé Français,
01:08:26 qui forcément a un avis plutôt
01:08:28 averti. Jean-François Lamassie ?
01:08:30 - Mais moi, je...
01:08:32 je suis surpris de ce que vous dites, parce que
01:08:34 c'est des gens... ça, c'est vu de Paris, depuis
01:08:36 des bureaux, quoi. - Mais non !
01:08:38 - Attendez, laissez-le parler. - Simplement.
01:08:40 Non, non, mais moi, je vais vous donner
01:08:42 une question très simple. Pourquoi, d'après vous,
01:08:44 on désherbe ?
01:08:46 C'est pas pour faire jouir dans le champ, hein.
01:08:48 Parce qu'à chaque fois, ça nous coûte des grosses sommes.
01:08:50 Quand on sort un tracteur, un tracteur, c'est
01:08:52 entre 35 et 40, 45
01:08:54 litres de gazo à l'heure.
01:08:57 - Oui, le glyphosate,
01:08:59 et le glyphosate, c'est 20 euros.
01:09:01 - Attendez, laissez-le parler. - Non, mais je...
01:09:03 - Non, non, mais Madame Devoy,
01:09:05 je vous écoute souvent,
01:09:07 mais moi, je vais vous dire quelque chose, Madame Delvoye.
01:09:09 - On parle de glyphosate. - C'est quoi, c'est ça,
01:09:11 du problème ? Moi, je vous invite chez moi,
01:09:13 à venir au moment des fongicides,
01:09:15 au moment des traitements, pour que vous découvriez
01:09:17 ce que c'est l'agriculture. Parce que vous parlez depuis Paris, là.
01:09:19 - Écoutez, je vous arrêtez. - C'est bien.
01:09:21 - Mais vous ne pouvez pas avoir ce genre d'enjeu.
01:09:23 - Je vous en prie, laissez-moi finir, Madame Delvoye.
01:09:25 Laissez-moi finir. Moi, je vous écoute,
01:09:27 et laissez-moi finir. Je vais vous dire quelque chose de très simple.
01:09:29 Aujourd'hui, pour qu'on désherbe,
01:09:31 c'est pour la santé des
01:09:33 Français. Aujourd'hui,
01:09:35 on a des plantes comme l'ambrosie, comme le datura,
01:09:37 comme le sanctium, qui sont des plantes
01:09:39 toxiques qu'on n'arrive plus à tuer.
01:09:41 Aujourd'hui, avec ce qui est tombé dans les champs,
01:09:43 là, chez nous, au Pas-de-Calais, je n'imagine
01:09:45 même pas, mais déjà, chez nous, on a plus de 200,
01:09:47 entre 180 et
01:09:49 230 millimètres selon les endroits.
01:09:51 On va tout juste arriver à
01:09:53 passer pour semer. D'accord ?
01:09:55 Tout juste arriver à passer pour semer.
01:09:57 Les champs qui ont... Parce qu'en plus, cette année,
01:09:59 on a eu une année très sèche pendant un moment.
01:10:01 Donc, les mauvaises herbes n'ont pas germé.
01:10:03 N'ont pas germé. Donc, il n'y a pas
01:10:05 de moyens mécaniques, comme vous pensez,
01:10:07 là, les binages, les trucs.
01:10:09 Ça, c'est bon dans le jardin, chez vous.
01:10:11 - Non, non, les bruxellages mécaniques, il y a beaucoup de...
01:10:13 - Quand tu commences à produire du blé, Madame,
01:10:15 il faut des
01:10:17 moyens techniques, rapides
01:10:19 et efficaces. En tout cas, en plus, de nos jours,
01:10:21 on a des gros problèmes de
01:10:23 météo. Donc, aujourd'hui,
01:10:25 pour tuer toutes ces plantes
01:10:27 hyper toxiques, pour donner un
01:10:29 exemple, une plante
01:10:31 adulte de
01:10:33 datura peut arriver à tuer une vache.
01:10:35 Donc, je ne sais pas si vous imaginez le truc.
01:10:37 Allez en bord de ville,
01:10:39 allez en bord de ville, et vous allez voir tous les
01:10:41 problèmes d'ambroisie. Allez dans les hôpitaux,
01:10:43 allez voir tous les gosses qui ont des problèmes.
01:10:45 Alors, respiratoire, à cause de l'ambroisie.
01:10:47 - Et il n'y a pas de problème avec le glyphosate ?
01:10:49 - Nous, les agriculteurs,
01:10:51 on est prêts à arrêter le glyphosate.
01:10:53 Moi, si demain, vous avez un problème de substitution,
01:10:55 on l'arrête. - C'est des méthodes de substitution,
01:10:57 Monsieur. Non, mais moi, j'entends ce que vous dites,
01:10:59 je connais par cœur cet argument. Mais je le connais,
01:11:01 cet argument, mais je le comprends très bien.
01:11:03 - Le problème, c'est qu'à un moment donné, on n'a plus le choix.
01:11:05 On n'a plus le choix.
01:11:07 - En matière d'argent. - L'emploi du glyphosate,
01:11:09 Madame, c'est exactement, comment vous dire,
01:11:11 comme si demain, vous, on vous enlève
01:11:13 votre portable. Vous allez voir
01:11:15 si vous allez réussir à travailler. - Mais non, je ne suis pas d'accord
01:11:17 du tout avec ça. - Mais on a mis le 0,826,3.
01:11:19 - Le glyphosate, aujourd'hui,
01:11:21 je vais vous faire très simple.
01:11:23 C'est un peu comme le noliprane.
01:11:25 Quand on s'est aperçu qu'on ne pouvait plus en avoir, tout le monde était bien embêté.
01:11:27 - Non, c'est pas... - Restez avec nous.
01:11:29 - Les agriculteurs, Madame, laissez-moi parler.
01:11:31 Vous n'allez pas nous bloquer
01:11:33 la discussion.
01:11:35 Aujourd'hui, les agriculteurs, on n'est pas
01:11:37 à 100% sur le glyphosate.
01:11:39 Nous, si demain, on a un produit
01:11:41 pour le remplacer,
01:11:43 on le remplace. - Absolument.
01:11:45 - Jean-François Lamassé,
01:11:47 ça appelle au 0,826,3.
01:11:49 C'est un agriculteur, d'ailleurs. - Jean-Paul,
01:11:51 qui nous appelle de Pau. Bonsoir, Jean-Paul.
01:11:53 - Bonsoir, Jean-Paul. - Bonsoir, tout le monde.
01:11:55 - On vous écoute. - Un paloua.
01:11:57 - Donc, c'est un sujet très chaud,
01:11:59 je trouve. Très, très chaud.
01:12:01 Le glyphosate, pour moi, c'est pas le glyphosate
01:12:03 le problème. C'est que
01:12:05 aujourd'hui, c'est les sols dysélétriques.
01:12:07 Je vous explique, plus vous travaillez en sol,
01:12:09 et plus ils se dysélétriquent parce que vous mangez
01:12:11 de la matière oranique. C'est pas le glyphosate le problème.
01:12:13 Le glyphosate, on en met
01:12:15 500 g/ha, c'est-à-dire sur
01:12:17 10 mm², alors qu'on
01:12:19 reçoit des produits OGM extérieurs
01:12:21 de l'Europe, qui, eux,
01:12:23 prennent 15 litres de roue de neuf
01:12:25 pour finir, car nourrir les cultures.
01:12:27 Nous, on met
01:12:29 500 g/10 mm²
01:12:31 en éviter la culture. C'est-à-dire
01:12:33 avant de semer la culture. Vous comprenez ?
01:12:35 - Bien sûr, bien sûr. - Et ce glyphosate
01:12:37 nous permet de travailler moins
01:12:39 les sols, donc de les enrichir.
01:12:41 Parce qu'aujourd'hui, le sol est dégradé
01:12:43 par le travail du sol, par la perte
01:12:45 de la matière oranique, et le seul moyen
01:12:47 de refaire monter sur tout le
01:12:49 terranisme, c'est de mettre des plantes
01:12:51 pendant l'hiver qui vont décomposter le sol
01:12:53 pendant l'hiver, et qui vont restituer
01:12:55 la matière oranique. Et pour tuer
01:12:57 cette plante qu'on emmène pendant
01:12:59 l'hiver, qu'on appelle les dents de verre,
01:13:01 on est presque obligé
01:13:03 de mettre 500 g/10 mm² de glyphosate.
01:13:05 Mais ce glyphosate, il est avant
01:13:07 la culture, il n'est pas pendant la culture.
01:13:09 - Bien sûr. - C'est ça la grotte de différence.
01:13:11 - Bien sûr. - C'est ça.
01:13:13 Et les sols, aujourd'hui, on est dans un système
01:13:15 où il faut les travailler le moins possible.
01:13:17 On appelle ça le "semi-rect", c'est-à-dire
01:13:19 que vous ne travaillez plus le sol, vous ne faites
01:13:21 que semer. Soit l'engrais vert,
01:13:23 soit la culture qu'on va récolter.
01:13:25 C'est ça l'avenir. C'est
01:13:27 remettre la matière oranique dans les sols, il y aura
01:13:29 moins d'érosion, il y aura moins de
01:13:31 faussés de bouchées, des routes
01:13:33 inondées quand il y a des grosses pluies.
01:13:35 - Mais vous croyez ? Non, on a plus le temps. - C'est dommage.
01:13:37 - On a plus le temps, bien sûr. - Merci beaucoup.
01:13:39 Merci beaucoup, Jean-Paul,
01:13:41 d'avoir été avec nous. Merci beaucoup, Jean-François
01:13:43 Lamassé, pardon, on a très peu de temps. - Je te propose quelque chose
01:13:45 vite fait. - Vite, vite. - 20 secondes.
01:13:47 - En France comme ailleurs,
01:13:49 il y a ce qu'on appelle l'offre et la demande.
01:13:51 Quand vous avez
01:13:53 des industriels
01:13:55 d'agroalimentaires qui manquent de produits,
01:13:57 des produits du Canada, par exemple
01:13:59 le blé dur, qui est hyper glyphosaté,
01:14:01 hyper glyphosaté, quand vous achetez
01:14:03 des pâtes Baria, quand Baria en Italie
01:14:05 manque de blé, vous croyez
01:14:07 qu'ils se posent la question ? - Oui.
01:14:09 - Mais si, ça ! - On ne peut pas l'avoir
01:14:11 en Italie aussi. - On a des banques blancs.
01:14:13 - On ne pourra pas l'avoir des banques blancs. - Merci.
01:14:15 Merci mille fois, Jean-François Lamassé, d'avoir
01:14:17 été avec nous. Merci, Françoise de Gouin, merci, Philippe
01:14:19 Bilger. Merci, c'est Bastien Maignard.
01:14:21 Dans un instant, le Crédit Agricole Consumeur
01:14:23 France s'organise pour devenir le leader
01:14:25 de la mobilité verte en Europe. Stéphane
01:14:27 Priami, directeur général adjoint du Crédit Agricole
01:14:29 et directeur général de Crédit Agricole Consumeur
01:14:31 sera avec nous devant la presse.
01:14:33 C'est dans quelques instants. A tout de suite.