Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Bienvenue à vous et bonjour à tous.
00:00:03 Avant de vous parler des ossements, du reste du corps, du travail de la centaine d'enquêteurs,
00:00:07 parlons d'abord et surtout de la douleur de la famille, du respect qu'on lui doit,
00:00:11 de ce petit enfant Émile dont le nom est désormais tragiquement inscrit dans notre
00:00:15 mémoire collective.
00:00:16 Ça nous rappelle d'autres grandes affaires, mais pour l'heure, toutes les pistes sont
00:00:20 possibles.
00:00:21 Nous en parlons avec prudence, nous serons sur place aussi et nous allons évoquer l'ampleur
00:00:25 de cette affaire, le mystère qui persiste et le travail des enquêteurs.
00:00:28 Et puis autre actualité, nous sommes toujours dans un contexte de menaces terroristes élevées
00:00:34 et les lieux de culte, les églises en particulier, sont très surveillées.
00:00:38 Alors faut-il s'habituer à un tel décor, à une telle surveillance, notamment pendant
00:00:43 les fêtes ? On va en parler.
00:00:44 Et tout d'abord, place au journal.
00:00:46 Bonjour à vous Michael.
00:00:47 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:00:49 Les fouilles ont repris ce matin dans le Haut-Vernay.
00:00:52 La zone où les ossements d'Émile ont été retrouvés va être passée au peigne fin.
00:00:56 Un vaste dispositif a d'ailleurs été mis en place pour que ces recherches se passent
00:01:00 au mieux.
00:01:01 C'est ce qu'a expliqué il y a quelques minutes le commandant du groupement de gendarmerie
00:01:05 des Alpes de Haute-Provence lors d'un point presse.
00:01:07 Je vous propose de l'écouter.
00:01:08 Là, le dispositif de sécurisation, d'interdiction pour permettre aux enquêteurs de travailler
00:01:16 sereinement, en fait il est constitué de postes fixes et d'éléments mobiles.
00:01:22 Nous avons un escadron de gendarmerie mobile, fort de 54 militaires de la gendarmerie, renforcé
00:01:29 par les effectifs du groupement de gendarmerie des Alpes de Haute-Provence à hauteur d'environ
00:01:36 une vingtaine de personnes et une soixantaine qui sont en réserve, qui constituent en fait
00:01:42 la réserve d'intervention pour pouvoir travailler s'il était encore nécessaire d'engager
00:01:47 des moyens.
00:01:48 Les inondations en Indre-et-Loire, le département est toujours en vigilance rouge.
00:01:53 Ce matin, la crue de la Vienne a atteint son pic cette nuit.
00:01:56 Dans les communes de Chinon et Siné, plusieurs centaines de personnes ont été évacuées
00:01:59 hier soir.
00:02:00 Je vous propose d'écouter certains d'entre eux.
00:02:02 On se dit que le matériel se rachète, mais c'est un peu embêtant parce que c'est un
00:02:05 peu notre vie, un peu tout ce qu'il y a, les papiers, les vêtements, nos affaires
00:02:10 et tout.
00:02:11 On ne sait pas si l'appartement va être en dégradé.
00:02:15 J'avais peur de ça.
00:02:19 Les gens ici sont venus, ils nous ont rassurés qu'il n'y avait pas eu d'incident.
00:02:24 Je ne suis pas habituée à ce climat.
00:02:26 Et puis en plus, les inondations comme ça, ils m'ont emmené rapidement.
00:02:32 C'est quand même une inquiétude.
00:02:34 Quand on ne connaît pas, ce n'est pas évident.
00:02:36 Nous sommes le 1er avril et ce début de mois s'accompagne de quelques changements.
00:02:42 La fin notamment de la vignette d'assurance sur vos pare-brise et de la carte verte qui
00:02:47 va avec.
00:02:48 La revalorisation également des prestations sociales de 4,6% ou encore le doublement des
00:02:54 franchises médicales.
00:02:56 Autre changement qui ne devrait pas faire plaisir aux motards.
00:03:00 À partir du 15 avril, les deux roues devront passer un contrôle technique tous les trois
00:03:04 ans mais la mise en place va être progressive.
00:03:07 Les premières motos concernées seront celles immatriculées avant le 1er janvier 2017.
00:03:12 Les motards sont cependant dubitatifs.
00:03:15 Ça peut être une bonne idée.
00:03:18 Malheureusement, il va falloir voir comment ça va être mis en application parce qu'on
00:03:23 voit déjà qu'il y a un contrôle technique pour les voitures.
00:03:25 Malheureusement, il y a quand même beaucoup de voitures qui sont dans des états déplorables.
00:03:30 Si c'est pour que ça fasse pareil avec les deux roues, je pense que ça ne va pas forcément
00:03:37 être une très bonne mesure.
00:03:39 Je ne suis pas particulièrement convaincu, hormis le fait que ça va être encore un
00:03:42 coup supplémentaire.
00:03:43 Globalement, les pratiquants de deux roues et de trois roues sont plutôt dépassionnés.
00:03:48 Les gens avertissent sur leur véhicule et font plutôt attention.
00:03:51 L'état des deux roues est plutôt supérieur à l'état général des voitures.
00:03:56 Et voilà, Sonia, ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi sur CNews.
00:04:03 Je vous dis à tout à l'heure.
00:04:04 Les prochaines heures seront déterminantes.
00:04:05 Une centaine d'enquêteurs est en ce moment même mobilisée dans la zone où les ossements
00:04:09 du crâne du petit Émile ont été retrouvés.
00:04:11 Mais tout d'abord, évidemment, c'est un enfant dont on parle qui a été retrouvé,
00:04:15 et pas seulement un crâne.
00:04:16 L'émotion est très forte sur place.
00:04:18 On va expliquer aussi ce genre de huis clos géographique et territorial.
00:04:23 Il y a aussi le respect, tout d'abord.
00:04:24 C'est en premier lieu ce qu'il faut dire, dû à la famille qui est essentielle.
00:04:28 Je salue sur ce plateau Vincent Roy qui est avec nous.
00:04:32 Bonjour à vous.
00:04:33 Nous sommes avec Sabrina Medjeber, Arthur de Vatrigan, Maître Sarah Salman, notre spécialiste
00:04:38 pour les justices Elia Barod.
00:04:39 Bonjour à vous.
00:04:40 Je leur remercie.
00:04:41 Merci d'être resté, Xavier Roffer, qui est criminologue.
00:04:44 Votre expérience, évidemment, nous est très précieuse.
00:04:48 Mais je voudrais tout d'abord écouter un confrère, Alain Bauer, ce matin lors de la
00:04:52 grande interview, qui insiste, et c'est peut-être la première chose à faire, sur
00:04:58 la mémoire de ce petit enfant.
00:04:59 Il est important que nous ayons un petit moment de recueillement.
00:05:02 Emile Soleil n'est pas juste un crâne, un squelette, un cadavre ou une affaire criminelle.
00:05:08 C'est aussi une victime dont on ne connaît pas encore la situation, le pourquoi, le comment,
00:05:15 le lieu.
00:05:16 On va y revenir.
00:05:17 Mais je crois qu'il est important pour ceux qui croient comme ceux qui ne croient pas
00:05:20 que nous ayons cette pensée pour la victime, et particulièrement aujourd'hui.
00:05:25 C'est sans doute une évidence, Vincent Roy, mais c'est mieux en actant, en s'arrêtant
00:05:31 un moment pour le dire, quand même, avant d'évoquer tout ce qu'on va développer.
00:05:35 On ne peut pas faire autrement, évidemment, que de penser à lui.
00:05:39 Évidemment, Alain Bauer a raison.
00:05:41 C'est le temps, on vient de retrouver en tous les cas une partie de son corps.
00:05:45 C'est le temps, évidemment, du recueillement.
00:05:47 D'autant que je ne peux pas m'empêcher de penser qu'on a retrouvé précisément
00:05:53 ce corps le dimanche de Pâques, c'est-à-dire le jour de la résurrection du Christ.
00:05:57 Je ne peux pas m'enlever cette idée de la tête.
00:06:01 On ne retrouve pas ce crâne n'importe quand.
00:06:04 C'est très symbolique.
00:06:05 J'entends.
00:06:06 Imaginez la géographie des lieux.
00:06:07 Nous sommes dans un village, un hameau dans les Alpes de Haute-Provence, où tout le
00:06:10 monde se connaît.
00:06:11 C'est très chargé en émotions, dans une zone qui est en ce moment même coupée du
00:06:15 reste de la société.
00:06:17 La charge émotionnelle est très puissante des gendarmes.
00:06:20 Célia Barotte assure un grand périmètre de sécurité.
00:06:23 On va écouter dans quelques instants le colonel Pierre-Yves Bardy et on aura sur place notre
00:06:28 journaliste.
00:06:29 Mais quand même, insistons sur cette configuration au moment où nous sommes en train d'évoquer
00:06:33 les suites de cette enquête.
00:06:34 Il y a une centaine de gendarmes qui sont déployés sur les lieux pour assurer le secret
00:06:41 de l'enquête, mais aussi l'intimité de la famille d'Émile.
00:06:44 À plusieurs reprises, le maire a déposé des arrêtés municipaux pour permettre de
00:06:50 préserver cette dignité et éviter que les curieux ne se rendent sur les lieux parce
00:06:56 que finalement, on va transformer ce lieu en musée.
00:06:59 Les curieux, les randonneurs, essayent de venir voir, de trouver aussi des indices pour
00:07:04 Émile.
00:07:05 Cela devient comme un clouet d'eau, un jeu pour certains.
00:07:06 Donc il est important de respecter le recueillement, le temps du deuil pour cette famille et aussi
00:07:11 tous les habitants de cette commune, du Hameau-du-Hauverney, mais aussi du Verné, puisque près de 800
00:07:17 personnes s'étaient réunies en début d'année, en juillet dernier, pour essayer
00:07:22 de retrouver Émile.
00:07:23 Donc il y a vraiment eu une certaine émotion pour cet enfant et pour cette famille qui
00:07:28 est très connue aussi sur les lieux.
00:07:30 C'est une grande famille, une famille nombreuse.
00:07:32 Et donc tout le monde apporte son soutien.
00:07:35 Même le maire François Balli, jeudi dernier, me confiait que pour lui, cette mise en situation
00:07:39 et tous ces nouveaux éléments d'enquête permettaient de s'approcher un peu plus,
00:07:45 pour connaître les causes de la disparition d'Émile et maintenant les causes de son
00:07:49 décès.
00:07:50 Nous allons nous arrêter sur la façon de procéder aussi des gendarmes et plus largement,
00:07:55 parce que nous ne sommes pas fort heureusement d'ailleurs, c'est très important de dissocier
00:07:58 les rôles enquêteurs, mais sur la déflagration que ce genre d'affaires que nous connaissons,
00:08:04 je ne sais pas si c'est une affaire criminelle, mais l'impact que cela a sur, évidemment,
00:08:09 nos esprits, notre mémoire collective, avec comme ça un continuum d'affaires très important.
00:08:15 Tout d'abord, écoutons le colonel Bardi sur la façon dont sont menées maintenant
00:08:20 les recherches autour de cette zone qui est très escarpée et difficile d'accès.
00:08:25 Avant-hier, lorsque les premières découvertes ont été réalisées, l'agent Améry s'est
00:08:33 mobilisé de manière massive pour pouvoir avoir une expertise technique.
00:08:39 C'est la raison pour laquelle un dispositif de transport extrêmement rapide en utilisant
00:08:45 les forces aériennes de l'agent Améry, à savoir nos hélicoptères que nous utilisons
00:08:49 au quotidien, ont créé une chaîne pour acheminer les éléments d'enquête jusqu'à
00:08:55 Pontoise, à l'Institut de recherche criminelle de l'agent Améry national.
00:08:59 Ce qui a permis un travail extraordinairement rapide, ce qui nous a donné la confirmation
00:09:06 dès hier qu'il s'agissait bien des mille soleils.
00:09:12 Xavier Ruffer, est-ce qu'on peut insister avec vous sur la rapidité, la célérité
00:09:16 avec laquelle les ossements ont été identifiés ? Et maintenant, on va voir comment tout cela
00:09:22 va parler avec l'imagerie, notamment scanner.
00:09:25 Ce sont des progrès techniques, technologiques dont on ne connaît pas la portée.
00:09:30 Cela va très vite une fois que cela a été identifié.
00:09:34 Comment ça se passe ?
00:09:35 Non, ça ne va pas très vite.
00:09:36 Le début peut aller très vite, mais la suite sera forcément plus longue.
00:09:40 Voilà comment ça se passe.
00:09:42 D'abord, il y a deux disciplines.
00:09:44 La criminologie, ce que je fais d'ordinaire, c'est l'étude des sociétés criminelles,
00:09:49 des individus criminels.
00:09:50 Et la criminalistique, la colonnelle Pesan a parlé tout à l'heure de l'enquête
00:09:55 criminalistique, c'est la recherche de tous moyens de preuves par la science, c'est-à-dire
00:10:02 la balistique pour les balles, c'est-à-dire la biologie, c'est-à-dire la physique, c'est-à-dire
00:10:07 l'ADN.
00:10:08 Et l'enquête, à partir de maintenant, elle va se fonder sur la criminalistique.
00:10:13 Certains éléments, l'ADN par exemple, dans les os du petit garçon, peuvent aller très
00:10:20 vite, mais par la suite, il va y avoir des éléments par dizaines qui vont être recueillis
00:10:26 autour.
00:10:27 Les éléments en question, pour parler, devront être soumis à des réactions chimiques.
00:10:33 Les réactions chimiques prennent le temps qu'elles prennent.
00:10:36 Si pour faire apparaître telle molécule à la surface d'une réaction, à partir du
00:10:43 moment où un dibridos, par exemple, était soumis à une analyse, ça peut prendre des
00:10:47 jours ou des semaines.
00:10:48 Je ne pense pas qu'il faille s'attendre à avoir un résultat de l'enquête criminalistique
00:10:55 rapide.
00:10:56 Ça ne va jamais très vite.
00:10:57 Par exemple, l'analyse de certaines tâches, vous savez, des tâches de sang ou d'autres,
00:11:02 peut prendre des semaines.
00:11:03 Donc, le début, c'est-à-dire, oui, ce sont bien les os d'un tel ou d'un tel, donc du
00:11:09 petit garçon en cause, ça va vite.
00:11:12 Et donc, ça a pu aller très vite parce qu'on a mis des hélicoptères à disposition.
00:11:16 Mais pour le reste, ça prendra, hélas, plus de temps.
00:11:19 Et à l'heure actuelle, on ne sait pas, on ne sait rien.
00:11:22 On ne sait pas si l'enfant a été assassiné, s'il est tombé de lui-même, s'il a été
00:11:29 traîné.
00:11:30 Ça, les restes du corps, c'est horrible, naturellement, mais par des bêtes, etc.
00:11:34 Donc, on ne sait rien de tout ça.
00:11:36 Il faudra des semaines pour l'asphalte.
00:11:37 Mais pas un dénouement.
00:11:39 J'allais dire, quel qu'en soit le dénouement, cette affaire restera, ça prendra un mètre,
00:11:43 je veux dire, dans les esprits, il marquera les mémoires.
00:11:46 Et c'est ainsi dans toute société parce qu'on touche au symbole même de la pureté absolue,
00:11:51 de l'innocence.
00:11:52 Écoutez ce qu'on dit, puis vous réagirez juste après à la Bauer ce matin.
00:11:55 Je crois que l'affaire Emile restera pour longtemps, très longtemps dans les mémoires.
00:12:00 J'espère qu'elle aura une solution, c'est-à-dire une clarification sur les conditions du décès.
00:12:06 Et si ce n'est pas un décès accidentel, qu'elle aura une solution pénale.
00:12:10 Car si je suis très compréhensif et que mon rôle en criminologie n'est pas de juger,
00:12:17 je ne suis pas professeur de morale, c'est aussi de punir.
00:12:21 Et parce qu'il faut punir quand on s'attaque spécifiquement à ceux qui sont les plus
00:12:25 faibles et les plus fragiles.
00:12:26 J'ai beaucoup entendu ces dernières heures, certains parlaient de fascination morbide
00:12:30 quand il y a ce genre d'affaires.
00:12:31 Moi je crois plus, mais je ne sais pas si c'est votre cas, à une sorte de projection.
00:12:35 C'est-à-dire on se dit, on voit tous notre enfant, l'enfant évidemment d'une société,
00:12:40 etc.
00:12:41 On se dit voilà, comment protéger cette pureté absolue, ce symbole de l'innocence ?
00:12:45 Évidemment, cette affaire comme d'autres, je rappelle qu'il y a près de 43 000 disparitions
00:12:51 d'enfants parents.
00:12:52 Évidemment qu'elle suscite une inquiétude, une préoccupation existentielle, un sentiment
00:13:00 profond d'inquiétude lorsque l'on est parent.
00:13:03 Donc la projection affective et de protection vis-à-vis de son enfant, elle est inéluctable
00:13:10 à chaque fois que l'on entend ces faits malheureusement divers qui concernent l'enlèvement et le
00:13:16 décès de plusieurs enfants.
00:13:18 C'est Michel Foucault et Michel Perrault, historienne, qui ont beaucoup travaillé sur
00:13:26 ce qu'implique le narratif du décès d'un enfant.
00:13:30 Et la difficulté malheureuse, c'est de pouvoir trouver un juste milieu, une nuance entre
00:13:37 l'intimité de la famille à respecter et ce qu'appelait le sociologue Serge Tisseron
00:13:42 l'extimité, c'est-à-dire le malheureux dévoilement des fragments de vie de cette
00:13:47 famille qui, malgré évidemment le communiqué de presse que l'on respecte à travers l'avocat
00:13:53 de la famille qui demande de respecter le deuil et la solitude et la protection de la
00:14:01 famille, eh bien il y a malheureusement, je ne vais pas dire une curiosité malsaine,
00:14:06 mais évidemment qu'elle suscite aussi des questionnements de la part de journalistes,
00:14:10 de la part de philosophes, de la part de sociologues, de la part d'écrivains, lorsque un dramatique
00:14:16 événement comme celui d'Émile, eh bien se produit, s'est produit, se produit et
00:14:21 continuera de se produire.
00:14:22 Il y a quelque chose d'assez singulier, et peut-être que c'est tant mieux et vous
00:14:26 nous l'expliquerez dans quelques instants, maître Sarah Salban, c'est le silence ou
00:14:30 la discrétion de la justice, du juge d'instruction, et ça c'est vraiment en rupture avec les
00:14:35 affaires des dernières décennies et là des affaires plutôt criminelles.
00:14:39 Vous nous direz pourquoi une telle discrétion et prudence ? Et tout d'abord, on va se
00:14:42 rendre sur place avec Thibault Marcheteau, le hameau du Vernet, du Haut-Vernet maintenant,
00:14:49 malheureusement on le sait, on connaît la configuration, il est totalement fermé,
00:14:52 sanctuarisé, bunkerisé, imaginez quand même ce village avec une seule route pour accès,
00:14:57 Thibault Marcheteau et cette centaine d'enquêteurs qui sont sur place.
00:15:01 Absolument Sonia, la limite de cette fermeture, elle se trouve juste derrière nous avec Charles
00:15:09 Jouet, vous voyez cette barrière, cette route elle mène au Haut-Vernet, elle est bouclée
00:15:14 depuis maintenant hier pour laisser la place aux enquêteurs d'enquêter, de trouver des
00:15:19 indices mais également pour la tranquillité des habitants du Haut-Vernet, environ une
00:15:23 trentaine de personnes, des moyens importants qui sont mobilisés par la gendarmerie nationale
00:15:28 avec notamment ces experts.
00:15:30 Je vous propose d'écouter le colonel de gendarmerie qui détaille un petit peu l'action
00:15:33 de ces experts.
00:15:34 On fait venir les meilleurs, on fait venir ceux qui ont une expertise la plus haute au
00:15:42 niveau international et c'est ce qu'on possède grâce à l'institut de recherche criminelle
00:15:47 de la gendarmerie nationale de Pontoise.
00:15:48 Nous avons une équipe de très haute expertise d'environ une dizaine de personnes entre
00:15:55 l'IRCGN et le centre national de Gramma, le centre national Sinophila et plus bien entendu
00:16:04 la section de recherche de Marseille et les enquêteurs de manière générale de la cellule
00:16:09 nationale d'enquête qui travaille sous la direction des juges d'instruction d'Aix-en-Provence.
00:16:15 Alors les recherches elles vont se poursuivre toute la journée à la recherche donc des
00:16:24 ossements ou encore d'une intervention humaine ou animale et dans un deuxième temps elles
00:16:28 vont se poursuivre également à Pontoise au siège de l'IRCGN pour analyser les ossements
00:16:33 qui ont été ramenés par une randonneuse samedi, qui ont été transportés à Pontoise
00:16:37 par hélicoptère pour essayer de comprendre les circonstances de la mort d'Emile.
00:16:41 Est-ce un accident ou est-ce criminel ? C'est la réponse à ces questions que vont tenter
00:16:46 d'apporter les enquêteurs dans les prochaines heures.
00:16:48 Merci à vous Thibault Marchotteau.
00:16:51 Je le disais Maître Sarras-Salmane, par rapport à d'autres affaires, qu'elles soient criminelles
00:16:55 ou pas, il ne s'agit pas de comparer les affaires mais plutôt les prises de parole.
00:17:00 Nous avons eu le commandant Bardi qui est commandant du groupement de gendarmerie mais
00:17:04 pas le côté judiciaire.
00:17:06 Oui mais parce qu'avant il communiquait beaucoup, souvenez-vous dans l'affaire Grégory ou même
00:17:09 dans l'affaire Fiona en 2013, il y avait presque un point presse par jour et ça nuisait au
00:17:13 travail des enquêteurs ou même beaucoup plus loin on avait l'affaire Marion Wagon, moi
00:17:17 j'étais je crois en maternelle, c'était sur les briques de lait, il y avait des appels
00:17:20 à témoins tous les jours, c'était il faut la retrouver, il faut la retrouver et ça
00:17:24 nuit au travail des enquêteurs.
00:17:25 Là que font les enquêteurs, que fait la justice ? Ils travaillent sérieusement pour préserver
00:17:30 le secret de l'enquête et de l'instruction.
00:17:32 Donc je trouve que c'est mieux parce qu'on ne sait pas le dénouement.
00:17:34 Là on a retrouvé le corps, peut-être qu'il aurait pu être séquestré, souvenez-vous
00:17:37 en Autriche on avait eu Natacha Kampuch qui a été séquestré près de 10 ans.
00:17:41 Donc tant qu'on n'a pas retrouvé le corps, on ne peut jamais exclure que l'enfant soit
00:17:45 vivant.
00:17:46 Donc je pense qu'il faut communiquer le moins possible et on le voit même dans le traitement
00:17:49 médiatique, tout le monde reste extrêmement précautionneux.
00:17:51 On ne sait pas si c'est une piste accidentelle ou c'est une piste criminelle à ce stade.
00:17:56 Donc je pense que c'est beaucoup mieux, même pour le deuil de la famille et surtout, bien
00:18:00 sûr surtout aussi pour l'enquête, c'est très très important.
00:18:03 Et la famille, j'ajouterais, va pouvoir enfin commencer son deuil parce que tant qu'on n'a
00:18:07 pas retrouvé le corps, c'est impossible de commencer son deuil.
00:18:10 On se dit ça peut être comme Estelle Mouzin, on ne retrouve jamais le corps.
00:18:12 Non, je ne sais plus si on l'a retrouvé dans l'affaire Estelle Mouzin, mais dans l'affaire
00:18:15 Fiona, on ne l'a jamais retrouvé.
00:18:17 La mère a dit que le corps était là, il n'était pas là.
00:18:20 Alain Bohort, qu'on écoutera de nouveau, nous a parlé d'une affaire où depuis je
00:18:24 crois une quarantaine d'années, le corps n'a pas été retrouvé.
00:18:28 Alors là, en tous les cas, est-ce que la famille pourra entamer son processus de deuil ?
00:18:33 Mais est-ce qu'on peut vraiment faire son deuil quand on a perdu son enfant dans ces
00:18:35 conditions ?
00:18:36 C'est la véritable question, évidemment.
00:18:37 Ils ont lancé une cagnotte, il me semble.
00:18:40 Voilà, exactement.
00:18:41 Beaucoup beaucoup d'émotions, Arthur, de votre aigre.
00:18:43 Est-ce qu'on peut s'arrêter aussi ? Parce que là, nous sommes dans un village aussi,
00:18:45 je veux dire, pas typiquement français, parce que ce hameau est très particulier.
00:18:50 Il y a peu d'âmes qui y vivent.
00:18:52 Pour y accéder, c'est vraiment extrêmement difficile.
00:18:55 Et j'insiste sur cela parce qu'on ne se rend pas compte.
00:18:57 Ce n'est pas seulement une route escarpée, c'est quand même quelque chose, une zone
00:19:02 qui est un petit peu isolée et coupée en tous les cas du reste et des autres communes.
00:19:08 Regardez l'émotion sur place, très très forte, évidemment, depuis quelques heures.
00:19:11 C'est un sujet de Corentin Alonso.
00:19:14 C'est dans l'unique rue de ce hameau de 25 habitants, rattachée au village du Vernet,
00:19:19 entre Gap et Dignes-les-Bains, qu'Emile avait été aperçu la dernière fois, le 8 juillet.
00:19:24 L'annonce de la découverte de ces ossements marque la fin des espoirs pour les habitants
00:19:29 de la commune.
00:19:30 J'avais un peu l'espoir qu'ils soient encore vivants, dans de bonnes conditions, puisque
00:19:35 c'était tellement mystérieux qu'un mystère, il n'y a pas de… toutes les hypothèses
00:19:40 pouvaient être imaginées, en tous les cas, celle-là pouvait être envisagée.
00:19:43 Maintenant, c'est terminé.
00:19:45 Donc, ce qu'on peut faire, c'est penser à sa mémoire.
00:19:48 L'heure est au deuil pour la centaine d'habitants.
00:19:51 C'est tout un village qui souffre de la perte de l'un des siens.
00:19:54 Perdre un petit enfant, c'est difficile.
00:19:58 Et pour le maire d'une commune, c'est une des choses les plus difficiles qui soient.
00:20:03 De mettre la disparition d'un enfant dans la commune.
00:20:06 Les circonstances et la cause, on les saura.
00:20:10 Je veux encore une fois rendre hommage au régendarme Marie pour le travail qu'il effectue.
00:20:16 Le maire appelle les curieux et les promeneurs à respecter la tranquillité de ses habitants.
00:20:21 L'émotion, elle est toute naturelle, mais peut-être elle est encore plus dans ces parties
00:20:29 aujourd'hui de France qui sont isolées, qui autrefois étaient sanctuarisées, etc.
00:20:34 Arthur de Vatrigan ?
00:20:35 C'est surtout un petit monde.
00:20:37 Vous avez pendant neuf mois des caméras qui sont braquées sur vous,
00:20:40 avec des enquêteurs professionnels, mais aussi des journalistes qui fouillent dans les poubelles,
00:20:47 qui remuent des choses.
00:20:48 Et malheureusement, dans toutes nos histoires, on a tous un peu des zones d'ombre.
00:20:52 On les a vu remonter jusqu'à très longtemps.
00:20:54 Et ce n'est jamais bon pour un petit village de revoir des vieilles affaires sortir
00:20:59 ou d'ailleurs des nouvelles informations dont ils ignoraient l'existence.
00:21:05 Ça n'aide pas pour la solidarité, mais là on se rend compte quand même,
00:21:08 peut-être encore plus quand on est dans cette zone géographique,
00:21:11 dans cette architecture assez particulière, de la petitesse de l'être humain,
00:21:17 c'est-à-dire notre fragilité.
00:21:18 Parce que là, en effet, vous dites que c'est l'innocence qui est attaquée,
00:21:21 évidemment, c'est un parent qui perd un enfant,
00:21:26 c'est des questions éternelles et c'est une injustice sur laquelle
00:21:31 on prend des interrogations et jamais de réponses.
00:21:34 Et donc là, on se redit, finalement, malgré nos progrès de la science,
00:21:39 malgré le talent, malgré les efforts de tous les enquêteurs,
00:21:43 les réponses que vont donner les inspecteurs, la justice,
00:21:49 ne vont pas offrir d'apaisement, ils vont gommer quelques points d'interrogation,
00:21:52 mais il n'y aura pas d'apaisement.
00:21:57 Donc après, du point de vue de la famille,
00:22:01 ils ont affirmé qu'ils étaient catholiques, qu'ils avaient la foi.
00:22:03 Alors, il y passe une espérance première, irrationnelle,
00:22:07 de peut-être qu'il est vivant, à une deuxième espérance,
00:22:10 qui est celle de la résurrection, où on sait que quand on est catholique,
00:22:13 la résurrection n'efface pas les larmes, n'efface pas la douleur,
00:22:16 mais offre une espérance nouvelle, mystérieuse.
00:22:20 Et cet inconnu-là, justement, étonnamment, fait entrenir une petite flamme.
00:22:25 - Vous avez raison, on insiste, il y a une symbolique, évidemment.
00:22:29 Xavier Roffert, vous voulez ajouter un élément ?
00:22:31 - Dans cette région-là de France, on pense naturellement à Giono,
00:22:35 on pense aussi aux affaires d'Ominici.
00:22:38 Ce sont des TSE, ils ne parlent pas aux gens de l'extérieur.
00:22:41 Et c'est l'importance de l'implication de la gendarmerie nationale.
00:22:44 Les gendarmes sont les seuls à qui on fait confiance sur le monde extérieur.
00:22:48 Donc c'est important qu'ils soient là.
00:22:49 - Et on peut insister sur ce dispositif, Xavier.
00:22:51 C'est-à-dire qu'il y a d'abord ceux qui, comment dire, qui sanctuarisent la zone.
00:22:55 Et puis, il y a des équipes vraiment extrêmement spécialisées.
00:22:59 D'ailleurs, le commandant Bardi a parlé d'une technicité vraiment pointue
00:23:03 et qu'ils sont en train de travailler sur des fragments, sur des tâches,
00:23:06 sur des minuscules peut-être éléments.
00:23:08 Et là, pardonnez-moi l'expression, mais c'est le haut du panier.
00:23:11 En tout cas, c'est la crème de la crème des équipes de recherche.
00:23:14 - C'est un des domaines d'excellence de la gendarmerie.
00:23:17 Ils sont parmi les meilleurs au monde.
00:23:19 On les fait venir des fois de l'autre bout du monde
00:23:22 ou on les invite à venir à l'autre bout du monde pour des affaires extrêmement complexes.
00:23:26 S'ajoute à ça aussi un phénomène nouveau
00:23:29 qui rend la situation totalement différente de ce qu'elle était lors, par exemple, du petit Grégory,
00:23:34 il y a 20 ans, 25 ans en arrière, c'est l'universalisation de la téléphonie mobile.
00:23:40 Voilà, aujourd'hui, sur la planète, il y a 8 milliards d'êtres humains
00:23:44 et 8,6 milliards de téléphones portables.
00:23:47 Donc, tout le monde en a.
00:23:49 Et une grande partie non dite de l'enquête à l'heure actuelle
00:23:52 doit tourner autour des analyses portant sur la téléphonie.
00:23:58 Chose que les gens sachent peu.
00:24:00 Quand vous avez un téléphone portable dans votre poche,
00:24:03 vous êtes situé, borné.
00:24:06 Un député allemand, vert,
00:24:11 a fait un procès à une compagnie de téléphonie en Allemagne
00:24:15 pour dire "moi, combien mon téléphone me borne ?"
00:24:17 C'était plusieurs milliers de fois par jour.
00:24:19 C'est au centimètre près.
00:24:21 Donc, naturellement, ça se fait en silence.
00:24:24 Mais une partie de l'enquête porte sur ces affaires de téléphonie.
00:24:27 Évidemment, on va s'y arrêter, on va marquer une pause,
00:24:30 évoquer d'autres sujets.
00:24:31 Et à chaque fois, on reviendra en développant différents aspects.
00:24:34 Il y a beaucoup d'aspects.
00:24:35 Il y a le fait que ça marquera les esprits, quel que soit le dénouement.
00:24:38 Il y a le travail des enquêteurs.
00:24:40 Pourquoi j'insiste sur ce point ?
00:24:41 J'ai relu hier le livre d'Alain Bauer où on n'insiste pas suffisamment
00:24:47 parce qu'on dit "mais ça fait neuf mois".
00:24:48 Mais en fait, malheureusement, c'est rien.
00:24:51 Et il faut imaginer le travail des enquêteurs, la déception,
00:24:54 les montagnes russes, l'émotion aussi des enquêteurs, etc.
00:24:57 Donc, je voudrais insister sur ce point qui est peu évoqué.
00:25:00 Et puis malheureusement, l'actualité est ainsi.
00:25:01 Il y a cette menace terroriste pendant les fêtes.
00:25:04 Est-ce qu'il faut qu'on s'habitue à ce que les lieux de culte,
00:25:06 les églises soient surveillées ?
00:25:07 Est-ce que c'est un motif ?
00:25:09 Est-ce qu'on est rasséréné, si je puis dire,
00:25:11 quand on voit des forces de sécurité patriaux autour des églises
00:25:14 ou des lieux de culte ?
00:25:15 Parce qu'au contraire, dites, ce n'est pas normal.
00:25:17 La vraie question est celle-ci.
00:25:19 A-t-on le choix de ne pas s'habituer ?
00:25:20 Voilà la réponse qui est un peu connue,
00:25:23 puisqu'elle est dans la question, c'est juste après la pause.
00:25:25 A tout de suite.
00:25:25 Merci d'être avec nous.
00:25:30 La suite de notre programme, nous parlerons évidemment
00:25:32 de la priorité de l'enquête dans l'affaire du petit Émile.
00:25:34 C'est terrible à dire, mais évidemment,
00:25:36 l'objectif des enquêteurs consiste désormais à trouver
00:25:38 d'autres ossements appartenant à l'enfant.
00:25:41 Nous évoquerons aussi cette autre actualité.
00:25:44 C'est la menace prégnante, la menace terroriste,
00:25:46 vous allez le voir, ces églises qui sont protégées,
00:25:49 qui sont sanctuarisées.
00:25:51 Mais tout d'abord, le rappel des faits et des titres avec vous,
00:25:53 Charles-Michel.
00:25:54 Les inondations en Indre et Loire.
00:25:55 Le département est toujours en vigilance rouge.
00:25:58 Ce matin, la crue de la Vienne a atteint son pic.
00:26:00 La nuit dernière, dans les communes de Chinon et Siné,
00:26:02 plusieurs centaines de personnes ont été évacuées hier soir.
00:26:05 Nous sommes le 1er avril et ce début de mois s'accompagne
00:26:08 de quelques changements, la fin notamment de la vignette
00:26:10 d'assurance sur vos pare-brises ou encore le doublement
00:26:13 des franchises médicales.
00:26:14 Et puis dans la bande de Gaza, c'est la fin de l'opération
00:26:16 militaire près de l'hôpital Al-Shifa.
00:26:18 L'armée israélienne s'est retirée du complexe médical
00:26:21 après deux semaines d'opération.
00:26:22 Tzal précise y avoir éliminé plus de 200 terroristes.
00:26:25 La menace terroriste est malheureusement prégnante en France
00:26:30 et les lieux de culte en particulier, les églises,
00:26:32 sont particulièrement surveillées.
00:26:33 Alors la question, vous y avez un petit peu répondu,
00:26:36 cher Vincent Roy, faut-il s'habituer désormais
00:26:38 à ce que les églises et les lieux de culte
00:26:40 soient aussi surveillées ou alors est-ce qu'on ne doit pas
00:26:44 justement s'habituer à un tel dispositif ?
00:26:46 On va revenir d'abord sur ce dispositif sécuritaire
00:26:48 parce que ce n'est vraiment pas rien.
00:26:49 Ce sont véritablement des cordons qui sont autour des églises
00:26:53 pour cette fête religieuse, cette fête de Pâques.
00:26:55 Et tout cela est résumé par Pierre-François Altermat.
00:26:57 Des policiers au milieu des fidèles.
00:27:02 Ce matin de Pâques, les forces de l'ordre sont particulièrement
00:27:05 présentes autour des églises catholiques et temples protestants.
00:27:09 Le ministre de l'Intérieur a rappelé le niveau très élevé
00:27:12 de la menace terroriste et l'important dispositif policier déployé.
00:27:16 Il y a 13 500 policiers, gendarmes et militaires de Sentinelles
00:27:20 qui sont déployés ce matin sur 4 350 lieux de culte chrétiens,
00:27:25 protestants et catholiques, partout en France,
00:27:28 en Hexagone et en Outre-mer.
00:27:30 Et je voudrais remercier ces policiers, ces gendarmes,
00:27:32 ces militaires de protéger l'ensemble des édifices religieux
00:27:36 pour que le week-end de Pâques se passe le mieux possible.
00:27:38 Pour les fidèles, cette présence rassure,
00:27:41 mais réveille aussi une inquiétude plus profonde.
00:27:43 On ne se sent pas rassurés, on n'est pas tranquilles.
00:27:46 On a l'impression d'être dans un lieu où il se passe quelque chose,
00:27:51 forcément, alors on est inquiets.
00:27:55 Présentes depuis vendredi, les forces de l'ordre resteront mobilisées
00:27:58 jusqu'à lundi pour assurer la sécurité des offices religieux.
00:28:03 En fait, vous avez très bien résumé le dilemme, Vincent Mansell.
00:28:05 Nous n'avons pas le choix, mais en même temps,
00:28:07 on n'a pas envie de s'habituer à un tel décor dans nos pays
00:28:10 avec ces églises et ces lieux de culte surveillés, protégés.
00:28:13 Je vais être désagréable, cinq minutes.
00:28:15 On est en train de traiter les causes et pas les conséquences.
00:28:21 Je vous dis ça parce que Samuel Paty est décapité par un Tchétchène.
00:28:25 Dominique Bernard est attaqué et tué par un Ningouchi.
00:28:30 Pendant le même temps, vous mettez effectivement de la sécurité
00:28:36 devant les églises, devant les synagogues, devant maintenant les écoles,
00:28:44 bientôt devant les hôpitaux et dans le même temps,
00:28:48 vous laissez rentrer une immigration irrégulière
00:28:52 entre 200 et 300 000 personnes chaque année qui rentrent sur le territoire
00:28:57 et qui, pour certaines d'entre elles, pas toutes, Dieu soit loué,
00:29:01 sont propres à nourrir, à être présentes sur notre territoire
00:29:06 et à nourrir un islamisme délinquant.
00:29:09 Que voulez-vous que je vous dise ?
00:29:10 Je vous le répète, on traite les causes et pas les conséquences.
00:29:14 Vous faites ce constat alors que certains jugeront lucide,
00:29:17 d'autres peut-être un peu dur.
00:29:19 Est-ce que c'est la réalité ?
00:29:20 Est-ce qu'aujourd'hui, justement, on met une sorte de...
00:29:25 Non, je ne veux pas utiliser cette expression.
00:29:27 Est-ce qu'on lutte véritablement contre le terrorisme islamiste, Xavier Roffert ?
00:29:30 Le terrorisme islamique, c'est un générique.
00:29:34 Il faut savoir contre quoi on lutte précisément.
00:29:36 Depuis l'attentat de Moscou, sous le projecteur,
00:29:40 vous avez une entité islamiste qui s'appelle l'État islamique au Khorasan.
00:29:46 Qu'est-ce que c'est que le Khorasan ?
00:29:47 C'est une espèce d'entité géographique, de territoire, d'air géographique
00:29:52 assez indistinct qui se trouve entre l'est de l'Iran et puis l'Asie centrale
00:30:00 et les pays d'où venaient les terroristes dont vous avez parlé,
00:30:03 les Ingouts, les Tchétchènes, etc.
00:30:06 Donc c'est dans cette raison-là, entre le Caucase et puis l'Asie centrale, dirons-nous.
00:30:09 Cette entité terroriste, elle est très bizarre, elle est très curieuse.
00:30:13 À vrai dire, on ne sait pas où sont ses tenants et ses aboutissants.
00:30:16 L'État islamique lui-même, celui qui opérait à partir de l'Irak en 2014 et par la suite,
00:30:23 était considéré comme une entité curieuse.
00:30:26 On a retrouvé des papiers d'Oussama Bin Laden.
00:30:29 Après ça, son exécution et dans les papiers en question, il s'en méfiait.
00:30:34 L'individu qui avait fondé l'État islamique avait été détenu en Jordanie,
00:30:40 dont il était originaire, libéré très curieusement par l'État jordanien,
00:30:46 laissé partir et donc même chez Bin Laden, on se demandait
00:30:49 s'il n'était pas un agent provocateur ou quelque chose comme ça.
00:30:52 Donc tout ce qui tourne autour de l'État islamique est bizarre.
00:30:55 Et dans le cas de l'État islamique au Khorassan, comme sa triste spécialité
00:31:02 est toujours d'avoir monté des attentats en mode stratégie de l'attention,
00:31:06 visant des mosquées, visant des églises,
00:31:10 on comprend la protection pour les lieux de culte en France.
00:31:13 D'accord.
00:31:13 Ça tient à ça.
00:31:14 Ça tient à ça parce que la menace est forte, prégnante.
00:31:17 D'ailleurs, est-ce que sur la communication, là encore, moi j'ai une interrogation,
00:31:20 est-ce que vous diriez qu'il est tout à fait normal de communiquer
00:31:23 et de dire qu'il y a une menace très forte ?
00:31:24 Ou est-ce qu'il faudrait au contraire avoir une discrétion par rapport à ça ?
00:31:27 D'abord pour ne pas affoler, ce qui semble aussi évident.
00:31:30 Mettez-vous alors à la place des gens qui nous gouvernent.
00:31:35 "Ah ben on n'en a pas parlé, on pensait que c'était pas grave,
00:31:38 il y a 30 morts, qu'est-ce que vous voulez qu'on y fasse ? On ne peut pas."
00:31:41 C'est des informations qui sont données dès mois, voire plusieurs semaines après.
00:31:45 Donc c'est des éléments de communication et pour ceux qui nous gouvernent.
00:31:49 Et en même temps, on essaye tant de rassurer,
00:31:52 mais aussi de communiquer sur la menace pour montrer les moyens
00:31:56 qui sont déployés justement à l'approche des gens.
00:31:57 C'est intéressant ce que vous dites,
00:31:58 c'est d'y avoir pas besoin de regarder sur l'attentat des jouets à Notre-Dame de Paris.
00:32:02 Oui, mais justement il y a un problème là-dessus.
00:32:03 Parce qu'on est en train, évidemment on communique une information
00:32:07 qui par ailleurs est parfaitement anxiogène,
00:32:10 dans le même temps, ça permet de communiquer pour communiquer,
00:32:13 c'est-à-dire de dire, vous voyez, on s'en occupe.
00:32:16 Si on ne communiquait pas, on nous reprocherait le manque de transparence.
00:32:18 Bien entendu, mais dans le même temps, c'est totalement contre-productif,
00:32:22 parce que ça nous montre qu'on a un individu égyptien de 62 ans
00:32:26 qui est sur notre territoire, qu'on essaie d'expulser,
00:32:30 puisqu'à priori il n'a pas la nationalité française,
00:32:32 ou alors la double nationalité, qu'en sais-je, pour l'instant rien,
00:32:36 mais à priori il n'a pas la nationalité française,
00:32:38 et ça montre que cet individu n'avait rien à faire sur le territoire,
00:32:40 or il y était, et il y était avec de très mauvaises intentions.
00:32:44 Et la faiblesse, et les moyens.
00:32:46 Donc on peut se poser la question de savoir à qui profite l'information.
00:32:48 Donc pardonnez-moi, l'information sort comme quoi un attentat a été déjoué,
00:32:52 et en même temps, comme quoi un individu qui n'avait rien à faire
00:32:56 sur le sol hexagonal y est également.
00:32:58 Donc voyez-vous, à la fois attentat déjoué,
00:32:59 merci à nos forces de sécurité de renseignement,
00:33:02 et en même temps, mais que fait-il sur notre sol ?
00:33:03 Voilà.
00:33:04 Donc sommes nuls, si vous le dire.
00:33:06 On a déjà des informations supplémentaires sur ce qui s'est passé à Moscou.
00:33:10 C'est une affaire très grave.
00:33:12 Les individus, les quatre individus qui ont tiré dans le centre en question
00:33:15 venaient de Turquie.
00:33:17 Il y a des téléphones portables qui ont été interceptés.
00:33:20 À l'intérieur des téléphones portables,
00:33:22 il y avait non seulement les photos du centre qui était la cible de ces individus,
00:33:27 il y avait aussi les photographies de plusieurs mosquées à Istanbul.
00:33:31 Donc la réaction des services turcs a été immédiate.
00:33:35 Hier ou avant-hier, une quarantaine d'individus ont été arrêtés,
00:33:39 des kirghiz et d'autres qui venaient de la région, du Tadjikistan aussi,
00:33:46 ont été arrêtés à Istanbul.
00:33:48 Et c'est une affaire immense avec des métastases jusqu'en Syrie et jusqu'en Inde.
00:33:53 Et une inquiétude évidemment aussi pour la France.
00:33:57 Alors la question de la responsabilité politique plus largement,
00:34:00 je voudrais vous faire écouter la ministre Aurevoirger,
00:34:02 invitée de l'émission Le Grand Rendez-vous Europain, C News et Echos.
00:34:06 Je vais vous résumer ce qu'elle a dit.
00:34:08 On lui parlait de l'affaire du proviseur du lycée Maurice Raven,
00:34:14 et elle dit que c'est la responsabilité de tous.
00:34:18 Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
00:34:19 Ça nous a rappelé d'ailleurs ce qu'avait dit sur le même plateau Gérard Larcher.
00:34:23 C'est la responsabilité politique des gouvernants qui agissent depuis 40 ans en France.
00:34:27 Non, ce n'est pas de la responsabilité collective des citoyens, je suis désolée.
00:34:32 Le frérisme s'est installé en partie grâce à certains politiques en France, je suis désolée.
00:34:37 Elle a complètement tort.
00:34:39 Vous pensez quoi ? Que c'est ce genre de propos pour diluer une responsabilité ?
00:34:42 Ou est-ce qu'elle se dit que c'est une société aussi ?
00:34:45 Ça donne la culpabilité à chacun et finalement on devient tous auteurs ou responsables de ses actes,
00:34:51 alors que finalement les Français ne demandent qu'à être protégés.
00:34:54 C'est ce qui avait été également dit,
00:34:56 nous sommes collectivement responsables après le décès de Dominique Bernard.
00:34:59 Souvenez-vous que c'était le narratif politique de ce courage.
00:35:02 Oui, mais moi j'ai une vraie interrogation par sa responsabilité politique.
00:35:05 D'accord, mais pour Samuel Paty, il y avait eu tout un continuum de lâcheté aussi de ses propres collègues.
00:35:11 Ça fait partie aussi d'une société, il n'y a pas que la politique.
00:35:15 Il y a aussi la société médiatique, il y a aussi toutes les élites.
00:35:19 Bah si, il y a une responsabilité médiatique.
00:35:21 Ce n'est pas les médias qui ont joué.
00:35:22 Quand on vous explique qu'il n'y a pas de lien entre terrorisme, islamisme et immigration,
00:35:27 que non, les terroristes n'ont pas arrivé dans les bagages de l'immigration,
00:35:30 comme l'a affirmé France Info par exemple,
00:35:33 service public, bah si, c'est une responsabilité.
00:35:35 Qu'est-ce que t'as affirmé France Info ?
00:35:37 Je me rappelle de France Info qui avait expliqué au moment des attentats du Bataclan,
00:35:42 ils avaient même changé ensuite leur article en disant
00:35:44 "non, les terroristes ne viennent pas dans les bagages de l'immigration".
00:35:48 Bon bah si, et le problème c'est qu'à chaque fois ce sont les mêmes
00:35:51 qui, dès que vous sortez du narratif officiel, vous épinglent une cible dans le dos.
00:35:57 Alors là, je vous rappelle qu'on est presque 10 ans après Charlie et tout ça,
00:36:03 il a fallu attendre au moins 8 ans pour parler de terrorisme islamique.
00:36:07 Ça a mis un peu de temps.
00:36:09 À chaque fois c'est "non, pas d'amalgame", et à chaque fois on a un temps de retard.
00:36:12 Mais si vous regardez là, sur ce qui se passe sur les menaces,
00:36:14 les menaces elles cessent de se métamorphoser
00:36:16 et elles s'adaptent à nos différentes vulnérabilités.
00:36:21 Et Dieu sait qu'elles sont nombreuses.
00:36:22 Donc vous avez deux types d'opérations.
00:36:24 Vous avez les opérations pilotées, organisées, ce qui s'est passé à Moscou,
00:36:27 et vous avez ce qu'on dit les "loups solitaires".
00:36:29 - De moins en moins solitaires, comme le disent les spécialistes.
00:36:32 - Oui, c'est ce qu'ils en appellent les "loups solitaires".
00:36:33 Et les bataillons c'est quoi ?
00:36:34 Vincent l'a rappelé, les frontières, les migrations.
00:36:37 Vous avez les prisons qui sont la pépinière de radicalisation.
00:36:41 Si vous êtes chasseur de tête pour l'islamisme,
00:36:43 vous allez en prison, vous vous tapez dedans et vous en récupérez 10.
00:36:46 Vous avez Daesh, il ne faut pas oublier, Daesh en Syrie,
00:36:48 le français était la langue principale, il y avait des quartiers français,
00:36:51 vous avez des journaux français.
00:36:53 Et on dit qu'on a entre 1000 et 1500 qui sont revenus de Syrie.
00:36:56 - Les fameux revenants.
00:36:57 - Moi les infos que j'ai...
00:36:58 - Parle-moi en prison.
00:37:00 - Ils ne sont pas tous en prison,
00:37:01 parce que les infos que j'ai, c'est plutôt 10 000.
00:37:03 - Ils ne sont pas tous en prison ?
00:37:05 - Ah non, ils ne sont pas tous en prison.
00:37:06 - Les revenants de Syrie...
00:37:07 - Non, mais il y en a qui sont revenus par des voies illégales.
00:37:09 - Ah bien sûr.
00:37:10 - Je parle de ça là, moi.
00:37:11 - Les revenants officiels sont en prison,
00:37:13 les revenants non officiels, ils sont bien plus nombreux,
00:37:15 organisés, armés, et je vous rappelle qu'en plus,
00:37:18 il y a des journalistes qui leur envoient des petits chèques.
00:37:21 - Là, vous parlez de des journalistes...
00:37:23 - Pardon, c'est quand même excusé.
00:37:25 - ... qui ont été condamnés.
00:37:26 - Pardon, la condamnation là-dessus,
00:37:28 c'est-à-dire qu'il y a des gens qui n'attendent même pas
00:37:29 que la guerre soit perdue pour collaborer.
00:37:32 Pardon, la condamnation est un peu légère,
00:37:34 et je trouve qu'on est passé un peu rapidement...
00:37:35 - On n'en a pas beaucoup parlé, je me dis.
00:37:36 - Et ensuite, vous avez, et là Bruno Le Maire l'a reconnu enfin,
00:37:39 vous le savez depuis 2012,
00:37:40 qu'il y avait un lien entre drogue et islamisme.
00:37:42 C'est-à-dire que le trafic offre des bataillons de djihadistes,
00:37:45 parce que l'islam va avoir une porte de sortie.
00:37:47 Donc vous avez la frontière, on ne sait pas gérer.
00:37:49 La prison, on ne sait pas gérer.
00:37:50 Le retour des français syriens, on ne sait pas gérer.
00:37:53 - Non, je t'épuie là.
00:37:54 - Et le trafic de drogue, on ne sait pas gérer.
00:37:55 - Mais là, c'est un tableau apocalyptique.
00:37:57 - Et donc c'est une réalité.
00:37:58 Donc forcément, la menace, elle est là,
00:38:00 parce qu'on ne sait pas gérer au départ le noyau dur, en fait,
00:38:04 de ces gens qui vont ensuite tuer d'autres Français.
00:38:06 Le drame, il est là.
00:38:07 - Ceci expliquant cela, vous avez des policiers
00:38:12 devant les églises, devant les synagogues, devant...
00:38:14 - Mais ce n'est pas nouveau.
00:38:15 - C'est la conséquence de tout ça.
00:38:16 - Ce n'est pas nouveau, mais je trouve que c'est un décor,
00:38:18 un contexte qui devient familier, qui devient régulier.
00:38:21 - En l'exemple de l'attentat de la rue Copernic,
00:38:24 depuis, en 1980, si on va à la synagogue de Copernic,
00:38:27 même pour un shabbat, il y a des policiers partout
00:38:29 et ça se déplace.
00:38:30 Là, j'étais à une conférence de Bernard-Henri Lévy,
00:38:32 il y a 15 jours, à la salle Pléiel.
00:38:34 Donc, ce n'était pas un lieu de culte.
00:38:35 Il y avait la police absolument partout
00:38:37 parce que le sujet était Israël.
00:38:39 Donc maintenant, ce n'est pas seulement les lieux de culte,
00:38:41 c'est dès qu'il y a un lien avec une religion,
00:38:44 nous mettons la police partout.
00:38:45 - Vous avez parfaitement raison.
00:38:46 Alors, est-ce que c'est une démonstration de force
00:38:47 ou un aveu de faiblesse d'une société qui doit se surcroiser ?
00:38:50 - C'est un aveu de faiblesse parce qu'on est obligé de mettre un bunker
00:38:51 pour éviter quelque chose qui pourrait déraper très, très vite.
00:38:55 - On va continuer à en parler.
00:38:56 On marque, non pas une pause,
00:38:57 mais ce rappel des titres avec vous, Mickaël.
00:39:00 - Les fouilles ont repris ce matin dans le hameau du Haut-Vernay.
00:39:04 Des camions d'identification criminelle sont arrivés.
00:39:07 La zone où les ossements d'Émile ont été retrouvés
00:39:09 va être passée au pagne-fin.
00:39:11 Premier déplacement en Chine pour Stéphane Séjourné.
00:39:13 Une visite pour célébrer les 60 ans de relations diplomatiques
00:39:16 entre Pékin et Paris.
00:39:17 Le ministre des Affaires étrangères participera notamment
00:39:19 au lancement de l'exposition "La cité interdite et le château de Versailles".
00:39:23 Et puis le cannabis récréatif, désormais légal en Allemagne.
00:39:26 Depuis hier soir minuit, son usage n'est plus un délit.
00:39:29 L'Allemagne devient ainsi le premier grand pays de l'Union européenne
00:39:31 à faire ce choix.
00:39:32 Une réforme qui, selon Berlin, permettra de lutter plus efficacement
00:39:35 contre les trafics.
00:39:36 - Revenons en un instant sur les suites de ce qui est en train de se passer
00:39:41 dans le Haut-Vernay avec cette centaine d'enquêteurs
00:39:43 évidemment et dans une zone escarpée qui est sanctuarisée,
00:39:47 surprotégée.
00:39:48 Écoutons de nouveau le colonel Bardi sur ce qui est recherché.
00:39:51 - Il y a des limites de temps sur les investigations.
00:39:59 Tant que les enquêteurs auront besoin de travailler
00:40:02 dans un environnement sécurisé, la zone sera interdite.
00:40:06 Il n'y a pas de consignes particulières qui ont été données aux habitants.
00:40:09 Néanmoins, l'agent Amery, qui est une force de contact,
00:40:13 qui est toujours très proche de la population,
00:40:16 et en fait accompagne bien entendu la population
00:40:22 et monsieur le maire au quotidien, de manière à ce que les gens
00:40:25 puissent vivre, on va dire, à minima, dans un peu de sérénité.
00:40:32 - Alors la priorité de l'enquête, ce qui est recherché,
00:40:34 ce que vous avez confirmé, Xavier Roffert,
00:40:37 c'est ce qu'a dit aussi ce matin Alain Bauer.
00:40:38 Écoutons-le.
00:40:39 - Des processus qui sont extrêmement importants à déterminer.
00:40:44 Je crois que pour l'instant, l'essentiel, c'est retrouver
00:40:47 le reste du corps du petit Emile.
00:40:50 Le reste du corps va permettre de déterminer éventuellement
00:40:52 la manière dont il est mort.
00:40:54 Est-ce que c'est par une agression extérieure ?
00:40:56 Est-ce que c'est par des éléments intérieurs ?
00:40:58 Il y a peu d'éléments qui restent malheureusement sur ce qui a été retrouvé,
00:41:01 le crâne et les dents, même si les dents laissent un peu plus d'espace
00:41:05 à la recherche en criminalistique que le reste.
00:41:09 - Ce qui est intéressant, parce qu'il y a souvent un phénomène
00:41:12 d'emballement médiatique, c'est ce que vous avez dit tout à l'heure,
00:41:15 Xavier Roffert, c'est-à-dire que ces découvertes sont un tournant,
00:41:18 mais pas un dénouement.
00:41:19 C'est-à-dire, effectivement, les équipes, les enquêteurs
00:41:21 sont allés très vite pour identifier les ossements du petit Emile,
00:41:24 mais que maintenant, c'est un autre travail qui commence
00:41:27 et qui n'aura pas la même vitesse ni sérénité.
00:41:29 - Bien sûr, ce sont des analyses chimiques,
00:41:32 ce sont des analyses sur des fragments.
00:41:35 Il y a des réactions qui doivent s'opérer dans un laboratoire
00:41:41 et elles prennent le temps qu'elles prennent.
00:41:43 C'est-à-dire qu'on ne peut pas les hâter sous prétexte
00:41:46 qu'il faut avoir quelque chose pour le journal de 20 heures.
00:41:49 - Est-ce que, je vais poser la question également,
00:41:52 ce matin, semble-t-il, dans toutes ces grandes affaires,
00:41:55 le système n'est plus le même pour les gardes à vue ?
00:41:58 C'est-à-dire qu'auparavant, il y a quelques années,
00:41:59 il y avait une sorte de filet dérivant et puis on le retirait
00:42:04 et puis on le mettait en garde à vue, un petit peu,
00:42:06 beaucoup de gens, alors que maintenant,
00:42:07 on attend d'avoir vraiment des faisceaux très précis,
00:42:10 concordants pour imaginer des gardes à vue.
00:42:13 Est-ce que c'est ce qui pourrait arriver aussi ?
00:42:15 Éventuellement, nous ne sommes pas là dans cette affaire.
00:42:17 - Jusqu'à présent, on aimerait qu'un être humain soit
00:42:20 directement ou indirectement impliqué dans l'affaire en question.
00:42:24 On n'en sait rien, en réalité.
00:42:25 On n'en est pas du tout à l'épisode où un individu
00:42:30 serait considéré comme personne à l'entendre ou suspect.
00:42:34 - Est-ce qu'on peut y venir dans ce cas-là ?
00:42:37 C'est important par rapport à ce que vit cette famille.
00:42:40 - Et puis, comme il n'y avait pas de suspect,
00:42:42 pour terminer le propos de M. Roffert,
00:42:44 c'est que sans suspect, on n'a pas pu faire de reconstitution,
00:42:46 mais une mise en situation.
00:42:47 Et cette mise en situation, je dis, n'a pas porté ses fruits,
00:42:50 puisqu'elle avait pour objectif de confronter
00:42:53 les différents témoignages recueillis depuis le 8 juillet dernier,
00:42:56 de trouver d'éventuelles incohérences.
00:42:58 Cela n'a pas permis d'avancer sur la piste.
00:43:01 En tout cas, il n'y a pas eu de garde à vue.
00:43:03 Et cette découverte n'est pas une conséquence
00:43:05 de cette mise en situation.
00:43:07 Cette famille, il va falloir qu'elle se reconstruise.
00:43:09 Elle a mis beaucoup d'espoir et s'est retournée vers sa foi,
00:43:14 sa religion, puisque c'est cette foi, cette religion
00:43:18 qui a permis de trouver le courage de prendre aussi la parole
00:43:22 auprès de nos confrères de famille chrétienne.
00:43:23 Mais ils restent très dignes et demandent aussi
00:43:25 est-ce qu'on les laisse tranquilles le temps du deuil ?
00:43:28 D'autant que, pour reprendre d'autres affaires,
00:43:32 et là, je ne fais pas du tout de comparaison
00:43:33 avec l'affaire du petit Grégory,
00:43:35 mais on sait ce qui s'est passé autour de la maman, etc.
00:43:38 Donc, il y a une forme de pression, de regard aussi,
00:43:41 qui peut être soit, je ne sais pas du tout,
00:43:43 dans le village, peut-être que c'est tout l'inverse,
00:43:44 c'est une solidarité, il faut l'espérer,
00:43:46 soit il peut y avoir aussi des regards spécifiques.
00:43:49 Ce qui est frappant dans cette affaire, entre autres,
00:43:52 ce qui est frappant, c'est qu'on a hargué tout à l'heure
00:43:55 de la discrétion de la justice.
00:43:58 Mais c'est également la discrétion de cette famille,
00:44:01 de cette famille dont on a répété à l'envie d'ailleurs
00:44:05 que c'était une famille très catholique,
00:44:07 dont la foi circulait bien dans cette famille, si j'ose dire.
00:44:13 Et par conséquent, la discrétion de cette famille
00:44:17 implique un certain nombre de fantasmes.
00:44:19 On ne s'exprime pas, on sait peu de choses d'eux,
00:44:21 tout cela, ce n'est même plus de la discrétion,
00:44:24 c'est pire que ça.
00:44:26 Non, c'est vraiment, on sait très peu de choses
00:44:29 et c'est propre, précisément, à nourrir un certain nombre de fantasmes.
00:44:33 - Et sur place, on le ressent en plus,
00:44:34 parce que je me suis rendue au Verné en juillet
00:44:38 et aussi là, il y a quelques jours,
00:44:40 personne ne souhaite vraiment s'exprimer dessus,
00:44:43 par dignité, par respect pour la famille,
00:44:45 mais aussi parce que personne ne veut s'en mêler,
00:44:47 ni avoir l'étiquette aussi accusatrice,
00:44:51 puisque chacun se regarde,
00:44:53 chacun essaye aussi de se rejeter la faute.
00:44:56 Il y a un riverain qui m'expliquait,
00:44:58 à chaque balade, j'essaye de trouver un indice,
00:45:00 j'essaye de m'impliquer aussi dans cette affaire.
00:45:03 Le maire a souhaité communiquer,
00:45:05 parce qu'il a dit "j'en ai marre qu'on dise de mon village
00:45:07 que c'est un village reclus,
00:45:08 un village qui ne souhaite pas communiquer".
00:45:11 Donc même sans éléments de réponse,
00:45:12 le maire a gentiment ouvert la salle municipale jeudi
00:45:15 pour accueillir tous les journalistes,
00:45:16 donner un point presse,
00:45:18 même si les éléments sont vraiment très compliqués,
00:45:20 puisque ça relève du secret de l'instruction.
00:45:22 Mais on est sur une volonté quand même de communiquer,
00:45:26 mais sans preuve, sans corps.
00:45:28 Là désormais, on a quand même une piste,
00:45:30 mais il est compliqué aussi pour cette commune à la solidarité,
00:45:34 où tout le monde se connaît,
00:45:35 parce que tout le monde disait "mais c'est impossible
00:45:37 que ça arrive chez nous".
00:45:38 Maintenant, il va y avoir quand même des suppositions.
00:45:39 - Dans les autres affaires criminelles,
00:45:40 on entend par exemple le père s'exprimer,
00:45:42 prendre le micro aux côtés du procureur ou la mère également.
00:45:46 Et là ?
00:45:47 - Oui, mais dans le cas de l'hébergeur,
00:45:50 il a demandé que vraiment le deuil soit respecté,
00:45:52 que le temps du deuil soit respecté.
00:45:54 Il a demandé à ce qu'il n'y ait pas de voyeurisme malsain,
00:45:57 de voyeurisme morbide de la part de certains journalistes,
00:46:00 à l'instar de Marguerite Ursenach.
00:46:02 Vous vous souvenez de l'affaire Grégory ?
00:46:04 Donc effectivement, ce maire qui organise
00:46:05 une petite conférence de presse,
00:46:07 il le fait à huis clos pour que les simples éléments
00:46:10 dont l'enquête dispose,
00:46:11 ou les gendarmes disposent, pardon,
00:46:13 puissent être révélés, si j'ose dire, au compte-goutte,
00:46:16 au regard de l'enquête qui est diligentée
00:46:19 en temps et en heure, sans spéculation morbide,
00:46:23 sans imaginaire morbide,
00:46:25 sans vouloir même provoquer une curiosité malsaine
00:46:28 de la part de journalistes qui viendraient inscrire
00:46:30 un narratif en faux, encore une fois,
00:46:32 contre la volonté de la famille dont on doit respecter le deuil.
00:46:35 - Vous avez mille fois raison.
00:46:37 Pour l'instant, on va marquer une pause.
00:46:39 On y reviendra et vous verrez,
00:46:40 je voudrais faire une sorte de comparaison
00:46:42 avec d'autres affaires, pas du tout.
00:46:44 Des affaires, je ne fais pas de comparaison entre la nature,
00:46:46 des affaires, mais comment la presse se comporte,
00:46:48 comment la politique se comporte
00:46:50 et comment la justice se comporte.
00:46:52 Maître Asselineau, c'est très intéressant.
00:46:54 On voit qu'il y a une évolution dans notre société
00:46:56 qui est importante.
00:46:57 Alors, tout ça se fait évidemment
00:46:59 avec les chaînes d'information et l'immédiatité de l'information.
00:47:02 Mais il y a quand même... - Et les réseaux sociaux.
00:47:03 - Oui, davantage, vous avez raison.
00:47:04 - Ça porte un nom, ça s'appelle la culture de l'émotion.
00:47:08 - Écoutez, évitons-la.
00:47:09 On va essayer d'analyser sur d'autres angles.
00:47:11 A tout de suite.
00:47:15 - Merci d'être avec nous à la une de cette deuxième heure de Midi News.
00:47:18 Bien sûr, les suites de l'enquête autour du petit Émile.
00:47:22 Et puis, nous insisterons sur l'émotion, sur le soutien,
00:47:24 vous le verrez, apporté à la famille du petit garçon.
00:47:28 Autre sujet dans l'actualité, nous parlerons de cet humoriste,
00:47:31 il faut l'appeler ainsi, qui appelle quasiment à prendre les armes
00:47:34 si le Rassemblement national arrive au pouvoir.
00:47:37 Et puis, toute autre chose à la fin de cette émission,
00:47:39 la messe de Pâques.
00:47:40 Charles III, le roi, première apparition,
00:47:42 tellement scruté, on en parlera avec le compteur royal,
00:47:46 Bertrand Descaires, mais tout d'abord, le journal.
00:47:49 Rebonjour à vous, cher Michael.
00:47:50 - Rebonjour Sonia, bonjour à tous.
00:47:52 Et à la une de ce journal, l'enquête sur la disparition
00:47:55 du petit Émile qui a pris un nouveau tournant ce week-end.
00:47:59 Des ossements appartenant aux garçons ont été retrouvés
00:48:01 samedi par une promeneuse à seulement 2 km du Auvergné,
00:48:04 dans le village où tristesse et incompréhension règnent.
00:48:07 Écoutez l'émotion du maire François Balic.
00:48:11 - Vous êtes maire d'une commune, il y a quelqu'un qui disparaît,
00:48:15 un enfant de 12 ans et demi, donc maintenant,
00:48:18 on sait qu'il est décédé, donc je pense à lui, à sa mémoire.
00:48:22 Et je pense également très fort à ses parents,
00:48:26 parce que c'est perdre un petit enfant, c'est difficile.
00:48:31 Et pour le maire d'une commune, c'est une des choses
00:48:33 les plus difficiles qui soient, de mettre la disparition
00:48:38 d'un enfant dans la commune.
00:48:40 Les circonstances et la cause, on les saura,
00:48:43 parce que je veux encore une fois rendre hommage
00:48:47 aux gendarmeries pour le travail qu'ils effectuent.
00:48:49 - Dans le reste de l'actualité, les inondations en Indre-et-Loire.
00:48:54 Le département était toujours en vigilance rouge.
00:48:56 Ce matin, la crue de la Vienne a atteint son pic.
00:48:59 La nuit dernière, dans la commune de Chinon et Siné,
00:49:01 plusieurs centaines de personnes ont été évacuées hier soir.
00:49:04 Mais le préfet d'Indre-et-Loire précise que le pire est passé.
00:49:09 - On est à la fin de l'épisode.
00:49:11 Ça ne veut pas dire qu'on est à la fin de la crise.
00:49:14 La vigilance doit rester de mise.
00:49:16 La plupart des routes, le long de la creuse,
00:49:19 90% des routes sont rétablies et en bon état.
00:49:24 Ici, sur la Vienne, ça va prendre un peu plus de temps
00:49:28 et on ne peut pas garantir le bon état des routes.
00:49:30 Donc, il convient de rester prudent sur les routes
00:49:33 et il convient de rester attentif à l'évolution des eaux.
00:49:37 On annonce des pluies dans les départements
00:49:40 qui nous bordent au sud de l'Indre-et-Loire.
00:49:43 Ces pluies conditionnent aussi le niveau de la creuse et de la Vienne.
00:49:48 - C'est un week-end de Pâques sous haute sécurité dans notre pays.
00:49:52 Gérald Darmanin a demandé au préfet une vigilance XXL
00:49:55 face à la menace terroriste en France.
00:49:57 13 500 forces de l'ordre ont été mobilisées sur le territoire,
00:50:01 près des lieux de culte chrétien,
00:50:02 un dispositif qui rassure les fidèles,
00:50:05 notamment à Paris, à la paroisse Notre-Dame de l'Ascension.
00:50:08 - Oui, parce qu'au vu du climat, on ne sait jamais.
00:50:10 De nos jours, tout peut arriver.
00:50:11 J'espère honnêtement que l'atmosphère va rester telle qu'elle est.
00:50:14 Pour l'instant, l'église, je me sens encore bien
00:50:16 et en sécurité, c'est quelque chose auquel je ne pense pas.
00:50:18 J'espère que je vais continuer à ne pas me poser de questions
00:50:20 quand je vais à l'église.
00:50:20 - Pas nécessairement.
00:50:21 Je pense, après, que c'est peut-être le privilège
00:50:23 d'être dans un quartier un peu plus protégé.
00:50:25 Mais je n'ai jamais eu de problème de sécurité
00:50:28 en allant à l'église de mon côté.
00:50:29 Je pense que peut-être dans d'autres quartiers, c'est le cas.
00:50:31 - En ce qui concerne la présence policière,
00:50:33 je pense que si c'est nécessaire, je pense qu'il faut en avoir une.
00:50:40 Mais pour nous, et spécifiquement pour nous en tant que jeunes,
00:50:44 ça ne nous arrêtera pas pour le fait d'aller à la messe,
00:50:49 pour le fait de continuer à faire vivre notre église.
00:50:53 - Et voilà, Sonia, ce qu'il fallait retenir de l'actualité
00:50:57 à 13h sur CNews.
00:50:58 - Merci à vous, Mickaël.
00:50:59 Je remercie nos invités qui nous accompagnent,
00:51:02 Vincent Roy, Sabrina Madjeber, le criminologue Xavier Roffer.
00:51:06 On salue également, et je remercie, Arthur de Vatrigan,
00:51:08 maître Sarah Salman, et je salue notre spécialiste,
00:51:11 journaliste, police-justice.
00:51:12 Bonjour à vous, Tanguy Hamon.
00:51:13 - Bonjour, Sonia.
00:51:14 - Merci d'être là.
00:51:16 Ce sont des recherches qui se poursuivent, évidemment,
00:51:18 sur une zone complexe et escarpée.
00:51:20 Je le disais, imaginez un instant une sorte de huis clos
00:51:23 dans ce village, dans ce hameau où tout le monde se connaît,
00:51:26 avec cette charge émotionnelle extrêmement puissante.
00:51:28 Mais je voudrais d'abord qu'on insiste sur le soutien,
00:51:30 qui est très important.
00:51:31 Il y a une avalanche de réactions et puis un soutien fort
00:51:35 en direction des parents de la famille du petit Emile.
00:51:37 Regardez ces résumés par nos équipes.
00:51:40 - Créée après la disparition d'Emile par des proches des parents,
00:51:44 cette page a pour but de recenser toutes les initiatives de prière.
00:51:47 Elle dépasse désormais les 21 000 membres.
00:51:50 Depuis ce dimanche, plusieurs messages rendent hommage
00:51:53 aux petits garçons.
00:51:54 - Reposons en paix, Emile.
00:51:55 J'espère qu'on saura très vite ce qu'il t'est arrivé.
00:51:58 Ça me brise le cœur.
00:51:59 - Aujourd'hui, le Seigneur a accueilli le petit ange Emile
00:52:02 au paradis.
00:52:03 Après des mois à espérer te retrouver lors du long voyage
00:52:06 à sonner, de là-haut où tu es, nous pensons tous fort à toi.
00:52:10 - Les internautes pensent aussi aux parents.
00:52:13 De nombreux postes leur sont adressés.
00:52:15 - Une pensée pleine d'amour à ses parents et à Emile.
00:52:18 Mes prières vous accompagnent en ce jour et ceux qui suivront.
00:52:21 - Toutes mes condoléances, tout mon soutien aux parents d'Emile,
00:52:24 à ses grands-parents et à toute sa famille.
00:52:26 Je suis dévastée en espérant que la vérité éclate rapidement.
00:52:30 - Vous êtes dans nos prières, tout particulièrement aujourd'hui.
00:52:32 Et nous espérons que le Seigneur vous aidera à retrouver la paix.
00:52:35 Nous vous présentons toutes nos condoléances.
00:52:37 - Un chapelet a également été organisé par l'administrateur du groupe
00:52:41 afin de prier continuellement pour rendre hommage aux petits garçons.
00:52:45 - Et bien, et avec vous autant Guillaume, on va parler de ce basculement
00:52:48 tournant mais pas dénouement.
00:52:50 C'est très important d'insister sur cela.
00:52:51 C'est ce qu'a fait la porte-parole de la gendarmerie chez nous.
00:52:54 Elle affirme que la découverte des ossements du petit Emile n'est pas tout,
00:52:58 au sens où l'enquête est réorientée mais pas totalement bouleversée.
00:53:03 Écoutons-la tout d'abord.
00:53:04 - La découverte nous apporte des éléments nouveaux,
00:53:08 nous permet de fermer certaines portes.
00:53:13 Mais il faut qu'on continue à analyser les ossements
00:53:17 pour savoir s'ils ont d'autres choses à nous révéler,
00:53:19 d'autres indices aussi peut-être à trouver sur le site.
00:53:23 Ces ossements eux seuls ne vont pas forcément nous permettre de tout comprendre.
00:53:27 Mais ce sont des éléments nouveaux qui sont quand même très importants
00:53:32 pour la suite de l'enquête.
00:53:33 - Tanguy, c'est important d'insister sur cela,
00:53:35 parce que certains ont cru qu'on a présenté les choses
00:53:38 comme si c'était une forme de dénouement.
00:53:40 Pas du tout, c'est presque l'inverse.
00:53:42 - Exactement, c'est vrai qu'on est dans une situation très paradoxale,
00:53:45 puisque l'enquête a quand même fait un énorme bond
00:53:48 avec la découverte des ossements du petit Emile.
00:53:51 Mais au final, la seule chose dont on est certain aujourd'hui,
00:53:54 et c'est dramatique, c'est que le petit Emile est décédé,
00:53:57 puisque finalement la découverte de ces ossements
00:54:00 nous fait nous poser encore plus de questions qu'on en avait auparavant.
00:54:05 Des questions qui se regroupent en deux grosses questions majeures.
00:54:09 La première, c'est évidemment les causes de la mort du petit Emile.
00:54:13 Est-ce que c'est un accident ?
00:54:14 Est-ce qu'il aurait trébuché en marchant, s'est cogné la tête ?
00:54:17 Est-ce qu'il s'agit d'un accident avec un tiers, un homicide involontaire ?
00:54:21 On se rappelle de la piste d'une voiture qui aurait pu le percuter.
00:54:24 On avait parlé d'un engin agricole également.
00:54:27 Évidemment, la piste de l'homicide qu'on est obligé de rappeler également.
00:54:32 Rien ne dit avec certitude d'ailleurs que les analyses des ossements
00:54:35 vont permettre d'en savoir plus dans les prochaines heures, dans les prochains jours.
00:54:39 Puisqu'il se peut très bien, vu que le squelette n'était pas complet,
00:54:42 que les os que les gendarmes ont pu récupérer et analyser,
00:54:45 eh bien, il n'y a au final aucune trace de ce qui a pu se passer avec Emile.
00:54:49 Et la deuxième question, évidemment, c'est savoir comment est-ce que le corps s'est retrouvé là ?
00:54:55 Est-ce qu'il était là depuis le début et que les gendarmes sont passés à côté ?
00:54:59 Cela semble peu probable, mais c'est une possibilité qu'il ne faut pas écarter.
00:55:03 Est-ce que le terrain a changé avec la météo et que le corps s'est découvert ?
00:55:08 Et enfin, est-ce qu'il a été amené là ?
00:55:10 Amené là par un tiers ?
00:55:11 Amené là par une personne qui serait liée à la mort du petit Emile ?
00:55:15 Ou bien par un animal, c'est dramatique aussi,
00:55:18 mais qui serait saisi de son cadavre ou d'une partie de son squelette
00:55:22 et qui aurait déposé ses os à cet endroit ?
00:55:25 Vous avez raison, c'est une fresque de questions et de questionnements pour l'heure.
00:55:29 Avec vous, Maître Sarasmane, j'ai beaucoup de réactions.
00:55:31 On reviendra sur le rôle, ou plutôt la discrétion de la justice, du juge d'instruction.
00:55:36 Pourquoi peu de prise de parole ?
00:55:39 La seule, en tous les cas, la prise de parole officielle ce matin,
00:55:41 on va en parler avec Adrien Spiteri qui est sur place.
00:55:44 Adrien, c'était le colonel Bardi,
00:55:46 mais de manière très factuelle,
00:55:49 pour surtout et avant tout rappeler un dispositif et aucun élément
00:55:53 qui pourrait venir gêner le secret de l'instruction.
00:55:57 Exactement Sonia, ce gendarme a donné quelques détails
00:56:03 sur les équipes mobilisées sur place.
00:56:05 Au total, ce sont près d'une centaine de gendarmes qui sont présents ici,
00:56:10 dont notamment deux équipes synophiles,
00:56:12 c'est-à-dire des équipes accompagnées de chiens spécialisés dans la recherche de corps.
00:56:16 Et puis il y a également des drones et des hélicoptères
00:56:19 qui sont actuellement déployés, qui survolent la zone.
00:56:22 Le but, on l'a bien compris, c'est de trouver éventuellement de nouveaux ossements
00:56:26 ou de nouveaux indices dans cette affaire.
00:56:28 Une affaire qui a connu un rebondissement important samedi
00:56:31 après la découverte par une promeneuse notamment du crâne du petit garçon.
00:56:36 Ce crâne, il va être expertisé,
00:56:37 mais ces expertises, elles vont prendre plusieurs heures, voire même plusieurs jours,
00:56:41 mais elles sont évidemment très importantes pour connaître
00:56:44 notamment les circonstances de la mort du petit garçon,
00:56:47 quand est-il mort et surtout comment.
00:56:49 Cela va donc prendre plusieurs jours et pour le moment,
00:56:52 toutes les pistes sont étudiées par les enquêteurs
00:56:54 et plusieurs questions surtout restent en suspens.
00:56:57 Comment est-ce que ces ossements ont-ils pu être retrouvés dans une zone
00:57:00 pourtant déjà archi fouillée par les enquêteurs,
00:57:03 notamment cet été au travers des différentes battues qui avaient eu lieu
00:57:07 après la disparition du petit garçon, c'était le 8 juillet dernier.
00:57:12 Enfin, ce qu'on peut vous dire également,
00:57:14 c'est que le village du Auvergnay qui se trouve à environ 2 km
00:57:17 de là où nous nous trouvons avec Charles Bagé derrière la caméra
00:57:20 est totalement bouclé.
00:57:21 Décision qui a été prise par le maire pour assurer la tranquillité des habitants ici,
00:57:26 car peu de personnes veulent forcément s'exprimer.
00:57:28 Il y a beaucoup, beaucoup de journalistes ici sur place.
00:57:30 Évidemment, je vous remercie Adrien Spiteri.
00:57:33 Il y a, chaque famille vit ce deuil, cette disparition, cette tragédie à sa manière
00:57:40 et il ne s'agit pas du tout pour nous de l'interroger,
00:57:42 mais c'est de comprendre un silence qui peut aussi être conseillé par la justice.
00:57:46 Vous nous en parlerez dans quelques instants, maître Salman.
00:57:48 On écoute à ce sujet Alain Bauer, qui parle aussi d'une société du soupçon généralisé.
00:57:53 Écoutons-le.
00:57:55 Là, nous sommes dans l'ère du soupçon et de la recherche des éléments,
00:57:59 des traces et des preuves.
00:58:01 Mais au moins, est-on arrivé à progresser dans cette affaire en sortant de l'hypothèse
00:58:07 de l'enlèvement ou de la disparition par enlèvement, rapte ou kidnapping ?
00:58:12 Donc, on va resserrer massivement l'enquête au lieu de l'étaler
00:58:16 en regardant des milliers d'heures de vidéos de péage autoroutier,
00:58:20 de véhicules gris, blanc, de petites traces qui pourraient exister.
00:58:26 On va revenir à l'essentiel.
00:58:29 Bien. Et le rôle de la justice sur les parents, le silence ou pas des parents ?
00:58:33 Il y a un vrai silence. On voit une vraie différence.
00:58:35 Et ce silence est salutaire, à mon sens, pour le bon déroulé de l'enquête et de l'instruction.
00:58:40 Après, le silence des parents, ça peut être conseillé par l'avocat aussi,
00:58:43 qui lui dit "attention, ne parlez pas trop, tout va être analysé".
00:58:46 Si on prend l'exemple, c'est pour ça qu'on ne peut pas préjuger du silence.
00:58:48 Est-ce qu'ils sont coupables ou pas ?
00:58:50 Parce que les gens se disent parfois "ils ne parlent pas, peut-être qu'eux".
00:58:53 Véronique Courgeaux, souvenez-vous, dans l'affaire des bébés congelés,
00:58:56 les gens disaient "mais elle ne parle pas beaucoup,
00:58:57 je pense peut-être qu'elle n'a rien à se reprocher".
00:58:58 Ils analysent les choses. En fait, c'était elle.
00:59:01 Donc l'affaire Fiona, la mère pleurait devant la France entière, organisait des marches.
00:59:05 Les gens disaient "il faut l'aider, la pauvre".
00:59:06 Et c'était elle avec son compagnon.
00:59:08 Donc on ne peut pas savoir, il faut vraiment...
00:59:10 Moi, je sais que si j'étais l'avocate, j'aurais aussi dit "ne parlez pas trop,
00:59:13 de toute façon, tout ce que vous allez dire sera analysé sous le prisme de l'émotion
00:59:18 et ne jouera pas forcément en votre faveur".
00:59:19 Donc il faut aussi respecter le silence des parents.
00:59:22 Dans l'affaire Lola, par exemple, les parents n'ont pas parlé,
00:59:24 ce n'était pas la même chose, mais ils n'ont pas souhaité s'exprimer.
00:59:27 Et la justice non plus ne s'était pas beaucoup exprimée.
00:59:29 Donc maintenant, on voit une justice qui est très factuelle,
00:59:32 qui fait attention, notamment depuis aussi l'affaire Outreau,
00:59:35 où on avait eu des risques d'erreur judiciaire.
00:59:37 Donc maintenant, il faut faire attention, factuelle, pas d'émotion.
00:59:40 Et dès qu'on a quelque chose à dire, pas communiqué pour communiquer,
00:59:43 on voyait parfois des points presse quotidiens, de journalistes.
00:59:48 Donc ça, ce n'était pas bon non plus.
00:59:50 - Vous aurez apporté une rectification, je crois, à Sabrina Medjéber.
00:59:53 - Ce n'était effectivement pas Marguerite Fursonar,
00:59:55 je crois que ça devait être sous le coup de l'émotion.
00:59:56 C'était Marguerite Duras qui avait écrit ce texte.
00:59:59 Sublime, Christine, en parlant de Christine Villemin,
01:00:03 la mère de Grégory Villemin.
01:00:05 Moi, je souscris tout à fait à ce qu'a dit Alain Bauer,
01:00:08 c'est-à-dire la société du soupçon.
01:00:10 Mais on peut aussi rajouter la société du capitalisme immatériel,
01:00:13 qui a été consacrée par le sociologue Guillaume Erner,
01:00:17 qui est une société aujourd'hui qui se travaille autour du sensationnalisme,
01:00:21 autour de la surenchère, du petit élément
01:00:24 qui créera malheureusement le buzz
01:00:27 et qui pourra auréoler des journalistes-là en l'espèce
01:00:31 d'avoir pu avoir une information plus capitale que les autres
01:00:35 et ainsi nourrir par la divulgation de l'information
01:00:38 une forme d'honorabilité journalistique.
01:00:42 C'est la raison pour laquelle je pense que la famille a bien conseillé,
01:00:45 ou l'avocat a bien conseillé la famille, effectivement,
01:00:47 de se mettre un peu en retrait pour éviter toute divulgation d'éléments
01:00:52 qui seraient sujets à interprétation.
01:00:55 Dans l'affaire du petit Grégory, la société était partagée,
01:00:58 les journalistes avaient leur opinion,
01:01:00 et prenaient partie des écrivains, des écrivaines, etc.
01:01:04 Et évidemment avec un huis clos terrible pour la famille
01:01:08 et puis pour ce couple aussi.
01:01:10 On va insister quand même, parce que depuis le 8 juillet,
01:01:14 c'est bien ça Tanguy ?
01:01:15 8 juillet.
01:01:16 8 juillet dernier.
01:01:18 Imaginons aussi le calvaire de ses parents, évidemment,
01:01:21 qui va se poursuivre d'une autre manière.
01:01:23 On va insister sur ce séquençage, sur ce continuum d'enquête.
01:01:27 Je voudrais vraiment insister sur ce point,
01:01:28 c'est le rôle des enquêteurs, Vincent.
01:01:30 Quand vous dites séquençage, ça me fait froid dans le dos,
01:01:31 puisque là, je parle de l'information.
01:01:34 C'est-à-dire que comme nous sommes à l'heure des séries,
01:01:37 que les gens adorent qu'on leur raconte des histoires d'une certaine façon,
01:01:41 on est là effectivement dans une fiction séquencée.
01:01:44 Là, on vient de retrouver des ossements,
01:01:46 c'était le dernier épisode de cette série.
01:01:50 C'est pour ça que je suis partagé,
01:01:52 je comprends parfaitement ce que vous dites, Sabrina,
01:01:56 sur la discrétion des parents.
01:01:58 Moi, j'argue sur le fait que leur silence nourrit aussi des fantasmes
01:02:02 et qu'il n'y a pas de bonne solution en fait.
01:02:04 Si ils parlent, ça nourrit les choses.
01:02:05 Et puis le logiciel Anacrim est utilisé,
01:02:07 où c'est une méthode d'analyse criminelle
01:02:09 où on prend toutes les données et on les met dedans.
01:02:10 Donc s'ils parlent, on va aussi le mettre dedans.
01:02:13 Je ne suis pas certaine que ce soit préférable et que ça nourrisse.
01:02:15 Je ne dis pas qu'il y a une bonne solution.
01:02:18 Quoi qu'il fasse, il y a de toute façon...
01:02:20 La machine à fantasme fonctionne, à spéculation fonctionne
01:02:25 et c'est problématique en effet.
01:02:27 Et on va citer dans quelques instants,
01:02:28 pourquoi sur le travail des enquêteurs,
01:02:30 parce que ce ne sont pas des machines,
01:02:31 ce sont des hommes et des femmes au contact de cette famille
01:02:34 et qui ont gardé aussi espérance, foi,
01:02:37 justement pour retrouver peut-être à un moment cet enfant.
01:02:40 On va s'y arrêter juste après les titres.
01:02:42 Avec vous, Mickaël.
01:02:44 Les fouillons ont repris aujourd'hui au Haut-Vernay.
01:02:46 Les enquêteurs vont devoir déterminer si les ossements
01:02:48 retrouvés ce week-end étaient là depuis le début
01:02:51 ou s'ils ont été déplacés par un tiers.
01:02:54 Premier déplacement en Chine pour Stéphane Séjourné.
01:02:56 Une visite pour célébrer les 60 ans de relations diplomatiques
01:02:59 entre Paris et Pékin.
01:03:00 Le ministre des Affaires étrangères participera notamment
01:03:02 au lancement de l'exposition "La cité interdite et le château de Versailles".
01:03:06 Et puis le cannabis récréatif, désormais légal en Allemagne
01:03:09 depuis hier soir minuit.
01:03:10 Son usage n'est plus un délit.
01:03:12 L'Allemagne devient ainsi le premier grand pays de l'Union européenne
01:03:15 à faire ce choix.
01:03:16 Une réforme qui, selon Berlin, permettra de lutter
01:03:18 plus efficacement contre les trafics.
01:03:21 - Bien, prenons un peu de recul sur les derniers jours
01:03:23 et les dernières heures et imaginez tous ces mois.
01:03:25 Non, imaginez, c'est impossible.
01:03:27 Évidemment, dans la peau des parents,
01:03:29 mais aussi dans la peau des enquêteurs,
01:03:31 avec des rebondissements, avec de nouveaux éléments,
01:03:33 l'absence d'éléments à l'interrogation aussi
01:03:35 durant les premières 48 heures.
01:03:37 Faut-il ou pas utiliser ce qu'on appelle l'alerte,
01:03:41 la fameuse alerte enlèvement ?
01:03:42 Tout cela vous est résumé par Godrig Boei.
01:03:44 - Il est 17h15 lorsqu'Emile est aperçu pour la dernière fois.
01:03:51 Le petit garçon de 2 ans et demi venait d'arriver
01:03:54 pour les vacances d'été dans la résidence secondaire
01:03:56 de ses grands-parents maternels,
01:03:58 dans le bourg de 25 habitants du Haut-Vernay.
01:04:00 Ses parents n'étaient pas présents ce jour-là.
01:04:03 Deux voisins, avec des récits contradictoires,
01:04:06 affirment l'avoir vu dans la seule rue du Hameau,
01:04:08 en contrebas de la maison.
01:04:10 Le petit garçon venait de se réveiller de sa sieste à 16h30
01:04:14 et portait un haut jaune,
01:04:16 un short blanc et des chaussures de randonnée.
01:04:18 Il est 18h12 quand la gendarmerie est informée par les grands-parents
01:04:23 de la disparition de leur petit-fils.
01:04:25 Quelques minutes plus tard, à 18h40,
01:04:28 un important dispositif de recherche est mis en place.
01:04:31 Sont mobilisés une équipe synophile,
01:04:34 un hélicoptère, 22 gendarmes,
01:04:37 10 sapeurs-pompiers et des habitants volontaires du Vernay.
01:04:39 À 22h30, les moyens de recherche sont renforcés
01:04:43 par une seconde équipe synophile,
01:04:45 un drone et un hélicoptère équipés de caméras thermiques.
01:04:48 Les recherches se poursuivent jusqu'à 3h du matin, sans succès.
01:04:52 Tanguy, on va insister également sur le temps consacré à cette enquête.
01:04:58 Le colonel Bardi s'y est arrêté ce matin.
01:05:01 Il n'y a pas de limite de temps sur les investigations.
01:05:09 Tant que les enquêteurs auront besoin de travailler
01:05:13 dans un environnement sécurisé, la zone sera interdite.
01:05:16 Il n'y a pas de consignes particulières qui ont été données aux habitants.
01:05:20 Néanmoins, la gendarmerie, qui est une force de contact,
01:05:23 qui est toujours très proche de la population,
01:05:26 et en fait accompagne, bien entendu,
01:05:31 la population et monsieur le maire au quotidien,
01:05:34 de manière à ce que les gens puissent vivre, on va dire,
01:05:38 à minima, dans un peu de sérénité.
01:05:42 Evidemment, ce qui est dit est essentiel, d'abord pour un but d'apaisement,
01:05:47 si on peut utiliser ce mot dans une tragédie,
01:05:48 mais aussi pour des questions techniques,
01:05:51 pour les recherches et l'enquête qui se poursuit.
01:05:52 Bien entendu, l'enfant qui a disparu, qui est mort, avait deux ans et demi.
01:05:58 Le squelette d'un petit enfant n'est pas celui d'un adulte.
01:06:02 Quand on parle squelette, on parle en projetant l'idée
01:06:05 qu'un squelette, c'est un squelette.
01:06:07 Pas du tout.
01:06:07 Le squelette d'un petit enfant est extrêmement plastique, extrêmement souple.
01:06:11 Il y a des centaines de milliers d'années où les petits enfants tombent.
01:06:15 Donc, la nature, le côté darwinien, l'être humain, etc. a fait en sorte.
01:06:20 Et donc, pour être père de famille,
01:06:22 mon fils est tombé dégringoler tout un escalier,
01:06:26 un étage entier, cul par-dessus tête.
01:06:29 Il n'avait même pas un bleu.
01:06:31 Donc, c'est très robuste, un petit dôme.
01:06:33 Et c'est difficile d'imaginer que marchant et simplement en tombant,
01:06:38 il ait pu se tuer comme ça.
01:06:41 Ça paraît difficilement envisageable parce que nous sommes construits
01:06:44 avec la possibilité, justement, de faire des chutes quand on est petit.
01:06:48 En tous les cas, vous vous rappelez cet aspect-là et toutes les pistes restent ouvertes.
01:06:54 Tanguy, c'est vrai, on a rappelé, c'est vrai, depuis le 8 juillet dernier,
01:06:58 nous avons tous, tous les médias, suivi cette affaire avec quand même,
01:07:02 je pense, la discrétion nécessaire.
01:07:05 Et puis, quand il y a eu cette terrible découverte, nous en sommes là.
01:07:10 Ce sont quand même des mois et des mois d'enquête,
01:07:13 de travail aussi minutieux des enquêteurs.
01:07:15 Est-ce que vous pouvez nous évoquer ce qui s'est passé ?
01:07:18 L'enquête a été, on pourrait dire, énorme,
01:07:21 puisqu'on se souvient à partir du moment de la disparition du petit Emile.
01:07:25 Et on l'a vu dans le reportage juste un instant.
01:07:27 Toutes les fouilles qui ont été mises en place,
01:07:29 tous les moyens techniques qui ont été mis en place.
01:07:32 On a quand même mis un hélicoptère et des drones avec des caméras thermiques
01:07:36 pour détecter la chaleur du corps de l'enfant,
01:07:39 si toutefois on avait pu la détecter.
01:07:42 Puis ensuite, il y avait, comme on l'a dit, énormément de pistes.
01:07:45 Les enquêteurs ont fait leur travail, ont tenté de toutes les éliminer une à une.
01:07:50 On se souvient que le grand-père, notamment, pendant un moment,
01:07:53 faisait partie des personnes qu'on pouvait suspecter.
01:07:56 On se souvient aussi en septembre d'une dalle de béton chez un voisin
01:08:00 qui avait été détruite parce que les enquêteurs
01:08:03 pouvaient penser qu'on aurait pu cacher le corps du petit Emile derrière.
01:08:08 Les enquêteurs ont fait des relevés téléphoniques,
01:08:11 des bornages pour savoir qui avait circulé sur les routes près du Hameau
01:08:15 et à quel moment.
01:08:16 Vraiment, c'est une masse de données faramineuses que les enquêteurs ont récoltées.
01:08:20 C'est pour ça aussi que l'enquête prend son temps.
01:08:22 Et on se souvient que le dernier rebondissement de cette enquête,
01:08:26 avant la découverte des ossements,
01:08:28 c'était la semaine dernière avec cette mise en situation des enquêteurs
01:08:32 qui avaient regroupé 17 membres de la famille,
01:08:35 voisins du Hameau et témoins pour leur demander
01:08:39 "Est-ce que vous pouvez nous faire vivre ce que vous avez, vous, vécu ce soir du 8 juillet ?"
01:08:45 pour peut-être en savoir un peu plus.
01:08:48 Est-ce que ça a eu un lien avec la découverte des ossements ?
01:08:51 La gendarmerie nous dit qu'il est beaucoup trop tôt pour le dire actuellement.
01:08:55 On en saura plus dans les prochaines heures.
01:08:58 En tout cas, c'est un travail titanesque auquel il faut rendre hommage
01:09:01 parce que ces hommes et ces femmes sont liés souvent à ces familles.
01:09:04 Mais Alain Bauer me disait après l'entretien
01:09:07 que beaucoup de ces enquêteurs vont revoir après.
01:09:10 Et pour certains, suivent les familles pour demander régulièrement des nouvelles
01:09:14 et parfois, c'est triste à dire, lors des anniversaires et des moments compliqués.
01:09:17 Donc c'est important aussi, évidemment, de souligner la qualité de leur travail.
01:09:21 On va marquer une pause, on va parler d'autres sujets.
01:09:23 Vous avez vu cet humoriste.
01:09:25 Quand je dis humoriste, elle a tenu ses propos pas du tout dans le cadre d'une chronique
01:09:29 parce que l'humour, c'est subjectif et il y aurait matière à débat.
01:09:32 Mais là, nous étions dans le cadre d'un débat organisé par Mediapart
01:09:37 avec des propos qui semblaient en tous les cas être réfléchis.
01:09:39 Festival Mediapart.
01:09:41 Ça a été un festival aussi.
01:09:43 C'est une ressource.
01:09:44 Et à part, alors, Aurore Berger, nous l'avons fait réagir hier.
01:09:49 Je n'ai pas vu beaucoup de réactions politiques.
01:09:53 On va s'arrêter aussi sur, ça c'est important, notre compteur royal sera avec nous
01:09:58 parce qu'il y a eu évidemment une sortie royale très scrutée avec ce qui se passe aussi
01:10:03 autour de la monarchie. Une courte pause.
01:10:05 Je vous remercie Tanguaymou, merci Xavier Hofer.
01:10:08 C'est important évidemment d'avoir votre expérience et vos lumières sur ce sujet.
01:10:11 Une courte pause et on se retrouve.
01:10:12 Merci d'être avec nous.
01:10:18 Deux sujets d'actualité pour clore cette émission.
01:10:20 Rester avec nous, imaginer un instant, mais juste un instant,
01:10:23 qu'un humoriste, une humoriste, est dit ou est appelé à réagir de manière antidémocratique
01:10:28 et même à prendre les armes si Jean-Luc Mélenchon arrivait au pouvoir.
01:10:32 Mais ça aurait été une avalanche de réactions.
01:10:35 Ce n'est pas le cas puisqu'il s'agit de Marine Le Pen.
01:10:38 Nous entendrons néanmoins une réaction de la ministre Aurore Berger.
01:10:40 Et puis nous parlerons, puisque notre compteur royal est là et je le salue,
01:10:44 Bertrand Descarces, bonjour.
01:10:45 D'une sortie très remarquée, une apparition très officielle.
01:10:48 The King. Mais après, tout d'abord, le rappel des titres.
01:10:52 Un autre King. Les journales.
01:10:54 Plus sérieusement, parce que les sujets sont sérieux.
01:10:56 Oui, je vous remercie Sonia.
01:10:57 Les inondations en Indre-et-Loire, le département est toujours en vigilance rouge.
01:11:02 Depuis ce matin, la crue de la Vienne a atteint son pic cette nuit dans la commune de Chinon
01:11:06 et s'y naît plusieurs centaines de personnes ont été évacuées.
01:11:09 Nous sommes le 1er avril et ce début de mois s'accompagne de quelques changements.
01:11:12 La fin notamment de la vignette d'assurance sur vos pare-brises
01:11:14 ou encore le doublement des franchises médicales.
01:11:17 Et puis dans la bande de Gaza, c'est la fin de l'opération militaire.
01:11:20 Près de l'hôpital Al-Shifa, l'armée israélienne s'est retirée du complexe médical
01:11:23 après deux semaines d'opération.
01:11:25 Sale précise y avoir éliminé plus de 200 terroristes.
01:11:28 Alors c'est un débat, tout ce qu'il y a de plus sérieux dans un débat.
01:11:33 Festival, c'est bien ça, Mediapart ?
01:11:35 Oui, Festival Mediapart.
01:11:36 Depuis hier, on vous le dit, on n'a pas obtenu la séquence.
01:11:39 Je trouve qu'avoir la séquence, au contraire,
01:11:41 c'est ne pas prendre le risque de caricaturer une pensée complexe.
01:11:45 Mais ce sujet résume ce qui a été dit et l'absence de réaction.
01:11:51 Regardez.
01:11:52 Le 16 mars dernier, lors du Mediapart Festival,
01:11:57 l'humoriste de 30 ans participait à un débat sur le thème
01:12:01 "Comment lutter contre l'extrême droite".
01:12:03 Est-ce que nous aussi on a des factions armées ?
01:12:05 On se prépare à leur répondre ?
01:12:06 Est-ce que l'on doit être radicaux jusqu'à ce point-là ?
01:12:09 Est-ce qu'on doit faire la révolution ?
01:12:11 Je ne pose que des questions, mais je trouve qu'elles se posent vraiment.
01:12:14 Avant de viser directement le Rassemblement national et Marine Le Pen,
01:12:18 en imaginant une victoire du RN à l'élection présidentielle de 2027.
01:12:22 S'il y a l'accession au pouvoir de Marine Le Pen,
01:12:24 on ne pourra pas juste continuer à mettre des affiches en disant "Patriarcat".
01:12:29 Je ne sais pas me battre, je ne suis pas courageuse à ce point-là,
01:12:32 mais si certains le sont, je ne peux que les encourager.
01:12:35 Une déclaration contre le Rassemblement national,
01:12:38 qui a fait réagir la députée du Var, Laure Lavalette, ce samedi sur X.
01:12:42 Devant ces propos d'une extrême gravité et diffusés par Mediapart,
01:12:46 je saisis le procureur de la République sur le fondement de l'article 40
01:12:49 du code de procédure pénale.
01:12:51 L'incitation publique à la violence est un délit passible d'un an d'emprisonnement
01:12:55 et de 45 000 euros d'amende.
01:12:58 Mettre tout d'abord sur un plan judiciaire,
01:13:00 est-ce que c'est caractéristique d'une incitation ?
01:13:02 On ne peut pas préjuger, mais elle a quand même fait en sorte d'enrouber un petit peu,
01:13:05 en disant "on se pose des questions", donc là je n'en suis pas certaine.
01:13:09 Mais pourquoi elle n'est pas suspendue de France Inter ?
01:13:11 Moi, si vous teniez ses propos ici,
01:13:14 je pense que tout le monde appellerait au boycott, l'Arkham serait saisie.
01:13:17 Donc ce deux poids, deux mesures, je trouve ça parfaitement inacceptable.
01:13:20 Et elle méprise le suffrage universel direct.
01:13:23 Ça veut dire que si Marine Le Pen était gagnante,
01:13:26 elle ne respecterait pas le vote des électeurs.
01:13:28 Donc je trouve que c'est parfaitement irresponsable.
01:13:31 Et ce deux poids, deux mesures est aussi inacceptable.
01:13:33 Alors après, c'est une humoriste que personne ne connaissait.
01:13:36 Peut-être que c'était sa seule manière de sortir de l'anonymat,
01:13:40 parce que sinon personne n'aurait parlé d'elle.
01:13:42 Donc là, c'est son quart d'heure de gloire.
01:13:43 Elle attaque le Rassemblement national, mais voilà, c'est irresponsable.
01:13:48 Et puis je trouve que les politiques devraient tous s'insurger.
01:13:51 À part Aurore Berger, qui a condamné ?
01:13:54 À part Laure Lavalette, Aurore Berger, personne.
01:13:56 Ce serait dans l'autre sens,
01:13:58 ils seraient presque dans la rue en disant que c'est une honte.
01:14:00 Et ce serait tout à fait logique.
01:14:02 Mais moi, si c'était l'inverse, je dirais aussi que c'est une honte.
01:14:04 On ne laisserait pas dire cela.
01:14:06 Écoutons justement la ministre Aurore Berger lors du grand rendez-vous Europe 1.
01:14:09 C'est News des Echos, c'était dimanche.
01:14:11 Dans un débat public, quand on est un homme ou une femme
01:14:13 qui accède à la parole publique, on incite ni à la violence ni à la haine.
01:14:17 Point barre, quelles que soient les personnes mises en cause.
01:14:19 Et je pense que c'est en étant très clair sur ces principes républicains,
01:14:22 justement, qu'on fait peut-être reculer l'extrême droite.
01:14:24 Je pense qu'elle a plutôt l'effet inverse, cette dame.
01:14:27 Et donc, ce n'est pas comme ça, à mon avis, qu'on lutte contre l'extrême droite
01:14:30 en disant qu'il faut plus de violence dans la société.
01:14:32 Donc, moi, il y a un propos très clair.
01:14:35 On n'appelle jamais ni à la haine ni à la violence,
01:14:36 quelles que soient les personnes qui seraient mises en cause.
01:14:38 Ce que je souhaite, c'est que, de manière très claire,
01:14:40 l'ensemble des partis politiques, évidemment, condamnent tout appel
01:14:44 à la contestation, évidemment, de nos principes démocratiques
01:14:46 à la violence ou à la haine, quelles que soient les personnes qui soient visées.
01:14:49 Bon, moi, je trouve que les propos sont très clairs, Sabrina Medjéber.
01:14:52 Les propos sont clairs.
01:14:52 Sans langue de bois.
01:14:53 Oui, sans langue de bois.
01:14:54 Elle est courageuse, elle est très affirmative.
01:14:56 Elle a tout à fait raison sur le propos.
01:14:58 Je suis désolée.
01:14:59 Cet humoriste, elle, officie sur France Inter.
01:15:01 Il me semble que France Inter s'est financée par nos impôts.
01:15:03 Donc, moi, je rejoins tout à fait ce qu'a dit Sarah.
01:15:05 Effectivement, si ça avait été le "camp du mal",
01:15:09 qui avait osé critiquer une autre position politique ou une autre idéologie,
01:15:14 que nous n'aurions pas entendu,
01:15:16 combien de signalements auraient été effectués auprès de l'Arkham
01:15:19 parce qu'une humoriste de droite aurait critiqué la doxa bien pensante
01:15:24 de cette humoriste, qui, je le rappelle, est une journaliste au départ
01:15:28 et qui se retrouve dans ce festival de Mediapart.
01:15:30 Donc, est-ce qu'on peut aussi éventuellement supposer
01:15:33 qu'il y a une forme de militantisme chez cet humoriste ?
01:15:36 En tout cas, vous avez bien fait de préciser,
01:15:38 parce que je trouve que c'est plus...
01:15:40 Alors, évidemment, c'est totalement condamnable,
01:15:42 mais c'est plus une réflexion de journaliste,
01:15:44 parce qu'elle fait attention quand même.
01:15:45 Elle dit des questions qui s'opposent...
01:15:47 Elle utilise...
01:15:48 Elle dit "j'oppose des questions".
01:15:49 Elle sait ce qu'elle fait.
01:15:50 Elle pose des questions, elle enrobe ses mentaux.
01:15:52 Elle a la réponse, puisqu'elle dit "moi, je ne suis pas courageuse,
01:15:55 mais sous-entendu, allez-y".
01:15:57 Allez-y, c'est un peu comme...
01:15:58 Vous vous souvenez du tweet de Jean-Luc Mélenchon
01:16:01 au sujet de Mme Yael Brown-Pivet,
01:16:03 lorsqu'il avait dit "elle va camper à David".
01:16:05 Alors, "camper à Tel Aviv", pardon,
01:16:06 c'est évidemment...
01:16:08 Ça sous-entend, je veux dire,
01:16:09 personne n'est dupe sur le sens du mot "mais".
01:16:12 Elle est partie camper, elle encourage le maçon.
01:16:14 Voilà. Et donc, voilà.
01:16:15 Et malheureusement, ça ne tombe pas sous le coup de la loi,
01:16:17 parce que ces gens savent parfaitement
01:16:19 manipuler la langue française,
01:16:20 utiliser des ruses sémantiques
01:16:22 pour échapper aux interstices de la loi.
01:16:25 Donc...
01:16:25 Vous n'êtes pas d'accord ?
01:16:26 Non, je suis...
01:16:27 Ecoutez tout d'abord Laure Lavalette,
01:16:28 ce qu'elle a réagi.
01:16:29 Elle a tout à fait raison.
01:16:30 C'est sa réaction du Rassemblement national.
01:16:31 Comme dit Sarah, c'est évidemment...
01:16:33 Non seulement elle insulte le suffrage universel,
01:16:35 elle insulte la démocratie,
01:16:36 mais en plus elle appelle à la violence.
01:16:38 Écoutons-la, Laure Lavalette.
01:16:40 Le message qu'on veut faire passer,
01:16:42 c'est qu'on ne laissera plus rien passer, en fait.
01:16:44 Et que nous saisirons l'Arkham,
01:16:46 le procureur de la République,
01:16:48 à chaque fois que des propos insensés,
01:16:51 d'une extrême gravité,
01:16:52 comme ceux qui ont été tenus au Colloque des Média Parts,
01:16:55 seront tenus.
01:16:56 On ne peut pas inciter publiquement,
01:16:59 voilà, à la violence et à la haine.
01:17:01 Cette pseudo-humoriste appelle carrément à la sédition.
01:17:05 C'est quand même fou.
01:17:06 Et surtout, vous le disiez,
01:17:08 ça s'est passé dans l'indifférence générale.
01:17:11 Imaginez un seul instant que vous,
01:17:12 ce matin, sur votre plateau,
01:17:14 un de vos chroniqueurs est appelé,
01:17:16 comme ça, à prendre les armes
01:17:18 contre un parti politique
01:17:19 ou une personnalité politique.
01:17:21 Mais même le quart de la moitié
01:17:24 de ce qu'a dit Maho Drama,
01:17:26 je peux vous assurer que ça aurait fait
01:17:27 une polémique nationale.
01:17:29 C'est sûr.
01:17:29 Qu'est-ce qu'on peut ajouter ?
01:17:30 Non, non, mais j'étais frappé
01:17:32 parce que Sabrina disait
01:17:34 les humoristes, pour échapper
01:17:36 à l'article 40,
01:17:38 les humoristes savent utiliser les mots, etc.
01:17:40 Non, ce que je voulais dire...
01:17:42 Ils n'échappent pas à l'article 40.
01:17:43 L'article 40, c'est ce qui permet aux élus
01:17:45 de saisir le procureur de la République.
01:17:46 Ils échappent éventuellement à une condamnation.
01:17:48 Ils savent manier les mots.
01:17:50 Quand je vois "patriarcaca", etc.,
01:17:52 quand je vois l'impéricite
01:17:56 de ce commentaire,
01:17:57 enfin, il faut voir le niveau.
01:17:59 Si Mediapart organise un festival
01:18:03 pour qu'on y tienne ce type de propos,
01:18:05 c'est dire toute l'ampleur
01:18:08 de la pensée de cette dame.
01:18:10 Enfin, tout ça est du plus parfait ridicule,
01:18:12 outre le fait qu'effectivement,
01:18:14 ce soit tout sauf une démocrate,
01:18:16 puisque n'acceptant pas
01:18:18 que Marine Le Pen puisse
01:18:20 tout à fait légalement accéder au pouvoir,
01:18:22 elle dit vouloir prendre,
01:18:24 enfin, imaginer qu'on puisse prendre les armes
01:18:27 et même encourager le fait
01:18:29 que l'extra-gauche puisse prendre les armes.
01:18:31 Écoutez, tout ça est absolument,
01:18:33 un, décevant,
01:18:34 deux, dérisoire,
01:18:36 trois, de très, très bas niveau.
01:18:37 Et attendue, je veux vous dire.
01:18:38 Et attendue d'une certaine façon.
01:18:40 Il ne faut pas s'étonner aussi de...
01:18:41 Elle est beaucoup plus militante
01:18:42 dans le cadre de ce festival qu'humoriste.
01:18:45 Mais enfin, a-t-on besoin de la pensée politique
01:18:49 de cet humoriste de France Interne ?
01:18:51 C'est ce qu'on a dit, ce qu'on devait dire.
01:18:52 Pardon, Sonia, c'est malheureusement incitatif aussi,
01:18:55 parce que derrière ce festival,
01:18:57 il y a des antifas,
01:18:58 il y a des groupuscules qui sont constitués,
01:19:00 qui n'attendent que ça.
01:19:02 Ces gens-là menacent des journalistes,
01:19:03 mettent des cibles dans le dos de journalistes
01:19:05 et d'autres personnalités,
01:19:06 précisément parce que des personnes comme celle-ci
01:19:09 les encouragent à travers une petite note d'humour
01:19:12 qui paraît très légère,
01:19:13 alors qu'en réalité, ça peut être très dangereux.
01:19:15 Je le répète à l'envie,
01:19:16 mais il faut garder absolument en pleine mémoire
01:19:18 la phrase de Pasolini,
01:19:19 puisque nous en avons là un exemple précis.
01:19:21 Le fascisme reviendra,
01:19:23 il s'appellera antifascisme.
01:19:24 Oui.
01:19:25 Tout autre chose.
01:19:27 Monsieur le compteur royal,
01:19:28 c'est la première apparition de Charles
01:19:30 depuis, lui aussi, l'annonce, malheureusement,
01:19:32 de sa maladie, de son cancer.
01:19:35 Apparition importante lors de la messe de Pâques.
01:19:37 On va voir les images.
01:19:39 Une sortie extrêmement scrutée.
01:19:41 Racontez-nous ce qui s'y est passé.
01:19:43 Très scruté, très attendu.
01:19:44 Ça faisait 97 jours
01:19:47 que le roi n'avait pu exercer son métier en public.
01:19:51 Alors certes, il l'a fait,
01:19:52 il a reçu des ambassadeurs,
01:19:53 il a reçu le premier ministre,
01:19:54 il a reçu des chefs de différents courants religieux,
01:19:56 mais le tout s'était fait à huis clos,
01:19:58 loin des caméras, loin de la foule.
01:20:00 Là, vous savez, les Windsor,
01:20:02 c'est une institution qui travaille sur base du sabole.
01:20:06 Et quel sabole,
01:20:08 puisqu'en ce jour de Pâques,
01:20:09 jour de la résurrection, il est revenu.
01:20:11 Il est là.
01:20:12 Et alors, en torse à ce qui avait été convenu,
01:20:15 on nous avait dit,
01:20:17 messe de Pâques en très petit comité,
01:20:19 avec uniquement le clan rapproché,
01:20:21 très, très peu de personnes,
01:20:23 pas de contact avec la foule.
01:20:24 Eh bien, regardez, j'ai envie de vous dire,
01:20:26 il n'a pas pu résister.
01:20:28 Lorsque l'office a été terminé,
01:20:30 la reine Camilla, évidemment,
01:20:31 s'est adressée aux gens,
01:20:34 elle a été vers eux pour leur serrer la main.
01:20:35 Il a d'abord regardé.
01:20:37 On nous dit que les médecins
01:20:38 avaient déconseillé un contact.
01:20:39 Et tout compte fait,
01:20:40 j'ai envie de dire que ça a été plus fort que lui.
01:20:42 Il a serré très précisément 56 poignées de mains.
01:20:48 On les a comptées.
01:20:50 Et alors, il y a eu des petits messages.
01:20:51 C'était d'une tendresse,
01:20:52 c'était d'une gentillesse.
01:20:53 Il a regardé les gens.
01:20:54 Un moment donné, il s'arrête et il dit
01:20:56 "Oh, il fait beau.
01:20:57 Vous êtes venu visiter le château de Windsor ?"
01:20:59 Et la dame le regarde et dit
01:21:01 "Non, votre majesté,
01:21:01 je suis venu pour vous voir, vous."
01:21:03 Et il répond "Oh, que c'est gentil."
01:21:05 Donc, c'est très tendre.
01:21:07 Il y avait peu de personnes dans le fond,
01:21:08 puisque personne ne s'attendait vraiment
01:21:10 à ce contact avec le roi.
01:21:12 Mais en tout cas, tous sont ravis
01:21:13 et surtout, surtout, surtout,
01:21:14 ils sont rassurés.
01:21:15 On a vu un roi quand même
01:21:17 en assez bonne forme.
01:21:18 On a vu un palais qui commence à recommuniquer
01:21:21 et qui nous dit que dans les jours
01:21:23 et dans les semaines qui viennent,
01:21:24 petit à petit, crescendo,
01:21:26 le roi va recommencer ses activités officielles.
01:21:29 Tout ça se passe au moment où la monarchie
01:21:31 vit un moment, évidemment, extrêmement particulier,
01:21:33 singulier dans toute son histoire.
01:21:35 Comment maintenant vont être orchestrés
01:21:37 et j'allais dire, même dispatchés
01:21:39 les sorties et les obligations royales
01:21:42 entre le roi ?
01:21:43 Il a quand même sa maladie et son âge,
01:21:45 évidemment, Kate et puis tout ce qui doit
01:21:47 entourer la discrétion,
01:21:49 le respect de sa vie privée et familiale.
01:21:51 Tout va reposer sur Camilla.
01:21:54 C'est Camilla qui a en effet
01:21:55 appris beaucoup, beaucoup sur elle.
01:21:57 Camilla, on me rappelle que personne
01:21:58 ne voulait...
01:21:59 Quel destin quand même !
01:22:00 Pour qu'elle ne puisse pas accéder
01:22:01 là où elle est maintenant.
01:22:03 En effet, Kate William et les enfants,
01:22:04 pour l'instant, sont à la campagne,
01:22:06 dans la campagne anglaise,
01:22:08 dans le manoir d'Anmer Hall,
01:22:09 où on dit qu'elle se repose.
01:22:10 Elle veut fuir un petit peu les médias.
01:22:12 Vous savez, il y a encore eu ces bruits
01:22:13 complètement atroces concernant la vidéo
01:22:15 où on dit aussi que la petite séquence
01:22:17 qu'elle a fait aurait été un nouveau,
01:22:20 un montage fait sur base
01:22:22 d'intelligence artificielle.
01:22:24 Je vous le disais, il va reprendre
01:22:25 peu à peu ses activités.
01:22:27 Il semblerait qu'il souhaiterait
01:22:29 réserver un déplacement,
01:22:31 son premier déplacement à la France,
01:22:32 puisque début juin, vous savez,
01:22:34 ce sont les grandes manifestations
01:22:35 du 80e anniversaire du débarquement
01:22:37 en Normandie.
01:22:38 Il semblerait à l'heure actuelle
01:22:39 que les médecins ne se soient pas
01:22:40 encore prononcés pour cela
01:22:42 et qu'il garderait ses forces
01:22:43 pour le 15 juin.
01:22:44 Le 15 juin, vous savez,
01:22:45 c'est le fameux "Trooping".
01:22:46 C'est l'anniversaire officiel du roi.
01:22:48 Peu importe la date où est né le roi.
01:22:50 Ici, en l'occurrence,
01:22:51 c'est le 14 novembre.
01:22:52 On fête l'anniversaire
01:22:53 le deuxième week-end de juin
01:22:55 pour être sûr qu'il fasse beau.
01:22:56 Les Anglais l'attendent beaucoup
01:22:58 lors de cet anniversaire.
01:22:59 - Eh oui, mais du 205,
01:23:00 c'est une évidence.
01:23:01 - Vous semblez un peu critique.
01:23:03 Quand vous prononcez le mot de Camilla,
01:23:04 je ne sais pas, il y a...
01:23:05 Écoutez, cette femme était extraordinaire.
01:23:07 - Elle fait partie de l'équipe Diana.
01:23:09 - Non, mais justement,
01:23:10 c'est pourquoi je vous reprends.
01:23:11 Je ne veux pas vous laisser...
01:23:12 - C'est ma génération.
01:23:13 - Écoutez, vous avez là...
01:23:14 - Je n'ai rien... Vous voyez...
01:23:16 - Vous avez là, dans ces images,
01:23:17 vous avez le miracle de l'amour.
01:23:20 Ces deux-là s'aiment depuis si longtemps,
01:23:23 d'un amour total, d'un amour blague,
01:23:26 d'un amour gratuit.
01:23:27 C'est extraordinaire.
01:23:28 Cette femme a en plus une classe
01:23:30 absolument incroyable.
01:23:31 - Quand je vois ces images et les enfants,
01:23:32 je pense à la mémoire de Diana,
01:23:34 ce qu'elle a été, ses enfants.
01:23:36 - C'était une autre histoire.
01:23:37 Soyez, soyez dans l'actu
01:23:39 la plus brûlante, Sonia.
01:23:40 - Et vous voyez...
01:23:41 - Non, non, je tiens mon archaïsme.
01:23:43 - Son analyse, deux secondes.
01:23:44 - Quand on voit ces images,
01:23:45 on voit que Camilla a capté
01:23:47 l'essence même du pendant Whitsun.
01:23:48 - Non, non, monsieur Descaires,
01:23:50 soyons sérieux, vous savez bien
01:23:52 que dans ce cercle royal,
01:23:55 pour qui viennent, avant qu'on
01:23:57 n'apprenne malheureusement
01:23:58 ce qui leur arrive et la maladie
01:24:00 de Kate, c'était Kate la figure.
01:24:01 C'est toujours d'ailleurs.
01:24:02 - Elle manque.
01:24:03 - Principal, donc voilà.
01:24:04 - Tous les looks de Kate
01:24:06 pour la messe de Pâques étaient
01:24:07 scrutés et tous les magazines
01:24:09 du monde en parlaient.
01:24:10 Et elle en profitait pour lancer
01:24:11 de jeunes créateurs.
01:24:12 Évidemment, cette carte-là,
01:24:14 cette carte du glamour, elle manque
01:24:15 et elle a manqué.
01:24:16 J'essaie juste de vous présenter
01:24:18 la chose sous un angle, hop,
01:24:19 le plus positif pour redevenir
01:24:21 le chroniqueur léger que vous aimez
01:24:22 tant.
01:24:23 - Quoi qu'il arrive,
01:24:25 je vous aimerai toujours.
01:24:27 Dites-moi comment la presse
01:24:28 est en train d'appréhender
01:24:29 tout cela.
01:24:30 Est-ce que Kate, est-ce que
01:24:32 William et les enfants ont un peu
01:24:33 plus, justement, j'allais dire,
01:24:35 le respect qu'il leur ait dû?
01:24:37 - Absolument.
01:24:38 Il y a une grande gratitude
01:24:39 par rapport à la presse.
01:24:40 Ils nous disent qu'elle a besoin
01:24:41 de repos, elle a souhaité du repos.
01:24:42 Dans sa petite vidéo qui dure
01:24:44 deux minutes va, elle termine
01:24:45 en disant maintenant...
01:24:46 - Où sont-ils en ce moment,
01:24:47 par exemple?
01:24:48 - Je vais me retirer.
01:24:49 Ils sont à Norfolk, à Amher Hall.
01:24:50 - Vous savez tout en plus.
01:24:51 - Vous savez le manoir magnifique
01:24:52 qu'a offert Elisabeth II à l'occasion
01:24:53 de leur mariage.
01:24:54 Pourquoi sont-ils à Amher Hall?
01:24:56 Parce que les haies sont
01:24:57 particulièrement hautes.
01:24:58 Ils sont cachés de tout regard.
01:25:00 Vous pouvez voir, il n'y a aucune
01:25:01 photo qui filtre, même aucun
01:25:03 magazine américain ne parvient
01:25:05 à avoir une photo de Kate.
01:25:06 C'est là-bas qu'ils reçoivent
01:25:07 leurs amis parce qu'Amher Hall
01:25:09 est très vaste, une dizaine
01:25:10 de chambres, alors que le petit
01:25:11 pavillon qu'ils occupent à Windsor
01:25:13 est très petit.
01:25:14 Les pièces sont très confinées.
01:25:15 Espérons qu'ils profitent aussi
01:25:16 de ces vacances de Pâques pour
01:25:18 voir un peu leur cercle d'âge.
01:25:19 - Vous voulez dire que les
01:25:20 tabloïds les plus...
01:25:21 - Non.
01:25:22 - Parfois...
01:25:23 Ah bon?
01:25:24 - Ils n'y vont pas.
01:25:25 - Ah bon?
01:25:26 - Il y a un reste.
01:25:27 - Mais attendez, là il s'est
01:25:28 passé quelque chose.
01:25:29 Il y a un avant et un après.
01:25:30 - Mais il y a toujours eu cet avant
01:25:31 et cet après avec Kate.
01:25:32 Je vous ai toujours expliqué
01:25:33 que Kate a toujours joui quand même
01:25:34 d'une...
01:25:35 Par rapport à la presse...
01:25:36 - C'est la jurisprésente
01:25:37 de la presse.
01:25:38 - C'est la presse.
01:25:39 - C'est la presse.
01:25:40 - C'est la presse.
01:25:41 - C'est la presse.
01:25:42 - C'est la presse.
01:25:43 - C'est la presse.
01:25:44 - C'est la presse.
01:25:45 - C'est la presse.
01:25:46 - C'est la presse.
01:25:47 - C'est la presse.
01:25:48 - C'est la presse.
01:25:49 - C'est la presse.
01:25:50 - C'est la presse.
01:25:51 - C'est la presse.
01:25:52 - C'est la presse.
01:25:53 - C'est la presse.
01:25:54 - C'est la presse.
01:25:55 - C'est la presse.
01:25:56 - C'est la presse.
01:25:57 - C'est la presse.
01:25:58 - C'est la presse.
01:25:59 - C'est la presse.
01:26:06 - Ça nous renvoie nous-mêmes en France à une autre histoire, évidemment, et à
01:26:11 un autre président un peu monarque quand même, François Mitterrand, puisqu'il y avait
01:26:14 un cercle de journalistes qui s'avait par exemple pour sa fille, évidemment, et qui
01:26:18 a gardé le secret par respect.
01:26:22 Chacun aura un avis sur le sujet, mais qui a gardé ce secret.
01:26:25 - Ça nous change surtout tout à la fois de Diana ou de la femme d'Harry, qui ont eu
01:26:33 l'habitude au cours de leur vie de se déboutonner à l'envie.
01:26:37 J'avoue que la discrétion...
01:26:38 - Non, non, s'il vous plaît, pour la mémoire de la maman de William et Harry.
01:26:44 - Il faut remettre l'église au centre du village.
01:26:47 - Mais là, vous avez raison, c'est que la presse n'a pas ce respect-là, n'a pas eu
01:26:49 ce respect-là par rapport à Meghan et par rapport à Harry.
01:26:52 - Mais évidemment.
01:26:53 - Je me souviens très bien.
01:26:54 Ils ont envoyé des drones.
01:26:55 Ils ont été camper dans les jardins des résidences où ils étaient pour avoir un cliché.
01:26:58 Ça ne se passe pas du tout comme ça, vous le voyez, avec Kate et avec William.
01:27:01 - Ou aussi parce qu'ils sont les héritiers et qu'ils adorent leur famille royale et on
01:27:04 n'égratigne pas la magie.
01:27:06 - Vous savez ce qu'on adore, nous, c'est votre magie quand vous venez sur le plateau.
01:27:10 - Non, mais c'est vrai.
01:27:11 - Et là, on a des bonnes nouvelles quand même.
01:27:12 Parce que si vous écoutez, il y a un, vous pensez que tout est foutu.
01:27:14 Vous regardez Camilla, vous dites finalement non, jusqu'au bout, je vais peut-être gagner.
01:27:17 Les deux, on apprend que les Anglais peuvent ressusciter.
01:27:20 Et ça, c'est quand même la meilleure nouvelle du monde.
01:27:21 C'est rassurant pour tout le monde.
01:27:22 - Quand on est froid, oui.
01:27:23 - En week-end Pascal, c'est quand même des bonnes nouvelles.
01:27:25 - Et je vous remercie pour cela, cher Bertrand.
01:27:27 Les titres avec vous, Mickaël.
01:27:29 - Les fouilles ont repris depuis ce matin au Haut-Vernay.
01:27:32 Les enquêteurs vont devoir déterminer si les ossements retrouvés ce week-end étaient
01:27:36 là depuis le début ou s'ils ont été déplacés par un tiers.
01:27:39 Premier déplacement en Chine pour Stéphane Séjourné.
01:27:42 Une visite pour célébrer les 60 ans de relations diplomatiques entre Paris et Pékin.
01:27:46 Le ministre des Affaires étrangères participera notamment au lancement de l'exposition
01:27:50 "La Cité Interdite" et "Le Château de Versailles".
01:27:52 Et puis en Turquie, le président Erdogan concède une défaite historique aux élections municipales.
01:27:56 Le principal parti d'opposition est sorti vainqueur dans de nombreuses villes, dont Ankara et Istanbul.
01:28:01 Les résultats officiels sont attendus dans la journée.
01:28:04 - Merci à vous, cher Mickaël.
01:28:05 Bertrand, on peut vous retrouver quand sur notre antenne ?
01:28:08 - Dans la Chronique Royale, tous les dimanches matin à 7h45, sur les différents plateaux,
01:28:13 en fonction de l'actualité.
01:28:14 - Quel bonhomme ! Merci beaucoup.
01:28:15 Je vous dis à très bientôt.
01:28:16 Merci.
01:28:17 Merci d'avoir commenté cette actualité malheureusement tragique.
01:28:20 Nos pensées vont à la famille, c'est le plus important.
01:28:23 Du petit Émile, je vous souhaite une bonne après-midi.
01:28:27 Restez avec nous.
01:28:28 Je vous retrouve demain à midi avec grand plaisir.
01:28:30 ♪ ♪ ♪