• il y a 2 mois
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Il est midi, bienvenue à vous. Jusqu'à 14h pour Midi News, des sujets au plus près de l'actualité.
00:00:06Nos invités que je vous présente dans quelques instants.
00:00:09Et tout d'abord, cette décision qui va faire du bruit, on va en parler.
00:00:13Le motard de Valoris reste en liberté.
00:00:16C'est ce jeune motard mis en pouce pour avoir fauché une fillette de 7 ans dans les Alpes-Maritimes le 29 juillet dernier.
00:00:22Il a été fixé sur son sort et l'appel du parquet de grâce a été rejeté.
00:00:27Il reste sous contrôle judiciaire mais il n'est pas placé en détention provisoire.
00:00:32C'est évidemment l'un de nos sujets à Midi News.
00:00:35Ce ne sont pas des faits divers mais des faits de société.
00:00:38Que ce soit ce qui s'est passé à Nice avec l'agression d'une étudiante avec un couteau.
00:00:42Ces jours ne sont pas en danger, fort heureusement.
00:00:44Ou à Marseille avec un policier qui a été agressé avec une arme blanche et qui ne doit son salut qu'à son gilet pare-balles.
00:00:52On va en parler avec notre spécialiste Sandra Buisson.
00:00:55Sur l'affaire de la fillette fessée qui prend des allures désormais d'affaire nationale.
00:00:59Rappelons l'évidence, on ne frappe pas un enfant de 3 ans.
00:01:02L'enseignante est fautive mais on va quand même essayer d'aller plus loin pour comprendre aussi les réactions.
00:01:07L'avalanche de réactions après ce geste et le rapport aussi à l'éducation de l'enfant, à la place de l'enfant, au corps de l'enfant également.
00:01:14Voilà pour le programme et tout d'abord le journal.
00:01:17Il vous est présenté par Somaya Labidi. Bonjour à vous chère Somaya.
00:01:21Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:22A la une de l'actualité après une hospitalisation.
00:01:25Hier, Dominique Pellicot dispensait d'audience aujourd'hui en raison de son état de santé.
00:01:30Son avocate a demandé une expertise médicale pour savoir si son client, le principal accusé du procès des viols de Mazan, sera en état d'être interrogé demain et précise l'agenda prévu par le président du tribunal.
00:01:43Le président a décidé d'entendre Dominique Pellicot sur chacun des faits qui occupent chacun des accusés dont il est le dénominateur commun.
00:01:51Pour l'instant, c'est comme ça qu'il compte aborder l'agenda de l'audience, à savoir donner la parole à Dominique Pellicot à chaque fois qu'une série de faits est reprochée à un des accusés et à Dominique Pellicot.
00:02:04Quant à la vie, à la personnalité de ce garçon, il faudra peut-être attendre un peu plus tard pour qu'il y ait une plage horaire qui puisse lui permettre d'être entendu longtemps, sereinement et qu'il puisse répondre aux questions qui sont légitimement en attente de la part de mes confrères en défense.
00:02:20Il est désormais fixé sur son sort. La cour d'appel d'Aix-en-Provence a examiné le cas du motard à l'origine de la mort de la petite Camilia Valoris.
00:02:30La justice a tranché le suspect, reste sous contrôle judiciaire. Une affaire que vous aborderez dans quelques instants avec vos invités, Sonia.
00:02:39A la une de l'actualité internationale, inflation, IVG, immigration, Donald Trump et Kamala Harris se sont rendus coup pour coup lors de leur premier débat télévisé.
00:02:48Une heure 45 d'échanges vifs et parfois agressifs. Je vous propose d'en écouter un petit extrait.
00:02:55Et ces dernières semaines, vous avez dit que vous aviez perdu de très peu, qu'on avait failli gagner et que ça a failli marcher. Est-ce que ça veut dire que vous reconnaissez que vous avez perdu en 2020 ?
00:03:07Non, je ne reconnais pas. C'était ironique. J'ai dit qu'on a perdu à sa près. Il y a des preuves.
00:03:17On aurait dû renvoyer tout ça aux législatures pour l'approbation. J'ai eu le plus de voix dans toute l'histoire.
00:03:30Donald Trump a été viré par 81 millions d'électeurs, soyons clairs. Et clairement, il a du mal à l'accepter.
00:03:39Mais on ne peut pas se permettre d'avoir un président aux Etats-Unis qui cherche, comme il l'a fait par le passé, à refuser la volonté des électeurs dans une élection libre.
00:03:55On passe à présent à ces images de l'arrivée du peuple François à Singapour, dernière étape de son voyage en Asie, voyage le plus long de son pontificat.
00:04:06Et puis on l'a appris il y a quelques minutes, Didier Rousteing, à gauche de votre écran, vous allez voir sa photo dans un instant.
00:04:12Journaliste sportif, amoureux du football, s'est éteint à l'âge de 66 ans. Il était connu du grand public grâce à son poste de présentateur de l'émission Téléfoot.
00:04:22Passé également par Canal+, mais aussi l'équipe, il a fondé en 1995 l'Association internationale des joueurs professionnels avec la légende argentine Diego Maradona.
00:04:33Un visage qui vous dit très certainement quelque chose.
00:04:37Evidemment, et nos pensées vont évidemment à sa famille. Merci Somaya Labidi. Je salue nos invités, je suis heureuse de les retrouver.
00:04:44Elisabeth Lévy, merci d'être là. Bonjour. Kevin Bossuet. Bonjour Sonia.
00:04:48Heureuse de vous retrouver aussi. Philippe Bilger. Ravie. Merci, merci.
00:04:52Et Olivier Dortigol, bonjour à vous. Bonjour. Reconstitution de Ligue 10 août.
00:04:57Quel programme ! Avec évidemment, et je remercie Célia d'être avec nous, parce que cette décision, véritablement, on a besoin de pédagogie.
00:05:04Très important que nous ayons nos spécialistes police-justice sur des décisions qui, j'allais dire, d'instinct, instinctivement, on ne la comprend pas.
00:05:12Valoris, évidemment vous vous souvenez ce qui s'est passé, c'est toujours l'émotion, et puis ce sera toujours, et la colère, c'est une fillette de 7 ans qui a perdu la vie.
00:05:23Insécurité routière est plus que ça, on va voir, c'est un cas aussi de délinquance.
00:05:29Le parquet de Grasse, Célia, avait demandé le placement en détention provisoire du jeune motard.
00:05:35On vient d'apprendre, évidemment, on vient d'apprendre qu'il reste en liberté, il est placé sous contrôle judiciaire.
00:05:44Quels sont les tenants, les aboutissants de cette décision ?
00:05:46Pour bien remettre en contexte, à la suite de sa garde à vue, le juge d'instruction et le parquet de Grasse avaient demandé le placement en détention provisoire.
00:05:59Mais le juge des libertés et de la détention a décidé de placer ce jeune homme, ce jeune garçon de 19 ans, sous contrôle judiciaire.
00:06:08Un contrôle judiciaire quand même strict, avec un pointage toutes les deux semaines au commissariat d'Antibes.
00:06:14Et aussi la suspension de son permis de conduire.
00:06:17Mais le parquet de Grasse, face à cette décision, a décidé de faire appel.
00:06:22Une audience qui s'est déroulée hier.
00:06:24Mais la décision délibérée qui vient de tomber montre que le placement sous contrôle judiciaire est confirmé.
00:06:34Nous n'avons pas encore eu le détail, les précisions sur les motivations de la cour d'appel d'Aix-en-Provence concernant ce délibéré.
00:06:41Mais lors de l'audience, l'avocat général a expliqué qu'il fallait le placer en détention provisoire pour éviter le renouvellement de l'infraction.
00:06:49Pour éviter que, même si on lui a retiré son permis, qu'il reprenne un engin motorisé et qu'il reproduise ce comportement.
00:06:58Du côté de la défense, son avocate a expliqué que le jeune homme, très traumatisé, très choqué par les événements, ne souhaitait plus reconduire une moto.
00:07:07Une moto qui était en règle. Il était propriétaire de ce véhicule. Une moto qui était bridée.
00:07:13Mais il a tout de même qualifié son engin de nerveux.
00:07:16Il estime quand même que c'est une moto assez importante.
00:07:20Pour les spécialistes de moto, il s'agit d'une MT-07.
00:07:24C'est quand même très important.
00:07:26Il roulait sur la roue arrière.
00:07:27Il roulait sur une roue arrière.
00:07:29Mais il explique que c'était un geste, une cabrure involontaire.
00:07:32Que lors de son passage de la vitesse en seconde, la moto a fait cette cabrure involontairement de sa part.
00:07:42Au moment de passer la seconde, la moto est montée toute seule.
00:07:45J'ai déboîté pour éviter les voitures qui parfois ouvrent leur portière.
00:07:48J'étais un peu penchée. J'ai perdu l'équilibre. J'ai coupé les gaz, freiné pour que la moto retombe.
00:07:52Malheureusement, il a percuté.
00:07:54Camilia, cette fillette de 7 ans, son corps a été projeté sur une vingtaine de mètres.
00:07:58C'est un événement qui a beaucoup marqué l'opinion publique.
00:08:02C'est ce qu'a relevé l'avocat général.
00:08:05Il a expliqué que c'était compréhensible puisqu'il a déclaré
00:08:10qu'il en a marre de cette insécurité routière et de ces conquérants qui bravent les interdits et qui pratiquent les rodéosauvages.
00:08:17Les mots choisis.
00:08:18Mais si on pense à l'opinion, et si on pense surtout et avant tout, et en ce moment, je vais penser aux parents.
00:08:23Aux parents de la jeune Camilia.
00:08:26Oui, vous avez raison de penser aux parents, à l'opinion.
00:08:29Mais je suis désolée, vous avez prononcé deux mots en disant l'émotion et la colère.
00:08:33Or, c'est précisément ce que la justice doit éviter.
00:08:35Elle ne doit pas travailler sous l'emprise de l'émotion et de la colère.
00:08:39Et je ne connais évidemment pas, je ne sais pas du tout si son explication...
00:08:44Il a bien qu'à dire que c'est judiciaire vierge.
00:08:46Pardon, merci.
00:08:48Je ne connais pas ce jeune homme.
00:08:51Je ne sais pas si son explication, à la fin, est véritable ou pas.
00:08:56Ce qui est sûr, c'est qu'un juge ne se base pas simplement sur l'émotion et la colère.
00:09:00Rien ne pourra enlever la peine des parents.
00:09:03On peut tout à fait comprendre la peine des parents et essayer de juger avec discernement.
00:09:08On l'a peut-être traité un peu vite de voyou, parce qu'à ce moment-là, toute personne qui commet une infraction...
00:09:13Vous avez peut-être déjà roulé trop vite, Sonia.
00:09:16Et heureusement, rien ne s'est passé.
00:09:18Involontairement, je ne roule pas sur la roue arrière.
00:09:21Attendez, attendez. Je dis quelqu'un qui a...
00:09:23Excusez-moi, je comprends que ça vous choque, mais vous avez peut-être déjà commis une infraction.
00:09:28Et heureusement, elle ne s'est pas mal terminée.
00:09:31Si, comme on nous l'a expliqué, ce qui ressort du dossier, c'est que ce n'est pas un multirécidiviste,
00:09:36ce n'est pas un habitué du fait de braver la loi, etc.
00:09:39Ce n'est pas pareil.
00:09:41Ce n'est pas pareil que si c'est quelqu'un, si vous voulez, qui met systématiquement les autres en danger.
00:09:46L'intentionnalité, c'est pour ça que je voulais le dire ce mois avant de passer.
00:09:49L'intentionnalité dans notre droit est fondamentale.
00:09:52Vous connaissez la rue dont on parle, à Vallaurégie ?
00:09:54Il se trouve que je la connais.
00:09:56Cette rue, elle est particulièrement connue pour ce genre de comportement de haut en haut.
00:10:00Et que, involontairement, on se retrouve sur la roue arrière.
00:10:03Alors, il y a beaucoup de coïncidences.
00:10:05Ce que je voulais dire par la colère, c'est que nous avons des reportages qui indiquent que,
00:10:08après ce qui s'est passé, la mort d'une fête, rien n'a changé.
00:10:11Et sur cette route, ce genre de comportement est quotidien, régulier.
00:10:15Le dépassement n'était pas conforme au code de la route.
00:10:17La difficulté qu'on éprouve, par rapport à ce que la difficulté qu'on éprouve,
00:10:21c'est que beaucoup de personnes, à l'énoncé de cette décision,
00:10:26confirmant l'occupation judiciaire, vont se dire, y a-t-il une justice en France ?
00:10:33Parce que, bien évidemment, par rapport à l'émotion ressentie,
00:10:37on se dit, y a-t-il une justice en France ?
00:10:39Ce que je regrette, je suis d'accord avec Elisabeth sur le fait que l'émotion que l'on éprouve,
00:10:44la médiatisation de l'affaire à juste titre, est une chose,
00:10:49la réponse judiciaire en est une autre.
00:10:52Mais alors, l'institution judiciaire devrait communiquer, faire preuve de pédagogie,
00:10:58expliquer le fait que cette décision-là, ça n'est pas le jugement,
00:11:03et qu'il y aura un jugement, et que ce jugement doit arriver rapidement,
00:11:07que le procès ne doit pas prendre.
00:11:09Donc cette distorsion entre là où nous en sommes, en termes de réponse judiciaire,
00:11:12et ce que nous ressentons, pose un problème pour notre société.
00:11:15Quelle bienveillance ! Quelle presque déférence !
00:11:18Je ne suis pas en train d'accabler ce jeune homme, je ne connais pas son parcours.
00:11:22Je vois les faits, je ne suis pas ni magistrat, ni avocat,
00:11:26et Philippe Dijon va vous écouter avec attention.
00:11:28Je trouve que la moindre des choses, contenu d'un contexte aussi brûlant,
00:11:33c'est de l'éloigner momentanément et de le mettre en détention provisoire.
00:11:37Vous savez, je vais même vous dire, même pour sa propre sécurité.
00:11:40Il faut le motiver.
00:11:42Sonia, une fois qu'on admet ce qu'a dit très justement Elisabeth,
00:11:49mon premier sentiment quand j'ai appris le contrôle judiciaire,
00:11:54ça a été un étonnement, voire davantage.
00:11:57Et puis j'ai lu le contrôle judiciaire très détaillé.
00:12:01Et puis ensuite, j'ai constaté que la cour d'appel a validé le contrôle judiciaire.
00:12:07Et donc, il me semble qu'en l'occurrence, il y a une réflexion qui est légitime derrière tout cela,
00:12:15et qu'elle le demeurera s'il violait le contrôle judiciaire,
00:12:20si là il était réincarcéré, ce qui est très rare.
00:12:24Philippe Bilger, vous avez entièrement raison, c'est comme à Grenoble.
00:12:26Il était frappé d'une interdiction de port d'armes, mais voilà.
00:12:29Il avait une arme dans sa voiture, il l'a utilisée, il a abattu froidement l'agent municipal.
00:12:33Mais on lui avait interdit de porter...
00:12:35C'est pas comme à Grenoble, on ne lui avait pas interdit de conduire à ce jeune homme.
00:12:38Est-ce qu'on peut tenir compte d'un contexte dans lequel, dans notre pays,
00:12:41les rodeos urbains et les comportements routiers deviennent des véritables...
00:12:44Ce sont des comportements de conquérants.
00:12:46Mais c'est pas comme à Grenoble.
00:12:47La rue est à lui.
00:12:48Bien sûr.
00:12:49C'est une occupation de territoire.
00:12:50C'est pas...
00:12:51Il a dépassé la loi.
00:12:52Oui, mais Sonia, vous ne pouvez pas...
00:12:53C'est des distinctions.
00:12:54Vous ne pouvez pas fonder une décision qui est adaptée au présent qui lui est reproché
00:13:01sur des craintes tout à fait légitimes, mais qui concernent une infinité d'autres affaires.
00:13:07Là, en l'occurrence, pour l'instant, le contrôle judiciaire n'apparaît pas comme une aberration.
00:13:13Alors il y aura toujours un fossé, un grand fossé, entre la justice et la population.
00:13:17Il faut essayer le combler.
00:13:19Mais la population n'a pas toujours raison, Sonia.
00:13:22L'émotion n'a pas toujours raison.
00:13:24Moi, je suis plutôt d'accord avec Sonia.
00:13:27Je veux parler en tant que citoyen.
00:13:28Ce qui s'est passé me choque énormément.
00:13:30Cette personne a mis en danger la vie d'autrui.
00:13:34Et il s'avère que la conséquence, c'est que c'est la mort d'une fillette.
00:13:37Et je n'aime pas que l'on s'assoie sur l'opinion publique, sur le bap-up.
00:13:41Ce que les gens ont ressenti, c'est une colère légitime.
00:13:45Alors certes, la justice doit faire son travail avec raison.
00:13:50Mais de l'autre côté, il ne faudrait pas non plus que la justice apparaisse comme inhumaine et particulièrement froide.
00:13:56La justice est rendue au nom des Français, avec l'impôt des Français.
00:14:00Et j'estime que la justice doit rendre des comptes également au peuple français.
00:14:04Après ce que vous avez dit, Olivier, sur la pédagogie, je suis d'accord.
00:14:07Et peut-être qu'à l'éducation nationale, peut-être qu'on devrait enseigner un peu plus les bases de la justice.
00:14:12Mais comprenons cette colère.
00:14:13Ce jeune homme a tué une fillette.
00:14:16Pour moi, sa place est en prison.
00:14:18C'est une question de principe.
00:14:20Et même, comme vous l'avez dit Sonia, pour sa sécurité lui-même.
00:14:23Moi, quand j'entends les gens, j'en ai parlé avec des gens dans la rue.
00:14:27J'en ai parlé avec des amis.
00:14:28Ils sont choqués.
00:14:30Non mais excusez-moi, Kevin.
00:14:31Pardon, mais moi je suis extrêmement choquée de vous entendre dire.
00:14:34J'en ai parlé avec des gens dans la rue, donc il doit aller en prison.
00:14:37Il faut quand même...
00:14:38Non mais il faut revenir un peu...
00:14:39Non mais je suis désolée.
00:14:40Le rôle de la justice, sinon elle n'a qu'à être rendue en place publique, en levant des pouces et en les baissant.
00:14:47Le rôle de la justice, c'est de résister.
00:14:49Quelle que aussi légitime soit notre émotion, notre tristesse pour cette famille.
00:14:54Je le répète, on ne peut pas traiter de la même façon quelqu'un qui fait exprès de tuer et quelqu'un qui ne fait pas exprès.
00:15:00Quelqu'un qui est coutumier des comportements à risque et quelqu'un qui ne l'est pas, c'est pas pareil.
00:15:06Ce n'est pas dans le même débat.
00:15:07Il n'est pas passé encore devant...
00:15:09Non, mais il va passer justement.
00:15:11Mais cette période-là, est-ce que par respect de la mémoire de cette fille, il peut être placé en détention provisoire ?
00:15:16On n'est pas en train...
00:15:18Peut-être, mais combien de multirécidivistes sortent de garde à vue sans avoir la moindre incapacitation ?
00:15:25La motivation, peut-être, pour cette décision.
00:15:27Pour vous répondre, Sonia, justement au niveau du placement en détention provisoire, il y a plusieurs critères.
00:15:33On doit se baser sur plusieurs critères.
00:15:35Là, l'avocat général n'a avancé que le critère du renouvellement de l'infraction, du risque de renouveler l'infraction.
00:15:42En matière correctionnelle, on ne prend pas en compte le critère du trouble à l'ordre public.
00:15:47Et c'est ce que réclament certains magistrats, ce que réclament certains procureurs.
00:15:52C'est légitime.
00:15:53Ils alertent le futur législateur, le futur ministre de la Justice, et ça a été évoqué lors de cette audience.
00:15:59Ils ont interpellé le futur ministre de la Justice pour revoir notamment ce critère de trouble à l'ordre public,
00:16:05notamment en matière de délits et d'homicides routiers,
00:16:08puisque l'on voit quand même qu'il y a aussi des avancées.
00:16:11Il y a eu un texte, et lors de la présentation du texte et du vote,
00:16:15qu'il y aura peut-être si le chantier sur le homicide routier se poursuit avec le futur gouvernement,
00:16:20il faudra prendre en compte ces critères, il faudra prendre en compte toutes ces données.
00:16:25Et il faut aussi, et c'est ce qui a été rappelé très justement hier lors de l'audience,
00:16:32c'est que par principe, on parle de liberté, donc de contrôle judiciaire dans la justice.
00:16:37Et que la détention, ce n'est qu'une exception.
00:16:40Donc en France, on met d'abord les individus lorsqu'en plus il y a un casier judiciaire vierge,
00:16:48d'abord en liberté, sous contrôle judiciaire, avec quand même plusieurs restrictions et plusieurs obligations.
00:16:53Donc il faut aussi quand même expliquer à nos téléspectateurs que ce jeune homme qui a repris une scolarité
00:16:58va devoir obéir à plusieurs obligations, notamment le pointage tous les 15 jours.
00:17:05Lui, il a repris sa scolarité, elle ne retrouvera jamais la vie.
00:17:09Donc tout accident doit être à ce moment-là, tout accident mortel.
00:17:13Une détention provisoire, ce n'est pas une détention définitive, elle porte de bien dans l'expression.
00:17:18Vous ne voulez pas même protéger, les populations de ce quartier n'en peuvent plus à chaque fois.
00:17:24Il y a un comportement qui est récurrent, ce n'est pas de l'ordre du hasard ce qui s'est passé.
00:17:28Sonia, donc vous ici, d'ici, vous savez ce que probablement des magistrats ont quand même essayé de voir le dossier,
00:17:34ils ont quand même essayé de voir le dossier, je le répète, de ce jeune homme.
00:17:38On ne juge pas en justice les rodéos, on ne juge pas les délinquants de la route, on juge X, Y, Z pour tel fait.
00:17:47Et encore une fois, je voudrais redire à quel point c'est terrible pour cette famille, je voudrais le dire et le redire.
00:17:56Mais encore une fois, la question c'est, pour le cas en l'espèce, est-ce qu'il y a un risque de renouvellement de l'infraction ?
00:18:07Mais qui peut répondre ?
00:18:08J'allais le dire, ce risque, au regard des déclarations de l'individu, ce risque semble minime, je le dis tel que je le ressens.
00:18:25Par contre, il faudrait aussi qu'on puisse avoir des éléments sur la date d'un procès, le quintum de peine et le fait que très certainement, il fera de la prison.
00:18:36Il faut le dire, parce que sinon...
00:18:38Regardez les citations de ce suspect, voici ce qu'il a dit, c'est intéressant aussi sa manière de se défendre, on va le voir à l'antenne.
00:18:45Au moment de passer, donc la seconde, ce que vous avez dit, c'est lié à la moto, il montait toute seule, c'est bien connu.
00:18:50J'ai déboîté pour éviter les voitures qui parfois ouvrent leur portière, donc il s'est protégé, tant mieux.
00:18:55J'étais un peu penchée, j'ai perdu l'équilibre, j'ai coupé le gaz, freiné pour que la moto retombe.
00:18:59Il essaye de mettre de côté ses responsabilités.
00:19:03La roue arrière était involontaire.
00:19:05Non mais ça c'est inacceptable.
00:19:07C'est pas du tout convaincant pour nous maintenant.
00:19:10Son arrestat explique qu'il a été déstabilisé et qu'il a perdu la maîtrise de son engin.
00:19:15Il faut quand même faire attention, on ne peut pas s'y rendre la justice qu'en deux juridictions.
00:19:20Élisabeth Lévy, écoutez-moi.
00:19:21Je vous écoute.
00:19:22On a fait de multiples reportages où cette rue est connue pour ses comportements-là.
00:19:27Je ne conclue pas qu'il avait ce comportement dangereux, je dis que les habitants n'en peuvent plus depuis des années.
00:19:33Ce sont des populations de classe moyenne qui ne dorment pas à cause des rodéos, qui ont peur que les enfants...
00:19:38Imaginez, à chaque fois que votre enfant rentre de l'école, vous avez peur.
00:19:42Et c'est là où le concurrent est important.
00:19:44Ils ont pris possession de cet espace public.
00:19:46Et vous apprenez aujourd'hui que le chauffard, il y a un...
00:19:48Il y a deux juridictions qui pour vous se sont prononcées.
00:19:51Surtout parce qu'en cours d'appel, en général, on fait du droit.
00:19:54Peut-être en première instance, des fois, on fait un peu de média.
00:19:57Mais en cours d'appel, on fait du droit.
00:19:59Deux juridictions se sont prononcées.
00:20:01Et je suppose que ce sont des parents, ce sont des gens qui partagent tout à fait la peine de cette famille.
00:20:07Il n'y a pas de raison de ne pas les croire.
00:20:10Pourquoi cette mensuétude, vous ne l'avez pas, vous ou d'autres, appliquée dans d'autres cas ?
00:20:15Il faut que je vous réponde, parce que là, à l'évidence...
00:20:17A cause du dossier.
00:20:19Parce qu'on nous dit que ce n'est pas du tout un récidivisme, qu'il n'a pas de casier, qu'il n'est pas connu des services de police.
00:20:25Nous voyons tous les jours, ici, des gens dont on nous dit pieusement qu'ils sont défavorablement connus des services de police.
00:20:31Comme au prenoble.
00:20:32Qui, eux, ne font pas du tout un genre de prison.
00:20:36Donc, à partir du moment où on me dit ça...
00:20:39Je me dis que ce n'est pas pareil que quelqu'un qui se fait choper tous les deux jours à faire une infraction.
00:20:44Au fond, ce qui nous inquiète un petit peu, c'est parce qu'on perçoit que la décision qui vient d'être confirmée aura probablement une incidence sur le jugement, sur le fond.
00:20:55Mais, en réalité, rien n'interdit à un tribunal de condamner à une peine d'emprisonnement ferme, même quelqu'un qui a été placé sous confondre juridique.
00:21:07Alors, je vais poser la question directement.
00:21:09Donc, demain, au supermarché, si les parents croisent le chauffard, ça pose problème à personne.
00:21:14Mais si, Sonia...
00:21:15Ça veut dire que si, les yeux dans les yeux, il voit celui qui a ôté l'avis de sa fille...
00:21:21Sonia, si on suivait votre raisonnement dans toute sa rigueur, vous ne pourriez pas imaginer le nombre de détentions provisoires qu'il faudrait prononcer alors qu'un contrôle judiciaire strict,
00:21:34en l'occurrence, comme dans cette affaire, semblait très efficace. Je dis bien « semble ».
00:21:39Juste un mot. Moi, ce qui m'intéresse, c'est le mot « liberté ». Là, on est en train de parler de liberté pour la personne qui a tué une petite fille.
00:21:48Moi, ce qui m'intéresse, c'est la liberté des habitants, la liberté d'une petite fille de traverser la route sans risquer sa propre vie.
00:21:54Cet individu a eu un comportement irresponsable en prenant une moto sur une roue et ses explications, je suis désolé, ne sont pas convaincantes.
00:22:02Je n'essaie pas de lui tomber dessus, mais à un moment donné, je ne veux pas que les parents, comme vous l'avez dit Sonia, rencontrent le meurtrier de leur enfant dans un supermarché.
00:22:13Et on ne sait pas s'il peut récidiver. Peut-être que c'est faible, Olivier, mais imaginez s'il récidive.
00:22:18Célia, qu'en est-il pour la suite, à présent ?
00:22:21Eh bien, on va être en attente d'une date de procès. Et puis, comme on l'a expliqué avec Olivier, c'est un procès qui va se dérouler au tribunal correctionnel.
00:22:30L'avocat général hier a expliqué que ce jeune homme de 19 ans encourt 7 ans de prison. C'est quand même une peine aussi importante.
00:22:40Il faut aussi rappeler que le président de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a expliqué hier que son dépassement, au-delà d'avoir percuté Camilia, n'était pas réglementaire par rapport au code de la route.
00:22:54Son geste, son dépassement peut supposer qu'il avait la volonté d'effectuer quelque chose, de réaliser une figure, de vouloir prendre de la place.
00:23:05Donc, c'est sur ces éléments, les éléments matériels aussi, qu'il va falloir faire des expertises sur la vitesse de la moto, des expertises sur le terrain.
00:23:13Les témoignages aussi, puisque pour l'instant, il n'y a eu qu'un seul témoignage qui est rentré dans la procédure.
00:23:18Donc, les investigations se poursuivent et nous sommes en attente aussi des précisions, des motivations de ces décisions.
00:23:23Il faut bien dire qu'un contrôle judiciaire ne veut en rien dire qu'il n'y aura pas une condamnation à la prison de fer.
00:23:31Merci Célia, merci pour toutes ces précisions.
00:23:33Je salue Florian Tardif, notre journaliste politique qui nous a rejoint avec des informations, des suppositions.
00:23:40Qui est le maître des horloges ?
00:23:42Michel Barnier.
00:23:44Et pour le coup, c'est là qu'on voit un vrai changement de méthode entre le macronisme et le barnierisme peut-être.
00:23:53C'est que quasiment rien ne filtre.
00:23:56Vous allez nous le dire juste après la pause.
00:23:58Je peux me permettre un compliment ?
00:24:00Oui, nous partageons.
00:24:02Je n'ai pas encore dit.
00:24:04Si c'était sur vous ?
00:24:06Vous n'allez pas dire à Florian, je peux me permettre un compliment sur Elisabeth ?
00:24:10Regardez, magnifique Florian, le costume.
00:24:12Vous oseriez ?
00:24:14Je l'ai accordé à ses yeux.
00:24:16Il tue le match.
00:24:18Rien à voir avec un rington de lier, Florian.
00:24:20C'est ce qu'on m'a dit une fois.
00:24:22Tout est politique.
00:24:24Je n'affiche pas de couleur politique.
00:24:26La sienne n'est plus à tout de suite.
00:24:28Oui, bien sûr.
00:24:32Merci d'être avec nous.
00:24:34Ce ne sont pas des faits divers, mais dans plusieurs cas des faits de société.
00:24:37Que ce soit ce qui s'est passé à Nice avec l'agression d'une étudiante au couteau.
00:24:40Fort heureusement, ces jours ne sont pas en danger.
00:24:42Et ce qui s'est passé à Marseille.
00:24:44On va en parler dans quelques instants avec notre spécialiste pour les justices, Sandra Buisson.
00:24:47Je vous salue. Bonjour Sandra.
00:24:49Et tout d'abord, le tour d'horizon de l'actualité avec Somaya Labidi.
00:24:52Vous en parlez à l'instant, Sonia.
00:24:54Sonia, une étudiante de 23 ans, poignardée en rentrant chez elle à Nice.
00:24:57La jeune femme a été plaquée au sol par un inconnu en pleine rue avant d'être attaquée à plusieurs reprises.
00:25:03Une enquête a été ouverte pour retrouver le suspect qui a pris la fuite.
00:25:07La carte d'identité du suspect qui a tué un agent municipal dimanche à Grenoble a été retrouvée dans sa voiture.
00:25:13Le document a permis aux enquêteurs d'identifier cet homme de 25 ans comme étant le loueur du véhicule.
00:25:19De son côté, le procureur annonce qu'une information judiciaire va être ouverte.
00:25:24Et puis, le bras de fer se poursuit.
00:25:26Selon l'équipe, Kylian Mbappé réclame 55 millions d'euros au PSG après son départ au Real Madrid.
00:25:32Une somme qui correspondrait à des arriérés de paiement que le joueur n'aurait jamais touchés.
00:25:37Un compte ensu que doit trancher la ligue de football professionnelle.
00:25:41Merci, Somaya. Et à tout à l'heure, nous évoquerons.
00:25:44On venait d'en parler, ce qui s'est passé à Nice.
00:25:46Mais tout d'abord, à Marseille, ce policier qui a été agressé avec une arme blanche.
00:25:50L'auteur des faits venait de siphonner du carburant quand il a brandi et fait usage d'un impressionnant couteau artisanal.
00:25:56Que sait-il ? Qu'est-ce qu'on sait de plus, Sandra, sur cette affaire ?
00:26:00Alors, les faits se passent vers 5 heures ce matin, très tôt.
00:26:03Une personne appelle la police secours, donc le 17, pour dire qu'ils ont vu quelqu'un de louche.
00:26:10Quelqu'un qui a jeté deux bidons potentiellement emplis de carburant.
00:26:13On est au niveau d'une station service d'un arrondissement de Marseille.
00:26:17Alors, la police arrive, l'homme tente de fuir.
00:26:20Et donc, un policier va se mettre à sa poursuite.
00:26:23Et c'est à ce moment-là que l'individu sort un couteau et met des coups dans tous les sens.
00:26:27Ce qui fait que le policier est touché au bras. On le voit sur cette photo, touché par plusieurs coups.
00:26:32L'individu va ensuite essayer de lui planter le couteau dans le haut du dos, donc entre les homoplates.
00:26:37Tout près du cou, quelques centimètres seulement.
00:26:40Et c'est le gilet pare-balles qui va arrêter la lame.
00:26:43Parce que ce sont deux couteaux qui sont attachés ensemble par une sorte de serflex.
00:26:49Donc c'est un couteau à double lame.
00:26:51L'homme est amené au sol par les policiers.
00:26:54Sa tête va heurter un plot métallique.
00:26:56Mais il va continuer à se débattre pour ne pas être interpellé.
00:27:00Il se montre difficile à canaliser.
00:27:02Même une fois dans le véhicule qui va l'emmener jusqu'au commissariat, puisqu'il va essayer de mordre un des policiers.
00:27:07Cet individu, on nous indique que c'est un homme de 24 ans, français, est déjà connu de la police.
00:27:12Mais on n'a pas encore le détail des infractions pour lesquelles il est connu.
00:27:15Et d'après ce que vous nous dites, le fonctionnaire doit son salut à son gilet pare-balles avec des coups portés au niveau du cou.
00:27:23Le préfet des Bouches-du-Rhône et le maire de Marseille ont réagi sur les réseaux sociaux.
00:27:29On va voir les réactions d'indignation et de soutien aux policiers agressés cette nuit à Marseille
00:27:34par ce délinquant d'une extrême violence armée d'un poignard à double lame.
00:27:37Ce que vous avez décrit, Sandra, son sang-froid et son courage.
00:27:40Comme ceux de ses équipiers ont permis l'interpellation et le placement en garde à vue de l'assaillant
00:27:44qui devra répondre de son acte inqualifiable devant la justice.
00:27:47Même chose pour M. Payan.
00:27:49J'apporte tout mon soutien aux policiers agressés cette nuit à Marseille.
00:27:52La ville de Marseille se tient aux côtés de toutes les forces de l'ordre affectées par cette tâche et violente agression.
00:27:57On va parler tout à l'heure de Nice.
00:27:59Depuis un certain temps déjà, quand on dit que ce ne sont pas des faits divers, des faits de société,
00:28:03c'est l'utilisation, la banalisation des armes blanches.
00:28:08Alors là, en l'occurrence, fabriquées ou trafiquées, si je puis dire, etc.
00:28:12Alors là, par exemple, suffit-il de dire qu'il faut aujourd'hui pénaliser le port d'un couteau ?
00:28:20Ben oui.
00:28:21Je dis toujours que c'est comme si après l'attentat de Nice, on avait dit
00:28:24on va interdire les camions et ça va régler le problème.
00:28:27C'est absurde, évidemment.
00:28:29Et vous vous rappelez qu'il y a eu un attentat à la préfecture de police avec des couteaux de cuisine.
00:28:33Vous n'allez pas interdire les couteaux de cuisine.
00:28:36D'émotion et de colère, c'est ce que je voulais dire.
00:28:38Là, dans le contexte de Nice, c'est cette jeune étudiante qui a été agressée violemment.
00:28:41Elle est plaquée au sol, véritablement.
00:28:43Là encore, ces jours ne sont pas en danger.
00:28:45Elle s'est débattue.
00:28:46Et écoutez, tous ces habitants, j'allais dire, quelle que soit leur classe sociale,
00:28:51quelle que soit leur conviction politique, quelle que soit leur origine,
00:28:54tous manifestent un ras-le-bol.
00:28:56Écoutons-les.
00:28:58À première vue, la vie semble paisible dans ce quartier niçois.
00:29:02Pourtant, à la une du journal local, les faits divers sont quotidiens.
00:29:07Le dernier en date, l'agression au couteau d'une étudiante de 23 ans vendredi soir.
00:29:12Depuis chez lui, Alain a tout entendu.
00:29:15De mon balcon, j'ai entendu crier.
00:29:17Et c'est donc là qu'on s'est aperçus qu'il était une agression et pas une dispute.
00:29:22On croyait que c'était une agression.
00:29:24Une agression pour l'arrache le collier.
00:29:26Mais la première personne qui est venue a dit elle saigne.
00:29:29Donc on s'est dit, c'est plus grave que ça.
00:29:32Dans la ville, les discussions tournent souvent autour de ces multiples agressions.
00:29:37L'inquiétude gagne les habitants.
00:29:40On n'est plus épargnés et je pense qu'il faut que maintenant,
00:29:45on fasse quelque chose parce que ça commence à devenir récurrent.
00:29:50Moi, il m'arrive souvent d'aller manger chez ma fille.
00:29:53Je rentre à 21h30, 22h.
00:29:57Maintenant, je n'irai plus. J'ai peur.
00:29:59Face à ce sentiment d'insécurité grandissant,
00:30:02les syndicats de police locaux demandent plus de fermeté.
00:30:05Il va falloir songer à ce que le port d'armes blanches soit systématiquement,
00:30:10et c'est ce qu'on demande dans notre choc d'autorité,
00:30:14soit systématiquement assortie d'une peine.
00:30:17On contrôle quelqu'un, il a un couteau sur lui, une peine,
00:30:21comme ça, on pourra peut-être, à terme, endiguer le phénomène.
00:30:25Le pronostic vital de la victime de 23 ans touchée à l'épaule
00:30:28et à l'une des jambes n'est pas engagé.
00:30:30Une enquête a été ouverte.
00:30:33Vous me posiez une question tout à fait pertinente
00:30:36pendant la diffusion du sujet.
00:30:37Connaît-on aujourd'hui, en France, le nombre d'agressions,
00:30:40d'attaques au couteau et à l'arme blanche ?
00:30:42Quand je dis banalisation, c'est vraiment, il y a une régularité,
00:30:45une similarité aussi dans l'acte lui-même qui est édifiant,
00:30:50Philippe Bilget.
00:30:51Oui, absolument, et le problème, il ne date pas d'aujourd'hui,
00:30:55regardez les vols à l'étalage qui, à partir d'une certaine période,
00:31:00n'ont plus été poursuivis quand ils n'atteignaient pas
00:31:03un certain montant.
00:31:05Autrement dit, c'est une sorte d'incitation à celui qui va voler
00:31:09de savoir se maîtriser quand il vole.
00:31:12Non, mais ce qui devient invraisemblable, c'est que la politique pénale
00:31:16est adaptée au débordement quantitatif.
00:31:19C'est-à-dire qu'au lieu de poursuivre systématiquement
00:31:24toutes les infractions, on a décidé, parce qu'on est
00:31:28complètement inconscient, de les adapter à l'impossibilité
00:31:34de poursuivre tout.
00:31:36Ça s'appelle l'impuissance.
00:31:38L'impuissance qu'il faudrait en réalité
00:31:41reconsidérer la politique française de classement sans suite.
00:31:46C'est une catastrophe.
00:31:48Mais il y a tellement de chantiers à ouvrir.
00:31:51On va écouter dans quelques instants les déclarations.
00:31:53On devrait les hiérarchiser.
00:31:55Nous sommes d'accord.
00:31:56Les déclarations de Michel Barnier qui vient d'arriver
00:31:58aujourd'hui parlementaire dans les ombres.
00:32:00On va en parler avec vous, Florian Tardif.
00:32:02La sécurité fait partie des principales préoccupations des Français.
00:32:10Souvent, on oppose pouvoir d'achat et insécurité ou intégrité physique.
00:32:14Mais quand vous êtes en insécurité économique,
00:32:17quand vous êtes en insécurité physique,
00:32:19quand vous êtes en insécurité culturelle,
00:32:21ça participe du mal-être dans un pays.
00:32:24Regardez les chiffres sous vos yeux.
00:32:27Le fait que ces attaques au couteau ne soient pas comptabilisées,
00:32:30ça vous choque, ça vous surprend ?
00:32:32Je pense qu'il y a un chiffre qui a circulé dans des rapports.
00:32:35Je me rappelle, je ne retrouve pas ce chiffre.
00:32:38Mais il me semble qu'à un moment, il y a quand même des services de police
00:32:41qui ont donné un chiffre.
00:32:43Maintenant, comme le disait Pascal Proulx hier matin à ce sujet,
00:32:49ça fait longtemps qu'on parle des couteaux.
00:32:51Le problème, c'est quand même les gens qui s'en servent.
00:32:53Parce que la réalité, c'est que je ne sais pas à partir de quand un couteau est une arme.
00:32:59Partiellement, vous vous baladez avec dans la rue.
00:33:01Il n'y a pas énormément de raisons de vous balader avec un couteau,
00:33:05avec une larve de plusieurs centimètres dans la rue.
00:33:07Je suis tout à fait pour qu'on les poursuive.
00:33:10Maintenant, ça me semble être...
00:33:13On ne va pas s'en sortir simplement avec les couteaux.
00:33:16Je voulais vous répondre sur les pouvoirs d'achat et la sécurité.
00:33:19Ce qui est intéressant, c'est que la peur de voir baisser son pouvoir d'achat
00:33:22est considérée comme une peur respectable, noble, que la gauche aime beaucoup.
00:33:26En revanche, la peur pour sa sécurité, c'est une peur de droite et c'est malé.
00:33:30Ce matin, j'ai entendu sur France Inter, un des éditos de Patrick Cohen,
00:33:34qui disait triomphalement le nombre d'homicides ayant baissé assez régulièrement
00:33:40au cours du siècle écoulé.
00:33:42Après, il dit qu'en revanche, ce qui a explosé, c'est les tentatives d'homicides.
00:33:46Oui, ça dépend de quelle gauche.
00:33:48Et il disait que tous ces gens qui vous disent qu'il y a une insécurité grandissante
00:33:53se moquent de vous.
00:33:55Evidemment, vous le rappelez avec ironie, le choc psychologique après une tentative d'homicides,
00:34:03nous avons beaucoup de témoignages sur CNews.
00:34:07Et ce qui est insupportable, c'est la négation.
00:34:11Je me souviens de la députée Laure Miller qui avait dit que les agressions au couteau,
00:34:15ça se passait dans des cuisines.
00:34:17A un moment donné, dès que vous dites des choses comme ça, c'est quelque chose
00:34:20qui n'est pas audible pour les Français.
00:34:22J'aimerais rebondir sur ce qu'a dit Sonia, sur l'insécurité économique,
00:34:26l'insécurité physique, derrière il y a la liberté.
00:34:29Les Français ont l'impression de ne plus être libres, de ne plus pouvoir consommer
00:34:33ce qu'ils veulent consommer parce qu'ils n'ont plus d'argent, de ne plus pouvoir
00:34:36sortir dans la rue librement, de ne plus pouvoir faire ce qu'ils faisaient
00:34:40il y a encore 30 ou 40 ans.
00:34:42Et c'est ça qui alimente notamment ce sentiment de déclassement.
00:34:44Une absence de liberté alors qu'on nous répète tout le temps
00:34:46liberté, égalité, fraternité.
00:34:48La liberté de consommer ce qu'on veut.
00:34:50La liberté de consommer ce qu'on veut.
00:34:53Il y a un livre assez intéressant qui va sortir dans deux jours.
00:34:58Il me semble « Parlons-nous la même langue ? »
00:35:00écrit notamment par Frédéric Dhabi.
00:35:02Et c'est assez intéressant, il parle des fractures françaises.
00:35:07Et notamment cette différence de perception entre différentes problématiques
00:35:12en ville ou dans les campagnes.
00:35:15Et ce qui est intéressant, c'est qu'il y a une différence de perception
00:35:18sur le pouvoir d'achat, sur l'Europe, sur un certain nombre de sujets
00:35:21mais pas sur l'insécurité.
00:35:23Vous savez ce qui s'est passé ?
00:35:24Il lit ce thème qui est l'insécurité à la tranquillité.
00:35:28Tout simplement parce que c'est une vision qu'ont les Français en ce moment
00:35:33dans notre pays.
00:35:34C'est-à-dire qu'ils ne se sentent plus tranquilles, que ce soit en ville
00:35:37ou à la campagne, liés à l'insécurité.
00:35:39C'est les Français eux-mêmes qui font ce constat-là.
00:35:42Mais ce qui est intéressant, c'est qu'il y a un continuum
00:35:46entre la ville et les campagnes liées à ce sujet-là.
00:35:50Et deuxième et petit dernier point, toujours sur cette question de l'insécurité,
00:35:54ce qui est intéressant aussi de noter, et c'est ce dont il parle dans le livre,
00:35:58c'est qu'il y a une quinzaine d'années, on liait l'insécurité au manque d'effectifs,
00:36:03au manque de moyens liés à la police.
00:36:06C'était avant les...
00:36:07On continue, on va retrouver, vous allez en parler tout de suite, Florian,
00:36:10avec Maxime Legay qui doit être avec nous à l'instant et en direct.
00:36:17Puisque Michel Barnier a donné une indication sur la nomination,
00:36:20en tous les cas le timing, l'agenda du prochain gouvernement.
00:36:24Maxime, on voit ces images de l'arrivée tout à l'heure du Premier ministre
00:36:27lors des journées parlementaires d'Horizon.
00:36:29Qu'en est-il ?
00:36:33Oui, bonjour Sonia.
00:36:34Effectivement, le Premier ministre qui vient tout juste d'arriver,
00:36:37c'était il y a 2-3 minutes, pour déjeuner avec les parlementaires du groupe Horizon.
00:36:43Michel Barnier qui a été accueilli évidemment par Edouard Philippe
00:36:47et puis toute la garde rapprochée d'Horizon, Christophe Béchut,
00:36:51Laurent Marcangeli ou encore Christian Estrosi.
00:36:54Michel Barnier qui a déclaré rapidement ici aux journalistes,
00:36:58avec son calme et son flègme qui le caractérisent,
00:37:02nous continuons méthodiquement à travailler, à consulter
00:37:06pour la formation d'un futur gouvernement.
00:37:09Du futur gouvernement, il va être inévitablement question ici
00:37:13avec les cadres du groupe Horizon.
00:37:15Il va discuter de la ligne politique qui va être menée
00:37:19et puis du rôle que compte jouer le parti d'Edouard Philippe.
00:37:22Y aura-t-il un simple soutien sans participation ?
00:37:26Ou bien certains membres du groupe Horizon sont prêts à participer
00:37:30à un futur gouvernement ?
00:37:32Michel Barnier, du côté de l'entourage du Premier ministre,
00:37:35on laisse entendre que notamment les noms de Laurent Marcangeli
00:37:38ou encore Claude Malurey sont des hypothèses qui sont testées.
00:37:42On en saura sans doute davantage à l'issue de ce déjeuner
00:37:46et de cet entretien puisqu'un point presse est prévu ici
00:37:49par le groupe Horizon aux alentours de 14h30.
00:37:52Quant à Michel Barnier, lui, il va poursuivre cette journée
00:37:55de consultation puisque cet après-midi, il est attendu
00:37:58en Seine-et-Marne pour y échanger et discuter, cette fois-ci
00:38:02avec François Bayrou et les députés, les parlementaires
00:38:06du groupe MoDem.
00:38:08Merci beaucoup Maxime Legay en direct et en duplex depuis Reims,
00:38:11Florent Tardif, le Premier ministre qui a aussi déclaré
00:38:14que la semaine prochaine, nous aurons un gouvernement.
00:38:18On ne sait pas quelle équipe, quelle politique, quelles lignes.
00:38:22Oui, on ne sait pas si ce sera début de semaine prochaine
00:38:25ou fin de semaine prochaine, je pense plutôt début de semaine prochaine
00:38:27parce que nous devons ensuite présenter un...
00:38:29Ah oui, de quelle année ? C'est une bonne...
00:38:31Non, quand même.
00:38:32Bon trait d'esprit.
00:38:33Non, juste pour terminer sur la perception des Français.
00:38:37Donc, les problématiques étaient liées aux yeux des Français,
00:38:41de la population, au manque d'effectifs, au manque de moyens
00:38:44de la police et aujourd'hui, la perception est toute autre,
00:38:47c'est-à-dire qu'ils ne lient pas cette insécurité-là à la police,
00:38:51au ministère directement de l'Intérieur, mais à celui
00:38:54de la justice.
00:38:55On pourrait revenir sur ce sentiment d'impunité qui peut-être
00:38:58alimente l'insécurité dans notre pays.
00:39:00Pour revenir sur Michel Barnier...
00:39:03Une petite parenthèse, c'est quelqu'un qui le disait très bien,
00:39:05c'est Feu-Laurent Bouvet qui avait écrit sur l'insécurité culturelle
00:39:08et qui avait évidemment fait ce constat et ce raisonnement.
00:39:11Sur Michel Barnier, oui, ce qui est intéressant, c'est qu'il consulte
00:39:15l'ensemble des partis dits du camp présidentiel.
00:39:19Hier, c'était avec Ensemble pour la République,
00:39:21Feu-Renaissance, Feu-En Marche...
00:39:24Ah merci !
00:39:25C'est vrai qu'on se change de fou, il faut suivre peut-être
00:39:28pour les téléspectateurs.
00:39:29Effectivement, le nom du parti d'Emmanuel Macron a changé de nouveau
00:39:36pour cette année.
00:39:37C'est Ensemble pour la République, EPR.
00:39:39Je ne sais pas si c'est très lisible pour les Français qui nous suivent.
00:39:43Et aujourd'hui, il est avec les membres d'Horizon,
00:39:47puis avec ceux du MoDem.
00:39:48Et ce qui est assez intéressant, c'est qu'Horizon est à la droite
00:39:51du camp présidentiel et que l'on voit très bien sur ces images.
00:39:55Là, il est accueilli par le maire de Reims, Arnaud Robinet.
00:39:58Ensuite, on voit Edouard Philippe ou encore Christophe Béchut
00:40:01qui est déjà au sein du gouvernement.
00:40:03Ce sont des membres qui souhaitent obtenir des Marocains.
00:40:07Tout simplement parce que qu'est-ce qui s'est passé en 2022 ?
00:40:10Edouard Philippe souhaitait être le parti pivot.
00:40:13C'est-à-dire qu'il voulait, avec cette élection, que son parti,
00:40:18sans ses députés, les taxes ne passent pas.
00:40:21Avec ses députés, les taxes passent.
00:40:23Or, le camp présidentiel s'est considérablement restreint en 2022.
00:40:28Il n'a pas pu jouer ce rôle de pivot.
00:40:30Et là, vous avez compris qu'on a rebattu les cartes
00:40:33et qu'il compte bien jouer avec les LR ce nouveau rôle.
00:40:38Il a très peu d'espace et d'oxygène, Edouard Philippe.
00:40:40Il a très peu d'espace et d'oxygène.
00:40:42Edouard Philippe devra faire des grands progrès sur le plan régalien.
00:40:46Parce que lorsqu'on voit par exemple l'excellent livre de Jean-Michel Blanquer
00:40:52et qu'on voit le programme d'Edouard Philippe,
00:40:55on constate que le régalien n'est vraiment pas sa direction préférée.
00:41:02C'est clair.
00:41:04Ça, ça a un petit peu changé.
00:41:06J'étais avec un des membres de son entourage et il prépare.
00:41:08Alors ça, c'est un terme un peu galvonné.
00:41:11Un plan massif, des mesures massives, etc.
00:41:15Un choc.
00:41:17Ce qui va être intéressant...
00:41:20Ce qui va être intéressant.
00:41:22Quand on dit qu'il a beaucoup de possibilités d'intégrer le gouvernement,
00:41:26qu'il sera notre invité demain à la grande interview.
00:41:28Il fera beaucoup à la porte.
00:41:30Il sera intéressant de suivre, en effet, M. Barnier-Horizon.
00:41:36Il est plutôt dans un micro-climat politique très favorable, le concernant.
00:41:40Il va falloir voir, vu les déclarations,
00:41:43la manière dont ça se passe du côté de Renaissance.
00:41:45Puisque Renaissance est en train d'inventer un nouvel objet politique
00:41:50qui n'est pas le soutien sans participation,
00:41:52mais la participation sans soutien.
00:41:54Il est content.
00:41:56Il est content.
00:41:58Il est content.
00:42:00On va y aller parce qu'on ne peut pas faire autrement.
00:42:02Il a travaillé toute la nuit pour son gouvernement.
00:42:04Encore faudrait-il qu'on ait quelques informations sur la feuille de route,
00:42:07sur des arbitrages politiques qui vont être conduits.
00:42:09Tu veux dire le contenu ?
00:42:11Quelle politique fiscale ? Quelle politique à Beauvau ?
00:42:14Et après, il va falloir aussi rencontrer François Bayrou.
00:42:17Il va falloir aussi rencontrer François Bayrou.
00:42:20Le rencontrer de nouveau.
00:42:22Au final, ce dont on se rend compte, c'est que le bloc présidentiel
00:42:28n'est absolument pas sécurisé aujourd'hui,
00:42:31avant qu'on puisse réfléchir à des ouvertures à gauche
00:42:35que je ne vois pas, dans des personnalités.
00:42:38Là, je ne vois pas.
00:42:41Ou alors la gauche est maintenant la gauche de la Macronie.
00:42:45En même temps, il faudra bien qu'un jour, des gens qui ne veulent pas
00:42:49de l'alliance de l'autre côté avec LFI, du jusqu'au boutiste,
00:42:53de refuser Cas9, etc.
00:42:55Peut-être qu'un jour, ils vont retrouver de l'espace à gauche.
00:42:58Simplement, non.
00:43:00Sonia a lancé une image que je trouve très intéressante.
00:43:03Elle dit qu'on met des lignes blanches, des lignes rouges, des lignes jaunes.
00:43:06En fait, le problème, comme vous l'avez dit, c'est la feuille de route.
00:43:09Quand vous aurez mis toutes les lignes de Sonia,
00:43:11il vous restera à l'intersection un tout petit bout.
00:43:14Vous pourrez peut-être faire aller la loi sur la fin de vie.
00:43:17Voilà.
00:43:19En plus, moi, c'est vraiment une loi qui ne me plaît pas.
00:43:21On peut être surpris par M. Barnier.
00:43:23Hier, en arrivant aux journées parlementaires de l'Ensemble pour la République,
00:43:27j'ai trouvé ça... J'aime bien son trait d'esprit.
00:43:30Je trouve qu'il a un humour très fin.
00:43:32Il a dit, je vous ai bien lu dans vos différentes prises de parole.
00:43:35Vous avez dit, donc il parle au camp, à l'ex-majorité,
00:43:38que vous vouliez être libre et totalement libre et dire ce que vous voulez.
00:43:43Je vais faire exactement la même chose.
00:43:45Et en leur disant, ça ne sera pas un remaniement.
00:43:47Ce qui veut dire qu'il va y avoir du...
00:43:49Et que lui a répondu Gabriel Attal, que rien n'est acquis.
00:43:53Le soutien n'est pas acquis.
00:43:55Mais les macronistes devraient arrêter de faire...
00:43:57C'est de la petite musique. Parce qu'il veut exister.
00:43:59Les macronistes devraient arrêter de faire la petite musique.
00:44:02Il a pris le groupe au nez et à la barbe de l'Elysée.
00:44:05Il est en train d'exister, monsieur Attal.
00:44:07Il a marqué contre son camp.
00:44:09Il faut qu'il fasse attention, puisqu'il commence à avoir beaucoup d'ennemis.
00:44:13Attendez, on va enregistrer cette phrase.
00:44:15Olivier !
00:44:17Vous avez déguisé tous.
00:44:19Je vous ai tellement connu dans la fièvre à Thalamania.
00:44:21Je vous ai tellement connu dans la fièvre à Thalamania.
00:44:24Mais je vous observais d'ailleurs.
00:44:26Mais ne te tiens pas Olivier, on va passer à la Barneymania.
00:44:29On va passer à la Barneymania, tu vas voir.
00:44:31Vous allez de fièvre en fièvre.
00:44:33On peut avoir les deux.
00:44:35La rupture vers plus d'apaisement et l'ancien monde.
00:44:37Oui Kevin.
00:44:39On est tous d'accord avec vous.
00:44:41Il faut savoir qu'aucun personne n'a de mandat pour révolutionner la société.
00:44:45Quant à Gabriel Attal, qui déjà nous a mis un peu dans la mouise avec son front républicain.
00:44:50Il a mis son camp dans la mouise d'ailleurs avec son front républicain.
00:44:53Il n'appartiendrait non plus à être celui, à être le fauteur de chaos.
00:44:58Et à mon avis, ça va peser sur beaucoup.
00:45:01On ne veut pas un casting, on veut des résultats.
00:45:04Vous n'en aurez pas dans les trois ans Sonia.
00:45:06Mais on n'aura pas les idées.
00:45:08Sonia, c'est déjà pas mal d'avoir les personnalités.
00:45:12Les personnalités, c'est la politique.
00:45:14Je ne détesterais pas Attal qui aurait du fond avec un Barnier courageux.
00:45:20Ça ferait un beau couple.
00:45:22C'est vachement sympa.
00:45:25On essaie de réfléchir.
00:45:27Alors là, restez avec nous.
00:45:29Deux sujets d'importance.
00:45:32Je vais parler à nos téléspectateurs.
00:45:34Vous n'êtes pas tenté de le faire.
00:45:36Je vous prie, vous savez, dans l'ordre des pro-2, je vous regarde tranquillement à la maison.
00:45:41C'est tranquille pour vous, ce n'est pas pour moi.
00:45:45C'est moins tranquille pour elle.
00:45:47Dans un an, ça se passerait bien.
00:45:49Olivier, c'est tranquille pour lui, il est écouté comme il est à nous.
00:45:52J'ai remarqué qu'avec Pascal, il vous tient.
00:45:56C'est-à-dire que les dissidents dans son propre camp font les moins bien perçus.
00:46:06Pourquoi je viens à nos téléspectateurs de rester ?
00:46:08Parce que ce qui se passe autour de la fillette qui a été violentée et pressée est passionnant.
00:46:12Vos différents points de vue disent beaucoup de cette affaire.
00:46:15On marque une pause et on se retrouve.
00:46:23À la lune de l'actualité, le motard mis en cause pour avoir fauché une fillette de 7 ans à Valorise dans les Alpes-Maritimes
00:46:30va rester sous contrôle judiciaire.
00:46:32Il n'est pas placé en détention provisoire.
00:46:35Vous allez en parler dans quelques instants dans votre journal.
00:46:38Rebonjour à vous, chère Somaya.
00:46:40Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:46:42C'est probablement la principale information de cette mi-journée.
00:46:45Vous allez découvrir les images de l'arrivée de Michel Barnier à Reims
00:46:49déjeuner avec les députés du groupe Horizon.
00:46:52Séquence durant laquelle le nouveau locataire de Matignon l'a assuré.
00:46:56Nous aurons un nouveau gouvernement dès la semaine prochaine. Écoutez.
00:47:00On fera les choses méthodiquement, sérieusement.
00:47:02J'écoute tout le monde.
00:47:04Au moment où je suis, j'ai rencontré la plupart des présidents du groupe.
00:47:08Je continue et je viens visiter les députés, les sénateurs, les écouter aussi.
00:47:12Mais la semaine prochaine, on aura le gouvernement.
00:47:16Déclaration sur laquelle vous allez revenir dans quelques instants avec vos invités, Sonia.
00:47:20Dans le reste de l'actualité, il est désormais fixé sur son sort.
00:47:24La cour d'appel d'Aix-en-Provence a examiné le cas du motard à l'origine de la mort de la petite Camilia Valoris.
00:47:30La justice a tranché et confirme le maintien de son contrôle judiciaire.
00:47:35Un thème que vous allez aborder également dans quelques minutes dans Midi News, Sonia.
00:47:40On passe à présent au procès des viols de Mazan.
00:47:42Après une hospitalisation hier, Dominique Pellicot dispensait d'audience aujourd'hui en raison de son état de santé.
00:47:48Son avocate a demandé une expertise pour savoir si son client sera en état d'être interrogé dès demain.
00:47:57600 pots vendus et autant de consommateurs en danger.
00:48:00La préfecture d'Indre-et-Loire cherche à identifier toutes les personnes ayant consommé ou acheté du pesto à l'ail d'ours.
00:48:06Cinq personnes sont actuellement en réanimation après en avoir ingéré.
00:48:11Des analyses sont en cours pour confirmer le botulisme.
00:48:16Et puis on l'a appris il y a quelques minutes, Didier Rousteing, journaliste sportif et grand amoureux du football, s'est éteint à l'âge de 66 ans.
00:48:24Je vous propose d'écouter Michel Denisot qui l'a côtoyé durant leurs années Canal+.
00:48:30Il y avait un lien particulier.
00:48:33Quand on travaille dans nos métiers, on passe beaucoup de temps ensemble, souvent plus qu'avec nos familles.
00:48:40Et donc on était proches et il y avait une vraie affection, ce qui n'est pas toujours le cas.
00:48:45On n'est pas obligé d'avoir de l'affection avec les gens avec qui on travaille.
00:48:48On a du respect. Et avec lui, il y avait de l'affection en plus.
00:48:50Et donc c'est très, très difficile aujourd'hui.
00:48:53Et c'est vrai, Sonia, on développe énormément d'affection pour nos collègues qu'on côtoie chaque jour.
00:48:59Merci Somaya et visiblement Michel Denisot très affecté par cette disparition.
00:49:04Je vous remercie, je vous disais tout à l'heure, chère Somaya, pour le tour d'horizon de l'actualité.
00:49:08Avant de présenter nos invités et de poursuivre le débat, on va se rendre parce qu'il y a eu un rebondissement, une évolution encore dans ce procès Mazan.
00:49:19Je dis souvent que c'est le procès des tréfonds de l'âme humaine.
00:49:23Nous sommes avec Régine Delfour sur place.
00:49:26Régine, racontez-nous ce qui s'est passé.
00:49:28Dominique Pellicot a fait un bref retour dans le box des accusés.
00:49:31Il est absent, apparemment véritablement affaibli et malade.
00:49:36Qu'en est-il à présent ?
00:49:40Oui, absolument Nelly.
00:49:41Hier déjà, ça faisait deux jours qu'il était absent du procès.
00:49:44Le président de la Cour criminelle nous avait assuré qu'un certificat médical indiquait qu'il n'y avait aucune contre-indication pour sa présence.
00:49:52Il était présent ce matin, mais son avocate nous avait dit qu'elle l'avait trouvé dans les geôles extrêmement affaibli et qu'elle allait demander un report.
00:50:00La Cour, qui s'est présentée avec 45 minutes de retard à leur arrivée, le président de la Cour criminelle a demandé à ce que Dominique Pellicot soit dispensé,
00:50:11qu'il rentre au centre pénitentiaire et il va y avoir une expertise médicale.
00:50:15Est-ce que cette expertise médicale sera comme prévue entre midi et 14h ?
00:50:20Rien de sûr.
00:50:21Théoriquement, Dominique Pellicot ne sera pas là aujourd'hui.
00:50:24Sera-t-il là demain après-midi ?
00:50:27Peut-être.
00:50:28Tout va dépendre évidemment de cette expertise médicale.
00:50:31Le problème, c'est que tout est chamboulé dans le planning de ce procès qui va se tenir pendant quatre mois.
00:50:38S'il est présent demain, ce serait non pas pour son audition, mais pour l'audition d'un autre accusé.
00:50:43J'ai quand même pu demander à l'avocate de Dominique Pellicot, Béatrice Savarot, si son client avait vraiment envie de témoigner.
00:50:52Elle nous a assuré que oui, pour l'instant, il somatisait.
00:50:55Mais il voulait absolument être là, s'expliquer et témoigner lors de ce procès.
00:51:01Merci beaucoup.
00:51:02Nous avons effectivement un homme qui était là physiquement ce matin, que j'ai trouvé dans les geôles très diminués,
00:51:07qui était en train de dormir sur du béton parce qu'il n'avait pas fermé l'œil de la nuit, qui se tordait de douleur.
00:51:12Qui avait des douleurs abdominales à nouveau, qui avait vomi, qui avait fait des malaises, qui n'a pas eu de posologie médicale depuis hier.
00:51:20Avec d'autres particularités, je n'ai pas envie de l'exprimer aujourd'hui parce que ce serait peut-être contraire à sa dignité.
00:51:27Mais quoi qu'il en soit, c'est pour ça que j'ai présenté les choses au président.
00:51:31Il fallait absolument qu'on ait un homme qui puisse répondre aux questions qui lui seront posées.
00:51:35Et Dieu sait qu'elles sont nombreuses.
00:51:37Et surtout, je veux quelqu'un qui soit présent efficacement et sereinement dans ces débats.
00:51:43Merci beaucoup, Régine, évidemment pour ces détails.
00:51:46Maintenant, je pense qu'il faut retenir surtout que c'est la victime qui est un exemple de courage, de détermination,
00:51:55avec ce procès qui n'est pas à huis clos et ça, ça a des conséquences incroyables.
00:51:59De dignité et de force.
00:52:00De dignité, c'est le mot, effectivement.
00:52:02Et ce procès qui n'est pas à huis clos est déterminant.
00:52:05Donc la présence, évidemment, du principal suspect est déterminante.
00:52:09Il est dit qu'il se matise.
00:52:10Bon, chacun jugera de cette attitude.
00:52:13Je salue le docteur Jean Dorido.
00:52:15Merci d'être là, docteur.
00:52:17Merci, Sonia.
00:52:18Psychologue, bien connu de nos téléspectateurs.
00:52:21On a besoin de votre éclairage parce que sur ce sujet, il y a eu beaucoup...
00:52:26Alors évidemment, il y a un consensus.
00:52:27On ne frappe pas un enfant de 3 ans.
00:52:30On ne frappe pas un enfant et qui plus est dans l'enceinte scolaire.
00:52:34Mais l'ampleur prise par l'affaire pose de nombreuses questions.
00:52:37Il nous renvoie peut-être au rapport à l'enfant, au corps de l'enfant, à l'éducation,
00:52:43à la violence de manière générale, à la peur aussi par rapport à notre manière de nous comporter
00:52:48par rapport à un enfant.
00:52:50Je voudrais tout d'abord...
00:52:51Je rappelle, c'est une fillette qui a été violentée.
00:52:53Certains disent fessée.
00:52:54D'autres disent que c'est une vraie violence et même une maltraitance
00:52:57et qui prend des allures d'affaires nationales.
00:53:00Je voudrais qu'on écoute...
00:53:02Je rappelle aussi que l'enseignante est fautive, qu'il y a eu plus qu'un signalement
00:53:06puisque maintenant, c'est une enquête qui est ouverte.
00:53:09On va écouter la réaction de la mère de la petite fille qui était invitée hier sur l'antenne de C8.
00:53:17Votre fille, aujourd'hui, votre petite fille, vous l'avez remise à l'école ou pas ?
00:53:22Non, elle ne veut pas.
00:53:23Elle ne veut plus ?
00:53:24Elle ne veut même pas sortir.
00:53:25Donc elle est traumatisée ?
00:53:26Vraiment, elle ne veut pas.
00:53:27Elle cache derrière moi.
00:53:28Ce deuxième jour d'école, c'est ça ?
00:53:29C'est le deuxième jour, c'est ça.
00:53:31Après le troisième jour...
00:53:32Qu'est-ce que vous a dit l'établissement ?
00:53:37En fait, l'établissement, il m'a dit, tu peux changer ta fille de l'école.
00:53:42C'est n'importe quoi, ça.
00:53:45C'est toujours comme ça.
00:53:46A chaque fois, c'est le gamin qui doit changer d'école.
00:53:49Quand on dit qu'on marche sur la tête dans ce pays...
00:53:51Ils se sont excusés, ils vous ont dit ?
00:53:53Oui.
00:53:54Ils vous ont dit quoi ?
00:53:55À mon avis, il devrait être très très mal qu'il s'y ait pris à telle ampleur.
00:53:58C'est ça, en fait ?
00:53:59C'est ça.
00:54:00Parce que pour eux, c'est catastrophique.
00:54:02Bien.
00:54:03Docteur Doré, on a rappelé, j'allais dire, les fondamentaux.
00:54:06À partir de là, qu'est-ce qui vous a le plus choqué dans cette affaire ?
00:54:09Je crois qu'on a tous eu une avalanche de réactions depuis ces images.
00:54:13Ce qui m'a le plus choqué, pour tout vous dire, c'est lors d'un micro-trottoir,
00:54:19la réflexion d'une dame qui dit...
00:54:23Quand même, on voit sur la vidéo que la petite fille était quand même très pénible.
00:54:28Elle faisait une colère et qui avait tendance, dans le fond, à essayer de justifier cette violence.
00:54:36Vous l'avez très bien rappelé, Sonia, absolument inadmissible.
00:54:39C'est important.
00:54:40On ne le rappellera jamais assez.
00:54:41Il est interdit.
00:54:42D'abord, la violence est interdite, même contre un adulte.
00:54:45Alors, c'est vrai que souvent, les gens sont lâches.
00:54:47Alors, ils n'osent pas frapper les adultes.
00:54:48Ils se rabattent sur les enfants.
00:54:50C'est moins dangereux.
00:54:51Pour autant, la violence est interdite.
00:54:52Évidemment, d'autant plus à l'encontre d'un enfant.
00:54:56On ne le rappellera jamais assez, au moins pour deux raisons.
00:54:59Je donne des cours dans une école de commerce chaque année.
00:55:01Et régulièrement, à chaque session, je dis, tiens, levez la main.
00:55:05J'ai une quarantaine d'étudiants, en général.
00:55:07Qui a reçu des fessées dans son enfant ?
00:55:09Alors, je pose la question au plateau.
00:55:10Tout le monde lève la main.
00:55:12Personne ne lève la main autour du plateau ?
00:55:14J'ai reçu une, bien sûr.
00:55:16Ça dépend de ce qu'on appelle fessée.
00:55:18Et lorsque je rappelle lors des débats que la fessée est interdite, évidemment,
00:55:23elle tombe sous le coup de la loi.
00:55:25Je m'étonne encore aujourd'hui sincèrement du nombre de réactions
00:55:29qui s'opposent à ces propos.
00:55:31Avec une espèce, vous savez, de darwinisme social assez écœurant.
00:55:36Du genre, non mais attends, ça apprend la vie.
00:55:39On n'en meurt pas.
00:55:40Regarde, moi, j'en ai reçu.
00:55:42J'en suis pas mort.
00:55:43Heureusement, la maltraitance fait des morts chaque année en France.
00:55:46Il y a des enfants, chaque année en France,
00:55:48qui meurent sous les coups de leurs parents.
00:55:51Et qui vole un oeuf, vole un boeuf, pardon de le rappeler.
00:55:55Et la violence, ça commence par une fessée.
00:55:58C'est comme ça, d'ailleurs, qu'on fabrique des criminels.
00:56:00Parce que toutes les études le prouvent.
00:56:02Ça commence par une fessée, oui.
00:56:04Oui, oui, oui.
00:56:06Vous vous assumez, ça commence par une fessée.
00:56:08Oui, c'est la psychologie de l'engagement.
00:56:09Quand une personne s'engage dans un comportement,
00:56:11c'est le premier pas qui coûte.
00:56:13C'est pareil pour les violences faites aux femmes.
00:56:15Ça commence par la violence verbale.
00:56:17Il y a des mots qui ne se disent pas dans un couple.
00:56:20Après, chacun est libre.
00:56:22Les adultes sont responsables.
00:56:23L'enfant, lui, il n'est pas responsable.
00:56:26Il est tributaire.
00:56:27Il est dépendant du bon vouloir des adultes,
00:56:30notamment de ses parents, de ses enseignants.
00:56:32Et voir une enseignante qui frappe en France, en 2024,
00:56:37une petite fille de 3 ans qui est en petite section,
00:56:40les bras m'en tombent.
00:56:42Très intéressant ce que vous dites.
00:56:43Et je voudrais qu'on écoute, mais cette fois en longueur,
00:56:46ce qu'on essaye de faire à midi, vos réflexions.
00:56:48Parce qu'il faut faire attention.
00:56:50Je trouve que le sujet est tellement délicat,
00:56:52prête à polémique, qu'il vaut mieux vous écouter
00:56:54et que vous développiez votre argumentaire et vos analyses.
00:56:57Je voudrais quand même revenir sur un point
00:56:59qui a choqué tout le monde.
00:57:00C'est-à-dire la personne qui filme par an,
00:57:03elle me demande pourquoi ne t'elle pas réagit.
00:57:07Premier élément de réponse par la maman de la fillette
00:57:10qui a été violentée hier, toujours sur C8.
00:57:12On l'écoute.
00:57:14Ma maman, elle a caché vite le téléphone.
00:57:16Elle n'a rien dit.
00:57:18Parce qu'elle a peur que l'équipe de l'école
00:57:20vienne supprimer le vidéo.
00:57:22Elle lève le téléphone et tout ça.
00:57:24Elle est restée deux jours à chercher moi.
00:57:26Elle a trouvé moi jeudi à 16h30.
00:57:28Moi, par hasard, je viens pour récupérer ma fille à 16h30.
00:57:31Elle m'a dit, c'est ta fille ?
00:57:33J'ai dit oui, c'est ma fille.
00:57:34Elle m'a dit, venez avec moi.
00:57:35On est rentrés dans la deuxième classe.
00:57:37On a fermé la porte.
00:57:39Elle m'a montré la vidéo.
00:57:40En fait, moi, comme j'étais dans le choc,
00:57:43j'étais vraiment tremblée.
00:57:45Je n'ai rien parlé, vraiment.
00:57:47J'ai vu la vidéo, mais je n'ai pas accepté.
00:57:49J'ai resté un moment respirée dans la classe.
00:57:53Après, j'ai sorti.
00:57:55J'ai trouvé elle devant moi.
00:57:56Je n'ai pas parlé du tout.
00:57:57Ni parlé, ni rien dit.
00:57:59J'ai sorti directement.
00:58:00J'ai cherché la directrice.
00:58:01Je n'ai pas trouvé.
00:58:02Elle n'était pas dans l'école.
00:58:03J'ai monté directement au commissariat.
00:58:05Encore un mot, une précision,
00:58:07avant de laisser place au débat.
00:58:09Florian Tardif, c'est la réaction extrêmement rapide.
00:58:12Certains diraient beaucoup plus que dans d'autres cas
00:58:15de la ministre de l'Éducation, Nicole Belloubet.
00:58:17Là, il n'y a pas eu d'hésitation.
00:58:19Oui, certains pointent du doigt cela.
00:58:22Après, elle est dans son rôle de réagir rapidement.
00:58:26On souhaiterait effectivement que dans d'autres cas,
00:58:28peut-être la ministre de l'Éducation nationale
00:58:31se saisisse du sujet plus rapidement.
00:58:33Après, vous savez, je suis toujours contre l'analyse
00:58:39ou la surinterprétation qu'on peut faire des réactions
00:58:43qu'ont les uns ou les autres sur les réseaux sociaux.
00:58:46Ce n'est pas parce que la ministre ou le député ou l'élu
00:58:51ou qui que ce soit a réagi sur son compte Twitter,
00:58:55Instagram ou autre, qu'il a maîtrisé totalement le sujet,
00:58:59qu'il va répondre par une réponse politique.
00:59:02C'est-à-dire, attendons de voir si elle reçoit cette personne-là,
00:59:07si elle reçoit la maîtresse, en l'occurrence.
00:59:10Si ensuite, il y a une réponse politique qu'il faut avoir.
00:59:13Je ne souhaite pas sur-réagir.
00:59:16Vous avez raison, contrairement à beaucoup d'autres personnes.
00:59:19Oui, mais on est entré dans une société,
00:59:22c'est peut-être ce qui nous différencie,
00:59:24ou du commentaire permanent.
00:59:26Laissons le commentaire permanent de côté et attaquons-nous au vrai problème.
00:59:29Mais justement, l'une des dimensions de cette actualité,
00:59:36c'est qu'il y a eu un tsunami de réactions.
00:59:40Ça a pris feu sur les réseaux sociaux.
00:59:43La vidéo est très vite devenue virale.
00:59:45Et de quoi, justement, cette réaction est-elle le nom ?
00:59:48Pourquoi est-ce que ça a réagi aussi fortement à l'échelle de notre société ?
00:59:52Est-ce que c'est parce que ça interroge nos propres vies
00:59:56ou ce que nous ressentons ?
00:59:58Est-ce qu'on a le sentiment que notre société,
01:00:01concernant les plus vulnérables,
01:00:03c'est-à-dire la toute petite enfance ou nos anciens dans les EHPAD,
01:00:07on se dit qu'il y a des choses dysfonctionnelles et que c'est préoccupant
01:00:11et qu'on a peur pour les nôtres ?
01:00:13De quoi est-il le nom pour que ça fasse réagir autant ?
01:00:17Déjà, il y a le pouvoir de l'image.
01:00:20On voit les images.
01:00:23Il y a une série de fictions qui est passée sur Canal+,
01:00:27qui démarre comme ça.
01:00:29Une vidéo comme ça qui est faite.
01:00:31On a eu le film de Lajli aussi, les Misérables.
01:00:34Le pouvoir de l'image, je crois ce que je vois.
01:00:37Donc ça, si vous voulez, même par rapport à ce livre,
01:00:39Les Fossoyeurs, qui a été écrit sur les EHPAD,
01:00:41qui a fait réagir.
01:00:42Mais on n'avait pas les images.
01:00:43Là, on voit la maltraitance.
01:00:44Elle est là sous nos yeux.
01:00:45Et puis, pardon, ça renvoie l'école.
01:00:47D'abord, ça renvoie chacune et chacun à son histoire personnelle.
01:00:50Nous sommes tous passés par l'avant de l'école.
01:00:52Et quand vous faites vraiment dans votre intimité personnelle,
01:00:55dans votre boudoir,
01:00:57vous faites le film de toutes les humiliations
01:01:00que vous avez reçues à l'école.
01:01:02Parce qu'il y a les violences physiques,
01:01:03il y a des humiliations, les méchancetés,
01:01:05des professeurs indignes,
01:01:07qui ont une tête de turc.
01:01:08Il faut relire Jules Valère.
01:01:10Arrêtez d'insulter tout le monde dans un stade public.
01:01:14Il y a des enseignants absolument sensationnels.
01:01:16J'ai fait suffisamment d'études dans ma vie
01:01:18pour avoir des professeurs qui m'ont positivement changé la vie.
01:01:20On a un enseignant ici, vraiment,
01:01:22c'est l'occasion d'appeler à quel point j'adore cette profession.
01:01:26Mais justement, le pouvoir de l'enseignant, c'est ça.
01:01:29L'enseignant, c'est un mentor, c'est un tuteur,
01:01:31c'est une figure d'autorité.
01:01:33Combien rappellent à quelle point l'autorité
01:01:36n'est plus respectée ?
01:01:37Pour être respectée, peut-être respectable.
01:01:39J'ai peut-être une toute petite question.
01:01:41Je veux mettre vraiment à part tout ce qui s'est passé.
01:01:45Et bien évidemment, je condamne ce qui s'est passé.
01:01:48Mais assez régulièrement, on se pose cette question-là.
01:01:51Et je pense que c'est un vrai sujet.
01:01:53C'est peut-être le sujet aussi qu'il faut aborder.
01:01:55C'est-à-dire qu'on attend toute l'école.
01:01:57Est-ce qu'il n'y a pas aussi un problème ?
01:01:59Parfois, parfois, parfois...
01:02:01Non mais juste, je tiens.
01:02:03On estime aujourd'hui que l'école, au lieu d'instruire,
01:02:06doit instruire mais également éduquer.
01:02:08Est-ce qu'il y a un problème aussi de ce point de vue-là ?
01:02:11Pas du tout, pas du tout.
01:02:13Mais sur le respect d'autrui,
01:02:15est-ce qu'en allant plus loin,
01:02:17un tout petit peu par rapport à tout ce qui se passe,
01:02:20là, on pourrait commenter pendant des heures ce qui s'est passé.
01:02:23Et je crois qu'on est tous d'accord sur le fait
01:02:26que ce qu'elle a fait est intolérable.
01:02:28Mais sur, parfois, des parents aussi
01:02:30qui laissent leurs enfants et qui attendent du professeur,
01:02:33je n'excuse pas du tout ce qui s'est passé,
01:02:36mais qu'ils éduquent aussi leurs enfants.
01:02:39Même s'il y a tout ça, vous avez entièrement raison,
01:02:41il y a une phrase très connue, on va l'adopter,
01:02:43un homme, et en l'occurrence une femme,
01:02:45et là une enseignante, ça s'empêche.
01:02:47Point à la ligne. Vous sortez, vous prenez un bol d'air.
01:02:49Peut-être que cette femme, je ne sais pas,
01:02:51a connu une terrible tragédie dans sa vie, je ne sais pas.
01:02:53On arrive aussi avec son bagage émotionnel, quelque part.
01:02:56On ne peut pas dire qu'il n'y a pas de sentiments,
01:02:58on ne sait pas, il n'y a aucune circonstance atténuante.
01:03:01Mais on ne sait pas ce qui s'est passé.
01:03:03Mais ça doit s'en sortir.
01:03:05Vous brûlez de réagir, Philippe Giger et Kévin Bussière.
01:03:08Sonia, il n'y a pas de circonstance atténuante,
01:03:12mais on a le droit de ne pas tomber dans le délire.
01:03:16Voilà une femme qui a d'excellents certificats professionnels
01:03:22qui, depuis 20 ans, n'a pas commis le moindre acte répréhensible.
01:03:26Elle est confrontée, d'après ce qu'on a appris,
01:03:31à une petite fille de 3 ans qui a une véritable crise de nerfs
01:03:37et elle a tort de la frapper.
01:03:41Mais est-ce que ça justifie l'intervention immédiate
01:03:46de Nicole Belloubet, suspension ?
01:03:48La justice qui, immédiatement, ordonne une enquête
01:03:52et qui, probablement, à un certain moment, la condamnera.
01:03:56Est-ce que ça justifie l'intervention immédiate, je crois,
01:04:00du recteur qui se déplace ?
01:04:02Est-ce que tout ça n'est pas complètement délirant ?
01:04:05J'entends par là qu'il est à la fois possible
01:04:09de dire qu'elle aurait dû être arrêtée dans son geste,
01:04:13notamment par la personne qui, au lieu de filmer, serait intervenue.
01:04:18Mais ça me semble très révélateur d'un monde qui a perdu la tête.
01:04:23Et les psychologues sont là, en général,
01:04:26pour nous obliger à supporter un réel insupportable.
01:04:30J'ai bien compris.
01:04:32Mais n'empêche que, derrière tout cela, et pardon de choquer,
01:04:36je pense qu'on investit d'autant plus dans ces épisodes
01:04:40qui ne sont pas tragiques, comme le dit Jean Dorido,
01:04:44et ne révèlent rien du futur.
01:04:46Mais tout simplement parce que le monde
01:04:49qui ne fait plus véritablement d'enfants
01:04:52est d'autant plus occupé à s'occuper de ceux qui ne le conservent pas.
01:04:57J'aimerais répondre.
01:04:59Intéressant, en tout cas, votre changement.
01:05:02Monsieur le professeur, l'enseignant.
01:05:04Un monde qui perd la tête, c'est un monde au sein duquel
01:05:07un enseignant lève la main sur un élève.
01:05:10Ce n'est pas la normalité et il n'y a aucune excuse.
01:05:13C'est une faute professionnelle majeure,
01:05:15même si on a toujours des bonnes inspections.
01:05:18Et si cette affaire peut nous permettre de lever un tabou,
01:05:21qui est la violence, parfois, de certains enseignants,
01:05:24une extrême minorité, heureusement, vis-à-vis des élèves,
01:05:27c'est un bon signe.
01:05:29Moi, j'ai le souvenir, par exemple, d'Evelle,
01:05:31cette collégienne du Val-d'Oise qui a été harcelée par un professeur.
01:05:37Le jugement est encore en cours, mais elle s'est suicidée
01:05:40parce qu'elle aurait été harcelée par sa professeure de français.
01:05:43Ce sont des choses qui existent.
01:05:45Après, il faut faire attention de l'autre côté aussi.
01:05:48Parfois, on a un petit mot de travers.
01:05:50Les parents en font aussi des caisses.
01:05:53Il faut savoir raison garder.
01:05:56Moi, ce que j'aimerais dire aussi,
01:05:58c'est que le métier d'enseignant, c'est compliqué.
01:06:00C'est difficile.
01:06:01Lasser son autorité, c'est compliqué.
01:06:03Mais on a un devoir d'exemplarité.
01:06:05On ne peut pas demander à des élèves de ne pas se taper dessus
01:06:08si nous, on fait exactement la même chose.
01:06:10Il arrive qu'il y a des collègues qui dysfonctionnent.
01:06:12Ça, c'est vrai.
01:06:13Ils ne sont pas faits pour ce métier, c'est vrai.
01:06:15Mais il arrive aussi qu'il y a des professeurs
01:06:17qui ont été excellents pendant 15-20 ans
01:06:19et qu'à un moment, il y a un phénomène de lassitude.
01:06:21Ils en ont ras-le-bol et ils n'arrivent plus à se maîtriser.
01:06:24Moi, j'ai déjà eu quelques écarts verbaux.
01:06:26Ça m'est déjà arrivé sous le coup de l'énervement.
01:06:28Je m'excuse.
01:06:29J'explique pourquoi.
01:06:30Et les élèves comprennent.
01:06:31Parce que nous sommes des êtres humains.
01:06:33Mais là, on a levé quand même la main sur une adolescente.
01:06:36Et moi, si j'étais parent...
01:06:38Ça commence tôt l'adolescence.
01:06:40Pardon.
01:06:41J'ai une élève de 3 ans.
01:06:43Et moi, j'ai aussi été parent.
01:06:45Je ne voudrais pas confier à l'école publique mon enfant
01:06:49après cela, surtout s'il n'y avait pas d'heure.
01:06:51Il y a deux sujets majeurs.
01:06:53Il peut aussi être dans l'école privée.
01:06:55Juste, il y a deux sujets majeurs.
01:06:57Une chose qui n'a pas été beaucoup relevée
01:06:59et qui m'a aussi interpellée.
01:07:01Il y a deux enfants qui regardent la scène.
01:07:03Et qui sont terrifiés.
01:07:04Et qui sont terrifiés.
01:07:05Ils sont figés.
01:07:06Bien sûr.
01:07:07Non, mais vous avez raison.
01:07:08Une dernière chose, je me permets avant de l'oublier,
01:07:11mais en disant ça, je l'ai déjà oubliée.
01:07:14C'est l'école dont on a dit que c'était un sanctuaire.
01:07:17C'est quand même le lieu de la confiance.
01:07:19Quand vous vous confiez...
01:07:21Non, mais attendez.
01:07:22Quand vous confiez vos aînés.
01:07:23Bien sûr.
01:07:24Malheureusement.
01:07:25Alors qu'il y a beaucoup de lâchetés
01:07:26parce que souvent on sait ce qui se passe quand même
01:07:28dans les EHPAD malheureusement.
01:07:29Mais quand vous confiez que ce lien de confiance est rompu,
01:07:32je ne sais pas quand on peut...
01:07:33Mais est-ce que votre lien de confiance
01:07:35peut être rompu avec une institution ?
01:07:37Parce que quelqu'un au sein de cette institution
01:07:39a commis une faute.
01:07:40Le doute est sale.
01:07:41Non, pardon Jean.
01:07:42Excusez-moi, je vais juste aller au bout.
01:07:44Parce que je voudrais aussi vous contester sur un point.
01:07:46Est-ce qu'on peut dire à partir d'un cas,
01:07:49et on voit bien vu l'émotion que ça suscite,
01:07:52qu'à chaque fois qu'il y a un cas de ce type,
01:07:54il est effectivement très répercuté.
01:07:56Il n'y a pas forcément les images.
01:07:58Donc si vous voulez,
01:07:59on voit bien que c'est quelque chose de très exceptionnel.
01:08:02On ne sait pas ce qui s'est passé.
01:08:04Je ne veux ni l'excuser ni rien.
01:08:05Moi je suis un peu d'accord avec Philippe.
01:08:07On le traite comme si c'était un phénomène social.
01:08:11Je suis navrée.
01:08:13C'est peut-être normal de le traiter.
01:08:15Ce qui est plus intéressant,
01:08:16c'est effectivement les réactions
01:08:17qui nous renvoient quand même
01:08:18à quelque chose de la sacralité
01:08:20puisque c'est un sujet qui vous intéresse.
01:08:22Comme on n'a plus beaucoup de sacrés collectifs.
01:08:25L'enfance, c'est quand même le dernier sacré.
01:08:28L'enfance qui est tellement innocente, bien sûr.
01:08:31Non mais je pense à Freud qui ne l'est pas tout à fait.
01:08:34Mais je voudrais vous dire une chose.
01:08:36L'idée de dire aux gens,
01:08:37vous qui avez tous été traumatisés à l'école,
01:08:40et moi disons que si j'ai une petite dent
01:08:42contre la corporation des psychologues,
01:08:45et j'ai beaucoup d'amitié pour Jean
01:08:46puisqu'on a déjà débattu ensemble,
01:08:48c'est quand même cette idée
01:08:49qu'on doit tous être victime,
01:08:51on doit tous être conquistés
01:08:52dans des traumatismes imaginaires,
01:08:54des humiliations.
01:08:56Mais enfin, il y a plein de gens
01:08:58qui ont été à l'école
01:08:59où ils ont eu des bagarres dans la cour d'école,
01:09:01des ennuis avec leur meilleure copine,
01:09:03sans traumatisme.
01:09:05Pas de banalisation,
01:09:06pas d'exagération.
01:09:07Qu'est-ce que vous répondez ?
01:09:08Il y a un très bon exercice
01:09:10sur les violences dont certaines
01:09:12sont dites ordinaires aux enfants.
01:09:14C'est d'imaginer la situation
01:09:17que vit cette petite fille
01:09:18si ça vous arrivait à vous en tant qu'adulte.
01:09:20Vous imaginez,
01:09:21vous êtes en panique,
01:09:23parce qu'il ne faut pas être
01:09:24sa tournoire de psycho
01:09:25pour voir que cette gamine
01:09:26est complètement en panique,
01:09:27elle est en stress plus plus,
01:09:29et là vous avez une espèce de malabar.
01:09:31Le type est dix fois grand comme vous,
01:09:32on ne peut même pas imaginer.
01:09:33C'est quelqu'un qui arrive,
01:09:34qui vous hurle dessus,
01:09:36qui vous cogne,
01:09:38et qui vous met un spray dans la figure.
01:09:41Et en plus c'est votre patron,
01:09:43c'est quand même la personne,
01:09:44la autorité sur vous.
01:09:46Imaginez,
01:09:47c'est un difficile exercice d'imagination.
01:09:49Excusez-moi,
01:09:50c'est un peu démagogue là franchement.
01:09:51Non non,
01:09:52surtout je vous démagogue,
01:09:53c'est hallucinant de voir
01:09:55ce que certaines personnes
01:09:57infligent aux enfants,
01:09:59elles ne seraient pas en capacité
01:10:00d'en endurer le dixième.
01:10:02D'ailleurs,
01:10:03il y a beaucoup de profs
01:10:04qui se font aussi d'ailleurs
01:10:05agresser par leur livre.
01:10:06On est là pour les défendre aussi.
01:10:07Bien sûr, bien sûr.
01:10:08Je suis d'accord avec ce qui a été dit.
01:10:10Quand vous êtes enseignant,
01:10:11surtout vis-à-vis d'enfants
01:10:13ou de jeunes adolescents,
01:10:14vous avez ce sentiment de surpuissance.
01:10:16Et forcément,
01:10:17les élèves nous prennent pour un modèle
01:10:20et vont accepter des choses
01:10:21venant de notre part
01:10:22qu'ils n'accepteraient pas ailleurs.
01:10:24Et c'est nous fonctionnaires
01:10:26ou c'est nous enseignants
01:10:27de réguler véritablement nos propos
01:10:29et de réguler nos gestes.
01:10:31Ça fait partie en effet de nos missions.
01:10:34Et parfois,
01:10:35on ne s'en rend même pas compte.
01:10:36Moi, parfois,
01:10:37j'ai déjà crié sur un élève,
01:10:39peut-être de manière
01:10:40un petit peu disproportionnée,
01:10:41et c'est seulement après coup
01:10:42que je me suis dit...
01:10:43Vous criez ?
01:10:44Je vous arrive jamais au plateau.
01:10:46Donc vous êtes là
01:10:47pour faire reportance
01:10:48pour tout le mal ?
01:10:49Je ne l'ai fait pas reportance.
01:10:50Je me suis dit que pédagogiquement,
01:10:52j'avais mal agi.
01:10:53L'importance d'une sanction,
01:10:54c'est qu'elle soit comprise.
01:10:55L'importance d'un importement de colère,
01:10:57c'est qu'elle soit prise.
01:10:58Vous avez tout dit.
01:10:59Vous enseignez à des élèves
01:11:00de quel âge ?
01:11:01Alors là, j'ai des sixièmes,
01:11:02donc ils ont 12 ans,
01:11:03et des troisièmes.
01:11:04Alors trois ans,
01:11:05il n'y a pas de discernement.
01:11:06Et voilà.
01:11:07Est-ce qu'on peut se dire
01:11:08qu'il y a une séparation culturelle
01:11:09entre nous,
01:11:10parfois dans ce débat,
01:11:12certains pensent que c'est intolérable.
01:11:13Je pense que c'est intolérable.
01:11:14Et d'autres peuvent se dire,
01:11:15et ils ont peut-être des raisons
01:11:16de le penser,
01:11:17peut-être qu'ils ont été
01:11:18conçus comme ça,
01:11:19que ce n'est pas grand-chose.
01:11:20Je pense qu'on est tous d'accord
01:11:21sur le fait
01:11:22que ce n'est pas intolérable.
01:11:23Il y en a qui pensent
01:11:24que ce n'est pas grand-chose.
01:11:25Il y a un juste milieu
01:11:26entre pas grand-chose
01:11:27et intolérable.
01:11:28On est sur le principe
01:11:29du bisutage.
01:11:30Mais il y en a
01:11:31qu'auprès aussi.
01:11:32Je suis passé par là.
01:11:33Tout le monde passe par là.
01:11:34C'est une espèce
01:11:36de rituel initiatique.
01:11:37Genre, ça endurcit.
01:11:38Ça, c'est un darwinisme social
01:11:39qui est insupportable.
01:11:40Et pour rebondir
01:11:41sur les propos de Kevin
01:11:42et d'Elisabeth,
01:11:43sur peut-être la sévérité
01:11:44dont fait preuve
01:11:45l'opinion publique
01:11:46quant à ce qui s'est passé,
01:11:47vous savez,
01:11:48il y a quelque chose
01:11:49de…
01:11:50Comparaison n'a pas raison,
01:11:51mais toutefois,
01:11:52il y a quelque chose,
01:11:53vous savez,
01:11:54avec les problèmes
01:11:55dans le clergé
01:11:56en ce qui concerne
01:11:57la pédophilie.
01:11:58L'école,
01:11:59Elisabeth, je vous rejoins,
01:12:00l'école a une dimension
01:12:01sacrée aujourd'hui.
01:12:02Et donc forcément
01:12:03que le grand public
01:12:04dont nous faisons partie
01:12:05est en attente,
01:12:06justement,
01:12:07d'une exemplarité
01:12:08que peut-être
01:12:09on n'attendrait pas
01:12:10de quelqu'un d'autre.
01:12:11Si votre voisin alcoolique
01:12:12est pris la main dans le sac,
01:12:13a hurlé sur une fiette,
01:12:14c'est inadmissible,
01:12:15c'est très grave.
01:12:16Mais forcément,
01:12:17les attentes
01:12:18ne sont pas les mêmes
01:12:19qu'une enseignante.
01:12:20Et c'est la même chose
01:12:21quand un curé
01:12:22a des gestes déplacés.
01:12:23Il y a une dichotomie,
01:12:24si vous voulez,
01:12:25entre l'attente
01:12:26et le réel
01:12:27qui est profondément choquante.
01:12:28Est-ce que ça renvoie
01:12:29autre chose
01:12:30à une peur
01:12:31aujourd'hui ancrée
01:12:32que l'enfant ?
01:12:33Alors là,
01:12:34à trois ans,
01:12:35évidemment,
01:12:36par rapport aux parents,
01:12:37réagissent.
01:12:38Certains parents
01:12:39me disent parfois
01:12:40j'ai peur.
01:12:41J'ai peur
01:12:42parce que j'ai peur
01:12:43qu'un jour,
01:12:44l'enfant,
01:12:45ce rebelle,
01:12:46porte plainte
01:12:47par rapport à un geste
01:12:48qui est un geste d'éducation,
01:12:49en tout cas,
01:12:50perçu comme tel,
01:12:51mais qui devient
01:12:52un geste de punition
01:12:53ou de violence.
01:12:54Toutes les études,
01:12:55si vous voulez,
01:12:56le montrent.
01:12:57Quand vous cognez sur un gamin,
01:12:58d'abord,
01:12:59c'est traumatisant pour lui.
01:13:00Évidemment qu'un jour,
01:13:01c'est faux.
01:13:02C'est faux.
01:13:03Alors là,
01:13:04il suffit d'aller voir
01:13:05les services sociaux.
01:13:06Il n'y a aucun déterminisme.
01:13:07Vous le rappellerez.
01:13:08Il n'y a aucun déterminisme.
01:13:09Et bien sûr,
01:13:10si vous voulez,
01:13:11le sujet,
01:13:12un des sujets,
01:13:13vous savez,
01:13:14c'est la crainte
01:13:15de l'enfant roi.
01:13:16C'est le gros truc.
01:13:17Parce qu'il y a
01:13:18toute une génération,
01:13:19c'est vrai.
01:13:20Moi, je,
01:13:21le fameux livre
01:13:22Moi, je.
01:13:23Oui, le Moi, je.
01:13:24Il y a toute une génération
01:13:25post-68
01:13:26biberonnée
01:13:27à Françoise Dolto
01:13:28qui a été très souvent
01:13:30mal comprise
01:13:31du grand public
01:13:32qui a jugé
01:13:33nécessaire
01:13:34de pratiquer
01:13:35une éducation
01:13:36où il n'y avait
01:13:37ni règle,
01:13:38ni autorité.
01:13:39Et ça, bien sûr,
01:13:40c'est une profonde erreur.
01:13:41Et erreur.
01:13:42Erreur et demie,
01:13:43une autre erreur
01:13:44est d'imaginer
01:13:45que l'autorité
01:13:46passe par la violence.
01:13:47L'autorité ne passe pas
01:13:48par la violence.
01:13:49La violence,
01:13:50c'est au contraire
01:13:51un aveu
01:13:52de défaut d'autorité.
01:13:53On a tous vu
01:13:54des petits chefs,
01:13:55des types qui valent zéro
01:13:56ou des femmes
01:13:57qui valent zéro
01:13:58et qui ne sont pas
01:13:59d'expérience.
01:14:00Oui, j'ai quand même
01:14:01un certain âge à force,
01:14:02le temps passe.
01:14:03La colère,
01:14:04c'est une chance de paix.
01:14:05On sait à quel point,
01:14:06si vous voulez,
01:14:07c'est profondément humiliant
01:14:08et ça laisse
01:14:09des traces
01:14:10très profondes
01:14:11et hélas très durables.
01:14:12Comme Jean Dorido
01:14:13est persuadé
01:14:14que toute violence
01:14:15commise
01:14:16sur un enfant
01:14:17va faire
01:14:18de cet enfant
01:14:19plus tard
01:14:20un violent,
01:14:21il a tendance
01:14:22à ne pas comprendre
01:14:23la réalité humaine
01:14:24de certaines attitudes.
01:14:25Il faut
01:14:26essayer
01:14:27de se mettre
01:14:28à la place
01:14:29de cette enseignante
01:14:30qui est confrontée
01:14:31à une petite fille
01:14:32qui est dans
01:14:33une véritable crise
01:14:34et qui,
01:14:35à un moment,
01:14:36n'en peut plus.
01:14:37Elle la tape.
01:14:38Est-ce qu'à partir de là,
01:14:39on doit développer
01:14:40une espèce
01:14:41d'apocalypse
01:14:42de l'éducation,
01:14:43du refus
01:14:44de la violence,
01:14:45de la malédiction
01:14:46des enseignants ?
01:14:47Tout ça,
01:14:48elle doit...
01:14:49J'ai partagé
01:14:50un peu.
01:14:51Philippe,
01:14:52ça s'appelle
01:14:53une faute professionnelle.
01:14:54Mais d'accord,
01:14:55on ne touche pas
01:14:56à un enfant.
01:14:57On ne lève pas la main
01:14:58sur un enfant.
01:14:59On ne s'engueule pas
01:15:00sur un plateau
01:15:01et on le fait.
01:15:02Il faut arrêter
01:15:03tout de même.
01:15:04Pas de colère
01:15:05parce que si
01:15:06vous vous mettez en colère,
01:15:07ça peut donner
01:15:08un parcours féminin.
01:15:09On va vous coller dessus.
01:15:10Je suis accouté,
01:15:11je vais en prendre un.
01:15:12Mon destin
01:15:13est d'être
01:15:14allé au paradis.
01:15:15Et que tout est filmé.
01:15:16Non, non,
01:15:17on rigole,
01:15:18mais bon.
01:15:19Je voudrais dire
01:15:20une phrase à Jean.
01:15:21Il y a quelque chose
01:15:22qui s'appelle
01:15:23la liberté humaine.
01:15:24On ne peut pas déterminer
01:15:25parce que même si
01:15:26on a subi une injustice,
01:15:27tout le monde a subi
01:15:28des injustices.
01:15:29Tous les enfants
01:15:30qui ont pris une baffe
01:15:31ou une fessée
01:15:32ou deux fessées
01:15:33ne sont pas devenus
01:15:34des criminels.
01:15:35Donc il y a
01:15:36la liberté humaine,
01:15:37la souveraineté,
01:15:38l'autonomie de sa pensée.
01:15:39C'est ça aussi
01:15:40qu'on doit apprendre
01:15:41à l'école,
01:15:42à surmonter.
01:15:43Je ne parle pas
01:15:44de cette petite fille
01:15:45de 3 ans.
01:15:46Mais l'idée
01:15:47de dire
01:15:48attention,
01:15:49tout le monde
01:15:50va être traumatisé
01:15:51à vie.
01:15:52Arrêtez,
01:15:53c'est très juste
01:15:54de parler
01:15:55des personnes très âgées
01:15:56qui sont en situation
01:15:57de faiblesse.
01:15:58On voit la petite fille
01:15:59de 3 ans.
01:16:00Une autre catégorie
01:16:01de personnes en situation
01:16:02d'extrême faiblesse,
01:16:03les malades psychiatriques.
01:16:04Et on a connu,
01:16:05justement,
01:16:06on connaît encore parfois
01:16:07des traitements inhumains
01:16:08pour répondre
01:16:09à des soi-disant
01:16:10crises de nerfs.
01:16:11Ce n'est pas
01:16:12ce que l'humanité
01:16:13fait de mieux.
01:16:14On va marquer une pause.
01:16:15Ce sont des sujets complexes
01:16:16qui analysent,
01:16:17qui vont loin
01:16:18dans l'âme humaine.
01:16:19Justement,
01:16:20on va aller loin
01:16:21dans l'analyse
01:16:22d'un contexte tragique
01:16:23avec la mort d'une jeune fille,
01:16:24une décision de remise
01:16:25en liberté,
01:16:26même si sous contrôle judiciaire.
01:16:27Et puis,
01:16:28nous irons aux Etats-Unis
01:16:29avec, évidemment,
01:16:30Harold Dimane.
01:16:31Le débat.
01:16:32Eh oui,
01:16:33à tout de suite.
01:16:34Très bon débat.
01:16:37Merci d'être avec nous.
01:16:38On a débordé.
01:16:39Je l'entends
01:16:40à l'oreille
01:16:41de 5 minutes.
01:16:42Je vous entends,
01:16:43Régis.
01:16:44Attention.
01:16:45Attention.
01:16:46Donc,
01:16:47on va faire vite.
01:16:48On va faire doucement.
01:16:49On va donner le temps
01:16:50à Harold Dimane
01:16:51dans quelques instants
01:16:52sur les Etats-Unis.
01:16:53Nous allons parler,
01:16:54c'est très important avec vous,
01:16:55Célia,
01:16:56qu'on comprenne
01:16:57les motivations
01:16:58de la décision
01:16:59sur le motard de Valorisme
01:17:00et tout d'abord,
01:17:01le rappel de l'actualité
01:17:02avec Sommeil Alaviti.
01:17:03À la une,
01:17:04une étudiante de 23 ans
01:17:05poignardée
01:17:06en rentrant chez elle à Nice,
01:17:07la jeune femme
01:17:08a été plaquée au sol
01:17:09par un inconnu
01:17:10en pleine rue.
01:17:11Avant d'être attaquée
01:17:12à plusieurs reprises,
01:17:13une enquête a été ouverte
01:17:14pour retrouver le suspect
01:17:15qui a pris la fuite.
01:17:16La carte d'identité
01:17:17du suspect
01:17:18qui a tué
01:17:19un agent municipal
01:17:20dimanche à Grenoble
01:17:21a été retrouvée
01:17:22dans sa voiture.
01:17:23Le document a permis
01:17:24aux enquêteurs
01:17:25d'identifier cet homme
01:17:26de 25 ans
01:17:27comme étant le loueur
01:17:28du véhicule.
01:17:29De son côté,
01:17:30le procureur annonce
01:17:31qu'une information judiciaire
01:17:32va être ouverte.
01:17:33Et puis,
01:17:34le bras de fer se poursuit
01:17:35selon l'équipe.
01:17:36Kylian Mbappé réclame
01:17:3755 millions
01:17:38au PSG
01:17:39après son départ
01:17:40au Real Madrid.
01:17:41Une somme
01:17:42qui correspondrait
01:17:43à des arriérés de paiement
01:17:44que le joueur
01:17:45n'aurait jamais touché.
01:17:46Un contentieux
01:17:47que doit trancher
01:17:48la Ligue de football
01:17:49professionnelle.
01:17:50Merci beaucoup
01:17:51Soumaya.
01:17:52Et puis,
01:17:53vous l'avez rappelé,
01:17:54puisqu'on parle de football,
01:17:55évidemment,
01:17:56pensez à la famille
01:17:57de Didier Roustan
01:17:58qui racontait,
01:17:59il racontait
01:18:00véritablement
01:18:01le football.
01:18:02C'était comme
01:18:03un récit,
01:18:04une histoire
01:18:05avec, voilà,
01:18:06beaucoup de sensibilité.
01:18:07Et puis,
01:18:08il a connu
01:18:09des moments incroyables,
01:18:10des envolés
01:18:11pour ceux qui se souviennent
01:18:12de ces moments
01:18:13avec Michel Denisot.
01:18:14Michel qui en a parlé
01:18:15avec beaucoup d'émotion
01:18:16sur Europe 1.
01:18:17Valoris,
01:18:18est-ce que vous avez
01:18:19une vision de justice
01:18:20qu'on doit expliquer ?
01:18:21Nous avons eu un,
01:18:22vous n'étiez pas là docteur,
01:18:23encore un débat
01:18:24assez animé,
01:18:25j'allais dire,
01:18:26pour des raisons importantes
01:18:27puisque ce jeune motard
01:18:28qui est mis en cause
01:18:29pour avoir fauché
01:18:30une fillette
01:18:31de 7 ans à Valoris
01:18:32et elle est décédée
01:18:33suite de ses blessures,
01:18:34eh bien,
01:18:35il reste en liberté,
01:18:36il est placé
01:18:37sous contrôle judiciaire
01:18:38mais pas placé
01:18:39en détention provisoire
01:18:40et nous avons
01:18:41les motivations,
01:18:42cher Célia.
01:18:43Oui, Sonia,
01:18:44la cour d'appel
01:18:45d'Aix-en-Provence
01:18:46nous a fait savoir
01:18:47que la cour
01:18:48ne peut que constater
01:18:49le trouble
01:18:50à l'ordre public
01:18:51causé par l'accident
01:18:52ayant conduit
01:18:53donc à la mort
01:18:54de Camilia
01:18:55mais mettre fin
01:18:56à ce trouble
01:18:57ne peut motiver
01:18:58une détention provisoire
01:18:59en matière correctionnelle,
01:19:00on l'avait expliqué
01:19:01en première heure
01:19:02de votre émission,
01:19:03c'est un critère
01:19:04qui est pris en compte
01:19:05en matière criminelle
01:19:06mais pas en matière
01:19:07correctionnelle.
01:19:08De plus,
01:19:09il y a eu des éléments
01:19:10déjà recueillis
01:19:11dans cette affaire,
01:19:12des éléments d'investigation
01:19:13comme les images
01:19:14de vidéosurveillance,
01:19:15les témoignages
01:19:16qui ont indiqué
01:19:17que ce jeune adolescent
01:19:18de 19 ans
01:19:19ne peut interférer
01:19:20sur l'exploitation
01:19:21de ces éléments.
01:19:22Il n'est pas démontré
01:19:23non plus qu'il soit
01:19:24en capacité
01:19:25d'exercer des pressions
01:19:26sur d'éventuels témoins
01:19:27dont l'audition apparaît utile
01:19:28puisque pour l'instant
01:19:29il n'y a que très peu
01:19:30de témoignages
01:19:31dans l'affaire
01:19:32et de plus,
01:19:33la cour estime
01:19:34qu'il ne peut pas
01:19:35réitérer de tels faits
01:19:36alors que c'était
01:19:37la motivation
01:19:38de l'avocat général
01:19:39pour son placement
01:19:40en détention provisoire.
01:19:41Pour rappel,
01:19:42il est donc placé
01:19:43sous contrôle judiciaire
01:19:44avec plusieurs
01:19:45restrictions
01:19:46comme ne pas quitter
01:19:47le département
01:19:48des Alpes-Maritimes,
01:19:49répondre aux convocations
01:19:50du commissariat
01:19:51toutes les deux semaines,
01:19:52le commissariat d'Antibes
01:19:53c'est-à-dire qu'il doit
01:19:54pointer,
01:19:55il ne doit pas se rendre
01:19:56dans la commune de Valoris,
01:19:57ne pas rentrer
01:19:58en contact
01:19:59avec la victime
01:20:00de l'infraction,
01:20:01ses parents,
01:20:02ses frères et soeurs
01:20:03de quelque manière
01:20:04que ce soit
01:20:05et s'abstenir de conduire
01:20:06tout véhicule terrestre
01:20:07à moteur,
01:20:08remettre au grève
01:20:09son permis de conduire
01:20:10dont il lui sera
01:20:11remis un récipice.
01:20:12Il aurait mieux fait
01:20:13d'être en détention provisoire
01:20:14Mais ne pas rencontrer
01:20:15ça répond quand même
01:20:16à ce que vous disiez.
01:20:17Ça ne veut pas dire
01:20:18qu'il ne va pas se rendre
01:20:19à Valoris.
01:20:20Ça dépend dans quel état
01:20:21d'esprit il est,
01:20:22on ne peut pas supposer
01:20:23d'office qu'il est
01:20:24dans un état d'esprit
01:20:25de bravache,
01:20:26peut-être que
01:20:27c'est pour ça
01:20:28que je vous dis
01:20:29qu'il y a une différence
01:20:30entre un multirécidiviste
01:20:32endurci
01:20:33qui a l'habitude
01:20:34de transgresser la loi
01:20:35et qui manifeste
01:20:36le fait qu'il s'en moque
01:20:37et quelqu'un
01:20:38qui a commis
01:20:39une épouvantable faute
01:20:40une fois.
01:20:41Jean Dorido,
01:20:42je me suis permis
01:20:43de faire une remarque
01:20:44je vous dis
01:20:45et si même
01:20:46sans se rendre à Valoris
01:20:47et s'il croise
01:20:48les parents
01:20:49de cette petite fille ?
01:20:50Et bien dans ce cas-là
01:20:51il viole le contrôle judiciaire
01:20:52et il doit être incarcéré.
01:20:53Et l'émotion
01:20:54des parents
01:20:55permettez-moi d'y penser.
01:20:56C'est vrai
01:20:57que c'est très choquant
01:20:58même en termes
01:20:59d'exemplarité
01:21:00on vient de parler
01:21:01de sujets d'éducation
01:21:02même en termes
01:21:03d'exemplarité
01:21:04on imagine,
01:21:05on explique
01:21:06les règles de prudence
01:21:07à un enfant
01:21:08on aurait pu dire
01:21:09ben tu vois,
01:21:10regarde,
01:21:11quelqu'un était très imprudent
01:21:12c'est une petite fille
01:21:13qui est morte
01:21:14et puis lui
01:21:15il est en prison.
01:21:16Il y aura quand même
01:21:17un procès.
01:21:18Pour autant
01:21:19c'est un fait
01:21:20que la justice
01:21:21évidemment
01:21:22ce n'est pas l'émotion
01:21:23c'est rationnel
01:21:24une réaction émotionnelle
01:21:25donc par définition
01:21:26émotionnelle
01:21:27on ne peut qu'être choqué
01:21:29que ce monsieur
01:21:30ne dorme pas en prison.
01:21:31Je ne dis pas
01:21:32que ce serait juste
01:21:33dans le cadre de la loi
01:21:34c'est juste
01:21:35que c'est choquant.
01:21:36On se souvient
01:21:37de l'affaire Nael
01:21:38où le policier
01:21:39responsable
01:21:40a été
01:21:41immédiatement
01:21:42en prison
01:21:43et on peut comprendre
01:21:44que le grand public
01:21:45qui n'est pas spécialiste
01:21:46des questions de droit
01:21:47et de justice
01:21:48soit sincèrement
01:21:49choqué
01:21:50et développe
01:21:51un sentiment
01:21:52de poids de mesure.
01:21:53La plupart des gens
01:21:54juste
01:21:55si vous leur dites
01:21:56parce que vous avez dit
01:21:57oui,
01:21:58vous comprenez
01:21:59on dit aux gens
01:22:00il y a une petite fille
01:22:01qui est morte
01:22:02et l'homme est en prison.
01:22:03La plupart des gens
01:22:04la plupart des êtres humains
01:22:05vous leur dites
01:22:06est-ce que tu te rends compte
01:22:07si tu commets
01:22:08une imprudence
01:22:09il peut y avoir
01:22:10une petite fille
01:22:11qui meurt
01:22:12vous savez
01:22:13ça leur suffit.
01:22:14L'effet pédagogique
01:22:15excusez-moi
01:22:16moi la peur
01:22:17évidemment
01:22:18la peur de commettre
01:22:19quelque chose
01:22:20d'irréparable
01:22:21évidemment
01:22:22à mon avis
01:22:23sur la plupart
01:22:24des êtres humains
01:22:25Quand on voit le nombre
01:22:26de personnes
01:22:27qui conduisent
01:22:28en état d'ivraie
01:22:29je ne pense pas
01:22:30que c'est suffisant.
01:22:31Mais justement
01:22:32le débat
01:22:33sur le délit
01:22:34d'homicide routier
01:22:35doit revenir
01:22:36sur le devant de la scène
01:22:37et que le futur
01:22:38ministre de la justice
01:22:39puisse faire
01:22:40un peu de psychologie.
01:22:41La peur de la sanction
01:22:42c'est quand même
01:22:43ce qui marche le mieux.
01:22:44Et l'appel
01:22:45à la responsabilité
01:22:46tu te rends compte
01:22:47tu risques d'être responsable
01:22:48de quelque chose
01:22:49de très grave
01:22:50ça marche zéro.
01:22:51Donc intentionnalité
01:22:52ou pas c'est pareil.
01:22:53En revanche
01:22:54attention
01:22:55tu risques d'aller
01:22:56en prison
01:22:57regardez les radars automatiques
01:22:58du jour où on les a installés
01:22:59les excès de vitesse
01:23:00sont fondus
01:23:01parce que le type
01:23:02ce n'est pas qu'il est responsable
01:23:03et qu'il conduit mieux
01:23:04c'est qu'il dit
01:23:05il y a un flash
01:23:06je vais mettre le pied
01:23:07pour ne pas perdre mes points
01:23:09Pour le moins
01:23:10l'émotion de cette famille
01:23:11je pense qu'il nous a permis
01:23:12de s'en partir devant tous
01:23:13c'est ce que je voulais dire.
01:23:14L'émotion.
01:23:15La famille
01:23:16je trouve tout à fait normal
01:23:17qu'elle veuille la détention
01:23:19mais on a le droit
01:23:20de se détacher de cela.
01:23:22Je rappelle
01:23:23qu'on n'est pas en train
01:23:24de demander
01:23:25la prison
01:23:26ad bitam aeternam
01:23:27juste une détention provisoire
01:23:28en attendant un protocole.
01:23:29Vous êtes toujours
01:23:30parfaitement équilibré
01:23:31dans vos propos.
01:23:32Merci Célia
01:23:33grâce à vous
01:23:34sur ce plateau.
01:23:35Le débat
01:23:36Kamala Harris
01:23:37Donald Trump
01:23:38un extrait
01:23:39alors on vous a choisi
01:23:40c'est vrai
01:23:41un extrait particulier
01:23:42autour de l'immigration
01:23:43et de cette sortie
01:23:44de Donald Trump
01:23:45on va en parler avec
01:23:46Arodhina Iman
01:23:47dans quelques instants
01:23:48regardez
01:23:49Ce qu'ils ont fait
01:23:50à notre pays
01:23:51c'est de permettre
01:23:52à des millions
01:23:53et des millions de personnes
01:23:54de venir
01:23:55voyez ce qui se passe
01:23:56dans les villages américains
01:23:57des petits villages
01:23:58dont on ne parle jamais
01:23:59pas Aurora
01:24:00ou Springfield
01:24:01des petits villages
01:24:02dont personne ne parle
01:24:03quelle honte
01:24:04ce qui se passe là-bas
01:24:05à Springfield
01:24:06les migrants
01:24:07mangent les chiens
01:24:08et les chats
01:24:09les chiens
01:24:10et les chats
01:24:11des américains
01:24:12c'est ce qui se passe
01:24:13dans notre pays
01:24:14c'est une honte
01:24:15Merci d'être
01:24:16avec nous
01:24:17Arodhina Iman
01:24:18qui a peu dormi
01:24:19puisqu'il a suivi
01:24:20le débat
01:24:21c'est vrai
01:24:22que cet extrait
01:24:23ne reflète pas
01:24:24quand même
01:24:25l'intégralité du débat
01:24:26qui était quand même
01:24:27de bonne facture
01:24:28parlez-nous
01:24:29de cet extrait
01:24:30et surtout
01:24:31de ce qu'il y a
01:24:32à retenir
01:24:33très rapidement
01:24:34même Donald Trump
01:24:35même Donald Trump
01:24:36qui a fait référence
01:24:37c'était vu à la télé
01:24:38comme il a dit
01:24:39il y a quelques mois
01:24:40quelques semaines
01:24:41quelqu'un a annoncé
01:24:42que son chat
01:24:43avait été attrapé
01:24:44suspendu
01:24:45et découpé
01:24:46par des voisins haïtiens
01:24:47et il a fait une plainte
01:24:48mais qui n'a pas abouti
01:24:49et depuis lors
01:24:50il y a beaucoup
01:24:51beaucoup de personnes
01:24:52qui ont vu
01:24:53des haïtiens
01:24:54dans la ville
01:24:55de Springfield
01:24:56voler des oies
01:24:57et principalement
01:24:58voilà
01:24:59ça s'arrête là
01:25:00et c'est une honte
01:25:01et c'est une honte
01:25:02et c'est une honte
01:25:03et c'est une honte
01:25:04et ça s'arrête là
01:25:05et il n'y a pas eu
01:25:06de plainte policière
01:25:07ni d'enquête
01:25:08qui puisse aboutir
01:25:09à une espèce
01:25:10de raquette
01:25:11de vol
01:25:12et de consommation
01:25:13des animaux domestiques
01:25:14notamment les chats
01:25:15et les chiens
01:25:16voilà où on en est
01:25:17donc il a évoqué
01:25:18une rumeur
01:25:19ou une fake news
01:25:20on ne sait pas
01:25:21en plus rumeur
01:25:22c'est pas totalement vide
01:25:23mais ça n'a jamais eu
01:25:24l'ampleur
01:25:25qu'il a semblé lui donner
01:25:26plus largement
01:25:27est-ce que son division
01:25:28totalement opposée
01:25:29est-ce que son division
01:25:30totalement opposée
01:25:31est-ce que son division
01:25:32totalement opposée
01:25:33diamétralement opposée
01:25:34de l'Amérique
01:25:35du passé
01:25:36du présent
01:25:37et de l'avenir
01:25:38de ce grand pays
01:25:39alors est-ce qu'ils ont vraiment eu le temps
01:25:41d'exposer leur vision
01:25:43non
01:25:44mais on la connait
01:25:45donc pour elle
01:25:47elle a assez peu exposé
01:25:49sa vision en fait
01:25:51et ils ont passé
01:25:53le plus clair de leur temps
01:25:54à se taper dessus
01:25:55mais s'ils ont à peine parlé
01:25:58enfin
01:25:59vision à l'avortement
01:26:01vision à l'avortement
01:26:03ça c'est le sujet
01:26:04dont ils ont peut-être
01:26:05le plus
01:26:08oui
01:26:09développé
01:26:10et sur l'avortement
01:26:12donc
01:26:13je pense qu'elle a marqué un point
01:26:15et lui ne s'est pas
01:26:16trop trop défendu
01:26:18parce que lui-même
01:26:19commence à reculer
01:26:20sur cette question
01:26:21en disant
01:26:22je veux que localement
01:26:23l'on décide
01:26:24je n'imposerai pas
01:26:25une interdiction
01:26:27fédérale, nationale
01:26:28contraignante
01:26:29si je suis président
01:26:30donc
01:26:31elle, elle a quand même dit
01:26:32voilà
01:26:33vous avez
01:26:34vous avez osé
01:26:35toucher au corps des femmes
01:26:36elles s'en souviendront
01:26:38ça c'est peut-être
01:26:39pour moi
01:26:40ce qu'il y avait de plus
01:26:41vision opposée
01:26:42dans cette affaire
01:26:44beaucoup disent
01:26:45match nul
01:26:46puisque Kamala Harris
01:26:47connue en tous les cas
01:26:48c'est des tracteurs
01:26:49mettent souvent en avant
01:26:50et bien parfois
01:26:51un
01:26:52comment dire
01:26:53pour ne pas être
01:26:54trop
01:26:55c'est-à-dire que parfois
01:26:56elle peut faire des
01:26:57erreurs
01:26:58des boulettes
01:26:59etc.
01:27:00et qu'elle les accumule
01:27:01et bien hier soir
01:27:02ce n'était pas le cas
01:27:03donc est-ce qu'elle a gagné
01:27:04de ne pas avoir perdu
01:27:05de ne pas s'être finalement
01:27:06votrée
01:27:07si je puis dire
01:27:08quant à Donald Trump
01:27:09il a gagné
01:27:10de ne pas s'être énervé
01:27:11finalement
01:27:12ça revient à dire
01:27:13que chacun
01:27:14on regarde
01:27:15le public regarde
01:27:16pour être
01:27:17conforté dans son choix
01:27:18et quelques personnes
01:27:19qui hésitaient
01:27:20rejoindre
01:27:21mais personne ne va
01:27:22changer de camp comme ça
01:27:23passer de la gauche
01:27:24à la droite
01:27:25traverser l'hémicycle
01:27:26pour ainsi dire
01:27:27non
01:28:29on peut tout à fait
01:28:30continuer
01:28:31mais est-ce que c'est
01:28:32vraiment la peine
01:28:33en gros il a essayé
01:28:34de dire qu'elle ne valait
01:28:35pas grand chose
01:28:36sans le dire
01:28:37mais du côté
01:28:38de sa nouvelle
01:28:39sagesse
01:28:40quand on lui a posé
01:28:41des questions
01:28:42il a quand même dit
01:28:43souvent merci
01:28:44et il a parlé
01:28:45mais de manière
01:28:46non
01:28:47ce qui me rassure
01:28:48Sonia
01:28:49c'est que
01:28:50la France
01:28:51qui vote volontiers
01:28:52pour les élections
01:28:53à l'étranger
01:28:54soutient
01:28:55depuis plusieurs mois
01:28:56Kamala
01:28:57Harris
01:28:58et comme la France
01:28:59se trompe
01:29:00régulièrement
01:29:01je pense que
01:29:02Donald Trump
01:29:03a toutes ses chances
01:29:04mais Trump
01:29:05il conserve
01:29:06un socle
01:29:07électoral et social
01:29:08très fort
01:29:09mais ce qu'il y a
01:29:10d'intéressant
01:29:11c'est qu'il a totalement
01:29:12loupé le débat
01:29:13sur l'idée de mettre
01:29:14Kamala Harris
01:29:15en situation de sortante
01:29:16de l'administration
01:29:17Biden
01:29:18elle est passée
01:29:19à travers les gouttes
01:29:20écoutez c'était plutôt
01:29:21un maître nul
01:29:22après
01:29:23il a mis
01:29:24le poids
01:29:25il a mis
01:29:26le poid
01:29:27il a dit
01:29:28tu dis ça
01:29:29oui
01:29:30c'est une
01:29:30scène dispute
01:29:31c'était pas rien
01:29:32faire face
01:29:33à elle même
01:29:34c'est pour ça
01:29:35je crois
01:29:36que
01:29:37votre mot
01:29:38ah bah oui
01:29:39tout à fait
01:29:40on remercie
01:29:41Jean-Noël
01:29:42bah oui
01:29:43il n'y a pas
01:29:44ce garçon
01:29:45international
01:29:46y a pas
01:29:47pas anything
01:29:48d'autre
01:29:49dans les
01:29:50routes
01:29:51en tant
01:29:52que
01:29:53j'appelle
01:29:54et trusting
01:29:55Non, laissez-le nous comme ça, on l'adore !
01:29:58Le bonheur d'être en minorité !
01:30:00Si vous pouviez venir tous les mercredis, il y a du lourd !
01:30:04Harold, merci, c'est un plaisir quand vous êtes avec nous, restez avec nous,
01:30:08on va de nouveau parler avec Nelly de la décision de justice autour du chauffard de Valloris
01:30:13et puis à très bientôt, à demain déjà, avec grand plaisir !