Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros, jusqu'à 9h30 sur Europe 1 et jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:00:07 Hier, Éric Ciotti a écouté ses militants.
00:00:10 Ça arrive parfois pour un chef politique.
00:00:13 La majorité souhaite une alliance avec le Rassemblement National,
00:00:16 non qu'il soit aligné sur les propositions de Jordan Bardella,
00:00:19 mais parce qu'il existe des passerelles entre les Républicains et le Rassemblement National.
00:00:24 Ça pourrait s'appeler le programme commun de la droite.
00:00:27 Hier, les chefs à plumes des Républicains, et notamment plusieurs fausses soyeurs de la droite française,
00:00:33 qui portent son cercueil depuis tant d'années, ont récusé cet accord au nom de la morale.
00:00:38 Ainsi, Mme Pécresse, moins de 5% à la dernière élection présidentielle, a écrit "Vendre son âme, voilà ce que j'ai toujours refusé".
00:00:47 Elle préfère vendre ses électeurs sans doute.
00:00:50 J'ai aussi entendu Jean-François Copé, 0,3% des suffrages à la primaire de la droite et du centre en 2016.
00:00:58 0,3%.
00:01:00 Il a condamné Ciotti, comme Xavier Bertrand, jamais placé, jamais gagnant, né pour perdre et marqué contre son camp.
00:01:08 Enfin, Laurent Wauquiez, qui n'a pas dit un mot depuis des lustres, mutiques, sur tous les sujets,
00:01:14 est sorti de sa grotte pour expliquer que son cœur saignait et que ses convictions,
00:01:19 il en aurait donc, l'obligeait à refuser un accord.
00:01:22 Pauvre droite française qui mérite une nouvelle fois l'expression qu'elle fut et qu'elle reste la plus bête du monde.
00:01:30 Pendant ce temps, le parti socialiste pactise tranquillement avec la France insoumise, sans que personne n'y trouve rien à redire.
00:01:37 L'espace médiatique concentre ses flèches sur Ciotti, aidé en cela par une droite déconnectée du terrain,
00:01:45 sans courage, sans idée et sans avenir, qui décidément ne comprend rien à rien et surtout pas ses électeurs.
00:01:53 Il est 9h01. Chana Lusso.
00:01:55 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:08 L'ERN investira des dizaines de candidats, les Républicains.
00:02:11 Jordan Bardelal a annoncé hier soir sur France 2, confirmant les déclarations d'Éric Ciotti un peu plus tôt.
00:02:17 Le président du RN s'est entretenu avec le patron DLR et devrait continuer à le faire ces prochaines heures.
00:02:24 Je me félicite qu'Éric Ciotti ait répondu favorablement à cet appel et je vous confirme ce soir qu'il y aura donc un accord
00:02:31 dans ces élections législatives entre le RN que je préside et que je conduis, les Républicains,
00:02:36 et il y aura un certain nombre de députés des Républicains sortants ou investis qui seront soutenus par le RN.
00:02:44 Il y en aura plusieurs dizaines.
00:02:46 Les Républicains sont plus déchirés que jamais. Ce matin, les ténors du parti dénoncent une trahison d'Éric Ciotti
00:02:54 et demandent sa démission. Un bureau exécutif exceptionnel aura lieu sans lui à 15h, suivi d'une conférence de presse.
00:03:01 Mais que pensent les sympathisants de droite du rapprochement d'Éric Ciotti avec le RN ? On est allé leur poser la question.
00:03:07 C'est une très bonne chose. J'ai voté Bellamy et s'il faut supporter Bardella, ça sera sans problème.
00:03:15 Pour l'instant, les Républicains n'arrivent pas à faire plus que des petits pourcentages. Je pense qu'il faut changer de tactique.
00:03:24 Et puis dans le reste de l'actualité, François Zardy est mort à l'âge de 80 ans après une bataille de 20 ans contre un cancer.
00:03:31 C'est son fils Thomas Dutronc qui l'a annoncé sur les réseaux sociaux.
00:03:35 François Zardy, c'est tous les garçons et les filles, comment te dire adieu ?
00:03:39 Ou encore le temps de l'amour que vous entendez en ce moment.
00:03:42 C'est aussi une voix délicate et mélancolique, un couple passionnel avec Jacques Dutronc.
00:03:47 Et puis l'élégance et la beauté à la française. Mick Jagger disait d'elle qu'elle était un idéal féminin.
00:03:53 Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:03:56 C'est vrai, Chana Lusteux, avec un physique incroyablement moderne dans les années 60.
00:04:01 Un moment où il existait Brigitte Bardot qui était un physique très différent.
00:04:05 Il y avait quelque chose, presque des années 2000 dans le physique de François Zardy.
00:04:12 Merci beaucoup, on va en parler évidemment.
00:04:15 Je salue Charlotte Dornelas, Eric Nolo, Joachim Lefloquy-Imad, Georges Fenech.
00:04:19 Et on parlera évidemment de la position, on a écouté les électeurs.
00:04:24 Je vous attends, surtout après votre réquisitoire.
00:04:29 C'est pas un réquisitoire.
00:04:30 Si vous avez fait un réquisitoire épouvantable.
00:04:32 Mais pas épouvantable.
00:04:33 Ah si, si, pardon.
00:04:34 C'est pas un réquisitoire.
00:04:35 Si.
00:04:36 Non.
00:04:37 Vous avez dit que voilà, les militants ont décidé.
00:04:38 Oui, c'est tout.
00:04:39 Et l'ère s'est terminée.
00:04:40 Non, j'ai pas dit ça.
00:04:41 C'est ce que vous avez dit.
00:04:43 Non, j'ai dit que les militants sont alignés derrière l'élection. C'est tout ce que j'ai dit.
00:04:48 Mais vous en savez rien.
00:04:49 Si.
00:04:50 Il y a eu un sondage.
00:04:51 50%.
00:04:52 Déjà 50.
00:04:53 Les militants, déjà 50.
00:04:54 En tout cas, je sais que ceux qui se sont exprimés, écoutez, Mme Pécresse, elle a fait moins de 5%.
00:05:00 Et alors, Copé, il a fait 0,3%.
00:05:04 Non mais surtout, c'est quoi les mêmes ?
00:05:06 Quand tu fais 0,3%, peut-être que tu...
00:05:07 On peut pas demander à quelqu'un de changer ses convictions.
00:05:09 Mais vous avez les mêmes.
00:05:11 Mais c'est comme ça.
00:05:12 Mais vous avez les mêmes.
00:05:13 Elle avait même quitté le parti, donc elle a pas de foyer aussi à donner.
00:05:15 Mais vous avez les mêmes.
00:05:16 Je ne crois pas.
00:05:17 Vous n'êtes pas d'accord.
00:05:18 Et puis, il peut y avoir...
00:05:19 C'est ce qu'on appelle un programme commun de la droite.
00:05:22 Moi, j'ai entendu, vous avez dit, Laurent Wauquiez, le cœur qui saigne.
00:05:24 Moi aussi, j'ai le cœur qui saigne.
00:05:25 Ah, carrément ?
00:05:26 Mais oui.
00:05:27 Et oui.
00:05:28 Parce que je vois, bon, le parti auquel j'ai appartenu, auquel j'ai participé aussi.
00:05:31 Mais je sais bien que vous pensez qu'on n'a rien fait, que tout ça...
00:05:34 Mais je dis pas ça du tout.
00:05:35 Mais voyez-vous, on a quand même fait quelque chose.
00:05:37 Et quand je vois aujourd'hui qu'ils sont en perdition, en fracture, qu'ils vont quémander
00:05:41 au RN une investiture pour pouvoir sauver leur siège, je trouve ça vraiment triste, quoi.
00:05:48 Mais c'est pas le problème.
00:05:49 Pour la France, hein.
00:05:50 Mais arrêtez.
00:05:51 Arrêtez ce surplomb, en fait.
00:05:53 Parce que ce surplomb, c'est insupportable pour les électeurs.
00:05:56 Arrêtez de penser à vous.
00:05:57 Arrêtez votre surplomb à vous.
00:05:59 Et puis c'est la France.
00:06:00 Oui, et bien écoutez-les.
00:06:01 Et bien écoutez-les.
00:06:02 C'est tout.
00:06:03 Quand on fait de la politique, on écoute les électeurs.
00:06:05 C'est tout ce qu'on fait.
00:06:06 Mais Pascal, pour venir en défense de Georges, ça fait quand même plaisir dans cette période
00:06:09 où tout le monde brade ses convictions, qu'il y ait quelques personnes qui restent fidèles
00:06:12 à leurs principes.
00:06:13 Sous-titres qu'on reste fidèles à nos convictions.
00:06:15 Monsieur Ciotti dit exactement le contraire de ce qu'il a dit pendant dix ans.
00:06:18 C'est un accord mordé, ça.
00:06:19 Il vient en face des gens qui ont fait des scores misérables, vous avez raison de le
00:06:22 rappeler, mais qui, eux, restent fidèles à leurs principes.
00:06:24 Il peut pas y avoir eu d'accord à part les autres.
00:06:26 Mais il a l'idée, franchement.
00:06:27 Alors que c'était Éric Nolot qui parlait, c'était Georges Fedec qui parlait, bien sûr,
00:06:30 et c'est Joachim Lefloch, Ibad.
00:06:32 Moi, je prends pas parti dans cette affaire.
00:06:34 Je dis simplement, il faut que les hommes politiques, pour que ça marche, écoutent
00:06:39 leurs électeurs.
00:06:40 C'est tout ce que je dis.
00:06:41 Alors vive Olivier Faure.
00:06:42 Déjà, parlez de loyauté.
00:06:43 Comment je l'ai appelé ? Olivier Faure.
00:06:46 Olivier Faure.
00:06:47 Pourquoi vive Olivier Faure ?
00:06:48 Parce que lui, il n'a pas de conviction.
00:06:50 C'est selon le sens du vent.
00:06:52 Donc c'est votre idole, lui.
00:06:53 Non.
00:06:54 Lui, il écoute ses électeurs.
00:06:55 Ah non, je crois pas qu'il ait...
00:06:56 Ah ben si !
00:06:57 Mais il y en a plus.
00:06:58 Il y en a plus des électeurs du PS.
00:06:59 Il y en a même 13% aux européennes.
00:07:02 Mais justement, c'est pas ces électeurs-là.
00:07:04 Mais si !
00:07:05 Ah ben si !
00:07:06 Les électeurs de Jouge, eux, ils veulent l'union.
00:07:08 Il les a écoutés.
00:07:09 Ah non, justement, Félix Guibert, hier, nous expliquait que les électeurs, il avait raison,
00:07:14 de Glucksmann.
00:07:15 Ah ben de Glucksmann.
00:07:16 Je vous parle des électeurs de PS.
00:07:19 Lui, il les a écoutés, ils veulent...
00:07:21 Ah moi, je pense pas.
00:07:22 Eux, ils ne veulent pas disparaître.
00:07:23 Ils veulent l'union.
00:07:24 Bon, on va parler évidemment de François Sardi dans une seconde.
00:07:27 Et voilà, c'est aussi une des raisons pour lesquelles les Républicains en sont là.
00:07:33 Parce qu'au fond, évidemment que c'est pour des raisons dites "morales" que les chefs à
00:07:38 plume républicains refusent l'alliance avec le RN.
00:07:41 La vérité, c'est qu'il y a évidemment des passerelles, tout le monde l'a compris, et
00:07:44 qu'ils peuvent travailler ensemble, même s'il y a des différences, comme toujours.
00:07:48 Sur l'immigration et la sécurité, la sénatrice LR, ce matin, était incapable de nous donner
00:07:53 un point de divergence entre le RN et les Républicains sur les sujets régaliens.
00:07:58 Après, il y a des différences.
00:08:00 Quand vous avez Olivier Malex qui dit qu'Emmanuel Macron est le grand liquidateur de la France,
00:08:04 au bout d'un moment, il faut avoir le courage de la cohérence.
00:08:06 Il ne faut pas se coucher devant la quinzaine antifasciste, devant cet antilopénisme primaire
00:08:10 qui n'est plus une pensée mais une question.
00:08:11 Joachim Leflogivade.
00:08:12 Quand vous avez dit le contraire pendant dix ans, jamais nous n'allierons, ce ne sont pas nos valeurs.
00:08:17 Les choses ont un peu changé.
00:08:18 C'était des postures, vous le savez très bien, là il y a une grande recomposition.
00:08:21 C'était sa seconde vague, c'était des postures.
00:08:22 Mais il ne peut pas y avoir d'accord, ce n'est pas possible.
00:08:24 Écoutez, on verra.
00:08:25 Est-ce que vous voulez que je vous dise, je pense que vous êtes par rapport avec vos électeurs, c'est tout ce que je dis.
00:08:31 Les électeurs, je pense que les électeurs du LR…
00:08:33 Il existe dans un parc politique une commission d'investiture.
00:08:36 Donc la commission qui se réunit aujourd'hui va observer quel est le député sur temps
00:08:41 qui accepterait éventuellement le soutien du RN.
00:08:44 Et vous verrez qu'il n'y aura pas d'investiture.
00:08:46 Il y aura d'autres candidats.
00:08:48 Mais continuez.
00:08:49 Cet accord annoncé comme ça pro domo par M. Bardella et M. Ciotti n'a aucune valeur en réalité.
00:08:56 Il y aura d'autres candidats, ils feront 4% et l'accord restera dans les urnes.
00:09:00 C'est possible.
00:09:01 C'est la fin des Républicains, il faut quand même le dire très clairement.
00:09:03 Moi j'ai échangé avec un ancien élu LR à l'instant.
00:09:05 Il me disait c'est terminé, il y a ceux qui vont partir au RN et les autres qui vont rejoindre le macronisme.
00:09:10 Et voilà, la marque LR est morte ce matin.
00:09:14 En tout cas, Gauthier Lebrecht intervenait, Fabien Leclerc était là.
00:09:19 Et je le remercie parce qu'on va parler de Françoise Hardy
00:09:24 qui a une place très particulière dans la chanson française.
00:09:27 Pourquoi ? Parce qu'elle ne ressemble à aucune autre vedette française.
00:09:32 Oui c'est ça.
00:09:33 Mais même quand elle a commencé en 1962 avec sa première chanson "Tous les garçons et les filles",
00:09:37 c'était la seule qui écrivait paroles et musiques de ce qu'elle chantait.
00:09:41 N'oublions pas que les idoles en 1962,
00:09:43 il y a à peu près 18-19 millions de jeunes en France.
00:09:46 Il y a 8 millions de postes de télévision.
00:09:48 Elle refusait de chanter les chansons que chantaient Sheila, Sylvie Vartan,
00:09:53 toutes les autres idoles yéyés.
00:09:55 Elle a commencé à prendre sa guitare et elle a fait ses chansons.
00:09:57 Elle les a imposées.
00:09:58 Parce que la première fois qu'on l'a engagée au disque Vogue,
00:10:00 Jack Wolson lui a dit "tu vas chanter une chanson"
00:10:03 qui a refusé de chanter "Petit Lacarque", "Oh oh chérie oh".
00:10:06 Elle a refusé de changer.
00:10:07 Elle a dit "bon tu la chantes et on t'accorde la quatrième chanson du disque 45 tours".
00:10:12 Pascal vous savez, dans une époque on retournait les disques.
00:10:14 Oui, il y avait 4 disques.
00:10:16 Il y avait 4 chansons sur les disques.
00:10:17 Jack Wolson, des disques Vogue, lui a dit "on va faire plaisir à la jeune Françoise Hardy,
00:10:23 tu chantes "Oh oh chérie oh" et en quatrième de face on te met "Tous les garçons et les filles".
00:10:27 Ce qui a remporté le succès évidemment, ça a été "Tous les garçons et les filles".
00:10:30 Alors écoutons hier matin, Thomas Dutronc était l'invité de Thomas Hill.
00:10:34 De Robins.
00:10:35 Il était l'invité.
00:10:36 Absolument.
00:10:37 Effectivement, Thomas Hill ne l'a pas interrogé sur François Hardy parce qu'il savait qu'on était dans une période très critique.
00:10:50 Néanmoins, il y a eu beaucoup d'échanges forcément sur François Hardy et notamment cet archive d'Europe 1 en 1973
00:11:00 que Thomas Hill a fait écouter à Thomas Dutronc.
00:11:03 Écoutez cela parce que c'est extrêmement émouvant.
00:11:06 On va dresser votre portrait sonore Thomas, des petits sons pour mieux vous connaître.
00:11:09 Voici le premier.
00:11:10 Un petit garçon.
00:11:11 Un petit garçon, il s'appelle comment ?
00:11:13 Thomas.
00:11:14 Il a une petite particularité ?
00:11:16 Non, à part qu'il a les yeux bridés, on dirait un petit chinois.
00:11:20 Dans l'ensemble, on pense qu'il ressemble plus à son père qu'à moi.
00:11:25 Les gens ont trouvé vite une ressemblance.
00:11:27 J'ai un grand nez alors.
00:11:29 Vous êtes heureuse ?
00:11:31 Oui, je suis très très très contente.
00:11:33 Il a que du tronc là ?
00:11:34 Là, il a de l'intérêt. Il a été là tout le temps.
00:11:38 Alors lui, il est fier ?
00:11:40 Lui, il voulait attouper un petit garçon.
00:11:42 Comme tout le monde en plus m'avait prédit que j'aurais une fille.
00:11:45 Donc il était très content.
00:11:48 J'enfermerai le nom de Jacques et on s'en occupe tous les deux.
00:11:51 C'était sur Europe 1, figurez-vous.
00:11:53 Je ne reconnaissais pas ce document.
00:11:55 Vous pourriez me le donner ?
00:11:56 On va vous l'offrir.
00:11:57 C'était le 18 juin 1973.
00:11:59 Votre anniversaire, c'est dans quelques jours.
00:12:02 Et alors votre maman qui dit les yeux bridés et un grand nez.
00:12:06 C'est tout vous.
00:12:08 C'est très fidèle.
00:12:10 C'est ça.
00:12:11 Vous dites que quand vous étiez petit, vos parents étaient de grands enfants.
00:12:14 Comme si vous aviez vécu tous les trois une jeunesse ensemble.
00:12:17 C'était vraiment ça ?
00:12:18 Oui, un petit peu de ça, c'est vrai.
00:12:21 C'est drôle, c'est touchant les voix de l'époque aussi.
00:12:24 Le ton tellement gentil.
00:12:26 Et ma maman qui attend mon papa déjà à l'époque.
00:12:29 Qui l'attend.
00:12:31 On dirait une jeune fille quand on l'écoute.
00:12:33 Elle est très jeune.
00:12:34 Elle avait 30 ans, donc c'est finalement pas très vieux quand on y pense.
00:12:39 Thomas-Elisa Haddadi hier.
00:12:43 Avec Thomas Dutronc.
00:12:48 Cette chanson est sublime d'ailleurs qu'on entend puisque vous partez en voyage.
00:12:52 Un instant vraiment très émouvant hier.
00:12:55 Mais ce qu'il faut préciser c'est que Thomas Dutronc est né le 16 juin 1973.
00:12:59 Dans une clinique de Neuilly.
00:13:01 Et la chambre d'à côté, là où Françoise a accouché,
00:13:04 il y avait Serge Gainsbourg qui venait de faire une crise cardiaque.
00:13:06 Alors qu'à chaque fois que Jacques Dutronc venait voir son fils,
00:13:10 son jeune fils à la clinique,
00:13:12 il passait plus de temps dans la chambre d'à côté avec Gainsbourg.
00:13:14 Ils avaient des trucs à se raconter et à boire probablement.
00:13:16 Et donc ça c'est l'anecdote.
00:13:19 Et puis ce qu'il faut rappeler c'est qu'après la naissance de Thomas,
00:13:22 Françoise enregistrera peut-être un succès énorme pour les années 70.
00:13:26 Ses messages personnels avec la collaboration évidemment de Michel Berger.
00:13:30 Et qui était une chanson qui avait été écrite visiblement un peu à...
00:13:34 "Et si tu crois un jour que tu m'aimes"
00:13:37 Oui, c'est-à-dire que...
00:13:39 On a dit que c'était une chanson de Berger pour...
00:13:41 Alors pour Véronique Samson.
00:13:43 Voilà, pour Véronique Samson.
00:13:44 Il y a un mélange entre toutes les inspiratrices de Michel Berger,
00:13:47 entre Véronique Samson, Françoise Hardy et bien sûr France Gall.
00:13:50 Oui. On a peut-être d'ailleurs quelques notes de musique, de messages personnels.
00:13:54 Je disais, elle ressemble à personne.
00:13:56 Par exemple, elle est très peu sur scène.
00:13:58 Elle n'a pas de concert, c'est pas une bête de scène.
00:14:00 Elle a fait de la scène entre 1963, une fois qu'elle a fait la couvre de Paris Match,
00:14:03 le numéro 5 de Paris Match en janvier 1963.
00:14:06 Elle fait de la scène à partir de mars jusqu'en 1969.
00:14:09 Elle n'aime pas la scène. Elle n'aime pas faire semblant.
00:14:11 Elle n'aime pas les postures des artistes où il faut être un soleil sur scène.
00:14:15 Elle n'aime pas ça.
00:14:16 Donc elle a dit à son manager de l'époque, de chez Vogue,
00:14:18 "Je ne veux plus faire de scène, je préfère faire du disque."
00:14:20 Et c'est comme ça qu'elle fera évoluer sa carrière petit à petit en 80,
00:14:23 en faisant de la radio, de l'astrologie, de la graphologie, etc.
00:14:26 - Et c'est un couple iconique avec Jacques Dutronc,
00:14:29 parce qu'ils sont d'une beauté tous les deux incroyables.
00:14:32 Mais c'est vrai que c'est aussi, j'allais dire, une femme de son époque.
00:14:35 Elle accepte des choses qu'aucune femme n'accepterait aujourd'hui.
00:14:39 C'est-à-dire qu'il a des aventures, elle l'aime quoi qu'il arrive.
00:14:44 C'est une fan absolue de son mari. Elle lui pardonne tout.
00:14:49 Elle raconte son mariage, par exemple, le mariage où il est avec ses potes,
00:14:54 lui avec ses copines, ils ne se parlent même pas de la journée.
00:14:57 Son livre, son ouvrage était formidable d'ailleurs.
00:15:00 Et aussi, oui, quand je dis, c'est une femme d'une certaine époque forcément.
00:15:05 - Oui, elle rencontre Jacques Dutronc, qui était l'assistant de Jack Walson,
00:15:10 le producteur de chez Vogue.
00:15:12 Tout simplement parce qu'il était l'assistant et elle était star déjà chez Vogue.
00:15:17 Et lui, il assiste à tout ça.
00:15:18 À l'époque, elle n'était pas amoureuse de Jacques Dutronc quand elle le rencontre.
00:15:21 Elle est amoureuse d'abord de Jean-Marie Perrier,
00:15:24 qui a fait l'image de François Zardy avec des magnifiques photos.
00:15:27 Et après, elle est tombe amoureuse d'un garçon qui s'appelait Peter McHenry,
00:15:31 qui était un des acteurs en 1966 du film Grand Prix, où il y avait Yves Montand.
00:15:36 Et elle a une histoire d'amour entre juillet et novembre.
00:15:38 Et en fait, après désespoir amoureux, elle sort avec Jacques Walson et son assistant.
00:15:42 Et c'est comme ça qu'un jour en Corse, ils commencent leur histoire d'amour.
00:15:46 Parce qu'ils s'aperçoivent qu'ils s'aiment tous les deux finalement.
00:15:49 - Et ils n'ont jamais divorcé.
00:15:51 - Ils n'ont jamais divorcé, mais ils ont eu des vies, et vous l'avez très bien expliqué,
00:15:54 un peu parallèles chacun, tout en restant ensemble, en vivant dans deux appartements.
00:15:57 - Et avec un enfant magnifique. - Et un enfant sublime.
00:16:00 - Qui a beaucoup de talent. - Je crois qu'ils étaient au-dessus...
00:16:02 - Et qui a vraiment le charme de ses parents.
00:16:04 - Oui, mais Françoise l'expliquait parce qu'en fait, ils étaient au-dessus des sentiments.
00:16:08 Ils plaçaient l'amitié au-dessus de l'amour finalement,
00:16:10 en disant "mais nous, on a trop de choses qui nous séparent,
00:16:13 mais en même temps, on reste des amoureux,
00:16:16 et c'est cette amitié amoureuse qui fait qu'on traversera le temps et longtemps".
00:16:19 - Il y a un Instagram de Thomas Dutronc, "Maman est partie", a-t-il dit.
00:16:24 C'est intéressant d'ailleurs, la photo qu'on met dans ces cas-là,
00:16:27 la photo d'un enfant qui vient de perdre sa mère,
00:16:29 et il met une photo de lui, le bébé. - C'est bouleversant.
00:16:32 - C'est très intéressant, je trouve.
00:16:37 Il y a beaucoup de réactions, évidemment, Rachida Dati,
00:16:40 "Comment lui dire adieu", Eternelle Françoise Hardy,
00:16:42 "Légende de la chanson française",
00:16:44 "Tentrée par sa sensibilité, ses mélodies, dans le cœur de tout un pays",
00:16:47 j'adresse à Thomas Dutronc, son fils, à sa famille,
00:16:50 et à ses proches, mes plus chaleureuses pensées,
00:16:52 "Énorme tristesse", a dit Michel Polnareff, elle m'a beaucoup inspiré.
00:16:56 Il y a beaucoup de Carla Bruni, "Bonjour tristesse, repose en paix",
00:17:01 avec des photos, c'est vrai qu'il y a une modernité dans son visage.
00:17:07 Elle pourrait être une mannequin d'aujourd'hui,
00:17:09 alors que parfois, quand on voit des photos des années 60,
00:17:12 les femmes des années 60 ne pourraient pas être forcément des mannequins du jour.
00:17:16 - C'est une musique, et ses chansons passent le temps,
00:17:18 qui n'est pas forcément le cas des gens qui ont débuté avec elle,
00:17:21 où les chansons paraissent très datées, très vieilles.
00:17:24 - Alors, elles passent le temps, mais pour d'autres raisons,
00:17:26 parfois, ces chansons dont vous parlez, alors qu'elles,
00:17:28 elles passent le temps comme si elles avaient été écrites hier.
00:17:31 - C'est vrai.
00:17:32 - C'est vrai pour le message personnel,
00:17:34 "Tous les garçons et les filles de mon âge",
00:17:36 c'est une chanson sublime.
00:17:38 - Indémodable.
00:17:39 - Qui n'est pas forcément...
00:17:40 - Comment lui dire adieu ?
00:17:42 - C'est une adaptation par Serge Gainsbourg,
00:17:44 parce que c'est un titre original de 1954, il faut le rappeler.
00:17:47 Non, mais les Français sont très émus aujourd'hui,
00:17:50 parce qu'ils ont vécu quand même...
00:17:52 Elle a été l'égérie d'une génération,
00:17:54 Mick Jagger était fou amoureux d'elle, Bob Dylan...
00:17:57 C'est-à-dire qu'elle avait le profil parfait, la silhouette parfaite,
00:18:00 pour cette époque, et vous l'avez très bien dit, Pascal.
00:18:02 - Le talent, la beauté, une chimie entre des textes, une voix,
00:18:05 et une note dominante qui était celle de la mélancolie.
00:18:07 - Et puis, il ne faut pas oublier son message politique,
00:18:09 parce qu'en décembre...
00:18:11 - Fabien Lequeu.
00:18:12 - Alors, en décembre 2023,
00:18:14 elle a interpellé le président de la République, souvenez-vous.
00:18:17 - Sur la fin de vie.
00:18:18 - Parce qu'elle demandait qu'il intervienne et qu'il légifère,
00:18:20 que la France légifère enfin pour autoriser l'euthanasie.
00:18:23 - Joachim Le Floquimadre.
00:18:24 - Et c'est ça, au-delà de la beauté de ses chansons,
00:18:27 de l'élégance du personnage,
00:18:28 c'était aussi une certaine idée de la liberté
00:18:30 qui a mis lieu des artistes actuels.
00:18:32 Et je pense que les Français en sont nostalgiques.
00:18:33 Enfin, c'était pas du tout une femme aseptisée,
00:18:35 elle appartenait pas à la caste des rebellocrates
00:18:37 qui se partent des oripeaux de la vertu
00:18:38 pour mieux faire passer leur idéologie.
00:18:40 Je me souviens d'un débat avec Émericka Onn, par exemple,
00:18:42 elle était sur des thèses très brutales
00:18:44 sur l'écologie politique punitive,
00:18:46 elle en avait rien à faire du politiquement correct.
00:18:48 Et je pense que beaucoup de Français sont nostalgiques de ça
00:18:50 quand ils voient ce que sont devenus les artistes
00:18:52 qui signent des pétitions tous les jours dans Libération.
00:18:54 - Mais vous avez raison, il y a la légèreté, le charme,
00:18:57 l'intelligence, la sensibilité.
00:18:59 - C'était la France.
00:19:00 - En fait, il y a tout ce qui était la France,
00:19:03 et là, ce qui s'est un peu évanoui,
00:19:06 ces dernières années.
00:19:08 Et il y a ça chez Dutronc, la désinvolture,
00:19:11 l'ironie, la distance, le talent, le multiple talent.
00:19:17 - Je trouve sa prosodie légèrement supérieure
00:19:20 à celle d'Ayana Kamoura que vous avez célébrée un matin.
00:19:24 Moi, c'est ce matin-là que mon cœur a saigné, voyez.
00:19:26 C'est pas quand Ciotti a parlé, moi c'est ce matin-là.
00:19:28 - Bon, merci à Fabien Leuckev, il est à 9h18,
00:19:31 on sera avec Thomas Hill tout à l'heure.
00:19:33 Emmanuel Macron va parler cet après-midi.
00:19:36 - C'est une première.
00:19:38 - Il a donné une interview, mais c'est vrai.
00:19:41 - Ça fait longtemps.
00:19:42 - Ça sera intéressant d'ailleurs, c'est à quelle heure,
00:19:45 la conférence de presse ?
00:19:46 - À 11h.
00:19:47 - Et est-ce que vous avez vu ce qui est en train de se passer ?
00:19:49 Hier, Gabriel Attal a ressuscité.
00:19:52 Il est allé aux 20h de TF1.
00:19:54 - Il est tellement méchant.
00:19:56 - Vous êtes devenu méchant, en fait.
00:19:58 - Non, ironie, il y a pas de première couette, ce matin.
00:20:00 - Vous êtes devenu méchant.
00:20:01 - Et donc il a dit "je vais mener campagne".
00:20:03 Vous savez pourquoi il dit que c'est lui qui va incarner la campagne ?
00:20:06 C'est une demande de tous les députés en essence.
00:20:08 Déjà, évidemment, ils n'ont pas digéré la dissolution,
00:20:10 puisqu'il y en a une centaine qui ne va vraisemblablement pas revenir
00:20:13 le mois prochain, début juillet, à l'Assemblée nationale.
00:20:16 Et ils ne veulent pas d'Emmanuel Macron sur leur affiche de campagne.
00:20:18 Ils ont demandé à Gabriel Attal de se mettre à leur côté sur leurs affiches
00:20:21 et de venir potentiellement les soutenir dans leur circonscription.
00:20:24 Ils ne veulent pas d'Emmanuel Macron, parce qu'ils ont bien compris
00:20:26 qu'un vote sanction arrivait à l'encontre du président.
00:20:28 - Ce sera intéressant de savoir si ce n'est pas le président qui a le plus parlé.
00:20:32 Bon, parce que c'est...
00:20:34 Et je n'arrive pas à comprendre d'ailleurs pourquoi il n'a pas tout simplement
00:20:37 incarné ses valeurs de sécurité, ce qui me paraissait pas très...
00:20:42 Voilà, c'était pas très compliqué pour lui, mais bon, il a laissé ce...
00:20:46 - C'est la grande faiblesse de ces mandats, bien sûr.
00:20:48 - Oui, mais bon...
00:20:49 - Il le paye cher, là.
00:20:50 - C'est vrai qu'en question faiblesse, vous êtes un expert.
00:20:54 Emmanuel Macron.
00:20:55 - C'est moi qui suis méchant, après.
00:20:57 - C'est vrai que la vieille...
00:20:59 - Georges, je vous aime ! Je vous aime, Georges !
00:21:01 - J'allais me trouver, parce que...
00:21:02 - Mais je vous aime, Georges ! Vous le savez.
00:21:04 Non, mais je vous taquine, parce qu'en fait...
00:21:06 - Il est bien, le châtibien.
00:21:07 - Oui, mais là...
00:21:08 - Là, ça peut tirer sur l'ambulance. Vraiment.
00:21:10 - Non, mais en fait, souvent, ce n'est pas moi qui pense ça,
00:21:14 c'est les téléspectateurs qui nous écoutent dont je me fais l'interprète.
00:21:18 - Oui, voilà.
00:21:19 - De manière médiumique.
00:21:20 - Elle avait l'affaire, dénoncée régulièrement sur Facebook.
00:21:23 - De manière médiumique.
00:21:24 - Elle a fait plaindre à Poétique Pénale.
00:21:27 - Mais oui, mais vous n'allez pas jusqu'au bout.
00:21:29 Vous allez pouvoir la dénoncer tout seul dans votre cabine téléphonique, vous serez bien.
00:21:32 La politique, c'est une dynamique, a dit Emmanuel Macron dans le Figaro.
00:21:35 Je n'ai jamais cru au sondage.
00:21:37 Fichtre. La décision que j'ai prise ouvre une nouvelle ère.
00:21:39 Une nouvelle campagne commence.
00:21:41 Le président doit s'engager à la place qui est la sienne.
00:21:43 Il en va de l'avenir de la République, des institutions, du pays, de l'Europe.
00:21:46 Ce n'est pas le RN qui a écrit la Constitution, ni les sprints, celles-ci.
00:21:49 Les institutions sont claires, la place du président, quel que soit le résultat,
00:21:52 c'est intangible pour moi.
00:21:54 Donc là, c'est clair, il ne démissionnera pas.
00:21:56 - Si c'est une dynamique, il avait dit aussi qu'il ferait le choix de ne pas dissoudre l'Assemblée nationale.
00:22:01 Donc maintenant, il faut être très prudent.
00:22:02 Si c'est une dynamique, ça ne va pas dans son sens.
00:22:04 - Edouard Philippe, qui a été son premier ministre, j'ai écouté Edouard Philippe hier.
00:22:09 Je ne suis pas sûr qu'il rallie beaucoup de suffrages.
00:22:13 Mais on verra.
00:22:15 Je ne suis pas sûr qu'il soit complètement sain que le président de la République fasse une campagne législative.
00:22:19 - Il a dit une déclaration puissante.
00:22:23 - Il veut qu'Emmanuel Macron reste en retrait, puisque le suffrage va être contre lui.
00:22:28 Sauf que son entourage dit qu'Emmanuel Macron va faire trois interventions par semaine.
00:22:31 Et on y est déjà.
00:22:32 Entre l'allocution, l'interview dans le Figaro et la conférence de presse,
00:22:35 les trois sont faites pour cette semaine.
00:22:37 Donc à suivre, puisqu'il y a quatre semaines de campagne.
00:22:39 - La fameuse droite la plus bête du monde, on va en parler sans doute après la pause,
00:22:43 qui, pour des raisons morales uniquement, ne souhaite pas d'alliance.
00:22:47 - Non, de soumission morale.
00:22:49 Ce n'est pas votre propre morale.
00:22:52 Quand vous me dites qu'il y a un problème de conviction,
00:22:54 j'aimerais vraiment que vous me donniez un point sur lequel vos convictions sont heurtées.
00:22:58 Pas ce que vous pensez politiquement comme solution qui est bonne ou mauvaise,
00:23:02 qui est des désaccords entre les LR et les RN.
00:23:04 Je n'ai pas de problème.
00:23:05 On a tous très bien compris.
00:23:06 Vos convictions sur le terrain moral.
00:23:09 Une mesure qui contrevient à vos convictions, vraiment.
00:23:13 - Je ne sais pas.
00:23:14 - Parce que je ne me place pas sur ce terrain de la morale.
00:23:17 - Vous avez dit tout à l'heure que ça contrevenait à vos convictions.
00:23:20 - Oui, je pense à beaucoup de sujets.
00:23:22 Je pense notamment à tout le volet, parce que ça peut paraître anecdotique,
00:23:26 mais tout le volet économique et social qui n'a rien à voir avec la politique LR.
00:23:31 Moi, je ne me place pas sur le cordon sanitaire.
00:23:34 Je crois que c'est fini, le cordon sanitaire, sur le plan de la morale.
00:23:37 Après, il y a aussi la vision qu'on peut avoir de ce que doit être la préférence nationale,
00:23:43 qui a toujours été un marqueur depuis Jean-Marie Le Pen
00:23:46 et que nous avons quand même combattu d'une certaine façon.
00:23:49 - Vous avez combattu la préférence nationale.
00:23:51 - De la manière dont était présentée par Jean-Marie Le Pen.
00:23:55 - Comment vous la définissez, la préférence nationale, version Jean-Marie Le Pen ?
00:23:58 - C'est un interrogatoire.
00:23:59 - Franchement, depuis hier, j'essaie de comprendre le problème des LR.
00:24:02 - Je pense que la France a toujours eu cette image d'accueil, de solidarité.
00:24:06 Ce qui s'est passé aujourd'hui, c'est qu'on a eu des flux.
00:24:10 - Donc vous êtes tout à fait...
00:24:13 - La question de la préférence nationale n'a rien à voir avec le flux migratoire.
00:24:17 Je vous dis quelle est la définition de la préférence nationale de Jean-Marie Le Pen et la vôtre.
00:24:21 Puisque dans la dernière loi immigration, les LR précisément au Sénat,
00:24:27 ceux qui hurlent le plus fort depuis hier, ont été précisément accusés
00:24:30 de mettre en place la préférence nationale,
00:24:32 qui existe déjà par exemple sur le RSA, ce qui n'a empêché personne de dormir depuis des années.
00:24:37 Ça existe déjà, c'est installé par LR, et déjà depuis Sarkozy,
00:24:41 soit la dernière fois que vous avez gagné,
00:24:43 de quoi a été accusé Sarkozy de marcher sur les terres du Front National.
00:24:46 Donc il faut arrêter ce sketch, c'est grotesque.
00:24:48 Là, l'accord se fait pour que tout le monde gagne.
00:24:51 On ne vous dit pas que vous êtes d'accord, surtout sur le terrain économique.
00:24:53 Merci, on a tous remarqué qu'il y avait des différences de taille.
00:24:55 Je pense que Marine Le Pen et Eric Ciotti le savent mieux que personne.
00:24:58 Simplement, est-ce qu'il y a des choses plus graves que ça,
00:25:01 en face de deux blocs qui peuvent gagner,
00:25:03 à savoir le bloc de la gauche qui s'est réuni, il leur a fallu deux heures,
00:25:06 et le bloc central ? C'est juste ça la question.
00:25:09 Non, mais ce que vous risquez, c'est d'avoir trois blocs dont aucun n'a la majorité aussi.
00:25:12 Attention, je vais parler de blocs.
00:25:14 Ça va être encore plus difficile à gouverner qu'aujourd'hui.
00:25:18 Vous n'y arriverez pas, vous n'y arriverez pas, Charlotte.
00:25:20 Vous n'y arriverez pas.
00:25:22 Mais j'entends ce qu'elle dit.
00:25:23 Ah bah non, vous entendez.
00:25:25 Thomas Hill, Thomas Hill, Thomas Hill.
00:25:27 Bon, d'abord, Thomas, c'était très émouvant hier,
00:25:29 l'échange que vous avez eu avec Thomas Dutronc, c'est incroyable d'ailleurs qu'il soit avec vous hier.
00:25:34 C'était très émouvant, vraiment.
00:25:36 Il a eu beaucoup de courage de venir.
00:25:38 Oui, et vous, par délicatesse, et vous avez eu raison, vous n'avez pas voulu parler, bien sûr,
00:25:43 de Françoise Hardy, sinon de parler de la naissance de Thomas,
00:25:47 mais c'est vrai que chacun savait qu'elle vivait ses derniers moments.
00:25:50 Vous allez leur parler ce matin, j'imagine ?
00:25:52 On va bien sûr lui rendre hommage ce matin, oui.
00:25:54 Merci, merci, vous êtes à l'antenne jusqu'à 11h.
00:25:57 À 11h, c'est la conférence d'ailleurs de presse du président de la République.
00:26:01 Elle sera évidemment retransmise en direct, vous serez là, monsieur Gauthier Lebret ?
00:26:05 Ici.
00:26:06 Oui, vous allez peut-être rester là aujourd'hui pour la commenter, j'imagine ?
00:26:10 Oui, avec Jean-Marc Mandini, avec plaisir.
00:26:12 Oui, d'accord.
00:26:13 Je ne sais pas encore le programme que je vais avoir.
00:26:16 Il est 9h25, on va marquer une pause,
00:26:19 et nous pourrons évidemment revenir sur toutes les alliances.
00:26:23 Alors, ce qui est extraordinaire, c'est que l'espace médiatique, je vous assure,
00:26:28 c'est une, par exemple, de libération, c'est la honte.
00:26:32 Ils sont sur cette position-là, hein, monsieur ?
00:26:35 Ils sont dans ce que vous appelez la solution.
00:26:37 Alors, l'accord entre l'EPS et la France Insoumise,
00:26:40 mais c'est passé complètement à l'aveugle dans l'espace médiatique.
00:26:43 La promotion du Front Populaire la veille.
00:26:45 Bien sûr, alors ça, il n'y a aucun souci dans l'espace médiatique.
00:26:47 L'accord avec un parti accusé d'antisémitisme, ça ne les gêne pas, mais l'accord avec...
00:26:50 Et les Wauquiez, les Bertrands, les Pécresse, etc.,
00:26:56 là, en fait, ils sont sur la position de libération.
00:26:58 Et ils nazifient le RN.
00:26:59 Colabo dit Xavier Bertrand à Éric Ciotti.
00:27:02 Même Gérald Darmanin parle d'accord de Munich.
00:27:05 Et la collaboration...
00:27:06 Ils sont pas d'Éric Ciotti à Mussolini.
00:27:07 Bien sûr.
00:27:08 C'est tout ça depuis 24 heures.
00:27:09 Mais ils sont sous la soumission depuis 40 ans.
00:27:12 Pas du tout.
00:27:13 Mais vous savez ce que je dis là ?
00:27:15 Tous ceux qui sont de droite le pensent.
00:27:18 Tous ceux qui sont de droite le pensent.
00:27:20 Sauf les chefs à plumes.
00:27:21 Eh bien, ne vous étonnez pas d'être...
00:27:23 Ça fait monter le RN, en plus.
00:27:24 Ils sont sous soumission, donc, des NR au RN.
00:27:26 Non, ça s'appelle un programme commun de la droite.
00:27:29 Mais c'est différent.
00:27:32 Ça s'appelle un programme commun de la droite.
00:27:34 Mais c'est vos électeurs.
00:27:36 Je le dis, c'est ce qu'ils veulent, eux.
00:27:38 Je vous dis pas ce que je veux, moi.
00:27:39 Et vous pensez que c'est de la collaboration, comme Xavier Bertrand ?
00:27:40 Non.
00:27:41 Je parle pas...
00:27:42 Je me fiche pas sur le plan de la morale.
00:27:43 La pause, la pause, la pause, et nous revenons dans une seconde.
00:27:52 François Zardy est morte cette nuit.
00:27:54 Merci Fabien Lequeuvre.
00:27:56 Il y a beaucoup de réactions.
00:27:57 Julien Clerc, tous ceux qui l'ont fortement...
00:27:59 Et Thierry Tarot, tous ceux qui ont croyé.
00:28:01 Parce qu'elle a écrit beaucoup de chansons.
00:28:02 Je pense à la chanson de Julien Clerc, "Fais-moi une place".
00:28:04 Oui, allez-y, je l'ai fait.
00:28:05 Dont François Zardy en est la co-auteur.
00:28:08 Exactement.
00:28:09 Merci, et merci d'être toujours là pour évoquer ces magnifiques personnalités.
00:28:14 Chanteurs, chanteuses, actrices, acteurs de l'univers artistique.
00:28:17 Et de notre temps.
00:28:18 Merci.
00:28:19 Merci Somaïa, l'avis dit bonjour, nous donne les titres du jour.
00:28:23 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:28:28 Israël dénonce, je cite, "la discrimination systématique à son en contre de la commission d'enquête de l'ONU".
00:28:33 L'agence accuse l'État hébreu d'être responsable de crimes contre l'humanité dans la bande de Gaza.
00:28:39 Gabriel Attal annonce qu'il mènera la campagne des législatives pour la majorité.
00:28:44 J'irai au bout de mon devoir de chef du gouvernement et de chef de la majorité pour éviter le pire, a-t-il déclaré hier chez nos confrères de TF1.
00:28:53 Et puis après une nuit calme, les pompiers sont toujours à pied d'œuvre dans le Var pour contenir le feu qui s'est déclaré hier après-midi dans une forêt du département.
00:29:01 Les habitants de 4 Hamaux évacués ont pu enfin retourner chez eux alors que 600 hectares sont déjà partis en fumée.
00:29:08 - La droite la plus bête du monde, merci Somaïa. Est-ce que nous avons des informations sur ce qui se passe au LR ce matin avec Éric Ciotti ?
00:29:15 Par ailleurs, son compte Twitter a été désactivé.
00:29:17 - Oui, ils l'ont viré de partout, des boucles WhatsApp, des boucles Telegram, ils l'ont sorti de partout pour l'isoler un maximum.
00:29:22 Ils vont se réunir en bureau exécutif à 15h sans lui avec la volonté très claire, quand on échange avec les Républicains, de le destituer, de l'exfiltrer.
00:29:30 Vont-ils y arriver puisque Éric Ciotti est protégé par les statuts du parti ?
00:29:34 - Oui, parce que les statuts, en plus comme on est en période électorale, paraît-il qu'avant la vestiture, 3 ou 4 jours avant la vestiture,
00:29:41 tu ne peux pas changer de président ou tu ne peux pas virer un président, c'est assez régulement fait.
00:29:45 - Les statuts d'un parti, ça se triture, ça peut se changer, on verra comment ils font.
00:29:49 - Oui, dans certains pays, mais a priori.
00:29:53 - Ce ne sont pas les statuts de la République. On verra en tout cas si leur objectif, ça a été dit par les sénateurs LR notamment,
00:30:00 donc voilà, ils veulent le virer, ils veulent le destituer.
00:30:04 - La droite la plus bête du monde.
00:30:06 - On va voir si ils y arrivent.
00:30:08 - Au terme d'une journée durant laquelle les murs des Républicains ont tremblé,
00:30:13 le président du Rassemblement national confirme hier soir l'accord avec Éric Ciotti et des dizaines de candidats LR pour les élections législatives.
00:30:21 - Je me félicite qu'Éric Ciotti ait répondu favorablement à cet appel
00:30:25 et je vous confirme ce soir qu'il y aura donc un accord dans ces élections législatives entre le RN que je préside et que je conduis,
00:30:32 les Républicains, et il y aura un certain nombre de députés des Républicains sortants ou investis qui seront soutenus par le RN.
00:30:41 Il y en aura plusieurs dizaines.
00:30:43 En coulisses, Éric Ciotti fait presque l'unanimité.
00:30:46 Contre lui, de Gérard Larcher à Laurent Wauquiez en passant par Bruno Retailleau,
00:30:51 tous les ténors déplorent une trahison.
00:30:54 Si leur président ne part pas de lui-même, il sera poussé vers la sortie.
00:30:58 - Il doit être exclu des Républicains, que je sois très clair.
00:31:00 À un moment donné, quand Rachid Haddati rentre au gouvernement, dans la journée, on exclut Rachid Haddati.
00:31:06 Pareil pour Bruno Le Maire, pareil pour Gérald Darmanin.
00:31:08 Et là, on va tergiverser Éric Ciotti. Soit il part tout de suite, soit il est exclu des Républicains.
00:31:14 Dans sa décision, Éric Ciotti dit être soutenu par Guilhem Carayon, président des jeunes LR, et de Céline Imard, eurodéputée LR.
00:31:21 Un bureau exécutif suivi d'une conférence de presse se tiendra aujourd'hui.
00:31:25 Signe que la crise politique chez les Républicains est loin d'être terminée.
00:31:30 - Xavier Bertrand qui avait quitté les Républicains, qui était revenu uniquement pour se présenter à la présidentielle.
00:31:36 - Il trouvait Laurent Wauquiez trop à droite.
00:31:38 - Oui, parce que Laurent Wauquiez était trop proche du Rassemblement national.
00:31:40 - Qui est le loser parfait.
00:31:42 - Alors avec Xavier Bertrand, tu ne gagneras jamais une présidentielle à droite.
00:31:46 Ça, t'en es certain.
00:31:48 - Il n'a même pas gagné la primaire.
00:31:49 - C'est formidable d'ailleurs, ces gens-là.
00:31:52 - Il se rêve toujours président de la République.
00:31:54 - Il va pouvoir se réveiller longtemps sans doute.
00:31:56 - Mais est-ce que vous excluez...
00:31:58 - Pour la droite, c'est un loser parfait.
00:32:00 Après il peut être macronien, macroniste, tout ce que vous voulez.
00:32:03 - Vous semblez exclure.
00:32:04 - Même pour lui-même.
00:32:05 - L'histoire n'est pas écrite.
00:32:06 - Parmi les Républicains, il y a des gens qui ont des principes.
00:32:08 L'histoire n'est pas écrite.
00:32:09 - Ça doit exister.
00:32:10 - Et pour lesquels, une alliance avec le Rassemblement national...
00:32:13 - Oui, mais quand on pose la question à Georges Fenech, il est incapable de répondre.
00:32:15 - Non, mais moi je parle des LR globalement.
00:32:18 Il y a des gens qui disent qu'on ne s'alliera jamais avec le RN depuis des années et des années,
00:32:22 qui en font une question de principe, et moi je crois à leur sincérité.
00:32:25 Pour certains, maintenant, dans le cas d'Éric Ciotti,
00:32:28 le paradoxe c'est que Ciotti est sincère avec lui-même seulement aujourd'hui.
00:32:31 Parce que Ciotti est parfaitement compatible avec le Rassemblement national,
00:32:35 et il a fait semblant de dire "non, ce sont des frénemies".
00:32:37 - Ça veut dire quoi, compatible avec le Rassemblement national ?
00:32:40 - Il pense la même chose que le Rassemblement national.
00:32:42 - Mais manifestement, les électeurs des LR aussi ?
00:32:45 - Pour moitié, mais là je vous parlais de... vous dites les chapeaux à plumes, etc.
00:32:49 Parmi ceux-là, je pense qu'il y a des gens sincères.
00:32:52 Ce ne sont pas des gens qui prennent des postures, je pense qu'il y a des gens sincères.
00:32:54 - La question de la sincérité, elle se poserait en cas de fusion,
00:32:57 en cas d'entrée dans un gouvernement, en cas de gouvernement ensemble.
00:33:01 Note que d'ailleurs, tous ceux qui nous expliquent "gnagnagna" et je ne sais pas quoi,
00:33:04 et l'alliance pour avoir un candidat unique, parce qu'il ne s'agit que de ça,
00:33:08 ce que la gauche fait depuis des années, ce sur quoi repose tout le macronisme,
00:33:12 ça n'a gêné absolument personne.
00:33:14 Et les mêmes, quand la droite était au pouvoir, et qu'on faisait rentrer des socialistes
00:33:18 dans le gouvernement de droite, trouvaient ça absolument exceptionnel.
00:33:20 Parce que l'ouverture, tant que c'est à gauche, c'est formidable.
00:33:22 Donc là, tout à coup, c'est absolument impossible.
00:33:24 Là, il s'agit simplement de dire, est-ce que les LR et le RN
00:33:29 ont des points d'accord suffisamment importants par rapport au bloc de la gauche
00:33:35 qui s'est reconstitué et qui, lui, pourrait l'emporter aux législatives ?
00:33:38 C'est la seule question.
00:33:39 Alors moi, je ne sais pas qui est incompatible avec ce calcul-là,
00:33:43 en face d'une gauche unie autour de LFI.
00:33:46 Je ne comprends pas. Je ne sais pas qui ou LFI...
00:33:49 Écoutons des réactions.
00:33:50 Écoutons des réactions. Est-ce qu'on a écouté Jordan Bardella ?
00:33:54 Non.
00:33:55 Alors, écoutons-le.
00:33:56 Je me félicite qu'Éric Ciotti ait répondu favorablement à cet appel
00:34:00 et je vous confirme ce soir qu'il y aura donc un accord dans ces élections législatives
00:34:04 entre le RN que je préside et que je conduis, les Républicains,
00:34:08 et il y aura un certain nombre de députés des Républicains
00:34:11 sortants ou investis qui seront soutenus par le RN.
00:34:16 Il y en aura plusieurs dizaines.
00:34:18 Plusieurs dizaines.
00:34:19 Plusieurs dizaines, alors.
00:34:20 Il faut préciser plusieurs dizaines.
00:34:21 Il y aura, oui, des députés qui ne le sont pas et qui veulent le devenir.
00:34:25 Mais les députés sortants LR, il n'y en aura pas plusieurs dizaines.
00:34:28 Il y a 90% des députés LR qui ont été de fait dissous,
00:34:32 qui sont contre l'accord avec le RN.
00:34:35 Sauf qu'il peut y avoir pression des électeurs.
00:34:37 Il peut y avoir pression des électeurs.
00:34:39 Écoutons Gérard.
00:34:40 Parce que les sénateurs, ils sont au chaud, ça ne les concerne pas.
00:34:44 Donc la posture morale est très bien pour M. Retailleau.
00:34:46 Il ne remet pas son siège en cause.
00:34:50 Mais ceux qui vont aller sur le terrain,
00:34:52 ils ont besoin effectivement d'un accord.
00:34:54 Autrement, ils ne reviennent pas.
00:34:55 Oui, mais c'est un argument qu'on peut vous retourner, Pascal.
00:34:56 Pourquoi M. Ciotti fait des pieds et des mains ?
00:34:58 Parce que François-Pierre Jollet-Bénigny est arrivé sixième.
00:35:00 Lui, il risque son siège.
00:35:01 C'est pour ça qu'il fait toute cette magouille en réalité.
00:35:03 Tout comme Olivier Faure pour le Parti socialiste.
00:35:05 Vous vous évacuez.
00:35:07 Mais c'est très possible.
00:35:08 Il y a des motivations personnelles.
00:35:10 Ce que je veux vous dire, c'est qu'entre Glucksmann et LFI,
00:35:15 il n'y a aucune passerelle.
00:35:17 Et entre les LR et les RN, il y a beaucoup de passerelles.
00:35:21 Alors là, il y a...
00:35:22 Glucksmann refuse l'accord.
00:35:24 Dans un domaine, il y a un accord qui est contre nature.
00:35:27 Mais l'espace médiatrique, tout ça, très bien.
00:35:29 Il y a un accord qui est tout sauf contre nature.
00:35:32 Et l'espace médiatique...
00:35:34 Je te dis que Glucksmann refuse la mutation.
00:35:37 Il n'y aura pas d'accord.
00:35:40 J'ai bien compris que vous...
00:35:42 Les LR qui accepteront l'investiture RN n'auront plus l'investiture LR.
00:35:47 J'ai bien compris.
00:35:48 Ça fait 40 ans que je vous ai dit ça.
00:35:50 Le groupe LR va être décimé dans ces cas-là.
00:35:52 Le groupe LR va être décimé à l'Assemblée.
00:35:54 J'ai bien compris votre position.
00:35:55 J'ai bien la position des LR.
00:35:57 Mais vous préférez mourir que d'exister.
00:35:59 Mais continuez.
00:36:01 Il ne peut pas y avoir de double investiture.
00:36:03 Les électeurs ne viendront plus vers vous.
00:36:04 Les électeurs n'ont pas envie de perdre.
00:36:06 Donc ils ne viendront plus vers vous.
00:36:07 Les électeurs ne perdront pas.
00:36:09 Ils se dégarmineront.
00:36:11 Il ne peut pas y avoir de double investiture.
00:36:12 S'il y en a une seule.
00:36:13 Parce qu'Eric Ciotti, hier, a parlé.
00:36:15 Alors moi, je ne sais pas ce qu'il en est exactement.
00:36:17 Mais Eric Ciotti, hier, dit "Nous resterons sous la bannière LR".
00:36:20 Simplement, il n'y aura personne en face.
00:36:22 C'est ça le sujet de l'accord.
00:36:23 Mais c'est déjà l'acceptation d'un soutien LR.
00:36:25 Donc, vous préférez mourir qu'exister en tant qu'LR.
00:36:29 En acceptant d'avoir quelques points d'accord sur des points essentiels avec le RN.
00:36:34 Avec une charte.
00:36:35 Mais là, aucun de vos électeurs ne peut comprendre ça.
00:36:37 Vraiment.
00:36:38 Et même sur la réforme des retraites,
00:36:40 Jordan Bardella a dit qu'il renonçait à l'abrogation de la réforme des retraites.
00:36:43 Donc même sur l'économie,
00:36:45 en plus sur la réforme des retraites, les LR n'ont pas été très claires.
00:36:47 Il y en a eu 49-3.
00:36:48 Même sur l'économie, il semble y avoir un consensus.
00:36:51 Gérald Darmanin.
00:36:52 Enfin, des accords.
00:36:53 Gérald Darmanin, je vous propose de l'écouter.
00:36:55 Sur les députés LR,
00:36:58 ma proposition,
00:37:00 que j'ai eu l'occasion de formuler au président de la République
00:37:02 et au chef de mon parti,
00:37:04 c'est que quiconque refuse,
00:37:06 chez les députés LR,
00:37:08 l'ignoble contrat qu'a signé M. Ciotti,
00:37:13 devrait, non pas être investi,
00:37:17 parce qu'ils doivent garder leur identité,
00:37:18 on ne leur demande pas de les rejoindre de la majorité présidentielle,
00:37:20 mais ne devrait pas avoir de candidats de notre famille politique contre eux.
00:37:23 Il a parlé de Munich.
00:37:27 Oui, l'accord de Munich.
00:37:28 Je pense que "renaissance" de Munich,
00:37:31 c'est toujours les mêmes mots,
00:37:32 Munich, collaboration,
00:37:34 tout ça est grotesque.
00:37:36 Au regard de la prise en otage de l'histoire à laquelle on assiste,
00:37:41 je pense que "renaissance" pourrait se rebaptiser à "indécence" demain.
00:37:44 Entre les références aux accords de Munich,
00:37:47 l'expression municoise,
00:37:49 la comparaison entre Marine Le Pen et Daladier,
00:37:51 les références à la collaboration.
00:37:52 Charles Péguy avait une phrase magnifique,
00:37:54 il disait "se mettre en avant, se mettre en retard,
00:37:56 quelles inexactitudes,
00:37:58 être à l'heure la seule exactitude".
00:38:00 C'est à ça qu'on assiste.
00:38:01 Aujourd'hui, "renaissance",
00:38:03 ils ne sont plus à l'heure,
00:38:04 ils sont dans un logiciel des années 80,
00:38:05 ils ne comprennent plus rien aux aspirations réelles des Français.
00:38:07 Mais il n'y a pas que "renaissance".
00:38:09 "Renaissance", une participe significative de LR.
00:38:11 Et c'est pour ça que le réveil a été très douloureux le 10 juin au matin.
00:38:15 Et en fait, c'est la déconnexion des élites,
00:38:18 les chefs avec leurs électeurs.
00:38:21 De toute façon, le vrai rendez-vous, ce sera 2027.
00:38:23 Non, c'est maintenant la recomposition.
00:38:26 C'est les élections les plus importantes de la 5e République.
00:38:29 Il y aura une recomposition politique, ça c'est certain.
00:38:31 Il y aura un nouveau parti de droite, c'est certain.
00:38:35 Non, je n'en vais pas à la législative,
00:38:36 qui vont peut-être mener le Rassemblement National.
00:38:38 C'est Laurent Wauquiez qui revient en 2027,
00:38:40 alors qu'il dit exactement la même chose que Bardelat-Aujourd'hui.
00:38:42 Mais attendez, mais attendez.
00:38:44 Je vous assure, j'ai rien contre Laurent Wauquiez.
00:38:47 Il n'a pas dit un mot sur rien.
00:38:50 Il vient d'annoncer sa candidature.
00:38:52 Il vient d'annoncer, il va laisser sa place de président de région
00:38:56 pour pouvoir replonger dans le débat purement politique.
00:38:59 Parce qu'il a bien compris que ça se jouerait à l'Assemblée,
00:39:01 pour le 6 décembre 2027.
00:39:03 Laurent Wauquiez, qui n'a pas dit un mot sur les retraites,
00:39:06 pas dit un mot sur la politique migratoire,
00:39:08 qui est aux abonnés absents, il sort de sa grotte
00:39:11 pour dire non, surtout pas ça.
00:39:14 Mais c'est d'un grotesque et d'un ridicule.
00:39:18 Non, pas du tout. C'est ni grotesque ni ridicule.
00:39:20 Demandez aux électeurs si c'est dans le sens.
00:39:23 Il est grotesque.
00:39:24 Il était élu pour ça et aujourd'hui il estime que...
00:39:26 Et de sortir uniquement pour ça, il n'a pas dit un mot nulle part ailleurs.
00:39:29 Il estime que le moment est grave pour 2027,
00:39:31 qu'il a un rôle à jouer, donc il se déclare.
00:39:33 Mais je peux pas dire un mot de la gauche.
00:39:35 Ça n'a rien de grotesque.
00:39:36 Oui, on va parler de la gauche.
00:39:37 Mais écoutons, monsieur Lyssenaert.
00:39:39 C'est des arguments moraux.
00:39:40 Monsieur Lyssenaert.
00:39:42 Faites attention, on est dans une période...
00:39:45 Là, il y a une urgence.
00:39:46 Il faut déposer des candidatures.
00:39:48 Donc il y a beaucoup de bluffs.
00:39:49 C'est du bluff ?
00:39:50 Alors là, j'en suis sûr de ça.
00:39:51 Vous savez, il y a des députés sortant à l'air
00:39:53 qui sont des gens très solides.
00:39:54 Ils ont résisté à toutes les pressions ces derniers mois.
00:39:57 Et c'est difficile parce qu'ils auraient pu aller
00:40:00 soit au sondage, vers la RN,
00:40:02 soit à la facilité des postes du pouvoir que proposait la Macronie.
00:40:06 Ils ont résisté.
00:40:07 C'est pour ça qu'il faut les soutenir.
00:40:08 C'est des gens solides.
00:40:09 Et objectivement, il est impensable et impossible
00:40:12 qu'il y ait des dizaines de députés.
00:40:14 Moi, je pense qu'ils jouent sur les mots.
00:40:15 Il y aura peut-être des candidats dans des circonscriptions ingagnables
00:40:18 où ils vont eux-mêmes donner une investiture,
00:40:20 peut-être parfois pas demandée,
00:40:21 mais dans les députés sortant, j'y crois pas une seconde.
00:40:23 Pas une seconde ?
00:40:24 Je vous verrai.
00:40:25 Juste sur les arguments moraux.
00:40:26 On va le savoir aujourd'hui.
00:40:27 On repart sur Munich avec Gérald Darmanin.
00:40:30 Je rappelle juste qu'Elisabeth Borne s'est fait reprendre
00:40:32 devant tout le monde en Conseil des ministres
00:40:34 il y a à peine un an, quand elle avait rappelé
00:40:36 invoquer les racines pétennistes du RN.
00:40:40 Parce qu'Emmanuel Macron lui avait dit
00:40:41 "il faut arrêter avec les arguments moraux".
00:40:43 "Ça ne marche pas".
00:40:44 Et il avait 100% raison.
00:40:45 L'Emmanuel Macron d'hier qui disait ça.
00:40:47 Parce qu'effectivement, ça ne marche pas, ça ne marche plus.
00:40:49 Et là, il pense que c'est en disant que le RN, en gros, c'est des nazis,
00:40:53 ça va fonctionner et ça va les faire baisser dans les urnes.
00:40:56 Dernière séquence avant de parler de la gauche.
00:40:59 C'est cette séquence un peu lunaire hier
00:41:01 où Madame Rousseau est venue interrompre Monsieur Sionni devant...
00:41:04 Oui, en disant que c'était l'accord de la honte.
00:41:06 Elle-même alliée à la France Insoumise.
00:41:08 Je suis naturellement au siège du parti.
00:41:14 J'ai pris mes responsabilités dans un moment très lourd,
00:41:18 très grave pour le pays,
00:41:20 où la France est menacée par l'alliance honteuse...
00:41:24 Honte à vous, Monsieur Sionni.
00:41:26 Vous ne méritez pas le nom qui est inscrit sur votre façade, Monsieur Sionni.
00:41:31 Votre diatribe monore, Madame.
00:41:34 Je n'avais pas vu que c'était tel. C'est bien.
00:41:38 Parlons de la gauche.
00:41:40 La gauche a effectivement...
00:41:42 Alors l'alliance...
00:41:44 Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:41:45 Ce que vous avez dit sur l'espace médiatique, c'est vrai.
00:41:47 J'observe que Raphaël Glucksmann ne veut pas être dans la NUPES 2.
00:41:51 Donc lui, il préfère la défaite à rogner ses principes.
00:41:55 J'observe aussi, je ne peux pas mesurer,
00:41:57 mais on voit ça sur les réseaux ou en discutant avec les uns et les autres,
00:42:00 il y a à gauche des gens qui ne voteront pas pour un candidat de gauche
00:42:04 qui a quoi que ce soit à voir avec la France insoumise.
00:42:07 Donc quand même, ça existe, les principes moraux,
00:42:10 pas la victoire à tout prix.
00:42:12 Alors quand Mme Rousseau vient interpeller Éric Ciotti
00:42:14 alors qu'elle-même fait alliance avec un ramassis d'antisémites,
00:42:17 de soutien du Hamas, et c'est un sujet qui lui tient à cœur,
00:42:20 d'auteur de violences conjugales,
00:42:22 on peut envie de la renvoyer chez elle
00:42:24 et de faire un peu de ménage chez elle, politiquement,
00:42:27 avant de donner des leçons de morale aux autres.
00:42:29 Mais à gauche, il y a plus de nuances que ce que vous avez dit.
00:42:32 Mais effectivement, dans l'espace médiatique,
00:42:34 alors là, il n'y a aucun problème.
00:42:36 Mais chez M. Ford, il y a un art de la trahison
00:42:38 et de s'asseoir sur ses convictions,
00:42:40 comme pour M. Ciotti, pour des raisons personnelles.
00:42:42 Il sait qu'il aurait été battu par un candidat,
00:42:44 elle et fille, qui, moi, m'écoeure totalement en tant qu'homme de gauche.
00:42:47 Oui, mais là où je respecte Raphaël Guxman,
00:42:50 c'est qu'il y a des vraies différences.
00:42:53 Il y a des vraies différences fondamentales
00:42:56 qui nécessitent la rupture.
00:42:58 Ce que je souligne, simplement, entre RN et LR,
00:43:01 c'est qu'il n'y a pas de différence.
00:43:04 C'est-à-dire que personne ne pense que Jordan Bardella
00:43:07 soit d'extrême droite, aujourd'hui, en France.
00:43:09 Personne ne le pense.
00:43:11 Vous pouvez définir, vous, l'extrême droite ?
00:43:13 Quelqu'un peut la définir sur ce plateau ?
00:43:15 - Je vous ai fait valoir mon argument.
00:43:17 - C'est un concept qui sert à décrire et pas à décrire.
00:43:20 - Ils ont dit le contraire pendant 15 ans,
00:43:22 vous comprenez, c'est compliqué.
00:43:24 - Donc, c'est une manière, et effectivement,
00:43:26 ce que reprochent les électeurs au chef à plumer LR,
00:43:31 c'est de tomber dans ce panneau,
00:43:33 d'accepter, en fait, la grille idéologique de l'adversaire.
00:43:37 J'entendais Mme Dati ce matin,
00:43:40 elle dit les extrêmes, les extrêmes, les extrêmes.
00:43:43 Personne ne pense que le RN soit un parti extrême en France.
00:43:46 Sauf, effectivement, la gauche ou l'extrême gauche.
00:43:49 Mais les 35% qui ont voté pour eux,
00:43:51 ils ne pensent pas que c'est un parti d'extrême.
00:43:53 Et d'ailleurs, voyez les propos...
00:43:56 On peut ne pas être d'accord avec le RN sur plein de choses,
00:43:59 sur le plan économie, tout ça est vrai.
00:44:01 Mais est-ce qu'il y a des propositions extrêmes ?
00:44:04 - Moi, je suis très inquiet pour l'image de la France dans le monde.
00:44:08 - C'est quoi l'image de la France aujourd'hui ?
00:44:10 - Permettez-moi de monter un peu encore au-dessus,
00:44:12 comme vous dites.
00:44:13 - Oui, en tout ça, je vais arrêter.
00:44:15 - Je suis inquiet, pardonnez-moi.
00:44:17 La note de la France est en train d'être rétrogradée,
00:44:19 il y a déjà une agence qui l'a rétrogradée.
00:44:21 - Mais ce n'est pas le RN.
00:44:23 - C'est Bruno Le Maire qui est ministre électoral du Brussels.
00:44:26 - Il y a une guerre au port de l'Europe,
00:44:28 et tout à coup, c'est le chaos total.
00:44:30 - Je vais vous dire une chose, Georges.
00:44:32 La seule chose qui n'existe pas, en fait, ce sont les électeurs.
00:44:35 On parle souvent des électeurs de gauche
00:44:37 qui sont partis au RN pour des raisons économiques,
00:44:41 où là, pour le coup, ils sont d'accord
00:44:43 avec la protection proposée par Marine Le Pen,
00:44:45 et parce que la dimension identitaire,
00:44:47 l'inquiétude par rapport à l'immigration,
00:44:50 a pris du poids dans la tête de ces électeurs de gauche.
00:44:53 Et on oublie toujours de parler des électeurs de droite.
00:44:56 Mais pardon, ils ont fait le même virage, les électeurs de droite.
00:44:59 Vous avez baissé en même temps que le RN a monté
00:45:02 sur le terrain identitaire parce que beaucoup
00:45:04 ont pensé que c'était plus urgent, plus important
00:45:07 que la question, que les désaccords économiques
00:45:10 qui pouvaient se négocier, d'autant que tous les gens
00:45:12 qui nous ont expliqué que c'était la catastrophe économique
00:45:14 sont déclassés et vous avez la moitié du pays
00:45:16 qui n'arrive plus à finir les fins de mois.
00:45:18 Si vous avez gagné de l'économie, vous repasserez.
00:45:20 Donc ça, c'est la première chose.
00:45:22 Et là, ce que j'entends depuis deux jours,
00:45:24 c'est des patrons de LR qui nous expliquent
00:45:27 qu'ils sont inquiets pour leur pays.
00:45:29 Le mot que vous me signalez, mais votre inquiétude,
00:45:31 je n'y crois pas une seconde.
00:45:33 Celle des électeurs, elle, elle est vitale.
00:45:35 Et c'est ça que je trouve indécent.
00:45:37 Franchement, vous n'êtes pas inquiet
00:45:39 par les idées que porte Jordane Bardella.
00:45:41 Vous pouvez être en désaccord, ça c'est sûr,
00:45:43 sur certains sujets, vous n'êtes pas inquiet.
00:45:45 Ce n'est pas vrai.
00:45:47 L'immigration, c'est quand même la droite LR
00:45:50 qui avait fait ce projet de loi,
00:45:52 qui a été retoqué complètement par le Conseil national.
00:45:54 Vous avez des points d'accord.
00:45:56 Oui, mais c'est quand même LR qui est à l'initiative
00:45:58 de tout cela, je vous le rappelle.
00:46:00 Vous devez marcher ensemble.
00:46:02 Mais arrêtez de vouloir marier des gens
00:46:04 qui ne veulent pas se marier entre eux.
00:46:06 Vous êtes une marieuse, Charlotte ?
00:46:08 Non, non, moi je suis une électrice.
00:46:10 Pourquoi vous voulez, depuis le début de cette émission,
00:46:12 dire mariez-vous, mariez-vous ?
00:46:14 Il faut qu'il y ait de l'affection,
00:46:16 il faut qu'il y ait une volonté.
00:46:18 Il faut que vous regardiez les programmes
00:46:20 et vous vous direz "ça marche, allez-y".
00:46:22 Mais non, ça ne se passe pas comme ça dans la politique.
00:46:24 Vous me posez la question "pourquoi ?"
00:46:26 Parce que tout le monde le fait, sauf vous.
00:46:28 Donc on va continuer à droite avec des petits partis
00:46:30 qui s'accrochent à leur 3%
00:46:32 et tous les autres gagnent toujours.
00:46:34 Oui, j'ai vu, j'ai vu.
00:46:36 Vous venez de dire vous-même,
00:46:38 la loi immigration est portée par LR
00:46:40 et Marine Le Pen elle-même en sortant
00:46:42 parle d'une victoire culturelle.
00:46:44 C'est-à-dire qu'elle est capable d'être d'accord
00:46:46 et de nous entendre sur certains sujets.
00:46:48 Allez, la pause et on va parler,
00:46:50 on continuera de parler de ces sujets-là
00:46:52 et puis on verra également les ministres candidats.
00:46:54 Ça, ça peut nous intéresser beaucoup.
00:46:56 A tout de suite et
00:46:58 notre ami Gautier Lebret reste avec nous.
00:47:00 Il est 9h59,
00:47:04 on est avec Somaya Labidi
00:47:06 qui nous rappelle les titres, Somaya.
00:47:08 Après le séisme politique
00:47:12 qu'il a provoqué dimanche,
00:47:14 conférence de presse du chef de l'État
00:47:16 à 11h au pavillon Combon-Capucine à Paris.
00:47:18 Occasion pour Emmanuel Macron
00:47:20 de dévoiler son plan de bataille
00:47:22 pour ses législatives anticipées.
00:47:24 Mise en examen de la policière
00:47:26 qui a tué un jeune de 19 ans à Cherbourg
00:47:28 lors d'un refus d'obtempérer.
00:47:30 La fonctionnaire a été placée
00:47:32 sous un contrôle judiciaire strict
00:47:34 qui lui interdise certains déplacements
00:47:36 et d'exercer son activité professionnelle.
00:47:38 Et puis il lui avait promis
00:47:40 du French cancan, c'est désormais chose faite.
00:47:42 Après s'être unis en Normandie
00:47:44 la semaine dernière, le vétéran américain
00:47:46 centenaire et son épouse profitent
00:47:48 de leur lune de miel à Paris.
00:47:50 Et hier soir, ils étaient au mythique Moulin Rouge
00:47:52 comme vous pouvez le constater
00:47:54 sur ces images.
00:47:56 Merci beaucoup Somaya, il est 10h.
00:48:00 On va parler juste une petite parenthèse
00:48:02 de France Inter parce que
00:48:04 M. Meurisse a écrit
00:48:06 net à France Inter, "Chère France Inter
00:48:08 d'aussi loin que je me souvienne
00:48:10 tu étais là, etc."
00:48:12 Il y a des démissions
00:48:14 qui se mettent en place manifestement
00:48:16 à France Inter
00:48:18 et il annonce
00:48:20 la fusion de France Télévisions et de Radio France,
00:48:22 les coupes budgétaires, les licenciements,
00:48:24 écrit-il, à terme ta privatisation,
00:48:26 il écrit à France Inter, "à terme ta privatisation,
00:48:28 leur rêve, te vendre au plus offrant,
00:48:30 leur aphrodisiac, le fric,
00:48:32 leur projet de société, un champ de ruines."
00:48:34 C'est peut-être dans ces moments-là que l'humour
00:48:36 est le plus nécessaire parce qu'il pense avoir de l'humour,
00:48:38 évidemment, M. Meurisse.
00:48:40 C'est sans doute cela qui les dérange, qui les agace,
00:48:42 qui les terrifie. Si Romain Garry
00:48:44 faisait parler son héroïne Thérésina dans son roman
00:48:46 "Les Enchanteurs", le peuple a compris
00:48:48 quelles armes puissantes le rire
00:48:50 et l'irrespect pouvaient devenir
00:48:52 et c'est ainsi qu'est née la comédie, l'art de la liberté.
00:48:54 Sacré melon quand même.
00:48:56 Comment ? Sacré melon quand même.
00:48:58 Son sort, en fait,
00:49:00 engage le sort de la France, de l'humanité,
00:49:02 de toutes les valeurs à majuscule.
00:49:04 Tu ne prends pas pour...
00:49:06 Donc voilà, alors...
00:49:08 Il y a
00:49:10 Thomas VDB,
00:49:12 ce qui est un humoriste,
00:49:14 visiblement. Thomas VDB,
00:49:16 que je ne connais pas, mais qui a dit
00:49:18 pour des raisons qui me
00:49:20 semblent évidentes, je démissionne de France Inter.
00:49:22 C'est pas Thomas VDB, ça ?
00:49:24 Non, ça, c'est pas Thomas VDB.
00:49:26 Ça, c'est JD.
00:49:28 Je ne connais pas non plus.
00:49:30 En tout cas, Thomas VDB,
00:49:32 contrairement à ce qui a été annoncé, je n'aimerais...
00:49:34 Je n'animerais finalement pas qui veut gagner
00:49:36 la Flûte à bec cet été
00:49:38 et quitte naturellement France Inter
00:49:40 après 16 ans. - On a les gens moulants qu'on mérite.
00:49:42 - Ça, c'est un
00:49:44 autre
00:49:46 gydré, pour des raisons
00:49:48 qui me semblent évidentes, je démissionne de France Inter.
00:49:50 Je tiens à remercier chaleureusement
00:49:52 Charline à Paris et son équipe
00:49:54 pour la confiance qu'elle m'a accordée,
00:49:56 la liberté qu'elle nous a offerte à tous et à tous
00:49:58 dans son émission. - Soutien à Guillaume
00:50:00 Meurisse, donc,
00:50:02 vague de...
00:50:04 vague de... - Pas de démission.
00:50:06 - De démission. - Beaucoup. - Vague de démission.
00:50:08 - Oui, mais M. Ruffin a dit qu'il
00:50:10 ferait réintégrer Guillaume Meurisse.
00:50:12 C'est intéressant, quand même.
00:50:14 C'est quand même une conception.
00:50:16 - Il a dit que ça serait la première mesure du Front Populaire.
00:50:18 - Oui, c'est quand même une gestion d'une radio
00:50:20 plus lumière que la chambre, quand même. - C'est la première mesure. - Oui, donc...
00:50:22 - C'est lui qui décide quels sont les humoristes de France Inter.
00:50:24 - Bien sûr. - C'est intéressant.
00:50:26 - Bien sûr. - Surtout que dans la hiérarchie des priorités, c'est intéressant aussi.
00:50:28 - Interessant. - Bon, reconquête
00:50:30 avec le tweet de Marion Maréchal, parce que
00:50:32 c'est la grande perdante
00:50:34 de la séquence,
00:50:36 Marion Maréchal. On va voir ce qu'elle a
00:50:38 tweeté. Déclaration
00:50:40 de Marion Maréchal. - Elle dit
00:50:42 dans ce communiqué qu'il n'y a pas d'accord avec
00:50:44 le Rassemblement National.
00:50:46 - Jordan Radela m'a informé cet après-midi
00:50:50 d'un changement de position et du
00:50:52 refus du RN du principe même
00:50:54 d'un accord. Bon, le problème, c'est
00:50:56 Eric Zemmour, disons-le clairement.
00:50:58 - Seul problème. - Donc c'est le seul problème.
00:51:00 D'ailleurs, on peut commencer, avant d'écouter
00:51:02 Eric Zemmour, on peut écouter ce que
00:51:04 disait Bardella hier. Mais c'est vrai
00:51:06 qu'Eric Zemmour a été tellement
00:51:08 rude, souvent, sur
00:51:10 Marion Maréchal et pendant la campagne,
00:51:12 sur Marine Le Pen et pendant la campagne,
00:51:14 qu'il y a un problème de confiance.
00:51:16 Forcément, c'est ce qu'a exprimé, en tout cas,
00:51:18 ce que j'ai cru comprendre, les mots de Jordan Bardella.
00:51:20 Écoutons-le hier soir.
00:51:22 - Les discussions avec Marion Maréchal n'ont pas
00:51:24 abouti. - Elle parle de revirement.
00:51:26 - Non, pour bâtir une alliance et une
00:51:28 majorité, il faut de la confiance.
00:51:30 Or, j'estime que les prises de position d'Eric Zemmour
00:51:32 tout au long de la campagne européenne, que les invectifs
00:51:34 qu'il a multipliés à l'égard du
00:51:36 RN et les positions
00:51:38 parfois très excessives qu'il peut prendre
00:51:40 ont rendu
00:51:42 les conditions d'un accord caduque.
00:51:44 - Oui, mais ça, il le savait lorsqu'il a reçu
00:51:46 Marion Maréchal. - Absolument. - Donc cette mise en scène
00:51:48 du Marion Maréchal est très étrange.
00:51:50 - Est-ce que Marion Maréchal n'est pas
00:51:52 tombée dans un piège pour faire voler
00:51:54 en éclat les LR ? Il y a eu besoin d'un deal
00:51:56 avec Eric Ciotti. Pour faire voler
00:51:58 en éclat Reconquête, il n'y avait pas forcément besoin
00:52:00 d'un accord, et on l'a bien vu.
00:52:02 Aujourd'hui, le RN règne
00:52:04 sur le champ de ruines de Reconquête
00:52:06 et des Républicains. Le RN est
00:52:08 hégémonique encore un peu plus à l'heure où on se parle
00:52:10 qu'avant cet accord avec
00:52:12 les Républicains et cette absence d'accord avec Reconquête.
00:52:14 Donc c'était peut-être un piège, c'est comme ça que
00:52:16 certains le perçoivent chez Reconquête, avec lesquels
00:52:18 j'ai pu échanger hier, dans lequel est tombée
00:52:20 Marion Maréchal, malheureusement. - Et qu'est-ce qu'elle a fait ?
00:52:22 Elle reste à revenir ? - Elle est eurodéputée.
00:52:24 - Mais elle ne va pas revenir
00:52:26 au Rassemblement National ?
00:52:28 - Non, ça on l'a bien compris. D'ailleurs, c'était pas l'intérêt.
00:52:30 Jordan Bardella ne voulait pas qu'elle revienne au Rassemblement National.
00:52:32 Il disait qu'il ne faut rien reprendre
00:52:34 de personnes qui pourraient nous ramener
00:52:36 au FN et à cette radicalité-là.
00:52:38 Donc il était contre le retour
00:52:40 de Marion Maréchal. C'était moins clair
00:52:42 pour Marine Le Pen. Elle a devenu
00:52:44 évidemment familier avec elle. - En tout cas, Eric Zemmour a joué l'alliance.
00:52:46 En tout cas, Eric... - Il était
00:52:48 humble hier. - Oui, il a
00:52:50 joué l'alliance et on va écouter ce qu'il disait.
00:52:52 Lui, il ne demande rien. Il dit...
00:52:54 C'est l'anti-FN.
00:52:56 Pour le coup, en position.
00:52:58 Il dit "Moi, je pense qu'il y a des intérêts
00:53:00 supérieurs à mon intérêt
00:53:02 personnel ou à des convictions,
00:53:04 ou que sais-je. On n'est pas forcément d'accord
00:53:06 sur tout, mais au nom
00:53:08 de gagner...
00:53:10 On peut ne pas être d'accord,
00:53:12 je le répète. C'est le programme commun de la droite.
00:53:14 - Le problème, c'est que le RN gagne sans reconquête. C'est reconquête qui ne gagne pas
00:53:16 sans le RN. - Au nom de cela, je choisis
00:53:18 de m'effacer.
00:53:20 - La dernière fois, les candidats
00:53:22 à reconquête n'ont empêché qu'un candidat
00:53:24 du RN d'aller au second tour.
00:53:26 - Ecoutons et décryptons ce que dit M. Zemmour.
00:53:28 - Dès dimanche soir, j'ai décidé
00:53:32 et je vous le dis ce soir,
00:53:34 que je ne me présenterai
00:53:36 pas aux législatives
00:53:38 parce que dans ma circonscription de coeur,
00:53:40 où je me suis présenté
00:53:42 en juin 2022,
00:53:44 c'est-à-dire dans le Var,
00:53:46 il y a un sortant du RN
00:53:48 et je ne voudrais pas me faire
00:53:50 barrage à l'éventuelle élection
00:53:52 d'un député
00:53:54 du RN.
00:53:56 - C'est votre premier pas vers le R.
00:53:58 - Premièrement, et deuxièmement, je ne demande rien.
00:54:00 Ni circonscription, ni même, évidemment,
00:54:02 poste ministériel, je ne demande rien.
00:54:04 Je n'ai jamais rien demandé depuis
00:54:06 dimanche soir, depuis que j'ai appelé à voter
00:54:08 à une coalition, je n'ai rien demandé
00:54:10 et je n'exige rien. Et là, je le répète
00:54:12 ce soir, je ne demande rien
00:54:14 pour moi. Marion Maréchal a appelé,
00:54:16 vous l'avez vu, dimanche soir
00:54:18 comme moi, à une coalition des droites
00:54:20 et elle a vu la proximité
00:54:22 qu'elle a avec sa tante,
00:54:24 elle a demandé un rendez-vous à sa tante
00:54:26 et à Jordane Bardella et elle a eu ce rendez-vous
00:54:28 lundi. Et maintenant,
00:54:30 donc ils lui ont proposé un accord,
00:54:32 donc elle est revenue, elle a proposé un accord,
00:54:34 elle devait me donner des conditions,
00:54:36 dès lundi soir, je lui ai demandé
00:54:38 les conditions, elle m'a dit "on se voit demain"
00:54:40 et là, apparemment...
00:54:42 - Il paraît que vous avez fait l'infine bouche pour la recevoir.
00:54:44 - Pas du tout. C'est moi qui l'ai presque,
00:54:46 pardonnez-moi ce terme, harcelée
00:54:48 par texto pour qu'elle me les donne, même
00:54:50 pas écrit parce qu'on ne pouvait pas se voir
00:54:52 le lundi soir même. Je n'accuse personne pour l'instant,
00:54:54 je veux continuer à croire
00:54:56 qu'on peut faire l'union.
00:54:58 - Comment on va la faire ? Vous faites un appel à...
00:55:00 - Je vais vous dire, Marion Maréchal
00:55:02 m'a dit qu'elle avait échoué, je le regrette fort.
00:55:04 Maintenant, chez nous,
00:55:06 il y a des gens comme Stanislas Rigaud ou
00:55:08 Sarah Knafo qui connaissent fort bien
00:55:10 certains jeunes gens de leur génération
00:55:12 au Rassemblement National et je leur dis
00:55:14 "Allez-y, appelez
00:55:16 ces jeunes gens de votre génération,
00:55:18 essayez de trouver un accord,
00:55:20 il n'y a aucune raison, nous pouvons
00:55:22 nous entendre, je suis désolé,
00:55:24 il n'y a pas de
00:55:26 raison objective à ce que l'on s'entende pas,
00:55:28 nous ne devons pas passer
00:55:30 à côté de l'histoire." - Si, malheureusement,
00:55:32 il y a des raisons objectives, c'est pour ça que ça ne marche pas,
00:55:34 c'est évidemment... - Il y a des personnes...
00:55:36 - On a vu la déclaration d'Éric Zemmour
00:55:38 et même de Sarah Knafo à l'encontre du
00:55:40 Rassemblement National. Stanislas Rigaud
00:55:42 pourrait être sauvé. Jordan Bardella lui avait déjà
00:55:44 proposé il y a deux ans d'être candidat au Rassemblement
00:55:46 National, il avait refusé pour ne pas trahir Reconquête
00:55:48 et voilà, on en est là. - Éric Nolot.
00:55:50 - Moi je veux bien, mais enfin, là aussi il y a un
00:55:52 parallèle droite-gauche tout à fait édifiant,
00:55:54 parce que moi je ne pense pas qu'Éric Zemmour
00:55:56 ait fait preuve de plus de violence envers
00:55:58 M. Bardella et Mme Le Pen qu'Olivier Faure
00:56:00 envers Mélenchon, récemment en tout cas,
00:56:02 ou que Mélenchon envers Olivier Faure.
00:56:04 Donc si c'est une question de mots et d'expression,
00:56:06 je pense que c'est plutôt que, quand on veut
00:56:08 tuer son chien, on dit qu'il a la rage. Voilà, c'est
00:56:10 l'illustration de ce proverbe. Il n'y a pas de raisons
00:56:12 très sérieuses en fait. - Il y a
00:56:14 sans doute des raisons personnelles
00:56:16 avec des mots
00:56:18 qu'a dit parfois
00:56:20 Éric Zemmour sur Marine Le Pen
00:56:22 qui nous ont été racontés. - Elle c'est les chats,
00:56:24 moi c'est les livres. - Voilà. - Oui, bah oui.
00:56:26 - Il a traité de socialiste, d'impropétant. - Et qui effectivement, d'un point de vue de
00:56:28 Marine Le Pen,
00:56:30 met en doute la confiance. - Oui, mais là...
00:56:32 - Voilà comment je l'interprète. - Oui.
00:56:34 - Je vous renvoie aux déclarations de gens
00:56:36 qui viennent de conclure la NUPES. - Oui, mais là,
00:56:38 c'est vraiment des attaques... - Ils se traitaient de collabo,
00:56:40 des antisémites... - Oui, mais justement, et vous le dénoncez, Éric.
00:56:42 Vous le dénoncez, vous dites... - Oui, mais Éric... - Ils se réconciliaient
00:56:44 alors qu'ils ont été traités de tous les noms. Et là, il y a Marine Le Pen
00:56:46 qui dit "bah non, je me réconcilie pas parce que j'étais
00:56:48 traitée justement de tous les noms". - Là, il y a une animosité
00:56:50 personnelle, des mots personnels. - Ça ne m'échappe pas.
00:56:52 - Voilà, c'est ça qui peut... - Je sais, je sais.
00:56:54 - C'est une hypothèse que ce qu'ils vont présenter des candidats partout
00:56:56 reconquête. - Ah bah déjà,
00:56:58 non, puisque Éric Zemmour ne sera pas candidat. - Non, avant celui-ci.
00:57:00 - Non, non, je ne le pense pas. - Bon,
00:57:02 puisqu'ils ont les moyens... - Alors, nous entrons
00:57:04 dans une séquence qui va durer trois semaines
00:57:06 et Éric Ciotti
00:57:08 va découvrir ça, le Rassemblement National
00:57:10 est habitué, à une séquence
00:57:12 de campagne antifasciste.
00:57:14 C'est pas rien, une campagne antifasciste
00:57:16 en France. - Y compris dans la rue, hein.
00:57:18 - Oui, surtout dans la rue. - Surtout dans la rue.
00:57:20 - Dans la rue. Et c'est ça qui est difficile,
00:57:22 parce que c'est des minorités
00:57:24 actives, c'est-à-dire que le peuple
00:57:26 s'exprime, mais il y a la rue.
00:57:28 Et la rue fait peur. - Vous avez vu
00:57:30 que le syndicat d'administrature appelle à des manifestations
00:57:32 de magistrats. - Mais bien sûr. D'ailleurs...
00:57:34 - Incroyable, hein. - Mais je croyais
00:57:36 que c'était même pas... - Ah non, c'est contraire
00:57:38 à l'article 10 de l'ordonnance 58 sur
00:57:40 le statut de la magistrature,
00:57:42 aucune démonstration
00:57:44 de politique. - Oui.
00:57:46 - Donc c'est contraire au statut. - Mais alors, il pourrait être censuré.
00:57:48 - Et en plus, vous avez vu que dans leur communiqué,
00:57:50 ils parlent d'une
00:57:52 idéologie
00:57:54 xénophobe et raciste.
00:57:56 - On l'a, le communiqué, là, je crois. On va le voir.
00:57:58 - Envoie des mots qui sont des injures publiques.
00:58:00 Et je rappelle que Marine Le Pen a un procès
00:58:02 à venir avec les assistants parlementaires.
00:58:04 Quels vont être les juges qui vont la juger ?
00:58:06 - Vous avez bien raison. - Ça pose un vrai problème
00:58:08 institutionnel. - Mais est-ce que ces magistrats
00:58:10 pourraient être sanctionnés ?
00:58:12 - Vous en avez eu beaucoup, vous, de sanctions
00:58:14 contre les magistrats ? - Non, mais c'est la question que je pose.
00:58:16 - Vous êtes un ancien. Est-ce que
00:58:18 s'ils contreviennent à un article
00:58:20 que vous me dites... - L'article 10
00:58:22 de l'ordonnance 58, oui.
00:58:24 - Est-ce qu'ils peuvent être sanctionnés ou démis
00:58:26 de leur fonction ? - Bien sûr. - Mais il pourrait.
00:58:28 C'est-à-dire que M. Dupond-Moretti
00:58:30 a le droit. - Il ne le fera pas. - Non, mais il pourrait
00:58:32 le faire. - Bien sûr. - Il devrait le faire.
00:58:34 - Il a déjà fait avec des magistrats de droite. - Il devrait le faire.
00:58:36 - Il n'ose pas le faire. - Un autre
00:58:38 gouvernement le fera peut-être après le 7 juillet.
00:58:40 - Un autre gouvernement pourrait le faire. - Oui.
00:58:42 - Vous êtes certains de ça sur l'aspect juridique ?
00:58:44 - Bien sûr. - Il peut suspendre
00:58:46 un magistrat qui fait de la politique. - Il peut saisir la section
00:58:48 disciplinaire du Conseil de Superministrature
00:58:50 pour violation des règles. - D'accord.
00:58:52 - Bien sûr. - Mais vous parlez du petit
00:58:54 théâtre antifasciste. Il faut voir ce qui se dit dans les manifestations
00:58:56 anti-RN depuis
00:58:58 plusieurs jours. On a rajouté
00:59:00 des drapeaux français à Nantes. - Et je rajoute que le syndicat d'un
00:59:02 magistrat... - Et à Paris, il y avait une banderole,
00:59:04 hier, "Jordane, t'es mort". Alors, c'est une référence
00:59:06 à Cédric Doumbé, etc. - Écoutez,
00:59:08 voyons-là, précisément, cette séquence
00:59:10 "Jordane, t'es mort". - Donc, c'est pour
00:59:12 Bardet, là, évidemment. - Exactement. Voyons-là.
00:59:14 - Merci. - Voilà. - Je vous en prie, s'il vous plaît.
00:59:16 - "Jordane, t'es mort". - Alors, c'est une référence
00:59:18 à un match entre Cédric Doumbé
00:59:20 et son concurrent, où il était rentré
00:59:22 avec un matelas, comme ça. Mais voilà.
00:59:24 - Alors, il faut dire qui est
00:59:26 Cédric Doumbé, parce que là, vous avez perdu
00:59:28 des téléspectateurs. - C'est un boxeur.
00:59:30 - Eh ! Tout le monde ne connaît pas
00:59:32 Cédric Doumbé. Et il était entré
00:59:34 avec... - Un matelas et son concurrent,
00:59:36 qui s'appelait Jordane, avec un matelas marqué "Jordane, t'es mort".
00:59:38 - Bon. Autre séquence
00:59:40 qui montre, cette fois,
00:59:42 elle est contre
00:59:44 le président Macron. Tendez l'oreille.
00:59:46 Vous allez entendre Louis XVI.
00:59:48 On l'a fait.
00:59:50 Et on va recevoir ça. - Louis XVI, on l'a décapité.
00:59:52 Macron peut recommencer. - Voilà. Exactement.
00:59:54 Répétez le slogan. - Entre guillemets.
00:59:56 - Oui. - Louis XVI, on l'a décapité. Macron peut
00:59:58 recommencer. - Et donc, ça, c'est dans la France d'aujourd'hui.
01:00:00 - Oui. Mais l'extrême-gauche l'avait déjà utilisé au moment des retraites.
01:00:02 - Alors... - Avec leur culte de la
01:00:04 terreur. - Exactement. - Ils faisaient des simulacres
01:00:06 de décapitation d'Olivier Dussopt, aussi. - Exactement. Et tout ça,
01:00:08 dans l'espace médiatique, il y a pas
01:00:10 la ronde. - Avant, c'était... - Vous imaginez
01:00:12 une manifestation de droite, comme ça.
01:00:14 Mais ça, ça ne dérange personne. - Il y a une géométrie.
01:00:16 Avant, c'était sous les pavés et la plage. Maintenant,
01:00:18 sous les pavés et la rache. - Et certains, alors, ne voient pas le danger.
01:00:20 Ils préfèrent dire "Bon, non, nous, on va pas faire
01:00:22 d'alliance. C'est pas grave". - Bah,
01:00:24 écoutez, ça sera leur...
01:00:26 L'histoire les jugera, comme des lois. - Obsession.
01:00:28 - Bah, c'est pas une obsession.
01:00:30 - On a dit qu'à piquer, Macron !
01:00:32 Macron ! On va en commencer !
01:00:34 Louis XVI ! Louis XVI !
01:00:36 On a dit qu'à piquer,
01:00:38 Macron ! Macron !
01:00:40 On va en commencer ! - Vous imaginez
01:00:42 s'il y avait une manifestation
01:00:44 de droite ou dite d'ultra-droite,
01:00:46 avec des slogans
01:00:48 de ce type sur Emmanuel Macron.
01:00:50 C'est ça, quand même, qui est sidérant
01:00:52 dans le pays. - Excusez-moi. - Je vous assure,
01:00:54 tous les jours, on le dit. Mais c'est sidérant.
01:00:56 - Y aurait même pas besoin de slogans.
01:00:58 Des manifs de droite contre le résultat des urnes
01:01:00 qui donneraient la gauche au pouvoir,
01:01:02 ce serait déjà un scandale.
01:01:04 - C'est ça qui est absolument sidérant.
01:01:06 - J'ai un exemple.
01:01:08 Quand, dans un meeting d'Éric Zemmour au Trocadéro,
01:01:10 Macron assassin a été scandé, les chaînes Info
01:01:12 étaient en boucle pendant trois jours.
01:01:14 - Oui, c'était... - En plus, c'est pas pareil.
01:01:16 Ça n'appelle pas au meurtre d'Emmanuel Macron.
01:01:18 - Mais vous avez parfaitement raison. C'est-à-dire qu'on a accusé
01:01:20 Éric Zemmour de ne pas
01:01:22 avoir entendu
01:01:24 une dizaine de personnes, manifestement.
01:01:26 - J'y étais sur place, c'était plus que ça.
01:01:28 Moi, je l'avais entendu, je me souviens très bien.
01:01:30 J'étais au pied du podium.
01:01:32 Éric Zemmour avait dit qu'il n'avait pas entendu, effectivement.
01:01:34 Mais, encore une fois, c'est pas la même chose.
01:01:36 C'est un appel au meurtre, ce qu'on dit là.
01:01:38 Emmanuel Macron avait dit d'Éric Zemmour
01:01:40 le candidat malentendant qui devrait se faire appareiller.
01:01:42 - Bien sûr, mais ce deux poids de mesure
01:01:44 est tellement incroyable dans la France d'aujourd'hui...
01:01:46 - Mais ça prend plus auprès des Français.
01:01:48 - Exactement, mais c'est... Sauf
01:01:50 auprès des chefs républicains.
01:01:52 - Oui, puis même...
01:01:54 - Qui cèdent, qui se laissent intimider.
01:01:56 - Sauf eux, en fait.
01:01:58 Mais vous avez parfaitement raison, Joachim.
01:02:00 Ça ne prend plus.
01:02:02 - Le verdict est sur le monde.
01:02:04 - Auprès de l'électorat d'extrême-gauche, ça marche.
01:02:06 - Oui, mais ça marche. Et eux, ils instrumentalisent.
01:02:08 Ils ont compris.
01:02:10 Avec des chefs comme les républicains,
01:02:12 ils peuvent s'y nuer. Ils ont raison.
01:02:14 Ils ont raison. - Les minorités.
01:02:16 Parce que les idées du camp national, là-dedans, c'est les idées
01:02:18 des Français qui prennent les mètres fois six heures.
01:02:20 - C'est juste... Tu rentres
01:02:22 facilement. Donc ils ont raison.
01:02:24 - Le décalage avec l'électorat en nazifiant le RN...
01:02:26 - Tu perds tout de suite. - J'essaie de soutenir mon ami
01:02:28 Georges François. - Pas de mépris.
01:02:30 - Mais c'est pas du mépris, c'est du mépris
01:02:32 pour des grandes personnalités.
01:02:34 - Les grandes personnalités ? - Oui.
01:02:36 - Lesquelles ? - Oui, celles qui sont...
01:02:38 - Non, mais je voudrais savoir
01:02:40 c'est quoi une grande personnalité ?
01:02:42 - Valérie Pécresse. - Eh bien...
01:02:44 - Valérie Pécresse qui fait moins de 5% pour son camp ?
01:02:46 - Ça reste quand même une personnalité politique.
01:02:48 - Non mais ça, c'est indiscutable.
01:02:50 - Ça, vous avez parfaitement raison.
01:02:52 Madame Pécresse est tout à fait respectable.
01:02:54 - Je pense à Gérard Larcher, je pense à Rotaillot,
01:02:56 je pense à Laurent Wauquiez, à Gabriel Bertrand.
01:02:58 - Mais pourquoi ? Les intérêts sont différents parce qu'ils pensent aux
01:03:00 grands électeurs, les sénateurs. - Vous ne la reprochez pas
01:03:02 qu'il y ait des électeurs, mais c'est surtout que...
01:03:04 - Entendons-nous bien, Madame Pécresse est présidente.
01:03:06 C'est une femme absolument intelligente.
01:03:08 - Tout à fait respectable. - Il faut pas la mépriser.
01:03:10 - Voilà. Après, il y a... - C'est le décalage
01:03:12 avec l'électorat. - Personnalités, grandes personnalités...
01:03:14 - Le groupe d'État. - Le groupe d'État.
01:03:16 Vous avez une hiérarchie pour ceux qui resteront
01:03:18 dans l'histoire ou pas, c'est tout.
01:03:20 - Juste une chose pour compléter, pour que les LR
01:03:22 ne soient pas les seuls à prendre leur cartouche ce matin.
01:03:24 Vous avez à gauche, en effet, on en a parlé,
01:03:27 l'accord s'est fait immédiatement. Pourquoi ?
01:03:29 Parce qu'en effet, il y a des désaccords et même des noms d'oiseaux
01:03:31 qui ont circulé entre la gauche et pour le coup,
01:03:33 des vrais désaccords de fond quasiment infranchissables
01:03:35 et que devant le résultat du Rassemblement national en tête,
01:03:38 ils se disent "on a suffisamment de choses en commun pour gagner".
01:03:41 Le bloc macroniste, alors là, on a Édouard Philippe quand même
01:03:44 qu'on a appelé au PS, qui venait d'annoncer son alliance
01:03:46 avec la France insoumise. Édouard Philippe, il n'a pas de limites
01:03:49 sur la gauche. - Édouard Philippe, il était allé
01:03:51 à la fête de l'Huma pour dire qu'il avait toujours fait barrage
01:03:53 avec les communistes. - Et donc, vous avez de l'autre côté
01:03:55 non seulement les LR qui hurlent en disant qu'ils n'ont rien en commun,
01:03:58 et l'ERN qui est tentée par recréer le jour où le cordon sanitaire
01:04:01 est brisé par Alexiottier, retentait d'en créer un
01:04:04 sur sa droite aussi.
01:04:06 C'est... Franchement, le spectacle est quand même...
01:04:09 Pour un électeur de droite lambda, c'est triste.
01:04:12 - Alors, les ministres candidats, nous ouvrons ce chapitre
01:04:15 avec M. Attal. Je mènerai la campagne.
01:04:17 - Je mènerai cette campagne, c'est moi qui mènerai cette campagne
01:04:27 en tant que chef de la majorité, Premier ministre,
01:04:30 avec l'identité qui est la mienne. Les Français me connaissent,
01:04:33 ça fait plusieurs mois maintenant que j'oeuvre en tant que Premier ministre
01:04:36 sur le côté du président de la République. Mon identité, c'est-à-dire
01:04:39 toujours écouter les Français, encore une fois, même quand ça fait
01:04:42 pas toujours plaisir ce qu'on entend, essayer de prendre des décisions
01:04:45 concrètes, régler les problèmes, et puis surtout avec des priorités
01:04:48 qui sont les nôtres, les grands services publics, que sont la santé,
01:04:51 l'école, le pouvoir d'achat et l'emploi, l'écologie.
01:04:54 - C'est très dur pour le Premier ministre parce qu'il a été sacrifié
01:04:57 en 15 minutes, il n'était pas mis au courant, il n'était pas dans la boucle,
01:05:00 il avait prévu son pupitre et son intervention dans la cour de Matignon.
01:05:03 Pupitre aussitôt retiré quand il apprend la dissolution,
01:05:06 il essaye d'empêcher Emmanuel Macron d'actionner la dissolution,
01:05:09 il se propose comme fusible, c'était l'avenir de son camp,
01:05:12 et c'est ça qui est terrible avec la politique, en 15 minutes,
01:05:15 il est carbonisé et son avenir s'obscurcit.
01:05:18 Alors, il y aura une concurrence maintenant avec la ministre de la Culture
01:05:21 qu'on avait ce matin, il y aura une concurrence pour la mairie de Paris
01:05:24 parce que ça peut être son horizon, mais tout ce que voulait éviter
01:05:27 Gabriel Attal, il changeait vraiment. - Son horizon, son jeu de mots.
01:05:30 - Et j'ai échangé encore avec son entourage la semaine dernière
01:05:33 qui plaisantait en disant "on n'a pas le temps de se voir
01:05:36 parce qu'on passe de manière trop furtive dans les ministères,
01:05:39 on a fait 5 mois à l'éducation nationale, j'espère qu'on fera nettement plus ici".
01:05:42 Et ils ne feront pas nettement plus, ils feront peut-être un mois de plus.
01:05:45 - Deuxième passage de M. Attal sur l'extrême droite, écoutez-le.
01:05:48 - Je pense que les Français ont vu un spectacle depuis 2 ans,
01:05:51 une forme de désordre qui s'était installé dans nos institutions
01:05:55 du fait, encore une fois, d'un côté de la nuppesse menée par la France insoumise
01:05:58 et de l'autre bloc de l'extrême droite qui ne propose aucune solution crédible
01:06:01 pour les Français, si ce n'est la ruine du pays.
01:06:04 - La ruine du pays ? - On a 1000 milliards de dettes supplémentaires depuis 7 ans.
01:06:08 - On sourit tous en fait. - Quand on a 97 milliards de déficit commercial,
01:06:12 le 24e déficit sur 27 pays en Europe, une croissance totalement à tonne,
01:06:16 on ne donne pas de leçons. Ils n'ont aucune leçon sérieuse gestionnaire à donner.
01:06:19 - C'est ça qui percute, vous voyez le réflexe que vous avez eu,
01:06:23 vous avez tous ri. Tu as un pays qui a des dettes qu'il n'a jamais eu depuis 7 ans.
01:06:30 - Il semble y avoir une équivalence, il ne peut pas juste dénoncer...
01:06:33 - Pourquoi ? Parce que tout ce qui leur reste maintenant, c'est de se poser comme seul rempart
01:06:36 face au chaos et de jouer sur les peurs. Mais ça c'est le propre des populistes
01:06:39 qui prétendent pourfendre. Aujourd'hui, le populisme est d'extrême centre.
01:06:42 - Ce qui explique sans doute la décision de dissolution précipitée,
01:06:46 c'est d'éviter la motion de censure qu'avaient promise les LR,
01:06:49 je vous le rappelle, sur la loi de finances.
01:06:51 - Il y a passé 12 fois les LR de motion de censure.
01:06:53 - Oui, mais là c'était beaucoup plus précis. Ça a été annoncé de manière précise.
01:07:00 - Il l'avait déjà annoncé sur les retraites.
01:07:02 - Donc je pense qu'il a voulu anticiper cette motion de censure,
01:07:05 que son gouvernement ne soit pas balayé comme ça, de cette manière-là.
01:07:08 Il a voulu reprendre la main et dissoudre avant cette échéance.
01:07:11 - Invisibiliser le résultat des élections aussi.
01:07:13 - Et en même temps, la menace existe.
01:07:15 - Il restait que les LR aillent jusqu'au bout, sans s'être rendu au moment du budget.
01:07:19 - On a le droit d'être sceptique.
01:07:21 - Pour finir sur le sujet, c'est quand même oser, les ministres qui se lancent,
01:07:24 parce qu'il y a quelque chose qui aurait dû nous alerter.
01:07:26 Gabriel Attal écrabouille Bardella dans un débat.
01:07:28 Le lendemain, les Français disent non, c'est 50-50,
01:07:31 ou même disent que Bardella a dominé.
01:07:33 Donc il y a un tel rejet de Macron et de Macronisme...
01:07:35 - Vous trouvez que Gabriel Attal a écrabouillé Jordan Bardella ?
01:07:38 - Non, écrabouillé c'est peut-être un peu faux.
01:07:40 - Pas faux, il y avait quelqu'un qui, avec son intelligence, ses capacités, ses compétences,
01:07:45 était quelqu'un qui visiblement n'était pas au niveau.
01:07:47 Mais ce n'est pas ce que demandent les Français.
01:07:49 Donc le lendemain, ils ont dit non, c'est 50-50.
01:07:51 Donc il y a un tel rejet, une telle haine, que ces ministres peuvent très bien être battus.
01:07:54 - Il n'a pas été écrabouillé.
01:07:56 - J'ai trouvé que...
01:07:58 - Il n'a pas donné d'appréciation au débat de 2017.
01:08:00 - Bardella a montré des limites évidentes.
01:08:03 - Gabriel Attal était plus technique, c'est incontestable,
01:08:06 mais on n'était pas en 2017, Marine Le Pen, Emmanuel Macron.
01:08:09 - Alors les électeurs, justement, et je le dis pour Marine Lenson,
01:08:14 les électeurs, après ce passage sur la présence des ministres,
01:08:19 pourquoi certains, et notamment les jeunes gens,
01:08:22 peuvent-ils être intéressés par Conquête ou par le Rassemblement national,
01:08:28 et peut-être moins par les LR ?
01:08:31 Il y a un sujet d'Antoine Esteve qui nous intéresse,
01:08:33 c'est ce témoignage d'écouter, parce que c'est toujours intéressant
01:08:37 d'écouter ce que les uns et les autres disent.
01:08:40 Ça va être intéressant d'écouter les électeurs des Républicains,
01:08:43 ces prochaines heures, et c'est intéressant d'écouter un jeune
01:08:47 qui, pour la première fois, vote au Rassemblement national.
01:08:51 Quelles sont ses motivations ?
01:08:53 Voyons ce sujet, écoutons ce sujet d'Antoine Esteve.
01:08:56 - Maxence a 20 ans, étudiant à Bordeaux, il n'a jamais fait de politique,
01:09:00 mais pour ses proches, les élections sont des moments importants.
01:09:03 Comme lui, beaucoup ont voté Rassemblement national
01:09:06 pour la première fois dimanche dernier.
01:09:08 - Je suis communiste, donc c'est même plus que socialiste, pour le coup,
01:09:11 et du côté de mon père, on est vraiment sur des parents socialistes,
01:09:14 toute ma famille paternelle est plutôt socialiste de base,
01:09:17 mais là, on a vraiment un certain nombre de personnes dans la famille
01:09:20 qui n'ont franchi le pas, qui, même pour les élections présidentielles,
01:09:23 ne l'avaient pas fait, parce qu'à ce moment-là,
01:09:25 il y avait peut-être encore une digue, etc.,
01:09:27 et comme je vous disais, là, tout a sauté,
01:09:29 le cordon sanitaire a complètement disparu.
01:09:31 - Maxence travaille pour payer ses études,
01:09:33 il vit avec quelques centaines d'euros par mois.
01:09:35 - On est obligé de faire des coupes.
01:09:37 C'est soit on sort avec les copains, soit on mange,
01:09:40 donc honnêtement, le choix est vite vu.
01:09:42 Je sais qu'à titre personnel, je suis passé à un repas par jour,
01:09:45 parce que sinon, je m'en sors plus.
01:09:47 - Ce jeune affirme avoir mûri sa décision jusqu'au dernier moment.
01:09:50 Dans le discours de Jordan Bardella, il dit avoir trouvé des réponses
01:09:53 à ses inquiétudes.
01:09:55 - Il y a certaines heures, on ne peut pas sortir sans se faire embêter.
01:09:58 Il y a des endroits où on sort, on voit des kraket, etc.,
01:10:01 Porte de Bourgogne, c'est devenu Stalingrad.
01:10:03 On se dit "mais qu'est-ce qui se passe ?".
01:10:05 C'est une ville plutôt ambourgeoisée, très agréable.
01:10:08 On voit ce qui se passe aujourd'hui et finalement,
01:10:10 on se dit "le RN, pourquoi pas ?"
01:10:12 - Pour le moment, Maxence ne souhaite pas s'engager en politique.
01:10:15 Très confiant, il affirme que Jordan Bardella
01:10:17 sera le prochain Premier ministre.
01:10:19 - Le vote des villes moyennes et même des grandes villes,
01:10:22 c'est intéressant, parce qu'à Nantes, je l'ai dit, à Rennes,
01:10:26 la gauche est plus présente.
01:10:28 - À Paris ?
01:10:30 - Mais 93 % des communes,
01:10:32 Jordan Bardella est arrivé en tête.
01:10:37 C'est-à-dire qu'il y a vraiment deux Frances,
01:10:39 une France des territoires,
01:10:41 qui en fonction des territoires, a un vote.
01:10:45 Dans les grandes villes, dans les métropoles,
01:10:48 avec un paradoxe quand même,
01:10:50 parce que la sécurité à Paris n'est pas forcément assurée.
01:10:55 Et malgré cela, le vote du RN est très faible.
01:11:00 - 5 % à Paris.
01:11:02 - Très faible.
01:11:03 Donc il y a une explication sociologique à trouver
01:11:07 entre ces grandes villes,
01:11:09 où les gens ne sont pas forcément plus riches qu'ailleurs,
01:11:12 loin de là même, il y a une prolétarisation bien souvent de la ville.
01:11:17 - À Paris, c'est moins vrai quand même.
01:11:19 - Oui, à Paris, pour vivre dans la ville,
01:11:21 il faut un certain niveau de vie.
01:11:23 - Mais ça dépend des quartiers.
01:11:25 - Il y a une dissonance cognitive, vous avez tout à fait raison,
01:11:28 Pascal, mais la raison est très simple,
01:11:30 c'est l'étalement de sa propre vertu.
01:11:32 On veut apparaître dans le camp du bien,
01:11:34 quitte à nier le principe de réalité
01:11:36 que subissent l'immense majorité des Français ordinaires.
01:11:39 Ce jeune qu'on entend dans le témoignage,
01:11:41 son discours est tout à fait à l'image
01:11:43 de ce que pensent une grande partie des jeunes.
01:11:45 On avait un sondage qui montrait que 44 % des moins de 25 ans
01:11:48 envisageaient de voter RN aux européennes.
01:11:50 Tout ce qu'il raconte sur le pouvoir d'achat,
01:11:52 sur l'immigration, sur la sécurité qui le prospère,
01:11:55 de plus en plus de Français le ressentent.
01:11:57 - C'est pas 40 % d'une génération spontanée de fascistes.
01:12:00 Donc le discours qui consiste à dire "no pasaran"
01:12:03 "fascisme", etc., ça ne marchera pas.
01:12:05 Parce qu'il faut répondre aux angoisses,
01:12:07 aux véritables difficultés de quelqu'un qui dit
01:12:09 "je mange pas tous les jours à ma faim" et tout.
01:12:11 - Et on n'y répond pas par de la morale.
01:12:13 - C'est pas un nostalgique du 3e Reich,
01:12:15 c'est juste quelqu'un qui veut vivre décemment.
01:12:17 Donc si vous répondez pas à ça, il y aura 33 % aujourd'hui,
01:12:20 40 % demain et un jour 50,1 % pour le RN.
01:12:24 - Oui, avec quand même, sur le plan générationnel...
01:12:30 - Une polarisation de la jeunesse.
01:12:32 Moi je pense que le clivage plus âgé-jeune ne fonctionne plus.
01:12:36 Parce que dans ma génération d'ailleurs,
01:12:39 parce que c'est la mienne, il y a une polarisation très nette en ce moment.
01:12:42 Il faut voir les sondages, ce que votent les jeunes,
01:12:45 entre justement deux blocs de jeunes qui vont soit d'un côté, soit de l'autre.
01:12:50 - Alors puisque vous en parlez, quelle est la priorité des Français ?
01:12:53 On va voir un sujet d'Audrey Bertheau, avancée législative.
01:12:57 Avant cela, comme il est 10h25, la conférence de presse est à 11h du président Macron.
01:13:03 On sera peut-être avec Florian Tardif dans quelques secondes.
01:13:05 Ce qui est important de dire, c'est que cette conférence de presse a été décalée hier.
01:13:09 - Alors je sais pourquoi. - Pourquoi ?
01:13:10 - A cause d'Eric Ciotti. J'ai échangé hier avec l'entourage du président de la République,
01:13:13 qui n'avait pas vu venir, il faut le dire, en 24h l'union de la gauche,
01:13:16 et qui était très inquiète de voir cette union de la droite,
01:13:18 alors qu'il n'est pas allé jusqu'au bout, ça a capoté avec Reconquête.
01:13:21 On voit bien que c'est une décision solitaire d'Eric Ciotti avec les autres chefs à plume.
01:13:25 Et donc il voulait attendre la déclaration d'Eric Ciotti, qui a été avancée en plus,
01:13:29 parce qu'il devait s'exprimer à 20h, il s'est finalement exprimé à 13h.
01:13:32 Mais c'est en conséquence de cela qu'Emmanuel Macron a attendu,
01:13:37 et il devrait vraisemblablement aller dans le sens de Gérald Darmanin,
01:13:41 et proposer aux députés LR sortant, qui refuseraient l'accord avec le Rassemblement National,
01:13:46 ou aux députés PS sortant, qui refuseraient l'accord avec la France insoumise,
01:13:50 de ne pas avoir de candidat de la majorité présidentielle face à eux.
01:13:53 Et elle n'est pas à l'Elysée.
01:13:55 Elle n'est pas à l'Elysée.
01:13:56 C'est une conférence de presse.
01:13:58 Ah oui.
01:13:59 Non mais c'est étonnant qu'elle ne soit pas à l'Elysée.
01:14:01 Elle est au pavillon Cambon.
01:14:03 Oui.
01:14:04 Et la première fois, je pense, qu'une conférence de presse, en France en tout cas,
01:14:09 qui est toujours un moment un peu solennel, n'est pas à l'Elysée.
01:14:13 Mais c'est symbolique.
01:14:14 Pourquoi ?
01:14:15 Parce qu'il se comporte là en chef de la majorité, en réalité, même si c'est Attal qui va conduire, etc.
01:14:22 Et non plus en tant que chef d'État, chef de tous les Français depuis l'Elysée.
01:14:25 Il s'implique dans la campagne.
01:14:27 Donc c'est assez symbolique de le faire ailleurs qu'à l'Elysée.
01:14:30 Moi je trouve ça passionnant.
01:14:32 C'est l'interprétation que j'en fais.
01:14:34 En naissance, efface Emmanuel Macron des affiches électorales.
01:14:38 Et Emmanuel Macron efface l'Elysée de ses interventions.
01:14:41 Vraiment, il cherche à se faire oublier tout en menant la campagne.
01:14:44 - Florian Tardif, qui est en direct du pavillon Cambon.
01:14:51 Florian, vous êtes avec nous ?
01:14:53 Florian, est-ce qu'il faut tirer une interprétation du non-lieu de l'Elysée ?
01:15:02 Que ce soit le pavillon Cambon qui accueille cette conférence de presse
01:15:07 ou est-ce que cet exégèse n'est pas utile ?
01:15:12 - Heureusement que cette conférence de presse n'a pas lieu à l'Elysée.
01:15:15 Tout simplement parce qu'Emmanuel Macron est en campagne.
01:15:17 D'ailleurs, il n'y a personne de l'Elysée ici pour l'heure dans la salle.
01:15:22 Tout simplement parce que c'est le parti qui organise cette conférence de presse.
01:15:27 Alors certes, avec la présence du chef de l'État.
01:15:29 Mais le président de la République ne peut pas utiliser l'appareil d'État
01:15:33 pour faire campagne dans le cadre de ses élections législatives.
01:15:35 Voici la réponse à votre question.
01:15:37 - C'est extrêmement intéressant.
01:15:39 C'est le parti qui organise cette conférence de presse ?
01:15:43 - Tout à fait.
01:15:47 - Qui va rentrer dans les comptes de campagne ?
01:15:49 - Bien évidemment, avec les équipes de l'Elysée, il y a des échanges.
01:15:51 - Bel échange !
01:15:53 - C'est une très étrange situation.
01:15:56 - Oui, parce que monsieur Macron, quelle que soit la situation,
01:15:59 c'est le président de tous les Français.
01:16:00 - Oui, oui.
01:16:01 - Et là, tout d'un coup, on vous dit "Ah non, là, pendant une heure, je vais prendre une campagne".
01:16:04 - Le plus fou, Eric, c'est qu'il veut mener la campagne
01:16:06 alors que les députés lui demandent quasiment de se cacher,
01:16:10 d'intervenir le moins possible, de se montrer le moins possible.
01:16:12 - Il y a eu ça dans l'histoire.
01:16:14 Je me souviens du discours de Verdin sur le Doubs.
01:16:17 C'est-à-dire que jusqu'en 1978,
01:16:20 on est en janvier ou en février 1978.
01:16:24 - Vous étiez déjà à l'antenne ?
01:16:25 - Les élections législatives sont annoncées perdues.
01:16:29 Parce qu'en mars 77, les élections municipales avaient été un raz-de-marée.
01:16:34 À gauche, avec beaucoup de villes qui étaient tombées.
01:16:37 J'ai notamment la Nantes qui était tombée à Alain Chenard à l'époque.
01:16:41 Et en 78, le discours de Verdin sur le Doubs,
01:16:45 Giscard prend position et dit d'ailleurs
01:16:48 "Si les législatives sont gagnées par la gauche, j'irai à Rambouillet".
01:16:51 Et il dit cette fameuse sortie du "Bon choix".
01:16:54 Et après, il sera caricaturé en disant "Bon choix, madame, bon choix, mademoiselle, etc."
01:16:58 et "Li, faites le bon choix" à Verdin sur le Doubs.
01:17:00 Bon, ça serait intéressant, évidemment, de reprendre quelques extraits
01:17:06 et de voir un président de la République qui s'était engagé.
01:17:08 Je n'ai pas souvenir que Mitterrand se soit engagé de la même manière.
01:17:12 - Faut vérifier quand même.
01:17:13 - En tout cas, il faudra vérifier.
01:17:15 - "Faites le bon choix", c'est un peu moins hostile que "lèpre populiste".
01:17:17 "Faites le bon choix", c'est un peu plus poli.
01:17:20 - Que me dit M.Marlène Lençon ?
01:17:22 - Le fremage du très bas à l'époque.
01:17:24 - Ah, Florian Tardif voulait dire quelque chose.
01:17:27 Florian, après cet échange que nous avons eu tout à l'heure.
01:17:30 [Rires]
01:17:34 - Non, Pascal, juste réagir par rapport à ce que vous disiez à l'instant
01:17:37 sur le fait qu'il y a plusieurs ténors de la majorité
01:17:40 qui ne souhaitent pas qu'Emmanuel Macron fasse campagne.
01:17:43 Il y en a un qui l'a clairement exprimé hier soir, c'est Édouard Philippe,
01:17:47 en expliquant que ce n'était même pas sain
01:17:49 qu'Emmanuel Macron participe à cette campagne des élections législatives.
01:17:53 Sachez qu'il ne sera pas là ce matin à cette conférence de presse,
01:17:57 contrairement aux autres ténors de la majorité,
01:18:00 à commencer par François Bayrou ou encore Hervé Marseille
01:18:03 ou l'ensemble du gouvernement, avec la présence également de Gabriel Attal.
01:18:07 Donc, Édouard Philippe, qui ne souhaite pas qu'Emmanuel Macron fasse campagne,
01:18:10 ne participera pas tout à l'heure à cette conférence de presse.
01:18:12 - Si François Bayrou est présent, évidemment, la majorité présidentielle est sauvée.
01:18:16 Je pense que c'est très important de le dire.
01:18:20 Chers sommeiliers à la midi...
01:18:22 - Est-ce que vous allez apprendre à prononcer correctement le nom de François Bayrou ?
01:18:25 - François Bayrou ? - Oui, Bayrou.
01:18:27 - Vous vous dites encore "Berrou". - Mais non !
01:18:30 - Mais point ! - Mais point !
01:18:33 - Ça agace notre ami Olivier Dartigolle qui est lui-même de Pau.
01:18:37 - Bayrou. - Eh bien, écoutez, en tout cas...
01:18:41 - Il est là. - Sa présence est importante.
01:18:44 Chers sommeiliers à la midi, c'était vous.
01:18:49 - Des dizaines de candidats, les Républicains, soutenus par le Rassemblement national.
01:18:53 Jordan Bardella confirme un accord entre LR et le RN pour les législatives,
01:18:58 malgré l'opposition de plusieurs ténors à cette alliance annoncée hier par Éric Ciotti.
01:19:03 C'est donc le jour d'après chez les Républicains.
01:19:06 Annie Gennevard, numéro 2 du parti, annonce la tenue, je cite,
01:19:09 "d'un bureau exécutif exceptionnel qui sera suivi d'une conférence de presse
01:19:13 pour annoncer la probable destitution de l'actuel président du parti, Éric Ciotti".
01:19:18 Et puis, première canicule de l'année en Grèce.
01:19:21 Conséquence, l'Acropole d'Athènes, le site le plus visité du pays,
01:19:25 restera fermée au public aux heures les plus chaudes de la journée.
01:19:28 Le mercure devrait atteindre les 43 degrés,
01:19:31 de quoi inquiéter les autorités sur les risques d'incendie.
01:19:34 - Merci beaucoup, Somaya.
01:19:37 Il reste 4 minutes pour évoquer ces législatives qui arrivent.
01:19:42 La priorité des Français, voyé de sujet de Audrey Berthoud.
01:19:46 Pouvoir d'achat, immigration ou encore sécurité.
01:19:51 Face à ces élections législatives anticipées,
01:19:54 quelles sont les priorités des Français dans le choix de leur vote ?
01:19:57 - Le pouvoir d'achat et le pouvoir de vivre décemment.
01:20:00 - L'équilibre budgétaire, c'est, je crois, effectivement la première chose à voir.
01:20:04 - Le pouvoir d'achat des Français.
01:20:06 - A priori, les gens ont des problèmes de pouvoir d'achat.
01:20:09 - Mais d'autres sujets restent essentiels pour faire un choix le 30 juin prochain.
01:20:13 - La sécurité, parce qu'on ne se sent pas très en sécurité à Paris en ce moment.
01:20:16 - C'est un sujet qui n'est pas exprimé et qui est diffus et qui imprègne les esprits.
01:20:22 C'est l'écologie.
01:20:23 - La sécurité.
01:20:24 - Moi, je pense que c'est l'éducation, parce que l'éducation, ça fait tout.
01:20:28 Et que s'il y avait une question la plus importante pour moi, ce serait celle-ci.
01:20:34 - L'écologie.
01:20:35 - Selon un récent sondage CSA pour CNews, Europ1 et le JDD,
01:20:39 effectué quelques jours avant les élections européennes,
01:20:42 les enjeux prioritaires des Français étaient le pouvoir d'achat, l'immigration et l'environnement.
01:20:48 - Bon, pouvoir d'achat.
01:20:50 - On a la répartition, vous voulez, des circonscriptions du Front Populaire ?
01:20:53 - Oui.
01:20:54 - Ça serait 300 circonscriptions pour la France Insoumise,
01:20:56 100 circonscriptions pour le Parti Socialiste,
01:20:58 100 pour l'Europe Écologie-Les Verts,
01:21:00 50 pour le PC,
01:21:02 et 27 à se répartir entre le parti de Raphaël Glucksmann s'ils vont au bout,
01:21:07 et il y a le NPA qui a annoncé rejoindre le Front Populaire.
01:21:11 - Extraordinaire.
01:21:12 - Le NPA qui a eu des mots...
01:21:14 - Extraordinaire.
01:21:15 - Qui a entendu pour apologie du terrorisme.
01:21:16 - Comment pourrait-on les qualifier ignobles après l'attaque du 7 octobre ?
01:21:20 - Non mais c'est pour ça que...
01:21:22 Enfin, on va revenir à la conversation que nous avions au départ de cette émission.
01:21:27 C'est pour ça que les électeurs de droite réclament effectivement une alliance.
01:21:34 C'est exactement pour ça.
01:21:36 - Les électeurs comme...
01:21:37 - C'est la gauche, là.
01:21:38 - NPA, c'est la gauche.
01:21:39 - Oui, mais justement, raison le plus.
01:21:40 - Oui, mais en fait, c'est la gauche.
01:21:42 C'est une solution quand même de Glucksmann.
01:21:44 C'est triste de voir qu'après cette belle campagne,
01:21:46 il avait enredonné des couleurs.
01:21:48 - Pour le moment, le NPA a le goût.
01:21:49 Et les électeurs de Raphaël Glucksmann, effectivement,
01:21:51 ils ont de quoi s'inquiéter parce qu'ils ont prévu...
01:21:53 - Est-ce qu'on peut terminer avec de la musique de Françoise Hardy ?
01:21:56 Parce qu'elle nous mettra tous d'accord.
01:21:58 - D'accord.
01:21:59 - D'accord.
01:22:00 Françoise Hardy.
01:22:01 Et je ne dirai pas tous et toutes, parce que je dirais tous d'accord.
01:22:05 - Oui, on en a marre.
01:22:06 - Celles et ceux...
01:22:07 - Oui, on en a marre de ça.
01:22:08 - Ça fait 7 ans qu'on en a plus.
01:22:10 - C'est-à-dire, ce n'est pas...
01:22:11 - Celles et ceux, oui.
01:22:12 - Ce monde, voilà.
01:22:13 Ce monde n'est pas possible.
01:22:14 D'ailleurs, vous qui êtes...
01:22:15 Il y avait autre chose, qui est un fan de l'orthographe.
01:22:17 Quand on était enfant, on est venu...
01:22:20 On écrivait "venu", "eu".
01:22:22 - Ah oui.
01:22:23 - Mais bon, maintenant, on met un S.
01:22:25 Tout le monde met un S.
01:22:26 - C'est une hérésie.
01:22:27 - On n'est pas couché.
01:22:28 - On est un con.
01:22:29 - On n'est pas couché.
01:22:30 - Oui, on n'était pas devenu couché.
01:22:31 - On n'était pas devenu couché.
01:22:37 - On n'était pas devenu couché.
01:22:38 - On n'était pas devenu couché.
01:22:39 - On n'était pas devenu couché.
01:22:40 - On n'était pas devenu couché.
01:22:41 - On n'était pas devenu couché.
01:22:42 - On n'était pas devenu couché.
01:22:43 - On n'était pas devenu couché.
01:22:44 - On n'était pas devenu couché.
01:22:45 - On n'était pas devenu couché.
01:22:46 - On n'était pas devenu couché.
01:22:47 - On n'était pas devenu couché.
01:22:48 - On n'était pas devenu couché.
01:22:49 - On n'était pas devenu couché.
01:22:50 - On n'était pas devenu couché.
01:22:51 - On n'était pas devenu couché.
01:22:52 - On n'était pas devenu couché.
01:23:04 - On n'était pas devenu couché.
01:23:05 - On n'était pas devenu couché.
01:23:06 - On n'était pas devenu couché.
01:23:07 - On n'était pas devenu couché.
01:23:08 - On n'était pas devenu couché.
01:23:09 - On n'était pas devenu couché.
01:23:10 - On n'était pas devenu couché.
01:23:11 - On n'était pas devenu couché.
01:23:12 - On n'était pas devenu couché.
01:23:13 - On n'était pas devenu couché.
01:23:14 - On n'était pas devenu couché.
01:23:15 - On n'était pas devenu couché.
01:23:16 - On n'était pas devenu couché.
01:23:17 - On n'était pas devenu couché.
01:23:18 - On n'était pas devenu couché.
01:23:19 - On n'était pas devenu couché.
01:23:22 - On n'était pas devenu couché.
01:23:23 - On n'était pas devenu couché.
01:23:24 - On n'était pas devenu couché.
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01:24:01 - On n'était pas devenu couché.
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