Midi News (Émission du 09/04/2024)

  • il y a 5 mois
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à vous et bienvenue à tous pour Midi News.
00:00:04 Voici le programme.
00:00:05 Grande émotion bien sûr et beaucoup de sidération encore à Vierich-Atillon, alors que les obsèques
00:00:10 du jeune Shem Sedin auront lieu tout à l'heure à 14h avant une marche blanche organisée
00:00:15 ce vendredi.
00:00:16 Policier est désormais sur la liste du Rassemblement national aux Européennes de policiers à
00:00:21 politique.
00:00:22 C'est le saut effectué ce matin sur notre antenne par Mathieu Vallée, l'ancien porte-parole
00:00:26 des syndicats des commissaires de police bien connu dans les médias, a mis en avant son
00:00:30 parcours d'enfant immigré, le comparant à celui de Jordan Bardella, que faut-il en
00:00:35 penser ? Nous en parlons avec nos invités.
00:00:37 Et puis si vous l'avez suivi hier, face à face, une confrontation entre deux têtes
00:00:43 de liste, Valérie Ayé et Marion Maréchal.
00:00:45 Qu'en avez-vous pensé ? Il y a eu des moments de tension notamment sur l'immigration.
00:00:49 Et puis l'occasion de vous remercier, vous avez été fidèle à ce rendez-vous, près
00:00:53 de 700 000 téléspectateurs à 21h.
00:00:57 Merci beaucoup.
00:00:58 On aura l'occasion d'y revenir.
00:00:59 Mais tout d'abord, place au journal.
00:01:01 Bonjour à vous, chère Somaïa.
00:01:02 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:04 À la une de l'actualité, et puis c'est un thème de vos débats aujourd'hui, Sonia,
00:01:08 les obsèques de Shams Eddin, l'adolescent de 15 ans passé à Taba à la sortie de son
00:01:13 collège jeudi dernier, se tiennent aujourd'hui à 14h dans une commune voisine de Viry-Châtillon.
00:01:18 Un drame qu'on aurait pu éviter selon Mathieu Vallée, candidat sur la liste RN pour les
00:01:23 européennes et qui était votre invité ce matin, Sonia.
00:01:25 Quand on voit aujourd'hui que ce n'est plus l'ultra-violence mais l'ensauvagement qui
00:01:31 est en train d'estimer tous les pans entiers de notre société, et elle est en train d'emporter
00:01:34 ce qu'on a de plus beau, ce plus important, c'est notre jeunesse.
00:01:36 Et par exemple, au Ration nationale, on a des mesures, on n'est pas dans le blabla.
00:01:39 On propose d'abaisser la majorité pénale à 16 ans, on propose de supprimer les allocations
00:01:42 familiales liées aux enfants, aux parents des missionnaires, on propose d'expulser
00:01:46 les délégements sociaux, ceux qui bénéficient de la solidarité nationale et qui finalement
00:01:49 ne sont pas à la hauteur et à la dignité en ne s'occupant pas des enfants.
00:01:52 Dans le reste de l'actualité judiciaire, le suspect qui a agressé un bancardier en
00:01:56 Vendée samedi a été interpellé.
00:01:59 L'homme est actuellement entendu sous le régime de la garde à vue et selon les premiers
00:02:03 éléments de l'enquête, une prise en charge trop longue aux urgences de chalons serait
00:02:07 à l'origine de l'incident.
00:02:08 Le choc à Saint-Etienne, à présent, une fillette de 4 ans renversée samedi soir lors
00:02:14 d'un rodéo sauvage dans le secteur de Bellevue alors qu'elle marchait sur un trottoir avec
00:02:19 ses parents.
00:02:20 La jeune victime a été évacuée vers l'hôpital et son pronostic vital ne serait pas engagé.
00:02:24 Plus de sévérité à l'égard des parents de délinquants, c'est ce que réclame ce
00:02:28 délégué Allianz.
00:02:29 Aujourd'hui, sur des rodéos-motos comme ça, souvent c'est des individus mineurs
00:02:35 qui sont en cause, on ne va pas dire 80%, mais pas loin.
00:02:39 Si à un moment les parents étaient responsables, mais responsables pas uniquement pécuniairement,
00:02:45 vous placez l'individu en garde à vue, vous allez chercher papa et maman et pendant
00:02:48 quelques heures vous les mettez en cellule de garde à vue aussi, vous verrez que peut-être
00:02:51 qu'un mineur réfléchirait à deux fois.
00:02:52 Un nouveau fragment d'os d'Emile découvert près de l'endroit où son crâne puis ses
00:02:58 vêtements avaient été retrouvés il y a une dizaine de jours.
00:03:01 Découverte qui ne permet toujours pas cependant d'identifier la cause du décès de l'enfant,
00:03:05 précise le procureur de la République, Dex, en Provence.
00:03:09 Huit départements placés en vigilance, Orange-Cru ou Vague-Submersion, la tempête pierrique
00:03:15 a touché terre en Bretagne cette nuit avec des rafales allant jusqu'à 116 km/h enregistrées
00:03:21 dans le Finistère.
00:03:22 Conséquence, les autorités appellent à la plus grande vigilance sur la façade atlantique
00:03:26 même si le déchaînement des vagues attire de nombreux badauds.
00:03:29 Elle est extra, il y a tout ce qu'il faut.
00:03:38 Ça souffle, il fait beau, malgré le vent, il ne pleut pas donc c'est agréable, il fait
00:03:44 chaud, c'est tout ce qu'il faut.
00:03:46 Il faut bien la voir.
00:03:48 Cette tempête, elle est plutôt cool, elle est plutôt tranquille, on s'attendait un
00:03:53 peu plus fort, la mer n'est pas trop creusée, il n'y a pas trop de grosses vagues, elle
00:03:57 n'a pas eu le temps de se former.
00:03:58 Donc même avec un bon coef, ça ne tape pas trop, ça va.
00:04:03 On a assuré les amarres du bateau quand même pour être tranquille mais ce n'est pas Kéran
00:04:09 effectivement, ce n'est pas la tempête de novembre.
00:04:11 Et puis on termine avec ce constat qui risque de vous intéresser Sonia Amplato.
00:04:16 Un constat alarmant, les jeunes de 7 à 19 ans lisent de moins en moins.
00:04:21 Selon une étude du Centre national du livre, les écrans prennent toujours plus de place
00:04:25 dans leur quotidien.
00:04:26 Certains spécialistes parlent même d'un enfermement addictif.
00:04:30 Alors, est-ce que vous, vous lisez encore ? On vous a posé la question et voici vos
00:04:34 réponses.
00:04:36 Le livre que j'ai lu c'était "Je dois gagner".
00:04:39 Ça parle… En fait c'est un livre qui a été écrit par une psychologue, j'ai oublié
00:04:43 le nom de la psychologue mais en fait il tente courage de ne pas baisser les bras.
00:04:48 Quoi qu'il arrive, il faut y aller, il faut gagner, gagner, gagner.
00:04:51 Je lis encore un petit peu sur papier, pas du tout sur numérique, je préfère totalement
00:04:56 le papier.
00:04:57 Plutôt des romans Proust, Dostoyevski, etc.
00:05:01 C'est plus le papier quotidien, la presse et j'ai un petit livre sur les premiers
00:05:16 essais en vol début 1900, c'est les pionniers de Dicard.
00:05:22 Voilà, donc à part ça c'est plus ma lecture sur la moto ancienne.
00:05:29 Reste plus qu'à nous dire ce que vous lisez en ce moment Sonia.
00:05:34 Alors pas du tout sur la politique justement, surtout pas de livre politique comme ça,
00:05:38 ça me fait une belle parenthèse.
00:05:39 Beaucoup de poésie, il y a un poète que j'adore, c'est Christian Bobin, ça fait
00:05:42 un peu de tendresse dans ce monde malheureusement que nous décrivons un peu de brut.
00:05:46 Merci chère Somaya.
00:05:47 Je vous dis à tout à l'heure avec grand plaisir.
00:05:49 J'aurais pu répondre aussi que je lis "L'excellent" en attente de verre, évidemment.
00:05:53 Merci d'être là.
00:05:54 Et bonjour à vous.
00:05:56 Je remercie également Judith Vintraud.
00:05:58 Bonjour chère Judith sur ce plateau.
00:06:00 Frédéric Durand nous fait le plaisir d'être avec nous.
00:06:02 Bonjour à vous.
00:06:03 Alors là, lui, il ne lit que des citations parce qu'il les connaît par cœur, Philippe
00:06:07 David.
00:06:08 Pas toutes, mais j'aime bien les livres de citations.
00:06:11 Vous avez une mémoire phénomale.
00:06:13 Vous permettez d'en conseiller un, le "Dictionnaire de l'injure politique".
00:06:16 Alors c'est un pavé comme ça, mais ça se trouve très vite.
00:06:19 C'est de l'antiquité à nos jours et c'est remis à jour tous les 5-10 ans.
00:06:23 Et je dois dire que quand on lit, c'est un bon éclat de rire avant de dormir en général.
00:06:27 Il devait y avoir de belles trois et de belles saillies.
00:06:29 Ah oui, les meilleurs, sans hésiter, Georges Clemenceau, absolument fabuleux.
00:06:33 Général De Gaulle, c'était pas mal.
00:06:35 Je pense que eux, c'est quand même...
00:06:37 Et Churchill, parce qu'il n'y a pas que les Français.
00:06:39 Bon, alors, comparaison n'est pas raison.
00:06:41 Nous sommes à notre époque.
00:06:43 Nous parlerons tout à l'heure du duel hier entre Valéry Heyer et Marion Maréchal.
00:06:46 Est-ce qu'il y a eu des saillies, des punchlines ?
00:06:49 Est-ce qu'on permettait, parce que je m'attendais à une citation sur un débat.
00:06:53 C'est Frédéric Deville, un homme politique belge qui a dit, et ce n'est pas de l'humour
00:06:56 belge, mais c'est intéressant, les débats politiques se résument trop souvent à des
00:07:00 dialogues de sourds pour des pensées muettes.
00:07:02 Oh, non, c'était pas le cas.
00:07:04 Là, c'est pas...
00:07:05 Non, mais je ne parle pas de ce débat.
00:07:06 Mais je trouvais que cette citation sur le débat était jolie.
00:07:08 Bon, préparez vos citations pour argumenter sur le débat.
00:07:11 Je salue notre journaliste pour la justice, Célia Barotte.
00:07:14 Merci d'être avec nous.
00:07:15 Célia, merci, parce qu'on va évoquer Véry Châtillon.
00:07:18 Grande émotion, évidemment, sur place et beaucoup de sidération.
00:07:21 C'est le mot qui revient, sidération.
00:07:23 Alors que les obsèques du jeune Shams Eddin auront lieu tout à l'heure à 14h, évidemment,
00:07:27 je dis évidemment parce que c'est le souhait de la famille dans la plus stricte intimité,
00:07:31 il y aura une marche blanche organisée vendredi.
00:07:33 Et je commence cette émission par une précision, parce que moi-même, hier, nous avons utilisé
00:07:38 le mot, c'est pas une expression d'ailleurs, est-ce même juridiquement qualifiable ainsi,
00:07:44 je ne le pense pas, en tout cas pas en France, de crime d'honneur.
00:07:47 Je l'ai dit ainsi parce que la piste qui semble privilégiée, c'est celle, en tout
00:07:50 cas, de la défense d'une réputation.
00:07:52 Le crime d'honneur est venu à l'esprit, c'est plutôt un crime d'horreur.
00:07:55 Ça n'existe pas, évidemment, en France.
00:07:57 Est-ce que vous avez été choquée que ce soit ainsi cité, Judith ?
00:08:01 Pas du tout, et je vais même vous dire autre chose.
00:08:03 Laurent Nunez, le préfet de Paris, a piqué une crise sur X, reprochant précisément,
00:08:11 je ne sais plus qui, qui avait utilisé l'expression "crime d'honneur de l'avoir fait" en disant
00:08:16 "il n'y a pas de crime d'honneur".
00:08:18 Ce n'est pas le problème, il n'y a évidemment pas de crime d'honneur.
00:08:21 Mais crime d'honneur, ça dit quoi ? Ça dit une culture, ça dit une attention, ça dit
00:08:28 un contexte et on retombe sur cette vieille citation que je suis désolée de citer à
00:08:33 nouveau "ne pas nommer les choses", disait Albert Camus, c'est ajouté au malheur du
00:08:37 monde.
00:08:38 Or, il s'agit d'un crime culturel, rituel, dans certaines cultures et ne pas le nommer
00:08:45 comme il l'est nommé, c'est passé à côté de l'essentiel.
00:08:48 En tous les cas, Frédéric Durand, ce qu'on peut dire, c'est qu'il s'agit du contrôle
00:08:51 des hommes sur les femmes, sur le corps des femmes également.
00:08:55 Je précise que c'est la piste qui est privilégiée, ce n'est pas du tout, on n'est pas en train
00:09:00 évidemment de l'imaginer, elle est pour l'instant privilégiée par la justice.
00:09:04 C'est une piste qui est privilégiée, c'est absolument horrible parce qu'il y a une telle,
00:09:08 effectivement, une telle abysse, tel écart culturel entre ce que nous sommes amenés
00:09:12 à comprendre et ce qui s'est produit là, c'est-à-dire qu'on tue un jeune homme de
00:09:17 15 ans pour les raisons qui sont évoquées ici, il y a quelque chose qui nous paraît
00:09:23 malheureusement quasiment irréconciliable.
00:09:25 C'est ça, vous parliez de sidération, c'est ça qui met dans la sidération en fait, c'est
00:09:30 les causes eux-mêmes, en tout cas c'est les causes et les effets, il y a un tel écart
00:09:35 entre les causes et les effets que ça nous sidère.
00:09:39 Je ne fais pas de comparaison malheureuse, Nathan Devers, mais quand on dit crime d'honneur
00:09:43 évidemment, je ne fais pas de comparaison avec ce qui a pu se passer dans le passé
00:09:47 justement et remonter à d'autres périodes antérieures, mais on a l'image des duels
00:09:53 auparavant, ce n'est pas du tout ça, mais enfin ça rappelle un temps moyenâgeux déjà
00:09:57 un petit peu et peut-être effectivement à d'autres cultures.
00:10:00 Comment vous voyez ce choc sur notre sol ?
00:10:03 Oui, vous avez raison, Chamsédyne fait partie de la liste très longue de ceux qui ont été
00:10:10 assassinés parce qu'ils étaient amoureux ou qu'ils séduisaient ou qu'ils étaient
00:10:16 en train de draguer une jeune fille ou un jeune homme et cette liste elle est très
00:10:20 longue, vous avez cité des conjonctures qui n'avaient rien à voir, les duels etc, rappelé
00:10:25 des temps moyenâgeux, ça a changé en fonction des époques, en fonction des périodes, en
00:10:30 fonction des cultures, mais enfin s'en prendre à l'amour, s'en prendre à deux adolescents
00:10:33 qui parlent de sentiments ou de sexualité, je ne sais pas, ou peut-être un petit peu
00:10:37 des deux, c'est particulièrement en effet terrible.
00:10:41 Le contrôle du corps des femmes que vous avez rappelé, c'est également quelque chose
00:10:47 qui est particulièrement sournois, cette conception selon laquelle une jeune fille
00:10:52 est propriété familiale, propriété du père, propriété du frère, propriété
00:10:57 des mâles, barbares, idiots, dominateurs qui l'entourent, c'est particulièrement
00:11:02 cruel.
00:11:03 C'est une expression de crime d'honneur, même si elle n'existe pas juridiquement
00:11:07 évidemment.
00:11:08 On comprend ce que ça désigne, ça désigne des gens qui précisément n'ont pas d'honneur
00:11:12 et qui ont cette pratique absolument barbare.
00:11:15 Maintenant la seule nuance que je mettrais dans l'analyse, pas dans l'horreur de ces
00:11:20 faits, c'est en effet, et vous l'avez rappelé, de ne pas donner l'impression que ce genre
00:11:24 de barbarie serait le propre d'une seule culture, comme si dans l'histoire de l'Occident
00:11:29 nous n'avions pas eu aussi un code civil qui jusqu'en 1848 disait que la fille était
00:11:33 propriété du père puis du mari, etc.
00:11:36 Mais c'est quelque chose qui est particulièrement terrible et sur lequel il faut évidemment
00:11:42 aller.
00:11:43 Si je peux vous rejoindre en disant que dans toutes les religions il y a un problème évident
00:11:45 par rapport au corps des femmes, force est de reconnaître aujourd'hui, et malheureusement
00:11:49 je le dis parfois en connaissance de cause, que c'est en islam où la question de l'égalité
00:11:54 se pose entre hommes et femmes.
00:11:56 Ah bah évidemment, l'islamisme aujourd'hui prend une prégnance.
00:12:01 L'islam ou pas l'islam ?
00:12:02 Non, il faut faire la différence quand on parle de n'importe quelle religion entre
00:12:07 la religion en elle-même et sa version radicalisée ou fanatique.
00:12:11 L'islamisme, et en effet on peut parler d'un certain nombre de pays dans lesquels l'islamisme
00:12:16 a quasiment pris le pouvoir, on peut parler de l'influence que l'islamisme a en France,
00:12:20 évidemment l'islamisme est aujourd'hui une des causes majeures de la domination qui
00:12:26 s'exerce sur les femmes.
00:12:27 Ce n'est pas la seule cause, mais c'est une des causes majeures.
00:12:29 On va faire un point sur l'enquête et puis on va réagir.
00:12:32 Vous verrez aussi dans ce sujet, ça vous fera certainement réagir, je pense que beaucoup
00:12:36 de témoignages se font à visage, comme on dit, couvert.
00:12:39 En tout cas on filme les pieds, on filme les mains quand la personne s'exprime.
00:12:43 Je suis très interpellée par ça parce que nous sommes dans un moment d'émotion et
00:12:47 beaucoup de jeunes ne veulent pas parler à visage découvert.
00:12:50 Parce que la peur règne dans certains quartiers.
00:12:53 La peur, regardez quand Emmanuel Macron, c'était en direct sur votre plateau, s'est
00:12:57 rendu dans la cité à Marseille, il y avait les gens qui étaient à visage couvert, mais
00:13:03 une fois que Macron et les caméras étaient parties, tout le monde témoignait à visage
00:13:06 découvert.
00:13:07 Parce qu'il faut le dire, il y a une peur dans certains quartiers où on peut se faire
00:13:11 tuer parce qu'on a parlé à une chaîne de télévision ou à une station de radio.
00:13:15 Il faut quand même regarder les choses en face.
00:13:16 J'aimerais revenir un quart de seconde sur cette question.
00:13:19 Moi l'expression ne m'a pas choqué parce que les crimes d'honneur ça existe, notamment
00:13:23 dans des pays comme la Turquie ou l'Afghanistan.
00:13:25 Mais c'est le mot honneur, c'est d'associer.
00:13:26 Je vais plutôt de déshonneur, les amis horreurs, je me traite déshonneur.
00:13:30 Mais moi il y a une chose qui me choque beaucoup plus que l'expression soit dite en passant
00:13:34 pour Laurent Nouniès, c'est le silence assourdissant des féministes françaises, qui si vous faites
00:13:42 une blague qui n'est peut-être pas de très bon goût, je pense à Tex par exemple qui
00:13:46 a été viré de la télé pour une blague pas de bon goût, on vous met au pilori.
00:13:50 Il avait un gros défaut, c'était un mâle blanc de plus de 50 ans.
00:13:53 Alors là évidemment, ça ne méritait aucune circonstance atténuante.
00:13:56 Mais pour le meurtre, l'assassinat de James Hedin, vous avez vu les féministes réagir
00:14:01 en vous ? Les féministes avec 3000 guillemets, parce que ça ne veut rien dire, intersectionnelles.
00:14:06 Elles avaient piscine hier, elles avaient piscine depuis la fin de la semaine dernière
00:14:10 et ça c'est absolument assourdissant.
00:14:12 Et quand on parle du corps des femmes, c'est sur ce plateau Najwa El Haïté, l'avocate
00:14:16 qu'on connaît bien et qu'on salue d'ailleurs, qui dit "j'étais dans un quartier et on m'a
00:14:20 dit mais tu t'appelles Najwa et tu ne portes pas le voile, tu n'es pas habillée comme
00:14:24 une musulmane".
00:14:25 Mais ça veut dire quoi ? C'est les hommes qui doivent gérer maintenant la vie sentimentale
00:14:29 des filles, leur tenue vestimentaire ? Mais à ce que je sache…
00:14:32 Vous voulez dire on ne découvre rien ? On découvre rien.
00:14:34 Et maintenant on en parle.
00:14:35 Le problème ce n'est pas de ne rien découvrir, c'est le silence assourdissant des dames patronesses
00:14:40 de la morale contre le patriarcat.
00:14:42 La responsabilité aussi, parce que hier la porte-parole du gouvernement a dit "il faut
00:14:45 agir avant que ça dégénère".
00:14:47 Elle ne s'est pas rendue compte qu'il y a un mort et que ça n'a pas dégénéré
00:14:51 pour elle.
00:14:52 Vous voulez réagir ? Je voulais qu'on voit le sujet.
00:14:54 Oui, on a un exemple très récent de cette pression et de ces résultats, c'est la
00:14:59 volte-face de la mère de Samara qui le matin, chez Pascal Praud, explique que sa fille…
00:15:06 Et sur d'autres antennes.
00:15:07 C'est-à-dire qu'elle l'a dit de manière uniforme dans d'autres médias, dès le
00:15:10 début.
00:15:11 Elle a été agressée par une musulmane qui se revendiquait pratiquante et lui reprochait
00:15:21 sa tenue, ne pas porter le voile, parler à des garçons, etc.
00:15:25 Et le soir même, la même mère de Samara explique que sa fille est une bonne musulmane,
00:15:32 qu'elle fait la prière six fois par jour en lisant un texte sur son téléphone.
00:15:37 Vous avez remarqué que dans ces deux affaires, Samara très grave et Lune tragique, parce
00:15:42 qu'elle a fini par la mort, par rapport aux néo-féministes, les victimes, si je puis
00:15:47 dire, par rapport à ces néo-féministes, portent les "bons" prénoms.
00:15:52 Et les agresseurs, c'est-à-dire que…
00:15:55 Les agresseurs portent le mauvais prénom.
00:15:57 Exactement.
00:15:58 Et donc aucune réaction.
00:16:01 L'explication du silence, elle est là.
00:16:03 Les indignations sont toujours à géométrie strictement variable.
00:16:07 Célia, est-ce qu'on peut faire aussi un point sur ce qui s'est passé ? Parce que
00:16:09 quelques heures après, ou peut-être deux jours après la mort de cet adolescent, il
00:16:14 y a eu une rixe qui a perturbé la commune.
00:16:18 Oui, alors les faits se sont déroulés dimanche en fin de journée sur un parking.
00:16:22 La victime est âgée de 15 ans.
00:16:24 Elle avait rendez-vous avec des amis, ils devaient se rendre à la patinoire de Vieil-Richatillon.
00:16:29 Et le groupe a remarqué rapidement qu'ils étaient suivis par une voiture.
00:16:34 Selon les premières remontées, des individus sont descendus de ce véhicule.
00:16:38 L'un d'eux était armé d'un couteau, un autre d'une béquille.
00:16:41 La victime a reçu des coups de poing, des coups de pied et des coups de béquille.
00:16:45 Pour vous dire, la violence découle.
00:16:47 La béquille s'est fracassée en deux, puisque les coups étaient d'une extrême violence.
00:16:51 C'est à l'arrivée de la mère de la victime.
00:16:53 La victime avait pu joindre sa maman au téléphone.
00:16:56 C'est l'arrivée de cette maman qui a fait fuir le groupe d'agresseurs.
00:17:01 L'adolescent-victime a été hospitalisé, mais le parquet d'Evry nous a indiqué que son pronostic vital n'est plus engagé.
00:17:06 L'un des auteurs a possiblement été identifié.
00:17:08 Il s'agit d'un garçon âgé de 17 ans et déjà connu pour des faits de violence.
00:17:12 Il n'y a pas encore eu d'interpellation, mais une enquête est en cours pour des chefs de violences aggravées par trois circonstances,
00:17:18 avec arme, préméditation et en réunion,
00:17:20 puisqu'à savoir que la victime se savait menacée puisqu'elle avait reçu des messages inquiétants ces derniers jours.
00:17:26 Enfin, le parquet nous a informé également que cette affaire n'a pas de lien avec l'assassinat de Shem Siedine.
00:17:30 Et pourtant, elle s'ajoute à une longue litanie en faisant un fait de société.
00:17:34 C'est pour ça que j'aimerais vous entendre et savoir ce que vous pensez.
00:17:36 Faut-il lever l'excuse de minorité ?
00:17:38 Faut-il, comme le dit la ministre de l'Éducation nationale, faire des pauses numériques contre la violence dans les collèges ?
00:17:44 Je vous vois déjà sourire, je ne sais pas pourquoi.
00:17:46 Est-ce que ça traduit déjà un avis sur la proposition ?
00:17:49 Philippe fait une tête, j'ai compris, sur mon avis.
00:17:52 Les titres et on revient à ce sujet avec vous, cher Somaya.
00:17:55 À la une de l'actualité, vous l'avez sûrement remarqué, si vous êtes automobiliste, les prix à la pompe repartent à la hausse.
00:18:01 L'essence frôle désormais les 1,90€ quand le gazole s'établit à 1,78€ le litre.
00:18:07 Une victoire écrasante pour le RN.
00:18:10 Selon ce sondage OpinionWeb pour CNews, vous êtes 29% à vous prononcer pour le parti de Jordan Bardella aux élections européennes.
00:18:17 Arrive loin derrière avec 19% la majorité présidentielle portée par Valérie Hayé.
00:18:22 Et à la troisième place du podium, le PS avec 12% des intentions de vote pour Raphaël Guzman.
00:18:28 Et puis un accord de trêve de plusieurs semaines à Gaza étudié par le Hamas.
00:18:32 De son côté, Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, affirme qu'une date a été fixée pour l'offensive de l'armée israélienne sur la ville de Rafa.
00:18:41 Merci Somaya. Et à tout à l'heure, je vous le disais, les obsèques du jeune Shep Seddin se tiendront tout à l'heure à partir de 14h.
00:18:48 Il y aura une marse blanche organisée ce vendredi et pour l'heure, on va écouter les réactions de ses camarades.
00:18:55 Alors évidemment, beaucoup d'émotions, beaucoup de sidérations et vous allez le voir, beaucoup de témoignages également.
00:18:59 On ne veut pas parler à la caméra visage découvert.
00:19:05 À la veille des obsèques de Shep Seddin, le quartier est en deuil.
00:19:09 Ces collégiennes sont venues déposer des fleurs en hommage à leurs camarades morts après avoir été roués de coups.
00:19:15 Un adolescent manifestement apprécié.
00:19:18 Drôle, toujours là pour les gens, sociable.
00:19:22 En fait, avec lui, tu ne pouvais pas t'embrouiller.
00:19:24 Essayer de redonner le sourire aux gens.
00:19:26 Ici, à Viry-Châtillon, c'est l'incompréhension qui domine.
00:19:30 Moi, je suis dans le déni.
00:19:32 En fait, on n'arrive pas, moi perso, je n'arrive pas à accepter sa mort.
00:19:37 J'ai pleuré parce que j'étais triste.
00:19:39 En même temps, j'étais énervée. J'étais très, très énervée contre les agresseurs.
00:19:43 Comment tu peux faire ça ? Comment tu peux tuer un enfant ?
00:19:46 Il sortait juste des cours et tu viens l'attraper pour une histoire futile.
00:19:49 La famille souhaite vivre ses obsèques dans la plus stricte intimité,
00:19:53 mais s'est dite touchée par les nombreuses marques de soutien.
00:19:56 Et alors qu'une marche blanche est organisée ce vendredi, les hommages se multiplient.
00:20:01 Un petit mot, quelque chose, une présence.
00:20:03 Je pense que ça serait ma situation, mes enfants.
00:20:05 Je serais contente.
00:20:07 C'est sûr qu'il n'y a rien qui ne ramènera personne.
00:20:09 Mais bon, après, je pense que tout ça, c'est une honte.
00:20:12 Quatre jeunes hommes ont été mis en examen pour assassinat.
00:20:16 Trois d'entre eux sont connus de la justice.
00:20:19 Et à la question, faut-il lever l'excuse de minorité ?
00:20:23 Et puis, qu'est-ce qu'un mineur aujourd'hui ?
00:20:25 Un mineur de 17 ans, aujourd'hui, un mineur de 17 ans, il y a 50 ans, est-ce que c'est le même mineur ?
00:20:29 On vous a posé la question. Écoutons vos réponses.
00:20:32 Il faut supprimer de suite l'excuse de minorité.
00:20:40 Les parents doivent aussi être responsabilisés dans les actes de leur fils, de leur fille.
00:20:46 Ce n'est pas supportable.
00:20:48 Tous les jours que Dieu fait, on entend parler de décès de jeunes gens.
00:20:51 Ce n'est pas possible.
00:20:53 Il faut appliquer les lois.
00:20:55 Il y a déjà une loi, donc pourquoi ne pas l'appliquer ?
00:20:57 Les gouvernements successifs sont des lâches.
00:21:00 Oui, il faut lever l'excuse de minorité.
00:21:03 Je peux vous dire que même moi, de mon côté, je fais partie des anciens combattants.
00:21:08 Je connais des gens des forces de l'ordre qui me disent que ces types de personnes devraient être jugées comme des adultes.
00:21:14 Il est trop facile de ne pas assumer quand on fait de tels actes.
00:21:18 Oui, il faut lever l'excuse.
00:21:20 La violence, il est certain que c'est eux qui la provoquent, mais elle vient d'où ?
00:21:26 Est-ce qu'elle vient quand le jeune quitte le foyer, que les parents ne sont pas assez derrière leurs enfants ?
00:21:30 L'éducation, qui est très importante.
00:21:32 À l'école aussi, le pouvoir, il manque aussi.
00:21:35 Et moi, où j'interpelle beaucoup les gens, c'est surtout le fait des films, des séries télé, où on met beaucoup les jeunes en avant.
00:21:44 Et là, je pense qu'il faut surveiller tout ça aussi.
00:21:47 Je vais peut-être vous choquer, mais moi, c'est une vraie question sur la nature humaine.
00:21:51 Je me demande, quand vous avez quatre individus qui s'acharnent sur un garçon qui, semble-t-il, d'après les premiers éléments d'enquête, ne s'est pas défendu,
00:21:59 et quand même sera-t-il défendu les seuls, quand vous allez jusqu'à des coups qui ont entraîné ensuite la mort,
00:22:03 quelle peine infligée peut vous faire changer, j'allais dire, de nature et de mentalité, quand vous êtes à ce point concentré de lâcheté et de barbarie ?
00:22:12 Je ne sais pas.
00:22:13 Vaste programme.
00:22:14 Ça ne vous interroge pas profondément ?
00:22:16 Moi, ça m'interroge.
00:22:18 Déjà, sur l'excuse de minorité, excusez-moi, quand vous tuez à coups de pied dans la tête quelqu'un, quand vous avez 17 ans et 364 jours,
00:22:25 ne me dites pas que vous êtes moins mûr que si vous avez 18 ans et un jour.
00:22:29 D'accord ? Ça, c'est déjà la première chose.
00:22:31 Deuxième chose, l'ordonnance de 45 qui a été modifiée, les jeunes de 45, ils avaient été donc nés, grosso modo, la majorité était à 21 ans en 25, donc il y a un siècle,
00:22:43 ils se levaient quand l'instituteur rentrait dans la classe, ils disaient bonjour, au revoir, merci, ils étaient bien éduqués, etc.
00:22:51 Ça n'a plus rien à voir avec aujourd'hui.
00:22:52 Mais ce qui est terrifiant, ce qui est terrifiant, ça s'appelle en psychanalyse le surmoi.
00:22:58 Le surmoi, c'est ce qui vous empêche de faire ce que la morale vous interdit de faire.
00:23:03 Une femme vous plaît, vous ne l'embrassez pas de force, vous ne l'accueillez pas.
00:23:06 Un homme ou une femme, ça s'empêche.
00:23:07 Oui, un homme, ça s'empêche.
00:23:09 Ou vous ne tuez pas quelqu'un parce qu'il vous a mal parlé.
00:23:11 Et chez ces jeunes qui sont capables de… parce que c'est un lynchage, quand on tabasse quelqu'un à plusieurs, c'est un lynchage,
00:23:18 et avec le but de lui faire le plus de mal possible, voire même de le tuer.
00:23:21 Comment expliquer que des gens comme ça n'aient plus de surmoi ?
00:23:24 Parce que ce que je voudrais, c'est que ces jeunes individus, ce sont les parents de demain.
00:23:30 Ils vont avoir des enfants.
00:23:32 Frédéric, c'est pour ça que je pose… je ne dis pas que tout le monde est récupérable, je n'ai pas de…
00:23:37 Tout le monde n'est pas récupérable.
00:23:39 Mais alors qu'est-ce qu'on en fait ?
00:23:40 C'est les parents de demain.
00:23:42 Une société ne peut fonctionner que si chacun est capable de ne pas libérer toutes ses pulsions.
00:23:48 C'est le principe de la vie en société.
00:23:50 À un moment donné, on doit se dire "oui, on a tous des pulsions, mais on est capable de les gérer".
00:23:55 J'avoue que les nôtres sont plutôt avouables, par rapport… vous voyez ce que je veux dire ?
00:23:59 Vous pensez que vous avez des pulsions ?
00:24:02 C'est vrai aussi, je ne veux pas faire de raccourcis,
00:24:05 on vit aussi dans une société où les jonctions permanentes, c'est d'aller au bout de soi-même, de s'épanouir, etc.
00:24:12 De vivre sa vie, et presque de ne pas avoir de limites.
00:24:16 Moi je pense que c'est une erreur, parce qu'effectivement, la seule condition c'est le vieil adage
00:24:24 "mais la liberté des uns s'arrête, comment celle des autres ?"
00:24:27 Alors là on est bien au-delà de ça, puisque là on est effectivement dans des actes de barbarie.
00:24:31 Vous posez la question profondément, philosophiquement,
00:24:35 comment peut-on expliquer le fait de pouvoir tuer quelqu'un ?
00:24:41 Alors on est tous sidérés, mais c'est là la sidération.
00:24:44 On peut comprendre qu'il y ait de la colère, qu'il y ait tout ça,
00:24:49 mais comment ce passage à l'acte est-il possible ?
00:24:52 Il me semble aussi, sans accuser les réseaux sociaux de tous les mondes non plus,
00:24:56 parce que c'est sans doute multifactoriel,
00:24:58 mais qu'il y a une frontière entre le virtuel et le réel
00:25:01 qui semble être fragilisée à tel point qu'on peut passer d'un discours à un acte.
00:25:05 Ce débat m'intéresse, on marque une courte pause.
00:25:08 C'est très intéressant, parce que ça met en avant la question
00:25:12 est-ce que certains sont irrécupérables ?
00:25:15 Mais c'est une vraie question.
00:25:17 J'insiste sur la lâcheté, parce que je ne dis pas que 1 contre 1, je ne défends pas du tout ça,
00:25:22 mais là quand même le scénario c'est celui d'un lâchage et d'une lâcheté,
00:25:25 d'une bassesse incroyable.
00:25:27 Donc dans ce cas-là, que faire ? On vous entendra sur ce sujet-là.
00:25:30 Une courte pause et on se retrouve, parce que oui,
00:25:32 les réseaux sociaux, les jeux, vidéos et les vacances,
00:25:35 la culture de l'excuse, à tout de suite.
00:25:39 Beaucoup de sujets, on va revenir dans quelques instants,
00:25:42 parce que nos invités veulent s'exprimer sur ce qui a été dit.
00:25:45 Est-ce que c'est de tels individus, on parle des suites de viril châtions,
00:25:48 sont encore récupérables ?
00:25:50 On reviendra sur l'aspect politique avec ce matin,
00:25:52 j'allais dire une sorte de coming out politique de Mathieu Vallée,
00:25:57 de policier A responsable sur la liste RN.
00:26:00 Après vos titres, chère Somaya.
00:26:02 Vous venez d'en parler Sonia, c'est l'un de vos thèmes de débat,
00:26:05 les obsèques de Shams Eddin, l'adolescente de 15 ans passée à Tabal.
00:26:09 La sortie de son collège jeudi dernier se tiendront cet après-midi à 14h
00:26:13 dans une commune voisine de Viry-Châtillon.
00:26:17 Une marche blanche aura lieu vendredi près du collège
00:26:20 où la jeune victime était scolarisée.
00:26:23 Le choc à Saint-Etienne, une fillette de 4 ans renversée
00:26:26 samedi soir lors d'un rodéo sauvage dans le secteur de Bellevue,
00:26:29 alors qu'elle marchait sur un trottoir avec ses parents.
00:26:32 La jeune victime a été évacuée vers l'hôpital
00:26:35 et son pronostic vital n'est pas engagé.
00:26:38 Et puis un nouveau fragment d'os d'Emile découvert près de l'endroit
00:26:41 où son crâne puis ses vêtements avaient été retrouvés il y a une dizaine de jours.
00:26:44 Découverte qui ne permet cependant pas d'identifier la cause du décès de l'enfant,
00:26:49 précise le procureur de la République d'Aix-en-Provence.
00:26:52 Merci à vous chère Somaya.
00:26:55 Alors, est-ce que quand on arrive à 4 pour lyncher un individu,
00:26:58 est-ce qu'on est encore récupérable dans une société
00:27:01 à 17 ans sachant que ces jeunes d'aujourd'hui seront les parents de demain ?
00:27:04 Vous allez réagir ? Je voudrais juste vous faire écouter Mathieu Vallée,
00:27:08 donc policier aujourd'hui sur la liste RN,
00:27:11 ce qu'il pense de ce qui s'est passé à Everich à Tion.
00:27:14 Garçon de 15 ans, Shams Eddin, qui a été littéralement massacré
00:27:17 par des sauvages en partant de l'école et en rentrant chez lui.
00:27:20 Quand on voit aujourd'hui que ce n'est plus l'ultra-violence mais l'ensauvagement
00:27:23 qui est en train de décimer tous les parents de notre société,
00:27:26 et elle est en train d'emporter ce qu'on a de plus beau, ce plus important, c'est notre jeunesse.
00:27:29 Par exemple, au Rassemblement national, on a des mesures, on n'est pas dans le blabla.
00:27:32 On propose d'abaisser la majorité pénale à 16 ans,
00:27:34 on propose de supprimer les allocations familiales liées aux enfants, aux parents démissionnaires,
00:27:37 on propose d'expulser des légements sociaux, ceux qui bénéficient de la solidarité nationale
00:27:41 et qui finalement n'en sont pas à la hauteur et à la dignité en ne s'occupant pas des enfants.
00:27:44 On propose des peines minimales, c'est que dès que la première infraction,
00:27:47 on puisse tout de suite condamner par des juges qui seraient soutenus
00:27:50 et qui auraient une politique pénale en ce sens, des peines planchées
00:27:52 pour ceux qui se foutent de la gueule de la police et de la justice
00:27:55 et des multirécidivistes qui font les infractions.
00:27:57 Vous voyez, toutes ces propositions, le gouvernement n'a pas le courage de les mettre en place.
00:28:00 Dans ce parti, on aura le courage non seulement de les mettre en place, de les assumer,
00:28:03 mais en plus de faire en sorte que ça change réellement la vie des Français.
00:28:06 - Nathan, Judith, récupérable ou pas à ce niveau de barbarie ?
00:28:11 - Pardon, ce n'est pas la question que je me pose en premier.
00:28:14 Ce n'est pas mon problème principal, que l'auteur d'un crime soit récupérable ou pas.
00:28:20 Mon problème principal, c'est comment protéger la société.
00:28:23 Et la peine, le but de la peine, c'est d'abord de protéger la société.
00:28:28 Nous vivons depuis 1968, depuis Michel Foucault et depuis ses héritiers,
00:28:36 dans une société qui ne croit pas à l'efficacité de la sanction.
00:28:41 À chaque fois que des peines sont durcies, ou les rares fois où des peines sont durcies,
00:28:46 vous avez des bons esprits qui vous expliquent que ce n'est pas dissuasif,
00:28:51 que la peur du gendarme, ça n'a jamais marché.
00:28:55 En dépit des exemples étrangers, ça remontait à Giuliani, maire de New York,
00:29:01 avec son théorème de la fenêtre brisée, vous savez, premier délit,
00:29:07 - Un carreau cassé. - Carreau cassé, première sanction.
00:29:11 Si, je suis désolée, la peur du gendarme, ça fonctionne.
00:29:14 Or, en gros, pour fixer les chiffres, vous avez chaque année environ 180 000 mineurs
00:29:22 qui passent devant le juge.
00:29:24 Sur les 180 000, vous en avez environ 43 000, c'est-à-dire un gros quart,
00:29:30 qui sont condamnés.
00:29:32 Et dans ce gros quart, à peine 10 % qui sont condamnés à une peine de prison ferme,
00:29:39 partielle ou totale, c'est-à-dire rien, alors que les mineurs sont surreprésentés
00:29:44 dans les violences.
00:29:46 Et mineurs, mineurs, mineurs, il y a 50 ans, mineurs, aujourd'hui,
00:29:48 ce n'est pas la même chose.
00:29:49 Alors, votre avis, Nathan Devers, sur cette même question ?
00:29:51 Déjà, je voulais rebondir sur ce que vous disiez tout à l'heure,
00:29:54 quand vous parliez de "sur moi" ou de "sans péché".
00:29:56 Il me semble que c'est plus grave que ça, parce que ce n'est pas seulement
00:30:00 qu'il y aurait des pulsions, qu'il s'agirait de réfréner.
00:30:04 Là, ce qui est barbare dans l'action, dans le meurtre de Shams Eddin,
00:30:08 ce n'est pas seulement l'acte de tuer, c'est la pulsion elle-même.
00:30:11 C'est un problème. Là, pour le coup, on met le mot "culturel".
00:30:14 Le fait de se dire que quand on apprend que sa sœur envoie des textos sexuels
00:30:18 à un adolescent, de se dire "j'ai envie d'aller lui péter la figure".
00:30:21 Ce réflexe-là, cet instinct-là, est intrinsèquement barbare,
00:30:25 qu'il donne ou lieu, non, à un passage à l'acte et à des violences.
00:30:29 Ressentir cela est un problème en soi, et plus qu'un problème.
00:30:33 Ça, c'est la première chose.
00:30:35 La deuxième, je pense que quand on est chrétien,
00:30:38 on n'est pas obligé d'être chrétien pour avoir ça,
00:30:41 on ne peut pas supprimer l'idée du repentir.
00:30:44 Ça ne veut pas dire estimer que le repentir est automatique,
00:30:48 qu'il suffit que le temps passe pour que la tâche s'efface.
00:30:52 Mais ça veut dire que le repentir est intrinsèquement ancré
00:30:56 dans la condition humaine.
00:30:58 C'est drôle. C'est là qu'on rappelle que la France a des racines chrétiennes.
00:31:02 - Pas seulement la France, Dostoevsky.
00:31:05 Et si vous voulez, estimer que même chez un monstre,
00:31:08 le repentir peut exister.
00:31:10 - Je suis d'accord, tant mieux.
00:31:12 Ce qui m'interroge, ce sont les parents de demain.
00:31:15 Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
00:31:17 Qu'est-ce que vous croyez qu'ils vont dire à leurs enfants
00:31:20 quand ils vont sortir de...
00:31:22 Comment eux-mêmes vont éduquer leurs propres enfants ?
00:31:25 Ils vont l'éduquer comment ? Tu vas t'empêcher ?
00:31:28 - Bien sûr, mais ça, c'est une immense question.
00:31:31 Le vrai sujet est là. Ils sortiront.
00:31:33 C'est pour ça que j'ai posé la question de la peine.
00:31:36 Je ne vois pas de peine assez forte quand il y a un tel concentré de la HT.
00:31:40 - Je sais que ce n'est pas bien de le dire.
00:31:43 - Peut-être que la peine ne suffit pas.
00:31:45 Il y a tout le volet répressif.
00:31:47 Je ne suis pas d'accord avec Nathan.
00:31:49 Le problème, ce n'est pas de ressentir quelque chose.
00:31:52 Le problème, c'est vraiment le passage à l'acte.
00:31:55 Sinon, vous pouvez ressentir absolument tout.
00:31:58 On a la liberté de tout ressentir.
00:32:01 On n'a même pas le choix.
00:32:03 La vraie différence pour vivre en société,
00:32:06 c'est de passer à l'acte ou non.
00:32:08 Ensuite, la question de la répression.
00:32:10 Évidemment que ça doit se réprimer.
00:32:12 Évidemment que la première raison pour laquelle on met des gens...
00:32:15 - Ce n'est pas le cas. Merci de dire "évidemment".
00:32:17 - Je finis ma phrase.
00:32:19 - Ne faites pas Valérie Ayer et Marion Maréchal hier.
00:32:22 - Évidemment que la première raison pour laquelle on met des gens en prison,
00:32:26 c'est pour protéger le reste de la société.
00:32:29 Mais une fois qu'on a dit ça, qu'est-ce qui se passe derrière ?
00:32:33 - On est en sécurité quand ils sont derrière les barons.
00:32:38 - Très bien. C'est indispensable.
00:32:41 Vous avez raison de le dire.
00:32:43 Cependant, je pense aussi que derrière,
00:32:45 il y a des questions.
00:32:47 Pourquoi on est le pays d'Europe où il y a le plus de récidive ?
00:32:50 - Parce qu'on n'a pas de courte peine.
00:32:52 - Sans doute.
00:32:54 - On ne peut pas se poser les bonnes questions.
00:32:57 - Ça fait 40 ans qu'on essaie de les poser et qu'il n'y a pas de réponse.
00:33:00 Vous avez raison.
00:33:02 - M. Durand, je vais dans votre sens.
00:33:04 - Vous n'allez pas dans mon sens.
00:33:06 Je dis simplement qu'à se poser la seule question répressive,
00:33:09 on ne répond pas à tout.
00:33:11 Après, d'autres seront en désaccord.
00:33:13 Ils diront que tout est de la faute d'un manque de répression, de narcissisme.
00:33:16 - Vous ne supposez pas la question de la répression.
00:33:18 - Je ne dis pas que vous le disiez.
00:33:20 Certains ne seront pas d'accord.
00:33:22 - L'aspect culturel est évident.
00:33:24 - Je veux juste finir sur un point qui me semble important.
00:33:26 D'ailleurs, sur la sphère répressive, je suis d'accord avec vous.
00:33:28 On pourrait juste ajouter qu'il n'y a jamais eu dans l'histoire de France
00:33:31 autant de personnes en prison ferme sous la loi 76-1002.
00:33:33 - Ce qui ne veut strictement rien dire.
00:33:35 Il ne faut pas le comparer au nombre de crimes commis.
00:33:37 - Ce que je voulais dire, c'est que la notion d'excuse minorité,
00:33:40 je n'aime pas beaucoup l'expression.
00:33:42 Ça donne l'impression qu'il s'agit d'une circonstance atténuante.
00:33:44 Vous êtes jeunes, donc on vous...
00:33:46 - La peine est divisée par deux.
00:33:48 - C'est une atténuation de la responsabilité.
00:33:50 Ce n'est pas la même chose.
00:33:52 - Un joli euphémisme.
00:33:54 - Ce n'est pas un joli euphémisme.
00:33:56 C'est que dans le droit, la responsabilité,
00:33:58 c'est la même chose pour les problèmes psychiatriques,
00:34:01 ce n'est pas la même chose d'être en pleine,
00:34:03 en situation de pleine responsabilité avec discernement.
00:34:06 - Donc à 17 ans et 9 mois, vous pensez que par rapport à 18 ans,
00:34:10 ce n'est peut-être pas sûr que c'est un problème.
00:34:12 - C'est pareil pour le droit de l'armée.
00:34:14 - Je veux bien la justice avec la justice,
00:34:17 mais avec un peu de bon sens, non ?
00:34:19 - Je ne sais pas.
00:34:20 - Mais vous avez raison, vous rappelez les principes.
00:34:22 - Il y a un principe dans la justice qui est l'individualisation des peines.
00:34:25 Eh bien, poussons ce principe jusqu'au bout
00:34:27 et traitons Amine pour ce qu'il est vraiment
00:34:30 et pas en fonction de sa date de naissance.
00:34:33 - Je voudrais réagir sur ce qu'a dit Nathan,
00:34:35 qui a convoqué le christianisme.
00:34:37 Je vais vous faire une citation de Victor Hugo,
00:34:39 "L'Église chez elle, l'État chez lui".
00:34:41 Le problème, c'est qu'avec...
00:34:43 On a tellement...
00:34:45 On vous dit que quand on te frappe la joue droite,
00:34:47 t'en la joue gauche.
00:34:49 Le problème, c'est qu'on a tellement tendu la joue gauche
00:34:51 depuis des années et des années face aux voyous
00:34:54 qu'on a le côté gauche du visage qui ressemble à un punching ball.
00:34:57 Et là, le problème, c'est que ces propos, c'est plus audible.
00:35:00 Ce n'est plus audible.
00:35:02 Quand on vous frappe la joue droite,
00:35:04 on ne tend pas la joue gauche.
00:35:06 On arrête celui qui a frappé et on le sanctionne
00:35:08 le plus durement possible.
00:35:10 - Vous savez ce qui m'inspire tout ça ?
00:35:12 Si la piste véritablement de la réputation ou du crime
00:35:14 avec beaucoup de guillemets d'honneur est privilégiée,
00:35:16 on est en France.
00:35:18 Et ça me rappelle la phrase, c'était une question.
00:35:20 Est-ce qu'on est encore en France quand la maman de Sokhaina,
00:35:22 toute autre chose, cette jeune fille qui est morte d'une balle perdue à Marseille,
00:35:25 dit "Est-ce qu'on est encore en France ou en Colombie ?"
00:35:27 Quand on parle de crime d'honneur...
00:35:29 - Est-ce qu'on est au Kyrgyzstan ou en Afghanistan ?
00:35:31 - Je ne pensais pas qu'un jour je ferais un débat pour parler des crimes d'honneur.
00:35:34 - Vraie question. - Je ne pensais pas.
00:35:36 - Mais vous me permettez de faire mon art ?
00:35:38 - Allez-y, on va passer à autre chose.
00:35:40 - C'était pour parler du tweet de Sandrine Rousseau qui était absolument abrutant.
00:35:42 - Elle ne me révéla pas tout.
00:35:44 Mais allez-y, ça s'appelle un teasing.
00:35:46 - Elle a fait un tweet sur le patriarcat absolument fabuleux.
00:35:49 Je ne le cite pas. - À propos de qui ?
00:35:51 - À propos de Michel Sardou.
00:35:53 - Vous ne me dites pas la raison.
00:35:55 - Non, mais je vous dirais juste une citation, ça dépasse tout ce que j'avais imaginé.
00:35:58 Thierry Lhermitte dans le dîner de "Voyez ce que je veux dire".
00:36:01 - Bon.
00:36:03 Bon, alors, ce n'était pas à l'heure du dîner hier,
00:36:06 et j'espère que nous n'étions pas ce que vous laissez entendre.
00:36:10 C'était un duel entre Valérie Ayé et Marion Maréchal,
00:36:12 important en vue des européennes.
00:36:14 Peut-être montrer d'abord notre sondage,
00:36:17 qui est clair quand même sur les scores,
00:36:20 les intentions de vote,
00:36:22 qui se figent là un peu, en tous les cas,
00:36:25 à ce moment-là de la campagne.
00:36:27 Vous voyez le score puissant du Rassemblement national,
00:36:31 qui tutoie les 30 %,
00:36:33 la liste de la majorité à 19 %,
00:36:35 donc 10 points d'écart.
00:36:37 Vous voyez de qui on peut parler.
00:36:40 Entre les Républicains et Reconquête,
00:36:43 eh bien, vous voyez, ça va être une bataille également.
00:36:47 Et puis, vous voyez qu'elle reste âpre à gauche,
00:36:49 avec une avance pour Raphaël Glucksmann du Parti socialiste.
00:36:52 Alors, face à face, merci vraiment à vous de nous avoir suivis hier.
00:36:56 C'est important pour cette soirée politique.
00:36:58 Il y a eu des moments de tension,
00:37:00 notamment sur l'immigration.
00:37:01 Je vous propose d'écouter cet extrait.
00:37:06 Ce serait donner crédit à la théorie de Marion-Michel Le Pen
00:37:08 sur le grand emplacement.
00:37:10 Aujourd'hui, on a 7 % de Français d'origine étrangère,
00:37:15 d'étrangers, pardonnez-moi, en France.
00:37:18 En 1930, c'était 5 %.
00:37:20 Il est où le grand emplacement ?
00:37:22 Vous distribuez la nationalité française comme des petits pains.
00:37:24 Vous avez donné la nationalité française à 400 000 personnes
00:37:26 entre 2017 et 2021.
00:37:29 On a besoin de régulariser des gens qui travaillent.
00:37:31 Je ne sais pas si vous avez tout suivi.
00:37:34 Je sais que vous l'avez suivi sur Europe 1 à la radio.
00:37:36 Même pour ceux qui ne l'ont pas vu,
00:37:38 peut-être que cet extrait peut vous nourrir.
00:37:40 Votre avis ?
00:37:41 Qu'en avez-vous pensé, chère Judi ?
00:37:42 J'ai trouvé que Valérie Hayé avait un cycle de retard
00:37:47 par rapport à ce qu'est aujourd'hui le macronisme.
00:37:50 Et notamment sur l'immigration,
00:37:52 quand elle finit par dire,
00:37:54 après que Marion Maréchal a beaucoup insisté,
00:37:58 non, il n'y a pas de rapport entre l'immigration ou la délinquance.
00:38:02 Ou quand elle dit, je promets la disparition de l'homme pédouza d'ici deux ans.
00:38:09 Ce qui est complètement ahurissant.
00:38:11 À côté, l'inversion de la compte du chômage de François Hollande.
00:38:15 C'était irraisonnable.
00:38:17 Vous avez raison, Gérald Darmanin ne serait pas risqué à ce genre de...
00:38:21 Voilà, c'est pour ça que je dis qu'elle a un train de retard,
00:38:23 même sur le discours macroniste actuel.
00:38:26 Elle est en campagne. Très juste.
00:38:28 Comment vous avez vu, je ne sais pas si vous l'avez vu, Nathan Devers ?
00:38:31 Je crois que c'est la première fois qu'ils se sont rencontrés,
00:38:35 en tout cas confrontés, sur différents sujets.
00:38:38 On a démarré par les questions d'actualité, vérifiations,
00:38:40 la question de l'agriculture, de la souveraineté.
00:38:42 Je trouvais ça très intéressant, vraiment deux visions.
00:38:45 Est-ce que vous diriez que ce sont deux visions diamétralement opposées
00:38:48 par rapport à la vision européenne, justement ?
00:38:50 Ah oui, ce sont deux visions absolument diamétralement, radicalement opposées.
00:38:55 Alors, je n'ai pas vu le débat dans son intégralité,
00:38:57 mais j'ai vu pas mal d'extraits.
00:38:59 Comment dire ? D'un point de vue technique.
00:39:03 Si on fait de la com', c'est très superficiel comme remarque,
00:39:06 et c'est évident, Marion Maréchal a plus d'expérience
00:39:10 de la pratique du débat public,
00:39:13 puisqu'elle fait de la politique active depuis longtemps,
00:39:17 qu'elle a été députée, etc.
00:39:19 Ça, ça pose un vrai problème.
00:39:21 Nous sommes dans des élections européennes qui sont centrales.
00:39:25 On a un climat de déstabilisation vis-à-vis de la Russie,
00:39:28 qui est majeur.
00:39:29 On a des partis, le parti qui est donné gagnant pour l'instant
00:39:32 dans les sondages, ou loin devant, tous les autres,
00:39:34 est un parti qui a eu les relations qu'on connaît avec le Kremlin,
00:39:38 et qui a les positions qu'on connaît, surtout,
00:39:40 sur ce qu'il faut faire de l'Europe demain.
00:39:42 Pourquoi la liste de renaissance n'a-t-elle pas mis,
00:39:46 si vous voulez, en premier candidat ou en première candidate,
00:39:49 quelqu'un qui a plus d'expérience politique ?
00:39:52 Parce que personne ne le voulait !
00:39:54 Personne ne va aller au casse-pipe !
00:39:56 Personne ne s'est dit "c'est dangereux, je prends des risques,
00:39:59 je perds un ministère, mais j'y vais parce qu'il s'agit
00:40:01 de l'avenir de l'Europe".
00:40:03 Si vraiment, comme je le pense, et comme eux-mêmes le pensent,
00:40:05 ces élections européennes sont sans doute les élections
00:40:07 les plus importantes de l'histoire de l'Union européenne,
00:40:10 alors il fallait vraiment que quelqu'un se dise
00:40:12 "je vais peut-être perdre mon ministère, mes gyrophares, mes trucs, etc.
00:40:15 mais je me lance dans la bataille".
00:40:17 Et que je dis ça, c'est pas du tout contre Mme Hayé,
00:40:19 parce que je l'avais vu en meeting, j'avais vu la vidéo,
00:40:22 j'étais pas présent sur place, mais j'avais trouvé qu'elle était...
00:40:24 - C'est pas grave, hein, si vous voulez nous avouer quelque chose ce midi.
00:40:27 - Non, mais j'avais trouvé qu'elle était, pour le coup,
00:40:29 plus rodée à l'exercice du meeting que du débat,
00:40:31 et peut-être le sera-t-elle dans 5 ans,
00:40:33 mais si vous voulez, je trouve ça dangereux...
00:40:35 - Ah bon, le meeting où vous avez parlé de Marine Le Pen, d'Aladier ?
00:40:37 Vous avez trouvé que c'était maîtrisé ?
00:40:39 - Il y avait une énergie, il y avait quelque chose dans ce meeting,
00:40:41 sur le plan formel, mais si vous voulez, je trouve qu'il y a une forme
00:40:44 un peu d'irresponsabilité, que personne ne se soit dit
00:40:47 parmi les grandes figures de la Macronie.
00:40:49 - Pas vraiment. - Pourquoi ?
00:40:51 - Parce que, pour partie, vous avez raison, mais pas vraiment,
00:40:54 parce que pour cela, il faudrait que les députés européens aient un vrai pouvoir,
00:40:58 pour qu'on aille dans la bagarre, comme vous le dites,
00:41:00 que ce soit si important, qu'il y aurait une responsabilité en face.
00:41:03 En réalité, pour l'heure, en tout cas, ce sont en globalité les chefs d'État
00:41:06 qui décident au final de ce qui se fera ou pas en Europe,
00:41:09 et ensuite ça passe via la Commission, et ensuite les chefs d'État disent
00:41:12 "Ah mais c'est pas notre faute, c'est la faute de l'Europe",
00:41:14 et on connaît par cœur un peu le système.
00:41:17 Après moi, là, j'ai vu deux personnes qui défendent le capitalisme,
00:41:20 une nationaliste, une néolibérale, bien sûr, mais excusez-moi,
00:41:24 - On sent bien Frédéric, on l'a au retour.
00:41:26 - On oublie toujours qu'ils défendent tous le coffre-fort.
00:41:28 Donc moi je le dis, je le redis, ils défendent tous le coffre-fort.
00:41:31 Certains le font, et je pense que pour le coup,
00:41:34 Marion Maréchal le fait sur des questions plus culturelles, etc.
00:41:38 - Identitaires, culturelles.
00:41:40 - Je vais vous dire pourquoi je suis pour qu'on régule l'immigration, moi.
00:41:43 Pour qu'on arrête de nous faire croire que l'immigration est responsable de tout,
00:41:46 et que les étrangers sont responsables de tout.
00:41:48 C'est la même régulation qui prouvera derrière qu'on n'a pas tout réglé.
00:41:51 - On va écouter Gérald Darmanin, priorité au direct, le ministre de l'Intérieur.
00:41:54 - Vous parlez de gens qui pourront évoluer au sein de la zone rouge,
00:41:58 vous parlez du QR-Code, est-ce que ça va concerner aussi ceux qui la traversent,
00:42:02 la zone rouge, pas seulement les rives ?
00:42:04 - Une question.
00:42:06 - Comme vous l'avez vu, j'ai divulgué aujourd'hui le travail que nous menons
00:42:12 avec le préfet de police et le préfet de la région Île-de-France,
00:42:16 en lien avec la mairie de Paris et le comité d'organisation des Jeux olympiques
00:42:19 pour cette cérémonie d'ouverture, dont je rappelle qu'elle est absolument extraordinaire,
00:42:24 puisque aucune nation n'a organisé, pour les Jeux olympiques d'été,
00:42:28 pour la Coupe du monde de football, qui sont les deux plus grands événements
00:42:31 que peut organiser un pays, une cérémonie d'ouverture en dehors d'un stade.
00:42:35 Et donc, comme vous le savez, nous le faisons sur la Seine,
00:42:38 sur 6 km de Seine, entre le pont de Bercy et Trocadéro,
00:42:42 pour ce moment qui sera un moment magnifique pour la France,
00:42:45 et magnifique, bien sûr, pour les Jeux olympiques.
00:42:48 Ça demande évidemment une exigence de sécurité particulière,
00:42:51 de manière générale, quand il y a 600 000 spectateurs quelque part, c'est évident,
00:42:54 1,5 milliard de téléspectateurs, quand il y a beaucoup de chefs d'État
00:42:58 qui seront rassemblés au Trocadéro, les 205 équipes qui vont défiler sur la Seine,
00:43:02 et bien sûr, dans les tensions géopolitiques que nous connaissons,
00:43:05 et les risques terroristes que connaît l'Europe en général, et la France en particulier.
00:43:10 Ces mesures de sécurité, c'est la loi qui nous les autorise désormais,
00:43:15 une mesure qu'on pourrait qualifier de zone antiterroriste,
00:43:18 qui va donc englober 20 000 habitants, des immeubles, mais aussi des musées, une gare,
00:43:24 le long de la Seine, entre le pont de Bercy et le Trocadéro,
00:43:29 7 jours avant la cérémonie.
00:43:31 Et nous devrons effectivement, lorsqu'on est habitant,
00:43:34 les 20 000 riverains qui sont concernés, nous sommes ici sur cette partie,
00:43:38 mais également les 200 000 personnes qui habituellement l'été rentrent,
00:43:42 commercent, vont au restaurant, vivent leur vie professionnelle,
00:43:45 interviennent comme finalité dans cette zone particulière,
00:43:50 cette zone bleue antiterroriste qu'a présentée la presse ce matin.
00:43:54 Nous devrons s'inscrire à partir du 10 mai sur un site internet,
00:43:57 en y mettant ces coordonnées, il ne s'agit pas de scanner de pièces d'identité,
00:44:00 ce sera très simple à faire.
00:44:02 Et puis le préfet de police, la semaine prochaine, avec la maire de Paris
00:44:05 et le comité d'organisation des Jeux Olympiques, précisera les exceptions,
00:44:09 les ayant droits, parce qu'évidemment il y a des médecins, des pompiers,
00:44:12 des urgentistes, des personnes qui vont venir dépanner un certain nombre de choses,
00:44:15 bien sûr dans cette zone.
00:44:16 Mais il faudra avoir son QR code pour tous les riverains,
00:44:19 c'est gratuit bien évidemment, pour l'intégralité des personnes
00:44:22 qui vont rester dans cette zone.
00:44:24 Après la question que vous posez, c'est la question des gens qui vont traverser Paris.
00:44:28 Alors là nous avons effectivement travaillé avec le préfet de police,
00:44:31 nous proposons aux Parisiens d'avoir 5 possibilités de traverser Paris
00:44:35 pendant cette semaine de préparation de cette cérémonie d'ouverture.
00:44:39 Un pont piéton, la passerelle Saint-Gaure,
00:44:42 et 4 ponts à la fois piéton et automobile.
00:44:45 Là il ne faudra pas s'enregistrer, on pourra traverser Paris sans s'enregistrer bien évidemment,
00:44:50 jusqu'à 13h le jour de la cérémonie, où là on arrêtera la circulation des personnes.
00:44:54 Il y aura des cordons de policiers et de gendarmes qui permettront de traverser Paris
00:44:58 et si le piéton ou l'automobile veut rentrer, par exemple qu'il y ait de la Corse
00:45:03 sur une île de la cité ou l'île Saint-Louis,
00:45:06 ou sur les rivages de la Seine qui sont concernés par le périmentité touriste,
00:45:10 là il faudra avoir son QR code.
00:45:12 Donc pour traverser Paris de nord au sud, on n'aura pas besoin de s'inscrire.
00:45:16 Pour être riverain, pour louer un appartement sur une plateforme internet
00:45:21 ou pour aller au restaurant ou aller au musée du Louvre,
00:45:24 il faudra s'inscrire sur le site internet que la préfecture de police va mettre en ligne.
00:45:30 Est-ce qu'il y aura un nombre de gens ?
00:45:32 La préfecture de police sera à l'occasion de montrer la créativité des services ministères à l'intérieur la semaine prochaine.
00:45:36 Est-ce que toutes les personnes qui vont s'inscrire vont être criblées sur ce site ?
00:45:40 Les personnes qui sont dangereuses, qui sont par exemple fichées comme fiché S par exemple,
00:45:45 ou dont les partenaires étrangers nous diraient qu'ils pourraient passer à une attaque terroriste,
00:45:49 ne seront pas autorisés à rentrer sur ce périmètre.
00:45:52 Je rappelle que vous ne donnez pas votre pièce d'identité quand vous vous inscrivez sur le site,
00:45:58 mais vous devez présenter votre pièce d'identité lorsque vous vous présentez sur le site.
00:46:01 Les policiers et les gendarmes peuvent consulter leurs propres fichiers pour dire que ces personnes ne rentrent pas.
00:46:07 Personne ne comprendrait que le ministre de l'Intérieur laisse entrer sur ce périmètre
00:46:11 quelqu'un qui serait fiché S, qui louerait un appartement sur l'Airbnb sur l'île de la Cité
00:46:15 et qui pourrait intervenir pendant cette série d'ouvertures.
00:46:18 Donc nous interdirons évidemment à des personnes qui pourraient être pour nous soupçonnées de radicalisation,
00:46:24 par exemple de rentrer dans ce périmètre.
00:46:26 Évidemment, toutes les décisions prises par l'autorité administrative, par le policier, par le gendarme,
00:46:29 sont susceptibles de recours et le magistrat sera là pour trancher le litige s'il le faut.
00:46:33 Donc elles seront autant criblées que les personnes accréditées au JO ?
00:46:36 Je pense vous avoir répondu à votre question.
00:46:38 En parlant de la cérémonie, le président des Républicains, Eric Ciotti,
00:46:41 qui dit que c'est une cérémonie de grosse prise de risque,
00:46:43 que toutes les forces seront concentrées à Paris,
00:46:45 que c'est le souhait, je reprends ces termes, narcissique du président des Républicains.
00:46:48 Alors moi je regrette qu'on fasse de la politique sur tout et n'importe quoi.
00:46:52 Je pense qu'on regrette de faire de la politique sur le monde de fierté, que sont les Jeux Olympiques.
00:46:55 Je pense qu'il ne faut pas faire la politique des grincheux.
00:46:57 La politique des grincheux, c'est laissons ça aux gens qui dénigrent la France.
00:47:00 Quand on est patriote, quand on aime la police, la gendarmerie, les sapeurs-pompiers, les préfets,
00:47:06 on a envie de démontrer qu'ils sont les meilleurs de services de renseignement du monde,
00:47:10 les meilleurs policiers et gendarmes du monde.
00:47:12 Et ils sont très motivés, les policiers, les gendarmes, les sapeurs-pompiers, les militaires de la BSPP,
00:47:16 le préfet de police, les agents de la préfecture, ils y travaillent ardemment.
00:47:20 Donc il ne faut pas tirer dans le dos des fonctionnaires, il faut au contraire les soutenir.
00:47:24 Encore une fois, ce sera un moment magnifique pour la France.
00:47:27 Je rappelle qu'aujourd'hui, ni l'équipe iranienne, ni l'équipe israélienne,
00:47:30 ni l'équipe américaine ne font part de leurs réserves, encore moins le CIO qui se satisfait chaque jour.
00:47:35 Ce préfet de police en est témoin du sérieux avec lequel la France prépare cette cérémonie d'ouverture.
00:47:41 Il est évident qu'on aimerait que tout le monde soutienne l'équipe de France,
00:47:47 de la police et de la gendarmerie dans cette réalisation magnifique.
00:47:51 Et ça ne changera rien aux choix politiques, électoraux pour la prochaine élection présidentielle.
00:47:56 Ce sera un moment magnifique et je pense qu'il faut tous qu'on les soutienne.
00:48:00 Donc arrêtons la politique des grincheux, le sport ce n'est pas un endroit pour faire de la politique.
00:48:04 Soutenons les policiers et les gendarmes, ne leur tirons pas dans le dos.
00:48:06 Quel sera le rôle de la brigade fluviale sur l'eau ? Quel sera le dispositif pour s'écuriser sur l'eau et sous l'eau également ?
00:48:11 Alors il y a un dispositif évidemment très important en trois dimensions.
00:48:15 Il y a un dispositif sur terre, on l'a détaillé avec 45 000 policiers et gendarmes qui vont sécuriser ces 600 000 spectateurs.
00:48:21 Il y a un dispositif sous terre parce que Paris c'est aussi des catacombes, des réseaux, des caves, des métros, des RER.
00:48:28 Donc il est évident que l'étanchéité extérieure sur la voie publique sera évidemment en sous-sol.
00:48:34 Alors on ne peut pas vous amener dans les catacombes mais sachez que c'est un très gros travail que font les services de police.
00:48:39 Et le périmètre antiterroriste s'applique évidemment au sous-sol.
00:48:43 Donc il n'y aura pas de possibilité de communiquer par cave.
00:48:45 C'est pour ça que dans le périmètre de découpage des immeubles proposés par le préfet de police, on y englobe également les réseaux souterrains.
00:48:51 Et puis il y a un périmètre qui est en l'air, si j'ose dire, puisque tous les points hauts seront gardés, notamment par les forces spécialisées.
00:48:58 Il y aura 650 membres du GIGN, du RAID et de la BRI qui seront mobilisés.
00:49:02 C'est la première fois qu'il y aura autant de forces spécialisées mobilisées.
00:49:05 Deux hélicoptères avec des tireurs d'élite qui vont regarder ces points hauts et des drones qui vont surveiller l'intégralité des immeubles.
00:49:10 Donc quand bien même quelqu'un saurait rentrer sur ce périmètre des semaines avant,
00:49:16 il aurait échappé à tous nos services de renseignement et aurait échappé aux policiers qui font les contrôles.
00:49:21 Il est évident que les moyens sont mis pour qu'on empêche des personnes de passer à l'acte.
00:49:26 Je rappelle qu'il y aura des militaires du GIGN dans chacun des bateaux qui accompagnera d'ailleurs les équipes, bien sûr.
00:49:32 Et alors il y a la brigade fluviale puisque cette dimension physique à terre, elle est complétée par la Seine.
00:49:38 Et donc il y a 35 bateaux qui sont mobilisés, dont la moitié de la brigade fluviale.
00:49:42 Et j'en remercie la préfecture de police et les policiers de la brigade fluviale qui travaillent d'habitude,
00:49:46 qui travaillent déjà pour protéger les Parisiens et les touristes sur la Seine.
00:49:50 Ils seront là à la fois pour des raisons d'intervention, s'il se passait quelque chose sur les quais de la Seine.
00:49:55 Mais aussi pour des moyens de secours, quelqu'un peut tomber à l'eau même s'il vient tout sera fait pour l'empêcher de le faire.
00:50:01 Le préfet est en train de valider en ce moment le dépôt du dossier d'urbanisme sur les quais de la Seine.
00:50:07 Donc la brigade fluviale qui aujourd'hui a plus d'une centaine de policiers sera tout à fait capable,
00:50:11 avec les nouveaux bateaux d'ailleurs qu'on leur a fournis, d'intervenir très rapidement en quelques dizaines de secondes.
00:50:16 Parce qu'on aura évidemment organisé en patrouille de voie publique.
00:50:19 Et les répétitions, il y en a déjà eu une grande en nature, se feront dans les prochaines semaines.
00:50:25 Et la brigade fluviale aura l'occasion de montrer encore une fois son efficacité.
00:50:28 Il y a des menaces qui passent sur le quart de finale de la Ligue des champions.
00:50:31 Quelle est votre réaction ? Est-ce que ça vous inquiète aussi pour la cérémonie d'ouverture ?
00:50:34 Est-ce que le dispositif va être renforcé ?
00:50:36 Alors il y a des menaces de l'État islamique qui concernent le monde entier.
00:50:40 Je rappelle les attentats à Moscou en Iran très récemment, qui concernent l'Europe et qui concernent la France en particulier.
00:50:46 Je rappelle que depuis le début de l'année, nous avons déjoué deux attentats.
00:50:49 Et que nous avons interpellé cinq individus dans trois affaires différentes depuis quinze jours.
00:50:54 Donc la France entière, les lieux d'église, les synagogues, les endroits LGBT, les lieux où il y a beaucoup de monde touristiquement parlant, le sport.
00:51:06 Ça a été dit effectivement par des revendications de l'État islamique.
00:51:09 Les lieux de culture, les concerts sont tous des cibles terroristes.
00:51:13 Donc je pense qu'il ne faut pas non plus sombrer dans ce qu'essaye de faire la propagande terroriste.
00:51:19 C'est-à-dire essayer de semer la peur, la terreur partout.
00:51:22 Nous avons une alerte terroriste qui est extrêmement forte, je ne cesse de le dire depuis quatre ans.
00:51:26 Et nous mettons tous les moyens pour empêcher bien sûr ces passages à l'acte par 74 attentats qui ont été déjoués.
00:51:32 Nous avons vu parmi les autres une communication de l'État islamique en effet qui vise particulièrement les stades.
00:51:37 Elle n'est pas nouvelle.
00:51:38 Je rappelle qu'il y a à peine dix jours, l'État islamique a déjà évoqué en mettant un stade, en l'occurrence le stade de Munich,
00:51:45 en fond d'écran pour dire qu'il fallait passer à l'acte dans les lieux sportifs et c'est régulièrement les stades.
00:51:49 Qui concerne donc manifestement en effet plus le football mais il ne faut pas s'arquebouter sur le football.
00:51:54 Tous les sports où il y a du monde peuvent être concernés.
00:51:57 On a vu qu'à Moscou, c'était une salle de spectacle, en bruyau de Moscou.
00:52:00 Donc il faut vraiment avoir un œil qui est à 360 degrés et ne pas cesser à voir par la communication de l'ennemi
00:52:05 qui nous amènerait à concentrer des forces quelque part et à abandonner le reste.
00:52:08 Donc partout en France, la police, la gendarmerie, la DGSI veillent.
00:52:12 Il est évident que s'agissant d'un moment important comme la Ligue des champions pour le football,
00:52:17 nous avons une discussion avec nos partenaires.
00:52:19 J'ai demandé ce matin à la directrice générale de la sécurité intérieure de communiquer les informations que nous avions aux autres services,
00:52:25 des autres pays qui accueillent les quarts de finale pour ce qui concerne le match qui aura lieu en région parisienne.
00:52:30 Le préfet de police avec lequel je me suis entretenu très tôt ce matin a renforcé considérablement les moyens de sécurité.
00:52:37 Et la DGSI est particulièrement à pied d'œuvre, sans rentrer dans le détail,
00:52:41 pour évidemment être au rendez-vous d'un renseignement préventif, ou s'il le faudrait, curatif.
00:52:49 À part cette menace caractérisée, évoquée publiquement par l'État islamique,
00:52:53 je n'ai pas, et je le dis en franchise, d'éléments précis.
00:52:57 On ne sait pas quel est le lieu qui peut être particulièrement touché, dans quelles conditions.
00:53:03 Ce qui est sûr, c'est que l'État islamique est le responsable des huit derniers attentats que la France a connus.
00:53:08 Ce qui s'est passé à Moscou démontre qu'il n'y a pas simplement des menaces endogènes parmi nous qui peuvent passer à l'acte,
00:53:15 mais des menaces, si ce n'est projetées, au moins déclenchées de l'extérieur avec des gens qui sont sur notre territoire.
00:53:20 En tout cas, ça a été le cas, évidemment, à Moscou.
00:53:23 Ce qui montre d'ailleurs qu'un régime autoritaire qui nie les libertés publiques et qui fiche la population
00:53:28 ne répond pas mieux au terrorisme que nous, parce que nous avons des services performants,
00:53:32 que le risque zéro n'existe pas, qu'il faut donc être collectivement vigilant.
00:53:37 C'est évidemment cette question de l'attentat projeté ou déclenché d'étrangers qui se pose à nous.
00:53:44 C'est ce que la France a connu en novembre 2022, quand nous avons déjoué une cellule de l'État islamique à Strasbourg,
00:53:50 qui devait passer à l'acte, vous l'avez vu, au marché de Noël. La France a su le déjouer.
00:53:54 Après, il faut rester très humble devant le terrorisme. Et nous sommes jour et nuit très attentifs à tous les signaux.
00:54:00 Donc oui, il y aura une protection particulière pour les quarts de finale,
00:54:04 partout pour nos partenaires en échangeant avec des informations. Mais non, ce n'est pas le seul endroit.
00:54:08 Les terroristes peuvent aussi nous porter un certain nombre de coups psychologiques avant de frapper là où on ne les attend pas.
00:54:17 {— Merci, M. le ministre. — Alors là, la question des QR codes, comment les contrôler,
00:54:20 quand vous déroulez, est-ce que c'est forcément en amont, uniquement en amont, mais aussi dans la zone en question ?}
00:54:24 Alors vous allez vous inscrire sur ce site Internet, donc nom, prénom et date de naissance.
00:54:32 Vous recevrez le QR code que vous pourrez soit imprimer – je le dis pour ceux qui n'ont pas de matériel informatique –
00:54:39 soit mettre sur votre tablette, sur votre téléphone. Vous allez vous présenter dans le périmètre bleu que nous évoquons.
00:54:46 Il y aura partout des policiers et des gendarmes, 45 000. Donc ce ne sont pas les agents de sécurité privée qui le feront.
00:54:51 C'est bien la police nationale, la gendarmerie nationale qui vous demandera à chacune des personnes,
00:54:56 quelle que soit votre autorité, votre identité, votre fonction, ce QR code avec votre pièce d'identité.
00:55:01 Les policiers feront le contrôle d'identité. La loi terroriste et le décret grand événement que nous allons prendre
00:55:07 qui découle de cette loi nous permet de faire des fouilles de vos coffres, de votre moto, évidemment de vos vêtements
00:55:14 ou de votre sac et vous le laisseront rentrer dans le périmètre ou vous refouleront de ce périmètre.
00:55:20 S'ils vous laissent rentrer dans ce périmètre, à l'intérieur de ce périmètre, des contrôles de police sont toujours possibles,
00:55:24 mais la liberté, évidemment, est totale dans ce périmètre. Vous pourrez aller manger une glace dans un glacier bien connu du centre-ville.
00:55:32 Vous pourrez faire de la publicité ou aller à l'hôtel ou aller au restaurant ou aller chez des amis.
00:55:37 D'ailleurs, il n'y a pas, vous l'avez vu, de limitation pour les Parisiens à aller chez des amis ou aller sur des péniches de logements qui sont ici.
00:55:46 Il y a simplement un appel, évidemment, à faire attention. On ne peut pas être des dizaines sur un balcon de l'île Saint-Louis.
00:55:52 Mais je pense que les Français ne sont pas enfantins et connaissent les règles de sécurité minimum.
00:55:58 Et notre travail sera donc le contrôle systématique de toute personne, quel que soit son statut, même sur des critères d'urgence.
00:56:04 Et au pire, des policiers vous accompagneront s'il y a une vraie urgence démontrée, qui vous permettent de rentrer dans ce périmètre.
00:56:09 — M. le ministre, est-ce qu'à 3 mois des jeux...
00:56:11 — ...on aura besoin d'un QR code.
00:56:13 — Pour entrer dans ce périmètre, 7 jours avant, il faudra un QR code, en effet.
00:56:17 — M. le ministre, à 3 mois des jeux, est-ce que le président de la République vous met particulièrement la pression ?
00:56:21 — Alors ça fait 7 ans que je suis ministre. Et ça fait 4 ans que je suis ministre de l'Intérieur.
00:56:26 Et on constate que ça fait plus de 40 ans qu'il n'y a pas de ministres de l'Intérieur qui ont fait plus de 3 ans.
00:56:30 Et donc je ne me pose pas la question que vous posez, parce que sinon, je pense que je serai retourné dans ma mairie de Tourcoing depuis très longtemps.
00:56:36 Mais je suis très fier, très honoré d'être à la tête du ministère de l'Intérieur, qui est en charge de la sécurité des grands événements
00:56:43 et singulièrement des Jeux olympiques. C'est un honneur de le faire une fois par siècle.
00:56:47 Et je le fais d'autant plus que les policiers et les gendarmes qui sont tous les jours sur le terrain,
00:56:50 les agents d'enseignement, jouent également leur réputation et bien sûr ont envie – c'est normal – de faire que tout se passe bien,
00:56:57 parce que derrière chaque décision que nous prenons au ministère de l'Intérieur, il n'y a pas une difficulté sociale ou économique.
00:57:02 Il peut y avoir la mort. Et donc je suis très conscient de mon rôle. Et j'y travaille avec beaucoup, j'espère, de méticulosité,
00:57:10 à la tête du plus beau des ministères, qui est celui de l'Intérieur. Et cette pression, elle vient donc naturellement.
00:57:15 J'ai la chance de travailler avec un président de la République qui me fait une grande confiance depuis 4 ans pour mener ce combat
00:57:19 contre le terrorisme, et je crois avec un certain succès, grâce notamment au courage des policiers et des gendarmes.
00:57:24 – Et techniquement, est-ce qu'on peut remplacer un ministre de l'Intérieur à 3 mois des Jeux ?
00:57:26 – Je ne suis pas propriétaire de ma charge. Et chaque pas doit être un but, comme disait le président Chirac.
00:57:30 Donc chaque jour est une victoire.
00:57:31 – Un policier a annoncé son ralliement au RN pour les européennes. Quelle est votre réaction ?
00:57:35 – Je n'ai pas de réaction particulière. Il a été évidemment en sortie des effectifs des commissaires de police.
00:57:41 J'ai vu d'ailleurs qu'il y avait un syndicat majoritaire des commissaires de police, auquel il n'appartenait pas,
00:57:45 qui a fait un communiqué rappelant, eux, leur valeur, l'attachement à la valeur de la République.
00:57:49 Je n'ai pas mieux à dire que ce syndicat.
00:57:50 – Est-ce une vérification de la monte à la Sauvette au pied de la tour Eiffel qui a été promise par le préfet de police ?
00:57:55 – Je laisserai le préfet de police en dire un mot plus détaillé s'il le souhaite.
00:57:59 Je constate que vos confrères du Parisien ont constaté que c'était désormais impossible
00:58:03 de travailler contre l'événement d'or à la Sauvette. Je m'en félicite.
00:58:06 – On comprend que le QR-Code est obligatoire pour cette zone.
00:58:10 Donc même si on veut aller chez des proches, il va falloir le générer.
00:58:13 Est-ce que si on achète par exemple un billet pour un musée, il va falloir aussi le QR-Code doublonner le QR-Code ?
00:58:18 – Le préfet de police va détailler pour un certain nombre d'ayant droit dans cette zone
00:58:22 pour faciliter la vie de tout le monde. C'est notamment les gens qui vont à les gares d'Austerlitz.
00:58:25 Je rappelle que le jour de la sérénité d'ouverture, il y a plus d'un million de Franciliens
00:58:29 qui prennent les gares d'Île-de-France parce que c'est la journée entre les Juilletistes
00:58:32 et les Aoussiens pour partir en vacances.
00:58:35 Donc la gare d'Austerlitz va être particulièrement mobilisée.
00:58:37 Le travail a été fait avec la SNCF et le ministère des Transports.
00:58:39 Le préfet de police détaillera les modalités pour ne pas embêter les voyageurs
00:58:43 qui vont à les gares d'Austerlitz prendre leur train.
00:58:45 C'est également valable pour les musées du Louvre, du musée d'Orsay, de l'Institut du monde arabe.
00:58:50 J'en oublie peut-être un quatrième, le Quai Branly. Merci monsieur le député.
00:58:53 Là aussi, l'idée ce n'est pas d'embêter les spectateurs qui veulent venir dans nos musées
00:58:58 qui seraient un peu absurdes d'interdire pendant le fait qu'il y aura 12 millions de visiteurs nouveaux
00:59:04 sur le sol parisien et en tout cas sur le sol français.
00:59:06 Donc le préfet de police détaillera pour que des bulles existent
00:59:10 afin que les spectateurs ou les voyageurs puissent prendre les réseaux de transport ou aller au musée
00:59:15 sans pouvoir rentrer dans une norme informatique qui serait un petit peu absurde.
00:59:23 Donc je crois que le préfet de police aura l'occasion de rentrer carte à l'appui, détail à l'appui
00:59:27 et on travaille avec les opérateurs culturels notamment pour que les musées soient ouverts
00:59:30 sans avoir les mêmes obligations qu'ailleurs.
00:59:33 Vous confirmez que l'on peut traverser cette zone en s'enregistrant mais sans nécessairement avoir besoin du QR code ?
00:59:40 Vous n'avez pas besoin de vous enregistrer sur le site internet et d'avoir un QR code pour traverser Paris.
00:59:46 Vous en aurez besoin pour rentrer dans ce périmètre.
00:59:48 Donc les personnes qui à pied voudront prendre la passerelle Léopold-Saint-Gorges pour traverser la Seine
00:59:54 n'auront pas besoin d'avoir un QR code.
00:59:56 Les personnes qui voudront aller voir un ami sur l'île Saint-Louis auront besoin d'un QR code.
01:00:01 Donc pour traverser Paris, pas de QR code.
01:00:03 Pour rentrer dans le périmètre antiterroriste, un QR code.
01:00:07 Merci beaucoup.
01:00:09 Merci.
01:00:10 Suivez la conférence de presse du préfet de police.
01:00:13 Voilà donc pour le point presse du ministre de l'Intérieur Général Darmanin
01:00:17 qui a détaillé bientôt le dispositif qui va entourer les Jeux Olympiques.
01:00:21 Je salue l'arrivée sur ce plateau de Rudy Mana.
01:00:24 Merci d'être avec nous et bonjour à vous Rudy.
01:00:26 Vous allez réagir à tout ce qui a été dit.
01:00:28 Vous êtes porte-parole Allianz Sud Police.
01:00:31 Ça vous concerne aussi au Premier chef.
01:00:33 Mais tout d'abord Célia, est-ce qu'on peut faire un point sur la situation
01:00:37 entre l'annonce sur les QR codes qui va concerner quand même pas mal de riverains
01:00:41 et puis les périmètres de sécurité et puis la vision à trois dimensions sol-air-Seine.
01:00:46 De quoi s'agit-il ?
01:00:47 Alors il faut bien comprendre que ce n'est pas la première fois que Gérald Darmanin
01:00:51 ou encore le préfet de police de Paris expliquent les dispositifs,
01:00:55 annoncent les périmètres de sécurité qui vont être mis en place pour assurer la fête,
01:01:01 pour assurer les Jeux Olympiques.
01:01:03 Là le ministre de l'Intérieur a rappelé que 205 équipes allaient être déployées sur la Seine
01:01:08 au moment de la cérémonie d'ouverture.
01:01:10 On est sur des annonces qui concernent particulièrement cette cérémonie d'ouverture
01:01:14 puisqu'elle va mobiliser un peu plus de moyens,
01:01:16 beaucoup plus d'inquiétudes également puisqu'elle est, c'est un format inédit
01:01:20 par rapport aux autres pays.
01:01:21 On est sur une cérémonie en extérieur.
01:01:23 Les mesures de sécurité notamment pour cette cérémonie vont concerner 20 000 habitants
01:01:28 qui vont être concentrés dans une zone antiterroriste,
01:01:32 une zone qui sera organisée et déployée 7 jours avant la cérémonie.
01:01:37 Ils vont avoir besoin d'un QR code pour justifier de leur résidence dans cette zone.
01:01:42 On parle également d'un dispositif important sous terre sur la Seine
01:01:47 mais également dans les airs pour éviter toute attaque
01:01:51 mais aussi les menaces qui pourraient peser tout au long des JO.
01:01:56 650 membres du GIGN et de la BRI vont être mobilisés.
01:01:59 On parle également de 35 bateaux de la brigade fluviale.
01:02:02 Alors des annonces comme celle-ci, on en a, pour être honnête, à peu près tous les deux mois.
01:02:07 Donc c'est normal qu'on ne s'y retrouve plus, nous ?
01:02:09 C'est un vrai casse-tête.
01:02:10 Vous, j'imagine que non.
01:02:11 Même pour les journalistes, on l'a senti dans les questions.
01:02:15 QR code, pas QR code, est-ce qu'il va falloir s'inscrire, pas s'inscrire ?
01:02:19 On ne peut pas leur en vouloir non plus de prendre des dispositions.
01:02:22 Je suis d'accord, mais est-ce qu'on peut quand même poser la question ?
01:02:24 Parce qu'il a dit qu'il faut maintenir la cérémonie telle qu'elle est.
01:02:27 C'est une question de fierté.
01:02:28 Il y a la fierté et il y a la lucidité et la menace.
01:02:31 Et à force d'annoncer des dispositifs de sécurité, on a l'impression que c'est là où il y a des failles.
01:02:37 Plus on vante des prises de mesures, plus on se dit prêt.
01:02:42 J'ai l'impression que c'est pour se rassurer et il va falloir prendre des mesures.
01:02:46 Et il le faut, puisque la menace est réelle.
01:02:48 L'État islamique, le ministre de l'Intérieur l'a lui-même dit,
01:02:53 puisque Rudy Mana a évoqué ces menaces, ciblées ou en tous les cas concentrées sur des matchs de football.
01:02:59 Le policier que vous êtes, quand il entend ce genre de dispositif et tout ce qui va venir autour, comment vous réagissez ?
01:03:05 La question que j'ai envie de me poser, pourquoi faire simple alors qu'on peut faire très compliqué ?
01:03:10 Parce que là on n'est pas dans le compliqué, on est dans le très compliqué.
01:03:14 Pourquoi on pourrait mobiliser 10 000 policiers autour d'un stade alors que là on va mobiliser 45 000 ?
01:03:20 En fait, je rappelle juste une chose Sonia, c'est que toutes les cérémonies d'ouverture de tous les Jeux olympiques qui ont existé ont eu lieu dans des stades.
01:03:28 Et Paris est le seul endroit où ça a lieu en dehors d'un stade.
01:03:32 Et puis ça tombe bien, on n'est pas au dernier niveau de Vigipirate, ça tombe bien aussi, on n'a pas trop de menaces terroristes.
01:03:39 Donc en fait, tout tombe bien.
01:03:41 Donc il est évident que le policier que je suis, le policier qui représente ses collègues, on se dit franchement, on aurait pu y réfléchir avant et agir autrement.
01:03:51 On va avoir suffisamment de boulot en amont, on va avoir suffisamment de boulot pendant les JO et on va l'avoir aussi après les JO.
01:03:59 Et il nous reste quand même deux mois et vous savez qu'en France, il peut se passer des choses tous les jours.
01:04:03 Donc nous, les policiers, Alliance, on l'a toujours dit, cette cérémonie d'ouverture en bord de scène, c'est un peu la folie des grandeurs.
01:04:09 C'est un peu la folie des grandeurs.
01:04:11 Et ça, c'est dommage parce que franchement, on a tellement de trucs à faire, on a tellement de missions à accomplir qu'on nous rajoute cette difficulté.
01:04:19 Alors moi, le ministre de l'Intérieur, il a dit, je crois lui-même, que depuis six mois, il passait une demi-journée tous les jours pour préparer les JO.
01:04:26 Mais je le comprends. En fait, c'est une usine à gaz, c'est un truc hyper compliqué à faire.
01:04:30 Et le préfet de police, même chose, ils doivent se casser la tête tous les jours.
01:04:34 Mais alors pourquoi ? Pour quel objectif ? Pourquoi est-ce qu'on ne fait pas quelque chose de plus modeste ?
01:04:39 Pour rassurer mais aussi pour...
01:04:40 Ça, c'est inquiétant. Moi, je trouve ça anxiogène à suivre.
01:04:43 Il ne faut pas que le quotidien des Parisiens, des Français soit perturbé, de ce qu'on en retient des réunions d'information auxquelles j'ai pu assister.
01:04:50 Il faut bien que les Français, les touristes et même les Parisiens se rassurent.
01:04:54 Tout ce qui est à QR code, périmètre de sécurité, périmètre d'interdiction de circulation et de stationnement, ce n'est que pendant les épreuves.
01:05:03 Donc il faut bien se renseigner. Ce n'est pas la ville entière qui va être bouclée.
01:05:08 Moins d'inquiétude parce que tout le monde repense au Covid.
01:05:12 Ceux qui auront les moyens, qu'est-ce qu'ils vont faire ?
01:05:14 Vacances, déserter Paris. Mais si on écoute la maire de Paris, il faut rester là pour cet événement.
01:05:19 Ça, je conseille. Surtout faire exactement l'inverse de ce que dit Mme Hidalgo.
01:05:25 Mais la réponse à votre question, pourquoi avoir choisi cette cérémonie XXL ?
01:05:31 Même si la jauge diminue chaque jour.
01:05:34 Pour des raisons d'égo. C'est l'égo d'Emmanuel Macron qui veut faire ce qu'aucun chef d'État avant lui n'avait fait, qui veut tenter l'impossible.
01:05:45 Ce n'est pas une question d'absence de prévision.
01:05:47 Quand la décision a été prise de faire cette cérémonie le long de la Seine, tous les dangers qu'on connaît aujourd'hui existaient déjà.
01:05:56 On savait tout ça. Donc il n'y a zéro surprise. C'est Emmanuel Macron qui veut soigner son image.
01:06:03 Personne ne l'a fait. Eh bien, lui va le faire.
01:06:06 Je me souviens d'Alain Bauer, spécialiste en délinquance, qui disait au moment où la décision a été annoncée, c'est irresponsable.
01:06:15 Mais je vous avais dit que tous les experts, et là ce n'est pas pour aller contre...
01:06:18 Ce n'est pas une réaction pavlovienne pour dire que le gouvernement a tort.
01:06:21 Mais c'est ça. En fait, nous sommes, comme vous l'avez rappelé, avec une menace extrêmement forte, avec un climat anxiogène.
01:06:28 Et avec, c'est vrai, la planète entière qui nous regarde.
01:06:30 Pourquoi cet affichage ? Est-ce que vous vous estimez qu'il faut, par rapport à la menace,
01:06:34 et que céder finalement ou faire une cérémonie plus petite, ce serait une forme de soumission, voire de renoncement ?
01:06:39 Oui, alors je n'ai pas de compétence sur l'aspect sécuritaire des choses.
01:06:43 Mais il me semble que cette folie des grandeurs ou cette mégalomanie, si vous voulez,
01:06:50 quand on aime la France, qu'on a envie que la France rayonne à l'étranger,
01:06:54 pas seulement que les gens disent "bon, ces Jeux Olympiques, c'était propre, c'était correct, point final, on passe à autre chose et on oublie",
01:07:00 on se dit qu'on a envie que la France rayonne comme elle a pu rayonner quand il y a eu des expositions universelles,
01:07:05 où le monde entier venait voir Paris parce que Paris était un objet de fascination.
01:07:08 D'ailleurs, à titre personnel, je trouve qu'il eut fallu candidater vraiment pour une exposition universelle
01:07:13 plutôt qu'appuyer une candidature pour du spectacle, puisque c'est du spectacle dont il ne restera rien à part une piscine olympique construite…
01:07:20 Il y a quand même les performances des athlètes.
01:07:22 Oui, quand il y a 100 ans, on construisait des tours Eiffel, des palais des Lumières,
01:07:25 quand même d'une autre ampleur que construire des stades et des piscines.
01:07:29 Mais au moins qu'on se dise "cette soirée-là, on en fait une soirée comme personne n'a jamais fait une soirée olympique,
01:07:36 on restaure l'esprit grec de faire les choses en plein air, on sort de cette logique du stade,
01:07:41 on va faire quelque chose de sublime, on va utiliser la scène, on va utiliser les quais parisiens".
01:07:47 Bon, je comprends, même si c'est dangereux, et ça, ce n'est pas du tout mon champ de compétence.
01:07:51 Et on va utiliser aussi 45 000 policiers et gendarmes pour cette cérémonie,
01:07:55 on va avoir 360 000 personnes à sécuriser autour,
01:07:59 on va avoir un nombre considérable de Parisiens qui vont avoir peur parce qu'on en parle tous les jours.
01:08:05 En fait, vous avez sûrement raison dans ce que vous dites au départ,
01:08:09 mais aujourd'hui, on n'a plus la possibilité de faire ça, c'est juste ça, il faut être pragmatique.
01:08:14 Pourquoi on ferait mieux que les autres alors qu'on est dans une situation sécuritaire qui est bien pire qu'il y a 20 ans ?
01:08:20 C'est ça l'idée que je me pose. Mais qui est devant ? C'est pour ça que je me permets de vous le dire.
01:08:24 Ce sont les policiers et les gendarmes qui vont être en première ligne.
01:08:27 Et nous, en tant que policiers et gendarmes, je vous le dis, on aurait espéré autre chose.
01:08:31 Ça aurait été dans un stade où on aurait pu faire des choses extraordinaires également.
01:08:35 Pourquoi on veut faire différent dans une situation dans laquelle on se trouve aujourd'hui ?
01:08:39 C'est la seule question que je pose. Alors bien sûr qu'on va le faire, bien sûr qu'on va y être,
01:08:43 bien sûr qu'on va sécuriser au maximum et qu'on espère que ça va bien se passer.
01:08:47 Mais on aurait pu juste le faire autrement.
01:08:50 Il y a aussi le Relais de la Flamme.
01:08:52 Le Relais de la Flamme qui commence à Marseille dans un mois, avec 150 000 personnes prévues.
01:08:56 Ah, dans votre ville ?
01:08:58 Ma ville, tout à fait.
01:08:59 C'est important, c'est un symbole. Ah oui, mais compliqué.
01:09:02 Très compliqué aussi.
01:09:03 Très compliqué. Parce qu'il va falloir la protéger, cette flamme, évidemment.
01:09:06 Oui, parce qu'il y a beaucoup de gens qui veulent l'éteindre, apparemment.
01:09:08 Il semblerait, j'ai lu ça dans les journaux, donc il va falloir la protéger tout le temps.
01:09:11 Et puis l'arrivée avec le Bélème, on ne sait pas s'il y a des associations qui vont vouloir se jeter sur le Vieux-Port.
01:09:16 Parce qu'à l'essence, arriver sur le Vieux-Port, on nous parle de gens qui voudraient se jeter à l'eau pour empêcher l'arrivée du Bélème.
01:09:21 Enfin, on va être honnête.
01:09:23 On va continuer à faire comme la Papa mobile, la flamme.
01:09:25 C'est une suggestion au passage.
01:09:28 Mais on va continuer à en parler sérieusement parce que les menaces sont réelles.
01:09:31 Vous avez remarqué que Gérald Darmanin a un petit tacle à Mathieu Vallée
01:09:37 qui a annoncé ce matin qu'il passait du statut de policier, enfin policier, on les reste toujours je suppose,
01:09:42 mais à politique, on l'écoutera juste après les titres avec Somaya, évidemment.
01:09:46 C'est l'un de vos thèmes de débat, Sonia.
01:09:49 Les obsèques de Shem Seddin, l'adolescent de 15 ans passé à Tabas,
01:09:52 la sortie de son collège jeudi dernier, se tiendront cet après-midi à 14h dans une commune voisine de Viry-Châtillon.
01:09:59 Une marche blanche aura lieu vendredi près du collège où la jeune victime était scolarisée.
01:10:04 Un élève écroué après s'être battu et avoir exhibé un couteau dans son lycée à Nice vendredi.
01:10:09 L'élève de Terminal et âgé de 18 ans sera jugé dans un mois.
01:10:14 Et puis le suspect qui a agressé un brancardier en Vendier samedi a été interpellé.
01:10:19 L'homme est actuellement entendu sous le régime de la garde à vue.
01:10:22 Et selon les premiers éléments de l'enquête, une prise en charge trop longue aux urgences de Chaland serait à l'origine de l'incident.
01:10:29 Merci chère Somaya, je vous dis à tout à l'heure.
01:10:33 On a écouté avec attention parce que quand même, alors ce n'est pas que parisien évidemment,
01:10:38 parce que ça peut concerner tous les français qui vont venir à ceux-là de cérémonie.
01:10:42 Par exemple, quand il explique...
01:10:44 Il y a plein de choses que je n'ai pas compris, donc ne commencez pas.
01:10:46 On n'aura pas besoin d'un QR code pour traverser à pied un endroit.
01:10:49 On en aura besoin si on va...
01:10:51 C'est dommage.
01:10:53 Moi ça m'inquiète.
01:10:54 On aura besoin si on va chez quelqu'un qui habite dans la zone sécuritaire.
01:10:58 Donc vous allez devoir montrer pour aller...
01:11:00 Comment fait-on quand on va chez quelqu'un, je m'adresse au policier qui fera le contrôle,
01:11:04 pour prouver qu'on va chez quelqu'un et qu'on ne traverse pas.
01:11:07 Il va falloir...
01:11:08 Ou le contraire, pour prouver qu'on traverse puisqu'on aura besoin d'un QR code.
01:11:11 Moi j'ai une idée. Il vaut mieux qu'on soit dans les catacombes en dessous, tranquille.
01:11:14 Je pense que la personne qui vous a lé, ne va pas signaler que vous allez venir chez elle.
01:11:18 Comme les hôtels.
01:11:19 Exactement, comme les hôtels. Elle n'aura pas le choix.
01:11:21 Ils auraient dû rétablir des QR codes partout.
01:11:23 Ça avait manqué aux français.
01:11:25 J'attendais votre sortie.
01:11:27 J'attendais de vous retrouver le Nathan période Covid.
01:11:30 Vous voyez la trace quand même.
01:11:32 Ça a laissé un petit truc ce Covid.
01:11:34 C'est devenu la boîte à outils.
01:11:36 Et vous voyez, ça passe.
01:11:38 Si je puis dire.
01:11:40 Ce qui n'est pas passé, en tous les cas, pour le ministre de l'Intérieur,
01:11:43 c'est le coming out politique de Mathieu Vallée,
01:11:47 qui a donc rejoint la liste du Rassemblement National.
01:11:50 Mathieu Vallée, pour vous le présenter,
01:11:52 il est aussi presque plus médiatique que vous, Rolimana.
01:11:55 Oui, largement.
01:11:56 Ce qui n'est pas...
01:11:58 Non, mais ce que je veux dire, vous nous faites l'amitié.
01:12:00 Et d'ailleurs, dans beaucoup d'autres médias de venir,
01:12:02 c'est très important de comprendre ces sujets de sécurité.
01:12:05 Et il a été porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police.
01:12:09 Il était souvent invité sur CNews,
01:12:11 sur les autres, évidemment, antennes et chaînes d'information.
01:12:14 Et puis, il est venu annoncer ce matin
01:12:16 qu'il était donc sur la liste du Rassemblement National,
01:12:18 ce qui a provoqué cette réaction à Gérald Darmanin.
01:12:21 Alors, on va écouter le ministre de l'Intérieur.
01:12:31 Il n'a pas réagi simplement sur sa rendez-vous à propos de Mathieu Vallée.
01:12:35 Est-ce qu'on a l'extrait ?
01:12:37 On l'a.
01:12:39 Je n'ai pas de réaction particulière.
01:12:41 Il a été évidemment en sortie des effectifs des commissaires de police.
01:12:45 J'ai vu d'ailleurs qu'il y avait un syndicat majoritaire des commissaires de police
01:12:48 auquel il n'appartenait pas, qui a fait un communiqué rappelant,
01:12:50 eux, leur valeur, l'attachement à la valeur de la République.
01:12:53 Je n'ai pas mieux à dire que ce syndicat.
01:12:55 Vous avez tous compris.
01:12:58 Écoutons ce matin Mathieu Vallée,
01:13:00 qui motive sa décision de rejoindre le Rassemblement National.
01:13:04 J'ai la fierté de rejoindre le grand mouvement populaire
01:13:07 de Marine Le Pen et de Jordane Berdéla sur sa liste aux élections européennes du 9 juin.
01:13:11 Cette liste qui me paraît essentielle pour redresser notre pays,
01:13:14 remettre la France en ordre.
01:13:16 Je rejoins un grand mouvement populaire qui a la prétention de changer
01:13:20 et qui démontre et qui démontrera qu'il peut changer la vie de tous ces Français,
01:13:23 ces ouvriers, ceux qui servent l'État, ces premiers de cordée.
01:13:27 J'estime que je rentre dans ce grand mouvement populaire
01:13:29 porté par Marine Le Pen et Jordane Berdéla,
01:13:31 qui aujourd'hui à mon sens aura le seul parti, le seul courage
01:13:35 de défendre tous les Français, les Français de cœur et d'esprit,
01:13:38 pour porter haut la main ce parti qui changerait et redressera notre pays.
01:13:42 Bien, comme vous le connaissez tous, ça m'intéresse.
01:13:45 Mais première question, vous voulez réagir Frédéric ?
01:13:47 Oui, non, parce que moi j'ai fait partager plusieurs plateaux.
01:13:50 Avec lui, oui.
01:13:51 Sympathique, mais en fait je savais qu'il n'allait pas rejoindre les reins de l'FI ou des Verts.
01:13:55 Donc je veux dire, pour moi c'est pas...
01:13:57 Vous êtes perspicace.
01:13:58 Non mais c'est pas une surprise.
01:13:59 Non mais ça peut être la droite, ça peut être Reconquête.
01:14:01 Les policiers rejoignaient l'FI aujourd'hui, avec ce qu'ils ont fait.
01:14:03 C'est ça.
01:14:04 Et d'ailleurs il a dit, selon lui, moi je suis allée, c'est ce qu'il pense,
01:14:08 vers ceux qui défendent le plus, les policiers.
01:14:10 Son argument.
01:14:11 Voilà, c'est son argument.
01:14:12 Donc il n'y a pas vraiment eu de surprise.
01:14:14 En plus, ça fait quelques mois qu'on l'entendait.
01:14:18 Vous voyez, il y avait des rumeurs, mais il ne l'avait pas officialisé.
01:14:20 Mais de mémoire, c'est la première fois à ce niveau-là.
01:14:24 Il a été quand même chef ou responsable de la BAC...
01:14:27 94.
01:14:28 94.
01:14:29 Il est à la tête d'un syndicat, il a été quand même assez puissant.
01:14:32 Comme ça, de passer en politique.
01:14:34 Comment vous avez réagi, vous, Rémi Manin ?
01:14:36 Moi, je ne vais pas faire de commentaires politiques.
01:14:37 Je connais bien Mathieu Vallée.
01:14:38 Je connais Mathieu Vallée, l'homme.
01:14:39 Je connais Mathieu Vallée, le policier.
01:14:41 Je l'ai vu arriver au commissaire de la Ciotat,
01:14:43 au moment où j'avais des responsabilités du syndicat Alliance,
01:14:47 très majoritaire d'ailleurs, sur les Bouches-du-Rhône.
01:14:49 Il est arrivé en jeune commissaire.
01:14:51 C'est un policier remarquable.
01:14:53 Je vous le dis très clairement, on l'a vu à l'œuvre,
01:14:55 il était adoré de tous les policiers, en tout cas dans les Bouches-du-Rhône.
01:14:59 Et moi, je connais l'homme, et c'est un homme qui a des valeurs.
01:15:01 Alors, moi, ça restera un ami, ça reste un ami.
01:15:04 Je ne fais pas de commentaires sur son orientation politique.
01:15:07 Il a fait un choix de carrière.
01:15:08 Je sais qu'il aime la police.
01:15:10 Je sais que ça doit lui faire quelque chose de quitter cette institution police.
01:15:14 Ensuite, il a choisi une autre voie.
01:15:16 Je lui souhaite tout le bonheur du monde.
01:15:18 Mais sachez qu'en tout cas, il était très apprécié des fonctionnaires de police
01:15:22 qu'il a eus sous ses ordres,
01:15:23 ou même des policiers qu'il n'a pas eus sous ses ordres
01:15:25 et qu'il a eus à travers les plateaux télé.
01:15:27 Je lui ai posé une question, Judith.
01:15:28 Je lui ai demandé, est-ce que vous pensez mieux servir,
01:15:30 ou plus servir, ou différemment servir la France en étant politique
01:15:34 qu'en étant gardien de la paix ?
01:15:36 Est-ce que vous serez plus efficace finalement au Parlement européen que sur le terrain ?
01:15:40 Je pense qu'il y a une continuité.
01:15:42 Surtout que vu les scores que les sondages prédisent au Rassemblement National,
01:15:49 il a de bonnes chances d'être élu.
01:15:51 On est passé vite fait sur la réaction de Gérald Darmanin.
01:15:55 Je constate, pour m'en désoler, qu'ils n'ont toujours pas compris,
01:16:01 chez les macronistes, que diaboliser le RN et le sortir de l'arc républicain
01:16:07 n'était pas la bonne façon.
01:16:09 Ils ont compris, mais ils veulent l'aider.
01:16:11 Ils veulent l'aider.
01:16:13 Bien sûr. Ils veulent ce duo.
01:16:15 Donc s'ils ne le diabolisent pas pour l'aider…
01:16:17 Ils le veulent tellement que c'est monté très haut.
01:16:19 Ils sont dépassés par leur propre hétorique.
01:16:22 Mais je ne suis pas du tout étonné.
01:16:24 Et donc ils se contredisent à l'occasion.
01:16:26 On a quand même les jours d'avance.
01:16:28 Bien sûr que le RN fait partie de l'arc républicain.
01:16:31 Les jours d'avance, il ne partage pas les valeurs de la République.
01:16:35 Comme disait Edgar Forth, ce ne sont pas les gerouettes qui tournent, c'est le vent.
01:16:39 Et l'arc républicain, c'est un peu pareil selon les appréciations macronistes.
01:16:42 Je crois que c'est la liste de Jordan Bardella qui caracole Hôtel dans les sondages.
01:16:47 Il y a eu trois… Désolé, c'est une expression…
01:16:51 Prises.
01:16:52 Trois prises de guerre, comme on dit, qui sont le premier Fabrice Leggeri.
01:16:55 Parce qu'on fait souvent le procès au RN de l'incompétence.
01:16:58 Ça va être dur d'accuser Fabrice Leggeri d'être incompétente sur l'immigration,
01:17:02 sachant qu'il a dirigé Frontex.
01:17:04 Ça va être dur d'accuser Marie-Claire Sorel-Sutter d'être incompétente sur l'intégration,
01:17:10 alors qu'elle est un modèle d'intégration.
01:17:12 Et ça va être dur d'accuser Mathieu Vallée d'être incompétente sur l'insécurité.
01:17:16 Donc là, le procès en incompétence, ça va peut-être être un peu compliqué de l'enfermer.
01:17:21 Il y a aussi autre chose, ça m'interroge.
01:17:23 Ce sont, et d'ailleurs, Mathieu Vallée a insisté sur son parcours, ses origines.
01:17:26 Il est d'origine espagnole.
01:17:28 Malika Sorel est d'origine algérienne.
01:17:30 Voilà deux enfants de l'immigration, et ça ne les dérange pas de rejoindre le parti de Marine Le Pen.
01:17:36 Est-ce qu'il y a quelque chose au-delà de la normalisation, de la dédiabolisation, etc.,
01:17:41 qui a sauté encore plus là ?
01:17:42 La différence entre le parti de Marine Le Pen et le parti de Marion Maréchal, par exemple,
01:17:46 c'est que, de ce point de vue-là en tout cas, le RN tente de faire la démonstration
01:17:52 qu'on peut s'intégrer, que la bataille n'est pas que culturelle au sens des racines,
01:17:57 mais qu'elle est aussi républicaine au sens du parcours.
01:18:00 Et je crois qu'il faut aussi un petit peu exprès pour se différencier.
01:18:04 Selon moi, je suis spécialiste des références.
01:18:06 Exactement, très juste.
01:18:07 Analyse politique parfaite.
01:18:09 Encore avec le camarade Durand, la naissance de Reconquête a recentré le RN.
01:18:13 Ça c'est sûr.
01:18:14 D'accord, dire d'un parti créé par Éric Zemmour, qui n'est pas quand même un exemple de français de souche,
01:18:21 qu'il est hostile à l'assimilation des étrangers, c'est un peu...
01:18:25 Ah non, il n'est pas hostile, il est hostile à l'intégration, il pense qu'il n'y a que l'assimilation qui marche,
01:18:28 et moi je pense qu'il faut parler d'intégration, puisque l'assimilation, ce serait de nier ses régimes.
01:18:32 Alors que Malika Thoréne parle d'intégration culturelle.
01:18:34 Tout à fait, voilà, c'est pas pareil.
01:18:35 On va marquer une pause. Je vais vous dévoiler pourquoi Sandrine Rousseau s'en prend de nouveau à...
01:18:42 Michel Sardou.
01:18:44 Encore ?
01:18:45 À Pascal.
01:18:46 À Emmanuel Macron, surtout.
01:18:47 Ça ne va pas plaire à Pascal, qui va vous mettre refrain et refrain de Michel Sardou.
01:18:51 Vous avez gagné, voilà.
01:18:52 Comment on attend ?
01:18:53 À Emmanuel Macron, si j'ai bien compris.
01:18:55 Ah oui, mais ne dites pas tous...
01:18:56 Ah, pardon.
01:18:57 Mais le teasing augmente, voilà, il y a une influence.
01:19:00 Je fais tout pour amener les téléspectateurs, mais c'est vous, grâce à vous, qui viennent évidemment une courte pause,
01:19:05 et on se retrouve sur de nombreux sujets.
01:19:06 Merci d'être avec nous, dernière partie de Midi News.
01:19:13 Restez, parce que nous allons vous montrer un extrait qui a beaucoup fait réagir hier du duel entre Valérie Ayé et Marion Maréchal.
01:19:19 Et puis on vous donnera enfin la raison de lire de Sandrine Rousseau encore dirigée envers Michel Sardou.
01:19:27 Mais tout d'abord, les titres avec vous, chère Soumaya.
01:19:29 Vous l'avez sûrement remarqué, si vous êtes automobiliste, les prix à la pompe repartent à la hausse.
01:19:34 L'essence frôle désormais les 1,90€, quand le gazole se vend 1,78€ le litre.
01:19:40 Une victoire écrasante pour l'ERN.
01:19:42 Selon ce sondage opinionné pour CNews, vous êtes 29% à vous prononcer pour le parti de Jordan Bardella aux élections européennes.
01:19:50 Arrive loin derrière avec 19% la majorité présidentielle portée par Valérie Ayé.
01:19:57 Et la troisième place du podium, l'EPS avec 12% des intentions de vote pour Raphaël Luxman.
01:20:03 Et puis un accord de trêve de plusieurs semaines à Gaza étudié par le Hamas.
01:20:08 De son côté, Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, affirme qu'une date a d'ores et déjà été fixée pour l'offensive de l'armée israélienne sur la ville de Rafah.
01:20:17 Merci à vous Soumaya et à tout à l'heure.
01:20:21 Je vous ai dit que cet extrait hier du débat entre Valérie Ayé et Mme Marchal a beaucoup fait réagir.
01:20:26 Parce que c'est une promesse.
01:20:28 Et quelle promesse ? Il n'y aura plus de Lampedusa dans deux ans.
01:20:31 C'est-à-dire, attention, pas Lille, pas Lampedusa.
01:20:34 Mais il n'y aura plus le problème de Lampedusa et donc de l'arrivée incontrôlée des migrants.
01:20:39 C'est ce qui a été dit et promis par la tête de liste Renaissance Valérie Ayé.
01:20:43 Écoutons-la.
01:20:45 C'est une réponse parce qu'avec cet ensemble de textes, on va pouvoir enfin contrôler les flux migratoires irréguliers.
01:20:53 Comment ?
01:20:54 Très simplement, je voudrais dire d'abord que ça fait deux ans qu'on négocie sur ce paquet de textes.
01:20:58 C'est un dossier, un sujet, une problématique qu'on sait extrêmement difficile, complexe, qu'on ne résout pas à coup de phrases simplistes.
01:21:09 Et donc, on a un ensemble de textes qui vont nous permettre d'accueillir les migrants au niveau des frontières de l'Union européenne,
01:21:19 d'examiner si ou non ils ont accueilli aux frontières extérieures, d'examiner ou non dans des centres avec infiltrage,
01:21:26 d'abord infiltrage, prise d'empreintes, photos d'identité, contrôle sanitaire, contrôle sécuritaire.
01:21:32 On voit ensuite s'ils ont vocation à être accueillis ou pas sur le territoire européen.
01:21:36 Si oui, ils sont accueillis, sinon ils sont renvoyés immédiatement, notamment via l'agence Frontex.
01:21:41 Donc c'est ça, efficacité. Et dans deux ans, puisque ces textes vont s'appliquer d'ici à deux ans,
01:21:46 on n'a plus de Lampedusa, on n'a plus de jungle de calais.
01:21:49 On peut dire que dans deux ans, on n'a plus de Lampedusa ?
01:21:52 Oui, parce qu'on a apporté des réponses concrètes avec des centres, des accueils.
01:21:56 Parce qu'on aura réparti les migrants en réalité ?
01:21:58 Pardon ?
01:21:59 On aura réparti les migrants qui seront arrivés ?
01:22:00 Non, parce qu'en fait, on filtre. On aura les centres qui seront mis en place.
01:22:06 Et qui les tient, qui les gère ?
01:22:07 C'est piloté par l'Union européenne et par les pays frontaliers, évidemment.
01:22:10 Et donc, est-ce que les migrants ont vocation ou pas à rester sur le territoire européen ?
01:22:15 Si oui, ils peuvent rester, on sait où ils sont, sinon ils sont renvoyés immédiatement.
01:22:20 Alors ça, c'est en lien avec, évidemment, le pacte asile-immigration.
01:22:23 Ça sera demain, mercredi, et je peux vous dire que c'est l'aboutissement d'année.
01:22:27 Je crois que c'est depuis deux ans qu'ils y travaillent.
01:22:29 Comment vous réagissez quand vous écoutez cela, Rémi Manin ?
01:22:31 Écoutez, moi, je suis très pragmatique sur ce genre de dossier.
01:22:34 Ce que je sais, c'est qu'aujourd'hui, à cause de l'Europe,
01:22:37 les certificats de non-admission qu'on faisait aux frontières françaises
01:22:40 pour renvoyer dans le pays d'où arrivaient les immigrés clandestins, on ne peut plus le faire.
01:22:44 Donc, ça crée beaucoup de difficultés pour les policiers de la PAF,
01:22:49 de la police des frontières, qui pouvaient du coup renvoyer ces personnes sans papier.
01:22:54 Aujourd'hui, ils ne peuvent plus le faire.
01:22:55 Ils sont dans une procédure normale.
01:22:57 Donc, en fait, je prends l'exemple de Montgenèvre parce que je le connais bien.
01:23:00 Au lieu de faire 80 interpellations par jour, certificats de non-admission,
01:23:04 ils ne peuvent en faire que 15 parce que les cellules de garde à vue…
01:23:08 Ce n'est pas des cellules de garde à vue.
01:23:10 Les cellules où on les garde ne permettent pas d'en accueillir beaucoup plus.
01:23:14 Donc, en fait, tous les autres, ils passent sans difficulté.
01:23:17 Donc, pour l'instant, moi, de ce que voient les policiers sur le terrain,
01:23:20 je peux vous dire qu'on ne va pas dans ce sens-là maintenant.
01:23:24 S'il y a une promesse de fait que dans deux ans, on n'aura plus ces difficultés,
01:23:28 écoutez, moi, je suis très favorable à ça.
01:23:31 Mais le tout est de savoir comment ils vont réussir à le faire.
01:23:34 Ce n'est pas possible.
01:23:36 Et d'ailleurs, regardez cette image.
01:23:38 Qui peut empêcher des gens au péril de leur vie de prendre des canots,
01:23:42 au péril de leur vie de traverser le…
01:23:44 Peut-être faut-il imaginer les choses un petit peu autrement.
01:23:47 C'est-à-dire qu'évidemment, tout le monde aujourd'hui a une aspiration,
01:23:50 dans la plupart des pays d'Europe, à voir l'immigration être régulée.
01:23:53 Ça, je pense qu'il n'y a plus de débat, mais il n'y a plus beaucoup de débat.
01:23:56 – Il y en a qui veulent encore de l'immigration.
01:23:58 – À gauche, dans notre pays, ici.
01:24:00 – Non, non, le grand patronat veut encore de l'immigration,
01:24:02 parce qu'il a besoin aussi d'exploiter des gens, de les payer pas cher, etc.
01:24:06 Vous faites le tour de tous les chantiers de travaux publics de l'île de France,
01:24:09 il n'y a quasiment que des immigrés qui y travaillent,
01:24:11 parce que le travail est dur et très mal payé.
01:24:13 Au-delà de ça, je pense qu'effectivement, tout le monde a un souhait d'immigration.
01:24:17 Mais ça ne peut se régler qu'à la racine, c'est-à-dire,
01:24:21 comment fait-on en sorte pour que des gens qui prennent les risques,
01:24:25 vous le rappelez, inouïs, de se noyer dans la Méditerranée,
01:24:28 qui est devenue une cimetière géante,
01:24:30 comment faire pour qu'ils soient prêts à noyer leur propre famille pour vivre autre chose ?
01:24:34 Comment faire pour qu'on ait une vraie coopération ?
01:24:37 Et quand je parle de vraie coopération, ce n'est pas donner de l'argent
01:24:40 à des régimes corrompus qui protègent les intérêts occidentaux en Afrique.
01:24:43 – Qu'est-ce qu'on fait ? On choisit les bons présidents ?
01:24:46 – On va donner et tracer l'argent qu'on peut donner pour aider ces pays-là,
01:24:52 pour que les gens restent chez eux.
01:24:54 C'est ce que disait Sarkozy à Pascal Praud il y a quelques mois sur Europe 1.
01:24:58 Je l'ai écouté plusieurs fois, parce que je n'en revenais pas
01:25:00 que Nicolas Sarkozy lui-même, en soi, arrivait à ça,
01:25:02 il a eu une petite expérience du pouvoir.
01:25:04 – Il le voulait, quand il voulait faire l'UPM,
01:25:06 la fameuse Union pour la Méditerranée, c'était en faute.
01:25:09 – À droite, c'est un discours vieux comme le monde,
01:25:11 Charles Pascua disait la même chose dans les années 40.
01:25:13 – Mais pardonnez-moi, là, la promesse est surréaliste totalement.
01:25:16 – Elle est complètement surréaliste.
01:25:17 – Pourquoi deux ans, pourquoi pas ?
01:25:19 – Elle est complètement surréaliste, parce qu'il y a quand même des moyens
01:25:23 d'empêcher le passage, c'est le blocus naval, rappelez-vous,
01:25:29 Diorge Ameloni voulait le faire, on ne lui a pas donné les moyens de le faire,
01:25:33 l'Europe l'en a empêché, elle ne l'a pas fait.
01:25:36 Il y a éventuellement des murs, c'est dans le programme
01:25:39 de François-Xavier Bellamy, "Hausse européenne, construire des murs
01:25:43 dans les pays de passage", là, il n'y a rien de tout ça dans le pacte.
01:25:49 Il y a un renforcement de Frontex et effectivement,
01:25:52 comme vous le faisiez remarquer à Valérie Hayé,
01:25:55 la seule façon de faire disparaître l'horreur qui se passe à Lampedusa
01:26:02 actuellement, c'est de répartir les arrivants dans d'autres pays.
01:26:06 – Et d'ailleurs, en France, Emmanuel Macron l'a reconnu,
01:26:08 il a dit que c'était pour le peuplement des campagnes.
01:26:10 – Emmanuel Macron qui a toujours refusé, rappelez-vous,
01:26:12 avec les bateaux qui arrivaient d'Italie, des mois et des mois de bras de fer
01:26:17 entre le gouvernement français et l'Italie.
01:26:18 – En fait, vous avez raison, Soumya, de dire qu'il y a beaucoup de bateaux
01:26:20 qui arrivent, c'est impossible en fait, à arrêter, mais il y a un autre débat,
01:26:23 il y a le débat des OQTF, si on est en capacité…
01:26:25 – Alors ça, c'est après.
01:26:26 – C'est après, mais vous savez dans la tête de ces personnes,
01:26:30 il y en a qui viennent pour travailler, je suis tout à fait d'accord,
01:26:32 et puis il y en a qui viennent pour toucher des prestations sociales
01:26:36 ou pour rentrer dans la délinquance très rapidement.
01:26:38 Eh bien, si ces gens-là, ils savaient que 100% de ces personnes-là
01:26:42 qui ont commis des crimes et des délits seraient renvoyés chez eux,
01:26:46 peut-être qu'ils prenaient moins de risques pour y venir.
01:26:48 – Mais ils ne s'apprenaient pas du tout à ce pourcentage.
01:26:50 – Mais oui, loin de ça, surtout qu'on les laissait passer consulaires.
01:26:53 – Nathan, c'est fini.
01:26:54 – Cette promesse est peut-être irréalisable, mais au moins,
01:26:58 je vais quand même dire quelque chose, au moins c'est une promesse.
01:27:00 Dans les élections de campagne, il y a plein de promesses irréalisables.
01:27:02 Une promesse dite comme ça…
01:27:03 – Alors là, je tombe un peu déni.
01:27:06 – L'amour des promesses pour les promesses.
01:27:07 – C'est mettre un thème sur le devant d'une campagne électorale.
01:27:10 Là, il y a une lutte dans ces élections européennes.
01:27:12 – Mais pardonnez-moi, ce n'est pas comme s'ils ne sont pas au pouvoir depuis des années.
01:27:14 – Mais bien sûr, ce que je veux dire, c'est que nombreux sont ceux
01:27:17 qui nous disent que ces élections européennes…
01:27:18 – Souvent, je suis d'accord avec vous, mais là c'est…
01:27:20 – Non, mais après, j'allais nuancer.
01:27:22 Mais nombreux sont ceux qui disent que ces élections européennes
01:27:24 doivent se jouer sur l'immigration, enfin sur l'insécurité, sur le pouvoir d'achat.
01:27:28 – De l'AP dans le monde aussi.
01:27:29 – L'Empedouza. Et l'Empedouza… Non mais justement, j'y viens.
01:27:32 Le problème majeur de l'Empedouza, il faut juste le rappeler,
01:27:35 c'est que l'Empedouza est devenu le nom du fait que la Méditerranée,
01:27:39 et pas seulement la Méditerranée, la Manche aussi,
01:27:41 mais surtout la Méditerranée, est un cimetière à ciel ouvert.
01:27:44 Les gens qui traversent la Méditerranée dans ces conditions,
01:27:48 ils ne le font pas pour des raisons égoïstes, etc.
01:27:50 Ils le font parce qu'ils savent qu'ils peuvent mourir, et ils le font pour fuir.
01:27:53 Et en effet, je suis parfaitement d'accord avec ce que dit Frédéric Ribery.
01:27:56 – Mais pour vivre l'infamie. – Oui, mais donc pour fuir des choses…
01:27:58 Quand vous savez que vous allez traverser la Méditerranée,
01:28:00 que vous avez une chance sur deux ou sur trois de mourir en grottis,
01:28:02 vous ne le faites pas en vous disant "j'y vais au plus bonheur de la genre".
01:28:05 – Mais tous ne furent pas des pays en guerre.
01:28:07 – Oui, bien sûr. Fuir aussi la grande misère, le blocage civique, le blocage politique.
01:28:10 Maintenant, et c'est la nuance que je mettrai,
01:28:12 c'est que ce qu'elle propose pour arrêter ce drame,
01:28:16 c'est une vision technicienne de la chose.
01:28:18 On fait des coopérations avec l'Union Européenne, on fait du filtrage, du blocage.
01:28:22 Ce n'est pas seulement une vision technique qu'il faut avoir.
01:28:24 – Mais je vous ai posé la question.
01:28:26 – Il faut poser la question à l'échelle internationale. Je vais vous donner un exemple.
01:28:28 – Attendez, je vous ai posé la question hier. Je me suis dit "mais quelle est votre philosophie ?
01:28:31 Est-ce que vous estimez qu'il peut y avoir une diversité heureuse ?
01:28:34 Et c'est très bien. Et dans ce cas-là, vous pouvez imaginer qu'avec encore plus de migrants,
01:28:39 on peut imaginer encore un projet ou un imaginaire collectif.
01:28:43 Bon, je n'ai pas eu la réponse. Est-ce que vous pensez que c'est encore possible ?
01:28:46 Parce que la loi du nombre, aujourd'hui,
01:28:48 est-ce que finalement, elle ne finit pas par tout emporter sur son passage ?
01:28:50 – Moi, je vous répondrai pour ma part que je crois absolument à l'idée
01:28:54 d'une diversité heureuse pour le reprendre,
01:28:56 mais que ce dont on parle, ce n'est pas la même chose.
01:29:00 Quand il y a eu par exemple le Hirak en Algérie,
01:29:02 et que la jeunesse algérienne, l'Algérie c'est un pays extrêmement jeune,
01:29:05 disait "nous en avons assez de vivre dans un pays avec un régime pourri,
01:29:09 un pays bloqué, un pays où nous n'avons aucune perspective sociale,
01:29:13 professionnelle, économique, civique et politique,
01:29:16 et où une des seules perspectives d'émancipation,
01:29:18 c'est de traverser la Méditerranée pour aller en France.
01:29:20 Là, évidemment, il ne s'agit pas d'une immigration,
01:29:23 il s'agit d'une immigration qui se joue sur la fuite,
01:29:26 sur l'évasion d'un malheur.
01:29:28 – Et donc qu'est-ce qu'on fait ? On ouvre toutes les portes ?
01:29:30 – Mais justement, c'est ce que disait Frédéric,
01:29:32 poser la question à l'échelle internationale,
01:29:34 avec du co-développement qui ne revient pas à soutenir ou à se mettre…
01:29:36 – Mais vous allez résoudre les problèmes de l'Algérie, de la Tunisie,
01:29:39 du continent africain, de la Libye qui est devenue un non-État ?
01:29:42 – Prenons l'exemple des relations entre la France et l'Algérie,
01:29:45 quelles ont été ces relations depuis 2017 ?
01:29:47 Ça a été de se coucher en permanence devant le régime algérien,
01:29:49 qui est un régime qui fait souffrir sa population,
01:29:51 ça a été de soutenir ce régime pendant le IRA…
01:29:53 – C'est la foi d'Emmanuel Macron contre le Maroc, l'Algérie,
01:29:54 mais répondez-moi, est-ce que vous pensez qu'à court terme,
01:29:56 vous pouvez résoudre le problème de tous ces régimes et dire
01:29:58 "donc ça peut marcher, donc je vais tarer…"
01:30:00 Alors, si on ne peut pas le faire, que fais-t-on à un autre niveau ?
01:30:02 – Pas à court terme, à la politique ça ne se fait pas que…
01:30:04 – Donc à un autre niveau, qu'est-ce que vous proposez ?
01:30:06 – D'avoir cette vision-là… – Oui, mais c'est urgent.
01:30:08 – Vous comprenez ce que je dis, je suis d'accord, à long terme.
01:30:10 – Ça ne change pas.
01:30:12 – Vous voyez ce qui me gêne, je vais vous dire,
01:30:14 parce que je viens aussi de l'autre côté de la militaire,
01:30:16 c'est toujours cette vision de croire qu'on va influer sur l'autre côté du monde,
01:30:19 la gendarme, les bassins, c'est autoritaire.
01:30:22 Écoutez, pardonnez-moi, en Libye, la France et l'Angleterre,
01:30:26 on pouvait tomber un régime, vous avez vu ce qui s'est passé ensuite pour les voisins,
01:30:29 c'est mieux maintenant ?
01:30:31 – Excusez-moi, je ne me dis pas de parler de privé.
01:30:33 – Oui, mais c'est mieux.
01:30:35 – La vision que je proposais, ce n'est pas une vision néocoloniale,
01:30:39 de dire "on arrive en Algérie, on renverse un régime",
01:30:41 ce n'est pas ça, je parle des relations diplomatiques.
01:30:43 – C'est d'un néocolonisme soft.
01:30:44 – Non, les relations diplomatiques, ça se fait à deux.
01:30:46 Je dis juste que quand on est dans une relation diplomatique
01:30:48 avec un régime qui est pourri, qui est corrompu,
01:30:50 qui fait souffrir sa population,
01:30:52 on ne se met pas à plaventre dans l'ouïe.
01:30:54 – La France est retirée d'Afrique, il n'y a plus aucune influence de la France.
01:30:56 – Justement Emmanuel Macron en 2017 est allé faire un voyage de trois jours à Alger,
01:31:00 il a rencontré tous les oligarques algériens,
01:31:02 il s'est mis ensuite, je suis désolé qu'il a mis la France en position
01:31:04 d'être systématiquement à genoux devant ce régime,
01:31:06 évidemment qu'après ça ne crée pas une relation diplomatique.
01:31:09 – On a besoin de protéger nos frontières au sens humain sans doute,
01:31:13 c'est pour ça qu'il faut du contrôle migratoire, on peut en être d'accord,
01:31:15 mais aussi au sens économique, pourquoi ?
01:31:17 Tout simplement parce que comment on voulait être compétitif
01:31:20 dans la mondialisation aujourd'hui, lorsque dans d'autres pays
01:31:23 les gens sont sous-payés, et c'est pour ça qu'on fait venir l'immigration.
01:31:26 Pourquoi les néolibéraux veulent de l'immigration ?
01:31:28 – Mais pas parce qu'ils sont humanistes, mais parce qu'ils veulent…
01:31:32 – L'arrivée de la zone du capitalisme.
01:31:34 – Oui, mais parce qu'ils veulent à un moment donné pouvoir être compétitifs.
01:31:36 On parle de l'entrée de l'Ukraine par exemple,
01:31:38 dans l'Europe on peut être très humaniste et dire c'est très bien,
01:31:40 avec 400 euros de revenus moyens par mois pour les Ukrainiens,
01:31:44 vous pensez qu'on va faire augmenter le niveau de vie de la population française ?
01:31:48 Donc on a une vraie difficulté liée à la mondialisation
01:31:51 que l'Occident a promue à grands coups et qui lui revient dans la figure,
01:31:55 parce que les régimes autoritaires capitalistes ont beaucoup plus fort
01:31:57 que les régimes libéraux pour faire fonctionner le capitalisme.
01:31:59 – Naturellement, vous vous dites, il faut se protéger,
01:32:01 la question n'est pas évidemment que quand on voit ces images et tout le monde,
01:32:04 la nature humaine c'est d'être dans l'empathie quand des gens risquent leur vie,
01:32:08 mais aujourd'hui est-ce qu'on est capable ?
01:32:10 Aujourd'hui, la question que je pose souvent à la gauche,
01:32:12 c'est vous dites vous ne voulez pas vous voir, vous voulez plus,
01:32:15 mais alors où vous les accueillez dignement ?
01:32:17 Sous vos ponts ? Vous les regardez depuis vos…
01:32:19 – Avec 10 millions de gérants dessous du seuil de pauvreté.
01:32:21 – Vous les regardez bien au chaud depuis vos appartements
01:32:23 et puis vous venez sur des plateaux de télévision en disant,
01:32:25 "il faut faire attention à l'immigration".
01:32:27 – Non mais il faut savoir que les classes populaires sont les plus en danger
01:32:29 par rapport à cela, parce que, évidemment, que le bobo qui habite dans la métropole
01:32:33 ne verra pas son poste mis en danger ou concurrencé
01:32:36 par une arrivée massive de l'immigration.
01:32:38 – Tardou !
01:32:39 – Par contre, et c'est pour ça d'ailleurs,
01:32:41 que le RN aujourd'hui a un discours plus convaincant que la gauche
01:32:44 de ce point de vue, parce que, aux yeux des classes populaires,
01:32:47 qui pour la plupart ne vont pas voter d'ailleurs, il faut dire la vérité,
01:32:49 mais pour ceux qui vont encore voter, ils vont voter plus RN
01:32:52 parce qu'ils se sentent malheureusement abandonnés par cette gauche-là.
01:32:55 – Alors vous êtes bon dans vos discours, mais je crois que vous êtes bon aussi dans les chansons.
01:32:58 Vous avez un beau grain de voix.
01:33:01 Ah bah si, d'expérience, je parle, mais en tous les cas,
01:33:04 on vous accompagnera si vous chantez.
01:33:06 – Non, non, je chanterai si vous faites une émission de chansons, ça, avec plaisir.
01:33:08 – On a un projet, il date de cette dernière année.
01:33:11 – Ah bah c'est bon, c'est bien, on signe tout de suite.
01:33:13 [Musique]
01:33:16 – Bah allez-y quand même, Philippe !
01:33:18 [Musique]
01:33:28 – Vous savez, ça m'a inspiré des paroles nouvelles.
01:33:31 "Qu'il pleuve", ah ouais, si j'ai la musique, je peux pas, c'est…
01:33:34 – Allez-y, allez-y.
01:33:35 – "Qu'il pleuve ou qu'il fasse beau temps,
01:33:37 Sodrine Rousson passe son temps en tweetant",
01:33:39 parce que là, elle a quand même fait un tweet qui dépasse tout ce que j'avais imaginé
01:33:43 pour citer un film d'un dîner qui se passe un mercredi soir.
01:33:46 – Selon le nouvel Ops, qu'Emmanuel Macron va décorer Michel Sardou à l'Elysée, bientôt.
01:33:52 Et le président, en tous les cas, les proches du président,
01:33:56 affirment que Michel Sardou a su diagnostiquer, pardonnez-moi,
01:34:00 des décennies avant Michel Houellebecq, le mal-être masculin, dans ses textes.
01:34:05 – Il a raison, et d'ailleurs c'est rigolo, parce qu'aujourd'hui les choses se sannent de tellement…
01:34:09 – Et que dit Sondrine Rousson ?
01:34:11 – Moi je viens de l'époque où on était très à gauche, et où on adorait Sardou,
01:34:13 parce qu'il était populaire, il châtait les balles populaires, il châtait tout ça.
01:34:15 Et donc je pense qu'aujourd'hui…
01:34:17 – Vous êtes vous la gauche Sardou plutôt que la gauche Renaud ?
01:34:20 – Les deux, on est mère et non Renaud aussi.
01:34:22 – C'est pas le même public.
01:34:23 – Oui mais ce que je veux dire c'est qu'aujourd'hui on met des contradictions
01:34:26 là où à mon époque, à moi, il n'y en avait pas vraiment.
01:34:29 – C'était mieux avant.
01:34:30 – Comment ? Ah oui, de ce point de vue c'était mieux avant.
01:34:33 – Vous avez vu la réaction de Sondrine Rousson ?
01:34:35 – Oui, ce qui est fascinant chez les écolos, c'est la constance avec laquelle
01:34:39 ils détestent, ils démolissent, ils désignent tout ce qui est populaire.
01:34:43 – Ils se décorrent mutuellement avant.
01:34:45 – Ce qui est absolument dingue, c'est qu'aujourd'hui on enterre un gamin
01:34:48 victime du patriarcat et Sondrine Rousson balance le patriarcat.
01:34:51 – Merci, c'est pour ça que je voulais venir, c'était la question.
01:34:53 – Ils se décorrent mutuellement avant.
01:34:55 – À quoi pensent nos néo-féministes ?
01:34:57 – Mais je parlais des néo-féministes tout à l'heure,
01:34:59 merci Madame Rousson de me donner autant raison.
01:35:01 Parce que là je veux dire, elle a tellement creusé que c'est plus du pétrole
01:35:04 qu'elle trouve que c'est du gaz de schiste et les écolos sont contre alors.
01:35:07 – J'aimerais juste dire une chose sur Sondrine Rousson.
01:35:09 Depuis le 7 octobre, on a vu beaucoup de féministes ne pas condamner
01:35:14 les viols qu'ont subi les israéliennes, avoir le plus de mal à le dire.
01:35:18 Sondrine Rousson a été une des rares qui a été exemplaire sur ce sujet,
01:35:22 qui a dit qu'il fallait faire un grand débat sur la place de l'antisémitisme à gauche.
01:35:25 Elle a été extrêmement courageuse et extrêmement lucide là-dessus.
01:35:28 Et c'est pour ça que je trouve que c'est un peu facile de se moquer d'elle
01:35:33 comme s'ils étaient une sorte d'hypocrite, de lâche, etc.
01:35:36 – Ah non, elle n'est pas une hypocrite !
01:35:38 – Elle est très gentille.
01:35:39 – Mais ce tweet aujourd'hui est déplacé.
01:35:41 – Mais rendre hommage à l'art de Michel Sardou, très bien.
01:35:44 – Non mais on ne parle pas de ça, je faisais le parallèle avec le patriarcat,
01:35:47 alors qu'on vient de parler pendant une heure de crimes d'honneur.
01:35:50 – Bien sûr, mais vous avez vu le tweet, parce que ça répond au tweet de Camille Vigogne,
01:35:53 la formule qu'envisageait un conseiller d'Emmanuel Macron, c'était de dire
01:35:57 que ce qui était célébré chez Michel Sardou, c'était d'avoir le mal-être masculin.
01:36:01 – J'avoue que plus grave dans notre pays, c'est un adolescent qui meurt.
01:36:03 – Et Sandrine Rousseau réagissait par rapport à cela.
01:36:05 Mais il faut quand même dire que sur les questions de féminisme,
01:36:07 Sandrine Rousseau a sa ligne, on ne peut pas la partager,
01:36:10 mais en tout cas, elle a été…
01:36:12 – Et elle a sa cohérence, je le dis souvent, elle défend ses convictions,
01:36:15 j'ai eu souvent l'occasion de l'interviewer et je peux lui reconnaître cette cohérence-là.
01:36:19 – Moi je trouve ses convictions effrayantes.
01:36:21 – Oui, mais je suis bien.
01:36:22 – Excusez-moi, j'ai le droit aussi de dire qu'on va se mêler de presque dire
01:36:25 qu'il faut pénaliser à l'intérieur même du couple, si c'est un tel fait la vaisselle ou pas,
01:36:28 excusez-moi, mais moi ça m'effraie.
01:36:30 – Bon, je sais comment vous mettre de bonne humeur.
01:36:33 – Ah bon ? Vas-y, claquez-moi un deux doigts.
01:36:35 – Normalement ça vient quand on claque des doigts, mais…
01:36:37 – Ça marche ou ça marche pas ?
01:36:39 – Ça marche.
01:36:41 – C'est mieux, non ? En chantant ?
01:36:43 – Absolument.
01:36:44 – Finir une émission.
01:36:45 – Ah oui, c'est mieux.
01:36:46 – Je vous remercie, c'est un plaisir.
01:36:48 Vous avez une citation ?
01:36:49 – Non, mais c'est l'adaptation d'une chanson italienne
01:36:51 d'un très grand artiste italien qui est mort il y a deux, trois mois,
01:36:54 qui s'appelait Toto Coutugno.
01:36:55 – Ah, ben évidemment.
01:36:56 – Et qui a écrit une quantité de pubs…
01:36:57 – Toto Coutugno, on dit pas Toto Coutugno, là, on reconnaît pas comme ça.
01:37:00 Merci, Rodine Manin, et merci à vous tous, je vous dis à bientôt.
01:37:03 – Merci, Sonia.
01:37:04 – Bon après-midi sur notre antenne.
01:37:06 - Tout le monde est là. - Tout le monde est là.