Midi News (Émission du 03/09/2024)

  • il y a 2 semaines
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver 12h-14h, c'est votre Midi News.
00:00:06Vous connaissez le rendez-vous par cœur. Dans quelques instants, je vous présente mes invités, mais tout de suite, le programme de notre première heure.
00:00:13Et pour commencer, on va parler de quoi ? Eh bien on va parler de politique. On va parler de quoi ? On va parler de Matignon, enfin peut-être.
00:00:19La suite du feuilleton, Emmanuel Macron aurait discuté ce matin d'une nomination d'Oxavier Bertrand à Matignon avec les dirigeants de la droite.
00:00:26Hypothèse sérieuse ou pas, on en parle avec notre spécialiste politique à qui je vais mettre une énorme pression, Thomas Bonnet.
00:00:33Dans notre émission, on prendra également les directions de la Verrière, verrière dans les Yvelines.
00:00:37Une rentrée perturbée pour 170 élèves, leur école a été brûlée lors des dernières émeutes en France.
00:00:43Ils ne retrouveront pas leur école avant 2026, ils ont fait leur entrée dans un établissement provisoire, nous sommes allés sur place.
00:00:51Enfin, on parlera de la situation en Israël, après la mort de 6 otages à Gaza, une vague de contestations sans précédent se goût le pays.
00:00:58Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a demandé pardon aux familles des otages.
00:01:03On sera sur place avec Lisbeth Kemoun, notre correspondante permanente en Israël.
00:01:08Mais tout de suite, on fait un premier tour de l'information.
00:01:10Et l'information, vous le savez, c'est Somaïa Labidi que je salue en ce mardi. Bonjour Somaïa.
00:01:15Bonjour Thierry, bonjour à tous. On commence ce journal avec le procès du calvaire de Gisèle, droguée par son mari et livrée à une cinquantaine d'inconnus.
00:01:23Un procès qui pose la question de la soumission chimique. Charles Pousseau.
00:01:28C'est un enfer qui a duré 10 ans. 10 ans durant lesquels Gisèle Pellicot s'est faite violée par son ex-mari et des inconnus recrutés sur un site échangiste.
00:01:37Droguée, elle ne s'est jamais rendue compte de rien avant le début de l'enquête.
00:01:41Un deuxième jour de procès pour vivre pour la première fois cet enfer.
00:01:44Mais Gisèle Pellicot ne va pas le faire seule. Elle a décidé de le partager avec le reste du monde.
00:01:49À travers cette ouverture de la salle d'audience au public, elle souhaite sensibiliser aussi largement que possible à ce qui lui est arrivé afin que des faits comme cela ne se reproduisent plus jamais.
00:02:04Jusqu'au 20 décembre, la victime fera face à son ex-mari Dominique Pellicot, 71 ans, mais aussi aux 50 hommes soupçonnés de l'avoir violée.
00:02:11Presque 4 mois où elle va vivre chacune des agressions. Des moments difficiles qu'elle est prête à affronter.
00:02:17Elle estime également, même s'il y aura des moments extrêmement difficiles, qu'elle n'a pas à se cacher et qu'elle n'a pas à avoir honte de ce qu'elle a vécu.
00:02:25Comme parfois beaucoup de victimes d'agressions sexuelles, de viols et de faits graves le ressentent et qu'il faut que cela se sache et que la honte change de camp.
00:02:36Gisèle Pellicot devrait s'exprimer avec les autres parties civiles pour la première fois lors de ce procès, ce jeudi.
00:02:42On passe à présent à ses milliers d'euros volés en pleine messe à l'église Saint-Michel-de-Gargan en Seine-Saint-Denis.
00:02:49Ce dimanche, à l'arsen découvert par le curé de la paroisse après l'office.
00:02:54Après la messe, j'ai essayé de rentrer au précipitaire, j'ai découvert des bazars par terre, partout, des dossiers, des papiers.
00:03:04J'ai découvert qu'il y a un cambriolage.
00:03:08J'ai regardé aussi, normalement on met les sachets de quêtes dans l'endroit et tout est parti.
00:03:16La somme, on a au moins 2000 euros.
00:03:20Et puis de quoi alléger la facture du plan de quelques euros, en baisse de 13 centimes en un peu plus d'un mois.
00:03:27Le gazole au plus bas depuis début 2022.
00:03:30Chute également du prix de l'essence depuis plusieurs semaines.
00:03:33Des baisses qui s'expliquent par la chute du coût de la matière première.
00:03:37Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi Thierry.
00:03:40Et on vous retrouve dans 15 minutes.
00:03:42A tout à l'heure Somaïa.
00:03:43Allez, je vous présente mon équipe du mardi.
00:03:45Avec moi, Judith Vintraud, grand reporter.
00:03:47Soyez la bienvenue.
00:03:48Fida de l'émission.
00:03:49Michel Taubes également.
00:03:50Fidèle.
00:03:51Ravi de vous accueillir.
00:03:52Madi Saidi.
00:03:53Première pour moi.
00:03:54Plaisir de vous recevoir.
00:03:55Aminé Elbaï.
00:03:56Fidèle.
00:03:57Fidèle, évidemment pour la rentrée.
00:03:59Vous avez pris votre cartable.
00:04:00Vous créez une couleur.
00:04:01J'ai acheté une gomme.
00:04:02Vous achetez une gomme, c'est bien.
00:04:03Ça n'a rien à voir avec la politique dont on va parler dans quelques instants.
00:04:06Avec Thomas Bonnet qui est avec nous.
00:04:07Bonjour Thierry.
00:04:08Ça va Thomas ?
00:04:09Hier vous étiez à l'Elysée.
00:04:10Devant l'Elysée, pour être précis.
00:04:11Devant l'Elysée, évidemment.
00:04:12Vous n'avez pas la chance de pouvoir.
00:04:13Oui, vous n'avez pas la chance.
00:04:14Que se passe-t-il ?
00:04:16J'ai voulu commencer avec vous, évidemment.
00:04:18Xavier Bertrand revient.
00:04:21Il y aurait eu des réunions.
00:04:23Et donc, on oublie Thierry Bonnet.
00:04:27Ça a été rapide, évacué.
00:04:29C'est éphémère comme piston.
00:04:31C'est éphémère.
00:04:32Donc là, c'est Xavier Bertrand.
00:04:34Oui, mais comme ça a été…
00:04:35Quand je dis, c'est Xavier Bertrand.
00:04:36Oui, c'est lui qui semble être la piste privilégiée au moment où on se parle.
00:04:40Comme ça a été Bernard Cazeneuve pendant une partie du week-end.
00:04:43Donc, on va être encore une fois très prudents.
00:04:45La piste Xavier Bertrand, pourquoi elle revient aujourd'hui ?
00:04:48Parce qu'il y a eu une réunion ce matin entre le Président de la République
00:04:51et les représentants de la droite au Parlement.
00:04:53Où il a évoqué cette piste.
00:04:54Mais l'entourage du Président de la République nous dit aussi
00:04:57qu'il consulte les différents groupes parlementaires
00:04:59pour évoquer à la fois la piste Xavier Bertrand
00:05:01mais aussi la piste Bernard Cazeneuve
00:05:03qui ne serait donc pas totalement écartée.
00:05:06L'information importante de la matinée quand même,
00:05:08de l'information du service politique de CNews,
00:05:10c'est que le Rassemblement National censurera un gouvernement
00:05:13qui est mené par Xavier Bertrand.
00:05:14Et ça complique beaucoup les plans d'Emmanuel Macron.
00:05:16Parce que le critère numéro un, vous savez,
00:05:18pour trouver quelqu'un pour Matignon,
00:05:19c'est trouver quelqu'un qui ne se fasse pas renverser
00:05:21dans les deux semaines qui suivraient sa nomination.
00:05:24Quand vous avez le Rassemblement National qui maintenant dit
00:05:26on votera une censure et que vous avez à peu près l'assurance
00:05:29que la gauche fera la même chose,
00:05:30ça complique clairement les plans d'Emmanuel Macron.
00:05:33Il devrait visiblement peut-être continuer à discuter
00:05:36avec les différents groupes parlementaires
00:05:37justement pour s'assurer de cela.
00:05:38Mais voilà pourquoi l'hypothèse de Xavier Bertrand
00:05:41pourrait elle aussi être éphémère
00:05:43dans les possibilités qui s'offrent à Emmanuel Macron.
00:05:46Mais à quoi joue Emmanuel Macron ?
00:05:48Je pense qu'il s'amuse un peu de la situation Thierry.
00:05:51D'ailleurs ça nous fait parler, ça nous fait faire des débats.
00:05:53Ça nous rappelle que c'est lui qui est au centre du jeu,
00:05:55c'est lui qui décidera in fine,
00:05:57c'est lui le maître des horloges, on l'a dit, on l'a répété.
00:06:00Et donc je pense qu'il s'amuse aussi de voir
00:06:02tous ces noms être évoqués dans les médias
00:06:04et puis finalement retomber aussi vite qu'ils sont apparus.
00:06:07Peut-être finalement Xavier Bertrand sera nommé à Matignon.
00:06:10Ce qui pourra être intéressant peut-être de se poser comme question
00:06:12c'est qu'elle sera la feuille de route aussi.
00:06:14Et puis qu'elle sera la feuille de route parce qu'on parle de noms
00:06:16mais on parle presque jamais de programmes.
00:06:18L'avantage au moins avec la droite c'est qu'ils ont fait des propositions.
00:06:21Il y a des mesures dans l'espace médiatique, dans l'espace public
00:06:24dont on sait qu'elle serait finalement une éventuelle feuille de route
00:06:27d'un gouvernement de droite.
00:06:28Le fameux pacte législatif de l'envoquer.
00:06:30Est-ce qu'ils pourraient tous les mettre en application ? Pas sûr.
00:06:32En tout cas on a l'idée qu'ils peuvent le faire, notamment s'envoquer.
00:06:36Sur l'aspect régalien, on a une idée à peu près de ce qui pourrait nous attendre
00:06:41si on avait un gouvernement de droite.
00:06:43Donc au moins on a quelques pistes.
00:06:45Tour de table, Judith ?
00:06:47Le retour, Xavier Bertrand, le retour.
00:06:49Il a des atouts incontestables.
00:06:52Le premier atout c'est qu'il en a envie.
00:06:54Bernard Cazeneuve a dit et a fait dire qu'il n'en avait pas envie,
00:06:58qu'il se dévourait si l'intérêt supérieur du pays l'exigeait.
00:07:03Ce n'est peut-être pas entièrement vrai.
00:07:05Mais en tout cas, ça donne le sentiment de quelqu'un qui irait à reculons.
00:07:11Ce n'est pas du tout ce que cherche Emmanuel Macron.
00:07:13C'est un mauvais signal envoyé.
00:07:15Xavier Bertrand, est-ce qu'il a le sentiment de toute la droite dans un premier temps ?
00:07:21Évidemment.
00:07:22Quel est son degré d'adhésion au pacte présenté par Laurent Vieuvoquet, Bruno Retailleau ?
00:07:31Je ne sais pas.
00:07:32Xavier Bertrand a été élu grâce à la bienveillance de la gauche et à plusieurs reprises.
00:07:39Il a désigné le RN comme son ennemi absolu.
00:07:42Raison pour laquelle Marine Le Pen a tout de suite dû savoir que si c'était lui, on censurait.
00:07:47L'inconnu, c'est à gauche.
00:07:49Que va faire la gauche ?
00:07:50La France insoumise ne devrait pas lui faire de cadeaux.
00:07:54Les autres, il y a possiblement...
00:07:57Je poursuis le tour de table.
00:07:59Ce matin, Eric Ciotti était l'invité de Florian Tardif.
00:08:02Florian Tardif a interrogé Eric Ciotti sur Xavier Bertrand.
00:08:06Regardez ce que dit Eric Ciotti.
00:08:08« Monsieur Bertrand a appelé à voter pour le Nouveau Front Populaire.
00:08:11Les mêmes ont souvent été élus par le NFP ou ont été élus par le NFP.
00:08:15Ça, les Français ne parleront pas. Ils le seront discrédité. »
00:08:19Autre citation.
00:08:20Pour préciser, on rappelle que Xavier Bertrand avait appelé à voter pour les communistes dans sa région Hauts-de-France.
00:08:25Vous avez raison de le préciser.
00:08:27Eric Ciotti prolonge.
00:08:29Ce n'est pas crédible.
00:08:30Monsieur Bertrand, c'est l'incéssérité incarnée.
00:08:33C'est l'absence de conviction.
00:08:35Ça, c'est fait.
00:08:36On continue le tour de table.
00:08:37Michel Thaume, ensuite Amine et Mahdi.
00:08:40Il est certain que le sort de Xavier Bertrand, s'il était choisi par Emmanuel Macron,
00:08:44dépendrait un peu beaucoup même du bon vouloir du Rassemblement national.
00:08:49Parce qu'en cas d'accord de Rennes pour une motion de censure
00:08:53proposée soit par les insoumis ou à leur propre initiative,
00:08:56le gouvernement Xavier Bertrand tomberait.
00:08:58En revanche, ce que je trouve intéressant,
00:09:00et puis le deuxième élément, c'est la relation de Xavier Bertrand avec LR.
00:09:03Il y a, selon mes informations, une réunion en ce moment de Laurent Wauquiez
00:09:06avec ses troupes à l'Assemblée nationale
00:09:08pour certainement valider la « candidature » de Xavier Bertrand à Matignon,
00:09:14sous réserve de quelques conditions.
00:09:16Mais grosso modo, je pense que les LR sont sur le point de valider cette option.
00:09:20Mais en fait, le principal problème de Xavier Bertrand,
00:09:23finalement ce ne sera même pas tellement du côté de l'Assemblée nationale,
00:09:26bien entendu, qu'il aura du mal à tenir longtemps.
00:09:28Mais ce sera sa relation avec Emmanuel Macron.
00:09:31Parce que la relation entre les deux hommes, elle est compliquée,
00:09:33elle n'a jamais été simple.
00:09:35Je l'ai souvenir notamment pendant l'itinéraire mémoriel
00:09:38qu'avait entrepris le chef de l'État dans le nord de la France
00:09:42en souvenir de la Première Guerre mondiale,
00:09:45où l'accueil par Xavier Bertrand,
00:09:48qui a toujours été très républicain et très respectueux des institutions,
00:09:52où Emmanuel Macron était limite à lui manquer de respect.
00:09:55Et je pense que ce qui est intéressant, je trouve,
00:09:58avec l'hypothèse de Xavier Bertrand,
00:10:00c'est qu'il ne serait, je pense, pas un Premier ministre soumis au Président de la République.
00:10:05Et donc la cohabitation entre Emmanuel Macron et Xavier Bertrand
00:10:08serait intéressante dans le but de tenter de gérer le chef de l'État
00:10:13qui est quand même, franchement, vous posez tout à l'heure la question
00:10:16à quoi joue Emmanuel Macron.
00:10:18Quand même, permettez-moi de dire, ça date d'il y a 24 heures,
00:10:21donc il y a une éternité.
00:10:23Mais le fait que l'Élysée fasse bruiter au moment même
00:10:27où le chef de l'État recevait Bernard Cazeneuve, puis Xavier Bertrand,
00:10:31le nom de Thierry Baudet, parce que c'est venu de l'Élysée,
00:10:34c'était quand même profondément irrespectueux.
00:10:38Enfin, quand même, respectons un peu les formes.
00:10:41C'était quand même profondément irrespectueux
00:10:43vis-à-vis de Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand.
00:10:45Alors vous me direz, ça n'a peut-être pas beaucoup d'importance.
00:10:47Mais en termes de principes de moralité républicaine,
00:10:50c'était quand même extrêmement limite de sortir ce nom au moment où il le recevait.
00:10:54Mais oui, mais ça nous fait débattre.
00:10:55Regardez la presse ce matin à Portel qui est Thierry Baudet, son profil, etc.
00:10:58Donc Xavier Bertrand...
00:10:59Sa vie, son oeuvre, enfin voilà quoi.
00:11:01Donc la candidature de Xavier Bertrand ou sa nomination éventuelle à Matignon
00:11:06serait, je pense, intéressante pour que, à Matignon,
00:11:09il y ait un homme qui, encore une fois, tienne tête au chef de l'État.
00:11:12Et leur relation serait extrêmement compliquée dans les semaines et les mois qui viennent.
00:11:16Allez, Madi et ensuite Amine.
00:11:18Les femmes d'abord.
00:11:19Madi, puisque c'est la première fois qu'elle participe à Midi News,
00:11:22dans tous les cas avec moi.
00:11:23Donc je lui donne la parole, si ça ne vous dérange pas Amine.
00:11:25Bien sûr.
00:11:26Bon, d'accord.
00:11:27Concernant Xavier Bertrand, je trouve qu'il a l'avantage d'avoir de l'expérience.
00:11:30C'est quelqu'un qui a de l'expérience.
00:11:31Il a été plusieurs fois ministre.
00:11:33En revanche, ce n'est pas la première fois qu'on entend parler de Xavier Bertrand.
00:11:36On en avait entendu parler en même temps que Valérie Pécresse.
00:11:38Donc c'est à nouveau un retour.
00:11:39Mais ce qui n'est pas finalement surprenant,
00:11:42parce que c'est un petit peu l'habitude qu'ont Macron et son équipe,
00:11:45c'est de balancer des noms comme ça dans l'opinion,
00:11:47voir si ça prend ou si ça ne prend pas.
00:11:49Ils font des tests.
00:11:50Xavier Bertrand aura une difficulté certainement avec les LR.
00:11:53Pour la bonne et simple raison qu'entre lui et les LR,
00:11:55c'est depuis longtemps, je t'aime moi non plus,
00:11:57au moment des élections, il revient gentiment pour avoir l'investiture,
00:12:00qu'on lui donne gentiment, et ensuite il repart.
00:12:03Concernant sa relation avec Macron,
00:12:05finalement ça risque d'être difficile,
00:12:07parce que c'est deux personnalités qui ont du caractère,
00:12:10même si je pense que de toute manière,
00:12:13Xavier Bertrand qui a eu parfois des mots difficiles
00:12:15à l'égard d'Emmanuel Macron,
00:12:17ils ont une relation plutôt difficile,
00:12:20mais ça n'a pas l'air de les gêner,
00:12:22puisque lui est prêt à les servir l'un,
00:12:24et l'autre est prêt à nommer l'autre.
00:12:26Donc affaire à suivre.
00:12:28Amine ?
00:12:29Moi, je partage totalement l'analyse de Madi.
00:12:33Pour la première intervention, je trouve qu'il faut d'ailleurs la saluer.
00:12:36Et j'ajoute par ailleurs que le meilleur choix pour Emmanuel Macron,
00:12:40c'est évidemment Xavier Bertrand.
00:12:42Pourquoi ? Parce que Xavier Bertrand est plus macroniste que Macron.
00:12:44Regardez son conseil régional,
00:12:46il a été élu avec des gens issus un peu du système,
00:12:49La République En Marche, le PS.
00:12:51Il a même appelé à voter pour les communistes.
00:12:53Donc je ne suis pas certain que le Nouveau Front Populaire
00:12:55dans son ensemble votera une motion de censure,
00:12:57puisque certains communistes...
00:12:59C'est toute la question.
00:13:01Certains députés communistes s'abstiendront,
00:13:05puisqu'il a appelé à voter les communistes.
00:13:07Ils ne sont pas très nombreux à l'Assemblée.
00:13:08Ils ne sont évidemment pas très nombreux.
00:13:10Et vous avez raison.
00:13:12Je crois qu'en fait, l'idée de Xavier Bertrand à Matignon
00:13:14est une idée mort-née.
00:13:16Elle est morte, puisque le Rassemblement National
00:13:19a d'ores et déjà annoncé qu'ils voteront une motion de censure.
00:13:22Ce sera probablement le cas pour le Nouveau Front Populaire,
00:13:24qui estime avoir gagné illusoirement les élections législatives.
00:13:28Et puis à un moment donné, quand vous accumulez 25 ans de vie politique,
00:13:31il faut laisser la place.
00:13:33Parce qu'à un moment, la notion de renouvellement,
00:13:36c'est aussi un message que les électeurs ont fait passer
00:13:38à l'occasion des précédentes élections,
00:13:40et qu'aujourd'hui, force est de constater
00:13:42qu'aucun parti de gouvernement n'est capable
00:13:44d'entreprendre cette notion de renouvellement.
00:13:46Vous savez, le seul aujourd'hui à incarner ce renouvellement,
00:13:49à tort ou à raison, qu'on partage ou pas les idées d'ailleurs,
00:13:52c'est Jordan Bardella, qui a gagné les élections européennes.
00:13:56Il y a eu ensuite cet épisode des élections législatives
00:13:59qui a effacé les élections européennes.
00:14:00Mais tirons aussi les leçons de ces élections européennes.
00:14:03Ces 11 millions de Français qui ont choisi le Rassemblement National,
00:14:07le pays n'a jamais été aussi à droite qu'aujourd'hui.
00:14:11Et je ne suis pas certain que Xavier Bertrand représente la droite.
00:14:14D'ailleurs, Emmanuel Macron, la première question qu'il pose,
00:14:18pour savoir si Xavier Bertrand est compatible avec Matignon,
00:14:21ce n'est pas d'appeler le Nouveau Front Populaire,
00:14:23ce n'est pas de demander l'avis au Bloc Central,
00:14:26c'est d'appeler les Républicains pour savoir si, oui ou non,
00:14:28dans leur cuisine interne, parce qu'ils ne sont pas assez divisés comme ça,
00:14:31si, oui ou non, chez eux, Xavier Bertrand constituera un bon compromis.
00:14:35Amine, c'est la base.
00:14:36C'est normal qu'il y ait des conséquences.
00:14:37Si vous nommez quelqu'un qui est venu d'un camp qui ne le soutient même pas,
00:14:40vous ne pouvez plus rien faire.
00:14:41C'est logique.
00:14:42Ce camp-là ne le soutient pas.
00:14:43Ça paraît logique quand même, Amine.
00:14:44Judith, tu as raison.
00:14:45Non, ça paraît pas logique.
00:14:47Si, quand même, un peu.
00:14:48Il a rompu.
00:14:49Oui, il a rompu.
00:14:54Il a même rompu avec Nicolas Sarkozy.
00:14:55Il s'en est vraiment rompu puisqu'il est encore chez les Républicains.
00:14:57Et puis, un coup, il s'en va.
00:14:58Un coup, il revient.
00:14:59On n'en sait rien.
00:15:01En réalité, cette idée est vraiment mornée.
00:15:03Il n'a pas de majorité, même relative à l'Assemblée nationale.
00:15:06Et je crois que le pays a besoin de stabilité,
00:15:09ne serait-ce que provisoirement le temps de la prochaine élection.
00:15:12Mais je pense que c'est normal.
00:15:13Judith a raison.
00:15:14À un moment donné, Emmanuel Macron interroge plutôt les forces à droite.
00:15:17Ça me paraît à peu près logique.
00:15:20Là où Amine a un peu raison,
00:15:21c'est que ça veut dire qu'il pouvait y avoir un doute
00:15:23sur le fait que les LR soutiennent l'investissement,
00:15:25la nomination éventuelle d'Xavier Bertrand,
00:15:27ce qui en dit aussi long sur leur division.
00:15:29Mais ce que pose comme question aussi le feuilleton politique auquel on assiste,
00:15:32c'est quelle lecture fait Emmanuel Macron des deux scrutins
00:15:35qui sont produits à la fois aux élections européennes, aux élections législatives.
00:15:38Je vous rappelle que quand il annonce la dissolution,
00:15:41le Rassemblement national vient de faire un score historique.
00:15:44Et visiblement, l'idée initiale d'Emmanuel Macron,
00:15:46c'est plutôt, c'est d'ailleurs ce qu'il confie à son père à l'époque,
00:15:49c'est plutôt d'avoir une majorité pour le Rassemblement national,
00:15:52afin peut-être de les affaiblir en vue des échéances présidentielles à venir.
00:15:56Finalement, il y a la stratégie des désistements poussée par Gabriel Attal.
00:15:59Et depuis, Emmanuel Macron, il subit un peu les événements.
00:16:02C'est un peu l'impression que ça donne.
00:16:03Quand vous mettez bout à bout les trois noms
00:16:05sur lesquels on dialogue depuis tout à l'heure,
00:16:08Thierry Baudet, Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand,
00:16:10comptent-ils en commun ces trois hommes ?
00:16:12C'est-à-dire que vous allez avoir une politique
00:16:13qui peut être radicalement différente selon que vous nommez l'un ou l'autre.
00:16:17Thierry Baudet, par exemple, était contre la loi immigration.
00:16:20Est-ce que si Xavier Bertrand, demain, est Premier ministre,
00:16:22il va avoir une position qui sera radicalement différente ?
00:16:26Je ne vous parle même pas de la réforme des retraites,
00:16:27parce que c'est illisible.
00:16:28On ne sait même plus ce que veut en faire Emmanuel Macron.
00:16:30Bref, je me mets à la place des Français,
00:16:31qui ont quand même exprimé dans les urnes de manière assez importante
00:16:35un message au chef de l'État.
00:16:36On n'est même pas certains qu'il ait vraiment compris ce message,
00:16:38le président de la République.
00:16:39Michel, vous savez quoi ?
00:16:41Vous parlerez juste après.
00:16:42Avec honneur à l'actualité.
00:16:44Je vous censure.
00:16:45La motion de censure.
00:16:46La motion de censure.
00:16:47La motion censure sans vote.
00:16:49C'est comme ça.
00:16:50Et puis c'est tout.
00:16:51Une motion censure sans vote.
00:16:52Vous êtes le maître des horloges.
00:16:54En revanche, je donne la parole à Somaya Abidi
00:16:56pour faire un tour de l'information.
00:16:57Somaya.
00:16:58À la mine de l'actualité,
00:16:59le pape François, en Indonésie,
00:17:01prélude à une tournée marathon en Asie.
00:17:04Au cœur de cette visite, pas pâle de trois jours,
00:17:06le dialogue interreligieux dans le pays musulman
00:17:08le plus peuplé du monde.
00:17:10Puis le Saint-Père se rendra en Papouasie-Nouvelle-Guinée,
00:17:12au Timor-Oriental et à Singapour.
00:17:15La colère s'étend en Israël.
00:17:17Troisième jour de manifestation
00:17:19contre le gouvernement Netanyahou
00:17:21pour la libération des otagés,
00:17:22l'arrêt des massacres à Gaza,
00:17:24l'appel à la grève générale
00:17:26lancée par la principale organisation syndicale.
00:17:28A été entendu, preuve en est,
00:17:30l'aéroport Ben Gurion était fermé hier,
00:17:32comme certains services publics et commerces privés
00:17:34d'Haïfa ou de Jérusalem.
00:17:36Et puis une cagnotte en soutien à la famille
00:17:38d'Éric Comine, tué lors d'un refus d'octemperer
00:17:41le 26 août au soir.
00:17:43Appel au don lancé par la maison de la gendarmerie
00:17:45à la demande de ses camarades et amis.
00:17:47Quant à son montant,
00:17:49il reste pour le moment confidentiel.
00:17:51Vous avez terminé ?
00:17:53Absolument, Thierry.
00:17:55Merci Somaïa. Allez, à tout à l'heure.
00:17:57Michel, je vous donnerai la parole sur Matignon tout à l'heure
00:17:59parce qu'on en reparlera évidemment avec Thomas Bonnet.
00:18:01Au moment de la nomination.
00:18:03Pardon ?
00:18:05Au moment de la nomination. Je plaisante.
00:18:07Je plaisante.
00:18:09Je te dis, t'es très optimiste.
00:18:11On peut peut-être avoir un nouveau nom d'ici.
00:18:13Thomas, depuis jeudi, alors là,
00:18:15parce que jeudi il m'a annoncé en direct,
00:18:17il était le plus visé,
00:18:19donc maintenant c'est un petit jeu entre Thomas et moi.
00:18:21Aucun pronostic de la partie.
00:18:23Il dit plus rien. C'est fini.
00:18:25Mais bon, c'est normal aussi.
00:18:27On apprend.
00:18:29On pourrait nommer Michel Tourbe.
00:18:31Oui, avec sa cravate orange, pourquoi pas.
00:18:33Oui, avec sa cravate orange, pourquoi pas.
00:18:35En attendant, Bruno Le Maire qui tire
00:18:37Alors, le signal d'alarme,
00:18:39la sonnette d'alarme, quand vous voulez,
00:18:41puisque le déficit public est en chute libre,
00:18:43car les dépenses des collectivités locales
00:18:45augmentent très nettement et les recettes de l'Etat
00:18:47sont-elles également à la baisse ?
00:18:49On en parle un petit peu, parce qu'on n'a pas
00:18:51de Premier ministre, on n'a pas de gouvernement,
00:18:53mais la situation financière de la France, c'est...
00:18:55Catastrophique.
00:18:57Exactement. Vous m'enlevez le mot de la bouche.
00:18:59Vous me connaissez par cœur.
00:19:01Non, je connais la situation financière de la France.
00:19:03Allez, on écoute Eric.
00:19:05Oui, les finances publiques
00:19:07se dégradent plus vite que prévu,
00:19:09alors que Bercy promettait
00:19:11justement une amélioration pour la fin
00:19:13du quinquennat, donc c'est mal parti, très mal parti.
00:19:15On va droit vers un déficit
00:19:17équivalent à 5,6%
00:19:19de notre PIB, c'est-à-dire de notre richesse
00:19:21que l'on crée, 5,6%,
00:19:23alors que les règles européennes imposent 3%,
00:19:25et que l'on devait être à 5,1%
00:19:27en fin d'année. Alors la France souffre
00:19:29d'une baisse de rentrée fiscale,
00:19:31la TVA, les impôts sur les sociétés,
00:19:33les impôts sur le revenu, et puis surtout,
00:19:35elle va devoir intégrer l'énorme
00:19:37déficit des collectivités, et surtout
00:19:39des départements. On parle de 16
00:19:41milliards de manque à gagner pour
00:19:43les collectivités locales.
00:19:45C'est donc un tour de vis qu'il faut,
00:19:47et même plus, c'est carrément un nettoyage
00:19:49de nos comptes, avec réduction
00:19:51des dépenses, ce qui veut dire que toute nouvelle
00:19:53promesse de dépense est totalement irréaliste.
00:19:55On peut même craindre désormais
00:19:57une prochaine hausse des impôts, alors que
00:19:59Emmanuel Macron s'y opposait jusque-là.
00:20:01C'est un très mauvais coup pour la France,
00:20:03qui affiche déjà le record de prélèvement obligatoire
00:20:05en Europe, et qui est
00:20:07sous le coup d'une procédure d'endettement
00:20:09excessif. Il faut le voir,
00:20:11Bruxelles est à nos trousses et réclame
00:20:13un plan d'action urgent pour
00:20:15la mi-septembre. Bruno Le Maire,
00:20:17qui est pourtant ministre démissionnaire, annonce
00:20:19un plan d'économie. Il parle
00:20:21non pas de 10 milliards pour l'exercice
00:20:23en cours, mais 16 milliards,
00:20:25c'est ce qu'il annonce. Il a fait une note,
00:20:27et ce sera ensuite au prochain gouvernement
00:20:29de trancher. En tout cas,
00:20:31on le voit, le plus dur est à venir.
00:20:33Bon courage.
00:20:35Qui veut Matignon ?
00:20:37Qui veut Matignon ?
00:20:39Qui veut Bercy, en même temps.
00:20:41C'est d'abord Matignon et Bercy, évidemment.
00:20:43Thomas ? C'est très grave
00:20:45comme sujet, et c'est vrai que ça passe
00:20:47au second plan, parce qu'on a des considérations politiques,
00:20:49mais le vrai chantier de celui qui sera nommé
00:20:51à Matignon, ce sont les finances publiques.
00:20:53Et ça doit aussi peut-être guider
00:20:55Emmanuel Macron dans son choix. Je vous rappelle
00:20:57que lorsqu'il y a eu des élections récemment,
00:20:59certains avaient dit qu'ils voulaient faire un audit des dépenses
00:21:01publiques, et on voit finalement, à la lumière
00:21:03des nouvelles informations données par le ministère de l'Economie,
00:21:05qu'effectivement, les chiffres sont peut-être
00:21:07plus mauvais encore que ce qu'on pouvait imaginer.
00:21:09Michel ?
00:21:11Moi, j'aimerais, bien qu'on parle de déficit
00:21:13public, j'aimerais continuer à faire un peu de politique.
00:21:15Parce qu'il y a une personne
00:21:17qui a concouru à cette aggravation
00:21:19du déficit public, c'est Emmanuel Macron.
00:21:21Lors de la rentrée du MEDEF,
00:21:23Patrick Martin l'a souligné, la France a perdu
00:21:25presque un trimestre d'activité.
00:21:27Parce que le 9 juin, au soir,
00:21:29ou plutôt le lendemain matin,
00:21:31les Français se sont réveillés sous un choc,
00:21:33et les acteurs économiques ont suspendu
00:21:35la plupart de leurs décisions économiques.
00:21:37Il y a eu un véritable arrêt
00:21:39sur l'activité du moteur
00:21:41de l'économie France.
00:21:43Et là, il y a une responsabilité directe
00:21:45du chef de l'État sur la dégradation
00:21:47des finances publiques. Après,
00:21:49évidemment, on arrive là.
00:21:51Pourquoi il y a-t-il aussi une urgence
00:21:53à nommer un gouvernement ?
00:21:55C'est parce qu'effectivement,
00:21:57comme Eric de Rijkmaaten l'a rappelé,
00:21:59on est sur le coup d'une procédure
00:22:01de surveillance de l'Union européenne
00:22:03avec une nouvelle étape qui arrive
00:22:05mi-septembre, et il y a les agences
00:22:07de notation financière qui vont
00:22:09renoter la France à partir du 20 septembre.
00:22:11Il y en a une première le 21,
00:22:13il y a Fitch le 11 octobre,
00:22:15et les autres qui suivent.
00:22:17Donc on est effectivement en situation...
00:22:19Et si notre note est dégradée,
00:22:21le déficit de la France sera encore plus augmenté.
00:22:23Judith.
00:22:25Et à l'attention de tous les partis
00:22:27qui disent que ce n'est pas grave,
00:22:29les dépenses publiques, on peut continuer
00:22:31à les creuser, la dette, on ne la paiera jamais,
00:22:33il faut savoir que notre dette
00:22:35est détenue à 50%
00:22:37par des étrangers.
00:22:39Ce qui change complètement la donne
00:22:41par rapport à la quasi-totalité
00:22:43de nos voisins européens, qui eux aussi
00:22:45sont assez endettés, moins quand même,
00:22:47mais surtout qui possèdent
00:22:49plus de leur dette, en tout cas une part majoritaire
00:22:51de leur dette, y compris l'Allemagne
00:22:53où la dette
00:22:55est quand même détenue à 46%
00:22:57par des étrangers. Ça veut dire que
00:22:59dans ces conditions-là, l'exercice
00:23:01de notre souveraineté
00:23:03est complètement bridé.
00:23:05On a non seulement cette procédure
00:23:07si on ne présente pas d'ici le 20 septembre
00:23:09un plan crédible
00:23:11de diminution
00:23:13de nos dépenses publiques
00:23:15et de nos dépenses publiques
00:23:17structurelles, parce qu'évidemment
00:23:19vous avez raison, Emmanuel Macron n'a pas fait
00:23:21de bien à l'état
00:23:23de nos finances par sa procrastination
00:23:25et par ses décisions,
00:23:27mais le déficit
00:23:29est avant tout structurel.
00:23:31Le coût du travail est trop élevé en France.
00:23:33Pourquoi il est trop élevé ? Parce que l'État
00:23:35prélève trop. Pourquoi l'État prélève trop ?
00:23:37Parce qu'il ne fait pas le ménage dans ses dépenses
00:23:39publiques et il ne fait pas le ménage
00:23:41dans les doublons qui sont,
00:23:43je le rappelle, le premier poste
00:23:45de gâchis
00:23:47des finances publiques.
00:23:49Allez, Amine et Mahdi.
00:23:51Moi, je rejoins
00:23:53effectivement l'analyse
00:23:55de Judith, et d'ailleurs
00:23:57ce déficit public
00:23:59est d'autant plus creusé, non pas seulement
00:24:01au sein du budget de l'État, mais dans le budget
00:24:03des collectivités territoriales.
00:24:05Ça suppose aussi de faire des choix,
00:24:07des choix courageux. Vous voyez
00:24:09aujourd'hui que l'État
00:24:11de nos finances publiques ne permet pas, par exemple,
00:24:13de mettre en œuvre
00:24:15des propositions clientélistes
00:24:17comme l'annulation
00:24:19de la réforme des retraites.
00:24:21Aujourd'hui,
00:24:23ce dont nous avons besoin, c'est de faire
00:24:25des choix. Est-ce que nous pouvons
00:24:27continuer, par exemple, à payer,
00:24:29à investir sur l'AME ?
00:24:31C'est l'aide médicale d'État,
00:24:33alors qu'un Français sur trois n'arrive pas à se soigner.
00:24:35C'est notamment
00:24:37l'État qui prend en charge les dépenses
00:24:39de soins de santé pour des clandestins
00:24:41qui rentrent irrégulièrement en France.
00:24:43Est-ce que nous continuons à financer
00:24:45la politique d'hébergement d'urgence
00:24:47qui profite
00:24:49en grande partie, d'ailleurs,
00:24:5170% des places
00:24:53en hébergement d'urgence
00:24:55sont occupées aujourd'hui par des clandestins
00:24:57sous OQTF, alors qu'ils devraient
00:24:59être expulsés et rentrés dans leur pays.
00:25:01Aujourd'hui,
00:25:03vous avez un certain nombre de dépenses
00:25:05publiques totalement inutiles,
00:25:07qui doivent être effectivement revues
00:25:09au sein du budget de l'État,
00:25:11et vous avez des collectivités territoriales dont il faudra
00:25:13aujourd'hui s'interroger sur leur existence.
00:25:15Est-ce qu'aujourd'hui, on garde les départements ?
00:25:17On n'a plus besoin des départements.
00:25:19Je crois qu'il faut même supprimer
00:25:21les départements. Pourquoi ? Parce qu'en 2016,
00:25:23on a transféré une grande partie
00:25:25des compétences,
00:25:27les plus importantes d'ailleurs, aux métropoles.
00:25:29À un moment donné, il va falloir
00:25:31aussi s'interroger sur le couple
00:25:33département-métropole.
00:25:35Les départements, aujourd'hui, n'ont plus besoin
00:25:37d'exister, si ce n'est pour
00:25:39verser le RSA à ceux qui
00:25:41malheureusement ne travaillent pas.
00:25:43Je crois d'ailleurs que sur ce point, le A
00:25:45de RSA ne veut pas dire automatique,
00:25:47il doit redevenir ce qu'il veut dire, c'est-à-dire
00:25:49activité, et donc pour remettre les gens
00:25:51au travail, il faut investir moins,
00:25:53il faut responsabiliser, et à un moment
00:25:55donné, il faudra aussi s'interroger sur le maintien
00:25:57des dispositifs sociaux.
00:25:59Madi ne va pas remercier parce que je vous
00:26:01donnais la parole à Madi, mais vous lui avez piqué son temps
00:26:03de parole. Pardonnez-moi, Madi.
00:26:05La prochaine fois, je commencerai avec Madi.
00:26:07On marque une pause,
00:26:09les amis, on se retrouve dans quelques instants.
00:26:11Je vous amènerai du côté de la verrière,
00:26:13où la rentrée des classes a été
00:26:15un peu plus difficile pour 170
00:26:17écoliers, parce qu'évidemment,
00:26:19il y a eu une école qui a été détruite
00:26:21au cours des dernières émeutes. Nous sommes allés
00:26:23sur place et on ouvra le
00:26:25débat. Allez,
00:26:27on se retrouve dans quelques instants. A tout de suite.
00:26:31Il est, oui,
00:26:3312h30. Merci de nous accueillir.
00:26:35C'est Midi News jusqu'à 14h. Je vous présente mes invités
00:26:37du mardi dans quelques instants, mais
00:26:39Azazel est fidèle au poste pour nous faire
00:26:41un tour complet d'informations. C'est Soma et Davidi
00:26:43que je ressalue. À la une de l'actualité,
00:26:45un suspect avec de nombreux antécédents
00:26:47placé en garde à vue dans le cadre
00:26:49de l'incendie qui a ravagé l'église de
00:26:51Saint-Omer. Selon le parquet,
00:26:53le suspect, né en 85, est connu
00:26:55pour des faits similaires de destruction par incendie.
00:26:57Le Conseil
00:26:59économique et social, un machin qui ne
00:27:01sert à rien. Thierry Baudet, c'est un
00:27:03homme de gauche avec des positions contre
00:27:05la loi immigration. Déclaration
00:27:07d'Éric Ciotti ce matin au micro
00:27:09de Florian Tardif qui ajoute que
00:27:11Thierry Baudet fait partie des leurs que
00:27:13le président agite. Et puis
00:27:15de quoi creuser un peu plus la dette.
00:27:17Bruno Le Maire alerte sur un probable
00:27:19nouveau dérapage de 16 milliards du
00:27:21déficit. Selon Bercy,
00:27:23la hausse des dépenses des collectivités et
00:27:25de mauvaises recettes pour l'État pourrait pousser
00:27:27le déficit public à 5,6%
00:27:29du PIB cette année.
00:27:31Merci Sobaya.
00:27:33On se retrouve dans 15 minutes. Absolument.
00:27:35Je fais une petite image, vous savez j'aime bien les petites images
00:27:37un peu sympathiques. On va essayer d'alléger
00:27:39l'actualité. Pour alléger l'actualité,
00:27:41n'hésitez pas évidemment. Je dis ça, je dis rien.
00:27:43On va chercher. Merci.
00:27:45Attention, c'est une mission que je vous fixe.
00:27:47Allez, je vous présente mon équipe du mardi.
00:27:49Judith Vintrobé est avec moi, Michel Thaube,
00:27:51Mahdi Saidi et Amine Elbey.
00:27:53Chose promise, chose due. Je vous emmène du
00:27:55côté de la verrière, les amis,
00:27:57dans les Yvelines où une école, on s'en souvient,
00:27:59a été littéralement brûlée
00:28:01suite aux émeutes et
00:28:03170 élèves ont dû faire leur
00:28:05entrée hier dans un établissement
00:28:07mis à leur disposition par la région
00:28:09deux kilomètres plus loin. Nous sommes allés sur place,
00:28:11regarder le reportage de Thibault Marcheteau
00:28:13et on en parle avec mes invités.
00:28:15C'était en juin 2023.
00:28:17Suite aux émeutes qui ont touché
00:28:19la ville de la verrière dans les Yvelines,
00:28:21les deux écoles du quartier du Bois de l'Étan
00:28:23étaient incendiées et plus d'une centaine
00:28:25d'élèves se retrouvaient sans établissement scolaire
00:28:27pour la rentrée. La mairie
00:28:29et la région ont pu trouver une solution d'urgence
00:28:31en délocalisant les enfants dans une école
00:28:33située à deux kilomètres.
00:28:35Des navettes sont organisées matin,
00:28:37midi et soir pour aider les parents d'élèves.
00:28:39Ils étaient vraiment très
00:28:41méfiants. Ils se sont dit
00:28:43ça ne va pas fonctionner, c'est trop loin,
00:28:45ça va être dur pour les enfants, ça va être trop compliqué
00:28:47et ce qui s'est passé c'est que
00:28:49les parents ont été rassurés
00:28:51par la mairie, par le directeur
00:28:53de l'école. C'est vrai que
00:28:55leur priorité c'est que l'école soit reconstruite
00:28:57et que les enfants retournent à une vie
00:28:59normale. Plus de 170
00:29:01enfants sont encore impactés par ce changement
00:29:03d'établissement. Beaucoup
00:29:05restent marqués par ces événements.
00:29:07On a une toute petite poignée d'individus
00:29:09qui pourrissent la vie
00:29:11de plusieurs
00:29:13centaines d'enfants et qui en plus
00:29:15les ont traumatisés
00:29:17à jamais,
00:29:19nous ont traumatisés à jamais.
00:29:21L'ouverture de l'école est prévue pour la rentrée
00:29:232026. Le maire de la ville assure que tout est fait
00:29:25pour reconstruire l'école
00:29:27le plus rapidement possible.
00:29:29Thomas Bonnet, je me tourne vers vous.
00:29:31Le premier déplacement de Gabriel Attal, ce n'était pas du côté
00:29:33de la verrière ? Oui, c'était le lendemain de sa nomination
00:29:35au ministère de l'Éducation nationale.
00:29:37C'était au mois de juillet 2023
00:29:39et c'est vrai qu'il s'était rendu dans cette école pour déjà
00:29:41afficher une rupture
00:29:43avec son prédécesseur, marquer son
00:29:45attachement aux valeurs de fermeté,
00:29:47de respect de l'autorité
00:29:49en disant qu'il faudrait une solution pour chaque élève.
00:29:51On voit que dans les faits, malheureusement, ça se concrétise
00:29:53parfois avec des difficultés.
00:29:55En tout cas, c'était un message à l'époque envoyé par
00:29:57Gabriel Attal. On voit
00:29:59Madi, suite à ses émeutes,
00:30:01le problème n'est toujours pas résolu dans cette petite commune.
00:30:03Ça fait quand même un an
00:30:05et c'est d'autant plus choquant que
00:30:07malheureusement c'est toujours les mêmes qui foutent
00:30:09le bordel, il faut le dire comme ça,
00:30:11et c'est les mêmes qui trinquent. Là c'est hyper compliqué pour les parents,
00:30:13il y a quand même un temps de trajet qui est rallongé
00:30:15pour les enfants, il faut pouvoir s'organiser,
00:30:17il faut aussi que les lieux soient adéquats
00:30:19et moi j'aimerais bien savoir ce qui est
00:30:21arrivé aux personnes qui ont brûlé ces écoles,
00:30:23j'aimerais bien savoir où ils en sont en termes de sanctions,
00:30:25est-ce qu'ils ont une sanction à la hauteur
00:30:27de leurs actes, est-ce que ça va être
00:30:29un rappel à l'ordre et leur dire vous êtes sympa, vous recommencez
00:30:31plus, avec un gros
00:30:33risque qu'on les retrouve en récidive.
00:30:35Il y a un vrai souci, tout le monde parle d'autorité,
00:30:37Gabriel Attal, on a fait un petit peu son mot
00:30:39un petit peu
00:30:41son mot phare quand il a pris le
00:30:43ministère de l'éducation nationale, on est tous
00:30:45d'accord qu'il y a un problème d'autorité, qu'il faut des sanctions
00:30:47toujours plus dures, sauf que
00:30:49au-delà des mots, il n'y a pas grand-chose. Et les Français
00:30:51commencent sincèrement à en avoir assez depuis quand même
00:30:53quelques années. On se souvient, Judith
00:30:55durant ces émeutes,
00:30:57on voit il y a une école qui a
00:30:59été brûlée, on s'en est pris
00:31:01à des bibliothèques, à des lieux
00:31:03de vie, on se souvient que Jean-Luc Mélenchon avait dit hop hop hop
00:31:05ne touchez pas à tout ça, mais on voit
00:31:07le reste vous pouvez, en gros
00:31:09c'est ça ce qu'on s'était dit à l'époque.
00:31:11Et mine de rien, là effectivement
00:31:13ce sont les bambins
00:31:15qui en paient les pots cassés
00:31:17là aujourd'hui. Oui c'est terrible parce que
00:31:19ça va encore
00:31:21accroître les difficultés
00:31:23d'habitants qui sont dans des
00:31:25situations délicates, il y a
00:31:27des quartiers
00:31:29à la verrière qui sont gangrenés depuis
00:31:31très longtemps par le salafisme,
00:31:33c'est cité dans les notes de
00:31:35renseignements comme
00:31:37un des lieux où le salafisme
00:31:39c'est le
00:31:41le mieux épanoui
00:31:43dans les dernières décennies
00:31:45plus
00:31:47des gens aux revenus très faibles
00:31:49ou avec pas de revenus du tout, donc
00:31:51l'accumulation des difficultés
00:31:55va être propice malheureusement
00:31:57à ce que ces
00:31:59enfants auxquels on sape
00:32:01la seule chance qu'ils aient de s'en sortir
00:32:03c'est-à-dire l'école
00:32:05aient le plus grand mal
00:32:07à s'en sortir.
00:32:09Oui, c'est un fait
00:32:11qui est triste, tellement révélateur
00:32:13des problèmes de notre société, pour rebondir
00:32:15sur ce qu'a dit Mahdi Saidi
00:32:17en fait il n'y a pas eu de bilan
00:32:19tiré des décisions de justice
00:32:21qui ont été au final
00:32:23prises et effectuées
00:32:25suite aux émeutes.
00:32:27Je rappelle qu'il y a 555 communes
00:32:29qui ont été frappées par ces émeutes
00:32:31ça a été considérable, c'est
00:32:33plusieurs dizaines de milliers de personnes
00:32:35qui ont défié l'autorité dans
00:32:37notre pays, et donc c'est vrai
00:32:39que dans un premier temps le pouvoir exécutif
00:32:41a montré les gros bras
00:32:43dans un premier temps il y a eu des interpellations
00:32:45mais effectivement ensuite
00:32:47trois mois après, six mois après, un an après
00:32:49combien de personnes ont été
00:32:51interpellées, combien de personnes ont été
00:32:53jugées, combien ont été emprisonnées
00:32:55je pense que le bilan doit être
00:32:57malheureusement assez déplorable
00:32:59le deuxième point c'est que je me dis souvent
00:33:01de façon un peu naïve
00:33:03je le dis vraiment un peu naïve
00:33:05la puissance d'un état se juge à la capacité
00:33:07à reconstruire très rapidement
00:33:09une école qui a été brûlée, tiens c'est drôle
00:33:11or ça fait déjà plus d'un an
00:33:13ça fait plus d'un an et ça va durer encore deux ans
00:33:15on n'est pas capable dans un pays comme la France
00:33:17de reconstruire
00:33:19en quelques mois une école
00:33:21pour adresser aux habitants
00:33:23qui sont des victimes
00:33:25qui n'ont rien demandé, qui sont des
00:33:27citoyens respectables, de pouvoir
00:33:29avoir une rentrée scolaire normale
00:33:31comme tous les autres élèves de France
00:33:33et on n'est pas capable de reconstruire dans un temps
00:33:35ça n'est pas possible, alors c'est quoi ?
00:33:37c'est parce qu'il y a trop de normes, il y a trop
00:33:39de procédures à suivre, il faut faire des appels
00:33:41d'offres qui mettent des mois avec des recours etc
00:33:43pourquoi ne peut-on pas
00:33:45reconstruire aussi rapidement
00:33:47enfin rapidement
00:33:49une école, c'est tellement important
00:33:51surtout dans des petites communes et partout
00:33:53c'est évidemment décisif
00:33:55et je trouve que ce retard est le signe
00:33:57de ce que fondamentalement
00:33:59on ne fait plus de l'école une priorité
00:34:01pas en termes de moyens
00:34:03mais en termes de priorité
00:34:05de l'Etat, quand je vois qu'il n'y a que
00:34:07200 établissements scolaires
00:34:09où on a mis des casiers pour mettre
00:34:11les téléphones portables à l'entrée
00:34:13et en plus
00:34:15c'est pas gagné
00:34:17quand on voit qu'il n'y en a qu'une centaine
00:34:19qui expérimentent
00:34:21pourquoi expérimenter alors que dans les Outre-mer
00:34:23ça marche très bien, l'uniforme
00:34:25républicain pour tous les élèves
00:34:27mais qu'est-ce qui se passe, que font nos politiques
00:34:29pour prendre des mesures simples
00:34:31donc reconstruire une école en un an
00:34:33on ne peut pas le faire et équiper tous les élèves
00:34:35d'uniformes et les écarter
00:34:37du téléphone portable qui est une véritable
00:34:39plaie, c'est ça la réalité
00:34:41au niveau scolaire et pédagogique, on n'est pas
00:34:43capable de le faire, voilà le bilan de la France
00:34:45aujourd'hui et plus particulièrement d'Emmanuel Macron
00:34:47et de son gouvernement
00:34:49démissionnaire, démissionné, on ne sait plus trop
00:34:51Amine, un dernier mot
00:34:53parce qu'ensuite je vais vous amener à Toulouse
00:34:55les mesures sur lesquelles j'aimerais vous faire réagir
00:34:57je voudrais simplement
00:34:59compléter l'agacement
00:35:01de Michel Taubes
00:35:03j'entends Michel bien sûr mais qui a la responsabilité
00:35:05d'entretenir et de
00:35:07reconstruire les écoles, c'est la responsabilité
00:35:09du maire, ici vous constatez quand même
00:35:11il faut souligner la bonne volonté de cette
00:35:13municipalité de
00:35:15réengager des fonds et des moyens
00:35:17et d'investir pour reconstruire
00:35:19une école qui a quand même été brûlée par
00:35:21des casseurs, la vraie question
00:35:23c'est qui paye en fait, tout ça est payé
00:35:25par l'argent des français
00:35:27et souvenez-vous juste après les émeutes
00:35:29Emmanuel Macron avait lancé une
00:35:31grande concertation pour comprendre quand même
00:35:33il fallait bien comprendre les casseurs, pour comprendre
00:35:35les parcours de vie anthropologiques des casseurs
00:35:37peut-être, et donc évidemment
00:35:39ce ne sont pas les
00:35:41casseurs qui payent tout ça
00:35:43la facture n'a jamais été envoyée
00:35:45à l'envoyeur, l'envoyeur c'est qui ?
00:35:47c'est d'abord
00:35:49tous ceux qui ont pris part à ces émeutes, qui ont
00:35:51touché à l'uniforme de la République, qui ont
00:35:53saccagé nos institutions
00:35:55mais c'est aussi à ceux qui leur ont donné le briquet
00:35:57le briquet idéologique
00:35:59ça a été les discours par exemple de l'extrême-gauche
00:36:01je pense à monsieur David Guiraud
00:36:03le député de la France Insoumise à Roubaix
00:36:05qui avait dit qu'il n'appelait pas au calme, qu'il appelait à la justice
00:36:07résultat, à Roubaix ou à Trollo dans
00:36:09un quartier populaire, pour les habitants
00:36:11plus d'Aldi, plus de Lidl, plus de services publics
00:36:13plus de centres sociaux, une entreprise, 600 salariés
00:36:15dans la télécommunication qui a dû
00:36:17fermer à Roubaix, et ça ça choque
00:36:19personne, on appelle même à voter pour eux
00:36:21on appelle même à voter pour eux
00:36:23c'est quand même scandaleux
00:36:25Alain Dufour, candidate en Seine-Maritime, si je ne me trompe pas
00:36:27pour la France Insoumise, avait dit
00:36:29la fin justifie les moyens au moment des émeutes
00:36:31je rappelle quand même que le candidat Horizon
00:36:33qui était dans sa circonscription, avait appelé
00:36:35à se désister, enfin c'était désister en sa faveur
00:36:37donc non seulement on n'a pas tiré les leçons
00:36:39mais en cohérence, on a appelé à voter pour eux
00:36:41allez, je vous amène à Toulouse les amis, pourquoi ?
00:36:43parce qu'à Toulouse, si vous arrivez en retard
00:36:45pour récupérer vos enfants
00:36:47et bien maintenant vous êtes passibles d'une amende de 30 euros
00:36:49alors évidemment pour certains
00:36:51c'est une mesure plutôt radicale
00:36:53qui n'est pas toujours très bien perçue, mais pour la mairie
00:36:55c'est un moyen comme une autre de faire respecter
00:36:57les règles, on voit tout ça avec Mathieu Devez
00:36:59et je vous fais réagir très rapidement
00:37:01c'est la nouveauté de la rentrée à Toulouse
00:37:0330 euros d'amende pour les parents
00:37:05en retard pour récupérer leurs enfants
00:37:07au CLAE, le centre de loisirs
00:37:09associé à l'école, une mesure
00:37:11qui divise les parents
00:37:13je trouve qu'en fait c'est un peu exagéré
00:37:15pour moi c'est un peu légitime je trouve
00:37:17je l'ai reproduit plusieurs fois
00:37:19je pense qu'au bout d'un moment
00:37:21c'est bien de mettre une loi
00:37:23qui évite les abus
00:37:27je ne suis pas vraiment d'accord
00:37:29parce que je pense qu'on n'est pas en retard volontairement
00:37:31mais selon la mairie
00:37:33cette sanction vise d'abord à responsabiliser
00:37:35les parents, l'amende ne sera
00:37:37pas automatique et les concernés seront
00:37:39d'abord avertis plusieurs fois par courrier
00:37:41l'objectif est également de protéger
00:37:43les animateurs, souvent obligés de
00:37:45rester en dehors de leurs horaires de travail
00:37:47on est environ à 8000 retards
00:37:49par an sur à peu près
00:37:5128000 enfants qui fréquentent
00:37:53le CLAE tous les jours
00:37:55mais sur ces 8000 retards
00:37:57annuels, il n'est pas question
00:37:59de sanctionner tous ces retards
00:38:01il s'agit bien des retards
00:38:03les plus fréquents, les plus longs, des familles
00:38:05que nous n'arrivons pas à joindre
00:38:07une mesure qui selon les associations de parents d'élèves
00:38:09ciblerait surtout les familles
00:38:11déjà précaires et monoparentales
00:38:13cette amende existe déjà au sein de différents
00:38:15établissements dans d'autres villes de France
00:38:17comme à Marseille, Lille ou encore
00:38:19Strasbourg
00:38:21j'ai hâte de vous entendre petit tour de table, vous en pensez quoi ?
00:38:23bonne ou mauvaise initiative ?
00:38:25c'est une très bonne initiative à mon avis
00:38:27le CLAE c'est une mesure municipale payée
00:38:29par les impôts
00:38:31des contribuables
00:38:33c'est pas du tout obligatoire
00:38:35ou en tout cas pas obligatoire dans cette forme
00:38:37la mairie fait l'effort
00:38:39de l'organiser, il n'y a aucune raison
00:38:41en plus dans des circonstances très raisonnables
00:38:43pas la première fois
00:38:45avec avertissement
00:38:47de ne pas responsabiliser
00:38:49les parents qui estiment que tout leur a
00:38:51dû ou que ce qu'ils ont à faire
00:38:53est plus important que d'aller chercher leur môme
00:38:55Mani ?
00:38:57oui tout à fait, je suis assez d'accord, je trouve que c'est une mesure
00:38:59responsable, ça permet de responsabiliser les parents
00:39:01et puis c'est pas une sanction
00:39:03dès le premier retard
00:39:05il fut un temps quand on arrivait en retard à chercher ses gamins à l'école
00:39:07on les amenait à la police, donc là c'est déjà autre chose
00:39:09et puis il ne faut pas oublier que ceux qui restent
00:39:11et qui attendent aussi, sont pas forcément payés
00:39:13c'est souvent des jeunes, des emplois précaires
00:39:15et la compensation qu'ils ont
00:39:17c'est un petit peu, on leur donne
00:39:19du temps de travail
00:39:21ils rattrapent ça, soit en congé ou autre
00:39:23et les détracteurs diront
00:39:25ah bah oui mais c'est terrible, d'ailleurs on l'a entendu ici
00:39:27c'est les familles modestes
00:39:29qui vont en pâtir, comme si que pour certains
00:39:31de fait, quand on était d'une famille modeste
00:39:33quand on venait d'un milieu social un peu défavorisé
00:39:35on était incapable de respecter des règles
00:39:37une forme de mépris
00:39:39voilà, je trouve qu'il y a une espèce de mépris des classes
00:39:41il y a des gens qui viennent d'un milieu modeste
00:39:43qui sont très corrects, qui vont chercher leurs enfants à l'heure
00:39:45et ça ne pose aucun problème
00:39:47et il y a des gens qui viennent d'un milieu aisé, qui sont très incorrects
00:39:49absolument, et d'ailleurs
00:39:51on pourrait d'ailleurs faire l'inverse en se disant
00:39:53des gens qui ont un travail prenant
00:39:55qui font des heures très compliquées et qui arriveraient tard
00:39:57et de fait sont d'un milieu aisé
00:39:59donc ça serait eux qui seraient pénalisés
00:40:01et moi je n'aime pas du tout cette manière de faire
00:40:03souvent des syndicats, c'est de dire quand on vient d'un quartier défavorisé
00:40:05quand on est noir, quand on est
00:40:07un peu basané, et bien forcément
00:40:09on est des éternelles victimes
00:40:11et ça je trouve ça scandaleux, je trouve que c'est une très bonne mesure
00:40:13ça va permettre aux parents de respecter un petit peu les règles
00:40:15Allez, Chamine au tour de la table, très rapidement parce que Sommail est déjà en place
00:40:17Michel et Amine
00:40:19Écoutez, deux choses, d'abord il ne faut pas qu'elles soient généralisées
00:40:21Judith a eu la phrase en une clé
00:40:23tout l'aurait dû, et en fait il y a de plus en plus
00:40:25de personnes qui considèrent que tout l'aurait dû
00:40:27c'est pour ça aussi qu'il y a de plus en plus de violences
00:40:29dans notre société, pourquoi il y a des médecins
00:40:31qui se font agresser quand on vient demander une ordonnance
00:40:33pour un tiers
00:40:35parce que tout l'aurait dû
00:40:37tout est gratuit, tout l'aurait dû
00:40:39la vie en société ça coûte de l'argent
00:40:41on parlait du déficit public tout à l'heure
00:40:43et bien non, tout a un coût, tout entraîne
00:40:45des conséquences sur autrui, et donc
00:40:47s'il faut taper au porte-monnaie
00:40:49excusez-moi la formule, en plus c'est pas des sommes
00:40:51considérables, même si 30 euros
00:40:53c'est beaucoup pour certains, et bien
00:40:55il faut le faire, et puis dernier point
00:40:57très bonne rentrée, c'était hier
00:40:59certains ne rentrent qu'aujourd'hui d'ailleurs
00:41:01à tous les élèves et à tous leurs parents
00:41:03qui sont sûrement nombreux à regarder
00:41:05ces news, Amine très rapidement
00:41:07Oui simplement, on pourra évidemment
00:41:09s'interroger sur le fond, sur la légalité
00:41:11en réalité aucun texte juridique
00:41:13ne permet au maire de décerner
00:41:15une amende aux parents en retard
00:41:17je salue la bonne volonté, en réalité
00:41:19il faut une volonté du législateur
00:41:21c'est au législateur, au politique
00:41:23de reprendre le pouvoir, et 30 euros
00:41:25vous voyez que c'est pas
00:41:27dissuasif, ce qu'il faut
00:41:29c'est aussi aller frapper sur les bourses
00:41:31qu'on donne sans contrepartie, sans condition
00:41:33il faut aller retirer les allocations
00:41:35familiales et frapper au portefeuille les parents
00:41:37démissionnaires, et en particulier
00:41:39les parents d'enfants délinquants
00:41:41et puis dernier point, simplement
00:41:43très vite, vous dire une chose c'est que
00:41:45il faudra également élargir cette
00:41:47mesure, notamment pour les parents démissionnaires
00:41:49dans les collèges et les lycées, on voit jamais aux réunions
00:41:51parents-prof que les professeurs ne connaissent pas
00:41:53qu'ils ne lisent jamais le carnet de liaison
00:41:55tout ça pose une vraie question
00:41:57de démission parentale
00:41:59et c'est sur ça que le politique aujourd'hui n'a pas
00:42:01agi. Merci parce que
00:42:03je suis légèrement en retard et c'est Somaya
00:42:05qui va me mettre à l'amende si je lui donne la parole
00:42:07avec au moins 2 minutes de retard
00:42:09Somaya, on fait un tour d'info.
00:42:11Le retour de Sonia Mabrouk, Thierry, attention
00:42:13vous vivez un très mauvais coton.
00:42:15Elle rentre lundi prochain. On a hâte.
00:42:17Sonia, que je salue et que j'embrasse.
00:42:19À la une de l'actualité, un suspect
00:42:21avec de nombreux antécédents placés en garde
00:42:23à vue dans le cadre de l'incendie qui a ravagé
00:42:25l'église de Saint-Omer.
00:42:27Selon le parquet, le suspect né en 85
00:42:29est connu pour des faits similaires
00:42:31de destruction par incendie.
00:42:33Les deux rugbymen français inculpés
00:42:35de viol depuis près de 2 mois en Argentine
00:42:37se rapprochent d'un retour en France.
00:42:39Le parquet de Mendoza a fait
00:42:41une recommandation en ce sens hier.
00:42:43Une audience est prévue aujourd'hui
00:42:45et elle devra acter ou non cette décision.
00:42:47Et puis Vladimir Poutine
00:42:49est arrivé en Mongolie malgré le
00:42:51mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale
00:42:53à son encontre.
00:42:55Un mandat d'arrêt émis il y a près de 18 mois
00:42:57pour des accusations de crimes de guerre en Ukraine.
00:43:01Vous me pardonnez ?
00:43:03Mais vous êtes toujours pardonné Thierry.
00:43:05Merci beaucoup. Allez, à tout à l'heure.
00:43:07Allez, on va prendre la direction d'Israël.
00:43:09On sera avec Lise Benkemoun,
00:43:11notre correspondante en Israël,
00:43:13dans quelques instants. Après la mort
00:43:15de 6 otages à Gaza, une vague de contestations
00:43:17sans précédent secoue le pays.
00:43:19Des manifestants réclament un accord
00:43:21pour la libération des Israéliens détenus par le Hamas.
00:43:23La pression est évidemment sur
00:43:25les épaules de Benjamin Netanyahou.
00:43:27On voit ça avec Marie-Elise Chevalier et on retrouve
00:43:29Lise Benkemoun pour prendre la température
00:43:31en Israël.
00:43:33La pression s'accentue sur le Premier
00:43:35ministre israélien. Après la découverte
00:43:37des corps de 6 otages dimanche,
00:43:39dans une rare conférence de presse, Benjamin
00:43:41Netanyahou s'est adressé aux Israéliens
00:43:43dont beaucoup lui reprochent de ne pas faire assez
00:43:45pour la libération des otages.
00:43:47Je l'ai dit aux familles,
00:43:51et je le répète ce soir,
00:43:55je vous demande pardon
00:43:57de ne pas les avoir ramenés en vie.
00:44:01Nous étions proches,
00:44:03mais nous n'avons pas réussi.
00:44:05Les réactions internationales
00:44:07ont été fortes, mais Benjamin
00:44:09Netanyahou reste ferme et refuse
00:44:11les négociations, notamment concernant le maintien
00:44:13d'un contrôle d'un corridor à la frontière
00:44:15entre Gaza et l'Egypte.
00:44:17Joe Biden, pourtant son allié le plus fidèle,
00:44:19a dénoncé son attitude concernant
00:44:21la libération des otages.
00:44:23Pensez-vous qu'il est temps pour le Premier
00:44:25ministre Netanyahou d'en faire plus sur cette question ?
00:44:27Pensez-vous qu'il en fait assez ?
00:44:29Non. De son côté, le Royaume-Uni
00:44:31a annoncé la suspension de certaines
00:44:33licences d'exportation d'armes à Israël
00:44:35évoquant le risque que ces armes soient
00:44:37utilisées à Gaza. Sur les 251
00:44:39personnes enlevées le 7 octobre,
00:44:4197 sont toujours retenues à Gaza,
00:44:43dont 33 déclarées mortes par l'armée israélienne.
00:44:45Et avant de retrouver Lise,
00:44:47Ben Kemoun, j'aimerais vous faire découvrir
00:44:49le communiqué du Hamas
00:44:51qui est sans aucune ambiguïté.
00:44:53Vous allez le découvrir
00:44:55à l'écran immédiatement.
00:44:57Regardez ce communiqué.
00:44:59L'acharnement de Benjamin Netanyahou
00:45:01a libéré les prisonniers par la pression militaire
00:45:03au lieu de conclure. Un accord signifie
00:45:05qu'ils retourneront dans leurs familles
00:45:07dans des cercueils.
00:45:09Et on comprend aisément l'inquiétude
00:45:11des familles des otages.
00:45:13Bonjour Lise Ben Kemoun.
00:45:15Merci d'être avec nous.
00:45:17Je voulais savoir l'état d'esprit
00:45:19en Israël
00:45:21après
00:45:23ce pardon du Premier ministre
00:45:25israélien. La pression
00:45:27on le sait depuis
00:45:29longtemps sur ses épaules, mais là
00:45:31elle est maximale encore plus.
00:45:33Bonjour Thierry,
00:45:35bonjour à tous. Ben oui, la pression
00:45:37elle est depuis le début et puis je pense
00:45:39que l'auto-inflige,
00:45:41si j'ose dire, il sait très bien
00:45:43que tout le
00:45:45pays attend cette libération des otages.
00:45:47Maintenant, il n'est pas responsable
00:45:49non plus de ce que fait ou de ce
00:45:51que dit le Hamas. On a
00:45:53vu cette déclaration d'Abou Obeida,
00:45:55le porte-parole des brigades des Edim el-Kassam,
00:45:57qui assume d'avoir assassiné
00:45:59les six otages en question
00:46:01et qui menace
00:46:03de faire revenir les otages dans les cercueils.
00:46:05C'est le début,
00:46:07c'est exactement les mêmes menaces que
00:46:09depuis le début de la guerre. Ce qui est
00:46:11plus inquiétant, en fait, c'est que
00:46:13les consignes qu'ils ont données aux gens qui gardent
00:46:15les otages ont changé. Depuis
00:46:17la première opération de Tzahal
00:46:19dans laquelle l'armée israélienne a réussi
00:46:21à récupérer des otages vivants,
00:46:23maintenant, les consignes
00:46:25pour les Palestiniens qui les gardent, que
00:46:27ce soit dans des maisons ou dans des tunnels,
00:46:29c'est que quand l'armée israélienne
00:46:31s'approche d'eux, notamment dans
00:46:33d'éventuelles opérations de sauvetage,
00:46:35il faut exécuter les otages.
00:46:37C'est ça, surtout, qui est extrêmement
00:46:39inquiétant pour
00:46:41les Israéliens. Après,
00:46:43bien entendu, il y avait beaucoup,
00:46:45beaucoup de gens qui étaient dans la rue
00:46:47pour demander un accord. Maintenant,
00:46:49hier, il y avait une partie des six
00:46:51otages qui ont été assassinés,
00:46:53qu'on enterrait en
00:46:55Israël, notamment
00:46:57Goldberg-Pauline. Je pense que
00:46:59vous avez peut-être entendu sur cette
00:47:01antenne des extraits du
00:47:03discours de Rachel Goldberg-Pauline,
00:47:05sa maman qui a vraiment ému
00:47:07le monde entier.
00:47:09On est encore très tristes, on s'est
00:47:11réveillés dimanche matin en deuil, on est
00:47:13très choqués, et bien entendu que tout
00:47:15le pays réclame la
00:47:17libération des otages, mais ça ne veut pas dire
00:47:19qu'il faut la faire à n'importe quel
00:47:21prix. Il y a beaucoup d'Israéliens
00:47:23qui sont d'accord avec le fait
00:47:25de vouloir conserver ce corridor
00:47:27de Philadelphie qui se trouve
00:47:29à la frontière avec l'Égypte
00:47:31et qui a permis, pendant
00:47:33des années, aux terroristes
00:47:35du Hamas de faire de la contrebande
00:47:37d'armes et ainsi de
00:47:39perpétrer le 7 octobre. Donc bien sûr,
00:47:41il faut, si possible,
00:47:43céder sur
00:47:45des exigences sur lesquelles on peut céder,
00:47:47mais pas forcément sur la totalité
00:47:49et là-dessus, même si Benyamin
00:47:51Netanyahou a le mauvais rôle, si j'ai
00:47:53envie de dire, même si on ne l'aime
00:47:55pas trop, il n'est pas le seul à penser qu'on
00:47:57ne peut pas se permettre de laisser
00:47:59le Hamas recommencer.
00:48:01Et pour vous donner un dernier exemple
00:48:03rapidement, il y a 3000
00:48:05nouveaux membres du Hamas
00:48:07qui viennent d'être enrôlés dans le nord
00:48:09de la bande de Gaza. Depuis
00:48:11quelques mois que ça ne patrouille pas
00:48:13beaucoup dans le nord, le Hamas
00:48:15est déjà réorganisé, donc imagine
00:48:17si cette situation doit durer pendant
00:48:19plusieurs années. Merci beaucoup
00:48:21pour ces précisions, lise Ben Kemmou.
00:48:23Je rappelle que vous êtes notre correspondante permanente
00:48:25en Israël. On va marquer
00:48:27une pause, c'est la mi-temps de Mini-News.
00:48:29On se retrouve dans quelques instants
00:48:31avec une question. On commencera par se poser
00:48:33une question qui en veut à nos églises, avec
00:48:35deux événements à Saint-Omer.
00:48:37Beaucoup de réactions après
00:48:39l'incendie de l'église. Un homme a été,
00:48:41on l'a appris, placé en garde à vue hier soir.
00:48:43Il est connu pour des faits similaires.
00:48:45Sandra Buisson nous racontera tout cela
00:48:47et on parlera également de ce qui s'est passé
00:48:49dimanche dernier à la paroisse Saint-Michel de Livry-Gargan
00:48:51en Seine-Saint-Denis, où des malfaiteurs
00:48:53ont carrément dérobé 2000 euros.
00:48:55Ça sera le sujet d'ouverture. On parlera bien sûr
00:48:57de l'ouverture politique. Thomas Bonnet est là.
00:48:59Pas de nouveauté. Pas d'évolution.
00:49:01Vous suivez ça avec grande attention
00:49:03évidemment. On a hâte de savoir.
00:49:05Allez, on se retrouve dans quelques instants.
00:49:07On a beaucoup de sujets à évoquer ensemble
00:49:09encore. Jusqu'à 14h tout de suite.
00:49:13Il est 13h. Il est 13h.
00:49:15Au bonjour. Soyez les bienvenus.
00:49:17Bon appétit si vous êtes à table.
00:49:19C'est votre Mini-News partie 2.
00:49:21Je vous représente mon équipe du mardi dans quelques instants
00:49:23mais tout de suite le sommaire de cette
00:49:25deuxième heure. À la une, on se reparlera
00:49:27de politique évidemment. Qui
00:49:29à Matignon ? Oui, qui à Matignon ? Depuis ce matin
00:49:31on parle beaucoup de l'hypothèse.
00:49:33Xavier Bertrand, on va faire le point avec notre
00:49:35spécialiste politique Thomas Bonnet.
00:49:37Et Maxime Legay sera lui
00:49:39à l'Elysée. Qui en veut
00:49:41à nos églises ? On en parlera longuement
00:49:43dans notre émission. À Saint-Omer, toujours
00:49:45beaucoup de réaction après l'incendie de l'église.
00:49:47On sera avec le maire dans quelques instants en direct.
00:49:49Et un homme a été placé en garde à vue.
00:49:51Il est connu pour des faits similaires. Sandra Buisson
00:49:53nous fera le point.
00:49:55On parlera également de ce qui s'est passé dimanche dernier
00:49:57à la paroisse Saint-Michel de l'Ivry-Gargant.
00:49:59En Seine-Saint-Denis, des malfaiteurs ont dérobé
00:50:01quasiment 2000 euros.
00:50:03Vous entendrez le curé de la paroisse.
00:50:05Et puis on parlera dans notre émission
00:50:07de ce refus d'obtempérer à Colmar.
00:50:09L'auteur a passé
00:50:11la nuit derrière les barreaux. Il est écopé de
00:50:13deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt.
00:50:15Âgé de 36 ans, il touchait le RSA
00:50:17et pourtant il était très connu de la justice
00:50:19avec pas moins de 21 mentions
00:50:21à son casier judiciaire. On va se poser une question.
00:50:23Faut-il supprimer les aides sociales
00:50:25aux délinquants multirécidivistes ?
00:50:27Il va y avoir du débat sur ce plateau.
00:50:29J'en suis certain. Tout de suite, pas de débat.
00:50:31C'est elle. Elle est fidèle au rendez-vous.
00:50:33C'est Somaïa Labidi. On fait un nouveau tour de l'information.
00:50:35Avec vous Somaïa et je vous re-salue.
00:50:37Bonjour Thierry, bonjour à tous. Vous en parliez
00:50:39dans votre sommaire. C'est la principale
00:50:41information de la mi-journée.
00:50:43Selon l'entourage du président, Emmanuel Macron
00:50:45continue à, je cite, tester les hypothèses
00:50:47Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve
00:50:49alors qu'une source au sein des LR vient d'annoncer
00:50:51que le chef de l'État et les leaders de la droite
00:50:53ont discuté ce matin
00:50:55d'une nomination de Xavier Bertrand
00:50:57à Matignon. On passe à présent
00:50:59à la rentrée 2024
00:51:01et son lot de changements à Toulouse.
00:51:03Par exemple, les parents en retard à l'école
00:51:05ou au centre de loisirs seront punis
00:51:07d'une amende de 30 euros.
00:51:09Une mesure loin de faire l'unanimité.
00:51:11Écoutez.
00:51:13Je trouve qu'en fait
00:51:15c'est un peu exagéré. Pour moi, c'est un peu légitime.
00:51:17Si ça se reproduit
00:51:19plusieurs fois, je pense qu'au bout
00:51:21d'un moment, c'est bien
00:51:23de mettre une loi
00:51:25qui
00:51:27évite les abus.
00:51:29Je ne suis pas vraiment d'accord parce que je pense
00:51:31qu'on n'est pas en retard volontairement.
00:51:33On est environ à 8 000
00:51:35retards par an sur
00:51:37à peu près 28 000 enfants
00:51:39qui fréquentent le CLAE tous les jours.
00:51:41Mais sur ces 8 000 retards
00:51:43annuels, il n'est pas
00:51:45question de sanctionner
00:51:47tous ces retards. Il s'agit bien
00:51:49des retards les plus fréquents, les plus longs,
00:51:51des familles que nous n'arrivons pas à joindre.
00:51:53Dans le reste de l'actualité, au moins
00:51:552 000 euros volés à la paroisse
00:51:57Saint-Michel-de-Gargan, en Seine-Saint-Denis.
00:51:59Le vol a eu lieu en pleine messe
00:52:01de Mille-Cal entre 10h45
00:52:03et midi, alors que le prêtre officier,
00:52:05une enquête en flagrance, a été ouverte.
00:52:07A la une de
00:52:09l'actualité internationale, le peuple
00:52:11François en Indonésie prélude à une
00:52:13tournée marathon en Asie.
00:52:15Au cœur de cette visite papale de 3 jours,
00:52:17le dialogue interreligieux dans le
00:52:19pays musulman le plus peuplé du monde.
00:52:21Puis le Saint-Père se rendra en
00:52:23Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Timor-Oriental
00:52:25et enfin à Singapour.
00:52:27Et puis,
00:52:29on baisse de 13 centimes en un peu plus
00:52:31d'un mois le gazole au plus bas depuis
00:52:33début 2022, tout comme
00:52:35l'essence depuis plusieurs semaines.
00:52:37Des baisses qui s'expliquent par la chute du coût
00:52:39de la matière première et qui soulagent
00:52:41les automobilistes.
00:52:43Les vacances, on a fait pas mal de
00:52:45pleins et là où on était
00:52:47plutôt à peut-être 80,
00:52:49moi je suis
00:52:51en essence et effectivement 80,
00:52:5390, là on est plus vers 70
00:52:55le plein.
00:52:57Oui c'est une bonne nouvelle, je ne sais pas
00:52:59pourquoi d'ailleurs ça baisse mais c'est une bonne nouvelle.
00:53:01Déjà l'éthanol je ne le paye pas très
00:53:03cher donc pour le coup je fais assez
00:53:05facilement le plein mais je pense qu'effectivement
00:53:07sur les autres carburants ça a pu baisser un peu oui.
00:53:09Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité
00:53:11à 13h Thierry.
00:53:13Merci beaucoup Somaïa, on vous retrouve dans 15 minutes.
00:53:15Allez je vous présente mon équipe du mardi,
00:53:17Judith Vintraud est toujours avec moi,
00:53:19Michel Taubes toujours aussi présent,
00:53:21la première s'est bien passée,
00:53:23vous reviendrez ? Ah oui avec grand plaisir.
00:53:25Très bien, Amine Elbaye fidèle également.
00:53:27Merci Thierry. Et Sandra Buisson nous a rejoints,
00:53:29on va commencer avec vous Sandra Buisson
00:53:31puisqu'on va reparler ce midi encore de l'incendie
00:53:33de l'église de Saint-Omer, on sera avec le maire
00:53:35de la commune dans quelques instants et puis on l'a appris,
00:53:37un homme a été placé en garde à vue,
00:53:39il est connu pour des faits similaires
00:53:41dans cette affaire. Sandra racontez-nous.
00:53:43Oui alors c'est un homme de 39 ans
00:53:45qui vivait en foyer avant les faits,
00:53:47bien connu des services de police,
00:53:49notamment pour des faits similaires
00:53:51donc de destruction
00:53:53par incendie. Le procureur
00:53:55a expliqué
00:53:57à France Bleu Régional
00:53:59que cet homme avait déjà
00:54:01été condamné pour destruction d'un édifice
00:54:03lié au culte à Boulogne
00:54:05et d'ailleurs il était récemment sorti
00:54:07de prison, incarcéré depuis 2021
00:54:09pour ce type de fait.
00:54:11Alors ce qu'on ne sait pas c'est s'il vise toujours
00:54:13des édifices religieux
00:54:15catholiques ou non, combien de fois
00:54:17il a été condamné, on sait juste
00:54:19ses antécédents les plus récents.
00:54:21Cet homme est actuellement interrogé par
00:54:23les enquêteurs pour connaître,
00:54:25en savoir davantage sur ses motivations
00:54:27et en l'état le procureur envisage
00:54:29une qualification criminelle
00:54:31donc de destruction de biens par
00:54:33des moyens dangereux en raison de la religion.
00:54:35Merci Sandra pour ces précisions.
00:54:37Petit tour de table.
00:54:39C'est un peu la thématique
00:54:41de début d'émission.
00:54:43On s'en fout beaucoup aux églises en ce moment.
00:54:45Ce qui est intéressant c'est que l'homme en question
00:54:47a été jugé capable de faire de la prison
00:54:49donc son état ne relevait pas
00:54:51en tout cas à l'époque de la psychiatrie.
00:54:55Donc on est dans un cas
00:54:57récidive d'un acte volontaire et conscient
00:54:59puisque sinon il n'aurait pas été
00:55:01condamné.
00:55:03Donc ça pose une fois de plus
00:55:05la notion de l'évaluation de la dangerosité
00:55:07des individus
00:55:09de l'adéquation des peines.
00:55:11Je vous le disais
00:55:13malheureusement
00:55:15les actes malveillants
00:55:17contre les églises se multiplient.
00:55:19On fait un point avec Maxime Legay et on ouvre le débat
00:55:21ensemble. Que se passe-t-il
00:55:23dans nos églises ?
00:55:25C'est un sujet de préoccupation grandissant
00:55:27depuis l'incendie de Notre-Dame
00:55:29en 2019 et le sentiment que nos églises
00:55:31notre patrimoine culturel et religieux
00:55:33sont de plus en plus en train de partir
00:55:35en fumée. Alors quels sont les chiffres
00:55:37dont nous disposons à ce sujet ?
00:55:39Selon l'Observatoire du patrimoine religieux
00:55:41en 2023, 27 églises
00:55:43ont été incendiées.
00:55:45Pour les 6 premiers mois de l'année 2024
00:55:47toujours en cours, on décompte
00:55:4912 incendies d'églises
00:55:51répertoriées. L'Observatoire du patrimoine
00:55:53religieux qui précise que dans la majorité
00:55:55des cas, les incendies sont d'origine
00:55:57accidentelle sans donner
00:55:59de proportion exacte. Et puis
00:56:01il y a aussi les incendies d'ordre criminel
00:56:03volontairement déclenchés par un individu.
00:56:05On pense récemment à l'incendie
00:56:07de la basilique Notre-Dame
00:56:09de Délivrance à Quintin dans les Côtes
00:56:11d'Armor cet été. Là encore
00:56:13contacté à ce sujet, ni
00:56:15le ministère de la culture, ni l'Observatoire du patrimoine
00:56:17religieux n'a donné
00:56:19de précision sur cette proportion exacte
00:56:21d'incendies d'ordre criminel.
00:56:23Et puis à noter que ce ne sont pas seulement les églises
00:56:25qui sont visées par des actes malveillants.
00:56:27Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur
00:56:29en 2023, près de 1000
00:56:31actes antichrétiens ont été recensés.
00:56:3390% d'entre eux
00:56:35concernent des atteintes aux biens.
00:56:37Cela comporte donc les dégradations,
00:56:39les tags, les actes de vandalisme des lieux de culte
00:56:41mais aussi des cimetières chrétiens,
00:56:43des calvaires ou encore des statues
00:56:45de la Vierge Marie. Des chiffres
00:56:47qui sont en augmentation constante depuis 3 ans.
00:56:49Allez, on va ouvrir le débat avec mes invités
00:56:51dans quelques instants mais nous sommes avec
00:56:53le maire de Saint-Omer, François de Costaire.
00:56:55Merci d'être
00:56:57avec nous, monsieur le maire.
00:56:59Quelle est votre réaction ? Le fait
00:57:01qu'on ait pu interpeller l'homme
00:57:03qui est suspecté d'avoir mis le feu
00:57:05à votre église, c'est un
00:57:07soulagement, je suppose ?
00:57:09D'abord, vous savez, c'est
00:57:11le choc de l'incendie
00:57:13qui marque
00:57:15vraiment toute la population
00:57:17qui vient très nombreuse aux abords
00:57:19de l'église de l'Immaculée Conception.
00:57:21Vous l'avez rappelé dans vos sujets, c'est une église
00:57:23que nous avons voulu restaurer complètement
00:57:25entre 2015 et 2018.
00:57:27Le budget municipal qui a été
00:57:29consacré était de l'ordre de 5 millions
00:57:31d'euros et donc voir cet
00:57:33incendie dans la nuit de dimanche
00:57:35à lundi, ça a été un immense
00:57:37choc pour toute la ville,
00:57:39en particulier pour
00:57:41le quartier dans lequel nous situons, le quartier
00:57:43des Faubourgs. Nous voulons bien sûr
00:57:45connaître les raisons de cet incendie.
00:57:47Toutes les pistes
00:57:49sont aujourd'hui
00:57:51l'objet de cette enquête.
00:57:53Vous l'avez rappelé, un individu a été placé en garde
00:57:55à vue. Nous aurons
00:57:57l'occasion d'avoir
00:57:59des éléments d'information auprès du procureur
00:58:01de la République qui doit venir
00:58:03à notre rencontre dans le courant de l'après-midi
00:58:05avec M. le préfet du Pas-de-Calais
00:58:07et encore une fois, c'est
00:58:09un choc immense, c'est une immense tristesse
00:58:11pour toute la population de Saint-Honneur.
00:58:13Je le disais, les actes malveillants
00:58:15contre les aiguilles se multiplient.
00:58:17C'est la première fois que votre église
00:58:19de votre commune a été victime
00:58:21d'un tel acte ?
00:58:23Bien sûr, nous sommes
00:58:25une commune très paisible.
00:58:27Nous sommes une commune sur laquelle
00:58:29d'ailleurs, il y a un fort dialogue
00:58:31interreligieux
00:58:33où il y a beaucoup de respect
00:58:35et donc s'il s'agirait
00:58:37si j'en crois les informations
00:58:39qui ont été
00:58:41redonnées par un certain nombre de vos confrères
00:58:43d'une personne
00:58:45pyromane
00:58:47qui s'attaque
00:58:49aujourd'hui, qui se serait attaqué
00:58:51à l'église, mais qui se serait attaqué
00:58:53dans le passé à d'autres types
00:58:55de bâtiments, donc ça n'est
00:58:57peut-être pas
00:58:59une conclusion qu'il faut
00:59:01avoir que son objectif
00:59:03était lié à la question religieuse.
00:59:05On a un petit
00:59:07problème de connexion.
00:59:09On représente l'incendie.
00:59:11Merci M. le maire,
00:59:13merci d'avoir accepté d'être
00:59:15notre invité dans BD News. J'interromps
00:59:17parce qu'on a un petit problème de connexion. On vous entend
00:59:19moyennement bien, mais merci en tout cas
00:59:21pour votre témoignage. Petit tour
00:59:23de table, Madi,
00:59:25que vous inspirent ces
00:59:27actes de malveillance à l'encontre
00:59:29des églises ?
00:59:31Moi, j'étais très choquée
00:59:33d'ailleurs de voir ça.
00:59:35Je trouve que c'est de plus en plus nombreux.
00:59:37Moi, je suis toujours très choquée quand on porte atteinte à un lieu de culte.
00:59:39Vous l'aurez compris, je suis croyante,
00:59:41mais je fais aussi partie
00:59:43de ces gens qui croient au dialogue inter-religieux,
00:59:45inter-cultuel.
00:59:47Et c'est vrai que je suis
00:59:49choquée. Depuis quelques années en France,
00:59:51je trouve que... Alors oui, on est dans un pays déchristianisé,
00:59:53mais ça n'empêche pas qu'on doit respecter
00:59:55les lieux de culte. Mais je ne comprends pas
00:59:57de plus en plus... Dernièrement, c'était
00:59:59la statue d'une vierge qui a été...
01:00:01Et puis en plus, le symbole est très fort puisqu'elle a été
01:00:03vandalisée,
01:00:05mais c'est un coup de couteau au niveau de la gorge, donc ça peut aussi
01:00:07avoir du sens pour certains.
01:00:09Je trouve que
01:00:11bien souvent, et plus encore aujourd'hui,
01:00:13la religion catholique
01:00:15est très attaquée, et moi ce qui
01:00:17me surprend en France, alors là en l'occurrence
01:00:19on n'est pas sûr que ce soit pour des raisons religieuses,
01:00:21ce qui me surprend, c'est qu'il y a un espèce
01:00:23de silence. Personne ne dit rien.
01:00:25Ça commence à devenir presque normal,
01:00:27là les gens commencent petit à petit à en parler,
01:00:29mais je trouve que ça fait de plus en plus,
01:00:31et j'ai vraiment du mal à comprendre, parce que moi j'ai énormément
01:00:33de respect pour tous les lieux de culte, que ce soit
01:00:35une synagogue, une église
01:00:37ou une mosquée, pour moi ça a du sens, c'est un
01:00:39lieu sacré, et j'ai beaucoup de mal à le comprendre.
01:00:41Aussi bien des politiques,
01:00:43pour ceux qui en parlent, ils ne sont pas très nombreux,
01:00:45et en face, on a ceux qui
01:00:47justement sont dans le camp contraire,
01:00:49et qui seraient plutôt dans le sens de dire
01:00:51que ce n'est pas très grave, que ça arrive partout,
01:00:53que ça arrive un petit peu à tout le monde,
01:00:55et moi c'est vraiment quelque chose qui me choque.
01:00:57On va continuer, je vous donne la parole dans quelques
01:00:59instants, mais on va aller à Ansenne-Saint-Denis,
01:01:01à la paroisse de Saint-Michel-de-l'Évry-Gargon,
01:01:03où là, carrément, ce sont des
01:01:05malfaiteurs qui ont dérobé 2000 euros.
01:01:07Écoutez la réaction du père Joseph
01:01:09Zahou, c'est le curé de la paroisse,
01:01:11et je vous donne la parole Michel, et Judith
01:01:13et Amine.
01:01:15Donc après la messe, j'ai essayé
01:01:17de rentrer au précipitaire, c'est juste à côté de moi là,
01:01:19donc j'ai découvert
01:01:21des bazars par terre,
01:01:23enfin partout, des dossiers, des papiers,
01:01:25donc j'ai découvert
01:01:27il y a un cambriolage,
01:01:29j'ai regardé aussi
01:01:31normalement, on met
01:01:33les quêtes, les sachets de quête
01:01:35dans l'endroit, et tout est parti.
01:01:37La somme, on a
01:01:39au moins 2000 euros.
01:01:41Judith, que vous inspire
01:01:43on a fait un face-à-face
01:01:45avec Véronique Jacquet
01:01:47justement, sur le fait qu'il y avait
01:01:49de plus en plus d'églises qui étaient
01:01:51victimes de vandalisme. Oui, alors
01:01:53c'est vrai que pendant longtemps,
01:01:55par rapport
01:01:57aux atteintes contre
01:01:59les synagogues,
01:02:01parce qu'elles sont
01:02:03très nombreuses, et parce que les actes
01:02:05antisémites sont en explosion,
01:02:07et par rapport aux actes
01:02:09antisémites, parce que là, il y a une
01:02:11volonté politique de
01:02:13les mettre en avant,
01:02:15alors que,
01:02:17fort heureusement, ils ne connaissent pas
01:02:19le même niveau de recrudescence
01:02:21que les actes anti-juifs.
01:02:23Les actes antiques
01:02:25catholiques ont été très longtemps
01:02:27traités avec une certaine
01:02:29indifférence, de toute façon
01:02:31c'est la religion des dominants,
01:02:33donc il n'y avait pas
01:02:35de raison de verser
01:02:37des larmes particulières, il n'y avait pas de lecture
01:02:39politique possible. Et puis je trouve
01:02:41quand même que depuis quelques temps, notamment
01:02:43c'est le silence médiatique
01:02:45qui était très assourdissant,
01:02:47si je puis dire,
01:02:49autour des attaques
01:02:51contre la religion catholique.
01:02:53Et depuis
01:02:55l'assassinat du père Hamel
01:02:57par des islamistes,
01:02:59ça a pris une autre
01:03:01dimension, me semble-t-il, et on ne peut
01:03:03plus parler d'indifférence.
01:03:05– Michel. – D'autant plus que
01:03:07les chrétiens sont poursuivis dans le monde entier,
01:03:09il y a des attaques, il y a des meurtres, il y a des assassinats
01:03:11de chrétiens dans de nombreuses
01:03:13régions du monde. Je ne connais
01:03:15pas les motivations
01:03:17du pire homme de
01:03:19Saint-Omer, mais on se rencontre
01:03:21tous croyants ou agnostiques
01:03:23ou incroyants que
01:03:25on est dans une époque où ce qui est
01:03:27le plus sacré et le plus respectable
01:03:29n'est plus respecté
01:03:31et même attaqué souvent.
01:03:33Que ce soit des synagogues, des églises,
01:03:35les deux synagogues,
01:03:37parce qu'il y en a deux, il y a Rouen qui a été incendié
01:03:39en début d'année et d'ailleurs
01:03:41le...
01:03:43l'assassin, enfin
01:03:45celui qui a incendié a été d'ailleurs
01:03:47neutralisé par la police. Evidemment,
01:03:49ce qui s'est passé à Montpellier, des églises
01:03:51qui sont incendiées.
01:03:53Voilà, on vit dans une époque
01:03:55où il n'y a non seulement plus de respect,
01:03:57mais où en plus vous avez des personnes,
01:03:59que ce soit pour des raisons religieuses, mais même,
01:04:01si c'est pour des raisons d'ordre psychiatrique,
01:04:03le fait de s'attaquer
01:04:05ainsi à des lieux de culte,
01:04:07eh bien c'est aussi une société
01:04:09qui est profondément malade
01:04:11et qui a besoin de revenir à des fondamentaux
01:04:13et évidemment,
01:04:15beaucoup de compassion et de
01:04:17soutien moral aux habitants de Saint-Omer
01:04:19parce que je pense que
01:04:21dans une commune, je ne sais pas
01:04:23combien il y a d'habitants à Saint-Omer, mais
01:04:25il y a des milliers de Saint-Omer en France,
01:04:27de communes de taille moyenne
01:04:29où en fait, les églises, les lieux de culte
01:04:31sont des lieux de rassemblement, de rencontre,
01:04:33d'échange et donc
01:04:35le traumatisme doit être considérable.
01:04:37Moi, je me souviens, la cathédrale de Nantes
01:04:39avait brûlé, j'étais tout minot
01:04:41évidemment et tout le monde se rendait,
01:04:43enfin, c'était totalement
01:04:45incroyable, totalement lunaire
01:04:47et spectaculaire et je m'en souviens encore
01:04:49Amine, très rapidement.
01:04:51Oui, l'institution judiciaire aujourd'hui,
01:04:53elle assiste
01:04:55aux démissions, aux défaillances de l'Etat,
01:04:57elle s'inscrit dans ce que l'on peut appeler
01:04:59du curatif. J'ai
01:05:01particulièrement apprécié les
01:05:03poursuites diligentées par le procureur
01:05:05de la République de Saint-Omer, monsieur Mehdi Benbouzid,
01:05:07qui entend
01:05:09retenir une qualification criminelle passible
01:05:11de la cour d'assise face à
01:05:13cet incendie lâche.
01:05:15J'ai également
01:05:17entendu ce matin des initiatives formidables.
01:05:19Je prends l'exemple de la mosquée Souna à Roubaix
01:05:21qui lance une quête
01:05:23pour subvenir aux besoins
01:05:25de la communauté catholique et
01:05:27favoriser, on le voit à l'échelle locale, le dialogue
01:05:29intrareligieux. Mais aujourd'hui, on assiste
01:05:31à l'indifférence générale de la société
01:05:33et de l'Etat face à la montée des actes anticatholiques
01:05:35et cette indifférence, en fait,
01:05:37elle est propre à l'organisation,
01:05:39à la configuration de ce que l'on retrouve
01:05:41au sommet de l'Etat. Par exemple,
01:05:43au ministère de l'Intérieur, au bureau des cultes
01:05:45du ministère de l'Intérieur, au bureau central
01:05:47des cultes du ministère de l'Intérieur
01:05:49qu'on appelle le BCC. Vous avez
01:05:51un pôle islam qui est chargé
01:05:53de relancer le dialogue
01:05:55avec le culte musulman. On peut saluer
01:05:57l'initiative. Vous n'avez pas, aujourd'hui
01:05:59en France, face à la
01:06:01déchristianisation de la société française,
01:06:03vous n'avez pas un bureau en charge de la
01:06:05rénovation de l'entretien du patrimoine culturel
01:06:07chrétien. Dans mon livre, moi, Thierry,
01:06:09j'ai appelé à inscrire
01:06:11à inscrire
01:06:13les racines culturelles
01:06:15chrétiennes de la France dans la Constitution
01:06:17pour, justement,
01:06:19aussi nous rappeler
01:06:212000 ans d'histoire chrétienne, nous rappeler
01:06:23ce que nous sommes et nous rappeler
01:06:25que nous devons aussi
01:06:27ne plus voir périr sous nos yeux une église
01:06:29détruite ou incendiée tous les 15 jours
01:06:31en France. C'est à la société française
01:06:33de reprendre le contrôle
01:06:35et, en particulier,
01:06:37d'entretenir le patrimoine culturel chrétien.
01:06:39Merci, Amine.
01:06:41On fait un tour de l'info avec Soma El Abidi.
01:06:43À la une de l'actualité,
01:06:45une cagnotte en soutien à la famille d'Éric
01:06:47Komine, tué lors d'un refus d'obtempérer
01:06:49le 26 août au soir.
01:06:51Appel au don lancé par la maison de la
01:06:53gendarmerie à la demande de ses camarades et amis
01:06:55et dont le montant reste, pour le moment,
01:06:57confidentiel.
01:06:59La colère s'étend en Israël.
01:07:01Troisième jour de manifestation contre le gouvernement
01:07:03Netanyahou pour la libération des
01:07:05otages et l'arrêt des massacres à Gaza.
01:07:07L'appel à la grève générale lancé par
01:07:09la principale organisation syndicale
01:07:11a été entendu, preuve ennée.
01:07:13L'aéroport Ben Gurion était fermé hier
01:07:15comme certains services publics et commerces privés
01:07:17d'Haïfa ou de Jérusalem.
01:07:19Et puis, de quoi alléger la facture
01:07:21du plan de quelques euros
01:07:23en baisse de 13 centimes en un peu plus d'un mois.
01:07:25Le gazole est au plus bas depuis
01:07:27début 2022, chute également
01:07:29du prix de l'essence depuis plusieurs
01:07:31semaines, des baisses qui s'expliquent
01:07:33par la chute du coût de la matière première.
01:07:35Merci Somaïa.
01:07:37Allez, on se reparle de politique.
01:07:39L'homme du jour, Xavier Bertrand,
01:07:41le retour, tout le monde en parle, mais...
01:07:43L'homme du jour ?
01:07:45L'homme du jour.
01:07:47De la matinée déjà Thierry.
01:07:49Il est quand même
01:07:5113h20.
01:07:53C'est vrai,
01:07:55tout le monde parle de Xavier Bertrand depuis ce matin,
01:07:57donc je dis que c'est l'homme du jour.
01:07:59Hier c'était Thierry Bonnet.
01:08:01Non, je confirme.
01:08:03Je pensais que c'était l'homme du passé.
01:08:05Il a quand même 25 ans de politique.
01:08:07Pardonnez-moi.
01:08:09Thomas, pas de nouveautés ?
01:08:11Pas de nouveautés, mais
01:08:13cette information importante qu'on vous révélait
01:08:15tout à l'heure grâce au service politique
01:08:17de CNews, le Rassemblement National
01:08:19indique qu'il
01:08:21censurera un gouvernement
01:08:23qui est mené par Xavier Bertrand. C'est très important
01:08:25à avoir à l'esprit parce que ça
01:08:27change complètement les plans d'Emmanuel Macron,
01:08:29parce que la principale qualité
01:08:31qu'il cherche chez son prochain
01:08:33Premier ministre, c'est de ne pas être renversé par l'Assemblée nationale.
01:08:35Alors évidemment, comme le disait
01:08:37tout à l'heure Judith, on ne connaît pas le comportement
01:08:39qu'aurait une partie de la gauche à l'égard de
01:08:41Xavier Bertrand, mais néanmoins vous avez
01:08:43le premier parti représenté à l'Assemblée nationale
01:08:45qui menace d'une censure,
01:08:47c'est à prendre en considération.
01:08:49Notons quand même que Jordan Bardella et Marine Le Pen
01:08:51avaient prévenu Emmanuel Macron dès leur entretien
01:08:53il y a quelques jours
01:08:55à l'Elysée, et donc c'est quelque chose
01:08:57qu'Emmanuel Macron a en tête, même s'il dit aujourd'hui
01:08:59qu'il veut continuer à consulter,
01:09:01c'est un élément qu'il avait déjà en tête.
01:09:03Allez, on va prendre la direction de l'Elysée, vous étiez à l'Elysée hier,
01:09:05il faisait beau, je ne sais pas, parce que ce matin il pleuvait,
01:09:07on va retrouver Maxime Legay, vous avez choisi votre jour
01:09:09Thomas.
01:09:11Vous avez choisi votre jour. Maxime Legay, alors
01:09:13que se passe-t-il à l'Elysée ?
01:09:17Eh bien écoutez Thierry,
01:09:19au risque de vous décevoir, on n'a toujours
01:09:21pas de fumée blanche, c'est un peu
01:09:23ça s'en va et ça revient ici
01:09:25du côté de l'Elysée à l'image de la chanson
01:09:27populaire de Claude François, puisque
01:09:29hier Bernard Cazeneuve semblait
01:09:31être en pôle position,
01:09:33voire même l'hypothèse Thierry Baudet,
01:09:35président du CESE qui avait été avancé,
01:09:37et puis aujourd'hui il semblerait qu'on est
01:09:39rebasculé à droite de l'échiquier
01:09:41politique, puisqu'effectivement depuis
01:09:43quelques heures c'est le nom de
01:09:45Xavier Bertrand qui revient à nouveau
01:09:47avec insistance et qui semble donc
01:09:49tenir la corde, le président de la République
01:09:51qui a multiplié les consultations,
01:09:53ce matin notamment, avec les chefs à plumes
01:09:55de LR, Canal Historique,
01:09:57Laurent Wauquiez, Bruno Rotailleau
01:09:59qui ne se seraient pas opposés à
01:10:01la nomination du président de la région
01:10:03des Hauts-de-France à Matignon, reste que
01:10:05pour le chef de l'État, la condition
01:10:07sine qua non, c'est le critère
01:10:09de non-censurabilité, or on
01:10:11le sait selon les informations de notre
01:10:13service politique qu'a rappelé Thomas, le
01:10:15Rassemblement National voterait d'emblée
01:10:17une motion de censure si d'aventure
01:10:19c'était Xavier Bertrand qui a été nommé
01:10:21à Matignon, même chose du côté
01:10:23de la France insoumise,
01:10:25Emmanuel Macron qui n'en finit plus
01:10:27de brouiller les pistes puisque selon
01:10:29son entourage, on nous fait savoir
01:10:31qu'il n'a pas totalement abandonné
01:10:33encore l'hypothèse Bernard Cazeneuve
01:10:35qu'il continue donc de tester
01:10:37bref, le casse-tête politique
01:10:39et cette équation de la
01:10:41nomination du nouveau
01:10:43Premier Ministre semble donc
01:10:45insoluble, en tout cas elle n'a pas encore été
01:10:47résolue et on reste ici à l'Élysée
01:10:49suspendu à la décision du chef de l'État
01:10:51j'ai bien dit casse-tête, vous n'avez pas dit
01:10:53casse-tête hein
01:10:55casse-tête
01:10:57tout à fait, casse-tête, parce que casse-tête
01:10:59elle, elle a été écartée, mais ça c'est
01:11:01encore une autre chose
01:11:03je ne vous demande pas de chanter la chanson, ça s'en va et ça revient
01:11:05évidemment, parce qu'il pleut déjà
01:11:07merci en tous les cas, merci beaucoup
01:11:09Maxime Noguet, Michel Taubes
01:11:11non mais en fait
01:11:13Emmanuel Macron n'est vraiment plus le maître des horloges
01:11:15il n'est plus le maître des horloges
01:11:17les Français lui ont
01:11:19imposé une assemblée ingouvernable
01:11:21et le
01:11:23Rassemblement National est vraiment
01:11:25l'arbitre des élégances
01:11:27en disant, en faisant savoir
01:11:29qu'il
01:11:31censurait immédiatement Xavier Bertrand
01:11:33je pense que l'hypothèse de Xavier Bertrand
01:11:35s'éloigne considérablement
01:11:37le Rassemblement National
01:11:39j'aimerais juste terminer en disant
01:11:41une chose, c'est que
01:11:43surtout ce que je trouve
01:11:45incroyable, c'est qu'apprenant
01:11:47que Marine Le Pen et Jordan Bardella
01:11:49auraient prévenu
01:11:51le chef de l'Etat, il y a déjà 4-5 jours
01:11:53ça veut vraiment bien dire
01:11:55parmi beaucoup d'autres indices
01:11:57que le président de la République
01:11:59joue la montre, ou s'amuse
01:12:01des jeux et des ambitions
01:12:03des uns et des autres, et que
01:12:05véritablement, il joue un petit jeu
01:12:07qui est en fait très malsain, et qui ne fait que
01:12:09retarder un peu plus
01:12:11l'impasse dans quelques moments, moi je ne vois de
01:12:13moins en moins d'autres issues que celles
01:12:15d'un gouvernement technique, parce qu'encore une fois
01:12:17un politique n'aura pas
01:12:19enfin
01:12:21ne pourrait éviter
01:12:23mais évidemment
01:12:25et donc ça va être de plus en plus difficile
01:12:27quand vous prenez les chiffres
01:12:29en fait, le Rassemblement National
01:12:31les 142 députés
01:12:33et les 72
01:12:35de la France insoumise
01:12:37vous n'obtenez pas 289
01:12:39qui est le nombre nécessaire
01:12:41et les socialistes ?
01:12:43Je ne sais pas ce qu'ils feront
01:12:45je suis désolée que Xavier Bertrand
01:12:47a fait la votée
01:12:49communiste
01:12:51selon la configuration
01:12:53si Emmanuel Macron se dit
01:12:55dès le départ, ah si il y a un des groupes
01:12:57importants de l'Assemblée Nationale censure
01:12:59je ne nomme pas
01:13:01celui-là, il s'arrête tout de suite
01:13:03C'est quand même
01:13:05l'explication qu'il a donnée au fait de ne pas
01:13:07nommer Lucie Castex, il avait même chiffré
01:13:09350 députés qui voteraient la motion de censure
01:13:11Parce qu'ils le savent
01:13:13Là je suis désolée, quand on prend les chiffres
01:13:15parce que ça revient à ça
01:13:17on n'a pas à l'heure actuelle de certitude
01:13:19Mais l'assentiment des écolos
01:13:21et des socialistes pour Xavier Bertrand
01:13:23ne va pas de soi
01:13:25Il ne va pas de soi mais leur
01:13:27hostilité de principe dès le départ
01:13:29ne va pas de soi non plus parce que
01:13:31dans l'hypothèse Bertrand c'est
01:13:33une partie de la gauche qui se retrouve
01:13:35en position de force, en position
01:13:37d'arbitre, dans l'hypothèse
01:13:39Castex, c'était une partie de la droite
01:13:41qui se retrouvait dans cette position
01:13:43Donc voilà, chaque configuration
01:13:45Juste un mot, je ne vois pas
01:13:47le pseudo Nouveau Front Populaire
01:13:49éclater pour sauver
01:13:51le strapentin
01:13:53de Matignon de
01:13:55Xavier Bertrand, je ne le vois pas
01:13:57honnêtement je pense que c'est d'une fragilité
01:13:59trop grande pour qu'il prenne le risque d'aller
01:14:01à Matignon pour quelques semaines
01:14:03Bon, Thomas, je vous remercie d'être passé par
01:14:05Mininews, on passe peut-être demain
01:14:07Demain, un autre nom ?
01:14:09Un jour, un nom
01:14:11Thierry Cabane
01:14:13Voilà
01:14:15Oui mais
01:14:17les français ont besoin aussi d'un
01:14:19d'un personnage qui rassemble
01:14:21C'est ça, merci
01:14:23Vous voulez être mon attaché de passe
01:14:25Vous avez trouvé un ministre
01:14:27J'ai peut-être trouvé un ministre
01:14:29Allez, on marque une pause
01:14:31On reparlera de ce
01:14:33refus d'autompérer à Colmar
01:14:35L'auteur de ce refus d'autompérer
01:14:37a passé la nuit en prison
01:14:39et était connu de la justice avec
01:14:4121 mentions à son casier judiciaire
01:14:43il touchait de RSA
01:14:45et on va se poser une question, on en débattra
01:14:47avec mes invités, faut-il supprimer
01:14:49les aides sociales aux multirécidivistes ?
01:14:51Vaste débat
01:14:53Thomas, encore bravo
01:14:55A bientôt
01:14:57A demain
01:15:01Il est 13h30, c'est déjà
01:15:03la dernière lignoire pour MediNews
01:15:05puisque nous sommes ensemble jusqu'à 14h
01:15:07je vous présente mes invités dans quelques instants
01:15:09mais on fait un nouveau tour de l'info avec Sommeil à la BD
01:15:11A la une de l'actualité
01:15:13prélude à une tournée marathon en Asie
01:15:15le pape François est arrivé à Jakarta
01:15:17en Indonésie, au coeur de cette
01:15:19visite papale de trois jours, le dialogue interreligieux
01:15:21dans le pays musulman le plus
01:15:23peuplé du monde, puis le Saint-Père
01:15:25se rendra en Papouasie-Nouvelle-Guinée
01:15:27au Timor-Oriental et à Singapour
01:15:29pour terminer
01:15:31le rugby mène français inculpé de viol
01:15:33depuis près de deux mois en Argentine
01:15:35se rapproche d'un retour en France
01:15:37le parquet de Mendoza a fait une recommandation
01:15:39en ce sens hier
01:15:41une audience prévue aujourd'hui actera ou non
01:15:43cette recommandation
01:15:45et puis Vladimir Poutine est arrivé
01:15:47en Mongolie malgré le mandat d'arrêt
01:15:49de la Cour pénale internationale à son nom contre
01:15:51mandat d'arrêt émis il y a près de
01:15:5318 mois pour des accusations
01:15:55de crimes de guerre en Ukraine
01:15:57Merci
01:15:59beaucoup Somaïa, on vous retrouve dans 15 minutes
01:16:01une dernière fois pour ce Midi News
01:16:03évidemment. Allez, toujours avec moi
01:16:05Judith Vintraub, Michel Taub
01:16:07Mahdi Saïdi et Amine
01:16:09Elbaï, on va prendre la direction
01:16:11de Colmar où on va se reparler
01:16:13de ce refus d'obtempérer, l'auteur
01:16:15de ce fameux refus d'obtempérer
01:16:17on vous a largement montré les images
01:16:19l'homme qui zigzagait entre les voitures
01:16:21à contresens a été jugé hier, il a écopé
01:16:23de deux ans de prison ferme
01:16:25avec mandat de dépôt
01:16:27il était connu, même très connu
01:16:29de la justice avec, je le disais, 21 mentions
01:16:31à son casier judiciaire
01:16:33il touchait le RSA, on va se poser la question
01:16:35faut-il supprimer les aides sociales
01:16:37aux multirécidivistes, aux délinquants
01:16:39on voit tout cela avec Maxime Legay
01:16:41et on ouvre le débat avec mes invités
01:16:43Deux ans de prison ferme
01:16:45et 150 euros d'amende pour un homme
01:16:47de 36 ans après un refus d'obtempérer
01:16:49à Colmar. La vidéo de la course poursuite
01:16:51a fait le tour des réseaux sociaux
01:16:53Le profil de l'interpellé est impressionnant
01:16:55à 36 ans, l'homme perd 3 enfants
01:16:57conduisés sous l'emprise de cannabis
01:16:59de cocaïne et de méthadone
01:17:01il a 21 mentions à son casier judiciaire
01:17:03et malgré son multirécidivisme
01:17:05l'homme est toujours bénéficiaire du RSA
01:17:07L'avocat Pierre-Henri Bovis
01:17:09revient sur les modalités d'accès à cette aide
01:17:11Il se trouve que pour le RSA
01:17:13la CAF peut suspendre
01:17:15le versement au RSA lors de la deuxième
01:17:17révision trimestrielle si vous êtes incarcéré
01:17:19si on rompt le pacte républicain
01:17:21si on ne respecte pas
01:17:23un certain nombre de valeurs
01:17:25alors ce sont nos enfants qui pourraient en pâtir
01:17:27puisqu'on ne percevrait plus ces prestations-là
01:17:29et donc ça aurait un impact direct
01:17:31sur notre famille
01:17:33Alors faut-il supprimer le RSA pour les multirécidivistes ?
01:17:35Nous avons interrogé des passants
01:17:37et les avis sont partagés
01:17:39Ça pourrait être un moyen comme un autre
01:17:41d'être une sanction
01:17:43pour un temps donné par exemple
01:17:45Je ne pense pas que ce soit
01:17:47les aides sociales qu'il faille utiliser
01:17:49Ça serait bien de les enlever
01:17:51pour vraiment qu'ils comprennent
01:17:53et que ce soit derrière une menace
01:17:55Pour rappel, le RSA est une aide
01:17:57versée par la Sécurité sociale
01:17:59qui complète les revenus d'une personne démunie
01:18:01ou aux ressources faibles
01:18:03Badi, je vous pose la question
01:18:05faut-il supprimer les aides sociales
01:18:07aux multirécidivistes ? C'est le thème de notre débat
01:18:09Bien évidemment, on est à peine
01:18:11sortis de l'histoire de la petite Camilia
01:18:13qui malheureusement est morte
01:18:15suite à un hydrophobe tempéré
01:18:17C'est pas un gamin, il a quand même 36 ans
01:18:19C'est un père de famille
01:18:21Il faut le retirer. Il y en a ras-le-bol
01:18:23On ne peut pas continuer à nourrir, loger
01:18:25les gens gratuitement. Quand on voit le pédigré
01:18:27de ce monsieur, il n'a pas deux ou trois condamnations
01:18:29Il en a 21. C'est scandaleux
01:18:31Je me demande comment il fait pour continuer
01:18:33à conduire et ne pas être enfermé
01:18:35Il faut donc retirer toutes les aides sociales
01:18:37Il n'y a pas de débat ?
01:18:39Ah non, il n'y a pas de débat
01:18:41Ça ne marche pas comme ça Thierry
01:18:43Ça ne marche pas comme ça
01:18:45Ce qu'il faut en fait
01:18:47c'est permettre le recouvrement
01:18:49des amendes pénales
01:18:51sur les prestations sociales
01:18:53C'est dans le sens inverse
01:18:55qu'il faut prendre la question
01:18:57et c'est dans le sens inverse qu'il faut apporter la réponse
01:18:59Pourquoi je vous dis ça ?
01:19:01Parce que vous avez un grand nombre de délinquants
01:19:03et pas seulement des multi-récidivistes
01:19:05Pour moi, c'est dès la première infraction
01:19:07qui commettent au quotidien
01:19:09des infractions pénales
01:19:11des petites infractions
01:19:13qui vont faire du tapage nocturne
01:19:15qui vont s'en prendre aux forces de l'ordre
01:19:19Enfin voilà, tous ces petits délits du quotidien
01:19:21qui embêtent littéralement les Français
01:19:23et qui ne sont pas punis
01:19:25Pourquoi ? Parce que ces personnes-là
01:19:27elles sont insolvables
01:19:29Aujourd'hui quand vous êtes au RSA
01:19:31vous montrez votre attestation de paiement de la CAF
01:19:33et vous dites à l'administration
01:19:35mais moi je suis insolvable, c'est pas possible
01:19:37je ne peux pas payer la dette
01:19:39et une fois que vous montrez votre attestation de RSA
01:19:41le compta public procède à ce qu'on appelle
01:19:43une main levée, c'est-à-dire que l'amende
01:19:45elle existe, mais elle n'est pas recouvrée
01:19:47elle est inexécutée, donc aujourd'hui ce qu'il faut
01:19:49c'est permettre le recouvrement de toutes
01:19:51les amendes pénales
01:19:53sur le RSA
01:19:55Amine, ce que vous dites revient à faire payer
01:19:57par l'Etat, c'est-à-dire par le contribuable
01:19:59français les amendes
01:20:01dues par les délinquants
01:20:03Dans ce cas-là, je lui dis de ton débat
01:20:05c'est est-ce que oui ou non il faut supprimer le RSA
01:20:07ça c'est un autre débat
01:20:09Mais à un moment donné, oui
01:20:11il faut permettre le recouvrement des amendes pénales
01:20:13sur les minimas sociaux, parce que ça c'est
01:20:15un point de blocage qui est inacceptable
01:20:17Ça n'a aucun sens, dire que
01:20:19ça sera à l'Etat de payer
01:20:21à travers... C'est pas à l'Etat de payer, c'est à la personne
01:20:23qui paye, mais non !
01:20:25Aujourd'hui on déresponsabilise, Judith
01:20:27Il n'y a pas pire déresponsabilisation
01:20:29que de dire à un type
01:20:31vous voyez vos minimas sociaux, on va prélever
01:20:33donc automatiquement... Aujourd'hui on ne prélève pas
01:20:35elles ne sont pas payées, Judith, les amendes
01:20:37On fait comment ?
01:20:39L'argent qu'ils ne touchent pas, c'est pas de l'argent qu'ils perdent
01:20:41Moi je suis d'accord avec Judith, c'est que l'argent
01:20:43qu'ils touchent, c'est pas leur argent, c'est l'argent de l'Etat
01:20:45donc finalement on reprendrait l'argent qu'on leur donne
01:20:47Il vaut mieux ne pas leur donner
01:20:49Mais il faut bien indemniser les victimes
01:20:51Mais les victimes, il faut bien les indemniser
01:20:53Ces personnes-là, quand elles sont condamnées
01:20:55par la justice, par le tribunal correctionnel
01:20:57vous savez que même l'huissier ne peut pas saisir
01:20:59sur leur compte bancaire
01:21:01parce qu'il y a le RSA, vous devez laisser
01:21:03un restaurant vivre 600 euros par mois
01:21:05Il faut bien indemniser les victimes quand même
01:21:07Est-ce qu'on supprime
01:21:09les aides sociales ?
01:21:11Ça impacte directement les auteurs
01:21:13C'est ça le débat
01:21:15Là on parle d'un cas spécifique
01:21:17qui est d'une personne incarcérée
01:21:19et comme Dima a dit, quand on est nourré
01:21:21et logé au frais des comptes rémuels
01:21:23il n'y a aucune raison qu'on ait
01:21:25en plus une aide
01:21:27Moi je pense qu'on a affaire
01:21:29à des délinquants, surtout
01:21:31pour des mineurs, qui en fait
01:21:33sont dans une logique effectivement
01:21:35de rupture du contrat social
01:21:37avec la société dans laquelle ils vivent
01:21:39Et c'est vrai que le fait de
01:21:41s'en prendre à des revenus
01:21:43quelles que soient les modalités pratiques
01:21:45qui seraient mises en place
01:21:47et alors même que les sanctions pénales
01:21:49prison, peine alternative sont de moins en moins
01:21:51dissuasives pour toutes les raisons
01:21:53que l'on sait, je pense que c'est vraiment
01:21:55une piste qu'il faut explorer, il ne faut pas se contenter
01:21:57d'en débattre, je pense qu'effectivement
01:21:59taper au porte-monnaie c'est
01:22:01parfois beaucoup plus utile
01:22:03encore une fois, que des rappels à la loi
01:22:05que des peines de prison exercie
01:22:07là, il faut saluer
01:22:09la décision de justice qui est quand même ferme
01:22:11en espérant que...
01:22:13Souvent on dit que c'est pas rapide, la première fois c'était rapide
01:22:15il faut que nous soyons honnêtes
01:22:17Oui, notamment pour une raison
01:22:19Oui, aussi
01:22:21Et pour une fois on disait
01:22:23que la justice était rapide
01:22:25Ce qui est peut-être déjà beaucoup trop tard d'ailleurs
01:22:27par rapport à cette personne, en termes de dissuasion
01:22:29que les sanctions pénales auraient pu avoir
01:22:31il aurait peut-être été préférable
01:22:33qu'il fût 15 jours
01:22:35de prison après la 3ème
01:22:37infraction, 2 mois
01:22:39de prison, l'effet aurait été plus dissuasif
01:22:41J'aimerais insister sur un point quand même
01:22:43sur ce qui s'est passé à Colmar, que je connais bien
01:22:45puisque j'en suis natif
01:22:4718 ans de vie à Colmar
01:22:49c'est que cette vidéo a
01:22:51été diffusée sur les réseaux sociaux
01:22:53elle a eu un impact considérable
01:22:55considérable, elle a
01:22:57servi, j'ai envie de dire, de mauvais exemples
01:22:59comme malheureusement on le voit trop sur les réseaux sociaux
01:23:01et j'espère, je me dis que peut-être
01:23:03que le juge a aussi tenu compte
01:23:05de cette dimension-là, parce que les troubles
01:23:07à l'ordre public, de nos jours
01:23:09ils se passent sur les réseaux sociaux
01:23:11et donc il faut saluer cette décision
01:23:13quant à, effectivement, aux sanctions financières
01:23:15moi je pense que de nos jours elles sont très efficaces
01:23:17elles sont peut-être beaucoup plus efficaces
01:23:19notamment pour que les parents reprennent
01:23:21la main et l'autorité sur leurs enfants
01:23:23et qu'au-delà des débats
01:23:25qu'on peut avoir, il faut au moins explorer
01:23:27des mesures beaucoup plus fortes et voir ce que ça donnerait
01:23:29et que les parents deviennent responsables
01:23:31parce qu'en l'occurrence c'est pas un gamin
01:23:33il a 36 ans
01:23:35en plus on a retrouvé une forte somme en sa possession
01:23:37au moment de son arrestation
01:23:39des espèces, enfin bon voilà, Amine
01:23:41moi ce que je vous dis
01:23:43c'est que vous pensez sincèrement
01:23:45qu'un dealer
01:23:47qu'un chou
01:23:49qu'un multirécidiviste
01:23:51qui fait le gai par exemple
01:23:53qui est dans le trafic de drogue
01:23:55qui gagne 500 euros par jour en espèces
01:23:57vous pensez sincèrement que ce dealer-là tient à son RSA
01:23:59mais il n'en veut pas de son RSA
01:24:01on ne les a jamais vus
01:24:03le distribuer
01:24:05en réalité
01:24:07la seule réalité, moi je pense qu'on pose le problème
01:24:09à l'envers, une fois de plus
01:24:11il y a effectivement la question du recouvrement
01:24:13des amendes pénales et surtout aujourd'hui
01:24:15si vous voulez supprimer les aides sociales
01:24:17à titre de peine punitive
01:24:19alors moi je partage cette idée
01:24:21mais il faudra changer la constitution
01:24:23parce qu'en fait le conseil constitutionnel a déjà dit
01:24:25que c'était contraire à la constitution
01:24:27et bien pour cela
01:24:29c'est simple, il faut du courage politique
01:24:31et puis il faut aussi réunir les français
01:24:33par référendum, je ne suis pas certain que ce soit
01:24:35à la hauteur du courage politique
01:24:37de ceux qui nous dirigent aujourd'hui
01:24:39voilà, donc c'est pour ça que
01:24:41si on ne fait rien
01:24:43moi ce que je vous dis c'est que déjà ce qu'il faut c'est changer la loi
01:24:45pour permettre le recouvrement des amendes pénales
01:24:47la décision du conseil constitutionnel
01:24:49elle est moins nette que ça
01:24:51elle dit qu'on ne peut pas pénaliser des membres d'une famille
01:24:53qui ne sont pour rien dans la commission
01:24:55d'actes délutueux
01:24:57parce qu'un individu de cette famille
01:24:59est délinquant
01:25:01c'est un peu plus subtil
01:25:03et ça ne s'étend pas à toutes les allocations
01:25:05Michel
01:25:07ça c'est la position du conseil constitutionnel
01:25:09après le droit pour évoluer
01:25:11le parlement peut légiférer et aller plus loin
01:25:13je pense que bon nombre
01:25:15de nos lois
01:25:17c'est un 3 septembre
01:25:19que la convention européenne des droits de l'homme a été adoptée
01:25:21est entrée en vigueur
01:25:23en 1953
01:25:25on peut peut-être revenir modifier certains articles
01:25:27parce que le monde a changé
01:25:29parce qu'on est dans une société beaucoup plus violente
01:25:31encore une fois face à des jeunes
01:25:33j'appréciais beaucoup ce qu'a dit l'avocat
01:25:35qui a été interviewé dans le précédent reportage
01:25:37le contrat social est rompu
01:25:39par beaucoup de jeunes qui défient l'autorité
01:25:41lorsque vous avez des multirécidivistes
01:25:43avec 21 condamnations
01:25:45pour certains ça doit être
01:25:47il y a des fichiers de la police
01:25:49dans lesquels vous avez encore plus
01:25:51de mentions
01:25:53de comportements délectueux
01:25:55ces personnes là sont en rupture avec le contrat social
01:25:57donc si la société n'est pas ferme
01:25:59vis-à-vis d'eux, ils vont continuer
01:26:01ils vont continuer
01:26:03et augmenter leur sentiment
01:26:05d'impunité parce que
01:26:07ils ne sont pas sanctionnés
01:26:09donc il faut de la fermeté avec ceux qui sont
01:26:11en rupture avec la société
01:26:13Si vous l'évoquiez très justement
01:26:15on vous passe les images
01:26:17de cette vidéo qui a été
01:26:19virale évidemment
01:26:21qui a été vue de multiples fois
01:26:23mais quel message on en voit ?
01:26:25Ah mais pour les
01:26:27centaines de milliers, voire les millions de personnes
01:26:29qui les ont vues, ils disent bravo
01:26:31quel défi
01:26:33ils en font des héros
01:26:35c'est ça qui se passe sur les réseaux sociaux
01:26:37c'est ça la triste réalité
01:26:39Allez on fait un tour de l'information
01:26:41un dernier tour de l'information avec Sommeil Abidi
01:26:43et on parlera du sort des femmes
01:26:45en Afghanistan
01:26:47j'y tiens absolument et on n'en parle pas
01:26:49suffisamment me semble-t-il
01:26:51et tout de suite, Sommeil Abidi
01:26:53A la une de l'actualité, information CNews
01:26:55en cas de nomination de Xavier Bertrand
01:26:57le Rassemblement National fera le choix
01:26:59de le censurer
01:27:01Marine Le Pen et Jordan Bardella l'avaient d'ailleurs dit
01:27:03à Emmanuel Macron fin août lorsqu'il les a reçus
01:27:05à l'Elysée
01:27:07Un suspect avec de nombreux antécédents
01:27:09en garde à vue dans le cadre de l'incendie
01:27:11qui a ravagé l'église de Saint-Omer
01:27:13Selon le parquet, le suspect né en 1985
01:27:15est connu pour des faits similaires
01:27:17de destruction par incendie
01:27:19Et puis de quoi creuser un peu plus
01:27:21la dette, Bruno Le Maire alerte
01:27:23sur un probable nouveau dérapage
01:27:25de 16 milliards du déficit
01:27:27Selon Bercy, la hausse des dépenses
01:27:29des collectivités et de mauvaises recettes pour l'Etat
01:27:31pourrait pousser le déficit public
01:27:33à 5,6% du PIB cette année
01:27:35Merci Somaya de nous avoir
01:27:37accompagnée ce matin pour Mini News
01:27:39C'est toujours un plaisir de vous avoir à nos côtés
01:27:41On va terminer en évoquant le sort
01:27:43des femmes en Afghanistan. Pour terminer cette émission
01:27:45je trouve qu'on n'en parle pas assez mais ce qui se passe
01:27:47en Afghanistan est terrible
01:27:49Elles n'ont plus d'autre choix aujourd'hui que de se cacher
01:27:51entièrement. Si elles veulent sortir de chez elles
01:27:53elles doivent se taire. Une nouvelle loi du régime
01:27:55taliban qui oblige les femmes afghanes à se couvrir
01:27:57le visage et le corps
01:27:59On voit tout ça avec Charles Pousseau et on en parle
01:28:01ensemble juste après
01:28:07Ils leur demandent de se taire
01:28:09alors elles décident de chanter
01:28:13Depuis la semaine dernière, de nombreux afghanes
01:28:15à travers le monde se filment chantant
01:28:17des chansons révolutionnaires pour protester
01:28:19contre la nouvelle loi instaurée par les talibans
01:28:21Au total, 35 articles
01:28:23et une grande majorité à l'encontre de la liberté
01:28:25des femmes. Parmi eux, l'interdiction
01:28:27de chanter ou réciter de la poésie en public
01:28:29et l'obligation de se couvrir
01:28:31entièrement le corps et le visage
01:28:33de nombreux activistes appellent le monde à réagir
01:28:35et leur venir en aide
01:28:39Le monde a la possibilité de couper
01:28:41les sources d'approvisionnement des talibans
01:28:43en ne les invitant pas à des négociations
01:28:45et en ne leur donnant pas beaucoup d'argent
01:28:47mais le monde doit interagir davantage
01:28:49avec la population et voir la vérité
01:28:51sur les talibans
01:28:53Les talibans, eux,
01:28:55estiment respecter les droits des femmes
01:28:57conformément à leur interprétation de la loi islamique
01:28:59et des coutumes locales
01:29:01C'est terrible Judith
01:29:03ce qui se passe en Afghanistan
01:29:05Je disais un papier ce matin en préparant cette émission
01:29:07une jeune femme disait être une femme en Afghanistan
01:29:09c'est n'avoir ni droit, ni voix, ni visage
01:29:11Oui, vous êtes retirée
01:29:13de l'école à partir de 12 ans
01:29:15On n'a pas le droit de rester à l'école quand on est une fille
01:29:17à partir de 12 ans
01:29:19Ce qui est terrible c'est que cette jeune femme parlait
01:29:21de l'influence internationale, elle s'est plutôt exercée
01:29:23pour les talibans
01:29:25quand ils ont pris le pouvoir
01:29:27en 2020, moi je me souviens d'une déclaration
01:29:29d'Antonio Guterres
01:29:31le secrétaire général de l'ONU
01:29:33qui par ailleurs s'est illustré
01:29:35par sa partialité
01:29:37dans le conflit au Proche-Orient
01:29:39Guterres disait
01:29:41du bon espoir
01:29:43qu'un processus inclusif
01:29:45je cite ces mots
01:29:47exacts
01:29:49soit mis en oeuvre par les talibans
01:29:51même ici en France, Jean-Yves Le Drian
01:29:53ministre des affaires étrangères
01:29:55expliquait que
01:29:57les talibans là n'étaient pas
01:29:59de la même génération que ceux
01:30:01qui avaient pris le pouvoir
01:30:03et déjà régulé le silence
01:30:05en Afghanistan entre 1996 et 2001
01:30:07Madi
01:30:09j'ai envie de vous entendre sur le sujet
01:30:11C'est terrible parce que ces femmes
01:30:13je les trouve d'un courage inouï
01:30:15d'être en Afghanistan, de prendre autant de risques
01:30:17parce qu'elles mettent vraiment leur vie
01:30:19en péril
01:30:21on leur a d'abord demandé de ne pas exister physiquement
01:30:23et maintenant on leur demande de se taire
01:30:25et ce qui est choquant
01:30:27pour ma part, c'est que
01:30:29les organisations internationales, comme ça a été dit ici
01:30:31continuent à travailler avec les talibans
01:30:33et il y a aussi un silence de la part des féministes
01:30:35moi je veux les entendre, nos féministes en carton
01:30:37qu'on a en France, qui sont premières
01:30:39à venir pour des causes qui parfois
01:30:41franchement on peut discuter
01:30:43on les entend pas, et ces femmes
01:30:45elles ont un mérite terrible parce qu'elles le font au péril de leur vie
01:30:47en silence
01:30:49il y a quelques années on a pensé
01:30:51sauver l'Afghanistan
01:30:53et apparemment ces pauvres femmes
01:30:55elles sont laissées à elles-mêmes
01:30:57et c'est terrible, personne n'en parle
01:30:59il y a quand même quelques médias étrangers
01:31:01notamment qui en parlent
01:31:03et en France, le pays des droits de l'homme
01:31:05le pays où on se bat et les femmes ont conquis
01:31:07leurs droits
01:31:09de manière parfois très difficile
01:31:11je trouve qu'on ne nous entend pas assez
01:31:13les féministes de manière générale, elles n'en parlent pas beaucoup
01:31:15et on a décidé d'en parler sur l'entretien
01:31:17et c'est notre métier
01:31:19Michel et Amine très rapidement
01:31:21Depuis le départ précipité des Etats-Unis
01:31:23en août 2021
01:31:25et qui sera à mon avis un des points noirs
01:31:27du bilan de Joe Biden
01:31:29en tout cas dans les conditions tellement hâtives
01:31:31où ça s'est passé, j'ai les souvenirs
01:31:33C'est une coproduction Obama-Trump-Biden
01:31:35Tout à fait
01:31:37qui a été vraiment totalement désastreuse
01:31:39moi je voudrais dénoncer l'hypocrisie de la communauté internationale
01:31:41vis-à-vis des femmes afghanes
01:31:43vis-à-vis des femmes iraniennes
01:31:45également le mouvement Femmes-Vie-Liberté
01:31:47dont on voit ce mois-ci
01:31:49fêter le triste anniversaire
01:31:51et pour lequel la communauté internationale
01:31:53et plus particulièrement l'Union Européenne
01:31:55et encore plus particulièrement la France
01:31:57n'ont pas apporté suffisamment de soutien
01:31:59Dernier point
01:32:01ça ne passe pas de savoir
01:32:03que l'Afghanistan
01:32:05a pu avoir une délégation
01:32:07aux Jeux Olympiques et aux Jeux Paralympiques
01:32:09parce que la fédération
01:32:11afghane sportive
01:32:13dépend du pouvoir taliban
01:32:15ce sont des gens du pouvoir en place
01:32:17et le fait de...
01:32:19Si je ne dis pas de bêtise
01:32:21la délégation a été reniée par l'Afghanistan
01:32:23disons nous
01:32:25Moi je n'ai pas les mêmes informations
01:32:27mais j'espère que vous avez raison chère Judith
01:32:29parce qu'effectivement
01:32:31il faut soutenir les femmes afghanes
01:32:33en fait elles sont les premières et les principales victimes
01:32:35de cet islam radicalisé
01:32:37qui fourvoie complètement l'islam
01:32:39et qui malheureusement se répand
01:32:41de plus en plus dans le monde
01:32:43Là ça sera le mois de la fin de ce Midi News
01:32:45Merci d'avoir abordé beaucoup de sujets
01:32:47évidemment c'est une émission très riche
01:32:49Merci de votre participation
01:32:51Vous avez été taliban avec moi sur ce sujet
01:32:53Mais vous aurez l'occasion de vous exprimer
01:32:55Vous aurez l'occasion de vous exprimer
01:32:57Faites attention parce qu'après sur les réseaux sociaux
01:32:59on me dit ah ne donnez pas la parole
01:33:01Vous avez des fans ou ya vous censurez
01:33:03Amine Elbaye
01:33:05J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer
01:33:07Merci en tous les cas
01:33:09Vous êtes toujours de plus en plus nombreux à nous suivre
01:33:11au cours de cette émission
01:33:13Merci à l'équipe qui m'a entouré
01:33:15Samira Ouled
01:33:17qui a été excellente je le signale
01:33:19Abiba Elfinaud
01:33:21Jacques Debrillon
01:33:23Merci à la programmation Nicolas Nissim
01:33:25Merci aux équipes enregistrées
01:33:27Christophe Droyot à la réalisation
01:33:29En vidéo c'était l'excellent Rémi
01:33:31Au son c'était Rodrigue Leprado
01:33:33qui est excellent aussi bien sûr
01:33:35Vous pouvez revivre notre émission sur notre site
01:33:37comme toutes les émissions de CNews
01:33:39cnews.fr
01:33:41Je vous dis à demain
01:33:43On est les bras à lumière
01:33:45à partir de midi
01:33:47pour Midi News
01:33:49Bye bye

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