• il y a 8 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue en ce 11 mars, une nouvelle semaine sur Europe 1, comme tous les jours jusqu'à 9h30.
00:00:07 Vous êtes de plus en plus nombreux, mais également sur CNews, vous êtes aussi de plus en plus nombreux, cette fois jusqu'à 10h30.
00:00:13 L'Europe, l'Europe, l'Europe !
00:00:15 Madame Ayer a donné son premier rassemblement samedi à Lille et l'Europe est la solution à tous nos maux.
00:00:21 Non pas l'Union Européenne, qu'elle ne cite d'ailleurs jamais.
00:00:25 Pas plus que Ursula von der Leyen, dont le nom a disparu du discours. Non, l'Europe !
00:00:31 Et tous ceux qui ne partagent pas sa dévotion sont rejetés dans le camp du mal.
00:00:37 La démonstration est claire, nous sommes en 1938, Poutine c'est Hitler, Emmanuel Macron c'est Winston Churchill et Bardelat.
00:00:46 Mais aussi tous ceux qui ne sont pas alignés sur Renaissance sont des daladiers.
00:00:50 La Macronie a sorti la grosse Bertha pour fustiger le Rassemblement National, dont Eric Dupond-Moretti rappelle qu'il fut fondé par des "Waffen-SS" assure-t-il.
00:00:59 Waffen-SS.
00:01:01 Pour Gabriel Attal, Marine Le Pen est un proche de Vladimir Poutine.
00:01:06 Le RN et ses amis sont les rentiers de la peur.
00:01:10 Ainsi sera la campagne électorale de Madame Ayer, pour qui il n'existe qu'un adversaire, le Rassemblement National, qui n'est pas dans l'arc républicain.
00:01:18 Pas un mot sur l'immigration en Europe, pas un mot non plus sur l'extrême gauche.
00:01:24 Le camp du bien contre le camp du mal.
00:01:27 Le RN veut détruire l'Europe, Renaissance veut la sauver.
00:01:31 Voilà résumé le programme de Madame Ayer et de ses amis.
00:01:35 C'est un peu court, non pas jeune homme, mais Madame Ayer, réponse en tout cas le 9 juin pour voir le succès de cette stratégie.
00:01:43 Il est 9h.
00:01:44 Tchana l'oust.
00:01:47 (Générique)
00:01:57 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:59 Emmanuel Macron présente son projet de loi sur la fin de vie.
00:02:02 Il propose une aide à mourir dans des conditions très strictes qu'il détaille dans La Croix et Libération ce matin.
00:02:08 Il faut que la maladie soit incurable, que le pronostic vital du patient soit engagé,
00:02:13 que la souffrance soit insupportable et que la personne soit majeure et capable de discernement.
00:02:18 Selon la directrice du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, ce processus sera très encadré.
00:02:23 Écoutez.
00:02:25 Il y aura une procédure qui va devoir une collégialité.
00:02:31 Le président de la République l'a évoqué, une notion de collégialité avec des lains interprofessionnels.
00:02:38 Et puis la réitération de la demande.
00:02:41 Donc c'est vraiment un processus extrêmement strict et extrêmement contrôlé.
00:02:47 C'est aujourd'hui la journée nationale et européenne d'hommage aux victimes du terrorisme.
00:02:51 Et pour la première fois, la cérémonie aura lieu à Arras.
00:02:55 Un choix symbolique puisque c'est là que Dominique Bernard a été assassinée par un ancien élève islamiste en octobre dernier.
00:03:01 Un drame survenu trois ans après la décapitation de Samuel Paty.
00:03:05 Et puis le Portugal vire à droite cette nuit.
00:03:08 L'opposition de centre droit a remporté les législatives devant les socialistes au pouvoir depuis huit ans.
00:03:14 A noter également la percée du parti de droite radical Chega qui a quadruplé le nombre de ses députés passant de 12 à 48.
00:03:22 Son leader André Ventura a célébré un jour historique.
00:03:25 Écoutez.
00:03:27 Il y a une chose dont nous sommes sûrs ce soir et nous pouvons l'annoncer ici.
00:03:31 C'est la nuit où le bipartisme a pris fin au Portugal.
00:03:37 Mais nous savons que l'histoire a déjà fait son choix.
00:03:40 Chega a historiquement dépassé le million de voix au Portugal.
00:03:46 Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous.
00:03:48 Merci beaucoup.
00:03:49 Chana Lusso, Elisabeth Lévy, Georges Fenech, Philippe Guibert, Nathan Devers et Gautier Lebret sont avec nous.
00:03:54 On parlera évidemment de la campagne électorale de Renaissance.
00:03:58 Mais je voudrais qu'on commence cette émission parce qu'il s'est passé à Rennes, parce que je trouve que c'est absolument effrayant ce qui se passe aujourd'hui.
00:04:03 On va parler de Marseille l'année dernière, la semaine dernière.
00:04:05 Et là, c'est Rennes. C'est juste une guerre des gangs.
00:04:08 C'est juste une guerre pour récupérer un point d'île.
00:04:11 Et vous avez des gens à deux heures du matin qui arrivent avec des kalachnikovs et qui se tirent dessus.
00:04:14 C'est la France d'aujourd'hui.
00:04:16 Ce n'est pas partout pareil, mais c'est la France.
00:04:18 Ce n'est pas que Marseille, c'est maintenant des villes moyennes.
00:04:21 Donc, je crois qu'on va être avec Frédéric Gallet dans une seconde, qui est secrétaire départemental, il est Villene Allianz.
00:04:27 Bonjour, Monsieur Gallet.
00:04:28 Mais pour ceux, peut-être, qui ne connaissent pas ce qui s'est passé à Rennes et qui est proprement effrayant, me semble-t-il, écoutez Tanguy Hamon.
00:04:36 En pleine nuit, les habitants du quartier Dublone à Rennes ont été réveillés par de nombreuses détonations d'armes à feu.
00:04:42 Une quinzaine de douilles au total ont été retrouvées sur place et deux individus âgés de moins de 30 ans ont été blessés.
00:04:49 L'un a été touché au bras, l'autre au tronc.
00:04:51 Leur pronostic vital n'est pas engagé, mais la voiture dans laquelle une des victimes circulait a été retrouvée criblée de balles, nous a-t-on décrit.
00:04:59 Des impacts ont même été retrouvés sur la façade de deux appartements.
00:05:03 Une enquête pour tentative d'homicide volontaire en bande organisée a été ouverte.
00:05:08 Selon les premiers éléments à notre disposition, une dizaine de personnes seraient impliquées dans cette fusillade.
00:05:14 Elle serait liée à un contexte d'affrontement entre deux bandes rivales pour contrôler un point d'île du quartier.
00:05:20 Des faits similaires s'étaient d'ailleurs déjà produits au début du mois de décembre, menant à l'arrestation de quatre personnes.
00:05:26 « Quand vous parlez à un maire de n'importe quelle ville de France, il vous dit « mon premier problème aujourd'hui, c'est la drogue ».
00:05:31 N'importe quelle ville, maire de droite comme maire de gauche.
00:05:34 Nathalie Appéré, qui est la maire de gauche, cette nuit a communiqué.
00:05:37 Cette nuit, des individus armés ont échangé des tirs à proximité d'un point d'île dans le quartier du Blon-Arennes, soutien aux habitants,
00:05:44 merci pour eux, qui ont vécu une nuit traumatisante, et sont confrontés à l'extrême violence du narcotrafic.
00:05:49 Les forces de sécurité sont mobilisées. »
00:05:51 Madame Appéré, qui était dans des conférences avec Eléphi, encore deux ans, sur la police tue.
00:05:58 Je le rappelle, très à gauche, évidemment, Madame Appéré.
00:06:02 On va être... Le communiqué Allianz, que vous allez voir avant de parler avec M. Gallet,
00:06:10 qui va nous dire précisément ce qui s'est passé, et puis ce qui se passe ce matin.
00:06:13 Scène de guerre à Rennes, c'est le communiqué de Allianz, parce qu'on en est là, en fait, en France.
00:06:21 Ces scènes de guerre, mais t'as l'impression que... Vous en avez beaucoup entendu parler, ce week-end ?
00:06:25 - Non. - Non.
00:06:26 Ça a été l'ouverture des journaux de TF1 ou France 2 ?
00:06:29 - Non. - Moi, je le découvre.
00:06:31 - C'est la scène de guerre. - C'est la scène de guerre.
00:06:34 Mais tout le monde trouve ça normal.
00:06:36 - Il y a eu une banalisation. - Banalisation totale, etc.
00:06:39 Alors, M. Gallet, d'abord, dites-moi, ce point de deal, ce matin, par exemple,
00:06:43 est-ce qu'il est contrôlé, sous contrôle ? Racontez-nous ce qui se passe à Rennes.
00:06:49 Le point de deal, ce matin, comme hier, depuis les événements, est sous la surveillance de la CRS 82,
00:07:00 dès la suite des événements, qui a été relayée par la CRS 8.
00:07:04 Donc, des brigades qui sont équipées et entraînées pour ce genre d'intervention et pour les violences urbaines,
00:07:13 notamment la sécurisation des points de deal, des situations dangereuses,
00:07:18 où, éventuellement, des dealers ou des hommes armés, puissamment armés,
00:07:24 comme Cagoulé, porteur du gilet pare-balles, on a pu le voir dans la nuit de dimanche,
00:07:29 sévit, c'est la particularité de cet épisode, sur Rennes, qui est une ville moyenne,
00:07:36 où on est habitué, malheureusement, à l'utilisation des armes sur ces points de deal,
00:07:41 parce que ce n'est pas la première fois ni dans ce secteur, ni dans d'autres secteurs où le deal sévit.
00:07:46 C'est la longueur des échanges qui ont duré plus d'une heure.
00:07:52 Donc, là, c'est vraiment une nouveauté sur Rennes, qui est, je le répète,
00:07:57 une ville moyenne qui est censée être une ville plutôt tranquille, de province.
00:08:02 Bien évidemment. Il y a combien de points de deal à Rennes ? On le sait ?
00:08:08 Beaucoup.
00:08:09 Oui, mais combien ? C'est 10, c'est 15, c'est 50, c'est 100 ?
00:08:13 Je n'ai aucune idée en posant la question.
00:08:15 On a au moins une cinquantaine de points de deal.
00:08:19 Et ils sont répertoriés, ces points de deal ? Tout le monde sait ?
00:08:22 Ils sont répertoriés. On a des cartes, où les unités sévitent tous les jours.
00:08:32 Ils sont tous les jours en action pour éradiquer et interpeller les vendeurs et les acheteurs.
00:08:40 Mais malheureusement, on n'a jamais fait autant d'opérations anti-stupe.
00:08:47 Et malheureusement, ça ne suffit pas à éradiquer le deal de rue et le deal qui sévit,
00:08:55 notamment au niveau de la place du Bannac.
00:08:57 Manifestement, tout ce qu'on fait depuis 40 ans, c'est ce que je dis.
00:09:00 Je dis toujours la même chose, donc c'est agréable.
00:09:02 Tout ce qu'on fait depuis 40 ans ne marche pas. Donc, est-ce qu'on pourrait faire autre chose ?
00:09:06 Alors, je voudrais qu'on écoute, parce qu'effectivement,
00:09:07 ça résonne avec ce que disait le procureur de Marseille la semaine dernière.
00:09:10 Monsieur Besson, qu'on va réécouter, la bataille est perdue.
00:09:13 Et puis après, je vous ferai écouter parce que j'allais dire mon ami Bukele.
00:09:17 Il est très bon, ce président de Salvador, parce que lui, il a résolu le problème.
00:09:22 - Ah bah oui, ça ! - Naïm Bukele.
00:09:25 Mais ce qui m'a amusé, on va voir ce tweet, il a proposé ses services à Haïti.
00:09:31 Monsieur Bukele, il a dit "Nous pouvons le réparer,
00:09:34 mais nous aurons besoin d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU,
00:09:37 du consentement du Pays-Haut et de tous les frais de mission à couvrir."
00:09:40 Peut-être que Monsieur Bukele, il va proposer ses services à la France un jour,
00:09:44 puisque lui, il a réussi.
00:09:45 Monsieur Bukele, alors évidemment, il met en prison tous les gens qui ont des tatouages.
00:09:49 - Donc ça va faire... - Non, alors vous voyez...
00:09:51 - Non mais c'est une blague. - Oui, mais il ne faut pas blaguer avec ces choses-là.
00:09:54 - Non mais c'est d'ailleurs... Enfin, c'est vrai. - Mais Monsieur Bukele...
00:09:56 - C'est une blague ou c'est vrai ? - Non, c'est ce qu'il fait.
00:09:59 - Il a dit l'autre jour, "Il faut bien comprendre que la prison, chez nous, c'est l'horreur,
00:10:06 donc que tous ceux qui y rentrent, ils n'en sortiront plus.
00:10:10 On ne mange que deux fois par jour et si ça se fasse mal, on ne mangera plus qu'une fois par jour."
00:10:15 - Ils sont couverts. - Et ils n'ont pas... Ils sont 40 par cellule.
00:10:19 On peut voir d'ailleurs les images parce que la prison est ultra moderne.
00:10:22 Ils ne sortent pas. - Avec de la lumière artificielle en permanence.
00:10:26 - Et ils n'ont pas de matelas. Mais il faut savoir ce qu'on veut, en fait.
00:10:30 - C'est le modèle voulu pour la FOPAR ? - Mais il faut savoir...
00:10:34 - C'est tout ce qu'on veut. - C'est pas le modèle qu'on peut espérer chez nous.
00:10:36 - Moi, ce que je veux, c'est qu'on arrête la drogue. - Oui, mais pas comme ça.
00:10:39 - Eh bien, si vous avez une solution, vous la dites. - Mais le problème, attention, c'est des cas de prolongeance.
00:10:43 - Vous la dites. - Parce qu'on le dévoile.
00:10:45 - On peut avoir des traitements inhumains. Ce sont des traitements inhumains.
00:10:48 - Mais je... Ça, c'est vous qui le dites. Moi, chacun...
00:10:52 - Je pense que je ne suis pas le seul à le dire.
00:10:54 - Avec une marge d'erreur de 10 % de prisonniers.
00:10:57 - Je ne vous donne pas... - Faire chier les emparneurs, leur priver de lumière et leur dire "Vous ne sortez plus", c'est inhumain.
00:11:01 - Il a été réélu à 87 %. - Mais attendez, il y a quand même une...
00:11:06 - Mais peu importe, je vous assure. Moi, je ne vous donnerai pas mon avis.
00:11:09 - Vous avez raison. - Je ne vous donnerai pas mon avis.
00:11:11 - Vous n'allez pas aller vers des... - J'expose. - Vous l'avez déjà donné.
00:11:13 - J'expose. - Vous l'avez donné, vous l'avez compris.
00:11:15 - Non, j'expose les faits. Mais chacun, comme toujours, choisit sa position.
00:11:18 - Mais non, mais attendez, parce que... - Alors, est-ce qu'on peut juste écouter monsieur...
00:11:20 - Pardon. - Non. Écoutons monsieur Besson et après, je vous donne la parole.
00:11:23 - On sait les peines de prison. - Oui, mais écoutez...
00:11:25 - D'abord, la bataille est perdue, sans stigmatiser la profession, avec l'administration pénitentiaire.
00:11:30 On sait que drogue, téléphone mobile rentrent tout à fait facilement.
00:11:37 On commence, parce que les moyens de ces réseaux criminels sont infinis,
00:11:43 à avoir de plus en plus, et madame Faure l'a indiqué, de problématiques de corruption de fonctionnaires de police.
00:11:50 Et nous entamons une réflexion avec le procureur général, sur des cabinets qui seraient sujets à beaucoup d'annulations de procédures.
00:12:03 Ça peut être dû à l'incompétence, mais ça peut également être dû à la corruption.
00:12:08 Donc on va essayer d'avoir des actions proactives et nous avons actuellement deux enquêtes en cours,
00:12:13 à Marseille, sur des fonctionnaires de greffe, qui sont effectivement suspectés de renseigner des membres du crime organisé.
00:12:20 - Monsieur Besson, qui est le procureur de la République, on va être dans une seconde avec Frédéric Gallet, secrétaire départemental,
00:12:26 il est Villaine Alliance, mais Elisabeth Lévy voulait dire quelque chose.
00:12:29 - Oui, c'est-à-dire qu'avant de rendre nos prisons totalement, effectivement, inhumaines,
00:12:33 je ne crois pas que ce soit des palaces, il faudrait déjà qu'il y ait des peines de prison,
00:12:38 qu'elles soient dissuasives, qu'il n'y ait pas de trafic en prison.
00:12:41 Ça, j'ai du mal à comprendre, qu'on ne puisse pas contrôler ce qui se passe dans les prisons.
00:12:46 Ça, j'ai vraiment du mal à le comprendre. Donc, peut-être déjà, faudrait-il que les gens aillent en prison
00:12:52 avant qu'on se pose ce genre de questions.
00:12:54 Vous savez, Badinter disait une chose, Robert Badinter disait une chose intéressante, il disait
00:12:58 "il faut que la prison ce soit quand même, qu'il y ait toujours quelque chose d'un peu moins bien que la vie".
00:13:04 La prison, ça ne peut pas être l'hôtel de luxe. C'est vrai, il disait ça.
00:13:07 - C'est vraiment intéressant, vous avez raison. C'est vraiment intéressant de dire que la prison ne doit pas être le club méditerrané.
00:13:12 - Excusez-moi, c'était une chose que dans l'opinion... Non, non, je vous assure, il disait...
00:13:17 - La prison doit être une privation de liberté.
00:13:20 - Non, il disait qu'il faut que ce soit encore plus la privation de liberté.
00:13:24 - Vous ne pouvez pas rajouter des traitements inhumains à la privation de liberté.
00:13:27 - Il faut que ce soit dur.
00:13:28 - Non, non.
00:13:29 - Pas inhumain, dur.
00:13:30 - Il faut que ça se prépare aussi.
00:13:31 - Si vous me permettez, mettre quelqu'un dans le 15 mètres carrés, par définition, c'est inhumain.
00:13:37 - Non, c'est pas quelqu'un par 15 mètres carrés. Ils sont actuellement deux à trois par 9 mètres carrés.
00:13:42 - C'est inhumain. Mais là, en l'espèce, par exemple, une des solutions, c'est de faire des prisons haute sécurité.
00:13:48 - 3 000 qui couchent sur un matelas par terre.
00:13:49 - De faire des prisons haute sécurité, effectivement, et d'avoir un plan antidrogue massif.
00:13:56 - Vous aviez dit que vous alliez m'expliquer pourquoi on n'arrête pas à contrôler.
00:13:59 - Parce que c'est très simple. Vous avez l'intimidation, vous avez un rapport de force,
00:14:03 vous avez des gens qui sont à l'intérieur qui peuvent faire pression sur vos familles, etc.
00:14:08 - Pour acheter la paix sociale en prison ?
00:14:09 - Voilà.
00:14:10 - C'est pour acheter la paix sociale en prison ?
00:14:11 - C'est pour ça qu'il y a un peu de confusion.
00:14:12 - En fait, il faut complètement changer de logiciel.
00:14:15 - Ah oui.
00:14:15 - Autrement, nous y sommes encore dans deux ans, dans cinq ans, dans dix ans. Mais on y viendra.
00:14:19 - Mais de toute façon, je peux déclencher.
00:14:20 - Nathan, et après on va avec monsieur Gallet.
00:14:22 - La première, c'est que...
00:14:23 - Vous voyez bien que ça ne marche pas, notre système.
00:14:24 - On ne fait pas totalement rien. Il s'est passé ce week-end un événement important.
00:14:28 L'arrestation du chef du gang Yoda au Maroc.
00:14:32 - Vous avez raison.
00:14:33 - Qui est l'un des principaux chefs de mafia à Marseille.
00:14:35 Et je ne sais pas si vous avez vu cette information qui est incroyable,
00:14:38 mais c'est que la guerre des gangs qui a eu lieu ces derniers mois à Marseille
00:14:40 a été provoquée par une dispute en boîte de nuit à Bangkok
00:14:44 entre ce monsieur et le chef de l'autre mafia, des aides mafia.
00:14:48 Et tout ça a commencé parce qu'il y en a un qui a jeté des glaçons
00:14:50 sur la tête de son concurrent et ça a fait, ça a engendré les morts qu'on connaît.
00:14:54 Donc ça, c'est quelque chose d'important à dire.
00:14:56 - C'est un scénario de film.
00:14:57 - Oui, un scénario de film. Et la deuxième, et de mauvais film.
00:15:00 Et la deuxième que j'aimerais dire, c'est que moi, quand même,
00:15:02 il y a environ à peu près 5 millions de personnes qui se droguent en France.
00:15:06 Je ne pense pas que ce soit en durcissant la législation
00:15:09 ou les arrestations des petits travailleurs dans les réseaux
00:15:12 qu'on va changer cette réalité.
00:15:13 - Il faut attaquer les consommateurs selon vous ?
00:15:15 Parce que ça, c'est la grande question.
00:15:17 Est-ce que les consommateurs, il faut les attaquer ?
00:15:19 Ou alors on s'en fiche, ou on dit bon, on s'en fout en fait.
00:15:21 - Faire les deux.
00:15:21 - Mais on ne va pas faire tous les jours des sujets là-dessus.
00:15:24 Vous voyez bien que ça prend une proportion folle dans la société française.
00:15:27 Je demande à monsieur Gallez ce qu'il en pense.
00:15:29 Et je salue monsieur Thierry Orsoni, qui est membre important du Club Med,
00:15:33 qui me dit effectivement, prison et Club Med, ce n'est pas la même chose, dit-il.
00:15:38 Bien sûr, je ne voulais pas bien sûr mettre en difficulté le Club Méditerranée.
00:15:43 - Bah non !
00:15:44 - C'est drôle !
00:15:45 - Oui, parce que tout le monde réagit maintenant.
00:15:48 Le directeur du Club Med dit "vous êtes gentil, mais qu'est-ce que je viens faire dans votre débat ?"
00:15:52 Bon, je n'ai rien demandé, je suis tranquille chez moi.
00:15:55 Monsieur Gallez, qu'est-ce qu'on fait ?
00:15:57 Qu'est-ce qu'on fait selon vous ?
00:15:58 Parce que vous, vous êtes sur le terrain depuis combien de temps ?
00:16:01 - Je suis rentré dans la police en 1990.
00:16:04 - Donc, vous avez un peu de recul.
00:16:07 Ça s'est accéléré.
00:16:08 - C'est un autre contexte.
00:16:09 - A Rennes, par exemple, il n'y avait pas de soucis de ce type il y a 20 ans ?
00:16:14 - Moi, je suis arrivé sur Rennes en 2006, rien à voir.
00:16:18 - Donc, il n'y avait rien.
00:16:19 En 2006, il n'y avait pas de soucis.
00:16:21 - Bien sûr qu'il y avait des points de deal et des différends entre ces dealers,
00:16:29 mais rien à voir avec l'importance et la puissance de feu.
00:16:33 - Qu'est-ce qu'on fait ? Mais vous n'êtes pas politique.
00:16:35 - Qu'est-ce qu'on fait ?
00:16:36 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:16:38 Ce qu'on demande, nous, depuis des années, c'est-à-dire des effectifs en plus.
00:16:42 Parce que quand vous voyez la violence et la puissance de feu de ces personnes qui sont dehors,
00:16:48 et malgré tout le travail qu'on fait pour lutter contre les trafics de stupéfiants,
00:16:53 l'important, c'est évidemment d'arrêter des petits dealers,
00:16:57 mais ce qu'il faut, c'est aussi constituer des dossiers suffisamment solides
00:17:01 pour tuer, interpeller les têtes de réseau, ce qui demande énormément de travail.
00:17:09 Et la justice, depuis des années, nous a contraints, notamment sur les écoutes,
00:17:14 sur le balisage, sur les saisies au niveau des falettes,
00:17:19 à compliquer les procédures judiciaires.
00:17:22 Nous, ce qu'on demande au niveau de l'Alliance, c'est évidemment du renfort d'effectifs
00:17:26 pour que vous ayez des policiers dehors pour rassurer la population,
00:17:30 pour empêcher ces deals de rue ou ces deals qui sévissent dans les halls,
00:17:34 rassurer toute la population, qu'on puisse nous travailler en sécurité
00:17:39 et équipés avec des armes lourdes et des protections
00:17:44 qui nous permettent d'aller plus sereinement dans ces secteurs.
00:17:48 Et il existe une solution aussi, là, qui est politique,
00:17:52 et on a déjà saisi le préfet et notre ministre,
00:17:56 c'est-à-dire que Rennes soit reconnue en zone sensible, particulièrement sensible,
00:18:01 ce qui nous donnerait un abondement d'effectifs et des moyens plus conséquents
00:18:06 pour lutter contre ces trafics de stupéfiants.
00:18:08 Merci beaucoup, M. Gallet.
00:18:10 J'ai des messages également qui arrivent de Nantes,
00:18:12 où on me dit "Venez, cours des 50 otages", qui est un quartier très connu.
00:18:16 C'est une catastrophe, personne ne bouge au milieu des familles qui se baladent,
00:18:20 c'est partout, bien évidemment.
00:18:22 Florian Bachelier fait preuve d'humour, il a été député de Rennes,
00:18:26 il dit "Je propose d'envoyer Mme Appéret au Salvador en stage pour voir comment ça se passe".
00:18:31 Tout ça, c'est effectivement de l'humour.
00:18:34 Qu'est-ce qu'on fait, en fait ?
00:18:35 Si vous permettez, je voudrais donner mon opinion.
00:18:38 D'abord dire qu'Elisabeth a raison, il faut sécuriser nos prisons.
00:18:42 On est bien d'accord.
00:18:43 Non, mais c'est 30 000 portables qu'on saisit chaque année.
00:18:46 Vous permettez que je dise un mot ?
00:18:48 Oui, bien sûr.
00:18:49 Pascal, ça c'est une chose, faire que la peine soit dissuasive et qu'elle soit exécutée.
00:18:54 Après, je pense qu'il faudrait peut-être qu'on réfléchisse à ce qu'a suggéré d'ailleurs le maire de Marseille,
00:18:59 un plan Marshall, ça serait quoi en France un plan Marshall ?
00:19:02 Faire ce qu'ont fait les États-Unis en 1973.
00:19:04 Ils ont créé le DOA, Drug Enforcement Administration.
00:19:08 Le DOA c'est quoi ?
00:19:09 C'est 3 milliards de budget, c'est 12 000 agents et c'est 80 bureaux dans le monde entier.
00:19:15 Ils ont déclaré la guerre véritablement au grand trafic de drogue.
00:19:19 Il faudrait transformer...
00:19:21 Franchement, les réseaux jeunes, c'est pas...
00:19:22 J'ai pas fini, juste ma phrase.
00:19:24 En France, il faudrait transformer ce qu'on appelle le MILDECA,
00:19:28 la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et Addictions.
00:19:32 On met tout dedans.
00:19:33 Il faut le transformer en un organisme offensif,
00:19:36 un véritable outil qui déclare la guerre au plan national.
00:19:39 Nous avons compris.
00:19:40 André Vallini me dit tout le problème...
00:19:41 Ça n'a pas l'air de vous convaincre ni de vous intéresser.
00:19:43 Non, parce que c'est des solutions qui servent à rien, évidemment.
00:19:46 Et ça fait 40 ans que ça sert à rien.
00:19:48 Mais bien sûr, on l'a pas fait.
00:19:49 Mais on l'a pas fait.
00:19:51 Bon, tarif...
00:19:53 Frapper le problème à la source, me dit André Vallini,
00:19:56 5 000 francs d'amende minimum.
00:19:57 Si, effectivement, j'ai fait qu'il fume un pétard.
00:20:00 5 000 euros, 5 000 francs, 5 000 euros, pardon.
00:20:03 Bon, Philippe Guibert, Philippe Guibert.
00:20:06 Il y a un aspect qui me paraît tout à fait essentiel,
00:20:09 qui est de se diriger vers les consommateurs.
00:20:11 L'État continue, moi je le répète à chaque fois,
00:20:13 mais l'État continue à ne rien dire aux consommateurs
00:20:17 au nom du fait que c'est illicite.
00:20:21 Et donc, toute la bataille qui a été menée contre la sidérite
00:20:23 et contre l'alcool depuis 20 ans,
00:20:26 l'État ne fait rien contre les drogues.
00:20:27 Il n'y a pas une mobilisation de l'État et de la société
00:20:31 pour transformer le combat contre la drogue
00:20:35 en un combat où les drogués deviendront minoritaires
00:20:38 et deviendront...
00:20:39 Le rapport de force sociale doit s'inverser.
00:20:41 - Bonne chance. - Je pense que c'est important.
00:20:43 - Non mais je pense que c'est essentiel.
00:20:44 On l'a réussi sur la clope,
00:20:47 on l'a réussi sur l'alcool, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:20:49 à part quelques irresponsables,
00:20:51 personne ne prend le volant.
00:20:53 En ayant trop bu, il y a toujours quelqu'un qui dit "je prends le volant".
00:20:56 Je pense que... - La blague !
00:20:58 - Non, c'est pas une blague, je suis désolé.
00:20:59 - Non, non, c'est une évolution.
00:21:00 - On a divisé par quatre.
00:21:02 Bon, on change de sujet.
00:21:04 - Il n'y a pas eu de prise de conscience sur la drogue.
00:21:06 L'État, là-dessus, est coupable.
00:21:08 - Monsieur Gallet est toujours là, je le remercie.
00:21:09 Monsieur Gallet, il est parti. - Merci.
00:21:11 - Vraiment, merci à vous. - Merci, je suis là.
00:21:13 - Merci à vous et j'ai l'impression que ces sujets,
00:21:15 ils vont revenir dans l'actualité régulièrement.
00:21:17 Mais ce qui m'étonne, je le répète, parce que c'est la banalisation,
00:21:21 c'est-à-dire qu'une guerre des gangs à Rennes,
00:21:24 en fait, personne n'en parle.
00:21:26 - Si, je vais vous dire un peu. - Sauf dans Ouest-France.
00:21:28 - Je vais vous dire, Patrick, c'est quand...
00:21:30 C'est triste à dire, mais c'est quand les victimes collatérales vont
00:21:34 commencer à augmenter, que les gens se révolteront.
00:21:37 Mais aujourd'hui, quand il n'y a pas de victimes collatérales,
00:21:40 personne n'en parle. C'est ça la réalité qui est triste.
00:21:43 - Emmanuel Macron. - Et c'est ça la réalité.
00:21:45 - Il y en a eu récemment des victimes collatérales.
00:21:47 - Oui, mais c'est une famille qui s'est vouée augmenter.
00:21:50 - Autre sujet du jour, et là, on va commencer ce sujet,
00:21:53 et je pense qu'on le poursuivra, bien évidemment, après la pause.
00:21:56 Emmanuel Macron a dévoilé hier, dans un entretien publié par La Croix et Libération,
00:21:59 son modèle français de la fin de vie, une aide à mourir,
00:22:04 qui doit permettre à certains patients,
00:22:05 selon des conditions strictes, de recevoir une substance létale.
00:22:10 Et je voulais d'ailleurs, parce que je pense souvent à lui
00:22:14 et nous pensons souvent à lui, vous montrer le tweet de notre
00:22:18 ami Charles Biettry, qui, comme vous le savez, est atteint de la maladie de Charcot.
00:22:22 Et je sais que Charles nous écoute régulièrement et peut-être même tous les matins.
00:22:27 "J'ai réussi à bien vivre, écrit-il, je n'ai pas envie de mal mourir.
00:22:31 La maladie de Charcot m'a déjà privé de l'usage des jambes et de la parole.
00:22:36 Bientôt, ce sera la respiration accompagnée de souffrance pour moi et les miens.
00:22:40 Cette loi, un premier pas, peut nous offrir liberté et dignité. Merci."
00:22:44 Et pourquoi j'ai choisi de commencer ce chapitre par, précisément,
00:22:49 quelqu'un qui est concerné par cela ?
00:22:50 Parce que je pense que la parole de ceux qui sont concernés,
00:22:55 me semble-t-il, est prioritaire par rapport à ceux qui ont un regard
00:23:00 sociétal, anthropologique, que sais-je, là-dessus.
00:23:03 Il me semble qu'il faut écouter la demande de ceux qui sont dans cette situation.
00:23:08 Pour le reste, qu'a dit Emmanuel Macron ?
00:23:11 "Cette loi ne crée à proprement parler ni un droit nouveau ni une liberté,
00:23:14 mais elle trace un chemin qui n'existait pas jusqu'alors et qui ouvre la
00:23:17 possibilité de demander une aide à mourir sous certaines conditions strictes.
00:23:21 Le terme que nous avons retenu est celui d'aide à mourir parce qu'il est simple
00:23:25 et humain et qu'il définit bien ce dont il s'agit."
00:23:27 Je suis assez d'accord. Je trouve que ce mot est plutôt...
00:23:34 - Plus que "suicide assisté", c'est sûr.
00:23:36 - Voilà, il y a une douceur, si j'ose dire, dans ce mot.
00:23:40 "Aide à mourir". D'abord, le mot "aide", je le trouve vraiment intéressant.
00:23:44 Et "aide à mourir", oui, parce que "suicide", "euthanasie" me paraissent
00:23:48 des mots extrêmement violents.
00:23:50 - Après, il dit "ce n'est ni de l'euthanasie ni du suicide assisté".
00:23:53 Est-ce que c'est vrai ? C'est une autre question.
00:23:54 Il met d'autres mots. Mais au fond, quand vous n'êtes pas dans la capacité
00:23:59 de prendre le produit létal vous-même et que vous êtes aidé par un tiers,
00:24:02 par un médecin pour le prendre, ça reste une forme d'euthanasie ?
00:24:05 - Le terme d'euthanasie désigne le fait de mettre fin au jour de quelqu'un
00:24:08 avec ou même sans son consentement, ce qui n'est évidemment pas le cas ici.
00:24:14 Le nouveau cadre propose un chemin possible dans une situation déterminée,
00:24:17 avec des critères précis où la décision médicale a son rôle à jouer.
00:24:22 - Bref, on va en parler tout de suite après la pause.
00:24:25 Il me semble, je ne sais pas ce que vous en pensez, "aide à mourir"...
00:24:28 - Moi, je n'aime pas ce terme.
00:24:29 - Vous n'aimez pas ?
00:24:30 - Je n'aime pas l'idée que l'État doit...
00:24:33 D'abord, c'est difficile de mourir, c'est vrai, mais l'idée que l'État
00:24:37 doit nous aider à mourir me gêne.
00:24:40 Mais je comprends qu'il n'est effectivement plus...
00:24:42 - C'est pas l'État, c'est les médecins, la famille.
00:24:44 - C'est pas l'État qui aide à mourir.
00:24:45 - C'est quand même la loi, excusez-moi.
00:24:46 - Il y a un cadre.
00:24:48 - Je ne suis pas sensible à ça.
00:24:50 - C'est pas l'État qui arrive avec des gens...
00:24:52 - D'accord, mais...
00:24:53 - Toc, toc, toc, on va vous aider à mourir.
00:24:55 - Désolé, c'est quand même la loi qui le fixe.
00:24:57 - La société.
00:24:58 - Ou la société, si tu préfères.
00:25:00 - Et après, on voit que...
00:25:01 - Thomas Hill est là.
00:25:02 Thomas Hill pour Europe 1 qui va prendre le flambeau.
00:25:04 Vous allez travailler avec Carla Bruni, je crois, aujourd'hui.
00:25:07 - Oui, on a beaucoup de chance ce matin.
00:25:08 Carla Bruni et Claire Chazal aussi.
00:25:09 - Eh bien, écoutez, je voulais saluer.
00:25:12 Et vous pourrez parler des 70 ans de notre amie Didier Barbelivien,
00:25:18 hier au Folies-Berger.
00:25:20 Carla Bruni était présente avec le président de la République.
00:25:22 - Vous avez chanté, Pascal ?
00:25:24 - Nous chantâmes, effectivement.
00:25:26 Et on montrera un petit extrait.
00:25:27 Il y avait Olivier Benkemoun aussi.
00:25:28 - Ah, très bien.
00:25:29 - On montrera un petit extrait tout à l'heure dans l'émission.
00:25:32 Et on le salue, bien sûr, Didier, pour ses 70 ans.
00:25:35 On va marquer une pause.
00:25:36 - On se retrouve tout à l'heure à 11h sur Europe 1.
00:25:37 - Bonne émission, cher Thomas Hill.
00:25:39 Il est 9h24, nous revenons.
00:25:41 - Et gentil avec moi, vous serez invité.
00:25:46 - C'est 9h31 et nous sommes à l'antenne.
00:25:48 Et Elisabeth, nous lui disions qu'elle ne nous avait jamais invité chez elle.
00:25:51 Et elle disait qu'il fallait qu'on soit gentil avec vous.
00:25:54 - Voilà, absolument.
00:25:55 Vous serez invité.
00:25:56 - Vous faites bien la cuisine ?
00:25:57 - Je reçois bien, mais je ne fais pas bien la cuisine.
00:26:00 - Moi, j'y vais très bien.
00:26:01 - Donc, vous mangez avant, vous dînez avant de venir chez vous.
00:26:03 - Non, pas du tout, je reçois bien.
00:26:04 Il y a des bonnes choses à manger.
00:26:06 Ce n'est pas forcément moi qui les ai cuisines.
00:26:08 - Bon, Bertrand Dekker, c'est avec nous.
00:26:09 Je le salue.
00:26:10 - Merci, Gautier.
00:26:11 - C'est l'affaire de photos Kate Middleton, "Sommeil à la midi", nous rappelle les titres.
00:26:15 - L'aide à mourir est une très mauvaise surprise pour lui, Mgr Mathieu Rouget,
00:26:23 évêque de Nanterre, tiré à boulet rouge sur le projet de loi.
00:26:26 Il regrette, je cite, "le très peu de dispositions pour les soins palliatifs",
00:26:30 alors que c'était une promesse du président.
00:26:33 Reprise des recherches dans le sud-est,
00:26:35 alors que la décruce amorce une centaine de militaires,
00:26:37 des drones et des chiens déployés
00:26:39 pour tenter de retrouver un père et ses deux enfants,
00:26:42 toujours portés disparus.
00:26:44 Et puis, il ne lui manquait plus que l'Oscar.
00:26:47 "Anatomie d'une chute" décroche la fameuse statuette dans la catégorie
00:26:50 "Meilleur scénario original".
00:26:52 Cela m'aidera à traverser la crise de la quarantaine,
00:26:54 a réagi sa réalisatrice, Justine Trier, en recevant son prix.
00:26:59 - C'est intéressant d'ailleurs la position de Mgr Rouget.
00:27:03 C'est un sujet où on pourrait d'ailleurs essayer,
00:27:06 je ne sais pas si Marine Lanson peut essayer de l'appeler,
00:27:10 en même temps que je vous parle,
00:27:12 parce que c'est intéressant d'écouter la position de l'Église, bien évidemment.
00:27:15 On rappelle ce que dit Emmanuel Macron,
00:27:18 "Cet accompagnement sera réservé aux personnes majeures,
00:27:20 comme la Convention citoyenne l'avait recommandé.
00:27:22 Deuxième condition, les personnes devront être capables
00:27:24 d'un discernement plein et entier.
00:27:26 On exclut cette aide à mourir les patients
00:27:28 atteints de maladies psychiatriques ou de maladies neurodégénératives
00:27:32 qui altèrent le discernement, comme Alzheimer".
00:27:34 Je trouve que c'est très intéressant quand même,
00:27:36 ce qui est dit, c'est très précis.
00:27:38 Il faut avoir une maladie incurable et un pronostic vital engagé,
00:27:41 à court ou à moyen terme.
00:27:43 Le texte doit être transmis au Conseil d'État d'ici 8 à 10 jours.
00:27:47 Il arrivera sur la table du Conseil des ministres en avril
00:27:49 pour une première lecture en mai.
00:27:51 Le projet de loi aura lieu une première partie sur les soins d'accompagnement,
00:27:54 une deuxième sur le droit des patients et des aidants,
00:27:57 et une troisième sur l'aide à mourir.
00:27:58 Je voudrais qu'on voit le sujet peut-être de Mathilde Ibanez,
00:28:01 et puis on va pouvoir entamer le débat.
00:28:04 Il sera présenté en avril en Conseil des ministres.
00:28:07 Un projet de loi pour une aide à mourir très encadré.
00:28:10 Cette loi ne créait à proprement parler ni un droit nouveau, ni une liberté.
00:28:15 Mais elle trace un chemin qui n'existait pas jusqu'alors
00:28:17 et qui ouvre la possibilité de demander une aide à mourir
00:28:20 sous certaines conditions strictes.
00:28:22 Le président de la République insiste, pas d'euthanasie,
00:28:25 ni de suicide assisté.
00:28:27 Le terme d'aide à mourir n'a pas été choisi par hasard.
00:28:30 Le terme que nous avons retenu est celui d'aide à mourir
00:28:34 parce qu'il est simple et humain et qu'il définit bien ce dont il s'agit.
00:28:37 Le terme d'euthanasie désigne le fait de mettre fin au jour de quelqu'un,
00:28:41 avec ou même sans son consentement, ce qui n'est évidemment pas le cas ici.
00:28:45 Les conditions seront très strictes et tous les malades ne pourront pas y prétendre.
00:28:49 Comme la Convention citoyenne l'avait recommandée,
00:28:52 cet accompagnement sera réservé aux personnes majeures,
00:28:55 capables d'un discernement plein et entier.
00:28:58 Les patients atteints de maladies psychiatriques ou de maladies neurodégénératives
00:29:02 qui altèrent le discernement, comme Alzheimer, ne seront pas concernés.
00:29:06 Par ailleurs, le projet de loi entend renforcer les soins palliatifs, insuffisants en France.
00:29:11 Une unité verra le jour dans 21 départements, qui en sont toujours dépourvus.
00:29:16 Je répète vraiment parce que chaque mot et chaque définition est importante.
00:29:21 Le terme d'euthanasie désigne le fait de mettre fin au jour de quelqu'un,
00:29:25 avec ou même sans son consentement, ce qui n'est évidemment pas le cas ici.
00:29:29 Il faut préciser ça. - C'est essentiel.
00:29:31 - C'est essentiel. - Parce que l'euthanasie n'est pas acceptable.
00:29:34 - Je suis d'accord. - Enfin à mes yeux en tout cas.
00:29:36 - Oui, je suis d'accord avec vous. - Comment vous appelez-vous ?
00:29:38 - Et je rappelle les quatre conditions.
00:29:41 Être majeur, être capable d'un discernement plein et entier,
00:29:44 pronostic vital engagé à court ou moyen terme, souffrance que l'on ne peut pas soulager.
00:29:48 - Oui, mais ce n'est pas vrai que ce n'est pas de l'euthanasie.
00:29:50 Quand quelqu'un... - Si.
00:29:52 - Si je peux terminer la phrase ? - Oui.
00:29:54 - Quand quelqu'un décide d'avoir recours à l'aide à mourir,
00:29:58 mais ne sera pas dans la capacité de prendre le produit létal lui-même,
00:30:03 Emmanuel Macron précise bien qu'il y aura un tiers, un médecin ou une infirmière.
00:30:08 Donc comment vous appelez, si ce n'est pas de l'euthanasie,
00:30:10 un médecin ou une infirmière qui aide à mourir avec le produit létal
00:30:14 qui est donné aux patients, si ce n'est pas de l'euthanasie ?
00:30:18 - Juste une chose hier, je crois... - C'est Elisabeth Lévy.
00:30:21 - C'est un de mes camarades hier soir, je vais retrouver lequel c'était,
00:30:24 je crois que c'était Ferjou, qui a dit une chose que je trouve intéressante,
00:30:27 il a dit "attention, en Belgique, au Canada, ça a commencé comme ça,
00:30:31 avec des conditions extrêmement restrictives".
00:30:34 Et il a parlé d'un cas dont j'avais entendu parler,
00:30:36 c'est aujourd'hui au Canada, il y a quelqu'un à qui on a accordé le droit,
00:30:41 disons à l'assistance ou à l'aide à mourir, je ne sais plus comment il l'appelle,
00:30:44 parce qu'il ne pouvait pas payer son loyer.
00:30:46 Et on a eu aussi ce cas en Belgique d'une jeune fille de 15 ans.
00:30:50 Donc ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui, les conditions sont très strictes et tant mieux,
00:30:54 mais faisons attention parce que c'est devenu une espèce de...
00:30:57 Il ne faut pas que ce soit une mode progressiste,
00:30:59 il faut qu'on comprenne que c'est un problème terrible.
00:31:02 - C'est pour ça que ce n'est pas de l'euthanasie, que ce n'est pas du suicide assisté.
00:31:05 Je suis en désaccord avec notre ami Gautier.
00:31:08 La logique de l'euthanasie, c'est de considérer qu'il y a des vies qui sont perdues.
00:31:13 Et donc, on est dans une logique où là, l'État...
00:31:15 - Pascal vient de lire la définition de l'euthanasie.
00:31:17 - Là, je termine juste ma phrase.
00:31:20 Et donc, là, on n'est pas du tout dans une logique d'euthanasie.
00:31:23 On est dans une logique où on est face à un problème qui est celui des maladies incurables
00:31:28 et des personnes qui ont leur parfait discernement.
00:31:31 Les deux conditions sont tout à fait fondamentales pour distinguer l'euthanasie du suicide.
00:31:36 - L'euthanasie, acte d'un médecin qui provoque la mort d'un malade incurable
00:31:40 pour abréger ses souffrances ou son agonie illégale dans la plupart des pays.
00:31:43 La diffusion, mais il y a tellement de...
00:31:45 - Le problème, c'est que le mot euthanasie, il peut désigner des pratiques.
00:31:49 Mais si on s'intéresse vraiment au mot en lui-même, ça signifie le fait d'avoir une bonne mort.
00:31:54 Donc, on peut estimer que, philosophiquement, la question de l'aide à mourir,
00:31:58 ça rentre dans la catégorie de la réflexion sur l'euthanasie au sens très, très large du terme.
00:32:03 Moi, il me semble que la question qu'il y a derrière, c'est est-ce que la mort est un événement 100 % subi
00:32:08 et que dans ce cas-là, si on prend l'exemple de quelqu'un qui a un cancer,
00:32:11 qui sait qu'il va décéder dans à peu près six mois, qu'il a des souffrances terribles
00:32:15 et qu'il doit affronter ces souffrances, ce côté insupportable sur le plan sensoriel,
00:32:21 sur le plan affectif, etc.
00:32:22 Ou est-ce qu'il peut y avoir une marge de choix qui ne rentre pas non plus dans la catégorie du suicide sur la mort ?
00:32:27 Et il me semble que là, c'est en cela que c'est une grande avancée.
00:32:30 Et je précise juste que...
00:32:31 - Mais est-ce qu'il faut une loi ?
00:32:32 - Dans l'aide à mourir ?
00:32:33 - Est-ce que la loi Clasenow-Léonetti ne suffisait pas ?
00:32:35 - Non, elle avait des carences.
00:32:37 Et puis là, il y a une décision collégiale.
00:32:39 Ça veut dire qu'un individu qui demande à avoir l'aide à mourir, il fait la demande
00:32:42 et sous les 15 jours, il y a un collège de médecins qui donne son aval ou non.
00:32:46 - Vous n'avez pas peur qu'il y ait une question ?
00:32:47 - Pour tout vous dire, demain, on va essayer d'avoir Monseigneur Rouget ou un homme d'église
00:32:51 parce que vous oubliez dans votre discussion la position religieuse, la position de l'église de Rome.
00:32:57 Et moi, je fais un parallèle évidemment avec l'IVG parce que dans ces cas-là,
00:33:01 vous retrouvez un raisonnement qui est comparable, c'est-à-dire que pour un catholique,
00:33:06 ce n'est pas lui de décider sa mort.
00:33:08 - Ça ne lui appartient pas.
00:33:10 - Voilà. Et c'est vrai aussi pour l'IVG.
00:33:13 Donc on trouve un parallèle.
00:33:16 Donc effectivement, c'est normal que Monseigneur Rouget ait cette position
00:33:20 puisque tu ne décides pas de ta mort, pas plus que tu ne décides de ta naissance.
00:33:24 C'est une position religieuse.
00:33:26 - La position religieuse du croyant est parfaitement respectable.
00:33:31 Mais cette loi, comme d'ailleurs l'IVG, ouvre une liberté, elle n'oblige personne.
00:33:36 Et donc c'est ça qui est le point fondamental.
00:33:39 Les convictions religieuses, moi je n'ai rien à dire là-dessus,
00:33:42 elles sont respectables.
00:33:44 Mais les soignants le font déjà.
00:33:46 Pardonnez-moi, il faut arrêter cette hypocrisie,
00:33:49 parce que là on va rentrer dans un autre aspect.
00:33:51 - On est dans une hypocrisie parce que tous ceux qui ont été confrontés à cela,
00:33:54 on a tous été confrontés depuis 30 ans.
00:33:56 Vous parlez à un médecin.
00:33:58 - Et vous pensez que c'est mieux qu'elle n'y est ?
00:34:00 - Oui.
00:34:01 - Ah oui ?
00:34:02 - En tout cas, je pense qu'on va développer demain.
00:34:04 Dernier mot là-dessus.
00:34:05 - On va quand même dire un mot sur le calendrier d'Emmanuel Macron,
00:34:08 parce qu'il est intéressant de noter qu'Emmanuel Macron,
00:34:10 ces derniers jours, n'investit plus que les sujets sociétaux
00:34:13 qui peuvent lui permettre d'avoir une majorité au Parlement.
00:34:16 - Justement, on va en parler dans une seconde.
00:34:17 - L'inscription de l'IVG dans la Constitution, et donc désormais l'aide à mourir.
00:34:20 On voit qu'il décide d'axer cette seconde partie de deuxième quinquennat
00:34:24 sur les sujets de société.
00:34:25 - Et qui sont également des sujets importants aussi.
00:34:28 - C'est un sujet important.
00:34:29 - Berkrand Ekerz.
00:34:30 - C'est important.
00:34:31 - J'ai rien compris à cette histoire de photos,
00:34:32 avant de parler justement de la campagne électorale
00:34:37 qui est en place.
00:34:38 Le camp du bien contre le camp du mal.
00:34:41 - Je crois que ça marche très bien.
00:34:42 - Ah le camp du bien !
00:34:44 Vous êtes dans le camp du bien contre le camp du mal.
00:34:47 Voilà, le diable !
00:34:49 - C'était plus le thématique, ils n'ont parlé que du RN à Lille.
00:34:52 - Mais moi je pense que ça marche, vous verrez.
00:34:54 Ça marche à force de dire "Boom, ça pilonne, ça pilonne, ça pilonne,
00:34:57 Bardella c'est Daladier, Poutine c'est Hitler, ça pilonne, ça pilonne,
00:35:01 et ça rentre, la peur, la peur, ça peut marcher.
00:35:04 - C'est qui qui disait à Elisabeth Borne en Conseil des ministres
00:35:06 "Il faut arrêter avec les arguments moraux contre le renouvelage national".
00:35:08 - Mais madame Ayé, elle a dit que...
00:35:10 Alors ils ont inventé l'arc républicain, c'est encore un mot qui n'existait pas
00:35:12 il y a 20 ans, un arc républicain.
00:35:14 Mais bon, racontez-moi cette affaire de photos de Kate Middleton.
00:35:18 D'abord, est-ce que vous l'avez eue récemment au téléphone ?
00:35:20 - Kate ? Non, pas directement.
00:35:24 - Comment elle va ? Alors c'est quoi cette histoire de photos ?
00:35:27 - Alors en réalité, c'est vrai que c'est un peu complexe
00:35:29 parce qu'il y a deux affaires de photos en réalité.
00:35:32 Si on récapitule un petit peu pour que les spectateurs se souviennent.
00:35:35 Vous vous souvenez, le 16 janvier dernier, elle est opérée,
00:35:38 dans le secret le plus total, à la London Clinic.
00:35:41 Depuis le 16 janvier, pas de communiqué de Kensington Palace
00:35:46 si ce n'est pour nous dire qu'elle a été opérée au niveau abdominal
00:35:49 et que son mâle n'est pas cancéreux.
00:35:51 Pas de communication et pas de photo.
00:35:53 Aucun visuel. La dernière fois qu'on a vu Kate Middleton,
00:35:55 c'est le 25 décembre à St. Gingham pour la messe de Noël.
00:35:58 Lundi dernier, un paparazzi américain a réussi à shooter Kate,
00:36:03 à prendre une photo très très loin, une focale très très longue.
00:36:06 Il était à plus d'un kilomètre. Il a zoomé énormément.
00:36:09 - Un kilomètre ?
00:36:10 - En effet, on voit une photo de Kate qui apparaît le visage particulièrement bouffi.
00:36:15 Nous spécialistes, ça nous interpelle.
00:36:17 On nous dit donc qu'il y aurait un traitement qu'elle serait en train de subir
00:36:21 à base de cortisone.
00:36:23 Et hier, alors enfin, première photo officiellement validée,
00:36:29 - Ça c'est celle-là !
00:36:30 - publiée par le Palais de Kensington à l'occasion de la fête des mères,
00:36:33 puisque c'était hier la fête des mères en Angleterre.
00:36:36 - Ah c'est pas le même jour que nous !
00:36:37 - Une photo plutôt réjouissante et nous, d'un premier abord,
00:36:39 on se dit "ah mais tout compte fait, elle est bien Kate Middleton,
00:36:41 c'est l'analyse que j'ai faite hier soir sur votre plateau".
00:36:43 Et je dis "regardez, elle est souriante, elle est plutôt bien,
00:36:46 elle se gosse, elle rit même de se dire,
00:36:48 en dire que la population me croit mourante, regardez comme je vais bien".
00:36:51 - Tout ça c'est ce qu'elle dit dans la photo là ?
00:36:53 - C'est ce qu'on voit, c'est ce qu'on peut analyser,
00:36:56 c'est ce qu'on pourrait analyser.
00:36:58 Et depuis quelques heures là, qu'est-ce qu'on nous fait savoir ?
00:37:01 Que les principales agences de presse,
00:37:04 donc à savoir Reuters, l'AFP, Gaiety, ont retiré cette photo,
00:37:10 parce que eux, presque preuve à l'appui, analyse de spécialistes à l'appui,
00:37:14 ils estiment que la photo a été particulièrement retouchée.
00:37:18 - Ah non ! - Mais vraiment très très très retouchée,
00:37:21 on ne parle pas du tout de détails.
00:37:23 On parlerait même presque d'un montage de la photo.
00:37:26 Alors il y a différents poids qui sont analysés,
00:37:28 et notamment, je ne sais pas si on a l'occasion de zoomer,
00:37:30 la manche de la princesse Charlotte,
00:37:33 qui est là, à la gauche de Kate Middleton,
00:37:36 et bien on voit clairement, si on parvient à zoomer,
00:37:38 que la manche, il faudrait zoomer un tout petit,
00:37:40 voilà, que la manche là est beaucoup plus large que la main.
00:37:43 Donc la photo a été particulièrement retravaillée.
00:37:46 - Elle est plus large que la main ? - Je ne comprends rien là.
00:37:48 - Je ne comprends rien moi non plus.
00:37:49 - Mais il y aurait, c'est vrai que si on zoom vraiment bien,
00:37:52 on voit que la manche du gilet de la petite,
00:37:55 est vraiment beaucoup beaucoup plus étroite, pardon,
00:37:59 que la main de la princesse.
00:38:01 Il y a vraiment... Vous voyez ?
00:38:03 - Ah, ben peut-être qu'ils n'ont pas les moyens,
00:38:05 peut-être qu'elle a un pull trop petit ?
00:38:06 - Alors il y a deux versions qui circulent.
00:38:08 On dit c'est vrai, elle a été particulièrement retouchée
00:38:10 pour amincir Kate Middleton,
00:38:12 parce qu'en effet, elle était un peu bouffie,
00:38:14 il a fallu considérablement la faire.
00:38:15 - Oui mais pourquoi ils auraient retouché
00:38:17 que le visage de Kate Middleton ?
00:38:19 Je ne suis pas... Tu peux retoucher uniquement un visage,
00:38:22 et pas la manche ?
00:38:23 - C'est ça qui nous paraît bizarre.
00:38:24 - Je ne comprends rien à votre truc.
00:38:25 - C'est à ce point si mal fait.
00:38:26 Et l'autre, vous savez, comme ils veulent...
00:38:28 - Je pense qu'ils se refilent, comme dans les familles,
00:38:31 on se refile parfois les vêtements,
00:38:32 et le vêtement...
00:38:34 Quand t'es le dernier, t'as des vêtements plus petits,
00:38:37 parce que ton frère est plus...
00:38:38 Et voilà, c'est pas bien.
00:38:39 - Non, il y a quand même pas de chance.
00:38:40 - C'est un peu plus grand.
00:38:41 - L'autre, c'est...
00:38:42 - C'est une dernière deuxième, donc...
00:38:43 - C'est certainement ça.
00:38:44 - Maman, c'est trop grand pour moi.
00:38:45 Oui, mais tu vas grandir.
00:38:46 - C'est certainement ça, oui.
00:38:47 - À mon avis, c'est ça.
00:38:48 - Il y a des points qui ont été analysés pour vous.
00:38:50 On considère que la végétation qui vient derrière eux,
00:38:53 pour un début du mois de mars,
00:38:55 elle est quand même fortement...
00:38:56 L'arbre, il est particulièrement en feuille.
00:38:59 - Mais ça veut dire quoi alors ?
00:39:00 - Que ce serait un montage.
00:39:02 - Ah !
00:39:03 - Que ce serait purement un fake.
00:39:04 - Ah oui, c'est un montage.
00:39:05 Mais pourquoi ils auraient fait un montage ?
00:39:06 - Parce qu'elles ne seraient pas en mesure
00:39:08 de pouvoir faire une photo de Kévin.
00:39:09 - Oui, je suis d'accord avec vous,
00:39:10 mais elles sont là, c'est pire.
00:39:11 C'est pire.
00:39:12 C'est pire.
00:39:13 - Oui, ce sera un peu pire.
00:39:14 Et alors l'autre bruit qui circule,
00:39:16 c'est qu'on sait que c'est William qui a pris la photo.
00:39:18 Parce que vous savez, ils aiment bien ça,
00:39:19 rester dans la totale intimité,
00:39:21 ne pas convier un journaliste.
00:39:22 Aucun journaliste n'a été convié officiellement.
00:39:25 Donc pour ne pas vexer William,
00:39:27 qui a fait une photo qui n'était pas terrible,
00:39:29 on a tenté de bidouiller le cliché.
00:39:31 On l'a retouché comme on l'a pu.
00:39:33 Et résultat, ça donne le résultat que l'on voit là.
00:39:35 C'est catastrophique.
00:39:36 Ce que l'on peut dire, c'est que d'un point de vue communication
00:39:39 pour le palais de Kensington,
00:39:40 eux qui sont habitués à ce genre d'exercice,
00:39:42 eux pour qui c'est le métier, la monarchie,
00:39:44 c'est de l'image aujourd'hui.
00:39:46 C'est catastrophique.
00:39:47 - Bon, écoutez, alors elle va bien ou elle va pas bien ?
00:39:49 Parce que c'est ça le sujet.
00:39:50 - Ça on n'en sait rien en fait.
00:39:51 - C'est ça le sujet quand même.
00:39:52 - On ne peut plus répondre.
00:39:53 - Ça doit être fatiguant d'être en l'air.
00:39:54 - Elle n'est pas mouvante, elle ne va pas mal.
00:39:56 - Et l'alliance ?
00:39:57 - Bon, merci.
00:39:58 - Si elle était vraiment...
00:39:59 - Il y a l'alliance.
00:40:00 - Est-ce vraiment elle ?
00:40:01 - Alors c'est sa bague de fiançailles déjà,
00:40:03 elle n'a pas d'alliance.
00:40:04 - Est-ce qu'elle n'aurait pas été échangée avec une autre ?
00:40:06 Est-ce vraiment elle ?
00:40:07 - Vous êtes des marques.
00:40:08 - Elle serait partie sur une autre planète.
00:40:10 - Tout compte fait.
00:40:11 - Échangée, comme John Lennon.
00:40:13 - Elle n'a pas d'alliance, elle a une bague de fiançailles.
00:40:15 - Faites gaffe, il y a rien qui insulte.
00:40:17 - Elle ne porte pas en effet,
00:40:18 parce qu'on pense que ses doigts ont gonflé.
00:40:20 - Bon, écoutez, je ne suis pas sûr...
00:40:22 - Merci.
00:40:23 - Je vous en prie.
00:40:24 - Vraiment, si vous avez une autre photo à nous montrer,
00:40:27 n'hésitez pas, mais c'est dans l'actu.
00:40:30 - Quelle...
00:40:31 - Je vous adore, Bertrand.
00:40:33 Je vous jure, je vous adore.
00:40:34 Et je pense que les téléspectateurs aussi vous adorent.
00:40:36 - Oui, c'est sur l'actualité royale.
00:40:39 J'espère qu'ils adorent.
00:40:40 - Moi aussi, mais...
00:40:41 - Il faut savoir en parler.
00:40:43 Il faut savoir vulgariser la chose.
00:40:45 - Exactement.
00:40:46 Et vous, vous savez nous donner les clés
00:40:49 pour qu'on comprenne mieux ce qu'est un chandail chez une princesse.
00:40:53 - Voilà.
00:40:54 - Bon, euh...
00:40:55 - Un chandail.
00:40:56 - Un chandail, oui.
00:40:57 - Oui, un chandail.
00:40:58 Je pense que ce mot n'avait plus été utilisé à la télévision depuis 1963, mais...
00:41:01 - Vous savez pas ce que c'est qu'un chandail ?
00:41:04 - Oui, mais on dit plus tellement chandail, c'est vrai.
00:41:06 - Vous l'avez mis...
00:41:07 - Un pull.
00:41:08 - Vous avez mis votre pâle dessus, par...
00:41:10 - Votre pâle tôt.
00:41:11 - Votre pâle dessus, on utilise quand même.
00:41:14 - Un chandail.
00:41:15 - Un chandail, tout le monde dit un chandail.
00:41:17 - Bien sûr, chez vous, oui, tout le monde dit un chandail.
00:41:19 - Non.
00:41:20 Un chandail dans le même mot.
00:41:21 - On le fait aux soirées du samedi soir.
00:41:23 - Ça me fait grand-mère un peu.
00:41:24 - Oui, ben oui, voilà.
00:41:25 - Moi, très souvent, je prends le chemin de fer pour...
00:41:27 Et je mets mon chandail !
00:41:29 Y a pas de...
00:41:30 - En deux chevaux ?
00:41:31 - Oui.
00:41:32 - Avant d'aller chez la potique.
00:41:33 - Bon.
00:41:34 Euh...
00:41:35 L'Europe.
00:41:36 Vraiment, c'est intéressant.
00:41:37 D'abord, y a un sondage qui est sorti, effectivement.
00:41:39 Mais la stratégie, c'est d'expliquer ce que je disais tout à l'heure.
00:41:44 - C'est un peu gros sabot.
00:41:45 C'est gros sabot.
00:41:46 - J'ai dit la grosse Bertha.
00:41:47 Bon.
00:41:48 On est en 38.
00:41:49 Poutine, c'est Hitler.
00:41:51 Bardella, c'est Daladier.
00:41:52 Et Macron, c'est Churchill.
00:41:53 Bon.
00:41:54 D'ailleurs, tout le monde parle des accords de Munich.
00:41:56 Personne ne sait...
00:41:57 - Non.
00:41:58 - Je pense...
00:41:59 Je parle même pas de la génération.
00:42:00 Je sais pas grand-chose.
00:42:01 Mais même l'ancienne, je pense qu'elle a peut-être un peu oublié.
00:42:04 - Madame Maillet, puis même utiliser Daladier comme quasiment une injure...
00:42:07 - Bon.
00:42:08 - Ça peut être très largement discuté.
00:42:11 - Voyez.
00:42:12 - Voilà, revenons.
00:42:13 - D'abord, le sondage est là.
00:42:14 Rassemblement national est à 30.
00:42:15 Renaissance est à 17.
00:42:17 Moi, ce qui m'a frappé dans son discours, c'est que c'est vraiment le camp du bien contre
00:42:20 le camp du mal.
00:42:21 Et ce qui est drôle, c'est pas tant ce qu'elle dit, c'est ce qu'elle dit pas.
00:42:23 Par exemple, elle parle jamais de l'Union européenne.
00:42:25 C'est assez rigolo, d'ailleurs.
00:42:26 Et elle parle jamais de la Commission européenne non plus, parce que c'est des mots qui fâchent.
00:42:29 Madame Van der La...
00:42:30 Elle parle de l'Europe, mais celle qui l'incarne, elle en parle pas.
00:42:33 Van der Leyen, pas un mot.
00:42:34 Pas un mot sur l'immigration en Europe.
00:42:37 C'est quand même sidérant.
00:42:38 Tu viens sur une élection européenne, tu dis pas un mot.
00:42:41 Il y a un truc un peu nébuleux à un moment, à la sécurité des frontières.
00:42:45 Moi, j'ai écouté attentivement, franchement.
00:42:47 Vraiment, je me suis forcé à écouter.
00:42:50 Celui qui a été le plus offensif sur le RN, c'est Gabriel Attal.
00:42:53 Oui, bien sûr, bien sûr.
00:42:54 Gabriel Attal aussi, il y est pas allé avec nous.
00:42:55 Bien sûr.
00:42:56 Alors, écoutez, Madame...
00:42:57 Mais même Mme Ayé, elle était sur LCI, qui aimait toujours.
00:43:01 Et je vous propose de...
00:43:03 Non, mais je vous propose d'écouter Madame Ayé, qui s'est exprimée sur...
00:43:10 Comment dire ? Sur...
00:43:11 LCI.
00:43:12 Sur LCI, d'abord.
00:43:13 Et elle a exprimé, effectivement, le RN n'est plus dans l'arc républicain.
00:43:18 La République et le Premier ministre s'adressent à tous les Français
00:43:22 et à tous les représentants au Parlement européen.
00:43:24 Moi, je considère que l'extrême droite ne fait pas partie de l'arc républicain.
00:43:29 Je vous donne aussi un exemple qui est très concret au Parlement européen.
00:43:32 Au Parlement européen, nous appliquons le cordon sanitaire.
00:43:35 C'est-à-dire que nous ne donnons aucune responsabilité aux élus des groupes de l'extrême droite,
00:43:41 du groupe Identité et Démocratie, dans lequel siège le Rassemblement national,
00:43:45 en considérant qu'ils ont un projet de destruction de l'Europe.
00:43:48 Voilà, destruction.
00:43:50 Il n'y a toujours aucun journaliste qui demande à Mme Ayé, ni à personne,
00:43:52 "C'est quoi, pour vous, l'extrême droite ?"
00:43:55 C'est la question la plus simple que je lui poserais si elle venait.
00:43:58 En quoi, précisément, l'extrême droite ?
00:44:00 Quelle est une mesure d'extrême droite ?
00:44:02 Sur l'arc républicain, je rappelle qu'à quelques jours d'intervalle,
00:44:04 Gabriel Attal disait "l'arc républicain, c'est la situation nationale".
00:44:06 Et puis Emmanuel Macron sortait de l'arc républicain.
00:44:08 Et puis je lui sortirais ce qu'on disait en 1990,
00:44:11 ce que disait l'UDF, Valéry Giscard d'Estaing,
00:44:13 ce qu'il disait, qui a été le président français,
00:44:15 ce qu'il disait sur l'immigration.
00:44:17 "La France n'est pas une terre d'immigration, etc."
00:44:19 Et je lui demanderais si Valéry Giscard d'Estaing est un homme d'extrême droite.
00:44:22 Mais là, en l'occurrence, pour la première fois dans son histoire,
00:44:24 l'Europe connaît des élections européennes qui ont vraiment un enjeu absolument déterminant,
00:44:29 parce que nous, à savoir nous les Européens,
00:44:32 sommes en guerre et aux portes de la guerre,
00:44:34 dans une situation de guerre avec un empire qui veut clairement,
00:44:37 aujourd'hui, attaquer l'Europe par tous les moyens.
00:44:40 On est vraiment littéralement...
00:44:42 Clairement, clairement, excusez-moi Yann Thaïman.
00:44:44 Non mais vous dites... Nathan.
00:44:46 On n'est pas en guerre.
00:44:47 Mais vous avez bien vu par exemple cette émission de télévision
00:44:49 où il demande quelle ville russe,
00:44:51 où il demande quelle ville française,
00:44:53 ils bombarderont demain.
00:44:55 C'est la même chose.
00:44:56 Non, non, bien sûr.
00:44:57 D'autant plus que vous faites de la politique et Poutine, lui,
00:44:59 ce qu'il dit doit être pris au pied de la lettre.
00:45:01 Alors on peut dire, si vous voulez, que Poutine est très bienveillant
00:45:03 envers l'Union Européenne.
00:45:04 En tout cas, il est évident qu'au Kremlin,
00:45:06 ces élections sont particulièrement observées.
00:45:08 Dans un contexte où Donald Trump est aux portes de retrouver
00:45:11 la Maison-Blanche également,
00:45:13 il est évident que ça va avoir un enjeu central.
00:45:15 Et qu'à ce titre, voir que dans les sondages aujourd'hui,
00:45:17 le parti qui est donné grand gagnant avec plus de 10 points d'avance
00:45:20 est un parti qui a historiquement les liens qu'on connaît avec le Kremlin,
00:45:25 moi je comprends parfaitement que la liste Renaissance
00:45:28 décide de dire que l'Ukraine, ça doit être le sujet numéro un.
00:45:31 Et pas seulement l'Ukraine, la situation géopolitique de l'Europe.
00:45:34 C'est quand même une sacrée mauvaise foi d'accuser l'URN,
00:45:37 qui a parfaitement condamné, de lui reprocher ses positions d'il y a 5 ans.
00:45:40 Non, mais attendez.
00:45:41 Non, il y a 5 ans, je veux dire, je suis désolée.
00:45:44 Les positions de l'URN sur la Russie aussi.
00:45:46 La moitié de l'Europe.
00:45:47 On va marquer, vous savez, d'autres qui ne sont pas au RN,
00:45:52 on sait poser la moitié.
00:45:53 Oui, vous avez raison, la France insoumise a eu des positions sur le Kremlin.
00:45:56 Pas que.
00:45:57 Si vous écoutez ce que peut dire Hubert Weydrin, Dominique de Villepin.
00:46:01 Et même si vous écoutez ce que peut dire le président Sarkozy sur la Russie,
00:46:06 il a toujours prôné que la...
00:46:08 Il a toujours dit la même chose.
00:46:09 L'Europe, c'est l'Angleterre, la Russie et le couple Allemagne-France.
00:46:13 Oui, c'est ça.
00:46:14 Mais le président Sarkozy n'a pas eu exactement le même historique de relation.
00:46:18 Il est allé en 2008 négocier.
00:46:21 Il a retroussé ses manches.
00:46:22 Il n'a pas eu de négociation.
00:46:23 Et il est allé, et il n'avait aucun mandat.
00:46:25 Aucun mandat, parce que s'il avait eu un mandat...
00:46:27 Et le président ?
00:46:28 Oui.
00:46:29 Là, il y a un historique de relation entre le parti Kremlin et le parti Allemagne-France.
00:46:30 Bien sûr, mais il y est allé, il est mouillé la chemise, comme dit l'autre.
00:46:33 Oui, comme président, c'est normal.
00:46:34 On se fait de la diplomatie.
00:46:35 Par contre, avant le 22, il y avait des liens forts entre le RN et le Kremlin, ça c'est vrai.
00:46:40 Mais entre la France et le Kremlin, j'ai envie de dire...
00:46:44 Non, je ne dis pas.
00:46:45 Je ne dis pas.
00:46:46 Allez, par contre, de jouer au chef de guerre, encore faut-il que les Français se sentent insécurisés.
00:46:52 Et là, je ne suis pas sûr que ça marche.
00:46:53 Oui, c'est un autre sujet.
00:46:54 La pause.
00:46:55 On va recevoir le mur énergétique français, le rapport à Cabelan sur flottant d'erreur politique.
00:47:00 Mais on en a tellement parlé du nucléaire.
00:47:02 Et puis j'ai montré Pierre Messmer en 1974.
00:47:05 Quel gâchis.
00:47:06 Vous allez repasser l'extrait de Hollande contre Sarkozy au débat, non ? Sur le nucléaire ?
00:47:11 Non, mais vous voulez...
00:47:12 Ah, parce que comme il est...
00:47:13 Il y a progrès, OK.
00:47:14 Oui, mais vous avez...
00:47:15 Mais ce n'est pas idiot.
00:47:16 Ce n'est pas idiot.
00:47:17 Merci, monsieur Dekker.
00:47:18 Je vous en prie.
00:47:19 Merci beaucoup.
00:47:20 Et vous suivez ça avec attention.
00:47:23 Beaucoup, promis.
00:47:24 Bon, donc...
00:47:25 Je suis pari de 4 000 tonnes.
00:47:27 Exactement.
00:47:28 A tout de suite pour la dernière partie de l'émission à 9h52.
00:47:34 Il est 10h, on va être avec le mur énergétique français Antoine Armand.
00:47:39 L'année dernière, on avait passé beaucoup d'extraits de la commission d'enquête dont vous étiez le rapporteur.
00:47:45 Et vraiment, on passait de larges extraits.
00:47:50 C'est pour ça que parfois, quand nous sommes critiqués, ça me fait de la peine, parce qu'on était la chaîne qui en passait le plus.
00:47:55 Je trouvais que ce sujet était passionnant.
00:47:57 Vous aviez reçu M. Proglio, tout le monde.
00:48:00 Et on voyait le crash en se disant "mais c'est pas possible, on était les meilleurs et on est bon".
00:48:08 Donc on va en parler dans une seconde.
00:48:10 Mais j'ai une question à vous poser avant, qui est peut-être la question la plus simple du monde.
00:48:15 Nous avons payé les centrales nucléaires, c'est nous qui les avons payées.
00:48:20 Bon, est-ce que l'électricité que je paye aujourd'hui, je la paye plus cher à cause du marché européen de l'électricité ?
00:48:31 Oui ou non ?
00:48:32 Non. J'aimerais vous répondre oui, ce serait plus simple et plus cohérent.
00:48:37 Donc l'indexation, j'ai rien compris.
00:48:39 Mais on paye plus cher l'électricité à cause du marché européen quand on ne produit pas assez en France.
00:48:46 Oui, c'est la même chose, parce que... Non, c'est pas la même chose, mais comme on a enlevé...
00:48:51 Le marché européen pose un problème quand on est en crise.
00:48:54 Et c'est pour ça qu'on ne l'a pas vu venir.
00:48:56 C'est parce que pendant des années, je parle d'illusions, d'abondance énergétique,
00:48:59 pendant des années, on avait suffisamment d'électricité sur notre sol.
00:49:02 On pensait que le parc nucléaire se maintiendrait de lui-même, se renouvellerait de lui-même,
00:49:06 que les énergies renouvelables pousseraient comme des champignons.
00:49:09 Donc on a laissé venir.
00:49:10 Mais qu'est-ce que vous appelez être en crise ? Quand on est en crise, ça veut dire quoi ?
00:49:13 Quand on est en crise, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:49:15 Ça veut dire que toutes les interconnexions aux frontières sont remplies.
00:49:19 Donc vous devez faire avec ce que vous avez sur votre sol.
00:49:21 Et là, les prix explosent.
00:49:23 Et donc vous devez réclamer de l'électricité fabriquée à partir de charbon, de gaz.
00:49:27 Et ça, ça arrive quand on ne produit pas assez d'électricité.
00:49:29 Mais quand, par exemple ? Aujourd'hui, ça arrive ?
00:49:31 Ça arrive ce 11 mars ?
00:49:33 Aujourd'hui, il fait beau, il fait plutôt doux.
00:49:35 Donc on a suffisamment d'électricité.
00:49:36 Je n'ai pas regardé ce matin, mais on en exporte probablement grâce à nos centrales dans les pays voisins.
00:49:41 Mais un soir d'hiver, quand il n'y a pas beaucoup de vent et qu'il n'y a pas beaucoup de soleil, quand on est...
00:49:47 Mais alors, il y a 300 jours où on n'a pas de problème, j'imagine ?
00:49:50 Il y a beaucoup de jours où on n'a pas de problème.
00:49:52 Mais combien ?
00:49:53 Vous savez, ce que vous décrivez, c'est exactement ce que j'appelle la souveraineté.
00:49:56 La souveraineté, c'est pas il y a deux tiers du temps où ça va et un tiers du temps où c'est la crise.
00:50:00 Ça, ça s'appelle l'oubli de soi-même.
00:50:03 Ça s'appelle le fait de compter sur les autres.
00:50:05 Ça s'appelle la dépendance.
00:50:06 En tout cas, la souveraineté, Giscard l'avait en 1981.
00:50:08 Et c'était vraiment avec le plan Messmer, l'autre jour, on en est ressorti.
00:50:12 On était les meilleurs du monde.
00:50:14 Et aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
00:50:16 "Sommeil à la midi" nous rappelle les titres.
00:50:18 Justice saisie et hauteur identifiée.
00:50:23 Fermeté de Laurent Nouniez suite aux violences commises contre le collectif Nous Vivrons,
00:50:28 collectif pro-israélien pris à partie ce vendredi lors de la manifestation pour la journée internationale des droits des femmes.
00:50:35 Cérémonie nationale d'hommage aux victimes du terrorisme dès 10h30.
00:50:39 Cérémonie présidée par Gabriel Attal de Piarras,
00:50:42 cinq mois après l'attentat qui a coûté la vie à Dominique Bernard, professeur de lettres au lycée Gambetta.
00:50:48 Et puis des pneus du fumier Desnois devant l'hôtel de Région à Bordeaux.
00:50:52 Les agriculteurs ne lâchent rien et maintiennent la pression suite à l'appel à manifester lancé par la coordination rurale.
00:50:59 Donc, M. Armand est avec nous.
00:51:03 Antoine Armand, on en reparlera évidemment tout à l'heure.
00:51:04 Je trouve que c'est un des sujets les plus passionnants vraiment de ces dernières années.
00:51:08 Le mur énergétique français, c'est chez Stock et vous l'avez publié parce que vous étiez le rapporteur.
00:51:13 Elle a duré combien de temps, cette commission ?
00:51:15 Elle a duré six mois.
00:51:16 On a auditionné plus de 100 personnes, des anciens présidents de la République, des anciens premiers ministres et des capitaines d'industrie.
00:51:21 François Hollande n'en est pas ressorti grandi.
00:51:23 Je vous le confirme.
00:51:24 Son audition ce jour-là, c'est là quand même qu'on peut demander modestement évidemment des comptes à l'ancien président de la République.
00:51:33 On a terminé sur les élections européennes ou pas ?
00:51:36 Bah, c'est vous qui décidez.
00:51:38 Ah oui, l'archive ! Je voulais vous parler des accords de Munich.
00:51:40 On a trouvé une archive parce que personne ne connaît vraiment ce que...
00:51:42 Quoi personne ?
00:51:43 C'est assez loin.
00:51:44 Les Sudètes.
00:51:45 Bah, donc voyez...
00:51:46 L'histoire des Sudètes, territoire allemand, Tchécoslovaquie.
00:51:49 Exactement.
00:51:50 Voyez ce sujet de l'INA et cette présentation de l'époque.
00:51:56 Le 29 septembre 1938, une conférence réunissait à Munich les puissances de l'Axe et le Bloc Occidental.
00:52:04 D'une part Hitler et Mussolini, de l'autre la France et l'Angleterre représentées par leur premier ministre, Édouard Daladier et Sir Neville Chamberlain.
00:52:13 La principale intéressée, la Tchécoslovaquie, était absente de ce débat.
00:52:18 Elle n'avait d'ailleurs rien à en attendre et comme le dira plus tard un de ses écrivains, les tchèques n'ont pas été vendues, simplement données pour rien.
00:52:27 Ainsi toute l'Europe centrale basculait sous l'influence nazie.
00:52:40 Chamberlain croyait vraiment avoir remporté une victoire lorsque de retour à Londres, il exhiba fièrement ce qu'Hitler ne considérait déjà que comme un chiffon de papier.
00:52:50 Et lorsqu'il déclara "J'apporte la paix avec l'honneur, la paix pour notre temps".
00:52:56 Ses accords n'étaient en fait que ceux du prélude à la dramatique symphonie qui devait commencer 11 mois plus tard et durer 5 ans.
00:53:05 Est-ce qu'on est en 38 ?
00:53:07 A mon avis si on était dans un débat seulement d'historiens, on pourrait lister les éléments de ressemblance et de différence.
00:53:16 Ce serait intéressant parce qu'on peut comparer en histoire.
00:53:18 Il y a une chose qui est comparable, c'est qu'on est désarmé.
00:53:22 C'est-à-dire qu'on est de toute façon, quand bien même, je veux bien qu'on parle de guerre, en 38.
00:53:27 Comme Briamant rappelait Eugénie Bastier sur votre plateau, en 38 s'ils ont signé cet accord, ce n'est pas parce que c'est des salauds lâches.
00:53:35 C'est parce que là nous n'étions pas prêts, nous n'avions pas d'armée.
00:53:39 Je vous rappelle qu'il y avait cette folie de dire "si on se désarme, Hitler va devenir France".
00:53:47 Il y a une énorme différence qui s'appelle l'arme nucléaire, qui change toute la donnée stratégique.
00:53:52 Et donc il y a un parapluie nucléaire pour l'Europe, pour l'OTAN.
00:53:56 Le problème c'est que ça ne concerne pas l'Ukraine par définition, puisque l'Ukraine n'est pas dans le camp.
00:54:00 Mais pour l'Europe qui fait partie de l'OTAN, il y a un parapluie nucléaire américain.
00:54:03 Mais l'élément de comparaison ?
00:54:07 Franchement, une occupation, même russe, ce ne serait pas comme l'occupation nazie.
00:54:14 L'élément de comparaison n'est pas sur les situations géopolitiques et historiques qui sont différentes.
00:54:18 Quand on parle de 38, on parle surtout de ce qu'on appelle l'esprit municois.
00:54:21 Ça veut dire quand vous avez quelqu'un qui a des visées impérialistes,
00:54:24 estimer que la diplomatie, il faut se coucher, etc.
00:54:27 Quand vous avez vu, je ne sais pas si vous avez vu ce week-end,
00:54:29 quand Manuel Bompard dit "il faut donner des garanties de sécurité à la Russie".
00:54:33 Une phrase comme ça, c'est extraordinaire.
00:54:36 La Russie qui a agressé l'Ukraine et on parle de lui donner des garanties de sécurité.
00:54:40 Voyez-vous, il y a objectivement des gens qui ont un esprit
00:54:45 dont on peut vraiment se demander ce qu'ils auraient pensé en 1938.
00:54:49 Les élections européennes, c'est le 9 juin.
00:54:51 Madame Ayer a lancé "La campagne est partie".
00:54:54 Il y avait également, hier, "Reconquête" qui a axé sur l'islamisation.
00:55:01 Alors, on est ennuyé parce qu'on ne peut pas passer ces images-là
00:55:04 parce qu'avec le temps de parole, on est limité avec "Reconquête".
00:55:08 Donc après, certains vont nous faire le procès.
00:55:13 Vous ne parlez pas d'Éric Zemmour, vous ne parlez pas de Mario Maggi.
00:55:16 L'Arkham, moi j'aurais aimé ce soir, ce matin,
00:55:21 écouter Éric Zemmour, écouter Mario Maggi, mais l'Arkham nous l'interdit.
00:55:25 Simplement, hier, la stratégie, c'était l'islamisation de la France.
00:55:29 On disait que le meeting de Valéry Ayer était monothématique contre le RN.
00:55:35 J'ai écouté les trois heures de meeting de "Reconquête" hier.
00:55:37 On peut dire aussi que c'était monothématique contre l'islam.
00:55:40 Non, excusez-moi, alors moi, je n'ai pas tout écouté,
00:55:42 mais moi, je suis tombée sur un moment qui tranchait un peu
00:55:45 avec tout ce qu'on entend ailleurs, une ode à l'Europe, à la civilisation européenne.
00:55:48 Oui, à Mozart.
00:55:49 Eh ben oui, moi je suis désolée d'entendre toute cette litanie de grands noms.
00:55:54 Je me suis sentie fière d'être l'héritière de cette civilisation.
00:55:56 Non, mais vous avez raison, parce que le wokisme attaque précisément,
00:56:00 c'est-à-dire que Beethoven, Mozart, Wagner,
00:56:03 à la poubelle parce qu'ils sont blancs, par exemple, parce qu'il n'y a pas des minorités.
00:56:07 C'est le wokisme.
00:56:08 Et c'est vrai aussi, c'est des hommes et c'est des mâles blancs.
00:56:11 Et pareil pour les Lumières et pareil pour les écrivains, etc.
00:56:14 Donc vous avez aussi raison.
00:56:15 J'ai entendu aussi cela et ça m'a fait plaisir.
00:56:18 C'est vrai, c'est le wokisme. Je ne dis pas que tout le monde est comme ça.
00:56:20 Mais pour les wokistes, ils ont une grille de lecture en disant...
00:56:23 Et il parlait de civilisation.
00:56:25 Le principal danger, ce n'était pas le réchauffement climatique
00:56:28 ou la perte de pouvoir d'achat, c'était l'islamisation du pays.
00:56:30 Bon, c'est leur thème numéro un.
00:56:31 Je vous dis que la question de la civilisation, on ne peut pas la négliger.
00:56:35 Ben c'est lié.
00:56:36 Il n'y a pas que ça. Il y a aussi Erasmus, Shakespeare, Balzac et Proust, pardon.
00:56:43 Que nous avions conviés ce matin.
00:56:45 Qui n'étaient pas disponibles.
00:56:46 Qui ne pouvaient pas venir.
00:56:47 Erasmus n'en a pas été très bien.
00:56:49 L'enjeu pour reconquête, c'est de faire 5% pour avoir des députés européens.
00:56:53 Or, le sondage que vous avez montré tout à l'heure est là.
00:56:55 C'est le premier sondage qui les met sous la barre des 5% à 4,5%.
00:56:58 Ce qui est sûr, c'est qu'à un niveau stratégique,
00:57:00 j'ai l'impression qu'ils font exactement la même méthode
00:57:02 et donc les mêmes erreurs qu'aux élections présidentielles.
00:57:04 À savoir de croire qu'ils vont aspirer les voix du Rassemblement national
00:57:07 en axant uniquement sur l'islam et sur l'immigration.
00:57:09 Les Républicains.
00:57:10 Oui, du Rassemblement national et des Républicains.
00:57:12 Ils espèrent des LR.
00:57:13 S'ils avaient fait aux élections présidentielles,
00:57:14 ils ne seraient pas des erreurs stratégiques.
00:57:16 Ça avait marché pour les LR.
00:57:17 Parce qu'il était devant Valéry Pécresse à l'élection présidentielle.
00:57:20 Vous dites quelle erreur stratégique.
00:57:21 Qu'est-ce que vous voulez dire d'autre quand vous êtes le reconquête ?
00:57:24 Vous allez dire quoi ? Il faudrait qu'ils disent quoi reconquête ?
00:57:26 On ne parle pas que de ça.
00:57:27 Mais au présidentiel quand même, Marine Le Pen a battu Zemmour largement.
00:57:31 Sur le thème du pouvoir d'achat.
00:57:33 Sur le thème du pouvoir d'achat, en plus de la guerre en Ukraine.
00:57:35 Voilà, peut-être qu'il y a des leçons à en tirer.
00:57:38 Peut-être que ne parler que d'islam à longueur de journée,
00:57:41 de début jusqu'à la fin, n'est peut-être pas le meilleur choix stratégique.
00:57:45 De même que pour les macronistes, de parler que de la Russie et de l'Ukraine,
00:57:49 n'est peut-être pas le meilleur choix stratégique.
00:57:52 Peut-être que de parler selon ses convictions est un bon choix.
00:57:54 Non mais la difficulté, je vais vous dire, la difficulté elle est simple.
00:57:58 L'ami Marion Maréchal et Bardella, ça devrait travailler ensemble.
00:58:04 À partir de ce moment-là...
00:58:06 C'est l'URN qui ne veut pas.
00:58:07 Oui, bien sûr.
00:58:08 Mais parce qu'évidemment, il y a des passerelles.
00:58:10 Tout le monde le voit, il y a des passerelles.
00:58:12 Si ils se trouvent trop forts aujourd'hui, ils ont pourri.
00:58:14 Oui, il y a aussi des vraies divergences.
00:58:15 Oui, mais il y a toujours des divergences.
00:58:17 Comme il y avait des divergences entre l'UDF et le RPR.
00:58:19 La vérité, c'est que Eric Zemmour a été assez dur sur le plan personnel avec Marine Le Pen.
00:58:26 Et je comprends Marine Le Pen qui n'a peut-être pas envie aujourd'hui de lui tendre la main.
00:58:31 Peut-être.
00:58:32 Il y a des divergences de fond sur l'élection compatible ou non avec la République.
00:58:35 Les deux partis ne disent pas la même chose.
00:58:37 La conquête joue sa survie quand même.
00:58:39 Évidemment.
00:58:40 Et vos amis aussi, Georges et Républicain.
00:58:41 Ils n'ont eu aucun député à l'Assemblée nationale.
00:58:44 S'ils n'ont pas de député européen, ça peut se reprendre.
00:58:47 C'est un peu la fin.
00:58:48 C'est un peu comme les Républicains.
00:58:51 En fait, vraisemblablement, il y a un des deux partis qui fera moins de 5% aux élections européennes.
00:58:56 La manifestation du 8 mars.
00:58:58 Ça m'intéresse ce qui s'est passé le 8 mars dans nos rues.
00:59:01 Puisque manifestement, le kérosène, ce n'est pas pour les avions, c'est pour brûler les flics.
00:59:05 Et les patrons ont entendu ce qu'on entend en France parfois.
00:59:08 Et effectivement, c'est très surprenant.
00:59:10 Relié, à mon avis, les flics et les fachos.
00:59:13 Oui, aussi.
00:59:14 Ils assident les flics aux fachos, donc.
00:59:16 Juliette Sada, voyez le sujet.
00:59:19 C'est pas pour les patrons !
00:59:23 C'est pour brûler les flics !
00:59:25 C'est pas pour !
00:59:27 Des propos qualifiés de scandaleux par Gérald Darmanin.
00:59:30 Ces slogans anti-police ont été scandés lors de la manifestation féministe du 8 mars à Paris,
00:59:35 à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes.
00:59:38 Des appels au meurtre pour le syndicat de police SGP.
00:59:41 On a découvert les images sur Twitter.
00:59:42 Et effectivement, on entend clairement les slogans.
00:59:45 Le kérosène, c'est pour les flics et les fachos.
00:59:48 Déjà, ça veut dire qu'ils mettent les flics et les fachos sur le même rang.
00:59:51 Premier choc.
00:59:52 Et deuxième choc, ça veut dire qu'ils incitent quand même à brûler des policiers.
00:59:56 On a en image quand même notre collègue en 2023,
00:59:59 qui a été grèvement blessé et brûlé par un cocktail Molotov.
01:00:02 En 2023, c'est plus de 15 000 policiers qui ont été blessés.
01:00:04 Donc, on paye un lourd tribut.
01:00:06 Et se sentir insulté et menacé, c'est carrément un appel au meurtre.
01:00:10 Nous, oui, ça nous a révoltés sur le coup.
01:00:12 Ce dimanche, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur Rix
01:00:15 avoir saisi le procureur de la République et affirmé son soutien aux forces de l'ordre.
01:00:20 On dit souvent que c'est le premier flic de France.
01:00:22 Le ministre est le premier flic de France.
01:00:23 Il représente l'autorité, il représente l'institution.
01:00:26 Et encore une fois, nous, on attend notre employeur, protection et reconnaissance.
01:00:30 Le ministre de l'Intérieur a indiqué par ailleurs
01:00:32 que les responsables seront recherchés et présentés devant la justice.
01:00:36 Et ben, c'est maintenant !
01:00:38 C'est vrai que l'extrême-gauche, par exemple, Mme Hayé, elle n'en a pas parlé.
01:00:42 C'est dans son discours.
01:00:45 Ça, typiquement, cette vidéo, qui la relaie ? Qui la montre ?
01:00:49 C'est News, et donc c'était une vidéo de Livre Noir.
01:00:52 C'est ça qui fait réagir le ministre de l'Intérieur.
01:00:55 Mais c'est intéressant quand même.
01:00:59 Je pense que les personnes qui ont dit ça sont globalement contre les avions.
01:01:03 Donc, le kérosène dans les avions pour voyager, pas bien.
01:01:07 Mais le kérosène pour brûler des personnes vivantes, là, c'est formidable.
01:01:11 Vous voulez dire que c'est des mauvais écolos en prime ?
01:01:13 En plus, c'est intéressant.
01:01:15 Avant de revenir sur le mur énergétique français, qui vraiment peut nous passionner,
01:01:20 je voulais juste qu'on parle de Xavier Dupont de Ligonnès,
01:01:23 parce que je ne sais pas si vous avez écouté cette interview absolument saisissante
01:01:27 de Christine Dupont de Ligonnès, qu'on va essayer de faire venir d'ailleurs sur notre plateau,
01:01:31 si elle accepte de venir.
01:01:32 Elle défend la théorie de la mise en scène dans le quintuple meurtre survenu en avril 2011.
01:01:36 C'est-à-dire que les corps qui ont été retrouvés identifiés ne sont pas les enfants de Xavier Dupont de Ligonnès.
01:01:43 Ce qui m'étonne, c'est qu'il y a un éditeur qui ait publié une histoire pareille.
01:01:46 Franchement, les corps ont été identifiés par un statut médico-légal.
01:01:50 Elle vient mettre un doute sur le fait de rester des corps.
01:01:53 Pour écouter, c'était chez notre ami...
01:01:55 C'est ce qu'on appelle un déni.
01:01:58 Alors, vous savez qu'à chaque fois, nous sommes passés tous les jours devant la maison,
01:02:03 mon ami et moi, de Xavier Dupont de Ligonnès, qui était Boulevard Schumann à Nantes.
01:02:07 On a bien fait de partir.
01:02:08 Donc en fait, ils sont tous là, chez vous.
01:02:10 Tous les jours, nous passions devant.
01:02:12 Boulevard Schumann à Nantes est très connu.
01:02:15 Il traverse la ville.
01:02:16 Je vous propose d'écouter ce que c'était.
01:02:21 Ça va devenir un lieu de téléphone.
01:02:22 Vous ne l'avez pas croisé des fois ?
01:02:23 Non, mais la maison avait été vendue. Elle a été revendue une deuxième fois.
01:02:26 La maison avait été vendue très peu chère, mais là, elle a été revendue visiblement.
01:02:30 Vous croyez que...
01:02:31 Ça fait baisser. Je veux dire, personne...
01:02:33 Ça fait rien, peut-être que...
01:02:35 Vous allez acheter une maison...
01:02:38 Mais attendez, il y a des femmes qui vont épouser des tueurs en série dans les prisons.
01:02:42 Il y en a d'autres qui achètent des maisons à Cabres.
01:02:46 Ce n'est pas facile à vendre en famille, si vous me permettez de le dire.
01:02:50 Vous me viendrez bien déjeuner dimanche.
01:02:53 Un petit samsoufi.
01:02:54 Je vous propose de ne pas...
01:02:56 Sourire.
01:02:57 Voilà, si on pouvait ne pas sourire, quand même, c'est un danger dramatique.
01:03:01 Oui, évidemment.
01:03:02 Je retire ma blague.
01:03:03 Oui, retirez.
01:03:04 Je retire ma blague de prouesse.
01:03:05 Écoutons Madame Christine Dupont de Ligonnès.
01:03:08 Pourquoi avez-vous fait aujourd'hui ce livre ?
01:03:12 Parce qu'on arrive aux 13 ans de l'affaire,
01:03:15 et il y a des choses qu'on veut vraiment rectifier dans le livre
01:03:18 pour aller contre toutes ces rumeurs qui sont...
01:03:20 Mais même le dossier d'instruction, ça c'est plus son domaine.
01:03:23 Parce que moi, je l'ai vraiment étudié, ça va,
01:03:26 enfin, je me suis fait une opinion.
01:03:28 En fait, vous, vous avez une conviction depuis le début,
01:03:30 et votre mari a bossé.
01:03:31 Au contraire, en fait, nous avons fait les deux.
01:03:33 Il a épluché toutes les pièces.
01:03:35 Lui, il a tout pris.
01:03:36 Au début, vous n'étiez pas forcément sur la ligne de votre femme.
01:03:38 Non, j'ai vu tout.
01:03:39 Et ensuite, en épluchant le dossier d'instruction, vous y avez cru.
01:03:42 Moi, j'ai...
01:03:43 Effectivement, au début, quand j'étais au Yémen,
01:03:46 j'ai cru que vous aviez coupable.
01:03:48 Ensuite, Christine m'a montré la lettre,
01:03:50 ça m'a paru plausible.
01:03:54 Et puis, je n'ai cessé d'avoir des doutes malgré tout,
01:03:56 parce que, comme vous l'avez dit, ça paraît invraisemblable.
01:03:59 Mais vous le dites vous-même, vous écrivez vous-même dans le livre,
01:04:01 il y a quand même beaucoup d'éléments à charge, on peut le reconnaître.
01:04:03 S'il était vivant, et s'il vous regardait ce soir,
01:04:06 vous auriez voulu lui dire quoi, votre frère ?
01:04:07 Il nous regarde depuis son appart de Montpellier.
01:04:08 Oh putain, merde, il m'a dit de Paul.
01:04:10 Vous auriez voulu lui dire quoi, votre frère ?
01:04:14 Qu'est-ce que je voudrais dire à mon frère ?
01:04:16 S'il vous regardait, là.
01:04:17 Ce qu'il sait déjà, c'est que nous, nous n'avons pas changé
01:04:20 de regard sur lui, mais pas pour une raison d'aveuglement fraternel
01:04:24 ou familial, parce que nous avons pris le risque d'aller dans le dossier
01:04:27 d'instruction. En fait, en se constituant en partie civile,
01:04:30 on a pris le risque de recevoir une porte dans la figure.
01:04:33 C'est scandaleux, c'est scandaleux, franchement.
01:04:37 Ce serait ce que vous dites là.
01:04:39 La mémoire de ces pauvres victimes, de ces pauvres enfants
01:04:43 qui ont été massacrés par leur père, qui, pour l'instant,
01:04:47 on ne sait même pas s'il est toujours vivant, il est probablement mort.
01:04:50 Il est probablement suicidé.
01:04:52 Et qu'un membre de la famille proche, la sœur, vienne tenir ce discours,
01:04:56 c'est vraiment quelque chose qui est insupportable.
01:04:59 Antoine Armand est avec nous, le mur énergétique français.
01:05:03 Pourquoi d'abord il y a eu une commission d'enquête ?
01:05:06 Il y a eu une commission d'enquête à la demande du groupe Les Républicains
01:05:09 pour qu'il y ait un beau moment de démocratie, c'est-à-dire qu'on essaye
01:05:12 de répondre à la question qui nous taroute tous,
01:05:15 comment est-ce qu'on en est arrivé là ?
01:05:17 Comment est-ce qu'on est passé à la fin des années 90,
01:05:20 d'un parc nucléaire flambant neuf qui produisait 400 terrains water
01:05:24 et davantage, qui assumait 75-80% de nos besoins,
01:05:27 à la crise qu'on a connue l'année dernière ?
01:05:30 Et on a auditionné pendant des dizaines d'heures,
01:05:32 vous l'avez dit tout à l'heure, vous avez montré beaucoup de passages,
01:05:35 de Nicolas Hulot à Ségolène Royal, de Corine Lepage à Lionel Jospin.
01:05:39 Bref.
01:05:40 La gauche a été lamentable, disons-le là-dessus.
01:05:42 Là, on va discuter quand même.
01:05:44 Tout le monde y a pris sa part.
01:05:46 Mais ce qui nous a amené de la fin des années 90 à aujourd'hui,
01:05:50 c'est la diffusion extrêmement puissante du discours de l'écologie politique,
01:05:54 qui en fait a porté un discours décroissant,
01:05:57 qui n'a aucun sens dans la réalité, parce que personne ne veut qu'on arrête
01:06:00 de payer les soignants, personne ne veut qu'on arrête d'acheter des équipements,
01:06:03 donc tout le monde veut qu'on finance notre vie et notre économie telle qu'elle est.
01:06:07 Et c'est ce discours qui s'est diffusé et qui avait un objectif,
01:06:10 non pas du tout d'abord la baisse des émissions de gaz à effet de serre,
01:06:13 puisqu'ils se sont concentrés sur la destruction du nucléaire,
01:06:16 qui était notre premier atout écologique.
01:06:18 Le premier but, c'était faire baisser notre croissance,
01:06:20 faire croire qu'on allait du jour au lendemain, moins consommer,
01:06:23 moins produire, être plus faible.
01:06:26 Et d'une certaine manière, ce discours a contribué à l'affaiblissement du pays
01:06:29 et de sa souveraineté.
01:06:30 Le programme commun du Parti socialiste et des Verts de l'époque est cruellement explicite.
01:06:33 Il prévoit de réorienter la politique énergétique en instaurant un moratoire
01:06:37 sur la construction des réacteurs nucléaires et sur la fabrication du combustible jusqu'en 2010,
01:06:41 tout en augmentant fortement les crédits pour les économies d'énergie et les énergies renouvelables.
01:06:45 Cette ligne politique ambiguë mais peu favorable au nucléaire
01:06:48 se décline très daintement dès que Lionel Jospin devient Premier ministre
01:06:52 dans un gouvernement de coalition avec les Verts.
01:06:54 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? C'est clair, quoi !
01:06:57 - La faute est double. - Il n'y a pas de discussion.
01:06:59 - Est-ce que je peux poser une question ? Dans l'attitude de la gauche,
01:07:02 moi j'étais dans l'administration à ce moment-là,
01:07:05 et la question de l'EPR était tout à fait fondamentale.
01:07:08 Pourquoi ne parle-t-on jamais du fait que l'EPR a pris 20 ans de retard ?
01:07:13 Si on n'a pas construit de nouvelles centrales nucléaires,
01:07:15 alors même qu'Aulande s'était dit favorable à l'EPR, c'est aussi pour ça.
01:07:19 Est-ce que sur cet aspect je me trompe ou pas ?
01:07:21 - Vous avez totalement raison.
01:07:23 Et ce n'est pas parce qu'on est pour le nucléaire qu'il ne faut pas être exigeant avec.
01:07:27 - Mais pourquoi l'EPR ? Quel est le... ?
01:07:29 - C'était la nouvelle génération. - On lançait des séduits nucléaires ?
01:07:31 - On lance au début des années 70 un réacteur. - Oui, je sais.
01:07:34 - Comment ça ? - On avait 58 à remplacer à terme.
01:07:37 - Je ne vois pas pourquoi... - Et on a laissé ce projet vivoter.
01:07:42 On l'a négligé, ce qui fait qu'en 2019, on demande un rapport à un ancien patron
01:07:46 qui montre que la qualité du projet était telle qu'il n'avait pas de chance d'aboutir dans les délais.
01:07:51 Et on n'a pas encore ouvert Flamanville. On va l'ouvrir normalement dans les prochains mois.
01:07:54 - On est passé de 3 à 19 milliards avec 12 ans de retard. - Absolument.
01:07:58 - 3 à 19 milliards. - Et donc moi, je le dis, c'est une des alertes que je lance dans le livre,
01:08:02 on relance là le nucléaire de manière inédite dans le monde.
01:08:06 - On a rassemblé des pays. - Et bravo Emmanuel Macron.
01:08:08 - Le nucléaire. - Bravo Emmanuel Macron.
01:08:10 - Qu'elle vole de face. - Mais peu importe, je m'en fiche.
01:08:13 - Il a le droit de se tromper. - C'est mieux qu'il revienne maintenant.
01:08:17 - Bravo Emmanuel, là franchement sur le nucléaire, il a complètement changé d'avis.
01:08:21 Et je pense que votre travail et modestement ceux qui ont relayé votre travail,
01:08:25 ça a été intéressant parce qu'on les entend plus maintenant.
01:08:28 Je rappelle que le nucléaire, c'est sûr, c'est sécure.
01:08:32 Il n'y a aucun souci en France depuis que le nucléaire est ouvert.
01:08:36 - C'est évidemment pas polluant. - C'est pas polluant.
01:08:40 - En fait, c'est la meilleure énergie. - Absolument.
01:08:42 - Le renouvelable, on peut en parler pour d'autres erres, mais le renouvelable soleil, par exemple,
01:08:46 produit de l'énergie quand on n'a pas besoin, en pleine journée.
01:08:50 Donc en 35 ans qu'on prend ça. - On peut stocker.
01:08:53 - On peut stocker, on n'y est pas encore, mais simplement sur le carbone, là où vous avez raison.
01:08:58 - Mais on ne peut pas stocker l'électricité.
01:09:02 - On le fait de plus en plus et ça se couple avec d'autres moyens.
01:09:05 Mais vous avez raison, on n'y est pas du tout encore.
01:09:07 C'est d'ailleurs pour ça que tous les scénarios de RTE expliquent que c'est moins coûteux
01:09:11 et plus efficace d'avoir du nucléaire que de ne pas en avoir.
01:09:14 - Et moi, je peux poser une question ? - Oui.
01:09:16 - Une question orientée. C'est-à-dire, quelle est la part de l'idéologie dans ce désastre ?
01:09:21 Quelle est la part des contingences ? Quelle est la part de l'idéologie ?
01:09:24 - 100% ! - Non, il y avait aussi des contingences avec l'Allemagne.
01:09:27 - Répondez, M. Antoine Armand. - Elle est immense.
01:09:30 - Je raconte dans le livre, et malheureusement, toutes les personnes au pouvoir à ce moment-là racontent la même chose.
01:09:36 Je raconte dans le livre comment le fameux accord entre le Parti socialiste et l'Univers sur les 50% de nucléaire se fait.
01:09:42 C'est Arnaud Montebourg qui a la meilleure formule.
01:09:44 Il dit "ça se fait à une réunion de bureau du Parti socialiste".
01:09:47 - C'est en quelle année, ça ? - C'est en 2011.
01:09:50 - On dit "c'est 2011". - Et qui est là ? Qui est responsable ?
01:09:53 - Arnaud Montebourg, Ségolène Royal, plusieurs grands responsables du Parti socialiste.
01:09:57 - C'est Martine Aubry qui le négocie, pour être précis.
01:09:59 - Martine Aubry négocie avec les Verts et ses circonscriptions contre nombre de réacteurs fermés.
01:10:03 - Mais ces gens sont irresponsables. Ces gens sont irresponsables.
01:10:06 - Là, vraiment, c'est... - Mais vous savez, vous avez raison.
01:10:09 - Tout ça pour de la basse politique. - Ils sont irresponsables.
01:10:11 - Irresponsables ! Franchement, c'est une honte.
01:10:13 - Mais je n'écris pas ce livre pour les dénoncer, les mettre au pilori, même si évidemment, je pense qu'à certains égards, ils le méritent,
01:10:18 mais pour alerter sur le fait que les mêmes causes conduiront aux mêmes effets.
01:10:21 Si demain, on recommence à dire "Finalement, on saura baisser notre consommation,
01:10:25 circulez, bonnes gens, il suffit de produire un petit peu plus d'énergie", ça ira, c'est faux.
01:10:30 - Fessenheim. Fessenheim constituera avec les années le symbole d'une victoire de l'écologie politique qu'il convient d'alimenter.
01:10:35 La loi de 2015 aura donc produit deux grands dommages.
01:10:38 La fermeture de la centrale de Fessenheim, forme de sacrifice sur l'autel de la crédibilité antinucléaire,
01:10:42 et l'atteinte consécutive à l'attractivité, on pourrait dire à l'intégrité de la filière nucléaire,
01:10:46 en lui adressant un signal symbolique dévastateur.
01:10:49 Cet épisode mémorable dans notre histoire énergétique constitue probablement l'apogée du débat de posture entre pro et antinucléaire.
01:10:56 Tout ça pour faire plaisir à Madame Merkel.
01:10:58 Et qui est au pouvoir ? C'est François Hollande.
01:11:00 - Emmanuel Macron. - Et qui acte la fermeture de Fessenheim ?
01:11:03 - C'est Emmanuel Macron. - C'est Emmanuel Macron.
01:11:05 Avec des ministres qui s'en félicitaient, Elisabeth Borne à l'époque.
01:11:08 - Mais surtout, et là encore, la presse, les médias, qui sont antinucléaires globalement,
01:11:13 on a une presse antinucléaire.
01:11:15 Les journalistes, par exemple, que je connais, qui suivent l'environnement, sont des écolos.
01:11:21 Voilà, sont des pro-écologues.
01:11:23 C'est comme ça, je ne sais pas pourquoi, tous les journalistes...
01:11:25 C'est le syndrome de Stockholm, peut-être.
01:11:28 Tous ceux qui font, dans toutes les rédactions, les sujets écolos, deviennent pro-écolo.
01:11:32 - Il n'y a pas d'opposition, normalement.
01:11:34 - Écoutez, Monsieur Guédelapour, comment est-ce qu'on se retrouve à parler toute la journée du besoin de la transition écologique, du climat,
01:11:44 et à ne s'attaquer toute la journée qu'à la seule source aujourd'hui de production d'énergie carbonée pilotable ?
01:11:51 C'est quand même ça, c'est-à-dire c'est ça, cette inversion et cette focalisation à ce titre.
01:11:56 Et j'ajoute un point, on est le 11 mars, c'est l'anniversaire de l'accident de Fukushima.
01:12:00 Qu'est-ce qui s'est passé à Fukushima ?
01:12:02 Il y a eu une inondation, il y a eu un accident nucléaire sévère, avec des dommages,
01:12:06 mais le bilan à date, je prends des précautions, c'est un seul mort par radioactivité.
01:12:11 - Oui, mais ce qui est intéressant sur Fukushima...
01:12:14 - On a essayé d'en faire la démonstration selon laquelle le nucléaire en France devait être arrêté à toute vitesse.
01:12:18 - Mais moi je me souviens de la prise de position de Giscard sur Fukushima.
01:12:22 Il avait dit "c'est pas un accident nucléaire, puisque c'est pas le nucléaire qui est à l'origine de l'accident".
01:12:27 C'est-à-dire que tu as construit une centrale nucléaire sur une zone de tremblement de terre.
01:12:32 Moi je veux bien qu'on en parle pendant des heures, mais c'est pas le nucléaire qui a créé...
01:12:37 - Vous avez raison. - Bah bien sûr que j'ai raison.
01:12:39 - Est-ce que je peux faire deux remarques en forme de question ?
01:12:42 - Evidemment, si tu construis une centrale nucléaire sur une zone sismique, c'est sûr que c'est pas malin.
01:12:47 - Et en France, il n'y en a aucune qui est construite sur des zones à risque ?
01:12:50 - Alors, à ma connaissance, pas sur des zones sismiques, en tout cas rien de comparable.
01:12:54 - Des zones à risque ? - Non, les zones inondables, par exemple la mer.
01:12:57 - Aucun incident en France ? - Aucun incident supérieur à un niveau 2 en France
01:13:01 depuis la construction des réacteurs, sauf 2 dans les années 80, qui ne sont plus les modèles qui sont en exploitation.
01:13:06 - Si on a eu des problèmes l'hiver dernier, c'est parce que les centrales étaient en réfection suite à des fissures. Vrai ou faux ?
01:13:12 - Absolument. C'est plus exactement... - C'est pas du tout, du tout, des décisions de...
01:13:16 - Oui, mais paraît-il que ceux qui, aujourd'hui, contrôlent les centrales sont eux-mêmes des militants anti-nucléaires
01:13:24 et trouvent parfois des failles là où il n'y en a pas. Vrai ou pas ?
01:13:27 - Non, je ne peux pas mettre en cause les salariés des instituts, mais ce que vous dites est à la fois juste et inexact.
01:13:34 C'est-à-dire que, qu'est-ce qui s'est passé au moment de la corrosion son contrainte ?
01:13:37 EDF a dit "on arrête tout". Par prudence, et honnêtement, on est plutôt reconnaissant d'avoir le meilleur départ de sûreté au monde,
01:13:43 contrairement à ce que disent les écologistes.
01:13:45 Simplement, ce que nous a dit l'année dernière le président de l'autorité de sûreté nucléaire, c'est "moi, j'agis en fonction de la sûreté".
01:13:50 Donc, si vous n'avez pas de marge, si vous n'avez pas renouvelé votre parc, si vous n'avez pas pris de la marge de souveraineté,
01:13:55 eh bien oui, on se retrouve dans une crise quand on arrête certaines centrales.
01:13:58 Oui, et justement, on reprend sur le problème de l'EPR qui n'a pas pris le relais des vieilles centrales.
01:14:03 Absolument, c'est une des raisons centrales. Mais pourquoi ?
01:14:05 Ça, ce n'est ni les écolo ni François Hollande.
01:14:08 Oui, mais c'est ce que disait Pascal Prost. On s'est réconcilié, on est en train de se réconcilier avec l'idée de produire en France.
01:14:13 Par contre, il faut s'en donner les moyens.
01:14:15 En fait, c'est simple, on avait le plan Messe-mer.
01:14:18 On va relancer, on va faire l'équivalent d'un plan Messe-mer. Donc, il va falloir construire des centrales.
01:14:22 Mais est-ce que vous savez où sont aujourd'hui les techniciens qui vont construire nos centrales ? Ils sont au lycée.
01:14:26 Donc, il faut qu'on les oriente vers les filières professionnelles.
01:14:29 Il faut qu'on explique que le nucléaire est une des solutions pour le climat après-demain.
01:14:32 Il faut qu'on les forme, sinon après-après-demain, on n'aura pas de techniciens pour construire nos centrales.
01:14:36 Bon, donc le prix de l'électricité, ça c'est une rumeur urbaine de penser qu'on le paye plus cher.
01:14:43 Par exemple, si on avait des centrales nucléaires, si on était souverain, si on avait poursuivi la politique de Giscard,
01:14:51 si on produisait notre propre électricité, on paierait quand même moins cher que ce qu'on achète avec le marché européen de l'Europe.
01:14:57 Totalement. Totalement. On paierait combien moins cher ?
01:14:59 Ça, ça dépend vraiment, ça dépend au jour le jour.
01:15:01 Mais en revanche, ce qui est vrai, c'est qu'on a laissé construire un cadre européen qui était défavorable à l'industrie française.
01:15:08 Pas qu'à l'industrie énergétique, mais en particulier à l'industrie énergétique, qui fait que quand ça va mal, ça va beaucoup plus mal.
01:15:14 C'est pour ça qu'on a fait la réforme du marché.
01:15:16 C'était passionnant, vraiment, et c'est pour ça que j'ai voulu vous inviter. Je ne sais pas si, comment dire, vous pourrez intervenir sur toutes les antennes.
01:15:26 Mais c'est intéressant que les gens soient au courant de cela.
01:15:29 On est le 11 mars, il y a 40 ans, jour pour jour. Qu'est-ce qui se passe ?
01:15:33 Le billet. Le billet. Le billet.
01:15:37 La mort de Claude François.
01:15:39 Ah non, ça c'était pas il y a 40 ans, c'était 46 ans.
01:15:42 Mais regardez, il y a 40 ans, Jean-Louis Burga, j'ai essayé de le joindre ce matin, "La flamme du scandale", c'est un bouquin.
01:15:51 Il avait regardé cette séquence qui a fait le tour du monde.
01:15:54 Votre mode de vie a changé depuis 3 ans ?
01:15:59 Non, je vous tourne vers et puis rien ne se dirait.
01:16:02 Mais le racket des impôts, je vais vous dire ce que je vais vous faire.
01:16:05 Ça, c'est pas une parabole, c'est du physique.
01:16:08 Je vais prendre un billet de 500 balles.
01:16:12 Je vais vous dire, je suis taxé à 74%.
01:16:17 Je vais vous dire ce qu'il me reste.
01:16:20 C'est bien, ça c'est illégal ce que je vais faire.
01:16:23 C'est illégal, oui.
01:16:24 C'est illégal, mais je vais le faire quand même.
01:16:26 Si on me fout un tour, je vais aller à la Syrie, je serai au moins en région.
01:16:29 Voilà, je vais vous dire ce qu'il me reste.
01:16:32 J'arrêterai à 74%.
01:16:37 Il ne faut quand même pas déconner.
01:16:39 Parce que ça, ce n'est pas pour les pauvres.
01:16:42 C'est pour le nucléaire et tout le reste.
01:16:45 Vous vous rendez compte que vous provoquez beaucoup de monde en faisant ça ?
01:16:47 Écoutez, c'est mon pognon, je ne fais rien ici.
01:16:50 Voilà, voilà ce qu'il me reste.
01:16:53 Là, ce qu'il me reste, c'est 500 balles.
01:16:55 Mais ça, ça veut dire maison au quartier latin, voyage quand vous le voulez.
01:16:59 Non, non, non, plus maintenant, non.
01:17:01 Non ?
01:17:03 Non, maintenant, c'est foutu.
01:17:05 C'est foutu ? Qu'est-ce qui est foutu ?
01:17:07 Vous ne pouvez plus travailler comme autrefois ?
01:17:09 J'aimerais que les pauvres aient tous des roms.
01:17:11 Moi, j'ai vendu un mien.
01:17:13 Voilà, le travail socialiste.
01:17:16 Bon, c'était il y a 40 ans.
01:17:19 C'est intéressant parce qu'une séquence comme ça ne pourrait plus exister.
01:17:21 Impossible.
01:17:22 Comme beaucoup de séquences qu'on repasse.
01:17:23 Oui, mais ce que je trouve bien aussi, c'est qu'un billet de 500 francs,
01:17:26 ça avait une autre classe que les billets d'aujourd'hui.
01:17:28 Il y avait Pascal.
01:17:30 Il y avait Blaise Pascal qui symbolise effectivement l'identité française.
01:17:35 Alors que les billets, aujourd'hui, européens, ne symbolisent rien du tout.
01:17:38 Il faudrait des visages.
01:17:39 Voilà, exactement.
01:17:40 Et c'est aussi toute une époque à travers un billet.
01:17:43 C'est pour ça que c'est assez rigolo.
01:17:45 Il est 10 heures...
01:17:46 Rigolo, si j'ose dire, mais bon.
01:17:48 Il est 10h29.
01:17:50 Je voudrais dire que manifestement, on a dit tout à l'heure que dans la manifestation,
01:17:55 les manifestants disaient à Elker Ozen, c'est pour les avions, c'est pour brûler les flics et les fachos.
01:18:02 Évidemment, c'est pour brûler les flics et les patrons.
01:18:05 Donc, je ne sais pas pourquoi on a dit ça.
01:18:07 C'est les fachos, les flics et les patrons.
01:18:09 On entend le mot fachos.
01:18:10 On entend c'est mal en fait.
01:18:12 Les politiciens ont répondu là-dessus aussi.
01:18:14 Il y a une discussion.
01:18:15 Et puis, si vous êtes sages, on terminera avec Claude François.
01:18:19 Et puis même Pierre Bachelet.
01:18:20 Vous aurez une petite surprise.
01:18:22 Sommeil à la midi.
01:18:24 Pas de trêve en vue à Gaza.
01:18:29 Malgré le début du ramadan, l'enclave palestinienne reste sous le feu de l'offensive israélienne.
01:18:34 Alors que la population est en proie à la famine et attend désespérément de l'aide humanitaire.
01:18:39 Cinq randonneurs retrouvés morts dans les Alpes-Suisses, annonce de la police cantonale du Valais.
01:18:44 Le groupe se trouvait sur un itinéraire de randonnées dans la région de la Tête-Blanche.
01:18:48 Une sixième personne est toujours portée disparue.
01:18:51 Et puis après les contours, maintenant une date de débat.
01:18:54 Le projet de loi sur la fin de vie sera débattu dès le 27 mai à l'Assemblée.
01:18:58 Annonce de Gabriel Attal-Churic.
01:19:00 Ceux qui souhaitent, je cite, un débat éclairé et apaisé.
01:19:03 Est-ce que vous me permettez un message personnel ?
01:19:05 Je voudrais dire aux arbitres qui arbitrent le FC Nantes, et notamment ceux qui sont dans le quart pour Lavar,
01:19:12 que Lavar s'applique aussi au FC Nantes.
01:19:14 On a le droit, je veux dire, parce que le FC Nantes est exclu de Lavar.
01:19:19 Je ne sais pas pourquoi.
01:19:20 Vous pouvez m'expliquer là.
01:19:21 Parce que hier, il y a eu un Nantes perdu à Marseille.
01:19:24 Il y a eu deux mains qui n'ont pas été sifflées.
01:19:26 Et l'arbitre ne va même pas voir Lavar.
01:19:29 Donc c'est quand même scandaleux.
01:19:31 Donc c'est un message tout à fait personnel.
01:19:33 Il fallait le dire.
01:19:34 J'en conviens.
01:19:35 La deuxième chose, puisqu'on parle de foot, je voulais simplement vous faire,
01:19:38 parce que régulièrement nous vous faisons, nous vous montrons cette séquence à Lens.
01:19:43 Lens a gagné contre Brest ce week-end.
01:19:46 Et il y a vraiment un moment d'émotion absolument formidable.
01:19:49 Et les caméras de canal étaient là.
01:19:50 Donc je voulais vraiment vous le montrer, parce qu'on passe la musique de Pierre Bachelet,
01:19:54 les corons, au moment où les joueurs reviennent pour le départ de la deuxième mi-temps.
01:19:59 Regardez ça, parce qu'à chaque fois, c'est la chair de poule.
01:20:02 C'est ça.
01:20:04 (Musique)
01:20:08 (Musique)
01:20:12 (Musique)
01:20:15 (Musique)
01:20:21 (Musique)
01:20:27 (Musique)
01:20:33 (Musique)
01:20:38 (Musique)
01:20:41 (Musique)
01:20:46 (Musique)
01:20:51 (Musique)
01:20:56 C'est vraiment, c'est unique, mais le stade de Lens, c'est absolument unique.
01:21:03 Je salue Christine Kelly qui me dit, juste pour, elle me dit aujourd'hui,
01:21:06 ce n'est plus interdit de brûler un billet à l'époque de Gainsbourg.
01:21:09 C'était interdit.
01:21:10 Le monde à l'envers.
01:21:11 Écoutez, on va rebrûler quelque chose.
01:21:13 J'en ai quelques-uns sur moi.
01:21:15 Je vais allumer le feu avec mes billets.
01:21:17 Donc merci évidemment à Christine.
01:21:20 Un mot peut-être sur les Oscars.
01:21:22 La réalisatrice Justine Trier a confié hier soir toute son émission.
01:21:25 Comment ?
01:21:26 C'est une bonne nouvelle.
01:21:27 Évidemment.
01:21:28 Le cinéma français porte pas mal quand même.
01:21:32 On dit souvent, il y a trop de films, sans doute, qui sont produits.
01:21:36 Mais « Anatomie d'une chute », récompensé par l'Oscar du meilleur film,
01:21:38 je ne sais pas si c'est du meilleur scénario.
01:21:40 Vous l'avez vu ?
01:21:41 Triomphe d'Openheimer quand même.
01:21:42 Oui, sept effectivement Oscars.
01:21:45 Mais est-ce que vous l'avez vu, « Anatomie d'une chute » ?
01:21:47 Bien sûr.
01:21:48 Oui.
01:21:49 Vous avez beaucoup, un peu, passionnément aimé ?
01:21:52 Passionnément, ce sera un grand mot.
01:21:55 Entre beaucoup et tout court.
01:21:57 « Openheimer », vous l'avez vu ?
01:21:58 Oui.
01:21:59 Formidable.
01:22:00 Extraordinaire.
01:22:01 Une grande fresque, comme on n'en fait plus, j'allais dire.
01:22:04 Mais si, on n'en fait encore.
01:22:06 Mais « Anatomie d'une chute », ce qui est juste fou,
01:22:09 c'est que la France n'a pas été capable de le sélectionner pour représenter la France
01:22:12 dans la catégorie meilleur film étranger.
01:22:14 Regardez, il était là, le petit chien, le chien.
01:22:16 Oui, c'est le chien du film.
01:22:17 C'est le chien du film.
01:22:18 Et l'enfant qui s'appelle Daniel, dans le film, il est formidable.
01:22:25 Et je rappelle que dans « Shining », il y a aussi un enfant qui s'appelle Danny.
01:22:29 Et il est coiffé comme dans « Shining ».
01:22:32 Il y a la neige, qu'il faut penser à « Shining ».
01:22:34 Le mot sur deux par deux, franchement, ils auraient pu s'en dispenser.
01:22:37 Bon.
01:22:38 Un mot.
01:22:40 Notre ami Didier Barbeau-Livien a célébré hier ses 70 ans.
01:22:43 Nous étions au Folies-Bergère ensemble avec quelques amis.
01:22:47 Et je vous propose d'y aller.
01:22:49 C'est Olivier Benquimoun qui a filmé ces images au moment où il a reçu son gâteau d'anniversaire.
01:22:55 [Musique]
01:23:01 [Applaudissements]
01:23:13 [Musique]
01:23:30 Folies-Bergère, vous m'entendez ?
01:23:32 La salle des Folies-Bergère.
01:23:33 Quand vous entrez dans le foyer des Folies-Bergère, c'est ruriché d'abord.
01:23:36 Le quartier est formidable, le quartier est formidable, le 9ème arrondissement.
01:23:39 Et cette salle, le foyer, vous allez de temps en temps aux Folies-Bergère ?
01:23:42 - Mais t'es arrivé, oui.
01:23:44 - Maurice Chevalier, la dernière fois, vous avez...
01:23:47 C'est formidable.
01:23:49 - Elle date de quand ?
01:23:50 - Le foyer.
01:23:51 Non, non, mais c'est vraiment un super...
01:23:52 - C'est formidable.
01:23:53 - Mais oh...
01:23:54 - Non, vous dites que c'est formidable, elle date de quand en fait ?
01:23:56 - Ah ben cette salle, c'est une salle ancienne, mais vraiment c'est un bel endroit.
01:23:59 Jean-Luc Lombard était à la réalisation, Nicolas était à la vision, Thomas était au son,
01:24:03 Marie-Louise en son, Benoît à bouteille.
01:24:06 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:24:08 Que dites-vous ?
01:24:09 - Vous êtes resté dans les années 70.
01:24:11 - Ah ben, il est...
01:24:12 Maurice Chevalier, oui, il est mort...
01:24:14 - Il est mort il y a des années.
01:24:15 - Il est mort, Maurice Chevalier, il est mort en 70...
01:24:17 Il est mort un 1er janvier.
01:24:19 Le mur énergétique français, le rapport à Cabelan sur 30 ans d'erreur politique.
01:24:23 C'était passionnant en plus.
01:24:25 Tout ce que vous dites est très pédagogique, très compréhensible, donc je vous en remercie grandement.
01:24:29 - Merci à vous.
01:24:30 - Jean-Marc Morroni, dans une seconde, rendez-vous ce soir.

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