Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure d'épreuve ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur Seigneux jusqu'à 10h30.
00:00:07La NUPS est morte, vive la NUPS !
00:00:10Il aura fallu 24 heures pour que cette alliance se décontraire.
00:00:14Parti socialiste, Europe Écologie-Les Verts, Parti communiste, Place publique, Génération S et France Insoumise
00:00:21retrouvent le chemin de l'Union.
00:00:23Embrassons-nous, folle ville, et tant pis si LFI n'a toujours pas reconnu le Hamas
00:00:28comme une organisation terroriste, et tant pis si Jean-Luc Mélenchon explique que l'antisémitisme en France n'existe pas,
00:00:34et tant pis si LFI abîme le débat parlementaire et cherche le chaos dans l'hémicycle, dans la rue ou dans le pays.
00:00:41Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, est prêt à tout pour garder son siège,
00:00:46y compris à vendre son âme pour un nouveau plat de lentilles.
00:00:50Fabien Roussel va aussi à la gamelle, je ne suis pas surpris.
00:00:54Le plus étrange dans ce deal est la soumission de Raphaël Glucksmann,
00:00:59qui semble posséder la colonne vertébrale d'une coquille Saint-Jacques.
00:01:03Il était le grand gagnant dimanche, il était un espoir pour la gauche républicaine.
00:01:07Il avait rassemblé 13,8% des suffrages, 8 fois plus qu'Anne Hidalgo, l'ex-nageuse de la Seine, qui ne plonge que dans les sondages.
00:01:16Et le voici, Raphaël Glucksmann, prisonnier d'une extrême gauche repoussoire pour beaucoup de ses électeurs.
00:01:23En une journée, Glucksmann a tout perdu, notamment son honneur.
00:01:27Sur le fond, il n'est pas certain que cette stratégie soit la bonne, les Français diront le 30 juin prochain,
00:01:33s'il valide la bordélisation, la conflictualisation, l'extrême gauchisation de la société, de cette alliance.
00:01:42Jeanne Alousteau, c'est à vous pour le rappel des titres.
00:01:54Bonjour Pascal, bonjour à tous. On vient de l'apprendre, Jordan Bardella annonce l'investiture de candidats LR sous l'étiquette RN.
00:02:04Il l'a dit chez nos confrères de RTL il y a quelques minutes.
00:02:07Une annonce choc à quelques jours seulement du lancement de la campagne des élections législatives.
00:02:11Et hier soir, déjà sur TF1, Marine Le Pen s'est dit prête à ne pas présenter de candidats face à des candidats LR avec qui un accord a été trouvé.
00:02:20Faire le rassemblement, c'est avoir une charte, c'est ce sur quoi nous travaillons, avec des points politiques sur lesquels chacun se met d'accord,
00:02:28sachant que nous serions en cohabitation, c'est-à-dire dans un cadre contraint.
00:02:33Si on est d'accord sur ces points, et je pense qu'avec un grand nombre d'élus, nous le sommes, eh bien on construit cette majorité.
00:02:42La campagne des élections législatives commencera donc lundi prochain.
00:02:46En attendant, on vous dévoile notre premier baromètre opinionnoué pour CNews, Europe 1 et le JDD.
00:02:51Si le premier tour avait lieu ce dimanche, vous seriez 33% à voter pour un candidat à Rassemblement National dans votre circonscription,
00:02:5923% pour un candidat de la NUPES et 18% pour Renaissance.
00:03:03Et puis des scènes de violence dans plusieurs villes de France et notamment à Paris.
00:03:07Hier soir, des militants d'extrême-gauche ont violemment manifesté contre le Rassemblement National.
00:03:13Ils contestent la victoire de Jordane Bardella aux européennes, mais la situation a dégénéré.
00:03:18Des policiers ont été pris à partie. Au total, 3000 personnes étaient autour de la place de la République.
00:03:24Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous.
00:03:26Merci, Chana Lusto. Marion Maréchal sera avec nous à 9h30.
00:03:30Elle nous dira si elle reste ou si elle quitte Reconquête.
00:03:34Nous sommes ce matin avec Charlotte Dornelas, avec Joseph Macescaron, Vincent Hervouët, Jean-Claude Dassier, Gautier Lebray et Carl-Olivre.
00:03:43Bonjour. Ex-député.
00:03:45Ex-député.
00:03:46C'est terminé.
00:03:47Terminé, j'espère pas, mais en tout cas en campagne.
00:03:49Vous avez fait vos affaires.
00:03:52On a plié les gaules dimanche soir.
00:03:54Première question sur une rumeur qui agite Paris.
00:03:58Le président de la République pourrait, cet après-midi, annoncer une forme de démission s'il n'avait pas de majorité à l'Assemblée nationale ?
00:04:07Alors, Pascal Praud, je vais redire que je ne suis pas Madame Soleil. Vous ne m'avez pas invité pour ça.
00:04:10Ce que je vais simplement redire, c'est qu'on a intérêt à se mouiller et à ne pas se planquer.
00:04:14Et moi, j'aimerais que tous les commentateurs, et je parle à un certain nombre de mes anciens collègues aussi ministres,
00:04:19ne cessent de commenter et viennent sur le terrain retrousser les manches parce qu'on a besoin de se faire engueuler
00:04:26et on a besoin d'expliquer aux Français qu'on s'est planté.
00:04:29C'est entendu, mais quand est-ce que vous avez eu le président de la République ? La dernière fois ou en texto ?
00:04:35La semaine dernière.
00:04:37Avec une initiative qu'il entendait prendre dès lundi, donc je rejoins ce que vous aviez laissé entendre.
00:04:42Moi, je ne suis pas tombé à la renverse dimanche soir.
00:04:45A la question, en tout cas, que je vous ai posée, vous n'avez pas de réponse.
00:04:47Vous ne savez pas s'il va lier son mandat à l'élection législative qui arrive.
00:04:54D'abord, je ne sais pas. Je ne peux pas imaginer une seule seconde.
00:04:58Encore une fois, on ne peut pas imaginer une seule seconde.
00:05:00Tout est toujours possible en politique.
00:05:02Mais on va peut-être quand même faire cette campagne.
00:05:05Vous vous dites qu'on s'est planté et vous l'avez dit même avant.
00:05:09Mais manifestement, on ne vous écoute pas à l'Élysée puisque vous êtes quelqu'un qui est un capteur du terrain.
00:05:15Vous passez pour quelqu'un qui est en dehors des petits hommes gris, si vous me permettez cette expression.
00:05:19Donc un maire ou un député aujourd'hui qui était en contact, les mains dans le cambouis.
00:05:24Donc manifestement, toutes ces infos que vous faisiez remonter, l'Élysée était sourde depuis de nombreuses années
00:05:29puisque vous dites qu'on a fait des conneries.
00:05:31Je dis que c'est peut-être effectivement les limites du en même temps.
00:05:35Je dis que c'est bien dommage que sur le projet de loi des retraites,
00:05:38on se soit paré derrière une espèce de peur sans assumer effectivement
00:05:43que ce projet de loi était très important pour le pays,
00:05:45que nous n'étions pas un microclimat comme je l'avais dit ici.
00:05:48Ce qui se passe en Allemagne, en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni,
00:05:50il n'y a aucune raison qu'en France, on ne travaille pas un petit peu plus
00:05:53pour permettre notamment ce système de retraite par répartition.
00:05:55On ne s'en est pas affranchi.
00:05:57Sur le projet de loi sur l'immigration,
00:05:59toutes celles et ceux qui se sont mis à côté du Président de la République
00:06:02pendant la campagne présidentielle législative pour faire la belle photo comme avait Charlotte
00:06:06et puis derrière, une fois élu, on dit finalement on ne va pas faire le projet de loi retraite immigration.
00:06:10Je trouve que ce n'est pas juste.
00:06:12Sauf que sur l'immigration, le Président de la République n'est jamais clair.
00:06:16Il n'y avait pour le moins pas grand-chose.
00:06:18C'est-à-dire que vous faites voter une loi tout en n'étant pas d'accord avec cette loi
00:06:22et en imaginant que le Conseil constitutionnel va la censurer.
00:06:25C'est ce que perçoit le public.
00:06:27C'est incompréhensible.
00:06:29Les Français le ressentent comme ça.
00:06:33Donc ils disent quel est ce Président qui fait voter des lois,
00:06:36qui à l'arrivée souhaite qu'elles soient censurées.
00:06:38En Bretagne, à Saint-Brieuc, à Quimper,
00:06:41je voyais qu'ils n'ont jamais voté Rassemblement national.
00:06:44L'immigration a explosé, l'insécurité a explosé.
00:06:48Et tu as l'impression qu'à Paris, on ne voit pas ça.
00:06:51Ça n'existe pas.
00:06:53Évidemment que les Français souhaitaient sur ces sujets-là des lois nouvelles.
00:06:58Et dans la loi de l'immigration, il n'y a pas grand-chose.
00:07:00Pascal, je ne suis pas venu à un Masterclass de Pascal Praud sur votre plateau.
00:07:04Je ne fais que porter la voix de ceux que j'entends.
00:07:06Ce n'est pas moi qui parle.
00:07:08Si vous me laissez répondre deux secondes,
00:07:10à Poissy où j'ai été maire, vous l'avez rappelé,
00:07:12merci d'avoir rappelé que j'étais un homme de terrain,
00:07:14on a baissé la délinquance juvénile de 30%.
00:07:16Je n'ai pas eu besoin de l'État et je dis que la sécurité,
00:07:19ce n'est pas non plus le monopole.
00:07:20Oui, mais je souligne que vous n'avez jamais été écouté,
00:07:22vous n'avez même pas été ministre.
00:07:23Mais ça, ce n'est pas bien grave.
00:07:24Ah si ? Parce que des gens qui connaissent le terrain
00:07:27et qu'on met au poste de responsabilité, ça peut être plus important parfois
00:07:30que des gens qui sont des petits hommes gris et qui ne connaissent rien à rien.
00:07:32Pascal, ce que je sais qu'aujourd'hui, si vous me laissez juste terminer ma phrase,
00:07:34c'est qu'il ne faut pas se planquer.
00:07:35C'est maintenant qu'il faut aller au combat.
00:07:37C'est maintenant qu'il faut aller au combat.
00:07:38C'est maintenant qu'il faut faire...
00:07:39Oui, mais vous êtes tout seul aujourd'hui.
00:07:40Je ne sais pas si je suis tout seul, mais en tout cas, il faut aller au combat.
00:07:42Et je redis une chose, c'est qu'aujourd'hui, on a besoin d'un discours très clair,
00:07:48on a besoin d'une réciprocité entre les droits.
00:07:50Un discours très clair, ça fait sept ans que personne ne sait ce qu'Emmanuel Macron pense.
00:07:55Et je dis quasiment sur tous les sujets.
00:07:57Vous croyez qu'il va changer ?
00:07:59Pascal Praud, en Bretagne, je suis issu de Spézet.
00:08:01Ma petite maman était de Spézet, je pense à elle, dans le Finistère Sud.
00:08:04Arrêtons de prendre les Français pour des bénés.
00:08:06Oui, oui, personne n'oblige les Français à mettre un bulletin du Rassemblement national dans l'urne.
00:08:10Je vous répète, vous demandez de la clarté à un président qui vit de l'ambiguïté depuis sept ans,
00:08:16qui, sur aucun sujet, ne sait dire les choses clairement.
00:08:20On cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé.
00:08:22Pascal Praud, vous venez de montrer des images catastrophiques de ce qui s'est passé hier
00:08:26sur un rassemblement de la gauche pour contester les résultats du Rassemblement national
00:08:30avec des policiers qui se font insulter, qui se font lancer des projectiles et des mortiers, etc.
00:08:36Ce n'est quand même pas Macron qui est derrière ça.
00:08:38Il faut quand même rendre à César ce qui appartient à la France insoumise.
00:08:41Donc le bordel et le chaos.
00:08:44Je vous propose d'abord d'écouter M. Bardella qui était ce matin à RTL
00:08:49et qui a proposé un programme de gouvernement d'abord.
00:08:55Je veux bâtir la majorité la plus large possible.
00:08:58Parce que je pense que le Rassemblement national peut gagner ces élections législatives
00:09:02et c'est la raison pour laquelle, parce que je crois dans le Rassemblement,
00:09:05je m'adresse aussi à d'autres formations politiques en leur proposant de travailler avec moi
00:09:09dans le cadre d'un gouvernement d'union nationale.
00:09:11Par exemple, vous, si on vous propose de travailler avec le Rassemblement national, vous dites oui ?
00:09:14Mais moi, là, ce n'est pas mon sujet, Pascal Praud.
00:09:16Je vais me battre pour être élu sur ma circonscription, pour être quelqu'un de proximité
00:09:22et je ne vais pas être celui qui va sortir, encore une fois, à deux heures d'une élection pour être sur le terrain.
00:09:27Ça fait dix ans que je suis sur le terrain.
00:09:30Donc c'est ça qui m'intéresse.
00:09:31Maintenant, Pascal, pour répondre à votre question par rapport à ce que propose M. Bardella.
00:09:34D'abord, c'est son sujet.
00:09:35Moi, je n'ai pas à juger de cela sur les rassemblements que les uns et les autres veulent faire.
00:09:39Mais moi, j'entends M. Ciotti qui nous dit hier « never » travailler avec M. Macron ou la majorité, avec personne.
00:09:46Et puis aujourd'hui, il y a eu une possible rencontre qui a été faite.
00:09:49C'est leur sujet, mais un peu de cohérence.
00:09:52Moi, j'appelle au rassemblement et j'appelle aussi…
00:09:54Sauf que les électeurs, il y a des passerelles entre le Rassemblement national et ceux qui sont restés à LR.
00:09:58Les autres sont d'ailleurs passés chez Emmanuel Macron et vous en êtes une illustration.
00:10:01Pascal, il y a aussi des passerelles qui peuvent se faire aujourd'hui dans l'arc républicain avec celles et ceux qui veulent faire avancer la France et qui considèrent…
00:10:09Mais l'arc républicain, c'est quoi ? Le Rassemblement national n'est pas dans l'arc républicain ?
00:10:12Je ne dis pas ça.
00:10:13Pourquoi vous dites l'arc républicain ? C'est quoi l'arc républicain ?
00:10:16Je dis simplement que…
00:10:17C'est quoi l'arc républicain ?
00:10:19L'arc républicain, je vais reprendre une expression que j'ai d'appris chez vous.
00:10:22Je ne vais pas, moi, aller contester le fait quand Marine Le Pen me dit que le soleil est jaune en disant que le soleil est bleu
00:10:27et me faire engueuler par mes petits copains de la majorité présidentielle en disant qu'on ne peut pas dire ça.
00:10:31Ça, je ne l'ai jamais fait.
00:10:32Une question simple, c'est est-ce que le RN est dans l'arc républicain ?
00:10:35Bien sûr qu'il est. Le RN fait partie de l'arc républicain, mais comme la France insoumise fait partie de l'arc républicain…
00:10:40Tout le monde est dans l'arc républicain.
00:10:41Écoutez, tout le monde a été élu démocratiquement, ou alors c'est manqué de respect français.
00:10:45Autre passage de M. Bardella que je vous propose d'écouter.
00:10:48C'est sur le RN qui soutiendra les députés sortants ou pas d'ailleurs ?
00:10:58Pas tous, visiblement.
00:10:59Républicains, c'est-à-dire qu'il n'y aura pas de candidats ?
00:11:03C'est en pleine tractation, c'est en pleine négociation.
00:11:05On voit que deux lignes s'entrechoquent aux républicains.
00:11:08Une plutôt minoritaire menée par Xavier Bertrand qui ne veut aucun accord au risque de terminer tout seul.
00:11:13Et celle d'Éric Ciotti qui ne veut certainement pas travailler avec la Macronie et avec Emmanuel Macron
00:11:17et qui s'activerait en coulisses à une alliance cas par cas avec le Rassemblement national.
00:11:22Ce qui serait une petite révolution quand même.
00:11:24Un bulletin de vote RN-LR, c'est quand même une petite révolution.
00:11:28Une révolution depuis 40 ans puisque c'est la jurisprudence, François Mitterrand.
00:11:32On écoute Jordan Barbera.
00:11:34Dans les candidats que mon mouvement politique va soutenir pour ces élections législatives,
00:11:38il n'y aura pas simplement des gens issus du Rassemblement national,
00:11:41il y aura aussi des gens issus des républicains.
00:11:44Et moi j'appelle vraiment les républicains à cesser d'être la béquille politique d'Emmanuel Macron.
00:11:49Si vous avez des convictions, si vous aimez votre pays,
00:11:52si vous voulez contribuer au rétablissement de l'ordre et de l'autorité sur notre sol au service des Français,
00:11:56venez travailler à nos côtés.
00:11:58Moi je vous tends la main comme je l'ai toujours fait.
00:12:01Messieurs, je vous laisse la parole.
00:12:03Oui, moi j'ai une question parce que, encore une fois,
00:12:06quand j'ai entendu Karl Olive désigner l'arc républicain,
00:12:10LFI appartient à l'arc républicain, tout le monde appartient à l'arc républicain
00:12:13et finalement tous les élus à l'Assemblée nationale appartiennent à l'arc républicain.
00:12:16On est bien d'accord ?
00:12:17Je pense qu'il faut qu'on vive avec notre société, M. Macescarron,
00:12:20et qu'aujourd'hui la démocratie a parlé, que les Français ont parlé,
00:12:23donc je ne vais pas aller contester leur vote.
00:12:25Vous savez bien, M. Karl Olive, qu'en politique, d'abord, comme disait Karl Schmitt,
00:12:29on désigne son ennemi.
00:12:30Pour vous, quel est l'ennemi ?
00:12:31Est-ce que c'est d'abord LFI et la NUPES ou est-ce que c'est d'abord le Rassemblement national ?
00:12:36Moi, je vais vous dire, la bordélisation du pays, on ne la doit pas au Rassemblement national.
00:12:40On la doit à la France insoumise.
00:12:42Et je ne parle pas de la NUPES en général, je parle de la France insoumise en particulier.
00:12:46Voir, vous ne m'entendrez jamais dire que la police crue.
00:12:49Donc j'ai une question très concrète.
00:12:50Je vais terminer.
00:12:51Vous n'allez jamais m'entendre dire que les journalistes sont des feignants.
00:12:54Vous n'allez jamais m'entendre dire que les chefs d'entreprise sont des salopards.
00:12:58En revanche, vous allez m'entendre dire qu'il nous faut, encore une fois, une autorité de l'État
00:13:03dans toutes les strates de notre société.
00:13:05Policier, pompier, enseignant, élu, citoyen.
00:13:07Nous sommes d'accord.
00:13:08Je l'ai dit.
00:13:10Dites-le Emmanuel Macron.
00:13:13Parce que c'est lui qui devrait incarner, en fait, tout cela.
00:13:18J'aimerais poser une question très concrète.
00:13:20Face à face, entre un élu Rassemblement national et un élu LFI soutenu par la NUPES.
00:13:27Qu'est-ce que vous choisissez ?
00:13:30J'espère ne pas avoir à choisir cela.
00:13:35En tout cas, je ne voterai pas la France insoumise.
00:13:37D'accord.
00:13:38Donc, c'est vraiment là, on insiste là, aujourd'hui, sur le plateau,
00:13:41à une révolution par rapport à la position de la Macronie autrefois.
00:13:45Moi, je suis, Pascal Praud le sait très bien,
00:13:48je suis un homme libre au sein de la majorité présidentielle.
00:13:52Mes collègues ne partagent pas forcément cela.
00:13:55Pourquoi votez-vous non, Gauthier ?
00:13:56Parce que vous n'avez même pas la même définition de l'arc républicain qu'Emmanuel Macron.
00:13:59Vous prenez la définition de Gabriel Attal qui avait dit
00:14:01que l'arc républicain, c'est l'Assemblée nationale.
00:14:03Gabriel Attal qui est porté disparu depuis 48 heures.
00:14:06Tandis que la définition d'Emmanuel Macron,
00:14:08c'est de sortir la France insoumise et le Rassemblement national.
00:14:11Et c'est la définition même du chef de votre parti, Stéphane Séjourné.
00:14:15On continue comme ça.
00:14:17En scission avec eux.
00:14:18On continue comme ça.
00:14:19On a le Rassemblement national qui fait ça.
00:14:21Et puis, on a la France insoumise qui fait ça.
00:14:24Je vous connais et je vous suis depuis.
00:14:27Entre ce que vous dites.
00:14:28Vous êtes un ancien LR.
00:14:30Et ce que vous dites les Jordan Bardella.
00:14:31Franchement, il n'y a pas beaucoup de différence.
00:14:33Si vous me permettez.
00:14:35Je veux bien que vous ne vous fassiez pas pour Jordan Bardella.
00:14:37Mais je me demande encore pourquoi.
00:14:39Parce que quand je vous entends,
00:14:40vous êtes plus proche de Jordan Bardella que d'Emmanuel Macron.
00:14:43Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:14:45Ça vous ennuie peut-être.
00:14:46Mais c'est ce que j'entends.
00:14:47Non, c'est ce qui vient d'être dit.
00:14:50Attendez.
00:14:51Pascal.
00:14:52Et vous venez d'ailleurs d'être LR.
00:14:53Oui.
00:14:54Et puis, j'ai aucun sujet à le rappeler.
00:14:59Ce que je veux dire simplement.
00:15:00Quand on a été maire,
00:15:01qu'on fait 75% au premier tour de l'élection municipale.
00:15:04Et qu'on baisse la délinquance juvénile de 30% par exemple.
00:15:08Et qu'on baisse l'absentéisme de 25%.
00:15:10Et qu'on fait des économies de 25% sur budget de fonctionnement.
00:15:13Il y a le monopole de personne.
00:15:14C'est parce qu'on a le cul.
00:15:16Pardonnez-moi.
00:15:17On va sentir le cul des vaches.
00:15:18Et on a la tête sur le terrain au quotidien.
00:15:21Moi, je veux être un super maire de proximité
00:15:23pour être un très bon élu derrière.
00:15:24Pour faire avancer le pays.
00:15:25Pas les partis.
00:15:26Mais j'entends bien.
00:15:27Et je pense que ça fait partie de votre succès.
00:15:30Ce contact avec la réalité.
00:15:33Et pour vous connaître un peu,
00:15:35ce que vous faites,
00:15:36beaucoup de gens ne le feraient pas.
00:15:37C'est-à-dire que vous étiez dans un métier
00:15:40où vous étiez plutôt à l'abri.
00:15:43Vous étiez journaliste à Canal.
00:15:46Avec sans doute un salaire qui était supérieur
00:15:48à ce que vous faites aujourd'hui.
00:15:51Ah, je prenais du produit.
00:15:53Et vous allez, chaque jour,
00:15:55au contact des Français,
00:15:57sur les marchés, etc.
00:15:58Pour des idées auxquelles vous croyez.
00:16:00Je vous tire mon chapeau là-dessus.
00:16:02Mais les gens, ça ne s'apprend pas d'un dictionnaire.
00:16:04Donc, il faut vraiment aimer ça.
00:16:06Et là-dessus, je ne remets pas en cause
00:16:07votre engagement.
00:16:08En revanche, je vais vous montrer
00:16:09le sujet d'Augustin Donadieu.
00:16:10Parce qu'il présage de ce qui va être
00:16:14comme tension.
00:16:15De ce qui va exister comme tension dans le pays.
00:16:17Avec une extrême gauche
00:16:18qui ne va pas accepter, peut-être,
00:16:21le verdict des urnes.
00:16:22Et qui, hier soir, était dans Paris déjà
00:16:24avec l'extrême gauchisation
00:16:26et les manifestations en place.
00:16:27Regardez ce sujet.
00:16:29Face aux militants d'extrême gauche,
00:16:31cette fourgonnette de police
00:16:32n'a d'autre choix que de battre en retraite
00:16:34et prendre la fuite.
00:16:36Même chose pour cet équipage,
00:16:38poursuivi par ces mêmes éléments radicaux
00:16:41d'ultra-gauche.
00:16:43Toute la soirée dans les rues de la capitale,
00:16:45ces mêmes scènes d'affrontements
00:16:47et de chaos au milieu de riverains
00:16:49et d'automobilistes impuissants.
00:16:52Tout a commencé quelques heures plus tôt,
00:16:54place de la République
00:16:55et place Saint-Augustin
00:16:56dans l'huitième arrondissement.
00:16:57Des milliers de militants d'extrême gauche
00:16:59venus manifester sans autorisation
00:17:01contre le Rassemblement National.
00:17:04Dans le cortège,
00:17:05des drapeaux de la CGT, de la Palestine,
00:17:07des Insoumis, des écologistes,
00:17:09mais surtout,
00:17:10des individus vêtus de noir,
00:17:12pierres à la main,
00:17:13tirant sans relâche sur les forces de l'ordre.
00:17:16Les policiers ont dû faire usage
00:17:18de gaz lacrymogènes
00:17:19pour disperser les militants d'extrême gauche.
00:17:22Plusieurs poubelles ont été incendiées
00:17:24et du mobilier urbain a été dégradé.
00:17:27Et puis regardez à Nantes, par exemple,
00:17:29ce qui s'est passé également.
00:17:31Il y a un drapeau français.
00:17:32C'est hallucinant, ça.
00:17:33Vous voyez cette séquence
00:17:34qui a été enlevée
00:17:35par des manifestants d'extrême gauche.
00:17:37Et je vous propose de voir cette séquence.
00:17:39Regardez, voilà,
00:17:40il y a quelqu'un qui a mis son drapeau français
00:17:44et il y a quelqu'un qui vient l'enlever.
00:17:48Non mais ça, c'est insupportable.
00:17:49Mais oui, mais c'est insupportable.
00:17:50Non mais je vous le dis, c'est insupportable.
00:17:52Et après, moi, je ne veux pas faire de généralisation
00:17:54de ce qui se passe ici avec la France insoumise
00:17:56et au-delà de la nupes.
00:17:58Je pense notamment aux quartiers populaires.
00:18:00Tous les quartiers populaires
00:18:01ne sont pas inféodés à ce point
00:18:03pour un désordre, un chaos.
00:18:05Il faut les respecter,
00:18:06il faut être dans la confiance,
00:18:07il faut donner des règles.
00:18:08Et puis une fois qu'on a donné des règles,
00:18:09il faut les appliquer, pas les interpréter.
00:18:11Et que les règles soient les mêmes pour tout le monde.
00:18:12Et c'est comme ça que ça ne fonctionne pas autrement.
00:18:14Mais il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt.
00:18:15Une information peut-être.
00:18:16Oui, alors on disait depuis ce matin
00:18:18qu'Emmanuel Macron pouvait mettre sa démission
00:18:20dans la balance pour sacraliser tout à l'heure
00:18:24le vote des législatives
00:18:25puisqu'il fera une conférence de presse.
00:18:26On n'a pas encore l'ordre de cette conférence de presse.
00:18:28Son entourage nous confie à l'instant
00:18:31qu'il ne le ferait pas
00:18:32pour ne pas penser qu'il allait dramatiser l'enjeu en le faisant.
00:18:35Voilà, son entourage qui était au plus proche de lui
00:18:38et qui a participé à la dissolution de l'Assemblée nationale,
00:18:41à cette décision, nous confie à l'instant
00:18:43que ça ne serait pas à l'ordre du jour.
00:18:44Tout est possible.
00:18:45Il faut se méfier de tout en ce moment.
00:18:47Il ne devait pas dissoudre non plus.
00:18:48Quand je le vois qu'il le dit, personne ne réagit.
00:18:49Et quand c'est l'entourage du Président, tout le monde réagit.
00:18:51Vous n'étiez pas dans les coulisses de la dissolution.
00:18:53Non, mais j'étais en tout cas ce matin.
00:18:54Là, nous avons eu les deux hommes de la dissolution.
00:18:56Les coulisses de la dissolution, d'ailleurs.
00:18:58Gabriel Attal n'était même pas prévenu.
00:19:02Il ne faut pas être grand clair pour savoir
00:19:04que le pays est quand même bloqué
00:19:05depuis un certain nombre de mois.
00:19:06Qu'à l'Assemblée nationale, pardon,
00:19:08il ne se passe plus rien.
00:19:09On avait là quelque chose de très intéressant
00:19:11sur le projet de loi de fin de vie.
00:19:12Mais au-delà de ça,
00:19:13qu'est-ce qui s'est passé ?
00:19:14Pas grand-chose.
00:19:15Ce n'était pas ma question.
00:19:16Non, mais je vais vous donner ma réponse
00:19:17parce que depuis un an et demi,
00:19:18depuis un an et demi,
00:19:19on ne peut pas travailler à l'Assemblée nationale.
00:19:22Donc, il allait bien passer quelque chose, Pascal.
00:19:24Une démission d'un Premier ministre,
00:19:26une renomination du même Premier ministre.
00:19:28On garde le même plan de jeu.
00:19:30Ce qu'on souligne dans mon interrogation, c'est…
00:19:32Ce n'est pas vous qui allez vous plaindre quand même de cela.
00:19:34Moi, je ne me plains jamais.
00:19:35Bon.
00:19:36Never explain, never complain.
00:19:37Yeah.
00:19:38Mais ce qu'on souligne là,
00:19:39c'est la personnalité d'Emmanuel Macron.
00:19:41C'est-à-dire un homme qui prend ses décisions tout seul
00:19:45et qui laisse peut-être ses amis dans la difficulté.
00:19:48Je lis depuis hier des gens qui sont effrayés,
00:19:52qui disent, mais enfin voilà,
00:19:53j'ai lu dans le Figaro,
00:19:54j'ai donné sept ans de ma vie à cet homme pour ça.
00:19:56Cette phrase m'a marqué.
00:19:58Et il y a chez Emmanuel Macron cette personnalité
00:20:01qui est faite quand même de trahisons successives.
00:20:03Trahisons de François Hollande,
00:20:05les gens avec qui il a travaillé,
00:20:07avec qui il est arrivé au pouvoir en 2017.
00:20:08Il n'y en a plus un.
00:20:09En fait, il n'y a plus personne sauf lui.
00:20:11Et que cette, comment dire, dissolution
00:20:14est mise au regard de je me sauve moi.
00:20:17Les autres, je m'en fiche.
00:20:18Mais je me sauve moi.
00:20:19Il leur avait dit.
00:20:20C'est une grille de lecture possible.
00:20:21Bon.
00:20:22Je me sauve moi.
00:20:23Donc je voulais avoir…
00:20:24Je ne dis pas que ça l'est.
00:20:25Je dis qu'elle est possible.
00:20:26Alors moi, je suis bien placé pour le savoir
00:20:27puisque je suis celui qui, le 1er, il y a deux ans,
00:20:29est sorti de l'ensemble des collègues maires
00:20:31du Conseil départemental pour dire
00:20:33je vais soutenir le président Macron
00:20:35dans un département qui est clairement étiqueté à droite.
00:20:39Donc je pourrais me plaindre.
00:20:40Simplement, encore une fois, pardon de le rappeler,
00:20:42je viens du sport.
00:20:43Et merci de l'avoir dit tout à l'heure, cher Pascal.
00:20:45Et quand on est dans le sport,
00:20:46à un moment donné, on ne joue pas contre son camp.
00:20:48Et pardon.
00:20:49Mais quand on est dans le sport
00:20:50et qu'on donne le ballon à quelqu'un,
00:20:51parfois, il a le droit de le rendre.
00:20:52Oui.
00:20:53Mais Pascal, je pourrais dire la même chose.
00:20:55Je comprends que certains aient vu
00:20:58cette décision de façon très violente.
00:21:00Mais les mêmes, je leur rappelle aussi
00:21:02qu'à un moment donné, tout le monde,
00:21:04excusez-moi l'expression, fermez les oreilles,
00:21:06ont chié sur le président.
00:21:08Et spécialement dans la majorité présidentielle.
00:21:13Ça, c'est insupportable.
00:21:14Pardon.
00:21:15Vous n'êtes pas content, vous changez d'équipe.
00:21:17Vous avez été à Nantes, vous savez ce que c'est.
00:21:19On change d'équipe.
00:21:20On n'est pas content, on change d'équipe.
00:21:21Vous êtes bien de rappeler, c'est assez glorieux.
00:21:22Voilà.
00:21:23PSG Nantes en finale 1992, c'était quelque chose.
00:21:26Bon.
00:21:27Vincent Arouet et Jean-Claude Dassier et Charlotte
00:21:29qui n'ont pas dit un mot.
00:21:30Il nous reste quelques secondes.
00:21:31Si vous voulez.
00:21:32Allez-y.
00:21:33Non, mais la confusion est amusante.
00:21:37Moi, j'espère, sans illusion,
00:21:40que le président de la République aura
00:21:43quelques explications cohérentes
00:21:45à la situation qu'il s'apprête à créer.
00:21:48Lui tout seul.
00:21:50Parce qu'apparemment, peu de monde était au courant
00:21:52de ce projet de dissolution.
00:21:54C'est extraordinaire.
00:21:55Un président qui s'apprête,
00:21:57ce n'est pas la première fois, 1997, souvenez-vous,
00:21:59à rendre le pouvoir à l'opposition.
00:22:01Sauf que ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:22:03Au peuple.
00:22:04Oui, au peuple, si on veut.
00:22:05On verra.
00:22:06Mais là, c'est le Rassemblement National
00:22:09qui, il y a encore quelques semaines,
00:22:11quelques mois, ça dépendait de qui parlait,
00:22:13était considéré comme ou dans l'arc républicain
00:22:16ou pas dans l'arc républicain,
00:22:18ou un parti fasciste
00:22:20ou un parti totalement intégré désormais à la République.
00:22:23On ne savait plus très bien.
00:22:25Toujours est-il que ce n'est pas tout à fait la même chose
00:22:28que de rendre le pouvoir à Marine Le Pen et à M. Bardella,
00:22:31qui feront peut-être, d'ailleurs, mieux que lui.
00:22:34On verra bien.
00:22:35Mais c'est quand même une situation assez nouvelle,
00:22:39assez extravagante.
00:22:40Même les Républicains ne savent plus très bien
00:22:42où ils en sont, le Rassemblement National.
00:22:44Visiblement, Éric Ciotti, il a une petite idée derrière la tête.
00:22:46Ça se parle.
00:22:47Tu as confirmation du fait qu'il y a eu une réunion ou quelque chose ?
00:22:50Ça se parle.
00:22:52Merci Jean-Claude.
00:22:53On est dans une confusion qui va peut-être commencer à s'éclaircir.
00:22:56Je n'en suis pas tout à fait sûr.
00:22:58Thomas Hidde, en tout cas, est avec nous.
00:22:59Thomas Hidde qui est de retour.
00:23:00Parce qu'hier, vous n'étiez pas là, cher Thomas.
00:23:02Actualité oblige.
00:23:04Vous avez beaucoup manqué.
00:23:06Réciproquement, cher ami.
00:23:08Vous allez marquer une pause et nous allons marquer une pause.
00:23:12Vous allez enchaîner avec votre émission sur un pain.
00:23:15Je vais remercier…
00:23:17J'ai bien fait de venir.
00:23:19Je suis content de pouvoir passer mes messages.
00:23:21Ce qu'on dit qu'on ne peut pas parler à CNews,
00:23:23je suis content, à chaque fois que vous m'invitez,
00:23:25de pouvoir le faire.
00:23:26Moi, je viens toujours avec mes protège-tibia et mes crampons vissés.
00:23:29Je pose franchement les questions que les gens se posent.
00:23:33Et j'essaie de vous donner des réponses.
00:23:35Quand j'entends le ministre de la Justice
00:23:39parler de Philippe Pétain matin, midi et soir,
00:23:42quand il parle du Rassemblement National,
00:23:44je me dis que ces gens aillent sur le terrain.
00:23:46Ils sont déconnectés.
00:23:48Il n'y a personne en France, ou peu de gens,
00:23:50sauf quelques étudiants à Sciences Po,
00:23:52qui pensent que le Rassemblement National
00:23:54soit un mouvement d'extrême-droite ou fasciste,
00:23:56et que nous sommes en 1933.
00:23:58Et c'est ça le sens, me semble-t-il.
00:24:03Ça ne va pas vous plaire, mais pour le coup,
00:24:05avec le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti,
00:24:08j'ai enfin trouvé quelqu'un qui en trouvait la porte
00:24:10quand on lui posait des questions sur la justice.
00:24:12Ça fait du bien, parce que ça n'a pas toujours été le cas.
00:24:14J'aurais aimé qu'il vienne un jour sur ce plateau.
00:24:16Hélas, son mandat est déjà terminé.
00:24:18Donc, il ne viendra pas, mais on le recevra quand même.
00:24:21Il n'y a pas de chance qu'il soit...
00:24:22Pourquoi je te chambre, moi ?
00:24:23Vous pensez qu'il sera ministre de la Justice le 7 juillet ?
00:24:25Je dis, vous vous chambrez, il ne faut pas être taquin comme ça.
00:24:27Je ne chambre pas.
00:24:29Emmanuel Macron a sacrifié l'entière tête de son gouvernement,
00:24:32l'avenir de son camp, c'est-à-dire Gabriel Attal,
00:24:34et l'ensemble de sa majorité, qui va revenir avec 100 députés de moins.
00:24:37Donc, ça aura bien des conséquences le 7 et le 8 juillet.
00:24:39Vous n'allez pas reprocher au président Macron de redonner la parole ?
00:24:41Non, mais il y a des conséquences dans son camp.
00:24:43On peut faire n'importe quoi aussi, sans vouloir être...
00:24:45Je ne parle pas des lois.
00:24:47Vous n'êtes pas sérieux ?
00:24:49Les lois comme la fin de vie, etc.
00:24:51Tout ça est mis à la poubelle.
00:24:53L'assurance chômage, tout.
00:24:55C'est n'importe quoi.
00:24:57Je suis effectivement pour qu'il y ait un intérêt à aller travailler
00:24:59plutôt que de rester chez soi.
00:25:00Donc l'assurance chômage, par exemple, j'étais favorable.
00:25:02Oui, mais on n'en parle plus.
00:25:03On l'oublie.
00:25:04Il ne faut pas dire ça.
00:25:05La nouvelle majorité ne veut pas le faire.
00:25:07Ce n'est pas l'ERN qui va modifier l'assurance chômage.
00:25:09Le président Dassier, ce n'est pas du Yaka Faucon.
00:25:11Ce n'est pas l'EFC Yaka Faucon.
00:25:13Je signale que le président Dassier, c'est en référence à sa présence à l'OMP de Marseille.
00:25:18Je ne dis pas autre chose.
00:25:20Il n'est pas candidat lui-même.
00:25:22Oui, c'était ça.
00:25:24Merci en tout cas pour l'accueil.
00:25:25Vous n'êtes pas candidat à la présidence de la République.
00:25:27Merci en tout cas, parce qu'au-delà des questions qu'on peut poser,
00:25:31et puis de vous interrompre, mais on me reproche souvent d'interrompre les uns et les autres.
00:25:34Très peu.
00:25:35Vous savez, oui, l'amitié que j'ai pour vous.
00:25:38Surtout, je le répète, l'engagement que vous avez pour le terrain et l'homme politique que vous êtes,
00:25:44je pense qu'aujourd'hui, ça va être de plus en plus difficile de trouver des gens qui s'engagent.
00:25:48Parce que le pro qui dit du bien de tout cela.
00:25:50Mais non, mais c'est vrai.
00:25:51Merci pour l'accueil.
00:25:52Merci, merci.
00:25:53Il est parti.
00:25:54Il est en campagne.
00:25:55Mais non, mais écoutez, c'est un vrai problème.
00:25:57Vous avez envie de vous engager en politique pour prendre les coups que prennent tous ces jeunes gens, parfois.
00:26:03On va recevoir Marion Maréchal dans un instant.
00:26:06Et on va lui demander, évidemment, si...
00:26:09En tout cas, il a dit quelque chose qui est important en termes politiques,
00:26:13sur le choix entre un candidat RN et un candidat LFI.
00:26:16C'est un choix individuel.
00:26:17Excusez-moi.
00:26:18C'est quelque chose d'important qui a été dit sur l'antenne.
00:26:20Il n'a pas dit non plus qu'il ne voterait pas LFI.
00:26:23Je précise pour ceux qui nous entendent.
00:26:26Voilà, je stabilose.
00:26:27Je pense que lui va être élu parce qu'il a fait une bonne pratique dans son job de maire.
00:26:33Je crois qu'il a bien travaillé.
00:26:35En principe, ça ne va pas être le cas de tous.
00:26:37Comme c'est une députation qui se présente, évidemment.
00:26:41Oui, oui.
00:26:42Mais en revanche...
00:26:43Je pense qu'il va être réélu.
00:26:44En revanche, marquons une pause.
00:26:45Et nous recevons Marion Maréchal avec une question essentielle.
00:26:47Bien sûr.
00:26:48Est-ce qu'elle reste à reconquête ?
00:26:50Est-ce qu'elle quitte reconquête ?
00:26:52Vous le saurez après une page en couleurs.
00:26:58Nous attendons d'une seconde à l'autre pour tout vous dire, Mme Maréchal.
00:27:02Marion Maréchal, qui devrait être là sur ce plateau dans une seconde,
00:27:05sommeillée à la midi, nous rappelle les titres.
00:27:09Bonjour Pascal.
00:27:10Bonjour à tous.
00:27:11Jean-Luc Mélenchon, hors jeu.
00:27:13C'est en tout cas ce qu'affirme ce matin Fabien Roussel.
00:27:16Il n'était pas dans les discussions pour l'alliance de gauche.
00:27:19Nous sommes en train de construire autre chose.
00:27:21Sans lui, la force de ce rassemblement, c'est qu'il va au-delà des quatre forces de l'ANUPS,
00:27:25nos composants avec les syndicats et les associations,
00:27:28poursuit le secrétaire national du Parti communiste.
00:27:32Après sa victoire écrasante, le RN en ordre de bataille.
00:27:35Jordan Bardella confirme, je cite,
00:27:37qu'il y aura aussi des gens issus des Républicains.
00:27:40Et les enjoints à cesser d'être la béquille politique d'Emmanuel Macron.
00:27:44Si vous avez des convictions, venez travailler à nos côtés.
00:27:47Moi, je vous tends la main comme je l'ai toujours fait, ajoute le candidat à Matignon.
00:27:52Et puis, ouverture du procès du meurtre de Rose devant la cour d'assises des mineurs des Vosges.
00:27:56Le suspect, un adolescent de 16 ans qui résidait dans le même immeuble que la victime,
00:28:00a reconnu une partie des faits.
00:28:02Le corps de la fillette de 5 ans avait été retrouvé le 25 avril 2023,
00:28:06dans un appartement de Rambertvilliers.
00:28:09Merci beaucoup Soumaya.
00:28:11L'extrême droite menace gravement l'unité et la concorde nationale.
00:28:15C'est Bernard Cazeneuve qui parle.
00:28:17Il faut, pour l'affronter de la clarté sur les valeurs et de la sincérité dans les convictions,
00:28:23le rassemblement de la gauche du gouvernement ne peut pas se faire avec LFI,
00:28:28sauf à tout trahir de l'héritage de Léon Blum.
00:28:33Et c'est M. Cazeneuve qui a tweeté ça,
00:28:36qui rejoint un peu d'ailleurs ce qu'on disait tout à l'heure,
00:28:39ou ce que je disais modestement sur Raphaël Wicksman.
00:28:41Le plus étonnant, c'est la position de Raphaël Wicksman.
00:28:43Mais Marion Maréchal, je crois.
00:28:44C'est pas clair la position de Raphaël Wicksman, parce qu'il avait justement,
00:28:47au 20h, mis des lignes rouges et il n'a pas été écouté du tout par Olivier Faure.
00:28:52– Mais hier, la gauche, c'était au théâtre ce soir,
00:28:56c'était une pièce, pardonnez-moi, quasi comique,
00:29:00quand vous entendiez l'appel aux militants,
00:29:02en vue de la victoire du patron du Parti communiste,
00:29:06quand vous entendiez Marine Tondelier dire ce qu'elle disait,
00:29:09appelant arrogant la foule qui était en bas pour dire
00:29:12« Allez-y, criez plus fort ! »
00:29:14C'était au théâtre ce soir, je crois pas une seconde,
00:29:17qu'au-delà des intérêts des uns et des autres,
00:29:19il puisse y avoir un vrai accord de gouvernement.
00:29:21Ça n'a pas de sens.
00:29:22– Marion Maréchal, bonjour.
00:29:23– Bonjour.
00:29:24– Et merci d'être avec nous.
00:29:25– Bonjour à tous.
00:29:26– Vous auriez cinq députés ?
00:29:28– Absolument, confirmé en effet.
00:29:30– Vous étiez hier avec Jordan Bardella et Marine Le Pen ?
00:29:34– Oui, écoutez, je vois comme tous les Français aujourd'hui
00:29:37se constituer un moment historique, parce qu'en effet,
00:29:40on voit qu'à la suite de l'annonce de la dissolution d'Emmanuel Macron,
00:29:44il y a l'opportunité de voir le Bloc national au sens large
00:29:48l'emporter et emporter une majorité aux élections législatives.
00:29:51Donc s'épargner trois ans supplémentaires d'Emmanuel Macron,
00:29:55donc s'épargner entre autres 1,5 million d'entrées
00:29:58de migrants supplémentaires d'ici 2027.
00:30:01Donc si vous voulez, moi j'essaye d'être en cohérence,
00:30:04vous le savez, j'ai toujours défendu l'idée de la coalition,
00:30:07j'ai toujours défendu l'idée de l'Union des droites,
00:30:09et donc à l'issue de mon élection
00:30:11et de notre réussite aux élections européennes,
00:30:13j'ai lancé un appel et j'ai souhaité pouvoir rencontrer
00:30:17à la fois Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Jordane Bardella
00:30:20et puis des Républicains.
00:30:21Et il se trouve que Marine Le Pen et Jordane Bardella
00:30:25ont permis cette rencontre hier,
00:30:27pour pouvoir dans un premier temps échanger
00:30:29sur la manière de construire une potentielle coalition.
00:30:34Alors je le dis très clairement,
00:30:36je n'ai pas rencontré Marine Le Pen hier et Jordane Bardella
00:30:39pour rejoindre le Rassemblement national
00:30:41et devenir adhérente du Rassemblement national.
00:30:43J'y suis allée en tant qu'eurodéputée,
00:30:46pour faire en sorte que les idées de reconquête
00:30:49soient représentées dans cette coalition,
00:30:51puisque nous avons des singularités et des complémentarités à défendre,
00:30:54et que les 1,3 millions d'électeurs
00:30:57qui m'ont fait confiance aux élections européennes
00:30:59soient parties prenantes finalement dans ce grand bloc national
00:31:02et puissent être donc représentées.
00:31:04Vous avez parlé avec Jordane Bardella ?
00:31:06Tout à fait.
00:31:07Vous avez parlé avec Marine Le Pen ?
00:31:08Vous avez parlé avec Nicolas Dupont-Aignan ?
00:31:10Tout à l'heure, tout à fait, absolument.
00:31:11Est-ce que vous avez parlé avec Eric Zemlour ?
00:31:13J'ai en effet voulu échanger avec Eric à ce sujet.
00:31:16À l'heure où je vous parle, nous devons nous voir tout à l'heure
00:31:20justement pour parler du détail de ce qui a pu être dit
00:31:24avec Marine Le Pen et Jordane Bardella,
00:31:26puisque maintenant l'enjeu, c'est de savoir comment nous construisons,
00:31:30j'ai envie de dire matériellement, cette coalition.
00:31:32À l'heure où je vous parle, il n'y a pas d'accord formel.
00:31:35On a échangé justement pour pouvoir trouver les moyens de se voir.
00:31:40Je ne vais pas parler à sa place.
00:31:42Maintenant, ce qui est sûr, c'est qu'il va falloir se mettre d'accord
00:31:45sur la manière de faire.
00:31:47Il ne vous aura pas échappé que nous sommes aussi
00:31:51dans cette situation un peu particulière
00:31:53parce qu'il s'est passé des choses aux élections européennes.
00:31:55À l'occasion des élections européennes, je le rappelle,
00:31:58j'ai fait le choix de ne pas confondre les adversaires et les concurrents.
00:32:03J'ai fait le choix de ne jamais concentrer mes attaques
00:32:06sur le Rassemblement national,
00:32:07même si je sais que nous avons des différences
00:32:09et je les ai toujours assumées,
00:32:10mais parce que je voyais bien et je sentais bien
00:32:12qu'il y avait, dès le lendemain des élections européennes,
00:32:14la nécessité de pouvoir travailler ensemble
00:32:16et au Parlement européen et en France.
00:32:19Je note d'ailleurs que durant toute cette campagne,
00:32:22je ne révèle pas un secret,
00:32:24cela m'a été beaucoup reproché,
00:32:26y compris au sein de mon propre mouvement.
00:32:28J'ai été beaucoup attaquée en interne sur ce sujet
00:32:31par un certain nombre de personnes qui n'étaient pas en accord.
00:32:34C'était un grand désaccord stratégique avec Éric Zemmour.
00:32:37On ne va pas se cacher derrière notre petit doigt.
00:32:39Aujourd'hui, si j'arrive à être l'interlocutrice
00:32:42du Rassemblement national,
00:32:43c'est aussi parce que le Rassemblement national
00:32:45m'a fait savoir qu'il souhaitait discuter en priorité
00:32:47avec des gens qui avaient eu une attitude constructive
00:32:50pendant les élections européennes,
00:32:51ce qui confirme que j'avais raison,
00:32:53me semble-t-il, durant cette élection.
00:32:55Est-ce que vous quittez Reconquête
00:32:57ou est-ce que vous pourriez quitter Reconquête ?
00:33:00Non, absolument pas.
00:33:01Une fois de plus, je ne retourne pas au Rassemblement national.
00:33:05Cela n'a jamais été mon intention,
00:33:07pas même durant l'élection européenne.
00:33:09Je ne sais pas d'où cette rumeur que j'ai toujours contestée est sortie.
00:33:12Une fois de plus, je suis dans une logique de coalition.
00:33:16Je considère qu'aujourd'hui, les Républicains,
00:33:19comme Nicolas Dupont-Aignan, comme Reconquête,
00:33:21comme le Rassemblement national,
00:33:22ont des singularités mais aussi des choses à mettre en commun.
00:33:25La question maintenant, c'est de savoir
00:33:27comment on met ces choses en commun
00:33:28autour de quelle idée prioritaire.
00:33:30Je vais vous faire écouter une petite image
00:33:31qui nous a surpris hier.
00:33:32Au moment où vous parlez de votre stratégie,
00:33:35tout le monde applaudit, sauf Éric Zemmour.
00:33:37Je voulais vous montrer cette image
00:33:38parce qu'on l'a commentée hier soir.
00:33:41La coalition des droites, à laquelle j'aspire,
00:33:44apparaît plus que jamais nécessaire dans notre pays.
00:33:47Vous le savez, dans cette campagne,
00:33:49j'ai toujours pris soin de ne jamais rendre impossible
00:33:51ce qui me semble si nécessaire.
00:33:54C'est pourquoi j'ai toujours distingué, dans cette élection,
00:33:57les adversaires des concurrents
00:33:59et refusé de concentrer mes attaques
00:34:01sur le Rassemblement national.
00:34:05Bon, c'est vrai que cette image, elle fait sens,
00:34:16parce qu'il y a une différence stratégique
00:34:17qui peut être à l'origine de dissensions entre tous les deux
00:34:20parce que la politique, c'est aussi une affaire d'hommes et de femmes.
00:34:23Oui, écoutez, en effet, on comprend bien là
00:34:26la différence qui nous a opposés
00:34:29et qui nous fait qu'on ne s'est pas toujours compris
00:34:30durant ces élections avec Éric Zemmour,
00:34:33en effet, parce que lui considérait qu'il fallait,
00:34:36en aucun cas, épargner le Rassemblement national,
00:34:39mais surtout jouer la concurrence en priorité avec eux.
00:34:43Peut-être que le Rassemblement national a peur
00:34:45de négocier avec Éric Zemmour de ce fait.
00:34:48Il y a peut-être un problème de confiance
00:34:50qui se pose dans les discussions que vous avez eues hier
00:34:52avec Jordane Bardella.
00:34:53Si Jordane Bardella a confiance en vous,
00:34:55peut-être n'a-t-il pas confiance en Éric Zemmour.
00:34:56C'est ce que manifestement un certain nombre de dirigeants
00:34:58du Rassemblement national, dont Jordane Bardella directement,
00:35:00a évoqué publiquement à l'issue de notre rendez-vous.
00:35:04Moi, je tiens quand même à préciser que je ne suis pas là
00:35:06dans une démarche personnelle.
00:35:09Jordane Bardella a dit « je n'ai pas confiance en Éric Zemmour » hier.
00:35:12Il vous l'a dit de cette manière-là.
00:35:13Il a exprimé publiquement le souhait de discuter avec des gens
00:35:15qu'il considère avoir été constructifs dans les européennes.
00:35:18Maintenant, je précise juste une chose,
00:35:19excusez-moi avant de vous répondre.
00:35:20Je ne suis pas dans une initiative personnelle.
00:35:22Je suis soutenue dans cette démarche de dialogue
00:35:24par les deux vice-présidents exécutifs de Reconquête
00:35:28que sont Guillaume Pelletier et Nicolas Bay,
00:35:30qui sont eux-mêmes d'ailleurs eurodéputés.
00:35:32Je suis également soutenue par Laurence Truchut,
00:35:34qui vient tout juste d'être élue eurodéputée à mes côtés.
00:35:36Donc, je porte la voix d'une partie très importante
00:35:38aujourd'hui des instances de Reconquête dans cette démarche.
00:35:41Ça veut dire, quand on vous entend, que la condition pour l'Union,
00:35:44c'est qu'Éric Zemmour se retire.
00:35:46Vous cherchez le retrait d'Éric Zemmour de Reconquête.
00:35:48Moi, je ne cherche rien du tout.
00:35:50Ce que je suis en train de faire aujourd'hui,
00:35:52c'est de trouver le chemin pour que les idées de Reconquête
00:35:56puissent être représentées et avoir sa voix dans cette coalition.
00:36:00À l'heure où je vous parle, une fois de plus,
00:36:02nous sommes encore en discussion.
00:36:04Maintenant, ce que je note, en effet,
00:36:06c'est qu'aujourd'hui, que ça nous plaise ou non,
00:36:08c'est le Rassemblement National qui pose le cadre.
00:36:11Et ça, ce n'est pas moi qui l'ai décidé, ce sont les Français.
00:36:14Les Français ont décidé de faire en sorte que le Rassemblement National soit à 33%.
00:36:17Donc, que ça nous plaise ou non,
00:36:19le leader aujourd'hui de cette coalition,
00:36:21celui qui va poser le cadre et les conditions de cette coalition,
00:36:25c'est le Rassemblement National.
00:36:27Donc, c'est à eux, aujourd'hui, de déterminer
00:36:29dans quelle manière on peut être associés.
00:36:32Et donc, c'est tout l'objet de la discussion de cet après-midi.
00:36:35Il y a une question qui est une question fondamentale,
00:36:37c'est la question de la politique économique à suivre.
00:36:40Et là-dessus, parce qu'on parle souvent d'immigration,
00:36:42vous avez en effet des différences sur l'immigration,
00:36:44sur les questions de sécurité, c'est indéniable.
00:36:46Mais là où il y a une vraie différence avec le Rassemblement National,
00:36:50c'est la politique économique à suivre.
00:36:52Comment est-ce que vous comptez pouvoir peser, justement,
00:36:55dans votre alliance, dans cette alliance future,
00:36:57sur la question de la politique économique,
00:36:59qui est absolument essentielle ?
00:37:01Mais vous savez, c'est toujours la même chose.
00:37:03Le propre des coalitions, c'est d'associer des gens
00:37:05qui ne sont pas d'accord sur tout.
00:37:06Sinon, ce ne sont pas des coalitions, c'est le parti unique.
00:37:08Or, c'est pour ça d'ailleurs qu'on se rassemble.
00:37:10Moi, je continue de penser qu'aucun parti aussi fort soit-il
00:37:13peut l'emporter tout seul.
00:37:14C'est toujours parce que, justement,
00:37:15on rassemble des sensibilités des courants différents
00:37:17qu'on parvient à une majorité,
00:37:18les fameux 50 plus 1, qui nous ont si souvent manqué.
00:37:21Donc, quel est l'objet, aujourd'hui,
00:37:22de la démarche de cette coalition ?
00:37:24C'est de s'accorder sur un certain nombre de priorités
00:37:27que nous avons en commun,
00:37:28de nous rassembler sur l'essentiel,
00:37:30pour dire, voilà, nous construisons cette coalition
00:37:32de gouvernement sur un certain nombre
00:37:34de propositions majeures, incontournables,
00:37:37essentielles, sur lesquelles nous sommes d'accord.
00:37:40Et donc, c'est ceux-là sur lesquels
00:37:41nous avons travaillé en priorité.
00:37:42Est-ce que la question de la dette
00:37:44est pour vous une question essentielle ?
00:37:45Mais évidemment !
00:37:46Ce qui ne veut même pas dire que ça efface tout le reste.
00:37:48Et si nous sommes ensuite amenés à gouverner...
00:37:51Ce n'est pas la question essentielle.
00:37:52Ecoutez, tout ça viendra en son temps.
00:37:55Maintenant, la priorité, une fois de plus,
00:37:56c'est de gagner sur l'essentiel.
00:37:58C'est d'abord de mettre en place...
00:37:59L'essentiel, c'est quoi ?
00:38:00Excusez-moi, la priorité,
00:38:01c'est de défendre ces fameuses propositions.
00:38:02Et là, vous en saurez, j'imagine,
00:38:04le contenu assez vite.
00:38:06Et par la suite, c'est le propre d'une coalition.
00:38:08Vous le savez, on ne se cachera pas
00:38:09derrière notre petit doigt.
00:38:10L'idée sera de trouver un consensus
00:38:12sur un certain nombre de sujets.
00:38:13Après, je vous fais écouter
00:38:14ce que disait Ornette Bardella.
00:38:15Est-ce que vous serez vous-même candidate
00:38:17sous la bannière Reconquête, Rassemblement National
00:38:19et pourquoi pas Républicain ?
00:38:20Écoutez, à l'heure où je vous parle,
00:38:22ça n'est pas une décision qui est prise.
00:38:24Je ne sais pas.
00:38:25Je ne sais pas ce qu'il en est.
00:38:26Je veux dire, ça dépasse très largement mon cas.
00:38:28Je serai là où je dois être
00:38:30et là où il est utile qu'il soit.
00:38:31Donc, je n'ai pas...
00:38:32J'imagine Eric Zemmour,
00:38:33s'il vous écoute en ce moment,
00:38:34il doit se dire, voilà,
00:38:36j'ai fait venir sur Reconquête
00:38:38dans mon mouvement Mme Maréchal
00:38:40et elle est en train de faire
00:38:41une OPA sur mon mouvement.
00:38:42Pardon, c'est pas...
00:38:43Ça peut se traduire dans cette manière-là.
00:38:45Eric Zemmour lui-même,
00:38:46et c'est l'une des raisons
00:38:47pour lesquelles je l'ai rejoint,
00:38:48a toujours défendu la question
00:38:50de la coalition et de l'union des droites.
00:38:52Il l'a dit dimanche, d'ailleurs.
00:38:54Avec des attaques très violentes
00:38:56contre le Rassemblement National
00:38:58qui ne datent pas d'hier.
00:38:59Et le discours a été adouci,
00:39:00par rapport au premier discours.
00:39:02J'espère que si on trouve un chemin,
00:39:04si on trouve un chemin
00:39:06pour que les idées de Reconquête
00:39:07soient rassemblées
00:39:08et soient représentées, pardon,
00:39:09dans cette coalition,
00:39:10j'espère qu'il s'en réjouira, voilà,
00:39:12et qu'il pourra nous soutenir
00:39:14dans cette démarche.
00:39:15Écoutons Jordan Bardella
00:39:16sur l'union des droites
00:39:17et après je vous donne la parole,
00:39:18évidemment, Gauthier.
00:39:20J'ai souhaité discuter,
00:39:22comme je discute avec beaucoup de gens
00:39:24à l'extérieur du Rassemblement National
00:39:25avec Marion Maréchal,
00:39:26parce qu'elle a émis le souhait
00:39:28peut-être de participer
00:39:29à une dynamique électorale.
00:39:31Je lui ai indiqué très clairement
00:39:33que l'attitude qui avait été la sienne
00:39:35durant la campagne, à mon égard,
00:39:36contrairement à celle d'Eric Zemmour
00:39:37qui était beaucoup plus vindicative
00:39:39et beaucoup moins apaisée
00:39:42que celle de Marion Maréchal,
00:39:43me donnait la possibilité
00:39:44de discuter avec elle.
00:39:45Il n'y a pas d'accord électoral,
00:39:46il n'y aura pas d'accord de parti politique
00:39:48entre des structures partisanes.
00:39:50Maintenant, je suis disposé,
00:39:52encore une fois,
00:39:53à élargir ma majorité
00:39:54parce que je veux construire
00:39:55une majorité de redressement du pays
00:39:57qui rétablira l'ordre et l'autorité,
00:39:59qui permettra par des mesures ciblées
00:40:01de redonner du pouvoir d'achat
00:40:02à nos concitoyens
00:40:03et d'essayer d'inverser le cours de l'histoire
00:40:06et cette spirale du défaitisme
00:40:08dans laquelle nous ont plongé
00:40:09aujourd'hui les macronistes.
00:40:12Oui, écoutez, il ré-exprime là
00:40:14le cadre qu'il a exprimé devant moi.
00:40:16Il a, en effet, émis l'idée
00:40:18qu'il ne souhaitait pas être d'accord de parti.
00:40:21Donc, maintenant, tout l'objet
00:40:23et tout ce qui va m'animer
00:40:24dans les jours à venir
00:40:25avec Peur d'heure de sommeil,
00:40:26c'est de savoir comment des gens
00:40:27issus de Reconquête
00:40:28puissent être représentés
00:40:29pour porter les idées
00:40:30qui sont...
00:40:31Et Nicolas Bay et Guillaume Pelletier
00:40:32sont sur votre ligne ?
00:40:33Nicolas Bay et Guillaume Pelletier,
00:40:35en effet, me soutiennent
00:40:36dans cette démarche
00:40:37d'institution et de dialogue
00:40:38parce que s'il y a, une fois de plus,
00:40:39quel est le choix
00:40:40qui s'offre à nous ?
00:40:41Il est très simple.
00:40:42Soit nous trouvons,
00:40:43dans le cadre posé
00:40:44par le Rassemblement National,
00:40:45qui est aujourd'hui leader,
00:40:46que ça nous plaise ou non,
00:40:47de cette coalition,
00:40:48nous trouvons le moyen
00:40:49que Reconquête renforce
00:40:51et participe à cette coalition
00:40:52et donne les moyens, du coup,
00:40:53que nos idées soient représentées
00:40:54et emportent une majorité.
00:40:56Soit, bien écoutez,
00:40:57nous faisons cavalier seul...
00:40:58C'est la stratégie Mélanie.
00:40:59Soit nous faisons cavalier seul
00:41:01et nous prenons le risque
00:41:02que les millions d'électeurs
00:41:03de Reconquête
00:41:04passent à côté
00:41:05de cette occasion historique.
00:41:06Et moi, je veux dire,
00:41:07pour moi, ça n'est pas possible.
00:41:10La situation de la France
00:41:11est trop grave
00:41:12pour qu'on passe à côté
00:41:13de cette occasion.
00:41:14C'est la stratégie Mélanie,
00:41:15l'union des droites,
00:41:16qui a réussi, en Italie...
00:41:17C'est la stratégie de tout le monde
00:41:18qui s'offre à la droite en France
00:41:19et à la Fédération.
00:41:20C'est pas le cas en France.
00:41:21Tous les pays européens
00:41:22qui voient la droite
00:41:23garder leurs affaires.
00:41:24Je pense qu'on a compris
00:41:25que le divorce était acté
00:41:26avec Éric Zemmour.
00:41:27J'étais au QG le soir
00:41:28où vous prononcez le discours.
00:41:29Vous quittez la scène
00:41:30sans même échanger avec lui.
00:41:31Vous préjugez de beaucoup de choses
00:41:32alors même que je n'ai pas eu
00:41:33l'occasion d'en discuter
00:41:34de vive voix avec Éric.
00:41:35Nous allons donc réfléchir
00:41:36à la manière de faire.
00:41:37Il y a un putsch
00:41:38avec les deux vice-présidents
00:41:39visiblement, Nicolas Vey.
00:41:40C'est un putsch,
00:41:41excusez-moi,
00:41:42que de vouloir aujourd'hui
00:41:43faire en sorte
00:41:44que les idées de reconquête
00:41:45aboutissent à une union,
00:41:46à une coalition.
00:41:47En placer le président du parti.
00:41:48Qui est juste...
00:41:49Qui est dit au PA.
00:41:50Qui est juste...
00:41:51Putsch, là,
00:41:52est quelque chose
00:41:53d'un peu plus militaire
00:41:54qui renvoie à autre chose.
00:41:55Qui est juste,
00:41:56excusez-moi,
00:41:57ce qui nous a le droit de motiver
00:41:58y compris Éric Zemmour
00:41:59quand il est arrivé aux affaires
00:42:00à savoir faire en sorte
00:42:02cette union de droite.
00:42:03Ce n'est pas au moment
00:42:04où il y a l'opportunité historique
00:42:05de pouvoir la faire vivre
00:42:06qu'on va reculer
00:42:07et qu'on va renoncer à ce...
00:42:08Et vous pensez pouvoir
00:42:09convaincre Éric Zemmour
00:42:10cet après-midi
00:42:11d'un changement de ligne ?
00:42:12Il y a quand même une donne
00:42:13à prendre en compte.
00:42:14Que ça plaise ou non,
00:42:15le RN est à 33%
00:42:16aux élections européennes.
00:42:17Nous avons,
00:42:18après une campagne,
00:42:19j'espère qu'elle sera reconnue
00:42:20comme telle,
00:42:21vaillante et de qualité,
00:42:22atteint notre objectif
00:42:23en ayant des élus.
00:42:24Mais aujourd'hui,
00:42:25de fait,
00:42:26le leader qui pose le cadre
00:42:27de cette coalition,
00:42:28c'est le RN.
00:42:31Donc à un moment donné,
00:42:32il va falloir nous adapter.
00:42:33J'espère convaincre Éric,
00:42:34c'est tout l'objet.
00:42:35J'espère convaincre Éric
00:42:36d'être en accord
00:42:37sur la manière
00:42:38de faire en sorte
00:42:39que les idées auxquelles
00:42:40il croit...
00:42:41Parce qu'Éric Zemmour
00:42:42est un homme sincère.
00:42:43C'est un homme de conviction
00:42:44et c'est un homme
00:42:45qui,
00:42:46j'en suis absolument convaincue,
00:42:47veut sauver son pays
00:42:48et c'est tout ce qu'il a démontré
00:42:49dans les mois
00:42:50et les années à venir
00:42:51lorsqu'il a pris le risque
00:42:52de s'engager.
00:42:53Excusez-moi,
00:42:54mais...
00:42:55Est-ce que vous êtes prête
00:42:56à y aller seul ?
00:42:57Moi, si vous voulez,
00:42:58je ne passerai pas
00:42:59à côté de l'occasion historique.
00:43:00Il faut plus que nos idées
00:43:01soient représentées.
00:43:02Mais excusez-moi,
00:43:03mais l'enjeu quand même,
00:43:04rappelons-le,
00:43:05imaginez les Français
00:43:06qui nous regardent
00:43:07au-delà de nos sujets personnels.
00:43:08C'est quand même
00:43:09de permettre demain
00:43:10que nous ayons
00:43:11trois ans de moins
00:43:12supplémentaires d'Emmanuel Macron.
00:43:13Trois ans de moins
00:43:14de déclassement,
00:43:15d'appauvrissement,
00:43:16d'endettement,
00:43:17de submersion migratoire,
00:43:18d'islamisation.
00:43:19Donc si vous voulez,
00:43:20je suis pas là
00:43:21pour faire plaisir.
00:43:22Vous savez,
00:43:23je suis eurodéputée.
00:43:24Si je voulais simplement
00:43:25dormir tranquillement la nuit,
00:43:28il ne croit pas en Marine Le Pen.
00:43:30Il dit depuis des années
00:43:32qu'elle ne sera jamais
00:43:33présidente de la République,
00:43:34qu'elle n'a pas le niveau,
00:43:35qu'elle n'a pas les qualités,
00:43:37etc.
00:43:38Donc au-delà des idées,
00:43:40il y a évidemment
00:43:42une problème de personnes
00:43:43que vous n'appuyez pas vous,
00:43:44puisque forcément
00:43:45vous avez une proximité
00:43:46avec Marine Le Pen.
00:43:48Et ça me paraît difficile
00:43:50effectivement
00:43:51que vous arriviez à convaincre
00:43:53Éric Zemmour
00:43:54d'oublier
00:43:56ce qu'il a pu dire
00:43:57pendant tant d'années
00:43:58sur un mouvement,
00:43:59au-delà du mouvement
00:44:00et de la femme qu'il dirige.
00:44:02C'est compliqué,
00:44:03on le sait bien.
00:44:04Je crois que notre responsabilité
00:44:05historique dans ce moment
00:44:06et ce que nous devons
00:44:07aux Français,
00:44:08c'est justement
00:44:09de dépasser
00:44:10nos éventuels
00:44:11ressentiments
00:44:12ou positionnements personnels
00:44:15les uns à l'égard des autres.
00:44:16Voilà ce qui se passe.
00:44:17Et j'interprète
00:44:18que vous ne l'ayez pas vu
00:44:19hier soir
00:44:20et que vous ne l'ayez pas vu
00:44:21encore ce matin à 9h50.
00:44:22J'interprète ça
00:44:23pour tout vous dire.
00:44:24Je suis un peu étonné
00:44:25que lorsque vous êtes
00:44:26sorti de Jordan Dardela,
00:44:27je suis quand même étonné
00:44:28qu'il n'ait pas pris
00:44:29son téléphone
00:44:30parce que la vérité,
00:44:31évidemment,
00:44:32c'est qu'est-ce que
00:44:33vous vous êtes dit
00:44:34et qu'est-ce qu'on fait
00:44:35dans une situation
00:44:36comme celle-là ?
00:44:37Et à 9h50,
00:44:38il ne vous a toujours pas reçu.
00:44:39Il était derrière moi
00:44:40quand j'ai lancé l'appel
00:44:41à rencontrer Marine Le Pen
00:44:42donc il ne pouvait pas
00:44:43ne pas être au courant.
00:44:44Je suis d'accord avec vous
00:44:45mais je suis un peu étonné
00:44:46parce que,
00:44:47comment dire,
00:44:48ce silence-là
00:44:49ou en tout cas
00:44:50cette absence
00:44:51d'interprétation
00:44:52de ce qu'il a dit
00:44:53à mes yeux,
00:44:54fait sens.
00:44:55Écoutez,
00:44:56voilà,
00:44:57nous allons nous voir
00:44:58cet après-midi
00:44:59ou dans la matinée
00:45:00et nous allons
00:45:01en discuter
00:45:02plus directement.
00:45:03Une fois de plus,
00:45:04maintenant,
00:45:05je crois qu'il faut
00:45:06dépasser
00:45:07nos sentiments personnels,
00:45:08dépasser nos relations
00:45:09interpersonnelles
00:45:10qu'on aime
00:45:11ou qu'on n'aime pas
00:45:12telle ou telle personne
00:45:13qu'on considère
00:45:14ou pas qu'elle soit
00:45:15au niveau
00:45:16ou qu'on est meilleur qu'elle.
00:45:17Ce n'est pas le sujet
00:45:18aujourd'hui.
00:45:19Le sujet,
00:45:20c'est les Français
00:45:21et la défense des Français.
00:45:22C'est le sujet
00:45:23aujourd'hui.
00:45:24C'est le sujet
00:45:25aujourd'hui.
00:45:26C'est le sujet
00:45:27aujourd'hui.
00:45:28C'est le sujet
00:45:29aujourd'hui.
00:45:30C'est le sujet
00:45:31aujourd'hui.
00:45:32C'est le sujet
00:45:33aujourd'hui.
00:45:34C'est le sujet
00:45:35aujourd'hui.
00:45:36C'est le sujet
00:45:37aujourd'hui.
00:45:38C'est le sujet
00:45:39aujourd'hui.
00:45:40C'est le sujet
00:45:41aujourd'hui.
00:45:42C'est le sujet
00:45:43aujourd'hui.
00:45:44C'est le sujet
00:45:45aujourd'hui.
00:45:46C'est le sujet
00:45:47aujourd'hui.
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00:45:49aujourd'hui.
00:45:50C'est le sujet
00:45:51aujourd'hui.
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00:45:53aujourd'hui.
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00:45:55aujourd'hui.
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00:45:59aujourd'hui.
00:46:00C'est le sujet
00:46:01aujourd'hui.
00:46:02C'est le sujet
00:46:03aujourd'hui.
00:46:04C'est le sujet
00:46:05aujourd'hui.
00:46:06C'est le sujet
00:46:07aujourd'hui.
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00:46:09aujourd'hui.
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00:46:11aujourd'hui.
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00:46:15aujourd'hui.
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00:46:17aujourd'hui.
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00:46:21aujourd'hui.
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00:46:23aujourd'hui.
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00:46:25aujourd'hui.
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00:46:27aujourd'hui.
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00:46:31aujourd'hui.
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00:46:33aujourd'hui.
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00:46:35aujourd'hui.
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00:46:41aujourd'hui.
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00:46:43aujourd'hui.
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00:46:45aujourd'hui.
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00:46:47aujourd'hui.
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00:46:51aujourd'hui.
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00:47:00C'est le sujet
00:47:01aujourd'hui.
00:47:02C'est le sujet
00:47:03aujourd'hui.
00:47:04C'est le sujet
00:47:05aujourd'hui.
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00:47:07aujourd'hui.
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00:47:09aujourd'hui.
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00:47:11aujourd'hui.
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00:47:37aujourd'hui.
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00:47:41aujourd'hui.
00:47:42C'est le sujet
00:47:43aujourd'hui.
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00:47:45aujourd'hui.
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00:47:48C'est le sujet
00:47:49aujourd'hui.
00:47:50C'est le sujet
00:47:51aujourd'hui.
00:47:52C'est le sujet
00:47:53aujourd'hui.
00:47:54C'est le sujet
00:47:55aujourd'hui.
00:47:56C'est le sujet
00:47:57aujourd'hui.
00:47:58C'est le sujet
00:47:59aujourd'hui.
00:48:00C'est le sujet
00:48:01aujourd'hui.
00:48:02C'est le sujet
00:48:03aujourd'hui.
00:48:04C'est le sujet
00:48:05aujourd'hui.
00:48:06C'est le sujet
00:48:07aujourd'hui.
00:48:08C'est le sujet
00:48:09aujourd'hui.
00:48:10C'est le sujet
00:48:11aujourd'hui.
00:48:12C'est le sujet
00:48:13aujourd'hui.
00:48:14C'est le sujet
00:48:15aujourd'hui.
00:48:16Légolas,
00:48:29vous êtes présent sur
00:48:34l'histoire de personne tout en
00:48:38en expliquant que cette
00:48:39politique est une historie de
00:48:40personnes.
00:48:41Si on fait le temps
00:48:42long nous parler de
00:48:43reconquête,
00:48:44et de l'existence
00:48:45politique de reconquête et donc d'être en mesure de créer les conditions de l'Alliance.
00:48:50C'est l'inverse qui s'est passé. C'est l'inverse qui s'est passé. Aujourd'hui,
00:48:53le RN fait 33%. Donc la logique cohérente de ce parti, et d'ailleurs les électeurs
00:48:58de LR, vous dites aux LR qu'ils ne comprennent jamais rien à leurs électeurs, mais là,
00:49:02les électeurs de reconquête et ceux du Rassemblement national le veulent. Et quand vous disiez
00:49:06c'est la stratégie Mélanie, pardon, c'est la stratégie de la gauche en France depuis
00:49:09toujours, c'est l'histoire même du macronisme. Et alors dans des proportions complètement
00:49:14lunaires. Alors là, il n'y a pas deux idées en commun entre Éric Dupond-Moretti et Gérald
00:49:17Darmanin, même pas sur le terrain économique si je puis me permettre. Donc il n'y a que
00:49:21la droite au contraire qui ne le faisait jamais. Et là, en l'occurrence, la question se pose.
00:49:25Et 9h55, Marine Jacmin sera avec nous et je la remercie grandement. Vous la connaissez
00:49:30puisqu'elle était sur le terrain et nous étions ensemble à TF1. Méguer, Marine
00:49:35Jacmin, confidence d'un grand reporter. Merci d'être avec nous. On marque une pause.
00:49:38Marine Jacmin, Méguer, confidence d'un grand reporter. C'est vrai que le journaliste que je
00:49:48suis qui aura passé son temps sur son siège finalement, autrement dans le football convenons
00:49:53que c'était peu dangereux. On peut avoir une forme d'estime, d'admiration pour des gens comme
00:49:58vous qui sont au cœur des combats où parfois votre vie est en danger. Écoutez, merci pour
00:50:07cette invitation. Je crois que j'ai bien choisi mon jour. C'est tous les jours comme ça.
00:50:13Surtout ne va pas sur ces news. Et moi, j'ai répondu, je parle à tous les Français.
00:50:18Mais qui vous a dit ça ? Ceux qui ne vous aiment pas.
00:50:21Il y a des gens qui ne nous aiment pas. Oui, enfin, je ne sais pas. J'ai cru
00:50:25comprendre parce que je ne regarde pas beaucoup la télé. Bref, c'est un peu dur de passer après
00:50:32Marion Maréchal Le Pen, dont j'ai connu très bien le père qui s'appelait Roger Hawke et qui
00:50:37était reporter de guerre. Quant à Marine, je ne la connais pas. Nous partageons le même prénom,
00:50:42des origines bretonnes, mais pas totalement les mêmes idées, si vous voyez ce que je veux dire.
00:50:47Donc, je marque mon territoire. Oui, c'est assez amusant. D'ailleurs, chacun éprouve le besoin de
00:50:55dire. On m'a dit de ne pas venir sur ces news, mais je suis quand même venu. Je ne vote pas pour
00:51:00Marine Le Pen. Tout ça est vrai. Vous aimez la vérité. Vous avez raison. Cette mise en perspective
00:51:07peut me surprendre. Je suis ravie de vous voir. Et moi donc. Sommeil à la BD, vous nous rappelez les titres.
00:51:18Il vaut de la clarté. Xavier Bertrand appelle Éric Ciotti à clarifier la position de LR face au RN.
00:51:28Le président des Hauts-de-France déplore le fait que l'appel au rassemblement lancé par Marine Le Pen
00:51:32n'ait pas encore été rejeté par le patron des Républicains. Un choix qui fait consensus selon
00:51:39notre sondage OpinionWeb pour CNews Europe 1 et le JDD. 6 Français sur 10 approuvent la dissolution
00:51:45décidée par Emmanuel Macron quand 39% se disent contre cette décision. Et puis, Anthony Blinken,
00:51:52secrétaire d'état américain, s'est entretenu avec Benjamin Netanyahou et poursuit aujourd'hui
00:51:56avec des échanges avec les ténors de l'opposition israélienne alors que le conseil de sécurité de
00:52:01l'ONU a adopté hier un projet de résolution américaine soutenant le plan de cesser le feu à Gaza.
00:52:07On va évoquer votre livre plus longuement dans quelques instants. Mais une question préliminaire
00:52:14lorsqu'on se plaint souvent de ce qui se passe en France et nous-mêmes voyagerons finalement assez
00:52:20peu. Une question aussi à laquelle peut penser de temps en temps Vincent Arouette, vous qui êtes
00:52:25allé là où la misère parfois et le monde est en feu, est-ce que vous dites que les Français sont
00:52:33des enfants gâtés ? Non je dirais pas que les Français sont des enfants gâtés mais c'est vrai
00:52:38que quand je rentre de ces pays qui sont en pleine détresse qu'on a partagé avec certains sur ce
00:52:44plateau, c'est vrai que je suis très étonnée d'entendre cette rhétorique guerrière chez nos
00:52:50compatriotes, l'outrance des mots, le manque de compromis. J'ai envie de leur dire que j'ai vu,
00:52:58si je peux me permettre une métaphore, j'ai vu des poignées d'hommes beaux-parleurs avec beaucoup
00:53:05de promesses entraîner des milliers d'autres dans la guerre, dans la ruine et dans la détresse.
00:53:09J'ai peur, j'ai peur pour mon pays, oui j'ai peur parce qu'on est à un moment totalement
00:53:15historique. Je ne suis pas politique donc j'écoute les uns, j'écoute les autres et ce que j'écoute
00:53:24en ce moment, c'est pas terrible. Je vous ai entendu hors micro parler, c'est pas terrible tout
00:53:30ce qui se passe, c'est difficile, c'est dangereux. On ne lâche pas, aussi dans les rhétoriques
00:53:36guerrières, on ne lâche pas le général au milieu du guet. Qu'est-ce qui va se passer ? C'est pas
00:53:42simple. J'essaye de décrypter. De décrypter, oui, le décryptera qui comprend. Ce qui est très
00:53:51frappant c'est que la guerre à Gaza, la guerre en Ukraine a été au cœur de la campagne électorale,
00:53:58elle a été instrumentalisée par la LFI comme par les macronistes et puis tout d'un coup tout s'est
00:54:03évanoui. Ce n'est plus qu'un élément de décor très lointain, un bruit de fond, la campagne ne
00:54:09prête plus du tout à ça et on est à un moment très important, par exemple sur les affaires
00:54:14européennes qui, soit disant, sont décisives pour le président. Là, la semaine qui se joue en ce
00:54:20moment, cette semaine et le mois qui vient sont décisives pour déterminer les cinq ans qui
00:54:25viennent parce que c'est là où on choisit les top jobs, vous savez les gens qui vont réellement
00:54:28être dans la machine bruxelloise et qui vont faire pendant cinq ans la politique de l'Europe.
00:54:33Nous, on est complètement absent, le ministre des affaires étrangères, le ministre de l'Europe et
00:54:38des affaires étrangères, selon l'intitulé macronien, le ministre de l'Europe et des affaires
00:54:43étrangères est celui qui dirige la campagne législative pour le parti du président. De
00:54:48la même manière, et tout est comme ça, Van der Leyen va être élu puisque Emmanuel Macron va
00:54:55remballer le petit putsch qui avait été imaginé où on essayait de pousser M. Draghi, ça c'est
00:55:01fini, on renverse pas la table à Paris pour la renverser aussi la table à 27. Donc, on va
00:55:06remballer nos ambitions. Mais surtout, il y a le G7 dans deux jours, après-demain, en Italie, avec
00:55:13toute une série de sujets importants. La France, c'est l'homme malade de l'Europe désormais. La
00:55:18France, elle n'a plus la voix au chapitre, elle disparaît. Nos initiatives sur l'Ukraine, sur le
00:55:23gaz, etc. finies. On est des témoins qui regardons ça quand on a le temps parce que ce qui nous
00:55:29importe pour un mois, et dans un mois, c'est les JO. La France, centre du monde. Très grand enjeu
00:55:36historique. Ça fait des mois qu'on nous bassine avec l'importance des JO, avec la sécurité. Quel
00:55:43enjeu, quel défi terrible. Mais on s'en fout éperdument, là. On est dans la campagne électorale.
00:55:48Mais vous ne pouvez pas faire tout à la fois. Mais en fait, il n'y a pas eu beaucoup d'Europe
00:55:53dans cette campagne précédente. Ce qui s'est passé, on a parlé de tas d'autres choses sauf
00:55:58de l'Europe. Et moi, je vais vous dire, j'ai été élevé par un grand-père qui a fait les deux guerres
00:56:04et qui m'a beaucoup parlé de... enfin, qui était très heureux de voir que les Allemands et les
00:56:10Français allaient se réunir. Alors, il était mort quand le mur de Berlin est tombé. Moi, j'y étais.
00:56:16Et je trouve... j'étais heureuse de voir que les murs tombent en Europe. Et aujourd'hui, je vois
00:56:22ces blocs qui se reconstruisent. Je vois les extrêmes qui montent en Europe. Et pourquoi ?
00:56:28Alors, regardez Mme Méleny, en trois ans. Est-ce qu'elle a réussi avec l'immigrant ? Non. Elle a
00:56:34peut-être réussi l'économie ? Non. Comme vous dites, vous ne faites pas de politique. J'ai pas la
00:56:39même vision. Comme vous dites, vous ne faites pas de politique. Mais vous faites de la politique.
00:56:42Oui, je fais de la politique. Je dis ce que je pense, oui. Mais je n'ai pas de parti politique.
00:56:48Oui, personne n'a de parti politique sauf les militants. En tout cas, votre carrière mérite...
00:56:58Merci, Vincent Hervouet, d'avoir... Non, mais si, c'est grâce à l'intervention sur l'Europe, on
00:57:06l'a entendu nulle part. C'est pour ça que je le précisais. Votre carrière, votre parcours mérite
00:57:13le respect. On en parlera évidemment tout à l'heure. Non, mais c'est vrai. Et puis, vous êtes une
00:57:17figure populaire, j'ai envie de dire. Les gens ont souvent beaucoup d'estime, d'admiration parce que
00:57:20vous avez fait ce métier au début de votre carrière où il y avait peu de femmes qui étaient
00:57:25reportères sur le terrain. Il se trouve qu'il y a également Patricia Lémonnière qui était avec
00:57:29vous à TF1. Il y avait... Il faut dire un mot. Moi, on s'est croisés sur le terrain. Je dois avouer
00:57:37que Marie a un abattage absolument extraordinaire. Ça veut dire quoi ? À la fois du courage et une capacité
00:57:44de travail qui était complètement bluffante sur le terrain. Avec des ressources, la capacité à
00:57:51sortir des reportages qui étaient remarquables et c'est pas donné à tout le monde. Vraiment.
00:57:55C'est pour ça que... Et c'est vrai que... Et je n'étais pas du tout une militante sur le terrain. Non. J'essaie toujours de tenir la petite histoire qui raconte la grande.
00:58:02C'est vrai que dans notre joli métier, les grands reporters de guerre sont l'aristocratie de ce métier parce qu'il y a
00:58:09chez eux ou chez elles quelque chose de l'ordre du courage physique. Il y a deux aristocraties dans le métier.
00:58:16Il y a les gens qui ont risqué un petit peu, qui ont pris des risques virtuels ou des risques réels.
00:58:20Ça c'est vrai, les grands reporters. Et puis il y a les secrétaires de rédaction, ceux qui font la mise en page.
00:58:26Bon, le sondage. On va revenir évidemment à la fin de cette émission avec vous, bien sûr, sur votre livre.
00:58:33Deux, trois choses quand même. Sondage, attention d'autres. Rassemblement national est à 33%. Candidat de la NUPS est à 23%.
00:58:39Majorité présidentielle à 18%. Bon, on n'a pas encore la projection. Je ne sais pas non plus comment sera interprétée aujourd'hui le front populaire.
00:58:49Quelqu'un qui a voté pour Glucksmann, est-ce qu'il va vouloir voter pour le front populaire avec LFI ?
00:58:54Ce n'est pas le même vote, quand même.
00:58:56Et vous savez que dans les grandes législatives il y a deux ans, les seconds tours RN-NUPS ont été plus remportés par le RN.
00:59:04Donc paradoxalement, le front populaire peut aider le rassemblement national dans les seconds tours qui pourraient les opposer.
00:59:10Bon, l'union des droites, je vous propose, parce qu'on en a beaucoup parlé, on va voir ce sujet d'Augustin Denevieux.
00:59:17J'ai un petit message de l'entourage d'Éric Zemmour après l'interview de Marion Maréchal à l'instant sur notre portail.
00:59:21Parce qu'il doit être très content.
00:59:22Ils étaient devant leur télé, je peux vous dire qu'effectivement ça fulmine.
00:59:24Surtout que l'entourage d'Éric Zemmour explique qu'Éric Zemmour a contacté Marion Maréchal tout de suite après sa réunion avec Jordan Bardella et Marine Le Pen pour lui demander ce qu'il s'était dit.
00:59:34Et c'est Marion Maréchal qui lui aurait refusé, c'est la version de l'entourage d'Éric Zemmour, de lui dire, et qui lui a dit, attends demain, on se verra demain, donc aujourd'hui.
00:59:40Quelle est vilaine.
00:59:42Effectivement, on ne peut pas vérifier tout ça bien sûr.
00:59:45Mais ça donne une couleur différente à ce que disait peut-être Marion Maréchal.
00:59:51C'est deux vérités en tout cas qui...
00:59:53Le divan s'est acté et elle va demander à Éric Zemmour de se retirer, on l'a bien compris.
00:59:59C'est les jeunes, M. Dassier.
01:00:01C'est les jeunes, ils vont trop vite.
01:00:03C'est exactement ce que Marion Maréchal est venue nous dire ce matin.
01:00:06Éric Zemmour doit se retirer pour que l'union soit possible.
01:00:09Tous les deux ensemble pendant encore quelques semaines ou quelques mois, ça paraît un peu illusoire.
01:00:14Pousse-toi là que je m'y mette.
01:00:16Probablement impossible.
01:00:18Est-ce que vous voulez voir un sujet sur l'union des droites ?
01:00:21Et avec Édouard Philippe qui en a également parlé ce matin.
01:00:24Donc je vous propose de voir le sujet.
01:00:26Il y a information du Figaro qui vient de tomber, Éric Ciotti travaille à un accord avec Jordan Bardella.
01:00:29Et il doit s'exprimer ce soir aux 20 heures de TF1.
01:00:33Écoutons, c'est l'inverse de ce qu'il disait il y a combien ?
01:00:37Deux jours.
01:00:39Non, non, non. Éric Ciotti il a dit qu'il n'y aurait pas d'alliance avec la Mancunie.
01:00:42Oui, j'ai jamais dit ça.
01:00:43Mais il n'a jamais dit qu'il n'y aurait pas d'alliance avec le Rassemblement National.
01:00:46Sur les deux derniers jours, Jean-Claude.
01:00:48Oui, sur les deux derniers jours.
01:00:50La ville de Nice vaut bien une alliance.
01:00:52Non mais c'est surtout...
01:00:53C'est une révolution quand même.
01:00:55Mais bien sûr.
01:00:56C'est absolument passionnant.
01:00:58C'est passionnant, oui, c'est passionnant.
01:01:00C'est passionnant à la fois d'en reconquêter au sein des Républicains.
01:01:03Est-ce qu'on peut voir le sujet ? Vous voulez pas le voir, le sujet ?
01:01:07Allez, Augustin donne adieu.
01:01:09Vous avez dit non ?
01:01:10Pour obtenir la majorité absolue dans l'hémicycle,
01:01:12le Rassemblement National doit avoir au minimum 289 députés élus,
01:01:17contre 88 actuellement.
01:01:19Pour y parvenir, Marine Le Pen tend la main aux Républicains
01:01:22et se dit prête à ne pas présenter de candidats RN
01:01:25face à des candidats LR dans certaines circonscriptions.
01:01:29Bien sûr que nous sommes capables de le faire.
01:01:31Parce que c'est cela, faire le rassemblement.
01:01:33Faire le rassemblement, c'est avoir une charte,
01:01:35c'est ce sur quoi nous travaillons,
01:01:37avec des points politiques sur lesquels chacun se met d'accord.
01:01:41Si on est d'accord sur ces points, on construit cette majorité.
01:01:45Même volonté de dialogue avec Reconquête,
01:01:47Marine Le Pen, Jordan Bardella et Marion Maréchal
01:01:50se sont entretenus hier pour une éventuelle alliance,
01:01:53sous certaines conditions.
01:01:55C'est justement exprimer le souhait de travailler à Reconquête
01:01:59avec des personnes dont ils considèrent
01:02:01qu'ils ont eu une attitude constructive
01:02:03vis-à-vis du Rassemblement National.
01:02:05Un rassemblement patriote nécessaire
01:02:07selon le président du RN,
01:02:09conscient que la majorité absolue
01:02:11ne s'obtiendra qu'avec des alliances.
01:02:13Je crois qu'il est peut-être difficile de gagner seul
01:02:16et que nous avons besoin aussi de faire ce rassemblement.
01:02:19Les patriotes sincères aujourd'hui dans le pays
01:02:21d'où qu'ils viennent, de droite comme de gauche,
01:02:23doivent avoir conscience que cette échéance
01:02:26et cette opportunité est absolument historique.
01:02:28Le RN n'a que très peu de temps pour mener ses discussions.
01:02:32Les listes pour les élections législatives
01:02:34doivent être rendues au plus tard, vendredi.
01:02:37L'information est en direct et je vais retirer entièrement
01:02:40ce que je disais tout à l'heure de Raphaël Glucksmann.
01:02:43Je disais le plus étrange dans ce deal
01:02:45est la soumission de Raphaël Glucksmann.
01:02:47Il était le grand gagnant dimanche.
01:02:49Il était un espoir pour la gauche républicaine.
01:02:51Il a rassemblé les suffrages huit fois plus que Anne Hidalgo.
01:02:54Je disais que j'étais étonné moi-même qu'il accepte cela.
01:02:57J'étais tellement étonné qu'à 10h15,
01:02:59Gauthier Lebret, que se passe-t-il ?
01:03:01Raphaël Glucksmann quitte le Front populaire en discussion,
01:03:04en formation de l'opinion.
01:03:06C'est assez cohérent parce qu'hier,
01:03:08il avait fixé à 20h des lignes rouges, des points précis.
01:03:11Olivier Faure s'est complètement assis
01:03:13sur les revendications de sa propre tête de liste
01:03:15et deux heures plus tard, signé un accord
01:03:17en ne reprenant aucun point des demandes de Raphaël Glucksmann
01:03:20qui est donc cohérent avec lui-même.
01:03:22Bravo Glucksmann !
01:03:23Il faut toujours féliciter les gens
01:03:25qui sont droit dans leurs bottes.
01:03:27Le problème, c'est qu'il n'aura pas le pouvoir
01:03:29et la capacité de présenter une autre liste.
01:03:31Il y aura quand même des candidats d'union avec le PS.
01:03:33Peu importe, l'honneur, ça existe dans la vie ?
01:03:35Bien sûr.
01:03:36Être raccord avec ce qu'on pense ?
01:03:38Prendre date, ça existe aussi et il a raison.
01:03:40Vous imaginez ce qu'on est en train de vivre ?
01:03:42Ça tombe toutes les minutes.
01:03:44Chautilly avec le RN, Raphaël Glucksmann
01:03:46qui s'en va du Front populaire.
01:03:49C'est extraordinaire ce qui se passe.
01:03:53C'est rare de vivre ça.
01:03:54Il y a un côté Quatrième République.
01:03:55Jean-Claude a bien connu cette période.
01:03:59Il n'a même pas connu la première.
01:04:03Chers amis, vous me reprochez tout à l'heure.
01:04:06Les choix qui avaient peut-être été les miens.
01:04:09J'ai oublié de vous dire un truc.
01:04:11Regardez le bilan.
01:04:13Regardez le bilan de ceux à qui on a fait confiance
01:04:17depuis 30 ou 40 ans.
01:04:19On est dans une situation dramatique.
01:04:21C'est peut-être là, maintenant,
01:04:23l'heure du rassemblement a sonné.
01:04:25Vous vous souvenez quand on commençait notre carrière ?
01:04:27Dans la cour de l'Elysée,
01:04:28Diane Bienfou les convertira.
01:04:30Pierre Mendès France.
01:04:31Diane Bienfou, peut-être pas.
01:04:36Pascal, il va falloir rejoindre la boule en août.
01:04:41Vous ne pourrez pas être à la boule en juillet.
01:04:43Je prie Raphaël Glucksmann.
01:04:45Je retire tout ce que j'ai dit.
01:04:47Il m'a écouté.
01:04:49Vous n'aviez peut-être pas écouté son 20h de France 2.
01:04:52Ça présageait de ce qu'il allait devenir.
01:04:54Vous voulez dire que je n'avais pas été assez subtil ?
01:04:57Que je ne l'avais pas vu ?
01:05:01Vous avez échappé.
01:05:02Vous travaillez beaucoup.
01:05:03Vous avez des horaires extensibles.
01:05:05À 20h, vous êtes même à l'antenne.
01:05:08Ne me proposez pas ça deux fois.
01:05:10Vous avez vu Gabriel Attal.
01:05:11Ça ne dure que six mois.
01:05:14Il va être remplacé par Jordan Bordelac à 28 ans.
01:05:16On peut être remplacé par encore plus jeune.
01:05:19Je voudrais qu'on ne fasse pas le gouvernement aujourd'hui.
01:05:24Lui, il a des souhaits.
01:05:25J'ai des pronostics différents.
01:05:26Lui, c'est M. Nassier.
01:05:27Vous ne lui parlez pas comme ça.
01:05:28Président Nassier.
01:05:33Président Nassier, je m'excuse.
01:05:36Je ne m'excuse pas.
01:05:37Je vous prie de m'excuser.
01:05:39C'est quoi cette coalition contre moi ?
01:05:41Le monde change.
01:05:44Écoutez Édouard Philippe.
01:05:46Visiblement, j'ai écouté Édouard Philippe.
01:05:48Il est dépassé.
01:05:50Lui, c'est pareil.
01:05:51Il a envie de dire du mal d'Emmanuel Macron.
01:05:54Il ne le dit pas.
01:05:56Il est prisonnier.
01:05:58Il n'est pas clair.
01:05:59Ou trop clair.
01:06:01Il est sacrifié.
01:06:02Il est sacrifié.
01:06:03Son groupe est sacrifié.
01:06:05Il était contre la dissolution.
01:06:06Il est contre les bûchers funéraires indiens.
01:06:09Écoutons-le.
01:06:10Juppé, en moins bien.
01:06:11C'est un autre.
01:06:13Si j'ose dire.
01:06:15Il lui ressemble en plus maintenant.
01:06:17Si j'ose dire.
01:06:18Juppé, en moins bien.
01:06:20Je retire aussi cette phrase.
01:06:23Si on ne peut plus rien dire dans notre émission.
01:06:26C'est peut-être d'une prudence de lynx.
01:06:28Qu'est-ce qui vous arrive ?
01:06:29Ce n'est pas la prudence de lynx.
01:06:31C'est l'œil de lynx peut-être.
01:06:33C'est une prudence de sioux peut-être.
01:06:36Je ne crois pas.
01:06:37Écoutons Édouard Philippe.
01:06:38Vous êtes extraordinaire.
01:06:39Édouard Philippe.
01:06:40L'alternative, ce sera soit le rassemblement national.
01:06:43Et je pense que c'est mauvais pour le pays.
01:06:46Soit une espèce de candidature un peu fantasmée
01:06:49d'une union de la gauche qui, jusqu'à dimanche soir,
01:06:52se détestait, se divisait,
01:06:55n'était pas très loin de s'insulter,
01:06:56n'était d'accord ni sur la politique internationale
01:06:58ni sur un certain nombre de choses
01:06:59et qui, par le miracle de la dissolution,
01:07:02a trouvé une organisation qui ressemble plus,
01:07:04me semble-t-il, à une étiquette et à du marketing
01:07:06qu'à un projet de gouvernement.
01:07:08Bon, écoutez, si on veut éviter le désordre
01:07:10de l'Assemblée nationale que nous avons connu
01:07:12entre un rassemblement national et des LFI
01:07:15et d'une espèce de polarisation absurde,
01:07:17je crois qu'il faut construire cette majorité
01:07:19dans le Bloc central.
01:07:20C'est ce que je veux faire.
01:07:21C'est ce que les candidats horizon veulent faire.
01:07:23C'est ce à quoi je vais m'employer
01:07:26pendant les trois semaines qui viennent,
01:07:27tous les jours,
01:07:28pour essayer de construire cette future majorité.
01:07:30Petit scarabée,
01:07:31Florian Tardif n'est pas sur votre même ligne.
01:07:33Sur quoi ?
01:07:34Il ne quitte pas du tout le Front populaire,
01:07:36Raphaël Glucksmann.
01:07:37L'information de l'opinion ?
01:07:38Non, ce n'est pas exactement ça.
01:07:40Ça demande à être plus...
01:07:42Les discussions sont arrêtées,
01:07:44mais il ne quitte pas le Front populaire.
01:07:46Je me dis, Florian Tardif...
01:07:47Hier, hier, hier...
01:07:49Je refais mon édito !
01:07:52Attention !
01:07:53Hier, il a mis des points précis.
01:07:54Rien n'a été écouté.
01:07:56Et l'une de ces candidates de la liste place publique
01:07:59a communiqué hier en disant
01:08:01que les discussions étaient encore en cours.
01:08:02Alors que les discussions étaient terminées.
01:08:04Il nous reste 10 minutes,
01:08:05et on verra si ça bouge.
01:08:06Marine Jacquemin,
01:08:07quand vous arrivez à TF1,
01:08:10qu'est-ce qui fait,
01:08:11au fond de vous,
01:08:12quand vous aviez 15 ans,
01:08:13peut-être déjà,
01:08:14qu'est-ce qui fait que vous dites
01:08:15« moi, j'ai envie d'être grand reporteur sur le terrain » ?
01:08:17Ce n'était pas aussi clair que ça.
01:08:19Mon histoire est très simple.
01:08:21Je n'ai pas pu avoir d'enfant,
01:08:22donc qu'est-ce que j'allais faire de ma vie ?
01:08:24J'avais de l'endométriose,
01:08:26des grossesses à répétition.
01:08:28À un moment donné, on se dit
01:08:30au lieu de faire chier tout le monde,
01:08:32d'avoir des envies suicidaires
01:08:35ou de faire une dépression,
01:08:36allons voir le malheur des autres.
01:08:38Peut-être que, égoïstement,
01:08:40ça me calmera du mien.
01:08:42Et c'était une réussite,
01:08:44parce que j'ai rencontré des femmes,
01:08:46des hommes et des enfants
01:08:47tout au long de ma vie
01:08:48qui m'ont donné à repenser la mienne, justement.
01:08:51Et c'est vrai que quand on est sur ces terrains-là,
01:08:54ce que je vous disais tout à l'heure,
01:08:56quand on rentre dans un pays,
01:08:58ils envient tous nos pays.
01:09:00C'est pour ça qu'ils étaient de venir.
01:09:02Mais je...
01:09:04Comment dire ?
01:09:06Moi, j'ai eu une idée,
01:09:08à un moment donné,
01:09:09de voir toutes ces détresses.
01:09:10Je me suis dit,
01:09:11je ne peux pas laisser ça sans réponse.
01:09:14Je filmais leurs larmes, leurs drames.
01:09:17Et je pense que,
01:09:19pour justement stopper l'immigration,
01:09:21c'est bien de les mettre sur place,
01:09:25de leur donner les moyens
01:09:26de rester dans leur pays.
01:09:28Et c'est pour ça qu'à un moment donné,
01:09:30quand j'ai eu la possibilité,
01:09:33je me suis lancée dans la construction
01:09:35d'un hôpital avec Martin Bouygues,
01:09:37mon patron, c'était...
01:09:38Et on va voir ces images, d'ailleurs,
01:09:40parce qu'elles sont extrêmement émouvantes.
01:09:41Et c'est formidable,
01:09:42parce que regardez,
01:09:43aujourd'hui, où les talibans sont venus,
01:09:45ils ne viennent pas chez nous se faire repérer,
01:09:47comme avant.
01:09:48Ils restent sur place.
01:09:49L'hôpital déborde depuis des années, du reste.
01:09:52Et aujourd'hui...
01:09:53C'est un hôpital,
01:09:54on va voir les images,
01:09:55puisque jamais...
01:09:56Il a été construit à Kaboul,
01:09:58dans le centre médical de Kaboul,
01:10:00avec tous les étudiants sur place.
01:10:03Et tout ça, ça fédère les gens chez eux.
01:10:07Il n'y a pas besoin de venir nous voir.
01:10:09Et ce qui est dommage,
01:10:11c'est qu'on n'est pas plus...
01:10:13Enfin, avec tous les milliards
01:10:14qui ont été dépensés
01:10:16pour qu'à la fin, les talibans reviennent,
01:10:18franchement, une bonne partie
01:10:21aurait bien mérité
01:10:22de construire des écoles,
01:10:24de construire plus d'hôpitaux.
01:10:26Notre hôpital, aujourd'hui, est le seul.
01:10:28Et c'est le phare de la France sur place.
01:10:30Donc, c'est quand même pas rien.
01:10:32C'est 35 000 m2,
01:10:34c'est 1100 personnes qui travaillent.
01:10:36Donc, 1100 personnes qui nourrissent
01:10:40leurs enfants sur place,
01:10:41qui donnent du travail à d'autres, etc.
01:10:44Donc, c'est une petite goutte dans l'océan,
01:10:47mais voilà.
01:10:48Voyons quelques images
01:10:49avec quelques commentaires de votre reportage.
01:10:53L'Afghanistan affiche alors
01:10:55un taux de mortalité infantile
01:10:57parmi les plus élevés de la planète.
01:10:59Un enfant sur quatre
01:11:01n'atteint pas l'âge de 5 ans.
01:11:05Avec des personnalités engagées
01:11:07comme Bernadette Chirac ou Muriel Robin,
01:11:09nous avons rêvé d'un hôpital
01:11:11où les enfants afghans
01:11:12pourraient être soignés.
01:11:14Il faut absolument tendre la main
01:11:16et essayer de...
01:11:18Voilà, c'est toujours pareil,
01:11:19de se mettre à la place de l'autre.
01:11:20Je ne voudrais pas être là.
01:11:22Et en 2005, ce projet fou
01:11:25est devenu une réalité.
01:11:32Il a fallu pour cela
01:11:33les dons de dizaines de milliers
01:11:35de téléspectateurs,
01:11:36l'aide de grands mécènes
01:11:38et le travail des médecins français
01:11:40de la chaîne de l'espoir
01:11:41qui assurent la direction médicale
01:11:43de l'établissement depuis son ouverture.
01:11:46C'est des images évidemment fortes
01:11:47et il y a une autre séquence
01:11:49que je voulais vous montrer
01:11:50où on voit des enfants qui travaillent.
01:11:52Cette séquence est absolument déchirante.
01:11:54Regardez-la.
01:11:56Les boules de glaise pèsent près de 2 kilos.
01:11:58L'effort est inhumain
01:12:00pour un enfant de cet âge.
01:12:02Chokurula a 4 ans.
01:12:04Il est 6 heures du matin.
01:12:06Comme tous les ouvriers
01:12:07de la briquetterie d'Acha,
01:12:08sa journée commence.
01:12:10Elle va durer 12 heures à ce rythme.
01:12:12Avec son père, ses frères et sa sœur,
01:12:14ils doivent produire
01:12:161000 briques quotidiennement
01:12:17pour 100 roupies,
01:12:18moins de 10 francs.
01:12:20Juste de quoi survivre.
01:12:22Les enfants ici représentent
01:12:23près de 80% de l'entreprise.
01:12:25En arrivant d'Afghanistan démuni,
01:12:28leurs parents ont été achetés
01:12:30par de riches entrepreneurs.
01:12:32Les familles ne possèdent rien,
01:12:34même pas les lits sur lesquels ils dorment,
01:12:36mais ils passent leur vie à rembourser.
01:12:40C'est vrai que ce livre est incroyablement émouvant,
01:12:42mais guère en même temps
01:12:43ce qu'a été votre vie
01:12:44et vous racontez votre histoire.
01:12:47Notamment la mort de Patrick Bourra.
01:12:49Il était à TF1 à cette époque-là
01:12:51et ça avait été un choc pour toute la rédaction.
01:12:535h du matin, le téléphone sonne.
01:12:55« Bonjour Marine, c'est Robert Namia.
01:12:57Sois courageuse, Patrick Bourra est mort cette nuit. »
01:12:59Ce n'est pas possible.
01:13:00Hier, on m'a dit de ne pas m'inquiéter,
01:13:02qu'il avait juste des côtes cassées.
01:13:04Il aurait même dit « ce n'était pas mon tour ».
01:13:06Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:13:07Les médecins américains avaient fait
01:13:08un diagnostic un peu trop rapide.
01:13:10« Tu connais ces terrains mieux que moi, Marine. »
01:13:12Dans la soirée, son cas s'est aggravé.
01:13:14La rate était touchée.
01:13:16Il est mort d'une hémorragie interne.
01:13:18Ça montre la difficulté, le danger
01:13:20d'un reporter de guerre, bien sûr.
01:13:23Oui, la peur a toujours été ma boussole.
01:13:27Je pense que peut-être qu'elle m'a protégée.
01:13:30Ça n'a pas été le cas de Patrick.
01:13:32C'est une histoire stupide.
01:13:35C'est-à-dire qu'on avait déjà assisté
01:13:38à un putsch ensemble à Moscou.
01:13:40Il y avait eu une espèce de guerre civile
01:13:42brusquement comme ça.
01:13:43Et un caméraman était mort.
01:13:44Yvon Stropan est mort.
01:13:46Patrick avait été touché.
01:13:48Patrick restait très marqué par cette histoire-là.
01:13:52Quand il a vu le char américain
01:13:54qui s'entraînait dans le désert d'Arabie saoudite,
01:14:00et qu'il a vu son caméraman tourner,
01:14:03il a revu l'image du putsch.
01:14:06Il s'est sacrifié.
01:14:09Ma plus grande joie, à mes retours,
01:14:11c'est de retrouver mes parents en pleine forme,
01:14:13pudiques et discrets.
01:14:14Je les ai admirés pendant des années.
01:14:16Ils m'ont laissé aller et venir sans rien dire,
01:14:18avec le sourire,
01:14:19comme si je partais au bord de la mer.
01:14:21Ils ne veulent en aucun cas entraver mon travail.
01:14:23Ils savent depuis le début
01:14:24que ma vie professionnelle est mon jardin secret.
01:14:26J'ai toujours été libre et clair avec eux.
01:14:28Je trouve que c'est une part important.
01:14:30Parce qu'il y a la famille qui s'inquiète.
01:14:33Je pense à Dolorothée O'Leary,
01:14:35que je vois régulièrement sur France Télévisions.
01:14:38Je vois régulièrement, dans des conditions...
01:14:40Elle est en Ukraine, je crois, en ce moment.
01:14:42Paris-Burgo.
01:14:43Bien sûr.
01:14:44Toutes ces jeunes femmes que je vois.
01:14:47C'est vrai que les familles s'inquiètent, forcément.
01:14:50Oui, mais en même temps,
01:14:52il y a du respect pour notre travail.
01:14:55Je discutais justement avec toutes ces jeunes femmes aussi
01:14:58qui étaient comme moi
01:15:00et qui avaient charge d'enfants.
01:15:02Alors ça, moi, je pense que si j'avais eu d'autres enfants,
01:15:04j'aurais peut-être eu du mal à aller dans la guerre.
01:15:07Mais elles y vont très courageusement
01:15:09et je les en félicite.
01:15:10Ce n'est pas facile.
01:15:11Moi, on ne peut naître qu'un bon journaliste
01:15:17que lorsque l'on a des familles très chaleureuses autour de nous.
01:15:21Les retours, moi, quand je rentrais,
01:15:23parce qu'en ce moment, je ne parle plus,
01:15:25je tirais le rideau.
01:15:27Je voulais rentrer indemne de ce que j'avais vu.
01:15:30Et pourtant, parfois, ce que le cerveau voit,
01:15:34durant le Rwanda, le génocide,
01:15:38les yeux n'arrivent pas à parler.
01:15:40Oui, le Rwanda.
01:15:41Mathieu Dupont était au Rwanda.
01:15:43Je me souviens quand il était arrivé.
01:15:45Ce que vous avez vu ce jour-là, c'est sûrement...
01:15:47Vous étiez avec Mathieu ce jour-là ?
01:15:48Oui, je crois.
01:15:49Qui est toujours à TF1,
01:15:50qui est journaliste, reporter d'images.
01:15:51Oui, oui, j'ai eu, hier, au téléphone.
01:15:53Mathieu, on a commencé ensemble.
01:15:54S'il m'entend, je m'embrasse.
01:15:55Formidable, formidable.
01:15:56Formidable GRI, d'ailleurs.
01:15:57Oui, mais formidable équipe.
01:15:58Formidable journaliste, bien sûr.
01:15:59Formidable équipe.
01:16:00Bien sûr.
01:16:01Enfin, c'est un métier formidable.
01:16:04C'est un métier formidable, mais où on voit...
01:16:06Il y a des photos, d'ailleurs.
01:16:09Il y a des photos où on vous voit, effectivement.
01:16:12Ce n'est pas sur mon début.
01:16:13Mais oui, mais bon, vous êtes une figure de TF1, évidemment.
01:16:16Moi, je vous ai connues à cette époque-là.
01:16:19Alors, en 2006, vous en parlez.
01:16:21Mais enfin, Marine, c'est quoi ces conneries ?
01:16:23Vous avez pété un câble.
01:16:24Là, cette photo, c'est la photo qui va décider de ma vie,
01:16:27puisque j'ai rejoint Rob Pescader, que vous avez connue,
01:16:30et qui...
01:16:31Donc, par amour.
01:16:32Et je suis tombée...
01:16:33Voilà, mon premier reportage de guerre, c'était au Sud-Liban.
01:16:37Et l'équipe de CBS avec laquelle je travaillais
01:16:40a été déchiquetée sous mes yeux par un tir d'Aubuchar.
01:16:43Voilà.
01:16:44Et ce qui est formidable, grâce à ce livre,
01:16:46c'est que l'autre jour, la fille du caméraman
01:16:50qui est morte sous mes yeux
01:16:52m'a appelée en me disant, j'aimerais vous voir.
01:16:55Et j'ai plein de retours sur ce livre qui sont formidables.
01:16:59Je retrouve une grande partie de ma vie.
01:17:02Et ce livre que je ne voulais pas écrire pendant très longtemps,
01:17:05je suis heureuse de...
01:17:06Mais pourquoi vous avez démissionné ?
01:17:08La démission...
01:17:09Mais enfin, Marine, c'est quoi ces conneries ?
01:17:10Alors, je lis.
01:17:11Vous avez pété un câble.
01:17:12Déchirez-moi ce torche-cul.
01:17:14Je suis dans le bureau de Patrick Lelay, PDG du groupe TF1.
01:17:16Nos rapports ont toujours été très directs.
01:17:18J'ai choisi de donner ma démission sans faire de vagues.
01:17:20Après que les dirigeants sont déjà partis pour Noël,
01:17:22ma décision est définitive.
01:17:23Inutile d'air cotée.
01:17:24J'abandonne un salaire confortable,
01:17:26la première chaîne d'Europe,
01:17:27des amis dans tous les services,
01:17:28de bonnes relations avec les chefs.
01:17:29Vous savez exactement pourquoi je pars, Patrick.
01:17:31Votre histoire ne tient pas de vous.
01:17:32Ce n'est pas ce mec qui va déstabiliser Marine Jacquemin.
01:17:37Voilà, j'ai eu un petit problème.
01:17:39Vous en parlez dans le livre.
01:17:40Autrement, je n'en parlerai pas.
01:17:42Je parle du harcèlement moral.
01:17:44Je ne jette aucun nom en pâture.
01:17:46Je trouve ça détestable.
01:17:47J'ai eu un problème de harcèlement moral
01:17:50parce que les hommes, à cette époque,
01:17:52les hommes comme les femmes,
01:17:54le harcèlement moral, attention,
01:17:56ça n'a rien à voir avec le harcèlement sexuel.
01:17:58Ça peut arriver aux hommes comme aux femmes.
01:18:00Et le harcelé peut être un homme ou une femme.
01:18:02Comme c'est un livre que je veux de transmission,
01:18:05je dis faites attention dans vos entreprises.
01:18:07Mais vous avez démissionné à cause de lui.
01:18:09Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
01:18:11Parce que j'étais faible.
01:18:12Mais Patrick Lelay, il vous soutient dans cet entretien ?
01:18:15Non, non.
01:18:16Parce qu'en fait, tout le monde s'en fout.
01:18:18Je suis Marine Jacquemin, la reporter.
01:18:20Bon, il ne faut pas nous faire chier avec ces conneries.
01:18:23Ben non, si, si.
01:18:25Ne le citez pas, vous ne dites pas qui c'est.
01:18:27Non, non.
01:18:28Et même les plus puissants,
01:18:29même les caractères les plus puissants
01:18:31peuvent être entraînés dans ce genre de harcèlement
01:18:35tous les jours, tous les jours,
01:18:37de ne plus pouvoir faire son métier comme on le veut.
01:18:40Vous avez tous plus ou moins connu
01:18:42des passages à vide dans vos vies.
01:18:44Eh bien, voilà.
01:18:45Moi, ça a été un passage à vie
01:18:47qui a été décisif pour mon départ.
01:18:50Et aujourd'hui, votre vie aujourd'hui ?
01:18:52Je n'ai jamais regretté.
01:18:53Ma vie va vraiment bien.
01:18:54J'ai beaucoup travaillé avec Frontline.
01:18:56J'ai couvert encore toutes les guerres,
01:18:58mais différemment, en tant que produceur sur le terrain.
01:19:02J'étais en Ukraine il y a plus d'un an et demi à peu près.
01:19:06Bon, là, je vais peut-être mettre un point final avec ce bouquin.
01:19:09Je vais peut-être aller vers la paix.
01:19:12Bon, en tout cas, vraiment, lisez ce livre.
01:19:15Confidence d'un grand reporter.
01:19:16Et puis, vous en parlez avec intelligence,
01:19:19avec sensibilité.
01:19:21Merci, merci.
01:19:22Avec engagement.
01:19:23Oui.
01:19:24C'est ça qui, effectivement...
01:19:26Engagement pour les autres.
01:19:28Exactement.
01:19:29Et puis, avec clarté aussi,
01:19:30ce que vous avez dit sur l'endemie de trios
01:19:32et les raisons de votre...
01:19:33Moi, j'ai été surpris, évidemment, de la manière dont...
01:19:35Oui, j'en avais jamais parlé.
01:19:37Alors, je voudrais juste dire un petit mot sur les migrants.
01:19:40Je comprends, je comprends très bien ce problème.
01:19:42Et je comprends que certains Français aient peur.
01:19:46Mais ce que je veux dire, c'est que dans les migrants,
01:19:49enfin, moi, je les ai connus de l'autre côté de la barrière.
01:19:51Donc, évidemment, je sais pourquoi ils viennent, etc.
01:19:54On ne va pas refaire l'histoire.
01:19:56Ce que je veux dire, c'est qu'il faut bien faire la différence
01:19:58entre les migrants, qui sont souvent des gens instruits,
01:20:01qui peuvent nous apporter quelque chose,
01:20:03et les terroristes.
01:20:04Ça n'a strictement rien à voir.
01:20:06Il ne faut surtout pas confondre les deux.
01:20:09C'est vrai que...
01:20:10Je ne sais plus qui disait...
01:20:13Les gens sont séparés entre ceux qui voyagent
01:20:15et ceux qui ne voyagent pas.
01:20:17Et le fait de visiter le monde comme vous le faites...
01:20:19On a une autre vision de la vie.
01:20:21Mais bien sûr, bien sûr.
01:20:22Et c'est le reproche qu'on peut se faire.
01:20:24Je la respecte.
01:20:25Bien sûr, c'est le reproche qu'on peut se faire, nous,
01:20:27lorsqu'on est trop longtemps comme ça à Paris
01:20:29ou trop longtemps dans des bonnes conditions,
01:20:31de ne pas aller sur le terrain et voir le monde.
01:20:34Somaya Labidi, pardonnez-moi.
01:20:38Et ensuite, Somaya, on se dira au revoir.
01:20:43Non, elle ne retourne pas au RN.
01:20:46Mais Mario Maréchal espère convaincre Éric Zemmour
01:20:49de nouer une alliance.
01:20:51Car c'est un homme sincère, un homme de conviction,
01:20:53et c'est un homme qui veut sauver son pays,
01:20:55a-t-elle ajouté il y a quelques minutes
01:20:57sur votre plateau, Pascal.
01:20:59De légères tensions hier soir à Paris
01:21:01pour disperser les manifestants.
01:21:03Des milliers de personnes se sont rassemblées
01:21:05dans plusieurs villes de France pour dire non au RN.
01:21:08Selon la police, elles étaient 3000 à Paris,
01:21:10plus de 6000 à Toulouse et 4400 à Nantes.
01:21:14Et puis, deux jours après avoir dit
01:21:16sous l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron
01:21:18tiendra une conférence de presse cet après-midi.
01:21:20Occasion pour le chef de l'État
01:21:22de se confronter aux journalistes
01:21:24pour lancer la campagne de la majorité.
01:21:26Un événement à suivre, évidemment, sur notre antenne.
01:21:29Merci beaucoup, Somaya.
01:21:31Gauthier Lebrecht, le feuilleton,
01:21:33Raphaël Glucksmann.
01:21:35L'information de l'opinion est vraie,
01:21:37Raphaël Glucksmann n'acceptera pas cet accord.
01:21:39Avec la France insoumise,
01:21:41puisque ses conditions ne sont pas remplies.
01:21:43Il a l'intention.
01:21:45Il a l'intention, est-il écrit.
01:21:47L'intention.
01:21:49Il a l'intention de partir.
01:21:51C'est quand même plus proche du départ.
01:21:53Ça ne veut pas dire qu'il est parti.
01:21:55L'intention.
01:21:57Il ne veut pas d'un accord avec la France insoumise.
01:21:59J'ai l'intention de rendre l'antenne,
01:22:01mais je ne l'ai pas encore rendu.
01:22:03Emmanuel Macron n'avait pas vu venir
01:22:05à la fois l'Union de la gauche en 24 heures
01:22:07et la potentielle Union des droites
01:22:09qui est en train de se faire, sans Éric Zemmour peut-être,
01:22:11mais avec Éric Ciotti.
01:22:13Est-ce que, cher Gauthier,
01:22:15vous serez à la conférence de presse
01:22:17du président de la République ?
01:22:19Je crois que c'est Florian Tardif qui y va.
01:22:21Il y aura des questions qui seront posées par CNews.
01:22:23Et le président de la République sera sur l'antenne de CNews.
01:22:25Il n'est pas arrivé.
01:22:27Après, vous savez le micro, comment il circule.
01:22:29Il circule, c'est l'Elysée qui le donne.
01:22:31Nous, la dernière fois, c'était Laurence Ferrari
01:22:33qui avait posé une question.
01:22:35C'est parfait pour répondre aux questions
01:22:37les conférences de presse du président.
01:22:39Nous n'avons pas l'heure où l'on se parle.
01:22:41C'est le lever du roi.
01:22:43Comme le monde a changé, vous vous souvenez
01:22:45des premières conférences de presse,
01:22:47Paul Deschanel, Alexandre Millon.
01:22:49Une certaine solennité, en effet.
01:22:51Merci Marine.
01:22:53Merci.
01:22:55Ça serait bien de venir nous voir de temps en temps.
01:22:57Quand vous voulez.
01:22:59Votre éclairage est intéressant, forcément.
01:23:01Merci de l'avoir écouté.
01:23:03Pascal, c'est plus grave.
01:23:05C'est plus important que ça.
01:23:07Parce que, non seulement, Marine a été
01:23:09une grande signature TF1,
01:23:11mais ce qu'elle a fait,
01:23:13c'est l'avenir même des médias,
01:23:15notamment télévisés,
01:23:17parce qu'on s'interroge sur l'image,
01:23:19sur sa véracité, la capacité maintenant
01:23:21que l'on a de truquer les images
01:23:23dans tous les sens,
01:23:25sauf à y aller soi-même
01:23:27et tourner soi-même.
01:23:29Ça, c'est imparable.
01:23:31Les médias, s'ils veulent bien, effectivement...
01:23:33On est très en retard. Jean-Marc Morandi
01:23:35nous attend.
01:23:37Merci vraiment, Marine Jacquemin.
01:23:39J'imagine que ce livre
01:23:41aura un public important.
01:23:43Je l'espère,
01:23:45notamment après votre passage sur CNews.
01:23:47Nicolas Baillet était à la réalisation.
01:23:49Merci à Rémi qui était à la vision.
01:23:51Roderick Lebrado qui était au son.
01:23:53Merci à Marine Lançon, à Benoît Bouteille.
01:23:55Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:23:57Rendez-vous ce soir.