• il y a 2 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcription
00:00va nous rejoindre dans un instant.
00:02Elodie Huchard, on était ensemble ce matin.
00:05Vous aviez annoncé que le gouvernement
00:07est vrai en fin d'après-midi.
00:09Vous avez une nouvelle fois raison.
00:11Bonsoir à tous les trois.
00:13J'ai la sensation qu'il y a plus de ministres
00:15de plein exercice que prévu.
00:17On avait dit 16 ministres de plein exercice.
00:20J'ai l'impression qu'il y en a quasiment une vingtaine.
00:22Est-ce que je me trompe ?
00:2319, Elliot. Pardon, je comptais en même temps
00:25que vous me parliez.
00:26Bon, on va essayer vraiment de se poser
00:28les grandes questions tout au long
00:30de cette heure ensemble.
00:32Moi, je pense que la première question,
00:34c'est est-ce que c'est vraiment
00:36un gouvernement de rupture ?
00:37Est-ce qu'on est sur un nouveau gouvernement
00:39ou c'est une sorte de remaniement ministériel ?
00:42En réalité, en fait, quand on voit
00:44assez peu de poids lourds qui rentrent
00:46et assez peu de surprises,
00:47un certain nombre, effectivement,
00:48de ministres qui sont maintenus.
00:49Et dans, notamment, les macronistes
00:51qui rentrent, ce sont effectivement
00:52comme des Anne Jeantet ou des Maude Bréjon,
00:54des personnes qui étaient un peu
00:55dans le sillon depuis longtemps.
00:56Et on voit que dans les noms qu'on connaît peu,
00:58ou en tout cas que le grand public
00:59ne connaît sans doute pas,
01:00on est plutôt sur des secrétariats d'État.
01:02Par exemple, Sally Massa,
01:03c'était une proche de Bruno Le Maire
01:04qui arrive à l'égalité femmes-hommes.
01:06Othmane Nassrou, qui n'écote pas
01:08de la citoyenneté, de la laïcité,
01:10mais de la citoyenneté et des discriminations.
01:12C'est très intéressant.
01:13C'est-à-dire qu'ils ont changé
01:14le nom du portefeuille.
01:16Alors, est-ce que c'est sous la pression
01:17de certains qui disaient
01:18s'il y a un ministère de la laïcité,
01:21ça veut dire qu'il y a un ministère
01:22en fait de l'islamophobie ?
01:23À gauche.
01:24Oui, à gauche.
01:25Bien sûr.
01:26C'est lamentable.
01:27Et donc, c'est-à-dire qu'il faut
01:28céder à ces pressions-là ?
01:29Donc, mieux vaut appeler ça
01:31le ministère de la citoyenneté
01:32et de la lutte contre les discriminations
01:34que de la laïcité ?
01:35Donc, ça, ça va être une des questions
01:36qu'on va se poser, bien évidemment.
01:38Quand je vous dis,
01:39ce n'est pas forcément
01:40un gouvernement de rupture.
01:41C'est intéressant.
01:42La liste des ministres
01:45qui ont été nommés,
01:46le premier nommé par Alexis Colère,
01:48c'est qui ?
01:49C'est le ministre de la Justice.
01:51C'est Didier Migaud.
01:52C'est donc la figure socialiste,
01:56historique, qui est le numéro 1.
01:58Alors, on pourrait considérer
02:00que pour Michel Barnier,
02:01la priorité des priorités,
02:02c'est donc la justice.
02:03Mais ça va être très intéressant
02:05puisque M. Migaud va devoir travailler
02:07étroitement avec M. Retailleau.
02:10Oui, la question qu'on se pose,
02:13est-ce que c'est un gouvernement de rupture ?
02:15Ce n'est pas la plus intéressante.
02:16Je dirais que la plus intéressante,
02:17c'est est-ce qu'on va avoir
02:18une politique de rupture ?
02:19Parce qu'on peut dire
02:20qu'il y a une rupture
02:21dans la mesure où
02:22certaines teintes changent.
02:23Vous avez raison.
02:24M. Migaud n'est pas M. Dupond-Moretti.
02:27Et M. Retailleau n'est pas Gérald Darmanin.
02:29Mais s'il ne finit,
02:30il se neutralise l'un de l'autre
02:32en tirant chacun dans une direction.
02:34Vous savez, quand on est au milieu,
02:35tirer chacun dans une direction,
02:36ça porte un nom,
02:37c'est un supplice,
02:38c'est l'écartèlement.
02:39Alors, on ne souhaite pas ça à la France.
02:41Eh bien, si finalement,
02:43c'est la même paralysie,
02:45la même quacophonie du tandem
02:47justice-intérieur,
02:49évidemment, on ne voit pas bien
02:51comment ce pourrait être
02:52un gouvernement de rupture.
02:53Alors, ce qu'on décèle,
02:54c'est que, selon qu'on est optimiste
02:58ou pessimiste,
02:59c'est que Michel Barnier
03:00a été à moitié courageux
03:01et à moitié pas courageux,
03:02si j'ose dire.
03:03C'est-à-dire qu'il y a
03:05certaines personnalités
03:06qui sont restées.
03:07Il n'a pas cédé.
03:08Laurence Garnier est toujours là.
03:09Et c'était quand même
03:10un peu le moment de vérité.
03:11Il n'a pas cédé.
03:12Il n'est pas allé passer
03:13du ministère de la Famille.
03:14Alors, quand je vous disais,
03:15on peut le voir courageux ou pas.
03:18C'est-à-dire qu'elle n'est plus
03:20à la famille,
03:21mais elle est quand même là.
03:22Et on peut dire la même chose
03:23du ministère de la Laïcité,
03:24où, visiblement,
03:25il a quand même fait tête basse
03:28face au grondement de la gauche.
03:30Parce que, vous savez,
03:31je voulais juste terminer par là,
03:33LR n'aura pas 50 chances.
03:34C'est une chance inespérée pour eux
03:37d'arriver au gouvernement.
03:38Ils ont beaucoup déçu.
03:39Ils ont une présomption
03:40d'insincérité.
03:41Si cette fois,
03:42il ne se montre pas
03:45dans l'action de droite,
03:47une droite de droite,
03:48vous savez,
03:49ce n'est pas un pléonapse
03:50depuis quelques années,
03:51c'est un oxymore.
03:52Eh bien, ils seront balayés.
03:53Là, c'est une chance inespérée.
03:54C'est presque un petit miracle.
03:55C'est très intéressant de voir
03:57ce qu'il s'est passé,
03:58les pressions qu'il y a pu avoir,
03:59notamment médiatiques et politiques,
04:01et militantes,
04:02ces 24 dernières heures.
04:03Je vais vous citer, par exemple,
04:05une femme qui est présentée
04:06comme une grande figure du féminisme.
04:08Caroline Dehasse.
04:11Qu'est-ce qu'elle a tweeté
04:12il y a moins de 24 heures ?
04:15Emmanuel Macron est en train
04:16de donner le pouvoir
04:17à des antiévigés,
04:18des homophobes et des transphobes,
04:19en présentant
04:20Bruno Retailleau,
04:21Hauteman Nasrou,
04:22Patrick Eysel,
04:23Annie Gennevard,
04:24Laurence Garnier
04:25comme des homophobes.
04:27Voilà.
04:28Donc, on est dans cet état d'esprit
04:30et peut-être que le gouvernement,
04:32le Premier ministre,
04:33ainsi qu'Emmanuel Macron,
04:34ont dû se dire
04:35de faire attention aussi
04:36aux noms qu'on va mettre
04:39sur cette liste du gouvernement.
04:41Aminel Ketnik,
04:42quel regard le général vous pose
04:44sur ce gouvernement ?
04:45Mais c'est la tartufferie absolue.
04:47Qu'est-ce qu'il est reproché
04:48à un certain nombre des gens
04:49dont vous venez à l'instant
04:50d'afficher le visage ?
04:52D'avoir exprimé en 2012
04:54une opinion qu'on peut débattre,
04:56contester,
04:57sur le mariage pour tous.
04:58En l'occurrence, ici,
04:59je prends l'exemple d'Hauteman Nasrou
05:01qui avait dit
05:02à leur simple militant,
05:03sans même être élu lui-même,
05:05qu'il était plutôt opposé.
05:07Les mêmes gens
05:08qui font ces reproches-là
05:09étaient prêts à soutenir
05:11Mme Bello à Matignon cet été
05:14qui, elle, comme députée,
05:16pas comme simple citoyenne
05:17donnant son avis anonyme
05:19sur Twitter,
05:20comme parlementaire
05:21à l'Assemblée nationale,
05:22alors qu'elle siégeait
05:23au sein des rangs de la gauche,
05:24n'avait pas voté la loi
05:26sur le mariage pour tous.
05:27Donc Mme Bello
05:28qui ne vote pas le mariage pour tous,
05:29on efface, c'est pas grave,
05:30on passe outre.
05:31Et puis là,
05:32on va chercher des gens
05:33qui ont fait des tweets
05:34il y a dix ans
05:35alors qu'ils n'étaient rien
05:36et inconnus de tous
05:37pour leur dire
05:38vous êtes des homophobes.
05:39Bon, je trouve ça un peu absurde
05:40et surtout plein de mauvaise foi
05:41en l'occurrence.
05:43Je regarde un peu
05:45les réactions sur Twitter
05:46et je pense à Gauthier Lebrecht,
05:47notre journaliste à Seignons,
05:48qui est toujours
05:49une analyse assez fine.
05:51Il revient sur la déclaration
05:52de Jordane Bardella.
05:53C'est donc un gouvernement
05:54qui n'a aucun avenir.
05:55Je cite le tweet
05:56de Jordane Bardella
05:57et Gauthier qui dit
05:59Jordane Bardella
06:00ouvre déjà la porte
06:01à une censure
06:02du tout nouveau gouvernement
06:03baragné.
06:05On est avec Jules Torres
06:06sur ce plateau.
06:07Merci d'être avec nous
06:08avec quelques minutes de retard.
06:09C'est un plaisir de vous retrouver.
06:10Est-ce que c'est
06:12un gouvernement...
06:13Comment décoder la phrase
06:14de Jordane Bardella
06:16qui reprend d'ailleurs
06:17les termes de Jean-Luc Mélenchon
06:18cet après-midi
06:19« Ce gouvernement n'a aucun avenir ».
06:20Est-ce que ça veut dire
06:21censure probable
06:22de ce gouvernement ?
06:23En fait, le problème
06:24c'est qu'on est tout droit
06:25revenus au sein
06:26du régime des partis.
06:27C'est-à-dire que là
06:28on a 38 ministres.
06:29On peut les égrener
06:30si vous voulez
06:31mais il y a un certain nombre
06:32de ministères
06:33qui ne vont servir à rien.
06:34Je pense qu'on en a
06:35plus que 38.
06:36Je viens de les compter,
06:37c'est 38.
06:3838 ?
06:39Absolument.
06:40Et 19 de plein exercice.
06:41On a des chargés
06:42de la communication,
06:43chargés des partenariats internationaux,
06:44chargés de la citoyenneté,
06:45chargés de la petite enfance.
06:46C'est évidemment
06:47des sujets qui sont importants
06:48mais c'est normalement
06:49des sujets qui se règlent
06:50dans des ministères
06:51de plein exercice.
06:52Souvenez-vous,
06:53sous le général de Gaulle,
06:54il y avait entre
06:5520 et 25 ministres
06:56et on n'avait pas besoin
06:57de 15 sous-secrétariats d'État
06:58qui seront là juste
06:59pour assurer
07:00quelques fonctions
07:01et quelques portefeuilles
07:02ministérielles
07:03mais qui ne servirent à rien.
07:04On ne les verra jamais
07:05dans les médias.
07:06On ne saura jamais
07:07ce qu'ils font.
07:08C'est à mon avis problématique
07:09et c'est pour ça
07:10que je vous dis
07:11que le problème
07:12du régime des partis
07:13c'est que finalement
07:14cet assemblage hétéroclite
07:15au gouvernement,
07:16c'est parce qu'il faut
07:17contenter tout le monde
07:18et c'est ce que
07:19Michel Barnier a essayé de faire.
07:20Vous avez parlé
07:21d'un certain nombre de pressions.
07:22Il y a en effet
07:23des pressions du côté de la gauche
07:24qui a empêché
07:25certains ministres
07:26d'arriver au gouvernement
07:27ou alors ils ont été transférés
07:28d'un ministère à l'autre
07:29mais il y a aussi
07:30cette pression
07:31qu'il y a eu
07:32de la part des amis
07:33de Michel Barnier
07:34que ce soit chez les Républicains
07:35ou les amis de M.Macron
07:36chez Gabriel Attal
07:37chez Gérald Darmanin
07:38on a eu des pressions
07:39toute la semaine
07:40et à la fin
07:41ça donne quoi ?
07:42Ça donne un gouvernement
07:43mastoc avec 38 ministres.
07:44Bon c'est vrai
07:45que c'est un gouvernement pléthorique
07:46que 38 ministres
07:47ça fait quand même beaucoup.
07:48Un rôle de signal d'ailleurs.
07:49D'ailleurs il y a effectivement
07:50des secrétariats d'État
07:51qu'on va découvrir
07:52par exemple à l'intérieur
07:53on va découvrir
07:54le secrétariat d'État
07:55où le ministre délégué
07:56à la sécurité du quotidien.
07:57Nicolas Daragon
07:58qui est maire de Valence
07:59qui a été porte-parole
08:00de la secrétariat d'État
08:01et qui a été
08:06alors qu'il n'a pas fait
08:07beaucoup de médias
08:08en tant que porte-parole
08:09mais en tout cas
08:10c'est effectivement
08:11quelqu'un qui travaillait
08:12déjà sur ces sujets de sécurité.
08:13C'est un élu local
08:14et effectivement
08:15la sécurité du quotidien
08:16comme la réussite scolaire
08:17ce sont des intitulés
08:18de portefeuille ministériel
08:19qui sont créés.
08:20Alors effectivement
08:21c'est-à-dire qu'on voit
08:22à quel point
08:23on va dans le détail
08:24quelqu'un est en charge
08:25de la mer et de la pêche
08:26par exemple très précisément
08:27on avait rajouté la dernière fois
08:28la biodiversité
08:29pour tenter de faire
08:30un peu moins de ministres.
08:31Là on va dans le détail.
08:32Bon justement
08:33on va tellement dans le détail
08:35qu'on n'a pas besoin
08:36de ministres délégués
08:37à l'immigration.
08:38Ni à la laïcité du coup.
08:39Ni à la laïcité
08:40on en parlera tout à l'heure.
08:41C'est pour ça que je vous dis
08:42est-ce que c'est une politique
08:43de rupture qu'on va avoir
08:44et c'était la promesse
08:45de Michel Barnier
08:46on va finalement
08:47ce gouvernement
08:48est dans la continuité
08:49du macronisme
08:50qui a toujours fait ça
08:51c'est-à-dire que vous aviez
08:52une aile gauche
08:53vous aviez une aile droite
08:54et bien ce gouvernement
08:55est plus un Macron compatible
08:56l'aile droite de la Macronie.
08:57C'est du macronisme
08:58qui fait des clins d'oeil
08:59à droite en fait pour moi.
09:00C'est-à-dire qu'il y a
09:01une reconduction
09:02d'un certain nombre
09:03de personnalités
09:04il y a une direction
09:05qui est donnée
09:06encore une fois
09:07moi le tandem
09:08justice intérieure
09:09me paraît tout à fait
09:10similaire à celui précédent.
09:11En fait individuellement
09:12il y a des personnalités
09:13tout à fait intéressantes
09:14et qui n'ont pas encore
09:15eu l'occasion
09:16de donner tout ce qu'elles
09:17préconisent.
09:18Je pense à monsieur Retailleau
09:19on pourra le voir à l'oeuvre
09:20mais on ne voit pas bien
09:21comment avec
09:22l'aile droite
09:23il y a une direction
09:24qui est donnée
09:25encore une fois
09:26et qui est donnée
09:27encore une fois
09:28et qui est donnée
09:29encore une fois
09:30comment avec
09:31monsieur Migaud
09:32il pourra avancer.
09:33Donc collectivement
09:34on ne voit pas bien
09:35comment ça pourrait fonctionner.
09:36Alors pourquoi je dis
09:37qu'il y a des clins d'oeil
09:38à droite ?
09:39Parce que justement
09:40tous ces noms
09:41que vous avez grainés
09:42ça rassure.
09:43La sécurité du quotidien
09:44c'est vrai que la sécurité
09:45du quotidien
09:46c'est un sujet
09:47on va être rassurés là-dessus
09:48la réussite scolaire
09:49c'est un sujet.
09:50Donc on fait des clins d'oeil
09:51à cette France inquiète
09:52cette France du déclassement
09:53qui se dit
09:54notre pays est en train
09:55de s'effondrer
09:56en lui offrant des noms
09:57c'est une espèce
09:58de game dropping
09:59de ministère.
10:00Mais est-ce que ça va résoudre
10:01le problème ?
10:02Plus que des noms
10:03ce qui nous intéresse
10:04plus que des noms
10:05c'est effectivement
10:06la politique qui va être
10:07mise en place.
10:08Donc honnêtement
10:09d'ailleurs ce qu'on va faire
10:10là on a fait un tour de table
10:11sur savoir si c'est
10:12un gouvernement
10:13en même temps
10:14ou un gouvernement de rupture
10:15je pense que ça ne sert à rien
10:16de rester trois heures
10:17sur les noms.
10:18Allons sur les priorités
10:19des Français.
10:20Quelle est la priorité
10:21des Français ?
10:22Par exemple c'est le pouvoir
10:23d'achat.
10:24Vous avez ensuite
10:25en deuxième
10:26vous avez la sécurité
10:27en début d'année
10:28des labs.
10:29Quatre la santé
10:30cinq la dette publique
10:31et six l'éducation.
10:32Donc sur les questions
10:33de sécurité
10:34on parlera du pouvoir
10:35d'achat dans un instant
10:36mais sur les questions
10:37de sécurité
10:38est-ce que vous considérez
10:39que Bruno Rotaillot
10:40est l'homme de la situation
10:41et qu'il va pouvoir
10:42poursuivre ce qu'a fait
10:43Gérald Darmanin
10:44ou est-ce qu'il va
10:45comme Gérald Darmanin
10:46être parfois limité
10:47ou ne pas
10:48poursuivre
10:49ce qu'a fait
10:50Gérald Darmanin
10:51ou est-ce qu'il va
10:52comme Gérald Darmanin
10:53être parfois limité
10:54ou ne pas
10:55avoir la même ligne
10:56que le ministre
10:57de la Justice
10:58savoir Didier Migaud ?
10:59Toute la question
11:00pour Bruno Rotaillot
11:01ça va être de savoir
11:02quel champ d'application
11:03on lui laisse.
11:04C'est-à-dire que souvent
11:05Gérald Darmanin
11:06il se plaignait
11:07non seulement
11:08d'être endigué
11:09par et le Premier ministre
11:10et le Président de la République
11:11et par notamment
11:12les traités européens.
11:13Là Bruno Rotaillot
11:14il a visiblement
11:15la place
11:16pour faire ce qu'il souhaite
11:17il a la confiance
11:18de Michel Barnier
11:19c'est d'ailleurs
11:20sans doute le seul
11:21qui aura une pleine confiance
11:22de Michel Barnier
11:23on sait qu'il est
11:24très bien entendu
11:25notamment depuis
11:26les journées parlementaires
11:27des Républicains à Annecy
11:28et Michel Barnier
11:29il a toujours dit
11:30depuis le début
11:31c'est le nom
11:32sur lequel il n'a jamais varié
11:33c'est celui de Bruno Rotaillot
11:34ça fait quasiment deux semaines
11:35qu'il a décidé
11:36de mettre Bruno Rotaillot
11:37donc pour ça
11:38ça veut dire
11:39qu'il lui fait confiance
11:40ça veut dire qu'il a
11:41toute sa confiance
11:42le Président de la République
11:43semble être un petit peu
11:44loin de tout ça
11:45et vouloir laisser faire
11:46le gouvernement
11:47Bruno Rotaillot
11:48on sait que c'est un homme
11:49de conviction
11:50c'est un homme qui a
11:51les mêmes idées
11:52depuis des années
11:53sur la sécurité
11:54et sur l'immigration
11:55a des convictions
11:56on se souvient de la loi immigration
11:57il avait eu un bras de fer
11:58avec Elisabeth Borne
11:59en décembre dernier
12:00il avait obtenu
12:01une victoire
12:02avant évidemment
12:03la décision du Conseil Constitutionnel
12:04mais en commission
12:05mixte paritaire
12:06il avait emmené le texte
12:07de la loi immigration
12:08bien plus loin
12:09que ce qu'avait proposé
12:10même l'ORN
12:11Bon, ce gouvernement
12:12Amine El Ketmi
12:13n'est pas majoritaire
12:14à l'Assemblée Nationale
12:15c'est à dire que
12:16c'est une alliance
12:17avec une majorité
12:18relative
12:19est-ce que
12:20ce gouvernement
12:21est-ce censurable
12:22rapidement selon vous ?
12:23C'est le seul
12:24l'avenir nous le dira
12:25en tout cas
12:26la personnalité
12:27de Michel Barnier
12:28qui navigue
12:29dans le milieu politique
12:30depuis très longtemps
12:31qui de l'avis
12:32à peu près
12:33unanime
12:34est une personne
12:35qui a le sens
12:36du compromis
12:37on rappelle que
12:38c'est quand même lui
12:39qui a négocié
12:40le Brexit
12:41et qui a été salué
12:42pour avoir réussi
12:43à mettre
12:44des parties
12:45qui ne se parlaient plus
12:46autour de la table
12:47il a en tout cas
12:48les qualités humaines
12:49a priori
12:50pour réussir
12:51à minima
12:52ouvrir le dialogue
12:53avec les parlementaires
12:54et avec
12:55une vie parlementaire
12:56qu'il connait bien
12:57donc après
12:58seul l'avenir
12:59dira ce qu'il en est
13:00juste un mot
13:01sur le couple
13:02intérieur-justice
13:03Oui Didier Migaud
13:04Bruno Retailleau
13:05Voilà
13:06il ne faut pas
13:07au prétexte
13:08qu'il vient de la gauche
13:09avoir un a priori
13:10sur ce que serait
13:11la ligne politique
13:12de Didier Migaud
13:13il y a des gens de gauche
13:14Jamais je ne le dirai
13:15Non mais je ne dis pas ça
13:16pour vous
13:17mais c'est ce qui se dit
13:18un peu dans les commentaires
13:19depuis quelques heures
13:20on présume
13:21par avance
13:22qu'il est un laxiste
13:23et qu'il n'osera pas
13:24d'accord avec l'intérieur
13:25Pour filer la métaphore
13:26il y a une jurisprudence
13:27Mais il y en a
13:28Il y a la jurisprudence
13:29Tobi Raval
13:30Il y a la jurisprudence
13:31Dupond-Moretti
13:32Gérald Darmanin
13:33et donc
13:34par exemple
13:35le 9 septembre dernier
13:36Thibaud de Montbrial
13:37qui était l'invité
13:38de CNews
13:39disait
13:40mais c'est une phrase
13:41de bon sens
13:42il faut que ce tandem
13:43pense et agisse
13:44de concert
13:45c'est compliqué
13:46si demain
13:47tiens
13:48je me pose la question
13:49je rêverais d'avoir
13:50monsieur Migaud
13:51et lui demander tout de suite
13:52qu'est-ce que vous pensez
13:53de la délinquance étrangère
13:54qu'est-ce que vous pensez
13:55des peines planchers
13:56qu'est-ce que vous pensez
13:57des courtes peines
13:58des peines planchers
13:59ça on s'aime
14:00mais comment ça datait
14:01c'est-à-dire qu'en 2007
14:02il a voté contre
14:03les peines planchers
14:04quand Nicolas Sarkozy
14:05les a proposées
14:06il était député d'opposition
14:07monsieur Migaud a voté
14:08contre
14:09quand il était socialiste
14:10ensuite vous savez
14:11François Hollande
14:12les a supprimés en 2014
14:13et le problème de monsieur Migaud
14:14c'est qu'en effet
14:15ce serait très intéressant
14:17c'est-à-dire qu'il a été
14:18caster, il a été président
14:19de la commission des finances
14:20de l'Assemblée Nationale
14:21il a été président
14:22de la Cour des Comptes
14:23pendant 10 ans
14:24il était ensuite
14:25à la haute transparence
14:26de la vie publique
14:27jusqu'à il y a encore hier
14:28donc c'est quelqu'un
14:29qui n'a pas du tout
14:30un profil pour la justice
14:31et donc c'est très difficile
14:32aujourd'hui de voir
14:33quel pourrait être
14:34le programme
14:35ou en tout cas la ligne
14:36de Didier Migaud
14:37peut-être que la réponse
14:38elle est la suivante
14:39c'est que la ligne
14:40c'est Michel Barnier
14:41qui va l'imposer
14:42il y a un autre ministère
14:43si je peux me permettre
14:44si on a deux minutes
14:45c'est l'enseignement supérieur
14:46mais ça on le verra
14:47un peu plus tard
14:48si vous me permettez
14:49ah bah oui c'est passionnant
14:50parce que ça va être
14:51peut-être autre chose
14:52que madame Retailleau
14:53ah bah on va voir
14:54déjà
14:55évidemment
14:56sur Sciences Po
14:57sur les universités
14:58qui sont gangrénées
14:59par l'ultra gauche
15:00on a vu que
15:01madame Retailleau
15:02prenait énormément de temps
15:03avant de condamner
15:04ou d'intervenir
15:05notamment, souvenez-vous
15:06dans cette université
15:07à Bordeaux
15:08qui avait
15:09bah bien sûr
15:10mais essayons
15:11de voir comment
15:12on peut
15:13faire
15:14d'ailleurs
15:15essayons de voir
15:16point par point
15:17et surtout en fonction
15:18des priorités des Français
15:19je le disais
15:20par exemple
15:21la priorité des Français
15:22c'est le pouvoir d'achat
15:23d'accord
15:24le ministre
15:25le nouveau ministre
15:26de l'économie
15:27des finances
15:28et de l'industrie
15:29monsieur Antoine Armand
15:30qui est un inconnu
15:31au milieu d'eux
15:32personne ne le connaît
15:33Éloïe Duchat
15:34non on va dire
15:35qu'effectivement
15:36c'est un député
15:37c'est un député macroniste
15:38c'est un député macroniste
15:39effectivement
15:40Antoine Armand
15:41alors ce qu'il faut
15:42d'avoir noté
15:43c'est qu'il y a eu
15:44un vrai sujet
15:45qu'un certain nombre
15:46de personnes l'ont refusé
15:47en se disant
15:48je vais être certes
15:49à la tête du paquebot Bercy
15:50mais je n'aurai rien
15:51les moyens de faire
15:52donc Antoine Armand
15:53lui il vient de l'inspection
15:54des finances
15:55il était actuellement
15:56alors depuis quelques mois
15:57depuis la dissolution
15:58président de la commission
15:59des affaires économiques
16:00de l'assemblée nationale
16:01député de Haute-Savoie
16:02et il avait été en charge
16:03du dossier
16:04pendant la présidentielle
16:05d'Emmanuel Macron
16:06justement du projet
16:07pour les dossiers économiques
16:08et écologiques
16:09donc pour le coup
16:10c'est son thème
16:11là il n'y a pas de doute
16:12il a 33 ans
16:13il va sans doute
16:14être un petit peu
16:15plus connu
16:16demain
16:17parce qu'il fait
16:18une interview
16:19dans le JDD
16:20et c'est la première interview
16:21avant les passations de pouvoir
16:22et bah écoutez
16:23on sera ravis
16:24de découvrir tout ça
16:25et il promet
16:26qu'il n'encontrera pas
16:27les impôts
16:28et bah justement
16:29c'est très intéressant
16:30parce que pourquoi
16:31alors ce qui est
16:32d'autant plus intéressant
16:33c'est que habituellement
16:34sur les précédentes
16:35passations de pouvoir
16:36et procédants remaniements
16:37Bruno Le Maire
16:38était très haut
16:39dans cette liste
16:40c'était l'un des premiers
16:41et le neuvième
16:42monsieur Antoine Armand
16:43dans le protocole
16:44ministre de l'économie
16:45des finances et de l'industrie
16:46et son portefeuille
16:47est divisé en plus
16:48parce qu'il y a le budget
16:49qui est
16:50c'est les comptes publics
16:51le budget est rattaché
16:52directement à Michel Barnier
16:53le budget est rattaché
16:54à Michel Barnier
16:55c'est pas monsieur Lefebvre
16:56non c'est les comptes publics
16:57qui seront
16:58le budget c'est à dire
16:59Laurent Saint-Martin
17:00est rattaché directement
17:01au premier ministre
17:02et non pas
17:03est rattaché à Antoine Armand
17:04immense honneur
17:05d'être nommé ministre
17:06de l'économie des finances
17:07et de l'industrie
17:08merci au Président de la République
17:10encore une fois
17:11ça symbolise parfaitement
17:12vous avez bien fait de le dire
17:13et le dit
17:14ce fameux en même temps
17:15c'est à dire que le budget
17:16est au plus près
17:18d'un ministre
17:19du premier ministre
17:20de droite
17:21et en revanche
17:22le ministère de l'économie
17:23des finances et de l'industrie
17:24reste dans le giron
17:26de la Macronie
17:27donc on va pas là non plus
17:29avoir une révolution
17:30mais c'est une information
17:31très importante
17:32que vous apportez
17:33il n'y aura pas de hausse d'impôts
17:34c'est la promesse
17:35c'est la solution
17:36n'est pas d'augmenter les impôts
17:38lui il promet
17:39d'autres dépenses
17:40notamment
17:41sur la question
17:42des aides
17:43mais il le détaillera
17:44cette semaine
17:45il l'a déjà détaillé
17:46dans le JDA
17:47il le détaillera cette semaine
17:48puisque normalement
17:49il devrait apparaître
17:50à la télé plusieurs fois
17:51il y avait ce sondage
17:52justement
17:53au Doxa Backbone
17:54pour le Figaro
17:55vendredi
17:56si Michel Barnier
17:57décidait d'une hausse d'impôts
17:58diriez-vous
17:59plutôt que ce serait
18:00une bonne ou une mauvaise décision
18:0171% des sondés
18:02répondait
18:03c'était une mauvaise décision
18:04et il disait aussi
18:05qu'il voulait
18:06que des économies
18:07soient faites
18:08que la voilure
18:09des dépenses
18:10du gouvernement
18:11soit restreinte
18:12qu'on trouve
18:13des niches là
18:14et vous savez
18:15que la politique
18:16est quand même
18:17faite de symboles
18:18moi je trouve
18:19un petit peu curieux
18:20ces 38 ministres
18:21parce que
18:22symboliquement
18:23ces 38 ministères
18:24avec un train de vie
18:25et c'est
18:26normalement
18:27quand une entreprise
18:28va mal
18:29c'est pas le moment
18:30où elle se lance
18:31dans une politique
18:32de recrutement
18:33échevelé
18:34donc c'est vrai
18:35que je trouve
18:36le signal étrange
18:37Bon
18:38sur les équilibres
18:39au sein de ce gouvernement
18:40on a besoin
18:41d'y voir un tout petit peu
18:42plus clair
18:43vous mettez 17 ministres
18:44de plein exercice
18:45vous êtes sûr de ça ?
18:46C'est Matignon
18:47qui l'envoie
18:48je le souhaite
18:49mais ils sont effectivement
18:5019
18:51quand on les a comptés
18:52J'ai le même message
18:53Ce n'est pas moi
18:54qui ai fait ce décompte
18:55On va essayer
18:56de corriger cela
18:57parce que c'est 19
18:58ou 18 ministres
18:59de plein exercice
19:00est-ce que
19:01dans ces ministres
19:02de plein exercice
19:03la Macronie
19:04est surreprésentée
19:05quand je dis Macronie
19:06c'est Ensemble
19:07pour la République
19:08Horizon
19:09Modem
19:10Oui parce que là
19:11du coup on arrive
19:12à ce qui était prévu
19:13c'est-à-dire
19:14à 10
19:15qui représentent
19:16à la fois
19:17Ensemble pour la République
19:18le Modem
19:19et Horizon
19:2010 sur 17
19:21ou 19
19:22puisque visiblement
19:23ils en ont oublié 2
19:24au passage
19:25et effectivement
19:26c'est là où on se dit
19:27qu'en réalité
19:28on voit que de nouveau
19:29il y a une prépondérance
19:30de la Macronie
19:31c'est vrai qu'on s'arrête
19:32beaucoup notamment
19:33sur l'entrée
19:34de Gérald Darmanin
19:35etc.
19:36n'ont pas lâché
19:37le Modem non plus
19:38on se rappelle du Modem
19:39qui a fait une petite crise
19:40avant-hier
19:41en disant
19:42qu'il ne pouvait pas
19:43rentrer au gouvernement
19:44donc effectivement
19:45il ne faut pas penser
19:46que les macronistes
19:47sont lésés
19:48bien au contraire
19:49Il y a des historiques
19:50de la Macronie
19:51je pense à Astrid Panot
19:52si on pouvait
19:53qui est une macroniste
19:54de la première heure
19:55puisqu'elle a été conseillère
19:56d'Emmanuel Macron
19:57à Bercy
19:58sous François Hollande
19:59puis elle l'a accompagnée
20:00elle a été élue
20:01députée de Paris
20:02et c'est une des belles
20:03nominations
20:04parce qu'elle porte
20:05un certain nombre de sujets
20:06dans le débat public
20:07qui sont intéressants
20:08Là aussi
20:09tout à l'heure
20:10on disait
20:11c'est un ministre
20:12peut-être de technicien
20:13mais il n'y a pas
20:14que des gens
20:15très connus
20:16on découvre
20:17par exemple
20:18le nouveau ministre
20:19ou la ministre des Sports
20:20Gilles Averroux
20:21Oui, c'est le maire
20:22de Châteauroux
20:23Le maire de Châteauroux
20:24Gilles Averroux
20:25Est-ce que quelqu'un
20:26peut m'en parler ?
20:27On sort des Jeux Olympiques
20:28où ça a été
20:29à un moment
20:30Une ville d'ailleurs
20:31où Châteauroux
20:32n'avait pas eu
20:33la preuve de tir
20:34autant que je me souvienne
20:35C'est un ancien LR
20:36Oui
20:37Ah c'est un LR
20:38Voilà
20:39Un ancien LR
20:40Un ancien LR
20:41jeune maire
20:42de Châteauroux
20:43Gilles Averroux
20:44qui est un très
20:45bon élu local
20:46qui est très apprécié
20:47chez les élus locaux
20:48qui est président
20:49de l'association
20:50des villes de France
20:51qui est une des associations
20:52les plus puissantes
20:53on parle souvent
20:54de l'association
20:55des maires de France
20:56et bien l'association
20:57des villes de France
20:58c'est un petit peu
20:59la même chose
21:00mais pour les villes
21:01c'est un bon élu local
21:02il est apprécié
21:03Après au niveau des sports
21:05ça dépend
21:06de quelle sera
21:07la ligne de conduite
21:08parce qu'on savait
21:09avec Amélie Houdia-Castara
21:10que c'était les JO
21:11la ligne de conduite
21:12là on n'a pas la ligne
21:13Je ferme là par hontesse
21:14des sports
21:15qui n'est pas forcément
21:16une des priorités
21:17pour ce gouvernement
21:18On me dit
21:19et c'est très intéressant
21:20de réagir
21:21notamment sur les réseaux sociaux
21:22Annie Genevard
21:23actuellement vice-présidente
21:24de l'Assemblée nationale
21:25entre au gouvernement
21:26qui va la remplacer
21:27Tiens Elodie Huchard
21:28est-ce qu'il va y avoir
21:29un nouveau vote
21:30à la vice-présidente
21:31de l'Assemblée nationale
21:32oui normalement
21:33il faut un nouveau vote
21:34quand quelqu'un est parti
21:35elle était aussi secrétaire
21:36générale des Républicains
21:37mais à priori
21:38comme on ne sait toujours pas
21:39qui va vraiment diriger
21:40les Républicains
21:41je ne suis pas sûre
21:42qu'au parti en tout cas
21:43il soit vraiment nécessaire
21:44de le remplacer
21:45Ce que je vous propose
21:46pour qu'on ne s'y perde pas
21:47c'est qu'on aille
21:48non pas sur les noms
21:49ça va on vient de le faire
21:50pendant suffisamment de temps
21:51mais qu'on aille sur
21:52les priorités des Français
21:53et que peut faire
21:54ce nouveau gouvernement
21:55concernant les priorités
21:56des Français
21:57Commençons donc par la sécurité
21:58on l'a dit
21:59c'est Bruno Retailleau
22:00qui devient le nouveau
22:01premier flic de France
22:02d'ailleurs il y a eu
22:03un communiqué
22:04du syndicat Unité
22:05pour saluer son arrivée
22:06en disant
22:07attention monsieur
22:08le nouveau premier
22:09ministre de l'Intérieur
22:10pardonnez-moi
22:11toutes les promesses
22:12qui ont été faites auparavant
22:13va falloir les respecter
22:14écoutez Jean-Luc Mélenchon
22:15qui a parlé cet après-midi
22:16de Bruno Retailleau
22:17c'était très intéressant
22:18vous avez vu qu'il y a eu
22:19une grande manifestation
22:20à Paris
22:21oui
22:22tout l'immense
22:23M. Rodrigo Arenas
22:24le président de la République
22:25le président de la République
22:26le président de la République
22:27le président de la République
22:28le président de la République
22:29M. Rodrigo Arenas
22:30le député RFI
22:31a annoncé que c'était
22:32une foule immense
22:33ça veut dire qu'il y avait
22:343200 personnes à Paris
22:35donc bon, c'est une notion
22:36vous vous imaginez
22:37si il y en a 10.000
22:38c'est un raz-de-marée
22:39vous réussissez à nous faire
22:40imaginer qu'il y avait
22:41un premier ministre
22:42est-ce qu'on pourrait
22:43écouter Jean-Luc Mélenchon
22:44qui a parlé de Bruno Retailleau
22:45on l'écoutera peut-être
22:46un peu après
22:47Bruno Retailleau
22:52ce gouvernement
22:53c'est un gouvernement
22:54de...
22:55un syndicat de perdants
22:56avec
22:57avec des personnages plus ou moins là pour un décor en faux semblant et d'autres qui seront les vrais patrons comme M. Retailleau,
23:05président du groupe majoritaire au Sénat, qui devient l'homme-clé, en plus on nous dit qu'il va être ministre de l'Intérieur,
23:12mais c'est lui qui fera les décisions dans ce pays, puisque dans la navette parlementaire, tous les textes passent par le Sénat,
23:18et que donc l'Assemblée vote ce qu'elle veut, à la fin, si on veut avoir le vote de LR, M. Macron sera obligé tout le temps de dire oui
23:26à M. Retailleau. L'homme-clé de ce dispositif, ce n'est pas M. Barnier, c'est M. Retailleau. M. Barnier est un décor, une apparence, une illusion.
23:34L'homme-clé de ce gouvernement, vrai ou faux ? Est-ce qu'aujourd'hui, c'est l'homme-pivot pour la fameuse politique de rupture, Jules Torres ?
23:42En tout cas, c'est le seul dont on connaît les convictions, c'est le seul dont on connaît aujourd'hui la ligne politique, parce que vous l'avez rappelé,
23:49ce n'est même pas une équipe B d'Emmanuel Macron qu'on a au gouvernement, c'est quasiment une équipe C, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'inconnus.
23:55Bruno Retailleau, c'est sans doute le seul visage qui est connu, un petit peu connu des Français. Il n'est pas aussi connu que, par exemple, un Bruno Le Maire
24:01ou un Gérald Darmanin, mais eux non plus, quand ils sont arrivés au gouvernement, n'étaient pas aussi connus qu'ils le sont actuellement.
24:06Donc ça, c'est normal. Sur les convictions, Bruno Retailleau, c'est quelqu'un qui a la même ligne depuis 15 ans. Vous savez qu'il vient, vous le connaissez bien,
24:14de chez Philippe de Villiers, du Mouvement pour la France. Donc c'est quelqu'un qui est né avec Philippe de Villiers en politique.
24:20Donc il a des convictions solides. Il a des équipes solides. Vous savez, c'est intéressant parce qu'il y aura un papier demain dans le GDD sur l'équipe qui constitue
24:28l'entourage de Bruno Retailleau. Et ce n'est pas du tout la Startup Nation, ce n'est pas du tout la Macronie. C'est-à-dire que ce ne sont que des conseillers de 50 ans,
24:35ils ont été préfets, ils ont tous des familles, ils sont attachés, ils ont des valeurs. Donc on n'est pas du tout dans l'expérimentation, on est vraiment dans l'expérience.
24:42Bon, sur le débat des valeurs, on n'est pas là pour sonder les reins et les cœurs de la précédente Startup Nation d'Emmanuel Macron.
24:48On peut dresser un constat. Ce qui est intéressant, c'est qu'à mon avis, ça va être la cible de l'FI. Vous savez, ils ont besoin de cibles.
24:55Il est déjà qualifié d'homophobe, de raciste par maladie de l'endroit. Il porte déjà tous les péchés de la terre avant d'être ministre de l'Intérieur.
25:03Donc autant vous dire que là, le signal a été donné par Jean-Luc Mélenchon, il sera la cible, c'est évident, du prochain gouvernement.
25:11Donc il va falloir qu'il tienne solidement et que Michel Barnier aussi tienne solidement avec lui.
25:17Honoré et fier de servir la France au sein du gouvernement de Michel Barnier, les forces de l'ordre qui risquent leur vie pour la sécurité de nos compatriotes peuvent compter sur moi.
25:26Je serai leur premier soutien. Les Français n'attendent qu'une chose, des responsables politiques. Je vais essayer de lire la suite parce qu'il a l'air d'être un peu plus long que prévu.
25:35Le premier message du ministre de l'Intérieur. N'attendent qu'une chose des responsables politiques, des résultats. Je suis donc là pour agir avec un seul mot d'ordre, rétablir l'ordre pour assurer la concorde.
25:47Voilà pour les premiers mots de Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur.
25:51Il y a une cohérence entre la nomination de Bruno Retailleau à Beauvau et les attentes des Français et notamment ce qu'ils ont exprimé dans les urnes.
25:59C'est-à-dire qu'on a un pays à droite qui dans des proportions massives, à chaque fois dans les sondages sur les sujets régaliens, vous avez un bloc homogène d'à peu près 70-75%
26:09qui sont pour plus de fermeté sur les questions de sécurité, d'immigration et de lutte contre la délinquance.
26:17Et vous avez en face un ministre de l'Intérieur dont il faudra juger les actes évidemment, mais qui de par ses positions passées, de par les engagements qui ont pu être les siens sur ces sujets,
26:28est a priori, et on peut s'en réjouir, en phase avec une majorité de Français. Maintenant, il faut des résultats.
26:34Elodie Houchard, quelle est la ligne de Bruno Retailleau sur les questions de sécurité ? Est-ce qu'il partage la ligne de celle de Michel Barnier au moment, par exemple, de la primaire de la droite ?
26:45Oui, alors Bruno Retailleau était même un peu plus dur effectivement que Michel Barnier au moment de la primaire.
26:51Alors effectivement, son premier tweet, on ne doute pas que Bruno Retailleau sera toujours aux côtés des forces de l'ordre comme l'était Gérald Darmanin.
26:57On ne doute pas que Bruno Retailleau promette des résultats. Maintenant, on va voir parce que Bruno Retailleau au Sénat, sur ses prises de position notamment sur la lutte contre l'immigration illégale,
27:06les idées de Bruno Retailleau étaient d'aller au référendum et de toute façon de réformer la Constitution, de changer la Constitution.
27:12Donc on va voir si, après avoir dit pendant des années qu'il fallait changer la Constitution pour lutter contre l'immigration illégale, et bien effectivement, Bruno Retailleau va dans cette direction.
27:21Et après, il y aura une deuxième question. Évidemment, c'est celle de trouver la majorité des deux tiers du Congrès pour pouvoir réformer la Constitution.
27:27Mais on sait qu'en tout cas, sur les positions, il est extrêmement ferme. Maintenant, il va se confronter à l'exercice du pouvoir. On a connu un Gérald Darmanin arriver au ministère de l'Intérieur, promettre l'ordre du bleu dans la rue, etc.
27:37Et effectivement, on ne peut pas estimer que les résultats aient tout changé.
27:40Mais souvenez-vous des débuts, des premiers pas de Gérald Darmanin au ministère de l'Intérieur. Il est interrogé en commission, il parle d'ensauvagement de la société,
27:48branle bas de combat du côté de la Macronie, qui pousse des cris d'orfraie, parler d'ensauvagement, attention c'est gravissime, etc.
27:57Et c'était deux idées ologiques qui étaient complètement différentes entre celles d'Eric Dupond-Moretti, le ministère et le ministre du Sentiment de l'Insécurité.
28:06On a l'archive et Gérald Darmanin qui parlait.
28:12C'est un vrai risque quand même pour Bruno Retailleau.
28:17Pourquoi c'est un risque ?
28:18Parce que quand vous avez affiché des positions très fermes, très très fermes sur l'immigration aussi.
28:22Actuellement, il y a un petit extrait qui circule où il parle de français de papier, de la non-assimilation de certains immigrés, de problèmes posés au bout de deux ou trois générations.
28:34C'est des questions extrêmement cash qu'il a posées quand vous avez donné toutes ces espérances-là à un certain nombre de français.
28:42S'il ne les tient pas, et moi je veux bien, c'est vrai, il faut juger sur les actes et pas crier avant d'avoir mal,
28:48mais il est un fait que M. Migaud est de gauche et la gauche n'est pas réputée pour être en matière de justice tout à fait comme la droite.
28:57Ça veut dire qu'il risque d'être démonétisé, c'est un vrai risque.
29:02Et moi j'imagine qu'il a dû dire à Michel Barnier « Ok, moi je veux bien, mais comment je vais faire si je suis complètement annulée par la justice ? »
29:13Ou par le reste du gouvernement d'ailleurs, parce que ça va être quand même très compliqué.
29:16Quand vous avez un président qui a été capable de dire au moment de l'affaire Nahel, c'est inexplicable et inexcusable.
29:22Bon, vous êtes très nombreux à réagir sur les réseaux sociaux, on va tenter de répondre à toutes vos questions.
29:28Parfois il y a des réactions, « Bonsoir, j'en reviens à mon message d'après-élection et je confirme que je me sens trompé,
29:33donc dans ma 69ème année j'irai me promener au lieu d'aller prendre mon temps à aller voter. »
29:38Beaucoup se sentent lésés en voyant ce gouvernement parce qu'effectivement il y a 18 à 19 millions de Français
29:44qui ne se sentiraient pas représentés lorsqu'ils voient les 38 noms défiler sur notre antenne,
29:51parce qu'il n'y a pas de ministre proche du RN ni même du Nouveau Front Populaire.
29:57La vraie chose, en tout cas, ce qu'on peut tout de suite savoir, c'est que le RN ne s'assurera pas pour Bruno Retailleau.
30:03Ça fait partie des ministres qu'ils vont apprécier s'il va sur ces thèmes.
30:08La vraie question ensuite, c'est le nom de ministre.
30:11Le message qu'on a reçu avec Elodie Eman de Matignon et qui nous dit 39 ministres.
30:14Et sur 39 ministres, on en a 18 qui sont de la majorité présidentielle.
30:20Et je ne parle même pas de l'UDI, je ne parle même pas des divers gauches et des divers droites.
30:2418 ministres issus de la majorité présidentielle sur 39.
30:28Je peux vous dire que le RN n'acceptera jamais.
30:31D'autant plus qu'il compte à l'intérieur Agnès Pannier-Runacher.
30:34Souvenez-vous d'Agnès Pannier-Runacher qui a refusé de serrer la main au gouvernement de l'Assemblée nationale.
30:39On parlait de respect des électeurs, ce n'est pas du tout un respect des électeurs.
30:43Agnès Pannier-Runacher qui avait été reprise de volée, je me souviens, quelques jours plus tard par le président de la République,
30:48lors d'un entretien sur France 2 en disant qu'il faut respecter tous les élus.
30:53Je n'ai pas du tout apprécié certains qui n'ont pas serré la main au Benjamin de l'Assemblée nationale.
31:00Et la journaliste lui avait répondu oui du côté du Nouveau Front Populaire et non pas que.
31:05Sans citer Agnès Pannier-Runacher.
31:07Désormais elle a une prime dont elle y respecte puisqu'elle a un portefeuille élargi Agnès Pannier-Runacher.
31:14Transition énergétique, climat et prévention des risques.
31:17On peut noter aussi, puisque Michel Barnier a dit qu'il fallait respecter le Rassemblement national comme tous les autres,
31:21la nouvelle ministre du Travail, Astrid Pannot-Chambouvet,
31:24qui en séance publique avait dit que le Rassemblement national était un parti xénophobe,
31:28qui avait copé d'un rappel au règlement, qui avait dit qu'elle acceptait évidemment,
31:31de toute façon elle n'a pas le choix, cette sanction, mais qu'elle maintenait ses propos.
31:34Donc il y a quand même deux ministres qui n'ont pas franchement, en tout cas ces derniers temps,
31:38montré leur grand respect à l'égard du Rassemblement national.
31:40Alors que la non-censure était conditionnée à ce respect.
31:43La première question qu'on s'est posée, c'est est-ce que c'est un gouvernement de rupture ou un gouvernement dû en même temps ?
31:47Deuxième question qui est majeure, c'est ce gouvernement est-il déjà sous pression ?
31:51Deux pressions, d'abord la pression parlementaire, puisqu'ils sont minoritaires,
31:55et puis ensuite on reviendra sur la pression militante politique, notamment de la gauche et de l'ultra-gauche.
32:01Sur la question de la pression parlementaire, encore une fois, le premier message,
32:06la première déclaration de Jordan Bardella, laisse imaginer qu'une censure de ce gouvernement est possible.
32:16Vous savez, il y a un stratège de l'Elysée qui pense que le Rassemblement national censurera en plein milieu du mois d'octobre.
32:22Pourquoi ? Parce qu'on arrivera pile au moment du procès du Rassemblement national.
32:25Donc c'est peut-être une stratégie que Marine Le Pen a déjà en tête, c'est peut-être une stratégie que Jordan Bardella a déjà en tête.
32:31Et honnêtement, avec un gouvernement pareil, on donne des arguments à Jordan Bardella et Marine Le Pen.
32:37C'est-à-dire qu'on a un non-renouvellement, en tout cas un renouvellement qui n'en est pas un,
32:42c'est-à-dire qu'on fait venir les remplaçants d'Emmanuel Macron.
32:45Au budget, au ministère de l'Economie et des Finances, on reste sur deux personnes qui sont issues du macronisme.
32:51Sur plein d'autres ministères, on reste sur la même ligne, ce n'est pas du tout entendable.
32:56Et pour les 11 millions d'électeurs du Rassemblement national et pour ses élus.
33:00Je rappelle que la majorité présidentielle aujourd'hui représente 235 députés.
33:05Ce n'est pas du tout une majorité absolue, c'est une majorité très relative.
33:09Donc évidemment, ils sont encore sous le coup d'une motion de censure dans les prochains mois.
33:13Il y a Elbrone Pivet, le temps de l'action collective est venu.
33:15J'adresse mes félicitations et mes vœux de succès au nouveau gouvernement.
33:19L'Assemblée nationale est prête à travailler de manière constructive pour répondre aux attentes des Français.
33:23Faisons avancer notre pays avec ambition et responsabilité.
33:27Nouvelle réaction, celle de Julien Audoux, le député du RN.
33:29Les Français voulaient un changement radical de politique et une rupture franche avec le macronisme.
33:34Ils ont ce soir une continuité affligeante et un immobilisme désespérant.
33:39Tout ça ne durera pas.
33:41Quand on lit ces déclarations, c'est très intéressant.
33:45Soit ils vont jusqu'au bout de leurs pensées et donc ils censurent.
33:48Soit ils arrêtent de tweeter parce que ça n'a aucun intérêt.
33:51Ce serait intéressant d'avoir l'un des porte-parole du RN.
33:54Il y a un problème arithmétique.
33:57Vous ne pouvez pas avoir de rupture franche avec trois blocs quasi équivalents à l'Assemblée nationale
34:03qui sont majorités possibles.
34:05Une rupture franche, ça suppose d'avoir les coups des franches,
34:09d'avoir une majorité large ou une majorité absolue
34:13qui puisse permettre de faire passer des lois.
34:16Là, à chaque fois, vous allez devoir tout négocier.
34:18Par définition, la situation politique telle qu'elle est sortie des urnes le 7 juillet
34:23ne rend pas possible, j'allais dire quasi techniquement,
34:26le fait de renverser la table.
34:30On est dans une situation qui suppose le compromis, le dialogue,
34:34d'aller chercher les députés un par un.
34:36C'est le contraire même du coup.
34:38Les électeurs ont demandé qu'on renverse la table.
34:41Là, on est en train de bouger les petites cuillères.
34:44Sans majorité.
34:45Néanmoins, c'est la demande des électeurs.
34:47Moi, je suis très frappée par le message que vous avez lu tout à l'heure.
34:49Je le trouve vraiment, ça me rend triste.
34:51La personne qui dit, écoutez, la prochaine fois, je n'irai pas voter.
34:54Je ne sais pas si vous vous souvenez, aux dernières élections,
34:56tout le monde s'est dit, c'est merveilleux, on a enfin résolu le problème de l'abstention.
35:00Vous vous souvenez ?
35:01Il y avait de l'abstention, on ne savait plus quoi faire pour faire venir les électeurs.
35:04C'est limite si on ne leur proposait pas des goodies devant les urnes.
35:07Et là, ça y est, il s'était dit, il va y avoir un changement, on vote.
35:10Eh bien, voilà, rebelote.
35:12Ils se disent, non, c'est trop fort, ça ne fonctionne pas.
35:15Ce qui est vrai, c'est qu'il y avait eu une participation massive
35:18lors de ces élections législatives, qui est historique.
35:21On n'avait plus vu ça depuis 1997.
35:24Que par trois fois, les Français, qu'ils soient du NFP ou du RN,
35:31ont en quelque sorte exprimé une volonté de s'écarter du macronisme
35:35pendant les élections européennes,
35:37pendant le premier tour des législatives et même au second tour.
35:42Et qu'aujourd'hui, ils se retrouvent avec 38 ministres
35:44et 18 ou 19 issus de la macronie.
35:47Donc, peut-être qu'ils peuvent se sentir floués.
35:50Et c'est sur cet angle-là...
35:51C'est impoli de dire ça, c'est un mot poli.
35:53Bien sûr, il faut toujours être poli.
35:55Et ils se sentent floués que c'est sur ce couloir-là
35:57que vont s'engager et le RN et le NFP pour dire,
36:00attendez, vous plaisantez, on censure.
36:02Ce qui est dingue, c'est que les trois perdants
36:04des trois dernières élections gouvernent encore.
36:07C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron choisit qui peut aller
36:10dans telle portefeuille ministérielle.
36:12Il a un domaine réservé, donc Sébastien Lecornu,
36:14parce que c'est l'ami du couple présidentiel.
36:16Il reste aux armées.
36:18Lui, il conserve ses prédispositions.
36:21Gabriel Attal, il a une dizaine de ministres
36:23qui sont proches de lui au gouvernement.
36:26Alexis Colère, le secrétaire général de l'Elysée,
36:28que les Français ne connaissent pas très bien,
36:30mais qu'on a vu annoncer le gouvernement,
36:33c'est lui qui a décidé du directeur de cabinet de Michel Barnier.
36:38C'est lui qui a décidé de qui irait au ministère
36:40de l'Économie et des Finances.
36:42M. Antoine Armand, 33 ans, va aller au ministère
36:46de l'Économie et des Finances grâce à Alexis Colère.
36:48Donc on voit bien que les personnes qui ont quand même
36:50décidé de la composition de ce gouvernement
36:52sont les trois personnes qui sont à la tête de l'État
36:54et qui ont pris trois revers successifs
36:56au premier tour des législatives, au deuxième tour des législatives
36:58et avant aux élections européennes.
37:00Et on pourrait même dire avant aux élections législatives de 2022.
37:03Alors, censure ou non ?
37:05Aminel Katmi, vous pensez que le NFP et le RN vont dire
37:11au regard de ce gouvernement,
37:13écoutez, ce n'est pas possible.
37:15On a la moitié des ministres qui sont macronistes,
37:17alors que les Français ont demandé moins de macronistes.
37:19Écoutez, on censure.
37:21Ça dépendra des premiers signaux envoyés.
37:25Mais ce n'est pas que les signaux envoyés.
37:26Encore une fois, c'est sur la composition du gouvernement.
37:28Le RN avait dit, on va mettre ce gouvernement
37:34sous surveillance démocratique.
37:36Je ne crois pas que le RN, qui est dans une stratégie
37:38visant à montrer qu'il respecte les institutions,
37:42que ses parlementaires se tiennent bien,
37:44d'ailleurs en affichant une attitude opposée à l'extrême gauche
37:48et au ALFI qui est dans une bordélisation permanente
37:52jusque dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
37:54Je ne crois pas que le RN, dans le cadre de cette stratégie-là,
37:58ait aujourd'hui intérêt à ce que lui soit imputé
38:03une censure qui va relancer une nouvelle crise politique.
38:07Je pense qu'ils ont plutôt intérêt à attendre un peu.
38:10Mais je ne suis pas dans le secret des dieux.
38:12Continuez de réagir, notamment sur les réseaux sociaux.
38:15Christophe qui nous envoie un message.
38:17Il n'y a pas de ministre délégué, ni secrétaire d'État ou handicap.
38:20Il se pose cette question.
38:22C'est les solidarités.
38:24C'est pour Christophe Thierry-Horizon.
38:26D'accord, mais avant, sur la question du handicap,
38:28il n'y avait jamais eu de secrétaire d'État.
38:30Toujours les solidarités.
38:33Christophe, vous avez votre...
38:35Mais c'est dans les solidarités.
38:37Il s'agit bien d'un gouvernement de rupture,
38:39rupture aggravée avec les Français qui n'ont pas été entendus.
38:42Vous voyez, Gabrielle Cluzel.
38:44C'est Christophe qui dit ça toujours.
38:46Alors là, ce n'est pas le même Christophe.
38:48Pas de ministre d'État dans ce gouvernement ?
38:50Pas de ministre d'État.
38:52Ministre d'État, c'est protocolaire.
38:56C'est aussi un avantage,
38:58notamment sur le côté interministériel des ministères.
39:02Je crois que le dernier, c'était Nicolas Hulot,
39:04si je ne me trompe pas.
39:06Il n'y en a pas eu depuis très longtemps.
39:08Ce n'était pas une réussite.
39:10Gérard Collomb avait été ministre d'État.
39:12Mais c'est vrai que depuis ces deux-là,
39:14il n'y en a pas, parce qu'évidemment,
39:16on parle de ministres qui ne sont pas connus.
39:18Pour être ministre d'État,
39:20il faut déjà avoir un bagage
39:22et une expérience ministérielle assez conséquente.
39:25Ça crée aussi les jalousies de ceux qui estiment
39:27qu'ils ont du lettre et qu'ils ne le sont pas.
39:29Eric Crevel, qui m'envoie un message
39:31qui me dit est-ce qu'il y a un ministre
39:33de la coordination gouvernementale ?
39:35Non, mais c'est une blague ?
39:37Non, je ne rigole pas.
39:39C'est Marie-Claire Carré-Hergé.
39:41C'est quoi un ministre ?
39:43Je pense à Eric Crevel.
39:45On va faire des team building,
39:47on va faire des réunions de groupe.
39:49Ça s'appelle un secrétaire.
39:51Elle est ministre déléguée.
39:53Elle est ministre déléguée.
39:55C'est Marie-Claire Carré-Hergé.
39:57Je suis très proche de Michel Barnier.
39:59Elle a été pendant la campagne de 2021 à ses côtés.
40:01Elle va être l'espionne de Michel Barnier
40:03un peu de partout.
40:05Est-ce que c'est la première fois
40:07qu'il y a un ministère de la coordination gouvernementale ?
40:09Ou un secrétaire d'État.
40:11Que sert un secrétariat d'État
40:13à la coordination gouvernementale ?
40:15Il sait qu'ils vont se détester.
40:17Il faudra éviter qu'il s'en vaille.
40:19Ça sert à éviter les quoi ?
40:21Quand j'ai eu le message
40:23et que je pense à Éric Revel,
40:25il doit se marrer.
40:27Je regarde le message d'Éric Revel
40:29et il me dit « Depuis Rey, un ministre
40:31de la coordination gouvernementale ».
40:33Je pensais qu'il me faisait une blague
40:35parce qu'il y a tellement de ministres
40:37et il y a tellement de partis,
40:39en tous les cas de couleur politique,
40:41qu'on pourrait effectivement...
40:43Vous voyez que le message est un peu compliqué.
40:45Moi, il me semble que le message
40:47aurait été mieux reçu.
40:49Tout le reste, c'est vraiment littérature,
40:51fioriture, tout ce que vous voulez.
40:53Mais je ne vois pas trop l'intérêt,
40:55surtout en période de réduction budgétaire.
40:57On a parlé de ce gouvernement
40:59sous pression parlementaire,
41:01pression également du côté
41:03de la gauche,
41:05mais pas que.
41:07Il y a la gauche politique,
41:09la gauche militante
41:11et le militantisme radical.
41:13Pour moi, l'une des déclarations
41:15les plus stupéfiantes de ces 48 dernières heures,
41:17j'ai le souvenir qu'au moment
41:19où Gérald Darmanin arrive à Place Beauvau,
41:21il y avait des slogans
41:23« un violeur à l'intérieur ».
41:25Et elle participait à ces manifestations.
41:27Je veux vraiment qu'on revoie ce tweet
41:29qui est absolument odieux,
41:31mais pas que odieux,
41:33parce que ça, c'est un aspect moral,
41:35mais qui, je pense, est diffamant
41:37puisqu'elle considère
41:39qu'on a au moins 5 ministres
41:41anti-IVG et homophobes,
41:43Bruno Retailleau,
41:45Othmane Nassrou, Patrick Aizel,
41:47Annie Gennevard
41:49et Laurence Garagné.
41:51Donc il va y avoir une double pression
41:53sur ce gouvernement, on l'a dit,
41:55parlementaire, puisqu'ils sont minoritaires,
41:57et puis idéologiquement, peut-être
41:59ils sont minoritaires dans
42:01ce microcosme de gauche.
42:03Ce qui me frappe, c'est que l'extrême-gauche
42:05adore faire des listes.
42:07C'est un vrai problème, je pense que ça date
42:09de l'époque soviétique.
42:11Il commence toujours par faire des listes
42:13et l'accusation
42:15d'homophobie, c'est exactement
42:17la même que l'accusation d'islamophobie,
42:19c'est une espèce d'arme fatale
42:21qui vous tue politiquement.
42:23Et puis, il n'y a plus rien à dire.
42:25Vous voyez ?
42:27Ah bah si, vous pouvez répondre.
42:29C'est l'argument du magistère moral
42:31de la gauche.
42:33C'est de l'injure.
42:35C'est de la diffamation.
42:37Oui, mais comme
42:39les accusations sont extrêmement
42:41floues,
42:43comme l'homophobie est devenue
42:45aujourd'hui quelque chose de très courant,
42:47une accusation très courante,
42:49il n'y a quasiment rien à répondre.
42:51François Calfon est avec nous, l'eurodéputé
42:53socialiste et membre du bureau national
42:55du Parti Socialiste.
42:57François Calfon, première question,
42:59non pas sur la composition
43:01du gouvernement, mais
43:03deux personnalités politiques qui ont dit
43:05que ce gouvernement n'a aucun avenir.
43:07Jean-Luc Mélenchon
43:09et Jordan Bardella.
43:11Est-ce que cette position, vous la partagez,
43:13de dire que quand on voit ce gouvernement,
43:15finalement, ça ne va pas durer très longtemps ?
43:17Je ne vois pas comment ça peut durer très longtemps
43:19à partir du moment où ce n'est pas représentatif
43:21des forces qui sont arrivées en tête.
43:23La gauche et l'extrême droite
43:25sont arrivées en tête.
43:27C'est indéniable.
43:29Et vous avez un gouvernement, si on était
43:31parti à l'étranger, revenu,
43:33on se dirait qu'il ne s'est rien passé,
43:35il n'y a pas eu de dissolution. C'est simplement
43:37Macron qui a intégré des personnalités
43:39de droite en plus.
43:41Et donc, c'est un déni total
43:43de démocratie.
43:45Or, M. Macron et M. Barnier
43:47ont oublié une chose, c'est qu'il va bien falloir
43:49revenir devant le Parlement
43:51dans un régime d'assemblée.
43:53Or, dès lors qu'il n'y a pas de majorité, nous sommes
43:55dans un régime d'assemblée,
43:57c'est l'assemblée qui fait la pluie le beau temps.
43:59Ce n'est pas
44:01cette espèce de période hallucinante
44:03de suspension du pouvoir qui a eu lieu tout l'été,
44:05avec l'excuse des Jeux olympiques,
44:07et maintenant avec plus d'excuses du tout,
44:09qui gouverne. Ce qui va gouverner, c'est
44:11un gouvernement qui est en phase avec une partie,
44:13tout ou partie de l'Assemblée nationale.
44:15Deux mois et 14 jours séparent le soir du second
44:17tour des législatives et l'annonce
44:19ce samedi du gouvernement
44:21de Michel Barnier. François Calafon,
44:23on va essayer de multiplier les réactions politiques.
44:25Donc, j'ai une
44:27dernière question, peut-être deux
44:29questions. D'abord, vous dites que c'est un gouvernement
44:31de droite et un gouvernement
44:33macroniste. Il y a quand même un ministre
44:35de la Justice, Didier Migaud, ancien
44:37membre du Parti socialiste.
44:39Peut-être que là aussi, ça
44:41ne vous rassure pas,
44:43mais c'est peut-être
44:45le visage positif
44:47du côté de la
44:49sociale-démocratie ?
44:51Vous savez, Didier Migaud,
44:53c'est vos confrères de médias qui l'ont dit,
44:55mais j'en avais un souvenir, il a quitté le Parti socialiste
44:57il y a 14 ans.
44:59Donc, c'est un peu loin. Et d'ailleurs, dans tous les gens
45:01qui sont macronistes aujourd'hui, de M.
45:03Attal à d'autres,
45:05ils avaient quitté le Parti socialiste
45:07bien après. Au-delà de ça, moi, je ne suis pas
45:09dans le sectarisme. Donc, j'ai souhaité,
45:11je fais partie de celles et ceux à gauche qui ont souhaité
45:13qu'il y ait un gouvernement de rassemblement autour
45:15d'une personnalité, certes issue de la gauche,
45:17puisque la gauche arrive en tête, Bernard Cazeneuve,
45:19mais qu'il soit un gouvernement de coalition.
45:21Là, on n'a pas un gouvernement de coalition,
45:23on a un gouvernement de rétrécissement,
45:25du macronisme à sa droite.
45:27Ça ne fonctionne pas. Et peu importe
45:29ce que je pense, moi, à la limite, c'est ce que les électeurs
45:31ont dit, et les électeurs ne peuvent
45:33pas se retrouver dans un tel gouvernement,
45:35sauf, bien sûr, les électeurs de la quatrième force,
45:37je pense, au LR,
45:39c'est qui perd, gagne.
45:41C'est la restauration, comme disait
45:43François Hollande. Et puis,
45:45les députés macronistes, certains talentueux
45:47qu'on voit sur vos antennes régulièrement,
45:49qui ont eu un hochet, n'est-ce pas,
45:51en étant ministre,
45:53ministre délégué, grand bien leur face,
45:55mais on n'a rien à voir avec,
45:57finalement, ce que souhaitaient les Français.
45:59Justement, pour conclure,
46:01un caprice
46:03de dissolution de
46:05M. Macron. J'entends, mais François Clalfond,
46:07si je comprends bien, vous appelez ce soir
46:09à la censure de ce gouvernement.
46:11C'est sûr, on l'a dit
46:13depuis le départ, mais je
46:15fais observer que, pour ce
46:17qu'il s'agit des socialistes, sociaux-démocrates,
46:19nous n'étions pas sur,
46:21comment dire, le jeu du pire.
46:23Mais le jeu du pire, c'est un président de la République
46:25qui a décidé d'outrepasser ses fonctions.
46:27Il a certes un pouvoir de nomination,
46:29mais il n'a pas le pouvoir de se maintenir
46:31quand il a perdu les élections.
46:33Merci beaucoup, François Clalfond, député européen
46:35et membre du Bureau national du Parti
46:37socialiste. Première réaction
46:39politique, donc, avec
46:41cette, de fait,
46:43cette volonté
46:45de censurer ce
46:47gouvernement, si l'on a bien compris.
46:49Je me tourne vers vous, parce que je voudrais qu'on avance
46:51un tout petit peu, Elodie Huchard.
46:53Il est question d'avoir un secrétariat
46:55ou un ministère de l'immigration.
46:57Il s'avère que sur les 38 noms, et on en
46:59a découvert des nouveaux ministères,
47:01il n'y aura donc pas de ministère de l'immigration
47:03et pourtant, c'est la
47:05troisième priorité, préoccupation des
47:07Français, du moins
47:09lors de cette rentrée.
47:11Oui, parce que quand on regarde ce sur quoi
47:13Michel Barnier a pu céder, alors on peut effectivement
47:15parler des noms, mais il faut aussi regarder les intitulés
47:17à chaque fois des ministères. Quand il a été
47:19évoqué qu'il pourrait penser
47:21à un ministère de l'immigration, branle-bas de combat à gauche,
47:23c'était une catastrophe, un retour
47:25d'un ministère de l'immigration ou de l'intégration,
47:27c'était horrible,
47:29c'était l'extrême droite au pouvoir, donc
47:31il n'est pas allé vers un ministère de l'immigration.
47:33Mais un autre renoncement aussi, c'est que
47:35Othmane Nassrou, qui est donc nommé
47:37secrétaire d'Etat chargé de la citoyenneté
47:39et de la lutte contre les discriminations.
47:41Citoyenneté, ça existait déjà, lutte contre les discriminations aussi,
47:43mais pas dans le même ministère jusque-là.
47:45Il devait être en charge de la laïcité,
47:47nous avions dit, avec ce mot précis.
47:49On a eu de la même manière,
47:51une partie de la gauche qui a exprimé
47:53qu'un ministère de laïcité, ils ne voyaient pas
47:55ce que c'était, sinon un ministère qui deviendrait
47:57forcément un ministère contre
47:59la religion musulmane, ce qui n'était
48:01évidemment pas la volonté d'Othmane Nassrou, on l'imagine,
48:03mais en tout cas, ce qu'on remarque, c'est que ces critiques,
48:05elles ont dû être entendues et qu'il y a un petit pas en arrière,
48:07parce qu'être ministre de la citoyenneté,
48:09il n'y a rien de nouveau, c'était Sabrina Gressy-Roubach jusque-là,
48:11un ministère de la laïcité avec cet intitulé,
48:13en revanche, ça aurait été nouveau.
48:15Donc voilà, c'est encore un renoncement,
48:17c'est encore un peu de soumission, on évite
48:19de courousser la gauche la plus radicale
48:21et la plus sectaire, Jules Thorez ?
48:23Sur le ministère de la laïcité, ça c'est sûr,
48:25c'est-à-dire qu'il y a eu un branle-bas de combat,
48:27y compris au sein, même, pas forcément
48:29que de l'aile gauche de la Macronie.
48:31Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que des macronistes
48:33étaient inquiets d'avoir un ministère de la laïcité ?
48:35Beaucoup de macronistes, et pas seulement de la gauche.
48:37Donnez des noms, Jules Thorez. Non, je ne vais pas donner de noms.
48:39Il faut donner des noms, il faut savoir.
48:41Non, mais attendez, il faut savoir qui, au sein de la Macronie,
48:43s'inquiète d'avoir un ministère de la laïcité ?
48:45Nous, notre rôle de journaliste,
48:47c'est de sonder un petit peu
48:49les coulisses, et dans les coulisses,
48:51on sait que ça a beaucoup fait parler.
48:53Mais pour revenir sur le ministère de l'immigration,
48:55la nomination
48:57de Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur
48:59peut nous questionner
49:01sur la, comment dire,
49:03l'utilité d'un ministère de l'immigration.
49:05Vous imaginez si on avait eu Bruno Retailleau
49:07qui est très ferme sur ces questions-là,
49:09à l'intérieur, et qu'on avait eu un ministre
49:11ou un sous-secrétaire d'Etat
49:13à l'immigration qui soit issu
49:15de l'aile macroniste ou du centre-gauche,
49:17on aurait dit à quoi ça sert. Donc, bon, finalement,
49:19avec la nomination de Bruno Retailleau,
49:21ce ministère de l'immigration,
49:23il ne sert plus à rien.
49:25Bonsoir, je suis l'agriculteur
49:27que vous aviez interviewé au moment des blocages.
49:29Je vous suis tous les...
49:31Ce nouveau gouvernement,
49:33je rigole quand je vois ce nouveau gouvernement,
49:35je vois la ministre de l'Agriculture qui ne sait pas reconnaître
49:37une vache d'une poule, mais où va-t-on ?
49:39Un professeur de forêt, mais où va-t-on ?
49:41C'est un peu dur.
49:43La critique est un peu dure.
49:45C'est-à-dire qu'Annie Gennevard, pour le coup, on ne doit pas se mentir,
49:47elle est plutôt d'habitude sur les questions d'éducation.
49:49En revanche, de dire qu'Annie Gennevard,
49:51c'est déjà une députée du Doubs, donc à priori,
49:53elle différencie toujours une vache d'une poule.
49:55Et surtout,
49:57sur la question agricole, elle était
49:59sortie un certain nombre de reprises dans les médias.
50:01Elle avait déposé des amendements sur toutes les lois
50:03qui touchent à l'agriculture. Donc, dire que c'est son sujet
50:05d'élection et qu'on l'aurait forcément imaginé à ce poste-là,
50:07ça serait mentir. Dire qu'elle n'a rien à voir
50:09et qu'elle n'y connaît rien à l'agriculture, non.
50:11Et c'est pour ça que vous êtes la mieux informée sur la partie LR.
50:13Ça fait des années que vous suivez
50:15Les Républicains et vous répondez.
50:17Mais c'est pour ça que je donne toutes les réactions
50:19des téléspectateurs ou des agriculteurs.
50:21Moi, je crois que c'est
50:23une femme compétente, mais néanmoins,
50:25c'est un vrai sujet d'inquiétude.
50:27Les agriculteurs, c'est terrible parce qu'ils sont
50:29encore, une fois de plus, passés à la trappe.
50:31On peut parler du ministre de la Famille ?
50:33Attendez, pas de ministère de la laïcité,
50:35mais citoyenneté. Sur ce renoncement,
50:37surtout pas Coroussé,
50:39donc apparemment pas que l'aile gauche
50:41de la Macronie, mais également
50:43certains députés.
50:45Ministre aussi, actuel, qui était inquiet
50:47de voir un ministère de la laïcité ?
50:49Ah oui, quand je vous dis, c'était des ministres.
50:51C'est les entourages et des ministres.
50:53J'ai eu une ministre qui n'est plus
50:55aujourd'hui au gouvernement, qui était
50:57un petit peu choquée.
50:59Elle était choquée d'avoir un ministère de la laïcité.
51:01Voilà où on en est. C'est quand même triste.
51:03Je ne parle pas de l'extrême-gauche
51:05qui a tout trahi sur ces sujets,
51:07au conflit des islamistes.
51:09Dans l'entourage du président de la République,
51:11il y a toujours eu des gens importants,
51:13Richard Ferrand et quelques autres,
51:15qui ont considéré que la défense de la laïcité
51:17telle qu'on était un certain nombre
51:19à la faire, était problématique ou islamophobe.
51:21Mais au-delà des intitulés,
51:23et évidemment, l'intitulé est toujours un symbole,
51:25donc je peux regretter,
51:27il y a le profil de celui qui est nommé
51:29et qui est un profil qui envoie un message.
51:31Othmane Nassrou, c'est quelqu'un qui a été
51:33naturalisé français en 2012.
51:35C'est un franco-marocain qui vient de Casablanca,
51:37qui est arrivé en France, qui a fait HEC,
51:39qui est sorti diplômé d'HEC Paris,
51:41qui est devenu élu local, élu régional.
51:43Et donc, j'y vois aussi,
51:45à mon avis, un signal
51:47envoyé à un certain nombre de jeunes
51:49de notre pays, qui parfois peuvent
51:51se sentir un peu en marge, et pour leur dire
51:53vous aussi, grâce à la méritocratie républicaine,
51:55grâce à l'école, grâce au travail,
51:57vous pouvez vous appeler Othmane Nassrou
51:59et finir ministre de la République.
52:01Quelques réactions de français qui ont été interrogées au micro de CNews,
52:03on les écoute.
52:05On a voté, et il ne se passe rien.
52:07C'est-à-dire qu'on reprend les mêmes
52:09et on recommence à zéro.
52:11Donc, on a perdu trois mois.
52:13D'ailleurs, je tiens à signaler
52:15que sous la Ve République,
52:17jamais il n'y a eu
52:19autant d'attentes entre
52:21une élection et la nomination
52:23de gouvernement. Je souhaite bonne chance
52:25au nouveau Premier ministre,
52:27mais ça va être compliqué.
52:29Il y aura un peu de droite,
52:31il y aura un peu de ensemble,
52:33et qu'est-ce qu'on fait du reste,
52:35et comment on va diriger
52:37la France, je ne sais pas.
52:39Je pense qu'on est dans un pays, malheureusement,
52:41qui est un peu bloqué pour
52:43diverses raisons.
52:45Personnellement,
52:47j'attends de voir les résultats,
52:49et on est là pour tous bosser ensemble,
52:51à voix.
52:53On a eu un président, Emmanuel Macron,
52:55qui n'était pas très connu à la base,
52:57qui n'avait pas d'expérience,
52:59qui a satisfait pendant six mois, je crois.
53:01Après, tout le monde était mécontent.
53:03Peut-être qu'il y en a qui sortiront du lot,
53:05pourquoi pas,
53:07mais je ne peux pas savoir en avance.
53:09Donc, ça veut dire que certains,
53:11et on l'a bien expliqué aujourd'hui,
53:13pensent déjà à 2027 au plus tard,
53:15et non à intégrer
53:17ce gouvernement qui se devait d'être
53:19un gouvernement de compromis.
53:21La nomination d'Agnès Pannier-Runacher
53:23fait tousser dans les rangs du IRN.
53:25Elle n'avait pas souhaité serrer la main
53:27du Benjamin Eren de l'Assemblée,
53:29on en a parlé.
53:31Qu'est-ce qu'ils n'ont pas compris
53:33dans la demande de respect
53:35des 11 millions d'électeurs ?
53:37C'est vrai que c'est surprenant là aussi.
53:39Michel Barnier avait commencé son mandat,
53:41son premier jour à Matignon,
53:43en disant qu'il faut respecter tout le monde.
53:45Et dans ce gouvernement,
53:47dans les ministères,
53:49Agnès Pannier-Runacher,
53:51huitième dans le protocole,
53:53qui n'avait pas respecté
53:55ce député qui est représentant
53:57de la nation, représentant également
53:59des électeurs, mais qui est
54:01quand même dans ce gouvernement.
54:03J'avoue que j'ai été extrêmement surprise
54:05par son geste.
54:07Je n'en étais pas revenue.
54:09Venant de la France insoumise,
54:11on se dit que c'est habituel.
54:13Mais venant d'elle, j'avoue que je n'ai pas compris.
54:15J'ai dû regarder trois fois la vidéo.
54:17Et c'est vrai que ce fait n'est pas
54:19été retenu pour finalement
54:21la mettre à l'écart, sachant que le RN
54:23a quand même virtuellement
54:25le flingue sur la tempe du gouvernement.
54:27C'est assez étonnant.
54:29Ce qui est le plus choquant,
54:31à mon avis, c'est qu'Agnès Pannier-Runacher
54:33est députée du Nord-Pas-de-Calais.
54:35C'est-à-dire une région où il y a
54:37des millions d'électeurs RN.
54:39Elle devrait peut-être plus que d'autres
54:41avoir un minimum
54:43de courtoisie républicaine
54:45à l'égard des représentants
54:47d'un certain nombre d'électeurs
54:49qui vivent dans sa région.
54:51C'est incroyable. C'est déjà terminé.
54:53On n'a pas eu le temps de parler de tous les ministères.
54:55Il y en a 38.
54:57C'est vrai.
54:59Encore une fois, le ministère de l'Enseignement supérieur,
55:01le ministère de la Famille. Je vois Laurence Rossignol qui râle.
55:03Ce n'est plus le ministère des Familles.
55:05Le ministère des Familles sous Hollande,
55:07c'est un déprivatif. Ça avait détricoté la Famille.
55:09Pour la première fois, on voit revenir
55:11le ministère de la Famille. Je trouve ça intéressant.
55:13Et qui est au ministère de la Famille ?
55:15Agnès Canaillet, une sénatrice de Seine-Maritime.
55:17Elle est LR.
55:19Apparentée LR.
55:21Ça devait être
55:23Mme Laurence Garnier.
55:25Finalement, elle ira à la consommation.
55:27C'est un recul de Michel Barnier.
55:29Quand je vous disais qu'il avait été à demi courageux.
55:31C'est le crime de l'aise majesté.
55:33Elle a voté contre l'IVG.
55:35Elle a participé à la manif pour tous.
55:37Ce qui est intéressant, c'est que c'est la même ligne,
55:39quasiment la copie identique que Bruno Retailleau.
55:41Que Patrick Hetzel.
55:43Patrick Hetzel a l'enseignement supérieur.
55:45Il faudra le suivre.
55:47On va en parler demain. Vous avez vu qu'il y a un nouveau nom
55:49à Sciences Po. Il y a un nouveau directeur de Sciences Po.
55:51Louis Vassi.
55:53Diplomate.
55:55Diplomate et énarque.
55:57Même promotion qu'Emmanuel Macron.
55:59Il avait fait une tribune pour expliquer
56:01qu'il y avait un manque de diversité dans les grandes écoles.
56:03Ça va être intéressant
56:05de voir quelle est sa position.
56:07Il vient du cabinet de Jean-Yves Le Drian,
56:09de Mme Colonna, de M. Sejournet.
56:11Ils ne sont pas des ministres de droite.
56:13Au Pays bas.
56:15C'était un plaisir d'être avec vous ce soir.
56:17J'espère qu'on a
56:19durant une heure permis
56:21aux téléspectateurs d'y voir un peu plus clair
56:23sur ce gouvernement.
56:2538 noms, c'est beaucoup.
56:27Est-ce que ce gouvernement a un avenir ?
56:29Je pense que ce sera la question de ce soir
56:31et même de demain matin et des prochains jours.
56:33A savoir si, oui ou non, le RN va censurer
56:35et le RN
56:37censureront ce nouveau gouvernement.
56:39Je vous propose de réécouter
56:41la locution de M. Alexis Colère,
56:43la prise de parole, lorsqu'il a annoncé
56:45tous les ministres, après, dans un instant.
56:47C'est face
56:49à Michel Onfray.
56:51Ah non, ce n'est pas face à Michel Onfray,
56:53c'est Olivier de Caronflec.
56:55On m'a dit que c'est Olivier de Caronflec qui prend la main.
56:57C'est 100% politique.
56:59Merci beaucoup à Franck Godefrappe qui a préparé cette émission.
57:01A demain.
57:05Sur la proposition du Premier ministre
57:07chargé de la planification
57:09écologique et énergétique,
57:11le Président de la République a nommé
57:13M. Didier Migaud,
57:15garde des Sceaux,
57:17ministre de la Justice,
57:19Mme Catherine Vautrin,
57:21ministre du Partenariat
57:23avec les Territoires et de la
57:25décentralisation,
57:27M. Bruno Retailleau,
57:29ministre de l'Intérieur,
57:31Mme Anne Jeuneté,
57:33ministre de l'Education.

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