Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Merci à vous, cher Jean-Marc, effectivement priorité au direct, comme on dit, et à cette image avec l'entrée d'Amélie Odea Castera dans cet établissement où elle avait scolarisé son fils.
00:00:13 Et vous avez vu, vous allez voir cette image, le comité d'accueil de professeurs mécontents. On va en parler. Est-ce que cette ministre va être défendue ce soir par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse ?
00:00:24 Est-elle encore défendable ? Beaucoup de questions, mais tout d'abord le journal. Bonjour à vous, cher Michael.
00:00:28 Bonjour Sonia, bonjour à tous. Et à la une de l'actualité, réunion de crise chez les Républicains après la défection de Rachida Dati. Les membres du parti se sont réunis ce matin pour évoquer les élections européennes, mais aussi la stratégie à adopter face à un gouvernement qui a basculé à droite.
00:00:44 Ecoutez Roger Carucci à l'issue de cette réunion qui s'exprimait au sujet d'Emmanuel Macron.
00:00:49 Macron a du mal à accepter l'idée que fin du deuxième quinquennat sera extrêmement difficile. Je pense que si Attal remplace Elisabeth Borne, c'est d'abord parce qu'il se dit qu'Elisabeth Borne commençait à avoir des prétentions, des idées, des réticences.
00:01:05 Et que mettre quelqu'un de plus jeune qui lui doit tout, c'est quand même plus simple pour garder de l'autorité. L'Élisa a repris le pouvoir complètement par rapport à Matignon. C'est la logique du système.
00:01:17 Mais c'est une réaction au fait que le président de la République ne pouvant pas se présenter une troisième fois, c'est terminé.
00:01:24 Dans le reste de l'actualité, les agriculteurs en colère à Toulouse. Depuis ce matin, plus de 2000 agriculteurs et près de 400 tracteurs défilent pour défendre leurs revenus, l'accès à l'eau et pour s'opposer à la hausse des taxes.
00:01:38 Plusieurs actions sont prévues dans la journée. Ecoutez ces manifestants interrogés dans le cortège.
00:01:43 C'est un ras-le-bol généralisé face à l'inflation des normes et surtout face à la suppression de la détaxation du gaz non routier que l'on se sert en agricole.
00:01:53 On est venu exprimer, comme vous l'avez dit, notre ras-le-bol de cet empilement de normes, de décisions incohérentes qui nous empêchent de faire correctement notre métier et surtout d'en vivre décemment et notre inquiétude pour l'avenir.
00:02:07 La forte baisse de la natalité en France. L'INSEE a publié les derniers chiffres de l'année 2023 et ils sont pour le moins mauvais.
00:02:14 Moins de 700 000 bébés sont nés en France en 2023, une première depuis la Seconde Guerre mondiale.
00:02:20 A noter en revanche que le nombre d'enfants nés de deux parents eux-mêmes nés en dehors de l'Union européenne est en forte hausse.
00:02:26 A La Réunion, l'alerte rouge cyclonique a été levée ce matin.
00:02:30 Météo France assure que le cyclone Bélaal ne présente plus de menaces pour les habitants qui ont pu se déconfiner.
00:02:36 Mais les dégâts sont importants, comme nous l'explique une habitante interrogée ce matin.
00:02:42 Ça a été plus bref que prévu je pense, mais il y a quand même encore plein de foyers sans électricité, sans internet, sans eau courante, sans eau potable.
00:02:52 Pas mal de dégâts, les routes sont obscurées par les arbres qui sont tombés, qui sont tombés sur les fils électriques.
00:02:57 Donc voilà c'est un peu à l'arrêt là en ce moment. Je pense qu'on s'attendait peut-être à pire, mais bon les dégâts sont quand même assez conséquents sur les routes.
00:03:05 Tous les arbres sont tombés, il y a quand même pas mal de dégâts dans les jardins, dans les cours.
00:03:10 Voilà pour le cyclone Bélaal qui a frappé à désormais l'île Maurice, à son tour placé en vigilance rouge cyclonique.
00:03:18 Et puis en métropole, la menace vient des chutes de neige.
00:03:21 15 départements sont placés en vigilance orange neige et verglas aujourd'hui par Météo France avec des températures négatives.
00:03:27 Les flocons pourraient accrocher au sol et rendre la chaussée particulièrement glissante.
00:03:31 Alors soyez prudents s'il vous plaît.
00:03:34 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à midi sur CNews. Sonia à tout à l'heure.
00:03:37 Merci à vous Mickaël à tout à l'heure. Et l'actualité c'est la venue d'Amélie Oudéa Castera dans cet établissement public.
00:03:44 On attend sa sortie avec un comité d'accueil d'enseignants, de professeurs mais mécontents.
00:03:50 Vous en avez entendu certains tout à l'heure, en tout cas vu ce comité avec Jean-Marc Morandini.
00:03:56 Et après, est-ce que la ministre va être défendue ce soir lors de la conférence de presse du président ?
00:04:01 On va en parler. Et puis surtout, de quoi cette polémique est-elle le nom ?
00:04:04 D'autres sujets seront évoqués évidemment dans Midi News.
00:04:06 Je salue Judith Vintro. Bonjour.
00:04:08 Bonjour Sonia.
00:04:09 Merci d'être là Judith, grand reporter auprès du Figaro Magazine.
00:04:12 Naïma Mfadel nous accompagne. Bonjour Naïma.
00:04:15 Bonjour Sonia.
00:04:16 Merci de votre présence également. Vous êtes essayiste, spécialiste des questions de politique de la ville.
00:04:20 Frédéric Durand nous fait l'amitié d'être présent. Bonjour à vous.
00:04:23 Bonjour.
00:04:24 Frédéric, directeur du magazine l'Inspiration politique. Et à vos côtés Céline Pina. Bonjour.
00:04:29 Bonjour.
00:04:30 Bienvenue. Vous êtes politologue Céline et journaliste auprès de Causer.
00:04:33 On va voir dans quelques instants justement ces images. Alors, comité d'accueil, il ne faut pas aussi exagérer les mots.
00:04:39 Vous voyez quelques professeurs mécontents.
00:04:42 Mais alors là, j'ai envie de vous interroger plus particulièrement sur, j'allais dire, presque la symbolique de ce déplacement, Judith Vintro.
00:04:49 Depuis quelques jours, d'ailleurs depuis sa prise de fonction, la ministre n'arrive pas à sortir de cette polémique alors qu'elle veut l'éteindre elle-même.
00:04:56 Que pensez-vous de ce déplacement dans cette propre école qu'elle a ciblée par ses propos pour ce paquet d'heures non remplacés ?
00:05:02 Je crois et je crains qu'elle s'enfonce. Depuis le début, Amélie Oudea Castera se défend extrêmement mal.
00:05:12 Elle aurait dû assumer le fait d'avoir mis ses enfants dans le privé. En plus, elle habitait pas loin de l'établissement où elle les a mis, Stanislas.
00:05:20 Donc, il y avait une raison logique. La qualité de Stanislas faisait le reste.
00:05:25 Donc, elle s'est mise tout de suite en position de coupable en essayant de chercher des arguments pour sa défense.
00:05:35 Et face au syndicat enseignant, la dernière chose à faire, c'est d'être en défensive.
00:05:41 Si vous permettez, je vais raconter une anecdote que m'avait racontée Jean-Pierre Chevènement quand il était ministre de l'Éducation en 84-86.
00:05:51 Il en avait tellement assez que les syndicats enseignants qui avaient tous leur bureau dans le ministère de l'Éducation
00:05:59 entrent dans son bureau comme dans un moulin qu'il avait fait enlever la poignée extérieure de la porte.
00:06:06 Comme ça, il était sûr de ne pas être embêté.
00:06:08 C'est Jean-Pierre Chevènement. C'est la méthode assumée.
00:06:11 Ça vous montre aussi dans quel rapport de force sont les syndicats par rapport au ministre, quel que soit le ministre.
00:06:17 Tout le problème est là. D'ailleurs, il y a maintenant presque une erreur originale de la ministre Elimpida.
00:06:24 Je crois qu'elle va devoir donner des gages.
00:06:27 Elle va avoir beaucoup de problèmes parce que là, elle est venue dire quoi au fond ?
00:06:32 Que l'école littraire n'a pas de problème, probablement, d'heure non remplacée.
00:06:37 Mais ailleurs, on sait que c'est un véritable problème et un grand sujet.
00:06:40 Le problème, c'est qu'elle s'est mise dans une situation impossible.
00:06:44 C'est-à-dire que si elle va à Canossa en disant "excusez-moi, j'ai menti, effectivement, il n'y a pas d'heure non remplacée dans cette école",
00:06:52 la question va être posée de la fiabilité, de la crédibilité de sa parole,
00:06:56 donc de la capacité de cette parole à être performative.
00:06:59 Et malgré tout, en politique, c'est une question qui se pose.
00:07:02 Et si jamais elle n'a pas menti, alors pourquoi va-t-elle à Canossa au lieu d'affronter le problème ?
00:07:07 Voilà. Donc, je ne vois pas comment elle peut s'en sortir par le haut.
00:07:10 Elle s'est mise elle-même dans une position impossible.
00:07:13 Derrière, il y a quand même toute la symbolique, c'est-à-dire que quand Gabrielle Attal est devenue Premier ministre,
00:07:19 qu'est-ce qu'on a dit ? On a dit "l'éducation nationale, tout le monde s'en fout, on met un ministre, il reste cinq mois,
00:07:24 il commence à sembler poser des décisions fortes et hop, il n'y a plus personne".
00:07:29 Et elle-même s'est mise en situation d'infériorité en disant "je remplace Gabriel, mais il va me coacher".
00:07:35 Mais on aurait dit une midinette.
00:07:37 C'était absolument ridicule et ça ne donne pas l'impression de quelqu'un à la hauteur de sa fonction sur une mission qui est très difficile.
00:07:45 Et d'autant plus difficile que ce qu'on va voir, c'est qu'en bien même, elle voudrait donner des gages,
00:07:51 elle va les donner à qui ? Aux parents, aux enseignants.
00:07:55 Et je trouve qu'il n'est pas sûr que les intérêts, que le regard que ces gens apportent sur l'école soit commun.
00:08:02 Et que les parents n'aient pas un certain nombre de choses à dire, y compris sur les enseignants aussi.
00:08:07 Donc tout ça va être très compliqué.
00:08:09 Effectivement, alors qu'on est à quelques jours de sa prise de fonction.
00:08:13 Alors l'opposition forcément s'en donne à cœur joie.
00:08:15 Je voudrais vous faire tous réagir.
00:08:17 Naïma Mfadel tout d'abord.
00:08:18 Marion Maréchal, notre invitée ce matin lors de la grande interview, elle a mis ses enfants dans le privé.
00:08:24 Elle l'assume, elle dit que tous les ministres de l'éducation, peu ou prou, l'ont fait,
00:08:28 tous les ministres l'ont fait et qu'il faut d'abord le dire avec sincérité, ne pas occulter les autres problèmes.
00:08:33 Écoutons-la.
00:08:34 Les ministres, parce que disons-le, tous les ministres, tous les ministres de l'éducation nationale en particulier,
00:08:39 ces dernières années, ont tous leurs enfants dans les écoles privées.
00:08:41 On a quand même des ministres qui depuis des années mettent en place des politiques,
00:08:44 ou en tout cas ne font rien pour contrer la faillite de l'éducation nationale,
00:08:47 et préservent leurs enfants et leurs progénitures de toutes les politiques qu'ils mettent en place
00:08:51 ou qu'ils ne mettent pas en place en l'occurrence.
00:08:54 Donc il y a quand même une forme d'hypocrisie et de colère à l'égard des Français.
00:08:56 Et eux ont les moyens de le faire, ils choisissent des établissements qui sont les plus élitistes de France.
00:09:00 Si nous sommes dans une situation sur l'éducation nationale,
00:09:02 c'est parce qu'évidemment on n'a pas des ministres là où ils doivent être et on n'a pas fait les réformes nécessaires,
00:09:06 mais c'est aussi parce que l'éducation nationale est selon moi en situation quasi-monopolistique,
00:09:10 tenue par une administration de gauche.
00:09:13 Je crois qu'il y a deux sujets.
00:09:14 Il y a un, évidemment, la réforme de l'éducation nationale, la forme du collège unique par exemple,
00:09:19 on pourrait développer, mais aussi, me semble-t-il, une bulle d'oxygène donnée aux privés,
00:09:24 la possibilité d'ouvrir davantage de classes.
00:09:26 Aujourd'hui, les ouvertures sont très contraintes.
00:09:27 La possibilité, par exemple, pour les collectivités de financer les écoles hors contrat,
00:09:31 de pouvoir toucher la taxe d'apprentissage, ce n'est pas le cas aujourd'hui.
00:09:34 Sachez-le, des dispositifs qui aujourd'hui ne sont pas accordés, par exemple, aux écoles hors contrat,
00:09:39 comme le financement des AVS qui accompagnent les enfants handicapés,
00:09:43 il ne faut pas qu'il y ait discrimination par argent.
00:09:45 Donc il faudrait mettre en place, et ça c'est un point de vue très personnel,
00:09:47 un chèque éducation ou une défiscalisation pour le coût que représentent ces écoles
00:09:51 pour les Français qui évidemment travaillent.
00:09:53 C'est intéressant parce qu'elle réagit à la polémique et avec des propositions également.
00:09:57 Qu'en avez-vous pensé, Naïma ?
00:09:58 Écoutez, moi j'ai écouté avec attention ce qui a été dit.
00:10:01 Moi, ce qui me révèle toute cette polémique, c'est un peu l'hypocrisie aussi de la gauche depuis des années.
00:10:07 Effectivement, vous avez vu la réaction de Jérôme Goetsch qui commençait à taper sur la ministre
00:10:12 et puis qu'après on lui sort, mais vous, vous avez bien mis vos enfants dans l'école privée.
00:10:16 Donc c'est toujours pareil en fait, parce qu'ils veulent l'école privée pour leurs enfants
00:10:19 parce qu'ils savent que le cadre est beaucoup plus autoritaire, beaucoup plus ferme
00:10:22 et ce qu'en cherchent beaucoup les parents.
00:10:24 Et qu'on sait qu'il n'y a pas de grève, par exemple, à l'école privée.
00:10:27 Moi, je viens de le dire parce que moi j'ai mis mes enfants à l'école privée
00:10:30 parce qu'à un moment, j'en avais marre des grèves à répétition qui me posaient des problèmes professionnellement
00:10:35 parce que tous les parents ne peuvent pas prendre leur journée pour garder leurs enfants.
00:10:40 Et on voit bien que toute cette politique qui est mise en place par la gauche,
00:10:44 ils n'en veulent pas tout simplement pour leurs enfants.
00:10:47 Donc effectivement, il faut arrêter cette hypocrisie.
00:10:49 Ce que je regrette moi dans ce feuilleton avec la ministre,
00:10:53 c'est qu'effectivement elle a très très mal communiqué dès le début,
00:10:57 sous couvert de sincérité à la fin, ce n'était plus du tout de la sincérité, je pense qu'elle ne pas togé.
00:11:01 Pour rejoindre ce qu'a dit aussi Céline, c'est qu'effectivement le ministre a fait une erreur
00:11:06 parce qu'il a dit "je vais garder l'éducation nationale" et elle, elle dit "c'est bon, je vais être coachée".
00:11:10 Mais non, c'est qu'à un moment, soit il garde l'éducation nationale,
00:11:14 soit il la donne à une ministre qui aurait le plein pouvoir.
00:11:17 Elle ne peut pas dire "je vais me faire coacher".
00:11:19 Frédéric Durand, votre avis dans quelques instants.
00:11:21 Je précise également que nous allons être rejoints par France Olivier Gisbert,
00:11:25 on aura son avis également sur cela.
00:11:27 On va rejoindre sur place notre journaliste Adrien Spiteri.
00:11:30 Adrien, on a parlé d'un comité d'accueil qui est somme toute restreint.
00:11:35 La ministre est donc à l'intérieur de l'établissement.
00:11:38 De ce que vous avez entendu, quelles sont les doléances finalement de ces enseignants contestataires ?
00:11:46 Sonia, vous l'avez dit, un comité restreint qui est arrivé vers les 11h40,
00:11:53 qu'on n'a pas forcément bien vu arriver d'ailleurs.
00:11:56 Juste avant le moment même de l'arrivée de la ministre,
00:11:59 des slogans ont été scandés par plusieurs syndicats de professeurs
00:12:08 qui sont donc présents et qui dénoncent le mépris de la ministre
00:12:13 et qui demandent également davantage d'argent pour l'école publique.
00:12:17 Alors évidemment ces mots résonnent après les déclarations d'Amélie Oudea Castera la semaine dernière
00:12:24 puisque la ministre avait dénoncé des heures non remplacées ici dans cette école élémentaire et maternelle littrée
00:12:32 où était scolarisé il y a quelques années l'un de ses enfants.
00:12:36 Et c'est d'ailleurs pour cette raison, pour ces heures non remplacées,
00:12:39 que la ministre avait décidé de mettre son enfant dans l'école privée.
00:12:43 Amélie Oudea Castera tente ici avec ce déplacement, on l'imagine,
00:12:48 de calmer cette polémique et de démarrer sereinement désormais son action rue de Grenelle.
00:12:56 Mais ce comité est toujours présent et Amélie Oudea Castera devrait sortir de cette école dans quelques minutes maintenant.
00:13:04 Merci à vous, merci Adrien.
00:13:06 On reviendra vers vous évidemment avec la sortie de la ministre de cette établissement.
00:13:09 On en est là quand même.
00:13:11 Cher François-Olivier Gisbert, bonjour à vous.
00:13:13 Comment allez-vous ?
00:13:14 Bien.
00:13:15 Mieux que la ministre je suppose ?
00:13:16 Oui, peut-être mieux que la France aussi.
00:13:18 Oh, ça c'est dur.
00:13:20 Vous nous direz la recette pour aller aussi bien que vous pour la France.
00:13:24 J'irai à Marseille.
00:13:26 C'est pas mal.
00:13:27 Alors merci d'être là parce que évidemment votre analyse va être très très précieuse à l'Aune.
00:13:34 Et avant cette conférence de presse ce soir, on va rappeler votre trilogie magnifique.
00:13:39 Le dernier en date, tout le monde connaît le titre du livre ?
00:13:42 Le sursaut.
00:13:43 Oui, mais là évidemment ça nous échappe.
00:13:45 Tragédie française, histoire intime.
00:13:48 C'est le sursaut.
00:13:50 Céline Piper a dit le sursaut mais c'est le premier.
00:13:53 La belle époque et le dernier, tragédie française.
00:13:57 C'est un peu ce que nous vivons non ?
00:13:59 Mais exactement.
00:14:00 Enfin un mode assez semi-comique avec l'affaire de la pauvre ministre de l'éducation nationale
00:14:07 qui n'était pas briefée et qui ne sait pas faire de politique puisqu'elle est arrivée à ce poste.
00:14:12 Elle répond à une question, une question idiote qui est d'ailleurs suscitée.
00:14:17 C'est pour ça qu'il n'y avait pas de question idiote.
00:14:19 Oui, il y a souvent des questions idiotes.
00:14:21 Mais qui est suscitée par un site que nous connaissons tous.
00:14:24 On ne va pas lui faire la publicité puisque les journalistes passent leur temps à le citer tout le temps.
00:14:28 Puisque c'est que ça et il paraît que ce serait porteur du grand journalisme.
00:14:31 Qui après s'être payé un ministre d'éducation nationale qui passait des vacances à Ibiza
00:14:39 comme si c'était des vacances de milliardaires en plein hiver avec j'imagine l'avion 4 fois moins cher
00:14:45 et la chambre d'hôtel quasi gratuite.
00:14:48 Enfin bon, fausse affaire.
00:14:50 Je ne parle pas d'affaires des homards congelés en provenance de Cuba.
00:14:56 Que personne ne mange plus.
00:14:58 Même ceux qui sont peut-être en vente dans les Lidl.
00:15:01 Lidl étant une bonne marque, bien entendu comme chacun sait.
00:15:05 Vous allez devoir donner toutes les marques maintenant.
00:15:08 Ça c'est du mépris social.
00:15:09 Non, non, ce n'est pas du mépris social.
00:15:10 Je dis simplement que ce sont toujours des fausses affaires.
00:15:13 Cette affaire-là.
00:15:15 Avec des vraies questions quand même.
00:15:17 Oui mais attendez, les paquets d'heures non remplacés.
00:15:21 Je pense qu'elle faisait peut-être allusion aux grèves.
00:15:24 Il y a des grèves, elle n'ose pas le dire.
00:15:27 Mais elle n'ose pas le dire parce qu'évidemment après on rentre dans un débat infini.
00:15:31 Et la bêtise tout simplement, je parle parce que je parle franchement.
00:15:36 La bêtise c'est de répondre à des questions comme ça.
00:15:38 On ne répond pas.
00:15:40 Et après, je veux dire, elle a mis le doigt.
00:15:42 Maintenant elle est à niveau du coude et elle continue à répondre.
00:15:45 Et puis elle va là-bas.
00:15:47 Évidemment elle va se faire siffler.
00:15:48 Cela étant, là elle va commencer à devenir sympathique.
00:15:50 Parce que si elle est sifflée, la ministre de l'éducation nationale sifflée, etc.
00:15:55 Je pense qu'au bout de quelques...
00:15:57 Enfin, pour que ce ne se fasse encore un peu sifflé, vous verrez, elle va monter dans les sondages.
00:16:01 Parce que c'est ça aussi.
00:16:02 C'est-à-dire que tout ça est un jeu, tout ça est un cirque.
00:16:05 Et c'est une comédie.
00:16:06 Et pendant ce temps-là, on ne parle pas des vrais problèmes.
00:16:08 Mais nous sommes d'accord.
00:16:09 Pendant ce temps-là, on ne parle pas des vrais problèmes.
00:16:11 De cette polémique.
00:16:12 Frédéric Durand, et c'est à vous Judith.
00:16:14 Sur la polémique en elle-même, là, et tout ce spectacle, ce n'est pas très intéressant.
00:16:18 Parce qu'effectivement, c'est que du spectacle.
00:16:22 Et on ne comprend pas très bien l'intérêt de cette visite de la ministre.
00:16:27 Et effectivement, ça fait évacuer les questions de fond.
00:16:30 Alors, pas surprenant qu'on mette, quand on est ministre,
00:16:34 ses enfants dans l'école privée, à gauche, à droite, tout le monde est mieux.
00:16:37 Puisqu'il n'y a plus de questions confessionnelles.
00:16:38 En réalité, mettre ses enfants dans l'école privée, c'est plus des questions de méthode, d'éducation, etc.
00:16:43 D'ailleurs, hier, j'étais à un plateau chez vous, avec le maire d'Ornison-Bois,
00:16:49 qui a des établissements privés dans sa ville,
00:16:51 qui nous disait que la plupart, c'était des familles musulmanes,
00:16:53 qui mettaient dans les établissements catholiques.
00:16:55 Néanmoins, n'oublions pas non plus que les établissements sous contrat,
00:16:59 c'est 12 milliards par an de la part du contribuable.
00:17:04 Puisqu'on met au pot de l'école privée.
00:17:07 Il n'y a plus de débat confessionnel, mais on met au pot.
00:17:09 Donc oui, pour moi, le fondement de la République, ça reste l'école publique.
00:17:16 Et si on abandonne cette ambition, alors moi je suis très heureux d'une chose.
00:17:19 - Mais elle n'est pas abandonnée depuis des années ?
00:17:21 - Oui, d'accord.
00:17:23 Mais, s'il vous plaît, il y a une lucidité chez la ministre.
00:17:27 C'est quoi ? C'est de dire, il y a un paquet de non-replacés, ça veut dire qu'elle le sait.
00:17:30 En Seine-Saint-Denis, par exemple, un enfant dans le primaire,
00:17:33 quand il a fini sa scolarité, il a fait un an d'enseignement en moins que les élèves ailleurs sur le territoire.
00:17:38 Ce n'est pas un problème, ça ?
00:17:40 Mais moi, je suis très heureux qu'elle ait une conscience et une lucidité parfaite à cet égard.
00:17:44 Ça veut dire qu'elle est la mieux à même de régler ce type de problème.
00:17:47 - Alors ça, ça aurait été bien si elle l'avait ajoutée.
00:17:49 Parce qu'en avoir conscience pour sa progéniture, c'est bien penser à l'intérêt général.
00:17:53 - C'est toujours mieux.
00:17:55 - Dans des absences, je suis désolé, il faut rappeler les grèves qui jouent un rôle important.
00:17:59 Parce qu'il ne faut pas oublier de dire, et ça c'est le fils de prof qui parle,
00:18:03 que les enseignants prennent moins de congés maladie que l'ensemble des fonctionnaires.
00:18:09 Mais ça c'est relativement facile.
00:18:11 Et surtout, même que dans le secteur privé, ce sont des personnes qui aiment leur travail,
00:18:17 qui font leur travail, mais peut-être il y a un petit peu trop de grève.
00:18:19 - J'ai une question, vraiment, mais pardonnez-moi, parfois j'ai un esprit un peu...
00:18:22 Vous ne pensez pas, parce que j'ai revu la séquence, bon d'accord, il peut y avoir une polémique,
00:18:26 mais est-ce que ce n'est pas lié au fait que ce soit Stanislas ?
00:18:29 - Bien sûr que si.
00:18:30 - Bien sûr.
00:18:31 - Parce que, franchement, ça aurait été l'alsacienne, avec Papendia,
00:18:34 il y avait eu une députée polémique, puis on est passé à autre chose.
00:18:36 - Bien sûr, vous avez raison.
00:18:38 - Au-delà de la maladresse d'Amélie Oudéac, etc., et d'ailleurs Frédéric l'a effleurée,
00:18:44 ce qui chagrine vraiment les profs, j'imagine que ce sont des profs, en tout cas les syndicalistes,
00:18:50 qui manifestent devant l'école pour lui faire un comité d'accueil,
00:18:55 c'est qu'ils pensent que c'est en enlevant des moyens au privé,
00:19:00 ces fameux 12 milliards que vous avez mentionnés, que le public ira mieux.
00:19:05 Alors ça, c'est un truc que je ne comprends absolument pas.
00:19:08 Par quel miracle, quand on prive de moyens le privé, le public s'en porte mieux ?
00:19:14 Il faut vraiment m'expliquer.
00:19:16 Comme si le problème du public était un problème de moyens.
00:19:20 - C'est tellement génial ce que vient de dire Judith,
00:19:22 parce que vous pouvez l'appliquer à tous les sujets.
00:19:25 Exemple, la politique de santé.
00:19:27 On a ce plan de 32 milliards, mais quand on regarde les choses avec un peu de recul,
00:19:32 on voit que la France est le pays qui dépense le plus pour la santé dans le monde.
00:19:37 Avec l'Allemagne, l'Allemagne est légèrement devant,
00:19:40 mais par exemple en matière d'hôpitaux, nous sommes devant,
00:19:43 et nous avons moins de lits d'hôpitaux que les Allemands.
00:19:46 Tout est un problème d'organisation, de management, y compris à l'éducation nationale,
00:19:52 puisqu'il y a 850 000 enseignants, et il y a 24 000 enseignants qui n'ont pas d'affectation.
00:20:05 Il y a de quoi faire peut-être quelque chose.
00:20:08 Et là, on voit très bien qu'il y a des organisations globales.
00:20:11 - Moi, je pense qu'il y a des choses à réorganiser, c'est une évidence.
00:20:13 Mais dire qu'il n'y a pas de problème de moyens, c'est trop facile.
00:20:15 Et je pourrais vous parler de la police, et je vous pourrais...
00:20:17 - C'est pas l'arbre qui casse la forêt, Frédéric Doran.
00:20:19 Toujours, on commence par les moyens.
00:20:21 - Et je pourrais vous parler de la police, et je pourrais vous parler de la justice,
00:20:24 où là, personne ne conteste d'un coup, personne ne conteste, on ne manque de moyens.
00:20:27 - Non, parce que ça se passe...
00:20:29 - Ah, mais oui, mais vous savez, lorsqu'on ne remplace pas des profs,
00:20:31 c'est parce qu'on ne veut pas se donner les moyens de ne pas les remplacer.
00:20:34 Et à plus, pour tout dire, moi j'habite Orléans, Orléans,
00:20:37 mes enfants sont dans le public, et lorsqu'il y a une grève,
00:20:41 effectivement, il y a des gens qui gardent les enfants,
00:20:44 et donc on peut aller travailler malgré tout, donc ça existe aussi, voyez-vous,
00:20:47 peut-être qu'Orléans est mieux organisé qu'ailleurs, je n'en sais rien.
00:20:50 - C'est l'exception qui...
00:20:52 - Non, non, non, mais...
00:20:53 - Vous allez à Orléans ? Marseille et Orléans, ça va être une bonne chose.
00:20:55 - Voilà, Marseille et Orléans, moi j'ai vécu les deux, donc je connais un peu les deux.
00:20:58 - Non mais Frédéric, d'accord, les moyens, on voit bien qu'il y a d'autres problèmes.
00:21:02 - Mais je ne dis pas le contraire.
00:21:03 - On arrête pas de baisser les effectifs dégâts.
00:21:05 J'essaie d'être équilibré, c'est-à-dire de dire, oui, il y a un problème de moyens,
00:21:09 oui, il y a un problème d'organisation, il y a des choses à revoir,
00:21:12 mais évacuer l'un ou l'autre de façon arbitraire ne me semble pas raisonnable et sérieux,
00:21:16 c'est idéologique.
00:21:17 - Bien.
00:21:18 - Mais on n'a rien à dire.
00:21:19 - Je précise, et vous aurez la parole tout de suite, il est 22h.
00:21:24 - Non, parce que t'as fait.
00:21:26 - Il est 22h12, mais il est 12h22, voilà, j'ai inversé tout simplement, ça arrive.
00:21:31 - C'est la dyslexie.
00:21:33 - Il paraît que notre ministre des Affaires étrangères en est victime,
00:21:37 c'est pour ça qu'il a fait autant de fautes de Français.
00:21:40 - Peut-être.
00:21:41 - C'est pour ça que j'ai eu de la compassion après hier,
00:21:44 - Le 22h12, c'était l'intervention du président, non ?
00:21:47 - Et puis on a le droit d'être émotif, après tout, de faire de la politique,
00:21:51 et d'être émotif, moi il m'a semblé.
00:21:53 - Une fois, deux fois, trois fois, ça fait beaucoup dans la même phrase.
00:21:56 - Il a payé cher en Russie.
00:21:58 - Non, non, mais on ne se moque pas quand il y a,
00:22:00 et là c'est aussi lié à l'école des difficultés comme celle-ci,
00:22:02 je vous l'ai dit.
00:22:03 - Surtout qu'il a dû faire l'ENA lui aussi,
00:22:05 il pourrait au moins apprendre ça.
00:22:07 - C'est peut-être ça en fait, c'est ça le problème.
00:22:09 - Le niveau baisse, comme dirait l'autre.
00:22:11 - Alors nous attendons la sortie de la ministre de l'Éducation,
00:22:14 mais je me dis, Gabriel Attal a fait cinq mois au ministère,
00:22:19 elle l'a fait deux jours et elle a provoqué ça.
00:22:21 Non mais quand même, voilà.
00:22:23 - Parce qu'elle a répondu aux questions.
00:22:25 - Parce qu'il n'y a pas de quatrième femme.
00:22:27 - Le problème, c'est qu'Attal est un politique,
00:22:29 Attal a appris la politique quand il était petit, déjà.
00:22:32 - Pardonnez-moi, je ne crois pas l'éloge de la sincérité,
00:22:35 même si on a une polémique.
00:22:37 - Non mais attendez, là elle répond aux questions,
00:22:39 mais le B à bas, c'est de ne pas répondre.
00:22:41 - Mais elle n'a pas dû s'arrêter là.
00:22:43 - Regardez, la même question a été posée à Jérôme Guedj,
00:22:46 qui lui aussi avait un fils dans le privé.
00:22:52 Bon, et alors il dit, il était dans le privé,
00:22:55 pour différentes raisons, voilà.
00:22:57 - Et on lui repose la question, et à ce moment-là,
00:23:00 il faut qu'elle réponde pour différentes raisons.
00:23:02 - Céline, en politique, ça peut peut-être être choquant,
00:23:10 mais la question de la sincérité a très peu d'intérêt.
00:23:13 D'abord parce que vous n'êtes pas là normalement
00:23:15 pour faire passer, j'allais dire, vos obsessions.
00:23:19 Vous êtes là pour trouver un chemin collectif
00:23:21 vers l'intérêt général.
00:23:23 Donc c'est une parole et une pensée
00:23:25 qui doit passer sous les forges codines du réel,
00:23:29 sous les forges codines de la discussion, de la dispute.
00:23:33 Et c'est une fois que vous avez passé votre pensée
00:23:35 sous tout ça que vous arrivez à une décision.
00:23:38 Et votre parole, elle doit annoncer une décision et un positionnement.
00:23:42 - Parce que là, il parle un an après la question, pardonnez-moi.
00:23:44 Il faut qu'il y ait un peu de vide, rien que de vité.
00:23:46 - Si vous avez une colonne vertébrale,
00:23:48 si vous avez une vision de ce que doit être
00:23:51 une politique éducative, de ce que doit être l'école,
00:23:53 vous n'êtes jamais désarçonné par une question.
00:23:55 Vous avez en tête vos représentations.
00:23:57 Le problème, c'est qu'on a là, en fait, ces gens sont des simples...
00:24:01 - Céline, c'est une question qui n'est pas facile
00:24:03 parce qu'elle est aussi sur le caractère personnel,
00:24:06 aussi sur les enfants.
00:24:08 - Mais la question, c'est qu'est-ce que Emmanuel Macron,
00:24:12 qu'est-ce que ce gouvernement veut faire de l'école,
00:24:14 à quelle place il la met, quelles décisions il prend ?
00:24:17 - Voilà, une bonne question à poser ce soir au président.
00:24:21 - Attendez !
00:24:23 - C'est bien, j'ai une classe vivante.
00:24:25 - Moi, j'ai une famille.
00:24:27 - C'est vraiment le tabou, encore une fois,
00:24:30 du fait de mettre son enfant à l'école privée.
00:24:33 C'est tabou.
00:24:35 D'ailleurs, regardez la manière dont qualifient les gens
00:24:38 qui mettent leurs enfants dans l'école privée.
00:24:40 C'est des nantis. Ce qui est faux.
00:24:42 Quand vous regardez les tarifs qui sont pratiqués,
00:24:44 quand vous regardez que c'est souvent le quotient familial,
00:24:46 et je rejoins ce que a dit Frédéric tout à l'heure,
00:24:50 c'est que moi, je l'ai vu dans les différentes villes
00:24:52 où j'ai travaillé, à Trappes, Mante-la-Jolie, à Dreux,
00:24:54 les écoles privées, aujourd'hui, sont prêtes d'assaut
00:24:58 par les familles musulmanes, parce qu'elles ne veulent plus
00:25:00 que leurs enfants soient scolarisés dans les écoles de quartier
00:25:03 où, malheureusement, il y a cet entre-soi.
00:25:06 Et donc, du coup, certaines, ça demande pour certaines
00:25:09 vraiment des efforts financiers, mais ils le font,
00:25:12 et ces écoles privées font cet effort
00:25:14 de tenir compte du quotient familial.
00:25:16 - Merci de souligner, Neyma, parce que beaucoup se sert,
00:25:19 se sert plus que la ceinture et tout, d'ailleurs,
00:25:21 pour leurs enfants, et ça transcende tout.
00:25:24 - C'est parce que, lorsque je disais tout à l'heure,
00:25:26 non, ça ne fait pas satisfaire, oui, c'est la réalité,
00:25:28 mais la réalité peut ne pas satisfaire.
00:25:30 - Mais ce n'est pas ces écoles de quartier, Frédéric.
00:25:32 - Ce que je veux dire, c'est qu'effectivement,
00:25:34 on a abandonné l'ambition qu'avaient les Premiers Républicains
00:25:36 sur l'école républicaine, et sur son devoir,
00:25:38 et sur la famille des citoyens, et tout ce que vous voudrez.
00:25:40 Et ça, c'est dramatique, parce que justement,
00:25:42 qu'on en arrive à se dire, qu'on soit de droite ou de gauche,
00:25:45 mon enfant sera mieux là, c'est un problème
00:25:47 de l'école publique, c'est une évidence.
00:25:49 Ensuite, pourquoi il se passe ce qui se passe ?
00:25:51 Parce qu'effectivement, il faut être habité,
00:25:53 ce que disait un peu Céline tout à l'heure, par une vision.
00:25:55 Mais pour être habité par une vision,
00:25:57 il faut qu'il y ait une vision. Il n'y en a pas de vision.
00:25:59 - C'est l'occasion de mettre la vision.
00:26:01 - Attendez, attendez, il n'y a pas la vision,
00:26:03 il y a les mains dans le cambus, on verra,
00:26:05 ce soir, peut-être que le Président va fixer le cap.
00:26:07 Je voudrais simplement commenter en direct ces images.
00:26:10 J'allais dire, en elle-même, elle n'apporte rien,
00:26:13 mais enfin, quand même, nous sommes à deux ou trois jours
00:26:16 après le remaniement, nous attendons les justifications
00:26:19 d'une ministre qui est entrée sans micro,
00:26:22 sans caméra dans cette école, moi, je pense,
00:26:25 pour s'excuser, en fait. On commence une action par s'excuser.
00:26:30 - Ce qu'elle s'excuse, excusez-moi, c'est qu'elle n'est pas de gauche.
00:26:33 Parce que là, on va dire simplement les choses,
00:26:35 Pape Ndiaye, il n'a pas à s'excuser.
00:26:37 D'ailleurs, Mediaport n'en a pas fait des tonnes,
00:26:40 n'en a même pas parlé, d'ailleurs.
00:26:42 Ce n'est pas le sujet, vous voyez.
00:26:44 Vous pouvez faire ce que vous voulez.
00:26:46 Vous êtes de droite, puisque maintenant,
00:26:48 c'est un gouvernement de droite que nous avons aujourd'hui,
00:26:50 la tête de la France. Il n'y a pas de problème,
00:26:53 elle va s'en prendre plein la figure.
00:26:55 Et là, c'est la naïveté aussi, parce que ça,
00:26:58 c'est le problème du macronisme, quand vous n'avez pas
00:27:00 des professionnels, ils sont comme ça.
00:27:03 Elle est entrée directement dans la lessiveuse,
00:27:06 ou dans les soreuses, je ne sais pas trop,
00:27:08 mais quelque chose, une espèce de machine infernale
00:27:10 dont elle va avoir beaucoup de mal à sortir,
00:27:12 parce que de toute façon, elle n'ose pas dire la vérité.
00:27:14 Sans doute, ce sont des histoires de grève, d'ailleurs.
00:27:16 A mon avis, c'est plutôt des jours de grève.
00:27:18 Et simplement, elle ne peut pas le dire,
00:27:20 évidemment, elle ne peut pas le dire publiquement.
00:27:22 - Elle est entrée sur un terrain doublement miné,
00:27:24 miné par le fait qu'un ministre de l'Éducation apprécié
00:27:26 est parti au bout de cinq mois,
00:27:28 laissant l'impression d'abandonner le navire
00:27:31 en pleine tempête, et ensuite,
00:27:33 le périmètre ministériel, le fait qu'elle ait
00:27:35 un aussi grand ministère, mélangeant l'éducation
00:27:39 et les sports, à moins d'un an maintenant des JO.
00:27:44 - Un défi énorme.
00:27:46 - Comme signal envoyé à l'intérêt qu'on porte
00:27:50 de la soi-disant première cause nationale
00:27:53 que serait l'éducation, c'est qu'un...
00:27:55 - Mais Céline a raison quand elle dit pardonnement,
00:27:57 même si vous êtes "bleu" en politique,
00:27:59 mais que vous avez la colonne vertébrale,
00:28:01 que vous avez l'épaisseur sur ce sujet,
00:28:03 que vous avez une vision, quand même, l'école,
00:28:05 je pense que voilà, ça fait un plus.
00:28:07 - C'est révélateur.
00:28:09 - On ne se prend pas les pieds dans le tapis.
00:28:11 - Oui, mais se prendre les pieds dans le tapis
00:28:13 parce que vous ne rentrez pas le premier jour
00:28:15 directement dans une polémique.
00:28:17 Le truc, c'est de ne pas répondre.
00:28:19 C'est tout, tout simplement.
00:28:21 - Vous êtes un madré, vous.
00:28:23 - J'ai l'habitude, excusez-moi, ça fait 50 ans
00:28:25 que je regarde tous ces gens faire de la politique,
00:28:27 mais ils ne savent pas faire de la politique,
00:28:29 ceux-là en tout cas, ceux-là particulièrement.
00:28:31 - C'est révélateur aussi de leur positionnement,
00:28:33 c'est-à-dire que soit, effectivement,
00:28:35 ils ne sont pas passés par les fourches codines
00:28:37 de l'action publique, de l'action politique,
00:28:39 soit ils y sont passés, puisqu'on a pu dire
00:28:41 c'est enfin un gouvernement de professionnels,
00:28:43 ils viennent tous du serail.
00:28:45 Sauf que le serail du Calivier
00:28:47 provient de serails de collaborateurs.
00:28:49 Ils sont tous, et un certain nombre,
00:28:51 passés de collaborateurs d'élus
00:28:53 à quasiment ministres ou directeurs de cabinet.
00:28:55 Ils n'ont jamais été élus,
00:28:57 ils ne sont pas allés sur le terrain.
00:28:59 Ils ne se sont pas fait engueuler par les gens.
00:29:01 - Vous avez raison, il y a eu un papier formidable
00:29:03 cette semaine dans le Figaro,
00:29:05 montrant l'ancrage en réalité,
00:29:07 vous voyez, chacun sa terre,
00:29:09 sa terre d'élections, de prédilections,
00:29:11 et en réalité, on ne trouve que le Nord,
00:29:13 enfin voilà, une partie de la France,
00:29:15 et les deux tiers, les deux tiers de la France du Sud
00:29:17 ne sont pas représentés.
00:29:19 - Mais pourquoi ?
00:29:21 - Parce que c'est des gens, c'est quand même...
00:29:23 - Mais pourquoi ?
00:29:25 - Macron et M. Marseille, mais...
00:29:27 - Attendez, vous allez tous vous exprimer,
00:29:29 mais tout d'abord, le rappel des titres avec vous,
00:29:31 Michael.
00:29:33 - Amélie Oudea Castera en déplacement
00:29:35 dans une école du 6e arrondissement de Paris.
00:29:37 Il s'agit de l'école publique Littré,
00:29:39 d'où elle avait retiré son fils aîné.
00:29:41 La ministre tente ainsi d'éteindre la polémique
00:29:43 déclenchée par la scolarisation de ses enfants
00:29:45 dans le privé.
00:29:47 15 départements de la Bourgogne-Franche-Comté
00:29:49 à la Normandie ont été placés en vigilance
00:29:51 Orange-Neige et Vergla par Météo France.
00:29:53 La prudence est donc de rigueur sur les routes.
00:29:55 Et puis le secrétaire général de l'ONU,
00:29:57 Antonio Guterres, appelle à un cessez-le-feu
00:29:59 des militaires immédiats à Gaza,
00:30:01 alors qu'Israël annonce que la phase intensive
00:30:03 de la guerre contre le Hamas se terminera bientôt
00:30:05 et qu'une de ses quatre divisions engagées
00:30:07 dans l'offensive terrestre s'est retirée hier.
00:30:09 - Merci à vous, Michael.
00:30:11 Que va dire ce soir Emmanuel Macron
00:30:13 à propos d'Amélie Oudea Castera ?
00:30:15 Et puis à propos quand même de ce sujet
00:30:17 sur le public et le privé,
00:30:19 c'est une véritable question.
00:30:21 Va-t-il soutenir, défendre sa ministre de l'Éducation ?
00:30:23 Et certains se demandent même
00:30:25 si elle est défendable sur ce sujet.
00:30:27 - Ça vous laisse...
00:30:29 Vous ne l'auriez pas défendue, je crois.
00:30:31 - Non, ça me laisse sans voix.
00:30:33 - C'est un peu vous.
00:30:35 - Oui, je regardais si c'était à moi.
00:30:37 Non, ça me laisse sans voix.
00:30:39 Moi, je pense que la situation
00:30:41 est quand même complexe.
00:30:43 Là, je pense qu'il est devant un dilemme
00:30:45 parce que, comme on l'a tous dit,
00:30:47 rentrer comme ça dans ce ministère
00:30:49 avec cette polémique qui devient un feuilleton
00:30:51 et puis s'enfoncer de plus en plus,
00:30:53 est-ce qu'elle va rester ?
00:30:55 C'est la question que je me pose,
00:30:57 sachant que c'est quand même difficile
00:30:59 un peu de la... Enfin, bref.
00:31:01 Je suis plutôt...
00:31:03 - En fait, la question, c'est surtout
00:31:05 qui pourrait-il mettre à l'appel ?
00:31:07 - Oui, mais ou alors, moi, je prends...
00:31:09 - On vient d'avoir un remaniement.
00:31:11 - Le Premier ministre doit reprendre
00:31:13 tout simplement l'Éducation nationale
00:31:15 et lui laisser juste les JO comme les plus...
00:31:17 - Je peux vous demander très concrètement
00:31:19 ce que vous auriez répondu
00:31:21 à la question qui lui a été posée,
00:31:23 en l'occurrence, pour certains, c'est votre cas.
00:31:25 Vous avez des enfants dans le privé.
00:31:27 Qu'est-ce que vous auriez répondu, France ?
00:31:29 Qu'est-ce que vous auriez répondu à la place de la ministre ?
00:31:31 Circuler, il n'y a rien à voir.
00:31:33 Je ne réponds pas aux questions des journalistes.
00:31:35 - Non, non, j'aurais dit, écoutez, oui,
00:31:37 oui, pour, comme l'a dit très bien Jérôme Guedj,
00:31:39 pour des raisons...
00:31:41 Enfin, vous n'avez pas à préciser.
00:31:43 - Moi, je vous l'ai dit.
00:31:45 - Voilà, c'est tout. Et puis surtout, j'ai du travail.
00:31:47 Excusez-moi. J'ai beaucoup de dossiers.
00:31:49 On en parlera plus tard, vous voyez ?
00:31:51 C'est comme ce que font les professionnels.
00:31:53 Mais vous regardez ça sans arrêt.
00:31:55 - Est-ce que vous avez fait prêter attention à la question ?
00:31:57 - Mais non, mais vous ne répondez pas...
00:31:59 - Oui, mais les journalistes insistent sur Stanislas,
00:32:01 sur, selon lui, la manière
00:32:03 dont l'enseignement
00:32:05 est donné à Stanislas.
00:32:07 C'est-à-dire, pardon, quand même,
00:32:09 en caricaturant, c'est cateau facho,
00:32:11 c'est limite, c'est une secte, etc.
00:32:13 - Oui, mais c'est grotesque, ce qu'on lit.
00:32:15 - J'ai eu l'impression qu'elle a tout porté là-dessus.
00:32:17 - Ce qu'on lit sur l'école Stanislas,
00:32:19 c'est un journaliste qui a fréquenté...
00:32:21 - Général de Gaulle. - Enfin, c'est pas n'importe quoi.
00:32:23 On fait un truc...
00:32:25 C'est triste, mais ça révèle
00:32:27 beaucoup de choses sur le pays, hélas.
00:32:29 Et j'aimerais bien que, comme disait
00:32:31 tout à l'heure Céline Pinard,
00:32:33 qu'on parle plus de l'éducation,
00:32:35 de ce qu'on veut, de ce qu'il faut faire,
00:32:37 parce que c'est vrai que c'est le dossier...
00:32:39 - Pardonnez-moi. Au bout de 7 ans,
00:32:41 on ne sait pas ce que veut faire Emmanuel Macron
00:32:43 sur l'éducation ?
00:32:45 - Et en fait, ce qu'on a oublié...
00:32:47 - Justement, on ne sait pas. C'est ça, le sujet.
00:32:49 - Ce qu'on pourrait dire, simplement,
00:32:51 sur l'éducation, c'est qu'elle aurait pu
00:32:53 même faire la réponse qu'elle a faite.
00:32:55 Il aurait suffi qu'elle termine en disant
00:32:57 "Pour les enfants français,
00:32:59 je veux le meilleur, et ce qui pousse
00:33:01 les gens à faire le choix du privé,
00:33:03 je veux retrouver l'excellence dans le public."
00:33:05 Parce que quand il y a excellence
00:33:07 dans le public et dans le privé, les gens se battent
00:33:09 pour aller dans le public. Les gens se battent
00:33:11 pour aller à Henri IV. Donc, quand l'excellence
00:33:13 est proposée par le public,
00:33:15 les gens veulent y aller. Donc, ce que j'aurais dit,
00:33:17 c'est que je vais faire en sorte que le public
00:33:19 redevienne excellent et attractif
00:33:21 et que tous vos enfants bénéficient
00:33:23 de ce que je donne aujourd'hui au bien.
00:33:25 - J'entends bien. Écoutez... - Ce n'aurait pas pu,
00:33:27 quand même. - Dites-moi si vous... - Mais ça, c'est pas grave.
00:33:29 Après, on rentrait dans le dur. - Il ne faut pas mettre
00:33:31 le doigt dans une polémique comme ça,
00:33:33 parce qu'elle va finir par laisser
00:33:35 tout son bras. - Écoutez,
00:33:37 je pense qu'elle a laissé le bras et plus.
00:33:39 Pourquoi ? Parce que là, les syndicats
00:33:41 vont lui dicter. - Bien sûr. - Pourquoi, en fait,
00:33:43 c'est une très mauvaise entrée en matière,
00:33:45 et vous le savez mieux que moi, c'est parce que là,
00:33:47 véritablement, c'est une intimidation.
00:33:49 Regardez d'abord... - Qui a fonctionné. - Mais oui,
00:33:51 regardez comment elle est entrée tout à l'heure. Ministre de l'Éducation,
00:33:53 pardonnez-moi. Elle arrive dans une école publique.
00:33:55 On va voir les images
00:33:57 de cette arrivée. - En plus, elle fait l'effort,
00:33:59 c'est courageux de sa part. - C'est ça. - C'est sûr.
00:34:01 Elle savait que le comité d'accueil ne serait pas
00:34:03 extraordinaire. Au moins, elle est courageuse.
00:34:05 On ne peut pas lui dire ça. - Donc, en réalité, soit
00:34:07 elle se soumet, elle obéit, sinon...
00:34:09 - C'est ça qui est... Voyez, c'est en ça
00:34:11 où je suis incline à la défendre.
00:34:13 - Le pire, c'est que les syndicats ne représentent
00:34:15 pas grand-chose. C'est-à-dire qu'aujourd'hui...
00:34:17 - Là, ils font la loi. - C'est 20 %.
00:34:19 Ils font peut-être la loi, ils représentent
00:34:21 20 % des élites. - Et j'ajoute,
00:34:23 pardon, Judith, juste un mot, que quand
00:34:25 un micro a été tendu à l'un de ses
00:34:27 enseignants-professeurs, ayant reconnu
00:34:29 ces news, elle a dit "Non, je ne réponds pas
00:34:31 à ces news". - Oui, mais ils sont... - Donc, tous les gens
00:34:33 qui nous regardent et qui ont des enfants intéressés
00:34:35 par l'école... - Céline a
00:34:37 raison de dire que les syndicats
00:34:39 ne représentent pas grand-chose,
00:34:41 mais en fait, dans le monde clos
00:34:43 de l'éducation, c'est pour ça que je racontais
00:34:45 tout à l'heure l'anecdote avec Jean-Pierre
00:34:47 Chevenement, ça n'a pas changé depuis 40 ans,
00:34:49 ils sont tout-puissants.
00:34:51 Et en plus, épaulés
00:34:53 par l'une des fédérations de parents
00:34:55 d'élèves, oui, vous voyez
00:34:57 le FCPE, évidemment. - Mais qui est
00:34:59 responsable du désastre de l'école ?
00:35:01 En partie. Mais pardonnez-moi,
00:35:03 mais ce sont aussi ces syndicats.
00:35:05 - Mais c'est une co-responsabilité.
00:35:07 - J'ai l'air de dire le contraire.
00:35:09 - Personne n'y pensera,
00:35:11 et tant mieux, mais je veux dire, mesdames,
00:35:13 messieurs, vous êtes co-responsables.
00:35:15 - Avec les ministres à l'Élysée,
00:35:17 il faut dégraisser le mammouth.
00:35:19 - Les syndicats et les...
00:35:21 - Attendez, les syndicats
00:35:23 et les ministres qui s'y sont soumis.
00:35:25 - C'est ça le problème. - Je ne crois pas du tout que
00:35:27 les syndicats soient responsables de l'état de l'école aujourd'hui,
00:35:29 pardonnez-moi de vous apporter
00:35:31 la contradiction.
00:35:33 Moi, je pense qu'il y a depuis très longtemps
00:35:35 plus de réelles politiques
00:35:37 en faveur de l'éducation,
00:35:39 et qu'on a oublié le principe même dès lors
00:35:41 qu'on a mis, et ça, ça peut être davantage
00:35:43 perçu comme état de droite,
00:35:45 dès lors qu'une partie a dit "non, mais il faut que ce soit
00:35:47 plus le savoir qui soit au centre,
00:35:49 mais l'élève", on est parti dans
00:35:51 quelque chose d'absolument abominable.
00:35:53 - Oui, le pédagogisme. - Et notamment...
00:35:55 - Et qui est responsable ? - Et notamment pour les classes
00:35:57 populaires que moi je défends, parce que les classes
00:35:59 populaires n'ont pas le complément culturel à la maison,
00:36:01 tandis que les bobos qui ont prôné ça,
00:36:03 pédagogos bobos qui ont prôné ça, eux,
00:36:05 pouvaient apporter à leurs enfants le complément culturel.
00:36:07 Ça, c'est à mon avis une première chose.
00:36:09 - Philippe Mérieux, qui n'était pas vraiment
00:36:11 homme de droite. - Non, non, mais pas de droite,
00:36:13 je voulais dire que je peux être
00:36:15 perçu moi-même comme état de droite,
00:36:17 à défendre ça. Cependant, moi, je pense
00:36:19 qu'il y a très longtemps qu'il n'y a plus de vraie politique sérieuse
00:36:21 de l'éducation, parce qu'on
00:36:23 considère plus
00:36:25 comme avant l'importance
00:36:27 qu'a l'éducation dans la vie
00:36:29 d'un être humain. Le vrai problème, il est là.
00:36:31 C'est qu'on se dit, vous voulez apprendre pour quoi faire ?
00:36:33 Ça sert à quoi d'apprendre ça ?
00:36:35 Ça sert à quoi d'apprendre l'histoire, aujourd'hui ?
00:36:37 Si on vous demande juste d'être performant sur le marché
00:36:39 économique, libéral,
00:36:41 ça ne sert à rien d'apprendre l'histoire, etc.
00:36:43 Donc, on a dévalorisé complètement
00:36:45 ce que pouvait apporter l'école
00:36:47 et en quoi l'école pouvait faire un citoyen.
00:36:49 Ce qui était au fondement
00:36:51 de l'école. - C'est à l'école de faire des citoyens ?
00:36:53 - Oui, bien sûr, bien sûr.
00:36:55 - On aura le temps de parler.
00:36:57 - Je risque d'aggraver
00:36:59 mon cas et je vais être
00:37:01 encore plus à droite que vous.
00:37:03 - C'est possible ? - Oui, peut-être
00:37:05 possible, je ne sais pas. Mais moi, je pense
00:37:07 que l'essentiel, aujourd'hui,
00:37:09 et ça devrait être la politique, je crois que les Français
00:37:11 d'ailleurs ont un peu compris, c'est pour ça
00:37:13 qu'Attal est devenu si populaire,
00:37:15 c'était de son idée. Mais bien entendu, il n'aurait jamais osé
00:37:17 la formuler comme ça, on ne peut pas. Mais il faut
00:37:19 remettre l'enseignant
00:37:21 au centre de l'école.
00:37:23 Et ça, c'est absolument
00:37:25 fondamental. Le prof au
00:37:27 centre. On sort les parents d'élèves.
00:37:29 - Mais ça, c'est la... - Les parents d'élèves !
00:37:31 Les parents d'élèves ! Les parents d'élèves !
00:37:33 Ce sont eux aussi, il faut voir les réunions de parents
00:37:35 d'élèves, avec les profs.
00:37:37 Les profs qui se sont mis en accusation.
00:37:39 - Les profs au centre, c'est la gauche qui a été invalidée.
00:37:41 - C'est passionnant de vous écouter, est-ce que vous pensez ?
00:37:43 - Le prof doit être au centre. Et c'est vrai que la gauche
00:37:45 a sorti. - La gauche a été invalidée, ça ?
00:37:47 - Oui, le prof a été
00:37:49 sorti par la gauche. Il faut remettre
00:37:51 le prof au centre. - Il faut remettre le ministre de l'éducation sur ce plateau.
00:37:53 Non mais c'est vrai, parce que vous...
00:37:55 - Mais c'est passionnant, l'éducation. - Mais tout est...
00:37:57 Tout part de là. Mais, est-ce qu'elle
00:37:59 aura le courage ? Parce que moi, ce serait
00:38:01 formidable. Je dis sur les syndicats, il y a une partie
00:38:03 quand même. Vous pouvez pas être,
00:38:05 comment dire, des syndicats à la manœuvre et ne pas
00:38:07 être co-responsables de l'état de l'école.
00:38:09 Ils le savent eux-mêmes. Ce serait d'ailleurs
00:38:11 un formidable élan de sincérité.
00:38:13 - Mais n'oubliez pas les parents d'élèves. - De sincérité, de le reconnaître.
00:38:15 - Il y a une génération de parents d'élèves dans cette histoire. - Oui, AFP, notamment.
00:38:17 - En fait, la question,
00:38:19 c'est que pour jeter des têtes
00:38:21 à la foule, on en trouvera toujours.
00:38:23 Et tout peut s'argumenter. C'est-à-dire
00:38:25 oui, il y a eu aussi une dérive de
00:38:27 certains profs. Il suffit d'aller sur
00:38:29 un truc comme le café pédagogique pour, de temps
00:38:31 en temps, halluciner sur
00:38:33 le niveau de sectarisme.
00:38:35 Et là, on n'est plus dans l'engagement politique,
00:38:37 on est dans la propagande. - De la bêtise. - Il y a des choses qui sont
00:38:39 extrêmement choquantes. Il y a
00:38:41 les syndicats, il y a la façon dont les
00:38:43 politiques ont envisagé l'école.
00:38:45 Mais tout ça, on pourra toujours couper toutes les têtes qu'on veut,
00:38:47 ça ne résoudra aucun problème. Maintenant,
00:38:49 si on veut résoudre les problèmes,
00:38:51 ça va demander quand même des actions un peu
00:38:53 fortes. Déjà, recommencer à
00:38:55 former les enseignants. Il faut quand même
00:38:57 être neuneu pour avoir
00:38:59 fermé des écoles normales qui fonctionnaient,
00:39:01 pour avoir rabaissé
00:39:03 à ce point-là les instituteurs, les
00:39:05 professeurs des écoles, etc.
00:39:07 Au niveau du collège, il faut arrêter le collège unique
00:39:09 et arrêter de tortiller le faire,
00:39:11 le dire. - Ce que vous voulez faire avec les classes
00:39:13 de niveau. - Avec les groupes de niveau.
00:39:15 - Quand on a des enfants
00:39:17 violents, on les sort de l'école
00:39:19 et on leur doit rien, pas plus qu'on ne doit
00:39:21 quoi que ce soit aux parents.
00:39:23 Donc on commence à poser des choses extrêmement
00:39:25 fortes, extrêmement claires, extrêmement
00:39:27 compréhensibles et le reste s'améliorera
00:39:29 derrière. Aujourd'hui, on a besoin
00:39:31 de ce choc symbolique. - Est-ce que vous êtes
00:39:33 rendu pour tous les petits Français ?
00:39:35 - Je doute qu'elles soient en capacité de le faire.
00:39:37 - Je doute qu'elles soient en capacité de le faire. - Je doute qu'elles soient en capacité de le faire.
00:39:39 - C'est un ancien professeur,
00:39:41 notre ami Céline Pidin.
00:39:43 - Et on ajoute la concurrence
00:39:45 parce que je trouve que
00:39:47 le système est tellement sclérosé
00:39:49 qu'il faut absolument que la réforme
00:39:51 vienne de l'extérieur.
00:39:53 - J'aimerais bien savoir... - Sur le "C'était mieux avant",
00:39:55 l'inspecteur d'académie
00:39:57 avait beaucoup d'avantages aussi
00:39:59 parce qu'il y avait une forme
00:40:01 de... Oui, parce que le prof
00:40:03 ne faisait pas non plus totalement ce qu'il
00:40:05 voulait. - Oui. - Il n'y avait pas ce qu'il voulait.
00:40:07 - Il y avait une forme de contrôle
00:40:09 et il y avait la peur
00:40:11 quand il arrivait l'inspecteur d'académie. - Et ça existe toujours.
00:40:13 - Je me souviens, ma mère qui était prof
00:40:15 était paniquée quand il y avait le inspecteur d'académie
00:40:17 et même elle qui était très sûre d'elle
00:40:19 qui travaillait énormément,
00:40:21 elle avait peur. Et ce système-là
00:40:23 de contrôle était aussi un bon système.
00:40:25 Tout ça a été détruit, cassé
00:40:27 pour mettre l'enfant au centre.
00:40:29 - J'ai envie de revenir sur le direct.
00:40:31 Regardez ces images. Nous attendons la sortie.
00:40:33 D'ailleurs, ce sera très intéressant de savoir si la ministre va
00:40:35 s'exprimer, parce que moi j'aimerais bien qu'elle
00:40:37 rende compte de ces échanges avec
00:40:39 les enseignants de
00:40:41 cet établissement public.
00:40:43 Simplement, et on va voir dans quelques
00:40:45 instants un extrait, vous dites "c'était mieux avant".
00:40:47 Mais c'est bien la nostalgie.
00:40:49 - C'était pour rire.
00:40:51 Je le dis pour rire quand même.
00:40:53 Ne le reprenez pas contre moi.
00:40:55 - Mais elle... - Je parlais de l'inspecteur
00:40:57 d'académie qui avait un vrai rôle
00:40:59 dans le contrôle. - Régis, ce que vous dites est faux.
00:41:01 Ce que vous dites est faux. Pour avoir fait plusieurs
00:41:03 enquêtes dans le milieu scolaire,
00:41:05 il y a des contrôles, et des contrôles
00:41:07 très stricts, que vous
00:41:09 respectez la DOCSA, que vous ne faites
00:41:11 pas trop de dictées, que vous ne
00:41:13 traumatisez pas les enfants.
00:41:15 Le pédagogisme a ses cerbères.
00:41:17 Et c'est encore pire, encore pire
00:41:19 qu'à l'époque à laquelle
00:41:21 je vous aurais référé. - C'est un contrôle
00:41:23 débile. - Mais c'est un contrôle
00:41:25 très serré. - À l'Education nationale, il y a beaucoup de gens
00:41:27 qui aimeraient que ce
00:41:29 temps-là revienne.
00:41:31 - Attendez, s'il vous plaît, regardez
00:41:33 cette séquence. Et d'ailleurs, la nostalgie,
00:41:35 il ne faut pas la criminaliser. Comme disait
00:41:37 un excellent... Comme disait Régis Debray,
00:41:39 il disait que la mélancolie,
00:41:41 ça serre le cœur, et la nostalgie, ça serre
00:41:43 les poings. C'est pas mal pour se battre pour l'école.
00:41:45 Regardez cette séquence de l'arrivée
00:41:47 de la ministre.
00:41:50 - Pour qui ? - Pour l'école publique !
00:41:52 - Pour l'école publique !
00:41:54 - Pour l'école publique !
00:41:56 - Pour l'école publique !
00:41:58 - Pour l'école publique !
00:42:00 - Pour l'école publique !
00:42:02 - Pour l'école publique !
00:42:04 - Pour l'école publique !
00:42:06 - Pour l'école publique !
00:42:08 - Ce comité d'accueil pour signifier
00:42:10 à la ministre notre profonde colère
00:42:14 et le caractère absolument insupportable
00:42:16 de ses propos et de ses justifications
00:42:18 qu'on suivit depuis trois jours.
00:42:20 Elle a allumé un feu qui était déjà assez...
00:42:24 qui ne s'éteint pas, en fait,
00:42:26 depuis des mois, voire des années,
00:42:28 chez les enseignants, les enseignantes
00:42:30 et tous les personnels de l'éducation nationale.
00:42:32 Et les propos qu'elle a tenus vendredi dernier
00:42:34 sont absolument insupportables.
00:42:36 On a passé un cap dans le mépris
00:42:38 et la violence des propos
00:42:40 des responsables politiques
00:42:42 sur l'école publique.
00:42:44 - On a passé un cap dans le mépris
00:42:46 sur l'école publique.
00:42:48 - Incroyable !
00:42:50 - Il va y avoir du boulot.
00:42:52 Je ne sais pas si elle va tenir.
00:42:54 - Je pense pas qu'E.Macron la débranchera
00:42:56 parce que débrancher une ministre
00:42:58 en conférence de presse, c'est plus compliqué.
00:43:00 - Regardez ce reportage très intéressant.
00:43:02 La polémique est en partie de ses propos
00:43:04 sur les paquets d'heures non remplacés.
00:43:06 Nous sommes allés dans un collège public
00:43:08 de Sablé-sur-Sarthe et regardez
00:43:10 quel est le système D, finalement,
00:43:12 pour combler des lacunes abyssales.
00:43:14 ...
00:43:16 ...
00:43:18 ...
00:43:20 ...
00:43:22 - La scène se passe vendredi dernier
00:43:24 dans une salle communale
00:43:26 qui jouxte le collège Reverdy
00:43:28 de Sablé-sur-Sarthe.
00:43:30 Le cours n'est pas conventionnel et pour cause.
00:43:32 Face à 40 adolescents, c'est une maman
00:43:34 d'élèves qui parle atomes et distillation.
00:43:36 - C'était sérieux quand même
00:43:38 parce qu'on a abordé quelques notions.
00:43:40 Après, effectivement,
00:43:42 on a expliqué aux élèves que c'était un coup.
00:43:44 Un coup de com et qu'ils avaient l'autorisation
00:43:46 de diffuser sur leur réseau
00:43:48 et de faire un maximum de bruit pour avoir un prof.
00:43:50 - Depuis la rentrée de septembre,
00:43:52 le poste de prof de physique chimie
00:43:54 n'est pas pourvu dans ce collège.
00:43:56 120 élèves de 4e et 3e
00:43:58 n'ont plus cours dans cette discipline
00:44:00 alors que le brevet approche.
00:44:02 - On en arrive à des extrémités
00:44:04 où on est obligé de faire cours,
00:44:06 nous, parents, au collège,
00:44:08 mais on fait également cours à la maison.
00:44:10 On est obligé de leur donner
00:44:12 les notions de physique chimie
00:44:14 grâce aux annales que l'on achète.
00:44:16 On nous a promis
00:44:18 que chaque élève
00:44:20 aurait un professeur
00:44:22 face à lui. Aujourd'hui,
00:44:24 ça n'est pas le cas.
00:44:26 - Une promesse faite par Gabriel Attal, alors ministre de l'éducation,
00:44:28 devenu chef du gouvernement.
00:44:30 Si rien ne bouge, les parents du collège
00:44:32 Reverdy invitent les élèves
00:44:34 pour un nouveau cours de physique chimie
00:44:36 vendredi prochain.
00:44:38 - J'attends vos réactions
00:44:40 juste après les titres de Michael Dorian.
00:44:42 - Emmanuel Macron
00:44:44 à rendez-vous avec la Nation.
00:44:46 Le président de la République donnera une conférence de presse
00:44:48 ce soir à 20h15 pour préciser
00:44:50 le cap qu'il souhaite donner à son nouveau gouvernement,
00:44:52 un exercice auquel le chef de l'État
00:44:54 ne se prête que rarement à suivre en direct
00:44:56 bien sûr sur CNews.
00:44:58 Réunion de crise chez les Républicains
00:45:00 après la défection de Rachida Dati.
00:45:02 Les membres du parti se sont réunis ce matin
00:45:04 pour évoquer les élections européennes
00:45:06 et aussi la stratégie à adopter face à un gouvernement
00:45:08 qui semble avoir basculé à droite.
00:45:10 Et puis le nouveau Premier ministre
00:45:12 fait sa rentrée parlementaire.
00:45:14 Gabriel Attal a rencontré ce matin
00:45:16 les députés de la majorité et a promis
00:45:18 d'appuyer sur l'accélérateur
00:45:20 avec des mesures fortes.
00:45:22 Il s'est également dit parfaitement lucide
00:45:24 sur le contexte difficile dans lequel il a été nommé.
00:45:26 - Nous allons en parler.
00:45:28 Mais tout d'abord, retour sur le reportage
00:45:30 de Michael Chahyou dans cet établissement
00:45:32 public de Sablé-sur-Sarthe où vous l'avez vu,
00:45:34 des parents d'élèves ont remplacé les professeurs.
00:45:36 Alors vous qui nous disiez, France,
00:45:38 qu'il fallait sortir les parents d'élèves,
00:45:40 heureusement qu'ils sont là.
00:45:42 - Oui, heureusement qu'ils sont là.
00:45:44 Mais ça montre la réalité
00:45:46 de ce qu'a dit Amélie Oudia-Casterat.
00:45:48 C'est-à-dire que...
00:45:50 On est aussi dans le déni du réel
00:45:52 dans cette histoire.
00:45:54 Quand on a entendu la syndicaliste
00:45:56 qui parle de mépris, de violence,
00:45:58 non, elle a évoqué un problème, la ministre.
00:46:00 Elle a évoqué un problème que tout le monde connaît
00:46:02 quand on a des enfants.
00:46:04 On sait très bien qu'il y a des profs
00:46:06 qui ne sont pas remplacés, que ça arrive régulièrement.
00:46:08 Et je répète, les enseignants
00:46:10 prennent moins de congés maladie
00:46:12 que toutes les catégories de fonctionnaires.
00:46:14 C'est un métier
00:46:16 où les gens travaillent.
00:46:18 Mais simplement, il y a beaucoup d'absences.
00:46:20 Et ces absences ne sont pas remplacées.
00:46:22 Et puis les absences, je ne parle pas des grèves aussi.
00:46:24 Parce que les grèves, c'est un vrai sujet.
00:46:26 Il y a souvent des grèves.
00:46:28 - Je voudrais juste citer,
00:46:30 si vous me permettez Sonia,
00:46:32 parce que Lisa Carmen-Hierzig,
00:46:34 qui a fait la grande récréation,
00:46:36 m'envoie un petit mot.
00:46:38 Elle dit
00:46:40 "Mais non, les écoles privées sous contrat
00:46:42 font gagner de l'argent à l'État.
00:46:44 S'ils souhaitaient les réintégrer,
00:46:46 cela lui coûterait des fortunes.
00:46:48 Les élèves y coûtent moins cher
00:46:50 et les collectivités ne payent ni la cantine,
00:46:52 ni les transferts, ni les personnes
00:46:54 qui s'occupent des enfants en difficulté."
00:46:56 - Ah ben effectivement.
00:46:58 - Il y a quelqu'un qui paye quand même.
00:47:00 - Oui, mais les parents, c'est ça qu'elle veut dire.
00:47:02 C'est que les parents, justement, payent.
00:47:04 - Oui, après c'est un choix.
00:47:06 - Et ce choix, il impacte leur vie.
00:47:08 - Et puisque vous rapportez,
00:47:10 puis on est regardé,
00:47:12 Sophie Auduger, qui est la déléguée générale
00:47:14 de SOS Éducation, me dit, c'est tout de même
00:47:16 invraisemblable l'emballement aussi de cette polémique
00:47:18 quand on y réfléchit un peu.
00:47:20 Parce que quand on pose des choses par rapport à ce qu'elle a dit,
00:47:22 très franchement, il y a un énorme procès d'intention.
00:47:24 - Une seule, une seule,
00:47:26 l'intégration du système, des médias,
00:47:30 enfin, c'est incroyable.
00:47:32 - On est sur des secteurs très inflammables.
00:47:34 C'est-à-dire, c'est comme la santé, l'éducation.
00:47:36 - Tous les sujets sont inflammables à ce titre-là.
00:47:38 - Plus ou moins, plus ou moins.
00:47:40 La santé et l'éducation,
00:47:42 il suffit d'un mot de travers pour que, effectivement...
00:47:44 - Papa Ndiaye. Pourquoi la polémique n'est pas prise
00:47:46 pour Papa Ndiaye et ses enfants à la jeunesse ?
00:47:48 - Vous avez donné les raisons, peut-être que c'était bon,
00:47:50 les raisons que vous avez données.
00:47:52 Mais reste que ce sont, c'est très inflammable.
00:47:54 Par voie de conséquence, le moindre mot de travers
00:47:56 fait tout exploser. Non pas pour le mot lui-même,
00:47:58 non pas pour la chose,
00:48:00 parce que chacun est assez raisonnable pour savoir
00:48:02 qu'il n'y a rien d'extraordinaire à cela.
00:48:04 C'est regrettable.
00:48:06 C'est un peu comme si le patron de Renault
00:48:08 roulait un Volkswagen, évidemment.
00:48:10 C'est regrettable, mais ce n'est pas non plus dramatique,
00:48:12 je dirais.
00:48:14 - Bonne comparaison.
00:48:16 - L'école publique a bien d'autres problèmes
00:48:18 que celui-là à régler, mais ça prouve,
00:48:20 pour moi, ça prouve une chose, c'est qu'on est vraiment
00:48:22 frictionnel. La santé, ça a été pareil au moment du Covid,
00:48:24 etc. La moindre déclaration pouvait tout faire exploser.
00:48:26 Et là, on en est là. Pourquoi ?
00:48:28 - Alors, il faut avancer quoi ? La tête baissée,
00:48:30 en ayant peur de la moindre polémique ?
00:48:32 - Parce qu'il y a une tension sociale
00:48:34 qu'on a du mal à mesurer aujourd'hui,
00:48:36 qui ne s'exprime, qui n'est plus traduite
00:48:38 à proprement parler, politiquement,
00:48:40 mais qui est bien là,
00:48:42 et qu'il n'y a plus de gauche dans ce pays,
00:48:44 en tout cas de gauche capable de se faire entendre
00:48:46 sur les questions économiques et sociales,
00:48:48 parce qu'avant la gauche, c'était avant tout ça.
00:48:50 - Mais attendez,
00:48:52 Jean-Pierre Chevènement sur l'école,
00:48:54 évidemment, on va marquer une pause
00:48:56 et on va y revenir.
00:48:58 - Si ça parle du massacre des classes moyennes,
00:49:00 c'est pour ça que c'est à ce point-là
00:49:02 éruptif. C'est que les gens
00:49:04 n'imaginent plus un avenir
00:49:06 meilleur pour leurs enfants.
00:49:08 Ils vivent le déclassement,
00:49:10 ils pensent que leurs enfants vont le vivre
00:49:12 deux fois plus, et c'est pour ça qu'ils explosent
00:49:14 littéralement de rage et de frustration.
00:49:16 - Si Amélie Oudéa cassera
00:49:18 et qu'elle s'arrête au centre d'une polémique,
00:49:20 Rachida Dadaty est au centre des projecteurs,
00:49:22 mais aussi des critiques. DLR, ça fait sourire
00:49:24 France Olivier Gisbert. Vous nous direz,
00:49:26 je vous ai entendues sur cette antenne,
00:49:28 qualifier ou appréhender
00:49:30 la ministre de la Culture,
00:49:32 comment vous avez dit, Cruella ?
00:49:34 - Cruella, oui, Cruella d'enfer, ça ne vaut pas le rien,
00:49:36 les 101 Dalmatiens. - Je connais mes classiques,
00:49:38 cher monsieur. - C'est un casting de Walt Disney,
00:49:40 tout ça, un peu, d'ailleurs on peut en parler.
00:49:42 - On va en parler. Tiens, ça m'intéresse,
00:49:44 vous qui avez, du haut de votre expérience,
00:49:46 traversé beaucoup de conférences de presse.
00:49:48 - 150 ans. - Eh oui, eh oui.
00:49:50 Quelle question vous auriez posée au président,
00:49:52 vous nous direz juste après la pause.
00:49:54 Comme ça, je vais la noter et je vais la rapporter ce soir.
00:49:56 - D'accord.
00:49:58 - Spéciale dédicace, évidemment. A tout de suite.
00:50:00 ...
00:50:04 - Images en direct, et quel timing,
00:50:06 si je puis dire, puisque voici
00:50:08 la sortie de la ministre.
00:50:10 ...
00:50:24 - Vous avez entendu ces huées,
00:50:26 et on va l'entendre s'exprimer.
00:50:28 ...
00:50:56 - C'est vraiment, voilà,
00:50:58 être un peu épargné de tout ça
00:51:00 et de travailler dans la sérénité,
00:51:02 qu'il soit préservé.
00:51:04 C'était aussi une conversation
00:51:06 qui était utile,
00:51:08 constructive, dans laquelle
00:51:10 on a évoqué ensemble
00:51:12 l'avenir de l'école.
00:51:14 On a
00:51:16 des projets qui sont innovants dans cette école.
00:51:18 On en fait part
00:51:20 de leurs attentes, on en fait part
00:51:22 de leur vision de comment améliorer
00:51:24 et traiter les problèmes de l'école.
00:51:26 Et c'est cette feuille de route
00:51:28 que je vais continuer à porter
00:51:30 en restant à l'écoute.
00:51:32 Je l'ai été lundi à l'école Championnet,
00:51:34 je l'ai été avec les organisations syndicales,
00:51:36 je les aurais toutes vues
00:51:38 pendant ces 48 heures, et nous continuerons
00:51:40 le dialogue social.
00:51:42 Et puis, j'irai aussi
00:51:44 à l'école jeudi,
00:51:46 vendredi, dans les semaines
00:51:48 qui viennent pour traiter les problèmes
00:51:50 et pour faire réussir l'école.
00:51:52 - Vous voulez continuer, ça veut dire que malgré
00:51:54 les appels à la démission qu'on entend
00:51:56 derrière nous en ce moment des syndicats,
00:51:58 vous voulez continuer,
00:52:00 vous allez continuer à exercer votre fonction
00:52:02 de ministre de l'Education nationale ?
00:52:04 - Je suis là pour faire réussir l'école.
00:52:06 Merci beaucoup.
00:52:08 - Voilà donc pour la prise de parole de la ministre
00:52:12 de l'Education, Amélie Oudéa Castera.
00:52:14 Je leur devais des excuses, c'est ce que nous disions
00:52:16 depuis tout à l'heure. La ministre s'est excusée
00:52:18 pour ses propos
00:52:20 sur l'école Littré,
00:52:22 qui est celle-ci, où son fils,
00:52:24 l'un de ses fils, est passé.
00:52:26 Alors, on nous disait
00:52:28 en tout à l'heure, si elle s'excuse,
00:52:30 c'est terminé, ce sera très
00:52:32 compliqué ensuite de vouloir renverser les choses
00:52:34 contre les magistrats. - Non, ça dépend du Président de la République.
00:52:36 Franchement, là par exemple,
00:52:38 elle tient. Franchement,
00:52:40 sa cote va remonter
00:52:42 dans l'opinion, parce qu'elle tient, elle résiste,
00:52:44 elle s'est excusée,
00:52:46 et puis, bon, moi,
00:52:48 je ne suis pas sûr que son sort soit totalement
00:52:50 scellé encore. Ce qui est sûr, c'est qu'elle a...
00:52:52 Elle risque de continuer dans
00:52:54 les erreurs, parce que je vois...
00:52:56 Il ne fallait pas qu'elle parte par la porte de derrière,
00:52:58 elle part par la porte devant,
00:53:00 justement, et puis elle affronte.
00:53:02 Elle affronte, et les Français
00:53:04 aiment toujours ça. Elle affronte, elle n'a pas peur.
00:53:06 Mais elle répond
00:53:08 un peu aux questions. Elle commence à répondre.
00:53:10 La base de tout,
00:53:12 il faut lui apprendre, il faut des conseillers
00:53:14 en communication, mais c'est comme ça depuis
00:53:16 toujours. On ne répond pas aux questions.
00:53:18 On ne répond pas aux questions.
00:53:20 - Deux jours après votre nomination,
00:53:22 est-ce que vous restez ministre ? La bonne réponse, c'est
00:53:24 vous plaisanter. - Moi, quand même, je...
00:53:26 - D'admettre la validité de la question, c'est
00:53:28 complètement faux. - Je retiens, pour l'école,
00:53:30 commencer par des excuses, je ne sais pas ce que ça peut être
00:53:32 comme feuille de rote. Vous allez nous en parler,
00:53:34 on va poursuivre le débat. - L'excuse aux profs, c'est bien.
00:53:36 Parce que les profs,
00:53:38 ils tiennent. C'est le nerf
00:53:40 de la guerre. - Mais oui, mais c'est ça...
00:53:42 - Les profs, c'est le nerf de la guerre.
00:53:44 Elle doit se réconcilier avec les profs.
00:53:46 - Vous êtes pas d'accord. Vous allez nous expliquer pourquoi,
00:53:48 après le journal, il est 13h pile.
00:53:50 Et c'est à vous, cher Michael. Rebonjour.
00:53:52 - Rebonjour, Sonia. Bonjour à tous. Je leur devais
00:53:54 des excuses. Les mots d'Amélie Oudéa
00:53:56 Castera, vous venez de les entendre en direct
00:53:58 sur CNews, qui s'est exprimée à sa sortie
00:54:00 de l'école Le Public Litré,
00:54:02 dans le 6e arrondissement de
00:54:04 Paris, une école d'où elle avait
00:54:06 retiré son fils aîné. La ministre
00:54:08 tente ainsi d'éteindre la polémique déclenchée
00:54:10 par la scolarisation de ses enfants
00:54:12 pour le priver. Un comité d'accueil l'attendait
00:54:14 à son arrivée devant l'établissement.
00:54:16 Dans le reste de l'actualité,
00:54:18 une forte baisse de la natalité
00:54:20 en France. -6,6%
00:54:22 en un an. L'Insee publie aujourd'hui
00:54:24 son bilan démographique pour
00:54:26 l'année 2023. Des chiffres qui inquiètent.
00:54:28 Les naissances n'ont jamais été aussi basses
00:54:30 depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
00:54:32 Corentin Brion.
00:54:34 - Peut-on parler
00:54:36 d'une crise de la natalité ?
00:54:38 Alors que le nombre de nouveaux-nés
00:54:40 a été de 626 000 en 2022,
00:54:42 le chiffre chute à
00:54:44 678 000 en 2023.
00:54:46 Soit une baisse de 6,6%.
00:54:48 Cette baisse
00:54:50 des naissances entre 2022 et 2023
00:54:52 s'observe dans toutes les régions
00:54:54 sans exception. Par exemple,
00:54:56 entre janvier et novembre, elle est de 8,4%
00:54:58 en Corse et en Normandie,
00:55:00 7,7% en Auvergne-Rhône-Alpes
00:55:02 ou encore 5,6%
00:55:04 en Ile-de-France.
00:55:06 Concernant la baisse du nombre des bébés en 2023,
00:55:08 L'INSEL expliquait
00:55:10 par la diminution du nombre de femmes
00:55:12 de 20 à 40 ans et par la baisse
00:55:14 du taux de fécondité qui s'est établi
00:55:16 à 1,68 enfants
00:55:18 par femme l'an dernier, contre 1,79
00:55:20 en 2022.
00:55:22 - Je voudrais commencer en rappelant
00:55:24 qu'il y a énormément d'injonctions
00:55:26 qui pèsent sur les femmes et de dire
00:55:28 à toutes les auditrices qui ont fait le choix
00:55:30 de ne pas avoir d'enfants qu'elles ont le droit,
00:55:32 que ça n'est pas un problème, qu'elles ne sont
00:55:34 en train de trahir ni la patrie,
00:55:36 ni leur famille et qu'il faut aussi
00:55:38 faire attention avec tous ces discours
00:55:40 qui laisseraient à penser qu'il y aurait
00:55:42 une bonne manière d'être une femme
00:55:44 et ce serait d'être une mère.
00:55:46 On peut être une femme sans être mère,
00:55:48 il n'y a aucun problème avec ça.
00:55:50 Depuis 2011, le nombre de naissances a reculé
00:55:52 chaque année en France, à l'exception de 2021
00:55:54 qui a connu un léger rebond après les confinements
00:55:56 liés au Covid-19.
00:55:58 Depuis la seconde guerre mondiale,
00:56:00 les chiffres de la natalité n'ont jamais été
00:56:02 aussi bas.
00:56:04 La colère des agriculteurs à Toulouse,
00:56:06 depuis ce matin, des milliers
00:56:08 d'agriculteurs défilent pour défendre
00:56:10 leurs revenus, l'accès à l'eau
00:56:12 et pour s'opposer à la hausse des taxes.
00:56:14 Plusieurs actions sont prévues dans la journée.
00:56:16 A la Réunion,
00:56:18 l'alerte rouge cyclonique a été
00:56:20 levée. Ce matin, les habitants ont pu
00:56:22 se déconfiner. Météo France assure que
00:56:24 le cyclone Bélal ne présente plus de menaces.
00:56:26 Il frappe désormais l'île Maurice,
00:56:28 à son tour placé en alerte rouge
00:56:30 cyclonique et où d'importants
00:56:32 dégâts sont à déplorer. C'est ce que nous explique
00:56:34 ce sujet de Corentin Brion.
00:56:36 Des rues transformées en torrents
00:56:40 et des voitures submergées
00:56:42 par les eaux. Les précipitations
00:56:44 ont surpris les habitants
00:56:46 de l'île Maurice.
00:56:48 C'est incroyable !
00:56:50 Oh, ils ont regardé cette voiture là !
00:56:52 On n'avait pas tant de vent que ça, on n'avait pas trop de pluie
00:56:54 jusqu'à midi et là effectivement,
00:56:56 c'est mis à pleuvoir et c'est surtout l'eau,
00:56:58 l'eau,
00:57:00 des trombes d'eau.
00:57:02 C'est une machine à laver, un karcher.
00:57:04 L'eau plus le vent,
00:57:06 un énorme karcher.
00:57:08 Des vagues ont submergé le front de mer de la capitale,
00:57:10 inondant tout sur son passage.
00:57:12 Le niveau d'alerte sur l'île
00:57:14 a même été relevé à 4 le niveau maximum.
00:57:16 Les habitants,
00:57:18 confinés depuis hier soir, ont enfin pu
00:57:20 ressortir de chez eux, depuis
00:57:22 quelques heures seulement.
00:57:24 230 kilomètres
00:57:26 plus loin, à La Réunion, le soulagement
00:57:28 domine. Le cyclone n'a
00:57:30 pas provoqué le cataclysme redouté.
00:57:32 Après avoir frappé les reliefs du
00:57:34 Nord-Ouest, Bellal a dévié sa
00:57:36 course, sans entrer à l'intérieur
00:57:38 des terres. On a eu des forts vents,
00:57:40 beaucoup de pluie,
00:57:42 mais rien de
00:57:44 catastrophique, comme
00:57:46 ce qui était annoncé en fait. Mais de là
00:57:48 à plus avoir d'électricité, moi j'avais jamais
00:57:50 connu ça. Donc en soi, ça va, on a
00:57:52 mis des petites bougies,
00:57:54 on a cuisiné autrement, enfin par chance,
00:57:56 on a du gaz à la maison.
00:57:58 C'était quand même un peu impressionnant.
00:58:00 Le cyclone Bellal a causé la mort
00:58:02 d'un homme à l'île Maurice et d'un autre homme sur l'île
00:58:04 de La Réunion. A la demande du président
00:58:06 de la République, le ministre
00:58:08 de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:58:10 est attendu mercredi matin sur l'île de La Réunion.
00:58:12 Et voilà Sonia pour l'essentiel de l'actualité
00:58:16 à 13h sur CNews. Merci
00:58:18 Miquel, nous sommes toujours accompagnés,
00:58:20 bien accompagnés avec Judith Vintraud,
00:58:22 Naïmah Fadel, Céline Pina, Frédéric Durand
00:58:24 et France, Olivier Gisbert.
00:58:26 Beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:58:28 Il y en a un qui me paraît aussi essentiel
00:58:30 et qui est souvent malheureusement peu
00:58:32 abordé, c'est la colère des agriculteurs.
00:58:34 Elle les sème un peu partout
00:58:36 en Europe. Vous avez vu ces images impressionnantes
00:58:38 en Allemagne. Alors il est vrai qu'il y a
00:58:40 des spécificités locales en fonction de chaque pays,
00:58:42 mais quand même, qu'il y a une trame
00:58:44 européenne parce que les agriculteurs en ont marre
00:58:46 d'énormes désinjonctions contradictoires,
00:58:48 il faut bien le dire aussi,
00:58:50 de la Commission européenne. Et nous sommes
00:58:52 avec justement
00:58:54 David Sèvres. Bonjour à vous
00:58:56 Monsieur Sèvres. Vous êtes arboriculteur,
00:58:58 vous êtes également le président
00:59:00 de la Fédération départementale
00:59:02 des syndicats d'exploitants
00:59:04 agricoles du Gard,
00:59:06 la FDSEA.
00:59:08 On a vu, David Sèvres, je le disais
00:59:10 à nos invités, ces images impressionnantes
00:59:12 vraiment partout en Europe.
00:59:14 Je disais, vous êtes soumis à de très
00:59:16 nombreuses contraintes, la concurrence,
00:59:18 les injonctions contradictoires,
00:59:20 énormément de choses.
00:59:22 Vous particulièrement, quelle est, j'allais dire,
00:59:24 la priorité des priorités ? Pourquoi
00:59:26 vous manifester aujourd'hui ?
00:59:28 Aujourd'hui, je crois que la priorité des priorités
00:59:32 c'est la réglementation qui nous
00:59:34 contraint à produire de plus en plus vert,
00:59:36 donc dans l'absolu, ça ne pose pas de problème
00:59:38 si le prix des marchandises
00:59:40 suit les contraintes. Le problème, c'est
00:59:42 qu'on nous paye de moins en moins cher et
00:59:44 on nous demande de plus en plus de choses.
00:59:46 On a une augmentation des charges qui est
00:59:48 diabolique, le gasoil, l'engrais,
00:59:50 etc.
00:59:52 Donc on n'arrive plus à suivre. Aujourd'hui, les 3/4
00:59:54 d'entre nous, on travaille pour moins de 1 000 euros par mois,
00:59:56 50 euros par semaine. Qui accepterait ça ?
00:59:58 Personne.
01:00:00 Vous dites augmentation des charges diaboliques.
01:00:02 Oui, je vous en prie.
01:00:04 Oui, je disais, il y a une augmentation
01:00:08 des charges diaboliques. On est à plus de 40-50%.
01:00:10 Donc si vous voulez,
01:00:12 les gens en peuvent plus. C'est pour ça qu'on a retourné
01:00:14 les panneaux il n'y a pas très longtemps
01:00:16 en disant "on marche sur la tête". Effectivement,
01:00:18 on marche sur la tête. Au rythme où on va, on va perdre
01:00:20 notre agriculture. Comme on a déjà perdu une partie
01:00:22 de notre industrie, qu'est-ce qu'on veut ?
01:00:24 Est-ce qu'on veut la souveraineté alimentaire,
01:00:26 qu'on puisse consommer français ?
01:00:28 Ou est-ce qu'on veut qu'il y ait des produits d'importation,
01:00:30 produits selon des normes sociales
01:00:32 ou environnementales, qui ne sont pas du tout les mêmes que nous ?
01:00:34 Nous, les politiques, moi je veux
01:00:36 qu'on nous donne des réponses. Alors, on a des déclarations
01:00:38 d'amour des politiques, c'est très bien.
01:00:40 Mais nous, maintenant, ce qu'on veut, c'est des preuves d'amour.
01:00:42 Maintenant, on en a assez.
01:00:44 - Une question, justement, à poser ce soir
01:00:46 au président de la République, David Sey.
01:00:48 Vous parlez de souveraineté alimentaire.
01:00:50 Est-ce que ça se joue encore au niveau national ?
01:00:52 Ou est-ce que tout se joue
01:00:54 à Bruxelles, désormais ?
01:00:56 [Brouhaha]
01:00:58 - Nous, on est quand même
01:01:00 persuadés qu'il faut que ça se joue au niveau national
01:01:02 parce que déjà, il y a des distorsions de concurrence
01:01:04 au niveau européen.
01:01:06 Et on le voit bien entre la Pologne,
01:01:08 l'Espagne, pour ne citer qu'eux,
01:01:10 ou d'autres pays qui n'ont pas les mêmes normes
01:01:12 sociales que nous. Donc déjà, ça, c'est pas normal.
01:01:14 Et moi, la question que je pose, c'est
01:01:16 est-ce qu'on veut encore vraiment notre agriculture ?
01:01:18 Parce que si on veut l'abrader, on ne s'y prendrait pas autrement.
01:01:20 Enfin, qu'on prenne l'exemple sur l'industrie.
01:01:22 Après, ce sera trop tard.
01:01:24 - Trop tard. Attendez, c'est important
01:01:26 ce que vous dites pour conclure. Trop tard, c'est-à-dire que là,
01:01:28 on est en train de jouer notre
01:01:30 dépendance
01:01:32 alimentaire, en réalité ?
01:01:34 [Brouhaha]
01:01:36 - Bien sûr, on a
01:01:38 beaucoup de jeunes qui ne veulent plus
01:01:40 s'installer parce qu'effectivement, ils constatent
01:01:42 que les prix sont trop bas et qu'ils ne tireront pas
01:01:44 de revenus d'une exploitation.
01:01:46 On a beaucoup d'anciens
01:01:48 qui arrêtent. On a une pyramide des âges qui est quand même
01:01:50 la moitié des agriculteurs à plus de 50 ans
01:01:52 aujourd'hui. Donc,
01:01:54 effectivement, s'il n'y a pas une prise de conscience
01:01:56 très importante, avec une priorité
01:01:58 donnée à l'agriculture, comme ça a pu
01:02:00 être fait dans les années 60 ou 70,
01:02:02 on va droit dans le mur. Et dans
01:02:04 20 ans, ce sera trop tard. Ou dans 10 ans même,
01:02:06 on importera des produits
01:02:08 que l'on ne veut pas, quoi, que l'on ne veut pas
01:02:10 aujourd'hui. - Merci, David
01:02:12 Sèvres. Et on peut le dire, vous avez notre soutien.
01:02:14 Je note que, et c'est très
01:02:16 important ce qu'il a dit, quand les agriculteurs
01:02:18 sont en colère, que font-ils ?
01:02:20 Ils renversent les panneaux.
01:02:22 Il n'y a pas de voiture
01:02:24 caillassée. Enfin, je veux dire, pardon,
01:02:26 d'opposer parfois des choses. - Ça n'a pas toujours été
01:02:28 le cas. - Oui, je suis d'accord. Mais là,
01:02:30 il y a eu des actes beaucoup plus violents.
01:02:32 Mais est-ce qu'on a besoin d'arriver
01:02:34 jusque-là pour les entendre ? - Oui. Je pense que
01:02:36 oui, parce qu'en fait, ce qu'a prouvé
01:02:38 l'histoire des panneaux, parce que ça fait
01:02:40 un moment que les panneaux sont retournés,
01:02:42 personne n'en a parlé. - À l'entrée de l'élection.
01:02:44 - On commence à en parler. Pourquoi ? Parce que, en
01:02:46 Allemagne, les agriculteurs ont bloqué les routes.
01:02:48 Parce qu'en Allemagne, aujourd'hui,
01:02:50 ils perturbent un certain nombre de circuits
01:02:52 de distribution, etc.
01:02:54 Et le seul conseil qu'on pourrait donner à nos
01:02:56 agriculteurs aujourd'hui, c'est franchement
01:02:58 faire pareil, parce que même aujourd'hui,
01:03:00 on ne vous écoute toujours pas.
01:03:02 - C'est terrible.
01:03:04 - Ce qui aurait été intéressant, ce serait de demander
01:03:06 au monsieur de combien est son
01:03:08 exploitation, combien d'hectares il
01:03:10 exploite, combien d'animaux
01:03:12 il a. - Il vous écoute, il va vous répondre.
01:03:14 - Ce qui est hallucinant, c'est que quand vous
01:03:16 discutez avec des agriculteurs, vous avez
01:03:18 parfois des gens qui ont des exploitations
01:03:20 qui font 500 hectares, par exemple,
01:03:22 ce qui, moi, quand on me dit ça,
01:03:24 pour moi, c'est juste énorme.
01:03:26 Et qui vous disent de façon
01:03:28 très claire qu'en fait, aujourd'hui, avec toutes
01:03:30 les augmentations et tout ce qui se passe,
01:03:32 eh bien, ils en vivent pas bien.
01:03:34 Ils ont des conditions d'existence
01:03:36 qui sont difficiles, et
01:03:38 monsieur n'a pas ajouté à ça le fait qu'il
01:03:40 manipule des produits quand même dangereux,
01:03:42 des produits phytosanitaires, et que
01:03:44 beaucoup, en plus, ont été touchés par des maladies,
01:03:46 parce qu'à une certaine époque, on ne leur
01:03:48 n'expliquait pas comment se protéger. Bref,
01:03:50 franchement, je pense que c'est
01:03:52 une profession qui mériterait
01:03:54 d'être entendue, qui a eu
01:03:56 le respect, qui a essayé de se faire
01:03:58 entendre de façon ludique, avec
01:04:00 ces histoires de panneaux renversés, et
01:04:02 franchement, aujourd'hui, notre indifférence
01:04:04 ne peut que la conduire
01:04:06 à avoir des actes plus forts, et elle a raison
01:04:08 parce que le combat pour l'indépendance
01:04:10 alimentaire est essentiel. Regardez
01:04:12 aujourd'hui, on a perdu notre capacité
01:04:14 à produire des médicaments, on est
01:04:16 en rupture de stock sur des médicaments,
01:04:18 soignant le cancer, sur
01:04:20 des médicaments soignant le cœur, etc.
01:04:22 Imaginez ce qui
01:04:24 pourrait se passer si un jour, on perd
01:04:26 notre indépendance agricole.
01:04:28 - David Sèvres, peut-être que vous pouvez
01:04:30 nous répondre à la question sur
01:04:32 la taille, justement, de votre exploitation ?
01:04:34 - Alors moi, mon exploitation,
01:04:38 je crois que c'est important ce qu'elle a dit, j'ai 160
01:04:40 hectares, donc j'ai une exploitation qui est
01:04:42 plus que correcte, mais
01:04:44 j'ai des difficultés à en vivre, en travaillant,
01:04:46 en ayant une charge de travail et de responsabilité
01:04:48 très importante, quoi. Aujourd'hui,
01:04:50 malheureusement,
01:04:52 la taille des structures
01:04:54 ne garantit pas du mal, et je vais même
01:04:56 plus loin, quand vous avez des charges très importantes
01:04:58 et vous ne vendez pas votre produit, à la rigueur,
01:05:00 celui qui en a un peu moins, il perd moins d'argent,
01:05:02 quoi. Donc, aujourd'hui, c'est...
01:05:04 Non, non, c'est très grave. Une deuxième année, comme on
01:05:06 vient de subir, et on perd 30 ou 40%
01:05:08 des exploitants. On a vraiment
01:05:10 des difficultés dans tout le monde agricole. Du vin
01:05:12 en passant par les fruits et légumes, en passant
01:05:14 par les céréales, et sans oublier l'élevage.
01:05:16 Après, j'ajoute à ça un changement climatique
01:05:18 qui est important, qui nous touche,
01:05:20 parce qu'il n'y a pas de climato-sceptique dans les agriculteurs,
01:05:22 croyez-moi, nous, on le voit que le changement
01:05:24 il est là. Alors, le pourquoi, le comment,
01:05:26 je ne suis pas scientifique, je ne veux pas en débattre, mais
01:05:28 par contre, on a un vrai changement qui nous touche,
01:05:30 et là, c'est pareil, il va falloir qu'on ait des armes,
01:05:32 une réflexion sur l'accès à l'eau,
01:05:34 une réflexion sur le dispositif
01:05:36 d'assuranciel de calamité agricole, parce que
01:05:38 sinon, on ne va pas aller loin, quoi. Moi, je vous le dis, on ne va pas aller loin.
01:05:40 - Restez encore avec nous, David Sèvres,
01:05:42 je voudrais que vous écoutiez aussi les réactions
01:05:44 sur ce plateau. François-Olivier Gisbert ?
01:05:46 - J'ai beaucoup aimé ce qu'a dit
01:05:48 David Sèvres, en général, mais
01:05:50 plus particulièrement sur le
01:05:52 problème de l'indépendance
01:05:54 alimentaire, la souveraineté alimentaire,
01:05:56 on peut appeler ça comme ça. Le parallèle
01:05:58 qu'il fait avec l'industrie est très juste, c'est-à-dire que
01:06:00 il y a eu un mouvement de
01:06:02 désindustrialisation en France,
01:06:04 je raconte ça dans le bouquin, dans les années
01:06:06 70, après
01:06:08 les deux chocs pétroliers,
01:06:10 et puis il y a beaucoup d'imbéciles
01:06:12 qui nous ont expliqué, de droite ou de gauche,
01:06:14 des deux côtés,
01:06:16 que c'était très bien, que de toute façon, maintenant,
01:06:18 l'avenir est au tertiaire, on pouvait se débarrasser
01:06:20 de l'industrie. Aujourd'hui,
01:06:22 il y a un mouvement de réindustrialisation,
01:06:24 mais enfin, non sans mal,
01:06:26 avec d'ailleurs, enfin, on va
01:06:28 quémander l'aide aux étrangers. Et
01:06:30 ce qui se passe avec l'agriculture,
01:06:32 ça me rappelle un peu ce qu'on a connu avec
01:06:34 l'industrie dans les années 80, il y a un grand
01:06:36 nombre de connards, à commencer pour les nommer
01:06:38 les escrologistes, qui vous
01:06:40 expliquent que voilà, c'est à cause d'eux
01:06:42 qu'on en est là, c'est à cause d'eux le réchauffement climatique,
01:06:44 et qu'au fond, on est
01:06:46 arrivé aussi à un système avec
01:06:48 l'abandon, l'affaissement général
01:06:50 des pouvoirs publics.
01:06:53 On est arrivé à l'idée que, bah oui,
01:06:55 de toute façon, bah oui, on n'a qu'à finalement,
01:06:57 par exemple, importer
01:06:59 nos pommes de Chine par Amazon,
01:07:01 etc. On sait que sur un
01:07:03 domaine, je raconte ça dans
01:07:05 ce livre-là, le dernier,
01:07:07 ça commence avec l'histoire de la truffe.
01:07:09 La truffe, elle vient d'Espagne, maintenant,
01:07:11 vous vous rendez compte ? 50%, plus de 50%
01:07:13 de la truffe qu'on mange dans les restaurants en France,
01:07:15 elle vient d'Espagne, et les Espagnols n'ont rien
01:07:17 à foutre de la truffe. Ils élèvent de la truffe
01:07:19 parce que c'est plus facile chez eux,
01:07:21 comme d'ailleurs, ils
01:07:23 produisent beaucoup plus... Enfin,
01:07:25 c'est incroyable de penser qu'on a
01:07:27 eu une filière légumière et fruitière
01:07:29 qui était largement positive,
01:07:31 et qu'aujourd'hui, on est en passe,
01:07:33 qu'elle soit négative. Donc, ça demande
01:07:35 vraiment un effort, on doit
01:07:37 parler, on doit écouter,
01:07:39 on doit écouter ceux qui, comme
01:07:41 David Seif, d'ailleurs, parlent d'or,
01:07:43 parce que ce discours-là, on a envie de l'entendre
01:07:45 tout le temps, il faut changer,
01:07:47 je dirais, il faut changer de disque.
01:07:49 - Ils connaissent bien, moi je crois
01:07:51 que, d'abord, c'est une des professions
01:07:53 où se suicide le plus, la profession paysanne,
01:07:55 parce qu'au-delà du manque de moyens,
01:07:57 il y a un arrachement quand on est obligé d'abandonner
01:07:59 une exploitation, qui souvent a été
01:08:01 transmise de génération en génération, donc il y a
01:08:03 une question économique, une question culturelle
01:08:05 extrêmement forte derrière, et puis que voulez-vous ?
01:08:07 Lorsqu'on décide de faire
01:08:09 des grands marchés de libre-échange, c'est très bien
01:08:11 tout ça, la mondialisation, mais à un moment donné,
01:08:13 on va autoriser certains pays
01:08:15 à nous importer des produits
01:08:17 et ces pays-là peuvent utiliser
01:08:19 des produits interdits en Europe.
01:08:21 Imaginez que la pomme du Chili arrive en France
01:08:23 moins chère que la pomme française, comment
01:08:25 est-ce possible ?
01:08:27 Je pense que là, effectivement,
01:08:29 les normes qui sont imposées d'une part
01:08:31 et les marchés libre-échangeistes à tout va
01:08:33 qui est posé de notre côté
01:08:35 rendent cette profession,
01:08:37 aujourd'hui on a combien, 2,5%
01:08:39 d'agriculteurs en France ? C'est une chute
01:08:41 vertigineuse de ce métier-là
01:08:43 parce que, comme on vous le disait à un moment donné,
01:08:45 tout ce qui était secteur primaire, on s'est dit
01:08:47 on n'en a plus besoin, nous on est des gens intelligents,
01:08:49 donc on fera tout fabriquer en Chine ou ailleurs
01:08:51 parce que ce sera les petites mains
01:08:53 de nos petites mains, sauf qu'en Chine, ils ne sont pas plus idiots que nous,
01:08:55 ils tiennent toute la chaîne de la petite main
01:08:57 à l'ingénieur, donc on a un petit problème.
01:08:59 - Je vais juste remercier,
01:09:01 et on va continuer le débat avec vous, mesdames,
01:09:03 évidemment, avec nous tous,
01:09:05 David Seve. - On devrait écouter David Seve tous les jours,
01:09:07 une petite chronique, c'était très bien.
01:09:09 - Je crois qu'il a beaucoup de travail aussi,
01:09:11 mais il est le bienvenu quand il veut,
01:09:13 et j'aimerais terminer par dire
01:09:15 quelque chose qui peut paraître banal, mais c'est vrai,
01:09:17 vous vous représentez en fait
01:09:19 réellement bien plus que cela, c'est déjà
01:09:21 beaucoup en tant qu'agriculteur et toutes
01:09:23 vos professions, mais vous vous représentez quelque chose qui parle
01:09:25 beaucoup évidemment pour ce pays,
01:09:27 pour la France, pour la terre, pour le sol,
01:09:29 pour ceux qui connaissent tous ces sujets,
01:09:31 pour ceux qui ont dans leur entourage,
01:09:33 dans leur généalogie, des parents ou grands-parents
01:09:35 qui travaillent véritablement
01:09:37 et c'est le vrai labeur, donc je vous remercie
01:09:39 pour ce témoignage.
01:09:41 Voilà, que dire de plus ?
01:09:43 Merci à bientôt,
01:09:45 merci David Seve et merci à nos équipes
01:09:47 qui ont permis ce duplex.
01:09:49 Quelle déclaration, François-Louis Gisberg.
01:09:51 - Mais c'est vrai ! - Mais oui, les titres avec vous,
01:09:53 Michel, et on continue en détail. - J'ai été levé à la ferme, moi.
01:09:55 - Chez les Républicains,
01:09:57 après la défection de Rachida Dati,
01:09:59 les membres du parti se sont réunis
01:10:01 ce matin pour évoquer les élections
01:10:03 européennes, mais aussi la stratégie
01:10:05 qu'a adoptée face à un gouvernement
01:10:07 qui semble avoir basculé à droite.
01:10:09 Sixième jour du procès des trois policiers
01:10:11 impliqués dans l'affaire Théo,
01:10:13 Théo Louaka qui a témoigné à la barre hier
01:10:15 à la cour d'assises de Bobigny.
01:10:17 Autre témoignage très attendu aujourd'hui,
01:10:19 celui de deux des trois policiers.
01:10:21 Et puis, victoire écrasante de Donald Trump
01:10:23 dans l'Iowa pour le premier round des primaires républicaines.
01:10:25 L'ex-président américain qui a dépassé
01:10:27 la barre symbolique des 50%,
01:10:29 confirme plus que jamais
01:10:31 son statut de favori pour emporter
01:10:33 l'investiture et affronter Joe Biden
01:10:35 lors de la présidentielle du 5 novembre.
01:10:37 Rachida Dati
01:10:39 est critiquée par ses anciens
01:10:41 amis, on va y venir,
01:10:43 mais reconnaissons que Madame Dati
01:10:45 a une appétence naturelle pour les punchlines.
01:10:47 En parlant du milieu de la culture,
01:10:49 elle a dit qu'elle se sentait comme un supporter du PSG
01:10:51 à l'OM.
01:10:53 Vous l'avez entendu celle-là ?
01:10:55 C'est pas mal.
01:10:57 Bon, voilà. Alors,
01:10:59 moins, comment dire,
01:11:01 moins éloquent, mais c'est vrai qu'hier,
01:11:03 il était un peu plus gêné aux entournures
01:11:05 et aux 20 heures de TF1.
01:11:07 Écoutons ce qu'il a dit de l'entrée
01:11:09 de Rachida Dati au gouvernement.
01:11:11 Elle a quitté notre famille politique.
01:11:13 Naturellement, je ne vous dirai pas
01:11:15 ce soir que ça ne m'a pas touché, d'autant que c'est une amie.
01:11:17 Ça nous a heurtés.
01:11:19 J'ai trouvé ce choix incohérent
01:11:21 avec le maintien
01:11:23 dans notre famille politique.
01:11:25 On ne peut pas être dehors et dedans.
01:11:27 J'ai été élue, nous avons été élus
01:11:29 sur un mandat d'opposition,
01:11:31 non pas pour une opposition systématique,
01:11:33 mais pour servir des convictions, des valeurs.
01:11:35 Pour moi, la politique,
01:11:37 ce n'est pas la Star Academy, ce n'est pas
01:11:39 on rentre, on sort.
01:11:41 La Star Academy, le PSG,
01:11:43 allez, je vais continuer.
01:11:45 Regardez à présent ce qu'a dit François Baroin
01:11:47 de Rachida Dati, qui sort.
01:11:49 Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu de ces nouvelles.
01:11:51 François Baroin.
01:11:53 C'est le moment d'avoir des nouvelles
01:11:55 de celui qui n'avait pas beaucoup de nouvelles.
01:11:57 Regardons ce qui a été dit
01:11:59 par François Baroin.
01:12:01 Je la connais depuis longtemps, maire de Paris.
01:12:03 C'est une perspective qui s'éloigne pour elle.
01:12:05 C'est toujours surprenant de voir des gens
01:12:07 qui montent à bord du Titanic avec le sourire,
01:12:09 surtout quand on connaît la fin de l'histoire.
01:12:11 Et on se dit qu'elle manque
01:12:13 de lucidité. Est-ce qu'elle croit
01:12:15 vraiment que la croisière sera jolie et ensoleillée ?
01:12:17 La Macronie va exploser.
01:12:19 Il continue
01:12:21 avec ce chant de sirène. Il y a toujours la possibilité
01:12:23 d'attraper des grenouilles qui ont sauté
01:12:25 de la brouette. Les sirènes sont sur le rocher.
01:12:27 Elles vous disent "Regarde, comme je suis belle, viens !"
01:12:29 - C'est pas mal.
01:12:31 - Et la dernière, c'est pour mieux. "Vous entraînez
01:12:33 dans les profondeurs et vous tuez à ceux qui acceptent
01:12:35 le Titanic et le chant des sirènes." Je dis
01:12:37 "Bonne chance" et je serai également tenté de dire
01:12:39 "Bon vent". - C'est pas mal.
01:12:41 - Oui. Elle a répondu, Rachida Datiou.
01:12:43 Vous la connaissez du tac au tac.
01:12:45 - Elle attendait certainement une réponse.
01:12:47 - Qu'a-t-elle dit ? Ça, ça m'intéresse. Qu'a-t-elle dit ?
01:12:49 Regardez sur les réseaux sociaux.
01:12:51 La nouvelle ministre de la Culture, François Baroin,
01:12:53 est un héritier qui n'a rien fait d'autre
01:12:55 dans sa vie que de profiter des protections
01:12:57 qu'il a reçues et qui, au moment décisif,
01:12:59 s'est défilé tant pour notre famille politique
01:13:01 que pour le pays. Ses propos sont indignes.
01:13:03 Je n'ai pas de leçons à recevoir.
01:13:05 Une petite parenthèse parce que
01:13:07 étant un Europe... - C'est un héritier.
01:13:09 C'est un très bon maire de Troyes.
01:13:11 - Et étant un Europe 1 depuis 13 ans, je sais qu'il est...
01:13:13 Je ne l'ai pas connu à cette période, mais qu'il est passé
01:13:15 par là. Je connais aussi son histoire
01:13:17 familiale, ses difficultés, comment il a perdu
01:13:19 son papa. - Oui, oui. C'est pas un héritier.
01:13:21 - Bon, voilà. Après...
01:13:23 - Mais c'est pas grave. Elle est comme ça, elle.
01:13:25 Il y a un côté méchant.
01:13:27 Et c'est ça qui va amuser.
01:13:29 - Tu l'es bien, ça, vous.
01:13:31 - Non, je pense que c'est
01:13:33 une bonne idée de l'avoir mise là.
01:13:35 Parce que je pense que
01:13:37 le gros problème de
01:13:39 Macron, c'est clair, c'est qu'il n'y a
01:13:41 personne pour parler en dehors de lui.
01:13:43 Alors il y a Renat Nant, à Talles. Ça, c'est vrai. Parce que
01:13:45 Gabriella Talles sait faire. Et puis, il y a les professionnels
01:13:47 mais qui n'aiment pas. Les professionnels de la politique
01:13:49 qui sont, évidemment, Bruno Le Maire.
01:13:51 Il le déteste.
01:13:53 Darmanin, évidemment, il s'en méfie.
01:13:55 Vautrin, maintenant,
01:13:57 je ne sais pas quels sont les rapports, mais de toute façon,
01:13:59 elle n'est pas dans le travail. Elle est plutôt dans les dossiers.
01:14:01 C'est une
01:14:03 absorbeuse de dossiers.
01:14:05 C'est ça qui va être sa fonction principale.
01:14:07 Elle n'est pas là dans l'expression, vraiment.
01:14:09 Et donc, elle,
01:14:11 Dati, elle permettra de dire
01:14:13 ce que personne n'ose dire.
01:14:15 Et elle est là pour ça. Elle est là pour s'occuper des
01:14:17 cultureux qui croient que,
01:14:19 voilà, qui sont gavés de subventions
01:14:21 et qui passent leur temps à cracher sur
01:14:23 les ministres qui les ont
01:14:25 subventionnés, il faut bien dire. Bon, c'est un peu
01:14:27 ça le jeu. Et je pense que c'est ça qui va se passer.
01:14:29 Et c'est pour ça qu'elle est là.
01:14:31 Et donc, de ce point de vue, on attend,
01:14:33 je pense que le pouvoir, enfin,
01:14:35 ceux qui l'ont nommé, c'est-à-dire Macron,
01:14:37 parce que c'est une opération Macron, et puis
01:14:39 intérieurement, c'est
01:14:41 ça qu'ils attendent d'elle, c'est-à-dire
01:14:43 qu'elle réponde systématiquement. - Et qu'elle fasse du Dati.
01:14:45 - Voilà, du Dati.
01:14:47 - C'est pas évident. Soit elle fait du Dati,
01:14:49 soit elle se fond dans la ligne du gouvernement, et dans ce cas-là,
01:14:51 tout ce qu'elle peut apporter part.
01:14:53 - Elle est déjà fondue dans la ligne du gouvernement.
01:14:55 La première déclaration qu'elle a faite comme ministre de la Culture,
01:14:57 c'est de dire "je défendrai
01:14:59 l'exception culturelle française", qui est précisément
01:15:01 le système
01:15:03 qui concentre tous les
01:15:05 défauts de
01:15:07 cet entre-soi, de ce
01:15:09 milieu clos, de ce copinage.
01:15:11 - Oui, mais enfin, il y a aussi
01:15:13 le livre, le livre qui tient,
01:15:15 toute une série de choses qui ont été faites.
01:15:17 C'est pas mal aussi, l'exception culturelle française.
01:15:19 - Je vous conseille de relire
01:15:21 les pages de Roselyne Bachelot,
01:15:23 qui malheureusement a attendu d'avoir quitté le ministère
01:15:25 de la Culture pour dire tout le mal qu'elle pensait du système.
01:15:27 - Oui, j'ai lu ça.
01:15:29 - C'est très élégant.
01:15:31 - C'est le système, bien sûr.
01:15:33 - Ça, c'est sur le côté...
01:15:35 Elle sera dans le rang. Visiblement, il y a eu
01:15:37 un deal pour la mairie de Paris.
01:15:39 C'est pas mauvais
01:15:41 en soi, parce que quel que soit
01:15:43 le destin de la Macronie
01:15:45 au niveau national, je crois qu'à Paris,
01:15:47 ça peut représenter une carte.
01:15:49 Elle a obtenu tout ce qu'elle voulait, de ce point de vue-là,
01:15:51 et en échange, elle est rentrée dans le rang.
01:15:53 Et c'est pour ça, d'ailleurs, que ça n'est pas un gouvernement
01:15:55 de droite. C'est un gouvernement de gens
01:15:57 qui sont venus sans rien, sans conviction,
01:15:59 sans leur valise,
01:16:01 faire exactement ce qu'Emmanuel Macron
01:16:03 va leur demander de faire.
01:16:05 Ce qui, d'ailleurs, annule leur valeur ajoutée,
01:16:07 puisqu'il ne veut que des petits soldats,
01:16:09 il ne veut pas de personnalité.
01:16:11 - C'est pas une prise de guerre, on est d'accord.
01:16:13 - C'est un sacré scalp.
01:16:15 - Et par ailleurs,
01:16:17 un dernier mot
01:16:19 sur l'échange avec François Barra.
01:16:21 François Barra
01:16:23 ne l'a pas attaqué sur le plan personnel.
01:16:25 Il a attaqué son choix stratégique
01:16:27 en disant que c'était un mauvais choix.
01:16:29 De toute façon, la Macronie, c'est...
01:16:31 - Vous dites "mais je pense que depuis le début..."
01:16:33 - Elle répond direct.
01:16:35 - Une méchanceté incroyable.
01:16:37 - "Depuis le début, tout le monde..."
01:16:39 - Elle ne manque pas de talent.
01:16:41 - "Reconnaissez ce qu'on a vu circuler sur les réseaux sociaux
01:16:43 avec la comparaison Malraux-Dati,
01:16:45 quelle dégringolade.
01:16:47 Bon, il y a eu du mépris de classe, elle en a marre."
01:16:49 - Et même de la part de Mme Bachelot,
01:16:51 qui a été ministre de la Culture,
01:16:53 qui a été pharmacienne,
01:16:55 et qui s'est permise de dire
01:16:57 "mais elle y connaît quoi, la culture ?"
01:16:59 Vous voyez un peu aussi le mépris.
01:17:01 - Bachelot, on ne peut pas dire qu'il n'est pas cultivé.
01:17:03 Je ne sais pas si vous écoutez "Les Grosses Têtes".
01:17:05 - Elle a toutes les réponses.
01:17:07 - Comme elle le dit à un moment, Rachida Dati,
01:17:09 elle dit "mais on va me demander si je sais lire".
01:17:11 Ça veut dire quoi, ça ?
01:17:13 Moi, je sens vraiment un mépris de classe.
01:17:15 Et même, je vais être honnête avec vous, un mépris d'origine.
01:17:17 Et je n'aime pas, pourtant, je ne suis pas quelqu'un
01:17:19 qui me victimise et je n'aime pas qu'on se victimise.
01:17:21 - Et c'est pour ça.
01:17:23 - Rachida Dati, c'est ça qui fait sa singularité.
01:17:25 - Et c'est pour ça.
01:17:27 - C'est qu'elle ne s'est jamais victimisée,
01:17:29 qu'elle est républicaine, qu'elle aime profondément ce pays,
01:17:31 qu'elle aime le patrimoine.
01:17:33 - C'est une citoyenne laïque.
01:17:35 - Et quand elle parle de l'exception culturelle,
01:17:39 justement, elle, elle va lui donner une autre lecture
01:17:43 à cette exception.
01:17:45 Et je suis persuadée que dans sa feuille de route,
01:17:47 elle va faire en sorte de voir, réhabiliter tout,
01:17:49 rénover tout le patrimoine, justement,
01:17:51 les cathédrales, les églises, les châteaux, etc.
01:17:53 Vous allez voir qu'elle va faire un excellent travail
01:17:55 parce que, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas,
01:17:57 c'est quelqu'un qui est extrêmement
01:17:59 combattible.
01:18:01 - Naïma, je ne disais pas le contraire.
01:18:03 Je pense, effectivement,
01:18:05 et c'est pour ça qu'elle est venue en tant que guerrière.
01:18:07 - Mais même si elle est peu cultivée,
01:18:09 on peut la critiquer.
01:18:11 - Mais pourquoi vous dites ça ?
01:18:13 - Comment on peut suppliquer ?
01:18:15 - Je dis, même, quand même, même,
01:18:17 elle le saurait.
01:18:19 On a quand même le droit de la critiquer.
01:18:21 - Non, non, on a laissé attendre.
01:18:23 - Elle a une attitude qui, quand même,
01:18:25 déclenche un certain rejet et qu'elle cherche.
01:18:27 - Mais qu'elle joue, elle joue la critique.
01:18:29 - Oui, oui, elle joue la critique.
01:18:31 - Ce que je veux dire, c'est qu'elle cherche ce rejet.
01:18:33 - On est d'accord que les ministres
01:18:35 ne sont pas forcément, pour le dire,
01:18:37 plus à la posse au préalable
01:18:39 qu'ils vont avec leur délégation.
01:18:41 - Elle n'est pas seulement là
01:18:43 pour abattre le caqué des cultureux,
01:18:45 mais ce sera aussi pour abattre
01:18:47 le caquet des islamo-gauchistes.
01:18:49 Vous verrez, là-dessus, elle sera terrible.
01:18:51 - Elle est preuve des faits.
01:18:53 On la jugera.
01:18:55 - Une courte pause.
01:18:57 - Il n'y aura pas beaucoup, il y aura beaucoup de paroles.
01:18:59 - J'ai beaucoup de sujets à vous soumettre.
01:19:01 S'il vous plaît, la natalité.
01:19:03 La natalité est très importante.
01:19:05 Et puis, quand même, la conférence de presse ce soir,
01:19:07 vous ne m'avez pas rendu votre copie.
01:19:09 Vous avez préparé vos questions ?
01:19:11 - Oui.
01:19:13 - Ils parlent tout le temps.
01:19:15 ...
01:19:17 - Midi News, la suite.
01:19:19 Beaucoup de sujets à soumettre
01:19:21 à nos invités, décidément, très en verve
01:19:23 et en forme. Un plaisir.
01:19:25 Tout comme Miquel, pour le rappel des titres, bien sûr.
01:19:27 - Je leur devais des excuses.
01:19:29 Les mots d'Amélie Oudéa, castérat
01:19:31 en déplacement dans une école du 6e arrondissement
01:19:33 de Paris, une école publique, d'où elle avait
01:19:35 retiré son fils aîné pour le scolariser
01:19:37 dans le privé. La ministre qui a été huée
01:19:39 à son arrivée et à son départ
01:19:41 de l'établissement.
01:19:43 Le nouveau Premier ministre fait sa rentrée parlementaire.
01:19:45 Gabriel Attal a rencontré ce matin
01:19:47 les députés de la majorité et a promis,
01:19:49 je cite, "d'appuyer sur l'accélérateur
01:19:51 avec des mesures fortes". Il s'est également
01:19:53 dit parfaitement lucide sur le
01:19:55 contexte difficile dans lequel il a été nommé.
01:19:57 Et puis à Toulouse, la colère des
01:19:59 agriculteurs ne faiblit pas. Depuis
01:20:01 ce matin, plusieurs centaines de tracteurs
01:20:03 défilent pour alerter sur la crise que
01:20:05 traversent les agriculteurs.
01:20:07 Ils gênent, depuis ce matin,
01:20:09 la circulation dans le centre de la
01:20:11 Ville Rose.
01:20:13 - Merci, cher Miquel.
01:20:15 Alors, l'affiche des
01:20:17 Européennes... Alors non, c'est pas le sujet
01:20:19 que je voulais aborder.
01:20:21 Je voulais vous parler,
01:20:23 peu importe, pas besoin de fiche, je vais vous parler de
01:20:25 natalité avec des chiffres extrêmement inquiétants.
01:20:27 Il est vrai que ce n'est pas spécifique à la France,
01:20:29 mais les chiffres relatifs
01:20:31 à la France sont quand même incroyables.
01:20:33 Je voudrais qu'on écoute à ce sujet
01:20:35 Marior-Maréchal. En fait, il y a
01:20:37 sur le sujet de la natalité
01:20:39 deux visions. Soit vous vous dites que
01:20:41 c'est par le biais de l'immigration
01:20:43 que vous pourrez résoudre la crise de la natalité,
01:20:45 soit vous y allez avec une
01:20:47 vraie politique de natalité offensive
01:20:49 et affirmée et assumée.
01:20:51 Que pense-t-elle ? Vous le savez déjà,
01:20:53 mais on l'écoute quand même.
01:20:55 - Ils détricotent méthodiquement l'ensemble de la politique
01:20:57 familiale, en particulier sous François Hollande,
01:20:59 qui avait fait l'exception française, et en
01:21:01 parallèle de ça, ils font venir une immigration de masse
01:21:03 en substitut.
01:21:05 Moi, je m'oppose totalement à cette vision.
01:21:07 Je considère aujourd'hui que le coût de l'immigration est
01:21:09 beaucoup trop lourd sur le plan culturel, identitaire,
01:21:11 sécuritaire, et même
01:21:13 économique, et donc la seule solution,
01:21:15 c'est de reconstruire une politique
01:21:17 familiale, et donc d'accompagnement
01:21:19 et de famille. - En très long terme.
01:21:21 - C'est long, mais enfin, on trouve beaucoup d'argent
01:21:23 quand il s'agit de faire de la transition écologique.
01:21:25 J'aimerais qu'on en trouve pour faire de la transition
01:21:27 démographique, parce que ça, c'est un enjeu
01:21:29 vital, et c'est un enjeu d'autant plus vital,
01:21:31 je le dis, excusez-moi, très crûment,
01:21:33 que demain, le peuple historique français
01:21:35 pourrait être minoritaire sur son propre sol,
01:21:37 du fait de l'immigration et de
01:21:39 l'évolution démographique de l'immigration sur le sol
01:21:41 français, et donc, le jour
01:21:43 où ce peuple historique est minoritaire sur le sol,
01:21:45 la France ne sera plus la France.
01:21:47 - Alors, comment vous réagissez ?
01:21:49 François Lévy et Gisbert,
01:21:51 c'est attendu, de la part de
01:21:53 M. Maréchal et de M. Périniste. - Bien sûr, mais moi, je suis toujours
01:21:55 gêné par ce débat sur la natalité,
01:21:57 parce que, bon, c'est clair qu'il y a un problème
01:21:59 démographique en France, et c'est vrai que
01:22:01 il faut revoir la politique de natalité,
01:22:03 parce que là, on va vraiment dans l'autre sens
01:22:05 à toute vitesse. Mais, mais,
01:22:07 mais, si on prend un peu
01:22:09 de hauteur, vous avez un grand problème
01:22:11 démographique sur la planète.
01:22:13 Et c'est clair. Non, non, mais attendez,
01:22:15 là, au moins, les Français
01:22:17 sont, comment dire, ils pensent un peu
01:22:19 écologiques, parce que, vous voyez,
01:22:21 ces grands discours sur
01:22:23 le réchauffement climatique,
01:22:25 mais pourquoi ça s'arrêterait quand vous pensez
01:22:27 que, bon, vous voyez le développement démographique
01:22:29 de l'Afrique, vous voyez le développement démographique
01:22:31 de toute une série de pays asiatiques,
01:22:33 l'idée est qu'on va être bientôt 9 milliards,
01:22:35 et puis que ce sera peut-être 10 milliards,
01:22:37 on ne sait pas, parce qu'il y a sans arrêt,
01:22:39 d'ailleurs, le problème des démographes,
01:22:41 comme vous le savez, dès qu'il y a des projections,
01:22:43 ils se contredisent les uns les autres.
01:22:45 Mais enfin, pour l'instant, ça semble
01:22:47 plutôt toujours progresser
01:22:49 et à un moment donné,
01:22:51 vous savez, c'est une très belle histoire,
01:22:53 c'est la parabole des verres de farine
01:22:55 de Claude Lévi-Strauss,
01:22:57 l'immense, l'énorme Claude Lévi-Strauss
01:22:59 qu'il faut lire et relire
01:23:01 sur des sujets, d'ailleurs, comme l'immigration,
01:23:03 ou comme, enfin,
01:23:05 tous ces magnifiques livres qu'il a fait
01:23:07 sur les peuples, par exemple, d'Amazonie.
01:23:09 Mais Claude Lévi-Strauss,
01:23:11 il nous dit ça très bien,
01:23:13 les verres de farine, vous les mettez
01:23:15 dans un sac de farine,
01:23:17 ils ont à manger, ils vont se développer,
01:23:19 ils vont se développer, et à un moment donné,
01:23:21 il restera toujours de la farine,
01:23:23 mais ils vont mourir, ils vont mourir
01:23:25 parce qu'ils sont trop nombreux. Et ça, c'est un test
01:23:27 que tout le monde peut faire, et si vous voulez,
01:23:29 là, c'est le problème
01:23:31 de l'humanité, c'est-à-dire que
01:23:33 on peut le voir du point de vue de notre
01:23:35 petite lorgnette française,
01:23:37 mais est-ce qu'il ne faut pas réfléchir
01:23:39 aussi, bon alors là, pour l'instant, on fait
01:23:41 les choses tout seuls, sans y avoir réfléchi,
01:23:43 mais est-ce qu'il ne faut pas réfléchir aussi ?
01:23:45 - Pardonnez-moi, mais si tous les autres pays réfléchissent comme ça,
01:23:47 tout le monde pense, c'est bien,
01:23:49 l'intérêt de la planète n'est pas...
01:23:51 - Les Chinois y ont pensé à un moment donné, parce qu'ils ont tout arrêté,
01:23:53 dans un sens. - Mais vous voulez dire que
01:23:55 finalement, aujourd'hui, il faut arrêter...
01:23:57 - Non, je n'ai pas dit ça.
01:23:59 - ... des emplois, parce que vous revenez à ça.
01:24:01 - J'ai pas dit ça, non, non, j'ai pas dit ça,
01:24:03 je dis juste qu'une fois qu'on dit
01:24:05 qu'il faut peut-être réfléchir
01:24:07 à la politique de la natalité,
01:24:09 je pense que quand même,
01:24:11 il faut garder ces idées-là en tête
01:24:13 et les dire, et les clamer,
01:24:15 par exemple, au niveau, comment dire,
01:24:17 au niveau de l'État, au niveau du Président,
01:24:19 il n'est pas normal de dire sans arrêt,
01:24:21 enfin, de tenir des discours
01:24:23 d'écologie punitive,
01:24:25 alors que, comment dire...
01:24:27 - Oui, il y a une incohérence, mais...
01:24:29 - Oui, il y a une incohérence totale,
01:24:31 parce que le grand sujet, c'est la démographie,
01:24:33 avec une démographie très forte,
01:24:35 les démographies de toute la planète,
01:24:37 c'est clair qu'il y a un problème
01:24:39 qui va se poser à un moment ou l'autre.
01:24:41 - On peut l'entendre comme ça, mais bon,
01:24:43 ça ne résout pas notre problème...
01:24:45 - Mais il me semble plus que...
01:24:47 - Mais j'ai bien dit que ça ne résolvait pas,
01:24:49 mais je dis qu'il faut garder ça en tête.
01:24:51 - Non, mais c'est même... Enfin, excusez-moi,
01:24:53 France Olivier, parce que là, je suis vraiment perturbée
01:24:55 par ce que vous avez dit, parce que si on prend,
01:24:57 c'est que vous avez fait exprès.
01:24:59 - Non, mais vous vous rendez compte, c'est quand même...
01:25:01 - Il dit juste.
01:25:03 - Non, mais non, c'est pas juste.
01:25:05 - Mais ce que je dis est vrai.
01:25:07 - C'est injuste pour les Français, en fait.
01:25:09 - Mais ce que je dis est vrai.
01:25:11 - Mais non, mais c'est-à-dire qu'on ne peut pas
01:25:13 penser une politique nataliste à la lumière du monde
01:25:15 en se disant, de toute façon, en Afrique et en Asie,
01:25:17 ils font trop d'enfants, donc ce n'est pas grave
01:25:19 si nous, on en fait moins.
01:25:21 Ça veut dire s'auto...
01:25:23 Non, mais c'est avoir une posture d'auto...
01:25:25 - Non, mais je comprends très bien votre question.
01:25:27 Je n'ai pas dit ça pour ça.
01:25:29 - C'est sûr, excusez-moi.
01:25:31 - Mais non, je n'ai pas dit ne faisons pas d'enfants.
01:25:33 J'ai dit simplement...
01:25:35 - Ça revient à ça.
01:25:37 - Non, non, excusez-moi, excusez-moi.
01:25:39 Ce n'est pas que je changeais de sujet,
01:25:41 mais je dis que si on prend de la hauteur,
01:25:43 ce que j'ai entendu là, tout ça est très vrai.
01:25:45 Il faut peut-être repenser à une politique
01:25:47 un peu plus nataliste que celle que nous avons.
01:25:49 - Ils pointent des injonctions contre l'Histoire.
01:25:51 - Ils ne sont pas compliées.
01:25:53 - On ne peut pas continuer dans les années 60.
01:25:55 Nous ne sommes plus dans les années 50.
01:25:57 Il faudrait que nos dirigeants évoquent ce sujet régulièrement.
01:25:59 La croissance démographique exponentielle du genre humain,
01:26:01 ça ne peut pas continuer éternellement.
01:26:03 C'est tout.
01:26:05 - Est-ce qu'on peut poser la question des gens,
01:26:07 des femmes qui voudraient avoir des enfants
01:26:09 et qui n'en ont pas pour des raisons pratiques
01:26:11 et économiques.
01:26:13 Et là, à qui je pense, je pense à la classe moyenne.
01:26:15 Parce que quand vous êtes issu d'une classe très populaire,
01:26:17 de toute façon, c'est une classe qui est très populaire,
01:26:19 c'est une classe qui est très populaire,
01:26:21 de toute façon, c'est vite réglé.
01:26:23 Le système d'aide fait en sorte
01:26:25 qu'il vaut mieux ne pas travailler
01:26:27 parce que sinon, vous perdez de l'argent.
01:26:29 Vous êtes quand même, malgré la baisse de la politique de natalité,
01:26:31 pas mal aidé quand vous gagnez peu d'argent en salariat.
01:26:33 Dans les classes très supérieures,
01:26:35 vous n'avez pas ce problème-là,
01:26:37 vous n'êtes pas soumis aux horaires de garde,
01:26:39 vous avez de quoi payer des nounous.
01:26:41 Qui s'en prend plein la figure une fois de plus ?
01:26:43 Ce sont les classes moyennes,
01:26:45 auxquelles justement,
01:26:47 on ne peut pas s'en prendre plein la figure.
01:26:49 Ce sont les classes moyennes,
01:26:51 auxquelles juste, il faudrait offrir le choix
01:26:53 d'avoir des enfants,
01:26:55 donc fournir les conditions économiques
01:26:57 pour pouvoir avoir des enfants
01:26:59 et ne pas leur rappeler tous les quatre matins
01:27:01 qu'il y a trop de monde sur la planète
01:27:03 et que ce serait bien qu'ils s'abstiennent.
01:27:05 - Exactement.
01:27:07 Et il faut rappeler que cette dénatalité
01:27:09 c'est dû aux politiques
01:27:11 mises en place par François Hollande
01:27:13 dès 2012,
01:27:15 notamment, il a supprimé
01:27:17 l'universalité des allocations familiales
01:27:19 qui était un principe fondamental
01:27:21 qui avait été pensé en disant
01:27:23 que c'était un effort qui était fait
01:27:25 pour la nation, pour cette dénatalité
01:27:27 et pour l'ensemble des familles.
01:27:29 Il a aussi supprimé
01:27:31 tout ce qui était soutien aux modes de garde.
01:27:33 Aujourd'hui, ce sont des prix exorbitants,
01:27:35 il faut voir les classes moyennes,
01:27:37 certaines, il faut garder leurs gamins,
01:27:39 elles ne peuvent pas,
01:27:41 vraiment, ça crève le budget.
01:27:43 C'est entre 300 à 700 euros
01:27:45 pour faire garder leurs enfants.
01:27:47 Et puis, il y avait aussi une politique
01:27:49 qui était très forte de soutien aux collectivités
01:27:51 pour mettre en place des crèches
01:27:53 familiales, des crèches collectives
01:27:55 et tout ça a été mis à plat.
01:27:57 Donc, aujourd'hui,
01:27:59 il faut absolument, et j'en viens à ma question,
01:28:01 que le président de la République...
01:28:03 - Ah non, vous ne me dites pas ma question
01:28:05 au président, c'est à la fin.
01:28:07 Non, on a préparé des belles choses,
01:28:09 allez voir.
01:28:11 - Il y a une réalité inévitable, c'est qu'on est passé
01:28:13 en 1900, il y avait quoi, un milliard et demi
01:28:15 de personnes sur Terre ?
01:28:17 Ou deux milliards et demi ?
01:28:19 Non, un milliard et demi
01:28:21 en 1900.
01:28:23 Vous vous rendez compte qu'on est passé de un milliard et demi
01:28:25 à huit milliards et demi sur un siècle.
01:28:27 - Mais s'il vous plaît, pourquoi vous...
01:28:29 - Non, parce que ça, c'est une réalité absolument...
01:28:31 - Qu'est-ce qu'on fait ?
01:28:33 - Pour la France, d'abord.
01:28:35 - Oui, on peut parler de la France.
01:28:37 - Est-ce que c'est l'immigration ?
01:28:39 - Non, non, juste.
01:28:41 Avoir des enfants, c'est croire en l'avenir.
01:28:43 Parce que je ne vois pas sans promesse
01:28:45 d'avenir pourquoi on ferait des enfants.
01:28:47 Il y a des questions économiques qui se posent
01:28:49 directement, ça c'est vrai, c'est-à-dire
01:28:51 est-ce que je peux assumer demain ?
01:28:53 Mais il y a aussi une promesse en l'avenir.
01:28:55 Or, le vrai problème, c'est que comme il y a
01:28:57 une chape de plomb sur l'avenir,
01:28:59 comme plus personne ne sait où il va,
01:29:01 personne ne prend... Enfin, pas personne, puisqu'il y en a
01:29:03 quand même 600, 700 et 10 000 naissances.
01:29:05 Donc ce n'est pas personne non plus.
01:29:07 Mais enfin, de moins en moins de gens
01:29:09 ont une priorité tout simplement parce qu'on a peur de l'avenir.
01:29:11 Et que la bascule qui a eu lieu
01:29:13 autour des années 2010, où on a vu
01:29:15 que nos enfants vivraient moins bien que nous,
01:29:17 ce qui a toujours été l'inverse,
01:29:19 alors il y avait cette fameuse idée du progrès
01:29:21 qui était aussi valable
01:29:23 pour la démographie, où on se disait
01:29:25 "Mais mes enfants, je vais faire des enfants, ils vont vivre
01:29:27 mieux que moi", etc. Ça, ça existait.
01:29:29 C'est fini, ça s'est renversé, ça.
01:29:31 C'est pour ça que le progressisme n'a plus aucun succès
01:29:33 aujourd'hui. Il y a
01:29:35 une vraie peur de l'avenir. Donc, ce qu'il faut
01:29:37 ancrer dans les esprits, si vous voulez,
01:29:39 au-delà des mesures de la politique de natalité,
01:29:41 c'est un espoir, c'est une vision pour l'avenir.
01:29:43 Parce que sinon, c'est impossible.
01:29:45 - C'est Léline Pina, et on en vient aux questions pour Emmanuel Macron.
01:29:47 - On rencontre aujourd'hui
01:29:49 toutes les analyses sur le déclin ou la fin
01:29:51 de l'Occident qui partent tous de l'idée
01:29:53 qu'en fait, on a une vision nihiliste de nous-mêmes.
01:29:55 Autrement dit,
01:29:57 on méprise parfois les valeurs qui nous ont
01:29:59 construites, l'égalité, la liberté.
01:30:01 On ne sait plus se battre
01:30:03 pour ce qui est essentiel et important.
01:30:05 Et on ne sait même plus
01:30:07 vraiment qui on est. Et en fait, dans ce
01:30:09 nihilisme, effectivement, vous ne pouvez pas
01:30:11 vous projeter vers l'avenir, donc vous ne pouvez pas avoir
01:30:13 l'optimisme de faire des enfants.
01:30:15 Mais si on revient sur la question basiquement
01:30:17 posée, parce que derrière tout ce que nous
01:30:19 dit Marion Maréchal-Le Pen, il y a ce qu'on vous dit
01:30:21 en boucle, qui est, si vous voulez
01:30:23 ne pas crever, abandonner,
01:30:25 parce qu'il n'y aura personne
01:30:27 pour prendre soin des
01:30:29 petits vieux qu'on a fabriqués
01:30:31 par Plaitor, alors il faut une
01:30:33 intégration massive, et quand on dit massive,
01:30:35 elle se chiffre en millions de personnes.
01:30:37 Exactement ce que la France aujourd'hui
01:30:39 refuse de façon catégorique.
01:30:41 Quelle est l'autre possibilité
01:30:43 auxquelles personne ne parle ? Pourquoi est-ce que les
01:30:45 Japonais s'intéressent à ce point-là, à la robotique ?
01:30:47 Parce que eux, ils ont fait un choix
01:30:49 qui est un choix civilisationnel
01:30:51 que l'on peut admettre ou critiquer,
01:30:53 qui est le refus de s'ouvrir.
01:30:55 Mais même le refus basique, c'est même pas...
01:30:57 Même si dans l'esprit, vous voulez
01:30:59 devenir Japonais, le simple fait
01:31:01 que vous n'ayez pas la bonne couleur de peau,
01:31:03 de toute façon c'est mort. Mais dans ce
01:31:05 refus-là, du coup, ils vont chercher
01:31:07 des solutions technologiques.
01:31:09 Et on voit en fait
01:31:11 un monde dans lequel...
01:31:13 C'est un avenir moi qui me...
01:31:15 Mais c'est-à-dire que quand on ne croit pas
01:31:17 en l'humain, on investit sur quoi ?
01:31:19 Mais regardez les belles boucles d'illustration
01:31:21 que nous avons depuis tout à l'heure.
01:31:23 Je veux des bébés, mais ce que je veux dire,
01:31:25 c'est que ce que ça nous pose aujourd'hui comme problématique,
01:31:27 c'est ce côté, on investit plus
01:31:29 de l'humain, donc on investit dans la machine.
01:31:31 On investit, on rêve du surhumain
01:31:33 qui serait l'humain qui n'aurait pas
01:31:35 besoin d'avoir d'enfant parce que sa vie serait
01:31:37 prolongée éternellement. - Moi je pense que le surhumain
01:31:39 avec l'intelligence artificielle, c'est un sous-humain
01:31:41 tellement il est soumis à tout
01:31:43 et à la robotique. - Mais c'est brillant.
01:31:45 - Peut-être qu'à un moment donné, quand il aura
01:31:47 sa liberté, son indépendance... - Alors,
01:31:49 les questions ? - Ah oui ? L'intelligence artificielle
01:31:51 va prendre son indépendance ? - Vous savez ce que disait
01:31:53 Sylvain Tesson ? Il disait "Moi je crois à l'intelligence
01:31:55 artificielle, le jour où j'enverrai une,
01:31:57 je vais me suicider". - Moi je vais demander à Tchatché Petit
01:31:59 une question au président.
01:32:01 - Ah oui ? - À Tchatché Petit, je vais demander une question
01:32:03 au président. Alors, on va découvrir vos questions.
01:32:05 Donc, on a demandé
01:32:07 quelles questions...
01:32:09 Alors, on me demande en régie par qui
01:32:11 je veux commencer. - Armstrong,
01:32:13 Graham... - Non, allez, allez. - Coday Graham.
01:32:15 - Naïma Fadel. Quelle question
01:32:17 va-t-elle peut-être,
01:32:19 parce qu'elle est ce soir à la conférence de presse, poser
01:32:21 au président de la République ? Qu'on la découvre à l'écran.
01:32:23 La question, c'est bien fait.
01:32:25 Que comptez-vous faire pour...
01:32:27 Bravo ! Bah oui !
01:32:29 Vous avez entièrement raison.
01:32:31 Parfait, parfait. Écoutez,
01:32:33 j'espère qu'elle sera... Vous y serez, Naïma ?
01:32:35 - Ce soir ? - Je regarderai. Je serai devant
01:32:37 mon... - Devant la télévision. - Pour le plaisir de vous voir.
01:32:39 - Oh, bah, je ne suis pas
01:32:41 sûre de m'y voir. Je vais être parmi
01:32:43 tous les journalistes.
01:32:45 - Mais jamais vous ne serez pas lié dans la télé.
01:32:47 - Judith, à présent.
01:32:49 La question de
01:32:51 Judith Vintraud. Quelle est-elle ? Quel sujet ?
01:32:53 Un peu de
01:32:55 teasing.
01:32:57 Comment comptez-vous réaliser
01:32:59 les 12 milliards d'euros d'économie
01:33:01 annoncés pour rendre du pouvoir d'achat aux Français ?
01:33:03 - Oh, la vicieuse !
01:33:05 - Là, on sent bien, là. Un genre...
01:33:07 - C'est une... - Une journaliste.
01:33:09 - C'est une question... - Qu'est-ce qu'il va répondre ?
01:33:11 - ...basique, qui est
01:33:13 posée depuis environ, allez,
01:33:15 7 ans.
01:33:17 - Oui, mais c'est pour ça que vous auriez la réponse.
01:33:19 - À Emmanuel Macron. - Bonne question.
01:33:21 - Je ne désespère pas.
01:33:23 - La question de Céline Pina.
01:33:25 Est-ce qu'on peut la découvrir à l'antenne ?
01:33:27 Question posée à Emmanuel Macron.
01:33:29 On dit qu'il y a de la lecture. Céline, elle met en scène
01:33:31 la question. - Oui, c'est ça.
01:33:33 - Comment commémorer cette libération
01:33:35 de l'Empire nazi qui fit de nombreux morts
01:33:37 dans la population civile, quand,
01:33:39 dans le même temps, on ne se tient pas aux côtés
01:33:41 d'Israël, qui lutte aujourd'hui contre les nouveaux nazis
01:33:43 que sont le Hamas, et faut-il
01:33:45 intenter un procès en génocide
01:33:47 aux Etats-Unis ?
01:33:49 - Si on part dans la même logique, quand les Etats-Unis
01:33:51 ont libéré la France, de fait,
01:33:53 ils ont dû bombarder des villages,
01:33:55 il y a eu des populations civiles qui sont mortes,
01:33:57 etc.
01:33:59 Et probablement très injustement,
01:34:01 pour les gens qui sont morts, même la libération
01:34:03 n'a pas réparé tout ça.
01:34:05 Et aujourd'hui, on assiste à un renversement
01:34:07 complet de la logique,
01:34:09 où on met en accusation Israël,
01:34:11 parce qu'ils se défendent alors qu'ils ne commettent pas
01:34:13 de crimes contre l'humanité.
01:34:15 Et je me dis, on s'est dressés
01:34:17 face à l'Allemagne nazie pour lutter
01:34:19 et au nom aussi de la liberté.
01:34:21 - Alors, vous n'aurez pas tout ce temps face au président,
01:34:23 je vous le dis.
01:34:25 - Comment est-ce qu'on peut commémorer ça ?
01:34:27 - Pardonnez-moi.
01:34:29 - Il pourrait aussi vous répondre sur les morts civiles
01:34:31 à Gaza, on n'en parle pas, et qui sont
01:34:33 par milliers.
01:34:35 - Je fais la comparaison entre les morts civiles
01:34:37 à la libération
01:34:39 et les morts civiles.
01:34:41 - En fait, la comparaison,
01:34:43 si je peux terminer,
01:34:45 c'est quand on parle des morts civiles
01:34:47 à la libération, faits par les Etats-Unis,
01:34:49 c'est la comparaison avec les morts civiles
01:34:51 de Gaza, faits par Israël.
01:34:53 - La question de François-Olivier Gisbert,
01:34:55 on la découvre également à l'antenne.
01:34:57 Alors,
01:34:59 quel sera exactement le rôle
01:35:01 de Rachida Dati dans votre gouvernement ?
01:35:03 - Elle n'a pas seulement été nommée
01:35:05 pour la culture, mais je dois dire,
01:35:07 j'avais pensé à la première question,
01:35:09 qui va de soi, mais je ne suis pas sûr,
01:35:11 je pense que ce serait,
01:35:13 il y aurait eu un malaise,
01:35:15 parce que je n'irais pas à la conférence de presse,
01:35:17 bien sûr, parce que ce n'est pas pour moi,
01:35:19 vraiment, je ne supporte pas cet exercice,
01:35:21 avec les...
01:35:23 - Off !
01:35:25 - C'est la monarchie, la Ve République,
01:35:27 dans ce qui a l'air de pire,
01:35:29 et ça a été le cas sous la plupart des présidents.
01:35:31 Mais, donc, pas particulièrement Macron,
01:35:33 on est en gérée tous,
01:35:35 mais simplement, c'est vrai que la première question
01:35:37 qui venait à l'esprit, c'est quand même,
01:35:39 mais M. le Président, quand est-ce qu'on va
01:35:41 commencer à parler des vrais sujets,
01:35:43 parce que Judith Van Brugge l'a abordé,
01:35:45 quand même, qui sont l'augmentation
01:35:47 exponentielle des dépenses publiques,
01:35:49 des montes, nous battons le record du monde,
01:35:51 et tout ça, évidemment, explique
01:35:53 l'endettement qui devient endémique,
01:35:55 et cette année, vous savez qu'on va
01:35:57 emprunter sur les marchés, beaucoup plus
01:35:59 que la France n'a jamais... - Sans que le service public soit à la hauteur.
01:36:01 - Beaucoup plus que la France n'a jamais emprunté.
01:36:03 - Ça nous offrera une question. - Je ne parle pas de l'immigration
01:36:05 sans concours, etc. - Il garderait le micro, hein.
01:36:07 - Non, mais ce côté complètement débordé, avec un pouvoir,
01:36:09 bon oui, ça, il nomme Rachida Dati
01:36:11 pour faire le buzz, ce qui est très bien,
01:36:13 mais alors maintenant, qu'est-ce qu'on va faire avec tous ces problèmes ?
01:36:15 Voilà. Bon. Mais bon. Après...
01:36:17 - Il est temps qu'il y réponde, hein. - Rachida Dati,
01:36:19 on sait ce qu'elle va faire. - Mais oui.
01:36:21 - La dernière question, s'il vous plaît, on arrive à la fin.
01:36:23 - Elle va faire le buzz. - Elle va faire le buzz.
01:36:25 - C'est quand qu'on va où ? - C'est quand qu'on va où ?
01:36:27 Bravo !
01:36:29 - Je voulais mettre un peu d'humour, et comme je sais
01:36:31 que vous appréciez la chanson française, voilà, c'est Renaud,
01:36:33 et c'est quand qu'on va où ? C'est quoi le cap ?
01:36:35 - Et voilà. - Mais c'est génial, parce que c'est la vraie question.
01:36:37 - C'est ça, ouais. - Exactement.
01:36:39 - C'était un plaisir d'animer cette émission. - C'était un grand bonheur, Renaud.
01:36:41 - A vos côtés. - Bravo, Frédéric.
01:36:43 - Merci, merci. Donc ce soir,
01:36:45 écoutez, si vous le souhaitez,
01:36:47 soyez devant vos écrans, puisque sur CNews,
01:36:49 en tous les cas... - Ne prévoyez rien d'autre.
01:36:51 - À la radio, moi. - Trois heures à la radio.
01:36:53 - En écrivant les légumes, c'est beaucoup mieux. - D'accord.
01:36:55 Très bien. En tous les cas, ce sera à 20h15
01:36:57 sur CNews, et puis juste avant,
01:36:59 il y aura une introduction
01:37:01 de Pascal Praud sur CNews, et d'Emmanuel Macron.
01:37:03 - Et ça dure combien, on le sait, non ?
01:37:05 - Deux heures. - Plus de deux heures.
01:37:07 - Ah oui, non. - Alors à ce soir.
01:37:09 - Merci. Moi, j'écouterai que deux heures.
01:37:11 - Préparez les sandwiches.
01:37:13 Ou le petit déjeuner, peut-être.