Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi-News. C'est un plaisir de vous accompagner.
00:00:06Dans quelques instants, je vous présenterai nos invités.
00:00:08Mais tout d'abord, avant, nous disions impossible n'est pas français.
00:00:12Et aujourd'hui, clairement, on a l'impression, quoi que vous pensiez de Donald Trump,
00:00:17qu'impossible n'est pas ou n'est plus américain.
00:00:20On va s'arrêter sur trois grandes thèmes pour faire une comparaison entre les États-Unis et l'Europe,
00:00:25et donc la France. D'abord, la souveraineté nationale versus la souveraineté européenne.
00:00:30L'âge d'or américain va commencer à lancer Donald Trump.
00:00:34De son côté, Emmanuel Macron a vanté la souveraineté européenne.
00:00:37Ensuite, c'est lié la lutte contre les migrations clandestines et les méthodes du président américain
00:00:43qui rassemble une grande partie de son peuple.
00:00:46Enfin, l'attaque contre le dérive woke.
00:00:49Pour Donald Trump, il n'existe que deux genres, masculin et féminin.
00:00:53On entendra nos invités, dont Sophie Audugé, spécialiste des questions éducatives,
00:00:57qui nous rejoindra pour en parler à partir de 13h.
00:01:00Voilà pour le programme. D'autres sujets également, bien sûr.
00:01:03Mais tout d'abord, il est midi, place au journal. Bonjour à vous, chère Somaïa Labidi.
00:01:07Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:09Vous l'avez dit dans votre sommaire à la Une de l'actualité,
00:01:12immigration, retrait de l'accord de Paris sur le climat et de l'Organisation mondiale de la santé,
00:01:17grâce pour des centaines d'assaillants du Capitole,
00:01:20reconnaissance de deux sexes uniquement pour mettre fin, je cite, au délire transgenre.
00:01:25À peine investi, Donald Trump a signé une pluie de décrets pour son retour au pouvoir,
00:01:29une série de mesures qui risque néanmoins d'être difficilement mises en œuvre.
00:01:34Direction Tel Aviv en Israël, à présent, où nous attend Juliette Saadat.
00:01:39Juliette, bonjour. Que pensez qu'attendent les Israéliens du nouveau président élu ?
00:01:44Ils attendent beaucoup du président Donald Trump.
00:01:50C'est vrai que sa réélection à la Maison Blanche a été un soulagement pour beaucoup d'Israéliens.
00:01:55C'est vrai qu'avant même son investiture, Donald Trump a mis la pression
00:01:59pour que cet accord de cesser le feu soit passé entre Israël et le Hamas.
00:02:04D'ailleurs, les familles des otages libérés ce dimanche se sont exprimées hier soir.
00:02:08Elles ont d'ailleurs remercié le président américain.
00:02:12C'est vrai que Donald Trump, c'est un soutien inconditionnel d'Israël.
00:02:16Pendant son premier mandat, il a beaucoup peuvré pour le pays.
00:02:19Il a par exemple contribué à la normalisation des relations diplomatiques entre Israël
00:02:23et un certain nombre de pays arabes via les accords d'Abraham.
00:02:27Mais surtout, Donald Trump au pouvoir, c'est la menace iranienne qui s'éloigne d'Israël.
00:02:32C'est vrai que l'Iran est la plus grande menace, le plus grand ennemi d'Israël.
00:02:38Et Donald Trump a toujours mis la pression sur l'Iran,
00:02:42notamment avec des sanctions contre l'industrie pétrolière iranienne.
00:02:46Donc Donald Trump, vous le savez, la sécurité du pays, c'est le souci premier des Israéliens.
00:02:52Et Donald Trump au pouvoir, c'est très sécurisant pour eux.
00:02:55Merci pour ce plan complet sur la situation, Juliette.
00:02:58Merci également à Thibault Marcheteau qui a permis la réalisation de ce duplex.
00:03:04Et on l'a appris ce matin après la libération de trois ex-détenus ce week-end
00:03:08dans le cadre de l'accord de Trèves négocié par le Qatar et les Etats-Unis.
00:03:12Vous l'avez rappelé, Juliette, les échanges de prisonniers entre l'Etat hébreu et le Hamas vont se poursuivre.
00:03:18Quatre otages israéliennes doivent être libérées ce samedi,
00:03:21annonce un dirigeant de l'organisation terroriste palestinienne.
00:03:25Et puis, direction Macon-Senéloir où nous attend Marie-Victoire Diodonné pour finir ce journal.
00:03:31Marie-Victoire, bonjour. Deux jours après les violences urbaines survenues au cours du week-end, savez-vous où en est l'enquête ?
00:03:39Oui, exactement Somaya.
00:03:40Écoutez, l'enquête avance. Ce sont quatre interpellations qui ont eu lieu pendant la nuit.
00:03:45Elle concerne des individus recherchés dans le cadre de ces violences à Macon, dans le quartier des Saugerets,
00:03:51un quartier classé prioritaire où nous nous trouvons actuellement.
00:03:54Un premier individu avait été interpellé et placé en détention provisoire.
00:03:58Il s'agit d'un homme de 19 ans qui, d'après nos informations, aurait un casier judiciaire vierge.
00:04:04Mais néanmoins, ici, violences et drogues s'entrecroisent.
00:04:07C'est en effet le refus du maire de mettre à disposition de certains jeunes un local
00:04:12qui aurait été l'étincelle au départ de ces violences.
00:04:14Samedi soir, c'est un trafic, une situation qui n'étonne pas.
00:04:19Les nombreux habitants de Macon avec lesquels nous avons pu échanger,
00:04:22ils nous ont confié leur indignation.
00:04:24C'est un mot qui est revenu plusieurs fois dans les propos.
00:04:27Leur indignation, mais aussi leur préoccupation.
00:04:30Préoccupation vis-à-vis des réparations, des dégradations que le maire estime ne pas être en mesure de pouvoir payer.
00:04:36Puis également, préoccupation vis-à-vis d'un quotidien de plus en plus impacté par ces violences,
00:04:41notamment pour se déplacer le soir.
00:04:43Pourtant, ici même, sur ce parking du Leclerc, les habitants nous ont confié qu'après une certaine heure,
00:04:48cela n'était pas possible.
00:04:49C'est notamment ici même que les 7 véhicules que vous pouvez voir derrière moi
00:04:53ont été incendiés dans la nuit de samedi à dimanche.
00:04:56Merci pour toutes ces précisions.
00:04:58Marie-Victoire, merci également à Alexandra Bishop pour la réalisation de ce duplex.
00:05:03Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi, Sonia.
00:05:06Merci, Maya.
00:05:07Je vous dis à tout à l'heure avec plaisir.
00:05:09En attendant, nos invités autour de la table.
00:05:11Je suis ravie d'accueillir Georges Fenech.
00:05:13Bonjour.
00:05:14Merci d'être là.
00:05:15Également, bienvenue à Céline Pinard.
00:05:17Bonjour.
00:05:18Bonjour à vous.
00:05:19Naïma Mfadal est avec nous pour Midi News.
00:05:21Bonjour.
00:05:22Bonjour, Sonia.
00:05:23Et on accueille Nathan Devers.
00:05:24Merci de votre présence.
00:05:25Merci à vous.
00:05:26Notre journaliste également économique est avec nous, Éric de Ruyten.
00:05:29Beaucoup de choses à dire.
00:05:30Mais tout d'abord, justement tout d'abord, l'Amérique d'abord.
00:05:33L'Amérique avant tout, l'âge d'or américain qui commence.
00:05:36Un message clair pour dire voilà ce que sera l'Amérique et l'identité américaine.
00:05:40Que l'on soit d'accord ou pas avec le fond du discours du président américain et ses méthodes.
00:05:45Eh bien, la nation a été au premier plan.
00:05:47Je vous propose pour cette émission de faire une comparaison à chaque fois entre les États-Unis.
00:05:52Imaginez en tous les cas tel que veut transformer le pays Donald Trump.
00:05:57Et puis l'Europe et donc la France.
00:05:59Commençons par la souveraineté, par la nation.
00:06:02Écoutons tout d'abord Donald Trump à ce sujet.
00:06:06Mes chers concitoyens, l'âge d'or de l'Amérique commence maintenant.
00:06:12À partir de maintenant, notre pays va connaître la prospérité, va regagner en respect dans le monde.
00:06:25Nous serons enviés par toutes les nations et nous ne nous permettrons pas d'être exploités chaque jour sous le gouvernement Trump.
00:06:40Je ferai en sorte que l'Amérique soit devant.
00:06:52Notre souveraineté sera regagnée.
00:06:55Notre sécurité sera restaurée.
00:06:58La justice connaîtra un rééquilibrage.
00:07:03La violence visuelle, l'exploitation de la justice va prendre fin.
00:07:11Notre souveraineté sera retrouvée.
00:07:14Nous avons intitulé cette partie, comme vous le voyez sur votre écran,
00:07:17« America first » face à la souveraineté européenne, nation américaine.
00:07:22Fierté du drapeau, quelles que soient d'ailleurs vos origines.
00:07:25Céline Pinard, vous êtes américain.
00:07:27D'abord, cette mise en avant de la nation, donc de la citoyenneté, donc de la culture à laquelle s'appuie généralement la nation.
00:07:34Comment expliquer que ce soit un ciment aussi mobilisateur aux États-Unis ?
00:07:38Je pense tout simplement parce que quand une nation est jeune, il va bien falloir que les gens arrivent de tous les coins du monde.
00:07:48Il va bien falloir trouver un ferment d'union.
00:07:50Et ce ferment d'union, il s'est fait dans cette nation qui a été arrachée, pour eux, a arraché une forme de sauvagerie.
00:07:59C'est-à-dire qu'ils ont complètement zappé le fait qu'il y avait des populations avant qu'ils n'arrivent.
00:08:05Et ça a été comme si, tout d'un coup, eux avaient défriché, avaient créé à la fois cet immense territoire.
00:08:11Et tout en créant ce territoire, ils se créent en tant que nation.
00:08:14Il y a une forme d'auto-accouchement qui peut vous rendre, de fait, très enthousiasme.
00:08:21Ce qu'on voit, c'est une forme d'exaltation.
00:08:24C'est-à-dire que dans ce qu'il va raconter au début, après, il le nourrit.
00:08:28Mais au départ, c'est « ne vous inquiétez pas, nous serons devant, nous serons forts, nous serons puissants ».
00:08:34Et il leur fait des promesses sans les nourrir de faits ou les détailler.
00:08:41Dans cette espèce d'immense élan, on voit justement toute une nation qui se dresse.
00:08:47Mais savoir vraiment où elle va, ce n'est pas si clair que ça.
00:08:50En tout cas, moi, je trouve qu'en l'entendant, on le voit utiliser ce qui horripile les gens.
00:08:56Je pense notamment à la question, par exemple, du « il n'y a que deux sexes ».
00:09:00On va en parler, bien sûr.
00:09:02On lui fait un cadeau immense.
00:09:04C'est-à-dire qu'il apparaît comme étant l'homme rationnel dans un monde complètement fou.
00:09:09Alors que son discours, tout ce qu'il va dérouler, a quand même une dimension extrêmement, j'allais dire, enthousiaste,
00:09:17mais un petit peu délirante, qui, elle non plus, n'est pas accrochée sur du réel.
00:09:21Mais ce qui est très intéressant, c'est de voir face à ce discours, qu'est-ce qu'on convoque de notre côté.
00:09:25Écoutez, Emmanuel Macron, c'était hier, lors de ses voeux face aux armées, aux forces armées.
00:09:31Toujours, alors là, on peut lui reconnaître une cohérence sur ce sujet, Emmanuel Macron, c'est la souveraineté européenne.
00:09:37Assumons la préférence européenne.
00:09:42Elle est indispensable pour notre souveraineté.
00:09:45Et elle est indispensable, car le jour où certains ont reconstruit leur dépendance capacitaire, excessive,
00:09:52même à l'égard de formidables alliés d'aujourd'hui, que sont les États-Unis d'Amérique,
00:09:57qui nous dit que dans dix ans, dans quinze ans, leur priorité ne sera pas plutôt chinoise ou indo-pacifique,
00:10:02et si nous, notre priorité sécuritaire, continuait à être à notre borne, où se feront les choix ?
00:10:08Comment se feront les choix ? J'ai une réponse simple.
00:10:12C'est le fournisseur qui fera les choix pour nous.
00:10:16Et donc, notre vocation n'est pas d'être des clients, mais d'être des nations souveraines en Europe.
00:10:22J'ai envie de vous entendre sur ce sujet. C'est quoi, qu'est-ce que la souveraineté européenne ?
00:10:26Normalement, l'Europe est une association de nations libres et souveraines.
00:10:31Comment il peut y avoir une souveraineté européenne, si ce n'est à écraser les souverainetés nationales et populaires ?
00:10:36Expliquez-nous votre point de vue à tous.
00:10:38C'est une question très difficile.
00:10:40Mais je suis là pour ça, Charles. Je plaisante.
00:10:43Difficile, parce que ça demande du temps.
00:10:45Interessant.
00:10:46C'est l'histoire, en fait, de la construction européenne. De quelle Europe veut-on ?
00:10:50Est-ce que l'on veut une Europe des nations ?
00:10:53Quel cas, évidemment, chaque nation concerne sa propre souveraineté.
00:10:57Ou est-ce qu'on veut une Europe fédérale ?
00:10:59Une Europe où, effectivement, chaque membre, chaque État membre, remet sa souveraineté aux instances européennes.
00:11:06Remarquez que, tout en étant une Europe toujours des nations, on a délégué beaucoup de notre souveraineté.
00:11:13Déjà, on le voit bien.
00:11:15On a délégué.
00:11:16On a délégué, voilà.
00:11:18Mais on a refusé aussi la constitution européenne, rappelez-vous.
00:11:22C'était l'idée de Giscard d'Estaing.
00:11:24On n'est pas allé jusqu'à élire un président européen.
00:11:27C'est ce que vous rêvez, Giscard d'Estaing.
00:11:29On a une reine européenne, Mme Ursula von der Leyen.
00:11:32Oui, bien sûr.
00:11:34Il n'y a pas de souveraineté militaire, c'est clair.
00:11:37Il n'y a pas de défense européenne.
00:11:39Il n'y a pas, non plus, moi j'ose le dire, de politique étrangère européenne.
00:11:43Où est-elle ?
00:11:44Donc, voilà ce qu'est notre Europe aujourd'hui, qu'on construit péniblement depuis 70 ou 80 ans.
00:11:50Mais je pense que ce qui est en train de se passer avec Donald Trump,
00:11:53ce qu'il a annoncé déjà hier, ça va être, de mon point de vue,
00:11:56un catalyseur pour l'Europe qui aura besoin de se souder.
00:12:00Non mais attendez, vous le pensez, vous l'espérez, vous le croyez ?
00:12:03Ah, je l'espère.
00:12:04Ah oui, c'est ça qui est intéressant.
00:12:07C'est que moi, quand je l'ai regardé, j'étais vraiment fascinée par Donald Trump.
00:12:12Ah, vous êtes fascinée ?
00:12:13J'étais fascinée parce que je sentais dans son discours
00:12:17la fierté de se dire américain.
00:12:20La fierté de porter cette envie d'être entreprenant,
00:12:26d'être, eux, contre le monde entier, d'être les meilleurs, etc.
00:12:31J'ai trouvé ça extrêmement intéressant.
00:12:33Et ce qui m'a aussi intéressée, c'est cette identité américaine
00:12:37où tout le monde pouvait se retrouver.
00:12:38D'ailleurs, dans son discours, il l'a dit,
00:12:40quelles que soient vos origines, vous êtes des Américains
00:12:43et on a envie tous de contribuer à cette Amérique forte.
00:12:48Qu'on soit français ou américain.
00:12:50C'est ça que j'ai envie de voir ici en France.
00:12:52Vous savez, Sonia, on a eu l'occasion d'en parler,
00:12:57mais en tournant rond, le problème qui se pose aujourd'hui à notre pays,
00:13:02c'est qu'on a honte de dire la fierté d'être français.
00:13:05On a même rendu honteux de pouvoir se dire patriote,
00:13:09de pouvoir parler d'un peuple, de nations, de frontières
00:13:13et de vouloir aussi cette souveraineté, recouvrer cette souveraineté.
00:13:17Mais alors expliquez-moi, l'état-nation, Nathan, c'est la souveraineté,
00:13:22c'est avoir, comme on dit, la compétence de la compétence.
00:13:25On est d'accord, ça ne peut être que national.
00:13:27Comment on peut, nous, en Europe, dire, regardez,
00:13:30il faut s'accrocher à cette souveraineté européenne,
00:13:32au cadre de la nation européenne, alors qu'il n'y a pas de peuple européen.
00:13:35Comment on peut donner envie d'avoir envie d'Europe ?
00:13:38C'est une question, je suis d'accord avec Georges,
00:13:40extrêmement difficile et extrêmement importante.
00:13:42Quand on regarde l'histoire du XXe siècle, il y a eu,
00:13:50comme le notait très justement Régis Debray,
00:13:52une inversion des rapports entre l'Europe et les Etats-Unis
00:13:55sur la question de l'Occident.
00:13:56Vous prenez le texte de Paul Valéry, juste après la Première Guerre mondiale,
00:14:00quand il dit « les civilisations, nous savons que nous sommes mortelles »,
00:14:02et quand il fait la liste des civilisations, l'Occident, pour lui, c'est l'Europe.
00:14:06Et les Etats-Unis, ce n'est rien d'autre qu'une sorte d'annexe périphérique
00:14:10par rapport à l'Europe.
00:14:11Et fin du XXe siècle, quand on parle des civilisations,
00:14:15quand Huntington, par exemple, écrit son « Clash of Civilizations »
00:14:18et qu'il parle de l'Occident, évidemment l'Occident,
00:14:20c'est les Etats-Unis, ce n'est plus l'Europe.
00:14:22Aujourd'hui, le fait est que l'Europe, et notamment l'Europe de l'Ouest,
00:14:25elle a été construite sous tutelle économique américaine,
00:14:28et donc sous une dépendance de l'Amérique, c'est une évidence.
00:14:30Elle a été injectée, son économie, à partir du plan Marshall,
00:14:34donc l'Europe, telle qu'elle existait dans ce moment de la fin des années 90,
00:14:40où certains rêvaient d'une fin de l'histoire,
00:14:42c'était une Europe qui n'était rien d'autre qu'une Europe
00:14:45sous la dépendance des Etats-Unis.
00:14:47Ce qui s'est passé, avant même l'élection de Trump,
00:14:50quand Obama est arrivé au pouvoir,
00:14:52c'est qu'il a commencé à acter un retrait des Etats-Unis.
00:14:54Dire, nous, Américains, la question européenne ne nous intéresse plus tellement.
00:14:58C'est la fameuse guerre en Syrie, où Barack Obama ne s'engage pas,
00:15:03c'est plus généralement le fait qu'il s'intéressait davantage à l'Asie du Sud-Est qu'à l'Europe,
00:15:07et Donald Trump radicalise absolument cette position.
00:15:11Donc face à cela, il y a peut-être la possibilité d'un sursaut,
00:15:14vous savez, c'est le fameux verre...
00:15:15Mais c'est drôle, vous pensez toujours en contre.
00:15:17Comment ça se fait qu'hier, il arrive à fédérer autour de la nation,
00:15:22et que nous, on arrive, vous voyez ce que je veux dire,
00:15:24on s'oppose, mais on n'arrive pas d'abord à créer,
00:15:27ce que dit Naïma, quelque chose qui est exaltant.
00:15:29Mais comme vous l'avez dit tout à l'heure, très justement Sonia,
00:15:31la nation, ça vient quand même de la culture.
00:15:34Excusez-moi, mais je trouve que le nationalisme kitsch de Donald Trump,
00:15:40moi je n'y vois rien.
00:15:42Donald Trump, il vient humainement, personnellement,
00:15:45de tout ce qu'il y a de moins cultivé, de moins grand dans la culture américaine.
00:15:50Il vient de là personnellement.
00:15:51Il vient de tout ce qu'il y a de plus vulgaire.
00:15:53C'est un peu méprisant.
00:15:54Non, ça n'a rien de méprisant.
00:15:57Il vient du monde du spectacle le plus vulgaire.
00:16:00Ça, c'est la condescendance de l'Europe et d'ailleurs de la France,
00:16:04même vis-à-vis des autres pays qui ont gardé leur identité forte,
00:16:09leur culture forte.
00:16:10C'est-à-dire qu'on s'oppositionne toujours en disant
00:16:12mais finalement, eux, c'est des petits peuples.
00:16:14Mais absolument pas.
00:16:15C'est des gens qui sont incultes.
00:16:17Non, mais c'est intéressant.
00:16:18Absolument pas.
00:16:19Il y a une très grande culture américaine,
00:16:20même les conservateurs américains,
00:16:22même des intellectuels réactionnaires qui peuvent se rallier à lui.
00:16:25Mais dites-moi ce que des présidents cultivés ont fait.
00:16:27Exactement.
00:16:28C'est une autre question.
00:16:29Mais le nationalisme, en tout cas la fierté nationale,
00:16:32telle que pouvait l'inventer même un Ronald Reagan
00:16:35ou un Barack Obama à gauche,
00:16:36mais dans les deux cas, ça se fondait sur quelque chose de plus noble.
00:16:39Les diplômes, c'est bien de l'accumuler,
00:16:41mais par exemple l'énergie en France, qu'a-t-elle produit ?
00:16:44Mais je ne la critique pas.
00:16:45J'allais dire, la question...
00:16:47Moi, je ne parlais pas tellement de diplôme.
00:16:48Par exemple, le général de Gaulle, ce n'est pas une question de diplôme.
00:16:50Il avait une idée de la France qui était très haute,
00:16:51diplômée ou non, ce n'est pas le sujet.
00:16:53Mais justement, il avait une idée du peuple et de la nation.
00:16:56Le rayonnement, si on part du rayonnement des Etats-Unis,
00:16:59d'où il vient ?
00:17:00Le premier axe de rayonnement, et c'est pareil en Europe,
00:17:04c'était la puissance économique.
00:17:06Pourquoi l'Europe rayonne culturellement ?
00:17:08Parce qu'elle est puissante économiquement
00:17:11et que ça va l'amener à prendre pied dans d'autres continents que le sien.
00:17:15Et ce rayonnement économique va lui donner,
00:17:19on va l'accréditer d'une capacité politique et culturelle
00:17:22grâce à sa capacité à créer de la richesse
00:17:25à la redistribuer, mais aussi à aller la chercher hors de ses frontières.
00:17:29C'est exactement la puissance que l'Europe a perdue
00:17:33et celle qu'ont toujours les Etats-Unis.
00:17:35Parce que, nous, notre problème en Europe,
00:17:38c'est que les Etats-Unis se désintéressent de nous
00:17:40parce qu'on est un continent qui est en train de régresser,
00:17:43mais ils ne se désintéressent pas du reste du monde.
00:17:46Les Etats-Unis ne sont pas non-interventionnistes.
00:17:49Ils ne sont peut-être pas interventionnistes
00:17:51là où on aimerait qu'ils le soient.
00:17:53Exactement, à ne pas confondre le désengagement et l'interventionnisme.
00:17:57En fait, ce qu'a compris Donald Trump,
00:18:00c'est que la puissance, elle est liée à la puissance économique,
00:18:04à la capacité d'intervention,
00:18:06et on n'est jamais grand à l'intérieur de ses frontières repliées sur soi.
00:18:10Pour être grand, il faut être en lien et peser sur la destinée des autres.
00:18:13En réalité, au cours, d'ailleurs, de nos souverainetés,
00:18:15certains diraient perdus ou en passent d'être perdus.
00:18:17Il y a la souveraineté industrielle.
00:18:19Éric de Ritmontagne, il y a la souveraineté juridique.
00:18:21Je vous rappelle, le primat de la règle européenne sur la loi française,
00:18:24il y a la souveraineté énergétique, il y a la souveraineté agricole.
00:18:27On se demande quel réveil, quel sursaut.
00:18:29Dites-nous, dites-nous, sur quoi on est d'accord à part les problèmes en Europe ?
00:18:33On n'a pas su cultiver nos forces communes
00:18:36parce que chaque pays, pris séparément, est fort.
00:18:38Mais si on mettait en commun tout ce savoir, toutes ces intelligences,
00:18:42ça serait vraiment extraordinaire.
00:18:44On serait vraiment à vrai contrepoids.
00:18:45L'Europe reste quand même puissante,
00:18:46mais c'est vrai qu'elle passe actuellement une mauvaise période,
00:18:48avec une croissance faible.
00:18:51Les États-Unis vont faire 2,4, donc c'est vraiment un vrai problème.
00:18:54Mais Georges a raison, on n'a pas de défense commune, par exemple.
00:18:58Ce qui est quand même incroyable, depuis le nombre d'années,
00:19:00depuis la guerre, on n'a pas été capable de mettre en point une défense commune.
00:19:03Le SCAF, par exemple, qui est le système de combat du futur,
00:19:05il est pratiquement abandonné.
00:19:06Pourquoi l'Allemagne n'a pas choisi le Rafale comme avion,
00:19:09alors qu'elle va choisir des avions américains ?
00:19:11Si vous regardez l'énergie, le nucléaire, c'est l'avenir.
00:19:14C'est vrai que pour l'Europe, surtout si on parle du nucléaire du futur,
00:19:16ITER, vous savez, c'est dans le province.
00:19:18Là, aucun européen n'a pas une Allemagne contre.
00:19:21Alors qu'on aurait misé sur le futur nos élites.
00:19:24Moi, j'ai été très impressionné avant-hier,
00:19:26quand Donald Trump parlait de ses élites, de son génie,
00:19:28quand il a fait venir Elon Musk sur scène,
00:19:30il a expliqué qu'il avait un génie.
00:19:32Nous, on en a des génies en France.
00:19:34Malheureusement, comme dit Jean Tirole, le prix Nobel de l'économie,
00:19:37dès qu'on a un génie, il part à l'étranger.
00:19:39Il part aux États-Unis, parce que les salaires sont 10 fois plus élevés aux États-Unis.
00:19:42C'est pour ça qu'on ne retient pas nos savants.
00:19:44Justement, si vous me permettez, pour compléter.
00:19:47Ce qui était très frappant dans cette cérémonie,
00:19:49c'est de voir la high-tech qui était là, très présente, des grands dirigeants.
00:19:54Et il ne vous a pas échappé que dans GAFAM, il n'y a pas une seule lettre européenne.
00:19:59Je vais vous laisser poursuivre, Georges.
00:20:01Pardonnez-moi, je vais donner cette information à nos téléspectateurs.
00:20:04C'est une immense tristresse, parce que c'est vraiment l'un des derniers géants du cinéma français.
00:20:09Bertrand Billet est parti.
00:20:12Il est mort à l'âge de 85 ans.
00:20:14Evidemment, on a en tête un énorme réalisateur.
00:20:17Les valseuses, Buffet Froid.
00:20:20On pourrait citer également Tenu de soirée.
00:20:23C'est un immense dialoguiste, et qui a connu véritablement lui-même les monstres sacrés.
00:20:29Son père, déjà.
00:20:30Evidemment, son père.
00:20:31Bernard, un géant.
00:20:33Il a toujours dit que c'était l'homme le plus important de sa vie.
00:20:37C'est aussi une lignée, évidemment.
00:20:40Et qui a connu, je le disais, les monstres sacrés du cinéma.
00:20:43Gérard Depardieu, et tant d'autres.
00:20:45C'est vrai que quand un tel réalisateur part, c'est comme un bout d'un monument qui se décroche.
00:20:52On a tous en tête.
00:20:53Moi, c'est évidemment les valseuses, Tenu de soirée.
00:20:56J'ai cité ceux qui nous viennent à l'esprit immédiatement.
00:21:00Je trouve que c'était un choc.
00:21:03Le premier film de lui que j'ai vu, ça m'a fait le même effet quand j'ai lu Céline Voyage au bout de la nuit.
00:21:09C'est-à-dire que j'arrivais dans un univers.
00:21:12J'ai eu une éducation très classique.
00:21:16Et j'arrivais tout d'un coup dans un univers dans lequel tous mes repères explosaient d'un coup.
00:21:21Dans lequel le langage n'était pas utilisé comme moi j'avais l'habitude de l'utiliser.
00:21:26Je trouve qu'il créait des mondes sans pour autant changer d'univers.
00:21:31Et ça, ça m'a fascinée.
00:21:33Et en plus, je trouve que ce sont des films...
00:21:36J'ai revu Les valseuses il n'y a pas très longtemps.
00:21:40Et ça fonctionne encore.
00:21:41Il y a des films, quand vous les regardez...
00:21:43Ça fonctionne encore, mais on n'en fait plus.
00:21:46Et même pour les dialogues, ça se demande si on pourrait avoir les mêmes dialogues aujourd'hui qu'à cette époque-là, en réalité.
00:21:55C'est pour ça que je vous ai dit, il y a quand même un monument, notre panthéon, notre imaginaire qui se décroche.
00:22:00Alors évidemment, on va continuer à en parler.
00:22:02En revenant toujours sur ce qui s'est passé hier, on va continuer comme ça à comparer Etats-Unis-souveraineté.
00:22:07Très intéressant ce que vous avez dit sur la souveraineté européenne versus America first.
00:22:12Je vous propose d'aller maintenant sur l'immigration.
00:22:14Est-ce que la nation américaine peut faire ce qu'elle veut ?
00:22:18Et la nation française, si elle existe, que peut-elle faire s'il y a le primat de la règle européenne sur la loi française ?
00:22:25Vous nous direz.
00:22:26Une courte pause et on se retrouve.
00:22:31L'actualité, c'est la disparition du maestro du cinéma subversif et grinçant, Bertrand Amblier, qui est mort à l'âge de 85 ans.
00:22:40Le réalisateur des Valseuses, Buffet-Froid, maître du cinéma provocateur.
00:22:45Pour certains, il a marqué des générations avec ses films à l'esprit subversif, mêlant humour grinçant et profondeur tragique,
00:22:54mêlant l'absurde au tragique.
00:22:56C'est un cinéaste aussi de l'excès.
00:22:58Et c'est vrai que l'on se posait la question avec nos invités si on pouvait aujourd'hui avoir des films tels que les Valseuses.
00:23:04Alors je ne sais pas si on pourrait avoir des films tels que les Valseuses, mais nous avons un extrait.
00:23:08Évidemment, pour les nostalgiques, pour tous ceux qui ont adoré ce film, il a marqué vraiment beaucoup de générations.
00:23:14Regardez.
00:23:17On n'est pas bien, là ?
00:23:19Hein ?
00:23:20Tu descends les coussins d'huile ?
00:23:22Sous ton cul ?
00:23:25Hydro-pneumatique, mon petit bonhomme.
00:23:29On n'est pas bien ?
00:23:31Si.
00:23:33Paisible.
00:23:35À la fraîche.
00:23:37Décontracté du gland.
00:23:40Et on bandera quand on aura envie de bander.
00:23:43Putain, merde. Tu vois, quand on nous fait pas chier, on se contente de joie simple.
00:23:59On n'est pas bien ?
00:24:00On n'est pas bien à la fraîche ?
00:24:01Comme ça, je ne vous ferai pas la suite, mais c'est le fils évidemment de l'illustre comédien Bernard Blié.
00:24:07Et évidemment, avec un tel père, Bertrand Blié semblait prédestiné à une carrière dans le 7e art.
00:24:12Et pourtant, le jeune homme s'est très vite rebellé au départ, avant d'être rattrapé par les démons du cinéma.
00:24:19Il a aussi gagné un César, un Oscar du meilleur film étranger.
00:24:24C'était à la fin des années 70, au début des années 80, pour Proposez-nous vos mouchoirs.
00:24:30Donc voilà, il y a une filmographie qui ne se limite pas quand même au grand succès que nous connaissons.
00:24:35Et c'est vrai que des films comme Les Valseuses et autres, ça rappelle beaucoup, beaucoup de souvenirs.
00:24:41Je vous ramène à l'actualité et peut-être même à l'histoire.
00:24:46Je vous ramène à l'actualité et peut-être même au futur.
00:24:50Déjà un futur, un avenir immédiat.
00:24:52Parce que la célérité avec laquelle Donald Trump a signé certains décrets est assez édifiante.
00:24:58C'est peut-être le refus de la fatalité, sur différents sujets qu'il a aussi guidé.
00:25:02Le refus de la fatalité sur l'immigration.
00:25:05Premier décret déjà, avec la fin de la plateforme d'asile de Biden.
00:25:09La remise en cause du droit du sang.
00:25:11Et des méthodes directes pour expulser des milliers et des milliers de clandestins, comme nous le résume Célia Juddard.
00:25:17C'était l'une de ses promesses de campagne, mener une vaste offensive anti-immigration.
00:25:24Rapidement après son investiture, Donald Trump a signé des dizaines de décrets s'attaquant aux droits d'asile et du sol.
00:25:31Tous les clandestins seront refoulés.
00:25:37Nous commencerons l'expulsion des milliers et des milliers de clandestins.
00:25:44Bien que des principes similaires puissent exister, les politiques de contrôle de l'immigration américaine ne peuvent être appliquées au-delà du pays.
00:25:52En France, la dernière loi immigration a été promulguée il y a tout juste un an.
00:25:57Certains décrets n'ont toujours pas été publiés au journal officiel.
00:26:01La semaine dernière, la question migratoire a été évoquée sans détour par François Bayrou.
00:26:06Le Premier ministre a indiqué réactiver le comité interministériel de contrôle de l'immigration pour répondre, entre autres, aux 93% des obligations de quitter le territoire pour leur non-exécuter.
00:26:18Selon Frontex, à l'échelle européenne, le nombre des entrées irrégulières enregistrées en 2024 est tombé à son plus bas niveau depuis 2021,
00:26:28avec 239 000 franchissants irréguliers, soit 38% de moins qu'en 2023.
00:26:34Un état d'urgence nationale, la levée partielle du droit du sol, l'intervention potentielle de l'armée à la frontière avec le Mexique,
00:26:41et justement notre correspondant Ramzi Malouki y était.
00:26:45Écoutez quand même, parce que c'est vrai qu'on soit d'accord ou pas avec les méthodes, je le répète, la question c'est l'efficacité.
00:26:50Le résultat, le concret, et peut-être que nous le rapporte notre correspondant, c'est déjà déjà effectif.
00:26:58À partir du moment où il a annoncé qu'il allait signer ses décrets, je peux vous dire qu'au poste frontière de Saint-Isidro, ici entre San Diego et la ville de Tijuana,
00:27:07qui est, je le rappelle, l'un des postes frontières terrestres les plus fréquentés au monde, ça y est, l'application CBP-1 qui permettait aux demandeurs d'asile de prendre rendez-vous,
00:27:17cette application a été complètement annulée, on nous l'a confirmé d'ailleurs, vous le voyez, les gens arrivent du Mexique ou repartent, on nous l'a confirmé,
00:27:24les demandeurs d'asile qui se trouvent à Tijuana dans des camps comme au Texas, à Juarez, en face de El Paso, ces migrants se sont vus annuler tout rendez-vous,
00:27:34donc c'est déjà mis en application. Alors je voudrais juste préciser une chose, l'état d'urgence, oui, il va être mis en place, oui, l'armée va être déployée,
00:27:42mais il faut savoir qu'ici, c'est une des zones les plus sécurisées, c'est un poste frontière où il y a à peu près 30 000 travailleurs frontaliers,
00:27:49les gens que vous voyez arriver et qui repartent, en fait, soit ils rentrent à Tijuana, soit ils viennent ici à San Diego pour travailler,
00:27:55ce sont des gens qui sont tout à fait légaux, qui ne vivent pas aux Etats-Unis, qui rentrent chez eux tous les soirs. En revanche, vous savez, cette frontière,
00:28:02en fait, elle fait 3 000 kilomètres, il n'y a que un tiers de la frontière où il y a un mur comme ici, hyper sécurisé. Le reste, c'est un terrain un petit peu,
00:28:11je dirais, abrupt, ce sont des montagnes, ce sont des déserts, et c'est là que les militaires vont être déployés, et ce n'est pas nouveau, parce que déjà au Texas,
00:28:19ils ont installé des barbelés, mais cette fois-ci, il y aura plus de militaires, ils seront déployés en Arizona, au Nouveau-Mexique et au Texas pour installer,
00:28:28comme ils l'ont déjà fait probablement, des barbelés, et éviter que les illégaux, parce que ce sont souvent les passages les plus fréquentés, ne passent,
00:28:35et des passages, d'ailleurs, souvent très très dangereux. Vous parliez du catch and release, le catch and release, c'est quand on arrête quelqu'un sans papier ici aux Etats-Unis,
00:28:43eh bien on prend ses empreintes digitales, on essaie de prendre son identité, et on le relâche, en fait, dans la ville, dans la communauté, en attendant qu'il ait un rendez-vous
00:28:51avec le juge, tout cela, c'est terminé. L'expulsion massive, elle commencera avec les criminels, avec les illégaux qui sont en prison, mais aussi les illégaux au casier judiciaire.
00:29:01Il y aura toutefois des expulsions, comme ils disent, collatérales, avec des descentes, surprises, comme cela a été le cas il y a une semaine dans les zones agricoles au centre de la Californie.
00:29:11Voilà donc à peu près, je dirais, le contexte, et surtout de manière concrète, bien comprendre ce que sont ces décrets ici.
00:29:19Eh bien c'est très concret, comme nous l'explique Ramzi, honnêtement, on ne peut pas ne pas penser à notre situation, à chez nous, notamment à Mayotte, avec, là, les mots ne sont pas,
00:29:28les mots correspondent à la réalité, c'est une submersion migratoire, la moitié de la population est étrangère, et l'impuissance, l'impuissance, je pense d'ailleurs à un échange
00:29:37entre la députée Eliott Estelle Youssoupha et un député du Nouveau Front Populaire qui lui faisait la leçon, qui lui dit, mais monsieur, on crève, on crève de faim, et vous voulez qu'on accueille encore,
00:29:49honnêtement, il y a, là, il y a une distorsion qui est, c'est un monde en fait.
00:29:54On a l'habitude de dire chez nous que les décisions les plus difficiles se prennent dans les 100 premiers jours d'accession au pouvoir.
00:30:02D'ailleurs, ce que vient de faire Donald Trump devrait, à mon avis, inspirer le prochain chef de l'État français, qui pourrait légiférer par voie d'ordonnances,
00:30:12et ensuite une ratification par le Parlement, mais des ordonnances qui pourraient être prises immédiatement en matière d'immigration, en matière économique, en matière de sécurité,
00:30:22c'est tout à fait possible, vous savez, nous avons dans notre constitution l'article 38 qui le prévoit, et personne n'a osé le faire de cette manière-là.
00:30:29On a ça dans notre constitution, mais dans notre inconscient, on a acté de l'inhibition, de la peur d'être traité de tous les noms.
00:30:37Oui, on a peur de passer pour un dictateur s'asseyant sur le Parlement, et le Parlement interviendra toujours dans les délais de 4 ou 6 mois pour ratifier ces ordonnances,
00:30:45mais elles seront déjà mises en application, et ça, c'est quelque chose qui devrait être inspirant pour nous.
00:30:50C'est vrai ce que vous dites, Georges, mais il y a les directives européennes aussi.
00:30:53Ce matin, par exemple, l'invité était Eric Ciotti, mais est-ce que dans le cadre européen tel qu'il est, est-ce que vraiment, sans sortir de Schengen,
00:31:06est-ce qu'on peut recouvrir notre souveraineté et agir en matière d'immigration ?
00:31:09Les Allemands, par exemple, font quelque chose de très simple pour garder la souveraineté qui les intéresse, parce qu'ils peuvent aussi transférer des choses à l'Europe.
00:31:21Et nous, on pourrait le faire de la même manière.
00:31:23Ils ont une instance suprême qui fait que lorsque vous avez une loi ou une directive européenne, elle doit passer devant le Parlement,
00:31:30et il n'est pas obligatoire qu'elle soit votée.
00:31:33C'est-à-dire qu'ils peuvent très bien dire « notre Constitution met en avant tel type de principe, il se heurte à ce que demande l'Europe,
00:31:43nous, notre Constitution passe avant », et ils peuvent faire d'autres choix.
00:31:47Nous, de façon systématique, on écrase nos lois et notre Constitution et on fait passer la norme européenne.
00:31:55Mais expliquez-moi pourquoi, pas par volonté de se soumettre ?
00:31:58Simplement parce que nous n'avons plus rien à dire au monde autre que sauter sur une chaise en disant « l'Europe, l'Europe, l'Europe ».
00:32:05Le seul discours politique que la France tienne encore, c'est la référence européenne.
00:32:10Pour le reste, elle n'a plus rien à dire au monde.
00:32:13Donc on est accroché à l'Europe comme un bébé à son hochet, tout simplement parce qu'aujourd'hui, on ne sait pas quoi faire nous-mêmes de notre propre pays.
00:32:21Ce qui est dommage et inquiétant, et ce qui explique aussi à la fois le rejet de l'Europe et à la fois le rejet de nos propres politiques,
00:32:29qui nous semblent incarner l'impuissance et le renoncement.
00:32:32Ce qui m'a interpellée certainement, vous également, nos téléspectateurs,
00:32:35c'est qu'en parlant de ce sujet de l'immigration qui, chez nous, fracture toujours la classe politique,
00:32:40de moins en moins d'ailleurs les Français, c'est qu'ils parlent des Américains de toutes origines,
00:32:45qui en partie, et ceux qui sont partis aux États-Unis, alors ce n'est pas un sondage,
00:32:49mais quand vous interrogez vraiment des Américains venus de partout, ils vous disent « ce n'est plus possible ».
00:32:54Les clandestins qui sont entrés illégalement n'ont pas vocation à rester.
00:32:58Est-ce que ça vous paraît vraiment ? Le dire en France, ça paraît…
00:33:02Il y a un consensus, comment vous le dire autrement ?
00:33:04Les populations l'ont compris d'instant et les gouvernants, pas encore.
00:33:07Je pense que dans une démocratie, il ne doit y avoir aucune question qui doit être taboue
00:33:12et aucune question qui doit être considérée comme étant de droite, intrinsèquement de droite.
00:33:17C'est la phrase de Fabius sur Jean-Marie Le Pen qui posait les bonnes questions.
00:33:20Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise question en soi.
00:33:23La question de l'immigration est une question absolument centrale.
00:33:26Il faut qu'il y ait, dans toutes les démocraties, des débats sur la manière dont nous voulons à la fois nous représenter,
00:33:33trancher notre politique migratoire, etc.
00:33:35Et en tout cas, ils doivent exister.
00:33:37Je note que dans le cas de Donald Trump, on n'est pas dans cette logique-là.
00:33:41On est dans une logique où on a aussi un discours, depuis le tout début, de haine vis-à-vis des migrants, des exilés.
00:33:49Quand il présente sa candidature en 2015, dans le hall de la Trump Tower,
00:33:53il a cette fameuse phrase, tout le monde s'en souvient, où il dit
00:33:56« Le Mexique nous envoie des assassins, des violeurs, des tueurs, la lie de sa population. »
00:34:01On ne va pas faire la liste de toutes les phrases racistes, explicitement racistes, tenues par Donald Trump.
00:34:06On n'est pas là dans un discours consistant à dire « on va durcir l'immigration ».
00:34:10Il y a eu, si on prend l'exemple de la droite française...
00:34:12Là, hier, vous avez entendu un discours de haine ?
00:34:14Non, mais pas spécialement hier.
00:34:16Toute la trajectoire politique de Donald Trump s'est construite là-dessus.
00:34:20Dans la droite française, il y a naturellement des gens,
00:34:23par exemple Jacques Chirac en faisait partie, qui était pour une politique migratoire plus ferme,
00:34:27aujourd'hui Édouard Philippe, etc., qui ne tiennent pas des propos racistes sur les migrants.
00:34:31Non, mais bien sûr, je ne vais pas aller râper le bruit et l'odeur de Jacques Chirac.
00:34:35Oui, vous avez raison, ça c'est peut-être une erreur.
00:34:37Pardonnez-moi, même pour faire ce parcours de chaque qui avait parlé qu'il fallait un seuil de tolérance.
00:34:43Le fait qu'il y ait un président qui est tenu, qui ait construit sa carrière politique
00:34:47sur des propos explicitement racistes, misogynes, etc., je pense ça plus grave que la crise migratoire.
00:34:52Expliquez-moi comment, hier, les Noirs et les Latinos ont voté pour lui ?
00:34:57Eh bien, vous avez raison, c'est ce qu'il y a de terrible dans le populisme.
00:35:01Vous avez raison, c'est ce qu'il y a de terrible dans le populisme.
00:35:03Mais c'est terrible ce que vous dites.
00:35:05Dans une démocratie saine...
00:35:07En fait, vous ne vous rendez pas compte que quand on...
00:35:09Regardez, je vous donne un exemple dans notre pays.
00:35:11Il y a des migrants illégaux.
00:35:15Je parle vraiment des illégaux.
00:35:17Aujourd'hui, dans le cadre du pacte asile-immigration, on doit accueillir et sans aucune condition.
00:35:23C'est-à-dire qu'on doit loger, nourrir.
00:35:25Et notamment, ces personnes-là sont réparties parfois dans des villes
00:35:28où il y a déjà des populations issues de l'immigration.
00:35:31Et ces mêmes populations vous disent, ça nous pose problème.
00:35:34Parce que la surreprésentation, notamment dans le cadre de la délinquance
00:35:38ou des crimes commis en France, il y a une surreprésentation.
00:35:42Vous le savez, Madar Manak l'a dit, nous pose des problèmes parce qu'on est amalgamé.
00:35:47Je vous pose une question, Nadia.
00:35:49Vous voyez, c'est qu'on ne se met pas à la place des personnes conservées.
00:35:52Quand une candidate fait référence aux races, en réalité fait une campagne sur les différences,
00:35:58qu'elles soient raciales, communautaires, etc.
00:36:00Qui est plus raciste ?
00:36:02Est-ce que celui qui parle à la nation ?
00:36:05Kamala Harris n'était pas une bonne candidate.
00:36:07Je ne vais pas dire le contraire. Personne ne va dire le contraire.
00:36:10Il y a une remise en cause de l'idéologie qu'il y avait à la sortie de la guerre.
00:36:16On pense, comme on a été très choqués par ce qu'a fait le nazisme
00:36:21et par l'investissement sur la différence raciale,
00:36:24il y a tout un discours qui va expliquer que la rencontre des cultures
00:36:28ne peut être qu'enrichissante.
00:36:30Et que cette rencontre des cultures va faire naître une forme de mode de gestion mondiale
00:36:36de société politique mondiale apaisée, qui ne sera pas haineuse,
00:36:40qui sera dans l'échange, le partage, etc.
00:36:42Et on va tous adhérer à cette belle idée.
00:36:44Sauf que cette idée, elle s'avère fausse.
00:36:46Pourquoi elle s'avère fausse ?
00:36:48Parce qu'aujourd'hui, les représentants des puissances,
00:36:51ce sont des Erdogan, ce sont des Poutine, ce sont des Xi Jinping.
00:36:56Et donc, derrière, ils ont quoi ?
00:36:58Des états-nations ? Des états-puissances ?
00:37:00Non, ils ont des états impérialistes.
00:37:03Et ce qui revient, c'est la volonté de conquête,
00:37:06et la volonté de conquête territoriale.
00:37:08En face, les Européens ont très bien compris ça,
00:37:11et eux, ils ont...
00:37:13Vous trouvez qu'ils ont compris ?
00:37:14Les peuples ont compris.
00:37:16Mais ils ont des représentants qui sont dans le cuculapralinisme le plus parfait,
00:37:20parce qu'ils ont grandi là-dedans.
00:37:22Et qu'ils ne savent pas comment s'imposer différemment,
00:37:25parce que ce ne sont pas des politiques, ce sont des techniciens.
00:37:30Les peuples se sentent nus, ont peur,
00:37:33et du coup, ils vont chercher des gens
00:37:35qui leur paraissent capables de résister à ces fous furieux.
00:37:38Et comme aujourd'hui, ils n'ont pas la preuve
00:37:40de la capacité d'action de ces gens-là,
00:37:42ils vont investir sur leur verbe haut,
00:37:44et sur une forme de violence verbale
00:37:46dont ils espèrent qu'elle annonce une efficacité dans les actes.
00:37:50Allez-y Nathan, parce que j'ai beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:37:53Juste en un mot, je pense qu'en effet, c'est la question centrale,
00:37:55et qu'on peut faire une comparaison très intéressante
00:37:57avec l'époque de Reagan.
00:37:58Où en effet, les États-Unis étaient confrontés
00:38:01à un impérialisme particulièrement menaçant, totalitaire,
00:38:04celui de l'URSS.
00:38:06Et où en effet, Reagan a été élu pour ça.
00:38:08Parce qu'il tenait un discours extrêmement dur,
00:38:10consistant à dire qu'on va détruire l'URSS.
00:38:12Je noterai deux choses.
00:38:14C'est que Reagan, d'abord, il ne s'est jamais attaché
00:38:17à diviser la société américaine.
00:38:19Et d'ailleurs, quand il a été réélu en 1984,
00:38:21Trump a son temps à désigner des ennemis de l'intérieur.
00:38:25Mais vous n'avez pas répondu pour Kamala Harris.
00:38:28Alors que Kamala Harris s'est adressée aux communautés.
00:38:32Lui, il s'est adressé à l'ensemble de la population,
00:38:35et ils ont voté massivement pour elle.
00:38:36Chers amis, on va avancer.
00:38:37Je salue l'arrivée d'Olivier Benkemoun sur ce plateau.
00:38:39Toujours élégant.
00:38:40Je vous remercie d'être là, comme vous tous.
00:38:42D'ailleurs, nous allons parler, et on aura un autre extrait
00:38:45à venir de la filmographie incroyable, impressionnante
00:38:48et subversive de Bertrand Oblier.
00:38:52Mais tout d'abord, nous avons parlé hier,
00:38:54dans le Midi News, des politiques français qui quittent X.
00:38:57De Sandrine Rousseau, en passant par Roland Lescure,
00:38:59de Raphaël Glucksmann.
00:39:01Je ne veux pas commenter les individualités,
00:39:04mais ce qui m'intéresse, c'est quand des chercheurs du CNRS,
00:39:07c'est une instance de recherche, quand même,
00:39:09dont on attend un minimum de neutralité, je dis bien minimum,
00:39:13organisent une migration pour quitter X,
00:39:15en mettant en avant une plateforme intitulée Hello Quit X.
00:39:19Je voudrais vous proposer la réaction, ce matin,
00:39:21d'Éric Ciotti, président de l'Union des Droites pour la République,
00:39:23qui s'interroge et dénonce une utilisation
00:39:25des moyens publics, justement, pour cela.
00:39:28Écoutons-le.
00:39:30Cette application a été annoncée par des personnalités
00:39:33de gauche et d'extrême gauche, en disant,
00:39:35on va aider à quitter X.
00:39:37Pourquoi ? Parce que X, c'est un réseau de liberté
00:39:40où la pensée de gauche, le wokeisme, n'est pas dominant.
00:39:45Et donc, ça gêne.
00:39:48Ça gêne les pseudo-porteurs de ces idéologies de gauche,
00:39:53parce qu'ils revendiquent en permanence la liberté.
00:39:56Mais ce sont les premiers ennemis de la liberté.
00:39:58Les politiques ont le droit de le quitter.
00:39:59Mais ce que vous n'admettez pas, ce sont des chercheurs du CNRS.
00:40:02Ce que je n'admets pas, c'est que ces politiques de gauche disent
00:40:04qu'on s'est appuyé sur des chercheurs du CNRS
00:40:07pour mettre en place une application,
00:40:09Hello Quit X, je crois.
00:40:11Alors, est-ce que ces chercheurs ont travaillé
00:40:14dans un cadre public ?
00:40:15Je rappelle que le CNRS est financé par de l'argent public.
00:40:19Qu'est-ce qu'il y a derrière ?
00:40:21Vous savez, naïvement, je croyais que les chercheurs français
00:40:24étaient, comment dire, cherchés surtout à essayer
00:40:27d'envoyer des fusées dans l'espace, de faire progresser les sciences.
00:40:32Et voilà qu'on apprend que des chercheurs,
00:40:34pas tous les chercheurs, mais des chercheurs, Georges Fenech,
00:40:36se mobilisent contre un réseau social
00:40:38dans une association avec la gauche et l'extrême gauche.
00:40:41Est-ce qu'on a eu une réaction ou une explication du CNRS ?
00:40:44Je ne crois pas encore.
00:40:46Non, mais une dénonciation de leur part, d'une cabale contre eux.
00:40:49Voilà, donc j'aimerais bien avoir une...
00:40:52parce qu'il y a un souci réel de transparence.
00:40:55Eric Ciotti a raison, il faut que nous sachions
00:40:57comment les choses se sont mises en place,
00:40:59s'agissant de fonds publics et d'un organisme public.
00:41:03Maintenant, peut-être que le CNRS va nous dire
00:41:05mais vous savez, on est des chercheurs,
00:41:07on a besoin d'être protégés nous-mêmes des fausses nouvelles,
00:41:09des fausses informations, des fausses recherches.
00:41:11Alors, je ne sais pas comment ils vont argumenter,
00:41:13je n'en sais rien, mais en l'état actuel,
00:41:15je rejoins totalement la préoccupation d'Eric Ciotti,
00:41:18nous avons besoin d'explications et de transparence,
00:41:20et nous les attendons.
00:41:21Moi, je vous pose une question.
00:41:23Si Kamala Harris avait remporté la présidence,
00:41:25est-ce que tous ces résistants en carton seraient restés sur X ?
00:41:28Parce que X n'aurait pas changé.
00:41:29Bien sûr que non.
00:41:30En fait, ce qui est assez amusant dans cette histoire,
00:41:32c'est que le CNRS, on sait très bien d'où il parle.
00:41:35C'est-à-dire qu'on a eu déjà une autre affaire.
00:41:37Rappelez-vous, au moment où se pose la question
00:41:40de l'islamo-gauchisme dans les universités,
00:41:43on a quand même un organisme qui nous a expliqué
00:41:45qu'il n'y avait aucune enquête à faire
00:41:47parce que la notion même d'islamo-gauchisme n'existait pas.
00:41:50Alors qu'en sciences humaines, un certain nombre de sujets
00:41:53sont toujours délicats à définir.
00:41:55On commence d'ailleurs souvent par redéfinir
00:41:57toujours les sujets qu'on aborde.
00:41:59Et pourquoi est-ce que ça s'est passé comme ça ?
00:42:02Parce que justement, la personne qui dirige le CNRS
00:42:05est extrêmement militante.
00:42:07Et à l'époque, tout le monde avait pointé du doigt
00:42:10le fait que cette personnalité-là,
00:42:12confiée à cette personnalité-là,
00:42:14une enquête sur l'islamo-gauchisme était ridicule
00:42:16vu qu'elle était incarnée, en fait, cette dérive-là.
00:42:19Donc, on n'a que la poursuite de choses
00:42:22que l'on connaît depuis des années.
00:42:24La seule question, c'est où sont les autorités de tutelle ?
00:42:28On va continuer dans quelques instants
00:42:30et vous aurez l'occasion d'en revenir.
00:42:31Je voudrais simplement, évidemment,
00:42:33parce qu'Olivier était avec nous,
00:42:35revenir sur la filmographie de Bertrand Blié.
00:42:38On a cité des films qu'on connaît moins, évidemment.
00:42:40Alors, vous nous faites un test, les yeux fermés,
00:42:43on dit Les Valseuses, on dit Buff et froid,
00:42:45on dit etc. Mais préparez vos mouchoirs,
00:42:47on va voir dans quelques instants un extrait.
00:42:50C'est vrai que c'est un géant du cinéma.
00:42:52J'ai dit subversif tout à l'heure.
00:42:54Vous avez raison, parce qu'il y a beaucoup de films
00:42:57qu'il a réalisés qu'on ne ferait plus aujourd'hui.
00:43:00Les Valseuses, au moment de sa sortie en 1974,
00:43:03avaient été interdites aux moins de 18 ans.
00:43:06Mais faites un film, je ne sais pas si vous connaissez Calmos.
00:43:09C'est un film où les hommes ne veulent plus voir des femmes.
00:43:13Ils quittent, ils s'en vont.
00:43:16Ils les fuient, les femmes.
00:43:18Et donc, ils se retrouvent...
00:43:20Les néo-féministes ou les femmes ?
00:43:22Non, leurs femmes. Ils sont tellement heureux.
00:43:24Ils retrouvent la bonne chaire.
00:43:27C'est ce que raconte le film.
00:43:29Et vous faites quoi ?
00:43:31Je pense à l'inverse, ce qui peut être vrai.
00:43:34Ça ne vous fait plus comme film.
00:43:37Vous parliez de Buffet Froid.
00:43:40Buffet Froid, c'était d'un génie absolu,
00:43:43de l'humour noir, comme aimait Bertrand Blier,
00:43:47qui a été aussi un grand scénariste,
00:43:49qui a été un amoureux absolu des acteurs.
00:43:52Il a d'ailleurs fait un film qui s'appelle Les Acteurs,
00:43:54sur les doutes existentiels des acteurs.
00:43:56Vous aviez tous les acteurs, les plus grands acteurs français.
00:43:58Et c'est les acteurs qui nous manquent, quand vous regardez la filmo.
00:44:00Et les films de Bertrand Blier, c'est ça qui, à mon avis,
00:44:03manque le plus, c'est les grands acteurs qui faisaient tourner.
00:44:06Si je vous demande une scène, la fameuse scène des valseuses,
00:44:09vous pourriez la faire comme ça, de tête ?
00:44:11Vous ne voulez pas la faire, c'est différent.
00:44:13Vous ne voulez pas.
00:44:14Non, je ne pourrais pas vous la faire.
00:44:16Pourquoi vous ne pourriez pas ?
00:44:18Parce que là, dire ces propos-là aujourd'hui à la télévision,
00:44:21d'ailleurs au cinéma, ce serait...
00:44:23Alors, écoutez, le film Joël Rappel,
00:44:25c'est une question de rythme.
00:44:27Je sais que d'autres veulent se lancer.
00:44:29Mais le film en lui-même a été donc interdit dans les années 70
00:44:35pour des propos que je ne vais pas vous répéter, évidemment,
00:44:38mais en 64 exactement.
00:44:40Mais ensuite, il a été frappé d'une autre forme de hockyisme
00:44:43puisque Bertrand Blier a fait tourner Gérard Depardieu huit fois.
00:44:47C'est l'un des créateurs de Gérard Depardieu.
00:44:50Et Gérard Depardieu, c'est Blier qui le racontait
00:44:52à chaque fois qu'il l'appelait.
00:44:54Il disait, Gérard, tu l'appelles, tu lui donnes les dates,
00:44:56tu le retiens, sans poser de questions
00:44:58parce que c'était tellement génial l'écriture,
00:45:00la façon de filmer de Blier, il disait OK.
00:45:02Et à cause de ça, parce qu'il a été un révélateur de Depardieu,
00:45:06les films avec Depardieu, vous le savez,
00:45:08ont été frappés d'interdiction à la télévision.
00:45:10Et les valseuses, il n'y a pas très longtemps,
00:45:12ils devaient repasser.
00:45:13Et être déprogrammés.
00:45:14Déprogrammés.
00:45:15Effectivement.
00:45:16Alors c'est pour ça que dans quelques instants,
00:45:17on passera, on repassera.
00:45:18Et encore une fois, les valseuses, pour notre plus grand plaisir,
00:45:20merci Olivier Benquemount, restez avec nous.
00:45:22Vous avez parlé du hockyisme hier.
00:45:24Tenue de soirée.
00:45:25Tenue de soirée.
00:45:26Mais évidemment, l'offensive anti-woke,
00:45:28la révolution anti-woke de Donald Trump
00:45:30n'a laissé personne indifférent.
00:45:32Sophie Audugé va nous rejoindre,
00:45:33elle connaît bien ce sujet.
00:45:34A tout de suite, une courte pause.
00:45:39Midi News, la suite à la une de l'actualité.
00:45:41On en a parlé, le décès du réalisateur Bertrand Blier.
00:45:44On verra de nouveau quelques extraits
00:45:46des plus grands films du cinéaste.
00:45:49Donald Trump, on va en parler aussi
00:45:51avec la manière avec laquelle il a dynamité hier
00:45:54la politique de Joe Biden.
00:45:56Et aussi, Donald Trump contre le wokisme,
00:45:58sa contre-révolution anti-woke avec Sophie Audugé.
00:46:02Merci d'être là et bonjour à vous.
00:46:04Spécialiste des questions d'éducation
00:46:06avec nos invités également.
00:46:07Mais tout d'abord, il est 13h, c'est l'heure du journal.
00:46:10Rebonjour, Somaya Labidi.
00:46:12Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:46:13Direction Washington pour commencer ce journal.
00:46:16C'est là que vous vous trouvez, Nelly Denac.
00:46:18Nelly, bonjour.
00:46:19A peine investi, Donald Trump a déjà signé
00:46:21une pluie de décrets pour son retour au pouvoir.
00:46:24Et notamment en matière d'immigration,
00:46:26des décrets qui doivent entrer en vigueur aujourd'hui.
00:46:31Tout à fait, Somaya.
00:46:32Ce sera la plus grande opération d'ampleur de l'histoire.
00:46:35Ça, c'est la promesse Trump.
00:46:36Donald Trump qui a d'ailleurs choisi Chicago.
00:46:39Chicago, une ville emblématique pour cette première vague.
00:46:41Considérée d'ailleurs comme un sanctuaire
00:46:43pour des milliers d'illégaux.
00:46:45Soutenue par un maire démocrate,
00:46:46tendance Bernie Sanders.
00:46:48Ça vous dit un petit peu l'ampleur de la tâche.
00:46:51L'opération Safeguard, ça veut dire protection en français,
00:46:54débutera sous la férule d'un certain Tom Homan.
00:46:57Il est en charge des frontières et des migrations.
00:46:59Le nouveau président, le surnomme d'ailleurs
00:47:01affectueusement le Tsar des frontières, c'est vous dire.
00:47:04A charge pour lui de déployer des centaines d'agents
00:47:07d'une force dédiée, la fameuse ICE.
00:47:09Sans qu'on sache d'ailleurs s'ils vont d'abord
00:47:11s'atteler aux criminels à proprement parler
00:47:14ou bien à des kidams, à des illégaux lambda, comme on dit.
00:47:18Alors pourquoi Chicago ?
00:47:19Parce que son maire, Brandon Johnson,
00:47:21est en guerre ouverte avec Donald Trump
00:47:23depuis un certain temps déjà.
00:47:24Sa police locale par exemple ne demande pas du tout
00:47:26le statut migratoire des personnes qui sont interpellées.
00:47:29Et la police locale ne coopère en aucune manière
00:47:32avec les agents fédéraux.
00:47:34Il serait intéressant d'ailleurs de voir à quel point
00:47:36Somaya, ce sanctuaire que représente Chicago,
00:47:39deviendra in fine un laboratoire des opérations
00:47:43que Donald Trump ambitionne pour les mois à venir.
00:47:46Merci pour ce point complet Nelly.
00:47:48Merci également à Sacha Robin qui vous accompagne.
00:47:51Et puis c'est l'autre information de cette mi-journée.
00:47:53On l'a apprise ce matin après la libération
00:47:56de trois ex-otages ce week-end dans le cadre
00:47:58de l'accord de trêve négocié par le Qatar et les Etats-Unis.
00:48:01Les échanges de prisonniers entre l'Etat hébreu
00:48:04et le Hamas vont se poursuivre.
00:48:06Quatre otages israéliennes doivent être libérées ce samedi,
00:48:08annonce un dirigeant de l'organisation terroriste palestinienne.
00:48:12Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h, Sonia.
00:48:15Merci chère Somaya.
00:48:17Avec Sophie Audugé, nous sommes toujours avec Naïma Amfadel,
00:48:19avec Céline Pina, avec notre journaliste Éric Derritte-Mathen,
00:48:23Georges Fenech et Nathan Devers.
00:48:25Avant d'évoquer avec vous ce qui semble être une révolution,
00:48:29alors que Donald Trump a rappelé qu'il y avait deux genres,
00:48:31le masculin et le féminin.
00:48:33Mais le dire aujourd'hui, c'est une révolution.
00:48:37Mais les conséquences venant d'un pays qui a institutionnalisé
00:48:41parfois les dérives woke à l'université,
00:48:45dans les entreprises et dans les foyers,
00:48:47ça va faire beaucoup couler dans Cressel.
00:48:49C'est déjà le cas, mais tout d'abord.
00:48:51Avant d'en parler, je voudrais revenir un peu sur la forme.
00:48:54Le décorum américain avec tout le fast lié à la puissance aussi américaine
00:48:59et un couple, les Trumps, Donald et Melania,
00:49:01hier, la danse, l'image projetée au monde.
00:49:03Regardez.
00:49:10Alléluia
00:49:16Glory Glory
00:49:21Alléluia
00:49:28Glory Glory
00:49:31Alléluia
00:49:37Glory Glory
00:49:43Alléluia
00:49:49Please welcome Vice President J.E. Vance,
00:49:52accompanied by Second Lady Usha Vance.
00:49:55Alors c'est incroyable parce que j'ai scruté vos réactions.
00:49:58On est fascinés.
00:50:00Alors, sauf Nathan Devert.
00:50:02Nathan n'est pas fasciné, mais je voyais des étoiles dans les yeux.
00:50:06C'est très américain.
00:50:08C'est un décorum.
00:50:10Je ne rentre pas dans l'histoire du couple,
00:50:13mais l'image projetée, c'est glamour, c'est les Etats-Unis.
00:50:17Ça peut paraître aussi un peu ridicule.
00:50:20Moi, j'adore de tous les films américains,
00:50:22mais c'est un peu rêvé parfois.
00:50:24Mais en fait, on a du mal.
00:50:26Dans le film américain, vous avez toujours cette séquence
00:50:29où vous avez deux personnes qui dansent tout seuls dans une pièce.
00:50:32Ça m'a toujours sidéré.
00:50:34Donc là, je suis aussi sidérée.
00:50:36Je ne vois pas tellement.
00:50:37Mais bon, je ne comprends pas.
00:50:38En fait, je ne comprends pas.
00:50:39Je n'arrive pas à lire l'image.
00:50:41Souvent, on commente les tenues de la femme en France
00:50:44du président Emmanuel Macron.
00:50:46On peut aussi parfois commenter quand même le chic de Melania Trump.
00:50:52La robe est superbe.
00:50:53Par exemple.
00:50:54Mais l'intérêt de cette danse…
00:50:55Écoutez, la forme rejoint le fond.
00:50:57Vous le savez mieux que moi, monsieur le philosophe.
00:50:59Vous êtes en philosophie, non ?
00:51:00Oui.
00:51:01Mais moi, la cérémonie d'investiture du président,
00:51:04je trouve que…
00:51:05Au contraire, c'est intéressant parce que c'est un moment vraiment religieux.
00:51:08Pas tellement le bal où le couple présidentiel danse,
00:51:11mais le moment lui-même.
00:51:13Les trompettes qui annoncent l'arrivée des gens.
00:51:15Tous les anciens présidents qui arrivent les uns après les autres
00:51:18comme des dignitaires, presque comme des prêtres.
00:51:21Cette élite qui est rassemblée sur les terrasses du Capitole
00:51:24et qui parle au peuple.
00:51:25Le fait de jurer sur la Bible
00:51:27ou sur un texte tenu pour aussi sacrer que la Bible.
00:51:29Tout ça, évidemment, prouve bien que les États-Unis
00:51:32sont un pays fondamentalement religieux
00:51:34et qu'il y a un rapport religieux avec la politique.
00:51:36Et c'est très intéressant à décoder, en dehors de Donald Trump en particulier.
00:51:39Même s'il y a eu des paroles blasphématoires,
00:51:41mais je veux dire politiquement,
00:51:42c'est-à-dire ce qu'a dit Donald Trump avec Joe Biden assis à côté.
00:51:45À un moment quand même, pas beaucoup de monde ne l'a relevé,
00:51:49il a parlé de traîtrise.
00:51:50De traîtrise de l'administration.
00:51:52Quand même, autant de bombes envoyées à la figure
00:51:54de celui qui est juste assis derrière.
00:51:56Je peux rebondir sur ce qu'il a dit ?
00:51:58Bien sûr.
00:51:59C'est quelque chose qui me touche vraiment.
00:52:02J'étais assez sidéré hier.
00:52:04Ce n'est pas uniquement une intronisation à caractère religieux,
00:52:09avec le religieux derrière.
00:52:10C'était plus que ça avec Trump.
00:52:12Trump a dit quelque chose dont personne ne commente.
00:52:15Et moi, je trouve que c'est quelque chose qu'il faut quand même écouter.
00:52:18Il a dit, c'est Dieu qui m'a envoyé.
00:52:20Il m'a sauvé pour que je sauve les États-Unis,
00:52:24donc je sauve le monde.
00:52:25Donc, il a une mission divine.
00:52:27Ce n'est pas une mission démocratique.
00:52:30Quand vous êtes investi ou auto-investi de Dieu,
00:52:35on n'est plus sur le même registre.
00:52:37On est dans du théologico-politique.
00:52:39Attention, ça peut aller très, très loin.
00:52:42Et si, pardonnez-moi, ma chère, je veux dire,
00:52:46souvenez-vous, il n'est pas le premier président des États-Unis à faire ça.
00:52:49Moi, je me souviens de George W. Bush.
00:52:53George W. Bush, quand il prépare ses soldats à envahir l'Irak,
00:52:56c'est au nom d'une idéologie à l'action après le 11 septembre.
00:53:00C'est la croisade et il déclenche la guerre en Irak.
00:53:03Donc, moi, je crois qu'on est passé un peu vite là-dessus
00:53:06sur le fait qu'il ait dit Dieu m'a sauvé pour que je sauve les États-Unis.
00:53:11Ça, ça va beaucoup plus loin que le simple fait que Dieu nous protège.
00:53:15Neymar, nos téléspectateurs le savent.
00:53:16C'est parce que la balle n'a même pas à lui affroler.
00:53:19Mais qu'ils le disent.
00:53:20C'est bien, j'explique le contexte.
00:53:22Qu'ils se prétendent être envoyés de Dieu, une sorte de prophète,
00:53:26une sorte de messie, ça prend une tournure.
00:53:28Non, mais il peut y avoir des responsables politiques qui s'y voient,
00:53:30qui s'y croient, qui pensent avoir un destin.
00:53:32Mais qu'ils le disent pas comme ça.
00:53:33Non, il y a un problème, c'est que quand vous regardez QAnon,
00:53:36ce que disait QAnon à l'époque, qui était quand même des complotistes fous furieux,
00:53:40c'était cette même logique.
00:53:42Là, on est dans la plus grande puissance et démocratie, là, quand même.
00:53:46Il est arrivé avec le soutien populaire.
00:53:48C'est un rapport, à mon avis, à la religion que nous n'avons plus nous-mêmes.
00:53:53On ne le comprend même plus.
00:53:55Non, mais on n'ose même pas, je veux dire, avoir des...
00:54:00Oui, mais regardez le bouquin, il y a écrit « In God with Christ ».
00:54:03Oui, mais c'est ça, ils sont complètement abriqués.
00:54:05Et c'est vrai que je pense plus que c'est dans l'inverse.
00:54:07Mais surtout qu'il a dit que s'il est investi par Dieu, il a dit qu'il n'y aura pas de guerre.
00:54:12Une phrase.
00:54:13Qu'avec lui, il n'y aura pas la guerre.
00:54:16Une phrase qui évoque deux genres, masculin et féminin.
00:54:18Une phrase qui vient annoncer la couleur face aux théories du genre dans un pays.
00:54:22Les Etats-Unis, en rappelant-le, le wokeisme a pris des proportions incroyables.
00:54:26On saurait dire qu'il est né aux Etats-Unis.
00:54:28Et peut-être, comme nous avons toujours un train de retard,
00:54:31que nous aurons cette contre-révolution, je ne sais pas.
00:54:33Regardez le sujet préparé par nos équipes et votre analyse juste après.
00:54:37La politique du gouvernement des Etats-Unis sera la suivante.
00:54:40Il n'y a que deux genres.
00:54:42Hommes.
00:54:43Femmes.
00:54:44C'est par ces mots que le 47e président des Etats-Unis a confirmé,
00:54:49comme évoqué tout au long de sa campagne, sa volonté de lutter contre les minorités sexuelles.
00:54:55En 2019, l'administration de Donald Trump avait déjà proposé de définir le sexe
00:55:01comme étant immuable et déterminé à la naissance.
00:55:04Le nouveau président américain compte bien mettre à exécution un certain nombre de mesures.
00:55:09Parmi elles, la suppression du genre X pour les personnes se reconnaissant comme non-binaires
00:55:15sur les documents officiels du gouvernement, y compris les passeports et les visas.
00:55:20Les athlètes transgenres seront également interdits de compétitions sportives féminines.
00:55:25Enfin, ce même décret prévoit l'élimination de toute initiative visant à promouvoir l'inclusion
00:55:31des personnes transgenres, notamment au sein des écoles et programmes financés par le gouvernement.
00:55:37Aux Etats-Unis, environ 1,6 million de personnes s'identifiant comme transgenres
00:55:42devraient être concernées par ces mesures.
00:55:45Donald Trump a donc constaté qu'il y a deux genres, masculin et féminin.
00:55:49Sophie Audugé, vous êtes homme ou femme.
00:55:51Alors quand vous le dites, vous êtes accusée souvent de transphobie.
00:55:54Ce qui est incroyable, c'est que dire une telle évidence relève aujourd'hui d'une révolution.
00:55:59Expliquez-nous.
00:56:00Ce qui est surtout incroyable, qui aurait pu penser, il n'y a ne serait-ce que dix ans,
00:56:04que le président des Etats-Unis, au moment de son investiture,
00:56:08dans les premières minutes de son discours officiel, rappellerait une telle réalité scientifique
00:56:14aussi élémentaire qu'il y a de sexe biologique pour le mammifère.
00:56:18Je veux dire, ça c'est quand même quelque chose qui nous interroge.
00:56:21Et c'est vrai qu'au-delà de la guerre qu'il déclare contre le wokeisme,
00:56:26il me semble qu'il déclare une guerre beaucoup plus frontale,
00:56:31qui est une guerre des milliardaires aux Etats-Unis.
00:56:34Parce qu'en réalité, à la fois Trump a rassemblé des milliardaires,
00:56:40ceux des GAFAM, ceux qui veulent conquérir l'espace,
00:56:44ceux qui sont sur le développement de l'intelligence artificielle,
00:56:48et ils sont en guerre officielle, idéologique, anthropologique,
00:56:54avec les milliardaires qui ont construit toute l'idéologie transactiviste
00:56:58et qui, eux, développent avec des liens très importants
00:57:01avec le milieu biomédical et technomédical des Etats-Unis,
00:57:06qui ont complètement créé de toute pièce l'idéologie transhumaniste, transactiviste,
00:57:13la transaffirmation du genre, notamment en ciblant les enfants.
00:57:18Il faut bien avoir en tête que Joe Biden, notamment,
00:57:22est financé par des fondations qui sont portées par ces très puissants
00:57:27milliardaires américains qui ont commencé il y a plus de 40 ans.
00:57:30Lui-même est financé et reçoit des dons.
00:57:32La fondation Biden reçoit des dons par l'ensemble des fondations,
00:57:37des ONG, des organisations qui ont été développées
00:57:41par tout un réseau de milliardaires.
00:57:43Au départ, des hommes transidentifiés femmes,
00:57:49qui sont notamment Martine Rosblatt,
00:57:53qu'on connaisse qui est née Martin,
00:57:55et Jennifer Pritzker, qui est née James Pritzker,
00:57:59qui est l'héritier des hôtels Hyatt, avec son cousin, un gouverneur,
00:58:02qui ont infiltré des millions de dollars,
00:58:05des centaines de millions de dollars dans les universités américaines
00:58:08pour créer, il y a plus de 20-30 ans, des chaires de recherche sur le genre
00:58:13pour s'opposer à la binarité du sexe, etc.
00:58:15Et ça, ça a infiltré le monde entier.
00:58:17Ça a infiltré le monde entier avec des hommes qui sont pharaoniques
00:58:20qui ont été rejoints ensuite par d'autres milliardaires associés,
00:58:23qui étaient plutôt des milliardaires du réseau gay de la période SIDA,
00:58:28qui avaient créé une structure pour lutter et accompagner
00:58:32les homosexuels victimes du SIDA, du virus,
00:58:36mais qui, au bout d'un moment, n'avaient plus autant de missions,
00:58:39mais ils avaient l'infrastructure.
00:58:41Et donc, là, a été diffusé vraiment des millions,
00:58:45voire des milliards de dollars qui ont infiltré toutes les organisations,
00:58:49notamment l'Organisation mondiale de la santé.
00:58:51Ce n'est pas du tout anecdotique.
00:58:53Si Donald Trump a dit qu'il allait sortir de l'OMS
00:58:56et qu'il a dit qu'il allait réintégrer les personnes de l'armée, etc.,
00:59:03qui avaient refusé de se vacciner.
00:59:05Il y a un combat idéologique profond, anthropologique,
00:59:09de milliardaires contre les milliardaires, dont la...
00:59:12L'idéologie et business aussi, alors, les deux ensemble, oui.
00:59:15Absolument.
00:59:16C'est un constat à l'exposition.
00:59:17Sur le transactivisme et le transhumanisme,
00:59:19le business va avec ces milliardaires,
00:59:21parce qu'ils sont tous soit héritiers,
00:59:24soit créateurs de l'industrie biomédicale du transhumanisme.
00:59:28Il est vrai qu'en disant le pré-santé,
00:59:33mais là, véritablement, vous nous présentez une architecture,
00:59:35une véritable guerre.
00:59:36Ça va être une bataille à coups de milliards.
00:59:39Oui, mais le concept, par exemple, si vous voulez,
00:59:42de droit sexuel qui a été porté par l'OMS
00:59:44est né de toutes pièces.
00:59:45Les droits sexuels appliqués aux enfants, ça n'a aucun sens.
00:59:47Le concept même d'enfant trans, c'est un concept qui n'existait pas.
00:59:51C'est important ce que vous dites.
00:59:52Vous parlez des enfants et vous faites toujours la différence,
00:59:54et on le fait, avec les souffrances de certains adultes.
00:59:57Mais bien sûr, bien sûr.
00:59:58Ce n'est pas notre sujet ici.
00:59:59Non, non, bien sûr.
01:00:00La question porte sur la manipulation idéologique
01:00:05qui a dépathologisé ce qui était une souffrance profonde
01:00:09d'un très faible nom d'enfant
01:00:11qu'on a caractérisé comme dysphorique
01:00:14avec une conception idéologique
01:00:17qui est passée par tout un réseau universitaire
01:00:20de pseudo-études sociales
01:00:23qui ont infiltré et quand même convaincu l'opinion publique.
01:00:26Et c'est à cela qu'il vient de déclarer la guerre.
01:00:32En rappelant ce qui, quand vous êtes un observateur lambda,
01:00:35vous dites, d'accord, oui, bien sûr qu'il n'y a que deux sexes.
01:00:39On peut changer son apparence.
01:00:41On n'en reste pas moins un homme ou une femme.
01:00:42D'ailleurs, ceux qui changent de sexe
01:00:44affirment, moi, je suis né homme ou femme et je ne me sens plus.
01:00:47Donc, c'est bien la preuve qu'au départ, il y a quand même...
01:00:50Oui, mais s'ils ont un accident, s'ils sont hospitalisés,
01:00:52on va faire un prélèvement.
01:00:53Leur cellule va dire s'ils sont hommes ou femmes
01:00:55et en fonction de ça, on va savoir
01:00:56s'ils peuvent être sujets à des pathologies plus que d'autres.
01:00:59Tout à fait.
01:01:00J'ai écouté Charlotte Dornalas ce matin chez Pascal Praud
01:01:02qui avait dit, malheureusement,
01:01:04quand vous rentrez dans un hôpital
01:01:06et que vous avez un cancer de la prostate,
01:01:08on sait dans quel...
01:01:11Il y a des études maintenant qui sont beaucoup plus scientifiques
01:01:13et qui démontrent ça.
01:01:15Et ce qui est important aussi, je pense qu'il faut ajouter,
01:01:17c'est que quand Donald Trump, hier,
01:01:19prononce cette guerre,
01:01:21il le fait avec quelque chose
01:01:23qui est très différent des autres,
01:01:25c'est qu'il le fait avec la puissance du suffrage universel.
01:01:27C'est-à-dire qu'il était élu.
01:01:29Les autres n'ont jamais été élus, ont avancé masqués.
01:01:31Mais il faut savoir qu'ils ont investi des sommes,
01:01:33donc je le disais, absolument gigantesques,
01:01:35dans l'éducation, dans les médias, dans la politique.
01:01:38Donc c'est normal qu'aujourd'hui,
01:01:40il y ait tout le petit peuple médiatique français
01:01:42qui panique, parce que derrière
01:01:44toutes ces organisations, même en France,
01:01:46ce sont ces milliardaires-là
01:01:48qui injectent de l'argent pour porter ces idées-là
01:01:50en Europe, en France,
01:01:52que ce soit à l'ONU ou à l'OMS.
01:01:54Tout ça, c'est complètement identifié.
01:01:56Il y a d'ailleurs un documentaire qui va bientôt sortir
01:01:58de Sophie Robert
01:02:00qui présentera justement...
01:02:02Mais quand on touche à ça,
01:02:04qui est quand même l'essence de l'humain,
01:02:06il y a eu quand même l'éloge de l'auto-engendrement.
01:02:08C'est vraiment parce que parfois,
01:02:10le mot civilisation est utilisé à tort.
01:02:12C'est une guerre civilisationnelle
01:02:14qui est en cours là.
01:02:16La question aussi, ça peut paraître un petit sujet,
01:02:18mais des femmes et des filles transgenres
01:02:20dans les compétitions sportives
01:02:22se posent à la compétition
01:02:24où elles gagnent, je ne dis pas toujours,
01:02:26je ne sais pas, mais souvent.
01:02:28Certaines femmes,
01:02:30certaines femmes sportives,
01:02:32estiment qu'il y a une distorsion.
01:02:34Il y a une vraie distorsion,
01:02:36parce que ce qu'explique la science,
01:02:38c'est que la différence en termes de musculation,
01:02:40donc d'acquisition de poids,
01:02:42de masse, etc.,
01:02:44elle se fait quand vous êtes très jeune.
01:02:46Et donc ces différenciations
01:02:48qui sont liées au sexe,
01:02:50même quand vous prenez des hormones
01:02:52une fois devenues adultes,
01:02:54il n'empêche que vous avez à la base
01:02:56une morphologie qui est différente.
01:02:58Et donc il y a une vraie...
01:03:00j'allais dire une vraie injustice
01:03:02à faire concourir ces gens-là
01:03:04dans les catégories femmes.
01:03:06Et ça dit bien la réalité,
01:03:08c'est-à-dire vous pouvez changer votre apparence,
01:03:10vous ne pouvez pas changer ce que vous êtes.
01:03:12Donc ce qui est vraiment très violent
01:03:14dans cette idéologie-là,
01:03:16c'est qu'on fait croire aux gens
01:03:18qu'ils vont se réinventer
01:03:20et en fait on ne les met qu'en situation
01:03:22d'échec plus, plus, plus,
01:03:24puisqu'on leur a donné tous les moyens
01:03:26de se réinventer et qu'à la fin
01:03:28ils échoueront quand même.
01:03:30On commence à avoir les premiers détransitionneurs
01:03:32et on se rend compte de deux choses.
01:03:34Ça fonctionne comme une secte,
01:03:36c'est-à-dire une fois que vous êtes dans la secte,
01:03:38si jamais vous vous rendez compte que vous avez fait une erreur
01:03:40et que vous voulez arrêter, on vous dit
01:03:42mais tu es en train de tuer l'avenir
01:03:44des autres personnes qui ont envie de faire...
01:03:46Mais qui dit cela ?
01:03:48Les organisations trans
01:03:50s'emparent
01:03:52de ces gens en souffrance
01:03:54et en général les mettent
01:03:56dans des situations d'échec extrêmement fortes.
01:03:58Donc toutes ces réalités-là
01:04:00sont liées au nom du militantisme.
01:04:02C'est plutôt bien
01:04:04que ces folies s'arrêtent.
01:04:06La question qui peut y avoir derrière
01:04:08c'est le retour
01:04:10quand même d'une forme d'intolérance.
01:04:12C'est-à-dire que
01:04:14c'est très bien de dire
01:04:16il n'y a que deux sectes...
01:04:18Vous craignez que le vent du balancier aille trop loin ?
01:04:20Ce que je crains, c'est que quelque part
01:04:22on s'est aussi rendu compte que derrière les gens
01:04:24qui avancent là-dessus de façon très idéologique
01:04:26il peut y avoir aussi
01:04:28des remises en cause
01:04:30de la liberté sexuelle,
01:04:32des remises en cause d'un certain nombre de choses.
01:04:34Je ne parle pas des gens raisonnables.
01:04:36Je parle des fous furieux
01:04:38derrière qui utilisent ce retour
01:04:40de balancier pour aller vers...
01:04:42Je vais vous dire, nous n'en sommes pas là.
01:04:44Pour l'instant le balancier est tellement...
01:04:46J'ai vu quelques reportages
01:04:48aux Etats-Unis justement
01:04:50quand il y a eu la préparation de la campagne
01:04:52de familles, là on parle des enfants,
01:04:54mais une souffrance,
01:04:56une souffrance, ce n'est pas possible.
01:04:58Ils veulent détransitionner,
01:05:00ce n'est pas possible.
01:05:02Où est le repère ?
01:05:04La marche arrière, c'est trop tard.
01:05:06Quand vous avez été mutilés...
01:05:08Les parents pivent justement en appelé.
01:05:10Trump n'était pas élu, mais un retour du bon sens.
01:05:12Je ne sais pas si le mot est adapté.
01:05:14Mais je trouve que rappeler simplement
01:05:16ces deux genres, c'est le retour à la base,
01:05:18au commun, je ne sais pas...
01:05:20Ce qu'il faut aussi voir,
01:05:22dans cette évolution
01:05:24transhumaniste,
01:05:26qui a plus de 20 ans aux Etats-Unis,
01:05:28notamment
01:05:30avec des
01:05:32programmes télévisuels
01:05:34où on suivait,
01:05:36je ne sais plus comment ça s'appelle,
01:05:38qui va transitionner
01:05:40toute petite.
01:05:42Le chirurgien
01:05:44transgenre,
01:05:46qui était la personne la plus compétente
01:05:48en la matière aux Etats-Unis,
01:05:50a déclaré,
01:05:52il y a quelques années, qu'elle regrettait,
01:05:54qu'elle considérait qu'il ne fallait rien faire sur les enfants.
01:05:56C'est-à-dire qu'on est aussi face
01:05:58à des gens qui ont considéré s'être
01:06:00trompés, qui étaient les premiers concernés
01:06:02et qui à un moment ont pris des positions
01:06:04pour dire qu'il faut qu'on arrête le massacre,
01:06:06parce qu'on ne sait pas ce qu'on fait.
01:06:08Quand on est un adulte, c'est autre chose.
01:06:10Et la plupart des adultes
01:06:12sur lesquels se sont basés
01:06:14tous ces systèmes-là,
01:06:16sont des hommes
01:06:18qui ont eu une vie d'homme,
01:06:20qui souvent étaient socialement très intégrés,
01:06:22plutôt fortunés,
01:06:24et qui ont transitionné après avoir eux-mêmes
01:06:26fondé un foyer et eu des enfants.
01:06:28C'est-à-dire que la transition
01:06:30qu'ils ont faite, ils l'ont faite en parfaite
01:06:32conscience des conséquences
01:06:34pour leur vie à la fois intime
01:06:36et sans remettre en question quelque chose
01:06:38qu'ils ne connaissaient pas et qu'ils ne pouvaient pas connaître
01:06:40parce qu'ils n'y avaient pas expérimenté.
01:06:42Par ailleurs, d'un point de vue développemental,
01:06:44c'est des choses qu'on a beaucoup étudiées maintenant,
01:06:46c'est-à-dire que la capacité
01:06:48de prendre une décision éclairée
01:06:50sur son avenir, ce qu'on appelle
01:06:52le discernement, ne s'acquiert
01:06:54qu'entre 20 et 25 ans
01:06:56pour des questions développementales.
01:06:58D'où les effets destructeurs sur les enfants.
01:07:00Je rappelle quand même que ce n'est pas notre cas
01:07:02en France.
01:07:04C'est-à-dire ?
01:07:06C'est-à-dire ?
01:07:08Non, non, non. Il y a des enfants
01:07:10qui ont transitionné en France.
01:07:12On a administré des premières de puberté à des enfants moins de 14 ans.
01:07:14Et on a fait des premières mastectomies en France
01:07:16à des jeunes filles qui n'avaient pas 14 ans.
01:07:18Donc il faut être sérieux quand même.
01:07:20La haute autorité, ce qu'elle voulait, c'est un service public.
01:07:22Attendez, vous êtes en train de dire
01:07:24qu'il y a des institutions en France
01:07:26qui poussent à ça pour les enfants ?
01:07:28Il y a des institutions qui poussent.
01:07:30C'est différent. Ma question, c'est...
01:07:32Un des co-présidents qui a donné l'avis
01:07:34de la HAS positive pour le transitionnement...
01:07:36C'est un avis ?
01:07:38Oui, mais un des co-présidents
01:07:40est un chirurgien lyonnais
01:07:42qui est très connu et qu'on appelle
01:07:44le pape de la transition.
01:07:46Non, mais si vous voulez, quand vous avez des listes d'attente
01:07:48pour des mastectomies pour des mineurs,
01:07:50c'est qu'à un moment, si vous voulez, on en fait.
01:07:52Des listes d'attente ?
01:07:54Bien sûr, mais bien sûr, c'est entre un an et deux ans
01:07:56actuellement dans des hôpitaux publics.
01:07:58Il faut quand même être clair. On parle de mineurs.
01:08:00Donc si vous voulez, non, c'est pas...
01:08:02C'est pas interdit en France. Moi, j'ai entendu
01:08:04Pascal Praud le dire ça hier soir. C'est pas vrai.
01:08:06Alors, ce qui est interdit en France...
01:08:08Je vous permets d'insister parce que vous connaissez le sujet.
01:08:10C'est une réalité aujourd'hui.
01:08:12Vous avez une loi qui doit dater, tu me diras,
01:08:14Céline de 31 janvier 2021, peut-être.
01:08:16Dans Transmania, Marguerite Scherl et Dora Mouton en parlent, d'ailleurs.
01:08:20La loi qui a mis au même niveau
01:08:22les thérapies de conversion
01:08:24et l'identité de genre,
01:08:26ce qui est une aberration.
01:08:28Ça, par exemple, c'est le mouvement idéologique venu des Etats-Unis
01:08:30qui a mis en place un processus
01:08:32de lobbying qui est formellement
01:08:34écrit dans un document qui s'appelle
01:08:36le rapport Dunton's-Iglio qui dit exactement
01:08:38comment il faut infiltrer
01:08:40les politiciens jeunes
01:08:42pour qu'ils fassent des lois qui sont favorables
01:08:44à la transition de genre
01:08:46chez les mineurs. Le titre du rapport, c'est
01:08:48« Et les mineurs ? »
01:08:50Et donc, dans ce rapport,
01:08:52il est clairement dit qu'il faut associer
01:08:54une loi qui a le soutien
01:08:56de l'opinion publique, c'est-à-dire
01:08:58les thérapies de conversion, à l'idéologie du genre.
01:09:00Ce qui fait que depuis 2021,
01:09:02si vous êtes psychologue
01:09:04ou psychanalyste ou pédopsychiatre,
01:09:06vous recevez une jeune fille qui vous dit « Je ne me sens pas bien. »
01:09:08Ah, vous êtes autorisée ?
01:09:10Et je pense que je suis un garçon.
01:09:12Vous êtes autorisée ?
01:09:14Vous ne pouvez pas lui dire, Sonia.
01:09:16Est-ce que tu ne veux pas qu'on discute un petit peu ?
01:09:18Parce que peut-être que tu n'es pas bien, peut-être que tu as une dysmorphophobie,
01:09:20peut-être que tu as une souffrance
01:09:22de sexuation pubertaire, peut-être que
01:09:24l'entrée dans la sexualité te fait peur, peut-être que t'as un problème
01:09:26avec ton corps. Vous n'avez pas le droit de lui dire,
01:09:28vous n'avez pas le droit de mettre en question
01:09:30son autodétermination
01:09:32qu'elle a elle-même.
01:09:34On va réagir. Je vous propose,
01:09:36puisqu'on a tant de verres, on a envie de vous écouter
01:09:38tous sur ce sujet.
01:09:40Est-ce que vous êtes d'accord ? On marque une pause
01:09:42et on revient ? Allons-y.
01:09:48Merci d'être avec nous et merci surtout
01:09:50d'écouter et de suivre nos invités.
01:09:52Avant de reprendre le débat,
01:09:54le rappel des titres avec vous,
01:09:56Somaya Labidi. On l'a appris il y a
01:09:58quelques minutes, Sonia, le réalisateur français
01:10:00Bertrand Blier est mort à l'âge de 85 ans.
01:10:02Le cinéaste était connu
01:10:04notamment pour les films Tenue de soirée,
01:10:06Les valseuses ou encore
01:10:08La femme de mon pote.
01:10:10C'est la mauvaise surprise de ce début d'année.
01:10:12Le prix du carburant repart à la hausse.
01:10:14Le sans-plomb 95 est passé
01:10:16à 1,77 € le litre,
01:10:18tandis que le gazol est à 1,72 €.
01:10:20Une tendance qui inquiète
01:10:22les automobilistes et qui leur fait craindre
01:10:24de nouvelles augmentations dans les mois à venir.
01:10:26Et puis après la libération
01:10:28de trois ex détenues ce week-end
01:10:30dans le cadre de l'accord de Trèves
01:10:32négocié par le Qatar et les Etats-Unis,
01:10:34les échanges de prisonniers entre l'Etat hébreu
01:10:36et le Hamas vont se poursuivre.
01:10:38Quatre otages israéliennes doivent être libérées
01:10:40ce samedi, annonce un dirigeant
01:10:42de l'organisation terroriste palestinienne.
01:10:44Merci chère Somaya.
01:10:46Dans quelques instants, on va évoquer
01:10:48ce dont on a parlé tout à l'heure, le CNRS.
01:10:50Des chercheurs du CNRS
01:10:52et qui veulent faire quitter
01:10:54en masse le réseau social X.
01:10:56Je précise sur le sujet
01:10:58qu'on vient de parler et qui fait beaucoup réagir.
01:11:00Effectivement, il n'y a pas d'encadrement
01:11:02en France et que quand
01:11:04un enfant en souffrance,
01:11:06en transition... Est-ce que déjà dire
01:11:08en transition c'est tomber dans l'idéologie ?
01:11:10Je ne sais pas. Mais il vient
01:11:12se plaindre et finalement dire que c'est ça
01:11:14ou le pire pour lui.
01:11:16Eh bien, le praticien peut...
01:11:18Pratiquer ?
01:11:20Bien sûr.
01:11:22On délivre en France des hormones
01:11:24des bloqueurs de puberté.
01:11:26En France, les bloqueurs de puberté,
01:11:28c'est avant la puberté.
01:11:30On est dans des enfants petits.
01:11:32Et puis, on distribue
01:11:34aussi des hormones contraires
01:11:36pour changer
01:11:38le physique d'une jeune fille
01:11:40en garçon, pour avoir
01:11:42des cariotypes
01:11:44garçons physiques.
01:11:46Voilà.
01:11:48On n'a pas
01:11:50l'intériorité en France des Etats-Unis.
01:11:52On n'a pas les chiffres aujourd'hui
01:11:54qui vont nous dire qu'il faut arrêter
01:11:56le massacre. Mais les autres pays les ont.
01:11:58Je vais vous dire, en tant que maman,
01:12:00en tant que psychologue, en tant que médecin,
01:12:02vous qui nous regardez, moi je me pose une question
01:12:04dans le secret d'un cabinet,
01:12:06qu'un mineur arrive
01:12:08en souffrance, forcément, parce que...
01:12:10ressenti, réel,
01:12:12je ne sais pas.
01:12:14Qu'est-ce que vous faites ?
01:12:16On ne peut plus rien faire puisque ce qui a été
01:12:18construit, et c'est là où c'est intéressant,
01:12:20c'est que comme vous avez dépathologisé
01:12:22l'envie de
01:12:24changer le sexe. Alors quand même, quelqu'un qui arrive
01:12:26en disant, qui est homme,
01:12:28femme, et qui arrive en disant
01:12:30je me sens mal dans mon corps, je veux
01:12:32être quelqu'un d'autre, normalement c'est la base
01:12:34pour une prise en charge psychologique.
01:12:36Ça veut dire que la personne est en grande
01:12:38souffrance, ne va pas bien.
01:12:40Or, on vous interdit cette prise en charge
01:12:42psychologique, puisque c'est assimilé
01:12:44à une thérapie de conversion,
01:12:46à un essai d'empêcher l'enfant
01:12:48de donner son désir et d'aller jusqu'au bout de son désir.
01:12:50Donc la seule issue,
01:12:52c'est l'opération. C'est ça
01:12:54qui est complètement dingue, c'est-à-dire qu'on
01:12:56construit un système pervers
01:12:58qui, au lieu de prendre en charge
01:13:00la souffrance, l'admit,
01:13:02et dit mais non, il y a une solution miracle,
01:13:04le changement de sexe.
01:13:06Or, ça ne peut pas fonctionner parce qu'en fait,
01:13:08la problématique de l'enfant n'est pas
01:13:10de changer de sexe.
01:13:12Il y a plusieurs choses. Je crois déjà que
01:13:14quand vous disiez tout à l'heure
01:13:16que Donald Trump, son sujet, c'était
01:13:18les enfants et pas les adultes, etc.
01:13:20Je ne crois pas qu'on puisse faire
01:13:22cette distinction, puisque lui-même, quand il dit par exemple
01:13:24qu'il veut exclure les personnes trans de l'armée,
01:13:26je ne crois pas qu'on parle d'enfants
01:13:28de 10 ans. On parle de gens qui sont adultes
01:13:30et qui sont stigmatisés comme tels
01:13:32par Donald Trump. Je crois
01:13:34que derrière, l'obsession
01:13:36qu'il y a sur la question
01:13:38trans, ça cache une sorte d'affrontement
01:13:40même pas idéologique, philosophique
01:13:42sur deux représentations complètement
01:13:44différentes de la vie. L'une
01:13:46qui est le réductionnisme biologique,
01:13:48estimant qu'un individu,
01:13:50si vous voulez,
01:13:52est mu par
01:13:54des racines biologiques qu'il ne peut pas dépasser.
01:13:56Ce qui d'ailleurs, je pose entre parenthèses,
01:13:58ce serait un peu long à expliquer, mais d'un point de vue
01:14:00biologique, est tout à fait contestable, parce que
01:14:02le principe même de la biologie, c'est que la vie
01:14:04elle-même est mue par
01:14:06un concept qui s'appelle l'émergence
01:14:08et que donc elle passe son temps à se dépasser toute seule.
01:14:10Mais peu importe. Et une autre
01:14:12conception, qui est la conception,
01:14:14on pourrait dire existentialiste,
01:14:16humaniste, où un individu
01:14:18est précisément celui qui va
01:14:20être l'auteur, l'inventeur,
01:14:22le fondement
01:14:24de sa propre existence.
01:14:26Il va s'auto-engendrer.
01:14:28Pas forcément s'auto-engendrer, mais en tout cas
01:14:30pouvoir, à partir de ce qu'il est,
01:14:32personne n'a choisi sa naissance,
01:14:34pouvoir la dépasser. Et je crois que c'est ça fondamentalement
01:14:36qui suscite une telle haine
01:14:38et une telle colère et une telle
01:14:40contre l'identité trans.
01:14:42Vous voyez de la colère,
01:14:44de la haine ?
01:14:46Pourquoi on vire les personnes trans de l'armée ?
01:14:48Faut pas non plus trop instrumentaliser
01:14:50le débat.
01:14:52Ce que vous dites est
01:14:54scientifiquement vrai. D'ailleurs,
01:14:56biologiquement, on constate
01:14:58des taux d'hormones
01:15:00variants
01:15:02entre des femmes et des hommes,
01:15:04ce qu'on a traduit par une plus forte
01:15:06masculinité ou féminité.
01:15:08C'est pas le sujet.
01:15:10Personne renie ça, personne ne dit
01:15:12le contraire de ça.
01:15:14Ce que l'on dit aujourd'hui,
01:15:16c'est que des milliardaires qui avaient des intérêts
01:15:18personnels,
01:15:20a créé un système idéologique
01:15:22qui fasse penser que le transhumanisme
01:15:24devait être banalisé,
01:15:26qui ont construit des empires
01:15:28pharmaceutiques
01:15:30et de chirurgie de transition
01:15:32pour
01:15:34faire de l'argent et infiltrer
01:15:36l'ensemble des organisations mondiales
01:15:38de manière à ce qu'on fasse passer l'idée
01:15:40de deux choses. C'est que l'enfant
01:15:42serait un adulte en miniature
01:15:44capable de décider pour lui-même,
01:15:46ce qui n'est pas le cas, c'est un être en développement
01:15:48affectivement, psychiquement, cognitivement.
01:15:50Et donc cet enfant
01:15:52auquel on attribuerait une capacité
01:15:54à avoir une sexualité
01:15:56fonctionnelle dès le départ, ce qui est vraiment
01:15:58très intéressant pour des pédophiles,
01:16:00pour le dire, et pour des pédocriminels,
01:16:02aurait également, dans le même
01:16:04registre, la capacité de
01:16:06s'autodéfinir, c'est-à-dire
01:16:08de s'autodéterminer de son genre,
01:16:10ce qui est une aberration
01:16:12développementale. Donc
01:16:14la question qui
01:16:16doit être posée aujourd'hui, c'est
01:16:18est-ce que, oui ou non,
01:16:20on s'est fait manipuler il y a 30
01:16:22ans par un réseau de milliardaires
01:16:24qui ont infiltré toutes les structures d'État,
01:16:26qui ont infiltré les médias,
01:16:28qui ont infiltré toutes les industries pharmaceutiques
01:16:30et les partis politiques
01:16:32pour faire passer une idéologie
01:16:34qui masquait en réalité
01:16:36ce qui relève d'une décision
01:16:38d'adulte, puisqu'aujourd'hui, que vous le vouliez ou
01:16:40non, Nathan, quand vous avez un enfant,
01:16:42dès la maternelle, on lui fait lire
01:16:44des livres qui lui font croire
01:16:46que s'il veut être une fille ou
01:16:48un garçon avec des ailes de papillon, ça sera possible.
01:16:50Sauf que quand vous connaissez le sujet,
01:16:52aussi bien que moi et d'autres nous le connaissons,
01:16:54que nous sommes en contact avec des personnes transsexuelles
01:16:56qui ont fait les opérations,
01:16:58qui connaissent les risques des opérations,
01:17:00qui connaissent la vie post-opératoire,
01:17:02qui peuvent vous dire aussi qu'après,
01:17:04le sentiment d'incapacité
01:17:06à vivre dans le monde d'aujourd'hui,
01:17:08même dans l'autre genre, c'est-à-dire
01:17:10ce sentiment suicidé
01:17:12revient, si vous voulez, parce qu'après
01:17:14l'euphorie, le sentiment de mal-être
01:17:16persiste souvent, si vous voulez.
01:17:18Vous prenez ça très au sérieux et vous dites
01:17:20« attention aux enfants ». Et ce qu'il faut dire, et ce qui me semble très important
01:17:22par rapport à ce que tu disais,
01:17:24Céline, c'est que
01:17:26l'issue n'est pas l'opération.
01:17:28Quand vous posez la question si vous avez un enfant,
01:17:30moi ce que je dirais aux parents,
01:17:32et j'ai accompagné plusieurs parents qui ont été concernés par cela,
01:17:34la première chose, c'est que souvent,
01:17:36si c'est un ado,
01:17:38il est très peu probable
01:17:40qu'il soit convaincu
01:17:42de cette formule d'être dans le mauvais
01:17:44corps s'il n'a pas été,
01:17:46s'il n'a pas consommé énormément de réseaux sociaux,
01:17:48les TikTok, Instagram, etc.,
01:17:50avec des comptes qui sont exclusivement
01:17:52des comptes pro-affirmatifs
01:17:54d'associations et d'ONG
01:17:56qui vont le
01:17:58mettre dans un état d'esprit qui va faire
01:18:00qu'il n'y a pas d'espoir ni d'issue.
01:18:02Ensuite, il faut sortir...
01:18:04Là, vous parlez d'un conditionnement.
01:18:06C'est un conditionnement.
01:18:08Moi, les parents que j'ai pu accompagner,
01:18:10qui ont réussi à sortir leur enfant,
01:18:12c'est possible, il faut 18 à 24 mois.
01:18:14La première chose à faire, c'est de couper
01:18:16les réseaux sociaux, d'accord ?
01:18:18Et de parler à l'enfant
01:18:20et de lui dire qu'il n'y a pas de problème.
01:18:22Et Sonia, souvent,
01:18:24on est sur une homophobie intériorisée.
01:18:26C'est-à-dire que ce qui se passe aujourd'hui,
01:18:28là où Céline a raison...
01:18:30Non, non, c'est pas compliqué.
01:18:32Quelqu'un qui n'assume pas son désir sexuel...
01:18:34Pardonnez-moi.
01:18:36C'est abyssal.
01:18:38C'est abyssal, mais ce qu'on essaye
01:18:40de dire, et je pense que c'était l'idée
01:18:42de Céline aussi, c'est-à-dire que ce système-là
01:18:44aujourd'hui produit exactement l'inverse
01:18:46de ce qu'il devait produire, c'est-à-dire
01:18:48l'acceptation de la différence et notamment
01:18:50l'acceptation de l'orientation.
01:18:52Alors, si il y a eu une infiltration,
01:18:54un contre-conditionnement, c'est ce que vous dites
01:18:56et beaucoup vous rejoignent.
01:18:58Maintenant, il y a
01:19:00une contre-révolution,
01:19:02un contre-conditionnement.
01:19:04En quoi ce serait une obsession ? C'est le mot que vous avez utilisé
01:19:06qui m'a un peu interpellé, Nathan. Pourquoi ?
01:19:08C'est une obsession, à mon avis,
01:19:10pour plusieurs raisons. D'abord,
01:19:12j'entends ce que vous dites sur les enfants
01:19:14et évidemment que toute question de ce genre,
01:19:16elle doit avoir un encadrement éthique, bioéthique
01:19:18et que la question sur la responsabilité
01:19:20des enfants, leur lucidité, leur discernement,
01:19:22évidemment que toutes ces questions se posent
01:19:24et qu'il dit encadrement, dit aussi limitation
01:19:26sur tous les sujets bioéthiques. Mais je crois
01:19:28que ce n'est pas le sujet de Donald Trump et qu'il instrumentalise
01:19:30la question de l'enfant. D'accord. Vous, vous pensez qu'il est dans la haine ?
01:19:32Non, mais ce n'est pas ça. Quand il dit il y a deux genres,
01:19:34il ne parle pas d'enfants ou d'adultes. Là, il livre
01:19:36une vision du monde qui s'applique indistinctement
01:19:38aux enfants et aux adultes.
01:19:40Je crois que derrière cela...
01:19:42Reconnaissons que jusqu'alors, il y a quand même...
01:19:44C'est un peu une évidence, non ?
01:19:46Oui, mais attendez, ce n'est pas
01:19:48la même chose de dire, par exemple,
01:19:50qu'il avait dit, moi, mon sujet, c'est les enfants...
01:19:52Vous voulez dire qu'il exclut tout...
01:19:54Il rejette toute transidentité, c'est ça ? Exactement.
01:19:56Et que fondamentalement, il ne le dira jamais explicitement
01:19:58comme ça, mais quand vous prenez ces discours,
01:20:00le champ de l'explication employé ne le trompe pas,
01:20:02il s'agit de dire, les personnes trans,
01:20:04fondamentalement, en fait, il y a une maladie derrière.
01:20:06Quand il parle du délire, de drogue, de choses comme ça,
01:20:08ce sont des pathologies psychiatriques.
01:20:10Et c'est ça l'idée fondamentale. Vous pouvez peut-être lire dans le...
01:20:12Non, mais je ne l'ai pas dans la tête.
01:20:14Evidemment, ce n'est plus au sujet dans un...
01:20:16Ces discours sur le délire transgenre,
01:20:18vous lisez les discours,
01:20:20vous les écoutez, vous voyez tout le champ de l'explication,
01:20:22c'est évidemment ce qu'il est en train de dire.
01:20:24D'un point de vue philosophique, on ne peut pas confondre
01:20:26nature et biologie. Biologiquement,
01:20:28je veux dire, la cellule, elle se sépare
01:20:30et vous êtes... Mais vous vous rendez compte
01:20:32des débats ? Malenfemelle, enfin, je veux dire,
01:20:34vous ne pouvez pas remettre ça en question. Après,
01:20:36que vous vouliez nier
01:20:38les intentions
01:20:40de manipulation et d'endoctrinement
01:20:42des enfants aujourd'hui qui sont en oeuvre dans l'école
01:20:44qui me paraît extrêmement dangereux.
01:20:46C'est grave ce que vous dites.
01:20:48Je ne parle pas des enfants, ce n'est pas mon sujet.
01:20:50Si, parce que de dire Donald Trump, il est transphobe,
01:20:52ce n'est pas le sujet.
01:20:54Ce n'est pas les enfants.
01:20:56Aujourd'hui, c'est les enfants qui sont endoctrinés à l'école.
01:20:58Dans l'école publique, en France...
01:21:00En France,
01:21:02c'est bien ce qui se passe.
01:21:04C'est-à-dire qu'on dit aux enfants...
01:21:06Dès la maternelle, dès le primaire,
01:21:08c'est dans des livres,
01:21:10dans des manuels scolaires.
01:21:12Je ne pense pas que Nathan Devers soit un promoteur
01:21:14du changement de genre des enfants.
01:21:16Ce n'est pas du tout mon sujet.
01:21:18Je pense que ça doit être encadré.
01:21:20En revanche,
01:21:22ce que je dis,
01:21:24et je reviens là-dessus, c'est évident,
01:21:26Donald Trump ne parle pas, il ne fait aucune distinction
01:21:28entre les enfants et les adultes.
01:21:30Demain, il va faire une loi contre la transidentité ?
01:21:32Quand il vire les personnes trans
01:21:34de l'armée, par exemple, il vire des adultes
01:21:36parce qu'il estime que ce sont des mauvais soldats.
01:21:38Les Trumps disent ce qu'ils ont fait quand il y a eu l'incendie
01:21:40de Los Angeles. Vous avez vu comme moi ce qu'ils ont fait.
01:21:42Ils sont allés dire qu'il y avait, je crois,
01:21:44quelques personnes trans parmi les pompiers,
01:21:46que ça expliquait...
01:21:48Vous êtes au courant qu'on a sorti aussi les hommes...
01:21:50Bon, écoutez, on ne va pas rentrer...
01:21:52Mais justement, c'est intéressant ce que vous dites,
01:21:54Nathan, parce que qu'est-ce qui a été reproché ?
01:21:56C'est qu'il y a eu une politique d'inclusion
01:21:58au niveau des sapeurs-pompiers
01:22:00à Los Angeles, et normalement,
01:22:02sapeurs-pompiers, ça dépend aussi du physique.
01:22:04Physiquement, en France,
01:22:06tout le monde ne peut pas être sapeur-pompier.
01:22:08Il faut avoir des conditions physiques,
01:22:10etc.
01:22:12Mais oui, mais alors que là,
01:22:14dans cette politique qui a été mise en place,
01:22:16ça a été complètement écarté, et notamment,
01:22:18on a vu aussi qu'ils ont, dans l'inclusion,
01:22:20il y a eu des personnes naines.
01:22:22Donc c'est juste ça, c'est qu'à un moment,
01:22:24on est quand même dans une espèce de délire.
01:22:26C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:22:28on a, sur des métiers
01:22:30où il faut avoir des conditions physiques,
01:22:32à un moment, sous prétexte de cette inclusion,
01:22:34on fait du grand n'importe quoi.
01:22:36C'est-à-dire, c'est les limites d'un paradis,
01:22:38en fait, ou diversitaire ou inclusif.
01:22:40Mais ce n'est pas un rejet de l'autre, dans ce cas-là.
01:22:42Non, je ne sais pas ce que vous en pensez.
01:22:44Moi, je ne pourrais pas être sapeur-pompier.
01:22:46C'est ce que vous dites, et dans ce cas-là,
01:22:48il faudra le dénoncer.
01:22:50À mon avis, la vraie question, c'est la question
01:22:52de la dépathologisation.
01:22:54C'est-à-dire qu'on peut très bien estimer
01:22:56que la dysphorie de genre
01:22:58mérite d'être une pathologie.
01:23:00Mais la question derrière,
01:23:02c'est est-ce qu'on doit rejeter quelqu'un
01:23:04qui a une pathologie ?
01:23:06C'est là où, à mon avis, la réponse ne peut pas être profonde.
01:23:08C'est un sujet pas évident.
01:23:10Merci, en tous les cas, malgré vos oppositions.
01:23:12Ce n'est pas évident.
01:23:14Je vois que les réactions sont enflammées,
01:23:16toujours, et forcément, on a un avis personnel.
01:23:18On a soit des enfants, soit on est entouré
01:23:20d'enfants.
01:23:22Je voudrais conclure avec...
01:23:24Alors, on va se détendre.
01:23:26On va regarder un extrait des Valseuses.
01:23:28Le même extrait, parce que c'est l'extrait culte, quand même.
01:23:30Allons-y, comme ça, on va se détendre
01:23:32un peu à la fraîche, comme disait l'autre.
01:24:02Putain, merde ! Tu vois ?
01:24:04Quand on nous fait pas chier,
01:24:06on se contente de joie simple.
01:24:22Et parce qu'on ne peut pas résumer un immense cinéaste
01:24:24avec un seul extrait aussi...
01:24:26Voilà, excellent, soit-il,
01:24:28ou exceptionnel, là, pour une fois, je donne mon avis.
01:24:30Enfin, pour une fois, non, mais je donne mon avis, quand même.
01:24:32Il y a aussi le retour sur sa vie,
01:24:34son oeuvre en signé Corentin Brié.
01:24:36Regardez.
01:24:38C'était un des réalisateurs
01:24:40à part dans le paysage cinématographique
01:24:42français.
01:24:44Il a eu devant sa caméra les plus grands,
01:24:46Gérard Depardieu, Michel Blanc
01:24:48ou encore Jean Rochefort.
01:24:50Et nombreux de ses films sont arrangés
01:24:52dans la casse classique du cinéma français,
01:24:54comme Les Valseuses, Tenue de soirée,
01:24:56Buffet froid ou encore Calmus.
01:24:58« Pardon, monsieur, la rue Gustave Flaubert, s'il vous plaît. »
01:25:00« Qu'est-ce que vous allez foutre, rue Gustave Flaubert ? »
01:25:02« Ça ne m'engarde pas, monsieur. »
01:25:04« Alors m'emmerdez pas, c'est tout ce que je vous demande ! »
01:25:06« Vous pourriez être aimable. »
01:25:08« En quel honneur ! »
01:25:10« Ça t'ennuierait pas de retirer ta main de ma braguette, s'il te plaît, quand je mange ? »
01:25:12« Pourquoi ? »
01:25:14« Parce que ça me gêne. »
01:25:16« La première fois, ça gêne toujours. Il faut savoir patienter pour y prendre du plaisir. »
01:25:18Réalisateur et scénariste multi-récompensé,
01:25:20il reçoit au cours de sa carrière
01:25:22trois Césars
01:25:24et même un Oscar en 1979
01:25:26pour le film
01:25:28« Préparez vos mouchoirs ».
01:25:30Très vite, Bertrand Blier a su se défaire
01:25:32de l'image de son père Bernard,
01:25:34monument du cinéma français en tant qu'acteur,
01:25:36pour se faire sa propre
01:25:38renommée derrière la caméra.
01:25:40« J'aurais pu être dentiste. »
01:25:42« J'ai hésité entre mettre en scène les dentistes. »
01:25:44« J'ai choisi le cinéma, c'est plus marrant. »
01:25:46« C'est normal, on est dans un monde
01:25:48dans lequel
01:25:50on se reproduit. »
01:25:52« Mes enfants, c'est pareil. »
01:25:54Bertrand Blier a su inventer
01:25:56son propre univers cinématographique.
01:25:58Il est également considéré
01:26:00comme le plus grand dialoguiste
01:26:02de son époque.
01:26:04« C'est pour ça que j'ai fait tout ce parcours. »
01:26:06« On espère que les Valseux seront
01:26:08à l'honneur sur le service public ou ailleurs. »
01:26:10« Merci, c'était un plaisir. »
01:26:12« Merci beaucoup. Merci pour ces débats. »
01:26:14« Et vos avis, toujours évidemment, je l'espère. »
01:26:16« En tous les cas, passionnants et dans le respect. »
01:26:18« Restez avec nous la suite de vos émissions. »
01:26:20« Et je vous retrouve demain avec grand plaisir à midi. »