Midi News (Émission du 02/09/2024)

  • il y a 2 semaines
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver 12h-14h, c'est votre Midi News, vous connaissez le thème de l'émission évidemment, la philosophie, 2h d'infos non-stop avec du témoignage, des reportages et des débats.
00:00:14Je vous présente mon équipe du lundi dans quelques instants mais tout de suite, le sommaire de notre première partie.
00:00:19On va commencer par l'indignation après la remise en liberté sous contrôle judiciaire du chauffard qui a tué la petite Camilia Valois.
00:00:26Le parquet va faire appel de cette remise en liberté, Noémie Schultz, notre spécialiste police-justice sera avec nous, on débattra bien sûr avec mes invités.
00:00:34C'est le jour J, oui, le jour J, c'est la rentrée scolaire, toujours des moments forts, notamment pour les plus petits mais également pour les parents.
00:00:41On va s'intéresser cette fois au niveau scolaire.
00:00:44Selon un dernier sondage, parents d'élèves et professeurs sont d'accord, le niveau des classes s'est dégradé depuis une dizaine d'années.
00:00:50François Pierrard, fondateur de l'observatoire Hexagone sera avec nous, il nous détaillera ce sondage.
00:00:56Et puis Sophie Audugé, déléguée générale SOS éducation sera également avec nous.
00:01:00Enfin, on parlera politique, et oui politique, suite du feuilleton, Emmanuel Macron poursuit ses consultations.
00:01:05Au programme, Bernard Cazeneuve, Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand, Florian Tardif, notre spécialiste politique sera notre guide.
00:01:13Bon courage pour lui, pour essayer de comprendre tout ce qui se passe.
00:01:17Voilà pour notre menu, mais tout de suite on fait un premier tour de l'information avec Somaïa Labili, que je salue. Bonjour Somaïa.
00:01:22Bonjour à tous, vous en parliez à l'instant. L'actualité de ce lundi, dominée par la politique, les consultations se poursuivent à l'Elysée.
00:01:30Bernard Cazeneuve ce matin, François Hollande en ce moment même, Nicolas Sarkozy pour le déjeuner,
00:01:35et cet après-midi, c'est Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de-France, qui s'entretiendra avec Emmanuel Macron.
00:01:43Le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, est élu dans une école à Issy-les-Moulineaux,
00:01:48où il a présenté une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement à l'école.
00:01:54Contre le harcèlement scolaire. Vous le savez, c'est un combat que je mène depuis que je suis en situation de le mener.
00:02:00C'est un combat qui me prend aux tripes. C'est un combat majeur pour moi à titre personnel,
00:02:05mais je crois aussi profondément que c'est un combat majeur pour l'école.
00:02:09Vous le savez, je me suis beaucoup inspiré des pays scandinaves et notamment du Danemark où je m'étais rendu.
00:02:14Le Danemark étant l'un des pays européens qui a vraiment réussi à mettre fin, à faire reculer ce fléau du harcèlement scolaire.
00:02:20On s'en est inspiré. Il y a pour moi un triptyque qui est essentiel, la prévention, la détection et la mobilisation.
00:02:29La rentrée 2024 placée sous le signe des changements parmi les principales nouveautés,
00:02:34la mise en place de groupes de besoins en sixième et cinquième, un dispositif controversé.
00:02:41En décembre, Gabriel Attal présentait l'instauration de groupes de niveaux en français et en mathématiques pour les classes de sixième et cinquième.
00:02:49Les élèves de chaque classe seront répartis en trois groupes, groupe 1, groupe 2, groupe 3.
00:02:53Dans le groupe 1, celui où les élèves rencontrent le plus de difficultés, nous créerons des postes pour qu'il n'y ait qu'une quinzaine d'élèves dans ces groupes, des élèves les plus en difficulté.
00:03:03Pour appliquer la mesure, les chefs d'établissement vont devoir aligner les horaires des classes de sixième et de cinquième.
00:03:09Une obligation inapplicable pour certains collèges, selon cet ancien principal, auteur du livre Omerta dans l'éducation nationale.
00:03:17Ça veut dire que les professeurs seront obligés tous de travailler, par exemple, le jeudi de 14 à 15.
00:03:24Alors si vous avez un professeur qui intervient dans un autre établissement, ça complique encore la donne.
00:03:29De leur côté, les professeurs n'ont jamais été convaincus par la réforme qui, selon eux, ne pourra pas être efficace.
00:03:35Quand on veut aider des élèves en difficulté, mais vraiment les aider, il faut que les groupes n'excèdent pas 4, 5 élèves.
00:03:43Nous, on a choisi dans notre collège de faire des groupes hétérogènes, mais quand même des groupes de 20.
00:03:50Le nombre d'élèves par groupe n'est pas fixé. Le chiffre de 15 élèves est un repère défini par le ministère.
00:03:56Les classes de référence pourront être reconstituées jusqu'à 10 semaines par an, en fonction des besoins des professeurs.
00:04:02De quoi donner encore plus le tournis au chef d'établissement.
00:04:06Et puis on termine ce journal avec l'église de l'Immaculée Conception de Saint-Omer qui est en feu.
00:04:1157 personnes évacuées alors que le clocher s'est effondré.
00:04:14Un incendie qui s'est déclaré cette nuit dans la Sacristie, pour lequel une centaine de pompiers de toute la région sont mobilisés.
00:04:21Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi, Thierry.
00:04:24Merci, on vous retrouve dans 15 minutes, ça n'a pas changé.
00:04:27Je vous présente mon équipe du lundi pour commencer cette semaine.
00:04:30J'accueille avec beaucoup de plaisir, c'est sa première, Eva Tardy, porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police.
00:04:35Soyez la bienvenue dans Medi-News. Je suis très heureux de vous accueillir pour cette première pour vous.
00:04:40Arthur de Vatrigan, le retour.
00:04:42Bonjour Thierry.
00:04:43Vous allez bien ?
00:04:44Vous m'avez manqué.
00:04:45Moi aussi.
00:04:46Pareil.
00:04:47Neymar Fadel, une fidèle.
00:04:50Vincent Roy, journaliste et écrivain.
00:04:53Soyez bienvenue aussi.
00:04:54Bonjour Thierry.
00:04:55Allez, on va commencer avec la petite Camilia.
00:04:59Elle a succombé à ses blessures hier soir.
00:05:01C'est son père qui l'a annoncé à l'occasion du rassemblement spontané pour sa fille à Valorice, le lieu du drame.
00:05:08Vous le savez, la fillette de 7 ans avait été fauchée quelques jours plus tôt par un homme de 19 ans à moto.
00:05:13Le suspect a été placé sous contrôle judiciaire pour cette issue tragique.
00:05:16La famille de Camilia espère le voir derrière les barreaux.
00:05:20Reportage du Nathan Gour et Pierre Hemco.
00:05:23On m'a dit qu'elle n'a pas souffert, c'est le plus important.
00:05:29Et même dans sa mort, elle n'a pas pleuré.
00:05:32C'est la voix, pleine d'émotion et entourée de ses proches, que le père de la petite Camilia a annoncé ce dimanche
00:05:38que sa fille avait succombé à ses graves blessures.
00:05:42Je vous remercie vous, je vous remercie tous les médecins qui ont fait tout ce qu'il fallait.
00:05:48Franchement, à la base ils savaient qu'il n'y avait pas d'espoir.
00:05:55A Valorice, là où la fillette a été percutée par un motard jeudi, l'émotion se mêle à la colère
00:06:01depuis l'annonce de la libération sous contrôle judiciaire du chauffard.
00:06:05Le parquet de grâce, qui avait demandé à l'origine la détention provisoire,
00:06:09a fait appel de la décision du juge des libertés et de la détention.
00:06:13La chambre d'appel d'Aix-en-Provence a annoncé que la demande sera examinée dans les meilleurs délais.
00:06:19Et Noémie Schultz, notre spécialiste pour la justice, nous a rejoints avant d'entamer le débat.
00:06:26Évidemment, évoquer avec vous cette colère des parents et des habitants de Valorice.
00:06:32Je voudrais qu'on voit avec vous, Noémie, que vous nous expliquiez très concrètement
00:06:36quels sont les critères pour placer quelqu'un en détention,
00:06:39puisque c'est vraiment le sujet de la polémique à ce moment.
00:06:42Et il faut que les gens comprennent.
00:06:44Pourquoi ce motard n'est-il pas en détention provisoire ?
00:06:47La décision appartient à un juge qui n'est pas le juge d'instruction,
00:06:51qui s'appelle un juge des libertés et de la détention.
00:06:54Il faut savoir que le placement en détention provisoire est très strictement encadré
00:06:57par le code de procédure pénale, que la règle pour une personne avant son procès,
00:07:03avant d'être jugée, normalement, c'est de rester en liberté.
00:07:07Et ce juge des libertés et de la détention, il s'appuie sur une série de critères
00:07:11qui sont définis par la loi et ne regarde pas vraiment la gravité des faits.
00:07:17Encore une fois, ça, ça sera bien sûr, ça fera l'objet d'un examen.
00:07:21Et cette personne, si le juge d'instruction l'estime nécessaire,
00:07:25elle sera renvoyée devant un tribunal, jugée, condamnée, et fera peut-être de la prison.
00:07:30Les faits aussi, on le précise, ont été d'abord, l'enquête a été ouverte d'abord
00:07:33pour blessure involontaire ayant entraîné une unité supérieure à trois mois.
00:07:38Et ils vont être requalifiés, bien sûr, en homicide involontaire,
00:07:41puisque la fillette est morte.
00:07:44Mais on parle de faits qui sont délictuels, avec un renvoi, le cas échéant,
00:07:48devant un tribunal correctionnel et pas devant une cour d'assises.
00:07:50On n'est pas en matière criminelle.
00:07:52Alors, quels sont les critères prévus par la loi pour placer quelqu'un en détention provisoire ?
00:07:55Ils sont au nombre de sept, je vous donne quelques exemples.
00:07:58Le risque de concertation avec un co-auteur.
00:08:00Là, le motard était seul, donc il n'y a pas ce risque-là.
00:08:02Le risque de pression sur les victimes si on a peur que ça joue sur la manifestation de la vérité.
00:08:07Les garanties de représentation qui ne seraient pas suffisantes.
00:08:10Là, en l'espèce, on peut imaginer que cet homme a présenté des garanties suffisantes
00:08:14au juge des libertés de la détention, avec un domicile, des éléments qui vont dans ce sens.
00:08:20Le risque de réitération des faits.
00:08:22Et là, on regarde s'il y a des antécédents chez la personne mise en cause.
00:08:26En l'espèce, le suspect n'est pas connu, ni de la police, ni de la justice.
00:08:29Pas affiché otage, pas de casier judiciaire.
00:08:32Il peut aussi être placé en détention provisoire si on estime que ça va le protéger,
00:08:36si ça va protéger la mise en cause.
00:08:38Et enfin, il y a un dernier critère, mais qui n'entre pas en compte en matière délictuelle,
00:08:42donc qui ne peut pas s'appliquer en l'espèce.
00:08:44C'est le risque de trouble à l'ordre public.
00:08:46Ça marche en matière criminelle seulement, donc là, ça ne pouvait pas être utilisé.
00:08:50Alors, pour autant, ça a été dit dans le sujet,
00:08:52le parquet et le juge d'instruction avaient demandé le placement en détention provisoire.
00:08:55Il va donc y avoir un réexamen par la chambre de l'instruction de la décision qui a été rendue.
00:09:00Ça sera dans un délai de 10 à 15 jours.
00:09:02Et en attendant, ce suspect, certes, il n'est pas en prison,
00:09:06mais il n'est pas totalement libre de ses mouvements.
00:09:08Il est placé sous contrôle judiciaire.
00:09:10Il doit se présenter tous les 15 jours au commissariat d'Antibes.
00:09:12Il ne peut pas se rendre à Valoris.
00:09:14Interdiction d'entrer en contact avec les proches de la victime.
00:09:17Il a dû rendre son permis de conduire.
00:09:19Et il a l'interdiction de quitter le département des Alpes-Maritimes.
00:09:22Merci pour toutes ces précisions.
00:09:24Et c'est important de faire ces précisions, vu le climat actuel.
00:09:27Merci Noemi.
00:09:28Vous comprenez également la colère.
00:09:30On écoutera les habitants de Valoris, évidemment, qui ne comprennent pas.
00:09:33Mais des choses, quand elles sont décrites comme elles le sont par Noemi, on comprend mieux les choses.
00:09:38Oui, on comprend mieux.
00:09:39N'empêche, le constat, c'est qu'il y a une petite fille innocente qui jamais va se réveiller.
00:09:43Et une autre personne présumée innocente, mais poursuivie, va se réveiller chez lui.
00:09:48Donc, forcément, pour 95% d'une majorité des gens, c'est quelque chose de très dur à entendre, voire même d'incompréhensible.
00:09:54Alors, on entend toutes les raisons juridiques.
00:09:57Évidemment, il y a la loi et elle doit être là.
00:09:59On est dans un État de droit très bien.
00:10:01Et heureusement, sauf que l'État de droit doit toujours rester le coéqui de la souveraineté populaire et non dévitaliser cette dernière.
00:10:07Or, qu'est-ce qu'on voit, malheureusement ?
00:10:09C'est que cet État de droit est de plus en plus remis en question,
00:10:12parce qu'il y a une défiance de plus en plus importante vis-à-vis de la justice.
00:10:16Or, s'il y a une justice en France, en tout cas dans notre civilisation occidentale,
00:10:20la première vertu de la justice, c'est de garantir la paix.
00:10:23Or, on voit que la justice, pour beaucoup de gens, ne garantit plus la paix.
00:10:27Et le drame, c'est que quand on n'a plus ce sentiment-là, ou quand on n'a plus le consentement à cette justice,
00:10:32le risque, c'est la vengeance.
00:10:33Or, notre civilisation fait qu'on a une justice parce qu'on ne doit pas se venger.
00:10:36Et cette incompréhension des chiffres assez effrayants,
00:10:39comme le fait que 41% des personnes qui sont condamnées à des peines fermes ne vont pas en prison,
00:10:44parce qu'il n'est pas condamné, il va y avoir un jugement,
00:10:47tout ça mélangé fait que, plus un syndicat de la magistrature qui prend des positions politiques assez gauchistes,
00:10:54pour ne pas dire autre chose, tout ça fait qu'on a un sentiment de ne plus être en sécurité
00:10:59et de ne plus reconnaître la légitimité du judiciaire.
00:11:03Et ce qui est, pour moi, très grave aujourd'hui.
00:11:05– Eva Tardiquet, votre réaction en tant que porte-parole du syndicat des indépendants ?
00:11:10– Dans un premier temps, je voudrais déjà adresser mes pensées à la famille,
00:11:13à la petite Camilia, puisque comme c'est notre première intervention sur le plateau,
00:11:16je voudrais assurer de mon soutien à la famille qui, justement,
00:11:21alors même qu'elle n'a pas encore fait le deuil de sa petite-fille décédée tout récemment,
00:11:26le mis en cause est déjà dehors.
00:11:29Quel exemple pour les autres ?
00:11:32Quel exemple pour ceux qui, au quotidien, font des rodéos tous les jours dans certains quartiers ?
00:11:37Si, à ce moment-là, quand on cause la mort d'une petite-fille,
00:11:40on n'est pas directement placé en détention provisoire.
00:11:44Quel exemple pour les autres ?
00:11:46Effectivement, on a un sentiment d'autorité qui s'est délité de plus en plus,
00:11:50mais si les sanctions ne sont pas fermes et ne sont pas rapides et très rapides,
00:11:54où va-t-on ?
00:11:55Quel est l'exemple qui est donné aujourd'hui à ces jeunes qui, au quotidien, font des rodéos ?
00:12:00C'est vraiment la question que les policiers se posent aujourd'hui.
00:12:04Comment allons-nous rétablir cette autorité sur ces sujets-là,
00:12:10si, dans un cas pareil, il n'y a pas de mise en détention, de l'interpeller, du mis en cause ?
00:12:16Naïma, je poursuis le tour de table.
00:12:18Oui, je rejoins ce qu'a dit Arthur.
00:12:22C'est-à-dire que cet consentement à la loi et à la justice,
00:12:25elle vient aussi de la civilisation, un moment où on ne fait plus nous-mêmes,
00:12:29on ne se fait plus justice, mais c'est, on transfère à l'État de droit,
00:12:33notre sécurité, notre protection, et la justice,
00:12:36et on attend que justice soit rendue.
00:12:39Et c'est vrai qu'on assiste depuis des années au fait que la justice n'est pas rendue.
00:12:43Moi, ce qui me sidère souvent, c'est cette histoire d'un an de prison ferme,
00:12:48et vous ne les faites pas.
00:12:49C'est quelque chose que je n'arrive pas à comprendre.
00:12:52Et je pense à cette famille, à l'émotion terrible,
00:12:55parce que c'est un drame absolu de perdre un enfant,
00:12:59et de le perdre dans ces circonstances.
00:13:02Et vous voyez, il y a eu le témoignage du chauffeur
00:13:05qui a laissé la petite Camélia et son frère passer, sur le passage piéton.
00:13:10Je vous le dis avec émotion parce qu'il a témoigné sur CNews,
00:13:14il dit « elle m'a fait un sourire et un signe de la main pour me remercier de la laisser passer ».
00:13:19Et c'est à ce moment-là que ce chauffard est passé.
00:13:22Tout ça pour vous dire qu'effectivement, moi j'entends ce que dit Noémie,
00:13:27elle a raison, c'est de nous rappeler la loi, etc.,
00:13:30il ne doit pas sombrer dans l'émotion.
00:13:33Mais rappelons-nous ce qui s'est passé pour Naël.
00:13:37Rappelons-nous que le policier a fait pratiquement six mois de prison.
00:13:42Et pourquoi il l'a fait ?
00:13:44Et j'avais entendu même son avocat qui disait qu'on ne pouvait pas le laisser sortir
00:13:48parce qu'on avait peur de la réaction des quartiers suite aux émeutes.
00:13:53Vous voyez, c'est là où le bas blesse, c'est là qu'on a du mal à accepter.
00:13:57C'est sûr que vous dénoncez en fait.
00:13:59Voilà, la loi elle doit être pour tous.
00:14:01Et quand j'entends certains, quand j'entends certains,
00:14:04quand j'entends « c'est un policier », écoutez,
00:14:07c'est un policier, il est dépositaire de l'ordre public.
00:14:13Vous voyez, c'est un policier.
00:14:15Donc un policier, il a la légitime défense.
00:14:20Donc ce n'est pas pareil.
00:14:22Et moi, ce qui m'a aussi choqué, c'est tous ces personnes,
00:14:25notamment les filles, qui viennent nous donner des discours en disant
00:14:28« ne sombrons pas dans nos missions, attendons, prenons de la hauteur, etc. »
00:14:33Mais ils ne disaient pas la même chose.
00:14:35Vincent, je vous donne la parole dans quelques instants
00:14:37parce que nous sommes avec maître Cathy Richard, avocate pénaliste.
00:14:41Je souhaitais absolument que vous participiez à ce débat.
00:14:44Quelle est votre réaction ?
00:14:45Vous souhaitiez réagir déjà aux premiers échanges, Cathy Richard ?
00:14:49Oui, bonjour.
00:14:50Ma première réaction, effectivement, c'est comme Eva Tardy,
00:14:53je ne peux qu'être de tout cœur avec la famille de cette petite fille.
00:14:56C'est un drame absolu.
00:14:57Ce que je voudrais dire, c'est que c'est toujours le cas.
00:15:00C'est le drame absolu en matière d'homicide involontaire.
00:15:02C'est-à-dire qu'en matière d'homicide involontaire,
00:15:04et c'est là où Noemi Schultz a raison,
00:15:06on ne peut pas comparer un dossier correctionnel, un délit à un crime.
00:15:11Et on pourra faire tout ce qu'on voudra.
00:15:13Là, il s'agit d'un délit, d'un homicide involontaire.
00:15:16Après, on parle de modifier, de créer des homicides routiers, etc.
00:15:21Mais pour autant, c'est un délit.
00:15:23Parfois, avec un véhicule, on peut tuer quelqu'un
00:15:27et le juge d'instruction, le procureur, peut estimer qu'alors,
00:15:32ce n'est pas un délit, c'est un crime.
00:15:34Si avec ma voiture, je fais un refus d'obtempérer, je fonce sur les policiers,
00:15:38là, on va partir au criminel sur un crime d'homicide volontaire
00:15:44ou tentative d'homicide volontaire.
00:15:47Mais là, nous sommes dans un dossier où nous sommes dans l'homicide involontaire.
00:15:52Et l'homicide involontaire est un délit.
00:15:54Donc, pas de trouble grave à l'ordre public possible.
00:15:57Et quand j'entends Eva Tardy parler d'exemplarité, je suis entièrement d'accord.
00:16:02La seule chose, c'est qu'elle parle des rodéos.
00:16:05Là, a priori, on évacue, qu'on appelle les rodéos, de façon peu juridique aussi,
00:16:12c'est-à-dire les jeunes qui, dans les cités, font des courses avec des motocross, etc.
00:16:18Là, il était avec sa moto, semble-t-il.
00:16:21Après, il y a ce problème de roue arrière, là, je n'ai pas d'élément là-dessus.
00:16:24Mais une chose est certaine, c'est que dans tous les dossiers d'homicide involontaire,
00:16:29il y a un tel différentiel entre la souffrance des parties civiles
00:16:34et la faute commise par l'auteur,
00:16:36qui n'est pas à la hauteur des conséquences de cette faute
00:16:41que, de toute façon, ça crée toujours un sentiment d'incompréhension.
00:16:44Alors, le vrai problème, si je peux me permettre,
00:16:47c'est qu'aujourd'hui, il n'est pas en détention, mais il n'est pas condamné.
00:16:51La condamnation peut être de la prison ferme,
00:16:53sauf qu'il va y avoir une instruction, que cette instruction va être longue
00:16:57et que, là encore, on peut se poser, je suis désolée, toujours le même problème,
00:17:01le problème, la question des moyens de la justice.
00:17:04C'est-à-dire que si on pouvait avoir les moyens que ça aille un tout petit peu plus vite,
00:17:07on dirait, oui, d'accord, là, pour l'instant, il n'est pas détenu,
00:17:11mais il va être condamné, et en fonction de la gravité de sa faute
00:17:15et des conséquences de sa faute, mais de la gravité de sa faute, de ses actes,
00:17:19alors il pourra être détenu.
00:17:21Et puis après, il y a la problématique aussi, je le dis clairement,
00:17:25de la mise à exécution, comme je l'ai entendu, de la mise à exécution de la peine.
00:17:29Restez avec nous, Cathy et Richard.
00:17:31On fait un tour de l'info, je vous retrouve juste après.
00:17:34Restez avec nous, Cathy et Richard.
00:17:36On fait un petit tour de l'info avec Somaya Bidi.
00:17:38On poursuit les débats avec vous et avec mes invités.
00:17:40Somaya.
00:17:41À la une de l'actualité, les consultations se poursuivent à l'Elysée.
00:17:45Bernard Cazeneuve ce matin, François Hollande en ce moment même,
00:17:48alors que Nicolas Sarkozy vient d'arriver pour le déjeuner.
00:17:51Et cet après-midi, c'est Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de-France,
00:17:55qui s'entretiendra avec Emmanuel Macron.
00:17:58Le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, dans une école à Issy-les-Moulineaux,
00:18:02où il a présenté une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement à l'école.
00:18:06Campagne déployée sur les réseaux sociaux, à la télévision et sur les radios.
00:18:10Et puis, hommage national à l'adjudant Éric Comine, tué lors d'un refus d'obtempérer la semaine dernière.
00:18:16Cérémonie à la caserne au Sœur Anissa César, en présence du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:18:21sur demande de la veuve du gendarme.
00:18:23Un moment que vous pourrez évidemment vivre en direct sur notre antenne.
00:18:27Merci beaucoup, Somaya.
00:18:29On poursuit notre débat, justement, sur la mort de la petite Somaya
00:18:34et le fait que le suspect ait été placé sous contrôle judiciaire.
00:18:37On va écouter les habitants de Valais, qui sont effectivement révoltés par ce fait-là.
00:18:42Mais Noémie Chouce nous a rappelé les critères, et c'était important de le faire,
00:18:46pour que vous compreniez bien la situation.
00:18:48Sachant qu'en plus, encore une fois, peut-être que la Chambre d'instruction va infirmer la décision
00:18:53rendue par le juge des libertés de la détention, et peut-être que cet homme va partir en détention provisoire
00:18:57dans un délai de 10 à 15 jours.
00:18:59Et c'est important de le rappeler.
00:19:02On voit tout cela avec nos équipes sur place.
00:19:08Croyez-moi que ce qui vient de se passer,
00:19:11quelque chose qui est très dur pour le hameau et pour les environs d'ailleurs,
00:19:16parce qu'il ne faut pas oublier que ça fait cinq gamins
00:19:19qui sont projetés par des motos ou par des véhicules.
00:19:24Il y a eu même des personnes âgées.
00:19:26Donc à un moment donné, les gens en ont marre.
00:19:29Je pense que c'est un drame.
00:19:31Et le plus difficile, c'est que cet assassin, il est dehors comme si de rien n'était.
00:19:35C'est terrible ça, pour les parents et pour l'entourage.
00:19:38Parce qu'il a tué une enfant.
00:19:41C'est compliqué parce que ça fait des années qu'on demande à ce qu'il y ait des ralentisseurs ici.
00:19:45On n'a pas entendu.
00:19:47Et souvent, c'est quand il y a un drame qu'on se remet en question.
00:19:50Et c'est souvent trop tard.
00:19:52C'est malheureux, mais c'est comme ça, c'est humain.
00:19:54Maintenant, on espère que des choses seront faites.
00:19:56Mais on garde vraiment bon souvenir de la petite.
00:19:58Et c'est très beau de voir tout le monde qui se réunit.
00:20:01On l'évoquait, Cathy Richard, avec mes invités sur ce plateau.
00:20:04C'est toujours un dossier ô combien sensible
00:20:07quand on donne la parole aux personnes, évidemment,
00:20:10entre le droit et puis les réactions, les premières réactions, je dirais.
00:20:15Bien sûr.
00:20:17Si vous voulez, le vrai problème, c'est la différence entre le ressenti.
00:20:22C'est le drame absolu, la mort de cette petite fille.
00:20:25Quand on parle de son sourire avant de traverser.
00:20:27Mais bien sûr que ça nous touche tous.
00:20:29Cependant, quand on entend cette dame parler d'un assassin,
00:20:32il faut savoir que cette dame, elle n'utilise pas le bon mot.
00:20:35Un assassin, c'est quelqu'un qui va délibérément tuer quelqu'un.
00:20:38Et en plus, en préméditant son acte.
00:20:41On est certain que ce garçon-là, ce n'est pas un assassin.
00:20:44La peine des parents.
00:20:46On a un petit problème de connexion, Cathy Richard.
00:20:49Est-ce qu'on vous entend mieux, là ?
00:20:52Je ne sais pas.
00:20:53Si, ça va mieux. Allez-y, je vous en prie.
00:20:55Je disais, il y a une vraie différence entre le drame vécu,
00:20:58le drame vécu par les parents.
00:21:00Pour les parents, bien sûr que c'est la perte,
00:21:02comme si on leur a arraché leur petite fille.
00:21:05Cependant, cette dame qui parlait d'un assassin,
00:21:08elle est très loin du compte.
00:21:09Parce qu'un assassin, c'est celui qui tue délibérément
00:21:12et qui en plus le fait avec préméditation.
00:21:15On est très loin de cela.
00:21:17Après, on va se poser la question de savoir
00:21:19si ce garçon a mis, entre guillemets,
00:21:22toutes les chances de son côté, comme on dit,
00:21:24de créer un accident.
00:21:25De ce que je sais, il n'était pas alcoolisé,
00:21:27il n'avait pas pris de drogue,
00:21:29il roulait trop vite.
00:21:30Ça, c'est ce que je sais.
00:21:31Je n'en sais pas plus.
00:21:32Ce n'est pas mon dossier.
00:21:33Je n'interviendrai pas sur ce dossier en particulier.
00:21:36Mais sur la loi, sur ce que prévoient les textes,
00:21:39effectivement, demain, cette dame, son fils,
00:21:42peut aussi rouler trop vite.
00:21:44Et pour autant, ça ne fera pas d'elle un assassin.
00:21:48En revanche, sur l'homicide involontaire,
00:21:50il y a encore, là aussi,
00:21:52il va y avoir des différences.
00:21:54Il y a l'homicide involontaire du médecin
00:21:56qui va essayer de faire le bien en soignant quelqu'un
00:21:59et qui va faire une erreur médicale.
00:22:01Et ça sera un homicide involontaire.
00:22:03Et puis, l'homicide involontaire de celui
00:22:05qui va griller un stop,
00:22:07qui va être au téléphone,
00:22:08ça va être un homicide involontaire au volant,
00:22:10ça va être un homicide involontaire aussi,
00:22:12mais avec plus de faute de sa part.
00:22:16Et ça, c'est pris en considération
00:22:18par les juges qui vont le juger au fond.
00:22:21C'est ce qui n'est pas encore fait.
00:22:23Il n'est pas en prison, mais il n'est pas encore jugé.
00:22:27Merci en tous les cas d'avoir accepté notre invitation
00:22:29pour toutes ces précisions.
00:22:30Maître Cathy Richard, je rappelle que vous êtes avocate pénaliste.
00:22:32Vincent, je ne vous ai pas écouté sur le sujet.
00:22:35Oui, tout ce qui vient d'être dit est très juste.
00:22:37Toute la question est de savoir
00:22:39si alors même qu'il roule sur sa roue arrière,
00:22:44il a levé la roue avant,
00:22:45et par conséquent, il n'a pas de visibilité,
00:22:47si cela, c'est une mise en danger de la vie d'autrui.
00:22:51Ce sera au jugement, au juge,
00:22:53de le déterminer lorsqu'il sera jugé.
00:22:55Mais Noémie a rappelé quel était le cadre de la loi.
00:22:58Alors, il y a un cadre.
00:23:00Le cadre, il s'agit de le respecter.
00:23:02Je comprends l'émotion, la colère des familles,
00:23:06des habitants du quartier, bien entendu.
00:23:08Mais on ne peut pas passer au-delà de la loi.
00:23:12Les conditions de mise en détention sont très claires.
00:23:17Elles ont été rappelées par Noémie.
00:23:19On n'est pas dans ce cadre-là.
00:23:20Effectivement, l'individu avait 19 ans, c'est sa moto.
00:23:22Il avait bien permis de conduire.
00:23:24Il n'était ni sous l'emprise de l'alcool
00:23:27ni sous l'emprise de stupéfiants.
00:23:29Et on est vraiment dans le cadre de l'homicide involontaire.
00:23:33Il n'a pas eu, en levant sa roue et en se comportant ainsi,
00:23:37il n'a pas eu l'intention de tuer.
00:23:40En revanche, il y aura peut-être,
00:23:43et ce sera évoqué lors du jugement,
00:23:45une mise en danger de la vie d'autrui.
00:23:47Autant je comprends la colère,
00:23:50parce que j'ai entendu aussi cette expression,
00:23:52la famille, elle a pris perpétuité, ce qui est vrai.
00:23:55Et ça, on le comprend très bien.
00:23:58Mais la loi doit être respectée.
00:24:01Et il n'y avait pas, selon le juge des libertés,
00:24:07il n'y avait pas de raison de le mettre en détention provisoire.
00:24:11Le parquet a interjeté appel.
00:24:14Nous verrons ce qui se passe.
00:24:16Ce qui est toujours, c'est que c'est à l'appréciation
00:24:18d'un magistrat en première instance.
00:24:20Ensuite, ça va être un collège.
00:24:21La chambre d'instruction, ce sont trois magistrats.
00:24:23Donc, il y aura une collégialité pour la prise de décision.
00:24:25Là, on le voit, on a un juge des libertés de la détention
00:24:27qui s'est opposé, en quelque sorte,
00:24:29à l'avis du juge d'instruction et du parquet,
00:24:32qui n'a pas porté le même regard sur le dossier,
00:24:35notamment parce que lui, encore une fois,
00:24:37il ne juge pas les faits qui sont reprochés,
00:24:39mais il regarde le profil de la personne mise en cause.
00:24:41Et effectivement, s'il avait eu, sans doute,
00:24:43des antécédents judiciaires, ça aurait peut-être été différent.
00:24:45S'il avait été alcoolisé, ça aurait peut-être été différent.
00:24:48S'il n'y avait pas eu de garantie de représentation également.
00:24:51Encore une fois, attendons de voir ce que décidera
00:24:53la chambre de l'instruction.
00:24:54Mais ce que disait maître Cathy Richard,
00:24:56et qui est très juste dans ces affaires-là,
00:24:58on le sait, c'est insupportable pour les familles de victimes
00:25:01d'entendre la qualification de domicile involontaire.
00:25:03La loi a changé, on parle maintenant d'homicide routier.
00:25:06Mais dans les faits, les peines encourues sont les mêmes,
00:25:09parce qu'on est quand même en matière délicate,
00:25:12puisqu'il n'y a pas eu ce qu'il est nécessaire
00:25:14en matière criminelle, qui est l'intention,
00:25:16la volonté de tuer.
00:25:17Et effectivement, cette femme qui parle d'assassin,
00:25:20le terme, alors on comprend ce qu'elle veut dire,
00:25:22mais le terme n'est pas exact, puisqu'encore une fois,
00:25:24on peut reprocher beaucoup de choses à ce jeune homme,
00:25:27mais apporter la preuve qu'il a eu l'intention
00:25:30de tuer cette petite fille de 7 ans,
00:25:32je pense que ce sera compliqué.
00:25:34– Merci Noemi pour toutes ces précisions,
00:25:36elles sont ô combien importantes dans ce dossier.
00:25:38Arthur, un dernier mot.
00:25:39– Oui, par rapport à ce que disait Vincent,
00:25:40la loi doit être appliquée évidemment,
00:25:42mais justement, le problème, c'est qu'elle n'est pas
00:25:44tout le temps appliquée.
00:25:45Et le souci est là, c'est qu'elle est tout le temps
00:25:47appliquée pour les victimes,
00:25:49ils subissent le cadre d'une loi qui est très compliquée
00:25:51lorsqu'on est victime, et les coupables ne subissent pas
00:25:55forcément la loi tout le temps.
00:25:57Encore une fois, je ressors ce chiffre,
00:25:58quand 41% des condamnés à une peine ferme
00:26:00ne vont pas en prison, cette loi n'est pas appliquée.
00:26:02Donc on sait que la justice est humaine,
00:26:04heureusement, donc elle est imparfaite,
00:26:06mais néanmoins elle doit être exemplaire,
00:26:08et il y a plein de… moi je ne suis pas un juriste,
00:26:10et il y a plein de choses techniques que je ne connais pas,
00:26:13néanmoins la justice doit être audible,
00:26:16sinon elle ne sera jamais légitime.
00:26:18Et ce dont on se rend compte, c'est que depuis des décennies,
00:26:21la justice n'est plus audible,
00:26:23et la légitimité est remise en question.
00:26:25Donc il y a ce cas-là, il y a d'autres cas,
00:26:27il ne faut pas comparer les cas, évidemment,
00:26:29mais si les gens sont en colère aujourd'hui,
00:26:33c'est peut-être parce qu'il y a eu un laxisme
00:26:36ou une explication inaudible sur des cas précédents,
00:26:39même si ces cas n'avaient rien à voir.
00:26:41Il faut entendre cette colère-là,
00:26:43il ne faut pas la critiquer,
00:26:44il ne faut pas renvoyer uniquement à des arguments juridiques,
00:26:46il faut faire de la pédagogie,
00:26:48expliquer pourquoi il y a ça et pourquoi il y a ci.
00:26:51Malheureusement, parfois les explications ne sont pas tenables.
00:26:53Mais dire que la loi n'est pas appliquée sur les peines fermes,
00:26:56ce n'est pas tout à fait exact,
00:26:57puisqu'encore une fois, la loi a changé.
00:27:00Avant, c'était pour les peines inférieures à deux ans de prison ferme,
00:27:03on privilégiait l'aménagement.
00:27:04Maintenant, c'est pour les peines inférieures à un an.
00:27:06Donc une personne condamnée à moins d'un an de prison ferme
00:27:09ou un an de prison ferme,
00:27:10le magistrat est tenu de chercher une solution alternative à l'incarcération.
00:27:16Donc là, ce n'est pas que la loi n'est pas appliquée,
00:27:17c'est que la loi est ainsi faite.
00:27:18Ils ne vont pas en prison.
00:27:19Ils se font appliquer à une peine ferme,
00:27:20ils ne vont pas en prison,
00:27:21parce que pour plein de raisons,
00:27:22ils ne vont pas en prison.
00:27:23C'est la loi qui le prévoit.
00:27:24Le problème, ce n'est pas que les juges n'appliquent pas la loi,
00:27:27c'est que la loi est ainsi faite.
00:27:29Après, on peut estimer que la loi n'est pas assez stricte
00:27:32et qu'il faut que toutes les peines,
00:27:33y compris des peines de deux mois de prison ferme,
00:27:35amènent la personne à être incarcérée.
00:27:37Mais là, aujourd'hui, les juges n'ont pas cette possibilité-là.
00:27:40C'est-à-dire qu'on est condamné à deux mois de prison,
00:27:42mais on ne peut pas envoyer quelqu'un en prison.
00:27:44Pour les peines inférieures à un an de prison...
00:27:47On est condamné à neuf mois de prison,
00:27:49mais on ne peut pas aller en prison.
00:27:50On privilégie les peines alternatives.
00:27:51On privilégie, mais ça veut dire qu'on peut aussi aller en prison.
00:27:54C'est-à-dire que ce n'est pas une obligation de ne pas aller en prison.
00:27:56Pour un primo délinquant, c'est une peine à une heure et dix.
00:27:59Non, mais vous êtes condamné à neuf mois de prison.
00:28:01Le juge n'a pas la contrainte de ne pas vous envoyer en prison.
00:28:05Il peut vous envoyer en prison, il peut ne pas vous envoyer en prison.
00:28:08Il a les deux choix.
00:28:09Pour les peines inférieures à un an de prison,
00:28:12la preuve, c'est que celui qui a refusé d'optopérer
00:28:17et qui a conduit au drame et à la mort du gendarme Comines,
00:28:22justement, il avait dit condamnation.
00:28:24C'est bien la preuve.
00:28:25Et il avait deux mois qu'il a fait chez lui, c'est-à-dire avec un bracelet.
00:28:28On n'a pas contraint le juge de dire, tu ne vas pas en prison, tu vas...
00:28:32Apparemment, il ne peut pas faire un trou.
00:28:34On peut le faire, mais ce n'est pas une obligation.
00:28:36Heureusement que le juge n'est pas contraint
00:28:38de mettre quelqu'un sous le bracelet électronique
00:28:40s'il peut l'envoyer aussi en prison.
00:28:41Il a le choix entre les deux.
00:28:42Non, il ne semble pas, non, mais je l'avoue.
00:28:44Il faut bien vérifier.
00:28:46On va marquer.
00:28:47Voilà, il y a des choses que je ne comprends pas.
00:28:49Il y a des choses que je ne comprendrai jamais, mais ça m'intéressait.
00:28:51Bien sûr, mais le débat est intéressant
00:28:53et c'est l'objet de cette émission, évidemment, d'éclaircir les choses.
00:28:57On marque une pause dans ce Midi News.
00:28:59On se retrouve dans quelques instants.
00:29:01On parlera de la rentrée des classes.
00:29:02C'est un peu la rentrée des classes pour Eva Tardy,
00:29:04puisque c'est votre première chez nous.
00:29:06J'espère que vous avez préparé votre petit cartable,
00:29:08vous créez votre couleur, etc.
00:29:09Tout se passe bien ?
00:29:10Oui, parfait.
00:29:11Bon, alors parfaitement.
00:29:12On se retrouve dans quelques instants.
00:29:14Pour cet éclairage ô combien important dans le climat actuel.
00:29:16Effectivement, le tribunal peut refuser d'aménager la peine
00:29:21s'il ne dispose pas des éléments nécessaires pour prendre la décision
00:29:24ou s'il considère que l'aménagement de la peine
00:29:26n'est pas adapté à la situation personnelle.
00:29:28Mais la règle est quand même qu'on privilégie.
00:29:31Non, mais je suis d'accord.
00:29:32Sans privilégier, il peut l'envoyer en prison.
00:29:34Pour les peines inférieures à un an de prison,
00:29:35l'alternative à la détention.
00:29:37Il a choix entre deux choix.
00:29:39Il faudra qu'il le motive.
00:29:40Vous avez votre réponse ?
00:29:41J'ai ma réponse.
00:29:42Voilà.
00:29:43Ça ne me rassure pas.
00:29:44Et ça, c'est l'essentiel.
00:29:45Merci Noemi, en tous les cas.
00:29:46On se retrouve dans quelques instants.
00:29:47A tout de suite.
00:29:51Il est un peu plus de 12h30.
00:29:53Merci de nous accueillir.
00:29:54C'est Bidi News jusqu'à 14h.
00:29:55Je vous présente mes invités.
00:29:57Un plateau très important ce matin.
00:29:59Ou plutôt ce midi.
00:30:00Mais tout de suite, on fait un tour de l'information complète
00:30:02avec Somaïa Labidi.
00:30:03À la fin de l'actualité, la rentrée 2024
00:30:06placée sous le signe des changements.
00:30:08Parmi les principales nouveautés,
00:30:10mise en place de groupes de besoins
00:30:12entre 6e en 6e et 5e.
00:30:14Téléphone portable interdit dans 180 collèges.
00:30:17Réforme du brevet ou encore expérimentation de l'uniforme
00:30:20dans 90 établissements.
00:30:22Un procès hors normes s'est ouvert aujourd'hui.
00:30:25La cour d'assises du Vaucluse juge 51 hommes
00:30:27accusés de viol sur une même femme.
00:30:30Son compagnon l'a droguée pendant plus de 10 ans
00:30:32pour la donner à des complices dans des sévices parfois filmés.
00:30:36Et puis, appel à la grève générale en Israël
00:30:38pour forcer le gouvernement de Netanyahou
00:30:40à conclure un cessez-le-feu à Gaza
00:30:42et libérer les otages.
00:30:43Appel lancé par la Istra d'août,
00:30:45l'une des principales organisations syndicales du pays
00:30:48après la découverte des 6 corps d'otages
00:30:50détenus par le Hamas.
00:30:52Merci beaucoup Somaïa.
00:30:54Et à dans 15 minutes, très précisément,
00:30:56je représente mes invités du jour.
00:30:58Naïm M. Fadel, Arthur Devatrigan,
00:31:00Vincent Roy et Va Tardif qui va être avec nous tout à l'heure.
00:31:03Florian Tardif nous a rejoint.
00:31:05Quelque chose me dit qu'on va parler politique.
00:31:07Un petit peu toujours.
00:31:09Je compte sur vous parce que jeudi,
00:31:11quand je présentais cette émission,
00:31:12Thomas Bonnet m'a dit avant le week-end.
00:31:15On va retrouver Thomas Bonnet tout à l'heure.
00:31:17C'était plus sceptique peut-être.
00:31:18Mais c'était...
00:31:19Je lui poserai la question
00:31:20parce qu'il est à l'Élysée évidemment.
00:31:22Il suit les consultations.
00:31:23En se suivant Emmanuel Macron,
00:31:24on sait qu'en général quand on nous donne une date,
00:31:26il faut toujours être très prudent.
00:31:27Il faut toujours être très prudent.
00:31:28Mais bon, je suis arrivé ce matin.
00:31:30Il a du mal à nommer dans son camp,
00:31:32donc tenter de nommer à l'extérieur de son camp,
00:31:34c'est tout un peu compliqué.
00:31:36Et nous avons avec nous François Pierrard,
00:31:38fondateur de l'Observatoire Hexagone.
00:31:40Bonjour, soyez le bienvenu.
00:31:42Je suis ravi de vous accueillir.
00:31:43C'est une première aussi pour vous.
00:31:44C'est une première effectivement.
00:31:46Ça tombe bien parce qu'on va commencer avec vous.
00:31:48On va parler de la rentrée scolaire.
00:31:49C'était la rentrée pour 12 millions d'élèves.
00:31:54Avec toujours les petites scènes.
00:31:57Surtout pour les plus petits.
00:31:59Ça marquait toujours.
00:32:00Les petits à l'école qui pleuraient, etc.
00:32:05Si je vous ai demandé de venir,
00:32:06c'est parce qu'on va parler du niveau scolaire.
00:32:08Là, force est de constater,
00:32:10il y a eu un sondage qui a été fait,
00:32:12que vous allez nous décrire.
00:32:13Force est de constater que, pour une fois,
00:32:16les parents d'élèves sont d'accord avec les enseignants.
00:32:19C'est-à-dire que le niveau baisse depuis une dizaine d'années.
00:32:21Explique-nous quels sont les enseignements
00:32:24de ce sondage très précis.
00:32:27Tout d'abord, comme vous le dites,
00:32:29il y a un consensus, c'est que le niveau baisse.
00:32:31Après, quand on y regarde de plus près,
00:32:32il y a deux éléments qui sont intéressants.
00:32:34Le premier, c'est de voir que les enseignants
00:32:36sont un peu plus inquiets que les parents.
00:32:38Si les enseignants sont plus inquiets que les parents,
00:32:41vous ne dites pas ?
00:32:42Oui, alors qu'on aurait pu penser
00:32:43que peut-être qu'ils sont jugés partis,
00:32:45qu'ils auraient été moins disants là-dessus.
00:32:46Mais finalement, ce n'est pas le cas.
00:32:47C'est-à-dire qu'on a 70 % des parents d'élèves
00:32:50qui jugent que le niveau des élèves a baissé
00:32:52dans l'ensemble ces 10 dernières années,
00:32:54alors que ce taux s'élève à 85 % chez les enseignants.
00:32:58Deuxième élément assez intéressant,
00:33:01c'est de voir que finalement,
00:33:02la proportion de répondants qui estiment
00:33:05que le niveau a beaucoup baissé ces dernières années
00:33:07est de l'ordre d'environ un tiers.
00:33:09Ce qui fait qu'au fond, il y a peut-être un petit décalage
00:33:13entre les enquêtes de niveau comme PISA
00:33:15ou les enquêtes du ministère de l'Éducation nationale
00:33:17qui semblent justement précisément indiquer
00:33:19qu'il y a une baisse importante du niveau scolaire
00:33:21et le sentiment des parents et enseignants
00:33:23qui sont certes inquiets,
00:33:25mais qui ne pensent pas non plus
00:33:26que la baisse de niveau est totalement catastrophique.
00:33:29Alors on a envoyé Laurence Serrier
00:33:30qui est retournée à l'école ce matin.
00:33:32On lui a donné une mission d'interroger les parents.
00:33:34Écoutez un peu la réaction des parents
00:33:36et on poursuit évidemment le débat
00:33:38ô combien intéressant en ce jour de rentrée,
00:33:40en ce 2 septembre.
00:33:43Je trouve que comparé aux générations précédentes
00:33:46de nos parents, le niveau scolaire a baissé en général.
00:33:51Ensuite, actuellement, je trouve que
00:33:55en termes de devoirs et de travail demandés à la maison,
00:34:00c'est amplement suffisant.
00:34:02Mais il faut que les parents suivent un peu derrière
00:34:05le travail que demandent les professeurs
00:34:08afin que le niveau scolaire puisse remonter un petit peu en France.
00:34:11Parce que c'est vrai qu'on est maintenant assez bas
00:34:15comparé à d'autres pays européens,
00:34:17notamment en mathématiques et en français,
00:34:19de ce que j'ai pu voir.
00:34:20Et je trouve ça vraiment dommage.
00:34:21Je ne peux pas dire que ça ait baissé ou augmenté.
00:34:23Je pense que c'est un peu ce qu'on leur demande de faire aussi aux enfants.
00:34:27Le travail scolaire, c'est très dépendant des enseignants.
00:34:30On a tendance normalement à ne pas devoir faire de travail à la maison.
00:34:34Après, je pense que si c'est ce qu'on a fait en classe
00:34:36et qu'il est juste à relire ou à réviser,
00:34:38ça me paraît logique.
00:34:41Après, ça nécessite qu'il y ait quand même quelqu'un,
00:34:44une grande personne qui puisse vérifier.
00:34:46Je pense qu'il ne l'en faut pas trop,
00:34:47mais un petit peu quand même me semble normal.
00:34:50Plutôt de la révision de ce qu'on a fait.
00:34:53Voilà, j'accueille, beaucoup de plaisir, Sophie Audugé,
00:34:56déléguée générale SOS Éducation.
00:34:58Bonjour.
00:34:59Vous allez être collée, un peu de retard.
00:35:01Oui.
00:35:02Attention.
00:35:03C'est à faute des JO.
00:35:04Ça va, vous avez un petit bout de billet.
00:35:05C'est une mauvaise excuse.
00:35:06Vous avez un petit bout de billet.
00:35:07C'est pas si facile.
00:35:08Non, non, non.
00:35:09Bon, on commente cette enquête, évidemment, avec François Pierrard.
00:35:13Vous souhaitiez déjà réagir, Vincent Roy,
00:35:15en tant qu'écrivain et journaliste.
00:35:17Parce que le niveau des élèves baisse.
00:35:19Oui.
00:35:20Le niveau des professeurs baisse aussi.
00:35:22C'est connexe.
00:35:23Il ne faut pas se leurrer.
00:35:24Pourquoi ? Parce que le niveau de formation n'est pas là.
00:35:27Et puis, le niveau de l'enseignement baisse aussi,
00:35:29parce que le niveau des programmes baisse.
00:35:31Donc, vous avez...
00:35:33Les élèves ne sont pas...
00:35:34Il ne faut pas se raconter d'histoire.
00:35:36Les élèves ne sont pas plus idiots aujourd'hui qu'il y a 10 ans.
00:35:40Ils sont moins bien enseignés avec des programmes
00:35:44dont le niveau, lui, pour le coup, baisse.
00:35:48Et tout ça vient d'en haut.
00:35:49Vous avez aussi des professeurs...
00:35:52Parce qu'il faut arrêter de dire tous les professeurs.
00:35:55J'entends ça partout.
00:35:56Ils sont merveilleux.
00:35:57Non, ils ne sont pas tous merveilleux.
00:35:58Il y a des gens qui sont là, qui n'ont rien à y faire.
00:36:01Vous allez vous faire des amis.
00:36:02Non, mais qui n'ont pas la vocation, qui sont là,
00:36:04qui pour les vacances, qui pour être planqués.
00:36:07Vous avez des tas de témoignages là-dessus.
00:36:08Donc, quand vous cumulez ces trois choses...
00:36:10Mais il n'y a pas que les vacances.
00:36:11C'est aussi mal payé.
00:36:12C'est aussi mal payé.
00:36:13Je suis désolé, mais j'ai dû choisir ma profession
00:36:16il y a quelques années.
00:36:18On se pose aussi cette question-là.
00:36:20Il y a un moment donné, faire des années et des années d'études
00:36:22et être mal rémunéré pendant des années...
00:36:24On est bien d'accord.
00:36:26Ils sont mal payés.
00:36:27Parfois, faire face à l'incivilité ou autre.
00:36:29Parfois, il y a l'action, d'ailleurs, violente des parents
00:36:31qui ne sont pas contents.
00:36:32Ils sont mal payés et aussi mal formés.
00:36:35C'est ce que je disais.
00:36:36Mais si le niveau des élèves baisse,
00:36:38c'est que le niveau des professeurs aussi a baissé.
00:36:41Et le niveau de l'enseignement, c'est-à-dire les programmes.
00:36:44Il y aurait beaucoup de choses à dire sur cette question.
00:36:46Il faut cumuler les trois choses pour comprendre le phénomène.
00:36:49Il n'arrive pas comme ça, le phénomène.
00:36:51Interrogation orale, Sophie Audigé.
00:36:53Pas de surprise, cette enquête et ce sondage ?
00:36:55Non, pas de surprise.
00:36:57Pas de surprise, que ce soit le point de vue des parents.
00:36:59En revanche, que ce soit les professeurs qui soient plus inquiets
00:37:01que les parents d'élèves, ça me surprend.
00:37:03Écoutez, non, parce qu'on est dans une rentrée scolaire
00:37:08qui est quand même un peu particulière aussi.
00:37:10C'est-à-dire qu'on a une ministre des missionnaires.
00:37:12Dans tous les secteurs, je vous rassure.
00:37:14Là, on a quand même eu, en quatre ans, quatre ministres.
00:37:16Ce qui n'est quand même pas neutre, en passant de ministre,
00:37:20on va dire avec des volontés, et puis des ministres de volonté contraire.
00:37:23Donc, on fait, on défait, on lance des réformes qu'on n'évalue pas.
00:37:27Les profs n'en peuvent plus.
00:37:28Ils croulent sur les obligations administratives pour certains.
00:37:31Les élèves sont bric-ballés.
00:37:33Et puis, dans toute cette tourmente, il y a une partie des élèves,
00:37:36une partie des établissements qui continuent à faire un enseignement de qualité.
00:37:40Parce que si aujourd'hui, on a des chiffres qui nous amènent
00:37:42à penser qu'effectivement, le niveau baisse,
00:37:44ces chiffres sont très trompeurs.
00:37:45On a quand même une partie des élèves qui sont dans des établissements
00:37:48où il y a un enseignement rigoureux,
00:37:50où il y a des professeurs très bien formés,
00:37:52qui vont d'ailleurs dans ces établissements-là.
00:37:54Ce n'est pas par hasard non plus.
00:37:55Et effectivement, c'est ces élèves-là qui font finalement
00:37:58monter un niveau moyen qui baisse,
00:38:00mais qui masque surtout un niveau catastrophique
00:38:03sur une partie de la population des enfants.
00:38:05Et là, si vous voulez, on a un énorme problème
00:38:07qui est un problème de politique.
00:38:09Véritablement, qu'est-ce qu'on veut comme société ?
00:38:11Est-ce qu'on veut une société qui n'instruit plus ses enfants ?
00:38:14Ce qui est une vraie question.
00:38:16C'est-à-dire qu'il y a aujourd'hui des élèves qui vont quitter le CM2
00:38:19en ayant un niveau de capacité de lecture
00:38:22d'à peine un enfant de CE1, si vous voulez.
00:38:24Comment voulez-vous suivre un collège unique dans ces conditions-là ?
00:38:27Ce n'est pas possible.
00:38:28Donc, c'est des délinquants en puissance.
00:38:30Et puis ensuite, on va les emmener au bac.
00:38:32Et puis, on va les emmener dans le supérieur.
00:38:34Tout ça, si vous voulez, doit être revu, je pense, en profondeur,
00:38:37avec un nouveau mécanisme qu'on avait peut-être moins identifié
00:38:40il y a une dizaine d'années, même si on l'avait déjà identifié,
00:38:43mais qui a pris des proportions absolument dramatiques actuellement,
00:38:46qui est l'insécurité dans l'école.
00:38:48C'est-à-dire qu'on a également des professeurs qui ont peur.
00:38:51Ils ont peur pour leur vie.
00:38:52Ils ont peur que leurs enseignements soient contestés.
00:38:55Et par rapport à ça, on est dans un déni complet,
00:38:57notamment de notre ministre des Missionnaires.
00:38:59Et j'ai oublié de montrer votre livre.
00:39:01Vous venez de sortir un livre.
00:39:02Je m'étais engagé à montrer votre livre.
00:39:04Donc, c'est important.
00:39:05On va le voir, l'éducation sexuelle à l'école,
00:39:07les nouvelles orientations de l'éducation nationale en question.
00:39:09Ce n'est pas le thème du jour.
00:39:10Mais on en parlera et on reviendrait au cours d'un mini-news.
00:39:14C'est intéressant.
00:39:15Mais je n'ai pas dit que ce n'était pas intéressant.
00:39:16Non, je ne dis pas ça, cher Thierry.
00:39:18Non, je reprenais un peu ce que disait Sophie.
00:39:23C'est l'instruction scolaire qu'on attend.
00:39:26C'est l'enseignement des connaissances, etc.
00:39:28On n'attend pas qu'on fasse de l'éducation sexuelle à nos enfants.
00:39:31Juste ça, et on reprendra après.
00:39:32Arthur, oui, on va reprendre, évidemment.
00:39:34Et ensuite, on continue avec vous à regarder ce sondage, François.
00:39:38Tous les ans, c'est les mêmes sujets, les mêmes constats.
00:39:42Alors, sur la partie salaire, évidemment que c'est un sujet à prendre en compte.
00:39:47Mais je me pose toujours la question de pourquoi, à l'époque de l'Université de la Noire de la République,
00:39:51qui était payée aussi petitement, ce n'était pas un sujet.
00:39:54C'est juste qu'en fait, ils étaient beaucoup moins payés.
00:39:59Mais il faut regarder le niveau de vie.
00:40:01Le niveau de vie était quasiment deux fois supérieur.
00:40:06Pour ça, il y a énormément de questions.
00:40:08Il y a deux choses.
00:40:09Le problème de la fonctionnalisation, c'est qu'on est payé partout pareil.
00:40:12Or, quand on habite à Paris, quand on habite à Palavas-les-Flots,
00:40:15le loyer n'est pas le même.
00:40:16Donc, il faudrait peut-être se poser la question.
00:40:17Ensuite, il y a la question du statut.
00:40:19Le médecin, le notaire, le prof étaient reconnus socialement.
00:40:22Aujourd'hui, je pense que si vous regardez, on dit toujours, oui,
00:40:25il manque de profs à chaque rentrée scolaire.
00:40:27En fait, on ne manque pas de profs à chaque rentrée scolaire.
00:40:29On manque de profs à certains endroits.
00:40:31La façade atlantique est surdemandée.
00:40:33Bizarrement, à l'Île-de-France, il n'y a personne.
00:40:35Mais vous pouvez même filer 10 ou 15 000 euros à un prof.
00:40:38Il ne va pas prendre 10 ou 15 000 euros de salaire
00:40:40pour essayer de se prendre une chaise, une table, un prof ou un coup de couteau.
00:40:43Donc, il y a cette question-là qu'il ne faut pas évacuer.
00:40:45Ensuite, le problème, c'est que si on veut vraiment revenir à l'origine du problème,
00:40:48il va falloir se poser la question de l'éducation nationale.
00:40:51Parce que le souci principal, c'est l'école unique.
00:40:53À partir du moment où vous avez une école unique,
00:40:55avec comme volonté de dire, avec ce principe philosophique de la gauche,
00:41:00égalitariste, tout le monde doit avoir la même chance,
00:41:03ce qui s'est passé, c'est qu'on a raté d'éduquer.
00:41:05Parce que forcément, à partir du moment où vous éduquez,
00:41:07vous donnez une instruction, vous créez une inégalité, de fait.
00:41:10Parce que les gens n'ont pas la même éducation,
00:41:12les gens n'ont pas la même compétence, les enfants n'ont pas la même maturité.
00:41:16Donc forcément, vous créez une discrimination.
00:41:18Or, ça, c'est un truc affreux, il ne faut pas.
00:41:20Gabriel Attal, quand il était ministre de l'Éducation nationale,
00:41:22avait mis justement un pied dans la porte,
00:41:24et c'est ce que beaucoup attendaient depuis très longtemps,
00:41:26c'est ces classes de niveau.
00:41:27Parce qu'évidemment qu'on n'est pas tous au même niveau.
00:41:29Et le problème de la vocation, c'est que lorsque vous demandez à un prof,
00:41:33comme ce qui s'est passé au CAPES en 2022,
00:41:36de les éduquer aux valeurs de la République,
00:41:38et non pas à l'instruction, à savoir les savoirs fondamentaux,
00:41:41qui vont forcément être discriminatoires,
00:41:43vous n'avez plus envie d'être prof.
00:41:44Vous êtes animateur de colo, vous faites du gardiennage,
00:41:46et en plus vous risquez votre peau, mais vous n'êtes plus professeur.
00:41:49Donc, si on ne met pas le sujet central,
00:41:52qui est qu'est-ce qu'on fait de l'école unique,
00:41:54on ne pourra jamais régler les problèmes.
00:41:56Allez, on en reparle dans quelques instants,
00:41:57mais tout de suite on fait un nouveau tour de l'information.
00:41:59Axel May, à la vidéo.
00:42:00À l'actualité, les consultations se poursuivent à l'Élysée.
00:42:04Bernard Cazeneuve et François Hollande dans la matinée,
00:42:07Nicolas Sarkozy en ce moment même,
00:42:09et cet après-midi, c'est Xavier Bertrand,
00:42:11président du Conseil régional des Hauts-de-France,
00:42:13qui s'entretiendra avec Emmanuel Macron.
00:42:16L'église de l'Immaculée Conception de Saint-Omer en feu,
00:42:1957 personnes évacuées alors que le clocher s'est effondré.
00:42:23Un incendie qui s'est déclaré cette nuit dans la sacristie,
00:42:25et pour lequel une centaine de pompiers de toute la région sont mobilisés.
00:42:29Et puis, victoire historique de l'AFD à une élection régionale,
00:42:33le parti d'extrême-droite s'est largement imposé en Thuringe
00:42:36et talonne les conservateurs en Saxe.
00:42:38Conséquence, nouveau camouflet pour la fragile coalition de l'Afscholz,
00:42:42le chancelier allemand.
00:42:44Merci beaucoup, Somaya.
00:42:46Très rapidement, on poursuit avec vous l'étude de ce sondage.
00:42:52Quels sont les gros faits marquants ?
00:42:55On en reparlera en deuxième heure.
00:42:57J'aimerais bien rebondir sur trois éléments qui ont déjà été évoqués sur le plateau là-dessus
00:43:01et qui sont plutôt autour des causes potentielles de la baisse du niveau scolaire.
00:43:04Première chose, on a parlé de formation des enseignants.
00:43:07Et contrairement à ce qu'on pourrait peut-être penser,
00:43:09les enseignants sont beaucoup plus conscients de cet enjeu que les parents d'élèves.
00:43:13C'est-à-dire qu'on a 60% des enseignants qui pensent qu'il y a un sujet
00:43:17sur la formation des enseignants et qu'elle peut expliquer une partie
00:43:20de la baisse du niveau scolaire observée ces dernières années,
00:43:23alors que ce taux n'est que de 40% chez les parents d'élèves.
00:43:25Deuxième chose, on a parlé d'exigence, d'autorité, de discipline aussi.
00:43:30Et c'est un sujet qui revient considérablement dans notre sondage
00:43:34sur différentes propositions, avec une petite nuance un peu prévisible.
00:43:38C'est que parents et enseignants se renvoient la balle.
00:43:41Les enseignants sont assez préoccupés par un certain manque d'autorité des parents d'élèves.
00:43:45C'est comme ça qu'ils le formulent.
00:43:47Là où les parents d'élèves critiquent plutôt la discipline en classe.
00:43:50Et là-dessus, on a des données qui nous permettent de l'objectiver.
00:43:53On parle beaucoup du classement PISA pour le niveau des élèves.
00:43:56Il faut savoir aussi que le classement PISA teste aussi la discipline
00:44:00perçue dans les salles de classe.
00:44:02Et là-dessus, la France se classe pire pays de l'OCDE.
00:44:04Oui, ça ne m'étonne pas.
00:44:06Et dernier point, on a aussi évoqué tout ce qui est autour des écrans.
00:44:15La discipline des parents là-dessus et des élèves.
00:44:19Et je pense qu'on aura peut-être l'occasion d'y intervenir.
00:44:21On en parlera en deuxième partie, si ça ne vous dérange pas.
00:44:23Oui, parce que j'ai beaucoup de choses à dire là-dessus.
00:44:25Oui, mais on en parlera en deuxième partie.
00:44:27Vous savez, il se passe des choses du côté de l'Elysée.
00:44:29Ou pas, d'ailleurs. Je parle sur votre gouvernement, cher Florian Tardif.
00:44:32Mais on va prendre la direction de l'Elysée avec Thomas Bonnet et Charles Bajet.
00:44:36Puisque les consultations se poursuivent.
00:44:38Bonjour Thomas. Je vous ai un petit peu chambré en plateau.
00:44:41Je ne sais pas si vous l'avez entendu.
00:44:44Je vous avais posé la question, est-ce qu'il y aurait une fumée blanche d'ici quelques jours.
00:44:48On m'a dit potentiellement le week-end.
00:44:50Et là, nous sommes lundi, il est 13h et il n'y a toujours pas de fumée blanche.
00:44:54Mais en revanche, ça a consulté avec des visiteurs de marque depuis ce matin.
00:44:58Et ce n'est pas fini. Thomas, racontez-nous tout.
00:45:03Oui Thierry, c'est pour ça que je ne m'aventurerai sur aucun pronostic cette fois-ci.
00:45:07Pour la temporalité de la nomination et le nom du prochain Premier ministre.
00:45:12En tout cas, ce que je peux vous dire, c'est qu'effectivement, les consultations se poursuivent.
00:45:15Avant 9h ce matin, c'est Bernard Cazeneuve qui a été reçu par le Président de la République.
00:45:20Bernard Cazeneuve, dont le nom revient avec beaucoup d'insistance depuis plusieurs jours.
00:45:25Ancien Premier ministre de François Hollande.
00:45:27Ancien ministre de l'Intérieur également.
00:45:29Ancien membre du Parti Socialiste.
00:45:32Et puis, François Hollande a justement été reçu aussi par le chef de l'État un peu plus tard dans la matinée.
00:45:39L'occasion pour les deux hommes d'échanger sur la situation politique.
00:45:42Rappelons que François Hollande a eu des mots très durs contre Emmanuel Macron.
00:45:46Parlant la semaine dernière de faute institutionnelle quant au fait de ne pas avoir nommé Lucie Castex à Matignon.
00:45:52Et puis au moment où on se parle, c'est un autre ancien Président de la République qui est reçu.
00:45:56Nicolas Sarkozy en l'occurrence.
00:45:58Lui aussi a pris la parole ce week-end dans les colonnes du Figaro.
00:46:01Il appelle sa famille politique, la droite, à participer à une action de gouvernement.
00:46:06Et c'est sans doute le message qu'il passera à nouveau au Président de la République lors de cet entretien.
00:46:11Et une journée de consultation qui va s'achever dans l'après-midi avec la réception ici toujours à l'Elysée de Xavier Bertrand.
00:46:18Autre potentiel, autre candidat à une nomination pour Matignon.
00:46:22Vous l'aurez compris, les consultations se poursuivent.
00:46:25Très peu d'éléments nous parviennent pour être tout à fait clair avec vous.
00:46:28On a juste appris grâce à nos confrères de l'AFP qu'une bise avait été échangée entre Bernard Cazeneuve et Emmanuel Macron
00:46:35au moment où celui-ci leur accompagnait à la sortie de l'Elysée.
00:46:38Alors faut-il y voir un signe d'une proximité ? Je laisse votre plateau en juger.
00:46:43Et puis Thierry, pour être complet, le feuilleton politique a trouvé un nouvel acteur ces dernières heures
00:46:47puisque le nom de Thierry Baudet revient désormais.
00:46:51Ce sont nos confrères de l'Opinion qui avancent cette hypothèse.
00:46:54Thierry Baudet qui est le président du CESE, le Conseil Économique, Social et Environnemental.
00:47:00Ce serait, disons-le, une personnalité au profil technique avec une sensibilité de gauche
00:47:05qui pourrait donc être choisie par Emmanuel Macron.
00:47:07Mais là encore, je vais rester très prudent.
00:47:09Le passé m'aura appris à rester prudent, justement, Thierry.
00:47:12Oui, j'ai bien compris, j'ai bien noté.
00:47:14Donc vous voulez que je débatte sur une bise.
00:47:16C'est ça, j'ai bien compris le message.
00:47:18Donc nous allons deviser sur une bise.
00:47:20Alors Florian, je vois que Thomas maintenant freine parce que je vais fixer un challenge jeudi.
00:47:27Qui et quand ?
00:47:28Je vais être tout aussi prudent que Thomas.
00:47:31Concernant le nom de Thierry Baudet, je ne vais pas divulguer sur ce plateau l'ensemble des messages que je peux recevoir
00:47:39depuis qu'effectivement nos confrères de l'Opinion ont sorti cette hypothèse,
00:47:43tout simplement parce qu'il a été appelé par Emmanuel Macron,
00:47:47le président de la République qui, on le sait, n'aime pas du tout qu'on lui désigne, entre guillemets, la marche à suivre.
00:47:55En général, c'est assez simple avec Emmanuel Macron.
00:47:58C'est-à-dire que plus un nom sort dans la presse, moins ce dernier.
00:48:02En général, c'est ce qu'on lui dit.
00:48:03Tu vas voir, plus on va parler de toi, moins tu as de chances.
00:48:05Plus tu peux être serein, moins tu as de chances d'arriver au poste pour lequel on te prédestine.
00:48:10Ça a été le cas, par exemple, avec Bernard Cazeneuve,
00:48:13qui a été, selon plusieurs proches du président de la République, totalement déplumé ce week-end,
00:48:17tout simplement parce qu'effectivement, tout le monde, toute la place parisienne parlait de Bernard Cazeneuve ces derniers jours.
00:48:23Et vous comprenez que les personnes qui sont proches du président de la République,
00:48:27plutôt à droite de l'échiquier politique, étaient plutôt réticentes
00:48:32et ont fait compagne ce week-end contre Bernard Cazeneuve.
00:48:35Alors, je ne sais pas ce qu'il a dit précisément à ce dernier
00:48:38lors de l'échange qu'il a pu avoir avec lui à l'Élysée ce matin.
00:48:42Effectivement, selon nos informations, il a parlé de Thierry Baudet,
00:48:47qui est une possibilité, Emmanuel Macron aime avoir de nombreuses cartes dans sa main avant de les abattre.
00:48:54Thierry Baudet, des informations qui me reviennent,
00:48:59en tout cas du sentiment partagé au sein de l'entourage du président de la République.
00:49:04Comme je vous le disais tout à l'heure, je vais m'abstenir sur certains commentaires,
00:49:08parfois, il faut le dire, assez désobligeants, à l'égard de Thierry Baudet.
00:49:13Son nom de famille est Baudet, je vous laisse mettre l'ensemble des jeux de mots que vous pouvez faire autour de cela.
00:49:20Il n'y a plus en avoir en tout cas dans l'entourage du président de la République.
00:49:25Ils sont assez réticents. Ils sont assez réticents, pourquoi ?
00:49:27Et ça peut s'expliquer, d'une, parce que, par exemple, il a fait campagne contre la loi immigration.
00:49:33Mettre quelqu'un, alors que c'est presque le seul fait d'arme d'Emmanuel Macron depuis un an,
00:49:40c'est cette loi immigration qui a marché contre la loi immigration.
00:49:44Enfin, on commence à plus trop très bien suivre le récit du président de la République depuis sa réélection en 2022.
00:49:50Ça, c'est le premier point.
00:49:51Et le deuxième point, ça serait mettre quelqu'un de très technique,
00:49:54qui n'a pas eu de mandat local, alors même que le Parlement n'a jamais été aussi politique.
00:50:00C'est-à-dire qu'il va falloir quand même mettre un Premier ministre qui va être capable de négocier texte par texte,
00:50:08parfois avec la gauche, parfois avec la droite,
00:50:10parfois en tenant compte de la position du Rassemblement national,
00:50:13parfois en tenant compte de la position du Nouveau Front populaire,
00:50:16sachant qu'on ne pourra pas négocier avec eux,
00:50:18mais qu'il va falloir penser que soit ils s'abstiennent sur ce texte, soit ils pourraient voter contre.
00:50:23Donc, il faut préparer le plan A, le plan B, le plan C.
00:50:27Je ne suis pas sûr qu'il faudrait mettre quelqu'un de très technique.
00:50:32Et il y a de nombreux proches du président de la République qui estiment
00:50:35qu'il faudrait mettre quelqu'un de très politique, voire un élu local.
00:50:40Il y a d'autres noms qui circulent, peut-être qu'on aura l'occasion d'en reparler.
00:50:42Vous ne nous avez pas tout dit encore.
00:50:44Non, je n'ai pas tout dit, mais je suis très bavard.
00:50:46On en reparlera avec mes invités, je vous rassure, parce qu'ils n'ont pas pu s'exprimer, évidemment,
00:50:50puisque vous êtes très bavard, mon cher Florian, mais je ne vais pas vous le reprocher.
00:50:53C'est toujours un plaisir de vous avoir sur mes plateaux.
00:50:55On en parlera à 13h30, prenez rendez-vous.
00:50:57On reparlera de tout ça, je vous donnerai la parole, c'est le premier, je m'y engage.
00:51:00On verra pour le ministre de l'Éducation nationale.
00:51:06Allez, restez avec nous, on se retrouve dans quelques instants.
00:51:09On aura comme invité Marie-Laure Pesan, colonnelle de gendarmerie et porte-parole de la gendarmerie nationale,
00:51:15puisqu'il y aura un hommage aujourd'hui à l'adjudant Eric Comine,
00:51:20qui aura lieu cet après-midi à 15h15, très précisément à Nice,
00:51:23et nous serons en duplex avec Marie-Laure Pesan.
00:51:27Restez avec nous, à tout de suite.
00:51:30Un peu plus de 13h, rebonjour, merci de nous accueillir.
00:51:3412h, 13h, 13h, 14h, vous connaissez la musique, c'est 12h12, nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:51:41Je vous présente mon équipe dans quelques instants, mais tout de suite le sommaire de notre deuxième partie.
00:51:46A la une, une cérémonie d'hommage à l'adjudant Eric Comine,
00:51:50qui aura lieu cet après-midi à 15h15, très précisément.
00:51:52Elle sera présidée par Gérald Darmanin, au groupement de gendarmerie départementale des Alpes-Maritimes à Nice.
00:51:58Marie-Laure Pesan, porte-parole de la gendarmerie nationale, sera notre invitée dans quelques instants depuis Nice.
00:52:04On vous rapparlera de la petite Camilia.
00:52:07Elle a succombé à ses blessures hier soir.
00:52:09C'est son père qui l'a annoncé au cours d'un rassemblement spontané à Valois.
00:52:12Le suspect a été placé sous contrôle judiciaire, ce qui suscite un grand nombre de réactions.
00:52:17Enfin, cela ne vous a pas échappé, surtout si vous êtes parent.
00:52:20C'est la rentrée des classes pour 12 millions d'élèves.
00:52:22La rentrée des classes, c'est beaucoup de questions en suspens.
00:52:25On en a déjà parlé au cours de cette première heure.
00:52:27On en parlera encore et encore au cours de cette deuxième heure.
00:52:31Mais tout de suite, on fait un tour complet de l'information avec Somaïa Labidi, que je re-salue.
00:52:36Rebonjour Somaïa.
00:52:37Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:52:38Vous en parliez à l'instant dans votre sommaire.
00:52:40La rentrée 2024 placée sous le signe des changements.
00:52:43Parmi les principales nouveautés, groupe de besoins, interdiction des téléphones portables,
00:52:47mais aussi l'expérimentation de l'uniforme.
00:52:50Reportage à Limoges, signé Jérôme Rampenaud.
00:52:54Dans cette école de Limoges, on teste l'uniforme pour cette rentrée.
00:52:57Ce matin, tous les petits élèves sont habillés pareil.
00:53:01Moi j'adore, moi j'ai voté pour.
00:53:03Parce que c'est comme ça, ils sont tous habillés pareil.
00:53:06C'est parfait.
00:53:07C'est très bien pour nous, les économies et tout.
00:53:11C'est impeccable, ça se trouve que c'est joli aussi.
00:53:14Qu'ils soient tous au même niveau, je trouve que c'est très important pour eux.
00:53:17Moi je suis pour et que ça s'étende aux autres écoles de la région et de la France,
00:53:21comme c'était prévu depuis quelques années.
00:53:24Les petits vont devoir s'y faire, ce n'était pas leur priorité ce matin, mais ils sont contents.
00:53:28C'est bien et c'est confortable.
00:53:31Et en plus, comme ça, tout le monde aura les mêmes.
00:53:34C'est plutôt bien de mettre tous les jours la même chose ou de mettre tes tenues à toi ?
00:53:39De mettre mes tenues à moi.
00:53:41Les uniformes fournis aux 200 élèves de cette école sont achetés par la municipalité.
00:53:44Des dépenses utiles, selon le maire.
00:53:47Vous êtes dans des quartiers où le fait d'aider à habiller les enfants,
00:53:51faire disparaître les traces de toute différence sociale négative,
00:54:00pour les amener à investir positivement leur école,
00:54:04me paraît quelque chose à préconiser.
00:54:07Si l'initiative est concluante, l'année prochaine,
00:54:10d'autres écoles de Limoges pourraient se voir équipées d'uniformes.
00:54:14L'école en perte de vitesse.
00:54:16Selon ce sondage OpinionWeb pour Hexagone,
00:54:1985% des professeurs et 70% des parents interrogés
00:54:23estiment que le niveau scolaire baisse.
00:54:25Et vous, qu'en pensez-vous ?
00:54:27Compilation de vos réponses au micro de Laurence Ellarié.
00:54:31Je trouve que comparé aux générations précédentes de nos parents,
00:54:35le niveau scolaire a baissé en général.
00:54:40Ensuite, actuellement, je trouve qu'en termes de devoirs
00:54:44et de travail demandé à la maison, c'est amplement suffisant.
00:54:50Mais il faut que les parents suivent un peu derrière le travail
00:54:53que demandent les professeurs,
00:54:55afin que le niveau scolaire puisse remonter un petit peu en France.
00:54:59Parce que c'est vrai qu'on est maintenant assez bas
00:55:02comparé à d'autres pays européens,
00:55:04notamment en mathématiques et en français, de ce que j'ai pu voir.
00:55:07Et je trouve ça vraiment dommage.
00:55:09Je ne peux pas dire que ça ait baissé ou augmenté.
00:55:11Je pense que c'est un peu ce qu'on leur demande de faire aussi aux enfants.
00:55:15Le travail scolaire, c'est très dépendant des enseignants.
00:55:18On a tendance normalement à ne pas devoir faire de travail à la maison.
00:55:22Après, je pense que si c'est ce qu'on a fait en classe
00:55:24et qu'il est juste à relire ou à réviser,
00:55:26ça me paraît logique.
00:55:29Après, ça nécessite qu'il y ait quand même quelqu'un,
00:55:32une grande personne qui puisse vérifier.
00:55:34Je pense qu'il ne l'en faut pas trop,
00:55:36mais ça me semble normal.
00:55:38Plutôt de la révision de ce qu'on a fait.
00:55:40On termine ce journal avec l'autre actualité de ce lundi.
00:55:44Les consultations se poursuivent à l'Elysée.
00:55:46Bernard Cazeneuve et François Hollande dans la matinée,
00:55:49Nicolas Sarkozy en ce moment même.
00:55:51Et cet après-midi, c'est Xavier Bertrand,
00:55:53président du Conseil régional des Hauts-de-France,
00:55:55qui s'entretiendra avec Emmanuel Macron.
00:55:58Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à 13h, Thierry.
00:56:01Merci. On verra à 13h15 pour le reste de l'actualité avec vous.
00:56:05A tout à l'heure, Somalia.
00:56:06Je vous présente mon équipe du lundi.
00:56:08Naïm M. Fadel, toujours fidèle.
00:56:10Arthur de Vatrigan, toujours fidèle.
00:56:12Vincent Roy, toujours fidèle.
00:56:13Léva Tardy, première. Ça se passe bien ?
00:56:15Très bien.
00:56:16Porte-parole des syndicats indépendants,
00:56:18des commissaires de police.
00:56:19François Pierrard, fondateur de l'Observatoire Hexagone.
00:56:21On va continuer à parler de la rentrée scolaire,
00:56:24avec un sondage qu'on a déjà commencé à commenter.
00:56:27Et puis Sophie Audugé, que vous connaissez,
00:56:29puisqu'elle est souvent invitée sur nos plateaux,
00:56:31déléguée générale SOS Éducation.
00:56:33Merci d'être avec moi.
00:56:34On va commencer, je vous le disais,
00:56:36avec cette cérémonie d'hommage à l'adjudant Éric Comines,
00:56:40qui aura lieu cet après-midi à 15h15,
00:56:42très précisément, que vous pourrez suivre d'ailleurs
00:56:44sur notre antenne, sur CNews.
00:56:46Elle sera précisée par Gérald Darmanin,
00:56:49au groupement de gendarmerie départementale
00:56:50des Alpes-Maritimes à Nice.
00:56:52Et nous sommes avec Marie-Laure Pesan,
00:56:54colonelle de gendarmerie et porte-parole de la gendarmerie.
00:56:57Bonjour et merci d'avoir accepté notre invitation.
00:57:00Première question, Marie-Laure Pesan,
00:57:02comment va se dérouler cet hommage à votre collègue ?
00:57:08Bonjour, alors, comme vous l'avez rappelé,
00:57:10le ministre de l'Intérieur des Outre-mer
00:57:12présidera cette cérémonie d'hommage
00:57:14pour notre camarade, l'adjudant Éric Comines,
00:57:17qui se déroulera à 15h30, cet après-midi.
00:57:20Les hommages lui seront rendus.
00:57:23Une cérémonie militaire se déroulera ici, derrière moi,
00:57:26avec la famille et tous les gendarmes du département,
00:57:31mais aussi des gendarmes venus d'autres endroits du territoire
00:57:35afin de rendre vraiment hommage à l'engagement de notre camarade.
00:57:39Et en parallèle, sur toutes les brigades de gendarmerie de France,
00:57:43une minute de silence sera également respectée
00:57:46pour être en union à ce moment-là.
00:57:49Marie-Laure Pesan, quel est l'état d'esprit des gendarmes
00:57:52en ce jour d'hommage ?
00:57:58Aujourd'hui, nous sommes dans une grande tristesse.
00:58:00On est tous en deuil, la famille gendarmerie est en deuil,
00:58:03mais la famille gendarmerie est aussi déterminée
00:58:06à continuer son action et à agir sur nos routes de France
00:58:10pour arrêter ces comportements, pour sensibiliser la population,
00:58:14pour renforcer le respect qui est dû aux forces de sécurité intérieure
00:58:19pour que demain on n'ait plus ce type d'hommage à rendre.
00:58:22La France a été profondément émue par ce drame
00:58:25qui a touché Éric Comines et sa famille
00:58:28et par le discours également de son épouse.
00:58:30Les gendarmes ont été, je suppose, très touchés
00:58:33par ces réactions françaises aux quatre coins de France.
00:58:38Oui, d'avoir toutes ces cérémonies, ces moments de soutien,
00:58:44c'est bien pour la famille gendarmerie,
00:58:48mais c'est vrai qu'on préférait ne pas avoir à les vivre.
00:58:52Ça voudrait dire qu'on aurait des comportements
00:58:55complètement responsables sur nos routes
00:58:57et qu'on pourrait agir dans la durée,
00:59:01mettre en place ce lien avec la jeunesse,
00:59:04avec la population qui nous permettrait
00:59:07de ne plus vivre ces moments-là.
00:59:09On a vu le discours très courageux de l'épouse du gendarme Comines.
00:59:15Comment on accompagne les familles de militaires
00:59:17qui disparaissent dans de telles circonstances ?
00:59:21La gendarmerie est vraiment très présente.
00:59:24Comme je vous le disais tout à l'heure,
00:59:26on est une grande famille et on n'abandonne personne.
00:59:28Dans ces moments-là, on est tous touchés très durement
00:59:32et on est vraiment présents aux côtés de la famille,
00:59:35des proches, des camarades aussi, qui sont dans le deuil.
00:59:39On a des accompagnements psychologiques
00:59:42qui sont proposés à ceux qui en ressentent le besoin
00:59:44et qui le souhaitent, mais aussi,
00:59:46on a différentes associations qui peuvent accompagner
00:59:51la famille, les orphelins.
00:59:54On a un programme notamment qui s'appelle
00:59:56Bleu pupille au sein de la gendarmerie,
00:59:58qui rassemble différentes associations
01:00:00et qui permet d'apporter des aides, des aides financières,
01:00:03un soutien, proposer aussi des colonies de vacances
01:00:06pour les enfants, les accompagner jusqu'à leur premier emploi.
01:00:09Nous avons la Fondation Maisons de la Gendarmerie
01:00:11qui, d'ailleurs, a mis en place une cagnotte depuis le début.
01:00:16Ces fonds permettent d'accompagner les familles
01:00:19et d'accompagner les enfants dans la durée.
01:00:22Dernière question, malheureusement.
01:00:24Que faites-vous au sein de la gendarmerie
01:00:26pour réduire les risques face à ce type de comportement
01:00:28et ce type de chauffard ?
01:00:32On a travaillé beaucoup sur la formation.
01:00:36Nous avons depuis quelques années, malheureusement,
01:00:41un lourd tribut qui est payé par la gendarmerie
01:00:43et par des comportements sur la route.
01:00:45On a une centaine de gendarmes qui, chaque année,
01:00:48sont touchés par des refus d'obtempérer et blessés
01:00:51et on pense à eux aussi aujourd'hui.
01:00:53On met en place une formation, à la fois en formation initiale
01:00:57mais aussi en formation continue dans la durée,
01:00:59dans les unités, mais aussi dans les unités spécialisées
01:01:01en sécurité routière,
01:01:03de manière à leur donner les moyens
01:01:05de mettre en place des contrôles sécurisés
01:01:07avec un certain nombre de réflexes, du matériel,
01:01:10des moyens qui permettent de stopper des véhicules
01:01:14comme des herses.
01:01:15Mais aussi, on travaille beaucoup sur la mise en place
01:01:17de ce type de contrôle pour être vu dans des espaces éclairés
01:01:20avec des moyens qui ralentissent les véhicules
01:01:23qu'on va contrôler.
01:01:24Et on a aussi des formations qui sont faites
01:01:27en intervention professionnelle
01:01:29qui permettent aux gendarmes d'avoir des réflexes
01:01:32en cas de comportement dangereux sur les routes.
01:01:36Donc on travaille beaucoup sur les formations
01:01:38mais on travaille aussi beaucoup sur la prévention
01:01:40pour aller au contact des jeunes, des moins jeunes,
01:01:43des conducteurs qui sont déjà sur nos routes
01:01:45pour les sensibiliser à ces questions
01:01:47et aussi on est très présents sur la voie publique
01:01:50justement on renforce cette présence
01:01:52pour continuer ce dialogue
01:01:54et faire en sorte que le respect soit vraiment instauré au quotidien.
01:01:59Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation
01:02:01en cette journée d'hommage Mylore-Pesan.
01:02:03Je rappelle que vous êtes colonel de gendarmerie
01:02:05et porte-parole de la gendarmerie nationale.
01:02:07Merci beaucoup.
01:02:08Réaction Eva Tardy évidemment.
01:02:11Personne n'a oublié le discours de l'épouse du gendarme
01:02:15Éric Comines.
01:02:17Et je le disais en interrogeant Mylore-Pesan
01:02:19il y a eu beaucoup d'émotions en France évidemment.
01:02:22Beaucoup d'émotions effectivement.
01:02:23Je voudrais commencer par assurer de mon soutien
01:02:26toute la gendarmerie nationale.
01:02:28Tous les policiers sont avec la gendarmerie nationale.
01:02:31La famille police est avec la famille gendarmerie.
01:02:34Une pensée particulière aussi pour la famille d'Éric Comines
01:02:37pour ses deux enfants Valentin et Marie
01:02:40pour qui ça doit être très compliqué aujourd'hui.
01:02:43Nous avons vraiment une pensée émue pour eux.
01:02:46Et après l'émotion il y a la colère aujourd'hui.
01:02:49La colère des policiers et des gendarmes.
01:02:52Parce qu'en France aujourd'hui
01:02:54il y a un refus d'obtempérer toutes les 20 minutes.
01:02:56Toutes les 20 minutes il y a un policier ou un gendarme
01:02:58qui met sa vie en danger
01:03:00pour assurer la sécurité routière de l'ensemble des citoyens.
01:03:04La gendarmerie comme la police
01:03:07effectivement mettent en place des formations
01:03:09sur le terrain pour éviter les risques.
01:03:12Mais toutes ces formations c'est bien
01:03:14mais on ne peut pas éviter un véhicule
01:03:16qui fonce délibérément sur un gendarme ou sur un policier.
01:03:18Ce n'est pas possible.
01:03:20Je crois qu'après la prévention
01:03:22il faut qu'on parle maintenant de répression.
01:03:25Parce que cet auteur-là il est multirécidiviste.
01:03:28Et c'est peu de le dire.
01:03:30Il a un nombre palmarès à son casier judiciaire.
01:03:32D'énormes manquements notamment des délits routiers.
01:03:36Et on est aujourd'hui une nouvelle fois.
01:03:39Il a pris le volant de son véhicule en toute illégalité.
01:03:42Et il a causé la mort d'un gendarme.
01:03:45Donc le deuil mais aussi la colère.
01:03:49Parce qu'il faut que tout ça évolue.
01:03:51Il faut que vraiment les multirécidivistes
01:03:53aujourd'hui en France aient de réelles sanctions.
01:03:56Et qu'on ne soit pas obligé d'attendre
01:03:58la dixième condamnation pénale
01:04:00comme c'est le cas pour l'auteur d'aujourd'hui
01:04:02pour faire quelque chose d'efficace.
01:04:04Merci beaucoup. Deux mots rapides Vincent.
01:04:06Tout à l'heure nous parlions de la justice.
01:04:08Il y a des trous dans la raquette.
01:04:10Il n'a plus dix condamnations.
01:04:12Et on le retrouve quand même au volant d'une voiture
01:04:15en toute liberté.
01:04:17Là pour le coup on voit bien
01:04:20que la justice est la veuve du gendarme Comine à raison.
01:04:24On voit bien que ce pays et notamment sa justice
01:04:27est devenu laxiste.
01:04:29A force de vivre sous la jurisprudence Taubira
01:04:32ou même sur des jurisprudences antérieures
01:04:35Madame Comine faisait référence à 1981.
01:04:38C'est-à-dire qu'on a inversé les valeurs
01:04:41et on s'est mis délibérément du côté des victimes.
01:04:44Je crois que...
01:04:46Du côté des voyous.
01:04:49C'est ce que disait Arthur tout à l'heure.
01:04:51Voilà le résultat que nous avons.
01:04:53C'est-à-dire que rien n'a été empêché
01:04:56alors que la loi aurait dû s'appliquer avec fermeté
01:05:00et auquel cas on n'aurait pas retrouvé cet individu
01:05:02dans ces conditions-là
01:05:04et le gendarme Comine ne serait probablement pas mort.
01:05:07Donc il y a évidemment là un gros problème à soulever.
01:05:11Attention, la colère des Français gronde.
01:05:13Lorsqu'ils ont voté, ils ont dit plus de sécurité.
01:05:17Parce que là, le spectacle qu'on voit,
01:05:19le spectacle politique notamment dont nous parlerons
01:05:21est absolument navrant.
01:05:22Mais il ne faut pas oublier ce que demandent les Français quand même.
01:05:24Parce que quand la colère gronde,
01:05:26au bout d'un moment, elle éclate et ça peut faire très mal.
01:05:2913h17, je suis en retard.
01:05:30Désolé, Sommail et Labigny, on fait un tour de l'info.
01:05:34À l'actualité, les consultations se poursuivent à l'Elysée.
01:05:37Bernard Cazeneuve et François Hollande dans la matinée.
01:05:40Nicolas Sarkozy en ce moment même.
01:05:42Et cet après-midi, c'est Xavier Bertrand,
01:05:44président du Conseil régional des Hauts-de-France,
01:05:46qui s'entretiendra avec Emmanuel Macron.
01:05:49Le Premier ministre démissionnaire,
01:05:51Gabriel Attal, dans une école à Issy-les-Moulineaux,
01:05:54où il a présenté une nouvelle campagne nationale
01:05:56contre le harcèlement à l'école.
01:05:58Campagne déployée sur les réseaux sociaux,
01:06:00à la télévision et sur les radios.
01:06:02Et puis, vous en parliez à l'instant avec vos invités.
01:06:05Thierry, hommage national à l'adjudant Éric Comine,
01:06:07tué lors d'un refus d'obtempérer la semaine dernière.
01:06:10Cérémonie à la caserne Aux Sœurs à Nice cet après-midi,
01:06:12en présence du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:06:15sur demande de la veuve du gendarme.
01:06:17Un moment que vous pourrez évidemment vivre en direct,
01:06:19sur notre antenne.
01:06:21Merci beaucoup, Somaya.
01:06:23On retrouve dans 15 minutes.
01:06:25On va vous reparler de la petite Camélia,
01:06:27donc je vous le disais, en première heure,
01:06:29a succombé à ses blessures hier soir.
01:06:31C'est son père qui l'a annoncé à l'occasion d'un rassemblement
01:06:33spontané pour sa fille à Valois, lieu du drame.
01:06:35La fille de 7 ans avait été fauchée
01:06:37quelques jours plus tôt par un homme de 19 ans à moto.
01:06:39Le suspect a été placé sous contrôle judiciaire
01:06:41après cette issue tragique.
01:06:43La famille de Camélia espère le voir derrière les barreaux.
01:06:45On va écouter l'avocat de la famille.
01:06:47Ensuite, on sera avec Antoine Reglet,
01:06:49qui est avocat en droits routiers.
01:06:51On ouvrira le débat avec mes invités.
01:06:53Mais tout d'abord, l'avocat de la famille.
01:06:55Nous, habitants de Valoris,
01:06:57on sait depuis des décennies
01:06:59que cette route est particulièrement dangereuse.
01:07:01Quand je me suis rendu chez les parents
01:07:03de la jeune Camélia, figurez-vous que j'ai croisé des voisins
01:07:05dont les mêmes enfants ont été percutés eux-mêmes
01:07:07par d'autres conducteurs
01:07:09sur le même passage piéton
01:07:11il y a de ça quelques mois.
01:07:13Ce qui signifie d'un point de vue judiciaire et juridique
01:07:15de ces éléments-là,
01:07:17c'est que la question qui sera posée
01:07:19au juge d'instruction,
01:07:21c'est est-ce que ce drame aurait pu être évité ?
01:07:23Et nous sommes avec Antoine Reglet,
01:07:25avocat en droits routiers.
01:07:27Vous venez d'entendre l'avocat de la famille
01:07:29de cette petite fille.
01:07:31Est-ce que ce drame aurait pu être évité ?
01:07:33Question.
01:07:35Oui.
01:07:37Oui, il aurait pu être évité
01:07:39comme tant d'autres.
01:07:41Est-ce que c'est la responsabilité du maire ?
01:07:43Est-ce que c'est la responsabilité de la justice ?
01:07:45Est-ce que c'est la responsabilité de qui ?
01:07:47On ne sait pas. C'est à la justice de le déterminer.
01:07:49Moi, je note que dans nombre
01:07:51d'accidents de la route dans lesquels on pourrait mettre en cause
01:07:53les élus locaux, voire même
01:07:55l'État, les juges d'instruction
01:07:57ne le font pas. Les textes permettent
01:07:59de nous interroger sur la responsabilité
01:08:01des maires ou des départements,
01:08:03parfois de l'État. Ce n'est jamais fait.
01:08:05Je crois qu'il faut avoir le courage aujourd'hui
01:08:07de poser la question, notamment sur l'entretien
01:08:09des routes. Parfois, je pense aux motards
01:08:11avec les nids de poules, etc.
01:08:13Qu'on aille chercher toujours la responsabilité des auteurs,
01:08:15des délinquants ? Oui.
01:08:17Ce serait bien d'avoir l'indépendance et le courage
01:08:19d'aller chercher la responsabilité de l'État
01:08:21ou des élus locaux lorsque
01:08:23elle peut être mise en question.
01:08:25On l'a évoqué au cours de cette première heure.
01:08:27Pas simple de gérer ce dossier
01:08:29entre la colère
01:08:31des parents, évidemment,
01:08:33de cette petite fille et des habitants
01:08:35de Vallauris, et puis la loi,
01:08:37ce que dit la loi, en l'occurrence.
01:08:39Et là, les Français ont du mal
01:08:41à comprendre, justement.
01:08:43Il y a un fossé qui se creuse
01:08:45de jour en jour entre la justice
01:08:47et les Français. La justice
01:08:49vient dire qu'on applique le droit, et le droit,
01:08:51ici, c'est l'article 144, qui vient dire que
01:08:53peut-être, oui, la détention
01:08:55provisoire ne se justifie pas
01:08:57sur un plan juridique, mais pour les
01:08:59Français, c'est absolument inaudible.
01:09:01Et le fossé se creuse, la colère gronde.
01:09:03Et j'aimerais, c'est vrai, que
01:09:05la justice se tourne un peu plus vers les victimes.
01:09:07Ça ne peut pas dire qu'il faut enfermer des auteurs
01:09:09si la loi ne le permet pas. Mais peut-être,
01:09:11j'entendais tout à l'heure
01:09:13pour la gendarmerie, il y a des
01:09:15accompagnements psychologiques pour les
01:09:17enfants jusqu'à leurs études.
01:09:19Voyez, lorsque l'on n'est pas fils de gendarme
01:09:21ou fils de policier,
01:09:23eh bien, cette aide, l'État ne vous l'offre pas.
01:09:25Et moi, je considère que
01:09:27la famille de la petite Camilia, elle doit être aidée
01:09:29au même titre que la famille de ce
01:09:31pauvre gendarme. Aujourd'hui, l'État ne fait
01:09:33rien pour les victimes qui sont en France victimes
01:09:35deux fois. Victimes d'abord de l'accident
01:09:37et puis victimes d'un État et d'un système
01:09:39qui ne fait rien pour elles.
01:09:41Écoutez à nouveau une deuxième réaction
01:09:43de l'avocat de la famille. Écoutez-le.
01:09:58Et cette requalification
01:10:00est importante pour la famille, puisque
01:10:02même les auteurs
01:10:04indirects pourraient être inquiétés.
01:10:06Je fais référence aux élus locaux
01:10:08dont je vous parlais tout à l'heure.
01:10:10Et pour la famille, leur espoir, c'est que
01:10:12ce jeune homme soit derrière les barreaux
01:10:14tout simplement, et pour les proches de la petite Camilia
01:10:16évidemment, et pour un grand nombre de Français aussi.
01:10:18Oui, moi, les victimes
01:10:20avec lesquelles j'ai écrit un livre
01:10:22et que je côtoie au quotidien, elles ont ce désir
01:10:24de vengeance qui est tellement humain
01:10:26parce que ces victimes, elles prennent perpétuité
01:10:28lorsque l'auteur, parfois, ne voit jamais
01:10:30l'ombre d'une prison.
01:10:32Le problème, bon, c'est pas seulement
01:10:34la justice. Moi, je considère que c'est pas
01:10:36la justice le problème. Ce qui pose
01:10:38problème, c'est qu'on n'a pas de place dans les prisons
01:10:40pour enfermer ceux que chacun voudrait
01:10:42voir derrière les barreaux. Et
01:10:44l'autre problème, c'est que vous avez
01:10:46Éric Dupond-Moretti et d'autres qui viennent
01:10:48expliquer aux magistrats, par voie de circulaire, que
01:10:50il faut tout faire absolument pour éviter l'enfermement
01:10:52de ceux que les Français
01:10:54et beaucoup de magistrats, d'ailleurs, voudraient
01:10:56voir derrière les barreaux. Donc, on a ici une contradiction.
01:10:58Où sont les prisons promises ?
01:11:00Où sont les places
01:11:02de détention ? Est-ce qu'on peut pas faire
01:11:04une espèce de politique
01:11:06pénale un petit peu autrement
01:11:08orientée ? Moi, je considère que même si ce sont
01:11:10des faits involontaires, dès lors qu'il y a
01:11:12la mort de quelqu'un, peut-être que
01:11:14la place en prison se justifie plus
01:11:16que celui qui a volé,
01:11:18même en récidive,
01:11:20une voiture, même si c'est extrêmement dérangeant.
01:11:22Lorsque l'on parle de la vie
01:11:24d'êtres humains, je crois qu'il est temps
01:11:26de réorienter la politique pénale
01:11:28et de faire un peu de place dans les prisons pour accueillir
01:11:30ceux qui, involontairement, mettent
01:11:32des comportements à risque, nous autres,
01:11:34nos proches.
01:11:35Restez quelques instants encore avec nous,
01:11:37juste avant notre pause publicitaire.
01:11:39Antoine Reglet, je fais un petit tour de table.
01:11:41Je commence avec vous, Eva Attardi.
01:11:43Antoine Reglet, avocat, dit
01:11:45que le problème, c'est pas la justice.
01:11:47Alors, si, le problème, c'est la justice
01:11:49aussi.
01:11:51Il y a la responsabilité
01:11:53du chauffard, qui, effectivement,
01:11:55on peut mettre des passages piétons,
01:11:57des radars, des dos d'âne,
01:11:59énormément de choses. Mais d'où on a l'idée
01:12:01de faire un deux-roues,
01:12:03de faire une roue arrière, en passant sur un passage
01:12:05piéton, à cette heure-là, où il y a beaucoup
01:12:07de monde dehors. Il va falloir
01:12:09que chacun prenne en compte ses responsabilités.
01:12:11Si les conducteurs ne s'en
01:12:13rendent pas compte eux-mêmes,
01:12:15il faut que derrière, il y ait une sanction dure,
01:12:17une sanction sévère, pour qu'il y ait au moins
01:12:19un peu de peur derrière la peur de la sanction.
01:12:23Vous parliez aussi des places de prison
01:12:25dont on manque.
01:12:27Moi, je trouve ça scandaleux
01:12:29qu'aujourd'hui, dans notre pays,
01:12:31le fait qu'il n'y ait pas de places de prison
01:12:33empêche qu'on mette des personnes en prison.
01:12:35Je parlerais même en prévention,
01:12:37parce que la question des
01:12:39rodeos urbains, c'est souvent
01:12:41la majorité des mineurs.
01:12:43On parle souvent qu'il faut la butée,
01:12:45c'est-à-dire l'électrochoc. Imaginons
01:12:47qu'on ait des places de prison et qu'on puisse
01:12:49mettre ce jeune mineur, dès le premier
01:12:51acte délectueux, en prison,
01:12:53ne serait-ce qu'une semaine. Vous imaginez
01:12:55l'électrochoc ? C'est extrêmement important.
01:12:57Et puis moi, quand j'entends dire
01:12:59que certains maires refusent,
01:13:01attendez, on installe des centres
01:13:03de rétention administrative sans
01:13:05demander l'avis des maires.
01:13:07On peut très bien installer aussi des prisons
01:13:09sans demander l'avis des maires.
01:13:11À un moment, il faut nous expliquer.
01:13:13Les prisons, c'est toujours mieux à côté.
01:13:15Ça dévalorise le bien.
01:13:17Oui, mais Thierry, les centres
01:13:19de rétention administrative, ils n'en veulent pas
01:13:21non plus. Après, il faut peut-être les mettre
01:13:23là où vous avez plutôt un électorat
01:13:25qui se tient.
01:13:27Prends par exemple Paris.
01:13:29Allez, je vais faire de l'ironie.
01:13:31On prend Paris. Paris vote
01:13:33massivement, notamment aux nouveaux francs
01:13:35populaires, qui sont plutôt...
01:13:37Voilà, qui ne seraient pas
01:13:39insensibles à ce qu'il y ait des prisons peut-être chez eux.
01:13:41Vous voyez ce que je veux dire ? Et puis, il y a aussi autre chose,
01:13:43c'est le manque de moyens.
01:13:45On vient de mettre 1,4 million pour l'art.
01:13:47Parce qu'on va remettre 1,4 milliard
01:13:49pour dépolluer
01:13:51la Seine. Vous ne croyez pas qu'on
01:13:53aurait pu le mettre dans
01:13:55la construction de prisons ?
01:13:57Non, il paraît qu'il faut encore...
01:13:59Non, il paraît qu'il faut remettre encore quelques milliards.
01:14:01C'est pas fini.
01:14:03Et il y a également la surpopulation.
01:14:05Si vous ne voulez pas traiter le problème
01:14:07de la prison, il faut aussi traiter le problème de la surpopulation.
01:14:09Parce que la peine privative de liberté,
01:14:11ce n'est pas la peine privative
01:14:13de dignité, et encore moins la peine privative
01:14:15d'intimité.
01:14:17Si vous construisez
01:14:19des nouvelles prisons avec beaucoup plus
01:14:21de places, évidemment qu'on aura
01:14:23moins de surpopulation.
01:14:25Depuis combien d'années dit-on
01:14:27qu'il n'y a plus assez de places de prison ?
01:14:29À un moment, il va falloir que ce sujet-là soit
01:14:31tranché. Il n'y a plus de places de prison, on ne peut pas
01:14:33les mettre en prison. Mais il faut bien
01:14:35trouver une réponse à cette problématique-là.
01:14:37Et il est urgent de trouver une réponse.
01:14:39Parce que nous pourrons
01:14:41continuer à avoir des drames de ce genre-là
01:14:43si, quelque part, il n'y a pas une sanction
01:14:45particulièrement pour les multirécividivistes
01:14:47pour qu'il y ait
01:14:49une peine de prison, effectivement.
01:14:51Un électrochoc.
01:14:53Le société fabrique de la violence
01:14:55du fait de sa faiblesse.
01:14:57Donc on fait toujours les mêmes constats. Pas assez de places
01:14:59de prison, pas assez de moyens, ça c'est vrai.
01:15:01L'État est responsable, le juge est responsable.
01:15:03Un « eux » et un « tel » pas responsable.
01:15:05Le problème, c'est qu'on déresponsabilise tout le monde à chaque fois.
01:15:07Donc là, sur cette affaire-là, je vais parler en particulier
01:15:09parce que je ne maîtrise pas ce dossier.
01:15:11Mais d'accuser tout de suite
01:15:13une municipalité alors qu'il y a
01:15:15une personne qui a fait,
01:15:17qui a provoqué la mort d'une enfant,
01:15:19a priori, il faudrait que le premier responsable
01:15:21ce soit lui. Mais au global,
01:15:23il ne faut pas oublier la
01:15:25mise en cause de la justice. Parce que, pardon, on a un syndicat
01:15:27de la magistrature qui ne représente
01:15:29pas tous les magistrats, c'est-à-dire peut-être même
01:15:31une minorité, mais qui est ultra-politisée.
01:15:33Qui, je rappelle, il n'y a pas si longtemps,
01:15:35a affiché un mur des cons.
01:15:37C'est-à-dire les parents des victimes.
01:15:39Et lorsqu'on dit que la justice préfère
01:15:41les coupables aux victimes, eux l'assumer,
01:15:43l'ont affiché, il faudrait peut-être se poser
01:15:45la responsabilité aussi de certains magistrats.
01:15:47Parce que, par exemple, si vous voulez vous renseigner sur un jugement,
01:15:49c'est très compliqué de savoir qui a rendu le jugement.
01:15:51Or, moi, je commence à me douter des juges
01:15:53et des certains magistrats quand je les vois qui sont politisés.
01:15:55Donc j'ai envie de savoir, est-ce qu'il a rendu
01:15:57ce jugement-là parce qu'il appartient
01:15:59à tel syndicat et qu'il prend telle position politique ?
01:16:01On en a là aujourd'hui. C'est-à-dire qu'on remet
01:16:05le jugement, mais je pense qu'il faut quand même
01:16:07un petit éclaircissement sur tout ça.
01:16:09– Antoine Anglais, deux mots de conclusion.
01:16:11Deux mots, vraiment deux mots, Antoine.
01:16:13– Une proposition très simple.
01:16:15On fait payer les dommages et intérêts
01:16:17de toutes ces blessures et de toutes ces morts
01:16:19occasionnées aux auteurs.
01:16:21Aujourd'hui, ce sont ou les assurances qui payent
01:16:23ou le fonds de garantie qui payent.
01:16:25Si chacun sait qu'il peut devoir
01:16:27des milliers d'euros, des dizaines, des centaines,
01:16:29voire des millions d'euros, peut-être que
01:16:31ces gens-là qui prennent tous les risques ne les prendront plus
01:16:33et ça évacue le problème des peines de prison qui manquent.
01:16:35– Merci Antoine Reglet.
01:16:37Je vous félicite, vous avez été très synthétique.
01:16:39Je vous remercie parce que je suis très en retard.
01:16:41Merci beaucoup.
01:16:43Je rappelle que vous êtes avocat en droit routier.
01:16:45Merci et à très bientôt.
01:16:47Je vais vous remercier Eva Tardif.
01:16:49– Merci à vous. – Merci pour votre première, ça s'est bien passé ?
01:16:51– Très bien, merci à vous pour l'accueil.
01:16:53– Vous reviendrez ? – Oui, certainement.
01:16:55– Merci, à bientôt.
01:16:57On se retrouve dans quelques instants avec
01:16:59Florent Tardif qui a révisé, qui regarde,
01:17:01qui a appelé son ami Thomas Bonnet
01:17:03pour essayer de nous sortir des noms,
01:17:05pour nous parler de ce fameux bisou
01:17:07dont on n'a pas trop parlé.
01:17:09Mais bon voilà, il paraît qu'il y a des bisous à l'Elysée.
01:17:13Mais on a beaucoup de choses à évoquer encore
01:17:15et on reparlera de la rentrée scolaire.
01:17:17Mais oui, les bouts de choux.
01:17:19Rentrée, pas que les bouts de choux,
01:17:21les petits, les plus grands,
01:17:23avec des parents d'élèves et des enseignants qui sont d'accord.
01:17:25L'enseignement va mal,
01:17:27ce n'est pas une bonne nouvelle ça.
01:17:29Mais on va en parler. Allez, à tout de suite.
01:17:34Il est 13h30, c'est la dernière ligne droite pour Midi News.
01:17:37Merci de nous accueillir chez vous.
01:17:39Je vous représente mon équipe du lundi dans quelques instants.
01:17:41Mais tout de suite on fait un nouveau tour de l'information
01:17:43avec Sommeil à la Midi.
01:17:45– À la une de l'actualité, la rentrée 2024
01:17:47placée sous le signe des changements
01:17:49et parmi les principales nouveautés,
01:17:51mise en place de groupes de besoins,
01:17:536ème et 5ème, téléphone portable interdit
01:17:55dans 180 collèges, réforme du brevet
01:17:57ou encore expérimentation de l'uniforme
01:17:59dans 90 établissements.
01:18:01Un procès hors normes s'est ouvert aujourd'hui.
01:18:03La cour d'assises du Vaucluse
01:18:05juge 51 hommes accusés de viol
01:18:07sur une même femme.
01:18:09Le mari a drogué son épouse pendant plus de 10 ans
01:18:11pour la livrer à des complices
01:18:13dans des sévices parfois filmés.
01:18:15Et puis, appel à la grève générale en Israël
01:18:17pour forcer le gouvernement de Netanyahou
01:18:19à conclure un cessez-le-feu-à-Gaza
01:18:21et libérer les otages.
01:18:23Appel lancé par la Istadrut,
01:18:25l'une des principales organisations syndicales
01:18:27du pays après la découverte
01:18:29des 6 corps d'otages détenus
01:18:31par le Hamas.
01:18:33Merci Somaïa, on vous retrouve dans 15 minutes.
01:18:35Dernière ligne droite pour Midi News,
01:18:37toujours avec moi Naïmé Amfadel,
01:18:39la tueur de Vatrigan, Vincent Roy,
01:18:41Eva Tardy qui était avec nous, nous a quittés,
01:18:43remplacée par Florian Tardif puisqu'on va parler politique.
01:18:45François Pierrard, fondateur
01:18:47de l'Observatoire Hexagone,
01:18:49est toujours avec nous, et Sophie Audugé,
01:18:51déléguée générale de la SOS Éducation,
01:18:53est toujours avec nous pour parler de cette rentrée scolaire.
01:18:55Mais évidemment, notre actualité du jour,
01:18:57ce sont les consultations qui se poursuivent.
01:18:59Je regarde avec attention
01:19:01notre ami Florian Tardif,
01:19:03puisque des noms ont été évoqués,
01:19:05et puis ce matin, il y a eu un certain nombre de rendez-vous.
01:19:07On va retrouver sur place
01:19:09Thomas Bonnet et Charles Baget,
01:19:11dans l'ordre Bernard Cazeneuve,
01:19:13François Hollande, Nicolas Sarkozy.
01:19:15Nicolas Sarkozy est déjà parti,
01:19:17des jeunes ensemble, pas du tout.
01:19:19Racontez-nous ce qui s'est passé,
01:19:21avec les dernières informations, Thomas.
01:19:25Nicolas Sarkozy a quitté l'Elysée
01:19:27il y a quelques instants maintenant.
01:19:29C'était la troisième consultation
01:19:31de la journée pour le Président
01:19:33de la République, qui va visiblement
01:19:35marquer une pause dans cette série
01:19:37de consultations. La prochaine,
01:19:39prévue officiellement, c'est avec
01:19:41Xavier Bertrand, prévue aux alentours
01:19:43de 15h30. En tout cas, ce matin, il a pu
01:19:45avoir trois sons de cloche, avec trois
01:19:47personnalités politiques importantes.
01:19:49D'abord Bernard Cazeneuve, qui est arrivé
01:19:51un petit peu avant 9h. Lui, dont le nom revient
01:19:53avec beaucoup d'insistance depuis
01:19:55plusieurs jours. Peut-être que les deux hommes
01:19:57ont discuté, justement, des possibilités
01:19:59de nommer à Matignon celui qui a
01:20:01déjà occupé ce poste sous la présidence
01:20:03de François Hollande.
01:20:05François Hollande, qui a d'ailleurs été la deuxième
01:20:07personnalité à être reçue par
01:20:09Emmanuel Macron. Lui, qui, on le sait, a eu
01:20:11des mots très durs contre le chef de l'État.
01:20:13Il estime qu'il aurait dû nommer Lucie Castex
01:20:15à Matignon. Il a parlé de faute
01:20:17institutionnelle. Ce sont ses propres termes.
01:20:19C'était la semaine dernière. Et puis donc,
01:20:21ce dernier entretien avec Nicolas Sarkozy,
01:20:23l'ancien président de la République,
01:20:25qui plaide pour que sa famille
01:20:27politique participe à une action
01:20:29gouvernementale. Là encore, c'est sans doute
01:20:31ce dont on parlait.
01:20:33Les deux hommes, lors de cet entretien,
01:20:35beaucoup de suppositions, mais peu d'éléments qui nous parviennent
01:20:37en réalité sur la teneur
01:20:39des discussions qui ont eu lieu depuis
01:20:41le début de la matinée au sein du Palais
01:20:43de l'Elysée. On sait donc
01:20:45que les consultations vont se poursuivre
01:20:47avant une éventuelle nomination
01:20:49d'un Premier ministre prévu pour
01:20:51les heures, voire les jours à venir.
01:20:53Je vous parlais tout à l'heure de ce nouvel acteur
01:20:55dans ce feuilleton politique, Thierry Baudet,
01:20:57président du CESE,
01:20:59du Conseil économique, social et environnemental,
01:21:01dont le nom est avancé par
01:21:03nos confrères de l'opinion
01:21:05parce que c'est une hypothèse, visiblement, qui aurait circulé
01:21:07au sein de l'Elysée. Mais on ne sait pas
01:21:09si cette dernière
01:21:11hypothèse allait faveur du président
01:21:13de la République. Il faudra encore être un peu patient,
01:21:15cher Thierry. Oui, je remercie votre prudence
01:21:17par rapport à jeudi. Les heures,
01:21:19les jours, les
01:21:21semaines. Vous n'avez pas dit mois encore.
01:21:25Pas de risques, surtout.
01:21:27Faites très attention maintenant, Thierry.
01:21:29Oui, j'ai bien remarqué votre prudence.
01:21:31Nouveau nom, alors,
01:21:33Florian. Celui de Thierry Baudet.
01:21:35Thierry Baudet. Bon, au revoir.
01:21:37J'y crois peu, ou alors, vraiment,
01:21:39je pense qu'il faut que je change de métier.
01:21:41C'est-à-dire que si c'est Thierry Baudet,
01:21:43je ne comprends plus rien
01:21:45à ce que souhaite faire Emmanuel Macron
01:21:47et à ce que souhaite faire...
01:21:49Peut-être me direz-vous...
01:21:51On est nombreux dans ce cas-là.
01:21:53Mais c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:21:55essayons d'être le plus clair possible.
01:21:57On va nommer Florian Tardif
01:21:59à la culture.
01:22:01Je vais peut-être me préparer parce que
01:22:03quand je vois le nom de Thierry Baudet qui sort,
01:22:05je vais peut-être, au cas où,
01:22:07ranger mon bureau et faire mes cartons
01:22:09parce qu'effectivement, on peut tous être nommés
01:22:11autour de cette table à ce moment-là.
01:22:13Pourquoi je dis ça ?
01:22:15C'est un acteur du débat politique en France.
01:22:17Il est à la tête du CESE.
01:22:19Il l'a rappelé à l'instant Thomas Baudet.
01:22:21Mais au-delà de ça, il faut voir
01:22:23le passé de Thierry Baudet.
01:22:25Il n'a jamais été élu.
01:22:27Or, on sait très bien qu'il y a
01:22:29tout de même un attachement
01:22:31ces dernières années des Français
01:22:33par rapport au fait qu'il y a des politiques
01:22:35qui peuvent les représenter,
01:22:37qui ont eu un mandat d'élu local
01:22:39et qu'ils sont proches du terrain.
01:22:41C'est d'ailleurs ce qu'on reproche assez régulièrement
01:22:43à Emmanuel Macron,
01:22:45qu'il n'a pas eu de mandat en tant qu'élu local
01:22:47avant d'être élu
01:22:49à la tête du pays.
01:22:51C'est le premier point.
01:22:53Le deuxième point, et je le rappelais tout à l'heure,
01:22:55et c'est là où j'ai du mal à comprendre
01:22:57ce nom qui sort du chapeau,
01:22:59c'est que tout de même,
01:23:01le seul fait d'arme, entre guillemets,
01:23:03d'Emmanuel Macron,
01:23:05la seule loi
01:23:07pour laquelle il a vraiment reçu tout de même
01:23:09un soutien important, certes parfois
01:23:11dans la douleur, mais important de la droite
01:23:13et tout de même il cherche
01:23:15à parler à la droite aujourd'hui,
01:23:17c'est la loi Immigration. Thierry Baudet
01:23:19était dans la roue au moment du vote
01:23:21de la loi Immigration pour protester
01:23:23contre cette loi Immigration.
01:23:25Aujourd'hui, je ne suis pas sûr que
01:23:27si Emmanuel Macron cherche à
01:23:29former une majorité stable
01:23:31de la gauche,
01:23:33on va dire républicaine à la droite modérée,
01:23:35imaginez
01:23:37Gérald Darmanin, qui est peut-être
01:23:39en train de nous regarder, qui se dit
01:23:41« Ah, Thierry Baudet ! »
01:23:43La personne qui était dans la rue contre la loi
01:23:45que je défendais
01:23:47au Parlement
01:23:49et pour laquelle tout de même ça a été
01:23:51assez compliqué d'arriver
01:23:53à avoir un nombre
01:23:55suffisant de députés pour la voter
01:23:57et pour qu'enfin on puisse
01:23:59la mettre en place
01:24:01ces derniers mois, et d'ailleurs il s'en est félicité dans la presse.
01:24:03Ah non mais attendez, non mais
01:24:05si c'est Thierry Baudet, ça sera sans moi,
01:24:07et puis ça sera sans les députés de l'aile droite
01:24:09et ça sera sans mon soutien pour pouvoir ensuite
01:24:11négocier avec les députés qui sont
01:24:13aujourd'hui avec Laurent Wauquiez, qui pourraient
01:24:15très bien basculer dans notre camp
01:24:17ou du moins potentiellement
01:24:19voter des textes avec nous,
01:24:21qu'il y ait des majorités qui soient construites texte par texte.
01:24:23Donc vraiment,
01:24:25j'ai vraiment du mal à comprendre.
01:24:27Pas de fumée blanche.
01:24:29Je pense que c'est une énième carte,
01:24:31un énième nom qu'on envoie,
01:24:33c'est ce qu'on appelle un ballon d'essai,
01:24:35comme ça, et on regarde comment ça retombe,
01:24:37et je vous disais tout à l'heure qu'il y a
01:24:39tout de même
01:24:41des mots qui sont très durs, qui sont
01:24:43employés par des proches du président de la République
01:24:45pour qualifier la nomination de Thierry Baudet,
01:24:47qui est juste incompréhensible. J'ai pas trouvé pour l'instant
01:24:49d'acteur qui tentait d'expliquer
01:24:51cette possible nomination, cette hypothèse,
01:24:53autre que, en fait,
01:24:55depuis 2017, Emmanuel Macron cherche
01:24:57à se nommer lui-même, et bien nommer
01:24:59Thierry Baudet, il aurait enfin
01:25:01réussi son souhait,
01:25:03c'est-à-dire se nommer lui-même et décider
01:25:05à la place du Premier ministre.
01:25:07Élève roi, je donne la parole à l'élève
01:25:09à Trigon, parce qu'il avait demandé,
01:25:11il avait dit Prums,
01:25:13donc Prums et
01:25:15Vincent Second.
01:25:17On sait que
01:25:19Emmanuel Macron prend un malin plaisir,
01:25:21et même un peu vicieux, à essayer de jouer le maître
01:25:23des horloges, sauf qu'on peut oublier qu'il y a
01:25:25un seul objectif, une seule urgence,
01:25:27c'est la loi de finances. On est déjà en retard.
01:25:29Or, la loi de finances, je rappelle que si elle n'est pas
01:25:31promulguée, c'est-à-dire que l'État ne peut légalement
01:25:33pas prélever d'impôts, et ne pas
01:25:35dépenser de recettes. Donc, c'est-à-dire que tout
01:25:37s'arrête. Donc l'urgence, c'est ça, et donc l'urgence
01:25:39pour qu'elle soit promulguée, c'est de trouver
01:25:41un profil de ministre qui soit le plus
01:25:43lisse possible, et un gouvernement
01:25:45qui soit le moins clivant possible, pour qu'il n'y ait
01:25:47pas d'opposition.
01:25:49Deuxième point, Emmanuel Macron a d'office
01:25:51exclu plus de 50% des Français,
01:25:53en n'expliquant ni l'extrême-gauche, ni l'extrême-droite.
01:25:55Ça fait quand même beaucoup.
01:25:57Bon, on sait que
01:25:59s'il est arrivé en 2017, c'est parce qu'il a
01:26:01réussi à, lui, assumer publiquement
01:26:03que le vieux clivage droite-gauche
01:26:05n'existait plus, ce qui a été le cas en France depuis
01:26:07la chute du mur de Berlin. On s'accordait
01:26:09sur le taux de CSG ou le taux de
01:26:11TVA, ce qui demandait des consensus assez simples.
01:26:13Les grands clivages n'existaient plus, sauf que depuis
01:26:15qu'il est arrivé, pas que grâce à lui,
01:26:17ou pas que à cause de lui, les grands clivages sont revenus.
01:26:19Et lui, il pense encore qu'il peut reformer
01:26:21ce gouvernement de centre ou technicien
01:26:23oligarchique, qui partage les mêmes choses
01:26:25et qui font semblant de se disputer sur le taux de CSG, dont tout le monde
01:26:27se fout, sauf qu'aujourd'hui, les clivages sont là.
01:26:29Et on ne peut pas passer outre ces clivages.
01:26:31Donc, espérer refaire
01:26:33le coup de 2017 avec le centre-gauche,
01:26:35le centre-droite, parce que Cazeneuve, Bertrand, même combat,
01:26:37ça va être compliqué.
01:26:39– Vincent, dernier mot. Ensuite, on parle rentrée des classes.
01:26:41– Non, je suis frappé par le spectacle
01:26:43navrant qui est donné aux Français.
01:26:45Je crois qu'à chaque fois, on repousse
01:26:47le niveau d'indécence. Il y a chez
01:26:49ce monsieur un mépris
01:26:51pour ce que sont les Français,
01:26:53pour ce qu'ils ont dit, pour ce
01:26:55sur quoi ils se sont prononcés, qui est
01:26:57absolument patant. Je trouve ça
01:26:59hallucinant, ce spectacle
01:27:01de magouille,
01:27:03de petit consensus
01:27:05avec les uns, les autres, etc.
01:27:07Effectivement, Emmanuel Macron
01:27:09me fait penser à la phrase de Churchill,
01:27:11la démocratie, c'est bien quand on est deux et que l'autre est malade.
01:27:13Il veut tout diriger
01:27:15tout seul.
01:27:17– Avec un mépris, je vous dis,
01:27:19qui est flagrant.
01:27:21– Il y avait, je crois, une citation aussi avec, il faut toujours,
01:27:23pour prendre des bonnes décisions, être un nombre impair
01:27:25et au-delà de deux, c'est déjà trop.
01:27:27– Oui, c'est ça.
01:27:29– À quoi bon ces rendez-vous, là, ce matin, en fait ?
01:27:31Bonjour François Hollande,
01:27:33bonjour Nicolas Sarkozy.
01:27:35– Je pense qu'en fait, on a tellement attendu
01:27:37pour le nom du Premier ministre que
01:27:39Emmanuel Macron, lorsqu'il va nommer quelqu'un,
01:27:41l'ensemble du gouvernement
01:27:43sera déjà fait. C'est-à-dire qu'on ne va pas
01:27:45nommer quelqu'un et ensuite repartir
01:27:47pour le même manège pendant un mois,
01:27:49deux mois. Non, il faut que s'il nomme quelqu'un,
01:27:51quitte à perdre encore deux, trois jours,
01:27:53voire, je pense, un peu plus, parce que
01:27:55je serai lui,
01:27:57j'attendrai peut-être la mobilisation du CET
01:27:59pour ne pas nommer quelqu'un le jeudi
01:28:01et que le samedi, il y ait déjà
01:28:03son nom sur tous les écriteaux
01:28:05en disant Baudet dehors
01:28:07ou peu importe, qui sait d'ailleurs.
01:28:09Donc je pense qu'il
01:28:11servira des paralympiques. Vous allez voir dans son entourage,
01:28:13on va servir des paralympiques en disant, non, non,
01:28:15on va attendre les paralympiques. La trêve olympique, c'est très bien.
01:28:17La trêve politique, c'est important. Noumons
01:28:19le prochain Premier ministre.
01:28:21Je pense qu'il sonde
01:28:23un peu tout le monde aujourd'hui. Il est en train
01:28:25de le faire pour, entre guillemets, nommer un Premier
01:28:27ministre et dans le même temps,
01:28:29quasiment dans le même temps, présenter le nouveau gouvernement
01:28:31et qu'on ne prenne pas des semaines, comme ça a été
01:28:33le cas en tout début d'année. On a peut-être la mémoire courte
01:28:35mais on a tout de même attendu quatre semaines
01:28:37pour quasiment avoir les mêmes secrétaires
01:28:39d'État et ministres délégués,
01:28:41deux ou trois renommés à la même position
01:28:43ou qu'il y ait un léger jeu de chaises musicales.
01:28:45Allez, on termine par la rentrée scolaire.
01:28:47C'est quand même la formation du jour aussi.
01:28:49Nous sommes toujours avec François Pierre,
01:28:51l'Observatoire Hexagone et Sophie Audugé,
01:28:53déléguée générale SOS Éducation.
01:28:55On a commenté déjà ce sondage
01:28:57depuis Nonoué pour l'Observatoire Hexagone,
01:28:59justement, mais avant de poursuivre
01:29:01et de terminer notre émission sur
01:29:03ce sondage, écoutez ce que disait Nicole Belloubet.
01:29:05Ça va vous faire réagir. Je regarde Sophie
01:29:07et je suis sûr qu'elle va réagir. Écoutez bien
01:29:09ce qu'elle a déclaré ce matin.
01:29:11Je n'exclus pas que
01:29:13quelques cas ponctuels,
01:29:15soit parce qu'un professeur est malade
01:29:17depuis hier, soit parce que nous avons
01:29:19eu sur des disciplines très
01:29:21techniques une difficulté à recruter.
01:29:23Je n'exclus pas qu'ici et là, il y ait
01:29:25quelques professeurs absents, mais dans
01:29:27l'immense majorité des situations,
01:29:29les professeurs sont là et c'est heureux.
01:29:31Nous avons depuis des mois préparé cette rentrée
01:29:33et donc je suis en mesure de dire que
01:29:35dans l'immense majorité des cas, nous avons
01:29:37des professeurs devant les classes.
01:29:39Dimanche, quel est le problème ? Il n'y a pas de problème ?
01:29:41Il n'y a pas de problème.
01:29:43Elle l'avait déjà annoncé à sa conférence
01:29:45de presse qui était absolument
01:29:47lunaire pour
01:29:49beaucoup d'entre nous qui l'avons écoutée.
01:29:51Oui, il manque un peu plus
01:29:53de 3000 professeurs.
01:29:55A priori, pour Mme Belloubet, ce n'est pas grand-chose.
01:29:57Je crois que
01:29:59de toute façon, le problème de l'éducation
01:30:01nationale, on le connaît, on le répète
01:30:03à chaque rentrée scolaire. Maintenant, malheureusement,
01:30:05depuis bien une dizaine d'années.
01:30:07La vraie problématique,
01:30:09c'est que cette
01:30:11ministre démissionnaire a fait
01:30:13une conférence de presse qui était en fait une candidate
01:30:15à son renouvellement
01:30:17au sein d'un gouvernement FNP
01:30:19avec des propos qui étaient des propos
01:30:21politiques et non pas des propos pour l'école.
01:30:23Elle n'est pas la seule
01:30:25à vouloir garder son poste.
01:30:27Oui, sans doute.
01:30:29C'est vrai que par exemple, quelque chose qui
01:30:31de mon point de vue a beaucoup manqué,
01:30:33c'est qu'elle a énoncé
01:30:35principalement, évidemment, les mesures
01:30:37du changement des programmes d'EMC
01:30:39d'éducation morale et civique, et notamment
01:30:41sur la laïcité, à aucun moment elle n'a employé
01:30:43le terme
01:30:45de l'islamisme radical,
01:30:47omettant au passage quand même
01:30:49de rendre hommage à Dominique Bernard
01:30:51qui est mort l'année dernière.
01:30:53Enfin, je veux dire, c'est invraisemblable
01:30:55de commencer une rentrée scolaire
01:30:57sans rendre hommage à un professeur
01:30:59qui est mort, tué,
01:31:01devant l'exercice de ses fonctions
01:31:03par un coup de couteau.
01:31:05C'est incroyable d'avoir à ce point-là
01:31:07le déni de la réalité de ce qui se passe
01:31:09dans l'école, à la fois dans un niveau
01:31:11évidemment qui est très bas,
01:31:13avec des élèves qui sont soumis à une violence
01:31:15qui n'a jamais été égalée,
01:31:17à des professeurs qui dans 50% des cas
01:31:19s'autocensurent
01:31:21au motif de cet islamisme radical
01:31:23qui a gangréné l'école depuis 10 ans
01:31:25et ne citer,
01:31:27quand elle parle de son projet, justement,
01:31:29d'agir sur la laïcité, le racisme
01:31:31et l'antisémitisme, c'est un déni
01:31:33de réalité de la situation de l'école
01:31:35qui est absolument invraisemblable.
01:31:37Donc, si vous voulez, je crois
01:31:39que là, Madame Joubet a pris
01:31:41exactement comme le président Macron
01:31:43d'ailleurs, ils prennent leur fonction
01:31:45avec une légèreté
01:31:47incroyable en disant qu'à l'automne,
01:31:49elle ira cueillir des champignons.
01:31:51L'automne, je veux dire octobre...
01:31:53On y arrive à l'automne.
01:31:55Ce que je veux dire, si vous voulez, c'est qu'il y a un enjeu
01:31:57qui est aujourd'hui suffisamment grave
01:31:59à la fois à l'école
01:32:01mais on le voit, ce qui se passe également
01:32:03sur les questions de la justice, de la sécurité,
01:32:05de la place de la victime.
01:32:07Je veux dire, on a le même problème à l'école.
01:32:09Quand un enfant est harcelé, c'est lui qui change
01:32:11d'établissement, si vous voulez, c'est pas celui
01:32:13qui va être l'auteur
01:32:15du harcèlement, c'est pas le bourreau qui change d'école.
01:32:17Évidemment, quand un professeur
01:32:19se fait agresser,
01:32:21se fait insulter à des menaces,
01:32:23est-ce que c'est lui qui change d'école ? Bien sûr que c'est lui
01:32:25qui change d'école. Vous voyez ce que je veux dire ?
01:32:27C'est ça la réalité de l'école aujourd'hui et c'est ça
01:32:29qu'il faut reprendre en main et il faut le reprendre en main
01:32:31avec une main extrêmement ferme et c'est certainement
01:32:33pas ce que propose Madame Belloubet.
01:32:35Allez, on marque une petite pause info
01:32:37avec Sommet et Labidi, on terminera avec vous
01:32:39François, Pierre, avec quelques
01:32:41chiffres peut-être
01:32:43sur ce sondage.
01:32:45À la une de l'actualité,
01:32:47les consultations se poursuivent. À l'Élysée,
01:32:49Bernard Cazeneuve et François Hollande
01:32:51dans la matinée, Nicolas Sarkozy pour le déjeuner
01:32:53et cet après-midi, c'est
01:32:55Xavier Bertrand, président du Conseil régional
01:32:57des Hauts-de-France qui s'entretiendra avec
01:32:59Emmanuel Macron.
01:33:01L'église de l'Immaculée Conception de
01:33:03Saint-Omer en feu, 57
01:33:05personnes évacuées alors que le clocher
01:33:07s'est effondré. Un incendie qui s'est
01:33:09déclaré cette nuit dans la sacristie et pour lequel
01:33:11une centaine de pompiers
01:33:13de toute la région
01:33:15se sont mobilisés.
01:33:17Et puis, victoire historique de l'AFD
01:33:19à une élection régionale, le parti d'extrême-droite
01:33:21s'est largement imposé en
01:33:23Thuringe et talonne les conservateurs en
01:33:25Saxe. Conséquence, nouveau
01:33:27camouflet pour la fragile coalition d'Olaf Scholz,
01:33:29le chancelier allemand.
01:33:31Merci beaucoup Somaya de nous
01:33:33avoir accompagné ce matin.
01:33:35Avec plaisir. On termine avec vous
01:33:37François-Pierre, quelques chiffres
01:33:39sur ce sondage.
01:33:41L'opinion nouée pour l'observatoire
01:33:43Hexagone, 2-3 chiffres marquants pour
01:33:45montrer l'état de l'éducation nationale.
01:33:47Exactement et j'aimerais bien rebondir sur
01:33:49les chiffres qui ont été avancés par
01:33:51le sujet de
01:33:53l'absence, des absences de professeurs qui a été
01:33:55évoqué par Madame la Ministre et par
01:33:57Sophie sur ce plateau.
01:33:59C'est un sujet qui est très clivant. C'est-à-dire que quand on regarde dans le
01:34:01sondage, on voit que 71%
01:34:03des parents d'élèves jugent que
01:34:05les absences répétées d'enseignants peuvent expliquer
01:34:07la baisse de niveau qu'on observe. Tandis que
01:34:09ce taux n'est que de 24% chez les
01:34:11enseignants. Et finalement,
01:34:13j'aimerais peut-être un peu donner raison
01:34:15aux enseignants là-dessus. Parce que
01:34:17ce qu'on constate en termes de baisse du niveau, c'est
01:34:19un phénomène qui est très important. Et on peut
01:34:21se demander si les absences de professeurs
01:34:23aussi multiples
01:34:25qu'elles soient, ne sont pas un peu anecdotiques
01:34:27par rapport au phénomène qu'on observe. Juste pour
01:34:29vous donner un exemple.
01:34:31Le ministère de l'Éducation nationale a produit une enquête
01:34:33passionnante. Ils ont soumis
01:34:35des élèves en 1987
01:34:37et des élèves en 2017
01:34:39à une même épreuve de calcul.
01:34:41Des élèves niveau CM2.
01:34:43Ce qui est intéressant, c'est de voir qu'aujourd'hui,
01:34:45il y a 93%
01:34:47des élèves qui n'atteignent
01:34:49même pas le niveau médian en calcul
01:34:51de 1987.
01:34:53C'est-à-dire que concrètement, un élève
01:34:55médian de 87, appelons-le
01:34:57Frédéric, il a 11 de moyenne toute sa carrière
01:34:59et finit par avoir le bac sans mention.
01:35:01Eh bien aujourd'hui, 93%
01:35:03des élèves n'ont pas le niveau de Frédéric et Frédéric
01:35:05serait dans le top 7% national.
01:35:07Est-ce qu'on peut expliquer ça par des absences
01:35:09de profs ? C'est sûrement pas un facteur
01:35:11positif sur l'évolution du niveau scolaire
01:35:13mais semble peut-être un peu faible
01:35:15pour expliquer un tel phénomène.
01:35:17C'est impressionnant.
01:35:19Tout à l'heure on parlait
01:35:21on a eu un sujet sur
01:35:23l'uniforme à l'école
01:35:25et il s'avère que
01:35:27je ne m'étais jamais intéressé véritablement à ces questions
01:35:29mais il s'avère que j'ai un lycée à côté de
01:35:31chez moi dans Paris, un lycée public
01:35:33et donc je regardais les élèves un jour
01:35:35au lycée.
01:35:37Je rentrais au lycée et je trouvais
01:35:39qu'ils étaient habillés d'une façon
01:35:41le débraillé était
01:35:43quasiment la règle.
01:35:45Tellement ils étaient mal habillés, je me demandais
01:35:47comment on les autorisait à rentrer
01:35:49qui en short,
01:35:51les filles avec le nombril
01:35:53à l'air, etc. Et je me demandais ça.
01:35:55En rentrant chez moi un soir, je me dis
01:35:57mais il faut quand même que j'y retourne
01:35:59demain et que j'assiste
01:36:01à l'arrivée des profs aussi.
01:36:03Mais ils étaient aussi débraillés
01:36:05que les élèves, donc finalement tout était cohérent.
01:36:07Donc dès lors qu'on commence à parler
01:36:09de discipline, qu'il s'agisse de discipline
01:36:11tout court ou de discipline intellectuelle
01:36:13en particulier, on voit que
01:36:15le débraillé règne partout
01:36:17et à mon avis c'est connexe.
01:36:19Et ce n'est pas votre cas.
01:36:21Non mais c'est connexe. Quand on s'habille mal
01:36:23on se présente mal. On n'a plus dans la tête
01:36:25ce métier où l'on doit
01:36:27donner une certaine image de soi-même.
01:36:29Tout cela joue, c'est capital.
01:36:31Le mot de la fin, Sophie, parce que nous arrivions au terme
01:36:33de cette émission, on aurait pu en débattre encore très longuement.
01:36:35Oui, absolument. Je pense que ce que vous évoquez
01:36:37et ce qui est important d'avoir en tête
01:36:39c'est que de toute façon la problématique
01:36:41de la refonte d'une instruction nationale
01:36:43à la hauteur des enjeux
01:36:45est bien plus complexe que l'on peut imaginer.
01:36:47C'est-à-dire, est-ce que c'est l'absence
01:36:49des professeurs ? Tout cela c'est
01:36:51un ensemble global. Il est évident
01:36:53qu'on a le devoir
01:36:55de respecter
01:36:57le droit d'instruction des enfants.
01:36:59Ils doivent être instruits, c'est le droit.
01:37:01C'est une obligation de l'État
01:37:03et à ce titre-là ils doivent avoir un professeur
01:37:05formé, compétent, devant eux
01:37:07à chaque jour de classe.
01:37:09Ce sera le mot de la fin.
01:37:11On vous remontre votre livre
01:37:13L'éducation sexuelle à l'école.
01:37:15Ça vient de sortir, les nouvelles orientations
01:37:17de l'éducation nationale en question.
01:37:19Merci de m'avoir accompagné durant ces deux heures.
01:37:21C'était un plaisir de vous avoir. Vous reviendrez, j'espère ?
01:37:23Si je suis invité, oui.
01:37:25On vous interroge très souvent, évidemment.
01:37:27Je ne parle pas de Naïma,
01:37:29ni de Vincent, ni de Arthur, qui ont leur ronde serviette
01:37:31dans cette émission, évidemment.
01:37:33C'est un plaisir pour moi de les avoir à mes côtés.
01:37:35Merci à l'équipe qui m'a entouré.
01:37:37La fidèle France Goldfarb, Abibar Elfinaud, toujours aussi fidèle.
01:37:39Somaïd Abidi, on ne peut plus fidèle.
01:37:41André Mallet, lui aussi.
01:37:43Merci à la programmation Nicolas Nessim et Jules Bosquerini.
01:37:45Merci aux équipes en régie.
01:37:47À la réalisation, c'était Thibaut.
01:37:49À la vidéo, ils étaient deux, Yanis et Hugo, pour faire de belles images.
01:37:51Au son, c'était François.
01:37:53Vous pouvez revivre notre émission sur notre site
01:37:55comme toutes les émissions, d'ailleurs, de CNews
01:37:57sur notre site cnews.fr dans quelques instants.
01:37:59Nelly Denac et 180 Minutes Infos.
01:38:01Moi, je vous dis bye bye, à demain.
01:38:03À partir du midi, j'allumerai les lumières de
01:38:05Midi News. A demain.
01:38:07Passez une belle journée.