L'Heure des Pros (Émission du 01/01/2024)

  • il y a 8 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 - Rappeler le feu des gilets jaunes circonscrit par le grand débat national.
00:00:03 Quel sera son rendez-vous avec la nation ? Comment peut-il éviter un fiasco aux européennes
00:00:09 en attendant d'obtenir des réponses ?
00:00:12 On reste sur des...
00:00:14 (musique)
00:00:16 - Paroles et paroles et paroles et paroles...
00:00:18 - On reste sur des paroles et paroles et paroles...
00:00:20 - Et des questions, mais je ne connaissais pas la chanson.
00:00:23 Les questions et questions et questions.
00:00:25 Bonjour cher Olivier d'Artigol.
00:00:27 - Bonjour Olivier.
00:00:28 - Ravi de vous retrouver, bonne année.
00:00:29 - Bonne année, Eliott.
00:00:30 - Gauthier Lebret.
00:00:31 - Bonne année, Eliott.
00:00:32 - Bonne année.
00:00:33 Maître Tordeau, Alexis Tordeau, vous êtes avocat spécialisé dans le droit des étrangers.
00:00:37 Merci d'être avec nous.
00:00:38 Bonne année à vous, Michel Auboin.
00:00:40 Monsieur le préfet.
00:00:41 - Bonne année.
00:00:42 - Bonne année. Bonjour à vous, Gabriel Cluzel.
00:00:44 C'est vrai qu'on reste un peu sur notre faim pour hier.
00:00:48 Les voeux du président de la République, on n'attendait pas grand-chose et finalement...
00:00:51 - Vous aviez une faim ?
00:00:52 - Ah bah oui, puisqu'il nous promet un rendez-vous, un grand rendez-vous avec la nation.
00:00:57 - Il aime bien faire ça.
00:00:58 - C'est-à-dire ?
00:00:59 - C'est-à-dire que la dernière fois, c'était une grande initiative d'ampleur.
00:01:02 - Ah c'est ça.
00:01:03 - Ça a été une réunion avec Guy Chez à Saint-Denis.
00:01:05 - Regardons l'image en direct, puisque ça c'est très important.
00:01:08 Gérald Darmanin est devant le commissariat de Montargis.
00:01:14 Montargis, c'est une ville sinistrée.
00:01:16 Il y a tout juste six mois, le commissariat, la mairie, les établissements publics ont été attaqués pendant les émeutes.
00:01:23 Ces émeutes n'ont pas été abordées par le président de la République hier.
00:01:27 Je n'ai pas entendu un mot ou plus sur cette question-là.
00:01:33 Ça a été l'un des temps majeurs de cette année 2023.
00:01:38 Gérald Darmanin qui prend la parole, le ministre de l'Intérieur,
00:01:41 qui va revenir, j'imagine, sur le bilan de ce 31 décembre en matière de sécurité.
00:01:46 - D'abord, je suis venu ce matin à Montargis pour le premier jour de l'an,
00:01:53 remercier les forces de l'ordre dans leur ensemble, partout sur le territoire national, pour leur travail de la nuit,
00:01:58 puisque c'était un travail fructueux où les Françaises et les Français ont pu partout,
00:02:02 en Hexagone et en Outre-mer, je crois, fêter la Saint-Sylvestre dans de bonnes conditions.
00:02:06 D'abord, remarquer qu'à Paris, plus d'un million de personnes sont les Champs-Elysées,
00:02:10 qui se sont étalées d'un concert qui a commencé en fin de journée jusqu'à quasiment 3h du matin dans les rues animées de la capitale,
00:02:16 sans aucun incident important.
00:02:19 Je voudrais en féliciter, bien sûr, M. le préfet de police et tous les policiers, les gendarmes et les sapeurs-pompiers mobilisés.
00:02:24 Sur l'ensemble du territoire national, les fêtes de la Saint-Sylvestre se sont également bien passées,
00:02:29 avec des baisses, aujourd'hui, que je peux constater, au chiffre de 7h du matin, bien évidemment,
00:02:35 partout sur le territoire national, de véhicules brûlés.
00:02:38 C'est 10% de véhicules brûlés en moins par rapport à l'année dernière.
00:02:41 L'année dernière, c'était déjà 20% en moins par rapport à l'année d'avant, donc 745 véhicules brûlés.
00:02:47 C'est beaucoup moins de policiers et gendarmes blessés, 40% de policiers et gendarmes blessés en moins.
00:02:52 Il y a une quarantaine d'agents blessés très légèrement dans leurs interventions.
00:02:56 C'est aussi 80% d'attaques de mortiers, de tirs de mortiers, de feux d'artifice en moins par rapport à l'année dernière,
00:03:02 et notamment grâce au travail très important que nous avons fait depuis plusieurs semaines de saisie,
00:03:07 de contrôle aux frontières et de changement de stratégie depuis les émeutes urbaines que nous connaissons.
00:03:12 Donc nous avons évidemment aussi beaucoup d'interpellations, 380 interpellations sur l'ensemble du territoire national,
00:03:20 mais c'est aussi 10% d'interpellations en moins par rapport à l'année dernière.
00:03:24 Donc c'est une nuit à Saint-Sylvestre qu'on pourrait qualifier de calme.
00:03:27 Il y a eu quelques incidents ici ou là, mais la présence très forte des forces de l'ordre
00:03:31 a pu très rapidement rétablir le calme partout sur le territoire national.
00:03:34 Montargy, une ville symbolique aussi, c'est pour ça que vous êtes là ?
00:03:38 Alors je suis venu à Montargy parce que j'essaye de me déplacer partout sur le territoire national.
00:03:43 Je voulais entendre les demandes des élus, et notamment de M. le maire qui avait interpellé Mme la Première ministre
00:03:49 sur les difficultés qu'il a connues pendant les émeutes avec tous les habitants de Montargy.
00:03:54 Il y a eu une augmentation d'effectifs de police, puisque depuis le mois de novembre, 10 policiers en plus sont arrivés ici.
00:04:00 Et donc j'ai assuré les effectifs de police que j'ai remerciés et les élus que ces augmentations d'effectifs allaient continuer
00:04:06 lors de la prochaine sortie d'école de police qui aura lieu à l'été prochain.
00:04:11 Donc Montargy va continuer à connaître une augmentation d'effectifs.
00:04:14 Je voudrais souligner que le Loiré a eu, depuis que je suis mis à l'intérieur et depuis les décisions prises par le président de la République,
00:04:20 une augmentation très importante, notamment à Orléans.
00:04:22 Et donc désormais, il faut évidemment regarder ce qui se passe à Montargy,
00:04:25 comme dans toutes les villes dites moyennes qui ressemblent à Montargy
00:04:29 et qui peut-être n'ont pas connu les augmentations d'effectifs qu'ils devaient avoir.
00:04:34 C'est une des explications de ce qui s'est passé sans doute pendant les émeutes.
00:04:37 Il faut attirer des conséquences et les effectifs créés par le président de la République nous permettent d'y répondre.
00:04:42 Est-ce qu'on a une idée du nombre de personnes d'effectifs supplémentaires pour la rentrée prochaine ?
00:04:46 Alors on va discuter, puisqu'il y a aussi les sorties. Il y a des gens qui vont partir de ce commissariat pour aller ailleurs.
00:04:51 Donc je ne voudrais pas vous faire une promesse qui ne correspondrait pas à la réalité des choses.
00:04:55 Il ne s'agit pas de faire des annonces d'entrée.
00:04:56 Mais nous avons fait une augmentation de 10 effectifs le mois de novembre.
00:04:59 L'idée c'est encore d'augmenter d'une dizaine d'effectifs, bien sûr, pour l'été prochain.
00:05:03 Le maire dit que c'est des effectifs nuls. Il y a eu beaucoup de départs, beaucoup d'arrivées.
00:05:08 Alors vous vous interrogerez M. le maire. J'étais maire aussi.
00:05:10 Donc je sais que ce n'est jamais assez. C'est normal, on défend sa ville.
00:05:13 Ce que je peux dire, c'est qu'il y a une augmentation très importante d'effectifs dans le Loiret et à Montargis en particulier.
00:05:19 C'est vrai, c'est que pendant les années précédentes, il y a eu une baisse d'effectifs.
00:05:21 Nous remettons les effectifs à jour à Montargis, comme partout sur le territoire national.
00:05:26 Je voudrais aussi constater que la présence très forte des unités de force mobile, des CRS et des gendarmes mobiles.
00:05:31 On a créé 11 unités de force mobile supplémentaires en un an, notamment à la perspective des Jeux olympiques.
00:05:36 On a vu que pour Noël et à Saint-Sylvestre, ces effectifs de CRS et de gendarmes mobiles,
00:05:40 partout sur le territoire national, à Romance-Rizère, à Charleville-Mézières ou ici, par exemple, à Orléans,
00:05:47 ont permis de pouvoir avoir le calme partout sur le territoire national.
00:05:50 Et ces CRS et gendarmes mobiles sont aussi à la disposition des villes comme Montargis,
00:05:54 puisque je constate qu'il y a 15 jours, ils ont fait de très bonnes opérations ici.
00:05:58 Vous avez l'air globalement satisfait. Vous annoncez des chiffres en baisse par rapport à l'année dernière au niveau des incidents.
00:06:04 Est-ce que cette soirée a fait un peu office de test avant les JO ?
00:06:08 Est-ce que c'est un bon signal, d'après vous, pour la sécurité dans le cadre de vos intérêts ?
00:06:12 Alors moi, j'entends les préoccupations qui peuvent s'exprimer, puisque nous sommes dans une menace terroriste très importante.
00:06:17 Et puis organiser les Jeux olympiques en France, c'est une fois par siècle.
00:06:21 Donc évidemment, c'est très important, avec une cérémonie d'ouverture particulière,
00:06:25 puisque il n'y a jamais eu de cérémonie d'ouverture en dehors d'un stade depuis la création des JO.
00:06:29 Mais je voudrais quand même constater avec vous, ça fait 4 ans que je suis ministre de l'Intérieur,
00:06:33 que l'année dernière, le Saint-Sigislestre s'est également très bien passé.
00:06:36 Nous avons vu accueillir cette année un très grand événement sportif,
00:06:40 qu'est la Coupe du monde de rugby, qui est le 5e événement mondial, sans aucun incident.
00:06:44 Nous avons pu accueillir le roi et la reine d'Angleterre en même temps, le pape à Marseille, tout cela sans aucun incident.
00:06:50 Donc la France s'est organisé ces grands événements, capable d'avoir un million et demi de personnes sur les Champs-Elysées sans aucun problème,
00:06:57 grâce au professionnalisme du ministère de l'Intérieur, des policiers, des gendarmes, des sapeurs-pompiers, des préfets.
00:07:03 Donc je suis très confiant, très concentré, et à la demande du président de la République et de la Première ministre,
00:07:08 je mets énormément de moyens, énormément d'énergie, pour que nous connaissions les Jeux olympiques les plus sécurisés.
00:07:15 Pour gagner les Jeux olympiques, il faut des médailles et de la sécurité, en ce qui me concerne, on se concentre sur la sécurité,
00:07:20 et je sais que ce sera une réussite pour la France. Merci beaucoup.
00:07:24 Vous venez d'entendre le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:07:28 Alors c'est très intéressant quand même, parce qu'il nous parle d'une nuit calme.
00:07:32 J'ai noté les chiffres. Vous avez 745 véhicules qui ont été brûlés.
00:07:37 Vous avez 40 policiers et gendarmes qui ont été blessés.
00:07:40 Vous avez 380 interpellations. Alors certes, ce sont des chiffres qui sont en baisse par rapport à l'année dernière,
00:07:47 mais quand on a 40 policiers blessés et 745 véhicules brûlés, est-ce qu'on peut parler d'une nuit calme ?
00:07:56 Monsieur le Préfet, tiens.
00:07:58 Non, on ne peut pas parler d'une nuit calme, mais ça devient quand même de plus en plus insupportable,
00:08:03 parce que tout ça, ça a débuté il y a 30 ans, les nuits du réveillon avec des voitures brûlées, des incidents graves.
00:08:11 Et il y a un moment, il faudrait que ça s'arrête.
00:08:15 On ne peut pas continuer à imaginer que chaque nuit de réveillon, comme si c'était une sorte de folklore...
00:08:20 Mais c'est le sport national chez les délinquants.
00:08:22 C'est devenu un sport national. Pourquoi c'est insupportable ?
00:08:25 Parce que derrière, vous avez des personnes, souvent des travailleurs modestes, qui voient leurs voitures disparaître dans l'incendie.
00:08:34 Les délinquants, quand on les arrête, qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:08:37 Ils disent qu'ils sont assurés, qu'on ne prend pas de risques.
00:08:40 Mais ils ne sont pas assurés. Ils sont assurés pour la valeur de leur véhicule.
00:08:43 C'est-à-dire que ce n'est pas la valeur de remplacement. Il faut arriver à comprendre ça.
00:08:46 Moi, j'entends le ministre de l'Intérieur qui dit qu'on a fait un excellent travail sur les Champs-Elysées.
00:08:50 Ça, je n'en doute pas, je suis sûr.
00:08:52 Et on fera un excellent travail sur les Jeux olympiques.
00:08:55 Ça, je n'en doute pas non plus.
00:08:56 Simplement, la France périphérique, celle qui n'habite pas les Champs-Elysées,
00:08:59 celle qui n'habitera pas sur les sites olympiques,
00:09:01 est-ce qu'on va s'en inquiéter ?
00:09:03 Est-ce qu'on va se rendre compte que dans les quartiers, en milieu rural, dans les petites villes,
00:09:07 aujourd'hui, on n'a pas les effectifs qui permettent de contenir,
00:09:10 ni les effectifs, ni la volonté, ni l'organisation judiciaire qui permet de contenir ces violences ?
00:09:15 Ce qui est perturbant, c'est qu'en fait, on s'habitue à la violence.
00:09:18 On s'habitue. On sait qu'une nuit du 31 va être une nuit de violence.
00:09:23 Une nuit où le policier va être une cible pour les délinquants.
00:09:26 Donc, on se satisfait, finalement, de la délinquance.
00:09:31 On se satisfait quand on se dit "Ah ben, il y a 10% de voitures brûlées en moins, tant mieux,
00:09:37 tant mieux, parce qu'il y en avait déjà moins 20% avant".
00:09:39 Mais les 150 personnes qui se réveillent ce matin avec leurs voitures brûlées,
00:09:44 et elles entendent le ministre de l'Intérieur dire "C'est une nuit calme".
00:09:48 C'est un drame pour elles, c'est souvent le travail.
00:09:51 Franchement...
00:09:52 C'est les travailleurs du petit matin.
00:09:53 Excusez-moi, il y a une déconnexion, un peu d'indécence même.
00:09:58 Oui, vous avez raison. Mais l'exécutif, ce matin, saisit cette réalité
00:10:06 qui fait que la tendance est plutôt bonne d'une année à l'autre, et à 6 mois des JO.
00:10:11 Donc en termes de communication politique, ce que vient de faire le ministre de l'Intérieur se comprend.
00:10:17 D'autant plus qu'hier, sur les Champs-Elysées, c'était plutôt un crash-test.
00:10:21 Parce qu'il y a plus de 800 000 personnes, il y a eu deux filtrages,
00:10:25 et il est vrai, il n'y a pas eu d'incident sur les Champs-Elysées notables.
00:10:28 Mais tant mieux, très bien. On ne dit pas le contraire.
00:10:32 Heureusement qu'il n'y a pas eu d'incident pour les Champs-Elysées.
00:10:36 Dans 6 mois, il y a juste les JO, avec 2 millions de personnes en plus dans Paris.
00:10:40 Donc c'est très bien. Mais ça s'appelle la norme.
00:10:44 C'est logique qu'il n'y ait pas de débordement sur les Champs-Elysées.
00:10:47 En revanche, bien sûr que c'est une bonne nouvelle, mais c'est toujours la même chose.
00:10:52 C'est-à-dire qu'on a du mal... Ah ! Monsieur Ménard est en direct avec nous. Je le vois.
00:10:56 Robert Ménard, bonjour. On donne la parole au maire, justement.
00:11:00 Parce qu'hier, le président de la République a eu peu de mots, si ce n'est pas de mots,
00:11:04 pour ses maires qui ont été en grande difficulté, il y a 6 mois, jour pour jour.
00:11:09 Je parlais du bilan qui était fait sur la nuit du 31 décembre et qu'on s'habitue en quelque sorte
00:11:15 à cette violence. 745 véhicules brûlés, 40 policiers blessés, 380 interpellations.
00:11:21 Donc est-ce qu'il faut voir le verre à moitié plein ou à moitié vide dans ces cas-là ?
00:11:25 On ne va pas faire des procès d'intention. C'est mieux qu'il y ait moins d'interpellations,
00:11:33 qu'il y ait moins de véhicules brûlés que les années précédentes.
00:11:37 Aujourd'hui, c'est un vrai problème. Est-ce qu'il n'y a pas un problème de son ?
00:11:41 On vous entend très bien, monsieur le maire, mais je ne suis pas sûr qu'il y ait un problème de son.
00:11:48 Allez-y.
00:11:49 Je vais continuer. Ce que je voulais vous dire, c'est que moi, par exemple,
00:11:55 chez moi, il y a eu moins de problèmes, mais parce qu'il y avait des CRS.
00:11:58 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si vous mettez les forces de sécurité dont vous avez besoin,
00:12:03 si vous les mettez, ça s'améliore. Mais c'est vrai, vous avez raison,
00:12:07 qu'on trouve qu'au fond, 700 bagnoles qui ont brûlé, ce n'est pas si grave que ça.
00:12:12 C'est invraisemblable, mais c'est partout. Ce n'est pas que le 31, monsieur, c'est tout le temps.
00:12:17 Toute l'année que ça se passe comme ça. Toute l'année, on entend un certain nombre de choses
00:12:21 comme si c'était normal. C'est normal que les gosses parlent mal à leurs profs.
00:12:25 C'est normal que le maire se fasse engueuler dans la rue par un type qui n'est pas content.
00:12:30 C'est normal, c'est normal, c'est normal. Et non, ce n'est pas normal.
00:12:33 Mais c'est vrai que moi, je suis absolument affolé. Ce que je veux retenir, c'est qu'il y a des solutions.
00:12:38 Chez moi, cette nuit, il y a eu moins de problèmes parce qu'il y avait des CRS.
00:12:42 On nous met plus de forces de sécurité, on a moins de problèmes.
00:12:45 C'est un petit peu simpliste, mais ça finit par être ça.
00:12:48 – Qu'avez-vous retenu hier de, on va en parler évidemment,
00:12:52 de l'allocution du président de la République ?
00:12:56 – Écoutez, pour tout dire, pas grand-chose. Pas grand-chose, c'est surtout ça.
00:13:01 Je suis sidéré d'autant de mots pour autant de peu de choses qu'ils ont imprimées.
00:13:06 Moi, je me suis dit quand même, aujourd'hui, avec ce qui s'est passé,
00:13:10 avec les émeutes par exemple, je parle comme maire évidemment,
00:13:14 avec les émeutes qu'on a vues en France, il va en dire un mot.
00:13:17 Vous avez vu qu'il n'y a pas eu un mot sur les émeutes, pas un mot sur les émeutes.
00:13:21 On s'est déchiré, et à juste raison, enfin en tout cas la classe politique sur l'immigration,
00:13:27 il a cité une fois le mot "immigration".
00:13:30 On a un vrai problème avec l'islam radical, il n'a jamais parlé pas un mot sur l'islam radical.
00:13:35 Le mot n'a pas été prononcé. Je me dis quand même,
00:13:38 alors attendez, c'est un peu vulgaire ou un peu trivial,
00:13:42 mais il est complètement à côté de la plaque.
00:13:45 J'ai l'impression qu'il ne parle plus, alors moi je parle comme élu,
00:13:49 mais au genre, mais qu'aux citoyens.
00:13:51 Je veux dire, on a eu un discours, il a eu même une ou deux belles formules,
00:13:54 d'ailleurs je le reconnais bien volontiers,
00:13:57 mais est-ce que c'est ce qu'on attend sur l'immigration qui est un vrai problème ?
00:14:01 Moi je suis dans une vie où il y a une très forte immigration.
00:14:04 Le problème de l'immigration ce n'est pas simplement l'immigration illégale,
00:14:07 clandestine qu'il faut combattre, c'est ce qu'il a dit, et il a raison,
00:14:11 et il a raison, le problème n'est pas là.
00:14:13 Mais c'est aussi l'immigration légale qu'il faut diminuer,
00:14:16 et là il n'en a pas dit un mot, il n'en a pas dit un mot.
00:14:18 Robert Ménard, dans cette émission, on va revenir sur, c'est un tout autre sujet,
00:14:24 on va revenir sur l'affaire Depardieu qui fait la une des médias depuis maintenant trois semaines.
00:14:31 Quel regard vous portez sur cette affaire-là ?
00:14:34 Écoutez, peut-être deux ou trois petites remarques.
00:14:40 D'abord, effectivement, dire que les propos de monsieur Depardieu, de Gérard Depardieu,
00:14:47 sont déplacés, grossiers, grivois et tout, il n'y a pas longtemps d'un doute.
00:14:52 Ça c'est la première chose, et ça choque tout le monde.
00:14:55 Je ne me vois pas parler comme ça devant une fille, honnêtement,
00:14:58 où je suppose que vous êtes dans le même état d'esprit que moi.
00:15:01 Ça c'est la première chose.
00:15:02 La deuxième chose, pardon, pardon, c'est une fois de plus, mais ce n'est pas que pour lui,
00:15:06 c'est pour tout le monde.
00:15:08 Dès que vous avez un tout petit peu, vous êtes connu en gros par les gens,
00:15:12 il y a une justice qui a lieu avant la justice,
00:15:15 c'est dans les médias et dans les réseaux sociaux.
00:15:18 Et ça c'est insupportable, c'est positivement insupportable.
00:15:22 Troisième remarque, attendez, aujourd'hui, finalement,
00:15:26 ce qui semble plus grave à un certain nombre, y compris des signataires
00:15:30 de ceux qui ont soutenu, je dirais, Gérard Depardieu,
00:15:34 c'est que celui qui a réuni ces signatures serait d'extrême droite.
00:15:39 Enfin d'abord, pour le connaître, il est d'extrême droite, comme moi je ne suis pas,
00:15:43 traiter le journal d'Elisabeth Lévy, causeur de journal d'extrême droite,
00:15:49 est un mensonge éhonté.
00:15:51 Mais vous avez compris, on est passé du problème de fond,
00:15:55 qui annonce, qui fait ça, qui a aidé à faire cette pétition ?
00:15:59 Enfin c'est complètement dingue.
00:16:01 Est-ce que oui ou non, il faut respecter la présomption d'innocence ?
00:16:04 Oui. Est-ce que M. Depardieu a été condamné ? Pas encore.
00:16:09 Est-ce qu'on devrait prendre un tout petit peu le temps,
00:16:11 avant d'avoir des jugements définitifs ? Bien évidemment.
00:16:14 Et est-ce que ceux qui ont aidé à faire cette pétition sont d'extrême droite ?
00:16:18 Évidemment pas. Voilà.
00:16:20 Eh bien écoutez, merci beaucoup Robert Ménard pour ce premier entretien de l'année 2024.
00:16:26 Vos voeux pour 2024, très rapidement, Robert Ménard.
00:16:29 À vous aussi. À vous aussi.
00:16:31 Tous mes voeux de bonheur pour les gens individuellement,
00:16:36 mais aussi tous mes voeux pour la France.
00:16:38 Vous savez, aujourd'hui on a besoin d'une France forte, solide sur ses bases
00:16:44 et qui soit de nouveau fière de ses pages d'histoire.
00:16:47 Voilà. Et puis juste un dernier mot, si je vous le permettez.
00:16:51 À un moment donné, le chef de l'État a parlé de la paix au Moyen-Orient.
00:16:57 Qui est contre la paix ? Personne.
00:16:59 Pardon de vous dire que moi je ne suis pas pour la paix au Moyen-Orient,
00:17:02 je suis pour la victoire d'Israël.
00:17:04 Ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:17:06 Effectivement, c'est important de le préciser.
00:17:09 Merci à vous, Robert Ménard.
00:17:11 On retiendra quand même dans cette déclaration ces mots forts.
00:17:15 Sur les questions d'immigration, d'insécurité,
00:17:18 on a eu l'impression d'un président à côté de la plaque.
00:17:21 Vous savez, en fait, hier, il n'y avait pas les 4 I.
00:17:23 Il n'y avait pas l'inflation, la justicité, il n'y avait pas l'immigration,
00:17:26 il n'y avait pas l'insécurité, les émeutes, et il n'y avait pas l'islamisme.
00:17:29 Il n'y avait pas l'islamisme non plus.
00:17:31 Il y a un professeur qui est mort l'année dernière sous le coup de l'islamisme,
00:17:37 évidemment, Dominique Bernard.
00:17:38 Donc oui, soit il surfait un peu sur tous les sujets,
00:17:41 il ne les abordait pas de manière profonde,
00:17:45 c'était comme ça un passage en revue.
00:17:47 Il ne restera qu'une chose de cette intervention,
00:17:49 la photo avec le drapeau français noyé au milieu de dizaines d'autres.
00:17:53 C'est la seule chose qui reste.
00:17:54 On en parlera dans un instant.
00:17:55 C'est vrai qu'on a plus regardé la forme que le fond
00:17:58 après cette allocution et ces voeux du président de la République.
00:18:01 Mais vu qu'on donne la parole aux maires ce matin
00:18:03 qui ont été oubliés de l'allocution du président,
00:18:06 je voudrais vous faire écouter les voeux de Marie-Hélène Thauraval,
00:18:10 qui est la mère de Romain Surizet.
00:18:12 Et là aussi, elle dit que l'année 2024 doit être la fin de cette culture
00:18:17 et cette loi du silence.
00:18:19 2023 a été jalonnée de grande joie, a vu de beaux projets se réaliser,
00:18:24 mais a aussi connu son lot de peines.
00:18:26 Parmi elles, je pense évidemment au drame de Crépole
00:18:29 qui a meurtri tant de nos concitoyens.
00:18:31 Permettez-moi d'avoir une pensée toute particulière pour Thomas,
00:18:34 pour sa famille et ses proches, qui sont dans la souffrance,
00:18:37 mais qui font preuve d'une admirable dignité.
00:18:40 Je profite de ce moment pour remercier aussi du fond du cœur
00:18:43 les milliers d'entre vous qui ont manifesté leur soutien
00:18:46 aux prises de position que j'ai été amenée à prendre
00:18:48 suite à ce dramatique fait de société.
00:18:51 Sachez que j'ai pris connaissance de chacun de vos messages
00:18:54 et qu'ils sont pour moi une véritable source de réconfort,
00:18:57 mais surtout un encouragement à continuer de porter modestement
00:19:01 la voix de cette France silencieuse qui a décidé de ne plus se taire.
00:19:05 "Fait de société, une France silencieuse",
00:19:08 ce sont des mots extrêmement forts qui finalement
00:19:11 n'ont pas trouvé un certain écho du côté du gouvernement aujourd'hui.
00:19:14 Non, vous avez raison.
00:19:15 Alors moi j'ai trouvé que les voeux d'Emmanuel Macron,
00:19:17 c'était un peu comme les déclarations de Miss France.
00:19:20 Il est contre la guerre, il est pour la paix.
00:19:23 Il est pour la détermination, mais qui serait contre la détermination ?
00:19:28 C'était un peu un assemblage de lieux communs.
00:19:32 Et quand on compare ça avec la déclaration de cette maire,
00:19:36 on se dit qu'évidemment il y a un gouffre.
00:19:38 Et le maire, c'est l'élu qui est au contact de la population.
00:19:41 Il ne peut pas se permettre d'être déconnecté.
00:19:43 Il est à portée de baffe, selon l'expression bien connue,
00:19:46 mais il est surtout au contact de ses administrés.
00:19:50 C'est l'incarnation finalement de l'État.
00:19:53 Donc lui ne peut pas être à côté de la plaque
00:19:55 pour reprendre une expression de Robert Ménard.
00:19:58 Je crois que c'est une personnalité vraiment qui a marqué l'année 2023.
00:20:03 Elle parle de cette France silencieuse qui s'exprime.
00:20:06 Moi j'utiliserais une autre expression,
00:20:08 c'est une France bien élevée qui relève la tête.
00:20:10 Et il n'y a pas qu'elle, je dirais.
00:20:12 Alors évidemment elle est maire,
00:20:15 donc ça lui donne une voix particulière,
00:20:17 mais il y a Véronique, vous savez,
00:20:20 l'épouse de ce conducteur de bus de Bayonne
00:20:24 qui a dit toute sa révolte face à des sanctions bien clémentes
00:20:29 pour les assassins de son mari.
00:20:32 Il y a les parents de Thomas, pour revenir à cette affaire-là,
00:20:34 qui ont dit "non, nous on voudrait que le motif raciste soit retenu".
00:20:39 Il y a, nous parlions de Montargis,
00:20:41 il y a cet homme qui s'est battu avec les moyens du bord
00:20:45 contre des émeutiers qui sont venus chez lui.
00:20:48 Il y a Claire qui a été violée par un homme sous OQTF
00:20:53 et qui a dénoncé l'impéritie de l'État publiquement.
00:20:55 Moi je salue ça parce que quand on est violée,
00:20:57 c'est toujours un moment de honte, on n'a pas envie d'en parler.
00:20:59 Et qui a été accusée de faire de la politique.
00:21:01 En plus, vous voyez, non seulement elle n'a pas été soutenue par les féministes,
00:21:05 Mais elle a été taxée d'une étiquette d'extrême droite.
00:21:11 Il y a la mère de Laura, je ne sais pas si vous vous souvenez,
00:21:14 Laura qui a été égorgée, enfin poignardée avec sa cousine à la gare Saint-Charles.
00:21:20 Et sa mère est apparue dans une émission de télévision en disant "mais rien ne bouge, que fait l'État ?"
00:21:25 Donc on peut lister un certain nombre de personnes de cette France silencieuse, bien élevée,
00:21:30 qui tout d'un coup relèvent la tête et ce sera peut-être la marque de 2024.
00:21:34 Et ça rejoint la déclaration hier de Michel Onfray,
00:21:37 il était l'invité de Somnia Mabrouk,
00:21:39 un entretien absolument passionnant, où il parle de ces deux Frances.
00:21:42 Il y a une France qui aime la France, et il y a une autre France qui ne l'aime pas.
00:21:46 Écoutez.
00:21:47 On va l'écouter dans un instant.
00:21:52 On ne vous a pas entendu mettre Alexis Cordeau,
00:21:55 peut-être sur la violence en avant d'entendre Michel Onfray,
00:22:00 sur cette impunité que peuvent avoir les délinquants.
00:22:03 C'est-à-dire que les délinquants n'ont plus peur de s'en prendre aux forces de l'ordre.
00:22:07 Ça rejoint la réflexion de Michel Onfray,
00:22:11 c'est-à-dire que vous avez des citoyens aujourd'hui
00:22:14 qui s'en prennent, que ce soit aux forces de l'ordre,
00:22:16 mais après ce sont des agressions sur les biens et pas que sur les personnes.
00:22:20 Déjà sur les chiffres de la Sainte-Sylvèce,
00:22:23 il faut comprendre que ces interpellations sont élevées
00:22:26 et on a interdit l'intégralité des manifestations en région parisienne.
00:22:29 C'est-à-dire que ce sont des chiffres qui doivent interpeller,
00:22:31 parce que vous avez eu, a priori, vous savez que le préfet peut le faire en 1930,
00:22:35 une annulation de l'intégralité des manifestations qui avait été sollicité.
00:22:40 - Vous paraissez un peu normal qu'une soirée du 31 décembre
00:22:44 avec la menace terroriste XXL, avec 90 000 policiers et gendarmes qui se sont mobilisés...
00:22:49 - Sur ce point simplement.
00:22:51 - C'est-à-dire que c'est une remarque qui vous perturbe,
00:22:53 ça vous dérange qu'il n'y ait pas eu de manifestation ?
00:22:55 - Au contraire, je pense que c'est une remarque qui est importante à faire,
00:22:57 parce que c'est vrai que dans un état de droit,
00:22:59 venir pouvoir interdire une manifestation a priori,
00:23:01 c'est quelque chose qui peut paraître gênant dans certains cas.
00:23:03 - Un 31 décembre soir, vous croyiez qu'il y ait des manifestations, monsieur le maître ?
00:23:06 - Ce qui est justement fondamental dans l'état de droit pour moi,
00:23:08 c'est que la seule autorité qui est compétente pour finalement condamner quelqu'un,
00:23:10 c'est l'égalité des magistrats.
00:23:12 - Donc qu'est-ce qu'il fallait faire ? Il fallait autoriser les manifestations, maître ?
00:23:14 - Ce n'est pas ça que je dis, je dis simplement...
00:23:16 - Mais soyez clair, parce que je préfère que ce soit...
00:23:18 - L'activité qui est permise au préfet de venir censurer des manifestations a priori,
00:23:20 est quelque chose qui fondamentalement me gêne, parce que ce n'est pas son rôle.
00:23:23 Parce que j'ai essayé en France, dans un état de droit,
00:23:25 la seule qui est légitime à venir condamner quelqu'un, c'est les magistrats et les juges.
00:23:29 J'enchaîne sur l'impunité.
00:23:31 - Non, non, non, n'enchaînez pas, parce que c'est très important.
00:23:33 Lorsqu'une manifestation est interdite,
00:23:35 c'est parce qu'il peut y avoir un risque de trouble à l'ordre public.
00:23:37 - Et qui c'est qui décide de ça ?
00:23:39 Pour vous, c'est normal que ce soit le préfet ?
00:23:40 Pour vous, ce n'est pas un juge qui doit le faire ?
00:23:42 - Écoutez, vous savez...
00:23:43 - C'est une simple question.
00:23:44 - Je vous ouvrais un débat, mais vous posez une question qui est complètement à côté.
00:23:48 Mais ce n'est pas grave.
00:23:50 On parlait de la violence et de la délinquance,
00:23:52 mais ce sont des manifestations qui sont interdites.
00:23:53 C'est pour ça que je vous dis que vous répondez à côté.
00:23:55 - Je fais un lien, justement.
00:23:56 Je fais un lien et j'explique que le chiffre d'hier,
00:23:58 qui est effectivement pour le ministre, pour moi, très élevé,
00:24:00 est en plus à voir, à comprendre, avec une interdiction a priori des manifestations.
00:24:04 C'est-à-dire qu'il aurait été plus élevé s'il y avait eu des manifestations.
00:24:06 Donc je fais juste, et j'explique que, effectivement,
00:24:08 sur l'autorité préfectorale qui se permet, a priori, d'interdire des manifestations
00:24:13 sans forcément le motiver, c'est quelque chose qui est contestable.
00:24:15 Et pour moi, ce n'est pas le rôle, effectivement, du préfet de le faire.
00:24:18 Et c'est la raison pour laquelle, très souvent,
00:24:20 c'est censuré par les juridictions administratives.
00:24:22 Et je vais parfois, justement, devant ces juridictions-là,
00:24:24 et on n'obtient rien de cause.
00:24:25 Donc c'est une remarque que je fais par rapport à ça.
00:24:27 Maintenant, sur l'impunité, pour intervenir très souvent
00:24:29 en comparution immédiate et notamment devant la juridiction parisienne,
00:24:32 je ne suis pas non plus d'accord en phase avec ce qui est dit.
00:24:34 On a quand même des magistrats qui sont, qui appliquent la loi avec une grande…
00:24:37 En tout cas à Paris.
00:24:38 Vous avez vu les chiffres ?
00:24:39 Vous avez vu combien d'être détenus en ce moment ?
00:24:41 C'est le record…
00:24:42 - Encore une fois, vous avez…
00:24:44 - Le principe de l'impunité, justement, c'est est-ce qu'on place les gens derrière dans la détention ou pas ?
00:24:47 Si, justement, vous avez une étiquette sur les…
00:24:48 - Est-ce que vous pouvez me dire, peut-être à date,
00:24:50 combien de délinquants d'émeutiers qui ont participé aux émeutiers il y a six mois
00:24:54 sont encore en prison aujourd'hui ?
00:24:55 - Je pense qu'il y en a une bonne partie, pour le coup, pour en avoir des façons de savoir.
00:24:58 - Je ne sais pas ce que ça veut dire "une bonne partie".
00:25:00 - De manière très concrète, ceux qui ont été interpellés,
00:25:02 ils ont été traduits en comparution immédiate,
00:25:04 ils ont été jugés par des magistrats qui, par définition, sont indépendants,
00:25:06 et condamnés in fine.
00:25:07 - Oui, mais attendez, c'est toujours la même chose, c'est-à-dire que…
00:25:11 qu'il y ait eu une condamnation il y a six mois, c'est un fait.
00:25:14 La seule question que beaucoup de Français se posent, c'est de savoir si,
00:25:17 parmi ces condamnés, ils sont encore dans les prisons aujourd'hui.
00:25:20 Et le chiffre, effectivement, le nombre de prisonniers
00:25:23 qui ne cesse d'augmenter avec un record, effectivement, à date,
00:25:27 là aussi c'est intéressant, mais ça ne veut pas dire qu'aujourd'hui,
00:25:30 vous avez des délinquants qui sont libres de leur mouvement,
00:25:34 parce que, justement, on manque de places de prison.
00:25:36 La vraie question, c'est est-ce qu'on a suffisamment de places de prison,
00:25:38 parce qu'on a des délinquants qui ne vont pas faire leur séjour derrière les barreaux,
00:25:43 faute, justement, de places.
00:25:45 La publicité, on revient dans un instant, et on va revenir,
00:25:48 on a énormément de choses à traiter ce matin.
00:25:50 On reviendra un peu sur les voeux du président de la République,
00:25:55 on parlera de la question de l'immigration,
00:25:57 et puis c'était intéressant, qu'a-t-on pu dire Robert Ménard sur l'affaire Depardieu ?
00:26:00 Puisque vous avez 8000 artistes, connus ou non, c'est précisé,
00:26:07 qui ont signé une contre-pétition après la publication de la pétition dans le Figaro la semaine dernière.
00:26:13 A tout de suite.
00:26:14 On a pris un peu de retard, bonne année à tous,
00:26:21 si vous nous rejoignez sur l'antenne de CNews pour l'heure des pros,
00:26:24 on est toujours avec Michel Auboin, avec Gabriel Cluzel,
00:26:27 avec Bautier Lebrecht, Olivier Dardigolle et Alexis Tordeau,
00:26:31 avocat spécialisé dans le droit des étrangers.
00:26:34 D'ailleurs, on en parlera de la question migratoire dans un instant.
00:26:36 Avant cela, c'est le point sur l'information.
00:26:38 Avec vous, Isabelle Piboulot.
00:26:39 Chère Isabelle, bonne année.
00:26:41 Bonjour Isabelle.
00:26:42 Bonjour à tous.
00:26:44 En marge des célébrations du Nouvel An,
00:26:48 380 personnes ont été interpellées en France,
00:26:51 745 véhicules ont été brûlés, soit 10% de moins que l'an dernier.
00:26:56 Bilan communiqué par le ministre de l'Intérieur.
00:26:58 En déplacement dans un commissariat à Montargis,
00:27:01 une quarantaine de pompiers et des forces de l'ordre ont été blessés.
00:27:04 Néanmoins, selon le ministre,
00:27:06 les festivités se sont globalement déroulées dans le calme.
00:27:09 Pas de trêve entre Israël et le Ramas.
00:27:12 Les raids aériens et les combats au sol ne connaissent aucun répit dans la bande de Gaza.
00:27:16 Des roquettes ont également été tirées par le Ramas sur Tel Aviv et le sud d'Israël.
00:27:20 La guerre pourrait encore durer plusieurs mois.
00:27:23 Les autorités israéliennes restent déterminées à détruire l'organisation terroriste du Ramas,
00:27:28 qui détient toujours 129 personnes.
00:27:31 Et puis, Météo France a placé 3 départements en vigilance orange.
00:27:35 Le Pas-de-Calais pour un risque de crues,
00:27:37 le Finistère et le Morbihan pour pluies, inondations.
00:27:40 Une perturbation active sur l'Atlantique approche des côtes bretonnes.
00:27:44 En ce début d'année, le temps sera à couvert et pluvieux sur la majeure partie du pays.
00:27:49 Je rappelle que 90 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés hier sur l'ensemble du territoire.
00:27:55 Vous l'avez dit Isabelle, le ministre de l'Intérieur a rappelé les chiffres pour cette nuit du 31,
00:28:00 avec 745 véhicules brûlés, 380 interpellations et une quarantaine de blessés du côté des forces de l'ordre.
00:28:07 Voyez le sujet de Maxime Legay, puisque ça a été très tendu, violent, notamment à Bordeaux.
00:28:16 Des tirs de mortiers visant les forces de l'ordre.
00:28:20 A Bordeaux, des policiers ont été pris pour cibles violemment au cours de la soirée du Nouvel An.
00:28:26 Une agression gratuite qui nécessite des sanctions d'une grande fermeté pour le député Karl Olive.
00:28:31 Je dis souvent que toucher un policier, toucher un élu, c'est finalement toucher la République et abîmer les Français.
00:28:38 On y est et j'espère qu'il y aura vraiment une réactivité à la hauteur de ce qui s'est passé en termes de délits.
00:28:45 Que toutes celles et ceux qui ont voulu abîmer la France soient sévèrement punis.
00:28:51 A Angers, des échauffourées ont également émaillé cette soirée de festivité.
00:28:56 Plusieurs véhicules ont été incendiés.
00:28:58 Des scènes identiques à Tourcoing dans le Nord, où les pompiers ont dû intervenir pour éteindre les voitures en feu.
00:29:05 Un constat similaire en région parisienne.
00:29:08 Il y aurait eu à peu près 90 véhicules qui auraient été brûlés, dont une quarantaine sur le 93.
00:29:15 Sinon, sur le bilan des interpellations, certaines mouvances d'ultra-gauche ont concentré ces attaques sur les centres de rétention et les prisons.
00:29:26 Il y a eu six interpellations d'individus qui voulaient tirer des mortiers d'artifice sur la prison de Villepinte.
00:29:32 Selon le ministère de l'Intérieur, 380 personnes ont été interpellées durant cette nuit du 31 décembre.
00:29:39 On apprend également dans ce sujet, et je n'avais pas l'information, que vous avez des prisons et des centres de rétention qui ont été attaqués.
00:29:48 Nuit calme, Gabriel.
00:29:50 C'est incroyable, vous avez parlé de la chanson de Dalida, mais on aurait pu dire aussi "tout va très bien, Madame la Marquise".
00:29:55 C'est vrai que c'est assez frappant de voir qu'une nuit comme celle-ci est considérée comme calme.
00:30:03 Alors on fait des statistiques, on compare à l'an passé, à l'année encore d'avant, et on se satisfait du résultat.
00:30:10 Mais évidemment, ce n'est pas supportable, parce que, vous l'avez dit, il y avait 90 000 effectifs de police et gendarmerie mobilisées,
00:30:17 c'est-à-dire l'effectif opérationnel maximal.
00:30:21 En réalité, théoriquement, on ne peut pas faire mieux que cela.
00:30:24 Et néanmoins, il y a eu ces événements.
00:30:27 Donc Gérard Larmalin, il ne peut pas se satisfaire de cette situation, ce n'est pas possible.
00:30:33 Il communique en disant "c'est merveilleux, ça s'est bien passé".
00:30:37 Non, ce n'est pas vrai, ça ne s'est pas bien passé, parce que nous avons mis le maximum que nous pouvions mettre sur la voie publique.
00:30:46 Donc c'est vrai que la communication me semble quand même assez gonflée.
00:30:50 On va écouter, puisque je vous le disais juste avant la publicité, Michel Onfray, qui est revenu sur cette idée d'avoir une confrontation entre une France qui aime la France et une France qui ne l'aime pas.
00:31:01 Et c'est cette France-là qui intervient, qui attaque les commissariats, qui peut attaquer les établissements.
00:31:07 Je rappelle par exemple qu'à Montargis, là où était le ministre de l'Intérieur ce matin, c'est une petite ville de 15 000 habitants, dans le Loiret, le 29 juin dernier,
00:31:16 le commissariat, la mairie et la rue commerçante avaient été mis à sac.
00:31:20 Plus de 100 établissements et magasins ont été attaqués, avec notamment la pharmacie.
00:31:26 Vous vous souvenez de cette image de cette pharmacie qui s'effondre.
00:31:30 Écoutons Michel Onfray, c'était hier matin.
00:31:32 Il y a des endroits, les fameux territoires perdus de la République, où on sait très bien qu'on n'entre plus.
00:31:38 Quand on est une femme aujourd'hui, et même à Caen où j'habite, il y a des femmes qui me disent "moi je ne vais pas au cinéma toute seule,
00:31:44 après 10h du soir, je ne rentre pas, ce n'est pas possible".
00:31:47 Il y a une espèce d'inquiétude.
00:31:49 Ce ne sont pas des femmes qui sont racistes, sexistes, ce ne sont pas des femmes qui ont peur.
00:31:53 Parce qu'effectivement, il y a plein de faits divers en ce sens.
00:31:56 Donc il y a effectivement au moins deux France.
00:31:58 Ça n'a rien à voir avec les couleurs de peau et avec les religions.
00:32:01 Mais il y a une France qui aime la France et une France qui ne l'aime pas.
00:32:04 Et ça, au moins, ça permet ce genre de...
00:32:07 Vous avez dit faits divers, mais moi je pense que c'est un fait historique.
00:32:12 Il y a des moments historiques comme ceux-là que l'histoire se joue.
00:32:15 Faits historiques et ce fait historique, les émeutes par exemple, n'a absolument pas été abordé.
00:32:21 Vous partagez le constat de Michel Onfray, monsieur Aubois ?
00:32:24 Oui, complètement.
00:32:25 Et d'ailleurs, c'est plutôt un élément d'optimisme parce que cette année, on a vu dans les réactions
00:32:32 la réapparition de cette France occultée, cette France qu'on avait oubliée,
00:32:38 cette France qui est qualifiée parfois de "Rance", d'ailleurs,
00:32:42 cette France à laquelle on appartient et qui est revenue dans différents moments,
00:32:47 y compris pendant la Coupe du monde de rugby, par exemple.
00:32:51 C'était assez intéressant de voir comment les Français sont mobilisés derrière le rugby,
00:32:55 qui n'est pas qu'un sport, mais qui est aussi une culture, etc.
00:32:57 Un territoire. Et on l'a vu à plusieurs reprises.
00:33:00 Et sur les émeutes, ce qui est important, c'est qu'en sortant des quartiers,
00:33:04 c'est ce que j'avais dit, mais je continue de le penser,
00:33:07 en sortant des quartiers, les émeutiers ont rappelé à ceux qui ne se sentaient pas concernés par ce sujet
00:33:12 que la France était aussi en danger à cause de ceux qui habitaient dans ces quartiers
00:33:17 et qui semaient le désordre depuis des dizaines d'années.
00:33:20 Donc je crois que cette réaction est en train d'arriver.
00:33:23 C'est évidemment les plus courageux qui prennent la parole.
00:33:25 Ils ne sont pas nombreux parce qu'il faut du courage, mais c'est important de le dire.
00:33:28 Est-ce que je peux rajouter un petit mot sur les élus, les maires ?
00:33:30 Bien sûr. On sera probablement direct avec le maire de Montargis dans quelques instants.
00:33:34 Madame Raval est une femme absolument admirable.
00:33:37 Derrière elle, il y a 30 000 maires qui, aujourd'hui, tiennent toute l'armature de la France.
00:33:41 On l'oublie souvent, je parle devant des élus,
00:33:44 on l'oublie souvent, ces maires qui font le job tous les jours,
00:33:47 qui tiennent le drapeau, qui vivent sous le fonton de la République
00:33:51 et qu'on oublie le plus souvent.
00:33:53 Et moi, j'aimerais beaucoup, si on pouvait changer juste quelque chose,
00:33:56 qu'on revienne sur cette loi qui a interdit aux députés d'être maires,
00:34:00 aux sénateurs d'être maires, parce qu'on en voit des...
00:34:02 Car le livre veut le faire, justement, qu'on a vu dans le sujet.
00:34:04 Mais vous parliez de la France-France.
00:34:06 Qui a été accusé d'être un représentant de la France-France ?
00:34:08 C'est Jean Dujardin, après la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de rugby.
00:34:13 Et je remarque, dans le classement du JDD qui est paru hier,
00:34:17 Jean Dujardin progresse, après avoir soi-disant représenté cette France-France.
00:34:22 Vianney entre dans le top 5, après avoir été l'un des seuls artistes
00:34:26 à avoir pris la parole face à la vague d'antisémitisme après le 7 octobre
00:34:31 et prenant des positions assez courageuses.
00:34:34 Et au même moment, parallèlement à ça, Kylian Mbappé chute.
00:34:38 Il était 4e l'année dernière. Il sort même du top 10.
00:34:42 Il est dans les 20e.
00:34:44 Après, son tweet s'était expliqué par Antoine André du JDD.
00:34:47 Alors, il y a évidemment tout l'épisode au PSG qui n'a pas dû aider.
00:34:51 Mais il y a aussi eu le tweet sur Nel, "Petit Ange, je suis parti trop tôt".
00:34:54 Donc, c'était intéressant aussi de voir que ça concerne aussi le monde des personnalités.
00:34:58 - Carl-Olive, vous en parliez consterné par les attaques envers les policiers
00:35:01 ce 31 décembre à Bordeaux.
00:35:02 "Toucher les forces de l'ordre, c'est toucher à la République".
00:35:04 Tout le monde s'en tient.
00:35:05 En 90 000 policiers et gendarmes qui protègent et sécurisent la France
00:35:08 en cette nuit de la Saint-Sylvestre.
00:35:10 Sébastien Chenu, le vice-président de l'Assemblée nationale,
00:35:13 député du Rassemblement national, a réagi sur cette question des violences.
00:35:16 Écoutez.
00:35:17 - Notre pays est soumis aujourd'hui à cette insécurité permanente.
00:35:21 Ça s'est dégradé. Il suffit de regarder les chiffres du ministère de l'Intérieur.
00:35:25 Ce n'est pas nous qui les analysons ou qui les proposons.
00:35:28 La sécurité s'est dégradée dans notre pays sous Emmanuel Macron
00:35:32 parce que, là encore, c'est un État qui n'a pas de volonté,
00:35:36 qui n'a pas de courage politique.
00:35:38 En fait, le macronisme, c'est une lâcheté politique.
00:35:40 C'est ce qu'il faut, je crois, retenir aujourd'hui au bilan de tout cela.
00:35:46 - Tordeau, vous êtes avocat.
00:35:50 Les téléspectateurs vous découvrent très certainement.
00:35:53 Vous êtes spécialisé dans le droit des étrangers,
00:35:54 mais vous avez dit quelque chose d'intéressant tout à l'heure.
00:35:56 Vous avez dit, j'ai été souvent en comparaison immédiate,
00:36:00 vous avez pu défendre, par exemple, des personnes
00:36:02 qui ont été suspectées d'avoir participé aux émeutes ?
00:36:05 - Par exemple, j'ai défendu des mises en cause,
00:36:06 mais aussi, pour avoir été avocat de la préfecture,
00:36:09 j'ai aussi défendu des policiers dans le cadre de parties civiles.
00:36:12 Donc, j'ai opéré un peu des deux côtés de la barre.
00:36:14 Et je pense, encore une fois, qu'il ne faut pas forcément les opposer.
00:36:17 Moi, ce terme d'impunité me gêne profondément.
00:36:19 Pourquoi ?
00:36:20 Parce que vous avez aujourd'hui une justice,
00:36:22 des magistrats qui sont indépendants
00:36:24 et qui cherchent à faire appliquer,
00:36:26 comme eux l'entendent, l'état de droit.
00:36:28 Et tout le principe de la démocratie, c'est ça.
00:36:30 C'est l'indépendance, c'est-à-dire que le pouvoir politique...
00:36:32 - Cette phrase est extraordinaire, maître.
00:36:34 C'est extraordinaire, comme eux l'entendent.
00:36:36 - Non, mais quand il y en a 30% qui appartiennent au syndicat de la magistrature,
00:36:40 et qu'on connaît les positions du syndicat de la magistrature,
00:36:42 on sait déjà qu'il y a un juge sur trois
00:36:44 qui, potentiellement, n'est pas indépendant idéologiquement.
00:36:47 - Dans ces cas-là, effectivement,
00:36:49 vous voulez remettre en cause l'état de droit
00:36:51 et venir dire "moi, je veux que les magistrats soient corrélés au pouvoir politique".
00:36:55 - Je dis exactement l'inverse.
00:36:57 Je dis que c'est absolument scandaleux
00:36:59 que des magistrats, qu'un tiers des magistrats,
00:37:01 puissent faire mention d'un gouvernement politique...
00:37:05 - Et là-dessus, je suis d'accord avec vous.
00:37:07 - ...d'ultra-gauche, parce qu'on va le dire comme ça.
00:37:09 Donc si vous voulez, quand vous êtes un français ordinaire
00:37:11 et que vous vous dites "j'ai une chance sur trois de tomber sur un juge
00:37:14 qui ne peut pas me voir en peinture, pour le faire clair,
00:37:17 ou qui a des options tout à fait différentes des miennes",
00:37:20 on se souvient de la ranc Baudot,
00:37:22 qui a le fondement du syndicat de la magistrature,
00:37:25 où il revendiquait une partialité.
00:37:27 Si vous voulez, comment voulez-vous qu'on ait confiance ?
00:37:29 - Après les émeutes, on peut rappeler le courrier qu'ils ont fait
00:37:32 pour dire qu'il ne fallait pas suivre la circulaire d'Eric Dupond-Moretti
00:37:34 qui demandait de la fermeté.
00:37:36 - C'est pour ça. Pleurez sa ment.
00:37:38 Attendez, Olivier, parce que c'est important.
00:37:40 C'est juste pour que, vous savez,
00:37:42 pour qu'on soit en toute transparence sur ces plateaux-là,
00:37:44 mettre le tweet du syndicat de la magistrature
00:37:47 concernant... puisque vous êtes, je le rappelle, spécialisé
00:37:50 dans le droit des étrangers, on y reviendra dans un instant.
00:37:52 - Vous voulez répéter quand même.
00:37:54 Vous le répétez quand même assez souvent.
00:37:56 Les autres intervenants, on dit juste leur nom et le prénom,
00:37:58 mais on répète à chaque fois. C'est effectivement le cas.
00:38:00 Je suis avocat, mais en général, pas qu'en droit des étrangers,
00:38:02 en droit pénal. - Mais attendez, vous y vous dites.
00:38:04 - Non, mais j'entends. - Pardonnez-moi.
00:38:06 - Vous le répétez à chaque fois. - Pardonnez-moi de vous le dire.
00:38:08 Je ne suis pas sûr que les téléspectateurs vous connaissent.
00:38:11 En tous les cas, moi, avant cette émission, je ne vous connaissais pas.
00:38:13 - Je suis intervenu assez fréquemment sur le...
00:38:15 - Tant mieux, mais ce que je veux dire, c'est pas...
00:38:17 Attendez, encore une fois, ce n'est pas un reproche de vous dire ça.
00:38:19 Si je me permets de le rappeler...
00:38:21 - Oui, oui. Je pense qu'ils ont compris.
00:38:23 Je crois que ça fait six fois, là.
00:38:25 - Assez surpris par cette attitude, si je le précise,
00:38:28 c'est simplement parce que...
00:38:30 Justement, pour vous mettre en valeur sur le thème qu'on va faire juste après.
00:38:33 Le syndicat de la magistrature, le texte issu de la CMP,
00:38:35 est une honte absolue.
00:38:37 Mélange d'inhumanité, de cynisme et d'indignité.
00:38:39 Il est encore temps de sauver l'honneur.
00:38:41 - Et le retrait du texte ?
00:38:43 Est-ce que vous souscrivez, par exemple, à ce truc ?
00:38:45 - Pas du tout. Je suis totalement en face à ce qui a été dit par l'intervenante précédente.
00:38:47 Effectivement, les magistrats qui doivent être indépendants
00:38:49 ne doivent pas être affiliés à un syndicat. Évidemment.
00:38:51 Mais si on dit ça, et je le dis évidemment,
00:38:53 on dit aussi que dès qu'on a un homme politique
00:38:55 qui vient mettre une pression sur des magistrats
00:38:57 qui sont indépendants, c'est quelque chose de gênant.
00:38:59 Mais vous avez raison. Je suis totalement contre
00:39:01 l'affiliation de certains magistrats à des syndicats
00:39:03 qui soient de droite ou de gauche.
00:39:05 - Je conteste l'idée qui, d'après moi,
00:39:07 c'est un cliché aujourd'hui d'un laxisme
00:39:09 généralisé de l'institution judiciaire.
00:39:11 Pourquoi ?
00:39:13 Parce qu'il a été prouvé,
00:39:15 après les émeutes, que la réponse
00:39:17 judiciaire a été
00:39:19 assez prompte et assez ferme.
00:39:21 Je suis d'ailleurs, moi, pour un observatoire
00:39:23 de cette décision judiciaire,
00:39:25 pour voir comment les choses se passent.
00:39:27 Il y a en effet un nombre
00:39:29 de peines, de prisons fermes
00:39:31 qui ont été prononcées
00:39:33 et la main des magistrats n'a pas tremblé.
00:39:35 Mais il est vrai, au gré de l'actualité,
00:39:37 nous sommes souvent
00:39:39 confrontés sur des choses
00:39:41 qui saisissent l'actu
00:39:43 de décisions judiciaires qui peuvent
00:39:45 en effet nous choquer,
00:39:47 nous interroger, nous interloquer.
00:39:49 Mais cela n'en fait pas
00:39:51 une règle absolue. Moi, je pense aujourd'hui
00:39:53 qu'il y a une institution judiciaire qui fait son travail.
00:39:55 Je ne crois absolument pas à la neutralité,
00:39:57 le biais idéologique
00:39:59 qui peut venir de différentes manières
00:40:01 chez les magistrats et pas uniquement
00:40:03 de l'extrême-gauche. C'est en partie
00:40:05 un cliché.
00:40:07 Moi, je préférerais qu'on regarde très précisément
00:40:09 la manière dont
00:40:11 les décisions de justice sont rendues.
00:40:13 Et nous verrions qu'il y a des émeutiers
00:40:15 qui en effet font de la prison ferme.
00:40:17 Est-ce que tous les émeutiers font de la prison
00:40:19 ferme ? Non.
00:40:21 On peut le regretter.
00:40:23 Ce n'est pas la question que je me suis posée.
00:40:25 C'est simplement de remettre un peu les choses...
00:40:27 On va être dans un instant avec le maire de Montargis.
00:40:29 Montargis, c'est le symbole des émeutes.
00:40:33 C'est le symbole de l'ultra-violence.
00:40:35 Une ville sans histoire, tranquille,
00:40:37 15 000 habitants, vous avez 200 à 300
00:40:39 personnes qui sont venues mettre à sac la ville.
00:40:41 Il y a eu, si je ne m'abuse,
00:40:43 6 condamnations sur 300 personnes.
00:40:45 Mais est-ce qu'on peut dire ce que vous venez de dire
00:40:47 tout en étant d'accord avec ce que j'ai dit
00:40:49 concernant la justice après les émeutes ?
00:40:51 Elle a en partie fait son travail.
00:40:53 Visiblement, quand vous avez 200 à 300 émeutiers
00:40:55 et que 6 personnes sont condamnées
00:40:57 alors que vous en avez 300 qui ont participé...
00:40:59 Je pense qu'on dit que les deux ne parlent de vérité.
00:41:01 Mais bon, écoutez...
00:41:03 - Mais les trois sont arrêtés.
00:41:05 - Je fais un effort à ce début d'année.
00:41:07 - Ah, monsieur le maire.
00:41:09 Monsieur le maire est avec nous, le maire de Montargis.
00:41:11 Merci d'être présent.
00:41:13 Vous étiez ce matin
00:41:15 avec Gérald Darmanin.
00:41:17 C'est peut-être très important que le premier flic de France,
00:41:19 le ministre de l'Intérieur, soit venu à Montargis.
00:41:21 Je le disais il y a quelques instants.
00:41:23 Si vous n'avez pas entendu,
00:41:25 je disais que Montargis avait été, en quelque sorte,
00:41:27 le symbole, malheureusement,
00:41:29 un triste symbole de ce qui s'était passé
00:41:31 pendant les émeutes.
00:41:33 C'est-à-dire que c'est une ville calme, tranquille,
00:41:35 avec un peu plus de 15 000 habitants
00:41:37 et vous aviez 200 à 300 personnes
00:41:39 qui sont venues mettre à sac votre ville.
00:41:41 D'abord, sur l'entretien avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:43 que s'est-il passé ?
00:41:45 Que vous a-t-il dit ce matin ?
00:41:47 - Écoutez, nous avons eu
00:41:49 une franche discussion par rapport
00:41:51 aux écueils que nous avions,
00:41:53 c'est-à-dire les effectifs.
00:41:55 Et là, il s'est rangé
00:41:57 un peu notre point de vue.
00:41:59 La préfète avait fait une affaire de diplomatie avant
00:42:01 et j'avais mis aussi
00:42:03 un petit peu d'eau dans mes propos.
00:42:05 Et ça s'est très bien passé.
00:42:07 On a réussi à trouver un point d'accord
00:42:09 et le ministre m'a assuré que
00:42:11 les compensations d'effectifs viendraient au fil de l'eau
00:42:13 dans les mois, les années qui viennent.
00:42:15 - Monsieur le maire,
00:42:17 si le ministre de l'Intérieur
00:42:19 est venu dans votre ville
00:42:21 ce matin, c'est ce que je disais,
00:42:23 c'est parce que ça a été le symbole
00:42:25 des Nuits des Meutes.
00:42:27 Est-ce que vous pouvez rappeler aux téléspectateurs
00:42:29 ce qui s'était passé le 29 juin dernier chez vous ?
00:42:31 - Une horde
00:42:33 de sauvages est descendue
00:42:35 en ville des quartiers
00:42:37 périphériques et
00:42:39 avait comme programme de brûler
00:42:41 le commissariat et de brûler
00:42:43 la mairie. Ils n'ont pas brûlé
00:42:45 le commissariat, ils n'ont pas brûlé la mairie.
00:42:47 Ils ont commencé à renvoyer la mairie,
00:42:49 mais ils s'en sont pris surtout au bien
00:42:51 de tous les commerçants du centre-ville.
00:42:53 Il y a eu 118 commerces qui ont été
00:42:55 abîmés, pillés, brûlés.
00:42:57 4 immeubles ont été complètement démolis
00:42:59 et c'était une catastrophe pour nous
00:43:01 au niveau du résultat.
00:43:03 Maintenant, il faut rebondir.
00:43:05 On a mis ça comme programme municipal.
00:43:07 Rebondir et on est en train
00:43:09 de rebondir. On est en train de traiter
00:43:11 le problème. Les assurances ont apporté
00:43:13 ce qu'il fallait. L'État, la préfète
00:43:15 m'a assuré hier que
00:43:17 la somme complémentaire serait versée par les services
00:43:19 de l'État. Donc là, tout est bien
00:43:21 réparé. Puis maintenant, il faut qu'on attaque
00:43:23 - on l'a déjà commencé -
00:43:25 le principal, c'est-à-dire le recouvrement
00:43:27 de reconstruction des
00:43:29 immeubles qui ont été complètement dévoilés.
00:43:31 Je reprends vos mots. Vous avez dit
00:43:33 qu'il y a une horde de sauvages qui sont venus
00:43:35 pour mettre à sac notre
00:43:37 ville. Est-ce
00:43:39 qu'on sait, peu ou prou, combien
00:43:41 des meutiers ont participé
00:43:43 à ces saccages dans votre ville ?
00:43:45 Et combien ont été condamnés ?
00:43:47 Et autre question, c'est un 3 en 1.
00:43:49 Et combien sont encore en prison aujourd'hui ?
00:43:51 Alors actuellement,
00:43:53 je crois qu'il y en a...
00:43:55 L'incendie de la pharmacie est en prison.
00:43:57 La condamnation
00:43:59 qui a eu lieu il y a deux semaines a été
00:44:01 quand même exemplaire. C'est-à-dire qu'on avait
00:44:03 7 prévenus, il y en a 6 qui ont été
00:44:05 condamnés, je crois, ou 5 sur 7.
00:44:07 Enfin, je n'ai pas le chiffre exactement en tête,
00:44:09 mais ils ont été condamnés à des peines de
00:44:11 1 à 2 ans de prison, ce qui est quand même assez
00:44:13 important, surtout qu'ils sont en prison actuellement.
00:44:15 Et puis le jeune qui avait fait
00:44:17 l'incendie est toujours en prison.
00:44:19 C'était un jeune mineur,
00:44:21 de 17 ans et demi à l'époque, il a 18 ans
00:44:23 maintenant, mais il répondra de ses actes
00:44:25 dans les années qui viennent. Je ne sais pas à quel moment
00:44:27 les enquêtes le diront.
00:44:29 Nous estimons qu'il y avait environ
00:44:31 350 personnes à peu près
00:44:33 qui étaient dans le groupe qui
00:44:35 attaquait tous les commerces.
00:44:37 Ils ont été très violents, et c'est grâce
00:44:39 à une enquête remarquable des services de
00:44:41 la police départementale
00:44:43 et locale que les choses
00:44:45 ont pu se passer bien au tribunal
00:44:47 il y a trois semaines, puisqu'il y a eu
00:44:49 une conjonction de tous les événements,
00:44:51 notamment les caméras de
00:44:53 vidéosurveillance, les bornages des téléphones
00:44:55 et l'ADN aussi. Et la police
00:44:57 scientifique s'est mêlée à tout ça, et ça a
00:44:59 permis de créer une espèce de NAS
00:45:01 qui a resserré les filets, et
00:45:03 les gens qui étaient au tribunal
00:45:05 ont été condamnés et impliqués directement.
00:45:07 Monsieur le maire, une toute
00:45:09 dernière question. J'imagine que hier
00:45:11 vous avez écouté les voeux
00:45:13 du président de la République. Vous
00:45:15 retenez quoi de ces voeux ?
00:45:17 Écoutez, franchement
00:45:19 je n'ai pas écouté du tout, parce que j'étais
00:45:21 à des opérations
00:45:23 municipales, et
00:45:25 je n'étais pas devant ma télé.
00:45:27 Je les lirai dans la presse, ou je les écouterai
00:45:29 dans la presse aujourd'hui.
00:45:31 Au moins ça le mérite d'être clair. Merci beaucoup
00:45:33 monsieur le maire, et on vous souhaite
00:45:35 une excellente année. On pense
00:45:37 évidemment à vos administrés.
00:45:39 On sait que certains commerces portent
00:45:41 les stigmates de ces
00:45:43 8 démeutes. 350
00:45:45 personnes qui ont participé aux émeutes
00:45:47 à Montargis, peu au prou, et vous avez
00:45:49 eu des condamnations lourdes
00:45:51 pour 7 d'entre eux.
00:45:53 On travaille dans le cadre judiciaire minutieux
00:45:55 pour arriver donc aux
00:45:57 responsables de l'incendie de cette
00:45:59 pharmacie, donc on pouvait se demander
00:46:01 s'il était en prison ou pas.
00:46:03 7 sur 350.
00:46:05 Écoutez, comme madame Thon-Raval, moi je trouve
00:46:07 que monsieur le maire de Montargis a un
00:46:09 propos clair,
00:46:11 il dit le réel, et
00:46:13 il dit aussi qu'il y a eu des décisions
00:46:15 de justice. Je ne vais pas
00:46:17 redire ce qu'il vient de vous dire.
00:46:19 L'interrogation c'est que quand vous avez
00:46:21 300 émeutiers, c'est quand même facile
00:46:23 enfin je ne sais pas, je parle en néophyte,
00:46:25 je ne suis pas policier,
00:46:27 mais de les
00:46:29 prendre en flagrant délit ?
00:46:31 Et comment se fait-il qu'il y en ait
00:46:33 6 ou 7 qui aient été...
00:46:35 On ne peut condamner
00:46:37 que si on est sûr
00:46:39 de faire le lien entre l'acte...
00:46:41 Il y a encore une individualisation de la peine.
00:46:43 Oui, mais je suis d'accord, mais quand ils sont en train de commettre
00:46:45 les faits...
00:46:47 Ce que je vous propose, c'est qu'on avance, vous avez dit quelque chose de très intéressant,
00:46:49 il y avait 4 mots qui n'ont pas été, les 4 "i"
00:46:51 qui n'ont pas été prononcés.
00:46:53 Le mot parfois a été prononcé, il a prononcé
00:46:55 le mot "inflation", mais enfin il est passé tout de suite après,
00:46:57 il a prononcé le mot "immigration",
00:46:59 mais effectivement je n'ai pas entendu "islamisme",
00:47:01 je n'ai pas entendu "insécurité".
00:47:03 Ce que je vous propose, c'est qu'on écoute Patrick Stefanini,
00:47:05 qui était l'invité ce matin de la matinale,
00:47:07 et il est revenu justement sur cette loi immigration,
00:47:09 qui selon lui, combat
00:47:11 l'immigration illégale,
00:47:13 mais ne revient pas, ne va pas réduire les flux
00:47:15 sur l'immigration légale.
00:47:17 Elle va par ailleurs
00:47:19 permettre
00:47:21 de faire mieux fonctionner nos procédures d'asile,
00:47:23 en répartissant
00:47:25 la Cour nationale du droit d'asile
00:47:27 sur l'ensemble du territoire,
00:47:29 ce qui mettra fin à un certain
00:47:31 nombre d'abus constatés dans le fonctionnement
00:47:33 de cette juridiction, qui était jusqu'alors
00:47:35 totalement centralisée.
00:47:37 En revanche,
00:47:39 la loi ne changera pas grand-chose
00:47:41 sur les flux d'immigration
00:47:43 légale, et j'ai d'ailleurs été très frappé
00:47:45 dans l'intervention hier
00:47:47 du président de la République,
00:47:49 il a parlé de cette loi,
00:47:51 il a parlé du renforcement de la lutte contre l'immigration
00:47:53 clandestine, il a parlé de mieux
00:47:55 intégrer, il n'a pas dit un mot
00:47:57 des flux d'immigration légale.
00:47:59 Or, ce que pensent beaucoup
00:48:01 de nos concitoyens, c'est que
00:48:03 pour mieux intégrer, et là-dessus
00:48:05 il y a un consensus en France,
00:48:07 pour mieux intégrer, il faut
00:48:09 réduire les flux d'immigration
00:48:11 légale. Cette loi
00:48:13 ne le permettra pas.
00:48:15 Ça ne le permettra pas.
00:48:17 Quel regard vous portez là-dessus,
00:48:19 Maître ? L'immigration illégale,
00:48:21 qu'est-ce que c'est en réalité ? C'est des gens qui sont déjà sur le
00:48:23 territoire, et qui viennent solliciter
00:48:25 un titre de séjour. Ça peut être contestable,
00:48:27 et ça l'est en pratique.
00:48:29 La question qui se pose, c'est
00:48:31 ce qui se fait actuellement. Aujourd'hui, c'est le principe de l'admission
00:48:33 exceptionnelle au séjour. C'est-à-dire que si je suis sur le territoire
00:48:35 depuis 3 ou 5 ans, et que je dispose
00:48:37 de fiches de paye, je peux solliciter un titre
00:48:39 de séjour en appliquant une circulaire.
00:48:41 C'est-à-dire aucune valeur obligatoire
00:48:43 pour l'autorité préfectorale.
00:48:45 La vérité, c'est que cette circulaire-là,
00:48:47 quand les étrangers
00:48:49 sollicitent un titre de séjour, permet
00:48:51 à l'autorité préfectorale de les identifier,
00:48:53 et parfois, du coup, d'administrer une QTF,
00:48:55 et de les éloigner. Donc,
00:48:57 fermant toute possibilité pour un étranger
00:48:59 en situation irrégulière de solliciter
00:49:01 un titre de séjour, ça se retournera
00:49:03 automatiquement contre l'autorité préfectorale, puisque
00:49:05 ces étrangers ne solliciteront plus
00:49:07 de titre de séjour, et seront donc par définition
00:49:09 absolument pas identifiables.
00:49:11 Donc, effectivement, il faudrait y penser.
00:49:13 Cette circulaire, vous voulez la supprimer, très bien,
00:49:15 mais dans ces conditions, vous ne pourrez plus
00:49:17 identifier les étrangers qui sont en situation
00:49:19 irrégulière, tout simplement.
00:49:20 Mais ça ne changera rien sur les flux
00:49:22 d'immigration légale ou illégale.
00:49:24 Même sur l'immigration illégale, ça ne change
00:49:26 pas grand-chose, cette loi. Quelle est la mesure
00:49:28 qui endigue les flux, qui va empêcher
00:49:30 les
00:49:32 migrants en situation illégale qui voudraient
00:49:34 passer la frontière à Menton, en venant
00:49:36 de l'Italie, de passer ? Cette loi
00:49:38 ne change rien. Elle ne change rien
00:49:40 tant sur l'immigration légale qu'illégale.
00:49:42 Alors, elle va faire quoi ? Elle va permettre, effectivement,
00:49:44 d'expulser plus facilement.
00:49:46 On va faire sauter les fameux verrous.
00:49:48 L'âge de 13 ans n'existera
00:49:50 plus. C'est-à-dire qu'avant, on ne pouvait pas expulser
00:49:52 si un étranger était arrivé avant l'âge de 13 ans.
00:49:54 C'était le cas pour
00:49:56 le terroriste qui a tué Dominique Bernard.
00:49:58 Elle va supprimer le nombre de recours
00:50:00 devant les juridictions.
00:50:02 Un étranger qui se verra
00:50:04 mis sous QTF ne pourra
00:50:06 pas faire moins de recours.
00:50:08 Alors, le ministre dit que c'était 12,
00:50:10 demain, ça sera 4.
00:50:12 Donc, voilà. Mais, fondamentalement, les flux
00:50:14 ne vont pas être endigués tant pour l'immigration
00:50:16 légale qu'illégale. Ça ne changera pas grand-chose.
00:50:18 La publicité, on revient. On est ensemble
00:50:20 jusqu'à 11h.
00:50:22 Bonne année, si vous nous rejoignez
00:50:24 à l'instant. Est-ce que vous voulez, juste après
00:50:26 la publicité, qu'on revienne sur les voeux du président
00:50:28 de la République ? - Oui.
00:50:30 - Vous montrez la photo avec les drapeaux et puis c'est bon.
00:50:32 - Oui, ça va être
00:50:34 rapide. On remercie
00:50:36 maître Tordeau
00:50:38 puisque vous nous quittez
00:50:40 à 10h. C'était un plaisir de vous avoir. - Alors, ça, c'est intéressant.
00:50:42 Vous avez remercié maître et il s'en va.
00:50:44 Et Emmanuel Macron a remercié Elisabeth
00:50:46 Born hier. - Ah !
00:50:48 Vous vous y voyez ainsi,
00:50:50 avec Gauthier. - Je ne sais pas. Mais quand on remercie
00:50:52 chaleureusement quelqu'un, vous voyez, il s'en va.
00:50:54 - C'est pour mieux l'accompagner dehors.
00:50:56 Très bien. C'était un plaisir. Merci, maître.
00:50:58 On revient dans un instant.
00:51:00 Quasiment 10h, l'heure des pros.
00:51:04 La suite, toujours avec Michel Auboin,
00:51:06 Olivier Dardigolle, Gabriel Cluzel et Gauthier
00:51:08 Lebret. Vous ne savez même pas vous donner vos
00:51:10 voeux pour 2024 ?
00:51:12 - Les vôtres ?
00:51:14 - Oui, Michel. - Soit
00:51:16 qu'on retire en 2024. - Oui.
00:51:18 - Vous avez des résolutions ?
00:51:20 Une résolution ? - Moi, j'espère
00:51:22 que petit à petit, les
00:51:24 propos que je tiens, enfin,
00:51:26 qu'on tient collectivement, parce qu'on est quand même quelques-uns
00:51:28 à penser la même chose, finissent par
00:51:30 arriver aux oreilles
00:51:32 de ceux qui décideront un jour.
00:51:34 Je ne pense pas que ça atteindra les oreilles de ceux qui décident
00:51:36 aujourd'hui.
00:51:38 - Alors, c'est pas... - Ils entendent,
00:51:40 mais ils n'écoutent pas.
00:51:42 - Allez, le poisson d'information
00:51:44 avec Isabelle Pivlot.
00:51:46 ...
00:51:48 - En Allemagne,
00:51:50 trois islamistes présumés ont été interpellés.
00:51:52 Hier, les individus sont
00:51:54 soupçonnés d'avoir envisagé une attaque
00:51:56 à l'aide d'une voiture le soir du Nouvel An
00:51:58 contre la cathédrale de Cologne.
00:52:00 Ces interpellations ont été effectuées dans le
00:52:02 siège d'une autre arrestation intervenue
00:52:04 pour le même motif peu avant Noël.
00:52:06 Volodymyr Zelensky promet
00:52:08 de ravager les forces russes.
00:52:10 C'est ce qu'a déclaré hier le président ukrainien
00:52:12 dans son discours pour la nouvelle année.
00:52:14 Les villes de Donetsk et Odessa ont été
00:52:16 frappées la nuit dernière.
00:52:18 Au moins cinq morts sont à déplorer.
00:52:20 Une escalade de violences a été observée
00:52:22 ces derniers jours avec une attaque mortelle
00:52:24 à Belgorod en Russie, succédant
00:52:26 à une attaque de missiles contre l'Ukraine
00:52:28 vendredi. Et puis, parmi les
00:52:30 nouveautés du premier Deux-Lans,
00:52:32 il est désormais interdit de jeter dans les
00:52:34 poubelles les déchets alimentaires.
00:52:36 Ils doivent être mis dans des sacs à part
00:52:38 ou dans un composteur. Cependant,
00:52:40 en France, la mise en place de cette obligation
00:52:42 européenne a pris du retard.
00:52:44 L'État a annoncé que les amendes prévues
00:52:46 ne seront pas adressées en 2024.
00:52:48 Cette année, seul 40% de la population
00:52:50 française aura une solution de tri
00:52:52 dans sa collectivité.
00:52:54 Voilà pour le point sur
00:52:56 l'information. Parlons d'Emmanuel Macron
00:52:58 donc, qui a adressé... On va pas passer trois heures
00:53:00 là-dessus. - Bah non, ça a duré 13 minutes
00:53:02 donc... - Bah oui, mais 13 minutes...
00:53:04 J'ai vu des confrères faire des
00:53:06 debriefs d'une heure et demie sur 13 minutes
00:53:08 d'allocution où finalement, il n'annonce rien.
00:53:10 - Oui, mais on a réussi à le commenter.
00:53:12 - Ah oui, mais c'est quand même...
00:53:14 C'est quand même incroyable. C'est-à-dire que chaque
00:53:16 année, on est dans la même situation.
00:53:18 Parce que c'est une tradition quand même
00:53:20 les voeux du président. - Non mais c'est bizarre
00:53:22 les traditions de la Saint-Sylvestre. C'est les
00:53:24 langues de belle-mère, les cotillons,
00:53:26 les chapeaux pointus, les voitures
00:53:28 relées et les vœux creux.
00:53:30 - Non, est-ce que vous préférez
00:53:32 qu'on parle du fond ou de la forme ?
00:53:34 - Les deux ! - Les deux, mon capitaine.
00:53:36 - D'ailleurs, les deux se nourrissent.
00:53:38 - Le fond, c'est la forme qui remonte à la surface.
00:53:40 - Exactement. - Juliette Sadat pour les voeux du président
00:53:42 de la République.
00:53:44 - C'est depuis les jardins
00:53:46 de l'Elysée que le président s'est
00:53:48 exprimé. Emmanuel Macron
00:53:50 a présenté à ses concitoyens
00:53:52 les différents défis à relever pour 2024.
00:53:54 - Nous nous engagerons l'année prochaine
00:53:56 dans des grands chantiers de pointe
00:53:58 du nucléaire à l'intelligence artificielle
00:54:00 ou au transport.
00:54:02 Pour qu'en 2027,
00:54:04 nous ayons 10 ans d'avance
00:54:06 là où en 2017, nous avions 10 ans de retard.
00:54:08 - Parmi les objectifs de cette année,
00:54:10 le rétablissement de l'ordre
00:54:12 et de l'unité républicaine.
00:54:14 - Nous continuerons de rétablir
00:54:16 l'autorité partout où elle manque
00:54:18 face aux incivilités et à la délinquance.
00:54:20 En matière d'immigration,
00:54:22 la loi votée en décembre
00:54:24 comme l'accord conclu au niveau européen
00:54:26 nous donne les instruments nécessaires
00:54:28 pour faire mieux respecter
00:54:30 les principes de la République.
00:54:32 - Une année 2024 placée sous le signe
00:54:34 de la fierté française, selon les mots du président.
00:54:36 - 2024 sera, vous l'avez compris,
00:54:38 un millésime français.
00:54:40 Parce que c'est une fois par décennie
00:54:42 que l'on commémore avec cette ampleur
00:54:44 notre libération.
00:54:46 C'est une fois par siècle
00:54:48 que l'on accueille les Jeux olympiques
00:54:50 et paralympiques.
00:54:52 Et c'est une fois par millénaire
00:54:54 que l'on rebâtit une cathédrale.
00:54:56 - Emmanuel Macron a également remercié
00:54:58 sa première ministre, Elisabeth Borne,
00:55:00 et son gouvernement, alors même que
00:55:02 les rumeurs de remaniement circulent
00:55:04 depuis quelques semaines.
00:55:06 - Bon ben tout va bien Gauthier Lebret.
00:55:08 Quelle belle année 2023 !
00:55:10 - Mais si, attendez, le but de cette allocution
00:55:12 c'est de dire "on n'est pas empêchés".
00:55:14 On n'est pas empêchés, regardez la réforme de la retraite.
00:55:16 Ah ! Je vous en parlais l'année dernière
00:55:18 lors de mes vœux, c'était le sujet principal.
00:55:20 Adopté. Alors il oublie juste de dire par 49.3
00:55:22 qu'Elisabeth Borne avait déjà été
00:55:24 mise sur le départ après le 49.3
00:55:26 qu'il y a eu une crise XXL
00:55:28 avec des manifestations monstres.
00:55:30 Il reconnaît que c'était une réforme impopulaire
00:55:32 et il redit "je l'assume".
00:55:34 Et puis il y a eu le projet de loi immigration,
00:55:36 il dit "regardez le projet de loi immigration
00:55:38 adopté aussi avec un deal avec les Républicains".
00:55:40 Ce qu'il oublie de dire, c'est qu'il a saisi lui-même
00:55:42 le Conseil constitutionnel en espérant
00:55:44 qu'il va censurer les points les plus à droite
00:55:46 de ce texte, les points qui ne permettront
00:55:48 même pas, en plus, on le disait à l'instant,
00:55:50 d'endiguer les flux. Donc c'est toujours pareil,
00:55:52 il n'est pas le premier à le faire, les vœux,
00:55:54 on fait le bilan de l'année qui vient de s'écouler,
00:55:56 on ouvre sur l'année qui vient,
00:55:58 on dit que c'était une année difficile et puis on passe à autre chose.
00:56:00 C'est l'heure du grand changement, Gauthier,
00:56:02 puisqu'on apprend hier soir que le Conseil des ministres
00:56:04 prévu ce mercredi est reporté.
00:56:06 Ça veut dire quoi ? Remaniement ?
00:56:08 Alors, c'est ça qui est dingue, c'est qu'on apprend
00:56:10 donc que... C'est même pas qu'il est reporté,
00:56:12 c'est qu'il est annulé. Il a lieu toutes les semaines,
00:56:14 il n'aura pas lieu cette semaine, il aura lieu la semaine prochaine.
00:56:16 Je vous rappelle en plus que...
00:56:18 Il y aura un nouveau Premier ministre dans les jours qui viennent ?
00:56:20 C'est intéressant de voir que
00:56:22 toute la presse est au courant que
00:56:24 ce Conseil des ministres
00:56:26 est annulé. Personne ne sait pourquoi.
00:56:28 Personne n'a la raison
00:56:30 officielle de cette annulation.
00:56:32 Et je vous rappelle qu'en plus, c'est un temps
00:56:34 fort, le Premier Conseil
00:56:36 des ministres de l'année, parce que tout le monde se retrouve,
00:56:38 c'est la tradition à chaque fois,
00:56:40 place Beauvau pour un petit déjeuner
00:56:42 autour du ministère de l'Intérieur, et puis tout le monde marche
00:56:44 de la place Beauvau à l'Elysée, puisqu'il y a
00:56:46 quelques dizaines de mètres. Et là, on a la photo
00:56:48 des ministres tous au rire pour cette nouvelle année.
00:56:50 On est content d'être là et on repart de plus belle.
00:56:52 Donc, c'est un moment en plus important,
00:56:54 le Premier Conseil. - Ça veut dire que ça va bouger.
00:56:56 - Ça veut dire qu'on va peut-être pas faire la photo de famille
00:56:58 mercredi, si en fait
00:57:00 on a un nouveau gouvernement. - Oui, on a une nouvelle
00:57:02 photo de famille. Bon, ça c'est sur le fond.
00:57:04 Et j'ai pas envie qu'on passe trop à... On a tellement
00:57:06 de sujets à traiter. - Non, mais il y a quand même quelque chose sur le fond,
00:57:08 sur l'immigration, qui moi m'a frappée. Il dit
00:57:10 "notre loi est l'immigration et
00:57:12 en même temps l'Europe nous donne les moyens
00:57:14 de lutter contre l'immigration". Là,
00:57:16 c'est une plaisanterie.
00:57:18 On rappelle quand même que
00:57:20 le principe de solidarité obligatoire
00:57:22 qui a été établi par l'Europe,
00:57:24 fait qu'on est obligés
00:57:26 d'accueillir 30 000 migrants, les relocaliser,
00:57:28 comme on dit pudiquement, ou sinon c'est
00:57:30 20 000 euros par migrant.
00:57:32 Donc, si vous voulez appeler ça un
00:57:34 moyen de lutter contre
00:57:36 l'immigration, et bien écoutez,
00:57:38 pardon, mais c'est quand même nous prendre...
00:57:40 - Et pacte adopté par la France,
00:57:42 voulu par la France, le pacte asile-immigration.
00:57:44 Donc, c'est-à-dire que dans le même moment,
00:57:46 on nous met une loi immigration en faisant croire que ça va arrêter
00:57:48 les flux et à Bruxelles, on se met d'accord pour
00:57:50 payer 20 000 euros d'amende par migrant refusé.
00:57:52 - En revanche, là, c'est pour le fond,
00:57:54 sur la forme, quel est
00:57:56 le conseiller qui lui a dit... Alors là, j'ai une idée super.
00:57:58 C'est-à-dire que vous allez
00:58:00 être, monsieur le président, il va y avoir
00:58:02 une sorte de profondeur, vraiment.
00:58:04 Vous allez être derrière une sorte de jardin...
00:58:06 - Il fallait prendre une loupe pour voir le drapeau français.
00:58:08 - Mettez-le plein pot parce que quand on est
00:58:10 sur les plans serrés, on ne voit même pas le drapeau
00:58:12 français. - On le voit quand même.
00:58:14 - C'est Gilbert Collard qui a peut-être eu
00:58:16 la formule la plus drôle
00:58:18 hier soir. Voilà ce que
00:58:20 tweet Gilbert Collard.
00:58:22 Non, c'est pas celle-là.
00:58:24 Enfin, une bonne résolution tenue
00:58:26 pour 2024, ne plus écouter
00:58:28 Emmanuel Macron. C'était pas ce tweet-là,
00:58:30 c'est le tweet "c'est le président de quel pays ?"
00:58:32 Emmanuel Macron
00:58:34 en montrant tous ses drapeaux derrière.
00:58:36 On n'a pas compris au départ pourquoi il y avait tous ces drapeaux
00:58:38 Gauthier Lebray. - Non, effectivement, on n'a pas compris.
00:58:40 Et surtout, alors nous, c'est à la limite... Les Français non plus
00:58:42 n'ont pas compris. Des centaines...
00:58:44 Alors, il y a 9 millions de Français qui l'ont regardé hier.
00:58:46 Millions de Français ont dû se poser la question
00:58:48 pourquoi il y a autant de drapeaux ? Alors, c'est les nations
00:58:50 qui vont participer aux JO.
00:58:52 Et les JO, les Jeux olympiques,
00:58:54 premier sujet, le sujet le plus important
00:58:56 de l'allocution hier du
00:58:58 président de la République. Mais c'est vrai que
00:59:00 c'était pour le moins étonnant
00:59:02 d'avoir toute cette série de drapeaux
00:59:04 derrière lui. - Bon.
00:59:06 Voilà ce qu'on pouvait dire. - Et vous savez
00:59:08 que quand on pense aux vœux,
00:59:10 qu'est-ce qui reste ? On imagine, bon, on se souvient
00:59:12 du général de Gaulle, très bien. On se souvient
00:59:14 de Valéry Giscard d'Estaing,
00:59:16 près du feu, avec la Première Dame,
00:59:18 à l'époque, à Némone. Donc voilà,
00:59:20 il ne reste au fond que l'image de ses vœux.
00:59:22 Tout ce qu'il a dit, parce qu'en plus
00:59:24 il n'a rien dit de Tony Truant,
00:59:26 va disparaître. Et il restera cette image,
00:59:28 le président, avec un tout tout petit
00:59:30 drapeau français noyé au milieu de dizaines d'autres.
00:59:32 - Oui, le problème, c'est que
00:59:34 le président Macron veut continuer
00:59:36 à entretenir un suspense sur
00:59:38 le Cap, sur le remaniement,
00:59:40 sur le grand rendez-vous
00:59:42 national, dont on imagine qu'il pourrait
00:59:44 porter sur l'éducation. Mais son problème,
00:59:46 c'est que la salle... - Puisque l'image, il l'a dit, ouais.
00:59:48 - Son problème, c'est que la salle s'est vidée.
00:59:50 Normalement, sur une série dont on nous annonce
00:59:52 des rebondissements et justement
00:59:54 un suspense, il y a des personnes qui
00:59:56 se connectent pour regarder ce qui va se passer.
00:59:58 Or là,
01:00:00 on s'est étonnés à suivre,
01:00:02 à écouter ses vœux,
01:00:04 mais au final,
01:00:06 sans attendre rien
01:00:08 de ce propos, et en étant,
01:00:10 tout compris, déçus...
01:00:12 - De rien. - De rien.
01:00:14 - Eh ben dis donc. - Non mais c'est un vrai problème.
01:00:16 - C'est ce qui va falloir durer
01:00:18 encore trois ans. - Et pour finir, l'image,
01:00:20 l'image, elle est crépusculaire.
01:00:22 Qui a inventé cette image-là,
01:00:24 elle est incompréhensible et crépusculaire.
01:00:26 - Il y a déjà des conseils. Conquitez
01:00:28 l'Elysée, visiblement. Il y en a d'autres qui doivent le faire.
01:00:30 [Rires]
01:00:32 - Bon, dans l'actualité, ça c'est quand même
01:00:34 un fait divers
01:00:36 qui mérite la plus grande attention.
01:00:38 Parce que comme
01:00:40 cette insécurité se répète, ça n'est malheureusement
01:00:42 plus un fait divers.
01:00:44 Une agression sexuelle aux abords du Trocadéro,
01:00:46 dans le 16e arrondissement de Paris.
01:00:48 C'est le Parisien qui nous
01:00:50 le révèle, ainsi que le JDD
01:00:52 hier. La victime est une
01:00:54 fillette de 7 ans. Le suspect est
01:00:56 un Afghan de 35 ans. Voilà ce qui est dit
01:00:58 dans les colonnes du Parisien.
01:01:00 Il est près d'une heure du matin, avenue Albert,
01:01:02 quand le père de l'enfant prévient la police.
01:01:04 Il signale qu'un inconnu en état
01:01:06 d'ivresse vient d'utiliser la force pour embrasser son
01:01:08 enfant sur la bouche. Précise une
01:01:10 source proche de l'affaire. Les forces de l'ordre
01:01:12 arrivent sur les lieux et découvrent que
01:01:14 l'auteur est maintenu sur place
01:01:16 par le père. Cet homme est de nationalité
01:01:18 afghane, précise
01:01:20 le Parisien. Interpellé
01:01:22 avant d'être placé en garde à vue au
01:01:24 commissariat du 16e, les policiers ont relevé
01:01:26 les coordonnées de témoins de la Seine.
01:01:28 Les parents doivent déposer
01:01:30 plainte. Alors c'était un article hier, dans la journée.
01:01:32 Ils ont très certainement déposé plainte
01:01:34 hier. On est dans
01:01:36 un des quartiers les plus touristiques de Paris.
01:01:38 On est en face
01:01:40 de la tour Eiffel. Et vous avez
01:01:42 une zone qui devient une no-go zone
01:01:44 des Champs de Mars
01:01:46 jusqu'au Trocadéro. Et
01:01:48 personne n'en parle. Voilà.
01:01:50 C'est vrai que c'est un lieu
01:01:52 à Paris qui est
01:01:54 normalement fréquenté
01:01:56 par les touristes. C'est un
01:01:58 lieu emblématique. Le 16e arrondissement
01:02:00 serait peut-être un quartier très
01:02:02 chic. Mais les Parisiens savent, eux,
01:02:04 aujourd'hui qu'il faut éviter ces quartiers.
01:02:06 Mais vous vous rendez compte le traumatisme
01:02:08 pour un enfant de cet âge-là ?
01:02:10 C'est vraiment...
01:02:12 Là, on passe encore un
01:02:14 cap. Alors que va-t-il se passer ?
01:02:16 Moi, j'aimerais là aussi qu'on suive
01:02:18 cet Afghan. Il va être envoyé chez lui ?
01:02:20 Comment ça va se passer maintenant ?
01:02:22 Ou ça va être encore un QUTF qui s'appelle
01:02:24 une NIC-ITF ?
01:02:26 Une invitation à repartir
01:02:28 chez vous si jamais vous avez envie.
01:02:30 Mais vous n'avez pas envie, donc c'est pas grave.
01:02:32 Objectivement,
01:02:34 la situation devient inquiétante
01:02:36 et que le père est obligé
01:02:38 de se mettre en travers
01:02:40 de la route, ce qui est légitime,
01:02:42 pour défendre son enfant, montre
01:02:44 là aussi que nous arrivons dans une société
01:02:46 qui jusque-là déléguait
01:02:48 la justice
01:02:50 à l'État
01:02:52 et qui, dans un contexte d'impéritie
01:02:54 généralisée, commence à se faire justice
01:02:56 soi-même, c'est-à-dire à
01:02:58 immobiliser l'agresseur.
01:03:00 Et on est dans un contexte, je le disais,
01:03:02 où c'est une zone touristique majeure,
01:03:04 ultra fréquentée,
01:03:06 qui est devenue
01:03:08 un quartier insécure.
01:03:09 Est-ce que vous pouvez nous montrer les réactions des féministes ?
01:03:11 Ben non, justement, je les cherchais.
01:03:13 Ben non, Gauthier, malheureusement,
01:03:15 je n'ai pas vu d'association,
01:03:17 de responsable politique
01:03:19 condamner ce qui a pu
01:03:21 se passer à Paris.
01:03:23 C'est un sujet qui, malheureusement,
01:03:25 devient un sujet de société. Combien
01:03:27 de fois on a pu entendre le maire du
01:03:29 16e arrondissement, le maire du 15e arrondissement
01:03:31 expliquer que
01:03:33 cette zone-là,
01:03:35 des Champs-de-Mars jusqu'à la place...
01:03:37 ... qui propose de les clôturer ?
01:03:39 Il faut rappeler que la zone
01:03:41 femme dont nous parlions tout à l'heure, qui a été
01:03:43 violée par un homme sous
01:03:45 occultel, c'était dans le 17e,
01:03:47 un arrondissement réputé,
01:03:49 là aussi, très bourgeois.
01:03:51 Les portes de cocher...
01:03:53 Les féministes n'ont même accusé
01:03:55 d'être d'extrême droite.
01:03:57 Et les portes cochères anciennes
01:03:59 des immeubles parisiens qui mettent longtemps à se
01:04:01 fermer deviennent une source de danger
01:04:03 pour les femmes. Non mais vous voyez...
01:04:05 Mais HM non plus, je crois qu'il n'y a pas eu beaucoup de réactions
01:04:07 de féministes. Non. Non, voilà, personne.
01:04:09 Dans l'actualité également,
01:04:11 et on avait ouvert l'émission hier soir
01:04:13 sur ce sujet,
01:04:15 qui est un sujet qui a été complètement sous-traité.
01:04:17 Les images sont d'une tristesse absolue.
01:04:19 L'enquête ne fait que commencer, donc soyons très
01:04:21 prudents sur les raisons de l'incendie.
01:04:23 Le château de Cerquigny, l'un des plus
01:04:25 beaux châteaux normands d'attendu 17e siècle,
01:04:27 placé au patrimoine historique,
01:04:29 a été en partie détruit par les flammes.
01:04:31 Pendant plus de 6 heures, il y avait 80
01:04:33 pompiers qui se sont mobilisés pour essayer de
01:04:35 sauver l'édifice. Je vais vous lire
01:04:37 la déclaration du maire Frédéric Delamare,
01:04:39 maire de Cerquigny. "C'est une
01:04:41 tragédie de perdre ce patrimoine. Nous aurions
01:04:43 pu imaginer de nombreux projets
01:04:45 dans ce grand château. L'année 2023
01:04:47 se termine bien mal." Ça c'est Eric Anceau, l'historien,
01:04:49 avec l'incendie du château
01:04:51 de Cerquigny, joyeux du patrimoine
01:04:53 normand. Il était pris depuis plusieurs
01:04:55 années dans un imbroglio juridique qui n'avait
01:04:57 pas permis de le restaurer, de le
01:04:59 mettre en sécurité et de lui donner
01:05:01 une destination définitive.
01:05:03 Didier Rechner, le directeur de la
01:05:05 rédaction de Tribune de l'Art,
01:05:07 nous expliquait un peu les contours
01:05:09 de cet incendie et surtout, qui
01:05:11 détenait cet incendie ? C'est un monument
01:05:13 historique, donc finalement,
01:05:15 normalement, on devrait pouvoir
01:05:17 le protéger.
01:05:19 Il y a 10-15 ans,
01:05:21 le château a été vendu à la découpe
01:05:23 pour une quarantaine de propriétaires
01:05:25 pour en faire des appartements.
01:05:27 Et ça, c'est une pratique qui est
01:05:29 de plus en plus répandue et qui bénéficie de
01:05:31 déduction fiscale, ce qui est absolument scandaleux.
01:05:33 C'est-à-dire que déjà, avant l'incendie,
01:05:35 le château avait déjà été abîmé
01:05:37 par cette découpe et en plus,
01:05:39 apparemment, le promoteur a fait faillite,
01:05:41 ce qui veut dire qu'il y avait 40 propriétaires et que plus personne
01:05:43 ne pouvait rien faire. Donc c'est vraiment cette
01:05:45 situation qui est un scandaleuse
01:05:47 et qui a finalement abouti à terme
01:05:49 à un drame, mais le drame avait
01:05:51 commencé il y a déjà longtemps.
01:05:53 Et on écoute une nouvelle fois Didier Rechner
01:05:55 sur l'absence des moyens de l'État.
01:05:57 Manifestement,
01:05:59 toujours, le patrimoine
01:06:01 passe au second plan.
01:06:03 Il est quand même incroyable qu'il n'y ait pas
01:06:05 suffisamment d'argent pour le patrimoine et
01:06:07 finalement qu'on laisse des châteaux
01:06:09 abandonnés de cette manière-là et
01:06:11 surtout qu'on organise cet abandon
01:06:13 en autorisant la vente à 40
01:06:15 propriétaires, ce qui est complètement insensé.
01:06:17 Donc oui, le patrimoine passe souvent
01:06:19 au second plan. Le préfet que vous avez
01:06:21 été, Michel Auboin, on a du
01:06:23 mal à comprendre un
01:06:25 bâtiment classé, un château
01:06:27 comme celui-ci, aussi beau, aussi important,
01:06:29 qui est laissé à l'abandon.
01:06:31 Certains disent qu'il a même été squatté
01:06:33 pendant plusieurs mois, plusieurs années.
01:06:35 L'État ne peut rien faire dans ces cas-là ?
01:06:37 C'est vrai que moi, ça me rappelle
01:06:39 un incendie que j'ai vécu qui est le château de
01:06:41 Lunéville et c'est à peu près les mêmes conditions.
01:06:43 Je ne sais pas si vous vous souvenez,
01:06:45 il a été restauré d'ailleurs depuis.
01:06:47 C'est vrai, c'est tout à fait
01:06:49 dramatique de voir ce patrimoine
01:06:51 qui part en fumée. Je rappelle quand même que
01:06:53 Notre-Dame de Paris n'était pas une copropriété,
01:06:55 elle a quand même brûlé parce que
01:06:57 le système de sécurité n'était pas au point.
01:06:59 C'est-à-dire qu'à Paris, on n'avait pas
01:07:01 pris les mesures qui étaient juste
01:07:03 nécessaires pour éviter l'incendie.
01:07:05 Je pense qu'à chaque fois,
01:07:07 on a ce type de
01:07:09 difficultés. C'est lié
01:07:11 au service de l'État, c'est lié
01:07:13 au manque de moyens, c'est clair.
01:07:15 C'est lié, il a raison, au fait
01:07:17 qu'on fait des choix au ministère de la Culture
01:07:19 qui privilégie d'autres formes
01:07:21 de culture, si je peux dire,
01:07:23 plutôt que les monuments historiques qui sont quand même
01:07:25 le dernier roue du carrosse.
01:07:27 Mais on découvre
01:07:29 avec les informations dont nous disposons
01:07:31 l'imbroglio et sa nature juridique.
01:07:33 Une vente à l'acte des coupes,
01:07:35 40 propriétaires. Que voulez-vous faire
01:07:37 avec 40 propriétaires pour prendre une décision
01:07:39 permettant
01:07:41 la pérennisation de ce château ?
01:07:43 Et avec en plus des niches fiscales.
01:07:45 Est-ce qu'il faut maintenir
01:07:47 cette niche fiscale ?
01:07:49 Après vous avez un autre problème.
01:07:51 Sur un château,
01:07:53 je pose la question.
01:07:55 On ne donne pas
01:07:57 les moyens aujourd'hui
01:07:59 de conserver
01:08:01 et de préserver
01:08:03 ce patrimoine. Moi je trouve que nous sommes
01:08:05 les héritiers indignes de tout
01:08:07 ce patrimoine, ces joyaux
01:08:09 historiques. Moi j'ai honte quand je vois ça.
01:08:11 Le problème c'est que
01:08:13 ça participe aussi d'une certaine façon
01:08:15 cette négligence autour de nos patrimoines, de la
01:08:17 cancel culture. Vous savez,
01:08:19 on juge que finalement
01:08:21 ce n'est pas très intéressant de
01:08:23 s'y intéresser. Tout ce qu'ont fait nos ancêtres, notre
01:08:25 histoire, etc. Ces quantités négligeables.
01:08:27 Donc de fait, dans le budget du ministère de la Culture...
01:08:29 La cancel culture est responsable
01:08:31 de l'imbroglio juridique ?
01:08:33 Oui, parce que vous savez, c'est une annulation
01:08:35 du patrimoine. Ne pas s'en occuper.
01:08:37 Laissez à l'abandon des églises,
01:08:39 laissez à l'abandon des châteaux,
01:08:41 laissez à l'abandon le patrimoine français
01:08:43 qui fait notre richesse. Vous savez, c'est une question
01:08:45 entre détruire à la pioche
01:08:47 et puis laisser se
01:08:49 déliter des bâtiments. Il n'y a qu'une
01:08:51 question de chronomètre. Vous savez, je vous rappelle que Roselyne Bachelot
01:08:53 a quand même dit que finalement
01:08:55 les églises du XIXe c'était quantité négligeable
01:08:57 et les gens n'avaient qu'à se débrouiller.
01:08:59 S'ils voulaient les entretenir, il y a même une église
01:09:01 à la Prébelle. Voilà, et c'est
01:09:03 quand même le patrimoine de tous nos villages.
01:09:05 Roselyne Bachelot est gérie de la Cancel Culture.
01:09:07 Non mais, pardon, vous pouvez
01:09:09 vous moquer, mais
01:09:11 ne pas préserver notre patrimoine,
01:09:13 ne pas donner nos moyens
01:09:15 aux Français de l'entretenir.
01:09:17 Eh bien, c'est une façon
01:09:19 d'annuler ce que nous avons été.
01:09:21 Veuillez me pardonner le ton un peu persiffleur.
01:09:23 En effet, ce n'est pas bien et je m'engage
01:09:25 dans ce début d'année de ne plus
01:09:27 couper la parole et de ne plus avoir
01:09:29 d'attitude qu'on pourrait me reprocher.
01:09:31 Mais, mais, mais,
01:09:33 mais, mais,
01:09:35 je veux simplement dire que
01:09:37 cher Gabriel, que pour
01:09:39 protéger ces châteaux,
01:09:41 pour moi, il n'y a qu'un outil,
01:09:43 c'est la puissance publique,
01:09:45 c'est le ministère de l'Intérieur,
01:09:47 c'est le fait de mettre des moyens publics,
01:09:49 de la maîtrise publique
01:09:51 sur un patrimoine
01:09:53 qu'on veut préserver.
01:09:55 Je ne crois absolument pas
01:09:57 à la main invisible du marché pour faire ça.
01:09:59 - Non mais pourquoi ? Et pourquoi personne
01:10:01 ne s'en préoccupe ? - Je n'y crois pas.
01:10:03 Il peut y avoir des partenariats, des mécènes,
01:10:05 mais je n'y crois pas. - Mais pourquoi personne
01:10:07 ne s'en préoccupe ? Pourquoi ce n'est pas un sujet
01:10:09 de préoccupation ? C'est bien parce que ce patrimoine-là
01:10:11 n'intéresse pas. - Malheureux, elle fait
01:10:13 des choses jadelans. - La ministre de la Culture
01:10:15 Rima Abdoulmalak n'a toujours pas réagi.
01:10:17 - Oui, ça c'est terrible.
01:10:19 - Je ne sais pas, peut-être qu'elle est encore en vacances,
01:10:21 mais elle a réagi. - Elle a tweeté ou pas ?
01:10:23 - Elle a tweeté hier soir sur les propos
01:10:25 du président de la République en disant
01:10:27 "Notre homme est extraordinaire, notre dame..."
01:10:29 - Elle a tweeté aussi sur les propos de Sétavou ?
01:10:31 - Non, elle n'a pas tweeté là-dessus.
01:10:33 - Elle a l'estauré avec des fonds privés.
01:10:35 - Oui. - Elle a oublié.
01:10:37 C'est pour ça que je ne suis pas vraiment d'accord.
01:10:39 C'est très bien, à Pau, on a gardé le château
01:10:41 et ça c'est parfait, mais en France,
01:10:43 vous avez centaines de châteaux qui sont aujourd'hui en vente
01:10:45 parce qu'il n'y a plus de familles en France
01:10:47 capables d'entretenir des châteaux. Dans mon département
01:10:49 qui est les Yvelines, vous avez des châteaux
01:10:51 de ce type-là qui sont en vente parce que les familles
01:10:53 ne peuvent plus les entretenir. - Vous avez raison.
01:10:55 - Et ce sont les mêmes qui ont retiré à ces familles
01:10:58 des droits fiscaux, etc.
01:11:00 Donc, quelle solution vous avez ?
01:11:03 Parce que les collectivités locales aussi
01:11:05 elles sont en train de vendre. - Elles ne peuvent pas.
01:11:07 - Les départements aussi commencent à vendre des châteaux.
01:11:09 - C'est d'ailleurs pas comme problème d'investissement
01:11:11 mais de fonctionnement derrière. - Bien sûr, bien sûr.
01:11:13 Donc en fait, à part des copropriétés,
01:11:15 je ne vois pas très bien ce qu'on peut en faire.
01:11:17 Je trouve ça tout à fait dommage
01:11:19 et j'ai quelques exemples autour de moi
01:11:21 mais je ne vois pas très bien comment on pourrait faire autrement.
01:11:23 - Et en l'état, vous avez
01:11:25 aujourd'hui un monument
01:11:27 classé, historique, qui date du
01:11:29 dix-septième ciel, qui a été réduit
01:11:31 en cendres. Mais saluons aussi l'effort
01:11:33 des pompiers parce que c'est
01:11:35 la toiture qui a été touchée.
01:11:37 - Il y a un milliard sur le patrimoine
01:11:39 dans le budget de l'État. - Venez, il y a trois
01:11:41 minutes, Olivier Dardigolle,
01:11:43 vous étiez en train de dire que votre résolution de 2024
01:11:45 n'était pas coupée la parole. - Oui, mais j'ai tenu trois minutes.
01:11:47 - J'étais en train d'expliquer aux téléspectateurs ce qui s'était passé
01:11:49 pour ce château, mais vous préfériez... - J'ai tenu trois minutes.
01:11:51 - Attendez, mais j'ai bien compris que pour vous, les châteaux,
01:11:53 ça n'appartient pas au patrimoine français.
01:11:55 - J'ai absolument dit le contraire !
01:11:57 - Votre histoire, elle commence en 1792.
01:11:59 - Eliott Deval ! Eliott Deval !
01:12:01 - L'histoire française, c'est 1792.
01:12:03 - Eliott Deval ! Est-ce que vous pourriez
01:12:05 prendre un engagement ce début d'année
01:12:07 de ne jamais travestir des propos
01:12:09 d'invités en plateau comme vous venez de le faire ?
01:12:11 - Moi ? - Puisque j'ai expliqué exactement le contraire !
01:12:13 - Serais-je capable de faire une chose
01:12:15 pareille ? Absolument pas. Dans l'actualité
01:12:17 également, c'est très intéressant, la France
01:12:19 n'acceptera plus de nouveaux imams détachés,
01:12:21 c'est-à-dire envoyés
01:12:23 par d'autres pays, on est sur un tout autre sujet,
01:12:25 à partir du 1er janvier. Si avec
01:12:27 cette mesure, le gouvernement souhaite limiter l'influence
01:12:29 des pays étrangers, les contraintes sont très nombreuses
01:12:31 et elles posent beaucoup de questions. Voyez le sujet de Maxime Lavandier.
01:12:33 - À compter de ce jour, la France
01:12:37 n'accepte plus de nouveaux imams détachés,
01:12:39 c'est-à-dire des fonctionnaires formés
01:12:41 et envoyés par leur pays d'origine.
01:12:43 Avec cette mesure, l'objectif du gouvernement
01:12:45 est clair, limiter l'influence
01:12:47 des pays étrangers et ainsi
01:12:49 restreindre la diffusion du séparatisme
01:12:51 islamiste. Pour l'imam de Bordeaux,
01:12:53 le gouvernement se trompe de cible.
01:12:55 - L'intégrisme et le terrorisme
01:12:57 se développent plutôt dans les réseaux sociaux,
01:12:59 c'est pas dans les mosquées.
01:13:01 Les mosquées sont très contrôlées.
01:13:03 - Autre problématique, l'offre et la demande.
01:13:05 Le nombre d'imams détachés a déjà diminué
01:13:07 ces dernières années, de 300 en 2020.
01:13:09 Il ne serait plus que 180
01:13:11 officiers dans les mosquées, selon les associations
01:13:13 religieuses.
01:13:15 - La démographie musulmane
01:13:17 est à l'image de la démographie
01:13:19 française.
01:13:21 Elle est croissante.
01:13:23 Donc il y a un besoin.
01:13:25 - A cela s'ajoute l'absence d'un véritable
01:13:27 institut de formation pour assurer
01:13:29 le recrutement aux 2900 lieux de culte
01:13:31 présents en France.
01:13:33 - En France, l'Etat ou les pouvoirs politiques
01:13:35 n'ont pas à intervenir directement
01:13:37 dans les contenus théologiques,
01:13:39 dans la formation des imams
01:13:41 dans le sens théologique.
01:13:43 Donc c'est ces organisations qui doivent
01:13:45 aménager un certain nombre de types
01:13:47 d'enseignements qui permettent à ces imams
01:13:49 de connaître la société française.
01:13:51 - Le ministère de l'Intérieur promet
01:13:53 d'aider à multiplier le nombre de formations
01:13:55 pour les imams sur le sol français
01:13:57 dans le respect de la laïcité.
01:13:59 - Ce qui m'intéresse, c'est la réaction
01:14:01 de Florence Bergeau-Blaclaire,
01:14:03 qui connaît parfaitement le sujet
01:14:05 et qui a écrit un livre
01:14:07 sur le réseau frériste absolument
01:14:09 passionnant cette année. - Qui est protégé.
01:14:11 - Qui lui évalue effectivement des menaces de mort
01:14:13 et qui aujourd'hui est protégé.
01:14:15 Elle dit ce qui ne changera strictement
01:14:17 rien, puisque les imams
01:14:19 maisons étaient parmi
01:14:21 les plus endoctrinés.
01:14:23 Donc là, on reste une nouvelle fois en surface
01:14:25 ou c'est déjà un premier pas ? Michel Auboyn.
01:14:27 - Moi, je pense que ça vise surtout
01:14:29 les autorités turques, cette affaire,
01:14:31 parce que c'est eux qui ont beaucoup d'imams détachés.
01:14:33 Il faut bien comprendre que les mosques turcs
01:14:35 sont tenus par
01:14:37 la Turquie, qui envoie des fonctionnaires
01:14:39 turcs, sous contrôle des autorités
01:14:41 locales turques, pour
01:14:43 animer leurs mosquées.
01:14:45 On a des imams détachés
01:14:47 provisoirement pour
01:14:49 le ramadan et qui viennent du Maghreb,
01:14:51 mais en fait, c'est pas
01:14:53 très important, je pense que c'est pas ça qui
01:14:55 est visé.
01:14:57 Ce qui est vrai, c'est
01:15:03 qu'aujourd'hui, on le voit,
01:15:05 l'islam, on l'a vu d'ailleurs à travers
01:15:07 un récent sondage
01:15:09 de l'IFOP, l'islam en France,
01:15:11 il s'auto-alimente.
01:15:13 C'est-à-dire que
01:15:15 le frérisme, et la raison
01:15:17 le dit et je ne peux
01:15:19 que l'approuver,
01:15:21 le frérisme, il avance tout seul en France,
01:15:23 il vient pas de l'extérieur. D'une certaine façon,
01:15:25 les musulmans français
01:15:27 sont plus radicalisés
01:15:29 que les musulmans au Maroc
01:15:31 ou en Algérie.
01:15:33 Donc il y a une vraie réflexion
01:15:35 à avoir sur... Le sujet, c'est pas tellement
01:15:37 les imams qui viennent de l'extérieur,
01:15:39 c'est d'ailleurs
01:15:41 assez étonnant parce qu'ils arrivent de
01:15:43 pays où on ne parle qu'arabe, ils font
01:15:45 des prêches en arabe devant un public qui ne comprend pas
01:15:47 l'arabe. C'est comme ça que les choses se passent.
01:15:49 Donc on ne peut pas dire que ça soit
01:15:51 très optimal pour
01:15:53 le fonctionnement de la mosquée
01:15:55 de l'islam en France. Et c'est intéressant ce que vous dites
01:15:57 sur la question turque, puisqu'il faut rappeler par exemple
01:15:59 que la diaspora turque en France,
01:16:01 qui se situe notamment à l'est
01:16:03 du pays et notamment
01:16:05 au niveau de l'Alsace et du Bas-Rhin,
01:16:07 vous avez 60 à
01:16:09 70% de cette diaspora
01:16:11 qui a voté pour
01:16:13 Recep Tayyip Erdogan lors des précédentes
01:16:15 élections. Ce que
01:16:17 je vous propose, c'est qu'on aille en
01:16:19 courte publicité. On a
01:16:21 encore beaucoup de sujets à traiter ce matin.
01:16:23 Est-ce que vous voulez qu'on parle
01:16:25 de ce qui a changé au 1er
01:16:27 janvier ? Revenir sur les
01:16:29 points, vous savez, c'est terminé.
01:16:31 Il n'y a plus de pertes. On garde l'amende.
01:16:33 3 000 milliards de dettes. Non mais enfin, l'amende,
01:16:35 c'est bien normal. C'est-à-dire que sur les excès de vitesse,
01:16:37 il n'y aura plus de pertes de points. Les petits excès
01:16:39 de vitesse. Les petits excès de vitesse.
01:16:41 À 50 km/h. Non, c'est
01:16:43 ceux qui étaient de un tout petit peu plus de 5 à
01:16:45 10 km/h. C'est s'il y a plus de bêtises.
01:16:47 C'est 5. C'est 5. Moins de 5
01:16:49 km/h. Normalement, vous aviez amende
01:16:51 plus perte de points. Là, vous n'avez qu'amende.
01:16:53 Ça vous intéresse ?
01:16:55 Bon, alors on passe à autre chose.
01:16:57 Vous êtes motivé ce matin, ça fait
01:16:59 plaisir. Allez, 10h26,
01:17:01 on revient dans un instant.
01:17:03 Oui, si ça m'intéresse.
01:17:05 ...
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01:18:02 Ma première histoire d'amour.
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01:18:06 Mon premier grand départ.
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01:18:24 ...
01:18:26 ...
01:18:28 C'est quoi ?
01:18:30 Ça, c'est un biscuit au sésame.
01:18:32 C'est quoi le sésame ?
01:18:34 C'est une petite graine avec des grands pouvoirs.
01:18:36 C'est vrai ?
01:18:38 Découvrez les biscuits aux graines de sésame gerbelés
01:18:40 fabriqués en France. Gerbelés,
01:18:42 transmettons le goût de bien manger.
01:18:44 Et le Nutri-Score ? A, B, A, A,
01:18:46 B, biscuits gerbelés, c'est tout bon.
01:18:48 ...
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01:18:58 ...
01:19:00 ...
01:19:02 ...
01:19:04 Un peu moins de 10h30 sur CNews.
01:19:06 On est encore ensemble jusqu'à 11h.
01:19:08 On a eu les résolutions
01:19:10 de Monsieur Dartigold
01:19:12 qui ne les a pas respectées après 3 minutes.
01:19:14 C'est quand même exceptionnel, c'est le record.
01:19:16 Vos résolutions pour 2024 ?
01:19:18 Ça sert à rien que je vous les donne, puisque par définition,
01:19:20 on ne les respecte pas, Olivier.
01:19:22 Évitez de prendre pour exemple à chaque fois
01:19:24 Olivier Dartigold, trouvez de meilleurs exemples.
01:19:26 Ayez une force de conviction.
01:19:28 Soyez sûrs,
01:19:30 de vos projets.
01:19:32 Une résolution, Gautier Lebray ?
01:19:34 Une résolution ? Comme une majorité
01:19:36 de Français, faire plus de sport.
01:19:38 Ah, c'est faire plus de sport ?
01:19:40 Pas faire plus de sport, faire du sport !
01:19:42 J'étais sûr que vous étiez un sportif,
01:19:44 Gautier Lebray.
01:19:46 Gabrielle Cluzel, vous avez une résolution cette année ?
01:19:48 Ça ne va pas du tout intéresser.
01:19:50 Moi, c'est de faire travailler mes enfants du soir.
01:19:52 Donc, ça n'intéresse absolument personne.
01:19:54 Mais si, c'est super intéressant.
01:19:56 Mais si, c'est toujours difficile.
01:19:58 Et vous, Eliott ?
01:20:00 Une résolution ? Je vais y réfléchir.
01:20:02 J'ai quelque chose à résoudre.
01:20:04 J'ai dit tout ce que vous voulez.
01:20:06 Qu'est-ce que vous voulez dire par là,
01:20:08 Monsieur Lebray ?
01:20:10 Faites-la, votre liste.
01:20:12 Mais vous allez peut-être la faire avec le micro coupé.
01:20:14 Non, mais j'y ai réfléchi.
01:20:16 J'y ai réfléchi grandement.
01:20:18 Avant cela, on va faire le point sur l'information
01:20:20 avec Isabelle Pivoulot.
01:20:22 On commence ce point info
01:20:24 avec un tour du monde.
01:20:26 Des passages en 2024.
01:20:28 Après le traditionnel décompte,
01:20:30 les feux d'artifice sont illuminés
01:20:32 de nombreuses villes et leurs monuments
01:20:34 emblématiques comme la porte de Brandebourg
01:20:36 à Berlin, le Burj Khalifa à Dubaï.
01:20:38 Auckland, en Nouvelle-Zélande,
01:20:40 a ouvert les festivités,
01:20:42 suivi par l'impressionnant feu de Sydney
01:20:44 en Australie.
01:20:46 Puis en marge des célébrations du Nouvel An,
01:20:48 389 personnes ont été interpellées en France,
01:20:50 a indiqué le ministre de l'Intérieur sur X.
01:20:52 745 véhicules ont été brûlés,
01:20:54 soit 10% de moins que l'an dernier,
01:20:56 a indiqué Gérald Darmanin en déplacement
01:20:58 dans un commissariat à Montargis.
01:21:00 Une quarantaine de pompiers
01:21:02 et forces de l'ordre ont été blessés.
01:21:04 Néanmoins, selon le ministre,
01:21:06 les festivités se sont globalement déroulées
01:21:08 dans le calme.
01:21:10 Et puis à compter d'aujourd'hui,
01:21:12 les buralistes peuvent vendre des cartouches de chasse.
01:21:14 Pour cela, ils doivent obtenir un agrément
01:21:16 après deux jours de formation.
01:21:18 Le dispositif sera mis en place progressivement.
01:21:20 Il concernera principalement
01:21:22 les zones rurales,
01:21:24 où les armuriers se font rares.
01:21:26 Les munitions seront vendues uniquement aux clients,
01:21:28 propriétaires d'un permis de chasse en règle.
01:21:30 Merci beaucoup Isabelle Puyboulot.
01:21:34 Si je ne me trompe pas,
01:21:36 je ne suis pas sûre que le président
01:21:38 ait prononcé dans ses voeux de 2024
01:21:40 la poursuite de la lutte contre les violences
01:21:42 faites aux femmes.
01:21:44 Un mot.
01:21:46 Oui, mais alors ça,
01:21:48 après la polémique et ses propos dans cet avou,
01:21:50 où il a été accusé de faire la culture du viol.
01:21:52 Oui, dans une tribune publiée au Monde,
01:21:54 le groupe des collectifs "Nous Toutes"
01:21:56 qui accuse le président
01:21:58 d'alimenter,
01:22:00 de participer à cette culture du viol.
01:22:02 C'était le propos d'une violence inouïe.
01:22:04 Mais en revanche,
01:22:06 ce qui m'a surpris,
01:22:08 c'est que je m'attendais justement,
01:22:10 vu qu'il a relancé cette polémique
01:22:12 depuis deux semaines
01:22:14 et l'affaire Depardieu.
01:22:16 Il était possible que
01:22:18 le président prenne la parole
01:22:20 et réaffirme cet engagement
01:22:22 qui est la grande cause du quinquennat d'Emmanuel Macron.
01:22:24 Des deux quinquennats, les violences...
01:22:26 Il n'aime pas réagir face à la pression.
01:22:28 Ce qui est plutôt, je trouve, quelque chose de...
01:22:30 Oui, mais là c'est pas une réaction...
01:22:32 Par contre, s'il y a un engagement qui a été...
01:22:34 Il a pris la pression.
01:22:36 Si il y a un engagement qui n'a pas été tenu,
01:22:38 c'est bien celui des violences faites aux femmes.
01:22:40 Mais l'insécurité, ça touche en premier lieu
01:22:42 les femmes, évidemment.
01:22:44 Qui, aujourd'hui, a peur de sortir le soir
01:22:46 au premier chef ? Ce sont les femmes.
01:22:48 Il ne veut pas aborder l'insécurité.
01:22:50 Il n'abordera pas les violences faites aux femmes.
01:22:52 Et notamment dans la première des insécurités
01:22:54 et dans le milieu familial,
01:22:56 sur les féminicides, sur les violences sexistes
01:22:58 et sexuelles au sein des familles.
01:23:00 Ça, c'est un gros sujet.
01:23:02 Parlons d'Aurélie Filippetti à présent,
01:23:04 l'ancienne ministre de la Culture,
01:23:06 François Hollande, qui a publié une tribune
01:23:08 chez nos confrères du Monde,
01:23:10 dans laquelle elle tacle Emmanuel Macron
01:23:12 et ceux qui ont pu soutenir Gérard Depardieu.
01:23:14 Et elle accuse l'extrême-droite.
01:23:16 Le problème, c'est l'extrême-droite.
01:23:18 C'est eux qui ont fait le combat
01:23:20 en soutenant Gérard Depardieu.
01:23:22 C'est la première fois que
01:23:24 l'extrême-droite se tapit
01:23:26 derrière ce genre d'offensive pour en faire
01:23:28 un véritable combat politique.
01:23:30 Aujourd'hui, de nombreux signataires découvrent
01:23:32 l'auteur réel de la pétition,
01:23:34 de l'auteur caricaturé, Ferrer, de Zemmour,
01:23:36 et prennent leur distance.
01:23:38 Un peu tard, sans doute,
01:23:40 mais au moins que leur naïveté nous permette
01:23:42 d'analyser les raisons qui ont poussé
01:23:44 l'extrême-droite à faire de la défense de Depardieu
01:23:46 son nouveau combat.
01:23:48 Si vous n'étiez pas avec nous à 9h,
01:23:50 on était avec Robert Ménard,
01:23:52 qui a réagi, c'est intéressant,
01:23:54 à la position de Robert Ménard
01:23:56 sur cette affaire Depardieu.
01:23:58 - Dès que vous avez un tout petit peu,
01:24:00 vous êtes connu en gros par les gens,
01:24:02 la justice, c'est dans les médias
01:24:04 et dans les réseaux sociaux.
01:24:06 Et ça, c'est insupportable,
01:24:08 c'est positivement insupportable.
01:24:10 - Alors, il faudrait
01:24:12 ressortir en long la séquence,
01:24:14 parce qu'on va avoir l'impression qu'il
01:24:16 ne prend qu'une seule position,
01:24:18 alors qu'il condamnait l'aspect grossier
01:24:20 des propos qui avaient pu être
01:24:22 tenus par Gérard Depardieu.
01:24:24 Et en long, la réflexion
01:24:26 de Robert Ménard me paraît bien plus
01:24:28 intéressante
01:24:30 - Est-ce que ça vous choque qu'une ancienne
01:24:32 ministre de la culture prenne cette position-là ?
01:24:34 Est-ce que ça vous choque Olivier Dardigolle ?
01:24:36 On en a un peu parlé hier soir, mais très rapidement,
01:24:38 parce qu'il y avait l'allocution du président.
01:24:40 - Non, je ne suis pas choqué.
01:24:42 Moi, je préfère qu'on reste sur le contenu
01:24:44 des différentes tribunes.
01:24:46 J'ai pu regretter, par exemple,
01:24:48 que la tribune qui prend la défense
01:24:50 de Gérard Depardieu
01:24:52 n'ait pas eu
01:24:54 un moment fort
01:24:56 concernant la parole des plaignantes.
01:24:58 Après, je pense aussi
01:25:00 que la contre-offensive
01:25:02 n'est pas
01:25:04 toujours très bien inspirée.
01:25:06 Je ne cesse, sur ce dossier-là,
01:25:08 d'attendre
01:25:10 le processus judiciaire.
01:25:12 Je ne vois pas d'autre réponse
01:25:14 que le processus judiciaire, que les enquêtes
01:25:16 en courent.
01:25:18 - Et donc, ça veut dire quoi ? Le processus judiciaire, ça veut dire qu'on arrête d'en parler ?
01:25:20 - Je trouve que
01:25:22 tout a été dit, et plutôt mal dit.
01:25:24 Personne ne m'empêchera
01:25:26 de regarder un film
01:25:28 à Depardieu.
01:25:30 - Personne ne m'empêchera d'aimer
01:25:32 Danton, d'aimer Cyrano,
01:25:34 d'aimer Mammuth,
01:25:36 je ne sais pas si vous vous souvenez de ce film.
01:25:38 - Mamuth.
01:25:40 - Mamuth.
01:25:42 - Non, c'était Mamuth.
01:25:44 Il cherche ses droits à la retraite
01:25:46 de...
01:25:48 C'est un très beau film avec
01:25:50 Yolande Moreau, de mémoire.
01:25:52 Et tout en étant...
01:25:54 - Mamuth.
01:25:56 - Oui ! Pourquoi ?
01:25:58 - Ce qu'il me fait rire, c'est Matmuth. C'est pour ça qu'il parle de Mammuth.
01:26:00 C'est la fatigue.
01:26:02 - Rien n'est...
01:26:04 - Mamuth, c'est...
01:26:06 - Et donc, je termine.
01:26:08 Et donc, je termine.
01:26:10 Et je peux vouloir
01:26:12 regarder tout ça,
01:26:14 tout en étant
01:26:16 totalement effondré
01:26:18 quand je vois Depardieu
01:26:20 dans cette séquence qui, donc, n'a pas été
01:26:22 trafiquée concernant
01:26:24 cette jeune fille et les propos qu'il tient.
01:26:26 - Alors, vous dites que la séquence n'a pas été trafiquée.
01:26:28 - Non, parce qu'on me dit qu'elle n'a pas été bidonnée.
01:26:30 Peut-être que je me trompe.
01:26:32 - J'en étais resté là.
01:26:34 - Alors, je me permets de vous préciser.
01:26:36 Il y a eu un huissier
01:26:38 qui a pu constater,
01:26:40 en tous les cas, cette image.
01:26:42 Il s'avère que l'huissier qui est venu
01:26:44 décrit l'image qu'on lui présente.
01:26:46 Mais la thèse
01:26:48 de l'avocat de Yann Moix
01:26:50 et celle de Gérard Depardieu, c'est de dire
01:26:52 que je ne parlais absolument pas de la personne au premier plan,
01:26:54 de cette jeune fille, mais
01:26:56 d'une femme qui était bien plus loin.
01:26:58 - Et l'huissier dit qu'il n'y avait pas d'autre femme.
01:27:00 - Non, justement, il dit qu'il n'y a pas d'autre femme au premier plan.
01:27:02 Il ne dit pas ce qui se passe derrière.
01:27:04 - Il y a aussi la parole épénière.
01:27:06 - Non, mais c'est vrai. C'est une position.
01:27:08 Il n'y avait rien de plus simple
01:27:10 que de dire "Ah, vous pensez qu'il y a un doute sur les images ?
01:27:12 Les rushs, je les donne à tout le monde."
01:27:14 Vous mettez les deux minutes de rush
01:27:16 et l'histoire, elle est réglée s'il n'y a pas de soucis,
01:27:18 s'il n'y a pas de montage, s'il n'y a pas de femmes
01:27:20 au second ou au troisième plan.
01:27:22 Vous voyez ce que je veux dire ? Deuxième et troisième plan.
01:27:24 Toujours Aurélie Félipetti,
01:27:26 c'est intéressant, Emmanuel Macron a manqué l'occasion
01:27:28 d'être un homme d'État, au lieu d'aider le débat
01:27:30 à progresser en rappelant que la société évolue,
01:27:32 que la libération de la parole contribue à faire avancer
01:27:34 non seulement la cause des femmes, mais celle de la société
01:27:36 toute entière.
01:27:38 Est-ce que
01:27:40 cette...
01:27:42 Vous avez dit "contre-feu". Pourquoi vous avez dit "contre-feu" ?
01:27:44 C'est ma théorie depuis le départ et je trouve qu'elle s'est confirmée.
01:27:46 La semaine dernière, il n'a été question que de l'affaire
01:27:48 Depardieu. Contre-feu. Pourquoi "contre-feu" ?
01:27:50 Parce qu'Emmanuel Macron n'y est pas allé avec le dos de la cuillère.
01:27:52 Il a dit "Gérard Depardieu,
01:27:54 renfier la France" et puis surtout,
01:27:56 il a désavoué totalement
01:27:58 sa ministre. Et on a appris
01:28:00 dans un célèbre quotidien du soir dans lequel
01:28:02 était publiée la tribune d'Aurélie Félipetti
01:28:04 que tout ça avait été vu
01:28:06 en amont avec les équipes de C'est à vous.
01:28:08 Je veux parler à tout prix
01:28:10 de l'affaire Depardieu. Donc quand vous voulez
01:28:12 chasser une polémique, un ministre qui
01:28:14 démissionne, une majorité qui se fracture,
01:28:16 un texte qui divise et qui va
01:28:18 être qualifié de
01:28:20 victoire idéologique pour le Rassemblement national
01:28:22 qui va passer devant les fourches
01:28:24 codines du Conseil constitutionnel,
01:28:26 et bien vous faites quoi ?
01:28:28 Vous déclenchez une nouvelle polémique. Après,
01:28:30 le risque, c'est en déclenchant une nouvelle polémique, c'est de ne pas la maîtriser
01:28:32 et c'est qu'elle vous revienne en
01:28:34 boomerang, comme c'est le cas
01:28:36 pour ce qu'il a dit
01:28:38 sur Gérard Depardieu. Mais force est de constater que si le but
01:28:40 était de chasser le thème de l'immigration
01:28:42 du débat pendant une semaine, ça a été
01:28:44 le cas. Mais il peut être à la fois dans
01:28:46 la sérénite, il peut être, cher Gauthier,
01:28:48 mais c'est pas grave, je le prends comme un compliment.
01:28:50 Je le prends comme un compliment.
01:28:52 On peut être à la fois
01:28:54 dans une stratégie, dans une diversion
01:28:56 et pas sur autre chose,
01:28:58 en étant très sincère
01:29:00 dans son propos. En tous les cas,
01:29:02 si c'est un peu grotesque d'attaquer,
01:29:04 et Gabriel, si c'était un peu
01:29:06 grotesque d'attaquer en
01:29:08 disant "c'est l'extrême droite qui
01:29:10 mène ce combat pour défendre", il est
01:29:12 tout aussi grotesque d'imaginer
01:29:14 que les 8000 signataires en 48h
01:29:16 pour la tribune contre les soutiens de
01:29:18 l'acteur français, donc la contre-offensive,
01:29:20 ce serait l'œuvre de la gauche
01:29:22 caviar. C'est l'extrême droite
01:29:24 contre la gauche caviar.
01:29:26 Déjà, c'est absolument... Alors moi, encore une fois,
01:29:28 je partage
01:29:30 l'avis de Robert Ménard sur ce sujet,
01:29:32 je ne me poserai pas en défense
01:29:34 des propos de Gérard Depardieu.
01:29:36 Mais le taxer
01:29:38 d'extrême droite
01:29:40 ou dire que l'extrême droite l'a défendue,
01:29:42 c'est quand même assez grotesque. Je vous rappelle que
01:29:44 en octobre 2020, Gérard Depardieu disait
01:29:46 "les migrants sont une chance pour la France".
01:29:48 Il disait encore "on chasse les migrants"
01:29:50 au lieu de les comprendre comme
01:29:52 posture d'extrême droite.
01:29:54 Ça se pose là. Et puis la tribune,
01:29:56 alors visiblement, je vois le nombre de grossières,
01:29:58 c'est vraiment la tribune, il faut
01:30:00 en être. Et encore une fois,
01:30:02 il y a une immense hypocrisie,
01:30:04 je ne citerai qu'un cas, celui de Médine
01:30:06 qui, l'année dernière,
01:30:08 a appelé à frapper sur une pinata
01:30:10 à l'effigie de deux femmes,
01:30:12 deux élues du Rassemblement national
01:30:14 et qui, aujourd'hui, se posent en parangons
01:30:16 du féminisme. Donc c'est passablement
01:30:18 grotesque, évidemment.
01:30:20 Et on peut encore accuser
01:30:22 ces féministes d'avoir
01:30:24 le féminisme
01:30:26 hémiplégique. Et à l'inverse,
01:30:28 la tribune favorable à Gérard Depardieu
01:30:30 perd des signataires un peu plus chaque jour.
01:30:32 Pierre Richard, le dernier en date,
01:30:34 à avoir regretté d'avoir signé cette tribune.
01:30:36 Pierre Richard, qui a été évincé
01:30:38 de l'association
01:30:40 Les Papillons, c'est une association
01:30:42 qui lutte contre les violences infantiles,
01:30:44 qui a été évincé
01:30:46 parce qu'il a signé cette tribune, on en est là.
01:30:48 Et donc hier, il a publié sur son compte
01:30:50 Twitter un mea culpa.
01:30:52 Alors je n'avais pas vu ce qu'il y a.
01:30:54 Vous voulez que je vous le lise ? Oui, vous pouvez,
01:30:56 si vous voulez, vous pouvez lire à l'antenne.
01:30:58 Vous n'étiez pas sur Instagram ?
01:31:00 Comment ça, j'étais pas sur Instagram ?
01:31:02 C'est pas sur les réseaux sociaux ?
01:31:04 Non, c'est sur Twitter. Ah, sur Twitter, pardonnez-moi.
01:31:06 Vous m'attaquez au passage ? Pas du tout !
01:31:08 C'est une question que je pose.
01:31:10 J'ai accepté de signer cette tribune uniquement au nom de la présomption d'innocence
01:31:12 à laquelle a droit tout citoyen, y compris Gérard Depardieu.
01:31:14 Malheureusement, ce texte ne reflète
01:31:16 pas le soutien que je porte à toutes les victimes
01:31:18 d'agressions sexuelles. Il ne mesure ni
01:31:20 l'intensité de la douleur, ni le chemin de souffrance
01:31:22 pour la faire reconnaître. Par ailleurs, j'ai signé
01:31:24 sans connaître la mouvance idéologique
01:31:26 dans laquelle évolue la plume de la pétition
01:31:28 mouvance à des années-lumières de mes engagements.
01:31:30 Si j'ai pu blesser certaines personnes, j'en suis sincèrement désolé.
01:31:32 Bouleversé même.
01:31:34 Pierre Richard. Alors, moi, ce qui me surprend, il faudrait peut-être faire un sujet
01:31:36 sur les signataires qui sont en train
01:31:38 de revenir sur leurs choix.
01:31:40 Ah oui, un par jour. Parce que normalement,
01:31:42 quand vous signez quand même une tribune,
01:31:44 une pétition, que sais-je, vous la lisez.
01:31:46 En fait, ils n'ont pas lu. Ils ont signé une proposition.
01:31:48 Vous la lisez, vous échangez
01:31:50 quand même avec
01:31:52 l'auteur de cette
01:31:54 tribune ou de cette pétition.
01:31:56 C'est quand même intéressant de voir
01:31:58 pourquoi ces gens-là,
01:32:00 aujourd'hui, en l'espace de 40 à 72 heures,
01:32:02 décident de retirer leur
01:32:04 signature. Il n'était déjà pas beaucoup.
01:32:06 Il était 56.
01:32:08 Parce que Yanis Seziadi écrit aux heures
01:32:10 d'Elisabeth Lévy.
01:32:12 Donc, c'est ça la raison. Mais il ne pouvait pas
01:32:14 le savoir avant. Puisque là, c'est parce que
01:32:16 dit Pierre Richard.
01:32:18 Oui, ils critiquent même le fond. Mais comme Gérard Darmon a fait
01:32:20 pareil. Alors qu'ils ont lu
01:32:22 au minimum le texte qu'il signait, évidemment.
01:32:24 Mais ils ont peur d'être diabolisés, surtout.
01:32:26 C'était souvent l'argument.
01:32:28 Mais ils s'attendaient à quoi ? Ils pensaient que ça allait bien reçu ?
01:32:30 Ce qui ne fait pas cette tribune, c'est de dire
01:32:32 que c'était une tribune signée par
01:32:34 la moyenne d'âge, elle est de 70 ans.
01:32:36 La question qu'on peut se poser, c'est pourquoi
01:32:38 il y a cette moyenne d'âge ? Est-ce que c'est parce que
01:32:40 les jeunes générations ont peur
01:32:42 en signant une telle tribune,
01:32:44 de se retrouver... Non, c'est parce que les jeunes générations
01:32:46 n'ont pas envie de signer aussi une tribune
01:32:48 qui disait ce qu'elle disait. Mais il faut aussi
01:32:50 comprendre que Gérard Depardieu, c'est une certaine
01:32:52 France,
01:32:54 une France des boomers
01:32:56 libertaires, et c'est
01:32:58 ceux-là qui se reconnaissent
01:33:00 en Gérard Depardieu. Les Valseuses, c'est une époque.
01:33:02 La France populaire,
01:33:04 Gérard Depardieu.
01:33:06 Ce n'est pas les boomers libertaires.
01:33:08 Est-ce que vous voulez qu'on parle de Jordan Bardella ?
01:33:10 Jordan Bardella,
01:33:12 il a créé la surprise, c'est le seul
01:33:14 responsable politique dans le top 50
01:33:16 des personnalités préférées des Français.
01:33:18 C'est un coup de tonnerre.
01:33:20 Jordan Bardella a d'ailleurs
01:33:22 présenté ses voeux hier. On écoute les voeux de
01:33:24 Jordan Bardella, le président du Rassemblement National.
01:33:26 2023
01:33:28 aura été plus que jamais une année qui marquera
01:33:30 le pays. Crise sociale
01:33:32 provoquée par une réforme des retraites brutales,
01:33:34 vie chère, émeut
01:33:36 d'une intensité sans précédent
01:33:38 l'été dernier, assassinat d'un professeur
01:33:40 dans le Pas-de-Calais et bien sûr recrudescence
01:33:42 du péril islamiste, ici
01:33:44 comme au Proche-Orient.
01:33:46 Une année marquée politiquement par un sentiment de
01:33:48 vide, par l'impression d'un pouvoir
01:33:50 vacant et sans voix, d'une
01:33:52 classe dirigeante qui semble être devenue l'école
01:33:54 de tous les renoncements.
01:33:56 Dans ces temps de tempête, la France
01:33:58 a besoin d'être présidée, la France
01:34:00 a besoin d'être gouvernée.
01:34:02 L'année 2023 aura permis
01:34:04 au Rassemblement National de s'affirmer plus encore
01:34:06 comme une solution, comme un recours,
01:34:08 comme une force d'alternance
01:34:10 et d'espoir pour le pays.
01:34:12 Je note que le temps des tempêtes c'était le titre
01:34:14 du livre d'année
01:34:16 - C'est un récit de Nicolas Sarkozy d'ailleurs.
01:34:18 - Il l'a toujours, mais je crois qu'il a fait
01:34:20 une vidéo, Jordan Bardella, où vous voyez carrément le livre
01:34:22 de Nicolas Sarkozy en arrière-plan,
01:34:24 une autre vidéo.
01:34:26 Parce que, évidemment, qu'il veut aller capter
01:34:28 l'électorat
01:34:30 qui a voté UMP, LR, un électorat
01:34:32 plus sarkoziste, qui n'arrivera jamais à capter
01:34:34 Marine Le Pen.
01:34:36 Donc, quand vous connaissez certains électeurs
01:34:38 de Nicolas Sarkozy, vous voyez
01:34:40 qu'ils peuvent avoir de la sympathie pour
01:34:42 Jordan Bardella qu'ils n'ont pas pour Marine Le Pen.
01:34:44 - On voit le sujet,
01:34:46 cette barre d'El Amanya, je sais que vous en avez parlé
01:34:48 un peu ce week-end, parce que c'est
01:34:50 une onde de choc
01:34:52 de voir qu'il y a un seul responsable
01:34:54 politique dans ce top 50 des personnalités
01:34:56 préférées des Français. - Et puis quand même,
01:34:58 il faut voir qui est le deuxième, même s'il a la 57ème
01:35:00 place, c'est Gabriel Attal. C'est-à-dire qu'ils sont
01:35:02 devant tous les autres,
01:35:04 devant Emmanuel Macron, devant Édouard Philippe,
01:35:06 devant Marine Le Pen, et
01:35:08 il gagne même 50 places, Gabriel Attal,
01:35:10 parce qu'il était au-delà des 100
01:35:12 l'année dernière, et c'est intéressant
01:35:14 de voir qu'au même moment,
01:35:16 dans deux sondages différents, il y a Jordan Bardella
01:35:18 qui passe devant Marine Le Pen,
01:35:20 et dans un autre, il y a
01:35:22 Gabriel Attal qui passe devant
01:35:24 Édouard Philippe, alors que cette affiche,
01:35:26 Édouard Philippe-Marine Le Pen, nous est vendue depuis quasiment
01:35:28 plusieurs... même avant le second tour
01:35:30 Emmanuel Macron-Marine Le Pen.
01:35:32 - Regardons le sujet sur Jordan Bardella.
01:35:34 - Jordan Bardella,
01:35:36 un visage connu de tous les
01:35:38 Français et une personnalité politique
01:35:40 qui ne cesse de monter.
01:35:42 Lancé par Marine Le Pen,
01:35:44 plébiscité au sein de son parti à seulement
01:35:46 28 ans, le président du Rassemblement
01:35:48 National est aussi adoubé
01:35:50 par la vieille garde. Le député
01:35:52 européen ne cesse de gravir les échelons,
01:35:54 au point de dépasser Marine Le Pen
01:35:56 dans les sondages de popularité auprès des Français.
01:35:58 La recette Bardella,
01:36:00 c'est un certain franc-parler.
01:36:02 - Monsieur Roussel, c'est bien beau de manger de la viande,
01:36:04 mais Monsieur Roussel, il est allié
01:36:06 à l'Assemblée Nationale, avec
01:36:08 l'Europe Ecologie Les Verts au sein de la NUPES,
01:36:10 qui mène une guerre à nos agriculteurs,
01:36:12 qui mène une guerre à notre agriculture.
01:36:14 - À l'aise sur les plateaux télévisés,
01:36:16 tout comme dans les bains de foule lors de ses déplacements,
01:36:18 ou encore derrière son pupitre
01:36:20 lors d'une critique violente adressée
01:36:22 à Emmanuel Macron. - Monsieur le Président
01:36:24 de la République, comment pouvez-vous
01:36:26 prétendre, vous prétendre, aujourd'hui
01:36:28 en rassembleur en Europe, alors
01:36:30 que vous aurez été jusqu'au bout le diviseur de la France ?
01:36:32 - Tête de liste du Rassemblement National
01:36:34 pour les élections européennes de 2024,
01:36:36 il est crédité de 30%
01:36:38 d'intention de vote dans les sondages,
01:36:40 loin devant le candidat de la majorité présidentielle.
01:36:42 Un succès qui serait
01:36:44 symbolique et une manière de poursuivre
01:36:46 une ascension politique fulgurante.
01:36:48 - Ici, je ne m'amuse, il a 27 ans.
01:36:52 - 28. - 28 désormais,
01:36:54 Jordan Bardella, vous imaginez cette ascension
01:36:56 à ce si jeune âge. Vous en pensez quoi,
01:36:58 Michel Ambois, pourquoi aujourd'hui
01:37:00 il fascine autant, Jordan Bardella ?
01:37:02 - D'abord, il a beaucoup de talent. Heureusement que dans la classe
01:37:04 politique, on a des jeunes qui sont en train de monter
01:37:06 et qui ont du talent, parce que sans ça, on aurait
01:37:08 désespéré d'une certaine façon.
01:37:10 On a passé quand même quelques décennies
01:37:12 où on avait du mal à trouver des hommes politiques d'envergure.
01:37:14 On en voit apparaître,
01:37:16 c'est très bien. Moi,
01:37:18 ça ne m'étonne pas trop parce que j'ai autour de moi
01:37:20 des... Enfin, autour de moi, je vois
01:37:22 des jeunes, j'ai des enfants qui sont encore jeunes.
01:37:24 Là, ils soutiennent une partie de la jeunesse
01:37:28 de Jordan Bardella parce qu'il parle comme eux, il est comme eux,
01:37:30 il est franc, il est courageux
01:37:32 et
01:37:34 il s'exprime dans
01:37:36 un français absolument correct.
01:37:38 Donc, moi, je pense que c'est...
01:37:40 Je...
01:37:42 Je ne fais pas la publicité de Jordan Bardella.
01:37:44 - Non, c'est simplement... - Mais c'est d'observer un phénomène
01:37:46 politique et le fait
01:37:48 qu'en miroir, on ait deux personnalités
01:37:50 quasiment de la même génération,
01:37:52 un ministre de l'Éducation nationale en rupture complète
01:37:54 avec son prédécesseur,
01:37:56 tous les deux incarnent deux choses. La jeunesse,
01:37:58 c'est l'autorité. Discours
01:38:00 d'autorité fait par des figures
01:38:02 beaucoup plus jeunes que la moyenne
01:38:04 d'âge de la classe politique. - Jordan Bardella
01:38:06 arrive à agréger plusieurs électorats
01:38:08 par sa personnalité, c'est-à-dire
01:38:10 que par ses origines, par ce qu'il représente,
01:38:12 il peut séduire
01:38:14 l'électorat de Marine Le Pen, par sa
01:38:16 prestance et son
01:38:18 éloquence, évidente, sur
01:38:20 les plateaux télévisés.
01:38:22 Il peut séduire la partie
01:38:24 droite, tiers de
01:38:26 l'UMP, il séduit Reconquête également
01:38:28 et vous avez raison, c'est
01:38:30 le candidat de droite que
01:38:32 les jeunes ont envie d'inviter, par exemple, quand ils pensent
01:38:34 faire un débat dans des grandes écoles.
01:38:36 Donc c'est vrai qu'il
01:38:38 agrège plusieurs catégories
01:38:40 de la population. - Et même qu'il peut plaire aux sarcosistes,
01:38:42 encore une fois. - Bien sûr. - Chose que n'arrivera
01:38:44 pas à faire Marine Le Pen,
01:38:46 parce qu'elle sera toujours un peu jugée incompétente.
01:38:48 Et puis il ne s'appelle pas Le Pen.
01:38:50 Il ne s'appelle pas Le Pen et c'est un grand avantage.
01:38:52 - Mais je pense qu'il y a quand même une question de génération
01:38:54 et d'ailleurs, à Tal,
01:38:56 comme vous l'avez dit, c'est parfaitement vrai,
01:38:58 Tal bénéficie aussi de cet avis
01:39:00 favorable, parce qu'il a pris des positions courageuses,
01:39:02 que tout le monde lui reconnaît,
01:39:04 et qu'il appartient à une nouvelle génération politique.
01:39:06 Je pense qu'il n'y en a pas beaucoup.
01:39:08 - Je crois que Gabriel Atal a 35 ans, donc il est un peu plus
01:39:10 vieux. - Il est un peu plus vieux, oui.
01:39:12 - Ce serait intéressant de voir ce remaniement il y a.
01:39:14 - Comme vous et moi, on est de la même génération. - Non, mais ce serait intéressant.
01:39:16 - Mais je ne vois pas bien quand même Jordan Bardella, parce qu'on en parle
01:39:18 beaucoup de la concurrence entre Jordan Bardella et Marine Le Pen.
01:39:20 - Alors il y a une chose.
01:39:22 - En 2027, je sais que le dernier président
01:39:24 de la République était jeune, mais enfin là,
01:39:26 la prochaine fois, ce ne sera que dans la vie. - Gabriel, il y a une chose,
01:39:28 c'est que Marine Le Pen a un procès
01:39:30 sur les assistants parlementaires du Rassemblement
01:39:32 national, et qu'elle risque une peine pouvant la rendre
01:39:34 inéligible.
01:39:36 Et donc si elle est inéligible, il y a
01:39:38 une autoroute pour...
01:39:40 - En attendant, Olivier, vous êtes
01:39:42 plutôt discret sur Jordan Bardella.
01:39:44 - Je vois le phénomène tel que le décrit
01:39:46 Frédéric Dhabi en disant que c'est du jamais vu.
01:39:48 - Première personnalité à gauche,
01:39:50 88e, Olivier.
01:39:52 - Je suis en train de nous traiter de...
01:39:54 C'est du jamais vu, parfois aussi c'est trop haut
01:39:56 et très tôt.
01:39:58 Il y a en effet ce rendez-vous du 9 juin
01:40:00 des élections européennes, où aujourd'hui
01:40:02 il devancerait de 10 points
01:40:04 la liste macroniste, quand bien même
01:40:06 la Macronie va essayer de galoper
01:40:08 derrière...
01:40:10 ce différentiel
01:40:12 pour essayer de rattraper son retard
01:40:14 et faire l'équivalence de ce qui a été
01:40:16 fait aux dernières élections européennes.
01:40:18 Il y a en effet, Gauthier a raison,
01:40:20 ce rendez-vous judiciaire
01:40:22 qui est lourd pour Marine Le Pen
01:40:24 parce que contrairement
01:40:26 au procès concernant
01:40:28 François Bayrou qui vient de se solder
01:40:30 par une peine d'inégibilité avec sursis,
01:40:32 le contentieux financier
01:40:34 entre l'ORN et l'Europe
01:40:36 est bien plus conséquent
01:40:38 que ce qui est reproché
01:40:40 au Modem.
01:40:42 Donc il y a quand même des choses
01:40:44 qui sont en train d'arriver à l'agenda
01:40:46 et un phénomène générationnel.
01:40:48 En effet, vous avez raison.
01:40:50 C'est-à-dire que la jeune génération
01:40:52 qu'on dit "dépolitisée",
01:40:54 j'aime pas trop ce terme,
01:40:56 d'une certaine manière, pour une partie d'entre elles,
01:40:58 se reconnaît dans cette forme de modernité
01:41:00 en termes de communication,
01:41:02 notamment sur les réseaux sociaux.
01:41:04 Et puis quand on fait le parallèle
01:41:06 avec Gabriel Attal, ou ce match à distance
01:41:08 entre Jordan Bardella et Gabriel Attal,
01:41:10 il faut quand même rappeler que Jordan Bardella,
01:41:12 sur la précédente campagne européenne,
01:41:14 c'est lui qui est tête de liste.
01:41:16 Et il va terminer, du moins la liste
01:41:18 du Rassemblement national
01:41:20 en tête de ces présidents.
01:41:22 Et en même terme du RN, il faut quand même dire les choses,
01:41:24 la question "pourquoi pas Bardella le prochain coup"
01:41:26 est posée aujourd'hui.
01:41:28 Il y a quelques députés qui osent le dire.
01:41:30 Il accote de Gabriel Attal,
01:41:32 en tant que Premier ministre,
01:41:34 avec un Amatignon,
01:41:36 que le ministère de l'Éducation nationale
01:41:38 soit rattaché à Amatignon.
01:41:40 C'est une mission impossible.
01:41:42 Vous imaginez le portefeuille XXL
01:41:44 Premier ministre et ministre de l'Éducation nationale.
01:41:46 Vous mettez un secrétaire d'État,
01:41:48 un ministre délégué,
01:41:50 un ministre fantoche,
01:41:52 qui ne dirige pas vraiment.
01:41:54 Et c'est Gabriel Attal qui dirige ?
01:41:56 Je ne sais pas.
01:41:58 Il y a quelques signaux
01:42:00 permettant d'aller vers ce que dit Eliott.
01:42:02 Moi j'en vois un en moins de signal.
01:42:04 Qui, Emmanuel Macron,
01:42:06 a adoubé pour, pourquoi pas,
01:42:08 prendre la suite de son quinquennat
01:42:10 dans trois ans et demi ?
01:42:12 Gabriel Attal, c'est à vous.
01:42:14 Quand vous adoubez quelqu'un
01:42:16 pour qu'il prenne la suite,
01:42:18 donc potentiellement...
01:42:20 Vous ne le mettez pas à Amatignon.
01:42:22 Sinon vous le cramez.
01:42:24 Qui dit nouvelle année,
01:42:26 dit nouvelle mesure.
01:42:28 Comme je le disais avant la publicité,
01:42:30 mais comme ce sujet vous intéressez peu,
01:42:32 on ne l'a pas forcément traité.
01:42:34 C'est étonnant parce que ça concerne
01:42:36 plus de plusieurs millions,
01:42:38 des dizaines de millions d'automobilistes en France.
01:42:40 On a une vitesse de moins de 5 km/h.
01:42:42 C'est une décision qui ravit
01:42:44 les associations d'automobilistes,
01:42:46 un peu moins les acteurs de la prévention routière.
01:42:48 Je vous propose le sujet
01:42:50 de Juliette Sabat et Laura Lestrade.
01:42:52 On aura vraiment
01:42:54 un micro tour de table à faire.
01:42:56 Bonne nouvelle si vous commencez l'année
01:42:58 avec peu de points sur votre permis.
01:43:00 Vous n'en perdrez plus
01:43:02 en cas d'excès de vitesse
01:43:04 de moins de 5 km/h.
01:43:06 Je pense que c'est une bonne chose pour le permis.
01:43:08 Je pense que c'est bien.
01:43:10 Ce n'est pas normal.
01:43:12 Pourquoi ?
01:43:14 Parce qu'il y a beaucoup d'imbéciles
01:43:16 qui font des excès à outrance
01:43:18 et ça va encourager.
01:43:20 Je trouve que c'est très bien
01:43:22 de ne plus avoir de points en moins
01:43:24 parce que c'est important et ça coûte super cher.
01:43:26 La France était le seul pays européen
01:43:28 à sanctionner ainsi une nouvelle mesure
01:43:30 qualifiée de bon sens par les associations d'automobilistes.
01:43:32 Quand vous vous faites prendre
01:43:34 parce que vous roulez 2 ou 3 km/h
01:43:36 au-dessus de la vitesse réglementaire,
01:43:38 on ne peut pas l'admettre.
01:43:40 Du côté des associations
01:43:42 pour la prévention routière,
01:43:44 il s'agit d'une mesure insensée.
01:43:46 Les accidents mortels
01:43:48 qui sont dus à des excès de vitesse,
01:43:50 on en a 47%
01:43:52 qui sont dus à des excès de vitesse
01:43:54 inférieurs à 10 km/h.
01:43:56 Donc on voit bien qu'il n'y a pas
01:43:58 de petits excès de vitesse.
01:44:00 Plus de pertes de points sur le permis de conduire, certes,
01:44:02 mais l'amende forfaitaire ne disparaît pas.
01:44:04 Elle est toujours de 68 euros.
01:44:06 C'est souvent la question qu'on se pose.
01:44:08 Est-ce que ce n'est pas finalement une incitation
01:44:10 à aller un peu plus vite ?
01:44:12 Je trouve que c'est un mauvais signal.
01:44:14 Oui, c'est un mauvais signal, vous considérez ?
01:44:16 Je suis d'accord avec toi.
01:44:18 J'ai passé toute ma carrière
01:44:20 à me battre contre l'insécurité routière.
01:44:22 Quand on fait ce métier,
01:44:24 on va tellement souvent sur des accidents de la route mortelle
01:44:26 qu'à un certain moment, on a une forme d'écœurement.
01:44:28 On a juste envie de frapper fortement.
01:44:30 Il ne faut pas oublier
01:44:32 qu'à une époque, on tenait
01:44:34 les commissions de sécurité routière.
01:44:36 C'est nous qui enlevions les points
01:44:38 en sous-préfecture et en préfecture.
01:44:40 Mais là,
01:44:42 on était quand même à la limite du raisonnable.
01:44:44 Parce que franchement, vous roulez
01:44:46 à 50 km/h en ville,
01:44:48 vous êtes passé à 51, c'est normal,
01:44:50 vous êtes sanctionné, mais vous perdez un point.
01:44:52 Et qui sait,
01:44:54 quand vous conduisez,
01:44:56 on est tous conducteurs, plus ou moins,
01:44:58 si vous êtes à 70 ou à 71.
01:45:00 C'est la différence, franchement.
01:45:02 Et donc, vous avez des gens qui, sans rouler très vite,
01:45:04 sans rouler vite,
01:45:06 perdaient beaucoup de points, alors qu'en même temps,
01:45:08 vous le savez très bien, il y a des mauvais conducteurs permanents.
01:45:10 Mais si vous étiez à 71,
01:45:12 c'est pas retenu.
01:45:14 Oui, mais ça donne surtout un mauvais signal à une certaine...
01:45:16 La marge fait que...
01:45:18 Le mot de la fin.
01:45:20 Sanctionner par une suppression de points,
01:45:22 donner l'impression
01:45:24 à cette France
01:45:26 qui, à la marge,
01:45:28 commet des petites infractions,
01:45:30 d'être toujours persécutée,
01:45:32 finalement, alors qu'on ne peut rien faire
01:45:34 contre les grands délinquants.
01:45:36 Donc, je crois que c'est une bonne chose
01:45:38 que ce retrait de points soit terminé,
01:45:40 parce qu'il était extrêmement mal vécu.
01:45:42 À la réalisation, c'était Jean-Luc Lombard,
01:45:44 à la vision, Nicole Heu... Non, pardonnez-moi,
01:45:46 je me suis trompé, Virginie Leblond-Tahyeb,
01:45:48 à la réalisation, Ludovic Liebhard,
01:45:50 à la vision, Guillaume Marceau, au son,
01:45:52 Anthony Rodriguez et Guilhem Lafage
01:45:54 ont préparé cette émission.
01:45:56 Bonne année, tous nos voeux,
01:45:58 évidemment, à vous, chers téléspectateurs.
01:46:00 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:46:02 Dans un instant, c'est Léodi Huchard qui reprend le relais.
01:46:04 Et nous, on se retrouve ce soir pour l'heure des pro 2.
01:46:06 Bonne année encore.
01:46:08 Merci.
01:46:09 [SILENCE]