• il y a 5 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcription
00:00Il est 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros 2.
00:04On est avec Kevin Bossuet, Sabrina Medjeber, Jean-Sébastien Ferjou, Yohann Usaï et Muriel Wagnin-Melki.
00:11Merci d'être avec nous.
00:12Vous êtes l'avocate de la famille après le drame de Courbevoie.
00:17Vous accordez votre première interview à CNews, donc dans l'heure des pros.
00:23Et on va en parler dans un instant.
00:24Merci d'être avec nous ce soir.
00:26On imagine combien la situation est lourde.
00:30Ce drame a choqué la France entière et on a besoin d'avoir quelques réponses à cet instant très précis.
00:37Le point sur l'information, c'est avec vous Simon Guillain.
00:39Bonsoir Eliott et bonsoir à tous.
00:41À 9 jours du premier tour des élections législatives, Gabriel Attal dénonce deux blocs extrêmes qui s'alimentent l'un et l'autre
00:47en visant bien sûr la France insoumise et le Rassemblement national.
00:50Le Premier ministre qui s'est rendu à Marseille aujourd'hui pour soutenir les deux candidats de la majorité présidentielle.
00:55Un mois des JO, l'inquiétude sur la qualité de l'eau de la Seine.
00:59Au 16 juin, elle était toujours trop polluée selon les dernières analyses publiées aujourd'hui.
01:03Des épreuves de triathlon et de natation doivent se tenir dans la Seine.
01:07Et puis les 27 confirment l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie.
01:12C'est une annonce de la présidence belge du Conseil de l'Union Européenne aujourd'hui.
01:16Les premières négociations avec l'Ukraine commenceront mardi après-midi.
01:20Merci beaucoup pour le point sur l'information.
01:23Muriel Wagnin-Melki, vous êtes l'avocate de cet enfant de 12 ans violé samedi soir dernier dans un local à Courbevoie.
01:30Frappé, violenté parce que juive.
01:32Une enquête est en cours. Les suspects ont été appréhendés, mis en examen.
01:36Depuis, c'est le choc, la sidération, la colère aussi.
01:40Et en ces temps où la haine n'a plus aucune frontière, plus aucune limite,
01:44on a besoin ce soir d'avoir quelques réponses.
01:47Mes premières pensées vont évidemment à cet enfant, évidemment à la famille.
01:51Et vous les avez rencontrés. Comment vont-ils aujourd'hui ?
01:56Ils vont mal. Ils vont très mal, que ce soit les parents,
02:01mais bien évidemment cette petite fille de 12 ans qui n'est encore qu'une enfant,
02:06qui n'est pas une jeune fille, qui n'est pas une adolescente.
02:09C'est véritablement encore une petite fille que j'ai eue face à moi,
02:13que nous avons eue face à nous parce que j'assiste cette famille avec mon confrère Oudibloc.
02:18Et nous avons été évidemment, je pense comme tous ceux qui sont autour de ce plateau,
02:25et sans doute un grand nombre de vos auditeurs,
02:28particulièrement touchés, particulièrement émus, particulièrement choqués.
02:33Je n'ai pas les mots suffisants pour vous dire à quel point cette petite fille,
02:40le calvaire qu'elle a subi, la violence des actes qu'on lui a mené,
02:47les actes qu'on lui a imposés, les humiliations, la peur qu'elle a eue de se voir mourir
02:56lorsque l'on a approché des briquets de ses longs cheveux pour tenter d'y mettre le feu.
03:05Elle a aujourd'hui une vie qui a totalement basculé dans un cauchemar,
03:10qui ne la quitte pas depuis les faits, samedi dernier.
03:15C'est un cauchemar quand elle est réveillée et c'est un cauchemar quand elle essaye de s'endormir.
03:22C'est une petite qui a des flashbacks des scènes de viol qu'elle a subies par ses garçons,
03:31de la trahison dont elle a été victime par celui qui était son camarade
03:37et par le fait qu'elle ne comprend toujours pas comment ça a pu se passer,
03:44qu'elle ne comprend pas cette haine qui s'est exprimée et dont elle a été si durement la cible.
03:58Je ne sais pas si on peut se mettre à la place des parents.
04:02Je ne sais pas si c'est possible.
04:04Ce que je peux vous dire, c'est que c'est un monde qui vient de s'arrêter pour eux
04:09et ils ont basculé dans autre chose.
04:12Et cette autre chose-là, c'est très concret.
04:15C'est des examens médicaux pour cette petite de 12 ans, des examens gynécologiques.
04:21C'est la crainte d'avoir attrapé une maladie infectieuse, d'avoir peut-être contracté le sida, une hépatite.
04:28C'est des médicaments à prendre en grande quantité.
04:31C'est l'impossibilité de retourner à l'école, elle est déscolarisée aujourd'hui.
04:35Maintenant, ça va être les expertises psychiatriques, psychologiques
04:40et le travail qu'elle va devoir faire pour essayer de se reconstruire.
04:44Elle y arrivera, je suis certaine, parce que j'ai eu en face de moi une petite fille courageuse.
04:50Je tiens à le dire ici et si elle m'écoute, je veux lui redire.
04:53Elle a été remplie de courage, vraiment remplie de courage,
04:57parce qu'il fallait avoir le courage de rentrer chez elle et de dire à ses parents qu'elle avait été violée.
05:01Premièrement, et d'accepter d'aller avec ses parents au commissariat pour aller déposer plainte
05:06et ensuite de se soumettre aux examens qu'on lui a imposés dans le cadre de l'enquête qui a démarré.
05:14Muriel Wagnil-Melki, à plusieurs reprises, vous avez dit c'est une enfant, une petite fille.
05:20Peut-être que c'est en réponse à certains qui parlaient d'une jeune femme, à propos d'une enfant de 12 ans.
05:29Il faut la voir pour comprendre.
05:31Il faut la voir, il faut voir une petite fille éduquée, polie, réservée, qui s'exprime posément,
05:38qui s'exprime calmement malgré ce qu'elle a subi, qui est un peu timide,
05:43mais qui participe, qui a envie d'expliquer, qui a envie de dire qu'il y a une enfant.
05:48Moi j'ai eu en face de moi une enfant, je n'ai pas eu une adolescente ou une pré-adolescente,
05:52j'ai eu une enfant en face de moi.
05:54Maître, à travers les premiers éléments de l'enquête,
05:57et évidemment l'enquête est en cours et je ne veux pas entrer dedans,
06:03en revanche il y a une question qui se pose, les Français qui ont été sidérés par ce qu'il s'est passé,
06:09c'est le caractère antisémite de ce drame.
06:13Qu'est-ce que vous pouvez nous dire là-dessus ?
06:16Cette petite fille a été victime des faits de viol,
06:21des faits de violence, des faits d'injure, des faits d'extorsion de fond,
06:26parce qu'on s'est imaginé qu'elle avait de l'argent,
06:28des faits de menace de mort, des faits de chantage,
06:32ce sont toutes les infractions qui ont été retenues à l'encontre des trois mineurs,
06:38uniquement parce qu'elle est juive.
06:41Et pourtant, permettez-moi de vous couper,
06:44le caractère antisémite est retenu pour les faits de violence,
06:50mais pas pour les faits de viol.
06:54L'enquête a été ouverte, le procureur a ouvert cette enquête
06:59avec la circonstance aggravante d'antisémitisme sur les faits de viol et de violence
07:04qui se sont commis dans le même temps.
07:06En revanche, le juge d'instruction, dans la mise en examen,
07:09a retiré cette circonstance aggravante d'antisémitisme pour les faits de viol,
07:13mais l'a maintenue pour les faits de violence.
07:15C'est un peu technique, mais on n'arrive pas à comprendre.
07:18Il n'y a pas d'explication à ce stade, et nous verrons par la suite
07:22pourquoi est-ce que le magistrat a souhaité procéder de la sorte.
07:26Ce que je peux vous dire, c'est qu'il est absolument impossible
07:29de décorréler l'ensemble des sévices qu'elle a subis,
07:33et que les faits se sont produits parce qu'elle était juive
07:38et parce qu'elle avait caché sa religion à son camarade
07:44par crainte de faire l'objet de violences dans son établissement
07:49ou dans la bande de copains qu'elle pouvait fréquenter.
07:51Lorsque les faits se sont produits, au moment de la commission des faits,
07:55on lui a rappelé que c'est parce qu'elle avait menti,
07:57parce qu'elle était juive et parce que les juifs
08:00prennent la défense d'Israël et sont contre la Palestine
08:03et commettent des génocides, qu'on la punissait.
08:06C'est ça la réalité.
08:07Cette petite a vécu un cauchemar, véritablement un cauchemar,
08:11et je n'ai pas de mots suffisants parce que je considère
08:15que ce qui lui a été infligé, presque de l'ordre de la torture,
08:21on n'est pas très loin et on verra cette qualification peut-être par la suite,
08:25uniquement parce qu'elle était juive.
08:28Ce n'est pas venu de n'importe où, Eliott.
08:31Maître, c'est une enfant qui a été, vous l'avez dit, battue,
08:34séquestrée, violée par d'autres enfants qui ont 13 ans ?
08:3912 ans.
08:4012 et 13 ans.
08:41Est-ce qu'ils se connaissent ?
08:43Parce que vous parlez de camarades, j'ai lu, si elle est là par exemple,
08:47qu'ils entretenaient pour l'un des trois une relation intime, dirons-nous.
08:54Est-ce qu'on arrive à comprendre pourquoi ils ont agi de la sorte ?
08:58Je pense aux téléspectateurs qui nous regardent,
09:00aux Français qui ont été traumatisés par ce qui se passe
09:02et qui se disent comment des individus de 13 et 12 ans
09:07peuvent arriver à ce niveau de haine et de violence ?
09:11Alors déjà, premier point que je voudrais rectifier,
09:13parce qu'on a beaucoup lu qu'elle avait eu des petits amis
09:15et que c'était son petit ami, ce n'était pas son petit ami,
09:17c'était un camarade, première chose.
09:20Deuxième chose, comment est-ce qu'on en arrive là ?
09:23Comment est-ce que les enfants de 12 et 13 ans peuvent commettre
09:26de tels actes au motif que leur victime est juive
09:29et parce que leur victime est juive ?
09:31Évidemment, nous, c'est apparu très clairement dans leurs propos,
09:36dans les propos qu'ils ont tenus et qui ont été rapportés
09:40par les auteurs eux-mêmes.
09:42Ce ne sont pas des propos, la petite, à expliquer certaines choses,
09:45mais les mises en examen ont eux aussi expliqué les propos qu'ils avaient tenus.
09:50J'entends, j'entends.
09:51Les raisons pour lesquelles ils les avaient tenus.
09:53La réalité, c'est que cet antisémitisme-là qui provient de la guerre
09:58et du conflit au Proche-Orient, directement en lien,
10:01fait écho avec l'antisémitisme en provenance d'une extrême-gauche
10:06radicalisée, d'un islamisme radicalisé,
10:09et c'est de ça dont il s'agit et c'est bien ça qui a conduit
10:13à ce passage à l'acte criminel.
10:14Je l'ai répété je ne sais combien de fois,
10:17on l'a dit, on l'a redit, on l'a plaidé,
10:19on a expliqué qu'en fait cette parole antisémite qui s'était
10:22totalement décomplexée, cette importation de ce conflit
10:25sur notre sol national, ces mots démesurés,
10:28disant qu'Israël était un pays d'assassins,
10:30qu'il y avait un génocide qui était en cours,
10:33que les juifs en France étaient forcément en lien avec Israël.
10:37On a été chercher des soldats franco-israéliens pour aller
10:40chercher leur responsabilité dans les actes qu'on a appelés
10:44des actes commis contre l'humanité.
10:47On a été très très loin dans toute cette logorhée verbale.
10:49On a eu de cesse, nous les avocats à l'OGE de dire
10:53attention, il faut impérativement limiter cette parole
10:56parce que ces propos-là à un moment donné vont s'imprimer
10:59dans des esprits qui sont faibles, qui sont mal construits
11:02et que cela va conduire à des passages à l'acte criminel.
11:05Et on y est, on y est, on y est, cette petite de 12 ans,
11:08c'est le résultat de tout cela.
11:10Et on l'a dit, et on l'a redit, et on l'a encore redit,
11:13et on l'a plaidé, on l'a replaidé.
11:15Et on a imploré nos magistrats de venir mettre un rempart,
11:19un rempart entre cette haine verbale
11:22et le futur passage à l'acte criminel
11:25qu'on voyait arriver, on les a implorés de cela.
11:28C'est pas une fois, c'est pas deux fois,
11:30c'est je ne sais combien de fois depuis le 7 octobre.
11:33Et combien de fois je suis venue sur vos plateaux et ailleurs
11:36pour le dire et le redire.
11:38On le savait, on le sentait, on le voyait,
11:40on l'avait déjà vécu.
11:42Et aujourd'hui cette petite qui a été victime de ce qui s'est passé,
11:45c'est le résultat direct
11:48de ce laxisme et de ce refus,
11:51de ce refus de mettre un rempart et d'empêcher ces gens
11:54de déverser leur haine.
11:56Oui, les mots de haine s'impriment dans les esprits faibles
11:58et oui, ils conduisent à des passages à l'acte criminel.
12:00On en a la preuve.
12:01Aujourd'hui, on a une responsabilité collective
12:04pour ce qui est arrivé à cette petite.
12:06– Quand vous dites une responsabilité collective,
12:10qu'entendez-vous par là ?
12:12Parce que j'ai la sensation également
12:14que certains se sont dressés contre ce climat,
12:18cet antisémitisme d'atmosphère en disant,
12:21comme vous, faites attention,
12:24les mots font parfois plus mal que les coups
12:27ou en tous les cas les mots peuvent entraîner certains drames.
12:30Donc une responsabilité collective,
12:33si vous deviez aujourd'hui préciser ces propos,
12:37vous visez qui aujourd'hui ?
12:39– Alors écoutez, je vais être très claire.
12:41Je vise tous ceux qui ne se sont pas positionnés clairement
12:44contre cet antisémitisme-là.
12:46Je vise tous ceux qui ont nourri cet antisémitisme-là.
12:48Je pense notamment à toute une part de nos élus politiques
12:51et je pense aux députés et à les filles en priorité,
12:54certains d'entre eux qui ont tenu ces propos-là.
12:56Je pense à ceux qui ne sont pas insurgés
12:58véritablement contre cet antisémitisme.
13:00Je pense aussi à d'autres responsabilités politiques
13:04qui un jour dénonçaient l'antisémitisme
13:07et le lendemain venaient faire des déclarations sur Israël
13:10et sur le rôle d'Israël dans la guerre au Proche-Orient.
13:12Je pense à tout cela.
13:13Tout ce qui n'a pas été suffisamment ferme,
13:16tout ce qui n'a pas été suffisamment posé,
13:18toutes ces limites qui n'ont pas été respectées
13:21et ces étapes que nous avons franchies au fur et à mesure
13:24au sein de notre société.
13:25Et je vais vous dire autre chose, Eliott,
13:27il y a des manifestations, vous en avez fait l'écho,
13:29qui sont organisées.
13:30– Oui, et on en parlera également,
13:32il y en avait une ce matin à Courbevoie.
13:34– Qui vient à ces manifestations ?
13:36– La communauté juive.
13:37– La communauté juive vient et quelques justes,
13:40ceux que j'appelle les justes,
13:41qui ne font pas partie de la communauté juive
13:43et qui viennent en soutien.
13:44Il y en a eu, Eliott, il y en a eu, il y en a.
13:47Je vous le dis, vous le savez,
13:50j'ai considéré depuis le début qu'il y avait des relais médiatiques
13:57qui accompagnaient le travail que nous faisons.
13:59Vous en faites partie, vous le savez,
14:00je ne vais pas m'étendre là-dessus.
14:03Il y a des relais, il y a des personnes,
14:06des citoyens qui se dressent contre cela.
14:09Ce que j'ai dit et ce que j'ai appelé de mes voeux à plusieurs reprises,
14:12c'est ce sursaut citoyen.
14:14Mais qu'est-ce que vous attendez ?
14:15Le peuple français, vous êtes où ?
14:17Vous êtes où ? Vous êtes où ?
14:19Pourquoi est-ce que dans ces manifestations,
14:21on ne compte que quelques centaines de personnes ?
14:23Pourquoi est-ce qu'on n'a pas une manifestation
14:24comme on a eu pour Charlie et Do,
14:26où nous étions, je ne sais combien de…
14:29C'est ça, on était un million dans la rue,
14:31on est tous descendus.
14:32Pourquoi la personne ne descend ?
14:34Qu'est-ce qui se passe ?
14:35Est-ce qu'on est anesthésiés, Eliott ?
14:37Vous faites un trait d'union entre le climat
14:40depuis le 7 octobre et ce drame qui touche cette famille
14:43et cet enfant de 12 ans à Courbevoie.
14:46Il s'avère que vous étiez également l'une des avocates
14:49dans le drame qui avait frappé la famille Alimi et Ilan Alimi.
14:52C'était il y a quasiment un peu plus de 20 ans,
14:55si je ne m'amuse ?
14:56Oui, 2006.
14:572006.
14:58Et on en est au même niveau de haine,
15:01au même niveau d'horreur.
15:04Il n'y a pas de hiérarchie à faire,
15:05mais c'est dans cette haine qui n'a ni frontières ni limites.
15:08Qu'est-ce qui a manqué sur ces 20 dernières années
15:11pour qu'on se dise après le drame Alimi,
15:14après Osara Thora,
15:16qu'est-ce qu'on a manqué en France
15:18pour qu'il n'y ait plus jamais ça ?
15:20On a manqué de fermeté.
15:22On a manqué de fermeté,
15:24on a manqué, je pense, d'éducation,
15:27et c'est là encore plus criant, malheureusement,
15:30dans cette terrible, terrible affaire.
15:33On a manqué d'éducation,
15:34on a manqué de valeur inculquée,
15:36on a manqué de fermeté, encore une fois,
15:38je le redis, je l'ai dit aussi sur vos plateaux,
15:40les décisions de justice qui étaient trop laxistes,
15:42le temps de réponse de la justice qui est trop long
15:45pour plein de raisons,
15:47et le fait que les messages qui sont délivrés
15:49ne sont pas assez fermes
15:50et ne permettent pas de protéger efficacement.
15:53Voilà de quoi on a manqué.
15:54Je vous remercie une nouvelle fois
15:56d'être avec nous ce soir
15:57et d'accorder ce premier entretien à CNews, bien sûr.
16:01Je réitère mes pensées pour cet enfant
16:04et pour sa famille.
16:05Restez avec nous Muriel.
16:06Johan, vous vouliez prendre la parole.
16:07Oui, parce qu'il est évident
16:08que l'État a manqué de fermeté,
16:10a manqué de volonté,
16:11que les messages ne sont pas passés,
16:12que l'école a sans doute manqué quelque chose aussi.
16:15Il y a tout cela.
16:16Mais le plus important, me semble-t-il,
16:18c'est que durant ces dernières années
16:20et même ces dernières décennies,
16:22les gouvernements ont renoncé à lutter contre l'islamisme.
16:26C'est l'islamisme qui est à l'origine
16:29d'une grande partie de cet antisémitisme.
16:31L'islamo-gauchisme, c'est l'islamisme.
16:34On n'a pas lutté contre cela.
16:36Pourquoi est-ce qu'il n'y a plus d'enfants juifs
16:38dans les écoles publiques en Seine-Saint-Denis ?
16:40Parce que la Seine-Saint-Denis
16:41est le département le plus gangréné par l'islamisme.
16:43L'antisémitisme est consubstantiel à l'islamisme.
16:47Et si on ne lutte pas contre l'islamisme,
16:50l'antisémitisme a éclaté au grand jour le 7 octobre,
16:53mais l'antisémitisme est latent dans ce pays depuis des années.
16:56L'antisémitisme augmente depuis des années.
16:59Pourquoi est-ce qu'il augmente depuis des années ?
17:01Parce que l'islamisme dans ce pays gagne du terrain.
17:03Le lien, il est à faire.
17:05Et quand je vois Emmanuel Macron,
17:07qui lors d'une de ses dernières interviews a dit
17:09que le niveau d'antisémitisme en France
17:11était inexplicable,
17:12quand il n'est pas capable de faire le lien
17:14entre antisémitisme et islamisme,
17:16entre antisémitisme et islamo-gauchisme,
17:18comment voulez-vous être capable de résoudre cette situation ?
17:20Alors là, vous prenez un point haut.
17:22Je ne me permettrai pas de faire ce lien-là
17:24dans ce drame-là.
17:27Je me permets de préciser.
17:29Je ne vous poserai que des questions sur ce dossier-là
17:35et ce drame-là.
17:37Et je ne me permettrai pas d'aller sur d'autres questions
17:40politiques ou métapolitiques.
17:42Mais j'imagine que tout le monde veut réagir.
17:44Jean-Sébastien ?
17:45Oui, parce que moi, j'entends évidemment
17:47ce que vous exprimez avec beaucoup de justesse
17:49et d'émotion en même temps.
17:51Je pense que collectivement, parce que vous avez raison
17:53de pointer notre responsabilité collective,
17:55c'est en 2012 qu'on a raté le virage.
17:57C'est la tuerie de Mohamed Merah.
17:59La tuerie dans l'école.
18:01Aux Arrêtorats.
18:02Aux terroristes, aux Arrêtorats.
18:03Vous y faisiez référence aussi, Elliot.
18:04Islamistes.
18:05Islamistes.
18:06Mais quelqu'un qui tue des enfants de sang-froid,
18:10là, sous les yeux.
18:11Et à l'époque, ça a suscité une émotion.
18:13Mais on était en pleine campagne électorale.
18:15Et finalement, ça n'a pas suscité, vous l'avez dit,
18:18il n'y avait pas eu de grandes manifestations.
18:20Il n'y avait pas eu les manifestations
18:22qu'on a vues après Charlie Hebdo.
18:24L'hyper-KHR, même chose, ça a été un peu mis de côté.
18:26Comme si finalement, les victimes juives,
18:28il y avait une partie de la classe politique
18:30et une partie des Français qui considéraient
18:32que quelque part, elles l'auraient cherchée
18:35à cause du conflit au Proche-Orient.
18:37On a vu un certain nombre de députés.
18:38Vous le disiez, Aymeric Caron, ça fait longtemps,
18:40bien avant le 7 octobre, qui fait un parallèle
18:42entre ce qui peut arriver à des Français juifs
18:44et le conflit au Moyen-Orient,
18:46ce qui est évidemment une abomination.
18:47Regardez, et ça continue, parce que vous dites
18:49ce qu'ils ont fait depuis le 7 octobre,
18:50mais ce qu'ils continuent à faire,
18:51le candidat qui est présenté par la France insoumise
18:54dans la circonscription qui était celle de Raquel Garrido,
18:56Raquel Garrido qui, elle, France insoumise,
18:58avait dénoncé...
18:59Ali Iwara.
19:00Oui, exactement.
19:01Il n'a cessé, pendant toute la campagne,
19:03de dire que Raphaël Glucksmann
19:04était un sioniste de droite.
19:05Vous voyez le glissement.
19:06C'est non un consonnant juif sioniste,
19:09ce qui n'est pas une insulte.
19:10Oui, oui, bien sûr.
19:11Être sioniste, c'est parfaitement respectable.
19:12Sauf que de droite, ça veut dire que mécaniquement,
19:14s'il est juif, alors il est forcément
19:16un soutien du gouvernement Netanyahou
19:18et forcément un soutien des massacres
19:20qui se passent à Gaza.
19:21C'est ça l'antisémitisme
19:22et c'est cet antisémitisme-là
19:24sur lequel le nouveau Front populaire
19:25est en train de fermer les yeux.
19:26Maître, j'ai une dernière question.
19:28Ce drame a frappé la France entière.
19:31Tout le monde, dans ses maisons,
19:34les mamans se disent
19:35mais ça pouvait être ma fille,
19:37ma petite fille.
19:39Est-ce que vous avez reçu le soutien
19:42du chef de l'État ?
19:45Est-ce qu'Emmanuel Macron a appelé
19:48la famille de cette petite fille ?
19:49Pas à ma connaissance, non.
19:52Pas à votre connaissance.
19:54Je vous propose de regarder le sujet
19:56sur cette mobilisation ce matin à Courbevoie
19:59et cette mobilisation qui a rassemblé
20:01autour du maire de Courbevoie
20:02quelques centaines de personnes.
20:06Ils étaient quelques centaines
20:07rassemblés devant l'hôtel de ville
20:09pour cette fille de 12 ans.
20:11Une enfant dont la vie restera brisée
20:13par la barbarie de l'acte qu'elle a subi.
20:15Le maire de la ville a tenu à cet hommage
20:17ce qui lui semblait primordial.
20:19Votre présence apporte une chaleur immense
20:22et je vous en suis infiniment reconnaissant.
20:24Car à l'horreur du geste
20:26s'est ajouté l'infamie du mot
20:28l'antisémitisme.
20:30Des actes antisémites qui explosent
20:32et qui provoquent la colère de tous.
20:34Je ne sais pas ce qu'on va devenir
20:36et il n'est surtout pas question
20:37que les Juifs aient peur.
20:38Moi-même, je suis une Française
20:40de confession juive,
20:42je suis vigilante,
20:43tout le monde est vigilant
20:44mais nous ne pouvons pas avoir peur
20:45ni céder à la peur.
20:46Violer parce que les Juifs,
20:47après demain,
20:48on va à nouveau brûler les librairies
20:50parce qu'ils vendent des bouquins juifs.
20:52Non, ça suffit.
20:53Les gens qui ont été chauffés à blanc,
20:55ils ne se sont pas arrêtés après les Européennes.
20:57Ils ont été lancés
21:00et pour arrêter cette meute,
21:02je ne pense pas que ce soit une élection
21:04qui arrête une meute haineuse.
21:06A Toulouse,
21:07un rassemblement similaire a eu lieu
21:09pour dénoncer l'antisémitisme
21:10explosant en France.
21:11Toutes les minorités ont besoin d'être là
21:13pour dire non au racisme,
21:15non à la violence.
21:16Les deux auteurs de ce drame,
21:17âgés de 13 ans,
21:18ont été mis en examen
21:19et écroués mardi,
21:20notamment pour viol en réunion,
21:22menaces de mort,
21:23injures
21:24et violences à caractère antisémite.
21:27Je voudrais vous faire réagir
21:29à cette tribune qui a été publiée
21:31dans Le Monde
21:32avec Arie Halimi,
21:33l'avocat notamment de Jean-Luc Mélenchon
21:35et l'historien Vincent Lemire.
21:37Parce qu'à gauche,
21:38on est en train d'ergoter,
21:39hiérarchiser sur les antisémitismes.
21:42Il n'y a pas d'équivalence
21:44entre l'antisémitisme contextuel,
21:46populiste et électoraliste
21:48utilisé par certains membres de LFI
21:50et l'antisémitisme fondateur,
21:51historique, ontologique
21:53du RN.
21:54L'antisémitisme de gauche
21:55connaît une résurgence incontestable
21:57mais il est instrumentalisé
21:59pour décrédibiliser
22:01le nouveau front populaire.
22:03Sabrina Medjéber,
22:04faut-il mettre un « mais »
22:06dans l'antisémitisme
22:07quand on lutte contre l'antisémitisme ?
22:09Faut-il tenter de hiérarchiser
22:11entre un antisémitisme
22:13qui serait regrettable
22:15et un autre qui serait condamnable ?
22:17Écoutez, Elliot,
22:19l'antisémitisme est un délit
22:21sur le plan pénal
22:23et un fléau sur le plan civilisationnel.
22:25Il n'y a pas à hiérarchiser
22:27l'antisémitisme.
22:29C'est la seule réponse
22:30que je peux vous donner.
22:32Les Français aujourd'hui
22:33de confession juive ont peur.
22:35Nous sommes tous,
22:37et là je vous parle avec la voix cassée,
22:40nous sommes tous extrêmement émus,
22:42choqués, sidérés,
22:44terrifiés
22:46par ce qui peut arriver
22:48à une petite enfant de 12 ans
22:50violée par des personnes
22:52qui se réclament comme étant des résistants
22:54et qui la violent parce qu'elle est juive.
22:56C'est tout ce que je peux vous dire.
22:58Il n'y a pas à hiérarchiser
23:00l'antisémitisme,
23:02c'est l'antisémitisme.
23:04Et il doit être combattu
23:06de toutes ses forces
23:08Nous sommes tous
23:10collectivement responsables
23:12et j'ajoute quelque chose
23:14parce qu'on pourrait faire l'analyse
23:16de l'éthiologie entière
23:18de ce qui a amené
23:20cet inanalysable acte.
23:22Mais je n'oublie pas
23:24que lorsque Nahel est mort
23:26le président de la République
23:28a prononcé les mots suivants
23:30Un jeune dont la mort
23:32est inexcusable
23:34et inexplicable.
23:36Sur le viol de cette petite fille
23:38de 12 ans.
23:40Non.
23:42Je comprends tout à fait
23:44le sentiment de dérédiction,
23:46le sentiment d'abandon,
23:48le sentiment de trahison
23:50qu'ont aujourd'hui les Français de confession juive
23:52parce qu'ils ne sont pas
23:54protégés
23:56par celui qui est censé incarner
23:58le fonctionnement
24:00et la garantie de nos institutions
24:02c'est-à-dire le président de la République.
24:04C'est jamais simple
24:06de poursuivre une émission
24:08surtout après
24:10une actualité aussi dramatique.
24:12Je voulais vous remercier.
24:14Maître, vous serez toujours la bienvenue pour nous
24:16apporter évidemment
24:18cette parole
24:20qui est essentielle
24:22dans la lutte contre l'antisémitisme.
24:24Une nouvelle fois, faut-il encore le répéter
24:26et le rappeler, nos pensées vont
24:28à cette famille et cette jeune enfant.
24:30Je vous remercie.
24:32On revient dans un instant
24:34et on reviendra après sur une
24:36actualité également politique
24:38à savoir la campagne législative.
24:40Merci à vous maître.
24:44Quasiment 20h30 sur CNews
24:46on poursuit l'heure des pro 2
24:48toujours avec Yoann Usahi,
24:50Jean-Sébastien Ferjus, Sabrina Medjéber
24:52et Kevin Bossuet.
24:54C'est vrai que même hors antenne
24:56on restait grogui après ce témoignage
24:58absolument bouleversant
25:00Il y a Waknin Melki qui est donc l'avocate
25:02de la famille de cette jeune fille qui a été
25:04violée et violentée
25:06parce que juive à courbe
25:08voie et qu'on n'a toujours pas
25:10ses réponses.
25:12Son témoignage
25:14nous sidère encore maintenant.
25:16C'est toujours très difficile
25:18d'avancer vers
25:20d'autres actualités
25:22alors on va faire en quelque sorte
25:24comme on peut
25:26mais c'est normal aussi d'apporter
25:28Je vais donner la parole à maître Waknin Melki
25:30qui est venu tout à l'heure.
25:32Je voulais vous proposer une séquence
25:34celle de Mathilde Panot ce matin
25:36Je ne sais pas si vous l'avez vue
25:38Ce n'est pas le premier malaise concernant
25:40la France insoumise
25:42Je crois qu'elle est présidente du groupe
25:44LFI à l'Assemblée
25:46Il y avait eu la séquence le 10 octobre
25:48où elle refusait de bien qualifier
25:50le Hamas
25:52groupe terroriste. Il y a eu en mars dernier
25:54pour la Palestine
25:56au niveau du Jourdain à l'Est ou à l'Ouest
25:58on ne savait pas bien. Je suis sûr d'une chose
26:00Kévin Bessuet, vous ne lui faites pas les fiches sur Léon Blum
26:02Vous qui êtes prof d'histoire
26:04Merci elle me le demandait
26:06Dites la vérité
26:08est-ce que c'est vous qui avez provoqué
26:10cette séquence que nous allons regarder ?
26:12Il parlait
26:14de l'expérience parlementaire que nous nous avons
26:16que Blum n'avait pas à l'époque
26:18Je le dis juste parce que...
26:20Léon Blum avait été patron du groupe SFIO à l'Assemblée
26:22entre 1919 et 1936
26:24Oui
26:26Pourquoi vous dites que vous avez plus d'expérience parlementaire
26:28que Léon Blum ?
26:30Ecoutez
26:32Et du fait que
26:34pour le Front Populaire
26:36contrairement au Front Populaire de 1936
26:38et au nouveau Front Populaire aujourd'hui
26:40nous avons réussi à faire un accord
26:42dès le premier tour, ce qui est historique
26:44qui n'était jamais arrivé avant
26:46Vous n'avez pas plus
26:48d'expérience parlementaire que Léon Blum ?
26:50Je ne sais pas pourquoi j'ai chopé cette info
26:52Vous connaissez pas l'histoire de Léon Blum ?
26:54Je l'ai même écouté à vélo quand je faisais 1000 km
26:56tout cet été
26:58Je vous assure que je la connais bien
27:00Il y a cette phrase
27:02qu'elle lâche en toute transparence
27:04Je ne sais pas où j'ai chopé cette info
27:06Dans cette séquence-là
27:08elle peut se tromper
27:10Il y a une part d'inculture là-dedans
27:12Kevin, professeur d'histoire que vous êtes
27:14Evidemment qu'il y a une part d'inculture
27:16c'est-à-dire que ces gens
27:18se revendiquent du Front Populaire
27:20en ignorant l'histoire du Front Populaire
27:22et en ignorant l'histoire personnelle
27:24de l'auteur du Front Populaire
27:26Ça en dit long
27:28mais moi je les observe depuis longtemps
27:30Quand vous êtes capable
27:32d'utiliser le mot génocide
27:34pour qualifier ce qui se passe à Gaza
27:36Vous êtes dans une aberration historique
27:38Vous êtes dans une inculture
27:40complètement crasse
27:42Ce sont des gens qui veulent avoir un rôle de premier plan
27:44En fait, ce sont des coquilles vides
27:46qui utilisent les fractures de la société
27:48pour raconter n'importe quoi
27:50et il n'y a aucune vérification des faits
27:52Ils sont dans l'idéologie pure et dure
27:54et c'est franchement pathétique
27:56Jean-Luc Mélenchon qui disait
27:58quand Léon Blum devient chef du gouvernement en 1936
28:00il n'est pas au niveau de Manuel Bompard
28:02ni de Mathilde Panot
28:04ni de Clémence Guété
28:06Il était critiqué d'art
28:08et dirigeant marxiste du Parti Socialiste
28:10Après un tel naufrage
28:12comment on fait ?
28:14Yohann ?
28:16Après un tel naufrage
28:18on se cache
28:20mais vous savez, ils n'ont de rien
28:22en réalité, ils l'ont montré depuis le 7 octobre
28:24alors il est évident que
28:26il n'y a pas beaucoup de réflexion
28:28au sein de ce groupe
28:30qui ne brille pas par ses connaissances culturelles
28:32géopolitiques
28:34Les débats à l'Assemblée Nationale, moi je les ai suivis
28:36Je les ai beaucoup suivis
28:38les débats à l'Assemblée Nationale
28:40Ne généralisons pas
28:42Là c'est Mathilde Panot, c'est vrai que c'est la 3ème fois
28:44Il y a une baisse du niveau politique
28:46Mais ça c'est transpartisan ?
28:48Non, non, non
28:50Moi j'ai quand même l'impression
28:52que c'est transpartisan
28:54Il reste quand même
28:56des élus
28:58qui ont une connaissance culturelle
29:00politique, géopolitique
29:02Il en reste quand même
29:04L'affaissement du débat politique
29:06il touche je pense
29:08à la France Insoumise
29:10Il y a quand même beaucoup d'ignorants
29:12C'est ce que j'ai dit depuis le 7 octobre
29:14Pour comprendre quand même que l'ignorance
29:16c'est quelque chose qui habite la France Insoumise
29:18Excusez-moi
29:20Mais si vous êtes ignorant, allez à la France Insoumise
29:22Vous avez une bonne chance de faire carrière
29:24dans l'indignité par exemple
29:26Écoutez, attention quand même
29:28à ce qu'on dit
29:30Jean-Luc Mélenchon, on avance un peu
29:32parce que notre émission a été
29:34vous l'avez bien compris un peu bouleversée
29:36Jean-Luc Mélenchon, est-il un tremplin ou un boulet
29:38pour ce nouveau front populaire
29:40à cette question ?
29:42Pensez-vous que Jean-Luc Mélenchon
29:44constitue plus un atout ou un handicap
29:46pour leur propre camp politique ?
29:48Eh bien, 79% des sondés
29:50pour le Figaro
29:52considèrent que Jean-Luc Mélenchon est un boulet
29:54Et ce qui est intéressant, c'est que 71%
29:56de ces mêmes sondés
29:58considèrent que Jordan Bardella
30:00est un atout pour son camp
30:02et non un handicap concernant
30:04Jean-Luc Mélenchon et le Front Populaire
30:06Comment vous le décodez, cher Jean-Sébastien ?
30:08Bien sûr, d'autre part
30:10il y a d'autres enquêtes qui avaient été faites
30:12déjà, c'est sur tous les items
30:14Jean-Luc Mélenchon est perçu comme un handicap
30:16sur son camp, quand vous testez
30:18et proche des préoccupations
30:20des Français à des solutions pour le pays
30:22et dangereux pour la démocratie, bref
30:24quel que soit l'item sur lequel vous le testez
30:26de toute façon, il obtient de très mauvais résultats
30:28il fait peur aux Français
30:30et je pense que ça explique ce qu'on voit
30:32dans les sondages, c'est-à-dire que vous avez une situation
30:34qui s'est inversée entre l'ERN et le nouveau Front Populaire
30:36c'est-à-dire que pendant très longtemps
30:38l'ERN pouvait faire des gros scores
30:40dans un premier tour, il pouvait être à 35-40
30:42et pour autant il avait vraiment de la peine
30:44à passer la barre des 50 dans un deuxième tour
30:46là maintenant, ça s'est inversé
30:48c'est-à-dire que là on voit un nouveau Front Populaire
30:50qui monte un peu dans les sondages
30:52en tout cas en projection nationale
30:54pas forcément en projection de siège
30:56parce que l'idée de l'Union
30:58fait recette sur le cœur de l'électorat de gauche
31:00mais pas sur l'électorat de centre-gauche
31:02parce que précisément l'électorat de centre-gauche
31:04c'est un électorat sans grande coloration politique
31:06il a peur de Jean-Luc Mélenchon
31:08et donc là, vous avez un nouveau Front Populaire
31:10qui peut faire peut-être 30-35
31:12dans des premiers tours, et à moins que ce soit
31:14dans les circonscriptions qui sont des bastions de la gauche
31:16ils auront beaucoup de difficulté
31:18à être élus au deuxième tour
31:20exactement à cause de Jean-Luc Mélenchon
31:22et à cause du spectacle
31:24désolant qu'on a pu entendre depuis le 7 octobre
31:26de la part d'un certain nombre de leurs représentants
31:28Et bien c'est justement, vous me faites la transition
31:30de ces représentants, parce que parmi les candidats
31:32du nouveau Front Populaire
31:34on a beaucoup parlé de certaines figures
31:36nouvelles figures, et notamment
31:38Raphaël Arnaud
31:40triplement fiché S
31:42chef de file de la Jeune Garde
31:44qui est un groupe d'extrême-gauche
31:46et je ne sais pas, alors je le dis aux téléspectateurs
31:48j'aurais rêvé de vous montrer cette séquence
31:50cet échange musclé entre Gabriel Attal
31:52et Raphaël Arnaud alors que Gabriel Attal
31:54était en déplacement à Avignon
31:56vous avez l'image, mais je ne peux pas vous faire écouter
31:58la séquence, puisque ça s'appelle le temps de parole
32:00en revanche, je peux vous lire ce qui a été dit
32:02voilà ce que dit Gabriel Attal
32:04à Raphaël Arnaud
32:06je combats tous ceux qui carburent à la division, à la haine
32:08je combats tous ceux qui stigmatisent une partie
32:10de nos concitoyens en raison de leur origine
32:12en raison de leur religion, en raison de leur croyance
32:14avec les discours que vous tenez
32:16il parle de Raphaël Arnaud
32:18vous ne valez pas mieux que l'extrême droite
32:20je dénonce tous les extrêmes
32:22et il s'avère que dans le même temps
32:24Raphaël Arnaud
32:26est visé par une plainte d'Alice Cordier
32:28et de Mila
32:30dans un enregistrement diffusé sur ICT
32:32par le collectif Nemesis
32:34on peut entendre un individu présenté
32:36comme Raphaël Arnaud, candidat aux législatives
32:38soutenu par LFI, proférer
32:40des menaces extrêmement graves
32:42voilà ce qu'il aurait dit dans cet enregistrement
32:44cette bouffonne d'Alice Cordier
32:46qui repartage les Kurdes
32:48j'ai un conseil à lui donner
32:50qu'elle vienne là-bas, là, vers les Kurdes
32:52on va lui mettre une balle dans la tête
32:54c'est tout ce qui va se passer
32:56Alice Cordier et Mila étaient les invités de Jean-Marc Morandoni
32:58écoutez
33:00Alice Cordier vient
33:02qu'elle le sache, on n'hésitera pas à lui mettre une balle dans la tête
33:04voilà ce qui a été dit
33:06en octobre dernier
33:08nous sur le coup je n'ai pas porté plainte, j'ai posé simplement une main courante
33:10je me suis dit quand même que je n'étais pas face à n'importe qui
33:12que j'avais été menacée par quelqu'un
33:14qui potentiellement peut passer à l'acte
33:16et que, voilà, moi je voulais que la justice
33:18soit au courant de ce qu'il avait fait, qu'on aille un petit peu plus loin
33:20dans la démarche
33:22je ne connaissais pas du tout Raphaël Arnaud
33:24j'ai vu un mec avec un bob
33:26je me suis sentie de plus en plus encerclée
33:28parce qu'il y a ses amis qui ont commencé
33:30à me reconnaître, à venir
33:32je me suis dirigée vers la police
33:34qui était autour du rassemblement
33:36pour leur expliquer que
33:38j'ai dit bonjour, il y a quelqu'un qui menace
33:40de mettre des balles dans la tête, je lui ai montré du doigt
33:42ils ont dit oui, on va s'en occuper
33:44ils n'ont absolument rien fait évidemment
33:46et ça c'est ses déclarations, il est candidat
33:48dans la
33:50première circonscription d'Avignon
33:52il y a la présomption d'innocence
33:54il n'est absolument pas condamné
33:56il y a une plainte qui est en cours
33:58on verra ce que ça va donner
34:00vous avez le sentiment pour revenir sur le sujet précédent
34:02que les propos de monsieur Arnaud sont
34:04les propos de quelqu'un qui brille par son intelligence
34:06manifestement pas
34:08disons les choses clairement
34:10la manière dont il s'exprime même
34:12montre quand même qu'il a
34:14qu'il est intellectuellement
34:16assez limité manifestement ce garçon
34:18qui est à la France insoumise
34:20la France insoumise
34:22héberge donc ce garçon qui en plus est fiché S
34:24la France insoumise on le sait héberge des homophobes
34:26héberge des antisémistes
34:28héberge des négationnistes
34:30héberge un ancien dealer
34:32pardon mais c'est une réalité
34:34je vais vous dire
34:36compte tenu de ce que je viens de dénumérer là
34:38si la France insoumise était un parti de droite
34:40ça fait bien longtemps, croyez moi
34:42qu'un certain nombre de responsables politiques
34:44auraient demandé l'interdiction de ce parti
34:46plus que le parti je veux qu'on reste par exemple
34:48sur la jeune garde c'est très bien ce que dit Gabriel Attal
34:50nous sommes le 21 juin
34:52soit 258 jours après le 7 octobre
34:54il y a encore des gens qui refusent de dire que le Hamas
34:56est une organisation terroriste
34:58Pierre ces gens se disent responsables politiques
35:00Pierre ils sont candidats aux législatives
35:02il interpelle madame Rabault
35:04monsieur Glucksmann, Olivier Faure, François Hollande
35:06que faites vous avec eux, réveillez vous
35:08mais par exemple la jeune garde, pourquoi la jeune garde
35:10n'a jamais été dissoute, Jean-Sébastien
35:12moi je pense
35:14que c'est un signal envoyé c'est à dire que
35:16vous vous souvenez quand Raphaël Glucksmann avait parlé de brutalisation
35:18des mœurs, la brutalisation des mœurs
35:20c'était la stratégie des fascistes dans les années 30
35:22ce que fait le signal envoyé
35:24par la France Insoumise, c'est pas un bon candidat
35:26Raphaël Arnaud, personne ne va voter pour lui
35:28c'est un signal envoyé y compris à leur propre partenaire
35:30parce qu'une partie des écologistes
35:32et une partie des socialistes ont peur
35:34physiquement peur
35:36des insoumis, et la deuxième chose qui était très
35:38intéressante dans l'échange avec, et pour en avoir
35:40parlé avec certains d'entre eux je vous le dis parce que c'est en
35:42les entendant que ça m'est venu à l'esprit
35:44la deuxième chose qui était très intéressante dans l'échange avec Gabriel Attal
35:46c'est que pendant ce temps là Raphaël Arnaud répondait à Gabriel Attal
35:48Gabriel Attal était très efficace
35:50vous avez cité ses propos, il lui disait
35:52je vous demande de dire que vous voteriez
35:54que vous appelez à voter contre le Rassemblement National
35:56et Gabriel Attal n'a pas cédé
35:58n'a pas cédé, il ne lui a pas
36:00dit oui
36:02donc il faudrait lui poser la question à Gabriel Attal
36:04dans les prochaines heures ou les prochains jours
36:06entre Raphaël Arnaud
36:08et le candidat du RN, pour qui votez-vous
36:10Monsieur le Premier Ministre
36:12de ne pas lui répondre, c'est évidemment une réponse
36:14on peut dire aussi qu'il ne dit
36:16mot qu'on sent
36:18écoutez, c'est votre interprétation
36:20moi je serais curieux de lui poser la question
36:22ça serait intéressant effectivement
36:24Raphaël Arnaud est un symbole
36:26ça participe à l'institutionnalisation
36:28de la violence
36:30la volonté de brutalisation
36:32la volonté de bordélisation
36:34imaginez cet individu
36:36au sein de l'Assemblée Nationale
36:38ça ne ferait que prolonger tout ce qu'on a connu
36:40en effet depuis deux ans
36:42et on voit bien que la France Assoumise
36:44a en partie tranché
36:46ceux qui ont condamné véritablement
36:48le 7 octobre parfois
36:50ont été écartés, je pense par exemple
36:52à Monsieur Corbière
36:54je pense à Madame Garrido
36:56et on a mis à la place des gens
36:58qui représentent la frange
37:00décoloniale
37:02la frange la plus
37:04islamo-gauchiste
37:06la frange la plus anti-républicaine
37:08la vérité c'est que
37:10la France Insoumise est en train de sombrer
37:12dans un extrémisme
37:14profondément dangereux
37:16et ça en dit long sur ce que veut Mélenchon
37:18Mélenchon ne veut pas à mon avis gagner
37:20il veut bordéliser le pays
37:22et prendre le pouvoir par la rue
37:24tout ce qui caractérisait
37:26l'extrême droite autrefois
37:28c'est-à-dire
37:30l'anti-parlementarisme
37:32l'antisémitisme
37:34la violence se retrouve aujourd'hui
37:36du côté de l'extrême-gauche
37:38vous me spoiler comme on dit
37:40la déclaration
37:42que je vais vous faire écouter
37:44de Génie Bastier
37:46qui a tenu peu ou prou les mêmes propos
37:48ce matin dans l'heure d'épreuve, écoutez
37:50la violence de rue
37:52l'anti-parlementarisme, l'antisémitisme
37:54et le racisme
37:56pour moi ces quatre caractéristiques aujourd'hui
37:58elles sont celles de l'extrême-gauche
38:00factieuse qui assume un
38:02antisémitisme, assume le racialisme
38:04le blanc, le noir
38:06et compte les gens sur le collège pour
38:08joue la rue, joue la violence de rue
38:10contre les urnes
38:12et assume un anti-parlementarisme
38:14puisque c'est la conflictualisation, la bordélisation du parlement
38:16toutes les caractéristiques qui étaient historiquement celles
38:18de l'extrême-droite se retrouvent aujourd'hui à l'extrême-gauche
38:20Pasolini l'avait déjà prévu, il avait dit
38:22si le fascisme revient un jour ce sera
38:24sur les atours de l'anti-fascisme
38:26et ce qui m'intéresse également
38:28c'est ce qu'il se passe du côté
38:30de l'état profond
38:32des cadres et notamment des cadres de l'éducation nationale
38:34qui sont en train de se mobiliser en disant
38:36vous n'avez pas compris
38:38si le Rassemblement National
38:40gagne ses élections législatives
38:42nous n'accepterons pas
38:44du moins on n'obéira pas
38:46nous n'obéirons pas
38:48c'est ce qu'a déclaré des professeurs dans une tribune
38:50accompagnée d'une pétition contre le Rassemblement National
38:52et contre l'extrême-droite
38:54dénonçant leur possible arrivée au pouvoir
38:56le 8 juillet prochain
38:58des cadres de l'éducation nationale
39:00qui signent cette pétition
39:02contre l'extrême-droite
39:04Professeur Bossuet, vous l'avez signée cette pétition ?
39:06Evidemment que non parce que moi je suis respectueux
39:08de la démocratie
39:10et respectueux du choix du peuple
39:12Moi il m'est arrivé
39:14d'appliquer des choses
39:16avec lesquelles je n'étais pas d'accord
39:18mais je le fais parce que je suis fonctionnaire
39:20et je suis là pour appliquer
39:22là c'est très grave
39:24c'est une remise en cause finalement
39:26du devoir de réserve
39:28ce ne sont pas seulement des professeurs
39:30on parle quand même de cadres
39:32des gens qui doivent être exemplaires
39:34et qui doivent montrer le chemin
39:36pour l'ensemble des professeurs
39:38donc on voit bien qu'on est dans une atmosphère
39:40assez puante
39:42où on essaye de dire
39:44si le Rassemblement vient au pouvoir
39:46ce sera le bordel, ce sera le chaos
39:48donc ne votez pas pour ce parti
39:50c'est une remise en cause de la démocratie
39:52et si ces gens ne sont pas contents
39:54qu'ils s'en aillent
39:56si le Rassemblement National est élu
39:58ils devront appliquer la politique
40:00Voilà ce qui est dit dans cette tribune
40:02fonctionnaires d'Etat en conscience et en responsabilité
40:04nous n'oublierons pas parce que nous servons l'Etat
40:06nous déclarons dès aujourd'hui
40:08qu'aucun d'entre nous n'appliquera de mesures
40:10qui contreviendraient aux valeurs de la République
40:12nous ne serons pas
40:14les exécuteurs d'une politique
40:16contraire aux principes qui fondent notre
40:18attachement au service public
40:20d'éducation
40:22Vous savez l'antrisme islamiste
40:24qu'on a tout le temps à dénoncer
40:26Il existe dans l'éducation nationale
40:28Mais il y a également l'antrisme des Trotskistes
40:30qui depuis 40 ans a phagocité
40:32bon nombre de segments du service public
40:34c'est-à-dire l'éducation nationale
40:36c'est-à-dire la magistrature
40:38c'est-à-dire la presse
40:40donc ce qui se passe aujourd'hui
40:42c'est juste le résultat des 40%
40:44de plus de fonctionnaires depuis l'élection
40:46de François Mitterrand tout simplement
40:48Et il y a eu en l'acquisitoire cette semaine
40:50qui moi je suis très attaché
40:52à la liberté d'expression
40:54je trouve complètement délirant
40:56c'est-à-dire qu'il y a 10 ans
40:58il a fallu 10 ans pour juger l'affaire
41:00et ça arrive comme par hasard maintenant
41:02Steve Briouat dans du matériel électoral
41:04Steve Briouat qui fait partie du RN
41:06avait évoqué la préférence nationale
41:08qui fait partie du programme traditionnel
41:10du RN et du FN avant lui
41:126 mois de prison avec sursis requis
41:14pour avoir évoqué
41:16dans un tract électoral
41:18la préférence nationale
41:20elle existe à Monaco, elle existe au Luxembourg
41:22la préférence nationale
41:24elle existe de facto dans le droit de vote
41:26vous devez avoir la citoyenneté française
41:28pour voter la préférence nationale
41:30elle existait quand le RMI a été créé
41:32en 1988 puisqu'il fallait des conditions
41:34de résidence sur le territoire français
41:36pour pouvoir y prétendre, il y a un certain nombre de choses
41:38qui sont liées à la détention juridique
41:40de la nationalité française
41:42donc après on n'est pas obligé de partager le programme
41:44du RN, évidemment que si
41:46dans l'autre sens il s'agissait d'interdire par principe
41:48aux étrangers tout accès
41:50à l'école républicaine ou à je ne sais
41:52quel autre service public, ce serait choquant
41:54mais le simple fait d'évoquer la préférence nationale
41:56et que la justice requiert
41:586 mois de prison avec sursis
42:00je ne sais pas si on mesure
42:02à quel point nous sommes entrés dans une phase
42:04où les libertés publiques
42:06sont menacées et elles sont menacées
42:08par certains des cadres de l'État
42:10Et vu que c'est la soirée des passes décisives
42:12à chaque fois vous me faites le lien entre le thème qu'on va aborder
42:14et Sabrina vous avez parlé aussi de l'antrisme
42:16dans les médias, alors moi je tombe de ma chaise
42:18quand je découvre que la SDJ
42:20la société des journalistes de France 3
42:22édition nationale, signe
42:24une pétition pour un front commun
42:26des médias contre l'extrême droite
42:28alors
42:30ils sont peut-être en mission
42:32c'est vrai que ça ne doit pas plaire à tout le monde
42:34la privatisation de l'oseau visuel
42:36public, c'était peut-être pas très malin
42:38du côté du RN de dire ça au lendemain des européennes
42:40comme première mesure
42:42on va privatiser, ah bon, bah voilà
42:44tiens tiens, on lance donc
42:46un front commun des médias contre l'extrême droite
42:48et cette SDJ de France 3 édition nationale
42:50qui signe cette pétition
42:52imaginez un instant qu'il y ait une SDJ
42:54de CNews qui signe n'importe quelle pétition
42:56en lien avec un projet
42:58politique, vous avez l'ARCOM qui arrive
43:00peut-être à juste titre d'ailleurs
43:02et qui viendrait calmer
43:04les affaires de certains
43:06et puisqu'on parle des médias, vous savez que cette semaine
43:08Cyril Hanouna a lancé
43:10une nouvelle émission sur Europe 1
43:12et Cyril Hanouna
43:14dans un silence
43:16assourdissant des médias
43:18est victime d'antisémitisme
43:20d'insultes notamment sur les réseaux sociaux
43:22juif de service
43:24séfarade sioniste, Cyril Hanouna
43:26est ciblé donc, nous explique le JDD
43:28par des attaques antisémites
43:30des anonymes attaquent directement le présentateur
43:32amalgamant sa religion avec Israël et le sionisme
43:34l'extrême droite est riche
43:36un discours antisémite digne des plus sombres
43:38propagandes de guerre, nous explique le JDD
43:40Hanouna le juif de service
43:42raciste contre les arabes
43:44rien ne semble freiner
43:46le flot de haine qui s'abat contre l'animateur
43:48et personne n'en parle
43:50en revanche on est en train de voir
43:52qui sont les invités de Cyril Hanouna
43:54sur Europe 1
43:56on a l'ARCOM qui est
43:58très attentive à ce qui peut se passer
44:00mais quand on a un animateur
44:02sur une chaîne qui est insulté
44:04notamment sur les réseaux sociaux
44:06c'est silence absolu
44:08c'est le camp du mal
44:10et moi j'ai regardé un peu sur les réseaux sociaux
44:12ce sont ceux qui prétendent lutter contre l'antisémitisme
44:14parfois contre le racisme
44:16qui commettent ce genre d'insultes
44:18antisémites et racistes
44:20il y a un basculement total
44:22c'est qu'aujourd'hui j'ai l'impression que l'extrême gauche
44:24c'est devenu l'extrême droite de l'époque
44:26avec son antisémitisme, avec son antiparlementarisme
44:28avec sa haine
44:30ça sointe la haine, c'est pas beau
44:32ça va plus loin que ça
44:34Sabrina le mot de la fin
44:36l'art a été considéré par une partie
44:38de la communauté je pense arabo-musulmane
44:40comme faisant partie
44:42des leurs, c'est ça la réalité
44:44par l'émission qu'il avait
44:46sur Canal, TPMP
44:48où il y avait une grande diversité
44:50mais il y a toujours cette grande diversité
44:52c'est à dire que c'est un animateur
44:54qui a sur le plateau invité tout le monde
44:56et à partir du moment où il travaille pour la chaîne
44:58CNews identifié
45:00et la chaîne européen
45:02du groupe
45:04Canal
45:06je vais y arriver
45:08du coup il est victime de ce qu'on appelle
45:10un conflit de loyauté, il n'est plus des leurs
45:12il est des leurs
45:14et donc il subit exactement
45:16ce que subissent les personnes qui trahissent son groupe
45:18c'est à dire la mise à mort
45:20médiatique
45:22ce qui m'intéresse c'est le silence
45:24c'est qu'à ses attaques personne ne réagit
45:26pour apporter son soutien, qu'on partage
45:28ou non les idées de
45:30l'animateur en question, merci à tous les 4
45:32on me presse en régie, je remercie
45:34évidemment grandement Benjamin Nau et toutes les équipes
45:36qui ont préparé cette émission
45:38c'était une émission particulière
45:40elle nous a tous
45:42bouleversé, j'imagine que vous également
45:44elle vous a bouleversé
45:46donc on a
45:48fait du mieux qu'on pouvait
45:50j'ai essayé d'être le plus
45:52c'était indispensable
45:54de l'entendre, l'info se poursuit
45:56sur CNews dans un instant
45:58si ça se dispute

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