Midi News (Émission du 01/11/2023)

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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à vous et bienvenue à tous.
00:00:03 Merci d'être avec nous en ce jour de la Toussaint,
00:00:06 un programme chargé avec tout d'abord la bataille de la communication des images.
00:00:10 Tsal communique sur ses pertes pour montrer la rudesse des combats.
00:00:15 Le Hamas veut attirer les soldats dans l'enfer des tunnels souterrains.
00:00:19 On va en parler avec le général Clermont.
00:00:22 Et puis une fermeté affichée par l'exécutif dans le combat contre l'antisémitisme.
00:00:26 La première ministre affirme que toucher à un français juif, c'est toucher à la République.
00:00:30 Mais si c'était le cas, si vraiment c'était l'affaire de tous,
00:00:34 il y aurait alors des rassemblements.
00:00:36 Pour dire jamais ça, en voyant les étoiles de David sur les façades d'immeubles,
00:00:40 nous allons également en parler.
00:00:42 Rassemblements, mais tout autre.
00:00:44 Manifestation demain à Paris, un rassemblement décrit comme étant en soutien au peuple palestinien.
00:00:48 L'initiative des élus de la France Insoumise et de collectifs syndicaux.
00:00:52 Alors ça va être un révélateur, encore un. On va voir ce qui sera dit.
00:00:56 Et quels seconds et quelles paroles seront tenues.
00:00:59 Je vous présente nos invités dans quelques instants.
00:01:01 Mais tout d'abord, le rappel des titres avec vous.
00:01:03 Bonjour Mathieu Devez.
00:01:05 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:06 Le ministre de l'Intérieur demande une grande vigilance autour des lieux de culte chrétiens.
00:01:11 Dans un télégramme adressé au préfet, Gérald Darmanin rappelle le niveau très élevé de la menace terroriste
00:01:17 et la persistance des tensions, oui, au plan international.
00:01:20 Lors de la fête de la Toussaint aujourd'hui et de la commémoration des défunts demain,
00:01:24 la sécurité sera donc renforcée autour des manifestations et des lieux à caractère religieux.
00:01:29 L'armée israélienne annonce la mort de 9 soldats dans les combats à Gaza.
00:01:33 Ils ont été tués hier, ce qui porte à 326 le nombre de soldats morts depuis le 7 octobre.
00:01:39 Et malgré ces pertes, le Premier ministre israélien promet aujourd'hui que la guerre avec le Hamas se soldera,
00:01:44 je cite, par une victoire pour Israël.
00:01:47 Enfin, Emmanuel Macron est arrivé ce matin au Kazakhstan, reçu par son homologue kazakh,
00:01:51 le chef de l'État dit vouloir accélérer le partenariat avec ce pays, un pays riche en ressources naturelles.
00:01:57 Lors de cette visite de deux jours en Asie centrale, Emmanuel Macron ira ensuite en Ouzbékistan,
00:02:01 deux pays qui comptent parmi les principaux fournisseurs d'uranium à la France.
00:02:06 Merci à vous Mathieu. Alors nos invités, je les remercie d'être avec nous,
00:02:11 Judith Vintraud, grand reporteur au Figaro Magazine, bonjour à vous Judith.
00:02:14 Bonjour Sonia.
00:02:15 A vos côtés le professeur Kevin Bossuet nous accompagne, bonjour et bienvenue.
00:02:19 Amine Elbaïe, bonjour, juriste spécialisé en droit public,
00:02:23 le chroniqueur politique Olivier Dartigolle nous accompagne, bonjour.
00:02:26 Le général Bruno Clermont, merci et bonjour général.
00:02:30 On va démarrer par cela, la bataille de la communication,
00:02:33 les images général Clermont de Sales communiquent sur ses pertes,
00:02:37 pour montrer aussi la rudesse des combats.
00:02:40 Et puis il y a cette vidéo qui a été publiée comme une sorte de prélude à l'offensive terrestre.
00:02:45 On y voit en tous les cas le décor si je puis dire militaire,
00:02:50 c'est une dizaine et des dizaines de chars,
00:02:52 et puis une harangue d'un chef militaire qui motive ces troupes.
00:02:55 Écoutons-la et dites-nous de quoi allait le révélateur.
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00:04:13 Pourquoi toute cette communication en général ?
00:04:16 Je pense qu'elle a deux buts.
00:04:18 D'abord, elle s'adresse aussi à nous, les Occidentaux.
00:04:21 Elle s'adresse essentiellement à la population israélienne
00:04:24 pour leur montrer que Tsaïla va laver la fronde le 7 octobre
00:04:28 et que Tsaïla est déterminée à gagner cette guerre
00:04:31 qui est pour les Israéliens une guerre existentielle
00:04:34 dans laquelle la survie d'Israël est en train de se jouer.
00:04:37 C'est la mer des batailles depuis 1948.
00:04:39 Ce n'est pas du tout une opération comme celle qui a été menée jusqu'à présent,
00:04:42 dans laquelle d'ailleurs ils ont eu des difficultés.
00:04:44 Cette fois-ci, ils vont mettre le paquet pour tenir les objectifs
00:04:47 qui est la victoire contre le Hamas.
00:04:49 Mais avec quoi faut-il... La dernière guerre israélienne, semble-t-il,
00:04:52 c'était 2006 ? 2014 ?
00:04:55 La dernière grande guerre, c'est la bataille du Liban, la guerre du Liban.
00:04:59 Oui, la guerre du Liban, exactement.
00:05:01 Elle a eu beaucoup de pertes.
00:05:04 Ils ont perdu à peu près 700 combattants.
00:05:06 Là, on en est à trois semaines de guerre, ils ont déjà perdu presque 300 combattants.
00:05:09 C'est aussi un message adressé aux soldats et à la nation qui dit
00:05:12 "nous allons payer le prix du sang" parce qu'il va y avoir beaucoup de morts
00:05:15 du côté israélien, du côté palestinien, du côté du Hamas.
00:05:18 C'est tout ça qui vise à motiver la population, l'armée
00:05:22 et la communauté internationale à se ranger derrière Israël.
00:05:26 Et la stratégie, les chars qui entrent par le nord, par le sud,
00:05:29 sur deux fronts à Gaza avec la volonté de créer une tenaille générale,
00:05:34 est-ce que c'est ça ce que l'on voit quand même ?
00:05:36 Parce que là, c'est un encerclement, c'est un blocus total.
00:05:39 Alors, ça ne nous montre que ce que ça veut nous montrer.
00:05:41 Là, on a vu par exemple ces colonnes de chars, on a vu parfois des chars
00:05:44 opérant la nuit avec des camarades infrarouges.
00:05:47 Là, on va voir des soldats de Tsaïl sur le terrain.
00:05:49 Le message principal, c'est que les soldats sont à présent
00:05:51 à l'intérieur de la bande de Gaza.
00:05:53 Il y avait même hier une vidéo dans laquelle le grand chef,
00:05:55 celui qui a prononcé ces paroles, qui est le général Yaron Finkelmann,
00:05:58 qui est le chef du commandement sud, qui est allé voir ses troupes,
00:06:01 les encourager à l'intérieur de la bande de Gaza.
00:06:03 Et vous avez raison, la stratégie, elle est double.
00:06:05 D'abord, c'est de séparer le nord du sud.
00:06:07 Donc, ils ont demandé aux Palestiniens d'évacuer le nord
00:06:09 de manière à pouvoir s'occuper du Hamas dans la partie nord,
00:06:12 qui est la partie dans laquelle le Hamas est le plus présent,
00:06:14 la plus dense en souterrain.
00:06:15 Et à l'intérieur de cette partie nord, ils attaquent à la fois du nord
00:06:18 et à la fois du sud, de manière à prendre les forces du Hamas
00:06:21 en tenaille et à combattre un combat urbain, un combat en surface,
00:06:25 un combat dans le tunnel, pour gagner quartier par quartier
00:06:28 et comme ça, démanteler les réseaux militaires du Hamas.
00:06:32 Généralement, on va engager le débat, mais je pose une question
00:06:35 peut-être que nos téléspectateurs se la posent également.
00:06:37 Nous avons quand même l'une des armées les plus dotées en technologie,
00:06:42 les plus efficaces aussi, et on a une bande de terre
00:06:46 quand même qui n'est pas très grande.
00:06:48 On a eu des bombardements intenses, donc on imagine
00:06:50 qu'ils ont visé aussi quelques souterrains.
00:06:54 On va sur une guerre longue, mais que restera-t-il
00:06:57 de ce territoire après tout ça ?
00:06:59 Le rapport de force n'est pas aussi favorable que ça, Al-Sahal.
00:07:02 Il y a des centaines de kilomètres de tunnels avec des militiains,
00:07:07 des terroristes du Hamas, des combattants qui sont entre 30 et 50 000
00:07:10 dans une guerre totalement asymétrique.
00:07:12 C'est la première guerre de haute intensité asymétrique
00:07:15 dans laquelle une armée équipée de chars, d'avions, de canons,
00:07:18 de tout ce qu'on veut, affronte une armée de fantassins
00:07:21 avec des systèmes de roquettes anti-chars,
00:07:24 avec des fusils d'assaut extrêmement déterminés,
00:07:26 extrêmement mobiles, qui effectivement évoluent
00:07:28 dans les souterrains avec bien évidemment la présence
00:07:31 des otages et la présence de la population qui limite,
00:07:33 qui oblige Al-Sahal à adapter sa tactique.
00:07:36 Quand vous dites armée, vous voulez en fait qualifier,
00:07:39 parce qu'évidemment ce sont des terroristes,
00:07:41 mais vous voulez dire qu'ils sont équipés ?
00:07:43 Dans la communication d'Al-Sahal, on ne fait plus la différence
00:07:46 entre des terroristes et des terroristes, on sait ce qu'ils sont.
00:07:48 Là, ils sont contre des combattants, c'est-à-dire des gens
00:07:50 qui ont des armes et qui vont combattre.
00:07:52 Alors qu'on les appelle combattants ou armés,
00:07:54 ou terroristes, on parle de la même chose.
00:07:56 - C'est pour ça que votre expertise militaire est importante.
00:07:58 - Mais ce sont des combattants, en ce moment ce sont des combattants,
00:08:00 ils se battent contre des combattants.
00:08:01 - Cette photo, cette image, je vais tous vous faire réagir,
00:08:03 Olivier d'Artigolle, ça va être très important,
00:08:05 très très important ce qui va être dit vendredi.
00:08:08 Regardez celui qui pourrait décider de beaucoup,
00:08:11 beaucoup de choses, d'un basculement énorme.
00:08:13 Qui est-il ? Beaucoup le connaissent ou le reconnaissent,
00:08:16 même si ça fait longtemps qu'il ne s'est pas exprimé.
00:08:18 Évidemment, c'est le leadership Hassan Nasrallah qui commande.
00:08:21 Et là, on peut parler d'une armée, le Hezbollah,
00:08:24 d'une efficacité redoutable avec énormément de soldats.
00:08:28 On va voir ce qu'il peut annoncer, mais on se rend bien compte,
00:08:31 là, tous et toutes, que ce serait un basculement dans ce cas-là.
00:08:35 Que si, évidemment, le Hezbollah entre,
00:08:37 là nous sommes dans un tout autre contexte.
00:08:40 - Oui, c'est la crainte de l'embrasement régional,
00:08:43 celui du Proche-Orient, avec bien sûr
00:08:47 le risque d'un nouveau front au nord d'Israël avec le Liban.
00:08:53 Et on sait combien la dernière guerre a été très difficile pour Israël.
00:09:00 Et avec un effet domino sur l'ensemble des autres grandes puissances.
00:09:05 On pense bien évidemment à l'Iran,
00:09:07 qui menace énormément dans son rapport de force face aux États-Unis et Israël.
00:09:14 Donc on voit bien qu'il y a à la fois l'intervention militaire qui s'accentue,
00:09:20 mais avec un paysage politique très instable et très dangereux.
00:09:26 - Mais quand on dit inflammable, explosif,
00:09:29 je crois que vraiment, et ce n'est pas une volonté de noircir et d'inquiéter,
00:09:31 on est presque en dessous de la réalité.
00:09:33 C'est-à-dire, chaque mot que va dire cet homme,
00:09:36 vendredi va être pesé ou sous-pesé,
00:09:38 parce qu'il peut déclencher une armée également,
00:09:41 dont on connaît les intentions vis-à-vis d'Israël.
00:09:44 - Oui, et à ce qu'il peut dire lui,
00:09:47 la marge de ma oeuvre que lui laisseront les pays
00:09:52 qui ont une influence sur le Hezbollah,
00:09:55 Iran en tête qu'a cité Olivier.
00:09:59 Pour le moment, il semblerait que l'Iran ne soit pas très pressé
00:10:06 de mondialiser le conflit et d'y entrer.
00:10:09 - Je parle vraiment avec beaucoup de précaution,
00:10:12 sous réserve de développement supplémentaire.
00:10:15 Je ne suis évidemment pas dans le secret des discussions.
00:10:18 - Bien sûr, il faut partager toute cette analyse, c'est important.
00:10:21 Non, mais c'est vrai que là, chaque élément, chaque mot,
00:10:25 je veux dire, communiqué et scruté,
00:10:28 c'est vrai qu'on n'a pas senti des velléités,
00:10:30 justement, d'un embrasement, fort heureusement.
00:10:33 - La priorité de l'Iran, c'est la survie du régime iranien.
00:10:36 C'est tout ça qui va motiver leur attitude.
00:10:39 Une entrée directe de l'Iran dans la guerre n'est pas impossible,
00:10:42 mais peu probable. Les Israéliens ont des moyens de rétorsion,
00:10:45 les Américains ont déployé une force immense dans la région
00:10:48 pour menacer et probablement agir contre l'Iran.
00:10:51 Le danger, c'est plutôt l'activation des fameux proxys,
00:10:54 ce terme un peu technique, qui veut dire des groupes
00:10:57 qui sont affiliés à l'Iran, qui sont régionaux,
00:11:00 qui sont rattachés à des pays. Et là, il y a trois groupes principaux.
00:11:03 Vous avez les outils au Yémen qui ont déjà déclaré la guerre,
00:11:06 les outils ont déclaré la guerre à Israël.
00:11:09 C'est une guerre un peu compliquée pour eux parce qu'ils sont très loin,
00:11:12 ils sont à 2000 km, ils ont des missiles, ils sont plus ou moins efficaces.
00:11:15 Israël a une défense antimissile extrêmement performante
00:11:18 qu'elle vient de renforcer d'ailleurs avec l'aide des Américains.
00:11:21 Et puis, vous avez un troisième groupe de proxys, qui sont des milices
00:11:24 qui sont en Syrie et en Irak, qui, elles, peuvent plutôt menacer
00:11:27 les intérêts américains que les intérêts israéliens.
00:11:30 Et donc, le plus dangereux, c'est le Hezbollah,
00:11:33 parce que la puissance militaire du Hezbollah, c'est celle du Hamas
00:11:36 multipliée par 3, 4, 5, on ne sait pas trop parce que c'est très secret,
00:11:39 la puissance militaire du Hezbollah. Donc, à ce titre-là,
00:11:42 le discours du fondateur du Hezbollah, vendredi, va être très important
00:11:45 pour savoir s'il est clair ou pas clair.
00:11:48 - Et même, je veux dire, en termes de symboles par rapport au monde arabe,
00:11:51 à la rue arabe, ce qui va dire... Bon, malheureusement,
00:11:54 il n'y a aucune surprise sur la manière dont tu vas qualifier les choses,
00:11:57 mais c'est un carburant par rapport à tout ce qui se passe.
00:12:00 Je viens, parce que tout ça est lié à ce qui se passe dans notre pays,
00:12:03 vraiment, je voudrais vous interroger sur ce sujet,
00:12:06 une fermeté affichée par l'exécutif. Je crois qu'il n'y a aucune
00:12:09 ambiguïté de la part de l'exécutif, aussi bien Gérald Darmanin
00:12:12 qu'Elisabeth Borne, qui affirment que toucher un Français juif,
00:12:15 c'est toucher à l'âme de l'air public. Mais je vous pose vraiment la question,
00:12:18 si c'était l'affaire de tous, de tous les Français,
00:12:21 en voyant ces images, et on va les voir, chacun devrait se dire
00:12:24 "C'est plus possible, c'est pas possible".
00:12:27 Spontanément, est-ce qu'il devrait y avoir...
00:12:30 Je ne dis pas que ce n'est pas normal qu'il y ait une...
00:12:33 Je dis, est-ce que spontanément, il ne devrait pas y avoir quelque chose
00:12:36 de plus... Je ne sais pas. De condamnation plus générale,
00:12:39 plus large, plus instinctive. - Je suis d'accord avec vous, Sonia.
00:12:42 Les Juifs se sentent seuls, se sentent seuls face à l'antisémitisme.
00:12:45 On mobilise des références historiques, mais il y a quand même
00:12:48 une différence de taille. Quand on parle des heures les plus sombres,
00:12:51 on a quand même, à l'époque, pendant la Seconde Guerre mondiale,
00:12:54 un Etat français qui a collaboré avec les nazis
00:12:57 et qui a contribué à déporter des Juifs.
00:13:00 Là, l'Etat français est avec les Juifs et le discours
00:13:03 de M. Darmanin est sans ambiguïté.
00:13:06 Après, je suis d'accord avec vous. Je veux dire, où sont les artistes ?
00:13:09 Où sont les intellectuels ? Où sont même tous les hommes politiques
00:13:12 pour s'émouvoir de ce qui se passe dans notre pays ?
00:13:15 Il y a depuis le 7 octobre des actes antisémites
00:13:18 qui sont deux fois plus importants que sur le long de l'année 2022.
00:13:21 Et moi, je dis une chose, on devrait faire une journée avec Kippa.
00:13:24 C'est-à-dire qu'on porterait tous la Kippa dans ce pays
00:13:27 pour rendre hommage aux victimes du 7 octobre
00:13:30 et surtout pour montrer notre solidarité avec les Juifs.
00:13:33 - Je vais vous dire quelque chose.
00:13:36 - Vraiment, ça pourrait être une action positive.
00:13:39 - M. Kevin Bossuet, attendez, attendez.
00:13:42 C'est important, une journée tous avec la Kippa.
00:13:45 Quand certains ont dit "je ne suis pas Charlie",
00:13:48 c'est pas pour autant qu'on les a assimilés des terroristes.
00:13:51 Si quelqu'un ne veut pas porter la Kippa sur l'Europe,
00:13:54 c'est pas pour autant qu'il est antisémite.
00:13:57 - Bien sûr, mais ça serait un signe de solidarité, en fait.
00:14:00 Moi, je serais pour ça. - J'entends.
00:14:03 - Vous disiez le discours des autorités françaises est sans ambiguïté.
00:14:06 Il est sans ambiguïté, mais il me semble qu'ils commettent
00:14:09 à peu près tous, et notamment Gérald Darmanin,
00:14:12 une erreur de perspective très grave
00:14:15 quand il répète à longueur de journée
00:14:18 "gardons-nous d'importer le conflit israélo-palestinien en France".
00:14:21 C'est le contraire.
00:14:24 C'est-à-dire que c'est l'antisémitisme
00:14:27 qui est devenu la matrice du conflit israélo-palestinien
00:14:30 et pas l'inverse.
00:14:33 C'est pas le conflit israélo-palestinien
00:14:36 qui génère l'antisémitisme,
00:14:39 mais qui l'entretient en France.
00:14:42 C'est l'islamisme.
00:14:45 Le conflit israélo-palestinien, c'est un alibi.
00:14:48 Il faut absolument arrêter de dire ça.
00:14:51 Je me permets de recommander la lecture
00:14:54 d'une très belle tribune, très forte et très courageuse
00:14:57 d'Ismaël Saïdi dans "Le Figaro",
00:15:00 qui est un metteur en scène belge
00:15:03 dont les parents sont marocains,
00:15:06 qui se définit comme musulmans croyants.
00:15:09 Il dit exactement ça,
00:15:12 qu'on inverse les choses et que la maladie, c'est l'islamisme.
00:15:15 - Bien.
00:15:18 - C'est pas le conflit israélo-palestinien.
00:15:21 - On va en parler.
00:15:24 C'est un moteur, le carburant de l'antisémitisme.
00:15:27 Ma question était plus large.
00:15:30 Est-ce que vous estimez que c'est l'affaire de tous ?
00:15:33 Les origines en France disent que c'est pas notre problème.
00:15:36 - On entend des Français de souche dire
00:15:39 qu'ils commencent à nous emmerder.
00:15:42 - Je fais écho à un propos récent
00:15:45 sur un plateau de Gilles-William Gondadel
00:15:48 qui disait que c'est la première fois
00:15:51 qu'il sent autant de solidarité dans notre pays
00:15:54 concernant la communauté juive.
00:15:57 Je fais écho à ce qu'il disait hier soir encore.
00:16:00 Je vois un sondage où seulement 8% de trop de personnes
00:16:03 jugent que le Hamas est un organisme résistant.
00:16:06 Je me dis que notre société tient bon.
00:16:09 Mais en disant que notre société tient bon,
00:16:12 je ne veux pas être dans le déni d'une part de cette société
00:16:15 qui, elle, est prête, si ce n'est un basculement,
00:16:18 tout au moins à l'influence de l'idéologie.
00:16:21 - Vous avez entièrement raison.
00:16:24 Mais allons plus loin.
00:16:27 Le Gaza, qui à ce rythme sera quasiment anéanti,
00:16:30 dans quelques semaines, avec une menace terroriste islamiste
00:16:33 encore très prégnante, avec une société de la vigilance
00:16:36 qui va nous enfermer quelque part,
00:16:39 je trouve que ça va bientôt être une sorte de confinement sécuritaire.
00:16:42 Si on nous dit que la menace est tout le temps là,
00:16:45 est-ce qu'il y aura toujours cette solidarité ?
00:16:48 C'est une question que je pose à Amine Elbaïe.
00:16:51 On va au-devant d'une guerre des images et de communication
00:16:54 qui est très puissante.
00:16:57 - Les Juifs de France ont besoin du soutien de la nation tout entière.
00:17:00 Pour vous témoigner, Sonia,
00:17:03 hier soir j'ai eu l'occasion de poster une publication
00:17:06 sur mon compte Twitter.
00:17:09 J'ai pu dire que les Juifs sont mes frères.
00:17:12 Tu touches à un Juif, tu touches à mon frère.
00:17:15 J'ai vu les réactions.
00:17:18 - Je les ai vues aussi à votre publication.
00:17:21 - C'est bien évidemment pas le reflet de toute la société,
00:17:24 mais ça montre aujourd'hui la fracture profonde
00:17:27 de par l'importation du conflit israélo-palestinien.
00:17:30 - Arrêtez de parler d'importation.
00:17:33 - Je crois que ce conflit a été importé
00:17:36 en même temps que la société française
00:17:39 a fermé les yeux sur l'importation
00:17:42 de l'islam politique en France.
00:17:45 Est-ce que vous avez vu des acteurs musulmans ?
00:17:48 Est-ce que vous avez vu des artistes ?
00:17:51 Est-ce que vous avez vu des politiques se réunir
00:17:54 sur la place de la République pour dénoncer l'antisémitisme ?
00:17:57 - J'ai vu par exemple l'imam Shel Goumi.
00:18:00 - Il est bien seul.
00:18:03 - Vous-même, je peux vous citer ?
00:18:06 - Je ne représente pas la communauté musulmane,
00:18:09 mais je considère qu'en tant que concitoyen français
00:18:12 de culture musulmane,
00:18:15 j'estime que nos compatriotes juifs sont nos frères.
00:18:18 En 1492, lorsque les juifs séfarades d'Espagne
00:18:21 ont été chassés sous l'inquisition,
00:18:24 ils ont trouvé refuge sous l'islam,
00:18:27 sous l'empire shérifia et l'empire ottoman.
00:18:30 En 1942, lorsque le maréchal Pétain
00:18:33 demandait à Mohamed V au Maroc de délivrer les juifs
00:18:36 en France pour qu'ils soient déportés vers le régime nazi,
00:18:39 le Maroc, et c'était l'honneur du Maroc,
00:18:42 à refuser de déporter les juifs du Maroc
00:18:45 pour protéger la communauté musulmane.
00:18:48 Je crois que les juifs sont nos frères.
00:18:51 - Vous avez raison dans le principe.
00:18:54 - Je vais vous dire pourquoi les acteurs de la communauté musulmane
00:18:57 ne vont pas le dire.
00:19:00 Aujourd'hui, la religion musulmane, l'islam,
00:19:03 est prise en otage par l'islam consulaire.
00:19:06 Ce sont les pays du Maghreb, la Turquie et même l'Arabie saoudite
00:19:09 qui gèrent aujourd'hui nos mosquées.
00:19:12 - Nous sommes en France.
00:19:15 - Reprenons la main sur la gestion du culte musulman.
00:19:18 - J'aimerais rebondir sur une chose quand même,
00:19:21 sur l'importation du conflit israélo-palestinien.
00:19:24 Je ne suis pas d'accord.
00:19:27 L'antisionisme, c'est l'antisémitisme justifié.
00:19:30 Il y a un antisémitisme profond dans une certaine partie
00:19:33 de notre territoire, dans une certaine communauté.
00:19:36 Une partie de cette communauté utilise le conflit israélo-palestinien
00:19:39 pour dire qu'elle n'aime pas Israël
00:19:42 et derrière qu'elle n'aime pas les juifs.
00:19:45 Ce qui est dangereux pour nous, c'est l'indifférence.
00:19:48 J'ai plein d'amis qui me disent que c'est un conflit
00:19:51 qui ne concerne que les juifs et les musulmans.
00:19:54 Non, quand vous écoutez par exemple les dirigeants du Hamas
00:19:57 qui disent qu'il faut éradiquer les chrétiens
00:20:00 qui parlent du christianisme perfide,
00:20:03 les chrétiens arrivent après.
00:20:06 A chaque fois que les islamistes arrivent quelque part,
00:20:09 ils s'en prennent d'abord aux juifs, ensuite aux chrétiens et ensuite aux musulmans.
00:20:12 Et aux musulmans dans les pays musulmans.
00:20:15 Et dans les pays européens, le terrorisme islamiste est aveugle.
00:20:18 On l'a vu à Londres, ce qui s'est passé.
00:20:21 Il peut l'être aussi.
00:20:24 Sur les terrasses, je pense qu'au Bataclan, il n'y avait pas de...
00:20:27 Malheureusement.
00:20:30 On va faire une pause et on va écouter ce qu'a dit Emmanuel Macron.
00:20:33 Il dit qu'il ne supporte pas ce débat
00:20:36 entre vie palestinienne et vie israélienne
00:20:39 et que selon lui, toutes les vies se valent.
00:20:42 Est-ce qu'il y a, comme certains le disent, non pas un "mais",
00:20:45 mais une explication sur le Hamas qui massacre
00:20:48 et l'armée israélienne qui elle, bombarde
00:20:51 et ce serait différent ? Je vous poserai la question.
00:20:57 Midi News, la suite est à la une.
00:21:00 Nous allons parler de cette manifestation demain à Paris.
00:21:03 Un rassemblement décrit comme étant soutien au peuple palestinien
00:21:06 à l'initiative des élus de la France insoumise et des collectifs syndicaux.
00:21:09 Alors, ça va être un révélateur.
00:21:12 Encore un. On va voir ce qui sera dit, quel slogan,
00:21:15 quelle parole également. Et là, ce sera aussi la responsabilité
00:21:18 de la France insoumise. Est-ce que c'est à son initiative ?
00:21:21 Les paroles cette fois-ci d'Emmanuel Macron qui dit détester,
00:21:24 je cite, le débat sur la valeur des vies
00:21:27 juives et palestiniennes.
00:21:30 N'empêche, ce débat fait couler beaucoup d'encre.
00:21:33 On va en parler. Mais tout d'abord, le journal Rebonjour.
00:21:36 Cher Mathieu. Rebonjour, chère Sonia.
00:21:39 Bonjour à tous. L'armée israélienne affirme avoir tué un commandant
00:21:42 du Hamas. Son nom, Ibrahim Biari.
00:21:45 Il est présenté comme l'un des responsables des attaques du 7 octobre
00:21:48 en Israël. Il serait mort lors du bombardement du plus grand
00:21:51 de réfugiés de la bande de Gaza.
00:21:54 Elle est une rescapée de l'attaque du Hamas dans le kibbutz
00:21:57 de Niroz. Trois semaines après l'horreur, Adas Calderon
00:22:00 est revenu pour la première fois sur les lieux. Un moment,
00:22:03 on l'imagine, de grande souffrance alors que ses deux enfants sont
00:22:06 toujours aux mains du Hamas. Le récit est signé
00:22:09 Dounia Tengour.
00:22:12 Détruits, incendiés, il ne reste
00:22:15 presque plus rien des habitations du kibbutz
00:22:18 Niroz. Pour la première fois, Adas Calderon,
00:22:21 une rescapée de l'attaque et mère de deux
00:22:24 otages, est revenue sur les lieux. Pour elle, qui a perdu
00:22:27 sa mère et sa nièce, l'émotion est
00:22:30 à son comble.
00:22:33 "Tous nos souvenirs ont disparu. Il n'y a plus rien.
00:22:36 Je suis choquée. Ma mère et ma nièce
00:22:39 ont été kidnappées et assassinées d'une façon
00:22:42 cruelle. C'est une catastrophe.
00:22:45 C'est vraiment l'enfer."
00:22:48 En découvrant l'ampleur du désastre, la femme
00:22:51 ne peut retenir ses larmes.
00:22:54 "Il y avait une chambre ici, pleine
00:22:57 de photos de toute la famille.
00:23:00 Nous étions une famille heureuse avant.
00:23:05 Mon Dieu, tout est devenu noir."
00:23:09 Pour l'heure, comme plusieurs centaines
00:23:12 de familles, Adas Calderon n'a toujours pas
00:23:15 de nouvelles de son fils et de sa fille,
00:23:18 âgées de 12 et 16 ans, kidnappées par le Hamas
00:23:21 le 7 octobre, alors qu'ils se trouvaient avec leur père.
00:23:24 Le chef de la diplomatie américaine se rendra en Israël
00:23:29 vendredi. Ce sera la deuxième tournée d'Antony Blinken
00:23:32 au Proche-Orient depuis le début de la guerre. Il rencontrera
00:23:35 notamment des responsables du gouvernement israélien.
00:23:38 En France, le parquet de Paris a ouvert une enquête
00:23:41 sur la découverte d'étoiles de David sur plusieurs bâtiments.
00:23:44 Des agissements ignobles selon la première ministre
00:23:47 Elisabeth Borne. L'enquête a été ouverte pour dégradation
00:23:50 de biens d'autrui, aggravée par la circonstance d'être
00:23:53 commise en raison de l'origine, la race, l'ethnie
00:23:56 ou la religion. Enfin, trois départements
00:23:59 sont placés en vigilance rouge pour vent violent la nuit
00:24:02 prochaine. A l'approche de la tempête Kiaran, il s'agit
00:24:05 du Finistère, des Côtes d'Armor et de la Manche. On prend
00:24:08 le point Saint-Malo pour retrouver nos journalistes.
00:24:11 Augustin Donadue avec Antoine Durand. Bonjour,
00:24:14 des vents extrêmement violents sont notamment attendus.
00:24:17 - Des vents pouvant attendre les 150 km/h
00:24:20 selon certains météorologues dans la soirée
00:24:23 ici à Saint-Malo. Pour l'heure, les Malouins,
00:24:26 les Malouines et les touristes profitent encore
00:24:29 de ce beau temps. C'est le cas de ces jeunes
00:24:32 qui vont pratiquer le catamaran jusqu'à 15h.
00:24:35 A 17h, tous les bateaux doivent être rentrés
00:24:38 sur la plage. Consignes des autorités
00:24:41 qui appellent évidemment à la prudence,
00:24:44 la prudence due au vent, aux vagues.
00:24:47 Une quinzaine de digues, de promenades, de cales
00:24:50 seront interdites à la circulation routière, la circulation
00:24:53 piétonne et à vélo également. Avec Antoine Durand
00:24:56 derrière la caméra, on a pu voir ces marins-pêcheurs
00:24:59 rentrer activement, passer les cluses de ce port de Saint-Malo
00:25:02 pour mettre leur bateau à l'abri. Les plaisanciers
00:25:05 ont reçu également des consignes. Ils doivent vérifier les amars
00:25:08 de leur bateau et ils ont interdiction. Ils sont
00:25:11 invités à ne pas se rendre sur leur bateau dans la soirée.
00:25:14 Puisque vous l'avez dit, cette tempête carane va
00:25:17 déferler sur l'ouest de la France, ici à Saint-Malo,
00:25:20 entre 130 et 150 km/h de vent sont attendus.
00:25:23 Tout cela conjugué à une marée haute aux alentours
00:25:26 de 21h15. Le risque de submersion est réel.
00:25:29 Les cales de mise à l'eau ont été bouchées
00:25:32 par la municipalité avec des blocs béton, des sacs de sable
00:25:35 pour éviter que la mer vienne s'enfourner dans la ville fortifiée.
00:25:38 - Merci beaucoup cher Augustin pour toutes ces précisions.
00:25:41 Restez donc prudents. C'est la fin de ce journal.
00:25:44 La suite de Midi News avec vous, chère Sonia et vos invités.
00:25:47 - Merci à vous Mathieu. Effectivement, c'est le bon conseil.
00:25:50 Prudence, vigilance avec déjà le nord-est de la France
00:25:53 qui est en alerte. Nos invités, merci d'être restés
00:25:56 avec nous, Judith Vintraub, Kevin Bossuet, Emine Elbaïe,
00:25:59 Olivier Dartigold, le général Bruno Clermont.
00:26:02 Nous suivons évidemment sur le terrain l'intensification
00:26:05 des bombardements, la seconde phase déjà qui est bien entamée
00:26:08 ou en tous les cas cette tenaille d'échards dont nous avons parlé
00:26:11 tout à l'heure au nord et au sud de Gaza.
00:26:14 Je salue également notre journaliste politique Florian Tardif.
00:26:17 Bonjour à vous Florian. - Bonjour Sonia.
00:26:20 - Merci d'être là. On va démarrer tout de suite avec cette prise de parole
00:26:23 et en tous les cas ces propos d'Emmanuel Macron.
00:26:26 Voici ce qu'il dit Emmanuel Macron. On va le voir.
00:26:29 "Je déteste ce débat qui divise les gens où l'on dit
00:26:32 pour moi les vies juives sont plus importantes
00:26:35 ou pour moi les vies palestiniennes sont plus importantes.
00:26:38 C'est dingue." Ce qui est sûr c'est que ses propos
00:26:41 à lui sont équilibrés. Mais il rejette cette petite musique
00:26:44 qu'on entend d'ailleurs sur certains plateaux.
00:26:47 On peut le dire, c'est Caroline Fourest-Lessilis
00:26:50 avec une vive polémique, même une plainte
00:26:53 pour je cite "racisme" avec l'Arkhom qui a été saisi.
00:26:56 Alors que pensez-vous aujourd'hui ?
00:26:59 Est-ce qu'une telle déclaration
00:27:02 est-ce que ça vaut comment dire ?
00:27:05 C'est l'arbitre qui se met balle au centre si je puis dire.
00:27:08 - En France c'est que la volonté du chef de l'État
00:27:11 c'est de tenter d'apaiser le débat. Ce qui est compliqué
00:27:14 en la période. On voit ce qui est fait
00:27:17 par les uns et les autres depuis plusieurs semaines maintenant
00:27:20 et notamment par une partie de la gauche, l'extrême gauche
00:27:23 la France insoumise qui tente de
00:27:26 disons-le assez clairement fracturer le pays
00:27:29 en instrumentalisant. Ce qui est fait et la grande crainte
00:27:32 du chef de l'État c'est qu'il n'y ait une importation
00:27:35 du conflit. Or on le voit bien, on n'a pas besoin de craindre
00:27:38 d'une importation du conflit puisque en partie
00:27:41 et malheureusement au sein d'une partie de la population
00:27:44 le conflit est déjà présent.
00:27:47 Et ce que ne souhaite pas faire le chef de l'État, c'est d'ailleurs pour cela
00:27:50 qu'il a appelé en coulisses ses ministres à choisir
00:27:53 leurs mots lorsqu'ils s'expriment
00:27:56 concernant ce qui se passe entre Israël et Gaza
00:27:59 à justement ne pas tenter de
00:28:02 comparer les uns ou les autres
00:28:05 comparaison qui a pu être faite
00:28:08 par exemple par Caroline Faurès tout simplement parce que
00:28:11 ce qui a été fait c'est d'instrumentaliser
00:28:14 ensuite les propos de cette journaliste pour
00:28:17 alimenter ce climat de tensions
00:28:20 et continuer de souffler sur les braises.
00:28:23 Quand il dit cela, il tient effectivement une position équilibrée
00:28:26 mais pour tenter d'éviter qu'on utilise sa parole pour ensuite
00:28:29 créer de la tension. - Mais il ne pourra pas éviter, je vais vous dire pourquoi
00:28:32 et là ça va être très important de vous entendre les uns et les autres.
00:28:35 Qu'est-ce qui va se passer ? C'est ce qu'on dit à chaque fois. Plus les images
00:28:38 de Gaza bombardées, plus beaucoup vont dire
00:28:41 "mais regardez ce bilan" et d'autres vont dire
00:28:44 "mais et le massacre ?" Bilan, massacre, massacre...
00:28:47 - Mais pardon Sonia, la déclaration d'Emmanuel Macron
00:28:50 est très grave. Moi je n'ai entendu personne
00:28:53 dire "pour moi les vies juistes sont plus importantes".
00:28:56 Là il n'a rien compris, dans le meilleur des cas
00:28:59 il n'a rien compris à la polémique. - Attendez, il ne répond pas à ça
00:29:02 Emmanuel Macron si je peux me permettre. Emmanuel Macron répond à une petite
00:29:05 musique qui existe selon laquelle l'Occident
00:29:08 pourrait laisser croire qu'une vie occidentale
00:29:11 et aussi israélienne donc vaut plus qu'une vie palestinienne.
00:29:14 - Bien sûr que cette musique peut exister.
00:29:17 Mais Emmanuel Macron est une ligne de crête pour des raisons de politique
00:29:20 étrangère et de politique intérieure sur les deux fronts.
00:29:23 Sur les deux fronts. Puisque selon son interlocuteur
00:29:26 sur sa visite au Proche-Orient, il n'a pas dit la même chose.
00:29:29 Mais est-ce qu'on peut s'entendre sur le fait que bien sûr
00:29:32 une vie d'une personne innocente
00:29:35 a le même prix ?
00:29:38 À condition d'être très précis sur la caractérisation des événements.
00:29:41 Le 7 octobre, les personnes sont massacrées
00:29:44 en tant que juives.
00:29:47 Et ça, cette spécificité, cette dimension de pogrom
00:29:50 il faut chaque fois la rappeler.
00:29:53 Et on peut avoir la même émotion et la même condamnation
00:29:56 pour d'autres vies, en l'occurrence des vies
00:29:59 palestiniennes, civiles, innocentes
00:30:02 qui sont dans une enclave où elles ne peuvent pas sortir
00:30:05 et où les bombardements ont lieu au nord de manière intensive
00:30:08 mais aussi au sud de la bande de gaz.
00:30:11 Vous vous rendez compte ?
00:30:14 Vous vous rendez compte
00:30:17 de ce dont on parle ?
00:30:20 On est en train de dire
00:30:23 non pas de se demander, parce que vos propos sont très clairs
00:30:26 on est en train de dire "toute vie se vale".
00:30:29 - Oui, mais parce que vous avez des gens...
00:30:32 - On a besoin de rappeler ça.
00:30:35 - Quand Caroline Fourest a dit exactement la même chose que vous
00:30:38 avec d'autres mots, c'était exactement la même chose que ce que vient de dire Olivier.
00:30:41 - Alors pourquoi on n'a pas dit de noer la France insoumise ?
00:30:44 - Mais quand elle l'a dit, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:30:47 Une partie de la France insoumise lui est tombée dessus
00:30:50 et surtout, M. Boniface, Pascal Boniface, expert
00:30:53 dans le rond de serviette dans le service public et notamment
00:30:56 à France Info, est venu accuser Caroline Fourest
00:30:59 de faire partie de la Hasbara, autrement dit
00:31:02 d'être un agent de propagande d'Israël
00:31:05 ce qui est une accusation gravissime
00:31:08 et absolument ignoble.
00:31:11 Et en fait, c'est lui qui a prétendu que Caroline Fourest
00:31:14 disait que les vies juives et les vies palestiniennes
00:31:17 qu'une vie juive...
00:31:20 - Et puis maintenant toujours par rapport à ce qui est dit
00:31:23 mais par rapport à ce qu'on sous-tend, par rapport à des sous-textes.
00:31:26 - Pour moi c'est un parfum d'affrontement.
00:31:29 C'est un parfum d'affrontement dans notre pays
00:31:32 et pas, je l'espère seulement, c'est déjà grave
00:31:35 idéologique, verbal, rhétorique, mais je trouve que c'est un parfum
00:31:38 qui sent vraiment, qui est inquiétant et humé.
00:31:41 - Mais moi, Mme Abrouk, j'estime que la cause palestinienne
00:31:44 est une noble cause, mais cette noble cause
00:31:47 ne mérite ni surenchère victimaire
00:31:50 ni islamisation du débat politique
00:31:53 ni même déni face à la réalité humanitaire de ce qui peut
00:31:56 se passer à Gaza. Je crois que notre rôle
00:31:59 en France, d'abord, c'est celui de pouvoir débattre
00:32:02 ouvertement, objectivement. - Vous voyez le niveau du débat.
00:32:05 - Mais c'est un appel à la fois à la prudence et à la dignité.
00:32:08 Prudence face aux images, face à la guerre des images,
00:32:11 face aux flux d'informations et dignité face au bilan humanitaire à Gaza.
00:32:14 - C'est vrai que les réseaux sociaux, c'est une focale quand même,
00:32:17 mais qui vient dire "je condamne avec la plus grande fermeté
00:32:20 les massacres du 7 octobre", c'est un pogrom, c'est une barbarie
00:32:23 et qui dit "je condamne et les civils palestiniens
00:32:26 qui sont morts, ce n'est pas normal", etc.,
00:32:29 il va se faire insulter.
00:32:32 - Oui, mais... - Mais écoutez-moi...
00:32:35 - Toutes les vies se valent. La vie d'un enfant israélien
00:32:38 vaut tout autant que la vie d'un enfant israélien, bien sûr.
00:32:41 - Le débat, c'est... Comment dire ?
00:32:44 Ce débat, de quoi est-il le révélateur dans notre pays ?
00:32:47 Qu'est-ce qui est en train de se passer pour qu'on ait à tenir
00:32:50 un tel débat ici ? Vous vous rendez compte ?
00:32:53 - Ah mais... - Non mais une fracture...
00:32:56 - Alors, simplement, pardonne-moi Kevin, mais aujourd'hui,
00:32:59 ce qui se passe, c'est que nous avons à faire face en France,
00:33:02 pas en Palestine, pas en Israël, en France, à une rupture,
00:33:05 une fracture identitaire, politique, et j'ai envie de vous dire
00:33:08 que cette fracture, elle est importée, on le voit
00:33:11 à l'occasion des manifestations. - Qui peut aller jusqu'où ?
00:33:14 Quand on met du sel sur les plaies, comme certains font, moi c'est ça.
00:33:17 - Nous arrivons à l'affrontement. C'est un affrontement politique,
00:33:20 c'est un affrontement idéologique, c'est un affrontement identitaire,
00:33:23 et j'ai peur que demain, ce soit un affrontement
00:33:26 civilisationnel. Voilà. Pour la simple et bonne raison
00:33:29 qu'aujourd'hui, la cause palestinienne
00:33:32 et les manifestations, et moi je ne participe pas
00:33:35 à ces manifestations, bien que je sois attaché à la cause palestinienne
00:33:38 parce que j'estime que c'est le reflet d'une société française
00:33:41 qui, pendant 30 ans, a fermé les yeux
00:33:44 sur sa politique migratoire, sur qui elle accueille,
00:33:47 sur comment elle encadre le débat politique. Aujourd'hui,
00:33:50 le débat israélo-palestinien est miné,
00:33:53 il est rongé à l'intérieur par un islam politique,
00:33:56 par un islam consulaire qui importe sa cause et sa politique.
00:33:59 - Si c'est une guerre de civilisation, et comme je reprends
00:34:02 les propos de Benjamin Netanyahou, la lumière, les ténèbres,
00:34:05 le bien, le mal, moi j'aimerais savoir qui vous mettez,
00:34:08 parce que j'ai bien compris, on a tous compris le Hamas,
00:34:11 mais alors qui vous mettez dans l'autre camp ? Est-ce que vous mettez tous ceux
00:34:14 qui n'ont pas condamné ? C'est-à-dire, beaucoup de la rue arabe,
00:34:17 c'est-à-dire des pays qui sont, je veux dire, qui reprendent
00:34:20 des millions et des millions de gens, c'est-à-dire c'est entre qui et qui la guerre ?
00:34:23 Parce que là, c'est plus la guerre, c'est l'apocalypse.
00:34:26 Si vous voyez le nombre d'adversaires.
00:34:29 - C'est le retour d'un monde bipolaire. - Oui, c'est ça.
00:34:32 Ce qui est dramatique, c'est que soit on est dans un camp, soit on est dans l'autre.
00:34:35 On ne peut pas faire preuve de subtilité.
00:34:38 Et quand on parle un petit peu avec les gens, ils ne font pas la différence
00:34:41 entre les Juifs et les Israéliens, ils ne font pas la différence
00:34:44 entre le Hamas et les Palestiniens.
00:34:47 Et à partir de ce moment-là, ça devient intenable.
00:34:50 Moi, il y a quelques jours, sur un plateau, je me suis ému
00:34:53 en voyant l'image d'un petit garçon qui n'a pas pu assister
00:34:56 à ce match de foot avec l'OM qui a été annulé.
00:34:59 J'ai vu sur les réseaux sociaux des gens qui me disaient
00:35:02 "Ah, il est ému par rapport à ce petit garçon, mais il n'a pas un mot
00:35:05 pour les enfants palestiniens." Mais on est où là ?
00:35:08 Les gens mélangent tout. Les gens sont dans un état de pression
00:35:11 où le moindre mot, même le non-dit, fait qu'on est dans l'autre camp.
00:35:16 Le camp des criminels. Et ça, ça peut déboucher sur, en effet,
00:35:19 une effervescence qui peut nous coûter cher.
00:35:23 Moi, je vais revenir en banlieue lundi, parce que là,
00:35:26 c'est les vacances scolaires. Je vais sentir ces deux semaines.
00:35:29 Quel est l'impact de ce conflit sur les banlieues, sur les jeunes ?
00:35:33 Quelle va être leur vision ? Et moi, encore une fois,
00:35:36 je pense que je vais encore faire de la pédagogie parce qu'il y a besoin de ça.
00:35:39 Parce que si on veut lutter contre l'antisémitisme,
00:35:42 il faut absolument expliquer, expliquer, expliquer.
00:35:44 Alors, vous avez entièrement raison et merci de mettre un peu d'espoir
00:35:46 dans ce tableau noir. On va parler dans quelques instants
00:35:48 de la réaction sur les réseaux sociaux extrêmement polémique.
00:35:51 Mais je crois que c'est un euphémisme de l'ex-athlète Mayedine Mechizi.
00:35:55 Vous allez voir, là, on n'en est même plus à la comparaison avec Hitler.
00:35:58 On estime que ça va au-delà d'Hitler, Benjamin et Netanyahou.
00:36:01 Et pourquoi les terroristes visent les professeurs d'histoire ?
00:36:04 Parce qu'ils enseignent, parce qu'ils expliquent.
00:36:06 Et l'école en général, d'ailleurs.
00:36:07 Et là, voilà pourquoi nous avons besoin d'instructions.
00:36:09 On va en parler dans quelques instants.
00:36:11 Mais tout d'abord, les titres avec vous, Mathieu.
00:36:13 Et à la une, près de 450 étrangers ou binationaux blessés
00:36:17 dans les bombardements israéliens ont quitté aujourd'hui la bande de Gaza
00:36:20 via le poste frontière égyptien de Rafah.
00:36:23 Ils ont été autorisés à entrer dans le terminal ce matin
00:36:26 après que les autorités égyptiennes ont annoncé son ouverture exceptionnelle.
00:36:30 L'Ukraine dénonce la plus grande attaque russe depuis le début de l'année.
00:36:33 Selon le ministre ukrainien de l'Intérieur,
00:36:35 durant les 24 dernières heures, l'ennemi a bombardé
00:36:38 pas moins de 118 localités dans une dizaine de régions.
00:36:42 Enfin, en France, les tarifs des consultations médicales
00:36:44 augmentent d'un euro et 50 centimes dès aujourd'hui.
00:36:47 La consultation normale chez un généraliste
00:36:50 atteindra 26 euros et 50 centimes dès le 1er novembre.
00:36:53 Donc aujourd'hui, cela fait suite à l'échec des négociations
00:36:56 entre l'assurance maladie et les syndicats représentatifs des médecins libéraux.
00:37:01 Si Tsaïl veut prendre en tenaille le Hamas à Gaza,
00:37:06 le Hamas compte bien entraîner Tsaïl dans le vaste réseau de tunnels.
00:37:11 Et là, c'est une tâche cauchemardesque pour l'armée israélienne
00:37:14 de nettoyer ce réseau.
00:37:17 Regardez quand même l'ampleur, la profondeur, l'ampleur.
00:37:20 C'est parfois une ville sous la ville.
00:37:22 C'est un sujet de Tounia Tengour et Solène Boulan.
00:37:25 Il est surnommé le métro de Gaza par l'armée israélienne.
00:37:30 Depuis 2014, le Hamas a creusé des voies souterraines
00:37:33 au sein même de la bande de Gaza, selon des experts militaires.
00:37:37 Israël est convaincu que le mouvement islamiste palestinien
00:37:40 dirige et organise ses opérations depuis ce vaste réseau de tunnels
00:37:44 et y stocke son arsenal.
00:37:46 Dans une interview accordée à la chaîne RussRT,
00:37:49 l'un des dirigeants du Hamas s'est exprimé sur les tunnels de Gaza
00:37:52 et leur intérêt stratégique.
00:37:54 "Nous avons construit ces tunnels parce qu'il n'y a pas d'autre moyen
00:37:57 de nous protéger et d'éviter d'être pris pour cible et tué.
00:38:00 Ces tunnels ont été créés pour nous offrir une protection
00:38:03 contre les avions. C'est depuis ces structures que nous menons nos combats."
00:38:07 Selon des experts militaires, des combattants y seraient installés
00:38:10 jusqu'à 30 à 40 mètres sous terre et y circulent hors de portée des frappes.
00:38:15 Des batteries de lance-roquettes cachées à quelques mètres de profondeur
00:38:18 peuvent en sortir par un système de trappe pour tirer
00:38:21 et disparaître à nouveau.
00:38:23 Ces aménagements pourraient fortement compliquer l'opération militaire
00:38:26 que souhaitent mener les Israéliens dans l'enclave palestinienne.
00:38:29 Même si l'armée israélienne les avait intensément bombardés en 2021,
00:38:33 une grande partie de ce réseau reste inconnue.
00:38:37 On va faire un point sur la situation avec vous, Général.
00:38:41 On a dit que les combats s'intensifient, les bombardements également.
00:38:45 On va voir ces images en direct qui nous parviennent de la bande de Gaza
00:38:49 avec ces épaisses fumées noires.
00:38:51 Il y a aussi toute la propagande du Hamas.
00:38:54 Est-ce que vous pouvez nous en parler Général et en quoi ça consiste ?
00:38:57 "Ces tunnels, il faut savoir qu'il y a eu une industrie,
00:39:00 une véritable industrie du tunnel, puisque le Hamas a payé
00:39:04 les habitants, les Palestiniens de Gaza pour construire pendant des années
00:39:07 des tunnels. Donc c'était vraiment une industrie organisée,
00:39:10 une industrie du bâtiment du tunnel qui a fait que ces tunnels sont passés
00:39:13 de quelques kilomètres à plusieurs centaines de kilomètres partout.
00:39:16 Ils sont souvent à plus de 30 mètres, ils sont parfois à 60-70 mètres,
00:39:19 donc on ne peut pas les atteindre avec des bombes.
00:39:21 Donc le but des tunnels, c'est uniquement réservé aux combattants du Hamas,
00:39:26 aux terroristes du Hamas, et ça sert donc à déplacer les forces
00:39:30 sans s'exposer aux tirs de Tsaïl en surface et à mettre des munitions,
00:39:34 à mettre des caches, à diriger les opérations.
00:39:36 Donc tout se dirige à partir des tunnels.
00:39:38 Maintenant, si le Hamas veut gagner la guerre contre Tsaïl,
00:39:41 il va falloir qu'il sorte des tunnels.
00:39:42 Ils ne vont pas gagner la guerre en restant dans les tunnels.
00:39:44 Donc le but de l'armée israélienne, c'est de faire sortir des tunnels
00:39:47 pour les combattre en surface. Donc c'est ce qui est en train de se passer.
00:39:50 Ensuite, s'agissant des tunnels eux-mêmes, et je terminerai par là,
00:39:53 Tsaïl a construit une grande base en surface dans le désert de Negev,
00:39:58 dans laquelle ils apprennent, c'est une ville avec des dizaines de kilomètres
00:40:01 de souterrain, dans laquelle ils apprennent à combattre,
00:40:04 à faire du combat urbain en surface et à faire du combat dans les tunnels.
00:40:07 Et pour les tunnels, ils ont développé des techniques,
00:40:09 ils ont développé des matériels, des robots, des robots piégés,
00:40:14 des systèmes pour bloquer les tunnels. Donc cette guerre des tunnels,
00:40:17 ils s'y sont préparés, ils ont des unités spécialisées
00:40:19 dans la guerre des tunnels. Donc Tsaïl a les moyens de mener
00:40:23 également cette guerre des tunnels, mais ça reste aujourd'hui
00:40:26 le principal atout du Hamas, c'est cette capacité à se déplacer,
00:40:29 en particulier, je terminerai par ça, c'est important,
00:40:31 entre le nord et le sud. Le but du jeu aujourd'hui pour Tsaïl,
00:40:35 c'est de bloquer totalement les tunnels pour éviter que les gens
00:40:37 qui sont du Hamas dans le nord ne basculent dans le sud
00:40:39 et se mettent à l'abri dans le sud. Voilà un des objectifs tactiques
00:40:42 de l'armée israélienne dans les prochains jours.
00:40:45 Avec une dimension qu'on n'a pas abordée pour l'instant
00:40:47 et qui fait l'objet d'un vif débat dans la société israélienne,
00:40:50 c'est le sort des otages.
00:40:52 Qui rend cette situation totalement inédite par sa complexité,
00:40:55 c'est même inextricable de savoir comment...
00:40:57 Ça n'est jamais arrivé dans l'histoire militaire et politique
00:40:59 de l'État d'Israël à ce niveau-là.
00:41:01 Avec quand même une soldate qui a été libérée...
00:41:04 Alors, je pense que l'offensive terrestre a été déclenchée
00:41:08 au moment de la libération. La priorité a été de libérer
00:41:11 un soldat à titre de symbole pour montrer à la population
00:41:14 que la priorité de Tsaïl, c'était de libérer les otages.
00:41:17 Et ce soldat qui a été libéré a amené une bouffée d'espoir
00:41:21 dans toutes ces familles extrêmement inquiètes de l'avenir des otages
00:41:24 et c'était aussi un geste pour l'armée israélienne
00:41:27 de montrer que c'est la priorité.
00:41:29 Et à partir de là a commencé l'opération terrestre.
00:41:31 - Tout à fait. Bataille des tunnels et bataille aussi des hôpitaux.
00:41:34 Le Hamas qui, en partie, stocke ses armes ou autres
00:41:38 sous des hôpitaux. On imagine aussi que dans les hôpitaux
00:41:41 il y a des malades, il y a des médecins.
00:41:43 Vous êtes sale, qu'est-ce que vous faites ?
00:41:45 - Il y a 38 hôpitaux dans la bande de Gaza,
00:41:48 la moitié dans la zone engagée dans les combats.
00:41:51 Il est à la fois difficile d'évacuer les malades des hôpitaux,
00:41:53 c'est pas simple à faire.
00:41:54 Et puis de toute façon le Hamas ne veut pas qu'on les évacue.
00:41:56 Donc une des raisons pour lesquelles ils sont obligés
00:41:58 de passer par une offensive terrestre, c'est qu'ils pourraient
00:42:00 très bien raser tous les hôpitaux avec tout le monde dedans.
00:42:02 Pourquoi pas ? Mais c'est pas le but.
00:42:04 Donc l'offensive terrestre est indispensable et gagnant
00:42:06 également pour épargner le maximum de civils.
00:42:08 Pas d'épargner tous les civils, épargner le maximum de civils.
00:42:11 C'est en ça que cette offensive terrestre est indispensable
00:42:13 et c'est pour ça qu'elle, aujourd'hui, elle se développe
00:42:15 avec une quantité importante. On n'a pas le nombre
00:42:17 de combattants de Sahel, mais c'est probablement
00:42:19 entre 10 et 20 000 combattants qui sont déjà à l'intérieur
00:42:21 de la bande de Gaza.
00:42:22 Contre une armée de combien ?
00:42:23 Pardon, pour l'armée israélienne ?
00:42:25 Oui.
00:42:26 Je pense qu'il y a moins de 100 000 hommes qui sont prêts
00:42:28 à rentrer dans Gaza dans les prochains jours.
00:42:30 Et les combattants du Hamas ?
00:42:31 Alors le Hamas, ils sont estimés entre 30 et 50 000.
00:42:34 C'est une armée de combattants terroristes
00:42:37 qui est énorme, entraînée et motivée.
00:42:39 On va marquer une courte pause.
00:42:40 On va se retrouver avec notre reporter sur place,
00:42:42 Anne-Isabelle Tollé, pour un point précis
00:42:45 qui vous complètera général sur l'offront.
00:42:47 Et puis je vous parlerai de cette réaction
00:42:49 sur les réseaux sociaux de l'ex-athlète.
00:42:51 Il ne porte plus les couleurs de la France,
00:42:53 Mayedine Mexi. Je n'ai pas vu, je crois.
00:42:55 Je vais vérifier de réaction de la ministre des Sports.
00:42:57 En même temps, je vais vous demander,
00:42:59 évidemment que c'est choquant, mais est-ce que,
00:43:00 plus que ça, ignoble une ignominie ?
00:43:02 Mais est-ce qu'il faut à chaque fois sanctionner ?
00:43:04 Je veux dire, ça devient une police permanente
00:43:08 dans ces cas-là.
00:43:09 Vous nous direz ce que vous en pensez
00:43:10 à tout de suite.
00:43:11 Merci d'être avec nous.
00:43:15 Dans quelques instants, nous serons sur la ligne de front
00:43:18 avec notre reporter, Anne-Isabelle Tollé.
00:43:20 Nous parlons également de cette réaction ignominieuse
00:43:24 de l'ex-athlète Mayedine Mexi.
00:43:26 Et puis, nous parlons également sur le plan politique
00:43:29 de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen
00:43:31 totalement en miroir inversé,
00:43:33 comme si c'était, comment dire,
00:43:35 passé l'épouvantail, le mystigris,
00:43:37 justement le côté sacré noir et sombre.
00:43:40 Nous en parlerons juste après le rappel des titres.
00:43:43 L'armée israélienne annonce la mort de 13 soldats
00:43:46 dans les combats à Gaza.
00:43:47 Et malgré ces pertes, le Premier ministre israélien
00:43:50 promet aujourd'hui que la guerre avec le Hamas
00:43:52 se soldera, je cite, "par une victoire pour Israël".
00:43:55 Emmanuel Macron est arrivé ce matin au Kazakhstan,
00:43:58 reçu par son homologue kazakh, le chef de l'État,
00:44:00 d'y vouloir accélérer le partenariat
00:44:02 avec ce pays riche en ressources naturelles.
00:44:05 Lors de cette visite de deux jours en Asie centrale,
00:44:07 Emmanuel Macron ira ensuite en Ouzbékistan,
00:44:09 deux pays qui comptent parmi les principaux fournisseurs
00:44:12 d'uranium à la France.
00:44:14 Enfin, trois départements sont placés en vigilance rouge
00:44:17 pour vent violent la nuit prochaine.
00:44:18 À l'approche de la tempête Kiaran, c'est son nom,
00:44:21 il s'agit du Finistère, des Côtes d'Armor et de la Manche.
00:44:24 Prudence donc, des rafales très puissantes
00:44:26 vont atteindre les 150 voire les 170 km/h.
00:44:31 - Merci Mathieu Dewez.
00:44:33 On va rejoindre notre reporter Anne-Isabelle Tollé.
00:44:36 Anne-Isabelle qui se trouve à à peine quelques kilomètres
00:44:39 de la bande de Gaza.
00:44:41 On vient d'avoir le bilan des morts côté soldats israéliens.
00:44:47 Cela montre aussi l'intensification des bombardements.
00:44:51 Anne-Isabelle, quelle est en ce moment la situation ?
00:44:54 - Effectivement Sonia, l'armée israélienne déplore 13
00:45:00 de ses soldats morts au combat dans la bande de Gaza.
00:45:05 Huit d'entre eux ont été tués lors de tirs de missiles
00:45:08 dans leur char, tandis que deux autres ont explosé
00:45:11 sur une charge explosive dans leur char.
00:45:15 Au total, cela porte le bilan à 326 militaires tsars
00:45:22 tués depuis le 7 octobre.
00:45:24 Immédiatement, le Premier ministre Benyamin Netanyahou
00:45:27 a pris la parole.
00:45:29 Nous avons obtenu des réalisations importantes
00:45:31 mais aussi des pertes douloureuses.
00:45:33 La nation d'Israël tout entière vous embrasse,
00:45:35 toutes les familles du fond du cœur, nous sommes avec vous
00:45:38 dans ces moments de grande tristesse.
00:45:40 Mais nous continuerons jusqu'à la victoire.
00:45:42 On peut en témoigner avec Olivier Engloff
00:45:44 parce que nous sommes tout proche du nord de la bande de Gaza.
00:45:47 Je ne sais pas si vous entendez, mais il y a des tirs incessants
00:45:51 de chars, on peut voir aussi au-dessus de nos têtes
00:45:53 des hélicoptères de combat ainsi que des avions de chasse.
00:45:57 Cela pilonne sans cesse puisque Tsaïl a décidé,
00:46:04 malgré les demandes de trêve, notamment des Nations Unies,
00:46:07 d'aller jusqu'au bout.
00:46:09 Juste une précision Sonia, en termes de stratégie militaire,
00:46:11 il est question cette fois, malgré les annonces
00:46:14 tant attendues d'une offensive d'ampleur,
00:46:16 maintenant il s'agit plutôt d'une offensive ciblée, méthodique
00:46:20 afin d'éviter le maximum de pertes et de mettre en première ligne
00:46:24 les soldats d'élite qui vont eux-mêmes dans les sous-terrains,
00:46:27 les 500 kilomètres sous-terrains de Gaza
00:46:30 pour éviter justement d'exposer les militaires de Tsaïl
00:46:33 et puis voilà, ces soldats d'élite essayent d'aller
00:46:37 non seulement sonder mais de tuer au corps à corps
00:46:40 les terroristes du Hamas.
00:46:42 Merci Anne-Isabelle Tollé pour toutes ces précisions.
00:46:45 Notre reporter sur place, il y a aussi, évidemment,
00:46:48 on l'a rappelé, la complexité d'intervention avec les otages.
00:46:53 Je voudrais qu'on regarde cette réaction sur les réseaux sociaux.
00:46:57 Elle a suscité énormément de commentaires.
00:47:00 Je voudrais préciser que c'est un ex-athlète, il a pris sa retraite,
00:47:03 il ne porte plus le maillot français.
00:47:05 Il dit quelque chose de l'air ambiant, étouffant,
00:47:08 qui est le nôtre en ce moment.
00:47:10 Maïd Jinnoué qui s'est exprimée sur les réseaux sociaux
00:47:12 pour affirmer, vous le voyez, qu'Adolf Hitler
00:47:14 c'est un enfant de cœur, à côté de Netanyahou,
00:47:17 l'Occident de vrais collabos.
00:47:20 En fait, je ne sais même plus.
00:47:23 Les mots, je trouve, n'ont presque plus de sens
00:47:28 par rapport à ça, pour dénoncer ça.
00:47:31 Qu'est-ce qu'il faudrait faire face à cela ?
00:47:33 - Pardon, il n'y a pas de raison de découvrir aujourd'hui,
00:47:35 avec effarement, le produit du travail en profondeur
00:47:41 entrepris notamment par les frères musulmans dans notre pays
00:47:45 depuis plusieurs décennies.
00:47:48 Vous connaissez par cœur les livres et les rapports
00:47:52 qui ont été écrits sur ce sujet,
00:47:55 et qui ont été écrits par cette ancienne athlète
00:47:58 et le pur produit de cette campagne-là.
00:48:01 C'est pour ça que, je disais tout à l'heure,
00:48:04 que de là des manifestations de soutien immédiat
00:48:08 aux Français juifs et aux Juifs dans le monde,
00:48:12 il y a vraiment une campagne à mener en France
00:48:18 qui est identique à celle qu'avait commencé à mener
00:48:22 le roi du Maroc au moment de la négociation,
00:48:25 la signature des accords d'Abraham avec Israël.
00:48:28 Il avait ordonné que dans les mosquées,
00:48:32 puisque c'est lui qui décide du prêche du vendredi,
00:48:35 notamment les imams choisissent des passages favorables aux Juifs,
00:48:39 dans les écoles, les profs avaient consigné par le roi du Maroc
00:48:44 de tenir des discours de pédagogie et d'explication.
00:48:48 - Mais il y a d'autres canaux ?
00:48:50 - Certains quartiers dans certaines écoles françaises
00:48:53 faisaient une opération de cet emploi.
00:48:56 - Mais il y a des canaux parallèles,
00:48:58 il y a des réseaux sociaux, il y a des conseils de haine.
00:49:01 - Vous n'arriverez pas à faire changer les gens d'avis
00:49:04 en leur tapant sur la tête.
00:49:06 - Je suis totalement d'accord avec vous sur la nécessité
00:49:09 d'élever le ton de la riposte concernant les réseaux fréristes
00:49:12 dans notre société.
00:49:14 Mais j'ai le sentiment que cet appel et cette vigilance
00:49:17 sont des moyens de faire changer la vie nationale.
00:49:20 Et quand on sait la puissance des frères musulmans
00:49:23 dans certains pays avec lesquels nous avons,
00:49:26 pour des raisons économiques, sur des enjeux énergétiques
00:49:29 ou d'autres, des relations très fortes.
00:49:32 Donc il faudra aussi tarir leur influence
00:49:35 au niveau de nos relations diplomatiques.
00:49:38 - Après tant d'années de déni et d'aveuglement,
00:49:41 après tant d'années de laisser faire,
00:49:44 je me souviens du débat sur la déradicalisation.
00:49:47 Déjà qu'on ne sait pas ce que c'est la radicalisation,
00:49:50 alors comprendre qu'il faut déradicaliser...
00:49:53 - Non mais c'est différent.
00:49:55 En plus c'était devenu un filon commercial
00:49:58 pour certaines personnes dont je ne citerai pas le nom
00:50:01 qui se disaient "Ah la bonne affaire, on va avoir un dégât".
00:50:04 - La ministre des Sports a réagi.
00:50:07 Je me demandais si elle avait réagi.
00:50:10 On va voir sa réaction.
00:50:12 - "Vous faites des comparaisons funestes,
00:50:15 "flirtes avec tout ce qu'il y a depuis nos eaubons
00:50:18 "et vous éloignez tellement des valeurs universelles,
00:50:21 "deux pays que le sport défendra toujours
00:50:24 "comme des valeurs de l'olympisme que vous avez su incarner
00:50:27 "partant de nos compétitions".
00:50:30 - Il y a eu combien de rapports parlementaires
00:50:33 disant que les clubs de sport en particulier
00:50:36 étaient une cible privilégiée de l'islamisme ?
00:50:39 - Des rapports qui ont servi à caler des armoires.
00:50:42 - Exactement.
00:50:45 - Je vais vous parler de Monsieur Mekissi.
00:50:48 Le tweet de Monsieur Mekissi,
00:50:51 qui est un tweet bien évidemment abominable et scandaleux,
00:50:54 c'est la pensée profonde des militants
00:50:57 de la cause palestinienne en France.
00:51:00 - C'est inexact.
00:51:03 Je suis très attaché à la solution à deux Etats
00:51:06 et vous ne pouvez pas dire que ceux qui sont
00:51:09 sur la solution à deux Etats et qui sont présentsibles
00:51:12 à cause palestinienne pensent ça.
00:51:15 - C'est simple.
00:51:18 - Ou alors vous êtes l'idiot utile du Hamas.
00:51:21 - Vous avez des associations,
00:51:24 par exemple l'association Europalestine.
00:51:27 Je me souviens à Roubaix, ils avaient comparé
00:51:30 le drapeau d'Israël avec le drapeau natif.
00:51:33 - Vous avez fait une manifestation de soutien
00:51:36 et de solidarité à la Palestine des personnes
00:51:39 en très grand nombre qui sont horrifiées par ce tweet.
00:51:42 - Non, de moins en moins.
00:51:45 - Je vous le dis, c'est une majorité.
00:51:48 - Chacun réagit en fonction d'un sondage que nous n'avons pas.
00:51:51 - Oui, mais pour connaître un peu.
00:51:54 - Je ne nie pas.
00:51:57 - On ne peut pas dire "soutien à la cause palestinienne"
00:52:00 = ce tweet.
00:52:03 - Ce qui est scandaleux dans ce tweet,
00:52:06 c'est qu'on est à la base de l'antisémitisme.
00:52:09 Les Juifs seraient responsables de ce qui leur arrive.
00:52:12 C'est pour ça qu'on nazifie les Juifs
00:52:15 pour leur dire que c'est normal ce qui leur arrive.
00:52:18 Ce sont eux-mêmes des nazis.
00:52:21 Tous les militants pro-palestiniens
00:52:24 ne pensent pas ça.
00:52:27 - Il y a des slogans pro-palestiniennes.
00:52:30 "De la rivière à la mer",
00:52:33 c'est-à-dire qu'on nie l'existence d'Israël
00:52:36 et "Palestine vaincra".
00:52:39 On veut l'éradication d'Israël.
00:52:42 Il y a ça aussi dans les manifestations.
00:52:45 - Dans les manifs, on entend crier "mort aux Juifs".
00:52:48 Je ne vois personne.
00:52:51 Les manifs sont de plus en plus complètement comme ça.
00:52:54 Personne n'essaie de stopper
00:52:57 quelqu'un qui crie "mort aux Juifs".
00:53:00 - Ce qui ne veut pas dire que ceux qui sont attachés
00:53:03 à la cause palestinienne n'ont pas le droit
00:53:06 de critiquer la politique d'extrême-droite de Benjamin Netanyahou.
00:53:09 Vous avez même en Israël des Israéliens laïcs
00:53:12 autour de Yahir Lapide
00:53:15 qui sont pour une solution à 2 Etats
00:53:18 qui savent faire la nuance et mesurer.
00:53:21 - Les kiboutes souhaitent attaquer
00:53:24 pour la solution à 2 Etats.
00:53:27 - Ils sont en train de polariser le débat pour ou contre.
00:53:30 Il n'y a plus de place pour la réflexion.
00:53:33 - Je voudrais vous parler d'une vidéo.
00:53:36 On va voir la réaction du préfet de police.
00:53:39 Ce sont des propos totalement intolérables
00:53:42 et ignominieux qui ont été prononcés
00:53:45 dans un métro
00:53:48 et qui ont été prononcés
00:53:51 par des gens qui ont été entonnés
00:53:54 avec des sourires.
00:53:57 Beaucoup ont rigolé
00:54:00 de ce qui se passait.
00:54:03 Il a dit propos choquants
00:54:06 et inadmissibles.
00:54:09 Le temps que nous diffusons cette vidéo.
00:54:12 Une scène finalement...
00:54:15 Je ne vais pas dire une scène d'attention.
00:54:18 Je veux dire de la vie ordinaire dans un métro.
00:54:21 Vous avez des champs comme cela
00:54:24 et vous voyez à côté une jeune femme qui sourit
00:54:27 qui n'est absolument pas indignée
00:54:30 et qui ne se désolidarise absolument pas.
00:54:33 - La grande différence entre ce qui se passait
00:54:36 et ce qui se passe maintenant
00:54:39 et ce qui se passait avant
00:54:42 et ce qui se passe maintenant.
00:54:45 Avant, nous avions un antisémitisme
00:54:48 qui sévire en France.
00:54:51 A présent, nous avons le même antisémitisme
00:54:54 mais d'une manière décomplexée.
00:54:57 C'est une grande différence.
00:55:00 - Cela devient un code culturel.
00:55:03 - C'est ça.
00:55:06 Il y a une forme de banalisation.
00:55:09 Dans le quartier de Neukölln,
00:55:12 on a distribué des bonbons, des gâteaux.
00:55:15 Cela n'a pas choqué beaucoup de gens.
00:55:18 Il faut se rendre compte
00:55:21 à quel point l'antisémitisme est décomplexé.
00:55:24 Quand vous écoutez certains idéologues
00:55:27 d'extrême gauche convertis au waukis
00:55:30 qui renversent la balance
00:55:33 et qui nous racontent que vu que les Israéliens
00:55:36 sont antiracistes ou colonialistes,
00:55:39 lutter contre Israël serait une forme d'antiracisme.
00:55:42 Derrière Israël, il y a les Juifs.
00:55:45 - Cela a entraîné une sorte de basculement
00:55:48 dans notre classe politique
00:55:51 qui a analysé.
00:55:54 Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen
00:55:57 ont inversé.
00:56:00 La diabolisation a changé de camp.
00:56:03 - Je suis le bouclier
00:56:06 qui vient protéger les Français juifs.
00:56:09 Vous écoutiez la réaction
00:56:12 de la ministre.
00:56:15 - L'opportunité lui est donnée
00:56:18 grâce aux outrances de l'extrême gauche
00:56:21 de faire à peu de cas
00:56:24 espérer faire oublier l'histoire qui est la sienne.
00:56:27 - La sienne ou celle de son père ?
00:56:30 - Elle est l'héritière du parti.
00:56:33 - Est-ce qu'elle a tenu un propos antisémite ?
00:56:36 - Je ne crois pas.
00:56:39 Mais je me souviens d'elle
00:56:42 il n'y a pas si longtemps en Autriche
00:56:45 à des balles avec des néonazis.
00:56:48 Il y a peu d'hommes et de femmes politiques
00:56:51 qui se rendent à des balles avec des néonazis.
00:56:54 Est-ce qu'elle a polissé son discours ?
00:56:57 Oui.
00:57:00 Est-ce que ça veut dire qu'il n'y a pas le risque
00:57:03 du poison derrière le Front National
00:57:06 et de ce que sont restés des cadres du RN
00:57:09 qui n'ont jamais nié cette histoire ?
00:57:12 - Comment réagissez-vous ?
00:57:15 - La façon de s'opposer à Marine Le Pen.
00:57:18 - Elle a paniqué.
00:57:21 - Je connais bien son argumentaire
00:57:24 qui a dit que le RN est un total échec
00:57:27 sur le plan politique et idéologique.
00:57:30 - Combien le RN est monté sous Emmanuel Mazet ?
00:57:33 - Ça relève d'une certaine paresse politique et idéologique
00:57:36 que de ne s'attaquer au Front National
00:57:39 que sur le plan moral
00:57:42 et ne pas aller chercher un certain nombre de sujets
00:57:45 sur lesquels le RN peut être en grande difficulté.
00:57:48 - C'est une thèse.
00:57:51 - C'est la thèse de la tenaille identitaire
00:57:54 chère à Caroline Forrest
00:57:57 que je défendais tout à l'heure.
00:58:00 Selon laquelle il y aurait deux sujets
00:58:03 de puissance équivalente
00:58:06 qui menaceraient les Français juifs.
00:58:09 C'est faux.
00:58:12 Les Français le voient.
00:58:15 Ils ne sont pas complètement débiles.
00:58:18 - La diabolisation est inversée.
00:58:21 Pourquoi ?
00:58:24 Jean-Luc Mélenchon, par son comportement
00:58:27 notamment en surfant sur la vague de l'antisémitisme
00:58:30 stigmatise les banlieues
00:58:33 et les quartiers populaires.
00:58:36 Vous avez à l'intérieur même des quartiers populaires
00:58:39 des habitants comme moi
00:58:42 qui ne se reconnaissent pas
00:58:45 dans les débats politiques
00:58:48 qui sont importés et imposés
00:58:51 par l'extrême gauche.
00:58:54 Cette diabolisation est inversée pour deux raisons.
00:58:57 D'abord parce que Jean-Luc Mélenchon a décidé
00:59:00 de quitter le Parlement et d'inonder l'espace politique
00:59:03 par des polémiques inutiles.
00:59:06 Alors que vous avez face à lui Marine Le Pen
00:59:09 qui a été caricaturée dans les banlieues
00:59:12 pour les banlieues.
00:59:15 Dans les quartiers populaires
00:59:18 vous avez de nombreux maghrébins
00:59:21 de nombreux Français issus de l'immigration
00:59:24 qui se disent "cette fois-là on est prêts".
00:59:27 Cette fois-là on va peut-être voter Marine Le Pen
00:59:30 parce que ça fait 30 ans que vous nous dites
00:59:33 "c'est elle l'ennemi" et finalement on a tout essayé
00:59:36 ça n'a pas marché, c'est peut-être elle.
00:59:39 On peut contester et ne pas être d'accord
00:59:42 avec Jean-Luc Mélenchon.
00:59:45 On peut lui accorder le fait que c'est quand même
00:59:48 un animal politique et un stratège sur le plan électoral
00:59:51 et qu'il prépare son prochain coup.
00:59:54 La diabolisation n'a pas fermé les portes
00:59:57 d'un second tour à Jean-Marie Le Pen en 2002.
01:00:00 Et s'il multiplie ces séquences
01:00:03 de tension permanente du débat politique
01:00:06 c'est très certainement qu'il peut, avec cette stratégie-là
01:00:09 essayer d'aller chercher dans un moment de crise politique
01:00:12 sans perspective au moins sur ce qui...
01:00:15 Je ne suis pas sûre de votre scénario.
01:00:18 Je ne suis pas sûre de l'atterrissage
01:00:21 mais on peut se dire que c'est ce qui est travaillé
01:00:24 au sein de la France de l'Union.
01:00:27 L'atterrissage c'est la grande inconnue.
01:00:30 Je trouve que par rapport au discours qu'il tient
01:00:33 il y a une grande différence.
01:00:36 Je ne pense absolument pas que c'est une glissade.
01:00:39 Je pense que c'est une stratégie.
01:00:42 Je pense qu'on n'est même plus dans une stratégie électoraliste.
01:00:45 Je pense qu'il fait, excusez-moi pour ce néologisme,
01:00:48 du fracturalisme.
01:00:51 C'est-à-dire qu'il s'est rendu compte ces dernières années
01:00:54 puisque cette stratégie du conflit permanent
01:00:57 il l'opère depuis quasiment des années.
01:01:00 Il se rend compte que ces dix dernières années
01:01:03 malgré cette stratégie du conflit permanent
01:01:06 il n'est jamais arrivé à ses fins.
01:01:09 Il se rend compte aujourd'hui que peut-être ce qu'il n'a réussi
01:01:12 à faire grâce aux urnes, il pense le faire grâce à la rue.
01:01:15 Et c'est d'ailleurs pour cela...
01:01:18 A quel prix ? A mettre le chaos dans le pays ?
01:01:21 Tout à fait. C'est son but.
01:01:24 L'un de ses ouvrages c'est "A la conquête du chaos"
01:01:27 et il est pour une insurrection permanente.
01:01:30 Et l'insurrection c'est quoi ? C'est le renversement du pouvoir par le peuple.
01:01:33 Les titres avec vous Mathieu.
01:01:36 Le ministre de l'Intérieur demande une grande vigilance autour des lieux de culte chrétiens.
01:01:39 Dans un télégramme adressé au préfet Gérald Darmanin
01:01:42 rappelle le niveau très élevé de la menace terroriste
01:01:45 et la persistance des tensions au plan international.
01:01:48 Enfin, le rabbin de Levallois-Pérez porte plainte
01:01:51 après avoir été menacé le 28 octobre sur le réseau social Tipeee
01:01:54 et a été arrêté par la police.
01:01:57 Le président de la République a été arrêté par la police.
01:02:00 Le président de la République a été arrêté par la police.
01:02:03 Le président de la République a été arrêté par la police.
01:02:06 Le président de la République a été arrêté par la police.
01:02:09 Le président de la République a été arrêté par la police.
01:02:12 Le président de la République a été arrêté par la police.
01:02:15 Le président de la République a été arrêté par la police.
01:02:18 Le président de la République a été arrêté par la police.
01:02:21 Le président de la République a été arrêté par la police.
01:02:24 Le président de la République a été arrêté par la police.
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01:02:30 Le président de la République a été arrêté par la police.
01:02:33 Le président de la République a été arrêté par la police.
01:02:36 Le président de la République a été arrêté par la police.
01:02:39 Le président de la République a été arrêté par la police.
01:02:42 Le président de la République a été arrêté par la police.
01:02:45 Le président de la République a été arrêté par la police.
01:02:48 Le président de la République a été arrêté par la police.
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