Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:04De nouveaux profils en garde à vue dans la terrible affaire de la petite Louise.
00:00:08Un suspect et trois membres de son entourage proches sont actuellement entendus par les enquêteurs.
00:00:14Les zones d'ombre sont encore nombreuses et l'angoisse des parents d'élèves à Épinay-sur-Orge est toujours vive, bien sûr.
00:00:20L'affaire tient la France en haleine et nos pensées vont bien sûr toujours aux parents de la fillette.
00:00:26Dans une vidéo largement partagée, la policière Linda Kebab a mis en lumière un véritable trafic autour du droit du sang
00:00:33avec des documents officiels détournés par des migrants comoriens pour obtenir la nationalité française.
00:00:40Mais alors comment un tel trafic à grande échelle a pu perdurer ?
00:00:44Elle sera avec nous dans Midi News pour en parler.
00:00:46Et puis quel sursaut pour la justice des mineurs ?
00:00:49Ultra rajeunissement des profils, très grande violence des individus.
00:00:52Et puis cette question, faut-il juger les mineurs coupables de crimes très violents comme des adultes ?
00:00:58Vous voyez le résultat y défiant notre sondage CNews Europe 1, CNews pour le JDD.
00:01:0386% des personnes interrogées y sont favorables.
00:01:06On vient bien sûr en parler avec nos invités, mais tout d'abord place au journal.
00:01:10Bonjour à vous, chère Sandra.
00:01:12Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:13Vous le disiez, à la une de l'actualité, les gardes à vue de quatre suspects après la découverte du corps de Louise samedi dernier.
00:01:20L'individu de 23 ans interpellé hier soir, ses parents et sa petite amie.
00:01:25Un autre homme de 23 ans et sa mère ont été libérés.
00:01:28Au total, quatre personnes depuis le début de l'affaire ont été relâchées.
00:01:31Vous allez le voir, les parents et élèves du collège où a été scolarisée la fillette sont partagés entre peur et soulagement.
00:01:38Écoutez hier, ils ont quand même pu soulager ce qu'ils avaient sur le cœur.
00:01:42Chacun a pu faire appel à la cellule psychologique selon les besoins à tout moment, à n'importe quel moment de la journée.
00:01:49Il y avait une vraie flexibilité, donc chacun a pu s'exprimer s'il en ressentait le besoin.
00:01:54Ceux qui ne le souhaitaient pas ont pu faire cours plus ou moins.
00:01:58Les professeurs se sont adaptés et hier soir, nous avons un peu débriefé effectivement sur l'organisation.
00:02:05Nous, on s'adapte à nos enfants et on les laisse venir à nous.
00:02:09Je pense qu'on en a beaucoup parlé.
00:02:11Maintenant, il s'agit de rétablir un peu de sérénité.
00:02:14Le maire de Luron-Haute-Saône demande une rotation entre plusieurs lieux de résidence en attendant l'expulsion du territoire de Karim Mohamed Aghad.
00:02:21C'est le frère d'un des tueurs du Bataclan en 2015 à Paris.
00:02:25Ce matin, le maire était sur notre antenne.
00:02:27Il a évoqué une psychose naissante dans la commune.
00:02:31On ne m'a absolument pas demandé mon avis.
00:02:34On me l'a imposé.
00:02:35On m'a également imposé un devoir de discrétion.
00:02:39Dans un esprit républicain, je l'ai accepté car je ne suis pas quelqu'un qui met le feu à la société.
00:02:46En même temps, j'ai dit au préfet, j'ai fait savoir au ministère de l'Intérieur par divers canaux
00:02:51que cette situation ne pouvait pas s'éterniser au risque de créer un climat de psychose
00:02:58et d'estabiliser la tranquillité des habitants de ma commune et de tout un territoire rural.
00:03:05Et puis à l'international, Donald Trump promet un enfer si les otages israéliens ne sont pas libérés d'ici samedi.
00:03:11Le Hamas a répondu au chef d'état américain.
00:03:13Ces menaces ne font que compliquer les choses selon le mouvement palestinien.
00:03:17On écoute les propos fermes du président des Etats-Unis.
00:03:23En ce qui me concerne, si tous les otages ne sont pas ramenés d'ici samedi à midi,
00:03:29je dirais annuler tout et qu'un véritable enfer se déchaîne.
00:03:35Je dis qu'ils doivent être rendus samedi à midi.
00:03:41Et pas au Kongout, pas deux, puis un, et trois, et quatre, et deux.
00:03:49Samedi à midi. Après cela, que l'enfer se déchaîne.
00:03:59La Samedi News, maintenant avec vous, Sonia Mabrouk.
00:04:02Merci beaucoup, Sandra. On vous retrouve tout à l'heure avec grand plaisir.
00:04:04Pour l'heure, je présente nos invités. Je suis ravie d'être entourée de Georges Fenech.
00:04:09Merci d'être là et bonjour à vous, cher Georges.
00:04:11Je salue également la présence de Régis Le Sommier. Bonjour.
00:04:14Bonjour, Sonia.
00:04:15Tout comme celle de Philippe David.
00:04:16Bonjour.
00:04:17Merci d'être là. Sabrina Medjeber également.
00:04:20Et évidemment, c'est tout notre service pour les justices qui est mobilisé avec vous, Sabrina Berlin-Bouillet.
00:04:26Bonjour, merci de votre présence.
00:04:28Avant de parler ensemble des nouveaux profils en garde à vue dans la terrible affaire de la petite Louise,
00:04:32avant de parler de ces individus interpellés, à savoir un jeune homme et son entourage,
00:04:37autrement dit son père, sa mère et sa petite amie,
00:04:39je voudrais d'abord, comme tous les jours, avoir une pensée pour la famille de Louise et pour les parents
00:04:43de tous ces collégiens, de ces camarades de classe qui découvrent et suivent l'évolution de l'enquête,
00:04:48alors qu'à ce stade, on va rester prudents, il n'y a pas de confirmation sur une inculpation,
00:04:53mais on imagine l'angoisse, la suspicion, la colère, la tristesse, ce mélange de sentiments à épiner sur Orges.
00:04:59Qu'est-ce qu'on peut dire à ces parents ? Moi, c'est une question qui me hante.
00:05:03Qu'est-ce qu'on peut dire à ces mères, à ces pères qui souvent travaillent tôt le matin
00:05:06et ne peuvent accompagner leurs enfants sur le chemin de l'école, ce chemin mille fois emprunté,
00:05:11y compris par la petite Louise, mais elle ne le reprendra plus, ce chemin-là.
00:05:15Que peut-on leur dire ? On va en parler.
00:05:17Tout d'abord les faits, Sabrina, avec une enquête à la fois qui évolue vite et qui prend différents chemins.
00:05:24Tout à fait. Nous avons appris ce matin une nouvelle avancée dans l'enquête sur le meurtre de Louise.
00:05:29Quatre individus sont désormais placés en garde à vue.
00:05:32Un jeune homme de 23 ans qui a été interpellé hier en soirée à épiner sur Orges,
00:05:36il est mis en cause pour meurtre son mineur de moins de 15 ans.
00:05:40Et ce matin, on apprend que les membres de sa famille sont eux aussi placés en garde à vue.
00:05:45Son père, sa mère et sa petite amie sont tous les trois mis en cause pour non-dénonciation de crime.
00:05:51Les précédentes gardes à vue impliquant un jeune homme de 23 ans interpellé à Rouen et sa mère ont été levées,
00:05:57nous apprend le parquet des Vries.
00:05:59Les investigations sont donc toujours en cours pour déterminer l'implication de ces individus dans le meurtre de la fille de 11 ans.
00:06:05Je vous rappelle que Louise a été retrouvée morte dans la nuit de vendredi à samedi.
00:06:10La jeune fille a été frappée de plusieurs dizaines de coups par armes tranchantes.
00:06:14Elle avait été portée disparue vendredi à la sortie de son collège.
00:06:18On va revenir sur ces différents éléments et c'est vrai que c'est une avancée de l'enquête.
00:06:22Il est difficile et on va demander à Régine Delfour qui est sur place de savoir quel est le sentiment,
00:06:29le kaleidoscope des sentiments des parents, d'élèves, des proches qui sont sur place.
00:06:34Je le disais Régine, il y a un moment de soulagement et puis après on apprend que l'enquête se dirige vers d'autres personnes.
00:06:40Donc de nouveau l'inquiétude puis la suspicion.
00:06:43Ce n'est pas une commune très très grande finalement et la colère aussi de ses parents.
00:06:47Comment vous pourriez résumer ce que vous ressentez sur place ?
00:06:52Oui, vous l'avez dit Sonia, il y a cette colère et puis aussi cette impuissance.
00:06:56Vous l'avez dit, il y a eu donc quatre nouvelles gardes à vue et c'est pas pour cela que les parents ici sont rassurés.
00:07:03On voit depuis que nous sommes ici avec Laurent Sellerier, plusieurs personnes, même des communes aux alentours qui viennent déposer des fleurs.
00:07:12On a même vu une femme qui s'est trouvée mal, tellement elle était émue, elle a dû rentrer dans le collège pour se reposer un petit peu.
00:07:19Et quand on leur demande s'ils se sentent soulagés par rapport à ces nouvelles gardes à vue,
00:07:23en fait ils nous disent qu'on espère que le meurtrier va vite être retrouvé.
00:07:28Pour l'instant il n'y a aucune certitude, on a peur pour nos enfants, on a peur pour les habitants ici.
00:07:33C'est une petite ville assez sereine et on aimerait donc que cela arrive assez rapidement, en fait, que le meurtrier soit enfin trouvé.
00:07:44Il faut quand même savoir ici, Sonia, qu'il y a toujours un dispositif de policier assez important.
00:07:48Conséquent, il y a un véhicule de police, mais aussi la police montée qui est là.
00:07:52Et puis vous avez cette rubalise pour essayer d'empêcher les gens d'approcher.
00:07:56Et toujours cette cellule psychologique à l'intérieur du collège.
00:08:00Je vous remercie, Régine Delfour.
00:08:02Évidemment, vous vous rendez compte de cette situation.
00:08:05Selon les informations de DRTL, on a appris que le suspect présentait des griffures sur les mains.
00:08:12C'est une information qui est confirmée également par nos confrères du Figaro.
00:08:16Mais il y a, comme vous l'avez dit Sabrina, l'exploitation du téléphone portable de Louise.
00:08:21Il y a les caméras de vidéosurveillance.
00:08:23Avec l'image de cet individu en doudoune sombre, il y a le témoignage d'une amie de Louise
00:08:28ayant vu un homme suivre ou accompagner de force la fillette vers les bois.
00:08:32Louise n'a pas besoin normalement de traverser les bois pour rentrer chez elle
00:08:35puisqu'elle habite un petit lotissement auquel elle a accès par un chemin qui est éloigné de ce bois.
00:08:41Il y a aussi la question de la responsabilité.
00:08:43Alors bien sûr, à ce stade, il n'est pas question de trouver des responsables autres que celui qui a porté les coups de couteau.
00:08:48Mais en écoutant ce matin, lors de la grande interview, la policière Linda Kebab
00:08:53a aussi pensé à ces policiers qui, quand ils arrivent, découvrent le corps d'une fillette.
00:08:58Ils l'ont découvert dans la nuit, en pleine nuit, dans les bois.
00:09:01Le choc, la sidération également, même s'ils ont ce qu'on peut dire l'habitude.
00:09:06Mais en tous les cas, ils sont confrontés à des affaires tragiques.
00:09:09Écoutez ce qu'a dit cette policière ce matin et vous nous direz ce que vous en avez pensé.
00:09:14Quand on entend des politiques, ils seront lourdement sanctionnés.
00:09:17Nous ne les laisserons pas s'en sortir.
00:09:19En fait, déjà, il y a l'indépendance de la justice, donc le politique là-dessus n'a absolument pas son mot à dire.
00:09:23La seule chose sur laquelle le politique peut agir, c'est la prévention.
00:09:26Et éviter que les événements arrivent.
00:09:27Et donc à chaque fois qu'un événement de ce type arrive, la seule chose que le politique devrait dire, c'est
00:09:31nous avons failli et nous devons travailler à faire en sorte que ça n'arrive plus.
00:09:34Nous avons failli.
00:09:35Oui, bien sûr.
00:09:36Une faillite collective.
00:09:37Bien sûr, c'est une faillite.
00:09:38Vous savez, quand des faits qui portent atteinte à des enfants dans un pays aussi pacifié,
00:09:42aussi riche, aussi développé que le nôtre, arrivent, c'est qu'il y a une faillite collective.
00:09:49Qu'en pensez-vous, Georges Fenech, quel que soit le profil du suspect,
00:09:52quels que soient les antécédents ou pas, judiciaire,
00:09:54est-ce qu'on peut dire quand un enfant de cet âge meurt, lardé de coups de couteau,
00:09:59que c'est une faillite collective, qu'il y a une responsabilité large ?
00:10:03Si vous me permettez de rappeler mon dernier ouvrage.
00:10:06Bien sûr.
00:10:07Sur l'ensauvagement où j'indique en sous-titre la responsabilité des juges et la responsabilité des politiques.
00:10:14On ne peut pas être plus clair.
00:10:16Il y a effectivement, elle a raison, il y a une responsabilité collective dans ce qui est en train de se passer.
00:10:22Ceci dit, ça n'est quand même pas tout à fait nouveau.
00:10:25Moi j'ai quand même une lecture assez ancienne maintenant de tous ces crimes d'enfants,
00:10:30de tous ces tueurs en série, Estelle Mouzin et tellement d'autres petites filles
00:10:35qui ont depuis ces 30 dernières années, disons, été victimes de prédateurs,
00:10:40d'individus avec des troubles psychiatriques,
00:10:43d'étrangers en situation irrégulière qui font l'objet d'une OQTF.
00:10:46On a tous en tête la petite Lola.
00:10:48Ce n'est pas nouveau.
00:10:50Ce qui me paraît quand même aujourd'hui avoir atteint le seuil de tolérabilité d'une société comme la nôtre,
00:10:57c'est que l'on sait où sont les failles, maintenant on le sait,
00:11:00elles sont parfaitement identifiées et qu'on ne se donne pas les moyens d'y remédier
00:11:05et le courage politique d'y aller.
00:11:07Notamment vous avez fait un sondage sur la politique des mineurs, la délinquance des mineurs.
00:11:12Je crois que demain, d'ailleurs, il y a un beau documentaire qui va être diffusé sur notre antenne,
00:11:17auquel j'ai un petit peu participé aussi.
00:11:19Ce qui est nouveau, c'est ça, c'est qu'au lieu de prendre les mesures qui s'imposent aujourd'hui,
00:11:25on est allé à rebours, à contresens historique avec la réforme du Code pénal des mineurs de 2021,
00:11:31la fameuse césure pénale, on ne sanctionne pas tout de suite.
00:11:34On voit bien qu'il y a eu ce primat de l'éducatif qui remonte à 1945,
00:11:38qui imprègne toujours les juges et le législateur d'aujourd'hui.
00:11:42Donc les Français n'en peuvent plus de découvrir que l'individu était déjà connu,
00:11:46qu'il avait… voilà, l'affaire du petit Elias, malheureusement, c'est aussi ça, voyez-vous.
00:11:50Nous sommes d'accord.
00:11:51Donc oui, vous avez raison, elle a raison, il y a un manque de volonté et une faillite collective.
00:11:57Et en même temps, certains hurlent avant même de savoir quoi que ce soit
00:12:01qu'il ne faut pas de récupération politique, on l'a entendu dans ce cas.
00:12:04Et d'autres attendent, pardon du mot, parfois avec gourmandise et intérêt,
00:12:08de savoir quelle est l'origine du suspect, avant même de ressentir et de respecter la douleur des parents.
00:12:13Moi, je me suis demandé dans quelle société nous sommes.
00:12:15Mais nous sommes dans une société qui n'a pratiquement plus de valeur,
00:12:20et alors pour les réseaux sociaux, parce que c'est là où vous voulez en venir.
00:12:23Ma chère Sonia, je suppose, les réseaux sociaux qui sont, il faut le dire,
00:12:27comme on disait dans la romantique, la maxima cloaca.
00:12:30Il n'y a qu'à voir les réactions qu'il y a eu depuis qu'on a découvert le corps de cette petite fille.
00:12:36Désolé, moi à 11 ans, je ne parle pas d'adolescente.
00:12:38Pour moi, à 11 ans, on n'est pas un adolescent, tout au plus une pré-adolescente, mais c'est plutôt une enfant.
00:12:44Mais moi, je ne suis pas d'accord avec Linda Kebab, faillite collective, comme l'a dit très justement Georges.
00:12:49Est-ce que les Français, depuis des décennies, ne demandent pas plus de sécurité ?
00:12:54Ne demandent pas plus de sanctions ?
00:12:56Ne demandent pas plus d'une justice plus rigoureuse ?
00:12:59Les Français le demandent.
00:13:01Mais les politiques et les juges n'ont jamais voulu le faire.
00:13:05Et quand on disait, écoutez, il y a des choses qui ne vont pas,
00:13:08on vous mettait les droits de l'homme, et puis évidemment, extrême droite, fascisme, etc.
00:13:13Vous connaissez la litanie qu'on vous recevra chaque fois.
00:13:16Et c'est pour ça que je ne crois pas, moi, à la faillite collective.
00:13:19Si la personne est sous OQTF, moi je dis qu'il faut expulser toutes les OQTF.
00:13:24Donc, je ne vois pas pourquoi, et comme les gens disent, on serait mis...
00:13:27Si c'est quelqu'un qui a été remis en liberté de manière erronée...
00:13:32Dans ce cas-là, il y a une responsabilité politique, et même ciblée, c'est ce que vous dites.
00:13:36Voilà, il y a une responsabilité ciblée.
00:13:38Mais moi, la responsabilité comme élective, où tout le monde s'accoule pour dire
00:13:41mais accoule pas, mais accoule pas, mais un maxime accoule pas, désolé, non.
00:13:45Tout le monde est responsable, personne ne l'est, c'est ça ce que vous dénoncez.
00:13:47Exactement.
00:13:48Ça m'inspire une question, Sabrina Benjamin, j'ai vraiment envie de vous entendre sur ce sujet,
00:13:52parce que, est-ce qu'on peut s'interroger aussi,
00:13:55moi, ça m'a beaucoup interpellée sur des sociétés aujourd'hui de plus en plus individualistes,
00:13:59où l'on vit pour soi, seul avec soi, alors qu'avant, il y avait une société du voisinage,
00:14:03où, pardon, dans certaines communes, même quand ce n'est pas son enfant qui sort de l'école,
00:14:07on peut garder un oeil sur l'enfant des autres.
00:14:10Ça m'interpelle beaucoup, c'est-à-dire qu'on avait avant des sociétés,
00:14:13où, c'est vrai, j'imagine, dans cette commune, il y a un papa qui est boulanger,
00:14:18une maman qui est infirmière, ils se lèvent à 4-5 heures du matin,
00:14:21comment ils vont accompagner leur enfant ? Ce n'est pas possible.
00:14:23Il y a des gens qui ont les moyens, il y a des gens qui ont les possibilités par leur travail,
00:14:26d'autres pas. Comment ils font ces gens ? Et pourtant, ils ont dû dire mille fois,
00:14:30et peut-être que c'est le cas des parents de la petite Louise,
00:14:32surtout, ne suis pas un inconnu, surtout, surtout, etc.
00:14:36Moi, ce qui m'interpelle, c'est, où est cette société du voisinage ?
00:14:40On n'est pas dans une très grande ville.
00:14:43La seule personne qui a vu, c'est une amie qui a vu.
00:14:46Il y a une chose fondamentale qui est, pardon Linda,
00:14:49mais moi, j'ai un enfant de 12 ans, donc il y a un an de plus que cette petite fille.
00:14:54Aujourd'hui, j'ai entendu qu'un des parents, depuis qu'on ne sait pas qui est l'assassin,
00:15:00un des parents avait mis un bipper sur son enfant,
00:15:04pour le géolocaliser en permanence, pour être sûr de savoir où il est.
00:15:09On est quand même dans un âge, alors après, il y a la question des ados,
00:15:13on a parlé évidemment du petit Elias, il y en a eu plein d'autres,
00:15:17il y a eu Philippine, il y en a eu plein, des jeunes comme ça qui partent
00:15:22et qu'on retrouve assassinés.
00:15:24Pour ce qui est de l'âge de cette petite fille, 11 ans,
00:15:27c'est là, justement, où on a envie de s'émanciper,
00:15:29on n'a plus envie trop d'avoir ses parents qui arrivent à l'école,
00:15:33d'être devant, donc voilà, il y a cette volonté.
00:15:37Et pour tous les parents, aujourd'hui, pas simplement à Épinay-sur-Orge,
00:15:41mais pour tous les parents, l'angoisse, c'est toujours de se dire,
00:15:44je le laisse partir, est-ce que je suis sûr qu'il arrive ?
00:15:47Quand est-ce qu'il arrive ?
00:15:48Et je peux vous dire qu'aujourd'hui, c'est une angoisse supplémentaire,
00:15:51c'est une angoisse supplémentaire parce que ça touche tout le monde,
00:15:54parce que tous les mois, on a l'impression qu'il y a juste un nouveau prénom
00:15:57qui apparaît, presque toutes les semaines.
00:16:02Les crimes, Georges rappelait les crimes abominables qui ont eu lieu,
00:16:06oui, mais on sentait bien quand même que la fréquence n'était pas aussi importante
00:16:10qu'elle est aujourd'hui.
00:16:11Est-ce qu'il faut, pardonnez-moi, soit on va vers une société de la surveillance
00:16:14mais maximale des enfants tant qu'on le peut,
00:16:17soit on va plutôt vers le respect du droit à l'intégrité physique,
00:16:21sanctuarisé, écoutez ce parent auquel vous faites référence
00:16:25et vous réagissez juste après, Sabrine.
00:16:28Je l'ai équipé d'un AirTag, je l'ai équipé aussi d'une alarme anti-agression,
00:16:32voilà, il a tout ce qu'il faut sur lui, il est géocalisé avec son téléphone,
00:16:36mais bon, il a un AirTag ailleurs au cas où,
00:16:38il vole son sac, il n'en a plus, son téléphone est perdu,
00:16:42donc je l'ai vraiment équipé de A à Z.
00:16:44On n'a pas le choix, parce que moi je travaille assez loin,
00:16:47donc je ne suis pas toujours à la maison, donc c'est compliqué.
00:16:50Comme ça, moi je ne sais plus.
00:16:53Ça, c'est la faillite, c'est-à-dire si on a besoin de cette surveillance
00:16:56à chaque instant où un enfant, effectivement, à cet âge-là,
00:17:00il veut s'émanciper, enfin s'émanciper en tout cas,
00:17:02il va avoir un peu de distance par rapport aux parents,
00:17:04est-ce qu'on va être poussé à ça ?
00:17:07Ou même, pardonnez-moi, à l'auto-justice pour certains.
00:17:11La question de la responsabilité collective que pointe Mme Linda Kebab est très juste.
00:17:16Georges parlait de la police et de la justice,
00:17:18mais il me semble qu'il ne faut pas escamoter la dimension du landerneau familial.
00:17:22La famille, c'est la première cellule souche du social,
00:17:26c'est celle qui vous introduit, qui vous apprend à comprendre l'altérité,
00:17:31c'est celle qui vous apprend justement à vous exprimer,
00:17:34votre individualité, votre singularité au sein d'un groupe.
00:17:38Les parents intériorisent dans l'éducation justement les interdits structurants.
00:17:43Ils mettent ce qu'on appelle, ce que tous les pédopsychiatres appellent,
00:17:46ce fameux butoir de la frustration.
00:17:49Les parents ont le devoir d'éduquer leurs enfants également dans le sens de la frustration
00:17:55pour apprendre justement, pour leur apprendre à comprendre ce qui est,
00:17:58on va dire dans un mantra ou un poncif commun, le bien et le mal.
00:18:03Les parents effectivement aujourd'hui sont dans une forme d'ultra-surveillance de leurs enfants
00:18:09parce qu'ils sentent le danger évidemment qui pèse sur eux à n'importe quel moment,
00:18:13dans n'importe quel endroit.
00:18:15Mais il y a aussi également la responsabilité des parents
00:18:18qui n'arrivent pas à éduquer leurs enfants ou pire encore,
00:18:21qui les éduquent dans la violence, dans justement ce qu'appelle le docteur Maurice Berger,
00:18:25dans ce fameux manque d'empathie, cette facilité,
00:18:28cette capacité à tuer sans regret ni remords.
00:18:31Donc il y a une double responsabilité familiale, il me semble,
00:18:34à exploiter dans ce type malheureusement de tragédie.
00:18:38Donc la famille est très très importante.
00:18:40Pourquoi on n'entend pas ce discours ?
00:18:42Hier par exemple sur une autre antenne,
00:18:45j'ai écouté une ancienne ministre de l'Éducation nationale
00:18:47qui a trouvé la solution.
00:18:50Elle pensait sécuriser tous les chemins,
00:18:52bien évidemment aux abords des écoles,
00:18:55tous les chemins de France aux abords des écoles.
00:18:59Je rappelle que par exemple en France, à Mayotte,
00:19:02pour les enfants, c'est souvent encadré de policiers.
00:19:06C'est-à-dire imaginer qu'il faudrait quadrupler,
00:19:09multiplier par 10 le nombre de policiers, on va accompagner tous les enfants.
00:19:12Une telle proposition dans une société pacifiée,
00:19:14qu'est-ce que ça dit quand même ?
00:19:16Je ne crois pas, Sonia, que nous soyons dans une société pacifiée.
00:19:19Enfin, vous avez raison, j'entends…
00:19:21Régis parlait, ou vous précédemment,
00:19:24qui parliez de la valeur de l'individualisme.
00:19:27Aujourd'hui, on est dans la prophétie de ce que M. Michel Maffesoli appelle
00:19:30l'ère des tribus, c'est-à-dire que toutes les valeurs
00:19:33qui ont structuré la modernité, le progressisme,
00:19:36l'individualisme et le rationalisme sont en train de tomber en décrépitude.
00:19:40Et c'est aujourd'hui, on assiste malheureusement aujourd'hui
00:19:43à une tribalisation de la société.
00:19:45C'est cela qu'il faut interroger.
00:19:47Quant aux moyens que nous devons déployer,
00:19:49vous avez tout à fait raison, allons-nous mettre
00:19:51chaque policier derrière chaque enfant, devant chaque école ?
00:19:55Dans ce cas-là, pardonnez-moi, elle aurait pu se dire…
00:19:58Alors, combien on a de chômeurs en France ?
00:20:00Énormément, nous sommes d'accord.
00:20:02Dans ce cas-là, au lieu de solliciter des policiers que nous n'avons pas,
00:20:05moi, à Président de la République, je recrute ces personnes
00:20:07et je leur dis d'accompagner sur les chemins de l'école…
00:20:10Non, mais ça peut paraître utopique…
00:20:12On ne peut pas mettre tous les enfants à l'école non plus.
00:20:14A notre époque, désolé, moi j'allais au collège sans mes parents
00:20:17parce que mes deux parents travaillaient.
00:20:19J'allais à l'école primaire, à partir de 7 ans, j'y allais à pied.
00:20:24Moi, j'avais des injonctions, tu ne suis personne,
00:20:27tu n'acceptes pas un bon bon si on te le donne, qu'on me répète…
00:20:30Lui, il a dû avoir les mêmes injonctions, pardon, sous la menace d'un couteau…
00:20:33Sonia a raison, la police avait un rôle dissuasif.
00:20:35Moi, j'ai grandi dans la cité des Louvrais,
00:20:37ce que Xavier Rouen rappelle, un quartier hors contrôle.
00:20:39Il les a répertoriés parmi les 533 en France.
00:20:42Et la police, c'était souvent prête du collège.
00:20:45Et je peux vous assurer qu'elle avait un effet dissuasif.
00:20:47C'était à l'époque de cette fameuse police de proximité
00:20:49que malheureusement, nous avons supprimée.
00:20:51Je pense qu'elle avait également un rôle de dissuasion.
00:20:54C'est un débat, parce que souvent, on lui prête à la fois des vertus…
00:20:57Ça peut également être vertueux, je pense.
00:20:59Mais il y a un double débat.
00:21:01Excusez-moi, quand vous parliez de la frustration,
00:21:03aujourd'hui, c'est sûr qu'on n'apprend plus aux jeunes la frustration.
00:21:07Déjà, il ne faut plus qu'il y ait d'ordre,
00:21:09la fessée a été interdite, alors que, désolé,
00:21:12au risque de paraître pour un barbare, j'en ai donné à mes enfants,
00:21:15qui sont grands maintenant, mais qui sont bien éduqués,
00:21:17il ne faut plus mettre de limite aux enfants.
00:21:19J'avais lu, je crois que c'était une psychanalyste,
00:21:23qui avait écrit dans un magazine,
00:21:25les enfants sans frustration, ça vous donne un résultat,
00:21:28je le veux, je le vole, je la veux, je la viole.
00:21:31Ce qui était une rare violence.
00:21:33J'avais lu ça, c'était il y a au moins 10 ou 15 ans.
00:21:35Nous avons fabriqué…
00:21:38Pardon, je vous ai interrompu, Philippe.
00:21:40Allez-y, allez-y.
00:21:41C'est le même argumentaire, c'est passionnant de vous écouter.
00:21:43Nous avons fabriqué des enfants tueurs au couteau.
00:21:46C'est ça ?
00:21:47C'est nous qui les avons fabriqués.
00:21:49Parce que quand vous avez une justice qui ne remplit plus son rôle,
00:21:56quand vous avez, et je les ai vues pendant ma carrière,
00:21:59des jeunes qui comparaissent, quand je dis des jeunes,
00:22:01c'est des adolescents, 13, 14, 15 ans,
00:22:04qui comparaissent pour la vingtième fois devant le même tribunal pour enfants,
00:22:09et que ce tribunal pour l'enfant leur dit, mais on t'a déjà prévenu,
00:22:13mais cette fois-ci c'est très grave,
00:22:15et donc nous allons te condamner à un mois d'empoisonnement avec sursis,
00:22:20au bout de la vingtième fois.
00:22:22Quand vous avez une société qui se refuse
00:22:25de construire des centres éducatifs fermés
00:22:28pour expliquer aux jeunes la privation de liberté,
00:22:31c'est la sanction qui le comprend, voyez-vous.
00:22:34Quand vous renoncez à la sanction,
00:22:36parce que vous avez une idéologie derrière qui consiste à dire
00:22:39jamais de prison pour ces jeunes,
00:22:41sauf que ces jeunes vont devenir des meurtriers,
00:22:43et on va sacrifier une pauvre victime,
00:22:46cette fois-ci c'est Louise,
00:22:48et on va sacrifier la vie aussi de l'auteur,
00:22:50qui est souvent un mineur aujourd'hui,
00:22:52avec toutes les familles impactées, voyez-vous.
00:22:54Donc on a une très lourde responsabilité.
00:22:57On les a fabriquées.
00:22:59Je n'ai pas écouté la ministre de l'Éducation nationale,
00:23:01je ne vais pas lui faire de procès d'intention, pas du tout,
00:23:03mais je pense qu'elle a dû dire je vais rassurer les parents, etc.
00:23:06Le problème c'est qu'il ne faut plus dire plus jamais ça,
00:23:09ils n'ont plus le droit de le dire.
00:23:11Le docteur Maurice Berger ici même dit
00:23:13il y aura d'autres Elias, il y aura d'autres,
00:23:15je n'ai pas de comparaison avec ce cas.
00:23:17Au moins ayez la décence de ne plus dire plus jamais ça.
00:23:20Restons prudents quand même, grâce à vous Sabrina,
00:23:23sur les faits pour l'instant.
00:23:25Quatre suspects, c'est bien ça,
00:23:27quatre interrogés,
00:23:29et ceux de la veille qui ont été interpellés,
00:23:32probablement remis en liberté ?
00:23:34Oui, la garde à vue a été levée.
00:23:36Ce qui montre quand même la prudence qu'on va avoir,
00:23:39parce qu'hier c'était quand même des suspects
00:23:41avec des profils qui pouvaient être interpellés, libérés.
00:23:44Donc restons prudents, mais avec vos informations également,
00:23:47on poursuit le débat.
00:23:48Linda Kebab sera avec nous.
00:23:49Vous avez vu ce qu'elle a découvert ?
00:23:51Oui, un fichier absolument.
00:23:53Trafic incroyable.
00:23:55Attendez, généré, encouragé par les autorités comoriennes.
00:24:00Oui, ça, ça peut relever de l'incident diplomatique.
00:24:03Pauvre France avec des documents officiels.
00:24:05Mais ce n'est pas étonnant.
00:24:06Ah bon ?
00:24:07Il y a la moitié de Comoriens à Mayotte aujourd'hui.
00:24:09A tout de suite, on va en parler.
00:24:10Merci.
00:24:14Midi News, beaucoup évidemment d'informations
00:24:17autour de la terrible affaire de la petite Louise,
00:24:19et vous en parlez Sandra.
00:24:21Exactement, car le principal suspect dans cette enquête,
00:24:24un homme de 23 ans, est toujours en garde à vue.
00:24:27Trois membres de son entourage, à savoir ses parents
00:24:30et sa petite amie, sont entendus pour non-dénonciation de crime.
00:24:33Un autre homme de 23 ans et sa mère ont été libérés.
00:24:36Au total, quatre personnes depuis le début de l'affaire
00:24:39ont été relâchées.
00:24:40Un peu plus de deux semaines après le meurtre d'Elias à Paris,
00:24:43Gérald Darmanin reçoit les parents de l'adolescent aujourd'hui.
00:24:46Il les accueille en tant que ministre en charge des victimes.
00:24:48Ils ne vont pas évoquer le fond de l'affaire.
00:24:50Cette agression a relancé le débat autour de la violence
00:24:53chez les jeunes et le port des armes blanches.
00:24:55Et puis, l'Union européenne promet une réponse ferme
00:24:58et proportionnée aux droits de douane américains.
00:25:00Donald Trump l'a affirmé hier.
00:25:02C'est 25%, sans exception, pour tous les pays.
00:25:05Le président des États-Unis a signé un décret en ce sens
00:25:08sur l'acier et l'aluminium.
00:25:10Il entrera en vigueur le 12 mars prochain.
00:25:14Merci Sandra.
00:25:15Je vous dis à tout à l'heure pour le rappel des titres.
00:25:17Et on accueille, elle était mon invitée ce matin
00:25:19pour la grande interview.
00:25:20Je la remercie d'être là avec nous, Linda Kebab.
00:25:22Rebonjour à vous, policière, secrétaire nationale, Unité.
00:25:26On va parler de ce trafic que vous avez mis en lumière,
00:25:29très important.
00:25:30Tout d'abord, une réaction à ce qui a été dit
00:25:32et qui déjà suscite de nombreuses réactions.
00:25:35Ce qui a été dit par Georges Fenech.
00:25:37Il a affirmé, parlant pas seulement, évidemment,
00:25:40de ce qui s'est passé autour de Louise,
00:25:42mais malheureusement, de cette litanie,
00:25:44des meurtres d'enfants.
00:25:45Nous avons fabriqué, nous-mêmes, des enfants tueurs au couteau.
00:25:49Vous avez parlé ce matin d'une responsabilité collective.
00:25:53Est-ce que vous rejoignez ce que dit Georges à ce sujet ?
00:25:56Oui, je répète ce que j'ai dit ce matin.
00:25:58Dans un pays qui est pacifié, qui n'a pas connu la guerre
00:26:01depuis des décennies,
00:26:02où la jeunesse n'a pas besoin d'aller jusqu'à la délinquance vivrière,
00:26:06comme ça pouvait être le cas il y a 100 ans dans notre pays.
00:26:09Et pourtant, on a une jeunesse qui a un accès à la violence
00:26:12de plus en plus jeune,
00:26:13de plus en plus en atteinte directe à la vie
00:26:16et avec une absence d'empathie absolue.
00:26:18Et donc, il y a forcément un sujet de société.
00:26:20Il y a le projet d'éducation, le projet de prévention,
00:26:24le projet de sanction, le projet de coercition,
00:26:26le projet de justice.
00:26:27Et tout cela, finalement, est la résultante de la faillite.
00:26:30Certains diront, c'est 40 ans de laxisme,
00:26:3240 ans de gouvernements successifs.
00:26:34Ce que vous voulez.
00:26:35Mais en attendant, c'est l'action de l'État
00:26:36qui aujourd'hui a failli, clairement.
00:26:38L'action de l'État incarnée notamment
00:26:40par la ministre de l'Éducation nationale
00:26:42qui s'est exprimée, écoutons-la, Elisabeth Borne.
00:26:46Tout l'établissement est sous le choc, les parents.
00:26:50Vous savez qu'on a mis en place des dispositifs
00:26:54de soutien, d'accompagnement,
00:26:56à la fois pour les élèves et pour les enseignants,
00:26:59qui se sont mis en place hier
00:27:01et qui seront maintenus aussi longtemps que nécessaire.
00:27:04Il y a évidemment beaucoup d'inquiétude.
00:27:06Et je pense que tant qu'on n'a pas arrêté le coupable,
00:27:10il y aura de l'inquiétude chez les parents.
00:27:12Et donc il y a un travail qui se fait avec la municipalité.
00:27:15A la fois, nous avons déployé des équipes mobiles
00:27:19de sécurité dans l'établissement.
00:27:21Et puis il y a naturellement le travail qui se fait
00:27:23avec la police municipale, avec la police nationale
00:27:26pour rassurer les parents.
00:27:28Mais même quand on a arrêté les coupables,
00:27:30évidemment, dans cette commune-là,
00:27:32il y aura moins d'inquiétude et il faut le souhaiter.
00:27:34Mais l'inquiétude, elle est prégnante en France
00:27:37sur les différents chemins qui mènent à l'école
00:27:39quand un jeune sort pour aller dans une fête de village,
00:27:42notamment à Crépole, et d'autres, ou encore
00:27:45quand un jeune homme ne veut pas se laisser soutirer
00:27:47son téléphone portable et réagit comme Elias.
00:27:50Nous allons continuer à en parler.
00:27:51Mais tout d'abord, Linda Kebab,
00:27:53on voudrait évoquer ce sujet parce que dans une vidéo
00:27:55largement relayée et partagée,
00:27:57vous avez mis en lumière un véritable trafic
00:28:00autour du droit du sang avec des documents officiels
00:28:03détournés, et on vous voit les brandir sur cette vidéo,
00:28:08des documents officiels détournés par des migrants comoriens
00:28:10pour obtenir une nationalité française.
00:28:12On a beaucoup parlé du droit du sol
00:28:14à l'occasion du débat à l'Assemblée nationale.
00:28:16Et il y a eu cette phrase de Gérald Darmanin,
00:28:18être français ne peut pas être automatique.
00:28:20Alors ça dépend, je ne vais pas faire d'ironie
00:28:22parce que le sujet est très grave.
00:28:24Avant de parler de cette phrase, quand même,
00:28:26et on en a parlé ce matin, Régis,
00:28:28vous me dites, ce n'est pas étonnant,
00:28:30mais pour ceux qui ont eu le parcours,
00:28:34moi je l'ai eu, pour obtenir la nationalité
00:28:37et de voir qu'une telle falsification,
00:28:39moi j'ai mis dix ans à obtenir une nationalité.
00:28:41Dix ans ?
00:28:42Ah oui, dix ans.
00:28:43Ah bah oui, monsieur, il ne faut montrer pas de blanches
00:28:45dans ce pays, normalement, pour obtenir une nationalité.
00:28:47Et de voir ça...
00:28:48Pourtant vous avez plein de témoins de moralité.
00:28:50Vous auriez été mon témoin, je l'aurais eu tout de suite.
00:28:52C'était demain.
00:28:54Vraiment, c'est...
00:28:56C'est triste, en fait, pour tous ceux qui ont un parcours,
00:28:58enfin qui essayent d'avoir ce parcours classique
00:29:00et respectent toutes les règles.
00:29:01Et puis ça dévoile la nationalité française, au final,
00:29:03puisque par le biais d'un trafic,
00:29:05on obtient une nationalité qui,
00:29:07pour beaucoup, je veux dire,
00:29:09la nationalité française, dans le monde,
00:29:11c'est un graal.
00:29:12Et finalement, très facilement,
00:29:14avec un agent d'état civil plus scrupuleux,
00:29:16en tout cas, je m'avance et j'assume mon propos,
00:29:18dans un pays qui, visiblement, ne nous veut pas que du bien,
00:29:22eh bien, on peut subtiliser l'identité d'une mère ou d'un père
00:29:27et ainsi obtenir des documents d'identité.
00:29:29Mais encore une fois, c'est...
00:29:31Ce mot, je pense que je vais le prononcer souvent,
00:29:33c'est la réponse...
00:29:34Enfin, c'est le résultant de la faiblesse de notre pays.
00:29:36Puisque la réponse, elle est toute simple à ça.
00:29:38C'est-à-dire faire en sorte que des documents d'état civil
00:29:41qui viennent d'un pays qui ne nous veut pas du bien,
00:29:43en l'occurrence l'Écomort, puisqu'il organise,
00:29:45je reprends l'expression du Premier ministre,
00:29:46la submersion migratoire sur Mayotte,
00:29:48estimer que les documents qui émanent de ce pays
00:29:50ne soient plus authentiques jusqu'à preuve du contraire.
00:29:52Est-ce que vous avez entendu quelconque parole politique en ce sens ?
00:29:55Non.
00:29:56Donc, finalement, c'est un peu voulu quand même.
00:29:58Il y a quand même une chose qu'il faut voir avec Mayotte,
00:30:02c'est qu'on a vraiment l'impression que c'est nous,
00:30:04avec cinq ans d'avance,
00:30:06enfin, c'est le reste de la France,
00:30:08avec cinq ou dix ans d'avance, on va dire...
00:30:10Voilà, on va garder une fourchette basse.
00:30:12Le fait, par exemple, on parlait de l'école tout à l'heure.
00:30:17Quand j'ai fait un reportage à Mayotte il y a deux, trois ans,
00:30:21les écoles sont gardées par des compagnies de gendarmerie.
00:30:25Pour qu'elles ne soient pas attaquées,
00:30:28elles ressemblent à des prisons.
00:30:30Et vous parlez de la question du chemin de l'école.
00:30:33Sur le chemin de l'école, vous pouvez vous faire dépouiller
00:30:36par des barrages improvisés, par des bandes
00:30:39qui, bon, parfois vous laissent en vie,
00:30:41parfois vous passent à la machette.
00:30:45Là, on est sur un trafic de nationalité,
00:30:48parce qu'en effet il y a cette submersion.
00:30:50On a l'impression que cette petite île qui est très loin de chez nous,
00:30:54qui est département français,
00:30:56préfigure de ce que pourrait être,
00:31:00de ce que pourrait devenir,
00:31:02avec un ensauvagement total,
00:31:04notre société dans quelques années.
00:31:06Si on continue d'ailleurs à ne pas maîtriser nos flux migratoires,
00:31:10parce qu'on est quand même encore
00:31:12dans des 400, 500 000 immigrés en plus par an,
00:31:16des régularisations aussi,
00:31:18qui ne veulent pas dire intégrations.
00:31:20Bref, on se retrouve avec...
00:31:22Et Mayotte, quelque part, nous dit quelque chose.
00:31:25C'est peut-être inexact de dire qu'il n'y a pas d'homme politique.
00:31:29Quand vous voyez comment se débat Estelle Youssoupha,
00:31:32par exemple, pour son île,
00:31:34pour expliquer quand elle est face à l'Assemblée nationale,
00:31:37à des gens comme Raphaël Arnault,
00:31:39qui ne veulent pas voir le danger de l'immigration,
00:31:41qui ne veulent pas voir les conséquences que ça peut avoir.
00:31:44Et là où on se rend compte, c'est que ça va de l'école
00:31:46jusqu'à l'administration.
00:31:48Et vous avez parlé d'assimilation ou d'intégration.
00:31:51Justement, je voudrais vous faire réagir, Linda Kamab,
00:31:53à cette phrase du garde des Sceaux qui a dit
00:31:55« être français ne peut pas être automatique ».
00:31:57Dans ces circonstances, qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:32:00Il va falloir qu'il assume son propos,
00:32:02parce qu'il dit grosso modo qu'être français
00:32:04ne peut pas être que le fruit du hasard
00:32:06d'être né sur le territoire français.
00:32:09Dans ces cas-là, il faut assumer son propos.
00:32:11Moi, je ne dis pas qu'il ne faut pas avoir ce débat.
00:32:13D'ailleurs, pour ma part, je pense que déjà pour Mayotte,
00:32:15il faut l'avoir clairement.
00:32:17Le sujet maorais doit être mis sur la table.
00:32:20Et laisser de côté les polémiques de l'extrême-gauche
00:32:22qui n'intéressent pas beaucoup les Maorais,
00:32:25prevant les résultats électoraux sur place.
00:32:27Et juste encore un petit mot pour Mayotte,
00:32:29qui pour moi est une honte pour notre pays.
00:32:31Oui, j'ai été sur place pendant plusieurs jours.
00:32:33Avec un sous-développement économique géré presque systémique.
00:32:37Et également, cette submersion migratoire,
00:32:39je reprends l'expression encore une fois,
00:32:41qui pour moi laisse le sentiment qu'elle est organisée.
00:32:43Pourquoi ? Parce qu'on a les moyens.
00:32:45Moi, j'ai étudié le sujet, j'ai parlé avec les policiers,
00:32:47j'ai récolté leurs propositions,
00:32:49et qui finalement rejoignaient mes analyses.
00:32:51On peut concrètement mettre en place ce rideau de fer,
00:32:53mais on ne veut pas.
00:32:55Il faut des moyens.
00:32:57Je pourrais vous donner des exemples concrets,
00:32:59mais on ne va pas s'étaler maintenant.
00:33:01Des exemples concrets qui permettraient d'éviter
00:33:03l'arrivée des coassas à longueur de journée,
00:33:06et qui aujourd'hui submerge l'archipel de Mayotte.
00:33:08On ferme la parenthèse.
00:33:10Et qui, pardonnez-moi, attaquent les forces de l'ordre
00:33:12avant même de mettre un pied en France.
00:33:14Oui, le syndicalité avait mis en ligne
00:33:16une vidéo où on voit un coassas
00:33:18avec des pierres chargées dans le coassas,
00:33:20déjà en anticipation pour pouvoir
00:33:22caillasser le défunt intercepteur.
00:33:24Sur la volonté d'assimiler, on est un peu loin.
00:33:26Oui, pas encore sur le sol français,
00:33:28déjà en train de gélesser ces policiers.
00:33:30Ce que vous dites quand même par rapport
00:33:32à la phrase de Gérald Darmanin est lourd de sens.
00:33:34Oui, on a l'impression que c'est très loin quand même.
00:33:36Nous, on est en train de voir l'opportunité
00:33:38de débattre d'un débat.
00:33:40Alors, en réalité, je vais vous dire honnêtement,
00:33:42ce débat, c'est le débat d'un pays
00:33:44qui est devenu faible et lâche.
00:33:46Qui est devenu faible et lâche au point qu'il ne s'est pas trié.
00:33:48Qui est devenu faible avec ceux
00:33:50qui nous veulent du mal de l'intérieur,
00:33:52avec ceux qui détruisent notre société,
00:33:54avec ceux qui rejettent leur propre francité,
00:33:56se revendiquant plus de leurs origines
00:33:58que de leur citoyenneté française.
00:34:00Faible également vis-à-vis des terroristes.
00:34:02Il y a cette histoire du terroriste qu'on est en incapacité
00:34:04de pouvoir expulser.
00:34:06Et donc, parce qu'on est trop faible face aux gens
00:34:08qui nous veulent du mal de l'intérieur de la société,
00:34:10on décide de jeter le bébé avec l'eau du bain.
00:34:12C'est-à-dire qu'en fait, on met tout le monde dans le même sac.
00:34:14Mais dans ces cas-là, il faut aller plus loin.
00:34:16Si le garde des Sceaux estime
00:34:18que ça ne doit pas être le fruit du hasard,
00:34:20en l'occurrence par la chance d'être né sur le territoire français,
00:34:22alors ça ne doit pas être aussi
00:34:24le fruit d'être né de parents français
00:34:26en particulier.
00:34:28Et j'en viens là.
00:34:30Je pense notamment à ces Français qui ont des papiers français,
00:34:32qui, tous les cinq ans,
00:34:34participent à nos côtés
00:34:36à définir et à décider
00:34:38de l'avenir de notre pays
00:34:40et pourtant qui ne disent pas un mot français.
00:34:42Je pense notamment à des Français, par exemple,
00:34:44qui me viennent à l'esprit.
00:34:46Vous prenez Pondichéry ou au Paraguay
00:34:48qui sont d'anciens confettis coloniaux
00:34:50et où aujourd'hui, il y a des Français
00:34:52qui ont totalement coupé avec la France,
00:34:54qui ne parlent pas français,
00:34:56qui n'ont pas maintenu leur francophonie
00:34:58qui ne partagent pas nos valeurs
00:35:00mais qui ont un passeport français qui leur permet de voter.
00:35:02Ou d'autres Français qui, depuis X générations,
00:35:04alors qu'ils étaient français
00:35:06déjà sous François 1er,
00:35:08qui ont à un moment décidé de quitter notre pays
00:35:10pour en construire d'autres, par exemple des pays très jeunes
00:35:12comme les Etats-Unis ou l'Australie.
00:35:14Des Français qui ont décidé de partir, qui ne parlent plus un mot français.
00:35:16Et encore une fois, je ne parle pas de ceux
00:35:18qui s'expatrient ou qui émigrent
00:35:20avec le souhait de garder un pied en France,
00:35:22qui enseignent le bilinguisme
00:35:24à leurs enfants, qui les maintiennent
00:35:26dans les établissements français. Je ne parle pas de ceux-là.
00:35:28Je parle vraiment de ceux qui ont été totalement intégrés
00:35:30et assimilés à leur pays, nouveau pays,
00:35:32parfois depuis X générations
00:35:34et pourtant, tous les 5 ans,
00:35:36ont l'opportunité de pouvoir décider
00:35:38de l'avenir commun français avec nous.
00:35:40Une petite anecdote,
00:35:42il y a quelques années, à l'occasion d'une campagne électorale
00:35:44au Brésil, où vivent des gens
00:35:46qui ont des papiers français,
00:35:48la campagne électorale s'est faite en portugais-brésilien
00:35:50parce que ces gens-là ne parlent pas français.
00:35:52Ils n'ont plus rien de français si ce n'est leurs papiers.
00:35:54Pour eux, il n'y a pas un mot.
00:35:58On ne va pas faire une déchance de nationalité
00:36:00de personnes nées de deux parents français parce qu'elles vivent à l'étranger.
00:36:02Le sujet, c'est que si on est capacité
00:36:04de dire à des jeunes aujourd'hui,
00:36:06et je pense qu'ils sont l'écrasante majorité,
00:36:08parce que je les côtoie et je le sais,
00:36:10des jeunes qui, à 16-17 ans, veulent s'engager dans les armées françaises.
00:36:12Il y a beaucoup de soldats qui sont issus,
00:36:14notamment des quartiers populaires,
00:36:16ou dans la police française, et à qui on va dire,
00:36:18il va falloir attendre quelques années que tu puisses montrer pas de plancher.
00:36:20Mais vous savez, Mme Mabroukoul, le problème...
00:36:22C'est-à-dire, ça se mérite un moment.
00:36:24On ne peut pas demander à certains,
00:36:26alors que d'autres l'obtiennent comme ça, rien que parce que...
00:36:28Vous avez 10 ans, par exemple.
00:36:30Oui, mais les maorais, ils veulent être français.
00:36:32Ils le veulent, ils l'ont dit.
00:36:34Le drame des maorais, c'est que
00:36:36je sais s'ils ont voté
00:36:38plusieurs fois en disant qu'ils voulaient rester français,
00:36:40mais j'ai l'impression, en entendant certains,
00:36:42que pour eux, le vote n'a aucune valeur.
00:36:44C'est ça, le drame.
00:36:46C'est exactement ça.
00:36:48On a des gens qui veulent être français,
00:36:50c'est exactement ça.
00:36:52Vous savez, la parole de M. Macron sur l'archipel,
00:36:54après le cyclone, qui dit aux maorais
00:36:56« Estimez-vous heureux d'être français,
00:36:58sinon vous seriez 100 000 fois plus dans la merde. »
00:37:00Excusez-moi le propos, c'est le sien.
00:37:02Mais jamais il n'aurait tenu ce propos en métropole.
00:37:04Jamais.
00:37:06Qu'est-ce que cela signifie à l'égard des maorais
00:37:08qui, à ce moment-là, étaient en train de compter leur mort ?
00:37:10Ça veut dire qu'ils doivent s'estimer juste
00:37:12dans un département qui est un petit peu délaissé.
00:37:14Vous permettez une remarque personnelle ?
00:37:16Oui.
00:37:18Je trouve qu'il y a deux belles personnes,
00:37:20parce que je les connais, je veux dire,
00:37:22belles intérieurement et extérieurement,
00:37:24j'ai le droit de le dire, je suis une femme,
00:37:26et qui disent cet amour-là de la France
00:37:28et qui ont des propos souvent nuancés
00:37:30et qui des deux côtés sont souvent attaqués,
00:37:32moi je trouve que c'est génial.
00:37:34Moi je serais ministre de l'Intérieur
00:37:36aux gardes des Sceaux, je me dirais,
00:37:38je m'appuierais sur des personnes comme ça
00:37:40pour construire la France.
00:37:42Permettez-moi de vous mettre dedans
00:37:44pour être le tiercé gagnant.
00:37:46Je rappelle, je n'ai jamais eu
00:37:48une conception ethnique de la gestion,
00:37:50pour moi la France est un pays qui a une vocation,
00:37:52vous savez, comme disait Churchill,
00:37:54nous verrons toujours au-delà des mers,
00:37:56parce que je pense qu'il n'y a que deux États,
00:37:58allez, quatre en Europe,
00:38:00qui ont une vision globale,
00:38:02deux sur les cinq continents,
00:38:04le Royaume-Uni et la France,
00:38:06et les deux autres c'est l'Espagne et le Portugal,
00:38:08mais là le Portugal sur l'Amérique latine
00:38:10et avec le Brésil et évidemment l'Afrique,
00:38:12et un peu les Indes avec Goa,
00:38:14où est l'Espagne, surtout sur l'Amérique latine.
00:38:16Nous sommes des pays qui avons une vocation mondiale,
00:38:18les Anglais et nous.
00:38:20Il y a une différence fondamentale,
00:38:22c'est que les Anglais sont encore conscients
00:38:24qu'ils ont une vocation mondiale,
00:38:26alors que nous, oui, mais excusez-moi ma chère,
00:38:28c'est quarante ans d'effondrement,
00:38:30vous parliez de l'autorité de l'État,
00:38:32mais regardez bien,
00:38:34nous avons un État qui si vous roulez
00:38:36à cinq à l'heure trop vite sur une autoroute,
00:38:38vous sanctionne, vous êtes arrêté vingt fois,
00:38:40comme le disait Georges, vous n'avez rien.
00:38:42Vous avez entièrement raison, je vous assure.
00:38:44Il y a quinze ans,
00:38:46quand j'ai obtenu la nationalité,
00:38:48je me souviens du test de passage.
00:38:50Peu importe, on le réussit, on ne le réussit pas
00:38:52en fonction de la maîtrise de la langue.
00:38:54Il se trouve que mes parents m'ont donné cette éducation
00:38:56et j'ai eu la chance d'aller à l'école française en Tunisie,
00:38:58donc je maîtrisais la langue.
00:39:00Mais je voyais à côté de moi,
00:39:02je me rappellerai toujours de cette femme,
00:39:04il y avait une femme qui avait quatre enfants,
00:39:06qui travaillait beaucoup plus tôt que moi à l'époque,
00:39:08comme si j'étais étudiante,
00:39:10et qui n'avait pas passé le test.
00:39:12Et je vous assure, on avait une conversation
00:39:14et elle avait le même amant du pays que moi.
00:39:16Et ce jour-là, je me suis dit, mais quelle injustice.
00:39:18Pourquoi elle, elle n'a pas eu cette chance-là,
00:39:20et moi je l'ai eue.
00:39:22Il y a cette volonté-là.
00:39:24Vous savez, avec un test, vous allez à la préfecture
00:39:26et ils vont vous dire, alors vous êtes pour l'égalité
00:39:28femmes-hommes ? Bah oui.
00:39:30Je me permets, madame Abou,
00:39:32de sauter sur ce que vous venez de dire,
00:39:34même plus loin. Êtes-vous contre le terrorisme ?
00:39:36Oui, bien sûr.
00:39:38Deuxième chose, c'est que sur ce débat,
00:39:40il faut en assumer les conséquences.
00:39:42C'est-à-dire qu'à 18 ans, quand vous allez avoir
00:39:44une multitude, des millions de personnes qui vont venir
00:39:46revendiquer une naturalisation et l'accès
00:39:48à la nationalité française, à quel moment est-ce que
00:39:50nos services seront en capacité de faire le tri ?
00:39:52Je vais vous donner des exemples tout bêtes.
00:39:54Combien de fois autour de ce plateau avons-nous
00:39:56parlé de faits dramatiques
00:39:58qui sont le fait, le résultat d'un
00:40:00naturalisé français, alors même qu'il était connu
00:40:02des services de police et de justice, mais que les services
00:40:04de préfecture n'avaient pas consulté les fichiers
00:40:06par manque de temps ou par
00:40:08manque de procédures par le haut
00:40:10qui soient strictes lors des procédures de naturalisation.
00:40:12Vous avez mis 10 ans, je peux vous dire qu'il y a des gens qui sont
00:40:14connus des services de police et de justice qui mettent très peu de temps.
00:40:16Je sais bien.
00:40:18Et donc ce qui veut dire, à quel moment est-ce qu'on va garantir
00:40:20parce qu'on nous dit que ça ne doit pas être le fruit du hasard,
00:40:22mais il ne faut pas non plus à l'issue que tout le monde soit naturalisé
00:40:24et qu'à la fin on en revienne toujours au même problème.
00:40:26C'est-à-dire qu'on empêche à tout le monde d'être français à la naissance
00:40:28mais en revanche
00:40:30à l'issue, on donnerait la nationalité à tout le monde sans faire le tri.
00:40:32Et pendant ce temps, on débat, qu'est-ce que l'identité nationale ?
00:40:34C'est intéressant.
00:40:36Il n'y a pas d'identité française, c'est Emmanuel Macron
00:40:38qui l'avait dit a priori.
00:40:40Le débat est clos.
00:40:42Si on suit la rhétorique de Macron, il n'y a pas d'identité française.
00:40:44La France, c'est aller un peu de cassoulet,
00:40:46un peu de choucroute et basta.
00:40:48Tu revendiques quand même mon côté râleur à mon identité française.
00:40:50Oui.
00:40:52Qui n'existe pas, je vous le rappelle.
00:40:54Parfois on le sent peindre quand même.
00:40:56Et ça fait du bien.
00:40:58D'abord, c'est vrai, on est parti de Mayotte
00:41:00et on pense à nos compatriotes maorais.
00:41:02On salue d'ailleurs la députée Estelle Dussault.
00:41:04Moi, je l'avais reçue à la grande interview.
00:41:06Et c'est vrai que ce sont des femmes
00:41:08assez débattantes, comme vous,
00:41:10et qui arrivent, moi je l'ai vue
00:41:12à l'Assemblée nationale, mais c'est incroyable
00:41:14la façon dont elle répond, et avec assurance,
00:41:16parce que c'est des gens qui sont sûrs,
00:41:18qui sont solides sur leur base, tout simplement.
00:41:20Qu'en pensez-vous ?
00:41:22Il y a quelque chose de vital.
00:41:24Quand on entend s'exprimer chez elle, c'est son peuple
00:41:26qu'elle défend, et elle défend des gens
00:41:28qui sont en train d'être exclus
00:41:30de leur territoire.
00:41:32Progressivement poussés...
00:41:34Il y a plus de comoriens que de maorais sur le territoire.
00:41:36Il y a une sous-estimation, je vous le dis très sincèrement.
00:41:38Nous avons traversé Mayotte,
00:41:40l'archipel, en long, en large, en travers.
00:41:42Je vous dis, il y a plus de comoriens que de maorais.
00:41:44Et en plus, dans les maorais,
00:41:46on peut estimer qu'il y a une partie de comoriens
00:41:48qui ont justement bénéficié d'un faux droit du sang.
00:41:50Je ne crois pas qu'elle défend
00:41:52de son peuple maorais.
00:41:54Elle défend un peuple français.
00:41:56Quand on entend s'exprimer,
00:41:58elle défend, évidemment,
00:42:00son territoire,
00:42:02mais elle défend
00:42:04un territoire français.
00:42:06Un département.
00:42:08On va marquer une pause.
00:42:10Je veux remercier Linda.
00:42:12C'est courageux, sur ce sujet-là,
00:42:14de mettre un pied sous souvent des sables mouvants,
00:42:16mais je suis sûre qu'une majorité
00:42:18de Français sont derrière vous.
00:42:20On va marquer une pause.
00:42:22On va revenir sur les dernières informations
00:42:24autour de Louise.
00:42:26Selon nos confrères de RTL,
00:42:28je vous ai fait part de ces greffures sur la main
00:42:30du suspect, également de contradictions
00:42:32dans le témoignage
00:42:34qui est donné aux enquêteurs
00:42:36de ce suspect.
00:42:38On reste prudent. Malgré tout,
00:42:40il y a des éléments à présent
00:42:42qui sont déroutants pour les enquêteurs.
00:42:44On va continuer à en parler. Merci encore.
00:42:46Une courte pause et on se retrouve.
00:42:50De grands moyens de police sont évidemment
00:42:52en place dans la terrible affaire Louise.
00:42:54Les enquêteurs ouvrent et ferment plusieurs ports
00:42:56depuis 48 heures pour aller vite,
00:42:58sans rien négliger, bien évidemment.
00:43:00Vous en parlez à la une de votre journal.
00:43:02Rebonjour à vous, chère Sandra.
00:43:04Rebonjour, Sonia. Rebonjour à tous.
00:43:06Effectivement, le principal suspect dans cette affaire,
00:43:08un homme de 23 ans.
00:43:10Ses parents et sa petite amie sont en garde à vue.
00:43:12Notre homme de 23 ans et sa mère
00:43:14ont été libérés. Au total, 4 personnes
00:43:16depuis le début de l'affaire ont été relâchées.
00:43:18Elisabeth Borne, ministre de l'Education nationale,
00:43:20exprime sa compassion aux parents de la fillette.
00:43:24Tout l'établissement est sous le choc.
00:43:26Les parents.
00:43:28Vous savez qu'on a mis en place
00:43:30des dispositifs
00:43:32de soutien, d'accompagnement
00:43:34à la fois pour les élèves et pour les enseignants
00:43:36qui se sont mis en place hier
00:43:38et qui seront maintenus
00:43:40aussi longtemps que nécessaire.
00:43:42Il y a évidemment beaucoup d'inquiétudes
00:43:44et je pense que tant qu'on n'a pas arrêté
00:43:46le coupable,
00:43:48il y aura des inquiétudes
00:43:50chez les parents et donc il y a un travail qui se fait
00:43:52avec la municipalité.
00:43:54A la fois, nous avons déployé
00:43:56des équipes mobiles de sécurité
00:43:58dans l'établissement
00:44:00et puis il y a naturellement le travail qui se fait
00:44:02avec la police municipale, avec la police nationale
00:44:04pour rassurer les parents.
00:44:06C'est une mauvaise nouvelle pour les
00:44:08futurs propriétaires de biens immobiliers.
00:44:10Paris veut augmenter les frais
00:44:12de notaire dès le 1er avril prochain.
00:44:14Le budget de l'Etat permet
00:44:16au département de relever le taux de cette taxe
00:44:18de 4,5 à 5%.
00:44:20Pour exemple, pour l'achat d'un bien
00:44:22d'une valeur de 300 000 euros dans la capitale,
00:44:24il faudra débourser
00:44:261 500 euros de plus.
00:44:28Et puis Emmanuel Macron s'est exprimé
00:44:30en clôture du sommet pour l'action
00:44:32sur l'intelligence artificielle.
00:44:34L'objectif est d'aboutir à une position
00:44:36commune des États participants.
00:44:38Le président français insiste sur
00:44:40le besoin de règles et d'un cadre de confiance
00:44:42pour accompagner le développement
00:44:44de cette technologie écoutée.
00:44:46Mais nous sommes à un moment
00:44:48d'innovation et d'accélération.
00:44:50Le deuxième message,
00:44:52c'est au fond comment bâtir
00:44:54la confiance.
00:44:56Et je crois que pour sortir du dilemme
00:44:58risque-opportunité,
00:45:00pour éviter tout de suite d'aller vers
00:45:02la régulation qui s'impose
00:45:04et qui pourrait bloquer l'innovation,
00:45:06je crois que le défi qui nous est tous posé,
00:45:08et il l'est évidemment
00:45:10au gouvernement, mais
00:45:12aussi à la société civile,
00:45:14aux acteurs privés, aux grands investisseurs,
00:45:16c'est de savoir
00:45:18comment la confiance
00:45:20à l'égard de l'intelligence artificielle
00:45:22et de sa diffusion
00:45:24est maintenue.
00:45:26Parce que ce sera la clé de sa réussite.
00:45:28Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:45:30Mini-news, continuez avec vous.
00:45:32Bien sûr, et on vous retrouve tout à l'heure
00:45:34pour le rappel des faits. Merci beaucoup Sandra,
00:45:36et on se retrouve avec grand plaisir malgré
00:45:38cette actualité très lourde.
00:45:40Bonjour, merci d'être là.
00:45:42Spécialiste des questions d'éducation avec Célia Barotte,
00:45:44notre spécialiste pour les justices,
00:45:46qui nous a rejoints. On va venir
00:45:48et arriver sur les faits autour
00:45:50du meurtre de la petite Louise, et à chaque fois,
00:45:52je le rappelle, c'est vrai, l'angoisse,
00:45:54la suspicion, la colère, la tristesse,
00:45:56tout ce mélange de sentiments, d'abord, qui nous habitent tous,
00:45:58et en particulier les parents
00:46:00d'élèves, des collégiens à Epinay-sur-Orge,
00:46:02c'est une question qui me hante.
00:46:04Qu'est-ce qu'on peut dire ?
00:46:06On écoutait tous la ministre
00:46:08de l'Éducation nationale rassurer les parents,
00:46:10mais que veut dire ce mot ?
00:46:12Les mots ne suffisent plus, justement,
00:46:14pour rassurer d'abord. Fort heureusement,
00:46:16il y a le travail des policiers,
00:46:18des enquêteurs, et puis quand même,
00:46:20il y a ce que vous avez souligné, qui fait beaucoup réagir,
00:46:22Georges Fenech,
00:46:24on va en parler dans quelques instants. Il est vrai
00:46:26que vous avez dit, mais en expliquant les choses,
00:46:28avec mesure et avec nuance,
00:46:30que peut-être que si
00:46:32cette fillette, cet enfant,
00:46:34se serait appelé autrement,
00:46:36le public aurait réagi rapidement,
00:46:38promptement. Je note qu'à cette heure-ci,
00:46:40il n'a toujours pas réagi. Je voudrais vous entendre sur ce sujet
00:46:42peut-être un peu plus longuement, également
00:46:44vous tous. Tout d'abord, les faits.
00:46:46C'est vrai, Célia, que depuis hier, on se pose
00:46:48beaucoup de questions. A la fois, l'enquête avance vite,
00:46:50elle prend plusieurs directions.
00:46:52Alors, est-ce que vous pouvez nous apporter les dernières informations ?
00:46:54On sent que les enquêteurs
00:46:56sont à pied d'œuvre. Plusieurs personnes
00:46:58ont été interrogées.
00:47:00Une enquête qui avance et
00:47:02en même temps, on n'a toujours pas de réponse sur les
00:47:04circonstances exactes de ce drame.
00:47:06Quatre individus sont désormais en garde à vue.
00:47:08La garde à vue de l'homme interpellé
00:47:10hier soir du chef de meurtre
00:47:12sur mineurs de 15 ans se poursuit,
00:47:14mais ce n'est pas le seul à être interrogé
00:47:16par les enquêteurs. Depuis cette nuit, aux alentours
00:47:18d'1h30, 2h du matin,
00:47:20trois personnes ont été placées en garde à vue
00:47:22pour non-dénonciation de crime.
00:47:24Alors, ce que l'on sait sur leur profil,
00:47:26c'est qu'ils sont de l'entourage de ce jeune homme.
00:47:28Donc, une femme âgée de 48 ans,
00:47:30la mère du jeune homme gardé à vue,
00:47:32un homme âgé de 49 ans,
00:47:34le père du gardé à vue, et une femme âgée
00:47:36de 23 ans, qui serait la petite
00:47:38amie du gardé à vue.
00:47:40Toutes ces interpellations ont eu lieu
00:47:42à Épinay-sur-Orge, où se situait
00:47:44le collège de Louise. Le procureur
00:47:46d'Evry nous a informé que les gardes à vue
00:47:48des deux personnes interpellées
00:47:50hier à Rouen ont été levées.
00:47:52Les investigations sont toujours en cours
00:47:54pour connaître les circonstances exactes
00:47:56de ce drame, connaître les personnes
00:47:58qui sont impliquées dans cette disparition
00:48:00et si on se meurtre.
00:48:02Concernant le principal suspect,
00:48:04selon nos confrères du Parisien, des incohérences
00:48:06ont été décelées dans son récit
00:48:08concernant son emploi d'ITAN, et selon
00:48:10nos confrères d'RTL, des traces de griffure
00:48:12auraient été retrouvées sur
00:48:14ses doigts. Enfin, pour rappel,
00:48:16selon le parquet d'Evry, l'autopsie réalisée
00:48:18sur le corps
00:48:20de Louise a permis de relever la présence
00:48:22de très nombreuses plaies commises avec
00:48:24un objet tranchant dans les zones vitales.
00:48:26Donc, il va falloir aussi retrouver cet objet tranchant,
00:48:28retrouver une arme, retrouver des indices
00:48:30des investigations qui sont toujours
00:48:32en cours et activement menées.
00:48:34Merci beaucoup Célia, restez
00:48:36avec nous, il y a cet aspect de l'enquête,
00:48:38il y a l'émotion sur place, la colère
00:48:40toujours vive, l'angoisse malgré
00:48:42tout, malgré l'avancée de l'enquête
00:48:44qui est vivace, et nos reporters sur place
00:48:46que ce soit Audrey, Berthaud, Hier
00:48:48et Régine Delfour
00:48:50depuis ce matin. Régine, vous nous rendez
00:48:52compte évidemment qu'on a tous en nous cette
00:48:54tristesse par rapport à cet enfant,
00:48:56à cette famille, mais vous avez accès
00:48:58aux collégiens, aux responsables
00:49:00à la population
00:49:02et on imagine que quand on arrive
00:49:04sur place, on ressent
00:49:06tout ce mélange de sentiments ?
00:49:10Oui absolument, Célia, ce mélange de sentiments
00:49:12c'est-à-dire de la colère et une
00:49:14infinie tristesse. On a vu,
00:49:16vous le voyez sur les images de Laurence Ellarié,
00:49:18il y a de nombreuses fleurs qui ont été
00:49:20déposées, il y a des gens qui continuent
00:49:22à venir déposer
00:49:24ces fleurs, des bougies aussi, des gens qui ne sont
00:49:26pas forcément
00:49:28des habitants d'Épinay-sur-Orge
00:49:30mais des communes
00:49:32avoisinantes qui n'ont pas forcément des
00:49:34enfants ici, mais tout le monde se sent
00:49:36concerné, on a vu des gens extrêmement émus, des gens
00:49:38pleurer, une femme même s'est trouvée
00:49:40mal. Alors oui, il y a cette avancée
00:49:42dans l'enquête, mais pour l'instant aucune
00:49:44certitude que le jeune homme de 23
00:49:46ans est bien l'auteur
00:49:48du meurtre de la petite Louise
00:49:50donc beaucoup de peur aussi, on voit toujours
00:49:52ses parents qui viennent chercher
00:49:54leurs enfants puisqu'ils n'ont pas envie de les laisser
00:49:56seuls, il faut savoir que Louise habitait à vraiment
00:49:58à quelques centaines de mètres du collège
00:50:00et il y a toujours ce dispositif de police
00:50:02très important avec la police
00:50:04montée qui circule dans
00:50:06les rues d'Épinay-sur-Orge et puis aussi
00:50:08un véhicule de police et puis très important
00:50:10aussi Sonia, cette cellule
00:50:12psychologique qui est toujours en place
00:50:14dans le collège.
00:50:16Je vous remercie Régine Delfour,
00:50:18vous savez, je viens de
00:50:20compter le nombre de réactions
00:50:22sur les réseaux sociaux du président de la République
00:50:24de postes
00:50:26depuis deux jours sur
00:50:28l'intelligence artificielle, il y en a eu 14
00:50:3015, dont la fameuse vidéo
00:50:32dont je n'ai pas envie de parler compte tenu quand même
00:50:34de ce contexte tragique
00:50:36et il est vrai qu'il n'y a pas de réaction
00:50:38sur lui. Il y a eu 15 réactions
00:50:40sur l'intelligence artificielle pour
00:50:42louer les avancées de la France,
00:50:44les milliards investis,
00:50:46la jeunesse qui pourrait
00:50:48demain avoir de différentes opportunités
00:50:50sur ce sujet et c'est vrai que, Georges Fenech,
00:50:52votre phrase a été largement commentée.
00:50:54On connaît votre mesure, on connaît aussi
00:50:56vous donner des propos
00:50:58posés et vous les argumenter
00:51:00et vous avez dit que si cette
00:51:02fiette s'était appelée différemment
00:51:04peut-être, Naël, il y aurait eu une réaction plus rapide.
00:51:06Moi je dis
00:51:08au président de la République
00:51:10si vous me permettez,
00:51:12vous aviez fait part de votre compassion
00:51:14pour la mort de Naël
00:51:16qui nous avait tous touchés aussi.
00:51:18Pourquoi vous ne le faites pas
00:51:20pour la petite Louise ?
00:51:22Et l'interpellation,
00:51:24elle vaut aussi pour Mme Jolbrown-Pivet.
00:51:26Vous aviez
00:51:28une minute de silence
00:51:30à l'Assemblée nationale pour Naël.
00:51:32Pourquoi vous ne le feriez pas
00:51:34pour la petite Louise ? Toute la France
00:51:36est émue, bouleversée
00:51:38par ce crime qui pour l'instant n'a pas
00:51:40encore révélé évidemment tous ses secrets.
00:51:42Donc ce que j'ai
00:51:44tout simplement voulu dire, et je crois que c'est
00:51:46très largement partagé, avoir effectivement
00:51:48les réactions que j'ai reçues aussi
00:51:50qui sont d'un nombre incalculable,
00:51:52comme je ne l'ai jamais eu même quand j'étais député.
00:51:54Donc il y a quelque chose qui est en train
00:51:56de se passer dans notre pays.
00:51:58Je ne pense pas qu'on puisse faire de différence
00:52:00entre les victimes et notamment
00:52:02laisser supposer qu'il pourrait y avoir
00:52:04une discrimination
00:52:06qu'il y aurait une police qui tue
00:52:08par exemple chez nous, comme certains politiques le disent.
00:52:10C'est d'ailleurs la raison
00:52:12qui explique que cette réaction a eu lieu
00:52:14je pense, et du président de la République
00:52:16et de l'Assemblée Nationale.
00:52:18Mais c'est totalement erroné. On n'est pas dans une société
00:52:20où la police tue. On est dans une société
00:52:22où la police fait son travail au péril de sa vie.
00:52:24N'est-ce pas ? Et moi j'attends
00:52:26des plus hautes autorités, j'attends encore aujourd'hui
00:52:28ça fait déjà 48 heures
00:52:30qu'il y ait effectivement
00:52:32un signe de compassion qui a déjà été
00:52:34fait, il faut le reconnaître,
00:52:36par et Gérald Darmanin
00:52:38et Bruno Retailleau. Mais peut-être qu'en plus
00:52:40la police au lieu et la représentation nationale
00:52:42pourraient peut-être faire un geste quelque part.
00:52:44Sans récupération
00:52:46politique. On est tous
00:52:48en deuil de cette pauvre petite fille.
00:52:50Il ne faut pas faire croire aux parents qu'on est là
00:52:52en train de faire de la récupération. On s'interroge
00:52:54on est une société qui s'interroge aujourd'hui
00:52:56qu'est-ce qu'on est en train de faire
00:52:58et qu'est-ce qu'on doit faire aujourd'hui
00:53:00pour empêcher que ces drames ne se reproduisent
00:53:02régulièrement. C'est exactement
00:53:04la question au-delà de la
00:53:06sidération, comment dans notre société
00:53:08un enfant de cet âge peut mourir
00:53:10lardé, le corps lardé de coups de
00:53:12côté au souffle du jet. Il y a quelques instants
00:53:14la policière Linda Kebab et elle a dit ce matin
00:53:16lors de la grande interview sur CNews Europe 1
00:53:18elle a parlé de faillite
00:53:20collective en pointant la responsabilité
00:53:22de ceux qui votent des lois
00:53:24de ceux qui ensuite les
00:53:26appliquent ou pas. Nous ne savons
00:53:28pas les circonstances du meurtre de Louise. Malgré tout
00:53:30aujourd'hui qu'est-ce qu'on peut dire ? Vous êtes
00:53:32il y a des mamans, des mères de famille
00:53:34des pères de famille qui nous regardent et autour
00:53:36de ce plateau, qu'est-ce qu'on peut dire aujourd'hui ?
00:53:38On écoutait la ministre de l'éducation qui tentait de rassurer
00:53:40les parents alors que
00:53:42ces mots se perdent dans le sable aujourd'hui.
00:53:44Oui alors c'est une
00:53:46belle formule. Je pense
00:53:48que si jamais on se met en position de
00:53:50parent c'est insoutenable
00:53:52et on va être débordé par l'émotion. Moi je vais
00:53:54faire un pas de côté pour ne pas m'être là-dedans parce que c'est vrai que je ne
00:53:56peux pas résister comme tous les gens je pense
00:53:58qui vont au collège
00:54:00aujourd'hui.
00:54:02Là où je ne suis
00:54:04pas du tout d'accord avec ce
00:54:06qui a été dit ce matin
00:54:08c'est sur la
00:54:10culpabilité collective. Moi je la rejette
00:54:12catégoriquement. Je pense à Lino Ventura
00:54:14qui avait déjà eu une intervention
00:54:16là-dessus il y a très longtemps.
00:54:18Moi je ne suis pas responsable de ça.
00:54:20Pas du tout.
00:54:22Et il y a beaucoup de gens qui ont essayé
00:54:24de faire bouger les choses
00:54:26des gens qui connaissent
00:54:28l'évolution de la violence en France
00:54:30des gens qui l'ont analysée
00:54:32qui ont donné des chiffres
00:54:34qui ont donné des preuves
00:54:36qui ont proposé des solutions
00:54:38et ces gens-là on ne les écoute pas.
00:54:40Pourquoi on a eu une intervention
00:54:42quand même très légère
00:54:44de la ministre de l'éducation nationale ?
00:54:46La moindre des choses
00:54:48ça a été de dire sa compassion
00:54:50à la famille et tout de suite après elle a donné son point de vue
00:54:52sur le droit du sol. Je veux dire les ministres de l'éducation nationale
00:54:54elle n'est pas première ministre
00:54:56si vous voulez. Moi ça m'interroge.
00:54:58On ne l'est plus.
00:55:00Je pense qu'elle aurait pu s'abstenir
00:55:02le président de la République
00:55:04la moindre des choses
00:55:06ça serait peut-être qu'il enlève
00:55:08cette vidéo ridicule qu'il a faite au moment même
00:55:10où l'enfant était en train de se faire l'air
00:55:12d'être coup de couteau. Moi je suis sidérée
00:55:14sidérée. Je ne comprends même pas
00:55:16comment on peut avoir un président de la République
00:55:18qui ridiculise.
00:55:20Il y a eu beaucoup de réactions.
00:55:22Philippe de Villiers d'ailleurs a réagi rapidement.
00:55:24Il a réagi très bien Philippe de Villiers
00:55:26en disant que c'était si magré parce que c'est un adolescent
00:55:28qui réagit comme ça. Ce n'est pas un président de la République
00:55:30je veux dire il porte l'image de la France
00:55:32il nous représente tous au moment
00:55:34où Louise est lardée de couteau
00:55:36il publie ça. Je veux dire il ne l'enlève pas.
00:55:38Je me sens en colère.
00:55:40Je trouve ça
00:55:42scandaleux
00:55:44scandaleux. J'ai honte
00:55:46moi j'ai honte que ce soit le président de la République quand il fait ça
00:55:48vraiment j'ai honte. J'ai honte pour moi
00:55:50j'ai honte pour la France. Et ce que je voudrais dire
00:55:52également c'est que le fait qu'aujourd'hui
00:55:54en France la priorité
00:55:56soit à tout sauf au problème
00:55:58des français est un scandale
00:56:00absolu. Et là
00:56:02ce drame affreux
00:56:04nous ramène
00:56:06toujours et il y a
00:56:0815 jours c'était Elias, il y a 2 jours c'était
00:56:10Larix sur
00:56:12les terrains de foot. Je veux dire
00:56:14le sujet c'est la violence.
00:56:16J'ai entendu on va faire un sommet de la violence
00:56:18non il n'y a pas besoin. Il n'y a pas besoin.
00:56:20Tout le monde sait très bien ce qu'il faut faire.
00:56:22Il y a un problème
00:56:24de faute éducative
00:56:26parentale sur une partie
00:56:28de la population des parents
00:56:30qu'on connait très bien et qu'on sait
00:56:32à la fois on a les preuves, on a les chiffres
00:56:34donc là il faut quand même faire quelque chose.
00:56:36Les français si on leur demande est-ce que vous êtes d'accord pour
00:56:38qu'on responsabilise les parents au porte-monnaie
00:56:40c'est-à-dire qu'on enlève les aides
00:56:42des parents d'enfants qui ont des actes
00:56:44de délinquance graves, les français sont
00:56:46très majoritairement d'accord.
00:56:48On ne le fait pas parce qu'aujourd'hui la politique ne fait pas ce que
00:56:50le peuple lui demande de faire.
00:56:52La politique aujourd'hui c'est des VRP
00:56:54de leurs idées.
00:56:56Ils n'agissent pas dans l'intérêt du peuple.
00:56:58Le peuple leur dit stop, on a peur.
00:57:00Et je suis désolée, moi je suis parent
00:57:02d'enfants, notamment une fille qui a 18 ans
00:57:04mais ça fait presque
00:57:0610 ans et majoritairement depuis
00:57:085 ans où tous
00:57:10et toutes parents d'enfants de ces âges-là
00:57:12on ne les laisse plus jamais
00:57:14sortir tout seuls, on leur interdit
00:57:16d'aller à des fêtes où nous on allait.
00:57:18On les piste partout.
00:57:20J'entends, on va pister les enfants.
00:57:22Moi je voudrais juste qu'on fasse là encore
00:57:24un autre pas de côté et on va s'interroger
00:57:26une seconde sur la vie de nos enfants.
00:57:28Nos enfants qui avancent dans la peur
00:57:30de l'école
00:57:32primaire, ils sont terrorisés.
00:57:34D'un côté on leur dit
00:57:36qu'ils vont être discriminés, alors si tu es une fille
00:57:38tu es discriminée, et puis tout le monde est discriminé
00:57:40donc c'est ce que vous expliquez ce matin à la politique de l'individualisme
00:57:42de la différence.
00:57:44On ne te reconnait que par ta différence
00:57:46c'est parce que tu es différent que tu es discriminé.
00:57:48Tu vas avoir des difficultés.
00:57:50Il faut voir l'état d'esprit. La planète se meurt
00:57:52et en plus
00:57:54il ne faut pas trop que tu bouges parce qu'on ne sait
00:57:56jamais, tout est un espace de danger.
00:57:58Je vous dis clairement
00:58:00on est en train de préparer une génération
00:58:02de névrosés, d'enfants
00:58:04malades, parce qu'on est incapable
00:58:06de leur apporter le premier besoin d'un enfant.
00:58:08Ça c'est également prouvé, démontré
00:58:10le premier besoin d'un enfant
00:58:12c'est un espace sécuritaire.
00:58:14Régis vous parliez aussi
00:58:16alors c'est vrai qu'on prend nos expériences personnelles
00:58:18aussi à témoin.
00:58:20Mais sur le cas de la petite Louise
00:58:22je vais vraiment revenir là-dessus
00:58:24parce que c'est le moment où les parents
00:58:26vous avez dit les enfants sont angoissés mais les parents
00:58:28le sont encore plus quand j'entends Elisabeth Born
00:58:30dire oui il faut éviter que les parents
00:58:32aient peur. Mais les parents ont peur
00:58:34je pense qu'aujourd'hui les parents ont peur
00:58:36qu'il arrive quelque chose à leur enfant
00:58:38dans ce laps de temps
00:58:40où il quitte le foyer
00:58:42et il arrive à l'école
00:58:44ou l'inverse
00:58:46ou quand il va faire quelque chose, une activité
00:58:48il y a toujours un moment où vous dites
00:58:50je ne sais pas ce qui lui est arrivé
00:58:52et à ce moment-là
00:58:54quand on voit ce qui est arrivé à la petite Louise
00:58:56je me mets dans la place
00:58:58je pense que ce fait divers
00:59:00est plus important que les autres
00:59:02parce que justement il se situe dans un moment
00:59:04où elle a 11 ans
00:59:06à 11 ans les parents
00:59:08hésitent à se dire
00:59:10est-ce qu'elle peut y aller et les enfants
00:59:12ont une volonté d'émancipation
00:59:14ils ont envie de sortir
00:59:16mais il faut cadrer tout ça
00:59:18et on est
00:59:20précisément et beaucoup de gens
00:59:22qui ont eu des enfants mais même d'autres
00:59:24se souviennent
00:59:26de ces moments-là, se souviennent
00:59:28de cette responsabilité qu'ils ont
00:59:30responsabilité qui est aujourd'hui
00:59:32mise à mal
00:59:34je dirais parce que
00:59:36la société, les agressions sont possibles
00:59:38elles peuvent arriver de partout
00:59:40elles peuvent arriver
00:59:42par n'importe qui
00:59:44et en plus on a une
00:59:46série de faits divers
00:59:48pratiquement tous les deux jours
00:59:50il y a quelque chose qui se passe
00:59:52l'adolescence encore plus
00:59:54là on n'est pas encore dans l'adolescence
00:59:56donc on arrive progressivement
00:59:58et chaque âge est ciblé
01:00:00jusqu'à ce que
01:00:02c'est le signe vraiment
01:00:04d'une société qui est complètement
01:00:06et qui ne tourne pas rond
01:00:08on fabrique elle-même comme l'a dit Georges tout à l'heure
01:00:10des enfants tueurs de couteaux
01:00:12c'est vrai que quand vous avez dit
01:00:14il y a eu quand même une réunion
01:00:16plan couteau
01:00:18les flyers
01:00:20ça dissuade tout le monde
01:00:22je voudrais revenir sur le silence
01:00:24assourdissant du Président de la République
01:00:26sur les réseaux sociaux
01:00:28je n'ai rien, pas une virgule
01:00:30à retirer à ce qu'ont dit nos amis, notamment
01:00:32Georges quand il a fait le deux poids deux mesures
01:00:34entre un voyou tué par la police
01:00:36l'annonce d'un refus d'obtempérer
01:00:38minutes de silence à la Soledad Nationale
01:00:40présomption d'innocence piétinée par le Président de la République
01:00:42et le silence assourdissant
01:00:44pour Louise
01:00:46mais si le Président de la République
01:00:48s'exprimait chaque fois qu'un jeune
01:00:50meurt sous des coups de couteau
01:00:52il devrait faire des tweets tous les 3 ou 4 jours
01:00:54et le drame pour lui
01:00:56c'est que ce serait
01:00:58il annoncerait sur les réseaux sociaux
01:01:00ou sur les chaînes de télévision
01:01:02l'échec total de sa politique de sécurité
01:01:04depuis 8 ans
01:01:06parce que qui a nommé Nicole Belloubet
01:01:08à la place Vendôme comme garde des sceaux
01:01:10Emmanuel Macron
01:01:12et grâce à qui
01:01:14le tueur d'Elias n'a pas été jugé
01:01:16grâce à la réforme de Nicole Belloubet
01:01:18qui a nommé
01:01:20un certain Eric Dupond-Moretti
01:01:22qui disait que le sentiment d'insécurité
01:01:24c'était un fantasme
01:01:26Emmanuel Macron
01:01:28donc évidemment qu'il ne peut pas réagir sur tous ces morts
01:01:30puisque ce sont les échecs totaux
01:01:32qui ont été accumulés depuis 8 ans
01:01:36Sonia je voudrais juste rajouter
01:01:38quelque chose qui me semble important
01:01:40il me semble par rapport à ce qu'a dit Georges
01:01:42sur le fait qu'il ait cité
01:01:44Nael
01:01:46et la raison pour laquelle entre autres
01:01:48après le meurtre et le viol
01:01:50de Philippines il avait prononcé également
01:01:52quelques mots
01:01:54faméliques en rappelant à ses auditeurs
01:01:56qu'il fallait arrêter de dire
01:01:58de dire
01:02:00et de faire
01:02:02postérieurement à ce qui s'est passé
01:02:04à l'affaire Nael
01:02:06non seulement il est intervenu comme procureur
01:02:08en mettant de facto et de côté
01:02:10la présomption d'innocence du policier
01:02:12mais il avait qualifié la mort de Nael
01:02:14d'inexcusable et d'inacceptable
01:02:16donc il a été capable de faire un constat
01:02:18par rapport à ce qui s'était passé
01:02:20concernant l'affaire Nael
01:02:22mais le problème en réalité de tous ces ingénieurs sociaux
01:02:24de la préférence diversitaire
01:02:26est beaucoup plus profond que cela
01:02:28c'est un problème anthropologique
01:02:30bien plus profond que cela
01:02:32c'est-à-dire que nous faisons funir
01:02:34des personnes sur notre territoire
01:02:36avec ce fameux droit à la différence
01:02:38le droit à la différence
01:02:40qui en plus aujourd'hui exclut le droit
01:02:42d'être différent de sa différence
01:02:44comme l'expliquait très justement Elisabeth Badinter
01:02:46en omettant tous les biotopes
01:02:48tous les standards culturels avec lesquels
01:02:50arrivent ces...
01:02:52Je précise que nous ne savons pas
01:02:54je précise pour quelqu'un qui arrive tout de suite
01:02:56Je ne dis pas ça du tout par rapport à l'affaire de Louise
01:02:58mais par rapport à l'affaire Nael
01:03:00nous omettons que
01:03:02l'immigration aujourd'hui
01:03:04pourquoi elle pose des problèmes
01:03:06elle ne pose pas des problèmes du fait de leur ethnicité
01:03:08elle pose des problèmes sans lecture
01:03:10essentialisante bien évidemment
01:03:12du fait de leur biotope culturelle
01:03:14la société de clôture communautaire
01:03:16par l'endogamie des mariages
01:03:18la culture de l'honneur très chatouilleuse
01:03:20le tribalisme solidaire
01:03:22en font partie, ce n'est pas moi qui le dis
01:03:24c'est Camille Lacoste du Germain
01:03:26vous dire que tout ça empêche aujourd'hui
01:03:28un Président de la République et pardonnez-moi
01:03:30un Père de la Nation normalement
01:03:32de réagir à un drame qui horrifie la France
01:03:34le problème aujourd'hui c'est qu'Emmanuel Macron
01:03:36soit il le sait
01:03:38et il fait comme s'il ne le savait pas
01:03:40soit il ne le sait pas et il fait comme s'il ne le savait pas
01:03:42c'est ça son SNR
01:03:44vous avez un ministre de l'Intérieur qui a dit tout de suite
01:03:46un garde des Sceaux qui a réagi et on sent bien qu'ils ont réagi
01:03:48avec leur tripe
01:03:50si l'enquête est en cours
01:03:52on ne peut pas se prononcer sur les investigations
01:03:54tout au moins un mot pour la famille
01:03:56comme il est de coutume
01:03:58ce qui est important
01:04:00c'est la prudence
01:04:02parce qu'hier
01:04:04c'est vrai que quand
01:04:06et Georges vous connaissez évidemment ce parcours
01:04:08judiciaire
01:04:10j'ai une question un peu naïve
01:04:12mais je voudrais comprendre
01:04:14quand on libère quelqu'un après une garde à vue
01:04:16est-ce que ça veut dire qu'il est lavé de tout soupçon
01:04:18ou est-ce qu'il y a une possibilité
01:04:20on s'économise du temps de garde à vue
01:04:22il est possible aussi que ça se poursuive
01:04:24autour de cet individu
01:04:26là pour l'instant concernant les deux levées de garde à vue
01:04:28concernant les personnes qui ont été interpellées
01:04:30à Rouen
01:04:32il n'y a pas eu de communication en disant
01:04:34libération sans poursuite
01:04:36là finalement des personnes peuvent être
01:04:38convoquées, placées en garde à vue
01:04:40libérées, à nouveau convoquées
01:04:42c'est tout un travail d'enquête aussi
01:04:44les enquêteurs
01:04:46par certaines mesures et procédés
01:04:48ne veulent pas que les
01:04:50les coupables soient
01:04:52sur la piste des enquêteurs
01:04:54alors c'est tout un travail
01:04:56d'investigation et
01:04:58une libération ne veut pas dire
01:05:00toute innocence
01:05:02et garder à vue ne veut pas non plus dire
01:05:04culpabilité
01:05:06dans l'hypothèse d'une garde à vue
01:05:08qui aurait utilisé tout son temps
01:05:10c'est à dire les 48 heures
01:05:12personne n'est relâché et on se rend compte
01:05:14plus tard qu'en réalité c'était bien
01:05:16la personne auteur du crime
01:05:18il suffit de l'interpeller
01:05:20vous ne pouvez plus la placer en garde à vue
01:05:22mais vous la présentez au juge
01:05:24qui prononcera
01:05:26avec le juge la liberté d'attention
01:05:28une détention provisoire
01:05:30et l'affaire judiciaire suivra son cours bien sûr
01:05:32Très bien, on va marquer une pause
01:05:34on continuera à en parler, je vous remercie
01:05:36Célia et si on a d'autres informations
01:05:38vous venez directement nous en parler
01:05:40en plateau je voudrais évoquer ce qui se passe
01:05:42pour les habitants de Lure
01:05:44en Haute Saône
01:05:46à ce point là
01:05:48je ne sais pas si vous êtes au courant
01:05:50il cohabite
01:05:52avec un ex-jihadiste
01:05:54c'est le frère d'un des attaquants
01:05:56du Bataclan
01:05:58il a été lui même un des combattants
01:06:00de Daech, il est assigné à résidence
01:06:02dans la commune, il est inexpulsable
01:06:04il a deux parents
01:06:06l'un est
01:06:08algérien
01:06:10l'autre est marocain
01:06:12il est en Haute Saône
01:06:14il doit pointer un peu
01:06:16au commissariat, il ne faut pas exagérer
01:06:18entre le commissariat
01:06:20il peut aller acheter son pain
01:06:22avec vous
01:06:24vous allez très loin dans la violation des libertés
01:06:26lui demander d'aller pointer au commissariat quand même
01:06:28je ne veux pas faire de comparaison
01:06:30vous avez un ancien président
01:06:32qui a un bracelet électronique
01:06:34c'est hallucinant, si seulement il y avait un cas comme ça
01:06:36le problème c'est qu'il y en a beaucoup plus
01:06:38en France, des cas comme ça
01:06:40il y a eu le...
01:06:42est-ce que les élus, les maires le savent ?
01:06:44il y a eu un des fils Ben Laden
01:06:46qui vivait dans un petit village
01:06:48consacré à la peinture
01:06:50on s'est aperçu qu'il commençait à faire des tweets
01:06:52qui cautionnaient
01:06:54complètement ce qu'avait fait son père
01:06:56et à ce moment-là on a décidé
01:06:58lui-même a décidé de partir
01:07:00l'Algérie et le Maroc ne veulent pas le reprendre
01:07:02la question c'est la France
01:07:04là il y a un vrai problème
01:07:06on en parle à tout de suite
01:07:10Midi News en direct, merci d'être avec nous
01:07:12dans quelques instants
01:07:14nous allons prendre la direction
01:07:16de Lure en Haute-Saône, vous allez voir
01:07:18on en parlait juste avant la pause
01:07:20la réaction des habitants qui cohabitent
01:07:22avec un ancien combattant de Daesh
01:07:24mais tout d'abord bien sûr le rappel des faits
01:07:26avec vous chère Sandra
01:07:28L'enquête sur le meurtre de Louise
01:07:3011 ans se poursuit
01:07:32le principal suspect est un homme de 23 ans
01:07:34ses parents et sa petite amie
01:07:36sont en garde à vue
01:07:38un homme de 23 ans et sa mère ont été
01:07:40libérés, au total 4 personnes
01:07:42depuis le début de l'affaire, samedi dernier
01:07:44ont été relâchés
01:07:46les riverains de Meigneux-les-Montigny
01:07:48dans l'Oise sont en colère
01:07:50leur collectif et la municipalité
01:07:52s'opposent à l'ouverture d'un foyer pour mineurs
01:07:54non accompagnés dans la commune
01:07:56ils craignent une montée de l'insécurité
01:07:58un sit-in devant la résidence est prévu
01:08:00ce samedi à 10h
01:08:02et puis le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël
01:08:04est mis à l'épreuve à cause des propos de Donald Trump
01:08:06il promet un enfer si les otages israéliens
01:08:08ne sont pas libérés d'ici samedi
01:08:10le Hamas a répondu au chef d'état américain
01:08:12ses menaces ne font que compliquer
01:08:14les choses selon le mouvement palestinien
01:08:16merci Sandra
01:08:18les attaques du Bataclan ont bien sûr
01:08:20provoqué un immense choc
01:08:22dans notre pays, nul besoin
01:08:24de rappeler, d'ailleurs certains ouvrages
01:08:26ont évoqué ces scènes
01:08:28il n'y a même pas de mots
01:08:30pour décrire ce qui a été
01:08:32trouvé dans cette salle
01:08:34je ne sais pas si on arrive à imaginer
01:08:36je dis souvent, mettons-nous à la place
01:08:38de ces habitants, et là c'est pas juste
01:08:40un frère qui n'a rien à voir
01:08:42avec ce qu'a fait son frère, il est ancien combattant
01:08:44de Daesh, Régis
01:08:46il est frère de l'un des attaquants
01:08:48du Bataclan, mais il est inexpulsable
01:08:50faute de laisser passer de la part
01:08:52de l'Algérie et du Maroc, regardez notre reportage
01:08:54sur place
01:08:56sa présence n'est pas passée inaperçue
01:08:58les habitants de l'Ur
01:09:00cohabitent depuis juin dernier
01:09:02avec un homme au profil alarmant
01:09:04ancien combattant du groupe Etat islamique en Syrie
01:09:06l'individu de 34 ans est
01:09:08Fiché S, frère de l'un des terroristes
01:09:10impliqués dans la tuerie du Bataclan
01:09:12l'homme a déjà purgé 9 ans de prison
01:09:14puis 6 mois supplémentaires
01:09:16pour violation de mesures de surveillance
01:09:18ceci lui a valu
01:09:20une déchéance de la nationalité
01:09:22prononcée par Madame Borne, Premier ministre
01:09:24à l'époque, il avait quand même le droit
01:09:26entre 7h et 21h d'aller
01:09:28dans les magasins, les salles de sport
01:09:30ça a fini par se savoir
01:09:32le maire avait demandé au préfet des rotations
01:09:34pour éviter que l'individu ne soit reconnu
01:09:36dans sa ville, en vain
01:09:38préoccupé, l'éluron dénonce plusieurs choses
01:09:40une incompréhension
01:09:42une injustice
01:09:44une inefficacité
01:09:46des autorités publiques
01:09:48nationales
01:09:50de père algérien et de mère marocaine
01:09:52le trentenaire ne peut être expulsé
01:09:54faute de laisser passer consulaire
01:09:56de la part de l'Algérie et du Maroc
01:09:58je ne dis pas que le problème n'est pas complexe
01:10:00mais en même temps
01:10:02quand on a un individu comme ça
01:10:04on ne le laisse pas
01:10:06errer
01:10:08je pense qu'il faut rassurer la population
01:10:10il faut être ferme en matière de protection
01:10:12des habitants
01:10:14et des habitantes de nos territoires
01:10:16et moi je ne comprends pas la façon
01:10:18dont a été gérée cette affaire
01:10:20dans l'attente d'une issue, l'homme est contraint de pointer
01:10:223 fois par jour à la gendarmerie
01:10:24et astre un couvre-feu
01:10:26le maire se demande comment a été gérée
01:10:28elle n'a pas été gérée tout simplement
01:10:30non, c'est un peu
01:10:32une forme de patate chaude
01:10:34et d'ailleurs il n'est pas le seul
01:10:36je le précisais tout à l'heure
01:10:38à être mis en résidence surveillée
01:10:40ou à se retrouver dans des crâts
01:10:42vous savez les centres de rétention administrative
01:10:44pendant 30 jours
01:10:46ensuite c'est renouvelé
01:10:48et en fait finalement on n'arrive pas
01:10:50à expulser ces gens là
01:10:52ce qui est quand même assez inquiétant
01:10:54par rapport à la présence de ce type
01:10:56d'individus, vous savez il y a aussi des gens
01:10:58qui sont surveillés, qui ne sont pas forcément passés à l'acte
01:11:00mais qu'on sait faisant partie
01:11:02de cette mouvance, c'est que
01:11:04à d'autres moments dans notre
01:11:06histoire, après la seconde
01:11:08guerre mondiale par exemple, il y avait
01:11:10d'anciens nazis qui
01:11:12résidaient, on savait que bon
01:11:14mais l'idéologie, le nazisme n'existait plus
01:11:16là le problème
01:11:18et particulièrement avec un ancien Daesh
01:11:20c'est que l'idéologie
01:11:22elle est toujours là, la menace est toujours
01:11:24là et que précisément les directives
01:11:26données par les gens de Daesh
01:11:28sont appliquées aujourd'hui par des gens
01:11:30qui passent à l'acte avec des couteaux
01:11:32tout ça a été planifié par Daesh
01:11:34ça a été émis, l'idée c'est de
01:11:36répondre à l'appel
01:11:38donc quand quelqu'un passe à l'acte
01:11:40il répond à l'appel émis par l'état islamique
01:11:42comme en part Abu Bakr
01:11:44al-Baghdadi à l'époque, même si
01:11:46ces gens là ne sont plus là
01:11:48donc des gens comme ça restent
01:11:50des intermédiaires et on le sait
01:11:52pour sortir de cette idéologie
01:11:54c'est extrêmement difficile
01:11:56vous prenez tout à l'heure l'exemple du fils
01:11:58de Ben Laden mais je veux revenir un petit
01:12:00peu dessus, pourquoi Omar
01:12:02Ben Laden ? Parce que on avait fait
01:12:04il y a eu des reportages qui ont été
01:12:06faits sur lui, il s'était mis
01:12:08à la peinture vous l'avez dit, il vivait
01:12:10tranquillement, les gens dans le village
01:12:12l'appréciaient plutôt et tout à
01:12:14coup on s'est aperçu à la faveur d'un tweet
01:12:16où il a fait
01:12:18l'apologie de son père
01:12:20assumant totalement l'héritage
01:12:22et là évidemment ça a été le début de la fin
01:12:24et je crois que Bruno Rotaïo a pris
01:12:26des mesures, c'était une des premières
01:12:28mesures qui a été prise par Bruno Rotaïo
01:12:30de l'expulser, il n'était plus sur le territoire
01:12:32je crois qu'il réside à Dubaï aujourd'hui
01:12:34mais si vous voulez ça montre
01:12:36tout le problème d'avoir
01:12:38été dans cette mouvance et de
01:12:40dire en être
01:12:42parti et puis évidemment
01:12:44il y a tout le volet judiciaire
01:12:46de qu'est-ce qu'on fait de ces individus
01:12:48où on les met
01:12:50parce qu'en prison ils contaminent aussi
01:12:54Là on parle vraiment, c'est le frère
01:12:56d'un djihadiste
01:12:58pas n'importe lequel, c'est un crachat
01:13:00à la figure de la France et de nos victimes
01:13:02est-ce qu'il n'y a pas même dans les aéroports
01:13:04des zones, alors les associations vont hurler
01:13:06mais pardonne-moi, en attendant
01:13:08que quelqu'un
01:13:10l'un de ces pays de naissance
01:13:12ou d'origine le prenne mais il reste
01:13:14dans une zone de transit
01:13:16Vous vous dites un Guantanamo
01:13:18ça n'existe pas
01:13:20ça n'existe ailleurs
01:13:22Guantanamo, pardonnez-moi
01:13:24à l'aéroport en attendant
01:13:26On détient quelqu'un sans qu'il
01:13:28passe devant un jugement
01:13:30dans un territoire qui n'appartient pas
01:13:32qui n'est pas le sol des Etats-Unis
01:13:34juridiquement c'est très intéressant
01:13:36c'est des sortes de limbes judiciaires
01:13:38dans lesquelles on
01:13:40regroupe ces individus
01:13:42pour qu'ils ne nuisent pas
01:13:44mais quelque part, ce que veut faire aussi
01:13:46Gérald Darmanin, là cette fois-ci
01:13:48avec les trafiquants de drogue, c'est les isoler
01:13:50complètement du reste de la société
01:13:52Le temps que la prison à haute sécurité sera construite
01:13:54Elle a une résidence surveillée, vous n'êtes pas isolé
01:13:56Il a exécuté ses peines
01:13:58donc il est assigné
01:14:00Je ne connais pas le dossier
01:14:02mais ce que je ne comprends pas
01:14:04je comprends vis-à-vis de l'Algérie
01:14:06puisqu'on a des difficultés
01:14:08mais avec le Maroc on a de très bons rapports
01:14:10Mais moi je comprends ces pays
01:14:12Mais vous, pardonnez-moi
01:14:14Moi je suis dirigeante
01:14:16ou même citoyenne marocaine punisienne
01:14:18je suis en l'occurrence
01:14:20Si je défends
01:14:22pardonnez-moi, mais la souveraineté de mon pays
01:14:24et la protection de mon pays
01:14:26je préfère qu'un ancien combattant Daesh ne revienne pas
01:14:28C'est la France
01:14:30de se faire respecter
01:14:32Attendez, vous ne pouvez pas tenir ce raisonnement
01:14:34Mais ils le tiennent, Georges
01:14:36C'est un national, ils doivent le récupérer
01:14:38C'est des conventions internationales
01:14:40Vous ne pouvez pas en faire à la patrie
01:14:42Mais non, c'est ce qui est fait
01:14:44Oui mais ce n'est pas normal
01:14:46J'ai eu récemment
01:14:48au téléphone
01:14:50j'ai eu un commissaire de police algérien
01:14:52et un Tunisien
01:14:54j'ai eu au téléphone pour comprendre
01:14:56Mais comprenez-nous
01:14:58on ne va pas reprendre tous ces énergumènes chez nous
01:15:00Le droit international le prévoit
01:15:02Le droit international pour eux
01:15:04c'est la sécurité de leurs citoyens qui prévaut
01:15:06Est-ce qu'on peut le reprocher ?
01:15:08Oui
01:15:10Moi j'aurais aimé que ce soit nous
01:15:12qui réfléchissions comme ça
01:15:14Mais on n'a pas le cas
01:15:16avec les influenceurs algériens
01:15:18On n'a pas beaucoup de cas de ce genre
01:15:20Ce que je trouvais effarant
01:15:22Il m'a semblé lire sur le bandeau
01:15:24qu'il a été condamné à 9 ans de prison
01:15:269 ans de prison pour
01:15:28crimes contre l'humanité
01:15:30parce que Daesh a commis des crimes contre l'humanité
01:15:32Je me suis amusé à chercher des choses
01:15:34En trahison, intelligence avec l'ennemi
01:15:36excusez-moi
01:15:389 ans pour ça
01:15:40ça s'appelle une peine de principe
01:15:42Le problème comme dit Sonia
01:15:44c'est que les pays d'origine
01:15:46n'en veulent pas
01:15:48Que fait-on de cet individu ?
01:15:50Il doit rester en France
01:15:52puisqu'il n'y a pas de laissé-passé consulaire
01:15:54sur le plan juridique
01:15:56Nous avons un cas
01:15:58où nous avons des ressortissants français
01:16:00qui sont dans les camps
01:16:02au Kurdistan syrien
01:16:04et que nous ne voulons pas reprendre
01:16:06ou que nous reprenons Kongout
01:16:08avec des enfants
01:16:10Cette problématique existe aussi à l'inverse
01:16:12C'est-à-dire que
01:16:14nous
01:16:16Nous sommes avec des pays qui parfois
01:16:18ont eu des changements de régime
01:16:20Là on est avec des Etats, des dirigeants
01:16:22Le Kurdistan a priori
01:16:24La Syrie actuellement
01:16:26Oui, la Syrie actuellement
01:16:28Le risque pour la Syrie
01:16:30par rapport à ces personnes-là
01:16:32c'est que les Kurdes soient attaqués
01:16:34et qu'à la faveur des combats
01:16:36ces individus retrouvent leur liberté
01:16:38et se retrouvent dans la nature
01:16:40Ça c'est un vrai risque
01:16:42Maintenant, beaucoup de pays ont repris
01:16:44leurs djihadistes qui étaient partis combattre
01:16:46dans la zone syro-irakienne
01:16:48au moment où Daech a été défait
01:16:50Beaucoup de pays ont fait cet effort-là
01:16:52La France ne l'a pas fait
01:16:54En tout cas pas complètement
01:16:56Elle a repris un certain nombre, notamment des femmes et des enfants
01:16:58C'est vrai que quand on est bébé sous Daech
01:17:00Bon ben voilà
01:17:02J'ai tellement d'accord avec vous, mais je me souviendrai toujours
01:17:04de cette phrase de François Molin
01:17:06C'est terrible, mais c'est lui qui l'avait dit
01:17:08C'était l'ancien juge anti-terroriste
01:17:10que les enfants sont des bombes à retardement
01:17:12Certains, oui, à partir de là
01:17:14C'est lui le spécialiste du sujet
01:17:16Le problème il existe déjà
01:17:18Tous les terroristes qui ont été condamnés
01:17:20qui ont purgé leur peine et qui sont en train de sortir
01:17:22Et pardonnez-moi, les femmes, c'est pas des djihadistes comme les autres
01:17:24Mais totalement
01:17:26Et en plus, double peine, parce que c'est une mère et une épouse
01:17:28Donc quand elle est allée là-bas
01:17:30avec son mari et avec un enfant
01:17:32Double peine, enfin double circonstance aggravante
01:17:34amener un enfant sur un terrain de guerre
01:17:36Pour en faire quoi ?
01:17:38Un être plein de charité et de bienveillance ?
01:17:40Mais c'était les consignes de Daech
01:17:42C'était faire un maximum d'enfants pour la nouvelle génération
01:17:44des djihadistes
01:17:46Ça faisait partie de la philosophie
01:17:48D'ailleurs, la Roumane a bien découvert
01:17:50J'ai pensé, si je peux dire, à ses habitants
01:17:52parce que là, la solution est inextricable
01:17:54Je voudrais terminer par un sujet
01:17:56qui est particulier, parce que je m'interroge
01:17:58beaucoup sur ce sujet
01:18:00La manière avec laquelle une immigration
01:18:02quelque sorte, ou des immigrations apportent au pays
01:18:04et à l'aune de quoi on juge
01:18:06l'apport à un pays
01:18:08Par exemple, ça c'est factuel, c'est une étude
01:18:10de l'observateur de l'immigration et de la démographie
01:18:12qui a travaillé sur la diaspora
01:18:14alors asiatique
01:18:16c'est le Vietnam, c'est le Cambodge
01:18:18c'est le Laos, ils ont souligné
01:18:20une trajectoire d'intégration exceptionnelle
01:18:22entre la première et la deuxième génération
01:18:24Regardez le sujet
01:18:26et vous allez me dire ce que vous en pensez
01:18:28Ils sont près de
01:18:30340 000 à vivre en France
01:18:32comptant deux générations
01:18:34Cette population venue d'Asie du Sud-Est
01:18:36en provenance du Vietnam, du Cambodge et du Laos
01:18:38est citée en modèle d'intégration
01:18:40sociale et économique
01:18:42Un constat de l'observatoire de l'immigration
01:18:44et de la démographie basé sur un ensemble
01:18:46d'indicateurs économiques et sociaux
01:18:48comme la réussite scolaire des enfants
01:18:51Sur les notes obtenues lors du contrôle continu
01:18:53du brevet des collèges, les élèves d'origine asiatique
01:18:55arrivent en tête
01:18:57Même constat de réussite pour les travailleurs
01:18:59dont le taux d'emploi dépasse les 75%
01:19:01contre 62,5%
01:19:03pour l'ensemble des travailleurs immigrés
01:19:05Le taux de chômage reste également faible
01:19:07chez les populations originaires de l'Asie du Sud-Est
01:19:093,2% contre 11,2%
01:19:11pour l'ensemble des travailleurs immigrés
01:19:13L'OI dénote également
01:19:15une sous-représentation de ces populations
01:19:17dans les logements sociaux
01:19:20Seuls 14% vivent avec un conjoint
01:19:22de la même origine
01:19:24contre 35% chez l'ensemble des descendants d'immigrés
01:19:26Un ensemble de critères qui permet à l'OID
01:19:28d'affirmer que les populations immigrées
01:19:30en provenance de l'Asie du Sud-Est
01:19:32constituent l'immigration extra-européenne
01:19:34la mieux intégrée
01:19:36Et pour être totalement objective
01:19:38aussi des flux qui sont moins importants
01:19:40qu'une autre immigration
01:19:42notamment l'immigration maghrébine ou africaine
01:19:44Et quand même, comme on sait que le nombre
01:19:46a une importance dans l'assimilation
01:19:48ou plutôt la non-assimilation
01:19:50ceci explique en partie cela
01:19:52Non ? Vous ne pensez pas ?
01:19:54Il y a aussi une chose importante
01:19:56Je me souviens d'un Asiatique
01:19:58qui avait été boat people
01:20:00et que j'avais sous mes ordres
01:20:02lorsque j'étais conscrit
01:20:04et qui avait fait son service militaire à 30 ans
01:20:06alors qu'il avait été intégré à 29 ans
01:20:08alors qu'à 30 ans il n'avait plus de service
01:20:10parce que je lui ai dit
01:20:12mais pourquoi tu te fais naturaliser 6 mois plus tard
01:20:14il dit, moi, la France m'a accueilli
01:20:16c'est un vietnamien
01:20:18j'étais un boat people, la France m'a accueilli
01:20:20m'a donné à manger
01:20:22donc je devais bien une année de ma vie à la France
01:20:24Je tiens à rappeler, c'est quand même intéressant
01:20:26le Vietnam, le Cambodge
01:20:28le Laos, ça a été 3 colonies françaises
01:20:30D'accord ?
01:20:32Rappelons-nous quand même que la guerre d'Indochine
01:20:34a été une guerre bien plus meurtrière
01:20:36que la guerre d'Algérie
01:20:38Rappelons quand même que la guerre d'Indochine
01:20:40a fait plus de morts côté français
01:20:42que la guerre du Vietnam côté américain
01:20:44et je crois que c'est 58 000 morts américains
01:20:46la guerre du Vietnam
01:20:48donc c'était une guerre d'une rare violence
01:20:50Est-ce que vous entendez souvent
01:20:52les représentants de la communauté vietnamienne, cambodgienne, laotienne
01:20:54nous demander des repentance pour Dien Bien Phu ou Cao Bang ?
01:20:56Jamais de la vie
01:20:58parce qu'ils ne sont pas dans la victimisation
01:21:00ils sont passés à autre chose
01:21:02et surtout, c'est une communauté
01:21:04qui s'est toujours intégrée parfaitement
01:21:06et la preuve
01:21:08Ils ne sont pas dans la victimisation
01:21:10parce qu'il n'y a jamais eu aussi
01:21:12de partis politiques ou d'idéologies
01:21:14qui leur ont fait croire
01:21:16qu'ils étaient les victimes d'une société
01:21:18française, colonialiste, raciste
01:21:20alors aujourd'hui maintenant
01:21:22parce qu'ils ne sont pas assez nombreux pour que la France insoumise
01:21:24s'intéresse à eux et en face
01:21:26du stratégie électoraliste
01:21:28que vous soulignez
01:21:30à juste titre, chère Sonia
01:21:32mais l'immigration nord-africaine
01:21:34ou d'Afrique subsaharienne
01:21:36qui est arrivée donc en France
01:21:38a été biberonnée à ce carburant-là
01:21:40victimaire, encore une fois
01:21:42de discrimination, d'exclusion sociale
01:21:44de misère, de chômage
01:21:46tout ça a intégré la mento-médiatique
01:21:48bientôt on nous dira qu'ils ne supportent plus le passage à l'heure d'hiver
01:21:50et donc si vous voulez, aujourd'hui
01:21:52le fait que cette société ne veuille pas
01:21:54s'intégrer, c'est parce qu'on leur a fait comprendre
01:21:56également que la France ne voulait pas d'eux
01:21:58ce fameux droit à la différence
01:22:00ces fameuses discriminations instillées dans le narratif
01:22:02de certains idéologues
01:22:04a aussi conduit à ce séparatisme-là
01:22:06identitaire, à ces obsessions identitaires
01:22:08qui font sécession en France
01:22:10aujourd'hui, cette diaspora dont vous parlez
01:22:12elle est vertueuse parce qu'encore une fois
01:22:14elle a été abritée entre guillemets
01:22:16de tous ces poncifs et de tous ces narratifs
01:22:18et j'ajoute aussi parfois le poids
01:22:20ou de l'éducation
01:22:22ou le poids de la religion
01:22:24parce que si on s'intéresse à l'immigration maghrébine
01:22:26par exemple
01:22:28il faut voir la réussite des filles
01:22:30en particulier
01:22:32pourquoi ?
01:22:34c'est une question de modalité éducative
01:22:36anthropologique, atavique
01:22:38lisez simplement l'ouvrage de Germaine Tillon
01:22:40le harem et les cousins
01:22:42la façon qu'ont certaines familles
01:22:44certaines mères de sacraliser leurs garçons
01:22:46et d'inférioriser les filles
01:22:48la réussite c'est l'émancipation
01:22:50et cette émancipation-là
01:22:52elle passe par l'école, il y a même pire encore
01:22:54une étude d'Eric Morin sur le voilement des filles
01:22:56à l'école qui montre que celles
01:22:58qui ont été voilées à qui on a demandé
01:23:00justement de retirer le voile
01:23:02ont eu de meilleurs résultats scolaires
01:23:04justement parce qu'on leur a demandé
01:23:06de retirer le voile
01:23:08donc évidemment qu'il y a un problème de modalité éducative
01:23:10dans certaines familles
01:23:12de certaines cultures
01:23:14et le dire ça n'est pas de la xénophobie
01:23:16c'est avoir un constat lucide sur les variabilités
01:23:18culturelles qui sont incompatibles
01:23:20avec ce fameux creuset républicain
01:23:22sur des études, sur des ouvrages
01:23:24Germaine Tillon, Camille Lacoste du Jardin
01:23:26ce sont des paternes
01:23:28des données anthropologiques
01:23:30Alors permettez-moi en votre nom
01:23:32de conclure cette émission en pensant
01:23:34aux parents de lui, c'est important
01:23:36c'est vraiment un drame
01:23:38et je le vois par la multitude des réactions
01:23:40et vous en avez très certainement
01:23:42qui nous touchent tous
01:23:44évidemment et qui horrifient la France
01:23:46donc ce sont toujours
01:23:48quatre gardes à vue à l'instant
01:23:50avec le principal suspect, selon d'ailleurs les informations
01:23:52de nos confrères de Hertel et du Figaro
01:23:54avec des griffures
01:23:56sur les mains, ce suspect ainsi que
01:23:58son entourage, sa mère, son père
01:24:00et sa petite amie sont actuellement
01:24:02entendus par les enquêteurs
01:24:04on va évidemment continuer à en parler dans nos prochaines éditions
01:24:06je vous remercie, merci d'avoir été
01:24:08avec nous, la G.C. de Saumier, Georges Fenech
01:24:10Sophie Audugé, merci
01:24:12de votre éclairage chaque mardi
01:24:14évidemment cher Sabrina et Philippe
01:24:16restez avec nous
01:24:18la suite de vos éditions, de vos émissions
01:24:20dans quelques instants et je vous retrouve demain
01:24:22d'abord pour la Grande NTV puis à midi avec grand plaisir