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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 -Bonjour et bienvenue en ce lundi de Pâques sur Europe 1
00:00:05 jusqu'à 9h30 et sur Cégeu jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:00:09 La mort d'un enfant est un scandale.
00:00:11 Elle exigerait le silence.
00:00:13 Hélas, le petit Émile est mort
00:00:16 et son visage est à la une de toute la presse.
00:00:18 Le petit Émile, aujourd'hui, comme le petit Grégory, hier.
00:00:23 Ces enfants qui, pour l'éternité, ne seront plus qu'une photo.
00:00:27 Une photo et un adjectif devant leur prénom.
00:00:30 Les journalistes, à condition qu'ils ne deviennent pas
00:00:33 détectifs privés, font leur métier.
00:00:35 Ils témoignent.
00:00:36 La mort du petit Émile a bouleversé les Français.
00:00:39 Elle recouvre un mystère.
00:00:41 L'intérêt du public pour le fait divers,
00:00:43 pour le drame, pour la mort, existe depuis que la presse existe.
00:00:47 Il y a 70 ans, François racontait l'affaire de Minnissi.
00:00:50 Mais comment, ce matin, ne pas penser à la famille d'Émile,
00:00:54 au chagrin et à la douleur de perdre un enfant ?
00:00:56 Il y a la colère, peut-être, de lire, de voir
00:00:59 son existence affichée à tous les vents,
00:01:02 de découvrir la suspension, la suspicion,
00:01:05 qui cible parfois un des membres de cette famille.
00:01:08 Hier, jour de Pâques, les parents du petit Émile
00:01:11 ont perdu tout espoir que leur fils fût vivant.
00:01:14 Chacun sait qu'ils sont de fervents catholiques.
00:01:17 C'est à eux que, je pense, nous pensons, ce matin,
00:01:20 à ce deuil impossible et à ce lundi
00:01:23 qui marque le premier jour du reste de leur vie.
00:01:26 Il est 9h, Chana Lusso.
00:01:29 -Bonjour, Pascal. Les fouilles ont repris, ce matin,
00:01:45 dans le Auvergnet.
00:01:46 Des camions d'identification criminels
00:01:48 sont arrivés dans le Hameau.
00:01:50 La zone où les ossements d'Émile ont été retrouvés
00:01:53 a été détruite par des peignes fins.
00:01:55 Selon le criminologue Alain Bauer, l'enquête se resserre.
00:01:58 C'était ce matin sur CNews Europe.
00:02:00 -Au moins est-on arrivé à progresser dans cette affaire
00:02:04 en sortant de l'hypothèse de l'enlèvement
00:02:07 ou de la disparition par enlèvement,
00:02:09 rapte ou kidnapping.
00:02:11 Donc, on va resserrer massivement l'enquête
00:02:13 au lieu de l'étaler en regardant des milliers d'heures de vidéos.
00:02:17 On va revenir à l'essentiel.
00:02:19 L'espace, la géographie de la scène
00:02:23 de disparition est aujourd'hui clairement identifiée.
00:02:26 -Attention aux inondations en Indre-et-Loire.
00:02:29 Le département est toujours en vigilance rouge.
00:02:32 Ce matin, la crue de la Vienne a atteint à son pic,
00:02:34 cette nuit, 5,43 m.
00:02:37 C'est plus qu'en 2007.
00:02:38 Dans la commune de Chinon et aux alentours,
00:02:41 plusieurs centaines de personnes ont été évacuées.
00:02:44 Et puis, en Turquie, le président Erdogan
00:02:46 concède une défaite historique aux élections municipales.
00:02:50 Le principal parti d'opposition, le CHP,
00:02:53 est sorti vainqueur dans de nombreuses villes,
00:02:56 dont Ankara et Istanbul.
00:02:57 Les résultats officiels sont attendus,
00:03:00 mais cela pourrait être la pire défaite
00:03:02 pour le parti du président turc.
00:03:04 Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:06 -Merci beaucoup, Chana Lusto et Elisabeth Lévis.
00:03:09 Célia Barotte sont avec nous,
00:03:11 comme Nathan Devers, Vincent Herouet,
00:03:13 Georges Fenech et Gautier Lebret.
00:03:15 C'est vrai qu'on va parler, évidemment,
00:03:18 du petit Émile,
00:03:19 mais on doit avoir quand même un peu de...
00:03:22 de mise en perspective et de réflexion sur notre métier.
00:03:26 C'est-à-dire qu'on va en parler,
00:03:29 mais en fait, il n'y a rien.
00:03:32 Rien de nouveau.
00:03:35 Donc, on devrait, une fois qu'on a dit cette phrase,
00:03:39 passer à autre chose.
00:03:40 Célia Barotte est avec nous.
00:03:44 Je voudrais qu'on voit le sujet d'Audrey Bertheau.
00:03:47 Et on sera en direct avec Thibault Marcheteau,
00:03:51 parce que c'est vrai que ça fait sens, forcément,
00:03:53 de voir cette actualité si présente,
00:03:57 avec si peu d'informations, disons-le.
00:03:59 Voyons le sujet d'Audrey Bertheau.
00:04:02 -C'est une nouvelle qu'il redoutait.
00:04:05 Les parents du petit Émile ont réagi quelques heures
00:04:08 après la découverte des ossements de leur fils.
00:04:11 L'avocat des parents a fait part de leur émotion
00:04:13 dans un communiqué.
00:04:14 -Si cette nouvelle déchirante était redoutée,
00:04:17 l'heure est au deuil, au recueillement et à la prière.
00:04:20 Marie et Colomban savent désormais,
00:04:22 en ce dimanche de la résurrection,
00:04:24 qu'Émile veille sur eux dans la lumière et la tendresse de Dieu.
00:04:27 -Après neuf mois de mystère, d'enquête et d'interrogation,
00:04:31 les parents d'Émile ont passé un message de remerciement.
00:04:34 -Marie et Colomban tiennent à remercier
00:04:36 ceux qui les ont aidés et soutenus,
00:04:38 ainsi que les juges d'instruction et les enquêteurs
00:04:41 pour leur travail, leur professionnalisme,
00:04:44 leur engagement personnel et leur humanité.
00:04:46 -Une ville organisée à la Bouilladis,
00:04:48 commune dans laquelle vivent les parents
00:04:51 et les grands-parents du petit garçon.
00:04:53 La cause de sa mort reste toujours inconnue.
00:04:55 -Thibault Marcheteau est en direct avec nous, du Auvergnet.
00:05:00 Bonjour, Thibault.
00:05:02 Ce qui est important de préciser, et ça, c'est une information,
00:05:05 c'est que le village est fermé, si j'ai bien compris,
00:05:10 à l'ensemble de ceux qui n'habitent pas ce village.
00:05:16 -Absolument, Pascal.
00:05:17 C'est plus exactement le hameau du Auvergnet qui est fermé.
00:05:20 C'est un hameau qui comporte une trentaine d'habitants
00:05:23 pour 25 habitations avec énormément de résidences secondaires.
00:05:27 Il est donc bouclé parce que les recherches
00:05:29 ont repris directement après que la gendarmerie ait eu
00:05:32 la confirmation que ces eaux appartiennent à Émile.
00:05:35 Ces recherches ont repris ce matin avec notamment des experts
00:05:39 de la brigade d'investigation de recherche criminelle
00:05:43 de la gendarmerie nationale qui s'est rendu sur place.
00:05:46 Une centaine de gendarmes sont présents pour essayer
00:05:49 de retrouver le moindre indice, notamment des eaux,
00:05:52 le reste des eaux du petit Émile,
00:05:54 mais également des indices, quelques traces, des vêtements,
00:05:57 des objets d'une quelconque intervention humaine
00:06:00 ou encore une intervention animale,
00:06:03 même si cette zone a été largement ratissée
00:06:07 par les enquêteurs.
00:06:10 -Thibault Marcheteau, la liaison vient de s'arrêter.
00:06:13 On va voir l'émotion dans le Haut-Vernay
00:06:16 avec Corentin Alonso et avec Célia.
00:06:18 Vous pourrez nous dire où en est l'enquête.
00:06:21 On est surtout au point mort, c'est ce qu'il faut répéter.
00:06:24 Après, on pourra avoir une réflexion sur ces sujets.
00:06:29 Je disais, c'est pas nouveau, François.
00:06:31 Il y a 70 ans,
00:06:32 le fait divers a toujours passionné le public, la France
00:06:38 et les journalistes de ce fait.
00:06:40 -La nouveauté peut-être ailleurs.
00:06:42 La nouveauté peut-être dans le fait que l'information
00:06:45 soit aujourd'hui beaucoup dans la transmission de l'émotion.
00:06:49 -C'était même dans l'affaire Grégory.
00:06:51 -Au-delà même de ces affaires,
00:06:52 vous voyez bien que l'émotion a pris une place démesurée.
00:06:56 -C'est pas nouveau ?
00:06:57 -C'est assez nouveau.
00:06:58 -Il y a plus d'émotions aujourd'hui que durant l'affaire Grégory ?
00:07:01 -Vous citez une affaire, mais moi, je vous dis que ça...
00:07:05 Je pense que, si vous voulez,
00:07:07 le traitement général de l'information
00:07:09 était moins émotionnel et plus réflexif
00:07:12 quand l'écrit avait plus de place.
00:07:14 -Je n'en suis même pas sûr.
00:07:17 -C'est un sujet de débat.
00:07:19 -Il est possible que vous ayez raison.
00:07:21 Lorsque l'affaire Brigitte Devevre,
00:07:23 ce qui s'était passé dans les années 70,
00:07:26 l'affaire Philippe Bertrand,
00:07:27 avec un présentateur qui arrive, Roger Gickel,
00:07:30 qui dit "la France a peur",
00:07:31 vous trouvez qu'il y avait moins d'émotion ?
00:07:34 -Il me semble.
00:07:35 -Il n'y avait pas que ça.
00:07:36 -Roger Gickel, 40 ou 50 ans plus tard,
00:07:39 on en parle encore de son "la France a peur".
00:07:41 Et on l'avait accusé précisément d'être dans l'émotion ce jour-là.
00:07:46 On voit le sujet, justement, sur l'émotion,
00:07:48 avec Corentin Alonso, et on en parle, évidemment, avec Georges.
00:07:52 -C'est dans l'unique rue de ce hameau de 25 habitants,
00:07:57 rattachée au village du Vernet, entre Gap et Dignes-les-Bains,
00:08:00 qu'Emile avait été aperçu la dernière fois, le 8 juillet.
00:08:03 L'annonce de la découverte de ces ossements
00:08:06 marque la fin des espoirs pour les habitants de la commune.
00:08:09 -J'avais un peu l'espoir qu'ils soient encore vivants,
00:08:12 dans de bonnes conditions,
00:08:14 puisque c'est tellement mystérieux qu'un mystère...
00:08:17 Il n'y a pas de...
00:08:18 Toutes les hypothèses pouvaient être imaginées,
00:08:20 en tous les cas, celle-là pour l'être envisagée.
00:08:23 Maintenant, c'est terminé.
00:08:25 Ce qu'on peut faire, c'est penser à sa mémoire.
00:08:27 -L'heure est au deuil pour la centaine d'habitants.
00:08:30 C'est tout un village qui souffre de la perte de l'un des siens.
00:08:34 -Perdre un petit enfant, c'est difficile.
00:08:37 Pour le maire d'une commune,
00:08:39 c'est une des choses les plus difficiles qui soient.
00:08:42 Ne pas mettre la disparition d'un enfant dans la commune.
00:08:45 Les circonstances et la cause, on les saura,
00:08:49 parce que je veux encore rendre hommage à la gendarmerie
00:08:53 pour le travail qu'ils effectuent.
00:08:55 -Le maire appelle les curieux et les promeneurs
00:08:58 à respecter la tranquillité de ses habitants.
00:09:03 -La liaison a été coupée avec Thibault Marcheteau.
00:09:05 Je pense qu'elle est rétablie.
00:09:07 Thibault voulait préciser que les gendarmes
00:09:09 sont désormais à pied d'oeuvre
00:09:11 et les recherches ont repris.
00:09:14 -Absolument. Je vous disais que des recherches
00:09:19 vont reprendre avec une centaine de gendarmes mobilisés
00:09:22 à la recherche du reste des eaux du Petit-Émile,
00:09:25 mais également d'une intervention humaine
00:09:28 ou d'une intervention animale
00:09:29 dans une zone qui a été largement ratissée
00:09:32 par les enquêteurs et les randonneurs
00:09:34 qui s'étaient portés volontaires
00:09:36 des quelques jours seulement après la disparition du Petit-Émile
00:09:39 le 8 juillet dernier.
00:09:41 Des enquêtes vont se poursuivre sur place,
00:09:43 mais également à Pontoise, à l'IRCJN,
00:09:46 avec l'analyse des eaux du crâne
00:09:48 qui a été rapportée samedi dernier
00:09:51 pour essayer de comprendre les circonstances
00:09:54 de la mort du Petit-Émile.
00:09:55 Est-ce un accident ou un crime ?
00:09:57 Ce sont des réponses que l'on attend.
00:09:59 Vous pouvez le comprendre au Auvergnet,
00:10:01 mais également par tous les enquêteurs
00:10:04 qui se mobilisent depuis 9 mois.
00:10:05 - Merci, Thibault Marcheteau. Célia Barotte.
00:10:08 Qu'est-ce qu'on sait aujourd'hui de nouveau sur l'enquête ?
00:10:12 - Finalement, l'enquête va seulement démarrer
00:10:15 puisque depuis bientôt 9 mois,
00:10:17 le dossier était vide.
00:10:19 Aucun lieu avec la présence d'un corps,
00:10:23 pas de suspects.
00:10:24 On avait une mise en situation qui a été organisée jeudi dernier
00:10:28 et ce n'était pas une reconstitution,
00:10:30 car lorsqu'il y a une reconstitution,
00:10:32 il y a un suspect.
00:10:33 - Vous étiez sur place.
00:10:35 - J'étais sur place.
00:10:36 Il y avait une mise en situation
00:10:38 qui devait permettre de confronter
00:10:40 les différents témoignages recueillis
00:10:42 depuis le 8 juillet dernier.
00:10:44 Thibault Marcheteau l'a rappelé.
00:10:46 Plus de 800 bénévoles s'étaient mobilisés
00:10:49 pour des battues citoyennes.
00:10:51 Mais là, il n'y avait que 17 personnes
00:10:53 de convoquées jeudi dernier
00:10:55 pour permettre de reconstituer les événements chronologiques
00:10:59 qui se sont déroulés le jour de la disparition d'Émile.
00:11:02 Mais cette découverte n'intervient pas,
00:11:06 n'a pas de cause à effet avec cette mise en situation.
00:11:09 Cette mise en situation était prévue depuis longtemps
00:11:12 puisque l'enquête était au ralenti.
00:11:15 - Je ne voudrais pas qu'on fasse des suppositions
00:11:17 ou qu'on imagine des choses à partir d'éléments qu'on n'a pas.
00:11:21 Ce qui est intéressant d'expliquer,
00:11:23 c'est que cet endroit avait été fouillé
00:11:26 et qu'on s'étonne qu'on ait trouvé quelque chose
00:11:31 à un endroit qui avait été fouillé.
00:11:34 C'est la première chose.
00:11:35 La deuxième chose, c'est que cet endroit
00:11:37 est peu accessible,
00:11:39 c'est ce que j'entends depuis hier,
00:11:41 pour un jeune enfant d'aller précisément dans cet endroit-là.
00:11:45 - Il faut bien s'imaginer que la commune du Vernet
00:11:48 et le hameau du Haut-Vernet se trouvent dans les montagnes.
00:11:51 C'est vraiment des reliefs très impressionnants,
00:11:54 avec beaucoup d'arbres, de végétation.
00:11:56 Il est compliqué, aussi bien pour les automobilistes
00:11:59 que pour les piétons, d'accéder à cette commune,
00:12:02 très prisée par les touristes l'été,
00:12:04 mais déserte l'hiver.
00:12:06 C'est un relief compliqué pour les gendarmes,
00:12:09 aussi bien pour les bénévoles
00:12:11 qui ont participé aux battues citoyennes cet été.
00:12:14 C'est une zone qui a été ratissée.
00:12:16 Les gendarmes sont passés sur cette zone.
00:12:19 Il y a eu une infime chance pour qu'ils soient passés à côté
00:12:22 des ossements, mais il faut prendre en compte le relief
00:12:25 et les conditions météo,
00:12:27 puisqu'il y a eu d'intenses épisodes de pluie
00:12:29 qui ont peut-être permis aux ossements
00:12:32 de descendre la montagne.
00:12:33 - La porte-parole de la gendarmerie s'est exprimée
00:12:36 ces dernières heures. Je vous propose de l'écouter.
00:12:39 - On avait engagé de nombreux moyens.
00:12:41 On avait des gendarmes mobiles,
00:12:43 des gendarmes départementaux locaux,
00:12:46 on avait des équipes synophiles,
00:12:48 des hélicoptères qui ont fait cette fouille
00:12:50 avec des caméras, des caméras thermiques.
00:12:52 La complexité du terrain fait que ce n'est pas une...
00:12:56 Enfin, ce n'est pas impossible.
00:12:58 Il y a une infime chance qu'on soit passé à côté,
00:13:01 mais c'est une possibilité qu'il ne faut pas écarter.
00:13:04 Après, on explore aussi l'autre possibilité,
00:13:07 qui est qu'on puisse avoir déposé
00:13:10 ces ossements par la suite, après ces recherches.
00:13:14 Ca peut être une intervention humaine,
00:13:17 ça peut être aussi un phénomène météo
00:13:19 qui fait qu'il y a eu des modifications du terrain,
00:13:22 ça peut être aussi un animal qui a pu déplacer ces ossements.
00:13:25 Toutes les hypothèses restent ouvertes
00:13:28 et toutes les pistes de travail continuent à être explorées.
00:13:31 - Je vous propose qu'en termes d'informations,
00:13:34 on arrête là, parce qu'il n'y a pas d'autres informations
00:13:37 et je ne pense pas qu'il soit utile d'entrer dans des suppositions.
00:13:41 En revanche, on peut avoir une réflexion globale
00:13:44 sur le traitement de l'information
00:13:48 telle qu'il est proposée aujourd'hui.
00:13:51 - J'ai entendu votre éditorial sur le traitement
00:13:54 que nous devons observer et réserver à ce type d'affaires.
00:13:58 Il faut bien comprendre une chose.
00:14:00 Les Français, d'une manière générale,
00:14:02 sont toujours passionnés pour des affaires
00:14:05 dont les victimes sont des victimes innocentes, des enfants.
00:14:08 Quasi 40 ans plus tard, l'affaire Grégory,
00:14:10 à nouveau des expertises, vous vous souvenez ?
00:14:13 Vous avez cité l'affaire de Philippe Bertrand et Patrick Henry.
00:14:16 On comprend légitimement l'émotion
00:14:19 et à quelle vient se rajouter l'énigme judiciaire.
00:14:22 Qui, pourquoi, comment ?
00:14:24 Ceci étant dit,
00:14:26 l'important, c'est que l'injustice
00:14:30 observe ce silence et cette réserve,
00:14:32 on ne communique que quand c'est utile,
00:14:34 alors qu'à une certaine époque, les affaires que vous avez citées,
00:14:37 l'affaire de Bruyé-En-Artois,
00:14:39 le juge Pascal tenait des conférences de presse.
00:14:42 Le juge Jean-Michel Lambert, regretté, que j'ai bien connu,
00:14:46 lui aussi se livrait à la presse,
00:14:47 ce qui avait entraîné un désastre judiciaire.
00:14:51 Aujourd'hui, vous avez vu, on n'entend pas les juges.
00:14:53 Ils travaillent dans le secret de l'enquête,
00:14:56 qui ne doit pas préjudicier à la réussite de cette enquête,
00:14:59 donc il ne faut pas le violer.
00:15:01 Et également, un traitement que je trouve,
00:15:04 un traitement médiatique, qui est plus responsable.
00:15:08 Vous avez dit, il ne faut pas aller dans plus de supputations,
00:15:10 nous n'en savons rien.
00:15:12 Il faut attendre l'évolution. - Certains s'y livrent.
00:15:13 - Et de l'instruction.
00:15:15 Alors, ceux qui s'y livrent, ils commettent une erreur de traitement,
00:15:18 parce qu'on ne doit pas confondre le temps médiatique
00:15:20 et le temps judiciaire.
00:15:22 - Certains s'y livrent.
00:15:24 - Mais l'émotion, moi, je la comprends.
00:15:25 Je la comprends parfaitement. - Oui, bien sûr.
00:15:27 - Et je la partage, d'ailleurs.
00:15:28 - Non, mais c'est intéressant.
00:15:31 J'aime bien dire aux téléspectateurs ce que nous disons avant l'antenne.
00:15:35 Et je trouve parfois qu'il se dit des choses,
00:15:37 non pas plus intéressantes hors antenne,
00:15:39 mais bon, la première chose que m'a dit Nathan Devers en arrivant ce matin,
00:15:43 on ne va pas faire une heure et demie sur Émile.
00:15:45 C'est la première chose qu'il m'a dite.
00:15:46 Et cette phrase, elle est intéressante.
00:15:48 Et évidemment que ça n'enlève rien
00:15:52 à la compassion qu'il faut avoir
00:15:55 pour la mort de ce petit garçon. - Bien sûr.
00:15:58 Au contraire. - Au contraire, justement.
00:16:00 J'ai beaucoup aimé votre éditorial, mais j'irais même un peu plus loin.
00:16:03 C'est que je dirais qu'on ne sait pas précisément faire la part des choses
00:16:07 entre ce qui, dans cette obsession et ce traitement de l'affaire Émile,
00:16:12 relève de l'empathie sincère, de la solidarité,
00:16:15 et ce qui relève du voyeurisme et du désir de sensationnalisme.
00:16:19 On voit quand même une manière de vouloir créer un événement.
00:16:25 Il y a un désir d'événement dans notre époque.
00:16:27 On l'a vu avec le coronavirus, on l'a vu avec les punaises de lit,
00:16:29 on le voit avec des faits tragiques
00:16:31 qui deviennent parfois des immenses événements.
00:16:33 Et là, c'est exactement ce qui se joue.
00:16:35 Ça veut dire une sorte de débat public.
00:16:37 - Parfois même les phrases sont mal comprises sur un des sujets
00:16:39 dont vous avez évoqué. - Oui, c'est vrai.
00:16:41 Je ne pensais pas à ça.
00:16:42 - Ça fait deux fois qu'il y en a.
00:16:43 - Je trouve que vous avez raison, d'ailleurs.
00:16:45 Franchement, je ne vous le reproche pas.
00:16:48 Parfois, les phrases ou les interventions des uns et des autres
00:16:50 sont mal comprises.
00:16:51 Peut-être aussi sont-elles maladroites, sans doute.
00:16:53 Je voulais refaire mon fait apparent.
00:16:55 - Oui, mais je ne parlais pas de ça en particulier.
00:16:56 - Une question n'est jamais maladroite.
00:16:58 - Moi, je parlais de ça en particulier, précisément.
00:17:00 - Et on a l'impression parfois qu'aujourd'hui,
00:17:04 quand il y a un succès des séries policières,
00:17:06 qui sont formidables et c'est heureux,
00:17:08 et qu'il y a une sorte de confusion.
00:17:10 - Ça a toujours été...
00:17:11 - Par exemple, est-ce qu'une finaliste à la présidentielle
00:17:14 qui fait un tweet il y a quelques mois
00:17:16 pour donner son avis sur qui est suspect
00:17:18 dans l'affaire du petit Émile,
00:17:20 est-ce que c'est normal ?
00:17:22 Ou est-ce que là, on est en train de transformer
00:17:24 le débat public en une sorte de club édo généralisé ?
00:17:27 Il n'y a pas eu beaucoup de finalistes à la présidentielle.
00:17:29 - Le Pen a fait un tweet. - Non, pas elle, une autre.
00:17:31 - Ségolène Royal ? - Oui, qui avait fait un tweet.
00:17:33 - Non, mais il y a deux finalistes.
00:17:34 Je suppose qu'une finaliste, ce n'est pas Emmanuel Macron.
00:17:37 - Non, non, je dis une. - Ah, une ?
00:17:39 - Une ancienne finaliste. - Ah, d'accord.
00:17:40 - Mais ça n'est pas nouveau, Pierre Degrope
00:17:42 était allé interroger Gaston Dominici dans sa prison.
00:17:45 - Oui, mais... - Donc, ce n'est pas nouveau,
00:17:47 les faits divers.
00:17:49 - Non, mais c'est normal, d'ailleurs,
00:17:52 parce que dans le chaos des événements,
00:17:54 ces grands faits divers, c'est la banalité du tragique, en fait.
00:17:59 Et donc, la presse a toujours vécu de ça.
00:18:02 Ce qui est peut-être un peu nouveau,
00:18:04 bien qu'autrefois, on lâchait les gens,
00:18:06 Dominici l'a failli surlâcher,
00:18:07 ce qui est peut-être un peu nouveau,
00:18:09 c'est la façon d'insinuer les accusations.
00:18:11 Moi, j'ai été très frappé par le procès
00:18:13 qui a été fait au grand-père de cet enfant,
00:18:16 comme on l'avait fait à la mère de Grégory,
00:18:18 comme une façon d'insinuer les choses,
00:18:21 qui est vraiment extrêmement déplaisant.
00:18:24 Mais pour le reste, on est effectivement
00:18:26 devant le tragique de la vie,
00:18:28 et on ne se l'indique pas,
00:18:30 c'est le mystère du mal, la mort de cet enfant.
00:18:32 Evidemment que ça nous touche tous.
00:18:34 Il n'y a pas grand-chose de nouveau sous le soleil.
00:18:37 -Cette fascination pousse à ne pas laisser l'enquête,
00:18:40 et le temps de l'enquête,
00:18:41 parce que finalement, on oublie que l'enquête peut être longue,
00:18:45 que les investigations doivent être sérieuses et longues.
00:18:48 -C'est liable.
00:18:49 Disons-le, il y a des parties prises parfois
00:18:51 pour des raisons uniquement d'audience.
00:18:54 C'est-à-dire que lorsque on fait un break,
00:18:58 comment dire, d'information,
00:19:00 et que pendant un certain temps,
00:19:03 pourquoi pas 11 heures consécutives,
00:19:05 on ne fait qu'une seule information,
00:19:08 on pense, à tort ou à raison,
00:19:11 faire un choix d'audience.
00:19:12 -Oui. -Ah oui.
00:19:15 -Est-ce que ce choix s'est révélé ?
00:19:17 -Je n'en sais rien.
00:19:18 Je prends le conditionnel.
00:19:21 Je prends le conditionnel.
00:19:23 -Je voulais quand même préciser ce que je disais tout à l'heure.
00:19:26 -On est sûr de rien dire.
00:19:28 -L'émotion, c'est pas quelque chose de nouveau.
00:19:32 Il n'empêche, si vous voulez, que face à des tas d'événements,
00:19:36 ça peut être la guerre en Ukraine,
00:19:38 le prisme émotionnel est devenu massif.
00:19:42 -Vous trouvez que c'est nouveau ?
00:19:44 -Si. Oui, oui.
00:19:45 Vous lisez les journaux d'il y a 20 ans, 25 ans,
00:19:48 il y avait quand même plus de réflexion.
00:19:50 -Vous lisez les journaux.
00:19:52 Il y a une série qui vient de sortir sur l'affaire Outreau
00:19:55 qui sort tous les journaux qui ont complètement changé d'avis
00:19:58 d'une radicalité à l'autre.
00:20:00 -C'est-à-dire France le soir.
00:20:02 -France le soir, une fois par jour.
00:20:04 Le quotidien sortait une fois par jour.
00:20:07 Et la télévision faisait à 20 heures par jour.
00:20:09 -C'est les chaînes infos qui ont changé.
00:20:12 -Toutes les 24 heures sur 24.
00:20:13 -C'est le réveil de la paix.
00:20:15 -Il faut nourrir la paix.
00:20:17 -Pas tous ensemble.
00:20:18 -Si un jour, à fête nouveau,
00:20:20 sur l'affaire Xavier Dupont-Ligonnès,
00:20:22 vous allez voir que ça va tout écraser.
00:20:25 -Oui, ça, ça va.
00:20:26 -Même quand il n'y a rien de nouveau.
00:20:28 -Souvenez-vous, on avait cru l'avoir arrêtée en Écosse.
00:20:31 On avait fait toute une journée, une soirée sur l'arrestation.
00:20:35 -Oui, mais... -Donc, c'est comme ça.
00:20:37 -Vous doutiez, Georges ?
00:20:39 -J'ai douté dès le départ.
00:20:40 Mais si vous pouvez pas empêcher...
00:20:42 -Ecoutez, moi, je suis...
00:20:45 Je pense pas tout à fait comme Elisabeth.
00:20:47 Je pense même, pour vous dire, que c'est peut-être le contraire.
00:20:51 Il y avait 2 ou 3 éditions de France soir.
00:20:53 Et ça, ça diffusait 2 millions.
00:20:55 En fait, France soir, c'était les chaînes d'info de l'époque.
00:20:58 François diffusait 2 millions.
00:21:00 Je sais pas si les gens se rendent compte.
00:21:03 Quand il y a eu le barrage dans le sud de la France,
00:21:06 l'émotion, elle a toujours été présente.
00:21:08 Toujours très présente dans ce journalisme-là.
00:21:11 -Non, mais le prisme du sentiment, si vous voulez,
00:21:14 comme étant, en fait, notre rapport au monde,
00:21:17 qui n'est plus un rapport pour le réfléchir, le penser,
00:21:20 le rendre intelligible,
00:21:21 qui est un rapport pour partager, en quelque sorte, nos sentiments.
00:21:25 Les réseaux sociaux.
00:21:26 -Les journalistes se sont pas comportés
00:21:28 avec la famille des milles comme avec la famille de Grégory.
00:21:32 Excusez-moi.
00:21:33 C'était très mal comporté avec la famille de Grégory.
00:21:36 Les photographes et les journalistes
00:21:38 ne sont pas reproduits avec la famille des milles.
00:21:41 -Vous avez raison.
00:21:42 -On rajoute aussi un mot, peut-être.
00:21:44 -On est dans un territoire très particulier,
00:21:47 avec une identité de village.
00:21:48 C'était le cas de l'Epange.
00:21:50 C'était le cas de Bruyanne Artois, qui a changé de nom.
00:21:53 La ville a changé de nom. -Ah bon ?
00:21:55 -Oui. Pour essayer de tourner... -Elle s'appelle comment ?
00:21:58 -Bruyé en Bruxières. -Ah bon ?
00:22:00 -Ils ont voulu se défaire de cette ville.
00:22:03 -Le juge Pascal a fait n'importe quoi.
00:22:05 -Ca a été... -Il savait que la personne
00:22:07 qu'il a mise en prison... -C'était la révolte
00:22:10 de la classe sociale. -Elle était innocente.
00:22:12 -Il l'a dit. Il l'a dit, et je voudrais...
00:22:15 -Le rôle de libération là-dedans est énorme.
00:22:17 -Le juge Pascal menait un combat politique.
00:22:20 -La petite classe, la pauvre fille d'un mineur,
00:22:23 entre un notable notaire, le scaté, le dérap.
00:22:25 -On va marquer une première pause.
00:22:28 On va parler après de...
00:22:29 Parce que tout ça va...
00:22:31 Il y a un parallèle entre l'affaire Emile
00:22:33 et ce dont on va parler après.
00:22:35 La une hier du journal de dimanche,
00:22:37 c'était Joyeuses Pâques. -Oui.
00:22:39 -Et c'est vrai qu'il y a un journaliste,
00:22:41 qui s'appelle Jean-Michel Apatie, que vous connaissez peut-être,
00:22:45 qui s'est moqué de cette une.
00:22:49 Et puis après, il a un peu rétro-pédalé,
00:22:51 parce qu'il a bien vu que la journée d'hier avait été difficile pour lui.
00:22:56 Et c'est vrai qu'on peut se moquer aisément des catholiques en France.
00:23:00 C'est sans risque, souvent.
00:23:02 Donc on pourra en parler dans quelques secondes,
00:23:05 mais on va saluer notre ami Thomas Hill
00:23:07 et voir s'il est présent ce lundi de Pâques.
00:23:09 Eh bien oui, il apparaît.
00:23:12 Il apparaît sans leçon.
00:23:13 -Evidemment, je suis présent, fidèle au poste, Pascal.
00:23:16 -Vous avez passé un bon week-end, Pascal ?
00:23:19 -Excellent week-end.
00:23:20 -En plus, vous avez des jeunes enfants,
00:23:22 donc vous avez été à la chasse aux oeufs, peut-être.
00:23:25 -Évidemment.
00:23:26 -Eh bien merci. -On se retrouve tout à l'heure.
00:23:29 -Merci, Thomas. -Salut, Pascal.
00:23:30 -Nous parlerons également de Bertrand Delanoë,
00:23:33 qui a eu des mots assez justes, peut-être, sur Jean-Luc Mélenchon.
00:23:37 Sur la légalisation du cannabis en Allemagne...
00:23:40 -Récréatif.
00:23:42 -Oui.
00:23:43 Sur Michel Sardou et Aya Nakamura,
00:23:47 qui vont chanter...
00:23:49 En... Comment dire ?
00:23:52 Ensemble, en duo,
00:23:54 pour la cérémonie des JO.
00:23:56 -Ca, c'est de quoi sonner l'île, ça.
00:23:58 -On vous voit venir.
00:23:59 -C'est 20 minutes qu'ils l'annoncent.
00:24:01 -C'est 20 minutes qu'ils l'annoncent.
00:24:03 -Ce serait une bonne idée.
00:24:05 -Cette tradition du 1er avril, on verra tout à l'heure,
00:24:08 montre aussi la naïveté qu'on a perdue.
00:24:10 Quand j'étais enfant, par exemple,
00:24:12 tu allumais la radio ou la télévision le 1er avril,
00:24:15 avec une soucoupe volante, on venait d'atterrir...
00:24:17 -On a dit, je sais pas si c'est vrai,
00:24:19 que Georges Pompidou était mort le 1er avril,
00:24:22 mais qu'on l'a annoncé que le 2 avril,
00:24:24 pour éviter cette mauvaise interprétation.
00:24:26 -Ah bon ? -C'est soviétique, ça.
00:24:29 -J'ai jamais entendu cette affaire.
00:24:31 -On en parlait à l'époque.
00:24:32 On disait... D'ailleurs, on ne sait toujours pas.
00:24:35 -On n'osait pas lui dire.
00:24:37 -On l'a annoncé le 2 avril,
00:24:38 parce qu'on avait peur que personne ne le croit.
00:24:42 -J'ai jamais entendu...
00:24:44 -Vous vérifiez.
00:24:45 -Parce que l'information est tombée.
00:24:47 On en parlera demain matin.
00:24:49 C'est Philippe Harouard qui était à l'antenne
00:24:51 pendant les dossiers de l'écran.
00:24:53 C'était un mardi.
00:24:54 -C'était "L'homme de Kiev".
00:24:56 Le film qui était diffusé, c'était "L'homme de Kiev".
00:24:59 -Et le président de la République...
00:25:01 -Ca n'a pas changé.
00:25:02 -C'est un anniversaire.
00:25:04 -C'est un anniversaire de la mort de Georges Pompidou.
00:25:07 -Demain. -50 ans.
00:25:08 -Demain, Georges, c'est ce que je vous dis.
00:25:11 -On est le premier.
00:25:13 -On est le premier aujourd'hui.
00:25:14 -On est en 2024.
00:25:16 -On est en 2024, Georges.
00:25:18 -Georges n'a pas changé d'heure.
00:25:20 -Vous connaissez Vincent Herouette ?
00:25:22 Vous connaissez Elisabeth Lévy ?
00:25:24 Gautier Lebret, qui n'était pas né en 1974,
00:25:27 un jeune journaliste comme Célia Barotte et Nathan Le Verre.
00:25:30 -Et Bernard-Henri Lévy, qui est là.
00:25:32 Non, Nathan Le Verre.
00:25:34 Il a coupé ses cheveux.
00:25:35 La pause, à tout de suite.
00:25:40 -Je vais remercier Célia Barotte.
00:25:42 S'il y a de nouvelles informations, vous reviendrez nous les donner.
00:25:46 On vous retrouvera tout à l'heure chez Sonia Mabrouk.
00:25:50 Et pour le moment, merci, Célia.
00:25:52 Et pour le moment, c'est Somaya Labidi qui nous rappelle les titres.
00:25:56 -Bonjour, Pascal. Bonjour à tous.
00:25:59 Nouvelle fouille au Vernet.
00:26:01 L'Institut de recherche médique criminel
00:26:04 et une centaine de gendarmes sont mobilisés.
00:26:06 Si la découverte des ossements des milles
00:26:09 est une enquête, elle doit encore lever de nombreux nombres,
00:26:12 comme les circonstances de sa mort, qui restent pour l'heure inconnues.
00:26:16 Premier déplacement en Chine pour Stéphane Séjourné,
00:26:19 une visite pour célébrer les 60 ans de relations diplomatiques
00:26:23 entre Paris et Pékin.
00:26:24 Le ministre des Affaires étrangères
00:26:26 participera au lancement de l'exposition
00:26:29 "Versailles et la cité interdite".
00:26:31 Et puis, ce n'est plus un délit outre-Rhin.
00:26:33 Le cannabis récréatif, légalisé depuis hier soir en Allemagne,
00:26:37 réforme qui, selon Berlin, permettra de lutter
00:26:40 plus efficacement contre les trafics.
00:26:42 ...
00:26:45 -Jean-Michel Apathy, c'est intéressant.
00:26:47 Il y avait cette une du journal du dimanche hier.
00:26:50 Et puis, effectivement, c'est une information,
00:26:53 puisqu'il y a de plus en plus de baptêmes.
00:26:55 C'est une information qui a été traitée par le JDD.
00:26:58 Et Jean-Michel Apathy a écrit,
00:27:00 "J'avoue, j'ai ri.
00:27:02 "Etonnant, non."
00:27:03 J'ai fait un tweet hier en disant ce qui est une réalité.
00:27:07 "Apathy ne rit pas, il ricane."
00:27:09 Et chacun comprend qu'il se moquait des catholiques
00:27:14 à travers cette...
00:27:16 Avec ce poste-là.
00:27:17 "J'avoue, j'ai ri."
00:27:19 On se moque des catholiques, pourquoi pas ?
00:27:21 Et je voulais vous proposer
00:27:24 d'écouter Gilles-William Goldnadel.
00:27:26 Alors, d'abord, il y a eu un flot hier, vraiment,
00:27:30 c'est pour ça qu'on en parle, d'ailleurs,
00:27:32 une flot de réactions de gens qui n'étaient, pour le moins,
00:27:36 pas sur cette position.
00:27:37 Je vous propose d'écouter Gilles-William Goldnadel.
00:27:40 -Il aime beaucoup moquer la France, les Français,
00:27:49 leurs traditions, leurs racines, leur culture.
00:27:52 Après tout, après tout, c'est son affaire,
00:27:56 mais de là à publiquement aimer en rire.
00:28:00 Et puis je vais vous dire en plus,
00:28:02 et d'ailleurs, je l'ai tweeté là-dessus,
00:28:05 il n'y a pas beaucoup, il n'y a pas grand risque
00:28:08 à moquer Pâques,
00:28:10 à moquer ceux qui célèbrent Pâques,
00:28:13 qui se congratulent pendant Pâques.
00:28:16 Je ne vois pas
00:28:17 M. Jean-Michel Apathy
00:28:20 moquer ceux qui se congratulent pendant le Ramadan.
00:28:25 Je ne vois pas moquer les Algériens
00:28:27 se congratulant pendant le Ramadan.
00:28:30 Et d'ailleurs, s'ils le faisaient,
00:28:31 ils prendraient bien plus de risques.
00:28:34 Donc cette fausse rébellion intellectuelle,
00:28:39 ce faux courage intellectuel,
00:28:41 très sincèrement, je le méprise.
00:28:44 -Ce qui est intéressant,
00:28:46 c'est que devant le flot de tweets,
00:28:49 il y a eu une sorte de rétro-pédalage,
00:28:51 et personne ne sera dupe, bien sûr, de ce rétro-pédalage,
00:28:54 parce qu'en fait, M. Apathy ne se moquait pas des catholiques.
00:28:58 Il se moquait simplement du journaliste
00:29:00 qui avait titré "Joyeux Pâques"
00:29:02 et qui trouvait, dit-il, on va voir ce tweet,
00:29:05 une feignante, je ride,
00:29:07 la une feignante du JDD transformée en bulletin paroissial.
00:29:11 Alors, pourquoi je vous parle de ça ?
00:29:13 Parce que c'est assez révélateur
00:29:15 d'un certain climat du journalisme de France, bien évidemment.
00:29:18 Et on peut se moquer parfois
00:29:21 de certaines religions, mais pas d'autres, bien sûr.
00:29:25 Et c'est intéressant de voir la réaction des uns et des autres.
00:29:28 Je rappelle qu'il officie sur une des chaînes de M. Bouygues,
00:29:31 Jean-Michel Apathy.
00:29:32 -Ce serait d'ailleurs un critère, à mon avis,
00:29:35 de dire aux gens, en France, vous devez accepter
00:29:38 ce que les catholiques ont enduré, quand même,
00:29:41 même avant 1905.
00:29:42 Enfin, rappelez-vous, je vais vous dire "rappelez-vous".
00:29:45 Oui, c'est-à-dire qu'il y a quand même...
00:29:47 Il y a eu une grande violence contre les catholiques,
00:29:50 il faudrait le rappeler, et il faudrait peut-être rappeler
00:29:53 aux autres que se moquer des religions, en France,
00:29:56 c'est permis, c'est un peu gênant qu'on se moque
00:29:59 toujours et seulement d'une seule.
00:30:01 -Aujourd'hui, beaucoup de gens vont dans des églises,
00:30:03 pour des raisons culturelles,
00:30:05 qui y voient, au moment où beaucoup de choses s'effondrent,
00:30:08 un des derniers lieux où ils retrouvent une certaine idée
00:30:11 de ce qu'a pu être la France,
00:30:13 c'est précisément au sein des églises.
00:30:16 -Absolument. Et la photo était...
00:30:18 A part ça, il faut le signaler, la photo était assez belle.
00:30:21 -Donc c'est pas forcément religieux,
00:30:23 c'est culturel, bien évidemment.
00:30:25 -Non, la religion des médias, c'est bien de se moquer un peu.
00:30:31 -C'est quoi, la religion des médias ?
00:30:33 -Que les journalistes critiquent les journalistes,
00:30:35 c'est vieux comme métier, comme l'incorporation.
00:30:38 Je suis d'accord avec Elisabeth, surtout qu'au XXe siècle,
00:30:42 il y a eu plus de martyrs chrétiens qu'il y en a eu
00:30:44 depuis l'aube de l'humanité, depuis 2000 ans.
00:30:47 Il y a eu des grands massacres qu'ont fait le nazisme,
00:30:50 le communisme, etc.
00:30:51 Donc, se moquer des catholiques, a priori, c'est fade,
00:30:56 c'est facile, c'est veul, c'est vieux,
00:30:59 c'est antipathique, pour tout dire.
00:31:02 Mais c'est vrai qu'en même temps,
00:31:04 que les journalistes critiquent d'autres journalistes,
00:31:08 c'est le cas depuis l'invention de la presse.
00:31:12 "La haine des journalistes est journalistique",
00:31:15 écrivait Victor Hugo.
00:31:16 -Je suis d'accord avec vous, car je pense que les coups
00:31:19 que reçoivent ces news sont les plus durs.
00:31:22 Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a une pensée commune,
00:31:25 c'est ça que je souligne.
00:31:27 -Vous parlez d'un instant de Mao Drama,
00:31:29 qui a été journaliste, d'ailleurs, sur LCI, au départ.
00:31:32 -Il faut lui sonner les cloches. -Bien sûr.
00:31:35 Et de la même manière, vous avez...
00:31:38 Comment dire ?
00:31:39 C'est une opinion répandue
00:31:41 parmi 95 % des journalistes de France
00:31:44 que le Rassemblement national est un parti fasciste.
00:31:48 Je vais la faire courte.
00:31:50 Il y a 95 % des journalistes qui pensent comme ça.
00:31:53 -Ou qui font semblant de le penser.
00:31:55 -Oui, qui font semblant de le penser.
00:31:57 -98 % des élèves n'écoutent pas le journalisme.
00:32:00 -Je pense que Jean-Michel Apatie doit être sur cette ligne-là.
00:32:03 Je rappelle que "Quotidien" ne reçoit pas les gens du Rassemblement.
00:32:07 Ils n'en veulent pas sur leur plateau.
00:32:09 S'ils les mettent en dehors de tout le champ.
00:32:12 C'est ça qui m'amuse, c'est toujours la manque de courage
00:32:15 de cette profession, la pensée commune de ces professions,
00:32:19 alors que les gens devraient penser un peu par eux-mêmes.
00:32:22 -Les journalistes essaient de penser par eux-mêmes.
00:32:25 -Parfois, Jean-Michel Apatie dit ce qui s'est passé
00:32:28 au lycée Maurice Ravel, "c'est pas un problème,
00:32:31 "l'Etat était à la hauteur".
00:32:32 -Bien sûr.
00:32:33 Écoutez ce qu'il disait, c'est un homme prophétique.
00:32:37 Écoutez ce qu'il disait, par exemple,
00:32:39 Anne Hidalgo a fait 1,72.
00:32:42 Quand il parlait avec David Pujadas,
00:32:44 il pensait qu'elle serait présidente de la République.
00:32:47 -Votre parti pris ce soir, vous vous dites,
00:32:50 il se passe quelque chose à gauche,
00:32:52 au fond, vous prenez un risque,
00:32:54 parce que vous nous dites, c'est l'année présidentielle,
00:32:58 que va-t-il se passer à gauche ?
00:33:00 Et vous dites, et si c'était Anne Hidalgo,
00:33:02 non seulement candidate du PS,
00:33:04 mais qui remportait d'une certaine manière...
00:33:07 -L'élection présidentielle. -Ou le match à gauche.
00:33:10 Non, l'élection présidentielle.
00:33:12 -Pas le match à gauche, l'écrase.
00:33:14 Non, l'élection présidentielle.
00:33:16 J'ai pris le cas d'Anne Hidalgo pour montrer
00:33:19 ou pour alerter les esprits sur le fait
00:33:22 que cette élection présidentielle n'est pas jouée.
00:33:25 Si des électeurs de gauche voient
00:33:27 que quelqu'un qui n'est pas Jean-Luc Mélenchon
00:33:30 peut gagner à gauche,
00:33:31 qu'est-ce qu'ils vont faire ? Ils vont avoir à trancher.
00:33:34 Ils restent chez Macron, certains resteront,
00:33:37 ou ils vont chez Hidalgo.
00:33:39 Elle peut être 18, 19, elle est sur la barre des 20.
00:33:42 -Et 51. -C'est le 2e tour.
00:33:43 Si vous avez un 2e tour, Hidalgo-Pécresse,
00:33:46 je sais pas qui gagne, ou Hidalgo-Vertran,
00:33:49 ou Hidalgo-Macron, je sais pas qui gagne,
00:33:51 mais un président de la République n'a jamais été réélu en France.
00:33:55 Si vous avez un 2e tour, Hidalgo-Le Pen...
00:33:58 Et voilà !
00:34:02 -Un président de la République n'a jamais été réélu en France,
00:34:05 dit-il.
00:34:07 C'est quand même extraordinaire.
00:34:09 -C'était la 1re fois.
00:34:10 -Il dit qu'un président de la République
00:34:12 n'a jamais été réélu en France.
00:34:14 -Il voulait dire "sans cohabitation".
00:34:17 -C'est une... Il est prophétique.
00:34:19 On peut l'écouter et le suivre.
00:34:21 -Qu'on se moque de Pâques ou d'une ou deux journales,
00:34:24 ça fait partie de la démocratie.
00:34:26 Mais c'est vrai qu'il y a quelque chose
00:34:28 dans la manière dont le fait religieux,
00:34:30 aujourd'hui, en France, suscite ce que vous avez appelé
00:34:34 une forme de ricanement.
00:34:35 -Le fait catholique, si vous me permettez.
00:34:38 -C'est pas la même chose.
00:34:40 -C'est pas le fait religieux, justement.
00:34:42 On prend des précautions.
00:34:44 -C'est le fait religieux.
00:34:45 -On prend beaucoup de précautions dans l'espace médiatique
00:34:49 pour parler de la religion musulmane.
00:34:51 On fait extrêmement attention à ne pas froisser les susceptibilités.
00:34:56 Tous les journalistes de France, vraiment, prennent...
00:34:59 Ils ont raison, d'ailleurs, de ne pas froisser les susceptibilités.
00:35:03 J'aimerais qu'ils prennent parfois ces mêmes précautions
00:35:09 pour ne pas froisser, pourquoi pas, la religion catholique.
00:35:13 -C'est un sujet, à mon avis, très délicat.
00:35:15 J'aimerais dire ça très précisément.
00:35:17 Les journalistes ont eu de la liberté la plus totale.
00:35:21 Je constate qu'il y a, dans l'esprit français,
00:35:24 souvent une manière de ricaner des religions,
00:35:27 toutes les religions, et l'islam aussi.
00:35:31 Mais je pense qu'il y a quelque chose qui touche à une forme,
00:35:36 vous parliez de la loi de 1905,
00:35:37 à une forme d'esprit qui est parfois très hostile
00:35:40 à notre transcendance, et qu'en effet,
00:35:44 il y a une difficulté à avoir un regard.
00:35:46 Moi, en tant qu'athée, je ne suis ni dans la révérence
00:35:49 vis-à-vis de la religion, ni dans le ricanement, ni le mépris.
00:35:53 La 3e voie entre la révérence et le ricanement
00:35:55 est difficile à trouver.
00:35:57 -Je m'étonne qu'un esprit aussi ouvert que vous soit athée.
00:36:01 Athée, c'est une conviction. -Agnostic.
00:36:03 -C'est pas la même chose. -Bien sûr.
00:36:05 Je disais ça pour aller un peu... -Je suis athée ? Dieu merci.
00:36:09 -Oui. -Non, mais...
00:36:10 Je suis assez d'accord avec vous.
00:36:12 Autrefois, il y avait, dans la haine contre l'Église,
00:36:16 dans l'anticléricalisme traditionnel en France,
00:36:18 il y avait la détestation du pouvoir,
00:36:21 de l'autorité que représentait l'Église.
00:36:23 Mais il n'y avait pas cette hostilité foncière
00:36:27 à l'homme qui prie.
00:36:28 On reconnaissait les 3 ordres traditionnels,
00:36:32 l'homme qui se bat, l'homme qui travaille,
00:36:35 et l'homme qui prie.
00:36:36 Le dernier était, par ordre d'importance et de noblesse,
00:36:39 le premier. -Le guerrier, le puré.
00:36:42 -Voilà. L'homme qui prie était supérieur aux autres.
00:36:45 Il y avait cette idée-là, autrefois, dans l'esprit français.
00:36:48 Et ça, ça a été complètement balayé.
00:36:51 Aujourd'hui, c'est pas la haine du pouvoir
00:36:53 que représente le clergé, c'est la haine de l'homme religieux.
00:36:57 -Non, je ne suis pas d'accord. -Attendez.
00:36:59 -C'est l'homme. C'est la haine de la France.
00:37:02 -On n'est pas d'accord.
00:37:03 -Il y a une hostilité foncière à celui qui se met à genoux,
00:37:08 à celui qui se met en révérence par rapport...
00:37:10 -Mais non. -Et...
00:37:12 On le traitera...
00:37:13 Il y a la question de l'islam qui est à part,
00:37:15 il y a aussi les sentiments qui créent en France
00:37:18 un autre débat qui vient se coaguler avec celui-là,
00:37:22 mais il y a quand même, dans l'esprit du moment,
00:37:25 dans l'esprit du temps présent,
00:37:28 une détestation dans la soumission à un ordre supérieur.
00:37:33 -Je dis non. -Je trouve plutôt...
00:37:35 -Elisabeth Lévy. -Il y a une méconnaissance.
00:37:37 On peut regretter, comme le faisait Régis Debray,
00:37:40 du fait religieux, mais vous charriez.
00:37:43 Je vous rappelle que des journalistes
00:37:45 ont été tués en France,
00:37:46 pas parce qu'ils ont mis Jésus en position inconvenante
00:37:49 à la une de Charlie Hebdo.
00:37:51 Donc il y a quand même, si vous voulez,
00:37:53 une crispation qui n'existe pas dans les autres religions.
00:37:57 Sur la critique, je parle théologique, en quelque sorte,
00:38:00 on a le droit, et il me semble
00:38:03 que non, c'est pas forcément un refus de la transcendance,
00:38:06 c'est peut-être une tentative ratée.
00:38:08 -Je serais pas... -D'accord.
00:38:10 Nous arrêtons. -Si vous me permettez,
00:38:12 la religion catholique a toujours été critiquée
00:38:14 par des catholiques, notamment dans les années 70,
00:38:17 où des gens, comme Jacques Martin,
00:38:19 n'avaient pas de mots assez durs,
00:38:21 alors qu'ils étaient enfants de coeur 50 ans avant.
00:38:24 Ce que je vois dans l'attaque de l'Église,
00:38:26 c'est ce que nous sommes, nous, la France.
00:38:29 Son histoire, sa culture, ses traditions,
00:38:32 sa identité, jusqu'à sa couleur de peau.
00:38:34 C'est ça que je vois dans les attaques,
00:38:36 souvent, qui sont mises en place contre l'Église de Rome.
00:38:40 Et je vois moins l'attaque religieuse.
00:38:43 C'est-à-dire que c'est ça que certains veulent faire.
00:38:47 Pourquoi pas disparaître ? -Oui, il y a la critique
00:38:50 de l'Église en tant qu'héritage, l'Église catholique.
00:38:53 -Mais c'est la France. -Oui, l'héritage.
00:38:56 -Il a raison. -Et la mise à bas
00:38:58 de tout ce qui renvoie à cet ordre social, là.
00:39:03 -Oui, la famille. -L'avortement, etc.
00:39:06 -L'histoire de France.
00:39:08 Bon, Mao Drama, Mao Drama, la bien nommée.
00:39:11 Une nouvelle polémique dans une conférence
00:39:14 qui était organisée par Mediapart,
00:39:17 invitée par ce média.
00:39:18 Elle est humoriste, au départ,
00:39:20 elle était journaliste à LCI.
00:39:22 -Elle est humoriste à quotidien.
00:39:24 -Elle est sur la chaîne de M. Martin Bouygues.
00:39:27 -Et sur France Inter. -Et sur France Inter,
00:39:30 le service public. Elle s'est interrogée
00:39:32 sur la réponse à apporter en cas de victoire
00:39:35 de Marine Le Pen lors des élections présidentielles.
00:39:38 Elle a dit qu'on a aussi des factions armées,
00:39:40 on se prépare à leur répondre.
00:39:42 On pourrait imaginer que, je sais pas,
00:39:46 il y ait une réaction, manifestement,
00:39:49 sur TF1, il n'y en a pas eu.
00:39:50 -Il y a eu des réactions politiques.
00:39:53 Le RN a saisi la plus petite,
00:39:55 il a condamné. -C'est toujours la même chose.
00:39:57 -Le jeune qui était sur ce plateau hier
00:39:59 rappelait un fait notable.
00:40:01 Il organise le grand débat des valeurs.
00:40:03 Il invite Gaspard Proust.
00:40:05 Il vient faire son métier, il vient faire de l'humour.
00:40:08 Il n'est pas sérieux comme cette dame.
00:40:10 C'est absolument pas de l'humour.
00:40:12 Si vous écoutez l'extrait, on n'a pas les droits
00:40:15 à aller au premier degré.
00:40:17 Il est venu à une soirée organisée par un média de droite,
00:40:20 il était à ça de l'excommunication.
00:40:22 Imaginez s'il avait appelé à la lutte armée
00:40:25 contre Jean-Luc Mélenchon ou Emmanuel Macron.
00:40:28 -Alors, écoutons Corentin Alonso.
00:40:30 Je pense que maudrama,
00:40:31 peu de gens la connaissaient jusqu'à aujourd'hui,
00:40:35 mais ça fait partie aussi de ce qu'on disait tout à l'heure,
00:40:38 la pensée commune de ce petit monde,
00:40:41 de ce petit milieu qui réagit,
00:40:43 maintenant qu'on est rendu à prendre les armes,
00:40:46 ou à imaginer de prendre les armes.
00:40:50 -Le 16 mars dernier, lors du Médiapart Festival,
00:40:53 l'humoriste de 30 ans participait à un débat sur le thème
00:40:56 "Comment lutter contre l'extrême droite".
00:40:58 -Est-ce que nous aussi, on a des factions armées ?
00:41:01 On se prépare à leur répondre ?
00:41:03 Est-ce qu'on doit être radicaux jusqu'à ce point-là ?
00:41:06 Est-ce qu'on doit faire la révolution ?
00:41:08 Je ne pose que des questions, mais elles se posent.
00:41:11 -Avant de viser le RN et Marine Le Pen,
00:41:13 en imaginant une victoire du RN à l'élection présidentielle de 2027.
00:41:18 -S'il y a l'accession au pouvoir de Marine Le Pen,
00:41:20 on ne pourra pas juste continuer à mettre des affiches
00:41:23 en disant "Patriarcaca".
00:41:25 Je ne sais pas me battre, je ne suis pas courageuse,
00:41:28 mais si certains le sont, je ne peux que les encourager.
00:41:31 -Une déclaration contre le RN,
00:41:33 qui a fait réagir la députée du Var, Laure Lavalette,
00:41:36 ce samedi sur X.
00:41:37 -Devant ces propos d'une extrême gravité
00:41:39 diffusés par Médiapart, je saisis le procureur de la République
00:41:43 sur le fondement de l'article 40 du code de procédure pénale.
00:41:47 -L'incitation publique à la violence est un délit passible
00:41:50 d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
00:41:53 -Moi aussi, je vois que Jean Moulin...
00:41:55 -Qui est Maô Drama ?
00:41:57 Qui est Maô Drama ? Je pense qu'on va voir peut-être son visage.
00:42:01 Elle a commencé sa vie professionnelle
00:42:03 comme journaliste en 2019,
00:42:05 elle devient ensuite pigiste chez Voici.
00:42:07 En 2020, elle se tourne vers la radio
00:42:10 et est repérée par Marie Bonnisseau.
00:42:12 Elle devient chroniqueuse de Toast pour la radio indépendante
00:42:15 et en juillet 2022, elle participe à la fréquence Mistral Avignon.
00:42:19 Puis en février 2023, elle est chroniqueuse pour Teva
00:42:22 dans l'émission piquante de Nicole Ferroni,
00:42:25 comme sa collègue humoriste...
00:42:27 Tanné. Voilà.
00:42:28 C'est marrant, on les retrouve sur France Inter,
00:42:31 Charline Vanhoenacker...
00:42:32 Ces gens, comme toujours, en fait, ils sont pas drôles,
00:42:35 ils sont pas humoristes, ni drôles, ni humoristes,
00:42:38 on les retrouve toujours.
00:42:40 C'est M. Meurice, France Inter, etc.
00:42:42 On les retrouve toujours dans le même clic,
00:42:45 si j'ose dire.
00:42:46 Et...
00:42:47 Et on voit sa position.
00:42:48 Sa position, c'est ce qu'elle dit.
00:42:50 Elle dit que le Front national...
00:42:52 -Moi, j'aimerais bien être Jean Moulin en une seconde.
00:42:55 -Aurore Berger, écoutons ce qu'elle a dit.
00:42:58 Hier, elle était l'invitée de Sonia Mabrouk.
00:43:02 -Dans un débat public,
00:43:03 quand on est un homme ou une femme qui accède à la parole publique,
00:43:07 on incite ni à la violence ni à l'haine,
00:43:09 quel que soit les personnes mises en cause.
00:43:12 C'est en étant très clair sur ces principes républicains
00:43:15 qu'on fait reculer l'extrême droite.
00:43:17 Elle a plutôt l'effet inverse, cette dame.
00:43:20 C'est pas comme ça qu'on lutte contre l'extrême droite
00:43:23 en disant qu'il faut plus de violence.
00:43:25 Il y a un propos très clair.
00:43:27 On appelle jamais ni à la haine ni à la violence,
00:43:29 quelle que soit la personne mise en cause.
00:43:32 Je souhaite que l'ensemble des partis politiques
00:43:35 condamnent tout appel à la contestation
00:43:37 des principes démocratiques à la violence ou à l'haine.
00:43:40 -Aucune réaction, bien sûr, de l'état-major de TF1,
00:43:44 de France Inter, aucune condamnation.
00:43:47 Quelqu'un qui incite à la violence...
00:43:49 -Cernan, ils ont mis 45 000 euros.
00:43:51 -Mais sur le plateau, il a juste...
00:43:53 -C'est sidérant.
00:43:55 -Sur le plateau, personne n'a réagi.
00:43:57 -C'est sidérant.
00:43:58 -Il a été un médiapart.
00:43:59 -Deux constats simples.
00:44:01 Le premier, c'est le signe d'une ambiguïté
00:44:03 qui dépasse 100 % des personnes
00:44:05 et d'une complaisance vis-à-vis de la violence
00:44:08 et de la réaction politique qu'on voit en permanence.
00:44:11 On a vu quand certains faisaient l'apologie de ça
00:44:14 pendant les Gilets jaunes,
00:44:16 quand certains députés refusaient d'appeler au calme
00:44:19 en disant que tant que la justice ne serait pas faite,
00:44:22 il faudrait paquer de calme.
00:44:23 On a vu que le 7 octobre, c'était de la résistance armée.
00:44:27 Deuxième constat, cette ambiguïté
00:44:29 ou cette complaisance vis-à-vis de la violence
00:44:31 est le symptôme d'une absence totale de créativité politique.
00:44:35 Il y a des pancartes patriarcales et des manifestations
00:44:38 qui ne font rien changer et qui sont conformistes.
00:44:41 Il faut faire autre chose.
00:44:43 Je suis assez d'accord avec elle là-dessus.
00:44:45 Le slogan "la manif, la pancarte",
00:44:48 ce n'est sans doute pas l'alpha et l'oméga des modes d'action
00:44:51 quand on est insatisfait politiquement
00:44:54 et qu'on veut porter une cause.
00:44:55 Mais si vous voulez se réfugier dans la valorisation de la violence,
00:44:59 ça montre qu'il y a un problème presque matriciel
00:45:02 de créativité politique.
00:45:04 - En plus, comme l'a dit Pascal,
00:45:05 c'est un petit milieu très endogène.
00:45:08 À qui ça parle, aujourd'hui, de nous expliquer
00:45:10 qu'il faut prendre les...
00:45:12 En plus, ce que je veux dire,
00:45:14 c'est qu'ils jouent aux résistants quand il n'y a aucun risque.
00:45:17 Face à l'islamisme, tu ne les vois jamais se lever
00:45:20 en disant des choses un peu fortes.
00:45:23 Au contraire, ils engueulent ceux qui le voient.
00:45:25 Donc il y a quand même une espèce de théâtre là-dedans
00:45:29 qui est complètement...
00:45:30 - Vous voulez dire quelque chose, Gauthier Lebret ?
00:45:33 - On est très regardé, on est très suivi.
00:45:36 Vous savez, il y a des gens qui réagissent en direct.
00:45:39 Jean-Michel Apathy vient de réagir.
00:45:41 - Mais on le salue, d'abord.
00:45:43 - Si on était au Moyen Âge, il vous prête un rôle.
00:45:46 Vous allez voir.
00:45:47 Pascal Praud craquerait l'allumette du bûcher.
00:45:49 Vaderetro Satanas, étonnant nom.
00:45:51 - C'est une love story.
00:45:53 - Oui.
00:45:54 - Il ne faut pas exagérer, quand même.
00:45:56 C'est une inversion des rôles formidable.
00:45:59 C'est lui qui brûle le papier.
00:46:01 - On a été gentils.
00:46:02 Tous les soirs, je rappelle...
00:46:04 - Généralement, le week-end, il est très en forme.
00:46:07 - Vous savez pourquoi ? Il doit s'ennuyer.
00:46:09 Vous étiez avec votre famille, peut-être à la messe,
00:46:14 que sais-je, à penser à autre chose.
00:46:17 Il y a des gens, parfois, qui s'ennuient le dimanche.
00:46:20 C'est pas rigolo, toujours, la vie, vous savez.
00:46:23 Parfois, il y a la télé.
00:46:25 Nous avons terminé sur ce sujet.
00:46:29 Il nous reste 14 secondes.
00:46:31 On parlera...
00:46:32 - 14 secondes, c'est trop !
00:46:34 Rires
00:46:35 - Pour vous, c'est parfait.
00:46:37 - Il y a déjà eu ses coulées.
00:46:39 - On parlera...
00:46:40 Là, on va parler de sujets à la fois graves
00:46:42 et anecdotiques, mais qui font sens.
00:46:45 C'est pour ça que c'est intéressant d'en parler.
00:46:48 "Mahot drama", c'est anecdotique, mais ça fait sens.
00:46:51 En revanche, on va parler d'Erdogan avec vous.
00:46:54 Il a pris une veste politique, mais on va en parler après la pause.
00:46:58 Et puis, on va parler, comme c'est lundi de paille.
00:47:00 C'est férié, aujourd'hui.
00:47:02 Et sur le plan religieux...
00:47:05 - Vous venez d'évider la salle.
00:47:07 - Pourquoi j'évide la salle ?
00:47:09 - On va parler d'Erdogan, c'est sérieux.
00:47:11 - Mais...
00:47:13 Vous n'êtes qu'ironie.
00:47:14 - Vous ne pouvez pas avoir deux Mamamouchi suprêmes,
00:47:17 coup sur coup ?
00:47:18 - Laissez-nous bosser, Lionel Rock,
00:47:21 le coup de gueule d'un patron de PME
00:47:23 contre les aberrations du monde de travail.
00:47:25 PME.
00:47:26 Ils ne sont pas toujours raccords avec le MEDEF.
00:47:29 Le MEDEF défend les grandes entreprises.
00:47:32 Ah oui ?
00:47:33 Vous ne connaissez pas le monde de l'économie ?
00:47:36 - Le MEDEF, c'est quand même pas le CAC 46.
00:47:38 - Si, justement.
00:47:39 Le MEDEF, c'est...
00:47:40 Souvent, le reproche qui est fait des petits patrons,
00:47:43 ou des moyens patrons, si j'ose dire,
00:47:46 c'est que le MEDEF n'est pas toujours sur cette ligne.
00:47:49 "Laissez-nous bosser."
00:47:50 C'est une bonne phrase.
00:47:52 Bien sûr. Nous, on bosse.
00:47:54 Même si, alors...
00:47:55 - Mais je... Je risque...
00:47:58 - Vous voulez pas défiler avec moi
00:48:00 pour l'heure d'été,
00:48:03 contre cette heure d'été ?
00:48:04 - Non, mais bientôt, on va nous la rendre.
00:48:07 Je n'aime pas qu'on me la vole.
00:48:09 - Vous payez pour rentrer dans le bonheur.
00:48:11 Vous dormez un peu moins
00:48:13 pour avoir la joie du printemps, du soleil.
00:48:15 J'aime beaucoup le concept de cette heure d'été.
00:48:18 - Moi, je vis avec le soleil, moi, monsieur.
00:48:20 Et là, je suis en décalage de 2h.
00:48:22 - Non, pourquoi pas ?
00:48:24 - On en débattrait après la pub.
00:48:26 - Vous serez compensé,
00:48:27 vous aurez une heure de plus pour rentrer dans la noirceur.
00:48:30 - Arrêtez-vous ce truc.
00:48:32 - La pause, Aurélien.
00:48:33 - C'est très vrai.
00:48:34 - La pause. La pause.
00:48:36 - Non. - La pause.
00:48:37 "Laissez-nous bosser", Lionel Roch, aux éditions de l'Observatoire.
00:48:41 Vous êtes un patron,
00:48:42 comme il y en a des dizaines, des centaines,
00:48:45 même des milliers en France.
00:48:46 C'est une boîte qui a 100 personnes.
00:48:49 Vous faites entre 20 et 30 millions de chiffres d'affaires.
00:48:52 Vous dites des choses comme s'expriment souvent les patrons.
00:48:56 Il n'y a pas toujours de la diplomatie,
00:48:58 mais ça nous fait du bien.
00:49:00 Et vous dites des choses auxquelles...
00:49:03 Ça, c'est pas de l'idéologie, d'ailleurs.
00:49:06 C'est auxquelles je peux adhérer.
00:49:09 Par exemple, vous dites, sur le télétravail,
00:49:12 "les historiens parleront du télétravail
00:49:14 "comme d'une autre folie collective,
00:49:16 "le raisonnement ayant poussé à l'adoption des 35 heures."
00:49:19 Partageons le gâteau, c'est révélé contre-productif.
00:49:22 "Pour éviter le temps perdu dans les transports,
00:49:25 "restons chez nous pour travailler."
00:49:27 Vous dites, "travail chronique d'une mort annoncée."
00:49:31 "Le travail et le salariat sont considérés
00:49:33 "comme des activités démodées, dépassées,
00:49:35 "appartenant à des temps révolus."
00:49:37 "Les entreprises manquent de salariés,
00:49:39 "les Français manquent de pouvoir d'achat."
00:49:42 "Travailler plus serait la solution,
00:49:44 "au moins à court terme."
00:49:45 "Non, il faille encore travailler moins."
00:49:47 -Il y avait des points communs
00:49:49 entre ma génération et nos parents.
00:49:52 Je m'aperçois qu'entre ma génération et les plus jeunes,
00:49:56 côté Le Bret et là,
00:49:57 ils ne voient pas du tout les choses de la même manière.
00:50:01 T'as l'impression que c'est...
00:50:03 Le monde du travail, pour eux,
00:50:06 ils ne le voient pas comme on pouvait le voir.
00:50:09 Ils ont peut-être raison.
00:50:10 Ca veut dire quoi ?
00:50:11 Ca veut dire que quand un enfant naît...
00:50:14 -Vous allez vous annoncer une nouvelle ?
00:50:17 -L'homme disparaît pendant un mois ou un mois et demi.
00:50:20 Mais peut-être...
00:50:21 Bien, je vous assure, le congé parental, tout ça...
00:50:25 Mais c'est un changement. Je note le changement.
00:50:27 -Je pense qu'il ne faut pas trop généraliser.
00:50:30 C'est-à-dire que...
00:50:32 Que vous expliquez,
00:50:33 c'est le bruit médiatique des 10 %
00:50:37 qui font l'information et l'opinion.
00:50:41 Il y a plein de jeunes qui veulent bosser,
00:50:43 et je les ai dans mes entreprises,
00:50:47 puisque mes entreprises vont des jeunes qui ont 16 ans
00:50:50 qui vont dans la restauration
00:50:52 jusqu'à des BAC +2, des BAC +3.
00:50:54 C'est-à-dire que je n'ai pas les HEC,
00:50:57 je n'ai pas les diplômés,
00:50:59 je n'ai pas les Sciences Po.
00:51:01 Et en fait, ils veulent travailler.
00:51:03 Alors, ils ont été perdus
00:51:05 suite à l'hallucination collective qu'a été le Covid,
00:51:09 c'est-à-dire qu'on pouvait ne pas travailler,
00:51:11 le monde d'après nous a fait de mal.
00:51:13 Et on est en train d'arriver au monde d'après le monde d'après.
00:51:17 Et tout se joue en ce moment.
00:51:19 Et ce livre est foncièrement optimiste
00:51:22 dans les 30 dernières pages.
00:51:24 Je vous écoute assez régulièrement,
00:51:27 et j'ai vu, vous avez dit, tout est perdu.
00:51:29 J'ai rencontré votre président qui m'a dit aussi que tout était perdu.
00:51:32 Je crois pas que tout soit perdu.
00:51:36 -J'ai rectifié le lendemain.
00:51:38 Vendredi, j'ai dit, il faut garder l'espérance.
00:51:40 On m'a dit mercredi, jeudi, Pascal, c'est trop dur.
00:51:44 Donc, tout n'est pas perdu.
00:51:46 -Tout n'est pas perdu, et le travail et l'entreprise
00:51:51 font partie de la solution.
00:51:52 Rien ne se fera sans l'entreprise.
00:51:55 -J'ai bien d'accord avec vous.
00:51:56 -Et rien ne se fera sans les salariés des entreprises,
00:52:00 qui sont les classes moyennes, surtout quand on parle des PME.
00:52:03 Et donc, c'est ce que le livre veut dire.
00:52:05 Est-ce qu'il faut qu'on nous laisse bosser ?
00:52:09 Oui ou non. Je peux vous dire que oui.
00:52:11 Est-ce qu'on nous empêche de bosser ?
00:52:13 Oui. Comment on pourrait faire pour nous laisser bosser ?
00:52:17 -On va en parler ensemble.
00:52:18 Je sais que les patrons, vous êtes pas habitués à être contredit,
00:52:22 en tout cas, à être arrêté.
00:52:25 Je suis obligé de vous arrêter de parler
00:52:27 pour donner la parole à Soumaya Labidi.
00:52:30 Mais je vous assure, on va vous écouter,
00:52:32 parce qu'elle livrait formidable.
00:52:34 Musique de tension
00:52:35 -Une centaine de gendarmes mobilisés
00:52:38 pour de nouvelles fouilles au Auvergné.
00:52:40 Si la découverte des haussements des milles
00:52:42 marquait un tournant, l'enquête doit encore lever
00:52:45 de nombreuses zones d'ombre, comme les circonstances de sa mort,
00:52:48 qui restent encore inconnues.
00:52:50 L'Indre-et-Loire, les pieds dans l'eau,
00:52:52 est placée en vigilance rouge crue,
00:52:54 un pic de 5,45 m enregistré à Chinon,
00:52:56 où des évacuations préventives ont été lancées
00:52:59 et une cinquantaine de gendarmes policiers et plongeurs
00:53:02 sont toujours mobilisés.
00:53:03 Et puis, il va bien. Benyamin Netanyahou,
00:53:06 le dernier, je le cite avec succès,
00:53:07 commence à se remettre précis son bureau.
00:53:10 Le soir même de son opération,
00:53:12 des milliers d'Israéliens ont manifesté
00:53:14 pour appeler à sa démission.
00:53:16 -Avant de revenir avec "Laissez-nous bosser"
00:53:18 de Lionel Roch et de parler, évidemment,
00:53:21 de l'étranger avec notre ami Vincent Erwette,
00:53:23 des policiers violentés en pleine interpellation,
00:53:26 selon les informations du Parisien,
00:53:28 vendredi, en fin d'après-midi,
00:53:30 deux équipages de la brigade anticriminalité d'Evry,
00:53:33 de la BAC, auraient été victimes
00:53:35 d'un jette-projectile et roué de coups
00:53:37 en pleine interpellation dans le quartier du plateau
00:53:40 à Ries-Orangis, des jettes-projectiles
00:53:42 au site du 6e étage, un communiqué du syndicat Alliance.
00:53:45 Ils étaient sur le point d'interpeller
00:53:47 un homme soupçonné de trafic de drogue
00:53:49 sur un point de deal dans le quartier du plateau
00:53:52 à Ries-Orangis. Il était 18h50.
00:53:55 Une trentaine d'individus s'opposent à l'interpellation
00:53:58 pour protéger, donc, ce point de deal.
00:54:02 Une dizaine a roué de coups et de pieds
00:54:05 les policiers au sol, tandis qu'une vingtaine d'autres
00:54:08 s'affairaient autour des policiers,
00:54:10 apprenons, de sources policières.
00:54:12 Les policiers blessés ont quelques contusions et hématomes
00:54:15 qui leur vaudront deux jours d'incapacité totale de travail.
00:54:18 D'après les informations du Parisien,
00:54:20 cinq policiers ont déposé plainte.
00:54:22 Je pense que nous sommes avec Claude Carillot,
00:54:25 secrétaire d'Alliance pour le 91.
00:54:29 Bonjour, M. Carillot, et merci d'être avec nous.
00:54:32 Je voudrais savoir comment allaient ces policiers.
00:54:35 - Bien, meurtris au sens physique et au sens moral du terme,
00:54:39 parce que faire son travail et se faire molester,
00:54:42 c'est quelque chose d'inadmissible.
00:54:44 - Et c'est des gens de là-bas ?
00:54:47 Par rapport aux informations que je donnais,
00:54:49 est-ce que vous pouvez nous donner peut-être des précisions ?
00:54:52 - Bien, tout simplement, c'est sur un point de deal
00:54:56 que mes collègues ont voulu interpeller,
00:54:58 avec deux équipages, qui ont voulu interpeller
00:55:00 le vendeur du jour.
00:55:02 Et très vite, un individu est venu se mêler
00:55:04 pour s'interposer à l'interpellation.
00:55:07 Et après, à la suite, la trentaine d'individus
00:55:09 qui leur est tombée dessus.
00:55:11 Et pendant qu'ils s'affairaient avec le deuxième individu au sol,
00:55:14 là, une dizaine d'individus est venue rouer de coups au sol,
00:55:17 à coups de pieds, à coups de poing, mes collègues,
00:55:20 dont une de nos collègues qui a reçu des coups de pieds à la figure.
00:55:25 - Je précise quand même que ces policiers font preuve
00:55:27 d'un grand sang-froid, parce qu'ils pourraient...
00:55:32 évidemment, réagir d'une manière différente
00:55:35 et peut-être, en cas de légitime défense,
00:55:38 avoir une réponse différente.
00:55:40 Et je pense, pour le coup, qu'ils ont raison,
00:55:42 pour des raisons évidentes, de réagir comme ils le font,
00:55:45 mais ils sont, de ce fait, en danger.
00:55:50 - Ils sont...
00:55:56 Enfin, le danger est immédiat et quotidien.
00:55:59 Les violences, je rappelle qu'il y a eu 15 200 policiers blessés
00:56:02 en 2023 au lieu des 12 500 habituels.
00:56:04 Et là, aujourd'hui, cette montée de violence, elle est là.
00:56:07 Sur cette affaire, bien évidemment,
00:56:10 ils auraient pu faire usage de leurs armes.
00:56:11 Ils ne l'ont pas fait parce que les renforts sont arrivés
00:56:13 très rapidement, donc un équipage de la CDI,
00:56:16 un équipage du GSP, et ont permis les cinq interpellés,
00:56:20 c'est l'auteur des violences, qui, aujourd'hui,
00:56:22 vont se retrouver en détention provisoire pour trois
00:56:27 et en contre-judiciaire pour deux.
00:56:28 Et on attend beaucoup de la présentation de demain
00:56:32 en comparution immédiate.
00:56:34 - Eh bien, on suivra ça, évidemment,
00:56:35 mais ce que vous me dites, c'est qu'il y a deux personnes
00:56:37 qui ont attaqué des policiers et qui n'ont qu'un contrôle judiciaire,
00:56:40 ce qui m'étonne toujours.
00:56:41 Moi, je passe mon temps à dire,
00:56:42 quelqu'un qui touche un policier,
00:56:45 c'est une peine planchée et une peine planchée extrêmement forte.
00:56:48 Et vous me dites que sur les cinq interpellés,
00:56:50 il y en a deux qui sont déjà dehors,
00:56:52 alors qu'ils ont porté des coups sur des policiers.
00:56:55 - Ils sont toujours en garde à vue, pour l'instant.
00:56:57 Ils vont être en comparution immédiate,
00:56:59 mais ils sont toujours en garde à vue.
00:57:00 - D'accord, parce que vous parliez de contrôle judiciaire.
00:57:02 - Oui, tout à fait, avec un contrôle judiciaire prévu.
00:57:04 - D'accord. Alors, je ne vais pas donner l'adresse, bien sûr,
00:57:07 mais il y a deux personnes qui habitent Ries-Orangis
00:57:09 qui m'envoient des textos qui me disent,
00:57:11 "ça fait des années qu'au..."
00:57:12 Je ne vais pas donner l'adresse.
00:57:13 "Les dealers campent au pied de l'immeuble
00:57:15 et ce n'est pas faute d'avoir alerté le maire de Ries-Orangis."
00:57:18 Mais ça m'ennuie de donner, évidemment,
00:57:20 l'adresse de ce point de deal.
00:57:22 Je vous remercie beaucoup.
00:57:24 On va suivre, évidemment, les sanctions qui seront prises.
00:57:29 Elles devraient être, si les faits sont avérés, bien sûr,
00:57:33 elles devraient être, mais ce sont des sanctions exemplaires.
00:57:36 - La loi le prévoit.
00:57:37 - Oui, combien la loi ?
00:57:39 Le maximum, tu touches un policier ?
00:57:41 - Ça dépend de l'ITT, mais c'est au moins sept ans d'emprisonnement.
00:57:45 Au moins.
00:57:46 - Eh bien, qu'il reste sept ans à l'ombre.
00:57:47 Qu'il reste sept ans à l'ombre.
00:57:49 Si on veut vraiment défendre la BAC et la police dans ce pays.
00:57:54 Je suis d'accord avec vous.
00:57:55 - Malheureusement.
00:57:55 - Je remercie, évidemment, je vous remercie beaucoup,
00:57:58 monsieur Carillo.
00:58:00 Vous êtes secrétaire zonal Allianz dans le 91.
00:58:03 Merci beaucoup.
00:58:05 Dans l'actualité, je disais, Vincent Herouet.
00:58:09 C'est intéressant, parce que c'était les élections municipales ?
00:58:13 - Oui, municipales.
00:58:14 - En Turquie.
00:58:15 - En Turquie, mais ce qui était important...
00:58:17 - Elles sont libres, d'ailleurs, ces élections ?
00:58:18 - Oui, tout à fait.
00:58:19 Du moins, elles sont libres, oui.
00:58:21 - La campagne, elle, le président a saturé les médias
00:58:24 par sa présence et l'opposition a eu la portion congrue.
00:58:28 - Mais ça a intéressé.
00:58:29 - Oui, bien sûr, mais ce qui est frappant,
00:58:31 c'est qu'il vient de défuyer une débâcle,
00:58:33 et donc que c'est une débâcle personnelle,
00:58:35 puisqu'il s'était beaucoup impliqué.
00:58:37 Et pour la troisième fois, il a essayé de reconquérir
00:58:40 la mairie d'Istanbul et son parti,
00:58:43 le Parti de la justice et du développement,
00:58:45 a été sévèrement battu.
00:58:47 Il y avait un contrat saisissant l'année dernière
00:58:49 entre l'euphorie, les foules en liesse qui fêtaient
00:58:52 la victoire sur les bords du Bosphore,
00:58:55 et puis le silence incroyable quand Erdogan a pris la parole
00:59:00 à Ankara devant une foule totalement silencieuse
00:59:04 pour reconnaître sa défaite et pour dire que c'était un tournant.
00:59:08 Et donc, on a vraiment l'impression
00:59:10 qu'après plus de 20 ans au pouvoir,
00:59:13 ce grand allié de la Russie qu'est M. Erdogan
00:59:16 est en train de vivre le début de son agonie politique.
00:59:20 En tout cas, c'est la fin du sultan triomphant.
00:59:24 C'est le vieux parti social-démocrate.
00:59:27 Et le maire d'Istanbul, qui est une figure très marquante,
00:59:30 qui a été beaucoup plus jeune, a visiblement un avenir devant lui.
00:59:34 L'autoroute des présidentielles vient de s'ouvrir pour lui.
00:59:36 - Est-ce qu'on peut y voir un recul de l'islamisme ?
00:59:40 - On peut y voir le recul du parti islamique.
00:59:43 Islamiste, oui, bien sûr.
00:59:45 - C'est intéressant, dans un pays comme la Turquie.
00:59:48 C'est pour ça que les choses ne sont jamais jouées d'avance.
00:59:51 Vous voyez ?
00:59:52 Par rapport aux prophètes de malheur qui existent parfois.
00:59:55 - C'est pas vraiment l'islam qui est en cause.
00:59:57 - Je vois que Pâques vous a changé.
00:59:59 - Non, mais c'est-à-dire que ce qui est en cause,
01:00:02 c'est pas tellement...
01:00:03 Je pense pas que ce soit forcément l'islamisme qui soit...
01:00:07 Ce qui est en cause, c'est l'échec de la politique
01:00:10 menée ces dernières années.
01:00:11 La brouille avec l'Occident,
01:00:13 qui a eu des conséquences économiques assez désastreuses.
01:00:16 Une inflation galopante.
01:00:18 Il y a un exode des jeunes.
01:00:22 Il y a eu un déclin des investissements,
01:00:24 et puis une inflation à deux chiffres.
01:00:26 Je sais plus combien, 40-50 % d'inflation, c'est extravagant.
01:00:30 Et donc, il y a une fatigue.
01:00:31 - 40 % d'inflation ? - Oui, en Turquie.
01:00:34 Allez passer vos vacances à Izmir, en Antalya,
01:00:37 qui toutes les deux sont des villes de l'opposition.
01:00:40 Comme Ankara, comme Istanbul.
01:00:42 - Pardon ? - Izmir, où est né Edouard Banadur.
01:00:45 - Nous avons une pensée pour le regret...
01:00:47 Non, il est pas...
01:00:48 - Mais il est...
01:00:50 Je veux dire, il est en pleine forme !
01:00:52 - C'est vrai. - Pardon, pardon.
01:00:54 - Catherine Ney le voit régulièrement.
01:00:56 Elle avait fait un portrait sublime de lui
01:00:59 dans "Le Journal du dimanche".
01:01:01 Son intelligence est intacte.
01:01:02 - Il est rarement sur votre plateau.
01:01:05 - Je vais l'inviter.
01:01:06 On voit beaucoup de rétros sur Georges Pompidou.
01:01:09 En 68, il est à côté de Georges Pompidou.
01:01:11 - Mais il est le...
01:01:12 - Il est le véritable héritier, je trouve,
01:01:15 de Georges Pompidou.
01:01:17 - ...de la pensée pompidolienne et de son tailleur.
01:01:20 - Bon. - Son tailleur.
01:01:21 - Il est pas du tout habillé comme Georges Pompidou.
01:01:24 - Vous trouvez pas qu'il a une élégance pompidolienne ?
01:01:27 - C'est pas... Il a une élégance un peu anglaise.
01:01:31 - En face de l'échec, face à Chirac,
01:01:33 il faut le rappeler, quand même.
01:01:35 Bon, en tout cas, on est partis sur Banadur.
01:01:38 On était sur R2R. - Elle s'arrête ici.
01:01:40 - On l'avait pas oublié. - Bon.
01:01:42 - Ah... Oui.
01:01:43 - On a tout dit sur R2R ?
01:01:45 Bon, conséquence, quand même.
01:01:47 C'est la fin du...
01:01:48 - Non, mais c'est la conséquence.
01:01:50 On a de bonnes raisons de fêter ça au Champagne en Europe.
01:01:53 - Lionel...
01:01:55 Oui, alors, je vais pas lire toutes les blagues
01:01:58 qu'on m'envoie sur mon...
01:02:00 sur mon messagerie.
01:02:02 Bon, laissez-nous bosser. - Mais allez-y.
01:02:05 - J'aime bien les patrons.
01:02:06 Alors, ils sont peu présents dans l'espace médiatique,
01:02:10 pour une raison simple,
01:02:11 c'est qu'ils sont dans leurs entreprises, ils bossent.
01:02:14 Et puis, c'est vrai qu'ils ont un langage un peu caricatural.
01:02:18 Ils mettent pas beaucoup de gants. Bon, c'est vrai.
01:02:20 - Dire les choses, c'est caricatural ?
01:02:23 - Je me souviens... En tout cas, ça peut être perçu comme ça.
01:02:26 Ils disent les choses. - C'est bien dommage.
01:02:29 - Non, mais vous avez raison.
01:02:30 Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:02:33 Tout ce que vous dites, il y a beaucoup de choses que je partage.
01:02:36 Vous dites "laissez-nous bosser".
01:02:39 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:02:41 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:02:43 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:02:45 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:02:47 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:02:49 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:02:52 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:02:54 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:02:56 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:02:59 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:03:01 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:03:03 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:03:05 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:03:08 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:03:10 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:03:12 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:03:15 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:03:17 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:03:20 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:03:22 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:03:24 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
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01:04:42 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:04:45 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:04:48 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:04:51 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:04:53 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:04:56 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:04:59 - Je vous ai dit que j'étais à 100 %.
01:05:02 - C'est Rook et c'est Rock.
01:05:04 - C'est le réflexe du patron.
01:05:06 - C'est le patron qui va voir partout
01:05:09 et qui dit "là, vous avez acheté une gomme,
01:05:12 "vous l'avez payée combien ?"
01:05:14 - Il n'y a même pas besoin de travailler plus de 35 heures.
01:05:18 Il y a vraiment besoin de travailler 35 heures.
01:05:21 La première mesure, c'est de baisser
01:05:24 les charges salariales et les cotisations patronales.
01:05:27 - Mais c'est moins de recettes.
01:05:30 - C'est moins de recettes.
01:05:31 Je propose quelque chose qui était pour mon idée,
01:05:35 c'est de mettre une taxe sur le chiffre d'affaires.
01:05:38 Les gens qui ne produisent pas en France,
01:05:41 qui n'ont pas de salariés en France
01:05:44 et qui viennent profiter de notre modèle,
01:05:46 participent quand même à notre modèle social.
01:05:50 Donc, ça peut permettre de compenser...
01:05:52 - Une taxe sur le chiffre d'affaires ?
01:05:55 - Chiffre d'affaires des entreprises.
01:05:58 - Vous faites déjà le chiffre d'affaires ?
01:06:00 - Comment on peut faire du chiffre d'affaires sans salariés ?
01:06:04 - Il a son problème du chiffre d'affaires sans salariés.
01:06:08 Vous produisez des voitures en Chine,
01:06:10 vous les vendez en France, vous faites du chiffre d'affaires.
01:06:14 Tout notre modèle social est financé sur les salariés,
01:06:17 alors que vous pouvez très bien produire sans salariés.
01:06:21 - La 2e mesure, diminution des charges,
01:06:24 tout le monde dit la même chose,
01:06:26 mais les salariés, ils ont des taxes sur le chiffre d'affaires.
01:06:30 - Ils se débrouillent.
01:06:32 - En France, il y a une règle,
01:06:34 nos salariés ne gagnent pas assez et nous coûtent trop cher.
01:06:37 Cette règle, c'est qu'on a des salariés pauvres
01:06:41 avec un coût du travail important.
01:06:43 Si vous ne tapez pas là-dedans,
01:06:45 vous n'avez aucune chance de vous en sortir.
01:06:48 La 2e mesure, c'est que la bureaucratie fait
01:06:51 que chaque décision,
01:06:53 elle simplifie ou complique la vie des entreprises,
01:06:57 des salariés, mais aussi de l'Etat.
01:06:59 - On est tous d'accord là-dessus.
01:07:01 Même le simplification, Emmanuel Macron ne parle que de ça.
01:07:05 - Il faut que ça devienne concret.
01:07:07 - C'est pour ça que je vous pose des questions concrètes.
01:07:11 - C'est pas moi qui suis président.
01:07:13 - Je voudrais des mesures concrètes.
01:07:16 - Alors, mesures concrètes,
01:07:17 est-ce qu'on peut arrêter cette histoire de CDD et de CDI ?
01:07:21 - Pourquoi ?
01:07:23 Pour une bonne raison.
01:07:24 Le CDD, c'est un poison pour tout le monde.
01:07:27 C'est un poison pour les salariés qui ne peuvent pas emprunter.
01:07:31 Et pour les patrons,
01:07:34 ça veut dire qu'on ne peut pas se transposer
01:07:38 et se dire qu'on va construire quelque chose.
01:07:41 Pourquoi il y a un CDD ?
01:07:43 Parce qu'on ne peut pas vraiment licencier.
01:07:46 Donc, il faut faciliter le licenciement
01:07:49 et n'avoir qu'un CDI.
01:07:50 Plus de CDD.
01:07:52 - C'est intéressant.
01:07:53 - Sauf en échange de ça.
01:07:55 - Donc, on licencie comme on veut.
01:07:57 Quand on a du job, on ne licencie pas.
01:07:59 Et quand on n'a pas de job,
01:08:01 quand il n'y a pas d'entreprise,
01:08:03 qu'il n'y a pas beaucoup de clients,
01:08:05 on peut licencier, faire des allers-retours.
01:08:08 C'est très souple.
01:08:10 Les entreprises n'ont pas envie de licencier.
01:08:12 - Comme le licenciement est difficile,
01:08:15 elles n'embauchent pas.
01:08:16 Non seulement, mais bien pire que ça.
01:08:19 - Les syndicats sont le dos.
01:08:21 - Il n'y a pas de syndicats chez vous ?
01:08:23 - Non, il n'y a pas de syndicats.
01:08:25 - Le syndicat, c'est où ?
01:08:27 - Parce qu'en fait,
01:08:28 c'est 100 sur la totalité du groupe.
01:08:31 Donc, si vous voulez...
01:08:32 - CDD, CDI, j'avais jamais entendu ça.
01:08:35 C'est intéressant.
01:08:36 - Sauf que là-dessus,
01:08:38 quand on peut gagner quelque part,
01:08:40 il faut aussi pouvoir donner.
01:08:42 Il faut valoriser plus l'ancienneté.
01:08:44 Elle n'est pas assez valorisée dans nos entreprises.
01:08:47 - Je suis d'accord avec cette mesure.
01:08:50 - Quand un salarié...
01:08:51 - Une prime d'ancienneté de 50 %.
01:08:53 - Mais quand un salarié...
01:08:55 - Pour les plus de 55 ans.
01:08:57 - Bien sûr que, aussi, sur les seniors,
01:09:00 il faut réfléchir. C'est une force.
01:09:02 - Est-ce qu'il faut bosser plus ?
01:09:04 Est-ce qu'il faut bosser plus longtemps ?
01:09:07 - Ce qu'il faut bosser plus,
01:09:08 c'est tous ceux qui ne bossent pas
01:09:10 qui doivent se mettre à bosser.
01:09:13 - Qui vous appelez ceux qui ne bossent pas ?
01:09:15 - Je ne sais pas, on a 6 millions de chômeurs.
01:09:18 - Donc l'assurance chômage, il faut la limiter, pour vous ?
01:09:22 - Ça, ce sont des réponses politiques.
01:09:24 Mon constat, si vous voulez, il est entrepreneur,
01:09:27 et de dire, voilà, voilà le problème,
01:09:30 est-ce que c'est normal qu'on ne trouve pas de salariés
01:09:33 sur plein de métiers, avec 6 millions de chômeurs ?
01:09:36 Est-ce que c'est normal ?
01:09:38 - Vous, vous ne trouvez pas ?
01:09:40 - Dans la restauration, c'est une plaisanterie.
01:09:43 - Vous ne trouvez pas parce que vous ne payez pas assez cher ?
01:09:47 - Non, parce qu'on peut payer.
01:09:48 - Pourquoi, à votre avis, on ne vous trouvait pas ?
01:09:52 - Parce qu'il y a plein de gens qui peuvent ne pas travailler
01:09:55 dans ce pays.
01:09:56 - Donc, il faut limiter, c'est-à-dire qu'il faut pas...
01:10:00 Il faut revoir, pourquoi pas, les conditions du chômage
01:10:03 ou la cistana, c'est ce que vous me dites.
01:10:06 - Si vous voulez, la seule chose, c'est qu'en tant qu'entrepreneur,
01:10:10 je ne peux pas avoir un point de vue politique.
01:10:12 J'ai un constat, et après, le constat,
01:10:15 c'est est-ce qu'on trouve dans la restauration
01:10:18 du personnel motivé, qui est prêt à travailler,
01:10:21 avec lesquels on peut les accompagner ?
01:10:23 La réponse est non.
01:10:24 Là-dessus, on nous dit que c'est parce que les salaires
01:10:28 sont trop bas dans la restauration.
01:10:30 Pourquoi ? Parce qu'on a un énorme problème de charge.
01:10:33 On ne peut pas vendre plus cher les produits.
01:10:36 C'est-à-dire, il faut comprendre, à Paris,
01:10:38 vous pouvez peut-être vendre à 35,
01:10:41 mais dans les Hauts-de-Seine, j'ai un restaurant
01:10:44 qui va me faire plus de 19 euros mon plat du jour,
01:10:47 je perds 50 % des clients.
01:10:48 Quand on nous explique
01:10:50 que vous n'avez qu'à payer plus cher votre personnel,
01:10:53 que vous n'avez qu'à payer plus cher vos fournisseurs,
01:10:56 c'est très bien, sauf que ça veut dire...
01:10:58 - Si on baisse les cotisations, il y a moins de recettes pour l'Etat.
01:11:02 Je vais lire quelques pages de votre livre.
01:11:05 "Le mal français des entreprises vient de très loin.
01:11:08 Il sort des entrailles du XXe siècle,
01:11:11 et de la pensée marxiste qui s'est diffusée en France
01:11:14 dans les universités.
01:11:15 La lutte des classes entraînait la lutte contre l'entreprise."
01:11:19 Je pense que vous avez raison.
01:11:20 C'est un état d'esprit.
01:11:22 Bien sûr, l'entreprise, c'est mal.
01:11:24 Vous, vous êtes un patron, c'est mal.
01:11:26 Vous gagnez de l'argent, c'est mal.
01:11:29 C'est dans l'espace médiatique.
01:11:31 - Oui, parce que les Français aiment les entreprises
01:11:34 et aiment spécialement les PME.
01:11:36 - Vous avez raison.
01:11:37 - Chaque fois que les politiques pensent
01:11:40 que les Français n'aiment pas les entreprises
01:11:43 et n'aiment pas les entrepreneurs, c'est faux.
01:11:45 Les Français n'aiment pas les politiques et les journalistes.
01:11:49 - Je partage.
01:11:50 Vous dites également en France
01:11:52 "la présence d'une entreprise dans les discours politiques
01:11:55 se limite à une occasion annuelle."
01:11:57 "Le reste de l'année, la France semble vivre
01:12:00 dans un monde privilégié qui aurait chassé les obligations économiques."
01:12:04 Vous êtes responsable des patrons.
01:12:07 Comme vous n'avez pas le temps pour parler,
01:12:10 vous avez les mains dans le cambouis de vos entreprises.
01:12:13 Un chef d'entreprise, c'est un état d'esprit.
01:12:15 Vous n'avez pas le temps d'être sur les plateaux
01:12:18 comme les toutologues, comme monsieur, etc.
01:12:21 - Bonjour, Aurel.
01:12:22 - Non, mais c'est vrai. Les patrons ne sont pas présents.
01:12:26 - Pour arriver à ce livre-là, il y a eu un conflit...
01:12:29 - Vous l'avez écrit ?
01:12:30 - Oui, avec Isabelle Lasserre.
01:12:32 Si vous voulez, toutes les formules dont vous avez parlé,
01:12:35 Isabelle Lasserre a fait tout ce qui est intelligent et bien écrit.
01:12:39 - Vous partagez le boulot.
01:12:41 - C'est à 200 % mes idées.
01:12:43 Il a fallu un concours de circonstances.
01:12:45 Un jour, sur BFM, je suis invité pour parler de la semaine des 4 jours.
01:12:49 L'éditeur voit ça, à ce moment-là, il se dit que c'est intéressant,
01:12:53 il me contacte et je lui dis qu'il faut consacrer du temps.
01:12:56 Mais évidemment, les patrons ont autre chose à faire.
01:13:00 Deuxièmement, ils sont persuadés que ça n'intéresse personne.
01:13:04 Et c'est vrai que depuis que le livre est sorti,
01:13:07 j'ai été invité par vous, sur Le Figaro,
01:13:10 mais le service public n'estime pas que c'est un sujet intéressant.
01:13:15 C'est juste un constat.
01:13:18 - Vous avez raison, c'est très intéressant.
01:13:20 - L'attaché de presse a envoyé ça de l'Ibée au Nouvel Obs à tout le monde.
01:13:25 - Ce n'est pas dans la grille de lecture.
01:13:28 - Or, qui m'invite ? Le Figaro, Sud Radio, le JDD, vous.
01:13:31 Et il y a un moment où je dis, mais il y a un problème.
01:13:36 Si le service public ne comprend pas
01:13:38 que le coup de gueule d'un patron de PME
01:13:41 qui dit "Attention, nos entreprises embauchent les classes moyennes
01:13:46 "et il y a un problème, c'est sous tension",
01:13:49 on a un sérieux problème.
01:13:50 - C'est intéressant.
01:13:52 Les classes moyennes sont le dernier stabilisateur de ce pays,
01:13:55 mais leur silence ne vaut pas.
01:13:57 La classe moyenne française n'a trouvé aucune protection
01:14:00 que de fermer les écoutilles
01:14:02 en coupant le son d'une radio devenue anxiogène.
01:14:05 Il faut la réhabiliter, la ramener au coeur du jeu
01:14:08 et arrêter de faire peser sur elle les pressions économiques,
01:14:12 sociétales. L'Etat n'a pas pour mission
01:14:14 de diriger les rêves des Français.
01:14:16 Vous dites que vous ne faites pas de la politique.
01:14:19 - Je ne suis pas politique. - La politique, au sens large.
01:14:23 - Je suis d'ailleurs...
01:14:25 Sarkozy ou Hollande n'auraient pas fait mieux que Macron.
01:14:30 Le problème de Macron, c'est la com'.
01:14:32 Il faut réfléchir au parcours de ce qu'est un salarié.
01:14:37 Il se lève le matin, il écoute la radio,
01:14:40 sur laquelle on lui explique
01:14:42 qu'il ne va pas acheter de pavillon,
01:14:44 pas rêver d'une piscine,
01:14:46 pas prendre l'avion et pas sa voiture.
01:14:48 - Il ne mangera pas de viande. - Il prend le RER qui ne marche pas.
01:14:52 - Et tu ne viens jamais à l'EFI.
01:14:54 - Il essaie de prendre un rendez-vous chez un médecin
01:14:57 qu'il n'a pas.
01:14:58 On le met sous tension toute la journée.
01:15:01 Le tout en le prenant pour un gamin.
01:15:03 Hier, j'étais sur l'autoroute.
01:15:05 On nous envoie des messages constamment.
01:15:08 "Roule doucement, mon lapin."
01:15:09 On arrête de nous prendre pour des crétins.
01:15:12 Il y a une infantilisation de tout.
01:15:16 Sauf que ce sont nos salariés qui tiennent ce pays.
01:15:21 Et nos salariés sont les classes moyennes.
01:15:24 - Je suis totalement d'accord avec vous.
01:15:27 - Gabriel Attal nous explique que les rémunérations
01:15:30 des classes moyennes...
01:15:32 Il va s'en occuper jusqu'à 3 265 euros.
01:15:35 Et dès 2003, stop.
01:15:38 Les classes moyennes, c'est les gens qui bossent
01:15:41 et qui ont eu un parcours méritant.
01:15:44 Il va falloir faire le choix de ces classes moyennes
01:15:47 et donc des entreprises, puisque c'est nous qui les embauchons.
01:15:51 - Votre livre, "Laissez-nous bosser",
01:15:53 vous dit plein de choses de bon sens
01:15:56 et qui n'ont pas forcément accès aux médias.
01:16:00 Avant que Soumaya Labidi nous rappelle les titres,
01:16:05 vous savez que Michel Sardou a chanté pour la dernière fois.
01:16:09 C'est fini.
01:16:10 C'est terminé. Il ne chantera plus jamais sur scène.
01:16:14 - Vous y croyez ?
01:16:15 - Je n'en sais rien.
01:16:18 Il était à Brest.
01:16:20 Mon ami Jacquy Legal, avec qui j'ai souvent travaillé à TF1,
01:16:23 était dans la salle du Zénith.
01:16:28 J'espère que Michel Sardou nous le pardonnera,
01:16:31 parce qu'à priori, ce sont des images individuelles.
01:16:37 A priori, on n'a pas le droit de les passer,
01:16:42 mais ce n'est pas grave.
01:16:44 Il a mis le drapeau breton.
01:16:46 Et toute la Bretagne qui nous écoute,
01:16:49 de Paimpol à Guingamp, en passant par Lambal,
01:16:52 et Brest va être fière.
01:16:53 - Et Guérande.
01:16:54 - Oui, la base bretagne.
01:16:58 Vous n'étiez pas dans votre propriété ce week-end.
01:17:01 Votre somptueuse propriété dans votre château.
01:17:03 Écoutez cette séquence de Michel Sardou à la fin du concert.
01:17:06 On lui a donné le fameux breton et il l'a porté.
01:17:11 Regardez cette séquence.
01:17:13 - C'est un moment très important pour nous.
01:17:16 - Oui, c'est un moment très important pour nous.
01:17:19 - On ne peut pas se le dire. - On ne peut pas se le dire.
01:17:22 - C'est un moment très important pour nous.
01:17:25 - C'est un moment très important pour nous.
01:17:28 - C'est un moment très important pour nous.
01:17:30 - C'est un moment très important pour nous.
01:17:33 - C'est un moment très important pour nous.
01:17:36 - C'est un moment très important pour nous.
01:17:38 - C'est un moment très important pour nous.
01:17:41 - C'est un moment très important pour nous.
01:17:44 - C'est un moment très important pour nous.
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01:17:49 - C'est un moment très important pour nous.
01:17:52 - C'est un moment très important pour nous.
01:17:55 - C'est un moment très important pour nous.
01:17:57 - C'est un moment très important pour nous.
01:18:00 - C'est un moment très important pour nous.
01:18:03 - C'est un moment très important pour nous.
01:18:06 - C'est un moment très important pour nous.
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01:19:16 - C'est un moment très important pour nous.
01:19:19 - C'est un moment très important pour nous.
01:19:22 - C'est un moment très important pour nous.
01:19:26 - C'est un moment très important pour nous.
01:19:29 - C'est un moment très important pour nous.
01:19:32 - C'est un moment très important pour nous.
01:19:36 - C'est un moment très important pour nous.
01:19:39 - C'est un moment très important pour nous.
01:19:42 - C'est un moment très important pour nous.
01:19:46 - C'est un moment très important pour nous.
01:19:49 - C'est un moment très important pour nous.
01:19:53 - C'est un moment très important pour nous.
01:19:56 - C'est un moment très important pour nous.
01:20:00 - C'est un moment très important pour nous.
01:20:04 - Le complexe médical a été partiellement incendié
01:20:07 et est désormais hors service.
01:20:10 - On est le 1er avril et c'est vrai qu'on n'avait pas envie
01:20:14 d'être dans ce genre de plaisanteries.
01:20:17 Mais je suis allé sur l'INA et j'ai vu des poissons d'avril
01:20:21 dans l'histoire de la télé où il y avait plus de naïveté.
01:20:25 - Alors, est-ce vraie, cette grande nouvelle ?
01:20:29 - Que nous allons déplacer la tour Eiffel ?
01:20:33 - Oui.
01:20:34 - Il compte faire un stade municipal d'environ 100 000 personnes.
01:20:38 - M. Giscard d'Estaing a perdu le chien Labrador,
01:20:42 dont lui avait fait cadeau la reine d'Angleterre.
01:20:45 Il a été perdu hier après-midi du côté du bois de Boulogne.
01:20:50 Le chef de l'Etat est très attaché à l'animal
01:20:53 et il promet une bonne récompense à celui qui l'aidera à le retrouver.
01:20:58 - On ne se lasse pas, on comprend le charisme.
01:21:02 - C'est incarné, Léon Zitrone.
01:21:04 Et puis, il y a des poissons d'avril qui sont devenus des réalités.
01:21:09 - Le 1er avril 1967, le JT de l'ORTF nous explique qu'à Paris,
01:21:14 la voiture sera interdite au profit de la bicyclette.
01:21:18 - Vous êtes contre ce projet ?
01:21:20 - Absolument, c'est un retour de 50 ans en arrière.
01:21:23 La bicyclette, c'est fini.
01:21:26 - Donc...
01:21:27 - C'est intéressant.
01:21:28 - Sur le site de la tour Eiffel,
01:21:31 aujourd'hui, me dit Charlotte Gordzola,
01:21:33 la tour Eiffel va devenir un hôtel.
01:21:37 Il nous reste...
01:21:38 C'est fini, j'ai l'impression, Charlotte.
01:21:41 Écoutez, vous ne travaillez pas aujourd'hui ?
01:21:45 - Si, d'ailleurs, on prépare un événement.
01:21:48 - Vous levez à quelle heure le matin ?
01:21:51 - Je suis un très mauvais exemple,
01:21:53 je me lève tard et je me couche très tard.
01:21:56 La France qui se lève tôt, c'est pas pour moi.
01:21:59 - Vous avez le sentiment de travailler combien d'heures ?
01:22:02 - Je sais pas, parce que quand vous êtes entrepreneur,
01:22:06 vous arrêtez jamais de travailler,
01:22:08 mais mes salariés bossent beaucoup.
01:22:10 - Ils sont contents, vos salariés ?
01:22:12 - Très contents, ils sont très fidélisés.
01:22:15 C'est pour ça que l'ancienneté...
01:22:17 Sauf sur la restauration, mais c'est compliqué.
01:22:20 Parce que la restauration, ils ont du mal à se transposer
01:22:24 et à se dire qu'on peut faire des choses ensemble.
01:22:27 Mais on y arrive.
01:22:28 - Il faut encourager les patrons, les petits patrons,
01:22:31 parce qu'à priori, il y a que vous qui créez de la richesse.
01:22:35 - Il n'y a pas que nous.
01:22:37 - Le service public n'en crée pas beaucoup.
01:22:39 - Le service public ne sait pas créer de la richesse.
01:22:42 - Non, il sort perdre.
01:22:44 - Ou éventuellement, il save l'investir.
01:22:46 Mais les seuls qui savent créer de la richesse,
01:22:49 ce sont les entreprises.
01:22:51 Il faudrait peut-être les écouter.
01:22:53 - Merci. On déborde un peu, mais c'est moins grave
01:22:57 parce que c'est Eliott Deval qui va prendre la suite.
01:23:00 Eliott, qui va être là jusqu'à midi,
01:23:02 que je salue bien évidemment.
01:23:04 "Laissez-nous bosser", Lionel Roch,
01:23:07 le coup de gueule d'un patron de PME
01:23:09 contre les aberrations du monde du travail.
01:23:12 Merci, merci à tous.
01:23:14 Et bon lundi de Pâques.
01:23:16 On se retrouve ce soir,
01:23:18 parce que nous, nous travaillons même le lundi de Pâques.
01:23:22 - Je vous en prie, ce travail dur.
01:23:24 - Mais c'est mieux payé.
01:23:26 - C'est mieux payé que quoi ?
01:23:28 - Vous avez la prime du...
01:23:29 - Oui, il a toutes les primes.
01:23:31 - Il a toutes les primes.
01:23:33 - On m'appelle Monsieur Prime dans l'entreprise.
01:23:38 Eliott, à ce soir.
01:23:40 *rire*