Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 ce matin jusqu'à 9h30, sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:06Marine Le Pen et 24 autres membres du Rassemblement National comparaissent jusqu'au 27 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris.
00:00:15Ils sont soupçonnés de détournement de fonds publics européens.
00:00:18Il n'y a pas d'enrichissement personnel.
00:00:20On reproche aux assistants parlementaires européens du Rassemblement National d'avoir travaillé pour le parti.
00:00:28Convenons que la frontière ne doit pas être facile à délimiter dans l'agenda d'un collaborateur.
00:00:33L'affaire a commencé il y a 10 ans avec un signalement du président du Parlement de l'époque, Martin Schulz, social-démocrate,
00:00:40qui dénonçait ainsi ses rivaux à la justice française et le procès vise la période 2004-2016, il y a quasiment 20 ans.
00:00:49On dit parfois que la justice française manque de moyens, qu'elle consacre des années de procédures à cette affaire,
00:00:56que des magistrats travaillent sur un dossier qui me paraît aussi peu important pour ne pas dire dérisoire.
00:01:02Que ce procès dure deux mois, avec comme conséquence possible l'inégibilité de Marine Le Pen me paraît évidemment incroyable,
00:01:09mais surtout dangereux pour notre démocratie.
00:01:12Les juges décideront peut-être que Marine Le Pen ne sera pas candidate en 2027.
00:01:17Et s'il s'agissait de la France Insoumise, je dirais, j'écrirais exactement la même chose.
00:01:22Il y a quelques jours, Philippine est morte d'un dysfonctionnement de la justice.
00:01:27Il me semble là encore qu'il y a pour les magistrats des dossiers infiniment plus importants en France à traiter
00:01:32que de savoir comment des assistants parlementaires européens ont organisé leur journée avec leurs députés il y a 20 ans.
00:01:41Cette histoire de corne-cul illustre une France concentrée sur l'accessoire et qui néglige l'essentiel.
00:01:48Il est 9h01.
00:01:49Channel Oust.
00:02:03Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:04De violents combats sont en cours dans le sud du Liban.
00:02:07Information communiquée par l'armée israélienne il y a quelques minutes.
00:02:11Cette nuit, après une série de frappes aériennes, Sahel est entrée sur le sol libanais avec des chars.
00:02:16Des raids terrestres sont menés sur des infrastructures du Hezbollah.
00:02:19Le groupe terroriste a répondu ce matin en visant des soldats israéliens dans le nord de l'État hébreu.
00:02:25En France, l'heure a sonné pour Michel Barnier.
00:02:28À 15h, le Premier ministre présentera sa feuille de route dans son discours de politique générale.
00:02:33Vous pourrez le suivre en direct sur CNews.
00:02:36Près d'un mois après sa nomination, c'est la première confrontation de Michel Barnier avec les députés.
00:02:41On sait déjà qu'il ne sollicitera pas de vote de confiance à l'issue de sa déclaration.
00:02:46Et puis aujourd'hui, c'est le lancement de l'opération Octobre Rose.
00:02:49Et comme chaque année, ce mois sera consacré à la sensibilisation de la lutte contre le cancer du sein.
00:02:54Quatre monuments parisiens se sont illuminés en rose hier soir pour l'occasion.
00:02:58En France, je rappelle que le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme.
00:03:02Alors n'oubliez pas qu'un dépistage régulier permet un diagnostic précoce et donc augmente les chances de guérison.
00:03:08Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:10Merci beaucoup Chana Lusto, Charlotte Dornela.
00:03:13C'est avec nous ce matin Joseph Macescaron, Vincent Herouette, Joachim Lefloch, Imad et Gautier Levret.
00:03:19On va évidemment commencer cette émission en se tournant vers le Liban.
00:03:23Malgré les appels internationaux à la désescalade au Liban, l'armée israélienne a annoncé ce matin que des troupes au sol
00:03:29avaient traversé la frontière pour combattre le Hezbollah dans des villages du sud du Liban.
00:03:33Hier, c'était intéressant d'ailleurs d'écouter Nicolas Sarkozy qui disait
00:03:38Israël se défend, Israël a le droit de se défendre, bien sûr.
00:03:42Et ce qu'on voit quand même, et c'est ce qui frappe me semble-t-il,
00:03:46c'est la qualité militaire d'Israël depuis quelques jours et notamment avec la mort de Nasrallah.
00:03:56Oui, c'est magistral comme démonstration de supériorité technologique, militaire,
00:04:02le renseignement, l'exploitation des renseignements.
00:04:05Et là, ils poussent leur avantage.
00:04:08Ils parlent d'incursion limitée, ciblée.
00:04:12C'est-à-dire qu'il s'agit toujours de profiter du renseignement acquis
00:04:16pour démanteler, démantibuler l'appareil du Hezbollah.
00:04:21Et oui, c'est effectivement la revanche d'Israël,
00:04:2717 ans après l'expédition au sud de Liban qui avait tourné assez mal en 2006.
00:04:34C'est une démonstration qui est éclatante.
00:04:36Je trouve qu'on parle assez peu des chrétiens du Liban.
00:04:40Les chrétiens du sud de Liban ?
00:04:41Oui.
00:04:42Comme les chiites, il est vrai au sud de Liban.
00:04:45Quant aux chrétiens, si vous voulez, ils sont partagés.
00:04:49D'abord parce qu'il y a une partie du camp chrétien qui avait soutenu Michel Aoun,
00:04:53qui était lui-même en place comme président, avec le soutien tacite du Hezbollah.
00:04:58Ils avaient fait une alliance.
00:04:59Donc le camp chrétien est divisé.
00:05:01C'est une catastrophe.
00:05:02Et puis les chrétiens, surtout, se souviennent qu'ils sont le bouc émissaire
00:05:07tout désigné à la vengeance des autres communautés.
00:05:12Ils se souviennent, par exemple, en 83, c'est la guerre du Chouf.
00:05:16Non, mais même avant.
00:05:17Il y a eu l'assassinat d'un grand leader drusse qui s'appelait Walid Joumblat.
00:05:20Pardon, Kamal Joumblat, le père de Walid Joumblat.
00:05:22Le père de Walid.
00:05:23Toujours des histoires, vous savez, de clans.
00:05:25Donc quand Kamal Joumblat a été assassiné par les Syriens, par les services syriens,
00:05:30les drusses ne pouvant s'en prendre à la Syrie qui les protégeait, théoriquement,
00:05:34se sont vengées sur leurs voisins, les villageois du Chouf.
00:05:38Il y a eu des massacres épouvantables de chrétiens qui n'y étaient pour rien.
00:05:41Et donc là, les chrétiens maronnites, d'abord, vivent l'exode des Libanais du Sud
00:05:48comme une catastrophe supplémentaire, une nouvelle catastrophe.
00:05:51Et deuxièmement, ils se méfient beaucoup du retour de bâton dont ils risquent d'être la victime.
00:05:56Bon, est-ce que le Hezbollah a été éliminé ?
00:05:58Ah non, c'est beaucoup dire.
00:06:00Vous avez l'appareil militaire qui est totalement décapité.
00:06:03Vous avez les rangs intermédiaires qui ont été mutilés, envoyés à l'hôpital.
00:06:08Et vous avez les caches d'armes et les arsenaux qui sont systématiquement détruits.
00:06:12Mais vous savez, c'est la plus grande armée privée au monde.
00:06:15Et vous ne réglez pas la guerre, ça ne se dure pas 15 jours.
00:06:18Vous ne réglez pas ça en 15 jours.
00:06:20Mais qui dirige aujourd'hui le Hezbollah ?
00:06:24Eh bien, on n'en sait rien. A priori, il n'y a personne.
00:06:26Mais la question, il faut la poser à Téhéran.
00:06:29Ce n'est pas dans les pages des journaux, c'est à Téhéran qu'il faut poser la question.
00:06:33Et on avait reproché à Emmanuel Macron de ne pas revenir sur l'attentat avec les morts en 1983.
00:06:43Est-ce que vous partagez ?
00:06:46C'était une vue évidente du service de communication de la cellule diplomatique de l'Elysée
00:06:53qui a fait un communiqué effectivement extravagant.
00:06:56Depuis le début de cette histoire, depuis 15 jours, il y a à côté français,
00:07:02ils sont à côté de la plaque.
00:07:05Quand vous entendez le président déclamer à la tribune de l'ONU avec des mots trop forts
00:07:10qu'il faut que Benjamin Netanyahou ferait une erreur à ne pas saisir l'offre de trèfle
00:07:14qui était prématurée de 21 jours, que Netanyahou, au moment même où il dit ça,
00:07:21les Israéliens sont en train d'engager l'opération qui va tuer, décapiter le Hezbollah.
00:07:26C'est-à-dire que s'ils avaient suivi la demande française,
00:07:29Nasrallah serait toujours en train de régner sur le Liban depuis sa cave.
00:07:34Expliquez, parce que je ne suis pas sûr que tout le monde comprenne la bévue
00:07:37avec cet attentat en 1983.
00:07:40En quoi la France a-t-elle fait, ou Emmanuel Macron a-t-il fait, une bévue selon vous ?
00:07:48Il a fait une bévue quand il a, si vous voulez, incriminé Israël pour les morts civiles.
00:07:55Tous ceux qui sont tombés, qui n'y étaient pour rien, les innocents qui ont été entraînés dans la mort
00:08:01par les gens du Hezbollah qui se cachaient sous les immeubles.
00:08:06Et quand il a incriminé Israël, sans rappeler quand même le petit contentieux que nous avons avec le Hezbollah.
00:08:13Ce n'est pas la faute de Macron uniquement.
00:08:16Ça fait 40 ans qu'on attend que l'État français fasse, règle ses comptes avec le Hezbollah.
00:08:25Juste une chose, je me rappelle de Chirac arrivant au Parlement libanais
00:08:29et se débrouillant pour ne pas avoir serré la main des députés du Hezbollah.
00:08:33Je me rappelle de toute la classe politique française emmenée par Nicolas Sarkozy
00:08:36pour rencontrer les partis politiques libanais.
00:08:38Pendant 40 ans, on a dit finalement l'État libanais est effondré,
00:08:42il y a une force qui est là, qui s'appelle l'Iran, qui s'appelle le Hezbollah.
00:08:47Et donc avec le Hezbollah, il faut essayer de s'entendre.
00:08:50Mais en réalité, ces types sont couverts du sang français.
00:08:5356 parachutistes venus pour servir de force d'interposition.
00:08:57Et c'est l'attentat du 93.
00:09:01Couverts de sang français, mais couverts de sang libanais également,
00:09:04puisqu'il faut dire que le Hezbollah n'est pas une force au service du peuple libanais,
00:09:07mais ce sont les supplétifs de la République islamique d'Iran
00:09:10qui participent d'un système extrêmement corrompu depuis des décennies
00:09:13et qui ont réprimé la révolution de 2019 dans le sang.
00:09:17Un mot, et après on parle de politique française.
00:09:20Il y a un homme politique qui a eu ce courage, c'est Lionel Jospin.
00:09:23Je me rappelle de Lionel Jospin qui, sur le Hezbollah, a refusé à dénoncer
00:09:28et qui est parti sous des jets de pierre à l'époque.
00:09:31Joseph Macescaron et Vincent Arouet.
00:09:34On peut peut-être écouter l'ambassadeur d'Israël qui était ce matin sur France Info,
00:09:38me dit Marine Lanson.
00:09:40France Inter.
00:09:42Ce que nous comptons faire, ce que nous essayons de faire,
00:09:44c'est permettre le retour de notre population,
00:09:47qui devrait être chez eux dans le nord du pays,
00:09:50pour qu'ils puissent retourner à la maison.
00:09:52Ils ne sont plus chez eux depuis presque un an,
00:09:54à cause du fait qu'immédiatement après ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:09:59le Hezbollah nous a attaqués du territoire libanais
00:10:04et ça nous a forcés à évacuer toute la population israélienne qui était dans le nord du pays.
00:10:10On a essayé maintes fois, avec l'aide de la France, avec l'aide des Etats-Unis,
00:10:16de trouver une solution diplomatique à cette situation,
00:10:20de forcer le Hezbollah à mettre en oeuvre la résolution du Conseil de sécurité 1701
00:10:28qui vous demande au Hezbollah de quitter la région du sud Liban.
00:10:33Et on a échoué.
00:10:35La diplomatie a échoué jusqu'à présent, donc on a été forcés à utiliser la force.
00:10:39Dernier commentaire sur ce que dit l'ambassadeur d'Israël ?
00:10:42C'est la France qui a cherché à obtenir du Hezbollah ce cessez-le-feu en vain,
00:10:47parce que le Hezbollah a fini par croire à sa propre propagande,
00:10:50a fini par croire qu'il était réellement tout puissant et qu'il pouvait défier Israël.
00:10:54Lourde erreur.
00:10:55Mais ce que dit l'ambassadeur, c'est que l'action militaire engagée,
00:10:59c'est pour ramener en sécurité les populations du nord d'Israël chez elles.
00:11:04Sauf qu'il y a deux objectifs, il y a aussi trouver les caches d'armes
00:11:09et démanteler le Hezbollah jusqu'à la rivière du Litani.
00:11:13Et ça, c'est quand même la cinquième fois que les Israéliens s'engagent
00:11:19dans le marécage du Sud-Liban, dans le bourbier du Sud-Liban.
00:11:2278, 82, 95, 96 et 2005.
00:11:33C'est la cinquième fois et ce n'est pas si facile.
00:11:36Ce n'est pas facile.
00:11:37La politique française, M. Lebray.
00:11:39Oui, M. Praud.
00:11:40Aujourd'hui.
00:11:41Oui, 15 heures.
00:11:42Le grand jour, 15 heures.
00:11:43Alors, ce qui est drôle, c'est que je ne sais pas comment les journalistes ont leurs informations.
00:11:47On dit que ça durera moins d'une heure.
00:11:49Je ne sais pas pourquoi.
00:11:50Ils ont leurs informations en contactant l'entourage de Michel Barnier.
00:11:53Généralement, c'est comme ça qu'on fait.
00:11:54Je suis d'accord avec vous, mais vous pensez que les uns et les autres donnent des informations.
00:11:58Bon, hausse d'impôts, visiblement.
00:12:00Alors, c'est intéressant, vous avez vu ce qu'a dit Laurent Wauquiez ce matin.
00:12:03Non.
00:12:04Laurent Wauquiez a dit qu'il était d'accord pour une hausse d'impôts ciblée s'il y avait une baisse en même temps des dépenses publiques.
00:12:11Ciblée sur qui ?
00:12:12Ciblée sur qui ? Les plus aisés et les entreprises aussi.
00:12:15Les entreprises, vous allez cibler les entreprises.
00:12:18Je l'ai dit hier, 19% de prélèvements obligatoires sur les entreprises.
00:12:22Dans toute l'OCDE, c'est 12%.
00:12:25Vous allez augmenter les impôts sur les entreprises.
00:12:27Mais le MEDEF est d'accord.
00:12:28Mais le MEDEF dit n'importe quoi.
00:12:30Le MEDEF est d'accord.
00:12:31Je vous dis, ce n'est pas nouveau.
00:12:32Le MEDEF ne s'occupe pas des PME depuis historiquement.
00:12:35Demandez aux dirigeants d'entreprises ce qu'ils pensent du MEDEF.
00:12:38Le MEDEF n'est pas la fête de l'humanité alors.
00:12:40Ça sera intéressant de voir la réaction parce que ça fait des années que le MEDEF ne représente que le MEDEF.
00:12:4730 députés macronistes ont signé une tribune contre la hausse d'impôts en expliquant que s'il y a une chose qu'Emmanuel Macron n'avait pas faite, c'est augmenter les impôts.
00:12:55Gérald Darmanin, qui est une figure importante de ce groupe, s'est opposé à la hausse d'impôts à Tourcoing et a dit qu'il voterait contre toute mesure présentée à l'Assemblée qui irait dans ce sens.
00:13:06Écoutons Laurent Wauquiez qui n'est pas dans la même position que Nicolas Sarkozy.
00:13:11Mais de toute façon, ils sont tous pareils.
00:13:12Il n'y en a pas un qui rachète l'autre.
00:13:14La seule chose qu'ils savent faire, tous ces hommes politiques, c'est augmenter les impôts.
00:13:17Sauf quand ils ne sont pas parfois au pouvoir.
00:13:20Généralement, ce n'était quand même pas l'ADN de la droite.
00:13:21Donc ça a changé.
00:13:22Écoutons M. Wauquiez, mais c'est décevant s'il a dit ça. Écoutons-le quand même.
00:13:29Je ne sais pas si vous posiez cette question à Édouard Philippe et Gérald Darmanin s'ils se considèrent comme candidats de la droite.
00:13:35En tout cas, ce qui m'intéresse, c'est bâtir une nouvelle droite.
00:13:37C'est plutôt vous, c'est ce que vous dites là.
00:13:39J'essaye de faire une réponse un peu plus subtile.
00:13:42Ce n'est pas eux, vous dites que ce n'est pas eux.
00:13:44Non, ce que j'essaye de dire, c'est que je pense que le « en même temps » n'a pas marché.
00:13:49Et que je pense que demain, si on veut faire naître un nouvel espoir, il faut que ce soit plus clair.
00:13:53Il faut que ce soit une nouvelle droite qui soit au fond ferme sur la sécurité et responsable sur le plan économique.
00:13:59Est-ce que si dans le budget, il y a des hausses d'impôts, vous voterez ce budget ?
00:14:02Ça c'est oui ou c'est non ?
00:14:03Pour moi, c'est une balance que je vais regarder.
00:14:05C'est est-ce qu'il y a un vrai effort qui est fait sur les économies de dépense ?
00:14:08Et est-ce que ce qui est demandé sur les impôts est temporaire, exceptionnel et juste ?
00:14:12Si c'est oui, on soutiendra.
00:14:14Si c'est non, on va contribuer.
00:14:16Ce n'est jamais temporaire, exceptionnel et juste.
00:14:20C'est toujours pour toujours.
00:14:22La CSG, on est un bel exemple.
00:14:24La CSG de Rocard, au départ, c'était 1 ou 2%, c'est 11% aujourd'hui.
00:14:28En fait, il faut arrêter de nous prendre pour des enfants.
00:14:31Mais en même temps, il y a quand même balance.
00:14:34Vous avez remarqué dans les propos.
00:14:36Il y a dû en même temps sur la sécurité avec Bruno Rotaillot et Didier Migaud.
00:14:40Il y a dû en même temps sur l'économie.
00:14:42On baisse les dépenses et on augmente les impôts.
00:14:44Non, franchement, en même temps, on est aujourd'hui devant lui.
00:14:46Est-ce qu'on parle du poids de la dépense publique ?
00:14:48On a quand même des voisins en Europe qui ont réussi à réduire leur dépense publique
00:14:51significativement entre 2010 et 2019.
00:14:53Je pense au Portugal, par exemple, qui se porte extrêmement bien aujourd'hui
00:14:56d'un point de vue économique et qui a réduit sa dépense publique de 10 points.
00:14:59Avec un gouvernement socialiste.
00:15:01Exactement.
00:15:02Nous, on a le droit d'augmenter les impôts en plus.
00:15:05On était hier soir avec Sarah Knafo.
00:15:07Il y a énormément d'argent qui part dans des associations.
00:15:10Bidon.
00:15:11Une bureaucrace zéro, bidon.
00:15:13Je dirais, tu vas augmenter les impôts des Français ou des entreprises ?
00:15:17Ce n'est pas sérieux.
00:15:22Sa démonstration, objectivement, était excellente.
00:15:24La démonstration de ?
00:15:25De Sarah Knafo hier soir.
00:15:27Sur le nombre de milliards.
00:15:28Bien sûr que c'était bien sûr.
00:15:30Il faut vérifier tous les chiffres qu'elle donne, comme toujours.
00:15:33L'immigration, c'est formidable.
00:15:35Parce que l'immigration, on dit des choses.
00:15:37Aujourd'hui, on entend des choses que certains disent depuis 25 ans,
00:15:41mais qui étaient juste inaudibles dans la société française.
00:15:44Aujourd'hui, les gens se réveillent en disant.
00:15:46Évidemment, Bruno Retailleau est une cible.
00:15:49Bien sûr, l'immigration n'est pas une chance.
00:15:51Ni pour les migrants qu'on ne peut pas accueillir décemment,
00:15:54ni pour les Français, a-t-il dit.
00:15:56Et c'est vrai que, humanité et fermeté, ce qu'avait dit M. Barnier,
00:16:01immédiatement, on l'avait dit sur ce plateau,
00:16:03c'est deux mots qui sont contradictoires.
00:16:06En même temps, encore une fois.
00:16:08Hélas, si vous faites preuve de fermeté,
00:16:10le président Sarkozy le disait hier.
00:16:12Ce n'est pas inhumain quand même.
00:16:14Pardonnez-moi, mais si tu fais preuve d'humanité,
00:16:18tu accueilles tout le monde.
00:16:19Non.
00:16:20Non.
00:16:21Non.
00:16:22Vous n'êtes pas inhumain quand vous expliquez que
00:16:24votre maison n'est pas ouverte à la terre entière.
00:16:27Non, ce n'est absolument pas inhumain.
00:16:28Là, vous tombez dans leur piège à vœu.
00:16:30C'est-à-dire que, ce qui nous fait réagir,
00:16:32c'est que depuis des années, on nous a dit,
00:16:34on va avoir deux pieds dans la gestion de l'immigration,
00:16:38l'humanité et la fermeté, ce qui, sur le papier,
00:16:41ne pose en tout cas, moi, aucun problème.
00:16:43Simplement, ça a voulu dire, dans les actes,
00:16:46ouverture pour tous.
00:16:48Ce qui fait qu'au bout de quelques années,
00:16:50on se dit, humanité et fermeté, merci, on connaît la chanson.
00:16:52Mais c'est par dévoiement de ce que sont ces mots.
00:16:56Évidemment que vous pouvez dire, par humanité, par exemple,
00:16:59vis-à-vis des plus faibles de votre pays,
00:17:01qui ne parviennent pas à se hisser économiquement,
00:17:04socialement, dans la vie simplement de votre nation,
00:17:07par humanité et par humilité, peut-être aussi,
00:17:10parce que c'est peut-être le mot qui manque le plus
00:17:12dans la gestion migratoire.
00:17:14Par humilité, le responsable politique se dit,
00:17:16il y a des gens dont j'ai premièrement la charge
00:17:18et le reste du monde.
00:17:20Mais apparemment, ce n'est pas évident.
00:17:21Je rappellerai juste que les deux notions sont des notions
00:17:23qui ont eu cours au Danemark
00:17:26pour expliquer justement la nouvelle politique d'immigration.
00:17:29Ils ont exactement parlé de fermeté et d'humanité.
00:17:32Je repense à ce que disait Laurent Wauquiez,
00:17:34il est déjà au courant qu'il y a des hausses d'impôts,
00:17:36s'il dit ça ce matin.
00:17:38Je pense qu'il est déjà au courant
00:17:40et qu'il essaye de préparer le terrain.
00:17:42Ce qui court à bas bruit depuis juste trois semaines.
00:17:44Ça fait trois semaines que c'est à bas bruit,
00:17:46que ça fuite dans la presse.
00:17:48Personne n'a jamais démenti.
00:17:50Si la première chose que fait la droite,
00:17:51c'est d'augmenter les impôts, tant mieux pour elle.
00:17:53Je veux dire, qu'elle continue de faire...
00:17:55Ça fait 40 ans qu'elle fait n'importe quoi,
00:17:57elle peut continuer.
00:17:59Ce n'est pas nouveau.
00:18:01Ça veut dire que Reconquête a de beaux jours devant eux.
00:18:03Pas 40 ans quand même d'ailleurs.
00:18:05Ça veut dire que Reconquête a de beaux jours avec eux.
00:18:08Parce que penser qu'une large fraction de la droite
00:18:11peut s'accommoder de ça,
00:18:13alors là franchement c'est l'erreur la plus...
00:18:15Oui mais Reconquête,
00:18:17on en a parlé hier, Reconquête,
00:18:19si les idées de Reconquête peuvent être partagées,
00:18:21l'incarnation aujourd'hui...
00:18:23Elle avait quand même raison de rappeler
00:18:25qu'au début, Mme Mélanie, c'était 2% des voix.
00:18:27Oui, Mme Mélanie.
00:18:29Alors, les équipes de CNews ont été interrogées
00:18:33les uns et les autres, précisément sur humanité,
00:18:35fermeté, immigration.
00:18:37Écoutez, c'est toujours intéressant.
00:18:39Ce n'est pas un sondage, mais ça fait toujours réagir
00:18:41quand les uns et les autres parlent dans la rue
00:18:43et il y a des voix assez différentes,
00:18:45discordantes même, que vous allez entendre.
00:18:47On ne peut pas accueillir toute la misère du monde,
00:18:50mais je pense que malgré tout,
00:18:52il faut mettre des limites parfois.
00:18:54Je pense qu'on doit être trop sévère par certains côtés
00:18:56et peut-être pas assez sévère par d'autres.
00:18:58Je pense que nous sommes beaucoup trop sévères
00:19:00par rapport à l'immigration,
00:19:02qui est très mal considérée,
00:19:04et je pense qu'il ne faut surtout pas mettre les bouchées doubles.
00:19:06Surtout pas, c'est une question d'humanité.
00:19:08Et je pense que les déclarations de M. Retailleau
00:19:11sont effrayantes.
00:19:13L'immigration a toujours eu lieu dans tous les pays.
00:19:17Elle est seulement accélérée par nos sociétés
00:19:19qui sont de plus en plus rapides.
00:19:21Je pense qu'il faut contrôler plus,
00:19:23voir qui vient, pourquoi,
00:19:26en fonction de ce qu'on a dans le pays besoin.
00:19:31J'aime beaucoup la dame qui dit
00:19:33que les déclarations sont effrayantes.
00:19:35Elle aurait pu dire nauséabond, si vous voyez
00:19:37tous ces mots qui sont dans les médias.
00:19:39C'est probablement la sienne très effrayante également.
00:19:41Oui, mais elle a envie de dire à cette dame
00:19:44que vous allez être confrontés pendant un mois
00:19:47à ce que vivent d'autres gens,
00:19:50et peut-être que vous ne vivez pas ça vous, madame.
00:19:52Et je pense aussi à beaucoup d'hommes politiques
00:19:55ou même de journalistes qui sont dans la posture
00:19:57sur ces sujets-là.
00:19:58Vous allez être confrontés à la réalité.
00:20:00Puis après, vous viendrez me voir.
00:20:01Exactement.
00:20:02Elle vit dans l'entre-soi le plus total.
00:20:04Les métropoles sont devenues des citadelles,
00:20:06selon l'expression de Christophe Guilvy.
00:20:08C'est assez fatigant sur l'immigration
00:20:10parce que ça fait 40 ans qu'on a exactement les mêmes débats.
00:20:12Joachim Le Floquimadre.
00:20:14On avait déjà des gens comme Mitterrand
00:20:16qui reprenait Lévi-Strauss en parlant de seuil de tolérance dépassé.
00:20:19On avait le grand philosophe René Girard
00:20:22qui expliquait que l'humanitarisme,
00:20:25c'était l'humanisme tari.
00:20:27Et en attendant, les problèmes sont toujours les mêmes.
00:20:29Et on voit bien le coût sécuritaire,
00:20:33culturel, économique,
00:20:34l'affaiblissement de l'état de providence
00:20:36qui est dû à l'immigration.
00:20:37Et vous avez un large consensus au sein de la population française
00:20:39avec 75 à 80 % de la population
00:20:41qui pense de manière similaire,
00:20:42mais rien qui n'est fait au niveau national.
00:20:44Écoutons Nicolas Sarkozy hier.
00:20:46Parce que ce qu'il a dit hier,
00:20:47comme il l'a dit,
00:20:48il me semble que là aussi,
00:20:49ce sont des mots qui n'étaient pas audibles
00:20:52il y a peut-être encore cinq ans.
00:20:55La question migratoire est effroyablement complexe.
00:20:58Elle ne se réglera ni par un coup de menton,
00:21:00ni par une formule magique.
00:21:02C'est complexe.
00:21:03Mais ce n'est pas pour ça qu'il ne faut pas s'en occuper.
00:21:06Il faut prendre ce problème à bras le corps.
00:21:09Que disent les Français ?
00:21:11Ils veulent rester dans un pays qu'ils connaissent,
00:21:16héritier d'une culture qui est celle de leurs arrière-grands-parents,
00:21:19grands-parents, parents,
00:21:21qu'ils veulent transmettre à leurs enfants.
00:21:23La France n'est pas raciste.
00:21:25La France n'est pas fermée sur elle-même.
00:21:28La France veut vivre, survivre, défendre ses valeurs.
00:21:32Ce n'est pas un crime.
00:21:34Ce n'est pas un crime.
00:21:35Simplement, c'est la phrase,
00:21:37les Français ne reconnaissent plus forcément
00:21:39le pays dans lequel ils ont grandi.
00:21:41Cette phrase qui n'était pas audible il y a cinq ans,
00:21:43Nicolas Sarkozy la reprend aujourd'hui.
00:21:45Il parle de culture, de société.
00:21:47Elle était dite quand même depuis des années.
00:21:49On la rendait inaudible.
00:21:51On la criminalisait.
00:21:52Elle était audible chez les gens.
00:21:54L'État de droit.
00:21:56J'ai entendu les réactions.
00:21:57C'est un mauvais procès fait à Bruno Rotailleau.
00:21:59Mais bien sûr que c'est un mauvais procès.
00:22:01On a l'impression qu'il va instaurer une dictature
00:22:03depuis la place Beauvau.
00:22:04C'est ridicule.
00:22:05J'ai entendu Prisca Thévenot qui demande des explications.
00:22:08Certains demandent un recadrage de Bruno Rotailleau
00:22:11par Michel Barnier au sein de la Macronie.
00:22:14L'État de droit, ce n'est pas intangible ni sacré.
00:22:17C'est un ensemble de règles, une hiérarchie de normes.
00:22:19Il a juste changé les règles.
00:22:20Exactement.
00:22:21Et on lui dit que c'est Kim Jong-un.
00:22:23C'est ridicule.
00:22:24Il rappelle des choses de bon sens.
00:22:25Et Rotailleau est l'un des rares politiques qui a pensé
00:22:27cette question du développement de l'État de droit.
00:22:28Notamment, on veut revenir au Sénat des gens
00:22:29comme Anne-Marie Le Pourriez, Jean-Éric Schottel.
00:22:31L'État de droit, historiquement, c'est juste
00:22:33la hiérarchie des normes. Point barre.
00:22:35Là, c'est typiquement de la posture.
00:22:39Effectivement, mais il y a quelques-uns
00:22:42qui sont dans la posture matin, midi et soir.
00:22:44Ce qui n'est pas notre cas.
00:22:46En revanche, M. Balladur, on ne peut qu'écouter
00:22:51et obéir.
00:22:52C'est terrible parce que j'espère qu'il ne restera
00:22:54pas que ça de lui.
00:22:55Le pauvre.
00:22:56Vous y contribuez.
00:22:59Si vous êtes dans l'E.A. en même temps,
00:23:01si vous avez pu prendre aussi, il fait chaud.
00:23:02Parce qu'il était dans le métro pour la première fois.
00:23:04Non, mais c'est un homme de grande qualité,
00:23:06Édouard Balladur.
00:23:07C'est un grand serviteur de l'État.
00:23:10En 68, aux côtés de Pompidou,
00:23:12qui a été vraiment extrêmement important.
00:23:15C'est des hommes politiques à l'ancienne,
00:23:17j'ai envie de dire.
00:23:21Et là, tous les matins, je vous demande
00:23:23que vous arrêtez.
00:23:24Bonjour, Thomas Hill.
00:23:25Bonjour, Pascal Praud.
00:23:27C'était aussi une grande campagne en 95.
00:23:29Je m'en souviens comme si c'était hier.
00:23:30Mais vous n'étiez pas né en 95.
00:23:32Si, bien sûr.
00:23:33Et c'est la première campagne que j'ai suivie
00:23:35vraiment à fond.
00:23:36C'était passionnant, le duel Balladur-Chirac.
00:23:38C'est vrai ?
00:23:39C'était exceptionnel.
00:23:40Il collait des affiches pour les Balladurs.
00:23:42Bien sûr.
00:23:44Vous êtes bien habillé ce matin.
00:23:46Merci, je vous retourne le compliment.
00:23:48Je n'ai pas la chance comme vous
00:23:49d'avoir toute une équipe derrière moi.
00:23:51Je fais de la radio.
00:23:54Très modeste.
00:23:55Vous prenez la confiance.
00:23:59Nous vous sommes à 9h23.
00:24:01On va marquer peut-être une pause.
00:24:03Mais c'est vrai ce que vous dites.
00:24:05C'est cet espace médiatique.
00:24:07Il suffit de ne pas comprendre
00:24:08ce que veut dire Bruno Rotailleau.
00:24:10Il ne veut pas s'affranchir
00:24:11des règles démocratiques,
00:24:12de l'état de droit.
00:24:13Il veut changer.
00:24:14Il y a des règles, il y a des lois.
00:24:15On peut les changer.
00:24:16André Valény m'a écrit hier.
00:24:17C'est très intéressant comme toujours
00:24:18ce qu'a écrit André Valény.
00:24:19Le respect de l'état de droit,
00:24:20ça signifie que l'État
00:24:21doit respecter le droit.
00:24:22Mais le droit peut bien sûr évoluer.
00:24:24Donc il ne faut pas confondre
00:24:25l'état de droit qu'il faut respecter
00:24:27et l'état du droit
00:24:29qui peut changer si le peuple
00:24:31le décide par ses représentants.
00:24:33Je dis ça pour Priska Tevneau
00:24:34qui manifestement n'a pas compris.
00:24:37C'était une réponse à Titimigo aussi
00:24:38qui disait tout le temps
00:24:39il ne faut pas toucher à l'état de droit.
00:24:40Il répondait quelque part
00:24:41au garde des sceaux aussi Bruno Rotailleau.
00:24:42Mais précisons par ailleurs
00:24:43que l'état de droit en effet
00:24:44selon cette définition
00:24:45c'est respecter la justice
00:24:47et donc la loi
00:24:48et se conformer à la loi.
00:24:49Or tout notre débat cette semaine
00:24:51comme les semaines qui précèdent
00:24:52c'est précisément des décisions de justice
00:24:55n'ont pas été respectées.
00:24:57Donc il y a débat dans l'état de droit apparemment
00:24:59puisque certaines règles de justice,
00:25:01certaines lois
00:25:03empêchent d'autres d'être appliquées.
00:25:05Donc qu'est-ce qu'on fait ?
00:25:06On va marquer une pause.
00:25:07Ce sont aussi les traités.
00:25:09Il y a la constitution au-dessus.
00:25:11On va marquer une pause.
00:25:12Tout à l'heure à 10h
00:25:13on recevra Camille Pascal
00:25:14la reine du labyrinthe
00:25:15la vérité sur l'affaire du collier.
00:25:17Ah !
00:25:18Vous connaissez l'affaire du collier de la reine ?
00:25:19Ah oui bien sûr.
00:25:20Oui bien sûr.
00:25:22La reine du labyrinthe.
00:25:24Avec Ron.
00:25:25Nous on est venus à soutenir Marie-Antoinette.
00:25:28Le cardinal de Ron
00:25:29dont la devise était
00:25:31Roi en Suisse.
00:25:32Non c'est ça.
00:25:33Roi ne puit.
00:25:34Oui.
00:25:35Prince ne daigne.
00:25:36Roi en suit.
00:25:37Quelle culture.
00:25:39La pause et nous en venons dans une seconde.
00:25:45Il est 9h31
00:25:46et nous sommes avec Audrey Bertheau
00:25:48qui nous rappelle les titres.
00:25:49Audrey bonjour.
00:25:52Bonjour Pascal.
00:25:53Bonjour à tous.
00:25:54Au Liban, pas d'évacuation de ressortissants français.
00:25:57A ce stade,
00:25:58la France déploie tout de même
00:26:00un navire militaire par précaution
00:26:02en cas d'évacuation.
00:26:03Une cellule d'écoute a été mise en place
00:26:057 jours sur 7 par l'ambassade de France
00:26:07et l'armée israélienne
00:26:08qui a annoncé que des troupes au sol
00:26:10avaient traversé la frontière cette nuit
00:26:11pour combattre le Hezbollah.
00:26:13La ligue de défense des conducteurs
00:26:15a annoncé porte-plantes.
00:26:16C'est officiel.
00:26:17Une partie du périphérique parisien
00:26:19passe de 70 à 50 km heure.
00:26:21La mesure sera généralisée
00:26:23sur tout le périphérique dans 10 jours.
00:26:25Je rappelle que c'est l'un des axes
00:26:26les plus fréquentés de France
00:26:27et que c'est une décision prise
00:26:29par Anne Hidalgo.
00:26:30Enfin, attention,
00:26:31plus de 180 manifestations
00:26:33sont prévues aujourd'hui
00:26:34partout en France
00:26:35à l'appel de la CGT,
00:26:36la FSU et Solidaire.
00:26:38Ils réclament notamment
00:26:39l'abrogation de la réforme des retraites
00:26:41et une hausse des salaires.
00:26:42A Paris,
00:26:43le cortège partira à 14h.
00:26:47Mais tous les jours,
00:26:48il y a une manifestation
00:26:49de toute façon en France.
00:26:50Oui, comme vous disiez.
00:26:52Est-ce que nous pouvons écouter
00:26:53Manuel Valls
00:26:54qui était ce matin
00:26:55avec Sonia Mabrouk
00:26:56pour conclure sur ce chapitre
00:26:57d'immigration ?
00:27:00La France,
00:27:01c'est un pays merveilleux
00:27:03qui offre sa chance à chacun
00:27:05de s'accomplir,
00:27:06y compris aux plus hautes responsabilités
00:27:08et à de beaux métiers.
00:27:10Donc, il ne faut pas oublier cela
00:27:12et ce qu'est la France
00:27:14pour les étrangers.
00:27:15Et ces étrangers
00:27:16peuvent représenter aussi
00:27:17une chance pour notre pays
00:27:20à condition qu'ils acceptent
00:27:21la culture,
00:27:22la langue,
00:27:23les valeurs,
00:27:24les règles.
00:27:25Et moi, je crois
00:27:26que la priorité aujourd'hui,
00:27:28là aussi je veux être direct,
00:27:29c'est l'assimilation
00:27:31de tous ceux
00:27:32qui sont sur notre sol.
00:27:33C'est ça qui me paraît être
00:27:35la priorité.
00:27:36Et à votre micro,
00:27:37j'avais dit déjà
00:27:38il y a quelques mois
00:27:39qu'il fallait stopper
00:27:40l'immigration,
00:27:41qu'il fallait en tout cas
00:27:42une réflexion
00:27:43sur le type d'immigration
00:27:44que nous souhaitons.
00:27:45C'est pour cela qu'il faudra
00:27:46à terme un changement
00:27:47de la Constitution
00:27:48pour mettre en place
00:27:49ces quotas professionnels
00:27:50qui me paraissent indispensables.
00:27:51Mais face à l'immigration illégale,
00:27:54il faut être évidemment
00:27:55d'une très grande fermeté
00:27:58à l'immigration.
00:27:59Charlotte, pendant 40 ans,
00:28:00je voyais sourire.
00:28:01Moi aussi, je souris.
00:28:02On a dit l'exact contraire aux gens.
00:28:03Maintenant, on dit aux gens
00:28:04ben oui, la France,
00:28:05c'est une culture.
00:28:06Le président de la République
00:28:07disait qu'il n'y avait pas
00:28:08de culture française.
00:28:09Les valeurs,
00:28:10il faut partager.
00:28:11Il faudra que cette culture
00:28:12se transmette.
00:28:13Oui, c'est formidable.
00:28:14On a dit le contraire.
00:28:15On a dit aux gens
00:28:16venez comme vous êtes.
00:28:17Alors déjà,
00:28:18on a dit le contraire,
00:28:19on a obligé au contraire
00:28:20dans les faits
00:28:21et surtout dans la phrase
00:28:22de Manuel Valls,
00:28:23il y a un truc
00:28:24qui me fait bondir,
00:28:25il répond à l'idée
00:28:26que l'immigration
00:28:27n'est pas une chance
00:28:28ni pour ceux qui arrivent
00:28:29ni pour les Français.
00:28:30La phrase que vous citiez
00:28:31de Bruno Retailleau
00:28:32tout à l'heure.
00:28:33Et il dit,
00:28:34pour répondre à ça,
00:28:35si la France est une chance
00:28:36pour beaucoup d'étrangers,
00:28:37ce qui est factuellement vrai
00:28:38et d'ailleurs,
00:28:39même pour ceux
00:28:40qui ne sont pas désirés
00:28:41par la France,
00:28:42la France reste une chance
00:28:43pour beaucoup de gens
00:28:44dans le monde.
00:28:45Elle est vue comme telle
00:28:46et elle est dans les faits
00:28:47comme telle pour beaucoup.
00:28:48Et il prend ensuite
00:28:49son exemple.
00:28:50Je suis arrivée,
00:28:51j'étais Premier ministre
00:28:52par exemple,
00:28:53alors que je suis née
00:28:54à Barcelone.
00:28:55Et donc,
00:28:56certains étrangers
00:28:57sont aussi une chance
00:28:58pour la France.
00:28:59J'espère quand même
00:29:00que c'est parce qu'il est
00:29:01devenu Français
00:29:02par le biais de l'assimilation
00:29:03qu'il est ministre
00:29:04de l'Intérieur,
00:29:05qu'on n'a pas mis
00:29:06un étranger ministre
00:29:07de l'Intérieur.
00:29:08Donc,
00:29:09c'est tout le processus
00:29:10d'assimilation
00:29:11qui fait qu'il est Français.
00:29:12Et donc,
00:29:13si on continue
00:29:14à avoir des étrangers
00:29:15ad vitam aeternam
00:29:16pour nous expliquer
00:29:17de manière générale
00:29:18pour expliquer aux Français
00:29:19que les étrangers
00:29:20sont une chance,
00:29:21alors il n'y a plus
00:29:22d'assimilation,
00:29:23comment dire,
00:29:24de communauté nationale
00:29:25s'il faut continuer
00:29:26à avoir un étranger
00:29:27dans le ministre de l'Intérieur.
00:29:28Juste un point,
00:29:29parce que pour moi,
00:29:30il y avait un point
00:29:31qui était plus remarquable
00:29:32dans l'entretien
00:29:33qu'il a donné,
00:29:34c'est qu'il a reconnu,
00:29:35interrogé par Sonia Mabrouk,
00:29:36que la circulaire Valls
00:29:37était une erreur.
00:29:38Oui.
00:29:39C'était une erreur.
00:29:40Alors,
00:29:41il faut rappeler peut-être
00:29:42que la circulaire Valls
00:29:43était sur la condition
00:29:44d'admission
00:29:45des ressortissants étrangers.
00:29:46Voilà.
00:29:47Le délit de séjour irrégulier
00:29:48a été supprimé
00:29:49par Manuel Valls
00:29:50et François Hollande.
00:29:51Voilà.
00:29:52Et le fait qu'ils disent
00:29:53au micro
00:29:54de manière très, très claire
00:29:55que c'était une erreur,
00:29:56il n'y a pas beaucoup
00:29:57d'hommes politiques
00:29:58qui disent…
00:29:59Et la circulaire Valls
00:30:00a empêché
00:30:01l'expulsion
00:30:02de la famille
00:30:03de l'assassin
00:30:04de Dominique Bernard.
00:30:05Mais la posture
00:30:06sur ces sujets-là
00:30:07depuis 40 ans
00:30:08alors que d'autres
00:30:09tenaient le discours
00:30:10qui n'était pas écouté
00:30:11à l'époque,
00:30:12peut aujourd'hui
00:30:13effectivement
00:30:14d'abord faire sourire
00:30:15et surtout…
00:30:16Mais vous noterez par ailleurs,
00:30:17ce qui est intéressant,
00:30:18c'est que,
00:30:19je ne sais plus
00:30:20qui rappelait,
00:30:21il y a quelque temps
00:30:22que par exemple
00:30:23le regroupement familial
00:30:24s'était pris sur décret,
00:30:25que là,
00:30:26les protections ajoutées
00:30:27pour empêcher l'expulsion
00:30:28se font sur circulaire.
00:30:29Donc ce n'est pas simplement
00:30:30qu'il n'y a pas eu
00:30:31de référendum
00:30:32sur une question
00:30:33qui a bouleversé,
00:30:34comme le dit Bruno Retailleau,
00:30:35la société française,
00:30:36c'est que ça n'a même pas
00:30:37été fait
00:30:38par le biais
00:30:39de représentants
00:30:40au Parlement
00:30:41pour beaucoup de choses.
00:30:42Donc c'est…
00:30:43Oui, mais ça…
00:30:44Bruno Retailleau !
00:30:45Comme le dit Bruno Retailleau,
00:30:46on peut en effet
00:30:47réformer la France
00:30:48par décret
00:30:49et par circulaire.
00:30:50On est le 1er octobre
00:30:51et Bruno Retailleau a réagi.
00:30:52Je ne vais pas dire
00:30:53qu'il a tort de réagir,
00:30:54mais il a fait un communiqué
00:30:55parce que lui-même
00:30:56pense qu'il doit réagir
00:30:57sur l'état de droit.
00:30:58Mais ce qu'il disait
00:30:59était très clair,
00:31:00là encore.
00:31:01Donc il fait un communiqué,
00:31:02je vais le découvrir
00:31:03en même temps que vous.
00:31:04Le sujet de la protection
00:31:05et de la sécurité
00:31:06des Français
00:31:07est trop sérieux
00:31:08et trop grave
00:31:09pour être instrumentalisé
00:31:10par de faux débats.
00:31:11Il faut regarder
00:31:12la réalité en face.
00:31:13Nous le devons
00:31:14aux Français
00:31:15comme l'a rappelé
00:31:16Michel Barnier aujourd'hui
00:31:17qui dit
00:31:18qu'il faut
00:31:20le droit ne protège
00:31:21pas suffisamment
00:31:22les Français.
00:31:23Bien sûr qu'il ne peut
00:31:24y avoir de démocratie
00:31:25sans état de droit,
00:31:26sans que la puissance publique
00:31:27ne respecte le droit
00:31:28et les libertés.
00:31:29C'est là le fondement
00:31:30de notre République.
00:31:31Lorsque les textes en vigueur
00:31:32ne garantissent plus
00:31:33tous les droits,
00:31:34à commencer par le premier
00:31:35d'entre eux,
00:31:36le droit d'être protégé,
00:31:37ils doivent évoluer
00:31:38dans le plein respect
00:31:39des institutions
00:31:40de notre République.
00:31:41C'est ce que nous demandent
00:31:42les Français
00:31:43et c'est ce que nous ferons
00:31:44sous l'autorité
00:31:45du Premier ministre.
00:31:46Il ne s'excuse pas.
00:31:47Oui, il ne s'excuse pas.
00:31:48Il n'a pas besoin
00:31:49de se communiquer.
00:31:50Je veux dire,
00:31:51tu réponds à des gens
00:31:52qui feignent
00:31:53de ne pas comprendre.
00:31:54Pour calmer la Macronie
00:31:55à quelques heures
00:31:56du discours politique général.
00:31:57Mais calmer quoi ?
00:31:58Mais calmer quoi ?
00:31:59Ils feignent.
00:32:00Ça ne sert à rien
00:32:01de toute façon.
00:32:02Mais vous savez que pour…
00:32:03Je vais vous dire,
00:32:04toutes ces choses-là,
00:32:05ça ne sert à rien.
00:32:06Ça ne les calmera pas.
00:32:07Prisca Temnault,
00:32:08ça ne changera pas.
00:32:09Elle dira toujours…
00:32:10Ça ne censurera pas
00:32:11le gouvernement pour autant.
00:32:12Donc vous savez,
00:32:13en fait, le danger
00:32:14pour le gouvernement Barnier,
00:32:15ce n'est pas Bruno Rotaillot,
00:32:16c'est Didier Migaud.
00:32:17Parce que si ça penche
00:32:18trop à gauche,
00:32:19le RN censure.
00:32:20Alors qu'évidemment,
00:32:21les macronistes,
00:32:22ils peuvent hurler
00:32:23après Bruno Rotaillot.
00:32:24Ils ne vont pas faire tomber
00:32:25un gouvernement dans lequel
00:32:26ils ont une majorité
00:32:27de ministères.
00:32:28Donc, aller un peu
00:32:29trop à droite,
00:32:30ce n'est pas grave.
00:32:31Après, ça peut être recadré
00:32:32dans le public
00:32:33par les macronistes.
00:32:34Mais c'est si vous allez
00:32:35trop à gauche
00:32:36que la censure
00:32:37peut tomber
00:32:38et qu'ils peuvent tous
00:32:39disparaître et quitter
00:32:40leur ministère
00:32:41aussi vite qu'ils l'ont investi.
00:32:42Le centre de rétention
00:32:43administrative.
00:32:44Certains découvrent
00:32:45ce qu'est un centre
00:32:46de rétention administrative.
00:32:47Il y a 1800 places
00:32:48en France.
00:32:49Il y a 700 000 au QTF.
00:32:50C'est ultra saturé.
00:32:51Oui.
00:32:52Donc, 4 étrangers
00:32:53en situation irrégulière
00:32:54ont été libérés
00:32:55ces deux dernières semaines.
00:32:56Par exemple,
00:32:57du centre de rétention
00:32:58administrative
00:32:59pour des irrégularités
00:33:00de dossier
00:33:01des vices de procédure.
00:33:02Donc, la justice
00:33:03a ordonné
00:33:04la libération immédiate
00:33:05de 4 étrangers.
00:33:06Ils sont dans la nature.
00:33:07Très bien.
00:33:08Il n'y a pas de souci.
00:33:09Quand vous lisez
00:33:10sur les vices de procédure,
00:33:11ce n'est pas triste.
00:33:12Oui.
00:33:13Alors, je voudrais
00:33:14qu'on voit juste
00:33:15ce qui se passe.
00:33:16C'est intéressant
00:33:17parce que ces 4 personnes,
00:33:18on ne sait pas où elles sont
00:33:19à l'heure à laquelle je parle.
00:33:20En moins de 10 jours,
00:33:234 clandestins
00:33:24ont été libérés
00:33:25de centres de rétention
00:33:26administrative
00:33:27à cause
00:33:28de vices de procédure.
00:33:29Mehrabi,
00:33:30de nationalité algérienne,
00:33:31est sorti de prison
00:33:32le 14 septembre dernier
00:33:33à 9h45,
00:33:34puis placé
00:33:35en rétention administrative
00:33:36quelques heures plus tard
00:33:37à Midipil.
00:33:38Un délai
00:33:39jugé anormalement long
00:33:40par le juge
00:33:41des libertés
00:33:42et de la détention.
00:33:43Il aurait fallu
00:33:44ajouter à la procédure
00:33:45un procès verbal
00:33:46de circonstances insurmontables
00:33:47pour expliquer ce délai.
00:33:48Il a été libéré
00:33:49le 19 septembre.
00:33:50Le même jour,
00:33:51Wari,
00:33:52un autre Algérien,
00:33:53a également retrouvé
00:33:54la liberté
00:33:55grâce à un procès verbal
00:33:56ne mentionnant
00:33:57qu'un seul repas
00:33:58servi
00:33:59durant sa garde à vue.
00:34:00Le tribunal judiciaire
00:34:01de Meaux
00:34:02a déclaré
00:34:03la procédure
00:34:04irrégulière.
00:34:05Le 17 septembre,
00:34:06c'est un Marocain
00:34:07qui a pu quitter
00:34:08son centre de rétention
00:34:09administrative
00:34:105 jours après
00:34:11son entrée dans les lieux.
00:34:12La raison,
00:34:13le procès verbal
00:34:14de placement
00:34:15en garde à vue
00:34:16notifiant ses droits différés,
00:34:17ne mentionne pas
00:34:18l'état de l'intéressé
00:34:19à les comprendre.
00:34:20Enfin,
00:34:21il y a 5 jours,
00:34:22c'est un Ivoirien
00:34:23sortant de prison
00:34:24puis placé
00:34:25en rétention administrative
00:34:26qui a pu retrouver
00:34:27la liberté.
00:34:28Le tout
00:34:29à cause d'un document
00:34:30du centre de rétention
00:34:31jugé illisible
00:34:32par le tribunal.
00:34:34Pourquoi ces exemples
00:34:35entre guillemets
00:34:36sont formidables ?
00:34:37Parce qu'ils montrent
00:34:38que notre pays
00:34:39marche sur la tête.
00:34:40D'ailleurs,
00:34:41c'est pas le problème
00:34:42du juge,
00:34:43c'est le problème des lois.
00:34:44Quelqu'un sort
00:34:45de prison
00:34:46à 9h45.
00:34:47Il est mis
00:34:48en centre de détention
00:34:49administrative
00:34:50à 12h.
00:34:51Et vous avez
00:34:52un juge
00:34:53qui dit
00:34:54que le délai
00:34:55est trop long.
00:34:56Mais j'imagine
00:34:57que le juge
00:34:58s'appuie sur un texte.
00:34:59Donc c'est le problème,
00:35:00c'est le texte,
00:35:01c'est pas le juge.
00:35:02Mais comment ?
00:35:03Jusqu'à quand
00:35:04ça va durer ?
00:35:05Jusqu'à quand ?
00:35:06Donc ça,
00:35:07c'est des exemples.
00:35:08Par exemple,
00:35:09les gens qui nous écoutent,
00:35:10ils découvrent ça.
00:35:11Ils vont nous dire
00:35:12ben oui,
00:35:13vous parlez que de ça,
00:35:14pourquoi pas ?
00:35:15Vous faites du populisme
00:35:16et tout ça.
00:35:17Mais c'est des exemples
00:35:18concrets d'un pays
00:35:19qui marche mal.
00:35:20Ces 4 personnes
00:35:21qui sont dehors,
00:35:22si elles tuent quelqu'un
00:35:23demain matin.
00:35:24Je veux dire,
00:35:25c'est effrayant,
00:35:26ce pays.
00:35:27Je veux bien
00:35:28qu'on parle pendant des heures,
00:35:29mais ces 4 exemples,
00:35:30ils sont effrayants.
00:35:31Les textes
00:35:32sont effrayants.
00:35:33Ce qui est effrayant
00:35:34aussi,
00:35:35c'est qu'aujourd'hui,
00:35:36en plus,
00:35:37on sait que la population
00:35:38qu'on a aujourd'hui
00:35:39en France,
00:35:40dans les cras,
00:35:41c'est quand même
00:35:42la population la plus dangereuse.
00:35:43Comme vous l'avez dit,
00:35:44il y a un tel manque de place
00:35:45qu'on en est à mettre
00:35:46les personnes sous OQTF
00:35:47les plus menaçantes
00:35:48pour la sécurité publique.
00:35:49Et on voit bien
00:35:50qu'il y a une faillite générale
00:35:51des cras
00:35:52que révèle ce dossier.
00:35:53Quand ce n'est pas
00:35:54des libérations
00:35:55au titre des failles du droit,
00:35:56ce sont des évasions.
00:35:57On en a très souvent
00:35:58puisque les cras
00:35:59deviennent des passoires.
00:36:00Et j'ajoute quand même
00:36:01qu'on a 65% des gens
00:36:02dans les cras aujourd'hui
00:36:03qui restent sur le territoire français
00:36:04après leur passage en cras.
00:36:05Et en revanche,
00:36:07on va avoir un procès
00:36:08pendant deux mois
00:36:09qui a commencé hier.
00:36:10Le procès de plusieurs membres
00:36:11et ex-membres
00:36:12du Front National.
00:36:13On est sur des trucs
00:36:14qui se sont passés en 2004.
00:36:15Vous avez deux mois.
00:36:16Des magistrats
00:36:17qui ne vont faire que ça.
00:36:18Qui ont enquêté depuis 15 ans
00:36:19sur un sujet de corne-cul
00:36:20pour savoir
00:36:21si des parlementaires
00:36:22ont été aidés
00:36:23par des assistants
00:36:24lorsqu'ils étaient
00:36:25au Parlement européen
00:36:26ou pour le parti.
00:36:27Il n'y a que moi
00:36:28que ça choque.
00:36:29Vous trouvez vraiment
00:36:30que c'est un sujet essentiel
00:36:31que la justice
00:36:32ne soit pas un sujet essentiel
00:36:33?
00:36:34Non,
00:36:35c'est un sujet essentiel
00:36:36que la justice doit consacrer
00:36:37des heures entières à ça
00:36:38et que vous devez mettre
00:36:39des magistrats
00:36:40à travailler là-dessus
00:36:41Vincent Hervétte ?
00:36:42Non ?
00:36:43Je vous parle d'amour.
00:36:44Ça va durer deux mois,
00:36:45ça va durer trois ans.
00:36:46Et à l'arrivée,
00:36:47les juges vont peut-être
00:36:48décider que Marine Le Pen
00:36:49et je dirais la même chose
00:36:50si c'était Jean-Luc Mélenchon.
00:36:51Il va y passer.
00:36:52Donc les juges
00:36:53vont décider
00:36:54si elle se présente
00:36:55ou pas.
00:36:56Et ça choque personne.
00:36:57Tout le monde.
00:36:58Et voyons Célia Barone.
00:36:59C'est pas fait.
00:37:00C'est pas fait.
00:37:01C'est pas fait.
00:37:02C'est pas fait.
00:37:05On ne peut pas la rendre inéligible
00:37:07sans suspension de l'inéligibilité.
00:37:10C'est une possibilité.
00:37:11Encore faut-il que...
00:37:12Parce que si elle était inéligible,
00:37:14elle fait appel.
00:37:15Donc il faut qu'une inéligibilité
00:37:16tombe tout de suite
00:37:17et ne soit pas suspendue.
00:37:18Mais il y a une juridiction
00:37:19d'inéligibilité
00:37:20avec ce qui s'est passé
00:37:21avec François Bayrou.
00:37:22Il a été relaxé.
00:37:23Mais le parc est à l'appel
00:37:24de sa relax.
00:37:25Il y en a d'autres
00:37:26qui ont été condamnés.
00:37:27Il a été relaxé
00:37:28parce que lui-même
00:37:29n'était pas député européen.
00:37:30Au bénéfice du doute.
00:37:31Il n'était pas député européen
00:37:32et parce que véritablement
00:37:33Marielle de Sarnez
00:37:34qui à l'époque
00:37:35s'occupait de cela
00:37:36n'avait pas établi
00:37:37un système.
00:37:38Donc là c'était vraiment
00:37:39un système.
00:37:40Mais la question
00:37:41ce qui est quand même révélateur
00:37:42c'est qu'il y a
00:37:43le MoDem,
00:37:44le Front National de l'époque
00:37:45et l'EFI.
00:37:46C'est-à-dire c'est quoi ?
00:37:47Ce sont trois formations politiques
00:37:49qui ont essayé de naître.
00:37:51Et ça pose quand même
00:37:52le problème
00:37:53de comment vous financez
00:37:54les formations politiques
00:37:55qui essayent de naître.
00:37:56Parce que quand elles allaient,
00:37:58les trois dont je parle,
00:37:59auprès des banques,
00:38:00etc.
00:38:01Là, il y avait porte-close.
00:38:02Mais là, pardonnez-moi,
00:38:03c'est autre chose.
00:38:04Ça n'a rien à voir.
00:38:05Si, ça a voir.
00:38:06Si, c'est tout à voir.
00:38:07Sont des partisans
00:38:08avec des militants.
00:38:09Pardonnez-moi.
00:38:10Parce que lorsqu'il y avait
00:38:11des campagnes UDF et autres
00:38:12et que certains allaient
00:38:13à l'UNM
00:38:14pour prendre des malettes
00:38:15pour financer ça,
00:38:16ça ne posait aucun problème.
00:38:17Aucun problème.
00:38:18Non mais c'est ça
00:38:19il faut le dire.
00:38:20C'est ça ce qu'il faut dire.
00:38:21Or, ce n'est pas un hasard
00:38:22si ces trois formations politiques
00:38:24qui sont nées
00:38:25ex nihilo pratiquement
00:38:26sont aujourd'hui sur la sellette.
00:38:28Ce n'est pas un hasard du tout.
00:38:29Oui, enfin, le Front National
00:38:30existe depuis 40 ans.
00:38:31Non, mais attendez.
00:38:32Son expansion,
00:38:33je parle de son expansion.
00:38:34La possibilité pour des formations
00:38:35politiques de ce type
00:38:37de se déployer
00:38:39en termes politique et électoral.
00:38:41Pascal Praud.
00:38:42C'est simple à comprendre.
00:38:43Il faut des permanents.
00:38:44Il faut des assistants.
00:38:45Mais le Front National
00:38:46existait fortement en 2004.
00:38:47Il était...
00:38:48Jean-Marie Le Pen
00:38:49était allé au deuxième tour.
00:38:51De quoi on parle ?
00:38:52Mais il n'avait pas accès
00:38:53à la manne publique.
00:38:54Il n'avait pas accès,
00:38:55pardonnez-moi,
00:38:56à la manne publique.
00:38:57Non, mais...
00:38:58Moi, je veux bien,
00:38:59mais vous ne pouvez pas dire ça.
00:39:00Bon, écoutons Célia Barotte
00:39:01qui était hier, en tout cas,
00:39:02au procès du Rassemblement national.
00:39:04Parce que là aussi,
00:39:05ça me paraît...
00:39:06Je veux dire,
00:39:07cette affaire me paraît disproportionnée.
00:39:09Mais peut-être, là encore,
00:39:10est-ce que je me trompe ?
00:39:15Une première journée
00:39:16de procès durant laquelle
00:39:17l'avocat de Marine Le Pen
00:39:18a pris la parole.
00:39:19Il a estimé que sa cliente
00:39:20ne prétend pas être victime
00:39:21d'un procès politique,
00:39:23mais que la liberté parlementaire,
00:39:24selon lui,
00:39:25est mise à mal
00:39:26par le Parlement européen
00:39:27qui souhaite transformer
00:39:28les assistants parlementaires
00:39:30en des agents de l'institution.
00:39:32Face aux très nombreux
00:39:33journalistes présents ici
00:39:35au tribunal judiciaire de Paris,
00:39:36Marine Le Pen a dit aborder
00:39:38ce procès avec beaucoup de sérénité.
00:39:40Pour elle,
00:39:41aucune règle n'a été violée.
00:39:42Elle compte se rendre régulièrement
00:39:44au tribunal
00:39:45et répondre aux questions
00:39:46des magistrats.
00:39:47A noter que Jean-Marie Le Pen
00:39:49et Jean-François Jacques
00:39:50seront absents
00:39:51pendant ces deux mois
00:39:52de procès,
00:39:53puisque tous deux
00:39:54ont, en effet,
00:39:55été jugés comme incapables
00:39:57de comparaître
00:39:58en raison de leur état de santé.
00:40:00Alors Alain Madelin
00:40:01était avec nous hier.
00:40:02Et Alain Madelin,
00:40:03j'étais content d'ailleurs
00:40:04parce qu'il était exactement
00:40:05sur ma ligne.
00:40:06Et il était député européen.
00:40:07Il a dit exactement
00:40:08ce que j'ai dit.
00:40:09Écoutez-le.
00:40:13J'ai été plusieurs fois
00:40:14parlementaire européen.
00:40:15Mais bien évidemment,
00:40:16nos assistants parlementaires,
00:40:18ils nous assistaient pour tout.
00:40:20Et c'était à nous de choisir.
00:40:21C'était notre liberté.
00:40:22Puis ensuite, on a changé.
00:40:25Changer, c'est-à-dire
00:40:26que vous considérez
00:40:27les assistants parlementaires
00:40:29comme des fonctionnaires
00:40:30de l'Europe,
00:40:31et in fine, pratiquement,
00:40:33les députés européens
00:40:34comme des fonctionnaires
00:40:35de l'Europe.
00:40:36On a parfaitement le droit
00:40:37d'être élu au Parlement européen.
00:40:39C'est pas tout à fait ma thèse.
00:40:40Mais on a parfaitement le droit
00:40:41d'être élu au Parlement européen
00:40:43contre l'Europe,
00:40:44contre cette machine stupide.
00:40:46Vous dites la réglementation...
00:40:47Mais à condition de le dire
00:40:48au sein de l'Europe,
00:40:49pas de l'emmener chez vous.
00:40:50Mais bien sûr que si.
00:40:51Mais bien sûr que si.
00:40:52Parce que vous vous dites
00:40:53que dire en séance,
00:40:54ça sert à quoi ?
00:40:55Ça sert rigoureusement à rien.
00:40:56Ma voix est étouffée.
00:40:57Mais je décide
00:40:58de le dire aux Français.
00:40:59C'est aussi ma fonction politique.
00:41:00J'ai le droit de le dire aux Français.
00:41:01Vous avez le droit de faire ça.
00:41:03J'ai vu qu'il y a tant d'autres
00:41:05gaspillages à l'intérieur
00:41:07de l'Europe,
00:41:08des communautés parlementaires
00:41:10qui s'organisent réellement
00:41:11pour piller l'argent
00:41:12du Parlement européen,
00:41:13que je trouve ceci scandaleux.
00:41:15Voilà.
00:41:16C'est un discours de bon sens,
00:41:17me semble-t-il.
00:41:18C'est-à-dire que c'est le genre
00:41:19de procès qui ne devrait même
00:41:20pas aller au bout.
00:41:22La justice n'a que ça à faire,
00:41:24parfois.
00:41:25Là, c'est une guerre
00:41:26avec le Parlement.
00:41:27Il le dit lui-même.
00:41:28Les règles ont changé.
00:41:29Le Parlement européen
00:41:30veut considérer
00:41:31toutes ces personnes
00:41:32comme des fonctionnaires
00:41:33de l'Europe.
00:41:34Cette règle existe.
00:41:35Pourquoi ça vient
00:41:36sur le territoire de France ?
00:41:38Parce qu'ils ont saisi
00:41:40la justice française
00:41:41en fonction de la règle.
00:41:42Et c'est Martin Schulz
00:41:43qui était un des adversaires
00:41:45du Rassemblement national.
00:41:47Ce qui m'inquiète,
00:41:49j'ai du mal à comprendre
00:41:50l'élément d'effort.
00:41:51J'ai entendu l'avocat Maître Boslu
00:41:53au départ de Mme Le Pen
00:41:55elle-même dire
00:41:57que ce n'est pas
00:41:58un procès politique.
00:41:59Si, c'est un procès politique.
00:42:01Parce que ce que dit
00:42:02Alain Madelin est juste.
00:42:03C'est-à-dire que soit
00:42:04on considère que
00:42:05les assistants parlementaires
00:42:06sont des fonctionnaires,
00:42:07soit on considère qu'il y a
00:42:08une liberté parlementaire.
00:42:09Je crois qu'en Iran,
00:42:10il y a un conseil des gardiens
00:42:11de la Constitution
00:42:12qui est chargé de décider
00:42:13qui a le droit de se présenter
00:42:14aux élections.
00:42:15Ou pas.
00:42:16En tout cas, j'imagine.
00:42:18En France, c'est parallèle, évidemment.
00:42:20Pas en France, quand même.
00:42:21C'est du second degré.
00:42:23Je le précise.
00:42:24Ils décident ce qu'ils ont.
00:42:25C'est du second degré.
00:42:26Ils décident qui a le droit
00:42:27d'être élu au Liban et pas en France.
00:42:29Mme Le Pen, je donne la parole
00:42:31à Joachim après.
00:42:32C'est du second degré, les amis.
00:42:34Faut préciser.
00:42:35On revient du premier degré.
00:42:36Écoutons Marine Le Pen
00:42:37qui est droit dans ses bottes
00:42:38sur ce sujet.
00:42:39Et vraiment, nous dirions
00:42:40la même chose
00:42:41si c'était la France insoumise,
00:42:44bien évidemment.
00:42:46J'aborde ce procès
00:42:47avec beaucoup de sérénité.
00:42:49Nous avons énormément
00:42:51d'arguments à développer
00:42:53pour défendre ce qui m'apparaît
00:42:56être la liberté parlementaire
00:42:59qui est en cause
00:43:01dans cette affaire.
00:43:02Et je ne suis pas mécontente
00:43:04que nous ayons le temps
00:43:06pour les développer
00:43:07puisque deux mois sont prévus
00:43:09pour ce procès
00:43:11et pour démontrer
00:43:12que nous n'avons violé
00:43:13aucune règle,
00:43:15aucune règle politique
00:43:17et aucune règle réglementaire
00:43:21en quelque sorte
00:43:22du Parlement européen.
00:43:23Donc on va écouter également
00:43:25maintenant M. Maisonneuve
00:43:28qui est avocat,
00:43:29donc un excellent avocat,
00:43:31certainement, M. Maisonneuve.
00:43:33Mais bon, lui,
00:43:34ça lui fait un peu de business
00:43:35donc il n'est pas mécontent
00:43:36qu'il y ait ce genre d'affaire.
00:43:38Forcément, écoutons-le.
00:43:40Laissons de côté
00:43:41les complots politiques
00:43:42qui ne tiennent pas la route.
00:43:43Il y a suffisamment
00:43:44d'éléments de discussion
00:43:45sur un plan strictement judiciaire
00:43:47et je vous assure
00:43:48que les juges s'attachent,
00:43:49les juges du tribunal de Paris
00:43:51et d'ailleurs,
00:43:52s'attachent à s'appuyer
00:43:53sur des éléments objectifs,
00:43:55des éléments de dossier
00:43:57pour juger une affaire pénale,
00:43:59strictement pénale,
00:44:01même s'il y a
00:44:02des impacts politiques possibles,
00:44:03bien évidemment.
00:44:04Il est avocat
00:44:05du Parlement européen.
00:44:06Je comprends,
00:44:08il est dans son rôle,
00:44:09c'est du business.
00:44:11Le mois est payé pendant deux mois.
00:44:13Moi, ce que je constate,
00:44:14c'est qu'au-delà de ce procès,
00:44:15on a un symptôme
00:44:16d'une réduction du périmètre
00:44:17de la démocratie
00:44:18et des libertés en France.
00:44:19On constate quand même
00:44:20que le pays de Voltaire
00:44:21et de Chateaubriand
00:44:22qui disaient
00:44:23« sans la liberté,
00:44:24il n'y a rien dans le monde »,
00:44:25on est en train d'assister
00:44:26à une régression illibérale inouïe.
00:44:27On a des autorités indépendantes
00:44:28qui se permettent
00:44:29de fermer des chaînes de télévision,
00:44:30des réseaux sociaux
00:44:31qui sont de plus en plus censurés,
00:44:32le PDG de Telegram
00:44:33qui a été arrêté
00:44:34et maintenant,
00:44:35la première opposante politique
00:44:36qui a 40 % dans les sondages
00:44:37qui est menacée d'inéligibilité.
00:44:38En France,
00:44:39il faut quand même rappeler
00:44:40que la seule cour suprême,
00:44:41c'est le peuple
00:44:42et que ce n'est pas
00:44:43des juges ivres
00:44:44de leur toute puissance
00:44:45de présider
00:44:46à la destinée du pays.
00:44:47C'est un raccourci assez vivant.
00:44:48Bravo pour le résumer.
00:44:49Tout le monde s'en soucie.
00:44:50Les choses n'ont parfois
00:44:51pas toujours
00:44:52cet esprit de synthèse
00:44:53mais ce que vous dites
00:44:54n'est pas tout à fait faux.
00:44:55En plus,
00:44:56cette rigueur
00:44:57va te perdre
00:44:58avec une sorte
00:44:59quand même
00:45:00d'incroyable tolérance
00:45:01pour une forme
00:45:02de corruption
00:45:03qui a été généralisée.
00:45:04Je vous invite à lire
00:45:05les...
00:45:06Vous qui aimez tellement
00:45:07la boule,
00:45:08regardez le remblai
00:45:09avec ces tours
00:45:10qui ont été construites
00:45:11sans permettre de construire.
00:45:12Et demandez-vous
00:45:13à quoi Olivier Guichard
00:45:14mais bien sûr que si,
00:45:15ça a financé
00:45:16l'État UDR
00:45:17évidemment pendant des années.
00:45:18Aujourd'hui,
00:45:19lisez les mémoires
00:45:20de Robert Bourgie
00:45:21qui était l'avocat.
00:45:22Il va venir Robert.
00:45:23Attendez,
00:45:24attendez,
00:45:25attendez,
00:45:26attendez,
00:45:27attendez,
00:45:28attendez,
00:45:29attendez,
00:45:30attendez,
00:45:31attendez,
00:45:32attendez.
00:45:33Il va venir Robert.
00:45:34Vous l'écouterez ?
00:45:35Je l'ai écouté hier.
00:45:36Ce qu'il raconte
00:45:37est intéressant
00:45:38qu'il raconte
00:45:39comment il trimballait
00:45:40effectivement
00:45:41les malettes
00:45:42qui ont financé
00:45:43l'État,
00:45:44le parti au pouvoir.
00:45:45Je voudrais
00:45:46qu'il y ait des règles claires.
00:45:47Je voudrais
00:45:48qu'il y ait des règles claires.
00:45:49Vincent,
00:45:50vous voulez qu'on regarde
00:45:51la fortune
00:45:52d'un certain nombre
00:45:53d'hommes politiques ?
00:45:54Ah,
00:45:55vous pensez à un...
00:45:56Tiens, je pense au même,
00:45:57figurez-vous,
00:45:58on ne dira pas le nom,
00:45:59mais je pense au même
00:46:00On va marquer une pause, mais je voudrais qu'il y ait des règles claires dans cette émission.
00:46:04C'est pas n'importe qui Olivier Guichard.
00:46:07Non mais grand, c'est feu Olivier Guichard !
00:46:10Non mais c'était un militant !
00:46:13C'était feu Olivier Guichard, qui n'était pas compagnon de libération comme je l'ai dit,
00:46:17mais qui était un baron du Gallipoli.
00:46:19Le chef de cabinet du général.
00:46:21Voilà, donc un peu de respect.
00:46:23Et en plus, il a été maire de Laval.
00:46:25Je vous en prie.
00:46:26Regardez en France le nombre de ronds-points en race campagne.
00:46:30Mais ça n'a rien à voir avec Olivier Guichard, les ronds-points.
00:46:33Ça a tout à voir avec la corruption.
00:46:37On a bien les ronds-points à Laval, on a moins les tours.
00:46:40Il n'y a pas de tours à Laval.
00:46:43Il y a trois tours.
00:46:45Il faut que vous preniez une petite barque et que vous vous éloignez un peu.
00:46:48Si votre famille, si votre famille, si votre famille fortunée,
00:46:53qui avait des belles maisons sur le Ramblais,
00:46:55n'avait pas vendu à des promoteurs pour faire construire cela
00:46:59et avoir un appartement au dernier étage en même temps que Laval,
00:47:02il n'y aurait pas eu de belles maisons et de villas.
00:47:04Jamais, on aurait vu mieux.
00:47:09Le Ramblais de Laval, il n'y avait que des superbes villas.
00:47:12Et à partir des années 50-60...
00:47:14C'était Dinard.
00:47:15Et Dinard est resté Dinard ?
00:47:17Oui.
00:47:18Mais Marine Lençon est un Dinard.
00:47:20Parce qu'il n'y avait pas le secrétaire général de l'UPR.
00:47:23Elle a une des plus belles maisons dans laquelle a vécu Picasso notamment.
00:47:26Et oui, je peux vous dire que ça ne rigole pas.
00:47:28La pause, à tout de suite.
00:47:31Camille Pascal va venir.
00:47:33J'allais dire Picasso va venir avec nous.
00:47:35Non, Camille Pascal.
00:47:36Il arrive.
00:47:37Le collier de la reine.
00:47:38On va tous avoir...
00:47:43Camille Pascal, qui est un grand esprit de la République.
00:47:47Bonjour.
00:47:48Vous avez été...
00:47:49Merci de votre accueil.
00:47:51Dans votre dernière fonction, vous étiez le conseiller culture de Jean Castex.
00:47:55Conseiller point.
00:47:56Conseiller point.
00:47:57Et puis vous êtes au Conseil d'État aujourd'hui.
00:48:00Et puis vous êtes romancier, historien.
00:48:03Et vous publiez régulièrement.
00:48:05Vous publiez tous les combien ?
00:48:06Deux ans.
00:48:07Deux ans.
00:48:08Je vais tenir ce rythme depuis 12 ans.
00:48:09Bon, mais je me dis toujours...
00:48:11Pour écrire comme ça, vous avez du temps libre au Conseil d'État ?
00:48:14Ah non.
00:48:16Vous m'attendez à l'instant.
00:48:18Vous jadis.
00:48:19Mais pourquoi vous jadis ?
00:48:21Moi, d'abord, je trouve que ça...
00:48:22Là, il y a 400 pages.
00:48:23Moi, si je devais écrire 400 pages tous les deux ans...
00:48:25Non, parce que vous n'avez jamais écrit pour un président de la République.
00:48:27Oui.
00:48:28Ah ça, je vous avais...
00:48:29Oui.
00:48:30Ça oblige à une certaine...
00:48:31Moi, je ne peux pas avoir l'angoisse de la page blanche.
00:48:33Donc, j'écris dès que je peux.
00:48:34Comme pour Ali Pissé, président Chirac.
00:48:36Ah oui ?
00:48:37Donc, dès que je peux, j'écris.
00:48:38Ah oui.
00:48:39Voilà.
00:48:40C'est ce que dit Chirac.
00:48:41D'accord.
00:48:42Tout de suite.
00:48:43Tout de suite, c'est concret.
00:48:44Tout de suite, on peut se projeter.
00:48:45Et donc...
00:48:46Non.
00:48:47La question, je vais vous dire.
00:48:48La question, la vraie question.
00:48:49Non, mais ce n'est pas d'un trait.
00:48:50Franchement, vous écrivez très bien.
00:48:51C'est une écriture fouillée.
00:48:53Je veux dire, on voit bien que ce n'est pas d'un premier jet.
00:48:57Bah, c'est le cas de le dire.
00:48:58Vous avez travaillé.
00:48:59Non, mais...
00:49:02Comment dit Alain Sorbonne ?
00:49:06Vous filez la métaphore.
00:49:08Bon, alors, je vais filer la métaphore, mais je vais filer surtout la parole.
00:49:12Audrey Berthoud.
00:49:13Audrey Berthoud.
00:49:14Et après, on va parler.
00:49:15Ça me fait plaisir que vous soyez là parce que, d'abord, vous avez l'art de la conversation.
00:49:21Vous êtes tellement français.
00:49:23Ah, merci.
00:49:24Ça, c'est le plus beau compliment qu'on puisse me faire.
00:49:26J'ai reçu une lettre comme ça d'un vieux monsieur, un grand groseur de salon, qui
00:49:29m'a dit, vous avez l'esprit français.
00:49:31Je crois qu'on ne peut pas me faire plus beau compliment.
00:49:33Vous avez l'esprit français.
00:49:34Vous avez la culture française.
00:49:35Vous avez l'humour français.
00:49:36Vous avez le style français.
00:49:37Non, rajoutez pas.
00:49:38Je vais finir pendu.
00:49:39Mais si.
00:49:40Vous êtes endetté, j'espère.
00:49:41Comment ? Vous êtes endetté ?
00:49:43Terriblement.
00:49:44Devant l'art TVP, je suis notre ami Audrey Berthoud qui nous écoute et à qui je donne
00:49:51la parole.
00:49:55Des violents combats sont en cours dans le sud du Liban en formation de l'armée israélienne.
00:50:00Le porte-parole de TSAL a publié un message sur Telegram en demandant à la population
00:50:04libanaise de ne pas se déplacer à bord de véhicules du nord vers le sud en accusant
00:50:09le Hezbollah de se servir des civils comme de boucliers humains.
00:50:13Un énième drame dans le Calvado, celui d'un jeune espoir de la boxe âgé de 17 ans.
00:50:18Il a été tué à coups de couteau alors qu'il sortait de boîte de nuit.
00:50:21Les faits ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche.
00:50:24Un suspect âgé d'une vingtaine d'années a été placé en garde à vue.
00:50:27Enfin, on souhaite un joyeux anniversaire à Jimmy Carter qui fête ses 100 ans aujourd'hui.
00:50:32Il a été président des Etats-Unis de 1977 à 1981.
00:50:36Jimmy Carter est le premier président américain à passer le cap des 100 ans.
00:50:40C'est vrai qu'il est élu en 1976 après Gérald Ford.
00:50:45Il tombe sur l'affaire des otages de Téhéran en 1980.
00:50:48C'est Reagan qui devient au pouvoir.
00:50:51Quand Reagan et Thatcher arrivent en Angleterre et aux Etats-Unis avec des politiques libérales,
00:50:56nous on a eu François Mitterrand.
00:50:58Et 40 ans plus tard, on a les résultats.
00:51:00L'héritage est lourd parce que ça fait 42 ans qu'il est à la retraite.
00:51:04Carter est à la retraite.
00:51:06Mais ce qui reste de sa présidence, c'est d'avoir lâché le chat d'Iran.
00:51:10C'est Roménie.
00:51:12Et le Hezbollah d'aujourd'hui, qui fait l'actualité tous les matins depuis 15 jours,
00:51:16n'aurait pas existé si M. Carter n'avait pas...
00:51:20Rappelez-moi qui avait été Roménie.
00:51:22Ce n'est pas François Mitterrand.
00:51:23Non, non.
00:51:25Il y a la rue Neuf-le-Château à Téhéran.
00:51:28Elle existe.
00:51:30La rue Neuf-le-Château à Téhéran.
00:51:32C'est vrai ou ça ?
00:51:33Bien sûr.
00:51:34La rue de Neuf-le-Château.
00:51:36Oui, c'est la rue de Neuf-le-Château.
00:51:38Il y a encore son pavillon, Neuf-le-Château.
00:51:40Et il part directement de...
00:51:42Neuf-le-Château, Yves Mourouzi est allé l'interroger, je me souviens.
00:51:44Bon, sérieusement, Camille Pascal, la reine du labyrinthe.
00:51:47Je vous taquinais un peu, mais c'est vrai que c'est du travail.
00:51:50Et puis vous êtes plus doués que les autres.
00:51:52Et puis vous écrivez sans doute la nuit.
00:51:53Non, en fait, c'est une question de disponibilité d'esprit.
00:51:55C'est de la disponibilité d'esprit.
00:51:56Quand on est au Conseil, nous travaillons sur des dossiers qui sont des dossiers écrits.
00:51:59Il n'y a pas d'échange, il n'y a que des réunions qu'entre collègues.
00:52:03Et donc, nous sommes sûrs.
00:52:04Mais quand le dossier est fermé, l'esprit est libre.
00:52:07Ce n'est pas comme lorsque vous êtes dans un cabinet,
00:52:09lorsque vous êtes dans une rédaction.
00:52:10Enfin, j'ai l'impression que vous n'êtes pas débordé au Conseil d'État.
00:52:13Mais peut-être que je me trompe.
00:52:14Non, mais c'est différent.
00:52:15C'est différent.
00:52:16Un jour, vous viendrez.
00:52:17Enfin, je ne sais pas s'ils vous laissent rentrer.
00:52:19C'est surtout qu'ils ne me laisseraient pas sortir.
00:52:25Surtout qu'il y a des caves très, très bien fermées.
00:52:28Vous me direz ce que c'est qu'un dossier.
00:52:31Je vous montrerai.
00:52:32Je ne sais pas ce que c'est qu'un dossier.
00:52:35L'arène du labyrinthe.
00:52:38L'arène du labyrinthe ou la vérité sur l'affaire du collier.
00:52:41L'affaire du collier, chacun la connaît, c'est Marie-Antoinette.
00:52:44Mais vous dites la vérité.
00:52:45C'est-à-dire qu'on ne savait pas la vérité jusqu'à ce livre ?
00:52:48D'abord, je crois que c'est une histoire dont tout le monde a entendu parler
00:52:51et que personne n'a vraiment, réellement comprise.
00:52:54Moi, le premier.
00:52:55Cette histoire, que s'était-il passé ?
00:52:57L'arène était-elle ?
00:52:58Parce qu'il y a eu un tel...
00:53:00D'abord, il y a eu le procès.
00:53:01Marie-Antoinette, on raconte quand même.
00:53:03En deux mots.
00:53:04En deux mots.
00:53:08Une intrigante, dont je découvre d'ailleurs qu'elle est en réalité
00:53:12une prostituée de haut vol, mais qui descend réellement
00:53:15des derniers Valois, va faire croire à des joailliers
00:53:21qui ont sur les bras un collier somptueux
00:53:24qui avait été commandé par Louis XV pour la Dubaï.
00:53:27Donc 650 diamants pour 2800 carats.
00:53:30C'est le collier le plus fabuleux jamais constitué
00:53:32jusqu'au Maharaja du début du XXe siècle.
00:53:35Et elle va donc convaincre le cardinal de Rouen
00:53:39que la reine veut en réalité ce collier,
00:53:41mais veut l'acheter en cachette.
00:53:42Et elle va convaincre les joailliers que le cardinal fait le lien.
00:53:46Et elle a une telle capacité d'emprise
00:53:51qu'elle va monter ce mensonge et cette escroquerie
00:53:54de façon remarquable et elle va étouffer le collier
00:53:56qu'elle va dépecer en compagnie de son amant et de son mari
00:54:00pendant deux nuits avec les couteaux de cuisine.
00:54:02On a même le rapport des bijoutiers et des joailliers londoniens
00:54:06qui ont dit oui, en effet, les diamants étaient abîmés.
00:54:09Parce qu'elle les a...
00:54:10Et ça, voilà, ça c'est l'escroquerie.
00:54:12Bon, c'est une escroquerie.
00:54:14Le problème, c'est que cette escroquerie,
00:54:16évidemment, elle engage la reine.
00:54:18Et à un moment donné, c'est ce que j'ai découvert, en fait,
00:54:22ce que j'ai essayé de démontrer,
00:54:23c'est que contrairement à l'historiographie,
00:54:26à ce qu'on raconte,
00:54:28la reine a été informée très tôt de ce vol
00:54:31par l'intermédiaire d'un ministre très ambitieux
00:54:35et très maladroit, ça arrive,
00:54:37qui était le baron de Breteuil,
00:54:39qui est certainement le mauvais génie de l'ancien régime
00:54:41qui a fait faire que des catastrophes.
00:54:43Et donc, contrairement à ce qu'on a raconté,
00:54:45contrairement à tout ce qui est raconté par les mémorialistes,
00:54:48la reine n'a pas découvert ça,
00:54:49comme ça, un beau jour du mois d'août,
00:54:51où elle part en cheveux,
00:54:53rejoindre le roi pour demander justice.
00:54:56Tout ça est du théâtre.
00:54:58Marie-Antoinette était une actrice exécrable,
00:55:01parce qu'on lui avait dit
00:55:02« Comment m'avez-vous trouvé ? »
00:55:03Elle avait demandé à son beau-frère,
00:55:04lorsqu'elle avait joué Beaumarchais,
00:55:06il avait dit « royalement mauvaise ».
00:55:08Mais là, elle joue.
00:55:10Et donc, vous avez un vrai complot contre Rouen.
00:55:13C'est-à-dire qu'il y a un règlement de compte
00:55:15entre le parti de Marie-Antoinette
00:55:18et Rouen, qui incarne la grande noblesse de cour.
00:55:21Ça, c'est la deuxième heure.
00:55:23Et puis après, ça éclate,
00:55:25parce qu'il y a un procès public,
00:55:26c'est la grande erreur d'ailleurs,
00:55:27il y a un procès public,
00:55:28et ça devient une affaire d'État.
00:55:30Et ce que j'ai essayé,
00:55:31c'est de montrer le lien entre ces trois étapes
00:55:36et le rôle qu'a joué le baron de Breteuil,
00:55:40qui a été souvent oublié de cette histoire,
00:55:44et qui est un rôle central.
00:55:46Parce qu'en fait, ce que j'ai découvert,
00:55:47c'est la lecture, il y a plusieurs éléments
00:55:50qui n'avaient jamais été regardés,
00:55:52parce que personne n'y avait accès.
00:55:54– Et puis parce qu'il faut un peu de temps pour les regarder.
00:55:56– Oui, mais il faut surtout savoir où chercher,
00:55:58savoir qu'ils existent,
00:55:59et en fait, ce sont les mémoires du lieutenant général de police.
00:56:02Parce que, figurez-vous,
00:56:03et c'est ça qui m'a mis la puce à l'oreille,
00:56:05quand on a fait un peu de politique,
00:56:07que vous avez un scandale gigantesque.
00:56:09C'est quoi ce scandale ?
00:56:10C'est qu'on va arrêter le 15 août,
00:56:13donc fête entre guillemets de la monarchie française,
00:56:16quand on va arrêter le 15 août,
00:56:18à la veille du moment où il doit célébrer la messe à Versailles,
00:56:21le cardinal de Rouen, qui est grand aumônier de France,
00:56:24qui appartient à la famille la plus puissante du royaume,
00:56:27qui est par ailleurs archevêque,
00:56:30cardinal archevêque de Strasbourg.
00:56:32Qu'on l'arrête en pleine galerie des glaces,
00:56:36avec cette formule qui est restée célèbre,
00:56:38garde, arrêtez monsieur le cardinal.
00:56:40Il part pour célébrer la messe.
00:56:42Il a derrière lui la capa mania en moire rouge,
00:56:46qui fait 25 mètres, je vous rappelle,
00:56:48la barrette, les gants, etc.
00:56:51Facile à arrêter.
00:56:53Facile à arrêter.
00:56:55Et en plus, il s'en sort assez bien d'ailleurs,
00:56:57c'est là où on voit qu'il n'était pas si bête.
00:56:59Mais donc, quand vous avez un tel scandale,
00:57:01vous vous rendez compte que 5 jours plus tôt,
00:57:03le lieutenant général de police de Paris,
00:57:07qui correspond aujourd'hui, si vous voulez,
00:57:09en gros, aux fonctions de préfet de police,
00:57:12et de responsable des services secrets,
00:57:16a démissionné pour prendre du repos.
00:57:195 jours avant.
00:57:21Qu'est-ce qu'on lui reproche à Rouen ?
00:57:27On ne sait pas.
00:57:29Mais à Rouen, on lui reproche, pour l'instant,
00:57:31d'avoir été à l'origine de cet achat.
00:57:33Et donc, quand vous vous rendez compte
00:57:35que l'homme qui tient la police parisienne
00:57:37depuis 10 ans est écarté,
00:57:39alors là, vous dites non.
00:57:41Et c'est comme ça que j'ai retrouvé son témoignage.
00:57:43– Et alors, il y a un collier de l'arrêt
00:57:45d'Alexandre Dumas qui avait fait un livre.
00:57:47Stéphane Seuil aussi, il en parle peut-être,
00:57:49dans Marie-Antoinette.
00:57:51– Alexandre Dumas, il se sert de l'affaire du collier
00:57:53comme une sorte de décor assez propre
00:57:55aux intrigues romanesques.
00:57:57– Il s'est de la copie, on n'y revient.
00:57:59Parce que c'est du feuilleton.
00:58:01– C'est très organique, en fait, l'écriture.
00:58:03Bon.
00:58:05Et alors, Marie-Antoinette,
00:58:07qui est au cœur de ça.
00:58:09D'ailleurs, je ne sais pas comment vous avez jugé,
00:58:11vous, qui êtes un historien,
00:58:13la cérémonie d'ouverture et Marie-Antoinette.
00:58:15– Écoutez, j'ai eu le plaisir de le dire
00:58:17droit dans les yeux, sur une autre chaîne,
00:58:19au professeur Boucheron qui est à l'origine.
00:58:21– Ah oui, effectivement, ça a été assez chaud
00:58:23votre échange avec monsieur Boucheron.
00:58:25– D'abord, on ne peut pas tomber dans sa propre caricature.
00:58:27Donc, voilà, je n'allais pas…
00:58:29Simplement, je me suis permis de lui dire
00:58:31que je considérais le mauvais goût
00:58:33comme un droit imprescriptible.
00:58:35Et que je m'étais un peu étonné
00:58:37que le pays qui venait de rendre hommage
00:58:39à Robert Bannater et à Simone Veil
00:58:41ait considéré que, dans son histoire,
00:58:43l'exécution d'une femme
00:58:45était à montrer mondialement.
00:58:47Voilà.
00:58:49Donc, après…
00:58:51– Mais ce n'est pas exactement
00:58:53selon vous le sous-texte,
00:58:55pourquoi cette…
00:58:57Par exemple, dans cette cérémonie,
00:58:59on peut en parler pendant des heures,
00:59:01il n'y a pas une allusion à Napoléon,
00:59:03il n'y a pas une allusion à De Gaulle
00:59:05et il n'y a pas une allusion à Jeanne d'Arc.
00:59:07C'est trois figures importantes.
00:59:09– Ni à Sainte-Geneviève, parce qu'on a eu des tas de…
00:59:11– De Gaulle, il a juste sauvé deux fois la France.
00:59:13Ça veut dire quelque chose, l'historien que vous êtes.
00:59:15– On a eu de magnifiques…
00:59:17Il suffit de voir quel est l'historien
00:59:19qu'on est allé chercher pour faire cette allusion.
00:59:21C'est l'auteur de l'histoire mondiale de la France.
00:59:23– Oui.
00:59:25– C'est un choix idéologique.
00:59:27– Ce monsieur Boucheron,
00:59:29c'est un historien, selon vous, engagé.
00:59:31– Oui, pour plus dire.
00:59:33– Mais ce que je ne saisis pas,
00:59:35Emmanuel Macron,
00:59:37pourquoi ?
00:59:39Quel est son but ?
00:59:41– Ça, il faut demander au président de la République.
00:59:43– Non, j'avoue que je le demande.
00:59:45Il y a d'autres historiens.
00:59:47Pourquoi prendre ce biais-là ?
00:59:49– À ce niveau-là,
00:59:51quand tu parles au monde entier
00:59:53dans une cérémonie d'ouverture,
00:59:55si le président n'est pas dans la boucle,
00:59:57il y a un truc qui ne va pas.
00:59:59– C'est disruptif.
01:00:01– Oui, je pense que c'est la suite
01:00:03de l'histoire mondiale de la France.
01:00:05La France n'est qu'un territoire traversé
01:00:07par des flux migratoires.
01:00:09Au fond, il y a un croisement.
01:00:11Il faut défaire la nation.
01:00:13Il ne faut pas faire nation, il faut défaire la nation.
01:00:15– Mais quel est son but de défaire la nation
01:00:17au sein de la République, Emmanuel Macron ?
01:00:19Je ne le comprends pas.
01:00:21Je ne vois pas ce but.
01:00:23C'est comme quand il avait dit
01:00:25il n'y a pas de culture française.
01:00:27– Boucheron est une construction,
01:00:29l'arrivée de Boucheron sur la scène,
01:00:31parce que Boucheron, on ne le connaissait pas
01:00:33avant qu'il soit élu au Collège de France.
01:00:35Donc c'est une construction politique
01:00:37et idéologique qui est à la mode
01:00:39et qui, par ailleurs, tient très bien
01:00:41des médias que vous aimez comme France Culture,
01:00:43France Internet.
01:00:45– Parce que c'est quand même tout le loupenproletariat
01:00:47universitaire qui l'a fait travailler pour écrire,
01:00:49en réalité, son histoire.
01:00:51– Et puis il faut toujours couper la tête de Marie-Antoinette.
01:00:53– Voilà, moi je trouvais que sur le…
01:00:55– Je n'ai pas compris le loupenproletariat
01:00:57qu'il fait travailler.
01:00:59– Il fait travailler toutes les petites mains
01:01:01d'université pour écrire son histoire.
01:01:03– Et vous appelez ça le loupenproletariat ?
01:01:05– Ah oui, les Césars qui vivent de rien.
01:01:07– C'est quand même un médiéviste,
01:01:09initialement, il en est très loin aujourd'hui.
01:01:11– C'est un italianiste spécialiste…
01:01:13– En tout cas, s'il veut vous répondre,
01:01:15il peut venir sur ce plateau.
01:01:17– À mon avis, il ne s'y risquera pas.
01:01:19Mais enfin, pourquoi pas ?
01:01:21– J'ai remarqué que les gens ne se risquent pas
01:01:23beaucoup à notre plateau, ceux qui ne sont pas
01:01:25forcément d'accord. Ils n'aiment pas la contradiction.
01:01:27Comment ?
01:01:29Non, vous avez dit une méchanceté.
01:01:31Et il a dit quoi ?
01:01:33– D'ailleurs, on va s'en aller.
01:01:35– Ces gens n'aiment pas la contradiction.
01:01:37– Non, moi je lui ai dit, c'était sur un autre plateau,
01:01:39je lui ai dit avec courtoisie,
01:01:41ce que je fais.
01:01:43– Et on vous l'a reproché un peu ?
01:01:45– Non, personne. Donc comme quoi,
01:01:47ça a fait écho quand même à…
01:01:49– Alors, évidemment, on reviendra sur
01:01:51Marie-Antoinette et puis ce portrait.
01:01:53D'ailleurs, je n'ai pas cité l'éditeur,
01:01:55c'est chez Robert Laffrey.
01:01:57– Alors si vous me permettez, un petit mot.
01:01:59– Je vous en prie.
01:02:01– Puisque mon éditrice, Sophie Charnavel,
01:02:03est morte il y a 15 jours.
01:02:05– Vous avez raison.
01:02:07– Si je peux dire un mot ?
01:02:09Vous voyez, c'est une femme de gauche,
01:02:11très à gauche,
01:02:13qui a été l'éditrice
01:02:15de Mélenchon,
01:02:17et qui a aussi édité
01:02:19des gens comme moi,
01:02:21ou Ginny Bastier,
01:02:23ou Tuck Duhal,
01:02:25Denis, et qui avait
01:02:27metté au-dessus de tout
01:02:29la littérature et l'amitié.
01:02:31Et l'hommage qui lui est rendu
01:02:33depuis qu'elle a disparu,
01:02:35depuis
01:02:37le monde libération
01:02:39jusqu'à valeur actuelle, montre
01:02:41quelle personnalité elle était
01:02:43dans le monde
01:02:45de l'édition et dans le monde des lettres.
01:02:47Et dans un univers,
01:02:49et vous le savez bien, nous le savons tous ici,
01:02:51où le sectarisme,
01:02:53où le rideau de fer idéologique
01:02:55tombe en permanence,
01:02:57des personnalités comme elle,
01:02:59aussi lumineuses, aussi tolérantes,
01:03:01et au fond,
01:03:03mettant d'autres valeurs au-dessus
01:03:05de la politique,
01:03:07c'est si rare que ça nous a été enlevé.
01:03:09– Élise Bohel,
01:03:11effectivement, était très amie avec elle,
01:03:13et était très touchée, bien sûr,
01:03:15et je l'avais vu hier, elle était venue…
01:03:17– Merci de m'avoir permis de…
01:03:19– Non, je vous en prie,
01:03:21effectivement, vous avez eu raison.
01:03:23– Robert Laffont, dont elle était donc la directrice.
01:03:25Et moi, elle me suivait depuis
01:03:27l'été des Quatre Rois, et c'est aussi grâce à elle,
01:03:29à son énergie, que j'ai pu obtenir
01:03:31le Grand Prix de l'Académie française.
01:03:33– Calvados, avec dimanche,
01:03:35un drame qui a secoué la ville de Suble,
01:03:37dans le Calvados, c'est le monde de la boxe en Normandie,
01:03:39ce jeune homme s'appelle Kilian Bina,
01:03:41il était jeune, boxeur talentueux de 17 ans,
01:03:43et ce fait d'hiver
01:03:45est un fait de société,
01:03:47puisque vous avez une nouvelle fois
01:03:49une, comment dire, une algarade
01:03:51qui tourne mal,
01:03:53et qui se termine par un coup de couteau
01:03:55et un mort. – C'est un nouveau Crépole.
01:03:57– On peut,
01:03:59effectivement,
01:04:01voir cela à la différence,
01:04:03c'est que là, ces jeunes gens,
01:04:05à Crépole, les gens étaient venus
01:04:07pour en découdre, d'une certaine manière,
01:04:09dans une sorte d'expédition
01:04:11punitive, en tout cas c'est une déversion
01:04:13qui devra être éclaircie par la justice, bien sûr,
01:04:15et là, ce sont deux jeunes gens
01:04:17qui, en dehors de
01:04:19la boîte de nuit, se sont affrontés sur un parking.
01:04:21– Donc voyons le sujet
01:04:23que je vous propose,
01:04:25vous pourrez réagir, et notamment,
01:04:27grâce à Fabrice Elsner,
01:04:29et entendre la mère
01:04:31de ce jeune homme qui a pris la parole.
01:04:33– La bagarre s'est produite
01:04:35ici, là, et le jeune
01:04:37a dû prendre un coup de couteau par là,
01:04:39et tomber juste là.
01:04:41– C'est vers 6h du matin, ce dimanche,
01:04:43que le drame s'est produit en sortie
01:04:45de cette boîte de nuit. Une altercation
01:04:47aussi violente que soudaine.
01:04:49– C'est commencé à chamailler, les agents de sécurité
01:04:51sont arrivés, et ça a commencé à se séparer,
01:04:53et ça s'est
01:04:55continué derrière le bus.
01:04:57L'individu a été chercher
01:04:59le fameux couteau dans sa voiture,
01:05:01et ça s'est passé en fractions
01:05:03de secondes. Je fais ce boulot-là pour rendre du plaisir
01:05:05et que les jeunes s'amusent,
01:05:07je ne fais pas ça pour que les jeunes repartent le matin
01:05:09avec le corbillard.
01:05:11– Une violence inhabituelle dans cette commune
01:05:13d'un peu plus de 600 habitants.
01:05:15– C'est surprenant que ça arrive sur notre commune,
01:05:17on ne s'attend pas à ce genre de situation.
01:05:19Quand les parents laissent aller les jeunes s'amuser,
01:05:21c'est pour les retrouver le lendemain matin.
01:05:23– Dans son club de boxe, Kylian était surtout
01:05:25vu comme un garçon réservé.
01:05:27– Kylian était plutôt là, souvent il se mettait
01:05:29là avec son pote, et puis
01:05:31justement il était toujours très discret,
01:05:33très à l'écart
01:05:35des autres. – On a eu quelques garçons
01:05:37par le passé qui étaient
01:05:39un peu virulents, un peu voyous,
01:05:41qui cherchaient la bagarre, mais pas lui.
01:05:43C'était un garçon introverti, un garçon calme,
01:05:45d'une gentillesse incroyable,
01:05:47que j'aurais voulu avoir comme petit-fils.
01:05:49– L'auteur du coup de couteau
01:05:51a été interpellé, ses motivations
01:05:53restent encore à déterminer.
01:05:55– L'auteur du coup de couteau qui est donc
01:05:57un suspect d'une vingtaine d'années,
01:05:59il est de nationalité algérienne,
01:06:01et il nie les faits.
01:06:03Marion Maréchal a réagi, le meurtre de Kylian
01:06:05nous rappelle celui de Thomas à Crépole.
01:06:07Je vous propose d'écouter la mère
01:06:09de Kylian, elle a été interrogée par Fabrice Elsner.
01:06:13– C'est mon fils qui m'a appelée,
01:06:15après c'est un de ses copains
01:06:17qui m'a appelée pour me dire
01:06:19que mon fils était décédé.
01:06:21– Avec le téléphone de votre fils ?
01:06:23– Non, avec celui du copain.
01:06:25– D'accord.
01:06:27– Il ne voulait pas trop me le dire au début,
01:06:29donc j'ai insisté,
01:06:31ils m'ont annoncé ça.
01:06:33Ils sont sortis, Kylian est sorti,
01:06:35Quentin l'a suivi,
01:06:37donc il y a une personne
01:06:39qui a foutu un coup de poing à Kylian,
01:06:41donc ils ont réagi,
01:06:43ce qui est un peu logique.
01:06:45Donc Quentin est rentré dans la salle
01:06:47et quand il est ressorti,
01:06:49Kylian a vu avec l'autre qu'il avait le couteau
01:06:51et qu'il l'avait déjà frappé.
01:06:53C'est inadmissible,
01:06:55c'est la méchanceté gratuite.
01:06:57Non, je ne comprends pas.
01:07:01Surtout, il allait en boîte,
01:07:03il n'allait pas être méchant,
01:07:05il allait s'amuser,
01:07:07donc pourquoi la violence comme ça ?
01:07:09Non, je ne comprends pas.
01:07:11C'est un truc
01:07:13que je ne comprendrai jamais.
01:07:15Surtout que Kylian n'était pas méchant,
01:07:17il était joyeux,
01:07:21il n'avait pas
01:07:23une immense méchanceté.
01:07:27Déjà, si la personne se promène
01:07:29avec un couteau dans une voiture,
01:07:31c'est qu'il a l'intention de faire quelque chose.
01:07:33Je n'ai pas dormi la nuit,
01:07:35je ne mange presque pas,
01:07:37j'ai toujours l'impression
01:07:39qu'il va arriver.
01:07:41Tant que je ne l'aurais pas vu,
01:07:43je ne serais pas bien.
01:07:45Et encore, après,
01:07:47je ne serais pas bien non plus.
01:07:49Il y a un patron de discothèque
01:07:51qui suit régulièrement nos émissions
01:07:53et qui, sur Twitter,
01:07:55communique sous le nom
01:07:57le Jarl.
01:07:59C'est toujours intéressant
01:08:01d'écouter des professionnels.
01:08:03Qu'est-ce qu'il dit ?
01:08:05À l'instant, il voyait ce sujet
01:08:07et il m'envoie un texto.
01:08:09Il dit « Je l'explique depuis des mois,
01:08:11tous ces crimes en sortie de discothèque
01:08:13si la réglementation
01:08:15des portiers de nuit changeait
01:08:17sur l'utilisation des lacrymogènes. »
01:08:19Ce qu'il veut nous dire,
01:08:21c'est que si les portiers de nuit
01:08:23pouvaient utiliser les lacrymogènes,
01:08:25on pourrait éviter ce genre de choses.
01:08:27Manifestement, on ne peut pas.
01:08:29Moi, je soumets ça
01:08:31à votre réflexion, Joachim.
01:08:33C'est peut-être une piste de solution.
01:08:35Après, on voit bien dans cette affaire
01:08:37que les problèmes sont beaucoup plus structurels
01:08:39et ils tiennent à la déliquescence
01:08:41de l'ensemble du territoire français.
01:08:43Vous avez raison de faire le parallèle
01:08:45avec Crépol, puisqu'il est flagrant
01:08:47d'un point de vue géographique.
01:08:49On voit bien que plus aucun territoire,
01:08:51même les plus ruraux, n'est préservé
01:08:53aujourd'hui des dérives liées à l'insécurité
01:08:55et à une immigration hors de contrôle.
01:08:57Il y a eu un dossier très intéressant
01:08:59sur l'explosion de l'immigration
01:09:01dans l'ouest de la France.
01:09:03J'ai vérifié les chiffres sur l'insécurité
01:09:05dans le Calvados avant de venir.
01:09:07On a une hausse de 44 % entre 2019 et 2022
01:09:09et il faut comprendre ce qui s'est passé.
01:09:11On a à peine eu le temps de pleurer
01:09:13la mort de Philippine, qu'on doit à nouveau
01:09:15faire le deuil d'une nouvelle victime.
01:09:17Dans l'actualité également,
01:09:19il y a un Hidalgo avec le périphérique
01:09:21qui passe de 70 à 50.
01:09:23C'est extraordinaire, parce que dans la journée,
01:09:25on ne peut jamais être à 50.
01:09:27Ceux qui seront pénalisés,
01:09:29c'est ceux qui arrivent à 4h,
01:09:315h ou 6h du matin.
01:09:33Ce sont les gens qui n'habitent pas dans Paris,
01:09:35qui sont généralement parmi les plus modestes,
01:09:37parfois, et qui seront en difficulté
01:09:39parce qu'on leur demande de rouler
01:09:41à 50 à l'heure sur le périphérique
01:09:43quand il n'y a personne à 4h du matin.
01:09:45Tout cela n'a pas de sens,
01:09:47sauf une, l'idéologie.
01:09:49L'idéologie de Mme Hidalgo.
01:09:51Voyons le sujet de Maxime Legay
01:09:53et on en parle ensemble.
01:09:55Les 70 km heure sur le périphérique parisien,
01:09:57c'est terminé.
01:09:59Place désormais aux 50 km heure.
01:10:01Une nouvelle limitation de vitesse
01:10:03mise en place et souhaitée de longue date
01:10:05par la mairie de Paris.
01:10:07Une petite révolution pour les automobilistes
01:10:09qui en appellent d'autres,
01:10:11selon l'adjoint au maire de la ville.
01:10:13Cette autoroute qui est parfaitement anachronique,
01:10:15qui fait beaucoup de bruit,
01:10:17qui génère beaucoup de pollution,
01:10:19elle va évoluer.
01:10:21C'est ce que nous cherchons à faire.
01:10:23C'est un premier pas.
01:10:25Bientôt, la pérennisation de la voie olympique
01:10:27en voie dédiée au covoiturage.
01:10:29Tout cela participe aussi à une évolution de la ville
01:10:31qui est une ville plus apaisée,
01:10:33mais pourtant, les motifs de réduction
01:10:35de la pollution et des nuisances sonores avancées
01:10:37sont fortement contestés.
01:10:39Pour les associations d'automobilistes,
01:10:41cette nouvelle réglementation relève davantage
01:10:43d'une idéologie anti-voiture.
01:10:45À vitesse stabilisée, on pollue moins
01:10:47à 60-70.
01:10:49C'est un fait scientifique.
01:10:51Quant au bruit, il y a des enrobés
01:10:53qui font moins de bruit.
01:10:55Il y a d'autres moyens pour améliorer
01:10:57la situation sur le périphérique qui n'ont rien à voir
01:10:59avec une mesure qui nous tombe sur le nez
01:11:01Les radars vont être ajustés.
01:11:03Forcément, vous allez être flashés à 50.
01:11:05Et 50 sur une voie où vous avez 5, 6, 7 voies
01:11:07pour circuler,
01:11:09ça va être du beurre si vous permettez l'expression.
01:11:11Le 10 octobre,
01:11:13la dépose des 160 nouveaux panneaux
01:11:15de régulation de vitesse sera effective.
01:11:17À compter de ce jour,
01:11:19les automobilistes en excès de vitesse
01:11:21seront sanctionnés.
01:11:23Valérie Pécresse qui a pris la parole.
01:11:27Si la mairie de Paris n'a pas les moyens
01:11:29d'entretenir correctement le périphérique,
01:11:31si la mairie de Paris n'a pas les moyens
01:11:33de construire des murs anti-bruit,
01:11:35de mettre des revêtements phoniques
01:11:37qui ferait que cette route ne soit pas
01:11:39une cicatrice urbaine,
01:11:41si elle n'a pas les moyens,
01:11:43mais qu'elle lâche la compétence,
01:11:45la région est prête à reprendre
01:11:47la compétence du périphérique.
01:11:49Vous ne pouvez rien contre les idéologues.
01:11:51L'expression de M. David Béliard,
01:11:53une ville apaisée
01:11:55est juste complètement folle.
01:11:57La ville apaisée de M. Béliard,
01:11:59c'est une ville sans artisans,
01:12:01c'est une ville sans commerce,
01:12:03c'est une ville sans jeunes femmes à poussettes,
01:12:05sans personnes âgées,
01:12:07sans handicapés.
01:12:09En revanche, c'est la ville apaisée
01:12:11de M. Béliard, c'est la ville des amis
01:12:13de M. Béliard.
01:12:15C'est tout.
01:12:17Si je peux me permettre une réflexion,
01:12:19à la veille de la Révolution française,
01:12:21à la fin de l'Ancien Régime,
01:12:23on avait encerclé Paris dans un mur
01:12:25fiscal,
01:12:27le mur des fermiers généraux.
01:12:29C'est un des éléments qui a déclenché la Révolution française.
01:12:31On disait que le mur murant Paris
01:12:33fait murmurer les parisiens.
01:12:35Le mur murant Paris
01:12:37fait murmurer les parisiens.
01:12:39Au fond,
01:12:41c'est une sorte de mur fiscal
01:12:43économique et social.
01:12:45Vous savez,
01:12:47là encore,
01:12:49je ne veux pas être fat,
01:12:51comme dirait le président Sarkozy,
01:12:53je suis effrayé par la carte électorale
01:12:55des européennes
01:12:57et du premier tour
01:12:59des législatives. Pourquoi ?
01:13:01Parce que c'est la carte de la Commune.
01:13:03C'est la France de la Commune.
01:13:05C'est-à-dire un Paris rouge
01:13:07et une France bleue.
01:13:09Avec quelques points rouges,
01:13:11Marseille, Lyon, etc.
01:13:13C'est très inquiétant parce que
01:13:15la Troisième République
01:13:17avait permis
01:13:19de surmonter
01:13:21ce clivage
01:13:25social,
01:13:27politique.
01:13:29On est en train de tomber dans.
01:13:31Tout ça finira très mal.
01:13:33Je ne suis pas sûr qu'il y ait
01:13:35des radars aujourd'hui
01:13:37qui soient posés pour sanctionner.
01:13:39C'est la cerise sur le gâteau.
01:13:41Le collier de la raide.
01:13:43Parce que ça ne dépend pas.
01:13:45Parce que les radars ne dépendent pas de Mme Hidalgo.
01:13:47Même le collier de la raide.
01:13:49Ça m'intéresse.
01:13:51Les motivations du cardinal de Rouen.
01:13:53D'abord, le cardinal de Rouen
01:13:55et Marie-Antoinette ne s'entendent pas tellement.
01:13:57C'est quoi sa motivation ?
01:13:59Il veut se faire réclamer de la reine ?
01:14:01Il n'y a pas plus grande souffrance pour un homme de cour
01:14:03ou pour un homme de pouvoir
01:14:05que d'être disgracié.
01:14:07D'être éloigné du pouvoir.
01:14:09C'est ce qui lui est arrivé.
01:14:11Le cardinal de Rouen, c'est un homme de cour.
01:14:13Il était très proche de la coterie
01:14:15comme on disait à l'époque
01:14:17de Mme Dubary, du Duc des Guillons
01:14:19de tous ces réformateurs
01:14:21de la fin du règne de Louis XV
01:14:23qui auraient pu peut-être transformer le pays
01:14:25mais qui s'occupaient d'autre chose
01:14:27surtout avec la Dubary.
01:14:29Il était très proche de Louis XV
01:14:31parce que c'est le prélat du XVIIIe siècle.
01:14:33C'est un homme galant.
01:14:35Il a du goût. Il a des maîtresses.
01:14:37Les parisiens l'adorent.
01:14:39Il a des maîtresses ?
01:14:41Un homme d'église ?
01:14:43Il est cardinal parce qu'il est roi.
01:14:45Il n'est pas cardinal
01:14:47parce qu'il a une vocation.
01:14:49Il paraît qu'il célébrait la messe
01:14:51avec beaucoup d'élégance comme talent.
01:14:53C'est un art.
01:14:55C'est un spectacle.
01:14:57Mes amis catholiques vont me tomber dessus.
01:14:59Il est éloigné.
01:15:01On l'a vu.
01:15:03Nous avons connu sous la Vème République
01:15:05des hommes politiques
01:15:07qui se suicident
01:15:09parce qu'ils sont tout d'un coup
01:15:11éloignés du soleil.
01:15:13Ils souffrent de ça
01:15:15parce qu'ils considèrent qu'il a tout
01:15:17pour devenir un homme politique puissant.
01:15:19Il est cardinal.
01:15:21Il est roi.
01:15:23Jeanne de Lamotte,
01:15:25l'aventurière dont je parlais,
01:15:27va lui vendre, comme tous les grands escrocs,
01:15:29le rêve.
01:15:31Elle lui dit
01:15:33que si vous aidez la reine
01:15:35dans l'achat de ce collier,
01:15:37elle va vous ouvrir les portes
01:15:39du cabinet du roi et du ministère.
01:15:41Comme Morpas est mort quelques années plus tôt
01:15:43et que Morpas était le mentor,
01:15:45le vieux Morpas
01:15:47que Louis XVI était allé chercher dans le grenier
01:15:49et était laissé la place,
01:15:51il y avait une place
01:15:53pour être premier ministre.
01:15:55Et en France, depuis Richelieu,
01:15:57les premiers ministres sont plus souvent
01:15:59cardinaux qu'autrefois.
01:16:01Comment ça se termine ?
01:16:03Le cardinal de Rouen,
01:16:05il est arrêté dans la galerie des glaces.
01:16:07Le cardinal est arrêté.
01:16:09Il a une présence d'esprit extraordinaire
01:16:11et il est sauvé par ses valets
01:16:13alsaciens.
01:16:15Parce qu'en fait, il a entretenu
01:16:17une correspondance amoureuse
01:16:19avec Marie-Antoinette.
01:16:21Ce qu'il croyait être
01:16:23Marie-Antoinette.
01:16:25Mais en fait, c'était l'amant de Jeanne de Lamotte
01:16:27qui, dans le lit de Jeanne, en riant,
01:16:29écrivait les lettres.
01:16:31J'ai même retrouvé l'adresse
01:16:33du papetier qui vendait
01:16:35le faux papier à lettres
01:16:37à Jeanne de Lamotte,
01:16:39dans le marais.
01:16:41La police était bien faite
01:16:43sous Louis XVI.
01:16:45Comme l'administration française est quand même
01:16:47une administration d'excellence,
01:16:49on a tout sur tout le monde.
01:16:51Qu'est-ce qu'il va se faire ?
01:16:53À ce moment-là,
01:16:55il demande
01:16:57aux gardes
01:16:59qui l'amènent jusqu'à ses appartements
01:17:01s'il peut écrire un mot.
01:17:03Il se retourne, il prend sa barrette,
01:17:05il arrache le carton du fond de la barrette
01:17:07et là, il griffonne.
01:17:09C'est très amusant, mais c'est en langage
01:17:11maçonnique, parce qu'il était maçon,
01:17:13un message.
01:17:15Il était maçon et prélat.
01:17:17Il était l'ami de Cagliostro en plus.
01:17:19Et donc,
01:17:21en Alsacien,
01:17:23il confie ça à un de ses valets.
01:17:25Il lui dit qu'il faut apporter ça.
01:17:27Le garçon va faire en une heure et quart,
01:17:29à cheval,
01:17:31il fait Versailles, la rue, Vieille-Temple.
01:17:33Et là, heureusement pour lui,
01:17:35on va brûler toutes les lettres,
01:17:37sauf le document qui va lui permettre de se sauver,
01:17:39qui est la commande
01:17:41signée par la fausse Marie-Antoinette.
01:17:43Et puis surtout, ce type qui est un idiot
01:17:45au début,
01:17:47tous les gens qui l'utilisent disent qu'il est idiot,
01:17:49mais il est idiot comme toute personne qui a envie de quelque chose.
01:17:51Donc, il est idiot.
01:17:53Mais à la fin,
01:17:55on est tous idiots
01:17:57quand on a envie de quelque chose.
01:17:59Donc,
01:18:01à la fin, si vous voulez,
01:18:03il se rend compte que l'honneur de sa famille est en jeu.
01:18:05Alors là, il va faire de la politique.
01:18:07Et il va faire ce procès public
01:18:09où il va être magistral.
01:18:11Il arrive quand même devant le Parlement de Paris
01:18:13en grand deuil des cardinaux.
01:18:15Il refuse de s'asseoir sur le fauteuil
01:18:17qui lui est tendu,
01:18:19parce qu'il est quand même cardinal de l'Église romaine,
01:18:21et il va s'asseoir à côté des maîtres des requêtes.
01:18:23Moi, en lisant ça, je disais que c'est un film formidable.
01:18:25C'est un film...
01:18:27C'est un film pour François Ozon.
01:18:29C'est pour moi...
01:18:31C'est pour ça que j'écris des livres d'histoire.
01:18:33Quand on voit ce qu'on a fait de Fortunes de France,
01:18:35excusez-moi, on peut avoir un doute.
01:18:37Ça ne marche pas très bien.
01:18:39Non, non, mais je sais bien.
01:18:41Mais quand on voit ce qu'on fait des films...
01:18:43Moi, je tiens que la réalité
01:18:45est toujours supérieure à la fiction.
01:18:47Mais la réalité est toujours supérieure à la fiction.
01:18:49Vous avez raison.
01:18:51Il n'y a rien à voir avec ce qui s'est passé...
01:18:53Ce soir,
01:18:55le JT d'abord me dit,
01:18:57Marie-Lançon...
01:18:59Vous voyez, elle crie dans l'oreille.
01:19:01Audrey Bertheau
01:19:03nous rappelle les titres.
01:19:07Près d'un mois
01:19:09après sa nomination,
01:19:11Michel Barnier doit prononcer son discours de politique générale.
01:19:13Ce sera à 15h devant les députés.
01:19:15Le numéro 2 du gouvernement,
01:19:17le ministre de la Justice, Didier Migaud,
01:19:19lui, s'exprimera devant les sénateurs
01:19:21au même moment.
01:19:23On va voir ensemble ce qui va changer
01:19:25comme à chaque 1er octobre,
01:19:27les aides personnalisées aux logements vont être revalorisées.
01:19:29En moyenne, les appels vont augmenter de 3,26%.
01:19:31Bonne nouvelle pour les petites retraites.
01:19:33850 000 retraités
01:19:35vont désormais recevoir un peu plus de 50 euros par mois.
01:19:37En revanche,
01:19:39le prix du gaz va augmenter de plus de 5%.
01:19:41Et enfin, on entre dans Octobre Rose,
01:19:43la grande campagne internationale
01:19:45qui vise à mieux informer sur le cancer du sein,
01:19:47mais aussi sensibiliser au dépistage
01:19:49et soutenir la recherche.
01:19:51Je rappelle que le cancer du sein
01:19:53est toujours le plus répandu chez les femmes.
01:19:55Merci, chère Odresse.
01:19:57Ce soir, grand retour de L'Essentiel chez Labro.
01:19:59D'habitude, je vous présentais un extrait
01:20:01le vendredi parce que l'émission était diffusée le samedi.
01:20:03Désormais, elle sera diffusée
01:20:05le mardi soir à 23h.
01:20:07Excellent horaire.
01:20:09Sur C8.
01:20:11Et vous retrouverez donc le 1er numéro
01:20:13de la saison de L'Essentiel chez Labro.
01:20:15Et pour ce 1er numéro, Philippe reçoit Amélie Noton
01:20:17qui, dans son nouveau livre
01:20:19L'Impossible Retour, explique sa relation privilégiée
01:20:21avec sa terre rêvée qui a bercé son enfance,
01:20:23le Japon.
01:20:25Je suis toujours une japonaise ratée,
01:20:27ce qui est probablement la façon que j'ai trouvée
01:20:29d'être une Belge réussie.
01:20:31Mais disons que c'est une longue histoire,
01:20:33petite. J'étais persuadée d'être japonaise
01:20:35quand on m'a arrachée au Japon.
01:20:37Je l'ai vécue comme un scandale.
01:20:39Non seulement on m'arrachait des bras
01:20:41de ma nounou japonaise que j'aimais autant que ma mère,
01:20:43mais en plus, on trahissait
01:20:45mon identité.
01:20:47J'étais persuadée d'être japonaise.
01:20:49J'ai raconté au monde entier que j'étais japonaise
01:20:51lisant, bien sûr, la perplexité
01:20:53dans le regard d'autrui, mais ça m'était
01:20:55complètement égale. Je savais que j'avais raison et qu'un jour
01:20:57je retournerai au Japon et que je prouverai à la face
01:20:59du monde que j'étais japonaise.
01:21:01Ça a donné les deux
01:21:03désastres, l'un professionnel,
01:21:05l'autre amoureux, que je raconte
01:21:07dans Stupeur et Tremblement et dans Ni Dev
01:21:09Ni Dadan. Au terme de ces deux
01:21:11catastrophes, qui ont pris en tout 2 ans,
01:21:13j'ai, entre
01:21:15mes 21 à mes 23 ans,
01:21:17compris que je m'étais trompée,
01:21:19que je n'étais pas japonaise et qu'il
01:21:21allait peut-être falloir essayer autre chose.
01:21:23Vous n'êtes pas belge non plus,
01:21:25vous êtes universelle.
01:21:27J'aime beaucoup votre version des choses.
01:21:33C'est à 23h ce soir sur C8.
01:21:35On va remercier Camille Pascal.
01:21:37C'est moi qui vous remercie.
01:21:39Camille Pascal, j'ai quand même une question à vous poser pour terminer.
01:21:41Parce que
01:21:43il y a eu
01:21:45une possibilité
01:21:47que Jordan Bardella
01:21:49gagne les élections
01:21:51législatives. Et parmi
01:21:53les noms qui circulaient
01:21:55de ministrables, j'avais vu
01:21:57votre nom.
01:21:59Ministre de la Culture, possible.
01:22:01On m'a donné
01:22:03Ministre de la Culture en janvier,
01:22:05on m'a donné Ministre de la Culture en juin,
01:22:07et je suis au Conseil d'État.
01:22:09Tout ça est évidemment
01:22:11de l'ordre de la rumeur
01:22:13malveillante.
01:22:15Il y a un moment où il faut prendre du recul.
01:22:17C'est comme le collier de la reine.
01:22:19Vous êtes proflateur.
01:22:21Oui.
01:22:23Et puis vous seriez un excellent Ministre de la Culture.
01:22:25En disant ça,
01:22:27vous n'augmentez pas mes chances.
01:22:29Mais pourquoi ?
01:22:31Je crains qu'une étiquette
01:22:33me soit... Déjà que j'en ai
01:22:35une, sarcosiste comme ça,
01:22:37mais je la prends avec plaisir.
01:22:39Il y a pire comme étiquette dans la vie
01:22:41que d'être sarcosiste.
01:22:43Il parlait de l'étiquette proteste.
01:22:45Protiste.
01:22:47Vous avez raison, celle-là...
01:22:49Je crois que je vais écrire un cinquième roman.
01:22:51Exactement.
01:22:53Qui sera consacré toujours
01:22:55au roman historique.
01:22:57J'abandonne le XVIIIe siècle car je lui ai consacré trois romans
01:22:59dont j'ai une petite idée sur le règne de Louis XIV.
01:23:01D'accord.
01:23:03Par exemple,
01:23:05quand vous étiez au pouvoir avec
01:23:07Jean Castex, vous n'avez pas envie de raconter...
01:23:09J'ai écrit les scènes
01:23:11de la vie quotidienne à l'Elysée.
01:23:13Il ne faut pas répéter les choses.
01:23:15Il y a un très joli petit roman
01:23:17qui vient de sortir, qui raconte notre aventure
01:23:19à Matignon, que je cite
01:23:21de Nicolas Hidier, qui s'appelle Matignon la nuit,
01:23:23dans lequel il paraît que je suis tout à fait
01:23:25reconnaissable.
01:23:27Et qui est très amusant.
01:23:29Merci en tout cas Camille,
01:23:31parce que c'est toujours un bonheur que vous veniez avec nous.
01:23:33Stéphane Levar était à la réalisation aujourd'hui,
01:23:35Juliette était à la vision.
01:23:37Jean-François Couvlard était au son.
01:23:39Merci à Marine Lanson
01:23:41et à Hélène Charpy.
01:23:43Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:23:45Et rendez-vous avec Jean-Marc Morandini
01:23:47dans une seconde.
01:23:49Et nous, on se donne rendez-vous
01:23:51ce soir. Bonne journée.