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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 11h.
00:00:10 Hier soir à 20h, la France a dit non. Non à Emmanuel Macron bien sûr. Non à l'Europe fédérale qu'elle ne veut pas.
00:00:19 Non à Madame von der Leyen. Non à Jean-Luc Mélenchon. Non à la bordélisation du pays.
00:00:25 Non à l'immigration incontrôlée, sinon massive. Non à l'insécurité de ces villes et de ces villages.
00:00:31 Non au Conseil constitutionnel ou au Conseil d'État, ces nouveaux censeurs de l'expression populaire.
00:00:37 Non à l'islamisation, non au hawkisme. Non évidemment à cet espace médiatique qui de France Inter jusqu'à l'émission quotidien
00:00:46 explique que le Rassemblement national est une menace pour la démocratie et insulte ses électeurs en refusant parfois de recevoir ses dirigeants.
00:00:54 La France a dit non aux minorités actives qui saturent les antennes.
00:00:59 Elle a dit non à ce qui est devenu Sciences Po. Elle a dit non à l'écologie politique qui s'effondre sans doute à cause des folies proposées lors de la dernière décennie.
00:01:09 Je ne sais pas si la France a dit oui sans réserve au Rassemblement national.
00:01:14 Je sais en revanche qu'elle a dit oui à un retour de l'autorité, oui à plus de sécurité, oui à ce que l'inversion des valeurs cesse enfin dans ce pays.
00:01:25 Quand un jeune homme de 15 ans conduit une voiture volée et refuse d'obtempérer, il prend son risque.
00:01:33 La France a dit oui à sa police qui fait le job et surtout, surtout, elle a dit oui à son passé,
00:01:40 oui à son histoire, oui à sa culture, de Versailles à Notre-Dame en passant par l'Elysée.
00:01:46 Les Français en ont assez d'expier des fautes qu'ils n'ont pas commises, d'entendre attaquer matin, midi et soir ce qu'ils sont ou ce qu'ils ont été.
00:01:57 Beaucoup de Français ont dit qu'ils ne reconnaissent plus le pays dans lequel ils avaient grandi.
00:02:01 Au fond, la France a dit hier soir qu'elle ne voulait pas mourir et c'est plutôt rassurant.
00:02:07 Il est 9h01, Chana Lusso.
00:02:10 Bonjour Pascal, bonjour à tous. J'ai confiance en la capacité du peuple français à faire le choix le plus juste pour lui-même.
00:02:29 Ce sont les mots d'Emmanuel Macron ce matin, quelques heures seulement après avoir annoncé dissoudre l'Assemblée nationale.
00:02:35 Depuis hier soir, la campagne des législatives est lancée. Premier tour le 30 juin, le second le 7 juillet.
00:02:42 Un pari plus que risqué pour le président de la République.
00:02:45 Alors est-ce qu'il a pris la bonne décision ? Selon vous, on est allé vous poser la question.
00:02:49 Ça me paraît un coup de maître d'aller pêcher à la fois chez les Républicains compatibles, une partie de la gauche qui peut se joindre à son projet.
00:02:59 Je pense qu'il n'avait pas trop le choix parce que je pense que s'il y a une chance d'éviter qu'on a un président de la République du Rassemblement national,
00:03:08 je pense que c'est une décision qu'il devait prendre maintenant parce que c'est la seule chance de ne pas prendre une raclée au présidentiel.
00:03:14 Jordan Bardella sera notre candidat pour Matignon mais pas pour les élections législatives.
00:03:20 C'est ce qu'a dit le vice-président du RN Sébastien Chenu ce matin.
00:03:23 Sébastien Chenu qui affirme également qu'il n'y aura pas d'union des droites dans ces élections anticipées.
00:03:28 Ce qui est sûr c'est qu'après sa victoire aux européennes, le RN est prêt à gouverner.
00:03:33 Marine Le Pen l'a répété plusieurs fois hier soir. Écoutez.
00:03:36 Ces élections européennes consacrent notre mouvement comme la grande force d'alternance pour la France.
00:03:43 Nous sommes prêts à exercer le pouvoir si les Français nous font confiance lors de ces futures élections législatives.
00:03:51 Nous sommes prêts à redresser le pays, prêts à faire revivre la France.
00:03:56 Dans le reste de l'actualité, le prix du gaz va augmenter de 11,7% le mois prochain.
00:04:02 Formation du Parisien ce matin, c'est beaucoup plus que ce qui était prévu.
00:04:06 Concrètement, ça représente en moyenne une hausse de 124 euros par an par ménage.
00:04:11 Au total, plus de 10 millions de Français sont concernés.
00:04:14 Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:04:16 Merci chère Shana Lustow. Nous sommes avec Elisabeth Lévy, Georges Fenech, Vincent Herbouet, Philippe Guibert, Gautier Lebret.
00:04:22 C'est vrai que c'est passionnant d'essayer d'expliquer, comprendre.
00:04:26 C'est ce que nous allons faire ce matin et puis d'entendre également les réactions.
00:04:29 Alors les résultats définitifs peut-être, parce qu'ils ont quand même un peu évolué par rapport à hier soir.
00:04:34 Les résultats en France, c'est 31,3 pour le Rassemblement national,
00:04:38 qui réalise évidemment son meilleur score dans une élection nationale.
00:04:42 C'est 14,6, donc vraiment au coup d'à-coup de Valérie Aillet et Raphaël Glucksmann.
00:04:47 C'est Manon Aubry qui termine à 9,8.
00:04:50 C'est François-Xavier Bellamy à 7,2.
00:04:53 C'est Marie Toussaint à 5,5.
00:04:55 Et c'est également, nous allons voir Marion Maréchal qui est à 5,4.
00:05:02 L'événement d'hier soir, c'est évidemment Emmanuel Macron qui a annoncé la dissolution, je vous propose d'abord de voir le tweet qu'il a écrit ce matin, le président de la République.
00:05:13 Certains imaginent que c'est un coup de chaud qui lui a pris à l'étude des résultats.
00:05:20 Non, c'est une stratégie ou en tout cas c'était une possibilité qui était en place depuis de nombreux jours,
00:05:27 que certains lui proposaient, Gauthier Lebrecht, on peut le dire.
00:05:34 Certains lui ont vendu cette idée-là.
00:05:36 Ils lui ont vendu cette idée-là et c'est là que ça peut être un peu, comment dire, non pas compliqué, mais ils lui ont vendu cette idée-là pour le sauver lui-même.
00:05:46 Ils lui ont vendu les effets positifs de la cohabitation pour François Mitterrand comme pour Jacques Chirac.
00:05:52 Que pendant trois ans, c'était très difficile et que là, il sortira en meilleure position.
00:05:59 Alors l'Élysée dit ce matin, on peut gagner.
00:06:01 Voilà.
00:06:02 C'est un élément de langage.
00:06:03 Il faut sauver Emmanuel Macron.
00:06:06 Ils ne le diront pas comme ça parce qu'autrement, ça voudrait dire on a fait la dissolution pour Macron.
00:06:10 Enfin, tout le monde a été surpris hier de ce choix de dissolution.
00:06:15 Je peux vous dire, du côté de la majorité, chez les députés Renaissance qui n'ont pas du tout vu venir,
00:06:19 chez certains ministres qui ont plaidé jusqu'au dernier moment pour qu'Emmanuel Macron, et c'est le cas de Gabriel Attal,
00:06:24 ne fasse pas ce choix-là en disant je suis le fusible, je peux sauter, n'allez pas à la dissolution, monsieur le président.
00:06:29 Ça a été aussi le cas de Yael Brown-Pivet.
00:06:31 Tout le monde a été extrêmement surpris parce qu'Emmanuel Macron, je le rappelle, il y a à peine quelques jours,
00:06:36 alors que Marine Le Pen avait proposé un débat avec Emmanuel Macron, enfin, Emmanuel Macron lui avait proposé un débat
00:06:42 et Marine Le Pen avait répondu d'accord si vous mettez sur la table la dissolution ou votre démission.
00:06:46 Et Emmanuel Macron répond face caméra, Marine Le Pen veut changer notre Constitution.
00:06:50 Donc, on a bien vu qu'il ne fallait pas changer la Constitution pour pouvoir permettre une nouvelle dissolution.
00:06:54 Donc, c'est le choix du président de la République, effectivement, pour le sauver lui-même.
00:06:58 Alors maintenant, la majorité dit on peut gagner ou du moins le RN ne peut pas avoir de majorité absolue.
00:07:03 Ça, c'est sans doute vrai. Le RN va avoir beaucoup de mal à avoir une majorité absolue, une majorité relative.
00:07:09 Pourquoi pas ? On est avec une majorité relative depuis deux ans.
00:07:12 Mais ce qui est certain, c'est qu'Emmanuel Macron, je ne vois pas comment il revient avec plus de députés.
00:07:16 Il va forcément en perdre dans l'équation au vu des résultats d'hier.
00:07:19 J'ai demandé à Marine Lenson de sortir les élections de 2017 et 2022.
00:07:24 La majorité présidentielle en 2017 a 32% des voix au premier tour.
00:07:31 C'est ça qui est intéressant, au premier tour du scrutin législatif.
00:07:34 Avec 32% des voix, elle a la majorité absolue à l'Assemblée nationale.
00:07:39 Si, dans le pays, le Rassemblement national, La République en marche, non, ça, c'est pas 43, c'est pas les bons chiffres du tout.
00:07:48 Il faut enlever ces panneaux-là parce que c'est pas les bons chiffres.
00:07:50 C'est les chiffres de deuxième tour et en fait, ce qu'il faut prendre, c'est les premiers tours.
00:07:53 Parce que les deuxièmes tours, par définition, n'ont pas d'intérêt.
00:07:55 Donc on enlève ça, pareil, ça c'est le deuxième tour.
00:07:58 Donc il ne faut pas prendre les deuxièmes tours.
00:07:59 Sur un scrutin majoritaire à deux tours, il faut prendre le premier tour parce que là, vous avez une photographie de l'élection législative.
00:08:06 Donc avec 32%, vous avez une majorité totale à l'Assemblée nationale.
00:08:11 Mais toute la difficulté pour le RN, c'est le second tour pour le coup.
00:08:14 Toute la difficulté pour le RN, c'est qu'on n'est plus à la proportionnelle.
00:08:17 Il y a deux tours mais il n'y en a plus qu'un comme aux européennes.
00:08:20 Donc là, ce sera évidemment le défi pour le RN dans des duels où on imagine bien à la gauche pouvoir se rentrer.
00:08:25 Des duels et peut-être des triangulaires d'ailleurs.
00:08:27 Écoutons Emmanuel Macron peut-être.
00:08:30 Emmanuel Macron parce que ce qui lui a été vendu, je le répète et ce n'est pas nouveau,
00:08:35 je vous ai appelé à 18h hier et je vous ai dit la dissolution est actée.
00:08:40 Vous êtes le premier à me l'avoir dit.
00:08:42 A 18h, l'Élysée pouvait faire passer cette idée.
00:08:49 Je ne l'ai pas dit, je ne l'ai pas tweeté parce que bon.
00:08:51 A 18h, je vous ai dit la dissolution est actée.
00:08:53 Elle est actée depuis de nombreux jours sans doute dans l'esprit d'Emmanuel Macron.
00:08:58 Il ne l'a pas dit mais elle est actée parce qu'on lui a vendu.
00:09:00 Vous allez vous sauver comme ça.
00:09:02 On sait.
00:09:04 Il ne le dit même pas à son premier ministre.
00:09:09 Il y avait un pupitre dans la cour de Matignon hier.
00:09:12 Gabriel Attal s'attendait à s'agir.
00:09:14 Et puis il apprend la dissolution, il apprend qu'Emmanuel Macron va parler et le pupitre est retiré.
00:09:17 Je ne vais pas vous faire des confidences.
00:09:19 Nous avons déjeuné avec Dona Vidal-Revel, avec un acteur politique il y a quelques jours
00:09:23 qui a dit "nous lui avons vendu ce scénario".
00:09:25 Après le président, mais il y a plein de gens.
00:09:27 Le président de la République, il écoute plein de scénarios.
00:09:29 Et celui-là a été vendu.
00:09:31 Est-ce qu'on lui aurait vendu l'idée folle d'arriver à créer une sorte de majorité antifasciste ?
00:09:38 C'est ça qu'il avance en termes de com' !
00:09:41 Est-ce qu'il y croit un instant ?
00:09:43 Bien sûr que non.
00:09:45 Je ne sais pas s'il y croit ou pas, d'ailleurs il faudra lui poser la question.
00:09:47 Mais écoutons Emmanuel Macron.
00:09:49 Après avoir procédé aux consultations prévues à l'article 12 de notre Constitution,
00:09:56 j'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote.
00:10:03 Je dissous donc ce soir l'Assemblée nationale.
00:10:08 Je signerai dans quelques instants le décret de convocation des élections législatives
00:10:13 qui se tiendront le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second.
00:10:20 Cette décision est grave, lourde, mais c'est avant tout un acte de confiance.
00:10:28 Confiance en vous mes chers compatriotes, en la capacité du peuple français
00:10:34 à faire le choix le plus juste pour lui-même et pour les générations futures.
00:10:38 Voyez la Une du Parisien ce matin, du Figaro, de Libération, de Ouest France,
00:10:44 et voyez la presse, et puis après je vais vous donner la parole pour savoir,
00:10:48 le coup de tonnerre, qu'est-ce qui s'est passé hier soir ?
00:10:51 Est-ce que hier soir au fond c'est une sorte de présidentiel qui a eu lieu ?
00:10:55 Disons les choses. Et que les Français vont donner une majorité très large
00:11:01 et vont être conformes au vote qu'ils ont fait hier soir.
00:11:06 Considère qu'hier soir c'est une présidentielle. Ils ont élu Bardella.
00:11:09 Ils vont lui donner une majorité.
00:11:11 C'est ce que vous dites à votre édito en fait, d'une certaine façon.
00:11:14 Non, non, non, moi je dis la France a dit non. C'est pas qu'elle a dit oui.
00:11:16 Donc on dit non présidentiel.
00:11:18 Donc ça c'est une possibilité. Et l'autre possibilité c'est de dire
00:11:21 non ce n'était qu'une élection européenne, c'était un défouloir,
00:11:25 et les Français vont être différents.
00:11:27 Après, chacun peut tirer des plans sur la comète.
00:11:31 Vous voulez écouter ? Je vous vois un peu perplexe.
00:11:33 Donc on va écouter la réaction de Marine Le Pen avant,
00:11:35 parce que je ne vous ai jamais vu si discret.
00:11:39 Écoutons Marine Le Pen peut-être le son, et après on écoutera son intervention,
00:11:44 et on écoutera le sujet.
00:11:47 Le retour aux urnes du peuple français dans quelques semaines.
00:11:52 Je ne peux que saluer cette décision qui s'inscrit dans la logique
00:11:56 des institutions de la Vème République.
00:11:59 Nous y sommes prêts.
00:12:01 Après les élections législatives de 2022,
00:12:04 qui avaient permis de désigner le Rassemblement National
00:12:07 comme le principal opposant parlementaire,
00:12:09 ces élections européennes consacrent notre mouvement
00:12:12 comme la grande force d'alternance pour la France.
00:12:16 Nous sommes prêts à exercer le pouvoir si les Français nous font confiance
00:12:21 lors de ces futures élections législatives.
00:12:24 Nous sommes prêts à redresser le pays, prêts à faire revivre la France.
00:12:29 Ce qui est intéressant dans ce discours, c'est qu'elle ne se défausse pas.
00:12:33 Et que ce message auprès des Français de dire "nous on y va,
00:12:36 et on va redresser le pays", il y a une forme de courage,
00:12:39 parce que si ça ne marche pas, après tu peux le prendre dans la figure.
00:12:42 Tout le monde ne fait pas ça, donc ça c'est quelque chose
00:12:45 que l'on peut répondre.
00:12:47 Quand je disais "la France a dit non",
00:12:49 quand les gens qui habitent dans les villages, dans les villes,
00:12:53 voient l'insécurité grandissante, quand ils voient cette immigration non régulée,
00:12:56 ils entendent quelqu'un qui dit "ça va changer".
00:12:59 C'était difficile pour Marine Le Pen de dire le contraire,
00:13:01 puisqu'elle réclamait la dissolution.
00:13:03 Donc elle est obligée de dire "chiche".
00:13:05 Moi je trouve qu'Emmanuel Macron a très bien joué.
00:13:08 Je pense qu'il a pris la meilleure décision qu'il pouvait prendre.
00:13:11 Et qu'au-delà des calculs politiques dont on va parler,
00:13:14 évidemment qu'il y a des calculs politiques, comme dans toute...
00:13:17 Je trouve que pour la démocratie française,
00:13:19 c'est une récupération, j'allais presque dire vitale.
00:13:23 C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron est sorti, hier soir,
00:13:26 du système dans lequel on vit depuis quelques quinquennats,
00:13:29 et qui consiste à n'avoir un vote décisif qu'une fois tous les cinq ans,
00:13:33 au moment du deuxième tour de la présidentielle.
00:13:35 Et d'avoir un pouvoir systématiquement minoritaire,
00:13:38 qui gouverne dans l'impopularité et dans la défaite des élections intermédiaires.
00:13:43 C'est mortel pour notre démocratie.
00:13:46 Il fallait donc en revenir au peuple.
00:13:49 Après, il y a des calculs politiques de part et d'autre,
00:13:52 mais c'est évident parce qu'il y a toujours des calculs politiques.
00:13:54 Mais l'important d'abord pour notre pays, c'est le retour au peuple.
00:13:58 La dissolution qui a été annoncée hier à la surprise générale,
00:14:02 elle était inscrite dans le résultat de juin 2022,
00:14:06 où il n'y avait pas eu de majorité.
00:14:08 Je pense que cette dissolution, c'est une dissolution d'orgueil,
00:14:12 le président de la République n'a pas voulu,
00:14:14 sachant qu'il ne peut plus gouverner maintenant,
00:14:17 se faire imposer une motion de censure.
00:14:19 Donc il a repris une initiative.
00:14:21 Parce que si vous prenez les résultats, par exemple de 2014,
00:14:24 il était à cette époque-là,
00:14:26 François Hollande est président de la République, élection européenne,
00:14:29 vous aviez Marine Le Pen qui était en tête avec 24%,
00:14:33 et le Parti socialiste faisait 14%.
00:14:35 Pourquoi il n'a pas dissout ?
00:14:37 Parce qu'il n'avait pas besoin de dissout, il n'y avait pas de crise politique.
00:14:40 Il y avait une majorité.
00:14:42 Aujourd'hui, il y a un blocage institutionnel,
00:14:44 et il savait très bien qu'il encourait une motion de censure.
00:14:47 À la rentrée, obligé.
00:14:49 Donc il a repris l'initiative en créant un électrochoc,
00:14:52 et en essayant peut-être d'imposer à nouveau un duel avec le RN.
00:14:56 Dont il pourrait sortir vainqueur.
00:14:58 Même s'il y a une précision que j'ai entendue hier soir,
00:15:00 il n'y aurait pas de candidat de la majorité présidentielle
00:15:04 contre l'arc républicain.
00:15:06 Mais ça veut dire quoi ?
00:15:07 Que si Raphaël Glucksmann se présente dans une circonscription,
00:15:11 il n'y aura pas de vote ?
00:15:13 Je ne serai pas pour Raphaël Glucksmann.
00:15:15 C'est très intéressant, parce qu'ils n'ont pas tous la même définition.
00:15:18 Stéphane Séjourné, évidemment, il entend exclure
00:15:21 LFI et le RN de l'arc républicain.
00:15:24 Je vous rappelle que Gabriel Attal, et pour l'avoir croisé il y a encore quelques jours,
00:15:27 avait dit que l'arc républicain, c'était l'ensemble de l'Assemblée nationale.
00:15:30 Donc là, oui, c'est pour les sortants.
00:15:32 S'il n'y a pas d'accord NUPES,
00:15:34 Olivier Faure vient de proposer le Front populaire.
00:15:36 Mais on voit mal comment LFI et le PS vont se réconcilier
00:15:40 après les mots terribles qu'ils ont échangés
00:15:42 pendant la campagne des européennes.
00:15:44 Hier encore, place de la République,
00:15:46 Raphaël Glucksmann était hué, insulté par les militants de la France insoumise.
00:15:49 Mais vous blaguez ?
00:15:50 - Elizabeth Prévy. - Non, je ne blague pas du tout.
00:15:52 - Elizabeth Prévy. - Vous blaguez ?
00:15:54 Là, pour le coup, je rejoue à ce que vous dites, Pascal Angénéral.
00:15:57 Ils vont y aller.
00:15:58 - Ils ont trois jours. - Ça a commencé hier soir.
00:16:00 Ça a commencé hier soir.
00:16:02 Les militants se cantent le grand air de
00:16:05 "la bête immonde revient, nous devons nous unir".
00:16:08 Bien sûr, ils ont hué.
00:16:10 Les partisans ne rappellent Glucksmann,
00:16:12 mais même Glucksmann a appelé à l'union.
00:16:14 Olivier Faure avait fait le mili...
00:16:16 - Donc vous pensez que Glucksmann et Mélenchon vont s'allier ?
00:16:19 - J'ai entendu quelqu'un ici dire "les irons à Canoça".
00:16:22 - Oui, je le disais, c'est à Olivier d'Artigolle,
00:16:25 mais je le disais qu'on venait que ça va être compliqué.
00:16:28 - En 48 heures. - En 48 heures.
00:16:30 - Vous êtes d'accord en 48 heures pour un accord législatif
00:16:33 avec des candidats uniques ? - Prenons le pari.
00:16:35 Mais en tous les cas, ce qui est sûr, c'est que
00:16:37 on va nous rejouer et donc ancrer encore plus une querelle
00:16:41 l'air de... Mais vous voyez bien que c'est ce qu'il a commencé à faire hier.
00:16:44 - Oui, mais ça marche pas. - Donc il peut continuer, mais ça marche pas.
00:16:47 - Le principal enseignement d'hier, c'est que les arts marocains, ça marche pas.
00:16:50 - Ça marche pas, parce que personne ne croit une seconde
00:16:52 que Jordan Dela soit d'extrême droite.
00:16:54 Voilà. C'est pas le mot.
00:16:57 On peut ne pas être d'accord avec lui, mais...
00:16:59 - Non, mais je... - S'il est d'extrême droite,
00:17:01 on lui désiste. - C'est ce que j'allais dire.
00:17:03 J'allais dire, est-ce qu'à un moment, que ce soit pour des médias d'ailleurs,
00:17:06 où nous on est traités à cause d'extrême droite,
00:17:09 ou pour des partis, etc.,
00:17:11 est-ce qu'on va à un moment pouvoir remettre en cause
00:17:13 ce mot qui... Je veux dire, pour des électeurs aussi,
00:17:16 il y a des électeurs de... - Les Français l'ont remis en cause.
00:17:18 - Pas tous. - Les Français, ils ont dit non
00:17:20 hier soir à l'espace médiatique.
00:17:22 - Ils sont plus fracturés que ça. - Jean-Pas, m'attends.
00:17:24 - C'est pas les Français. - Ils sont plus fracturés que ça.
00:17:26 - C'est ce que je voulais dire à propos de votre édito.
00:17:28 - Il n'y a pas tous les Français qui sont plus fracturés que ça.
00:17:30 - Il y a une majorité alors. - Manon Brie ne s'écoute pas.
00:17:32 Manon Brie gagne des eurodéputés par rapport à l'élection précédente.
00:17:34 Elle a fait quasiment 10 points. - D'abord, vous avez raison,
00:17:36 c'est plus compliqué que ça, mais une majorité,
00:17:39 une majorité de Français... - On laisse rendre
00:17:41 une majorité relative. - Oui.
00:17:43 - Il y a une chose qui n'a pas été dite, Pascal.
00:17:45 - Il n'y a pas 50 % de la population qui a voté.
00:17:47 - Moi qui ai un peu d'expérience de campagne, je ne sais pas comment on fait campagne
00:17:50 en 20 jours. Je ne sais pas. Attendez.
00:17:52 Vous avez la commission d'investiture qui doit se réunir.
00:17:55 Vous avez chaque candidat qui doit désigner un mandataire financier.
00:17:58 Vous avez des postes budgétaires qui sont lourds,
00:18:01 comme les affiches. C'est un poste d'à peu près 10 000 euros.
00:18:04 - Il y aura l'argent des européennes ? - Il y aura les cotisations.
00:18:06 Il y aura la campagne proprement dite. Je ne sais pas comment,
00:18:08 en 20 jours, on va se rencler une campagne.
00:18:11 - Oui, mais il se trouve que ça va se faire.
00:18:13 Vous ne savez pas, mais vous allez apprendre parce que ça va être comme ça.
00:18:15 - Attends-moi. - Je veux dire...
00:18:17 - Mais c'est ce qui s'est passé en 86.
00:18:19 Pardon, en 87. - Et en 87.
00:18:21 - Mais en 80, c'est ce qui s'est passé.
00:18:23 Quand François Mitterrand est élu le 10 mai,
00:18:25 vous avez une majorité. Enfin, c'est arrivé de nombreuses fois.
00:18:28 - Non. - Mais dites pas non, non.
00:18:30 - En 20 jours. - En 20 jours, de la même manière,
00:18:32 puisque François Mitterrand...
00:18:34 - En 80, on est prêts.
00:18:36 - La seule chose... - La personne n'est prête, là.
00:18:39 - Oui, mais ça fait partie du... - De la manœuvre.
00:18:42 - Vincent Herouet. - C'est la manœuvre.
00:18:44 - Mais Vincent Herouet, la question que vous devriez vous poser,
00:18:47 vous, de droite, c'est est-ce que l'union des droites doit exister ?
00:18:50 - Marine Le Pen a dit non. - Mais les réponses ont été données hier.
00:18:52 - Non, mais vous. Oui, mais Marine Le Pen a donné.
00:18:54 - Les réponses... - Mais les LR...
00:18:56 Et j'ai entendu la 1re chose qu'a dit M. Ciotti, c'est...
00:18:58 - 20 ans, c'est voir. - Il n'y aura pas d'alliance.
00:19:00 Eh bien, mourez tout seuls. Qu'est-ce que je dis ?
00:19:02 Mourez tout seuls, puisque les électeurs vont vous dire
00:19:05 qu'ils veulent l'union des droites, les électeurs.
00:19:08 Ils le veulent. Parce qu'effectivement...
00:19:10 Et c'est ce qui se passe en Italie avec Mme Melloni.
00:19:12 Parce que, que vous l'ayez voulu ou non,
00:19:14 il y a des passerelles entre les LR,
00:19:16 entre le Rassemblement national et Reconquête.
00:19:18 Et j'observe d'ailleurs que Reconquête a demandé l'union des droites.
00:19:21 - Oui, qu'il l'ait. - Bien sûr, ils ne l'ont pas obtenue.
00:19:24 - Ils l'ont pas obtenue. - Bien sûr, ils ne l'ont pas obtenue.
00:19:26 - Ils ont des divisions en interne aussi. - Mais il y a toujours des divisions.
00:19:28 Ça s'appelle le programme commun de la droite.
00:19:31 Il y a eu le programme commun de la gauche,
00:19:33 qui a existé, et il devrait y avoir un programme commun de la droite.
00:19:37 Allez-y, Vincent Herouët.
00:19:39 - Oui, écoutez, une fois tous les 5 ans,
00:19:41 on s'intéresse à la composition du Parlement européen,
00:19:43 et qu'on oublie ensuite, parce qu'on n'a aucun intérêt,
00:19:45 qu'on y trouve que d'anciens ministres,
00:19:48 des appareils chics, méritants, et tout y contient.
00:19:53 C'est ce matin, et tout le monde s'en fiche éperdument,
00:19:56 c'est quand même assez frustrant.
00:19:57 Mais en réalité, toute l'Europe, toute l'Union européenne,
00:20:01 la droite est renforcée partout, pratiquement,
00:20:04 et l'ultra-droite émerge partout.
00:20:07 L'ultra-droite, vous pouvez appeler ça comme vous voudrez, d'ailleurs.
00:20:09 La majorité souverainiste, nationaliste...
00:20:11 - Donc, du coup, on va dire qu'ils dissoudent le Parlement européen ?
00:20:12 - Ils n'ont jamais été aussi fortes.
00:20:14 En France, il n'y a qu'en France, et depuis le début, d'ailleurs,
00:20:18 depuis 40 ans, c'est la première fois que ça provoque un séisme
00:20:23 dans l'un des pays membres de l'Union européenne.
00:20:25 - En Allemagne, non ?
00:20:26 - Il y a un désaveu... Pardon ?
00:20:28 - Mais qui a la majorité aujourd'hui ?
00:20:30 - Non, non, Donald Trump n'a pas imaginé un instant
00:20:33 qu'il a été désavoué hier d'une manière aussi lourde qu'Emmanuel Macron.
00:20:36 Il n'a pas envisagé un instant de se venger sur le Bundestag
00:20:40 de ce qui venait de lui arriver au Parlement européen,
00:20:43 alors qu'il aurait pu, parce qu'il peut dissoudre...
00:20:45 - Qui a la majorité aujourd'hui au Parlement européen ?
00:20:47 - Le PPE, toujours.
00:20:48 - Le PPE, toujours.
00:20:49 - De plus, la dernière fois, rien ne change.
00:20:51 - Rien ne change.
00:20:52 - Le PPE, avec les sociodémocrates et avec les libéraux,
00:20:54 formera une majorité qui continuera à gouverner.
00:20:57 - Donc, le vote français n'est pas le vote allemand, n'est pas le vote...
00:21:00 - La seule question étant, est-ce que Mme Van der Leyen
00:21:03 perviendra à se maintenir à la tête de la Commission ?
00:21:06 Ce qui n'est pas dit.
00:21:07 - Ce qui n'est pas dit.
00:21:08 - Alors là, il y a toutes sortes de marchandages en cours.
00:21:09 - Donc, ça ne change rien.
00:21:10 - L'Europe est toujours aussi puissante.
00:21:13 - Ça a poussé à droite.
00:21:14 - Le centre droit et le centre gauche en Europe sont toujours aussi puissants,
00:21:19 le centre droit étant encore un peu plus puissant,
00:21:21 étalonné par une droite de conviction, une droite ultra, une droite dure,
00:21:27 une droite souverainiste, une droite populiste, une droite qui pue des pieds,
00:21:30 quand vous voudrez, qui est beaucoup plus forte qu'elle ne l'était auparavant.
00:21:35 - Mais c'est le droit...
00:21:36 - Partout, presque partout.
00:21:37 - C'est exactement la bonne télévision.
00:21:39 - Elle est première en France, en Italie, en Hongrie,
00:21:42 elle est deuxième en Allemagne, au Portugal, en Pologne.
00:21:46 - Mais alors pourquoi le PPA est en tête si la France est derrière ?
00:21:48 - Parce qu'il est aussi gagné un peu plus.
00:21:49 Parce que la gauche se rétracle.
00:21:52 - Oui, les écolos.
00:21:53 - Les écolos, les écolos.
00:21:54 - Les écolos, ça fait des élections.
00:21:56 - Mais les écolos, c'est très intéressant.
00:21:57 Pourquoi les écolos ?
00:21:58 Parce que tout le monde a compris que les folies écologiques,
00:22:01 quand je parle des folies écologiques, je veux dire, les gens, ils n'en veulent pas.
00:22:05 Il y aurait de la place, évidemment, pour des mesures écologiques.
00:22:08 - Ils perdent un tiers.
00:22:09 - Mais ils sont à cinq points. Pourquoi ?
00:22:11 - Parce que c'est tout l'Europe.
00:22:13 - C'est un échec total.
00:22:15 - Mais j'allais vous dire, le nucléaire en 2019.
00:22:18 - Exactement, le nucléaire, les éoliennes.
00:22:21 J'ai reçu M. Macron.
00:22:22 - Et la hausse des prix.
00:22:24 - En fait, il y a juste à écouter les gens.
00:22:27 - Oui, mais si tu n'as pas besoin de beaucoup d'études,
00:22:31 tu vas dans la rue, tu vas à la boule et tu demandes aux gens ce qu'ils pensent des éoliennes.
00:22:35 - C'est mon représentatif.
00:22:37 - Mais si, mais si.
00:22:39 - Pour les éoliennes, si.
00:22:41 - Mais bien sûr, il y a juste à écouter les gens.
00:22:44 - Il y a 10% des gens qui ont quand même voté pour le parti de Jean-Luc Mélenchon,
00:22:49 qui a fait une campagne qui n'avait strictement rien à voir ni avec la question sociale,
00:22:52 ni avec les européens, ni avec la France, mais qui était une campagne Gaza.
00:22:56 Il y a 10% des gens qui ont voté pour ça.
00:22:58 - Alors, Dimitri Pavlenko, je crois, est avec nous à 9h22.
00:23:02 Ce n'est pas l'excellent Thaoma Yel.
00:23:04 Et pourquoi ? Parce qu'Europe 1 change sa grille ce matin
00:23:07 et que l'émission Culture Média, qui a lieu d'habitude sur l'horloge d'Europe 1 à 11h,
00:23:11 est remplacée, c'est bien logique, par une matinale de Dimitri Pavlenko.
00:23:15 Cher Dimitri, vous êtes avec nous ?
00:23:17 On me dit déjà que vous avez reculé vos vacances, cher ami,
00:23:19 que vous deviez partir peut-être le 5 juillet.
00:23:21 A priori, il y aura un peu d'actualité le lundi 8 juillet.
00:23:25 - Je n'ai même pas annoncé à ma femme que vous venez de l'annoncer à la France entière, Pascal, je vous remercie.
00:23:29 Mais je crois que vous aussi, vous allez être concerné.
00:23:32 - Évidemment, c'est un séisme politique et on en est tous là.
00:23:36 Moi, j'ai quand même très envie de poser la question ce matin aux auditeurs d'Europe 1,
00:23:40 et les auditeurs et téléspectateurs, c'est nous, sont aussi les bienvenus pour en parler.
00:23:44 Comment ils prennent la nouvelle ?
00:23:46 Parce que vraiment, je crois qu'on a été tous surpris.
00:23:48 Alors on sait que c'était un petit peu dans l'air du temps, cette dissolution,
00:23:52 mais on est surpris, on ne s'y attend pas.
00:23:54 Il y a des gens, moi, qui m'ont dit être désemparés de cette décision.
00:23:58 - Dimitri, je vous interromps parce que ce passage d'antenne, c'est quelques secondes avec Thomas Hill.
00:24:04 Parce qu'on est sur deux antennes différentes.
00:24:06 Donc je vous laisse maintenant avec vos amis d'Europe 1.
00:24:08 Ou alors je peux aller sur Europe 1 et vous, vous venez sur CNews.
00:24:10 On peut inverser, mais pourquoi pas.
00:24:12 - Je vais même couper le micro.
00:24:14 - Bonne journée, en tout cas, bonne journée à Dimitri.
00:24:16 Évidemment, l'antenne d'Europe 1 qui va réagir.
00:24:19 On va marquer une pause, c'est passionnant.
00:24:20 - La question qui nous pose, c'est est-ce que Dimitri Pavlenko recule ses vacances ?
00:24:23 - Et vous ?
00:24:24 - Les tweets de Pascal Proulx, moi je vais...
00:24:25 - C'est ce qu'on m'a dit hier.
00:24:26 - C'est une bonne question.
00:24:27 - Est-ce que Pascal va partir à la boule plus tard ?
00:24:29 - Et est-ce que la boule va s'en remettre ?
00:24:31 - Nous serons là le lundi 8 juillet.
00:24:33 - Ah, vous serez là le lundi 8.
00:24:34 - Le lundi 8 juillet, nous serons là.
00:24:36 - Mais rien ne sera réglé le lundi 8.
00:24:38 - Alors, nous serons...
00:24:39 - Il n'y aura pas forcément le Premier ministre le lundi 8.
00:24:41 Il faudra peut-être attendre le mardi 9.
00:24:43 - Je n'en sais rien, mais après, il y a un moment, la jeune génération sera là, présente, pour assurer...
00:24:49 - Parce qu'il est parti le lundi 8, finalement.
00:24:52 - Avec qualité et talent.
00:24:54 - Non, mais c'est très intéressant, je suis sûr, ce qui se passe aujourd'hui.
00:24:57 - Oui, c'est vraiment très intéressant.
00:24:59 - C'est passionnant.
00:25:00 - Et quand je parle souvent de déconnexion, quand on parle souvent d'espace médiatique, etc.,
00:25:06 c'est vraiment intéressant.
00:25:08 Les Français, ils disent non, non à Sciences Po, à ce qui est devenu Sciences Po, no wookiesme, etc.
00:25:13 - Une partie des Français.
00:25:14 - Mais une majorité des Français.
00:25:16 Pardonnez-moi, une majorité.
00:25:18 - Parce qu'il n'y a pas de surprise hier soir dans les réseaux sociaux.
00:25:21 - Les sondeurs ne se sont pas trompés.
00:25:23 - Ça faisait très longtemps que les sondeurs ne s'étaient pas trompés.
00:25:25 - Ils ont un peu sous-estimé la France Insoumise.
00:25:27 - A peine.
00:25:29 - Non, non, ils n'ont pas vu arriver la débâcle des écolos.
00:25:31 - La dérousse.
00:25:33 - Non, en Europe, non.
00:25:35 - Ah oui, mais moi je parle des sondeurs français.
00:25:37 - C'est une élection européenne, en fait.
00:25:39 - Mais nous, on est des nationalistes étriqués.
00:25:41 - On va marquer une pause, vous nous moquez perdument.
00:25:43 - Non, mais je vous assure, c'est un des phénomènes les plus...
00:25:46 Mais c'est normal.
00:25:47 - Madame Tondelier, Madame Toussaint qui ne veulent pas venir sur...
00:25:50 Et Madame Rousseau.
00:25:52 - La chaise vide.
00:25:54 - Ils ne veulent pas venir sur le plateau.
00:25:56 Mais en fait, c'est révélateur.
00:25:58 - Bien sûr que c'est révélateur.
00:26:00 - Les gens, bordelards, hier soir.
00:26:02 - C'est révélateur.
00:26:04 - C'est un énorme échec.
00:26:06 - Dans une époque où les questions écologiques devraient être quand même importantes.
00:26:08 - Exactement.
00:26:10 - Alors ils ont refusé le débat.
00:26:12 - Mais parce que, je vais vous dire, il manque de talent.
00:26:14 Tous ces gens manquent un peu de talent et d'intelligence.
00:26:16 - Et de compréhension des gens.
00:26:18 - Et de compréhension des gens. Vous avez parfaitement raison.
00:26:20 Bravo.
00:26:22 Je vois que les choses bougent.
00:26:24 La pause, nous en revenons dans une seconde.
00:26:26 - Évidemment.
00:26:28 - Il est 9h32, nous sommes exsommés à la midi ce matin.
00:26:32 (Générique)
00:26:35 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:26:37 Au lendemain du triomphe du RN, Olivier Faure appelle, je cite,
00:26:40 à la constitution d'un front populaire contre l'extrême droite.
00:26:43 L'extrême droite n'est plus simplement aux portes du pouvoir,
00:26:46 mais a mis le pied dans la porte, poursuit le premier secrétaire du PS.
00:26:50 Une dissolution qui ne fait pas l'unanimité.
00:26:53 Il y avait un autre chemin, celui d'une coalition, insurie à Elbron-Pivet.
00:26:57 La présidence ortante de l'Assemblée nationale s'est dite favorable
00:27:00 à des accords les plus larges possibles.
00:27:03 Et puis, ouverture du procès du commissaire Grégoire Chassin,
00:27:06 ce matin à Nantes, pour homicide involontaire.
00:27:09 Il était en charge de l'opération police controversée,
00:27:12 de laquelle Steve Maia Canisso est mort noyé en 2019,
00:27:15 en marge des festivités de la fête de la musique.
00:27:19 - Merci beaucoup Soumaya.
00:27:23 On va écouter, si vous le voulez bien, quelques réactions.
00:27:26 Et le sujet de Dunia Tengour, et puis on va écouter
00:27:29 des réactions de Mme Braune-Pivet, de Jean-Luc Mélenchon.
00:27:32 C'est très intéressant d'ailleurs.
00:27:33 Ceux qui ont peur de perdre leur place,
00:27:35 ils ne sont pas très contents de la dissolution,
00:27:37 et notamment les écologistes.
00:27:38 - Et Mme Braune-Pivet, parce qu'elle va perdre le perchoir.
00:27:41 - Vous pouvez avoir un président RN à l'Assemblée nationale.
00:27:44 - Ah bah oui, si vous avez un Premier ministre RN,
00:27:47 il y a des chances que ça soit...
00:27:48 - Ça ne nous a pas échappé, chère...
00:27:50 - Il n'y a pas que Matignon, il y a aussi l'Assemblée nationale.
00:27:52 - Ah bah c'est lié.
00:27:53 - Si il y a Matignon, il y a forcément le président RN.
00:27:57 - Mais vous savez, vous pouvez avoir des ministres RN,
00:27:59 s'il y a un Premier ministre ou un président de l'Assemblée nationale.
00:28:02 - La moitié vient de chez vous, la moitié vient de chez vous,
00:28:05 vous voulez nous laisser...
00:28:06 - Il ne restera plus que le Sénat, quoi, qu'il ne soit pas...
00:28:08 - Vous serez pas des pays de... c'est des gens qui sont de chez vous.
00:28:11 - Oui, on va écouter les réactions, bien sûr, et c'est intéressant.
00:28:14 Et puis, ça va être intéressant, écoutez,
00:28:16 tous les députés de la France insoumise, s'ils partent tout seuls,
00:28:21 ça va être très intéressant de voir combien vont revenir.
00:28:24 - Ils partiront pas tous...
00:28:25 - Et on peut extrapoler ça à toute la gauche,
00:28:27 s'ils partent tous tout seuls, combien reviendront ?
00:28:29 - Oui, donc je peux vous dire qu'aujourd'hui...
00:28:32 - Vous m'avez donné la solution hier soir.
00:28:33 - Eux, je pense qu'ils sont en train de se dire,
00:28:35 le 7 juillet, on va avoir un peu plus de temps libre.
00:28:37 - Mais voyons, pour le moment, s'ils partent tous seuls...
00:28:40 - Je viendrai à donner la solution hier soir, à droite et à gauche.
00:28:43 Ça serait de faire une petite alliance PS-Ecolo-PC,
00:28:46 et de laisser LFIDOR.
00:28:47 - Oui, c'est possible.
00:28:48 - Oui, c'est possible.
00:28:49 - Ça, ça peut sauver pas mal de PC, PS et d'Ecolo.
00:28:54 - Oui, bien sûr, bien sûr.
00:28:55 - Les vieilles recettes.
00:28:56 - Bien sûr.
00:28:57 - Parfois, on fait les meilleurs confitures dans les vieux pouls, chérie.
00:29:01 - Écoutons les réactions d'hier, et notamment celle du Rassemblement national,
00:29:05 et puis on va passer en revue toutes les réactions de l'échiquier.
00:29:09 - Le Rassemblement national aux portes de Matignon,
00:29:15 avec une victoire à plus de 31%
00:29:17 et la dissolution de l'Assemblée nationale, annoncée par le président.
00:29:21 Le parti de Marine Le Pen se dit prêt à exercer le pouvoir.
00:29:25 - Nous sommes prêts à redresser le pays,
00:29:28 prêts à défendre les intérêts des Français,
00:29:31 prêts à mettre fin à cette immigration de masse.
00:29:34 - Plus tôt dans la soirée,
00:29:35 Jordan Bardella avait appelé Emmanuel Macron à prendre ses responsabilités.
00:29:40 - Le président de la République doit choisir de s'en remettre à l'esprit des institutions.
00:29:45 Nous lui demandons solennellement de prendre acte de cette nouvelle donne politique,
00:29:49 d'en revenir au peuple français et d'organiser de nouvelles élections législatives.
00:29:54 - Avec sa victoire écrasante aux européennes,
00:29:57 Jordan Bardella a fini par redistribuer les cartes au niveau national.
00:30:01 En cas de défaite du parti présidentiel,
00:30:03 le président du RN fait figure de favori au poste de Premier ministre.
00:30:08 - Élection une à une.
00:30:10 Nous écoutons d'abord Yael Brown-Pivet,
00:30:12 qui évidemment ne pouvait pas dire autre chose, sans doute,
00:30:15 que d'approuver le choix présidentiel.
00:30:17 - Elle ne l'a pas approuvé, justement.
00:30:18 - Elle ne l'a pas approuvé.
00:30:19 - Elle l'a désapprouvé.
00:30:20 - Bien sûr.
00:30:21 - Par la coalition.
00:30:22 - Elle ne pouvait pas dire autre chose, mais malgré tout,
00:30:24 elle a dit le contraire.
00:30:25 Vous ne me laissez pas terminer ma phrase.
00:30:27 Madame Brown-Pivet, elle a peur pour elle.
00:30:29 Elle se dit "voilà ma voiture à cocarde".
00:30:31 Mais ça compte, cher ami.
00:30:34 Ça compte d'être à l'hôtel de la Cé.
00:30:37 Ça compte.
00:30:38 Écoutez, Madame Brown-Pivet.
00:30:40 - Quand Pascal arrive dans son carrosse le matin, il est content.
00:30:43 - Non.
00:30:44 - Écoutons, Madame.
00:30:45 - Ce sont l'ensemble des réactions des forces politiques.
00:30:50 C'est-à-dire que lorsque l'on regardait les plateaux,
00:30:52 vos plateaux, mais les autres, tout le monde s'écharpait à nouveau.
00:30:55 Tout le monde se renvoyait dos à dos les responsabilités.
00:30:59 Personne n'est responsable de rien.
00:31:01 Et chacun se remet à cliver le pays.
00:31:05 Moi, vous savez, je ne fais de la politique que depuis 7 ans.
00:31:09 Je suis une femme, je suis citoyenne, je suis mère de 5 enfants.
00:31:13 J'ai décidé de m'engager parce que je pensais qu'on allait faire différemment.
00:31:17 Je pensais qu'on allait réussir à réunir les énergies
00:31:20 pour pouvoir avancer dans le sens de l'intérêt général.
00:31:23 - Ça s'est raté, c'est un échec.
00:31:24 - Ça s'est raté.
00:31:25 Ça s'est raté parce qu'on voit que...
00:31:27 Ce que disaient justement ces responsables politiques hier sur les plateaux
00:31:31 montre bien qu'on n'arrive pas en France à dépasser ces querelles partisanes,
00:31:36 à dépasser ces idéologies de partis pour essayer de penser ensemble
00:31:42 à l'avenir de notre pays.
00:31:44 - Déconnexion totale.
00:31:46 - La coalition, elle essaie depuis 2 ans.
00:31:47 - Mais déconnexion totale.
00:31:49 Quand on n'est pas capable de passer une loi immigration en France,
00:31:52 Mme Braune-Pivet, quand on n'est pas capable de passer une loi...
00:31:57 - Du coup, ils l'ont passée.
00:31:58 C'est la loi des retraites qui l'ont passée.
00:32:00 - Vous savez comme moi, dans la loi immigration, il n'y a pas grand-chose.
00:32:04 Vous le savez comme moi.
00:32:06 - Il n'y a pas des solutions du Conseil constitutionnel.
00:32:09 - Alors ça, c'est intéressant.
00:32:11 Parce que ça, c'est un problème.
00:32:13 Parce que le vice-président aujourd'hui, c'est Laurent Fabius.
00:32:16 Et ça, il faut le dire.
00:32:17 Le vice-président aujourd'hui, c'est Laurent Fabius.
00:32:19 Parce que le Rassemblement national...
00:32:21 - Le vice du vice, c'est Alain Juppé.
00:32:23 - Mais ce n'est pas un contre-pouvoir.
00:32:25 - Ça ne devrait pas.
00:32:26 - Ça ne devrait pas.
00:32:27 La volonté des Français...
00:32:29 - Non, non, non.
00:32:31 - La volonté des Français, ce n'est pas celle de M. Fabius.
00:32:35 - Ce n'est pas du tout un contre-pouvoir, le Conseil constitutionnel.
00:32:37 - Ils ont fait un coup d'état en soi.
00:32:39 - C'est très intéressant.
00:32:40 Vous le vivez.
00:32:41 C'est très intéressant, ce que vient de dire M. Guibert.
00:32:43 - Non, non, non.
00:32:44 - C'est pas un contre-pouvoir.
00:32:45 - C'est le contre-pouvoir des juges, alors.
00:32:47 Non, non, ce n'est pas possible, ça.
00:32:49 - Le peuple est souverain.
00:32:51 - Pas du tout.
00:32:52 La démocratie, c'est le suffrage universel.
00:32:55 Le Conseil constitutionnel n'est pas élu par le peuple.
00:32:57 - Le Conseil constitutionnel est passé du contrôle de la constitutionnalité à l'idéologie.
00:33:03 Voilà.
00:33:04 - Non seulement le Conseil constitutionnel n'est pas dissous,
00:33:06 mais les traités qui en serrent la France dans un certain nombre d'obligations
00:33:11 et qui réduisent le Parlement à une chambre d'enregistrement,
00:33:14 les traités perdurent aussi.
00:33:16 Ils n'ont pas été abrogés.
00:33:18 Si vous voulez, dans toute la grande révolution qu'on a vécue depuis 21h02 hier soir,
00:33:25 quand Jupiter a renversé la table,
00:33:27 il ne faut pas s'illusionner sur les conséquences que ça aura.
00:33:31 Si, ça a une conséquence très lourde, je vais vous dire, très forte.
00:33:35 C'est l'image de la France en Europe.
00:33:38 Comme Emmanuel Macron tient absolument à apparaître comme le leader,
00:33:44 une sorte de leader naturel de l'Union européenne,
00:33:47 son échec cinglant hier soir et la démission, la dissolution qui a suivi,
00:33:53 - L'absus.
00:33:54 - Oui, l'absus révélateur, mais c'était une sorte de dissolution suicidaire,
00:33:57 à mon sens, mais peut-être que je me trompe, on verra.
00:34:00 En tout cas, ça s'est passé inaperçu nulle part,
00:34:03 ça fait l'avis de tous les journaux,
00:34:05 et aux yeux de tous, ou de presque tous, en tout cas de beaucoup,
00:34:08 la France est désormais l'homme malade de l'Europe.
00:34:12 - Alors, on va écouter plusieurs réactions, mais là où je vous rejoins,
00:34:14 - C'est pas la championne de l'Europe, c'est l'homme malade.
00:34:16 - Là où je vous rejoins, c'est que chacun va décoder cette dissolution
00:34:20 comme une volonté de se sauver soi.
00:34:23 Et chez Emmanuel Macron, qui est déjà percuté par cette image personnelle,
00:34:27 ça va ne faire qu'amplifier, genre, moi je me sauve, mais le chaos...
00:34:33 - Mais je me sauve en perdant une bonne partie de mon pouvoir.
00:34:37 - Le chaos est un déni, vous avez les Jeux olympiques, vous savez, dans un mois.
00:34:40 Vous savez, c'est le moment où la France est le centre du monde !
00:34:43 Vous nous connaissez avec ça depuis des mois,
00:34:45 maintenant, il y a qu'une pensée en un instant, quand même !
00:34:47 - Ce que vous venez de dire, il l'avait dit ouvertement à ses ministres en Conseil des ministres,
00:34:51 en disant "Vous savez, moi je suis là pour 5 ans,
00:34:53 ceux qui peuvent partir du jour au lendemain, c'est vous autour de la table, c'est pas moi."
00:34:56 - Le fait qu'il ne pense qu'à lui, alors que déjà, c'est un procès en permanence que lui est fait,
00:35:02 on peut imaginer que ces 3 semaines ne fassent qu'amplifier ça.
00:35:05 - Mais oui, mais c'est la fin du métro, l'île de la main !
00:35:07 - Mais que je trouve pas complice.
00:35:09 - Parce que ceux qui lui ont vendu de se sauver soi-même, je pense...
00:35:14 - Non mais pardon, c'est la fin, excusez-moi, on a assisté à la fin du macronisme,
00:35:18 il nous avait promis une révolution.
00:35:20 Je sais pas si vous avez refeuté son bouquin.
00:35:22 - Oui, et Elisabeth ?
00:35:24 - "Ni droite ni gauche, ça n'a pas marché,
00:35:26 le "en même temps, on sait dire à chacun ce qu'il veut entendre",
00:35:29 et il y a cette histoire de "je vais être celui qui va arrêter l'extrême droite",
00:35:33 je mets toujours des guillemets "extrême droite".
00:35:35 Eh bien, c'est quoi la seule révolution qu'il aura faite ?
00:35:39 C'est d'amener au marche du pouvoir le parti fondé par Jean-Marie Le Pen.
00:35:43 - Alors écoutons des réactions, mais là où vous avez raison,
00:35:46 c'est qu'il n'a jamais tiré les conséquences de l'élection législative de 2022,
00:35:49 ni de la présidentielle.
00:35:51 Il n'a pas tiré, il n'a jamais tiré les conséquences de la présidentielle.
00:35:54 - Il l'a fait hier soir, bien joué.
00:35:56 - Il l'a fait hier soir, il a tiré les conséquences de la présidentielle hier soir.
00:35:59 - D'un mot la France dans le monde et en Europe, pour rebondir sur ce qu'a dit Vincent Herouette.
00:36:02 La fragilisation de notre pays intervient au moment où il y a une guerre aux portes de l'Europe
00:36:08 et au moment où la guerre fait rage encore dans la bande de Gaza, vous vous rendez compte ?
00:36:12 - Au moment où la France est en plus la plus alente dans cette guerre en Ukraine.
00:36:16 - C'est ça, et donc elle n'a plus la même voix, la même...
00:36:19 - Mais vous imaginez...
00:36:21 - Vincent et Georges vous avez parfaitement raison, mais Georges tu l'as dit tout à l'heure,
00:36:25 il était pris au piège par une motion de censure,
00:36:29 qui lui est réussi à tomber à tout moment, à partir du mois de septembre.
00:36:33 Donc il a préféré choisir le moment de retourner devant les électeurs,
00:36:37 plutôt que ça lui soit imposé par une motion de censure,
00:36:40 qui était quasiment inéluctable.
00:36:42 - La lecture elle est là.
00:36:44 - Laurent Wauquiez, je t'ai rafélicité, François-Xavier Benhamy,
00:36:49 qui a mené une campagne courageuse, cette élection européenne annonce la fin du macronisme,
00:36:52 qui n'aura jamais réussi à sortir de notre démocratie de l'impuissance.
00:36:55 Emmanuel Macron quittera la présidence de la République dans moins de 3 ans.
00:36:58 Aujourd'hui les Français se sont clairement exprimés,
00:37:01 à tous mes amis de la droite républicaine, après le flou et l'indécision du même temps,
00:37:04 notre responsabilité est de préparer collectivement le retour à la cloreté
00:37:07 et à l'autorité pour redresser notre pays et réunir les Français.
00:37:10 C'est peut-être l'union des droites dont il parle, monsieur Wauquiez.
00:37:14 - Mais ça je suis biminal.
00:37:16 - Mais ça je suis biminal.
00:37:18 - Allez, écoutons, écoutons.
00:37:20 Qui on peut écouter en réaction ?
00:37:22 - Laurent Wauquiez va peut-être sortir du silence.
00:37:24 - Ecoutons monsieur Séjourné, sur Europe 1, de la majorité de France Inter.
00:37:29 - Notre ancien ministre des Affaires étrangères.
00:37:31 - Le projet que nous porterons dans cette élection sera dans le champ républicain.
00:37:36 Donc tous les députés sortants qui souhaitent s'investir dans ce projet,
00:37:40 il y aura une discussion avec les partenaires de la majorité,
00:37:45 mais également je souhaite qu'on puisse avoir une discussion avec des gens raisonnables
00:37:49 à qui on peut travailler.
00:37:51 Et dans ce cadre-là, oui, nous donnerons les investitures à ceux qui partagent ce projet.
00:37:57 Et donc chaque candidat qui se dit en désaccord avec ce projet
00:38:01 aura évidemment un candidat en face aux élections législatives.
00:38:05 - Éric Ciotti l'a déjà dit hier soir.
00:38:07 Il est hors de question qu'il y ait un accord avec ce qui reste du macronisme.
00:38:12 Donc ce que vient de dire Stéphane Séjourné n'a aucun sens.
00:38:15 Il n'y aura pas... Mais si !
00:38:17 En tout cas il y aura des alliances, mais pas avec...
00:38:20 Ça c'est sûr qu'il ne peut pas avoir des alliances avec des macronistes.
00:38:23 - Ah non, c'est fini.
00:38:24 - Je pense que votre électorat souhaite des alliances avec le Rassemblement National.
00:38:28 - Il n'y en aura pas.
00:38:29 - Bon, il n'y en aura peut-être pas, mais je pense que c'est votre électorat.
00:38:31 Parce que tous ces gens-là, ils étaient chez vous avant.
00:38:33 Tant que vous n'accepterez pas cette idée que ces gens-là étaient chez vous,
00:38:37 ils étaient chez vous.
00:38:39 Et c'est parce que vous les avez trahis qu'ils sont partis ailleurs.
00:38:42 - Donc acte !
00:38:43 - On va vous dire autre chose.
00:38:44 - De toute façon, il a l'air...
00:38:45 - C'est pas mon avis, c'est mécanique !
00:38:47 - Ils étaient où avant ?
00:38:48 - Le macronisme s'effondre, mais LR ne récupère aucun de ses électeurs.
00:38:54 C'est ça qui est le plus frappant.
00:38:56 - Exactement.
00:38:57 - Et à votre avis pourquoi ?
00:38:58 - C'est une page qui se tourne.
00:39:00 - Oui bon, d'accord.
00:39:01 - Mais pourquoi vous ne dites pas les choses que vous pensez ?
00:39:03 - Mais je les pense.
00:39:04 - Ah mais vous pensez quoi ?
00:39:05 - Je pense que c'est une page qui est en train de se tourner.
00:39:08 - D'accord.
00:39:09 - Ça veut dire quoi ?
00:39:10 - Ça veut dire que...
00:39:11 - Ça veut dire que ce ne sont plus les LR qui sont attendus au gouvernement,
00:39:13 mais le Rassemblement National.
00:39:14 - Bon, autre réaction.
00:39:15 - Parce que sur le fond, il devrait y avoir une union des droites
00:39:17 ou au moins accord électoraux entre le RN et LR pour les législatives.
00:39:22 - Il n'y en aura pas.
00:39:23 - Mais je vous pense...
00:39:24 - On demande si selon vous il y en aura pas.
00:39:26 - Je vous demande votre avis à vous.
00:39:27 - Moi j'ai pas d'avis là-dessus.
00:39:28 - Ah bon, si vous n'avez pas d'avis...
00:39:29 - Il n'y en aura pas.
00:39:30 - Attendez, il n'y en aura pas.
00:39:31 - Avant l'élection...
00:39:32 - Je vous ai dit qu'il n'y en aura pas.
00:39:33 - Mais non, mais votre avis à vous.
00:39:34 Est-ce qu'il y a...
00:39:35 Est-ce que vous vous sentez proche du RN et de Reconquête ?
00:39:40 - Non, je répondrai pas à cette question.
00:39:41 - Oui, mais parce qu'en fait...
00:39:42 - Je répondrai pas à cette question parce qu'elle n'est pas intéressante.
00:39:45 - Vous savez pourquoi ?
00:39:46 - Mais elle est...
00:39:47 - C'est pour ceux qui nous écoutent.
00:39:48 - Mais elle est...
00:39:49 Alors, ne parlez pas pour ceux qui nous écoutent.
00:39:50 Je vais vous dire, il y a eu un programme de la gauche dans les années 70.
00:39:53 Le programme de la gauche, c'est des négociations.
00:39:56 Tant que vous ne comprendrez pas qu'il faut un programme commun de la droite,
00:40:01 c'est simple, ça, un programme commun de la droite,
00:40:04 avec des idées qui, effectivement, il y a négociations,
00:40:07 tout le monde n'est pas forcément d'accord.
00:40:08 C'est ce qui se passait avec l'UDF et le RPR, d'ailleurs, jadis.
00:40:11 Vous faites le programme commun de la droite.
00:40:14 Et là, effectivement, vous êtes en connexion avec ce pays.
00:40:18 - Vous faites le RPR !
00:40:19 - C'est les électeurs.
00:40:20 - Écoutons M. Bellamy.
00:40:21 M. Bellamy.
00:40:22 - Ce soir, le président de la République prend une décision grave
00:40:26 et nous serons à la hauteur de notre responsabilité.
00:40:30 Dans cette campagne pour l'élection européenne,
00:40:32 nous avons défendu non seulement notre vision pour l'Europe,
00:40:35 mais aussi la nécessité de garder la constance, la cohérence,
00:40:41 la clarté indispensable pour reconstruire une droite
00:40:44 qui puisse relever la tête et faire en sorte de défendre la France
00:40:47 et les Français face à la crise que traverse aujourd'hui notre pays.
00:40:51 Nous n'avons évidemment pas l'intention de nous allier,
00:40:55 de nous dissoudre, de nous renier.
00:40:57 Nous continuerons de défendre nos convictions.
00:40:59 Et ma certitude, c'est que les Français sauront faire confiance
00:41:04 à une famille politique de droite qui défend aujourd'hui ce dont le pays a besoin.
00:41:07 - Les Républicains ont une chance historique de faire sauter la jurisprudence mitterrand.
00:41:11 Et ce qu'ils appelaient le barrage républicain auquel plus personne ne croit,
00:41:14 d'ailleurs, ou en tout cas qui ne convainc personne.
00:41:16 - Est-ce que vous avez vu le programme économique du Rassemblement national ?
00:41:19 - Mais c'est pour ça qu'il y a une négociation.
00:41:21 C'est ça un programme commun de la droite ?
00:41:23 - C'est le programme économique.
00:41:24 - Vous avez raison. Bonne remarque.
00:41:25 - Ça n'a rien à voir.
00:41:26 - Mais c'est pour ça que les gens...
00:41:27 - Et vous pensez qu'entre le PS et le PC...
00:41:29 - C'est un programme de gauche.
00:41:30 - Et vous pensez qu'entre le PS et le PC, dans les années 70...
00:41:33 - Il y avait d'énormes écarts entre le PS et le PC, hein, Georges.
00:41:36 Mais une remarque, est-ce que le LR veut faire une alliance avant ou après les élections ?
00:41:41 Parce que si on est dans l'hypothèse où le RN a non pas une majorité absolue,
00:41:46 comme le prévoit Pascal, mais une majorité relative, c'est-à-dire 250 députés...
00:41:50 - Non mais moi je prévois rien.
00:41:51 - À ce moment-là, comme vous le...
00:41:53 - Je dis que c'est... Je dis que le scénario...
00:41:55 - C'est pas une logique d'amplification.
00:41:56 - Je dis que le scénario hier, c'est une présidentielle.
00:41:58 - Oui.
00:41:59 - Je me place là-dedans.
00:42:00 - Vous avez peut-être raison.
00:42:01 - Je dis on est dans une présidentielle, et derrière une présidentielle,
00:42:04 les électeurs ont donné une majorité totale à celui qui venait d'élire.
00:42:08 - Sans forger.
00:42:09 - Et hier, c'est une présidentielle masquée.
00:42:11 - Peut-être.
00:42:12 - C'est un scénario possible. L'autre scénario, c'est effectivement la majorité relative.
00:42:17 - Le candidat Renaissance fait plus, Raphaël Juxman fait moins.
00:42:20 - Et donc, est-ce que LR n'aurait pas intérêt, après les législatives,
00:42:24 de dire si le RN a une majorité relative, il va faire une coalition, tout simplement.
00:42:28 - Avec qui ?
00:42:29 - Avec le RN, avec ceux qui ont gagné.
00:42:31 - Bon, autre réaction. Je demande à Marine.
00:42:34 - Ils ont pas fait de coalition avec Emmanuel Macron, pourquoi ils en feraient une avec le RN ?
00:42:37 - Raphaël Juxman.
00:42:38 - Ils vont mourir.
00:42:39 - Très bon score de Raphaël Juxman.
00:42:40 - 90%.
00:42:41 - Très bon score. Et notamment sans doute auprès de la jeunesse.
00:42:44 - Oui, c'était un électorat quand même assez âgé, quand même.
00:42:48 - Bon, écoutons Raphaël Juxman.
00:42:51 - Il faut dire que Jordan Bardella arrive partout en tête dans toutes les communes de France, sauf à Paris,
00:42:54 où c'est Raphaël Juxman qui arrive en tête.
00:42:56 - Oui, mais c'est des clients de bien sûr.
00:42:58 - Ils ont pas mal de grandes villes de Minsk.
00:43:00 - 90% des communes, Bardella arrive en tête.
00:43:02 - C'est Boboland.
00:43:04 - C'est la ville nouvelle des métropoles.
00:43:06 - C'est Boboland, c'est-à-dire que c'est les Anywhere et les Somewhere,
00:43:09 et là on est avec les Anywhere.
00:43:11 Tout va bien pour eux, ils ont pas de soucis, les Anywhere.
00:43:14 Ils sont très contents.
00:43:15 - Vous pouvez traduire les Anywhere ?
00:43:17 - Ah, Anywhere, c'est...
00:43:18 - Ceux qui sont de quelque part.
00:43:20 - Ceux qui sont partout.
00:43:22 - Non, ceux qui sont de quelque part.
00:43:24 - Vous êtes Anywhere ou...
00:43:26 - Mais quand nous, on a pas de problème, on a pas de problème avec la sécurité,
00:43:30 on n'est pas confronté dans les arrondissements dans lesquels vous êtes,
00:43:33 vous n'avez pas de problème de sécurité.
00:43:35 C'est bien le problème de ceux parfois qui prennent la parole.
00:43:37 Ils ont pas de soucis.
00:43:38 - C'est toute la décoration entre les élites et le public.
00:43:39 - Bien sûr.
00:43:40 - Écoutons Raphaël Juxman.
00:43:42 - Moi, ce que je veux, c'est structurer à l'échelle européenne et française
00:43:47 le front de la résistance à l'extrême droite.
00:43:50 Et ce front de résistance à l'extrême droite, il devra être sur un cap clair, je me répète.
00:43:57 Regardez ce qui s'est passé aux Pays-Bas.
00:44:00 Aux Pays-Bas, il y a eu une alliance entre les sociodémocrates et les écologistes
00:44:05 qui arrivaient en tête des élections européennes
00:44:09 contre l'extrême droite qui, pourtant, venait de gagner de manière écrasante les législatives.
00:44:14 Et je crois que cette cohérence-là permettra d'avoir un projet alternatif à l'extrême droite.
00:44:21 Dire "no pas saran", ça ne suffit pas.
00:44:24 Il faut proposer une voie alternative qui soit crédible
00:44:27 et qui réponde aux angoisses, aux injustices, aux souffrances
00:44:32 qui conduisent à cette vague d'extrême droite.
00:44:34 Merci.
00:44:35 - Vincent Arouet, validez ce qu'a dit M. Glixman.
00:44:39 - Oui, raison, sur un Gerd Reijders qui a obtenu un tel succès électoral il y a quelques mois,
00:44:45 arrive simplement son parti, progresse,
00:44:49 mais il est battu par l'alliance entre les sociodémocrates, c'est vrai,
00:44:54 et les écolos des Pays-Bas.
00:44:57 - Mais ils n'ont pas de LFI ?
00:44:59 - Beaucoup moins fort.
00:45:00 - Non, beaucoup moins fort.
00:45:01 - Ici, ils ont sûrement un parti...
00:45:02 - Mais c'est un peu 5%.
00:45:03 - Oui, ils ont des partis d'extrême gauche, ils en ont même plusieurs.
00:45:05 Mais non, il n'y a pas cette force.
00:45:08 Ils n'ont pas ce poids qu'ils ont en France, Tony Truant.
00:45:11 - Mais ce n'est pas dit que Glixman, implicitement, c'est de refuser l'alliance avec LFI,
00:45:17 moi c'est ça que je comprends.
00:45:19 Et c'est là où il va y avoir un conflit avec Olivier Faure, avec d'autres.
00:45:22 - Ah bah Olivier Faure, il perd ses sièges.
00:45:24 - Et donc c'est là-dessus que ça se joue,
00:45:27 parce que je pense que s'ils font alliance avec LFI, ils sont morts.
00:45:31 Il y a des électeurs qui ont voté Glixman hier,
00:45:34 qui ne voteront pas pour une alliance avec LFI.
00:45:36 - Vous, par exemple ?
00:45:37 - Par exemple.
00:45:38 - Olivier Faure, bah oui, ça sera bien, il pourra venir d'ailleurs sur ce plateau, pourquoi pas.
00:45:45 Peut-être qu'on va rebattre les cartes, durant cette campagne.
00:45:50 Autre réaction, je demande à Marine, parce que c'est elle qui a collecté.
00:45:53 Marion Maréchal.
00:45:54 - La coalition des droites, à laquelle j'aspire, apparaît plus que jamais nécessaire dans notre pays.
00:46:02 Vous le savez, dans cette campagne, j'ai toujours pris soin de ne jamais rendre impossible ce qui me semble si nécessaire.
00:46:09 C'est pourquoi j'ai toujours distingué, dans cette élection, les adversaires des concurrents,
00:46:14 et refusé de concentrer mes attaques sur le Rassemblement national.
00:46:27 Alors, puisque c'est dorénavant notre objectif pour réussir les élections législatives dans quelques semaines,
00:46:32 je suis prête à rencontrer dans les jours qui viennent Marine Le Pen et Jordan Bardella,
00:46:35 Eric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan pour travailler ensemble à l'alternative que notre pays exige.
00:46:40 - Cette séquence est incroyable, et je pense qu'on va la voir une deuxième fois, tellement elle est forte.
00:46:46 C'était que, quand elle parle de sa stratégie, tout le monde applaudit, sauf Eric Zemmour.
00:46:51 - Il n'avait pas la même stratégie.
00:46:52 - Je peux vous raconter les coulisses de cette soirée électorale ?
00:46:54 - Racontez, vous y étiez.
00:46:55 - Parce que c'était absolument lunaire.
00:46:57 Déjà, Marion Maréchal et Eric Zemmour ont mis énormément de temps à parler.
00:47:00 Il y avait deux choses à prendre en compte.
00:47:02 Vu qu'ils étaient autour de 5%, c'est une estimation à 20 ans, donc vous n'êtes pas certain de faire les 5%.
00:47:06 Quand vous êtes à 5,3, vous pouvez vous réveiller le lendemain matin à 4,9.
00:47:09 Donc ils attendaient d'avoir 90% des bulletins dépouillés pour être sûrs d'avoir des eurodéputés.
00:47:13 Ensuite, le discours d'Eric Zemmour a été réécrit.
00:47:15 C'était un discours très offensif contre le RN.
00:47:18 Au moment où Emmanuel Macron fait le choix de dissoudre l'Assemblée nationale
00:47:21 et où vous proposez une nouvelle fois l'Union des droites, évidemment,
00:47:24 on décide d'adoucir le discours.
00:47:26 Pourquoi il n'applaudit pas le discours de Marion Maréchal ?
00:47:28 - Alors que tout le monde l'applaudit, même Guillaume Pelletier, Nicolas Bay...
00:47:31 - Parce qu'elle critique la stratégie d'Eric Zemmour, Marion Maréchal.
00:47:34 Moi, j'ai fait le choix de ne pas attaquer bien en tête le RN pour justement préparer la suite.
00:47:40 Et moi, j'ai échangé avec les deux entourages, à la fois les entourages d'Eric Zemmour
00:47:43 et les entourages de Marion Maréchal hier.
00:47:46 Marion Maréchal, il faut savoir qu'elle a attendu le dernier moment pour venir au QG.
00:47:49 Elle a fait son discours et elle est partie.
00:47:51 À peine avait-elle prononcé le dernier mot de son discours
00:47:54 au grand désarroi des militants et de l'entourage d'Eric Zemmour.
00:47:58 Et donc, j'ai échangé avec son très proche conseiller hier
00:48:01 et je lui demandais pourquoi elle est partie comme ça.
00:48:04 Il me disait parce qu'il y avait des slogans Marion
00:48:06 et les pros Zemmour ont essayé de couvrir les slogans Marion par des slogans reconquête.
00:48:10 - Mais est-ce qu'elle peut quitter le mouvement au nom de l'Union des droites
00:48:14 et dire "moi, je souhaite l'Union des droites et je retourne au RN" ?
00:48:18 Et emmener pourquoi pas une partie de reconquête ?
00:48:20 - Elle ne retournera pas tout de suite au RN,
00:48:22 mais elle finira par quitter reconquête
00:48:24 et elle se présentera comme une eurodéputée ECR,
00:48:27 le groupe qu'elle rejoindra au Parlement européen.
00:48:29 - Est-ce que la stratégie de Zemmour n'est pas validée avec ce résultat de Marion Maréchal ?
00:48:36 - Alors c'est compliqué.
00:48:37 Si vous vous échangez avec Eric Zemmour, il vous expliquera.
00:48:39 Si on avait pu se taper sur le RN, on serait à plus de 5.
00:48:42 Et tandis que vous vous échanger avec l'entourage de Marion Maréchal en disant
00:48:45 "ben maintenant, il y a une dissolution, le RN est en tête et on veut s'allier avec eux".
00:48:48 C'est la preuve qu'il ne fallait pas leur taper dessus.
00:48:50 Donc les deux stratégies sont en choc,
00:48:52 mais vraiment hier, les fractures entre les deux étaient béantes,
00:48:56 personne ne s'en quittait.
00:48:57 - La pause.
00:48:58 - Et ça se sentait à chaque moment de la soirée avec Marion Maréchal.
00:49:00 - Là l'image est terrible.
00:49:01 - Il y a une autre chose terrible, c'est qu'elle est absente.
00:49:03 Vous avez remarqué ?
00:49:04 Il y a les 4 de Lis qui ont été élus.
00:49:06 - Elle est en plateau ça.
00:49:07 - La fois est en plateau.
00:49:08 - Eh bien on réécoutera cette séquence que je trouve extraordinaire,
00:49:10 parce que même Zemmour est en minorité avec ses proches collaborateurs.
00:49:15 Vous avez Nicolas Bey, Guillaume Pelletier, Marion Maréchal
00:49:20 qui valide ce que dit Marion Maréchal, et il n'applaudit pas.
00:49:23 - Et elle n'a pas accepté de Marion Maréchal d'être derrière Eric Zemmour pendant son discours,
00:49:28 alors qu'elle n'était pas loin du QG à ce moment-là.
00:49:30 Elle est arrivée après.
00:49:31 - Écoutez, en tout cas c'est une image qu'il pourra décoder.
00:49:33 Regardez, vous voyez, tout le monde applaudit.
00:49:35 Tout le monde applaudit.
00:49:36 Et alors il est...
00:49:37 En tout cas ça va être passionnant comme toujours.
00:49:40 - Reconquête propose l'union des droites, il devrait commencer par l'union à Reconquête.
00:49:43 - Ah ça, vous allez... Ils vont pas...
00:49:45 Voilà, vous allez pas vous faire des amis...
00:49:47 Là, vous allez pas vous faire des amis à Reconquête.
00:49:49 Bon, on marque une pause et on revient parce qu'on a encore...
00:49:53 Non mais on a beaucoup de choses à vous montrer.
00:49:55 On pourra parler aussi des otages qui ont été libérés en Israël,
00:49:58 mais c'est une séquence absolument passionnante.
00:50:00 Qu'est-ce qu'on vous dit ?
00:50:01 Ah, je pensais que vous étiez sur votre portable et qu'on vous donnait des informations.
00:50:05 - Je vous écoute religieusement.
00:50:07 - Bah oui, mais bon.
00:50:08 À tout de suite.
00:50:11 - Il est 10h02, on est avec Somaïa Labidi.
00:50:14 Le rappel des titres vient évidemment du jour.
00:50:16 - Pour le RN, ce sera non, pas d'accord de parti pour Jordane Bardella et Marine Le Pen,
00:50:24 mais le gagnant de ces élections européennes proposera, je cite,
00:50:27 "une plateforme électorale qui s'adresse à tous", annonce ce matin de Sébastien Chenu.
00:50:32 Il fait le service après-vente, moins de 24 heures après son annonce surprise,
00:50:36 Emmanuel Macron déclare avoir confiance en la capacité du peuple français
00:50:40 à faire le choix le plus juste pour lui-même et pour les générations futures.
00:50:44 "Ma seule ambition est d'être utile à notre pays que j'aime tant", écrit-il, sur X.
00:50:48 Et puis, 8 mois après le début du conflit, nouvelle tournée au Proche-Orient
00:50:52 pour le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.
00:50:55 Objectif, promouvoir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza,
00:50:58 même si le silence du Hamas et les remonts politiques en Israël
00:51:02 rendent ses chances de succès très incertaines.
00:51:04 - On passe en revue, merci beaucoup Somaïa,
00:51:07 on passe en revue les déclarations, les réactions, les conséquences,
00:51:10 les analyses, les projections évidemment de ce mois qui va être extrêmement intéressant,
00:51:15 bien évidemment, et nous n'avons pas encore entendu la réaction de Madame Toussaint
00:51:20 qui, effectivement, comme vous le disiez, à un moment où il y a des questions écologiques,
00:51:25 les écolos n'ont jamais été aussi bas.
00:51:27 Donc c'est dire si leur stratégie est bonne.
00:51:33 - Quand l'extrême droite atteint 40% dans notre pays,
00:51:36 il faut absolument que la gauche se retrouve, mais aussi se réinvente,
00:51:40 réinvente ses manières de travailler, replace l'écologie,
00:51:43 et j'y travaillerai de toute mon âme, en son cœur,
00:51:46 et retrouve le peuple et les classes populaires.
00:51:48 C'est notre responsabilité aujourd'hui, c'est notre devoir.
00:51:52 Je regrette qu'Emmanuel Macron dissolve l'Assemblée
00:51:54 dans une situation dans laquelle l'extrême droite est effectivement aux portes du pouvoir en France.
00:51:58 Une extrême droite en responsabilité en Europe et en France
00:52:01 serait un véritable coup de semonce, une véritable dévastation
00:52:05 pour notre pays, pour notre continent, pour la solidarité,
00:52:08 pour les droits humains, pour l'écologie.
00:52:10 Nous devons tenir bon et continuer à mener cette bataille.
00:52:12 - Les classes populaires, elles sont parties.
00:52:14 Quand vous avez la France Insoumise qui ne parle que de Gaza,
00:52:17 quand vous avez Colombe... - Bien plus longtemps !
00:52:19 - Oui, bien sûr, mais Colombe, c'était l'exemple parfait.
00:52:21 Souvenez-vous de cette bénévole des Restos du Cœur
00:52:23 qui est dans un meeting de Jordane Bardella et de Marine Le Pen à Perpignan
00:52:27 qui sera exclue des Restos du Cœur avant d'être réintégrée
00:52:29 et puis embauchée par Louis Alliot à la ville de Perpignan.
00:52:31 C'était l'exemple chimiquement pur des classes populaires
00:52:34 qui ont rejoint l'ORN et abandonné la partie de gauche.
00:52:36 - Ce qui est sidérant, c'est l'audience qui est accordée à ces gens-là.
00:52:40 Il y a une émission sur France Inter qui s'appelle "La terre au carré".
00:52:43 La terre au carré.
00:52:45 C'est ni plus ni moins que pendant une heure,
00:52:49 donner l'antenne à l'écologie la plus radicale
00:52:52 et c'est payé avec vos impôts.
00:52:54 Donc, ces questions-là doivent être abordées.
00:52:57 Et si le Rassemblement National est au pouvoir,
00:52:59 je crois que dans son programme,
00:53:02 il a imaginé la privatisation de France Inter.
00:53:05 Ça sera assez intéressant de voir si ce genre de choses
00:53:09 peut se mettre en place ou pas.
00:53:11 Monsieur Mélenchon ?
00:53:12 - Oui ?
00:53:13 - Ça me gênera les débats.
00:53:15 - Mais c'est très important, ça ne suscite aucun débat en fait.
00:53:18 Pardonnez-moi parce que les Français auront voté.
00:53:22 Donc ça ne suscitera plus de débat puisque les Français auront voté.
00:53:25 - Vous pensez que les Français sont privatisés ?
00:53:27 Qu'est-ce qui s'est passé à la République ?
00:53:29 - Vous pensez que les journalistes de France Inter
00:53:31 et leurs amis vont se laisser privatiser sans moucheter ?
00:53:35 - Je pense que les minorités actives,
00:53:39 parce que c'est des minorités actives,
00:53:41 une fois que le vote sera passé,
00:53:43 ce sera plus difficile de se faire entendre.
00:53:45 - Ils auront du mal à se plier au vote.
00:53:47 - Oui, ils auront du mal à se plier au vote.
00:53:49 - Ils sont détenteurs à la fois.
00:53:50 C'est celui qui considère qu'ils sont détenteurs de l'esprit.
00:53:52 - Bien sûr.
00:53:53 - De l'égitimité qui d'ailleurs dépasse largement celle des élus.
00:53:58 - Bien sûr.
00:53:59 - Ils sont là, eux restent, les ministres passent.
00:54:02 - Mais je vais vous faire écouter Jean-Michel Apathy
00:54:06 sur France Inter ce matin,
00:54:08 et qui est également sur la chaîne de Martin Bouygues TMC,
00:54:10 et qui explique que les Rassemblements Nationaux,
00:54:13 ces gens-là sont bêtes comme leurs pieds.
00:54:15 Voilà ce qu'il vient de dire.
00:54:16 - Aucun mal compris.
00:54:17 - Il y a 35% des gens qui ont voté pour le Rassemblement National,
00:54:22 et M. Apathy, chroniqueur célèbre d'une émission,
00:54:25 explique que ces gens sont bêtes comme leurs pieds.
00:54:28 - Il parle des électeurs ou il parle des cadres ?
00:54:30 - Non, des cadres.
00:54:31 Vous allez voir, j'ai écouté cette...
00:54:33 J'ai demandé à Marine Lanson, et on va la voir dans quelques secondes.
00:54:36 C'est sidérant quand même d'insulter comme ça les électeurs.
00:54:39 - C'est un autoportrait.
00:54:40 - Ils ne seront pas compte de...
00:54:41 - C'est un autoportrait du tout ?
00:54:42 - Oui.
00:54:43 - Non mais ils ne se rendront pas compte depuis le point de vue de Jean-Michel Apathy
00:54:47 que ce genre de discours a largement nourri le vote
00:54:51 en faveur du Rassemblement National.
00:54:53 - Mais...
00:54:54 - M. Mélenchon !
00:54:55 - S'il pouvait se taire d'ici le mois de juin, ce serait une bonne chose.
00:54:58 - Ah !
00:54:59 - Il faut appeler M. Bouy, qui est le propriétaire de cette chaîne TMC.
00:55:03 - C'est le jeu du Rassemblement National.
00:55:05 - Écoutez...
00:55:06 - C'est le jeu...
00:55:07 - Ou M.... Comment s'appelle le président de l'Assemblée ?
00:55:09 M. Barthez.
00:55:10 Il faut lui demander.
00:55:12 - C'est le réel qui...
00:55:13 - Écoutons M. Mélenchon.
00:55:15 - C'est pas fort, M. Mélenchon.
00:55:16 - Nous avons gagné le premier tour de l'élection législative de 2022.
00:55:21 (Applaudissements)
00:55:25 Nous pouvons le gagner de nouveau !
00:55:27 (Applaudissements)
00:55:30 Si nous sommes capables de comprendre
00:55:35 que la France n'attend pas des embrouilles, des parlotes, des bavardages,
00:55:41 des systèmes de combinaisons et des alliances contraies à la première occasion,
00:55:46 comme nous venons de le voir,
00:55:48 notre peuple tout entier, et toi la jeunesse du pays,
00:55:52 qui bien sûr cette fois-ci a déjà fait un effort,
00:55:55 en entrant dans la lutte, en allant poser tes bulletins de vote,
00:55:59 et comme vous le verrez tout à l'heure, quand on aura les résultats complets,
00:56:03 vous autres, le peuple des villes, des banlieues,
00:56:06 vous autres, le peuple de ceux qui dépendent absolument de leur travail,
00:56:11 des réseaux du collectif pour vivre et survivre,
00:56:14 il vous faut maintenant vous emparer du problème qui vous est posé.
00:56:19 Appropriez-vous la France ! Faites-en votre patrie !
00:56:22 - Alors je regardais parfois les résultats dans des villes comme Nantes ou comme Rennes.
00:56:28 À Nantes, Raphaël Guixman est premier avec 23%.
00:56:32 Deuxième, Manon Aubry avec 15,37%.
00:56:36 Troisième, Valérie Ayé avec 14,63%.
00:56:39 Et Marie Toussaint arrive en quatrième position.
00:56:42 Donc à Nantes, ville que vous avez connue, bourgeoise,
00:56:45 vous avez sur les quatre premiers, vous avez trois personnes de gauche voire d'extrême gauche.
00:56:50 Et vous avez Valérie Ayé qui est au centre.
00:56:52 Et Jordan Bardella est à onze.
00:56:54 Et je ne sais même pas où sont les Républicains.
00:56:57 À Nantes, une ville qui avait été tenue dans le temps par Michel Chottier à droite.
00:57:00 C'est dire... Et à Rennes, c'est très intéressant.
00:57:04 - Ça doit être à peu près la même.
00:57:06 - À Rennes, Raphaël Guixman 24%, Manon Aubry 17%, Valérie Ayé...
00:57:09 C'est exactement pareil. C'est les mêmes scores.
00:57:11 - C'est les mêmes sociologiques.
00:57:12 - C'est pour ça que ces deux maires de Nantes et de Rennes seront réélus.
00:57:15 - Mais j'ai entendu dire...
00:57:16 - Elles seront réélues, mais vraiment les mains dans les poches.
00:57:18 - Mais il paraît que la Bretagne cependant a basculé.
00:57:21 - C'est incroyable ce qui s'est passé.
00:57:23 - Ça je pense que c'est quand même un point notable.
00:57:27 Elle a basculé dans le fascisme, je voulais dire.
00:57:29 - Alors que c'était un chef du macronisme.
00:57:31 - Et même au PS.
00:57:33 - Oui mais les villes... Mais pourquoi ? Parce que les villes...
00:57:36 Jean-Marc Ayrault est très malin.
00:57:39 Il a fait "La ville, tu ne peux pas la reprendre".
00:57:41 - Avec le guet-pape, je veux dire.
00:57:43 - Non, avec l'apport de population.
00:57:45 - Mais bien sûr.
00:57:46 - C'est comme Marseille.
00:57:47 - Ah non, il n'y a pas de remplacement.
00:57:49 - Non, c'est des Parisiens qui ont remplacé les Nantes.
00:57:53 - Mais justement...
00:57:54 - Bon, monsieur Ruffin qu'on n'a pas écouté.
00:57:58 - On n'a pas écouté et c'est une citation, monsieur Ruffin.
00:58:01 Et après on fera quand même un point dans toute l'Europe précisément
00:58:04 et notamment en Allemagne avec vous, Vincent Arouet.
00:58:06 Et puis je veux vraiment qu'on écoute Jean-Michel Lapati
00:58:09 parce que je trouve ça tellement incroyable d'expliquer.
00:58:11 Mais bien sûr, les gens du RN sont bêtes comme leurs pieds.
00:58:14 - François Ruffin il dit qu'Emmanuel Macron est taré.
00:58:16 - On a un taré à la tête de l'État, c'est un pire.
00:58:18 Mais non mais ça c'est une citation, c'est un off ?
00:58:21 - Non, non, non, c'était sur BFMTV hier.
00:58:23 - On a un taré à la tête de l'État.
00:58:24 - Oui voilà ce qu'a dit François Ruffin.
00:58:25 On sent la fébrilité, il voit bien qu'il n'y aura pas de nupes bis.
00:58:28 Et donc voilà, ils ont peur de perdre leur siège, de voir le RN gagner la majorité, ne serait-ce que relative.
00:58:34 - Justement, Glucksmann dans ses discours a dit quand même, moi ça m'a touchée,
00:58:38 il a dit "nous faisons de la politique sans calomnie ni invective".
00:58:43 Et ça au moins, c'est respectable de redire ça après ce qu'on a vécu.
00:58:47 - Je suis d'accord avec vous, mais convenez que dans l'espace médiatique,
00:58:50 ses accointances à la Géorgie ne sont jamais évoquées de 2009 à 2012.
00:58:56 - Ça fait la lune de Marianne.
00:58:57 - Il en a parlé très clairement.
00:58:58 - Que son archaïsme économique, il est plutôt zappé.
00:59:02 Ben oui, il est quand même très à gauche.
00:59:05 Qui ne veut pas se faire voir avec François Hollande et qui préfère Martine Aubry,
00:59:08 c'est une des preuves vraiment d'un archaïsme très à gauche.
00:59:12 Convenez quand même qu'il est reçu en majesté.
00:59:16 - Ah ben évidemment !
00:59:17 - Dans la sphère médiatique.
00:59:20 - Si vous êtes choqué par le programme économique de Raphaël Gluckspan,
00:59:23 je ne vous parle pas de celui de Marine Le Pen.
00:59:25 - Oui, bien sûr, mais vous avez parfaitement raison.
00:59:28 - Et il ne vient pas sur CNews.
00:59:29 - Mais vous avez parfaitement raison.
00:59:31 - Le programme économique du BRF, il va pas loin.
00:59:34 - Le programme économique de Marine Le Pen, c'est un ultra-libéral.
00:59:36 - Mais vous avez parfaitement raison.
00:59:38 - Est-ce que vous vous rendez compte qu'on va avoir le droit,
00:59:39 parce qu'on va avoir les macronistes d'un côté et la gauche de l'autre,
00:59:42 qui vont nous jouer, comme on le faisait déjà ce matin sur France Inter,
00:59:45 le grand air de l'antifascisme.
00:59:47 - Mais ça ne marche pas.
00:59:48 - Ça ne marche pas.
00:59:49 - Ils vont quand même le faire, je ne suis pas en train de vous dire que ça marche.
00:59:52 Je suis fatiguée d'avance de l'entendre.
00:59:55 - Discours devant la pyramide du Louvre d'Emmanuel Macron en 2017.
00:59:58 "Je ne veux plus une raison qu'on puisse voter RN".
01:00:01 On n'a jamais autant voté RN.
01:00:03 - Est-ce qu'on a Jean-Michel Apathie ?
01:00:05 - C'est même pas un pistolet à eau, parce qu'un pistolet à eau, ça mouille.
01:00:07 Là, ça n'a même pas mouillé, Jordan Barnet.
01:00:09 - Oh mon Dieu !
01:00:11 - Calmez ta jambe.
01:00:12 - Je suis d'accord.
01:00:13 - Bon, Vincent Arvouet, faites-moi un point complet de tout ce qui s'est passé en Europe.
01:00:19 - Il y a 27 pays.
01:00:20 - Non, mais ce que je comprends mal, c'est malgré cette poussée de droite,
01:00:25 vous nous dites que les libéraux restent et les blocs centraux...
01:00:30 - Oui, c'est-à-dire que le Parti populaire européen, le Parti de centre-droite...
01:00:35 - Mais où est-ce qu'il a gagné ?
01:00:37 - En Allemagne.
01:00:38 - A renforcé de cinq sièges, je crois.
01:00:41 C'est sa position dominante à l'intérieur du Parlement européen.
01:00:45 Et si vous traversez le Rhin, puisque c'est ça qui vous intéressait, l'Allemagne,
01:00:49 vous avez un peu la même chose, c'est-à-dire que vous avez à la fois la CSU-CDU
01:00:53 qui a renforcé sa main, ils sont à 30, quelque chose,
01:00:59 c'est des poussières de voie.
01:01:01 - Donc ce n'est pas le cas en France.
01:01:03 - Oui.
01:01:04 - Ce n'est pas le cas en France.
01:01:05 - Non, ce n'est pas le cas en France.
01:01:06 - Le bloc central en France, il s'est effondré.
01:01:08 - Non, je parle de l'Europe.
01:01:10 La France, c'est ça le problème que vous avez.
01:01:12 Vous imaginez que l'Europe, c'est la France en plus grand.
01:01:15 Mais non, c'est très différent.
01:01:17 - Je passe au téléspectateur.
01:01:19 - L'Allemagne, par exemple, c'est une déroute épouvantable pour Scholz.
01:01:24 Ça, il partageait, avec Emmanuel Macron hier,
01:01:28 c'était vraiment la journée du désaveu, de la déroute.
01:01:32 C'est une véritable volée qu'il a prise.
01:01:35 Donc son parti et sa coalition, parce que c'est trois partis qui gouvernent,
01:01:40 sont largement battus.
01:01:42 Non seulement la CDU, la droite parlementaire, est forte,
01:01:46 mais alternative pour l'Allemagne, l'AFD qui avait été...
01:01:50 - Alors la CDU, c'est l'équivalent de quoi, je pense, au Télépublica ?
01:01:53 - Oui, la CDU, c'est le RPR.
01:01:56 - Ah oui, parce que c'est un RPR intelligent.
01:01:59 - Mais alternative pour l'Allemagne, le parti qui est à droite,
01:02:02 qui est à droite, se renforce considérablement.
01:02:05 Et vous avez même le parti de l'extrême gauche,
01:02:08 qui est anti-immigration, qui l'était tout récemment,
01:02:11 qui lui aussi fait un bon score par rapport à ce qu'on pouvait imaginer.
01:02:14 - Il y a alliance entre l'AFD et la CDU ?
01:02:16 - Ah non. Je pose des questions dont je sais les réponses.
01:02:20 - Même Marie Le Pen !
01:02:23 - Je pose des questions pour...
01:02:25 - C'est retiré.
01:02:27 - En Italie, est-ce que la stratégie de Mme Melloni,
01:02:30 qui est l'union des droites, est payante ?
01:02:32 - Oui, c'est la seule qui était candidate.
01:02:35 La seule chef de gouvernement qui était candidate à la tête de liste,
01:02:38 elle a gagné. L'Italie a gagné.
01:02:40 - Est-ce que c'est un modèle, par exemple,
01:02:43 et ça je pose la question aux gens de droite,
01:02:45 que vous représentiez jadis, et dont vous avez toujours un avis,
01:02:48 est-ce que l'union de droite est possible ?
01:02:50 Mais vous allez répondre après le passage de Jean-Michel.
01:02:53 - Je ne répondrai pas.
01:02:55 - Mais oui, vous ne voulez pas répondre.
01:02:57 - Mais il faut avoir du courage.
01:02:59 - Ecoutons Jean-Michel Apathy, parce qu'effectivement,
01:03:02 d'abord sur France Inter, c'est très intéressant qu'il soit sur France Inter,
01:03:05 évidemment, il est chez lui, et je vous propose d'écouter
01:03:08 ce qu'il a dit, et cette phrase qui me paraît tout à fait étonnante
01:03:11 d'insulter les gens du Rassemblement National.
01:03:14 - Ce qui nous pend au nez, c'est l'élection législative.
01:03:19 Les élections, elles sont là.
01:03:21 Mais une élection présidentielle est peut-être beaucoup plus rapprochée qu'on ne le croit.
01:03:24 Emmanuel Macron, hier soir, a fait quelque chose
01:03:28 qu'on peut caractériser simplement.
01:03:30 N'importe quoi.
01:03:32 C'est un coup de chaud.
01:03:33 Sans réfléchir aux conséquences, il dissout l'Assemblée Nationale.
01:03:37 Peut-être, vous n'êtes peut-être pas tort, Guillaume,
01:03:39 hélas, avec le sentiment de reprendre quelque chose en main,
01:03:42 et maintenant qu'il a tout cassé, qu'est-ce qu'il fait ?
01:03:45 C'est lui qui va diriger la campagne ?
01:03:47 C'est lui qui va faire des propositions nouvelles ?
01:03:49 Il est incapable de proposer une coalition ?
01:03:51 Il n'y a rien qui marche en son scénario.
01:03:54 Le feu dans la plaine pour le Rassemblement National,
01:03:56 heureusement qu'ils sont bêtes comme leurs pieds,
01:03:58 au Rassemblement National.
01:03:59 Jordan Bardella a dit "je suis prêt à la matignon, je ne suis pas candidat en législative".
01:04:02 Alors déjà, quand vous entendez ça, vous vous dites "toi, cours de sciences politiques, zéro,
01:04:07 hop, viré de Sciences Po".
01:04:09 Déjà, ça commence comme ça.
01:04:10 Vous savez, il n'y en a pas un pour acheter l'autre.
01:04:12 Mais enfin, est-ce que vous trouvez normal
01:04:17 qu'un commentateur politique,
01:04:19 au lendemain d'une élection,
01:04:21 où il y a 33% des gens qui ont voté pour le Rassemblement National,
01:04:26 puissent insulter, en l'occurrence, Jordan Bardella
01:04:30 et le Rassemblement National,
01:04:32 au point de dire "ils sont bêtes comme leurs pieds",
01:04:34 sans que le présentateur,
01:04:36 qui doit être modérateur,
01:04:38 c'est en tout cas ce que nous dit l'Arkham,
01:04:40 matin, midi et soir,
01:04:41 intervienne ?
01:04:43 Mais vous pensez que...
01:04:44 Ça, je vais vous dire,
01:04:46 en fait, c'est...
01:04:47 Monsieur Apathy, c'est l'attaché de presse du Rassemblement National.
01:04:51 C'est l'agent électoral.
01:04:53 C'est l'attaché de presse.
01:04:55 C'est ça qui est sidérant.
01:04:57 Et ce soir, il sera dans l'émission "Quotidien",
01:04:59 sur la chaîne de M. Bouygues,
01:05:01 et personne ne lui dit rien.
01:05:03 Mais enfin, comment est-ce possible ?
01:05:05 Comment est-ce possible, je veux dire,
01:05:07 de mépriser les gens comme ça ?
01:05:09 Il a le droit d'avoir son...
01:05:10 Sur Emmanuel Macron, il ne pense pas aux conséquences.
01:05:12 Emmanuel Macron, il prend une décision droite,
01:05:14 mais après, il a légèrement pensé aux conséquences.
01:05:16 Comment est-il possible de...
01:05:18 Comment est-il possible de mépriser à ce point les gens ?
01:05:21 Il pense qu'il n'y a que lui qui est intelligent.
01:05:23 Et il dit...
01:05:24 Je veux dire, qu'au concours de Sciences Po, etc.,
01:05:26 malheureusement, Jean-Michel Apathy...
01:05:28 Jean Castex était président, il n'était pas député.
01:05:30 Je...
01:05:31 Lui, à Sciences Po, il n'est pas vraiment passé,
01:05:33 si vous le permettez.
01:05:34 Jean-Michel Apathy est emblématique.
01:05:36 Moi, ce n'est pas du tout...
01:05:38 Ça fait 30 ans !
01:05:39 Si vous voulez qu'il tape sur le pot pulot,
01:05:41 en disant, comme l'a dit Vincent tout à l'heure,
01:05:43 "ils sont de mauvais dépié, ils votent mal,
01:05:45 ils ne sont pas sensibles, ils ont l'esprit fermé,
01:05:48 et nous, on est les ouverts."
01:05:50 Je vous avais coupé, pour terminer.
01:05:52 Vous avez...
01:05:53 Vous voulez que...
01:05:54 Sur le point de l'Europe...
01:05:56 Ça ne bouge pas.
01:05:57 En fait, ça ne bouge pas.
01:05:58 Oui.
01:05:59 Non, mais...
01:06:00 Ça s'est un peu droitisé, mais ça ne bouge pas.
01:06:02 Ce qui est intéressant, c'est que la seule...
01:06:04 La seule qui a gagné à droite,
01:06:06 c'est celle qui a fait l'Union des droites.
01:06:08 Gouvernementale.
01:06:09 C'est le programme commun de la droite.
01:06:11 C'est-à-dire que...
01:06:12 Dans les grands pays,
01:06:13 les pays les plus peuplés,
01:06:14 parce qu'en Europe,
01:06:15 vous avez quand même trois classes.
01:06:17 Vous avez les grands pays,
01:06:18 ceux qui ont plus de 40 millions,
01:06:20 plus de 50 millions d'habitants.
01:06:21 Il n'y en a pas beaucoup.
01:06:22 Il y a l'Italie, l'Espagne, l'Italie, la France, l'Allemagne.
01:06:25 Le Royaume-Uni est en partie.
01:06:26 Après, vous avez les pays moyens,
01:06:28 qui ont 40, 40 de millions,
01:06:30 l'Espagne, la Pologne, bon.
01:06:32 Et puis après, vous avez le reste.
01:06:34 Donc, après, les situations sont très différentes
01:06:36 parce qu'il y a des tas de circonstances locales,
01:06:39 des tas de gouvernements plus ou moins fragilisés,
01:06:42 des tas de colères partout, bon.
01:06:44 Mais dans les grands pays,
01:06:46 ce qui est frappant, c'est qu'effectivement,
01:06:48 la droite ultra, la droite dure, la vraie droite,
01:06:51 etc., etc.
01:06:52 - Mais la question...
01:06:53 - Elle a effectivement émergé d'une manière forte, puissante.
01:06:57 - La question...
01:06:58 - Là, il y a un rejet.
01:06:59 - D'accord.
01:07:00 - Et toujours autour des mêmes thèmes,
01:07:01 l'immigration, la sécurité...
01:07:02 - Émission directe.
01:07:03 - Je vous coupe.
01:07:04 - Est-ce que Mme. Van der Leyen sera à nouveau reconduite ?
01:07:06 - On va l'écouter, Mme. Van der Leyen.
01:07:08 - Rendez-vous le 17 juillet.
01:07:10 - On va l'écouter.
01:07:11 - Emmanuel Macron, là, c'est une image en direct.
01:07:13 Vous avez reconnu d'ailleurs François Hollande,
01:07:15 qui est à côté de Julie Gayet, sa compagne,
01:07:17 je peux me permettre de le dire,
01:07:19 puisqu'ils sont à l'antenne ensemble.
01:07:21 Et M. le Président de la République,
01:07:23 qui est donc à Tulle, en Corrèze, ce matin.
01:07:26 Et...
01:07:27 - Ça n'en finit plus.
01:07:29 - Pourquoi est-il à Tulle, ce matin ?
01:07:31 - C'est la dernière étape, comme vous le savez,
01:07:34 des commémorations.
01:07:36 - Il ne va pas au Radio-Canada.
01:07:38 - Il ne va pas au Radio-Canada.
01:07:39 - C'est l'anniversaire d'Oradour.
01:07:41 - C'est aujourd'hui les commémorations d'Oradour sur Glane,
01:07:44 qui auraient effectivement lieu.
01:07:46 - Alors je vous disais,
01:07:48 écoutons Mme Ursula Van der Leyen,
01:07:50 qui symbolise tout ce que les Français ne veulent pas.
01:07:52 - C'est ça.
01:07:53 - Tout ce qui... Même... Voilà.
01:07:55 - Une forme d'arrogance, de mépris, de morgue.
01:07:57 - Et le pacte vert.
01:07:58 - Bien sûr, le pacte vert de M. Conrad.
01:08:00 - Et la modéritation heureuse.
01:08:01 - En fait, c'est comme 2005.
01:08:03 On est toujours sur la même chose.
01:08:05 Il y a du 2005, hier.
01:08:06 - Il y a du 2005 derrière.
01:08:07 - Et les vaccins et l'opacité avec les vaccins.
01:08:10 - Pour prendre un éventuel rapprochement avec Mme Méleny.
01:08:12 - Et surtout l'opacité sur l'achat extravagant
01:08:16 pour des milliards de vaccins superflus à M. Pfizer.
01:08:22 Et on attend toujours que Mme Van der Leyen
01:08:24 veuille bien communiquer le contenu des SMS
01:08:27 qu'elle échangeait avec le PDG de Pfizer.
01:08:31 - Et quel tribunal...
01:08:33 - Ce qu'elle se refuse à faire.
01:08:34 - Ecoutons Mme Van der Leyen hier soir.
01:08:38 - Aujourd'hui est un super jour pour le PPE.
01:08:44 Nous avons gagné les élections européennes, mes amis.
01:08:49 Nous sommes le parti le plus fort,
01:08:53 le point d'ancrage de la stabilité.
01:08:56 Et les électeurs ont reconnu notre leadership
01:08:58 au cours des cinq dernières années.
01:09:00 C'est un grand message pour nous.
01:09:02 Merci beaucoup pour tout ce que vous avez fait.
01:09:04 Nous construirons un bastion contre les extrêmes
01:09:07 de gauche et de droite.
01:09:10 Nous les arrêterons, c'est certain.
01:09:13 - Et j'ai cité tout à l'heure Julie Gaillet.
01:09:15 J'aurais dû préciser que François Hollande et Julie Gaillet
01:09:18 sont mariés.
01:09:19 Chacun sait depuis deux ans.
01:09:21 Ce que m'a rappelé un téléspectateur.
01:09:23 Et il a bien raison de me faire dire cette précision.
01:09:28 Est-ce que vous voulez... Oui ?
01:09:29 - Non, juste un mot sur Van der Leyen.
01:09:32 C'est qu'elle va avoir énormément de mal
01:09:34 à être réélu, à se maintenir à son poste.
01:09:38 À mon avis, elle a deux chances sur trois d'être virée.
01:09:41 Pourquoi ? Parce que sa majorité,
01:09:43 même si le PPE a renforcé sa main,
01:09:45 sa majorité est fragile.
01:09:47 Il y a beaucoup de gens, on l'a même vu,
01:09:49 François-Xavier Bellamy l'a contesté.
01:09:51 Donc il y a pas mal, même au sein du PPE,
01:09:54 de gens qui n'en veulent plus.
01:09:55 Et elle est obligée de rassembler
01:09:58 les voix des sociodémocrates,
01:10:00 les voix des libéraux.
01:10:03 Il va lui falloir en plus un ajout.
01:10:05 Par exemple, les Verts.
01:10:07 Mais si elle fait entrer les Verts,
01:10:08 elle va perdre quelques libéraux.
01:10:09 Et si elle fait une alliance avec Madame Mélanie,
01:10:12 elle va faire fuir les sociodémocrates.
01:10:15 De toute façon, elle a une majorité récrac.
01:10:17 La dernière fois, c'est à Neuvoie qu'elle a réussi à passer.
01:10:20 Cette fois-ci, il va lui falloir
01:10:23 que moins de 10% de son alliance la soutiennent.
01:10:27 Neufui, pardon, c'est compliqué, c'est l'Europe.
01:10:31 Donc il lui faut beaucoup de voix.
01:10:33 Elle en aura, à mon avis,
01:10:35 il y aura tellement de déserteurs à l'intérieur de sa majorité
01:10:38 qu'elle aura beaucoup de mal à être reconduite.
01:10:40 Donc, crise au sein du Parlement européen,
01:10:44 au sein de la Commission européenne, au sein du Conseil.
01:10:47 Donc l'avenir est ouvert.
01:10:49 On ne partira pas en vacances.
01:10:50 C'est le 17 juillet.
01:10:53 La nomination de Van Der Yeuw,
01:10:55 la première élection de la présidente, c'est le 17 juillet.
01:10:59 On verra.
01:11:00 Donc vous serez là ?
01:11:01 Non.
01:11:02 Alors là, il reviendra, les éoliennes.
01:11:05 Vous ne vous intéressez pas à l'Europe.
01:11:07 L'Europe n'est qu'un prétexte.
01:11:09 Mais nous comptons sur vous, cher Vincent, pour nous informer.
01:11:12 C'est une espèce de lumière,
01:11:13 c'est une espèce de phare clignotant dans la brume
01:11:15 pour nous indiquer l'avenir.
01:11:16 Mais en fait, vous en fichez.
01:11:17 J'aurais un autre phare à ce moment-là,
01:11:19 ce sera un phare breton.
01:11:20 Je vous propose d'écouter, cher ami,
01:11:23 je vous propose d'écouter Madame Mélanie Farbo.
01:11:27 Je veux dire merci.
01:11:30 Merci à la majorité des Italiens
01:11:32 qui ont continué à choisir les Frères d'Italie et le centre-droit.
01:11:36 Je veux dire que je suis fière du résultat des Frères d'Italie,
01:11:41 extraordinairement fière du résultat des Frères d'Italie.
01:11:44 Mais je suis aussi très fière du résultat de Forza Italia,
01:11:49 du résultat de la Ligue.
01:11:50 Je suis fière que la majorité qui gouverne cette nation
01:11:53 ait réussi à grandir ensemble.
01:11:55 La solution française, évidemment, Jean-Luc Mélenchon,
01:11:59 il a bien compris le danger.
01:12:00 Il vient de tweeter à l'instant, à 10h01.
01:12:02 Vous voyez, quelle heure est-il ?
01:12:03 Il est 10h24.
01:12:04 Jean-Luc Mélenchon, maintenant l'union, urgente, forte, claire.
01:12:08 Parce qu'autrement, ils disparaissent.
01:12:10 Ils disparaissent.
01:12:11 En tout cas, ils reviennent avec beaucoup moins de députés.
01:12:16 Je pense qu'ils sont en train.
01:12:17 Mais dans un scrutin, alors, il faut rappeler
01:12:20 ce qu'est le scrutin majoritaire à deux tours.
01:12:23 On n'est pas en proportionnés.
01:12:24 Voilà.
01:12:25 Donc, par exemple, dans ce que j'ai cité à Nantes tout à l'heure
01:12:28 ou à Rennes.
01:12:29 Il y a un second tour Glucksmann.
01:12:31 Voilà, par exemple, il y a un second tour Glucksmann-Manobry.
01:12:34 Manobry, elle passe, évidemment.
01:12:37 Mais voilà.
01:12:38 Donc, en fait, le candidat à Rennes, pareil.
01:12:41 Donc, ils ont bien compris le danger.
01:12:43 Après avoir insulté les socialistes et les autres
01:12:46 pendant toute la campagne des européennes.
01:12:48 Oui.
01:12:49 Alors, il y a une réunion.
01:12:50 Ça, c'est vraiment très important.
01:12:51 Parce qu'à Olivier Dardigolle, je lui dis,
01:12:54 ils iront tous à Canossa, etc.
01:12:57 Ça va être quand même compliqué pour la raison que vous avez dite.
01:13:00 Mais vous verrez.
01:13:01 Ils sont prêts à tout.
01:13:02 Mais oui.
01:13:03 Ils sont peut-être prêts à tout.
01:13:05 Le front fasciste exige.
01:13:07 Ils diront oui, perdons leur honneur.
01:13:09 Honnêtement, je ne suis pas sûr.
01:13:10 Est-ce que le rapport de force ne s'est pas inversé ?
01:13:12 C'est-à-dire qu'il y a deux ans,
01:13:13 qui avait le plus intérêt à la NUPES ?
01:13:14 Le PS et les Verts.
01:13:15 Et aujourd'hui, qui a le plus intérêt à la NUPES ?
01:13:17 Sans doute, elle est fiche.
01:13:18 Je suis d'accord.
01:13:19 Vous voyez que ça s'est peut-être inversé.
01:13:20 Mais alors, Mme Rima Hassan, elle a disparu hier soir.
01:13:22 Elle n'était pas derrière en Mélenchon après la parole.
01:13:25 Oui, mais c'est entendu.
01:13:26 Je l'ai vue.
01:13:27 Vous savez, Mélenchon, il connaît par cœur la vie politique.
01:13:30 Bien sûr.
01:13:31 Il a bien compris qu'en mettant l'union urgente forte autrement,
01:13:34 ils disparaissent.
01:13:35 Ils disparaissent.
01:13:37 C'est-à-dire qu'ils sont revenus, ils sont combien ?
01:13:39 Ils sont 80 ou ils reviennent à 25.
01:13:42 Ils ont un alibi à tous les reniements.
01:13:45 Donc, ça va être très intéressant de voir la position.
01:13:48 Ça va être très intéressant de voir la...
01:13:50 Combien vont disparaître ?
01:13:51 Le revenu républicain, il y a un risque de rétrécissement chez LR.
01:13:54 Considérable, considérable.
01:13:56 Et c'est pour ça que les Républicains n'ont jamais voté une motion de censure jusqu'ici.
01:13:59 Allez, la fête à Gorge commence.
01:14:01 C'est factuel, je peux te le dire.
01:14:03 Du goudron et des plumes.
01:14:05 Laissez les électeurs choisir.
01:14:07 Oui, ils ont choisi.
01:14:08 Lorsqu'on n'a pas les émissions et puis on est délégués.
01:14:10 On est législatifs.
01:14:12 Vous voulez tout de suite faire des regroupements ?
01:14:15 Laissez la démocratie s'exprimer.
01:14:17 C'est formidable les phrases que vous faites.
01:14:19 Laissez le choix entre voter pour un parti qui a été un parti de gouvernement,
01:14:24 gaulliste avec son histoire, avec son programme économique, avec des personnalités.
01:14:28 Et avec le Rassemblement sur la Déclaration de l'Union Européenne.
01:14:30 Dernière chose, les Jeux Olympiques.
01:14:32 Parce que ça, ça me passionnait.
01:14:34 Hier soir, je voyais Gérald Darmanin.
01:14:36 Gérald Darmanin, c'est le ministre des Jeux Olympiques.
01:14:38 D'accord.
01:14:40 Vous imaginez, il travaille dessus avec ses équipes.
01:14:46 Depuis quatre ans.
01:14:47 Il connaît par cœur le système.
01:14:49 Tu as organisé, par exemple, cette fameuse cérémonie d'ouverture.
01:14:53 Vous imaginez, le 7 juillet au soir, Gérald Darmanin, qui n'est plus ministre de l'Intérieur.
01:15:02 Mais pour celui qui découvre tout cela, avec de nouvelles équipes, comment vous faites ?
01:15:09 Vous avez les services de l'État qui sont quand même les mêmes.
01:15:11 Il y a une pérennité des services de l'État.
01:15:13 Il y aurait toujours Laurent Lunez.
01:15:15 Et encore là, vous êtes dans un scénario positif.
01:15:17 Imaginez Jordan Bardella rejoignant Matignon.
01:15:20 Jordan Bardella, avec le président de la République, nomme un gouvernement Rassemblement National.
01:15:24 Il n'y a pas des émeutes, il n'y a pas des manifestations XXL qui suivent la nomination de Jordan Bardella ?
01:15:28 Il ne se passe rien dans les quartiers ? On ne revit pas ce qu'on a vécu il y a un an ?
01:15:31 Je pense que dans les quartiers, j'en suis pas sûr.
01:15:34 Vous savez, dans les quartiers, parfois, les premières victimes de l'insécurité...
01:15:39 Bien sûr, de là à voter RN.
01:15:41 Non, ils ne voteront pas RN.
01:15:43 Le vrai changement n'est pas là.
01:15:45 En tous les cas, il y a déjà beaucoup de Juifs qui votent RN.
01:15:47 Donc pourquoi pas dans les quartiers ?
01:15:49 Vincent Hervoët !
01:15:50 Non mais c'est moi qui ai rien à dire d'intéressant, si ce n'est que...
01:15:54 Il y a quand même quelque chose d'un peu prophétique dans cette décision.
01:15:57 Je ne sais pas ce que sera le nouveau gouvernement,
01:15:59 mais en tout cas, il y a quelque chose qui passe à la trappe.
01:16:02 C'est cette loi sur l'euthanasie et le suicide que l'on dit assister.
01:16:07 Ça, ça disparaît de la perspective.
01:16:10 Alors, il y a beaucoup de réactions sur ce qu'a dit M. Apathy,
01:16:13 qui dit évidemment n'importe quoi.
01:16:15 Tu n'es pas obligé d'être parlementaire pour être Premier ministre.
01:16:18 Oui, Jean Castex n'était pas parlementaire.
01:16:20 Bien sûr, c'est ce que vous avez dit, et Raymond Barr non plus.
01:16:22 Donc en fait, M. Apathy, non seulement il insulte le Rassemblement National,
01:16:28 mais c'est lui le premier cours de Sciences Po.
01:16:32 Mais je sais que lui, il ne me semble pas qu'il a fait ce type d'études.
01:16:37 Mais en France, il y a beaucoup de ministres techniciens.
01:16:40 Mais c'est incroyable de dire ça.
01:16:42 Pourquoi être Premier ministre et être ministre sans être parlementaire ?
01:16:44 Évidemment.
01:16:46 Alors, vous avez un supporter.
01:16:49 Qui ?
01:16:50 Gérard Darmant.
01:16:51 Qui ?
01:16:52 Gérard Darmant.
01:16:53 Ah, bien j'en suis très heureux.
01:16:54 Laissez les électeurs faire leur travail. Je le salue.
01:16:56 Vive la démocratie.
01:16:58 Oui.
01:16:59 Vive la démocratie.
01:17:01 Vive la démocratie.
01:17:02 Vive la démocratie, on ne dit pas une heure d'émission, une heure et demie d'émission.
01:17:04 Quel acteur.
01:17:05 Je salue Gérard Darmant.
01:17:06 Je pense franchement, je pense qu'il faut laisser le maximum de choix.
01:17:10 Vous voulez tout regrouper.
01:17:12 Mais c'est intéressant, ça ne nous fait rien de bon.
01:17:14 Des accords de partie, sauver son siège, on s'en fout.
01:17:17 Laissez les électeurs choisir.
01:17:19 Non, mais si vous me permettez, Georges, nous, nous ne sommes militants de rien d'autre.
01:17:24 Moi, je ne suis pas militant de rien d'autre.
01:17:26 Mais il y a une chose que j'aime, peut-être, c'est la France.
01:17:29 Pardonnez-moi de le dire pas bien.
01:17:30 Vous n'êtes pas le monopole de la France.
01:17:32 Je suis bien d'accord avec vous.
01:17:33 Mais j'ai envie, simplement, modestement, de reconnaître le pays dans lequel j'ai grandi.
01:17:39 Voilà.
01:17:40 Et quand je disais hier soir, je ne suis pas sûr que la France ait dit oui au Rassemblement national,
01:17:44 mais elle a dit non à beaucoup de choses.
01:17:46 Et quand je vois ce qu'est Sciences Po devenu, par exemple, quand je vois le wauquisme,
01:17:50 l'islamisation, quand je vois certaines choses, oui, effectivement, c'est ça qui m'importe,
01:17:54 de défendre cette idée, cette culture, ce passé.
01:17:57 J'en ai marre, effectivement, qu'on explique aux petits Français, depuis toujours,
01:18:01 qu'ils ont péché sur tout et dans tous les domaines.
01:18:06 J'en ai marre d'entendre le président de la République, il y a deux ou trois ans,
01:18:09 dire qu'il n'y a pas de culture française.
01:18:10 Voilà.
01:18:11 Et ça, ce n'est pas une question de parti politique.
01:18:13 Et vous devriez être sur cette ligne.
01:18:15 Mais sur la ligne la France, oui.
01:18:17 Oui, mais à ce moment-là, il y a possibilité peut-être,
01:18:20 mais il y a possibilité peut-être, pour défendre ces idées-là,
01:18:23 de trouver un accord avec ceux qui le défendent et qui sont sur cette ligne.
01:18:27 Mais non, c'est le sujet.
01:18:28 Mais la question de l'identité française vous importe.
01:18:31 C'est le sujet.
01:18:32 La question de l'identité française vous importe.
01:18:34 C'est le sujet.
01:18:35 Il y a un moment, effectivement, pour réfléchir à trouver des alliés,
01:18:37 vous n'allez pas arriver au pouvoir tout seul, non ?
01:18:39 C'est le sujet.
01:18:40 Ne me parlez pas à moi, moi je ne suis pas au pouvoir.
01:18:42 Non, mais les Républicains ont pas encore pris conscience.
01:18:44 Les Républicains, pardon, cher Alain.
01:18:45 Ils n'ont pas encore pris conscience qu'ils ne pouvaient plus accueillir tout seul.
01:18:48 Parce qu'au fond…
01:18:49 Ils n'ont pas encore réussi à intégrer.
01:18:51 Je vais vous dire, au fond, moi ça…
01:18:54 Je pense qu'il y a beaucoup de gens hier qui ont réagi comme ça.
01:18:57 Le spectacle de l'Assemblée nationale et cette bordélisation,
01:19:00 au fond, ça me fait de la peine.
01:19:02 De dire voilà, mon pays, c'est ça.
01:19:04 C'est de voir les incarnations.
01:19:06 Je ne vais pas citer quelques incarnations de la France insoumise,
01:19:09 mais vous trouvez que c'est digne.
01:19:12 Oui, mais qui a foutu ce bordel ?
01:19:15 Je reprends votre expression.
01:19:16 Les électeurs, dans le sens.
01:19:17 Ben eux.
01:19:18 Parce que quand ils ont voté, ils ne savaient pas que ça allait être ça.
01:19:22 D'ailleurs, je pense que la France insoumise, aujourd'hui, elle est moins…
01:19:25 En même temps, en somme, je pense.
01:19:27 Elle s'est maintenue hier, attention.
01:19:28 Oui, mais…
01:19:29 Elle s'est maintenue à 9 %.
01:19:30 Elle a perdu le lit sur la gauche.
01:19:32 Donc voilà, c'est ça que je veux vous dire.
01:19:34 Et ça, ce n'est pas une question de militant.
01:19:36 Si on voulait être militant, tu te mets dans un parti politique,
01:19:39 tu n'es pas militant, mais tu défends effectivement l'inversion des valeurs.
01:19:42 Quand on parle des policiers ici…
01:19:44 Moi, je reste gaulliste.
01:19:45 Oui, bon, d'accord.
01:19:46 Voilà.
01:19:47 Je me méfie des partis.
01:19:49 Oui.
01:19:50 Mais cher Georges, les policiers, par exemple, l'inversion des valeurs,
01:19:56 l'inversion des valeurs, ces refus d'obtempérer,
01:20:00 évidemment qu'il faut que ça change.
01:20:02 Effectivement, il faut que ça change.
01:20:04 Parce qu'il faut penser à ces policiers.
01:20:05 Parlez-en aux juges.
01:20:06 Oui, c'est à vous qu'il est juste.
01:20:08 La loi, elle est…
01:20:09 Somaïa ! Il est 10h32. Somaïa à la midi.
01:20:12 Ils se disent prêts à batailler et recherchent l'union à gauche.
01:20:18 Les Insoumis, par l'intermédiaire de Manuel Pompa,
01:20:21 proposent une réunion dès cet après-midi aux formations politiques de l'ANUX.
01:20:25 Maintenant, l'union urgente, forte et claire, en Chérie-sur-X, Jean-Luc Mélenchon.
01:20:31 Des élections sans appel poussées de l'extrême droite un peu partout en Europe.
01:20:35 Les droits de radicales sentent une nette progression par rapport à 2019,
01:20:39 que ce soit en Allemagne, en Autriche, aux Pays-Bas ou encore en Italie.
01:20:43 Et puis, au lendemain d'une soirée électorale pleine de surprises,
01:20:47 Emmanuel Macron a maintenu ses déplacements à Tulle et à Horadour-sur-Plan,
01:20:50 ville martyr lors de la Seconde Guerre mondiale, pour assister à des hommages.
01:20:55 Bon, merci beaucoup.
01:20:58 Il y a Dominique Grimaud qui me dit
01:21:00 "deux possibles forfaits à venir pour les Jeux olympiques,
01:21:02 Mme Oudéa Castera et Dja Dja".
01:21:05 C'est vrai que...
01:21:06 Ah ben, Jordan Bardella va peut-être assister à Ayanna Kamoura en tant que Premier ministre.
01:21:09 Non mais c'est vrai que...
01:21:11 Je salue Dominique Grimaud.
01:21:13 Déjà, imaginez deux secondes, Emmanuel Macron à la cérémonie d'ouverture
01:21:16 avec Jordan Bardella juste derrière lui.
01:21:18 Mais vous verrez qu'il y a des artistes peut-être qui vous aient parfaitement raison.
01:21:23 Peut-être que Mme Ayanna Kamoura...
01:21:26 C'est ça qui est passionnant en politique, c'est vertigineux pour l'ORN.
01:21:29 C'est tellement vertigineux qu'il faut voir s'ils sont prêts.
01:21:32 Le casting pour gouverner, c'est l'inverse des réplicains.
01:21:36 Les réplicains vous faisent plein de questions.
01:21:38 Je vais vous dire quelque chose.
01:21:40 Il y a beaucoup de Français qui vont vous répondre ce que je vais vous répondre là.
01:21:44 Ça pourra pas être pire.
01:21:46 Je sais, vous avez raison.
01:21:48 Il y a beaucoup de gens qui pensent que ça ne pourra pas être pire.
01:21:52 Vous avez parfaitement raison.
01:21:54 C'est des grandes raisons de la poussée de l'ORN aujourd'hui.
01:21:56 Les diplômés peuvent faire aussi beaucoup de choses.
01:21:59 Bon, écoutez, merci à tous.
01:22:03 C'était un plaisir de vous écouter ce matin.
01:22:05 Georges, vous étiez en pleine forme.
01:22:07 Laissons parler les électeurs.
01:22:09 Vive la démocratie française.
01:22:11 Et tout cela est du meilleur ton.
01:22:13 Vous avez raison.
01:22:14 Je ne vous rangeais pas en même temps du côté des...
01:22:17 On vit un moment passionnant.
01:22:19 Il eût été dommage de manquer cette dernière phrase.
01:22:22 Vous avez raison.
01:22:24 J'arrête les frères.
01:22:26 Si vous pouvez nous dire une autre sentence encore de ce type.
01:22:31 Je suis preneur.
01:22:33 Et Pierre qui roule n'amasse pas mes sous.
01:22:35 Exactement.
01:22:37 Je salue...
01:22:40 Bon, ben, je vous remercie, cher Vincent Herbette.
01:22:44 Vous serez là le 8 juillet ?
01:22:48 Il faudra.
01:22:49 Vous ne serez pas dans votre propriété somptueuse de Guérande ?
01:22:52 Non, non.
01:22:54 Cerné par des passages, des bâches, des murailles, vos gens qui sont là.
01:23:01 Des fourches.
01:23:03 J'aime bien vous écouter comme ça, déliré.
01:23:05 Qui protègent.
01:23:07 Jean-Luc Lombard était à la réalisation, me dit Marine Lanson.
01:23:10 Dominique Rémond était au son, me dit-elle.
01:23:14 Eric était au son, elle me transmet en même temps, je réponds.
01:23:18 Jeff Padacloc, et elle me dit, et voilà.
01:23:21 C'était son dernier mot.
01:23:23 Jeff Padacloc était sur la 10.
01:23:25 Exactement.
01:23:27 Ce soir, vous serez où, petit scarabée ?
01:23:30 Je vauguerai, comme ça, on verra.
01:23:32 Non, mais vous serez chez notre ami Cyril.
01:23:34 S'il m'invite.
01:23:35 Écoutez, ça va être intéressant d'entendre également.
01:23:38 Bien sûr, c'est une émission spéciale, c'est passionnant, comme elle l'a dit,
01:23:42 avec tellement de conviction et surtout d'analyse.
01:23:45 Nous vivons un moment d'histoire.
01:23:47 C'est historique, ce que nous vivons là.
01:23:49 Je vais vous dire, c'est historique.
01:23:51 Oh, j'ai reconnu quelqu'un.
01:23:53 Non, il ne sera plus comme avant.
01:23:55 Ce n'est pas tous les jours la solution de l'Assemblée nationale.
01:23:58 Il se moque de vous, là.
01:24:00 Non, non.
01:24:01 Je croyais que l'émission était terminée.
01:24:03 Il est 10h36, Jean-Luc...
01:24:05 Jean-Marc.
01:24:06 Jean-Marc, Jean-Luc Mélenchon.
01:24:08 Jean-Marc Morandini.
01:24:09 Il va être content.
01:24:10 Encore.
01:24:11 L'ami Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:24:14 Jean-Luc Mélenchon sera présenté.