• il y a 10 mois
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à vous et bienvenue à tous au programme de Midi News.
00:00:05 Aujourd'hui à la une, évidemment, la désespérance des paysans.
00:00:08 Cette France désoubliée qui est aujourd'hui au centre de l'actualité
00:00:12 mais qui est la plupart du temps, il faut bien le dire, reléguée,
00:00:15 voire parfois ringardisée et même moquée.
00:00:18 Robert Ménard dénonce le mépris de certains à l'encontre de cette France.
00:00:22 On l'écoutera.
00:00:23 Et puis des dizaines de tentes et de campements de fortune
00:00:26 à installer sous les ponts de la capitale Paris
00:00:28 sous les bretelles des routes,
00:00:30 riverains inquiets, excédés en souffrance.
00:00:32 C'est une ville qui se transforme à vue d'oeil.
00:00:34 Nous insisterons en particulier sur ce qui est en cours avant les Jeux Olympiques,
00:00:38 autrement dit un transfert des migrants vers les villes de province.
00:00:42 Gérald Darmanin à la une de Paris Match
00:00:44 avec une photo qui va vous rappeler évidemment celle d'abord de Nicolas Sarkozy.
00:00:47 À la une de match il y a quelques années, en famille aussi.
00:00:50 Et puis référence évidente à une célébreissime photo du président Kennedy
00:00:54 avec John John à l'époque sous le bureau.
00:00:56 Et sur le fond surtout, que dit le premier flic de France
00:01:00 sur l'insécurité, l'hyper-violence ou encore la lutte contre les trafics ?
00:01:03 Extrait à suivre et analyse de nos invités.
00:01:06 Ce sera tout à l'heure après le journal.
00:01:08 Bonjour à vous ma chère Somaya Labidi.
00:01:10 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:12 Il ne lâche rien les agriculteurs toujours mobilisés
00:01:15 après les annonces de Gabriel Attal.
00:01:17 Illustration sur l'A62 où les opérations de blocage continuent
00:01:21 comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:01:24 L'actualité judiciaire à présent avec l'étau qui se resserre
00:01:28 sur Ilias Sakoudade, meurtrier présumé d'Éric Masson.
00:01:31 Un procès suivi par vous Sandra Buisson, bonjour.
00:01:34 Sandra, les premiers témoins arrivés sur les lieux sont entendus
00:01:37 aujourd'hui avec des questions déterminantes pour la suite.
00:01:41 Oui, c'est le témoignage d'une femme, d'une voisine,
00:01:46 qui est la femme qui est venue faire un massage cardiaque
00:01:49 à Éric Masson juste après les faits, qui a donné lieu
00:01:51 à de fortes tensions à l'audience quand est venue la question clé
00:01:54 de ce procès. A-t-elle vu les insignes de policiers d'Éric Masson
00:01:58 près de lui à ce moment-là ? Il portait une arme sur le côté
00:02:01 dans un étui à la ceinture, répond le témoin,
00:02:03 et son brassard était au sol.
00:02:05 Une réponse très différente de ce que cette femme a déclaré
00:02:08 en procédure, où elle disait qu'elle avait vu un brassard police
00:02:11 mais qu'elle ne savait pas si c'était le blessé qui le portait
00:02:14 ou son collègue. La Défense s'étonne de la différence
00:02:17 entre ces deux dépositions, de ces éléments très précis
00:02:20 donnés aujourd'hui, trois ans après les faits.
00:02:22 Pourquoi ne pas avoir dit ça aux enquêteurs quand elle s'en est souvenue
00:02:25 grâce à la thérapie, comme elle l'affirme ?
00:02:27 La Défense souligne que cette femme avait accès
00:02:30 au dossier d'instruction, sous-entendant qu'elle ait pu être influencée
00:02:33 et savoir ainsi qu'il s'agit d'un point clé pour ce procès,
00:02:36 car s'il est prouvé qu'Éric Masson avait son brassard police
00:02:39 en évidence au moment des tirs, alors cela voudrait dire
00:02:42 que le tireur savait qu'il faisait feu sur un policier.
00:02:45 La peine encourue serait alors la perpétuité.
00:02:48 Le témoin, excédé par les questions de la Défense,
00:02:51 pointant l'évolution de ses souvenirs, a terminé l'audition
00:02:54 en tournant le dos aux avocats d'Ilias Akouda,
00:02:57 le principal accusé qui nie jusque-là avoir été sur les lieux
00:03:00 et être le meurtrier d'Éric Masson.
00:03:02 Merci Sandra pour toutes ces précisions.
00:03:04 Merci également à Stéphanie Rouquier qui a permis la réalisation
00:03:07 de ce duplex. Dans le reste de l'actualité,
00:03:11 la Dame de Fer fermée au public depuis lundi,
00:03:14 les salariés de la Tour Eiffel ont entamé une grève reconductible
00:03:17 à l'appel de plusieurs syndicats pour dénoncer
00:03:20 la mauvaise gestion financière du monument par la ville de Paris.
00:03:24 Et puis le désespoir et l'incompréhension d'une mère,
00:03:28 son fils a été kidnappé par un agent de l'UNRWA
00:03:31 lors des attaques du 7 octobre.
00:03:33 Ayelet Samerreno fustige le rôle de l'association.
00:03:37 Un employé de l'UNRWA a kidnappé mon fils.
00:03:43 Comment un travailleur social d'une organisation
00:03:47 qui prétend promouvoir le bien dans ce monde
00:03:49 peut-il faire quelque chose d'aussi cruel et inhumain ?
00:03:52 Comment l'ONU peut-elle payer à cet homme
00:03:59 qui a traîné le corps boiteux de mon fils sur le sol
00:04:01 et l'a ensuite ramassé ?
00:04:05 Comme s'il s'agissait d'une récompense pour Gaza.
00:04:12 Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi Sonia.
00:04:15 Merci beaucoup Soumaya et à tout à l'heure bien évidemment.
00:04:18 Pour l'heure je présente nos invités pour Midi News.
00:04:21 Et il faut bien dire qu'on est bien pourvus en avocat aujourd'hui.
00:04:24 Quand on aurait besoin d'être défendu, ça peut arriver en ce moment.
00:04:27 C'est un binôme.
00:04:29 Quel binôme !
00:04:30 Maître Maxime Thiebault, merci d'être avec nous.
00:04:32 Bonjour à vous.
00:04:33 Il est avocat et ancien ministre également.
00:04:36 André Valigny, merci de votre présence.
00:04:38 Et bienvenue dans Midi News.
00:04:40 C'est l'avocat des plus grandes citations aussi.
00:04:42 Vous voulez une citation de collègue sur les avocats ?
00:04:45 Il y a deux types d'avocats.
00:04:46 Ceux qui connaissent bien le droit et ceux qui connaissent bien les juges.
00:04:49 C'est pas mal.
00:04:51 Je ne demanderais pas de quelle catégorie on nous aime.
00:04:55 Ça fait partie du secret de l'instruction.
00:04:57 Parce qu'il est toujours...
00:04:59 Le secret de l'instruction, on pourrait en parler.
00:05:01 Elle est l'avocate des causes justes.
00:05:03 Naïma M. Fadel, merci d'être avec nous.
00:05:05 Bonjour à vous.
00:05:07 C'est l'avocat des politiques. Parfois, ils en ont besoin.
00:05:10 Je le confesse volontiers.
00:05:12 Florian Tardif, merci.
00:05:14 Sujet évidemment sérieux et qui monte en puissance, non.
00:05:17 Parce que c'est depuis très longtemps que la désespérance des paysans est installée.
00:05:21 D'ailleurs, en France comme en Europe.
00:05:23 Mais nous allons parler de cette France des oubliés.
00:05:25 Qui est aujourd'hui au centre de l'actualité.
00:05:27 Mais il faut bien le dire, souvent ringardisée, voire moquée.
00:05:30 Je vous rappelle que le mouvement des paysans,
00:05:32 qui a essaimé partout en Europe,
00:05:33 a commencé dans la plus grande indifférence dans différents pays.
00:05:36 Avant que nous en parlions nous tous.
00:05:39 Pour le maire de Béziers, Robert Ménard,
00:05:41 vu de Paris, ou en tous les cas de la France des métropoles,
00:05:43 s'assointe, dit-il, le mépris.
00:05:45 Écoutons-le lors de la grande interview.
00:05:47 Ça renvoie à des choses plus importantes que ça.
00:05:50 Ça renvoie à un sentiment par rapport à cette France-là.
00:05:54 Cette France des petites villes, des villes moyennes.
00:05:57 Cette France des villages, des bourgs, de la montagne,
00:06:02 loin des villes et tout ça.
00:06:04 A une forme de mépris. C'est vécu comme mépris.
00:06:07 Il représente au fond cette France qui n'est pas celle qu'on voit d'habitude.
00:06:12 Paris, ce n'est pas la France.
00:06:14 Les capitales régionales, ce n'est pas la France.
00:06:16 Et ça soûle le mépris.
00:06:19 Il ne s'agit pas d'opposer les Frances, mais Philippe David,
00:06:22 est-ce qu'il y a un peu de ça également ?
00:06:25 Bien sûr que oui.
00:06:26 Écoutez, je vais vous prendre un exemple.
00:06:28 On va me dire que c'est de l'humour.
00:06:29 Le sketch qu'avait fait Philippe Cavre-Rivière
00:06:31 dans une émission sur le service public
00:06:33 qui se moquait d'un agriculteur du Cantal
00:06:35 qui ne trouvait pas de femme parce qu'il n'avait pas de dents.
00:06:37 Désolé, je veux bien, on peut rire de tout,
00:06:41 mais je pense que ça reflétait un peu un mépris de classe
00:06:45 qu'il y a pour les agriculteurs.
00:06:46 Je connais un petit peu des agriculteurs,
00:06:48 j'ai de la famille qui sont agriculteurs,
00:06:49 je sais qu'ils regardent ces news régulièrement,
00:06:51 donc s'ils nous regardent à ce moment-là, je les salue,
00:06:53 dans les Hauts-de-Pyrénées.
00:06:55 Et permettez-moi de vous dire une chose,
00:06:56 ils sentent ce mépris de Paris,
00:06:59 de ce que je dis, des élites mondialisées.
00:07:02 Quelque part, aujourd'hui, une des grandes fractures en France,
00:07:05 ce sont les gagnants de la mondialisation
00:07:07 contre les perdants de la mondialisation.
00:07:09 Et parmi les pires perdants,
00:07:11 ceux qui ont le plus perdu de la mondialisation,
00:07:14 ce sont les agriculteurs,
00:07:15 puisqu'on signe des traités de libre-échange
00:07:17 avec bientôt le Chili, après la Nouvelle-Zélande.
00:07:20 La réforme de la PAC a été tellement géniale
00:07:22 qu'on va manquer de crème de lait
00:07:24 et qu'on va devoir en importer de Nouvelle-Zélande,
00:07:26 20 000 kilomètres, les écologistes vont être heureux.
00:07:28 On va parler des détails et des points dans votre argumentaire,
00:07:31 mais je vous pose la question directement.
00:07:33 André Valligny, est-ce que véritablement,
00:07:34 tout le monde veut sauver la paysannerie française ?
00:07:36 C'est une véritable question.
00:07:38 Il représente aujourd'hui 400 000 paysans,
00:07:41 agriculteurs dans notre pays.
00:07:42 Est-ce que nous avons véritablement conscience
00:07:44 de ce que le représente au-delà, finalement,
00:07:47 de l'agriculture et de la terre ?
00:07:49 Moi, je crois que oui.
00:07:51 Et je m'inscris en faux par rapport à ce que vient de dire Philippe.
00:07:53 Je veux dire par là qu'à part toute petite élite germanopratine
00:07:58 qui vit entre le café de flore et les deux magots,
00:08:02 les Français soutiennent les agriculteurs.
00:08:04 Regardez le mouvement agricole actuel,
00:08:06 à quel point il est soutenu.
00:08:07 Les sondages montrent que 90, plus de 90 % des Français
00:08:10 soutiennent le monde agricole dans ses revendications,
00:08:14 dans ses difficultés.
00:08:15 Donc moi, je ne pense pas qu'il y ait du mépris,
00:08:17 comme l'a dit Robert Ménard tout à l'heure,
00:08:19 ce matin sur votre plateau, Sonia.
00:08:21 Il y a peut-être, peut-être et encore je n'en suis pas sûr,
00:08:23 en tout cas ce serait stupide,
00:08:25 un peu de mépris et de condescendance de la part
00:08:27 de toute petite élite parisienne.
00:08:29 Mais je pense que les Français, dans les profondeurs du peuple,
00:08:32 du pays, aiment les agriculteurs, ils savent ce qu'ils leur doivent
00:08:36 et ils ont envie que le gouvernement agisse vraiment
00:08:39 pour les aider dans les difficultés financières qui sont les siennes.
00:08:42 Alors ça, on va en parler des actions, des annonces également,
00:08:46 mais je reste quand même sur ça.
00:08:47 Qu'est-ce que ça représente pour vous Naïma Imphadal ?
00:08:49 On dit souvent qu'il n'y a pas de pays sans paysans.
00:08:51 D'ailleurs, dans le très beau mot de paysan,
00:08:53 il y a pays, il y a paysage également.
00:08:57 Je trouve que l'utiliser déjà, c'est un peu être engagé quelque part.
00:09:00 Oui, je pense que les paysans, c'est le terroir, c'est la culture,
00:09:05 c'est le patrimoine, c'est une continuité par rapport au passé.
00:09:11 Moi, je suis profondément, comment dirais-je,
00:09:15 profondément attachée au terroir et notamment à la ruralité.
00:09:19 Moi, vous savez, je vis en Beauce, Loréloire, autour de la ville de Dreux,
00:09:24 c'est la paysannerie et c'est extraordinaire de voir ce rapport à la terre,
00:09:30 ce rapport au pays.
00:09:31 C'est ce qui a façonné aussi la France, mes chères Sonia,
00:09:35 c'est ce qui fait la France.
00:09:36 Sans paysans, la France n'est plus la France.
00:09:38 Elle s'est aussi façonnée, vous l'avez rappelé, dans le paysage,
00:09:42 il y a paysans, il y a pays et ça, c'est extrêmement important.
00:09:46 Et moi, je rejoins complètement ce qu'a dit Robert Ménard et ce qu'a dit Philippe,
00:09:50 c'est qu'effectivement, il y a un mépris pour la France d'en bas.
00:09:54 Rappelez-vous, la France d'en bas, les sandants, les bouseux,
00:09:58 excusez-moi, c'est la réalité, malheureusement,
00:10:00 c'est des gens qui ne font pas de bruit, c'est des gens qu'on n'a pas vu venir,
00:10:04 c'est les dépossédés.
00:10:05 D'ailleurs, Christophe Guillouis, que vous avez reçu plusieurs fois, en parle.
00:10:09 C'est parce que, justement, ils ne font pas de bruit,
00:10:11 ils veulent vivre de leur labeur.
00:10:14 Vous avez toute cette élite qui, au contraire André,
00:10:17 je pense que c'est la majorité de l'élite qui est effectivement mondialiste,
00:10:22 qui est universaliste, qui pour elle, le mot patriote,
00:10:26 patrie est un mot ringard, qui pour eux, la nation est un mot ringard
00:10:33 et nation égale extrême droite.
00:10:36 Et alors que ces personnes-là tiennent au terroir,
00:10:39 vous voyez, tiennent justement à ce qu'il fait la France.
00:10:43 C'est pour ça que les Français, justement, pour rejoindre ce que vous avez dit,
00:10:47 les soutiennent parce qu'ils leur rappellent ce qu'ils ont été eux-mêmes
00:10:51 et aussi l'aligner.
00:10:53 Quand on dit la France des oubliés, effectivement,
00:10:55 ça fait référence entre autres à ce que disait Christophe,
00:10:58 à ce qu'a écrit et théorisé Christophe Guillouis,
00:11:00 qui dit qu'au-delà aussi, ils sont quand même, comment dire,
00:11:03 oubliés d'un point de vue culturel.
00:11:05 C'est-à-dire que souvent, on a tendance à plaquer sur eux un vote,
00:11:08 en particulier, il faut bien le dire, vote RN à la droite, de la droite,
00:11:11 ce qu'il disait, extrême droite.
00:11:13 Et c'est pour ça qu'ils sont relégués parce que, c'est bien connu, ils votent mal.
00:11:17 Mais de la même manière qu'il ne peut pas y avoir de nid sans oiseau,
00:11:20 il ne peut pas y avoir de pays sans paysans.
00:11:22 C'est eux qui forgent, en fait, le pays, les paysages.
00:11:25 Quand vous traversez la France dans le TGV,
00:11:27 quand cette fameuse élite que vous citiez très bien, monsieur le ministre,
00:11:29 traverse la France pour faire Paris-Marseille,
00:11:31 elle voit l'impact des agriculteurs sur le paysage,
00:11:34 parce que c'est eux qui font la France.
00:11:36 Sans agriculteurs, vous avez des friges, vous avez des forêts qui brûlent.
00:11:39 Vous n'avez pas de France, en réalité.
00:11:41 Et l'histoire de la France, c'est toujours conti,
00:11:43 à travers l'implantation de personnes qui, amoureux de la terre,
00:11:47 l'ont travaillée, l'ont construite, et ensuite, ont travaillé cette dernière
00:11:51 afin de construire le meilleur.
00:11:53 Et c'est ça, en fait, qu'il faut comprendre.
00:11:55 Ce qui a complètement oublié cette élite, c'est qu'elle pouvait exister
00:11:58 dans un monde parallèle, qui se situe entre New York, Tokyo, Washington, Paris,
00:12:03 dans les avions.
00:12:04 - C'est une certaine élite.
00:12:05 - Oui, mais c'est elle qui gouverne, malheureusement, aujourd'hui.
00:12:07 C'est elle qui fait le cours de la bourse.
00:12:09 - Je ne veux pas que dans "élite", on pense au médecin.
00:12:11 - Non, non, non.
00:12:12 - C'est l'élite qui gouverne, en fait.
00:12:14 - Le médecin, il est sacrifié comme l'agriculteur.
00:12:17 Le médecin, quand il est payé au lance-pierre,
00:12:19 ou il doit faire une consultation,
00:12:21 ou s'il veut vraiment prendre le temps de faire son diagnostic,
00:12:23 il a besoin d'une heure avec son patient,
00:12:25 mais qui va être remboursé que 25 ou 30 euros,
00:12:27 ce n'est pas tenable.
00:12:28 Vous prenez toutes les élites, mais de travail.
00:12:30 En fait, vous prenez ce qui faisait la beauté de la France dans son savoir-faire.
00:12:36 C'est complètement abandonné par une élite qui, elle, est financiarisée
00:12:40 et pense que tout peut être boursicoté, tout peut être privatisé,
00:12:43 et que la nation qui empêche l'économie libre de s'exercer
00:12:48 est une entrave, en réalité, à leur développement qui est déconnecté des nations.
00:12:53 - Pour revenir sur ce qu'a dit André Valigny,
00:12:55 il a parlé d'une "élite germanopratine".
00:12:57 Ce que vient de décrire Maxime,
00:13:00 d'ailleurs, vous avez fait une tellement belle citation,
00:13:02 je ne vais pas tarder à vous citer un de ces jours.
00:13:04 - Merci.
00:13:06 - Cette phrase de Raphaël Luxmann, je crois qu'il avait dit
00:13:08 qu'il se sentait mieux à New York ou à Berlin qu'en Picardie.
00:13:11 - Oui, mais alors j'ai trouvé qu'il y avait une forme de sincérité.
00:13:14 Au moins, il l'a reconnue.
00:13:16 - Au moins, c'est sincère.
00:13:17 Mais ça prouve à quel point certaines élites,
00:13:20 vous savez, comme chantait Michel Delpech,
00:13:22 on dirait que ça te gêne de marcher dans la boue, dans la chanson de Loiretcher.
00:13:25 Mais c'est sûr qu'ils préfèrent les restaurants de la 5e Avenue
00:13:28 ou de la Porte de Brandebourg à Berlin
00:13:31 qu'aller marcher dans la boue au milieu des champs de Béthrave en Picardie.
00:13:33 - Je ne sais pas si c'est la France des oubliés ou celle des incompris.
00:13:36 Parce que je pense que cette crise...
00:13:38 - Ça peut être les deux.
00:13:39 - Ça peut être les deux, mais je pense que c'est presque plus celle des incompris.
00:13:43 Pourquoi ? Parce que cette crise illustre finalement
00:13:46 la défaillance étatique qu'on connaît depuis plusieurs années.
00:13:49 C'est-à-dire que malheureusement, ceux qui nous gouvernent opèrent par méthode
00:13:53 et on oublie la pratique.
00:13:55 C'est-à-dire qu'ils estiment bien décider, bien faire,
00:13:59 que cette décision va dans le bon sens,
00:14:01 sauf qu'ils en oublient qu'après, il va falloir que cette décision soit appliquée.
00:14:06 C'est bien le problème de la plupart des décisions qui sont prises en France
00:14:09 et qui ont été prises en France ces dernières années.
00:14:11 C'est-à-dire qu'on décide au sommet de l'État en se disant
00:14:13 "Regardez, c'est ce qu'il faut faire",
00:14:15 sauf qu'en bas de la pile, on se dit
00:14:17 "Vous avez pris une décision, sauf qu'en pratique, elle n'est pas applicable".
00:14:21 - Vous avez entièrement raison, Florian.
00:14:22 Je vous donne un exemple.
00:14:23 Est-ce qu'il faut réfléchir de manière pragmatique
00:14:25 ou aussi, quelque part, par idéologie,
00:14:28 mais je l'emploie dans le bon sens du terme,
00:14:30 sur le poulet ukrainien ou les céréales ukrainiennes ou le sucre ukrainien ?
00:14:34 Par exemple, Raphaël Glucksmann dit
00:14:36 "Peut-être qu'il faut rétablir les quotas sur le poulet ukrainien,
00:14:39 mais on ne peut pas le faire tout de suite
00:14:40 parce que ça apporterait préjudice à un peuple
00:14:42 qui est déjà largement éprouvé par la guerre".
00:14:44 Les agriculteurs français, je pense qu'ils n'ont pas d'atrophie de solidarité,
00:14:48 mais ils se disent "Mais pensez d'abord à nous".
00:14:50 Donc l'Europe, est-ce que c'est d'abord la solidarité avec les éleveurs ukrainiens
00:14:55 ou est-ce que c'est la solidarité avec les paysans français ?
00:14:58 Je pense que sur ce point précis des poulets ukrainiens,
00:15:02 on pourrait et on devrait en importer moins et exporter plus d'armes aux Ukrainiens.
00:15:07 Ceux dont les Ukrainiens ont besoin, ce sont des armes, des munitions,
00:15:10 des obus et des missiles.
00:15:11 C'est ce que disent Zelensky, c'est ce que disent les militaires ukrainiens.
00:15:14 Mais qu'est-ce que ça veut dire "moins" pour le poulet ?
00:15:16 Parce que je vais préciser, ça se déverse véritablement quand on voit les chiffres.
00:15:20 Beaucoup trop.
00:15:21 Oui, mais est-ce qu'il faut rétablir des quotas ?
00:15:23 Oui, je pense que oui.
00:15:25 Tout le monde ne le pense pas à gauche.
00:15:26 Moi je pense que oui.
00:15:27 D'autant plus André qu'ils ne sont pas soumis aux mêmes normes chez nous.
00:15:31 Exactement, bien sûr.
00:15:32 Parce qu'aujourd'hui, le poulet ukrainien, il est alimenté...
00:15:36 Que se passera-t-il quand l'Ukraine sera dans l'Union Européenne ?
00:15:39 Ce n'est pas demain d'abord Sonia.
00:15:41 Ce n'est pas demain.
00:15:42 Il y aura des paliers successifs, comme on l'a fait pour l'Espagne.
00:15:45 Souvenez-vous, enfin vous êtes peut-être trop jeunes pour vous en souvenir Sonia,
00:15:48 mais moi je me souviens...
00:15:49 Ne me gâchez pas dans le fond du poids.
00:15:51 Allez-y.
00:15:52 Quand l'Espagne et le Portugal, ou la Grèce, mais l'Espagne et le Portugal surtout,
00:15:56 ont toqué à la porte de l'Europe.
00:15:58 Je me souviens de Jacques Chirac et des syndicats agricoles qui disaient
00:16:01 "surtout pas l'Espagne, surtout pas le Portugal, l'agriculture française n'y survivra pas".
00:16:05 On a mis des paliers, on a mis des échéanciers,
00:16:09 et finalement aujourd'hui l'Espagne et le Portugal jouent leur rôle dans l'Europe et personne ne le sait.
00:16:13 On va continuer en débat.
00:16:14 À l'époque on était 12, maintenant on est 27.
00:16:16 Et on a les rappels des débats.
00:16:17 Je vais aller dans certains territoires, les principaux concurrents des agriculteurs français,
00:16:21 ce ne sont pas les pays étrangers qu'on estime mettre dans le Mercosur, au Canada ou la Nouvelle-Zélande.
00:16:29 Non, c'est l'Espagne et le Portugal.
00:16:31 Sur les étalages de nos marchés, c'est l'Espagne et le Portugal.
00:16:34 On continue en débat.
00:16:35 Tout d'abord le rappel des titres aiguës, vous Somaïa.
00:16:37 Eux aussi manifestent, mais contre la réforme des retraites,
00:16:41 les dockers de toute la France lancent une grève de 24 heures à l'appel de la CGT.
00:16:47 Déjà la polémique, la distribution des livres et pédagogiques sur les JO à 4 millions d'écoliers
00:16:52 et la pièce de 2 euros qui l'accompagne soulève la colère des enseignants.
00:16:56 Un total de 16 millions d'euros qui passent mal alors qu'eux peinent à boucler leur fin de mois.
00:17:01 Et puis à chaque salon son égérie, cette année c'est Auréliette qui va briller au salon de l'agriculture.
00:17:08 Une vache normande que vous découvrez sur ces images,
00:17:11 bête qui fait la fierté de François Foucault, éleveur de 60 ans, spécialisé dans cette race.
00:17:17 Somaïa a tellement raison de présenter la star du salon, parce qu'il ne faut pas oublier,
00:17:22 parce que là on va en parler du salon en disant que c'est un moment paroxystique,
00:17:26 on va voir comment le président va être accueilli apparemment de manière rude et drue,
00:17:30 mais enfin pour les Français, pour les familles qui y vont, c'est surtout ça.
00:17:33 C'est évidemment voir les bêtes, les animaux, les bêtes comme ils disent,
00:17:37 les produits aussi à vendre sur place.
00:17:40 On va écouter à présent le président des jeunes agriculteurs
00:17:42 et puis on va écouter aussi un céréalier maraîcher pour qui, en fait,
00:17:46 les annonces du gouvernement ce sont des miettes. Écoutons-les.
00:17:50 Comme il l'a reconnu lui-même, bien sûr que ça ne va pas assez vite pour nos agriculteurs qui sont sur le terrain,
00:17:57 car il l'a très bien dit, chaque jour qui passe dans l'attente est un jour de trop,
00:18:02 au vu de l'ampleur des attentes, au vu des besoins qu'il y a pour apporter des réponses.
00:18:07 Nous serions aussi malhonnêtes de ne pas reconnaître que les choses bougent
00:18:11 et que les choses tendent à aller vers le bon sens.
00:18:14 On a besoin de mesures pour les céréales, parce que les céréales aujourd'hui,
00:18:17 avec 180 eurotones, quand vous faites 5 tonnes de rendement, ça ne passe pas.
00:18:21 Vous pouvez mettre tout bout à bout, ça ne passe pas. Financièrement, ça ne passe pas.
00:18:25 Donc aujourd'hui, si on avait des mesures comme ça,
00:18:28 comment les gens vont faire pour aller semer leur champ ?
00:18:30 Ils n'ont pas la trésorerie pour acheter les produits,
00:18:33 donc ils sont obligés d'emprunter, à 4 ou 5 %,
00:18:37 et ces intérêts, ça fait de la trésorerie à moins sur nos exploitations.
00:18:41 Aujourd'hui, la colère est là, clairement,
00:18:45 et malheureusement, j'ai l'impression que c'est tout pour faire calmer encore la colère des agriculteurs.
00:18:52 Je vous propose qu'on y revienne tout à l'heure, puisqu'on est ensemble pour les deux heures.
00:18:57 Je vous demanderais, est-ce que la France donne plus à l'Europe qu'elle ne reçoit,
00:19:00 concernant les agriculteurs ? Les chiffres sont têtus.
00:19:04 - 21 milliards. - Mais vous les donnera combien ?
00:19:08 - Je crois que c'est Lucien Flodot qui me dit ça.
00:19:11 - Regardez la une de Paris Match cette semaine.
00:19:14 Alors évidemment, ça va rappeler des souvenirs, monsieur le ministre, mais à vous tous.
00:19:19 Gérald Darmanin a eu une du magazine avec ses deux garçons.
00:19:23 Ça rappelle évidemment, pour les plus jeunes, Nicolas Sarkozy a eu une de match il y a quelques années.
00:19:29 On va l'avoir cette une avec l'ancien président de la République, qui était en famille aussi, dans mon souvenir.
00:19:34 Il était avec son ex-femme, Cécilia Akias.
00:19:41 Et puis c'est lui qui est sous le bureau.
00:19:46 Et puis évidemment, la célébrissime photo du président Kennedy avec John John, à l'époque, sous le bureau.
00:19:52 On va parler du fond.
00:19:55 - La forme est importante aussi. - Vous n'avez pas envie que je pose la question sur la forme ?
00:19:59 - Monsieur Valény, qu'est-ce qu'on aurait pu vous prendre quand vous étiez ministre ?
00:20:04 - Non, moi j'ai toujours préservé ma vie de famille et mon fils notamment, puisque j'ai un garçon.
00:20:09 Je ne trouve pas ça très correct de se servir de sa famille pour faire de la politique.
00:20:13 En plus, je trouve ça un peu ringard, un peu daté, un peu dépassé.
00:20:17 Mais ce que je retiens surtout, c'est que Darmanin maintenant se déclare candidat.
00:20:22 C'est en filigrane ce que veut dire ce reportage de Paris Match.
00:20:26 Et ça promet de belles empoignades, parce qu'entre Edouard Philippe, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire,
00:20:31 Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse, qui n'a pas renoncé, paraît-il.
00:20:36 Oui, j'ai lu ça quelque part. Il y a au moins 7 ou 8 candidats à droite.
00:20:40 Ça promet, je pense que la gauche a une chance du coup.
00:20:43 - C'est censé être une bonne nouvelle. - Je suscite la stupéfaction générale.
00:20:46 Mais je pense que vu la bagarre qu'il va y avoir à droite, la gauche n'a pas à renoncer à tout espoir.
00:20:51 - M. Cazeneuve ? - Jean-François Hollande, Bernard Cazeneuve, André Vallini peut-être.
00:20:54 - Le soutien ! - Allez-y, on vous parle pour vos soutiens.
00:20:59 Je vais rester encore un instant. Mais vous connaissez l'exprès...
00:21:03 C'est pas une citation. La forme rejoint toujours, toujours le fond.
00:21:07 - Alors, qui voyez-vous ? - Moi, je vois quelqu'un.
00:21:10 Mais quand il a dit qu'il quitterait Beauvau après les Jeux Olympiques, le message était clair.
00:21:15 Il était clair comme de l'eau de roche. Il était limpide.
00:21:18 Je serai candidat à l'élection présidentielle.
00:21:21 Et moi, je soutiens une thèse, c'est que la majorité présidentielle sera atomisée aux prochaines présidentielles.
00:21:27 Puisque pour exister avec les législatives un mois après, je vous prends le pari qu'il y aura au moins deux candidats de la majorité présidentielle.
00:21:32 - Mais vous enjambez tout, vous. Vous êtes incroyable. - Oui, parce que j'aime bien voir un peu loin.
00:21:37 - Mais comme un ministre de l'Intérieur, il voit très très loin. - Oui, c'est ça.
00:21:41 - Mais on va avoir déjà les européennes. - Allez-y, vous les penses-tu ?
00:21:45 - C'est un peu comme les clients. Il y a ceux qui payent à vue, à longue vue et ceux qui payent à perte de vue.
00:21:50 Les hommes politiques, c'est pareil. Il y a ceux qui voient à court terme, à moyen terme et à long terme.
00:21:54 - Il n'a pas perdu de vue l'échéance électorale, la reine des élections chez nous, qui est la présidentielle.
00:21:59 Malgré tout, je ne sais pas, Florian Tardif, ce que ça peut donner l'impact auprès des Français, des électeurs ?
00:22:06 - Ça l'humanise. - Ah, voilà.
00:22:09 - Attendez, là, il fend l'armure. Depuis 20 ans, il fait des journalistes.
00:22:13 - Il fend l'armure. Gérald Darmanin peut apparaître, d'autant plus lorsqu'on est ministre de l'Intérieur,
00:22:19 comme quelqu'un de dur, premièrement. - On aurait même encore plus ferme sur certains sujets, mais allez-y.
00:22:25 - Donc là, ça permet de l'humaniser. Il fait peu ou prou ce que font quasiment tous les Français qui ont des enfants de 1 à 3 ans.
00:22:35 - Il les met sous le bureau pour les photographier. - Non, mais par exemple, passer du temps avec eux.
00:22:42 On voit bien qu'ils sont dans le salon. Bien évidemment, le décorum est un peu différent.
00:22:46 Tout le monde ne vit pas dans un ministère, tout le monde ne vit pas sous les ordres de la République.
00:22:50 Mais il y a des jouets qu'on voit à l'arrière-plan. Il sort peut-être pour faire du vélo avec son fils, pour lui apprendre à faire du vélo.
00:22:58 On connaît ces scènes-là. Et ça permet aux ministres de l'Intérieur, et c'est d'ailleurs pour cela qu'il accorde un entretien à Paris Match.
00:23:05 Il n'accorde pas un entretien à Paris Match pour parler de ces sujets, même si dans cet entretien fleuve, il parle d'insécurité, d'immigration, etc.
00:23:16 Non, il fait ça uniquement pour ces images et pour que ces images soient relayées, pour qu'on fasse le parallèle avec Nicolas Sarkozy
00:23:24 et qu'on fasse le parallèle également avec Jean-Marie Dara.
00:23:27 - On va marquer une pause. Je vois que ça vous inspire, mais on va aller aussi sur le fond de ce qui est dit, sur l'insécurité,
00:23:32 sur l'hyper-violence, sur la lutte contre les trafics. Est-ce que le ministre de l'Intérieur emploie l'expression maintenant "sentiment d'insécurité"
00:23:40 ou parle-t-il de la réalité d'insécurité ? Vous le verrez.
00:23:43 - Toujours été assez clair. - Toujours été assez clair. Ça, on peut le reconnaître. Tout à fait.
00:23:47 Vous avez donné... C'était un teasing, j'appelle. C'est ça pour que les téléspectateurs restent.
00:23:51 - Je sais. - Pour que tout le monde sait. Bon, à tout de suite.
00:23:54 (Générique)
00:24:05 - Merci d'être avec nous. Je me dis parfois si nos téléspectateurs... - Ah ça... Non.
00:24:10 - ...savaient de quoi nous débattions pendant la pause. - On peut leur dire.
00:24:14 - Non ? - S'ils sont attirés par les cuisines, on va parler cuisine.
00:24:17 - Et même sur ça, on n'est pas d'accord. - Ah oui. Et même sur ça.
00:24:20 - C'est-à-dire qu'il y a le pluralisme, monsieur, sur cette chaîne. - Absolument.
00:24:23 - Bon. - Le seul plat qui a fait le limiter, c'est le bocconcini. Mais bon.
00:24:27 - La cuisine italienne étant la meilleure... - Mais le couscous, le couscous...
00:24:30 - Oh là là là là là là là là là là là là. On n'a rien entendu.
00:24:33 - On ne réagira pas. - De la part d'un ministre français, je ne sais pas si...
00:24:36 - Oui, mais d'origine italienne. - Oui, d'origine italienne.
00:24:38 - Voyez comment la gousse, juste contre la préférence nationale. - Mais justement...
00:24:41 - S'il vous plaît. - L'assimilation, ce n'est pas une question d'origine. - On va faire un distinguo entre la cuisine du Nord et la cuisine du Sud de la France.
00:24:47 - Les titres avec vous, Sommaya.
00:24:49 - Marc Faino à la manœuvre, opération déminage avant le salon de l'agriculture.
00:24:55 Le ministre étant en déplacement dans le Finistère au menu, visite d'un élevage laitier éporcin, puis rencontre avec les acteurs de la filière qui ne décolèrent pas.
00:25:04 Peu aussi manifestent et réclament l'équité avec les agriculteurs, les ouvriers du BTP battent le pavé au cœur de leur revendication, une fiscalité aménagée pour le gazole non routier.
00:25:15 Et puis, déplacement compliqué ce matin dans le Nord, la circulation des TER suspendue sur plusieurs lignes à cause de vents violents.
00:25:23 Au total, 26 départements en vigilance orange à l'approche de la tempête.
00:25:28 - Alors, il n'a pas ouvert sa cuisine, mais le ministère, et comme on dit, il s'humanise, il fend l'armure, il montre un autre visage.
00:25:36 Gérald Darmanin à la une de Paris Match, reconnaissant que pour le magazine, quand même. Je vais dire, c'est pas mal.
00:25:43 - C'est même très très bien. - C'est très bien, vous avez entièrement raison.
00:25:48 Alors, que dit Gérald Darmanin sur le fond, et en particulier sur l'insécurité, l'hyperviolence, le quotidien de beaucoup des Français ?
00:25:55 On va le découvrir ensemble.
00:25:57 Certains Français vivent l'insécurité et n'ont pas un sentiment d'insécurité.
00:26:02 Et quand bien même cela serait un sentiment, ça se respecte, il ne peut pas y avoir de jugement moral de la part des gens bien protégés qui disent, ce n'est pas si grave, les Français ne supportent pas qu'on leur fasse la morale.
00:26:12 Ce qui est formidable dans ce gouvernement, on se souvient encore de ce qu'avait dit Elisabeth Borne, c'était dans le Figaro, parlant d'un sentiment de la violence qui augmente.
00:26:24 Mais on parle presque de notre discussion de tout à l'heure, c'est-à-dire la grande différence entre la méthode et la pratique, c'est-à-dire entre ceux qui décident,
00:26:36 qui ne sont pas forcément confrontés au réel, et ceux qui le sont.
00:26:40 La grande différence avec bon nombre de ministres, c'est que Gérald Darmanin, c'est un élu du terrain, et ça on ne peut pas lui enlever.
00:26:47 Et d'ailleurs, il en fait très souvent écho, tout simplement parce que justement, il comprend une partie de la population.
00:26:54 C'est pour ça que je faisais le distinguo entre la France des oubliés et la France des incompris.
00:26:58 Très souvent, cette France des oubliés, pourquoi on l'oublie ? C'est parce que d'abord, on ne la comprend pas.
00:27:02 C'est-à-dire que dans un premier temps, l'élite ne comprend pas ce que ressent le peuple.
00:27:07 Et c'est d'ailleurs précisément ce qui se passe avec la différence entre le sentiment d'insécurité et l'insécurité.
00:27:13 C'est-à-dire que lorsque Elisabeth Borne, et je pense de bonne foi, explique que c'est un sentiment d'insécurité, c'est parce qu'elle regarde les chiffres.
00:27:22 Et elle se dit "mais regardez les chiffres, ce qu'on me remonte, bon, ce n'est pas si grave que ça, ça reste un sentiment".
00:27:30 Alors que la réalité, sur le terrain, non, c'est qu'il y a une insécurité grandissante, que bien souvent, les Français,
00:27:36 et même les chiffres sur bon nombre de violences sont en hausse.
00:27:43 Mais c'est qu'il y a, et ça l'élite ne le comprend pas forcément, c'est qu'il y a parfois des Français qui sont confrontés à une insécurité,
00:27:50 qui sont confrontés à des violences, qui ne portent même plus plainte.
00:27:52 Parce que c'est devenu quasiment...
00:27:54 Je ne crois pas qu'ils ne veulent pas comprendre ou qu'ils ne se rendent pas compte.
00:28:01 Je pense que c'est volontaire. C'est volontaire qu'ils écartent en fait, et qu'ils ont ces éléments de langage en parlant de sentiment d'insécurité,
00:28:08 parce que ça viendrait se fracasser, fracasser leur idéologie.
00:28:13 Alors, permettez-moi d'en rappeler l'autre, la cause originelle, je me souviens, parce qu'il était en interview avec moi,
00:28:20 c'était Éric Dupont-Moretti, et nous sortions, comme très souvent, d'une période où il y avait beaucoup de faits divers ou de faits de société,
00:28:28 et je lui avais posé la question, et il me dit "Mais madame", et je sentais véritablement qu'il y avait une forme d'acrimonie dans la réponse,
00:28:35 parce que j'avais insisté sur ce qui c'est une réalité, il me dit "c'est un sentiment".
00:28:39 J'avais vraiment l'impression qu'il voulait le marteler.
00:28:41 Il ne s'est pas confronté avec la réalité de l'insécurité, parce que monsieur Darmanin, il y a plusieurs choses qu'il faut voir,
00:28:46 il trouve que la photo dit davantage, les photos disent davantage que le texte.
00:28:50 Il met en avant quand même beaucoup de choses, il met en avant, si on peut les revoir, il met en avant ses enfants,
00:28:55 c'est-à-dire qu'il comprend nombreux Français qui ont des enfants,
00:28:58 il se distingue formellement de l'ensemble de ses concurrents à la présidentielle,
00:29:01 parce que c'est là quand même des rares qui aient papa et qui se présentent comme être candidats à la présidentielle, il faut quand même le dire, c'est indéniable.
00:29:07 - Oui, alors cet argument, vous savez, il a été mis en avant par Guillaume Pelletier.
00:29:12 - Oui, Guillaume Pelletier a été particulièrement hasardeux dans l'utilisation,
00:29:15 mais malgré tout, vous avez de nombreux Français qui disent qu'il comprend, il est père de famille,
00:29:19 donc il a fait des enfants, il croit en l'avenir et il veut leur transmettre.
00:29:24 Il a des images qui sont quand même assez intéressantes, il y a une photo, on le voit montrer la place de la France dans le monde à ses deux enfants,
00:29:30 donc il leur indique où est-ce qu'ils vont se situer.
00:29:33 Et monsieur Darmanin, on ne peut pas lui reprocher de ne pas connaître la France, il a été maire de Tourcoing,
00:29:38 donc il sait ce que c'est que l'insécurité, il sait ce que sont les problèmes des Français.
00:29:42 Donc il est aujourd'hui en train d'incarner une position qui est compliquée sur l'héritage qui est le sien au sein du macronisme.
00:29:48 Il est en train d'avoir une position où il dit "j'ai l'expérience gouvernementale, j'ai les résultats qui sont les miens avec les moyens qui ont été les miens,
00:29:54 mais la différence avec les autres, c'est que j'ai les pieds dans le réel parce que j'ai des enfants et je leur montre où va aller la France".
00:30:00 C'est ce qu'il essaie de transmettre comme message.
00:30:03 - Je lui reconnais de l'épaisseur politique, mais je trouve que la communication est à outrant, c'est l'éloge du vide et du néant parfois.
00:30:09 Pardonnez-moi, je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:30:11 - Vous avez tout dit, c'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:30:13 Tout ça est daté, tout ça est totalement éculé, ce sont des méthodes qui remontent à 15 ou 20 ans.
00:30:19 J'ajoute qu'il n'est pas le seul à avoir des enfants dans les candidats à la présidentielle.
00:30:23 Edouard Philippe a des enfants, Bruno Le Maire a des enfants, Laurent Wauquiez a des enfants, Xavier Bertrand a des enfants.
00:30:28 - Vous n'en êtes pas tous nommés ?
00:30:29 - Oui, puisque mon confrère disait qu'il était le seul à avoir des enfants, ce n'est pas vrai.
00:30:33 Il y en a beaucoup d'autres qui ont des enfants.
00:30:35 Et combien même n'aurait-il pas d'enfants, le problème ne serait pas là.
00:30:38 Je pense que ça fait 7 ans maintenant, ça fait 7 ans que les macronistes sont au pouvoir.
00:30:42 L'insécurité ne cesse d'augmenter, la délinquance ne cesse d'augmenter, la criminalité ne cesse d'augmenter, la violence ne cesse d'augmenter.
00:30:48 Donc Darmanin, je veux bien qu'il fasse beaucoup de belles photos dans Paris Match, on attend de lui des résultats.
00:30:52 - Et le RN ne cesse d'augmenter, vous allez réagir.
00:30:55 Regardez ce que dit, alors là ça m'intéresse aussi, parce que nous venons de sortir d'une séquence,
00:30:59 on n'en est pas d'ailleurs totalement sortis, où le président de la République a dit que le RN ne faisait pas partie de l'arc républicain.
00:31:04 Gérald Darmanin, je pense que ce serait un très grand malheur, malheur pour la France,
00:31:09 parce qu'elle est absolument incapable, parlant de Marine Le Pen, de gérer ce vieux pays si complexe et si grand.
00:31:14 Ce serait une tragédie économique et sociale, non, parce qu'elle se retirerait de l'euro ou de l'Europe,
00:31:20 il y aura un reniement de plus, mais parce que nos partenaires, notamment l'Allemagne, ne voudront plus travailler avec nous,
00:31:25 parce que sa politique c'est le n'importe quoi économique et budgétaire.
00:31:27 On peut ne pas être d'accord, en tout cas il va sur d'autres arguments que l'argument moral.
00:31:31 Oui, sur le n'importe quoi économique et budgétaire, quand on voit la dette qui a été creusée depuis 7 ans,
00:31:36 Gérald Darmanin s'exprime en expert. J'aime bien quand il parle du partenaire allemand.
00:31:41 Le partenaire allemand qui, pour acheter des avions de chasse, n'a même pas mis le Rafale en concurrence avec le F-35 américain.
00:31:47 Le partenaire allemand qui travaille avec Madame Mélanie en Italie.
00:31:50 Oui, mais le partenaire, vous savez, l'Allemagne soutient la France, mais comme la corde soutient le pendu.
00:31:54 Mais non, mais regardons les choses en face. L'Allemagne, regardez, tiens, on revient, 1963, Général de Gaulle,
00:32:02 traité de l'Elysée, mais les Allemands disent, après les pressions américaines, on ne choisira jamais la France, on choisira les Etats-Unis.
00:32:10 La preuve, vous voyez, ils achètent des F-35, 60 ans plus tard, ils ne demandent même pas à Dassault de se mettre en concurrence.
00:32:15 Parce que le couple franco-allemand, il n'existe qu'à Paris.
00:32:18 Mais vous avez raison, Hubert de Vérin a toujours dit que le couple ça ne voulait rien dire, en parlant de France-Allemagne.
00:32:23 Mais la différence, alors excusez-moi, si on prend des hommes politiques de haut niveau, je pense qu'Hubert Védrine, en termes de diplomatie,
00:32:28 ça vole beaucoup plus haut que Gérald Darmanin ou que 99% des hommes politiques qui font encore de la politique aujourd'hui.
00:32:34 Mais le couple franco-allemand, ça n'existe pas. L'Allemagne ne pense qu'à une chose, détruire l'industrie française et tuer nos entreprises.
00:32:41 Regardez ce qu'ils ont fait pour les abattoirs. Comment Gadedou ils ont fermé ?
00:32:45 Parce qu'ils ont fait venir des travailleurs détachés après avoir cassé le code du travail à 400 euros par mois pour 48 heures par semaine.
00:32:50 Vous reconnaissez au moins qu'il va projet contre projet.
00:32:53 Mais par contre quand il parle de mauvaise gestion budgétaire, là je le dis, il s'exprime en expert.
00:32:59 Je vais vous montrer que j'essaie d'être honnête intellectuellement parce que tout à l'heure j'étais très sévère avec Darmanin, très sévère,
00:33:07 et je maintiens ce que j'ai dit, et là je vais le défendre. Je pense qu'il a raison.
00:33:11 Attaquer le Front National devenu Rassemblement National, pour moi c'est la même chose. Attaquer l'extrême droite sur des critères moraux, ça ne marche plus.
00:33:20 Stigmatiser le vote Le Pen, ça ne marche plus. Il faut l'attaquer sur les critères de compétence, d'efficacité, de rayonnement international.
00:33:27 Et c'est vrai que de ce point de vue, je termine, de ce point de vue, l'élection de Marine Le Pen serait une catastrophe économique, financière et au plan international.
00:33:35 J'ai juste peur d'une chose, vraiment, je vous le dis très sincèrement sur cet argument, j'ai peur que quand on avait annoncé que ce serait une catastrophe pour l'économie russe,
00:33:45 c'est vrai que l'économie russe a beaucoup souffert, en partie des sanctions, mais en réalité elle a réorienté son économie, et ce qu'a dit Bruno Le Maire n'est pas vérifié.
00:33:54 Donc j'ai toujours peur de dire que ça va devenir un malheur, et le malheur n'arrive pas, et quand il y aura un vrai loup, j'allais dire, dans la capitale et en France, on se dira "ah là là, on ne l'a pas vu".
00:34:02 C'était pareil avec le Brexit, l'Angleterre devait disparaître en sortant de l'Union Européenne.
00:34:07 C'est une catastrophe le Brexit.
00:34:11 Non, non, non, ça c'est la présentation qu'on fait.
00:34:14 Jamais autant de chômage, jamais autant d'immigrés.
00:34:16 C'est la présentation qu'on en fait du niveau français, mais du niveau anglais c'est beaucoup plus débattu que ça ne l'est.
00:34:21 Et moi tout ce que je vois c'est qu'on annonce la catastrophe économique et sociale si Madame Le Pen arrive, il y a un fait qui est indéniable,
00:34:27 il y aura 100 milliards d'intérêts de dette à payer par an à partir de 2025, ce sera le premier budget de l'État.
00:34:33 C'est de la responsabilité de qui ? De M. Sarkozy, de M. Hollande, de M. Macron.
00:34:39 C'est-à-dire des trois, premièrement la droite, deuxièmement la gauche, et ensuite le rassemblement du pire des deux.
00:34:44 Donc ce qui est indéniable c'est qu'en 2027 pour le renouvellement, on ne peut pas aller reprocher à Madame Le Pen d'avoir un programme économique et social qu'elle n'a jamais mis en place,
00:34:54 et qui est manifestement contraire à celui qui a échoué pendant plus de 10 ans, parce que déjà premièrement personne n'est Madame Soleil,
00:35:00 et deuxièmement ceux qui se permettent aujourd'hui de commenter son programme économique sont les responsables de l'échelle économique qu'on vit aujourd'hui.
00:35:05 Donc moi je n'ai pas envie, si vous voulez, c'est bien beau de lire ça dans un article de Paris Match, ce que j'aimerais c'est qu'il y ait un débat réel sur le fond.
00:35:13 Comment on va faire demain quand on va avoir la Chine qui a sa bourse qui est au fond et on ne sait pas comment ça va être géré,
00:35:18 si la Chine s'effondre économiquement, comment l'Europe va arriver à se reconstruire ? Comment on va parvenir au niveau français à défendre les intérêts économiques de la France
00:35:26 et défendre un euro qui soit suffisamment fort pour les intérêts français si demain vous avez la chute de la Chine ?
00:35:31 Ça pour le moment je n'ai aucune réponse et ce n'est pas M. Bruno Le Maire qui nous a apporté des réponses.
00:35:36 Quand on a eu la question qui s'est posée de la crise économique, il a été incapable de désindexer le remboursement des intérêts de la dette sur l'inflation.
00:35:44 Malheureusement derrière on paye énormément d'inflation.
00:35:47 Oui c'est leur projet si je puis dire.
00:35:49 Ils sont gentils de dire des trucs comme ça mais derrière ils n'ont rien fait de bien.
00:35:53 Le drame, la situation économique de la France. Vous n'étiez pas née ma chère Sonia.
00:35:58 Je suis gâtée aujourd'hui. Je suis née de la dernière pluie.
00:36:01 Le dernier budget en équilibre de la France, ça a pile 50 ans cette année 1974. Depuis 50 ans la France est au-dessus de ses moyens.
00:36:09 Je vais vous dire pire. Dans les meilleures années de croissance depuis le premier choc pétrolier de 1973,
00:36:15 c'était les années Jospin, avec 4% de croissance par an, on n'a pas été foutu de faire un seul budget en équilibre.
00:36:21 Mais vous avez une solution miracle à panasser. Qui croit aujourd'hui qu'avec un candidat n'importe lequel de n'importe quel parti...
00:36:27 Moi je crois que la France pourra la faillite malheureusement.
00:36:30 Et d'ailleurs vous avez entendu Bruno Le Maire. Là un décret 10 milliards et d'ici l'été il faut en trouver 12 de mieux.
00:36:36 Alors moi voyez-vous c'est ça qui m'interroge. Et c'est pour ça qu'on fasse attention nous-mêmes.
00:36:40 C'est-à-dire qu'à raison, probablement, je ne veux pas juger, on aide l'Ukraine avec une ligne de crédit importante.
00:36:47 Et en même temps on cherche des économies partout, quitte à désosser les ministères, nos services publics.
00:36:53 Comment c'est perçu par ceux qui nous regardent ? C'est une vraie interrogation pour moi.
00:37:00 Peut-être un petit mot sur le Brexit tout de même qui est une catastrophe.
00:37:06 Quand on regarde les chiffres, le Royaume-Uni est tout de même entré en récession l'année dernière.
00:37:11 L'inflation était à 10%. Les investissements sont en baisse par rapport à l'ensemble des pays du G7.
00:37:18 Mais sur l'exemple de l'économie russe, je me souviens parce qu'il l'avait dit sur notre plateau.
00:37:23 Et j'ai dit "M. le ministre, c'est sûr avec les sanctions..."
00:37:26 La grande différence entre le Royaume-Uni et la Russie, c'est que la Russie est le premier pays au monde à avoir le plus de matières premières.
00:37:36 Et si elle s'allie avec son voisin, qui est tout de même la Chine, qui est le premier pays au monde industriel.
00:37:43 Les matières premières industrie, vous avez compris qu'effectivement c'est difficile de dire ça.
00:37:47 Bruno Le Maire ne le savait pas.
00:37:48 Parce qu'aujourd'hui ça permet aussi des alliances géopolitiques autres au niveau de la Russie, qui a créé des alliances notamment dans le cas du BRICS.
00:37:58 Ça c'est comment on voit les choses.
00:37:59 Il y a deux choses. Ce que dit Florent Tardif sur la Chine, qui aide beaucoup la Russie à surmonter cette passe difficile, si j'ose dire.
00:38:08 Il y a l'Inde aussi. La Russie s'est tournée vers l'Inde.
00:38:10 Le Brésil.
00:38:11 Et puis il y a aussi des entreprises occidentales qui passent de plus en plus par des pays d'Asie centrale, Kazakhstan, Ouzbékistan, pour contourner les sanctions infligées à la Russie.
00:38:21 Et ça il faut que l'Europe s'en rende compte.
00:38:23 Mais s'en rende compte, que voulez-vous faire ?
00:38:26 La France, elle achète son gaz aujourd'hui via l'Azerbaïdjan, avec l'Europe.
00:38:34 Je rappelle quand même que l'Europe achète le gaz azéri en cession les pieds sur l'Arménie.
00:38:40 Mais là, ça ne pose pas de problème.
00:38:42 Mais là, point de solidarité.
00:38:44 Tous les hommes sont égaux, cependant certains sont un peu plus égaux que d'autres.
00:38:47 Les titres avec vous, cher Somaya.
00:38:49 Il ne lâche rien, les agriculteurs toujours mobilisés après les annonces de Gabriel Attal.
00:38:55 Illustration sur l'A62 où les opérations de blocage continuent, comme vous pouvez le constater sur ces images.
00:39:02 Déjà la polémique, la distribution des livrets pédagogiques sur les JO à 4 millions d'écoliers
00:39:08 et la pièce de 2 euros qui l'accompagne soulève la colère des enseignants.
00:39:12 Un total de 16 millions d'euros qui passent mal alors qu'eux peinent à boucler leur fin de mois.
00:39:17 Et puis de quoi tendre un peu plus les relations entre Washington et Moscou.
00:39:21 Joe Biden traite Donald Trump de salopard cinglé lors d'une soirée devant des donateurs.
00:39:26 Propos qualifiés dompteux par le Kremlin.
00:39:30 Est-ce qu'il a bien visé la bonne personne ? C'est ça la question avec Joe Biden.
00:39:36 Mais bon, il ne faut pas aller se suicider parce qu'il y a l'âge, parce qu'il y a tout ça.
00:39:40 On ne peut que signer le général de Gaulle, la vieillesse est un naufrage.
00:39:44 C'est pas un naufrage tant que ça.
00:39:47 Biden est un très bon président sur le plan économique, il a de très bons résultats.
00:39:52 Face à l'Ukraine, face à la Russie, il tient la bonne ligne.
00:39:55 Et moi je préfère de loin un Biden même à 80 ans qu'un Donald Trump.
00:39:59 On a une bonne ligne, parlons-en, parce que là encore, ils nous font un bébé dans le dos.
00:40:02 Parce que Joe Biden, dont on saluait l'action en Ukraine, il ne veut pas du tout qu'elle rentre dans l'alliance atlantique.
00:40:08 Il dira "on verra".
00:40:10 C'est vrai que ce sont les républicains qui ont dit non, mais je n'ai pas vu un enthousiasme à faire rentrer l'Ukraine dans l'alliance atlantique.
00:40:17 Alors que nous, on va très vite essayer de la faire entrer dans l'UE. Ils sont plus prudents.
00:40:21 Ce qui compte aujourd'hui, c'est d'aider l'Ukraine à se défendre.
00:40:24 Biden fait ce qu'il peut, mais il est bloqué par le Congrès.
00:40:26 Sur l'alliance atlantique, il dit "on ne fait pas rentrer parce que je ne veux pas que ce soit face à face avec la Russie", dit-il.
00:40:31 Est-ce qu'il est plus prudent que nous ? Je ne sais pas.
00:40:33 En tout cas, la Suède vient de l'entrer dans l'OTAN et les Américains y ont contribué beaucoup, et la Finlande aussi.
00:40:39 Mais la question c'est Biden ou l'administration Biden ?
00:40:42 Oui, exactement.
00:40:43 Ce n'est pas la même chose.
00:40:45 Excusez-moi, parce que vu l'état de Joe Biden, je pense qu'il ne doit plus décider de grand chose.
00:40:49 Vous exagérez.
00:40:51 L'autre jour, il appelle sa mère qui est décédée depuis 15 ans.
00:40:54 C'est des sujets que je trouve… parce qu'on parle de vieillesse, on parle aussi de choses qu'on connaît,
00:41:02 qui sont des sujets difficiles pour ceux qui nous regardent, pour nous tous.
00:41:05 On a tous quelqu'un peut-être dans cette situation.
00:41:07 Mais moi, ce qui m'inquiète, c'est que lui, il est à la tête de l'une des plus grandes puissances.
00:41:10 Il a quelques absences, oui.
00:41:12 En tout cas…
00:41:13 En tout cas, il est bien présent.
00:41:15 Permettez-moi de vous dire que vous deviez être un excellent avocat de la défense.
00:41:19 Je préfère Biden avec ses absences à Donald Trump, premièrement.
00:41:23 Deuxièmement, lorsque Biden a été interrogé, vous savez, quand on lui a demandé est-ce que Poutine est un tueur, un killer, il a dit oui.
00:41:29 On a vu ce qui s'est passé avec Navalny.
00:41:31 Poutine est un tueur.
00:41:32 Et Biden l'avait dit.
00:41:33 Je voudrais qu'on parle à présent.
00:41:35 Alors là, sur ce sujet de l'immigration, la droite, je dis, n'entend pas se laisser faire.
00:41:39 Mais je m'interroge sur l'arlésienne du référendum.
00:41:43 J'ai vu que Bruno Rotailleau, cher Florian Tardif, veut de nouveau… enfin, parle de nouveau du référendum.
00:41:50 Je vous rappelle tout le processus par la révision constitutionnelle, etc.
00:41:54 Mais est-ce que vraiment, ça a panacé le référendum ?
00:41:57 Visiblement, chez Les Républicains, oui, puisque je l'ai interrogé pour Paris Match.
00:42:02 Et en plus du référendum d'initiative partagée qu'ils ont lancé il y a une dizaine de jours,
00:42:07 Les Républicains comptent bien se servir de la réunion du Congrès.
00:42:12 C'est-à-dire qu'on réunit les parlementaires de l'Assemblée nationale et ceux du Sénat à Versailles pour modifier la Constitution.
00:42:21 Le gouvernement a prévu de le faire sur l'IVG, sur la Corse, sur Mayotte ou encore la Nouvelle-Calédonie.
00:42:26 Et là, ce qu'explique ce matin Bruno Rotailleau, c'est qu'il souhaite utiliser ce rendez-vous pour modifier la Constitution concernant l'article 11,
00:42:35 qui permettrait ensuite d'organiser un référendum sur l'immigration.
00:42:38 Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il estime que sur cette grande question qui taraude tout de même les Français, jamais ils n'ont été interrogés.
00:42:46 Oui, mais alors ?
00:42:47 Ils le savent.
00:42:48 Vous savez ce qu'on va faire ? Allez-y.
00:42:49 Mais quelles questions ? Vous posez quelles questions sur l'immigration ?
00:42:52 Voulez-vous plus de choix des migrations ?
00:42:54 Je pense qu'ils en ont, et ils en ont beaucoup.
00:42:56 Mais même si les Français disent...
00:42:58 Est-ce que vous ne prenez pas le problème à l'inverse ?
00:43:01 Vous allez faire un référendum avec 12 questions techniques ?
00:43:03 Mais c'est le Réseau d'En Parle-Affaires.
00:43:04 Sur celle de l'article de loi ?
00:43:05 Mais non.
00:43:06 Mais quelles questions vous posez alors ?
00:43:07 Tout simplement, est-ce que vous souhaitez qu'on accueille plus de migrants ?
00:43:11 Mais c'est tellement facile.
00:43:13 Mais c'est évident que les gens vont répondre non.
00:43:15 Mais normalement, dans les sondages, ils disent non.
00:43:16 Mais dans les sondages, c'est déjà évident.
00:43:17 Mais alors après ?
00:43:18 C'est comme le traité constitutionnel de 2005, c'est-à-dire qu'on propose une réforme et on demande aux Français de dire oui ou non.
00:43:24 Voilà.
00:43:25 Et après, on fait une politique qui s'adapte à ce qui est dit.
00:43:28 Non mais on a besoin par contre d'une réforme constitutionnelle.
00:43:30 Mais là, c'est qu'il y a une politique.
00:43:31 Parce que vous consultez les Français, ils vont évidemment répondre qu'il faut moins de migrants.
00:43:35 Mais so what ? Et après ?
00:43:37 Dans ce cas-là, on fait une immigration légale, plus structurée, moins nombreuse.
00:43:40 C'est ce qu'essaie de faire le gouvernement.
00:43:42 Essaye.
00:43:43 Non mais il faut mettre les outils dans la constitution, parce qu'aujourd'hui, on ne les a pas.
00:43:46 Avec la conventionnalité, on sait ce qu'on modifie par la loi.
00:43:49 D'un point de vue conventionnel, on ne peut pas ensuite l'appliquer, parce que la CEDH s'impose à nous.
00:43:53 Vous savez, on va marquer une pause et on va parler.
00:43:55 C'est très intéressant ce que dit Bruno Rotailleau.
00:43:57 À un moment, il dit "on n'utilise pas ce référendum sur certaines questions de peur que le peuple vote mal".
00:44:03 "Vote mal" ? Mais à Paris, là, on va en parler.
00:44:06 Sous les bretelles des routes et au-delà, sur les bretelles des autoroutes,
00:44:09 il y a tous les migrants que certains ont voulu accueillir avec générosité.
00:44:13 Et bien si c'est pour les placer là, très bien.
00:44:16 D'accord ? Est-ce qu'on accueille mieux et on assimile, on l'intègre mieux ?
00:44:20 Ou est-ce qu'on continue d'accueillir ? Je ne sais pas, c'est une véritable question.
00:44:23 Et en plus, en accueillant de cette manière, on met dans une situation d'iniquité.
00:44:29 On va continuer à en parler.
00:44:31 Paris, nous parlerons également de ce qui se passe à Nîmes, vous le verrez.
00:44:35 Et puis quand même, je reviendrai un peu sur la cérémonie magnifique hier.
00:44:38 Très forte d'intensité, de tout.
00:44:41 Et vous nous direz, aujourd'hui, est-ce que ça résonne encore auprès de nous tous, auprès des plus jeunes ?
00:44:46 Parce que "Mort pour la France" a été répétée hier plusieurs fois.
00:44:50 "Mort pour la France, mort pour la France" avec le chant des partisans.
00:44:53 Je crois que ça nous renvoie tous à ce qu'on pourrait faire.
00:44:55 Et beaucoup de jeunes.
00:44:56 Avec que des noms étrangers, beaucoup de jeunes.
00:44:58 C'était des noms étrangers.
00:45:00 C'est la résistance étrangère.
00:45:01 C'était la madeure des immigrés.
00:45:03 Exactement.
00:45:04 Une courte pause.
00:45:05 Il y avait aussi les bretons des côtes d'armes.
00:45:06 Oui, mais étrangers, mais assimilés totalement français.
00:45:08 Oui.
00:45:09 A tout de suite.
00:45:10 La suite de Midi News.
00:45:16 Nous allons vous parler dans quelques instants des suites autour de l'imam du Gard.
00:45:20 Cet imam qui avait clairement tenu des propos anti-France en qualifiant le drapeau tricolore de drapeau satanique.
00:45:26 Quelle suite et quelle probabilité d'expulsion.
00:45:29 Et puis nous reviendrons aussi sur la délinquance.
00:45:31 Vous allez le voir.
00:45:32 Des petites villes et même des villages.
00:45:35 Les délinquants, et là on parle d'une hyper violence replie, partent à l'assaut de ces villes.
00:45:41 Nous en parlerons notamment avec Jean-Christophe Couvy, qui nous a rejoint.
00:45:44 Bonjour à vous.
00:45:45 Merci d'être là.
00:45:46 Secrétaire nationale, Unité, SGP, Police.
00:45:48 Et juste après le journal, rebonjour à vous, cher Smaïa.
00:45:51 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:45:53 Marc Faineau à la manœuvre. Opération déminage avant le salon de l'agriculture.
00:45:58 Le ministre est en déplacement dans le Finistère au menu visite d'un élevage laitier et porcin.
00:46:04 Et son message au consommateur est on ne peut plus clair, acheter français.
00:46:08 Le consommateur, il a quelque chose à jouer là-dedans.
00:46:12 C'est à dire aux uns et aux autres, grande distribution, moi je veux du français.
00:46:16 Moi je veux du circuit local.
00:46:18 Moi je veux de la qualité.
00:46:19 Parce que sinon ça ne marchera jamais.
00:46:21 Donc il faut qu'on change 60 ans de où on nous a tabassé la tête
00:46:25 avec des gens qui nous ont expliqué que ça ne vaut rien.
00:46:28 Et ce n'est pas grave si ça ne vaut rien.
00:46:30 Si c'est grave, parce qu'après c'est la souveraineté.
00:46:32 C'est aussi simple et compliqué à la fois que ça.
00:46:35 Et donc on a besoin de travailler là-dessus.
00:46:38 Mais la grande distribution, c'est des entreprises françaises.
00:46:41 Donc soit ils sont français, soit ils sont multinationaux apatrides.
00:46:45 Mais enfin ils ont des responsabilités à prendre.
00:46:48 Devant nous.
00:46:50 En attendant, ils ne lâchent rien.
00:46:52 Les agriculteurs toujours mobilisés.
00:46:54 Des cortèges de tracteurs convergent actuellement du nord vers la ville de Saint-Lys.
00:46:59 Objectif, maintenir la pression sur le gouvernement.
00:47:02 Car le compte n'y est toujours pas.
00:47:04 On se rend compte que ça n'avance pas au rythme qui était promis.
00:47:07 Donc on entre dans le premier week-end du salon de l'agriculture.
00:47:12 L'idée c'est de maintenir la pression.
00:47:14 De dire qu'on ne reste pas les bras croisés.
00:47:17 Qu'il y a des promesses qui nous ont été faites.
00:47:19 Et on entend bien qu'elles soient non seulement respectées,
00:47:22 mais aussi respectées dans un délai imparti.
00:47:25 Et puis cette cartographie inquiétante.
00:47:28 Pour terminer, trois stations de métro au moins sont dans le rouge.
00:47:31 Niveau pollution, il s'agit des stations Belleville, Jaurès et Aubercamp.
00:47:35 Toutes situées dans l'Est parisien.
00:47:38 Voilà pour l'essentiel de l'Info à 13h, Sonia.
00:47:41 Merci à vous Somaya.
00:47:42 Avec cette information justement, on en parlait de l'imam du Gard.
00:47:46 Celui qui avait proféré ses propos anti-France en qualifiant notamment le drapeau tricolore de drapeau satanique.
00:47:52 Et bien cet imam a été arrêté en vue de son expulsion.
00:47:56 Alors là la procédure va être extrêmement longue.
00:47:58 On va en parler.
00:48:00 Je vous ai salué Jean-Christophe Couvy.
00:48:02 Je rappelle qu'il y a Maître Thiebaud qui est avec nous.
00:48:05 Avec nous également André Valigny.
00:48:07 Nous sommes avec Philippe David, Naïma Mfadal et Florian Tardif.
00:48:11 Peut-être en quelques mots, Florian, rappelez l'origine de cette affaire.
00:48:15 Il y a quelques jours, avec ce qu'avait demandé, exigé le ministre de l'Intérieur.
00:48:20 Oui, c'est un élu du Gard Rassemblement National qui a fait état de cette vidéo
00:48:25 que nous avons diffusée lundi.
00:48:27 Et ensuite, il y a eu cette décision du ministre de l'Intérieur de prendre un arrêté d'expulsion
00:48:33 pour pouvoir justement expulser cet individu à l'extérieur du territoire national
00:48:39 compte tenu des propos qu'il a tenus, notamment sur le drapeau français
00:48:43 qu'il a qualifié de drapeau satanique.
00:48:45 La procédure, l'arrestation, elle est somme toute logique, Jean-Christophe Couvy.
00:48:50 C'est la procédure, la suite pour l'expulsion qui va être très compliquée.
00:48:54 Nous avions ici même, il y a quelques jours, Linda Kebab, que vous connaissez bien,
00:48:57 policière et syndicaliste, qui m'avait dit "mais cet homme est père d'enfants mineurs"
00:49:02 et dans ce cas-là, elle m'avait dit "c'est impossible".
00:49:04 Oui, alors ce qui va être compliqué, en fait, c'est la procédure.
00:49:07 Il y aura une procédure administrative, purement et simplement.
00:49:10 Donc, dans ce cas-là, oui, il va y avoir un jeu de règles.
00:49:13 Et puis, il y a aussi une procédure plutôt pénale,
00:49:17 puisqu'il y a eu des articles 40 qui ont été lancés,
00:49:21 donc, auprès du procureur de la République, pour deux motifs.
00:49:23 D'abord, la gestion de la mosquée, alors que cette personne n'a pas le droit,
00:49:26 normalement, de gérer une entreprise.
00:49:28 Et puis, aussi, des faits d'apologie du terrorisme.
00:49:30 Donc, il y a une enquête qui est ouverte et il risquerait trois ans de prison.
00:49:34 Donc, en fait, c'est à partir de là aussi que, derrière, les services vont travailler
00:49:37 pour pouvoir expulser cette personne qui, effectivement, est légitime à rester sur le territoire
00:49:42 parce qu'elle a une carte de résident.
00:49:44 Mais on peut expulser, dans ces cas-là, une personne qui est résidente sur notre territoire.
00:49:48 Donc, en fait, c'est là-dessus, vraiment, où il va y avoir ce débat juridique.
00:49:54 Mais, pour l'instant, effectivement, le ministère de l'Intérieur a l'air d'être sûr de son fait.
00:50:00 C'est ce qu'on dit dans l'entourage du ministre de l'Intérieur.
00:50:02 Malgré les propos tenus par Linda Ketbab, visiblement,
00:50:05 puisqu'on a souvent fait le parallèle avec l'Iqusem, justement, où ça a été particulièrement compliqué,
00:50:12 où l'arrêté d'expulsion a été suspendu.
00:50:16 Cette suspension a été, ensuite, cassée par le Conseil d'État.
00:50:20 Mais, in fine, ce n'est pas la France qui l'a expulsé, concernant l'imam Iqusem,
00:50:24 mais c'est la Belgique qui l'a expulsé.
00:50:26 Et le ministre de l'Intérieur s'est dit, regardez, il n'est plus sur le territoire français.
00:50:28 Donc, fin du jeu, entre guillemets, qui n'en est pas un.
00:50:32 Un mot, quand même, c'est un cas d'école.
00:50:34 Véritablement, là, qui comprendrait, qui ?
00:50:36 Personne dans notre pays qu'un imam qui tienne des propos comme ceux-là,
00:50:40 même s'il est évidemment en règle, puisse rester sur le sol.
00:50:44 C'est le cas d'école qui justifie une modification de la Constitution
00:50:47 pour pouvoir intervenir là où, malheureusement, on peut être bloqué par des normes européennes.
00:50:52 Vous avez le droit à la vie familiale normale qui est inscrit dans la Convention EDH,
00:50:56 qui fait qu'étant donné qu'il a des enfants mineurs,
00:50:59 je ne connais pas la situation de ce dossier précisément,
00:51:01 mais effectivement, il y a des arguments en défense pour venir contrevenir à une expulsion
00:51:06 qui sera ordonnée par le ministère de l'Intérieur.
00:51:08 Donc, effectivement, je pense que sans tomber dans l'extrême,
00:51:10 c'est là où il faut trouver le juste milieu.
00:51:12 Mais pour garantir, en fait, une immigration qui soit réellement contrôlée
00:51:16 et puis que lorsqu'on se trouve dans des circonstances comme celles-ci,
00:51:18 il y a des personnes qui ne respectent pas les valeurs profondes de la France,
00:51:21 elles puissent être expulsées, il faut une modification de la Constitution.
00:51:24 Et ça peut passer par référendum, si on modifie au préalable et qu'on permet cet outil.
00:51:30 Tout simplement en proposant un texte aux Français.
00:51:32 Oui, mais là, vous avez entièrement raison.
00:51:34 Pour les prochains cas, malheureusement, parce que souvent, c'est l'arbre qui cache la forêt.
00:51:38 Pour ce cas en particulier, là, il est conduit en centre de rétention.
00:51:42 C'est toute une procédure et on va voir aussi...
00:51:44 Il peut être expulsé demain, je vais vous dire.
00:51:46 Ils le mettent dans l'avion, ils l'expulsent. Ils vont faire quoi ?
00:51:48 Le juge va dire quoi ?
00:51:51 Moi, je l'ai déjà vu.
00:51:53 Le juge va dire, non, lui, à statu' il est puissant.
00:51:55 En France, il a été expulsé.
00:51:56 Si vraiment le ministre de l'Intérieur veut l'expulser, il peut l'expulser rapidement.
00:51:58 Après, j'apporte aussi une autre nuance.
00:52:00 C'est-à-dire que le 8 novembre, il y a une inspection qui a été faite dans la mosquée.
00:52:04 Et on a découvert aussi, en toute clandestinité, qu'on recevait une trentaine de mineurs
00:52:09 pour leur faire une école coranique en langue arabe et une éducation islamique.
00:52:13 Et qui n'était pas du tout déclarée.
00:52:15 Donc, en fait, c'est du sous-marin, mais voilà comment ça marche.
00:52:18 Alors, je veux bien qu'on balaye devant la porte et qu'effectivement,
00:52:20 les religions ont le droit de citer dans notre pays.
00:52:23 Et c'est normal, c'est un droit.
00:52:25 Mais après, il faut être en conformité avec la légalisation.
00:52:28 Il y a eu trois signalements depuis novembre et ce ne sont pas des signalements.
00:52:31 Ce sont vraiment des propos.
00:52:32 Donc là, on voit bien que ça rame derrière.
00:52:34 Autant Gérard Dabouville, il était spécialiste de la rame.
00:52:36 Là, on voit que c'est quand même dur, même pour cette Iban, de trouver des choses.
00:52:39 On se défend, on se défend.
00:52:41 Mais le lapsus, il a duré très très longtemps.
00:52:43 Alors, on verra comment la justice va caractériser.
00:52:45 Et encore une fois, ça va être un débat juridique.
00:52:47 Pardonnez-moi, le drapeau tricolore, drapeau satanique.
00:52:51 Ce n'est pas le drapeau français.
00:52:52 C'est peut-être le drapeau italien ou belge.
00:52:54 Il faut savoir.
00:52:55 Mais Philippe, pour rejoindre ça, c'est-à-dire que même s'il s'attaque aux autres drapeaux,
00:53:01 aucun pays ne veut qu'on s'attaque à son drapeau.
00:53:04 Moi, je le dis souvent.
00:53:05 Il est tunisien, mais qu'il aille s'y prononcer ses propos en Tunisie.
00:53:10 Mais il n'aurait même pas l'idée de le faire parce qu'il sait ce qu'il risque.
00:53:12 Mais moi, je pensais à cette notion de raison d'État, en fait, Maxime.
00:53:15 Parce que pour moi, c'est à un moment, la raison d'État, elle doit être supra tout ce qu'on a pu signer,
00:53:22 notamment avec l'Europe, etc., qui fait que la raison d'État,
00:53:25 il fait qu'on doit protéger les citoyens contre des risques.
00:53:29 Et dans ce cas-là, dès le lendemain, ils pourraient être expulsés.
00:53:31 Je partage avec toi cette...
00:53:33 Ce n'est pas la morale.
00:53:34 Au nom de la raison d'État, on peut faire les choses les plus atroces.
00:53:36 Ce qu'il faut, c'est donner...
00:53:37 La raison d'État, non, ça soit sur quand même les règles et la morale.
00:53:41 Il faut qu'on crée du droit au niveau constitutionnel, là où il y a un vide,
00:53:45 pour avoir les outils derrière, dans le cadre de l'État de droit,
00:53:48 d'expulser des personnes dans cette situation.
00:53:50 Je voudrais quand même revenir sur ce qui a été dit avec vous tous et André Valéry,
00:53:54 quand il dit "drapeau tricolore", "drapeau satanique".
00:53:58 Alors, il y a évidemment le propos qui choque sur le drapeau français,
00:54:02 mais on peut aller plus loin.
00:54:03 C'est-à-dire, et aussi, ça, ça peut être un débat judiciaire.
00:54:06 Est-ce qu'il veut dire qu'il faudrait prêter allégeance à un autre drapeau ?
00:54:11 Et là, pardonnez-moi, moi je ne fais pas de droit,
00:54:14 mais est-ce que ça ne peut pas aller dans un autre domaine encore plus grave ?
00:54:19 La trahison ?
00:54:21 Oui, c'est pour ça que je parlais de la raison.
00:54:23 De toute façon, quand on défend le chiadisme, on n'est pas tout à fait...
00:54:25 C'est pour ça que je parlais de la raison d'État qui...
00:54:27 Moi, j'ai écouté l'ensemble du presse.
00:54:28 Quand vous écoutez l'ensemble, c'est extrêmement cohérent dans la haine.
00:54:34 C'est très, très cohérent.
00:54:35 Donc le lapsus, je ne sais pas comment il va se défendre.
00:54:37 On sent bien, tout ce qu'il y avait avant, cette phrase amène à cette phrase.
00:54:41 Comme l'a dit Jean-Christophe, il y a une...
00:54:43 Les articles 40.
00:54:44 Oui, et puis sur l'apologie du terrorisme.
00:54:46 Voilà, c'est ce que je voulais dire.
00:54:47 Oui, moi je sais.
00:54:48 Je ne vais pas caractériser, mais ça me paraît...
00:54:49 Alors, appareil en comparution immédiate entre octobre et décembre,
00:54:52 vous avez énormément de jeunes entre 18 et 25 ans
00:54:55 qui ont été poursuivis et condamnés par le tribunal correctionnel
00:54:57 pour apologie du terrorisme, parce que sur Twitter,
00:54:59 ils mettaient "Vive le Hamas", "A mort les Juifs", des choses comme ça.
00:55:02 Et ils ont pris en moyenne 18 mois de prison avec sursis,
00:55:05 des interdictions de pouvoir exercer une profession publique
00:55:08 pour des jeunes qui étaient de nationalité française et primo délinquant.
00:55:11 Donc il y a une vraie sévérité qui existe.
00:55:13 C'est passé un peu inaperçu, je trouve, malheureusement.
00:55:15 Mais vous avez raison de le rappeler.
00:55:16 Alors, effectivement, ce monsieur, en plus qu'il est en situation régulière,
00:55:20 mais qui est de nationalité étrangère, il peut connaître une condition ultra sévère.
00:55:24 Mais les recours, André Valigny, tous les recours auxquels il a...
00:55:27 Moi, je pense, oui, auxquels il a droit, bien sûr,
00:55:29 mais je pense qu'avant de savoir si on pourra l'expulser ou pas,
00:55:32 et moi, je souhaiterais qu'il soit expulsé,
00:55:34 vu les propos qu'il tient et la haine de la France qu'il manifeste,
00:55:38 en attendant son éventuelle expulsion, on peut l'empêcher de nuire.
00:55:41 On peut le mettre hors d'état de nuire.
00:55:43 Là, il vient d'être arrêté, enfin interpellé, en vue de son expulsion éventuelle.
00:55:47 Mais en attendant, on peut l'empêcher de prêcher la haine.
00:55:49 On peut l'empêcher d'avoir ce rôle public qu'il a dans cette mosquée.
00:55:54 On peut même aller jusqu'à fermer la mosquée.
00:55:56 Ça arrive parfois.
00:55:57 Bien sûr, alors il faut reconnaître que les renseignements...
00:55:59 Les renseignements étaient déjà alertés.
00:56:01 ...étaient déjà alertés, donc ils le suivaient.
00:56:03 Est-ce que c'est pour remonter plus loin ?
00:56:06 Parce que c'est vrai qu'entre-temps, il a continué.
00:56:08 Et je rappelle à ceux qui nous regardent, qui le savent très bien,
00:56:11 il ne prêche pas dans le vide, malheureusement.
00:56:13 Il a un public face à lui, c'est sur les réseaux sociaux, et c'est ça.
00:56:18 C'est le poison de la haine qui se diffuse et s'infiltre un peu partout dans les veines de notre pays.
00:56:23 Mais c'est un cas parmi d'autres.
00:56:24 Je me rappelle, Dany Bappe, je crois que c'était à Brest,
00:56:27 qui disait qu'écouter de la musique, c'était "shaitan", c'est-à-dire que c'était diabolique.
00:56:32 "Shaitan", c'est ça ?
00:56:33 Que si on mangeait du porc, on se comportait comme un porc.
00:56:38 Des choses vraiment scientifiquement démontrées, tout le monde le reconnaîtra.
00:56:42 Et qui ont pu faire...
00:56:43 Il y avait leurs vidéos sur YouTube, qui tournaient sur Internet,
00:56:46 et à ce que je sache, ils n'ont pas été inquiétés plus que ça.
00:56:49 Mais moi, l'une des vraies questions qui me taraude, c'est très bien,
00:56:53 il a été interpellé dans un centre de rétention, on verra si on peut l'expulser.
00:56:58 Et comment vous faites pour la bataille des esprits ?
00:57:01 Comment vous faites ?
00:57:02 Parce que là, est-ce que ceux qui sont en train...
00:57:05 Le public cible, je ne dis pas du tout que ce sont les croyants qui sont assis tous,
00:57:08 peut-être que certains se sont désolidarisés, je ne sais pas.
00:57:11 En tout cas, il y a des figures musulmanes du CFCM,
00:57:14 parce qu'il fait partie du CFCM du Gard, le monsieur.
00:57:17 Il a une responsabilité quand même.
00:57:19 Il est très proche des élus locaux, a priori.
00:57:21 Voilà.
00:57:22 Et c'est ça, c'est comment, quel contre-discours, quel récit national on met en place ?
00:57:27 Parce que pour l'instant, on n'a que des histoires...
00:57:29 C'est l'enjeu, justement, de cette lutte qu'on doit mener,
00:57:31 parce qu'autant pour les télévisions, et vous le savez bien,
00:57:34 il y a un organe qui surveille qui s'appelle l'Arkom, par exemple.
00:57:37 Ah bon ?
00:57:38 On en a parlé, on en a entendu parler.
00:57:40 Autant pour les réseaux sociaux, TikTok, etc.
00:57:42 Effectivement, on n'a rien, il n'y a pas de filtre, il n'y a pas de contradiction.
00:57:45 C'est du scroll toute la journée, les gamins, en fait, ils se mettent ça dans la tête,
00:57:48 ils consomment, et en fait, aujourd'hui, on informe les gens, on informe les jeunes,
00:57:52 on ne les forme plus.
00:57:53 Et c'est ce qui manque, c'est ça, c'est cette formation, y compris à l'école, d'ailleurs.
00:57:56 Mais pourquoi on ne le fait pas ? Vous ne pouvez pas le dire, mais moi je veux le dire.
00:57:59 Non, mais c'est un manque de volonté.
00:58:00 Il n'y a pas qu'un manque de volonté, il y a une forme d'idéologie qui nous empêche...
00:58:04 Parce que pardonnez-moi pour aller plus loin, ce que dit cet imam,
00:58:06 peu ou prou, vous le retrouvez dans certains discours de certains responsables politiques.
00:58:10 Oui, bien sûr.
00:58:11 Dites aujourd'hui dans un pays, ça va toujours, moi je suis née dans un autre pays,
00:58:16 et pour cet autre pays, je peux dire que j'aime le drapeau, son hymne,
00:58:19 je le fais aussi pour mon pays d'adoption.
00:58:21 Mais ici, je suis traitée, ou on est traité, ou certains, je ne sais pas,
00:58:25 de rance, passéiste, nostalgique, quand vous dites, mais dans d'autres pays, c'est naturel,
00:58:30 et même...
00:58:31 Et même dans un pays comme les USA, qui est un pays d'immigration.
00:58:34 Oui, non mais je disais, le côté méditerranéen, c'est le plus proche.
00:58:37 Je pense que, pour revenir sur ce que vous disiez,
00:58:40 je pense que les régulateurs ne font pas leur travail.
00:58:43 Ceux qui sont derrière les écrans, à Twitter notamment,
00:58:47 il faut qu'ils fassent un travail beaucoup plus sérieux,
00:58:49 et qu'ils soient beaucoup plus vigilants.
00:58:51 Vous savez qu'ils sont sanctionnés parfois pour laisser passer des images de violences.
00:58:54 Il faut vider la mer méditerranée avec une cuillère.
00:58:56 Comment ?
00:58:57 Je crois qu'il faut vraiment aller à l'école.
00:58:59 Alors comme antidote à ce que peut dire cet imam,
00:59:02 il y a la cérémonie d'hier soir au Panthéon.
00:59:04 Il faut la diffuser dans toutes les classes,
00:59:06 dans toutes les classes du pays, dans tous les collèges, dans tous les lycées.
00:59:09 Ça, ça peut être un antidote.
00:59:10 Mais c'est à vous.
00:59:11 C'est la résistance étrangère, parfaitement assimilée.
00:59:14 Oui, comme vous voulez.
00:59:15 L'amour de la France et de sa liberté face à la dépression.
00:59:18 Mais il faut pouvoir, je veux dire, nous défendre.
00:59:20 Sonia, c'est très bien.
00:59:22 Et moi, j'aurais aimé qu'il y ait des jeunes du service national universel.
00:59:27 J'aurais aimé qu'il y ait des jeunes aussi des conseils municipaux,
00:59:30 des différents conseils municipaux,
00:59:32 avec notamment l'Association des maires de France,
00:59:34 qui viennent assister à ça.
00:59:35 Mais c'est one shot.
00:59:36 En fait, ce qu'il faut, c'est travailler au quotidien.
00:59:38 Mais comment on fait, Eva ?
00:59:40 Vous êtes dans le pays aussi de Samuel Paty et de Dominique Bernardot,
00:59:44 professeurs qui sont tombés sous les assauts de terroristes.
00:59:47 Parce que pour l'un, il a parlé de caricature et donc de laïcité.
00:59:51 Et pour l'autre, je veux dire, c'est parce qu'il est professeur.
00:59:54 Mais en même temps, vous avez dit quelque chose de très important,
00:59:58 Sonia, tout à l'heure.
00:59:59 Vous avez dit que certains aussi travaillent contre la France.
01:00:01 Vous avez des représentants de partis politiques, des élus, des députés.
01:00:05 Ou des intellectuels.
01:00:06 Ou des intellectuels qui passent leur temps à dénigrer ce pays,
01:00:09 à vouloir tout déconstruire, etc.
01:00:11 À appeler à ne pas aimer ce pays.
01:00:14 Comment voulez-vous que les autres personnes qui sont là,
01:00:16 notamment nos jeunes, aient ce désir de France ?
01:00:20 C'est ça, le problème.
01:00:21 On va continuer à en parler après les titres de Sonia.
01:00:26 Marc Faineau à la manœuvre.
01:00:28 Opération déminage avant le salon de l'agriculture.
01:00:31 Le ministre est en déplacement dans le Finistère.
01:00:34 Au menu, visite d'un élevage laitier et porcin.
01:00:37 Puis rencontre avec les acteurs de la filière qui ne décolèrent pas.
01:00:41 La dame de fer fermée au public depuis lundi.
01:00:43 Les salariés de la Tour Eiffel ont entamé une grève reconductible
01:00:46 à l'appel de plusieurs syndicats pour dénoncer
01:00:49 la mauvaise gestion financière du monument par la Ville de Paris.
01:00:53 Et puis déjà la polémique.
01:00:55 La distribution des livrets pédagogiques sur les JO
01:00:57 à 4 millions d'écoliers et la pièce de 2 euros qui l'accompagne
01:01:00 soulève la colère des enseignants.
01:01:03 Un total de 16 millions d'euros qui passent mal
01:01:05 alors qu'eux peinent à boucler leur fin de mois.
01:01:08 Nous allons rester sur l'affaire autour de l'imam du Gard.
01:01:12 On va d'abord rappeler les propos qui ont été tenus.
01:01:15 Je trouve que ça a toujours valeur pédagogique,
01:01:18 si je puis dire, de les écouter.
01:01:20 Je me rappelle, c'était sur l'assaillant,
01:01:23 je crois que c'était la gare du Nord, je ne me souviens plus de quelle gare,
01:01:26 dont on avait dit qu'il était déséquilibré.
01:01:28 C'était la gare de Lyon, il y a quelques jours.
01:01:30 Exactement, et qui avait tenu des propos parfois cohérents
01:01:33 contre la France qualifiée d'être colonialiste, esclavagiste et raciste.
01:01:39 Alors écoutons ce qu'a dit cet imam.
01:01:41 On n'aura plus tous ces drapeaux tricolores
01:01:44 qui nous gangrènent, qui nous font mal à la tête,
01:01:46 qui n'ont aucune valeur auprès d'Allah.
01:01:48 La seule valeur qu'ils ont, c'est une valeur satanique.
01:01:51 Vous voyez tous ces drapeaux qu'on a, qu'on lève dans les matchs,
01:01:54 et on crie, on tape le musulman sur ta tête,
01:01:57 et on l'insulte de tous les noms, c'est drapeau satanique.
01:02:00 Alors cet imam, il va utiliser tous les recours qu'il a d'ailleurs en sa possession,
01:02:07 et c'est possible, c'est normal,
01:02:09 maître pour l'avocat que vous êtes certainement.
01:02:12 Mais je vous assure, nous tous, et ceux qui nous regardent,
01:02:15 nous disent non, mais là, ce n'est pas possible.
01:02:17 C'est marrant que celui qui insulte les valeurs de la France
01:02:20 va se servir des outils de l'état de droit de la France pour se défendre.
01:02:23 Ils se lovent dans nos faiblesse et nos renoncements généralement.
01:02:26 Voilà, non mais sincèrement, il peut parler de satanisme,
01:02:29 il sait de quoi il parle, ça se voit très bien dans son propos,
01:02:31 parce que moi j'ai lu le Coran, alors pas en entier,
01:02:33 mais j'ai lu une bonne partie du Coran en ayant fait un peu de droit coranique,
01:02:36 et l'islam ne se résume pas à la violence et à la détestation des nations,
01:02:40 quand on le comprend réellement.
01:02:41 C'est l'islam politique radical.
01:02:43 C'est un islam politique, c'est l'islamisme.
01:02:45 Il veut se donner un exemple sur les réseaux sociaux.
01:02:47 C'est de la grandeur de la France que d'en faire un exemple,
01:02:50 en le combattant avec tous les outils de l'état de droit,
01:02:52 pour qu'il dégage très rapidement le territoire national.
01:02:55 Ce qui est très intéressant d'un point de vue du vocabulaire,
01:02:57 c'est qu'il a dit qu'il ne maîtrisait pas totalement la langue française.
01:03:01 Il ne connaît pas le mot drapeau tricolore, mais il connaît le mot lapsus.
01:03:06 C'est quand même intéressant.
01:03:07 Match de foot aussi.
01:03:08 Match de foot, c'est vrai.
01:03:09 C'est peut-être qu'il connaît le latin.
01:03:11 C'est pour ça qu'on sera tous d'accord que le fondement, c'est l'école.
01:03:15 C'est-à-dire que quand vous êtes dans un pays,
01:03:17 j'ai rappelé tout à l'heure ces deux figures,
01:03:19 ces deux héros aussi, pas quelque part, tout court,
01:03:25 que sont Samuel Paty et Dominique Bernard.
01:03:27 Je me demande quand même comment des professeurs qui voient ça,
01:03:30 qui entrent en classe et qui se battent tous les jours,
01:03:32 ou des policiers d'ailleurs, disent "mais comment on fait ?
01:03:35 D'accord, on va l'expulser, mais il y en a tant d'autres."
01:03:38 Alors je sais, c'est le travail du politique.
01:03:40 Mais véritablement, parfois on a l'impression que c'est s'hésite,
01:03:43 qu'il pousse son rocher comme ça, avec la montagne haute.
01:03:46 Vous avez raison Sonia, on a parfois un sentiment d'impuissance,
01:03:49 de désespérance en se disant "mais finalement ça continue".
01:03:53 Je trouve que Darmanin a raison,
01:03:55 et on le faisait déjà un peu sous le quinquennat de Hollande.
01:03:58 Chaque fois qu'on expulse un imam radicalisé,
01:04:01 qu'on ferme une mosquée radicalisée, il faut le faire savoir.
01:04:04 Pour ne pas désespérer, pas Billancourt, mais le peuple français,
01:04:07 et puis pas seulement le peuple français,
01:04:08 mais tous ceux qui aiment la France pour ce qu'elle est,
01:04:10 qu'ils soient français ou étrangers d'ailleurs,
01:04:11 parce qu'il ne faut quand même pas non plus oublier
01:04:13 qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup des millions de musulmans
01:04:16 qui n'adhèrent pas à ce discours extrémiste, islamiste et dangereux.
01:04:20 Donc il faut le faire savoir qu'on expulse des imams radicalisés,
01:04:24 on ferme des mosquées radicalisées.
01:04:26 On le fait, le gouvernement le fait, on le faisait avant,
01:04:28 il faudra continuer à le faire.
01:04:29 Moi ce qui me dérange, c'est combien on applaudit à ce discours,
01:04:32 et qu'on ne voit pas.
01:04:33 C'est ça qui est un peu...
01:04:35 C'est ça qui est gênant dans toute cette affaire.
01:04:37 Et rappelons que c'est un élu, le Rassemblement National,
01:04:41 c'est un meurtre de bonne qui a mis sur la laine,
01:04:42 sauf pour que la machine médiatique s'y s'emballe.
01:04:46 Politique peut-être aussi, je ne sais pas ce qui a motivé Gérald Darmanin,
01:04:50 mais puisque les services de renseignement, c'est ça.
01:04:52 Est-ce que vous pouvez nous expliquer Jean-Christophe ?
01:04:53 Les services de renseignement, ils collectent des informations,
01:04:56 et après on monte un dossier, et un dossier qui a valeur juridique,
01:04:59 c'est-à-dire qu'on ne peut pas, sur que des impressions ou des on-dit,
01:05:03 il nous faut des preuves et des preuves juridiques.
01:05:05 Et donc on monte un dossier pour qu'il soit le plus carré possible,
01:05:07 pour éviter derrière aussi qu'il y ait des avocats qui viennent,
01:05:10 qui rentrent, désolé, mais chacun son boulot,
01:05:13 et qui rentrent et qui cassent ces procédures-là.
01:05:16 Et donc c'est un travail de longue haleine, c'est long,
01:05:19 mais en même temps le renseignement c'est savoir sans prévenir en fait.
01:05:23 Et on doit avoir une image en temps réel de la société française,
01:05:26 c'est tout le travail des renseignements territoriaux,
01:05:28 qui ont été aussi cassés, il faut le rappeler, par l'ère Sarkozy,
01:05:33 parce que beaucoup de collègues étaient partis à la DGSI,
01:05:36 et avaient quitté justement les anciens RG, Renseignements Généraux,
01:05:40 et donc du coup il a fallu reconstruire tout ce renseignement.
01:05:43 Et donc l'idée c'est d'avoir une image en temps réel de la société française,
01:05:47 qu'est-ce qui se passe, les problèmes sociétaux,
01:05:50 les problèmes justement, en ce moment notre problème nous,
01:05:53 c'est l'islam en France et l'islam de France,
01:05:55 c'est deux choses différentes en fait.
01:05:56 Et c'est ça, le combat il est là, et c'est un combat idéologique,
01:05:59 il faut qu'on aille sur l'idéologie, il faut qu'on casse justement
01:06:02 ces idées reçues, et souvent les gens ne lisent pas d'ailleurs le courant.
01:06:06 C'est bien, vous l'avez fait, mais beaucoup de fidèles ne le lisent même pas,
01:06:10 ils écoutent justement des prêches, et ils se font une idée par rapport
01:06:13 à ce qu'on leur dit, y compris sur les réseaux sociaux.
01:06:15 C'est le terrain de l'ignorance, qui produit très souvent, mais pas pour...
01:06:19 Bien sûr, et c'est un terreau, et ils le cultivent ce terreau,
01:06:21 et en fait il faut séparer le spirituel du politique.
01:06:23 Juste un point sur les avocats, si je peux me permettre.
01:06:26 Défendez-vous maître.
01:06:28 A juste titre, il a dit il aura des avocats,
01:06:30 et moi je lui souhaite d'avoir les meilleurs confrères.
01:06:32 Mais vraiment, parce que ce monsieur ne mérite pas l'injustice,
01:06:35 il mérite la justice, et à mon sens la justice, c'est qu'il soit expulsé.
01:06:38 Alors, ça c'est très important, parce que ce qu'il ne faudrait pas,
01:06:41 c'est que, d'ailleurs je pense que les renseignements surveillent
01:06:44 toutes les réactions aussi, c'est qu'on se soit instrumentalisé et utilisé
01:06:48 comme étant un acte, entre guillemets, parce que ça n'existe pas islamophobe,
01:06:51 en tout cas ce n'est pas...
01:06:53 C'est déjà utilisé.
01:06:54 Voilà, et pour dire regardez ce qui arrive, etc.
01:06:56 Et là, c'est vraiment, c'est la boule de neige.
01:06:58 Alors que ça a des propos extrêmement graves, d'apologie effectivement
01:07:02 du terrorisme, carrément.
01:07:04 Et pourtant c'est utilisé aujourd'hui par des personnes
01:07:07 qui se permettent de prendre des captures et de dire regardez,
01:07:10 on veut expulser un imam, alors que ce n'est pas ça.
01:07:14 Et ça j'ai tout le problème, mais tout le problème,
01:07:16 toute la perversité du débat, et là c'est pour ça André Valigny dit
01:07:20 il a raison, il y a une forme de désespérance, c'est-à-dire
01:07:22 vous contrez ces propos de haine, certains vont vous renvoyer
01:07:26 à un procès en islamophobie.
01:07:28 C'est ce qu'on appelle le piège à double main, je crois.
01:07:30 Et qu'on ne s'attelle pas aux confrères qui font non cet imam.
01:07:33 Ça c'est très important, parce qu'on a beaucoup de confrères
01:07:36 aujourd'hui qui sont confondus avec les personnes qui font le travail.
01:07:39 Et ces tristes personnages jettent aussi l'anathème sur la majorité,
01:07:43 comme disait André, des musulmans qui veulent vivre paisiblement
01:07:47 leur religion.
01:07:48 Une courte pause et on se retrouve.
01:07:50 Alors je voudrais vous parler, bon alors les thèmes sont ceux
01:07:53 qu'ils sont aujourd'hui, mais c'est vrai qu'on a des chiffres
01:07:55 différents sur la délinquance dans les petites villes et les villages.
01:07:59 Vous nous expliquerez comment ça se passe.
01:08:01 Maintenant ça porte un nom, les déserts sécuritaires.
01:08:04 Vous ne pouvez pas être partout.
01:08:06 Et quand même, vous l'êtes, vous ne pouvez pas tout résoudre
01:08:09 en tous les mots, M-A-U-X.
01:08:10 De toute façon la police n'est pas dans ces petites villes.
01:08:13 Moi je suis élu d'une petite ville, c'est la gendarmerie.
01:08:16 Oui mais on en reparlera après, on a voulu un continuum de sécurité
01:08:19 pour des raisons aussi politiques et d'élections électives.
01:08:23 Et on voit aujourd'hui les résultats.
01:08:24 On va en parler, à tout de suite.
01:08:25 Merci d'être avec nous.
01:08:30 Depuis tout à l'heure, nous parlons de la désespérance
01:08:32 des agriculteurs, de nos paysans.
01:08:35 Nous allons également évoquer autre sujet,
01:08:37 la délinquance à l'assaut des petites villes.
01:08:40 Vous allez voir ces chiffres édifiants.
01:08:42 L'information de la mi-journée, c'est l'arrestation de l'imam du Gard,
01:08:47 Majoubi, en vue de son expulsion.
01:08:49 Et le débat que nous tenons plus large, c'est celui de savoir
01:08:52 comment finalement, on fabrique des Français,
01:08:57 ceux qui aiment leur pays.
01:08:59 Comment on met la France dans le cœur de tous les citoyens,
01:09:04 les écoliers, puisque souvent un pays qui crache sur lui-même
01:09:06 ne peut pas survivre.
01:09:07 Alors vous nous direz votre recette, ça passe souvent
01:09:09 par l'école et l'éducation.
01:09:10 Mais tout d'abord, les titres avec vous Somaya.
01:09:12 C'est l'un de vos thèmes de débat Sonia.
01:09:15 Le coup pré-est tombé, l'imam Majoubi interpellé
01:09:18 en vue de son expulsion.
01:09:20 L'homme a été emmené dans un centre de rétention
01:09:22 en région parisienne.
01:09:24 Le prédicateur était dans le viseur de la justice
01:09:26 après des propos anti-France.
01:09:29 Aussi manifeste mais contre la réforme des retraites,
01:09:32 les dockers de toute la France lancent une grève de 24 heures
01:09:35 à l'appel de la CGT.
01:09:37 Et puis, déplacement compliqué depuis ce matin dans le Nord,
01:09:41 la circulation des TER suspendue sur plusieurs lignes
01:09:44 à cause de vents violents.
01:09:46 Au total, 26 départements, Vigilance Orange,
01:09:49 à l'approche de la tempête lisse.
01:09:52 - Bien, merci M. Somaya.
01:09:54 Les informations que nous vous fournissions tout à l'heure,
01:09:57 confirmation évidemment de l'interpellation de l'imam
01:10:00 du gare Placement en Cras.
01:10:02 Il a été interpellé tôt ce matin chez lui.
01:10:05 C'est un arrêté aussi d'expulsion qui a été signé
01:10:08 par le ministre de l'Intérieur.
01:10:11 Et puis, il va évidemment faire en tous les cas un recours.
01:10:17 On va tenter de joindre l'avocat,
01:10:19 mais je pense que le débat est plus large.
01:10:21 C'est pour ça que je vous demandais vos recettes.
01:10:24 Moi, je crois en l'école et je crois que quand on crache
01:10:27 sur son pays, un pays ne peut pas survivre.
01:10:30 Et comment on fait dans ces cas-là, par exemple,
01:10:32 Philippe David, pour que des pages de notre histoire,
01:10:35 il y a des zones sombres ou d'ombre,
01:10:38 et il faut les digérer.
01:10:39 Mais les autres pages, pourquoi est-ce qu'on ne les met pas d'abord,
01:10:42 on ne les enlumine pas davantage ?
01:10:44 - Je crois que le mot dans l'éducation nationale en histoire,
01:10:46 les mots "patrie" et "nation" sont devenus totalement bannis, quasi.
01:10:50 Alors évidemment, dans l'histoire de France,
01:10:52 on est le plus vieil État-nation d'Europe avec l'Angleterre.
01:10:55 Rendons hommage à nos amis anglais,
01:10:57 comme certains les critiquaient tout à l'heure pour le Brexit.
01:11:00 On est le plus vieil État-nation.
01:11:02 Donc évidemment, on a une histoire avec des pages sombres.
01:11:05 Vous savez, les États-Unis, c'est un pays qui a 250 ans,
01:11:08 mais des pages sombres, il en a.
01:11:10 Je pense notamment au génocide des Indiens et l'esclavage des Noirs.
01:11:13 - Mais vous savez que... - Dans le domaine, les Américains...
01:11:15 - Les pays du Sud... - Mais quel pays n'en a pas...
01:11:17 - Il y a une traite arabo-musulmane. - Oui, absolument.
01:11:20 - Certaines ne vont pas parler, mais... - Absolument.
01:11:22 Mais j'ai pris volontairement un pays jeune,
01:11:24 un pays jeune qui a 250 ans.
01:11:26 Alors nous qui en avons 2000, c'est encore...
01:11:28 C'est de logique qu'on ait des pages noires.
01:11:30 Mais à l'époque, rappelez-vous, quand les jeunes venaient,
01:11:33 les gens venaient de Pologne, d'Italie, de Belgique, d'Espagne, du Portugal,
01:11:36 on leur inculquait l'amour de la France,
01:11:38 on leur inculquait, on leur apprenait notre histoire.
01:11:40 Aujourd'hui, faites un micro-trottoir sur l'histoire,
01:11:43 c'est absolument fou. Il y a quelques temps, il y avait un micro-trottoir.
01:11:45 Le 8 mai, c'est quoi ? Il y en a qui disaient que c'était la fin de la Première Guerre mondiale,
01:11:49 alors que c'est le 11 novembre. D'autres que c'était je ne sais pas quoi.
01:11:51 Le niveau en histoire est affligeant.
01:11:53 Aux États-Unis, j'ai vu des cours d'histoire aux États-Unis,
01:11:57 il y a très longtemps, il y a 40 ans, c'était l'époque de Reagan,
01:12:00 on vous apprenait à aimer les États-Unis.
01:12:02 Dans chaque salle de classe, il y avait le drapeau américain, le drapeau de l'État.
01:12:06 Mais au moins que l'histoire soit, comment dire,
01:12:08 partagée, admirée, pas glorifiée, parce que, évidemment...
01:12:11 Mais il y a des pages qu'on peut glorifier.
01:12:13 Excusez-moi, Manouchian, c'est des pages à glorifier,
01:12:15 comme c'était dans l'actu d'hier.
01:12:17 Mais alors dans ce cas-là, il faudrait pouvoir parler plus facilement de Joan of Arc,
01:12:20 des poils huts verdes, ou alors aujourd'hui, comment est-ce qu'on peut en parler sans savoir ?
01:12:23 Mais parce qu'on a capitulé, surtout !
01:12:26 Et comment voulez-vous aimer un pays qui ne passe longtemps qu'à s'auto-flageller ?
01:12:30 C'est là qu'est le problème.
01:12:32 On a tellement de belles leçons à donner.
01:12:33 Vous imaginez quand même que la France, il y a 200 ans, cette année,
01:12:36 le 4 février 1794, la France a aboli l'esclavage pour la première fois à la Convention nationale.
01:12:42 Il n'y avait aucune minorité pour faire pression ou manifester devant l'Assemblée nationale.
01:12:46 C'est par les lumières, c'est par le travail intellectuel de nos élites
01:12:49 qu'on a décidé qu'il y avait une égalité entre tous les hommes
01:12:52 et qu'il n'y avait pas lieu de rendre certains d'entre eux esclaves.
01:12:54 L'esclavage que Bonaparte a rétabli.
01:12:56 Oui, malheureusement.
01:12:57 Mais pourquoi il l'a rétabli ?
01:12:58 Mais arrête de flageller les hommes !
01:13:00 Je veux juste donner...
01:13:01 J'adore cette partie de l'histoire, on peut s'en faire des balles.
01:13:04 Et alors, rappelons, rappelons...
01:13:06 Je veux juste donner quand même que la Vrier par elle-même, elle sait grandir et qu'elle est un exemple.
01:13:10 Et rappelons que le 4 février 1794, c'était Robespierre qui est un des pires sanguinières de notre histoire.
01:13:15 Donc la preuve que tout homme d'État a des faces...
01:13:18 J'admire vos envolées lyriques, vous vous éloignez un peu du sujet.
01:13:22 Il faut une nuit profonde pour voir la lumière.
01:13:24 Si on n'aime pas, écoutez, si on considère que le drapeau
01:13:27 d'un pays dans lequel apparemment il a eu ses enfants
01:13:31 et "satanique", pourquoi reste-t-il ?
01:13:35 Pourquoi reste-t-il ?
01:13:36 Ça c'est la bonne question.
01:13:37 À mon avis, c'est aussi la gamelle, c'est-à-dire que la gamelle est bonne.
01:13:40 Il faut dire ce qui est.
01:13:41 Et puis il y a des adeptes à convertir, il faut dire aussi ce qui est.
01:13:44 Après, c'est le prosélytisme religieux, c'est ça qui, aujourd'hui, pose un problème dans ce pays.
01:13:49 Après, effectivement, la culture de la France, c'est aussi aux parents de la donner.
01:13:52 Ce n'est pas que l'éducation nationale.
01:13:54 L'éducation nationale, il donne un socle commun.
01:13:56 Il faut le cultiver.
01:13:57 Et quand l'été, on va visiter des châteaux, on va visiter des villes,
01:14:00 c'est aussi aux parents d'intéresser à leurs enfants.
01:14:02 Alors il faut avoir cette culture, un peu de culture,
01:14:06 et surtout cette curiosité intellectuelle d'aller découvrir son pays
01:14:10 et les bienfaits de la France.
01:14:11 Mais c'est ça aussi.
01:14:12 Et aujourd'hui, on ne le voit plus.
01:14:13 Et aujourd'hui, c'est des associations qui viennent dans les écoles.
01:14:15 Là, je vois dans les écoles mes filles, c'est Amnesty International qui va venir
01:14:19 pour avoir deux heures pour parler aux enfants.
01:14:21 Et je ne sais pas de quoi ils vont parler.
01:14:22 Mais j'aimerais bien y assister.
01:14:25 Je suis d'accord.
01:14:26 Dans l'éducation nationale, le problème, c'est qu'elle est gangrénée aussi
01:14:29 par une idéologie.
01:14:30 N'oublions pas les conséquences de 1968.
01:14:35 Il ne faut pas oublier ça.
01:14:37 Et vous savez, Jean-Christophe, vous dites qu'il faut que les parents…
01:14:41 Je suis d'accord avec vous.
01:14:42 Mais moi, je suis vraiment issue de cette immigration
01:14:45 où je n'avais pas la chance d'avoir mes parents qui vont m'emmener
01:14:47 visiter les châteaux de France ou que sais-je.
01:14:50 Mais moi, c'est l'école.
01:14:52 C'est l'école.
01:14:53 C'est vraiment… On levait le drapeau à chaque moment important.
01:14:56 Il y avait des hommages importants, c'est-à-dire en lien avec le calendrier.
01:15:00 On fêtait Noël.
01:15:02 On fêtait Noël.
01:15:03 Moi, j'avais le bonheur de fêter Noël à l'école aussi.
01:15:06 Je levais.
01:15:07 Je vais vous raconter juste une anecdote.
01:15:08 C'est-à-dire que je ne savais pas encore parler un mot de français
01:15:11 et je levais la main pour aller lever le drapeau.
01:15:14 Je veux dire, c'est ça.
01:15:15 Moi, c'est l'école qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui,
01:15:19 c'est-à-dire à épouser, mais d'une manière facile, ce qu'est la France.
01:15:24 Ça n'a même pas été quelque chose de difficile.
01:15:26 On en parlait avec André.
01:15:28 Je suis assimilée sans n'avoir rien effacé de ce que je suis,
01:15:32 c'est-à-dire de mes origines marocaines.
01:15:34 J'ai les deux en moi, mais avec bonheur.
01:15:38 Vous voyez ?
01:15:39 C'est un très beau plaidoyer, effectivement,
01:15:41 puisque les cultures, je pense, elles s'additionnent, elles s'annulent pas.
01:15:45 Et puis, vous êtes l'exemple parfait aussi.
01:15:47 Je cite aussi Albert Camus, évidemment,
01:15:49 qui s'est élevé par l'école, qu'il considérait comme un dépaysement
01:15:53 et même un exotisme.
01:15:54 Nous sommes très loin du sujet.
01:15:56 C'est pour ça, moi, j'ai peur de la conséquence de ces propos.
01:16:01 J'aimerais bien voir en face le public, comment, qui était présent.
01:16:06 Je pense pas qu'il ait des centaines de personnes,
01:16:08 mais comment ça a été accueilli.
01:16:10 Est-ce que quelqu'un au moins s'est dit non ?
01:16:11 Je peux pas l'accepter.
01:16:12 C'est pas possible.
01:16:13 Non, parce que souvent, c'est du lavage de cerveau, en fait.
01:16:15 C'est-à-dire que dès lors que ça parle, c'est une parole sacrée,
01:16:18 puisque c'est un représentant d'une religion qui parle
01:16:21 et qui, normalement, est l'élu.
01:16:23 Oui, enfin, il s'est autoproclamé.
01:16:24 Oui, mais c'est l'élu de la religion.
01:16:27 Peu importe la religion, c'est toujours comme ça, en fait.
01:16:29 Et on se déclare élu, et donc, on prêche une parole.
01:16:32 Et il y a des adeptes.
01:16:33 Et donc, il y a des personnes qui écoutent, qui boivent ces paroles
01:16:36 et qui, effectivement, après, doivent même faire, j'allais dire,
01:16:38 des travaux du soir pour réfléchir à comment on peut être meilleur.
01:16:41 Ça, c'est dans ces religions-là.
01:16:43 C'est aussi dans le système des sectes.
01:16:45 On vous prend, on vous met à part, on vous lave un peu ce cerveau.
01:16:48 Après, effectivement, quand on voit hier, par exemple,
01:16:51 ce qui s'est passé avec le Panthéon et l'entrée de Manouchian au Panthéon,
01:16:56 mais effectivement, il faudrait que là, l'éducation nationale rebondisse dessus
01:16:59 et sensibilise des enfants sur le pourquoi, le comment.
01:17:02 Je suis sûr que si on fait un sondage, personne ne sait ce que c'est que le Panthéon.
01:17:05 Personne ne sait ce qui s'est passé hier.
01:17:06 On avait l'impression que c'était un entre-soi, un aréopage culturel-boubou
01:17:10 qui sont là, et c'était très émouvant.
01:17:12 - Les discours de haine sont plus forts, malheureusement.
01:17:16 - C'est plus facile de détruire que de construire.
01:17:19 - Vous noircissez le tableau.
01:17:20 Je pense qu'il y a beaucoup d'enseignants qui font leur travail.
01:17:22 - On n'a pas dit le contraire, cher André. On les soutient.
01:17:26 - On dit que l'éducation nationale est gangrénée depuis 1968.
01:17:29 Moi, je pense qu'il y a beaucoup d'enseignants qui font leur travail.
01:17:31 À preuve, hélas...
01:17:32 - Je ne dis pas qu'il y en a qui ne font pas leur travail.
01:17:34 Je dis que quand même, il y a une idéologie, malheureusement,
01:17:37 qui fait qu'aujourd'hui, il faut effacer tout ce qui est la France.
01:17:41 - Non, non, non.
01:17:42 - Tout ce que j'ai dit tout à l'heure, mais construire, etc.
01:17:44 - Je vous laisse parler, André.
01:17:45 En fait, Jean-Pierre Robin, ancien inspecteur de l'éducation nationale,
01:17:47 est venu ici avec son livre sur l'école, et il a dit qu'une partie...
01:17:51 Parce qu'à un moment, il faut dire les choses.
01:17:53 Une partie des enseignants, sur la laïcité,
01:17:56 ils ont une autre vision aujourd'hui, qui n'est pas la vôtre,
01:17:58 qui n'est pas la mienne, qui n'est pas celle que nous partageons ici,
01:18:01 et ils ne veulent pas en parler.
01:18:02 Ils ne veulent pas que ce soit un sujet à l'école.
01:18:04 C'est une réalité, si on ne le voit pas.
01:18:05 - Ceux-là ont tort, ils ont peut-être peur aussi d'en parler.
01:18:08 Ils ont peut-être peur.
01:18:09 Ils reçoivent parfois des menaces.
01:18:10 - Pas tous.
01:18:11 - Ils sont intimidés, ce qui est lamentable.
01:18:13 Il faut lutter contre ça.
01:18:14 Mais Samuel Paty et Dominique Bernard sont, hélas,
01:18:18 deux exemples d'enseignants qui faisaient leur travail.
01:18:20 Ils ont payé de leur vie le fait de vouloir faire leur travail.
01:18:22 Il y en a beaucoup d'autres qui font leur travail.
01:18:24 On apprend l'histoire de France.
01:18:26 J'ai un fils qui est au collège.
01:18:28 Il est au lycée maintenant, pardon.
01:18:29 Mais à l'école, au collège et au lycée aujourd'hui,
01:18:32 on leur apprend l'histoire de France.
01:18:34 On leur apprend toute l'histoire de France.
01:18:35 Il ne faut pas noircir le tableau.
01:18:37 Tout ne va pas si mal.
01:18:38 - Il ne faut pas aussi l'enjailler de manière naïve.
01:18:40 - Je pense que la cérémonie d'hier devrait être, je le redis,
01:18:44 je l'ai dit tout à l'heure, retransmise dans toutes les classes
01:18:48 des écoles de France.
01:18:49 - Nous recevons ici, et vous le savez très bien,
01:18:51 à la fois Jean-Pierre Robin, nous avons reçu,
01:18:54 comment s'appelle ce professeur de trappe ?
01:18:56 - Bruno Le Maire ?
01:18:57 - Non, Didier Le Maire.
01:18:59 - Didier Le Maire.
01:19:00 - Bruno Le Maire.
01:19:01 - Bruno Le Maire.
01:19:02 - Il y a, vous dites, bien sûr, c'est une minorité,
01:19:06 il y a des professeurs qui ont peur,
01:19:07 il faut les respecter et il faut les aider.
01:19:09 Il y a ceux qui luttent et qui ont payé de leur vie.
01:19:14 Et il y a ceux qui ne sont pas d'accord
01:19:16 avec cette conception de la laïcité.
01:19:18 Et il faut s'interroger et ils sont aussi dans l'éducation.
01:19:21 C'est une réalité.
01:19:23 - Oui, c'est une réalité.
01:19:24 - Ce n'est pas...
01:19:25 - Quand vous avez des professeurs,
01:19:27 quand vous avez même des conseillants qui disent
01:19:29 que la France est une société multiculturelle,
01:19:31 c'est faux.
01:19:32 La France n'est pas une société multiculturelle.
01:19:34 La France, elle est fondée sur une culture.
01:19:36 Mais ce qui est indéniable, c'est que la culture,
01:19:38 elle n'existe pas.
01:19:39 La culture, elle se transmet, elle se vit.
01:19:41 Si elle ne se vit pas et qu'elle ne se transmet pas,
01:19:43 elle disparaît.
01:19:44 Malheureusement, on fantasme un petit peu la culture française
01:19:47 parce qu'on oublie de la faire vivre,
01:19:49 on oublie de la transmettre.
01:19:50 Moi, j'ai été, il n'y a pas si longtemps,
01:19:52 j'étais au collège entre 2000 et 2006.
01:19:55 Ensuite, j'étais au lycée entre 2000 et 2006.
01:19:57 Je peux vous dire que les cours d'histoire,
01:19:58 je les trouvais particulièrement creux et inintéressants.
01:20:00 J'étais dans un collège ZEP et je me suis forgé par moi-même à côté.
01:20:04 Et je suis arrivé jusqu'au lycée, j'ai passé mon baccalauréat.
01:20:08 Je n'ai pas eu l'impression d'avoir un savoir impressionnant
01:20:12 quand je regardais ma grand-mère me faire des leçons
01:20:14 ou quand même je lisais des livres d'histoire
01:20:17 que ma mère avait pendant le cours préparatoire.
01:20:19 Ma grand-mère avait pendant le cours préparatoire.
01:20:20 Le problème, c'est qu'on a oublié tout simplement
01:20:23 qu'on ne peut pas fonder une nation si on ne transmet pas des savoirs.
01:20:26 Et ça, c'est l'influence des années 68.
01:20:28 C'est l'influence des années 68.
01:20:30 Des savoirs et un tronc commun.
01:20:32 Vous savez, on nous bassine à longueur de temps
01:20:34 avec les sacro-saints de valeur de la République.
01:20:36 Mais est-ce que les sacro-saints de valeur de la République,
01:20:38 elles sont si bien signées que ça dans nos établissements scolaires ?
01:20:41 Vaste programme, comme disait le général de Gaulle.
01:20:43 Vous savez, quand on dit qu'il y a des mouvements
01:20:46 wokistes à l'école, bien sûr qu'il y en a.
01:20:48 Et à l'université.
01:20:49 Je ne saurais pas les quantifier,
01:20:51 mais je sais que toujours, ce sont les minorités qui font l'histoire.
01:20:54 Donc il faut s'en méfier.
01:20:55 Mais par exemple, il y a un phénomène qui m'a toujours intéressée.
01:20:57 C'est pourquoi de plus en plus de familles musulmanes
01:21:00 inscrivent leurs enfants dans les écoles privées.
01:21:03 Exact.
01:21:04 Parce qu'ils ne veulent pas qu'il y ait cette idéologie,
01:21:08 que je ne dis pas qu'elle est majoritaire,
01:21:09 mais qui est en train d'infuser quand même dans l'école publique.
01:21:12 Et ils mettent leurs enfants...
01:21:13 Donc regardez quand même ces familles qui ont un certain cadre
01:21:16 et qui veulent qu'il y ait un autre enseignement pour leurs enfants.
01:21:21 Et c'est de plus en plus.
01:21:22 Et aujourd'hui, presque paradoxalement,
01:21:23 l'école privée pourrait être sauvée par les familles musulmanes.
01:21:26 Et le wokeisme, c'est une définition erronée de la liberté.
01:21:30 La définition du wokeisme, de la liberté selon le wokeisme,
01:21:33 c'est le droit à chaque victime d'être reconnue individuellement.
01:21:36 La liberté dans la définition française,
01:21:38 c'est accepter les inconvénients de l'autre
01:21:40 et pour l'autre accepter les inconvénients qui sont les miens.
01:21:43 Et c'est ça qui fonde la liberté.
01:21:45 Vous avez raison, parce qu'il ne faut pas aussi qu'on noircisse le tableau.
01:21:48 La ministre de l'Éducation, Nicole Bellube,
01:21:50 il y a quelques années, je l'avais dans le studio d'Europe 1.
01:21:53 Et il y a eu l'affaire Mila. L'extrait est largement...
01:21:56 Mais je me souviens quand même, j'ai posé la question.
01:21:59 Et je lui avais dit, Madame le ministre, affaire Mila, etc.
01:22:03 Et elle avait eu cette phrase sur la religion,
01:22:05 en disant qu'il y a un délit de blasphème.
01:22:09 Après, elle s'est reprise, mais en sortant,
01:22:11 je suis désolée de donner la coulisse,
01:22:13 en sortant du studio, c'est après qu'elle s'est rendue compte.
01:22:17 Après la polémique.
01:22:18 Je me dis, c'était tellement gros quand même.
01:22:20 Je crois qu'en niant...
01:22:22 C'est ça qui m'inquiète.
01:22:23 Je pense que nous, même si on peut se tromper,
01:22:25 et ça nous arrive tous, on n'aurait pas fait cette erreur-là.
01:22:28 Et vous, en tant que ministre, et aujourd'hui, impossible.
01:22:31 C'est ça ce qui m'inquiète un peu.
01:22:33 Mais après, elle s'est reprise, il faut le reconnaître.
01:22:35 Elle a fait dans le monde une tribune en disant évidemment
01:22:38 que le délit de blasphème n'existe pas en France.
01:22:40 Le problème, effectivement, c'est qu'il y a des minorités
01:22:42 dans chaque corps de métier, y compris dans les enseignants,
01:22:44 qui ont une idéologie.
01:22:45 Et par exemple, je vais prendre deux exemples rapides.
01:22:48 L'affaire d'Arras, il y a des corps enseignants,
01:22:50 on a discuté avec eux, qui refusent d'admettre
01:22:53 que c'était un acte terroriste au départ.
01:22:55 Pour eux, c'était pas terroriste, il ne faut pas stigmatiser
01:22:57 une partie de la population.
01:22:58 Mais en revanche, pour l'affaire Nahel, de suite,
01:23:00 on prit la plume, ils sont allés dans la rue
01:23:02 en disant que c'était un meurtre.
01:23:03 Alors que dans les deux cas, il y a une enquête qui est en cours.
01:23:05 Et là, il n'y a plus de personnes qui savent faire la différence
01:23:08 entre les deux.
01:23:09 Et on colore, justement, politiquement, des affaires.
01:23:12 Et donc, il faut avoir le courage dans la nuance, des fois,
01:23:14 de dire "attention, il y a des affaires en cours,
01:23:17 on ne sait pas, on arrête de pointer du doigt Pierre-Paul-Jacques".
01:23:20 Mais il faut faire attention, ce n'est pas l'entièreté d'un corps,
01:23:24 c'est toujours une minorité qui est criante.
01:23:26 Et comme on dit souvent, c'est plus facile de détruire
01:23:28 que de construire.
01:23:29 Mais c'est toute la difficulté en séquent la parole.
01:23:32 Il faut reconnaître aussi quand ça va.
01:23:33 C'est pour ça que c'est toute la difficulté pour ces enfants
01:23:35 qui sont issus de l'immigration, qui voudraient s'intégrer,
01:23:38 c'est qu'en fait, ils sont entre le marteau et l'enclume.
01:23:40 C'est-à-dire qu'à un moment, ils ont envie,
01:23:43 mais ils ont des gens qui vont dénigrer ce pays
01:23:45 et d'autres gens qui vont nuancer.
01:23:48 Ce qui fait qu'effectivement, comme je l'ai dit,
01:23:50 ils sont entre le marteau et l'enclume,
01:23:51 mais on ne le laisse pas pouvoir aussi épouser
01:23:54 tout ce qui est ce pays d'une manière, encore une fois, apaisée.
01:23:56 Sur le plan politique, Florian Tardif, c'est aussi un défi
01:24:00 pour Gérald Darmanin, parce qu'évidemment,
01:24:02 on va suivre l'affaire et voir quel en sera l'aboutissement, l'épilogue.
01:24:06 Oui, Gérald Darmanin, qui avait sur l'affaire Iqusen,
01:24:10 on en avait parlé, pris un camouflet,
01:24:12 tout simplement parce qu'il avait pris cette décision,
01:24:14 qui avait été suspendue par le tribunal administratif, il me semble.
01:24:17 Et finalement, c'est le Conseil d'État qui avait fini par donner raison
01:24:21 à Gérald Darmanin, mais on avait vu la difficulté qu'il avait eue
01:24:24 à expulser cet individu.
01:24:26 Et finalement, la France était un tout petit peu servie,
01:24:29 disons-le, de la Belgique, pour pouvoir expulser cet imam
01:24:33 hors du territoire européen.
01:24:35 Comme quoi, le Conseil d'État prend parfois de bonnes décisions.
01:24:37 Voilà.
01:24:38 Comme quoi, le Conseil d'État prend parfois de bonnes décisions.
01:24:40 Et je note, puisqu'on m'alerte à ce sujet,
01:24:42 qu'il y a eu un rapport du Sénat sévré de 2015,
01:24:44 qui était très explicite sur la défaillance grave
01:24:47 de l'éducation nationale dans la transmission des valeurs,
01:24:49 comme on dit, de la République française.
01:24:51 Les titres avec vous, chère Somaya.
01:24:53 Le coup prêt est tombé.
01:24:55 L'imam Mahjoubi interpellé en vue de son expulsion.
01:24:58 L'homme a été emmené dans un centre de rétention en région parisienne.
01:25:02 Le prédicateur était dans le viseur de la justice
01:25:05 après des propos anti-France.
01:25:07 Marc Fesneau à la manœuvre.
01:25:09 Opération déminage avant le salon de l'agriculture.
01:25:12 Le ministre est en déplacement dans le Finistère
01:25:14 au menu visite d'un élevage laitier et porcin,
01:25:17 puis rencontre avec les acteurs de la filière qui ne décolèrent pas.
01:25:21 Et puis la dame de fer fermée au public depuis lundi.
01:25:24 Les salariés de la Tour Eiffel ont entamé une grève reconductible
01:25:27 à l'appel de plusieurs syndicats pour dénoncer
01:25:30 la mauvaise gestion financière du monument par la ville de Paris.
01:25:34 Je voulais vous parler de Paris, de beaucoup de sujets.
01:25:37 Ce sera la prochaine fois, parce que là,
01:25:39 on a parlé de sujets importants.
01:25:41 Je vous remercie, c'était un plaisir de vous avoir,
01:25:43 comme toujours à Mediew.
01:25:44 Merci Jean-Christophe Couvy.
01:25:46 J'allais vous poser une question un peu taquine en ce moment,
01:25:49 mais c'est vrai, parce que maintenant,
01:25:51 quand on va recevoir nos invités, pas politiques,
01:25:53 parce qu'on sait où ils sont encartés,
01:25:55 mais nos invités parfois habituels et autres,
01:25:57 on va leur demander "mais d'où tu parles ?"
01:25:59 Est-ce que justement, votre carte...
01:26:01 Non, j'ai emmené ma carte professionnelle
01:26:03 pour montrer que je suis un vrai policier.
01:26:05 Même dans le journalisme, on vous demande
01:26:07 si vous êtes vraiment une vraie journaliste.
01:26:09 Moi, je vous le dis.
01:26:10 Et je remercie d'ailleurs les chaînes d'info,
01:26:12 C News, mais les autres aussi.
01:26:14 Parce qu'en fait, il n'y a plus cet entre-soi
01:26:16 de journaliste un peu bobo parisien.
01:26:19 Il y a aussi des gens de la société civile
01:26:21 qui viennent, qui témoignent de ce qu'ils voient,
01:26:23 qui peuvent apporter effectivement
01:26:25 les informations qu'ils voient,
01:26:27 et surtout avec le langage aussi de la province.
01:26:29 Il n'y a pas que des Parisiens sur terre.
01:26:31 Il n'y a pas que des provinciaux.
01:26:33 Il n'y a pas que des journalistes parisiens.
01:26:35 Il n'y a pas que des journalistes.
01:26:37 On a tout cumulé.
01:26:39 Vous n'avez pas prévu de nous demander nos papiers, là.
01:26:42 A la sortie.
01:26:44 Ne vous inquiétez pas, à la sortie, on fera un petit check.
01:26:46 Merci, Anthony Khamel.
01:26:47 C'était un plaisir.
01:26:48 Je vous dis à très bientôt
01:26:49 et restez avec nous pour la suite de vos éditions.
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