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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:02:01 -Les obsèques du professeur Dominique Bernard Arras
00:02:04 dans la cathédrale d'Arras,
00:02:06 alors que nous assistons à la sortie du corps
00:02:09 hommage à un hussard de la République,
00:02:12 tout comme Samuel Paty.
00:02:14 Évidemment, beaucoup d'émotion, beaucoup de gravité,
00:02:17 beaucoup de solennité en cette cathédrale,
00:02:19 avec des mots forts, puissants, évidemment, de la famille.
00:02:23 Des proches, un professeur décrit comme étant sincère, humble,
00:02:27 marqué par sa modestie, par l'amour,
00:02:31 également, évidemment, de l'enseignement
00:02:33 et de la transmission aux élèves,
00:02:36 le tout en présence du président de la République.
00:02:39 Les mots aussi de Mgr Le Born,
00:02:42 à la fin, un message sur le monde d'aujourd'hui,
00:02:44 un message aussi sur les professeurs,
00:02:46 sur leurs craintes, sur leurs missions.
00:02:49 Nous allons en parler, je salue nos invités autour de la table.
00:02:53 Samuel Fitoussi, le général Bertrand Cavallier,
00:02:56 Sophie Auduger, Caroline Pilastre et Gabriel Cluzel.
00:03:00 Et puis, cette image, cette photo,
00:03:02 nous sommes quasiment 3 ans, jour pour jour,
00:03:05 après l'assassinat terroriste de Samuel Paty,
00:03:08 2 hussards de la République.
00:03:10 Nous allons rester aussi sur l'émotion, la gravité,
00:03:12 mais il y a aussi les questions, et une question en particulier,
00:03:16 a-t-on les moyens, aujourd'hui, de dire "plus jamais ça" ?
00:03:19 Qui peut encore faire cette promesse ?
00:03:22 Et malheureusement, qui peut encore y croire ?
00:03:26 On va écouter aussi les mots de l'évêque d'Arras.
00:03:30 Peut-être une première réaction avec vous tous, général Cavallier.
00:03:35 On a assisté, on a écouté ces mots, évidemment,
00:03:37 l'émotion est saisissante, elle prend au tripes et au cœur.
00:03:41 Que vous inspirent ces moments que nous vivons ?
00:03:44 - Ce qui m'inspire, je crois que nous sommes confrontés,
00:03:48 aujourd'hui, à un débat qui est existentiel.
00:03:51 Et je crois que la réponse doit être extrêmement forte.
00:03:57 On doit puiser dans toutes nos ressources spirituelles,
00:03:59 intellectuelles, pour comprendre ce qui se passe
00:04:02 et apporter les vraies réponses.
00:04:04 On commémorait très récemment le 40e anniversaire
00:04:08 du décès de Raymond Aron.
00:04:10 Raymond Aron qui disait que les Européens étaient sortis de l'histoire.
00:04:14 Je le cite, les Européens voudraient sortir de l'histoire,
00:04:16 de la grande histoire, celle qui s'écrit en lettres de sang.
00:04:19 D'autres par centaines de millions y entrent.
00:04:21 Les Européens doivent accepter de de nouveau rentrer dans l'histoire
00:04:25 et l'histoire est tragique.
00:04:27 Ce qui fait qu'au-delà des ajustements qui vont être pris,
00:04:31 qui ont été annoncés, je crois qu'il y a une mise à plat totale
00:04:34 de notre système, notre façon de voir,
00:04:38 qui doit être mise en œuvre.
00:04:43 - Gabriel Pluzel.
00:04:45 - C'est difficile de s'exprimer après ces images.
00:04:49 On peut noter que pour Mgr Leborgne, l'émotion doit être très forte
00:04:54 parce que je rappelle que c'est lui l'an dernier
00:04:56 qui avait célébré les obsèques de Lola.
00:05:01 Donc nous parlons de Samuel Paty, mais il y a aussi des similitudes
00:05:07 dans ces drames qui se sont répétés.
00:05:10 Et puis cette vision de paix et de silence pose aussi de façon symbolique
00:05:17 la question presque, comment dire, spirituelle qui se pose ici.
00:05:25 Ce combat de civilisation qui, visiblement, est voulu par les terroristes,
00:05:30 eh bien il est symbolisé par cette messe.
00:05:33 C'est-à-dire que le professeur a été assassiné
00:05:36 avec une violence colossée au cri d'Allah Akbar.
00:05:39 Et il est enterré dans la paix du Christ dans une église.
00:05:44 Donc notre combat de civilisation, il est très visible ici.
00:05:47 - Combat de civilisation.
00:05:49 On va voir aussi comment, justement, avec quelles armes on se défend.
00:05:53 Je parle d'armes sécuritaires, d'armes morales, d'armes culturelles,
00:05:56 d'armes spirituelles.
00:05:57 Même question, Samuel, fit aussi ce moment.
00:06:01 Nous l'avons vécu il y a quasiment trois ans, jour pour jour,
00:06:04 avec Emmanuel Macron aurait pu prononcer,
00:06:07 on va rester sur les images, évidemment,
00:06:09 on va voir la sortie en la cathédrale d'Aras,
00:06:11 c'est le plus important, cette émotion des gens qui sont sur place.
00:06:15 Ce sont les mêmes mots qui peuvent être répétés aujourd'hui ?
00:06:19 - C'est les mêmes mots.
00:06:20 Justement, je pense que c'est bien qu'on marque ce moment comme ça.
00:06:26 Le risque, c'est que, justement, on s'habitue à l'horreur,
00:06:30 qu'on considère que c'est une nouvelle norme qu'il faudra accepter,
00:06:34 que régulièrement des profs se fassent tuer,
00:06:36 des petites filles se fassent, je pense à Lola, se fassent tuer,
00:06:39 et mettre dans des valises.
00:06:40 Il ne faut surtout pas qu'on aille vers ça, qu'on s'habitue à l'horreur.
00:06:44 C'est pour ça que c'est d'autant plus important de marquer ces moments
00:06:47 et de réagir fermement, parce que sinon, ça va devenir la routine.
00:06:52 - Vous avez dit des mots, vous dites "il ne faut pas s'habituer",
00:06:56 c'est-à-dire qu'il y a un risque aujourd'hui, il y a un risque,
00:06:58 Sophie Audugé, de vous laisser réagir aussi,
00:07:01 et je trouve que c'est important aussi de voir ces visages
00:07:04 en plein de gravité, de solennité, d'émotion.
00:07:08 C'est vrai qu'on passe très vite aux questions aujourd'hui,
00:07:10 aux interrogations, aux responsabilités aussi.
00:07:13 - Oui, je crois que déjà, on souhaite présenter nos condoléances à la famille,
00:07:17 bien sûr, et puis dire qu'on est de toute notre compassion,
00:07:20 tout notre amour.
00:07:22 Évidemment, la communauté éducative est en deuil,
00:07:25 mais on en parlait avec Caroline.
00:07:28 Je crois que la mort de Dominique Bernard a rassemblé la France entière,
00:07:36 qui est en deuil aujourd'hui parce qu'on s'est attaqués à quelque chose
00:07:39 qui est le plus sacré, je dirais pour la France, en tous les cas,
00:07:44 c'est son école de la République, cette école laïque, gratuite et obligatoire,
00:07:48 qui a fait l'histoire de la France, puisque nous avons été longtemps
00:07:53 avec cette école de très très haute volée que tous les pays du monde nous ont enviée.
00:07:59 Moi, j'ai trouvé cette cérémonie magnifique, pleine d'humilité, de dignité,
00:08:05 et avec un message d'amour.
00:08:07 Et quelque part, à l'issue, je trouve que la famille de Dominique Bernard
00:08:13 et ses amis ont réussi à nous donner une petite pointe d'espoir,
00:08:18 parce que tous les messages qu'ils ont donnés,
00:08:21 et certains avec une petite pointe d'humour, en tous les cas,
00:08:24 à la mémoire de leurs collègues, de leurs amis ou de leurs parents,
00:08:28 c'est qu'on était ce matin avec le cœur même du professeur,
00:08:34 celui qui n'a jamais lâché son crayon depuis qu'il a quitté les bancs de l'école,
00:08:38 celui du père de Marcel Pagnol,
00:08:41 cet enseignant dont certains voisins disaient qu'il lisait en marchant.
00:08:46 Moi, je pense qu'aujourd'hui, ce que j'ai envie de dire,
00:08:50 ce que j'ai envie de retrouver et ce que j'attends demain,
00:08:53 c'est de ne pas céder à ce qui nous conduirait à renier
00:08:59 cette école de la République dont on a été très fiers,
00:09:02 et dont les Français et les professeurs ont envie d'être à nouveau fiers.
00:09:07 Alors il y a des décisions importantes à prendre, évidemment.
00:09:10 Comment justement redonner cette fierté ?
00:09:12 Et je vais dire comment presque redonner la normalité de pouvoir aller enseigner
00:09:17 sans avoir peur, sans s'auto-censurer,
00:09:20 sans mettre de côté des pans de l'histoire,
00:09:23 des pans de notre histoire, sans en avoir honte aussi.
00:09:26 On va parler de ces défis, on va poser toutes les questions
00:09:28 et voir que malheureusement, trois ans après l'assassinat terroriste de Samuel Paty,
00:09:32 on n'a pas beaucoup plus de réponses, en tous les cas dans la bouche
00:09:35 des responsables politiques.
00:09:36 Restons encore sur le moment avec vous, Caroline.
00:09:39 Effectivement, c'est très compliqué de s'exprimer après cette cérémonie
00:09:42 qui était bouleversante, empreinte d'émotions, remplie d'humanité,
00:09:46 d'amour, de paix.
00:09:47 Je vous rejoins tous également,
00:09:49 et les témoignages évidemment familiaux, amicaux.
00:09:52 Il y avait une humilité qu'on retrouve aussi chez les gens du Nord.
00:09:56 Je connais un petit peu cette région et j'ai trouvé que c'était très authentique.
00:09:59 Il y a eu des anecdotes effectivement sur ce monsieur.
00:10:03 Que dire ? Evidemment, il ne faut pas se résigner.
00:10:06 Évidemment, il ne faut jamais banaliser cette horreur,
00:10:09 ce terrorisme islamiste.
00:10:11 Moi, je n'ai pas les mots.
00:10:12 Et malheureusement, je ne peux pas répondre à vos questions.
00:10:15 Comment faire pour que les professeurs,
00:10:17 ou nous tous, n'ayons plus peur de ces actes abominables
00:10:20 qui sont commis régulièrement et qui malheureusement vont se reproduire ?
00:10:24 Et c'est ça qui est terrifiant.
00:10:25 C'est qu'on sait très bien que ce n'est pas la dernière fois
00:10:28 que l'on entendra ces mots, que l'on assistera à ce genre de messe,
00:10:32 de cérémonie, quel que soit d'ailleurs le bord politique ou la religion,
00:10:36 les origines.
00:10:37 C'est terrifiant, c'est effrayant.
00:10:39 Et moi qui ai l'habitude de prendre les transports,
00:10:41 je pense qu'on en parlera par la suite.
00:10:43 Depuis ce qui s'est produit en Israël le 7 octobre,
00:10:46 j'entends régulièrement, étant sur une ligne centrale
00:10:50 qui traverse tout Paris, qui n'est pas dangereuse en soi,
00:10:54 des propos antisémites sans que personne ne réagisse.
00:10:58 Et je me dis, mais la France et le monde a vraiment failli.
00:11:01 On va évidemment parler de ses conséquences.
00:11:04 Quand on dit d'ailleurs l'importation,
00:11:06 je crois que tout ce qui se passe en Israël est importé depuis très longtemps.
00:11:09 On va se rendre sur place avec notre journaliste Florian Tardif.
00:11:13 Florian, vous êtes devant justement cette cathédrale d'Arras.
00:11:16 On a entendu ces mots s'élever, résonner très fort,
00:11:19 emprunt d'émotion, on l'a dit, de gravité, de solennité.
00:11:22 Et ce professeur décrit comme vraiment, tout comme Samuel Paty d'ailleurs,
00:11:28 passionné véritablement par sa mission,
00:11:30 animé par la transmission à ses élèves.
00:11:34 Oui Sonia, bravant la pluie,
00:11:38 pluie qui s'est arrêtée d'ailleurs au tout début de cette cérémonie,
00:11:42 de ces obsèques, plusieurs centaines de personnes
00:11:45 se sont rassemblées ici, place des héros,
00:11:49 afin d'assister à cette messe,
00:11:52 place des héros, située non loin de la cathédrale d'Arras
00:11:57 puisque c'était une demande de la famille
00:11:59 de conserver une certaine intimité dans le déroulement de ces obsèques.
00:12:03 C'est pour cela que les autorités ont installé un écran
00:12:06 sur cette place des héros, pour permettre néanmoins à la population
00:12:10 d'assister à ces obsèques.
00:12:13 Le regard voilé, visiblement ému,
00:12:15 certains habitants avaient un mouchoir à la main
00:12:17 pour venir sécher les quelques larmes qui venaient perler leur visage
00:12:22 lorsqu'ils ont assisté à cette cérémonie bouleversante,
00:12:26 lorsqu'ils ont entendu cette collègue de Dominique Bernard
00:12:31 le décrivant sur le perron du lycée Gambetta
00:12:35 où il exerçait, où il disait régulièrement aux lycéens fumeurs
00:12:40 "Vous fumez votre clou de cercueil"
00:12:43 Mais le moment le plus poignant peut-être de cette cérémonie
00:12:48 puisque vous parliez à l'instant de l'émotion
00:12:51 qui s'est dégagée durant cette dernière,
00:12:53 ce fut je pense la prise de parole de sa femme Isabelle
00:12:58 qui a décrit avec beaucoup de poésie
00:13:00 qui était précisément Dominique Bernard,
00:13:03 cet homme de lettres, tout comme Samuel Paty
00:13:07 cérémonie à laquelle a assisté également Emmanuel Macron
00:13:10 qui était présent aux côtés de Brigitte Macron
00:13:13 également aux côtés de Gabriel Attal, le ministre de l'éducation nationale
00:13:18 le chef de l'État qui a pu échanger en compagnie de sa femme
00:13:21 avec la famille du défunt quelques minutes avant le déroulement de ces obsèques
00:13:27 C'était important, nous a dit son entourage
00:13:30 qu'il rencontre la famille du défunt
00:13:34 et d'ailleurs Isabelle, la femme de Dominique
00:13:37 a expliqué visiblement au chef de l'État
00:13:40 qu'elle a été touchée à la fois par sa présence ce matin
00:13:44 et par les mots qu'il a pu avoir durant cette rencontre
00:13:47 Je vous remercie Flaënt Tardif, devant la cathédrale d'Arras
00:13:51 nous aurons également dans quelques instants les réactions
00:13:53 de tous ceux qui sont venus rendre hommage à la mémoire de ce professeur
00:13:58 et il y a les questions, je crois que même en hommage à ce professeur
00:14:03 il faut les poser d'ores et déjà
00:14:05 Général Caviez, combien de fleurs, combien de bougies, combien de larmes
00:14:10 combien de mots pour dire l'amour, la compassion etc. qu'il faut
00:14:13 combien, combien et comment encore croire à ceux qui nous disent
00:14:17 "plus jamais ça"
00:14:19 Je crois que personne ne peut croire aujourd'hui à ceux qui disent
00:14:22 "plus jamais ça"
00:14:23 Par ailleurs, il est absolument inconcevable que l'on s'habitue à cela
00:14:28 croire qu'on va vivre dans une menace permanente
00:14:32 une accoutumance à l'oppression, au terrorisme
00:14:36 donc je crois qu'aujourd'hui il faut vraiment poser le cadre
00:14:40 dire les choses telles qu'elles sont
00:14:42 Il y a en France un courant fondamentaliste, un courant islamiste
00:14:47 qui est de plus en plus puissant
00:14:49 Wahhabites, fréristes etc.
00:14:52 avec des populations qui sont de plus en plus imprégnées de cette idéologie
00:14:57 et c'est de ce substrat que sort l'action terroriste
00:15:01 mais qui est qu'un élément de l'action
00:15:03 parce que cette terreur elle s'exprime de multiples façons
00:15:06 et donc aujourd'hui, que voulons-nous faire ?
00:15:11 Nous targuons d'être une puissance nucléaire, nous avons des sous-marins
00:15:14 et nos professeurs se font égorger dans nos écoles
00:15:17 nous faisons des très belles cérémonies en mémoire de Jean Boulin, du Val d'Ive
00:15:21 et à côté de cela, l'antisémitisme gagne et imprègne une partie des populations
00:15:28 donc je crois qu'on doit raisonner maintenant en termes globaux
00:15:31 et en termes de combat
00:15:32 Richard Malka parle de combat idéologique
00:15:34 il faut que nous rentrions massivement tous dans le combat
00:15:38 Est-ce qu'on s'en donne les moyens ?
00:15:40 Je vous ferai écouter, il y a une phrase qui est passée sous silence
00:15:43 elle a été prononcée il y a deux jours par Emmanuel Macron
00:15:46 on n'en a retenu qu'un bout si je puis dire en parlant de l'aspect de vigilance
00:15:50 Emmanuel Macron nous appelle tous à être vigilants
00:15:52 et on n'a pas assez prêté attention à la première partie de la phrase
00:15:56 vous allez voir c'est édifiant, je voudrais avoir votre avis à ce sujet
00:15:59 tout d'abord, évidemment on reste toujours dans la cathédrale d'Arras
00:16:02 on va écouter les propos, il y a quelques instants
00:16:05 de Monseigneur Leban, de l'évêque d'Arras
00:16:09 écoutons le message à la fois, vous allez voir sur le monde d'aujourd'hui
00:16:12 le message également sur la mission des professeurs
00:16:15 Nous sommes là avec toute la nation, touchée également au cœur
00:16:22 la présence de Monsieur le Président de la République en est le signe
00:16:27 je salue aussi son épouse, des membres du gouvernement, de nombreux élus
00:16:32 Messieurs les maires d'Arras et de Berneville
00:16:36 et les représentants des institutions
00:16:40 nous sommes là chrétiens, croyant d'autres religions ou incroyants
00:16:49 nous savons tous que la fraternité seule peut nous tenir debout
00:16:56 nous sommes là déchirés dans notre affection
00:16:59 sans doute aussi atteints dans notre foi en l'homme
00:17:05 et en la société
00:17:08 pourtant nous sommes là, désemparés mais ensemble
00:17:14 nous sommes là abasourdis mais refusant de nous laisser écrasés
00:17:20 nous sommes là dépouillés
00:17:23 mais sachant que la meilleure manière de résister à un tel attentat
00:17:27 est de rechoisir délibérément la vie et l'avenir
00:17:32 ce sont des... j'allais dire c'est ce qu'on attend
00:17:36 Gabriel Cluzel évidemment de Monseigneur Le Born
00:17:39 mais pointe aussi, on a entendu d'autres mots un peu plus
00:17:43 j'allais dire révélateurs sur le monde d'aujourd'hui
00:17:46 la société et ce que nous avons comme défi à affronter
00:17:50 on va écouter dans quelques instants, je vous le disais
00:17:52 les paroles d'Emmanuel Macron
00:17:54 alors on parle de réarmement moral, culturel, ce que vous voulez
00:17:57 très sincèrement, en trois ans après Samuel Paty
00:18:01 quand on a entendu la sœur de Samuel Paty dire
00:18:04 moi ce sont des mots qui comme nous tous ça nous a glacés
00:18:07 glacés c'est à dire que si les choses avaient été faites
00:18:09 depuis l'assassinat de mon frère
00:18:11 Dominique Bernard serait encore là
00:18:13 oui c'est ce qu'elle a dit de fait
00:18:16 elle a dit si... d'une certaine façon elle a dit que l'assassinat de son frère
00:18:21 n'avait pas servi de leçon
00:18:23 et ça c'est absolument terrible à entendre
00:18:25 je crois que les français sont usés par les propos lénifiants
00:18:31 ils ne suffisent plus ces propos
00:18:33 le temps de l'émotion ne peut pas prendre toute la place
00:18:38 il faut évidemment le temps de l'action
00:18:40 mais vous savez tout le monde pourrait faire d'une certaine façon
00:18:42 son examen de conscience
00:18:43 Mgr Leborgne dit nous sommes atteints en notre foi en l'homme et en la société
00:18:48 moi j'ai vu beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux
00:18:50 qui disaient aujourd'hui Mgr Leborgne il enterre Dominique Bernard
00:18:56 mais il y a trois semaines nous avions le pape à Marseille
00:18:59 qui poussait un accueil des migrants inconditionnel
00:19:02 là aussi est-ce qu'il n'y a pas une forme de contradiction
00:19:06 et bien toutes ces questions là je crois qu'il faut que nous les mettions à plat
00:19:10 et que toutes les couches de la société se demandent ce qu'elles ont raté
00:19:15 et évidemment en premier lieu nos gouvernants
00:19:18 aujourd'hui Emmanuel Macron appelle à la vigilance
00:19:21 mais c'est finalement nous retourner la responsabilité
00:19:24 nous dire faites attention
00:19:26 mais la sécurité c'est la première attente des citoyens
00:19:32 et elle est légitime et c'est donc du gouvernement en principe
00:19:35 que doit venir la réponse
00:19:37 on ne peut pas faire une passe à l'aile ainsi aux français
00:19:40 alors on va l'écouter justement cette phrase et propos d'Emmanuel Macron
00:19:43 tout d'abord les titres avec vous Michael
00:19:45 et on en revient à notre débat bien sûr
00:19:47 Arras a rendu un dernier hommage à Dominique Bernard
00:19:50 des obsèques sous haute surveillance
00:19:52 en présence du chef de l'état le professeur de français décédé le 13 octobre
00:19:56 soit près de trois ans jour pour jour après l'assassinat de Samuel Paty
00:20:00 un homme a été placé en garde à vue à Cannes
00:20:02 pour apologie du terrorisme et violence avec arme
00:20:05 il aurait brandi un couteau et crié "Allah Akbar"
00:20:08 à l'intérieur d'un commerce
00:20:10 les faits se sont produits proche d'une synagogue
00:20:12 mais pour le moment le procureur n'y voit aucun lien
00:20:15 et puis 20 camions d'aide humanitaire
00:20:17 ont été autorisés à se rendre à Gaza via l'Egypte
00:20:20 l'annonce a été faite cette nuit par Joe Biden
00:20:22 après s'être entretenu avec le président égyptien
00:20:26 de son côté la Russie vient d'annoncer la livraison de 27 tonnes d'aide humanitaire au Gazaoui
00:20:32 On va écouter à présent Jean-Pierre Aubin
00:20:35 il était sur notre plateau hier à Midi News
00:20:37 Jean-Pierre Aubin c'est un ancien inspecteur général de l'Education Nationale
00:20:41 tout le monde a entendu parler du fameux rapport Aubin
00:20:44 2004
00:20:46 temps d'année perdu
00:20:48 il vient de publier le livre "Les professeurs ont peur"
00:20:51 écoutons-le
00:20:52 on parlait de Samuel Paty tout à l'heure
00:20:55 il faut savoir que parmi les jeunes professeurs de moins de 30 ans
00:20:59 1 sur 2 refuserait d'enseigner dans un collège portant le nom de Samuel Paty
00:21:04 1 sur 2
00:21:05 3 sur 4 sont favorables à la bourgation de la loi de 2004 sur le voile à l'école
00:21:10 chez les jeunes profs ?
00:21:11 attendez, attendez, je vais terminer parce que...
00:21:13 et on a même 1 sur 2 qui accepterait volontiers
00:21:18 que l'on autorise les fonctionnaires à porter des signes religieux en classe
00:21:22 il y a plusieurs raisons à cette attitude des jeunes profs
00:21:26 la première c'est qu'ils sont jeunes et qu'ils sont un peu dans l'hyrénisme de la jeunesse
00:21:31 la seconde c'est qu'ils se trouvent placés devant des élèves dont on ne leur a jamais parlé
00:21:39 c'est le métier qu'ils découvrent, ce n'est pas le métier qu'on leur a appris à la fac
00:21:44 et donc il y a deux solutions
00:21:46 soit s'entraîner lourdement, se former lourdement pour faire face à une situation difficile
00:21:51 soit demander à ce qu'on abaisse les exigences
00:21:54 ils ont des problèmes avec la laïcité, alors il faut les aider à surmonter ces problèmes
00:22:01 mais ça va demander beaucoup de temps en termes de formation
00:22:05 beaucoup de courage aussi
00:22:07 ne vaudrait-il pas mieux abaisser les exigences de la laïcité
00:22:11 et donc ils sont favorables à l'abaissement de ces exigences
00:22:15 alors je vous avoue que là c'est glaçant parce qu'on se rend compte de l'importance du défi
00:22:22 c'est à dire quand on dit les professeurs évidemment on comprend la peur
00:22:26 on comprend en acte de l'autocensure etc.
00:22:30 mais pour certains ils vont contre le combat de Samuel Paty
00:22:37 l'attitude de Dominique Bernard etc.
00:22:40 et ça c'est plus inquiétant Sophie Auduge
00:22:42 alors il y a plusieurs choses évidemment dans ce qui est dit
00:22:46 en même temps ce qui rend l'ensemble de la population française
00:22:52 en tout cas une grande partie d'entre elles
00:22:53 aujourd'hui en accord avec tout ce qui est dit
00:22:56 c'est que ça dure depuis plus de 20 ans
00:22:58 et qu'aujourd'hui on constate le délabrement de l'école française
00:23:03 et d'ailleurs dans un certain nombre d'articles
00:23:06 des collègues de Dominique Bernard
00:23:08 relataient des conversations qu'ils avaient entre eux
00:23:11 faisant état de cette difficulté à enseigner à des enfants
00:23:14 qui ne lisent plus, qui n'accèdent plus au sens des textes
00:23:19 qui ont énormément de mal à exprimer des idées
00:23:21 et puis il faut le dire aussi le débat en France n'existe plus
00:23:24 vous le savez mieux que personne Sonia
00:23:26 on a déjà parlé ensemble à l'université
00:23:28 je veux dire Gilles Kepel a eu sa chaire qui a été supprimée il y a quelques jours
00:23:32 mais Gilles Kepel, si vous voulez, nos dirigeants nous parlent
00:23:38 du siècle des lumières mais enfin la lumière est éteinte aujourd'hui
00:23:40 alors il y a quelques chandelles
00:23:42 je pense que Dominique Bernard était une chandelle
00:23:44 Samuel Paty était une chandelle
00:23:46 je crois qu'on a besoin de remettre le courant à tout ça
00:23:49 et aujourd'hui il n'y en a plus
00:23:51 et ce qui fait qu'après on s'étonne évidemment
00:23:53 que les professeurs ont peur
00:23:54 mais évidemment qu'ils ont peur, regardez ce qui se passe
00:23:56 et on s'étonne qu'il y a des élèves qui sont violents
00:23:58 évidemment ils n'ont pas accès au langage
00:23:59 ils ne sont pas capables de s'exprimer
00:24:00 ils ne sont pas capables de faire fraternité ensemble
00:24:03 donc oui l'enjeu il est gigantesque
00:24:05 mais qu'est-ce qui nous retient
00:24:06 qu'est-ce qui fait que nous sommes pieds et points liés
00:24:09 je vais vous faire écouter cette phrase
00:24:10 et là vraiment j'attends votre réaction
00:24:12 écoutez bien parce que quand on appelle à une société de la vigilance
00:24:15 quand la menace est si prégnante, bon c'est ainsi
00:24:18 mais est-ce que les autorités peuvent nous protéger à 100%
00:24:25 malheureusement le risque zéro n'existe pas
00:24:27 mais Emmanuel Macron va encore plus loin, écoutons-le
00:24:29 jamais il ne sera possible dans un état de droit
00:24:33 d'avoir un système où le risque terroriste est éradiqué totalement
00:24:36 c'est pourquoi nous devons vivre dans une société de vigilance
00:24:40 jamais dans un état de droit
00:24:43 donc d'accord pas le risque zéro
00:24:45 mais jamais dans un état de droit, Samuel Fittoussi
00:24:47 pourquoi a-t-il besoin de rappeler ça
00:24:49 comme pour nous dire, moi j'ai cru entendre
00:24:52 que nos lois, notre droit et la jurisprudence européenne supplantent tout
00:24:58 oui, j'ai entendu hier sur le service public
00:25:00 une experte qui expliquait que
00:25:02 on ne pouvait pas prendre certaines mesures
00:25:04 parce que ce serait contraire aux droits européens
00:25:06 et il fallait accepter des risques sécuritaires supplémentaires
00:25:09 pour se conformer aux droits européens ou nationaux
00:25:12 mais moi j'aimerais quand même rappeler que
00:25:14 tous ces défenseurs de la liberté pendant le Covid
00:25:16 au nom de l'intérêt général
00:25:18 on a quand même du jour au lendemain supprimé les libertés de tout le monde
00:25:20 de 66 millions de personnes de sortir de chez eux
00:25:22 il ne faut pas oublier ça
00:25:24 donc peut-être parfois il faut faire des arbitrages
00:25:27 pour les droits de l'homme et de la femme
00:25:28 mais c'est un travail qui est très important
00:25:30 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:25:32 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:25:34 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:25:36 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:25:38 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:25:40 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:25:42 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:25:44 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:25:46 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:25:48 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:25:50 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:25:52 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:25:55 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:25:56 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:25:58 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:00 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:02 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:04 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:06 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:08 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:10 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:12 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:14 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:16 et je pense que c'est un travail qui est très important
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00:26:20 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:23 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:25 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:28 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:31 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:34 et je pense que c'est un travail qui est très important
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00:26:40 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:43 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:46 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:49 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:52 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:26:55 et je pense que c'est un travail qui est très important
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00:27:01 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:04 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:07 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:10 et je pense que c'est un travail qui est très important
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00:27:16 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:19 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:22 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:25 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:28 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:31 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:34 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:37 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:40 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:43 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:46 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:49 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:52 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:27:55 et je pense que c'est un travail qui est très important
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00:28:01 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:04 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:07 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:10 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:13 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:16 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:19 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:22 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:25 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:28 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:31 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:34 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:37 et je pense que c'est un travail qui est très important
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00:28:43 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:46 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:49 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:52 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:54 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:28:57 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:00 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:03 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:06 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:09 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:12 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:15 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:18 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:21 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:24 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:27 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:30 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:33 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:36 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:39 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:42 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:45 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:48 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:51 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:54 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:29:57 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:00 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:03 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:06 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:09 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:12 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:15 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:18 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:21 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:24 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:27 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:30 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:33 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:36 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:39 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:42 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:45 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:48 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:51 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:54 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:30:57 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:00 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:03 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:06 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:09 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:12 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:15 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:18 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:21 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:23 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:26 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:29 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:32 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:35 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:38 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:41 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:44 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:47 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:50 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:53 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:56 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:31:59 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:32:02 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:32:05 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:32:08 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:32:11 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:32:14 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:32:17 et je pense que c'est un travail qui est très important
00:32:20 et je pense que le principe de précaution oblige à décider de l'évacuation
00:32:24 et c'est vrai que ça peut être très contrariant
00:32:27 et entraver le fonctionnement normal d'une société.
00:32:30 D'ailleurs c'est un des objectifs, quand on parlait de s'accoutumer au terrorisme,
00:32:34 est-ce qu'on peut s'accoutumer à toutes ces attaques qui sont protéiformes ?
00:32:38 On essaie de casser...
00:32:40 D'ailleurs, dans Daesh, il y avait également la terrorisation
00:32:44 de la déstabilisation de l'économie française.
00:32:47 Nous sommes face à des adversaires qui veulent nous détruire,
00:32:51 qui veulent nous imposer leur ordre social,
00:32:54 cet ordre islamo-gauchiste, islamo-fasciste,
00:32:58 et qui sont prêts à utiliser tous les moyens.
00:33:01 Donc il faut vraiment ne pas les sous-estimer,
00:33:04 il y a une stratégie extrêmement travaillée de leur part.
00:33:07 Vous avez parlé du principe de précaution, justement, Gabriel Cluzel.
00:33:10 Il est toujours à l'avance, ce qui concerne les manifestations pro-Palestine,
00:33:14 que le ministre de l'Intérieur lui-même qualifie de manifestations anti-israéliennes,
00:33:18 voire anti-juives.
00:33:20 Le Conseil d'État a rendu son avis,
00:33:23 affirmant maintenant que c'est au préfet,
00:33:25 c'est à la discrétion du préfet de voir s'il peut y avoir un trouble à l'ordre public.
00:33:29 Plus la riposte va s'intensifier,
00:33:31 on va voir s'il va y avoir aussi une offensive terrasse-plus,
00:33:34 les images vont véritablement submerger à la fois,
00:33:37 évidemment, ici en France, la télévision, mais aussi un petit peu partout.
00:33:41 Est-ce qu'on a les moyens, aujourd'hui, de pouvoir encore interdire ces manifestations ?
00:33:46 – Oui, la question se pose, de toute évidence,
00:33:49 et il n'est même pas certain que l'interdiction de ces manifestations suffise,
00:33:56 parce qu'en réalité, elles peuvent être contre-productives,
00:33:59 elles participent à la rhétorique de victimisation.
00:34:04 Et pourtant, dans ces manifestations, on voit des slogans tout à fait choquants.
00:34:10 Parler de manifestation pro-Palestine, c'est presque inadapté du reste,
00:34:14 parce que ce n'est pas de ça dont il s'agit,
00:34:16 c'est des manifestations pro-Hamas,
00:34:18 c'est des manifestations anti-sionistes et en réalité antisémites,
00:34:22 et il y a des pancartes, je vous invite à vous renseigner sur le sujet,
00:34:25 c'est proprement hallucinant.
00:34:27 Mais la vérité, c'est que la manifestation, visiblement,
00:34:31 elle reste au cœur de nombreux individus qui sont sur notre territoire,
00:34:36 ceux qui appellent, et on voit bien que mettre fin à ces manifestations
00:34:39 ne sera pas une solution, ceux qui appellent pour ces alertes à la bombe sous VPN,
00:34:44 c'est-à-dire qu'on ne peut pas les identifier, donc c'est infini,
00:34:48 tous les matins, tous les quatre matins, on peut, après,
00:34:50 tel ou tel lycée, tel ou tel école.
00:34:52 Là, aujourd'hui, il y a déjà des lycées en...
00:34:55 - À distance. - Voilà, pas en télétravail,
00:34:58 mais comment ça s'appelle pour les écoles ?
00:35:00 En enseignement à distance, voilà, en distanciel.
00:35:02 Donc ça va se propager, on va finir tous confinés.
00:35:05 Donc faute de réussir de mettre les terroristes en prison,
00:35:08 c'est pour les Français qu'on va coffrer.
00:35:10 - Un confinement sécuritaire. - Mais oui.
00:35:13 - Quand il y a une menace d'attentat aussi prégnante
00:35:16 et que vous videz les aéroports et les grands sites touristiques,
00:35:18 ça en revient à... - Écoutez, faute d'avoir...
00:35:20 C'est un principe, pardon, je parle à la place d'un monsieur qui est gendarme,
00:35:25 et j'ai honte, mais c'est un principe assez courant,
00:35:28 c'est-à-dire que si on ne contient pas l'ennemi sur les lignes extérieures,
00:35:32 si on ne lève pas le pont-levis et on ne baisse pas l'aérosol,
00:35:36 à un moment donné, on finit confiné dans sa chambre.
00:35:38 Et c'est exactement ce qui se passe.
00:35:40 - À entendre les responsables politiques depuis des années,
00:35:42 on dit "sortez, ne changez rien au mode de vie".
00:35:46 Après, justement, le Bataclan, 13 novembre, il faut...
00:35:49 - C'est l'ennemi qui a pris l'initiative depuis des années.
00:35:52 On passe sous silence quand on dit "la coupe du Mans".
00:35:55 Mais est-ce que dans Seine-Saint-Denis,
00:35:57 lorsque la plupart des citoyens de confession israélite ont dû partir,
00:36:01 c'est-à-dire que dans notre propre pays, il y a des exodes,
00:36:04 parce que quand on est de confession différente,
00:36:06 et notamment quand on est juif,
00:36:08 on ne peut plus vivre sur certaines parties du territoire français.
00:36:11 Donc cette oppression, elle est déjà réelle.
00:36:13 Et il y a déjà ce confinement sécuritaire et des gens...
00:36:16 Il était intéressant de voir que, donc, de retraités
00:36:18 quittent la région parisienne,
00:36:20 s'installent dans le sud-ouest, en Bretagne.
00:36:22 Donc il y a ce sentiment très profond dans la population française
00:36:27 qu'il y a quelque chose qui est en train de se passer.
00:36:29 Et donc on s'éloigne.
00:36:31 Les choses sont assez évidentes de ce point de vue.
00:36:34 Donc est-ce qu'on va être capable de reprendre l'initiative ?
00:36:37 Le grand sujet aujourd'hui,
00:36:39 qu'est-ce qu'on fait pour reprendre l'initiative
00:36:41 et prendre toutes les mesures,
00:36:43 mais alors qu'elles doivent être extrêmement énergiques et globales ?
00:36:45 - Après des années de renoncement, j'ai posé la question.
00:36:47 Tous les matins, on la pose aux responsables politiques.
00:36:49 J'étais frappée par la réponse, c'était il y a une semaine,
00:36:51 10 jours, du président du Sénat.
00:36:53 Et, Mickie Meunier, nous avons, parlant de la classe politique,
00:36:56 nous avons tous failli.
00:36:58 On a laissé des quartiers devenir totalement inhabitables
00:37:01 pour les Français juifs.
00:37:03 Et évidemment, Samuel Fittoussi, qui dénonçait cette situation,
00:37:06 il y avait le cortège, l'islamophobie, etc.
00:37:09 Je ne vous fais pas toute la liste.
00:37:12 Mais aujourd'hui, est-ce que ces mêmes responsables politiques
00:37:15 auront le courage de ce qu'ils n'ont pas fait tous ?
00:37:17 Parce qu'islamo-gauchisme, mais parfois aussi, général,
00:37:20 islamo-droitisme, dans beaucoup de communes,
00:37:23 malheureusement, c'est la chose la mieux partagée.
00:37:25 - Mais je pense que là,
00:37:27 il faut s'interroger sur ces manifestations dans nos rues.
00:37:31 La haine anti-israélienne galvanisée.
00:37:35 Je pense que le gouvernement a bien fait de les interdire
00:37:38 les premiers jours, parce que les premiers jours,
00:37:40 manifestés pour apporter son soutien à la Palestine,
00:37:42 voulaient explicitement dire "apporter son soutien
00:37:45 aux massacres et aux pogroms de 1 400 juifs massacrés chez eux,
00:37:48 torturés, violés, kidnappés, décapités, des enfants parfois".
00:37:51 Donc, ces manifestations étaient des manifestations de haine
00:37:54 et c'était presque des apologies du terrorisme.
00:37:56 Donc, je pense que le gouvernement a bien fait de les interdire.
00:37:59 Et je pense que, bon, maintenant, évidemment, c'est plus compliqué,
00:38:01 mais tous ces gens qui manifestent pour la Palestine,
00:38:03 manifestent-ils pour les Palestiniens ou contre les Israéliens,
00:38:07 par réflexe ? Ça me semble être plutôt la deuxième option.
00:38:09 Sinon, ce qui se cendrait, ce seraient des slogans anti-Hamas
00:38:14 ou des slogans pour enjoindre le Hamas, peut-être,
00:38:17 à déposer les armes pour qu'il y ait effectivement un cessez-le-feu,
00:38:20 ou des slogans pour enjoindre le Hamas à libérer les otages.
00:38:23 Mais non, ils sont galvanisés par la haine anti-israélienne.
00:38:27 Et ajoutons que, dernièrement, ce qui a d'autant plus galvanisé les foules,
00:38:31 y compris dans le monde arabe, mais même en France,
00:38:33 c'est quand le djihad islamique a quand même tiré un missile
00:38:35 sur un hôpital de Gaza, avec une fake news
00:38:39 selon laquelle il y aurait eu 500 morts.
00:38:41 C'était ça, la bombe, le missile était dans le parking,
00:38:44 il n'y a eu qu'une dizaine de morts, apparemment.
00:38:46 Mais donc, tout est bon, tout est prétexte
00:38:49 pour afficher sa haine contre Israël et des petits États-Unis.
00:38:52 - Maintenant, on est dans un, malheureusement,
00:38:54 et je le dis malheureusement, dans une sorte de monde post-vérité,
00:38:57 on voit bien, et on était tous, je veux dire, à se poser la question.
00:39:00 Moi, j'ai vu des réactions instantanées, dénonçant tout de suite Israël.
00:39:04 C'est-à-dire qu'il n'y a même pas une once de précaution
00:39:07 et d'attente de voir ce qu'il en est.
00:39:09 Comme si tout le monde était déjà sur place à savoir.
00:39:11 Donc, on voit bien qu'il y a une guerre, évidemment, des images.
00:39:14 Mais c'est dur, comme question.
00:39:16 Est-ce qu'on ne l'a pas déjà perdu ?
00:39:18 Parce que vous dites, par exemple, il faut interdire.
00:39:20 Mais on va interdire, voilà, interdire,
00:39:22 très bien, la manifestation, mais dans les têtes.
00:39:26 Qu'est-ce qu'on va dire encore plus ?
00:39:27 Mais regardez, on ne peut pas venir en soutien.
00:39:29 De quoi ont-ils peur ?
00:39:31 Parce que là, c'est "ont-ils", c'est l'Occident, la France, etc.
00:39:35 Donc, quelles conséquences aussi, après, Karine Pias ?
00:39:37 - Non, pour moi, il ne faut pas interdire ces manifestations pro-palestiniennes.
00:39:40 Il faut interdire celles qui ont des slogans qui disent, évidemment,
00:39:44 "Mort aux Juifs", "Assassin français".
00:39:46 - Mais ça finit, ça commence, pacifique.
00:39:48 - Si vous les interdisez, ils vont vous mettre en exergue
00:39:51 le fait que les manifestations, et pour cause pro-israélienne,
00:39:55 ont lieu, et c'est bien normal.
00:39:56 Donc, on a le droit d'être d'un côté comme de l'autre,
00:39:59 en fonction de son prisme.
00:40:01 Mais à partir du moment où vous faites l'apologie, évidemment,
00:40:04 du terrorisme, et que vous dérapez,
00:40:06 ces manifestations doivent être interdites.
00:40:08 Mais de prime abord, moi, j'étais pour qu'elles soient maintenues, justement.
00:40:11 - Vous avez vu, c'est compliqué, j'entends votre avis.
00:40:14 - J'entends, mais je me fais l'avocat du diable.
00:40:16 Parce qu'il n'y a pas qu'un côté,
00:40:18 vous avez des musulmans qui sont pacifiés
00:40:20 et qui ont envie de soutenir les gazaouites.
00:40:23 Et si, je le redis, cela dérape avec des propos antisémites,
00:40:26 parce qu'évidemment, quand on parle d'antisionisme,
00:40:28 la majorité du temps, c'est de l'antisémitisme primaire.
00:40:31 Cela fait des années que ça existe.
00:40:33 Demandez aux juifs de ce pays pourquoi ils font leur alia.
00:40:36 Et avec ce qui est en train de se produire en Israël,
00:40:38 je peux vous assurer qu'après l'apaisement,
00:40:40 beaucoup vont encore partir parce qu'ils ne se sentent plus
00:40:43 protégés et sécurisés dans notre pays.
00:40:45 - Oui, mais alors, partir, pardonnez-moi,
00:40:47 ils vont aussi en Israël où il y a eu un pogrom
00:40:51 et les pires massacres.
00:40:52 - C'est la seule terre où on accueille des juifs
00:40:54 parce qu'en France et dans le reste de l'Europe
00:40:56 et du monde en ce moment, il y a une résurgence
00:40:59 qui fait penser au pogrom et aux nazis.
00:41:01 - De toute façon, aujourd'hui, interdite ou pas interdite,
00:41:05 il faut se rendre compte que ces manifestations ont lieu.
00:41:07 La semaine dernière, Gérald Darmanin avait dit
00:41:09 qu'il n'y aura pas de manifestation.
00:41:10 Il y a eu une manifestation.
00:41:12 Donc le sujet, c'est presque une argusie hors de propos
00:41:17 parce que de toute façon, ces manifestations ont lieu.
00:41:20 - Une manifestation est prévue aujourd'hui,
00:41:22 pardonnez-moi, Gabrielle, je vous interromps,
00:41:24 place de la République.
00:41:26 - C'est vrai que c'est intéressant,
00:41:28 cette espèce de prise de conscience a postérioré.
00:41:32 Alors, Jalal Arshedi, nous avons collectivement été aveugles.
00:41:35 Il y a eu certains lanceurs d'alerte
00:41:37 qui ont quand même été largement diabolisés.
00:41:39 Il faut quand même le dire.
00:41:41 Et encore relativement récemment, je vous rappelle
00:41:44 que Sarah Alimi, quand elle a été assassinée,
00:41:48 c'était pendant l'entre-deux-tours des présidentielles,
00:41:52 tant que je me souvienne,
00:41:53 et on a volontairement occulté ou fait en sorte
00:41:57 que cette affaire ne sorte pas dans les médias
00:41:59 comme elle aurait dû sortir de façon éclatante
00:42:01 parce que politiquement, elle était extrêmement dérangeante.
00:42:04 Vous parlez de ces Juifs, en effet, qui font une alia intérieure,
00:42:07 mais c'est proprement choquant
00:42:11 et cela devrait évidemment nous alerter
00:42:13 depuis des dizaines d'années.
00:42:14 Ça n'a dérangé personne.
00:42:15 - Dans quelques instants, nous serons sur place
00:42:18 et sur la ligne de front, vous allez voir
00:42:20 que les bombardements, en tous les cas,
00:42:22 la riposte s'intensifie.
00:42:23 Nous sommes avec notre reporter Antoine Estelle.
00:42:26 On reviendra aussi.
00:42:27 Là, je salue tous les reporters,
00:42:30 et on les salue tous qui sont sur place
00:42:32 et les nôtres aussi,
00:42:33 parce qu'ils sont revenus sur les lieux des massacres.
00:42:37 Vous allez voir, il n'y a pas d'image,
00:42:39 mais en tous les cas, les mots qui racontent l'indécis.
00:42:42 Mais tout d'abord, Miquel, les titres avec vous.
00:42:45 - Arras a rendu un dernier hommage à Dominique Bernard.
00:42:48 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:42:50 de la mort de son fils,
00:42:51 qui a été décédée en prison.
00:42:52 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:42:54 de la mort de son fils,
00:42:55 qui a été décédée en prison.
00:42:56 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:42:58 de la mort de son fils,
00:42:59 qui a été décédée en prison.
00:43:00 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:43:02 de la mort de son fils,
00:43:03 qui a été décédée en prison.
00:43:04 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:43:06 de la mort de son fils,
00:43:07 qui a été décédée en prison.
00:43:08 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:43:10 de la mort de son fils,
00:43:11 qui a été décédée en prison.
00:43:17 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:43:19 de la mort de son fils,
00:43:20 qui a été décédée en prison.
00:43:21 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:43:23 de la mort de son fils,
00:43:24 qui a été décédée en prison.
00:43:25 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:43:27 de la mort de son fils,
00:43:28 qui a été décédée en prison.
00:43:29 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:43:31 de la mort de son fils,
00:43:32 qui a été décédée en prison.
00:43:33 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:43:35 de la mort de son fils,
00:43:36 qui a été décédée en prison.
00:43:37 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:43:39 de la mort de son fils,
00:43:41 qui a été décédée en prison.
00:43:42 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:43:44 de la mort de son fils,
00:43:45 qui a été décédée en prison.
00:43:46 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:43:48 de la mort de son fils,
00:43:49 qui a été décédée en prison.
00:43:50 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:43:52 de la mort de son fils,
00:43:53 qui a été décédée en prison.
00:43:54 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:43:56 de la mort de son fils,
00:43:57 qui a été décédée en prison.
00:43:58 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:44:00 de la mort de son fils,
00:44:01 qui a été décédée en prison.
00:44:02 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:44:04 de la mort de son fils,
00:44:05 qui a été décédée en prison.
00:44:06 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:44:08 de la mort de son fils,
00:44:09 qui a été décédée en prison.
00:44:10 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:44:12 de la mort de son fils,
00:44:13 qui a été décédée en prison.
00:44:14 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:44:16 de la mort de son fils,
00:44:17 qui a été décédée en prison.
00:44:18 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:44:20 de la mort de son fils,
00:44:21 qui a été décédée en prison.
00:44:22 - C'est un hommage à la femme de la victime
00:44:24 de la mort de son fils,
00:44:25 qui a été décédée en prison.
00:44:32 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:33 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:34 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:35 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:36 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:37 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:38 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:39 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:40 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:41 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:42 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:43 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:44 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:45 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:46 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:47 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:48 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:49 - C'est l'aide humanitaire.
00:44:50 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:02 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:03 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:04 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:05 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:06 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:07 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:08 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:09 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:10 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:11 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:12 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:13 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:14 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:15 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:16 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:17 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:18 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:19 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:20 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:21 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:22 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:23 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:24 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:25 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:26 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:27 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:28 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:29 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:30 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:31 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:32 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:33 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:34 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:35 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:36 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:37 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:51 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:52 - C'est l'aide humanitaire.
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00:45:54 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:55 - C'est l'aide humanitaire.
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00:45:57 - C'est l'aide humanitaire.
00:45:58 - C'est l'aide humanitaire.
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00:46:00 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:01 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:02 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:03 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:04 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:05 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:06 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:07 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:07 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:08 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:09 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:10 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:11 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:12 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:13 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:14 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:15 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:16 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:17 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:18 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:19 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:20 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:21 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:22 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:23 - C'est l'aide humanitaire.
00:46:25 ...
00:46:54 ...
00:46:59 - Nous partons sur le lieu de la Ref Party,
00:47:02 près de Réim, à quelques kilomètres de Faraza.
00:47:06 Nous sommes sur les lieux de la Ref Party,
00:47:08 qui a eu lieu le 7 octobre.
00:47:10 Je vous rappelle que 260 corps ont été trouvés.
00:47:13 Et ces images parlent d'elles-mêmes.
00:47:15 Vous voyez plus de 10 jours après ce qu'il reste.
00:47:19 Il y a ce bus totalement brûlé,
00:47:22 mais aussi des tentes, énormément de bouteilles d'eau,
00:47:24 de la nourriture, des tapis.
00:47:26 C'était là où plusieurs jeunes s'étaient donné rendez-vous
00:47:29 pour faire la fête pendant un week-end.
00:47:31 Ils ont fui, certains ont tenté de fuir,
00:47:35 notamment dans la forêt par là-bas.
00:47:37 Les militaires qui sont présents sur ce site
00:47:39 nous expliquaient qu'hier, ils avaient encore découvert des corps
00:47:42 puisqu'il y avait beaucoup de terroristes
00:47:44 qui étaient restés dans la région.
00:47:45 Je vous rappelle que nous sommes à à peine 2 kilomètres
00:47:48 de la frontière de la bande de Gaza.
00:47:51 - Bien.
00:47:52 La réalité de ce cortège atrocité suffit à lui-même.
00:47:57 On va marquer une pause et on se retrouve pour notre émission.
00:48:00 A tout de suite.
00:48:01 La suite avec évidemment l'hommage au professeur Dominique Bernard.
00:48:10 Nous allons revoir les images.
00:48:12 Écoutez ce qu'a dit notamment l'évêque d'Arras,
00:48:16 Monseigneur Leborgne.
00:48:18 Nous parlerons également de la rue Arabe
00:48:21 ou des rues arabes qui s'embrasent
00:48:23 après ce qui s'est passé autour de l'hôpital à Gaza.
00:48:26 Et puis la bataille judiciaire désormais
00:48:28 entre Gérald Darmanin et Karim Benzema.
00:48:31 Vous découvrirez dans quelques instants
00:48:33 la réaction de Jean-Luc Mélenchon sur les réseaux sociaux.
00:48:36 Mais tout d'abord, rebonjour à vous, Michael.
00:48:38 Place au journal.
00:48:40 - Rebonjour, Sonia.
00:48:41 Bonjour à tous et à la une de ce journal.
00:48:43 L'émotion à Arras après ce dernier hommage
00:48:46 a été évoquée ce matin à Dominique Bernard
00:48:48 près d'une semaine après l'assassinat
00:48:50 du professeur de français.
00:48:51 Écoutez ces personnes venues se recueillir tout à l'heure.
00:48:54 - Ça n'a pas de nom.
00:48:58 Ça n'a pas de nom d'avoir tué un professeur.
00:49:00 C'est des êtres ignobles.
00:49:02 Et en dommage, bien sûr, c'est important pour moi
00:49:04 parce que pour moi c'est intolérable.
00:49:07 Les mots ne sont même pas assez forts.
00:49:10 - Très affecté, très ébranlé.
00:49:13 Il va falloir, je pense, du temps
00:49:16 pour reconstruire tout ça.
00:49:18 - C'est d'incompréhension.
00:49:20 On est saisi.
00:49:23 La ville est sous le choc, vraiment.
00:49:25 - 20 camions d'aide humanitaire
00:49:27 ont été autorisés à se rendre à Gaza via l'Egypte.
00:49:31 L'annonce a été faite cette nuit par Joe Biden
00:49:33 après avoir rencontré le président égyptien.
00:49:36 Le président américain s'est entretenu hier
00:49:38 pendant une demi-heure avec son homologue Abdel Fattah Al-Sisi.
00:49:42 Les précisions de Raphaël Lazaregui.
00:49:45 - Plus de 150 camions humanitaires
00:49:47 à tant de côtés égyptiens.
00:49:49 20 de ces camions pourront traverser la frontière
00:49:51 pour acheminer de l'aide à Gaza.
00:49:53 Le président américain et le président égyptien
00:49:55 se sont mis d'accord sur l'acheminement de l'aide humanitaire
00:49:58 via le terminal de Rafa.
00:50:00 - Jusqu'à 20 camions.
00:50:06 Cela a été une négociation très directe que j'ai eue.
00:50:08 Je veux faire sortir autant de camions que possible.
00:50:11 Il y en a environ 150 là-bas.
00:50:13 Tous ne feront pas le premier convoi.
00:50:15 S'il y a un deuxième convoi, nous verrons comment ça se passe.
00:50:17 - 20 camions qui transporteront de l'eau,
00:50:19 de la nourriture et des kits sanitaires.
00:50:21 Joe Biden a cependant indiqué que l'entrée d'une seconde vague de camions
00:50:25 dépendra du bon déroulement des premiers convois.
00:50:27 - L'engagement est le suivant.
00:50:29 Si nous traversons la frontière, l'ONU sera de l'autre côté.
00:50:33 Si le Hamas s'en saisit ou ne les laisse pas passer,
00:50:36 alors ce sera fini.
00:50:38 En fin de compte, Sisi mérite un réel crédit
00:50:40 car il s'est montré très accommodant,
00:50:42 comme tous ceux à qui j'ai parlé jusqu'à présent,
00:50:44 depuis le début de ce voyage.
00:50:46 - Cette aide ne pourra pas arriver avant vendredi
00:50:49 en raison de travaux à faire sur la route
00:50:51 détruites par les bombardements israéliens.
00:50:53 Le président américain a aussi expliqué
00:50:55 que ces premiers camions n'étaient potentiellement qu'un début.
00:50:58 - Et puis, Falsa, la situation au Proche-Orient.
00:51:01 Des manifestations ont eu lieu dans de nombreux pays d'Europe,
00:51:05 comme en Grèce, vous le voyez sur ces images.
00:51:07 Une centaine de personnes s'est d'abord rassemblée
00:51:10 dans le centre d'Athènes en faveur d'Israël.
00:51:12 Autre rassemblement plus tard dans la journée.
00:51:14 Ils étaient près de 10 000 à manifester
00:51:16 leur soutien aux Palestiniens.
00:51:18 Et voilà, c'est la fin de ce journal.
00:51:24 L'actualité continue, bien sûr,
00:51:26 avec la suite des débats en compagnie de vos invités.
00:51:29 - Effectivement, avec Gabriel Cluzel,
00:51:31 qui est directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire,
00:51:34 avec Caroline Pillas, qui est éditorialiste,
00:51:36 avec Sophie Audugé, déléguée générale à SOS Éducation,
00:51:39 Samuel Fitoussi, qui est essayiste,
00:51:41 chroniqueur au Figaro, le général Bertrand Cavaillé,
00:51:45 expert des questions de sécurité.
00:51:47 On accueille également Jonathan Cixous.
00:51:49 Bonjour à vous, merci d'être là, Jonathan,
00:51:51 rédacteur en chef auprès de Causer.
00:51:53 On va revenir évidemment sur ce moment d'émotion,
00:51:56 de gravité, de solennité, des obsèques, un hommage,
00:51:59 des mots, des larmes aussi, évidemment.
00:52:03 Et puis vous avez entendu les réactions
00:52:05 de ceux qui sont venus dire un dernier au revoir, un adieu.
00:52:09 Au professeur Dominique Bernard,
00:52:11 le tout est résumé par nos équipes sur place.
00:52:14 - C'est sur la Sicilienne de Bac,
00:52:18 interprétée par des amis de l'enseignant,
00:52:20 que le cercueil de Dominique Bernard
00:52:22 est entré dans la cathédrale d'Arras.
00:52:24 A ses côtés, sa mère, sa soeur, ses enfants,
00:52:27 ainsi que son épouse.
00:52:28 Depuis l'hôtel, Isabelle Bernard a partagé les passions
00:52:31 de son mari et son désamour pour les nouvelles technologies.
00:52:34 - Il aimait Julien Gracq, Flaubert, Stendhal, Balzac.
00:52:39 Il n'aimait pas l'informatique et les réseaux sociaux,
00:52:44 le téléphone, il n'en avait même pas.
00:52:47 Il aimait profondément ses filles, sa mère et sa soeur.
00:52:55 Nous nous aimions.
00:52:57 - Quelques minutes plus tard,
00:52:59 l'une de ses collègues au lycée Gambetta
00:53:01 a, elle, mis en lumière l'humour de l'enseignant.
00:53:03 - Quand nous arrivions ensemble
00:53:05 et que tu disais aux fumeurs amassés devant l'entrée,
00:53:08 alors on se fumait un petit clou de cercueil.
00:53:11 Quelle ironie tragique que ce soit sur ce même perron
00:53:17 où tu as usé tant de semelles que la vie t'ait été ravie.
00:53:20 - Lors de son homélie, l'évêque d'Arras a également révélé
00:53:24 les inquiétudes de Dominique Bernard sur le monde actuel.
00:53:27 - Il s'inquiétait de l'évolution de l'éducation
00:53:30 et de l'enseignement, ainsi que de l'avenir de notre société.
00:53:33 Quand s'arrêtera donc la violence et la folie du monde ?
00:53:38 Cette violence, cette folie, semble comme une tornade
00:53:41 qui ne cesse d'enfler et dont l'itinéraire est absolument imprévisible.
00:53:46 - Après un dernier mot de remerciement de la famille
00:53:48 et la bénédiction du corps,
00:53:50 le cercueil de Dominique Bernard a quitté la cathédrale d'Arras.
00:53:53 Il sera inhumé dans la plus stricte intimité
00:53:55 dans le cimetière de son village à Berneville.
00:53:58 - Je vous rappelle les mots très forts
00:54:00 de la sœur de Samuel Paty, Mikaël Paty, au Sénat.
00:54:03 Elle a dit "Si les choses avaient été faites
00:54:05 après l'assassinat terroriste de mon frère,
00:54:07 Dominique Bernard serait là".
00:54:10 Cette phrase générale, elle est d'une puissance...
00:54:15 Un responsable politique l'aurait prononcée,
00:54:18 on lui aurait dit "C'est pas possible,
00:54:20 vous ne pouvez pas dire cela, rien ne garantit que..."
00:54:24 Mais que ce soit la sœur de Samuel Paty
00:54:27 qui dit "Avec tout ce qu'elle a vécu depuis trois ans,
00:54:30 ça prend une dimension incroyable",
00:54:32 en réalité, qu'est-ce qu'on n'a pas fait ?
00:54:34 - En fait, on s'est contenté de recueillement
00:54:37 une messe, c'est important d'être sur
00:54:41 tout cet accompagnement de ce professeur,
00:54:44 le deuil doit se faire, mais ce n'est pas
00:54:46 une seule messe qui va sauver la France.
00:54:48 Je crois que le temps est venu de,
00:54:51 véritablement, de dire les choses,
00:54:53 de dire ce qui se passe, de dire que nous sommes en guerre,
00:54:55 de dire que nous devons prendre toutes les mesures
00:54:58 qui s'imposent et prendre toutes les mesures,
00:55:01 c'est remettre en question tout le dispositif actuel,
00:55:06 dispositif notamment juridique, qui est incapacitant.
00:55:08 Je lisais récemment un article,
00:55:10 Jean-Caïrick Schöttel et Noël Nelouak,
00:55:12 les membres honoraires du Conseil constitutionnel,
00:55:15 qui disaient que la mission, quand même,
00:55:17 première d'un État démocratique consiste à protéger la population.
00:55:20 L'État est défaillant, le pouvoir est défaillant,
00:55:22 la classe politique est défaillante,
00:55:24 et on nous oppose, soi-disant, ces règles supranationales,
00:55:27 mais l'Europe est là pour nous protéger, elle n'est pas là.
00:55:29 D'ailleurs, on parle d'espace européen,
00:55:31 on ne parle pas de territoire européen,
00:55:34 on est ouvert à toutes les menaces.
00:55:35 Donc il y a aujourd'hui une formidable attente,
00:55:38 d'ailleurs, de la population française.
00:55:40 J'avais été marqué récemment par Patrick Sébastien,
00:55:43 qui évoquait, et là c'est quand même très puissant,
00:55:45 parce que Patrick Sébastien n'est pas un homme connu pour son extrémisme,
00:55:48 qui disait, il voit les gens s'armer.
00:55:50 Donc il y a une population qui ne veut pas,
00:55:53 qui pense à ses enfants,
00:55:55 qui ne veut pas que les enfants vivent dans un ordre obscurantiste islamique.
00:56:01 Et cette France-là, elle pourrait bouger.
00:56:04 Attention, on est sur là, je dirais, des affrontements telluriques,
00:56:09 on parle d'affrontements civilisationnels,
00:56:11 mais les gens veulent continuer à vivre avec leurs moeurs, leurs coutumes.
00:56:15 Ils ne comprennent pas ce qui est en train de se passer,
00:56:17 et il y a actuellement un mouvement profond qui s'exprime,
00:56:21 qui pourrait déboucher sur des affrontements.
00:56:24 On en est là, on en est là aujourd'hui,
00:56:26 et ce n'est que le début.
00:56:27 Donc je pense qu'il est au politique aujourd'hui
00:56:30 de dénoncer les petites déclarations portant sur les ajustements,
00:56:33 et dire, tout le dispositif est mis à plat.
00:56:35 On peut sécuriser les frontières de l'Europe,
00:56:38 c'est une question de volonté.
00:56:39 On peut revoir les règles juridiques qui sont incapacitantes.
00:56:42 On peut se poser la question sur le maintien de personnes en France
00:56:47 qui sont des ennemis déclarés.
00:56:49 On peut se poser aussi la question des relations avec des pays
00:56:52 qui démontrent une hostilité ouverte vis-à-vis de la France,
00:56:54 notamment le pouvoir algérien,
00:56:56 que je distribue aussi d'une partie de la population algérienne
00:56:58 qui est, à mon avis, prise en otage.
00:57:00 C'est tout ça qui doit être abordé,
00:57:02 mais sortir de ces petites mesurettes du moment.
00:57:05 – Quel courage il faut pour ça,
00:57:06 quel courage déjà pour mettre à plat,
00:57:09 j'allais dire, et la jurisprudence européenne,
00:57:11 et notre droit, nos lois.
00:57:13 Quand on pose la question, Jonathan Sikson,
00:57:16 on nous oppose que ce serait sortir de l'état de droit.
00:57:20 On va écouter, vous n'étiez pas là sur la première heure,
00:57:23 ce qu'a dit Emmanuel Macron,
00:57:24 et qui rejoint justement ce que dénonce le Général.
00:57:27 Mais Emmanuel Macron, pour acter,
00:57:29 et c'est ce qu'a dit Philippe de Villiers ce matin,
00:57:31 il a dit "ce n'est plus la puissance publique,
00:57:33 c'est l'impuissance publique qui est organisée".
00:57:35 Écoutons le Président de la République.
00:57:37 Ça sera dans quelques instants,
00:57:40 je vous ai résumé un peu ce qu'il a dit,
00:57:42 il appelle à une cité de la vigilance,
00:57:43 et en disant "dans un état de droit,
00:57:45 bref, il faudrait presque, non pas s'habituer,
00:57:50 mais le risque zéro n'est pas possible".
00:57:52 – C'est invraisemblable d'entendre ce type de propos aujourd'hui,
00:57:56 à tous les propos bien intentionnés et plutôt vides de sens
00:58:00 que nous entendons depuis trop d'années à ce sujet.
00:58:03 Il est incroyable qu'on continue de brandir l'état de droit,
00:58:06 comme on brandit une peluche ou une bougie
00:58:09 face aux assassins qui viennent nous tuer sur notre sol.
00:58:13 Il est assez hallucinant, pour ne pas dire révoltant,
00:58:16 qu'au nom de la paix sociale,
00:58:18 on accepte de dynamiter notre société, finalement,
00:58:21 et on voit bien qu'elle se brise sous nos yeux.
00:58:25 C'est invraisemblable et c'est scandaleux
00:58:27 qu'au nom de notre état de droit,
00:58:29 on laisse la porte ouverte à ces assassins qui viennent chez nous,
00:58:32 au nom de notre état de droit.
00:58:34 On les nourrit ces assassins,
00:58:35 on les loge dans des logements sociaux,
00:58:37 on les soigne également.
00:58:39 Regardez, le tueur de Bruxelles était passé par l'Ampedouza,
00:58:44 ça ne veut pas dire évidemment que toutes les personnes
00:58:46 qui passent par l'Ampedouza sont des terroristes,
00:58:48 mais on voit bien qu'il y a nombre de terroristes
00:58:50 qui passent par l'Ampedouza.
00:58:52 C'est également le cas des terroristes de Paris en 2015.
00:58:56 Ce n'est pas non plus un détail.
00:58:58 Dans ce contexte, il est ahurissant
00:59:00 qu'en 2022, il n'y ait eu que 7% d'OQTF qui aient été exécutés.
00:59:05 Il est hallucinant, dans ce contexte,
00:59:07 qu'on continue de soutenir des associations telles que la CIMAD,
00:59:10 qui reçoit 6,5 millions d'euros d'aides publiques par an.
00:59:13 Et la CIMAD, c'est cet organisme, avec d'autres,
00:59:16 qui s'était opposé, souvenez-vous,
00:59:18 à l'extradition du terroriste d'Arras
00:59:22 et de sa famille.
00:59:24 La France n'est pas seule dans cette idée rose-bonbon.
00:59:28 Il y a également, évidemment, tous les autres pays européens.
00:59:31 Et il faudrait, je ne sais pas, au bout de combien de morts,
00:59:34 au bout de combien de massacres,
00:59:36 on acceptera de mettre le nez dedans
00:59:38 et de prendre nos destins en main,
00:59:40 de revenir à une certaine souveraineté sécuritaire,
00:59:42 parce que c'est un gros mot pour beaucoup,
00:59:44 mais c'est peut-être par là que passera notre salut à tous.
00:59:47 - Gérald Darmanin a eu une phrase très révélatrice.
00:59:49 Je voudrais vous interroger les uns et les autres.
00:59:51 Samuel Fitch aussi, ici même, chez Pascal Praud,
00:59:54 sur le plateau de CNews, il dit
00:59:56 "Moi, je vais contre certaines décisions de la CEDH, j'assume".
01:00:00 Mais j'avais envie de lui demander.
01:00:02 Je dis "Mais si vous assumez et si vous allez contre,
01:00:04 c'est bien que cette décision est allée contre les intérêts de la France".
01:00:08 Donc pourquoi, au lieu d'assumer,
01:00:10 on ne s'interroge pas sur le fait
01:00:12 que cette forme de supranationalité comme ça
01:00:15 aille contre les intérêts de la France ?
01:00:17 Je trouvais que cette phrase, à la fois,
01:00:19 elle montre sa fermeté à lui,
01:00:21 et elle montre notre problème à nous.
01:00:23 - Je pense que vous avez raison.
01:00:25 Mais on peut aussi saluer le fait
01:00:27 qu'il accepte d'aller contre la CEDH.
01:00:29 C'est déjà une bonne chose.
01:00:31 Et peut-être que sans sortir des traités,
01:00:33 si on n'y prend plus...
01:00:35 si on n'y fait plus attention, ça reviendra au même.
01:00:38 Par ailleurs, je pense que quand on critique l'Europe,
01:00:41 souvent, on se trompe parce qu'on s'absout du devoir
01:00:43 de regarder ce qu'on fait nous-mêmes.
01:00:45 On sait que la France, par exemple,
01:00:47 vous parliez de l'AMPEI du ZAM,
01:00:49 c'est un groupe qui est très positif.
01:00:51 Il y a le facteur, on sait,
01:00:53 il y a deux facteurs pour l'immigration.
01:00:55 Il y a le facteur push qui les fait partir
01:00:57 et le facteur pull qui leur donne envie
01:00:59 de venir en France plutôt qu'ailleurs,
01:01:01 plutôt qu'en Allemagne plutôt qu'ailleurs.
01:01:03 Et la France, on est le plus généreux
01:01:05 sur les aides sociales immédiatement,
01:01:07 même en situation irrégulière, sur l'aide médicale.
01:01:09 Donc il y a tout un tas de choses, je pense,
01:01:11 qu'il faut regarder, qui sont peut-être plus prioritaires
01:01:14 que ces questions de CEDH, je pense.
01:01:16 - À l'instant,
01:01:18 j'ai l'intention simplement de vérifier,
01:01:20 avant de vous donner l'information,
01:01:22 sur le nombre de Français,
01:01:24 de nos ressortissants qui sont décédés,
01:01:27 donc le Quai d'Orsay,
01:01:29 au nombre de 28 Français qui sont morts.
01:01:32 C'est un bilan malheureusement conséquent
01:01:35 qui vient d'être confirmé par le Quai d'Orsay.
01:01:38 Il y a ce bilan, 28 morts.
01:01:41 Il y a aussi nos otages en particulier.
01:01:44 Il y a eu d'ailleurs...
01:01:46 On a tous été saisis par l'émotion.
01:01:48 Nous avions diffusé, comme beaucoup de chaînes,
01:01:50 à la conférence de presse de ces familles.
01:01:52 En l'occurrence, c'était des familles franco-israéliennes.
01:01:56 Il y avait cette jeune femme, Céline Ben David,
01:01:59 la maman de ce nourrisson.
01:02:01 La famille a appris,
01:02:03 le père et le frère ont appris
01:02:05 que cette jeune femme était décédée.
01:02:07 Et là, le bilan monte à 28 morts
01:02:11 dans un contexte général qui est explosif.
01:02:14 C'est-à-dire, nous avons parlé tout à l'heure
01:02:17 du travail de la communication.
01:02:19 On va quand même regarder, avec ce sujet,
01:02:21 ce qui s'est passé autour de l'hôpital à Gaza.
01:02:24 Vous en avez parlé tout à l'heure, Samuel.
01:02:26 A la fois, l'enquête, si je puis dire,
01:02:29 dans ce contexte, se poursuit sur l'origine des tirs,
01:02:32 mais aussi sur le bilan,
01:02:34 c'est-à-dire sur ce qui a été communiqué
01:02:36 dans les premières heures sur un bilan
01:02:38 qui a été dramatique, faramineux.
01:02:40 Regardez.
01:02:45 -Des corps enveloppés dans des draps et alignés.
01:02:47 Victime de la terrible frappe survenue mardi
01:02:50 en plein centre de Gaza sur l'hôpital Ali Arab,
01:02:53 Gaza compte ses morts.
01:02:55 Le ministère de la Santé, contrôlé par le Hamas,
01:02:58 dénombre au moins 471 morts.
01:03:00 Un chiffre difficile à confirmer.
01:03:02 Un responsable d'un service de renseignement
01:03:05 a affirmé hier à l'agence France Presse
01:03:07 que le chiffre communiqué par le ministère était à nuancer.
01:03:10 -Il n'y a pas 200, voire 500 morts,
01:03:14 plutôt quelques dizaines, probablement entre 10 et 50.
01:03:16 -Ici, sur le parking de l'hôpital
01:03:18 où de nombreuses voitures ont été calcinées,
01:03:21 voici la seule trace d'impact observée au lendemain du tir.
01:03:24 Un cratère de quelques centimètres de largeur.
01:03:27 Impossible qu'il s'agisse d'une frappe aérienne.
01:03:30 Cette analyse sur ces réseaux corrobore cette version des faits.
01:03:33 -J'ai écrit ce rapport.
01:03:35 Les dégâts constatés sur le site de l'hôpital Gaza
01:03:37 n'ont pas été causés par un missile israélien Spike.
01:03:40 -L'incertitude sur le nombre de morts
01:03:43 renforce aussi les doutes sur l'auteur de la frappe.
01:03:45 Les Etats-Unis ont tranché.
01:03:47 En visitière en Israël, Joe Biden a écarté la possibilité
01:03:50 d'un tir venu de l'Etat hébreu.
01:03:52 -Bien, nous allons en parler.
01:03:54 Il y avait ce nouveau bilan qui est confirmé par le Quedor.
01:03:57 C'est de 28 ressortissants français morts
01:04:00 depuis les attaques et les massacres du 7 octobre.
01:04:03 Les titres avec vous, Michael.
01:04:05 -Richie Sounakan en visite en Israël après cette entretenue
01:04:08 avec le président israélien Isaac Herzog.
01:04:11 Le Premier ministre britannique a rencontré son homologue,
01:04:13 Benyamin Netanyahou.
01:04:15 Il promet de se tenir, je cite,
01:04:16 "aujourd'hui et pour toujours aux côtés d'Israël contre la terreur".
01:04:20 20 camions d'aide humanitaire ont été autorisés
01:04:22 à se rendre à Gaza via l'Egypte.
01:04:24 L'annonce a été faite par Joe Biden
01:04:26 après cette entretenue avec le président égyptien.
01:04:29 De son côté, la Russie vient d'annoncer
01:04:31 la livraison de 27 tonnes d'aide humanitaire au Gazaoui.
01:04:34 Un homme a été placé en garde à vue à Cannes
01:04:37 pour apologie du terrorisme et violence avec arme.
01:04:40 -Il y a la haque barre à l'intérieur d'un commerce.
01:04:43 Les faits se sont produits proche d'une synagogue,
01:04:46 mais pour le moment, le procureur n'y voit aucun lien.
01:04:49 -Merci à vous, Michael.
01:04:51 Un bilan qui s'alourdit pour nos ressortissants,
01:04:54 pour les Français, 28 personnes mortes
01:04:57 depuis les attaques du 7 octobre.
01:04:59 Et puis une inquiétude.
01:05:01 Généralement, c'est vrai que là,
01:05:03 si je peux dire, on attend de voir comment va se décliner,
01:05:06 s'intensifier la riposte israélienne
01:05:08 avec l'inquiétude pour les familles.
01:05:11 C'est un supplice, les otages.
01:05:13 Il y a des otages de plusieurs nationalités,
01:05:16 notamment françaises.
01:05:18 Beaucoup de ces familles ont appelé à la France
01:05:21 en disant "vous devez garantir le retour de nos familles".
01:05:24 Ce sont des situations qui sont extrêmement compliquées.
01:05:27 J'aimerais avoir votre regard,
01:05:29 à la fois d'experts en sécurité, de gendarmes, de général.
01:05:33 Comment, dans ces situations-là...
01:05:35 Hier, Pierre Martinet, qui est un ancien agent
01:05:38 de la DGSE, lui-même a été pris en otage,
01:05:41 nous disait que dans ces moments-là,
01:05:44 on s'accroche à tout.
01:05:46 On ne sait pas ce qui peut se passer.
01:05:48 A l'heure actuelle, on précise qu'on ne sait pas
01:05:51 comment chaque pays se positionne
01:05:53 par rapport au retour de ses otages.
01:05:55 -Je crois que la marge de la France est très mince,
01:05:58 très étroite, pour de multiples raisons.
01:06:00 La France n'est plus présente au Proche-Orient.
01:06:03 Pour votre information, mon mémoire de maîtrise d'histoire
01:06:06 est portée sur le gouvernement français
01:06:08 et le conflit israélo-arabe.
01:06:10 Bon, depuis 30... C'était il y a 40 ans.
01:06:12 Depuis 40 ans, on force est de constater
01:06:14 que nous ne sommes plus une puissance de premier plan.
01:06:17 Donc ça, ça a quand même un impact.
01:06:19 Deuxièmement, il faut quand même prendre en considération
01:06:22 qu'Israël pense qu'il va jouer sa survie.
01:06:24 Bon.
01:06:25 Et donc, toute l'opération militaire
01:06:28 va aller bien au-delà de la question des otages, malheureusement,
01:06:32 dans un contexte qui est quand même très compliqué
01:06:35 parce que la rue Arabe, actuellement, s'est enflammée
01:06:38 et c'est toute Israël qui commence à être encerclée.
01:06:41 D'ailleurs, ça pose une question sur, notamment,
01:06:43 l'engagement du corps de bataille israélien.
01:06:45 Est-ce que ce corps de bataille doit entrer facilement
01:06:49 dans la bande de Gaza ou conserver des réserves
01:06:52 pour faire face à d'autres menaces ?
01:06:54 Donc, si vous voulez, la situation est extrêmement complexe
01:06:57 et il est évident que c'est totalement dramatique
01:06:59 pour les familles qui ont donc des otages
01:07:03 qui sont retenus actuellement par le Hamas.
01:07:05 C'est la confusion la plus totale, actuellement.
01:07:07 Confusion la plus totale, avec, sur la carte,
01:07:10 au nord d'Israël, la menace du Hezbollah.
01:07:13 Et au sud, on va s'y rendre pour voir
01:07:15 quelle est la situation avec notre reporter Stéphanie Rouquier.
01:07:18 Stéphanie, est-ce qu'au sud, dans cette partie-là
01:07:21 du territoire israélien, est-ce que la vie reprend,
01:07:23 malgré tout, petit à petit ?
01:07:25 Oui, effectivement.
01:07:28 Ce qu'on peut vous dire, c'est que depuis à peu près 24 heures,
01:07:31 il n'y a plus d'alerte à la roquette, ici à Nettivod,
01:07:34 où nous nous trouvons, à 7 kilomètres de la bande de Gaza.
01:07:36 Et donc, forcément, ça se ressent sur le moral des habitants.
01:07:39 À mes côtés, Amos, qui, en fait, s'occupe,
01:07:42 il vient prêter main-forte à une association
01:07:45 qui vient apporter des repas aux réservistes.
01:07:48 Dites-moi, Amos, qu'est-ce que vous ressentez ?
01:07:50 C'est un mieux, ce temps-ci ? On arrive à reprendre un petit peu ?
01:07:53 Oui, depuis hier matin, on était au Fakim et Nettivod,
01:07:55 c'était un petit peu chaud.
01:07:57 Et là, aujourd'hui, on est venu aussi
01:08:00 à Nettivod, il y a beaucoup moins d'alerte.
01:08:04 La vie reprend tout doucement, sa vie.
01:08:06 Bon, on ne voit pas autant de gens qu'avant,
01:08:08 mais ça reprend petit à petit.
01:08:10 Et là, nous, avec un groupe de Français,
01:08:12 qui sont venus de Natania,
01:08:14 faire du neveu volat pour cuisiner pour des soldats,
01:08:17 pour 1 600 soldats qui sont réservistes
01:08:20 et qui sont dans des bases.
01:08:22 Et nous, grâce à des donateurs,
01:08:25 et avec le RAV Natan Bokobza,
01:08:27 qui oeuvrent beaucoup pour donner aux soldats,
01:08:30 pour leur donner le maximum de bien-être
01:08:33 et d'être un petit peu...
01:08:36 Et justement, ce bien-être,
01:08:38 est-ce que les habitants le ressentent aussi ?
01:08:40 Il y a moins d'alerte à la roquette,
01:08:42 donc on a vu plus de poussettes qui sortaient,
01:08:44 des enfants, des commerces qui réouvrent.
01:08:46 Ça sent la fin du conflit ou on n'en est pas du tout à parler de ça ?
01:08:49 On dirait, si vous voulez, c'est la double face.
01:08:51 Il y a des gens qui ressentent parce que la vie reprend le cours
01:08:54 et il y a des gens, quand même,
01:08:56 on sent qu'il va y avoir quelque chose qui va arriver bientôt,
01:08:58 mais on ne sait pas quand.
01:09:00 - La grande offensive terrestre, on en parlait, mais vous...
01:09:02 - Non, moi, je ne sais pas, franchement.
01:09:04 Ils en parlent comme tout le monde,
01:09:06 mais on l'attend.
01:09:08 Mais est-ce que ça va venir ou ça ne va pas venir, je ne sais rien.
01:09:10 Ça, on ne peut pas le dire.
01:09:12 Même les militaires, à mon avis, ils ne savent même pas.
01:09:14 Alors donc, ce n'est pas nous, c'est nos citoyens qui vont le savoir.
01:09:17 - Merci infiniment.
01:09:18 Juste une petite précision pour quand même les saluer,
01:09:21 à tous saluer cette association.
01:09:22 Tous les jours, ils apportent plus de 1000 repas
01:09:24 à ces réservistes, à ces militaires
01:09:26 qui sont positionnés sur le front, près de la bande de Gada.
01:09:29 - Merci à vous.
01:09:30 - Merci Stéphanie.
01:09:31 Et merci, évidemment,
01:09:33 et vous avez tout à fait raison de souligner
01:09:35 le travail de telles associations aujourd'hui.
01:09:38 Je retiens général ce que vous disiez,
01:09:40 et c'est vrai, Gabriel Cluzel,
01:09:42 il y a quelque chose quand même qui nous interpelle.
01:09:44 Joe Biden s'est rendu sur place en Israël.
01:09:49 Le Premier ministre britannique également,
01:09:51 il est en train de s'entretenir avec Benjamin Netanyahou.
01:09:54 La question n'est pas la course à aller sur place,
01:09:56 mais on peut poser la question par rapport à Emmanuel Macron.
01:09:59 Est-ce que le fait qu'il n'y aille pas,
01:10:00 est-ce qu'il y a une crainte de se rendre sur place
01:10:04 par rapport à tout ce qui peut se passer en France ?
01:10:06 Est-ce que le président est en train de marcher sur des oeufs ?
01:10:08 Il a reporté aussi sa visite d'État en Suède.
01:10:12 La Suède, on l'a vu avec ce qui se passe à Bruxelles,
01:10:14 visée, ciblée.
01:10:16 Est-ce que le président a une situation compliquée
01:10:18 où il a même, je ne dirais pas les pieds et les poils limes,
01:10:22 on voit que même pour se rendre sur place,
01:10:24 il réfléchit à deux fois, selon vous ?
01:10:28 C'est une hypothèse que l'on ne peut pas évacuer.
01:10:31 Ça paraît assez plausible.
01:10:34 Il faut voir que là encore,
01:10:35 nous ne sommes pas le seul pays à être pieds et poings liés.
01:10:37 Vous savez qu'en Belgique, de nombreux politiques
01:10:39 ont eu du mal à qualifier encore plus.
01:10:42 Là, nous sommes dans un niveau stratosphérique.
01:10:45 Tout le monde a réussi à qualifier le Hamas de terroristes.
01:10:49 Ce n'est pas du tout le cas en Belgique.
01:10:51 Donc la France se retrouve de fait ficelée.
01:10:53 Il y a eu dans des pays, par exemple au Liban,
01:10:57 des protestations parce que la tour Eiffel
01:11:01 avait été mise aux couleurs du drapeau israélien.
01:11:05 Donc de fait, Emmanuel Macron marche sur des œufs.
01:11:09 Moi, simplement pour revenir à la situation française,
01:11:11 j'espère qu'il regarde ce qui se passe en Israël
01:11:13 parce qu'imagine-t-on, mutatis mutandis,
01:11:17 évidemment nous n'avons pas connu le même massacre
01:11:19 que ce qui s'est passé il y a quelques jours en Israël,
01:11:21 mais imagine-t-on le président israélien dire,
01:11:23 avec une peur de fatalisme mou,
01:11:25 vous savez, il n'y a pas de risque zéro, mes pauvres amis.
01:11:28 Donc c'est proprement impossible.
01:11:31 Alors c'est une situation, évidemment,
01:11:33 nous sommes tous liés, tout se tient.
01:11:36 Il y a des Français qui sont otages
01:11:38 et puis ce conflit s'est importé chez nous
01:11:41 parce que c'est devenu un marqueur identitaire
01:11:43 pour un certain nombre de personnes qui sont sur notre sol.
01:11:48 Donc c'est éminemment compliqué à gérer.
01:11:52 Pour le moment, on aimerait qu'Emmanuel Macron
01:11:54 ne soit pas là que pour, comment dirais-je,
01:11:58 les crises en thème.
01:11:59 Il faut absolument passer au stade suivant.
01:12:02 Nous attendons un gouvernement,
01:12:03 pas une entreprise de pompes funèbres,
01:12:05 même si évidemment sa présence était tout à fait normale,
01:12:08 mais on voit les cérémonies s'égrener.
01:12:11 Je crois que les Français attendent un autre discours.
01:12:14 Justement, des actes donc,
01:12:16 on va continuer à en parler, des actes pour les professeurs.
01:12:19 Est-ce qu'il suffira de placer des portiques
01:12:21 et de fouiller les sacs
01:12:23 pour rassurer les professeurs ?
01:12:26 On en parlera avec vous, Sophie Audugé,
01:12:28 tous nos invités également.
01:12:29 Et puis, je vous ferai réagir à la bataille judiciaire
01:12:32 qui se profile entre Karim Benzema,
01:12:35 qui porte plainte après les propos de Gérald Darmanin,
01:12:38 ici même, et la réaction,
01:12:40 je crois que vous en devinez la teneur,
01:12:42 de Jean-Luc Mélenchon.
01:12:43 A tout de suite.
01:12:44 L'hommage à Dominique Bernard,
01:12:50 les mots, mais quels actes !
01:12:52 Et puis, nous verrons aussi la bataille judiciaire
01:12:54 entre Gérald Darmanin et Karim Benzema,
01:12:56 mais tout d'abord, les titres, Michael.
01:12:58 -Le bilan continue de s'alourdir.
01:13:00 28 Français sont morts après les attaques du Hamas en Israël.
01:13:03 Annonce de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères
01:13:06 qui précise que 7 ressortissants français
01:13:09 sont toujours portés disparus
01:13:11 et que certains d'entre eux étaient otages du Hamas.
01:13:14 Une alerte à la bombe est en cours dans plusieurs aéroports français,
01:13:17 dont celui de Nantes.
01:13:18 Annonce du préfet des Pays de la Loire
01:13:20 sur le réseau social X.
01:13:22 L'aéroport a été évacué
01:13:24 et les équipes synophiles sont mobilisées.
01:13:26 Et puis, l'épidémie de bronchiolite
01:13:28 s'étend à trois nouvelles régions de France, désormais la Bretagne.
01:13:30 Les Pays de la Loire et la Guyane sont concernés.
01:13:32 L'ARS a rappelé l'importance d'appliquer les mesures barrières
01:13:36 face à cette infection respiratoire
01:13:38 qui touche essentiellement des bébés.
01:13:40 -Merci à vous, Michael, avec cette information.
01:13:44 On sent encore un nombre conséquent d'aéroports
01:13:47 qui sont visés par des alertes à la bombe
01:13:49 et qui sont évacués.
01:13:50 Gabriel Cluzel, je veux dire,
01:13:52 là, enfin, c'était parti d'un épiphénomène.
01:13:55 Ça devient presque quotidien.
01:13:57 -Et puis, on ne voit pas très bien
01:13:59 ce qui va pouvoir arrêter les choses,
01:14:01 puisque, si on a bien compris,
01:14:03 les appels sont anonymes par VPN,
01:14:05 donc les forces de l'ordre,
01:14:07 sauf pour certains vraiment pieds nickelés,
01:14:09 comme il y en a un de 12 ans qui a appelé avec son propre téléphone.
01:14:12 Mais sinon, personne ne peut les identifier.
01:14:16 Donc, cela peut durer très longtemps.
01:14:18 Ça peut fermer tous les musées,
01:14:20 ça peut fermer tous les aéroports,
01:14:22 ça peut fermer toutes les écoles.
01:14:24 C'est évidemment compliqué
01:14:26 parce qu'aucun responsable ne veut prendre la décision
01:14:30 de continuer à vivre normalement,
01:14:32 si d'aventure, c'était une vraie alerte,
01:14:34 puisque des alertes, il y en a de façon relativement fréquente,
01:14:37 mais jusqu'à présent,
01:14:39 notamment dans les musées ou dans les châteaux,
01:14:42 on ne s'arrêtait pas de vivre pour autant
01:14:44 tant qu'il n'y avait pas un objet identifié,
01:14:46 une menace tout à fait sérieuse identifiée.
01:14:49 Mais là, compte tenu du contexte, c'est évidemment impossible.
01:14:52 Et la phrase d'Emmanuel Macron "il n'y a pas de risque zéro",
01:14:55 c'est là qu'elle devient presque un peu cynique.
01:14:58 On n'est pas dans le risque zéro, là, on est dans le risque maximal.
01:15:01 Sinon, évidemment, on n'évacuerait pas tous les lieux publics
01:15:04 dès à la moindre alerte.
01:15:06 - C'est un principe de surprécaution
01:15:08 et on ne peut pas exclure aussi... - Mais on ne peut pas le...
01:15:10 - Bien sûr, l'écarter.
01:15:12 Et on ne peut pas exclure aussi, Jonathan Sexu,
01:15:14 des opérations de déstabilisation de pays étrangers.
01:15:18 Il y a tellement d'intérêts et de menaces croisées
01:15:22 qu'on ne peut pas exclure que, pour certains pays,
01:15:25 affaiblir la France, ce soit aussi un objectif.
01:15:29 - Vous avez parfaitement raison. Il n'y a aucune piste à exclure
01:15:32 puisqu'on voit qu'il y a énormément de ramifications
01:15:35 et de chevauchements possibles en la matière.
01:15:38 Ce qui est intolérable, c'est de voir qu'effectivement,
01:15:42 on sait tous les jours désormais qu'il y a des menaces.
01:15:44 Et non quasi tous les jours.
01:15:46 Hier encore, le château de Versailles a été évacué.
01:15:48 Hier, à Paris, un lycée dans le XXe a été évacué.
01:15:51 Pareil, un coup de fil anonyme disant qu'un homme
01:15:53 était entré dans l'établissement avec une machette.
01:15:56 Vous imaginez le déploiement sécuritaire dans le quartier, etc.
01:15:59 Il y a des petits malins de 12 ans qui n'ont pas compris
01:16:02 qu'un téléphone était repérable.
01:16:05 Mais il y en a beaucoup d'autres, effectivement,
01:16:07 qui peuvent être bien mieux organisés.
01:16:10 Pourquoi pas, même, on ne va pas donner de mauvaises idées,
01:16:13 mais il y a plein de façons de faire pour vraiment
01:16:16 saturer la situation qui n'est franchement pas brillante.
01:16:19 Vous avez rappelé ce qui s'est passé aux abords d'un établissement.
01:16:22 Et justement, Sophie Audugé, on entend beaucoup là
01:16:25 que la réponse va être sécuritaire.
01:16:28 On parle de portique, on parle de fouilles,
01:16:30 on parle de caméras.
01:16:32 Je voudrais qu'on écoute de nouveau Jean-Pierre Aubin.
01:16:35 Je le cite souvent.
01:16:38 On le connaît, je veux dire, les téléspectateurs,
01:16:41 les Français connaissent ce nom.
01:16:44 On l'a tellement mis en avant, ce rapport.
01:16:46 Nous, on l'a mis en avant, Gabriel,
01:16:48 mais il a servi à caler, pardonnez-moi,
01:16:50 il n'y a pas d'autre mot, une commode à l'époque,
01:16:52 ce rapport qui dénonçait déjà l'antrisme islamiste à l'école.
01:16:55 Écoutons-le.
01:16:57 On parlait de Samuel Paty tout à l'heure.
01:16:59 Il faut savoir que parmi les jeunes professeurs de moins de 30 ans,
01:17:02 un sur deux refuserait d'enseigner dans un collège
01:17:05 portant le nom de Samuel Paty.
01:17:07 Un sur deux.
01:17:08 Trois sur quatre sont favorables à l'abrogation de la loi de 2004
01:17:12 sur le voile à l'école.
01:17:14 - Chez les jeunes profs ? - Chez les jeunes profs.
01:17:16 Et on a même un sur deux qui accepterait volontiers
01:17:21 que l'on autorise les fonctionnaires
01:17:23 à porter des signes religieux en classe.
01:17:25 Il y a plusieurs raisons à cette attitude des jeunes profs.
01:17:29 La première, c'est qu'ils sont jeunes
01:17:31 et qu'ils sont un peu dans l'irénisme de la jeunesse.
01:17:34 La seconde, c'est qu'ils se trouvent placés
01:17:36 devant des élèves dont on ne leur a jamais parlé.
01:17:42 C'est le métier qu'ils découvrent,
01:17:44 ce n'est pas le métier qu'on leur a appris à la fac.
01:17:47 Et donc, il y a deux solutions.
01:17:49 Soit s'entraîner lourdement, se former lourdement
01:17:52 pour faire face à une situation difficile,
01:17:54 soit demander à ce qu'on abaisse les exigences.
01:17:57 Ils ont des problèmes avec la laïcité.
01:18:00 Il faut les aider à surmonter ces problèmes,
01:18:04 mais ça va demander beaucoup de temps en termes de formation.
01:18:08 Beaucoup de courage aussi.
01:18:10 Ne vaudrait-il pas mieux abaisser les exigences de la laïcité ?
01:18:14 Et donc, ils sont favorables à l'abaissement de ces exigences.
01:18:18 – Sophie Audigé, comment vous réagissez à de tels propos ?
01:18:21 – Alors, les chiffres qui ont été donnés sont connus.
01:18:26 Il y a cette étude qu'on évoque souvent de l'IFOP en décembre 2022
01:18:31 qui donnait des chiffres aussi effrayants que ça,
01:18:33 notamment que 77% des enseignants considéraient que le gouvernement
01:18:37 n'avait pas pris la mesure de ce qui s'était passé
01:18:39 après l'assassinat de Samuel Paty.
01:18:41 Je voudrais revenir sur ce que vous évoquiez,
01:18:43 sur l'audition de la soeur de Samuel Paty au Sénat,
01:18:46 ce qui est très important et c'est ce qui a conduit,
01:18:49 je pense, une partie de la population et de la communauté éducative
01:18:53 à avoir une forte tristesse menée par un sentiment qui n'est pas bon,
01:18:56 qui est celui de la colère.
01:18:57 C'est qu'effectivement, l'enquête qui aurait dû être faite
01:19:00 avec rigueur ne l'a pas été.
01:19:03 Heureusement, la famille s'en est emparée
01:19:05 et donc elle a pu mettre en avant toutes les fautes,
01:19:08 les failles que la technocratie de notre administration avait faites
01:19:15 qui auraient pu sauver Samuel Paty déjà
01:19:17 et que, après avoir fait ces constats-là,
01:19:21 en aucun cas les décisions qui auraient dû être prises
01:19:25 sur l'origine de l'assaillant, l'âge de l'assaillant,
01:19:29 je rappelle qu'il avait 17 ans, celui de Dominique Bernard avait 20 ans,
01:19:32 c'est-à-dire que ce sont des très jeunes qui commettent ces attentats
01:19:36 donc qui vont mourir pour ça.
01:19:40 Et la réponse qui est faite aujourd'hui par nos gouvernants
01:19:44 est une réponse qui, je pense, doit nous amener à beaucoup de réflexions
01:19:48 car on est dans un modèle de manière de gouverner qui est celui de la peur.
01:19:53 Et moi, je trouve que d'un point de vue intellectuel,
01:19:55 c'est très embêtant parce que la population française peut entendre
01:20:01 que quand un virus inconnu arrive,
01:20:05 on soit un peu dans un moment, si vous voulez,
01:20:09 où on ne sait pas comment traiter les choses
01:20:11 et qu'à un moment on va prendre des décisions peut-être hâtives
01:20:13 qu'il aurait fallu arrêter évidemment
01:20:15 mais qui vont amener à restreindre les libertés.
01:20:17 Mais quand il s'agit de l'assassinat par un terroriste
01:20:20 sur le territoire français,
01:20:22 de personnes qui sont rentrées de manière irrégulière
01:20:24 et qu'on n'a pas été capable de faire sortir,
01:20:26 ce n'est pas un virus, ce n'est pas quelque chose qu'on ne connaît pas,
01:20:29 c'est quelque chose sur lequel on ne peut pas agir.
01:20:31 Et je crois qu'il y a une déresponsabilisation extrêmement coupable
01:20:35 pour ne pas dire criminel de nos dirigeants.
01:20:37 Et je ferai référence notamment à Papendiaïe
01:20:40 qui, souvenez-vous, il y a un peu plus d'un an maintenant,
01:20:44 quand les professeurs, les chefs d'établissement
01:20:46 lui ont demandé de prendre position sur la baïa,
01:20:48 il a quand même eu le culot de répondre qu'il ne pouvait rien faire
01:20:51 parce que le problème c'était les plateformes de téléphone.
01:20:54 Et qu'en fait, tant que les plateformes ne pouvaient pas faire le boulot,
01:20:56 les gouvernements ne pouvaient pas non plus les faire.
01:20:58 C'est quand même un aveu d'échec et d'impuissance extrêmement grave.
01:21:02 Et là, aujourd'hui, qu'on réentende ces arguments-là
01:21:05 est évidemment dramatique et conduit effectivement à nous faire croire
01:21:09 qu'on est quelque part résignés à vivre dans la peur,
01:21:12 à être gouvernants dans la peur.
01:21:13 Sauf que comme l'a rappelé Philippe de Villiers ce matin à votre micro,
01:21:17 ce n'est pas ça qu'on attend des gouvernants.
01:21:18 L'État, il doit protéger son peuple.
01:21:20 Et le peuple doit pouvoir vivre dans ces cas-là
01:21:22 dans une certaine liberté, une certaine sérénité.
01:21:25 Et cette sérénité à l'école, elle est indispensable.
01:21:27 Et considérer qu'il va falloir faire de l'école une prison
01:21:31 dans laquelle on tente de passer quelques savoirs,
01:21:33 c'est quelque chose auquel on ne peut pas se résigner.
01:21:37 - Surtout parfois, la menace est à l'intérieur de l'école.
01:21:40 - Absolument.
01:21:41 - Fort Knox n'est peut-être pas la bonne...
01:21:42 - Un dernier élément, Sonia, que je voudrais ajouter,
01:21:45 c'est que Gabriel Attal, qui va s'attaquer à ce sujet-là dans l'école,
01:21:51 devra regarder droit dans les yeux le problème de l'islamo-gauchisme
01:21:57 qui a gangréné, évidemment, le milieu des enseignants,
01:22:00 dont une partie silencieuse aimerait pouvoir s'en extraire,
01:22:03 mais qui est en beaucoup de mal.
01:22:04 Parce que quand on regarde les propos très violents,
01:22:07 très, très, très...
01:22:10 non républicains, qu'on peut entendre dans certains groupes politiques,
01:22:13 il faut savoir qu'on les entend aussi
01:22:15 sur certains textes syndicaux qui sont transmis.
01:22:19 - Mais voilà.
01:22:20 - Au sein des enseignants.
01:22:21 - C'est la vraie question.
01:22:22 Vous vous souvenez quand la... Comment s'appelait-elle ?
01:22:25 - Sonia Attal, je crois, avait dit au sein du CNRS
01:22:28 qu'elle avait dénoncé l'islamo-gauchisme,
01:22:30 puis après, rien du tout.
01:22:31 Je crois qu'elle avait même...
01:22:33 Elle s'était elle-même dédie.
01:22:36 - Elle nous a un rapport qui est très intéressant
01:22:39 du Sénat à retour de la République à l'école
01:22:41 et qui prône comme une des solutions proposées,
01:22:44 c'est renforcer l'analyse critique des religions.
01:22:47 Bon, il faut être sans concession
01:22:50 sur l'explication historique, sociologique.
01:22:53 Et si les gens n'acceptent pas,
01:22:55 si il y a des familles d'origine étrangère
01:22:58 qui refusent notre système de pensée,
01:23:01 qui refusent notre héritage, elles peuvent partir.
01:23:04 Je crois qu'il faut dire les choses libres...
01:23:06 - Mais ça se passe pas comme ça.
01:23:08 - Attendez.
01:23:10 Si il y a une partie de cette population,
01:23:13 qui est minoritaire aujourd'hui,
01:23:15 qui est en opposition directe, dans une logique de combat
01:23:18 et qui refuse ouvertement les valeurs françaises,
01:23:21 à un moment donné, il faudra poser cette question
01:23:24 du départ de ces gens-là.
01:23:26 Il y a des pays qui sont tout à fait prêts à les accueillir.
01:23:29 Ils s'y épanouiront, dont certains footballeurs.
01:23:32 Donc ça fait la transition.
01:23:34 - Merci pour la...
01:23:36 - Ça, c'est un changement de logiciel.
01:23:39 C'est un changement de paradigme général.
01:23:41 C'est la législation qui doit s'en occuper.
01:23:44 - Mais vous pouvez pas...
01:23:46 - Ces familles n'ont pas envie de partir.
01:23:48 - Mais elles sont pas...
01:23:50 Attendez, mais vous avez une partie de ces populations,
01:23:53 celle qui sème la terreur dans les lycées.
01:23:55 Je condamne pas ces adolescents qui sont lobotomisés, conditionnés.
01:23:59 Comment peut-on rééquilibrer les choses ?
01:24:02 C'est pour ça qu'il faut densifier les enseignements,
01:24:05 notamment philosophiques.
01:24:07 - Général. Une star du football,
01:24:10 avec des millions et des millions et des millions de followers,
01:24:14 parce que c'est abyssal.
01:24:16 Même si elle parle d'Arabie saoudite,
01:24:18 elle parle à une grande partie des quartiers en France
01:24:21 quand elle s'exprime Karim Benzema.
01:24:23 Il faut comprendre, personne ne reproche à Karim Benzema
01:24:27 ce qu'il dit sur les bombardements, sur Gaza.
01:24:30 - Il a le droit.
01:24:32 - Ce que l'on souligne tous, c'est ce qu'il n'a pas dit.
01:24:35 - C'est son manque de soutien.
01:24:37 - Gérald Darmanin est allé plus loin.
01:24:39 Au départ, la phrase était un peu passée sous silence.
01:24:42 Quand on l'a réécoutée ici, on s'est dit
01:24:45 de quel lien parle le ministre de l'Intérieur ?
01:24:48 Il a fait le lien entre les frères musulmans et Karim Benzema.
01:24:52 Ce dernier va porter plainte contre le ministre de l'Intérieur.
01:24:56 Regardez le résumé de la situation,
01:24:58 puis après, la réaction de Jean-Luc Mélenchon.
01:25:01 - L'attaquant Karim Benzema serait-il proche des frères musulmans ?
01:25:05 C'est du moins ce qu'affirme le ministre de l'Intérieur,
01:25:08 Gérald Darmanin.
01:25:09 Des propos qui font suite à un post Twitter du footballeur
01:25:12 soutenant le peuple palestinien,
01:25:14 sans même évoquer les victimes israéliennes.
01:25:17 - Je m'intéresse particulièrement,
01:25:19 monsieur Benzema étant le lien notoire avec les frères musulmans.
01:25:23 Nous attaquons à un hydre, qui sont les frères musulmans,
01:25:26 parce qu'ils donnent un djihadisme d'atmosphère.
01:25:29 Par contre, si vous me direz que depuis 15 ou 20 ans,
01:25:32 pour des raisons d'immigration, d'urbanisme,
01:25:35 d'intégration ratée, de manque de fermeté,
01:25:38 on a des difficultés, comme toutes les sociétés occidentales,
01:25:41 vous avez raison.
01:25:42 C'est pour ça que je me bats tous les jours.
01:25:44 - Karim Benzema a démenti les propos du ministre.
01:25:47 L'avocat du joueur s'est exprimé ce matin.
01:25:48 - Il y a quand même un aspect extraordinaire
01:25:50 dans ce propos du ministre.
01:25:52 Il lui reproche d'être en lien avec les frères musulmans.
01:25:54 Qu'il fasse interdire l'organisation des frères musulmans en France,
01:25:56 qu'il la fasse déclarer terroriste.
01:25:58 Elle ne l'est pas en France, elle l'est dans bien d'autres pays.
01:26:00 Donc c'est quand même, vous me l'accorderez,
01:26:02 assez étonnant de faire pareil reproche.
01:26:05 - Le Ballon d'or 2022 envisage de poursuivre en justice
01:26:08 le ministre de l'Intérieur.
01:26:10 - Bien, on va voir la réaction de Jean-Luc Mélenchon
01:26:13 dans quelques instants.
01:26:15 Mais d'abord, les titres avec vous, Michael.
01:26:16 - L'émotion à Arras où un dernier hommage était rendu ce matin
01:26:19 à Dominique Bernard, des obsèques sous haute surveillance
01:26:22 en présence du chef de l'Etat.
01:26:24 Le professeur de français décédé le 13 octobre
01:26:26 reçoit près de 3 ans jour pour jour
01:26:28 après l'assassinat de Samuel Paty.
01:26:30 Aux Etats-Unis, des manifestants ont occupé le Capitol hier.
01:26:33 Ils exigent des élus et de l'administration Biden
01:26:36 qu'ils fassent pression pour un cessez-le-feu à Gaza.
01:26:39 La police a interpellé plusieurs protestataires.
01:26:41 Et puis, Nokia va se séparer de plus de 15 %
01:26:44 de ses effectifs.
01:26:45 Le géant des télécommunications a fait part de sa décision
01:26:49 de supprimer jusqu'à 14 000 emplois.
01:26:51 Le groupe justifie ce choix après une chute de ses bénéfices
01:26:54 au 3e trimestre de l'année.
01:26:56 - Merci, Michael.
01:26:58 Situation tendue, bataille judiciaire entre avocats,
01:27:02 entre le ministre de l'Intérieur et Karim Benzema.
01:27:04 Et regardez la réaction.
01:27:06 On va la découvrir ensemble de Jean-Luc Mélenchon
01:27:08 sur les réseaux sociaux.
01:27:09 "Bonjour, monsieur Benzema. Je ne vous connais pas
01:27:12 et je ne sais rien du foot, mais le gouvernement
01:27:14 et ses amis ont choisi de vous diaboliser.
01:27:16 Ils vous traitent de "français de papier"
01:27:19 avec de tels ennemis qui parlent avec de tels mots.
01:27:22 Vous devez être une personne remarquable,
01:27:26 sans haine ethnique ou religieuse.
01:27:28 Petit-fils de gens traités, eux aussi, de français de papier.
01:27:31 Par les pétainistes qui retiraient leur papier
01:27:34 à ceux qui étaient français depuis moins de 10 ans,
01:27:36 je sais que la France appartient à tous ceux qui la choisissent.
01:27:40 Ceux qui nous insultent ne la méritent pas.
01:27:43 Et à ce niveau-là, amène."
01:27:46 - Non mais c'est carton plein pour lui dans les banlieues
01:27:49 avec un tel texte.
01:27:51 Parce que vous parliez des millions de followers de Benzema,
01:27:54 mais là, Mélenchon va espérer pouvoir en rafler par la même.
01:27:58 - Je ne pense que ça, avec ce cynisme électoral.
01:28:01 - On peut s'amuser, entre guillemets, évidemment,
01:28:04 à faire une explication de texte,
01:28:06 mais on voit bien que chaque phrase invalide l'autre au fil de...
01:28:09 - C'est incroyable. Et puis, ceux qui choisissent la France...
01:28:11 - Non mais c'est délirant.
01:28:13 - Enfin, tout est tellement...
01:28:15 - Et les générations précédentes de M. Benzema
01:28:18 respectaient leur pays d'accueil.
01:28:20 Donc, ils mélangent vraiment tout.
01:28:22 - Non, mais il faudrait quand même s'interroger sur ces stars,
01:28:25 parce que Karim Benzema n'est pas le seul,
01:28:28 qui drainent derrière eux de nombreux jeunes
01:28:31 et qui n'hésitent pas à véhiculer ce genre de propos.
01:28:34 Il dit, Karim Benzema, il reste prudent,
01:28:36 il a le visage de porter plainte contre le ministre de l'Intérieur.
01:28:39 Donc, vous reconnaîtrez que c'est pas fait,
01:28:41 parce qu'il vient d'être débouté d'un procès
01:28:44 qu'il avait intenté à Damien Rieu, un proche d'Éric Zemmour,
01:28:47 qui l'avait accusé d'incointence islamique,
01:28:50 parce qu'il avait liké une publication Insta
01:28:54 qui justifiait la mort de Samuel Paty.
01:28:56 Et en jugement définitif, il a été débouté.
01:29:00 Donc, visiblement, ça fait beaucoup de bruit de dire...
01:29:04 -Il doit réfléchir à deux fois, parce que là,
01:29:06 si on va à un procès sur ses incointences
01:29:08 proposées avec les frères musulmans...
01:29:10 -Son terme d'enquête est surprenant,
01:29:12 parce qu'il dit qu'on lui reproche d'être en incointance
01:29:15 avec les frères musulmans, mais finalement,
01:29:17 les frères musulmans ne sont pas condamnés en France.
01:29:20 -Je voudrais vous reprendre sur les banlieues,
01:29:22 parce que c'est beaucoup plus complexe.
01:29:24 Il faut pas croire que tout le monde pense de la même façon.
01:29:27 Il y a beaucoup de jeunes, notamment des jeunes femmes,
01:29:30 qui sortent des banlieues.
01:29:32 -Arrêtons de les piéger dans cette forme d'essentialisme.
01:29:35 D'ailleurs, quand on parle de...
01:29:37 -Celui qui les piège, c'est Jean-Luc Mélenchon.
01:29:39 -Exactement.
01:29:40 -C'est son calcul.
01:29:42 -Vous avez quand même, dans la société française,
01:29:44 des millions de personnes qui sont d'origine notamment maghrébine
01:29:48 et qui se sont totalement...
01:29:51 -Désolidarisés des propos de M. Mélenchon et d'Alassie.
01:29:56 -Mais qui pensent français.
01:29:59 J'ai des amis qui pensent français, qui ont choisi.
01:30:02 Ils ont dit que c'est leur pays d'appartenance
01:30:04 et qui renouent avec Marc Bloch, etc.
01:30:06 -Vous avez raison. Merci de le rappeler, général.
01:30:09 Nous étions en train de mettre en évidence,
01:30:11 dans la tête de Jean-Luc Mélenchon, le calcul.
01:30:13 Il n'y a pas seulement que du calcul.
01:30:15 Parce que là, Sointe...
01:30:17 Voilà.
01:30:18 Chacun se fera son avis, si je puis dire, maintenant.
01:30:20 Je trouve que ce message dit tout.
01:30:23 On va conclure, peut-être, Caroline.
01:30:25 -Je suis désespérée, rien de m'étonnant,
01:30:27 de la part de La France Insoumise.
01:30:29 -Vous êtes désespérée par rapport à ces propos caricaturaux.
01:30:31 J'essaye de rester optimiste.
01:30:33 Juste pour terminer sur Benzema,
01:30:35 il a le droit de pratiquer un islam rigoriste
01:30:37 à partir du moment où il ne fait pas du prosélytisme
01:30:39 et de la propagande.
01:30:41 Ce qui m'a choquée, ce n'est pas qu'il soutienne les Gazaouites
01:30:43 et son peuple palestinien.
01:30:45 C'est simplement qu'il n'ait pas un mot de compassion
01:30:47 pour le professeur ni pour les Israéliens
01:30:49 qui ont été massacrés.
01:30:51 -C'est un être humain, normalement, constitué.
01:30:53 -Un islam rigoriste, c'est plus qu'un islam.
01:30:56 -Après, ça le regarde.
01:30:58 -Si ça audite, on ne peut pas lui analyser le rein et les cœurs.
01:31:01 En tout cas, je garde espoir quand on a des invités comme vous.
01:31:04 C'est ça ce qui fait plaisir.
01:31:06 Je vous remercie vraiment.
01:31:08 C'était un plaisir de nous avoir autour de cette table
01:31:10 malgré cette actualité sombre et tragique.
01:31:12 Je vous dis à très bientôt. Merci.
01:31:14 Restez avec nous sur CNews.
01:31:16 Vos éditions se poursuivent, évidemment.

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