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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:04Avant de vous présenter nos invités, les titres bien sûr.
00:00:07Et ce qui fait la une, c'est cet homme de nationalité camerounaise
00:00:10visé par un mandat d'arrêt pour plusieurs meurtres
00:00:12comme il y a Ivry, Strasbourg, Dijon et Lyon.
00:00:15Il a été arrêté.
00:00:16Il aurait aussi violemment agressé un SDF à Rotterdam, aux Pays-Bas.
00:00:19Il serait visé par une OQTF et son parcours en Europe en dit long
00:00:23sur l'inexistence des frontières.
00:00:26On va bien sûr en débattre.
00:00:27Bien plus qu'un match, France-Israël devient un marqueur, un symbole
00:00:31alors que les actes antisémites explosent en Europe et en France.
00:00:34Le dispositif est inédit avant, pendant et après le match.
00:00:37Imaginez donc des policiers en uniforme, en civil et le red,
00:00:40chargés d'assurer la sécurité des footballeurs et supporters israéliens.
00:00:44Surtout les footballeurs, depuis qu'ils auront posé un pied en France.
00:00:47Mais la véritable question, je vais dire plus profonde,
00:00:50est celle de savoir si les Juifs en France et en Europe
00:00:53ont encore une possibilité de vivre sereinement.
00:00:56Neuf ans après les terribles attaques du Bataclan,
00:00:59nous serons en direct avec Jean-Pierre Albertini,
00:01:01le père de Stéphane assassiné il y a neuf ans au Bataclan,
00:01:04le 13 novembre 2015.
00:01:06Depuis, tant d'attaques sur notre sol et quel sursaut.
00:01:09Voilà pour les titres.
00:01:10Le journal, c'est avec vous.
00:01:12Bonjour à vous, cher Somaïa Labidi.
00:01:14Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:16Vous en parliez, c'est probablement l'image forte de cette journée de commémoration.
00:01:20Neuf ans après les attentats de Paris, les hommages se multiplient,
00:01:23notamment au Bataclan où 129 personnes ont perdu la vie,
00:01:26des souvenirs encore très douloureux,
00:01:28comme en témoigne cette femme qui a assisté au drame.
00:01:31J'ai tout vécu plus ou moins en life,
00:01:34donc ça me redonne une couche d'émotion
00:01:38et je trouve ça vraiment important d'être là.
00:01:41C'est vrai que c'est difficile parce que même là, je me suis posé la question.
00:01:43Je suis venue, mais je me dis, j'espère qu'il n'y a pas quelque chose qui va se passer.
00:01:48On n'est pas sereins.
00:01:52Je suis toujours en alerte, que ce soit dans le métro, partout.
00:01:55J'y pense toujours, dans les magasins, quand il y a de la foule.
00:01:58Je ne veux pas y aller, j'ai un peu peur.
00:02:00On passe à présent à cet événement exceptionnel
00:02:03qui demande un dispositif exceptionnel pour le match France-Israël demain soir à Saint-Denis.
00:02:08Match à très haut risque, concède Laurent Nognes.
00:02:11Mais pas de menace exceptionnelle, tempère le préfet de police de Paris.
00:02:14Ce que je peux vous dire, c'est qu'exceptionnellement,
00:02:17ce n'est pas l'usage habituellement.
00:02:19Nous aurons des policiers qui seront pré-positionnés à l'intérieur du stade,
00:02:23pré-intervenir à tout incident.
00:02:26Des policiers, donc en tenue.
00:02:28Et puis le RAID est toujours présent au stade de France.
00:02:31C'est une règle, c'est la force spécialisée d'intervention
00:02:33qui est mobilisée pour intervenir en cas d'attaque terroriste.
00:02:36Et ils seront évidemment bien présents.
00:02:38Dans le reste de l'actualité, le futur traité du Mercosur ravive la colère paysanne.
00:02:43Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, lance un appel à une mobilisation nationale des agriculteurs
00:02:48à partir de lundi pour, je cite,
00:02:50« attirer l'attention des pouvoirs publics et demander du soutien ».
00:02:55Et puis, chose promise, chose due,
00:02:57le milliardaire Elon Musk va être nommé à la tête d'un nouveau ministère
00:03:00de l'Efficacité gouvernementale.
00:03:03Promesse de campagne faite par Donald Trump pour, je cite,
00:03:06« démanteler la bureaucratie gouvernementale ».
00:03:08Précision depuis New York de notre correspondante sur place, Elisabeth Guedel.
00:03:13Ce qui était un peu présenté comme une boutade durant la campagne présidentielle
00:03:17devient donc une réalité.
00:03:18Elon Musk à la tête d'un ministère de l'Efficacité gouvernementale.
00:03:22Donald Trump en a fixé les principales missions.
00:03:25Démanteler la bureaucratie, supprimer les régulations excessives,
00:03:29couper dans les dépenses inutiles.
00:03:31On parle tout de même d'un tiers du budget de l'État.
00:03:33Et puis restructurer les agences fédérales.
00:03:36Elon Musk, l'homme le plus riche de la planète, va donc traquer les gaspillages budgétaires.
00:03:41Il compte notamment supprimer le ministère de l'Éducation,
00:03:44qui est moins important qu'en France.
00:03:46Le système éducatif américain est très décentralisé.
00:03:49Mais c'est tout de même un signal fort.
00:03:51Ce sera en fait un ministère à deux têtes.
00:03:54Donald Trump a choisi d'associer à Elon Musk un autre de ses fidèles,
00:03:57l'entrepreneur Vivek Ramaswamy,
00:04:00qui lui, durant la campagne, avait évoqué de supprimer 75% des postes de fonctionnaire.
00:04:06Tous les deux, a dit Donald Trump, vont envoyer des ondes de choc dans le système.
00:04:11Donald Trump a également nommé un autre de ses fidèles
00:04:14pour diriger l'énorme ministère de la Défense.
00:04:17Il s'agit de Pete Hecsef.
00:04:19C'est un ancien soldat qui a été déployé en Irak et en Afghanistan,
00:04:23qui s'est reconverti il y a dix ans en animateur de télévision
00:04:27sur la chaîne Fox News, une chaîne conservatrice.
00:04:30C'est un pro-Trump de la première heure.
00:04:33Certaines de ses idées font polémique.
00:04:35Notamment, il pense que les femmes militaires
00:04:37ne devraient pas avoir de postes de combat au sein de l'armée.
00:04:41Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi, Sonia.
00:04:44Merci, chère Somaya.
00:04:45J'ajoute cette information qui va susciter beaucoup de commentaires
00:04:48puisqu'Emmanuel Macron confirme qu'il assistera à la cérémonie liturgique
00:04:52à Notre-Dame, prévue le 7 décembre prochain,
00:04:55et puis à la messe le lendemain.
00:04:57Il s'exprimera à l'occasion de la réouverture.
00:04:59Discours court, dit l'Élysée, depuis le parvis de la cathédrale
00:05:03sur les principes de séparation des uns et des autres, des pouvoirs.
00:05:07On aura l'occasion d'en reparler.
00:05:09Bonjour à vous, Kévin Bossuet.
00:05:10Merci d'être là.
00:05:11Bonjour, Sonia.
00:05:12Elisabeth Levin-Zapopane, bonjour.
00:05:13Olivier Dartigal est avec nous.
00:05:15Merci de votre présence.
00:05:16C'est Philippe Bilger également.
00:05:18Et je remercie notre journaliste Tanguy Hamon
00:05:20du service Pôle et Justice d'être avec nous
00:05:22parce que nous allons parler de cette information
00:05:25qui prend beaucoup d'ampleur dans l'actualité.
00:05:28C'est la découverte d'abord d'un cadavre retrouvé violemment meurtri à la tête,
00:05:31un SDF tué à coup de parpaing dans le centre de Lyon.
00:05:34C'était lundi.
00:05:35Et cet événement tragique a rapidement mis la police sur la piste d'un homme
00:05:39suspecté de meurtre en série.
00:05:41Le suspect a été interpellé,
00:05:43Tanguy, dans un train au niveau de Toulon hier.
00:05:45Et on parle de plusieurs meurtres.
00:05:47De quoi s'agit-il ?
00:05:48Quels sont les faits ?
00:05:49Les faits, c'est que cet individu est recherché
00:05:52pour le meurtre de ce SDF à Lyon.
00:05:54C'est aperçu que c'était le même individu
00:05:56qui était recherché aussi pour le meurtre d'un SDF
00:05:58dans les mêmes circonstances à Rotterdam.
00:06:01Cet individu a été interpellé hier en gare de Toulon
00:06:05après l'alerte d'une passagère qui venait d'être agressée par cet homme.
00:06:09Lorsqu'il a été interpellé par les policiers,
00:06:11un des agents s'est aperçu qu'il correspondait physiquement
00:06:15et avec ses vêtements à cet individu recherché.
00:06:19Cet homme leur a donné son identité.
00:06:22Il leur a dit qu'il était âgé de 37 ans, né au Cameroun,
00:06:25qu'il s'appelait Lévis.
00:06:27Et les policiers se sont aperçus par la même occasion
00:06:29qu'il était connu sous différentes identités,
00:06:31différents alias.
00:06:33Et sous l'une de ces identités,
00:06:35il était sous le coup d'une OQTF.
00:06:38Les enquêteurs cherchent à confirmer
00:06:41si c'est bel et bien cet individu
00:06:43qui aurait tué plusieurs SDF.
00:06:45En sachant aussi, c'est le procureur de Toulon
00:06:47qui l'a indiqué,
00:06:49que cet homme est suspecté
00:06:51d'une tentative de meurtre sur un SDF
00:06:53à Évry-Courcouronnes
00:06:55et que le juge d'instruction d'Évry
00:06:57a délivré un mandat d'arrêt
00:06:59pour ces faits qui se sont produits il y a trois semaines.
00:07:01Il a été recherché par toutes les polices européennes.
00:07:03Exactement, oui.
00:07:05Depuis les Pays-Bas jusqu'à la France.
00:07:07Ça nous dit quelque chose.
00:07:09On va en parler évidemment.
00:07:11Merci Tanguy pour les faits.
00:07:13C'est assez édifiant.
00:07:15La passoire qui est véritablement Schengen,
00:07:17c'est-à-dire qu'il a pu se déplacer,
00:07:19c'est-à-dire le principe de libre circulation.
00:07:21Pour un individu sous OQTF,
00:07:23la question fondamentale,
00:07:25avec le meurtre de Philippine,
00:07:27avec le viol de Claire,
00:07:29c'est-à-dire est-ce que l'État français
00:07:31qui émet ses OQTF,
00:07:33est-ce qu'il a la possibilité de nous protéger
00:07:35par rapport à ces individus ?
00:07:37D'abord, l'État français,
00:07:39si on compare avec d'autres pays européens,
00:07:41émet énormément d'OQTF sur une année.
00:07:43Il vaut mieux les appliquer après.
00:07:45Il ne peut pas les appliquer,
00:07:47ce qui peut donner non pas l'impression
00:07:49mais la réalité d'une impuissance
00:07:51à exécuter une décision administrative
00:07:53qui n'a pas été prise.
00:07:55Est-ce que tout le monde doit relever de nos OQTF ?
00:07:57Voilà, c'est une question.
00:07:59Est-ce que ça ne doit pas,
00:08:01comme l'avait dit Gérard Varmanin
00:08:03sur la détention en centre de rétention administrative,
00:08:05être d'abord sur les profils les plus dangereux ?
00:08:07Et puis après, on a le sacro-saint problème
00:08:09des laissés-passer consulaires
00:08:11qui, aujourd'hui,
00:08:13sur le plan diplomatique,
00:08:15on verra ce que ça donnera le Maroc.
00:08:17Avec l'Algérie, ça va être très compliqué.
00:08:19Vous avez raison.
00:08:21C'est important quand même le profil
00:08:23de cet individu interpellé en gare de Toulon.
00:08:25Après l'agression d'une femme
00:08:27à coups de poing et de pied,
00:08:29recherché pour trois autres meurtres
00:08:31et sous OQTF.
00:08:33OQTF, on en parle maintenant
00:08:35comme si c'était rentré dans le langage.
00:08:37C'est l'obligation de quitter
00:08:39le territoire français.
00:08:41Émis.
00:08:43Avec des obligations.
00:08:45Donc impuissance.
00:08:47Olivier a raison de dire
00:08:49que de toute façon,
00:08:51si on les émet pour ne pas les exécuter,
00:08:53c'est encore plus grave.
00:08:55Ça me paraît clair.
00:08:57Maintenant, il y a des pays
00:08:59qui arrivent à reprendre la main.
00:09:01Comment font-ils ?
00:09:03Je pense qu'il faut trouver un moyen
00:09:05de sortir direct de la prison à l'avion
00:09:07tous ceux qui ont commis des crimes
00:09:09ou des délits, qui ont été emprisonnés en France.
00:09:11Au revoir, évidemment.
00:09:13Il faut émettre l'OQTF pendant qu'il soit en prison
00:09:15si jamais elle n'est pas émise.
00:09:17Ça, c'est absolument automatique.
00:09:19Et par ailleurs, ceux qui ont réussi
00:09:21à régler cette question de l'immigration illégale,
00:09:23comment ils font ?
00:09:25Il faut en sorte que les gens aient moins envie de venir.
00:09:27Tant que vous aurez la possibilité
00:09:29d'arriver en France
00:09:31et d'y vivre à peu près normalement
00:09:33en touchant certaines allocations
00:09:35sans avoir le droit d'y résider,
00:09:37la France sera un pays
00:09:39plus attractif que les autres.
00:09:41Je ne dis pas que c'est le paradis pour les sans-papiers.
00:09:43Je dis juste que la France est plus attractive
00:09:45que les autres.
00:09:47On a littéralement, je ne sais pas si il faut le qualifier,
00:09:49je ne le ferai pas de tueur en série,
00:09:51un individu d'une violence, d'une brutalité innuite
00:09:53et qui a pu parcourir quasiment
00:09:55toute la France, là à Hollande,
00:09:57pour massacrer un individu,
00:09:59un SDF à coups de parpaing,
00:10:01donner des coups de poing et des coups de pied à une femme.
00:10:03On n'est pas sûr encore.
00:10:05On est sûr que c'est lui ?
00:10:07Son identité est toujours à confirmer
00:10:09mais il semblerait vraiment
00:10:11qu'il s'agisse du même individu.
00:10:13Là, le débat porte sur
00:10:15le fait qu'il n'y ait rien à faire en France.
00:10:17Moi, je trouve relativement dangereuse
00:10:21la position d'Olivier.
00:10:23Je veux dire, c'est à chaque fois pareil.
00:10:25Quand la France n'est pas capable
00:10:27d'affronter un danger
00:10:29et de relever un défi,
00:10:31on décide de supprimer un petit peu
00:10:33ce qu'il faut combattre.
00:10:35Ce n'est pas les OQTF
00:10:37qu'il faut réduire.
00:10:39C'est mettre en cause un Etat
00:10:41qui est incapable de les faire exécuter.
00:10:43– Est-ce qu'on peut parler,
00:10:45dans ce cas-là,
00:10:47de la qualification de tueur en série ?
00:10:51Elle intervient à quel moment ?
00:10:53– Je dirais,
00:10:55et je ne fais aucune ironie,
00:10:57il en faut au moins deux.
00:10:59Mais là, comme le disait Isabette,
00:11:01on n'a pas de certitude absolue
00:11:03malgré…
00:11:05– Pas encore à ce stade de l'enquête.
00:11:07– Mais surtout, est-ce que c'est judiciaire ?
00:11:09– Pardonnez-moi Isabette, attendez.
00:11:11Il y a beaucoup de questions,
00:11:13mais je préfère insister sur les faits.
00:11:15Évry, Strasbourg, Dijon, Lyon,
00:11:17la Hollande, je veux dire,
00:11:19le parcours est vraiment édifiant.
00:11:21– Le parcours ?
00:11:23Vous vous déplacez en Europe.
00:11:25– D'accord, mais je me déplace,
00:11:27je pense en honnête, citoyen.
00:11:29Alors pardonnez-moi, donc Schengen,
00:11:31à un moment, est-ce qu'on peut dire
00:11:33qu'on peut sortir même temporairement ?
00:11:35– En tout cas, on peut réviser,
00:11:37remettre sur la table Schengen, oui.
00:11:39– On a le droit de sortir temporairement
00:11:41si on y a parfaitement raison.
00:11:43– Mais c'est déjà le cas à la frontière italienne.
00:11:45– Oui, on a le droit.
00:11:47– Non mais on se rend compte que l'Europe
00:11:49est une véritable passoire,
00:11:51et cela fait longtemps que nos élites
00:11:53nous racontent qu'il faut faire confiance
00:11:55à l'Europe, notamment pour régler
00:11:57la question migratoire.
00:11:59On voit bien qu'on n'y arrive pas,
00:12:01donc il faut revenir à nos frontières nationales.
00:12:03Moi je trouve ça aberrant qu'on puisse
00:12:05mettre l'extérieur comme frontex.
00:12:07Il faut tout simplement renforcer
00:12:09la souveraineté populaire, renforcer
00:12:11la souveraineté de l'État, et évidemment
00:12:13contrôler nos propres frontières.
00:12:15Concernant les EQTF, j'entends beaucoup
00:12:17de politiques nous raconter qu'en effet,
00:12:19on ne peut pas les exécuter, mais est-ce
00:12:21qu'on met assez la pression sur les pays
00:12:23qui refusent de donner les laissés-passés ?
00:12:25Moi je suis désolé, il y a une forme
00:12:27de complicité par l'acheté
00:12:29et par l'axisme. Je prends par exemple
00:12:31le cas algérien.
00:12:33Je suis désolé, remettre en cause
00:12:35les accords de 68 ou encore
00:12:37taxer les flux financiers
00:12:39qui vont de la France à l'Algérie,
00:12:41ce serait un moyen de pression qui permettrait
00:12:43peut-être aux Algériens de donner
00:12:45les laissés-passés qui permettent
00:12:47d'exécuter les EQTF. Un peu de courage
00:12:49politique, parce qu'après on nous dit
00:12:51que les Français se droitisent, que les Français
00:12:53sont contre l'immigration, mais ils en ont juste ras-le-bol
00:12:55d'être la victime finalement
00:12:57d'une impuissance étatique qui est
00:12:59systématique maintenant.
00:13:01On parle du problème
00:13:03pour l'indépendance de l'Algérie,
00:13:05ce qui était un peu une blague,
00:13:07mais il est vrai qu'avec l'Algérie,
00:13:09vous savez comme c'est névrotique
00:13:11nos relations avec l'Algérie.
00:13:13Or, les Algériens
00:13:15se laissent assez peu impressionnés
00:13:17par nos roulements de bras
00:13:19aujourd'hui, parce qu'ils savent,
00:13:21on en a parlé avec Xavier Drianco, vous vous rappelez ?
00:13:23Sonia, ils savent parfaitement
00:13:25qu'on a besoin d'eux, parce que quand même
00:13:27malgré tout, arrêtent les flux migratoires
00:13:29dans leur zone.
00:13:31Donc, ce n'est pas du tout que vous avez tort.
00:13:33Et comme en plus, on vient de choisir le Maroc.
00:13:35En fait, on a les moyens,
00:13:37parce que là, ça ressemble, pardonnez-moi,
00:13:39à un jour sans fin, qu'ils se répètent.
00:13:41C'est-à-dire qu'à un moment, il y a même des discours
00:13:43quand on appelle à encore plus
00:13:45d'immigration massive.
00:13:47Rien que ça. Vous savez, parfois
00:13:49ça tient au discours, à l'idéologie
00:13:51tout simplement, avant de sortir
00:13:53temporairement. Schengen est
00:13:55considéré comme un anti-européen.
00:13:57On n'est pas là. La question, Philippe Bidjian,
00:13:59c'est de ne pas donner l'image d'une impuissance.
00:14:01Ce serait terrible. C'est ça.
00:14:03Moi, je n'avais pas interprété
00:14:05de la même manière
00:14:07le discours de Xavier Drianco.
00:14:09Il disait qu'on pouvait faire des choses
00:14:11très clairement.
00:14:13Je n'ai pas dit qu'on ne pouvait pas.
00:14:15Bien sûr, ce que vous avez évoqué
00:14:17est très juste, Elisabeth.
00:14:19Mais je pense que ce n'est pas très
00:14:21original de dire que l'impuissance
00:14:23de notre État est insupportable.
00:14:25J'entendais ce matin
00:14:27quelqu'un dire qu'il n'y avait plus
00:14:29de capitaine. On rêverait
00:14:31d'un capitaine et on le voudrait un peu
00:14:33efficace. Il ne vaut mieux pas
00:14:35laisser entrer les gens. C'est plus compliqué
00:14:37de faire partir les gens.
00:14:39À mon avis, c'est ça le nœud.
00:14:41Vous vous souvenez du cas,
00:14:43il y a les cas tragiques,
00:14:45parce que c'est terminé par la mort, il y a Philippine,
00:14:47mais Claire, par exemple, qui a beaucoup témoigné
00:14:49qu'elle a été violée ou agressée sexuellement
00:14:51par un hôpital.
00:14:53Les premières réactions, c'était de mettre en doute
00:14:55son témoignage et de dire qu'il y avait
00:14:57un caractère raciste et xénophobe
00:14:59parce qu'elle pointait du doigt. En réalité,
00:15:01la question n'est pas de pointer du doigt
00:15:03à l'origine, il n'a rien
00:15:05à faire. Et un État
00:15:07qui émet une OQTF
00:15:09est responsable lui-même. En fait,
00:15:11il n'est pas respecté. Une OQTF qui n'est pas appliquée,
00:15:13c'est un État qui n'est pas respecté.
00:15:15On bute toujours sur la question
00:15:17des laissés-passer consulaires. On a vu ce qui s'est
00:15:19passé avec le Maroc, le bouger
00:15:21Alors, n'y mettons plus d'OQTF, je ne sais pas.
00:15:23Mais ça ne va rien résoudre.
00:15:25Est-ce qu'il est véritablement possible d'agir sur les visas ?
00:15:27Est-ce qu'il est possible d'agir sur les transferts d'argent ?
00:15:29Est-ce qu'il est possible d'agir, d'autres disent,
00:15:31sur l'aide au développement ?
00:15:33Mais non, mais parlons concrètement
00:15:35de ce qu'il faudrait actionner. Et si on ne le fait pas,
00:15:37chaque fois on revient là-dessus, c'est qu'il y a
00:15:39aussi d'autres accords et d'autres dispositifs
00:15:41qui nous lient à ces pays-là
00:15:43sur des sujets
00:15:45aussi sérieux qui sont
00:15:47la lutte contre le terrorisme, la lutte
00:15:49contre le narcotrafic.
00:15:51L'aide au développement, par exemple,
00:15:53l'Europe donne
00:15:55en montant la moitié
00:15:57de l'aide au développement dans le monde.
00:15:59Mais vous vous rendez compte des sommes ?
00:16:01Surtout qu'on en a la Chine, par exemple.
00:16:03Parce que vous savez que nous aidons au développement des Chinois.
00:16:05Ce qui est quand même, pardon...
00:16:07Est-ce que des pays dans l'Union Européenne
00:16:09ont des résultats probants
00:16:11et forts, significatifs, concernant
00:16:13les séances consulaires avec les pays du Maghreb ?
00:16:15Olivier, vous avez fait une remarque, comme toujours,
00:16:17très pertinente au début, c'est-à-dire qu'on émet
00:16:19beaucoup d'OQTF.
00:16:21Et donc c'est une question parfois de proportion.
00:16:23Comparé, par exemple, à l'Italie,
00:16:25où ils émettent moins, mais ils appliquent plus,
00:16:27ça peut être...
00:16:29Une disproportion.
00:16:31En pourcentage, oui, parce que c'est du simple au double.
00:16:33Mais sur l'Algérie, il y a quand même un véritable
00:16:35problème, c'est qu'il y a un statut dérogatoire
00:16:37de l'Algérie à travers l'accord de 68.
00:16:39Alors, il ne permet pas tout.
00:16:41Mais, par exemple,
00:16:43une chose que Xavier de Rugry a encore écrite
00:16:45et qu'on a jamais faite.
00:16:47Il y a des tas de gens qui ont le droit à des visas.
00:16:49Enfin, qui peuvent venir en France
00:16:51sans visa, au-delà des passeports
00:16:53diplomatiques, c'est ce qu'on appelle les passeports de service.
00:16:55Bref, toute la nomenclature algérienne
00:16:57peut venir. Le jour où vous leur dites
00:16:59coupez ça,
00:17:01et que vous leur dites, ah ben non, vos appart' en France,
00:17:03vous ne pouvez pas venir, ah ben non, on s'en fiche.
00:17:05En fait, qu'est-ce qui est inquiétant ?
00:17:07Pourquoi on insiste aussi sur ça ? D'abord, parce que
00:17:09c'est la vie d'un homme, et peut-être de
00:17:11plusieurs, je ne sais pas, mais c'est la SDF qui a été
00:17:13massacrée à coups de parpaing.
00:17:15C'est aussi qu'un jour,
00:17:17il y a un risque de privatisation de la sécurité.
00:17:19C'est-à-dire que des citoyens se disent,
00:17:21écoutez, l'État qui
00:17:23ne peut pas exécuter de QTF
00:17:25et donc que nous sommes en danger, alors assurons
00:17:27notre sécurité, repions-nous sur la notre communauté.
00:17:29Et le cran d'affait qui s'exprime.
00:17:31Et on se fera justice, nous.
00:17:33Il faut évidemment condamner.
00:17:35Forcément, si l'État qui a le monopole de la force légale
00:17:37n'exerce jamais cette force.
00:17:39Ça a déjà commencé de manière ponctuelle,
00:17:41au fil des années, mais vous avez raison,
00:17:43ça risque de s'aggraver absolument.
00:17:45Nous avons un ministre de l'Intérieur qui est volontariste.
00:17:47On le voit sur différents sujets.
00:17:49On va parler dans quelques instants du match France-Israël.
00:17:51Pas de soumission, pas de délocalisation.
00:17:53Ça doit se tenir. C'est un petit peu
00:17:55la fierté ou l'honneur de la France,
00:17:57en espérant que ça va bien se passer.
00:17:59Est-ce que les hommes et les femmes qui passent à travers
00:18:01tous ces ministères, est-ce qu'ils ont encore la main ?
00:18:03Est-ce que le pouvoir a le pouvoir, aujourd'hui, de dire
00:18:05stop ? Écoutez, même temporairement,
00:18:07on sort de Schengen, on n'arrive plus
00:18:09à contrôler nos frontières. Un pays sans frontières
00:18:11et sans contours ne survit pas.
00:18:13Non, parce qu'il y avait déjà des verrous
00:18:15idéologiques. Maintenant, il y a des verrous
00:18:17institutionnels.
00:18:19Pourquoi l'Allemagne ?
00:18:21Ils n'ont pas le conseil d'Etat, peut-être ?
00:18:23Regardez M. Routailleau,
00:18:25qui voulait proposer un référendum sur l'immigration.
00:18:27Aussitôt, M. Fabius nous a raconté
00:18:29que ce n'était pas possible, parce que ce n'était pas
00:18:31constitutionnel. Regardez M. Darmanin,
00:18:33qui avait expulsé
00:18:35un Ousbec. Finalement,
00:18:37les institutions européennes, appuyées
00:18:39par le conseil d'Etat,
00:18:41nous ont obligés,
00:18:43notamment à reprendre
00:18:45cet Ousbec. Donc, il y a un véritable problème.
00:18:47On ne l'a pas repris, mais
00:18:49il y avait une volonté qu'on le reprenne. Il y a une dichotomie,
00:18:51finalement, entre des institutions
00:18:53et la volonté populaire.
00:18:55Et c'est ce qui crée cette fracture démocratique.
00:18:57Et tout à l'heure, Sonia, vous avez dit quelque chose
00:18:59de très juste, la privatisation
00:19:01de la sécurité. Allez voir à Stalingrad,
00:19:03à Paris, qui est gangrénée par le trafic
00:19:05de drogue, où vous avez les habitants, eux-mêmes,
00:19:07qui montent des rondes de sécurité,
00:19:09puisqu'ils n'ont plus conscience en la police.
00:19:11C'est ce qui m'inquiète. Vous savez, parfois, il y a ce mot
00:19:13de libanisation qui a été utilisé,
00:19:15sans trop qu'on sache ce que ça veut dire, mais la libanisation,
00:19:17c'est quand on se replie sur sa
00:19:19communauté, sur sa milice. C'est ce qui se passe
00:19:21parfois au Liban. On avait besoin d'une milice
00:19:23pour être protégée dans des quartiers, dans des zones.
00:19:25Entre libanisation
00:19:27et mexicanisation, nous voilà
00:19:29pas protégés.
00:19:31On peut souligner, quand même, la célérité
00:19:33des enquêteurs.
00:19:35Tandis que c'est important.
00:19:37Bien sûr,
00:19:39qui ont intervenu très rapidement,
00:19:41qui ont identifié très rapidement cet individu
00:19:43pour le mettre en détention
00:19:45et éviter qu'il puisse reproduire
00:19:47ce genre de fait.
00:19:49Pour paraphraser mon ami en une phrase,
00:19:51mon ami Kévin et en citant Bruno Retailleau,
00:19:53il faut changer
00:19:55l'état de droit.
00:19:57L'état du droit.
00:19:59Non.
00:20:01Je vous retrouve pas dans ce débat.
00:20:03Vous l'avez eu ici,
00:20:05je l'ai trouvé passionnant. Demain,
00:20:07à la grande interview, nous avons le ministre de la justice,
00:20:09Didier Migaud.
00:20:11On lui pose la question ?
00:20:13Oui, mais attention. Pour l'état de droit,
00:20:15le principe de l'état de droit, c'est quoi ? C'est que le gouvernement,
00:20:17l'exécutif, est soumis à son propre
00:20:19droit. Est soumis au droit
00:20:21comme tout le monde, comme n'importe quel citoyen.
00:20:23Que donc les décisions
00:20:25de l'exécutif ne peuvent pas être
00:20:27arbitraires. C'est ça, le principe de l'état
00:20:29de droit. À partir de là,
00:20:31à partir de là, on a parfaitement
00:20:33le droit de voter des lois
00:20:35qui seront donc supérieures à
00:20:37d'autres normes. La souveraineté nationale...
00:20:39En fait, vous dites qu'il faut que le primat
00:20:41du droit français
00:20:43supplante...
00:20:45Ça ne suppose pas de changer le droit.
00:20:47À mon avis, ça suppose de changer le droit
00:20:49sur un certain nombre de choses et surtout,
00:20:51ça suppose... Vous avez appris ça
00:20:53comme moi. C'était l'arrêt, je crois,
00:20:55ce moule de France de 68 dans lequel
00:20:57le Conseil d'État a commencé à renverser
00:20:59la hiérarchie des normes et à dire
00:21:01que les traités internationaux étaient supérieurs aux lois.
00:21:03Il y a une phrase de De Gaulle qui disait
00:21:05il y a d'abord la France, ensuite il y a l'État,
00:21:07ensuite il y a le droit. À l'époque, on n'avait pas
00:21:09fait le procès de dire... Mais c'est honteux ce que vous
00:21:11dites, monsieur le Général De Gaulle. Il a totalement
00:21:13raison. Mais l'état de droit, d'ailleurs,
00:21:15il y en a assez.
00:21:17C'est espèce de...
00:21:19C'est espèce de... Mais non, on ne dit pas ça.
00:21:21S'il vous plaît. On dit est-ce qu'on peut
00:21:23l'adapter à la période actuelle.
00:21:25Mais on n'arrête pas de le faire.
00:21:27Mais il y a un ressassement sur l'état de droit
00:21:29comme si on n'avait pas le droit
00:21:31d'y toucher. Il n'est pas intangible.
00:21:33On peut
00:21:35imaginer un état de droit
00:21:37au service d'une majorité
00:21:39d'honnêtes gens et pas forcément
00:21:41pour garantir les droits
00:21:43des transgresseurs.
00:21:45Mais vous savez que l'état de droit, on le change régulièrement.
00:21:47Oui, mais il est au service de qui aujourd'hui, selon vous ?
00:21:49Il est démis en cause.
00:21:51Il est au service de tous ceux
00:21:53qui, soupçonnés à interpeller
00:21:55mis en cause,
00:21:57ont besoin de la protection
00:21:59d'un état de droit.
00:22:01Il y a quand même encore un droit,
00:22:03cher Philippe Bilger, qui permet
00:22:05justement d'aller vers des procédures
00:22:07judiciaires, vers des condamnations.
00:22:09On n'est pas non plus
00:22:11dans un état de droit qui permet
00:22:13toute action délicueuse
00:22:15ou criminelle.
00:22:17Et l'état de droit,
00:22:19on le change régulièrement.
00:22:21Là aujourd'hui, on contrôle nos frontières
00:22:23parce qu'on a prolongé...
00:22:25Vous me le sortez chaque mercredi.
00:22:27Ah, je suis rassurée.
00:22:29On a prolongé, vous le savez,
00:22:31quelque chose qui relève de 2015
00:22:33et de la lutte contre le terrorisme,
00:22:35qu'on a prolongé encore de 6 mois.
00:22:37Mais Olivier, vous vous trompez sur une chose.
00:22:39Le problème de l'état de droit aujourd'hui,
00:22:41c'est qu'il est essentiellement jurisprudentiel.
00:22:43C'est-à-dire qu'il repose sur l'interprétation.
00:22:45Or, je suis désolé,
00:22:47l'interprétation, elle a changé
00:22:49depuis 25 ans ou 30 ans.
00:22:51Elle a changé pour aller vers un sens plus
00:22:53de défense des individus
00:22:55et moins de défense du droit des états
00:22:57et des collectivités à se défendre.
00:22:59Et donc, à partir du moment où il est jurisprudentiel,
00:23:01il est évidemment imprégné par l'idéologie
00:23:03qui commence à régner
00:23:05dans toutes les hautes juridictions européennes.
00:23:07Attendez, s'il vous plaît.
00:23:09On va marquer une pause.
00:23:11Vous vous souvenez de cette phrase
00:23:13« La France a tué mon mari ».
00:23:15C'était la femme du gendarme.
00:23:17Peut-être qu'il n'a pas une famille
00:23:19qui va penser à lui.
00:23:21Mais qui va dire que
00:23:23la France a tué ce SDF ?
00:23:25Est-ce que c'est le cas ?
00:23:27Est-ce qu'il était sous OQTF et que cet individu n'avait rien à voir ?
00:23:29Je ne vise pas l'EF étranger,
00:23:31mais le multirécidiviste.
00:23:33Même le récidiviste.
00:23:35Une pause. Vous le dites juste après, Charles-Philippe.
00:23:37On poursuit ensemble.
00:23:39Merci, Tanguy Hamon, pour ces informations.
00:23:41On continuera d'en parler.
00:23:43Une courte pause et on se retrouve.
00:23:47Bien plus qu'un match.
00:23:49Nous allons en parler tout à l'heure.
00:23:51France-Israël devient un marqueur,
00:23:53un symbole.
00:23:55C'est un défi sécuritaire énorme.
00:23:57Nous passerons également par le parvis de Notre-Dame.
00:23:59On a appris qu'Emmanuel Macron va tenir
00:24:01un discours pour souligner
00:24:03un succès français.
00:24:05C'est très particulier sur le parvis de Notre-Dame.
00:24:07Vous nous direz ce que vous en pensez.
00:24:09Mais tout d'abord, vos titres, chère Somaya Labedi.
00:24:11À la une de l'actualité,
00:24:13c'est probablement l'image forte de cette matinée
00:24:15de commémoration.
00:24:17Neuf ans après les attentats de Paris,
00:24:19Anne Hidalgo et Othmane Nassrou ont déposé
00:24:21une gerbe devant le restaurant Le Petit Cambodge
00:24:23pour rendre hommage aux victimes qui sont mortes
00:24:25dans cet établissement du dixième arrondissement
00:24:27de la capitale.
00:24:29Vous le disiez, Sonia, ça fera l'objet
00:24:31d'un thème de débat dans votre émission.
00:24:33Un événement exceptionnel, dispositif exceptionnel.
00:24:35Des policiers seront positionnés à l'intérieur
00:24:37du stade pour le match France-Israël
00:24:39demain soir à Saint-Denis.
00:24:41Un match à très haut risque, concède Laurent Nognès.
00:24:43Le préfet de police de Paris.
00:24:47Un adolescent français d'origine tchétchène
00:24:49né en 2008 a été mis en examen
00:24:51et placé en détention provisoire la semaine dernière
00:24:53pour un projet d'attentat terroriste
00:24:55sur le territoire.
00:24:57Une information judiciaire a été ouverte.
00:25:01Emmanuel Macron prononcera un discours
00:25:03sur le pari de la cathédrale Notre-Dame
00:25:05à Paris le samedi 7 décembre
00:25:07avant d'assister à une cérémonie liturgique
00:25:09dans l'édifice.
00:25:11Emmanuel Macron prononcera un discours
00:25:13sur le pari de la cathédrale Notre-Dame
00:25:15à Paris le samedi 7 décembre
00:25:17avant d'assister à une cérémonie liturgique
00:25:19dans l'édifice.
00:25:21Emmanuel Macron prononcera un discours
00:25:23sur le pari de la cathédrale Notre-Dame
00:25:25à Paris le samedi 7 décembre
00:25:27avant d'assister à une cérémonie liturgique
00:25:29dans l'édifice.
00:25:31Emmanuel Macron prononcera un discours
00:25:33sur le pari de la cathédrale Notre-Dame
00:25:35à Paris le samedi 7 décembre
00:25:37avant d'assister à une cérémonie liturgique
00:25:39Comme pour lui quand même la messe parfois
00:25:41est dite, je pense qu'il veut rallumer
00:25:43le feu un peu du succès français
00:25:45sur le parvis par exemple
00:25:47Il promet un discours court
00:25:49dont ça durera deux heures je pense
00:25:51à peu près. Non ça vous choque pas ?
00:25:53Tout est normal.
00:25:55Sur le parvis c'est moins gênant.
00:25:57Je suis laïc, je ne suis pas laïcard, sur le parvis ça ne me dérange pas.
00:25:59Ça ne me gêne pas.
00:26:01On est tous d'accord en fait.
00:26:03Et surtout qu'on craignait qu'il le fie à l'intérieur.
00:26:05Non ça ce serait embêtant.
00:26:07Après on va discuter sur le fait qu'il assiste
00:26:09à la messe.
00:26:11Vous savez qu'il représente l'État français.
00:26:13Ça ne m'a pas échappé.
00:26:15A chaque fois qu'il y a un chef d'État
00:26:17pas de Gaulle, parce que de Gaulle effectivement
00:26:19vous avez raison, mais à chaque fois qu'un chef d'État
00:26:21a fait cela, ça a déclenché des polémiques.
00:26:23Il ne va pas nous faire des charafes.
00:26:25Personnellement c'est polémique.
00:26:27Moi ce qui me fait mal au cœur surtout c'est les vitraux contemporains
00:26:29à Notre-Dame.
00:26:31C'est qu'on a relégué au sous-sol.
00:26:33C'est ça le vrai scandale.
00:26:35On a échappé au geste architectural
00:26:37pour la flèche.
00:26:39Je suis d'accord.
00:26:41Je n'ose même pas dire en quoi.
00:26:43Un chef d'œuvre, comme disait quelqu'un
00:26:45qui n'avait pas une culture de violette-le-duc.
00:26:47Non.
00:26:49On ne met pas ça sur un plateau.
00:26:51Très bien.
00:26:53Attention,
00:26:55parce qu'il y a les ouvriers de Notre-Dame
00:26:57et ce matin Pascal Praud a fait un magnifique édito
00:26:59qui m'a beaucoup ému
00:27:01sur l'un d'entre eux qui est décédé ce week-end
00:27:03qui avait beaucoup donné.
00:27:05Il y a une très belle photo de lui dans le Parisien.
00:27:07Nous sommes d'accord.
00:27:09Il faut penser aussi à ces ouvriers,
00:27:11à ces artisans
00:27:13qui sont au cœur de ce magnifique projet
00:27:15piloté par le général
00:27:17Georges Ouellet aussi.
00:27:19Voilà, paix à son âme.
00:27:21Malgré tout, on peut dire, est-ce que c'est le discours de trop ?
00:27:23On peut poser la question.
00:27:25Et pour cet événement, je crois que ça se passe de mots.
00:27:27Il peut être présent.
00:27:29Je ne sais pas qui fait la messe
00:27:31mais je ne dois pas lui plaire de devoir attendre
00:27:33les deux heures du discours du Président.
00:27:37Je suis très choquée
00:27:39pardon pour les catholiques
00:27:41qui lui respectent
00:27:43mais je suis très choquée
00:27:45par le fait que le Pape
00:27:47méprise à ce point la France.
00:27:49Il a mis quelques jours après l'incendie de Notre-Dame
00:27:51à trouver des mots.
00:27:53Il est venu à Marseille, il a dit qu'il n'allait pas en France.
00:27:55Oui, parce qu'il va dans les périphéries.
00:27:57Rappelez-vous, quand il est venu à Marseille,
00:27:59il a dit, je ne vais pas en France, je vais à Marseille.
00:28:01Et maintenant, il va en Corse.
00:28:03Il ne vient pas à la réouverture.
00:28:05Emmanuel Macron veut célébrer un succès français.
00:28:07Urbi et Parvis.
00:28:13Autre sujet d'abord.
00:28:15C'est important
00:28:17et on a rendu hommage au savoir-faire
00:28:21à tous ses compagnons,
00:28:23à ses artisans français.
00:28:25Bien plus qu'un match,
00:28:27la France devient un marqueur, un symbole
00:28:29alors que les actes antisémites explosent en Europe et en France.
00:28:31Le dispositif est inédit,
00:28:33vraiment, avant, pendant et après le match.
00:28:35Des policiers en uniforme, en civil,
00:28:37le RAID,
00:28:39également pour assurer la sécurité des supporters
00:28:41et bien sûr des footballeurs,
00:28:43dès qu'ils auront, ou s'ils ont déjà posé
00:28:45un pied en France.
00:28:47Des dispositifs mobiles aussi, qui peuvent intervenir partout
00:28:49dans Paris, à peu près 20 000 billets,
00:28:51donc ça veut dire quasiment
00:28:53un policier par...
00:28:55La réaction est assez différente.
00:28:57Et cette phrase du ministre de l'Intérieur,
00:28:59je pense qu'elle est importante hier aux 20 heures de TF1.
00:29:03Non, pas de menace particulière,
00:29:05mais le risque zéro n'existe pas.
00:29:07C'est la raison pour laquelle nous avons,
00:29:09pour ce match France-Israël,
00:29:11pris des mesures qui sont des mesures exceptionnelles.
00:29:13Avant le match, pendant le match,
00:29:15après le match,
00:29:17près du stade, mais aussi dans le RER,
00:29:19mais aussi dans les transports en commun.
00:29:21Actuellement,
00:29:23l'équipe israélienne a mis le pied sur le sol français.
00:29:25Le RER est actif,
00:29:27mais le RER sera, je vous confirme,
00:29:29le RER sera dans le stade.
00:29:31Nous aurons par ailleurs
00:29:33des forces de police en tenue,
00:29:35dans les coursives, et nous aurons aussi des forces de police
00:29:37qui ne seront pas repérables
00:29:39parce qu'elles seront en civil.
00:29:41Certains m'ont proposé d'annuler le match.
00:29:43On m'a aussi proposé de le délocaliser
00:29:45au Parc de Prince,
00:29:47mais pas question de reculer,
00:29:49pas question de se soumettre.
00:29:51La France et la République ne se soumettent pas.
00:29:53Donc, pas de soumission.
00:29:55Mon référent, Soheil Bekien,
00:29:57le ministre de l'Intérieur a pris son risque,
00:29:59immense défi pour lui. C'est important de le dire
00:30:01parce que la Belgique a lâché.
00:30:03La Belgique a lâché depuis longtemps
00:30:05face à l'islamisme et à l'antisémitisme.
00:30:07Le fait que le ministre insiste,
00:30:09c'est un énorme pari,
00:30:11pour lui et pour nous tous,
00:30:13c'est l'image de notre pays.
00:30:15Ce n'est pas rien, c'est important.
00:30:17Ce qui me dépasse,
00:30:19c'est qu'à un moment, on est même envisagé
00:30:21de l'annuler.
00:30:23Il y a eu beaucoup de demandes.
00:30:25Je pense que lui ne l'a jamais envisagé.
00:30:27Politiquement, ce qui était le plus à l'offensive
00:30:29pour l'annulation du match sont les députés insoumis.
00:30:31D'autres disaient le Parc de Prince.
00:30:33Julien Audoul, de mémoire,
00:30:35avait proposé une délocalisation
00:30:37du match en Corse.
00:30:39Le fait que ça se tienne au Stade de France
00:30:41est quelque chose qui, d'après moi,
00:30:43a été indiscutable.
00:30:45Vous parlez de la France insoumise.
00:30:47Le président du groupe LFI à l'Assemblée.
00:30:49Écoutons vraiment jusqu'où peut aller une forme,
00:30:51je le dis avec mes mots d'hypocrisie,
00:30:53parce qu'elle dénonce des violences,
00:30:55mais elle ne dit pas de qui contre qui.
00:30:57Nous demandons à ce que le match
00:30:59qui a lieu jeudi
00:31:01entre la France et Israël
00:31:03soit annulé.
00:31:05Évidemment, puisque ça a beaucoup agité
00:31:07l'actualité, nous déplorons
00:31:09toutes les violences physiques qui sont faites.
00:31:11Et je le redis, nous condamnons
00:31:13toutes violences physiques.
00:31:15Nous déplorons aussi une lecture
00:31:17partielle, politique et médiatique
00:31:19qui a été faite de la situation
00:31:21à Amsterdam, en omettant
00:31:23complètement les violences racistes qui ont été
00:31:25commises par les supporters
00:31:27du Maccabit à la Vive,
00:31:29notamment par l'agression d'un chauffeur
00:31:31de taxi, plus par diverses provocations
00:31:33qui ont été faites.
00:31:35Et nous redisons qu'il est important,
00:31:37puisque, évidemment,
00:31:39il y aurait un trouble très fort,
00:31:41que ce soit par l'organisation et la tenue du gala,
00:31:43mais aussi par le match France-Israël
00:31:45que ces événements ne puissent se tenir.
00:31:51Mettons de côté, je pense qu'il y a une question essentielle,
00:31:53fondamentale,
00:31:55est-ce qu'il y a encore
00:31:57un avenir pour les Juifs en France et en Europe ?
00:31:59En effet, c'est la question
00:32:01qui se pose et j'aimerais rejoindre
00:32:03le débat qu'on avait tout à l'heure
00:32:05de mise en danger de l'État
00:32:07vis-à-vis de ses citoyens à cause
00:32:09d'une immigration débridée. Mais là,
00:32:11c'est exactement la même chose.
00:32:13C'est-à-dire, avec une immigration
00:32:15qui n'a pas été contrôlée,
00:32:17l'État et, de manière générale,
00:32:19les États européens ont mis en danger
00:32:21les Juifs parce qu'on a
00:32:23importé sur notre sol
00:32:25notamment l'antisémitisme.
00:32:27On le voit notamment à Amsterdam.
00:32:29Celle qui est ciblée, c'est
00:32:31notamment la maire d'Amsterdam qui a mené
00:32:33une politique migratoire
00:32:35complètement débridée. Et surtout,
00:32:37on a oublié le concept
00:32:39de l'assimilation.
00:32:41Il faut, quand on vient en Europe,
00:32:43porter fièrement nos valeurs,
00:32:45être en adéquation avec nos valeurs
00:32:47et tout simplement, les Juifs sont des citoyens
00:32:49comme les autres, les homosexuels sont des citoyens
00:32:51comme les autres, les femmes sont à égalité
00:32:53avec les hommes, et tant qu'on renoncera à ça...
00:32:55Oui, ça c'est les principes.
00:32:57Mais très concrètement, vous êtes un Français Juif.
00:32:59Est-ce qu'aujourd'hui, avec votre famille,
00:33:01avec vos enfants, etc.,
00:33:03est-ce qu'il y a encore un avenir ?
00:33:05Est-ce que vous posez la question ? Moi je le sais,
00:33:07beaucoup se posent la question.
00:33:09Bien sûr, moi d'ailleurs, je suis invité
00:33:11par une communauté juive
00:33:13d'une ville de banlieue parisienne
00:33:15dimanche à faire une conférence
00:33:17sur ce sujet.
00:33:19D'ailleurs, je vais servir de ce que vous allez dire.
00:33:21D'abord, je constate que ce match
00:33:23est presque amusant, c'est probablement
00:33:25un des matchs qui a le moins d'intérêt sportif
00:33:27de toute l'Histoire.
00:33:29Personne ne parle du match
00:33:31en réalité. On voit bien,
00:33:33il y a des politiques qui y vont, tout ça n'a
00:33:35évidemment plus rien à voir avec le sport.
00:33:37Mais, je prends les choses
00:33:39un tout petit peu plus loin, Sonia,
00:33:41parce que depuis 2-3 jours, depuis Amsterdam en fait,
00:33:43j'entends des gens, mais des gens
00:33:45absolument pas suspects,
00:33:47des amis avec qui je discute et qui me disent
00:33:49écoutez, on en a marre d'entendre parler
00:33:51toute la journée de ces histoires
00:33:53de Juifs et d'Arabes,
00:33:55du conflit israélo-palestinien, etc.
00:33:57Alors je dis d'abord, on ne parle pas
00:33:59je suis d'accord, cette idée
00:34:01d'apporter le conflit me semble fausse.
00:34:03Nous n'avons pas apporté le conflit, comme dit
00:34:05Kévin, je ne me rappelle pas
00:34:07que le 8 octobre...
00:34:09Comme dit Kévin, virgule,
00:34:11nous avons apporté l'antisémitisme.
00:34:13Voilà, pardon, j'ai mal ponctué
00:34:15ma phrase, c'est pour ça, le professeur me reprend.
00:34:17Donc nous avons effectivement
00:34:19importé de l'antisémitisme
00:34:21et surtout nous avons nié sa montée.
00:34:23Parce que bien entendu, il n'a pas attendu
00:34:25le 7 octobre, en 2002,
00:34:27les territoires perdus de la République.
00:34:29Mais je comprends mes compatriotes,
00:34:31ils en ont marre, et je ne crois pas
00:34:33du tout que la France soit antisémite.
00:34:35Simplement, je voudrais leur dire
00:34:37que d'abord, quand on persécute
00:34:39une minorité, quelle qu'elle soit,
00:34:41ou quand on la laisse persécuter,
00:34:43ça ne s'arrête pas là.
00:34:45Ce n'est pas une fois que la question
00:34:47des Juifs, finalement, on ne s'en occupe pas
00:34:49et tout le reste va bien aller.
00:34:51Non, ceux qui s'en prennent aux Juifs
00:34:53s'en prennent aussi aux chrétiens, aux français,
00:34:55aux occidentaux, à certaines femmes,
00:34:57aux musulmans, qui ne trouvent
00:34:59pas assez de musulmans.
00:35:01Donc, c'est quand même un symptôme
00:35:03de quelque chose qui ne va pas.
00:35:05Et par ailleurs, je vous pose la question,
00:35:07je suis d'accord qu'on en parle trop,
00:35:09parce qu'on ne sait plus quoi en dire.
00:35:11C'est pour ça que je vous ai posé la question
00:35:13de l'avenir.
00:35:15On est dans un contexte politique
00:35:17qui n'est pas à la hauteur,
00:35:19qui n'est pas digne, quand on entend tout cela.
00:35:21Je ne vais pas essayer de lire
00:35:23sur les lèvres d'un député pour savoir ce qu'il a dit.
00:35:25Ce que je veux savoir, c'est est-ce que
00:35:27quand même une composante du peuple français
00:35:29et européen peut vivre
00:35:31tranquillement sur le sol ?
00:35:33Aujourd'hui, il y a un antisémitisme criminel qui tue,
00:35:35il y a un antisémitisme d'atmosphère,
00:35:37pour reprendre le mot de Gilles Kepel,
00:35:39qui prépare
00:35:41l'antisémitisme criminel,
00:35:43et il y a un antisémitisme d'importation
00:35:45qui s'infiltre partout, y compris dans nos écoles
00:35:47et dans les quartiers perdus de la République.
00:35:49Vous savez ce qui s'est passé à Amsterdam ?
00:35:51Ça ressemble malgré tout, ça ne ressemble pas à la Shoah,
00:35:53ça ressemble au nazisme d'avant la Shoah,
00:35:55au nazisme des années 30,
00:35:57quand des gens cassent la gueule aux opposants
00:35:59dans la rue. Moi, ce que je demande en fait
00:36:01à mes compatriotes, parce que j'en ai marre des manifestations,
00:36:03je ne veux pas des grandes manifs, des nounours,
00:36:05des bougies, je ne sais pas
00:36:07ce qu'il faut faire,
00:36:09mais ce que je sens, c'est que depuis
00:36:11finalement Mohamed Merah,
00:36:13il y a une sorte de sous-réaction
00:36:15à la haine anti-juive,
00:36:17et que je ne sais pas jusqu'où ça va aller.
00:36:19Mais je ne crois pas que les juifs doivent
00:36:21quitter la France.
00:36:23Je reprends ce que vous dites,
00:36:25on en parle trop.
00:36:27En fait, la solution,
00:36:29ce serait la réaction des politiques
00:36:31au-delà des mots.
00:36:33Mais tout simplement. Pourquoi on parle
00:36:35depuis des années aussi d'autres choses comme
00:36:37l'islamisme, de l'antrisme,
00:36:39parce qu'on a dénoncé,
00:36:41on a prêché dans le désert et dans le vide, c'est tout.
00:36:43Je ne discuterai pas
00:36:45le point de vue d'Elisabeth
00:36:47qui est beaucoup plus informée que moi là-dessus.
00:36:49Je ne crois pas
00:36:51qu'il y ait réellement de l'indifférence
00:36:53de la majorité des citoyens
00:36:55parce qu'on parle trop
00:36:57d'Israël, de la Palestine
00:36:59et des juifs.
00:37:01Ce qui m'inquiète, c'est que
00:37:03je sens que ce sujet
00:37:05maintenant fait partie
00:37:07presque du tissu ordinaire.
00:37:09Au fond, il ne relève plus
00:37:11d'une indignation très schématique,
00:37:13mais de quelque chose dont on peut
00:37:15discuter comme dans un salon démocratique.
00:37:17Si on élargit la focale,
00:37:19qu'est-ce qui est en train de se passer ?
00:37:21Nous sommes la France, on n'est pas une île,
00:37:23il y a le monde.
00:37:25La grande partie du monde
00:37:27n'est pas du tout sur ces positions-là.
00:37:29Vous avez le Sud global,
00:37:31les grands blocs, les vrais États-nations
00:37:33qui sont en train de vous dire
00:37:35que ce qui se joue en Israël, ce n'est pas ce qui est dit.
00:37:37C'est pour ça.
00:37:39Je pense que c'est une bataille
00:37:41qui va au-delà de ce qui se passe en France.
00:37:43Qu'est-ce qu'on apporte comme réponse ?
00:37:45Ce que je ressens,
00:37:47c'est la question d'Elisabeth
00:37:49qui nous sensibilise à l'évolution de l'état d'esprit.
00:37:51Le plus grand nombre
00:37:53m'a beaucoup questionné depuis 2-3 jours.
00:37:55On en parle.
00:37:57On cherche le mot.
00:37:59Le mot, c'est peut-être
00:38:01le fait qu'il y ait une forme d'accoutumance.
00:38:03On prend l'habitude
00:38:05à ce que ce climat
00:38:07se soit installé.
00:38:09Je trouve ça terriblement dangereux.
00:38:11Mais pas on.
00:38:13Je ne suis pas pour ce pronom.
00:38:15Beaucoup ont dénoncé.
00:38:17Ils ont été des lanceurs d'alerte.
00:38:19On les a insultés de tous les mots.
00:38:21Ce n'est pas mon sujet.
00:38:23Que des personnes absolument pas susceptibles
00:38:25de leur vie,
00:38:27leur engagement,
00:38:29ce qu'ils sont,
00:38:31de nourrir de l'antisémitisme,
00:38:33commencent à basculer aujourd'hui
00:38:35dans un comportement
00:38:37qui s'habitue.
00:38:39Si demain,
00:38:41le match se passe bien,
00:38:43que ce soit une normalité
00:38:45et pas quelque chose d'extraordinaire,
00:38:47que ce soit bien passé.
00:38:49Ce n'est plus le cas.
00:38:51Vous avez raison.
00:38:53Si ça se passe bien,
00:38:55on va tous dire que c'est formidable.
00:38:57On va se féliciter.
00:38:59Ce ne sera pas une forme de défaite.
00:39:01De se féliciter qu'un match se passe bien.
00:39:03Ce qui aurait été une défaite,
00:39:05c'est qu'il ne se gagne pas.
00:39:07Il faut quand même remercier Bruno Retailleau
00:39:09pour sa fermeté.
00:39:11On va revenir sur ce qui s'est passé
00:39:13autour d'un mineur tchétchène,
00:39:15écroué, suspecté de préparer
00:39:17un attentat terroriste.
00:39:19C'est un adolescent de 16 ans.
00:39:21Il aurait fait plusieurs recherches sur différents lieux,
00:39:23dont une synagogue.
00:39:25Les renseignements sont confrontés depuis des années
00:39:27à une filière djihadiste tchétchène.
00:39:29L'assassin de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine
00:39:31est un jeune réfugié tchétchène.
00:39:33Mohamed Mogouchkov,
00:39:35originaire d'Angouchi,
00:39:37poignardé à mort
00:39:39Dominique Bernard,
00:39:41enseignant au lycée Gambetta d'Arras.
00:39:43Même filière, si je puis dire.
00:39:45Nous sommes avec notre spécialiste
00:39:47et un grand connaisseur de ces questions-là,
00:39:49Claude Moniquet.
00:39:51Claude, est-ce qu'on peut parler
00:39:53d'une filière djihadiste,
00:39:55à la fois filière et rajeunissement ?
00:39:57Un adolescent de 16 ans qui, semble-t-il,
00:39:59identifiait déjà des cibles sur notre sol.
00:40:01Oui, ça n'y a bon jour.
00:40:03Effectivement,
00:40:05c'est un cas intéressant.
00:40:07On a un adolescent,
00:40:09quelqu'un de très jeune, 16 ans.
00:40:11On a la filière tchétchène.
00:40:13Il faut savoir qu'il y a,
00:40:15entre le 1er janvier
00:40:17et le 30 juin,
00:40:19une trentaine d'affaires judiciaires
00:40:21ont été introduites
00:40:23qui concernent des filières dites caucasiennes
00:40:25impliquées dans le terrorisme.
00:40:27Et ça concerne à peu près 70 personnes.
00:40:29Et puis la confirmation,
00:40:31le troisième point, c'est la confirmation
00:40:33que les communautés juives sont, malheureusement,
00:40:35l'essentiel du terrorisme islamiste
00:40:37depuis le 7 octobre 2023.
00:40:41Cela étant, la présence d'un adolescent
00:40:43n'est malheureusement plus une surprise.
00:40:45D'ailleurs, ça se passe au plan européen.
00:40:47Il y a eu un rajeunissement très net
00:40:49des djihadistes
00:40:51et des candidats aux djihad en Europe
00:40:53dû, entre autres, à une propagande
00:40:55extrêmement bien faite par l'État islamique
00:40:57qui s'adresse à des jeunes.
00:40:59Et pas plus tard qu'il y a quelques jours,
00:41:01en Allemagne, on a également arrêté
00:41:03et préparé lui aussi un attentat.
00:41:05Là, on ne connaît pas la cible
00:41:07et qui était lui aussi lié à la propagande
00:41:09de l'État islamique.
00:41:11Donc on est dans un contexte, malheureusement,
00:41:13qui devient habituel.
00:41:15Claude, il y a quelques instants,
00:41:17à notre sujet sur le match France-Israël,
00:41:19nous avons parlé de la défaite en race campagne
00:41:21de la Belgique qui a dû délocaliser le match
00:41:23alors que la France tient tête.
00:41:25Vous êtes en Belgique.
00:41:27Je prends cet exemple par rapport à la France
00:41:29pour ne pas ressembler
00:41:31à nos amis belges,
00:41:33mais c'est vrai qu'il y a une forme de défaite
00:41:35et de soumission à l'islamisme.
00:41:37Quand on parle de réponse
00:41:39européenne, véritablement,
00:41:41est-ce qu'on se donne les mêmes moyens
00:41:43que ces pays, justement, pour lutter
00:41:45contre le terrorisme ?
00:41:47Sonia, je vous trouve beaucoup trop gentille.
00:41:49Vous parlez de soumission.
00:41:51C'est de la lâcheté, c'est tout.
00:41:53C'est une lâcheté invraisemblable
00:41:55qui perdure depuis des années.
00:41:57Heureusement, la France, avec tous les défauts
00:41:59qu'on peut avoir,
00:42:01n'est ni la Belgique qui a capitulé depuis longtemps
00:42:03ni les Pays-Bas
00:42:05qui mènent une politique incompréhensible
00:42:07dans laquelle la police s'est montrée
00:42:09extraordinairement
00:42:11et de manière très surprenante, très passive
00:42:13pendant le pogrom de jeudi dernier.
00:42:15En France, on a un État.
00:42:17La Belgique a la particularité d'avoir
00:42:19huit gouvernements,
00:42:21en comptant les gouvernements régionaux
00:42:23et communautaires,
00:42:25à peu près le même nombre de parlements
00:42:27que l'Assemblée parlementaire,
00:42:29mais n'a pas d'État.
00:42:31En France, on a encore un État qu'on peut critiquer,
00:42:33qu'on doit critiquer sur certains points,
00:42:35mais qui assume les choses.
00:42:37Et on a la chance, depuis quelques mois,
00:42:39d'avoir un ministre de l'Intérieur
00:42:41qui, enfin, a un langage de vérité
00:42:43et qui fait le métier pour lequel
00:42:45il a été embauché, si je puis dire,
00:42:47qui est de maintenir l'ordre et la sécurité
00:42:49en France pour tous les citoyens
00:42:51français ou vivants sur le sol de France.
00:42:53Et ça, malheureusement,
00:42:55c'est un pays, et essentiellement,
00:42:57pour y revenir en Belgique, on ne trouve pas.
00:42:59Donc,
00:43:01cette lutte antiterroriste européenne,
00:43:03elle fonctionne bien en termes de renseignements.
00:43:05Les échanges sont quotidiens
00:43:07et fonctionnent bien et permettent des arrestations
00:43:09un peu partout en Europe. Malheureusement,
00:43:11au plan politique, c'est là que ça pêche,
00:43:13au plan politique, tout le monde en Europe
00:43:15n'a pas le courage de Bruno Retailleau.
00:43:17Merci, Claude Moniquet.
00:43:19Merci pour cette analyse spécialiste
00:43:21sur les questions de terrorisme.
00:43:23On va aussi juger, si je puis dire,
00:43:25M. Retailleau sur les actes.
00:43:27C'est vrai que ça pourrait être lui, le ministre de l'Efficacité,
00:43:29comme M. Musk.
00:43:31Ah oui, vous avez raison.
00:43:33Pour l'instant, c'est l'efficacité des mots,
00:43:35on va voir l'efficacité des actes.
00:43:37Non, là, les mots sont des actes. Mais moi, je voulais finir la réponse.
00:43:39Je le souligne avec vous.
00:43:41Je voulais finir ma réponse à votre question, très rapidement.
00:43:43Vous m'avez demandé s'il y avait un avenir
00:43:45pour les Juifs en France. J'espère, je crois qu'oui.
00:43:47C'est mon pays.
00:43:49Et je pense que
00:43:51s'il n'y a pas d'avenir pour les Juifs en France,
00:43:53ça veut dire qu'il n'y a pas d'avenir pour la France en France.
00:43:55C'est ça, la question qui se pose aujourd'hui.
00:43:57On va marquer une pause.
00:43:59On va continuer à en parler.
00:44:01Restez avec nous, parce que nous sommes neuf ans, déjà.
00:44:03Malheureusement, le temps passe vite.
00:44:05Mais je veux dire,
00:44:07les blessures ne se refermeront jamais,
00:44:09évidemment, pour les familles des victimes
00:44:11des attentats du Pataclan, y compris pour
00:44:13Jean-Pierre Albertini, qui a perdu son fils,
00:44:15Stéphane, qui était plein de vie,
00:44:17plein de projets. Moi, je me souviens,
00:44:19il y a quelques années, vraiment,
00:44:21du témoignage, c'est pour ça qu'on tenait
00:44:23à la voix de ce papa,
00:44:25d'une dignité après le procès,
00:44:27mais qui expliquait, cette matinée terrible,
00:44:29il a dû aller reconnaître son fils
00:44:31à l'Institut Médico-Légal.
00:44:33Et vous savez, tout ce qui s'est passé
00:44:35au Pataclan, et cette difficile
00:44:37même reconnaissance de sa propre chair,
00:44:39aujourd'hui, neuf ans après,
00:44:41est-ce qu'il peut y avoir une reconstruction ?
00:44:43J'emploie pas le mot de normalité dans une vie,
00:44:45mais où en est-il, justement, de ce travail-là ?
00:44:47On lui posera la question.
00:44:49Beaucoup d'autres sujets, également.
00:44:51Merci d'être avec nous, et à tout de suite.
00:44:55Il est bientôt 13h.
00:44:57Merci d'être avec nous pour la suite de Midi News.
00:44:59Et à la une, le suspect des meurtres
00:45:01à coups de parpaings d'un SDF à Lyon
00:45:03a été interpellé.
00:45:05Mardi, à Toulon, il est suspecté
00:45:07de quatre homicides en France au total.
00:45:09On va continuer, évidemment,
00:45:11à vous en parler, mais tout d'abord,
00:45:13le journal. Rebonjour à vous, chère Somaya Labide.
00:45:15Bonjour, Sonia. Bonjour à tous.
00:45:17C'est probablement l'image forte de cette journée
00:45:19de commémoration. Neuf ans après
00:45:21les attentats de Paris, les hommages se multiplient,
00:45:23notamment au Bataclan.
00:45:25Cérémonie qu'a suivie pour nous, Thomas Bonnet.
00:45:27Le silence a été rompu
00:45:29ici par la lecture des 92 noms
00:45:31des 92 victimes
00:45:33qui ont perdu la vie au Bataclan
00:45:35lors de l'attentat terroriste
00:45:37islamiste du 13 novembre
00:45:392015. Une plaque commémorative
00:45:41a été inaugurée en présence
00:45:43d'une délégation officielle importante,
00:45:45notamment Michel Barnier,
00:45:47le Premier ministre, qui était accompagné
00:45:49du ministre de la Justice, Didier Migaud,
00:45:51du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:45:53étaient également présents. Un certain
00:45:55nombre d'élus locaux, dont
00:45:57la maire de Paris, Anne Hidalgo. On peut
00:45:59également noter la présence de Bernard
00:46:01Cazeneuve, ancien ministre de l'Intérieur
00:46:03qui officiait en cette nuit
00:46:05de novembre 2015.
00:46:07À l'issue de cette cérémonie
00:46:09ici au Bataclan,
00:46:11Michel Barnier a pris du temps
00:46:13pour aller à la rencontre des familles
00:46:15de victimes ainsi que des représentants
00:46:17des forces de sécurité
00:46:19qui étaient intervenus la nuit du 13 novembre.
00:46:23Événement exceptionnel
00:46:25dispositif exceptionnel
00:46:27des policiers seront positionnés
00:46:29à l'intérieur du stade pour le match
00:46:31France-Israël demain soir à Saint-Denis.
00:46:33Un match à très haut risque, concède Laurent Nognès
00:46:35mais pas de menaces exceptionnelles tant perd
00:46:37le préfet de police de Paris.
00:46:39On passe à présent à ce regain
00:46:41de tension en Martinique. Le combat
00:46:43des habitants contre la Vichère fait craindre
00:46:45un embrasement de l'île. Adrien Fontenot.
00:46:47Il est l'une
00:46:49des figures du mouvement contre la Vichère
00:46:51en Martinique. Rodrigue Petitot
00:46:53a été interpellé mardi soir à Fort-de-France.
00:46:55Le leader du Rassemblement
00:46:57pour la Protection des Peuples et des
00:46:59Ressources Afro-Caribéens s'était introduit
00:47:01lundi dans la résidence du préfet
00:47:03Jean-Christophe Bouvier.
00:47:05Une intrusion et un objectif clair.
00:47:07Rencontrer le ministre des Outre-mer
00:47:09actuellement en visite en Martinique.
00:47:11Ça n'est pas acceptable
00:47:13de fonctionner comme ça. Je n'ai
00:47:15pas de difficultés pour
00:47:17être l'interlocuteur de
00:47:19un certain nombre de personnes
00:47:21quoiqu'il y ait des conditions à cela.
00:47:23La première, c'est qu'on se
00:47:25respecte les uns et les autres.
00:47:27Qu'on commence par ça et qu'on
00:47:29ne commette pas potentiellement
00:47:31des infractions pour
00:47:33forcer les décisions et en la
00:47:35circonstance, forcer le passage.
00:47:37Après l'arrestation de Roderick Petitot,
00:47:39plusieurs centaines d'individus se sont
00:47:41rassemblés devant le commissariat de Fort-de-France.
00:47:43Trois gendarmes ont été légèrement
00:47:45blessés par des jets de projectiles
00:47:47et tirs d'armes à plomb.
00:47:49Et puis la grogne du monde agricole
00:47:51monte d'un cran. Nouvelle manifestation
00:47:53contre l'accord eu mercosura
00:47:55à Bruxelles. Une centaine d'agriculteurs
00:47:57battent le pavé depuis ce matin du quartier
00:47:59européen muni de banderoles
00:48:01et à bord de leurs tracteurs, comme vous pouvez
00:48:03constater sur ces images.
00:48:05Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité
00:48:07à 13h, Sonia.
00:48:09Merci Somaya. Dans quelques instants, nous allons
00:48:11poser cette question. La police a-t-elle
00:48:13arrêté, entre guillemets, le tueur
00:48:15en Syrie au Parpaing, qui ciblait
00:48:17exclusivement des SDF, au hasard,
00:48:19les premiers éléments de l'enquête
00:48:21aux ramifications géographiques
00:48:23énormes et très éloignées, semble
00:48:25aller dans ce sens. On va en parler
00:48:27puisqu'il y a évidemment
00:48:29beaucoup d'implications politiques, puisque cet individu
00:48:31est sous OQTF.
00:48:33Je salue Denis Jacob, qui est avec nous.
00:48:35Merci d'être là et bonjour à vous.
00:48:37Ancien policier, directeur de sécurité
00:48:39consulting, on va parler de ce cas.
00:48:41Monsieur Jacob, mais tout d'abord,
00:48:439 ans après les terribles
00:48:45attaques du Bataclan, nous sommes
00:48:47en direct, et je l'en remercie,
00:48:49avec Jean-Pierre Albertini.
00:48:51Bonjour monsieur et merci d'être
00:48:53avec nous aujourd'hui.
00:48:55Jean-Pierre Albertini,
00:48:57vous êtes le père de Stéphane, assassiné il y a
00:48:599 ans au Bataclan. Le 13 novembre
00:49:012015, vous êtes aussi l'auteur du livre
00:49:03Mourir au Bataclan. Nous sommes
00:49:05en ce moment aussi en plein dans le
00:49:07procès de l'assassinat de Samuel Paty.
00:49:09Tous ces procès dans ces terribles
00:49:11affaires, comme celui des attentats de Bataclan,
00:49:13ne sont qu'une étape, évidemment, d'une
00:49:15reconstruction très difficile pour les
00:49:17familles endeuillées comme la vôtre.
00:49:19Je me souviens d'ailleurs, j'en ai parlé à quelques instants,
00:49:21de votre témoignage il y a quelques années,
00:49:23lorsque vous disiez que, pendant
00:49:25une année ou plus, vous avez pleuré chaque jour,
00:49:27chaque nuit. J'imagine que
00:49:29même 9 ans après,
00:49:31il n'y a jamais de retour à la
00:49:33normale ou à la normalité. Quel est
00:49:35votre état d'esprit, si je puis dire, aujourd'hui ?
00:49:39Effectivement, depuis
00:49:419 ans,
00:49:43chaque jour, chaque nuit, on pense à notre
00:49:45fils, on pense aussi à toutes les victimes.
00:49:47Et ce qu'on voudrait
00:49:49surtout, c'est que, désormais,
00:49:51ce soit le principe de
00:49:53précaution qui prévale.
00:49:55Parce que c'est bien de commémorer,
00:49:57c'est bien les fleurs, les discours,
00:49:59mais il faut agir en amont.
00:50:01Et on sait très bien
00:50:03que l'amont, c'est réguler
00:50:05un petit peu les forces
00:50:07mauvaises qui
00:50:09essaient de détruire notre pays.
00:50:13Jean-Bertini, depuis les attentats du Bataclan,
00:50:15la France a subi tant de chocs,
00:50:17tant d'attentats, avec aussi
00:50:19les assassinats terroristes de professeurs,
00:50:21dont Samuel Paty,
00:50:23égorgés sur le sol français.
00:50:25Selon vous, si je vous entends bien,
00:50:27on n'a pas pris la mesure, aujourd'hui,
00:50:29de ce projet mortifère qui nous est opposé ?
00:50:35Alors, je pense que la mesure a été prise.
00:50:37J'en parlais tout à l'heure
00:50:39avec le ministre de l'Intérieur,
00:50:41en lui disant qu'il fallait de la fermeté.
00:50:43Il m'a dit qu'effectivement,
00:50:45il a très bien compris le message,
00:50:47et qu'il faisait tout ce qu'il pouvait,
00:50:49tout ce qui était dans ses capacités
00:50:51pour revenir à la normale.
00:50:55Mais le travail va être très difficile,
00:50:57parce qu'après tant d'années
00:50:59de laxisme,
00:51:01on se retrouve effectivement dans des situations
00:51:03difficiles à contrôler.
00:51:05Il y a l'aspect politique, sécuritaire,
00:51:07il y a l'aspect humain, charnel.
00:51:09Je disais tout à l'heure que je me souvenais
00:51:11de votre témoignage, il y a quelques années,
00:51:13qui avait énormément ému tout le monde,
00:51:15et vous racontez aussi dans votre livre
00:51:17une matinée épouvantable,
00:51:19quand vous êtes à l'Institut Médico-Légal,
00:51:21je ne voudrais pas y revenir, mais comment on fait
00:51:23pour accompagner aujourd'hui toutes ces familles endeuillées,
00:51:25pour ne pas les oublier ? Nous sommes neuf ans
00:51:27après le Bataclan, nous qui sommes,
00:51:29nous n'avons pas été touchés,
00:51:31on a tous été touchés dans notre chair,
00:51:33mais nous n'avons pas perdu en tous les cas
00:51:35ce qui nous concerne sur ce plateau de proches.
00:51:37Comment on fait pour accompagner,
00:51:39vous accompagner, ne jamais oublier ?
00:51:43Alors c'est vrai que j'ai assisté
00:51:45au procès des attentats,
00:51:47c'est vrai que j'ai été stupéfait
00:51:49de voir le torrent
00:51:51de douleurs qui avaient été subies
00:51:53par les familles, non seulement celles
00:51:55qui avaient perdu les proches, mais aussi
00:51:57les familles qui étaient blessées,
00:51:59et je pense
00:52:01qu'effectivement,
00:52:03on doit se souvenir de tout ça, mais en même temps,
00:52:05je comprends que la société civile
00:52:07qui n'a pas connu dans sa chair
00:52:09ces attentats ait envie
00:52:11de les dépasser,
00:52:13donc on se retrouve en fait
00:52:15avec une communauté, grâce aux
00:52:17associations de victimes,
00:52:19avec une communauté qui se comprend,
00:52:21qui s'entraide,
00:52:23mais on ne peut pas demander
00:52:25à un pays entier d'être
00:52:27en permanence dans la douleur,
00:52:29et c'est pour ça que je pense qu'il faut
00:52:31agir en amont
00:52:33et éradiquer les racines du mal.
00:52:35Et être dans le combat,
00:52:37en tous les cas, je ne sais pas quel est le mot
00:52:39qui convient, mais merci, je disais vraiment
00:52:41votre témoignage, je l'ai revu ce matin pour préparer
00:52:43cet entretien, beaucoup ému,
00:52:45je pense qu'on peut tous s'associer, vous parliez
00:52:47de votre fils comme de quelqu'un avec beaucoup
00:52:49de vie, de projets,
00:52:51et vous les portez pour lui, donc je vous remercie,
00:52:53merci monsieur Albertini,
00:52:55et je remercie Noémie Hardy et Audrey Bertheau
00:52:57pour ce duplex également. C'est émouvant,
00:52:59c'est vrai, parce que j'ai vu ce matin,
00:53:01et ça m'a vraiment pris au trip de voir
00:53:03et parler de son fils, et je trouve que voilà,
00:53:059 ans après, c'était
00:53:07des scènes de carnage au Bataclan.
00:53:099 ans, et ça fait partie des dates
00:53:11où on se souvient à peu près tous
00:53:13où on était, on se souvient
00:53:15de cette journée. Mais il y a eu tant d'attaques
00:53:17après, tant de blocs.
00:53:19Le pire serait de les mélanger.
00:53:21C'est ça.
00:53:23Je n'y arrive pas toujours d'ailleurs,
00:53:25je pense évidemment
00:53:27à toutes ces victimes, et je pense aussi
00:53:29à l'incroyable courage
00:53:31de certains. Les policiers,
00:53:33et de ceux qui ont découvert
00:53:35ces scènes. Et ceux qui sont entrés
00:53:37sans attendre les ordres, ceux qui sont entrés
00:53:39dans le Bataclan, il y en a qui sont entrés dans le Bataclan,
00:53:41je ne sais plus franchement si c'était des policiers
00:53:43ou des gendarmes. Moi ce qui m'inquiète
00:53:45en fait, c'est pas tellement ni qu'on se mélange
00:53:47ni qu'on ne s'habitue quand même pas,
00:53:49je ne crois pas, si on fait le bilan.
00:53:51Moi je me rappelle, le 7 janvier,
00:53:53on va bientôt célébrer les 10 ans
00:53:55de la tuerie à Charlie,
00:53:57et le 7 janvier, je me rappelle être allé
00:53:59à la rédaction de Causeur, et je me rappelle le commandant
00:54:01associé, Guilmir Hayel, il m'a dit
00:54:03cette fois-ci, plus personne ne pourra
00:54:05fermer les yeux. Bah voyons.
00:54:07Donc, bien entendu, à peine
00:54:09avons-t-on ouvert un demi-œil qu'on s'est empressé
00:54:11de le refermer, de nous expliquer que
00:54:13le problème de la France, c'était l'islamophobie,
00:54:15qui à ma connaissance, il n'y a pas eu une vague
00:54:17d'attentats islamophobes, mais c'est pas grave,
00:54:19on entend ça toute la sainte journée
00:54:21d'avril, que la question,
00:54:23que les grandes victimes, que la question
00:54:25c'est le racisme et l'islamophobie
00:54:27française, et la réalité, c'est que
00:54:29une partie, je pense, de la classe politique
00:54:31ne se cache plus derrière son petit doigt,
00:54:33je pense vraiment, pas seulement
00:54:35à Bruno Retailleau, mais vraiment
00:54:37notamment à lui, mais
00:54:39qu'à gauche, ou dans une partie de la gauche,
00:54:41c'est pas tout le monde...
00:54:43On va pas attendre le débat politique pour se réveiller.
00:54:45D'accord, mais excusez-moi, vous avez quel moyen, vous ?
00:54:47Vous avez les policiers qui ont été
00:54:49les primo-intervenants
00:54:51sur cette triste affaire
00:54:53dramatique
00:54:55du Bataclan, mais pas que, je voudrais
00:54:57rebondir aussi pour avoir une pensée particulière
00:54:59pour toutes les victimes des terrasses,
00:55:01je vais pas citer les différents
00:55:03bars, mais en tous les cas,
00:55:05pour plus de 40 personnes qui ont été tuées
00:55:07sur ces terrasses, cette personne
00:55:09qui a été tuée aux abords du Stade de France, il faut pas l'oublier,
00:55:11et également 131 victimes
00:55:13malheureusement en tout,
00:55:15et c'est vrai qu'on a tendance un peu à
00:55:17pas oublier, parce qu'on ne peut pas oublier,
00:55:19mais à mélanger un peu malheureusement
00:55:21tout ce qui s'est passé, puisqu'on a eu Charlie,
00:55:23et puis on a eu l'attentat de 2016
00:55:25à Nice, enfin on a eu une succession,
00:55:27et c'est vrai que
00:55:29les policiers qui sont intervenus ont été les premiers
00:55:31à dire que jamais ils n'avaient vu
00:55:33une scène d'horreur comme celle-là, enfin
00:55:35on ne rentre pas policier pour voir ce genre de scène
00:55:37de toute façon, et puis on n'y est pas préparé,
00:55:39et je voudrais dire, Sonia, aujourd'hui,
00:55:41avec sonnalité
00:55:43et émotion, que ce
00:55:45triste anniversaire
00:55:47qu'on commémore aujourd'hui résonne
00:55:49encore plus fort à la veille
00:55:51d'un match qui se déroule sur fond de
00:55:53tensions islamistes
00:55:55et antisémites, et je crois
00:55:57que ça renforce encore plus, je pense,
00:55:59aujourd'hui, l'émotion qu'on peut avoir au regard
00:56:01de tout ce qui se passe aujourd'hui
00:56:03et pour lesquels on n'a apporté aucune
00:56:05solution, et qu'en plus
00:56:07est envenimé, alimenté
00:56:09par certains courants politiques sur notre pays,
00:56:11c'est ça qui est grave aujourd'hui.
00:56:13Et je suis d'accord avec ce qui a été dit, le plus grand
00:56:15hommage qu'on pourrait rendre à ces victimes,
00:56:17comme l'a dit ce papa, c'est tout simplement
00:56:19d'agir, d'agir contre ce mal,
00:56:21d'agir contre l'islamisme, et Denis,
00:56:23vous disiez quelque chose, je n'aime pas tout
00:56:25mélanger, mais il y a un point commun entre
00:56:27ces attentats, c'est qu'on cible la France,
00:56:29on cible tout ce que nous sommes. On n'a
00:56:31pas cité notamment le Père Hamel, parce que
00:56:33derrière le Père Hamel, ce sont les racines chrétiennes
00:56:35qui ont été visées, derrière Samuel Paty,
00:56:37ou derrière Dominique Bernard, ce sont
00:56:39nos valeurs républicaines, derrière
00:56:41le Bataclan, ou l'attentat des Terrasses,
00:56:43c'est notre joie de vivre, c'est la jeunesse
00:56:45libérée, donc il faut avoir
00:56:47une pensée. Je suis d'accord, vous avez
00:56:49raison, mais je dis toujours,
00:56:51attention, je ne dis pas, je n'ignore pas, et c'est vrai
00:56:53aussi que, évidemment, ça touche,
00:56:55souvent, c'est écrit, d'ailleurs, c'est théorisé
00:56:57par certains islamistes, la France,
00:56:59malheureusement pour certains, est le ventre mou de l'Occident.
00:57:01Voilà pourquoi il y a cette répétition des chocs.
00:57:03Maintenant, ça existe dans un pays où il y a eu beaucoup
00:57:05de chocs et d'attentats. En Tunisie,
00:57:07il y avait eu sur l'étranger. Moi, j'ai perdu
00:57:09un ami très proche en Turquie, dans une boîte de nuit,
00:57:11où il y a eu un attentat également.
00:57:13Il y en a au Maroc, il y en a...
00:57:15On ne va pas faire la liste...
00:57:17Mais c'est vrai qu'il n'y a pas une spécificité,
00:57:19mais que la France est visée pour ce qu'elle
00:57:21est, pour ce qu'elle incarne.
00:57:23Vous savez que la laïcité française est détestée,
00:57:25y compris par nos grands amis américains,
00:57:27nos grands amis...
00:57:29Ils ne comprennent rien, ils pensent que c'est raciste.
00:57:31Donc, déjà, il y a cette singularité française.
00:57:33La loi de 2004 a été critiquée
00:57:35comme islamophobe
00:57:37par le monde entier.
00:57:39Donc, pour les islamistes,
00:57:41je pense qu'on est vraiment une terre de conquêtes.
00:57:43Maintenant, moi, je vous pose une question.
00:57:45Parce que la bataille sécuritaire,
00:57:47on l'amène. Je crois que nos policiers,
00:57:49nos gendarmes, nos policiers,
00:57:51nos services de renseignement l'amènent.
00:57:53Et ils ont déjoué énormément
00:57:55d'attentats. Mais ce que nous ne savons pas
00:57:57mener, c'est la bataille
00:57:59idéologique. On ne sait pas comment enlever
00:58:01les mauvaises idées d'un cerveau. Pourquoi je vous dis ça ?
00:58:03Parce qu'il y a 10-15 ans,
00:58:05quand je disais, attention, ça n'est pas seulement
00:58:07une petite minorité, attention,
00:58:09c'est une imprégnation, c'est une conquête,
00:58:11une bataille pour la conquête
00:58:13des esprits des musulmans.
00:58:15Je reprends cette expression de Gilles Kepel,
00:58:17d'ailleurs, qui me disait ça il y a 10 ou 15 ans.
00:58:19Et, malheureusement,
00:58:21cette bataille, nous l'avons perdue.
00:58:23Ce qui était peut-être une minorité il y a 20 ans
00:58:25est en passe de devenir la moitié
00:58:27de la jeunesse, qui est travaillée
00:58:29à plus ou moins, avec plus ou moins,
00:58:31pas tous, mais de la même façon.
00:58:33Ils ne sont pas tous prêts, heureusement, à passer à l'acte.
00:58:35Mais qui sont tous travaillés, disons, par
00:58:37cette vision du monde dans laquelle la France,
00:58:39c'est un pays de kouffar, et qu'on n'aime pas
00:58:41l'islam, et que seul l'islam est grand,
00:58:43etc. Et,
00:58:45entre nous, là-dessus, non seulement
00:58:47on n'a pas avancé, mais on a reculé.
00:58:49Oui, parce qu'on n'a jamais opposé un projet.
00:58:51Mais qu'est-ce qu'on fait ? Parce qu'on a toujours été
00:58:53soumis à ceux qui disent islamophobie
00:58:55et que beaucoup ont eu peur
00:58:57d'être accusés d'être islamophobes,
00:58:59alors qu'aujourd'hui, pardon, ceux qui ont des cibles
00:59:01dans le dos, c'est pas...
00:59:03Bon, enfin, je veux pas...
00:59:05Écoutez, je veux rester sur...
00:59:07Nous ne voulons pas qu'il y ait des attentats contre des musulmans,
00:59:09évidemment. Mais, évidemment.
00:59:11Je remercie Elisabeth de l'avoir souligné. Effectivement,
00:59:13il faut aussi dire aux téléspectateurs
00:59:15qu'on a eu des drames, bien évidemment,
00:59:17sur notre territoire. Malheureusement,
00:59:19il y en aura peut-être d'autres. J'espère que non.
00:59:21Mais, comme disait le ministre
00:59:23hier, Bruno Retailleau, le risque zéro n'existe pas.
00:59:25Mais combien, combien
00:59:27d'attentats ont été déjoués ?
00:59:29Et puis les frères Kouachi, avec...
00:59:31Plus d'une quarantaine. Bien sûr.
00:59:3340 pendant les JO. Il me semble.
00:59:35Je me trompe peut-être.
00:59:37Vous êtes mieux placé.
00:59:39Mais il y a eu des attentats
00:59:41déjoués. Tous les ans, il y a
00:59:43des attentats de déjoués. Fort heureusement,
00:59:45les services de renseignement,
00:59:47le renseignement territorial, la DGSI,
00:59:49notamment, font un travail exceptionnel.
00:59:51Mais ça, on le salue. Mais c'est vrai que la bataille idéologique,
00:59:53c'est-à-dire le récit à opposer pour
00:59:55que ces graines
00:59:57ne poussent pas dans les esprits,
00:59:59on n'arrive pas, aujourd'hui, à
01:00:01opposer quelque chose, à proposer quelque chose.
01:00:03Vous pensez que c'est pas...
01:00:05Je le dis tout à fait. C'est un élément de discussion
01:00:07important. Je n'ai pas de...
01:00:09Vous pensez que c'est parce que nous avons,
01:00:11en quelque sorte, nous n'avons plus nous-mêmes
01:00:13quelque chose qui ferait
01:00:15une sorte de sacralité
01:00:17à opposer.
01:00:19Regardez, on dit...
01:00:21J'emploie jamais le vivre ensemble,
01:00:23mais vivre en société. En fait, on est en
01:00:2510 sociétés. Vous voyez, il n'y a même plus
01:00:27de solidarité avec les aînés, il n'y a pas
01:00:29plus grand-chose de sacré. D'ailleurs, on est tous
01:00:31connectés et tous tout seuls, en réalité,
01:00:33tous solitaires. Tout ce lien
01:00:35qu'on ne sait plus, je veux dire, voilà,
01:00:37nourrir. Aujourd'hui, on ne s'est pas proposé
01:00:39quelque chose pour unir.
01:00:41Et même au sein de l'école, on insiste davantage
01:00:43sur nos différences plutôt que sur nos points communs.
01:00:45On enseigne une histoire...
01:00:47Parce qu'on a dit, venez avec vos différences.
01:00:49En fait, c'est devenu McDonald's, l'école.
01:00:51Venez avec vos différences. Alors qu'on aurait dû dire,
01:00:53d'où que vous venez, vous pouvez devenir français.
01:00:55Mais voilà, c'est ça, la République.
01:00:57Je pense à ce documentaire sur Alain Finkielkraut.
01:00:59Il arrive dans son école d'enfance
01:01:01et là, il découvre
01:01:03une carte de l'Afrique
01:01:05du monde où chacun exalte
01:01:07ses origines. Dans son école du 10e
01:01:09arrondissement, il fait une tête.
01:01:11Mais vous savez, vous ne pouvez pas
01:01:13reprocher à des gens, vous ne pouvez pas
01:01:15reprocher à ceux qui arrivent de venir avec un bagage
01:01:17culturel. Par contre, si vous ne proposez
01:01:19pas quelque chose, non pas pour supplémenter
01:01:21le bagage, mais pour le laisser un peu
01:01:23de côté, voilà, et qu'on est
01:01:25un commun ensemble...
01:01:27Je rectifie juste mon erreur, Sonia, parce que c'est important.
01:01:29Je ne viens pas dire de bêtises.
01:01:31Trois attentats des juifs. Voilà, c'est ça, ça me paraissait beaucoup.
01:01:33Mais c'est déjà, écoutez, on salue le travail
01:01:35des policiers, des gendarmes, je le dis toujours
01:01:37parce que j'ai plus de gendarmes qui me regardent.
01:01:39Alors là, c'est le cas. Là,
01:01:41on peut saluer le travail des forces de l'ordre
01:01:43pour l'arrestation de cet individu,
01:01:45mais pas, pardonnez-moi, j'allais dire,
01:01:47je ne vais pas mettre l'État en cause.
01:01:49Quoique, un jour peut-être,
01:01:51il pourrait être condamné pour inaction sécuritaire
01:01:53quand il n'arrive pas à expulser
01:01:55des OQTF qui tuent. Arrêtez de croire
01:01:57que la justice... On a un ministre de la
01:01:59sécurité qui a dit l'étranger.
01:02:01Vous avez raison, mais ce n'est pas la justice.
01:02:03On ne peut pas confondre
01:02:05l'erreur politique, qui demande
01:02:07que les électeurs se saisissent des élections
01:02:09et choisissent des
01:02:11autorités qui leur conviennent,
01:02:13et la faute criminelle ou délictueuse.
01:02:15Oui, mais Elisabeth,
01:02:17là, je vous trouve très indulgente
01:02:19parce que lorsque
01:02:21le politique, obstinément,
01:02:23ne tient pas ses promesses,
01:02:25n'accomplit pas son devoir,
01:02:27je crois que ça ne relève plus
01:02:29seulement de l'élection.
01:02:31Je concevrais volontiers
01:02:33qu'on puisse engager des recours
01:02:35contre l'inaction
01:02:37délibérée d'un État
01:02:39qui est déplacé par les événements
01:02:41et qui a pris une partie
01:02:43de les administrés comme on dit.
01:02:45J'aimerais comprendre comment cet individu, sous OQTF,
01:02:47qui est recherché par toutes les polices européennes,
01:02:49qui a pu traverser la France,
01:02:51de long en large, l'Europe, en diagonale.
01:02:53Je dis merci
01:02:55aux forces de l'ordre de l'avoir arrêté,
01:02:57mais c'est vrai, Denis Jacob.
01:02:59C'est une sauvagerie, là.
01:03:01C'est vrai qu'on peut
01:03:03s'interroger sur la coopération
01:03:05entre les polices européennes.
01:03:07Puisque ce qui s'est passé à Rotterdam,
01:03:09ça s'est passé, sans faire erreur,
01:03:11une fois de plus, mais il y a une semaine.
01:03:13Et que là, il a été interpellé
01:03:15dans le deuxième arrondissement de Lyon, sur les quais.
01:03:17Il a été interpellé
01:03:19à Toulon, mais il a commis
01:03:21son meurtre sur ce SDF
01:03:23dans le deuxième arrondissement sur les quais,
01:03:25en coup de parpaing, de manière très gratuite.
01:03:27Puisque, les informations que j'ai eues,
01:03:29il n'y a pas eu d'antécédent,
01:03:31d'altercation, ou autre,
01:03:33qui ne justifie en rien son acte,
01:03:35mais qui aurait pu expliquer
01:03:37pourquoi il s'en est pris à ce SDF.
01:03:39Il n'y a rien eu, c'est purement gratuit.
01:03:41Et on l'a interpellé à Toulon,
01:03:43donc il a eu le temps de prendre la fuite.
01:03:45Sans compter, potentiellement,
01:03:47c'est pas encore affirmé et avéré aujourd'hui,
01:03:49mais qu'il y a quatre autres affaires
01:03:51auxquelles il pourrait aussi relier.
01:03:53L'enquête le déterminera.
01:03:55Donc, c'est clair que, un,
01:03:57la coopération policière à l'Europe
01:03:59présente-t-elle des failles ?
01:04:01Et deux, quelqu'un qui est sous OQTF
01:04:03une nouvelle fois,
01:04:05que fait-il encore
01:04:07sur le territoire ?
01:04:09Alors, on ne va pas rentrer dans l'explication technique,
01:04:11il y a les accords binationaux, internationaux,
01:04:13en termes de reconduite, il faut que le pays d'accueil
01:04:15accepte de reprendre son processus.
01:04:17– Et s'il manque une impuissance, et qu'on n'arrive pas à obtenir
01:04:19les laissés-passés, alors on joue sur les frontières.
01:04:21– Oui, mais ça, moi je le dis très fermement,
01:04:23et d'ailleurs Bruno Retailleau
01:04:25l'a également annoncé,
01:04:27il faut renforcer, je suis désolé,
01:04:29mais ça va peut-être pas tout à fait dans le cadre
01:04:31de ce qui est convenu en Europe
01:04:33avec les accords Schengen notamment,
01:04:35mais je suis désolé,
01:04:37à un moment donné, il faut qu'on protège
01:04:39notre pays, il faut renforcer
01:04:41ces frontières, et dès qu'on a
01:04:43ce genre d'individu,
01:04:45là aussi je réaffirme ce que j'ai dit,
01:04:47cet individu ne doit plus circuler,
01:04:49il doit être enfermé, il faut le mettre
01:04:51en sorte de rétention et le temps nécessaire
01:04:53jusqu'à ce qu'il reparte chez lui.
01:04:55– C'est quand même, vraiment,
01:04:57parce que quand on voit les villes par lesquelles
01:04:59il est passé, et peut-être qu'on va
01:05:01découvrir d'autres homicides,
01:05:03alors je ne sais pas,
01:05:05c'est vrai que tu as renseigné au-delà
01:05:07de deux, mais il faut qu'il y ait quand même
01:05:09une sorte de mode opératoire, je ne sais pas si on peut l'appeler
01:05:11ainsi, mais là, c'est une
01:05:13géographie du crime que nous avons,
01:05:15française et européenne,
01:05:17– Sur le dos de tous les contribuables,
01:05:19il prend le train, je suppose, évidemment,
01:05:21il se balade, et il tue,
01:05:23évidemment, en plus, regardez,
01:05:25la faiblesse, évidemment, il s'attaque
01:05:27à ceux qui sont faibles, à des SDF
01:05:29qui probablement n'ont aucun moyen
01:05:31de se protéger, sont en situation de faiblesse
01:05:33et de détresse, donc vraiment
01:05:35là, c'est des circonstances extrêmement graves.
01:05:37– La Belgique et la Hollande, je crois que ça devient
01:05:39vraiment, alors là,
01:05:41ce n'est pas, apparemment,
01:05:43il n'y a pas de motif islamiste,
01:05:45ce n'est pas du tout, mais par ailleurs,
01:05:47ça devient des terres
01:05:49d'invasion
01:05:51et de flammistes, franchement.
01:05:53– Ce sont des territoires fermés.
01:05:55– Et ça devient grave.
01:05:57– Vous avez entendu ce qu'a dit Claude Moniquet,
01:05:59tout à l'heure, je modérais mon propos,
01:06:01et j'ai cru entendre qu'il disait que c'était quasiment
01:06:03un pays qui n'était plus…
01:06:05– L'Afrique, il a parlé de l'Afrique.
01:06:07– C'est plus une zone de non-droit, c'est un pays de non-droit.
01:06:09– Mais vous avez…
01:06:11Amsterdam est aussi…
01:06:13– La Belgique, notamment Bruxelles.
01:06:15– Et Molenbeek, etc.
01:06:17On a vu tout ça, on a bien vu…
01:06:19– Mais par exemple, sur le match
01:06:21France-Israël, la porte-parole du gouvernement,
01:06:23on va voir d'ailleurs sa déclaration,
01:06:25dit, il y a une phrase, je trouve que les mots
01:06:27sont très importants, la rhétorique d'un gouvernement,
01:06:29dit, nous avons maintenu le match,
01:06:31on n'a pas mis un pied, un genou à terre.
01:06:33Mais on le met,
01:06:35honnêtement, sur d'autres sujets.
01:06:37– Bien sûr.
01:06:39– On le met sur d'autres sujets.
01:06:41– Voilà.
01:06:43– On ne devrait même pas se vanter de ça.
01:06:45Tristes souvenirs, Castagneau…
01:06:47– Castaner.
01:06:49– Castaner, pardon, je connais un commissaire
01:06:51qui a appelé Castaner,
01:06:53qui demandait à la police de mettre un genou à terre
01:06:55de manière scandaleuse.
01:06:57Mais vous avez raison,
01:06:59on met un genou à terre,
01:07:01alors qu'on le met en permanence à terre.
01:07:03– Je ne sais pas si on met un genou à terre.
01:07:05– Réjouissons-nous qu'on ne le mette pas sur ce match.
01:07:07Réjouissons-nous.
01:07:09Réjouissons-nous.
01:07:11– C'est bien, j'ai pas à distribuer,
01:07:13je n'ose pas le dire ainsi,
01:07:15Emmanuel Macron est présent, c'est une bonne chose.
01:07:17Que le président y soit, que les anciens présidents y soient,
01:07:19quasiment tous les ministres y sont,
01:07:21mais il n'y a que des politiciens.
01:07:23– Ça n'aura rigoureusement aucun effet
01:07:27sur la lutte concrète
01:07:29contre les défis qui nous menacent.
01:07:31– Quand il n'est pas allé à la manif
01:07:33contre l'antisémitisme,
01:07:35on a tous surlé en disant…
01:07:37– Parce que là, c'était très différent.
01:07:39– Mais là, je conviens,
01:07:41parce que je pense que s'ils viennent,
01:07:43ce n'est pas à cause d'Israël
01:07:45et de ce qui se passe en Israël,
01:07:47ce n'est pas pour soutenir Israël,
01:07:49c'est effectivement pour marquer…
01:07:51– Un événement sportif.
01:07:53– Ça ne ressemble plus à un événement sportif.
01:07:55– Mais là, s'ils viennent,
01:07:57je ne crois pas qu'il y ait énormément de suspense.
01:07:59Mais s'ils viennent,
01:08:01ce n'est quand même pas par rapport
01:08:03au fait que c'est France-Israël,
01:08:05mais qu'il se passe quelque chose
01:08:07sur la question de l'antisémitisme.
01:08:09– C'est surtout ça.
01:08:11– Il faut le redire aux gens
01:08:13qui diraient que c'est un soutien conditionnel.
01:08:15– On va marquer une pause.
01:08:17On aura l'occasion d'y revenir.
01:08:19Je voudrais quand même dire un mot plus que ça
01:08:21sur la mort de Nicolas,
01:08:23qui a suscité une profonde honte de choc
01:08:25après celle de Thomas Akrapovic.
01:08:27Et l'enquête et quand même les éléments
01:08:29avec les liens avérés selon le procureur
01:08:31avec les milieux de la grande criminalité
01:08:33de ce trafic.
01:08:35Parfois quand on parle du narcotrafic,
01:08:37ça reste parfois, je le sais,
01:08:39parce qu'on me le dit, nébuleux pour certains.
01:08:41On me dit mais vous parlez trop de ce sujet.
01:08:43On parle de ce sujet parce que les répercussions
01:08:45sont super.
01:08:47D'abord en termes pour la vie,
01:08:49pour l'intégrité de nos enfants,
01:08:51mais aussi pour la corruption,
01:08:53ce que parfois dans l'État,
01:08:55parce que c'est ça la mexicanisation.
01:08:57Une courte pause et on en parle.
01:08:59Merci d'être avec nous.
01:09:01Dans quelques instants,
01:09:03nous reviendrons sur les ramifications
01:09:05autour de la mort de Nicolas
01:09:07avec la grande criminalité,
01:09:09le narcotrafic et ce qui a été dit
01:09:11et qui est édifiant par le procureur
01:09:13de la République hier.
01:09:15Mais tout d'abord, les titres.
01:09:17C'est probablement l'image forte
01:09:19de cette matinée de commémoration.
01:09:21Neuf ans après les attentats de Paris,
01:09:23Anne Hidalgo et Haute Madness
01:09:25ont déposé une gerbe devant le restaurant
01:09:27à la mi-journée avec une pluie
01:09:29de personnalités politiques,
01:09:31comme vous pouvez le voir sur ces images.
01:09:33Un adolescent français d'origine tchétchène
01:09:35né en 2008 a été mis en examen
01:09:37et placé en détention provisoire
01:09:39la semaine dernière pour un projet
01:09:41d'attentat terroriste sur le territoire.
01:09:43Une information judiciaire a été ouverte.
01:09:45Et puis, chose promise,
01:09:47chose due, le milliardaire Elon Musk
01:09:49va être nommé à la tête d'un nouveau
01:09:51ministère de l'efficacité gouvernementale.
01:09:53Promesse de campagne
01:09:55faite par Donald Trump
01:09:57pour, je cite, démanteler la bureaucratie.
01:09:59Merci, chère Somaya.
01:10:01Plus de 600 personnes
01:10:03étaient hier,
01:10:05mardi 12 novembre,
01:10:07à Romans-sur-Isère, dans la Drôme,
01:10:09présentes aux obsèques de Nicolas Dumas.
01:10:11Ce jeune homme de 22 ans,
01:10:13tué d'une balle dans la tête
01:10:15devant une boîte de nuit en Ardèche.
01:10:17Après aussi le choc de la mort
01:10:19de Thomas Akrepo,
01:10:21l'enquête permet d'avoir plus d'éléments,
01:10:23de criminalité et du narcotrafic.
01:10:25On voit tout cela avec ce sujet
01:10:27préparé par nos équipes.
01:10:29Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre,
01:10:31Nicolas, 22 ans,
01:10:33reçoit une balle dans la tête
01:10:35devant cette discothèque.
01:10:37Il décède le lendemain à l'hôpital.
01:10:39D'après les premiers éléments de l'enquête,
01:10:41le jeune rugbyman n'était pas visé.
01:10:43Il s'agit d'une action
01:10:45avisée d'intimidation,
01:10:47probablement de la discothèque.
01:10:49Et cette affaire
01:10:51est peut-être liée
01:10:53à la criminalité marseillaise.
01:10:55Si aucun élément ne laisse à penser
01:10:57qu'il s'agit d'une question
01:10:59liée au trafic de stupéfiants,
01:11:01la question reste entière
01:11:03du pourquoi et de la volonté
01:11:05de ces manœuvres d'intimidation.
01:11:07Le tireur présumé a expliqué
01:11:09avoir été recruté pour monter sur l'agglomération
01:11:11afin de se retrouver sur un point de deal.
01:11:13Ce n'est qu'au dernier moment
01:11:15que la mission a changé.
01:11:17On lui a demandé d'aller commettre
01:11:19l'intimidation devant la discothèque
01:11:21et s'il a tiré volontairement,
01:11:23il n'avait l'intention
01:11:25de doter la vie à personne.
01:11:27Le tireur présumé de 19 ans
01:11:29et son conducteur de 23 ans
01:11:31ont reconnu le fait.
01:11:33Ils ont été placés en détention provisoire.
01:11:35Ce qui était terrible
01:11:37lors des obsèques,
01:11:39c'est qu'il y avait beaucoup de jeunes
01:11:41et de moins jeunes
01:11:43qui appartiennent au même club de rugby
01:11:45que Thomas et Nicolas
01:11:47et qui ont assisté
01:11:49aux deux enterrements en l'espace d'un an.
01:11:51Donc la France ne protège pas
01:11:53en partie en tous les cas
01:11:55ses enfants comme Thomas et Nicolas.
01:11:57C'est malheureusement dramatique
01:11:59ce qui s'est passé une fois de plus.
01:12:01Quand on a dit ça, on n'a rien dit malheureusement.
01:12:03Mais là effectivement,
01:12:05un petit club de rugby confronté en un an
01:12:07à l'assassinat
01:12:09de deux de leurs jeunes,
01:12:11cette affaire est quand même
01:12:13très particulière.
01:12:15Ça rejoint un peu ce que j'ai déjà dit
01:12:17sur votre plateau Sonia,
01:12:19c'est qu'on a une situation de narcotrafic
01:12:21qui aujourd'hui est obligée de se diversifier
01:12:23parce que là où ils sont
01:12:25implantés dans des grandes agglomérations,
01:12:27ils ont le plus grand mal
01:12:29à effectuer leur business parce que
01:12:31on se décentralise
01:12:35vers des petites villes
01:12:37et cette histoire de discothèque,
01:12:39l'enquête devra déterminer.
01:12:41Le procureur ne l'a pas écarté,
01:12:43l'enquête ne l'a pas affirmé non plus
01:12:45mais l'enquête devra déterminer si oui ou non
01:12:47le patron de cette discothèque
01:12:49avait déjà été approché auparavant
01:12:51parce qu'il n'y a rien de mieux
01:12:53qu'une discothèque pour diffuser
01:12:55des produits stupéfiants.
01:12:57Donc aller
01:12:59corrompre quelqu'un
01:13:01qui peut-être refuse,
01:13:03j'y crois pas là,
01:13:05et qu'on va le racketter
01:13:07ou alors on essaye de l'acheter
01:13:09pour pouvoir diffuser des produits stupéfiants
01:13:11l'enquête devra déterminer si on est dans cette situation-là.
01:13:13On me pose toujours les mêmes questions
01:13:15mais j'ai compris, la guerre est déclarée,
01:13:17de toute façon vous le savez, on l'a déclarée à tout
01:13:19donc à rien,
01:13:21mais vous faites votre travail
01:13:23et le harcèlement des points de deal,
01:13:25mais vraiment,
01:13:27est-ce qu'avec
01:13:29à telle situation exceptionnelle,
01:13:31une juridiction,
01:13:33une justice d'exception
01:13:35Il y a eu des annonces du 8 décembre
01:13:37pardon,
01:13:39à Marseille avec les ministres
01:13:41de l'Intérieur et...
01:13:43Annonces, mais dans ces annonces
01:13:45il y a donc, je sais que ça fait débat
01:13:47et que Philippe n'est pas
01:13:49sur la création
01:13:51d'un parquet national
01:13:53non pas sur le narcotrafic
01:13:55mais élargi
01:13:57à la criminalité organisée.
01:13:59Pourquoi ? Parce qu'on voit bien que le
01:14:01spectre ne prenant que la question
01:14:03du narcotrafic était trop réduit
01:14:05et qu'il fallait élargir
01:14:07la vente d'armes, blanchiment d'argent
01:14:09y compris presse d'être humain
01:14:11donc il est très positif
01:14:13le fait que
01:14:15une juridiction dédiée
01:14:17soit créée, mais la question
01:14:19des moyens pour la mise
01:14:21effective...
01:14:23Attendez, ça c'est une sorte
01:14:25de task force en réalité, mais est-ce qu'il y a
01:14:27une juridiction d'exception ?
01:14:29C'est aussi évoqué.
01:14:31D'ailleurs ce ne serait pas une juridiction
01:14:33d'exception à mon point de vue
01:14:35ce serait une juridiction
01:14:37dont la procédure serait exceptionnelle.
01:14:39Ça change tout.
01:14:41Mais moi je ne suis pas chaud
01:14:43des cours criminels par exemple
01:14:45Je ne suis pas chaud
01:14:47pour ce processus
01:14:49de dérivation permanent
01:14:51à chaque fois qu'on est dépassé
01:14:53par une catégorie de délinquance
01:14:55ou de criminalité, le terrorisme
01:14:57ça ne relevait pas
01:14:59des procédures ordinaires
01:15:01tandis que là on va dépouiller
01:15:03la justice ordinaire
01:15:05Mais on est en train de perdre la guerre
01:15:07Imaginez un Marseillais qui a été auditionné au Parlement
01:15:09Ils ont dit qu'on était en train
01:15:11de perdre la guerre
01:15:13Philippe, le parquet anti-maintien
01:15:15Vous l'avez dit vous-même, le terme
01:15:17guerre il est utilisé pour tout et n'importe quoi
01:15:19Non mais moi je ne suis pas d'accord avec vous
01:15:21Philippe, je vais vous dire pourquoi, parce que vous dites
01:15:23à chaque fois qu'on crée
01:15:25un truc nouveau, d'abord ce n'est pas vrai
01:15:27Nous on a créé le parquet national financier
01:15:29mais je ne sache pas qu'on a créé
01:15:31le parquet pour les incivilités
01:15:33Non !
01:15:35Laissez-moi finir mon cher Philippe
01:15:37Laissez-moi finir mon cher Philippe
01:15:39Laissez-moi finir mon cher Philippe
01:15:41Ce n'est pas un argument de dire
01:15:43on l'a déjà fait
01:15:45Et la deuxième chose c'est qu'il y a
01:15:47un parquet anti-mafia en Italie, pourquoi ?
01:15:49Pour toutes les raisons qu'a dite Olivier
01:15:51qui a quand même pas mal marché
01:15:53Et là on a affaire à une matière
01:15:55qui demande des compétences
01:15:57que n'ont pas tous les magistrats, je suis désolée
01:15:59Vous savez en réalité on débat
01:16:01pardonnez-moi parfois un peu
01:16:03Je pense à moi
01:16:05Parce qu'en réalité là encore
01:16:07c'est une question de souveraineté et de frontières
01:16:09à chaque fois
01:16:11Les réseaux
01:16:13Est-ce que j'ai raison ou j'ai tort ?
01:16:15Je vous rejoins complètement Sonia
01:16:17Moi je suis favorable à ce qui a été annoncé
01:16:19bien évidemment, tant qu'on essayera
01:16:21de mettre les moyens pour les forces de police
01:16:23pour la justice, mais qu'on y mette le paquet
01:16:25en moyens bien évidemment
01:16:27Mais si on croit un seul instant
01:16:29et là je vais être pessimiste
01:16:31Si on croit un seul instant que quel que soit
01:16:33le dispositif français qu'on va mettre en place
01:16:35on réglera la problématique du trafic
01:16:37de stupéfiants, on se trompe
01:16:39Pourquoi ? Parce que le narcotrafic
01:16:41il est international
01:16:43et que tant qu'il n'y aura pas des accords binationaux
01:16:45avec les pays qui sont
01:16:47producteurs de consommation
01:16:49tant qu'on n'aura pas un vrai contrôle
01:16:51une surveillance des aéroports et des ports
01:16:53surtout des ports Marseille et Le Havre
01:16:55Si on croit qu'on ne fera pas quelque chose
01:16:57en coopération internationale avec les polices
01:16:59je pense au Mexique, à la Colombie
01:17:01à l'Afghanistan
01:17:03Voilà
01:17:05on a des pays qui produisent
01:17:07là on s'attaque à la vente
01:17:09mais il y a la distribution, il y a le transport
01:17:11il y a la production, la destruction des laboratoires
01:17:13par exemple
01:17:15tout ça c'est international
01:17:17Mais est-ce qu'un seul pays a gagné ?
01:17:19Si, le Salvador
01:17:21Il y en a qui ont quand même fait beaucoup
01:17:23Attention, elle ne m'a pas demandé
01:17:25est-ce qu'il y a un pays modèle
01:17:27elle m'a dit est-ce qu'il y a un pays qui a gagné ?
01:17:29Pourquoi je vous pose cette question ?
01:17:31On en parle souvent
01:17:33avec Pascal Praud du Salvador
01:17:35Pourquoi je vous pose cette question ? Parce qu'on ne peut pas gagner
01:17:37cette guerre par des moyens démocratiques
01:17:39Donc on ne la gagnera pas
01:17:41On peut simplement
01:17:43Est-ce que je peux finir ?
01:17:45Là vous actez de notre impuissance totale
01:17:47Est-ce que je peux finir ? Comme ça vous allez comprendre
01:17:49ce que je veux dire. On ne gagnera pas
01:17:51comme on a gagné 14-18
01:17:53On va avoir des victoires, on va avoir des revers
01:17:55Mais si vous croyez que vous allez supprimer
01:17:57le narcotrafic
01:17:59vous vous trompez, c'est tout
01:18:01Mais attendez
01:18:03Merci de m'apprendre
01:18:05Donc on ne va pas gagner cette guerre
01:18:07Mais si
01:18:09Ah bon ?
01:18:11On va gagner les bagages
01:18:13J'ai essayé de dire
01:18:15Pas vous Denis
01:18:17Donc j'ai dit qu'on n'allait pas gagner cette guerre
01:18:19qu'on n'allait pas gagner une victoire
01:18:21qu'on n'allait pas remporter une victoire finale
01:18:23Est-ce que j'ai dit ?
01:18:25Mais c'est intéressant
01:18:27Elisabeth dit qu'avec les moyens
01:18:29de nos démocraties
01:18:31Et d'ailleurs la question se pose
01:18:33pour le terrorisme
01:18:35Parce que le terrorisme a cette spécificité de se laver
01:18:37dans notre état de droit et d'en profiter
01:18:39pour mieux nous frapper
01:18:41Est-ce que le narcotrafic, c'est un parallélisme
01:18:43ne profite pas de cela aussi ?
01:18:45Pour se propager ?
01:18:47La démocratie dans sa définition classique
01:18:49n'est pas un régime
01:18:51pour les temps troublés
01:18:53Mais on peut aller plus loin
01:18:55dans une démocratie vigoureuse
01:18:57Mais simplement il faut savoir
01:18:59jusqu'où on a le droit d'aller
01:19:01Jusqu'à l'extrême-droit
01:19:03Je vais vous dire
01:19:05En réalité il se pose la question
01:19:07de qu'est-ce qui prime
01:19:09pour les questions de frontières, pour les questions d'immigration
01:19:11pour les questions de sécurité
01:19:13Soit il y a le primat du droit
01:19:15de la souveraineté nationale et populaire
01:19:17soit vous l'avez délégué
01:19:19vous l'avez donné à quelqu'un d'autre
01:19:21Ce n'est même pas une question de grande démocratie
01:19:23C'est une question de qui, est-ce que le pouvoir
01:19:25peut reprendre la main sur les oligarchies
01:19:27parfois françaises et européennes
01:19:29que je ne critique pas toutes
01:19:31mais certaines
01:19:33Et financières en ce qui concerne le narcotrafic
01:19:35Je pense que sans sortir du tout
01:19:37et personne ne souhaiterait du cadre démocratique
01:19:39peut-être on peut nous dire
01:19:41écoutez, moi je ne sais pas
01:19:43et de l'intérieur de la justice
01:19:45je pourrais dire voilà, momentanément
01:19:47fermeture des frontières, momentanément
01:19:49sortie de Schengen
01:19:51Sur la lutte contre le terrorisme
01:19:53nous sommes sortis du droit commun
01:19:55et à juste titre pour permettre une plus grande efficacité
01:19:57de la lutte contre l'antiterrorisme
01:19:59On l'a fait
01:20:01Notre pronostic vital était en jeu
01:20:03C'est sécuritaire
01:20:05Donc moi ça ne me dérange pas
01:20:07qu'on puisse modifier le droit commun
01:20:09qui souvent d'ailleurs s'inscrit
01:20:11dans le droit qui reste après
01:20:13à condition que
01:20:15les moyens soient affectés
01:20:17et que véritablement
01:20:19quand le cadre législatif est adapté
01:20:21que nous puissions avoir des opérations
01:20:23fortes
01:20:25parce que dans les annonces qui ont été faites en début
01:20:27le 8 à Marseille, beaucoup d'acteurs
01:20:29judiciaires ou
01:20:31d'une forme de sécurité intérieure
01:20:33ont dit oui mais comment on s'organise
01:20:35il ne faut pas non plus dépouiller certaines juridictions
01:20:37à Marseille il y a autant
01:20:39de policiers aujourd'hui qu'en 2017
01:20:41qu'on fait le compte avec toutes les annonces
01:20:43avec Marseille en grand donc on voit bien
01:20:45qu'il y a aussi parfois des discours très forts
01:20:47mais en termes opérationnels
01:20:49on perd des moyens
01:20:51Marseillais, viens dire, lors d'une commission
01:20:53on est en train de perdre la guerre
01:20:55à mon avis tous on devrait se dire
01:20:57Ils avaient été sanctionnés d'ailleurs à l'époque
01:20:59Voilà
01:21:01Notamment celui-là
01:21:03le procureur de Marseille s'était fait
01:21:05réprimander parce qu'il avait dit la vérité
01:21:07mais il faudrait aussi
01:21:09songer à nettoyer
01:21:11les écuries d'Auviaz
01:21:13c'est-à-dire tous les phénomènes
01:21:15de corruption qui
01:21:17commencent à se dérouler
01:21:19dans des établissements clés
01:21:21pour le trafic
01:21:23Prenez les prisons
01:21:25quand vous voyez qu'aujourd'hui
01:21:27Ce sont des zones de non-droit pour certaines
01:21:29Bien évidemment
01:21:31Là il y a des propositions
01:21:33Reprenons
01:21:35les quartiers dédiés
01:21:37avec des brouilleurs de téléphones
01:21:39où on allait doubler le nombre de brouilleurs
01:21:41il y en avait 12
01:21:43alors qu'on a je ne sais pas combien d'établissements
01:21:45Mais quand on voit l'affaire Amras
01:21:47Olivier, quand on voit l'affaire Amras
01:21:49où on a retrouvé 8 à 9 téléphones portables
01:21:51dans sa cellule, qu'aujourd'hui on sait
01:21:53qu'il y a de la corruption qui permet de faire
01:21:55passer des téléphones portables
01:21:57et que les gars sont en prison et qu'ils continuent
01:21:59à gérer leur business depuis leur cellule
01:22:01c'est quand même pas normal
01:22:03La police, Denis
01:22:05Il y en a partout
01:22:07Denis a raison, l'année dernière
01:22:09on a saisi 53 000 téléphones portables
01:22:11dans nos prisons
01:22:13Vous avez des trafiquants
01:22:15Vous sortez ce chiffre, il est énorme
01:22:1753 000
01:22:1953 000 sur l'année 2023
01:22:21c'est-à-dire que nos prisons sont des passoires
01:22:23il n'y a souvent pas de dispositif anti-drone
01:22:25parfois il y a des brouilleurs
01:22:27mais ça ne brouille pas la 3G ou la 4G
01:22:29donc il y a un véritable problème
01:22:31ça ne brouille en rien
01:22:33donc c'est l'impunité
01:22:35Le Minitel
01:22:37Autre chose que je voulais mettre en avant
01:22:39parce qu'on ne parle pas des consommateurs
01:22:41je veux également une attitude exemplaire
01:22:43une fermeté vis-à-vis des consommateurs
01:22:45Ne me dites pas comme Jean-Philippe Tanguy
01:22:47qu'il faut mettre tous les consommateurs en prison
01:22:495 millions
01:22:51Peut-être mettre des amendes à l'acteur
01:22:53pour que les consommateurs
01:22:55Je peux répondre à ça
01:22:57Denis, attendez
01:22:59Moi je suis
01:23:01aussi ferme que Kevin
01:23:03sur la question du consommateur
01:23:05c'est le chien qui se mord la queue
01:23:07parce que le consommateur
01:23:09déjà s'il y a une offre
01:23:11c'est qu'il y a une demande
01:23:13donc on a le consommateur
01:23:15quand le consommateur va consommer du cannabis
01:23:17on éradique la problématique du cannabis
01:23:19il va se remettre sur quoi ?
01:23:21peut-être qu'il va continuer
01:23:23à buffer du cannabis
01:23:25on a la cocaïne
01:23:27et l'héroïne
01:23:29mais on oublie quand même beaucoup
01:23:31toutes les drogues chimiques
01:23:33Demain on aura le fentanyl
01:23:35comme dans les rues américaines
01:23:37Vous savez quand on voit déjà
01:23:39les effets du crack
01:23:41dans quel état sont ces personnes qui consomment
01:23:43oui on n'est pas à l'abri
01:23:45on a les métaphétamines qui circulent déjà en France
01:23:47le LSD, l'ecstasy
01:23:49tout ça fait que
01:23:51on est un hypermarché à ciel ouvert
01:23:53si vous voulez mettre un terme à un trafic
01:23:55il y en a un autre qui apparaîtra malheureusement
01:23:57est-ce que je peux dire un mot juste ?
01:23:59est-ce que vous croyez que je peux vous dire non ?
01:24:01si vous pouvez
01:24:03un policier me dit qu'on a déjà un régime dérogatoire pour la drogue
01:24:05et deuxièmement
01:24:07un régime dérogatoire ?
01:24:09un policier qui me dit qu'il y a déjà
01:24:11un régime en partie dérogatoire
01:24:13pour le trafic de drogue
01:24:15il me précise ça
01:24:17donc ça veut dire qu'il nous écoute
01:24:19je voulais vous faire plaisir
01:24:21qu'on va arrêter tout ça
01:24:23en sanctionnant les consommateurs
01:24:25ah non j'ai pas dit ça
01:24:27non je parle à Kevin
01:24:29je vous signale que
01:24:31pour des raisons
01:24:33qu'on peut discuter
01:24:35il y a pratiquement dans toutes les sociétés
01:24:37de la consommation de substances
01:24:39disons psychotropes
01:24:41c'est pour ça
01:24:43pourquoi dans la nôtre ça explose autant ?
01:24:45c'est dans notre pays
01:24:47je vais vous prendre trop de temps
01:24:49par contre je voudrais juste dire une chose
01:24:51c'est qu'il y a deux choses qui me semblent très graves
01:24:53la première quand on va à Marseille
01:24:55qu'on annonce je ne sais plus combien de milliards d'investissement
01:24:57que trois ans après
01:24:59ou deux ans après il y a 1,6%
01:25:01des sommes annoncées
01:25:03à grand fracas qui ont été investies
01:25:05ça veut dire que la parole
01:25:07la deuxième chose il nous reste quelques minutes je vais passer à notre sujet
01:25:09je voulais juste dire que
01:25:11l'interdiction du cannabis qui n'est strictement
01:25:13pas appliquée
01:25:15vous baladez dans la rue
01:25:17vous sentez l'odeur quand même
01:25:19de toute façon
01:25:21le cannabis ce n'est plus un délit
01:25:23c'est une contravention
01:25:25les amendes forfaitaires c'était mieux que l'absence
01:25:27totale d'avance
01:25:29par les engins des forces de l'or ils n'en peuvent plus
01:25:31faire une procédure pour un consommateur
01:25:33de cannabis on a à peine fait la procédure
01:25:35qu'il est déjà dehors ça ne sert strictement à rien
01:25:37c'est pour ça que les syndicats
01:25:39ont demandé à ce que ça devienne
01:25:41une amende forfaitaire parce que faire une procédure
01:25:43pour la consommation de cannabis ça ne sert à rien
01:25:45il y a 30% des amendes
01:25:47qui sont recouvertes
01:25:49s'il vous plaît je voudrais consacrer
01:25:51les quelques minutes qui nous restent
01:25:53aux paysans français
01:25:55aux dépossédés comme dirait
01:25:57le géographe Christophe Guy
01:25:59ça vous le savez
01:26:01une véritable colère mais là véritablement
01:26:03il y a une forme de
01:26:05ils le vivent comme
01:26:07un coup de couteau dans le dos
01:26:09puisque vraiment la France avait dit
01:26:11non pour l'accord de libre-échange sur le Mercosur
01:26:13et en réalité depuis des semaines
01:26:15on ne fait pas du lobbying
01:26:17nous dans les couloirs de Bruxelles
01:26:19contre Allemands, à l'Allemagne
01:26:21qui a tout intérêt évidemment à signer pour ses voitures
01:26:23cet accord, on a laissé faire
01:26:25et il est en passe d'être signé cet accord
01:26:27J'avais pris cette déclaration
01:26:29comme un espoir, j'avais dit je suis convaincu
01:26:31que le Mercosur ne serait pas signé
01:26:33au G20 des 18-19
01:26:35sauf qu'il n'y a pas eu
01:26:37de travail fait à l'échelle européenne
01:26:39parce que le veto il fait une minorité
01:26:41de blocage de 4 états
01:26:43et aujourd'hui on est seuls comme des chiens
01:26:45que 4 états ? On n'a pas réussi à trouver 3 autres
01:26:47non, aujourd'hui non
01:26:49je pense qu'on n'a pas mené le combat
01:26:51pour le trouver
01:26:53parce qu'il n'y a plus de leadership
01:26:55on n'aura pas Olaf Scholz
01:26:57il est partant avant Noël
01:26:59il y a notre grand président
01:27:01lequel ? Emmanuel Macron ?
01:27:03qui voudrait bien être roi de l'Europe
01:27:05fragilisé avec la dissolution
01:27:07il n'y a même pas Mélanie
01:27:09la Pologne et l'Autriche
01:27:11pourraient signer un veto
01:27:13avec la France
01:27:15mais tu as l'Allemagne
01:27:17et l'Espagne qui sont en offensive
01:27:19pour que ce soit signé d'ici la fin de l'année
01:27:21parce qu'il y aura le G20 mais il y a aussi
01:27:23le sommet Mercosur en décembre
01:27:25on va commencer d'ailleurs nous-mêmes
01:27:27c'est une forme de critique, d'autocritique
01:27:29on va commencer ou recommencer à parler des paysans
01:27:31parce qu'ils vont se mobiliser lundi
01:27:33ça va commencer en province, il y a déjà des signes faibles
01:27:35en province où on voit que ça démarre
01:27:37je dis paysans
01:27:39moi je dis province et pas territoire
01:27:41merci bravo
01:27:43les paysans c'est mieux que les agriculteurs
01:27:45les paysans je constate
01:27:47que c'est un sujet qui vous tient à coeur
01:27:49vous avez souvent entendu en parler
01:27:51vous êtes une des rares à suivre même hors manif
01:27:53oui oui
01:27:55pour des tas de raisons
01:27:57parce qu'ils sont à la fois le passé et l'avenir
01:27:59c'est notre identité
01:28:01quel que soit le pays
01:28:03mais là pour la France c'est très consubstantiel
01:28:05les paysans c'est deux très beaux mots
01:28:07exactement, la paysannerie française
01:28:09qu'il faut évidemment défendre
01:28:11et parfois ils sont considérés, c'est pour ça que je dis les dépossédés
01:28:13ou alors comme dit Philippe Meuret
01:28:15les plus quémissaires
01:28:17absolument, c'était une belle expression
01:28:19quand même, moi j'étais contente de voir cette tribune
01:28:21qui a été signée par des gens de tous bords
01:28:23ou une lettre à
01:28:25madame
01:28:27à l'initiative
01:28:29à la patronne
01:28:31c'est comme ça qu'on l'appelle moi aussi
01:28:33c'est pas comme ça que moi j'appelle
01:28:35mais que beaucoup de pays l'appellent
01:28:37semble-t-il, bon, je vous remercie
01:28:39c'est très agréable d'être
01:28:41avec vous, demain si vous le pouvez
01:28:43regardez la grande interview
01:28:45où nous aurons le ministre de la justice
01:28:47on a
01:28:49on a beaucoup parlé
01:28:51de justice, tellement parlé
01:28:53vous avez un rendez-vous raconté
01:28:55non mais on pourra regarder
01:28:57avant
01:28:59mais parce que vous êtes à l'antenne sur Sud Radio
01:29:01c'est pas grave, vous pouvez le dire
01:29:03à 9h, on pourra
01:29:058h10, bon, très bien
01:29:07je vous dis à demain et à midi également
01:29:09et je vous retrouve mercredi comme toujours
01:29:11parce que vous êtes les mercredistes
01:29:13merci
01:29:15et à demain, merci encore Denis Jacob
01:29:17merci