Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:05 Voici le programme du jour.
00:00:06 Le quartier de la Monnet à Romance-sur-Isère est devenu tristement célèbre,
00:00:10 vous le savez depuis le drame de Crépole.
00:00:12 Et dans l'actualité, c'est une litanie de faits de société concernant des adolescents tués.
00:00:17 Hier soir, un jeune homme a été poignardé, tué à l'arme blanche dans ce quartier.
00:00:22 On écoutera une nouvelle fois d'ailleurs le cri de colère de la mère Marie-Hélène Thauraval.
00:00:27 La menace terroriste est forte, menace du groupe Etat islamique au Khorassan
00:00:31 sur des grandes rencontres sportives, de football en particulier, Paris, à Madrid ou à Londres.
00:00:37 Et on pense ce soir évidemment à PSG-Barsa.
00:00:39 Gérald Darmanin a renforcé la sécurité, mais il affirme dans le même temps
00:00:43 qu'il ne faut pas céder non plus à la peur, qui est l'objectif voulu des terroristes.
00:00:46 Alors est-ce qu'il faut s'inquiéter, et en particulier évidemment pour les Jeux Olympiques ?
00:00:50 Le gouvernement va-t-il rendre des comptes plus vite que prévu ?
00:00:54 Les députés, les républicains vont lancer une commission d'enquête.
00:00:57 Sur les raisons, je cite, de la très forte croissance de la dette sous la présidence d'Emmanuel Macron.
00:01:02 Les LR accusent le gouvernement de mentir, d'avoir caché la gravité de la situation.
00:01:08 On en parlera.
00:01:09 Et puis bon appétit si vous êtes à table ou si vous allez passer à table.
00:01:12 Un projet de loi qui sera examiné le 13 avril pourrait contraindre les restaurateurs
00:01:17 à préciser les plats qui ne sont pas faits maison sur leur menu.
00:01:20 Toute la profession, vous les entendrez en partie, est vent debout.
00:01:24 Puis on fera un reportage dans une bonne maison avec Antoine et Steph dans la ville de Bordeaux.
00:01:30 La belle ville de Bordeaux.
00:01:31 Voilà pour le programme.
00:01:32 Avant de présenter nos invités, place au journal bien sûr.
00:01:36 Et bonjour à vous, cher Michael.
00:01:37 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:39 Des renforts en ombre au Parc des Princes ce soir pour le choc PSG-Barcelone.
00:01:44 La sécurité a été considérablement renforcée pour ce quart de finale de Ligue des Champions.
00:01:48 L'Etat islamique a menacé plusieurs stades européens dont le Parc des Princes.
00:01:52 Les détails avec Mathieu Dewez et Michael De Santos.
00:01:54 Les menaces de l'Etat islamique qui cible notamment le Parc des Princes
00:01:59 sont prises très au sérieux par Gérald Darmanin.
00:02:02 Une réunion avait lieu hier soir place Beauvau avant la rencontre de ce mercredi Paris-Saint-Germain-FC-Barcelone.
00:02:09 Quelques heures plus tôt, le ministre de l'Intérieur avait déjà annoncé un dispositif de sécurité renforcé.
00:02:15 Le préfet de police a renforcé considérablement les moyens de sécurité
00:02:19 et la DGSI est particulièrement à pied d'oeuvre.
00:02:22 Je ne vais pas rentrer dans le détail, pour évidemment être au rendez-vous.
00:02:26 Derrière cette menace, des terroristes afghans soupçonnaient d'être derrière l'attentat de Moscou
00:02:31 qui a fait 144 morts en mars dernier.
00:02:33 Pas de quoi décourager des supporters venus assister à la rencontre.
00:02:37 Je ne suis pas sûr qu'il faille s'arrêter à ça parce que c'est aussi leur but de nous faire peur.
00:02:42 En conférence de presse, même l'entraîneur parisien n'a pas caché son inquiétude.
00:02:47 J'espère qu'on pourra tout contrôler, que ce soit juste des menaces
00:02:51 et que ça ne se termine pas en quelque chose de désastreux.
00:02:54 Mais bien sûr que c'est inquiétant.
00:02:56 Pour les deux premiers quart de finale, Londres et Madrid avaient également renforcé hier soir leur dispositif de sécurité.
00:03:04 Aucun incident n'a été recensé.
00:03:07 Autre événement sportif auquel il sera difficile d'échapper, la CGT a déposé des préavis de grève pour les Jeux Olympiques de Paris.
00:03:16 Le premier syndicat de la fonction publique demande notamment des compensations salariales
00:03:20 au titre des contraintes professionnelles générées par les JOF.
00:03:24 Dans l'actualité, un adolescent de 15 ans tué à coups de couteau à Romance-sur-Isère,
00:03:29 ça s'est passé mardi soir, peu après 22h, dans le quartier sensible de la Monnaie.
00:03:34 Il a succombé à ses blessures à l'hôpital. Le mobile de l'agression serait indifférent la veille avec son agresseur.
00:03:42 Et puis Jonathan Daval comparaît à nouveau devant la justice pour dénonciation calomnieuse.
00:03:48 Lors de sa mise en examen, il avait accusé son beau-frère du meurtre de son épouse Alexia,
00:03:53 meurtre pour lequel il a été condamné à une peine de 25 ans de réclusion criminelle.
00:03:57 Un mensonge proféré selon sa mère pour la protéger.
00:04:01 Martine Henry s'est confiée auprès de nos confrères d'RTL.
00:04:06 Je pense que c'était en partie pour me rassurer, puisque je ne voulais pas accepter que c'était lui.
00:04:12 Après c'est à lui de s'expliquer.
00:04:16 Je voulais pas, pour moi c'était pas lui, je voulais pas l'admettre.
00:04:19 À chaque fois qu'il voulait me dire quelque chose, je lui dis "tais-toi, c'est pas toi".
00:04:22 Et je pense qu'il a voulu dire ça en se disant "bon, mes parents seront contents, ce sera pas à moi".
00:04:31 Mais bon, c'était pas la bonne chose à faire.
00:04:33 J'espère que c'est le dernier procès, oui, ça sera un soulagement.
00:04:38 Et après, qu'on reste tranquille, chacun de notre côté, qu'on fasse la succession, que tout ça soit fini.
00:04:46 Parce que c'est long, c'est épuisant, on voudrait que ça s'arrête.
00:04:51 Et voilà Sonia, ce qu'il fallait donc retenir de l'actualité à midi sur CNews.
00:04:56 A tout à l'heure.
00:04:57 Merci Miquel, à tout à l'heure.
00:04:59 Je présente nos invités. Je salue tout d'abord évidemment Philippe Bilger qui est avec nous, comme tous les mercredis.
00:05:05 Bonjour cher Philippe. Olivier d'Artigone nous accompagne également.
00:05:09 Nous fait le plaisir d'être avec nous.
00:05:10 Pierre Martinet, bonjour.
00:05:12 Ancien agent de service Action de la DGSE, auteur notamment du livre "Pris en otage".
00:05:17 Je vous remercie d'être avec nous.
00:05:18 Votre expertise va nous être très utile sur la menace terroriste.
00:05:22 On a beaucoup de sujets, assez divers, mais je voudrais commencer par vous faire...
00:05:26 Et je précise qu'Elisabeth Lévy est en chemin.
00:05:28 Donc on a un peu de temps pour parler avant qu'elle n'arrive.
00:05:32 Profitons-en puisqu'elle nous regarde et nous écoute.
00:05:37 Alors, je voudrais vous faire écouter ce qu'a dit ce matin notre invitée à la grande interview.
00:05:41 Céline Himard est numéro 2 sur la liste aux européennes des Républicains.
00:05:46 Nous parlions de l'ultra-violence chez les plus jeunes d'entre nous.
00:05:50 Et elle a pointé à l'école ce qu'elle a vécu.
00:05:53 En tous les cas, une situation.
00:05:55 Je voudrais qu'on l'écoute et ça concerne le sujet assez large de la laïcité,
00:05:59 mais aussi de la bataille culturelle.
00:06:00 Écoutons-la.
00:06:01 Ça fait longtemps que l'État a abandonné les professeurs.
00:06:05 Moi, je vais vous prendre un seul exemple.
00:06:06 La semaine dernière, dans un collège près de chez moi,
00:06:09 il y a une professeure de français qui a bu de l'eau pendant un cours de français.
00:06:13 Et un des élèves lui a dit "Madame, rangez votre bouteille d'eau parce que c'est Ramadan".
00:06:16 Et elle a eu tellement peur de faire des vagues parce qu'on est sur la philosophie.
00:06:20 On a inculqué la philosophie du pas de vague au sein de nos structures éducatives.
00:06:23 Elle a rangé sa bouteille d'eau, puis elle s'est inclinée.
00:06:26 Et ça, ce n'est pas normal.
00:06:27 Elle s'est inclinée.
00:06:28 Elle s'est inclinée et ce n'est pas normal parce qu'aujourd'hui,
00:06:31 ceux qui doivent transmettre, et on est sur une crise des transmissions profondes,
00:06:34 ceux qui doivent transmettre l'autorité et le savoir,
00:06:37 ne se sentent pas à l'aise et ne se sentent pas dans les conditions pour le faire.
00:06:41 Et c'est le rôle de l'État d'arrêter de faire des grandes annonces et des grands mots
00:06:45 et de recréer les conditions de la transmission des notions fondamentales
00:06:49 qui sont les piliers de notre société.
00:06:52 - Bien, Mme Imart, femme politique, mère également,
00:06:56 puisqu'elle raconte ce qu'elle a vécu, semble-t-il,
00:06:58 ou dans l'école, ses enfants, ou à côté, en tous les cas, dans sa commune,
00:07:01 et qui relate ça.
00:07:03 Alors, vous allez me dire, certains diront que c'est un événement ou un fait isolé.
00:07:07 D'autres diront que c'est un continuum.
00:07:09 Aujourd'hui, moi, ce qui m'a aussi interpellée, évidemment,
00:07:10 c'est que le professeur ou la professeure a rangé sa bouteille d'eau,
00:07:14 par crainte, par peur, mais qu'elle l'a fait.
00:07:17 - Par peur, oui. - Par peur.
00:07:17 Et on peut le comprendre, évidemment.
00:07:18 - Moi, je le comprends, bien sûr.
00:07:19 Je le comprends, mais je ne le cautionne absolument pas,
00:07:22 parce que c'est justement dans ces moments-là qu'il ne faut pas céder.
00:07:25 Et non, ce n'est pas un cas isolé,
00:07:26 parce que ça existe dans tous les pays d'Europe actuellement.
00:07:29 Pendant le Ramadan, même dans les transports en commun,
00:07:30 on demande aux gens de ne pas manger devant eux, parce que c'est le Ramadan.
00:07:34 On a la chance ou la malchance d'avoir des réseaux sociaux,
00:07:38 et ça tourne en boucle, ce genre d'événement.
00:07:41 Il y a eu une fille, je crois, à Strasbourg,
00:07:42 qui a été passée à tabac par d'autres filles,
00:07:44 parce qu'elle a mangé pendant le Ramadan.
00:07:47 Récemment, je crois que ça vient de sortir ce matin.
00:07:49 Donc voilà, non, ce n'est pas un fait isolé.
00:07:51 Ça fait partie intégrante du projet islamiste.
00:07:55 On a souvent eu l'occasion d'en parler.
00:07:57 Malheureusement, ça prend une dimension qui est de moins en moins contrôlable,
00:08:01 et par peur.
00:08:02 Et je pense qu'on a besoin de quelqu'un qui a plus de courage
00:08:09 et qui serait capable d'avoir plus de fermeté vis-à-vis de ça.
00:08:12 - Pourquoi je vous soumets ça ?
00:08:13 Parce que je n'entends que depuis quelques jours,
00:08:16 le gouvernement et en particulier la ministre de l'Éducation nationale,
00:08:18 qui dit pas de vague.
00:08:19 - Oui. D'abord, Mme Hummar a raison de traiter de ce sujet
00:08:25 et de l'instruire comme elle le fait,
00:08:28 parce qu'elle n'a pas à se taire puisqu'elle a vécu ça.
00:08:31 Loin de nous l'idée d'incriminer cette enseignante
00:08:34 qui fait, ma foi, comme elle peut.
00:08:36 Mais c'est une bataille culturelle au sein même de l'islam.
00:08:41 Je vais vous prendre anecdote pour anecdote,
00:08:43 c'est un peu anecdote, mais rappel des faits pour rappel des faits.
00:08:45 J'ai pris une voiture récemment avec une personne
00:08:47 qui, vers les 19h30, a rompu le ramadan, le jeûne,
00:08:52 et m'a offert une date.
00:08:54 Et j'ai trouvé ce geste formidable.
00:08:56 Et on a discuté de la manière dont il vivait son ramadan,
00:08:59 mais sans que cela ne pose problème à personne.
00:09:02 - Mais évidemment, mais là on parle d'offensive.
00:09:03 - C'est une bataille culturelle au sein de l'islam.
00:09:05 - Mais exactement.
00:09:06 Mais cette professeure, moi je peux comprendre,
00:09:08 parce qu'ici on n'est pas en train de dire,
00:09:09 "Regardez, elle a caché sa bouteille d'eau,
00:09:11 elle a renoncé, elle s'est soumise."
00:09:13 La question c'est, elle aurait transmis cet événement,
00:09:17 cette information à sa hiérarchie ?
00:09:18 Qu'aurait dit sa hiérarchie ?
00:09:19 C'est ça la question.
00:09:20 Est-ce qu'elle est soutenue ?
00:09:21 - Sonia, sans me prêter un courage rétrospectif,
00:09:26 déjà il y a le poids des minorités dictatoriales,
00:09:30 quel que soit le motif, là il est religieux.
00:09:33 Et deuxième élément, je suis persuadée que,
00:09:36 si très modestement, chacun à sa place ne résiste pas,
00:09:41 eh bien on va faire progresser le mal.
00:09:44 Je pense qu'il n'aurait pas été scandaleux,
00:09:48 de la part de cette enseignante,
00:09:50 de dire avec beaucoup de politesse,
00:09:53 "Je fais ce que je veux et ce n'est pas vous
00:09:56 qui avez à me dicter ma conduite."
00:09:58 - Mais là où vous avez...
00:09:59 - Non, je vous en prie, je vous en prie.
00:10:00 - Je trouve votre exemple très parlant,
00:10:02 parce que justement, aujourd'hui il y a une partie,
00:10:04 je n'ai pas de chiffres à donner
00:10:06 parce qu'on n'en a pas réellement,
00:10:07 mais il y a une partie qui vive leur religion
00:10:09 dans la sphère du privé et qui n'impose rien aux autres,
00:10:11 et cela, ça ne pose aucun problème.
00:10:13 Mais cette minorité, ou pas minorité,
00:10:15 parce que je pense que ce n'est plus une minorité aujourd'hui
00:10:17 qui veut imposer aux autres ce rituel religieux,
00:10:22 je pense que ces gens-là seront au final
00:10:24 beaucoup plus productifs, malheureusement,
00:10:26 que la personne que vous avez trouvée dans le taxi.
00:10:29 Ça, c'est ma vision pessimiste de la chose,
00:10:32 mais je pense qu'aujourd'hui,
00:10:33 elle est quand même actée de beaucoup d'exemples,
00:10:36 et d'exemples parlants partout en Europe.
00:10:38 Regardez ce qui se passe en Angleterre, c'est affolant.
00:10:41 - Terrible.
00:10:41 Elisabeth Lévy, je vous remercie d'être là.
00:10:43 Bonjour à vous.
00:10:44 On a passé l'extrait de Céline Himard ce matin,
00:10:46 je suis heureuse que vous l'avez entendu.
00:10:48 - Je t'ai entendu, je comprends pas ta calomnie.
00:10:49 (Rires)
00:10:52 - Que j'ai validé.
00:10:53 - Maintenant que vous êtes là, en plus,
00:10:55 j'ai un complice, on ne peut rien cacher.
00:10:58 - Plusieurs programmes.
00:10:59 - On était filmés.
00:11:00 - Je ne voudrais pas laisser croire que Sonia est la seule responsable.
00:11:02 - Non.
00:11:03 (Rires)
00:11:04 - Je n'ai pas posé de question,
00:11:07 c'est Céline Himard qui en a parlé
00:11:09 et qui a dit "ce qui se passe dans une école,
00:11:11 une école de mon département ou de ma commune".
00:11:14 - Vous ne vous rappelez rien ?
00:11:15 Vous vous rappelez l'histoire du pain au chocolat ?
00:11:18 - Oui.
00:11:19 - Tout le monde s'était moqué de Jean-François Copé
00:11:21 et c'était probablement beaucoup plus minoritaire à l'époque.
00:11:24 Mais en fait, qu'est-ce qu'on constate ?
00:11:26 Que dans tous les endroits où l'islam est majoritaire,
00:11:29 c'est la version la plus, disons, anti-libérale,
00:11:33 anti-individu, si vous voulez,
00:11:35 la version où le poids du groupe s'exerce vraiment
00:11:38 de façon extrêmement lourde sur les individus,
00:11:41 en particulier les individus, eux, les femmes.
00:11:44 Et dès qu'il est majoritaire, si vous voulez,
00:11:47 quand l'islam est minoritaire, ça se passe très bien en vrai, souvent.
00:11:50 Mais dès qu'il est majoritaire, si vous voulez,
00:11:52 c'est les plus durs qui prennent le contrôle,
00:11:54 qui prennent le contrôle du corps des femmes.
00:11:56 Ça devient vraiment massif.
00:11:58 Et voilà, on le voit dans beaucoup de pays aussi.
00:12:00 Ça a été tout le long de la lutte contre les islamistes.
00:12:03 - Quel est le sursaut ?
00:12:04 - Quand la ministre, la ministre, on ne peut pas savoir tout à chaque fois,
00:12:08 mais quand la ministre de l'Éducation nationale dit
00:12:10 "le pas de vague, c'est terminé".
00:12:12 Oui, mais écoutez, sur des sujets aussi graves,
00:12:14 un responsable politique devrait dire
00:12:16 "on essaye, ce n'est pas évident,
00:12:18 et il y a une vraie bataille,
00:12:19 et il faut la mener sur différents plans".
00:12:21 Mais dire "c'est fini, c'est faux, c'est faux".
00:12:23 Mais oui, mais je trouve que c'est désolant,
00:12:25 ça décrédibilise ce qu'il reste de la parole publique.
00:12:27 - Valérie Hayez, sous votre double houlette,
00:12:30 parlait du pacte immigration, en débitant comme ça,
00:12:34 "voilà, ça va faire ci, ça va faire ça",
00:12:36 mais ça n'a plus de...
00:12:37 Non, je ne sais pas, Philippe, allez-y.
00:12:39 - Je crois beaucoup au Sonia, au courage individuel.
00:12:42 Je me rappelle, il y a quelques années, en cour d'assises,
00:12:45 une femme arrive voilée, et le président,
00:12:49 alors que je proteste en disant
00:12:51 "devant la cour d'assises, on enlève son voile",
00:12:54 a dit "mais non, c'est normal, chacun fait comme il veut".
00:12:57 Il y a une multitude de petites lâchetés ordinaires
00:13:01 qui facilitent le grand désastre collectif.
00:13:04 - Bien, on aura l'occasion d'y revenir,
00:13:06 et malheureusement, on va rester,
00:13:08 ce n'est pas du tout le même sujet,
00:13:09 mais dans une forme quand même, un continuum,
00:13:11 une litanie de violences, d'ultra-violences,
00:13:13 avec ce qui s'est passé hier, mardi soir,
00:13:16 dans le quartier de la Monnaie, à Romand-sur-Isère.
00:13:18 Vous le savez, c'est un quartier devenu tristement célèbre
00:13:20 depuis le drame de Crépol.
00:13:22 Et c'est un adolescent qui a été tué à l'arme blanche,
00:13:25 mais 14 ans, 15 ans, 16 ans.
00:13:28 Ça fait des semaines, ce n'est pas une impression,
00:13:31 et nous en parlons parce que c'est à la une de l'actualité,
00:13:33 entre Viri Châtillon, le drame, Montpellier,
00:13:36 Samara qui a été violemment agressée,
00:13:39 mais c'est le même âge.
00:13:40 Regardez ce qu'a dit ce matin sur notre antenne
00:13:42 la maire de Romand-sur-Isère, Marie-Hélène Torvald,
00:13:45 je crois qu'elle n'en peut plus de tirer la sonnette d'alarme à chaque fois.
00:13:48 - Il y a une croissance de la violence,
00:13:50 il y a une intensité de cette violence,
00:13:52 et finalement, on a affaire à des jeunes
00:13:57 qui sont complètement en dehors du système.
00:14:01 Je ne qualifie pas concernant les auteurs d'hier soir,
00:14:04 parce qu'on ne les connaît pas pour l'instant,
00:14:08 et on ne sait pas qui ils sont et s'ils sont connus des services.
00:14:12 Toujours est-il, ce que je peux vous dire,
00:14:15 c'est que la victime s'agissant des services de la mairie
00:14:18 n'était pas connue de nos services,
00:14:20 elle ne faisait pas non plus partie des jeunes
00:14:22 qui sont accompagnés par la prévention.
00:14:24 Il semblerait que ce soit un jeune qui soit sans souci,
00:14:27 sans problématiques particulières,
00:14:30 et on ne le connaissait pas dans le cadre des interventions que l'on peut faire.
00:14:36 La montée de la violence est de plus en plus forte,
00:14:38 elle est de plus en plus prégnante,
00:14:40 on le constate, les faits divers qui se sont opérés
00:14:42 sur ces derniers jours sur le territoire national en attestent.
00:14:46 Je dois dire, aujourd'hui, il me semble qu'il y a quatre mois,
00:14:49 notamment dans le cadre du drame de Crépole,
00:14:51 qu'il ne fallait pas considérer cela comme un fait divers,
00:14:53 mais comme un fait de société.
00:14:55 Je vois que mes propos, malheureusement,
00:14:58 se traduisent au travers du constat que l'on peut faire
00:15:03 sur cette évolution de la violence.
00:15:06 Je précise, la mère de Romain Sirisère,
00:15:09 qui est régulièrement, je ne sais pas menacée de mort,
00:15:11 elle a beaucoup été, mais régulièrement ciblée,
00:15:15 régulièrement traitée, oui,
00:15:17 le procès en extrême droitisation, etc.
00:15:20 Au moment du drame de Crépole,
00:15:22 elle avait eu une parole claire et équilibrée,
00:15:24 parce qu'elle avait su aussi…
00:15:26 Mais même quand vous avez cette parole-là, pardonnez-moi,
00:15:28 ça suscite une avalanche de réactions et…
00:15:30 Parce qu'elle avait bien sûr décrit le réel
00:15:33 avec cette violence et une partie de la jeunesse des quartiers populaires,
00:15:39 et elle avait eu aussi des paroles très positives sur ce quartier,
00:15:42 où elle disait qu'il peut aussi s'y passer de belles choses.
00:15:45 J'ai souvenir en disant, attention,
00:15:47 c'est une minorité qui agit de cette manière-là.
00:15:50 Alors pardonnez-moi, non.
00:15:52 Je n'arrêterai pas, d'autant plus que ce sont…
00:15:54 C'est un copier-coller, c'est un digeste de ce qu'elle disait.
00:15:56 Et donc elle continue aussi à le dire,
00:15:58 tout en étant ferme sur les problèmes dans ce quartier.
00:16:00 Mais j'allais dire, heureusement que sinon ça se passe…
00:16:02 Mais imaginez, on est en train de dire…
00:16:04 C'est une minorité qui agit sans…
00:16:06 Ça vous rassure ?
00:16:07 Absolument pas.
00:16:08 Bon, alors parlons de ce sur quoi on peut agir quand même.
00:16:11 Je ne suis pas sûr qu'elle frôle à la minorité,
00:16:13 comme le disait Pierre Martinet tout à l'heure,
00:16:15 sur les fronts idéologiques, sur l'endoctrinement, etc.
00:16:18 Ce n'est plus une minorité, malheureusement.
00:16:20 Une très grosse, ou disons…
00:16:22 On a des études, on a quand même des sondages.
00:16:24 Ce n'est plus une minorité.
00:16:25 Très grosse minorité, disons, en tous les cas.
00:16:27 Mais alors, écoutez, moi je ne sais pas…
00:16:29 Ça ne l'est plus la violence, la délinquance, vous avez raison.
00:16:31 Je ne sais pas s'il faut quantifier.
00:16:32 La question c'est comment on y répond.
00:16:34 Il ne faut pas quantifier.
00:16:35 Non, mais vous avez raison.
00:16:36 Mais comment on y répond ?
00:16:37 Déjà, c'est…
00:16:38 En posant le bon diagnostic.
00:16:39 Déjà, ça me semble être fondamental.
00:16:41 Il faut commencer par arrêter le déni.
00:16:45 Je vois, si vous voulez, cette volonté de fasciser
00:16:48 tous les gens qui voient, dans divers domaines.
00:16:51 Sur l'école, ça a été pareil pendant très longtemps.
00:16:53 On était des réac, d'affreux, partisans des blouses grises,
00:16:57 et des coups de règle sur les doigts, je suppose.
00:17:01 Mais, si vous voulez, dans tous les domaines,
00:17:04 que ce soit la dette, l'islamisme, etc.
00:17:07 Tous les gens qui voyaient ce qui se passait
00:17:09 ont été traités de tout.
00:17:10 Bon, aujourd'hui, le point commun entre Viri Châtillon,
00:17:12 l'affaire Samara et d'autres, ce ne sont pas les jeux vidéo,
00:17:15 ce ne sont pas les réseaux sociaux,
00:17:16 ce ne sont pas les écrans.
00:17:17 On est lus de le débat de fond, Pierre Martinet.
00:17:20 La question c'est, même pour ces jeunes, pour leur famille,
00:17:23 le sursaut, je veux dire, c'est indispensable.
00:17:25 Comment on peut s'habituer dans notre pays
00:17:27 à voir chaque jour des jeunes gens qui meurent comme ça ?
00:17:29 Vous savez, aujourd'hui, ils se tuent à coups de couteau,
00:17:31 mais dans quelques années, dès qu'ils pourront
00:17:33 se procurer de l'armement, ça va passer d'un step.
00:17:37 Dans quelques années, je pense qu'on retrouvera
00:17:39 plus d'armes de poing que de couteau dans les poches
00:17:41 de ces adolescents.
00:17:42 Parce que, qu'on le veuille ou non,
00:17:44 l'armement circule assez facilement en France.
00:17:47 On n'est pas aux États-Unis,
00:17:48 mais il y a beaucoup d'armes qui circulent,
00:17:50 et de plus en plus, les gens peuvent se procurer de l'armement.
00:17:52 Il y a des points de deal qui sont rafalés.
00:17:54 Bien sûr, mais là, c'est encore autre chose,
00:17:56 parce que c'est de l'arme d'épaule,
00:17:58 c'est de la kalachnikov.
00:17:59 Moi, je parle de remplacer l'arme de couteau
00:18:01 par un pistolet.
00:18:03 Moi, j'aimerais bien avoir le nombre précis d'homicides,
00:18:05 mais avec l'arme blanche.
00:18:08 Il n'y a pas dans toutes les statistiques...
00:18:10 Non, il n'y a pas.
00:18:11 C'est quand même assez étrange,
00:18:12 alors que ça semble quand même se multiplier.
00:18:14 Mais je ne peux pas le dire sans les chiffres.
00:18:16 Même les agressions qui ne se terminent pas par une mort,
00:18:19 le nombre d'agressions...
00:18:20 Oui, tout à fait, ou une tentative.
00:18:22 On aimerait quand même savoir, effectivement.
00:18:24 On va y revenir pour finir notre débat,
00:18:25 mais tout d'abord, les titres avec vous, Michael.
00:18:27 Jonathan Daval compare à nouveau devant la justice
00:18:30 pour dénonciation calomnieuse lors de sa mise en examen.
00:18:33 Il avait accusé son beau-frère du meurtre de son épouse, Alexia.
00:18:37 Échec des négociations sur l'emploi des seniors.
00:18:39 Après trois mois et demi de négociations,
00:18:41 ce constat d'échec des syndicats compromet la validation
00:18:44 par le gouvernement de la convention d'assurance chômage,
00:18:46 négociée à l'automne.
00:18:48 Et puis, nouvelle critique de Washington envers Israël.
00:18:50 Selon Joe Biden, Benyamin Netanyahou
00:18:52 commet, je cite, "une erreur à Gaza".
00:18:54 Le président américain demande que les Israéliens
00:18:56 appellent à un cessez-le-feu et qu'ils autorisent
00:18:59 un accès total à la nourriture ainsi qu'aux médicaments.
00:19:02 Je vais vous faire écouter de nouveau la numéro 2
00:19:04 sur la liste des Républicains.
00:19:06 Céline Himard, aux Européennes, qui parle de faits de société,
00:19:09 non pas de faits divers, qui dénonce l'absence,
00:19:11 l'atrophie de l'autorité partout.
00:19:14 Alors, on pourrait aussi interroger pendant des années la droite,
00:19:17 mais elle, elle dit "mais ça fait des années
00:19:19 que nous ne sommes plus au pouvoir".
00:19:20 Écoutons-la.
00:19:21 Les faits divers s'enchaînent,
00:19:24 on n'est plus vraiment sur des faits divers.
00:19:26 On arrive vraiment à un fait de société,
00:19:27 c'est très inquiétant.
00:19:28 Je pense que le diagnostic, il est assez clair
00:19:30 et assez partagé.
00:19:31 On est sur une crise de l'autorité qui est triple.
00:19:33 D'abord, le manque d'autorité,
00:19:35 la crise d'autorité au sein de la cellule parentale et familiale.
00:19:38 Ensuite, la crise d'autorité au sein du secteur éducatif.
00:19:41 Aujourd'hui, les maîtres, les professeurs,
00:19:42 n'ont plus d'autorité sur leurs élèves.
00:19:44 On voit plein d'exemples quotidiens autour de nous.
00:19:46 Et puis, la crise d'autorité de l'État.
00:19:48 On n'a pas aujourd'hui la réponse pénale suffisante,
00:19:51 efficace et dissuasive.
00:19:52 Et la justice n'a pas les moyens de faire correctement
00:19:55 ce qu'elle doit faire, c'est-à-dire punir.
00:19:57 Il y a une forme de responsabilité de l'État,
00:19:59 parce qu'aujourd'hui, il est incapable de faire ce que je vous dis,
00:20:01 respecter l'autorité,
00:20:02 de donner au sein du système éducatif les moyens aux enseignants
00:20:05 de faire respecter l'autorité.
00:20:07 Et les enseignants sont soumis à des pressions
00:20:09 qui font qu'ils n'ont pas aujourd'hui les moyens
00:20:11 d'avoir cette autorité morale aussi sur leurs enseignants.
00:20:14 Donc oui, il y a une responsabilité collective aussi de l'État.
00:20:17 Autorité, responsabilité, courage politique.
00:20:21 Oui, elle est claire.
00:20:22 Elle est très claire, elle est très cohérente.
00:20:24 Et si vous me le permettez, Sonia,
00:20:27 un mot sur le débat d'avant.
00:20:30 Il ne faut pas noyer tous les drames et toutes les tragédies
00:20:35 concernant des mineurs pour des motifs futils
00:20:39 dans une sorte d'analyse sociologique,
00:20:42 confrontation des sociétés et des cultures.
00:20:45 On a d'abord...
00:20:46 Je ne sais pas.
00:20:47 Avant, on vivait côte à côte.
00:20:48 Maintenant, on vit vraiment, comme l'a dit M. Collomb, face à face.
00:20:51 Oui, mais ça peut être aussi tout simplement un pessimisme
00:20:55 sur le fait que la délinquance et la criminalité ordinaire
00:20:59 sont commises de plus en plus tôt et de manière de plus en plus futile.
00:21:04 Je veux dire, il n'est pas nécessaire...
00:21:06 Mais c'est encore plus grave pour un mauvais regard,
00:21:08 pour une histoire sentiment...
00:21:10 D'abord, il n'y a pas de motifs valables pour tuer quelqu'un.
00:21:12 Je ne discute pas du tout votre point de vue.
00:21:14 Mais la tendance, c'est d'aller peut-être extrêmement vite
00:21:18 dans des confrontations de sociétés,
00:21:21 alors que c'est tout simplement un phénomène très général...
00:21:24 Philippe, vous avez décrit exactement ce qu'on appelle là des civilisations.
00:21:28 Non, non, pardon, est-ce que je peux répondre à Philippe Bilger ?
00:21:31 Pardon, là, je suis vraiment en désaccord,
00:21:33 parce que ça fait partie du fait de ne pas voir ce qui se passe.
00:21:36 Et vous pouvez prendre la même chose dans tous les pays,
00:21:38 en particulier dans ceux où il y a des statistiques ethniques,
00:21:40 c'est-à-dire presque tout le monde sauf nous.
00:21:42 Vous voyez bien, et je reprécise évidemment,
00:21:45 un, que tous les immigrés ne sont pas des délinquants,
00:21:48 mais une grande partie de la délinquance est issue d'immigration,
00:21:53 pas parce que c'est dans leur gêne,
00:21:55 parce que c'est à la fois une faillite de l'intégration,
00:22:00 une faillite de l'assimilation à la culture, disons, du pays d'accueil.
00:22:04 Si, parce que quand on ne se reconnaît pas dans un pays,
00:22:07 on ne se reconnaît pas dans ses lois.
00:22:09 Et vous voyez bien qu'il y a un lien aujourd'hui assez établi,
00:22:13 assez clair entre la délinquance, l'explosion d'une certaine violence,
00:22:18 et la faillite de l'intégration des descendants des immigrés.
00:22:21 - Mais vous ne pensez pas dans les gênes ?
00:22:23 - Attendez, mais évidemment, je ne l'ai pas dit.
00:22:25 - Quelqu'un peut vous prêter ce genre de pensée ?
00:22:27 - Personne, et vous l'avez précisé, mais ce que dit la maire de Raman-sur-Isère,
00:22:30 qui connaît un peu mieux que nous ici autour de la table sa commune,
00:22:33 elle dit que la question ce n'est pas qu'il n'y a pas de loi,
00:22:35 c'est qu'il y a une autre loi qui s'applique,
00:22:37 et que ce n'est pas la loi de la République.
00:22:39 - Il y a une loi parallèle, puis il y a aussi une perte d'autorité depuis des années,
00:22:42 il y a aussi une culture que je déteste,
00:22:44 c'est la culture de l'excuse pour tout le monde.
00:22:46 - Oui, mais quoi qu'il arrive, il n'y a personne qui est capable de prendre la responsabilité
00:22:48 de ce qui se passe aujourd'hui.
00:22:50 On prend un exemple facile, c'est les parents.
00:22:52 Les parents ne sont jamais responsables.
00:22:55 Pour la première fois aux Etats-Unis, je vais faire un parallèle rapide,
00:22:58 mais pour la première fois aux Etats-Unis,
00:23:00 il y a des parents qui viennent d'être condamnés.
00:23:02 - J'ai lu ça, oui.
00:23:04 - Ils n'ont pas été capables de voir les signes précurseurs de la violence de leurs enfants.
00:23:09 Ça a été jusqu'au meurtre, donc les parents ont été condamnés.
00:23:12 À quel moment en France, les parents vont être responsables ?
00:23:14 - Oui, mais...
00:23:16 - Les parents ne sont jamais responsables.
00:23:18 - Les parents ont été condamnés pour des meurtres commis par leurs enfants ?
00:23:20 - Oui.
00:23:22 - Philippe, c'est un vrai sujet, on va marquer une pause et on va revenir.
00:23:24 La responsabilité parentale, alors morale généralement,
00:23:27 mais alors judiciaire et pénale, ça serait vraiment un inversement du logiciel.
00:23:31 - Sonia, moi ce qui me frappe, je ne suis pas fondamentalement hostile
00:23:35 à la responsabilité des parents,
00:23:37 mais lorsqu'on va assez naturellement vers la mise en cause des périphéries,
00:23:42 c'est qu'on n'est pas capable de fonctionner le fait central.
00:23:46 - Vous avez raison, mais la périphérie est quand même bien au centre, les parents.
00:23:49 - La périphérie est tenue.
00:23:51 - L'éducation, c'est tout.
00:23:53 - C'est vrai.
00:23:55 - Bien, une courte pause et on se retrouve.
00:23:57 Alors on parlera aussi, je sais que vous n'êtes pas adepte de football.
00:23:59 - Ah lui, il s'y dit plus que jamais.
00:24:01 - Je sais, je vous explique en vos conversations avec Pascal Pau.
00:24:05 Là, malheureusement, il s'agit surtout de la sécurité de ces matchs.
00:24:09 - Et puis, une question essentielle, puisque Gérald Darmanin dit
00:24:13 qu'il faut arrêter de trop en faire, parce que c'est là, justement,
00:24:16 qu'on nourrit le projet terroriste qui est celui de la terreur.
00:24:20 Mais est-ce que ce n'est pas notre rôle, justement, d'aller aller plus loin ?
00:24:23 - Oui, et puis il COVID beaucoup.
00:24:25 - Un peu trop ?
00:24:27 - Oui, on va en discuter.
00:24:29 - A tout de suite, on va en discuter.
00:24:31 Merci d'être avec nous. Beaucoup de sujets dans l'actualité.
00:24:35 Dans quelques instants, nous allons parler de la menace
00:24:37 qui pèse sur les compétitions sportives et du dispositif.
00:24:40 Vous allez voir le dispositif qui est mis en place ce soir
00:24:43 pour le PSG Barça et puis, pardonnez-moi, chers amis.
00:24:47 On va en parler dans quelques instants.
00:24:49 Je salue Tanguy Hamon, qui nous a rejoints.
00:24:51 Merci à vous et place au titre avec vous, Mickaël.
00:24:53 - Un adolescent de 15 ans tué à coups de couteau,
00:24:56 mardi soir, à Romand-sur-Isère.
00:24:58 Il a succombé à ses blessures à l'hôpital.
00:25:00 Le mobile de l'agression serait indifférent la veille,
00:25:03 avec son agresseur.
00:25:05 Des syndicats très remontés contre Stanislas Guérini.
00:25:08 Le ministre de la Fonction publique affirme vouloir s'attaquer
00:25:11 au, je cite, "tabou du licenciement dans la fonction publique",
00:25:14 alors que débutait hier une concertation
00:25:16 autour d'un vaste projet de réforme.
00:25:18 Et puis, c'est un vote crucial qui se joue aujourd'hui
00:25:21 au Parlement européen.
00:25:22 Une réforme entend durcir les contrôles
00:25:24 des arrivées aux frontières et mettre en place
00:25:26 un système de solidarité entre les Etats membres,
00:25:29 un texte dénoncé par les ONG.
00:25:31 - Dans l'actualité, on a appris qu'un adolescent de 15 ans
00:25:34 a été retrouvé mort dans les toilettes de son lycée.
00:25:37 Ça s'est passé à Reims.
00:25:38 C'est un élève de seconde qui a été découvert inconscient
00:25:41 hier soir.
00:25:42 Une enquête pour rechercher les causes de sa mort
00:25:44 a été ouverte par le procureur de la République de Reims.
00:25:46 Nous verrons tout à l'heure la réaction.
00:25:48 Nous le voyons tout de suite.
00:25:49 Je remercie les équipes de leur célérité.
00:25:51 La réaction du président de la région, c'est grand test.
00:25:54 "Franck Leroy, c'est avec émotion que j'apprends
00:25:56 "le décès d'un élève dans un lycée de Reims.
00:25:58 "J'adresse mes sincères condoléances à ses proches
00:26:00 "ainsi qu'à l'ensemble de la communauté éducative.
00:26:02 "Un tel drame est bouleversant et j'ai une pensée particulière
00:26:04 "pour sa famille et ses camarades."
00:26:05 On va attendre d'en savoir plus.
00:26:07 Selon le Parisien, cet élève était la cible de moqueries,
00:26:13 semble-t-il.
00:26:14 On va voir ce qu'il en est dans quelques instants.
00:26:17 Pour l'heure, les rencontres sportives,
00:26:19 les matchs de foot en particulier à Paris, à Londres,
00:26:22 mais aussi dans les capitales, ou en tout cas
00:26:24 dans certaines villes espagnoles, sont sous très forte protection
00:26:28 et sécurité.
00:26:29 - On va se remettre à la réalité, avant de voir ce qu'a dit
00:26:32 hier le ministre de l'Intérieur et de vous interroger
00:26:34 sur un principe très important.
00:26:35 Pierre Martinet, je me tourne vers vous,
00:26:37 c'est votre domaine d'expertise.
00:26:39 Est-ce que quand on a une compétition au niveau
00:26:42 des Jeux olympiques, est-ce qu'il faut se rendre compte,
00:26:45 être lucide et se dire "on va finalement être moins ambitieux"
00:26:49 ou est-ce qu'au contraire, c'est être soumis et finalement
00:26:53 céder à la peur que veulent diffuser les terroristes ?
00:26:56 Vous nous direz ce que vous en pensez.
00:26:58 Pierre Diamant, pouvez-vous nous détailler le dispositif
00:27:00 de sécurité, rien que pour le match de ce soir
00:27:03 autour du Parc des Princes ?
00:27:05 - Il va y avoir un très grand nombre de policiers
00:27:07 qui vont être déployés à proximité immédiate du stade,
00:27:10 mais aussi dans une zone bien plus vaste,
00:27:12 tout autour du quartier du Parc des Princes.
00:27:14 Il y aura déjà 7 compagnies de CRS, soit environ 500 agents
00:27:18 qui seront présents sur place pour le maintien de l'ordre.
00:27:21 A cette force, il faut ajouter des patrouilles de police
00:27:24 qui seront renforcées et qui vont sillonner les rues alentours.
00:27:28 Il y aura aussi, nous a-t-on dit, des équipes spécialisées.
00:27:31 On pense par exemple aux pilotes de drones,
00:27:34 même si pour le moment, la préfecture de police de Paris
00:27:37 n'a pas encore signé son arrêté quant à leur présence.
00:27:40 Il va falloir aussi ajouter des équipes de la BRI,
00:27:43 c'est une unité d'élite de la police,
00:27:45 qui est spécialisée dans la lutte contre le terrorisme.
00:27:48 Ces équipes seront prêtes à intervenir à tout moment ce soir.
00:27:51 Il y a aussi la BAC parisienne qui va être chargée de surveiller
00:27:54 une zone plus large que le Parc des Princes en lui-même.
00:27:57 Et enfin, la police des transports qui va être extrêmement mobilisée,
00:28:01 nous dit-on, car on sait que les transports sont un lieu extrêmement critique,
00:28:05 qu'il s'agisse de délinquances classiques ou évidemment de terrorisme.
00:28:09 C'est quasi inédit comme dispositif.
00:28:12 C'est vrai que c'est très rare qu'il y ait vraiment un dispositif
00:28:14 aussi grand, aussi vaste, aussi étendu,
00:28:17 et qui prend vraiment toutes les composantes de la police,
00:28:20 on l'a dit, dans les transports, dans les airs, vraiment de partout.
00:28:23 On l'avait en 98 déjà.
00:28:24 Comment ? Ah oui, mais 98, rappelez quand même l'événement.
00:28:28 Oui, c'était la Coupe du Monde en France.
00:28:30 Oui, alors là c'est important, attention,
00:28:31 parce que là quand on dit quelque chose sur PSG/Barsa, c'est important.
00:28:34 Non, mais moi ça me replonge dans ce que je faisais à cette période-là,
00:28:37 parce qu'en amont on surveillait justement ces fameux groupes islamistes,
00:28:41 c'était les GIA à l'époque, qui menaçaient vraiment précisément
00:28:44 le Stade de France pendant la Coupe du Monde.
00:28:46 Donc le dispositif, évidemment, depuis ce temps-là,
00:28:49 les dispositifs de sécurité ont largement pris la mesure du danger,
00:28:53 ils se sont largement adaptés à ce qui se passe aujourd'hui.
00:28:56 Vous parliez de drones, effectivement, les drones kamikazes d'aujourd'hui,
00:28:59 quelqu'un qui est capable de fabriquer de l'explosif de circonstance
00:29:03 et de piloter un drone, il peut effectivement commettre un attentat avec un drone.
00:29:08 Il y a des parades aussi, la police est adaptée à ça,
00:29:11 il y a des parades pour stopper les drones.
00:29:13 Mais l'événement en lui-même, moi je pense qu'il ne faut pas céder
00:29:20 au chantage de ce groupe terroriste qu'est l'État islamique,
00:29:26 comme tant d'autres.
00:29:28 La sécurité va s'adapter, il y a trois moments difficiles dans cette soirée,
00:29:34 c'est en amont, c'est pendant, et c'est surtout après,
00:29:36 parce qu'après ça ne se termine pas, parce qu'il y a les spectateurs qui vont partir
00:29:39 et se faire exposer dans une foule ou tirer au hasard dans une foule qui s'en va du stade,
00:29:44 ça s'est bien passé, on n'est plus vigilants et on peut se faire...
00:29:49 Donc il va y avoir des... La DGSE travaille bien évidemment sur ce sujet en amont,
00:29:55 les forces de police en tenue, mais il y aura bien évidemment des gens en civil,
00:30:00 partout dans la foule, pour le but, après une fois que c'est lancé,
00:30:04 le but c'est quoi ? C'est d'intervenir le plus rapidement possible.
00:30:06 - Bien évidemment, mais Pierre-Martin, ce sont quand même les mêmes renseignements en tout cas en partie
00:30:10 qui alertent sur la cérémonie d'ouverture des DGSE, c'est pour ça...
00:30:14 - Il y a même des menaces très précises de l'état islamique,
00:30:19 et la question que vous posez je trouve très intéressante,
00:30:21 parce que c'est une question quasiment morale,
00:30:23 est-ce qu'on doit effectivement se soumettre, adopter une sorte de principe de précaution en tout les cas,
00:30:29 ou faire même pas peur, la question que je poserais c'est
00:30:32 est-ce que vous emmèneriez votre gosse voir une compète, voir la cérémonie d'ouverture,
00:30:36 voir le match de foot ce soir, c'est ça la question ?
00:30:40 - Nous sommes en plan, et en plus les supporters des deux équipes ne s'aiment pas, c'est un détail.
00:30:46 - Mais pas pour vous, je le sais, attendez avant de répondre Olivier Dardigolle,
00:30:49 regardez justement un condensé de ce qu'a dit hier le ministre de l'Intérieur,
00:30:53 parce qu'à la fois il rassure en disant voilà le dispositif de sécurité,
00:30:56 et à la fois la menace est extrêmement forte, et on maintient des ambitions très élevées quand même.
00:31:01 C'est un sujet signé Michael de Santos et Mathieu Deveze.
00:31:05 Les menaces de l'Etat islamique qui cible notamment le Parc des Princes
00:31:10 sont prises très au sérieux par Gérald Darmanin.
00:31:13 Une réunion avait lieu hier soir Place Beauvois avant la rencontre de ce mercredi Paris Saint-Germain FC Barcelone.
00:31:20 Quelques heures plus tôt le ministre de l'Intérieur avait déjà annoncé un dispositif de sécurité renforcé.
00:31:26 - Le préfet de police a renforcé considérablement les moyens de sécurité,
00:31:30 et la DGSI est particulièrement à pied d'oeuvre,
00:31:33 sans rentrer dans le détail, pour évidemment être au rendez-vous.
00:31:37 Derrière cette menace, des terroristes afghans soupçonnaient d'être derrière l'attentat de Moscou
00:31:42 qui a fait 144 morts en mars dernier.
00:31:45 Pas de quoi décourager des supporters venus assister à la rencontre.
00:31:48 - Je ne suis pas sûr qu'il fallait s'arrêter à ça, parce que c'est aussi leur but de nous faire peur.
00:31:53 En conférence de presse, même l'entraîneur parisien n'a pas caché son inquiétude.
00:31:58 - J'espère qu'on pourra tout contrôler, que ce soit juste des menaces,
00:32:02 et que ça ne se termine pas en quelque chose de désastreux, mais bien sûr que c'est inquiétant.
00:32:06 Pour les deux premiers quarts de finale, Londres et Madrid avaient également renforcé hier soir leur dispositif de sécurité.
00:32:14 Aucun incident n'a été recensé.
00:32:17 - Gérald Darmanin qui a précisé que le dispositif serait en trois dimensions, sol, air, scène.
00:32:23 Je me dis pourquoi déployer tout ça avec une telle menace ?
00:32:26 - Dans la menace de la branche afghane de Daesh, c'est le match de Paris, dans le troisième message,
00:32:34 et le Parc des Princes qui est le plus ciblé, en disant qu'il faut récréer la gloire de mémoire de 2015.
00:32:43 - Tuer les tous.
00:32:44 - C'est ce match où il y a la tension la plus vive.
00:32:49 Mais là où moi j'ai vraiment un doute, mais sans que cela... Certaines assimilent à "vous avez peur, vous vous couchez face à la menace".
00:32:58 C'est que les spécialistes du renseignement évoquent la cérémonie d'ouverture des JO
00:33:04 comme un défi totalement inédit sur le plan séculitaire, et dans le climat actuel, notamment depuis le Bataclan russe,
00:33:11 comme quoi cela est irraisonnable, et qu'il faut vraiment peut-être atterrir sur le plan B.
00:33:17 - Et d'ailleurs, qui a la main à la fin ? Parce que quand vous avez le président de la République...
00:33:21 - Le président.
00:33:22 - Mais là où vous avez raison, c'est que c'est la première fois, je n'ai pas de souvenirs, qu'il y ait eu une cérémonie d'ouverture en plein air,
00:33:31 et sur 6 km. Et depuis quelques temps, depuis plusieurs semaines, les gens des services de sécurité vérifient et checkent tous les appartements qu'ils donnent sur la Seine.
00:33:41 Vous vous rendez compte le nombre d'appartements qu'il y a sur la Seine sur 6 km ?
00:33:43 - Et le ministre de l'Intérieur Pierre Martinet, j'ajoute à ce que vous dites, qui dit qu'un individu fiché S, et encore plus a fortiori pour radicalisation,
00:33:52 ne pourra pas louer dans un périmètre assez... - Il y aura.
00:33:56 - J'espère bien, parce que... - Mais c'est incontrôlable.
00:33:59 - Nous sommes d'accord. Déjà qu'on a du mal à les contrôler de manière générale.
00:34:03 - Mais ce n'est pas possible. - Ce n'est pas jouable.
00:34:04 - Comment voulez-vous contrôler toutes les locations, je veux dire, officielles, et puis en sous-marne ?
00:34:11 - Vous avez raison, mais je peux vous poser une question ?
00:34:13 - Oui, ben oui. - Vous pensez que le président...
00:34:15 Moi j'ai le sentiment que le président, sur son caractère, c'est plutôt de dire "même pas peur".
00:34:20 - C'est ça. - Et on peut le comprendre, il y a une sorte de panache.
00:34:22 - Oui, c'est ça. - Mais vous pensez que c'est une grosse responsabilité de faire ça ?
00:34:25 Vous pensez qu'on devrait quand même... C'est ça votre...
00:34:29 - Alors moi je suis partagé parce que mon sentiment c'est de ne pas céder et de faire quand même.
00:34:34 Et mettre les moyens, on les a les moyens techniques pour sécurité suffisamment, n'importe quelle cérémonie,
00:34:40 parce que jusqu'à présent, force est de constater qu'il n'y a eu aucun attentat dans les grandes manifestations sportives,
00:34:46 à part, je mets un bémol, à part devant le Stade de France, mais ils ne sont pas rentrés, ils n'ont pas pu rentrer.
00:34:52 On est capable de sécuriser correctement. Après c'est une question politique, je pense, et morale.
00:34:57 Je suis vraiment partagé sur le fait qu'il faille continuer dans cette voie, parce que c'est quand même assez déraisonnant.
00:35:04 - Pardonne-moi, quand on montre des cibles, ce sont ces cibles-là qui sont...
00:35:09 - Il ne faut pas penser qu'il n'y a que ces cibles-là. Le premier cercle de sécurité autour d'un stade est relativement "simple" à sécuriser,
00:35:18 mais il faut penser à ceux qui sont dans les transports, il faut penser à ceux qui sont éloignés des bus...
00:35:22 - Dans les métros, sur les terrasses, dans les rues...
00:35:24 - On va d'abord se rendre devant le Parc des Princes, je sais que vous avez très envie d'y être, surtout ce soir, mais là on y est...
00:35:29 - Non mais je...
00:35:30 - Mais vous allez le faire... Oui, on va retrouver notre journaliste sur place qui est Régine Delfour.
00:35:34 Régine, vous êtes devant le Parc des Princes, est-ce que vous pouvez nous-mêmes vous décrire le dispositif,
00:35:39 est-ce que dès à présent, il est midi 40, vous voyez monter justement cette pression, ou en tous les cas, cette forte protection sécuritaire ?
00:35:48 - Oui Sonia, depuis que nous sommes ici avec Laurence Ellarié, nous sommes juste devant le Parc des Princes,
00:35:56 nous voyons régulièrement des véhicules de police qui tournent aux abords du stade, alors ce sont des rondes qui sont très rapprochées,
00:36:05 on a vu aussi la fourrière de la police qui enlève tous les véhicules, puisque beaucoup de voies sont fermées,
00:36:11 notamment avec des barrières et de la rue Balise, on sait que la BRI, la Brigade de Recherche et d'Intervention, sera appelée en refort ce soir,
00:36:20 il y aura aussi des patrouilles avec des contrôles aléatoires et des fouilles aussi,
00:36:26 on sait que vous savez, devant le stade, c'est un peu comme un point pour les touristes un peu incontournable,
00:36:33 il y a beaucoup de touristes qui viennent se prendre en photo ici derrière moi,
00:36:38 mais à partir de 16h, seules les personnes qui seront munies d'un billet pourront être présentes,
00:36:44 donc on sent quand même que ce dispositif est en train de monter en puissance Sonia.
00:36:49 Merci Régine Delfour, en direct et en duplex depuis le Parc des Princes, Philippe Bilger voulait y réagir.
00:36:54 M. Martinet, est-ce que vous n'avez pas l'impression, mais là c'est un profane qui vous pose la question,
00:36:59 que cette menace est une manière de gagner sur les deux tableaux, c'est-à-dire il crée une angoisse peureuse,
00:37:07 et puis peut-être que demain, il y aura un véritable attentat, est-ce qu'il est dans la tradition terroriste,
00:37:14 celle-là en tout cas, d'annoncer les désastres qu'il veut commettre ?
00:37:21 Je partage votre point de vue et je partage absolument ce que vous dites,
00:37:24 parce que justement le but d'un attentat, et là en l'occurrence ils préviennent justement,
00:37:29 et ils ont de quoi être crédibles je pense depuis ces nombreuses années,
00:37:33 donc on va forcément prendre des dispositifs, parce que imaginons qu'on prenne peu de dispositifs,
00:37:38 qu'on ne s'adapte pas à cette menace et qu'il y ait un attentat.
00:37:40 Moi je pense qu'il n'y aura pas d'attentat, parce que justement tout le monde est préparé,
00:37:44 tout le monde est prêt à réagir, mais le but du terrorisme, c'est de créer une psychose,
00:37:49 le niveau de psychose ne peut pas durer pendant des années ou des semaines dans une ville européenne ou occidentale,
00:37:54 et quand cette psychose et cette vigilance retombent, et bien là on peut faire appel.
00:37:57 Pierre Martinet, dans des pays qui sont avec des régimes sécuritaires ultra puissants comme Poutine,
00:38:05 et bien il y a eu quand même au cœur de Moscou, si on connaît là où ça s'est passé, c'est incroyable,
00:38:10 et c'était pas loin, en plus je pense d'un centre de commandement, nous dit-on, des renseignements,
00:38:14 alors c'est vraiment, ça nous interroge sur nous ce qu'on peut faire,
00:38:17 alors qu'on imagine que dans ces pays-là, ils prennent moins de précautions en termes d'état de droit et de tout pour…
00:38:22 Mais si les gens préparent, on en parlait tout à l'heure avant de venir en plateau,
00:38:26 mais si les gens, il faut comprendre que les terroristes sont des gens qui ne sont surtout pas les sous-estimés,
00:38:33 ils opèrent un peu aussi comme les services de renseignement, c'est-à-dire dans la totale clandestinité,
00:38:39 si ce sont des gens qui sont vraiment aguerris, ils n'utilisent aucun moyen de communication moderne aujourd'hui
00:38:44 pour ne pas être décelés par les écoutes, c'est que des rencontres physiques,
00:38:48 et ensuite ils ont des gens, des partisans qui vont les aider à s'infiltrer dans un pays,
00:38:51 mais dans n'importe quel capital on peut faire ça.
00:38:53 Bien sûr, avec des cellules dormantes, il suffit d'activer.
00:38:56 Et tous ces gens qui adhèrent au projet aussi, qui sont déjà sur les territoires, et qui sont capables de les aider.
00:39:00 Écoutons de nouveau Gérald Darmanin à ce sujet.
00:39:03 J'ai divulgué aujourd'hui le travail que nous menons avec le préfet de police et le préfet de la région Île-de-France,
00:39:11 en lien avec la mairie de Paris et le comité d'organisation des Jeux olympiques,
00:39:14 pour cette cérémonie d'ouverture, dont je rappelle qu'elle est absolument extraordinaire,
00:39:19 puisque aucune nation n'a organisé, pour les Jeux olympiques d'été et pour la Coupe du monde de football,
00:39:25 qui sont les deux plus grands événements que peut organiser un pays, une cérémonie d'ouverture en dehors d'un stade.
00:39:31 Et donc, comme vous le savez, nous le faisons sur la Seine, sur 6 km de Seine, entre le pont de Bercy et Trocadéro,
00:39:37 pour ce moment qui sera un moment magnifique pour la France, et magnifique bien sûr pour les Jeux olympiques.
00:39:43 Ça demande évidemment une exigence de sécurité particulière.
00:39:46 De manière générale, quand il y a 600 000 spectateurs quelque part, c'est évident,
00:39:49 1,5 milliard de téléspectateurs.
00:39:51 Quand il y a beaucoup de chefs d'État qui seront rassemblés au Trocadéro,
00:39:55 les 205 équipes qui vont défiler sur la Seine, et bien sûr dans les tensions géopolitiques que nous connaissons,
00:40:01 et les risques terroristes que connaît l'Europe en général, et la France en particulier.
00:40:05 Bon, et sur l'élément qu'il faudrait mettre en avant, c'est surtout les policiers, les forces de l'ordre, les gendarmes,
00:40:10 qui vont supporter cette pression-là.
00:40:12 Nous serons tout à l'heure avec Jean-Christophe Couvy.
00:40:14 Pour les forces de sécurité, c'est impossible, c'est un casse-tête.
00:40:17 Il y rejoint d'ailleurs le diagnostic des renseignements.
00:40:21 On va continuer à en parler.
00:40:22 Les titres avec vous, cher Michael.
00:40:23 Et puis, toute autre menace sur notre plan.
00:40:26 La dette, les déficits, est-ce que le gouvernement a menti ?
00:40:30 Ou a caché la vérité ?
00:40:31 Vous le saurez dans quelques instants.
00:40:33 Des renforts en ombre au Parc des Princes ce soir pour le choc PSG-Barcelone.
00:40:38 La sécurité a été considérablement renforcée pour ce quart de finale de Ligue des Champions.
00:40:42 L'Etat islamique a menacé plusieurs stades européens, dont celui du club parisien.
00:40:47 Une adolescente de 13 ans prise à partie et agressée pour non-respect du ramadan.
00:40:51 Ça s'est passé lundi soir lors d'un trajet en bus à Hachenheim,
00:40:55 dans le Barin.
00:40:56 La victime, légèrement blessée, a déposé plainte.
00:40:59 Et puis, le projet de loi sur la fin de vie, présenté aujourd'hui en Conseil des ministres.
00:41:02 Un texte de l'exécutif qui ouvre la possibilité d'une aide à mourir
00:41:06 et qui est loin de faire l'unanimité.
00:41:09 Dans l'actualité, également, cette question, le gouvernement va-t-il rendre des comptes, si je puis dire ?
00:41:14 Parce que sur les comptes, il n'est pas très bon.
00:41:16 Plus vite que prévu, les députés des Républicains vont lancer une commission d'enquête.
00:41:20 Sur les raisons... Oui, parfait, il y a des commissions qui sont plus utiles que d'autres.
00:41:24 - Non mais, pourtant, les auditions sont toujours...
00:41:26 - Ah oui, vous parlez à une audition... - Appelez-vous l'électrice.
00:41:30 - Je suis d'accord. - Je parle, c'est vrai, par exemple.
00:41:32 - Je vais terminer ma phrase, la commission d'enquête sur les raisons.
00:41:34 Je cite de la très forte croissance de la dette sous la présidence d'Emmanuel Macron.
00:41:38 Et les salaires accusent ni Pluny, ni moi, le gouvernement d'avoir menti.
00:41:41 Je précise que c'est très grave. - Oui.
00:41:43 - D'avoir caché... Non mais, d'avoir caché...
00:41:45 D'ailleurs, si vous saviez, il y a quelques mois, quelques temps,
00:41:48 que le déficit allait à ce point exploser et que...
00:41:51 alors qu'il y a eu des vérifications sur place et sur pièce, comme on dit, c'est assez grave.
00:41:56 - Une note interne à Bercy a donc montré qu'il y avait une tension sur le chiffre de la dette.
00:42:04 Cette information n'a pas été donnée au Parlement,
00:42:07 alors que le budget 2024 était construit.
00:42:10 - Voilà. Et donc il y a une insincérité qui a conduit le Parlement
00:42:14 à voter sur quelque chose qui n'était pas vrai au moment...
00:42:17 - Voilà, c'est un vrai problème.
00:42:18 Et le fait de ne pas vouloir aller vers un projet de loi rectificatif
00:42:23 et passer par décret les dix premiers milliards,
00:42:26 même si on sait que ça va manquer, qu'il en faut dix de plus...
00:42:29 - C'est le président qui ne veut pas passer par un collectif budget.
00:42:32 - Il y a une tension forte au sein de l'exécutif entre...
00:42:35 - Bruno Le Maire et Macron. - ...Bélizé et Matignon.
00:42:38 - Pour moi, ils sont dans la même barque.
00:42:39 - En tout cas, si ça passe, il craque pour 2024, ça ne passera plus pour le budget 2025.
00:42:43 - Par exemple, sur un point de vue purement politique, quand on dit,
00:42:46 c'est Bruno Le Maire, bien sûr, qui a sa responsabilité,
00:42:49 mais ce sont les choix du gouvernement, de l'exécutif, d'Emmanuel Macron.
00:42:52 Nous sommes d'accord.
00:42:53 - J'espère que la commission d'enquête, ça n'est pas une manière, déjà,
00:42:57 de nous dispenser de la motion censure éventuelle.
00:43:00 - Alors c'est une vraie question.
00:43:01 - Ah, ah, ah, ah, non !
00:43:02 - Il est taquin, il est taquin !
00:43:04 - Non, non, non, non, non, non !
00:43:05 - Non, mais non !
00:43:06 - Non, mais ce que veut dire, Philippe Goubard ?
00:43:07 - Non, non, non, non, non, non, non !
00:43:08 - Mais vous, notez les spectateurs, comprennent tout,
00:43:11 mais pour moi, je le dis pour moi...
00:43:12 - Les Républicains ne sont pas doublement audacieux.
00:43:14 Déjà, on leur demande qu'une audace, deux, c'est peut-être beaucoup.
00:43:18 - Alors, mais alors, vous, quand vous envoyez un tac,
00:43:21 avec le sourire, c'est pire !
00:43:22 - Pourquoi est-il qu'il y ait suffisamment de députés LR pour déposer la motion censure ?
00:43:26 - Il est coquin, mais c'est assez bien vu.
00:43:28 - J'aime bien, il châtie bien, c'est certain.
00:43:30 - Non, mais parce que la commission d'enquête, effectivement,
00:43:32 ils ne prennent pas grand risque, alors que la motion de censure,
00:43:36 ils prennent le risque de voir leur groupe réduit à une petite...
00:43:40 - Et pourtant, nous, Elisabeth, d'après certains...
00:43:43 - On peut préciser, on va préciser à nos téléspectateurs...
00:43:46 - Pour déposer la motion de censure, il faut 58 députés.
00:43:48 - Voilà.
00:43:49 - Ils ne les ont pas.
00:43:50 - Voilà.
00:43:51 - Il y en manquerait une dizaine.
00:43:52 - Ils les trouveraient.
00:43:53 - Mais évidemment, ils les trouveraient.
00:43:54 - Attendez, et on précise...
00:43:55 - Ils sont à gauche, ils sont au RN.
00:43:56 - Non, tu ne déposes pas une motion de censure...
00:43:57 - Ils les trouveraient.
00:43:58 - Ils les auront au RN, évidemment.
00:43:59 - C'est un point...
00:44:00 - Au RN, on ne les a rien donné.
00:44:01 - Non, mais c'est formidable.
00:44:02 Je puisse participer avec vous.
00:44:03 - On n'est pas censurés.
00:44:04 - Mais vous êtes toujours...
00:44:05 Mais si les LR déposent la motion de censure
00:44:07 et qu'ils sont rejoints par les autres partis,
00:44:09 est-ce que vous pouvez expliquer à nos téléspectateurs,
00:44:10 qui le savent déjà, ce qui se passe pour le gouvernement ?
00:44:12 - Ce que les autres partis ont déjà annoncé.
00:44:13 - Voilà.
00:44:14 - RN et la France Insoumise, les partis de gauche,
00:44:16 s'associeraient à cette motion de censure RN,
00:44:20 ce qui fait donc que, derrière,
00:44:22 le gouvernement peut tout simplement tomber.
00:44:24 - Mais c'est crédible pour la droite de faire tomber
00:44:26 un gouvernement où il y a beaucoup de membres de droite.
00:44:28 - Mais Sioty monte beaucoup dans les tours sur l'idée
00:44:30 que si vous continuez à être dans l'insincérité,
00:44:32 on ne l'acceptera pas, d'autant qu'il y a un plan,
00:44:35 une augmentation d'impôts cachés.
00:44:38 C'est un peu le discours qu'il tient.
00:44:39 - Ah oui.
00:44:40 Donc, ça veut dire que s'ils apprennent
00:44:42 que nous allons payer de notre poche,
00:44:44 motion de censure, le gouvernement tombe.
00:44:46 Mais les LR, c'est un peu "retenez-moi,
00:44:48 je suis un malheur, allez voir ce que vous allez voir".
00:44:50 - Mais peut-être que cette fois-ci...
00:44:52 - Vous avez des souvenirs ?
00:44:53 - Mais peut-être que cette fois-ci, ils vont faire...
00:44:55 - Peut-être.
00:44:56 - Le malheur.
00:44:57 - Eh bien, on va le suivre.
00:44:58 Et on attend le chiffre ?
00:44:59 - On attend.
00:45:00 - Regardez son air gourmand.
00:45:01 - Après la mauvaise nouvelle de la dette de 2023,
00:45:05 nous avons là, maintenant, la réalité des prix
00:45:09 qui va tomber sur la dette 2024.
00:45:11 - C'est imminent, c'est ça ?
00:45:13 - Oui, c'est la trajectoire qui va être décidée jusqu'en 2027.
00:45:16 Et avec les agences de notation, Moody's et Fitch,
00:45:19 qui vont donner leur arbitrage, leur note, le 26 avril.
00:45:23 - Donc tout ça est en train de...
00:45:25 C'est une vive tension budgétaire, financière et politique.
00:45:29 - Et ça nous concerne tous.
00:45:30 Puisque où est-ce qu'ils iront trouver l'argent ?
00:45:32 Dans la poche de qui ?
00:45:34 - De la France et Badelaine.
00:45:36 - Les pauvres sont ceux qui en ont le moins,
00:45:37 mais ils sont les plus nombreux.
00:45:39 - C'est pour ça que la classe moyenne est la plus taxée,
00:45:42 parce qu'ils sont les plus nombreux, évidemment.
00:45:44 Et la taxe sur les super-profits passera par perte de profit, justement.
00:45:49 Alors, on marque une pause, on va se retrouver,
00:45:51 on va parler de nouveau de Romance sur Isère,
00:45:53 puisqu'on apprend qu'un témoin majeur serait entendu en ce moment par la police
00:45:58 après la mort d'un adolescent de 15 ans.
00:46:00 J'insiste sur l'âge.
00:46:01 15 ans, vous vous rendez compte, depuis quelques semaines,
00:46:03 de quoi nous parlons, et cette litanie de mort.
00:46:06 Nous évoquerons également dans l'actualité la justice par rapport à ça.
00:46:12 Quelle responsabilité pénale ?
00:46:13 Ce que vous avez dit, Pierre Martinet, fait beaucoup réagir aux Etats-Unis,
00:46:16 cette affaire où les parents ont été...
00:46:18 Eh oui, ben oui, mais...
00:46:19 C'est la vérité, c'est ce qui s'est passé.
00:46:21 Et puis, alors, puisque c'est l'heure du déjeuner,
00:46:24 bon appétit si vous êtes à table.
00:46:25 C'est ça.
00:46:26 Oui, c'est joli cette expression.
00:46:28 Ça vient d'où ?
00:46:29 Ça vient de J. William Gognadel quand il quitte le plateau de l'heure des pros à 21h.
00:46:35 D'accord, on pourrait le dire nous aussi.
00:46:36 Non, je cite mes sources.
00:46:38 Je vois bien.
00:46:39 Alors, est-ce que vous êtes pour un logo non fait maison ?
00:46:42 Non, Molly.
00:46:43 Non ?
00:46:44 Non.
00:46:45 Ah, vous voyez, je pense...
00:46:46 A fond.
00:46:47 D'autant plus que, normalement, il devrait déjà y avoir beaucoup de restaurants à Paris
00:46:53 où la nourriture serait faite mais l'autre...
00:46:56 On a déjà le fait maison.
00:46:57 Ben oui, donc le reste...
00:46:58 Moi, je préférerais le fait maison, le logo fait maison,
00:47:02 plutôt que le non fait maison.
00:47:04 Je trouve que c'est vraiment...
00:47:06 Ah, mais c'est bien de...
00:47:07 Il y a aussi congelé, surgelé...
00:47:09 Oui, voilà, après, bon.
00:47:10 Ben oui, on arrive, on arrive.
00:47:12 Bon appétit et à tout de suite.
00:47:14 Il fait faim.
00:47:15 Mais nous, on ne peut pas manger.
00:47:17 J'ai été dans un restaurant...
00:47:19 Merci, merci à vous d'être avec nous pour la suite de Midi News.
00:47:23 On va parler de nouveau de ce qui s'est passé dans le quartier de la Monnaie,
00:47:26 un roman sur Isère, vous entendrez de nouveau.
00:47:28 D'ailleurs, la mère Marie-Hélène Thoraval,
00:47:30 et puis ce cri de détresse et d'alerte alors qu'on apprend qu'un témoin majeur
00:47:35 est entendu par la police après la mort de cet adolescent de 15 ans.
00:47:38 Nous évoquerons également le sursaut, par quoi il passe, responsabilité parentale
00:47:44 et jusqu'où, pas seulement responsabilité morale.
00:47:46 Dans certains pays, responsabilité pénale.
00:47:49 Et puis on va finir au restaurant, puisqu'on vous demandera ce que vous en pensez.
00:47:52 Et à ma grande surprise, ça a déclenché un débat passionné sur ce plateau.
00:47:56 Est-ce qu'il faut des logos non faits maison ?
00:47:59 Voilà, vous avez un petit instant pour y réfléchir avec le plateau télé, si je puis dire,
00:48:03 en nous regardant, je l'espère.
00:48:05 Bon appétit.
00:48:06 Tout d'abord, le journal Rebonjour à vous, cher Michael.
00:48:08 Rebonjour, Sonia, bonjour à tous.
00:48:09 Jonathan Daval compare à nouveau devant la justice
00:48:12 le meurtrier d'Alexia Fouillot, déjà condamné à une peine de 25 ans de réclusion criminelle,
00:48:17 comparé cette fois pour dénonciation calomnieuse.
00:48:19 Bonjour Célia Barod, vous êtes en direct de Besançon.
00:48:23 Alors, que reproche-t-on cette fois à Jonathan Daval ?
00:48:26 Eh bien, Michael, la famille d'Alexia Fouillot poursuit le meurtrier en justice
00:48:31 pour dénonciation calomnieuse, parce qu'en 2018, Jonathan Daval avait déclaré
00:48:35 que c'était Grégory Gay, le beau-frère d'Alexia, qui avait tué la jeune femme.
00:48:39 Il évoquait même un complot familial.
00:48:41 Six mois après, il avait reconnu avoir menti.
00:48:44 Il était revenu sur ses paroles, sur ses mensonges.
00:48:48 La famille d'Alexia lui réclame aujourd'hui 60 000 euros de dommages et intérêts,
00:48:52 puisque ses déclarations mensongères ont eu d'importantes conséquences sur leur vie privée.
00:48:57 Le parquet a requis l'extraction de prison de Jonathan Daval,
00:49:01 mais ce matin, chez nos confrères d'RTL, sa mère déclarait qu'elle ignorait
00:49:06 s'il allait bien être présent à ce procès.
00:49:08 Il en court cinq ans de prison, une peine qui pourrait être confondue
00:49:12 avec sa condamnation actuelle.
00:49:14 Et beaucoup de monde arrive déjà au tribunal judiciaire de Besançon
00:49:20 pour assister à ce nouveau chapitre de cette affaire hors norme.
00:49:24 Merci beaucoup, Chéria Barotte.
00:49:26 Dans le reste de l'actualité, un adolescent de 15 ans tué à coups de couteau
00:49:30 à Romand-sur-Isère, ça s'est passé mardi soir, peu après, 22h,
00:49:35 dans le quartier sensible de La Monnaie.
00:49:37 Il a succombé à ses blessures à l'hôpital.
00:49:39 La maire de la ville, Marie-Hélène Thoraval, était l'invitée de CNews ce matin.
00:49:43 Selon elle, un motif futile serait à l'origine de ce drame.
00:49:47 Ce motif serait du caractère futile, mais je n'en sais pas plus à l'heure qu'il est.
00:49:53 J'ai l'impression qu'on n'est pas entendu.
00:49:56 C'est une situation qui relève d'un fait de société, comme je l'ai dit.
00:50:00 Je ne voudrais surtout pas qu'on qualifie cela de fait divers.
00:50:03 Aujourd'hui, ça va devenir une banalité de faire ou d'estimer
00:50:09 qu'on a le droit de vie ou de mort sur une autre personne.
00:50:13 Retour à présent sur les obsèques de Chemsédine.
00:50:17 L'adolescent tué vendredi devant son collège à Viry-Châtillon.
00:50:20 La porte-parole du gouvernement est revenue sur ce drame.
00:50:24 C'était tout à l'heure lors de son compte-rendu après le Conseil des ministres.
00:50:29 En premier lieu, bien évidemment, un mot à l'endroit de notre jeunesse, de nos jeunes,
00:50:35 qui, pour un certain nombre, dont Chemsédine, a été victime d'un drame absolu, abominable, barbare, la semaine dernière.
00:50:44 Je profite pour adresser mes condoléances et mon soutien au nom du gouvernement,
00:50:49 à l'ensemble de sa famille, de ses amis, de ses camarades d'école,
00:50:53 mais également de tout le corps professoral qui l'accompagnait quotidiennement.
00:50:58 Je pense qu'il est important, bien évidemment, de rappeler que, face à cela, nous ne resterons pas les bras grasés.
00:51:04 Nous continuerons à agir comme nous le faisons inlassablement depuis 2017
00:51:08 et nous continuerons à nous adapter au regard de cette violence qui est de plus en plus jeune
00:51:14 et qui peut toucher tous les quartiers comme les villages.
00:51:18 Et puis des renforts en nombre au Parc des Princes.
00:51:22 Ce soir, pour le choc PSG-Barcelone, la sécurité a été considérablement renforcée
00:51:27 pour ce quart de finale de Ligue des Champions.
00:51:29 L'Etat islamique a menacé plusieurs stades européens, dont celui du club parisien.
00:51:34 Voilà, Sonia, ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h sur CNews.
00:51:38 A tout à l'heure.
00:51:39 A tout à l'heure.
00:51:40 "Nous ne resterons pas les bras croisés", a dit la porte-parole du gouvernement,
00:51:43 qui parle de drame absolu, barbare.
00:51:46 C'est crescendo, ça.
00:51:48 Et donc, la ministre de l'Education nationale a proposé une pause numérique dans les collèges.
00:51:52 Donc, face à un drame, à des drames absolus, à une litanie,
00:51:55 une pause numérique, c'est-à-dire vous déposez votre téléphone, enfin bon, bref.
00:51:58 C'est la faute des réseaux sociaux, des écrans.
00:52:01 Je ne veux pas caricaturer, mais je trouve quand même que...
00:52:04 Vous n'avez pas besoin de caricaturer, ils le font très bien tout seuls.
00:52:07 Et surtout, Sonia, une phrase que je trouve encore plus choquante,
00:52:11 "Nous continuerons à nous adapter à..."
00:52:15 Ça, c'est grave.
00:52:17 C'est pour cela que je discutais tout à l'heure
00:52:20 la volonté de noyer ces transgressions criminelles
00:52:24 dans un ensemble plus vaste et plus difficile à maîtriser.
00:52:28 Parce que comme ça, le gouvernement échappe à toutes ces responsabilités.
00:52:33 Si on accepte que c'est une criminalité de plus en plus précoce,
00:52:37 mais de caractère ordinaire, là, sa responsabilité est entière.
00:52:41 Je salue Jean-Christophe Kouvi, à vos côtés, Philippe Bilger.
00:52:44 Bonjour, merci d'être là.
00:52:46 Je suis la secrétaire nationale unité police.
00:52:50 Merci, Jean-Christophe Kouvi.
00:52:52 Merci dans un contexte vraiment...
00:52:54 C'est vraiment, depuis trois semaines, c'est une litanie.
00:52:57 Et j'insiste véritablement, parce que parfois,
00:53:01 on peut se dire qu'on parle beaucoup de ces événements,
00:53:05 de ces faits de société, mais ils disent véritablement quelque chose.
00:53:09 Et ils disent quelque chose, non pas pour en faire des statistiques,
00:53:12 mais pour se dire comment on protège.
00:53:14 On a une réponse aux parties de la jeunesse en danger.
00:53:17 Marie-Hélène Thauraval, pour ce jeune adolescent
00:53:20 qui a été poignardé à Romand-sur-Essence,
00:53:22 elle dit "on n'est pas écouté".
00:53:24 On n'est pas écouté.
00:53:26 Elle dit "ça ne relève pas d'un élu, d'une mère".
00:53:29 Comment le policier que vous êtes reçoit aujourd'hui encore ce discours ?
00:53:34 Nous, on est, j'allais dire, et observateurs,
00:53:37 et on a les mains dans le cambouis tous les jours,
00:53:40 et on voit la société qui évolue.
00:53:42 J'aime à dire que nous sommes des sociologues de terrain.
00:53:45 Nous, on n'a pas besoin de faire des grandes études
00:53:47 pour voir la déliquescence de la société.
00:53:49 Ce qu'on voit, effectivement, aujourd'hui,
00:53:51 on a l'impression qu'on paye un coût
00:53:54 de 10, 20, 30 ans d'ayatollah de la bonne conscience
00:53:59 qui nous disait comment ils voyaient la société.
00:54:02 Et aujourd'hui, on voit qu'on a baissé la garde.
00:54:04 On voit qu'il y a un problème d'éducation des enfants, mais des parents.
00:54:07 Et aussi, c'est ça, parce que vos enfants,
00:54:09 quand ils grandissent, ils grandissent en fonction
00:54:11 de l'environnement qu'ils ont et qu'on leur donne.
00:54:13 Donc ça peut être de l'amour, ça peut être de l'attention, etc.
00:54:15 Aujourd'hui, on a des parents qui, des fois,
00:54:17 qui se désintéressent aussi de leurs enfants
00:54:19 pour vivre leur propre vie,
00:54:20 qui connaissent mieux leurs tablettes et leurs téléphones portables
00:54:23 que la vie de leurs enfants.
00:54:24 Il n'y a plus ce contact avec les enfants.
00:54:26 Il n'y a plus cette ligne directrice de ce qui est bien, ce qui est mal.
00:54:30 Et effectivement, ce constat-là, on le fait tous les jours.
00:54:33 Et en même temps, on a aussi, à une époque,
00:54:35 dans les villes et les villages, je suis désolé,
00:54:37 mais on avait des représentants de la République.
00:54:40 C'était le maire, l'instituteur et le policier.
00:54:43 C'était trois personnes qu'on respectait,
00:54:45 parce que c'était quelque part des sachants.
00:54:47 C'était aussi un peu des phares dans la tempête.
00:54:49 Et aujourd'hui, ces gens-là, on leur a enlevé
00:54:51 toute leur prédisposition d'autorité.
00:54:53 Il n'y a plus rien.
00:54:54 Et du coup, les enfants font ce qu'ils veulent,
00:54:56 ils ont pris le pouvoir.
00:54:57 Donc est-ce que la vraie question, c'est est-ce que ça va durer
00:55:01 encore longtemps, on va enterrer encore des gamins
00:55:03 de 15 ans ou 16 ans tous les jours, toutes les semaines ?
00:55:06 Est-ce qu'on va faire 10 000 marches blanches
00:55:08 ou est-ce que quelqu'un va vraiment s'intéresser au sujet ?
00:55:11 Attendez, Elizabeth, je vais apporter une précision
00:55:13 importante dans notre débat.
00:55:14 Parce que par exemple, à Vierich à Tion,
00:55:17 les individus mineurs qui ont lynché,
00:55:21 ce sont les parents de demain.
00:55:23 Ils vont avoir des enfants, en partie, ces gens-là.
00:55:26 Mais je veux dire, quand ils sortiront,
00:55:28 parce qu'ils vont sortir, quelle que soit la peine,
00:55:30 et on va voir si c'est reconnu en assassinat, etc.
00:55:32 Mais quelle éducation peuvent-ils donner à leurs enfants
00:55:35 alors qu'eux-mêmes, ils ont passé à tabac,
00:55:37 donc concentré de barbarie et de lâcheté
00:55:39 pour être à 4 sur un adolescent ?
00:55:41 Comment on fait par rapport à tout ça ?
00:55:43 J'ai l'impression que c'est une petite cuillère
00:55:45 et envie de la mer.
00:55:46 - Ça, si vous voulez, pratiquement, vous ne pouvez pas empêcher,
00:55:49 vous ne pouvez quand même pas interdire aux gens
00:55:51 d'avoir des enfants.
00:55:52 - Non, c'est parce que j'ai dit, vous comprenez bien.
00:55:54 - Je vous dis ça simplement.
00:55:55 - Quelle transmission.
00:55:56 - Face à ça, on est un peu démunis.
00:55:57 Mais il y a des choses, par exemple,
00:55:58 sur lesquelles on a la main.
00:56:00 On peut avoir la main par différentes lois
00:56:02 sur les familles, en leur faisant respecter
00:56:05 leurs obligations parentales, en essayant.
00:56:07 Mais on a la main sur l'école, normalement.
00:56:09 Or, que transmet l'école depuis des années ?
00:56:11 Ce qu'on a dit, que l'enfant est le roi,
00:56:14 que c'est lui qui doit tout décider.
00:56:17 Vous savez, il y a eu ce rapport sur la lecture.
00:56:20 Hier, je me suis un peu chamaillée avec Pascal Praud.
00:56:22 J'ai dit, pour moi, il y a un rapport
00:56:24 entre la baisse de la lecture...
00:56:26 - Je suis étonnée.
00:56:27 - ...entre cette dramatique baisse de la lecture
00:56:29 qui est aussi une incapacité à symboliser le monde,
00:56:32 une incapacité à sortir du premier degré
00:56:34 et à représenter.
00:56:36 Donc, si vous voulez, c'est quand même...
00:56:37 Et à penser aussi la vie quotidienne.
00:56:39 - Quand il n'y a plus les mots, il y a les points.
00:56:40 - Voilà.
00:56:41 - Et là, il y a le couteau.
00:56:42 - Et si vous voulez, donc, ça a à voir,
00:56:45 à mon avis, cette violence.
00:56:46 Les deux sont...
00:56:47 - Mais intimement liées.
00:56:48 - Elle a quand même quelque chose à voir,
00:56:50 avec bon ton.
00:56:51 - Ce que vous dites est majeur.
00:56:53 Moi, je pense que c'est majeur.
00:56:54 Ce n'est pas seulement l'autorité,
00:56:55 c'est aussi une forme de civilité.
00:56:57 - C'est la culture.
00:56:58 - Vous ne pouvez pas dire...
00:56:59 - Le langage.
00:57:00 - Mais évidemment, on peut être en désaccord.
00:57:02 - Le logos.
00:57:03 - Attention, vous imaginez,
00:57:04 quand la mère dit une raison futile,
00:57:06 on va apprendre que vous perdez la vie à 15 ans.
00:57:09 - Bien sûr.
00:57:10 - À 15 ans.
00:57:11 - Et donc, le logos, c'est important.
00:57:12 - Et oui.
00:57:13 - Voilà, c'est tout.
00:57:14 - Mais ce sont des phénomènes d'acculturation.
00:57:16 J'étais d'accord avec Elisabeth Lévy.
00:57:18 Moins un enfant va avoir de vocabulaire,
00:57:20 va maîtriser de mots,
00:57:22 et plus il va être vers des pulsions de violence
00:57:26 pour justement extérioriser ce qui n'arrive pas à verbaliser.
00:57:29 Ça a été documenté, et c'est d'ailleurs des travaux passionnants.
00:57:33 Après, je suis pour le coup un peu en désaccord
00:57:36 en faisant tout reposer sur l'école.
00:57:38 - Et pas du tout.
00:57:39 - Bien sûr, l'école a des choses à faire,
00:57:42 on en discute très régulièrement,
00:57:44 mais la violence, elle est dans la société aujourd'hui.
00:57:47 - Oui, mais...
00:57:48 - Il y a différents étages.
00:57:49 - Vous avez raison.
00:57:50 - L'école pourrait être étrangère
00:57:53 à ce qui se passe dans la société dans son entier.
00:57:55 - Mais il paraît que c'est un sanctuaire.
00:57:57 - Non, ça n'est pas.
00:57:58 - Alors, vous ne nous l'avez pas, vous.
00:58:00 - C'est dans mon valise.
00:58:01 - Merci, mais pendant 20 ans,
00:58:02 on a été biberonné à école, sanctuaire.
00:58:04 Non, ce n'est pas le reflet ni le miroir de la société.
00:58:06 Vous le dites, c'est grave.
00:58:07 - Vous avez raison.
00:58:08 - Moi, quand j'étais enseignant,
00:58:09 j'ai connu une école qui tournait plutôt pas trop mal.
00:58:12 - Ah, mais...
00:58:13 - Oui, mais...
00:58:14 - Je vous aime beaucoup, chère Olivier.
00:58:15 - C'est le grand Nord, c'est en 90.
00:58:16 - Il y a des trains qui arrivent à l'heure en France.
00:58:18 - Oui, mais je...
00:58:19 - Ah, mais encore, ça, c'est moins sûr.
00:58:21 Mais heureusement...
00:58:22 - Sonia, si.
00:58:23 - Attention, mais bien sûr.
00:58:24 - Je prends régulièrement le train,
00:58:25 il part à l'heure, il arrive à l'heure.
00:58:26 - Mais même en avance.
00:58:27 - Oui.
00:58:28 - Et très souvent.
00:58:29 - Mais là où vous avez raison, Sonia,
00:58:31 elle devrait être étrangère à la société.
00:58:33 Je vois bien ce que veut dire Olivier,
00:58:35 mais c'est une des grandes perversions
00:58:37 qui, précisément, a dégradé l'école.
00:58:39 - Pour répondre ?
00:58:40 - Olivier Madini, vous allez le faire.
00:58:42 Simplement, précisons l'effet
00:58:43 de ce qui s'est passé à Romens sur Iser,
00:58:45 parce qu'on est interpellés un petit peu
00:58:47 sur les réseaux sociaux.
00:58:48 C'est quoi une raison futile ?
00:58:50 On ne l'a pas dit, nous.
00:58:51 C'est un regard, un mauvais regard, etc.
00:58:54 C'est ce qu'a voulu dire la maire de Romans sur Iser.
00:58:56 Évidemment, il n'y a pas de raison valable
00:58:58 pour tuer quelqu'un,
00:58:59 mais on est, évidemment,
00:59:01 quand on la prendra envers l'enquête,
00:59:02 souvent sidérés par les motifs
00:59:04 qui sont au centre de ces graves faits de société.
00:59:08 Olivier Madini nous rappelle les faits.
00:59:10 - Les faits se sont produits dans la soirée d'hier
00:59:13 aux alentours de 22h dans le quartier de la Monnaie,
00:59:16 à Romans sur Iser.
00:59:18 Un adolescent de 15 ans est agressé à l'arme blanche.
00:59:22 Il est grièvement blessé,
00:59:24 transporté à l'hôpital de Romans sur Iser.
00:59:27 C'est là qu'il décédera des suites de ses blessures.
00:59:31 Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire.
00:59:35 Le ou les agresseurs sont, pour le moment,
00:59:38 toujours en fuite, selon nos confrères
00:59:40 de France Bleue, Dromardèche.
00:59:42 Le jeune adolescent était inconnu
00:59:45 des services de police.
00:59:47 Ces faits se sont déroulés dans le quartier de la Monnaie,
00:59:50 un quartier de Romans sur Iser
00:59:52 mis en lumière au mois de novembre dernier
00:59:55 après le drame de Crépole,
00:59:57 après la mort du jeune Thomas.
00:59:59 C'est de ce quartier d'où sont originaires
01:00:01 un certain nombre des agresseurs présumés de Thomas.
01:00:05 Ce matin, la mère de Romans sur Iser,
01:00:08 de Marie-Hélène Thoraval,
01:00:10 dénonçait une banalisation de la violence.
01:00:13 - Il y a encore un élément qu'on n'a pas abordé.
01:00:16 C'est l'aspect territorial, géographique.
01:00:21 Après Montélimar et Valence,
01:00:23 Romans sur Iser est classé 3e ville du département
01:00:26 de la Drôme où règnent le plus d'insécurité.
01:00:28 C'est les chiffres qui l'indiquent.
01:00:30 Le risque moyen statistique d'y être victime d'un crime
01:00:33 ou d'un délit est estimé à 45 pour 1 000, soit 4,54 %.
01:00:36 L'ensauvagement y progresse en un an,
01:00:38 entre 2021 et 2022.
01:00:40 Les services de police et de gendarmerie
01:00:42 sont en train de se déclencher.
01:00:44 La violence de la violence sexuelle
01:00:46 a augmenté de 12 %, avec en détail 35 %
01:00:48 de couilles blessures enregistrées,
01:00:50 46 % de couilles blessures volontaires,
01:00:52 les vols, les plaintes pour violence sexuelle.
01:00:54 Et on n'a pas les homicides par tentative d'homicide avec couteau.
01:00:57 C'est un vrai sujet.
01:00:59 - Oui, c'est un sujet.
01:01:01 Aujourd'hui, il y a beaucoup d'armes blanches qui circulent.
01:01:04 Ces armes blanches seront remplacées par des armes de poing
01:01:07 qui sont facilement trouvables.
01:01:09 Ça donnera beaucoup plus de violence et de bilans, malheureusement.
01:01:13 Mais moi, ce que j'aimerais mettre en avant,
01:01:15 c'est est-ce qu'aujourd'hui, la réponse pénale est adaptée...
01:01:18 Je parle pour les mineurs, bien sûr.
01:01:20 Est-ce que la réponse pénale est adaptée aux mineurs ?
01:01:22 - Pour les majeurs, ce n'est pas très mignon.
01:01:24 - En 2024 ? Je pense que les mineurs ont changé depuis 1945.
01:01:27 - Ah oui, un mineur, il y a 40 ans, n'est plus le mineur d'aujourd'hui.
01:01:30 - Je pense qu'on est arrivé à un point, aujourd'hui,
01:01:33 qu'il faut qu'il y ait une vraie réponse sécuritaire, ferme,
01:01:36 et une réponse pénale qui ait aussi l'adéquation avec la réponse...
01:01:39 - Ça fait 10 ans qu'on dit lever de l'excuse minoritaire.
01:01:42 On le fait ou on le fait pas ? Et pourquoi on le fait pas ?
01:01:44 Qu'est-ce qui bloque dans l'imaginaire inconscient des politiques ?
01:01:47 - Il y a une mythologie de l'enfance.
01:01:49 Paradis perdu, paradisiaque.
01:01:52 Comme le dit très bien Pierre Martinet,
01:01:55 il est aberrant d'avoir fait une loi sur la minorité
01:01:58 qui laisse croire que les mineurs d'aujourd'hui
01:02:02 sont comparables à ceux sublimés de 1945.
01:02:06 Et deuxième élément, là, je crois que Nicolas Sarkozy,
01:02:11 à l'égard duquel j'ai parfois quelques faiblesses,
01:02:14 avait proposé à une certaine époque
01:02:18 de considérer que les mineurs de 16 à 18 ans
01:02:21 devaient passer devant les tribunaux correctionnels classiques.
01:02:25 Et à l'époque, ça avait choqué,
01:02:27 mais aujourd'hui, ce sera une très bonne chose.
01:02:29 - On va continuer à en parler.
01:02:31 On a vraiment besoin de votre expertise.
01:02:34 Comment allez-vous faire entre les Jeux olympiques,
01:02:37 la sécurisation des stades ?
01:02:39 Vous êtes partout, y compris ici.
01:02:41 - On va nous faire des piqueurs de testostérone.
01:02:43 - Vous n'aurez pas de vacances.
01:02:45 - Pas tardé, ça.
01:02:47 - Vous avez beaucoup de femmes dans vos rangs.
01:02:49 - On a déjà prévu que les policiers et les forces de l'ordre
01:02:54 vont sacrifier leur famille pour les JO.
01:02:58 - C'est important de parler de sacrifice.
01:03:00 - C'est un sacrifice, oui.
01:03:02 - On va en parler.
01:03:04 Les titres, tout d'abord, Philippe,
01:03:06 si vous me suivez un petit peu,
01:03:08 chaque quart d'heure, il y a un rappel des titres.
01:03:10 - C'est fondamental.
01:03:12 - Pourquoi ? Parce que c'est Michael qui les fait.
01:03:14 - C'est un PSG Barcelone sous haute sécurité
01:03:17 qui s'annonce ce soir au Parc des Princes.
01:03:20 La sécurité a été considérablement renforcée
01:03:22 pour ce quart de finale de Ligue des champions.
01:03:24 L'Etat islamique a menacé plusieurs stades européens,
01:03:26 dont celui du club parisien.
01:03:28 Une adolescente de 13 ans prise à partie
01:03:30 et agressée pour non-respect du ramadan.
01:03:32 Ça s'est passé lundi soir lors d'un trajet en bus
01:03:34 à Hachenheim, dans le bar 1.
01:03:36 La victime légèrement blessée a déposé plainte.
01:03:38 Et puis le projet de loi sur la fin de vie
01:03:40 présenté aujourd'hui en Conseil des ministres.
01:03:42 Un texte de l'exécutif qui offre la possibilité
01:03:44 d'une aide à mourir et qui est loin de faire l'unanimité.
01:03:48 - Alors, PSG Barca sous très haute sécurité.
01:03:54 Peur, si je puis dire.
01:03:56 Peur sur la ville, mais peur sur le stade,
01:03:58 sur les compétitions sportives.
01:04:00 Écoutons ce qu'a dit la porte-parole du gouvernement
01:04:02 Priska Thivnau.
01:04:04 Et quand elle parle de menaces terroristes,
01:04:06 je sais pas, mais j'ai chahé chaudé,
01:04:08 parce que la dernière fois nous étions en direct.
01:04:10 Vous vous souvenez ? C'était un mercredi.
01:04:12 Elle avait annoncé qu'un attentat avait été déjoué
01:04:14 lors du week-end de Pâques et ce n'était pas le cas.
01:04:16 Donc voilà, on va l'écouter avec précaution
01:04:18 sur ce sujet. On l'écoute quand même.
01:04:20 - Soyons très clairs, il n'y a pas,
01:04:24 comme vous l'avez rappelé par le ministre de l'Intérieur
01:04:26 tout à l'heure, en Conseil des ministres,
01:04:28 il n'y a pas de menaces avérées,
01:04:30 mais notre prudence et notre responsabilité
01:04:32 restent de chaque instant, comme vous pouvez
01:04:34 vous en douter.
01:04:36 - On en apprend beaucoup.
01:04:38 - Elle avait été victime d'un poisson d'avril,
01:04:40 peut-être, de quelqu'un du gouvernement.
01:04:42 - J'aurais aimé, mais sur ce sujet-là,
01:04:44 je crois que vraiment, parfois on peut,
01:04:46 d'ailleurs nous-mêmes on fait attention,
01:04:48 mais sur ce sujet, vous ne pouvez pas souffrir d'ambiguïté.
01:04:50 - Surtout, elle n'a même pas admis l'erreur.
01:04:52 - C'est en dépêche, et ensuite elle n'a pas admis.
01:04:54 - Mais ça c'est classique, ils partent dans une autre séquence.
01:04:56 - Alors qu'est-ce que ça veut dire, la menace ?
01:04:58 - Je parle de politique.
01:05:00 - La menace n'est pas avérée quand il y a des vidéos
01:05:02 de l'Etat islamique au Khorassan qui précisent bien
01:05:04 Paris, Madrid, les compétitions sportives,
01:05:06 Munich, donc je ne comprends pas.
01:05:08 - En fait, il y a des signaux faibles
01:05:10 qui sont effectivement captés par les services
01:05:12 de renseignement, pas que français,
01:05:14 d'ailleurs étrangers.
01:05:16 Le nerf de la guerre, c'est la coordination
01:05:18 entre les services européens
01:05:20 et voire internationaux, les américains,
01:05:22 la NSA, etc.
01:05:24 Tant qu'il y a cette coordination,
01:05:26 cette liberté de parole
01:05:28 entre les services,
01:05:30 on couvre quand même. Après, effectivement,
01:05:32 oui, il y a des signaux faibles,
01:05:34 il y a deux solutions. Soit on fait fi,
01:05:36 on passe au-dessus, on dit "oui, c'est pas grave,
01:05:38 on est prêt, on manque d'humilité", et là, patatra,
01:05:40 effectivement, on peut se ramasser. Et notre boulot aussi
01:05:42 de policier, c'est de protéger les citoyens.
01:05:44 Donc forcément, même s'il n'y a
01:05:46 peut-être pas de manière avérée d'un seul coup,
01:05:48 il faut prendre ça au sérieux.
01:05:50 Et donc, c'est normal qu'on les protège. On a mis des forces.
01:05:52 - Force, drones, BRI ?
01:05:54 - Oui, mais en même temps,
01:05:56 on est aussi regardé par
01:05:58 des millions de futurs
01:06:00 touristes qui vont venir pour les JO et qui se disent
01:06:02 "est-ce que je vais risquer ma vie en venant en France ou pas ?"
01:06:04 Donc on doit faire de la dissuasion
01:06:06 et montrer qu'on est au niveau
01:06:08 et que l'attente est là et qu'en fait,
01:06:10 on est capable d'y répondre. - Vous devriez être
01:06:12 porte-parole du gouvernement parce que...
01:06:14 - Pourquoi vous le souhaitez tout ce mal ?
01:06:16 - Concernant la porte-parole du gouvernement,
01:06:18 c'est un job très difficile.
01:06:20 - Il y a pire dans la vie.
01:06:22 Pour ceux qui sont à la mine, pardonnez-moi.
01:06:24 - C'est vrai.
01:06:26 - Et vous le savez très bien, c'est souvent votre discours,
01:06:28 si je peux le permettre. On a échangé les rouges.
01:06:30 - Mais en tout cas, sur cette actualité,
01:06:32 pourquoi la porte-parole du gouvernement
01:06:34 ne s'applique pas à une recette
01:06:38 qui est assez simple ? 1) rappeler les faits,
01:06:40 c'est-à-dire les menaces
01:06:42 et la réalité des menaces,
01:06:44 2) dire ce qui est mobilisé comme moyen
01:06:46 et point barre, sans aller dans un récit...
01:06:48 - Mais je vous avais dit, c'est quoi ?
01:06:50 C'est la dérive de la communication.
01:06:52 C'est parler pour ne rien dire.
01:06:54 - Sur ce thème particulier, c'est...
01:06:56 - Pierre Martinet, dans ce genre de situation,
01:06:58 d'ailleurs, c'est une vraie question.
01:07:00 Est-ce qu'il faut communiquer sur cela ?
01:07:02 Est-ce que le ministre de l'Intérieur,
01:07:04 il faut le reconnaître, a une parole très claire
01:07:06 et maîtrisée sur ces dossiers,
01:07:08 doit dire "voilà, il y a une menace
01:07:10 et elle est réelle" ou arrêter de dire
01:07:12 "la menace est prégnante et importante" ?
01:07:14 - La menace est réelle depuis de nombreuses années.
01:07:16 Il ne fait que répéter ce qui est
01:07:18 la réalité depuis de très nombreuses années.
01:07:20 Moi, je pense que c'est
01:07:22 nécessaire de communiquer là-dessus.
01:07:24 Après, on est tenu aussi
01:07:26 par certaines discrétions
01:07:28 concernant... - Vraiment ?
01:07:30 - C'est évident, et il est dans son rôle.
01:07:32 Moi, je pense, et je le dis depuis 2015,
01:07:34 je pense qu'il est temps de faire
01:07:36 une réelle alliance
01:07:38 entre le secteur politique
01:07:40 et le secteur privé
01:07:42 et le secteur public.
01:07:44 Je m'entends, je ne vais pas marcher
01:07:46 sur les plates-bandes de la police.
01:07:48 Je crois que j'ai eu ce débat déjà suffisamment
01:07:50 sur les plateaux, mais aujourd'hui,
01:07:52 on a une composante de sécurité
01:07:54 privée, je ne parle pas de vigile,
01:07:56 je parle de sécurité privée, triée sur volée
01:07:58 avec d'anciens militaires, d'anciens policiers
01:08:00 ou gendarmes qui sont prêts
01:08:02 à combattre... - C'est une sorte
01:08:04 d'armée de réserve, en fait.
01:08:06 - Oui, mais on peut même faire appel.
01:08:08 En dernier recours, aujourd'hui,
01:08:10 dans une situation comme
01:08:12 les Jeux olympiques, plutôt que de faire appel
01:08:14 à des armées étrangères,
01:08:16 nous avons une composante
01:08:18 force spéciale en France qui est capable aussi
01:08:20 de venir compléter
01:08:22 les forces spéciales de la
01:08:24 police nationale ou de la gendarmerie, je pense,
01:08:26 au RAID, au GIGN, au BRI, etc. Donc on a les moyens
01:08:28 d'avoir une sécurité...
01:08:30 - Si vous dites à nous, citoyens,
01:08:32 nous, on est pour.
01:08:34 Vous nous sécurisez... - On a du mal en France
01:08:36 à faire cette complémentarité
01:08:38 entre le secteur privé et le secteur privé.
01:08:40 - On a du mal même entre services de renseignement
01:08:42 à se parler, parce que vous disiez...
01:08:44 - On va manquer de temps,
01:08:46 ce sera peut-être un autre débat à avoir.
01:08:48 Moi, je fais très attention au continuum de sécurité
01:08:50 parce que déjà, justement, par exemple Nicolas Sarkozy,
01:08:52 à une époque, on a lâché
01:08:54 les prérogatives régaliennes
01:08:56 pour donner, justement, déjà aux polices
01:08:58 municipales, aux maires... Donc on a délégué
01:09:00 une certaine partie... - Et aux sociétés privées.
01:09:02 - Et aussi aux sociétés privées. Alors attention,
01:09:04 il y a aussi du business, mais maintenant,
01:09:06 tout ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que le policier
01:09:08 n'est plus sur le terrain, au contact de la population,
01:09:10 c'est d'autres personnes, c'est-à-dire la police municipale
01:09:12 ou des sociétés privées, qui sont en contact
01:09:14 de la population. Et nous, on s'est isolés de ça.
01:09:16 Et aujourd'hui, on voit aussi dans des quartiers,
01:09:18 quand on y descend, on y descend en nombre,
01:09:20 là où avant, on avait les anciens, la police à papa,
01:09:22 ils étaient deux ou trois, mais eux, ils faisaient le ménage
01:09:24 dans les quartiers, et je peux vous dire, ça ne chômait pas.
01:09:26 Et aujourd'hui, ben voilà, on a lâché ce terrain,
01:09:28 on n'a plus le pouls, et ça, c'est compliqué.
01:09:30 Alors, on ne va pas tout donner non plus aux privés.
01:09:32 - Bon, on a compris.
01:09:34 On ne va pas rentrer dans ce débat.
01:09:36 Je voudrais que ce soit plus grand public, Pierre Martinet.
01:09:38 - On ne s'est pas complété dans la...
01:09:40 - Bien sûr, c'est pour aider.
01:09:42 - C'est un problème, on sort de deuxième rideau,
01:09:44 troisième rideau.
01:09:46 - Moi, ce qui m'intéresse, c'est aujourd'hui,
01:09:48 quelle expertise sur les nouvelles menaces technologiques,
01:09:50 les drones, ce que vous avez dit tout à l'heure,
01:09:52 qui pourraient transporter un engin explosif.
01:09:54 Moi, j'ai vu dans des reportages, avec cet énorme engin,
01:09:56 voilà, c'est ça, pour repérer, en fait,
01:09:58 les... - Oui, on a des contre-mesures
01:10:00 sur les drones aujourd'hui. - Voilà, c'est ça.
01:10:02 - On est capable de... - C'est après la pause.
01:10:04 Ça s'appelle un "teasing" en bon français.
01:10:06 A tout de suite.
01:10:08 Il fait faim, nous parlerons du logo non fait.
01:10:10 Merci d'être avec nous.
01:10:12 La suite du débat avec autour de la table
01:10:14 Élisabeth Lévy, Olivier Dardigolle,
01:10:16 Philippe Bilger, Pierre Martinet,
01:10:18 Jean-Christophe Couvy, et tout d'abord,
01:10:20 les titres avec vous, cher Michael.
01:10:22 - Un adolescent de 15 ans tué à coups de couteau
01:10:24 à Romance sur Isère, ça s'est passé mardi soir,
01:10:26 peu avant 22h dans le quartier sensible de la Monnaie.
01:10:30 Il a succombé à ses blessures à l'hôpital.
01:10:32 Des syndicats très remontés
01:10:34 contre Stanislas Guérini.
01:10:36 Le ministre de la Fonction publique
01:10:38 affirme vouloir s'attaquer au, je cite,
01:10:40 "tabou du licenciement dans la fonction publique",
01:10:42 alors que débutait hier une concertation
01:10:44 autour d'un vaste projet de réforme.
01:10:46 Et puis, c'est un vote crucial qui se joue
01:10:48 aujourd'hui au Parlement européen.
01:10:50 Une réforme entend durcir les contrôles
01:10:52 des arrivées aux frontières,
01:10:54 et c'est ce que nous faisons ici.
01:10:56 - Merci à vous, Michael.
01:10:58 Vous avez parlé de ce qu'a annoncé Promesses,
01:11:00 encore une Promesses, mais vous ne voulez pas
01:11:02 qu'elle soit appliquante, on en parlera tout à l'heure,
01:11:04 la fin du tabou de l'emploi garanti à vie
01:11:06 chez les fonctionnaires.
01:11:08 Mais tout d'abord, pour ceux qui n'étaient pas là
01:11:10 à la première heure, vous, Jean-Christophe Couville,
01:11:12 ce matin, lors de la grande interview,
01:11:14 Céline Himard, qui est numéro 2
01:11:16 sur la liste LR aux européennes,
01:11:18 a fait remonter un fait.
01:11:20 Ce qui s'est passé, dit-elle,
01:11:22 dans le collège,
01:11:24 un collège de son territoire en particulier,
01:11:26 et un élève qui a empêché une professeure,
01:11:28 en tout cas qui a réagi, quand une professeure
01:11:30 a bu un verre d'eau, tout simplement,
01:11:32 lors de la période de Ramadan.
01:11:34 Écoutons-la.
01:11:36 - Ça fait longtemps que l'État a abandonné
01:11:38 les professeurs. Moi, je vais vous prendre
01:11:40 un seul exemple. La semaine dernière,
01:11:42 dans un collège près de chez moi,
01:11:44 il y a une professeure de français qui a bu de l'eau
01:11:46 pendant un cours de français, et un des élèves lui a dit
01:11:48 "Madame, rangez votre bouteille d'eau,
01:11:50 parce que c'est Ramadan". Et elle a eu tellement
01:11:52 peur de faire des vagues, parce qu'on est sur
01:11:54 la philosophie, on a inculqué la philosophie
01:11:56 du pas de vagues au sein de nos structures
01:11:58 éducatives, qu'elle a rangé sa bouteille d'eau,
01:12:00 puis elle s'est inclinée. Et ça, c'est pas normal.
01:12:02 - Elle s'est inclinée. - Elle s'est inclinée.
01:12:04 Et c'est pas normal, parce qu'aujourd'hui,
01:12:06 ceux qui doivent transmettre, et on est sur une crise
01:12:08 des transmissions profondes, ceux qui doivent transmettre
01:12:10 l'autorité et le savoir,
01:12:12 ne se sentent pas à l'aise
01:12:14 et ne se sentent pas dans les conditions pour le faire.
01:12:16 Et c'est le rôle de l'État
01:12:18 d'arrêter de faire des grandes annonces et des grands mots
01:12:20 et de recréer les conditions
01:12:22 de la transmission des notions fondamentales
01:12:24 qui sont les piliers de notre société.
01:12:26 - Très juste.
01:12:28 - C'est un vrai sujet, parce que j'imagine
01:12:30 dans cette classe, est-ce que cette
01:12:32 enseignante, si elle avait relaté
01:12:34 ce fait, si elle allait voir ça, je sais pas
01:12:36 qu'est-ce qui se serait passé, est-ce qu'on lui aurait dit "non mais attends,
01:12:38 c'est rien, pas de vagues,
01:12:40 tu ranges ta bouteille, ou alors au contraire,
01:12:42 peut-être, je sais pas, c'est d'intention, etc."
01:12:44 - J'espère qu'elle aurait été soutenue.
01:12:46 - Là, c'est une bataille véritablement
01:12:48 culturelle qui se joue.
01:12:50 Moi, j'ai l'expérience, j'ai grandi dans un pays
01:12:52 de l'autre côté de la Méditerranée, vous connaissez bien
01:12:54 les pays maghrébins, africains,
01:12:56 où alors, on peut faire le Ramadan
01:12:58 ou pas, mais quand on le faisait pas,
01:13:00 c'était une question de respect,
01:13:02 je me l'imposais à moi-même, mais parce que
01:13:04 j'étais dans un pays musulman, je ne buvais pas
01:13:06 ou je ne mangeais pas devant d'autres qui le faisaient.
01:13:08 Mais j'étais dans un pays musulman,
01:13:10 donc je respectais ce qui se passait là-bas.
01:13:12 Et quand je suis arrivée en France, je respecte,
01:13:14 j'allais dire, les coutumes et husses de ce pays.
01:13:16 - Mais c'est quand même un problème,
01:13:18 quand on fait le Ramadan,
01:13:20 ce qui est tout à fait respectable pour un croyant,
01:13:22 de considérer que quelqu'un qui le ferait pas
01:13:24 manquerait de respect.
01:13:26 - Je dis que quand on est dans un pays, on s'adapte.
01:13:28 - Je parle dans un autre contexte.
01:13:30 - Mais là, en France, la question ne se pose même pas.
01:13:32 - C'est pour ça que je disais que le rôle...
01:13:34 - Qu'est-ce qu'on fait dans ce cas-là ?
01:13:36 - Je suis d'accord avec Olivier, ça me permet de préciser
01:13:38 ce que je vous ai dit tout à l'heure.
01:13:40 C'est que je ne pense pas que c'est que l'école.
01:13:42 Mais nous, on a la main là-dessus.
01:13:44 On a la main sur l'école.
01:13:46 - Mais c'est quand même le plus important, vous avez raison.
01:13:48 - On n'a pas la main sur ce qui se passe
01:13:50 dans les familles entre 0 et 6 ans,
01:13:52 ou 5 ans, ou 3 ans.
01:13:54 La question, c'est qu'est-ce qu'on transmet à l'école ?
01:13:56 Et surtout...
01:13:58 - C'est-à-dire que, je ne sais pas
01:14:00 quel âge a cet élève, c'est-à-dire que chez lui,
01:14:02 certainement, ce sont les parents qui lui disent
01:14:04 "il ne faut pas", etc.
01:14:06 Et donc il a dit à son professeur...
01:14:08 - Et donc quelqu'un d'école lui dit "voilà, c'est comme ça".
01:14:10 - "C'est comme ça, c'est une des grandes merveilles de la liberté."
01:14:12 - Mais l'école...
01:14:14 - "C'est une grande merveille de la liberté, ça peut faire souffrir."
01:14:16 - Où est-ce qu'on instruit ?
01:14:18 - On instruit où ?
01:14:20 - On instruit à l'école.
01:14:22 - Mais d'accord, mais si vous voulez,
01:14:24 puisque là, c'est l'école qui est mise au défi.
01:14:26 C'est l'école qui est attaquée par des islamistes.
01:14:28 C'est quand même pas...
01:14:30 Ce ne sont pas des filles qui se sont réveillées un matin en disant...
01:14:32 Si vous voulez, il y a quand même sur TikTok
01:14:34 tout un mouvement, il y a des...
01:14:36 Gilles Kepel décrit ça tout le temps.
01:14:38 Si vous voulez, c'est quand même un mouvement, une offensive organisée.
01:14:40 - Oui, et Benoît Phanfasse, il faut une bataille culturelle.
01:14:42 - Eh bien, face à cela, vous le savez très bien,
01:14:44 il s'agit de ne céder en rien.
01:14:46 Mais ce n'est pas avec une brigade de 20 personnes.
01:14:48 - Pierre Martinet, Philippe Bissac ?
01:14:50 - Mais la décision doit venir
01:14:52 de la tête de l'État.
01:14:54 Pour l'instant, il n'y a aucun président,
01:14:56 même en Europe.
01:14:58 Notre erreur, c'est de penser que c'est
01:15:00 franco-français, ce phénomène,
01:15:02 et ce n'est pas franco-français.
01:15:04 Tout à l'heure, on parlait de minorité et de majorité.
01:15:06 Moi, je me pose toujours la question, sur les 1,7 milliards,
01:15:08 2 milliards de musulmans dans le monde,
01:15:10 quel est le pourcentage de fondamentalistes ?
01:15:12 Et dans ce pourcentage de fondamentalistes,
01:15:14 quel est le pourcentage de ceux qui sont capables de mourir
01:15:16 pour imposer la charia, quelque part ?
01:15:18 Les frères musulmans ont vu le jour, pardonnez-moi l'expression,
01:15:22 pour ça, pour remettre l'islam au cœur de la société,
01:15:25 d'abord dans les pays musulmans,
01:15:27 et aujourd'hui, ils le font en Europe.
01:15:29 Et ils y arrivent parce que nous cédons.
01:15:31 Aujourd'hui, il est important d'avoir un président
01:15:33 qui puisse dire "c'est terminé".
01:15:35 Fin de la récréation,
01:15:37 la religion, c'est dans la sphère du privé,
01:15:41 surtout en France, où on peut s'appuyer sur un texte,
01:15:43 c'est dans la sphère du privé.
01:15:45 - Parce que là, c'est pas une question de laïcité.
01:15:47 C'est une question culturelle.
01:15:49 - Non, c'est une question de prosélytisme, Sonia.
01:15:51 Le prosélytisme fait partie de la stratégie
01:15:53 pour instaurer une charia globale en Europe.
01:15:55 Regardez ce qui se passe en Angleterre.
01:15:57 - Que vous connaissez bien.
01:15:59 - Que je connais bien, parce que c'est là où j'ai travaillé le plus souvent,
01:16:01 et je viens de l'Angleterre, j'ai vécu 5 ans.
01:16:03 Je fais un bref exemple,
01:16:05 dans un entretien d'Auboch,
01:16:07 à la fin, la personne qui était une religion musulmane a dit
01:16:11 "est-ce que vous avez une salle de prière pour les prières ?"
01:16:13 Il n'y a pas de religion dans cette société.
01:16:15 En Angleterre, vous devez en avoir,
01:16:17 parce que l'islam est prioritaire.
01:16:19 - Et majoritaire, vous voulez dire ?
01:16:21 - Prioritaire et est devenue majoritaire.
01:16:23 - Prioritaire et est devenue majoritaire.
01:16:25 - Mais Pierre Martinet,
01:16:27 vous ne me consolez pas en disant que,
01:16:29 malheureusement,
01:16:31 c'est partout.
01:16:33 - Attendez, juste une précision.
01:16:35 Quand il dit majoritaire,
01:16:37 c'est d'une société multiculturaliste,
01:16:39 et qu'il y a donc une autre manière de penser.
01:16:41 - Non, mais ça dépasse.
01:16:43 C'est dans d'autres pays que la France.
01:16:45 Moi, ce qui me navre, sur le plan national,
01:16:47 c'est que de l'Etat,
01:16:49 on ne pourra rien attendre.
01:16:51 Il est lâche, profondément.
01:16:53 - Pas tout l'Etat.
01:16:55 - Mais Sonia, dans ces domaines-là,
01:16:57 il est très lâche.
01:16:59 - C'est un problème.
01:17:01 - Et donc, je finis.
01:17:03 C'est uniquement dans le domaine
01:17:05 où on a une prise immédiate sur le réel.
01:17:07 Je reprends ce que je disais tout à l'heure.
01:17:09 Cette enseignante aurait dû réagir.
01:17:11 - Oui, mais Philippe,
01:17:13 vous n'êtes pas à sa place.
01:17:15 - Mais je l'aurais fait.
01:17:17 - Mais on ne sait pas.
01:17:19 On peut craindre des surréactions.
01:17:21 - Non.
01:17:23 - Bon, vous avez une dose de courage.
01:17:25 - Je ne me qualifie pas de firme,
01:17:27 mais dans le domaine intellectuel,
01:17:29 il est facile d'être courageux.
01:17:31 - Le problème que nous avons,
01:17:33 c'est une inconsistance
01:17:35 parce qu'il y a eu le moment Abaya.
01:17:37 Décision et effectivité.
01:17:39 Il s'est passé quelque chose
01:17:41 de très positif.
01:17:43 Mais depuis ce moment Atal
01:17:45 et ce moment Abaya,
01:17:47 les signaux qui ont été donnés depuis
01:17:49 sont allés dans la direction inverse.
01:17:51 Et on a vécu, notamment sur Samara,
01:17:53 quelque chose qui est insupportable.
01:17:55 - Ce que je veux dire,
01:17:57 c'est qu'il peut encore y avoir
01:17:59 des équipes pédagogiques,
01:18:01 mais il faut qu'elles se sentent
01:18:03 confortées par tout ailleurs,
01:18:05 qui disent "non, tu n'as pas à me dire ça,
01:18:07 la bouteille d'eau restera là",
01:18:09 et faire le signalement au proviseur
01:18:11 ou au principal,
01:18:13 et que l'équipe pédagogique soit soudée
01:18:15 autour de cette réponse ferme,
01:18:17 dont l'élève d'ailleurs comprendrait
01:18:19 peut-être aussi,
01:18:21 je ne vois pas tous chez eux
01:18:23 que ce soit des racistes,
01:18:25 des racistes en même,
01:18:27 mais parfois ce sont des codes culturels
01:18:29 qui reproduisent.
01:18:31 - Mais les gens ont peur.
01:18:33 - Ce sont des offensives.
01:18:35 Je ne dis pas que cet élève
01:18:37 est porteur d'une idéologie.
01:18:39 C'est ce qu'on appelle
01:18:41 une offensive culturelle.
01:18:43 - Je ne connais pas.
01:18:45 - Je vais répondre.
01:18:47 Je ne suis pas d'accord avec vous.
01:18:49 Évidemment qu'elle ne connaît pas.
01:18:51 Mais ce qui doit prévaloir
01:18:53 sur tout le reste,
01:18:55 c'est le cœur de l'idéologie islamiste.
01:18:57 Donc elle ne sait peut-être pas
01:18:59 si vous voulez qu'elle est porteuse
01:19:01 d'une idéologie,
01:19:03 mais elle est porteuse
01:19:05 d'un séparatisme.
01:19:07 - Je rappelle à ceux qui nous rejoignent
01:19:09 à l'instant que c'est la numéro 2
01:19:11 sur la liste LR qui nous a révélé cela,
01:19:13 qui a parlé de ça dans son collège
01:19:15 dans un département.
01:19:17 Je fais foi sur ce qu'elle a dit.
01:19:19 - C'est un comportement.
01:19:21 - Elle est consciente d'un axisme scolaire.
01:19:23 - D'un état de séparatisme.
01:19:25 - J'entends.
01:19:27 - En fait, la République,
01:19:29 on est toujours testé.
01:19:31 Et là, c'est un test.
01:19:33 Effectivement,
01:19:35 la professeure, si c'est vrai,
01:19:37 parce que c'est une pièce rapportée,
01:19:39 on nous dit ça, on veut bien croire,
01:19:41 sur parole, non tact.
01:19:43 Mais la professeure peut avoir peur.
01:19:45 Récemment, il y a eu des exemples
01:19:47 de professeurs qui sont maintenant des cibles
01:19:49 au même titre que les policiers.
01:19:51 Donc, effectivement, là, elle doit avoir une aide.
01:19:53 Une aide de sa hiérarchie qui doit l'appuyer,
01:19:55 prendre le gamin, lui expliquer certaines choses.
01:19:57 Mais en même temps, quand il y a cette idéologie
01:19:59 qui traîne, là, je viens de voir
01:20:01 sur X,
01:20:03 un élu à Besançon
01:20:05 qui a fait la leçon à un commissaire de police,
01:20:07 parce qu'il était armé,
01:20:09 lors d'une réunion dans un hémicycle.
01:20:11 Il lui dit "Monsieur, vous êtes armé,
01:20:13 vous ne devriez pas être armé."
01:20:15 D'ailleurs, pif-paf,
01:20:17 le commissaire lui a répondu
01:20:19 "Monsieur, j'ai été armé par la République,
01:20:21 je représente la République, je suis là dans l'hémicycle."
01:20:23 Cette idéologie-là, bas de caisse,
01:20:25 avec des élus bas de caisse, je suis désolé de le dire,
01:20:27 on inverse les valeurs.
01:20:29 Et en fait, ça contribue aussi
01:20:31 à ces gamins-là, à leur donner plein
01:20:33 de confiance en eux, pour essayer justement
01:20:35 de contrer un petit peu les lois de la République.
01:20:37 D'ailleurs, la République, ils ne savent pas trop ce que c'est.
01:20:39 Il faut leur expliquer.
01:20:41 - Oui, d'ailleurs, les valeurs de la République qu'on répète matin, midi et soir,
01:20:43 c'est très gazeux pour certains.
01:20:45 Alors, face à l'ultra-violence des jeunes,
01:20:47 la question de la responsabilité des parents se pose.
01:20:49 Responsabilité morale, éducative,
01:20:51 mais j'avoue que pénale,
01:20:53 ce serait quand même un...
01:20:55 - Dans certains cas, oui.
01:20:57 - Un cap qui serait franchi.
01:20:59 Qu'en pensez-vous ? En tous les cas, le débat plus large
01:21:01 fait surface dans le débat politique et médiatique.
01:21:03 Il est résumé par Maxime Legay.
01:21:05 - C'est une mesure
01:21:07 qui revient avec insistance.
01:21:09 La responsabilité pénale des parents,
01:21:11 en cas d'infraction commise par les mineurs.
01:21:13 En droit français,
01:21:15 un article consacre déjà ce principe,
01:21:17 mais dans les faits,
01:21:19 il est rarement mis en oeuvre.
01:21:21 - Cet article est difficile à appliquer
01:21:23 parce que lorsqu'un mineur a commis
01:21:25 un délit ou un crime, par exemple,
01:21:27 encore faut-il démontrer que c'est en lien
01:21:29 de causalité avec une défaillance parentale.
01:21:31 Ce qui n'est pas certain.
01:21:33 Il peut l'avoir commis pour des raisons autres,
01:21:35 l'entourage, etc.
01:21:37 - Après les émeutes de juin dernier,
01:21:39 cette mesure visant les parents défaillants
01:21:41 était revenue au goût du jour.
01:21:43 A ce titre, plus de 310 condamnations
01:21:45 ont été prononcées en un an.
01:21:47 Soit une augmentation de 40%
01:21:49 par rapport au premier trimestre 2023.
01:21:51 Pour l'ancien magistrat Georges Fenech,
01:21:53 cette augmentation est salutaire,
01:21:55 mais c'est toute une batterie de mesures
01:21:57 qui doivent l'accompagner pour véritablement
01:21:59 enrayer l'ultra-violence des jeunes.
01:22:01 - Rétablissement des peines planchers,
01:22:03 rétablissement des courtes peines d'emprisonnement,
01:22:05 construction des centres éducatifs fermés,
01:22:07 il n'y en a pas un par département,
01:22:09 mise sous tutelle des prestations sociales des familles,
01:22:11 là, ça aurait un véritable impact.
01:22:13 - Le gouvernement envisage également
01:22:15 d'infliger une amende comprise entre 100 et 500 euros
01:22:17 à la charge des parents de mineurs délinquants.
01:22:19 - Est-ce qu'il faut franchir ce cap ?
01:22:21 - Non, moi, je...
01:22:23 - Après tout ce qu'on a dit ?
01:22:25 - C'est exact.
01:22:27 Il y a des mesures à prendre,
01:22:29 mais pour les parents,
01:22:31 c'est pas une mesure
01:22:33 qui va être la plus importante
01:22:35 à prendre, mais pour les parents,
01:22:37 ceux qui, par exemple, délaissent
01:22:39 leurs enfants, et
01:22:41 quand on les voit errer,
01:22:43 participer à des manifestations,
01:22:45 à des heures indues,
01:22:47 il y a de quoi,
01:22:49 déjà, dans le code pénal,
01:22:51 les mettre en cause.
01:22:53 - D'accord, donc on ne l'applique pas, tout simplement.
01:22:55 - Mais on doit le faire.
01:22:57 - On devrait le faire.
01:22:59 - Mais pour le reste, la responsabilité parentale,
01:23:01 c'est ce que je disais tout à l'heure, Sonia,
01:23:03 c'est ce qu'on trouve qui ne sont pas fondamentales,
01:23:05 ça veut dire qu'il ne parvient pas
01:23:07 à régler le problème.
01:23:09 - Si on ne met pas le nez, parfois, dedans, je vois pas...
01:23:11 - Mais Sonia, ça n'est pas le problème,
01:23:13 la responsabilité.
01:23:15 Ce qu'il faut, c'est sanctionner
01:23:17 ceux qui commettent ces infractions.
01:23:19 - Vous vous rendez compte, l'exemple,
01:23:21 je trouve que vous vous rendez compte que les 4 individus
01:23:23 qui ont lynché à Viry-Châtillon
01:23:25 seront un jour parent.
01:23:27 Rendez-vous compte, ils se sont mis
01:23:29 à 4 pour passer à tabac.
01:23:31 Vous voyez le niveau de lâchet ?
01:23:33 - Bien sûr.
01:23:35 - Qu'est-ce qu'ils font ?
01:23:37 - On condamne sévèrement.
01:23:39 - Donc c'est récupérable.
01:23:41 - Si on reste sur la responsabilité parentale,
01:23:43 parce que c'est le...
01:23:45 - Tout à fait.
01:23:47 - Si on reste sur la responsabilité parentale,
01:23:49 est-ce qu'une société dite développée comme la nôtre
01:23:51 peut encore faire du cas par cas ?
01:23:53 Quand il s'agit d'une famille qui est véritablement associée
01:23:55 à un trafic de drogue, qui est vraiment dans ce trafic,
01:23:57 il est normal qu'elle soit pénalisée.
01:23:59 Si c'est, comme on dit joliment,
01:24:01 les familles monoparentales qui sont souvent
01:24:03 des femmes isolées, galères,
01:24:05 - où souvent l'éducation n'arrive plus,
01:24:07 n'a plus de solution,
01:24:09 là, l'aide à la parentalité, elle est utile.
01:24:11 Donc est-ce qu'on peut faire du cas par cas ?
01:24:13 - Sur ce point, si on a les moyens...
01:24:15 - Est-ce que je peux mettre les pieds dans le plat ?
01:24:17 - Ça devient une usine à gaz, vous avez raison,
01:24:19 ça serait la logique.
01:24:21 - Est-ce que je peux mettre les pieds dans le plat
01:24:23 pour les choses graves ?
01:24:25 - Ça veut dire quoi ?
01:24:27 - Quand les parents sont nés à l'étranger,
01:24:29 ça veut dire qu'ils auront la nationalité française
01:24:31 à 18 ans, je dis pas qu'il faut les envoyer
01:24:33 dans un grand... Je dis simplement,
01:24:35 on peut dire, à partir d'un certain nombre
01:24:37 d'infractions, de délits commis avant tes 18 ans,
01:24:39 ta nationalité, tu l'auras pas.
01:24:41 Il faut recommencer à jouer
01:24:43 des mesures, les seules choses dissuasives,
01:24:45 c'est déchéance, menaces d'expulsion
01:24:47 pour éventuellement
01:24:49 ceux qui sont étrangers,
01:24:51 tout ça, c'est extrêmement dissuasif.
01:24:53 - Mais vous êtes dans quel monde ?
01:24:55 - Vous avez pas à les renvoyer...
01:24:57 - Je reviens dans notre monde, pardon.
01:24:59 - Mais oui, mais...
01:25:01 - Vous avez raison sur le principe.
01:25:03 - Voilà.
01:25:05 - Mais, Sonia, puis-je savoir
01:25:07 ce qui vous gênait dans le fait
01:25:09 de fonctionner lourdement
01:25:11 les gens qui ont participé...
01:25:13 - Je vous dis, je me pose une question,
01:25:15 philosophique peut-être, parce que
01:25:17 quand vous arrivez à quatre sur un jeune homme
01:25:19 et que vous savez, je sais pas, à l'enquête,
01:25:21 je peux pas m'avancer, mais vous le laissez
01:25:23 mourir, il meurt 24 heures après, je me demande
01:25:25 si un jour, même si vous avez une lourde peinte,
01:25:27 quand vous ressortez dans cette société, que vous avez fait ça
01:25:29 à quatre, vous imaginez, à quatre contre un,
01:25:31 vous serez réparé de l'intérieur,
01:25:33 vous aurez quoi comme morale et éducation ?
01:25:35 - Je crains que pour beaucoup de transgressions
01:25:37 criminelles, au-delà de ces...
01:25:39 - C'est le mal à incarner quand vous faites des choses comme ça.
01:25:41 - Mais là, je ne vous garantis pas
01:25:43 qu'ils sortent régénérés.
01:25:45 - Il faut nous faire du bien, il faut parler d'autres sujets.
01:25:47 - Dans un monde parfait, la prison
01:25:49 sert à réinsérer la société.
01:25:51 - Punir et réinsérer.
01:25:53 - Protéger, alors.
01:25:55 - Protéger, punir, réinsérer,
01:25:57 parce qu'un jour ou l'autre, on sait que la personne va ressortir,
01:25:59 être remise dans la société
01:26:01 et doit devenir normalement un homme meilleur.
01:26:03 Or, en fait, on n'a pas
01:26:05 ces moyens-là de faire des...
01:26:07 de réinsérer des gens, il faut
01:26:09 penser vraiment à toute la chaîne. Et quand
01:26:11 effectivement, il y a des magistrats qui disent qu'il faut
01:26:13 refonder, mais vraiment, la chaîne pénale,
01:26:15 toute la chaîne pénale, police, justice,
01:26:17 jusqu'à la pénitentiaire,
01:26:19 il faut vraiment se pencher dessus.
01:26:21 - Quand on entend "refonder"...
01:26:23 - Attendez, Philippe, on va refonder déjà
01:26:25 ce qu'on a dans notre assiette pour le moment.
01:26:27 On va changer totalement de sujet, ça va nous faire
01:26:29 un peu de bien, même si ça provoque la colère
01:26:31 des restaurateurs. - Ils ont raison.
01:26:33 - Ils ont raison. Un logo... - Attention, restaurateurs.
01:26:35 - Moi, j'imagine, je veux la carte, je vois "logo non fait maison",
01:26:37 bon, c'est moins cher, donc souvent,
01:26:39 voilà, on va se prendre un bon... - C'est pas forcément moins bon, mais...
01:26:41 - C'est pas forcément moins bon. - Vous avez déjà le logo
01:26:43 "fait maison". - Oui, mais ça veut pas dire que tout le...
01:26:45 - Dans votre déduction, vous dites que le reste ne l'est pas...
01:26:47 - Mais le "fait maison"... - On peut regarder
01:26:49 le reportage, et puis vous parler... - Ah, bien sûr.
01:26:51 - Parce qu'il y a de bons plats. - On commence...
01:26:53 - En plus, c'est tourné à Bordeaux, belle capitale.
01:26:55 - Comment on fait, enfin ? - À Bordeaux. - Par un gastronome
01:26:57 qui est notre journaliste Antoine Estève.
01:26:59 Mon regard.
01:27:01 - Les restaurateurs que nous rencontrons redoutent
01:27:03 cette inscription qui pourrait devenir obligatoire
01:27:05 sur certains plats. "Non fait maison".
01:27:07 Les porte-parole de l'Union des métiers de l'hôtellerie
01:27:09 ne veulent pas que leur profession soit stigmatisée
01:27:11 par un message négatif.
01:27:13 - On veut pouvoir communiquer, on veut la même chose
01:27:15 pour ceux qui défendent le "non fait maison",
01:27:17 mais de façon positive, parce que c'est
01:27:19 les mêmes personnes du gouvernement
01:27:21 qui, le reste de l'année, quand on a des difficultés
01:27:23 et qu'on leur énonce, nous disent
01:27:25 "Bon, OK, mais allez, restez positifs,
01:27:27 restez positifs."
01:27:29 Et ces mêmes personnes nous demandent
01:27:31 aujourd'hui de faire passer un message
01:27:33 négatif. - Alors les restaurateurs
01:27:35 vont proposer au gouvernement un nouveau logo
01:27:37 avec une petite casserole qui serait à poser
01:27:39 sur les plats faits maison.
01:27:41 Autour des tables des restaurants, beaucoup de clients
01:27:43 estiment que la cuisine sur place, c'est la garantie
01:27:45 d'un plat réussi. - Selon moi, quand c'est fait maison,
01:27:47 c'est meilleur, selon moi,
01:27:49 et donc je pense que, au fond, ça fait partie
01:27:51 de mes critères, parce que je cherche le meilleur
01:27:53 et donc le fait maison. Mais après, je ne pose pas la question, c'est vrai.
01:27:55 - Je veux bien manger. Quand je vais au restaurant,
01:27:57 je veux des plats
01:27:59 préparés dans les traditions
01:28:01 et pas avec des produits
01:28:03 congelés
01:28:05 ou ultra-transformés
01:28:07 comme on peut
01:28:09 trouver à peu près partout.
01:28:11 - Par contre, le plus important, c'est la confiance
01:28:13 entre le consommateur et le restaurateur.
01:28:15 - Ça ne veut rien dire pour moi, fait maison.
01:28:17 Parce qu'ils peuvent acheter un métro
01:28:19 et puis, après, le bricoler un peu,
01:28:21 rajouter trois trucs et dire fait maison.
01:28:23 Je ne sais pas trop ce que ça veut dire.
01:28:25 - Beaucoup de restaurants affichent déjà la provenance
01:28:27 des produits sur les menus et surtout
01:28:29 mettent en avant l'élaboration des plats
01:28:31 dans leur propre cuisine, comme un gage de qualité.
01:28:33 - Voilà, ça, c'est fait maison.
01:28:35 - Les gourmands autour du plateau,
01:28:37 les gourmands... - Bah, attendez,
01:28:39 je vous rappelle que c'est quand même l'heure
01:28:41 du déjeuner. - Oui, j'ai une petite idée
01:28:43 de l'heure laquelle je fais tous les jours.
01:28:45 - Vous ne déjeunez jamais.
01:28:47 - C'est vrai, ouais. - Mais c'est triste.
01:28:49 - Vous avez un mérite
01:28:51 à proposer le sujet, Fanny.
01:28:53 - Mais je... Qu'est-ce que vous dire ?
01:28:55 - Alors, qui défend ce logo, finalement ?
01:28:57 - Personne. - Personne.
01:28:59 - Non, mais non.
01:29:01 - Philippe, par transgression, là,
01:29:03 vous voulez vous opposer à ce qu'on dit ?
01:29:05 - Non, pas du tout, Fanny. Je pense que
01:29:07 c'est bien de proposer
01:29:09 cette stigmatisation
01:29:11 parce que ça va permettre
01:29:13 de multiplier l'effet maison.
01:29:15 - D'accord, mais alors, à ce moment-là,
01:29:17 il faut aussi des logos pour toutes les
01:29:19 stôtises qu'on s'en gère dans l'esprit
01:29:21 parce que les gens sont très soucieux
01:29:23 de mettre dans leur assiette. - Je serais pas hostile, moi.
01:29:25 - Mais il pourrait y avoir beaucoup de logos collés.
01:29:27 - Voilà. - J'ai peur de ça.
01:29:29 - Mais ce qu'on met dans la tête de leurs enfants,
01:29:31 c'est que peut-être quand même il est plus grave.
01:29:33 - Votre plat préféré, Philippe Bilger, ça intéresse la France.
01:29:35 - J'aime beaucoup les regnons.
01:29:37 J'aime beaucoup les regnons, les riz de veau,
01:29:39 toutes les choses légères.
01:29:41 - Vous savez quel est le plat préféré des Français ?
01:29:43 - Le couscous !
01:29:45 - Oui, le couscous.
01:29:47 - Et surtout tunisien, attention, c'est le meilleur.
01:29:49 - Oui, oui. - Bon alors là,
01:29:51 attention, là, là, attention.
01:29:53 - C'est le meilleur. - C'est le meilleur.
01:29:55 - Merci, merci de mon copain, Olivier.
01:29:57 - Et donc, fille d'Oranez, donc je suis...
01:29:59 - Ah, vous êtes en désaccord avec moi ?
01:30:01 - Non. Je mange les trois.
01:30:03 - C'est bon comme la base.
01:30:05 - Bonjour, merci,
01:30:07 en tout cas, vous offrez toujours,
01:30:09 je peux dire, un plateau
01:30:11 appétissant pour nos téléspectateurs,
01:30:13 c'est le plus important.
01:30:15 - Mais nous, ça nous ouvre la tête.
01:30:17 - Bonjour, merci, on souhaite bon appétit à ceux qui nous regardent.
01:30:19 Je vous dis à très bientôt. - À mercredi.
01:30:21 - Merci, à bientôt et à midi, déjà dès demain, évidemment.
01:30:23 (rires)
01:30:25 ♪ ♪ ♪