Midi News (Émission du 01/01/2024)

  • il y a 8 mois
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue dans Mindy News.
00:00:03 D'abord évidemment au nom de toute l'équipe qui m'accompagne sur ce plateau et toute l'équipe qui m'aide à préparer cette émission,
00:00:08 nous vous souhaitons une très belle et heureuse année 2024.
00:00:12 Je vous présente tout de suite le plateau qui va m'accompagner pour cette première partie.
00:00:15 Pascal Bittopanelli, bonjour.
00:00:16 Bonjour.
00:00:17 Expert en sécurité, Eliott Mamann, bonjour.
00:00:20 Bonjour.
00:00:20 Chroniqueur politique Michel Thaube, bonjour.
00:00:22 Bonjour, meilleur vœu à vous.
00:00:24 Merci Michel, à vous aussi.
00:00:25 Fondateur d'opinion internationale et régisseur sommier, bonjour.
00:00:28 Très belle année Elodie.
00:00:29 Merci directeur de la rédaction de l'OMERTA.
00:00:32 On va regarder maintenant le sommaire de l'émission.
00:00:34 D'abord, la nuit du 31 aura été assez calme, c'est ce que dit le ministre de l'Intérieur.
00:00:39 On rappelle qu'un gros dispositif avait été mis en place, plus de 90 000 policiers et gendarmes partout en France, 6 000 à Paris.
00:00:46 Oui, mais quand même 389 interpellations à l'heure où je vous parle.
00:00:50 Le ministre de l'Intérieur a fait le point ce matin à Montargis, ville qui avait été touchée par les émeutes.
00:00:54 On l'entendra et on se demandera si ce test est vraiment une réussite en vue notamment des Jeux olympiques cet été.
00:01:01 2024 sera une année de détermination.
00:01:04 C'est le président de la République qui le dit.
00:01:06 Des vœux qui n'inspirent pas grand chose à l'opposition.
00:01:08 On entendra leurs réactions et puis le président l'assure, il aura l'occasion dans les semaines qui viennent de nous dire comment notre nation relèvera ses défis.
00:01:16 Alors, quel sera ce fameux grand rendez-vous avec la nation et puis surtout avec quelle équipe ministérielle ?
00:01:22 Puisqu'on l'a appris, le premier conseil des ministres de rentrée a été décalé d'une semaine, ce qui laisse présager un remaniement.
00:01:28 Et évidemment, on parlera de la situation internationale, notamment avec cette interview à CNews du ministre des Armées Sébastien Lecornu,
00:01:35 qui propose une coalition sanitaire. On l'entendra.
00:01:38 Mais pour l'heure, pour commencer, évidemment, c'est l'heure de l'actualité avec Isabelle Kiboulot.
00:01:45 Bonjour Isabelle.
00:01:45 Bonjour Élodie. Bonjour à tous.
00:01:47 En marge des célébrations du Nouvel An, 389 personnes ont été interpellées en France, a indiqué le ministre de l'Intérieur sur X.
00:01:55 745 véhicules ont été brûlés, soit 10% de moins que l'an dernier, a déclaré Gérald Darmanin en déplacement dans un commissariat à Montargis.
00:02:04 Une quarantaine de pompiers et forces de l'ordre ont été blessés.
00:02:07 Néanmoins, selon le ministre, les festivités se sont globalement déroulées dans le calme.
00:02:13 800 000 personnes réunies sur les Champs-Elysées hier soir pour les festivités du Nouvel An.
00:02:18 Point d'orgue de la soirée, le feu d'artifice au-dessus de l'Arc de Triomphe avec à l'honneur les Jeux Olympiques de 2024.
00:02:25 Alors en cette nouvelle année, nous vous avons posé cette question. Que souhaitez-vous à la France ? Écoutez.
00:02:32 Pour la France en 2024, j'aimerais un peu plus d'harmonie, de sérénité, de collectivité, de solidarité.
00:02:38 Je trouve qu'il y a eu beaucoup ces derniers temps de manifestations un peu les uns contre les autres.
00:02:44 Qu'elles puissent se rassembler, moins de division entre les peuples et plus de vivre ensemble.
00:02:48 Qu'on fasse plus attention à tout ce qui est sur les conditions, à la vie pirate, etc.
00:02:52 Qu'on prenne plus de mesures sur le long terme.
00:02:55 Union nationale, qu'elle redevienne la France qu'elle était avant, forte et prospère.
00:03:02 Vous l'avez peut-être suivi sur notre antenne hier soir, le président de la République a adressé ses voeux aux Français.
00:03:09 Lors de sa traditionnelle allocution télévisée, le chef de l'État a dit vouloir faire de 2024 une année de détermination.
00:03:17 Les précisions avec Juliette Sadat.
00:03:19 C'est depuis les jardins de l'Elysée que le président s'est exprimé.
00:03:24 Emmanuel Macron a présenté à ses concitoyens les différents défis à relever pour 2024.
00:03:29 Nous nous engagerons l'année prochaine dans des grands chantiers de pointe, du nucléaire à l'intelligence artificielle ou au transport.
00:03:37 Pour qu'en 2027, nous ayons 10 ans d'avance, là où en 2017 nous avions 10 ans de retard.
00:03:44 Parmi les objectifs de cette année, le rétablissement de l'ordre et de l'unité républicaine.
00:03:49 Nous continuerons de rétablir l'autorité partout où elle manque, face aux incivilités et à la délinquance.
00:03:56 En matière d'immigration, la loi votée en décembre, comme l'accord conclu au niveau européen,
00:04:02 nous donne les instruments nécessaires pour faire mieux respecter les principes de la République.
00:04:07 Une année 2024 placée sous le signe de la fierté française, selon les mots du président.
00:04:12 2024 sera, vous l'avez compris, un millésime français.
00:04:18 Parce que c'est une fois par décennie que l'on commémore avec cette ampleur notre libération.
00:04:22 C'est une fois par siècle que l'on accueille les Jeux olympiques et paralympiques.
00:04:27 Et c'est une fois par millénaire que l'on rebâtit une cathédrale.
00:04:31 Emmanuel Macron a également remercié sa première ministre Elisabeth Borne et son gouvernement,
00:04:36 alors même que les rumeurs de remaniement circulent depuis quelques semaines.
00:04:42 Dans l'actualité internationale, pas de trêve entre Israël et le Ramas.
00:04:46 Les raids aériens et les combats au sol ne connaissent aucun répit dans la bande de Gaza.
00:04:50 Des roquettes ont également été tirées par le Ramas sur Tel Aviv et le sud d'Israël.
00:04:56 La guerre pourrait encore durer plusieurs mois.
00:04:58 Les autorités israéliennes restent déterminées à détruire l'organisation terroriste du Ramas,
00:05:03 qui détient toujours, on le rappelle, 129 personnes.
00:05:08 Dans son discours pour la nouvelle année,
00:05:10 Volodymyr Zelensky a promis de ravager les forces russes.
00:05:14 Alors que les villes de Donetsk et Odessa ont été frappées la nuit dernière,
00:05:18 au moins cinq morts sont à déplorer.
00:05:20 Une escalade des violences a été observée ces derniers jours entre l'Ukraine et la Russie.
00:05:24 On écoute le président ukrainien.
00:05:27 L'année prochaine, l'ennemi va subir les ravages de notre production domestique.
00:05:35 Nos armes, nos équipements, notre artillerie, nos obus, nos drones et nos salutations navales à l'ennemi
00:05:41 et au moins un million de drones FPV ukrainien.
00:05:46 Tout cela, nous l'utiliserons généreusement sur terre, dans le ciel et bien sûr en mer.
00:05:52 N'en mourrons pas.
00:05:54 C'est la fin de ce journal.
00:05:55 Je vous retrouve dans un peu moins de dix minutes pour un prochain point sur l'actualité.
00:05:57 Tout de suite, top départ de Midi News avec vous, Élodie.
00:06:00 Merci beaucoup Isabelle, effectivement, à tout à l'heure
00:06:03 pour un prochain point complet sur l'actualité.
00:06:05 On va donc commencer avec la nuit du 31 décembre.
00:06:08 Alors le ministre de l'Intérieur, on l'entendra dans un instant,
00:06:10 parle d'une nuit plutôt calme, mais quand même 389 interpellations
00:06:14 au moment où je vous parle, des agressions envers les forces de l'ordre, des voitures brûlées.
00:06:18 D'abord le résumé de cette soirée avec Maxime Legay.
00:06:21 Ils ne font pas grâce à nous.
00:06:23 Des tirs de mortiers visant les forces de l'ordre à Bordeaux.
00:06:28 Les policiers ont été pris pour cibles violemment au cours de la soirée du Nouvel An.
00:06:33 Une agression gratuite qui nécessite des sanctions d'une grande fermeté pour la députée Edwige Diaz.
00:06:39 C'est un quartier politique de la ville avec beaucoup de logements sociaux
00:06:42 et donc oui, il faut sanctionner et si des familles s'adonnent à ces actes malfaisants,
00:06:50 il faut procéder à des sanctions et pourquoi pas envisager une exclusion du logement social.
00:06:55 À Angers, des échauffourées ont également émaillé cette soirée de festivité.
00:07:00 Plusieurs véhicules ont été incendiés.
00:07:03 Des scènes identiques à Tourcoing dans le Nord
00:07:05 où les pompiers ont dû intervenir pour éteindre les voitures en feu.
00:07:09 Un constat similaire en région parisienne.
00:07:12 Il y aurait eu à peu près 90 véhicules qui auraient été brûlés, dont une quarantaine sur le 93.
00:07:19 Sinon sur le bilan des interpellations,
00:07:23 certaines mouvances d'ultra-gauche ont concentré ces attaques sur les centres de rétention et les prisons.
00:07:30 Il y a eu six interpellations d'individus qui voulaient tirer des mortiers d'artifice sur la prison de Villepinte.
00:07:37 Selon le ministère de l'Intérieur, 745 véhicules ont été brûlés
00:07:41 et 389 personnes ont été interpellées.
00:07:44 Pascal Bittopanelli, il y avait un important dispositif mis en place,
00:07:49 on le rappelait, 90 000 policiers et gendarmes, 6 000 à Paris.
00:07:53 Est-ce qu'on peut dire que ce dispositif a montré hier soir son efficacité ?
00:07:58 Oui, alors on ne peut pas dire qu'hier soir, et ce n'est jamais le cas,
00:08:01 sur ces nuits il ne s'est rien passé.
00:08:03 Il y a eu des points de cristallisation, des points de tension.
00:08:05 Mais pour être objectif, on peut dire que la situation a été contrôlée et maîtrisée
00:08:12 à l'appui, comme vous l'avez dit, d'un dispositif et d'un déploiement extrêmement conséquent.
00:08:17 Ça reste d'une lecture positive pour les grands défis qui nous attendent,
00:08:21 notamment dans, on l'a vu, la gestion des flux, beaucoup d'en citer hier,
00:08:27 les contrôles d'accès, le périmétrage, le déploiement des effectifs.
00:08:31 Et bien sûr, merci aux hommes et aux femmes qui hier ont passé leur nuit
00:08:35 dans les rues de France pour garantir la sécurité de cette soirée.
00:08:39 Je voudrais qu'on écoute justement le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:08:42 qui était ce matin à Montargis, qui a fait le bilan de la nuit.
00:08:46 Écoutez-le d'abord sur ce qu'il dit sur ce bilan, justement,
00:08:49 et sur la nuit, plutôt calme selon lui. Écoutez Gérald Darmanin.
00:08:52 Sur l'ensemble du territoire national, les fêtes de la Saint-Cyvès se sont également bien passées,
00:08:56 avec des baisses aujourd'hui que je peux constater,
00:08:59 au chiffre de 7h du matin, bien évidemment, partout sur le territoire national,
00:09:04 de véhicules brûlés. C'est 10% de véhicules brûlés en moins par rapport à l'année dernière.
00:09:09 L'année dernière, c'était déjà 20% en moins par rapport à l'année d'avant,
00:09:12 donc 745 véhicules brûlés. C'est beaucoup moins de policiers et gendarmes blessés,
00:09:18 40% de policiers et gendarmes blessés en moins.
00:09:20 Il y a une quarantaine d'agents blessés très légèrement dans leurs interventions.
00:09:24 C'est aussi 80% d'attaques de mortiers, de tirs de mortiers,
00:09:27 de feux d'artifice en moins par rapport à l'année dernière.
00:09:31 On vient donc d'écouter ce satisfacite de Gérald Darmanin,
00:09:34 mais écoutez ce qu'il a dit justement un tout petit peu plus loin
00:09:37 dans ce micro tendu devant la presse.
00:09:39 C'est beaucoup moins de policiers et gendarmes blessés,
00:09:42 40% de policiers et gendarmes blessés en moins.
00:09:44 Il y a une quarantaine d'agents blessés très légèrement dans leurs interventions.
00:09:48 C'est aussi 80% d'attaques de mortiers, de tirs de mortiers,
00:09:52 de feux d'artifice en moins par rapport à l'année dernière,
00:09:54 et notamment grâce au travail très important que nous avons fait depuis plusieurs semaines
00:09:58 de saisie, de contrôle aux frontières et de changement de stratégie
00:10:01 depuis les émeutes urbaines que nous connaissons.
00:10:04 C'est aussi 10% d'interpellations en moins par rapport à l'année dernière.
00:10:07 Donc c'est une nuit à Saint-Sylvestre qu'on pourrait qualifier de calme.
00:10:10 Il y a eu quelques incidents ici ou là, mais la présence très forte des forces de l'ordre
00:10:14 a pu très rapidement rétablir le calme partout sur le territoire national.
00:10:18 Alors normalement, dans le deuxième son qu'on était censé écouter,
00:10:20 Gérald Darmanin mettait quand même en évidence le fait que cette nuit
00:10:23 n'ait pas été si calme.
00:10:25 Eliott Mamann, c'est vrai qu'on est partagé entre se dire
00:10:28 comment on peut se dire que la nuit a été calme avec 389 individus interpellés,
00:10:32 745 véhicules brûlés.
00:10:34 Certes, c'est peut-être un peu moins que l'an dernier,
00:10:37 mais on ne peut pas non plus dire que c'est une nuit calme.
00:10:39 Oui, alors d'abord, par rapport aux chiffres qui avaient été communiqués,
00:10:41 du moins dans l'espace public, l'année dernière, on dénombrait 690 voitures brûlées.
00:10:45 Cette année, on est à environ 750, donc il me semble qu'il ne s'agit pas d'une baisse.
00:10:49 Maintenant, de manière plus générale, il est vrai que le fait que le ministre de l'Intérieur
00:10:54 se considère que les chiffres de l'indélinquance, en l'occurrence,
00:10:58 soient corrects heurte le bon sens parce qu'on ne comprend pas,
00:11:01 en tant qu'observateur lambda, comment est-ce qu'avec plus de 700 voitures brûlées,
00:11:05 on peut considérer que la situation en France est la bonne.
00:11:08 En réalité, je crois que c'est la preuve d'une situation qui devrait tous nous inquiéter,
00:11:12 parce que cela veut dire que le ministre de l'Intérieur,
00:11:14 qui chaque jour sur son bureau reçoit l'intégralité des chiffres de la délinquance,
00:11:17 l'intégralité des chiffres de la criminalité, considère qu'avec plus de 700 voitures brûlées,
00:11:22 la nuit en réalité en France était anodine.
00:11:24 C'est plutôt ça qui devrait nous frapper, parce que concrètement,
00:11:28 quand on voit ces chiffres en tant que chroniqueur lambda,
00:11:33 on ne peut qu'être frappé par l'extrême violence et surtout la légèreté,
00:11:38 les moments de légèreté en France qui sont désormais systématiquement accompagnés
00:11:41 de moments de tension mais invraisemblables.
00:11:44 Ça a un nom, ça s'appelle l'ensauvagement.
00:11:46 Justement, ça réagisse le sommet qu'on en arrive à se réjouir
00:11:50 qu'il y ait moins de forces de l'ordre blessées, qu'il y ait moins de voitures brûlées.
00:11:53 Mais on oublie, enfin on oublie non, on le redit sur ce plateau,
00:11:55 qu'il y a quand même une quarantaine de forces de l'ordre et de pompiers blessés,
00:11:58 plus de 700 véhicules qui sont brûlés.
00:12:00 Finalement, comme c'est un peu moins pire pour parler en mauvais français, on est content.
00:12:04 On est content, on se réjouit parce que c'est moins pire,
00:12:06 mais c'est quand même du grand Darmanin, enfin du Darmanin assez classique.
00:12:12 C'est-à-dire que c'est un virtuose de la statistique.
00:12:14 Il arrive à chaque fois à tendre les...
00:12:16 Comme vous l'avez dit, il y a eu plus de voitures brûlées.
00:12:19 Et quand on regarde un petit peu, on se dit finalement la différence n'est pas énorme.
00:12:23 L'usage des mortiers d'artifice, on espère peut-être qu'il y a eu des mesures en amont
00:12:27 pour empêcher leur vente, qui fait qu'il y a moins de mortiers d'artifice disponibles,
00:12:33 notamment dans des périodes où il y a des feux d'artifice précisément.
00:12:36 Et je pense que là, c'est vraiment un exercice dans lequel le ministre de l'Intérieur
00:12:41 excelle depuis très longtemps.
00:12:43 Et malheureusement, ça a quand même un petit côté agaçant
00:12:46 parce que la gravité de la situation, elle est quand même énorme.
00:12:49 On est quand même dans un pays où les tensions sont à leur paroxysme.
00:12:52 Et peut-être qu'on a passé une nuit un peu plus calme.
00:12:56 Dans ce cas-là, oui, réjouissons-en nous.
00:12:58 Mais en tout cas, ne tirons pas des plans sur la comète,
00:13:01 comme quoi cette espèce de tradition malsaine de la voiture brûlée du 1er de l'an,
00:13:08 en particulier en Alsace, fait désormais partie de l'histoire.
00:13:14 Aujourd'hui, non, on est à nouveau, je pense, il faut être très, très vigilant.
00:13:18 Et on n'est pas du tout dans une période, dans notre nation, de calme.
00:13:23 Au contraire, on est plutôt dans une période d'exacerbation des passions.
00:13:26 C'est vrai Michel Taubes, après l'année qu'on a passée avec notamment les émeutes.
00:13:29 Et d'ailleurs, c'est pour ça que Gérald Darmanin était à Montargis,
00:13:32 qui a été très touché par les émeutes.
00:13:34 On se dit qu'il y a eu un certain nombre de dispositifs
00:13:36 qui ont été mis en place, régissant par l'aile et mortiers d'artifice.
00:13:39 La vente est interdite depuis plusieurs jours, depuis juste avant Noël.
00:13:42 Mais malgré tout, ça n'empêche rien.
00:13:44 On peut se satisfaire qu'il y ait un peu moins de forces de l'ordre blessées.
00:13:47 Mais sur le fond, il y a quand même une nuit qui n'a pas été calme,
00:13:50 et surtout pas d'ailleurs pour les forces de l'ordre.
00:13:51 Oui, et à quel près justement, une mobilisation maximale des forces de l'ordre
00:13:55 et des conditions de travail qui sont extrêmement difficiles.
00:13:58 À Montargis, plutôt que de se rendre sur place,
00:14:00 j'aurais préféré que les commerces qui ont été incendiés au début de l'été,
00:14:04 soient tous reconstruits.
00:14:06 Oui, on en parlait d'ailleurs la semaine dernière.
00:14:08 Voilà, il y a encore notamment une coiffeuse du centre-ville de Montargis
00:14:12 dont la vitrine n'a toujours pas été réparée.
00:14:13 La pharmacie n'est toujours pas reconstruite.
00:14:15 Voilà, ce qui est quand même fort de café dans un pays aussi développé que la France.
00:14:19 Et puis, il y a un deuxième aspect, c'est qu'on voit toujours le côté policier,
00:14:23 avec Gérald Darmanin qui communique.
00:14:24 Mais où est le ministre de la Justice ?
00:14:25 Moi, ce que j'aimerais, c'est qu'il y ait des missions données très, très fortes
00:14:30 à tous les procureurs d'orchestrer des comparutions immédiates
00:14:35 des 389 interpellés et que la justice passe très, très vite et très fermement.
00:14:41 Et là, on pourra tirer un bilan, j'ai envie de dire, complet.
00:14:43 Parce qu'encore une fois, 389 interpellations qui ne donneraient lieu
00:14:47 à aucune condamnation ou juste à des rappels à la loi
00:14:50 n'auraient pas cet effet dissuasif que le déploiement policier visait à obtenir.
00:14:56 Et enfin, là, c'était le 31 décembre,
00:14:59 mais on rentre dans une année extrêmement difficile pour les forces de l'ordre,
00:15:03 avec une tension qui est déjà au maximal pour eux.
00:15:06 On va s'interrompre un petit instant dans nos débats.
00:15:08 Le temps de refaire un point sur l'actualité avec vous, Isabelle Piboulot.
00:15:11 On commence ce Point info avec un tour du monde rapide,
00:15:15 des passages en 2024.
00:15:17 Après le traditionnel décompte, les feux d'artifice ont illuminé de nombreuses villes
00:15:21 et leurs monuments emblématiques, comme la porte de Brandebourg à Berlin,
00:15:25 le Burj Khalifa à Dubaï, Auckland en Nouvelle-Zélande a ouvert les festivités,
00:15:30 suivi par l'impressionnant feu de Sydney en Australie.
00:15:34 Bonne nouvelle pour les automobilistes.
00:15:35 Dès aujourd'hui, les excès de vitesse inférieurs à 5 km/h ne seront plus sanctionnés
00:15:40 par une perte de points sur le permis de conduire.
00:15:43 Cela concernait près de 60% des contraventions, selon Gérald Darmanin.
00:15:47 L'amende, en revanche, est bien maintenue.
00:15:49 68 euros hors agglomération et 135 euros en agglomération.
00:15:54 Également, parmi les nouveautés du premier de l'an,
00:15:57 il est désormais interdit de jeter dans les poubelles les déchets alimentaires.
00:16:01 Ils doivent être mis dans des sacs à part ou dans un composteur.
00:16:04 Cependant, en France, la mise en place de cette obligation européenne a pris du retard.
00:16:09 L'État a annoncé que les amendes prévues ne seront pas adressées en 2024.
00:16:14 Cette année, seuls 40% de la population française aura une solution de tri dans sa collectivité.
00:16:20 Merci à vous, Isabelle.
00:16:24 On vous retrouve pour un prochain Point complet sur l'actualité à 11h30.
00:16:28 Je voudrais qu'on regarde aussi ce qui s'est passé plus spécifiquement hier soir à Bordeaux,
00:16:32 avec des forces de l'ordre qui, malheureusement, une fois de plus, ont été la cible de certaines bandes.
00:16:38 On voit sur ces images les forces de l'ordre prises à partie, notamment à coup de mortier.
00:16:43 Malheureusement, parce qu'Albito Ptaneli, ces images, on les voit régulièrement.
00:16:47 Et on pensait évidemment à toutes les forces de l'ordre, non seulement qui se sont mobilisées,
00:16:51 non seulement qui ne passent pas ces moments-là avec leurs amis ou leurs familles,
00:16:54 mais qui, en plus, sont clairement des cibles maintenant.
00:16:57 Oui, tout à fait.
00:16:58 On sait que de toute façon, comme hier soir, la police a laissé être contrôlée,
00:17:02 sécurisée, d'être déployée, mais elle ne peut pas pour autant changer la France.
00:17:07 Et cette violence qui maintenant est omniprésente, est très visible,
00:17:11 une violence qui avant était par épisode et maintenant semble en continu,
00:17:16 ce qui inquiète beaucoup les Françaises et les Français.
00:17:18 Et on sait que les forces de l'ordre, sur certains points, sont en permanence confrontées à des gens
00:17:24 qui maintenant viennent au contact, viennent les attaquer, voire même tentent de les guetter à pan.
00:17:29 Karl Olive disait sur notre antenne qu'il fallait faire plus pour protéger les forces de l'ordre.
00:17:33 Régis Le Semi, on l'entend beaucoup, on l'entend du moment des émeutes,
00:17:36 on l'entend chaque fois qu'il y a des policiers blessés.
00:17:38 Mais en fait, dire qu'il faut faire plus pour protéger les forces de l'ordre sans arrêt, c'est bien.
00:17:42 Qu'est-ce qu'on fait vraiment de plus et qu'est-ce qu'on peut faire pour que ça change ?
00:17:45 Disons qu'il faudrait aussi penser à solutionner le problème qui fait que les forces de l'ordre sont blessées.
00:17:51 C'est-à-dire que protéger les forces de l'ordre, on sait que c'est le dernier rempart.
00:17:56 Quand on est dans un pays comme le nôtre, la police a effectivement une certaine efficacité.
00:18:01 Mais la police, quand elle est harcelée, quand elle est sur-sollicitée,
00:18:06 puisqu'on l'a vu hier, c'est une mobilisation, c'est des mobilisations.
00:18:11 On a parlé des émeutes, on a évoqué les émeutes.
00:18:12 Il y a les Jeux olympiques qui arrivent, il y a des grands événements comme ça sur lesquels il y a une tension extrême.
00:18:19 On sait que les policiers ne peuvent pas se multiplier non plus.
00:18:23 Il est d'un intérêt vital pour la nation de défendre ses policiers.
00:18:28 Mais quand on est à se dire comment on va pouvoir les défendre,
00:18:31 ne serait-ce que dans la bouche du ministre de l'Intérieur de parler de forces de l'ordre moins blessées,
00:18:38 de moins de blessures chez les forces de l'ordre, c'est déjà un constat d'échec.
00:18:43 Ça veut dire que la paix sociale n'existe pas.
00:18:44 Il ne devrait pas y en avoir en théorie si tout se passait bien.
00:18:46 Et que théoriquement, en fait, la norme n'est plus la paix.
00:18:51 La norme, c'est l'émeute, la norme, c'est l'explosion de violences,
00:18:55 qu'elles viennent de l'extrême gauche, puisqu'on l'a vu hier, il y a eu aussi ce cas.
00:18:59 D'ailleurs, on rappellera aussi à M. Darmanin que là, il n'y a pas d'appel à la dissolution des groupes d'extrême gauche,
00:19:08 comme il y a régulièrement quand il s'agit des groupes du plus cul d'extrême droite qui n'étaient pas présents hier dans la rue.
00:19:15 Mais ça, c'est un détail.
00:19:18 En tout cas, moi, je trouve que le constat qui est très grave, c'est de se dire qu'on pense à protéger nos forces de l'ordre,
00:19:26 alors que nos forces de l'ordre sont là pour nous protéger.
00:19:29 Ça veut dire qu'on a franchi quand même un certain cap et qu'on ne commence pas très bien l'année.
00:19:36 Pascal Bittopanel et puis Michel Thaube.
00:19:38 Oui, bien sûr, c'est très juste.
00:19:40 Je pense même qu'on va vers un monde de plus en plus contesté où on constate que l'attente des citoyens
00:19:46 est de plus en plus en idée et ni à des équations avec la réponse des gouvernements
00:19:52 et que les forces de l'ordre seront de plus en plus malheureusement les exutoires de la tension sociale.
00:19:59 Michel Thaube.
00:20:00 Et d'ailleurs, les forces de l'ordre, de très nombreux syndicats policiers annoncent pour le 18 janvier,
00:20:05 une journée noire de revendication pour que justement leur protection soit davantage garantie par l'État.
00:20:13 Et ils sont très largement insatisfaits.
00:20:15 Et effectivement, en vue des Jeux olympiques, qui sont effectivement un événement majeur,
00:20:19 l'événement mondial le plus important, si on entend ce que disent la plupart des policiers,
00:20:24 on est très, très loin du compte en moyens de protection.
00:20:27 L'armée va être mobilisée, de très nombreuses sociétés privées de sécurité sont mobilisées,
00:20:32 des polices municipales, mais beaucoup ne sont pas armées, notamment en Seine-Saint-Denis,
00:20:37 parce que vous avez des maires qui sont hostiles idéologiquement.
00:20:40 Et donc, en fait, toute la chaîne de solidarité et de sécurité est encore loin d'être assurée
00:20:44 pour cet événement majeur.
00:20:45 Donc, ne prenons pas cette nuit plutôt calme d'hier comme étant l'annonce que tout va bien se passer en 2024.
00:20:53 Non, les enjeux sont considérables et loin d'être satisfaits.
00:20:57 Et c'est vrai, Eliott Mamann, on demande de plus en plus aux forces de l'ordre,
00:21:00 on le dit beaucoup sur ce plateau, toutes fêtes ou fêtes religieuses et l'occasion de les mobiliser.
00:21:04 On leur demande de ne pas prendre de congés au moment des JO.
00:21:07 Elles sont en plus prises pour cible quand elles sont dans la rue, ces forces de l'ordre.
00:21:10 On comprend aussi qu'à un moment donné, il y ait une sorte de "rad ball",
00:21:13 comme ils vont l'exprimer le 18 janvier.
00:21:15 Et surtout pour eux, pour ceux qui étaient mobilisés,
00:21:17 on imagine qu'ils entendent assez mal l'argument de "la nuit a été calme".
00:21:20 Par exemple, ces policiers pris pour cible à Bordeaux,
00:21:22 si on leur demande leur avis, je ne suis pas sûre qu'ils s'y sont trouvés la nuit très calme et tranquille.
00:21:25 C'est tout à fait juste.
00:21:26 En réalité, au-delà des fêtes violentes auxquelles les forces de l'ordre sont exposées quotidiennement
00:21:29 sur le territoire en France, il y a un discours médiatique qui accompagne la description de ces événements
00:21:36 qui ne va pas exactement dans leur sens.
00:21:38 Vous savez, on parle souvent de violences policières qui seraient structurelles.
00:21:43 En réalité, ce qui est systématique, et on le voit bien,
00:21:45 c'est précisément les violences exprimées à l'encontre des forces de l'ordre.
00:21:49 À chaque fois qu'il y a un événement, une fête culturelle, une fête religieuse
00:21:53 ou un rassemblement qui est supposé être en réalité le 31 décembre,
00:21:57 on n'a en plus aucune charge symbolique au-delà du passage de la nouvelle année.
00:22:00 Il n'y a strictement aucune analyse qui pourrait nous permettre de considérer
00:22:05 qu'en réalité, c'est une expression de France qui serait face à face, etc.
00:22:08 Le 31 décembre est simplement un moment de célébration.
00:22:11 Tout ce qu'il y a de plus léger.
00:22:13 Et même dans ces moments-là, les forces de l'ordre sont attaquées.
00:22:16 C'est bien le signe qu'en réalité, il n'y a pas de violences policières,
00:22:19 mais qu'en revanche, il y a des violences à l'encontre des policiers
00:22:21 qui s'expriment systématiquement.
00:22:23 Oui, avec des policiers en plus qui se retrouvent, comme c'est le cas
00:22:26 avec les manifestations d'extrême gauche, à devoir sécuriser eux-mêmes
00:22:28 des manifestations contre Pascal Bitto Panini.
00:22:32 On en reparlera tout à l'heure, mais en ce qui concerne les Jeux olympiques,
00:22:35 puisque évidemment, ouvrir aussi cette année 2024, c'est ouvrir l'année sur les Jeux.
00:22:40 On dit beaucoup qu'on n'est pas prêt, notamment en termes de sécurité.
00:22:43 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:22:45 Alors écoutez, il y a un travail de fond considérable qui est mené.
00:22:48 Moi, je ne veux pas trop être alarmiste.
00:22:51 Un travail de fond qui est mené avec Pôle emploi, avec le CNAPS,
00:22:56 avec les préfectures, avec bien sûr le gouvernement, avec le COJO.
00:23:01 On monte en puissance.
00:23:03 Les jauges sont revues tous les jours.
00:23:05 A l'évidence, il est vrai qu'on a un souci de recrutement,
00:23:08 tout particulièrement dans le domaine qui est le mien maintenant depuis quelques années,
00:23:12 qui est celui de la sécurité privée, où on est en sous-effectif pour le moment,
00:23:16 où on sait d'ores et déjà qu'il faudra faire appel à l'armée
00:23:21 et que pour qu'on sécurise ce défi énorme, on a mis la barre très haut.
00:23:29 Je peux vous dire que pour avoir organisé dans ma carrière du SPHP beaucoup d'événements,
00:23:34 le label Sécurité France est au niveau pour le faire.
00:23:39 Maintenant, c'est un défi énorme et on a des points de vulnérabilité
00:23:43 tout particulier de la conjoncture avec un risque terrorique,
00:23:47 gérer les flux, la densité, c'est énorme.
00:23:51 Donc, être dans la prévision est extrêmement difficile.
00:23:56 Je peux vous dire que pour autant, il y a un travail très conséquent qui est effectué,
00:24:02 mais maintenant, c'est l'avenir qui nous dira réellement
00:24:07 si on pourra limiter au maximum les vulnérabilités.
00:24:10 Il y en aura toujours de toute façon.
00:24:12 Et comme vous expliquez justement ces difficultés de recrutement,
00:24:15 est-ce que c'est trop de pression ? Est-ce que c'est un salaire pas assez attractif ?
00:24:21 Pour la sécurité privée, c'est un milieu qui est difficile.
00:24:24 Ça reste malheureusement des hommes et des femmes qui ont un travail difficile.
00:24:28 On reste un peu dans une industrie de labeur avec des prestations assez contraignantes,
00:24:36 des heures entières debout dans le froid,
00:24:39 un retour de la population qui n'est pas toujours très positif.
00:24:44 Mais on constate en même temps, vous le voyez,
00:24:46 dans cette société qui est devenue extrêmement tendue,
00:24:50 que pour tout événement aujourd'hui, quasiment pour que ça se passe bien,
00:24:53 on met de la sécurité privée.
00:24:54 On met de la sécurité privée aujourd'hui dans les cinémas,
00:24:57 dans les piscines, chose qu'on ne voyait pas il y a quelques années.
00:25:01 Michel, pour terminer sur ce sujet.
00:25:02 C'est une véritable petite révolution dans la doctrine de maintien de l'ordre public.
00:25:07 Pendant les émeutes de l'été dernier,
00:25:08 vous aviez des maires comme celui de Belfort, mais d'autres également,
00:25:11 qui avaient clairement recouru à des sociétés privées pour protéger les bâtiments publics,
00:25:15 c'est-à-dire pour participer à l'ordre public.
00:25:19 Et sur les Jeux olympiques, au-delà des problèmes de recrutement,
00:25:22 il y a véritablement, je pense, une prise de conscience
00:25:24 que la chaîne de protection et de sécurité de nos concitoyens doit être élargie au maximum.
00:25:30 Le ministère de l'Intérieur, la semaine dernière, a appelé des agents administratifs
00:25:34 du ministère de l'Intérieur à participer aux fouilles, par exemple,
00:25:38 qui seront exercées pendant les Jeux olympiques.
00:25:40 On voit bien qu'il y a des manques de recrutement considérables
00:25:43 et qu'il va falloir aller chercher de tous les côtés.
00:25:45 Et notamment, je pense qu'une des marges d'appréciation
00:25:49 et de renforcement de la sécurité, ça va être le recours à l'armée.
00:25:53 On reparlera justement des Jeux olympiques à 13h un peu plus largement.
00:25:56 Mais en attendant, on marque une pause et on se retrouve
00:25:58 pour la deuxième partie de Midi News avec mes invités.
00:26:00 On parlera notamment des voeux du président de la République.
00:26:03 Hier, à tout de suite.
00:26:04 De retour dans Midi News, on va parler dans un instant
00:26:12 des voeux du président de la République,
00:26:13 mais tout de suite le journal avec Isabelle Piboulot.
00:26:15 Rebonjour Isabelle.
00:26:16 Rebonjour Élodie, bonjour à tous.
00:26:18 Pas de trêve entre Israël et l'Eure.
00:26:20 En Ramas, les raids aériens et les combats au sol
00:26:22 ne connaissent aucun répit dans la bande de Gaza.
00:26:25 Des roquettes ont également été tirées cette nuit
00:26:27 par le Ramas sur Tel Aviv et le sud d'Israël.
00:26:30 La guerre pourrait encore durer plusieurs mois.
00:26:32 Les autorités israéliennes restent déterminées
00:26:35 à détruire l'organisation terroriste du Ramas,
00:26:37 qui détient toujours, on le rappelle, 129 personnes.
00:26:40 En Allemagne, trois islamistes présumés ont été interpellés hier.
00:26:44 Les individus sont soupçonnés d'avoir envisagé une attaque
00:26:47 à l'aide d'une voiture le soir du Nouvel An
00:26:49 contre la cathédrale de Cologne.
00:26:51 Ces interpellations ont été effectuées dans le sillage
00:26:54 d'une autre arrestation, intervenue pour le même motif
00:26:57 peu avant Noël.
00:26:59 Et puis en France, parmi les nouveautés du premier Deux-Lans,
00:27:01 il est désormais interdit de jeter dans les poubelles
00:27:04 les déchets alimentaires.
00:27:05 Ils doivent être mis dans des sacs à part ou dans un composteur.
00:27:09 Cependant, en France, la mise en place de cette obligation
00:27:12 européenne a pris du retard.
00:27:13 L'État a annoncé que les amendes prévues
00:27:15 ne seront pas dressées en 2024.
00:27:18 - Merci à vous, Isabelle.
00:27:22 On va donc commencer cette partie un peu plus politique
00:27:24 puisque hier, le chef de l'État a présenté ses voeux
00:27:27 aux Français, ses maîtres mots.
00:27:29 La détermination et le réarmement du pays.
00:27:31 D'abord, le résumé est signé.
00:27:33 Juliette, sa date.
00:27:34 C'est depuis les jardins de l'Elysée que le président s'est exprimé.
00:27:40 Emmanuel Macron a présenté à ses concitoyens
00:27:42 les différents défis à relever pour 2024.
00:27:45 - Nous nous engagerons l'année prochaine
00:27:47 dans des grands chantiers de pointe,
00:27:49 du nucléaire à l'intelligence artificielle ou au transport.
00:27:53 Pour qu'en 2027, nous ayons 10 ans d'avance,
00:27:57 là où en 2017, nous avions 10 ans de retard.
00:28:00 Parmi les objectifs de cette année,
00:28:02 le rétablissement de l'ordre et de l'unité républicaine.
00:28:05 - Nous continuerons de rétablir l'autorité partout où elle manque,
00:28:09 face aux incivilités et à la délinquance.
00:28:12 En matière d'immigration, la loi votée en décembre,
00:28:15 comme l'accord conclu au niveau européen,
00:28:17 nous donne les instruments nécessaires
00:28:20 pour faire mieux respecter les principes de la République.
00:28:22 Une année 2024 placée sous le signe de la fierté française,
00:28:26 selon les mots du président.
00:28:28 - 2024 sera, vous l'avez compris, un millésime français.
00:28:33 Parce que c'est une fois par décennie
00:28:35 que l'on commémore avec cette ampleur notre libération.
00:28:38 C'est une fois par siècle que l'on accueille
00:28:41 les Jeux olympiques et paralympiques.
00:28:43 Et c'est une fois par millénaire que l'on rebâtit une cathédrale.
00:28:47 Emmanuel Macron a également remercié sa première ministre,
00:28:50 Elisabeth Borne, et son gouvernement,
00:28:52 alors même que les rumeurs de remaniement
00:28:54 circulent depuis quelques semaines.
00:28:57 - On va écouter ensemble un certain nombre de propos
00:28:59 du président de la République hier.
00:29:01 Mais d'abord, rapide tour de table.
00:29:02 Qu'est-ce qui vous a marqué ?
00:29:04 Qu'est-ce que vous retenez, Michel, de ces voeux ?
00:29:06 - Ah bah moi, incontestablement, l'image, les drapeaux.
00:29:10 D'abord, j'ai cru que c'était les drapeaux de l'Union européenne,
00:29:12 parce qu'il y a les élections européennes en juin prochain.
00:29:14 Eh bah non, c'est les drapeaux olympiques.
00:29:17 Mais franchement, d'abord, il a dû y en avoir plus de 200.
00:29:20 Donc j'imagine que la liste des drapeaux a dû aller jusqu'à...
00:29:23 - Vous pensez ému à celui qui a installé ces drapeaux ?
00:29:25 - Bah oui, parce qu'il y a au niveau olympique,
00:29:26 il y a près de 194 nations.
00:29:28 Donc j'imagine qu'encore une fois, les drapeaux ont dû aller
00:29:30 jusqu'à la grille de l'Elysée, c'est-à-dire plus de 100 mètres de drapeaux.
00:29:34 Et puis ensuite, moi, ce qui me choque et ce qui me navre énormément,
00:29:37 c'est de voir certains drapeaux comme le drapeau,
00:29:39 le quatrième drapeau en partant de la droite, c'est celui de l'Afghanistan.
00:29:42 J'aurais préféré que l'Afghanistan soit boycotté
00:29:46 parce qu'elle est aujourd'hui dirigée par des talibans,
00:29:48 c'est-à-dire des personnes qui sont totalement ennemies de la France
00:29:51 sur le plan idéologique, sur le plan des valeurs.
00:29:54 Et voilà, je pense effectivement que c'est ça que moi, je retiens.
00:29:57 Après, il y a eu quelques très belles formules.
00:29:59 Effectivement, cette fierté française.
00:30:02 Voilà, Emmanuel Macron essaye de faire dans le littéraire.
00:30:05 - Comme souvent.
00:30:06 - Comme souvent.
00:30:07 Mais voilà ce que moi, je retiens.
00:30:09 La méthode couée, je préfère l'oublier.
00:30:11 Et cette image qui, à mon avis, peut prêter à débat.
00:30:14 - Régis, voici l'image et les drapeaux, ça vous a interpellé ?
00:30:18 - Alors si, ce drapeau d'Afghanistan, c'est l'ancien, c'est la République d'Afghanistan.
00:30:22 Aujourd'hui, c'est l'émirat d'Afghanistan des talibans.
00:30:26 Il n'est pas reconnu par la France.
00:30:27 Donc en fait, la France utilise ce drapeau parce que je crois
00:30:30 qu'il y a un certain nombre d'athlètes qui vivent à l'étranger,
00:30:33 qui sont afghans et qui vont concourir et qui ne sont pas mandatés par les talibans.
00:30:37 Donc cette petite précision.
00:30:38 Maintenant, pour ce qui est du discours, malheureusement,
00:30:40 moi, je trouve, je déplore qu'à chaque fois et je m'intéresse beaucoup,
00:30:44 particulièrement à la communication des présidents
00:30:48 et la façon dont ils connectent avec les gens.
00:30:50 Je regardais des vieilles images de Jacques Chirac en campagne,
00:30:53 il n'y a pas longtemps, en Corrèze.
00:30:55 Et il arrivait chez les gens et il disait toujours "c'est beau, mais c'est loin".
00:30:59 - "C'est loin, mais oui, on la connaît".
00:31:00 - C'était sa phrase.
00:31:01 - "C'est loin, mais c'est beau".
00:31:02 - Alors, c'était toujours la même phrase, mais les gens étaient remplis de bonheur.
00:31:06 Là, en écoutant Emmanuel Macron, on sent quand même qu'il y a un problème de trip.
00:31:10 En fait, il y a un problème.
00:31:11 C'est-à-dire, il ne parle pas, il parle de façon mécanique.
00:31:15 - Trop technocratique, quelque part.
00:31:17 - Non, mais c'est sa personnalité.
00:31:20 Et malheureusement, c'est très difficile de se changer.
00:31:22 Je prenais l'exemple de Jacques Chirac.
00:31:25 Mais même François Hollande, pendant les grandes crises qu'il a traversées,
00:31:30 qui ont endeuillé son mandat, par exemple, je pense au 13 novembre.
00:31:35 Même le discours de François Hollande, il y avait quand même quelque chose.
00:31:37 On le sentait.
00:31:39 Là, on se sent totalement...
00:31:42 On a une sorte de...
00:31:42 Il y a un aspect robotique, je trouve.
00:31:46 Il n'arrive pas à trouver les mots.
00:31:47 Il n'arrive pas à trouver une punchline qui viendrait.
00:31:50 Alors, en ce moment, effectivement, il a décidé de dire "la France est de retour".
00:31:55 "La France, et je vous promets des surprises, et vous allez voir,
00:31:59 ça va être un grand millésime, etc.
00:32:01 d'exalter les valeurs nationales".
00:32:03 Mais en réalité, on sent bien qu'il a...
00:32:05 Ou alors, il a pris conscience que ces valeurs nationales
00:32:10 n'avaient pas été exaltées ou qu'elles avaient été...
00:32:12 Mais ça devrait être naturel pour un président de la République.
00:32:14 Un président de la République, dans ces moments-là,
00:32:16 premier jour de l'année, minuit, devrait incarner véritablement la France.
00:32:22 Or, là, on en est très loin et on est un peu déconnectés.
00:32:26 C'est ça que je reproche.
00:32:27 - Et le drap.
00:32:28 - Un dernier mot sur les drapeaux.
00:32:29 Ils étaient disposés par ordre alphabétique.
00:32:30 C'est pour ça que l'Afghanistan est...
00:32:31 - Oui, c'est pour ça que l'Afghanistan est...
00:32:32 - Des États non démocratiques étaient clairement mis en avant.
00:32:35 Maintenant, je pense que la difficulté pour Emmanuel Macron,
00:32:36 c'est qu'il avait en réalité vidé ses voeux de leur substance en amont
00:32:40 parce qu'il s'était concentré sur le volet rétrospectif de l'année
00:32:44 dans sa grande interview à CETAVOU mi-décembre
00:32:47 et qu'il ne veut absolument pas entraver,
00:32:50 anticiper un caractère plus prospectif dans ses déclarations,
00:32:53 puisqu'il a à nouveau donné rendez-vous à La Nation
00:32:57 pour un sujet qui devrait être lié à l'éducation.
00:33:00 Par ailleurs, je me demande si le rendez-vous de fin janvier
00:33:03 sera véritablement tenu.
00:33:04 D'ailleurs, vous avez remarqué au cours de ses voeux
00:33:06 qu'il n'a plus précisé la date.
00:33:08 Il a dit dans les prochaines semaines.
00:33:09 En fin janvier, il sera en visite diplomatique en Inde.
00:33:12 À la fin de janvier, pardon, il sera en visite diplomatique en Inde.
00:33:15 Et par ailleurs, un remaniement devrait tout de même intervenir dans l'intervalle.
00:33:18 Donc, je m'attends tout de même à un décalage de ce rendez-vous avec La Nation.
00:33:22 L'autre difficulté pour Emmanuel Macron,
00:33:24 c'est qu'on sait que la définition d'objectif au cours des voeux
00:33:28 est toujours un élément extrêmement périlleux.
00:33:32 Et il a le traumatisme de François Hollande en 2012,
00:33:35 qui, alors même qu'Emmanuel Macron était au secrétariat général de l'Élysée,
00:33:38 François Hollande avait fait l'erreur de donner des objectifs chiffrés
00:33:41 quant à la baisse du chômage, qui, on se le rappelle,
00:33:43 naturellement, n'avait pas été tenu.
00:33:45 Pascal Wittow-Panigne, au navis sur ses voeux,
00:33:48 il a parlé notamment de l'importance de rétablir l'ordre.
00:33:52 Il l'a dit plusieurs fois, mais alors rétablir l'ordre,
00:33:55 on l'entend dans la bouche du président de la République
00:33:56 depuis qu'il est élu, justement, en 2017.
00:33:58 C'est un signe que la promesse n'est pas encore totalement tenue.
00:34:01 Oui, c'est ça.
00:34:02 Il faut dire que c'est un défi tellement difficile
00:34:04 quand on voit l'état de notre pays.
00:34:07 Moi, j'ai ressenti ce discours comme un discours de surface
00:34:11 écrit par une belle plume.
00:34:13 J'espère qu'une réelle page va se tourner et que,
00:34:17 comment dirais-je, on va rentrer réellement dans une dynamique
00:34:20 où la France va à nouveau maîtriser son destin.
00:34:23 Je le souhaite.
00:34:24 On va écouter...
00:34:25 Juste un nom qui a manqué, je pense, de M. Bernard.
00:34:28 Je pense que le citer, ça a quand même été
00:34:30 un des traumatismes de l'année 2023.
00:34:32 Il a parlé de la civilité, il a parlé de violence,
00:34:35 mais je trouve qu'il n'a pas eu les mots assez forts
00:34:36 pour souligner, encore une fois, ce meurtre horrible
00:34:39 qui a marqué tous les Français.
00:34:41 On va écouter un certain nombre de déclarations du chef de l'État.
00:34:44 Il est revenu notamment sur un certain nombre de lois,
00:34:47 les retraites ou la plus récente loi immigration.
00:34:49 Écoutez ce que disait le chef de l'État hier.
00:34:52 En matière d'immigration, la loi votée en décembre,
00:34:55 comme l'accord conclu au niveau européen,
00:34:57 nous donne les instruments nécessaires
00:35:00 pour faire mieux respecter les principes de la République,
00:35:02 c'est-à-dire à la fois lutter contre les passeurs
00:35:05 et l'immigration clandestine, et mieux intégrer
00:35:09 ceux qui ont vocation à demeurer sur notre sol,
00:35:11 réfugiés, étudiants, chercheurs, travailleurs.
00:35:15 Il a aussi parlé, je le disais, de la loi sur les retraites,
00:35:17 Eliot Mamman, il se satisfait de ces deux lois
00:35:20 qui pourtant ont quand même divisé le pays.
00:35:22 Et une fois de plus, il parle de la loi immigration
00:35:24 avec tout ce qu'elle va permettre, alors qu'on le rappelle,
00:35:26 on attend la décision du Conseil constitutionnel,
00:35:28 qu'il a lui-même saisie, avant de savoir
00:35:30 ce qu'il y aura vraiment dans le texte de loi.
00:35:32 Absolument. Une réponse en deux temps.
00:35:34 D'abord sur la saisine présidentielle du Conseil constitutionnel.
00:35:37 C'est la troisième fois qu'un tel scénario survient
00:35:40 au cours du 21e siècle, simplement,
00:35:42 dans les cas précédents, dont deux fois
00:35:45 où il s'agissait déjà d'Emmanuel Macron.
00:35:47 Le président saisit lui-même le Conseil constitutionnel
00:35:50 pour anticiper les saisines de l'opposition
00:35:52 et permettre aux débats parlementaires
00:35:54 de se développer sur des sujets précisément idéologiques
00:35:58 et non sur des espèces d'argues-ci juridiques
00:36:00 qui, finalement, polluent le débat politique
00:36:03 tel qu'il devrait se dérouler.
00:36:05 Maintenant, sur la question des retraites,
00:36:06 je pense qu'Emmanuel Macron a, d'une certaine manière,
00:36:09 raison de s'en satisfaire, même si, naturellement,
00:36:11 on peut regretter que le texte ait été
00:36:14 en grande partie vidé de sa substance
00:36:15 et que, de ce fait, il s'avère moins efficace
00:36:18 parce que c'était, en réalité, le seul point tangible
00:36:21 et concret de son programme.
00:36:22 Alors, c'est vrai qu'on a eu ensuite une espèce de cirque
00:36:25 où, dans la rue, les manifestants nous expliquaient
00:36:28 à la fois que Marine Le Pen était la réincarnation
00:36:31 des années sombres et qu'il fallait appliquer son programme,
00:36:34 puisque c'était, en réalité, la revendication
00:36:36 qui s'exprimait dans ces manifestations-là.
00:36:38 Donc, je pense qu'en l'occurrence,
00:36:39 Emmanuel Macron a, en effet, raison de rappeler
00:36:43 cette victoire politique sur le sujet.
00:36:46 - C'est vrai, Michel Taubes, que les voeux,
00:36:47 c'est un exercice imposé où, finalement,
00:36:50 ça fait de nombreuses années qu'on ne retient pas grand-chose.
00:36:54 Des voeux, est-ce que le président avait d'autres choix
00:36:55 que de faire un petit peu le bilan et de se satisfaire des lois ?
00:36:59 - Pour reprendre ces termes, est-ce que ces voeux
00:37:01 étaient un grand millésime 2024 ?
00:37:04 Je pense que ce n'est pas gagné.
00:37:06 Je me demande parfois s'il n'aurait pas mieux fait
00:37:09 de s'inspirer de Georges Pompidou, qui, en 1973,
00:37:12 avait fait des voeux de 3 minutes 30.
00:37:14 - On aurait dit que c'était trop court
00:37:16 et qu'il n'avait rien à dire.
00:37:17 - On aurait du mal à l'imaginer de la part d'Emmanuel Macron.
00:37:19 Non, voilà, je pense qu'il a appliqué la méthode Coué.
00:37:22 Moi, j'étais quand même assez impressionné
00:37:23 par toute la première partie, effectivement,
00:37:25 de son intervention.
00:37:26 Grosso modo, si on l'écoute, la France était dans l'action,
00:37:29 des mesures ont été prises.
00:37:31 Son récit des réalités n'est pas le récit que perçoivent les Français.
00:37:36 Et il y a effectivement une déconnexion qui est assez importante.
00:37:39 Quant à l'année 2024, ce sera une année, effectivement, olympique.
00:37:42 Je ne sais pas si elle le sera pour tous les Français.
00:37:45 Espérons-le.
00:37:46 - Et c'est vrai, Régis, on a envie de le croire sur cette grande phrase
00:37:49 où il explique qu'une fois parmi les îles,
00:37:50 on reconstruit une cathédrale,
00:37:51 que c'est une fois tous les 10 ans qu'on a les commémorations
00:37:54 du débarquement, une fois tous les 100 ans, les JO,
00:37:55 on se dit on a peut-être des raisons,
00:37:57 on va peut-être être fiers cette année.
00:37:58 - On efface tout et on fait...
00:38:01 - Je suis naïve, vous allez me dire.
00:38:02 - Non, on a envie, on a envie.
00:38:04 Vous avez souhaité tout à l'heure que la France réussisse.
00:38:06 Moi aussi, je souhaite que la France retrouve sa place.
00:38:10 J'en ai marre que la France soit déclassée dans le monde.
00:38:12 J'en ai marre que la France recule.
00:38:13 On l'a vu en Afrique.
00:38:15 On l'a vu à plein d'endroits.
00:38:16 Elle n'a plus cette voix qu'elle avait avant.
00:38:18 Elle n'a plus cette voix, même diplomatique, dans le monde.
00:38:21 C'est ce timbre particulier qui était celui de la France,
00:38:25 une France que les gens, autrefois, nous enviaient regarder avec respect.
00:38:31 Voilà, aujourd'hui, la France n'est plus respectée.
00:38:33 En tout cas, elle l'est moins.
00:38:35 Pour ce qui est d'Emmanuel Macron, moi, je suis toujours dubitatif
00:38:40 parce que les mots, en effet, sont extrêmement choisis.
00:38:44 Vous avez évoqué la question de la loi immigration, il a dit,
00:38:48 qui a été votée.
00:38:49 Mais tout à coup, on se refait le film et on se dit
00:38:53 dans quelles circonstances elle a été votée ?
00:38:56 En plus...
00:38:56 - Un accouchement dans la douleur et c'est un été misé.
00:38:58 - Et il saisit le Conseil constitutionnel.
00:39:01 On sait qu'il y a Laurent Fabius qui, je pense,
00:39:04 devrait lui mettre quelques bâtons dans les roues.
00:39:06 Ne pas hésiter, justement, sur cette loi.
00:39:08 Et lui, il parle de cette loi comme si ça y est,
00:39:11 elle allait être appliquée, tout va bien.
00:39:13 - On ne sait toujours pas de quoi on parle à l'heure actuelle
00:39:15 en termes de texte et de fond.
00:39:16 - Tout ça, ça montre quand même une extrême fragilité.
00:39:19 La question de cette loi immigration et puis la question
00:39:22 de ce surusage du 49-3.
00:39:26 On a beaucoup rappelé qu'on n'a pas battu le record de Michel Rocard,
00:39:29 mais on n'en est pas loin et que finalement,
00:39:31 où est la démocratie parlementaire ?
00:39:34 La démocratie parlementaire, elle a d'abord sanctionné
00:39:36 la loi immigration quand l'ensemble du Parlement,
00:39:40 une majorité a voté justement ce retrait du texte
00:39:45 à la motion des écologies.
00:39:46 Donc finalement, tout ça cache et masque derrière de beaux mots
00:39:51 et de belles intentions, une fragilité.
00:39:54 - Eliott Mamanné, après, on écoutera un autre extrait du chef de l'État.
00:39:56 - Oui, je suis entièrement d'accord avec ce que Régis Le Semier
00:39:58 vient de dire. Et d'ailleurs, je crois que le fait que le président
00:40:01 de la République en vienne à saisir lui-même le Conseil constitutionnel
00:40:04 traduit la judiciarisation maladive du débat politique
00:40:07 dans les démocraties libérales.
00:40:09 On l'a beaucoup vu au cours de cette fin d'année, en 2023,
00:40:12 d'ailleurs, tant en France qu'aux États-Unis.
00:40:14 Je m'en inquiète parce que la politique est avant tout
00:40:16 une question idéologique.
00:40:18 Les débats devraient se limiter à cela.
00:40:20 Et lorsque le Parlement, d'ailleurs, dans une procédure
00:40:22 tout de même extrêmement complexe de commission mixte paritaire
00:40:25 qui réunit les deux chambres, on est donc dans la quintessence
00:40:28 de la démocratie représentative, qu'on en vienne ensuite
00:40:31 par l'entremise du Conseil constitutionnel à déconstruire
00:40:33 ce qui a été acté après un accord rudement obtenu
00:40:37 par les deux chambres. - Par ceux qui nous représentent, en théorie.
00:40:39 - Et déplorable.
00:40:40 - Je voudrais qu'on écoute un autre extrait d'Emmanuel Macron hier,
00:40:43 parce qu'il a fait un petit peu de politique.
00:40:45 Forcément, il adresse un certain nombre de tacles à l'opposition.
00:40:48 Écoutez-le.
00:40:50 - Mes chers compatriotes, l'action n'est pas une option.
00:40:54 L'action est notre devoir pour les générations futures.
00:40:57 Voilà pourquoi je serai inlassablement du côté de ceux qui agissent
00:41:01 au service du pays et jamais de ceux qui,
00:41:04 refusant de vous dire la réalité pour justifier de ne rien faire,
00:41:07 à la fin nous affaiblissent.
00:41:10 Jamais du côté de ceux qui privilégient les calculs électoraux,
00:41:14 les petits arrangements ou leurs intérêts personnels.
00:41:18 - Alors Michel Thaume, il ne vise personne,
00:41:20 mais on comprend à peu près à qui il vise.
00:41:22 Est-ce que ça marche encore, notamment après,
00:41:24 il parle aussi des Européennes.
00:41:26 On a l'impression qu'il nous dit un petit peu les Européennes,
00:41:28 ça sera nous ou le chaos.
00:41:29 Est-ce que vraiment cet argument-là,
00:41:31 il fonctionne encore aujourd'hui chez les électeurs ?
00:41:33 - Non, et pour aller dans le sens de ce qui vient d'être dit,
00:41:36 on a en fait un président empêché.
00:41:38 Il dit l'action n'est pas une option,
00:41:40 mais il ne peut pas être dans l'action.
00:41:42 Il n'a quasiment plus de...
00:41:44 Il n'a plus de majorité absolue au Parlement.
00:41:46 Il est dans une forme de cohabitation avec le Parlement.
00:41:49 Et même, ça commence avec sa majorité,
00:41:52 des frondeurs sont en train d'émerger.
00:41:55 Donc, effectivement, je trouve qu'Emmanuel Macron
00:41:57 a vraiment une pensée performative.
00:41:59 Il prend ses paroles pour des actions.
00:42:01 Il prend ses mots pour des actes.
00:42:03 Mais la réalité vient vite déconstruire cette conviction.
00:42:08 Et c'est vrai que déjà en 2023,
00:42:09 pour moi, c'est la grande leçon de l'année 2023
00:42:12 et sur la loi immigration qui est loin,
00:42:14 encore loin d'être promulguée,
00:42:15 parce qu'effectivement, je pense que le Conseil constitutionnel
00:42:18 risque de casser plusieurs des mesures qui sont dans...
00:42:22 Des mesurettes qui sont dans la loi immigration.
00:42:25 Mais non, le président républicain est dans une inaction
00:42:28 qui l'essaye de cacher par des grandes paroles.
00:42:32 Quand même, en 2023, il y a des rencontres de Saint-Denis
00:42:34 qui ont complètement échoué.
00:42:36 En 2022, 2023, il y avait eu le Conseil national de la refondation.
00:42:40 Les très grands mots qu'il avait employés...
00:42:41 Qui existent encore, d'ailleurs, sachez-le.
00:42:43 Oui, mais qui existent, qui survivent.
00:42:46 Qu'est-ce qu'a-t-il donné ?
00:42:47 Donc effectivement, ce grand rendez-vous avec la nation
00:42:50 qui nous annonce pour janvier prochain,
00:42:52 qu'est-ce que ça va être ?
00:42:53 Sinon, une initiative pour communiquer pendant quelques mois,
00:42:55 occuper le terrain et mieux occulter son inaction.
00:42:59 Encore une fois, on a, je trouve, un quinquennat,
00:43:01 un président de un deuxième quinquennat
00:43:03 qui est largement empêché et qui compense, en fait,
00:43:06 cette incapacité d'agir par des paroles,
00:43:09 certes très bien travaillées.
00:43:10 Il y avait des belles formules dans ses voeux hier,
00:43:13 mais qui, encore une fois, les Français n'en sont pas dupes.
00:43:16 On va juste s'interrompre dans nos débats.
00:43:18 Le temps de refaire un point sur l'actualité avec vous,
00:43:20 Isabelle Piboulot.
00:43:22 389 personnes interpellées en France
00:43:25 en marge des célébrations du Nouvel An.
00:43:27 745 véhicules ont été brûlés,
00:43:31 soit 10% de moins que l'an dernier,
00:43:33 a indiqué Gérald Darmanin en déplacement
00:43:35 dans un commissariat à Montargis.
00:43:37 Une quarantaine de pompiers et des forces de l'ordre
00:43:39 ont été blessés.
00:43:40 Néanmoins, selon le ministre de l'Intérieur,
00:43:42 les festivités se sont globalement déroulées dans le calme.
00:43:46 Bonne nouvelle pour les automobilistes.
00:43:48 Dès aujourd'hui, les excès de vitesse inférieurs à 5 km/h
00:43:51 ne sont plus sanctionnés par une perte de points
00:43:54 sur le permis de conduire.
00:43:55 Cela concernait près de 60% des contraventions,
00:43:58 selon Gérald Darmanin.
00:44:00 L'amende, en revanche, est bien maintenue.
00:44:02 68 euros hors agglomération et 135 en agglomération.
00:44:06 Et puis, ce matin, deux puissants séismes
00:44:08 ont frappé le centre du Japon,
00:44:10 entraînant des vagues de tsunamis d'un mètre de haut.
00:44:13 Les autorités ont ordonné à la population
00:44:16 de se réfugier vers les hauteurs.
00:44:18 De dangereuses vagues de tsunamis sont possibles
00:44:20 dans un rayon de 300 km autour de l'épicentre.
00:44:23 Près de 34 000 foyers ont été privés d'électricité.
00:44:26 Plusieurs autoroutes ont été fermées.
00:44:28 Le trafic ferroviaire également a été perturbé.
00:44:31 Merci Isabelle.
00:44:34 On vous retrouve à midi pour un prochain journal.
00:44:36 C'est vrai, Eliott Mamann, qu'on voit que le président de la République
00:44:39 est un peu à la fin d'une séquence.
00:44:41 On voit un gouvernement qui est un peu à bout de souple.
00:44:43 On voit une majorité qui, véritablement,
00:44:46 s'est déchirée sur la loi immigration.
00:44:48 Alors, il y a cette idée de grand rendez-vous avec la nation.
00:44:50 Vous le disiez vous-même, qui semble reportée.
00:44:52 Parce qu'en fait, ce que cherche aussi le chef de l'État,
00:44:54 c'est un nouveau souffle, un moyen de repartir.
00:44:57 Oui, absolument.
00:44:58 Mais dans son intervention, dans son allocution,
00:45:01 on n'a pas véritablement vu de pistes vers lesquelles
00:45:03 Emmanuel Macron pouvait se diriger.
00:45:05 Et d'ailleurs, la focalisation médiatique extrême sur l'image,
00:45:08 certes déconcertante des drapeaux, est précisément le signe
00:45:11 que c'est la seule chose qu'on avait à retenir de cette intervention.
00:45:12 Oui, qu'on n'a pas forcément retenu le fond.
00:45:14 Absolument. Fond qui était en réalité absent.
00:45:16 J'étais avec Louis de Ragnell sur Europe 1 hier
00:45:20 pour débriefer cette interview.
00:45:21 Et je ne me rappelle plus exactement le chiffre,
00:45:23 mais je crois qu'en 12 minutes, il a pu dénombrer 30 ou 35 thématiques
00:45:26 qui ont été abordées au cours de l'intervention.
00:45:29 Ce qui est le signe que cela n'a en réalité strictement aucun sens
00:45:32 de faire un tel inventaire de diverses choses.
00:45:36 Et d'ailleurs, au début de son intervention,
00:45:37 Emmanuel Macron s'est séduit d'un certain nombre de réussites.
00:45:40 On est revenu notamment sur la réforme des retraites.
00:45:42 Il s'est également félicité de la réforme du marché européen de l'électricité.
00:45:47 Réforme qui, pourtant, ne convainc personne,
00:45:49 puisque d'une part, le Rassemblement national ne cesse de déposer
00:45:52 des propositions de loi parlementaire pour précisément accentuer,
00:45:56 augmenter les mesures de réforme du marché européen d'électricité.
00:46:00 Et en parallèle, la France insoumise, elle aussi, n'est pas satisfaite,
00:46:03 puisque au Parlement européen, il a récemment déposé
00:46:06 un certain nombre d'amendements réclamant précisément des points
00:46:09 de réforme sur cette question-là.
00:46:11 Donc, c'est tout de même un peu surprenant de ne même pas réussir
00:46:13 à trouver des points qui ont fait un minimum consensus
00:46:17 dans la population et dans la classe politique.
00:46:19 Michel ?
00:46:19 Oui, il a remercié hier la première ministre,
00:46:23 qui est en Guyane, mais qui peut prolonger de quelques jours
00:46:26 son séjour sur place parce qu'à surprise générale,
00:46:29 et pour moi, c'est quand même assez inquiétant,
00:46:32 s'y nédier sans justificative.
00:46:34 Le conseil des ministres de mercredi a été reporté à la semaine d'après.
00:46:38 Au 10 janvier.
00:46:38 Franchement, c'est une drôle de méthode, une drôle de manière de faire.
00:46:41 Et peut-être que ça augure d'un prochain remaniement ministériel.
00:46:45 Ce serait peut-être ça le grand rendez-vous avec la nation.
00:46:47 Ce n'est pas un rendez-vous avec la nation de changer le gouvernement.
00:46:49 Évidemment, mais peut-être ça lui permettra d'occuper le temps
00:46:53 qu'il a de disponible, étant donné son inaction et son empêchement
00:46:57 d'agir avec une majorité fragilisée.
00:46:59 On remarque qu'en fait, il meuble quelque part.
00:47:03 Il utilise, il parle d'action.
00:47:05 En fait, il part tout de suite, il dérive très vite dans la commémoration.
00:47:10 Les 80 ans du débarquement.
00:47:13 Notre-Dame, certes, est le résultat d'un travail considérable.
00:47:18 Il n'aura pas bâti le cathédrale quand même.
00:47:20 C'est ce qu'il a dit hier soir.
00:47:21 Oui, ça arrive.
00:47:23 On s'en bat un peu.
00:47:25 Il va se raccrocher justement à des choses qui...
00:47:28 Et puis il y a aux Jeux olympiques où la France a été choisie.
00:47:31 Comme si, voilà, parce qu'il a assez peu de choses,
00:47:34 donc il faut qu'il meuble avec des choses qui puissent faire consensus,
00:47:37 puisque tout le reste, on l'a décrit pas loin, en large et en travers,
00:47:41 a été quand même un échec et montre que la société est très, très fracturée.
00:47:46 - Eliott Moman.
00:47:47 - Oui, simplement un signe de l'imminence du remaniement ministériel,
00:47:49 c'est qu'Agnès Firmin-Lebaudot n'a toujours pas été intronisée
00:47:51 en tant que ministre de plein droit au ministère de la Santé.
00:47:55 Elle est toujours ministre par intérim,
00:47:56 alors que cela fait désormais plus de deux semaines
00:47:58 qu'elle a pris la succession d'Aurélien Rousseau,
00:48:00 la non-succession d'Aurélien Rousseau par conséquent.
00:48:03 Et par ailleurs, même si je crois que l'Élysée se fait avare
00:48:06 en matière d'information à cet égard,
00:48:07 le conseil des ministres de ce mercredi
00:48:09 qui a été reporté à la semaine prochaine
00:48:12 et qui pourrait être tout de même un signal allant dans ce sens.
00:48:15 - Oui, c'est-à-dire que ça commence à faire beaucoup de signaux
00:48:17 qui vont dans le même sens.
00:48:19 Je voudrais qu'on écoute la réaction d'une partie de l'opposition à ces voeux
00:48:22 et notamment celle de Sébastien Chenu pour le Rassemblement national.
00:48:26 Qu'attend-il des voeux ? Qu'en a-t-il pensé ?
00:48:28 Eh bien, vous ne l'imaginez pas grand-chose. Écoutez-le.
00:48:30 - Ce qui est bien avec Emmanuel Macron,
00:48:32 c'est que même lorsqu'on n'attend pas grand-chose de lui,
00:48:34 on réussit à être déçu.
00:48:36 Moi, j'ai trouvé que le président de la République
00:48:38 avait fait preuve d'une véritable désinvolture, en fait, dans ses voeux.
00:48:42 D'abord, désinvolture avec l'image de la France.
00:48:45 Tout le monde se pose la question de savoir pourquoi notre drapeau national
00:48:49 se balade au milieu d'une corte d'autres drapeaux.
00:48:52 Lorsqu'on est président de la République française,
00:48:54 eh bien la France, ce n'est pas un pays parmi d'autres.
00:48:57 C'est le pays qu'on représente et pour lequel on a été élu
00:49:00 et qu'on doit défendre.
00:49:01 Donc, il y avait une certaine forme de désinvolture
00:49:05 et puis de désinvolture par rapport au sujet
00:49:07 qui aujourd'hui mobilise ou interroge les Français,
00:49:11 ou inquiète les Français.
00:49:13 - Une sorte de désinvolture, dit Sébastien Chenu.
00:49:17 Est-ce que c'est un peu dur, Régis Fossomi ?
00:49:19 Ou vous pouvez comprendre ce qu'il en pense ?
00:49:23 - Comment Sébastien Chenu dans son rôle, qui va forcément...
00:49:27 Alors, désinvolture, je ne dirais pas.
00:49:29 Je pense qu'Emmanuel Macron essaye sincèrement
00:49:31 de trouver les mots.
00:49:32 Il essaye sincèrement de raccrocher,
00:49:34 de faire redémarrer son quinquennat.
00:49:37 Le problème, c'est qu'il n'a pas vraiment d'idée ni de piste
00:49:40 et qu'on ressort de ses voeux, outre l'aspect,
00:49:42 je vous dis, que j'ai décrit tout à l'heure,
00:49:44 robotique, technique, d'un discours très bien écrit, certes,
00:49:49 mais prononcé avec peu d'affect,
00:49:52 qui est la marque de fabrique malheureuse d'Emmanuel Macron.
00:49:54 Il ne va pas se refaire comme ça.
00:49:57 En tout cas, ça nous donne assez peu d'espoir.
00:49:59 Et on se dit, il reste quand même trois ans.
00:50:02 C'est long.
00:50:03 Donc, où on va aller ?
00:50:07 On a quand même l'impression, après ses voeux,
00:50:09 après qu'on ait entendu la Marseillaise
00:50:12 et que le chef de l'État se soit exprimé,
00:50:16 qu'on entre dans 2024, un peu dans un brouillard,
00:50:20 avec ces événements qui vont être sans doute
00:50:22 des moments de réjouissance.
00:50:23 On souhaite que les Jeux Olympiques puissent remplir
00:50:27 tout écho des conditions sécuritaires
00:50:28 et que ça se passe bien,
00:50:31 comme finalement les commémorations du débarquement,
00:50:35 qui vont être quand même des événements aussi importants,
00:50:37 qui marquent.
00:50:39 On souhaite que ça se fasse et on souhaite que la France
00:50:41 redresse la tête.
00:50:42 Pour le moment, la France n'a pas redressé la tête
00:50:44 et le président aurait besoin,
00:50:46 on aurait aimé avoir peut-être un président plus combatif,
00:50:49 qui appelle au rassemblement, qui appelle plus justement
00:50:53 à essayer de galvaniser cette société fracturée
00:50:58 qui nous attriste finalement.
00:51:02 On va marquer une courte pause et puis on reviendra
00:51:05 pour parler notamment de la menace terroriste
00:51:07 et notamment à Cologne, où trois personnes ont été interpellées
00:51:11 qui projetaient justement un attentat sur la cathédrale.
00:51:13 On se retrouve juste après la pause avec mes invités.
00:51:15 A tout de suite.
00:51:21 De retour dans Midi News avec moi toujours pour m'accompagner,
00:51:24 Pascal Bitto, panélie expert en sécurité,
00:51:26 Michel Taubes, fondateur d'Opinion internationale,
00:51:28 Eliott Mamann, chroniqueur politique et Régis Le Sommier,
00:51:31 directeur de la rédaction d'Omerta.
00:51:32 Dans un instant, on va vous parler à la fois de ce qui change
00:51:36 au 1er janvier, les bonnes et les moins bonnes nouvelles,
00:51:38 notamment en ce qui concerne l'inflation.
00:51:40 On parlera aussi de la menace terroriste,
00:51:42 malheureusement toujours très élevée en France
00:51:44 et en Europe évidemment.
00:51:46 Mais tout de suite, on fait le point sur l'actualité
00:51:48 avec Isabelle Piboulot.
00:51:49 Rebonjour Isabelle.
00:51:50 Rebonjour Élodie, bonjour à tous.
00:51:52 A la une, ces belles images autour du monde du passage en 2024.
00:51:56 Après le traditionnel décompte,
00:51:58 les feux d'artifice ont illuminé de nombreuses villes
00:52:01 et leurs monuments emblématiques devant des milliers de spectateurs
00:52:04 comme la porte de Brandebourg à Berlin,
00:52:06 le Burj Khalifa à Dubaï,
00:52:08 Auckland en Nouvelle-Zélande a ouvert les festivités,
00:52:10 suivi par l'impressionnant feu d'artifice de Sydney en Australie.
00:52:16 Selon le ministre de l'Intérieur,
00:52:18 les festivités du Nouvel An en France
00:52:20 se sont globalement déroulées dans le calme.
00:52:23 389 personnes ont été interpellées sur le territoire national,
00:52:27 c'est moins que l'an dernier.
00:52:28 En outre, des véhicules ont été brûlés.
00:52:31 Gérald Darmanin s'est exprimé ce matin
00:52:33 depuis le commissariat de Montargy, on l'écoute.
00:52:36 Sur l'ensemble du territoire national,
00:52:39 les fêtes de la Saint-Cyvilien se sont également bien passées,
00:52:42 avec des baisses aujourd'hui que je peux constater
00:52:45 au chiffre de 7h du matin, bien évidemment,
00:52:48 partout sur le territoire national,
00:52:49 de véhicules brûlés, c'est 10% de véhicules brûlés en moins
00:52:53 par rapport à l'année dernière.
00:52:54 L'année dernière, c'était déjà 20% en moins
00:52:56 par rapport à l'année d'avant, donc 745 véhicules brûlés.
00:53:00 C'est beaucoup moins de policiers et gendarmes blessés,
00:53:03 40% de policiers et gendarmes blessés en moins,
00:53:05 il y a une quarantaine d'agents blessés très légèrement
00:53:08 dans leurs interventions.
00:53:10 C'est aussi 80% d'attaques de mortiers, de tirs de mortiers,
00:53:13 de feux d'artifice en moins par rapport à l'année dernière.
00:53:15 Qui dit nouvelle année, dit nouvelle mesure.
00:53:20 Notez que sur les routes, vous ne serez plus sanctionnés
00:53:22 d'un point en moins sur votre permis si vous commettez
00:53:25 un excès de vitesse de moins de 5 km/h.
00:53:28 Si la mesure ravit les automobilistes,
00:53:30 elle inquiète les acteurs de la prévention routière.
00:53:33 Kylian Salé, Laura Lestrade et Jules Bedot.
00:53:36 Bonne nouvelle si vous commencez l'année avec peu de points
00:53:39 sur votre permis.
00:53:40 Vous n'en perdrez plus en cas d'excès de vitesse
00:53:42 de moins de 5 km/h.
00:53:44 Je pense que c'est une bonne chose pour le permis.
00:53:47 Je pense que c'est bien.
00:53:48 Ce n'est pas normal.
00:53:49 Pourquoi ?
00:53:50 Parce que déjà qu'il y a beaucoup d'imbéciles
00:53:54 qui font des excès à outrance et ça va encourager.
00:53:58 Je trouve que c'est très bien déjà de ne plus avoir de points en moins
00:54:00 parce que c'est quand même important
00:54:02 et puis ça coûte super cher.
00:54:03 La France était le seul pays européen à sanctionner ainsi
00:54:07 une nouvelle mesure qualifiée de bon sens
00:54:09 par les associations d'automobilistes.
00:54:11 Dire que quand vous vous faites prendre parce que vous roulez
00:54:14 2 ou 3 km/h au-dessus de la vitesse réglementaire,
00:54:18 on ne peut pas l'admettre.
00:54:22 Du côté des associations pour la prévention routière,
00:54:25 il s'agit d'une mesure insensée.
00:54:27 Les accidents mortels qui sont dus à des excès de vitesse,
00:54:30 on en a 47% qui sont dus à des excès de vitesse
00:54:34 inférieurs à 10 km/h.
00:54:35 Donc on voit bien qu'il n'y a pas de petits excès de vitesse.
00:54:38 Plus de pertes de points sur le permis de conduire certes,
00:54:41 mais l'amende forfaitaire ne disparaît pas.
00:54:43 Elle est toujours de 68 euros.
00:54:45 Un mot de l'actualité internationale.
00:54:48 Alors que les combats continuent dans la bande de Gaza,
00:54:51 le ministre des Armées Sébastien Lecornu
00:54:53 a passé le Nouvel An à bord du Dismut,
00:54:56 le porte-hélicoptère français,
00:54:57 ancré dans le port égyptien d'Al-Harij
00:55:00 où sont soignés des civils de Gaza.
00:55:02 Le Dismut, arrivé à Aki le 27 novembre,
00:55:05 a accueilli dès le lendemain des dizaines de blessés.
00:55:08 Je vous propose d'écouter Sébastien Lecornu.
00:55:11 Souvent, on récupère des malades qui ont été parfois
00:55:13 pas très bien soignés à Gaza, pour les raisons qu'on peut imaginer,
00:55:16 qui ont déjà parfois été amputés sur place
00:55:18 et qui connaissent des difficultés de suite
00:55:20 qui sont absolument épouvantables.
00:55:21 Et c'est là où, au fond, France sauve littéralement des vies
00:55:26 et permet effectivement de reconstruire des parcours,
00:55:29 quitte même d'ailleurs à faire venir quelques enfants
00:55:31 dans des hôpitaux parisiens.
00:55:32 Ce que nous allons faire, ce que nous avons commencé à faire,
00:55:34 ce que nous allons continuer à faire.
00:55:36 Pour cette fin de journal, on va prendre la direction du Vatican.
00:55:39 Le pape François a prononcé ses voeux pour cette nouvelle année.
00:55:43 Une messe pour la paix dans un contexte de guerre au Proche-Orient.
00:55:47 Le souverain pontife a évoqué une nouvelle fois l'espérance,
00:55:50 inspirée par le mélange des cultures.
00:55:54 Je vous retrouve dans un peu moins de 10 minutes
00:55:56 pour un prochain point sur l'actualité.
00:55:57 La suite avec vous, Élodie.
00:55:58 Merci Isabelle et à tout à l'heure pour un prochain tour complet
00:56:02 des sujets de l'actualité.
00:56:04 On va parler maintenant de l'inflation,
00:56:05 parce que l'année 2023 a été marquée par une forte inflation
00:56:09 dans certains secteurs.
00:56:10 Les prix ont atteint malheureusement des records.
00:56:12 Mais est-ce que cela va durer ?
00:56:14 Et comment les Français ont vécu cette situation ?
00:56:16 Le reportage est signé Laura Lestrade,
00:56:18 Raphaël Lasreg et Adrien Spiteri.
00:56:19 À la caisse des supermarchés ou sur vos factures d'énergie,
00:56:26 les prix étaient particulièrement élevés en 2023.
00:56:30 Et vous l'avez remarqué.
00:56:31 Quand j'achète un fruit à des prix exorbitants,
00:56:35 je me dis mais comment font les familles nombreuses ?
00:56:38 Je me pose la question et je plains les mamans.
00:56:41 J'ai un petit revenu, je ne peux pas m'offrir le luxe
00:56:44 que j'offrais autrefois.
00:56:46 Sur l'alimentation en mars, l'augmentation avoisinait même
00:56:49 les 16% sur un an.
00:56:51 Alors certains Français s'adaptent,
00:56:53 changent leurs habitudes de consommation,
00:56:56 mais espèrent des baisses sur certains produits en 2024.
00:57:00 Lesquels, nous vous avons posé la question.
00:57:02 Les fruits, légumes et la viande.
00:57:05 L'alimentation biologique en priorité.
00:57:08 Le saumon, le fromage et les viandes.
00:57:14 Ces Français ont-ils raison d'espérer ?
00:57:16 Le 21 décembre, sur notre antenne,
00:57:19 Bruno Le Maire se montrait optimiste.
00:57:21 La crise inflationniste, je le confirme, est derrière nous.
00:57:24 Ces prix qui flambent qu'on a connus
00:57:25 pendant les deux dernières années,
00:57:26 c'est derrière nous et nous serons sous les 3% d'inflation en 2024.
00:57:30 Sur les derniers mois, la diminution de l'inflation se confirme,
00:57:34 +3,6% en novembre, contre 6,3% en février.
00:57:39 Michel Taubes, la phrase "le pic de l'inflation est derrière nous"
00:57:43 où on a atteint le pic de l'inflation,
00:57:46 on l'entend depuis des mois.
00:57:48 Et les Français qu'on entend dans ce sujet,
00:57:50 ou les Français en général, quand ils vont faire leur course,
00:57:52 ils n'ont pas franchement l'impression
00:57:53 que l'inflation est derrière nous.
00:57:55 Moi, je défends depuis des mois l'idée d'une commission parlementaire
00:57:58 sur la façon dont les chiffres de l'INSEE sont calculés.
00:58:01 Parce que tous les chiffres, tous les trois mois,
00:58:03 on nous donne des chiffres qui sont 13 ans dessous
00:58:05 de la réalité de ce que vivent nos concitoyens.
00:58:08 Le pouvoir d'achat, c'est de très très loin
00:58:10 la principale inquiétude de nos concitoyens.
00:58:13 Hier, dans CVE, Emmanuel Macron l'a à peine évoqué,
00:58:15 très très rapidement, il est passé dessus.
00:58:17 Donc non, je pense que les Français seraient légitimes
00:58:20 à attendre à ce qu'il y ait une baisse des prix importantes
00:58:22 tant ils ont augmenté, ce qui n'arrivera évidemment pas.
00:58:26 Et puis, le contexte international reste très tendu.
00:58:29 Il y a évidemment la crise en Ukraine,
00:58:31 il y a ce qui se passe dans le Golfe actuellement,
00:58:32 avec des risques là aussi de pression.
00:58:34 Donc non, on n'est pas encore sortis
00:58:36 d'une période inflationniste, il faut l'espérer.
00:58:38 Sur le plan immobilier, la situation est complètement bloquée
00:58:41 avec des taux d'intérêt exorbitants.
00:58:43 Ça, le chef de l'État n'en a pas du tout parlé.
00:58:45 Donc on reste dans une période de très très grande tension
00:58:47 et les Français ont dû se serrer la ceinture
00:58:49 plus que jamais en se réveillant et ont beaucoup de bon sens
00:58:54 et savent très bien que l'année 2024 sera très très dure
00:58:56 sur ce terrain-là également.
00:58:58 Ce qu'on entend aussi beaucoup, Eliott Mamann,
00:59:00 de la part du gouvernement et même du président de la Républicaire,
00:59:02 c'est que finalement, si on se compare à d'autres pays européens,
00:59:06 on souffre moins de l'inflation.
00:59:07 Est-ce que d'abord, il y a une part de vrai là-dedans
00:59:09 et est-ce que les Français peuvent encore entendre cela,
00:59:11 nous dire "oui, c'est dur les fins de mois,
00:59:13 mais c'est moins compliqué que pour certains de nos voisins européens"?
00:59:17 Oui, alors ce qui reste vrai, c'est que les boucliers tarifaires
00:59:19 mis en place en France, bien qu'ils contribuent à une logique délétère
00:59:23 de la conception économique qu'entretient le gouvernement français,
00:59:27 permet en partie de pallier l'inflation qui est absolument considérable.
00:59:34 En réalité, il y a deux choses.
00:59:35 D'abord, l'inflation est particulièrement forte sur les produits alimentaires.
00:59:39 En revanche, sur les produits industriels, par exemple,
00:59:42 elle est beaucoup plus en retrait et cela a une conséquence
00:59:45 absolument effroyable pour les consommateurs,
00:59:48 puisque l'inflation limitée sur les produits industriels
00:59:52 provoque un phénomène qui n'entraîne pas de répercussions sur les salaires.
00:59:57 Les salaires réels n'ont pas augmenté malgré l'inflation alimentaire
01:00:02 exceptionnelle et un indice des prix à la consommation qui,
01:00:05 par rapport au panier moyen et panier régulièrement acheté
01:00:09 par les familles françaises,
01:00:11 si vous voulez, il y a une décorrélation totale entre ces deux phénomènes.
01:00:13 C'est d'ailleurs pour cela que la France est obligée de mettre en place
01:00:17 des mesures que je conteste par rapport à la logique sur laquelle
01:00:21 elle repose deux boucliers tarifaires,
01:00:22 même si en l'état, elles sont absolument indispensables.
01:00:25 Je voyais Pascal Bittaud-Panelli acquiescer
01:00:28 quand Eliot faisait cette démonstration.
01:00:31 Oui, je trouve que c'est, si vous voulez, très dur pour les Françaises et les Français,
01:00:35 parce qu'on les voit inquiets pour leur sécurité,
01:00:38 on les voit vulnérables économiquement.
01:00:40 Est-ce que je vais pouvoir remplir mon caddie ?
01:00:43 Des marqueurs qui me semblent également très aux rouges,
01:00:46 quand on voit qu'un couple qui travaille connaît la fin du mois, le 10,
01:00:52 on voit la démarque inconnue dans la grande distribution qui monte
01:00:55 et qui sociologiquement, maintenant, touche toutes les personnes.
01:00:59 On n'arrive plus à se dire, est-ce que je vais arriver à vivre correctement ?
01:01:04 Et ça, je trouve que, justement, avec ces premiers jours de 2024,
01:01:08 c'est très triste en même temps pour les Françaises et les Français.
01:01:11 C'est vrai, Régis, je me souviens aujourd'hui que ceux qui n'arrivent plus à finir le mois,
01:01:14 ce sont aussi les retraités qu'on a entendus,
01:01:15 ce sont aussi les familles qui travaillent mais qui ne s'en sortent pas,
01:01:18 ce sont ce qu'on appelle les fameuses classes moyennes
01:01:20 qu'on dit depuis des années qu'on a oubliées,
01:01:22 mais on le voit plus que jamais aujourd'hui.
01:01:23 Oui, et puis ça présente un risque aussi pour le président
01:01:27 puisque c'est aussi une partie de son électorat,
01:01:29 des gens qui ont vu en lui et en son gouvernement une marque de stabilité
01:01:35 et une prospective puisque le thème est le pouvoir d'achat,
01:01:38 le retour de ce pouvoir d'achat en tout état de cause.
01:01:41 Tout ce qu'on voit et quand on analyse à peu près tout,
01:01:43 on voit que le pouvoir d'achat n'a absolument pas augmenté
01:01:46 et qu'au contraire, on est plus dans une logique de compression aujourd'hui.
01:01:51 Et l'optimisme de Bruno Le Maire de dire que tout ça est derrière nous,
01:01:55 moi je ne le partage absolument pas.
01:01:56 Sur la question internationale,
01:01:58 évidemment il y a eu la guerre en Ukraine,
01:02:00 il y a eu la guerre à Gaza aussi,
01:02:05 mais en ce moment, il y a une sorte de perturbation des échanges internationaux.
01:02:09 Je parle justement de la fourniture,
01:02:11 là je ne parle pas des produits de première nécessité,
01:02:13 je parle de l'électroménager, etc.
01:02:15 Il va y avoir un problème de fourniture
01:02:16 parce qu'avec ce qui est en train de se passer en mer rouge,
01:02:20 avec les outils, le dérèglement de la navigation,
01:02:23 il est fort à parier qu'il y aura des problèmes d'approvisionnement,
01:02:27 notamment des pièces qui viennent d'Asie,
01:02:30 plus un contexte international qui n'est pas du tout stabilisé.
01:02:33 Donc la question de dire oui, on arrive en 2024,
01:02:36 ces crises inflationnistes sont derrière nous,
01:02:39 oui, mais ce n'est pas garanti.
01:02:41 - Michel, pourquoi ?
01:02:42 - Il y a un autre facteur qui risque de jouer dans un sens inflationné,
01:02:45 c'est les Jeux Olympiques.
01:02:46 Parce qu'en fait, au niveau des Jeux Olympiques,
01:02:48 déjà les coûts de transport ont augmenté,
01:02:51 notamment dans la région parisienne.
01:02:53 Je pense que la SNCF risque aussi de pratiquer des prix extrêmement élevés.
01:02:57 Les locations immobilières, hôtels réhautes
01:02:59 annoncent des tarifs absolument exorbitants.
01:03:02 Donc voilà, on rentre dans une année où c'est loin d'être gagné
01:03:05 en termes de baisse du pouvoir d'achat.
01:03:07 Donc je pense que l'optimisme de Bruno Le Maire,
01:03:09 c'était un peu la méthode Coué,
01:03:11 mais encore une fois, l'année 2024 risque d'être tendue
01:03:14 et bien difficile au niveau du pouvoir d'achat.
01:03:16 - Alors une nouveauté en 2024,
01:03:18 c'est que désormais, on ne sera plus sanctionné.
01:03:20 D'un point, si on commet un excès de vitesse
01:03:22 de moins de 5 km/h,
01:03:24 on a entendu le sujet dans le journal.
01:03:27 Certains sont ravis, estiment que c'est du bon sens.
01:03:29 Les associations de sécurité routière, évidemment, crient au scandale.
01:03:33 Régis Le Semi, est-ce qu'on peut se dire,
01:03:34 on ne perdra plus de points, on revanchera toujours l'amende ?
01:03:37 Est-ce que c'est quelque chose de bon sens ?
01:03:40 D'autant plus que ça évite d'avoir à traiter ces retraits de points, etc.
01:03:43 qui prennent beaucoup de temps.
01:03:44 - Alors si je prends mon cas personnel, évidemment, je ne vais pas...
01:03:46 - Je n'osais pas le dire comme ça, mais c'était un peu l'idée de ma question.
01:03:49 - Je précise que j'ai fait un stage de récupération de points
01:03:54 il n'y a pas longtemps, qui était très instructif d'ailleurs,
01:03:55 qui était... Je le conseille, ça dure deux jours.
01:03:59 Non, j'ai perdu beaucoup de points, pas par des excès délirants,
01:04:03 mais par, évidemment, ces petites...
01:04:06 Vous savez, quand ça descend de 70 à 50,
01:04:09 ou de 50 à 30, et paf !
01:04:11 - Vous, vous restez à 70.
01:04:12 - Oui, enfin, on ne fait pas l'effort, on est un peu distrait,
01:04:16 oui, c'est de notre faute, mais le fait qu'il n'y ait plus de points,
01:04:19 ça ne vous met pas dans des situations...
01:04:21 Moi, j'utilise ma voiture, je ne dirais pas que c'est vital,
01:04:26 mais quand vous faites ce type de stage et que vous voyez les gens qui sont là,
01:04:29 pour la plupart, ce sont des gens qui ont des camionnettes,
01:04:33 qui ont besoin, et qui travaillent sur la route,
01:04:35 et qui en ont absolument besoin,
01:04:36 et qui souvent, les trois quarts du temps,
01:04:39 perdent des points avec ces petits excès de vitesse.
01:04:43 Un peu, pour les feux tricolores aussi, ça arrive,
01:04:46 mais c'est surtout pour ces petits points.
01:04:48 Donc, on continuera à payer, ça c'est tout à fait normal,
01:04:51 on doit respecter le code de la route, ce n'est pas ce que je dis,
01:04:53 mais le fait de perdre un point et de voir disparaître son outil de travail,
01:04:58 pour certains, je pense que c'est une bonne chose.
01:05:01 - Pascal Butopanelis, c'est une bonne mesure ?
01:05:03 On peut dire qu'en termes de sécurité routière,
01:05:05 ça peut envoyer un mauvais signal,
01:05:07 ça peut inciter à ne pas respecter les 50 km/h, notamment ?
01:05:11 - Oui, moi je suis favorable à cette mesure.
01:05:14 58% des excès de vitesse sont sous moins de 5 km/h.
01:05:19 Comme ça a été dit, il y a des endroits qui sont très piégeux, je trouve.
01:05:23 Et je trouve par ailleurs que le code de la route dans certaines villes
01:05:29 est moins lisible qu'avant,
01:05:31 c'est-à-dire qu'on arrive presque à se demander maintenant
01:05:34 si on est sur la bonne voie de circulation.
01:05:36 - A combien on doit rouler ?
01:05:37 - Oui, et à quelle vitesse on doit rouler ?
01:05:40 30, 50, 70, donc c'est piège pour 3-4 km/h,
01:05:44 avec quand même, vous l'avez dit, une verbalisation,
01:05:46 68 euros en province et 135 en ville.
01:05:50 Je pense que c'est une mesure qui est positive.
01:05:53 - Et Yotmaman, c'est un peu le petit cadeau de fin d'année,
01:05:57 parce que comme le disait Régis,
01:05:58 il y a au-dessus de toutes ces personnes
01:06:00 qui ont comme outil de travail leur voiture,
01:06:02 qui donc de fait sont beaucoup plus enclines malheureusement
01:06:04 à avoir des pertes de points,
01:06:06 et qui en cas de perte du permis complètement, ne peuvent plus travailler.
01:06:08 Même si une fois de plus, on rappelle qu'il faut respecter le code de la route.
01:06:11 - Absolument. Vous savez, les économistes politiques
01:06:13 se réfèrent souvent à la parabole du code de la route
01:06:16 pour différencier les différentes typologies d'États qui existent dans le monde.
01:06:19 Un État dirégiste va non pas avoir un code de la route,
01:06:23 mais va nous indiquer l'intégralité de l'itinéraire à emprunter.
01:06:26 Un État ultra-libéral va nous laisser être totalement libre sur la route.
01:06:30 Et au milieu, il y a des États libéraux qui ont certes un code de la route,
01:06:34 mais qui n'est pas un absolu.
01:06:35 Et en fait, on voit bien que la France est toujours dans une espèce de tension
01:06:38 entre la synthèse libérale et quelque chose de plus dirégiste.
01:06:42 L'infantilisation au contenu dans le système du permis par points
01:06:47 en est une manifestation.
01:06:49 Et je suis plutôt favorable à la mesure qui a été votée,
01:06:51 notamment parce que cela rétablit une forme d'égalité de la peine
01:06:56 quant à une infraction légère.
01:06:59 Parce qu'en réalité, pour les travailleurs précisément,
01:07:02 pour les personnes dont la voiture est l'instrument de travail,
01:07:05 l'accumulation des petits excès de vitesse
01:07:08 conduit à une pénalité beaucoup plus importante
01:07:11 que ce qui serait constitué s'il y a simplement une amende
01:07:16 qui est à payer à chaque fois
01:07:18 et que l'on ne se conforme pas au code de la route,
01:07:20 ce qui est tout à fait légitime.
01:07:21 En revanche, quand on a le système par points,
01:07:23 on se retrouve avec une espèce de jeu où en réalité,
01:07:27 l'accumulation de petites erreurs peut conduire à un retrait de permis
01:07:31 qui en effet met en exergue une forme d'inégalité.
01:07:35 Michel Taubes, sur cette mesure,
01:07:37 est-ce que le risque aussi, ce n'est pas qu'on se dise
01:07:38 là on fait pour moins de 5 km/h, on va de plus en plus loin ?
01:07:41 Ça peut être une mesure qui...
01:07:42 Non, je ne pense pas. Je pense que c'est une bonne mesure.
01:07:44 D'abord, c'est une mesure populaire, c'est rarissime.
01:07:46 Forcément.
01:07:47 Il faut le souligner.
01:07:48 Avant, il y avait les amendes.
01:07:49 On supprimait les amendes.
01:07:51 Non, après, moi, je préfère que tous les efforts de vigilance,
01:07:55 de prévention, aussi de répression,
01:07:58 des contraventions, de la délinquance, etc.,
01:08:00 se concentrent sur les vrais sujets.
01:08:01 Et c'est vrai que là, il y a eu quand même,
01:08:04 finalement, le retrait de points, les contraventions.
01:08:07 Ça rapporte aussi beaucoup de moyens à l'État.
01:08:10 Non, il faut aller sur l'essentiel.
01:08:12 Et je pense qu'effectivement, c'est une mesure de bon sens.
01:08:14 Pour une fois qu'il y a une mesure de bon sens qui est prise,
01:08:17 il faut la saluer.
01:08:18 Voilà, enfin, une mesure qui met tout le monde d'accord
01:08:21 en ce 1er janvier.
01:08:22 C'était important.
01:08:23 On va parler dans un instant de la menace terroriste,
01:08:25 notamment en Europe.
01:08:26 Mais d'abord, on fait le point sur l'actualité avec vous,
01:08:28 Isabelle Kiboulot.
01:08:29 Météo France a placé trois départements en vigilance orange.
01:08:33 Le Pas-de-Calais pour un risque de crues,
01:08:36 le Finistère et le Morbihan pour pluies, inondations.
01:08:39 Une perturbation active sur l'Atlantique
01:08:41 approche des côtes bretonnes.
01:08:43 En ce début d'année, le temps sera couvert et pluvieux
01:08:46 sur la majeure partie du pays.
01:08:48 Dans la nuit de samedi à dimanche à Paris,
01:08:51 un homme a été placé en garde à vue
01:08:53 après avoir agressé sexuellement une fillette de 7 ans
01:08:56 dans le jardin du Stroccadéro.
01:08:57 L'individu de 35 ans, alcoolisé et de nationalité afghane,
01:09:02 a été arrêté par le père de l'enfant
01:09:04 en attendant l'arrivée des forces de l'ordre.
01:09:06 Volodymyr Zelensky promet de ravager les forces russes.
01:09:10 C'est ce qu'a déclaré hier le président ukrainien
01:09:13 dans son discours pour la nouvelle année.
01:09:15 Les villes de Donetsk et Odessa ont été frappées la nuit dernière.
01:09:18 Une escalade des violences a été observée ces derniers jours
01:09:22 avec une attaque mortelle à Belgorod en Russie,
01:09:24 succédant à une attaque de missiles contre l'Ukraine vendredi.
01:09:28 Merci à vous Isabelle.
01:09:32 On va donc parler maintenant de la menace terroriste
01:09:34 parce que la police allemande a annoncé dimanche
01:09:36 l'arrestation de trois islamistes présumés soupçonnés
01:09:39 d'avoir envisagé un attentat le soir du Nouvel An
01:09:42 contre la cathédrale de Cologne à l'aide d'une voiture.
01:09:45 Les suspects font partie de groupes de personnes islamistes
01:09:48 qui en ce moment sont plus actifs que d'ordinaire,
01:09:50 a précisé le ministre de l'Intérieur
01:09:52 lors d'une conférence de presse.
01:09:53 Ecoutez justement l'avis de Claude Moniquet,
01:09:55 spécialiste terroriste et renseignement,
01:09:57 qui fait le point pour nous sur les informations à ce sujet.
01:10:00 Ce sont ces trois choses.
01:10:01 La première, c'est qu'il s'agit d'un groupe constitué
01:10:05 qui est transnational puisque ces trois arrestations
01:10:07 sont liées à d'autres arrestations qui avaient eu lieu
01:10:10 juste avant Noël, il y a une semaine.
01:10:13 Trois à Vienne et une à Cologne déjà.
01:10:15 Deuxième chose, on sait que ce sont des gens
01:10:17 qui viennent d'Europe centrale, qui sont très probablement
01:10:20 des tajiks qui ont agi ou qui voulaient agir
01:10:24 au nom de l'État islamique au Khorasan,
01:10:26 c'est-à-dire de l'État islamique en Afghanistan.
01:10:28 Et la troisième chose, c'est qu'ils visaient
01:10:30 des édifices religieux en Europe
01:10:34 et ensuite trois villes, Vienne, Cologne et Madrid.
01:10:39 Pascal Bitto-Panelli, c'est ça aussi la difficulté
01:10:42 avec ces groupes, avec cette arrestation notamment,
01:10:46 qui met en évidence ces groupes qui circulent sur plusieurs pays
01:10:48 avec l'importance de la coordination des renseignements
01:10:51 pour tenter de comprendre les ramifications
01:10:53 qu'il peut y avoir dans d'autres pays.
01:10:55 Bien sûr, c'est un travail extrêmement important
01:10:58 et sensible de nos services de renseignement
01:11:01 et notamment bien sûr d'une nécessaire coordination européenne.
01:11:05 Le risque est très important aujourd'hui,
01:11:08 tant dans l'Union européenne qu'en France.
01:11:10 Il est polymorphe, il est exogène-endogène
01:11:12 et il est naturellement cristallisé, polarisé
01:11:16 par le conflit israélien à masse.
01:11:18 Donc, il faut rester dans l'hyper-vigilance.
01:11:21 Régis Le Sommier, effectivement, on voit et on entendra de nouveau
01:11:23 Claude Moniquet qui dit que ce sont des réseaux qui existaient déjà,
01:11:27 mais qui se réactivent et on le voit, qui sont très bien organisés.
01:11:30 On a déjà des arrestations dans trois pays différents,
01:11:32 je crois sur cette affaire.
01:11:32 Oui, dans trois pays différents.
01:11:33 Ce qui est intéressant, ce que disait Claude tout de suite,
01:11:35 c'est que la filiation avec ISIS, Khorasan, est intéressante
01:11:40 puisqu'il s'agit d'un groupe qui est combattu par les talibans.
01:11:43 Il faut préciser qu'il est implanté en Afghanistan.
01:11:45 En fait, ce sont des anciens émirs des talibans,
01:11:48 mais qui ont fait allégeance à Daech et qui sont situés
01:11:53 dans l'est de l'Afghanistan, dans des endroits assez difficiles d'accès
01:11:56 et qui, comme en lutte, font des attentats en Afghanistan.
01:11:59 Mais ça prouve qu'ils ont aussi aujourd'hui une capacité de projection
01:12:04 en Europe et que ces réseaux islamiques anciens,
01:12:07 en fait, qui sont quand même relativement établis,
01:12:10 aujourd'hui, sont capables de nuire,
01:12:13 capables d'avoir des ambitions ou d'attaquer une cérémonie.
01:12:16 On ne sait pas exactement ce qu'ils voulaient faire,
01:12:18 mais en tout cas, la cathédrale de Cologne,
01:12:21 qui est quand même un édifice très symbolique, était visée.
01:12:25 Et de se dire qu'il ne faut pas relâcher la vigilance,
01:12:31 que les polices au niveau international ont aussi énormément progressé
01:12:35 au niveau du partage de leurs fichiers, de la track, justement,
01:12:39 de ces réseaux et de la surveillance.
01:12:40 Surtout, ce qui est important, c'est ça.
01:12:42 Je crois que la plus grande marge de progression
01:12:44 qui a été faite par les services de renseignement ces dernières années,
01:12:47 c'est que quand des individus décident de s'organiser pour faire un attentat,
01:12:51 ils laissent des traces et ces traces, elles sont visibles
01:12:54 et elles sont détectées par ces services de renseignement.
01:12:56 Alors qu'avant, il y avait des carences.
01:12:58 Alors, on n'y est pas complètement.
01:12:59 C'est-à-dire qu'il y a encore aujourd'hui des messages cryptés
01:13:03 qui sont très difficiles de pénétrer.
01:13:05 Parfois, ce n'est pas légal, justement,
01:13:08 où il n'y a pas les autorisations pour certains services de renseignement
01:13:11 d'aller dans ces messageries et de voir ce qui peut se passer.
01:13:14 Donc, les terroristes ont encore aujourd'hui une marge de manœuvre.
01:13:17 En tout cas, ils sont bien présents chez nous.
01:13:20 Et là, en l'occurrence, des tajiks, on a vu des tchétchènes,
01:13:24 on a vu des ingouches avec le meurtre de Dominique Bernard à Arras.
01:13:32 Donc, on est toujours dans des minorités du Caucase islamiste
01:13:39 qui sont à l'étranger, qui existent et qui sont très, très actives
01:13:43 et sur lesquelles, en effet, il y a lieu de redoublé de vigilance.
01:13:47 Parce que c'est vrai, Pascal Bittopanelli, qu'on s'habitue,
01:13:50 même si c'est moche à le dire comme ça, de vivre sous la menace terroriste,
01:13:53 notamment en France, avec l'alerte Vigipérate qui est à son maximum.
01:13:57 Mais il faut rappeler que pour les services de renseignement,
01:14:00 c'est un travail de tous les jours et on salue d'ailleurs à chaque fois.
01:14:03 Effectivement, on en parle peu, mais tous ces attentats,
01:14:05 déjoués, toutes ces vies qui ont pu être sauvées grâce aux services
01:14:08 de renseignement et grâce aux forces de l'ordre qui font un travail
01:14:10 formidable pour nous éviter, malheureusement, des morts supplémentaires.
01:14:14 Oui, bien sûr. Les policiers, les militaires du renseignement
01:14:18 sont des agents de l'ombre qui travaillent jour et nuit
01:14:21 à la sécurité des Français, qui coopèrent, qui exploitent,
01:14:26 collectent, analysent les informations pour notre sécurité
01:14:29 et qui, bien sûr, par ailleurs aujourd'hui, travaillent sur le ferment
01:14:34 d'une technologie qui est de plus en plus aboutie au plan international.
01:14:39 Et c'est vrai qu'il faut saluer ces gens qui sont extrêmement
01:14:43 importants dans le bouclier protecteur français et européen.
01:14:46 Je vais vous faire réagir, Michel, mais je voudrais juste qu'on écoute
01:14:49 une autre réaction de Claude Moniquet, qui était notre invité ce matin
01:14:53 et qui s'exprimait justement sur l'attentat déjoué à Cologne.
01:14:55 Écoutez-le.
01:14:57 C'est une menace européenne et c'est clairement un des sujets d'inquiétude.
01:15:02 On était habitués depuis 2017 à voir en Europe des attentats
01:15:06 qui étaient des attentats individuels, ce qu'on appelle,
01:15:08 même s'il n'existe pas les loups solitaires, avec des moyens assez rudimentaires.
01:15:12 Là, on est en face d'un réseau qui s'étend avec des arrestations
01:15:16 quand même déjà dans deux pays, Allemagne et Autriche,
01:15:19 et qui visait trois pays différents.
01:15:21 Donc, il y a sans doute des ramifications sur l'Espagne, voire ailleurs.
01:15:25 Et ce qu'il y a d'important et qu'il faut souligner,
01:15:28 c'est que, en un mois, c'est le deuxième réseau transnational
01:15:30 qu'on démentait en Europe, puisque, il y a deux semaines,
01:15:33 on avait arrêté, au Danemark et en Allemagne,
01:15:37 des gens qui préparaient des attentats liés au Hamas.
01:15:42 Michel, c'est vrai qu'on a eu tendance ces derniers temps à se dire
01:15:45 qu'on avait plutôt affaire à des terroristes qui se radicalisaient seuls,
01:15:50 qui n'étaient pas forcément très organisés.
01:15:51 Là, Claude Moniquet, justement, et d'ailleurs à la faveur de cette affaire,
01:15:54 nous dit exactement l'inverse, que ces réseaux-là, ils existent toujours,
01:15:58 même s'ils ont sans doute plus de difficultés à passer à l'acte, forcément.
01:16:00 Bien entendu. Et tant mieux.
01:16:01 Et d'ailleurs, la prise du pouvoir en Afghanistan par les talibans
01:16:05 est une très, très mauvaise nouvelle dans la lutte internationale contre le terrorisme,
01:16:09 parce qu'effectivement, je pense qu'il y a une réorganisation.
01:16:11 On pourrait parler du Sahel également, dont la France se retire de plus en plus,
01:16:15 et dans lequel vous avez aussi des organisations terroristes islamistes
01:16:18 qui opèrent de façon la plus efficace.
01:16:21 Je rappelle qu'en septembre, Al-Qaïda, par son pseudo-média,
01:16:24 avait appelé à des attentats contre la Suède et contre la France.
01:16:28 Il y a quand même eu deux morts à Bruxelles en marge d'un match Belgique-Suède.
01:16:33 Il y a eu l'attentat aussi à Paris, à la Tour Eiffel, Pont Birakem, avec un mort également.
01:16:39 Donc voilà, on est dans un climat extrêmement dur.
01:16:41 Lorsqu'il y a eu le 7 octobre, ce crime contre l'humanité commis en Israël,
01:16:46 le plan Vigipirate a été très considérablement augmenté.
01:16:49 Je crois qu'il est quasiment à son niveau maximal.
01:16:51 Donc oui, on est dans un climat d'insécurité, de menaces terroristes,
01:16:56 que ce soit de "loups solitaires" parce qu'ils ne le sont jamais totalement,
01:17:00 et par les réseaux sociaux, ils se radicalisent d'une part,
01:17:05 et d'autre part parce que vous avez une réorganisation des forces islamistes
01:17:10 qui sont, à mon avis, plus efficaces aujourd'hui qu'elles ne l'étaient il y a deux, trois ans.
01:17:14 Régis Le Sommier, c'est une erreur de considérer effectivement que ces réseaux-là
01:17:17 sont moins influents parce qu'effectivement, même si vous le disiez,
01:17:21 il n'y a pas de loups solitaires complètement,
01:17:23 on a plus l'habitude effectivement des individus qui semblent isolés,
01:17:25 et ne pas forcément appartenir à des réseaux.
01:17:27 C'est-à-dire qu'en fait, l'État islamique auquel se rattachent ces individus,
01:17:36 pas tous, on a parlé effectivement d'Al-Qaïda, le Hamas aussi,
01:17:40 il y en a certains qui ont projeté peut-être des attentats au nom de cette organisation,
01:17:45 mais si vous voulez, quand l'État islamique avait une base territoriale en Syrie et en Irak,
01:17:49 là il y avait un sanctuaire qui lui permettait de déployer et de projeter des attentats à l'étranger.
01:17:56 Il y avait une organisation beaucoup plus solide qu'aujourd'hui.
01:18:00 Depuis l'écroulement de l'État islamique, un peu à la même manière que quand l'Afghanistan,
01:18:05 les talibans à l'époque où les Américains les ont chassés du pouvoir,
01:18:10 eh bien le sanctuaire d'Al-Qaïda a disparu.
01:18:12 Et c'était beaucoup plus difficile pour ces organisations d'agir,
01:18:16 d'où l'idée qu'a émis l'État islamique, par la voix de Al-Adnani, qui était son numéro 2 à l'époque,
01:18:22 d'encourager les partisans d'agir de n'importe quelle manière,
01:18:29 avec des couteaux, avec des pierres, en fonçant avec une voiture dans des foules,
01:18:33 et ça, ça a été mis à exécution.
01:18:35 Et on a remarqué que pendant longtemps, notamment avec l'attentat de Nice,
01:18:42 que beaucoup d'individus agissaient seuls, laissant peu de traces, étant très difficiles à localiser,
01:18:48 souvent d'ailleurs n'ayant pas d'antécédent, certains affichés S mais d'autres pas.
01:18:54 Et donc tout ça fait qu'il y a eu un climat, mais les opérations organisées,
01:18:59 enfin, déployées par une organisation, étaient plus difficiles.
01:19:03 Et là, on voit un retour de structures beaucoup plus déterminées,
01:19:09 qui évidemment pratiquent la dissimulation, et d'individus qui sont basés dans plusieurs pays, etc.
01:19:17 Donc voilà, là on sent qu'il y a peut-être une reprise en main des réseaux internationaux,
01:19:26 et la question de la personne qui agit de façon seule avec un couteau,
01:19:30 on l'a eu pendant longtemps, mais c'est peut-être un petit peu moins la donne aujourd'hui,
01:19:34 et donc il faut s'attendre à ce qu'en cette année, où il va y avoir beaucoup de commémorations,
01:19:39 en termes de sécurité, ça c'est vraiment l'angoisse absolue,
01:19:42 c'est justement frapper au moment des Jeux Olympiques, préparer quelque chose,
01:19:47 ça, évidemment, ça peut marquer les esprits, et c'est ça que ces réseaux terroristes recherchent.
01:19:53 On va marquer une courte pause, j'en profite pour vous remercier Pascal Bitto-Panelli d'avoir été l'invité de Midi News.
01:19:58 Restez évidemment avec nous, on parlera de la situation en Israël,
01:20:02 et puis à 13h, nous serons avec Régine Delfour, notre envoyée spéciale,
01:20:06 qui était ce matin justement à Gaza et qui a pu accéder à un tunnel.
01:20:10 Ce sont des images très rares que vous découvrirez sur CNews à 13h. A tout de suite.
01:20:14 De retour dans Midi News, je salue deux nouveaux invités qui nous ont rejoints en plateau à Maury-Brelé.
01:20:23 Bonjour. - Bonjour.
01:20:24 Journaliste à Valeurs Actuelles et Bernard Cohen à date. Bonjour. - Bonjour.
01:20:27 Président du Cercle de réflexion Étienne Marcel, évidemment toujours avec moi,
01:20:30 Michel Thaube, Eliott Mamann et Régis Le Saumier.
01:20:33 On va parler de la situation internationale dans un instant,
01:20:36 mais tout de suite, on fait le point sur l'actualité avec vous, Isabelle Pigoulot.
01:20:39 Rebonjour, Isabelle. - Rebonjour, Élodie.
01:20:41 Bonjour à tous. 389 personnes interpellées en France en marge de célébration du Nouvel An.
01:20:46 745 véhicules ont été brûlés, soit 10 % de moins que l'an dernier.
01:20:51 Gérald Darmanin l'a indiqué en déplacement dans un commissariat à Montargis.
01:20:57 Une quarantaine de pompiers et forces de l'ordre ont été blessés.
01:21:00 Néanmoins, selon le ministre de l'Intérieur, les festivités se sont globalement déroulées dans le calme.
01:21:06 Le président de la République a adressé ses voeux aux Français hier soir.
01:21:10 Lors de sa traditionnelle allocution télévisée, le chef de l'État a dit vouloir faire de 2024
01:21:16 une année de détermination pour continuer à agir dans l'intérêt de la nation,
01:21:20 malgré les difficultés qui s'accumulent.
01:21:23 Et puis, à compter d'aujourd'hui, les buralistes peuvent vendre des cartouches de chasse.
01:21:28 Pour cela, ils doivent obtenir un agrément après deux jours de formation.
01:21:32 Le dispositif sera mis en place progressivement.
01:21:35 Il concernera principalement les zones rurales où les armuriers se font rare.
01:21:41 Les munitions seront vendues uniquement aux clients propriétaires d'un permis de chasse en règle.
01:21:46 Merci à vous Isabelle Piboulot.
01:21:51 On va donc parler de la situation internationale.
01:21:53 Certains franco-israéliens sont rentrés en France pour fuir la guerre,
01:21:57 mais ont fait face sur notre territoire national à des actes antisémites
01:22:00 et sont de nouveau repartis en Israël pour, paradoxalement, peut-être plus de sécurité.
01:22:05 Fabrice Elsner et Thibault Marchoteau ont pu rencontrer un couple.
01:22:08 Ils habitent à quelques kilomètres de la bande de Gaza.
01:22:11 Découvrez ce sujet.
01:22:13 Aïm et René étaient dans leur appartement le 7 octobre dernier,
01:22:16 quand ils ont été réveillés par des centaines de roquettes tombées à quelques mètres de leur terrasse.
01:22:22 On voyait les roquettes tomber comme ça et on avait peur que ça nous tombe là sur la terrasse.
01:22:29 On avait peur, mais on ne savait pas.
01:22:32 Ça prouvait de nous tomber sur la maison.
01:22:34 C'est arrivé déjà, c'est arrivé chez ma soeur.
01:22:37 A contre-coeur, ils décident de fuir leur pays.
01:22:40 C'est ma soeur qui nous a donné les coordonnées du ministère des Affaires étrangères,
01:22:45 après quoi mon mari a téléphoné et c'est comme ça qu'on a été rapatriés en France.
01:22:50 Pour changer les idées et pour la sécurité aussi.
01:22:53 Mais une fois en France, ils se disent victimes d'antisémitisme et se sentent en grande insécurité.
01:22:59 On a ressenti qu'il n'y avait plus de sécurité en France.
01:23:03 Malgré qu'il y avait des soldats qui circulaient en ville.
01:23:07 Il y avait des soldats français, il y avait la police.
01:23:12 On avait peur de sortir, point final.
01:23:16 Et nous on habite à 10 kilomètres de la bande de Gaza.
01:23:19 On est partis en France et en France on s'est sentis moins en sécurité qu'ici.
01:23:25 Si les combats ne sont qu'à quelques kilomètres de leur appartement,
01:23:28 ils se disent moins inquiets pour eux-mêmes que pour leur famille restée en France.
01:23:33 Bernard Kouenadade, ce n'est pas le premier reportage de ce type qu'on fait.
01:23:36 On voit ce couple qui tente de fuir la guerre, qui vient en France et qui nous dit
01:23:41 "je suis plus en sécurité là-bas, sous les roquettes, que je ne me sens en sécurité en France".
01:23:47 C'est hallucinant, c'est totalement paradoxal en théorie.
01:23:50 Et pourtant c'est leur réalité.
01:23:51 Oui, ce n'est justement pas hallucinant.
01:23:53 C'est une réalité de la vie quotidienne de toutes celles et ceux qui portent un nom ou qui sont juifs.
01:23:59 En France aujourd'hui, il n'y a pas uniquement de l'antisémitisme,
01:24:01 ça va au-delà, c'est de la haine du juif.
01:24:05 Dans les associations, dans l'entreprise, dans les médias, partout, dans la rue.
01:24:12 Il y a des hommes et des femmes qui sont obligés d'enlever des Mézouzas à leur porte,
01:24:18 alors que d'autres peuvent affirmer tout simplement leur culte.
01:24:22 Ou parce qu'on a une consonance, ou tout simplement parce qu'en un nom d'origine juive,
01:24:27 on est mis à l'index, ou on est agressé, insulté dans la vie quotidienne.
01:24:32 Ou des commerçants qui voient leur clientèle ne pas venir chez eux parce qu'ils sont juifs
01:24:38 ou qu'ils peuvent paraître pour des juifs.
01:24:39 C'est une réalité au quotidien.
01:24:40 Il y a un risque en matière de sécurité.
01:24:43 Ce n'est pas uniquement un sentiment.
01:24:45 Il y a pourtant beaucoup de travail d'accompagnement fait aussi par les forces de l'ordre.
01:24:49 Ça, il faut le reconnaître.
01:24:51 Mais cette recherche d'un bouc émissaire permanent,
01:24:56 ça n'a pas diminué depuis une vingtaine d'années.
01:25:01 Et bien entendu, c'est aussi ajouté avec une ambiance de mentalité politique,
01:25:08 d'islamo-gauchisme, avec cette haine de l'autre,
01:25:11 alors qu'on a besoin aujourd'hui, dans ces périodes,
01:25:13 de partage de tolérance et aussi de diversité.
01:25:17 C'est vrai, Maurice Brelec, on a beaucoup parlé de la hausse des actes antisémites en France,
01:25:21 malheureusement, depuis le 7 octobre.
01:25:22 Et là, on en a une illustration, ce couple qui n'ose pas sortir quand il est en France,
01:25:28 parce qu'on les imagine aussi surpris.
01:25:29 C'est-à-dire quittant un terrain de conflit, ils ont dû se dire en France,
01:25:33 on va être rassurés, il y aura une atmosphère.
01:25:35 Et en fait, s'il retrouve une atmosphère ici qui est presque plus délétère,
01:25:38 si j'ose dire, que chez eux.
01:25:41 Oui, ça fait des années que les Juifs, qui représentent pourtant une toute petite minorité en France,
01:25:45 sont les principales victimes des actes de haine en France.
01:25:48 Et l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre a évidemment aggravé la situation
01:25:53 avec un nombre record jamais vu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en France d'actes antisémites,
01:25:59 où en plus des agressions, des insultes,
01:26:02 il y a en plus de cela un véritable climat de terreur qui s'est installé en France
01:26:06 et que vivent et que ressentent beaucoup de Juifs,
01:26:08 qui ont peur non seulement d'exprimer leur foi en public,
01:26:12 de porter une kippa dans la rue,
01:26:16 et voir aujourd'hui des Franco-Israéliens se sentir à la fois menacés en France et en Israël,
01:26:24 où ils sont quand même relativement protégés, en tout cas par le dôme de fer,
01:26:28 on voyait ces images de requêtes et de tirs,
01:26:31 le dôme de fer permet de protéger et d'empêcher 90-95% des requêtes de toucher le sol israélien.
01:26:38 Mais ce sentiment de terreur, le voir s'exprimer aujourd'hui en France et en Israël,
01:26:41 c'est absolument dramatique.
01:26:43 Et je voudrais juste citer un chiffre,
01:26:45 le nombre de dossiers d'alias déposés en France depuis le 7 octobre...
01:26:49 C'est-à-dire de personnes qui repartent, ou qui partent pour la première fois part-vivre en Israël.
01:26:53 Absolument, ce nombre de dossiers déposés en France a explosé de 430% depuis le 7 octobre.
01:26:58 Et pourtant, on sait le contexte sur place,
01:27:00 c'est vrai qu'Eliott Mamann au début, on nous disait qu'il y a une crainte de l'importation du conflit.
01:27:06 Quelques mois après, il n'y a plus aucun doute sur le fait que ce conflit,
01:27:09 il soit au moins dans l'idéologie totalement déjà importé sur notre sol,
01:27:12 si ce n'est qu'il était déjà présent avant d'ailleurs.
01:27:14 Oui, en tout cas, on a apporté l'antisémitisme, ça c'est certain.
01:27:17 La réalité du conflit sur place est plus spécifique.
01:27:21 Et d'ailleurs, de manière très factuelle,
01:27:23 pour rappeler ce qui s'est passé cette nuit en Israël,
01:27:26 pour souhaiter une joyeuse année aux Israéliens,
01:27:28 le Hamas a envoyé une trentaine de roquettes dans plusieurs localités d'Israël.
01:27:33 C'est la première fois depuis environ un mois qu'autant de roquettes ont été envoyées par le Hamas.
01:27:37 Pourtant, cela reste moins que ce qui se passait habituellement avant le 7 octobre.
01:27:41 Le Hamas envoyait généralement une centaine de roquettes par heure sur Israël dans les phases d'attaque.
01:27:47 Il ne faut pas interpréter cette baisse du nombre d'attaques du Hamas sur Israël
01:27:51 comme une volonté de paix qui serait exprimée par le Hamas.
01:27:56 Preuve en est d'ailleurs, les bases arrières iraniennes et surtout libanaises en Syrie
01:28:01 commencent à prendre le relais en bombardant elles aussi Israël depuis quelques jours.
01:28:06 Et en réalité, ce qui se passe, c'est que l'offensive d'Israël à Gaza commence à porter ses fruits.
01:28:13 D'ailleurs, c'est uniquement le Hamas qui a bombardé hier.
01:28:16 Le djihad islamique n'a pas revendiqué d'avoir envoyé des roquettes,
01:28:21 alors que généralement, leurs attaques sont conjointes.
01:28:23 Le djihad est parvenu à saisir la plupart des rampes de lancement haut de gamme
01:28:31 détenues par le Hamas à Gaza.
01:28:34 Ce qui veut dire que pour l'essentiel, le Hamas n'a plus qu'accès à ses roquettes
01:28:40 qui ont une portée, un rayon d'action beaucoup plus limité d'une vingtaine de kilomètres.
01:28:45 Et si le Hamas ne s'en sert plus depuis quelques jours,
01:28:48 c'est surtout parce que depuis le 7 octobre, les régions frontalières en Israël
01:28:52 par rapport à la bande de Gaza ont été désertées par leurs habitants.
01:28:55 Le Hamas n'a donc pas intérêt à envoyer ses petites roquettes.
01:28:59 Et quand je dis qu'il y a des rampes de lancement plutôt haut de gamme
01:29:03 et d'autres qui sont meilleur marché pour le Hamas,
01:29:06 pour vous le dire, les roquettes qui ont un rayon d'action de moins de 20 kilomètres
01:29:11 peuvent être envoyées simplement grâce à la force d'accélération d'une moto.
01:29:14 Donc, on voit véritablement aussi à quel point pour l'armée israélienne,
01:29:18 le sujet sera extrêmement compliqué parce qu'il sera difficile de saisir
01:29:22 l'intégralité des roquettes détenues par le Hamas lorsque ce sont de mini roquettes
01:29:28 qui peuvent simplement être envoyées par deux hommes à moto.
01:29:31 C'est vrai Michel Taube, il y a deux choses maintenant qui nous semblent évidentes.
01:29:34 C'est premièrement évidemment, malheureusement, vers une guerre longue.
01:29:37 Et deuxièmement, c'est aussi l'embrasement aussi et les tensions vives dans toute la région.
01:29:42 On l'a vu notamment en fin de semaine dernière.
01:29:44 Absolument. Et c'est pour ça que je pense que le conflit est parti pour durer.
01:29:47 D'ailleurs, les autorités israéliennes sont les premières à reconnaître
01:29:51 que c'est une guerre longue dans laquelle nous sommes entrés.
01:29:53 Et je dis bien une guerre parce qu'en fait, le 7 octobre, c'est deux choses.
01:29:57 C'est un acte, c'est un crime contre l'humanité.
01:30:01 Et en l'occurrence, un crime contre l'humanité, contre le peuple juif.
01:30:04 Et d'ailleurs, à ceux qui doutent des manifestations d'antisémitisme
01:30:08 qui ont flambé en France, c'est qu'elles ont commencé dès le lendemain du 7 octobre.
01:30:12 Elles n'ont pas attendu la riposte israélienne qui a commencé deux, trois semaines plus tard.
01:30:18 Donc, c'est la première chose.
01:30:19 Il y avait en quelques jours beaucoup plus d'actes antisémites qu'une année comme 2015.
01:30:21 On avait connu des attentats.
01:30:22 Mais ça s'est déroulé dès le lendemain du 7 octobre,
01:30:25 comme si ce qu'a fait le Hamas en Israël était en fait un appel international
01:30:30 à ce qui est des actes antisémites perpétrés dans le monde entier, notamment en France.
01:30:35 D'ailleurs, hier, le président de la République a rappelé dans ses voeux
01:30:38 que 41 Français ont été tués, ont été assassinés le 7 octobre.
01:30:43 Mais le 7 octobre, ce n'est pas qu'un crime contre l'humanité,
01:30:45 qu'un crime antisémite, c'est également une déclaration de guerre du Hamas contre Israël.
01:30:51 Et donc, en fait, on ne peut pas comprendre ce qui se passe aujourd'hui en Israël
01:30:54 sans comprendre qu'en fait, c'est l'existence même de l'État d'Israël
01:30:57 qui a été remis en cause, qui a été attaqué par l'attaque du 7 octobre.
01:31:02 Et donc, évidemment, nous sommes dans une guerre, une guerre qui est partie pour durer,
01:31:06 une guerre qui fait de nombreuses victimes des deux côtés.
01:31:09 Il faut le regretter. Chaque mort civile est une mort de trop.
01:31:13 Mais c'est une guerre et il n'y a pas de guerre propre, il n'y a pas de guerre sans dégâts.
01:31:17 C'est une guerre de défense de l'État d'Israël parce que son existence est en cause.
01:31:21 Et dernier petit point, en France, vous avez des Juifs qui veulent quitter la France.
01:31:25 Heureusement, vous avez aussi beaucoup de Juifs qui sont français,
01:31:28 qui se sentent français, qui veulent rester en France, qui aiment vivre en France,
01:31:32 qui remercient l'ensemble des Français de les défendre.
01:31:35 Il faut se rappeler la très belle marche du 13 novembre dans de nombreuses villes de France
01:31:40 et qui a été un moment d'attachement à la République extrêmement fort et qu'il faut saluer ici.
01:31:45 On va écouter dans un instant Sébastien Lecornu, mais d'abord Régis,
01:31:48 pour terminer sur ce tour de table, sur la situation, notamment sur place.
01:31:52 La situation sur place, moi, je crois que ce qui a été évoqué tout à l'heure,
01:31:55 justement, c'est le risque d'embrasement qui est toujours là, présent dans la région.
01:32:03 Les relais sympathiques que peuvent avoir des groupes comme le Hamas et le djihad islamique
01:32:11 au-delà de la bande de Gaza et de l'État d'Israël, justement, pour pouvoir frapper.
01:32:16 Et puis la situation à Gaza, sur laquelle moi, je reviendrai plus précisément,
01:32:20 si vous voulez, un peu plus tard, mais où on est dans la guerre urbaine,
01:32:25 qui est la pire des guerres, la pire des guerres parce que jusqu'à présent,
01:32:29 les principaux chefs du Hamas n'ont toujours pas été neutralisés.
01:32:35 Yahya Sinwar est toujours, on disait, bloqué dans un tunnel du côté de Rani Younes,
01:32:40 est toujours libre.
01:32:42 Mohamed Def et autres sont toujours pas.
01:32:45 Les objectifs que s'était, comme on fixait, l'armée israélienne, c'est-à-dire de réduire.
01:32:51 Alors, il y a eu un travail considérable qui a été fait avec des pertes civiles effrayantes.
01:32:58 Et c'est ça le problème. C'est-à-dire que le problème, c'est que plus cette guerre dure,
01:33:02 plus la question de l'opinion internationale joue en défaveur d'Israël.
01:33:07 On le voit très bien. On rappelle ici régulièrement, justement, l'acte du 7 octobre.
01:33:15 Mais la riposte d'Israël et les conséquences sur les civils à Gaza
01:33:20 font qu'au niveau de l'opinion internationale, ça ne va pas du tout dans le sens de la défense d'Israël.
01:33:24 À part l'Occident, nous, les États-Unis et quelques autres pays.
01:33:29 Et encore, on voit des capacités de mobilisation pour des rassemblements pro-palestiniens en Europe
01:33:38 qui réunissent des foules considérables.
01:33:42 Donc, il faut voir que sur la question de la durée du conflit,
01:33:45 on dit c'est un conflit long, mais un conflit, ça ne se gagne pas que sur le terrain.
01:33:50 Ça se gagne aussi dans les esprits et que là, il y a vraiment un risque renouvelé pour Israël.
01:33:57 Plus le conflit dure, plus l'opinion internationale,
01:34:00 ou en tout cas celle qui soutient les Palestiniens, risque de s'accroître.
01:34:08 On continue à parler de ce sujet, mais pour avancer un petit peu dans le débat,
01:34:11 je voudrais qu'on écoute ce que disait Sébastien Lecornu, le ministre des Armées.
01:34:14 Il était à bord du Dixmude hier.
01:34:17 Il s'est entretenu avec notre envoyé spécial Harold Dimane.
01:34:20 Il parle notamment de l'importance d'une coalition sanitaire.
01:34:23 Écoutez Sébastien Lecornu.
01:34:25 Le Dixmude a vocation à rester encore ici quelques semaines.
01:34:28 Mais de fait, le principe de Nation cadre, si vous voulez,
01:34:29 ce n'est pas de tout faire à la place de tout le monde.
01:34:31 C'est de créer une méthode, de montrer le chemin à d'autres.
01:34:34 Pour être honnête avec vous, on a des discussions avec les Britanniques,
01:34:36 par exemple, en ce moment, qui ont un peu une armée,
01:34:37 qui en Europe a évidemment aussi des moyens qui peuvent être similaires
01:34:40 à quelque chose près à la nôtre.
01:34:42 Et donc, d'être en capacité de continuer à avoir un droit de suite.
01:34:45 Et dans quel cas, si un autre bateau d'une autre nationalité devait venir ici,
01:34:48 des militaires soignants français pourraient rester à bord.
01:34:51 En clair, créer une coalition dans la durée.
01:34:53 Ça fait partie du travail que nous menons avec Catherine Colonnaz,
01:34:55 sous l'autorité du président de la République.
01:34:57 Bernard Cohen-Hallad, on voit aussi la volonté de la France
01:35:00 de continuer à tenter, un, évidemment, d'aider,
01:35:03 mais deux aussi, à peser après la fameuse coalition internationale
01:35:07 voulue par le président de la République.
01:35:08 Voilà la coalition sanitaire.
01:35:10 Oui, mais moi, j'aimerais aussi qu'on pèse sur la situation des Juifs en France
01:35:13 et des Juifs de France.
01:35:14 Et je rebondis sur ce qui a été dit par Michel Taubes.
01:35:17 Les Juifs de France et les Juifs en France n'ont pas forcément envie
01:35:20 d'aller vivre ailleurs, y compris en Israël.
01:35:22 Je crois que c'est important de le signaler.
01:35:22 Ils ont construit leur vie ici.
01:35:24 Leur vie, c'est en France.
01:35:26 Et aujourd'hui, ce qu'il faut, c'est que leur vie,
01:35:28 celle de leur famille, celle de leur entreprise, soit protégée en France.
01:35:32 Et c'est ce qu'on attend d'un État démocratique et républicain.
01:35:36 C'est ça, aujourd'hui, qui nous importe.
01:35:38 Que dans l'espace public, alors que beaucoup de Juifs français
01:35:41 et des Juifs de France ont une pratique laïque, une pratique religieuse,
01:35:45 chacun en fonction de sa philosophie, de ses engagements.
01:35:48 Ils veulent pouvoir vivre en paix au-delà de ces conflits à répétition,
01:35:52 au-delà de ceux qui veulent importer cette haine dans notre pays.
01:35:57 Et c'est ça aussi qu'il faut aujourd'hui sauvegarder, protéger et encourager.
01:36:01 Et c'est l'objet des politiques de faire en sorte que dans l'espace public,
01:36:04 nos vies, nos biens, nos enfants et nos amis,
01:36:08 ainsi que toutes ceux des autres religions, puissent être en paix.
01:36:12 Eliott Mamann, c'est vrai aussi qu'on a entendu Sébastien Lecornu au début du conflit dire
01:36:16 non seulement la voie de la France, elle porte, mais elle est en plus attendue.
01:36:20 Alors forcément, c'est le rôle du ministre des Armées,
01:36:22 mais quand on regarde quelques semaines après, on se dit que notre voie,
01:36:27 est-ce qu'elle est vraiment attendue ?
01:36:28 On n'a pas franchement l'impression.
01:36:29 Les prises de parole d'Emmanuel Macron n'ont pas été suivies des faits.
01:36:32 Alors, la France ne pèse pas beaucoup dans les négociations diplomatiques.
01:36:35 C'est vrai. Néanmoins, Israël ne méprise pas totalement la diplomatie française,
01:36:38 notamment parce que le pays est conscient de l'influence que la France a
01:36:42 dans la plupart de ses voisins au Proche-Orient,
01:36:45 du fait de l'immigration présente sur place.
01:36:47 Moi, j'aimerais revenir sur deux choses qui viennent d'être dites.
01:36:50 Je crois qu'en effet, ce conflit nous rappelle à quel point les Juifs
01:36:53 sont toujours renvoyés à un sentiment d'être apatrides, d'être dénationalisés.
01:36:58 C'est très prégnant dans ce conflit et de manière plus générale,
01:37:01 le conflit met en exergue le fait que l'islamisme est bien mieux armé
01:37:04 que nous d'un point de vue idéologique.
01:37:06 D'abord, parce qu'ils savent quelles sont les faiblesses
01:37:08 des opinions publiques occidentales.
01:37:10 D'ailleurs, il y a un intellectuel que je n'ai pas pour habitude de citer,
01:37:13 mais qui, en l'occurrence, s'était fondu d'une excellente chronique
01:37:15 il y a environ deux semaines dans le Washington Post.
01:37:18 C'était Yuval Noah Harari, qui expliquait, qui rappelait que le Hamas
01:37:22 savait que l'attaque laisserait les Israéliens incandescents,
01:37:25 angoissés par la douleur et la colère, et les terroristes comptaient
01:37:27 sur une réponse israélienne massive, infligeant une énorme douleur aux Palestiniens.
01:37:32 C'est ce que Régis Le Sommier rappelait tout à l'heure.
01:37:34 En effet, le Hamas comptait également sur les réactions de la dite communauté internationale
01:37:39 après la riposte israélienne.
01:37:42 C'est en réalité la seule chose qui était attendue.
01:37:44 On va marquer une courte pause dans nos débats.
01:37:46 Le temps de faire le point sur l'actualité avec Isabelle Piboulot.
01:37:49 En Allemagne, trois islamistes présumés ont été interpellés hier.
01:37:53 Les individus sont soupçonnés d'avoir envisagé une attaque à l'aide d'une voiture
01:37:57 le soir du Nouvel An contre la cathédrale de Cologne.
01:38:00 Ces interpellations ont été effectuées dans le siège d'une autre arrestation,
01:38:05 intervenue pour le même motif peu avant Noël.
01:38:08 Parmi les nouveautés du premier deux-lans, il est désormais interdit de jeter dans les poubelles
01:38:12 les déchets alimentaires.
01:38:14 Ils doivent être mis dans des sacs à part ou dans un composteur.
01:38:17 Cependant, en France, la mise en place de cette obligation européenne a pris du retard.
01:38:22 L'État a annoncé que les amendes prévues ne seront pas dressées en 2024.
01:38:26 Cette année, seules 40% de la population française aura une solution de tri dans sa collectivité.
01:38:33 Et puis ce matin, de puissants séismes ont frappé le centre du Japon,
01:38:37 entraînant des vagues de tsunamis d'un mètre de haut.
01:38:40 Les autorités ont ordonné à la population de se réfugier vers les hauteurs.
01:38:46 De dangereuses vagues de tsunamis sont possibles dans un rayon de 300 km autour de l'épicentre.
01:38:51 Près de 34 000 foyers ont été privés d'électricité.
01:38:55 Merci Isabelle, on vous retrouve à 13h pour un prochain point complet sur l'actualité.
01:39:01 Michel Taube, vous vouliez aussi prendre la parole sur ce sujet.
01:39:03 Oui, c'était pour dire que oui, la communauté internationale est plutôt défavorable à Israël.
01:39:08 Mais je pense que ça fait longtemps qu'Israël ne dicte pas,
01:39:10 ne choisit pas sa doctrine d'action et de diplomatie en fonction de sa popularité au niveau international.
01:39:18 La réalité, c'est qu'un des objectifs de guerre de l'État d'Israël, c'est qu'il y a deux Gazas.
01:39:23 Il y a le Gaza sur la terre et il y a le Gaza sous la terre.
01:39:26 Et vous allez tout à l'heure, je crois, diffuser un reportage...
01:39:28 À 13h exactement, on sera avec Régine Delfour qui a pu ce matin arriver dans un tunnel.
01:39:33 Mais en fait, je pense qu'il y a une prise de conscience de la part des autorités israéliennes
01:39:36 qu'en fait, il y avait des milliers de souterrains à Gaza qui servaient de repères, de QG, de transmission
01:39:43 pour le Hamas, qui est une organisation terroriste islamiste,
01:39:48 et qu'un des objectifs de guerre, c'est d'en finir avec ces moyens de mobilité, de déplacement.
01:39:54 Donc évidemment, ça cause des dommages considérables et il faut le regretter.
01:39:58 Mais la réalité, c'est que c'est un des objectifs de guerre.
01:40:01 Quant à Sébastien Lecornu, quand même, il est ministre de la Défense.
01:40:06 Est-ce que la France, c'est le rang de la France de se contenter de participer à une coalition sanitaire ?
01:40:11 Il ne dit pas qu'il ne faut faire que ça.
01:40:13 On a choisi en extrait de l'interview où on parle de ça.
01:40:16 C'est très bien ce que nous faisons et sur le plan humanitaire, sur le plan humain, il faut le saluer.
01:40:20 Mais quand même, Emmanuel Macron avait effectivement, comme vous l'avez rappelé d'entrée de jeu,
01:40:25 proposé une coalition internationale contre le Hamas.
01:40:28 Je pense que ça, c'est du niveau d'un ministre de la Défense.
01:40:30 C'est à lui de s'en occuper.
01:40:32 Et je pense effectivement que c'est la montre quand même qu'on est en train vraiment, à vitesse,
01:40:37 à marche forcée, en train de devenir une puissance de deuxième rang.
01:40:40 Quand on entend Emmanuel Macron annoncer des initiatives avec le Kazakhstan, le Costa Rica,
01:40:45 pour l'année prochaine, des conférences internationales, franchement, est-ce que c'est du niveau de la France ?
01:40:49 Je pense qu'il est temps de rehausser le niveau de tout cela.
01:40:52 Oui, la parole de Macron, elle n'est pas entendue non plus,
01:40:54 parce que sa stratégie n'est ni claire, ni cohérente, ni logique.
01:40:57 Il a apporté, dès le lendemain de l'attaque du Hamas contre Israël, un appui,
01:41:01 un soutien inconditionnel à Israël avant de retourner rapidement sa veste,
01:41:05 suite aux événements et à la contre-attaque.
01:41:08 Depuis, il a annoncé, il a voulu mettre en place cette fameuse coalition internationale.
01:41:13 Sans qu'on comprenne jamais ce dont il s'agit vraiment ?
01:41:15 Absolument, qui lui a été soufflé par Bernard-Henri Lévy au passage,
01:41:18 et dont personne, visiblement, ne voulait.
01:41:19 Et depuis, il appelle à un cessez-le-feu,
01:41:22 sans proposer aucune alternative, ni militaire, ni stratégique, ni politique.
01:41:28 Donc tout cela n'est pas crédible, et c'est pour cela que sa parole n'est pas entendue en Israël.
01:41:31 Régis Le Sommier, pour terminer rapidement sur cette partie,
01:41:33 est-ce qu'effectivement, la voix de la France est un peu moins odie,
01:41:37 parce qu'il y a eu, au début, comme le rappelait Amaury Brelet,
01:41:40 des idées un peu lancées comme ça, sans véritablement de fond,
01:41:43 et qu'on n'a peut-être pas été pris au sérieux non plus, dès le début ?
01:41:46 Parce que quand il y a cette idée de coalition internationale,
01:41:48 dans la seconde, l'Élysée nous dit qu'ils ne savent pas de quoi ils parlent,
01:41:51 et les alliés disent qu'on n'en a pas entendu parler non plus.
01:41:53 Je pense qu'en fait, le problème, c'est l'application du "en même temps" au niveau international.
01:41:58 Et puis surtout, si on se réfère, je pense que ce qu'Emmanuel Macron a voulu faire,
01:42:02 c'était, si on se réfère justement aux autres présidents,
01:42:06 et en particulier à Jacques Chirac, que je cite pour une deuxième fois ce matin,
01:42:10 c'est cette idée qu'on essaie d'être une puissance médiatrice,
01:42:15 on essaie d'être une puissance qui apporte des solutions.
01:42:18 Aujourd'hui, dire un coup à une personne,
01:42:21 "on est avec vous, et faire volte-face le lendemain",
01:42:26 pour d'ailleurs, le même jour, appeler le président israélien pour dire
01:42:29 "non non, mais finalement, on est du côté d'Israël",
01:42:31 ce n'est pas la politique française, ce n'est pas l'ancienne politique gaullienne,
01:42:35 d'une sorte de tercérisme, de troisième voie qu'on chercherait justement à appliquer au Moyen-Orient.
01:42:42 Donc la politique arabe de la France, à mon avis, est morte,
01:42:45 il y a un champ de ruines à refaire,
01:42:48 peut-être que Sébastien Lecornu pense qu'à travers la diplomatie humanitaire
01:42:53 et à travers l'envoi d'un "on va pouvoir y arriver",
01:42:56 en tout cas, il y a eu aussi une autre coalition qui a été proposée par les Américains,
01:43:01 sur laquelle les Français sont un peu réticents pour des questions économiques justement,
01:43:05 qui est, comment, gardien de la prospérité,
01:43:07 c'est-à-dire surveiller avec la marine américaine la mer Rouge,
01:43:12 on sent que ça, être à nouveau sous la coupe des Américains,
01:43:16 ce n'est pas non plus un très bon signe pour une voie de la France indépendante
01:43:20 et qui redonnerait de la vigueur.
01:43:22 Aujourd'hui, la France est dans une impasse,
01:43:24 elle doit recomposer toute sa politique là-bas,
01:43:26 elle n'a plus beaucoup de cartes en main.
01:43:28 Merci beaucoup et restez bien avec nous parce qu'effectivement,
01:43:31 juste après la pause, on sera en ligne avec Régine Delfour qui a pu tourner dans un tunnel à Gaza.
01:43:37 Je remercie Eliott Mamann et Michel Thaube qui m'ont accompagné pendant cette grande première partie de l'émission.
01:43:43 On marque une pause, on se retrouve juste après avec mes invités.
01:43:45 A tout de suite.
01:43:46 De retour dans Midi News, évidemment, je vous le disais,
01:43:53 dans un instant, on va se rendre en Israël avec Régine Delfour qui a pu tourner dans un tunnel ce matin,
01:43:58 mais tout de suite, le reste de l'actualité avec Isabelle Piboulot.
01:44:02 Rebonjour Isabelle.
01:44:03 Rebonjour Eliottie.
01:44:04 À la une de l'actualité en France, quelques incidents ont été constatés lors de la nuit de la Saint-Sylvestre.
01:44:10 Des policiers ont été pris à partie à Bordeaux, attaqués aux mortiers d'artifice.
01:44:14 Des voitures et du mobilier urbain ont été incendiés à Angers ou encore Tourcoing.
01:44:19 Retour sur les faits avec Maxime Legay.
01:44:24 Des tirs de mortiers visant les forces de l'ordre à Bordeaux.
01:44:29 Les policiers ont été pris pour cibles violemment au cours de la soirée du Nouvel An.
01:44:34 Une agression gratuite qui nécessite des sanctions d'une grande fermeté pour la députée Edwige Diaz.
01:44:40 C'est un quartier politique de la ville avec beaucoup de logements sociaux.
01:44:43 Et donc oui, il faut sanctionner.
01:44:45 Et si des familles s'adonnent à ces actes malfaisants, il faut procéder à des sanctions.
01:44:53 Et pourquoi pas envisager une expulsion du logement social.
01:44:56 À Angers, des échauffourées ont également émaillé cette soirée de festivité.
01:45:01 Plusieurs véhicules ont été incendiés.
01:45:04 Des scènes identiques à Tourcoing dans le Nord,
01:45:06 où les pompiers ont dû intervenir pour éteindre les voitures en feu.
01:45:10 Un constat similaire en région parisienne.
01:45:13 Il y aurait eu à peu près 90 véhicules qui auraient été brûlés,
01:45:17 dont une quarantaine sur le 93.
01:45:20 Sinon sur le bilan des interpellations,
01:45:23 certaines mouvances d'ultra-gauche ont concentré ces attaques sur les centres de rétention et les prisons.
01:45:31 Il y a eu six interpellations d'individus qui voulaient tirer des mortiers d'artifice sur la prison de Villepinte.
01:45:38 Selon le ministère de l'Intérieur, 745 véhicules ont été brûlés et 389 personnes ont été interpellées.
01:45:47 800 000 personnes réunies hier soir sur les Champs-Elysées pour les festivités du Nouvel An.
01:45:53 Point d'orgue de la soirée, le feu d'artifice au-dessus de l'Arc de Triomphe,
01:45:57 avec à l'honneur les Jeux Olympiques de 2024.
01:46:00 Alors en cette nouvelle année, nous vous avons posé cette question.
01:46:03 Que souhaitez-vous à la France écouter ?
01:46:07 Pour la France en 2024, j'aimerais un peu plus d'harmonie, de sérénité, de collectivité, de solidarité.
01:46:13 Je trouve qu'il y a eu beaucoup ces derniers temps de manifestations un peu les uns contre les autres.
01:46:19 Qu'elles puissent se rassembler, moins de divisions entre les peuples et plus de vivre ensemble.
01:46:23 Qu'on fasse plus attention à tout ce qui est sur les conditions,
01:46:26 à la vie pirate, etc., qu'on prenne plus de mesures sur le long terme.
01:46:30 Union nationale, qu'elle redevienne la France qu'elle était avant, forte et prospère.
01:46:37 C'est la mauvaise nouvelle de ce début d'année.
01:46:40 Les prix du gaz vont augmenter en cause de la hausse d'une taxe payée par les fournisseurs de gaz naturel.
01:46:46 Résultat, la facture du consommateur augmente elle aussi.
01:46:49 Les explications de Dounia Tengour.
01:46:51 Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, l'avait pourtant assuré.
01:46:57 La hausse de la cise.
01:46:58 Une taxe sur le gaz naturel ne devait avoir aucun impact sur le consommateur.
01:47:03 Et pourtant, la facture de gaz de nombreux Français risque bel et bien d'augmenter.
01:47:08 Dès le 1er janvier, cette taxe dite « assise » va doubler, passant de 8,45 euros le mégawatt-heure à 16,37 euros.
01:47:18 Une augmentation qui confirme bien la sortie du bouclier tarifaire, souhaité par l'exécutif.
01:47:23 Pour le consommateur, ayant opté pour une offre tarifaire à prix fixe,
01:47:28 la hausse peut aller jusqu'à 8 euros du mégawatt-heure selon les experts, soit 80 centimes par kilowatt-heure.
01:47:35 La hausse de cette taxe sur le gaz devrait permettre à l'Etat d'économiser près d'1,9 milliard d'euros.
01:47:41 L'eau menace dans le Pas-de-Calais.
01:47:44 Météo France maintient le département en vigilance orange pour crues, alors que de nouvelles pluies sont attendues demain.
01:47:51 Des précipitations qui pourraient affecter des sols encore saturés après les inondations dévastatrices de novembre.
01:47:58 Dans le même temps, le Finistère et le Morbihan sont en vigilance orange pour pluies, inondations.
01:48:04 Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité. La suite avec vous, Élodie.
01:48:08 Merci à vous, Isabelle. Et je vous le disais tout à l'heure, on va rejoindre tout de suite Régine Delfour et Sacha Robin.
01:48:14 Parce que, Régine, vous étiez ce matin à Gaza et vous avez pu accéder à un tunnel.
01:48:18 Ce sont des images extrêmement rares.
01:48:21 Évidemment, est-ce que vous pouvez nous raconter, justement, Régine ?
01:48:23 Oui, absolument, Élodie.
01:48:28 Nous sommes arrivés à Aérez.
01:48:30 Aérez, c'est le poste de frontière au nord de la bande de Gaza.
01:48:33 Et nous avons pu déjà découvrir cette clôture de sécurité, cet endroit où la clôture a été donc faite,
01:48:41 exposée par les terroristes le 7 octobre.
01:48:44 Et il n'y a même pas 400 mètres de cette clôture.
01:48:47 Il y a un tunnel qui a été découvert il y a quelques semaines.
01:48:51 Un tunnel, c'est le plus grand tunnel découvert par le TAHAL.
01:48:56 Il fait 4 kilomètres de long.
01:48:58 C'est très impressionnant.
01:48:59 Il est très large.
01:49:01 Des véhicules peuvent entrer à l'intérieur avec une profondeur de 50 mètres.
01:49:05 Alors, il y avait énormément de recommandations pour entrer dans ce tunnel, puisqu'on ne doit pas…
01:49:10 Il y a des fils, des câbles électriques, ce qui sous-entend qu'il y avait quand même…
01:49:13 Ces terroristes pouvaient donc vivre dans le tunnel.
01:49:16 Il fallait absolument toucher à rien, faire très attention.
01:49:19 On mettait également les pieds.
01:49:21 On ne peut pas aller jusqu'au bout du tunnel pour des mesures de sécurité,
01:49:24 puisqu'il y a encore certainement des mines.
01:49:27 Et pour notre sécurité, on ne pouvait pas y aller.
01:49:29 Il faut savoir qu'il y a quand même un système de ventilation et aussi d'évacuation des eaux usées.
01:49:36 Ça, la firme a trouvé des documents.
01:49:38 Et ce serait la famille de Cinois qui aurait financé ce tunnel à hauteur de 2 millions de dollars.
01:49:45 Et c'est un tunnel qui a pris beaucoup de temps à être construit,
01:49:49 à même pas 400 mètres de la frontière de ce poste de frontière avec Israël.
01:49:56 R.S. est un terminal où des milliers de Palestiniens se rendaient en Israël,
01:50:00 notamment pour travailler dans les kibbutz, mais aussi pour se faire soigner dans les hôpitaux.
01:50:04 Alors c'est toute la difficulté ici en Israël que Tssal mène depuis plusieurs semaines,
01:50:10 de détruire tous ces puits de tunnel,
01:50:13 puisqu'on sait que c'est avec ces tunnels que les terroristes peuvent circuler.
01:50:18 Le colonel Olivier Rafovich nous disait que certainement, dans ce tunnel,
01:50:25 des otages avaient été emmenés lors des attaques du 7 octobre.
01:50:29 Merci beaucoup, Régine Delfour, pour toutes ces informations.
01:50:32 Merci également, bien sûr, à Sacha Robin qui vous a accompagnée.
01:50:35 On a vu toutes les images pendant que vous parliez justement de ces tunnels.
01:50:39 C'est vrai que Régis Le Saumier, ces images, elles sont importantes
01:50:41 parce qu'on a beaucoup parlé dans nos débats et sur ces plateaux des tunnels,
01:50:45 de comment ils étaient organisés.
01:50:46 Et là, on voit concrètement, avec tout ce que nous explique aussi Régine,
01:50:49 à quel point c'est une "ville" dans la ville, avec des choses très organisées.
01:50:54 Tout est prévu.
01:50:55 Ça, on le sait que depuis très longtemps.
01:50:57 Le Hamas est arrivé au pouvoir en 2006 à Gaza.
01:51:02 Et après cette rendue maître de la bande de Gaza contre son rival du FATA,
01:51:09 a complètement bétonné l'architecture souterraine,
01:51:15 mais également au niveau de la surface, parce qu'au niveau de la surface,
01:51:19 comment le tissu urbain a été organisé de façon à ce que,
01:51:24 s'il y a une incursion comme aujourd'hui de l'armée israélienne dans la bande de Gaza,
01:51:30 cette armée israélienne soit forcée au combat urbain.
01:51:33 Et le combat urbain, on le sait, pour celui qui attaque,
01:51:35 est beaucoup plus coûteux en vie humaine que pour celui qui défend.
01:51:39 Et aujourd'hui, on est en plein dans le dur de ce combat urbain,
01:51:43 un combat urbain qui, quand Benjamin Netanyahou dit
01:51:47 que c'est une guerre qui va durer des mois,
01:51:49 c'est précisément parce qu'on est dans cette phase.
01:51:53 Alors, il y a les sous-sols.
01:51:56 Moi, j'avais eu un chiffre de commande de l'armée française
01:51:59 qui disait qu'il y aurait environ 1300 tunnels dans la bande de Gaza.
01:52:04 Donc, c'est complètement dingue.
01:52:06 Et quand on se rappelle sur ces histoires de tunnels,
01:52:09 par exemple, la façon dont les Vietcongs et les Nord-Vietnamiens
01:52:13 avaient complètement transformé certains souterrains contre les Américains,
01:52:19 les Américains avaient été obligés d'aller dans ces tunnels.
01:52:21 Aujourd'hui, l'armée israélienne y va,
01:52:23 mais elle ne contrôle pas tous les tunnels.
01:52:26 Et aujourd'hui, il y a des risques énormes pour engager des soldats.
01:52:31 Ça avait été extrêmement coûteux pour les Américains
01:52:33 à l'époque de la guerre du Vietnam.
01:52:35 Avant de trouver une solution,
01:52:38 on a même pensé, l'armée israélienne a pensé à utiliser l'eau de mer
01:52:43 pour, comment dire, noyer ces tunnels.
01:52:47 Ça a été probablement utilisé, je ne sais pas exactement,
01:52:51 c'était une des possibilités, mais est-ce que ça a été effectif ?
01:52:55 Et puis, il faut savoir que des tunnels,
01:52:56 vous n'en avez pas à la même altitude,
01:52:58 il y en a parfois qui sont plus profonds.
01:53:00 Là, on estime que le Hamas en a qui sont à 30 mètres
01:53:03 et que ça peut descendre jusqu'à 50 mètres.
01:53:05 Je crois que c'est ce que Régine nous a dit tout à l'heure.
01:53:07 Donc, ce n'est pas terminé.
01:53:09 Tout ça est une opération extrêmement difficile.
01:53:13 Et au milieu de tout ça, on a beau avoir les capacités de détection
01:53:17 les plus modernes qui soient, quand on a ce type de configuration
01:53:20 et quand on a aussi un ennemi qui est complètement
01:53:25 comme un poisson dans l'eau dans la population,
01:53:27 puisque les gens du Hamas, ce n'est pas un groupe qui a investi Gaza.
01:53:30 Ce sont des gens qui viennent de Gaza, qui y sont nés, qui y ont grandi.
01:53:35 Comment voulez-vous détecter le gamin qui vient porter de l'eau aux combattants ?
01:53:40 Donc, en fait, tout ça, la question de la limite entre civils et militaires,
01:53:44 entre terroristes et civils, elle n'existe pas.
01:53:49 Alors, vous avez les brigades Al-Qassam, évidemment, qui sont l'élite du Hamas.
01:53:54 Mais au milieu de tout ça, vous avez un écosystème
01:53:59 dans lequel le Hamas prospère et a toujours énormément d'empreintes.
01:54:04 Et aujourd'hui, la difficulté pour Israël, quand les buts de guerre affichés
01:54:08 sont la destruction des moyens militaires du Hamas,
01:54:11 ça va prendre un certain temps.
01:54:13 Et évidemment, avec des dommages collatéraux, on l'a vu,
01:54:16 et on le voit encore tous les jours, des centaines et des milliers
01:54:19 de Palestiniens tués et d'enfants en particulier,
01:54:21 parce que les enfants sont au milieu et il y a une natalité galopante à Gaza.
01:54:26 C'est quand même un point aussi important.
01:54:30 Donc, faire la guerre dans ces conditions-là,
01:54:33 c'est une opération extrêmement, extrêmement délicate.
01:54:36 À Maury-Brelé, effectivement, quand on voit à la fois les infrastructures
01:54:40 et ce que disait à l'instant Régis, on se dit que l'objectif initial
01:54:43 de dire "on va éradiquer le Hamas" semble, un, très compliqué
01:54:46 et on semble très, très loin du but.
01:54:48 Oui, Benyamin Netanyahou l'a dit hier ou avant-hier,
01:54:51 il faudra encore des mois d'offensive pour parvenir,
01:54:54 en l'espérant, à cet objectif militaire.
01:54:57 L'existence de ces milliers de kilomètres de tunnel à Gaza,
01:55:00 ils sont évidemment une difficulté pour Tsaïl,
01:55:04 pour pouvoir débusquer les terroristes et les éliminer physiquement.
01:55:08 C'est aussi une difficulté pour retrouver les otages,
01:55:10 parce qu'on le sait aujourd'hui, une grande partie d'entre eux
01:55:12 sont très probablement localisés et dissimulés dans ces tunnels.
01:55:17 Et lorsque l'on voit l'armée israélienne aujourd'hui les bombarder
01:55:21 en essayant de les détruire, on peut craindre, effectivement,
01:55:24 que certaines frappes ou que certaines attaques puissent toucher
01:55:29 de manière collatérale ces otages, y compris nos Français.
01:55:33 C'est vrai qu'on a parlé aussi de la volonté de sauver les otages,
01:55:36 qui est bien légitime et Benyamin Netanyahou lui-même le disait
01:55:39 après la mort par erreur de trois otages, il disait
01:55:42 la limite entre la victoire et la catastrophe est extrêmement forte,
01:55:45 parce que comme le disait Amoury Brelet à l'instant,
01:55:48 quand on veut pilonner, quand on veut éradiquer le Hamas,
01:55:51 et bien évidemment, si autour d'eux il y a des otages,
01:55:53 malheureusement, on est dans un terrain de guerre
01:55:56 et malheureusement, il peut y avoir des pertes,
01:55:57 comme il y en a déjà eu trois par erreur, malheureusement,
01:56:00 même si c'est moche à dire.
01:56:01 Oui, mais ça fait partie, malheureusement,
01:56:05 comme on dit dans les milieux militaires, des dommages collatéraux,
01:56:08 mais ce sont des vies humaines.
01:56:11 Ce qu'on voit là sur ces images qui sont quand même étonnantes,
01:56:15 toute l'organisation de bases militaires souterraines,
01:56:19 de dédales avec, là on ne voit pas des armes,
01:56:22 mais il y avait des armes, il y avait des moyens financiers,
01:56:24 parce que ça ne se crée pas uniquement avec l'air du temps
01:56:26 et des pelles et des pioches, il faut aussi de l'argent.
01:56:30 Des complicités, des connivences, des soutiens,
01:56:33 y compris de la population.
01:56:35 Et la difficulté, ça a bien été rappelé par Régis de se mener tout à l'heure,
01:56:38 de pouvoir, pour une armée, progresser de manière organisée.
01:56:43 Ce sont des petites unités qui doivent aller au cas par cas,
01:56:46 dans un certain nombre de lieux, en fonction du renseignement,
01:56:49 aller chercher les cibles et arriver à détruire.
01:56:52 Mais avant de détruire, il faut déterminer où se trouve
01:56:55 l'ensemble de ces souterrains qui communiquent
01:56:59 et qui ont servi, bien entendu,
01:57:01 non seulement à des déplacements de personnel terroriste,
01:57:05 mais aussi à conserver à la fois des munitions, de l'armement,
01:57:10 et malheureusement, de tenir en prison.
01:57:16 Et pourquoi pas, comment dirais-je, faire des menaces et des sévices
01:57:21 sur des populations d'otages qui ont été, à un moment donné,
01:57:25 retenues dans ces tunnels qui sont atomisés.
01:57:30 Il y en a beaucoup. Et c'est ça la difficulté aujourd'hui.
01:57:32 C'est la capacité de l'armée à détruire.
01:57:35 Mais avant de les détruire, il faut les déterminer,
01:57:37 il faut les mesurer, il faut savoir d'où ils vont et où ils mènent.
01:57:41 Parce qu'il y a toujours, ça a été bien dit par la journaliste,
01:57:44 un risque de tunnel piégé. C'est bien ça la réalité.
01:57:47 Voilà pour les images et ce reportage de Régine Delfour et Sacha Robin.
01:57:51 On va changer de sujet, puisque à partir d'aujourd'hui,
01:57:54 la France n'acceptera plus d'imams détachés,
01:57:56 c'est-à-dire envoyés par d'autres pays.
01:57:59 Si avec cette mesure, le gouvernement souhaite limiter
01:58:01 l'influence des pays étrangers, les contraintes sont en fait assez nombreuses
01:58:05 et posent un certain nombre de questions.
01:58:06 Les détails avec Maxime Lavandier.
01:58:09 À compter de ce jour, la France n'accepte plus de nouveaux imams détachés,
01:58:13 c'est-à-dire des fonctionnaires formés et envoyés par leur pays d'origine.
01:58:17 Avec cette mesure, l'objectif du gouvernement est clair,
01:58:20 limiter l'influence des pays étrangers
01:58:22 et ainsi restreindre la diffusion du séparatisme islamiste.
01:58:26 Pour l'imam de Bordeaux, le gouvernement se trompe de cible.
01:58:29 L'intégrisme et le terrorisme se développent plutôt dans les réseaux sociaux,
01:58:33 ce n'est pas dans les mosquées.
01:58:35 Les mosquées sont très contrôlées.
01:58:37 Autre problématique, l'offre et la demande.
01:58:39 Le nombre d'imams détachés a déjà diminué ces dernières années,
01:58:42 de 300 en 2020, il ne serait plus que 180 officiers dans les mosquées,
01:58:46 selon les associations religieuses.
01:58:48 La démographie musulmane est à l'image de la démographie française,
01:58:55 donc elle est croissante, donc il y a un besoin.
01:58:58 À cela s'ajoute l'absence d'un véritable institut de formation
01:59:02 pour assurer le recrutement aux 2 900 lieux de culte présents en France.
01:59:06 En France, l'État ou les pouvoirs politiques n'ont pas à intervenir directement
01:59:10 dans les contenus théologiques, dans la formation des imams dans le sens théologique.
01:59:16 Donc c'est ces organisations qui doivent aménager
01:59:19 un certain nombre de types d'enseignements
01:59:21 qui permettent à ces imams de connaître la société française.
01:59:25 Le ministère de l'Intérieur promet d'aider à multiplier le nombre de formations
01:59:29 pour les imams sur le sol français, dans le respect de la laïcité.
01:59:32 Alors à Maury-Brelay, on saisit bien le sens et la volonté du gouvernement,
01:59:38 mais on voit effectivement toutes les questions que ça pose,
01:59:40 on va les dérouler, mais quid de ce qui se passe sur Internet ?
01:59:44 Qui va les payer si ce n'est plus des choses qu'on peut vérifier facilement ?
01:59:48 On voit l'idée, on sent que ce n'est pas clairement abouti.
01:59:51 C'est une mesure évidemment de bon sens,
01:59:53 qu'on aurait dû prendre d'ailleurs depuis des années,
01:59:55 mais ça ne changera pas grand chose en fait,
01:59:57 notamment sur l'influence étrangère.
01:59:59 Aujourd'hui, on le sait, de nombreuses mosquées, de nombreuses structures,
02:00:02 comme des associations notamment, sont financées directement ou indirectement
02:00:06 par de l'argent qui provient de l'étranger et qui provient de l'étranger,
02:00:09 de pays que l'on sait hostiles à la France,
02:00:13 comme l'Arabie saoudite, en tout cas je parle sur le point de vue religieux et culturel,
02:00:16 qui sont hostiles à la France, comme l'Arabie saoudite, la Turquie ou l'Algérie.
02:00:20 Donc tout ça ne changera rien.
02:00:21 Par ailleurs, il y a aussi en dehors des imams détachés,
02:00:25 il y a tous les autres qui ne sont pas détachés,
02:00:26 mais qui eux continuent, pour certains et par dizaines au moins,
02:00:30 à professer la haine de la France et à professer une ligne totalement islamiste
02:00:35 et qui eux ne sont pas suffisamment, on le sait, surveillés par les services de renseignement.
02:00:40 L'imam de Bocquer a été condamné il y a quelques semaines à huit mois de prison avec sursis
02:00:45 pour avoir appelé à tuer les Juifs sur Internet.
02:00:48 Il a été rattrapé par la patrouille parce qu'il a publié ses propos sur Internet.
02:00:52 Mais que faisait-il ?
02:00:54 On peut imaginer le pire à lire ses propos sur Internet,
02:00:59 de ce qu'il a pu dire ou professer dans sa mosquée depuis des années.
02:01:03 Enfin, la question se pose véritablement,
02:01:06 c'est pourquoi la France aujourd'hui n'est pas capable de former elle-même
02:01:10 ses propres imams sur le sol français
02:01:13 et pourquoi elle est obligée de se reposer aujourd'hui sur des imams
02:01:17 dont on sait qu'ils défendent une ligne anti-France et qui proviennent de l'étranger.
02:01:21 On va continuer à en parler dans un instant,
02:01:23 mais tout de suite, on suit le tour de l'actualité avec vous, Isabelle Piboulot.
02:01:27 Dans la bande de Gaza, la guerre entre Israël et le Ramas
02:01:30 se poursuivra tout au long de l'année 2024.
02:01:32 Déclaration d'un porte-parole de l'armée israélienne
02:01:35 dans un message aux troupes pour le Nouvel An.
02:01:37 Daniel Hagari a insisté sur le fait que des dizaines de milliers
02:01:40 de réservistes israéliens seront nécessaires pour la poursuite des combats
02:01:45 et que certains d'entre eux feront une pause dans la guerre
02:01:48 pour se préparer à des combats prolongés.
02:01:51 Au Vatican, le pape François a prononcé ses voeux pour cette nouvelle année.
02:01:55 Une messe pour la paix dans un contexte de guerre au Proche-Orient.
02:01:59 Le souverain pontife a évoqué une nouvelle fois l'espérance,
02:02:02 inspirée par le mélange des cultures.
02:02:05 Et puis avis aux automobilistes dès aujourd'hui.
02:02:07 Les excès de vitesse inférieurs à 5 km/h ne sont plus sanctionnés
02:02:11 par une perte de points sur le permis de conduire.
02:02:14 Cela a concerné près de 60% des contraventions, selon Gérald Darmanin.
02:02:18 L'amende en revanche est bien maintenue.
02:02:21 68 euros hors agglomération et 135 en agglomération.
02:02:24 Merci à vous Isabelle Piboulot et merci de m'avoir accompagnée
02:02:30 pour l'information pendant tout ce Midi News.
02:02:32 On reprend le fil de nos débats.
02:02:35 Régis Le Sommier a la question de la formation.
02:02:37 Elle est extrêmement importante.
02:02:39 On voit à Strasbourg certains qui proposaient des formations.
02:02:43 Mais on se dit que les imams qui n'ont aucun problème avec la laïcité
02:02:46 ou la pratique de l'islam en France vont y aller.
02:02:48 Mais ceux qui sont des imams qui ont un problème,
02:02:51 qui peuvent poser problème sur le territoire,
02:02:52 on imagine que ce n'est pas eux qui vont se porter volontaire
02:02:54 pour ces formations.
02:02:55 Non, c'est évident et ça paraît à la fois une mesure de bon sens,
02:03:01 qui comme le disait Amaury tout à l'heure,
02:03:03 aurait dû être prise il y a de nombreuses années.
02:03:06 Parce qu'il y a eu des tentatives de réguler l'islam de France.
02:03:11 Le premier à cette vraiment, c'était Jean-Pierre Chevènement.
02:03:18 Il avait notamment institué justement des imams,
02:03:25 un contrôle, une sorte de tentative de faire un islam de France.
02:03:31 Et on sait que ça n'a pas été possible.
02:03:33 On sait qu'il y a aussi la question du problème de l'islam sunnite,
02:03:38 qui est extrêmement éclaté.
02:03:40 Il n'y a pas de clergé, vous n'avez pas…
02:03:44 D'organisation.
02:03:45 Vous pouvez vous décréter imam.
02:03:49 Donc c'est extrêmement difficile d'essayer d'avoir une emprise sur ces gens.
02:04:00 Et je pense que ça doit être complété par d'autres mesures.
02:04:03 C'est une mesure de bon sens, c'est une première étape.
02:04:06 Mais en tout cas, il faudra aller beaucoup plus loin.
02:04:08 C'est vrai Bernard Konadat que l'expression "mieux encadrer l'islam de France",
02:04:12 on en entend parler depuis des années.
02:04:14 Certes, il y a cette mesure, on peut se dire qu'elle va dans le bon sens.
02:04:17 Mais il y a encore beaucoup de questions,
02:04:18 il y en a encore quand même assez loin du compte.
02:04:20 On est très loin du compte et c'est une attente de nos amis musulmans
02:04:25 qui vivent en France.
02:04:26 Je ne parle pas des islamo-intégristes.
02:04:29 Ceux qui vivent dans la religion, qui sont aussi laïcs
02:04:33 et qui sont inclus dans notre société, dans notre vie démocratique.
02:04:36 La difficulté, on l'a bien vu depuis un certain nombre d'années,
02:04:39 c'est de ne pas réussir à créer des institutions représentatives,
02:04:42 démocratiques, partagées, à la fois compte tenu de l'atomisation
02:04:49 d'un certain nombre de courants dans l'islam,
02:04:51 qui est à la fois religion et communauté.
02:04:53 Et puis la capacité d'avoir des imams détachés
02:04:59 qui, ça a été bien dit tout à l'heure par Amaury,
02:05:03 qui sont là pour apporter une autre culture
02:05:05 et une culture de haine de la France,
02:05:07 de haine de nos valeurs républicaines,
02:05:09 de haine de nos principes, de haine de la démocratie,
02:05:13 parce qu'ils sont financés par des puissances étrangères.
02:05:15 Ça, ce n'est pas acceptable aujourd'hui sur notre sol.
02:05:17 Mais ceux qui en pâtissent le plus aujourd'hui, bien entendu,
02:05:19 c'est la communauté nationale, mais c'est prioritairement,
02:05:22 je le redis, nos amis musulmans qui sont intégrés dans la cité
02:05:27 et qui vivent très mal cette incapacité
02:05:30 à pouvoir avoir une organisation qui les rassemble.
02:05:34 Et ça, c'est extrêmement important de pouvoir réussir.
02:05:37 Ça a été rappelé, Jean-Pierre Chevènement avait essayé de le faire.
02:05:40 Nicolas Sarkozy avait essayé de le faire de manière extrêmement forte,
02:05:43 avec un certain nombre de manifestations,
02:05:45 pour ceux qui l'ont oublié, au Bourget.
02:05:48 Et puis depuis, ça s'est délité.
02:05:50 Et ce qu'on vit aujourd'hui, c'est encore plus d'atomisation,
02:05:54 alors qu'on a besoin, comme dans les autres religions,
02:05:57 d'une religion de l'islam en France qui soit conforme à nos pratiques,
02:06:04 celle du respect des valeurs de la République,
02:06:06 celle du respect des femmes aussi,
02:06:08 celle du respect de nos valeurs démocratiques.
02:06:10 Ça passe, bien entendu, vous l'avez dit justement,
02:06:11 par la formation, y compris dans des hommes qui acceptent le concordat,
02:06:16 c'est-à-dire notamment en Alsace, où on peut financer.
02:06:18 Et moi, ça ne me choque pas de financer la formation
02:06:22 comme on finance la formation des prêtres et des rappins.
02:06:26 Pour terminer, on va parler de l'événement
02:06:28 qui va sans aucun doute marquer l'année 2024,
02:06:31 les Jeux olympiques, plus que sept mois avant cette grande fête populaire.
02:06:35 En tout cas, c'est ce que promet le président de la République.
02:06:37 Évidemment, tous les projecteurs seront braqués sur la France
02:06:41 et les étapes sont encore nombreuses,
02:06:42 alors que les remises en question, elles, deviennent parfois problématiques.
02:06:46 Les dates, les moments forts et les interrogations avec Marine Sabourin.
02:06:49 Il y a ces visages qu'on connaît déjà,
02:06:53 comme ceux de Florent Manodou et Thomas Pesquet,
02:06:55 et ceux que l'on découvrira les 10 et 15 janvier,
02:06:58 sélectionnés pour porter la flamme olympique.
02:07:00 Début février, les Français découvriront
02:07:05 les quelques 1700 médailles de la Maison Chaumet,
02:07:08 un graal pour les athlètes absolument magnifique,
02:07:11 selon Tony Estanguet, patron de Paris 2024.
02:07:14 En mars, le comité d'organisation recevra
02:07:16 les clés du village olympique de Seine-Saint-Denis,
02:07:19 qui accueillera 14 500 athlètes et leur staff.
02:07:23 Les 45 000 volontaires et bénévoles,
02:07:25 eux, seront réunis pour une grande convention le 23 mars.
02:07:29 Enfin, l'attente attendue, flamme olympique
02:07:31 arrivera à Marseille le 8 mai à bord du Bélème,
02:07:34 le plus vieux trois-mains français,
02:07:36 avant de quitter l'Hexagone le 7 juin,
02:07:37 depuis Brest pour rejoindre la Guadeloupe.
02:07:39 Top départ du défilé de la cérémonie d'ouverture
02:07:43 le 26 juillet à 20h24.
02:07:45 Les célébrations des Jeux vont être vécues
02:07:49 par l'ensemble des Français qui le souhaiteront.
02:07:51 Ça va être partout pour tout le monde,
02:07:52 à tous les moments, ça va durer quatre mois.
02:07:54 Paris souhaite aussi que le moment des Jeux
02:07:57 soit un grand moment de partage,
02:07:59 avec les Parisiennes, les Parisiens,
02:08:01 avec toutes celles et ceux qui aiment Paris,
02:08:03 qui seront là à ce moment-là.
02:08:04 Une cérémonie qui fera l'objet d'une attention particulière.
02:08:08 C'est la première fois dans l'histoire des Jeux olympiques,
02:08:10 mais y compris des grands événements sportifs,
02:08:11 type comme du monde de football,
02:08:13 que la cérémonie se déroule en dehors d'un stade.
02:08:16 Ce sont donc près de 35 000 forces de sécurité intérieure
02:08:19 qui seront là ce jour-ci à Paris le 26 juillet 2024,
02:08:23 ce qui n'a pas de précédent dans l'histoire des forces de l'or.
02:08:27 Si 70% des besoins en matière de sécurité ont déjà été couverts,
02:08:30 selon Paris 2024, la question reste majeure.
02:08:34 Le quotidien des franciliens, lui, risque d'être bouleversé.
02:08:37 Des restrictions dans le centre de Paris
02:08:39 devraient être effectives de 6h30 du matin à minuit
02:08:42 en véhicule motorisé.
02:08:43 Prendre les transports en commun sera là aussi compliqué.
02:08:47 Le préfet de la région Île-de-France
02:08:48 soulignait début décembre un risque de saturation
02:08:51 dans une lettre adressée au ministre des Transports.
02:08:54 De nombreuses incertitudes à 7 mois des Jeux olympiques,
02:08:57 alors que le compte à rebours a bel et bien commencé.
02:09:00 Et évidemment, hier soir, le chef de l'Etat s'est exprimé à ce sujet.
02:09:06 Écoutez ce que disait Emmanuel Macron sur les prochains Jeux olympiques.
02:09:10 2024 sera aussi une année de fierté française, sportive,
02:09:17 puisque les Jeux olympiques et paralympiques seront chez nous, en France,
02:09:21 et ainsi comme chez eux, en métropole comme dans nos Outre-mer.
02:09:26 Nous serons fiers de nos athlètes, de nos artistes, de nos paysages,
02:09:30 de cette fête populaire permise par des milliers de bénévoles,
02:09:34 bâtissant aussi pour notre nation un héritage sportif,
02:09:38 par notre engagement à tous qui commencera dès demain.
02:09:42 Des transports qui risquent d'être saturés,
02:09:44 qui seront plus chers, des billets pour accéder aux compétitions
02:09:49 ou à la cérémonie d'ouverture qui sont hors de prix, des prix d'hôtel.
02:09:51 C'était, la semaine dernière, on vous en parlait,
02:09:53 avec une moyenne de 1033 euros la nuit, une grande fête populaire.
02:09:56 Donc Régis Le Sommier, vraiment.
02:09:58 Oui, très sélective.
02:10:00 Je noircis un peu la copie, mais quand même.
02:10:02 Après, il y a le retentissement incontestable.
02:10:06 Si les JO se passent bien, si le défi sécuritaire est honoré,
02:10:13 c'est-à-dire qu'on répond à ce défi,
02:10:15 à ce moment-là, on dira oui, c'est un plus pour Emmanuel Macron
02:10:22 et en tout cas pour la France.
02:10:24 Il faut le souhaiter.
02:10:25 Maintenant, il me semble quand même que ce défi sécuritaire,
02:10:29 il avait été rappelé, souvenez-vous,
02:10:31 à l'époque des fameux hooligans anglais du Stade de France.
02:10:35 Et là, on s'est dit si des supporters dans un match de Champions League
02:10:43 se font détrousser autour du Stade de France,
02:10:45 qu'est-ce que ça va être ?
02:10:46 Ça avait été la sonnette d'alarme et on s'est tout à coup dit,
02:10:51 est-ce qu'on est capable de répondre au défi sécuritaire,
02:10:54 de faire une cérémonie d'ouverture sur la scène ?
02:10:56 C'était ça.
02:10:58 Depuis, le chiffre, on dit oui, 70% des effectifs sont remplis.
02:11:04 Gérald Darmanin, comme à son habitude, est tout à fait optimiste.
02:11:07 Maintenant, est-ce que c'est effectif ?
02:11:10 Et moi, c'est plutôt là-dessus que je mettrai une petite sonnette d'alarme,
02:11:16 à savoir si on va vraiment y arriver.
02:11:18 Je le souhaite du fond du cœur.
02:11:20 Après, oui, aux grandes fêtes populaires,
02:11:22 on la verra plutôt devant nos écrans.
02:11:24 C'est vrai, à Maurice Brelec,
02:11:25 on a voulu cette cérémonie d'ouverture sur la scène,
02:11:28 quelque chose de différent.
02:11:29 Le ministre de l'Intérieur le rappelait d'ailleurs dans ce sujet.
02:11:31 On a voulu voir grand.
02:11:32 On se dit, et on a envie de croire qu'on est capable de le faire.
02:11:35 Mais encore tout à l'heure, quand Pascal Mitopaneli nous disait
02:11:37 que même dans la sécurité privée, il n'arrive pas à recruter,
02:11:40 on sait combien l'enjeu sécuritaire,
02:11:42 c'est peut-être le premier enjeu pour que ce soit réussi.
02:11:44 On a des raisons d'être inquiets quand même.
02:11:47 Peut-être que tout ira bien d'ici là,
02:11:48 mais à sept mois, on n'est pas vraiment prêts.
02:11:50 Non, c'est la grande angoisse d'ailleurs des responsables des JO
02:11:55 et de la sécurité notamment, et des policiers.
02:11:57 Il y a trois menaces clairement qui ont été identifiées.
02:11:59 C'est la menace terroriste,
02:12:01 qui pourrait viser notamment la cérémonie d'ouverture
02:12:03 avec 12 kilomètres de quais à sécuriser,
02:12:06 ce qui n'a encore jamais été fait depuis l'organisation des JO.
02:12:09 Ensuite, il y a la menace de la délinquance ordinaire
02:12:12 et d'une explosion de la délinquance ordinaire,
02:12:14 qui pourrait exploser notamment envers les touristes
02:12:20 et les millions de touristes qui vont débarquer en France.
02:12:22 Je pense aux agressions, aux vols et le risque aussi de la survenue,
02:12:26 de la réédition de violences urbaines,
02:12:28 comme on a pu les connaître cet été
02:12:30 et qui pourraient embraser soit la Seine-Saint-Denis,
02:12:33 où d'ailleurs une partie des épreuves seront disputées,
02:12:37 ou d'autres quartiers en France.
02:12:39 Je vais vous lire très rapidement un échange que j'ai eu
02:12:42 avec une source policière à Paris, informée,
02:12:45 qui m'a un peu résumé la situation et l'état d'esprit.
02:12:47 Les JO vont être une catastrophe.
02:12:49 On ne cesse de l'entendre dans les rangs et même de la hiérarchie.
02:12:52 Darmanin demande 100% de présence.
02:12:54 La colère monte.
02:12:55 On s'attend à un très fort taux d'arrêt maladie.
02:12:57 Un individu que nous avons interpellé,
02:12:59 connu pour de multiples vols, m'a même confié, je cite,
02:13:02 "Voilà, on va se faire des couilles en or avec les JO".
02:13:05 Donc on voit bien là que la menace...
02:13:07 Il y a des choses qui s'organisent, sérieusement.
02:13:09 Et que si jamais elle devait se concrétiser,
02:13:11 on imagine mal les conséquences dramatiques,
02:13:14 notamment sur la réputation de la France,
02:13:15 avec des milliers de journalistes, de caméras braquées sur nous.
02:13:19 C'est vrai Bernard Cohen à date qu'on dit beaucoup
02:13:21 que cette cérémonie, elle est un peu "a qui tout doute",
02:13:25 parce qu'effectivement, on a tous envie que ça fonctionne bien.
02:13:27 On a tous envie qu'on montre ce dont la France est capable.
02:13:30 Mais s'il devait y avoir des problèmes en termes de sécurité,
02:13:32 si on devait changer la cérémonie d'ouverture, par exemple,
02:13:35 ça serait un énorme camouflet.
02:13:37 Et on parle trop souvent, malheureusement, de la France qui rayonne moins.
02:13:39 Si on n'est pas capable d'assurer ça,
02:13:41 ça peut véritablement changer aussi les choses.
02:13:44 Et la diplomatie, ce ne sont pas juste des compétitions sportives.
02:13:47 Les JO, Olympiques et Paralympiques,
02:13:51 ne disons pas les Paralympiques, ils méritent beaucoup.
02:13:55 C'est un enjeu d'attractivité phénoménal pour la France.
02:13:59 Les JOP, c'est 50 fois une Coupe du monde de football.
02:14:03 Donc c'est hors dimension.
02:14:05 C'est la première fois que ça arrive depuis un certain nombre d'années en France.
02:14:08 Il y a les sites olympiques, les sites qui hébergent,
02:14:11 comment dirais-je, les athlètes, qui ne sont pas forcément des sites olympiques.
02:14:15 Et puis, il y a l'ensemble des autres événements et lieux
02:14:19 dans lesquels la population, à travers des fan zones,
02:14:21 vont pouvoir participer à cet événement qui, ça a été dit, coûte cher.
02:14:26 Nous ne pourrons pas tous avoir des places,
02:14:27 mais en tout cas, on pourra y participer, y communier.
02:14:30 La préoccupation, vous l'avez bien dit, c'est aujourd'hui la sécurité.
02:14:34 Est-ce que cette cérémonie d'ouverture va pouvoir se faire en pleine et entière sécurité ?
02:14:39 Moi, j'entends ceux qui regrettent que l'on déplace les bouquinistes,
02:14:45 mais c'est peut-être aussi un minimum de sécurité.
02:14:48 On ne peut pas tout avoir non plus.
02:14:49 Et je comprends, bien entendu, l'inquiétude au niveau des images que l'on peut donner.
02:14:55 Mais la sécurité doit être prioritaire à la fois pour les Français,
02:14:58 pour les touristes, pour les athlètes, pour aussi les commerçants
02:15:02 qui vont payer un lourd tribut à un certain nombre de fermetures,
02:15:06 puisque certains encouragent les commerçants,
02:15:08 et c'est quand même incombe, de fermer pendant la période des JOP.
02:15:12 On aimerait plutôt qu'on les encourage à ouvrir et faire encore mieux leurs affaires,
02:15:15 parce que c'est l'occasion ou jamais de récupérer un peu de marge.
02:15:19 Et puis c'est ça la réalité, de faire en sorte que ce moment soit un moment festif,
02:15:22 mais la sécurité doit primer alors qu'il y a un plan A.
02:15:24 C'est une chose, qu'il y ait un plan B, pourquoi pas ?
02:15:27 Et s'il peut y avoir un plan C, c'est encore mieux.
02:15:30 Merci à tous les trois d'avoir été les invités de Midi News.
02:15:33 Merci à ceux qui m'ont aidé à préparer cette émission.
02:15:35 Benjamin Bouchard, Camille Jolie, Patrick Urban, Nicolas Etéosson,
02:15:38 Jérémy Allaré-Lassion et David Alavision.
02:15:41 Tout de suite, vous retrouvez l'interview de la matinale de Romain Desarbres.
02:15:44 Il recevait Patrick Stefanini, ancien secrétaire général du ministère de l'Immigration,
02:15:48 et évidemment à 14h, vous retrouvez Nelly Dénac pour 180 minutes info.
02:15:52 Restez bien sur C News.
02:15:53 ...