Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Bienvenue à tous et bonjour à vous, merci de votre fidélité.
00:00:05 Voici le programme du jour.
00:00:07 Quel est le point commun entre la chanteuse Vita, l'animateur Nico Saliagas, le chef Cyril Lignac
00:00:14 ou encore le gardien du PSG Alexandre Letellier ?
00:00:17 Je sais que mes invités autour de la table ont déjà trouvé.
00:00:19 Et vous ? Outre le fait bien sûr que ce soit des personnalités connues,
00:00:22 elles ont toutes été victimes de ce que l'on appelle désormais le "home jacking",
00:00:27 technique de cambriolage souvent avec violence.
00:00:30 Nous allons en parler.
00:00:31 Comment ces personnalités sont-elles visées ?
00:00:33 Et quels sont les réseaux en France ?
00:00:35 À partir de 13h, un policier sera avec nous.
00:00:38 Et puis la polémique Luc Ferry a pressé propos hier sur notre antenne sur Marine Le Pen,
00:00:43 qui représente selon l'ancien ministre à la droite populaire et républicaine,
00:00:48 ni raciste ni antisémite, la gauche est vendeboue.
00:00:53 Et puis les maires, les élus de terrain sont à portée d'engueulades.
00:00:56 Comme dit, en réalité, ils sont à portée de choses beaucoup plus graves.
00:00:59 Ils sont malmenés, menacés, insultés.
00:01:02 Ils font face à la recrudescence de la violence dans leur commune et militent.
00:01:06 Vous allez le voir, pour certains, pour punir les familles de délinquants.
00:01:09 On débattra de ce sujet avec l'expérience notamment de Robert Ménard.
00:01:12 Voilà pour le programme, chargé en ce jour.
00:01:15 Mais tout d'abord bien sûr, place au journal.
00:01:17 Bonjour à vous, chère Félicité.
00:01:19 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:21 Alerte rouge au cru dans le Pas-de-Calais.
00:01:23 Une cinquantaine de personnes a déjà été évacuées hier
00:01:26 et de fortes pluies sont encore attendues aujourd'hui.
00:01:29 Une nouvelle catastrophe qui arrive un mois et demi après un épisode de cru historique
00:01:32 et qui met à rude épreuve la patience des habitants.
00:01:35 Nous rejoignons tout de suite Raphaël Lasreg,
00:01:37 journaliste à la rédaction sur place à Blendeck avec l'un d'eux.
00:01:40 Raphaël, la situation semble compliquée chez les riverains.
00:01:44 Est-ce qu'elle est prête à s'améliorer ?
00:01:48 Malheureusement non, je suis justement avec Francis qui habite ici à Blendeck.
00:01:53 Francis, alors chez lui, vous voyez sur ces images,
00:01:56 l'eau n'est pas rentrée chez lui directement à quelques centimètres près,
00:02:00 mais on est sur deux mètres dans son garage, deux mètres dans son jardin.
00:02:04 Même si l'eau n'est pas rentrée chez vous à l'heure où on vous parle,
00:02:07 est-ce que c'est une situation quand même compliquée ?
00:02:09 On a peur de rêver ce qu'on a vécu parce qu'on a été trois semaines sans électricité,
00:02:13 sans chauffage et c'est pas intéressant.
00:02:19 Là ça remonte extrêmement.
00:02:21 Puis hier matin, j'ai plus de courant.
00:02:23 Le compteur est dans l'eau, donc j'ai plus du tout de courant.
00:02:27 Donc ça veut dire qu'il n'y a plus de chauffage, il n'y a plus d'eau chaude, plus rien.
00:02:30 C'est un ras-le-bol en plus.
00:02:31 Vraiment là, ça devient terrible.
00:02:34 On a marre.
00:02:35 Puis on n'a plus le moral, à l'heure actuelle.
00:02:37 Vous vous remettez à peine des inondations du mois de novembre dernier et c'est reparti.
00:02:41 C'est reparti pour la même chose malheureusement.
00:02:44 Il faut rappeler les assurances, il faut tout refaire.
00:02:47 Là on a même eu du mal à les avoir.
00:02:50 Donc je ne sais pas comment ça va aller.
00:02:53 Là pour maintenant, on n'a plus qu'à subir.
00:02:56 On subit.
00:02:57 Comme Francis, 1450 personnes sont privées d'électricité dans le Pas-de-Calais.
00:03:04 La situation n'est pas prête de s'améliorer.
00:03:07 Le Pas-de-Calais reste en vigilance rouge, au moins jusqu'à ce soir.
00:03:11 Merci Raphaël.
00:03:13 18 mois de prison ferme pour l'homme de nationalité afghane
00:03:17 qui avait agressé sexuellement une fillette au trocadéro.
00:03:20 Reconnu coupable hier en comparution immédiate, il a également une obligation de soin.
00:03:24 Il lui sera interdit d'exercer toute activité en contact avec des mineurs.
00:03:28 On écoute le papa de la victime, satisfait de la décision de justice.
00:03:31 Je la trouve très juste par rapport à ce qu'on lui reproche.
00:03:41 J'espère que ça va lui servir aussi de leçon.
00:03:47 J'espère qu'il ne va pas recommencer.
00:03:51 Les logements sociaux en France, c'est un sujet qui fait débat.
00:03:56 Dans la région lyonnaise, plusieurs communes ont été épinglées.
00:03:59 Elles n'ont pas respecté la loi SRU relative à la solidarité et au renouvellement urbain.
00:04:03 Conséquence, certaines villes ont reçu des amendes corsées.
00:04:06 Pour d'autres, l'Etat va s'occuper des permis de construire.
00:04:09 Voyons les détails de Kylian Salé et Maxime Legay.
00:04:12 C'est une reprise en main de la part de l'Etat.
00:04:15 Dans ces sept villes de la région lyonnaise, la puissance publique a décidé de récupérer
00:04:20 la compétence sur la délivrance des permis de construire pour les logements collectifs.
00:04:25 Les maires réfractaires de ces communes ont fait part de leur réticence.
00:04:29 Les communes qui ont été reçues par la préfecte ont fait mention d'un certain nombre de freins
00:04:37 qu'ils rencontrent, qui peuvent être des freins effectifs ou qui sont des freins qui relèvent
00:04:43 de la perception autour du logement social.
00:04:46 L'argument avancé par l'Etat, la crise du logement.
00:04:50 2,5 millions de ménages seraient dans l'attente d'un logement social.
00:04:54 L'Etat privilégie donc la construction de logements nouveaux pour répondre à cette crise.
00:04:59 Pourtant, en France, une fois entrés dans ces logements sociaux,
00:05:02 9 Français sur 10 y restent toute leur vie.
00:05:05 Une mobilité qui est de plus en plus faible.
00:05:08 D'une année à l'autre, le taux de rotation dans ces appartements est inférieur à 8%.
00:05:13 C'était l'essentiel de l'information. C'est à vous Sonia.
00:05:17 Merci beaucoup, chère Félicité. Justement, on va parler de ce sujet que vous avez évoqué
00:05:21 dans votre journal "Les logements sociaux". Est-ce qu'on peut expulser les familles de délinquants ?
00:05:26 Éternel débat, vous me direz. Il est au programme.
00:05:29 Je salue pour en parler notre journaliste économique.
00:05:31 Bonjour Lomiguillot. Merci d'être avec nous et autour de la table.
00:05:35 Naïma M. Fadel, bonjour. Merci d'être là.
00:05:37 Bonjour Sonia.
00:05:38 Kevin Bossuet, évidemment bonjour.
00:05:40 Bonjour Sonia.
00:05:41 Olivier Dartigolle, bonjour.
00:05:42 Bonjour Sonia.
00:05:43 Et Philippe Bilger.
00:05:44 Bonjour.
00:05:45 Bonjour. Meilleur vœu. On ne s'est pas vu.
00:05:47 Belle année.
00:05:48 Belle année.
00:05:49 Et vous, comment allez-vous ?
00:05:51 Bien.
00:05:52 C'est une classe très sage, je trouve.
00:05:54 Ça commence.
00:05:55 Ça commence.
00:05:56 Peut-être parce qu'Elisabeth Lévy n'est pas avec nous aujourd'hui.
00:05:59 Je la salue. Elle va revenir très très très bientôt.
00:06:01 Alors, beaucoup de sujets dont le "home-jacking".
00:06:05 Est-ce que c'est un phénomène en expansion ?
00:06:07 À partir de 13h, soyez avec nous. Nous serons avec un policier qui va nous en parler.
00:06:11 Alors, cambriolage, souvent avec violence, de personnalité,
00:06:15 qui souvent sur les réseaux sociaux met des photos de leur maison, de leur lieu de vacances.
00:06:20 C'est votre cas ?
00:06:22 Non.
00:06:23 Il ne faut pas.
00:06:24 Si vous pouviez commencer à l'amener calmement.
00:06:26 Non, pas vraiment.
00:06:27 Non, mais attention.
00:06:28 Vous non plus ?
00:06:29 Non.
00:06:30 Très bien.
00:06:31 Chez moi, il n'y a pas grand-chose à cambrioler.
00:06:33 Moi j'ai mis hier le chat, je regrette.
00:06:36 Lui qui touche à un poil.
00:06:38 C'est une rançon très éloignée que je serais prête à payer.
00:06:41 Bon, soyons sérieux, c'est un sujet sérieux.
00:06:43 Il faut savoir que les personnalités qui ont été visées ont subi un lourd traumatisme.
00:06:48 Mais tout d'abord, les maires, les élus de terrain, je le disais, sont à portée d'engueulades,
00:06:53 comme on dit, en réalité ils sont à portée de beaucoup de choses plus graves.
00:06:55 Ils sont souvent malmenés, insultés, menacés.
00:06:59 Ils font face à la recrudescence de la violence.
00:07:02 Alors beaucoup ne veulent pas rester les bras croisés.
00:07:04 À l'image du maire de Villeneuve-le-Roi, est-ce que vous vous en souvenez ?
00:07:08 Un maire qui a tout simplement supprimé le chèque Noël à la famille d'un émuti.
00:07:13 On va l'écouter ce maire, mais tout d'abord, un autre maire, celui de Béziers, Robert Menard.
00:07:18 Voici ce qu'il dit de ces sanctions des familles de délinquants.
00:07:21 Nous maintenant, quand on a des problèmes avec telle ou telle famille,
00:07:26 je regarde systématiquement si cette famille bénéficie de l'argent.
00:07:31 Et si elle le bénéficie, j'enlève cet argent.
00:07:33 Enfin, tenez, c'est le minimum syndical, si j'ose dire.
00:07:36 Je ne vais quand même pas donner de l'argent public, parce que c'est l'argent, ce n'est pas le mien,
00:07:40 c'est l'argent des impôts des bitéros en l'occurrence.
00:07:43 Je ne vais pas le donner à des gens qui cassent un certain nombre de mobiliers
00:07:46 ou d'équipements qui ont été financés par le public.
00:07:49 Ça, on peut le faire.
00:07:50 Ce qui marche beaucoup moins bien, pour être tout à fait honnête, c'est les expulsions.
00:07:54 Vous vous rappelez, on a entendu, c'était il y a quelques mois,
00:07:57 on a dit "oh, maire, maintenant, vous allez foutre dehors, en gros, les familles dans les logements sociaux".
00:08:01 Et moi, je préside un organisme de logement social.
00:08:03 Les logements sociaux, vous allez les virer, ceux qui se comportent mal ou dont les enfants se comportent mal.
00:08:08 Mais madame, il faut de telles conditions pour le faire.
00:08:11 D'abord, il faut un truc, ça paraît un peu bêtaçon de vous le dire,
00:08:14 il faut par exemple une condamnation définitive.
00:08:17 Mais en France, entre le moment où tu as fait une connerie et le moment où tu es réellement condamné,
00:08:23 il se passe des mois pour ne pas dire plus.
00:08:25 Donc, il y a le sentiment pour les gens, les voisins et tout…
00:08:28 – D'une impuissance.
00:08:29 – D'une impuissance, puisqu'eux, ils se disent "il a fait ça, ils vont le virer".
00:08:33 Et non, ils ne vont pas le virer.
00:08:34 Quand vous avez un logement social, vous bénéficiez d'une aide, c'est une aide de logement social.
00:08:38 Vous vous tenez bien et si vos enfants se tiennent mal et que vous n'avez rien fait,
00:08:43 en gros, vous les avez laissés faire, il faut que vous soyez sanctionné.
00:08:46 Tout le monde le pense, tout le monde, à part une poignée de journalistes dans un certain nombre de médias
00:08:51 et une poignée de politiques.
00:08:52 Les gens, ensuite, ils ont du bon sens, ils disent "oui, c'est normal, c'est comme ça".
00:08:55 – Bon sens, vous me direz que c'est du bon sens.
00:08:58 On va parler du principe, mais d'abord, dans la réalité, le MIGUI,
00:09:01 on voit pour ce qui est de l'expulsion d'un logement HLM, en réalité, c'est impossible.
00:09:06 – Oui, dans les chiffres, on voit que 9 personnes sur 10
00:09:09 qui bénéficient à un moment d'un logement social le conserveront toute leur vie.
00:09:13 Il y a très peu de rotation dans le parc social immobilier,
00:09:16 on est à moins de 8% aujourd'hui, c'est-à-dire moins de 8% de locataires
00:09:20 qui quittent et qui remettent l'appartement dans le circuit d'une année sur l'autre.
00:09:25 C'est un vrai problème parce qu'en réalité, aujourd'hui,
00:09:28 les seuils de revenus font que lorsqu'on est entré dans un logement social,
00:09:32 on peut le conserver malgré des revenus qui augmentent et qui augmentent.
00:09:37 Le logement social n'est pas un marche-pied simplement
00:09:40 vers un logement normal, décent, classique, ensuite,
00:09:44 c'est quelque chose dans lequel on s'installe.
00:09:46 Et le problème aussi aujourd'hui, c'est sans doute les seuils d'entrée dans ces logements.
00:09:50 On se rend compte, quand on regarde les chiffres,
00:09:52 que 66% des Français sont potentiellement éligibles à un logement social.
00:09:57 Je dis potentiellement parce que ça, c'est quand on se base uniquement sur les revenus.
00:10:00 Quand on regarde ensuite, quand on exclut ceux qui sont déjà propriétaires
00:10:03 et qui n'auraient pas le droit à un logement social,
00:10:05 c'est quand même 34% des Français qui sont éligibles.
00:10:07 Donc on se dit que c'est peut-être un petit peu trop large,
00:10:10 un petit peu trop généreux aujourd'hui.
00:10:12 D'autant que le logement social rate souvent sa cible.
00:10:15 Quand on regarde les derniers chiffres d'attribution des logements sociaux,
00:10:18 les plus pauvres en sont finalement exclus.
00:10:20 On les exclut parce qu'aujourd'hui, les bailleurs sociaux sont comme tous les propriétaires.
00:10:24 Ils veulent éviter les impayés, ils trient les dossiers.
00:10:26 Résultat, il y a 41% des demandeurs de logements sociaux qui sont aujourd'hui les plus pauvres.
00:10:31 Les plus pauvres représentent 41% des demandes et seulement 35% des attributions.
00:10:36 C'est-à-dire qu'ils sont sous-représentés finalement par rapport au nombre de demandeurs dans les attributions.
00:10:40 Tout simplement parce que les bailleurs sociaux estiment eux-mêmes
00:10:42 que c'est trop risqué en termes d'impayés de leur fournir ce logement.
00:10:46 On voit bien qu'il y a quand même un problème autour du logement social aujourd'hui.
00:10:50 Ce n'est sans doute pas en allant imposer à des maires des pourcentages supplémentaires de construction.
00:10:55 La loi impose 25%, mais par exemple, dans une des communes où l'État a décidé de reprendre la main sur les permis de construire,
00:11:00 le taux est déjà de 19% de logement social.
00:11:04 Là, on va aller imposer aux maires quelques pourcents supplémentaires.
00:11:07 Je ne suis pas sûr que ce soit la solution aujourd'hui.
00:11:10 Merci, c'est très intéressant ce tableau.
00:11:15 Sur le principe de punir les familles de délinquants en leur retirant ces logements HLM,
00:11:19 je me rappelle d'une une de l'Humanité qui avait dit que ses maires veulent mettre des personnes à la rue.
00:11:25 Ce n'est pas le cas.
00:11:27 Oui, après je pense qu'il y a bien sûr un gros problème sur le logement social.
00:11:31 Ça vient d'être donné.
00:11:33 Ces quartiers populaires, on a aussi un gros problème de niveau de vie dans notre pays,
00:11:36 d'une smicardisation importante du salariat français.
00:11:40 Jamais autant de salariés n'ont été payés au smic dans notre pays.
00:11:44 Et quand vous dites qu'il y a une absence de mobilité,
00:11:46 bien souvent ces gens sont assignés à résidence dans ces quartiers-là.
00:11:49 Le fait qu'ils soient bloqués...
00:11:51 Mais on ne parle pas des mêmes, là.
00:11:53 Je parle d'abord de le fait qu'ils soient bloqués par des niveaux de salaire.
00:11:57 C'est votre réponse, je la connais.
00:11:59 Je suis en désaccord, pour répondre directement, avec la sanction collective qui vise toute une famille.
00:12:05 Je suis pour une décision de la justice, pour l'individualisation de la peine,
00:12:10 pour que celui qui a commis la faute puisse être jugé, sanctionné.
00:12:15 Et je ne suis pas favorable, je sais que je suis ultra minoritaire dans le climat actuel,
00:12:19 à ce que la sanction s'applique à l'ensemble d'une famille.
00:12:23 Non mais ça s'entend, hein ?
00:12:25 Mais vous vous raisonnez, j'allais dire, à conditions constantes.
00:12:29 Comme si la justice faisait bien son travail, que la peine allait s'appliquer rapidement,
00:12:32 qu'elle était vraiment considérée comme une punition.
00:12:35 Je préférerais cette solution, parce que les autres solutions qui sont là,
00:12:38 c'est justement pour pallier parfois la défaillance de la réponse judiciaire.
00:12:42 M. Tortigel, on n'a pas le choix. Certains, magistrats, attention, pas la justice.
00:12:45 Je vous le dis devant M. Filippi, je...
00:12:47 Sonia, en réalité, mon premier mouvement serait de dire que c'est normal de punir les familles
00:12:52 lorsque leurs enfants font n'importe quoi, et c'est un euphémisme.
00:12:57 Mais ça laisse entendre, en définitive, c'est pour ça que je suis incertain,
00:13:02 que, au fond, l'éducation est une science exacte.
00:13:06 Pour qui connaît un peu les enfants,
00:13:10 eh bien je pense qu'on peut difficilement reprocher aux familles,
00:13:14 comme s'il y avait un lien nécessaire et obligatoire
00:13:18 entre une bonne éducation et un comportement exemplaire des enfants.
00:13:23 Donc je serais réservé sur ces modalités-là.
00:13:27 Alors vrai sujet, mais alors l'éducation, soit on se dit qu'il y a, comme vous dites,
00:13:30 il y a une part, j'allais dire, d'inconnu, soit on se dit...
00:13:34 Mais oui, mais pardon, il y a aussi une part énorme de responsabilité parentale, familiale aussi.
00:13:40 Est-ce qu'on la jette avec le bébé et l'eau du bain ?
00:13:44 Il ne s'agit pas de pénaliser les parents des enfants qui se comportent mal.
00:13:49 Il s'agit de pénaliser la démission parentale
00:13:53 et le fait que certains parents, en effet, n'honorent pas leurs devoirs.
00:13:57 Moi, dans le cadre de ma profession de professeur,
00:14:00 j'ai déjà vu des familles qui étaient avec nous et derrière nous
00:14:05 pour régler le problème d'un enfant qui se comportait très mal.
00:14:08 Et j'ai vu aussi, en effet, des familles qui s'en fichaient complètement,
00:14:14 qui étaient dans une forme...
00:14:16 qui pensaient, par exemple, que les logements sociaux, c'était des acquis sociaux.
00:14:20 Et autre chose que j'aimerais dire aussi, parce qu'on parle des logements sociaux,
00:14:24 mais il y a toute l'économie parallèle.
00:14:26 Il y a aussi des familles qui bénéficient de logements sociaux
00:14:29 tout simplement parce qu'elles n'ont pas de revenus à déclarer suffisants,
00:14:33 mais derrière, il y a l'argent de la drogue, il y a l'argent de tout ça.
00:14:36 Et ça, ce n'est pas normal.
00:14:38 Mais ça, vous n'allez pas pouvoir faire de la haute couture
00:14:40 et savoir qui fait, qui bénéficie de tout cet argent.
00:14:43 C'est une punition qui devient collective, universelle.
00:14:46 Même à des familles qui ont des difficultés.
00:14:48 Il y en a aussi, ces familles-là, qui ont quand même nuancé.
00:14:50 Donc non, c'est d'abord le principe qui compte.
00:14:53 C'est une question de valeur.
00:14:55 Ça fait des années qu'on a toujours cette espèce d'excuse sociale
00:14:59 où c'est à la faute des parents.
00:15:02 Et je trouve qu'on fait toujours un peu du misérabilisme
00:15:04 en ayant toujours cette lecture.
00:15:06 Moi, je travaille sur les quartiers depuis longtemps
00:15:08 et je vois des parents qui sont en difficulté,
00:15:11 qui se sentent impuissants et qui ont besoin d'être aidés.
00:15:14 Mais je vois aussi des parents qui sont complètement démissionnaires.
00:15:17 Il n'est pas normal que dans certains quartiers,
00:15:19 que j'ai pu voir à minuit l'été,
00:15:21 je vous termine juste ça.
00:15:23 Minuit, une heure, des gamins de 7-8 ans qui traînent dans la rue.
00:15:26 Ça, c'est une réalité.
00:15:28 Donc excusez-moi, mais là, de dire que finalement,
00:15:31 ce n'est pas une science exacte, non.
00:15:33 Il suffit de ne pas laisser traîner son enfant.
00:15:35 Mais d'ailleurs, il y a eu des rappeurs qui l'ont chanté
00:15:40 "Ne te laisse pas traîner ton fils"
00:15:42 parce qu'en réalité, les habitants des quartiers voient la réalité.
00:15:46 Ils sont les problèmes à la regretter, cette réalité.
00:15:50 Eux-mêmes le disent dans les groupes de parole.
00:15:52 Parents, quand j'ai mis en place Atrap,
00:15:54 que j'ai mis en place à Mante-la-Jolie,
00:15:56 que j'ai mis en place à Drôles, les parents vous le disent.
00:15:58 Ils disent "On en a marre de ces familles délinquantes".
00:16:00 Et ces familles délinquantes dont on parle,
00:16:02 qui créent un écosystème dans un quartier,
00:16:04 effectivement, il faut les exclure.
00:16:06 C'est du quartier parce qu'ils profitent de la solidarité.
00:16:09 - On ne peut pas.
00:16:11 - Vous avez entendu Robert Ménard.
00:16:13 - Le problème qu'on a aujourd'hui,
00:16:15 la loi, si elle ne correspond pas,
00:16:17 on a eu l'occasion déjà de le dire sur votre plateau, Sonia,
00:16:20 on la change.
00:16:21 - Mais vous êtes obligé qu'il y ait une condamnation définitive.
00:16:23 - Aujourd'hui, vous savez ce qu'on fait ?
00:16:24 On expulse.
00:16:25 Quand on arrive à expulser les familles délinquantes,
00:16:27 on les remet dans d'autres quartiers où ils refont les mêmes problèmes.
00:16:31 On les a même, effectivement, en allant dans le sens
00:16:34 de mettre des logements sociaux dans certains arrondissements,
00:16:37 par exemple de Paris, où on les a mis dans des immeubles
00:16:39 où ils ont foutu le boxon.
00:16:41 Donc ce n'est pas juste.
00:16:43 Et moi, je pense que si on met en place une politique
00:16:45 comme celle-ci à un moment,
00:16:47 on dissuade et on montre à ces familles-là
00:16:50 qu'ils ont l'épée d'Amokles au-dessus de la tête.
00:16:52 - Vous allez continuer à nous dire combien c'est compliqué sur le terrain.
00:16:56 Et puis, on va écouter ce maire.
00:16:58 Je trouvais ce maire de Villeneuve-le-Roi
00:17:00 qui avait supprimé le chèque Noël à une famille déméthiée.
00:17:04 Vous vous souvenez de la polémique qu'il y avait eu autour de ça ?
00:17:06 Et j'ai trouvé qu'il avait expliqué les choses ce matin
00:17:09 avec beaucoup de franchise, de calme et de nuances.
00:17:11 On l'écoutera juste après les titres que vous présentez. Félicités.
00:17:14 - Un policier a été traîné sur plusieurs mètres
00:17:18 après un refus d'obtempérer lundi à Toulouse,
00:17:20 dans le quartier Bagatelle.
00:17:22 Le chauffard, âgé d'une vingtaine d'années, a été interpellé.
00:17:25 Un homme gardé à vue pour le viol d'une septuagénaire.
00:17:28 Les faits ont eu lieu lundi à Osward-la-Ferrière, en Seine-et-Marne.
00:17:31 La dame, âgée de 75 ans, a été violée chez elle
00:17:34 quelques heures après le passage à la Nouvelle-Année.
00:17:36 Au Japon, l'heure est à la recherche de survivants
00:17:39 après le séisme du Nouvel An qui a frappé le pays lundi.
00:17:42 Les secours affrontent aujourd'hui une météo défavorable
00:17:45 qui empêche la progression des investigations.
00:17:47 - Les maires, les élus de terrain, ils ont les mains dans le cambui.
00:17:52 Ils savent comment ça se passe.
00:17:54 D'ailleurs, comme la maire de Romand-sur-Isère,
00:17:56 que nous avions ici même sur CNews, Marie-Hélène Thoraval,
00:17:59 j'aime beaucoup parce que je trouve que ce sont des paroles...
00:18:02 Comment dire ?
00:18:04 À la fois tranchantes tout en étant nuancées.
00:18:06 C'est très compliqué de l'être.
00:18:08 - Très difficile. - Très difficile.
00:18:10 - On essaye de le faire sur le plateau.
00:18:12 - Mais vous, vous y arrivez.
00:18:14 Et je trouve que le maire de Villeneuve-le-Roi
00:18:16 y arrive très bien également. Écoutons-le.
00:18:18 - Le dispositif existe.
00:18:20 Le juge peut tout à fait expulser,
00:18:23 en cas de dette de loyer, de trouble de voisinage,
00:18:27 on peut tout à fait expulser.
00:18:29 Là, il faudrait, à la place d'une dette de loyer,
00:18:32 concevoir une dette de cité.
00:18:34 Quand vous vous en prenez,
00:18:36 non pas à vos voisins,
00:18:39 mais à la mairie, à une école,
00:18:42 que vous soyez exfiltré de cette cité,
00:18:46 prévoir des dispositifs graduels, bien évidemment,
00:18:50 et ainsi pouvoir donner des leçons
00:18:53 et pouvoir aussi simplifier un peu la vie
00:18:56 des pauvres gens qui vivent eux-mêmes dans ces cités
00:18:59 et qui souffrent de ces comportements absolument inadmissibles.
00:19:03 - Tous ces maires, DJ Gonzalès, Marie-Hélène Thoraval,
00:19:06 Robert Ménard et d'autres, ont de différentes sensibilités.
00:19:09 - Le maire de Montargis. - Ça parle vrai ?
00:19:11 - Dans la décision de justice, je pense justement à Montargis,
00:19:15 concernant l'école maternelle.
00:19:17 C'est une circonstance aggravante
00:19:19 que de s'attaquer à des représentants des forces de l'ordre
00:19:22 ou à des équipements publics.
00:19:24 Il y a eu de la prison ferme.
00:19:26 Je reste convaincu que le seul chemin raisonnable
00:19:30 est une décision de justice rapide et réellement proportionnée.
00:19:34 - C'est dans un monde parfait qui n'est pas le nôtre.
00:19:37 - Je reste convaincu que nous devons mettre tous les moyens là-dessus.
00:19:40 Et pour avoir moi aussi eu mon expérience,
00:19:43 quand vous présidez 6 ans une mission locale
00:19:45 et que vous avez deux quartiers prioritaires de la ville,
00:19:47 je peux vous dire que vous avez les mains dans le cambouis.
00:19:50 Je suis certain que quand on met autour d'une table
00:19:52 l'ensemble des acteurs publics, éducatifs, judiciaires
00:19:55 et locaux, personnels socio-éducatifs,
00:19:58 il faut bien sûr mettre des moyens, faire de la maille fine.
00:20:01 On obtient encore des résultats.
00:20:03 Et les maires avec qui je suis en contact,
00:20:06 parlez-en à Philippe Riault,
00:20:08 qui est maire de la ville la plus pauvre de France,
00:20:10 il faut continuer à vouloir une décision de sécurité et de justice,
00:20:17 mais je ne lâcherai jamais l'idée
00:20:19 que des mesures socio-éducatives sont indispensables.
00:20:22 - Mais d'accord, mais vous reconnaissez que certaines familles...
00:20:24 - Mais oui, mais il faut continuer !
00:20:26 - Mais Olivier, ça fait 40 ans !
00:20:28 - Il ne faut pas lâcher l'affaire !
00:20:30 - On a les contrats de sécurité dans lesquels on siège.
00:20:33 - Mais alors quoi d'autre ?
00:20:35 - Olivier, il faut peut-être changer de logiciel.
00:20:37 - Non.
00:20:38 - Regardez le Danemark.
00:20:39 - Pourquoi non ?
00:20:40 - Pourquoi le Danemark ?
00:20:41 - Ça marche.
00:20:42 - Pourquoi Olivier, des socio-démocrates danois,
00:20:44 pourquoi ils ont décidé une politique aussi ferme ?
00:20:48 Pourquoi ils ont décidé que l'expulsion des familles délinquantes
00:20:53 et de personnes qui ont fait des prisons,
00:20:55 des quartiers sans relogement,
00:20:57 pourquoi ils ont décidé, notamment au niveau des allocations familiales,
00:21:01 de suspendre les allocations familiales ?
00:21:03 - Pourquoi ?
00:21:04 - Très intéressant, Naïma Fadel,
00:21:06 parce que Philippe Bilger a chichoté de manière ironique.
00:21:09 - Je plaisantais un petit peu.
00:21:10 - Ils sont de droite, mais en fait...
00:21:11 - Ils sont de droite.
00:21:12 - Cette sociale démocratie, je la valide quasiment totalement.
00:21:16 - Attendez, pardonnez-moi, pourquoi cette sociale démocratie est très, très importante
00:21:20 à prendre en exemple, en tous les cas à analyser ?
00:21:22 - C'est la réalité.
00:21:23 - Parce qu'ils ont compris qu'avec de tels...
00:21:24 - Le réel.
00:21:25 - Le réel, d'accord, mais avec de telles mesures,
00:21:27 ils répondaient aux aspirations de qui ?
00:21:29 - Des classes populaires.
00:21:30 - Mais oui.
00:21:31 - Exactement, merci.
00:21:32 - En partie de gauche, etc.
00:21:33 Et que nous, on n'a pas...
00:21:34 Ce logiciel, il n'a pas encore imprimé.
00:21:35 - En même temps, ce...
00:21:36 - Pas chez vous, hein.
00:21:37 - En même temps, si vous le permettez,
00:21:39 s'il y a quelque chose de rassurant, d'une certaine manière,
00:21:42 c'est qu'on dispose de tous les outils en réalité
00:21:45 pour répondre aux défis du réel.
00:21:48 - Ça, ça ne me rassure pas, si on ne les utilise pas.
00:21:50 - Ah mais précisément, là où vous pointez en effet la calamité fondamentale,
00:21:56 c'est qu'on n'a jamais les organes suffisamment efficients
00:22:00 pour les appliquer et la justice en première.
00:22:03 - Philippe, vous ne croyez pas que tout procède d'une question de courage,
00:22:06 c'est un mot galvaudé, mais de volonté, tout simplement.
00:22:08 - De volonté et d'efficacité.
00:22:10 - Non mais là, on a un raisonnement à l'échelle d'un quartier.
00:22:13 Moi, je vais parler de ce que je connais à l'échelle d'une classe.
00:22:16 Quand vous avez 2-3 gamins qui se comportent extrêmement mal,
00:22:20 qui remet en cause l'éducation pour tous,
00:22:23 avec des gamins à côté d'origine populaire qui se comportent très bien,
00:22:26 qui ne veulent qu'une seule chose, réussir,
00:22:28 ils ne peuvent pas à cause de 3 personnes qui bousillent toute une classe,
00:22:31 ce n'est pas normal.
00:22:32 Alors Olivier, on en fait, on fait des commissions éducatives,
00:22:34 des rencontres parents-professeurs,
00:22:36 parfois on est avec l'assistante sociale, etc.
00:22:39 Et quand on aboutit à rien, qu'est-ce qu'on fait ?
00:22:42 Moi, je suis désolé, on exclut de la classe.
00:22:44 À un moment donné, toujours privilégier cette minorité
00:22:47 qui se comporte mal contre cette majorité qui se comporte mal,
00:22:50 ce n'est pas bien.
00:22:51 Et que la gauche défende ça ?
00:22:53 - Je ne suis pas prêt à me pointer comme ça du doigt.
00:22:55 - Non, mais ce n'est pas vous, Olivier, que je pointe du doigt, évidemment.
00:23:00 C'est l'idéologie que vous portez parfois.
00:23:03 - Mais j'ai une question à vous poser, professeur Boussuet.
00:23:06 Quand vous activez ce que vous venez de dire,
00:23:09 et que je connais un peu,
00:23:10 on arrive encore pour certains à obtenir des résultats,
00:23:13 ou absolument pas ?
00:23:15 Quand on n'en obtient pas, je suis d'accord avec votre conclusion,
00:23:17 mais est-ce qu'il faut continuer à le faire pour essayer d'avoir des résultats ?
00:23:21 - Oui, bien sûr, mais il faut essayer de le faire.
00:23:23 - C'est tout ce que je vous dis aujourd'hui.
00:23:25 - Olivier Dardigolle a raison.
00:23:26 Moi, je pense qu'il faut toujours, jusqu'au bout, tout essayer.
00:23:29 - Mais à un moment, nous, c'est pas nous qui sommes en train de subir les mals.
00:23:34 - Non, non, j'ai pas terminé ma phrase.
00:23:36 Il faut qu'on fasse une loi qui sanctionne et qui conditionne.
00:23:41 Et dans cette loi-là, quand les gens vont le savoir,
00:23:44 quand les familles vont être conscientes qu'ils ont cette épée dans leur classe,
00:23:47 je peux vous dire, je peux vous certifier qu'il y a un sursaut.
00:23:51 - Vous écoutiez généralement quand je parlais.
00:23:55 - Je fais ça et quand les liens reviennent.
00:23:57 - Non, non, je vais continuer à être sage, je vous promets.
00:23:59 - Non, non, mais ce que je dis, et vous avez parfaitement raison,
00:24:02 parce que vous l'illustrez par votre expérience,
00:24:04 c'est que parfois, il est facile de rester sur des principes,
00:24:06 mais quand on subit les choses, c'est pas pareil.
00:24:09 Ce que vous avez dit, Lomique, avec ceux qui ne peuvent pas bénéficier de ces logements,
00:24:12 alors que quand même, injustement, peut-être qu'ils remplissent les critères,
00:24:16 ceux à qui ils sont donnés, mais dont les enfants sont délinquants,
00:24:19 bon, c'est pas possible.
00:24:20 - On voit bien qu'il faut faire un peu de tri, un peu de ménage,
00:24:22 si on pourrait dire, parmi certains bénéficiaires.
00:24:25 Et je rejoins aussi ce que disait le maire de Villeneuve-le-Roi,
00:24:28 qui pensait évidemment aux familles qui subissent,
00:24:31 qui elles ont besoin de ces logements,
00:24:33 parce que ce sont des personnes payées au SMIC,
00:24:36 ou parfois un peu plus, et qui ont besoin pour se loger dans des bassins d'emploi
00:24:39 où les prix de l'immobilier sont inaccessibles pour les classes populaires,
00:24:43 ou en tout cas moyennes, ils ont besoin de ces logements,
00:24:46 et ils souffrent d'une minorité qui rend la vie insupportable et invivable.
00:24:51 - Et après, quand ils vont voter Rassemblement National,
00:24:54 on leur dit "vous êtes racistes, vous êtes malpropres, vous votez mal",
00:24:57 alors qu'on les pousse dans les bras du Rassemblement National.
00:25:00 - Oui, écoutez, regardez, alors il y a certains maires qui veulent aller encore plus loin,
00:25:03 regardez, comment dire...
00:25:06 - Il y a une surenchère, oui, il faut aller toujours plus loin.
00:25:08 - Une hiérarchie, moi j'appellerais ça pour être junior.
00:25:11 - Vous savez à quoi ça me fait penser Sonia ?
00:25:13 Vous savez à quoi il me fait penser ?
00:25:15 En toute amitié, parce que j'aime beaucoup quand ça commence comme ça.
00:25:18 Moi ça va, les autres je sais pas, mais moi ça va.
00:25:21 - Oh...
00:25:23 - Une habitude escalatoire.
00:25:25 - Si tous les gens de gauche étaient comme Olivier, on serait soufflés.
00:25:28 - Non, non, ne me faites pas trop de compliments.
00:25:31 - Ça va pas durer.
00:25:33 Le sujet est signé Denis Attengour et Tony Pitaro, regardez.
00:25:37 La sanction du maire de Villeneuve-le-Roi, Didier Gonzalès, a fait grand bruit fin décembre.
00:25:43 Pour punir un jeune homme impliqué dans les émeutes de cet été,
00:25:47 et condamné à 12 mois avec sursis pour avoir dégradé le poste de police,
00:25:51 l'élu a privé sa famille d'un chèque de Noël.
00:25:54 Une décision que le maire qualifie de "dette de cité".
00:25:57 - Vous en prenez à la cité elle-même, puisque quand vous brûlez une école,
00:26:03 vous attaquez la mairie, etc.
00:26:05 Et bien vous puissiez perdre le bénéfice de votre logement social.
00:26:09 Comme dit Didier Gonzalès, de nombreux maires appellent à plus de fermeté,
00:26:13 avec notamment l'expulsion des délinquants et de leurs familles des logements sociaux.
00:26:17 C'est le cas de Xavier Melqui, maire de Franconville.
00:26:21 - Comment moi j'explique qu'à longueur de journée,
00:26:23 il y a des familles qui ne peuvent pas se loger, qui sont des honnêtes gens,
00:26:25 que dans nos logements sociaux, à leur place,
00:26:28 l'argent public finance le logement de familles de délinquants.
00:26:31 Avec ma collègue Florence Portelli, nous avons saisi les députés du Val-d'Oise
00:26:37 et à ça nous n'avons eu aucune réponse, même pas un accusé réception.
00:26:41 En septembre dernier, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:26:45 avait donné pour instruction au préfet d'expulser les délinquants et leurs familles
00:26:49 des logements sociaux.
00:26:51 Une mesure ferme, affichée par l'exécutif, qui semble néanmoins très difficile à mettre en place,
00:26:56 selon le témoignage de certains élus.
00:26:59 - Dans quelques instants, nous allons parler du remaniement.
00:27:06 Mais vous allez voir à travers quel angle on va en parler,
00:27:09 parce que je pense qu'à part un certain milieu parisien,
00:27:12 tout le monde ne s'y intéresse pas.
00:27:14 Mais pour tout dire à nos téléspectateurs,
00:27:16 je vous ai demandé qui était le ministre du logement,
00:27:18 puisque nous parlions de logement.
00:27:19 Personne !
00:27:21 - Moi je connais son prénom, mais je n'arrive pas à prononcer.
00:27:23 - Le seul à l'être, il a été Patrick.
00:27:25 - Olivier !
00:27:26 - Vériette !
00:27:27 - Vériette !
00:27:28 - Il avait été aidé par un ami, là, j'ai vu.
00:27:31 - Ah non, pas du tout.
00:27:32 - Ah non, mais je vous assure, pas du tout.
00:27:34 - On ne va pas capter.
00:27:35 - Merci Lomig.
00:27:36 - C'était Olivier Klein, le ministre de l'Équipe.
00:27:38 - Il a fait partie des...
00:27:40 - Tout à fait.
00:27:41 Menacé.
00:27:42 - Il a eu des états d'âme.
00:27:43 - Non, menacé.
00:27:44 - Il a eu des états d'âme.
00:27:45 - Voilà, exactement.
00:27:46 Merci Lomig Guillaume.
00:27:47 Lomig est à suivre tous les matins sur C News,
00:27:50 une chronique claire, argumentée, chiffrée.
00:27:52 - Ah oui, bienvenue.
00:27:53 - Ah oui, vous regardez le matin ?
00:27:54 - Oui, oui.
00:27:55 - Ah bravo.
00:27:56 - Moi je suis levé à 5h30, 6h.
00:27:58 - Bah pareil.
00:27:59 - Vous voulez me raconter autre chose ?
00:28:00 - Non mais je...
00:28:01 Avec mon petit café.
00:28:02 - Bien.
00:28:03 - Voilà.
00:28:04 - A demain alors.
00:28:05 - Vous regardez la grande interview ?
00:28:06 - A demain.
00:28:07 - Est-ce que vous regardez la grande interview ?
00:28:08 - Ah oui, toujours.
00:28:09 - Bon.
00:28:10 - Qui était ce matin à la réalité ?
00:28:11 - Robert Ménard.
00:28:12 - Je la regarde...
00:28:13 - Hier, vous avez...
00:28:14 - Je l'ai.
00:28:15 - Ah oui, oui.
00:28:16 - Il a provoqué une petite polémique.
00:28:17 Enfin une polémique quand même.
00:28:18 - Ah non, c'est lui.
00:28:19 - Ben voilà, on va le réécouter.
00:28:20 Vous allez me dire ce que vous en avez pensé.
00:28:22 Est-ce que vous êtes choqué par ses propos ?
00:28:24 - Non, pas du tout.
00:28:25 - Moi je ne suis pas choqué par le conseil.
00:28:26 - Mais plus rien ne vous surprend.
00:28:27 - Mais c'est pour ça qu'on voudrait que Olivier
00:28:28 - J'arriverai plus à vous surprendre.
00:28:29 - Il est de gauche, mais pas comme les autres.
00:28:30 - Non, mais c'est vrai.
00:28:31 - Merci d'être avec nous, Midi News, et surtout avec nos invités, nos habitués,
00:28:41 Philippe Bilger, Olivier Dartigold, Naïmah Mfadel, Kevin Bossuet.
00:28:45 Vous connaissez les tontons flingueurs.
00:28:47 - Oui.
00:28:48 - Mais sauf ces news, je vais les dire.
00:28:50 - Ils sont pas...
00:28:51 - Ah, de toute façon.
00:28:52 - Éparpillés, de toute façon.
00:28:53 - C'est Luc Ferry et Robert Ménard, très informants ce début d'année.
00:28:56 - Ah oui.
00:28:57 - Ah, vous allez les entendre.
00:28:58 Vous allez me dire ce que vous en pensez.
00:28:59 C'est juste après le rappel des titres de Félicité.
00:29:01 - A Quimperley, dans le Finistère, le pic d'inondation semble passer après de fortes pluies,
00:29:07 hier et dans la nuit.
00:29:08 La situation est désormais sous contrôle.
00:29:10 Le département reste toutefois en vigilance orange au cru.
00:29:13 Gérald Darmanin en visite à Marseille depuis ce matin.
00:29:16 Un déplacement axé sur la sécurité alors que la cité fosséenne a battu des records
00:29:20 en matière de règlement de comptes avec près de 50 personnes tuées
00:29:24 dans de multiples fusillades sur fonds de trafic de stupéfiants.
00:29:27 Les policiers et les forces de sécurité auront droit à des congés et des primes pendant les JO.
00:29:32 C'est ce qu'a annoncé la ministre des Sports, Amélie Oudéa Castera,
00:29:35 lors d'une interview télévisée.
00:29:38 - Merci. Félicité. Alors on va parler des rumeurs de remaniement
00:29:42 qui se font de plus en plus insistantes.
00:29:44 Mais quelles différences au final, me direz-vous ?
00:29:47 Est-ce qu'on va changer l'un par l'autre, l'une par l'autre ?
00:29:50 J'ai vu déjà votre niveau de connaissance du gouvernement tout à l'heure.
00:29:55 Non mais moi j'ai une vraie question.
00:29:57 Me semble-t-il, pourquoi Emmanuel Macron ne renverse-t-il pas la table ?
00:30:01 Il ne va pas se représenter.
00:30:03 Là, il pourrait marquer l'histoire d'une certaine manière.
00:30:06 Pourquoi est-ce qu'il ne se saisit pas de tous les leviers,
00:30:09 il ne fait pas rentrer des personnalités ?
00:30:11 Par exemple, la maire de Rome en Suédois.
00:30:13 Par exemple, Robert Ménard. Par exemple, la maire communiste.
00:30:17 Donnez-moi un exemple.
00:30:18 - Vous iriez jusque-là.
00:30:20 - Dans la transgression, je ne prétends rien pour la mémoire.
00:30:24 - Mais pourquoi ces profils-là que vous venez de citer
00:30:27 auraient le souhait de sauver le crépuscule du macronisme ?
00:30:32 - Parce que je pense qu'ils sont investis par l'intérêt général, je suis sûre.
00:30:35 - Encore faudrait-il que le président puisse indiquer,
00:30:39 pour ce qui le concerne, le cap, la priorité,
00:30:42 ce qu'il veut faire des années qui viennent.
00:30:44 - Je crois qu'Emmanuel Macron,
00:30:46 et votre question, Sonia, est évidemment très pertinente,
00:30:50 n'a qu'une envie, c'est de surprendre.
00:30:53 Il ne fera jamais ce qu'on attend de lui.
00:30:55 - Moi, j'attends d'être surpris.
00:30:57 Je n'ai jamais été surpris pour l'instant.
00:30:59 - Je veux dire, il ne fait jamais ce qu'un président de bon sens,
00:31:04 à l'écoute du peuple, ferait dans une multitude de circonstances.
00:31:09 - Je pense qu'il ne comprend pas ce qui se passe.
00:31:11 - Écoutons Robert Ménard.
00:31:13 - Chef de l'État. Il est super intelligent.
00:31:17 Il est cultivé.
00:31:19 Moi, je l'ai vu synthétiser des débats, j'étais ébahi.
00:31:23 - Il a une forme d'admiration, ou alors une admiration.
00:31:26 - Oui, c'est une machine intellectuelle.
00:31:29 Je suis capable de faire la part des choses,
00:31:31 même si je condamne sa politique.
00:31:33 Je suis capable de faire la part des choses.
00:31:35 Je suis capable de faire la part des choses.
00:31:37 Je suis capable de faire la part des choses.
00:31:39 Je suis capable de faire la part des choses.
00:31:41 Je suis capable de faire la part des choses.
00:31:43 Je suis capable de faire la part des choses.
00:31:45 Je suis capable de faire la part des choses.
00:31:47 Je suis capable de faire la part des choses.
00:31:49 Je suis capable de faire la part des choses.
00:31:51 Je suis capable de faire la part des choses.
00:31:53 Je suis capable de faire la part des choses.
00:31:55 Je suis capable de faire la part des choses.
00:31:57 Je suis capable de faire la part des choses.
00:31:59 Je suis capable de faire la part des choses.
00:32:01 - C'est un répertoire.
00:32:03 - C'est un répertoire.
00:32:05 - C'est un répertoire.
00:32:07 - C'est un répertoire.
00:32:09 - C'est un répertoire.
00:32:11 - C'est un répertoire.
00:32:13 - C'est un répertoire.
00:32:15 - C'est un répertoire.
00:32:17 - C'est un répertoire.
00:32:19 - C'est un répertoire.
00:32:21 - C'est un répertoire.
00:32:23 - C'est un répertoire.
00:32:25 - C'est un répertoire.
00:32:27 - C'est un répertoire.
00:32:29 - Pierre Ménard a raison sur son raisonnement,
00:32:31 mais j'ai un doute sur son atterrissage.
00:32:33 Mais j'ai un doute sur son atterrissage.
00:32:35 Qu'il fasse ce qu'il pense.
00:32:37 Mais que pense Emmanuel Macron
00:32:39 de l'état réel du pays ?
00:32:41 Est-ce qu'il vit dans un monde parallèle ou pas ?
00:32:43 Les voeux étaient vides,
00:32:45 comme d'ailleurs étaient vides
00:32:47 son discours de réélection
00:32:49 au soir de la dernière élection présidentielle.
00:32:51 Donc il fait du cabotage
00:32:53 d'un sujet à un sujet,
00:32:55 là quittant l'immigration
00:32:57 pour aller sur la fin de vie, pour...
00:32:59 Sans que nous puissions savoir
00:33:01 très précisément
00:33:03 quelle est sa vraie vision pour le pays
00:33:05 et pour l'avenir. C'est un problème.
00:33:07 - Le paradoxe, c'est que, vous l'avez dit tout à l'heure,
00:33:09 normalement un président
00:33:11 qui ne peut plus se représenter
00:33:13 devrait être naturellement audacieux.
00:33:15 Et j'ai l'impression
00:33:17 que chez Emmanuel Macron,
00:33:19 c'est au contraire une sorte de tétanie
00:33:21 qui s'installe,
00:33:23 comme s'il ne cessait de regretter
00:33:25 qu'il prive la France
00:33:27 de lui en 2027,
00:33:29 et pendant ce temps-là, il ne fait plus
00:33:31 fondamentalement quelque chose.
00:33:33 - Pour rejoindre ce qu'a dit Olivier,
00:33:35 je pense que c'est ça, en fait, son problème,
00:33:37 c'est qu'il manque d'une vision et d'un cap.
00:33:39 Et qu'il a tendance, je crois,
00:33:41 c'est le dernier, et puis on sent bien
00:33:43 que c'est le dernier qui a parlé, qui a raison,
00:33:45 puisque à chaque fois, il dit une chose,
00:33:47 il se contredit. Donc c'est ça le problème.
00:33:49 Il peut pas... En fait, il incarne,
00:33:51 c'est ce qu'il a mis en place,
00:33:53 mais il a échoué. - Il fait que ça l'empêche
00:33:55 d'être audacieux et d'aller faire
00:33:57 une vision. - Pourquoi ?
00:33:59 Je vous assure, je veux dire, on allume la télévision,
00:34:01 on voit la mère de Romain Cyriseur,
00:34:03 on voit Robert Ménard, on voit plein de mères,
00:34:05 les mains dans le cambouis, qui sont prêtes à faire plein de choses.
00:34:07 - Bien sûr. Moi, je pense que le problème
00:34:09 d'Emmanuel Macron, c'est qu'il pense que
00:34:11 si on va sur le terrain du RN,
00:34:13 on renforce le RN, alors que c'est
00:34:15 strictement le contraire. - Absolument.
00:34:17 - Faut voir ce qui s'est passé au Danemark, où la social-démocratie
00:34:19 s'est mise à tenir un discours
00:34:21 de droite les plus proches des milieux populaires,
00:34:23 et on a évité, en effet, l'élection
00:34:25 de l'extrême droite. Et le problème
00:34:27 d'Emmanuel Macron, je pense, c'est qu'il ne comprend pas
00:34:29 ce qui se passe, et qu'on ne lui dit rien
00:34:31 non plus. Il est enfermé avec son
00:34:33 petit Sénacle, il est complètement
00:34:35 coupé, et c'est là où on se rend
00:34:37 compte, en effet, que le macronisme, finalement,
00:34:39 c'est le camp des gens qui ont réussi
00:34:41 et des heureux de la mondialisation,
00:34:43 et tout ce qui est en dehors, ça ne rentre pas
00:34:45 dans le logiciel idéologique. - C'est le camp de la raison.
00:34:47 C'est comme ça qu'il se définit, c'est en dehors
00:34:49 de ce cercle, eh bien, c'est la déraison,
00:34:51 etc. Alors, qui est en dehors de ce cercle
00:34:53 aujourd'hui ? Pour Robert Ménard, il n'y a
00:34:55 plus personne. Et pour Luc Ferry, non plus.
00:34:57 Ils y incluent Marine Le Pen.
00:34:59 On va arriver au propos de Luc Ferry et à ce qu'ils
00:35:01 ont déclenché sur les réseaux sociaux, mais tout d'abord,
00:35:03 Robert Ménard sur Marine Le Pen.
00:35:05 - Marine Le Pen, elle n'est pas républicaine.
00:35:07 Comment tu peux dire ça ?
00:35:09 Enfin, tenez, moi, peu importe, vous votez...
00:35:11 - Pendant des années, ça a été dit. - Oui, mais attends,
00:35:13 moi, je pensais que les gens étaient devenus un peu plus
00:35:15 sensés. Vous pensez que le programme
00:35:17 de Marine Le Pen, aujourd'hui,
00:35:19 il est plus à droite que le
00:35:21 problème d'une partie du
00:35:23 RPR de M. Pascua
00:35:25 des années 80 ? Mais vous relisez
00:35:27 deux minutes ? Mais bien sûr que
00:35:29 non ! Marine Le Pen, aujourd'hui, elle mène bien sa barque.
00:35:31 Elle dit des choses... Attends, elle dit des choses...
00:35:33 Elle est moins allumée qu'un Jean-Luc Mélenchon,
00:35:35 quand même, ça sort aux yeux. Enfin, même
00:35:37 à l'Assemblée nationale, ses députés
00:35:39 se comportent quand même un peu mieux
00:35:41 que les députés de la France insoumise. Ça sort aux yeux
00:35:43 pour n'importe qui et de bonne forme. Pourquoi
00:35:45 on ne le dit pas ? Pourquoi ça nous coûte
00:35:47 tant de dire que ce sont des
00:35:49 bonnes nouvelles pour la France ? - Vous savez, parce que ça
00:35:51 contribue à la normaliser et c'est une crainte...
00:35:53 - Mais moi, je suis ravi qu'elle se normalise !
00:35:55 Mais, attendez, elle a
00:35:57 autant de légitimité à être
00:35:59 chef de l'État que qui que ce soit. Ensuite,
00:36:01 on décide qui est le meilleur pour la France.
00:36:03 Moi, un certain nombre de réponses de Marine Le Pen,
00:36:05 je les trouve pas bonnes. Je trouve qu'il faut
00:36:07 d'autres réponses. Mais elle a
00:36:09 honnêtement aucune raison d'être comme ça
00:36:11 mis hors la loi. - Attendez,
00:36:13 avant de réagir à Robert Ménard,
00:36:15 Luc Ferry, peut-être
00:36:17 que c'est plus surprenant, la seconde couche !
00:36:19 Récoutons Luc Ferry
00:36:21 hier à La Grande Interview, puis vous allez voir
00:36:23 ce qu'il a déclenché.
00:36:25 - Je ne pense pas que Marine Le Pen
00:36:27 soit fasciste. Je la connais un peu,
00:36:29 je sais très bien qu'elle est ni raciste, ni antisémite.
00:36:31 Je suis désolé de dire ça à mes amis
00:36:33 intellectuels de gauche qui veulent à tout prix
00:36:35 dire c'est le nazisme qui revient. Regardez
00:36:37 Madame Belloni en Italie, c'est pas le
00:36:39 fascisme qui est revenu en Italie. Bon,
00:36:41 donc tout ça est assez ridicule. Marine Le Pen,
00:36:43 c'est la droite populaire et républicaine.
00:36:45 - J'ai l'impression que vous me décrivez
00:36:47 Jacques Chirac. - Mais elle est moins
00:36:49 à droite que Pendreau et Pascua en 70 !
00:36:51 Voilà, c'est la vérité.
00:36:53 Et ça n'a rien à voir avec l'extrême droite.
00:36:55 L'extrême droite, elle était antisémite,
00:36:57 elle était raciste. - C'est pas votre définition de l'extrême droite d'ailleurs ?
00:36:59 - L'extrême droite, c'est... Comme l'extrême
00:37:01 gauche, l'extrême droite était révolutionnaire.
00:37:03 - Factueuse ? - Elle était factueuse,
00:37:05 elle assassinait les opposants,
00:37:07 elle voulait prendre le pouvoir par les armes
00:37:09 et par la violence. Elle était antisémite et raciste.
00:37:11 C'est absolument pas le cas de Marine Le Pen
00:37:13 qui n'est ni antisémite ni raciste
00:37:15 et qui est évidemment républicaine.
00:37:17 On peut avoir... Moi j'ai des désaccords avec
00:37:19 le Rassemblement National, mais beaucoup plus
00:37:21 sur le plan économique que sur le plan
00:37:23 moral ou politique. Il faut
00:37:25 arrêter de dire que c'est le fascisme
00:37:27 et que c'est l'immoralité. C'est pas vrai ! C'est simplement
00:37:29 faux. Et les 42% qui ont voté
00:37:31 pour elle savent que c'est faux. Et donc
00:37:33 quand on insulte ces gens-là, on les
00:37:35 renforce. À la limite, on va les rendre
00:37:37 racistes si on continue. Voilà, c'est idiot
00:37:39 comme raisonnement. Cette espèce de moralisme
00:37:41 débile des intellectuels de gauche
00:37:43 est fascinant pour moi.
00:37:45 - Oh là là !
00:37:47 Que n'a-t-il pas dit ?
00:37:49 - Mais c'est une évidence.
00:37:51 Luc Ferry
00:37:53 est un philosophe et pourtant il a
00:37:55 toujours su parler de rue et vrai
00:37:57 sur certains sujets. Là,
00:37:59 j'ai l'impression que
00:38:01 on ne peut pas dénier la validité
00:38:03 de sa pensée si on accepte
00:38:05 à la rigueur de faire un partage
00:38:07 entre la personnalité
00:38:09 de Marine Le Pen et le Rassemblement
00:38:11 national. Moi, je n'interdis
00:38:13 à personne de dire que, par
00:38:15 exemple, au sein du Rassemblement
00:38:17 national, il peut encore y avoir
00:38:19 des nostalgiques de
00:38:21 périodes horribles de notre histoire.
00:38:23 Mais Marine Le Pen,
00:38:25 elle n'est évidemment pas raciste,
00:38:27 elle n'est pas antisémite.
00:38:29 S'il fallait en prendre un
00:38:31 exemple, sa rupture
00:38:33 politique avec son père, qui n'était
00:38:35 pas si facile à accomplir,
00:38:37 eh bien, elle l'a faite.
00:38:39 - J'entends, mais vous êtes un honnête homme.
00:38:41 - J'essaie. - Oui, mais parce que vous n'avez
00:38:43 pas vu, et d'ailleurs, ça serait tombé sous le coup
00:38:45 de la loi, de paroles racistes et de paroles
00:38:47 antisémites. Donc, vous analysez cela avec le
00:38:49 bon sens. Mais politiquement, reconnaissez
00:38:51 que c'est une perche tendue.
00:38:53 C'est même plus la normalisation,
00:38:55 c'est la banalisation.
00:38:57 - Elle a commencé en 2023, fortement.
00:38:59 - Et elle est parachevée par des anciens
00:39:01 ministres qui le disent tout à fait, et qui le
00:39:03 pensent, et qui le disent. Oui, ça vous paraît normal,
00:39:05 mais regardez toutes les réactions à gauche.
00:39:07 Kévin Possuy, justement,
00:39:09 va vous faire plaisir.
00:39:11 Qui a réagi ?
00:39:13 On commence par Olivier Faure.
00:39:15 "La dédiabolisation ne suffisait pas,
00:39:17 la droite passe en mode légitimation du
00:39:19 RN, en en faisant un parti républicain
00:39:21 et populaire. Le racisme
00:39:23 est une invention des intellectuels de gauche,
00:39:25 le programme du RN, celui de feu,
00:39:27 RPR, et les CV sont envoyés directement
00:39:29 à Marine Le Pen." - C'est lamentable.
00:39:31 - Thomas Porte,
00:39:33 Luc Ferry, l'homme qui appelait les policiers
00:39:35 à tirer à balles réelles sur les manifestants,
00:39:37 ça c'était quand il y avait, vous vous souvenez,
00:39:39 les gilets jaunes, et il s'était excusé d'une parole
00:39:41 malencontreuse, "dresse les louanges
00:39:43 de Marine Le Pen, la bourgeoisie prépare
00:39:45 son alliance avec l'extrême droite, ils sont prêts
00:39:47 à tout pour conserver leur privilège de caste."
00:39:49 La bourgeoisie.
00:39:51 Est-ce qu'on remet encore
00:39:53 pour Kévin Possuy une réaction ?
00:39:55 On a ce qu'il faut.
00:39:57 - Non, mais très franchement,
00:39:59 j'ai l'impression que la gauche,
00:40:01 aujourd'hui, vit dans une fiction.
00:40:03 Une partie de la gauche. Et une partie de la gauche
00:40:05 n'existe que parce qu'en face,
00:40:07 elle essaye de créer
00:40:09 notamment du fascisme,
00:40:11 du racisme, etc.
00:40:13 Mais honnêtement, quand vous écoutez Jordan Bardella,
00:40:15 quand vous écoutez Marine Le Pen,
00:40:17 il n'y a pas une once de racisme,
00:40:19 il n'y a pas une once d'antisémitisme.
00:40:21 Moi, je suis moins gêné par le discours de Jordan Bardella
00:40:23 que par celui de M. Ford,
00:40:25 qui, par exemple, dit que le 7 octobre
00:40:27 est un prétexte pour l'extrême-droite
00:40:29 de Netanyahou. Là, moi, ça me pose
00:40:31 un véritable problème et il y a une rupture,
00:40:33 en effet, avec la République.
00:40:35 Et globalement, ce que je comprends
00:40:37 derrière le discours de Luc Ferry,
00:40:39 c'est qu'on va progressivement vers une union des droites.
00:40:41 Quand vous prenez tous les gens
00:40:43 de droite, globalement, ils sont d'accord
00:40:45 avec le programme régalien
00:40:47 de Jordan Bardella et de Marine Le Pen.
00:40:49 - Mais pas que le programme économique.
00:40:51 - Pas le programme économique. Et c'est pour ça que si
00:40:53 Jordan Bardella et Marine Le Pen veulent,
00:40:55 en effet, élargir leur électorat,
00:40:57 il va falloir qu'ils travaillent sur le programme économique,
00:40:59 justement.
00:41:01 - Olivier Arthur, expliquez-moi quelque chose,
00:41:03 il y a quelque chose que je n'arrive pas à comprendre. En Italie,
00:41:05 je m'y intéresse beaucoup et j'ai beaucoup suivi comment
00:41:07 Giorgia Melloni est arrivée au pouvoir.
00:41:09 On a entendu tout sur elle, néo-fasciste,
00:41:11 nazi, etc. Elle est arrivée au pouvoir.
00:41:13 Bon, elle fait une...
00:41:15 Après, chacun juge.
00:41:17 Est-ce que ceux qui ont vu Giorgia Melloni
00:41:19 arriver au pouvoir, en lui faisant le procès
00:41:21 de la fascisation et qui font la même chose
00:41:23 avec Marine Le Pen, ils pensent que les mêmes choses ne vont pas produire
00:41:25 les mêmes états ? - Et ceux qui connaissent un peu la vie politique italienne
00:41:27 comme vous, ça a compris qu'elle ne vient pas
00:41:29 directement du post-fascisme, mais qu'elle est
00:41:31 passée, que son cheminement intellectuel
00:41:33 vient du Berlusconi. - En plus, c'est vrai.
00:41:35 - Elle était membre de gouvernement.
00:41:37 Bon, c'est un itinéraire
00:41:39 spécifique,
00:41:41 on va dire. Et on voit aussi qu'elle ne met
00:41:43 que, contrairement à ses engagements de campagne,
00:41:45 la politique qu'elle mène
00:41:47 n'est pas réellement
00:41:49 la même. Ce que je voudrais dire,
00:41:51 c'est que dans l'une des défaites,
00:41:53 il y en a plusieurs, notamment sur la question du travail,
00:41:55 dans l'une des défaites de la gauche
00:41:57 dite de gouvernement sur les dernières années,
00:41:59 cela a été, c'est une défaite
00:42:01 idéologique très lourde,
00:42:03 de s'attaquer à Marine Le Pen
00:42:05 comme on pouvait le faire à l'époque
00:42:07 de Jean-Marie Le Pen, pour résumer.
00:42:09 - Mais comment vous expliquez ce retard ?
00:42:11 - C'est une paresse...
00:42:13 C'est tellement pavlovien,
00:42:15 des fois. J'ai connu
00:42:17 ces années-là, c'est tellement pavlovien.
00:42:19 Il suffit tellement de rester dans
00:42:21 une paresse intellectuelle et
00:42:23 d'anonner la leçon
00:42:25 et le brévière
00:42:27 antifasciste, no pas saran, etc.
00:42:29 Or, Marine Le Pen, elle,
00:42:31 a cheminé
00:42:33 ce camp national,
00:42:35 nationaliste, on pourrait dire libéral,
00:42:37 puis avec un retournement,
00:42:39 a travaillé sur le terrain
00:42:41 des idées. Mais je pense que
00:42:43 le prendre sur antifascisme,
00:42:45 c'est une défaite et ça profite aujourd'hui
00:42:47 à Marine Le Pen, mais il y aurait des choses à dire.
00:42:49 - Mais bien sûr, projet contre projet,
00:42:51 vision contre vision. - Quand on se dit la candidate
00:42:53 des classes populaires, qu'on refuse d'augmentation
00:42:55 des SMIC et que la seule révalorisation des salaires
00:42:57 qu'on propose, c'est par de nouvelles exonérations
00:42:59 de cotisations sociales par connerie,
00:43:01 qui vide les caisses de la protection sociale,
00:43:03 c'est un refugé. - C'est comme un regard politique.
00:43:05 - C'est sa seule proposition en termes de salaire.
00:43:07 - Olivier, il a une posture
00:43:09 politique
00:43:11 et non pas de nier
00:43:13 la personne en la renvoyant.
00:43:15 - Mais c'est un retour vers le passé.
00:43:17 Il reste bloqué, mais c'est très grave.
00:43:19 C'est très grave, c'est incroyable.
00:43:21 - En Italie, il faut bien voir
00:43:23 que l'univers politique est plus souple.
00:43:25 - Nous sommes d'accord.
00:43:27 - C'est pas la même culture.
00:43:29 - Elle est considérée comme une loi.
00:43:31 - Il faut bien voir que la moraline
00:43:33 sert à la gauche et à l'extrême-gauche
00:43:35 à combattre Marine Le Pen
00:43:37 parce que sur le plan du projet,
00:43:39 il serait démuni.
00:43:41 Comment pourrait-elle,
00:43:43 cette gauche ou cette extrême-gauche,
00:43:45 nier que la préférence nationale
00:43:47 peut être une exigence
00:43:49 totalement discutable
00:43:51 sur le plan politique,
00:43:53 mais qu'elle ne constitue pas
00:43:55 une immoralité ?
00:43:57 Il faut rester dans la moraline.
00:43:59 - Et le Querry, qui a été évidemment
00:44:01 extrême-droitisé, accusé...
00:44:03 - J'ai bien vu au club.
00:44:05 - Les potes étaient de retour.
00:44:07 - Dans quelques instants,
00:44:09 ce sujet provoque
00:44:11 beaucoup de choses.
00:44:13 Vous allez entendre les habitants.
00:44:15 C'est ce viol d'une septuagénaire
00:44:17 à Osward-la-Ferrière.
00:44:19 Ça s'est passé à son domicile
00:44:21 devant son mari handicapé.
00:44:23 Je ne vois pas d'autres mots
00:44:25 que ce qu'il y a depuis.
00:44:27 C'est vraiment la France orange mécanique.
00:44:29 Mais je voudrais m'apesantir avec vous
00:44:31 sur les mots qui ont été utilisés
00:44:33 par les habitants.
00:44:35 Ils ont une importance
00:44:37 pour les pays.
00:44:39 Ils appréhendent la situation
00:44:41 de manière lucide.
00:44:43 - Le Pas-de-Calais
00:44:45 à les pieds dans l'eau.
00:44:47 Après l'alerte rouge au cru
00:44:49 de la rivière Aa, de nombreuses personnes
00:44:51 ont déjà été évacuées hier.
00:44:53 De fortes pluies sont encore attendues.
00:44:55 18 mois de prison ferme
00:44:57 pour l'homme de nationalité afghane
00:44:59 qui avait agressé sexuellement
00:45:01 une fillette au trocadéro.
00:45:03 En comparution immédiate,
00:45:05 la police a interdit l'exercice
00:45:07 de toute activité en contact
00:45:09 avec des mineurs.
00:45:11 L'Assis Jordanie en grève générale
00:45:13 après que le numéro 2 du Hamas palestinien
00:45:15 a été tué lors d'une frappe israélienne
00:45:17 sur la banlieue de Beyrouth hier soir.
00:45:19 Fieff du Hezbollah, Saleh El-Halouri,
00:45:21 était considéré comme l'un des fondateurs
00:45:23 de l'aile militaire du Hamas.
00:45:25 - Merci à vous.
00:45:27 Nous sommes sur l'échelle de l'ignominie.
00:45:29 La société va très loin.
00:45:31 L'horreur a osé faire l'erreur.
00:45:33 On en parle depuis quelques jours sur CNews.
00:45:35 A force d'écouter les réactions des habitants,
00:45:37 vous allez voir les mots qui ont été utilisés.
00:45:39 On va revenir sur cela.
00:45:41 Le suspect, est-ce qu'il est toujours en fuite ?
00:45:43 Nous allons le voir dans le sujet.
00:45:45 Je ne voudrais pas faire des approximations
00:45:47 sur un tel sujet.
00:45:49 Il a été interpellé, effectivement.
00:45:51 C'est un reportage de nos équipes sur CNews.
00:45:53 Regardez.
00:45:55 - Une ville sous le choc
00:45:57 est encore abasourdie.
00:45:59 A osoir la fête,
00:46:01 les habitants sont marqués
00:46:03 par l'ignominie de l'agression.
00:46:05 - Il n'y a pas de mots, malheureusement.
00:46:07 C'est atroce.
00:46:09 Imaginer qu'en pleine nuit,
00:46:11 on puisse être réveillé et se faire violer.
00:46:13 On touche le fond.
00:46:15 - C'est malheureux.
00:46:17 On ne peut plus rien faire.
00:46:19 On n'est jamais en sécurité nulle part.
00:46:21 - Ça fait pas mal de temps
00:46:23 qu'on est en insécurité ici.
00:46:25 On se méfie un peu.
00:46:27 Mais d'apprendre que ça se passe chez nous,
00:46:29 c'est un peu compliqué.
00:46:31 - Ce lundi, un homme s'introduit
00:46:33 chez un couple de personnes âgées
00:46:35 avant de demander un rapport sexuel
00:46:37 à l'occupante de 75 ans.
00:46:39 Celle-ci refuse.
00:46:41 Alors l'individu décide de la violer
00:46:43 sous les yeux de son mari,
00:46:45 handicapé et désemparé.
00:46:47 Le suspect est âgé d'une trentaine d'années.
00:46:49 Selon les déclarations de la victime
00:46:51 aux policiers, l'individu est d'origine africaine.
00:46:53 Un homme a été interpellé.
00:46:55 Mais pour l'heure,
00:46:57 le parquet de Melun, en charge de l'enquête,
00:46:59 n'a pas confirmé l'identité
00:47:01 de la personne gardée à vue.
00:47:03 - Bien qu'en l'un des habitants
00:47:05 dit "jamais en sécurité",
00:47:07 nous ne sommes plus en sécurité nulle part.
00:47:09 Philippe, je trouve que tout a été dit.
00:47:11 - Oui.
00:47:13 - C'est très grave.
00:47:15 Elle peut paraître anodine, cette phrase.
00:47:17 On peut la dire nous-mêmes, etc.
00:47:19 On la dit souvent sur ce plateau.
00:47:21 Mais je trouve qu'elle décrit une situation
00:47:23 qui est, pardonnez-moi,
00:47:25 un peu apocalyptique, quand on arrive
00:47:27 à dire qu'on n'est plus en sécurité nulle part.
00:47:29 - En effet.
00:47:31 On pourrait parler d'une monotonie
00:47:33 terrifiante de ce qui se passe en France
00:47:35 tous les jours.
00:47:37 Et demain, malheureusement,
00:47:39 et je ne suis pas un pessimiste,
00:47:41 il y aura quelque chose de pire,
00:47:43 j'en suis persuadé, pour mille raisons.
00:47:45 Mais vous avez raison d'insister
00:47:47 sur quelque chose qui me semble important.
00:47:49 Personne n'est assez bête
00:47:51 pour supposer qu'on puisse
00:47:53 éradiquer absolument
00:47:55 la délinquance et la criminalité
00:47:57 en France.
00:47:59 Mais ce qui angoisse profondément,
00:48:01 et ça rejoint votre observation,
00:48:03 Sonia, c'est le fait
00:48:05 qu'aujourd'hui, l'imprévisibilité
00:48:07 du crime est partout.
00:48:09 Elle peut nous tomber dessus
00:48:11 comme elle peut tomber
00:48:13 dans les villes, apparemment,
00:48:15 comme Auzoir-la-Ferrière,
00:48:17 qui n'était pas connue comme une ville...
00:48:19 - Ça peut être Auzoir-la-Ferrière,
00:48:21 ça peut être Marseille, ça peut être Paris,
00:48:23 ça peut être partout.
00:48:25 Les victimes sont de tous âges.
00:48:27 - C'est l'imprévisibilité
00:48:29 du mal qui, aujourd'hui,
00:48:31 nous tombe dessus
00:48:33 et à laquelle, il faut être clair,
00:48:35 le pouvoir,
00:48:37 de mon point de vue macronien,
00:48:39 résiste mal parce que, profondément,
00:48:41 il y a encore beaucoup
00:48:43 chez le président de la République,
00:48:45 malgré ce que pensent les républicains
00:48:47 de gauche.
00:48:49 - Il n'est pas loin de penser
00:48:51 que la société, d'une certaine manière,
00:48:53 est plus coupable que ceux
00:48:55 qui commettent les délires.
00:48:57 - C'est compliqué sur ce sujet
00:48:59 parce qu'il faut avoir beaucoup de dignité.
00:49:01 Ce sont des gens qui sont totalement détruits.
00:49:03 - C'est ça, en fait,
00:49:05 qui fait de la peine.
00:49:07 - Le mari, la femme et le mari,
00:49:09 les deux, évidemment.
00:49:11 Mais quand, très sincèrement,
00:49:13 le président de la République
00:49:15 dit rétablir l'autorité partout,
00:49:17 il y a des gens qui l'ajoutent,
00:49:19 mais ce n'est pas possible.
00:49:21 Ce n'est pas bien.
00:49:23 Une promesse comme celle-ci,
00:49:25 c'est comme quand il avait dit
00:49:27 qu'il n'y aurait plus de sans-abri dans la rue.
00:49:29 Je pense qu'une forme de lucidité,
00:49:31 ce n'est pas reconnaître l'impuissance,
00:49:33 c'est reconnaître qu'on est humain
00:49:35 et qu'on ne pourra pas.
00:49:37 - C'est aussi le fait de reconnaître cette réalité.
00:49:39 Je me souviens de la première ministre
00:49:41 qui a dit le sentiment d'insécurité.
00:49:43 C'est terrible.
00:49:45 Ils ne peuvent même plus espérer
00:49:47 de l'Etat qui les protège.
00:49:49 Vous avez reçu, je crois,
00:49:51 Christophe Gulli pour les déposséder.
00:49:53 C'est ces gens-là qu'on voit au quotidien,
00:49:55 qui vivent dans cet état
00:49:57 et qui respectent l'Etat de droit,
00:49:59 qui respectent la police,
00:50:01 qui respectent...
00:50:03 Ils n'oseront même pas faire,
00:50:05 excusez-moi, justice.
00:50:07 - Merci de ce qui est terrible.
00:50:09 - C'est ce qu'il a dit,
00:50:11 les dépossédés, qui le sont,
00:50:13 et qui, aujourd'hui, se réfugient
00:50:15 dans les bras de Marine Le Pen.
00:50:17 Certains le disent par conviction.
00:50:19 - On les traite de fascistes, d'extrême droite.
00:50:21 - Tout ce que nous avons évoqué
00:50:23 comme sujet se tient.
00:50:25 - Les Français attendent un discours
00:50:27 de vérité.
00:50:29 Ils ne demandent pas des recettes miracles.
00:50:31 Ils veulent juste la vérité qu'on pose
00:50:33 un diagnostic qui corresponde à ce qu'ils vivent.
00:50:35 - Ça suppose de dire qu'on n'arrivera pas
00:50:37 à faire 100 % des EQTF,
00:50:39 qu'on n'arrivera pas à faire en sorte
00:50:41 qu'on soit sans abri.
00:50:43 Est-ce que vous êtes d'accord ou pas ?
00:50:45 - Bien sûr.
00:50:47 - Je rêverais de vœux où on dit
00:50:49 "Je vais tout faire, mais je vais essayer
00:50:51 de tout mettre en oeuvre avec un gouvernement
00:50:53 d'Union Nationale, parce qu'il me reste 3 ans,
00:50:55 mais je ne pourrai pas faire en sorte
00:50:57 qu'à 100 % des EQTF soient réalisés."
00:50:59 - La modestie, l'humilité,
00:51:01 c'est important.
00:51:03 - C'est un rêve.
00:51:05 - Je suis un amoureux des pays de l'Est.
00:51:07 Quand je vais dans les pays de l'Est,
00:51:09 je me sens en sécurité quasiment partout.
00:51:11 Et quand je reviens sur le sol français,
00:51:13 je me sens en sécurité quasiment nulle part.
00:51:15 - Il y a quand même quelques problèmes.
00:51:17 - Et quand je dis ça,
00:51:19 on me dit "C'est normal, ce sont des pays
00:51:21 de fachos, de conservateurs,
00:51:23 de réactionnaires."
00:51:25 Non, ce sont des pays avec une justice
00:51:27 qui est dure, qui fonctionne,
00:51:29 des policiers qui sont respectés,
00:51:31 et des gens qui respectent les figures d'autorité.
00:51:33 - Avec quand même quelques communautés
00:51:35 dans ces pays pour qui la vie est très dure
00:51:37 et pour qui la répression...
00:51:39 - Allez voir en Pologne, en Angleterre,
00:51:41 tout se passe bien.
00:51:43 - Un policier sera avec nous
00:51:45 parce que derrière le "home-jacking",
00:51:47 je ne sais pas pourquoi on ne dit pas "cambriolage".
00:51:49 - On peut le dire.
00:51:51 - J'ai appris que "home-jacking"
00:51:53 c'est un cambriolage avec violence
00:51:55 où les personnes se trouvent à l'intérieur
00:51:57 du domicile.
00:51:59 On aurait pu trouver un nom français.
00:52:01 C'est un point commun aujourd'hui
00:52:03 pour plusieurs personnalités.
00:52:05 - On va parler de la chanteuse Vita,
00:52:07 le chef Cyril Ignac.
00:52:09 Ce qui m'intéressait, c'est la méthodologie.
00:52:11 Vous allez voir, de repérage, de suivi,
00:52:13 de filature, de préparation, etc.
00:52:15 On en parle juste après la pause.
00:52:17 - Midi News, la suite.
00:52:23 Merci d'être avec nous.
00:52:25 Vous connaissez la réponse maintenant.
00:52:27 Le point commun entre la chanteuse Vita,
00:52:29 l'animateur Nico Saliagas,
00:52:31 le chef Cyril Ignac,
00:52:33 et encore un footballeur,
00:52:35 le gardien du PSG, Alexandre Lautelier.
00:52:37 Tous sont des personnalités
00:52:39 et ont été "home-jackés".
00:52:41 Elles ont été victimes d'un cambriolage
00:52:43 violent, avec des séquelles,
00:52:45 des traumatismes.
00:52:47 On va en parler avec nos invités.
00:52:49 Grégory Joron, secrétaire général
00:52:51 Unité SGP Police,
00:52:53 nous a rejoints.
00:52:55 Beaucoup de questions à vous poser
00:52:57 sur la méthodologie, sur les réseaux.
00:52:59 Nous irons également à Paris
00:53:01 au Trocadéro,
00:53:03 avec ce qui s'est passé à l'agression d'une fiette.
00:53:05 Et plus largement, ce qui se passe
00:53:07 au pied de la Tour Eiffel.
00:53:09 Et puis Israël.
00:53:11 Généralement, quand un terroriste est éliminé,
00:53:13 il y a des raisons de se réjouir.
00:53:15 Vous allez voir que dans la classe politique française,
00:53:17 à l'extrême gauche, pas tout le monde
00:53:19 s'est réjoui.
00:53:21 On en parlera après le journal.
00:53:23 Et rebonjour à vous, félicité.
00:53:27 - Merci, Sonia.
00:53:29 Après l'attaque fatale du Hamas
00:53:31 dans la banlieue de Beyrouth,
00:53:33 fief du Hezbollah pro-iranien,
00:53:35 Israël se prépare aujourd'hui à tout scénario.
00:53:37 On rejoint tout de suite Régine Delfour,
00:53:39 notre envoyée spéciale à Tel Aviv, en Israël.
00:53:41 Régine, est-ce que la crainte
00:53:43 du risque d'escalade se ressent sur place ?
00:53:45 - Oui, absolument. Même si Israël n'a toujours pas
00:53:51 confirmé son implication dans la mort
00:53:53 de Salah Al-Ahouri,
00:53:55 Benyamin Netanyahou affirme depuis des semaines
00:53:57 que tout est mis en oeuvre pour détruire
00:53:59 le Hamas et éliminer
00:54:01 tous les dirigeants du Hamas
00:54:03 où qu'ils se trouvent.
00:54:05 En décembre dernier, c'était le chef du Shin Bet
00:54:07 qui avait déclaré que ce serait leur Munich.
00:54:09 Cela fait référence à l'opération
00:54:11 du Mossad qui a duré près de 20 ans
00:54:13 et qui a consisté à tuer
00:54:15 tous les responsables de l'assassinat des 11
00:54:17 athlètes israéliens
00:54:19 lors des Jeux Olympiques de Munich.
00:54:21 Alors hier, le Hamas a déclaré
00:54:23 que le gel des négociations
00:54:25 concernant la libération
00:54:27 des otages et que
00:54:29 Israël allait être frappé par de nombreux
00:54:31 tirs, notamment à Tel Aviv.
00:54:33 Et puis, il faut savoir qu'Al-Ahouri était
00:54:35 très proche de Nasrallah. Nasrallah, c'est le chef
00:54:37 du Hezbollah qui doit s'exprimer
00:54:39 aujourd'hui à 17h heure française.
00:54:41 C'est une prise de parole qui est très attendue
00:54:43 puisque Nasrallah avait déclaré que
00:54:45 si Israël tuait un membre du Hezbollah
00:54:47 ou du Hamas sur le sol libanais,
00:54:49 le Hezbollah allait répliquer.
00:54:53 Merci Régine.
00:54:55 Et dans ce contexte, le pape François
00:54:57 s'est exprimé depuis le Vatican.
00:54:59 Il a adressé un message de paix
00:55:01 et a fait une prière pour toutes les victimes
00:55:03 des conflits, notamment pour les palestiniens.
00:55:05 On l'écoute.
00:55:07 N'oubliez pas
00:55:09 les peuples en guerre.
00:55:11 La guerre est
00:55:13 une folie. La guerre
00:55:15 est toujours une défaite.
00:55:17 Nous prions
00:55:19 pour les peuples
00:55:21 de Palestine,
00:55:23 d'Israël, d'Ukraine
00:55:25 et de tant d'autres endroits
00:55:27 où il y a la guerre.
00:55:29 Un policier
00:55:31 est traîné sur plusieurs mètres
00:55:33 après un refus d'obtempérer.
00:55:35 C'était lundi à Toulouse, dans le quartier Bagatelle.
00:55:37 Lors du contrôle du véhicule,
00:55:39 le policier de la BAC a passé sa main dans l'habitacle
00:55:41 et le conducteur l'a agrippé avant de redémarrer.
00:55:43 Le chauffard et sa passagère
00:55:45 ont été stoppés et interpellés plus tard
00:55:47 par un autre équipage. Ils sont âgés
00:55:49 de plus de vingtaines d'années.
00:55:51 Alerte rouge aux crues pour la rivière
00:55:53 Aa dans le Pas-de-Calais.
00:55:55 De nombreuses personnes ont déjà été évacuées hier
00:55:57 et de fortes pluies y sont encore attendues aujourd'hui.
00:55:59 Une nouvelle catastrophe qui arrive
00:56:01 un mois et demi après un épisode de crues historique
00:56:03 et qui met à rude épreuve
00:56:05 la patience des habitants.
00:56:07 Du côté de la commune d'Arc,
00:56:09 l'eau continue de monter, tout comme l'inquiétude
00:56:11 des habitants. Reportage de
00:56:13 Raphaël Larzreg et Amania Tademphal.
00:56:15 - C'est une inappratique.
00:56:17 Malheureusement.
00:56:19 Qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:56:21 Malheureusement,
00:56:23 mais moi,
00:56:25 si je peux revendre, croyez-moi,
00:56:27 je vais le faire. Parce qu'on est à retraite
00:56:29 tous les deux, tout est payé,
00:56:31 mais bon, c'est pas vivable.
00:56:33 On peut pas faire ça
00:56:35 tous les ans.
00:56:37 Si ça arrive tous les ans, qu'est-ce qu'on va faire ?
00:56:39 - Même scénario
00:56:41 au Royaume-Uni, où le passage de la tempête
00:56:43 Henck a provoqué la mort d'un automobiliste.
00:56:45 Plus de 300 alertes aux inondations
00:56:47 sont en cours depuis ce matin en Angleterre
00:56:49 et au Pays de Galles. Les rafales
00:56:51 les plus fortes ont été enregistrées hier après-midi
00:56:53 dans le sud de l'Angleterre, où le vent
00:56:55 a atteint les 150 km/h.
00:56:57 Et puis au Japon,
00:56:59 la collision au sol entre deux avions
00:57:01 à l'aéroport de Tokyo-Handa
00:57:03 reste inexpliquée. L'enquête en cours
00:57:05 révèle que la compagnie Japan Airlines,
00:57:07 dont l'appareil a été détruit par les flammes,
00:57:09 était autorisée à atterrir
00:57:11 dans le plus petit avion des gardes-côtes japonais,
00:57:13 qui lui se préparait à décoller
00:57:15 cinq des six occupants perdus la vie.
00:57:17 Seul le commandant de bord a réussi à évacuer,
00:57:19 bien que gravement blessé.
00:57:21 Les investigations se poursuivent.
00:57:23 Merci à vous, félicité pour ce journal
00:57:27 et à tout à l'heure. Le "home-jacking"
00:57:29 désigne un cambriolage
00:57:31 commis au sein d'un domicile
00:57:33 en présence généralement des habitants.
00:57:35 Il peut avoir lieu de jour comme de nuit
00:57:37 et souvent avec une grande violence.
00:57:39 Alors ces dernières semaines,
00:57:41 on a vu de nombreuses personnalités du spectacle,
00:57:43 des chefs étoilés, des stars.
00:57:45 On fait la une des journaux à cause
00:57:47 de ces "home-jacking" comme la chanteuse Vita,
00:57:49 le chef Cyril Lignac, l'animateur
00:57:51 Nico Saliagas ou encore Bruno Guillon.
00:57:53 Nous en avions beaucoup parlé.
00:57:55 Pour Vita, par exemple, ce fut un énorme traumatisme.
00:57:57 Sa famille a été séquestrée
00:57:59 et puis violemment malmenée,
00:58:01 tout comme d'ailleurs pour Bruno Guillon,
00:58:03 avec trois hommes qui ont été
00:58:05 arrêtés, deux mineurs et un majeur
00:58:07 qui est soupçonné d'être le chef de file,
00:58:09 le chef de bande.
00:58:11 Regardez le sujet de Duniettenko,
00:58:13 puis on va revenir sur les réseaux,
00:58:15 sur la méthodologie extrêmement préparée.
00:58:17 Stars de la chanson, chefs d'entreprise,
00:58:21 footballeurs ou encore personnalités
00:58:23 du petit écran.
00:58:25 Depuis plusieurs mois, ils sont nombreux
00:58:27 à être victimes de "home-jacking",
00:58:29 des cambriolages, d'une grande violence
00:58:31 où les malfaiteurs sont prêts à tout
00:58:33 pour obtenir leur butin.
00:58:35 Beaucoup de stars aujourd'hui,
00:58:37 qui annoncent leur départ en vacances
00:58:39 ou qui font une déclaration
00:58:41 sur les réseaux sociaux en disant
00:58:43 "Tiens, je suis à tel fait".
00:58:45 Les individus, soit via un réseau
00:58:47 de livraison de nourriture,
00:58:49 de livraison de colis,
00:58:51 arrivent à obtenir les adresses
00:58:53 de ces personnalités victimes.
00:58:55 La particularité de ces cambriolages,
00:58:57 la présence des occupants,
00:58:59 objectif, brutaliser les victimes
00:59:01 afin d'obtenir les codes de leur coffre.
00:59:03 En général, on isole les enfants,
00:59:05 on a des coups de poing,
00:59:07 on a une batte de baseball,
00:59:09 on a du casque lacrymogène.
00:59:11 Si le phénomène n'est pas récent,
00:59:13 le profil des cambrioleurs a quant à lui changé.
00:59:15 Les réseaux spécialisés et organisés
00:59:17 font très souvent appel aux mineurs
00:59:19 parce que vous allez avoir un allègement
00:59:21 des peines dues à la responsabilité pénale
00:59:23 du mineur.
00:59:25 En 2022, la préfecture de police
00:59:27 de Paris dénombre 337 "home-jackings"
00:59:29 dans la région parisienne.
00:59:31 Les chiffres de l'année 2023,
00:59:33 quant à eux, n'ont pas encore été communiqués.
00:59:35 - Peut-être qu'on dira dans quelques temps
00:59:37 que c'est un phénomène en pleine expansion.
00:59:39 À qui on a affaire, Grégory Jorand ?
00:59:41 Quand on écoute les témoignages,
00:59:43 ce sont des personnes, des individus,
00:59:45 des délinquants qui se sont extrêmement préparés ?
00:59:47 - Oui.
00:59:49 Je pense qu'il y a surtout une évolution
00:59:51 de la délinquance. La réalité, c'est qu'aujourd'hui,
00:59:53 la grande criminalité, vous le voyez très bien d'ailleurs,
00:59:55 il n'y a plus de braquage de fourgons blindés.
00:59:57 Il n'y a quasiment plus de braquage
00:59:59 à part quelques équipes de bijouterie,
01:00:01 mais c'est très rare.
01:00:03 Aujourd'hui, on sait très bien
01:00:05 que les réseaux de bandes organisées
01:00:07 de grande criminalité se dirigent plutôt
01:00:09 vers les stupéfiants. Pourquoi ?
01:00:11 Tout simplement parce que ça rapporte beaucoup.
01:00:13 Avant d'être criminalisé
01:00:15 au niveau des stupéfiants,
01:00:17 il faut que ce soit un trafic international.
01:00:19 Si vous braquez quelqu'un avec une arme,
01:00:21 c'est la cour d'assises.
01:00:23 Si vous trafiquez de la drogue,
01:00:25 ce n'est pas la cour d'assises.
01:00:27 Ça rapporte beaucoup plus d'argent.
01:00:29 Ce ne sont pas des primo-délinquants,
01:00:31 mais des délinquants déjà chevronnés,
01:00:33 mais pas non plus des gros délinquants.
01:00:35 C'est surtout, en général, ce que je pense,
01:00:37 et c'est ce que les collègues me disent,
01:00:39 c'est souvent des gens qui essayent de faire de l'argent
01:00:41 très vite pour se lancer dans les stups après.
01:00:43 Il faut bien un coût d'achat, il faut bien de l'argent
01:00:45 pour au début participer au trafic
01:00:47 ou acheter de la cam et du stup.
01:00:49 Donc il faut de l'argent.
01:00:51 Et cette liquidité-là, ils ne peuvent pas la trouver
01:00:53 ailleurs aujourd'hui que, malheureusement,
01:00:55 sur certaines fois,
01:00:57 des choses fantasmées,
01:00:59 puisque les gens n'ont pas souvent, finalement,
01:01:01 énormément de choses de valeur chez eux,
01:01:03 ou en tout cas pas de liquidité.
01:01:05 Mais c'est dans leur tête la capacité
01:01:07 de faire de l'argent très vite
01:01:09 avec quelque chose qui ne demande pas non plus
01:01:11 une grosse équipe, trois personnes,
01:01:13 pas non plus un gros armement,
01:01:15 simplement peut-être de la préparation.
01:01:17 Et là, pour le coup, on sait que tout est possible.
01:01:19 - Quelle préparation ?
01:01:21 Un repérage, peut-être, j'allais dire,
01:01:23 in situ des personnes quand elles quittent leur domicile,
01:01:25 beaucoup sur les réseaux sociaux,
01:01:27 où, évidemment, beaucoup de ces personnalités
01:01:29 publient leurs déplacements, leurs voyages.
01:01:31 - Leurs quotidiens, leurs déplacements, leurs voyages.
01:01:33 - Certains travaillent, hein, quand il y a un footballeur
01:01:35 qui est sur un terrain, il ne peut pas faire autrement
01:01:37 que d'y être, ce n'est pas une destination.
01:01:39 - Il y a de tout, en fait. Il y a évidemment
01:01:41 des fois du hasard, où les gens
01:01:43 mal intentionnés logent quelqu'un
01:01:45 en le croisant. Il y a aussi clairement
01:01:47 des filatures qui sont faites pour savoir où la personne habite.
01:01:49 Il y a aussi l'opportunité, avec des gens
01:01:51 en effet mal intentionnés qui travaillent
01:01:53 dans l'entreprise, ce n'est pas nouveau.
01:01:55 D'ailleurs, les enquêteurs posent
01:01:57 souvent la question de savoir si déjà il y a eu des travaux
01:01:59 récents, par exemple, dans l'appartement, ça peut aussi
01:02:01 venir malheureusement de là, et c'est toutes
01:02:03 ces questions-là qui sont posées.
01:02:05 Et on voit bien que ce sont, encore une fois,
01:02:07 des profils qui ne sont pas des profils de haut vol,
01:02:09 mais plutôt des jeunes délinquants
01:02:11 qui essayent de faire de l'argent très très vite.
01:02:13 Et, parce que, je prends un autre
01:02:15 exemple, si vous allez faire une bijouterie,
01:02:17 voler des montres de luxe,
01:02:19 ça peut rapporter gros, on peut se dire, une montre
01:02:21 de 15, 20, 30 000 euros, sauf que
01:02:23 la reprise en fourgue, c'est 10%
01:02:25 de la valeur d'achat. Donc après,
01:02:27 il faut déjà avoir la personne qui va pouvoir être potentiellement
01:02:29 capable de les couler. Donc ça devient
01:02:31 extrêmement compliqué, entre guillemets,
01:02:33 pour les bandes organisées qui sont soit déjà
01:02:35 derrière les barreaux depuis très longtemps,
01:02:37 et qui aujourd'hui, avec une délinquance, qui clairement
01:02:39 s'adaptent. - Avec des adresses,
01:02:41 je suppose que vous-même vous le savez,
01:02:43 ou vos collègues vous l'ont confirmé, des adresses
01:02:45 qui circulent en fonction des adresses de livraison,
01:02:47 parfois, effectivement,
01:02:49 des adresses qui sont vendues, parfois,
01:02:51 à des tarifs qui sont importants.
01:02:53 On va écouter Pascal Bittopanelli,
01:02:55 il est expert en sécurité, qui explique comment
01:02:57 on peut se prémunir. A vrai dire,
01:02:59 vous allez écouter, il n'y a pas grand-chose à faire.
01:03:01 - Du bon sens. - Oui, du bon sens,
01:03:03 exactement. Écoutons-le.
01:03:05 - Le home-jacking est
01:03:07 le fruit d'un ciblage
01:03:09 autour de gens
01:03:11 qui sont censés, dans leur
01:03:13 domicile, appartement ou maison,
01:03:15 avoir des biens de haute valeur.
01:03:17 Donc on est un peu, si vous voulez,
01:03:19 sur ce que j'appelle la théorie des deux hommes.
01:03:21 C'est-à-dire le minimum de risques
01:03:23 pour le maximum de résultats.
01:03:25 On arrive à plusieurs
01:03:27 armées de nuit, souvent
01:03:29 on trouve,
01:03:31 on fixe les gens dans un état de sidération
01:03:33 et on va
01:03:35 en quelques minutes,
01:03:37 on va dire de 5 minutes
01:03:39 à 45 minutes, s'il y a séquestration,
01:03:41 pouvoir partir avec des grosses sommes
01:03:43 jusqu'à 500 000 euros.
01:03:45 - On va continuer à en parler avec vous, Grégory Giron,
01:03:47 mais est-ce que, selon vous, c'est aussi
01:03:49 Philippe Bidja, symptomatique de notre
01:03:51 société, où tout s'expose,
01:03:53 tout se montre, parfois aussi les belles
01:03:55 voitures, les bijoux, je pense à
01:03:57 Kim Kardashian, avec ce qui s'était passé.
01:03:59 Alors je ne dis pas que ses personnalités ont
01:04:01 montré leur intérieur et ce qu'elles possédaient,
01:04:03 mais enfin, est-ce que cette société aujourd'hui
01:04:05 de l'apparence, de tout montrer, c'est
01:04:07 un petit peu le revers de la médaille ?
01:04:09 - Sûrement une forme de narcissisme
01:04:11 qui n'hésite plus à montrer ses biens,
01:04:13 à cultiver une apparence,
01:04:15 mais il y a quelque chose,
01:04:17 dans ce qu'a dit Grégory Giron,
01:04:19 qui, d'une certaine manière, me rassure,
01:04:21 c'est que la multiplication
01:04:23 de ces agressions graves
01:04:25 vient du fait aussi
01:04:27 que la police, pour les autres
01:04:29 agressions d'appropriation,
01:04:31 a réussi, non pas à les
01:04:33 tarir, entendons-nous, mais à
01:04:35 les diminuer sensiblement.
01:04:37 - Mais il y a quand même une hantise,
01:04:39 c'est-à-dire, évidemment, d'abord un cambriolage,
01:04:41 c'est toujours traumatisant
01:04:43 et difficile à vivre, mais un cambriolage
01:04:45 quand vous êtes dans la maison, c'est ça que je ne comprends pas.
01:04:47 Pourquoi cette... Parce que,
01:04:49 dans la plupart des cas, c'est en présence,
01:04:51 avec séquestration, avec violence.
01:04:53 - Simplement pour soutirer le maximum
01:04:55 de choses, au minimum de temps.
01:04:57 - On demandait le code du coffre anti-hack.
01:04:59 - Imaginez quand vous écartez les enfants, vous les mettez dans une pièce à côté,
01:05:01 que vous isolez les parents, le stress que ça peut générer,
01:05:03 déjà, c'est souvent en effet de nuit,
01:05:05 et vous êtes surpris en plein sommeil,
01:05:07 clairement, je pense que,
01:05:09 assez naturellement, vous allez donner tout ce que vous pouvez avoir
01:05:11 pour espérer tranquille.
01:05:13 - Donc ce sont des délinquants
01:05:15 qui sont capables de basculer dans une très grande
01:05:17 violence en une fraction de seconde, parce que tout peut arriver.
01:05:19 - Oui, ce sont les délinquants
01:05:21 2023, c'est-à-dire
01:05:23 ils sont extrêmement violents, ils ont très peu d'empathie
01:05:25 et ça peut aller
01:05:27 extrêmement loin, on le sait, puisque vous
01:05:29 couvrez malheureusement ces choses-là tous les jours.
01:05:31 - Tu méfiais des époux tapis. - Oui.
01:05:33 - Ça avait été une image terrible. - Bien sûr.
01:05:35 - Exactement, dans la maison de campagne,
01:05:37 des époux tapis, et ça rejoint
01:05:39 ce que nous disions tout à l'heure, évidemment, il n'y a pas d'endroit
01:05:41 aujourd'hui qui soit préservé, qui soit
01:05:43 sanctuarisé, évidemment, ces cambriolages
01:05:45 avec violence, Grégory Jonze,
01:05:47 c'est une circonstance aggravée.
01:05:49 - Oui, déjà de nuit,
01:05:51 c'est même normalement une légitime défense
01:05:53 particulière. - C'est-à-dire, qu'est-ce qui peut se passer
01:05:55 si l'une de ces personnes est armée ?
01:05:57 - Si de nuit, c'est une présomption de légitime
01:05:59 défense, pour le coup, c'est quasiment un des deux seuls
01:06:01 cas, si vous êtes attaqué de nuit
01:06:03 chez vous et que vous vous défendez
01:06:05 à votre domicile, vous êtes présumé
01:06:07 comme étant en légitime défense.
01:06:09 - En espérant qu'on n'aura pas
01:06:11 une jurisprudence qui vous demandera
01:06:13 d'être proportionnel
01:06:15 quand vous êtes agressé. - Exactement, c'était
01:06:17 arrivé à un agriculteur
01:06:19 de mémoire qui avait défendu
01:06:21 son domicile,
01:06:23 et ça finit
01:06:25 en effet en tirant au sujet du cas.
01:06:27 - Je ne comprends pas pourquoi ces
01:06:29 voleurs, ces délinquants, prennent le risque,
01:06:31 je comprends, mais de se retrouver en face
01:06:33 quand même des propriétaires,
01:06:35 c'est un risque
01:06:37 que tout parte dans un...
01:06:39 - Bien sûr, mais bon, c'est un risque,
01:06:41 enfin je veux dire, ils arrivent, ils sont trois, en général,
01:06:43 deux ou trois, enfin souvent trois, ils sont armés,
01:06:45 ils arrivent en pleine nuit,
01:06:47 le risque est quand même assez mesuré,
01:06:49 il y a une forme de...
01:06:51 ça a été le bon terme, les gens sont
01:06:53 figés, ce qui est logique, et sidérés,
01:06:55 donc forcément, c'est beaucoup plus
01:06:57 facile, je ne veux pas dire que le risque est...
01:06:59 si, c'est un risque mesuré, clairement,
01:07:01 il y a peu de chances qu'ils tombent sur un combattant, équipé
01:07:03 au pied de son lit, et qui va au pied
01:07:05 au pied levé, pouvoir affronter
01:07:07 trois personnes, dont plusieurs armées, je veux dire...
01:07:09 - Et puis peut-être aussi, la présence des
01:07:11 propriétaires est
01:07:13 importante, parce que
01:07:15 avant, les coffres n'étaient pas
01:07:17 aussi blindés, armés, aujourd'hui,
01:07:19 que des coffres forts dans les maisons, qui sont véritablement
01:07:21 comme des coffres de banque, pour certains.
01:07:23 - Oui, et puis... - On a besoin du code, hein.
01:07:25 - Je pense qu'ils veulent, encore une fois,
01:07:27 le but du jeu, c'est d'avoir toutes les options possibles
01:07:29 à portée de main, donc de la liquidité, des bijoux,
01:07:31 tout ce qui peut rafler qu'il y a
01:07:33 de la valeur et qui est facile à refourguer,
01:07:35 c'est exactement l'idée. Donc, si on n'a pas
01:07:37 les gens en face de nous, ça va être compliqué de fouiller
01:07:39 des appartements, et ce n'est pas du tout leur spécialité,
01:07:41 pour le coup, leur spécialité, c'est d'arracher vite,
01:07:43 fort, et de partir
01:07:45 avec le maximum de valeur.
01:07:47 - Mais Grégory, quel est le profil, en fait ?
01:07:49 Parce que vous avez une idée du profil, c'est...
01:07:51 - C'est ce que j'ai dit tout à l'heure, en général,
01:07:53 c'est souvent plutôt jeunes, je pense, et pas
01:07:55 des délinquants de haut vol. - Oui, ils viennent,
01:07:57 enfin, non, il n'y a pas encore un profilage.
01:07:59 - Non, mais bon, c'est souvent
01:08:01 forcément des jeunes ici
01:08:03 de quartiers difficiles, par la force des choses,
01:08:05 puisque c'est un profil délinquant.
01:08:07 Je le répète, mais ça, c'est des collègues
01:08:09 de brigade de répression du banditisme qui me l'ont dit.
01:08:11 Souvent, c'est l'action
01:08:13 qui va mener, justement,
01:08:15 au coup d'après, c'est-à-dire qu'il leur faut de l'argent.
01:08:17 À un moment donné, si on veut se lancer dans le trafic de stup',
01:08:19 il vous faut de l'argent. Vous commencez par le bas de l'échelle,
01:08:21 mais finalement, quand vous arrivez déjà
01:08:23 avec un pédigree, vous avez fait quelques home-jacking,
01:08:25 c'est aussi des chevrons que vous mettez
01:08:27 sur les polettes, c'est malheureux, mais ça marche comme ça.
01:08:29 Et ensuite, vous arrivez
01:08:31 avec une somme en liquidité,
01:08:33 parce que c'est... - Donc, ça a un lien
01:08:35 avec le trafic. - On va continuer à parler.
01:08:37 - C'est en général la marche qui amène vers le trafic.
01:08:39 - 480 home-jacking en 2022.
01:08:42 Le rappel dit, on va continuer à parler,
01:08:44 puis élargir sur ce qui s'est passé, là, récemment
01:08:46 aux Trocadéros, à Paris.
01:08:48 - A Quimperley, dans le Finistère, le pic d'inondation
01:08:52 semble passer après de fortes pluies,
01:08:54 hier et dans la nuit.
01:08:56 La situation est désormais sous contrôle.
01:08:58 Le département reste toutefois en vigilance
01:09:00 orange au cru. Gérald Darmanin
01:09:02 visite à Marseille depuis ce matin.
01:09:04 Un déplacement axé sur la sécurité
01:09:06 alors que la cité fosséenne a battu des records
01:09:08 en matière de règlement de comptes
01:09:10 avec près de 50 personnes tuées dans le municipal
01:09:12 Fusillade, sur fond de trafic de stupéfiants.
01:09:14 Au Japon, l'heure est à la recherche
01:09:16 de survivants après le séisme
01:09:18 du Nouvel An qui a frappé le pays lundi.
01:09:20 Les secours affrontent aujourd'hui
01:09:22 une météo défavorable qui empêche la progression
01:09:24 des investigations.
01:09:26 - Merci, félicité.
01:09:28 Je voudrais quand même vous raconter
01:09:30 comment ça se passe pour la chanteuse
01:09:32 Vita. Il fait encore nuit,
01:09:34 c'est même la pleine nuit.
01:09:36 Trois hommes masqués et armés
01:09:38 de battes de baseball s'introduisent
01:09:40 sur la terrasse de leur maison
01:09:42 dans les Hauts-de-Seine. Elle est avec son mari
01:09:44 et leurs trois enfants. Les cambrioleurs
01:09:46 les surprennent dans leur sommeil.
01:09:48 Ils détestent le temps du vol.
01:09:50 Les malfaiteurs repartent
01:09:52 avec un butin,
01:09:54 des sacs de luxe, des bijoux
01:09:56 d'une valeur de 20 000 euros.
01:09:58 Pour Bruno Guillon, ça a été
01:10:00 particulièrement violent.
01:10:02 Avec l'enfant qui a été séquestré
01:10:04 dans une chambre,
01:10:06 sans que le père ou la mère
01:10:08 ne puissent voir ce qui se passe.
01:10:10 Véritablement,
01:10:12 sous la menace d'un pistolet
01:10:14 et d'un marteau en septembre dernier.
01:10:16 - Donc voilà,
01:10:18 pour les parcours de délinquants.
01:10:20 Comment, dans ces cas-là,
01:10:22 réagir ? Grégory Joron,
01:10:24 vous êtes sous... Il n'y a rien à faire.
01:10:26 C'est important pour les victimes.
01:10:28 Il n'y a rien à faire.
01:10:30 - Malheureusement,
01:10:32 en espérant qu'ils repartent très vite,
01:10:34 il n'y a pas grand-chose à faire.
01:10:36 Si vous n'avez pas de système d'alarme,
01:10:38 si vous n'êtes pas, encore une fois,
01:10:40 combattant, aguerri,
01:10:42 équipé,
01:10:44 imaginez vous cocher tous les soirs
01:10:46 en déposant
01:10:48 de l'armement
01:10:50 autour de vous en disant "si ça arrive ce soir,
01:10:52 je serai à peu près prêt".
01:10:54 Je crois qu'humainement, on n'est pas fait pour ça.
01:10:56 Et malheureusement,
01:10:58 ce qu'on doit surtout faire,
01:11:00 c'est mener l'enquête,
01:11:02 retrouver les individus et être intraitable.
01:11:04 - Allez-y, Philippe Bézière,
01:11:06 une question. - Justement, Grégory Joron,
01:11:08 est-ce que les modalités très
01:11:10 dramatiques de ces crimes
01:11:12 n'expliquent pas aussi le remarquable
01:11:14 taux de réussite
01:11:16 de la police qui en
01:11:18 interpelle beaucoup après ?
01:11:20 - Oui, d'ailleurs,
01:11:22 je précise qu'il y a à faire, c'est essayer
01:11:24 malgré tout d'être très attentif,
01:11:26 essayer de récolter le maximum de détails
01:11:28 pour pouvoir donner aux enquêteurs.
01:11:30 C'est bien facile à dire quand on est soit en état de choc,
01:11:32 soit en état de stress, etc.
01:11:34 Mais pour autant, tous les détails pourront aider
01:11:36 justement nos enquêteurs, qui sont pour le coup,
01:11:38 vous avez raison, M. Bilger, des enquêteurs
01:11:40 de haut vol sur ce genre de faits
01:11:42 et qui ont un taux d'élucidation
01:11:44 plutôt, en effet, extrêmement intéressant.
01:11:46 Et il faut le saluer.
01:11:48 - Je voudrais préciser, parce que là,
01:11:50 et le titre peut prêter à confusion,
01:11:52 "Les cambriolages de stars se multiplient", nous n'en parlons pas
01:11:54 parce que ce sont des stars, nous en parlons parce que c'est un phénomène
01:11:56 qui est en pleine expansion, qui interroge
01:11:58 sur la manière dont on suit certaines personnalités
01:12:00 forcément plus connues que d'autres
01:12:02 et qui s'exposent et qui sont exposées.
01:12:04 Mais évidemment, cela participe
01:12:06 d'une ambiance d'une délinquance
01:12:08 générale et de violences
01:12:10 augmentées. C'est le cas, je voudrais insister
01:12:12 sur ce qui s'est passé au Trocadéro
01:12:14 parce qu'après, on va élargir
01:12:16 sur l'insécurité qui règne au pied de la Tour Eiffel.
01:12:18 Et ça rejoint ce que vous disiez, Philippe Bilger,
01:12:20 à ce que disait l'un des habitants
01:12:22 tout à l'heure qu'on a écouté, c'est-à-dire qu'il n'y a plus
01:12:24 aucune zone qui est préservée. Là, c'est vraiment le cas.
01:12:26 Que vous soyez dans la campagne,
01:12:28 dans une commune reculée, si je puis dire,
01:12:30 au plein centre d'une capitale,
01:12:32 eh bien, là, nous parlons d'une agression
01:12:34 sexuelle d'une fillette de 7 ans,
01:12:36 qui s'est passée au Trocadéro, à Paris.
01:12:38 L'homme a embrassé de force.
01:12:40 C'est une agression sexuelle. Cette petite fille
01:12:42 est sur la bouche, cet homme,
01:12:44 c'est un Afghan de 25 ans,
01:12:46 il dit ne rien se souvenir
01:12:48 du tout. Ça s'est passé
01:12:50 très rapidement. Il a été condamné cette nuit.
01:12:52 Les détails avec Célia Barotte.
01:12:54 Le tribunal de Paris a décidé
01:12:56 de condamner cet homme de nationalité
01:12:58 afghane à 18 mois de prison
01:13:00 ferme et à 12 mois avec sursis.
01:13:02 À sa sortie de prison,
01:13:04 il a eu l'obligation de se soigner,
01:13:06 notamment au sujet de son addiction
01:13:08 à l'alcool. Il a l'interdiction
01:13:10 pendant 3 ans d'exercer une activité
01:13:12 en lien avec des mineurs.
01:13:14 Il devra verser à la victime
01:13:16 la somme de 1000 euros de dommages
01:13:18 et intérêts. Une condamnation approuvée
01:13:20 par le père de la fillette.
01:13:22 Je la trouve très juste
01:13:24 par rapport
01:13:26 à ce qu'on lui reproche.
01:13:32 J'espère que ça va lui servir
01:13:34 aussi pour lui de leçons.
01:13:36 Lors de cette comparution
01:13:38 immédiate, l'homme âgé
01:13:40 de 25 ans dit avoir
01:13:42 un "trou de mémoire" sur le déroulé
01:13:44 de sa soirée du 30 décembre
01:13:46 dernier à cause d'une forte consommation
01:13:48 d'alcool. Il s'est décrit
01:13:50 comme désemparé et choqué
01:13:52 à l'annonce des faits pour lesquels il était
01:13:54 jugé. Jusqu'à cette condamnation,
01:13:56 il disposait d'un quasi-judiciaire
01:13:58 vierge. Partant de ce qui s'est
01:14:00 passé, je voudrais élargir. Parce que le Trocadéro,
01:14:02 le Champ de Mars, les abords
01:14:04 de la Tour Eiffel, autrefois quand même
01:14:06 une zone protégée, sanctuarisée, parce que c'était
01:14:08 aussi, quelque part, l'image
01:14:10 de Paris, de la capitale, devient presque
01:14:12 - je fais attention à mes mots - une zone
01:14:14 d'un autre droit, des vendeurs à la
01:14:16 sauvette partout, les trafics
01:14:18 autour, au vu, au suis du tout.
01:14:20 La problématique des mineurs
01:14:22 isolés aux abords de la Tour Eiffel,
01:14:24 j'ai découvert en lisant
01:14:26 des enquêtes, véritablement, c'est
01:14:28 une vraie gangrène,
01:14:30 si je puis dire, à ce niveau-là.
01:14:32 - Oui, c'est un fléau, réellement.
01:14:34 Je crois que, de mémoire, ça va faire
01:14:36 partie des zones zéro délinquance
01:14:38 pour les Jeux olympiques. - Je vous ai dit, les promesses...
01:14:40 - On part de loin. - Il ne faut plus
01:14:42 ce genre de slogans. - Ce sera plus
01:14:44 certainement le cas avec les moyens déployés.
01:14:46 - Mais alors, vous savez, c'est ça ce qui m'inquiète.
01:14:48 Avant les Jeux
01:14:50 olympiques, on entre... Imaginez
01:14:52 ceux qui nous regardent, qui sont
01:14:54 assis chez eux, à qui on dit
01:14:56 "c'est quoi le slogan zéro délinquance ?"
01:14:58 - Il y a des zones qui ont été défilées.
01:15:00 - Pour les JO. - Zéro délinquance.
01:15:02 - Avant et après les JO,
01:15:04 recevez un coup de couteau tranquillement,
01:15:06 que vos enfants soient en inciné...
01:15:08 C'est terrible.
01:15:10 Le message était en vrai, c'est-à-dire
01:15:12 pendant les JO, on va tout faire
01:15:14 pour que ça se passe bien, puis après on verra.
01:15:16 - Sonia, c'est comme rétrospectivement,
01:15:18 lors des émeutes,
01:15:20 on a dit que la justice a bien fonctionné,
01:15:22 le citoyen aimerait
01:15:24 que ce soit toujours le cas.
01:15:26 - Surtout s'il y a des zones zéro délinquance,
01:15:28 ça veut dire qu'il y a de l'autre côté des zones
01:15:30 100% délinquance et qu'on l'accepte.
01:15:32 Ça devrait être partout sur le territoire
01:15:34 qu'il y ait des zones zéro délinquance.
01:15:36 - Je vous assure, quand ça a été dit, ça m'avait frappé.
01:15:38 Je me disais "mais c'est pas possible de communiquer à ce point,
01:15:40 de cette manière-là". - Mais c'est dingue.
01:15:42 - Et c'est ne pas connaître véritablement les angoisses
01:15:44 et ce que pensent les gens.
01:15:46 Les JO, à mon avis,
01:15:48 peut-être que les téléspectateurs
01:15:50 et ceux qui nous regardent pensent autrement,
01:15:52 je pense qu'ils n'y pensent pas matin, midi et soir.
01:15:54 - Ne nous en parle pas.
01:15:56 - On a même le sentiment
01:15:58 qu'on ne sera pas concernés,
01:16:00 puisque de toute façon,
01:16:02 avec tout ce qui va être mis en place sur Paris,
01:16:04 avec les fameux QR codes,
01:16:06 avec les zones où vous ne pourrez pas circuler librement,
01:16:08 je pense qu'on se sent même...
01:16:10 Voilà, ça sera peut-être des JO
01:16:12 dont on a envie que ça réussisse,
01:16:14 mais en tout cas, apparemment, même sans les Parisiens.
01:16:16 Donc vous imaginez, les gens qui habitent en province...
01:16:18 - Ceux qui ont les moyens, ils vont partir.
01:16:20 - Non, voilà.
01:16:22 - Mais pour éviter tout ça,
01:16:24 comment vous expliquez, Grégory Giron,
01:16:26 cette zone-là ?
01:16:28 Pour ceux qui viennent à Paris,
01:16:30 c'est ce qui fait illuminer les yeux,
01:16:32 la tour Eiffel, le Trocadéro,
01:16:34 le Champ de Mars,
01:16:36 c'est devenu l'une des zones
01:16:38 sur laquelle il y a de plus d'alerte d'incidents,
01:16:40 de violences, et on en parle le plus sur notre antenne.
01:16:42 - Quand vous y passez,
01:16:44 c'est quand même pas très...
01:16:46 C'est pas la plus belle image de Paris
01:16:48 mais c'est l'image désastreuse.
01:16:50 Et au-delà de ça, on a une vraie difficulté,
01:16:52 vous l'avez dit, on a cette difficulté
01:16:54 des mineurs non accompagnés ou mineurs isolés.
01:16:56 C'est pas nouveau, mais c'est un phénomène
01:16:58 qui, de toute façon, n'est pas tari du tout
01:17:00 et plutôt progresse.
01:17:02 Et clairement, c'est des délinquants
01:17:04 qui risquent pas grand-chose,
01:17:06 voire même rien du tout.
01:17:08 Déjà, ils ont la minorité,
01:17:10 pour ce réel ou prétendu,
01:17:12 parce que déjà, il y a ça.
01:17:14 Ensuite, ils ont ce statut
01:17:16 clairement qui les protège aussi.
01:17:18 Au-delà de la minorité,
01:17:20 c'est d'être des migrants
01:17:22 qu'on va aussi protéger.
01:17:24 Et donc, pour nous, en tout cas,
01:17:26 les policiers, c'est un vrai fléau.
01:17:28 - Que va changer la loi immigration
01:17:30 sur une telle situation ?
01:17:32 - Sur ça, rien.
01:17:34 - C'est vous qui le dites.
01:17:36 - Sur les mineurs, on est...
01:17:38 - Ce qui est intéressant, politiquement,
01:17:40 c'est qu'Emmanuel Macron annonce
01:17:42 ce calendrier des fiertés françaises
01:17:44 et il y a des JO dans ces fiertés françaises.
01:17:46 Mais les personnes qui regardent ces JO
01:17:48 peuvent se dire aujourd'hui,
01:17:50 "Ce sera donc des semaines où la sécurité
01:17:52 sera assurée dans ce périmètre-là,
01:17:54 mais nous ne l'aurons pas le reste de l'année
01:17:56 comme vous l'avez indiqué, M. Macron."
01:17:58 Donc, c'est pas un sujet de fierté,
01:18:00 c'est un sujet de déclassement.
01:18:02 - Fierté pour une certaine élite ?
01:18:04 - Oui, oui, mais en se disant,
01:18:06 "On le fait là, mais après,
01:18:08 on retourne dans un ordinaire
01:18:10 qui n'est pas organisé."
01:18:12 Mais regardez, ça s'est bien passé.
01:18:14 La preuve, nous savons,
01:18:16 quand on veut, on peut l'autoriser.
01:18:18 Pourquoi pas sur le reste du territoire ?
01:18:20 - Exactement. Vous voyez, Sonia,
01:18:22 quand on a connu Paris, effectivement,
01:18:24 où on était éblouis et émerveillés...
01:18:26 - Vous parlez d'un temps...
01:18:28 - Non, mais il y a encore
01:18:30 une quinzaine d'années.
01:18:32 - Oui, il fait les moins de 20 ans.
01:18:34 - Il a laissé s'installer cette désolation,
01:18:36 ces vendeurs à la sauvette,
01:18:38 ces agressions multiples.
01:18:40 On est tous, en fait,
01:18:42 dans une espèce de fatalisme,
01:18:44 une résignation au fatalisme.
01:18:46 - On peut toujours avoir des moyens
01:18:48 de l'indépendance.
01:18:50 - On ne peut rien faire.
01:18:52 Le gouvernement est en train
01:18:54 de répartir d'une manière
01:18:56 très, très importante
01:18:58 toutes les personnes migrantes
01:19:00 qui sont sous le périphérique,
01:19:02 etc.,
01:19:04 ou qui sont aujourd'hui
01:19:06 dans des hôtels, etc.,
01:19:08 ou dans les communes rurales.
01:19:10 Mais ce n'est pas ça qui va régler
01:19:12 le problème, parce que de toute façon,
01:19:14 il y a toute cette masse qui restera.
01:19:16 Comment voulez-vous, d'autant plus
01:19:18 que ces personnes-là ne veulent pas,
01:19:20 les obliger, d'autant plus que
01:19:22 quand vous les emmenez pour les répartir,
01:19:24 ils reviennent.
01:19:26 - Nous ne donnons pas l'impression
01:19:28 qu'il y a une forme d'impuissance.
01:19:30 Vous proposez vous-même des solutions.
01:19:32 J'attache beaucoup d'importance
01:19:34 à ces slogans. Par exemple,
01:19:36 le ministre de la Transition,
01:19:38 dit... - Mon ministre.
01:19:40 - Bravo. Notre ministre.
01:19:42 - C'est pas le plus mauvais.
01:19:44 - C'est vrai que c'est un vrai...
01:19:46 - Mais alors, ça m'intéresse,
01:19:48 quand il dit sur le nombre
01:19:50 de voitures brûlées,
01:19:52 je ne vais pas rentrer dans le débat
01:19:54 sur la statistique des 10 %,
01:19:56 mais que ça a diminué,
01:19:58 je veux dire, une voiture brûlée
01:20:00 est une voiture brûlée de trop.
01:20:02 Moi, je me demande cette conclusion
01:20:04 et je me demande si vous voyez
01:20:06 votre voiture brûlée,
01:20:08 votre vélo brûlé.
01:20:10 - Sonia, on est obligé de dire
01:20:12 que ça représente un léger progrès
01:20:14 par rapport à des années
01:20:16 où on félicitait de ne jamais donner le chiffre.
01:20:18 - Pourquoi ? Parce qu'on a intégré
01:20:20 l'impuissance. - Bien sûr.
01:20:22 - C'est pour ça que je parle d'une certaine fatalité.
01:20:24 - Comment on rentre à cette fatalité ?
01:20:26 On va en parler, on va revenir sur ce sujet
01:20:28 et puis on ira aussi, je voudrais vous entendre,
01:20:30 sur ce qui se passe, ce qui peut se passer
01:20:32 dans la région, au Proche-Orient,
01:20:34 et vous allez voir quand même qu'après la neutralisation,
01:20:36 je vais le dire ainsi, du numéro 2 du Hamas,
01:20:38 vous allez voir les réactions de certains
01:20:40 à l'extrême-gauche. On ne se félicite pas
01:20:42 qu'un terroriste ait été
01:20:44 mis hors d'état de nuire.
01:20:46 On s'inquiète sur le fait
01:20:48 qu'il ait pu être éliminé.
01:20:50 - Mais le danger, c'est le R.A.
01:20:52 - Sur le fait qu'il ait pu être éliminé.
01:20:54 - Ah, bah oui. - Ah, je croyais
01:20:56 que ça allait jusque-là.
01:20:58 - Ah, bah écoutez, je suis là pour vous le rappeler.
01:21:00 - Je vous le rappelerai tout de suite.
01:21:02 - Merci d'être avec nous.
01:21:08 Je voulais évoquer la phrase
01:21:10 qu'a dit le ministre de l'Intérieur,
01:21:12 qui est en déplacement à Marseille,
01:21:14 sur le thème de la sécurité, après une année,
01:21:16 une année noire, c'est même pas le mot,
01:21:18 compte tenu de toutes les fusillades mortelles.
01:21:20 On va en parler, parce que là, je serais très,
01:21:22 comment dire, curieuse de savoir
01:21:24 quelles paroles peuvent encore
01:21:26 être dites dans cette ville,
01:21:28 cette ville faussienne, qui est véritablement meurtrie.
01:21:30 Qu'est-ce qu'on peut dire à des habitants,
01:21:32 dont par exemple à la mère de la petite Sokhaina,
01:21:34 qui a vu sa petite-fille prendre une balle perdue
01:21:36 alors qu'elle était dans sa chambre, etc.
01:21:38 Quelle puissance de mot,
01:21:40 quand les actes ne suivent pas,
01:21:42 on peut encore tenir.
01:21:44 On va en parler après le rappel des titres de félicité.
01:21:46 - Un policier a été traîné
01:21:48 sur plusieurs mètres après un refus d'obtempérer.
01:21:50 C'était lundi, à Toulouse,
01:21:52 dans le quartier Bagatelle.
01:21:54 Le chauffard, âgé d'une vingtaine d'années,
01:21:56 a été interpellé.
01:21:58 Les policiers et les forces de sécurité
01:22:00 auront droit à des congés et des primes pendant les JO.
01:22:02 C'est ce qu'a annoncé la ministre des Sports,
01:22:04 Amélie Oudea Castera,
01:22:06 lors d'une interview télévisée.
01:22:08 La Cisjordanie en grève générale
01:22:10 après que le numéro 2 du Hamas palestinien
01:22:12 a été tué lors d'une frappe israélienne
01:22:14 sur la banlieue de Beyrouth, hier soir.
01:22:16 Fief du Hezbollah, Saleh El-Halouri,
01:22:18 était considéré comme l'un des fondateurs
01:22:20 de l'aile militaire du Hamas.
01:22:24 - Félicité. Je vais lancer un très gros travail
01:22:26 sur les livraisons de drogue.
01:22:28 Pas moi, le ministre de l'Intérieur.
01:22:30 Pour rassurer, ça n'ira pas très loin.
01:22:32 - Vous regardez tous.
01:22:34 - Les uber-cheats.
01:22:36 Très bien.
01:22:38 La question facile.
01:22:40 Depuis notre place de journaliste,
01:22:42 elle est facile.
01:22:44 Que l'avez-vous fait avant, monsieur le ministre ?
01:22:46 Probablement que vous allez continuer.
01:22:48 Et vous, sur le terrain, surtout,
01:22:50 Grégory Joron.
01:22:52 - Je vais vous donner un exemple.
01:22:54 Je me suis dit, à qui parlent ces gens ?
01:22:56 Au lendemain du réveillon,
01:22:58 venir dire qu'il y a tant de voitures brûlées
01:23:00 en diminution de 10 %.
01:23:02 A qui parlent ces gens ?
01:23:04 Vraiment.
01:23:06 Mais sans démagoguer.
01:23:08 - C'est invraisemblable.
01:23:10 Depuis des années,
01:23:12 j'avais l'impression d'être
01:23:14 non pas le seul à m'émouvoir.
01:23:16 Il y en avait un certain nombre.
01:23:18 Mais la majorité semblait accepter
01:23:20 cette idée qu'il y avait une sorte de tradition
01:23:22 et qu'au fond, il était normal
01:23:24 de brûler des voitures.
01:23:26 J'ai l'impression,
01:23:28 ça rejoint ce que vous disiez tout à l'heure,
01:23:30 Sonia, c'est qu'on a
01:23:32 un pouvoir qui, dépassé par
01:23:34 les événements, a décidé
01:23:36 d'administrer des catastrophes.
01:23:38 C'est-à-dire, on sait qu'en réalité,
01:23:40 on va avoir des voitures brûlées
01:23:42 et que personne n'est capable
01:23:44 de rappeler que ça n'est pas
01:23:46 totalement normal.
01:23:48 - Il a complètement raison, Philippe.
01:23:50 Sauf qu'il faut être juste.
01:23:52 Ce n'est pas ce pouvoir-là.
01:23:54 Ça fait 40 ans.
01:23:56 Dès les années 80, ça a débuté
01:23:58 à Strasbourg.
01:24:00 - Ce n'est pas pour autant qu'il faut continuer.
01:24:02 Quand on fronce vers un mur,
01:24:04 ça ne t'en accélère pas.
01:24:06 - Je suis d'accord avec vous.
01:24:08 Comme on a l'habitude de nuancer
01:24:10 et de tendre à être juste,
01:24:12 c'est vrai que le ministre Darmanin,
01:24:14 sincèrement, moi qui ai été déléguée
01:24:16 depuis des années, je n'ai jamais vu un ministre
01:24:18 qui se mouille autant la chemise.
01:24:20 - Je le reçois très souvent.
01:24:22 Il y a une volonté.
01:24:24 Mais les mots m'ont vraiment interpellée.
01:24:26 745 voitures brûlées.
01:24:28 - Avec un dispositif sécuritaire
01:24:30 de mémoire 90 000 fonctionnaires
01:24:32 des forces de l'ordre.
01:24:34 - Je crois que ça n'est jamais arrivé.
01:24:36 - Un policier et un gendarme
01:24:38 sur la même soirée, ça n'est jamais arrivé.
01:24:40 - C'est une appropriation du territoire
01:24:42 quand on brûle des véhicules comme ça.
01:24:44 - Il faut se rappeler aussi
01:24:46 que ce 31 décembre,
01:24:48 notamment sur Paris,
01:24:50 était un test grandeur nature
01:24:52 concernant des dispositifs de sécurité
01:24:54 pour les JO.
01:24:56 - On va vivre à l'aune des JO.
01:24:58 - Ce qu'on nous a dit concernant
01:25:00 au moins les Champs-Elysées,
01:25:02 il faut le dire,
01:25:04 sinon c'est désespérant.
01:25:06 Ce sont plutôt bien passés.
01:25:08 - Vous avez raison.
01:25:10 - Je dis plutôt bien.
01:25:12 - Vous vous rendez compte
01:25:14 que nous sommes sur le quai de la gare
01:25:16 en train de dire que le train est arrivé
01:25:18 à l'heure. Formidable.
01:25:20 - Le fait qu'un ministre de l'Intérieur
01:25:22 le soir au final du 31
01:25:24 dise que ça s'est mieux passé
01:25:26 que l'année dernière,
01:25:28 quand bien même ce mieux n'est pas satisfaisant
01:25:30 dans un état de droit,
01:25:32 et on ne doit pas trouver sa voiture brûlée
01:25:34 le lendemain matin,
01:25:36 que voulez-vous qu'il fasse ?
01:25:38 - On a montré hier, Kévin.
01:25:40 - Mettez-vous à la place
01:25:42 de la personne qui a vu sa voiture brûlée.
01:25:44 Il a l'impression de ne pas exister.
01:25:46 C'est l'invisibilité
01:25:48 finalement des pays étrangers.
01:25:50 - Grégory, ce qu'on aimerait...
01:25:52 - Vous pouvez se marier à la place
01:25:54 des 500 autres qui d'habitude ont une voiture brûlée
01:25:56 et qui ne l'ont pas eu ce soir-là ?
01:25:58 - Oui.
01:26:00 - Je fais un peu de promo,
01:26:02 je fais exprès.
01:26:04 - Je l'ai.
01:26:06 - Bravo, Jean.
01:26:08 - Je suis là, je suis là.
01:26:10 - Vous n'êtes pas en train de dormir tranquille.
01:26:12 - Je suis là.
01:26:14 - Vous n'êtes pas en train de dormir tranquille.
01:26:16 - Je suis là.
01:26:18 - Vous n'êtes pas en train de dormir tranquille.
01:26:20 - Je suis là.
01:26:22 - Vous n'êtes pas en train de dormir tranquille.
01:26:24 - Je suis là.
01:26:26 - Vous n'êtes pas en train de dormir tranquille.
01:26:28 - Je suis là.
01:26:30 - Vous n'êtes pas en train de dormir tranquille.
01:26:32 - Je suis là.
01:26:34 - Je suis là.
01:26:36 - Grégory, ce que l'on remarque,
01:26:38 c'est que c'est à coup de dispositifs
01:26:40 vraiment conséquents aujourd'hui
01:26:42 qu'on arrive à maintenir et obtenir des résultats.
01:26:44 - J'aimerais dire un mot là-dessus,
01:26:46 parce qu'on a fait 90 000 agents,
01:26:48 alors je ne sais plus combien de policiers,
01:26:50 parce que c'est toute force de sécurité confondue.
01:26:52 - C'est du jamais vu.
01:26:54 - C'est un dispositif énorme.
01:26:56 Évidemment, la nuit a été plutôt calme.
01:26:58 Des retours terrain que j'ai de départements parisiens
01:27:00 où d'habitude c'est quand même plutôt compliqué,
01:27:02 là globalement ça a été une nuit assez calme.
01:27:04 On n'a pas eu, rappelez-vous, des images
01:27:06 qui avaient choqué ma collègue
01:27:08 lynchée à Champigny un soir de la Saint-Sylvain-S,
01:27:10 par exemple. On a eu 44 blessés légers,
01:27:12 donc c'est 44 aussi blessés légers,
01:27:14 trop évidemment,
01:27:16 mais pour autant c'était une nuit globalement calme.
01:27:18 Au prix de quoi ?
01:27:20 Au prix d'un engagement qui est extrême,
01:27:22 énorme, hors normes,
01:27:24 qui vient clôturer une année 2023 pour les forces de l'ordre
01:27:26 qui est hors normes, compliquée, épuisante,
01:27:28 avec une année 2024
01:27:30 qui s'annonce sans les événements imprévus,
01:27:32 déjà épuisante
01:27:34 et déjà extrêmement pénible.
01:27:36 Quand je vois la déclaration de la ministre des Sports
01:27:38 qui nous explique des primes et des congés supplémentaires,
01:27:40 mais pardon, en fait l'idée c'est d'avoir
01:27:42 beaucoup moins de congés.
01:27:44 L'idée c'est justement de nous restreindre des congés,
01:27:46 donc je ne comprends pas réellement
01:27:48 sa sortie.
01:27:50 Peut-être qu'on aura un peu plus d'éléments
01:27:52 rapidement, parce que c'est pareil,
01:27:54 les JO ça s'anticipe.
01:27:56 Là globalement, nous,
01:27:58 je l'entendais tout à l'heure dire,
01:28:00 les citoyens, et c'est bien logique,
01:28:02 ne parlent pas des JO, je peux vous assurer que
01:28:04 les policiers, nous, ne parlent quasiment
01:28:06 que des JO. Parce qu'on ne sait pas
01:28:08 comment vont passer nos traités,
01:28:10 comment nos collègues vont faire
01:28:12 garder leurs enfants, on ne sait pas comment
01:28:14 ils vont prendre leurs congés, on ne sait pas justement
01:28:16 comment ils vont être compensés et rétribués
01:28:18 par rapport à ça, et on ne sait pas surtout comment, enfin,
01:28:20 ils vont avoir une droite et juste reconnaissance
01:28:22 de leur engagement. Qu'on salue tous les jours,
01:28:24 c'est très bien, les mots c'est super,
01:28:26 l'épreuve d'amour,
01:28:28 ça ferait vraiment beaucoup plus plaisir que les mots.
01:28:30 - Et reconnaissons que Gérald Darmanin, en tous les cas,
01:28:32 dans les mots et dans certaines actions,
01:28:34 il a la volonté, mais c'est vrai qu'à Marseille,
01:28:36 ce n'est même pas une année noire,
01:28:38 ce n'est même pas une année sanglante,
01:28:40 le bilan il laisse sans voix, et surtout
01:28:42 quand il y a eu des événements si dramatiques,
01:28:44 je cite souvent en exemple
01:28:46 ce qui s'est passé pour cette petite fille,
01:28:48 parce que je trouve, d'abord,
01:28:50 tout le monde trouve que c'est terrible, mais si vous voulez,
01:28:52 ça a visé exactement ceux qui
01:28:54 veulent s'en sortir, c'est-à-dire cette petite fille,
01:28:56 Sokhaina, étudiante en droit,
01:28:58 elle était en train de réviser dans sa chambre,
01:29:00 une chambre d'enfant,
01:29:02 et quand la mère est arrivée sur place,
01:29:04 après cette balle qui a traversé la paroi,
01:29:06 la mère a dit,
01:29:08 elle a dit après tout cela,
01:29:10 parce qu'évidemment elle a découvert une scène de guerre
01:29:12 et sa fille, malheureusement, au sol,
01:29:14 elle a dit "mais on n'est pas en Colombie ici".
01:29:16 Et j'ai trouvé que cette phrase était très révélatrice,
01:29:18 même que l'habitant qui avait dit tout à l'heure
01:29:20 "aucune zone n'est épargnée".
01:29:22 Il suffit de ces mots qui sont, semble-t-il,
01:29:24 d'un état presque ordinaire,
01:29:26 Kevin Bessuet, qui disent beaucoup d'une forme de désespérance.
01:29:28 Mais ça dit beaucoup sur la désespérance
01:29:30 et ça dit aussi beaucoup sur la richesse
01:29:32 que l'on trouve en banlieue.
01:29:34 Moi, j'y vais tous les jours,
01:29:36 mais c'est formidable, des gens
01:29:38 issus de l'immigration qui aiment
01:29:40 la culture française, qui aiment les valeurs
01:29:42 de la République, qui veulent s'en sortir,
01:29:44 qui se sacrifient pour que
01:29:46 leurs enfants puissent faire des études
01:29:48 et qui veulent vivre paisiblement
01:29:50 dans le respect du droit.
01:29:52 Et ça, heureusement, c'est la majorité.
01:29:54 Et ce qui est insupportable,
01:29:56 c'est quand on parle des banlieues, on parle toujours
01:29:58 de cette minorité qui fait n'importe quoi
01:30:00 et avec, vis-à-vis des politiques,
01:30:02 une volonté, finalement, de ne pas agir,
01:30:04 de ne pas faire pour stigmatiser.
01:30:06 Mais la non-action, ça stigmatise qui ?
01:30:08 Ceux qui veulent réussir
01:30:10 et ceux qui sont attachés au mérite républicain.
01:30:12 Et c'est ça qui est dramatique.
01:30:14 - Je voudrais évoquer...
01:30:16 Alors là, nous sommes dans un moment d'incertitude réelle
01:30:18 parce que souvent, on a eu peur,
01:30:20 on a parlé de la crainte d'une régionalisation,
01:30:22 d'un embrasement, mais là, véritablement,
01:30:24 je crois qu'on en est à un point très très important,
01:30:26 de bascule, semble-t-il,
01:30:28 après l'élimination du numéro 2
01:30:30 du Hamas, qui a été
01:30:32 neutralisé, il a été au Liban,
01:30:34 par une frappe attribuée à Israël.
01:30:36 Je prends ces précautions oratoires
01:30:38 alors que l'on sait, je pense qu'il n'y a pas
01:30:40 beaucoup de doutes, mais c'est ainsi,
01:30:42 Israël ne l'a pas et ne le reconnaîtra
01:30:44 jamais, mais le risque de régionalisation
01:30:46 du conflit, lui, est réel.
01:30:48 Comment va réagir le Hezbollah ?
01:30:50 Son chef,
01:30:52 Nasrallah, va parler tout à l'heure,
01:30:54 mais tout d'abord, on va écouter.
01:30:56 Deux éléments dans notre débat. On va écouter le chef
01:30:58 du Hamas,
01:31:00 du bureau politique du Hamas,
01:31:02 Ismaël Agné, et puis, je voudrais
01:31:04 vous montrer les réactions, puisque vous n'êtes pas
01:31:06 au fait de toutes les réactions, Philippe Bilger,
01:31:08 d'une partie de la gauche en France.
01:31:10 Tout d'abord, Ismaël Agné, on l'écoute.
01:31:12 Nous affirmons
01:31:14 que l'assassinat
01:31:16 par l'occupation sioniste
01:31:18 du grand frère et leader
01:31:20 de la lutte nationale,
01:31:22 le sheikh Saleh al-Harouri,
01:31:24 et de ses frères,
01:31:26 de la direction,
01:31:28 et des équipes du mouvement sur les terres
01:31:30 libanaises, est un acte terroriste
01:31:32 complet.
01:31:34 Une violation de la souveraineté
01:31:36 du Liban, et une expansion
01:31:38 de l'hostilité d'Israël à l'encontre
01:31:40 de notre peuple et de notre nation.
01:31:42 L'occupation
01:31:44 nazie sioniste
01:31:46 est responsable
01:31:48 de ces répercussions.
01:31:50 On va rejoindre
01:31:52 sur le terrain,
01:31:54 en Israël, à Tel Aviv, Régine Delfour,
01:31:56 notre envoyée spéciale.
01:31:58 Régine, est-ce que vous pourriez d'abord nous définir
01:32:00 qui était cette personnalité numéro deux ?
01:32:02 Donc, évidemment, un poste dans la hiérarchie
01:32:04 extrêmement important, et puis, surtout,
01:32:06 ce que l'on pressent, est-ce que vous
01:32:08 vous le savez ?
01:32:10 Et puis, surtout, ce que l'on pressent, est-ce que vous vivez
01:32:12 certainement, peut-être, ce risque
01:32:14 qui monte d'un embrasement régional ?
01:32:16 Oui, alors, Sonia
01:32:20 Salah Al-Harouri a été
01:32:22 âgée de 57 ans, il a passé
01:32:24 18 ans, il était emprisonné
01:32:26 en Israël pendant 18 ans, avant d'être
01:32:28 expulsé en 2010
01:32:30 vers la Syrie.
01:32:32 Il était le chef
01:32:34 de la branche armée du Hamas
01:32:36 en Cisjordanie, puis il est surtout l'un
01:32:38 des cerveaux des massacres
01:32:40 du 7 octobre. Il est aussi considéré
01:32:42 comme responsable de plusieurs actes
01:32:44 terroristes sur le sol
01:32:46 d'Israël, et de l'enlèvement de
01:32:48 trois adolescents en 2014.
01:32:50 C'est lui qui, en 2017,
01:32:52 aurait permis au Hamas
01:32:54 de se rapprocher
01:32:56 du Hezbollah et de l'Iran.
01:32:58 Il était aussi
01:33:00 pressenti pour
01:33:02 devenir le numéro un du Hamas.
01:33:04 Alors, vous l'avez dit,
01:33:06 Israël n'a toujours pas revendiqué
01:33:08 la mort de
01:33:10 Dallarouri, même si cela
01:33:12 s'implique dans leur objectif de détruire
01:33:14 le Hamas. Israël
01:33:16 intensifie ses frappes dans
01:33:18 la bande de Gaza pour affaiblir
01:33:20 les dirigeants du Hamas
01:33:22 qui sont dans l'enclave palestinienne,
01:33:24 notamment Def et
01:33:26 Sinwar. Hier, le Hamas,
01:33:28 après l'annonce de la mort
01:33:30 d'Dallarouri, a déclaré
01:33:32 le gel de toute négociation
01:33:34 avec les otages. Il y a aussi
01:33:36 des menaces de tir sur Israël
01:33:38 et notamment à Tel Aviv.
01:33:40 Il faut savoir qu'à Dallarouri, ils étaient aussi
01:33:42 très proches de Nasrallah. Nasrallah,
01:33:44 c'est le chef du Hezbollah
01:33:46 et qui avait annoncé que si un membre
01:33:48 du Hamas ou du Hezbollah
01:33:50 était tué sur le sol libanais,
01:33:52 le Hezbollah allait répliquer.
01:33:54 Alors, il y a cette prise de parole de Nasrallah
01:33:56 à 17h. C'est une prise de parole qui est
01:33:58 très attendue, puisqu'évidemment,
01:34:00 ici, en Israël, tout le monde a peur
01:34:02 que le Hezbollah réplique. Évidemment,
01:34:04 ce ne sont pas du tout les mêmes requêtes que celles du Hamas.
01:34:06 - Merci, Régine Delfour.
01:34:08 Merci pour toutes ces précisions.
01:34:10 Effectivement, Régine rappelle la prise de parole
01:34:12 attendue tout à l'heure
01:34:14 de Nasrallah,
01:34:16 qui est le leader du Hezbollah.
01:34:18 Je voudrais vous montrer les réactions
01:34:20 qu'il y a eues sur les réseaux sociaux
01:34:22 d'une partie de la classe politique.
01:34:24 Emmanuel Macron, c'est le chef de l'État français
01:34:26 qui l'appelle à une
01:34:28 non-escalade, qui l'appelle à des escalades.
01:34:30 Ça paraît normal. D'ailleurs, quand le
01:34:32 ministre des Armées, Sébastien Lecornu,
01:34:34 était venu ici même à la grande interview,
01:34:36 il avait beaucoup, beaucoup, beaucoup insisté.
01:34:38 Il m'avait dit qu'il fallait insister, vraiment,
01:34:40 sur la crainte d'un embrasement.
01:34:42 Je lui avais dit "Est-ce que vraiment, il faut s'en inquiéter ?"
01:34:44 Il m'a dit "Oui". De tous les interlocuteurs
01:34:46 qu'il avait vus à ce moment,
01:34:48 à l'époque, c'était pour discuter de
01:34:50 la libération des otages
01:34:52 franco-israéliens, c'était leur crainte.
01:34:54 Regardez,
01:34:56 quand un terroriste meurt,
01:34:58 je vous avoue que les fleurs et les couronnes sont oubliées.
01:35:00 Surtout quand on pense qu'il est
01:35:02 probablement l'un des instigateurs des massacres
01:35:04 du 7 octobre. Mathilde Pannot.
01:35:06 L'armée israélienne bombarde la capitale
01:35:08 libanaise. Le criminel
01:35:10 de guerre Netanyahou fait courir le risque d'une
01:35:12 guerre régionalisée. L'appui des États-Unis
01:35:14 rend possible ces exactions.
01:35:16 La France doit exiger la réunion d'urgence du
01:35:18 Conseil de sécurité des Nations Unies, etc.
01:35:20 C'est...
01:35:22 Je vais vous dire, pour être nuancé,
01:35:24 tout n'est pas faux. Que la France prenne
01:35:26 des initiatives pour faire attention à ce qui se passe,
01:35:28 si on a encore un rôle à jouer,
01:35:30 etc. - Non mais il manque une phrase sur le Hamas.
01:35:32 - C'est la continuation. - Il manque l'essentiel.
01:35:34 - C'est la continuation de la vision
01:35:36 hémiplégique pour être gentil.
01:35:38 - Mais ce...
01:35:40 Bon, bien sûr, il manque une phrase de condamnation
01:35:42 des terroristes du Hamas.
01:35:44 Mais cet événement
01:35:46 ne nous exonère pas de réfléchir
01:35:48 à la suite. - Bien sûr. Et...
01:35:50 - Parce que la puissance de feu et de frappe
01:35:52 du Hezbollah est bien plus considérable que
01:35:54 celle du Hamas. Dans l'objectif...
01:35:56 - C'est une armée, le Hezbollah. - Oui. Dans l'objectif
01:35:58 du gouvernement israélien
01:36:00 pour assurer sa paix, d'une éradication
01:36:02 du Hamas,
01:36:04 branche armée et branche politique,
01:36:06 il y a bien sûr... Il nous faut réfléchir
01:36:08 au phénomène de domino,
01:36:10 à ce que cela peut...
01:36:12 - D'accord. - Peut provoquer.
01:36:14 - Vous avez entièrement... Et puis on n'oublie pas aussi ce qui se passe,
01:36:16 évidemment, à Gaza, avec les victimes
01:36:18 civiles, qui sont extrêmement nombreuses.
01:36:20 Extrêmement nombreuses. Mais je voudrais
01:36:22 quand même apesantir encore... Enfin...
01:36:24 Je suis allée voir s'il y avait
01:36:26 une suite aussi pour pas... - D'autres réactions ?
01:36:28 - Mais rien. C'est-à-dire que...
01:36:30 - Oui, mais moi, ça me... - Il n'y a rien
01:36:32 sur l'élimination du numéro 2 du Hamas.
01:36:34 - Ça ne nous étonne plus depuis le 7 octobre, quand même.
01:36:36 - Surtout que Mathilde Panot
01:36:38 oublie de dire une chose,
01:36:40 c'est qu'il y a des roquettes
01:36:42 qui partent tous les jours
01:36:44 du territoire libanais et qui attaquent
01:36:46 directement Israël.
01:36:48 En outre, ici, on est
01:36:50 dans une volonté d'éliminer
01:36:52 un cadre, un terroriste
01:36:54 du Hamas. La personne
01:36:56 qui est morte a du sang sur les mains.
01:36:58 Ça devrait tous
01:37:00 nous réjouir, ou du moins, si ça ne
01:37:02 nous réjouit pas, mais se dire que ça
01:37:04 fait partie de la guerre et que là,
01:37:06 pour le coup, ce n'est pas un innocent
01:37:08 qui est visé. Et le fait que l'extrême-gauche
01:37:10 finalement ne se réjouisse pas
01:37:12 de ça et apparaît
01:37:14 comme étant, finalement, un mouvement politique
01:37:16 qui regrette cela,
01:37:18 on dit long sur l'électoralisme
01:37:20 nauséapont de Mme Panot
01:37:22 et de ses amis. - Pour être clair, on peut s'interroger
01:37:24 sur une frappe qui touche
01:37:26 un pays souverain, ou ce qu'il en reste, malheureusement,
01:37:28 de ce beau pays qu'est le Liban,
01:37:30 tout en se félicitant
01:37:32 de l'élimination sur cette terre
01:37:34 d'un terroriste qui a provoqué,
01:37:36 semble-t-il, l'instigateur de massacres.
01:37:38 - Comme le disait Olivier, c'est la continuation
01:37:40 du propos sur le fait.
01:37:42 - Oui, mais il ne faut pas s'habituer,
01:37:44 je trouve ça... Mais véritablement, moi, j'ai cherché
01:37:46 de leur part, vraiment, là,
01:37:48 la France Insoumise, une condamnation,
01:37:50 j'allais dire,
01:37:52 je ne m'attends pas
01:37:54 à ce qu'ils se félicitent
01:37:56 d'une telle frappe,
01:37:58 de cette cible qui a été éliminée,
01:38:00 mais un petit peu, malgré tout,
01:38:02 et rien du tout. Bon. Le discours
01:38:04 de Nasrallah, ce sera tout à l'heure,
01:38:06 on va le suivre, évidemment. Que peut-il
01:38:08 se passer ? Est-ce que, véritablement,
01:38:10 le Hezbollah est en capacité
01:38:12 aujourd'hui d'agir et de réagir ?
01:38:14 Etc. Ce serait un embrasement
01:38:16 régional. - Le Hezbollah, pour l'instant,
01:38:18 a pris au sérieux les menaces
01:38:20 américaines. Rappelez-vous,
01:38:22 là-dessus, les Etats-Unis
01:38:24 ont été très fermes, dès le début, en disant
01:38:26 "si vous bougez, vous prenez un risque
01:38:28 considérable". Là, il y a
01:38:30 un événement majeur
01:38:32 qui vient de survenir.
01:38:34 Et puis, il faut poser aussi la question des autres
01:38:36 têtes du haut du spectre du
01:38:38 Hamas, qui sont au Qatar,
01:38:40 aujourd'hui, et qui sont parfaitement identifiées.
01:38:42 - Mais comme vous l'avez dit très justement,
01:38:44 hier, je crois que c'était sur le plateau de Pascal,
01:38:46 à mon avis, il ne va pas y avoir
01:38:48 ce genre d'action au Qatar. - Ils sont plutôt à l'abri.
01:38:50 - Non, non, ils ne pourront pas être à l'abri.
01:38:52 Le Liban est malheureusement
01:38:54 devenu une passoire. - C'est là où il y a une complexité sur les objectifs de guerre.
01:38:56 - Mais apparemment, les
01:38:58 Qataris veulent aussi se débarrasser de
01:39:00 ceux qui sont au Qatar. - Le Qatar a
01:39:02 déjà dit à certains terroristes de partir
01:39:04 parce qu'ils étaient en incapacité de les protéger.
01:39:06 Je crois qu'ils sont en Algérie, là. - Ah bon ?
01:39:08 - Oui, oui, j'ai lu ça.
01:39:10 - Je ne sais pas si ce que vous lisez est là où ils sont.
01:39:12 - C'est le sud-arbre. - Très bien.
01:39:14 C'est bien de citer les sources, elles sont crédibles.
01:39:16 - Et l'avenir de Gaza, sur son statut.
01:39:18 - Évidemment. - Et Israël a prévenu
01:39:20 qu'ils étaient prêts à parler à toute éventualité.
01:39:22 - Nous aurons l'occasion d'en parler,
01:39:24 puisque nous suivrons tout à l'heure ce discours
01:39:26 et ses implications, évidemment, dans la région.
01:39:28 Pour l'heure, le rappel des titres avec vous.
01:39:30 Félicités.
01:39:32 - Le délibéré pour le joueur de l'OGC Nice,
01:39:34 Youssef Atal, jugé pour provocation
01:39:36 à la haine à raison de la religion,
01:39:38 vient de tomber.
01:39:40 Le footballeur international algérien est condamné
01:39:42 à huit mois de prison avec sursis
01:39:44 et 45 000 euros d'amende.
01:39:46 Il avait partagé une vidéo appelant à un jour noir
01:39:48 sur les Juifs sur fond du conflit
01:39:50 entre Israël et le Hamas.
01:39:52 Face aux conflits mondiaux,
01:39:54 le pape François s'est exprimé depuis le Vatican.
01:39:56 Il a adressé un message de paix et a fait une prière
01:39:58 pour toutes les victimes palestiniennes
01:40:00 comme israéliennes.
01:40:02 Au Royaume-Uni, le passage de la tempête Hank
01:40:04 a provoqué la mort d'un automobiliste.
01:40:06 Plus de 300 alertes aux inondations sont en cours
01:40:08 depuis ce matin en Angleterre et au Pays de Galles.
01:40:10 Des vents à 150 km/h ont été enregistrés.
01:40:12 - Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter pour la nouvelle année ?
01:40:14 - Plein de choses.
01:40:16 - Quand on n'a rien à dire, c'est qu'on a tout.
01:40:18 On vous souhaite toujours plus, le meilleur que vous méritez tant.
01:40:20 Ainsi qu'à nos téléspectateurs,
01:40:22 qui sont de plus en plus nombreux à nous suivre.
01:40:24 Je les en remercie, notamment à Midi News,
01:40:26 faisant de notre émission la première chaîne d'info
01:40:28 pour la grande interview le matin.
01:40:30 C'est un grand plaisir.
01:40:32 - Merci.
01:40:34 - Merci à vous.
01:40:36 - Merci.
01:40:38 - Merci à vous.
01:40:40 - Merci.
01:40:42 - A demain.
01:40:44 - Merci.
01:40:46 - Merci.
01:40:48 - A demain.
01:40:50 ♪ ♪ ♪