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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:10Quand un drame effroyable surgit à courbe voix, qu'une adolescente est agressée et violée parce qu'elle est juive,
00:00:18le Président de la République convoque tous les élèves de France pour que soit percé le furoncle de l'antisémitisme.
00:00:26J'imagine la tête des professeurs de collège et de lycée quand ils ont appris que leur salut passait par une conversation d'une heure
00:00:33sur un fléau qui traverse les siècles depuis 2000 ans et qui est plus présent encore en France depuis le 7 octobre.
00:00:39Le Président de la République court aujourd'hui après des enseignants après avoir refusé de marcher avec les manifestants
00:00:45quand ils défilaient contre le pogrom du 7 octobre. Emmanuel Macron pense que la parole guérit tout, il se trompe.
00:00:53Emmanuel Macron parle au français comme jadis, les rois capétiens touchaient les malades avec la certitude qu'ils iront mieux.
00:01:00Aux gilets jaunes il a parlé, aux agriculteurs il a parlé, à Mbappé il a parlé, à Vladimir Poutine il a parlé, à Israël il a parlé.
00:01:07Avec quel résultat ? Son brio a fait illusion. A-t-il éteint les colères ? A-t-il obtenu quoi que ce soit ?
00:01:13À courbe de voix, des jeunes français ont agressé et violé une jeune fille comme les terroristes du Hamas ont saccagé des villes le 7 octobre.
00:01:20La France Insoumise notamment diffuse un antisémitisme d'atmosphère qui légitime chez des esprits faibles, malades ou convaincus un passage à l'acte.
00:01:32Ce n'est pas hélas un échange d'une heure entre élèves et enseignants alors que la plupart des collégiens et lycéens sont déjà en vacances.
00:01:39Qui changera quoi que ce soit ? Il est 9h, Chanel Ousto.
00:01:50Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:56Des centaines de personnes rassemblées à Paris pour condamner le viol abominable d'une enfant juive de 12 ans à courbe de voix.
00:02:03C'était hier soir devant l'hôtel de ville de la capitale à l'initiative du collectif Nous Vivrons.
00:02:08Sur place, beaucoup d'émotions bien sûr mais de la colère aussi.
00:02:12Eli Korchia, président du consistoire central israélite de France est indigné. Il se demande comment la France a pu en arriver là.
00:02:19Comment peut-on accepter que dans notre pays, en France, en 2024, une jeune enfant de 12 ans se retrouve séquestrée, violée, insultée, menacée de mort et filmée ?
00:02:29Parce qu'il ne faut pas oublier qu'ils ont même été jusqu'à filmer avec une certaine fierté.
00:02:33Et puis en même temps, cet antisémitisme qui est insupportable puisque pendant cette scène, on l'insulte en la traitant de sale juive et puis on fait état de la Palestine.
00:02:43Les élections législatives, les représentants des principaux partis sont actuellement entendus par les organisations patronales.
00:02:49Jordan Bardella, Éric Ciotti, Bruno Le Maire ou encore Éric Coquerel.
00:02:53Tous vont se succéder sur la scène de la salle Gavot à Paris pour présenter leur programme.
00:02:58Il sera notamment question d'économie.
00:03:00Hier, le MEDEF a qualifié les mesures proposées par le RN et le Front populaire de dangereuses.
00:03:05Et puis Kylian Mbappé a été vu à l'entraînement de l'équipe de France hier.
00:03:09Le nez bandé bien sûr mais sans masque.
00:03:12Il a bénéficié d'une séance à l'écart des autres.
00:03:14Il a pu s'essayer au tir au but.
00:03:16Et malheureusement, sa fracture l'empêche de frapper aussi fort que d'habitude.
00:03:20Sa présence demain face aux Pays-Bas est plus qu'incertaine.
00:03:23Même si, selon son coéquipier Adrien Rabiot, rien n'est acté.
00:03:27Alors on croise les doigts.
00:03:28Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:30C'est à vous Pascal.
00:03:31Merci Chana Lousteau.
00:03:32Sabrina Medjaber est avec nous ce matin.
00:03:34Elodie Huchard.
00:03:35Je remercie notre amie Anna Jakubowicz qui doit être sombre ce matin comme nous tous d'ailleurs.
00:03:41Georges Fenech.
00:03:42Et notre ami Olivier Dartigolle qui est là.
00:03:45Je voulais simplement vous dire que ce pays va si mal que le journal Libération consacre 53 mots.
00:03:5753 mots.
00:03:59Et c'est ce que disait tout à l'heure Olivier Delagarde dans sa revue de presse sur Europe 1 au drame de Courbevoie.
00:04:044 lignes.
00:04:0553 mots.
00:04:07Voilà où nous en sommes aujourd'hui en France.
00:04:11Et que les journalistes aujourd'hui sur des causes nationales ne puissent même pas se retrouver en dit long sur l'état de délabrement de ce pays.
00:04:2553 mots.
00:04:26Libération.
00:04:27Journal qui est piloté par monsieur Denis Oliven.
00:04:30Je le précise.
00:04:32Comment ?
00:04:33Qui n'est plus une référence comme il l'a été il y a quelques années.
00:04:3753 mots.
00:04:38Ça n'empêche.
00:04:3953 mots à ce qui s'est passé.
00:04:42Je ne sais pas qui veut prendre la parole en premier ce matin.
00:04:45On peut voir peut-être le sujet sur le rassemblement Place de l'Hôtel de Ville avec Mathieu.
00:04:52Pourquoi vous ?
00:04:53Je suis sur le site de Libération, Pascal Praud.
00:04:58Reportage.
00:04:59C'est abject ce qui s'est passé après le viol à caractère antisémite d'une fille de 12 ans à Courbevoie.
00:05:03Les habitants sous le choc.
00:05:04Il y a un article extrêmement développé.
00:05:0653 mots dans l'édition d'aujourd'hui.
00:05:09Je ne vous parle pas de numérique.
00:05:1053 mots dans le journal de ce matin.
00:05:13C'est tout.
00:05:14C'est incontestable.
00:05:16C'est un fait.
00:05:17Le numérique c'est autre chose.
00:05:1953 mots monsieur Dartigold.
00:05:21Vous devriez.
00:05:23C'est plus ça que vous devriez dire.
00:05:25Non mais je regardais.
00:05:26Mais vous regardez.
00:05:27Vous allez trouver des excuses à Libération.
00:05:29Je regardais.
00:05:30Vous voulez trouver des excuses à Libération.
00:05:32Bonjour Pascal Praud.
00:05:33Non mais c'est ça votre...
00:05:34A chaque fois vous allez trouver des excuses à la situation.
00:05:37Votre information me sidère.
00:05:39Elle est juste.
00:05:40Elle est juste.
00:05:41Je vous propose.
00:05:42Je regarde.
00:05:45On n'en sortira pas.
00:05:46On n'en sortira pas.
00:05:48Et je regarde la version papier.
00:05:49On n'en sortira pas.
00:05:50C'est pas le sujet.
00:05:52C'est pas le sujet.
00:05:54Bon.
00:05:55Mais je ne le conteste pas ça.
00:05:57Je ne le conteste pas.
00:05:58Le sujet c'est qu'on déplore aujourd'hui les conséquences dont on a largement chéri les causes depuis bien longtemps.
00:06:04L'antisémitisme c'est pas encore une fois une nouveauté dans ce pays.
00:06:07Et ce qui est arrivé c'est simplement l'exaltation de l'antisémitisme martyrologue depuis la France insoumise.
00:06:14Depuis ce que fait la France insoumise à partir du 7 octobre.
00:06:17Mais l'antisémitisme il est présent.
00:06:19Quand j'entends Emmanuel Macron qui veut des états généraux, faire de la pédagogie dans les écoles.
00:06:24Rappelons-nous du rapport déjà des territoires perdus de la République de Georges Bensoussan qui précisait l'antisémitisme à l'école.
00:06:30On a eu le rapport Aubin.
00:06:32Nous avons eu le rapport Darcos qui aboutit même à un décret ministériel.
00:06:36Jean-Pierre Aubin a édité un nouvel ouvrage où il écrit que les professeurs ont peur.
00:06:41Donc il faudra expliquer comment est-ce qu'on va établir de la pédagogie à l'école alors que les professeurs s'autocensurent et ne peuvent même pas enseigner des éléments historiques.
00:06:48Comme la Shoah.
00:06:50Et aujourd'hui on découvre qu'une jeune fille a été violée.
00:06:53Comme exactement sont les modalités du Hamas avec leur smartphone qui exalte le sacrificiel glorieux à l'image des résistants du Hamas tels que les a qualifiés la France insoumise.
00:07:06Il est là le problème aujourd'hui en France.
00:07:08Ça est parfaitement juste.
00:07:10France insoumise qui sera là avec le Front Populaire et qui aujourd'hui regroupe toutes les forces de gauche.
00:07:16Je vous propose de voir le sujet sur le rassemblement d'hier et des gens comme Jean-Marc Ayrault, des gens comme François Hollande sont alliés aujourd'hui au Front Populaire.
00:07:26Les Français décideront.
00:07:28Je vous propose de voir le sujet sur la place de l'hôtel de Vélière et à l'âge d'Akubovic je vous donne la parole.
00:07:35Non, non, non ! Allons-y c'est bêtise !
00:07:39Ils étaient des centaines à scander ces slogans hier soir à Paris, bouleversés par le viol d'une enfant juive de 12 ans à Courbevoie.
00:07:47On se rappelle d'Ilan Halimi il y a 15 ans, des petits-enfants à l'école de Toulouse tués par Mohamed Merah à bout portant dans la cour de leur école.
00:07:55Et nous on est là pour dire que ça suffit et on ne s'habituera pas aux actes antisémites.
00:07:58On ne sait pas si ça va servir à quelque chose.
00:08:00On en est là, on est désespérés déjà mais malgré tout on se bat parce qu'on a une longue histoire derrière nous qui nous dit qu'on se bat.
00:08:09Ne rien céder face à l'antisémitisme, c'est aussi le message porté par Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, et Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l'Éducation.
00:08:20On doit être totalement radical sur ce point. Aucune, et c'est très simple, aucune complaisance avec l'antisémitisme.
00:08:28Je me battrai contre toutes les formes de racisme. L'antisémitisme n'est pas résiduel.
00:08:36Certains manifestants de confession juive réclament davantage de protection et de soutien.
00:08:41Personne n'agit, personne n'est concerné. La preuve ici, regardez bien. Est-ce que vous voyez des communautés ? Il n'y a personne, il n'y a que nous comme d'habitude.
00:08:48Il faut aller plus loin, il faut des sanctions et là je demande des sanctions exemplaires pour justement que ça ne continue pas.
00:08:55On parle d'un enfant, d'une jeune fille, de la même âge que ma fille, de 12 ans.
00:08:59Face à l'émoi suscité par cette affaire, Emmanuel Macron a demandé qu'un temps d'échange soit organisé sur le racisme et l'antisémitisme dans les prochains jours à l'école.
00:09:11On doit être, je me battrai, plus jamais ça. Quand on touche un juif, on touche la République.
00:09:23En 1990, un cimetière juif a été profané à Carpentras. On n'a tué personne, on a déterré un homme, on a fait un simulacre d'empalement.
00:09:35Un million de Français étaient dans la rue, un million. Le premier d'entre eux, le Président de la République, est venu à cette manifestation.
00:09:42Depuis, on a tué des enfants dans une école juive, on a tué à bout touchant une petite fille dans une cour de récréation parce qu'elle était juive.
00:09:53C'étaient des terroristes, c'étaient des assassins, c'étaient des gens radicalisés.
00:09:58Nous sommes en 2024, une jeune fille, une préadolescente de 12 ans est violée, raquettée, tu nous amèneras de l'argent, parce qu'elle est juive.
00:10:12Quelle est la réaction de la société française ?
00:10:15La vraie question, Pascal, et je peux vous dire du haut de mon âge, de mes décennies de combats, d'échecs, de défaites, c'est que je me pose la question aujourd'hui.
00:10:29Et je ne suis pas le seul, Pascal. Y a-t-il un avenir pour les juifs en France ? Je veux dire que moi, je me pose cette question.
00:10:38Mon grand-père a fui les Pogroms en Pologne. Il est arrivé en France en 1933 en fuyant l'Allemagne nazie. Il n'a pas choisi n'importe quel pays, il a choisi la France.
00:10:47C'est en France qu'il avait fini par acquitter le capitale Dreyfus, heureux comme Dieu en France.
00:10:54Aujourd'hui, moi, son descendant, né en France, français, ancien élu, décoré par la République, plus français que moi, ça n'existe pas.
00:11:04Est-ce que l'avenir de mes enfants est là ? C'est la vraie question. Est-ce qu'on veut que les juifs quittent la France ?
00:11:11Mais jamais je me suis posé cette question. Eh bien, je le dis quand même.
00:11:18Eh bien, moi, je vais vous dire autre chose. Et vous allez me dire que ça n'a rien à voir. Eh bien, ça a à voir.
00:11:28Il est vraisemblable, en tout cas il est possible, c'est ce qu'on annonce, que le Rassemblement National formera le prochain gouvernement.
00:11:35Quand je vous dis que les juifs se posent la question de, dans le programme du Front National, et c'est son droit, il n'y aura plus d'abattage rituel.
00:11:44Les juifs ne pourront plus manger qu'à chair. Ne pourront plus manger qu'à chair. M. Bardella l'a encore dit dernièrement.
00:11:49Vous allez me dire que ça n'a rien à voir. Si, ça a à voir. On est sur des terrains qui sont certes différents.
00:11:55Mais qu'est-ce qu'ils vont faire les juifs qui veulent manger qu'à chair ? Dans le principe, qu'est-ce qu'ils vont faire ? Quel va être le choix ?
00:12:01Soit tu renonces à manger qu'à chair, soit tu quittes la France. Je veux dire qu'il faut avoir la lucidité de poser des questions telles qu'elles se posent.
00:12:11Et quand on voit le président de la République qui ne sait plus quoi inventer, qui est hors sol, qui vient nous dire qu'on va mettre une heure, une heure, une heure de discussion sur l'antisémitisme dans les écoles.
00:12:22Mais il y va, lui ? Il va se colter les problèmes ? Ils n'en ont pas assez, les enseignants, de problèmes, de pouvoir évoquer cette question ?
00:12:30Alors on a dit racisme et antisémitisme pour essayer de... Mais où sommes-nous ? Mais qui le conseille ? Monsieur le président de la République, il y a un endroit où vous deviez être.
00:12:42C'est la Grande Marche contre l'antisémitisme. Parce que vous représentez l'ensemble des Français. Vous êtes tous les Français. Voilà.
00:12:50Alors après, on pourra faire tous les discours qu'on veut. On pourra se rassembler. Place de la République, quelques centaines de personnes. Et vous avez entendu ? Des juifs. Voilà.
00:12:58Je veux dire, mais c'est... Moi, je n'ai plus de mots. Je n'ai plus de mots. Enfin, une gamine violée parce qu'elle est juive qui reproduise ce que l'on dit et la responsabilité de ce parti antisémite.
00:13:12Le premier combat contre l'antisémitisme, c'est de battre ces antisémites. Et je cite des noms. Et je cite des noms. Les Portes, les Carons, les Panneaux, les Soudets, les Obonos n'ont rien à voir à l'Assemblée nationale.
00:13:26Ce n'est pas leur place. Et les dernières provocations de ce triste cire, M. Caron, dans son tweet d'hier, qui est une honte, qui est une abjection, et qui ose ensuite, d'ailleurs, insulter pratiquement Delphine Horvilleur parce qu'elle lui dit mais où sommes-nous ?
00:13:44Enfin mais où sommes-nous ? Eh bien ces gens-là, la première façon de lutter contre l'antisémitisme, c'est de leur dire on ne veut pas de vous dans la représentation nationale.
00:13:56Est-ce à dire que l'homme que vous êtes, s'il doit choisir le 7 juillet, eh bien c'est la question essentielle. C'est la question essentielle, Alain Jacobovitch, il faut aller au bout.
00:14:10Le 7 juillet, lorsque vous serez dans l'isoloir, si vous avez un candidat du Rassemblement national et un candidat de la France insoumise, vous votez pour qui ?
00:14:22Je suis français, M. Pascal. Je raisonne donc comme tous les français. Et pour le bien de la France. J'ai dit ce que je pensais de LFI et de ces élus-là, parce que je pense qu'il ne faut pas non plus généraliser, mais clairement c'est leur politique, avec leur gourou, M. Mélenchon.
00:14:46Moi, je n'ai pas fini de régler mes problèmes avec le Rassemblement national. Je vous le dis honnêtement, ça a été mes combats pendant des décennies. Il est vrai que l'appareil a totalement changé. C'est vrai que je ne peux leur reprocher aucun écart antisémite.
00:15:00Que le travail a été fait en surface, pas en profondeur. Et j'ajoute, en dehors de toute autre considération, que je trouve stupéfiant que l'on ne s'oppose pas à la question, même d'imaginer de donner le pouvoir à un jeune homme de 28 ans sans expérience.
00:15:28Je suis, mais alors là, totalement sidéré. On en avait entre 35 ans, on veut en avoir entre 28 ans, le prochain aura 14 ans, je ne sais pas où on va. Je ne sais pas où on va.
00:15:38Alain Jakubowicz, je trouve, si vous me permettez, que c'est incohérent, à partir du moment où tout ce que vous avez dit, ne pas voter contre la France insoumise, me paraît incohérent dans votre raisonnement.
00:15:52Ce que je ferai, je ferai en conscience, monsieur Pascal Praud. Je ne suis pas Serge Farsfeld pour lequel j'ai le plus grand respect, je n'ai pas l'autorité qui est la sienne, je ferai selon ma conscience si ce cas de figure devait se présenter, mais je peux vous dire que ça ne sera pas simple.
00:16:12Je voulais juste vous montrer deux choses, parce que ça en dit beaucoup sur la société française, ça fait deux jours que je montre le tweet de Jean-Marc Ayrault, qui dit tout de la société française.
00:16:24Et je dis à Marine Lenson de le ressortir. Il dit l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir écrase tout. Écrase tout, c'est ce qu'il dit.
00:16:33Lui, il pouvait écraser l'antisémitisme, franchement, je prends.
00:16:37Mais c'est-à-dire que pour lui, c'est pour ça qu'il est au Front populaire, c'est pour ça d'ailleurs que les gens de gauche sont au Front populaire, c'est-à-dire que le fantasme de l'extrême droite, qui effectivement, personne en France pense que Jordan Bardella ne soit d'extrême droite, nous sommes d'accord.
00:16:53Personne ne pense ça. Je veux dire, personne ne pense ça. On peut reprocher beaucoup de choses, on peut ne pas être d'accord.
00:17:00Je pense qu'il y avait une refondation à faire qu'ils ont raté.
00:17:03Attendez, on peut ne pas être d'accord avec le Rassemblement national. Moi, je veux qu'on m'explique précisément en quoi est-il d'extrême droite. J'ai toujours pas compris.
00:17:12Mais en revanche, on peut dire sa politique économique est ceci, sa politique régalienne sera cela. L'extrême droite n'existe plus en France.
00:17:20Vous ne pouvez pas dire ça.
00:17:22Pour le coup, elle est résiduelle.
00:17:24Vous ne pouvez pas dire ça. J'observe d'ailleurs que...
00:17:26Et d'ailleurs, 33% des Français se penseraient d'extrême droite, ça n'a pas de sens.
00:17:31J'observe que M. Darmanin, pour le projet de dissoudre le GUD...
00:17:35Le GUD, c'est différent.
00:17:37Et que c'est également ce qu'a dit M. Bardella...
00:17:40Georges Fenech et après Olivier Dardigonne.
00:17:42Oui, j'ai écouté avec émotion et tristesse le propos d'Alain Jakubowicz.
00:17:50Nous nous connaissons très bien. Nous sommes de l'UNEI, il était avocat, j'étais magistrat à Lyon.
00:17:54Je connais tous ses combats.
00:17:56Georges Fenech.
00:17:57Contre le CRIF et qui viennent nous dire comme ça, assez sans détour en réalité.
00:18:05On peut se poser la question aujourd'hui.
00:18:07Si nous, GUD de France, ne devions pas quitter, ne devrions pas quitter la France.
00:18:12Ça, je ne peux pas le comprendre.
00:18:13Et je ne peux pas l'entendre quand je vous connais.
00:18:16Et en plus, ici, on a souvent sous nos plateaux Gilles-William Gonadal,
00:18:20qui a toujours dit, comme nous tous d'ailleurs, que la France n'est pas antisémite.
00:18:24Que la France n'est pas antisémite.
00:18:26Est-ce que je dis cela ?
00:18:27Vous avez cité des noms, et vous avez cité des noms, je dirais, de manière précise et factuelle.
00:18:36Et ces gens-là, effectivement, moi je suis de votre avis, n'ont rien à faire à l'Assemblée nationale.
00:18:41Mais vous ne pouvez pas céder tout ce que vous avez bâti, construit vous,
00:18:45et les générations précédentes, ici, votre pays, votre citoyenneté,
00:18:49à des gens qui n'en valent pas la peine.
00:18:51Parce que la France, ce n'est pas ça.
00:18:53Alain Jakubowicz.
00:18:54Et on va laisser nos petites filles se faire violer.
00:18:56Vous voyez ? Comment vous réagissez ?
00:18:58Ben oui, je suis grand-père.
00:19:00Et j'ai des petits enfants qui ont cet âge.
00:19:02Mais je comprends votre émotion.
00:19:03Oui, mais il y a des Juifs qui ont quitté l'Allemagne en 1933.
00:19:07Mon grand-père.
00:19:08Je ne vais pas comparer.
00:19:09Pas encore.
00:19:10Mais pourquoi ? Pourquoi ?
00:19:12On n'est pas dans l'Allemagne de 1933.
00:19:14Pourquoi ?
00:19:15Parce que l'écrasante majorité des Français ont toujours considéré nos compatriotes Juifs entièrement...
00:19:22Mais je vous dis, si vous êtes Juif aujourd'hui, vous êtes en danger sur le sol de France.
00:19:27Je suis désolé de vous le dire.
00:19:28Pour des raisons que vous savez précisément, Georges Fenay.
00:19:30Mais il faut combattre ça.
00:19:31Eh ben oui, il faut combattre.
00:19:32Il faut combattre.
00:19:33Mais, Georges, n'entrons pas là-dedans, parce que la manière dont vous les combattez...
00:19:37Alors allez-y, Alain. Partez sur votre livre.
00:19:39Quittez votre pays.
00:19:40La manière dont vous combattez, on ne sera pas forcément d'accord.
00:19:43Olivier Dartigold.
00:19:44D'abord, un témoignage d'Alain Jakubowicz.
00:19:46Moi, j'ai envie de n'ajouter et de ne supprimer aucun mot.
00:19:51Ce qui s'est déroulé, passé dans notre pays depuis la réaction de la société française lors de Carpentras.
00:19:58Et là où nous en sommes aujourd'hui, suite à Courbevoie, la comparaison est ô combien douloureuse.
00:20:08C'est-à-dire que ce n'est pas aux enseignants, aujourd'hui.
00:20:11C'est pas aux diables.
00:20:12Confrontés à des soucis quotidiens ô combien...
00:20:17Qu'est-ce qu'on va leur demander ?
00:20:19La société française n'est pas au rendez-vous.
00:20:22Absolument pas.
00:20:23Moi, je viens d'une histoire familiale où 33 raisonnent beaucoup.
00:20:32Et donc, le constat est là.
00:20:34Deuxième constat, et nous sommes en désaccord là-dessus, mais on peut peut-être continuer à en parler.
00:20:39Je n'ai pas donc envie, dans cette situation très dangereuse,
00:20:44de livrer l'ensemble, ce qu'on n'a pas fait, Alain Jakubowicz, du front populaire,
00:20:49dans les bras des insoumis pour ceux qui sont antisémites.
00:20:55Parce qu'à complexité fait qu'il y a aussi au sein de la France insoumise des gens qui ne sont absolument pas antisémites.
00:21:01Absolument pas.
00:21:02Si vous prenez le... Non mais je vous écoute, ça va être très court.
00:21:06Si vous prenez quelqu'un comme Ruffin, moi je suis scrupuleusement, tous les jours, l'actualité.
00:21:11Tous les jours, je regarde qui dit quoi.
00:21:13Un stylo en main, un cahier ouvert.
00:21:15Et donc, il y a des personnes qui, sur ce terrain-là, n'ont pas pris le chemin du déshonneur.
00:21:19Mais pourquoi ils ne démissionnent pas ?
00:21:20Je termine.
00:21:21Mais pourquoi ils ne démissionnent pas ?
00:21:23Je termine, mais vous n'avez pas à démissionner quand vous êtes...
00:21:26Ah bon ?
00:21:27Monsieur Jean-Marc Ayrault, avec qui je peux avoir des désaccords politiques, je vais terminer.
00:21:31C'est très court.
00:21:32Sur son itinéraire, il n'est pas un antisémite.
00:21:34Boris Vallaud, dans Les Lambes, n'est pas un antisémite, etc.
00:21:38Il laisse faire.
00:21:40Les personnes sur ce scrutin ont la possibilité de voter ou pas au regard d'un candidat qui leur est proposé.
00:21:48Mais il laisse faire.
00:21:50Mais enfin, cet argument...
00:21:53A partir du moment où tu dis, je ne suis pas un antisémite, mais je travaille avec des gens qui le sont.
00:21:59Et je concours sur une bannière avec des gens qui le sont.
00:22:03Je suis désolé de vous le dire, qu'ils démissionnent.
00:22:07Mais démissionner de quoi ?
00:22:09Démissionnent de la France Insoumise.
00:22:10Mais ils ne sont pas membres de la France Insoumise.
00:22:12Ecoute, tu ne concours pas sous la bannière.
00:22:15Le Front Populaire n'est pas une bannière d'antisémite.
00:22:19Mais ils ont des alliés.
00:22:21On peut en parler pendant des heures.
00:22:28On peut en parler pendant des heures.
00:22:31Pascal, je voudrais juste rajouter un tout petit mot.
00:22:34En réponse à mon ami Georges Fenech, jamais je n'ai prétendu...
00:22:38Et vous savez combien je me suis élevé contre ça.
00:22:41Bien sûr que la France n'est pas antisémite.
00:22:43Jamais je n'ai prétendu une chose pareille.
00:22:45Mais je m'en fous de savoir si elle est antisémite ou pas.
00:22:47Moi, je veux savoir si mes enfants, si mes petits-enfants sont en sécurité.
00:22:50C'est la seule chose qui m'importe.
00:22:52En 1933 aussi, il y avait le ventre mou.
00:22:55Des gens qui ne réagissent pas.
00:22:57Qui laissent faire.
00:22:58Qui se taisent.
00:22:59Qui se taisent.
00:23:01Et qui subissent tout cela.
00:23:03Bien sûr que je ne crains pas que mes voisins se retournent contre moi.
00:23:07Evidemment non.
00:23:08Mais est-ce que cela apporte la sécurité à mes enfants ?
00:23:10Si vous me permettez, est-ce qu'on écoutera beaucoup de réactions.
00:23:12Mais ce qui m'a frappé hier, c'est la réaction précisément de la France Insoumise.
00:23:15Qui n'a jamais réagi avant.
00:23:17Mais qui a réagi parce qu'on est en campagne électorale.
00:23:19Et qui cette fois-ci a parlé d'antisémitisme.
00:23:21Il faut voir comment ils réagissent en plus.
00:23:23Le tweet de Mélenchon, c'est une honte.
00:23:26Le problème, ce n'est pas l'antisémitisme.
00:23:29C'est, selon lui, le comportement masculin criminel.
00:23:33C'est ça ce qui est grave.
00:23:35Quant à ce sinistre Caron, lui c'est le problème d'une femme rome
00:23:40qui aurait été assassinée.
00:23:42Ce qui est possible et ce qui est inadmissible au mois de février.
00:23:45Qu'il vient poser la question.
00:23:47Crime raciste ? Point d'interrogation.
00:23:49Mais c'est une ordure.
00:23:51Mais qu'il me poursuive.
00:23:53Je viens de proférer une injure à son égard.
00:23:55Je l'assume. Je la revendique.
00:23:57C'est une ordure d'oser cela.
00:23:59Alors qu'on est en pleine campagne électorale.
00:24:01J'attends son assignation.
00:24:03Je l'attends sereinement.
00:24:05C'est une honte.
00:24:09Vous avez évidemment raison.
00:24:11Sans doute.
00:24:13Mais ce qui est une honte, c'est ceux qui sont avec eux.
00:24:16Et je maintiens que M. François Hollande
00:24:20et que M. Jean-Marc Ayrault et tous sont avec eux.
00:24:25Et ça, c'est encore peut-être plus sidérant
00:24:29et encore peut-être plus honteux.
00:24:32Ils sont dans le déni en fait.
00:24:34Non, ils veulent gagner.
00:24:36Et ils sont prêts à tout.
00:24:38Oui, ils sont prêts au déni pour gagner.
00:24:40Et ils sont prêts à tout.
00:24:42Nous sommes avec Thomas Hill.
00:24:44Et évidemment, cher Thomas,
00:24:47les moments sont tendus.
00:24:51De grandes tensions dans la société française.
00:24:53On est tous pareils d'ailleurs.
00:24:55On est sidérés de ce qui est devenu notre pays.
00:24:57Sidérés de ce qui est devenu notre pays.
00:24:59Par l'extrême gauchisation des esprits.
00:25:03L'espace médiatique, je le dis, c'est invraisemblable.
00:25:07Et je citais tout à l'heure Libération.
00:25:10Et de tout avoir extrême-droitisé en France.
00:25:14C'est-à-dire que tous ceux qui ne sont pas d'accord avec ces gens-là
00:25:16sont d'extrême-droite.
00:25:18C'est absolument insupportable.
00:25:20Il y a une pétition aujourd'hui
00:25:24qui va sortir avec quelques intellectuels.
00:25:26Une tribune, plus exactement,
00:25:28qui est sortie dans Le Point
00:25:30avec quelques intellectuels
00:25:32qui relèvent le gant, si j'ose dire,
00:25:35parmi Alain Finkielkraut.
00:25:36Le Nouveau Front Populaire, une imposture politico-idéologique
00:25:39et une insulte à la mémoire de Léon Blum.
00:25:41Il y a Alain Finkielkraut, par exemple, qui est dedans.
00:25:43Mona Ozouf avait donné son accord.
00:25:45Elle a été tellement harcelée,
00:25:50je ne sais pas si c'est le terme exact,
00:25:52par les gens de gauche,
00:25:53qu'elle a retiré son accord.
00:25:55Tous ces gens font peser,
00:25:57sur la société française,
00:25:59une influence auprès de ceux qui disent
00:26:01« Je suis d'accord avec toi, mais je ne peux pas le dire. »
00:26:04« Je ne peux pas le dire dans l'espace médiatique. »
00:26:06« Je ne peux pas le dire dans l'espace médiatique. »
00:26:08Comme les disservices que défend Jean-Luc Mélenchon.
00:26:10Exactement.
00:26:11Thomas Hill est avec nous.
00:26:12Cher Thomas,
00:26:14ça va être à vous, dans quelques secondes,
00:26:16sur Europe 1, jusqu'à 11h.
00:26:18Merci, pardonnez-nous.
00:26:20On a souvent davantage de légèreté
00:26:23dans nos débats.
00:26:25Mais aujourd'hui, effectivement,
00:26:27la France vient de ses moments sans doute
00:26:29les plus sombres depuis de nombreuses années.
00:26:31Il est 9h25, nous marquons une pause.
00:26:37Quelqu'un m'envoie cette citation
00:26:39d'Albert Einstein que je vais vous lire.
00:26:41« Le monde ne sera pas détruit
00:26:43par les gens qui font le mal,
00:26:45mais par ceux qui les regardent
00:26:47sans rien faire. »
00:26:49Voilà une citation sur laquelle,
00:26:51c'était le bac de philo il y a deux jours,
00:26:53sur laquelle chacun pourrait réfléchir.
00:26:55Somaya Lamidi nous rappelle l'été.
00:26:59Malgré l'arrivée de l'été,
00:27:01bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:27:03Malgré l'arrivée de l'été,
00:27:05la météo reste capricieuse.
00:27:07C'était le cas hier dans le Rhône,
00:27:09où la grêle et les vents violents
00:27:11ont causé de nombreux dégâts.
00:27:13Conséquence, la Mayenne et le Maine-et-Loire
00:27:15passent en vigilance orange crue pour la journée.
00:27:17Après les tractations,
00:27:19Marion Maréchal, ex-Reconquête,
00:27:21rejoint le groupe ECR,
00:27:23au siège de Georgia Meloni,
00:27:25première ministre italienne.
00:27:27Notre-Dame se part
00:27:29des plus beaux atours.
00:27:31Le célèbre styliste Jean-Charles de Castelbajac
00:27:33a été chargé par le diocèse de Paris
00:27:35de créer les ornements liturgiques
00:27:37qui seront utilisés pour la réouverture
00:27:39de la cathédrale les 7 et 8 décembre prochains.
00:27:41J'ai voulu insuffler un peu
00:27:43d'épique spirituelle
00:27:45à confier le couturier.
00:27:47Merci beaucoup Soumaya.
00:27:49Je vous propose d'écouter l'hélicorchia qui était ce matin
00:27:51avec Romain Desarbres.
00:27:53J'ai l'impression déjà que ça lui coûte
00:27:55d'écrire, je pense, sur un tweet
00:27:57le mot antisémite. Quand on lit ce tweet
00:27:59de Jean-Luc Mélenchon, et quand on sait
00:28:01tout ce qu'Alafi a fait depuis le 7 octobre,
00:28:03je pense qu'on voit bien
00:28:05l'insincérité qu'il y a
00:28:07dans ce type de tweet. Ça montre aussi
00:28:09qu'il n'y a pas de prise de conscience suffisante,
00:28:11notamment à l'extrême-gauche
00:28:13et vis-à-vis du parti Alafi,
00:28:15ce qui nous inquiète beaucoup aujourd'hui.
00:28:17Je vous propose d'écouter
00:28:19également l'émotion à Courbevoie hier soir.
00:28:45J'aurais jamais imaginé qu'il y ait des trucs comme ça.
00:28:47Ça serait passé.
00:28:49C'est désagréable.
00:28:51C'est très très dur pour tout le monde.
00:28:53Tout le monde est avec elle.
00:28:55C'est clair que tous les jours,
00:28:57il y a des actes antisémites
00:28:59et que les Juifs
00:29:01ne se sentent plus en sécurité en France.
00:29:03L'agression d'une extrême violence
00:29:05contraste avec le jeune âge des suspects.
00:29:07De jeunes âgés de 13 ans
00:29:09ont été mis en exercice
00:29:11par le parti Alafi.
00:29:13Deux jeunes âgés de 13 ans
00:29:15ont été mis en examen pour viol en réunion,
00:29:17menaces de mort, injures et violences
00:29:19à caractère antisémite.
00:29:21Ils ont été écroués.
00:29:23Le troisième jeune âgé de 12 ans
00:29:25a été placé sous statut de témoin assisté pour viol
00:29:27et mis en examen pour les autres infractions
00:29:29visées par l'enquête.
00:29:31Il fait l'objet d'une mesure éducative provisoire.
00:29:33Selon la victime,
00:29:35l'un des agresseurs a filmé la scène.
00:29:37Lors de leur interrogatoire,
00:29:39les trois mineurs ont fait de brèves déclarations spontanées,
00:29:41exprimant des regrets vis-à-vis de la victime
00:29:43sans aborder leur implication dans les faits.
00:29:45Il y a une jeune femme
00:29:47qui a témoigné dans ce sujet
00:29:49que vous allez écouter plus longuement.
00:29:51Elle s'appelle Joyce
00:29:53et elle partage les inquiétudes d'Alain Jakubowicz.
00:29:57C'est clair que tous les jours
00:29:59il y a des actes antisémites
00:30:01et que les Juifs
00:30:03ne se sentent plus en sécurité en France.
00:30:05C'est une catastrophe.
00:30:07Les gens ne savent même pas ce que c'est l'antisémitisme.
00:30:09Ils adorent dire
00:30:11qu'ils n'aiment pas les Juifs
00:30:13et que l'antisémitisme...
00:30:15On entend ça à la télé toute la journée.
00:30:17On a l'impression que les Juifs, c'est quoi ?
00:30:19Ils sont quoi, les Juifs ?
00:30:21C'est des chiens ?
00:30:23C'est des tueurs, des voleurs ?
00:30:25C'est quoi ?
00:30:27La LFI, tous ces partis de tarés.
00:30:29Excusez-moi de le dire, mais c'est ce que je pense.
00:30:31Il faudrait mieux s'occuper de leurs enfants.
00:30:33Il faudrait qu'il leur arrive ce genre de problème
00:30:35pour qu'ils comprennent ce que c'est
00:30:37qu'ils font.
00:30:39Il faudrait qu'eux aussi,
00:30:41ils vivent avec leurs enfants
00:30:43ce que nous, on vit avec les nôtres.
00:30:45Ils comprendraient certainement.
00:30:47C'est clair que les Juifs ne se sentent pas en sécurité.
00:30:49Si tous les jours,
00:30:51vous entendez parler des Juifs,
00:30:53vous pensez que vous pouvez être en sécurité ?
00:30:55Je vais vous dire franchement,
00:30:57c'est pessimiste pour la communauté juive,
00:30:59mais il faut l'être aussi
00:31:01pour les autres.
00:31:03Sincèrement, une fois qu'ils auront terminé
00:31:05avec les Juifs, je ne sais pas qui vont s'en prendre.
00:31:07On verra.
00:31:09Je pense qu'il y a beaucoup
00:31:11de Français non-juifs cette fois-ci
00:31:13qui sont alignés sur
00:31:15ce que dit cette femme, bien évidemment.
00:31:17Alors, M. Séjourné, on est dans le déni.
00:31:19Et ce gouvernement
00:31:21est dans le déni sur ce sujet-là.
00:31:23Qu'avait-il dit M. Séjourné ?
00:31:25Le conflit israélo-palestinien
00:31:27n'est pas arrivé en France.
00:31:29Mais il faut être aveugle
00:31:31pour dire ça. Depuis le 7 octobre,
00:31:33on a réussi à empêcher l'importation du conflit israélo-palestinien
00:31:35en France. Mais comment,
00:31:37en tant que ministre des Affaires étrangères,
00:31:39peut-on dire
00:31:41une absurdité pareille ?
00:31:43Comment voulez-vous après
00:31:45être crédible, lorsqu'il y a des manifs
00:31:47Place de la République, lorsque Rima Hassan
00:31:49parle comme elle parle, lorsque Mathilde
00:31:51Panot parle comme elle parle ?
00:31:53Comment peuvent-ils dire
00:31:55des bêtises pareilles ?
00:31:57La multiplication des actes antisémites.
00:31:59Bien sûr, le déni absolu, je vous assure,
00:32:01c'est sidérant.
00:32:03C'est sidérant.
00:32:05Effectivement, après, les conséquences,
00:32:07on les mesure.
00:32:09On va parler des législatives,
00:32:11mais avant cela, Elodie Huchard, ce matin,
00:32:13je vous ai entendu parler,
00:32:15décrypter l'intervention
00:32:17d'Éric Ciotti dans le Figaro.
00:32:19Oui, exactement, dans le Figaro,
00:32:21avec un titre relativement clair.
00:32:23« Revenez à la raison et à la maison »,
00:32:25c'est de nouveau un appel d'Éric Ciotti
00:32:27à ses collègues de droite
00:32:29et aux électeurs.
00:32:31Il se justifie de nouveau sur l'union
00:32:33avec le Rassemblement national, d'abord
00:32:35parce qu'il estime que c'est le seul rempart,
00:32:37dit-il, contre l'extrême-gauche et un maintien
00:32:39du macronisme au pouvoir. Il dit également
00:32:41qu'après tout, ça fait un moment qu'il est
00:32:43plus proche du RN et qu'il y a plus de choses
00:32:45qui les rapprochent plutôt que de choses
00:32:47qui les distinguent. On voit qu'il ne choisit pas
00:32:49son ennemi, c'est-à-dire qu'il tape à la fois
00:32:51sur Emmanuel Macron
00:32:53et sur la France insoumise et le Nouveau Front
00:32:55populaire. On voit qu'il choisit
00:32:57d'essayer de récupérer des électeurs
00:32:59des deux côtés. Puis surtout, il estime, lui,
00:33:01qu'il a donné un nouvel élan
00:33:03à la droite. Il dit « j'ai la conviction de donner
00:33:05une nouvelle chance à la droite d'avoir un groupe parlementaire
00:33:07puissant et de jeter les bases
00:33:09de la reconstruction d'un vrai parti de droite,
00:33:11enfin débarrassé de ses vieux oripeaux immobiles
00:33:13et impuissants dont la seule vertu revendiquée
00:33:15était de ne jamais agir ». Et puis, surtout,
00:33:17il est assez inquiet, Éric Ciotti,
00:33:19ou en tout cas alarmiste, pour récupérer des électeurs.
00:33:21Il dit « la France est à terre, tous s'effondrent,
00:33:23nous sommes en 58, c'est le moment pour que
00:33:25des patriotes se lèvent et s'unissent en disant
00:33:27« nous pensons d'abord à la France, pas aux petits
00:33:29calculs partisans ».
00:33:31Oui, il a raté son OPA, quand même.
00:33:33Ça, on le saura.
00:33:35Combien de députés LR sortants
00:33:37ont rejoint Éric Ciotti ?
00:33:39Combien ?
00:33:411, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
00:33:43Oui, les autres, par exemple, Amin Arbib est apparenté,
00:33:45donc il n'est pas compté parmi la LR.
00:33:47Si vous me permettez, c'est les 60 qui sont allés
00:33:49avec lui.
00:33:51Si vous me permettez, c'est le 30 juin
00:33:53et le 7 juillet qu'on saura
00:33:55s'il a réussi ou pas.
00:33:57Je suis d'accord, c'est les électeurs qui décident.
00:33:59Bien sûr, parce que vous, vous pensez que c'est les chefs à plumes
00:34:01qui décident.
00:34:03Il y a un moment, il y a une colonne vertébrale,
00:34:05il y a des convictions,
00:34:07il y a l'appartenance à une histoire politique
00:34:09d'une famille politique que vous ne pouvez pas
00:34:11jeter à la rivière comme ça.
00:34:13En fait, les électeurs...
00:34:15Vous n'en savez rien.
00:34:17Attendons.
00:34:19Ce que je constate, c'est que l'OPA qui a été
00:34:21créée par Ricciotti sur un parti
00:34:23dont il avait la présidence, mais pas le pouvoir
00:34:25de changer la ligne politique,
00:34:27n'a pas fonctionné.
00:34:29Écoutez, on verra.
00:34:31Ça c'est autre chose.
00:34:33C'est l'essentiel en fait.
00:34:35Les électeurs décideront.
00:34:37Et si les électeurs décident de ne pas voter,
00:34:39vous direz que les chefs à plumes ne représentaient pas leurs électeurs ?
00:34:41Les électeurs vont voter.
00:34:43Je vous ai posé une question simple.
00:34:45Si vous revenez avec 20, si les LR reviennent
00:34:47avec 20, qu'est-ce que vous direz ?
00:34:49Est-ce que les chefs à plumes sont à côté ?
00:34:51Alors, si ils reviennent avec 20,
00:34:53c'est évident que le calcul politique
00:34:55qui a été fait depuis 2017
00:34:57n'est pas le bon.
00:34:59D'accord.
00:35:01Si c'est une alliance avec des macronistes.
00:35:03Ce que je vous propose,
00:35:05c'est de voir le ministre de l'Intérêt
00:35:07qui a publié la liste officielle
00:35:09des candidats aux législatives des 30 juin et 7 juillet.
00:35:11Alors, ça aussi, c'est assez intéressant.
00:35:13Parce que les étiquettes,
00:35:15c'est Union de la Gauche
00:35:17pour le Front Populaire
00:35:19et Extrême-Droite pour Éric Ciotti
00:35:21et Rad. C'est très intéressant, d'ailleurs.
00:35:23C'est l'application
00:35:25de la jurisprudence du Conseil d'État.
00:35:27Qui avait déjà tranché en 2022.
00:35:29Mais nous sommes parfaitement d'accord.
00:35:31Conseil d'État, Conseil Constitutionnel,
00:35:33tous ces contre-pouvoirs,
00:35:35on sait de quel côté ils penchent.
00:35:37Voyons le sujet.
00:35:39Ne portez pas atteinte aux institutions,
00:35:41Pascal. C'est très dangereux.
00:35:43Mais je ne porte pas...
00:35:45C'est le dernier
00:35:47socle qui nous reste,
00:35:49Pascal.
00:35:51C'est quand même des contre-pouvoirs.
00:35:53On peut juger ce qu'on veut.
00:35:55Vous avez, bien sûr, le droit
00:35:57d'énoncer ce que vous dites, mais vous avez
00:35:59une si grande responsabilité.
00:36:01Vous êtes écouté, vous êtes scruté.
00:36:03Lorsque vous
00:36:05jetez l'opprobre d'une certaine façon...
00:36:07C'est comme ça que c'est compris, Pascal.
00:36:09Je vous connais, je sais que ce n'est pas le cas.
00:36:11Mais c'est comme ça que c'est compris.
00:36:13C'est comme ça que c'est compris.
00:36:15Et c'est extrêmement dangereux.
00:36:17Laurent Fabius n'a pas été le vice-président
00:36:19de ce pays.
00:36:21Ce sont les électeurs qui doivent choisir.
00:36:23Quand le Conseil constitutionnel
00:36:25ne valide pas une loi
00:36:27votée par le Parlement,
00:36:29je peux émettre une réserve.
00:36:31C'est les électeurs
00:36:33qui ont voté
00:36:35pour des députés.
00:36:37Je le répète, le Conseil constitutionnel
00:36:39où M. Fabius
00:36:41n'est pas le vice-président
00:36:43de ce pays.
00:36:45Vous en êtes d'accord ou pas ?
00:36:47Vous pouvez critiquer.
00:36:49Le problème, c'est qu'à la place
00:36:51qui est la vôtre,
00:36:53je vous suggère
00:36:55d'être plus prudent
00:36:57dans ces attaques contre les institutions.
00:36:59Je l'étais.
00:37:01Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:37:03Vous les classez
00:37:05extrême-gauche ?
00:37:07Vous venez de m'expliquer
00:37:09qu'il y a un quart d'heure...
00:37:11Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:37:13Vous êtes incohérent.
00:37:15Vous venez de m'expliquer que ces gens
00:37:17sont des horreurs.
00:37:19Mais c'est pas ce que j'ai dit.
00:37:21J'ai dit que
00:37:23le Conseil constitutionnel
00:37:25ou le Conseil d'Etat, c'était des horreurs.
00:37:27Est-ce qu'il faut les classer
00:37:29dans l'extrême-gauche ?
00:37:31Je vous pose une question.
00:37:33Sur la décision qui a été rendue
00:37:35et sur le front populaire,
00:37:37vous pouvez pas consulter avec les socialistes
00:37:39et les communistes sont d'extrême-gauche.
00:37:41C'est pas possible.
00:37:43Écoutez...
00:37:45Vous répondez pas.
00:37:47J'essaye d'être cohérent.
00:37:49Le fait que vous le critiquiez
00:37:51et que vous ne soyez pas d'accord est une chose.
00:37:53La façon dont vous en parlez, pour moi,
00:37:55est excessive.
00:37:57Vous étiez plus dur que moi.
00:37:59Vous étiez plus dur que moi.
00:38:01Le Conseil constitutionnel
00:38:03se prend sur la constitutionnalité
00:38:05mais pas du tout.
00:38:07Je pense que c'est de façon très démocratique
00:38:09puisque tous les citoyens peuvent le saisir désormais.
00:38:11Tout le monde en France pense
00:38:13que la France insoumise est un parti d'extrême-gauche
00:38:15sauf le Conseil d'Etat.
00:38:17On peut le dire comme ça ?
00:38:19Le Conseil d'Etat a parlé du front populaire.
00:38:21Le problème, c'est que
00:38:23dedans, il y a effectivement
00:38:25le Parti socialiste.
00:38:27C'est un sujet.
00:38:29L'alliance RN-LR-Ciotat
00:38:31est considérée comme d'extrême-droite.
00:38:33Le problème, Pascal, c'est que
00:38:35vous raisonnez à l'aune
00:38:37de l'immédiatité, de l'instantanéité
00:38:39alors que le Conseil d'Etat
00:38:41pose des principes généraux.
00:38:43C'est ça, la différence.
00:38:45On peut aussi remarquer
00:38:47l'attitude du Conseil d'Etat dans certaines périodes de l'histoire.
00:38:49On a le droit ou pas ?
00:38:51Je reconnais qu'au moment du Covid,
00:38:53je ne peux pas dire que j'étais totalement
00:38:55sur la ligne du Conseil d'Etat.
00:38:57Ne jetez pas l'opprobre sur le Conseil d'Etat.
00:38:59Je ne jette pas l'opprobre.
00:39:01Je dis que j'ai le droit
00:39:03de ne pas être toujours d'accord avec ce qu'ils jugent.
00:39:05Et si on remonte un petit peu avant ?
00:39:07Mais c'est un socle.
00:39:09Et si on remonte un petit peu avant ?
00:39:11C'est un socle, c'est important.
00:39:13Sur le fond, je suis d'accord avec vous.
00:39:15Là où vous avez raison, Jean-Joachim,
00:39:17je n'ai jamais envie de critiquer le président de la République.
00:39:19Mais vous êtes républicain, Pascal.
00:39:21Personne ne pourra vous compter.
00:39:23Ça me fait de la peine de critiquer les institutions.
00:39:25Vraiment, au fond de moi.
00:39:27Jamais je n'ai ressenti pour mon pays ce que je ressens aujourd'hui.
00:39:29Et je suis d'accord.
00:39:31Je le sais, mais c'est souvent ce que je dis
00:39:33lorsque je suis obligé de vous défendre, Pascal.
00:39:35Vous n'avez pas à me défendre, je vous assure, tout va bien.
00:39:37En revanche, voyons le sujet,
00:39:39parce qu'on est quand même en retard. Il est 9h45.
00:39:41Il est 9h45.
00:39:43Union LRRN d'extrême droite.
00:39:45C'est de cette manière
00:39:47que le ministère de l'Intérieur
00:39:49a classé les candidats aux législatives.
00:39:51Un nuancier publié par Beauvau
00:39:53qui classe tous les candidats aux législatives
00:39:55dans des familles politiques.
00:39:57C'est ainsi que les quelques 70 candidats LRRN
00:39:59se retrouvent dans la catégorie
00:40:01extrême droite.
00:40:03Alors que les républicains n'en font pas partie.
00:40:05A gauche, c'est sous la catégorie
00:40:07union de la gauche que Beauvau a étiqueté
00:40:09les candidats du Nouveau Front Populaire.
00:40:11Il comprend la France Insoumise, le PS,
00:40:13le PCF, le NPA
00:40:15et Europe Écologie Les Verts.
00:40:17Ainsi, aucun de ces partis n'a été classé
00:40:19d'extrême gauche.
00:40:21Pourtant, certains candidats du Nouveau Front Populaire
00:40:23se réclament d'une gauche radicale
00:40:25comme Philippe Poutou ou encore
00:40:27Ali Diouara, dont certaines publications
00:40:29sur les réseaux sociaux ont provoqué l'indignation.
00:40:31Notamment lorsqu'il a qualifié
00:40:33Raphaël Glucksmann de candidat sioniste.
00:40:35Pour rappel, le RN avait contesté
00:40:37l'année dernière sa classification
00:40:39dans l'extrême droite par le ministère de l'Intérieur
00:40:41pour les élections sénatoriales.
00:40:43Une requête rejetée par le Conseil d'État.
00:40:45Donc ce sujet est passionnant.
00:40:47Le nouveau parti
00:40:49anticapitaliste n'est pas classé
00:40:51d'extrême gauche.
00:40:53Le Rassemblement National est classé
00:40:55d'extrême droite par le Conseil d'État.
00:40:57Il y a un tour de prestidigitateur dans cette affaire.
00:40:59Vous avez changé d'avis, déjà.
00:41:01Non, mais il y a un tour de prestidigitateur.
00:41:03Le fait que... Oui, ben oui, vous connaissez.
00:41:05Vous avez déjà changé d'avis.
00:41:07Pendant le sujet...
00:41:09À partir du moment où le NPA signe un document commun
00:41:11sous l'égide Front Populaire
00:41:13avec des gens qui ne sont pas
00:41:15d'extrême gauche, ils perdent tout à coup
00:41:17leur qualité supposée d'extrême gauche.
00:41:19Donc je dis que c'est un tour de prestidigitation
00:41:21qui ne peut pas être satisfaisant.
00:41:23Il faut le reconnaître.
00:41:25Écoutez, chacun se fera son avis
00:41:27sur ce sujet.
00:41:29Annan Mansouri était chez Cyril Hanouna
00:41:31hier, dans l'émission
00:41:33Marche sur la tête, 16h-18h, tous les jours
00:41:35sur Europe. Elle a reçu donc Mme Mansouri,
00:41:37candidate LRN dans l'ISER,
00:41:39victime d'injures à caractère raciste
00:41:41sur les réseaux sociaux. Elle assure que ce déferlement
00:41:43de violence ne la dissuadera pas
00:41:45de poursuivre son engagement politique.
00:41:47Elle est traitée d'arabe de service, beurrête,
00:41:49serpillère. Depuis plusieurs jours,
00:41:51les insultes à caractère raciste et sexiste
00:41:53fusent en direction d'Annan Mansouri.
00:41:55Elle est candidate LRN
00:41:57pour les élections législatives dans l'ISER.
00:41:59Bon, j'ai envie de dire qu'elle subit
00:42:01peut-être ce que vous subissez
00:42:03vous-même, Sabrina Medheberg,
00:42:05lorsque vous venez sur ce plateau et que vous prenez
00:42:07les positions qui sont les vôtres.
00:42:09Bien sûr, il ne faut pas faire l'impasse
00:42:11sur des anthropologies qui sont
00:42:13incompatibles avec le mode de vie français.
00:42:15Il ne faut pas faire l'impasse
00:42:17sur les conflits de loyauté
00:42:19qui sont liés à ces logiques
00:42:21claniques. C'est-à-dire qu'il y a un endogroupe,
00:42:23un exogroupe. Si vous sortez
00:42:25de l'endogroupe, c'est la mise à mort sociale,
00:42:27c'est la mise à mort médiatique,
00:42:29c'est la mise à mort sur les réseaux sociaux,
00:42:31c'est la mise à mort même tout court.
00:42:33Voilà, tout simplement. Et à partir du
00:42:35moment où on défend son pays, à partir
00:42:37du moment où on s'extrait de cette logique
00:42:39clanique, eh bien, encore une fois,
00:42:41on s'attend à ce type de menaces.
00:42:43Ce n'est pas la première, ce n'est pas la dernière. Linda
00:42:45avait été qualifiée par tabouaf
00:42:47d'arabe de service et fort heureusement, la justice
00:42:49l'a honorée puisqu'il
00:42:51l'a condamnée.
00:42:53Dans l'actualité également,
00:42:55il y a cette tribune du Point dont je vous ai parlé
00:42:57tout à l'heure, le nouveau Front Populaire, une imposture
00:42:59politico-idéologique. Le principal fondateur
00:43:01dans les années 35-36 de l'historique
00:43:03Front Populaire est-il écrit dans cette
00:43:05tribune, Léon Blum en personne
00:43:07qui était lui-même juif et qui venait directement
00:43:09de la social-démocratie justement, doit se
00:43:11retourner dans sa tombe. Le même et obscur
00:43:13mouvance de ce prétendu
00:43:15nouveau Front Populaire dont on ne dira
00:43:17jamais assez l'imposture morale
00:43:19politique et idéologique qu'il
00:43:21représente au regard de l'ancien et authentique
00:43:23Front Populaire et cette tribune
00:43:25a été proposée par Daniel
00:43:27Salvatore Schiffer et elle est
00:43:29signée par
00:43:31quelques intellectuels. Vous le connaissez ?
00:43:33Oui, ça me fait
00:43:35sueur parce qu'ils se prenaient pour Dreyfus, maintenant ils se prennent pour
00:43:37Blum, au suivant.
00:43:39Manuel Valls a signé
00:43:41Bernard Kouchner a signé
00:43:43Jérôme Guedj qui est l'honneur de la
00:43:45gauche française, Jérôme Guedj, je le dis
00:43:47tous les jours. Et qui est candidat.
00:43:49Et qui est candidat, mais candidat non
00:43:51sous une bannière libre.
00:43:53Non, non.
00:43:55C'est ça qui est l'essentiel, Olivier.
00:43:57Il est quand même soutenu.
00:43:59Mais il est soutenu par qui ?
00:44:01Par l'ensemble des
00:44:03partis
00:44:05du Front Populaire sauf les Insoumis.
00:44:07C'est pas tenable. Non, il a refusé
00:44:09d'être membre
00:44:11l'étiquette du nouveau
00:44:13Front Populaire.
00:44:15Son ancienne suppléante
00:44:17se présente du coup contre lui. Avec l'investiture ?
00:44:19Non, sans investiture.
00:44:21Je le sais puisque je lance un
00:44:23référé pour lui.
00:44:25Et l'ensemble des dirigeants
00:44:27ont appelé à voter pour lui.
00:44:29Je termine. Bernard-Henri Lévi-Hassini, Raphaël
00:44:31Enthoven, Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut.
00:44:33Pour tout vous dire,
00:44:35j'aime mieux me retrouver avec les gens que je viens de citer
00:44:37pour qui j'ai beaucoup d'estime intellectuelle
00:44:39qu'on soit souvent sur ces plateaux avec lesquels
00:44:41on n'est pas tous d'accord, mais
00:44:43vraiment je préfère me retrouver
00:44:45avec Bernard Cazeneuve, Manuel Vaz,
00:44:47Bernard Kouchner, Bernard-Henri Lévi-Hassini, Raphaël Enthoven,
00:44:49Pascal Bruckner ou Alain Finkielkraut
00:44:51qu'avec M. Louis Boyard.
00:44:53Vous aussi ?
00:44:55Ça paraît évident.
00:44:57Je préfère ça que passer mon nom avec Boyard.
00:44:59On a un problème
00:45:01de temps de parole parce que
00:45:03le temps de parole c'est très compliqué.
00:45:05On a ouvert, c'est un peu technique ce que je vous dis,
00:45:07le temps d'une circonscription
00:45:09en parlant de Raphaël Arnault.
00:45:11Donc il faut citer les autres.
00:45:13Ça s'appelle ouvrir un temps de parole.
00:45:15C'est pour ça qu'on ne peut pas parler de toutes les circonscriptions.
00:45:17Mais comment vous allez citer le nom du candidat
00:45:19du Front Populaire
00:45:21que les autres ont désigné face à lui ?
00:45:25Je suis d'accord avec vous.
00:45:27Marine Lanson, Philippe Pascal,
00:45:29il est de quelle
00:45:31partie ?
00:45:33Je demande à Marine Lanson.
00:45:35Philippe Pascal.
00:45:37Bon, on écoute Philippe Pascal
00:45:39et on vous dit après de quelle partie il est.
00:45:43Il y a trois ans, on a mis
00:45:45un militant insoumis
00:45:47très radical
00:45:49au lieu d'un candidat
00:45:51rassembleur.
00:45:53Et puis là, on a fait la même chose
00:45:55mais avec un candidat
00:45:57qui est
00:45:59venu de Lyon. Après,
00:46:01si on nous envoie des petites peaux de bananes
00:46:03avec ce
00:46:05jeune homme qui vient de Lyon,
00:46:07ben écoutez,
00:46:09les responsables
00:46:11de cette peau de banane,
00:46:13il faut qu'ils réfléchissent à ce qu'ils ont fait parce que
00:46:15ils prennent le risque de
00:46:17voir le Front National gagné. C'est tout.
00:46:19Moi, je suis un militant
00:46:21surtout de la société civile.
00:46:23Moi, je suis un ancien inspecteur de l'URSSAF
00:46:25donc je suis très attaché
00:46:27à la lutte contre la fraude sociale,
00:46:29le travail légal et la fraude fiscale.
00:46:31Il y a 130 milliards à peu près de fraude
00:46:33fiscale et à peu près 30 milliards
00:46:35de fraude sociale du travail légal.
00:46:37Donc voilà, ça c'est mon
00:46:39combat de toujours,
00:46:41en ce qui concerne le social, bien sûr.
00:46:43– Alors, il est de la gauche
00:46:45démocratique et sociale, c'est pourquoi
00:46:47je ne savais pas précisément
00:46:49le parti ou le mouvement qu'il voulait représenter.
00:46:51– Monsieur Filoche. – Monsieur Filoche.
00:46:53– Oui, donc il est effectivement
00:46:55plutôt extrême-gauche aussi.
00:46:57– Non.
00:46:59– A moitié, un quart, un tiers.
00:47:01– Il est d'extrême-gauche, Gérard Filoche.
00:47:03– De gauche, oui.
00:47:05Écoutez, moi, sur une structure politique
00:47:07comme ça, pour moi,
00:47:09lutte ouvrière est d'extrême-gauche,
00:47:11pas Gérard Filoche. Mais ce n'est pas très grave.
00:47:13– C'est vraiment 50 nuances
00:47:15d'extrême-gauche.
00:47:17– Mais vous voyez donc qu'il y a un candidat
00:47:19qui a été investi,
00:47:21quand les responsables
00:47:23du Front Populaire Or Insoumis
00:47:25ont appris le pédigré
00:47:27de ce monsieur Arnaud.
00:47:29– Oui, mais il n'est pas investi, manifestement,
00:47:31par exemple, dans cette circonscription,
00:47:33si M. Hérault votait, il voterait pour M. Arnaud.
00:47:35– Eh non, c'est ça que je veux dire.
00:47:37– Pourquoi ?
00:47:39– Parce que M. là, qui vient de parler…
00:47:41– Il a la bannière Front Populaire.
00:47:43– Le monsieur qui vient de parler
00:47:45a le soutien, aujourd'hui, des dirigeants
00:47:47du Front Populaire. Vous comprenez ?
00:47:49– Il faut déjà avoir l'étiquette.
00:47:51– Donc vous avez des dirigeants Front Populaire
00:47:53qui sont sous la bannière Front Populaire
00:47:55mais qui ont un autre candidat, c'est ce que vous me dites.
00:47:57– C'est très hypocrite.
00:47:59– Non, ça veut dire que quand l'une des insoumises
00:48:01et en l'occurrence les insoumises,
00:48:03ont désigné un candidat qui n'est pas acceptable,
00:48:05les autres composantes ont pris le responsable.
00:48:07– Allez, la pause.
00:48:09– Vous ne pouvez pas vous en sortir.
00:48:11– Vous savez que tous les jours,
00:48:13on essaye d'avoir un peu plus de légèreté.
00:48:15Alors, le temps de la légèreté est réduit.
00:48:17On était avec Emmanuel Schmitt l'autre jour,
00:48:19je lui ai dit,
00:48:21moi je n'aime pas annuler,
00:48:23nous n'aimons pas annuler un invité
00:48:25parce qu'il était prévu depuis
00:48:27de nombreuses semaines.
00:48:29Et simplement, le temps de la légèreté est réduit.
00:48:31Néanmoins, Sylvie Tellier, couronne et préjugée,
00:48:33c'est chez Fayard,
00:48:35elle va venir nous parler pendant quelques secondes,
00:48:37on pourra évoquer évidemment
00:48:39sa carrière de Miss France.
00:48:41Mais nous continuerons,
00:48:43soyez-en bien certains, à parler de l'actualité.
00:48:45Vous restez avec nous, monsieur Jacobovitz ?
00:48:47– Bien sûr. – Merci.
00:48:49– Le temps de la légèreté, on en a tellement besoin.
00:48:51– Tout le monde ne connaît pas votre badge que vous portez.
00:48:53– Pardon ?
00:48:55– C'est pas un badge d'ailleurs.
00:48:57Tout le monde ne le connaît pas,
00:48:59c'est simplement pour ne pas oublier.
00:49:01– Pour demander que les otages rentrent à la maison.
00:49:03– Voilà, exactement.
00:49:05À tout de suite.
00:49:09Sylvie Tellier est avec nous.
00:49:11Couronne et préjugée.
00:49:13– Ah, un peu de légèreté.
00:49:15– Un peu de légèreté dans ce monde de bruit.
00:49:17Quel est par exemple le principal préjugé d'une Miss France ?
00:49:19– Il y en a plein.
00:49:21Moi, en plus, je les collectionne parce que je suis une blonde,
00:49:23une femme, une Miss.
00:49:25– Évidemment, les Miss France sont une femme.
00:49:27Jusqu'à présent.
00:49:29– Jusqu'à présent.
00:49:31– Jusqu'à présent.
00:49:33C'est quoi le préjugé numéro un ?
00:49:35– Parce qu'en plus, il est bien,
00:49:37je trouve qu'il est bien actualité sur ce plateau,
00:49:39c'est Miss Saint-Hélo, Mission Impossible.
00:49:41Parce que celui-là, c'est un bon préjugé.
00:49:43Automatiquement, on ne fait pas de politique.
00:49:45Automatiquement, on n'a pas d'avis.
00:49:47Automatiquement, ça rassure de penser qu'on est complètement stupide.
00:49:51Celui-là, il est bien ancré.
00:49:53– C'est tout sauf.
00:49:55– Ce n'est pas les statuts qui prévoient ça, non ?
00:49:57– Pardon ? – Ce n'est pas les statuts ?
00:49:59– D'être stupide ? Non, ce n'est pas dans les statuts.
00:50:01– Non, ce n'est pas d'être stupide, j'avais compris.
00:50:03– De ne pas exprimer d'avis, d'être neuf, d'être très vieille.
00:50:05– Il n'y a aucune interdiction.
00:50:07En fait, moi, j'encourageais les jeunes femmes à leur dire
00:50:09attention parce que exprimer son avis politique,
00:50:11automatiquement, c'est clivant.
00:50:15J'ai plutôt demandé, en fait, à encourager les gens à aller voter.
00:50:19Et je leur disais, si vous prenez parti pour un parti politique,
00:50:23on n'a pas de baguette magique, donc ne vous venez pas pleurer
00:50:25si derrière, automatiquement, on vous attaque et qu'on vous prend à part.
00:50:29– Je vous ai dit de venir parce que d'abord, je vous aime beaucoup,
00:50:31et les téléspectateurs aussi, et je dis la même chose.
00:50:35– C'est votre chœur vendéen qui parle.
00:50:37– Exactement. Vous êtes d'où en Vendée ?
00:50:39– Les Sables d'Olonne. J'y serai samedi d'ailleurs,
00:50:41je suis en dédicace samedi après-midi.
00:50:43La baie des Sables d'Olonne, qui est en plein soleil,
00:50:45alors que la baie de la boule n'est pas plein soleil,
00:50:47et il n'y a pas de vent, alors qu'à la boule, il y a du vent.
00:50:51C'est ça le problème, les gens qui arrivent à la boule,
00:50:53ils disent, ah, je ne savais pas qu'il y avait du vent.
00:50:55Ah oui, il y a du vent, il y a du vent.
00:50:57Sables d'Olonne, et tu passes.
00:50:59– Il y en a juste pour le Vendée Globe.
00:51:01– Tu passes la Loire, avec le pont de Saint-Nazaire,
00:51:03et c'est un autre monde, la Vendée.
00:51:05C'est un autre monde.
00:51:07– Sommeil à la midi.
00:51:09– C'est vrai, Eric-Emmanuel Schwitz, je vous le redis,
00:51:11il est venu lundi, c'est vrai que d'habitude,
00:51:13on consacre un peu plus de temps à notre invité de 10 heures,
00:51:17et là, forcément, avec l'actualité qui est très forte,
00:51:21hélas, on aura moins de temps à parler de Sables d'Olonne,
00:51:25de la Vendée et des Vendéens.
00:51:27Sommeil à la midi.
00:51:31– Finalement, ce sera non la ville de Bruxelles
00:51:33qui devait accueillir le match de Ligue des Nations
00:51:35entre la Belgique et Israël le 6 septembre prochain,
00:51:37indique que son organisation est, je cite,
00:51:39impossible en raison de l'insécurité.
00:51:43Selon notre sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD,
00:51:4751% des sondés ne sont pas choqués par les prises de positions politiques,
00:51:51des personnalités sportives ou du monde de la culture.
00:51:55Et puis, le Haut Conseil pour le Climat
00:51:57appelle le gouvernement à en faire plus.
00:51:59Malgré une baisse des émissions de gaz à effet de serre en 2023,
00:52:03les efforts du pays pour la transition restent insuffisants,
00:52:05selon le dernier rapport de l'Institut.
00:52:07– Merci beaucoup Somaïa.
00:52:09Rima Hassan, récemment élue sous la bannière de la France Insoumise,
00:52:13a partagé sa photo officielle en tant que nouvelle députée au Parlement européen.
00:52:17La première franco-palestinienne s'est affichée avec un keffier.
00:52:21Et le keffier, noir et blanc,
00:52:23est évidemment le symbole de la lutte palestinienne,
00:52:25notamment lors de la grande révolte arabe,
00:52:29qui permettait aux hommes de dissimuler leur visage.
00:52:31Donc là, c'est un signe qu'elle a souhaité donner,
00:52:35envoyer à son électorat sans doute.
00:52:37Alain Jacques-Libovitz.
00:52:39– Vous m'autorisez-vous à poser une question à notre invité ?
00:52:41– Bien sûr.
00:52:43– Il y a très avec nos sujets qu'on a évoqués,
00:52:45vous êtes une représentante de la féminité,
00:52:49de la femme, on va dire,
00:52:51de la femme.
00:52:53Hier, il s'est produit un fait divers, entre guillemets,
00:52:57une gamine de 12 ans a été violée,
00:52:59dans les conditions que vous savez.
00:53:01Personnellement, je ne sais pas ce qu'il en est de votre part,
00:53:05je n'ai pas entendu les grandes associations féministes
00:53:09qui montent au créneau régulièrement,
00:53:11sur des tas de sujets, pas un mot.
00:53:13Pas un mot.
00:53:15J'aimerais, parce que, encore une fois,
00:53:17vous n'êtes pas n'importe qui dans ces combats,
00:53:19moi j'aimerais avoir votre avis sur cette question.
00:53:21Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:53:23– Je suis mère de trois enfants, donc ce sont des sujets,
00:53:25je suis horrifiée, en fait,
00:53:27que des choses comme ça puissent arriver en France.
00:53:29On a vu, beaucoup de gens se sont exprimés,
00:53:31parce qu'on dit, oui, effectivement,
00:53:33cette jeune femme a été violée,
00:53:35mais peut-être que d'autres jeunes femmes,
00:53:37d'autres confessions sont violées, on en parle.
00:53:39En fait, ce n'est pas le sujet.
00:53:41Pour moi, aujourd'hui, une jeune femme de 18 ans,
00:53:43une gamine, comme vous dites, c'est une enfant,
00:53:4512 ans, il y a beaucoup de récupération politique,
00:53:47et on le sait, parce qu'on est en pleine période législative,
00:53:49mais moi je suis choquée, je suis outrée,
00:53:51comment il est possible, chez nous, en France,
00:53:53qu'une jeune femme de 12 ans se fasse violer ?
00:53:55– Mais le silence des associations féministes,
00:53:57qui luttent contre ça,
00:53:59qui sont promptes,
00:54:01qui interviennent sur tout et n'importe quoi,
00:54:03en permanence,
00:54:05et surtout, souvent, à bon escient,
00:54:07mais là, paf, pas un mot, silence.
00:54:09C'est quoi, c'est la qualité de…
00:54:11c'est parce qu'elle est jeune, c'est parce qu'elle est juive,
00:54:13c'est parce que… c'est parce que quoi ?
00:54:15C'est parce que quoi ?
00:54:17Qu'est-ce qui peut justifier ce silence terrible,
00:54:19qui est une forme d'assentiment,
00:54:21le reniement de leurs combats,
00:54:23qui jette à la poubelle
00:54:25tout leur combat.
00:54:27– Mais vous pourriez dire la même chose
00:54:29pour les joueurs de l'équipe de France de football ?
00:54:31Aucun n'a pris la parole hier, aucun.
00:54:33– Oui, parce que moi j'ai vu le sondage.
00:54:35– Aucun, et je vous assure,
00:54:37je ne veux pas polémiquer,
00:54:39mais si ce n'était pas une petite fille juive,
00:54:41et que si c'était une fillette
00:54:43d'une autre religion
00:54:45qui avait été violée,
00:54:47l'espace médiatique,
00:54:49ce matin, réagirait différemment.
00:54:51Vous le savez, nous le savons,
00:54:53tout le monde le sait.
00:54:55Tout le monde sait que ce que je dis, hélas,
00:54:57est juste, et tout le monde sait que certaines
00:54:59grandes voix, quand je dis grandes voix,
00:55:01de personnalités médiatiques connues,
00:55:03et je cite à dessein les joueurs
00:55:05de l'équipe de France de football,
00:55:07tout le monde sait qu'ils prendraient
00:55:09sans doute la parole.
00:55:11Donc on est dans une société fracturée, Alain.
00:55:13On disait qu'aux États-Unis,
00:55:15avec Trump, les familles ne se parlaient plus,
00:55:17les fils n'appelaient plus
00:55:19parfois leur père, les frères et sœurs
00:55:21se divisaient. On niait.
00:55:23On niait. On ne peut plus se parler.
00:55:25D'ailleurs, les gens ne viennent même plus sur ce plateau,
00:55:27certains.
00:55:29Je regarde beaucoup d'émissions des années 70
00:55:31en ce moment, j'adore ça. Je suis abonné à Madeleine.
00:55:33Je dis à tout le monde, abonnez-vous à Madeleine.
00:55:35C'est formidable, Madeleine. Tous les soirs,
00:55:37je suis fou, je regarde une émission
00:55:39de Bernard Pivot, 4,40 ans. Ça fait un mois.
00:55:41Hier soir, j'ai regardé François Truffaut et Yves Montand.
00:55:43C'est vous dire dans l'état dans lequel je suis.
00:55:45Madeleine, je suis abonné,
00:55:47j'ai appelé mon ami Dominique Grimaud,
00:55:49je lui ai dit abonne-toi à Madeleine.
00:55:51Il y avait un plateau, il y avait Dan Franck d'ailleurs
00:55:53qui était là, Yves Montand, François Truffaut.
00:55:55Je regarde des émissions où tout le monde peut se parler.
00:55:57Où les gens ne sont pas d'accord.
00:55:59J'ai vu des émissions sur Pétain, tout le monde peut se parler.
00:56:01Oui, mais chez Pivot, tout le monde peut se parler.
00:56:03Sur Pétain,
00:56:05tout le monde peut se parler. Aujourd'hui, on ne peut plus
00:56:07se parler. C'est fini.
00:56:09On ne peut plus se parler, on ne peut plus réagir. Moi, je me souviens
00:56:11d'avoir réagi suite
00:56:13aux attentats du mois d'octobre,
00:56:15parce que je ne suis pas une influenceuse,
00:56:17mais je me sers de mes réseaux sociaux
00:56:19pour dénoncer des choses, d'avoir été attaqué.
00:56:21En fait, il y a eu une montée de l'antisémitisme
00:56:23en France, d'une violence extrême
00:56:25depuis plusieurs mois, et on n'a
00:56:27même plus le droit de réagir.
00:56:29Il n'y a plus d'échange possible.
00:56:31Puisque les gens s'insultent.
00:56:33Moi, je ne peux parler avec personne puisque
00:56:35ces gens te traitent d'extrême-droite.
00:56:37Donc, ils t'insultent.
00:56:39Tout est extrême-droitisé.
00:56:41À partir du moment où tu,
00:56:43sur certains sujets, tu parles de l'immigration,
00:56:45de la sécurité, tu es un homme d'extrême-droite.
00:56:47C'est une insulte pour vous, Pascal, extrême-droite ?
00:56:49Est-ce que vous le ressentez ? C'est ce que vous venez de dire.
00:56:51Vous le ressentez comme une insulte ?
00:56:53Bien sûr. C'est intéressant.
00:56:55Bien sûr.
00:56:57Je veux dire politiquement,
00:56:59comme beaucoup de Français. Mais non, mais bien sûr.
00:57:01Je suis d'accord avec vous. Bien sûr.
00:57:03Mais c'est intéressant. C'est important de le dire.
00:57:05En fait, ce qu'on dit aujourd'hui,
00:57:07qui est vécu comme des propos
00:57:09d'extrême-droite, c'est ce qui était
00:57:11dans le bon sens populaire
00:57:13dans les années 70 ou 80.
00:57:15Sur l'assimilation.
00:57:17Moi, j'ai joué au football.
00:57:19Tous ces problèmes-là ne se posaient pas.
00:57:21L'assimilation,
00:57:23on ne parlait pas de vivre ensemble.
00:57:25J'avais jamais entendu ce mot-là
00:57:27puisqu'on vivait ensemble.
00:57:29Dans mon équipe de football,
00:57:31il y avait un garçon qui s'appelait Malik Baloul.
00:57:33Il n'y a jamais eu un souci
00:57:35quand j'étais au FC Nantes avec lui. Jamais.
00:57:37Ni à l'école, ni nulle part.
00:57:39Jamais il n'y a eu ces revendications
00:57:41identitaires qui ont
00:57:43et qui existent aujourd'hui.
00:57:45D'ailleurs, l'extrême-droite n'existait pas.
00:57:47Jean-Marie Le Pen faisait
00:57:49en 74, il fait 0,20%.
00:57:53Donc, c'est qu'il y a quelque chose
00:57:55qui nous a échappés.
00:57:57Je pense qu'effectivement, les années 80,
00:57:59notamment avec la gauche, elle est responsable.
00:58:01Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:58:03C'était bien, oui.
00:58:05Et même vous, Alain.
00:58:07Qu'est-ce que j'ai fait, moi ?
00:58:09En tant que dirigeant de la LICRA.
00:58:11Et même vous.
00:58:13Le mea culpa, vous pouvez le faire.
00:58:15Parce qu'au nom d'un humanisme,
00:58:17au nom d'un idéalisme,
00:58:19vous n'avez pas vu ce qui allait se passer.
00:58:21Je n'ai pas changé dans mes idéaux.
00:58:23Mais la société m'a rattrapé.
00:58:25Sauf que les sociétés multiculturelles
00:58:27ont du mal, vous ne l'aviez pas imaginé.
00:58:29Vous aviez imaginé que tout le monde
00:58:31pouvait s'assimiler.
00:58:33Et l'assimilation française permettait
00:58:35peut-être d'oublier une part d'où on venait.
00:58:37Mais cela a été efficace longtemps.
00:58:39C'est la grande discussion.
00:58:41On ouvre le plateau de l'heure des vérités
00:58:43à Jean-Marie Le Pen en 1984.
00:58:45Et c'est la proportionnelle en 1981.
00:58:47Mais ce n'est pas le problème.
00:58:49Je ne voudrais pas ouvrir un faux débat.
00:58:51Mais je pense que la France n'est pas assimilationniste.
00:58:53Mais elle est intégrationniste.
00:58:55C'est un débat qu'on pourra avoir.
00:58:57Il n'y a pas plus français que vous.
00:58:59Vous avez gardé votre identité.
00:59:03Regardez la communauté arménienne
00:59:05qui est un excellent exemple.
00:59:07Qui est sur notre territoire
00:59:09depuis plus d'un siècle.
00:59:11Ils ont gardé leur langue, leurs culpabilités,
00:59:13leurs écoles, les prénoms.
00:59:15Et il n'y a pas plus français que les Arméniens.
00:59:17Ils sont intégrés.
00:59:19Pourquoi cela ne passe pas cette fois-ci ?
00:59:21Le nombre.
00:59:23Et puis les blessures.
00:59:25Les blessures.
00:59:27Elle s'appelait béante de la guerre d'Algérie.
00:59:29Elle est toujours là.
00:59:31Elle n'a jamais cicatrisé.
00:59:33Elle n'était pas là dans les années 70
00:59:35de la même manière.
00:59:37Elle n'était pas là dans les années 60
00:59:39de la même manière.
00:59:41Elle était moins présente.
00:59:43La guerre d'Algérie a été instrumentalisée
00:59:45par les politiques.
00:59:47Et ce dont tu parlais, Olivier,
00:59:49ce n'est pas la déclaration de Mitterrand
00:59:51qui a engendré tout ce qu'on vit aujourd'hui.
00:59:53Parce que Pascal dit que c'est la gauche.
00:59:55Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:59:57Tout le monde a joué du front national.
00:59:59Tout le monde a joué du front national.
01:00:01Tout le monde a joué du front national.
01:00:03La droite, on parle de la gauche.
01:00:05Aujourd'hui, on déplore les conséquences.
01:00:07On a chéri les causes pendant des années.
01:00:09On a fermé les yeux sur le clientélisme.
01:00:11On a méthodiquement même aidé
01:00:13l'islam politique à s'infiltrer dans les quartiers.
01:00:15Et on peut même se demander
01:00:17pourquoi est-ce qu'entre Sofiane Benziane
01:00:19qui se fait brûler à Vitry
01:00:21et Chahina qui se fait exactement
01:00:23de la même manière violée et brûlée
01:00:2520 ans plus tard, aucune féministe ne réagit.
01:00:27Pourquoi ? Parce qu'elle protège ses gamins.
01:00:29Elle protège ses garçons parce qu'ils sont racisés.
01:00:31Et que le racisé a le droit
01:00:33à toutes les prérogatives de protection d'ensemble.
01:00:35Emmanuel Macron sur la transphobie.
01:00:37Alors, je précise évidemment.
01:00:39Quand on rentre le soir,
01:00:41on est tellement parfois fatigué
01:00:43qu'on a besoin de s'échapper.
01:00:45On s'échappe.
01:00:47Vous êtes fatigué le soir ?
01:00:49Non.
01:00:51Comment s'appelle la voiture du monsieur qui a les cheveux blancs ?
01:00:53La voiture à remonter le temps.
01:00:55La DeLorean.
01:00:57Voilà. Moi je prends la DeLorean
01:00:59et je vais écouter tous les soirs depuis un mois.
01:01:01J'ai découvert ça. Mais je vous assure,
01:01:03c'est génial en fait. C'est génial parce que
01:01:05c'est l'intelligence, c'est la nuance,
01:01:07c'est un autre monde.
01:01:09Mais ça rend brutal quand vous retrouvez le réel.
01:01:11C'est extraordinaire.
01:01:13Je vous assure.
01:01:15Il veut sortir du monde en réalité.
01:01:17Ça coûte pas très cher.
01:01:19Vous vous abonnez sur Madeleine.
01:01:21Tous les apostrophes y sont. Il y en a 650.
01:01:23J'ai dû en voir une petite vingtaine.
01:01:25Alors tu choisis, tu rezappes.
01:01:27Je ferme la parenthèse. Emmanuel Macron,
01:01:29sur la transphobie, quand je dis qu'on ne peut plus se parler,
01:01:31il n'est pas transphobe Emmanuel Macron.
01:01:33On est chez les fous là encore.
01:01:35Ce qu'il a dit, vous ne savez pas ce que c'est ?
01:01:37Il a fait une remarque
01:01:39et toute la gauche,
01:01:41Fabien Roussel, Olivier Ford, disent qu'il est transphobe.
01:01:43Mais enfin il n'est pas transphobe.
01:01:45Quand je dis qu'on ne peut pas se parler,
01:01:47vous ne savez pas ? Écoutez ce qu'il a dit.
01:01:49Écoutez ce qu'il a dit.
01:01:51C'est une accusation.
01:01:53De l'extrême gauche,
01:01:55c'est quatre fois pire en termes de coûts.
01:01:57Et puis il n'y a plus de laïcité.
01:01:59Ils reviennent sur les lois d'immigration qu'on a faites,
01:02:01qui permettent quand même de réguler et qu'on doit maintenant mettre en œuvre.
01:02:03Et puis il y a des choses complètement ubuesques,
01:02:05comme par exemple l'échange de sexe en mairie.
01:02:07Donc moi je crois que,
01:02:09peut-être qu'on a plein de défauts,
01:02:11mais moi vous me connaissez.
01:02:13La majorité qui m'accompagne, vous la connaissez.
01:02:15Ça fait sept ans qu'elle fait l'excuse.
01:02:17Et elle a tenu, elle a protégé.
01:02:19Et donc moi je crois que les Français,
01:02:21ils veulent être rassurés, ils veulent qu'on protège.
01:02:23Écoutez Fabien Roussel qui répond,
01:02:25d'une certaine manière,
01:02:27au Président de la République.
01:02:29Le Président de la République
01:02:31perd ses nerfs
01:02:33en attaquant le programme du Front Populaire
01:02:35là-dessus. S'il a trouvé que ça,
01:02:37ça montre que
01:02:39je le sens un peu fébrile.
01:02:41C'est d'ailleurs un argument utilisé
01:02:43par l'extrême droite, celui-là.
01:02:45Et j'ai retrouvé une déclaration
01:02:47qu'il avait faite lui-même
01:02:49dans le magazine Têtu, sur ce sujet.
01:02:51Où il avait dit,
01:02:53les personnes qui s'engagent dans un processus de transition
01:02:55doivent être respectées dans leur choix
01:02:57et leur vie ne doit pas être rendue
01:02:59plus complexe par des procédures
01:03:01administratives longues.
01:03:03Monsieur Fenech.
01:03:05Un principe que nous connaissons bien,
01:03:07c'est l'indisponibilité
01:03:09de l'état des personnes.
01:03:11Vous ne pouvez pas décider par vous-même
01:03:13de changer de sexe, d'arriver à la mairie.
01:03:15En fait, je suis une femme, je ne suis plus un homme.
01:03:17Ce n'est pas possible.
01:03:19C'est une question de stabilité
01:03:21de notre société.
01:03:23Si on veut adopter
01:03:25un autre sexe
01:03:27parce que, pour des raisons tout à fait
01:03:29compréhensibles,
01:03:31il faut une décision de justice.
01:03:33Je voudrais te rassurer.
01:03:35Ça ne peut pas être déclaratif.
01:03:37C'est un changement d'état civil.
01:03:39En quoi, c'est être transphobe ?
01:03:41Justement, on n'est pas transphobe.
01:03:43Emmanuel Macron n'est pas transphobe.
01:03:45Il y a une compréhension.
01:03:47J'ai regardé ça de près.
01:03:49Il ne s'agit pas du jour au lendemain
01:03:51d'arriver en mairie, Georges, de dire
01:03:53je veux changer de sexe.
01:03:55Ce n'est pas ce qui est proposé.
01:03:57Je suis allé à la source et lire très précisément
01:03:59ce qui est proposé. Dans ce cheminement
01:04:01très difficile pour ce changement
01:04:03de genre, à un moment donné,
01:04:05tu dois valider l'ensemble
01:04:07de la procédure et des éléments.
01:04:09C'est qu'il te demandait de retourner
01:04:11au tribunal judiciaire.
01:04:13Ce que proposait Emmanuel Macron
01:04:15dans le magazine Tattoo en 2022,
01:04:17c'est que sur la dernière période, quand tu as tous tes éléments,
01:04:19tu peux le faire certifier
01:04:21plutôt en mairie que de retourner
01:04:23devant le tribunal judiciaire.
01:04:25Ça n'est rien d'autre que ça.
01:04:27Ce n'est pas être transphobe ?
01:04:29Dans mon bouquin, à un moment donné, on me pose la question
01:04:31quand j'étais chez Miss France en me disant
01:04:33est-ce que les transgenres peuvent se présenter à l'élection de Miss France ?
01:04:35J'ai répondu que je trouvais ça dangereux de mettre
01:04:37tous les gens au même endroit, dans un même concours
01:04:39avec les règles telles qu'elles existent.
01:04:41J'ai été parfois accusée de personne transphobe.
01:04:43Je ne suis absolument pas transphobe.
01:04:45J'explique juste. En plus, pardon,
01:04:47mais on est en plein débat législatif.
01:04:49Je soutiens vraiment
01:04:51les personnes aujourd'hui
01:04:53qui souhaitent faire une transition. Ce sont des gens
01:04:55qui sont dans la souffrance et je suis la première à les respecter.
01:04:57En revanche, est-ce que réellement,
01:04:59vu la place que ça prend dans l'actualité
01:05:01aujourd'hui, est-ce que ce sont
01:05:03des questions auxquelles les Français
01:05:05ont envie d'avoir des réponses à quelques jours
01:05:07des législatives ?
01:05:09Ça confirme la difficulté de se parler.
01:05:11Parce que chacun éructe l'anathème.
01:05:13Transphobe,
01:05:15c'est un anathème. On va écouter
01:05:17Olivier Saur.
01:05:19On attendait Jupiter, on avait Néron.
01:05:23C'est assez incompréhensible
01:05:25ce qu'il fait. Et quand je le vois
01:05:27hier, y compris accumuler les fake news,
01:05:29être dans la transphobie,
01:05:31je me dis que
01:05:33ce président est en train d'épouser
01:05:35y compris tous les propos les plus
01:05:37populistes qu'il a dénoncés pendant si longtemps.
01:05:39Comment est-il possible que cet homme
01:05:41qui a été élu et réélu pour faire
01:05:43face à l'extrême droite
01:05:45enchaîne en réalité
01:05:47les reprises du discours de l'extrême droite ?
01:05:49Comment est-il possible qu'il ait fait voter
01:05:51une loi qui introduisait la préférence nationale
01:05:53en décembre ? Comment est-il possible
01:05:55aujourd'hui qu'il accuse les partis de gauche
01:05:57d'avoir une politique immigrationniste ?
01:05:59Et comment est-il possible que lui
01:06:01qui était l'homme qui avait
01:06:03fait en sorte que la PMA
01:06:05soit accessible aux couples de femmes
01:06:07soit maintenant celui qui soit devenu
01:06:09transphobe ? Je me dis que
01:06:11décidément, cet homme-là n'a aucune colonne
01:06:13vertébrale.
01:06:15Rien ne le guide, sinon
01:06:17ses intérêts propres. Et c'est ce qui est dramatique.
01:06:19C'est ce que ce pays lui reproche aujourd'hui.
01:06:21En termes de colonne vertébrale, Olivier Faure
01:06:23sait de quoi il parle. Mais quand je dis
01:06:25qu'on ne peut plus parler, il traite
01:06:27d'extrême droite le Président de la République. Après cette
01:06:29déclaration, Jean-Luc Mélenchon est sur la même
01:06:31ligne. Les propos du Président sur le changement
01:06:33de genre officiel sont indignes.
01:06:35Cette possibilité existe déjà dans la loi.
01:06:37Le Président ignore la dose de souffrance que cela
01:06:39implique pour les personnes concernées. D'autres pays
01:06:41ont compris qu'il faut laisser les gens se mettre officiellement
01:06:43d'accord avec eux-mêmes et être reconnus
01:06:45pour tels. Quel est le dommage pour
01:06:47la société ? Vous avez Clément Guetté
01:06:49qui est une...
01:06:51Clémence, pardon. Guetté qui est
01:06:53une députée insoumise, elle le dit,
01:06:55l'extrême droite n'a plus besoin de faire campagne,
01:06:57Macron fait le travail là-dessus.
01:06:59Donc, en fait,
01:07:01ce n'est plus possible.
01:07:03Moi, c'est ça qui me frappe. Parce que
01:07:05même avec des positions radicales
01:07:07très différentes dans les années 70,
01:07:09je le répète politiquement
01:07:11cette fois-ci, Georges Marchais pouvait
01:07:15parler avec Alain Duhamel
01:07:17et Jean-Pierre Elkabache.
01:07:19Il pouvait échanger. Et puis c'était une vision
01:07:21de la société qui n'était pas celle
01:07:23peut-être du plus grand nombre.
01:07:25Mais il avait une vision de la société.
01:07:27Il y avait échange.
01:07:29Effectivement, ça devient... Et jamais Georges Marchais
01:07:31a dit à Elkabache ou
01:07:33à Alain Duhamel, vous êtes d'extrême droite.
01:07:35Vous êtes des nazis. Enfin,
01:07:37tu ne peux pas en permanence réagir
01:07:39sur tout ça.
01:07:41Ça vient toujours
01:07:43de la bordélisation, comme on dit maintenant.
01:07:45Oui, alors il y a les réseaux sociaux sans doute.
01:07:47Avec LFI. Parce que les autres partis,
01:07:49moi je ne les vois pas sur ce registre-là, très franchement.
01:07:51Même le RN,
01:07:53ils ne sont pas sur un registre
01:07:55de l'anathème, etc.
01:07:57Ça vient d'LFI.
01:07:59Je suis d'accord.
01:08:03Le plus dur pour moi en fin d'année,
01:08:05quand on va arrêter la saison,
01:08:07ça va être...
01:08:09Il va finir par faire quoi ?
01:08:11Dans la tête de Georges Pénèque.
01:08:13Je vais faire un livre dans la tête de Georges Pénèque.
01:08:17Il faut un GPS.
01:08:19GPS ?
01:08:21Non mais, on dirait que vous êtes nuancé.
01:08:23Ben oui, disons.
01:08:25Mais c'est bien, équilibré.
01:08:27GPS c'est un parti ?
01:08:29Non, le GPS, c'est gauche.
01:08:31Gauche partisan.
01:08:33Le GUD.
01:08:35Le GUD.
01:08:37Gérald Darmanin va proposer la dissolution
01:08:39du groupe d'ultra-droite. Le GUD.
01:08:41Ce n'est pas ce que ça vient faire dans la campagne,
01:08:43mais écoutons quand même Gérald Darmanin.
01:08:45Tous les amis de M. Le Pen ne sont pas
01:08:47des grands démocrates, ça c'est certain.
01:08:49Et quand j'ai proposé la dissolution
01:08:51d'un certain nombre d'associations d'ultra-droite,
01:08:53on s'est parfois beaucoup, beaucoup fait railler.
01:08:55Et vous savez quoi ? Je vais proposer au Président de la République
01:08:57la dissolution du GUD.
01:08:59Très bientôt.
01:09:01Qui est un groupe d'ultra-droite,
01:09:03qui est très ami, avec beaucoup de gens
01:09:05du Rassemblement National.
01:09:07L'extrême droite, c'est l'ultra-droite.
01:09:09Oui, mais bon...
01:09:11Ça répond un peu à tout à l'heure,
01:09:13quand je vous posais la question sur l'extrême droite.
01:09:15Là, on est dans l'ultra-droite.
01:09:17C'est au-dessus de l'extrême droite.
01:09:19L'extrême droite, tel qu'on nous l'a appris
01:09:21dans nos cours de droit constitutionnel,
01:09:25c'était attaquer la République
01:09:27et la non-reconnaissance
01:09:29du débat parlementaire.
01:09:31C'était ça. Aujourd'hui, que je sache,
01:09:33le Rassemblement National
01:09:35n'est pas sur cette ligne-là.
01:09:37Mais il parle pas du Rassemblement National, il parle du GUD.
01:09:39Oui, je suis bien d'accord avec vous,
01:09:41mais pour le mot extrême droite.
01:09:43Vous n'avez pas répondu.
01:09:45Mais Jordan Bardella, lui, a répondu.
01:09:49A M. Darmanin.
01:09:53Les chiffres de l'insécurité sont aujourd'hui
01:09:55à un niveau record, et c'est le bilan direct
01:09:57de M. Darmanin,
01:09:59d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal.
01:10:01Il n'y a plus un seul territoire aujourd'hui
01:10:03où nos compatriotes sont à l'abri.
01:10:05Et moi, je serai précisément le Premier ministre
01:10:07qui rétablira l'autorité de l'État
01:10:09et qui rétablira la sécurité sur le territoire national.
01:10:11Je n'aurai aucune forme de tolérance à l'égard
01:10:13de milices,
01:10:15qu'elles soient d'ultra-gauche ou d'ultra-droite,
01:10:17qui tentent de faire
01:10:19vaciller la République française.
01:10:21Mais je n'aurai pas la main qui tremble s'agissant
01:10:23de leur dissolution. Les personnes qui ont des propos
01:10:25qui sont contraires à la ligne politique que je porte
01:10:27et à celle que porte le Rassemblement National
01:10:29ne siégeront pas dans le groupe du Rassemblement National.
01:10:31Vous savez que les investitures ont été faites
01:10:33par dizaines et par centaines
01:10:35en quelques heures dans toute la France.
01:10:37Et ce qu'il faut juger, je crois, c'est la capacité
01:10:39du mouvement politique à réagir
01:10:41aux comportements ou aux propos qui sont parfois
01:10:43contraires à sa ligne politique. C'est vrai avec
01:10:45le Rassemblement National, mais j'aimerais
01:10:47que ça soit vrai avec toutes les autres formations
01:10:49politiques. Et aujourd'hui,
01:10:51je vois une mouvance politique
01:10:53d'ultra-gauche se constituer, se réunir autour
01:10:55de M. Mélenchon, de M. Poutou, de M. Hollande
01:10:57et réunir en son sein
01:10:59des gens qui sont fichés S
01:11:01et qui tiennent des propos qui flirtent
01:11:03avec l'antisémitisme. C'est ça le danger
01:11:05aujourd'hui.
01:11:07Il ne fait aucune faute quand il répond.
01:11:09Les programmes
01:11:11de l'intelligence artificielle, ça fonctionne
01:11:13vachement bien. L'intelligence artificielle
01:11:15peut faire des erreurs.
01:11:17M. Bardella fait deux
01:11:19erreurs. Le premier,
01:11:21c'est qu'il ne pourra en aucun cas
01:11:23en étant Premier ministre
01:11:25prendre l'initiative de la dissolution
01:11:27de groupuscules, puisque seul le Président
01:11:29peut le faire. C'est le code
01:11:31de sécurité intérieure. Le Premier ministre
01:11:33ne peut que le proposer, mais il ne peut
01:11:35pas agir. Ce n'est pas qu'on va refuser ?
01:11:37Non, mais c'est la première chose. Et la deuxième
01:11:39chose, les services d'intérieur
01:11:41visent tous, spécialisés sur le renseignement,
01:11:43que la première menace terroriste dans notre pays
01:11:45c'est la menace djihadiste, et que la seconde
01:11:47c'est la menace d'ultra-droite.
01:11:49Sur le passage à l'acte. C'est vrai.
01:11:51Ils se trompent sur deux points.
01:11:53C'est vrai que cette menace d'extrême-droite
01:11:55pour le moment, dans le passage à l'acte...
01:11:57Sur les services de renseignement,
01:11:59ils ne disent pas que ça arrive. J'imagine que
01:12:01vous êtes en contact avec
01:12:03les services de renseignement
01:12:05qui n'ont que ça à faire, que vous donnez précisément leur renseignement.
01:12:07C'est des paroles publiques de responsabilité
01:12:09du renseignement.
01:12:11Sylvie Tellier, couronne et préjugé.
01:12:13Vous en avez parlé
01:12:15tout à l'heure, mais c'est vrai,
01:12:17le préjugé, numéro un, c'est sans doute
01:12:19celui-là. La plupart des mises doivent, depuis toujours
01:12:21composer avec l'image injuste et réductrice
01:12:23de jolies idiotes, dont le cerveau serait
01:12:25étrangement vidé par le port de la couronne.
01:12:27C'est bien écrit, d'ailleurs. L'illustration parfaite
01:12:29du « Sois belle et tais-toi ». J'ai d'ailleurs
01:12:31des souvenirs de certaines manifestations de féministes radicales
01:12:33aux abords de la finale, ces dernières années,
01:12:35au cri de « On n'est pas des dindes ! »
01:12:37Drôle de solidarité féminine.
01:12:39Mais, alors là, c'est un sujet
01:12:41absolument tabou, la beauté des femmes.
01:12:43Un sujet tabou. Parce que,
01:12:45effectivement, ces femmes, peut-être,
01:12:47vous reprochent-elles aussi d'être belles ?
01:12:49Quand je suis un peu énervée,
01:12:51je dis, en fait, c'est rassurant. Se dire
01:12:53qu'une fille qui est jolie, automatiquement,
01:12:55elle n'a rien d'autre. Je pense que ça rassure.
01:12:57Malheureusement, le concours Miss France
01:12:59n'est pas qu'un concours de beauté, pour moi. Ce sont des jeunes femmes
01:13:01qui vont être ambassadrices d'un pays. Ce sont
01:13:03des jeunes femmes qui se présentent, qui ont les deux pieds
01:13:05dans leur époque, qui sont étudiantes, qui font des études,
01:13:07qui ont juste envie, peut-être, avant de se lancer
01:13:09dans leur carrière
01:13:11professionnelle.
01:13:13Pourquoi on n'assumerait pas que ce soit
01:13:15un concours de beauté ? En quoi c'est gênant
01:13:17que ce soit un concours de beauté ?
01:13:19C'est un concours qui a 100 ans.
01:13:21La base de concours de Miss France, c'était les concours dans les
01:13:23commisses agricoles, où on montait sur des caisses de vin
01:13:25et on élisait la plus jolie. En quoi c'est gênant ?
01:13:27Pourquoi on n'aurait pas des concours de chants ?
01:13:29Pourquoi on n'aurait pas des concours de beauté ?
01:13:31Je dis ça en rigolant.
01:13:33Il se trouve que la beauté des femmes
01:13:35n'est pas exactement la même chose que la beauté des hommes.
01:13:37Manifestement, un Monsieur France,
01:13:39ça ne marche pas. On se serait présenté
01:13:41autrement. On aurait tenté notre chance.
01:13:43Il me semble qu'à l'époque,
01:13:45les concours de Mister France étaient
01:13:47assez axés sur tout ce qui était altérophilie.
01:13:49Mais je suis sûre qu'un concours
01:13:51de Mister France pourrait fonctionner. On peut moins
01:13:53faire de coiffure, on peut moins jouer avec
01:13:55des robes à paillettes, c'est vrai.
01:13:57Parlez-en à Monsieur Jakubowicz pour la question de coiffure.
01:13:59Il aurait peut-être du mal.
01:14:01Je trouve que cette discrimination à raison
01:14:03de la calvitie est absolument insupportable.
01:14:05Je suis d'accord avec vous.
01:14:07C'est un ajout à faire.
01:14:09On en parle d'ailleurs, puisqu'il y a la discrimination
01:14:11capillaire, concernant
01:14:13davantage les dames, je crois,
01:14:15qui est encore une invention.
01:14:17Si, parce que la discrimination à raison
01:14:19des choses...
01:14:21J'ai une association qui s'appelle Les Dames Chauves.
01:14:23Les soins de support pour les hommes et les femmes.
01:14:25Automatiquement, une femme
01:14:27qui perd ses cheveux, c'est quelque chose qui est plus
01:14:29difficile à vivre que pour un homme,
01:14:31parce que la calvitie...
01:14:33C'est la mode des femmes chauves.
01:14:35Pardon ? C'est la mode des femmes chauves.
01:14:37Ah bien sûr, c'est la mode.
01:14:39Regardez les jeunes hommes aujourd'hui,
01:14:41à 25 ans, ils se rasent le crâne.
01:14:43Ah non, mais les hommes et les femmes.
01:14:45La cantatrice chauve, peut-être,
01:14:47mais autrement, c'est pas si fréquent.
01:14:49Les cheveux sont un attribut de la féminité, quand même.
01:14:51Alors,
01:14:53entre vous, les Miss France,
01:14:55il faut se replonger dans le voyage collectif
01:14:57cette année-là au Maroc, étudiante en droit,
01:14:59j'essaie de suivre l'actualité, il n'y a pas Internet,
01:15:01je demande donc la presse à la réception de l'hôtel,
01:15:03une concurrente l'apprend et s'empresse
01:15:05d'en informer les autres sur le mode. Regardez,
01:15:07elle lit le Monde pour bien montrer comme elle nous méprise.
01:15:09Bon, c'est vrai que manifestement,
01:15:11il y a pas mal de concurrences. Alors, moi,
01:15:13ce que je trouve horrible dans le concours de Miss France,
01:15:15c'est effectivement
01:15:17la pauvre jeune fille qui doit embrasser
01:15:19celle qui vient d'être élue.
01:15:21Elle ne l'embrasse pas, d'ailleurs.
01:15:23C'est un supplice. Non, la pire place, c'est la première dauphine.
01:15:25On ne l'appelle même pas, on ne donne même pas son nom.
01:15:27C'est un supplice.
01:15:29C'est un concours, c'est une compétence. Il faut quand même sourire.
01:15:31Vous pensez qu'aux Jeux Olympiques, celui qui arrive second,
01:15:33il a une place qui est sympathique ?
01:15:35Oui, mais sauf que
01:15:37aux Jeux Olympiques,
01:15:39ça dépend de toi.
01:15:41C'est toujours pareil.
01:15:43Voilà, ça, c'est le public qui vote.
01:15:45Oui, mais elle travaille quand même, elle se prépare.
01:15:47Un concours Miss France,
01:15:49tout d'un coup, ça ne tombe pas sur une jeune femme.
01:15:51C'est un des préjugés dont je parle. Dans mon bouquin, on a l'impression que
01:15:53les Miss, elles sont toutes parfaites. Mais non,
01:15:55pour moi, c'est une vraie compétition. Elles se préparent.
01:15:57Physiquement, elles passent un grand oral,
01:15:59elles passent des concours, un test de culture générale.
01:16:01C'est une vraie présentation.
01:16:03Vous avez trois enfants, vous avez dit ? Vous avez des filles ?
01:16:05Une.
01:16:07Et si elle vous dit, je veux être Miss France, vous l'encouragez ou pas ?
01:16:09Est-ce que ce n'est pas la définition du féminisme ?
01:16:11Déjà, nos enfants ne nous appartiennent pas,
01:16:13donc si ma fille veut être Miss France, elle se présentera.
01:16:15Je ne vais pas dire que je vais l'encourager.
01:16:17C'est ça qui m'intéresse.
01:16:19Est-ce que vous lui diriez,
01:16:21oui, finalement, au bout du compte...
01:16:23Ça a changé ma vie.
01:16:25Bien sûr, c'est un accélérateur social fantastique.
01:16:27Il y a des Miss France de mère en fille ?
01:16:29Il n'y en a jamais eu, non.
01:16:33Elles ne partent peut-être pas avec un avantage.
01:16:35Marine L'Orphelin, sa soeur s'est présentée.
01:16:37Elle avait été Miss France,
01:16:39et non, elle n'a pas été élue, elle était dauphine automatiquement.
01:16:41Je dirais à ma fille, écoute, j'ai été Miss France,
01:16:43tu ne pars pas avec un avantage.
01:16:45La plus ancienne Miss France, à quel âge ?
01:16:47Vivante ?
01:16:49Ah bah oui !
01:16:51Non mais...
01:16:53C'est difficile, après.
01:16:55Parce que souvent, je me disais, pourquoi on ne réunit pas les...
01:16:57Parce qu'à l'origine, le concours ne s'appelait pas
01:16:59Miss France, il y a eu Mademoiselle France,
01:17:01il y a eu, je dirais,
01:17:03la Vivante,
01:17:05Christiane Martel, ou...
01:17:07En tout cas, les Français vous aiment,
01:17:09vous dites les liens avec les Français,
01:17:11il y a eu des défilés scintillants,
01:17:13il est crucial de comprendre que l'univers de Miss France transcende le simple concours de beauté.
01:17:15Il y a un côté, c'est vrai,
01:17:17Tour Eiffel,
01:17:19Tour de France, vous voyez,
01:17:21c'est le patrimoine Miss France.
01:17:23C'est pour ça que ça m'énerve quand j'entends des féministes dire
01:17:25mais qu'est-ce que ça fait encore à la télévision ?
01:17:27Quand vous avez un programme qui fait plus de 7 millions de téléspectateurs,
01:17:29pardon, mais vous insultez les gens
01:17:31en disant que ça n'a pas sa place à la télévision.
01:17:33Je pense qu'en plus, on est dans des contextes...
01:17:35Regardez le contexte politique actuel, c'est terrible,
01:17:37les gens ont besoin de rêver, et Miss France, c'est quoi ?
01:17:39En fait, c'est une promesse de deux heures de spectacle
01:17:41où vous avez des jeunes femmes qui sont jolies,
01:17:43qui sont les bonnes ambassadrices de leur région,
01:17:45qui aiment leur pays, qui sont souriantes,
01:17:47mais laissez les gens regarder ce qu'ils ont envie de regarder
01:17:49à la télévision, arrêtez de nous juger.
01:17:51Vous parlez d'Alain Delon...
01:17:53Même la vous-même, il appartient à la tradition nationale.
01:17:55La voiture...
01:17:57Vous parlez d'Alain Delon, malgré son âge avancé,
01:17:59Alain Delon n'a jamais laissé aucune Miss indifférente,
01:18:01il faut l'imaginer,
01:18:03nous drivant sur le tapis rouge à Cannes,
01:18:05distillant ses conseils danserés.
01:18:07Souriez, stop, à gauche, tournez la tête,
01:18:09souriez, un homme drôle, vrai, accessible,
01:18:11mais un homme entier dans ses engagements.
01:18:13Tous ceux qui ont approché Alain Delon
01:18:15ont ce sentiment
01:18:17d'avoir approché une icône et de quelqu'un
01:18:19qui ne ressemble à personne.
01:18:21Oui, il ne ressemble à personne, moi j'ai eu la chance de l'avoir en président de jury
01:18:23pendant plusieurs années, et malheureusement,
01:18:25souvenez-vous, on a été obligé de lui demander de partir,
01:18:27de quitter sa fonction.
01:18:29Oui, il voulait l'être à vie, il disait je suis président
01:18:31ad vitam, parce qu'à l'époque
01:18:33Alain s'était engagé
01:18:35en faveur du...
01:18:37Oui, ce n'était pas du RN
01:18:39à l'époque, mais on est un concours qui est laïque
01:18:41et j'avais expliqué à monsieur Delon
01:18:43qu'on ne peut pas avoir en président de jury
01:18:45Le RN, ce n'est pas non plus religieux
01:18:49Apolitique et laïque, pardon.
01:18:51Et le problème, c'est que si
01:18:53bon, souvenez-vous, on avait
01:18:55Geneviève de Fontenay qui avait pris parti aussi
01:18:57Elle n'était pas à gauche, Geneviève de Fontenay.
01:18:59Et je trouve que le danger
01:19:01quand on fait un divertissement, il faut rester
01:19:03En politique à l'est, ça me semble
01:19:05Elle était anti-FN
01:19:09Et puis vous parlez
01:19:11de Jean-Pierre Pernaut
01:19:13pour qui on peut avoir évidemment une pensée
01:19:15moi que j'ai beaucoup connu et bien connu et beaucoup aimé
01:19:17à TF1, nos parcours ont toujours été liés
01:19:19depuis mon premier JT sur son plateau jusqu'au
01:19:21dizaine de sujets télévisés consacrés au Miss
01:19:23en deux décennies dans son journal
01:19:25effectivement ultra populaire. Il est 10h31
01:19:27Somaya Labidi nous rappelle les titres
01:19:29et puis si on peut encore être quelques secondes
01:19:31on verra peut-être des photos
01:19:33je pense qu'on a pas mal de photos à vous montrer
01:19:35de vous et
01:19:37c'est un plaisir que vous soyez
01:19:39sur ce plateau
01:19:43La campagne des législatives
01:19:45accélère. Conférence de presse
01:19:47de Gabriel Attal qui a détaillé le
01:19:49programme du camp présidentiel
01:19:51frais de notaire, primes de pouvoir d'achat
01:19:53plafonnées à 10 000 euros par an
01:19:55mise en chantier de 14 nouveaux réacteurs
01:19:57nucléaires. Pour le Premier ministre
01:19:59il n'y a que 3 blocs
01:20:013 alternatives. Claire a-t-il
01:20:03martelé ?
01:20:05C'est la fin d'une enquête de plusieurs mois
01:20:07le parquet de Grenoble annonce le démantèlement
01:20:09d'un point de deal dans le quartier des
01:20:11Chenevières à Domaine en Isère
01:20:13bilan de l'opération, 5 personnes
01:20:15interpellées du cannabis et de l'argent liquide
01:20:17également saisie
01:20:19lors de l'opération
01:20:21et puis le nord-est des Etats-Unis face à
01:20:23une vague de chaleur qui pourrait atteindre
01:20:25de nouveaux records préviennent les autorités
01:20:27c'est le cas à Boston où la population
01:20:29cherche la fraîcheur dans les parcs et points
01:20:31d'eau de la ville. Une canicule rendue
01:20:33possible selon les experts
01:20:35par le réchauffement climatique
01:20:37ça si les experts le disent
01:20:39il faut les croire
01:20:41en France justement
01:20:43la canicule qui devait toujours
01:20:45être en avance, nous l'attendons
01:20:47pour le moment, il ne fait pas très beau
01:20:49elle arrive
01:20:51elle arrive durant l'été
01:20:53elle sera encore ce fin juillet
01:20:56Bon et Geneviève de Fontenay
01:20:58vous en parlez bien sûr
01:21:00c'est tellement un personnage particulier
01:21:02si chaque Français reconnaît ce style
01:21:04au premier coup d'oeil c'est parce qu'elle fait partie
01:21:06de ces personnes qui marquent, qui laissent une empreinte indélébile
01:21:08qu'est-ce qu'elle vous a apporté ?
01:21:10C'était une façon, je voulais dans mon livre lui rendre hommage aussi
01:21:12parce que pour moi Geneviève déjà
01:21:14elle a fait un coup marketing fantastique
01:21:16parce que vous la reconnaissiez sur le quai
01:21:18d'Ungar à plus de 320 mètres
01:21:20c'est comme vous dites une femme très particulière
01:21:22mais moi ce que j'ai aimé chez Geneviève
01:21:24c'est qu'elle avait quand même et j'ai appris ça d'elle
01:21:26elle avait un respect des valeurs et on parlait des traditions
01:21:28et pardon mais on n'a plus le droit de dire
01:21:30qu'on aime les traditions françaises et moi je les défends
01:21:32je trouve que justement on a un manque
01:21:34de repères aujourd'hui, on a un manque
01:21:36de modèles
01:21:38C'est vos sœurs qu'on voit ici
01:21:40manifestement quand même
01:21:42il y a un ADN favorable
01:21:44je veux dire dans votre
01:21:46famille
01:21:48Je fais partie, j'ai grandi dans une famille
01:21:50monoparentale avec une maman qui s'est retrouvée
01:21:52seule avec trois filles au chômage
01:21:54à 40 ans, elle nous a inclus et elle nous a
01:21:56donné cette valeur de travail
01:21:58et je trouve que c'est important et je voulais lui rendre
01:22:00hommage dans mon bouquin parce qu'aujourd'hui
01:22:02je crois que dans les familles monoparentales
01:22:04les choses ont évolué mais c'est encore
01:22:0683% de femmes
01:22:08et moi je trouve qu'il faut dire bravo à ces mamans courage
01:22:10Je salue Jean-Pierre Foucault
01:22:12qui est en train de nous regarder
01:22:14et qui, voilà
01:22:16il dit bise à Sylvie
01:22:18C'est mon papa de la télé, j'ai deux papas
01:22:20c'est Jean-Pierre Pernot et Jean-Pierre Foucault
01:22:22J'adore Jean-Pierre Foucault
01:22:24Je suis bien d'accord avec vous
01:22:26C'est Jean-Pierre Foucault
01:22:28Mais oui parce que
01:22:30Jean-Pierre Foucault il est rigolo, il est drôle
01:22:32donc c'est agréable quand même des gens sympathiques, drôles
01:22:34qui ont un peu de dérision et d'humour avec qui tu peux passer
01:22:36un peu de temps
01:22:38Et puis en fait il a un côté très pédagogue
01:22:40Moi j'ai passé 17 ans près de Jean-Pierre
01:22:42il m'a appris beaucoup de choses
01:22:44il m'a laissé de la place à ses côtés dans la coprésentation
01:22:46Exactement, il est généreux
01:22:48Parfois dans nos métiers
01:22:50rarement, il y a des présentateurs
01:22:52qui ne sont pas généreux, ça peut arriver
01:22:54Et je lui dis, il manque
01:22:56il a fait un petit remplacement à la radio il y a quelques semaines
01:22:58Mais il était parfait
01:23:00Bon ben c'était un plaisir
01:23:02Sylvie Tellier vraiment, on a vu toutes les photos
01:23:04je le dis à Marine Lançon, est-ce qu'on a vu toutes les photos ?
01:23:06On est peut-être pas obligé de les montrer parce que j'assume pas complètement
01:23:08C'est vrai ?
01:23:10Ecoutez franchement
01:23:12vous avez de la chance quand même
01:23:14c'est un don du ciel la beauté
01:23:16c'est éphémère
01:23:18La chance que l'on peut avoir
01:23:20c'est l'élégance
01:23:22c'est ce que j'apprends à ma fille
01:23:24l'élégance, quand on a la chance de l'acquérir
01:23:26on la garde toute sa vie
01:23:28C'est un don du ciel
01:23:30franchement c'est un don
01:23:32Et bien merci vraiment grandement
01:23:34et merci à tous
01:23:36je pense que tous ceux qui auront vu cette émission
01:23:38auront été touchés
01:23:40par ce que vous avez dit
01:23:42au début de cette émission
01:23:44Merci à tous
01:23:46Vous savez
01:23:48on sac des émissions entières
01:23:50je ne prétends pas parler au nom de tous les juifs
01:23:52certainement pas
01:23:54mais il y a une seule chose qui demande
01:23:56qu'on leur fasse de la paix
01:23:58qu'on les oublie
01:24:00Mais qu'on n'oublie pas l'histoire
01:24:02En tout cas
01:24:04vous venez régulièrement
01:24:06sur cette émission
01:24:08on n'est pas toujours d'accord
01:24:10sur tout
01:24:12mais on a beaucoup d'affection
01:24:14j'ai beaucoup d'affection pour vous
01:24:16j'espère qu'elle est réciproque
01:24:18peut-être que je vous aime plus
01:24:20que vous m'aimez
01:24:22on ne sait pas
01:24:24mais en tout cas moi je vous aime beaucoup
01:24:26et je voulais vous le dire
01:24:28Thibaut Palfroy était à la réalisation
01:24:30Ludovic Liébard était à la vision
01:24:32Guillaume était au son
01:24:34Marine Lanson était avec nous ce matin
01:24:36comme Briac Japillon
01:24:38et je vous propose d'écouter à l'instant
01:24:40Marc Morandini
01:24:42Sylvie Tellier, couronne et préjugée
01:24:44c'est chez Fayard
01:24:46et c'est vraiment un livre
01:24:48à lire dans cette période estivale
01:24:50sur la plage avec des photos
01:24:52très sympas et puis un parcours de vie
01:24:54que je trouve intéressant
01:24:56particulièrement bien écrit, rigolo
01:24:58beaucoup d'anecdotes
01:25:00donc lisez ça cet été
01:25:02à ce soir