Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver.
00:00:04 J'en profite d'ailleurs pour faire un énorme coucou à Sonia Mabrouk qui doit peut-être nous regarder, je suppose.
00:00:09 12h, 14h, c'est votre rendez-vous d'info.
00:00:11 Deux heures d'informations non-stop avec des témoignages, des reportages, évidemment des débats.
00:00:16 Je présente l'équipe qui m'accompagne dans quelques instants, mais tout de suite, le sommaire de notre première heure.
00:00:20 On commencera par se parler des Jeux Olympiques et de la sécurité.
00:00:24 En seulement quatre jours, 23 incidents autour de la flamme olympique ont été évités.
00:00:28 Des actions menées par des pro-palestiniens, des pro-migrants et des anti-gio ou encore des écologistes.
00:00:33 C'est une information C News.
00:00:35 Faut-il ? Oui, faut-il être inquiet.
00:00:37 C'est un sujet qui nous intéresse, qui vous intéresse.
00:00:39 On en parle avec mes invités.
00:00:41 Autre sujet important dans Bini News, une question.
00:00:44 Que se passe-t-il dans les centres de rétention chez nous ?
00:00:47 Loi desserrée ou pas ?
00:00:48 À 7, je vous en parlais hier, 9 étrangers en situation irrégulière se sont évadés.
00:00:52 Un seul a été retrouvé.
00:00:53 Autre évasion, 7 hommes se sont évaporés dans la nature d'un autre centre à l'île d'Esquin.
00:00:58 C'était vendredi.
00:00:59 Cela ne donne pas une très bonne image et surtout cela interpelle.
00:01:02 On en parle avec nos invités aussi.
00:01:04 Et puis l'autre gros sujet du jour, c'est l'ouverture aujourd'hui de la 7e édition du sommet Chouz France au château de Versailles.
00:01:10 56 projets d'une valeur de 15 milliards d'euros qui doivent être dévoilés.
00:01:15 On sera sur place avec Florian Tardif.
00:01:18 Comment analyser ces investissements ?
00:01:20 C'est bon ou pas pour la France ?
00:01:21 Emmanuel Macron vante ses choix économiques.
00:01:23 Décryptage de notre spécialiste.
00:01:25 Eric de Rigmatin et Thomas Bonnet aussi sur l'aspect politique.
00:01:30 Voilà pour votre sommaire de cette première heure.
00:01:32 Tout de suite, on fait un tour de l'info avec Somaya Labidi que je suis très heureux de retrouver un lundi.
00:01:36 Bonjour Somaya.
00:01:37 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:39 A la une à moins de 80 jours, des JO, plus de 7500 chantiers sont toujours en cours à Paris.
00:01:45 Si la mairie assure que leur nombre diminuera, les riverains eux, sont partagés.
00:01:50 Maxime Lavandier.
00:01:51 Il y a ceux qui n'y voient pas d'inconvénients.
00:01:55 Non, ça ne me dérange pas.
00:01:56 Ça me semble nécessaire, il faut bien moderniser la ville.
00:01:59 Si c'est les bons, je suis pour.
00:02:01 Et ceux pour qui c'est devenu insupportable.
00:02:04 Faire des détours, il y a des grilles, il y a des barreaux.
00:02:09 Ça nous gêne mais c'est pour les jeux olympiques.
00:02:12 On n'a pas notre mot à dire.
00:02:14 Voir un enfer comme l'atteste cette dame.
00:02:17 Les trottoirs, il y a des trous.
00:02:20 Et donc, j'ai mis le pied dedans et hop, je suis tombée, je me suis cassée la cheville.
00:02:26 A moins de 80 jours de l'ouverture des jeux olympiques,
00:02:30 les chantiers dans la capitale sont encore présents en très grand nombre.
00:02:34 Selon le Figaro, 7533 chantiers sont recensés dans Paris intra-muros au 6 mai.
00:02:39 Soit une hausse de 12% par rapport au mois de mars où 6000 travaux étaient dénombrés.
00:02:45 4051 concernent des travaux dans le secteur privé.
00:02:48 2534 sont liés à la rénovation des réseaux électriques, gaziers ou de chauffage urbain.
00:02:53 Et 948 sont menés par la ville.
00:02:56 La mairie de Paris assure qu'une grande partie des chantiers seront terminés et livrés d'ici le 15 juin.
00:03:01 Le rythme des travaux devrait se calmer après les jeux olympiques
00:03:04 pour laisser souffler les parisiens, mise à rude épreuve pour la tenue de cet événement.
00:03:09 Après Paris, Bordeaux et Lille, c'est au tour de Nice depuis hier de l'expérimenter.
00:03:14 Désormais, les porteurs d'armes de catégorie D encourt une amende de 500 euros.
00:03:19 Objectif de cette nouvelle mesure, diminuer le nombre d'agressions à l'arble meublanche.
00:03:23 Mais encore faut-il que la mesure soit appliquée.
00:03:25 C'est une alternative à partir du moment où on sait que d'une manière juridique,
00:03:34 on va dire le contrevenant, en tout cas celui qui a commis ce délit,
00:03:37 peut être suivi au-delà de l'amende de 500 euros.
00:03:40 Pour nous, ça reste intéressant, ça désengorge les commissariats, les parquets
00:03:44 parce que ce sont de nombreuses gardes à vue à la clé.
00:03:46 Il faut que ça reste dissuasif pour cela.
00:03:49 Il faut que l'amende encore soit payée.
00:03:52 Ce sera l'un de vos thèmes de débat Thierry, dans Midi News,
00:03:56 avant une édition record pour TOUSFRANCE
00:03:58 avec plus de 15 milliards d'euros d'investissement d'ores et déjà annoncés.
00:04:02 Emmanuel Macron était en déplacement chez Microsoft ce matin.
00:04:05 Le chef de l'État assure que beaucoup de choses vont bien dans le pays.
00:04:10 Il n'y a pas un groupe, surtout un grand groupe international,
00:04:14 qui fait de tels choix si les équipes qui sont dans le pays,
00:04:19 les collaboratrices et les collaborateurs,
00:04:22 ne les convainquent pas chaque jour que c'est le bon choix.
00:04:26 Et on peut parfois douter de nous-mêmes,
00:04:28 il peut parfois qu'on, quand on allume la télévision,
00:04:31 on se dise "Rien ne va en France".
00:04:34 Moi, je ne crois pas que ce soit vrai.
00:04:35 Il y a beaucoup de choses qui vont et on ne voit pas assez
00:04:38 les formidables avantages que nous avons.
00:04:40 Combien de pays ont des systèmes publics
00:04:42 qui permettent de faire ce qui a été dit ?
00:04:43 Combien ? Pas tant que ça.
00:04:45 Regardons notre école, regardons notre santé,
00:04:47 regardons la force de notre pays, elle est là.
00:04:51 Et puis, J-1 avant le Festival de Cannes
00:04:53 et sa flopée de paillettes de strass et de stars,
00:04:56 à commencer par Francis Ford Coppola,
00:04:58 qui va présenter "Mégalopolis", son dernier film hors compétition,
00:05:02 deux Frenchies cette année dans le jury,
00:05:04 et va griner Omar Sy, qui sera aux côtés de la présidente Greta Gerwig,
00:05:07 réalisatrice de l'iconique "Barbie".
00:05:11 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à midi, Thierry.
00:05:14 Merci. On vous retrouve dans 15 minutes, c'est bien cela.
00:05:16 Allez, à tout à l'heure.
00:05:17 "Midi News" week-end, "Midi News", tout simplement.
00:05:20 Et sans le week-end, évidemment, j'étais sûr de la faire.
00:05:22 Ça, c'était certain.
00:05:24 Évidemment, je ne pouvais pas commencer autrement.
00:05:27 "Midi News", c'est parti.
00:05:28 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:05:31 Je vous présente mes invités,
00:05:32 Sabrina Mejameh, assiétiste sociologue,
00:05:34 que je suis ravi de retrouver un lundi.
00:05:36 Philippe David, animateur, que je retrouve un lundi aussi.
00:05:40 Oui, très heureux de vous retrouver.
00:05:42 Et puis la bise à Sonia, bien évidemment.
00:05:44 Thomas Bonnet, que je retrouve le week-end habituellement,
00:05:46 que je salue.
00:05:47 Bon lundi à vous.
00:05:48 Oui, merci. Il faut que je m'y habitue.
00:05:49 Ah, c'est lundi.
00:05:50 Vincent Roy, journaliste.
00:05:51 Oui, bienvenue, mon cher Vincent.
00:05:53 Je vous retrouve.
00:05:53 Plaisir de vous retrouver aussi.
00:05:54 Je vous retrouverai la semaine.
00:05:55 Oui, c'est ça. Il va falloir s'y habituer.
00:05:57 Arthur de Matrigan, directeur de la rédaction de "L'Incorrect",
00:06:01 tout neuf, tout chaud, le dernier nez,
00:06:04 avec "Qui es-tu Jordan Bardella ? Bardella répond".
00:06:08 On sait tout.
00:06:09 On essaye.
00:06:10 On essaie.
00:06:11 Allez les amis, on va commencer notre émission,
00:06:14 évidemment, en se parlant des Jeux olympiques.
00:06:16 Et un chiffre, depuis l'arrivée de la flamme olympique à Marseille,
00:06:20 23 actions malveillantes ont été empêchées par les services de sécurité.
00:06:23 C'est une information CNews, confirmée d'ailleurs,
00:06:26 on va le voir, par Gérald Darmanin hier soir sur le compte X.
00:06:30 Selon, voilà, grâce à la préparation,
00:06:31 à la grande vigilance des agents du ministère de l'Intérieur,
00:06:35 23 actions visant à perturber le bon déroulement des festivités olympiques
00:06:38 en lien avec le relais de la flamme ont été entravées
00:06:41 depuis le début de la semaine.
00:06:42 Ça tombe bien, c'est une information que CNews vous donnait en exclusivité.
00:06:46 Alors, faut-il ou pas être inquiet ?
00:06:48 On va retrouver tout de suite Rudy Mana, porte-parole Allianz Sud.
00:06:52 Bonjour Rudy Mana, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:06:56 Alors, que faut-il retenir ?
00:06:58 Parce que dans un certain sens, on se dit que ce sont 23 actions
00:07:02 qui ont été, je dirais, empêchées, mais il y a quand même 23 actions.
00:07:06 C'est qu'il y a une volonté de nuire quand même.
00:07:07 Bonjour Rudy.
00:07:09 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:07:11 Tout à fait, bien sûr qu'il y a une volonté de nuire,
00:07:13 on le s'en doutait, on le savait.
00:07:15 C'est une vitrine formidable, en fait, les Jeux olympiques.
00:07:18 On a pu voir à Marseille la semaine dernière et j'y étais,
00:07:21 donc je peux vous témoigner de la manière dont ça s'est passé.
00:07:24 Franchement, j'ai trouvé un état d'esprit formidable, des gens joyeux.
00:07:28 Tout le monde était heureux d'être là.
00:07:29 Alors, bien sûr qu'il y avait un énorme dispositif de sécurité.
00:07:33 J'en profite pour saluer tous mes collègues qui étaient sur ce dispositif de sécurité
00:07:36 parce que franchement, ils ont eu une journée difficile,
00:07:39 mais on a tenu le coup et ça s'est extrêmement bien passé.
00:07:42 On n'est pas surpris par le fait que certaines personnes veulent faire passer leur message.
00:07:49 Alors, il n'y a plus grand monde qui écoute leur message, si ce n'est eux.
00:07:51 Donc, en fait, ils essayent de le faire passer à travers une lucarne médiatique
00:07:56 qui est extrêmement importante, qui touche énormément de personnes
00:08:00 au point de vue national, mais aussi au point de vue international.
00:08:04 Donc, on n'est pas surpris de ça.
00:08:05 Les policiers, on est là pour ça, pour les empêcher de commettre ce genre d'actes.
00:08:11 En tout cas, à Marseille, je peux vous dire, ça s'est super bien passé.
00:08:14 Il y avait une vraie joie dans tous les gens que j'ai pu côtoyer
00:08:18 et même auprès des collègues qui étaient fiers d'être là.
00:08:20 On a une autre échéance qui nous attend, Thierry,
00:08:22 et je pense qu'on va en parler tout à l'heure.
00:08:24 C'est cette fameuse cérémonie d'ouverture qui aura lieu le 26 juillet.
00:08:28 On va essayer là aussi d'être présent et de permettre à tous les gens
00:08:31 qui sont là pour faire la fête, parce que les Jeux olympiques,
00:08:34 c'est aussi faire la fête et être heureux de voir un sport olympique en France,
00:08:39 de le faire en toute liberté et en toute sérénité.
00:08:42 Rester avec nous, Rudy, évidemment, on fait un tour de table avec mes invités.
00:08:47 Ça vous inquiète ou pas ?
00:08:49 C'est ce que je disais, dans un certain sens, ces actions ont été empêchées,
00:08:53 mais il y a cette volonté et les JO approchent à grand pas.
00:08:57 Oui, je pense qu'on est de nombreux Français à être inquiets,
00:08:59 compte tenu du contexte à la fois intérieur et à la fois extérieur,
00:09:05 avec tous les conflits qui malheureusement nous entourent,
00:09:08 à savoir la guerre en Ukraine et le conflit israélo-palestinien
00:09:11 qui s'invite dans notre politique intérieure.
00:09:14 Mais ça va plus loin que ça.
00:09:16 La DGSI elle-même, dans une note rapportée au mois de juin 2023,
00:09:21 expliquait que les risques étaient présents
00:09:23 et pas simplement ceux qui concernent le terrorisme,
00:09:26 l'écologisme radical à travers par exemple Extinction Rebellion.
00:09:30 Il y a des sponsors, des marques comme Coca-Cola, AirBnB, etc.
00:09:34 qui sont déjà ciblés par ces activistes et ces militants.
00:09:38 Il y a évidemment le contexte du terrorisme islamique.
00:09:42 Il y a des mouvances également d'ultra-droite qui sont parmi les inquiétudes
00:09:49 de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure.
00:09:52 Tout ça, Gérald Darmanin en a pris note.
00:09:54 Et puis il y a surtout un rapport de la Cour des comptes de l'année dernière
00:09:57 qui pointe un manque de dispositifs cohérents, inhérents
00:10:02 justement aux différentes menaces qui pèsent sur la sécurité liées aux Jeux olympiques.
00:10:06 Donc évidemment que nous avons des raisons de nous inquiéter.
00:10:09 Et pour en parler autour de moi,
00:10:12 ces Jeux olympiques n'enchantent pas, n'enthousiasment pas la majeure partie des Français
00:10:17 parce que le climat, encore une fois, international et intérieur, est pesant.
00:10:24 - Vincent, tour de table.
00:10:25 - Le climat se réchauffe et les esprits s'échauffent.
00:10:28 On voit bien qu'il y a beaucoup de raisons de mécontentement.
00:10:33 Sabrina vient de le rappeler, il y a la guerre.
00:10:35 Vous avez vu ce que dit Alain Bauer ?
00:10:38 - Oui, on va en parler évidemment.
00:10:39 - Il dit que c'est tout à fait anormal d'imaginer...
00:10:43 - Une cérémonie d'ouverture des JO soit une folie criminelle, dit Alain Bauer.
00:10:46 - Une folie criminelle, alors il va très loin.
00:10:48 Alors il y a deux choses.
00:10:49 Tout à la fois, le pays va être, pendant ces JO, le pays le plus sécurisé,
00:10:55 le plus surveillé, le plus...
00:10:56 Paris va être une ville totalement...
00:10:58 Voilà, on peut imaginer ça.
00:10:59 Ceci étant dit, on peut aussi imaginer qu'il y ait des failles
00:11:02 et beaucoup d'individus à l'action, s'il faut dire.
00:11:06 Donc tout cela, d'une certaine manière, est d'abord très anxiogène.
00:11:09 Et ensuite, évidemment, on n'est pas à l'abri d'éléments radicaux
00:11:16 qui peuvent dès lors se manifester.
00:11:18 Donc oui, ça fait peur.
00:11:20 - Arthur, il a raison.
00:11:21 Alain Bauer, quand il parle de folie criminelle, le mot est fort.
00:11:24 Et on interrogerait évidemment Wadi Mana, qui est toujours avec nous.
00:11:27 Mais vous en pensez quoi ?
00:11:28 - Je partage son constat, mais pas forcément pour la même raison.
00:11:31 Je pense que c'est une folie criminelle parce qu'en effet,
00:11:33 comme il y a une cérémonie à haut risque,
00:11:35 on va concentrer toutes les forces de police à Paris.
00:11:38 Le problème, c'est qu'on va déshabiller tout le reste du territoire.
00:11:41 Mayotte, la gendarmerie commence à partir, le RAID à Lyon également.
00:11:45 Donc si vous voulez, vous allez avoir une opération de place nette,
00:11:47 mais à l'envers, c'est-à-dire que vous n'aurez plus un bleu
00:11:49 dans les territoires perdus, narcotrafiquants.
00:11:52 Autant dire que ça va être festival pour les narcotrafiquants,
00:11:55 pour les migrants aussi, parce qu'il y aura moins de contrôle.
00:11:57 Donc si vous voulez, Paris, ça va être à mon avis sécurisé.
00:11:59 Il n'y aura plus un rat, plus un migrant, plus un clochard.
00:12:01 Ça va être propre pour la première fois qu'Hidalgo est là.
00:12:04 Sauf qu'à côté, ça va être une catastrophe.
00:12:06 Ensuite, c'est criminel pour une autre raison.
00:12:08 Si on regarde les chiffres et l'investissement,
00:12:09 1,4 milliard pour que Mme Hidalgo ne puisse pas se jouer dans la Seine.
00:12:12 1,4 milliard. Vous savez, le budget qu'il faut pour mettre des soins palliatifs
00:12:16 dans toute la France, c'est-à-dire éviter que des gens meurent
00:12:19 comme des chiens dans des Ehpad, c'est 1,4 milliard également.
00:12:22 Donc on a préféré foutre 1,4 milliard pour que Mme Hidalgo puisse se prendre
00:12:25 en fauteuil en maillot de bain dans la Seine, plutôt que sauver nos aînés.
00:12:28 Et là, c'est juste un chiffre pour la Seine.
00:12:30 Si vous multipliez le budget qui va être dépassé,
00:12:32 je pense qu'on peut sauver pas mal de vies,
00:12:34 surtout quand on voit l'état de nos hôpitaux en France.
00:12:36 - Philippe, je ne vous ai pas entendu sur le sujet, vous, le fan de sport.
00:12:39 - Fan de sport, oui.
00:12:40 - Ça vous a tristant ?
00:12:41 - Oui, évidemment, c'est attristant.
00:12:42 Mais déjà, bravo à nos forces de l'ordre qui ont empêché 23 perturbateurs.
00:12:47 Ça, il faut le rappeler.
00:12:49 - Ça a bonc l'efficacité, en tout cas.
00:12:50 - Dans les médias, évidemment, on passe les news, ça va de soi.
00:12:52 On est plutôt à taper sur la police qu'à la défendre.
00:12:55 Donc ça ne fait pas de mal d'en remettre une petite louche,
00:12:57 surtout à l'heure du déjeuner.
00:12:59 Non, ce qu'il y a d'absolument terrible,
00:13:00 c'est de voir que quand on voit les gens qui veulent faire des actions,
00:13:03 les pro-palestiniens, les plus radicaux,
00:13:08 le drame, c'est que quand ils vont se coucher sur l'autoroute qui mène à Orly
00:13:13 pour empêcher les gens de prendre leur avion,
00:13:15 on n'en parle qu'en France,
00:13:17 et ça en quiquine quelques centaines, quelques milliers de personnes.
00:13:20 Mais si vous faites une opération sur les Jeux Olympiques,
00:13:22 là, on parle de vous, dans le monde entier,
00:13:24 vous avez une pub directe sur CNN, Sky News et sur la planète entière.
00:13:29 Donc c'est vrai que ça interpelle,
00:13:32 et je suis assez d'accord avec Alain Bauer et avec ce qu'a dit Arthur,
00:13:35 j'ai très peur qu'à sursécuriser Paris,
00:13:38 on sous-sécurise totalement le reste du territoire.
00:13:41 – Mais quel est le but de l'opération de la part de Gérald Darmanin ?
00:13:45 – Justement, je vais l'interroger, Thomas.
00:13:47 – C'est quoi le but de dire ça ?
00:13:48 Parce que c'est très anxiogène d'un côté,
00:13:50 c'est communiquer en disant les forces de police font leur travail,
00:13:53 et puis de l'autre côté, c'est alarmer d'une certaine façon les Français.
00:13:56 On pourrait très bien considérer que la police fait son travail
00:13:59 et passer tout ça sous silence.
00:14:00 – C'est pour montrer qu'il y a un niveau de menace
00:14:02 et que nous avons les moyens d'y faire face et d'y répondre,
00:14:04 c'est ça l'objectif de Gérald Darmanin.
00:14:06 Mais rendez-vous compte, on avait déjà des inquiétudes sur la sécurité il y a quelques mois,
00:14:09 depuis il y a eu l'attentat de Moscou et le conflit au Proche-Orient.
00:14:13 Quand on voit les milliers de personnes qui se sont mobilisées ce week-end à Malmeux
00:14:16 pour un concours de champ, imaginez ce que ça va être
00:14:19 quand il y aura une délégation entière d'athlètes israéliens
00:14:21 qui vont déambuler dans les rues de Paris.
00:14:23 Avec quand même un précédent qui est dans la mémoire de beaucoup de gens,
00:14:25 qui est quand même septembre 1972 à Munich,
00:14:28 avec septembre noir et des athlètes israéliens qui ont été assassinés.
00:14:31 Donc le contexte sécuritaire, il a aussi beaucoup évolué
00:14:34 et c'est aussi par rapport à ces faits-là
00:14:36 que la cérémonie d'ouverture pourrait ou non être adaptée.
00:14:39 – Oui, Manar, vous en pensez quoi justement ?
00:14:41 Alain Bauer a raison de parler de folie criminelle pour cette cérémonie d'ouverture.
00:14:45 Vous, le policier, vous êtes le spécialiste.
00:14:48 – Écoutez, moi j'ai beaucoup de respect pour Alain Bauer,
00:14:51 après folie criminelle, il y a quand même 35 000 policiers
00:14:54 ou 40 000 policiers qui vont être engagés sur la cérémonie d'ouverture.
00:14:58 Si on commence à parler de folie criminelle,
00:15:00 déjà les collègues vont y aller un petit peu reculons.
00:15:02 Oui, effectivement, nous avec Alliance, au tout début, on s'est insurgés contre ça.
00:15:06 On a dit que ce n'était pas bien de faire cette cérémonie d'ouverture sur la Seine
00:15:11 parce que ça allait créer des difficultés au niveau sécuritaire,
00:15:14 ça allait amener davantage d'effectifs et on n'avait pas besoin de ça.
00:15:18 C'était beaucoup mieux de le faire dans un espace fermé
00:15:20 comme le Stade de France, comme tous les autres Jeux Olympiques ont fait précédemment.
00:15:25 Bon, en l'occurrence, il y a une décision politique qui dit que,
00:15:28 et aujourd'hui elle me semble définitivement baladée,
00:15:31 qui dit que ça va se faire sur la Seine.
00:15:32 Donc vous savez quoi Thierry, on n'a pas le choix, on n'a pas le choix.
00:15:36 Donc nous, on va essayer de répondre présent,
00:15:38 nous on va essayer que tout se passe bien.
00:15:40 Bien sûr que je ne peux pas vous garantir aujourd'hui que tout va bien se passer,
00:15:44 mais j'espère que tout va bien se passer,
00:15:46 ne serait-ce que parce qu'on a envie que les gens soient là heureux,
00:15:49 aussi parce que je n'ai pas envie d'avoir des policiers qui soient blessés ou tués,
00:15:54 comme on a pu le voir encore la semaine dernière dans le commissariat du 13ème arrondissement,
00:15:58 et aussi parce qu'on a envie que notre pays soit,
00:16:02 et vous l'avez dit tout à l'heure, je crois que c'est Philippe David qui l'a dit,
00:16:05 on a envie qu'au niveau international, au niveau planétaire,
00:16:09 on ait une belle image de notre pays.
00:16:10 Donc rien que pour ces raisons, on va essayer de faire le maximum.
00:16:13 Maintenant, si vous me demandez sur le choix,
00:16:15 oui, je vais préférer que ça se passe au Stade de France
00:16:17 parce qu'on avait plus de garantie que ça se passe bien.
00:16:19 En l'occurrence, il y a des gens qui ont décidé que ça allait se faire sur la Seine.
00:16:22 On est toujours différents en France, vous savez, tout ce genre de choses.
00:16:25 Vous avez parlé d'un milliard quatre cents millions d'euros pour se baigner dans la Seine,
00:16:28 un milliard quatre cents millions d'euros, vous savez,
00:16:30 on pourrait faire beaucoup de choses aussi pour les policiers
00:16:32 et pour toutes les forces de sécurité en France.
00:16:34 On a décidé de les mettre pour qu'on puisse se baigner dans la Seine.
00:16:37 Écoutez, vous savez quoi, on est obligés d'accepter ces décisions politiques.
00:16:40 Merci, merci beaucoup Odi.
00:16:42 Merci Manador d'avoir accepté notre invitation.
00:16:44 On avait envie de commencer ce MédiNews par ce sujet, évidemment.
00:16:48 Il est 12h15, Somaïa Labidi est là.
00:16:50 On fait un tour de l'info, évidemment.
00:16:52 Somaïa.
00:16:52 Après Paris, Bordeaux et Lille, c'est au tour de Nice depuis hier de l'expérimenter.
00:16:56 Désormais, les porteurs d'armes de catégorie D encourent une amende de 500 euros.
00:17:01 Objectif de cette nouvelle mesure, endiguer le nombre d'agressions à l'arme blanche.
00:17:07 Elle a dit oui, mais c'est la date qui pose problème.
00:17:09 Marine Le Pen refuse un débat avant les Européennes.
00:17:12 Mais se dit disponible en septembre, je cite,
00:17:14 pour débattre sur ce qu'Emmanuel Macron compte faire
00:17:17 des trois longues dernières années qui lui restent à la tête de l'État.
00:17:21 Et puis, un drôle d'adieu pour le prodige de Bondy.
00:17:23 Hier soir au Parc des Princes, zappé par le club,
00:17:25 les ultras et les supporters, eux, ont donné de la voix
00:17:29 pour le dernier match de Kylian Mbappé à Paris.
00:17:31 Et même s'il a ouvert le score, le PSG s'est incliné 3-1 face à Toulouse.
00:17:36 Merci Somaïa.
00:17:37 C'est vrai que victoire serait mieux pour le dernier match de Kylian Mbappé.
00:17:42 C'est pas le thème de... Je vois me regarder, Philippe David.
00:17:44 Depuis hier soir, Toulouse est les capitales de la France.
00:17:47 Toulouse a battu Paris au foot au Parc des Princes
00:17:49 et au rugby à Ernest Vallon à Toulouse.
00:17:51 Donc Toulouse est les capitales de la France.
00:17:52 Ça me fait plaisir.
00:17:52 J'en étais persuadé, évidemment.
00:17:54 J'étais sûr que vous alliez réagir.
00:17:55 Allez les amis, autre sujet, cette question que je vais vous soumettre.
00:17:59 Que se passe-t-il ? Oui, que se passe-t-il ?
00:18:01 Dans les centres de rétention administratives,
00:18:03 on assiste à une vraie loi des Syriges.
00:18:06 J'en parlais déjà hier avec neuf étrangers en situation régulière
00:18:09 qui sont toujours recherchés après leur évasion d'un centre de rétention à Sète dans l'Hérault.
00:18:13 Ils ont pris la fuite dans la nuit de vendredi à samedi en passant par les combles
00:18:16 et en sautant du toit.
00:18:17 Ça a l'air si facile.
00:18:18 On voit tout ça avec Marine Sabourin.
00:18:20 Et puis, on en parle évidemment ensemble juste après.
00:18:23 Neuf étrangers en situation irrégulière sont toujours recherchés par les autorités.
00:18:28 Dans la nuit de vendredi à samedi à Sète,
00:18:30 dix individus se sont évadés du centre de rétention administrative
00:18:34 en s'échappant par les combles.
00:18:36 Ils ont ensuite accédé au toit
00:18:37 avant de sauter dans la rue et de prendre la fuite.
00:18:40 Effectivement, il y a eu une évasion spectaculaire,
00:18:42 une évasion par le toit.
00:18:44 Sincèrement, c'est du jamais vu.
00:18:48 Passer par les combles et s'évader par le toit,
00:18:50 il n'y a pas de surveillance vidéo au niveau ni des chambres ni des toits.
00:18:54 Et effectivement, le problème vient de là, pour cette évasion.
00:18:58 La nuit, seuls cinq policiers sont présents pour surveiller les 28 retenus.
00:19:02 C'est insuffisant selon les syndicats.
00:19:04 Policiers et gendarmes de l'Hérault ainsi que ceux des départements voisins
00:19:08 sont en alerte.
00:19:09 Mes collègues sont mobilisés sur toutes les missions de colère qu'on fit.
00:19:12 Pour retrouver ces évadés également, on fait le maximum.
00:19:16 Une réunion doit avoir lieu cette semaine
00:19:18 avec la direction interdépartementale de police
00:19:21 afin d'étudier les moyens permettant de mieux sécuriser cet espace de rétention.
00:19:25 Et quand je vous parlais de l'OACD-Sierre,
00:19:27 sept personnes se sont fuies du centre de rétention administrative
00:19:29 de l'Île-des-Quints vendredi dernier.
00:19:32 Pas bon signe quand même, Arthur de Vertrigan,
00:19:34 ce qui se passe dans les centres de rétention administrative.
00:19:36 Parce que les centres de rétention administrative ne sont pas des prisons.
00:19:38 C'est ça le problème.
00:19:39 D'ailleurs, les règles ne sont pas comme celles des prisons
00:19:41 parce que les personnes qui sont dans les centres de rétention
00:19:44 peuvent se balader librement dans le centre.
00:19:46 Ensuite, ce sont souvent des bâtiments qui sont réhabilités.
00:19:50 Ce ne sont pas des bâtiments qui ont été construits pour ça.
00:19:52 Par exemple, celui à côté de Saint-Exupéry à Lyon, c'est un ancien hôtel.
00:19:55 Donc, on peut s'évader assez facilement.
00:19:58 Donc là, vous avez un problème de logement,
00:20:00 vous avez un problème de place.
00:20:02 Je rappelle qu'il y a à peu près 2 100, 2 200 places.
00:20:06 Emmanuel Macron nous en avait promis 3 000.
00:20:07 Quand vous savez que vous avez 75 000 personnes sous au QTF,
00:20:10 c'est un peu compliqué.
00:20:11 Après, là, on parle de l'évasion parce que c'est spectaculaire.
00:20:14 Mais le problème, c'est que c'est une passoire, un centre de rétention.
00:20:16 Parce qu'on a vu il n'y a pas très longtemps un exemple très simple de sortie.
00:20:20 Ils ont cramé leur cabine téléphonique.
00:20:22 Des associations pro-migrantes ont mandaté un juge en disant
00:20:25 "Regardez, les règles ne sont pas respectées,
00:20:27 ils ne peuvent pas appeler, donc on les libère."
00:20:28 Donc, ils les ont libérés.
00:20:29 Et après, vous savez, la durée d'un centre de rétention en France,
00:20:32 c'est trois mois maximum.
00:20:34 L'Union européenne demande 18 mois.
00:20:35 Donc, imaginons s'il faut passer trois mois à 18 mois,
00:20:39 le nombre de centres qu'il faudrait construire.
00:20:41 Donc, ceux qu'on a sont bidons et en plus, on n'en a pas assez.
00:20:43 Il y a tout à revoir.
00:20:44 Et il y a un gros problème de personnel,
00:20:46 puisque dans le premier cas qui est arrivé...
00:20:48 C'est ce qu'évoque le responsable.
00:20:50 Il y a un problème de personnel, évidemment.
00:20:52 Et puis, dernière chose, une chose très importante aussi,
00:20:55 il y a peu de place, comme vous le disiez,
00:20:58 et des policiers se sont exprimés sur cette question.
00:21:02 Souvent, dans les centres administratifs,
00:21:04 on sort des immigrés en situation irrégulière qui y étaient
00:21:08 pour y mettre des gens sous OQTF,
00:21:10 parce qu'on ne sait pas quoi en faire.
00:21:12 Sabouinar, quelle image ça donne ?
00:21:14 Ça ne fait pas très, très sérieux, on l'évoquait hier sur ce plateau.
00:21:17 À mon sens, il y a un double échec patenté du régalien.
00:21:21 Le premier, c'est évidemment l'immigration incontrôlée,
00:21:25 presque anarchique.
00:21:26 On sait qu'il y a simplement 7% des OQTF qui sont exécutés.
00:21:30 Emmanuel Macron en avait prévu 100%.
00:21:32 On est encore une fois loin du compte.
00:21:34 Donc ça, c'est le premier constat que l'on peut faire,
00:21:36 une immigration incontrôlée qu'on ne peut pas,
00:21:38 à du coup, deuxième constat, contenir,
00:21:41 puisque 7, il se trouve que déjà en 2022,
00:21:44 Hugh Moutoo, qui est à l'époque préfet de Lérault,
00:21:46 l'avait visité, ce CRA,
00:21:49 et avait décidé d'entretenir le bâtiment à hauteur de 500 000 euros.
00:21:52 Ça, c'était en 2022.
00:21:53 En 2023, nous avons assisté à une évasion de 6 personnes
00:21:57 vers 4 heures du matin, le 3 mai d'ailleurs, 2023 quasiment,
00:22:02 jour pour jour.
00:22:02 Aujourd'hui, c'est 10 personnes.
00:22:04 Donc ça prouve encore une fois le deuxième échec patenté du régalien,
00:22:08 qui est incapable d'assurer sa mission première,
00:22:11 la mission du régalien, c'est-à-dire la sécurité de ses citoyens.
00:22:16 Rappelez-vous la fameuse phrase de Raymond Aron,
00:22:19 respecter à l'extérieur, en paix à l'intérieur.
00:22:22 Eh bien, je trouve que cette citation prend tout son sens
00:22:25 dans une problématique qui est celle des centres de rétention administratives,
00:22:28 puisque malheureusement, la population française
00:22:31 n'est pas protégée de l'intérieur par une immigration qui vient
00:22:35 et qui n'a pas justement vocation à rester,
00:22:37 puisque les CRA font l'objet,
00:22:39 enfin les personnes qui y sont installées jusqu'à 90 jours,
00:22:42 comme disait Arthur,
00:22:45 ou font l'objet d'une mesure d'éloignement,
00:22:47 ou bien font l'objet d'une obligation de quitter le territoire français.
00:22:50 Ça s'appelle une obligation de quitter le territoire français.
00:22:53 Donc, ce sont des gens qui sont en situation irrégulière,
00:22:56 qui sont des personnes qui ne sont pas de bonnes personnes,
00:22:58 qui sont généralement plus ou moins dangereuses.
00:23:00 Alors là, on ne sait pas s'il y avait des fichesses,
00:23:02 on attendra le déroulé en réalité de l'enquête,
00:23:06 mais ce ne sont pas des personnes qui sont des personnes bienveillantes,
00:23:09 qui sont là en train de courir ou de tenter de s'évader de cette.
00:23:14 Donc, le problème est là, c'est le double échec,
00:23:16 pas tenté encore une fois du régalien quant à sa mission première,
00:23:19 qui est d'assurer la sécurité des Français.
00:23:21 - Philippe David, ça vous inspire quoi,
00:23:22 cette opération Portes ouvertes et Chutakins des Kras en France ?
00:23:25 - Ce n'est pas la première, vous savez,
00:23:27 il y en avait une en décembre dernier au Séhéra de Waukra,
00:23:30 je ne sais pas comment on dit, de Vincennes.
00:23:32 - Ah, le mot n'est pas très élégant.
00:23:33 - Oui, le Kral, le Séhéra.
00:23:35 - C'est du Séhéra de Vincennes.
00:23:37 Il y avait eu 11 évasions juste avant Noël en 2023,
00:23:40 donc il y a quelques mois.
00:23:41 Et comme le disait Arthur, excusez-moi,
00:23:44 c'était Gérald Darmanin qui est ministre de l'Intérieur,
00:23:46 si je ne l'abuse, qui avait dit il y a quelques mois,
00:23:48 il y a à peu près six mois, je crois que c'était début décembre,
00:23:50 qu'il y avait entre 600 000 et 900 000 personnes
00:23:52 en situation irrégulière en France.
00:23:55 Combien de places en Séhéra ?
00:23:57 Même pas 3 000.
00:23:58 3 000, c'est un objectif.
00:24:00 600 000 à 900 000, je vous laisse imaginer,
00:24:03 je vous laisse juste faire un calcul,
00:24:05 le temps pour arriver à expulser tout le monde.
00:24:07 On comprend pourquoi on est qu'à 7 % de QTF réalisé, non ?
00:24:10 - Les amis, on marque une première pause en BD News,
00:24:12 on va parler d'un grand rendez-vous
00:24:14 qui s'ouvre aujourd'hui au Château de Versailles.
00:24:15 Tout va bien dans l'économie française.
00:24:17 Oui ? Non ?
00:24:19 - Oui, ça se voit.
00:24:20 - Oui, à cacher votre joie.
00:24:21 Allez, on ouvre le débat, évidemment,
00:24:23 avec Chousse France qui ouvre ses portes aujourd'hui.
00:24:27 On en parlera avec Thomas Bonnet, évidemment,
00:24:29 mais je vois l'enthousiasme que vous y mettez.
00:24:31 Je pense que le débat va être animé.
00:24:33 Allez, c'est sur ces news que ça se passe.
00:24:34 À tout de suite.
00:24:35 Il est 12h30, c'est bien midi news que vous suivez.
00:24:38 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:24:40 On commence par faire un tour de l'information
00:24:41 avec Somaïa Labidi, que je re-salue.
00:24:44 - Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:24:45 C'est la lune de l'actualité.
00:24:46 Beaucoup de choses vont bien en France,
00:24:48 déclare Emmanuel Macron en visite chez Microsoft
00:24:51 avant une édition record.
00:24:52 Chousse France avec plus de 15 milliards d'euros d'investissement
00:24:55 d'ores et déjà annoncés.
00:24:57 180 patrons étrangers se réunissent aujourd'hui
00:25:00 autour du chef de l'État au Château de Versailles
00:25:02 avec à la clé des annonces plus détaillées.
00:25:05 Coup d'envoi de l'examen de près de 1900 amendements
00:25:08 déposés dans le cadre du projet de loi sur la fin de vie
00:25:11 avant un débat à l'Assemblée le 27 mai.
00:25:13 Un texte qui prévoit d'ouvrir pour la première fois en France
00:25:16 une aide à mourir pour certains patients.
00:25:18 Réforme sociétale attendue, mais aussi source d'inquiétude.
00:25:22 Et puis, des fêtes cuisantes pour les indépendantistes en Catalogne.
00:25:26 Ils ont perdu la majorité lors des élections régionales.
00:25:29 Le scrutin a été remporté par les socialistes
00:25:31 du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez.
00:25:34 La région a été dirigée par les indépendantistes catalans
00:25:37 depuis une décennie déjà.
00:25:40 - Merci Somaïa.
00:25:41 On vous retrouve dans 15 minutes.
00:25:44 Je vous présente mes invités du jour.
00:25:48 Sabrina Medjemer, Philippe David, Vincent Roy et Arthur de Vatrigan.
00:25:53 On va reprendre la direction de CET.
00:25:55 Je vous parlais du CRA il y a quelques instants.
00:25:57 On en parlait ensemble.
00:25:59 Évidemment, 9 étrangers en situation régulière
00:26:01 sont toujours recherchés après leur évasion
00:26:04 du centre de rétention à CET.
00:26:06 On va retrouver notre envoyé spécial Stéphanie Rouquier
00:26:09 avec les toutes dernières informations.
00:26:10 Bonjour Stéphanie.
00:26:11 - Les faits se sont déroulés la nuit de vendredi à samedi.
00:26:17 10 étrangers en situation irrégulière
00:26:19 se sont évadés de ce centre de rétention administrative de CET.
00:26:23 Ils sont passés par les combles, puis par le toit.
00:26:26 Et pour une raison inconnue, l'alarme ne s'est pas déclenchée.
00:26:30 A noter que l'un d'eux a été interpellé dès samedi.
00:26:33 Les 9 autres sont toujours recherchés.
00:26:35 Selon nos informations, ils sont âgés entre 18 et 34 ans.
00:26:39 Tous originaires d'Afrique du Nord.
00:26:42 Et pour les syndicats de police, cette évasion n'est pas une surprise.
00:26:46 Car ils nous ont expliqué que ce centre de rétention
00:26:48 est installé à quelques mètres du centre-ville de CET.
00:26:51 C'est un centre petit, vétuste.
00:26:53 Et aussi, ces policiers dénoncent un manque d'effectifs criants.
00:26:57 Ils sont seulement 5 policiers pour encadrer 28 personnes.
00:27:01 - Merci beaucoup pour ce point très précis Stéphanie Rouquier.
00:27:04 Depuis CET, Éric de Rigmatin nous a rejoint.
00:27:07 Quelque chose me dit, soyez bienvenue.
00:27:09 Je suis ravi de vous accueillir ce lundi.
00:27:10 On va parler d'économie avec vous.
00:27:12 Mais on va parler également de l'aspect politique avec vous Thomas Bonnet.
00:27:15 Puisqu'on va parler d'un grand rendez-vous, d'un grand sommet.
00:27:17 C'est Chousse-France qui ouvre aujourd'hui ses portes au château de Versailles.
00:27:21 Chousse-France, c'est un rendez-vous très important Éric.
00:27:24 Avec deux chiffres importants qui retiennent l'attention de tous les médias.
00:27:27 On va voir, parce que j'ai jaugé mes invités juste avant en disant
00:27:30 "oui, c'est une bonne nouvelle, etc."
00:27:32 56 projets d'une valeur de 15 milliards.
00:27:35 Il n'y a pas eu un engouement certain.
00:27:36 Mais c'est un rendez-vous important quand même.
00:27:39 C'est un rendez-vous important et puis c'est bon pour l'image de la France au niveau international.
00:27:42 Ça fait venir des patrons à Paris, à Versailles en l'occurrence.
00:27:45 Donc c'est le faste, mais il faut le voir du bon côté.
00:27:48 Il ne faut pas revenir à la monarchie, parce qu'il y a toujours un petit peu ce biais pour les orques du château.
00:27:52 Oui, nous sommes à Versailles.
00:27:54 Mais si vous voulez, ce qui est bien, c'est que d'abord, c'est rare qu'un président
00:27:59 mette en avant les efforts que la France peut déployer pour attirer des investissements.
00:28:04 Ça, c'est pas mal. C'est de la com.
00:28:05 On a besoin de la communication, du marketing.
00:28:07 Après tout, on est dans un monde de marketing, de communication.
00:28:11 On disait qu'Emmanuel Macron était proche des entreprises.
00:28:13 Il les connaît bien.
00:28:15 Maintenant, c'est vrai.
00:28:16 Je regardais tout à l'heure ce que ça représentait par rapport à ce que les Américains pourraient investir.
00:28:22 Je vois que la France reçoit 1,6 % des investissements américains dans le monde.
00:28:27 1,6 %, vous vous rendez compte ?
00:28:30 Sur 100 dollars, c'est 1,60 $.
00:28:34 C'est quand même pas beaucoup.
00:28:35 On pourrait faire beaucoup plus.
00:28:37 On parle bien sûr de Microsoft, les 4 milliards, ça, c'est parfait.
00:28:40 Ensuite, les Chinois investissent dans le monde entier.
00:28:43 La part que l'on reçoit des investissements chinois, c'est 3 % seulement.
00:28:47 Ça veut dire qu'il y a une marge considérable.
00:28:49 Ce qui est fait est bien.
00:28:50 Il ne faut pas être dénigré parce que je pense que ce n'est pas évident de faire venir des entreprises.
00:28:54 Là, il faut voir aussi que ce sont souvent des modernisations d'usines, des agrandissements.
00:29:00 Je pense par exemple à l'usine McKen.
00:29:02 Vous savez, les frites.
00:29:04 Là, ils vont agrandir leurs installations, ils vont accroître la production.
00:29:07 Donc, ça fait venir des capitaux.
00:29:09 Après, vous me demanderez si ça crée de l'emploi.
00:29:11 Ça, on en reparlera parce qu'il y a quand même le coût de la main d'œuvre en France qui est important.
00:29:15 Allez, on poursuit le débat avec nos invités dans quelques instants.
00:29:18 Mais on va retrouver Alexandra Dublange, présidente de Shoes Paris.
00:29:22 Bonjour Alexandra, on est content de vous avoir.
00:29:24 C'est un rendez-vous important pour l'économie française que ce rendez-vous à Versailles.
00:29:30 Bonjour.
00:29:31 Tout à fait, bonjour.
00:29:32 Bonjour à tous.
00:29:33 Il faut en effet réussir à se réjouir quand même quand il y a des bonnes nouvelles d'investissement
00:29:37 parce que pourquoi c'est important pour nous tous ?
00:29:40 C'est parce que c'est de l'emploi sur les territoires.
00:29:42 Il y a des chiffres qui sont intéressants.
00:29:43 C'est que ça se crée aussi dans des petites villes, des petites et moyennes communes.
00:29:49 Et donc, ça, c'est de l'activité économique dans nos régions, dans nos territoires.
00:29:53 Et sur des sujets aussi d'avenir.
00:29:55 On parle de quantique, d'intelligence artificielle,
00:29:57 alors plus particulièrement en Ile-de-France, dont j'ai la responsabilité.
00:30:00 Mais donc des sujets d'avenir et donc voir que le monde entier quand même investit sur ces sujets
00:30:06 dans notre pays, ça aussi, ce sont des bonnes nouvelles pour la suite.
00:30:10 Alexandra, vous avez lu le Figaro ce matin ou pas ?
00:30:14 En partie, oui.
00:30:15 Oui, vous avez vu ce que dit Jérôme Fourquet, que l'on ne présente plus évidemment.
00:30:18 Le CEP Politologue publie une petite note,
00:30:21 ou c'est plutôt le Figaro qui publie une petite note de Jérôme Fourquet,
00:30:25 qui casse un peu l'ambiance.
00:30:26 Le Politologue montre que notre pays désindustrialisé et bureaucratisé
00:30:30 ne parvient plus à soutenir sa politique de consommation.
00:30:34 Ce n'est pas très sympa quand même.
00:30:36 Mais il ne faut pas non plus tomber dans la naïveté.
00:30:39 Il faut continuer nos efforts évidemment,
00:30:42 mais il y a des efforts massifs qui sont faits de tous côtés,
00:30:45 dans les territoires au niveau national pour réindustrialiser le territoire.
00:30:48 Donc, il y a beaucoup, beaucoup à rattraper sur des décennies,
00:30:52 par exemple sur la désindustrialisation, bien sûr.
00:30:54 Mais on voit quand même des signaux positifs.
00:30:57 On le voit aussi sur d'autres métiers.
00:31:01 Quand même quand on regarde Chousse France, il y a aussi un effet post-Brexit.
00:31:05 On arrive, par exemple l'Île-de-France est la première région de relocalisation post-Brexit,
00:31:10 parce qu'on arrive à avoir des talents à recruter,
00:31:13 un cadre de vie, une grande place financière.
00:31:16 Et donc ça aussi, ça montre quand même la puissance d'un pays,
00:31:20 sans tomber bien sûr dans l'autosatisfaction et en poursuivant toujours, toujours nos efforts,
00:31:26 parce que la concurrence est rude.
00:31:28 Je peux vous garder quelques instants parce que c'est quand même votre journée aujourd'hui,
00:31:30 mais on va ouvrir le débat avec mes invités, notamment Arthur de Vatrigan.
00:31:35 Vous n'êtes pas tout à fait du même avis, vous.
00:31:37 Non, pas tout à fait. On parlait de monarchie un peu plus tôt.
00:31:39 Je rappelle juste au temps de la monarchie, Louis XVI envoyait M. de la Pérouse
00:31:42 apporter les savoir-faire et les connaissances françaises à l'international.
00:31:45 Et on a l'impression que M. de la Pérouse, il vient en France.
00:31:47 Alors on applaudit, on est content d'avoir une attitude de pays sous-développé.
00:31:50 C'est assez effrayant. Alors c'est bien pour développer une industrie.
00:31:53 OK, mais qu'est-ce qu'on fait normalement quand on développe une industrie ?
00:31:56 Un entrepreneur, il investit dans une activité sur un marché national
00:31:59 et ensuite il développe à l'étranger.
00:32:01 Là, ce qu'on fait, c'est l'inverse.
00:32:02 On fait venir des étrangers en France.
00:32:04 Alors on leur dit, vous allez avoir des aides, vous allez avoir des réductions d'énergie,
00:32:08 vous allez avoir différentes réductions par ci, par là.
00:32:11 Donc le contribuable, en fait, finance aussi Chousse-France.
00:32:14 Mais juste un exemple, Aéroports de Toulouse, je parle à mon ami Philippe David qui connaît.
00:32:18 Rappelez-vous qu'en ministre de l'Économie, Emmanuel Macron,
00:32:21 on a vendu l'aéroport de Toulouse à des Chinois.
00:32:25 C'était en 2015, de mémoire, cinq ou six ans plus tard,
00:32:28 après 30 millions d'euros de bénéfices en grangées de dividendes chaque année,
00:32:33 ils l'ont revendu 500 millions. Ils ont fait une plus-value de 200 millions d'euros.
00:32:37 Donc ça c'est quoi ? C'est Chousse-France aussi ça ?
00:32:39 C'est ça ma question. J'ai l'impression qu'on fait tout le système inverse.
00:32:43 On pense le système à l'envers de ce qu'on devrait faire.
00:32:46 Alexandra, réponse immédiate et je poursuis mon tour de table avec mes invités.
00:32:48 Réponse Alexandra, évidemment.
00:32:51 Il ne faut pas opposer les deux.
00:32:52 Il y a l'export d'un côté, et on aide nos entreprises à exporter à l'international, bien évidemment.
00:32:57 Puis après, il y a l'attractivité.
00:32:58 Comment attirer des investissements qui, je le répète,
00:33:02 créent de l'emploi pour les Français, les Franciliens sur nos territoires ?
00:33:06 Donc moi, je ne poserai pas l'un et l'autre.
00:33:08 Et au contraire, ils se complètent.
00:33:11 Et donc c'est ça qu'on cherche à faire en tout cas.
00:33:13 Et donc non, ce n'est pas l'extrême d'un côté et rien de l'autre.
00:33:18 C'est les deux en même temps qui permettent.
00:33:20 Et d'ailleurs, il y a une bonne nouvelle aussi aujourd'hui.
00:33:22 Par exemple, si je prends encore une fois ma région, bien évidemment,
00:33:25 c'est une entreprise française, Sanofi, qui annonce investir un milliard d'euros
00:33:28 pour doubler la capacité de son site de vitrier.
00:33:31 Donc il y a évidemment aussi des bonnes nouvelles d'entreprises françaises
00:33:34 qui investissent sur le territoire.
00:33:36 Donc moi, je ne poserai pas les uns et les autres.
00:33:38 Alexandra, Eric de Rigmaten, notre spécialiste économique, a une question à vous poser.
00:33:42 Je me demandais pourquoi les Américains n'avaient pas fait leur usine Tesla en France,
00:33:46 premièrement, pourquoi les Chinois n'ont pas mis leur usine MG et BYD en France,
00:33:52 alors qu'apparemment, elle sera en Hongrie.
00:33:54 Et puis Lily aussi, Lailé, qui développe sa pharmacie plutôt à l'étranger plutôt qu'en France.
00:34:02 Pourquoi, vous voyez, le diabète, l'obésité sont des points très importants,
00:34:05 mais on n'a pas capté ces investissements ?
00:34:07 Je n'arrive pas à comprendre pourquoi.
00:34:09 Je pense que c'est une question rhétorique.
00:34:12 Mais bien sûr qu'il y a encore certaines faiblesses au niveau national sur les normes,
00:34:18 la complexité d'installation d'usines.
00:34:21 On le sait tous très bien.
00:34:22 Et bon, moi, je suis à la région Île-de-France avec Valérie Pécresse.
00:34:27 Je ne suis pas là, je ne suis pas un ministre du gouvernement.
00:34:30 Mais il y a encore beaucoup de choses à faire au niveau national.
00:34:32 Et encore une fois, la concurrence est très rude pour permettre de faciliter ces implantations.
00:34:38 On sait aussi qu'on est très concurrencé aux États-Unis par l'ARE,
00:34:41 qui permet d'attirer beaucoup d'investissements là-bas,
00:34:44 et que l'Europe n'a peut-être pas encore les outils pour se battre face à cela.
00:34:48 Mais moi, j'ai envie de voir aussi le chemin parcouru.
00:34:50 On est parti de très loin et on arrive quand même à se démarquer.
00:34:54 Et le Brexit là-dessus aussi est intéressant, je le trouve.
00:34:56 Alors, vous me direz, c'est sur des emplois financiers, pas industriels.
00:34:59 Mais le fait qu'on arrive à être, encore une fois,
00:35:02 premier pays, première région de relocalisation, par exemple, c'est aussi qu'on a des atouts.
00:35:06 Donc, on peut voir le verre à moitié vide.
00:35:09 Et bien sûr, il y a encore beaucoup de choses à faire par la loi.
00:35:12 D'ailleurs, il y a une loi d'attractivité, je crois, qui arrive.
00:35:15 Mais également, on peut voir aussi le chemin parcouru.
00:35:19 Et il y a quand même eu, depuis la finance et mon ennemi,
00:35:22 beaucoup de choses qui ont été faites et qui renforcent l'attractivité du pays.
00:35:26 Merci en tous les cas, Alexandra Duland.
00:35:29 Je rappelle que vous êtes présidente de Shoes Paris.
00:35:30 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:35:33 Merci beaucoup en tous les cas.
00:35:35 C'est un homme très heureux aujourd'hui, c'est Emmanuel Macron.
00:35:38 Écoutez-le ce matin, au moment de l'ouverture de ce salon.
00:35:43 Je voulais vous remercier pour cette confiance,
00:35:45 parce que vous participez de l'aventure collective que le pays est en train de conduire,
00:35:50 parce que nous avons des résultats, ils sont là,
00:35:52 et parce que je suis convaincu, en effet, qu'on aura une France plus forte,
00:35:55 plus juste, plus innovante, et une Europe plus forte,
00:35:58 grâce à de tels investissements.
00:36:00 Mais c'est vous qui l'avez permis.
00:36:01 Donc, c'est un très grand jour pour Microsoft.
00:36:03 C'est un très grand jour aussi pour le pays,
00:36:06 parce que ces 4 milliards d'euros vont faire des petits.
00:36:09 Ils vont faire des grands projets en Grand Est et partout dans le pays.
00:36:14 Mais ils vont surtout nous permettre d'être collectivement plus forts.
00:36:18 Thomas Bonnet, vous êtes notre spécialiste politique.
00:36:20 Il est content, Emmanuel Macron, il bombe le torse.
00:36:23 Oui, c'est un sommet qui tombe à pic, si vous me permettez le jeu de mots,
00:36:26 pour le chef de l'État, parce que depuis quelques semaines,
00:36:28 dès qu'on parle d'économie, c'est pour annoncer de mauvaises nouvelles,
00:36:31 donc la dette, les efforts qu'il va falloir faire,
00:36:33 la réforme de l'assurance chômage qui va être annoncée à la fin de la semaine,
00:36:36 au point même que le président de la République a dit
00:36:38 que pendant cette campagne des élections européennes,
00:36:40 ce serait bien de lever un peu le pied sur les annonces moribondes
00:36:43 en matière d'économie.
00:36:44 Et donc, ce sommet de TOUSFRANCE, de cette manière,
00:36:47 permet justement d'aller dans un aspect plus positif de la situation économique.
00:36:51 Il y a malgré tout quelques réserves qu'on peut exprimer.
00:36:53 On le voyait là, dans les locaux de Microsoft ce matin à Issy-les-Moulineaux.
00:36:56 Microsoft, je vous le rappelle, est le serveur, l'entreprise
00:36:59 qui va peut-être héberger les données de santé des Français.
00:37:02 Au moment où on parle de souveraineté à toutes les sauces,
00:37:04 de souveraineté française, souveraineté européenne,
00:37:07 certains dénoncent le fait qu'on abandonne d'une certaine manière aussi
00:37:10 une part de notre souveraineté en accueillant des investissements
00:37:14 d'entreprises étrangères, américaines de surcroît,
00:37:16 parce que je vous rappelle que les entreprises américaines
00:37:19 sont soumises à des lois américaines qui font que toutes les données de santé
00:37:22 des Français, si elles venaient être hébergées par Microsoft,
00:37:24 seraient accessibles au gouvernement américain.
00:37:26 - Allez, merci en tous les cas pour cette précision et cette analyse.
00:37:29 C'est toujours assez fine.
00:37:30 Mon cher Thomas, on termine le tour de table rapidement
00:37:32 avec mes autres invités.
00:37:34 Vous êtes dans quel état d'esprit, Philippe, Sabrina et...
00:37:38 - Mi-chèvre, mi-chou, mi-figue, mi-raisin.
00:37:40 - OK, merci. Je suis content de vous avoir posé la question.
00:37:42 - On est très contents de ces 4 milliards d'investissement,
00:37:44 mais déjà, comme le disait très justement Eric,
00:37:47 regardez l'automobile qui est quand même l'industrie, s'il en a une.
00:37:50 Alors, vous avez les Chinois, notamment BYD ou MG,
00:37:54 qui ont choisi la Hongrie, a priori, pays à faible coût de main d'œuvre.
00:37:58 Mais par contre, Tesla a choisi l'Allemagne.
00:38:00 Son usine, elle est à Berlin.
00:38:01 Et aux dernières nouvelles, l'Allemagne n'est quand même pas
00:38:03 un pays où les salaires sont bradés.
00:38:05 Donc, ça prouve qu'on a quand même encore un problème sur l'industrie
00:38:08 et en particulier sur l'industrie lourde.
00:38:10 Ça, il faut le dire.
00:38:11 Mais deuxièmement, je tiens à...
00:38:12 On va rajeunir de 40 ans, si vous le permettez.
00:38:15 Parce que les implantations d'usines, parfois c'est bien,
00:38:17 mais parfois ça se termine mal.
00:38:19 Rappelez-vous quand il y avait eu le plan acier, 1984,
00:38:22 la sidérurgie en Lorraine qui ferme massivement.
00:38:25 On avait fait venir des entreprises étrangères.
00:38:27 Il y avait Panasonic qui était venu.
00:38:28 Il y avait JVC, il y avait Daou.
00:38:30 Dès où, ils faisaient des micro-ondes,
00:38:31 ils faisaient des chaînes IFI, des télés, etc.
00:38:34 Ils ont eu des aides massives pour s'implanter.
00:38:37 Et puis, quand ils ont arrêté de toucher les aides
00:38:39 parce qu'ils payaient pratiquement pas
00:38:40 ou pas de charges sociales sur les salariés,
00:38:42 ils ont dit "maintenant, on ferme et on part
00:38:44 dans des pays à faible coût de main d'œuvre".
00:38:46 Donc, j'aime bien une expression qui dit
00:38:48 "c'est à la fin du bal qu'on paye les musiciens".
00:38:50 Eh bien, écoutez, c'est à la fin du bal qu'on paiera
00:38:52 ou pas les musiciens.
00:38:53 - Allez, Sabrina.
00:38:55 - Oui, l'article de Jérôme Fourquet est très, très clair
00:38:58 et très précis, parce qu'il parle notamment
00:39:00 des exploitations.
00:39:01 - Il les cache.
00:39:02 - Absolument.
00:39:03 Il parle d'état tôt consumérisme, où il fait comprendre
00:39:06 qu'en fait, l'État français mise davantage
00:39:07 sur la consommation que sur la production.
00:39:09 Alors maintenant, ce "choose France",
00:39:11 c'est une bonne chose si ça permet effectivement
00:39:13 de recréer des bassins d'emploi et de réhabiliter
00:39:16 une certaine jeunesse complètement désincarnée
00:39:19 de la société au travail, ce qui est assez compliqué
00:39:22 puisque la génération Y, la génération Z
00:39:24 et maintenant les milléniales ne sont pas très promptes
00:39:27 à vouloir travailler en usine, mais ça, c'est encore autre chose.
00:39:30 Bah écoutez, moi, je pense que ça peut être une réussite.
00:39:32 Encore faudrait-il que la réussite soit assumée jusqu'au bout,
00:39:36 puisque Jérôme Fourquet explique très bien dans cet article
00:39:39 que finalement, la France est une rente
00:39:41 et elle se comporte comme une rentière
00:39:43 et que hormis le luxe, hormis les spiritueux
00:39:46 vins, cognacs, champagne, Bordeaux,
00:39:47 précisément, pas que les spiritueux,
00:39:49 mais champagne, Bordeaux, cognac,
00:39:50 la France, malheureusement, n'a rien d'autre à offrir.
00:39:54 Si vous voulez, en termes d'excédent budgétaire,
00:39:56 que sa rente touristique et viticole.
00:40:00 Donc, comment maintenant importer
00:40:03 et comment bâtir des usines et réhabiliter l'emploi ?
00:40:07 Ça, c'est une autre problématique.
00:40:10 Allez, on poursuit le débat dans quelques instants.
00:40:12 Évidemment, il est 12h45,
00:40:13 elle est fidèle au rendez-vous, très précisément,
00:40:16 Sommeil à la Bidi.
00:40:17 Israël ouvre un point d'accès pour l'aide humanitaire
00:40:19 dans le nord de Gaza.
00:40:21 Une trentaine de camions chargés de vivres et de médicaments
00:40:24 sont entrés dans Gaza City,
00:40:25 une première depuis le début de l'opération de l'armée israélienne.
00:40:29 Après les blocages et les manifestations,
00:40:31 reprise des cours dans le calme à Sciences Po Paris.
00:40:34 Les manifestants qui réclamaient un cessez-le-feu immédiat
00:40:36 et la fin des partenariats de l'école avec les universités
00:40:39 et organisations soutenant Israël ont obtenu
00:40:42 la mise en place d'un débat interne en échange de la fin du blocus.
00:40:46 Et puis, un drôle d'adieu pour le prodige de Bondy,
00:40:48 hier soir au Parc des Princes, zappé par le club.
00:40:51 Les ultras et les supporters, eux, ont donné de la voix
00:40:54 pour le dernier match de Kylian Mbappé à Paris.
00:40:57 Et même s'il a ouvert le score, le PSG s'est incliné 3-1 face à Toulouse.
00:41:03 Merci Sommail.
00:41:04 Allez, on poursuit notre débat, évidemment,
00:41:07 sur choses qui s'ouvrent aujourd'hui avec vous, Éric.
00:41:10 Mais avant de vous donner la parole, on va écouter Bouino Lemaire,
00:41:13 ministre de l'Économie, qui s'est exprimé,
00:41:14 qui lui aussi est très content.
00:41:17 On peut le comprendre, évidemment.
00:41:18 Après, on verra avec Vincent Roy s'il est du même avis
00:41:21 que Arthur, Samuel Hénard ou Philippe Bouino Lemaire.
00:41:26 C'est plus qu'une lueur d'espoir, c'est un grand succès.
00:41:28 C'est un succès qui est dû à une politique économique
00:41:31 qui est la même depuis sept ans.
00:41:33 Moi, je vois beaucoup de nos compatriotes qui se disent
00:41:34 « Mais pourquoi est-ce qu'ils ont baissé les impôts de production sur les entreprises ?
00:41:37 Pourquoi est-ce qu'ils ont baissé l'impôt sur les sociétés ?
00:41:40 Pourquoi est-ce qu'ils ont cette politique économique pour les entreprises ? »
00:41:43 Tout simplement parce que ça crée de l'activité sur tous les territoires.
00:41:47 Ça nous permet d'avoir de la croissance.
00:41:49 On a eu de la croissance au début de ce trimestre.
00:41:51 Ça nous permet d'avoir de l'activité dans des territoires
00:41:54 qui sont reculés, dans des territoires ruraux.
00:41:56 Vincent, je ne vous ai pas interrogé sur...
00:42:00 Il est fort, Bouino Lemaire, l'économie est la même depuis sept ans.
00:42:03 Oui, c'est lui qui est aux manettes, précisément.
00:42:07 Oui, elle est la même depuis sept ans.
00:42:08 Tout le problème, c'est que l'économie française,
00:42:10 comme il a été dit tout à l'heure, repose sur la consommation,
00:42:12 dont l'économie de la dette.
00:42:15 C'est ça, notre problème.
00:42:16 Alors, on dit, j'entendais la dame tout à l'heure dire,
00:42:20 « mais nous sommes très attractifs ».
00:42:22 Ah bon ? Où ? Quand ? Comment ?
00:42:24 On est attractifs pourquoi ?
00:42:25 Dès lors qu'on veut...
00:42:25 Qu'est-ce que vous êtes rabat-joie en ce moment ?
00:42:28 Dès lors qu'on veut qu'une entreprise s'implante,
00:42:30 effectivement, dans le cadre d'une implantation,
00:42:32 elle va bénéficier de réductions d'impôts,
00:42:35 de réductions de charges, de...
00:42:36 Voilà. Bon. Et so what ?
00:42:38 Ensuite, ça va se passer comment ?
00:42:40 Plus malins sont ceux qui, effectivement, ont dit
00:42:42 « mais on va plutôt aller s'implanter en Allemagne »
00:42:45 ou en Hongrie, évidemment.
00:42:48 Donc, on peut...
00:42:48 Vous savez, Emmanuel Macron, il est fier tout le temps, actuellement.
00:42:51 Il est fier quand la flamme arrive.
00:42:52 Il est fier aujourd'hui quand il va à Microsoft.
00:42:55 Il est fier que peut-être, sans doute,
00:42:58 nos données de santé vont partir aux États-Unis.
00:43:00 Il est fier tout le temps.
00:43:02 Il y a un petit côté ravi de la crèche.
00:43:05 Bon, Éric, on voit nos invités ne partagent pas l'enthousiasme de...
00:43:10 Non, mais il faut...
00:43:10 Oui, moi, je disais simplement que l'important, c'est l'emploi.
00:43:12 Est-ce que ça va permettre de résoudre l'emploi ?
00:43:14 Est-ce que ces investissements vont générer de l'emploi ?
00:43:17 L'an dernier, il y avait 13 milliards d'investis.
00:43:20 Ça a créé 2000 emplois, à peu près.
00:43:22 Oui, ce n'est pas beaucoup.
00:43:23 Alors que si je regarde l'équivalent en Royaume-Uni,
00:43:27 ils ont créé, eux, 24 000 emplois quand même,
00:43:30 pour à peu près la même somme investie.
00:43:32 Vous voyez, parce que...
00:43:33 Parce que là, on parle de 15 milliards, quand même.
00:43:34 Oui, c'est beaucoup comme somme,
00:43:35 mais ce n'est rien par rapport à la dette de la France aujourd'hui,
00:43:38 qui est de 3000 milliards.
00:43:39 Imaginez qu'on se dise « oui, grâce à ça,
00:43:41 enfin, la France peut se les endetter.
00:43:43 Grâce à ça, enfin, la France va créer massivement des emplois. »
00:43:46 Puisque le but, c'est quand même d'avoir, à terme,
00:43:48 le plein emploi, c'est-à-dire 5 %,
00:43:50 mais on est encore aujourd'hui au-dessus de 7 %.
00:43:52 Donc c'est très bien, il faut se réjouir,
00:43:54 mais ce n'est pas suffisant pour relancer une économie,
00:43:57 recréer de l'industrie en France.
00:43:59 Je rappelle, vous parliez tout à l'heure du tourisme.
00:44:01 Le tourisme, c'est 7 % du PIB.
00:44:04 C'est-à-dire que ça contribue à hauteur de 7 %
00:44:07 par rapport à la richesse créée en France.
00:44:09 Et l'industrie, ça n'est plus que 10 %.
00:44:11 Donc l'industrie est à peine au-dessus du tourisme.
00:44:14 C'est 10, 9, vous dites même, ça baisse encore.
00:44:17 Alors que c'était 20 % il y a une vingtaine, trentaine d'années.
00:44:20 Et l'Allemagne est toujours à 20 %.
00:44:22 Donc voilà, industrie en France, on a quand même un souci.
00:44:25 Et si vous vous demandez pourquoi, c'est le coût de la main-d'œuvre
00:44:27 et qu'aujourd'hui, vraiment, on est parmi les pays les plus chers
00:44:30 en termes de coûts horaires de main-d'œuvre.
00:44:32 C'est ça le problème. Et comment va-t-on le réduire ?
00:44:34 Puisque c'est le salarié et l'entreprise
00:44:36 qui payent 100 % de notre système social.
00:44:39 Il ne faut pas se tromper, 100 % de notre système social,
00:44:42 c'est le salarié et le patron. Point.
00:44:44 Quand on a dit ça, on a tout compris.
00:44:45 - Oui, mais alors Éric, vous dites, il ne faut pas se tromper.
00:44:47 Alors, quelle est la validité ou quelle est la pertinence
00:44:50 de la remise en cause de l'assurance chômage aujourd'hui,
00:44:53 comme l'a déclaré Gabriel Attal dans le JDD ce week-end,
00:44:58 où il veut taper sur les chômeurs, les fonctionnaires
00:45:01 et les contribuables avec une menace budgétaire,
00:45:04 sur le chômage des plus anciens, etc.
00:45:07 Alors, comme on n'a pas le levier de l'emploi
00:45:10 par l'industrialisation et par l'entreprise,
00:45:12 on veut réformer l'assurance chômage.
00:45:14 Qu'est-ce que ça va donner ?
00:45:15 Parce que depuis 7 ans, c'est ce qu'il essaie de faire.
00:45:16 - Vous savez quoi, Vincent ?
00:45:18 Éric, il va vous répondre plus tard.
00:45:20 On en parlera. Voilà, c'est un bon titre.
00:45:22 Il vous répondra plus tard, si je puis me permettre,
00:45:24 parce qu'on va prendre la direction de Versailles.
00:45:26 Et puis, c'est moi qui décide. Et puis, c'est comme ça.
00:45:28 Et on va prendre la direction de Versailles.
00:45:30 On va retrouver Florian Tardif, notre envoyé spécial,
00:45:33 qui est l'ambiance du côté du château de Versailles.
00:45:35 Ici, on est un peu moins enthousiaste.
00:45:38 C'est le moins qu'on puisse dire avec nos invités,
00:45:40 mon cher Florian.
00:45:41 Ah, ben, ça a coupé.
00:45:45 Ben alors, écoutez, Éric, vous pouvez répondre à Vincent.
00:45:47 - Moi, je pense qu'il a raison, Gabriel Attal.
00:45:49 Pour le coup, franchement,
00:45:50 je pense qu'on a un système social qui coûte trop cher.
00:45:53 Il y a trop d'abus.
00:45:54 Il y a trop de générosité de l'État.
00:45:56 Ce sont des termes, moi, je les retiens.
00:45:57 Après, bien entendu, vous aurez toujours des personnes
00:46:00 qui ne trouvent pas de travail au bout d'un an.
00:46:02 Mais on peut se poser la question.
00:46:03 Est-ce qu'aujourd'hui, au bout de 12 mois,
00:46:05 vous ne trouvez pas d'emploi ?
00:46:06 Quel est le problème ?
00:46:07 Le problème de formation.
00:46:09 On a une pénurie incroyable en France de manœuvre.
00:46:11 Même actuellement, pour les JO,
00:46:12 il nous manque encore 10 000 personnes.
00:46:13 Vous trouvez ça normal ?
00:46:14 À moins de 70 jours des JO,
00:46:16 il nous manque 10 000 personnes.
00:46:17 Alors, le préfet d'Île-de-France, je crois, dit
00:46:19 "Oui, tout se passe bien".
00:46:20 Mais ce n'est quand même pas croyable
00:46:22 quand vous avez 5 millions de personnes sans emploi.
00:46:24 Donc, moi, je trouve que la réforme du chômage,
00:46:25 oui, il faut inciter.
00:46:26 Ce n'est pas punir,
00:46:27 c'est inciter à retrouver au plus vite.
00:46:29 Et que ceux qui sont en difficulté,
00:46:30 oui, doivent être aidés et plus aidés que les autres.
00:46:33 Mais en aidant ceux qui sont vraiment en difficulté,
00:46:35 vous soulagez la machine, si je puis dire,
00:46:37 et puis vous redéployez de l'argent
00:46:38 pour ceux qui ont des difficultés.
00:46:40 - Excellente réponse,
00:46:41 mais ce n'est pas ce que dit Véronique Piaire.
00:46:43 Parce qu'elle dit, dans le cadre des européennes,
00:46:45 ce n'est pas bon de...
00:46:46 - On retrouve, on avait perdu Florian,
00:46:48 mais on l'a retrouvé.
00:46:50 Florian Tardif, quelle est l'ambiance du côté de Versailles ?
00:46:52 Puisque, je le disais, mes invités sont moins enthousiastes
00:46:55 par rapport à ces annonces qui ont été effectuées.
00:46:57 Racontez-nous tout.
00:46:58 Bonjour, Florian.
00:47:00 - Bon, elle a été un petit peu l'ambiance à l'image du ciel,
00:47:03 juste derrière moi.
00:47:03 Alors certes, le ciel est orageux,
00:47:06 mais néanmoins, ça se passe plutôt bien ici,
00:47:08 entre les différents membres du gouvernement,
00:47:10 car il y a quasiment tout le gouvernement
00:47:11 qui est convié à assister à ce 7e sommet de Choose France
00:47:16 et qui commence, ces membres du gouvernement,
00:47:18 à rencontrer différents investisseurs.
00:47:20 Et justement, on parle...
00:47:22 - Petite coupure, et j'ai en profité pour faire la coupure pub.
00:47:25 C'est la fin de la première partie de Midi News.
00:47:28 Et on se retrouve dans quelques instants,
00:47:30 évidemment, avec beaucoup de sujets.
00:47:31 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:47:34 A tout de suite.
00:47:34 - Ravi de vous retrouver avec des conditions.
00:47:36 Météo encore assez variable, assez instable,
00:47:38 même si a priori, on a quand même des orages
00:47:40 moins violents qu'hier.
00:47:41 Hier, ça a été très violent, notamment sur le bassin parisien
00:47:44 ou encore du côté de l'Eure.
00:47:45 On va retrouver cet après-midi des orages,
00:47:47 mais pas sur les mêmes régions,
00:47:48 principalement entre les Pyrénées, le Massif central
00:47:51 ou encore la Bourgogne et la Franche-Comté.
00:47:53 On notera également aujourd'hui l'arrivée d'une nouvelle perturbation
00:47:56 par la Bretagne, qui va donc donner un temps assez pluvieux.
00:47:59 Vous le voyez entre la pointe du Finistère
00:48:01 et le nord des Charentes.
00:48:03 On retrouvera également de bonnes rafales de vent
00:48:05 et puis un temps toujours beaucoup plus lumineux
00:48:07 autour du Golfe du Lyon,
00:48:08 même si le temps va commencer à s'ennuager,
00:48:10 notamment sur la Côte d'Azur ou encore du côté de la Corse.
00:48:13 Les températures, elles restent plutôt douces pour la saison,
00:48:15 même si elles dégringolent en Bretagne,
00:48:17 avec seulement 15 degrés pour Brest aujourd'hui.
00:48:20 Par tout ailleurs, ça reste globalement assez doux.
00:48:22 24 degrés à Orléans, 23 degrés à Paris,
00:48:25 24 degrés entre Limoges, Clermont-Ferrand
00:48:27 ou encore à Lyon et localement jusqu'à 26 degrés à Grenoble
00:48:31 ou encore pour le Pays-Basque.
00:48:32 La suite du programme, demain, des conditions météo
00:48:34 automnales attendues.
00:48:35 On va passer de l'été à l'automne en seulement 48 heures
00:48:39 au programme de la pluie, des orages
00:48:40 et des fortes précipitations à surveiller
00:48:43 en direction des Cévennes ou encore du Massif central,
00:48:45 avec en prime des températures qui vont dégringoler.
00:48:48 Excellente journée à tous.
00:48:56 Vous avez regardé votre programme avec Picolinos.
00:48:59 C'était La Météo avec Groupe Verlaine,
00:49:01 installateur de panneaux photovoltaïques
00:49:03 garantis à vie avec contrat de maintenance.
00:49:05 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:49:07 Il est un peu plus de 13 heures.
00:49:21 Bonjour, merci de nous accueillir.
00:49:22 C'est la dernière ligne droite pour Mili-News.
00:49:24 Nous sommes ensemble jusqu'à 14 heures.
00:49:27 Voici le sommaire de cette deuxième partie.
00:49:30 On va vous reparler dans cette deuxième partie
00:49:32 de l'Eurovision et du retour de la chanteuse israélienne
00:49:35 sur ces terres.
00:49:36 Eden Golan, après avoir terminé à la 5e place,
00:49:39 a été accueilli carrément comme une rockstar.
00:49:41 On vous montre tout cela.
00:49:43 Et on revient évidemment sur ce qui s'est passé
00:49:45 autour de cette édition en Suède,
00:49:46 une édition mouvementée à tous les niveaux.
00:49:48 Nous rencontrons avec Liz Benkemou,
00:49:50 notre correspondante en Israël.
00:49:52 Dans cette deuxième partie, on reparle de la 7e édition
00:49:56 de Shoes France qui ouvre ses portes aujourd'hui
00:49:57 au Château de Versailles.
00:49:58 56 projets, 15 milliards d'euros.
00:50:01 Sur le papier, cela semble être une bonne nouvelle.
00:50:03 En attendant, en France, un certain nombre
00:50:04 de petites entreprises déclinent.
00:50:06 C'est ce que nous dira, entre autres,
00:50:07 Éric de Rigmaten, notre spécialiste économique.
00:50:10 Enfin, on parlera d'un débat, d'un débat potentiel
00:50:13 entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
00:50:15 L'idée fait petit à petit son chemin, Marine Le Pen.
00:50:19 Elle est d'accord, oui, mais, mais, mais pas avant septembre.
00:50:22 Thomas Bonnet est avec nous, il nous dira tout, comme d'habitude.
00:50:25 Voilà pour le menu de cette deuxième heure.
00:50:28 Et on fait un tour de l'info avec Sommeil à la Bidi,
00:50:30 que je re-salue.
00:50:32 Bonjour Sommeil.
00:50:32 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:50:34 À la une de l'actualité, c'est l'un de vos thèmes de débat
00:50:36 dans Midi News.
00:50:37 Avant une édition record pour Shoes France
00:50:39 avec plus de 15 milliards d'euros d'investissement
00:50:42 d'ores et déjà annoncés, Emmanuel Macron était
00:50:44 en déplacement chez Microsoft ce matin.
00:50:47 Le chef de l'État l'assure, beaucoup de choses vont bien
00:50:49 dans le pays.
00:50:51 Je voulais vous remercier pour cette confiance,
00:50:53 parce que vous participez de l'aventure collective
00:50:55 que le pays est en train de conduire,
00:50:58 parce que nous avons des résultats, ils sont là,
00:51:00 et parce que je suis convaincu en effet qu'on aura
00:51:02 une France plus forte, plus juste, plus innovante
00:51:04 et une Europe plus forte grâce à de tels investissements.
00:51:08 Mais c'est vous qui l'avez permis.
00:51:09 Donc c'est un très grand jour pour Microsoft,
00:51:11 c'est un très grand jour aussi pour le pays,
00:51:14 parce que ces 4 milliards d'euros vont faire des petits,
00:51:17 ils vont faire des grands projets en Grand Est
00:51:19 et partout dans le pays,
00:51:22 mais ils vont surtout nous permettre d'être collectivement plus forts.
00:51:26 Dans le reste de l'actualité, après les blocages
00:51:28 et les manifestations, reprise des cours dans le calme
00:51:31 à Sciences Po Paris.
00:51:32 Les manifestants qui réclamaient un cessez-le-feu immédiat
00:51:34 et la fin des partenariats de l'école avec les universités
00:51:37 et organisations soutenant Israël ont obtenu la mise en place
00:51:40 d'un débat interne en échange de la fin du blocus.
00:51:45 On passe à présent à ce drame évité de peu
00:51:48 et un adolescent au comportement héroïque.
00:51:50 Ça s'est passé en région parisienne vendredi soir
00:51:53 alors qu'un incendie se déclarait dans son appartement.
00:51:56 Le jeune garçon, seul avec ses frères et soeurs,
00:51:58 a très vite adopté les bons réflexes.
00:52:00 Retour sur cet acte de bravoure avec Bamba Gueye et Dunia Tengour.
00:52:05 L'histoire s'est déroulée vendredi soir à Limeil-Brevan,
00:52:08 dans le Val-de-Marne. Alors que sa tante s'est absentée
00:52:11 quelques minutes, un jeune garçon de 14 ans se retrouve seul
00:52:14 et sans surveillance avec ses frères et soeurs
00:52:16 dans l'appartement familial.
00:52:17 C'est à ce moment-là que, dans la cuisine,
00:52:20 les plaques de cuisson défectueuses prennent feu.
00:52:23 L'adolescent, qui comprend l'ampleur du danger,
00:52:25 réagit très vite.
00:52:27 Il a prévenu tout le monde.
00:52:28 Il a prévenu le voisin d'à côté qui, avec eux deux,
00:52:31 ils ont fait tour des locations,
00:52:32 ils sont montés en haut, ils sont descendus en bas.
00:52:35 Ils ont été très très bons dans ce qu'ils ont fait.
00:52:38 En soi, même des personnes un petit peu plus âgées que lui,
00:52:41 ils auraient pu réagir autrement.
00:52:43 Par sa réactivité, le jeune garçon a évité
00:52:45 un véritable drame à la copropriété.
00:52:48 Il était exemplaire. Il a fait les choses correctement.
00:52:51 Tout le monde est descendu.
00:52:53 On s'est tous retrouvés en face, juste derrière vous.
00:52:56 On était tous partis là et on a tous attendu.
00:52:58 On a sauvé tout le monde. Moi, les enfants.
00:53:01 Après, on est allés taper chez les voisins.
00:53:03 Tout le monde sort et tout le monde est sorti.
00:53:06 Et après, on a fait un tas de pompiers.
00:53:07 Heureusement, plus de peur que de mal,
00:53:09 l'incendie n'a fait aucune victime.
00:53:12 Seul le domicile de la famille Sinistré a été touché.
00:53:15 De son côté, le bailleur social s'est engagé
00:53:18 à les reloger au plus vite.
00:53:20 L'actualité sportive marquée par ce drôle d'adieu
00:53:23 pour le prodige de Bondy hier soir au Parc des Princes.
00:53:26 Zappés par le club, les ultras et les supporters
00:53:28 ont donné de la voix pour le dernier match
00:53:30 de Kylian Mbappé à Paris.
00:53:32 Et même s'il a ouvert le score, le PSG s'est incliné 3-1
00:53:35 face à Toulouse.
00:53:36 On écoute vos différentes réactions
00:53:38 au départ de l'attaquant français.
00:53:40 - C'est triste.
00:53:43 J'aurais bien voulu qu'il poursuive sa carrière.
00:53:46 Mais bon, c'est la vie.
00:53:48 - Comment on peut ne pas regretter Kylian Mbappé ?
00:53:50 Toutes les équipes, s'il l'avait eu dans leur équipe,
00:53:53 il l'aurait regretté.
00:53:54 Je pense qu'on va le regretter.
00:53:55 Forcément, on est déçus.
00:53:56 Après, pendant 7 ans, il nous a bien aidés.
00:53:58 - Je pense qu'il a laissé une grosse empreinte.
00:54:00 Il a mis beaucoup de buts, beaucoup de spectacles.
00:54:03 - Et puis, loin d'être en reste,
00:54:05 elle aussi va avoir droit à sa montée des marches,
00:54:07 portée par l'athlète paralympique français Arnaud Assoumani.
00:54:11 La flamme olympique va faire son show à Cannes.
00:54:14 Une annonce faite il y a quelques minutes
00:54:15 par les organisateurs du festival.
00:54:17 Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à 13h, Thierry.
00:54:22 - Merci. On se retrouve dans 15 minutes.
00:54:23 Je vous présente mes invités en ce lundi.
00:54:26 Des fidèles, Saouid Ahmed Jemmer, Philippe David,
00:54:28 Vincent Roy, Arthur de Vatrigan et Thomas Bonnet,
00:54:31 notre spécialiste politique.
00:54:32 Arthur, je représente le tout dernier numéro de L'Incorrect.
00:54:37 Qui es-tu ? Jordan Bardella répond,
00:54:40 pour tout savoir sur Jordan Bardella, évidemment.
00:54:42 - Exactement.
00:54:43 - Allez les amis, je ne sais pas si vous avez regardé
00:54:45 l'Eurovision ce week-end.
00:54:48 - Ah oui, le concours.
00:54:49 - Le concours.
00:54:49 - Le concours de vulgarité.
00:54:51 Vous savez, il faut toujours observer, disait Baudelaire,
00:54:53 l'épaisseur de vulgarité de l'époque.
00:54:55 Alors là, ça nous arrivait par couches successives.
00:54:59 C'est vraiment le grand concours de vulgarité.
00:55:02 - Et vous avez tout regardé.
00:55:03 - On a rarement vu ça.
00:55:04 Non mais il n'y a même pas besoin de regarder jusqu'au bout.
00:55:07 Vous regardez notamment un certain Nemo.
00:55:10 Non mais attendez, c'est extraordinaire ce Nemo.
00:55:13 D'abord, Nemo, je ne veux dire personne.
00:55:14 Vous me direz, comme il vient d'un pays neutre,
00:55:16 ça paraît assez logique.
00:55:18 Mais enfin, ce Nemo, c'est formidable.
00:55:22 Alors la bonne nouvelle, si l'on veut bien observer
00:55:25 le phénomène de près, c'est qu'Eden Golan,
00:55:27 - Dont on va parler, dont je souhaitais parler.
00:55:29 - Au fond, c'est elle qui a gagné l'Eurovision.
00:55:31 - Et oui, c'est ce que je disais hier.
00:55:32 - Et c'est ça qui est formidable.
00:55:33 Les manifestations à Malmö ont été totalement contre-productives.
00:55:36 Elle a été mise en lumière.
00:55:37 Elle est restée digne.
00:55:38 Elle a un sacré système nerveux quand même.
00:55:41 - Elle s'était entraînée à chanter sous les huées.
00:55:43 - Elle n'avait pas de type de pression.
00:55:45 Non seulement, elle est jolie.
00:55:47 Et deux, alors vraiment, elle contraste avec le reste,
00:55:49 précisément parce qu'elle n'est pas vulgaire.
00:55:52 - Allez, justement, puisque vous parliez d'Eden Golan
00:55:53 et on ouvrirait le débat avec vous juste après,
00:55:56 elle a été accueillie carrément comme une rockstar sur cette aire.
00:56:00 On voit tout ça avec Mathilde Ibanez
00:56:02 et on sera avec Lisbeth Keboun,
00:56:03 notre correspondante CNews en Israël.
00:56:06 On regarde le sujet de Mathilde.
00:56:07 - C'est un retour triomphal pour Eden Golan.
00:56:13 À son arrivée à l'aéroport,
00:56:14 la chanteuse drapeau israélien sur le dos
00:56:17 et bouquet de fleurs en main
00:56:18 a été acclamée par une foule déjà présente sur le tarmac.
00:56:21 - Je suis en train de chanter.
00:56:26 C'est un immense privilège d'être ici
00:56:28 et d'avoir eu l'occasion de représenter notre pays,
00:56:30 surtout dans des moments comme celui-ci.
00:56:33 J'ai senti votre amour et votre soutien.
00:56:35 Vous ne pouvez pas comprendre à quel point cela m'a aidée
00:56:37 et m'a donnée de la force.
00:56:40 Je n'ai pas de mots pour vous remercier,
00:56:41 vous et tous ceux qui m'ont soutenu.
00:56:45 Un moment de bonheur que la chanteuse a partagé
00:56:47 sur ses réseaux sociaux après plusieurs jours de tensions
00:56:50 et de contestations.
00:56:52 Inconsolable en coulisses après avoir été huée
00:56:54 lors de sa prestation en finale,
00:56:56 la chanteuse a été témoin des nombreux débordements
00:56:59 lors de cette édition.
00:57:00 Des manifestations avaient été organisées
00:57:03 pour protester contre la participation d'Israël.
00:57:06 Malgré les polémiques, la chanteuse se hisse
00:57:08 à la cinquième place du concours avec sa chanson Hurricane.
00:57:11 - Donc ce n'était pas Mathilde Ibanez, évidemment,
00:57:18 mais Maxime Lavandier, la voix un peu changée.
00:57:21 On va retrouver Lise Benkemoun.
00:57:22 Bonjour Lise, correspondante CNews en Israël.
00:57:25 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:57:27 Je le disais, on le voyait à travers ce reportage,
00:57:31 cette chanteuse, Eden Golan, qui nous a beaucoup émus,
00:57:34 a été accueillie comme une rockstar sur cette aire.
00:57:38 - Oui, bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:57:41 Mais on s'y attendait parce que d'abord,
00:57:44 vous l'avez entendu dans le reportage,
00:57:47 elle raconte à quel point elle a conscience
00:57:49 que ça a été un privilège pour elle
00:57:51 de représenter son pays, en particulier
00:57:54 dans un moment comme celui-ci.
00:57:56 Et tout de suite aussi, elle a dit, elle a ajouté,
00:57:58 d'être la voix de tous ceux qui ont besoin
00:58:00 d'être envoyés chez eux maintenant.
00:58:02 Et bien évidemment, elle parlait des otages.
00:58:04 Et donc, vous voyez bien qu'elle a toujours eu conscience
00:58:08 que bien qu'elle chante et qu'elle danse,
00:58:10 elle avait aussi une mission symbolique
00:58:13 et qui était très importante.
00:58:15 Et vous savez, Thierry, Israël, c'est un petit pays.
00:58:18 Donc quand on a d'habitude un sportif
00:58:21 qui revient avec une médaille,
00:58:22 il y a aussi toujours beaucoup de gens
00:58:24 pour l'accueillir à l'aéroport,
00:58:25 pour avoir des autographes,
00:58:26 pour le féliciter, pour chanter.
00:58:29 Et puis ça fait partie aussi du côté chaleureux
00:58:32 des Israéliens.
00:58:33 En tout cas, chacun depuis le 7 octobre
00:58:35 a cette idée qu'il a sa mission,
00:58:38 qu'il doit faire sa période de réserve.
00:58:40 Et Dengolan, elle, elle avait cette mission
00:58:42 et elle le savait depuis le début.
00:58:44 Et je n'en parlais pas plus tard que ce matin
00:58:46 avec un monsieur que vous connaissez bien,
00:58:48 Boris Cyrulnik, de la résilience
00:58:50 du peuple israélien.
00:58:51 Quand on a un traumatisme aussi fort
00:58:54 que celui du 7 octobre,
00:58:55 il faut se comporter comme une famille.
00:58:57 Il faut que la solidarité
00:58:59 permette à tous d'aller mieux.
00:59:02 Et donc forcément que faire partie
00:59:04 de cette solidarité, c'est aussi
00:59:06 venir accueillir Eden Golan
00:59:08 à l'aéroport pour lui dire
00:59:09 merci, merci d'avoir si bien
00:59:11 représenté Israël.
00:59:13 Merci de l'avoir fait avec tact,
00:59:15 avec dignité, avec respect
00:59:17 pour les règles de l'Eurovision,
00:59:18 mais aussi par rapport aux autres candidats.
00:59:20 Malgré les crachats, malgré l'EU
00:59:22 et malgré tout ce que vous voulez.
00:59:24 Elle avait dit depuis le début,
00:59:25 ça ne sera pas une Eurovision
00:59:26 comme les autres et elle avait bien raison.
00:59:29 Sans doute que des artistes
00:59:31 plus expérimentés qu'elle se seraient
00:59:33 effondrés face à cette pression.
00:59:35 Mais je vous le disais, Eden Golan,
00:59:37 elle a chevillé au corps
00:59:39 le fait qu'elle devait se concentrer
00:59:43 sur cette mission, sur ce qu'elle était
00:59:45 venue faire à Malmö en Suède.
00:59:46 Et c'était chanter Hurricane,
00:59:48 qui est une chanson dont les paroles
00:59:50 et la chorégraphie font référence
00:59:52 au massacre du 7 octobre
00:59:54 et plus particulièrement
00:59:56 à la tuerie du festival Nova.
00:59:58 Et donc, c'est vrai qu'aujourd'hui,
01:00:00 on dit souvent les gens ont du caractère
01:00:02 et ça a perdu un peu de son impact.
01:00:04 Mais Eden Golan, elle a vraiment montré
01:00:06 qu'elle avait du caractère,
01:00:08 qu'elle avait de la classe
01:00:09 et dans une situation où elle était
01:00:11 vraiment entourée de personnes
01:00:12 qui essayaient de la harceler.
01:00:15 Et je pense que lorsque les Israéliens
01:00:17 se souviendront de cette Eurovision
01:00:19 et de cette période,
01:00:20 son interprétation est mouvante.
01:00:22 Et à mon avis, pas que les Israéliens,
01:00:24 parce que j'ai le sentiment
01:00:25 qu'elle a aussi touché beaucoup de gens.
01:00:27 Ils se rappelleront qu'elle a été à Malmö
01:00:29 comme un rayon de lumière
01:00:31 dans une période très sombre
01:00:33 et un rappel qu'on peut toujours
01:00:34 faire de notre mieux,
01:00:35 même quand on a des obstacles.
01:00:37 Et je peux vous dire qu'aujourd'hui,
01:00:38 c'est vraiment très important
01:00:39 parce qu'on est le jour du souvenir
01:00:42 à Yom Hazikaron en hébreu,
01:00:44 cette journée où on commémore
01:00:45 les soldats qui sont morts au combat,
01:00:47 où on commémore les victimes du terrorisme.
01:00:49 Et le fait d'avoir eu quand même
01:00:51 une petite bouffée d'oxygène ce week-end,
01:00:54 d'avoir été fière d'Eden Golan
01:00:55 et de cette cinquième place,
01:00:57 ça nous permet d'être plus forts
01:00:59 pour aborder cette journée
01:01:00 terrible d'aujourd'hui.
01:01:02 Merci beaucoup, Lisbeth Kemou,
01:01:04 notre correspondante CNews en Israël.
01:01:07 Merci beaucoup pour votre témoignage.
01:01:09 Oui, je le disais dès hier,
01:01:10 elle a presque gagné.
01:01:12 C'est une cinquième place,
01:01:13 juste derrière la France.
01:01:15 Sabrina, elle a presque gagné.
01:01:16 Quand on voit le contexte
01:01:18 dans lequel cette chanteuse
01:01:19 qui a une vingtaine d'années
01:01:21 a dû chanter, c'était terrible.
01:01:24 Effectivement, déjà,
01:01:25 sa venue était digne
01:01:27 de la venue d'un chef d'État.
01:01:28 Il faut se souvenir
01:01:29 du dispositif de sécurité
01:01:31 qui a été mis en place
01:01:33 pour une jeune chanteuse israélienne
01:01:37 qui vient représenter son pays,
01:01:40 l'art et également une mémoire,
01:01:42 une mémoire d'un pogrom,
01:01:44 une mémoire d'un génocide
01:01:45 qui a été perpétré
01:01:47 par l'organisation terroriste du Hamas
01:01:49 qui a phagocyté tous les cerveaux
01:01:51 de ces jeunes occidentaux,
01:01:53 jusqu'à même voir des moqueries
01:01:54 d'une chanteuse grecque
01:01:57 minant de s'endormir
01:01:58 lorsqu'il fallait voter pour cette
01:02:01 Eden Golan, cette grande chanteuse.
01:02:03 Alors, on magnifie la victoire
01:02:05 de Slimane, qui nous a offert
01:02:06 un moment extraordinaire.
01:02:08 Vraiment, c'était sublime.
01:02:09 Mais on est très heureux également
01:02:11 qu'Eden Golan ait remporté
01:02:13 la cinquième place de l'Eurovision.
01:02:15 Moi, je suis ravie pour le peuple israélien.
01:02:17 Je suis ravie pour cette chanteuse
01:02:19 parce que j'imagine que là,
01:02:20 elle doit être en décompensation
01:02:21 névrotique avec tout l'osmose.
01:02:22 On l'a vu d'ailleurs,
01:02:23 juste après sur scène.
01:02:24 On l'a vu en train de pleurer, etc.
01:02:26 Absolument, qu'elle a dû
01:02:27 malheureusement subir avant,
01:02:29 pendant et après, évidemment.
01:02:31 Mais ce qu'il faut retenir
01:02:33 également de l'Eurovision,
01:02:34 et je voulais vraiment le dire,
01:02:35 c'est un tableau absolument
01:02:38 décadentiel de ce qui est
01:02:40 devenu l'Occident et son progressisme
01:02:44 identitaire, là où nous étions
01:02:46 habitués à l'art, c'est-à-dire
01:02:48 à la subtilité, à l'esthétique,
01:02:50 à l'élégance, même à la sublimation
01:02:52 et à l'intellectualisation
01:02:54 de l'artiste.
01:02:55 Là, nous avons eu quasiment
01:02:57 de la pornographie,
01:02:59 quasiment du satanisme,
01:03:01 où finalement, on en retiendra quoi
01:03:03 de ces artistes ?
01:03:04 Absolument rien.
01:03:05 On est très loin, par exemple,
01:03:07 mais c'est dans un autre
01:03:07 registre de la peinture,
01:03:09 d'un Kazimir Malevitch,
01:03:10 qui avait rompu à l'époque
01:03:12 avec le pourvoir russe
01:03:13 et qui a laissé une œuvre
01:03:14 absolument incroyable,
01:03:16 Blanc sur Blanc, qui est au Musée
01:03:17 de l'Hermitage.
01:03:18 Ces artistes-là de l'Eurovision
01:03:20 ne laissent quoi ?
01:03:21 Laissent un spectacle décadent,
01:03:25 famélique, sans aucune
01:03:28 réflexion intérieure,
01:03:30 sans aucune, encore une fois,
01:03:32 sans aucun mécanisme
01:03:33 d'intellectualisation.
01:03:34 Et je trouve que c'est vraiment
01:03:36 l'Europe décadentielle
01:03:38 dont parle et dont rêve
01:03:40 finalement Vladimir Poutine
01:03:41 dans tous les discours
01:03:43 qu'il promeut
01:03:44 ou dont il fait la promotion
01:03:46 contre l'Europe.
01:03:46 Donc moi, je n'en retiens
01:03:48 pas un souvenir,
01:03:49 hormis la victoire de notre
01:03:50 Français et de cette Israélienne.
01:03:52 Quatrième et cinquième.
01:03:54 Mais bon, on disait...
01:03:55 La victoire est de leur performance
01:03:57 artistique.
01:03:57 Et je voulais juste rajouter,
01:03:59 là où la vertu a remplacé
01:04:01 la subversion, parce qu'on en est là,
01:04:03 la réelle subversion deviendrait
01:04:05 la vertu en rendant hommage
01:04:07 au rappeur iranien qui est condamné
01:04:09 à mort.
01:04:09 C'est vrai, vous avez raison de le rappeler.
01:04:11 Il est 13h16, je suis un petit peu en retard.
01:04:13 Mille excuses, ma chère.
01:04:15 Somaya, on fait un tour de l'info avec vous.
01:04:17 Après Paris, Bordeaux et Lille,
01:04:18 c'est au tour de Nice de l'expérimenter
01:04:20 depuis hier.
01:04:21 Désormais, les porteurs d'armes
01:04:23 de catégorie D encourent une amende
01:04:25 de 500 euros.
01:04:26 Objectif de cette nouvelle mesure ?
01:04:28 Diminuer le nombre d'agressions
01:04:29 à l'arme blanche.
01:04:31 Elle a dit oui, mais c'est la date
01:04:33 qui pose problème.
01:04:34 Marine Le Pen refuse un débat
01:04:35 avant les Européennes, mais se dit disponible
01:04:37 en septembre, je cite, pour débattre
01:04:39 sur ce qu'Emmanuel Macron compte faire
01:04:41 des trois longues années qui lui restent
01:04:43 à la tête de l'État.
01:04:44 Et puis, Israël ouvre un point d'accès
01:04:46 pour l'aide humanitaire dans le nord de Gaza.
01:04:48 Une trentaine de camions chargés de vivres
01:04:50 et de médicaments sont entrés dans la ville.
01:04:52 Une première depuis le début de l'opération
01:04:54 de l'armée israélienne.
01:04:57 Merci, Somaya.
01:04:58 On poursuit évidemment sur cette revision.
01:05:00 Je ne vous ai pas entendu, mon cher
01:05:02 Philippe David, sur cette magnifique
01:05:05 cinquième place d'Eden Golan.
01:05:07 Belle cinquième place.
01:05:09 Franchement, Slimane et Eden Golan,
01:05:10 qui finissent tous les deux au pied du podium,
01:05:12 dit aux Jeux Olympiques,
01:05:13 on aurait mérité mieux que ça.
01:05:14 Oui, c'est vrai.
01:05:15 On aurait mérité bien mieux que ça,
01:05:16 surtout quand on voit la chanson qui a gagné.
01:05:18 Écoutez un peu les chansons qui gagnaient
01:05:20 dans les années 70.
01:05:22 Je ne sais pas, un banc, un arbre, une rue.
01:05:24 71, Séverine.
01:05:26 Alléluia, Israël, une chanson magnifique.
01:05:28 C'est l'Indion dans les années 80.
01:05:30 80, c'est l'Indion.
01:05:32 Ce n'était pas sans moi.
01:05:33 France-Gale.
01:05:34 Mais c'était pour Luxembourg.
01:05:36 67 de mémoire, je crois, France-Gale.
01:05:38 66, peu importe.
01:05:40 Abba aussi.
01:05:41 Abba, 74.
01:05:42 Non mais regardez aujourd'hui ce que c'est.
01:05:44 Moi, je vais vous avouer,
01:05:45 j'ai pris le concours En Marche.
01:05:46 Au bout de quatre chansons, on a éteint
01:05:48 parce qu'on a vu la chanteuse irlandaise.
01:05:50 Alors, je l'avais déjà vue sur les réseaux sociaux
01:05:52 parce qu'elle se prend pour une sorcière.
01:05:53 Donc, elle arrive habillée en sorcière.
01:05:55 Moi, si je veux voir un film de sorcière,
01:05:57 je me remets Evil Dead
01:05:59 ou La nuit des morts vivants,
01:06:00 un truc comme ça.
01:06:00 Si je veux un film d'horreur,
01:06:01 je ne vais pas regarder le concours de l'Eurovision.
01:06:03 Et là, qui pleurait parce qu'Israël s'était qualifié
01:06:06 et qui a fait une vidéo surréaliste après.
01:06:09 Alors là, c'est à pleurer de rire.
01:06:11 La preuve qu'il n'y a pas qu'en France
01:06:12 que la psychiatrie est en faillite.
01:06:13 Manifestement, c'est le cas aussi en Irlande
01:06:15 où elle dit c'était génial l'Eurovision
01:06:18 parce que c'est les non-binaires qui ont gagné.
01:06:20 Et un mot de quatre lettres en anglais
01:06:22 qui commence par un F et finit par un K.
01:06:24 The EBU, European Broadcasting Union,
01:06:27 qui diffuse l'Eurovision.
01:06:30 Mais ce concours, je vous dis,
01:06:32 moi j'ai tenu quatre chansons.
01:06:33 On a tenu quatre chansons.
01:06:34 On a dit bon là, on éteint, c'est pas possible
01:06:36 parce qu'on se souvenait d'Abbas, de France Gall, de tout ça.
01:06:38 - Vous n'avez pas allumé pour Slimane ?
01:06:41 - Non, non, parce qu'au bout de quatre chansons,
01:06:43 on n'en pouvait déjà plus.
01:06:44 Donc non.
01:06:45 - Non mais avant c'était ringard le concours.
01:06:47 - Oui, mais c'était de la musique de qualité.
01:06:49 - C'était ringard.
01:06:50 - Non, c'était pas ringard, c'était de la musique de qualité.
01:06:52 Excusez-moi.
01:06:53 - On va pas faire débat.
01:06:54 - C'était le but du terme, etc.
01:06:56 - Oui, il y avait des meilleures chansons.
01:06:58 - Ah oui, les Abbas, mais tant plus nul qu'aujourd'hui,
01:07:00 c'est compliqué.
01:07:01 - C'est vrai, c'est vrai.
01:07:02 - Est-ce qu'on peut plus dire que les failles morales
01:07:04 ont remplacé le talent, en fait ?
01:07:05 - Oui, bien sûr, oui, oui, oui.
01:07:07 - Arthur, vous n'avez pas écouté sur le sujet.
01:07:09 Je suis sûr que vous avez plein de choses à dire.
01:07:10 - Ça fait longtemps que l'Eurovision n'est pas un concours de chants,
01:07:12 mais c'est un concours de propagande.
01:07:13 Ce qui est effrayant, c'est que c'est un concours de propagande
01:07:15 qui est présenté comme subversif.
01:07:17 Alors, sauf qu'on assiste peut-être non sans mépris
01:07:20 et même on est un peu touché par cette transgression du boomer,
01:07:24 en fait, parce qu'il n'est pas plus conformiste que ce qu'on nous présente.
01:07:26 C'est-à-dire qu'on voit un espèce de type qui se présente comme non-binaire
01:07:29 et qui débarque en kiosque pour chanter,
01:07:31 et c'est anticonformiste, subversif.
01:07:34 Mais un Beauen Benedictin qui arrive et qui chante du grégorien,
01:07:36 je vous promets que là, ça serait anticonformiste.
01:07:38 Mais évidemment, on n'est pas là.
01:07:39 Après, bon, l'Eurovision, vous retenez,
01:07:42 je vous dis qui sont les derniers gagnants de l'Eurovision,
01:07:44 qui est la chanson ou une chanson dans les dix dernières années
01:07:46 qui vous ont marqué, qui vous a marqué.
01:07:48 Vous n'aurez pas.
01:07:49 - Mais elle n'aimait pas gagner Barbara Pravi.
01:07:51 - Oui, mais voilà.
01:07:52 - C'est vraiment une très belle chanson.
01:07:54 - J'assume.
01:07:55 - Non, mais c'est une très bonne chanson.
01:07:56 - Parce qu'elle chantait une chanson en français qui n'était pas politique
01:07:58 et pas idéologique.
01:07:59 Sauf que vous vous souvenez de l'Eurovision pour ses scandales et ses polémiques.
01:08:02 Vous vous souvenez de qui comme artiste à l'Eurovision ?
01:08:05 Conchita Wurst ou Bilal Hassani ?
01:08:07 - Voilà, c'est ça, en fait.
01:08:08 - Mais il n'a pas tort.
01:08:09 - Ce ne sont pas des artistes.
01:08:10 - Il n'a pas tort.
01:08:11 - Mais par contre, on s'en fout, il a 60 ans, France Gala.
01:08:13 - Oui, mais sauf que là, je vous dis, c'est des fausses représentations d'un monde
01:08:18 complètement dégénéré qui n'existe pas.
01:08:20 Moi, la question que je me pose, c'est à partir du moment, quand ça a merdé, on est
01:08:23 passé du lac des signes à Nemo.
01:08:25 C'est à quel moment ça a foiré dans l'Occident ?
01:08:27 - Faut pas s'étonner qu'avec Nemo, on touche le fond, excusez-moi.
01:08:30 - Ah, ça y est.
01:08:31 Sonia m'avait prévenu à chaque fois, mais je le sais, le week-end, Philippe David en
01:08:34 sort une.
01:08:35 C'est celle de 13h20.
01:08:37 - C'est plutôt qu'avec Nemo, on navigue en eau trouble.
01:08:40 - Bon, OK.
01:08:41 Les amis, on a fait le tour ? On a fait le tour.
01:08:45 Deux mots sur le débat Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
01:08:49 On s'en approche, Thomas Bonnet, mais pas tout de suite dit Marine Le Pen après les
01:08:54 Européennes et en septembre.
01:08:56 - Oui, c'est la dernière manœuvre en date pour réinstaurer ce débat entre le camp
01:09:02 macroniste et le Rassemblement national.
01:09:04 En fait, c'est assez malin de la part et assez habile de la part d'Emmanuel Macron parce
01:09:08 qu'il veut ramener Marine Le Pen dans le débat pour les élections européennes.
01:09:11 En tout cas, il voulait le faire pour un peu court-circuiter Jordan Bardella, qui caracole
01:09:16 en tête des intentions de vote.
01:09:17 Et pour Marine Le Pen, elle, elle vise vraiment 2027, donc elle a plutôt intérêt à aller
01:09:21 sur ce débat après.
01:09:22 On peut noter quand même que c'est peut-être aussi pas très amical à l'égard de Gabriel
01:09:26 Attal, parce que c'est lui qu'on a mis en avant pour aller dans les campagnes pour les
01:09:30 élections européennes.
01:09:31 Il va lui-même débattre avec Jordan Bardella le 23 mai prochain.
01:09:34 Et d'une certaine manière, il se fait court-circuiter par le président de la République.
01:09:39 Alors ça, chacun analysera la méthode.
01:09:42 Sur le fond, on peut avoir quelques interrogations sur l'amicalité de ce geste.
01:09:47 Vincent.
01:09:48 Non mais qu'est-ce que c'est que cette mascarade ? Qu'est-ce que c'est que cette mascarade ?
01:09:52 Voilà un chef de l'État qui est, comme son nom l'indique, à la tête de l'État, qui
01:09:58 mène une campagne.
01:10:00 Bon, pour les Européennes, déjà, on se demande vraiment ce qu'il fait là.
01:10:04 Ce n'est pas son rôle.
01:10:05 Ça a toujours été le cas.
01:10:07 Maintenant, il veut dialoguer avec Marine Le Pen.
01:10:11 Mais dans quel but ? On n'est pas dans le cadre d'une présidentielle.
01:10:14 Pourquoi un tel débat maintenant ? Évidemment, Marine Le Pen lui a dit « bon, peut-être,
01:10:18 mais pas avant septembre, nous verrons ». Déjà que je ne comprends pas l'intérêt qu'aurait
01:10:24 Jordan Bardella à débattre avec Gabriel Attal, même dans le cadre des Européennes,
01:10:30 parce qu'il est à 31 ou 32 %, donc je ne vois pas en quoi il aurait à débattre.
01:10:36 Mais enfin, passons.
01:10:37 Mais là, c'est complètement grand guignolesque.
01:10:40 Macron veut…
01:10:41 Non mais moi, je vais vous dire, j'aurais trouvé très intéressant de voir débattre,
01:10:46 pour le coup, sur ce qui pose problème, Emmanuel Macron avec Jean-Luc Mélenchon, en lui demandant
01:10:51 ce que vont faire les guignols d'Elefi devant les portes de Sciences Po.
01:10:54 Ça, comme réponse, ça m'aurait intéressé.
01:10:56 De voir le président se positionner, il nous a expliqué parce que le Rassemblement National
01:11:01 fait 30 ou 32 % que le danger, c'est le Rassemblement National.
01:11:05 Or, c'est faux.
01:11:06 Le danger, aujourd'hui, c'est M. Mélenchon et l'extra-gauche dans ce pays.
01:11:09 Ce n'est pas le Rassemblement National.
01:11:10 Thomas, surtout pour vous répondre, là où vous avez sans doute raison, c'est que le
01:11:13 président de la République se trompe peut-être d'adversaire, parce qu'aujourd'hui, l'adversaire
01:11:16 principal du camp présidentiel pour ces élections, ce n'est pas le Rassemblement National qui
01:11:20 va gagner, qui est largement tête.
01:11:22 C'est Raphaël Glucksmann.
01:11:23 Il est à l'aune.
01:11:24 C'est plutôt avec eux qu'il devrait débattre.
01:11:25 - Il faut qu'il assume d'avoir fait ce choix génial d'une candidate encore plus surprenante
01:11:31 que la précédente.
01:11:32 C'était quand même assez fort.
01:11:34 Maintenant, il faut sauver le soldat aillé.
01:11:36 On envoie le Premier ministre faire un débat avec Mardela.
01:11:39 Lui, il propose un débat avec Marine Le Pen, tout en sachant qu'elle va y refuser.
01:11:42 Évidemment que Marine Le Pen ne va pas se mettre dans un débat, alors qu'elle a un
01:11:46 toboggan pour la victoire.
01:11:47 En jouant aussi sur la possibilité qu'elle refuse en disant "Regardez le Rassemblement
01:11:51 National, finalement, ils ne sont pas si sereins que ça".
01:11:54 Donc, il y a une stratégie politique.
01:11:55 Mais je pense qu'il faut à tout prix sauver le soldat aillé, sinon qu'il risque de se
01:11:58 faire doubler par Glucksmann et que le candidat Mardela fasse deux fois son score, ce qui
01:12:02 serait assez humiliant.
01:12:03 - Emmanuel Macron ne propose que des choses qui n'existent pas.
01:12:05 Envoyer des soldats en Ukraine, il sait que ce n'est pas réalisable.
01:12:08 Le devoir de visite des pairs, il sait que ce n'est pas réalisable.
01:12:11 Le débat avec Marine Le Pen, il sait que ça ne pourra pas se passer tout de suite.
01:12:15 Il ne propose que des choses.
01:12:16 Mais alors, il met en débat.
01:12:17 Ça, c'est son grand truc.
01:12:18 Et puis après, il ne se passe plus rien.
01:12:20 - Philippe David, très rapidement.
01:12:21 - Non, mais je crois qu'on peut vérifier, vous allez me contredire ou pas, un président
01:12:26 de la République en exercice n'a débattu avec un leader de l'opposition pendant son
01:12:30 mandat depuis 1958.
01:12:31 - C'est ce que je disais.
01:12:32 - Voilà, c'est exactement ça.
01:12:33 Donc, quel est le but de ce débat ?
01:12:35 Moi, j'ai quand même un sentiment, c'est qu'Emmanuel Macron pense que dans son camp,
01:12:40 il est le seul, l'unique, capable de faire les choses bien.
01:12:44 Et que donc, Gabriel Attal, il est peut-être un peu léger, que lui, c'est trois classes
01:12:50 au-dessus, trois niveaux au-dessus.
01:12:51 Mais excusez-moi, il voudrait atomiser son propre camp.
01:12:55 C'est mon avis.
01:12:56 Il ne s'y prendrait pas autrement.
01:12:57 - Allez, on va marquer une pause.
01:12:59 On parlera de Valérie, parce qu'elle s'est fait prendre en photo.
01:13:01 - De qui ?
01:13:02 - Ah, restez avec nous.
01:13:04 On en parlera tout à l'heure avec une photo qui suscite une sorte de réaction.
01:13:09 Mais juste après, on parlera encore de Chousse-France avec Thomas, évidemment, avec...
01:13:14 Eric, d'Eric Matin, puisqu'on annonce des chiffres, etc.
01:13:17 Tout semble bien aller, mais il y a des entreprises qui sont à la peine en France.
01:13:21 C'est important aussi d'en parler.
01:13:23 Encore pas mal de choses pour la dernière ligne droite de Midi News.
01:13:25 A tout de suite.
01:13:26 Il est 13h32, très précisément.
01:13:29 C'est la dernière ligne droite pour Midi News.
01:13:31 On se retrouve dans quelques instants avec mes invités, mais tout de suite, on fait
01:13:34 un tour de l'info avec Somaya Labidi en ce lundi.
01:13:37 - Coup d'envoi de l'examen de près de 1900 amendements déposés dans le cadre du projet
01:13:42 de loi sur la fin de vie avant un débat à l'Assemblée le 27 mai.
01:13:46 Un texte qui prévoit d'ouvrir pour la première fois en France une aide à mourir pour certains
01:13:49 patients.
01:13:50 Une réforme sociétale attendue, mais aussi source d'inquiétude.
01:13:54 Deux commémorations symboliques en Israël.
01:13:57 Le jour du souvenir des soldats morts et des victimes du terrorisme que vous découvrez
01:14:01 à l'image.
01:14:02 Puis la création de l'état hébreu.
01:14:04 Des cérémonies dans un contexte tendu, sept mois après les attaques du 7 octobre.
01:14:08 - Et puis l'inquiétude au sud du Brésil qui fait face à un nouvel épisode de pluie
01:14:13 torrentielle alors que la région est déjà dévastée par des inondations sans précédent
01:14:18 et qui ont fait 145 morts.
01:14:20 Les habitants dénoncent une situation critique quand les experts imputent les intempéries
01:14:25 au phénomène El Niño.
01:14:28 - Merci Somaya.
01:14:29 Je vous présente mes invités qui m'accompagnent depuis une heure et demie déjà.
01:14:33 Sabrina Medjamer, Philippe David, Vincent Roy, Arthur De Vatrigan, Thomas Bonnet et
01:14:37 Eric de Rigmaten.
01:14:39 On va commencer avec vous deux d'ailleurs, Eric et Thomas, puisqu'on va reparler de
01:14:44 l'ouverture de Shoes France aujourd'hui.
01:14:46 On vous en a déjà parlé au cours de cette première heure.
01:14:50 Eric est toujours avec nous.
01:14:51 On en a parlé de ses chiffres, 56 projets, 15 milliards d'investissements dans la décarbonation,
01:14:57 l'intelligence artificielle ou encore la finance.
01:14:59 Écoutez justement pour lancer un peu le débat ce que disait Manon Ombouic, qui était invité
01:15:03 de Laurence Ferrare.
01:15:04 Vous me direz si vous êtes d'accord ou pas.
01:15:06 Et ensuite, on sera avec Jean-Eud De Dumenil d'Ubisson, secrétaire général de la CPME.
01:15:14 - Pendant que monsieur Macron chose les multinationales, il y a des entreprises qui sont à la dérive.
01:15:21 Et moi, cet après-midi, pendant que lui sera en train de dérouler le tapis rouge à Versailles,
01:15:26 je serai à Amiens auprès d'une entreprise qui s'appelle Metex, qui est une entreprise
01:15:30 en difficulté, qui produit un acide aminé, la lysine, qui est importante notamment pour
01:15:34 produire des médicaments comme l'aspergique.
01:15:36 - Et qui est en danger ?
01:15:37 - Et qui est en danger, qui risque de mettre la clé sous la porte.
01:15:40 Plus de 200 employés sont en danger.
01:15:42 Mais je pense aussi à l'entreprise Duralex.
01:15:44 Je pense aussi aux entreprises de panneaux solaires comme PhotoWatt qui sont en train
01:15:49 de mettre la clé sous la porte.
01:15:50 Et dans les bienfaiteurs qu'a invité Emmanuel Macron, est-ce qu'il y en aurait un pour venir
01:15:55 sauver l'une de ces entreprises qui sont en difficulté ?
01:15:57 - Elle n'a pas tout à fait tort, Manon Aubry.
01:16:02 - C'est qu'on pourrait être d'accord avec.
01:16:04 - Même Arthur de Vatrigan semble d'accord avec Manon Aubry.
01:16:06 Ça, on va immortaliser ce moment.
01:16:09 - Parce que c'est certain que quand vous regardez le nombre de défaillances de petites et moyennes
01:16:16 entreprises, je rappelle que les PME et PMU, c'est 10 % de l'économie.
01:16:19 C'est quand même considérable.
01:16:21 Ces entreprises qui sont en région, souvent disparaissent les unes après les autres.
01:16:26 Il y a eu l'an dernier, je crois, un record vraiment de défaillances, de liquidations
01:16:29 judiciaires.
01:16:30 Et aussi curieux que ça puisse paraître, on ne s'y intéresse pas suffisamment.
01:16:34 On n'essaie pas de les aider.
01:16:35 Et quand on regarde même des entreprises plus grosses comme Atos, puisqu'on n'a pas parlé
01:16:39 de Atos aujourd'hui, qui est en plein plein d'errogations.
01:16:41 C'est-à-dire que les salariés de chez Atos, ils se font du souci.
01:16:44 Atos, c'est considérable sur le plan de la sécurité, sur les logiciels, sur la gestion
01:16:48 des comptes de la Sécurité sociale, sur les logiciels qui font marcher les rafales,
01:16:53 les avions de chasse.
01:16:54 Atos, pour l'instant, c'est en point d'interrogation, en charge repreneur.
01:16:57 Voilà, c'est là qu'un État comme la France devrait monter au créneau et mettre l'argent
01:17:01 qu'il faut pour sauver cette entreprise et ses salariés.
01:17:03 Ou en tout cas, une partie de son entreprise qui est vraiment aujourd'hui, qui risque
01:17:07 de partir dans les mains d'étrangers.
01:17:08 Arthur, je le disais, vous êtes d'accord avec Manon Aubry ?
01:17:12 Elle a complètement raison.
01:17:13 Le rôle d'un politique, ce n'est pas de vendre la France à la découpe, c'est de
01:17:17 permettre aux entreprises, aux entrepreneurs français de se développer.
01:17:20 Et encore une fois, quand on veut faire de l'industrie, quand on parle d'industrie,
01:17:24 on parle d'une activité d'abord sur un marché national, avant de se tourner sur
01:17:28 les marchés extérieurs.
01:17:29 Là, il y a encore une attitude de président de pays sous-développé où il se réjouit
01:17:33 que des milliardaires et des fonds et des entreprises étrangères viennent en France,
01:17:38 mais ce ne sont pas des mécènes, ce ne sont pas des philanthropes.
01:17:40 S'ils viennent, c'est par intérêt.
01:17:41 Or, les intérêts français, ce n'est pas la main d'œuvre, ce n'est pas les charges.
01:17:44 Et on sait que pour les attirer, on leur donne des aides, on leur donne des réductions,
01:17:48 on les aide à s'installer.
01:17:49 Donc, c'est-à-dire que tout ça, c'est le contribué à français qui paye.
01:17:51 Et donc, ils vont se servir, évidemment, c'est normal.
01:17:54 Et puis, une fois qu'ils n'auront plus d'intérêt ou une fois que ce ne sera pas
01:17:57 suffisamment gagnant, ils vont le vendre.
01:18:00 C'est ce qui s'est passé à l'aéroport de Toulouse.
01:18:02 À l'aéroport de Toulouse, Emmanuel Macron, ministre de l'Économie, a permis la vente
01:18:05 pour 300 millions d'euros à une entreprise chinoise, qu'il a revendue à FH, une entreprise
01:18:11 française, cinq ans plus tard, avec un bénéfice de 200 millions d'euros.
01:18:14 On va retrouver Jean-Eudes Duménil-Dubuisson, secrétaire général de la CPME, Confédération
01:18:20 des petites et moyennes entreprises.
01:18:22 Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:18:25 Alors, vous vous faites un peu grisemille parce que vous n'êtes pas à Versailles,
01:18:29 cher monsieur.
01:18:30 Bonjour.
01:18:31 Alors, ce n'est pas tellement le fait de ne pas être à Versailles, mais c'est surtout
01:18:34 le fait, effectivement, qu'on parle d'attractivité de la France.
01:18:39 On met en avant beaucoup les grandes entreprises.
01:18:41 On a raison de le faire, tant mieux si on est les premiers à tirer des investissements
01:18:45 étrangers.
01:18:46 Mais une entreprise, elle vit dans un écosystème.
01:18:49 Et cet écosystème, il y a des fournisseurs, il y a des sous-traitants.
01:18:52 Bref, il y a des PME.
01:18:54 Eric disait tout à l'heure, les PME, c'est 10% de l'activité économique en France.
01:18:59 Mais sur le nombre d'entreprises, c'est beaucoup plus que ça.
01:19:02 Puisque juste un chiffre, il y a à peu près 3 millions d'entreprises françaises.
01:19:06 Il y en a simplement 5 000 qui ont plus de 250 salariés.
01:19:10 Donc ils ne sont pas des PME.
01:19:11 Donc oui, l'immense majorité des boîtes françaises sont des PME.
01:19:14 Alors oui, qu'on déroule le tapis rouge aux entreprises étrangères, tant mieux.
01:19:19 Mais n'oublions pas les entreprises françaises et faisons en sorte de conserver un certain
01:19:25 nombre de mesures qui sont des mesures positives pour les entreprises.
01:19:28 On peut parler du crédit import-cherche, par exemple.
01:19:30 Et puis, il y a beaucoup à faire aussi pour les entreprises françaises sur le coût du
01:19:34 travail, par exemple, qui est une fois et demie plus élevé en France que chez nos
01:19:39 amis britanniques, par exemple.
01:19:41 Mais est-ce que vous réjouissez de ces 15 milliards d'investissement, oui ou non ?
01:19:46 Oui, bien sûr, bien sûr que oui.
01:19:49 On ne peut que s'en réjouir.
01:19:50 Après, c'est vrai ce qui a été dit, parfaitement exact aussi, que ces entreprises, on leur
01:19:54 déroule le tapis rouge pour qu'elles viennent en France.
01:19:57 Elles ont des conditions préférentielles par rapport à d'autres entreprises françaises,
01:20:01 que ce soit en termes de simplification administrative ou d'aide directe pour qu'elles viennent
01:20:06 sur le territoire national.
01:20:08 Et donc, c'est vrai que par rapport aux entreprises françaises, de temps en temps, on aimerait
01:20:11 bien bénéficier des mêmes avantages.
01:20:13 Mais quand vous regardez entre les milliards dont on parle aujourd'hui, et encore une
01:20:18 fois, on ne peut que s'en réjouir, et de l'autre côté, quand vous regardez la faiblesse
01:20:22 des exportations et le déficit de la balance commerciale, ça montre bien que pour nos
01:20:27 entreprises françaises, il y a une dégradation de la compétitivité, de la productivité
01:20:32 de ces entreprises, et on ferait bien aussi de s'y intéresser.
01:20:36 Donc voilà, très bien pour faire cette grande messe à Versailles, excellente idée.
01:20:40 Et puis demain, regardons comment on fait en sorte d'améliorer la productivité des
01:20:44 entreprises françaises en allégeant les charges sociales et les contraintes, notamment
01:20:49 administratives, qui pèsent sur elles, par exemple.
01:20:52 Merci d'avoir accepté notre invitation, Jean-Luc Duménil du Buisson.
01:20:55 Je vous rappelle que vous êtes secrétaire général de la CPME.
01:20:58 Éric Dioric-Mathenne.
01:20:59 Oui, parce que finalement, tous ces investissements vont créer relativement peu d'emplois, même
01:21:03 si ce matin, Emmanuel Macron a dit "ça va générer 10 000 emplois", mais au regard
01:21:08 de 3 millions de chômeurs, c'est quand même vraiment pas grand-chose.
01:21:10 Alors deuxièmement, j'ai regardé la liste qui est faite par des statistes, qui est un
01:21:14 cabinet qui analyse, qui compare les coûts horaires pour la production industrielle.
01:21:19 Ça va être très simple.
01:21:20 Le coût horaire pour produire en France, c'est 42 euros l'heure, 42 euros tout compris.
01:21:28 C'est à peu près comme l'Allemagne.
01:21:29 D'ailleurs, c'est pour ça qu'on ne peut pas dire que l'Allemagne est mieux que nous.
01:21:32 Sur le plan du coût du travail, c'est pareil.
01:21:34 Après, ils sont peut-être plus productifs.
01:21:35 Mais si vous regardez l'Espagne, ils sont à 24 euros.
01:21:38 Là où, je le rappelle, on est à 42.
01:21:40 Si je descends en Portugal, ils ne sont plus qu'à 17.
01:21:43 Et je ne vous parle même pas de la Roumanie et de la Bulgarie, qui font partie de l'Europe.
01:21:46 Ils sont à 11 euros et 9 euros.
01:21:48 Rendez compte, 9 euros en Bulgarie, Hongrie 12 euros.
01:21:52 On va accueillir les entreprises des constructeurs automobiles chinois.
01:21:55 La Hongrie, c'est normal.
01:21:56 Ils sont à 12,80 euros le coût horaire en production industrielle.
01:22:00 Là où on est à 42.
01:22:01 Moi, je serais Emmanuel Macron et Bruno Le Maire.
01:22:03 C'est vraiment le vrai sujet que je regarderais en priorité.
01:22:05 On va retrouver Florian Tardif, puisqu'on a eu des petits problèmes techniques tout à l'heure.
01:22:08 Florian Tardif qui va nous dire qu'il n'y a rien de mieux que le château de Versailles
01:22:13 pour mettre en exergue le monde de l'entreprise française.
01:22:17 Écoutez.
01:22:19 Écoutez quoi de mieux que Versailles comme vitrine de l'excellence française
01:22:22 pour promouvoir notre pays comme terre d'investissement favorable.
01:22:26 Le chef de l'État réunit de nouveau ici des dizaines de chefs d'entreprise venus du monde entier
01:22:30 pour tenter de les inciter à investir en France.
01:22:33 Et cela marche puisque pour la cinquième année consécutive,
01:22:36 notre pays est la terre d'investissement en Europe,
01:22:39 favorisé par ces mêmes chefs d'entreprise devant l'Allemagne, devant le Royaume-Uni.
01:22:43 Par exemple, ce matin, le chef de l'État était au siège de Microsoft.
01:22:46 Microsoft qui va investir 4 milliards d'euros dans les prochaines années ici en France.
01:22:52 Une manière pour le camp présidentiel, vous l'avez compris,
01:22:55 de vanter le bilan économique du président de la République
01:22:58 qu'on estime dans l'entourage de ce dernier comme étant le meilleur atout
01:23:02 pour tenter de contrer la progression du Rassemblement national
01:23:06 puisque même en économie, il y a de la politique.
01:23:10 Vous êtes d'accord avec ça ?
01:23:12 Moi, j'ai bien aimé ce qu'a dit Jean-Luc Duméli.
01:23:14 Il y a quand même une chose importante, c'est que quand on compare la France et l'Allemagne,
01:23:16 l'Allemagne a beaucoup d'ETI.
01:23:18 C'est-à-dire qu'en France, on a des PME, mais qui n'arrivent pas,
01:23:21 des TPE-PME qui n'arrivent pas à dépasser le stade des 250 salariés.
01:23:25 Mais c'est culturel en Allemagne.
01:23:27 C'est le Mittelstand, ça date de Bismarck.
01:23:29 Inutile de dire que ça date de très longtemps.
01:23:31 Mais il y a quand même une autre question qui se pose.
01:23:33 On voit par exemple sur l'Allemagne.
01:23:34 Mais l'Allemagne, il y a une politique industrielle.
01:23:37 Les patrons allemands, le gouvernement allemand, par les verts,
01:23:40 ils ne disent pas qu'on est anti-bagnole.
01:23:42 Regardez aujourd'hui, à l'époque, il y a encore 20 ans,
01:23:45 la France avait un excédent commercial sur l'automobile colossale.
01:23:48 En 2022, on avait un déficit de la branche automobile de 20 milliards.
01:23:52 Regardons encore autre chose.
01:23:54 La France nourrissait l'Europe il y a encore 15-20 ans.
01:23:56 Aujourd'hui, si on enlève les vins et les spiritueux,
01:23:59 dont parlait Sabrina tout à l'heure,
01:24:00 et c'est très bien les vins et les spiritueux,
01:24:02 ça rapporte de l'argent à la balance commerciale et le luxe,
01:24:04 mais là, je reste sur l'agroalimentaire.
01:24:06 On serait également déficitaire.
01:24:09 Pourquoi ? Parce qu'on produit encore au niveau agriculture,
01:24:12 mais on n'a plus les usines de transformation.
01:24:14 Mais on a laissé les usines fermées.
01:24:15 Rappelez-vous ce que j'appelle de la rhétorique de chef de gare,
01:24:19 de Serge Thurut qui voulait l'entreprise sans usine.
01:24:22 Quand on voit à quel niveau était l'action d'Alcatel
01:24:25 quand il est arrivé à la tête et à quel niveau elle était quand il est parti,
01:24:29 on a compris que sa stratégie, c'était vraiment de la poudre de perlins pin-pin.
01:24:32 Mais pendant des années, en France, on a dit aux gens,
01:24:34 l'industrie c'est mal, c'est pas propre, les ouvriers c'est des prolos,
01:24:36 ils ne sentent pas bon, ils sentent la chleur, etc.
01:24:38 Mais c'était ça.
01:24:39 Quand on disait à votre gosse, il va faire un CAP ou un BAS en mécanicien,
01:24:43 on disait, mais quelle horreur, va des rétros ce gosse,
01:24:46 alors que c'est des métiers qui payent bien et qui offrent des perspectives.
01:24:49 Mais que voulez-vous ?
01:24:49 Il y a un changement culturel total à faire en France dans ce domaine.
01:24:52 Il y a aussi les droits de succession.
01:24:54 Absolument.
01:24:54 Quand un petit patron allemand transmet à ses enfants l'entreprise,
01:24:58 ils n'ont pratiquement aucune imposition.
01:25:00 En France, il y a tellement d'imposition.
01:25:01 Alors ça change parce qu'il y a eu des lois qui ont été faites.
01:25:04 Mais malheureusement, les plus belles petites PME ont disparu
01:25:07 et elles ont dû partir à l'étranger ou même carrément fermer.
01:25:09 Bien sûr.
01:25:10 On a fait le tour ?
01:25:12 Je crois.
01:25:13 On a fait le tour.
01:25:13 On va terminer, il nous reste quelques instants sur "Elle n'a pas de chance",
01:25:16 Valérie, avec cette fameuse photo "Pas de chance".
01:25:20 Elle s'expose avec une manifestation de l'ultra droite dont on a beaucoup parlé.
01:25:26 Et bien évidemment, elle s'est fait prendre en photo et manque de chance, visiblement.
01:25:32 Est-ce qu'on peut voir la photo ou pas, Benjamin ?
01:25:36 Voilà, on la découvre et il y avait quand même quelques petites inscriptions.
01:25:41 Quelques indices.
01:25:42 Il y a quelques... Je ne sais pas, mais quelque part, si on regarde bien...
01:25:46 "The white race".
01:25:48 À la place d'une célèbre marque avec le même logo.
01:25:50 En fait, on voit l'inexpérience de Valérie.
01:25:54 C'est ce que j'allais souligner, oui.
01:25:55 Quelqu'un qui serait un peu plus chevronné aurait sans doute eu le réflexe
01:25:59 de regarder avec qui cette photo était prise ou alors quelqu'un de son équipe.
01:26:03 En revanche, ce qui est un peu, je trouve, désobligeant et surtout pas très bien senti,
01:26:08 c'est de la part de l'opposition, d'une partie de l'opposition,
01:26:10 de nous faire croire maintenant que Valérie Réillet serait une affreuse militante d'extrême droite.
01:26:15 Mais ça, c'est le combat politique.
01:26:16 Vous savez bien comment ça se passe.
01:26:18 Il s'agit d'une erreur de sa part.
01:26:20 Je trouve que c'est un peu malvenu de la qualifier maintenant d'extrême droite.
01:26:23 En revanche, ça me rappelle l'autre mésaventure, un peu plus sérieuse, celle-là de Nathalie Loiseau,
01:26:27 la précédente candidate du camp Macroniste, qui elle, dans le passé,
01:26:31 avait ressurgi lors de la campagne pour les européennes.
01:26:33 On avait appris qu'elle avait fréquenté le GUD dans sa jeunesse.
01:26:37 Là, il y avait une véritable idéologie à laquelle elle avait participé ou non.
01:26:41 Ça tombe mal en pleine campagne, quoi.
01:26:44 Arthur ?
01:26:45 Amusant, c'est que Mme Maillet fait toute sa campagne sur le retour des années sombres,
01:26:49 les idées nauséabondes, le ventre immonde encore fécond,
01:26:52 et elle tombe dessus à un croisement de la rue alors qu'elle ne l'est même pas.
01:26:56 Donc on se dit, bon, normalement, il faut être crédible.
01:26:59 Mais la campagne a bien commencé.
01:27:00 Elle va bien finir aussi, je pense.
01:27:02 Mais vous voyez, c'est une femme qui a...
01:27:04 Non, mais il faut souligner la bonté d'âme de cette femme.
01:27:07 On lui propose de faire une photo dans la rue, elle y va, tête baissée.
01:27:13 Elle a des qualités de cœur.
01:27:14 Non, mais vous êtes taquin, Vincent.
01:27:16 Mais pas du tout.
01:27:18 Je veux dire, on lui propose de faire une photo.
01:27:19 Non, mais ce qui est...
01:27:21 Sabine, je compte sur vous.
01:27:22 Elle a bien pris Yrette.
01:27:24 Elle affiche pas, pardon, une adhésion à quelqu'un qui porte un t-shirt,
01:27:28 qui porte la race blanche, en fait, puisqu'elle s'est trompée.
01:27:31 Comme c'est le domain.
01:27:33 Elle n'est pas chevronnée, elle n'est pas cortiquée.
01:27:35 Elle a une signification politique.
01:27:36 Restons voltairiens jusqu'au bout.
01:27:39 On a le droit de rire de ça.
01:27:40 En revanche, effectivement, ses adversaires politiques n'ont pas à s'en servir.
01:27:44 Mais attendez, elle a fait une erreur.
01:27:47 En général, écoutez, quand les politiques font des erreurs,
01:27:50 entre eux, ils se le pardonnent assez peu.
01:27:53 Allez, les amis, le temps presse.
01:27:55 Deux mots de Philippe.
01:27:56 Comme dit Arthur, le retour de la peste brune,
01:27:58 elle diabolise le RN.
01:28:00 Il se situe plutôt à l'extrême gauche de déchiquets politiques.
01:28:03 Je pense qu'en fait, Philippe Delis,
01:28:04 si vous demandez 300 photos par jour,
01:28:06 vous regardez même plus que les gens.
01:28:07 Vous faites les photos et vous allez faire la suivante.
01:28:09 Donc, c'est vraiment...
01:28:10 Vous me passerez l'expression, c'est une affaire de corne cul.
01:28:14 C'est peut-être...
01:28:14 Pour une fois, pour une fois,
01:28:16 comme elle n'est pas connue, pour une fois,
01:28:17 pour lui demander une photo.
01:28:18 Oh, ça y est.
01:28:20 Allez, les amis, elle est en place.
01:28:23 C'est Sommeil à la Midi, 13h47.
01:28:25 Je suis très en retard, Sommeil.
01:28:27 Beaucoup de choses vont bien en France,
01:28:28 déclare Emmanuel Macron en visite chez Microsoft
01:28:31 avant une édition record pour Choose France
01:28:33 avec plus de 15 milliards d'euros d'investissement
01:28:35 d'ores et déjà annoncés.
01:28:37 180 patrons étrangers se réunissent aujourd'hui
01:28:39 autour du chef de l'État au château de Versailles
01:28:41 avec à la clé des annonces plus détaillées.
01:28:45 Coup d'envoi de l'examen de près de 1900 amendements
01:28:48 déposés dans le cadre du projet de loi sur la fin de vie
01:28:50 avant un débat à l'Assemblée le 27 mai.
01:28:53 Un texte qui prévoit d'ouvrir pour la première fois en France
01:28:55 une aide à mourir pour certains patients.
01:28:58 Réforme sociétale attendue, mais aussi source d'inquiétude.
01:29:02 Et puis, des fêtes cuisantes pour les indépendantistes en Catalogne.
01:29:06 Ils ont perdu la majorité lors des élections régionales.
01:29:09 Le scrutin a été remporté par les socialistes
01:29:11 du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez.
01:29:14 Jusque-là, la région a été dirigée par les indépendantistes catalans
01:29:17 depuis une décennie.
01:29:19 Merci beaucoup, Sommeil.
01:29:21 Ainsi se termine ce Midi News en ce lundi.
01:29:23 Merci les amis de m'avoir accompagné pour cette première.
01:29:26 J'en profite pour saluer l'équipe fidèle de Sonia
01:29:30 que je salue à nouveau.
01:29:32 Benjamin Bouchard qui m'a accompagné,
01:29:33 Abiba Mguizou, David Brunet, Camille Jolie,
01:29:35 Tom Vialla, Sommeil Al-Abidi, évidemment.
01:29:38 Merci à la programmation, Nicolas Nessim,
01:29:40 merci aux équipes en régie, réalisation Nicolas,
01:29:43 vidéo Rémi, au son Guillaume.
01:29:44 Vous pouvez revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:29:49 Tout de suite, c'est Nelly Denak, 180 minutes.
01:29:51 Moi, je vous dis bye bye, belle journée et à demain,
01:29:54 évidemment, jusqu'à là, dans ce fauteuil, à partir du midi.
01:29:56 Bye bye.