Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.
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00:00Et on se retrouve d'en face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1. Bonjour Michel, j'espère que vous êtes en forme après une semaine encore de folles actualités.
00:07Un petit mot de remerciement à nos auditeurs et téléspectateurs, ils sont de plus en plus nombreux à nous suivre chaque samedi, c'est une bonne nouvelle, on les remercie chaleureusement.
00:15On va parler évidemment Michel des législatives à 9 jours du premier tour de scrutin dans les 577 circonscriptions de France.
00:21La bataille fera âge entre les candidats avec une offre parfois difficile à comprendre à droite entre les dissidents, les candidats investis par le RN et les RN, le canal traditionnaliste si je peux dire, on va tenter d'y voir plus clair.
00:34En tout cas Jordan Bardel a affirmé cette semaine sur Notre Antelle qu'en cas de victoire de son parti et de son allié Éric Ciotti, il ne s'installerait à Matignon qu'à la conviction d'obtenir la majorité absolue à l'Assemblée, soit 289 sièges.
00:47Coup de pression sur les électeurs, coup de pression sur Emmanuel Macron qui se retrouverait dans une impasse si le président du parti majoritaire à l'Assemblée refusait de gouverner, je vous pose la question dans un instant.
00:57A gauche, l'Union tient la route mais certaines candidatures posent question, celle d'un militant antifasciste d'extrême gauche qui a trois fiches S et qui peut malgré tout se présenter.
01:06Il y a aussi le cas de François Hollande en Corrèze, pourquoi l'ancien président a accepté d'être investi par ce nouveau Front Populaire ?
01:14On parlera d'Emmanuel Macron, bien sûr, Michel Onfray qui poursuit son itinérance mémorielle.
01:19Cette semaine, il était au Mont-Valérien puis à l'Île-de-Sein pour les commémorations de l'appel du 18 juin du général de Gaulle.
01:24Le président pourrait-il utiliser l'article 16 de la Constitution pour s'arroger les pleins pouvoirs en cas de trouble à l'ordre public ?
01:32C'est ce que l'on va voir ce soir, on s'interrogera bien sûr sur le climat anti-Macron qui règne dans le pays.
01:38Gabriel Attal, son premier ministre en campagne électorale, s'est fait apostrophé à plusieurs reprises par les Français à propos du président Macron.
01:44Allez, c'est parti pour face à Michel Onfray.
01:46Michel, alors, il y a un fait qui vous a marqué, on va parler de politique, c'est que les sportifs se sont mis dans la mêlée.
01:51Notamment les footballeurs qu'Iliane Mbappé s'est exprimé, mais il y a aussi Marcus Thuram qui a été le premier à prendre des positions politiques.
01:58On va écouter le fils de Lilian Thuram.
02:00C'est la triste réalité de notre société aujourd'hui.
02:04Je pense qu'il y a des messages qui sont véhiculés tous les jours à la télé pour aider ce parti à passer.
02:11Je pense que comme l'a dit Ousmane, il faut aller voter, il faut dire à tout le monde d'aller voter.
02:18Et surtout, en tant que citoyen, que ce soit vous, que ce soit moi, il faut se battre au quotidien pour que ça ne se reproduise pas et pour que le RN ne passe pas.
02:29Voilà pour le fils de Lilian Thuram, qui donc appelle à voter contre le RN.
02:33Pourquoi ça vous marque, en fait, Michel Onfray ?
02:35Ce qui m'étonne, c'est qu'on soit étonné.
02:38Parce qu'en fait, d'abord, il y a des gens qui estiment que les footballeurs ne sont pas des intellectuels, qu'ils devraient être des footballeurs.
02:43Et que non, on a le droit de se réclamer de sa compétence pour être un intellectuel.
02:48C'est ça, l'intellectuel.
02:49Quand Zola intervient, il intervient parce qu'il a écrit des romans.
02:53Il y a une œuvre derrière.
02:54Et quand il écrit J'accuse, c'est parce qu'il y a une œuvre derrière.
02:57Eux, ils ont un magistère qui est tout à fait particulier.
02:59Simplement, on devrait en savoir plus avec ces gens-là.
03:03C'est pas seulement le bien, il est là, le mal, il est là, il va falloir bien voter.
03:06On aimerait les entendre à ce moment-là comme des intellectuels.
03:08Sur tous les sujets, c'est ça ?
03:09Pas seulement sur les législatives.
03:11Nous dire si la République est en danger ou ce genre de choses.
03:13D'abord, ça fait très longtemps qu'on sait ce que Kylian Mbappé vote.
03:16Je vous rappelle que quand il parle du petit Nahel, qui était un petit ange, ce garçon qui avait, je crois, 17 ans, une voiture plus ou moins volée.
03:24Enfin, non, une voiture qui était louée à l'éthique.
03:26Qui n'avait pas d'assurance, qui n'avait pas de vignettes et de cartes grises, qui n'avait pas de permis, qui était en délit de fuite, etc.
03:32Et qu'il nous parle de ce garçon comme d'un petit ange trop tôt parti, etc.
03:36On voit bien quel est son choix de société.
03:38Après, ce serait bien qu'il y ait des émissions dans lesquelles on puisse mesurer l'étendue de leurs connaissances en géopolitique, en géostratégie, en histoire, en géographie.
03:46Pour qu'on les entende nous dire pourquoi c'est bien, pourquoi c'est mal, où est le bien, ce qu'est le mal.
03:51Qu'on se contente pas juste de dire vous êtes des salauds et si vous voulez être des gens héroïques et formidables, à ce moment-là, votez pour le bon camp.
03:57Il y a aussi le monde de la culture qui s'est exprimé, ça on a plus l'habitude, Michel Onfray.
04:01Les médias aussi, il y a une campagne qui se mène dans les médias, par médias interposés, selon vous.
04:07Oui, alors c'est la même chose avec les artistes.
04:10C'est pas exactement la même chose, c'est que quand même, ce sont des milliardaires.
04:13Les footballeurs, ça vient nous expliquer que finalement, il faut voter pour le camp des milliardaires.
04:18Vous ne venez pas trop nous chercher, on gagne beaucoup d'argent, ça va très bien.
04:22Moi, je ne sais pas, je gagnerais ce que gagne Mbappé, je construirais 3 hôtels, 3 hôpitaux par an, 5 écoles.
04:29Il y a un moment donné, on se dit tant d'argent quoi.
04:31Et donc on puisse entendre sur Marion Cotillard, pourquoi des jets privés, pourquoi des bateaux extrêmement polluants, pourquoi 36 000 maisons, etc.
04:39Et qu'on puisse les entendre pour que ça puisse être crédible.
04:43Alors les comédiens, on a eu ça avec Front Populaire, le vrai ou le premier ?
04:47Oui, le vôtre, la revue Front Populaire.
04:49Des gens qui, des comédiens, des artistes qui nous disent, c'est formidable ce que vous faites, fantastique, on vous soutient, etc.
04:54Je dis ben, venez quoi, tout de suite.
04:56Ah ben oui, mais enfin non, je ne peux pas, parce que sinon, si on sait que je fais des choses pour mon frère, alors à ce moment-là, je perds toutes mes subventions.
05:02Incroyable.
05:02Donc voilà des gens qui nous disent, ah quoi, les ouvriers, ils veulent qu'on les protège, mais c'est des salauds ces gens-là, c'est des fascistes ces gens qui veulent de la préférence nationale.
05:12Mais on fait de la préférence culturelle pour ces gens-là, et ça ne les gêne pas la préférence culturelle.
05:16Quand on subventionne le cinéma, quand on subventionne ses auteurs, quand on subventionne les réalisateurs, quand on subventionne les gens qui ne jouent pas ou qui ne tournent pas pendant un an ou deux, ils sont payés.
05:26Ça s'appelle être subventionné, ça s'appelle le protectionnisme.
05:29Alors je voudrais que le protectionnisme soit tout le temps mauvais ou tout le temps bon.
05:32S'il est bon pour les acteurs, il est bon pour les ouvriers, ou s'il est bon pour les acteurs mais pas pour les ouvriers, c'est qu'il y a un problème.
05:37Donc je veux bien que ces gens-là tiennent un rôle d'intellectuel, mais qu'on les entende et que peut-être éventuellement on les mette devant leur contradiction.
05:44Il y a une prise de position courageuse qui a été faite par Ariane Neuschkin qui dit
05:48« Je pense que nous sommes en partie responsables, nous, gens de coach, dit-elle, gens de culture, on a lâché le peuple, on n'a pas voulu écouter les peurs, les angoisses,
05:56quand les gens disaient ce qu'ils voyaient, on leur disait qu'ils se trompaient, qu'ils ne voyaient pas ce qu'ils voyaient. »
06:00C'est vrai ce qu'elle dit, pour vous ?
06:02Oui c'est vrai, simplement le problème c'est qu'est-ce qu'elle va voter la prochaine fois ? Elle va voter pour les mêmes.
06:07Et ça c'est facile, vous savez, dans une religion catholique, il suffit juste de confesser ses péchés, de faire trois pâtères de zavé et puis de recommencer à pécher.
06:13Alors là on se dit « Formidable, très bien, vous avez compris, on a aujourd'hui Julien Dré qui a compris, c'est formidable, il est à l'origine de ce qui s'est passé, mais aujourd'hui il a compris, très bien. »
06:22Il a dit sur cette antenne qu'il nous dirait pour qui il allait voter, Ariane Neuschkin ne nous dit pas pour qui il faut voter,
06:28elle va probablement continuer parce qu'il faut faire barrage au fascisme.
06:31Donc il y a juste, je mets tout ça entre guillemets en plaisantant évidemment et en souriant jaune,
06:35mais il y a un moment donné où ça ne suffit pas de dire qu'on s'est trompé si on continue à se tromper.
06:39C'est cette idée qu'on ne dirait pas en plus de ça, maintenant moi je vais choisir autre chose,
06:47et autrement, il est question de faire un « Argenamento », on va penser ça différemment,
06:51moi qui suis Neuschkin, moi qui ai un lieu dans lequel on peut faire ça, repensons une gauche qui permettrait de retrouver le peuple, ça ça me paraîtrait plus intéressant.
06:58On est en face à Michel Enfray sur CNews et sur Europe 1.
07:01La CGT a appelé à voter pour le nouveau Front Populaire, c'est la première fois qu'elle prend une position pour,
07:06elle a déjà pris des prises de position politique lors d'élections nationales, mais plutôt en disant « votez contre ».
07:12C'est une rupture pour vous ?
07:14Non, parce que si on fait un peu d'histoire, la CGT comme le parti communiste français au temps du pacte germano-soviétique a invité à collaborer,
07:20c'est-à-dire qu'il y a eu des ouvriers qui, CGTistes et communistes, ont détruit des moteurs d'avions, des moteurs de tanks,
07:26parce qu'il fallait ne pas attaquer le prolétariat allemand, le prolétariat nazi,
07:31et à cette époque-là, effectivement, il y a des aviateurs, il y a des tankistes qui sont morts,
07:35parce que la CGT avait appelé à saboter des commandes, des directions, des moteurs, ce genre de choses.
07:42Quand vous sabotez un moteur et que vous êtes en avion, il y a un moment donné où vous crachez,
07:45c'est-à-dire que vous ne vous crachez pas parce que vous allez être tués dans un combat,
07:49mais parce que des CGTistes ont estimé qu'il fallait obéir comme interne à Moscou et à l'invitation du pacte germano-soviétique.
07:56Donc pour vous, ce n'est pas une rupture ?
07:58Non, et puis il y a peut-être quelque chose de plus simple à dire clairement aujourd'hui, ce qui se fait depuis toujours.
08:03On sait que la CGT soutenait le PC, que le PC soutenait la CGT, qu'il y avait une fausse indépendance, une fausse autonomie.
08:08Bon, là, les choses sont clairement dites.
08:10Ce qui vous a choqué aussi, Michel Onfray, c'est un certain nombre de candidatures qui posent problème.
08:14Dans le cadre de ce nouveau Front populaire, Philippe Poutou, investi par cette mouvance politique comme candidat dans l'Aude,
08:21la circonscription où précisément a été assassiné le colonel Ben Trahame.
08:25Le NPA auquel il appartient est poursuivi pour apologie du terrorisme.
08:29Il y a aussi un autre candidat du Front populaire, Raphaël Arnault, qui est fiché S, qui a trois fiches S.
08:35Pour vous, ça pose un problème démocratique ou pas ?
08:39Non, parce que je crois que ces choses-là sont faites exprès, pour communiquer, pour donner des signes.
08:44Il est bien évident, quand on choisit cette circonscription, où le colonel est décédé dans les conditions que nous savons,
08:50quand vous le savez, il y a peut-être un moment donné où vous pouvez dire, on va tâcher d'éviter d'aller dans une circonscription comme celle-ci.
08:58Pas du tout, c'est de la provocation, c'est fait pour provoquer les gens.
09:01Et pour dire, vous avez vu, on vous donne des gages.
09:03On donne des gages à tout ce qui est Free Palestine, etc.
09:06A chaque fois, c'est ça.
09:07Donc on nous dit, mais nous, il n'y a pas de problème.
09:09La dictature du prolatéria, elle se fait aujourd'hui avec des repris de justice, avec des gens qui sont fichés S.
09:13Ça ne pose évidemment aucun problème.
09:15Ce garçon, semble-t-il, avait sept pseudonymes, qui sont désormais connus.
09:19Qu'est-ce qu'on a à cacher quand on utilise des pseudonymes ?
09:21Donc quand on est à la commission d'habilitation et qu'on donne l'autorisation de se présenter ou d'être candidat, on sait tout ça, évidemment.
09:29Ça veut dire que quand on envoie tout de même ces gens-là, on donne des signes.
09:32Évidemment, cela a fait réagir Jordan Bardella, du Rassemblement national.
09:36On va écouter ce qu'il a dit sur nos antennes à propos des profils de ces candidats de la France insoumise.
09:41Est-ce que vous vous rendez compte du danger et du péril qui est aujourd'hui aux portes de la République française ?
09:46On a une coalition qui réunit tous les partis de gauche, d'extrême-gauche,
09:52qui a fait le choix de la radicalité, qui a fait le choix de l'insurrection,
09:56qui investit aux élections des gens qui sont fichés S,
10:00c'est-à-dire des gens qui sont suivis par nos services de renseignement,
10:03car ils représentent un danger pour la sécurité de l'État.
10:07La personne que vous mentionnez fait partie de la mouvance d'ultra-gauche,
10:10cette mouvance qui attaque nos forces de l'ordre,
10:13cette mouvance qui attaque nos commerces,
10:15cette mouvance qui piétine les champs de nos agriculteurs
10:17et cette mouvance qui utilise la violence, le chaos et le désordre comme méthode d'action politique.
10:23Voilà pour Jordan Bardella.
10:24Je précise aussi que Mathilde Panot s'est dite fière de la candidature de Raphaël Arnoul,
10:28la personne qui est fichée S, dont on vient de parler.
10:32Ce n'est pas étonnant, là non plus, pour vous ?
10:34Non, au contraire, je vois confirmation de mon hypothèse,
10:36c'est-à-dire que ces gens sont choisis pour produire un buzz
10:39et pour amener un certain nombre d'individus qui diront qu'ils donnent tout de même des gages.
10:43Je rappelle que tous ces gens-là estiment qu'il vaut mieux pour un policier qu'il soit mort que vivant,
10:47que ces gens-là nous disent que la police tue,
10:49que ces gens-là nous disent qu'il y a un racisme d'État
10:51et que la police est là le matin en se disant
10:53« j'espère qu'on va pouvoir en tuer 3 ou 4 dans la journée ».
10:55Ce sont quand même tous ces gens-là qui, avec Ansois Hollande,
10:58avec M. Glucksmann, considèrent qu'on peut faire un Front Populaire, un nouveau Front Populaire.
11:04Je rappelle quand même que ce n'est pas tant une question de personnes
11:06qu'une question d'idéologie, quand des gens nous disent
11:08« le Hamas c'est formidable, tuer un flic c'est formidable, la police tue, il faut le dire »
11:13et qu'à un moment donné, vous savez pour qui vous allez voter, ou ne pas voter.
11:17On a aussi beaucoup parlé cette semaine des programmes économiques,
11:20parce que chacun a mis son nez dans le programme économique qui est du Rassemblement National,
11:24qui est du Front Populaire.
11:25Beaucoup de dépenses à la clé, assez peu d'économies.
11:28Il y a Bruno Le Maire qui estime que le programme Front Populaire comme le RN
11:32serait ruineux pour l'économie française.
11:35On va écouter Manon Aubry de La France Insoumise, qui elle, défend son programme
11:40et parle du gouvernement comme des toccards de l'économie.
11:43Bruno Le Maire, puisqu'il fait quelques estimations farfelues, je lui propose un débat.
11:50Pourquoi Bruno Le Maire ne veut-il pas débattre ?
11:53Avec vous ?
11:54Oui. Vous savez, j'ai participé au chiffrage du programme de La France Insoumise
12:00il y a deux ans pour la campagne des élections présidentielles.
12:04Et puis, j'ai une formation en économie, donc je propose à Bruno Le Maire d'en débattre.
12:10Manifestement, il ne veut débattre avec personne parce qu'il est très mal à l'aise
12:14et que ses estimations du gouvernement sont complètement farfelues.
12:17C'était les mêmes qui nous avaient dit qu'on récupérait 12 milliards d'euros
12:21sur la taxation des superprofits des énergéticiens.
12:23On en a récupéré 300 millions.
12:25Donc, pardon, mais ce sont un peu des toccards de l'économie.
12:28Voilà pour Manon Aubry de La France Insoumise, qui estime que le gouvernement
12:31a tellement mal géré l'économie du pays, en tout cas la dette et le déficit,
12:36qu'il n'a pas de leçons à donner.
12:38Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ou pas ?
12:40Voilà, monsieur, elle n'a pas tort.
12:41Simplement, je pense l'économie.
12:43J'essaie de penser autrement qu'en économiste, ce que je ne suis pas,
12:46mais peut-être en lecteur d'Aristote qui nous explique ce que c'est que l'économie.
12:49Le economia, c'est la maison, le fonctionnement de la maison.
12:54Ce n'est pas très compliqué. Dans une maison, il y a de l'argent,
12:56il n'y en a plus, il n'y en a pas, il y a des postes.
12:58Un poste nourriture, un poste, etc.
13:00Un peu près, évidemment, dépenser pour la nourriture,
13:02ce qu'on aura dépensé pour, je ne sais pas quoi, les loisirs.
13:05Ce n'est pas plus compliqué que ça, l'économie.
13:07C'est-à-dire qu'il faut arrêter de croire qu'il faut être agrégé d'économie
13:10aujourd'hui pour pouvoir diriger le pays.
13:11Quand le général De Gaulle dit « mais c'est moi qui décide,
13:13c'est la politique d'abord et l'économie suivra »,
13:15je pense que c'est comme ça qu'il faut penser désormais.
13:17C'est-à-dire que ceux qui nous disent que l'économie doit faire la loi
13:20sont tous des gens qui nous disent qu'il y a un économiste qui est à peu près capable,
13:23et il s'appelle Emmanuel Macron.
13:25Et puis l'économie, c'est quoi ?
13:27Pour le coup, je donnerais un point à Emmanuel Macron
13:30quand il décide de donner le fameux « quoi qu'il en coûte »,
13:34de donner de l'argent aux gens qui en ont besoin.
13:36Sinon, effectivement, ça aurait été une catastrophe,
13:38plein de chômage, plein d'artisans, de commerçants, d'hôteliers
13:42ou de restaurateurs qui auraient disparu.
13:44Donc ça, ça peut créer une dette, ça ne me gêne pas du tout.
13:47Il y a simplement un moment donné, quand on commence à faire apinailler
13:50en disant « vos chiffres ne sont pas les bons, les miens sont les meilleurs »,
13:52« ici, je trouve de l'argent, là, je récupère ».
13:54Évidemment, on sait très bien que ça ne fonctionne pas comme ça.
13:56Quand le général De Gaulle récupère la France, il est quand même dans un sale état.
13:59Et il n'a pas dit « écoutez, on ne va pas pouvoir remonter la France,
14:02ça, ce n'est pas possible parce que les villes sont effondrées,
14:04il n'y a plus de ceux-ci, il n'y a plus de ceux-là ».
14:06Donc non, on se dit, on va se donner les moyens d'eux.
14:08Et là, pour le coup, je pense que ce sont des débats de techniciens
14:11qui disent « laissez-nous gérer, nous, les gens de droite
14:14qui sommes au pouvoir depuis si longtemps,
14:16cette droite mastrichienne, nous, on sait faire.
14:18Donc, restez avec vos mégaphones, restez sur les plateaux de télé,
14:21mais ne vous occupez pas d'économie.
14:23Alors, il y a quelque chose qui vous a beaucoup amusé,
14:25cette semaine, Michel, en vrai, c'est les revenants.
14:27Les revenants de la vie politique.
14:28Alors, Jérôme Cahuzac, qui se présente dans le Tégaron,
14:31et puis François Hollande.
14:32François Hollande, qui se présente dans la deuxième circonscription
14:35de la Corrèze, sa région historique.
14:37On va écouter quelques réactions sur la candidature
14:39de François Hollande sur zone. Écoutez.
14:41Peut-être que d'un point de vue politique, ça ne se fait pas trop
14:44d'avoir été président de la République et de revenir
14:46quelques années plus tard en tant que Premier ministre.
14:48Ça, c'est peut-être un petit peu une faute politique, je ne sais pas trop.
14:51Mais moi, personnellement, vu que c'est plutôt mon bord politique,
14:54pareil, ça ne me choque pas.
14:56Je le verrais plutôt d'un bon oeil, d'avoir François Hollande
14:58en tant que Premier ministre.
14:59Je ne sais pas si c'est une très bonne chose, surtout que maintenant,
15:01il fait partie du Conseil constitutionnel.
15:03Pas parce que c'est François Hollande, mais je pense qu'un ancien
15:05président de la République doit rester là où il est,
15:07et ne pas forcément essayer de réintégrer l'Assemblée nationale.
15:10Je trouve ça affligeant de voir tous ces hommes d'État
15:13ou du gouvernement qui changent de veste constamment.
15:18Pendant ce temps-là, le peuple souffre, en fin de compte.
15:22Voilà pour ces quelques réactions.
15:23Qu'est-ce que ça vous inspire, la candidature de François Hollande ?
15:25Il est sans vergogne, il est sans honte.
15:27Il y a un moment donné, ça veut dire qu'il n'a rien compris
15:30à ce qu'était être un chef d'État.
15:32Je pense que Nicolas Sarkozy l'a compris.
15:34C'est-à-dire que quand on a été, on l'est encore.
15:36Il y a une façon de dire, j'ai sur moi, j'ai sur mes épaules
15:40un temps qui a été celui d'un quinquennat, par exemple,
15:43et j'ai représenté la France.
15:45Ça n'est pas rien d'avoir représenté la France.
15:47C'est-à-dire que ça crée des devoirs, pas des droits.
15:50On ne dit pas, j'ai le droit de revenir.
15:52D'ailleurs, j'ai tellement envie de revenir que je vais tout utiliser,
15:54y compris rentrer par la petite porte.
15:56Parce qu'il y a un moment donné, on dira,
15:57si vous avez besoin d'un Premier ministre, je suis là.
15:59Un Premier ministre qui ne serait pas complètement facho, de gauche,
16:02qui ne serait pas un défenseur du Hamas,
16:04mais quelqu'un de gentil, qui connaîtrait un peu le travail.
16:06Je dirais, vous savez, je suis là.
16:08Si vous voulez, je suis disponible pour la fonction.
16:10Je dis, mais c'est honteux.
16:12C'est vraiment honteux.
16:13Il y a un moment donné où, quand on n'a pas pu se représenter,
16:15je ne dis pas que le Japon vous invite, dans ces cas-là,
16:17à vous faire ses poukous, qu'il faudrait qu'il se pende,
16:20mais il y a un moment donné où vous disparaissez.
16:22Cet type est sans vergogne, sans honte.
16:25Je ne pense pas que je vais trahir François de Gisbert,
16:28mais qu'il l'a bien connu et qu'il l'a souvent écrit.
16:30Il dit, effectivement, qu'il n'a aucun problème d'égo.
16:33Il veut juste faire de la politique et il veut être le chef,
16:35mais pour le reste, il est prêt à tout.
16:37Donc, il est prêt à faire copain-copain avec Poutou,
16:40avec tous ces gens qui nous disent que la police tue,
16:42avec tous ces gens qui l'ont empêché de se représenter,
16:44les fameux frondeurs.
16:45Maintenant, ils sont tous copains, ils s'embrassent sur la bouche.
16:47Avec Mélenchon, qui avait estimé qu'il était capitaine de Pédalo
16:50et tout ce monde-là finit par s'entendre.
16:52Ça donne un spectacle pitoyable.
16:54Je ne parle même plus du personnage,
16:56qui est vraiment inqualifiable au sens étymologique,
16:59mais je parle des Français qui regardent ça
17:01et qui se disent qu'ils ont tous envie d'aller à la gamelle.
17:03Ils se détestent tous et ils font un mariage de raison,
17:06pas d'amour, juste pour pouvoir sauver les postes.
17:08Ils se haïssent tous.
17:09Et donc, il y a un moment donné où on se dit,
17:11si vous voulez continuer à permettre à Jordane Bardella de grimper,
17:14continuez comme ça.
17:15Si vraiment la classe politique montre
17:17qu'elle n'est capable que de ça, que de sauver les gamelles,
17:20ce n'est pas terrible.
17:21Michel André, est-ce qu'il y a des différences philosophiques,
17:23des approches différentes dans les trois programmes,
17:26des trois blocs ?
17:27On parle du bloc central, du bloc des droites,
17:29du bloc des gauches.
17:30Est-ce qu'il y a vraiment des visions de la société
17:32qui sont très différentes, selon vous, ou pas du tout ?
17:34Il n'a pas tort, Emmanuel Macron, de dire,
17:36clarifions les choses, et la France, c'est trois blocs.
17:39Il s'est trompé parce qu'il a dû penser
17:42qu'un bloc ne se constituerait pas.
17:44L'idée de mettre dans le même sac un Poutou et un François Hollande,
17:49ça n'aurait pas été défendu par quelque politique que ce soit,
17:53un politologue que ce soit.
17:54Que Éric Ciotti puisse dire, voilà ma position,
17:58et puis d'un seul coup, fractionner cette droite
18:00pour pouvoir choisir enfin entre Macron,
18:02et puis, je ne sais pas, un gaullisme ou un néo-gaullisme.
18:04Mais oui, il y a vraiment trois propositions civilisationnelles,
18:08d'une certaine manière.
18:09D'une certaine manière, il y a trois drapeaux.
18:11Il y a le drapeau palestinien, il y a le drapeau européen,
18:14et il y a le drapeau français.
18:15On voit bien que quand il y a des manifestations
18:17avec Mélenchon et les siens, ce sont des drapeaux palestiniens
18:20qui sont là.
18:21Il n'y a pas de drapeau bleu, blanc, rouge.
18:22Il n'y a pas de drapeau européen.
18:23Les macronistes ne font pas beaucoup de défilés
18:27et il n'y a pas beaucoup de drapeaux bleu, blanc, rouge.
18:29Mais quand ils se manifestent, ce sont plutôt des drapeaux européens.
18:32Donc l'Europe d'abord, la France après, s'il en reste.
18:34Et puis, Jordan Bardella qui dit la France.
18:38Ça ne veut pas dire qu'il est contre l'Europe,
18:39ça ne veut pas dire qu'il est contre la Palestine.
18:41On n'a pas le temps de parler de la Palestine,
18:43mais je pense que cette idée de dire les deux États,
18:45c'est la seule solution, je ne crois pas.
18:47De dire le statu quo, c'est la seule solution,
18:49je ne crois pas non plus.
18:50Edouard Saïd nous parlait d'un État binational
18:52et ça, ça pourrait être une solution
18:54sans que pour autant, on puisse avoir un Mélenchon
18:56qui nous dit si nous sommes élus.
18:58D'ailleurs, je suis présent pour être Premier ministre, moi aussi.
19:01Eh bien, le jour même, je déclare l'existence de l'État palestinien.
19:04Là, on se dit, est-ce que c'est vraiment un enjeu français ?
19:07Alors, il y a la créolisation de Mélenchon
19:09qui estime effectivement que c'est bien la créolisation.
19:12À droite, la créolisation, ça s'appelle le grand remplacement,
19:15mais c'est la même chose.
19:16Il y a Marine Le Pen qui dit, non, ce n'est pas forcément très bien.
19:20On peut faire le nécessaire pour que ce soit peut-être moins,
19:22différemment ou autrement.
19:23Et puis, il y a Macron qui dit, embrassons-nous Foyleville
19:25parce que la France est finie et terminée.
19:27Ce qui est important aujourd'hui, c'est l'Europe.
19:29Et je pense qu'il y a de fait trois choix de civilisation à faire.
19:31On continue cette conversation dans un instant.
19:33Michel Onfray fait une petite pause
19:35et on se retrouve sur CNews et sur Europe 1 à tout de suite.
19:37Et on se retrouve pour la deuxième partie de Face à Michel Onfray.
19:40Michel, on va parler de l'antisémitisme
19:42qui s'invite dans le débat des législatives
19:44à la lumière terrible du viol d'une petite fille de 12 ans à Courbevoie
19:48par deux adolescents de 12 et 13 ans au motif qu'elle est juive.
19:51C'est absolument insupportable.
19:53Sale juive, lui ont-ils dit, avant de la frapper, de la violer
19:55et de filmer cette agression
19:57afin de l'envoyer à d'autres personnes.
19:59On va juste écouter Elie Korchiak,
20:01le président du Consistoire juif,
20:03qui dénonce une montée de l'antisémitisme
20:05nourrie par des discours de haine.
20:07Comment peut-on accepter que dans notre pays, en France,
20:09en 2024, une jeune enfant de 12 ans
20:11se retrouve séquestrée,
20:13violée, insultée,
20:15menacée de mort et filmée ?
20:17Parce qu'il ne faut pas oublier qu'ils ont même été jusqu'à filmer
20:19avec une certaine fierté
20:21ce qu'ils commettaient sur cet enfant.
20:23C'est un crime sexuel
20:25d'une particulière gravité.
20:27Et puis en même temps, cet antisémitisme
20:29qui est insupportable,
20:31puisque pendant cette scène, on l'insulte
20:33en la traitant de sale juive.
20:35Et puis on fait état de la Palestine.
20:37On peut se demander ce que fait encore une fois
20:39cet antisionisme dont on condamne
20:41à chaque fois la montée
20:43depuis le 7 octobre,
20:45notamment. Et on voit en même temps
20:47cet antisémitisme et cet antisionisme
20:49au sein même d'un crime sexuel,
20:51dans une scène de violence sexuelle inouïe.
20:53Voilà pour Elie Korchia, président
20:55du consistoire juif qui dénonce cette montée de l'antisémitisme.
20:57Elle infuse dans toute la société
20:59en réalité, Michel. Parce que ces jeunes-là,
21:01ils ont 12 et 13 ans.
21:03Comment ont-ils entendu
21:05ces discours de haine antisémites ?
21:07D'abord, je pense qu'il y a la famille.
21:09Il y a en plus de ça
21:11les copains. Il y a
21:13les réseaux sociaux. Et puis il y a surtout
21:15à l'école où on a cessé
21:17d'enseigner ce qu'il fallait enseigner, c'est-à-dire les vérités
21:19historiques. On n'a plus la possibilité
21:21aujourd'hui d'enseigner que la Terre est ronde,
21:23puisqu'il est dit dans le Coran qu'elle est plate. On n'a plus
21:25la possibilité aujourd'hui d'enseigner la Shoah
21:27et la création d'État d'Israël, puisque
21:29les Juifs auraient créé la Shoah uniquement pour disposer
21:31d'un État, ce que disent les négationnistes.
21:33On ne va pas enseigner, par exemple, qu'un certain type
21:35de singe évolue jusqu'à donner l'homme que nous sommes,
21:37puisque finalement, c'est Dieu qui a créé
21:39l'homme à partir de rien. C'est l'hypothèse qu'on appelle
21:41créationniste, et que l'évolutionnisme
21:43de Darwin, c'est interdit. Donc vous n'avez pas le droit
21:45d'enseigner Galilée, vous n'avez pas le droit d'enseigner Darwin,
21:47et vous n'avez pas le droit d'enseigner, je sais pas,
21:49Primo Levi, par exemple. Donc, évidemment,
21:51vous allez fabriquer des gamins dont le cerveau sera
21:53vide et creux, et qui sera
21:55facile de remplir avec ce qui se raconte.
21:57– Mais l'éducation nationale ne joue plus du tout son rôle.
21:59– Bien sûr que non. Vous savez très bien qu'un professeur
22:01n'est pas soutenu. Un professeur qui dirait, d'abord,
22:03vous allez vous taire, vous allez m'écouter, et je vais vous expliquer
22:05que les choses sont ainsi, et il va se faire insulter,
22:07et puis après il va se dire, non, je vais quand même
22:09vous expliquer que, etc., et puis après il va se faire menacer,
22:11et puis il va se dire, non, je vais quand même vous expliquer que,
22:13mais il va se faire tabasser, et puis voilà.
22:15Et puis après on aura un chef d'établissement
22:17qui dira, moi je veux pas d'ennuis, pas de vagues,
22:19n'allez pas m'embêter avec ça, je vais avoir des problèmes
22:21avec le rectorat, j'ai une note moi aussi comme directeur,
22:23et je veux une bonne note parce que la prochaine fois
22:25je veux passer du collège au lycée,
22:27et puis je veux un bon lycée, et puis éventuellement
22:29si je veux un lycée à Paris, je ne veux pas de vagues.
22:31C'est le fameux pas de vagues.
22:33Donc les enseignantes disent, ben pas de vagues non plus,
22:35et bien d'une certaine manière on n'enseigne pas
22:37ce qu'il faudrait être enseigné,
22:39c'est-à-dire qu'on enseigne le vide sidéral
22:41dans le cerveau des enfants,
22:43et il suffit dans ce vide sidéral de placer deux ou trois sottises
22:45pour que ça devienne des vérités,
22:47et qu'on se retrouve dans ce genre de situation,
22:49avec des commentaires qui sont si dérangeants.
22:51Je rappelle que les commentaires d'Émeric Caron,
22:53de Mélenchon et de quelques autres, qui consistent à dire
22:55que pour Mélenchon ça ne procède pas de l'antisémitisme
22:57mais de la façon dont les garçons sont éduqués,
22:59donc là on voit bien les concessions au hockisme,
23:01les concessions à l'islamo-gauchisme.
23:03Un petit garçon, c'est naturellement un violeur,
23:05si culturellement vous en faites un violeur,
23:07il est normal qu'il viole quelques temps plus tard,
23:09quand il a 12 ans, rien à voir avec l'antisémitisme,
23:11nous dit Mélenchon.
23:13Et c'est la même chose avec,
23:15j'oublie son nom,
23:17l'antispéciste Émeric Caron,
23:19qui nous fait savoir qu'il y a déjà eu
23:21en février un meurtre avec une femme rome,
23:23on n'en a pas fait autant,
23:25qu'est-ce que ça veut dire ?
23:27Il y a des discours, ils sont partout dans la télé,
23:29on en parle en permanence,
23:31dès qu'il y a un crime avec des juifs,
23:33vous nous fatiguez avec ça,
23:35vous devriez traiter également,
23:37et on connaît le discours.
23:39Ça s'appelle de l'antisémitisme,
23:41et de fait, comme vous parliez tout à l'heure
23:43des choix de civilisation,
23:45on a la possibilité, dans les trois choix
23:47qui nous sont offerts,
23:49de choisir une civilisation antisémite.
23:51Je vous rappelle quand même que vous avez
23:53aujourd'hui des juifs qui sont là depuis des générations,
23:55qui sont partis en guerre.
23:57Israël reçoit des bombes, des roquettes, des missiles
23:59tous les jours, et vous avez des gens qui pensent
24:01qu'ils seraient plus en sécurité en Israël
24:03sous les bombes, plutôt qu'en France,
24:05c'est-à-dire l'état dans lequel la France se trouve.
24:07Alors quand Emmanuel Macron nous dit
24:09l'antisémitisme, qu'on n'arrive pas à comprendre,
24:11mais ici c'est facile de comprendre,
24:13de savoir qui est antisémite,
24:15et ici c'est facile de savoir que quand Mélenchon
24:17dit que l'antisémitisme est résiduel,
24:19il est dans le négationnisme.
24:21L'antisémitisme n'est pas résiduel,
24:23c'est considérable l'antisémitisme aujourd'hui.
24:25Quelqu'un qui nous dit, je ne veux pas voir cette flèche qui grimpe,
24:27je vous dis que c'est résiduel,
24:29qu'il n'y en a quasiment pas. C'est quelqu'un qui dit
24:31ne me regardez pas trop, vous finiriez par voir
24:33un antisémite. – Michel Onfray, on va parler
24:35d'Emmanuel Macron, ce qui est frappant aussi
24:37au cours de cette campagne des législatives, est clair,
24:39c'est le rejet personnel qui concerne
24:41le Président Macron, un rejet que constatent
24:43ses ministres à chaque déplacement sur le terrain,
24:45notamment Gabriel Attal, qui se présente
24:47dans les Hauts-de-Seine. On va écouter quelques réactions
24:49face à un Premier ministre qui tente
24:51de défendre le Président de la République.
24:53– Parce que vous, vous êtes bien,
24:55mais il faudra dire au Président qu'il ferme sa gueule,
24:57c'est tout. – C'est une élection législative,
24:59vote pour le Premier ministre.
25:01– Comprenez-moi,
25:03vous êtes bien, vous avez été même
25:05très bien dans l'éducation nationale,
25:07pour l'instant ça va bien, mais alors
25:09le Président, c'est lui
25:11qui nous fout dans la merde, c'est tout. Allez,
25:13et bon courage.
25:15– Vous n'avez qu'à remplacer le Président.
25:17– Mais là, vous savez, c'est une élection législative.
25:19– Oui, c'est un peu juste.
25:21Voilà, c'est parfait.
25:23– Madame, pourquoi vous préférez le Premier ministre au Président de la République ?
25:25– Parce que le Président de la République,
25:27ce n'est pas un politique, il n'a pas de métier politique,
25:29il fait des coups tout seul
25:31et on n'en peut plus.
25:33– Voilà quelques réactions qui montrent bien ce rejet
25:35d'Emmanuel Macron, qui s'explique quoi ?
25:37Par seulement la décision sur la dissolution
25:39ou par une accumulation ?
25:41– Il est là depuis 7 ans,
25:43et qu'il en a encore pour 3 ans.
25:45Et que, sauf démission, mais je ne crois pas
25:47qu'il démissionne un jour, nous en aurons eu pour 10 ans.
25:49Je crois simplement qu'il y a un moment donné
25:51où, on le dit beaucoup,
25:53la Ve République et la possibilité
25:55d'une élection suffrage universelle directe,
25:57c'est la rencontre d'un homme et d'un peuple.
25:59Le peuple, il existe, on l'a quand même
26:01beaucoup méprisé, quand on lui a demandé son avis
26:03sur Maastricht, on l'a mis à la poubelle, je le dis souvent.
26:05Et puis il y a un moment donné où,
26:07lui, il arrive au pouvoir, et on se dit,
26:09il est jeune, il est beau, il est intelligent,
26:11il n'a pas de casserole, c'est le Mozart de l'économie,
26:13il a un roman dans ses tiroirs,
26:15il a fait un travail de philosophie,
26:17d'ailleurs Étienne Balibar, qui est censé être le directeur
26:19de ce mémoire, n'a jamais entendu parler
26:21d'Emmanuel Macron, n'a jamais vu
26:23ce mémoire sur
26:25Machiavel, et puis d'un seul coup, on s'aperçoit
26:27que ce n'est pas ça, que le personnage n'est pas exactement ça.
26:29Il est arrogant, il est suffisant, il est prétentieux,
26:31il agresse les gens, il leur dit,
26:33du boulot, vous allez traverser la rue, vous allez en trouver,
26:35et moi je vous entends. – Et ça, ça a marqué les Français.
26:37– C'est plutôt que, c'est comme des gouttes d'eau qui tombent
26:39sur la pierre la plus dure, il y a un moment donné,
26:41il finissait par percer la pierre la plus dure,
26:43et il y a un moment donné, les gens se disent,
26:45on ajoute, on ajoute, on ajoute,
26:47il n'est pas sympathique, il n'est pas empathique,
26:49et il n'y a que des manifestations de ça.
26:51Il y a un moment donné où
26:53on pourrait dire, ah si, il y a quelque chose qui lui échappe,
26:55là il est plutôt gentil, il est plutôt proche des gens,
26:57pas du tout, on sent bien qu'il y a de la communication
26:59derrière, il y a des photos,
27:01il y a des images, il y a quelqu'un qui fabrique l'image,
27:03bon c'est comme ça chez tout le monde, entendons-nous bien,
27:05mais au bout du compte,
27:07et la télé fait ça très bien, elle dit tout de suite
27:09un certain nombre de choses qui ne passent pas par le rationnel,
27:11un regard, une façon de parler,
27:13une façon d'être, une façon de parler aux gens,
27:15une façon de caresser les enfants,
27:17et là on se dit, ce type est faux, c'est un faussaire,
27:19et donc il y a effectivement une détestation du personnage
27:21qui est la pire des choses dans un pouvoir
27:23qui donne beaucoup d'importance au chef de l'État.
27:25On est donc face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1,
27:27on va écouter Emmanuel Macron,
27:29il était dans cette itinérance mémoriale qui se poursuit
27:31dans le cadre des commémorations
27:33de la Libération,
27:35il était sur l'Île-de-Sein, il a justifié
27:37la dissolution, Michel,
27:39en reprenant un terme
27:41très utilisé en politique,
27:43c'était la chiandille à l'Assemblée nationale,
27:45du coup, la dissolution,
27:47c'était la solution, voilà,
27:49on écoute Emmanuel Macron.
27:51Moi j'ai plein de défauts, il y a des choses que j'ai pas bien faites,
27:53il y a des choses que j'ai réussies,
27:55mais je pense que vous me connaissez une qualité,
27:57quand j'ai dit des choses, je les ai faites,
27:59et quand je les ai faites,
28:01c'est que je les avais dites avant.
28:03Et les Français ne veulent pas la chiandille.
28:05Moi non plus, et au Parlement, ce qui n'allait pas,
28:07ça aurait été la chiandille, je vous le dis,
28:09on en a mes consciences, c'est pour ça que j'ai fait ça.
28:11Voilà pour Emmanuel Macron, cette expression de la chiandille,
28:13d'ailleurs que lui dit ce Français
28:15qui l'interroge, évidemment,
28:17on pense tout de suite à De Gaulle.
28:19Bien sûr, il y a des mots qui lui appartiennent désormais,
28:21Volapük et quelques autres, on sait que le général De Gaulle
28:23les avait préemptés, et on sait très bien que
28:25dans les éléments de langage,
28:27on lui dit, tâche de placer ceci ou cela,
28:29puisque ça fait des punchlines, et donc il y a un moment donné,
28:31vous parlez un quart d'heure, mais il faut trouver un mot, une phrase,
28:33c'est le mot, c'est la phrase, etc.
28:35Il a aussi dit, je crois qu'il avait l'intention,
28:37il avait balancé une grenade dégoupillée
28:39dans les jambes, voilà.
28:41Vous vous rendez compte ?
28:43On ne sait pas de qui, des Français, des partis politiques ?
28:45De tout, c'est-à-dire de tout le monde.
28:47C'est une phrase rapportée.
28:49Oui, enfin, rapportée par qui ?
28:51Des journalistes.
28:53Non, non, mais d'abord, si la chose n'est pas dite,
28:55elle est probablement pensée, parce qu'on voit bien
28:57cet espèce d'énervement personnel,
28:59juste dans ce moment-là où il dit
29:01ça m'a blessé aussi.
29:03Oui, il dit, je l'ai pris pour moi.
29:05Le 9 juin, je l'ai pris pour moi.
29:07Mais à un moment donné, on lui dit, mon garçon, il faut être un peu plus solide que ça.
29:09Un chef de l'État n'a pas à prendre les choses pour lui.
29:11C'est les Français qui te parlent.
29:13D'ailleurs, je suis très étonné de voir que les gens aiment si peu la démocratie.
29:15Tous ces gens qui nous disent,
29:17si jamais Jordan Bardella, ceci, cela,
29:19mais si Jordan Bardella devait arriver,
29:21c'est que des gens auraient voté pour lui.
29:23Ça veut dire qu'on ne reconnaît plus le suffrage universel.
29:25Disons-le, clairement.
29:27Si on nous dit, vous allez voter pour Maastricht,
29:29ça ne compte pour rien.
29:31Vous allez voter pour le Rassemblement National,
29:33vous êtes trompé, ça ne compte pour rien.
29:35Ça veut dire, et il faut le dire clairement,
29:37qu'on n'est plus démocrate, qu'on n'est plus républicain,
29:39qu'on estime qu'effectivement,
29:41les élections, ça ne sert plus à rien.
29:43Pour le coup, Emmanuel Macron pense la même chose.
29:45Si vraiment, on pouvait avoir un gouvernement technicien
29:47qui fasse l'économie des peuples, ce serait formidable.
29:49Et on a, avec le fameux nouveau Front Populaire,
29:51des gens qui nous disent, mais la politique,
29:53elle ne se fait pas avec le peuple,
29:55c'est-à-dire le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple,
29:57c'est-à-dire une minorité qui, dans la rue,
29:59descend en disant, nous allons créer la terreur.
30:01Quand nous sommes dans l'Assemblée Nationale,
30:03dans l'hémicycle, nous allons créer la terreur.
30:05Quand nous sommes dans la rue, nous allons créer la terreur.
30:07Vous avez vu comme les black blocs sont assez invisibles ces temps-ci ?
30:09C'est drôle, hein ?
30:11Pendant des années, les black blocs,
30:13on donne un coup de sifflet, ils y vont,
30:15on donne un coup de sifflet, ils repartent, disparaissent.
30:17On ne les voit pas, on en arrête 2, 3,
30:19il y en avait 500, nous dit-on, et là, ils ne sont pas là.
30:21Il n'y en a plus.
30:23Probablement parce qu'ils sont instrumentalisés par des gens
30:25qu'on ne voit pas trop ces temps-ci.
30:27Donc, juste regarder dans les émissions de télévision
30:29ou éventuellement dans le ton qu'a un personnage,
30:31s'il est un faussaire
30:33ou s'il n'y a pas des gens
30:35qui ont intérêt à fabriquer
30:37une espèce de chien-lit, pour le coup,
30:39parce que la chien-lit, c'est toujours bon pour quelqu'un
30:41qui a décidé de gouverner avec la peur,
30:43c'est le cas d'Emmanuel Macron.
30:45Michel, on ferait juste, pour recontextualiser ce mot de chien-lit,
30:47le général de Gaulle l'a prononcé en 1968,
30:49au moment des événements,
30:51c'est Georges Pompidou qui l'a repris
30:53à la réunion avec le général.
30:55On va écouter cet archive de 1968 avec Georges Pompidou.
30:57Monsieur le Premier ministre,
30:59le président de la République s'adressera-t-il aujourd'hui à la nation ?
31:01Je ne pense pas, n'est-ce pas,
31:03mais si je puis vous résumer
31:05l'opinion du président de la République,
31:07c'est la réforme oui, la chien-lit non.
31:09Voilà, Georges Pompidou
31:11dans cet archive de 1968.
31:13La chien-lit, c'était vraiment autre chose.
31:15C'était un pays bloqué, paralysé
31:17par les manifestations, Michel.
31:19Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
31:21Vous pensez que ça peut arriver ?
31:23Je pense que la chose est clairement dite.
31:25Le Nouveau Front Populaire nous dit
31:27si on est élu, on va choisir notre Premier ministre.
31:29Ça va être drôle d'ailleurs de voir
31:31qui va se présenter.
31:33Hollande qui dit, vous savez, j'existe.
31:35Et puis après, on va faire quoi
31:37avec ces gens-là ?
31:39Hollande, Mélenchon, Roussel ?
31:41Oui, pour cette partie-là.
31:43Ruffin ?
31:45Ruffin, je suis disponible.
31:47Et puis après, vous dites, mais qu'est-ce qui se passe dans la rue
31:49avec la majorité absolue ?
31:51Je pense qu'effectivement, il se passera des choses assez terribles.
31:53Et j'ai dit en 2019,
31:55donc j'ai la trace de ces choses-là,
31:57qu'ils pouvaient envisager
31:59l'article 16.
32:01Alors qu'est-ce que c'est l'article 16 ?
32:03C'est un article qui, constitutionnellement,
32:05dit que quand il y a un moment insurrectionnel,
32:07vous pouvez disposer des pleins pouvoirs.
32:09Ça a été utilisé par le général de Gaulle en 1961.
32:11Oui, mais pourquoi faire ?
32:13Ça s'inspire de la dictature romaine.
32:15La dictature romaine, ce n'est pas du tout la dictature
32:17du siècle et de quelques autres.
32:19La dictature, on vous donne le pouvoir pour faire quelque chose.
32:21Par exemple,
32:23bouter de hors de Rome
32:25une horde qui vient de s'installer.
32:27Vous avez fait le boulot, vous rendez les pleins pouvoirs
32:29qu'on vous a donnés, vous ne les avez plus,
32:31vous faites comme Saint-Signatus, vous repartez,
32:33vous allez chercher votre charrue.
32:35C'est ce que dit d'ailleurs Machiavel.
32:37On se trompe beaucoup sur Machiavel,
32:39mais ce que dit Machiavel, c'est que quand on a un objectif,
32:41constituer un État comme l'Italie,
32:43qui n'existait pas à l'époque,
32:45la force, la ruse, vous pouvez être le lion pour la force,
32:47vous pouvez être le renard pour la ruse,
32:49mais tous les moyens sont bons pour parvenir à une fin.
32:51Là, c'est exactement la même chose.
32:53Si vous dites, mais moi j'ai besoin
32:55d'un ordre, d'un désordre insurrectionnel,
32:57pour pouvoir dire, mais vous avez vu,
32:59c'est déjà le bazar dans la rue, donc je laisse faire.
33:01Éventuellement, je fais faire,
33:03nos trois personnes qui sont capables de faire ces choses-là.
33:05Et puis après, vous dites, vous avez vu,
33:07ces gens-là mettent la France à feu et à sang.
33:09Eh bien moi, je demande au...
33:11Alors pour le coup, c'est l'Assemblée nationale
33:13et le Sénat. Pour l'heure,
33:15c'est dissous, donc je ne sais pas comment
33:17l'article 16 pourrait fonctionner,
33:19mais ce que j'ai dit à cette époque-là,
33:21je l'ai dit parce que
33:23j'avais lu, je ne sais plus où,
33:25probablement le canard enchaîné, que Manuel Valls
33:27et François Hollande avaient envisagé
33:29l'élection de Marine Le Pen
33:31et avaient envisagé l'hypothèse de recourir
33:33au fameux article 16. Donc je me dis,
33:35ça a déjà été pensé, cette chose-là.
33:37Eh bien, si ça a été pensé, ça peut encore servir.
33:39Je présume qu'il y a deux ou trois notes
33:41dans un carton et que ces notes-là lui ont été données
33:43en disant, si vous voulez, cher Emmanuel,
33:45et que ça se passe très mal et que vous entretenez
33:47le fait que ça se passe très mal, vous aurez toujours,
33:49avec l'article 16, la possibilité de durer un peu,
33:51puisqu'on sait que son objectif n'est pas
33:53d'aimer la France et les Français, etc.
33:55Mais de durer.
33:57Ça lui permettrait, mais dans
33:59quel État serait la France pour le coup ?
34:01Les libertés fondamentales, l'État de droit, ce dont on parle
34:03absolument et tout le temps, la République.
34:05Que serait la République ? Respublica,
34:07en latin, l'étymologie, c'est la chose publique.
34:09Ça devient la chose d'une personne privée.
34:11Et c'est le risque avec Emmanuel Macron
34:13depuis bien longtemps.
34:15Et si Jordan Bardella n'obtenait pas la majorité absolue,
34:17il l'a dit sur nos antennes,
34:19il n'irait pas à Matignon
34:21pour provoquer évidemment une crise politique.
34:23Et là, le chaos serait total.
34:25Non.
34:27Le pays serait ingouvernable.
34:29Non. Enfin, peut-être.
34:31Il y a quelqu'un qui est sorti du bois récemment
34:33qui s'appelle François Bayot
34:35et qui a dit, moi je suis toujours là.
34:37Patron du Modem.
34:39Et il a dit, ah mais s'il faut voter entre le Front National,
34:41entre le Rassemblement National et le Front Populaire,
34:43je voterai bien sûr le Front Populaire.
34:45C'est-à-dire qu'on se dit
34:47qu'il a déjà fait savoir
34:49qu'une union était possible
34:51avec la gauche, mais pas
34:53avec Jordan Bardella ou avec Marine Le Pen.
34:55Je crois qu'il a dit ni l'un ni l'autre.
34:57Selon ce que je sais.
34:59Écoutez, moi j'ai vu que...
35:01Mais pas choisir, c'est choisir.
35:03C'est Raffarin qui a dit qu'il le choisirait.
35:05Oui, Jean-Pierre Raffarin aussi.
35:07C'est vrai, il l'a dit aussi.
35:09Je me trompe peut-être sur cette idée,
35:11mais je crois qu'il y avait cette idée
35:13qu'il pouvait être un recours.
35:15Et puis il y a d'autres recours, rien n'interdit non plus
35:17à Emmanuel Macron de dire
35:19je nomme l'ancien Premier ministre
35:21socialiste qui est resté
35:23très en retrait et très opposé
35:25au nouveau Front Populaire
35:27qui est, vous allez m'aider...
35:29Manuel Valls ? Bernard Cazeneuve ?
35:31Bernard Cazeneuve, qui est là un peu en retrait.
35:33Je ne pense pas qu'il pourrait nommer quand même François Hollande.
35:37Ça m'étonnerait quand même.
35:39Je pense qu'il serait capable d'accepter.
35:41Mais je ne suis pas sûr qu'il y ait une obligation
35:43de...
35:45Je ne suis pas constitutionnaliste,
35:47je ne sais pas comment ça fonctionne,
35:49mais de choisir forcément dans le parti qui aura gagné.
35:51Mais on peut aussi choisir en disant
35:53j'ai proposé, ils n'ont pas voulu.
35:55Conséquemment, parce que la plupart du temps
35:57ils y vont tous quand on leur propose.
35:59Conséquemment, j'ai choisi quelqu'un d'autre
36:01et je leur donne le chapeau,
36:03quelques-uns qui sont ceux d'où je viens de parler.
36:05Une dernière question Michel Onfray.
36:07Les Français sont un peu saisis par la peur en ce moment.
36:09Ils se disent on leur fait peur
36:11d'un côté comme de l'autre.
36:13Est-ce qu'il y a une issue à cette crise politique
36:15que nous vivons ?
36:17Est-ce que ces élections législatives
36:19peuvent nous amener à autre chose que le chaos ?
36:21C'est difficile parce que moi je pense
36:23qu'il nous faudrait quelqu'un qui bouleverse
36:25l'ordre des choses.
36:27Je ne pense pas que comme ça fonctionne actuellement
36:29une cinquième république avec un quinquennat.
36:31Ça ne peut plus durer comme ça.
36:33Cette espèce de jacobinisme,
36:35cette idée que Bruxelles
36:37ferait la loi à Paris et que Paris ferait la loi en province.
36:39Ça ne peut plus marcher.
36:41Si on propose aux gens autre chose,
36:43un modèle girondin, un modèle de parlement régionaux,
36:45un modèle d'autogestion sur un certain
36:47nombre d'endroits, pas seulement dire aux régions
36:49vous allez vous occuper des lysées,
36:51des empirages, des chemins, ce genre de choses.
36:53Retrouvons la possibilité
36:55de multiples contrats sociaux.
36:57Pas un gros contrat social du genre
36:59vous avez voté pour moi une fois et dans 5 ans on en reparlera.
37:01Mais juste dire en permanence.
37:03C'est-à-dire des référendums d'initiatives
37:05locales, départementales, régionales
37:07avec cette idée qu'on obéit à ces référendums.
37:09Au résultat des référendums.
37:11Quelqu'un qui dirait peut-être que le temps est-il venu
37:13d'une république girondine
37:15avec la possibilité de rendre aux gens
37:17un pouvoir qui leur permettrait d'être à l'origine
37:19eux-mêmes de la gestion de la république
37:21pourrait peut-être intéresser
37:23à nouveau les gens. Je crois que si on continue
37:25dans le jacobinisme, si on continue
37:27dans cette idée, même en plus de ça dans la liaison
37:29que la France
37:31entretient avec l'Europe maastrichtienne, ça ne pourra pas
37:33marcher. Mais qui est capable aujourd'hui
37:35de dire je refonds la république
37:37et je vous propose
37:39un autre modèle
37:41qui vous redonnera du pouvoir, vous aurez la possibilité
37:43de décider et d'une certaine manière nous prendrons
37:45un certain type de distance à l'endroit de cette Europe.
37:47Réponse dans la prochaine émission.
37:49Si vous voulez. C'est déjà passé, c'est passé
37:51trop vite. Merci beaucoup. C'est moi qui vous remercie.
37:53Merci à vous deux pour cette émission passionnante sur CNews
37:55et sur Europe 1.