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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Bonjour à vous et bienvenue à vous pour Midi News, c'est un plaisir de vous accompagner.
00:00:05Voici le programme du jour.
00:00:07Bienvenue en absurdistan, pays dans lequel un maire, en l'occurrence le maire de Béziers,
00:00:12Robert Ménard, se retrouve devant la justice pour avoir refusé de marier un individu sous
00:00:17le coup d'une OQTF.
00:00:18Robert Ménard sera avec nous dans quelques instants en direct.
00:00:21Bienvenue aussi en absurdistan européen, cette fois quand les négociations sur l'Ukraine
00:00:27et la sécurité européenne se passent sans l'Europe, qui n'a ni strapentin ni
00:00:32même un tabouret à côté des, vous le voyez à l'image, des dirigeants américains et
00:00:38russes pour parler entre Ariadne.
00:00:41Enfin, bienvenue en absurdistan où certains critiquent Elon Musk plutôt que d'espérer
00:00:45avoir un jour un Elon Musk français ou européen.
00:00:49On posera la question à nos invités, on les fera réagir à ce qu'a dit Thierry Breton
00:00:53ce matin sur CNews et Europe 1, parlant de la liberté d'expression en France qui est
00:00:58une valeur, en Europe, cardinale, sanctuarisée et protégée.
00:01:02Vraiment, on en parlera, mais d'abord, place au journal, il est midi, bonjour à vous chers
00:01:07Somaïa Labidi.
00:01:08Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:09A la une, j'ai refusé de plaider coupable les maux de Robert Ménard après sa convocation
00:01:15ce mardi par le procureur de Montpellier.
00:01:17Une procédure lancée contre le maire de Béziers pour avoir refusé de célébrer un
00:01:21mariage entre une Française et un Algérien en situation irrégulière.
00:01:25Je vous propose d'écouter Eva Lafiancé, dont le mariage n'a pas été célébré.
00:01:29Robert Ménard y vole avec violence, mais le dossier dit contrôle pour vélo volé,
00:01:37contrôle vélo non volé.
00:01:38Il est sorti, on lui a rendu le vélo et là, la préfecture a mis une OQTF.
00:01:42Donc il faut dire la vérité, il faut dire sur quoi a été née l'OQTF et puis voilà,
00:01:47ce n'est pas un vaillou.
00:01:48On ne veut pas faire de la politique, on ne veut même pas toute cette médiatisation.
00:01:51La seule chose qu'on demande à dire, c'est laissez-nous tranquille, ça suffit cet acharnement
00:01:55médiatique, ça suffit cet acharnement personnel.
00:01:57On n'a pas demandé à faire de la politique et moi, je ne suis pas là pour faire de...
00:02:01Je ne suis pas une militante.
00:02:02La seule chose que je clame, c'est mon amour et mon seul combat, c'est celui de l'amour.
00:02:07Et maintenant, il faut nous laisser tranquille.
00:02:09Les enquêtes ont été faites, il n'y a pas de mariage blanc.
00:02:10Ce n'est pas un vaillou, il n'a jamais été condamné de sa vie.
00:02:14Qu'est-ce qu'il faut de plus, en fait, pour avoir le droit à être traité comme des êtres humains ?
00:02:20Titre de cette mi-journée, l'Algérie déchire le droit international et tourne le dos à
00:02:24l'accord de 94, déclaration de Bruno Retailleau face au refus d'Alger de récupérer ses ressortissants
00:02:31sous OQTF.
00:02:32« Je suis partisan de la fermeté », ajoute le ministre de l'Intérieur qui plaide pour
00:02:36utiliser l'accord en cours de discussion avec l'UE comme levier pour arriver à faire
00:02:40plier Alger sur tous les points de friction avec Paris.
00:02:44A la une de l'actualité internationale, le Liban affirme que toute présence israélienne
00:02:50sur son sol est, je cite, « une occupation », réaction face au maintien de Tzahal dans
00:02:54cinq positions du sud du pays alors que l'accord conclu entre l'État hébreu et le Liban
00:03:00prévoyait un retrait complet du secteur.
00:03:02Et puis on termine ce journal avec l'angoisse et la colère de la communauté juive qui monte
00:03:08à Paris.
00:03:09Aujourd'hui, Israël devrait recevoir les corps de quatre de ses ressortissants morts
00:03:13à Gaza.
00:03:14Reportage signé Régine Delfour, Pierre Emko avec le récit de Kinson.
00:03:17L'inquiétude grandit au sein de la communauté juive de France.
00:03:22C'est avec le cœur serré que Patricia pense à la famille Bibas.
00:03:26« La famille Bibas, je crois que c'est ce qui me touche le plus, que ce soit moi ou
00:03:31même mes propres enfants, on est très touchés par ça ».
00:03:34Israël se prépare à la remise des corps sans vie de plusieurs otages ce jeudi.
00:03:39La restitution de ces corps est prévue par l'accord conclu avec le Hamas.
00:03:44Ils seront examinés par des médecins légistes.
00:03:47Les familles ne seront informées qu'une fois que les corps auront été formellement
00:03:52identifiés.
00:03:53Cette jeune femme qui a voulu garder l'anonymat redoutait ce moment.
00:03:58« On attendait ce moment-là, donc là il arrive, je ne sais pas du tout comment ça
00:04:04va se passer, je pense très fort aux familles et c'est le comble de l'horreur en fait ».
00:04:12La première phase de la trêve a déjà permis la libération de 19 otages israéliens.
00:04:17Une trêve fragile qui a failli voler en éclat la semaine dernière.
00:04:21« Une fois que le bonheur d'avoir vu ces otages libérés retrouver leur famille passe,
00:04:27on sait qu'il y a les suivants qui arrivent, on ne peut pas rester insensible, on ne peut
00:04:31pas le vivre comme ça, ils nous font durer l'histoire en fait, c'est terrible ».
00:04:35Trois otages vivants devraient être libérés samedi, mais selon un responsable de la sécurité
00:04:40israélienne, des négociations sont en cours pour la libération de trois otages supplémentaires.
00:04:46Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi Sonia.
00:04:50Merci Somaya, je vous dis à tout à l'heure pour le rappel des faits.
00:04:54Je vous salue nos invités autour de la table, merci Georges Fenech d'être avec nous,
00:04:58bonjour à vous, Nathan Devers, c'est un plaisir.
00:05:01Bonjour Sonia, c'est un plaisir.
00:05:02Oui, partagé, comme celui d'accueillir Naïma M. Fadel, bonjour.
00:05:05Philippe David, même quand il n'est pas là sur le plateau, il est quand même présent,
00:05:09parce qu'il me fournit en citation.
00:05:10C'était hier ou avant-hier ?
00:05:13C'était hier.
00:05:14Avant-hier, c'était dimanche.
00:05:15Ah oui, mais il vous arrive de m'écrire le dimanche, on ne va pas tout révéler.
00:05:20Non, non.
00:05:21Comme disait Thierry Roland, ça ne nous regardera.
00:05:24Alors, on a beaucoup de sujets à vous soumettre, et tout d'abord, je vous remercie d'être
00:05:29avec nous en direct, parce qu'il a eu une matinée chargée et ce n'est pas terminé.
00:05:33Le maire de Béziers, bonjour Robert Ménard, merci de votre présence.
00:05:36Bonjour.
00:05:37Alors, nos téléspectateurs, et beaucoup au-delà, beaucoup de Français sont en train
00:05:41de suivre, je vais dire, Kafka, vraiment c'est un feuilleton, c'est bienvenu en absurdistan,
00:05:46puisque je rappelle que vous avez refusé de marier un individu sous le coup d'une OQTF.
00:05:51Et Robert Ménard, on va rentrer dans ce qui a été dit par le juge aujourd'hui, mais
00:05:55tout d'abord, est-ce que vous considérez que votre sursaut, c'est du bon sens, c'est
00:05:59du courage aujourd'hui de refuser de marier un individu qui ne devrait pas être sur le
00:06:03sol français ?
00:06:04Écoutez, je ne sais pas si c'est du courage, je ne vais pas me jeter des fleurs comme ça,
00:06:09mais c'est une mesure de bon sens.
00:06:11Enfin, attendez, on m'oblige, on m'oblige à marier quelqu'un qui normalement est obligé
00:06:16de quitter le territoire.
00:06:18Enfin, personne ne peut le comprendre.
00:06:20Mais vous savez, il y a plein de mères qui, avant moi, étaient confrontées à cette
00:06:24situation.
00:06:25Le problème, c'est que la menace est tellement dissuasive, 5 ans de prison, 75 000 euros
00:06:31d'amende, l'impossibilité de se représenter à des élections, qu'un certain nombre de
00:06:38mes collègues m'ont dit « mais écoute, il ne faut pas prendre ce risque-là ». Alors,
00:06:42un certain nombre ne sont jamais allés jusqu'au bout, personne n'est allé jusqu'au bout,
00:06:46ou d'autre part, ils ont fait marier les personnes par un de leurs adjoints.
00:06:49La seule chose que j'ai faite, moi, c'est que honnêtement, je ne vais pas le faire,
00:06:54je ne vais pas accepter de me retrouver dans une situation invraisemblable.
00:06:59Je ne m'occupe pas des histoires d'amour de ce monsieur, ce n'est pas mon problème.
00:07:05Mon seul problème, c'est qu'il a l'obligation de quitter le territoire, je ne vais pas le
00:07:11recevoir dans la salle de mariage et le marier.
00:07:14Qui plus est, le marier, évidemment, ça rendra encore plus difficile son expulsion.
00:07:20Mais d'abord, il a été expulsé, et ce n'est pas moi qui l'ai expulsé, il a
00:07:24été expulsé parce que, contrairement à ce que je viens d'entendre, celle qui est
00:07:29sa compagne, disons, qui dit « non, il n'a jamais été condamné, pardon, c'est lui
00:07:35qui le dit, qui le dit dans les procès-verbaux que j'ai sous les yeux, qui dit « j'ai
00:07:40été condamné à six mois de prison avec sursis, il a eu des problèmes avec la police
00:07:45pendant quatre ans, en 2018, en 2020, en 2021, en 2022, pourquoi je dis ça ? » Pour dire
00:07:51que ce n'est pas un symptôme, mais même s'il n'avait rien de tout ça, il n'y
00:07:56a aucune raison, aucune raison que je marie quelqu'un qui fait l'objet d'une OQTF.
00:08:02Mais c'est aussi parce qu'il a eu ce comportement-là, vous vous en doutez, qu'il fait l'objet
00:08:06d'une OQTF.
00:08:07Robert Ménard, vous avez reçu le soutien de très, très, très nombreux maires de
00:08:11France, y compris le soutien d'ailleurs du ministre de l'Intérieur.
00:08:14On voit bien que la partie adverse, si je puis dire, ne compte pas lâcher l'affaire.
00:08:18Moi, j'ai pensé qu'il pourrait y avoir aussi un recours, peut-être devant la Cour
00:08:22européenne des droits de l'homme.
00:08:24Elle peut être saisie à titre individuel, une requête peut être déposée, ce n'est
00:08:27peut-être pas la fin de l'affaire, vous l'avez aussi envisagé ?
00:08:30Ah oui, mais c'est loin de l'affaire de… Vous savez, si j'avais la facilité, ça
00:08:35aurait été de dire, allez, je plaide coupable, c'est une sanction symbolique, et je pense
00:08:42qu'on aurait pu s'entendre là-dessus.
00:08:43Non, je ne veux pas de ça, je ne veux pas ça, je veux aller jusqu'au fond.
00:08:47Et en plus, attendez, Sonia Mabrouk, qui encore vous disait la folie, le non-sens et tout,
00:08:54c'est que j'aurais pu être condamné ce matin si j'avais plaidé coupable, alors
00:08:59que jeudi, c'est-à-dire dans 48 heures, au Sénat, on va discuter du noir pour en
00:09:04finir avec cette situation, une loi qui dira qu'un maire n'a pas le droit de refuser
00:09:10de marier quelqu'un qui est en situation illégale.
00:09:15C'est-à-dire, mardi, je serai condamné, et jeudi, si la loi passait, alors ça va
00:09:20être un peu plus long que ça, si la loi passait, il n'y aurait plus de délit, mais
00:09:25ça n'a aucun sens.
00:09:26Le problème, c'est que, évidemment, maintenant en correctionnel, je peux me retrouver, je
00:09:31vous le dis franchement, avec vous, je peux en parler comme ça, devant du syndicat de
00:09:36la magistrature, dont tu te dis chaque fois que tu passes devant eux, est-ce que c'est
00:09:41la politique ou est-ce que c'est le droit qui va l'emporter ? Oui, oui, c'est vrai
00:09:45que j'ai pas choisi le chemin le plus cool, le plus tranquille, le plus pépère, oui,
00:09:52ça peut aller plus loin, et manifestement, vous avez vu, il y a même maintenant des
00:09:55associations qui vont se porter parti civile, ça va être compliqué, mais je crois que
00:10:00ça en vaut la peine, et puis il y en a marre, il y en a marre qu'on nous dise comme ça
00:10:04qu'un maire est condamné, alors, pardon, celui qui est condamné, c'est celui qui
00:10:09a fait l'objet de nos QTF, c'est pas moi.
00:10:11Et Robert Ménard, pour les Français qui regardent ce spectacle, c'est dévastateur,
00:10:15et pour bien vous connaître, vraiment, vous n'êtes pas en train de juger de la réalité
00:10:20d'un mariage, d'un amour entre deux personnes, vous êtes un maire, vous avez face à vous
00:10:24un individu qui n'a rien à faire sur le sol français, et vous agissez avec du bon
00:10:29sens.
00:10:30Georges Fenech était avec nous sur ce plateau, et on se disait avec Georges, et avec évidemment
00:10:33Naïmah M.
00:10:34Fadel, Philippe David et Nathan Devers, ce que l'échange avec le juge, quand même,
00:10:38ce matin, parce que, je sais pas, le juge a dû aussi remarquer que la situation est
00:10:42pour le moins étrange, Georges Fenech, je sais pas si vous voulez intervenir avec Robert.
00:10:45Tout l'estime que j'ai pour Robert Ménard, ses engagements, ses convictions, c'est vraiment
00:10:52son investissement, mais ce que je souhaiterais savoir, s'il peut nous le dire, quelle a
00:10:55été la peine qui a été, avant de mettre un avis plus long, quelle a été la peine
00:11:01qui a été proposée à Robert Ménard par le procureur de la République ?
00:11:04Monsieur Fenech, vous savez que je ne peux pas parler de ce qui s'est passé avec le
00:11:11procureur, c'est un engagement que j'ai, je n'en dirai pas un mot, qui m'a rappelé
00:11:15en sortant que je ne pouvais pas légalement parler de ça.
00:11:19La seule chose que je peux vous dire, c'est que j'ai refusé de plaider les coupables,
00:11:23et qu'il m'a informé dans ces conditions-là qu'il allait évidemment me traduire devant
00:11:28un criminel.
00:11:29Non, moi ce que je souhaite dire, en quelques mots, le maire ne bénéficie pas d'une clause
00:11:35de conscience.
00:11:36Vous avez des professions comme par exemple la presse, les journalistes, quand il y a
00:11:41un changement d'actionnaire, il fait jouer sa clause de conscience, s'il le souhaite.
00:11:45Un avocat n'est pas obligé non plus de défendre tous les clients, même quand il est commis
00:11:49d'office, il fait jouer sa clause de conscience, etc., les médecins, etc.
00:11:53Ce n'est pas prévu pour le maire.
00:11:54Le maire est un officier d'état civil, il doit appliquer la loi.
00:11:59La loi le contraignait effectivement à procéder à ce mariage.
00:12:03Donc juridiquement, permettez-moi de vous le dire en tant que juriste et magistrat,
00:12:08juridiquement l'infraction est constituée.
00:12:11Maintenant, il y a l'autre dimension, qui est une dimension, je dirais, de responsabilité
00:12:17morale, parce qu'il est aussi un maire élu et qu'il a des convictions.
00:12:22Il a estimé que cette loi, et je le comprends parfaitement, et d'ailleurs, je suis sur
00:12:25la même ligne que lui sur le fond, que ce n'est pas possible d'en arriver à une
00:12:30situation aussi kafkaïenne de devoir marier quelqu'un qui est obligé de quitter le
00:12:34territoire.
00:12:35Mais bon, ce qu'on peut souhaiter maintenant, ce qu'on peut vraiment souhaiter, parce
00:12:38que j'ai entendu la crainte de M.
00:12:40Robert Ménard sur le fait qu'il puisse comparaître devant des juges politisés.
00:12:44Ce qu'on peut espérer, c'est une peine de principe qui n'entache pas son mandat,
00:12:50parce qu'ils sont capables de tout, les juges.
00:12:52Ils peuvent très bien le condamner, ils peuvent très bien le rendre inéligible et ils peuvent
00:12:55très bien ordonner l'exécution provisoire.
00:12:57Je ne souhaite pas que la justice, par un esprit idéologique, puisse en faire en quelque
00:13:05sorte un martyre.
00:13:06Vous voyez ce que je veux dire ? Je n'y crois pas.
00:13:08Je pense que Robert Ménard gardera ses fonctions, gardera sa mairie, il continuera, mais il
00:13:13faut que cette loi le change, bien sûr.
00:13:15Robert Ménard, je vous laisse conclure.
00:13:17Oui, juste, en amour, ce n'est pas une histoire de gauche ou de droite, c'est une histoire
00:13:21de bon sens.
00:13:22Personne ne comprend pas ce que je vois quand j'en parle aux gens, ils me disent « mais
00:13:27comment on vous oblige à marier quelqu'un qui est obligé normalement de ne pas être
00:13:31en face de vous ? ». C'est juste ça.
00:13:33En plus, ce n'est pas que moi qui le dis, regardez, parfois il y a de mauvaises lois,
00:13:38il y a des lois qu'il faut changer.
00:13:39C'est ce que dit le ministre de l'Intérieur, c'est ce que dit le ministre de la Justice,
00:13:43je ne suis pas le seul à le dire, c'est une situation hubuesque, simplement dans les
00:13:48situations hubuesques, il y a encore quelques années, vous le savez, Sonia Mabrouk, l'opinion
00:13:53publique, elle aurait accepté de dire ça, c'est comme ça, et puis la gauche gagnait
00:13:58sur tous les terrains, il fallait absolument ne rien changer dans ce domaine-là.
00:14:03Aujourd'hui, les gens en ont marre et je le vois autour de moi, écoutez, je n'ai
00:14:07jamais reçu autant de signes de soutien de gens de tous les bords politiques.
00:14:12Très important ce que vous dites, transpartisans, évidemment, c'est la victoire, on l'espère,
00:14:17du bon sens.
00:14:18Merci Robert Ménard, merci, on va évidemment suivre ce feuilleton ensemble, je vais simplement
00:14:24rappeler la question du jour, vous la voyez, faut-il modifier la loi pour les mariages
00:14:28aux étrangers en situation irrégulière ? D'ailleurs, pardonnez-moi, mais c'est
00:14:32la faute à la justice ou aux législateurs ?
00:14:34Aux législateurs, évidemment, et c'est ça qui est important dans ce qui se passe
00:14:38aujourd'hui, c'est que pour moi, Robert Ménard est un lanceur d'alerte, parce
00:14:41qu'effectivement, comment on peut accepter de marier quelqu'un qui est dans une situation
00:14:46illégale ? Et comment on peut accepter qu'un maire qui est le premier magistrat d'une
00:14:50ville, qui a des prérogatives aussi de police, puisse être en infraction ? Donc, c'est
00:14:56une situation kafkaïenne, qu'ils subissaient effectivement les maires et les adjoints
00:15:02aux maires d'ailleurs, et qui aujourd'hui est révélée par Robert Ménard, et heureusement
00:15:06finalement qu'il a été un lanceur d'alerte, puisqu'aujourd'hui, on va bien à la situation
00:15:11complètement kafkaïenne, et qui, vous savez que s'il le marie en plus, ça lui donne
00:15:15des droits, puisque quand vous êtes marié avec un Français ou une Française, ça vous
00:15:19donne des droits.
00:15:20Donc, on crée des situations complètement ubuesques, complètement kafkaïennes, et
00:15:25on marche sur la tête.
00:15:27Mais je me demande, j'ai posé la question, il peut y avoir un recours introduit par la
00:15:32famille de cette personne auprès de la Cour européenne des droits de l'homme ?
00:15:36Oui, peut-être.
00:15:37De fait, il y a une hiérarchie des normes, et il peut y avoir, enfin, on verra la suite.
00:15:46Nathan.
00:15:47Moi, j'aurais aimé poser une question à Robert Ménard, c'est que ce qu'il a pratiqué,
00:15:51ça s'appelle la désobéissance civile.
00:15:52Quand un individu est en désaccord avec le droit positif, c'est-à-dire avec la loi
00:15:57telle qu'elle est posée, et qu'il a un idéal ou une conception personnelle qui s'oppose
00:16:01à cette loi, il peut choisir de pratiquer cette désobéissance.
00:16:04La première question que j'aurais voulu poser à Robert Ménard, c'est que pensent-ils
00:16:09des gens qui, dans l'autre camp politique, pratiquent aussi la désobéissance civile ?
00:16:13Comme M. Cédric Héroux.
00:16:14Exactement.
00:16:15J'allais parler de Cédric Héroux.
00:16:16Rappelons en quelques mots, oui.
00:16:17La question du délit de solidarité, c'est-à-dire quelqu'un qui estimait que la loi telle
00:16:22qu'elle existait en France était trop dure vis-à-vis des migrants, et qui les faisait
00:16:25passer dans l'illégalité par rapport au droit positif, mais au nom de cet idéal.
00:16:29Et la deuxième question que je voulais lui poser, c'est qu'en général, dans l'histoire…
00:16:33Je pense que vous avez la réponse sur la première question.
00:16:35Oui, mais objectivement, il a pratiqué la même méthode, donc ce serait intéressant
00:16:38de savoir ce que Robert Ménard en pense.
00:16:40Pardonnez-moi, Cédric Héroux estime que c'est un coup de canif donné à la solidarité
00:16:47au principe de fraternité.
00:16:48Robert Ménard, il prend l'aspect administratif, l'individu n'a rien à faire sur le sol
00:16:54français.
00:16:55C'est une réalité.
00:16:56Oui, mais dans les deux cas, il y a une conception personnelle de quelqu'un qui s'oppose
00:16:59à l'état actuel de la loi.
00:17:00Et ma deuxième question, mais qui allait un peu avec la première, c'est que l'OQTF,
00:17:04je crois que Robert Ménard le sait, ce n'est pas une expulsion effective.
00:17:07Ça veut dire que c'est une démarche administrative.
00:17:10Les Français le savent.
00:17:11Qui est contestée par tout le monde, le sait bien sûr.
00:17:12Et a fortiori, Robert Ménard, il y a des recours, elle peut être annulée, elle peut
00:17:15être cassée pour plein de raisons.
00:17:17Dans le cas, CNews avait reçu l'avocate du monsieur qui était fiancé et qui devait
00:17:22se marier, et qui expliquait, alors c'est version contre version, moi je n'ai pas
00:17:26travaillé particulièrement à ce point sur le dossier, mais qu'il n'avait jamais
00:17:29été inquiété par la justice, mais qu'il avait été entendu une fois par la police
00:17:33dans le cadre d'une affaire de vélo volé dont il n'était pas coupable.
00:17:35À la limite, peu importe.
00:17:36Mais dans les deux cas…
00:17:37Mais qu'est-ce que ça veut dire OQTF, en réalité ?
00:17:38OQTF, en fait, c'est mal nommé.
00:17:39Ce n'est pas une obligation.
00:17:40C'est une démarche…
00:17:41C'est une invitation à…
00:17:42C'est une invitation à…
00:17:43Oui, mais c'est ça, mais c'est pour l'équité.
00:17:44Mais pardonnez-moi.
00:17:45Et supprimons cet acronyme, ça ne circule à rien.
00:17:46C'est une obligation avec un délai.
00:17:47Avec un délai pour l'exécution.
00:17:48Oui, mais il y en a qui sont là depuis dix ans, comme vous le savez, et il y en a qui
00:17:57ont même un petit peu.
00:17:58Non, mais c'est intéressant.
00:17:59Est-ce que d'être quelqu'un qui est sous le coup du NoQTF…
00:18:00Pardonnez-moi.
00:18:01Au lieu d'aller à la salle de mariage, je devrais aller à la salle d'attente d'un
00:18:04aéroport.
00:18:05Oui, mais seulement il a un mois pour quitter le territoire.
00:18:06Il y a énormément…
00:18:07Il y a énormément de gens qui sont sous le coup du NoQTF et pour des raisons très
00:18:11différentes.
00:18:12Manifestement, dans le cas de ce monsieur, c'est parce qu'il avait fait une demande
00:18:14de redemander la validation d'un titre de séjour qui avait mis du temps à arriver.
00:18:18Mais c'est à nous d'étudier la gravité pour laquelle il y a un NoQTF et pas…
00:18:23Nathan, on ne donne pas un NoQTF parce que les délais pour donner une carte de séjour…
00:18:27Chers amis, en fait, la question est…
00:18:28J'entends ce que vous dites, mais elle est simple.
00:18:31Vous, vous avez l'écharpe tricolore.
00:18:33Vous avez en face de vous un homme et une femme, en l'occurrence c'était le cas,
00:18:38avec un individu qui n'a rien à faire sur le sol français.
00:18:40Peut-être parce qu'il a volé une orange, un vélo ou d'effets plus graves, semble-t-il,
00:18:45je ne veux pas m'engager.
00:18:46Est-ce que vous le mariez ?
00:18:47Non.
00:18:48Si, bien sûr, vous êtes obligé.
00:18:49Non.
00:18:50Mais c'est clair.
00:18:51Le parquet.
00:18:52C'est ça que je voulais savoir.
00:18:53C'est le parquet qui vérifie si c'est un mariage blanc ou pas.
00:18:55Il y a un moment où il y avait le feu vert du parquet.
00:18:57Je ne dis pas, je ne veux pas le jeter encore une fois, mais juridiquement, je vous citais
00:19:01un précédent sur le même registre un peu.
00:19:04Vous vous souvenez de Noël ma mère ?
00:19:06Oui.
00:19:07Il était mère.
00:19:08Oui.
00:19:09Et il avait marié un couple homosexuel alors que le mariage homosexuel n'existait pas.
00:19:14Il ne pouvait pas le faire.
00:19:15Il a fait jouer aussi sa propre conviction.
00:19:18Il a été condamné.
00:19:19Mais plus tard, le mariage a été autorisé, voyez-vous.
00:19:22Là, on est dans une période où, effectivement, l'infraction est constituée.
00:19:26Il y aura donc forcément une déclaration de culpabilité.
00:19:29Je ne sais pas quelle sera la sanction, la plus légère, je l'espère en tout cas,
00:19:33mais plus tard, je pense que le législateur le donnera raison.
00:19:35Je vais aller plus loin que ce cas.
00:19:36Imaginons un jour, je ne sais pas, malheureusement, que notre démocratie vire un peu, change
00:19:42et qu'il y ait des lois avec lesquelles nous ne sommes pas d'accord.
00:19:45Faut-il pour autant les respecter ?
00:19:47Alors là, il y a une théorie.
00:19:49Quand on est étudiant, on apprend ça.
00:19:50C'est la théorie des baïonnettes intelligentes.
00:19:52Ah, très bien.
00:19:53Voilà.
00:19:54C'est-à-dire que lorsque l'ordre ou la loi est manifestement illégale, je n'obéis
00:19:58pas.
00:19:59Très bien.
00:20:00Voyez-vous, ça existe.
00:20:01Mais là, c'est pas…
00:20:02Attendez.
00:20:03Philippe voudrait donner son avis.
00:20:04Je vais vous rappeler une citation du service militaire « On peut tout faire avec une baïonnette
00:20:07sauf s'asseoir dessus ».
00:20:08C'est une citation qu'on vous disait à l'arrivée, quand on apprenait à utiliser
00:20:15une baïonnette.
00:20:16Non, mais on a une chance d'avoir Georges avec nous qui est magistrat et ancien député
00:20:22parce que si vous faites la chasse à toutes les lois idiotes, stupides, absurdes, absconses
00:20:28dans le droit français, mais je pense qu'il faut que le Parlement siège 24-24, 7 jours
00:20:33sur 7 pendant 10 ans.
00:20:34Je peux vous prendre deux exemples.
00:20:35Il est illégal.
00:20:36On dit « il n'a pas le droit d'être en France, mais on doit le marier ». Absurdiste
00:20:40tant parce que le fait de se marier lui donne des droits pour avoir des papiers après,
00:20:44quoiqu'il ait fait auparavant, ce qui est dingue.
00:20:45Mais je vous prends un exemple.
00:20:47À Toulouse, chez moi il y a quelques temps, l'été dernier, quelqu'un rentre dans
00:20:51une piscine qui n'était pas chez lui.
00:20:52Il se blesse grièvement.
00:20:54Il a porté plainte contre le propriétaire qui n'était pas là, je crois qu'il était
00:20:58en vacances, un truc comme ça.
00:21:00Donc, quelqu'un rentre chez vous, se blesse, rappelez-vous cette histoire du type qui
00:21:04se fait cambrioler, il arrive à immobiliser un de ses trois cambrioleurs parce que les
00:21:08autres prennent la fuite, le cambrioleur porte plainte contre lui et il a été plus
00:21:12condamné que son cambrioleur.
00:21:14Donc, si vous voulez, nous sommes un pays, vous parliez de Kafka, je crois que c'est
00:21:22un mix, la France, en fait, de Kafka et d'Alfred Jarry, du bureaui, vous savez,
00:21:27c'était quand même sensationnel.
00:21:28Et il faut tout remettre à plat, parce que Dieu sait si Robert Ménard en se domaine
00:21:34a raison, mais la question que je voulais poser, très courte, combien de personnes
00:21:37sous OQTF ont été mariées jusqu'à ce cas-là ?
00:21:40Attendez, continuons dans les exemples poussés pour qu'on se rende compte ce qu'on aurait
00:21:45fait dans cette situation.
00:21:46Imaginons, pardonnez-moi de prendre des situations paroxystiques, parce que la question c'est
00:21:50est-ce qu'on agit ou pas ?
00:21:51Il y a, estimons une personne ou un enfant qui est en danger, mais les services sociaux
00:22:00sont allés vérifier, vous êtes voisin et estiment que tout va bien.
00:22:03Vous êtes à côté, vous pensez entendre des choses qui ne devraient pas avoir lieu.
00:22:07Qu'est-ce que vous faites ? Vous intervenez ou pas ? Vous allez contre ce qui est dit,
00:22:12je ne sais pas, je trouve que ça participe de beaucoup de choses.
00:22:15Une personne en danger dans le voisinage ?
00:22:17Non, vous estimez que, même si vous avez alerté la police, les services sociaux qui
00:22:21ont dit tout va bien, ce n'est pas votre affaire, mais vous estimez qu'il peut y avoir
00:22:25quelque chose.
00:22:26Est-ce que vous entrez dans la maison ? Est-ce que vous y allez ? Est-ce que vous faites
00:22:29partie de ces caractères-là ? Vous vous dites non, moi je respecte ce qui a été dit,
00:22:32la loi, l'administration, les services.
00:22:33Des fois, il faut être capable d'enfreindre.
00:22:37J'ai un exemple qui me vient tout de suite à la tête, tout de suite, le Bataclan.
00:22:43Le commissaire X, qui a son arme de poing, il est interdit de rentrer au Bataclan.
00:22:49Il faut attendre l'arrivée des forces d'élite.
00:22:50Il dit, moi je suis flic, il y a des gens qui sont en train de se… Il rentre, il abat
00:22:54sa Miami Moor, il n'y a pas eu un mort de plus, il a enfreint le règlement.
00:22:58Donc, il y a des situations où votre conscience doit l'emporter, quand vous sentez…
00:23:04Là, on est allé loin, mais je trouve que vous avez initié un vrai débat au-delà
00:23:08de ce cas-là.
00:23:10Mais c'est vrai, en fonction de chacun de ses principes, ses idéaux et la conception de…
00:23:14C'est la question d'Antigone, c'est exactement ça.
00:23:17L'idée d'Antigone, c'est qu'il y a les lois écrites et qu'il y a des lois non-écrites
00:23:21qui sont plus importantes.
00:23:22Si c'est fait au nom d'une loi non-écrite qui a une légitimité, la question est,
00:23:27d'où on trouve cette légitimité ?
00:23:28C'est la vraie question, c'est pour ça que par rapport à Cédric Heroux qui aide
00:23:31certains migrants, est-ce qu'il ne va pas contre aujourd'hui une souveraineté,
00:23:34semble-t-il, si je crois les sondages populaires, qui dit, stop.
00:23:39Mais lui estimait que le principe de fraternité est inconditionnel, qu'il précède tout
00:23:44quoi.
00:23:45Et qu'en fait, c'était la loi qui était illégale au regard de ces lois non-écrites.
00:23:47Là, Nathan, c'est l'individu, je veux dire, on aurait plein de cas, en fait, où
00:23:52on estimerait que c'est d'abord ma conviction, mes valeurs que je veux défendre.
00:23:56Et là, on en finit par…
00:23:57C'est la jeunesse.
00:23:58Voilà, exactement.
00:23:59À mon avis, dans ce cas-là, c'est quand même différent.
00:24:03Parce que là, on a des messages contradictoires.
00:24:05Ce qui me gêne beaucoup, c'est que c'est une décision des juges, du conseil constitutionnel.
00:24:09C'est pas la loi qui l'a dit.
00:24:10Voilà, c'est ça.
00:24:11Donc, vous voyez, quand on parle de gouvernement des juges, donc là, c'est le conseil constitutionnel
00:24:15qui a introduit cette notion que le législateur n'avait pas voulue, en fait.
00:24:18Je vais faire une remarque un peu fleur bleue.
00:24:20Ce sera sans marquer la couleur de vos clés.
00:24:24Après, la citation sur les mayonnaise, ça va nous faire du bien.
00:24:28Non, mais j'ai l'impression, dans cette histoire, il y a quand même eu beaucoup de
00:24:32journalistes qui ont travaillé sur la question.
00:24:34Le Parquet avait dit d'abord que ce n'était pas un mariage blanc.
00:24:36Les journalistes qui ont interviewé la fiancée, l'ex-fiancée, la compagne, ont montré quand
00:24:42même que, manifestement, c'était un couple qui était, ou c'est un couple qui est profondément
00:24:47amoureux.
00:24:48C'est gênant.
00:24:49On ne voit pas son délirant et les cœurs.
00:24:50Oui, mais vous avez montré tout à l'heure l'interview de la...
00:24:53Carrément, profondément.
00:24:54Mais d'ailleurs, M.
00:24:55Ménard vous l'a dit.
00:24:56Il a dit que ce n'était pas une question d'aller voir ce qui se passe dans la chambre
00:24:59à coucher.
00:25:00Au début, il pensait que c'était peut-être un mariage blanc.
00:25:02Le Parquet a dit non, etc.
00:25:04Donc, vous avez un couple qui s'aime, qui, selon la loi, devait se marier, et vous avez
00:25:08un maire qui s'oppose à cet amour.
00:25:09Je peux vous poser une question ?
00:25:10Voilà ma jeune fleur.
00:25:11Alors, pardonnez-moi d'être le côté baïonnette.
00:25:14Ce n'est pas un appel...
00:25:16Pardonnez-moi si c'est comme ça.
00:25:19Alors, moi, je viens faire un appel d'air, un appel d'air pour tous ceux qui vont s'aimer
00:25:24de manière très, très normale, mais qui vont venir de l'autre côté de la Méditerranée
00:25:29en se disant chouette.
00:25:30Et vous avez aussi les personnes...
00:25:31Non, mais vous avez raison.
00:25:33Sonia, juste une autre chose, c'est que vous avez des personnes qui sont d'une manière
00:25:39illégale en France et qui peuvent se marier aussi.
00:25:41Donc, vous voyez, c'est cette contradiction dans les messages.
00:25:44Effectivement, comme vous l'avez dit tout à l'heure, c'est la question de la place
00:25:48et du rôle des législateurs.
00:25:49Et on n'est qu'au début de ma démonstration sur l'absurdissant, parce que quand même,
00:25:51on va évoquer ce cas du délinquant expulsé, parce que vraiment, le QTF, je crois qu'on
00:25:56ne devrait même plus parler d'obligation de quitter le territoire.
00:25:58Non, c'est juste QTF, invitation à quitter le territoire à votre bon vouloir.
00:26:02On va parler de ça.
00:26:03Vous me direz si l'Europe est sortie de l'histoire avec l'image...
00:26:06Alors, il y a deux images.
00:26:07J'aimerais parfois voir moi les images, et très souvent, on dit beaucoup plus que de
00:26:10longs discours.
00:26:11Il y a l'image de la réunion hier à Paris des dirigeants européens et vous allez la
00:26:15voir, celle, il y a quelques instants, de certains responsables américains et russes
00:26:20à Riyad.
00:26:21Vous allez voir le contraste.
00:26:22A tout de suite.
00:26:23Merci d'être avec nous dans quelques instants.
00:26:30Putin, seul maître à bord.
00:26:32Vous verrez que les Européens n'ont ni tabouret ni strapentin à la table des négociations.
00:26:37Mais tout d'abord, place au rappel des faits avec Somaya Labidi.
00:26:40A la une de l'actualité, Sonia, Citroën demande à près de 250 000 automobilistes
00:26:45de ne plus utiliser leur C3 et leur DS3.
00:26:49Le constructeur a lancé l'opération StopDrive et appelle les propriétaires concernés à
00:26:53procéder au changement de l'airbag de leur véhicule qui est, je vous le rappelle, potentiellement
00:26:58dangereux.
00:26:59Finalement, le Vatican annule les engagements du pape prévu ce week-end.
00:27:03Les fidèles du monde entier sont inquiets pour le souverain pontife qui est hospitalisé
00:27:07à Rome depuis la semaine dernière pour une bronchite.
00:27:10Et même si le Saint-Siège se veut rassurant, nombreux sont les fidèles qui craignent le
00:27:14pire pour le Saint-Père âgé de 86 ans.
00:27:17Et puis, il se dit prêt à négocier avec Volodymyr Zelensky mais ajoute que la résolution
00:27:22du conflit est impossible sans discuter des questions sécuritaires en Europe.
00:27:26Réaction de Vladimir Poutine, quelques heures seulement après le lancement des pourparlers
00:27:31de paix entre l'Ukraine et la Russie à Riyad en Arabie Saoudite, un thème de débat évidemment
00:27:36dans Midi News.
00:27:37Dans quelques instants, avec vous Sonia et vos invités en plateau.
00:27:40Il y a deux images que j'aimerais vous soumettre.
00:27:44Alors bon, est-ce qu'on dirait qu'il y a d'un côté la réunion de ceux qui font
00:27:49et de l'autre de ceux qui parlent ? Je vous laisse deviner, bon, il n'y a pas beaucoup
00:27:54de surprises.
00:27:55Alors à droite, enfin à gauche sur votre écran, vous avez hier ce qui s'est passé
00:27:59à Paris avec, vous les reconnaissez Ursula von der Leyen, Emmanuel Macron, Olaf Scholz,
00:28:04Georgia Melanie avec une arrivée remarquée également, très remarquée en Maserati.
00:28:09Et puis, vous avez très sérieusement ce qui est en train de se passer, c'est-à-dire
00:28:13vous le voyez à Riyad avec les responsables américains et russes qui sont en train de
00:28:17préparer la rencontre Poutine-Trump et la question, moi je vous pose la question, vraiment,
00:28:23est-ce que, bon, nous sommes français, nous sommes européens dans cet ordre-là,
00:28:27moi je le mets, où est, est-ce que vous voyez l'incarnation de leadership européen ?
00:28:32Rien que la manière dont ils sont assis.
00:28:34L'Europe, quel numéro de téléphone ?
00:28:36Ah, vous connaissez vos classiques ?
00:28:38Vous connaissez vos classiques ?
00:28:39Il y a 51 ans, en 1974.
00:28:40Alors, ça m'intéresse ce que vous dites, j'ai posé la question ce matin à l'ancien
00:28:43commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, je lui dis, mais alors l'Europe,
00:28:48c'est-à-dire le leadership, il faut bien l'incarnation, sa réponse.
00:28:51La liberté d'expression, c'est une valeur, c'est cardinal chez nous, on est chez nous,
00:28:59c'est absolument essentiel.
00:29:01Du reste, vous parlez à celui qui a été le régulateur, donc qui a mis en place, vous
00:29:05le savez, qui a été le régulateur, certainement pas le censeur, et avec moi, tous ceux qui
00:29:12ont voté, je le rappelle, Sonia Mabouk, ces lois qui protègent maintenant nos enfants
00:29:16dans l'espace numérique, je pense en particulier au DSA, ces lois qui protègent nos artistes
00:29:21compositeurs sur leurs droits, nos entreprises, nos concitoyens, elles ont été votées, Sonia
00:29:25Mabouk, à 90%.
00:29:27Bon, vous l'avez compris, c'est sur la liberté d'expression, on va en parler dans quelques
00:29:30instants.
00:29:31Sur le leadership européen, on va l'écouter, toujours ce matin.
00:29:34Les Européens sont pris de vitesse et je le déplore, parce que depuis quand même maintenant
00:29:44des mois, on a entendu ce que disait Donald Trump, c'était avant la campagne, ça a été
00:29:49ensuite pendant les 100 jours de transition, et puis depuis maintenant 25 jours où il
00:29:54est au pouvoir.
00:29:55Il le dit sans cesse, il veut être celui qui va régler ce conflit, mais voyez-vous…
00:30:00Alors pourquoi cette sidération européenne ?
00:30:02Eh bien voilà, c'est une très bonne question, il ne devrait pas y avoir de sidération européenne,
00:30:06mieux vaut tard que jamais.
00:30:07Je trouve que la réunion d'hier était appropriée, elle était opportune, il faut évidemment
00:30:12nous réunir, il faut commencer à discuter, et voyez-vous, il vaut mieux discuter sous
00:30:16les écrans radars, si je puis me permettre, parce qu'il s'agit évidemment de définir
00:30:19à partir du moment où il y aurait un cessez-le-feu, il s'agit de définir évidemment quelles
00:30:24seraient les garanties de sécurité, et celle-là on sait que l'Europe devra y être impliquée
00:30:29parce que c'est notre continent, mais il vaut mieux pas le mettre sur la place publique.
00:30:32On n'a pas de chance, c'est toujours pas ce son, la question de lui poser quel leadership
00:30:36européen, et je vous avoue qu'il me donne un nom inconnu au bataillon, on va finir par
00:30:44écouter toute la grande interview, je vous promets que non, mais cette fois c'est le
00:30:48bon, on y va.
00:30:49Où voyez-vous le leadership européen ?
00:30:52Il faut toujours, dans ces moments historiques, en revenir d'abord à nos institutions.
00:30:56Nos institutions sont claires, celui qui doit diriger la politique, je dirais influencer
00:31:03la politique extérieure de l'Union, c'est évidemment le Président du Conseil européen
00:31:07et la haute représentante, c'est donc vers eux qu'il faut se tourner, et c'est donc
00:31:11évidemment Antonio Costa, le Président du Conseil européen, qui, le moment venu, lorsque
00:31:18effectivement nous le jugerons utile, et Volodymyr Zelensky, le Président de l'Ukraine, le jugera
00:31:23utile, devra être celui qui représente pour moi, c'est mon point de vue, parce qu'encore
00:31:27une fois, je me réfère à nos institutions, soit celui qui représente les intérêts
00:31:31de l'Europe à la table de négociation.
00:31:33Il rame le pauvre, il rame vraiment.
00:31:36Non mais attendez.
00:31:37Non mais il rame vraiment.
00:31:38Antonio Costa.
00:31:39C'est triste de voir effectivement que…
00:31:41Non, je pense qu'en creux, il dit qu'il n'y a aucun leadership, mais en creux…
00:31:45Il dit Costa, et il dit aussi la haute représentante, celle qui est en quelque sorte le ministre
00:31:51des Affaires étrangères européenne, vous connaissez son nom, moi je ne le connais pas.
00:31:54Franchement, il n'y a pas de politique étrangère.
00:31:57Moi j'aime bien le body langage de Mme Mélanie, je crois que tout est dit, il suffit de regarder
00:32:02cette photo pour se dire, l'Europe, combien de divisions, quels communiqués finales,
00:32:07quelles décisions.
00:32:08Mais c'est triste.
00:32:09On ne se gargarise pas dans cette situation.
00:32:10Non mais M. Breton, il vous dit, les Européens sont pris de vitesse.
00:32:14Mais Donald Trump avait annoncé la couleur, il avait dit, moi en 24 heures, je vais faire
00:32:19la paix.
00:32:20Mais autre chose.
00:32:21Pourquoi ils n'ont pas su tout simplement empêcher la guerre ? Rappelez-vous, à ce
00:32:29moment-là, vous aviez Nicolas Sarkozy qui disait qu'il fallait une tasse-force, justement,
00:32:35pour empêcher la guerre.
00:32:36Vous aviez même Hubert Védrine, vous aviez aussi De Villepin qui ont tous dit la même
00:32:42chose.
00:32:43Et aujourd'hui, on est en train de se lamenter parce qu'effectivement, Donald Trump est en
00:32:47train de faire la paix.
00:32:48Mais qu'est-ce qu'ils veulent ?
00:32:49Mais expliquez-moi, vraiment, comment on arrive à cette situation ? Comment on arrive au
00:32:53fait que ce sont les Américains et les Russes qui discutent aussi quand même de notre sécurité,
00:32:58de la sécurité du continent européen ?
00:33:00Vous avez entièrement raison.
00:33:01La comparaison de ces deux photos, en fait, elle est humiliante.
00:33:04Et la première photographie, quand on est un Européen, de voir que l'avenir de l'Europe
00:33:10se discute sans les Européens, entre guillemets, les adultes qui font leurs réunions d'adultes
00:33:16et qui laissent aux enfants le choix de blablater dans leurs coins, c'était un peu, je crois,
00:33:21le but de l'organisation de cette réunion à Riyad.
00:33:23Pour vous répondre, je crois que la faute originelle de la construction européenne,
00:33:28c'est d'avoir cru qu'elle appartenait à l'Occident, entre guillemets, c'est-à-dire
00:33:32qu'elle était la périphérie des Etats-Unis, et c'est-à-dire d'avoir laissé cette idée
00:33:36que l'Union Européenne appartenait à un bloc atlantiste.
00:33:40C'est une double erreur.
00:33:41Mais c'est les Etats-Unis d'Europe.
00:33:42Exactement.
00:33:43Oui, oui.
00:33:44Non, mais les Etats-Unis d'Europe, telles que les pensait Victor Hugo, c'était l'inverse.
00:33:47Si on reprend tous les textes de Victor Hugo sur l'Union Européenne, il disait, sur l'Europe,
00:33:52il disait l'Europe, ce sera Paris qui va se dissoudre, s'étendre et imposer sa vision
00:33:58de la liberté, du progrès, de l'égalité, etc.
00:34:01On va en parler de la liberté.
00:34:02Le fait de dire que l'Union Européenne, de croire, d'avoir cru pendant si longtemps
00:34:06que l'Union Européenne dépendait des Etats-Unis, que c'était bien, que c'était formidable,
00:34:09c'était une double erreur.
00:34:10Une erreur par rapport à l'esprit européen.
00:34:12Attendez, Nathan, pardon, on n'a pas le choix ?
00:34:13Aujourd'hui.
00:34:14Pardonnez-moi.
00:34:15Allez dire aux autres pays qu'ils n'ont pas besoin de parapluies américains.
00:34:19Nous, on est tranquillement assis ici, mais il y a d'autres pays qui sont menacés de
00:34:23dire.
00:34:24Vous avez raison.
00:34:25Les constructeurs européens ont pensé qu'ils n'avaient pas le choix.
00:34:27Mais que se passe-t-il aujourd'hui ? Aujourd'hui, et ça ne date pas de Donald Trump, ça a
00:34:30commencé même sous Barack Obama, les Etats-Unis disent, vous ne nous intéressez même pas.
00:34:34Oui, d'accord.
00:34:35On ne veut même pas que vous soyez intéressés.
00:34:36Mais quand l'Allemagne achète des avions, elle les achète estampillés quoi ?
00:34:38Américains.
00:34:39Non, mais c'est ce qui est extraordinaire.
00:34:41C'est ça la faute originale.
00:34:42Vous avez raison.
00:34:43On n'aurait pas dû arriver à cette situation.
00:34:44Vous avez raison.
00:34:45Ce qui est extraordinaire dans ces deux photos, c'est déjà, alors je ferai abstraction
00:34:51du body language de Mme Belloni, je n'ai pas de compétence en synergologie, mais je
00:34:55pense quand même que ça veut dire beaucoup de choses, mais ce qu'il y a d'extraordinaire,
00:34:58c'est que tous les gens autour de la table à l'Élysée qui viennent se plaindre de
00:35:01l'abandon des Américains ont tous, comme vous le disiez Sonia, acheté des F-35 et
00:35:06pas des Rafales.
00:35:07Les seuls pays européens qui achetaient des Rafales, c'est les Grecs, les Croates et les
00:35:11Serbes.
00:35:12D'accord ? Premier point.
00:35:13Deuxième point, ce que je trouve intéressant, c'est la photo à Riyad.
00:35:17Et vous savez qu'elle nous donne une chance, c'est Rajeunir de 80 ans.
00:35:21Je crois que c'était du 4 au 11 février 1945 à Yalta.
00:35:25Les Américains et les Soviétiques se réunissaient pour se partager le monde, Churchill étant
00:35:30là parce que les Anglais faisaient partie du camp des vainqueurs.
00:35:33La France n'avait même pas de strapontins.
00:35:34Même chose à Potsdam quelques mois plus tard.
00:35:37Et j'ai l'impression qu'on revit un nouveau Yalta 40 ans après.
00:35:42La différence, c'est que les Européens étaient représentés par Churchill.
00:35:44Là, ils ont complètement disparu.
00:35:46Ce qui prouve à quel point l'Union Européenne est un fiasco.
00:35:49Je ne sais pas comment l'Europe va se remettre de cela.
00:35:53Vu le fiasco.
00:35:54Un jour, j'ai parlé un peu excessivement d'actes de décès.
00:35:56Mais franchement, je me demande comment on va se relever du fait qu'on n'est plus à
00:36:01la table des négociations.
00:36:02Pas uniquement en Ukraine.
00:36:03C'est un suicide.
00:36:04C'est même pas…
00:36:05C'est un suicide en fait.
00:36:06Voilà, j'ai l'impression que là, c'est un tournant très très grave.
00:36:10Mais vous vous rendez compte ?
00:36:11Très très grave.
00:36:12C'est l'Union Européenne elle-même qui s'est débarquée de l'Israël.
00:36:13Le premier ministre britannique et la Suède parlent d'envoi des troupes.
00:36:17Olaf Scholz dit qu'il n'en n'est pas question.
00:36:18Emmanuel Macron attend des garanties sur une paix durable.
00:36:21Et chacun parle tout seul.
00:36:22Et là, vous avez Américains et Russes qui sont en train de décider ce qui va se passer.
00:36:26Mais parce que l'Europe, ça ne peut pas marcher.
00:36:28Il n'y a pas de peuple européen.
00:36:30Il n'y a pas de nation européenne.
00:36:31Moi, je dis une chose depuis des années, alors qu'il est considéré comme le seul
00:36:36peuple…
00:36:37Il n'y a pas de peuple européen, ça c'est certain.
00:36:38C'est factuel.
00:36:39C'est une évidence.
00:36:40C'est une évidence.
00:36:41Il n'y a pas un portugais et un finlandais, c'est deux peuples complètement différents
00:36:44qu'on le veuille ou non.
00:36:45Ou un grec et un irlandais.
00:36:46Mais la question qui se pose, et que je dis depuis des années, nous ne devons compter
00:36:50que sur nous-mêmes.
00:36:51Il n'y a jamais eu de couple franco-allemand.
00:36:53Le couple franco-allemand, ça n'a jamais existé.
00:36:55Mais vous savez, Hubert Wiedrin a toujours dit, arrêtez de parler de couple franco-allemand.
00:37:00Lisez la presse allemande, vous allez voir qu'ils n'ont jamais parlé de couple.
00:37:02Parce que ça, c'est un fantasme de Paris, 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e et 7e.
00:37:08Le reste de la France a compris que le couple franco-allemand n'avait jamais existé.
00:37:11L'Allemagne, et Hubert Wiedrin qui a été un des plus grands diplomates français le
00:37:15dit.
00:37:16Donc c'est que c'est une vérité.
00:37:17Pourtant, il a été ostracisé.
00:37:18Je ne suis pas d'accord avec vous sur ce point.
00:37:19Vous avez le droit de vous tromper.
00:37:20Peut-être.
00:37:21Je pense qu'il y a une nécessité, plus que politique, presque métaphysique de l'Europe,
00:37:26d'une Europe unie.
00:37:27Vous parliez tout à l'heure du sortir de la seconde guerre mondiale.
00:37:31Pourquoi le général de Gaulle a-t-il été si grand à ce moment-là ? Parce qu'il a
00:37:36compris que dans le nouveau monde qui se dessinait, celui de la guerre froide, la France, et plus
00:37:40généralement l'Europe telle qu'il la concevait, ne devait ni être un féodé à un camp, on
00:37:45se souvient des mots qu'il avait sur le capitalisme version américaine, ni être un féodé à
00:37:51l'autre, en l'occurrence la Russie.
00:37:52Oui, et c'était l'Europe des nations.
00:37:54Oui.
00:37:55Il n'avait pas exactement la même conception de l'Europe, vous avez raison.
00:37:58C'est majeur.
00:37:59On peut être à aiguilles de distance quand on est l'Europe des nations.
00:38:01Qu'est-ce qu'on est aujourd'hui quand il n'y a que la souveraineté européenne ?
00:38:04Vous avez raison.
00:38:05En même temps, la construction d'un couple franco-allemand remonte au général de Gaulle.
00:38:09Mais vous avez raison Nathan, si on est chacun fort.
00:38:11Il n'était pas pour le couple franco-allemand, il n'y croyait pas, le général de Gaulle.
00:38:14C'était le tout début, le premier acte.
00:38:16Chers amis, je pense que ce débat qui va venir va vous intéresser aussi, parce que
00:38:21là je vous sens en forme, là ça y est, c'est parti.
00:38:24La liberté d'expression, alors vaste sujet, on va essayer de voir à travers ce qu'a dit
00:38:29Thierry Breton, parce que vous savez qu'il y a une opposition.
00:38:34J.D. Vance, le vice-président américain, sans citer nommément Thierry Breton, l'attaque,
00:38:39il lui a répondu.
00:38:41Je vous rappelle que M. Vance a tenu un discours qui a sidéré les Européens à Munich, affirmant
00:38:46aujourd'hui que l'Europe a laissé les portes grandes ouvertes à l'immigration et que la liberté
00:38:53d'expression est en recul sur notre continent.
00:38:55Et on a posé la question à M. Breton, on lui a dit mais vous critiquez M. Vance et
00:39:01vous critiquez M. Musk, est-ce qu'il vaut mieux avoir un Elon Musk ou un Thierry Breton
00:39:05en France ? La question était un peu particulière.
00:39:09Je ne sais pas, vous, vous auriez répondu les deux ?
00:39:11J.-L. M. Ben oui, théoriquement.
00:39:12M. V. Non, moi j'aurais dit Elon Musk.
00:39:14M. V. Non mais vous êtes méchante !
00:39:16J.-L. M. Non mais il faut avoir un peu d'ego !
00:39:18M. V. Non mais sincèrement, je veux dire M. Breton...
00:39:22M. V. En fait la question c'est est-ce qu'autour de la table...
00:39:25J.-L. M. Quel est son impact sur la vie des Français notamment, M. Breton ?
00:39:29M. V. Non mais à part venir dire que...
00:39:31J.-L. M. Moi je vais répondre de sorte qu'on aurait mieux vaut une Sonia Mabrouk.
00:39:33J.-L. M. Non mais c'est vrai.
00:39:34M. V. Vous revenez la semaine prochaine, vous.
00:39:36On l'écoute d'abord.
00:39:37J.-L. M. Vous posez cette question le jour même où, pour la première fois, on va interdire
00:39:43une chaîne, peut-être, de télévision.
00:39:46Comment voulez-vous qu'on vous réponde à cette question ?
00:39:48Un jour de deuil pour la liberté d'expression, voyez-vous ?
00:39:51M. V. Effectivement.
00:39:52J.-L. M. Parce que C8, c'est quand même sans précédent à ma connaissance.
00:39:56Attendons cet après-midi la décision qui sera rendue.
00:39:59Mais fermer comme ça une chaîne qui est, en plus, la chaîne numéro 1 de la TNT,
00:40:05plébiscitée par N.T. Spectateur, sous des prétextes plus ou moins fallacieux,
00:40:09c'est une formidable atteinte à la liberté d'expression, voyez-vous ?
00:40:14Donc la réponse, elle va de soi, malheureusement, et M. Vins a raison.
00:40:18J.-L. M. Écoutons.
00:40:21Ne voyez pas dans ma question un manque de respect, M. Breton ?
00:40:24Est-ce qu'il vaut mieux avoir un Elon Musk aujourd'hui ou un Thierry Breton ?
00:40:27M. V. Je ne vois pas du tout à quoi vous faites référence.
00:40:30J.-L. M. En termes d'apport, de valeur, qu'est-ce qui vaut mieux aujourd'hui ?
00:40:36Ça vous choque, cette question ?
00:40:37M. V. Non, ça ne me choque pas, mais j'étais en interface avec Elon Musk,
00:40:41comme j'étais en interface avec le patron de Google,
00:40:43comme j'étais en interface avec Mark Zuckerberg, le patron de Meta,
00:40:46dans mes qualités, dans ma capacité de régulateur.
00:40:49Un point, c'est tout.
00:40:51Je ne suis pas autre chose, je ne me mets pas à la hauteur de ce que je ne suis pas.
00:40:55J.-L. M. En réalité, je pensais que vous alliez dire les deux.
00:40:56Et ma question, c'est est-ce qu'il faut un Elon Musk français et donc européen,
00:41:00en rappelant que pour communiquer aujourd'hui à chaque catastrophe naturelle
00:41:03de Mayotte à Los Angeles, nous avons eu besoin de Starlink,
00:41:06de M. Elon Musk, SpaceX qui développe des mégafusées, etc.
00:41:11Et puis la dernière innovation, c'est l'intelligence artificielle,
00:41:14sujet qui vous intéresse, avec le Croc 3.
00:41:16M. V. Deux éléments.
00:41:17D'abord, je le dis parce que j'ai été chef d'entreprise,
00:41:19j'ai été ministre, j'ai été commissaire européen.
00:41:20M. Mabrouk, avoir la responsabilité d'une collectivité humaine
00:41:24lorsque l'on est à la tête d'une administration d'un grand pays,
00:41:28ça n'a rien à voir avec diriger une entreprise.
00:41:30Rien à voir.
00:41:31Croyez-moi, il faut avoir d'autres qualités.
00:41:33C'est bien d'avoir les deux, mais ça ne s'improvise pas.
00:41:39J.-L. M. J'ai eu la chance d'assister au discours de G. Davens,
00:41:42non pas à Munich, mais qu'il a prononcé quelques jours avant à Paris,
00:41:45sur l'intelligence artificielle.
00:41:46C'était très intéressant, parce que le sommet sur l'IA,
00:41:48c'était un sommet français, mais européen,
00:41:50qui essayait de construire un modèle d'IA avec énormément d'investissement,
00:41:54pas une logique de super régulation permanente,
00:41:56mais aussi de faire attention à certains points où l'IA peut être dangereuse,
00:42:00que ce soit l'écologie, que ce soit la disparition
00:42:02d'un certain nombre de métiers dans le domaine de la création,
00:42:04que ce soit les biais de l'intelligence artificielle, etc.
00:42:07Et G. Davens est venu, et c'était vraiment un moment incroyable,
00:42:09et il a prononcé un discours archi virulent,
00:42:13en disant, en gros, ce que vous faites,
00:42:15ce n'est pas du tout la voie qu'il faut suivre,
00:42:17nous on prône une dérégulation totale,
00:42:19ne pas réfléchir aux risques que peut représenter l'IA,
00:42:22investir massivement et croire uniquement en l'innovation,
00:42:25comme si l'innovation par elle-même,
00:42:27si on ne la réfléchissait pas, si on ne la pensait pas,
00:42:29est effectrice de progrès.
00:42:30Pourquoi je cite ça ?
00:42:31Parce que je crois que c'est exactement ça,
00:42:33la nécessité de l'UE.
00:42:34Nous avons, sur toutes les questions relatives à l'IA,
00:42:38et plus largement à la liberté d'expression,
00:42:40deux modèles concurrents.
00:42:41Un modèle qui est le modèle américain,
00:42:42où on peut tout dire, au risque de transformer
00:42:44le débat public en une énorme poubelle,
00:42:46et un modèle chinois, où on ne peut en gros rien dire.
00:42:48Et je crois que l'Union Européenne...
00:42:49Mais dites-moi, dites-moi, vous, c'est l'équidiscence,
00:42:52mais dites-moi, dans votre modèle,
00:42:54qui est l'arbitre des élégances ?
00:42:55Qui dit que peut dire Naïman Fadel,
00:42:58Philippe David, Georges Fenech, Sonia ?
00:43:00C'est pour ça que je vous citais Sonia,
00:43:02qui me faisait sans ironie.
00:43:05Mais M. Thierry Breton pense qu'il est lui-même
00:43:07le régulateur en réalité.
00:43:10Quand vous arbitrez un débat,
00:43:11vous présentez toutes les opinions qui sont différentes.
00:43:13Je crois que vous ne censurez aucune opinion.
00:43:16En revanche, vous faites attention
00:43:17à la qualité de ce qui est dit.
00:43:18Si des gens racontent n'importe quoi,
00:43:20vous allez les reprendre.
00:43:21Mais personne n'a de sens à ça.
00:43:22On ne peut pas...
00:43:23Nathan, vous...
00:43:24Excusez-moi Nathan, mais...
00:43:27J'ai écouté M. Breton ce matin,
00:43:29et il a dit que la liberté d'expression
00:43:31est une valeur cardinale dans notre pays.
00:43:33Il l'a dit d'ailleurs avec force.
00:43:34Vous croyez vraiment qu'aujourd'hui,
00:43:35dans notre pays, c'est une valeur cardinale ?
00:43:37Je ne vais pas reprendre notre ami Georges
00:43:39qui a, avec beaucoup de brio,
00:43:42parlé de la fermeture de C8
00:43:45et qu'on veut museler la parole.
00:43:47Mais moi, je vais vous parler aussi
00:43:48du service public aujourd'hui,
00:43:50où il ne fait absolument pas de place
00:43:52à une autre façon de voir les choses,
00:43:55à la pluralité justement.
00:43:56Et ça ne pose aucun problème.
00:43:58Aujourd'hui, on est en train de sanctionner
00:44:00la télévision privée,
00:44:03et le service public, c'est open bar.
00:44:05Vous pouvez tout dire.
00:44:06Il n'y a aucun problème.
00:44:07On ne va pas vous censurer.
00:44:08On peut même poser la question
00:44:09de savoir si le Hamas est encore dangereux.
00:44:11Ça veut tout dire.
00:44:12Exactement.
00:44:13Ou alors autre chose,
00:44:14les terroristes qui ont été libérés par Israël,
00:44:16ce sont des otages.
00:44:17Vous avez des otages israéliens qui ont été libérés,
00:44:19mais aussi des otages palestiniens.
00:44:21Et ça, ce n'est pas ses crèmes.
00:44:23Donc à un moment, il faut s'interroger,
00:44:25est-ce que réellement aujourd'hui,
00:44:27nous sommes toujours dans un pays
00:44:29où la liberté d'expression,
00:44:31la liberté d'opinion est sacralisée.
00:44:33Et je voudrais juste finir ça.
00:44:35Moi, quand il y a eu Charlie Hebdo,
00:44:38on a tué des journalistes
00:44:40au nom de la liberté d'expression,
00:44:42la liberté de caricaturer.
00:44:44Moi, j'ai mis en place
00:44:46des groupes de parole dans les quartiers
00:44:48où les gens sont venus me dire,
00:44:50non, on ne doit pas toucher à la religion.
00:44:52Et je me suis battue pour leur dire,
00:44:54mais si, parce que dans ce pays,
00:44:56c'est la liberté.
00:44:57On va faire une pause,
00:44:58parce que le débat est posé.
00:44:59On a beaucoup de choses à dire.
00:45:00Et aujourd'hui, qu'est-ce que je vais dire ?
00:45:02On a marqué la pause.
00:45:03Qu'est-ce que je vais dire, moi,
00:45:05ces habitants ?
00:45:06On les salue s'ils nous regardent
00:45:08avec tous ceux qui nous regardent.
00:45:10Il y en a beaucoup qui vous regardent
00:45:12et qui vous apprécient beaucoup.
00:45:14Merci.
00:45:15On va marquer une pause,
00:45:16mais c'est intéressant.
00:45:17On va voir.
00:45:18Il y a des modèles différents,
00:45:19effectivement, qui appréhendent
00:45:20la liberté d'expression.
00:45:21Mais vous ne m'avez pas dit,
00:45:22il faut un masque français-européen ?
00:45:23Bien sûr.
00:45:24Mais même un train ?
00:45:25Non.
00:45:26Surtout pas.
00:45:27Surtout pas ?
00:45:28Ah ben non.
00:45:29Oh !
00:45:30Alors là, une pause et on revient.
00:45:32Restez avec nous,
00:45:33parce que là,
00:45:34il faut qu'on aille au bout du sujet.
00:45:35On va voir d'autres thèmes également.
00:45:40Midi News, la suite.
00:45:41Merci d'être avec nous en direct.
00:45:43Dans un instant,
00:45:44nous allons parler ou reparler
00:45:45du maire de Béziers,
00:45:46Robert Manard,
00:45:47vous le savez,
00:45:48qui a refusé de plaider coupable
00:45:49devant le procureur
00:45:50dans une affaire ubuesque
00:45:51dans laquelle il a refusé
00:45:52de marier un individu sous OQTF.
00:45:55Nous parlons également
00:45:56d'intelligence artificielle
00:45:57à l'école opportunité et menace.
00:46:00Je salue la présence
00:46:01de Sophie Audugé,
00:46:02spécialiste des questions d'éducation
00:46:03avec nous.
00:46:04Merci à vous, chère Sophie.
00:46:05D'autres sujets,
00:46:06puisque j'ai vu que le débat
00:46:07sur la liberté d'expression...
00:46:08Alors là,
00:46:09la liberté d'expression,
00:46:10ici, elle est...
00:46:11Oui, elle est totale.
00:46:12Elle est totale.
00:46:13Ah, totale !
00:46:14Sacrée ?
00:46:15Oui, oui, totale.
00:46:16Ah, très bien.
00:46:17Et les habitants
00:46:18que je rencontre au quotidien,
00:46:19parce que quand je fais mes cours...
00:46:20C'est parti.
00:46:21C'est important.
00:46:22Ils nous disent...
00:46:23Il faut qu'il y ait des limites,
00:46:24en fait, dans la réalité.
00:46:25Ils nous disent
00:46:26que vous êtes nos porte-paroles.
00:46:27Bon.
00:46:28Formidable.
00:46:29Restez-le, ne changez rien.
00:46:30Merci à vous.
00:46:31C'est à vous pour le journal.
00:46:32Il est 13h01.
00:46:33Bonjour Sonia.
00:46:34Bonjour à tous.
00:46:35À la une,
00:46:36j'ai refusé de plaider coupable
00:46:37les mots de Robert Bénard
00:46:39après sa convocation ce mardi
00:46:41par le procureur de Montpellier.
00:46:43Une procédure lancée
00:46:44contre le maire de Béziers
00:46:45pour avoir refusé
00:46:46de célébrer un mariage
00:46:47entre une Française
00:46:48et un Algérien
00:46:49en situation irrégulière.
00:46:50Toutefois,
00:46:51les deals comptent
00:46:52de nombreux soutiens,
00:46:53à commencer par le ministre
00:46:54de l'Intérieur.
00:46:57Le bon sens,
00:46:58c'est qu'un clandestin
00:46:59qui a eu des problèmes
00:47:00avec l'ordre public
00:47:01puisse refuser son mariage,
00:47:02ça ne me choque pas.
00:47:03Voilà, ça ne me choque pas.
00:47:04Même si c'est contraire
00:47:05à la loi ?
00:47:06Croyez-vous,
00:47:07et bien je pense,
00:47:08c'est ce que je vous dis,
00:47:09qu'il faut changer la loi.
00:47:11Un dépris total du droit,
00:47:12ni plus ni moins,
00:47:13dénoncent de leur côté
00:47:14les écologistes
00:47:15par le biais du député
00:47:16des Yvelines,
00:47:17Benjamin Lucas.
00:47:18Écoutez.
00:47:20Le ministre de l'Intérieur
00:47:21devrait peut-être
00:47:22prendre des cours de droit,
00:47:23voilà,
00:47:24des cours de rattrapage.
00:47:25Peut-être qu'entre deux séances
00:47:26de campagne
00:47:27pour le congrès LR,
00:47:28il peut s'intéresser
00:47:29au droit,
00:47:30au principe républicain,
00:47:31ça ne lui ferait pas de mal.
00:47:32Et puis on termine
00:47:33avec Boalem Sansal,
00:47:34l'écrivain franco-algérien
00:47:36qui souffre d'un cancer.
00:47:37Confirmation de son avocat,
00:47:39François Zimré,
00:47:40qui ajoute, je cite,
00:47:41que c'est un cancer
00:47:42qui frappe les hommes
00:47:43d'un certain âge.
00:47:44Je vous rappelle
00:47:45que l'auteur
00:47:46est incarcéré en Algérie
00:47:47depuis mi-novembre
00:47:48pour atteinte
00:47:49à la sûreté de l'État.
00:47:50Une incarcération
00:47:51qui a créé
00:47:52et continue de créer
00:47:53des tensions
00:47:54entre Paris et Alger.
00:47:55Voilà ce qu'il fallait retenir
00:47:56de l'actualité
00:47:57à 13h, Sonia.
00:47:58Merci beaucoup,
00:47:59chère Soumaya.
00:48:00Vous avez parlé
00:48:01de cette affaire
00:48:02et il est vrai
00:48:03que Robert Ménard
00:48:04n'a rien à faire
00:48:05dans le bureau d'un juge
00:48:06et cet OQTF,
00:48:07cet individu
00:48:08sous OQTF,
00:48:09normalement n'a rien à faire
00:48:10sur le sol français.
00:48:11Mais,
00:48:12mais,
00:48:13même si Robert Ménard
00:48:14a eu le soutien
00:48:15vraiment de beaucoup,
00:48:16beaucoup d'élus,
00:48:17de maires,
00:48:18c'est Robert Ménard
00:48:19qui a dit lui-même
00:48:20que c'était un soutien
00:48:21transpartisan.
00:48:22La question se pose,
00:48:23que fait-on
00:48:24quand face à nous
00:48:25une loi
00:48:26fut-elle absurde ?
00:48:27Fut-elle contre
00:48:28la volonté populaire
00:48:29pour Robert Ménard ?
00:48:30Pas du tout.
00:48:31Il ne faut pas la suivre
00:48:32et il a refusé aussi
00:48:33dans le bureau du juge
00:48:34de plaider coupable.
00:48:35Écoutons-le,
00:48:36il était notre invité
00:48:37tout à l'heure,
00:48:38Midi News,
00:48:39à midi.
00:48:40J'ai refusé
00:48:41de plaider coupable
00:48:42et donc,
00:48:43il m'a annoncé
00:48:44que je me retrouverai
00:48:45devant le tribunal
00:48:46correctionnel.
00:48:47Il me semblait
00:48:48impossible,
00:48:49ubuesque,
00:48:50sans aucun sens
00:48:51de faire
00:48:52une affaire
00:48:53comme ça.
00:48:54Il m'a dit
00:48:55qu'il allait
00:48:56avoir aucun sens
00:48:57aujourd'hui
00:48:58de dire
00:48:59je suis coupable.
00:49:00Je ne suis coupable
00:49:01de rien.
00:49:02Je ne suis responsable
00:49:03de rien
00:49:04dans cette histoire-là.
00:49:05Rien.
00:49:06Ce n'est pas moi
00:49:07qui décide
00:49:08de mettre
00:49:09une OQTF
00:49:10sur ce garçon.
00:49:11Ce n'est pas moi
00:49:12qui suis responsable
00:49:13de son parcours
00:49:14devant la justice
00:49:15puisqu'il a même
00:49:16été condamné
00:49:17ce que je ne savais pas
00:49:18à six mois de prison
00:49:19avec sursis.
00:49:20Ce n'est pas moi
00:49:21qui décide
00:49:22de mettre
00:49:23une OQTF
00:49:24sur ce garçon.
00:49:25Ce n'est pas moi
00:49:26qui l'ai mis
00:49:27dehors
00:49:28et qui l'ai renvoyé
00:49:29en Algérie.
00:49:30Le droit
00:49:31aux sept lois
00:49:32est-elle aujourd'hui
00:49:33une caricature
00:49:34de l'inversion
00:49:35des valeurs ?
00:49:36En tous les cas,
00:49:37vous savez,
00:49:38quand on arrive
00:49:39à poser la question
00:49:40faut-il interdire
00:49:41les mariages
00:49:42avec des personnes
00:49:43dans des situations
00:49:44irrégulières ?
00:49:45Vraiment,
00:49:46même de poser
00:49:47la question,
00:49:48c'est vraiment
00:49:49Orwell et Kafka
00:49:50en même temps.
00:49:51Ça fait beaucoup.
00:49:52EU,
00:49:53les trois,
00:49:54ça fait beaucoup
00:49:55déjà.
00:49:56Non,
00:49:57c'est la France.
00:49:58Peut-être une réaction
00:49:59de Sophie Audugé,
00:50:00on parle souvent.
00:50:01Non,
00:50:02mais c'est vrai.
00:50:03Moi j'imagine
00:50:04ceux qui nous regardent
00:50:05qui disent
00:50:06c'est pas possible.
00:50:07Comment une telle
00:50:08situation
00:50:09qui est institutionnalisée
00:50:10dans la loi
00:50:11peut être
00:50:12laissée
00:50:13comme ça ?
00:50:14Parce que c'est vrai
00:50:15que cette loi existe
00:50:16depuis un certain temps.
00:50:17En réalité,
00:50:18personne avant
00:50:19ne s'était opposé.
00:50:20C'est l'usage du droit
00:50:21contre la nation,
00:50:22c'est l'usage du droit
00:50:24On utilise le droit
00:50:25de manière contraire
00:50:26à ce pour quoi
00:50:27il a été destiné.
00:50:28La faute aux législateurs
00:50:29ou la faute au juge ?
00:50:30Parce que le juge
00:50:31qui a reçu M. Ménard
00:50:32tout à l'heure,
00:50:33il a fait son travail,
00:50:34honnêtement.
00:50:35Il a même tenté
00:50:36un plaidé coupable
00:50:37pour amoindrir
00:50:38la peine.
00:50:39Il a refusé
00:50:40parce qu'il est
00:50:41dans une logique
00:50:42jusqu'au boutisme.
00:50:43Maintenant,
00:50:44Robert Ménard,
00:50:45il a osé
00:50:46faire ça
00:50:47et il a refusé.
00:50:48Il a refusé
00:50:49parce qu'il est
00:50:50dans une logique
00:50:51jusqu'au boutisme.
00:50:52Il a osé faire cela,
00:50:53il faut qu'il aille jusqu'au bout.
00:50:54Alors, allons plus loin,
00:50:55donc ces mêmes élus,
00:50:56je ne parle pas des maires
00:50:57mais certains parlementaires
00:50:58qui sont en train de dire
00:50:59qu'on marche sur la tête,
00:51:00ce sont les mêmes
00:51:01qui ont fait voter cette loi.
00:51:03Il faut laisser passer
00:51:04une telle situation.
00:51:05Ce ne sont pas les maires
00:51:06qui votent la loi.
00:51:07Non, non,
00:51:08je parlais des élus parlementaires,
00:51:09pas les maires,
00:51:10en l'occurrence.
00:51:11Oui, des élus parlementaires
00:51:12mais c'est surtout
00:51:13une jurisprudence
00:51:14quand même cette affaire.
00:51:15C'est surtout une jurisprudence
00:51:16et une jurisprudence
00:51:17européenne aussi
00:51:18qui nous contraint.
00:51:19C'est pour ça
00:51:22qu'il y a une jurisprudence.
00:51:23Ce sera le cas jeudi
00:51:24et dans ce cas-là,
00:51:25il peut y avoir
00:51:26un effet rétroactif
00:51:27pour Robert Ménard ?
00:51:28Oui, oui,
00:51:29ça aura un effet rétroactif.
00:51:30Bien sûr,
00:51:31si l'infraction n'existe plus,
00:51:32on ne peut plus rien le reprocher,
00:51:33bien entendu.
00:51:34La question
00:51:35que vous posiez tout à l'heure,
00:51:36si une loi paraît dérangeante
00:51:37ou est contre les convictions
00:51:38d'un citoyen
00:51:39et a fortiori d'un maire,
00:51:40quand on est dans une démocratie
00:51:41où la loi peut être changée
00:51:42par le Parlement,
00:51:43il suffit de faire voter
00:51:44une nouvelle loi
00:51:45et peut-être d'ailleurs
00:51:46qu'il n'y ait plus
00:51:47d'élus parlementaires
00:51:53qui pourraient trouver
00:51:54une majorité au Parlement
00:51:55sur ce genre de sujet.
00:51:56Ou peut-être
00:51:57dans la prochaine législature,
00:51:58je n'en sais rien.
00:51:59Donc,
00:52:00quand on choisit
00:52:01dans une démocratie
00:52:02de ne pas respecter
00:52:03la lettre de la loi
00:52:04au nom de l'idéal...
00:52:05J'entends,
00:52:06mais si,
00:52:07si ce n'était pas
00:52:08M. Robert Ménard,
00:52:09si c'était un autre élu,
00:52:10un autre maire
00:52:11qui ne veut pas de problème,
00:52:12qui s'est dit
00:52:13« Bon, écoute,
00:52:14moi je vais le marier,
00:52:15de toute façon,
00:52:16peu importe,
00:52:17les obligations de quitté
00:52:18de territoire français
00:52:19ne sont pas appliquées,
00:52:20personne ne sera au courant,
00:52:21et vous trouvez ça normal ? »
00:52:22Mais, d'abord,
00:52:23la loi,
00:52:24elle change tout le temps.
00:52:25Elle aurait pu...
00:52:26Non, mais là,
00:52:27en l'occurrence,
00:52:28on n'aurait pas parlé,
00:52:29personne n'aurait vu
00:52:30cette situation.
00:52:31Mais,
00:52:32encore une fois,
00:52:33moi la question c'est
00:52:34est-ce que Robert Ménard
00:52:35approuverait
00:52:36la désobéissance civile ?
00:52:37Imaginons demain,
00:52:38Marine Le Pen est élue,
00:52:39il y a la loi
00:52:40qui change
00:52:41en appliquant
00:52:42le programme
00:52:43du Rassemblement National,
00:52:44un maire de gauche
00:52:45décide de ne pas
00:52:46respecter la loi
00:52:47des députés
00:52:48de Marine Le Pen,
00:52:49je ne suis pas sûr,
00:52:50mais peut-être que je me trompe,
00:52:51que Robert Ménard
00:52:52dirait « ce maire de gauche
00:52:53a raison »,
00:52:54mais je me trompe peut-être.
00:52:55Philippe David ?
00:52:56Ce qui est adhérent,
00:52:57quand même,
00:52:58et je voudrais poser une question
00:52:59comme on a un éminent juriste
00:53:00avec nous,
00:53:01qui est Georges Fenech,
00:53:02imaginons,
00:53:03imaginons
00:53:04que devant
00:53:05le tribunal correctionnel,
00:53:06les juges disent
00:53:07« finalement,
00:53:08Ménard,
00:53:09il avait raison,
00:53:10relaxez ».
00:53:11Est-ce que ça pourrait faire
00:53:12jurisprudence ?
00:53:13Non.
00:53:14Non ?
00:53:15Non, parce que les juges
00:53:16ne peuvent pas relaxer.
00:53:17L'infraction,
00:53:18elle est...
00:53:19L'infraction,
00:53:20c'est-à-dire
00:53:21elle est caractérisée,
00:53:22c'est clair,
00:53:23et lui-même le reconnaît,
00:53:24il le met en avant.
00:53:25Juridiquement,
00:53:26lui-même le reconnaît.
00:53:27Bien sûr.
00:53:28Mais quelle situation,
00:53:29quand même !
00:53:30Sachant que le Conseil constitutionnel
00:53:31a validé les entrées clandestines
00:53:32en disant
00:53:33que c'était le devoir
00:53:34de la solidarité,
00:53:35on peut aller un peu à...
00:53:36on peut tout voir
00:53:37avec la justice en France,
00:53:38non ?
00:53:39Alors justement,
00:53:40c'est le Conseil constitutionnel,
00:53:41ça découle en fait
00:53:42d'une décision
00:53:43du Conseil constitutionnel
00:53:44de 2003,
00:53:45qui affirmait
00:53:46que le caractère irrégulier
00:53:48du séjour d'un étranger
00:53:49ne peut à lui seul
00:53:50faire obstacle
00:53:51à son droit
00:53:52de se marier.
00:53:53C'est ce qu'a dit Georges.
00:53:54C'est une décision
00:53:55jurisprudence.
00:53:56D'autre part,
00:53:57les législateurs interviennent
00:53:58pour mettre un terme
00:53:59à ce que peut parfaitement faire
00:54:00le législateur
00:54:01à cette jurisprudence.
00:54:02Parfois,
00:54:03on a l'impression
00:54:04que c'est l'intelligence artificielle
00:54:05qui parfois n'a pas
00:54:06beaucoup d'intelligence
00:54:07mais beaucoup d'artifice
00:54:08qui est en train de nous...
00:54:09de nous proposer
00:54:10ce genre de débats.
00:54:11Mais c'est la réalité
00:54:12et on pose la question
00:54:13parce qu'aujourd'hui,
00:54:14Elon Musk,
00:54:15c'était hier,
00:54:16je crois,
00:54:17a lancé une nouvelle version
00:54:18de l'intelligence artificielle,
00:54:19GROK 3.
00:54:20On a tous sur Twitter.
00:54:21On a tous, effectivement.
00:54:22Ah, ça y est, déjà,
00:54:23vous êtes à la page.
00:54:24Elle est automatique.
00:54:25Quand vous allez
00:54:26sur votre compte Twitter,
00:54:27vous avez un petit onglet.
00:54:28Il y a trois.
00:54:29Ah bon ?
00:54:30Oui, oui.
00:54:31Parfait.
00:54:32Vous n'avez rien...
00:54:33Mais Georges,
00:54:34t'as la page
00:54:35Les Nouvelles Écologies.
00:54:36Ah, mais moi, j'adore tout ça.
00:54:37L'innovation.
00:54:38On vous expliquera tout à l'heure,
00:54:39Naïma, pour l'instant.
00:54:40Merci.
00:54:41Parce qu'on vit
00:54:42une intelligence purement naturelle.
00:54:43Vous avez la petite, la GROK
00:54:44qui s'affiche.
00:54:45Ah, vraiment ?
00:54:46Merci.
00:54:47On va tous aller regarder.
00:54:48Attendez.
00:54:49Vous l'avez ?
00:54:50Oui, par là.
00:54:51Ah, moi aussi.
00:54:52Vous l'avez.
00:54:53Formidable.
00:54:54Vous pouvez faire des choses.
00:54:55Il est fort, Elon Musk.
00:54:56Je vous avais dit,
00:54:57voilà,
00:54:58s'il fallait un Elon Musk français.
00:54:59Vous voyez ?
00:55:00Mais la question
00:55:01intelligence artificielle
00:55:02à l'école,
00:55:03pour les collégiens,
00:55:04les lycéens,
00:55:05pour nos enfants,
00:55:06opportunité ou menace ?
00:55:07En tous les cas,
00:55:08Sophie Audugé,
00:55:09la ministre de l'Éducation nationale
00:55:10et Elisabeth Borne
00:55:11a annoncé une formation en ligne
00:55:12à l'IA
00:55:13dès la rentrée 2025.
00:55:14Donc là,
00:55:15pour les collégiens
00:55:16et les lycéens de France.
00:55:17Alors,
00:55:18je ne sais pas,
00:55:19qu'est-ce que ça peut donner
00:55:20une telle formation
00:55:21à l'intelligence artificielle
00:55:22et est-ce que vous pensez
00:55:23que c'est une opportunité
00:55:24aujourd'hui pour nos enfants ?
00:55:25Alors,
00:55:26ce que ça peut donner,
00:55:27on n'en sait rien
00:55:28parce qu'évidemment,
00:55:29personne ne sait
00:55:30ce qu'il y aura dedans.
00:55:31La rapidité à laquelle
00:55:32elle est mise en œuvre,
00:55:33sous-entend qu'elle est déjà faite.
00:55:34On sait qu'il y a
00:55:35un premier chatbot
00:55:36qui a été lancé,
00:55:37le fameux Lucy
00:55:38qui a fait un fiasco
00:55:39il y a quelques semaines.
00:55:42En fait,
00:55:43ce qui me semble important,
00:55:44c'est de considérer d'abord
00:55:45qu'est-ce que
00:55:46l'intelligence artificielle,
00:55:47c'est un robot
00:55:48qu'on nourrit de données
00:55:49et qui les retranscrit
00:55:50quand on les lui demande.
00:55:51Voilà.
00:55:52Il n'y a pas d'intelligence,
00:55:53il y a de la mécanisation
00:55:54de données,
00:55:55du traitement de données,
00:55:56etc.
00:55:57Donc,
00:55:58c'est en fait
00:55:59un outil unique
00:56:00qui finalement
00:56:01va rassembler
00:56:02des recherches sur Google,
00:56:03un tableur Excel,
00:56:04etc.
00:56:05Donc,
00:56:06on peut lui demander
00:56:07de faire une dissertation,
00:56:08on peut lui demander
00:56:09de résoudre un problème
00:56:10de mathématiques.
00:56:11Et on s'arrête
00:56:12dans la réflexion
00:56:13à ce niveau-là,
00:56:14soit on remonte d'un cran
00:56:15et on se dit
00:56:16on est dans une guerre
00:56:17des connaissances,
00:56:18une guerre
00:56:19qui met en conflit
00:56:20la Chine,
00:56:21les Etats-Unis
00:56:22et du supranational
00:56:23qui est l'Europe,
00:56:24dans laquelle la France
00:56:25à travers notamment
00:56:26Emmanuel Macron
00:56:27veut prendre une part majeure.
00:56:28Ça veut dire quoi ?
00:56:29Ça veut dire
00:56:30qu'on veut constituer
00:56:31notre propre système
00:56:32de robots
00:56:33qu'on va nourrir
00:56:34nous-mêmes.
00:56:35Ça veut dire quoi ?
00:56:36Ça veut dire
00:56:37qu'on est dans
00:56:38quelque chose
00:56:39qui va être
00:56:40une donnée choisie
00:56:41auxquelles
00:56:42on va donner accès
00:56:43nos enfants.
00:56:44On n'est quand même
00:56:45pas très loin
00:56:46de l'endoctrinement.
00:56:47Oui, parce que
00:56:48choisie par qui ?
00:56:49Voilà.
00:56:50Et s'il vous plaît,
00:56:51il y a une vraie question
00:56:52à ce sujet-là.
00:56:53C'est-à-dire que
00:56:54qu'est-ce qu'il y aura
00:56:55dans ces données ?
00:56:56Soit on va
00:56:57sur un tchat GPT
00:56:58effectivement
00:56:59où vous évoquiez,
00:57:00ou un grog 3.
00:57:01C'est-à-dire que
00:57:02la puissance
00:57:03qui est en jeu,
00:57:04c'est la puissance
00:57:05de mémorisation.
00:57:06C'est quelle est la capacité
00:57:07de données
00:57:08qu'on peut mettre dedans.
00:57:09Plus on a de données,
00:57:10plus quelque part
00:57:11on est vers
00:57:12presque une liberté d'expression
00:57:13parce qu'on a des données
00:57:14qui viennent de plus en plus loin
00:57:15puisqu'on en stocke
00:57:16de plus en plus.
00:57:17Mais le vrai sujet,
00:57:18c'est de savoir
00:57:19si on veut que nos enfants
00:57:20soient quelque part
00:57:21des soldats malgré eux
00:57:22d'une guerre des connaissances
00:57:23qui entend,
00:57:24d'une certaine manière,
00:57:25endoctriner les enfants
00:57:27à un récit national
00:57:28qui sera constitué.
00:57:29Et on ne peut pas
00:57:30faire fi de ça
00:57:31quand on s'interroge
00:57:32sur la question
00:57:33de l'intelligence artificielle
00:57:34dans l'école.
00:57:35Et d'ailleurs,
00:57:36le président,
00:57:37lors du sommet de l'IA,
00:57:38en a parlé aussi.
00:57:39Absolument.
00:57:40Le président,
00:57:41au moment du sommet de l'IA,
00:57:42clôture en disant
00:57:43qu'on va faire
00:57:44notre système
00:57:45d'intelligence artificielle
00:57:46qui sera notre modèle de société,
00:57:48une société ouverte
00:57:50à l'écologie et au genre.
00:57:52Donc on est dans une volonté
00:57:55de présenter une société
00:57:57qui n'est pas choisie
00:57:58par le peuple français.
00:57:59Le peuple français
00:58:00n'a pas dit d'accord.
00:58:01Il n'a pas dit
00:58:02je suis d'accord
00:58:03pour que ce qui,
00:58:04pour le peuple français,
00:58:05aujourd'hui,
00:58:06est considéré
00:58:07comme une idéologie du genre
00:58:08à laquelle Mme Jeuneté
00:58:09n'a dit qu'elle n'existait pas.
00:58:10Finalement,
00:58:11on comprend pourquoi
00:58:12Mme Jeuneté, à l'époque,
00:58:13a dit ça n'existe pas.
00:58:14Parce que pour le président
00:58:15de la République,
00:58:16c'est un fait.
00:58:17Ce n'est pas une idéologie,
00:58:18c'est un fait.
00:58:19C'est-à-dire qu'il n'y a pas
00:58:20que deux genres.
00:58:21Il y a une fluidité de genres.
00:58:22Donc, si vous voulez,
00:58:23ces données-là,
00:58:24si elles sont mises
00:58:25dans le système
00:58:26robot d'intelligence
00:58:27artificielle français,
00:58:28va transmettre
00:58:29à nos enfants
00:58:30des informations
00:58:31qui ne sont pas
00:58:32des informations scientifiques.
00:58:33Soyons précis.
00:58:34Je vais le faire
00:58:36aux États-Unis.
00:58:37Par exemple,
00:58:38on va mettre
00:58:39toutes les données.
00:58:40Ce qu'a dit
00:58:41Donald Trump,
00:58:42il a dit
00:58:43qu'il n'y a que deux genres.
00:58:44Le sexe féminin
00:58:45et masculin.
00:58:46Et nous,
00:58:47on va dire
00:58:48qu'on pourrait
00:58:49soumettre ces données
00:58:50à une fluidité de genres
00:58:51et c'est ce qui va
00:58:52ressortir de ces
00:58:53chèques GPT.
00:58:54C'est la position
00:58:55de l'Europe.
00:58:56On le voit bien
00:58:57avec tous les travaux
00:58:58que produisent l'Europe,
00:58:59notamment sur la partie
00:59:00éducation à la sexualité
00:59:01où il y a deux enjeux,
00:59:02enfin, il y a deux principes.
00:59:04La sexualité infantile
00:59:05est une réalité
00:59:06qui n'est pas reconnue
00:59:07par les professionnels
00:59:08de santé,
00:59:09mais c'est celle
00:59:10qu'on enseigne aujourd'hui.
00:59:11Et puis, la capacité
00:59:12de s'autodéterminer
00:59:13quand on est un enfant
00:59:14qui n'est pas reconnu
00:59:15non plus par les professionnels
00:59:16aujourd'hui,
00:59:17qui disent
00:59:18attention,
00:59:19c'est très dangereux.
00:59:20Il y a ce risque
00:59:21d'endoctrinement
00:59:22qui est réel.
00:59:23Et puis,
00:59:24à côté de ça,
00:59:25il y a quand même
00:59:26un autre sujet
00:59:27qui est à mon avis
00:59:28le premier quand même,
00:59:29c'est à quoi ça sert
00:59:30l'école.
00:59:31Et là,
00:59:32si vous voulez,
00:59:34elle disait
00:59:35que pour elle,
00:59:36l'école,
00:59:37c'est former le citoyen éclairé,
00:59:38mais éclairé par qui ?
00:59:39Et à aucun moment,
00:59:40dans son propos,
00:59:41il y a eu le mot d'instruction.
00:59:42Alors, c'est très intéressant.
00:59:43Oui, allez-y.
00:59:44Si vous voulez,
00:59:45l'école,
00:59:46elle doit servir
00:59:47à instruire les enfants.
00:59:48Et pourquoi il faut
00:59:49instruire les enfants ?
00:59:50C'est parce qu'il faut
00:59:51acquérir des connaissances.
00:59:52Une fois qu'on a
00:59:53les connaissances,
00:59:54il faut approfondir
00:59:55ses apprentissages.
00:59:56Et ça,
00:59:57ça va passer par un travail,
00:59:58ça va passer par de l'effort,
00:59:59ça va passer par tout
01:00:00un processus itératif
01:00:01où je vais apprendre,
01:00:02je m'occupe d'un,
01:00:03je me trompe,
01:00:04je suis en difficulté
01:00:05sur un sujet,
01:00:06pas sur l'autre,
01:00:07etc.
01:00:08Et ce travail-là,
01:00:09c'est un travail de l'humain,
01:00:10de l'humain qui va développer
01:00:11un potentiel intellectuel
01:00:12à travers l'accès
01:00:13à la connaissance
01:00:14et ses processus
01:00:15d'apprentissage
01:00:16où le professeur
01:00:17a un rôle humain.
01:00:18Ce n'est pas une machine,
01:00:19le professeur,
01:00:20ce n'est pas un robot
01:00:21qui peut apprendre
01:00:22à nos enfants.
01:00:23Ce travail-là,
01:00:24il est déterminant
01:00:25de mon point de vue,
01:00:26mais ça n'engage que moi,
01:00:27jusqu'au lycée.
01:00:28Jusqu'au lycée.
01:00:29On part du principe
01:00:32qu'avec un baccalauréat,
01:00:33on a normalement acquis
01:00:34une capacité
01:00:35à être libre
01:00:36de sa pensée.
01:00:37C'est-à-dire
01:00:38qu'on a acquis
01:00:39d'abord une maîtrise totale
01:00:40du langage,
01:00:41une capacité
01:00:42à résoudre
01:00:43des problèmes complexes.
01:00:44Normalement.
01:00:45Et tout ça nous amène,
01:00:46voilà, normalement,
01:00:47mais tout ça nous amène,
01:00:48si vous voulez,
01:00:49à pouvoir sortir
01:00:50avec un baccalauréat
01:00:51ou pas.
01:00:52D'ailleurs,
01:00:53en milieu professionnel,
01:00:54ça devrait être
01:00:55la même chose.
01:00:56Le tronc commun devrait
01:00:57nous permettre
01:00:58d'être des êtres libres
01:00:59de penser par eux-mêmes.
01:01:00Et là, pour le coup,
01:01:01on va utiliser un robot
01:01:02parce qu'on va avoir
01:01:03la capacité de jugement
01:01:04et de raisonnement.
01:01:05Ce que disait d'ailleurs
01:01:06le patron de Michelin
01:01:07quand il a été entendu également.
01:01:08Attention,
01:01:09avec l'intelligence artificielle,
01:01:10on doit être
01:01:11beaucoup plus exigeant
01:01:12sur la capacité
01:01:13de nos enfants
01:01:14à apprendre,
01:01:15sur les compétences
01:01:16détenues
01:01:17à la fin de la scolarité
01:01:18parce qu'on doit être
01:01:19meilleur même qu'avant
01:01:20puisque notre capacité
01:01:21de jugement,
01:01:22notre capacité
01:01:23de raisonnement
01:01:24doit être surentraînée.
01:01:25Et nous,
01:01:26on fait tout le contraire
01:01:27à l'école.
01:01:28Donc avant,
01:01:29c'est une bataille
01:01:30immense là
01:01:31qui est ouverte.
01:01:32Avant,
01:01:33je veux dire,
01:01:34avant le baccalauréat,
01:01:35après,
01:01:36donc là...
01:01:37Là encore,
01:01:38il y aura deux points de vue.
01:01:39Il y aura ceux
01:01:40qui ne veulent pas
01:01:41que l'intelligence artificielle
01:01:42entre dans l'école
01:01:43avant la fin des apprentissages
01:01:44et de la capacité
01:01:45des enfants.
01:01:46Ou ceux qui ont intérêt
01:01:47à ce qu'elle entre
01:01:48et avec un certain résultat.
01:01:49Et ceux qui vont vouloir pousser
01:01:50avec des arguments
01:01:51qui vont être de dire
01:01:52de toute façon,
01:01:53là,
01:01:54pour tous les enfants
01:01:55de moins de 5 ans,
01:01:56ils doivent obligatoirement
01:01:57vivre avec l'intelligence
01:01:58artificielle à l'école.
01:01:59Alors,
01:02:00il y a deux années,
01:02:01on a passé une interview
01:02:02de Tchad GPT.
01:02:03Ce n'est pas qu'on n'avait
01:02:04pas d'invité ce jour-là,
01:02:05je le précise,
01:02:06mais on s'est dit
01:02:07que ça allait être intéressant
01:02:08de poser des questions.
01:02:09Ensuite,
01:02:10on a tout simplement
01:02:11avec Google
01:02:12plaqué une voix
01:02:13et on l'a enregistrée
01:02:14une minute avant le direct.
01:02:15Donc je n'étais pas vraiment
01:02:16au courant des...
01:02:17Voilà,
01:02:18c'était presque
01:02:19de l'instantané.
01:02:20Et on avait posé
01:02:21des questions de...
01:02:22Par exemple,
01:02:23est-ce que vous pourriez
01:02:24nous citer un poème féministe ?
01:02:25Donc Tchad GPT
01:02:26nous fait
01:02:27un ode au féminisme,
01:02:28etc.
01:02:29Et maintenant,
01:02:30est-ce que vous pourriez
01:02:31nous citer un poème
01:02:32anti-féministe
01:02:33et même misogyne ?
01:02:34Et la machine répond,
01:02:35ce ne sont pas mes valeurs.
01:02:36Et je me suis dit,
01:02:37ah bon ?
01:02:38Donc,
01:02:39Madame,
01:02:40Monsieur,
01:02:41vous avez des valeurs.
01:02:42Mais j'aimerais bien savoir
01:02:43quelles sont ces valeurs-là.
01:02:44Ensuite,
01:02:45on avait poussé
01:02:46le questionnement
01:02:47sur le wokisme
01:02:48et j'avoue que quand même,
01:02:49c'était un peu limite.
01:02:50Mais j'avais une fois demandé
01:02:51d'écrire une nouvelle d'amour
01:02:52pour voir ce que ça donnait
01:02:53et il ne voulait pas rentrer
01:02:54dans des considérations charnelles.
01:02:56Il me disait,
01:02:58c'était intéressant.
01:02:59Donc,
01:03:00on en fait ce qu'on veut
01:03:01en fonction des données qu'on a.
01:03:02Oui, bien sûr, évidemment.
01:03:03Je voulais juste dire deux petites choses.
01:03:04La première,
01:03:05c'est que le président Macron
01:03:06n'a pas du tout dit ça
01:03:07au sommet pour l'IA.
01:03:08Quand il parlait d'une IA pluraliste,
01:03:09il parlait à l'échelle internationale.
01:03:10Il disait,
01:03:11il ne faut pas que l'IA
01:03:12renforce les inégalités
01:03:13entre le Nord et le Sud
01:03:14et il faut que les pays du Sud aussi
01:03:15aient leur modèle d'IA.
01:03:16Sur l'écologie,
01:03:17il parlait des data...
01:03:18Dis celui qui n'a même pas mis
01:03:19l'argent pour l'IA.
01:03:20Il y a 109 milliards.
01:03:21Ah oui,
01:03:23C'est en PPP,
01:03:24en partenariat public privé.
01:03:25C'est des ignorables.
01:03:26C'est en PPP,
01:03:27mais pas en popopoche.
01:03:28C'est la poche des autres.
01:03:29C'est un mélange de...
01:03:30Sur l'écologie,
01:03:31il parlait de data center
01:03:32et sur le genre,
01:03:33ce n'était pas ça.
01:03:34C'était parce qu'il y a beaucoup de...
01:03:35C'était notamment
01:03:36à des sujets du sommet
01:03:37qu'il y a beaucoup de biais,
01:03:38pas que sur le genre.
01:03:39Je l'ai écouté aussi, oui.
01:03:40Il me dit,
01:03:41il citait l'exemple
01:03:42des droitiers et des gauchers,
01:03:43des biais qui peuvent exister
01:03:44dans l'IA.
01:03:45Maintenant, sur l'école.
01:03:47Juste, vous êtes passés
01:03:48un peu trop vite.
01:03:49Moi, je pense que sur le genre,
01:03:50c'était assez clair.
01:03:51C'était très clair, oui.
01:03:52On n'a pas écouté
01:03:53le même discours,
01:03:54mais c'est possible.
01:03:55Il parlait du fait qu'il y a
01:03:56aux pays bas, par exemple,
01:03:57il y a eu des catastrophes
01:03:58avec l'IA
01:03:59qui ont pu augmenter
01:04:00des discriminations,
01:04:01pas que liées au genre,
01:04:02mais liées, par exemple,
01:04:03aux gens.
01:04:04Mais ça rejoint le débat
01:04:05sur la liberté d'expression,
01:04:06d'ailleurs.
01:04:07Parce que là,
01:04:08c'est un formatage éventuel
01:04:09ou pas des esprits,
01:04:10ou pas.
01:04:11Je ne sais pas
01:04:12ce que vous en pensez.
01:04:13Alors, sur l'école,
01:04:15elle est malheureusement
01:04:16déjà à l'école.
01:04:17Au sens où,
01:04:18même au collège,
01:04:19même au lycée,
01:04:20il y a énormément...
01:04:21J'ai lu un reportage,
01:04:22je crois, dans Le Figaro,
01:04:23qui disait que dans une classe,
01:04:24il n'y avait que 5 élèves
01:04:25qui n'utilisaient pas
01:04:26Chatty Pity.
01:04:27Donc là, en l'état actuel
01:04:28des choses,
01:04:29c'est catastrophique.
01:04:30Parce que quand vous avez
01:04:31des élèves qui utilisent
01:04:32massivement Chatty Pity,
01:04:33la conséquence,
01:04:34c'est qu'après,
01:04:35ils ne peuvent plus écrire
01:04:36une dissertation,
01:04:37ils ne peuvent plus écrire
01:04:38une rédaction
01:04:39sans utiliser Chatty Pity.
01:04:40Il faut déjà le signaler.
01:04:41Alors, enlever les calculatrices,
01:04:43C'est pas les mêmes enjeux.
01:04:44Parce que là,
01:04:45ça nuit aux qualités,
01:04:46même aux compétences
01:04:47en rédaction.
01:04:48Moi, je veux savoir,
01:04:49aujourd'hui,
01:04:50est-ce que,
01:04:51puisqu'on est capable
01:04:52de donner,
01:04:55offrir à cette IA,
01:04:56à cette GPT,
01:04:57certaines données,
01:04:58donc on peut orienter ou pas ?
01:05:00Bien sûr.
01:05:01Ce qui va être ensuite
01:05:02retransmis.
01:05:03Est-ce que c'est le cas ?
01:05:04On peut orienter,
01:05:05mais on peut même orienter
01:05:06sur la qualité intellectuelle
01:05:07des choses.
01:05:08C'est comme Wikipédia.
01:05:09Il y a plein d'erreurs factuelles
01:05:10sur Wikipédia.
01:05:12Mais sans même parler
01:05:13de l'orientation.
01:05:14Alors, si ça va être
01:05:15un Wikipédia,
01:05:16alors là,
01:05:17bonjour les dégâts.
01:05:18Donc, il faut absolument
01:05:19garantir la fiabilité
01:05:20intellectuelle
01:05:21des spécialistes.
01:05:22Le vrai sujet,
01:05:23depuis tout à l'heure,
01:05:24Georges Fenech et tous.
01:05:25Qui est l'arbitre
01:05:26des élégances ?
01:05:27C'est la question
01:05:28que j'allais poser.
01:05:29Qui peut dire,
01:05:30non, mais on ne veut pas
01:05:31que ce soit ces valeurs-là,
01:05:32on ne veut pas que ce soit
01:05:33plutôt orienté
01:05:34vers le genre ?
01:05:35Est-ce que vous me permettez
01:05:36de faire un trait d'humour,
01:05:37mais vrai ?
01:05:38Quelle était la définition
01:05:39du général de Gaulle
01:05:40dans l'encyclopédie
01:05:41soviétique ?
01:05:42De Gaulle,
01:05:43Charles,
01:05:44général fasciste.
01:05:45Donc,
01:05:46d'ailleurs,
01:05:47les soviétiques
01:05:48avaient de l'humour.
01:05:49Vous savez,
01:05:50comme il y avait
01:05:51deux journaux
01:05:52qui passaient
01:05:53par la même commission
01:05:54par défaut sûr,
01:05:55ils disaient,
01:05:56si tu ne l'as pas lu
01:05:57dans la Pravda,
01:05:58tu ne le liras pas non plus
01:05:59dans les Izvietia.
01:06:00Ce qui prouve que
01:06:01si l'intelligence artificielle
01:06:02s'inspire du modèle soviétique,
01:06:03il y a de quoi
01:06:04être très inquiet.
01:06:05Parce que,
01:06:06je vais prendre un exemple
01:06:07qui m'a beaucoup amusé.
01:06:08Rappelez-vous
01:06:09qu'on a tiré des gens au sort
01:06:10et les gens disaient,
01:06:11bon,
01:06:12ils ne connaissent rien
01:06:13mais on a mis des gens
01:06:14pour les former.
01:06:15Alors déjà,
01:06:16comment ont été sélectionnés
01:06:17les gens ?
01:06:18Je vous prends un exemple,
01:06:19on fait une commission
01:06:20sur l'immigration.
01:06:21Si on fait former les gens
01:06:22par Éric Zemmour
01:06:23ou par Cédric Ayron,
01:06:24je pense que le résultat
01:06:25de la commission
01:06:26ne sera pas tout à fait bien.
01:06:27Oui,
01:06:28on peut prendre
01:06:29un nuancier Sophie
01:06:30à ce qui est dit.
01:06:31Pardon,
01:06:32non,
01:06:33je vous en prie.
01:06:34Je voulais répondre
01:06:35à Nathan.
01:06:36Bien sûr
01:06:37que les jeunes d'aujourd'hui
01:06:38utilisent déjà
01:06:39l'intelligence artificielle
01:06:40parce qu'ils l'ont
01:06:41sur les téléphones.
01:06:42Mais ça,
01:06:43si vous voulez,
01:06:44c'est un argument
01:06:45et j'entends bien,
01:06:46mais c'est un argument
01:06:47que moi,
01:06:48je rejette
01:06:49quand il s'agit
01:06:50de définir des politiques éducatives.
01:06:51On a la même chose
01:06:52avec le porno.
01:06:53Oui,
01:06:54il y a une partie des jeunes
01:06:55qui utilisent le porno
01:06:56mais pas tous.
01:06:57Donc,
01:06:58on ne va pas mettre
01:06:59une préparation au porno
01:07:00aux jeunes.
01:07:01C'est un autre sujet
01:07:02mais la mécanique
01:07:03est exactement la même.
01:07:04L'enjeu qui est aujourd'hui,
01:07:05c'est qu'effectivement,
01:07:0650% des étudiants,
01:07:07aujourd'hui,
01:07:08utilisent des robots
01:07:09d'intelligence artificielle.
01:07:10C'est 55% déjà
01:07:11chez les plus de 13 ans.
01:07:12Ça va s'accentuer.
01:07:13L'alerte est là.
01:07:14On va marquer une pause.
01:07:15On aura l'occasion
01:07:16d'en reparler.
01:07:17Pardonnez-moi
01:07:18parce qu'il y a
01:07:19une information
01:07:20autour de Robert Ménard
01:07:21puisque le couple,
01:07:22si je puis dire,
01:07:23mais qui n'a pas été marié,
01:07:24porte plainte pour diffamation.
01:07:25C'est la question
01:07:26que l'on posait tout à l'heure
01:07:27à Robert Ménard.
01:07:28C'est la suite.
01:07:29Possibilité aussi,
01:07:30on va voir,
01:07:31audit-on,
01:07:32d'engager une requête
01:07:33auprès de la Cour
01:07:35européenne des droits de l'homme ?
01:07:36Qui peut très bien...
01:07:37Oui, qui peut,
01:07:38pour protéger
01:07:39les droits individuels,
01:07:40peut-être,
01:07:41eh bien,
01:07:42je ne sais pas,
01:07:43Georges Féné,
01:07:44qu'est-ce que c'est possible ?
01:07:45Pour aller dans la requête
01:07:46devant la Cour européenne
01:07:47des droits de l'homme,
01:07:48il faut avoir
01:07:49épuisé
01:07:50toutes les voies de recours
01:07:51déjà sur le plan national.
01:07:52On n'en a pas
01:07:53ni à une première instance,
01:07:54ni en appel,
01:07:55ni en coup de cassation.
01:07:56Ça va prendre 10 ans.
01:07:57Et c'est un feuilleton.
01:07:58On va continuer à en parler.
01:07:59L'intelligence artificielle,
01:08:00Robert Ménard,
01:08:01également en reportage
01:08:02sur le sujet,
01:08:03qu'on aimerait vous soumettre
01:08:04sur la radicalisation
01:08:05dans le sport,
01:08:06qui est en débat,
01:08:07d'ailleurs,
01:08:08au Parlement,
01:08:09aujourd'hui.
01:08:10Une courte pause
01:08:11et on se retrouve.
01:08:15Midi News,
01:08:16la dernière partie
01:08:17avec une discussion passionnante
01:08:18sur l'intelligence artificielle
01:08:19à l'école.
01:08:20Menace ou opportunité ?
01:08:21Vous l'avez compris,
01:08:22tout le monde n'est pas d'accord.
01:08:23Nous reviendrons
01:08:24sur Robert Ménard
01:08:25qui a refusé
01:08:26de plaider coupable
01:08:27devant le procureur
01:08:28tout à l'heure
01:08:29dans une affaire buesque.
01:08:30Et puis,
01:08:31la radicalisation dans le sport,
01:08:32je vais le voir
01:08:33en reportage édifiant.
01:08:34Et tout d'abord,
01:08:35le rappel des titres
01:08:36avec Somaya Labedi.
01:08:37À la une de l'actualité,
01:08:38Sonia,
01:08:39Citroën demande
01:08:40à près de 250 000 automobilistes
01:08:41de ne plus utiliser
01:08:42leur C3
01:08:43et leur DS3.
01:08:44Le constructeur
01:08:45a lancé
01:08:46l'opération StopDrive
01:08:47et appelle
01:08:48les propriétaires concernés
01:08:49à procéder
01:08:50au changement
01:08:51de l'airbag
01:08:52de leur véhicule
01:08:53qui est,
01:08:54je vous le rappelle,
01:08:55potentiellement dangereux.
01:08:56Finalement,
01:08:57le Vatican annule
01:08:58les engagements
01:08:59du pas prévu ce week-end.
01:09:00Les fidèles du monde entier
01:09:01sont inquiets
01:09:02pour le souverain pontife
01:09:03qui est hospitalisé à Rome
01:09:04depuis la semaine dernière
01:09:05pour une bronchite.
01:09:06Et même si le Saint-Ciel
01:09:07se veut rassurant,
01:09:08nombreux sont les fidèles
01:09:09qui craignent le pire
01:09:10pour le Saint-Père
01:09:11âgé de 86 ans.
01:09:12Et puis,
01:09:13fin des pourparlers
01:09:14entamés à Riyad
01:09:15en Arabie Saoudite
01:09:16et des avancées
01:09:17puisque Vladimir Poutine
01:09:18se dit prêt
01:09:19à négocier
01:09:20avec Volodymyr Zelensky
01:09:21mais ajoute
01:09:22que la résolution
01:09:23du conflit
01:09:24est impossible
01:09:25sans discuter
01:09:26des questions sécuritaires
01:09:27en Europe.
01:09:31Voilà,
01:09:32cette image
01:09:33dont on a beaucoup parlé
01:09:34avec Lavrov et d'autres.
01:09:35Ça se passe à Riyad,
01:09:36ça se passe
01:09:37entre Américains
01:09:38et Russes
01:09:39sans les Européens.
01:09:40Je voudrais,
01:09:41dans quelques instants,
01:09:42on va écouter
01:09:43la réaction
01:09:44de la fiancée
01:09:45de l'individu
01:09:46sous OQTF
01:09:47face à Robert Menard
01:09:48mais me vienne
01:09:49une réflexion
01:09:50à ce sujet.
01:09:51Peut-être on l'écoute
01:09:52tout d'abord
01:09:53et ensuite
01:09:54je vous soumets
01:09:55cette réflexion
01:09:56pour débat.
01:09:57Robert Menard dit
01:09:58vol avec violence
01:09:59mais le dossier dit
01:10:00contrôle
01:10:01vélo non volé.
01:10:02Il est sorti,
01:10:03on lui a rendu le vélo
01:10:04et là,
01:10:05la préfecture
01:10:06a mis une OQTF.
01:10:07Donc il faut dire la vérité,
01:10:08il faut dire sur quoi
01:10:09a été mis l'OQTF
01:10:10et puis voilà,
01:10:11c'est pas un voyou.
01:10:12Nous, on ne veut pas
01:10:13faire de la politique,
01:10:14on ne veut même pas
01:10:15toute cette médiatisation.
01:10:16La seule chose
01:10:17qu'on demande à dire
01:10:18c'est
01:10:19laissez-nous tranquille,
01:10:20ça suffit
01:10:21cet encharnement médiatique,
01:10:22ça suffit
01:10:23cet encharnement personnel.
01:10:24On n'a pas demandé
01:10:25à faire de la politique
01:10:26et moi,
01:10:27je ne suis pas là
01:10:28pour faire de...
01:10:29Mon seul combat
01:10:30c'est celui de l'amour
01:10:31et maintenant,
01:10:32il faut nous laisser tranquille.
01:10:33Les enquêtes,
01:10:34elles ont été faites,
01:10:35il n'y a pas de mariage blanc.
01:10:36Ce n'est pas un voyou,
01:10:37il n'a jamais été condamné
01:10:38de sa vie.
01:10:39Qu'est-ce qu'il faut de plus
01:10:40pour avoir le droit
01:10:41à être traité
01:10:42comme des êtres humains ?
01:10:43Alors,
01:10:44il me vient une réflexion
01:10:45et je l'avais fait
01:10:46sur différents sujets
01:10:47quand on parle
01:10:48d'immigration,
01:10:49de l'égalité
01:10:50ou d'illégalité.
01:10:51Je me dis,
01:10:52c'est tellement compliqué
01:10:53vraiment,
01:10:54tellement compliqué
01:10:55en France par exemple
01:10:56d'avoir ces papiers
01:10:57quand on arrive légalement
01:10:58en France.
01:10:59Et tous ceux qui font
01:11:00ce chemin-là,
01:11:01qui sont dans les clous,
01:11:02qu'est-ce qu'ils doivent penser
01:11:03quand ils voient ça
01:11:04et quand ils voient
01:11:05certaines réactions
01:11:06de certains
01:11:07qui disent,
01:11:08enfin,
01:11:09ils auraient dû être mariés
01:11:10et puis...
01:11:11Vous avez aimé 10 ans,
01:11:12je crois.
01:11:13Oui, 10 ans.
01:11:14Vous avez entendu le dire
01:11:15publiquement.
01:11:16Oui,
01:11:17moi,
01:11:18c'était pour avoir la nationalité
01:11:19mais je me dis toujours,
01:11:20tous ceux qui ont
01:11:21peut-être plus de difficultés
01:11:22qui viennent de quartiers
01:11:23défavorisés
01:11:24qui font vraiment l'effort
01:11:25et à qui on dit,
01:11:26mais regardez,
01:11:27je ne sais pas.
01:11:28Qu'est-ce que ça donne
01:11:29comme image du respect
01:11:30des règlements ?
01:11:31C'est tout.
01:11:32Vous avez raison.
01:11:33Alors,
01:11:34c'est étrange
01:11:35parce qu'il y a forcément
01:11:36quelqu'un qui ment.
01:11:37Robert Ménard dit
01:11:38qu'il a été condamné,
01:11:39elle, elle dit que non.
01:11:40L'avocate,
01:11:41je me souviens,
01:11:42ce qu'elle expliquait,
01:11:43c'était que ce monsieur
01:11:44était venu d'Algérie
01:11:45de manière régulière
01:11:46avec les accords de 68,
01:11:47qu'à un moment,
01:11:48qu'il avait travaillé
01:11:49pendant longtemps,
01:11:50je ne sais plus
01:11:51dans quel domaine,
01:11:52que ses titres étaient expirés
01:11:53et que quand il avait fait
01:11:54la demande
01:11:55qu'il puisse continuer,
01:11:56c'était une démonstration
01:11:57et que c'est dans ce contexte
01:11:58qu'une fois,
01:11:59il avait été convoqué
01:12:00juste pour être interrogé
01:12:01et qu'on avait dit
01:12:02mais là,
01:12:03vous êtes en irrégularité.
01:12:04Bon,
01:12:05on verra ce que...
01:12:06J'imagine que la presse...
01:12:07Mais combien de gens
01:12:08qui ont travaillé,
01:12:09qui n'ont plus eu les papiers
01:12:10ont dû partir ?
01:12:11Oui, parce que c'est...
01:12:12Sans ni avoir été condamné
01:12:13ni avoir volé,
01:12:14je ne sais pas,
01:12:15mais moi,
01:12:16j'en connais beaucoup
01:12:17qui ont dû partir
01:12:18parce qu'il n'y avait plus
01:12:19la possibilité
01:12:20de renouveler les papiers.
01:12:21Qu'est-ce qu'on a dit à ceux-là ?
01:12:22Normalement,
01:12:23on aurait dû lui donner
01:12:24sa carte de séjour renouvelée,
01:12:25mais en fait,
01:12:26ce n'est pas automatique
01:12:27et ce n'est pas obligatoire,
01:12:28en fait.
01:12:29La personne,
01:12:30on peut lui dire
01:12:31eh bien,
01:12:32écoutez,
01:12:33votre carte de séjour
01:12:34ne sera pas renouvelée,
01:12:35vous pouvez repartir
01:12:36et il peut avoir une OQTF.
01:12:37Moi-même,
01:12:38j'ai connu ça,
01:12:39c'est-à-dire que moi,
01:12:40je travaillais
01:12:41et il fallait renouveler
01:12:42la carte de séjour,
01:12:43il fallait effectivement
01:12:44travailler pour avoir
01:12:45une nouvelle carte de séjour,
01:12:46etc.
01:12:47C'était une condition
01:12:48et donc,
01:12:49j'ai eu des renouvellements
01:12:50de carte de séjour.
01:12:52La France a le droit,
01:12:54en fait,
01:12:55ça ne paraît pas normal.
01:12:57On a posé la question,
01:12:58c'est ce qu'on appelle
01:12:59notre système de civogue,
01:13:00vous avez vu la question
01:13:01tout à l'heure,
01:13:02on a eu pas mal de réactions
01:13:03déjà,
01:13:04on en écoute certaines.
01:13:06Pour ma part,
01:13:07la question n'a pas lieu d'être,
01:13:08c'est une question de bon sens,
01:13:10ce n'est pas une question
01:13:11de gauche ou de droite,
01:13:12c'est une question de bon sens.
01:13:14Une personne qui est
01:13:15irrégulière ou irrégulière
01:13:16sur le territoire
01:13:17n'a pas le droit
01:13:18de se marier,
01:13:19certes,
01:13:20mais c'est une personne
01:13:21en situation régulière,
01:13:22en l'occurrence française.
01:13:24Bien sûr,
01:13:25il faut changer la loi.
01:13:26Si on arrive à être obligé,
01:13:27à un maire être obligé
01:13:28de marier quelqu'un
01:13:29qui n'est pas censé être là,
01:13:30effectivement,
01:13:31il faut changer la loi.
01:13:33Comment peut-on autoriser
01:13:34un mariage
01:13:35sur le territoire national
01:13:36alors que la personne
01:13:37doit être expulsée ?
01:13:39Dans tous les cas,
01:13:40on le sait très bien
01:13:41que ce sont des mariages blancs.
01:13:43Pour pouvoir,
01:13:44justement,
01:13:45rester sur le territoire,
01:13:46faire venir la famille,
01:13:47etc.
01:13:49C'est un scandale.
01:13:51Je remercie
01:13:53les téléspectateurs
01:13:54parce que nous avons posé
01:13:55la question d'avoir répondu.
01:13:56Je note que le débat
01:13:57tout à l'heure sur l'IA
01:13:58a fait beaucoup réagir.
01:13:59Quand on parle d'école,
01:14:00d'enfants,
01:14:01de possibilités,
01:14:02d'endoctrinement,
01:14:03de menaces,
01:14:04d'opportunités,
01:14:05c'est un vrai sujet.
01:14:07Est-ce qu'on peut dire
01:14:08qu'on a appris des choses
01:14:09sur vous, Georges Fenech,
01:14:10ou pas ?
01:14:11Non, non, c'est à côté.
01:14:12D'accord,
01:14:13mais je peux dire
01:14:14que vous êtes à la pointe
01:14:15des nouvelles technologies.
01:14:16Je m'intéresse beaucoup
01:14:17à l'IA.
01:14:19J'essaie d'y travailler
01:14:20actuellement
01:14:21et ça marche bien,
01:14:22plutôt.
01:14:23Pour moi,
01:14:24c'est très important
01:14:25que des start-up françaises
01:14:28aujourd'hui se manifestent
01:14:29encore plus
01:14:30après les annonces
01:14:31du président de la République.
01:14:32Moi, j'entends
01:14:33votre enthousiasme.
01:14:35J'entends ce que dit Nathan
01:14:36et aussi c'est important
01:14:37ce que dit Sophie
01:14:38quand même
01:14:39sur certaines menaces
01:14:40quand on est maman.
01:14:41Même quand on n'est pas maman
01:14:42ou papa
01:14:43ou tout ce que vous voulez,
01:14:44mais je pense qu'on est sensibles
01:14:45à cela.
01:14:46J'étais d'accord
01:14:47avec ce que vous disiez
01:14:48sur la menace cognitive
01:14:49de l'utilisation massive
01:14:50de l'intelligence artificielle
01:14:51pour des gens
01:14:52qui sont en bas âge
01:14:53qui n'ont pas encore
01:14:54des capacités de rédaction,
01:14:55etc.
01:14:56Et ça,
01:14:57je suis absolument d'accord.
01:14:58Je pense qu'il faut
01:14:59qu'on soit tous d'accord.
01:15:00Tout le monde est d'accord
01:15:01pour qu'on participe,
01:15:02que la France participe
01:15:03au développement
01:15:04de l'intelligence artificielle.
01:15:05Bien sûr,
01:15:06mais pour apprendre,
01:15:07ce n'est pas un outil
01:15:08qui va permettre
01:15:09de développer
01:15:10les capacités cognitives
01:15:11de l'intelligence artificielle
01:15:12pour les enfants.
01:15:13C'est un outil
01:15:14qui va permettre
01:15:15de développer
01:15:16les capacités cognitives
01:15:17dont les enfants ont besoin
01:15:18pour acquérir la liberté
01:15:19de penser par eux-mêmes.
01:15:20Nous sommes tous d'accord
01:15:21sur ce sujet.
01:15:22Alors, autre domaine.
01:15:23Je ne sais pas
01:15:24ce que vous en pensez.
01:15:25Moi, je suis mitigée.
01:15:26Pas mitigée
01:15:27sur le constat
01:15:28d'une radicalisation
01:15:29dans le sport,
01:15:30mais je suis mitigée
01:15:31sur le fait
01:15:32d'empiler les lois
01:15:33pour quels résultats.
01:15:34Donc là,
01:15:35il y a une nouvelle proposition
01:15:36de loi
01:15:37qui va être examinée
01:15:38en séance publique
01:15:39par le Sénat
01:15:40cet après-midi
01:15:41visant à interdire
01:15:42encore tous signes religieux
01:15:43dans la pratique sportive.
01:15:44Un moyen,
01:15:45dit-on,
01:15:46d'assurer,
01:15:47d'homogénéiser
01:15:48le respect
01:15:49du principe de laïcité.
01:15:50Moi, j'ai des interrogations
01:15:51parce que,
01:15:52pour moi,
01:15:53c'est une question culturelle
01:15:54avant d'être une question
01:15:55de laïcité.
01:15:56Vous allez vous exprimer.
01:15:57On va d'abord
01:15:58rejoindre
01:15:59notre journaliste
01:16:00qui est sur place,
01:16:01Donia Tengour.
01:16:02Donia,
01:16:03est-ce que vous pouvez
01:16:04nous expliquer
01:16:05le but
01:16:06de cette proposition
01:16:07de loi ?
01:16:08Alors,
01:16:09chère Sonia,
01:16:10vous l'avez dit,
01:16:11le Sénat examine
01:16:12aujourd'hui
01:16:13la loi du sénateur
01:16:14républicain
01:16:15Michel Savin
01:16:16qui vise à interdire
01:16:17le port
01:16:18de signes religieux
01:16:19dans les compétitions
01:16:20sportives.
01:16:21Alors,
01:16:22très concrètement,
01:16:23cette loi voudrait
01:16:24d'abord poser
01:16:25un cadre législatif
01:16:26et surtout
01:16:27de permettre
01:16:28une fois pour toutes
01:16:29de légiférer
01:16:30sur l'épineuse
01:16:31application
01:16:32de la laïcité
01:16:33dans le sport.
01:16:34Ces dernières années,
01:16:35vous le savez,
01:16:36Sonia,
01:16:37la question du port
01:16:38du voile s'est invitée
01:16:39dans le débat
01:16:40public
01:16:41avec cette loi,
01:16:42l'interdiction
01:16:43du port
01:16:44de signes religieux
01:16:45concernerait,
01:16:46je vous l'ai dit,
01:16:47les compétitions
01:16:48plus particulièrement
01:16:49organisées par les fédérations
01:16:50ou les associations,
01:16:51que ce soit au niveau
01:16:52départemental,
01:16:53régional
01:16:54ou encore national.
01:16:55Autre point
01:16:56important à retenir
01:16:57de cette proposition
01:16:58de loi,
01:16:59c'est l'interdiction
01:17:00du détournement
01:17:01de l'usage
01:17:02d'équipements sportifs
01:17:03à des fins religieuses
01:17:04transformées,
01:17:05par exemple,
01:17:06des équipements
01:17:07sportifs
01:17:08en salles de prière,
01:17:09par exemple.
01:17:10Et pour finir,
01:17:11la proposition de loi
01:17:12s'attarde également
01:17:13sur le respect
01:17:14de la laïcité
01:17:15dans les règlements
01:17:16d'utilisation
01:17:17dans les piscines
01:17:18publiques.
01:17:19Autrement dit,
01:17:20c'est une référence
01:17:21directe au burkini
01:17:22ou encore
01:17:23aux horaires
01:17:24aménagés
01:17:25pour les femmes.
01:17:26Alors,
01:17:27Sonia,
01:17:28il est fort probable
01:17:29que cette proposition
01:17:30de loi
01:17:31va susciter
01:17:32des débats
01:17:33houleux
01:17:34ici au Sénat
01:17:35entre les différents
01:17:36partis.
01:17:37En tout cas,
01:17:38on va suivre cela
01:17:39pour CNews.
01:17:40Et du coup,
01:17:41cher Denis Attengourt,
01:17:42effectivement,
01:17:43des débats houleux
01:17:44au Sénat
01:17:45sur une moquette épaisse.
01:17:46Non, mais c'est
01:17:47le décorum,
01:17:48les ors du Sénat.
01:17:49On ne parle pas de rien.
01:17:50Il existe déjà
01:17:51beaucoup de choses.
01:17:52Un match officiel,
01:17:53un match,
01:17:54par exemple,
01:17:55de football officiel,
01:17:56l'équipe de France
01:17:57n'a pas le droit
01:17:58d'avoir un signe ostentatoire.
01:17:59Vous aurez remarqué
01:18:00que Griezmann
01:18:01a toujours des manches longues
01:18:02quand il fait un match officiel
01:18:03parce qu'il a un tatouage.
01:18:04Et oui,
01:18:05dans les clubs privés,
01:18:06après,
01:18:07vous avez des chartes
01:18:08qui sont signées actuellement
01:18:09par des régions notamment
01:18:10pour les clubs
01:18:11qui veulent recevoir
01:18:12des subventions
01:18:13de respecter
01:18:14la laïcité
01:18:15dans le sport.
01:18:16Ça existe déjà.
01:18:17Est-ce que c'est une question
01:18:18de laïcité, Georges ?
01:18:19C'est une question de…
01:18:20Vous êtes dans ce pays-là,
01:18:21vous êtes avec des mœurs
01:18:22qui sont celles-là,
01:18:23avec des codes culturels
01:18:24qui sont celles-là.
01:18:25Est-ce que c'est une question
01:18:26de laïcité ?
01:18:27Moi, c'est ça
01:18:28ce qui m'interroge toujours
01:18:29avec un empilement de lois
01:18:30comme si,
01:18:31en fait,
01:18:32on n'avait pas le choix.
01:18:33Mais je ne sais pas.
01:18:34Alors, le sport,
01:18:35c'est un domaine
01:18:36que connaît bien Pascal Praud
01:18:38radicalisation est l'une
01:18:39des plus importantes,
01:18:40dit-il, en trisme.
01:18:41Pardonnez-moi, oui.
01:18:42Non, vous avez raison.
01:18:43La laïcité,
01:18:44c'est uniquement
01:18:45l'agent public
01:18:46ou l'école,
01:18:47parce qu'on a interdit le voile.
01:18:48Mais l'agent public
01:18:49ne doit pas montrer de signe.
01:18:50Il doit être neutre.
01:18:51Le reste, la société,
01:18:52il faut la laisser vivre
01:18:53et, évidemment,
01:18:54lutter contre
01:18:55les phénomènes
01:18:56de communautarisme
01:18:57ou de religiosité
01:18:58dans le sport
01:18:59parce que le sport,
01:19:00ce n'est pas ça.
01:19:01Le sport,
01:19:02c'est des valeurs
01:19:03qui touchent tout le monde
01:19:04et qui transcendent
01:19:05toutes les religions.
01:19:06Alors, liberté,
01:19:07évidemment,
01:19:08et la limite,
01:19:09c'est le communautarisme
01:19:10et la radicalisation.
01:19:11On en revient
01:19:12parce que je voudrais
01:19:13vous entendre de nouveau
01:19:14sur la liberté d'expression.
01:19:15On a parlé tout à l'heure
01:19:16d'Elon Musk.
01:19:17Pour ceux qui ont écouté
01:19:18ou pour ceux qui ont lu
01:19:19le discours en intégralité
01:19:20de J. Davies,
01:19:21c'est quand même
01:19:22assez édifiant.
01:19:23Évidemment,
01:19:24il a dénoncé
01:19:25le fait qu'on l'a dit
01:19:26tout à l'heure,
01:19:27l'Europe a laissé
01:19:28les portes ouvertes
01:19:29à l'immigration,
01:19:30qu'il y ait, selon lui,
01:19:31une liberté d'expression
01:19:32corsetée,
01:19:33amoindrie,
01:19:34rabougrie,
01:19:36mais aussi,
01:19:37il a dénoncé
01:19:38une forme de mépris
01:19:39vis-à-vis des petits Blancs.
01:19:41En réalité,
01:19:42ce qu'il est,
01:19:43ce qu'il a été,
01:19:44c'est l'objet de son livre
01:19:45qu'il a écrit il y a
01:19:46une quinzaine d'années.
01:19:47On en a parlé hier,
01:19:48un livre qui a eu
01:19:49énormément de succès
01:19:50parce que J. Davies,
01:19:51à part être le vice-président
01:19:52américain,
01:19:53c'est un intellectuel,
01:19:54quelqu'un qui est
01:19:55très corseté,
01:19:56enfin,
01:19:57qui est plutôt très…
01:19:58Il a une pensée
01:19:59qui est très, très claire
01:20:00et depuis des années,
01:20:01il dénonce
01:20:02une forme de mépris
01:20:03vis-à-vis des petits Blancs
01:20:04du Midwest
01:20:05et les petits Péquenauds,
01:20:06etc., etc.
01:20:07Le livre était
01:20:08l'éloge des Péquenauds.
01:20:09Moi,
01:20:10j'ai posé la question,
01:20:11est-ce que ça peut avoir
01:20:12un écho en France
01:20:13ou en Europe ?
01:20:14Excusez-moi,
01:20:15le mépris des Français,
01:20:16alors,
01:20:17j'erreur du terme,
01:20:18les petits Blancs,
01:20:19ça existe depuis 50 ans
01:20:20en France.
01:20:21Rappelez-vous
01:20:22le film
01:20:23Dupont-la-Joie.
01:20:24Oui, oui, d'accord.
01:20:25Par exemple.
01:20:26Vous êtes d'accord ?
01:20:27Là,
01:20:28vous forcez le fait.
01:20:29Donc,
01:20:30quand J. Davies parle
01:20:31de ça aux Etats-Unis…
01:20:32Mais est-ce que vous,
01:20:33en tant que Français européen,
01:20:34est-ce que vous vous dites
01:20:35« il nous fait la leçon,
01:20:36c'est une humiliation »
01:20:37ou est-ce que vous vous dites
01:20:38« ah, mais c'est quelqu'un
01:20:39qui vient des Etats-Unis
01:20:40qui nous dit la vérité ? »
01:20:41Excusez-moi.
01:20:42Il nous dit la vérité
01:20:43de ce que nous ressentons
01:20:44nous-mêmes en tant que Français
01:20:45avec nos élites.
01:20:46Les élites,
01:20:47en France,
01:20:48regardent le peuple
01:20:49comme les Français d'en bas,
01:20:50comme les sondants.
01:20:51D'ailleurs,
01:20:52je rappelle que
01:20:53M. Hollande,
01:20:54socialiste,
01:20:55parlait des Français
01:20:56modestes
01:20:57en parlant des sondants.
01:20:58Donc, effectivement,
01:20:59moi,
01:21:00je le ressens fortement.
01:21:01Je pense que…
01:21:03Moi, j'ai le sentiment
01:21:04vraiment qu'il parle.
01:21:05Comme nous,
01:21:06on aimerait
01:21:07qu'enfin,
01:21:08un politique nous parle
01:21:09et tienne compte aussi
01:21:10de la souveraineté du peuple.
01:21:11Regardez,
01:21:12je termine,
01:21:13David.
01:21:14Je termine.
01:21:15C'est que,
01:21:16aujourd'hui…
01:21:17Philippe.
01:21:18Philippe, pardon.
01:21:19Aujourd'hui,
01:21:20on le sent bien dans tout.
01:21:21D'ailleurs, regardez,
01:21:22quand Éric Caron dit
01:21:23qu'il faudrait donner
01:21:24le droit de voter
01:21:25parce que le peuple
01:21:26ne sait pas voter,
01:21:27par exemple,
01:21:28c'est quoi ?
01:21:29Faire des tests
01:21:30pour que les gens
01:21:31puissent voter.
01:21:32C'est vraiment
01:21:33la question de voter.
01:21:34S'il vous plaît.
01:21:35Et quand Donald Trump
01:21:36a parlé, justement,
01:21:37au peuple dans son ensemble,
01:21:38il a parlé au petit peuple
01:21:39pour qu'il…
01:21:40Excusez-moi,
01:21:41je voudrais faire une remarque.
01:21:42Ceux qui mettent,
01:21:43prennent des airs
01:21:44de vierges et farouchés
01:21:45en disant
01:21:46mais qu'est-ce que c'est
01:21:47que cette émiction
01:21:48dans la politique française
01:21:49et européenne
01:21:50de Jenny Vance ?
01:21:51Ils étaient où
01:21:52quand, en 2009,
01:21:53Barack Obama,
01:21:54depuis le CAIR,
01:21:55avait appelé la France
01:21:56à supprimer sa loi sur le voile
01:21:57en disant que la France
01:21:58était un pays
01:21:59qui violait la liberté religieuse ?
01:22:00Ils étaient où ?
01:22:01Je ne les ai pas entendus
01:22:02parler là
01:22:03d'émiction,
01:22:04d'ingérence.
01:22:05Je ne les ai pas entendus.
01:22:06Comment ?
01:22:07Lui, Theran,
01:22:08quand il va à Moscou,
01:22:09il évoque…
01:22:10Un exemple.
01:22:11Hier,
01:22:12le député RN,
01:22:13Jean-Philippe Tanguy,
01:22:14plutôt filiation,
01:22:15souverainiste
01:22:16puisqu'il vient
01:22:17de chez Nicolas Dupont-Aignan,
01:22:18lui, il dit
01:22:19non,
01:22:20moi, je n'accepte pas
01:22:21cette leçon.
01:22:22Oui, mais…
01:22:23Non, mais c'est assez étonnant
01:22:24alors que vous avez
01:22:25une partie de la droite
01:22:26et de la droite de l'Union Européenne
01:22:27qui ne sont pas
01:22:28les mêmes.
01:22:29Non, mais c'est assez étonnant
01:22:30alors que vous avez
01:22:31une partie de la droite
01:22:32et de la droite de la droite.
01:22:33Entre amis,
01:22:34on peut se dire les choses.
01:22:35Oui.
01:22:36Ben oui.
01:22:37On est des alliés.
01:22:38Je n'ai pas lu
01:22:39le livre de G.Divens
01:22:40mais vous avez raison,
01:22:41je vais le lire
01:22:42parce que c'est important
01:22:43à lire.
01:22:44J'ai lu en entier
01:22:45le discours
01:22:46qu'à mon avis
01:22:47tout le monde doit vraiment
01:22:48lire en entier
01:22:49puisque c'est très important.
01:22:50Là, vous avez une attaque
01:22:51claire, explicite,
01:22:52qui est transparente.
01:22:53C'est une attaque pour vous ?
01:22:54C'est un constat,
01:22:55un diagnostic lucide ?
01:22:56C'est une attaque
01:22:57de ce qu'est
01:22:58l'immigration.
01:22:59Sur l'immigration,
01:23:00par exemple.
01:23:01Est-ce qu'il a tort ?
01:23:02Ce que je voulais dire,
01:23:03il y a plein de choses
01:23:04où on peut critiquer l'Europe
01:23:05et moi-même,
01:23:06tout à l'heure,
01:23:07j'ai dit des choses assez sévères
01:23:08sur la manière
01:23:09dont l'Europe s'était
01:23:10vassalisée par les USA.
01:23:11Mais qui est-il
01:23:12pour donner une leçon
01:23:13de démocratie
01:23:14sur un point précis ?
01:23:15Ma question,
01:23:16c'est est-ce qu'il a tort ?
01:23:17Je vous donne un exemple.
01:23:18Mais attendez,
01:23:19pourquoi vous ne prenez pas
01:23:20les miens ?
01:23:21Immigration,
01:23:22est-ce qu'il a tort ?
01:23:23Voilà.
01:23:24Il est vice-président
01:23:25de la Première Démocration.
01:23:26Sur l'immigration,
01:23:27je n'étais pas en accord
01:23:28avec lui.
01:23:29Mais le point central,
01:23:30c'est la démocratie.
01:23:31La démocratie,
01:23:32il faut écouter le peuple.
01:23:33Chers amis,
01:23:34attendez.
01:23:35Est-ce que J.
01:23:36Devins a tort
01:23:37quand il a dit
01:23:38que l'Europe
01:23:39a ouvert les vannes
01:23:40à l'immigration ?
01:23:41Non.
01:23:42Factuellement,
01:23:43c'est factuellement avéré.
01:23:44En quoi ça nous fait mal ?
01:23:45Je ne sais pas.
01:23:46Aux dernières élections
01:23:47législatives,
01:23:48les partis qui ont
01:23:49remporté
01:23:50les suffrages,
01:23:51par exemple,
01:23:52des Français,
01:23:53ce n'étaient pas des partis
01:23:54qui étaient alignés
01:23:56Il appartient aujourd'hui
01:23:57à l'administration
01:23:58de quelqu'un
01:23:59qui a voulu changer
01:24:00les résultats,
01:24:01notamment en Géorgie.
01:24:02À l'époque,
01:24:03J.
01:24:04Devins avait soutenu
01:24:05le fait que Donald Trump
01:24:06voulait annuler
01:24:07les résultats des élections
01:24:08en Géorgie.
01:24:09On parle de la Roumanie.
01:24:10Alors aujourd'hui,
01:24:11ce qui s'est passé aussi
01:24:12avec une annulation
01:24:13d'élections ?
01:24:14Qu'est-ce qui s'est passé
01:24:15en Roumanie ?
01:24:16Les services secrets
01:24:17ont montré
01:24:18que la Russie
01:24:19avait payé
01:24:20des milliers
01:24:21d'influenceurs
01:24:22pour inonder le débat public
01:24:23sur des faits nouveaux.
01:24:24Si il y a le scrutin allemand
01:24:25et qu'il y a
01:24:26un soupçon d'ingérence
01:24:27alors qu'il y a
01:24:28un candidat de l'AFD,
01:24:29vous pouvez assurer
01:24:30qu'on ne va pas annuler
01:24:31une telle élection
01:24:32parce qu'il y a
01:24:33un candidat de l'AFD
01:24:34qui peut gagner ?
01:24:35On ne partage pas
01:24:36leurs idées,
01:24:37peu importe,
01:24:38mais est-ce qu'on peut dire
01:24:39aujourd'hui
01:24:40que tous les candidats,
01:24:41quels qu'ils soient,
01:24:42partent sur la même ligne
01:24:43d'arrivée,
01:24:44quelle que soit l'ingérence ?
01:24:45Vous avez raison,
01:24:46là où c'est très compliqué,
01:24:47c'est qu'on peut se dire
01:24:48que dans toute élection,
01:24:49il peut y avoir,
01:24:51Mais vous étiez où
01:24:52quand M. Soros...
01:24:53Venderleyen,
01:24:54concernant l'Italie
01:24:55pendant la campagne électorale
01:24:56en Italie,
01:24:57quand on a
01:24:58extrême-droitisé
01:24:59Mme Mélanie,
01:25:00qu'est-ce qu'elle a dit ?
01:25:01Elle ne venait pas
01:25:02du centre-gauche.
01:25:03Elle ne venait pas du centre-gauche
01:25:04Mme Mélanie,
01:25:05c'est factuel.
01:25:06Mais attendez,
01:25:07Mme Venderleyen,
01:25:08de quel droit
01:25:09elle se permet ?
01:25:10Quand elle a même dit,
01:25:11on lui rappellera
01:25:12les choses.
01:25:13On aura les moyens
01:25:14d'invertir.
01:25:15Je ne veux pas restreindre
01:25:16votre liberté d'expression
01:25:17mais on arrive à la fin
01:25:18de l'émission.
01:25:19Je crois qu'il faut
01:25:20une citation.
01:25:21Ecoutez,
01:25:22une pensée à Robert Ménard,
01:25:23je vais citer François Mitterrand.
01:25:24La faute injuste
01:25:25de la loi.
01:25:26Tout est dit.
01:25:27Décidément,
01:25:28François Mitterrand,
01:25:29beaucoup de choses.
01:25:30C'est lui,
01:25:31il avait dit,
01:25:32attention,
01:25:33il ne faut pas...
01:25:34Attention,
01:25:35les juges
01:25:36ont tué la monarchie,
01:25:37ils tueront la République.
01:25:38Et il a dit aussi,
01:25:39je crois,
01:25:40en force de l'esprit,
01:25:41donc il nous regarde.
01:25:42Oui,
01:25:43et vous savez,
01:25:44la phrase la plus drôle
01:25:45qui avait été dite
01:25:46sur François Mitterrand,
01:25:47c'était son ennemi Guy Mollet
01:25:48qui disait,
01:25:49il a appris
01:25:50à parler à gauche.
01:25:51Et si on faisait une émission
01:25:52rien que sur les citations ?
01:25:53Ce serait pas mal
01:25:54avec un pouce.
01:25:55En tout cas,
01:25:56c'est vraiment un plaisir
01:25:57de vous avoir autour de la table.
01:25:58C'est stimulant,
01:25:59on réfléchit grâce à vous.
01:26:00J'espère que nos téléspectateurs
01:26:01apprécient.
01:26:02Merci Sophie.
01:26:03C'est un plaisir
01:26:04de vous retrouver chaque mardi.
01:26:05Spécialiste
01:26:06des questions d'éducation.
01:26:07Vous avez vu
01:26:08les différents sujets.
01:26:09On parle d'éducation sexuelle,
01:26:10d'intelligence artificielle,
01:26:11de connaissance,
01:26:12etc.
01:26:13Donc merci.
01:26:14Et on vous dit
01:26:15à demain avec grand plaisir
01:26:16à partir de midi.
01:26:17Quelqu'un que vous aimez bien
01:26:18Naïma ?
01:26:19Philippe Devilleux ?
01:26:20Non, c'est pas ça.
01:26:21Je l'ai piégée.
01:26:22David Lysnard.
01:26:23A demain.
01:26:24Avec grand plaisir.
01:26:25J'ai gagné mon prix de médium.
01:26:26La clairvoyance.
01:26:27J'étais surprenante.
01:26:28Elle m'a eu.
01:26:29La clairvoyance.
01:26:30J'étais surprenante.
01:26:31Elle m'a eu.
01:26:32La clairvoyance.
01:26:33J'étais surprenante.
01:26:34Elle m'a eu.

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