Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Bienvenue dans Midi News, Emmanuel Macron à la rencontre des leaders arabes.
00:00:06 Le président français vient de quitter à l'instant le roi d'Allah de Jordanie
00:00:10 avant de se rendre en Égypte pour rencontrer el-Sissi.
00:00:14 Alors va-t-il de nouveau parler de son initiative de coalition anti-Daesh
00:00:18 et la région Hamas qui a été tempérée par l'Élysée et très, très diversement accueillie ?
00:00:24 C'est le moins que l'on puisse dire.
00:00:25 Alors que Erdogan vient d'annoncer que, selon lui, le Hamas est un groupe de libérateurs qui protègent leur terre.
00:00:33 Et puis c'est une conférence de presse inédite.
00:00:35 Les journalistes ont vu des images difficiles à décrire.
00:00:37 Un général de l'armée israélienne a prévenu à la centaine de journalistes étrangers de la barbarie sous leurs yeux.
00:00:43 Témoignage de l'un de nos envoyés sur place.
00:00:46 Le président DLR, Éric Soti, veut diviser par deux les subventions accordées chaque année aux associations de pro-migrants.
00:00:52 Un milliard va chaque année à ces associations.
00:00:55 Alors Éric Soti veut envoyer un message clair.
00:00:57 Éric Zemmour lui répond en dénonçant des demi-mesures.
00:01:01 Voilà ce qu'il y a à droite.
00:01:02 On va en parler avec nos invités, mais tout d'abord le journal.
00:01:05 Bonjour à vous, Mickaël.
00:01:06 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:07 Emmanuel Macron en tête à tête avec le roi Abdallah II de Jordanie.
00:01:11 La rencontre a lieu ce matin.
00:01:13 C'est la deuxième étape du voyage du chef de l'État au Proche-Orient
00:01:17 qui a aussi pour objectif de réactiver le processus de paix politique dans la région.
00:01:21 Emmanuel Macron qui se rendra ensuite au Caire pour rencontrer le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
00:01:28 L'actualité au Proche-Orient, toujours alors que 220 otages sont toujours retenus dans la bande de Gaza.
00:01:35 Une soirée pour exiger leur libération était organisée hier à l'Assemblée nationale à l'initiative de Radio Ghi.
00:01:42 Des familles de victimes étaient présentes ainsi que de nombreuses personnalités politiques de tous bords,
00:01:47 notamment François Hollande, Yael Brown-Pivet ou encore Éric Dupond-Moretti.
00:01:52 Regardez.
00:01:53 Le Hamas est une organisation terroriste qui a sauvagement attaqué l'Israël.
00:02:07 Tant que ces démocraties seront déstabilisées, tant que les valeurs dans lesquelles nous croyons seront en danger,
00:02:14 nous devons être unis, debout, solidaires et ne jamais nous taire. Jamais.
00:02:21 Nous devons affirmer une solidarité à l'égard d'Israël, frappée sur son propre sol et avec des scènes qui ne seront jamais oubliées.
00:02:33 Et puis des échanges particulièrement houleux au siège de l'ONU.
00:02:37 Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a été pris à partie,
00:02:42 vous allez le voir, à la fois par Israël et par le camp palestinien.
00:02:45 Ça s'est passé il y a quelques heures à New York. Écoutez.
00:02:49 Je suis profondément inquiet concernant les claires violations du droit international humanitaire que nous voyons à Gaza.
00:02:56 Ces enfants n'ont pas causé le mal, mais ils sont victimes du mal.
00:03:02 Monsieur le secrétaire général, dans quel monde vivez-vous ? Ce n'est définitivement pas notre monde.
00:03:10 Et voilà, Sonia, c'est la fin de ce journal. L'actualité continue bien sûr avec vos invités.
00:03:15 C'est parti pour les débats de Midi News.
00:03:17 Effectivement, avec cette déclaration à l'instant qui nous arrive en alerte.
00:03:21 Alors, elle n'est pas surprenante, cette déclaration.
00:03:23 Nos invités vont réagir à ça, mais elle est édifiante.
00:03:26 Quelles conséquences quand quand même celui qui est appelé le sultan Erdogan considère que le Hamas est un groupe de libérateurs qui protège leur terre ?
00:03:36 On va en parler avec nos invités.
00:03:38 Élisabeth Lévy, bonjour à vous. Merci d'être là.
00:03:40 Nous sommes accompagnés d'Olivier Dartigold, que je salue évidemment.
00:03:44 Amine Elbaïy, je répondrai plus que vous nous accompagne.
00:03:47 Merci de votre présence.
00:03:48 Le professeur Kevin Boussuet, on accueille toujours avec plaisir, malgré cette actualité tragique, évidemment, le général Bertrand Cavaillé.
00:03:55 Bonjour à vous, général.
00:03:56 Bonjour.
00:03:57 Expert en sécurité.
00:03:58 Évidemment, Gauthier Lebret est avec notre journaliste politique pour décrypter aussi quelque chose qui nous a tous quand même, il faut bien le dire, étonnés,
00:04:07 de voir si derrière cette proposition, cette annonce d'Emmanuel Macron, Gauthier, on va en parler parce que moi, je m'interroge.
00:04:14 Est-ce qu'il a répété cela devant le roi Abdallah de Jordanie ?
00:04:17 Va-t-il le faire aussi, Emmanuel Macron, devant el-Sisi en Égypte sur la coalition anti-Daesh et l'argile au Hamas ?
00:04:23 Qu'est-ce qu'on sait à l'heure actuelle de cette proposition ?
00:04:25 Ce qui surprend, c'est le décalage entre l'affichage avant ce voyage, à la veille de ce voyage, ce que disaient les conseillers diplomatiques du président de la République,
00:04:33 qu'il allait en Israël demander la fin de la colonisation en Cisjordanie, qu'il allait demander, je cite, un "cesser le feu humanitaire".
00:04:39 Le terme avait été employé de "cesser le feu". On sait comment ce terme fait polémique en France.
00:04:44 La gauche le demande depuis le début du conflit, tandis que la droite explique qu'on ne fait pas de cesser le feu avec un groupe terroriste qui est le Hamas.
00:04:50 Et quand il arrive en Israël, déjà, il n'est pas accueilli, contrairement à Joe Biden, par Benyamin Netanyahou sur le tarmac de l'aéroport de Tel Aviv.
00:04:57 Benyamin Netanyahou qui a, quelque part, court-circuité l'annonce de sa venue en annonçant en même temps, dans un même tweet, la venue d'Emmanuel Macron et du Premier ministre des Pays-Bas, Marc Rutt.
00:05:07 Ce n'est pas pour lui faire offense, mais la visite d'Emmanuel Macron était quand même plus attendue que celle du Premier ministre des Pays-Bas.
00:05:13 Emmanuel Macron qui arrivait un peu après tous les autres. Il se retrouve avec Benyamin Netanyahou et en conférence de presse, il ne parle pas de la colonisation en Cisjordanie.
00:05:21 Il parle encore moins de cesser le feu, mais il parle effectivement de cette coalition sans prévenir qui que ce soit.
00:05:27 Est-ce que son ministre désarmé, Sébastien Lecornu, était au courant ? Ses conseillers ne l'étaient pas.
00:05:31 Ils sont obligés ensuite d'expliquer. Ce n'est jamais bon quand il y a une explication de texte, d'appeler les journalistes pour expliquer ce que voulait dire le président.
00:05:38 Ce n'est pas tout à fait la même coalition que pour Daech. C'était une idée. On verra si elle voit le jour.
00:05:42 Donc on voit qu'il y a quand même de l'improvisation et qu'on est loin de ce qui avait été affiché avant ce voyage par les conseillers du président de la République.
00:05:50 C'est compliqué. On va essayer d'être mesuré général parce qu'il est vrai qu'en écoutant hier, on va écouter Emmanuel Macron à la fois avec Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas,
00:05:59 on voit qu'il y a des efforts sont faits, qu'on veut redorer aussi un peu l'aura, l'image de la France.
00:06:07 Mais c'est vrai que cette proposition, en général, on se demande ce que ça veut dire.
00:06:10 Est-ce que ça veut dire que des soldats français vont être déployés face au Hamas ?
00:06:14 Est-ce que nous allons tous participer ? Et avec qui ? Quel pays arabe ?
00:06:17 Je crois que c'est une proposition très complexe parce que déjà, vouloir assimiler le Hamas à l'État islamique, à mon avis, c'est quelque chose d'assez hasardeux.
00:06:29 Il faut bien comprendre que le Hamas est soutenu par la rue Arabe, que le Hamas a tout centré sur la destruction d'Israël
00:06:37 et que vous avez une grande partie de la population de la rue Arabe qui adhère à ce projet.
00:06:42 Il faut bien dissocier le positionnement de certains gouvernements, alors on verra après,
00:06:45 parce que la Révolution saoudite, de toute façon, restera dans une logique qui est, à mon avis, spécifique.
00:06:52 Mais je pense que c'est très difficile par rapport au ressenti de la rue Arabe.
00:06:57 Deuxièmement, en termes de génération de force, quels sont les pays qui vont accepter de pouvoir intégrer une telle coalition et de quelle manière ?
00:07:05 Vous allez réagir. Je voudrais qu'on écoute Florian Tardif qui suit le voyage du président.
00:07:10 Il était en Jordanie et là il se déplace en Égypte.
00:07:14 Écoutons ce que disait Florian il y a quelques instants sur cette proposition.
00:07:18 Est-ce que le président a réitéré justement cela ?
00:07:21 Pour répondre précisément à votre question, est-ce que c'est possible ?
00:07:24 Oui, car c'est ce qui a été fait pour lutter efficacement contre Daech.
00:07:27 Une coalition internationale de 80 pays s'est formée en 2014 pour combattre ce groupe terroriste en Syrie et en Irak.
00:07:33 C'est possible, mais est-ce que c'est réalisable ? Là c'est plus compliqué.
00:07:36 C'est d'ailleurs pour cela qu'Emmanuel Macron a entamé une tournée diplomatique afin de rencontrer plusieurs dirigeants arabes.
00:07:42 Il s'est entretenu ce matin avec le roi de Jordanie, Abdallah II, non loin de là où je me trouve.
00:07:49 Et à présent, il prend la direction du CAIR afin de rencontrer le président Sisi,
00:07:54 deux leaders qui font partie de cette coalition internationale contre Daech
00:07:59 et que le président de la République souhaite intégrer à cette coalition internationale de lutte contre le Hamas qu'il souhaite créer.
00:08:08 L'enjeu n'est pas d'engager militairement le pays, non, nous précise bien l'Elysée.
00:08:13 L'idée serait de lutter par exemple efficacement contre le financement du terrorisme,
00:08:18 d'échanger des informations entre ces différents partenaires qu'Emmanuel Macron aura réussi à trouver
00:08:24 et troisièmement de former des militaires comme nous formons par exemple des militaires irakiens afin de lutter contre l'Etat islamique.
00:08:32 Comme disait Gauthier, on a besoin de préciser après.
00:08:35 Si je comprends bien, si je poursuis le raisonnement de Gauthier,
00:08:41 Emmanuel Macron est en train de proposer à toute la région une idée qu'il a eue dans l'avion, quelque chose comme ça.
00:08:47 Mais j'ai une autre explication parce que ça me rappelle un épisode un peu similaire,
00:08:53 qui est le voyage de Jospin, si vous voulez, qui dit "le Hezbollah est un mouvement terroriste".
00:09:00 Ce qui est d'ailleurs la pure vérité, mais ce n'est pas la question, ce sont des marqueurs dans la vie politique ces mots.
00:09:05 Et à ce moment-là, tout le cabinet de Védrine et Vendebou trouve que c'est affreux
00:09:10 et mon hypothèse que je vous livre, et peut-être que vous répondrez,
00:09:14 c'est que peut-être Emmanuel Macron est aujourd'hui un peu plus, un chouïa plus néoconservateur
00:09:20 que son administration qui elle est un peu Chiraco-Vilpino.
00:09:25 – Je crois que vous utilisiez ce mot de néoconservateur parce que là,
00:09:29 hier justement, Jean-Luc Mélenchon a tout de suite réagi en disant
00:09:32 "voilà c'est le retour de l'axe du mal, civilisation barbarie utilisée par Benjamin Netanyahou".
00:09:37 On revient à la terminologie de néoconservateur quand on est connecté pour compte.
00:09:42 – Je ne dis pas que c'est ça pour nous situer, mais peut-être que malgré tout,
00:09:45 il y a aujourd'hui quelque chose de cette guerre contre quelque chose qui n'est pas la civilisation.
00:09:50 – Alors ça m'intéresse, alors dans ce cas-là, comment on fait ?
00:09:52 Est-ce qu'on ne devrait pas être tous engagés ?
00:09:54 – Non, il faut être réaliste, si vous voulez on peut être engagés dans les mots,
00:09:58 mais enfin je veux dire, vous n'allez quand même pas demander à des pays de la région d'aller bombarder Gaza.
00:10:02 – Mais bien sûr, mais attendez, la question Elisabeth, quand hier Benjamin Netanyahou
00:10:06 dit que c'est à quelques kilomètres de Paris, il veut bien nous montrer que ça nous concerne tous.
00:10:11 Comme si on avait, comme si on avait, dit-il, l'État islamique à quelques kilomètres de Paris.
00:10:16 – Vous allez réagir, écoutez pour cela Olivier Dardigolle, Alain Bauer, lui il ne va pas par quatre chemins.
00:10:23 – Ça n'a aucun sens, c'est-à-dire faire le buzz pour le buzz, c'est bien,
00:10:26 faire de la com' pour la com' pourquoi pas, mais en matière de relations internationales
00:10:29 sur un sujet aussi sensible, on peut éviter de faire ce grand écart extrêmement douloureux,
00:10:34 surtout pour les diplomates de l'Elysée ou le Quai d'Orsay qui est en train de faire du rétro-pédalage.
00:10:39 Ce qui est important c'est de faire ce qu'il fait maintenant, rencontrer les principaux opérateurs
00:10:43 qui sont en situation non pas de faire une coalition anti-amas, mais de trouver un plan de sortie
00:10:48 par le haut pour régler ce qui a été raté en 1993 avec les accords d'Oslo.
00:10:53 – Le récent c'est nous, Olivier Dardigolle.
00:10:55 – J'ai trouvé d'ailleurs d'autres passages d'Alain Bauer passionnants ce matin,
00:10:59 mais c'est souvent le cas avec Emmanuel Macron, on peut se dire, le moment où ça se passe,
00:11:07 que la séquence est réussie, qu'il y a des choses qui sont réalisées et qui vont dans la bonne direction,
00:11:14 et le jour d'après, quand on y regarde de plus près, pour le coup, on se rend compte
00:11:20 qu'il y a beaucoup de choses qui n'ont pas d'avenir dans les annonces.
00:11:23 Ça me fait penser à ce qu'il avait fait sur l'Europe avec l'acropole, vous vous en souvenez, dans le dos.
00:11:28 Parce que sur cette, on s'est dit hier, ou alors c'est une initiative diplomatique réfléchie,
00:11:33 déjà construite, mais rien n'avait filtré, et l'entourage, comme l'a dit Gauthier Elizéen, n'en avait eu mot.
00:11:39 Ou alors c'est ce qu'on appelle un coup politique, pour essayer d'avoir la dépêche AFP qui va bien,
00:11:46 ou essayer de marquer, mais sans l'en-demain.
00:11:49 Et là-dessus, ça affaiblit la parole de la France dans ce moment-là.
00:11:53 Biden n'a pas réagi, alors que la coalition telle qu'elle est aujourd'hui est sous la houlette des États-Unis.
00:11:58 – Mais personne n'a réagi, les pays arabes n'ont pas réagi, et je veux dire, heureusement.
00:12:01 – Comme ils sont polis, tout le monde a regardé cette pièce.
00:12:03 – Oui, des pays arabes.
00:12:04 – Mais quand on voit l'hostilité en Cisjordanie, les portraits d'Emmanuel Macron brûlés,
00:12:09 je ne parle même pas du Maghreb, où généralement un président de droite favorise le Maroc,
00:12:13 dans l'affaire du Sahara occidental, qui se dispute avec l'Algérie,
00:12:16 le Maroc qui a refusé l'aide humanitaire de la France.
00:12:18 – Vous êtes dur là Gauthier, là si vous nous faites Maroc-Algérie, Liban,
00:12:21 et tout le bilan diplomatique d'Emmanuel Macron, là, vous n'avez pas parlé de l'Afrique noire ?
00:12:25 – C'était terminé avec la corruption, Sonia, quand le port a explosé, c'était fini,
00:12:28 il en était fini de la corruption, je ne vais même pas parler de la Russie,
00:12:31 quand il s'est rendu sur cette table immense face à Vladimir Poutine,
00:12:34 pour lui dire "vous n'envahirez pas l'Ukraine", ça a bien fonctionné aussi.
00:12:37 – Vous voulez nous démoraliser cher Gauthier ?
00:12:39 – Regardez cette image, parce que là, c'est les fées, Ramallah,
00:12:43 alors moi je fais attention, la rue arabe, en tous les cas, quand même,
00:12:47 quand on voit l'effigie d'Emmanuel Macron brûlée au moment où il arrive,
00:12:52 c'est quand même, quand certains disent "il va y avoir une importation",
00:12:55 ça, depuis très longtemps, Kévin Bossuet, dans nos rues, dans nos écoles,
00:12:58 dans certaines têtes, et je trouve que c'est dévastateur,
00:13:01 voilà un président qui, sur place, quand même, il faut le souligner,
00:13:04 a eu, quand même, ou le courage, ou en tout cas la lucidité, de parler de deux États,
00:13:09 devant Mahmoud Abbas, il n'y a pas beaucoup d'autres leaders qui l'ont fait,
00:13:14 je voudrais rappeler quand même un peu la réalité.
00:13:16 – Non mais d'accord, mais qu'est-ce qui a été perçu par la rue arabe ?
00:13:22 – Dites arabes, que Emmanuel Macron soutenait ouvertement Israël
00:13:29 et condamnait fermement le Ramas, et d'ailleurs souvent,
00:13:33 ils font la comparaison avec Jacques Chirac, qui est jugé comme étant un président
00:13:37 qui aimait beaucoup le peuple palestinien, et en effet, c'est dévastateur
00:13:41 au niveau de l'importation du conflit, parce que là, ceux qui sont sur nos sols
00:13:45 vont se dire "vous voyez, notre président de la République ne nous représente pas,
00:13:51 notre président de la République est conspué partout dans le monde,
00:13:54 il y a une perte de légitimité de cela".
00:13:57 Et d'ailleurs, quand on regarde la montée de l'antisémitisme en France,
00:14:01 on sent bien que c'est lié à ce qui se passe au Proche-Orient,
00:14:05 par exemple, il y a eu une montée de l'antisémitisme autour des années 2000,
00:14:09 après la seconde intifada, en 2014 et 2018, il y a eu deux pics également
00:14:14 qui correspondent au fait que c'était ajouté au Proche-Orient,
00:14:17 donc ceux qui nous disent qu'il n'y a aucun lien entre le conflit israélo-palestinien
00:14:21 et la montée de l'antisémitisme et donc son importation sur le sol,
00:14:24 ils n'ont rien compris.
00:14:25 - Est-ce que je peux répondre d'une phrase à Kévin ?
00:14:28 - Il y a des slogans ouvertement antisémitistes qui rejoignent les rangs.
00:14:31 - Plus je réponds d'une phrase à Kévin, je ne sais pas si vous avez entendu hier
00:14:34 l'enregistrement de ce terroriste qui appelle ses parents et il ne dit pas
00:14:37 "j'ai tué des Israéliens", pardon, mais il dit "j'ai tué des Juifs".
00:14:43 D'abord, Alain Finkielkraut a raison qu'il ne faut pas que l'expression
00:14:46 "importer le conflit" n'est pas très bonne parce que je ne vois pas
00:14:50 particulièrement des Juifs aller reprocher aux Arabes ou aux musulmans français
00:14:58 ce qui leur arrive. Ce qu'on voit, c'est des gens qui applaudissent
00:15:03 et ce qu'on voit, c'est l'importation de l'antisémitisme.
00:15:05 - Oui, on est d'accord.
00:15:06 - Il n'y a pas un conflit lié aujourd'hui.
00:15:08 - Ici, on a un moment d'Amina El-Bahy.
00:15:11 - Le président est en route vers le Caire et fera une déclaration commune
00:15:17 avec Al-Sissi à 15h30.
00:15:20 Mais tout d'abord, les titres avec vous, Michael.
00:15:23 - Saad annonce avoir éliminé un chef du Hamas responsable
00:15:26 de multiples attentats terroristes. Il s'agit du commandant de bataillon
00:15:30 Tassir Moubacher qui, au fil des années, a mené de nombreuses
00:15:33 attaques meurtrières contre des soldats et des civils israéliens.
00:15:37 Le Sénat vote contre une répartition des médecins pour lutter
00:15:40 contre les déserts médicaux, comme l'Assemblée nationale.
00:15:43 Le Sénat a rejeté hier plusieurs mesures visant à réguler
00:15:46 l'installation des médecins. Il faut dire que la crainte
00:15:49 des praticiens a beaucoup fait débat au Parlement.
00:15:51 Et puis, l'Etat renonce pour le moment à piocher dans les caisses
00:15:54 de l'Agir Carco. Contrairement au message qu'il a fait passer
00:15:57 depuis plusieurs semaines, l'exécutif ne ponctionnera pas
00:16:00 le régime de retraite complémentaire des salariés du secteur privé.
00:16:04 - Je voudrais vous faire réagir, Amina El-Bahy.
00:16:07 C'est une conférence de presse extrêmement dure.
00:16:10 Les journalistes ont vu des images qui sont même difficiles,
00:16:13 même pour certains reporters aguerris, de décrire.
00:16:17 Un général de l'armée israélienne a prévenu tous les journalistes
00:16:21 présents, une centaine de journalistes étrangers présents.
00:16:23 Il leur a dit "attention, ce que vous allez voir, évidemment,
00:16:26 va avoir des conséquences". L'un de nos envoyés spécials d'Europe 1
00:16:31 était présent, Sébastien Lebel. Je voudrais qu'on écoute ce qu'il dit
00:16:34 et vous réagissez juste après. Premier extrait.
00:16:37 - On a vu des choses qui sont difficilement descriptibles.
00:16:40 C'est vrai que déjà il y a eu une longue introduction avant qu'on puisse
00:16:43 voir ces images, ce film de 45 minutes. Un général de l'armée israélienne
00:16:49 nous a expliqué qu'on allait voir des choses terribles, mais qu'ils
00:16:52 avaient longtemps hésité avant de nous les montrer, mais qu'il fallait
00:16:55 absolument que le monde sache ce qui s'est passé. Ce film de 45 minutes,
00:16:58 c'était absolument effrayant. Quand la diffusion a commencé,
00:17:02 il y avait un silence de mort dans la salle. On était plus d'une centaine
00:17:06 de journalistes étrangers et on était accrochés à nos fauteuils.
00:17:10 Il y a des journalistes qui avaient les larmes aux yeux, qui criaient
00:17:14 "non, c'est pas possible". Certains baissaient les yeux.
00:17:17 Moi-même, j'ai détourné le regard plusieurs fois tellement c'était
00:17:20 absolument terrifiant ce que je voyais. D'autres sont sortis.
00:17:23 Donc ça a été vraiment un résumé de cette journée du 7 octobre,
00:17:27 mais de façon absolument terrible par le biais de ces caméras vidéo.
00:17:31 Il y a des scènes effroyables, cortège de monstruosité,
00:17:34 un bataclan démultiplié. Et on a besoin en réalité de le montrer
00:17:39 pour que certains croient que ça s'est vraiment passé.
00:17:43 C'est ça la réalité. On est dans un monde post-vérité où il faut
00:17:45 montrer aujourd'hui pour prouver.
00:17:48 Je crois qu'il y a effectivement l'exigence d'informer.
00:17:52 Il y a aussi ce besoin de respecter le temps de deuil.
00:17:56 Il y a aussi le moment de réflexion, le moment de l'action politique.
00:18:00 Ce sera évidemment celui de faire bloc face à toute organisation
00:18:05 qui demain constituerait une menace pour la paix.
00:18:08 Le Hamas ne représente pas l'autorité palestinienne,
00:18:12 mais nous la France devons faire preuve de lucidité sur ce conflit.
00:18:16 Moi j'ai été aussi bien choqué par évidemment les horreurs commises
00:18:22 par le Hamas tout comme les victimes palestiniennes dans la bande de Gaza
00:18:27 qui sont des victimes civiles et qui sont aussi les cibles des bombardements d'Israël.
00:18:32 Moi vous savez, je crois que sur cette question...
00:18:35 On ne croit pas que les victimes civiles soient les cibles.
00:18:37 Moi je crois que la vie d'un Palestinien ne vaut pas moins que la vie d'un Israélien.
00:18:43 Le président de la République l'a dit.
00:18:46 Je crois que nous devons aller plus loin sur ce processus de paix.
00:18:49 Je vais m'arrêter sur ça.
00:18:50 Le président français a dit "une vie palestinienne" équivaut évidemment,
00:18:54 il a besoin de le rappeler, à une vie israélienne qui équivaut en tout à une vie française.
00:19:00 Sauf que certains, et vous l'entendez, disent qu'il y a eu un massacre.
00:19:04 Il y a eu un massacre qui a été voulu.
00:19:07 Et que l'armée israélienne...
00:19:09 Là je dis que ce qui est dit par "Israël",
00:19:11 que l'armée israélienne fait des dommages collatéraux.
00:19:13 Donc vous, vous me dites "non".
00:19:15 Nous la France, nous devons garder cette ligne d'indépendance.
00:19:20 Nous n'avons aucune leçon à recevoir de la part des États étrangers.
00:19:23 Le rôle d'Emmanuel Macron était d'abord d'obtenir un cessez-le-feu humanitaire,
00:19:28 de demander la fin de la colonisation dans les terres cisjordaniennes,
00:19:32 et d'obtenir peut-être la reprise d'un processus politique,
00:19:35 notamment sur l'avenir de Jérusalem,
00:19:38 qui doit demain permettre de réconcilier le monde arabe et le monde...
00:19:42 Mais simplement, dernier point,
00:19:45 parce que, permettez-moi, mais je vous ai écouté pendant 15 minutes.
00:19:48 Dernier point.
00:19:50 Je vous dis sincèrement, Emmanuel Macron a tout perdu.
00:19:53 Il est parti dire au gouvernement israélien ce que le gouvernement israélien voulait entendre,
00:19:58 et il est parti dire à l'autorité palestinienne ce que l'autorité palestinienne voulait entendre.
00:20:01 C'est trop facile dans ce cas-là, pardonnez-moi.
00:20:03 Il a réussi à satisfaire personne.
00:20:05 Ce qu'il faut demain, c'est choisir nos interlocuteurs.
00:20:08 Moi je crois que Netanyahou, Benyamin Netanyahou, ne veut pas la paix.
00:20:13 Je vais vous dire pourquoi.
00:20:14 Parce qu'il avait qualifié Isaac Rabin de traître,
00:20:17 lorsqu'il avait serré la main après Oslo.
00:20:19 C'est-à-dire qu'à Arafat, nous devons aussi faire preuve de justice sur cette question.
00:20:23 Choisir nos interlocuteurs.
00:20:25 Le général répond et ensuite vous aurez la parole.
00:20:27 Très rapidement, vous avez posé la question sur la communication.
00:20:29 Cette manœuvre de communication, elle est destinée à qui ?
00:20:32 À la rue Arabe.
00:20:34 Mais ça ne changera pas sa position.
00:20:36 Donc à qui ?
00:20:37 C'est la politique intérieure française.
00:20:38 C'est plutôt, oui, la politique intérieure française.
00:20:40 Mais ce qui est dramatique, c'est que tout le monde n'est pas à Benjalmoune.
00:20:43 Tout le monde ne va pas avoir une approche objective et redire que ce massacre,
00:20:49 il est l'œuvre du Hamas et c'est quand même l'acte déclencheur de ce qui se passe actuellement.
00:20:53 Avec un État à qui on reconnaît le droit de se défendre,
00:20:57 même si se pose la question du sort des populations de Gaza
00:21:02 et notamment des fenêtres humanitaires.
00:21:04 Mais ce qui est gravissime, c'est qu'une bonne partie du monde d'Irabe
00:21:10 ne sera pas réceptive à cela.
00:21:12 Il est déterminant que des journalistes puissent se dire voilà ce que nous avons vu.
00:21:18 Alain Bauer a juste raison ce matin avec Sonia Mabrouk,
00:21:21 dit le procès de Nuremberg a commencé avec la diffusion de films sur l'univers concentrationnaire.
00:21:26 Tout simplement parce que cette vérité est contestée.
00:21:30 La qualification de cette vérité nourrit un débat dans notre pays
00:21:35 qui est pour moi indigne.
00:21:40 Bien sûr que toutes les vies se valent,
00:21:44 mais le 7 octobre les personnes sont tuées, massacrées en tant que juifs.
00:21:51 Et tous ceux qui n'ont pas dit ça dès le 7 octobre
00:21:56 ont une difficulté pour maintenant revenir avec dignité dans le débat
00:22:01 sur les réponses politiques et diplomatiques.
00:22:03 Mais ça c'est un débat, être occidental c'est pas un débat.
00:22:05 Est-ce qu'il y a encore quelque chose à gagner quand on s'adresse aujourd'hui
00:22:11 à certains pays où il y a l'effigie d'Emmanuel Macron qui est brûlée ?
00:22:15 Est-ce que la France a encore une influence, un rôle potentiel, une aura ?
00:22:19 Il y a un phénomène qui est majeur qu'il faut comprendre.
00:22:22 C'est que nous avons raté, il y a eu un rendez-vous de l'histoire,
00:22:26 c'était tous les mouvements laïcs progressistes qui étaient dominants dans le monde de Dias Arabes.
00:22:32 Aujourd'hui c'est la religiosité, il y a une sacrée minéralisation.
00:22:35 Yasser Arafat, il était laïc, sa femme était chrétienne,
00:22:38 il y a eu les accords d'Oslo, il a été démonétisé après.
00:22:41 Il y a quand même eu des attentats de toutes les...
00:22:42 Excusez-moi pour des progressistes laïcs et sympathiques.
00:22:45 On n'a pas dit ça, il n'en faut pas dit.
00:22:47 Il faut bien discuter avec les interlocuteurs.
00:22:49 Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas discuter avec eux.
00:22:51 Je vous rappelle juste que ces merveilleux laïcs progressistes
00:22:57 n'ont cessé de détourner des avions, d'assassiner des innocents,
00:23:01 de prendre des otages.
00:23:03 - Mais Rabi tu l'as assassiné partout.
00:23:04 - Mais je ne suis pas en train de défendre...
00:23:06 Enfin franchement c'est quoi cette discussion ?
00:23:08 Je vous rappelle juste que les gens...
00:23:09 - C'est la discussion, c'est le rapport.
00:23:11 - Est-ce que j'ai dit au clair ?
00:23:13 Est-ce que j'ai défendu ?
00:23:14 - Il faut le dire aussi.
00:23:15 - Non mais excusez-moi.
00:23:16 - Dans les deux camps il y a eu des...
00:23:17 - Tout va bien.
00:23:18 - Non mais juste un mot quand même, parce que ce que j'ai entendu tout à l'heure,
00:23:20 toutes les vies se valent, personne ne me dit ce qu'on vient de cela.
00:23:24 Ce qui ne s'équivaut pas, c'est toutes les morts, si vous voulez.
00:23:28 Parce que ce n'est pas la même chose d'être massacré de la façon dont ça a été le 7 octobre.
00:23:33 Et c'est terrible ce que vivent les Palestiniens aujourd'hui.
00:23:37 Et évidemment nous espérons tous qu'il y aura des mesures humanitaires dans les plus brefs années.
00:23:42 - La pause, la pause s'il vous plaît.
00:23:44 La pause, à tout de suite, on se retrouve.
00:23:46 A la une de Midi News, Emmanuel Macron en route vers le Caire pour rencontrer el-Sissi après sa visite en Jordanie.
00:23:56 Et il a vu le roi Abdallah II de Jordanie.
00:23:59 Les déclarations du président turc Erdogan qui considère que le Hamas est un groupe de libérateurs qui protège leur terre.
00:24:07 On va continuer à évoquer ce sujet, mais tout d'abord les titres et le reste de l'actualité aussi avec vous, Mickaël.
00:24:12 - Le nombre de chômeurs étant en hausse au troisième trimestre de l'année.
00:24:16 Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A, c'est-à-dire sans activité, a augmenté de 0,6 %
00:24:22 sous une hausse d'inscrits de 17 400 personnes selon les derniers chiffres publiés par le ministère du Travail.
00:24:28 La guerre entre Israël et le Hamas affecte déjà les économies régionales.
00:24:32 C'est ce qu'a affirmé le chef du Fonds monétaire international devant un forum d'investisseurs ce matin à Riyad en Arabie Saoudite.
00:24:39 Les impacts seraient déjà visibles en Égypte, au Liban et en Jordanie.
00:24:43 Et puis allons-nous vers un boycott du contrôle technique obligatoire des deux roues.
00:24:47 De nombreuses associations sont vent debout contre cette nouvelle obligation.
00:24:51 C'est le cas de la FFMC, de la Fédération française des motards en colère, qui compte attaquer l'arrêté devant le Conseil d'État.
00:24:58 - Bien, je vous parlais d'une conférence de presse extrêmement dure, d'une centaine de journalistes étrangers qui pour beaucoup ont détourné le regard,
00:25:04 n'ont pas pu voir ce cortège d'exactions. Autre extrait de notre envoyé spécial d'Europe 1, Sébastien Le Belzic.
00:25:10 - Quand on les voit sur ces images, ils crient en permanence, ils hurlent leur joie.
00:25:15 Il y a même une scène absolument terrifiante où un de ces terroristes appelle pendant le massacre sa famille à Gaza.
00:25:21 Il appelle sa mère et son père avec son téléphone et il hurle, il dit "Je viens de tuer papa, maman, je viens de tuer 10 juifs de mes propres mains.
00:25:31 Allumez votre téléphone, ouvrez l'application WhatsApp, je veux absolument vous montrer ce que je viens de faire".
00:25:37 Et c'est parlant, hurlé de joie derrière. Il lui disait "C'est formidable, tu es un héros, reviens vite à la maison".
00:25:44 Et donc voilà, ça vous montre à quel point ils étaient transportés par la haine et ils avaient besoin de montrer ces images aussi pour témoigner de la cruauté.
00:25:55 Puisqu'ils avaient une sorte de mission, on a retrouvé sur eux des ordres de mission.
00:25:59 On leur demandait de commettre des actes les plus effroyables possibles.
00:26:03 - Avec tous nos invités, je salue notre journaliste spécialiste des questions internationales, bien sûr Harold Iman.
00:26:08 Merci d'être là Harold, on va continuer à évoquer avec vous le déplacement d'Emmanuel Macron bientôt là en Égypte.
00:26:15 Général, quand on... Très honnêtement, les choses apparaissent comme étant presque inextricables.
00:26:23 C'est-à-dire qu'on est là, que chacun est en train de dire "Regardez, massacre, regardez les morts, qu'un président français doit rappeler qu'une vie, qu'elle soit israélienne, palestinienne ou française, est la même".
00:26:36 Comment vous réagissez avec tout ça ? Vous qui avez connu des terrains de guerre, les affrontements les plus difficiles, qu'est-ce que vous pouvez dire ?
00:26:43 - C'est une zone où je suis allé à plusieurs reprises. Alors Raymond Haron, lui, disait que c'était inexplicable.
00:26:49 Il disait ça il y a déjà plus de 30 ans. Ça n'empêche pas de vouloir ces deux États, côte à côte, qui pourraient vivre en paix.
00:26:59 Sauf que les choses... Je reviens sur ce que je disais sur la fin, je dirais, de la dominante laïque. Même si l'ONP a commis des attentats.
00:27:08 Aujourd'hui, il faut bien comprendre que la substance du Hamas, c'est une substance religieuse qui relève notamment des frères musulmans, d'Assad al-Banna,
00:27:18 où il y a toute une logique, une dynamique qui se traduit par la volonté de détruire Israël, parce qu'Israël s'est construit sur une terre authentiquement musulmane.
00:27:33 Donc tout cela change complètement la donne. Et vous avez une perception, lorsque vous avez un retour de la religiosité dans le monde dit arabe.
00:27:41 Et donc il y a cette nouvelle dynamique, d'ailleurs, qui nous concerne à tous.
00:27:46 En général, l'antisémitisme en terre islamique, il n'a pas attendu la création d'Israël.
00:27:52 Il y a eu des émeutes anti-juifs dans plusieurs pays, bien avant la création de l'État d'Israël.
00:27:58 Donc il y a une composante théologique, si vous voulez, de cet antisémitisme qui revient encore plus aujourd'hui.
00:28:04 Vous avez raison, vous avez raison que l'islamisme, le monde arabe a muté vers plus d'islamisme.
00:28:10 – D'islam radical, si vous voulez. – D'islamisme, c'est pour ça que je dis ça.
00:28:14 Plus d'islam radical, vous l'appelez comme vous voulez.
00:28:16 Mais quand même, une remarque sur les vidéos que les journalistes ont vues,
00:28:20 parce qu'évidemment, tout le monde en a l'expérience maintenant.
00:28:24 On sait que le négationnisme, surtout avec le conspirationnisme d'aujourd'hui, si vous voulez, est prêt à flamber.
00:28:31 Mais je constate quand même, dans ce qu'on appelle, je mets des guillemets, la rue arabe,
00:28:36 l'opinion dominante, c'est plutôt "attention, tout ça est inventé".
00:28:40 Donc ça veut dire qu'ils veulent quand même, malgré tout, il y a des gens qui ne veulent pas assumer cela.
00:28:45 Je constate que c'est la nouvelle donne, c'est de dire "ça n'existe pas, c'est islamique".
00:28:51 – Moi ce qui m'intéresse dans le commentaire que je suis en train de vous diffuser,
00:28:55 c'est dire que nous sommes dans un monde aujourd'hui,
00:28:57 où pour une information d'une extrême gravité, ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:29:03 une puissance, quelle qu'elle soit, quoi qu'on pense de la politique d'Israël,
00:29:07 est obligée de diffuser les pires horreurs, c'est-à-dire une réalité, pour montrer que ça s'est passé.
00:29:12 Et donc c'est ce monde que j'aimerais qu'on interroge.
00:29:15 C'est-à-dire quand on en arrive là, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:29:18 Écoutez un autre extrait.
00:29:19 – Mais qui aurait cru à Auschwitz sur les photos ?
00:29:22 Qui aurait cru ?
00:29:24 – Sans les photos.
00:29:25 – Sans les photos, je veux dire, sans les photos, qui aurait cru à ce qui s'était passé ?
00:29:28 – Au départ on ne les croyait pas en fait.
00:29:29 – Un dernier extrait sur ce sujet, vous réagissez tous juste après.
00:29:32 – J'étais allé dans la grande morgue de Shura, là où se trouvent tous les corps
00:29:38 qui ont été éventrés, décapités pendant ces massacres,
00:29:43 et on nous racontait déjà ce qui s'était passé, et c'était un moment terrifiant,
00:29:46 puisqu'on voyait les cadavres devant nous, mais c'était des témoignages de l'armée
00:29:51 qui nous racontaient ce qu'ils avaient vu au moment de récupérer ces cadavres,
00:29:55 mais là on le voyait en direct devant nous sur ces images,
00:29:58 et une scène que je retiens particulièrement,
00:30:00 ce sont deux jeunes garçons qui sont chez eux au moment où le Hamas lance l'attaque,
00:30:05 leur père vient les chercher, il veut les cacher dans les abris,
00:30:09 vous savez dans les kiboutes il y a des abris, des salles sécurisées
00:30:12 dans lesquelles ils peuvent se protéger, mais il n'a pas le temps de refermer la porte derrière lui,
00:30:16 et le terroriste lance une grenade, et le père meurt sous les yeux de ses enfants
00:30:21 qui hurlent de douleur pendant toute la séquence.
00:30:24 – Je voudrais vous entendre, Kevin Bossuet et Minel Bay.
00:30:28 Non mais je crois qu'il faut utiliser les bons mots,
00:30:31 ce qui s'est passé le 7 octobre, c'est un pogrom, c'est un génocide,
00:30:36 mais c'est parce que j'entends des gens qui refusent ce mot,
00:30:40 c'est un génocide ce qui s'est passé, les photos, moi j'en ai vu des photos passer,
00:30:45 j'ai des amis qui m'ont montré des photos, l'horreur,
00:30:47 on voit des femmes violées, avec le pubis défoncé, on voit des corps calcinés,
00:30:52 il y a même des traces, j'ai vu une photo où il y avait une mère de famille
00:30:56 qui serrait son enfant contre elle et qui a été brûlée vive,
00:31:00 voilà ce qui s'est passé, il faut aussi rentrer dans la psychologie des juifs,
00:31:04 après 1945, Israël c'est une forme de consolation,
00:31:09 ils se sont dit on n'est pas en sécurité en Europe, on aura notre propre état,
00:31:13 là ils se sont rendu compte de quoi ?
00:31:15 que même en Israël, ils n'étaient pas en sécurité,
00:31:17 et ce qu'il y a de pire là-dedans, c'est qu'ils sont obligés de prouver que ça existait,
00:31:23 il y a toute une stratégie de communication qu'on appelle la Hasbara,
00:31:26 où l'état israélien est obligé de montrer ses massacres,
00:31:31 de parfois piétiner la dignité humaine pour montrer que ça existait,
00:31:35 on est dans la propagande contre de la propagande, et pourquoi ?
00:31:38 parce qu'on est dans un monde où il n'y a plus aucun esprit critique,
00:31:41 où moi je le vois avec les jeunes, ils vont sur TikTok,
00:31:44 tout ce qu'ils voient ils le prennent ça pour argent comptant,
00:31:46 et finalement c'est parole contre parole,
00:31:48 et j'ai une expression que j'aime bien, c'est qu'il n'y a pas d'image juste,
00:31:51 il y a juste des images, et aujourd'hui en effet avec une image on peut tout faire.
00:31:55 D'où la question, entre ce qui est en train de se passer, ce qui est en train de se diffuser,
00:31:59 et ce qu'on a entendu sur place, notamment de la part d'Emmanuel Macron,
00:32:02 est-ce que c'est le moment ? Certains disent oui,
00:32:04 si maintenant on n'avance pas la solution, même en l'évoquant, même verbalement,
00:32:09 la solution à des états, jamais, jamais il n'en sera question,
00:32:12 on écoute Emmanuel Macron et vos analyses.
00:32:14 Ah bah ça sera dans quelques instants, d'abord votre analyse Harold Diman, Amine Elbaïe.
00:32:20 Simplement sur le sujet, une fois de plus la France doit faire preuve de lucidité,
00:32:24 s'agissant des exactions et des erreurs commises par le Hamas,
00:32:28 elles sont évidemment lâches, condamnables, le Hamas est une organisation terroriste,
00:32:33 et je crois que tous les auteurs de ces lâches, de ces lâches massacres,
00:32:38 de ces viols, de ces crimes, ils ne seront pas jugés,
00:32:43 ils doivent être liquidés jusqu'aux derniers de leurs auteurs, liquidés.
00:32:47 D'abord parce qu'ils font du tort à la cause palestinienne,
00:32:51 qui à mon sens est une belle cause, et une noble cause,
00:32:54 mais aussi parce qu'ils ont tué, ils ont tué des vies,
00:32:58 ils ont éventré le corps de certaines femmes, ils ont tué des bébés.
00:33:01 On a compris, c'est un cortège de barbares.
00:33:03 Sur le dernier point que vous avez souligné, la reconnaissance d'un État palestinien
00:33:08 n'est que la seule issue possible pour obtenir une solution durable.
00:33:13 Avec ce que vous voyez, avec ce que vous venez de décrire tous côte à côte,
00:33:17 est-ce qu'il faut avoir la lucidité à un moment de dire la vérité ?
00:33:22 Mais dire la vérité, c'est à un moment se mettre autour d'une table,
00:33:27 faire ce que la diplomatie française a toujours fait, porter sous Dominique de Villepin,
00:33:32 sous Jacques Chirac, nous sommes les élus de la diplomatie de Vaud,
00:33:36 le nouveau état de reconnaître l'existence d'un État palestinien à côté d'un État israélien.
00:33:42 Mais sur cette question, simplement sur cette question, il faut faire preuve de lucidité.
00:33:48 Tout à l'heure je disais que Benjamin Netanyahou n'était pas favorable à cette solution de paix.
00:33:53 Il avait lui-même qualifié Isaac Rabin de traître.
00:33:57 Je crois qu'il y a à l'intérieur même du monde politique israélien,
00:34:02 un homme qui s'appelle Yair Lapid, qui était l'ancien Premier ministre israélien
00:34:06 et qui était d'ailleurs le seul favorable à cette solution à deux États.
00:34:10 Ce n'est pas à nous de choisir, mais je crois simplement que...
00:34:14 Madame Mabrouk, Benjamin Netanyahou, vous devez comprendre qu'il est discrédité par le peuple israélien
00:34:21 parce qu'il n'a pas été capable d'assurer la sécurité navale, terrestre et spatiale.
00:34:26 Il a aussi... c'est certainement une démocratie, mais il a échoué dans la sécurité du peuple israélien.
00:34:33 On va écouter Aaron, on va écouter Emmanuel Macron.
00:34:36 Il est allé à l'étranger du remplacement de Netanyahou.
00:34:40 Il paraît que tout le monde sait en Israël qu'il ne durera pas plus longtemps que cette guerre.
00:34:44 Sauf lui, tout le monde le sait.
00:34:46 Oui, mais lui, il croit en lui-même et il arrive à s'accrocher pas mal.
00:34:50 Mais il sera... son règne se terminera et la personne qui a su rabibocher des factions complètement disparates
00:34:57 dans la vaste galaxie de droite en Israël ne sera plus là.
00:35:03 La possibilité d'imaginer une solution négociée avec les palestiniens va revenir.
00:35:09 Ce n'est pas tout à fait la solution de cet état, mais depuis le centre et la gauche vont venir ces idées-là.
00:35:16 Mais qui, s'il vous plaît, qui autour de la table ?
00:35:19 C'est-à-dire que nous sommes en train d'un côté, je ne fais pas du tout de parallèle, attention,
00:35:24 mais vous avez l'armée israélienne, l'état-major qui diffuse les images des pires massacres.
00:35:30 Et vous allez y s'asseoir avec qui à la table ?
00:35:33 Quand Emmanuel Macron dit ça, moi je voudrais savoir à qui il pense. Écoutons-le.
00:35:37 La France a une position constante à cet égard, y compris quand ces dernières années,
00:35:44 les repères étaient parfois modifiés.
00:35:47 Et vous connaissez cette position, c'est celle qui consiste à avoir deux états en capacité de cohabiter.
00:35:56 Mais je veux ici dire qu'il n'y a aucun dogme, mais au fond, une idée simple.
00:36:02 Il n'y aura pas de paix durable s'il n'y a pas la reconnaissance du droit légitime du peuple palestinien à disposer.
00:36:11 Le territoire est d'un état.
00:36:14 Et il n'y aura pas de paix durable s'il n'y a pas la reconnaissance assumée de la part du peuple palestinien
00:36:19 et de ses autorités d'un état d'Israël et de l'importance de son existence et de sa sécurité.
00:36:25 Olivier.
00:36:26 D'abord, il faut dire que depuis 1993 et les accords d'Oslo, qui est la dernière grande espérance,
00:36:31 beaucoup de choses se sont passées.
00:36:34 D'abord, bien sûr, l'assassinat de Rabin et le fait que l'autorité palestinienne,
00:36:40 je vois Mahmoud Abbas sur les images, mais ne représente plus rien.
00:36:44 C'est-à-dire que le peuple palestinien, que ce soit en Cisjordanie ou à Gaza, n'a absolument plus confiance,
00:36:50 pour deux raisons certainement.
00:36:52 D'abord parce que l'autorité palestinienne n'a rien obtenu depuis 1993.
00:36:56 Rien n'obtenu.
00:36:58 Et qu'il y a un phénomène de corruption de l'autorité palestinienne,
00:37:02 quand on connaît comment ça se passe en Cisjordanie, la population est écœurée.
00:37:06 Et surtout, il faut dire aussi les choses, même s'il y a de la complexité.
00:37:10 Le gouvernement israélien a joué le Hamas contre le Fatah et contre l'autorité palestinienne.
00:37:17 C'est une réalité.
00:37:19 Il y a des extraits du verbatim de la Cnesèse.
00:37:22 Vous savez ce qu'on dit quand vous dites ça.
00:37:24 Beaucoup attaquent en disant "mais ça, ça voudrait dire que Benjamin Netanyahou aurait une responsabilité indirecte dans ses actions".
00:37:30 Je termine sur un point.
00:37:32 Je termine sur un point.
00:37:33 C'est que Benjamin Netanyahou et la composition de son gouvernement actuel le montrent n'étaient plus favorables.
00:37:39 Pas favorables aux deux États.
00:37:41 Pourquoi ?
00:37:42 Parce que l'accélération de la colonisation de la Cisjordanie sur les derniers mois,
00:37:48 de manière effarante et brutale, en interdisant la continuité territoriale,
00:37:54 faisait en sorte que la solution des États n'était plus fiable.
00:37:58 Et je termine sur une idée.
00:38:00 Ce qui fait que certains remettent l'idée, c'est ce que vous avez dit tout à l'heure Sonia,
00:38:06 que les Palestiniens pourraient de nouveau se déplacer, de nouveau partir, pour aller chercher un autre espace.
00:38:13 Certains parlent de l'Égypte.
00:38:16 Ce sujet-là a toujours été le cas.
00:38:18 Avant on parlait du Liban, on a pu parler de la Jordanie il y a quelques années, mais ce sujet revient.
00:38:23 Le risque, pardon, vous avez parfaitement raison Olivier, je pense que les Palestiniens ont quand même en tête,
00:38:28 effectivement, 48 et je ne pense pas que la solution soit pour eux de quitter Gaza.
00:38:36 Ce que je vois c'est deux problèmes.
00:38:38 J'essaye simplement de vous parler de la psychologie des Israéliens,
00:38:42 et pas simplement celle de Netanyahou et de son extrême droite.
00:38:45 Il n'est pas là depuis 20 ans, malgré tout.
00:38:48 Il n'a pas toujours été, même si lui est là depuis 20 ans, avec l'extrême droite.
00:38:53 Donc c'est la dernière configuration.
00:38:55 Les Israéliens se sont retirés de Gaza.
00:38:58 À partir de ce moment-là, Gaza a été un centre de tir pour le sud d'Israël.
00:39:03 La ville de Zderod vit en état d'alerte depuis 2005.
00:39:06 Le Liban, pareil si vous voulez.
00:39:09 Il y a l'ESBOLA au nord, le Hamas au sud.
00:39:13 Alors je ne rentre pas dans les combines palestiniennes de politique.
00:39:17 Non, non, là vous avez, enfin si vous voulez, il y a des responsabilités israéliennes,
00:39:22 mais un mouvement social, on ne le crée pas comme ça, on peut l'encourager, jouer,
00:39:26 mais je veux dire, c'est pas...
00:39:28 Le problème, si vous voulez, c'est qu'au-delà du Hamas,
00:39:32 au-delà de l'autorité palestinienne, quel est l'état d'esprit,
00:39:35 quelles que soient les responsabilités de la population palestinienne aujourd'hui ?
00:39:39 En 45, les Alliés ont divisé Berlin en quatre, avec la guerre froide en plus,
00:39:44 et occupé Berlin pendant 20 ans.
00:39:46 Ça a plus ou moins marché, finalement la dénazification, ce qu'on appelait,
00:39:49 après une génération.
00:39:51 Là, on a vraiment des générations, vous voyez bien qu'il y a des hommes ordinaires...
00:39:55 Je m'arrête, voilà.
00:39:57 - Les titres avec Michael et on reprend le débat.
00:39:59 - Rachel Kayper...
00:40:00 - Noghan annule tous ses déplacements en Israël,
00:40:02 et malgré les récents rapprochements entre les deux pays,
00:40:05 le président turc déclare, je cite,
00:40:07 "Le Hamas n'est pas un groupe terroriste, c'est un groupe de libérateurs
00:40:10 qui protège leurs terres."
00:40:11 Le procès du roi de l'évasion, c'est aujourd'hui que la cour d'assises de Paris
00:40:14 doit rendre son verdict après sept semaines d'audience.
00:40:17 - Edouard Fayd est jugé pour son évasion spectaculaire de la prison de Réau
00:40:21 en Seine-et-Marne en 2018.
00:40:24 Et puis l'ouragan autiste de catégorie 5 arrive au Mexique,
00:40:27 un ouragan extrêmement dangereux et possiblement catastrophique,
00:40:31 prévient le Centre national des ouragans américains.
00:40:34 - On ne le dit pas assez depuis le début de cette émission,
00:40:37 la priorité, ce sont les otages.
00:40:39 La priorité, c'est donc de discuter avec ceux qui ont le canal,
00:40:43 le contact avec le Hamas, et donc, c'est le Qatar.
00:40:46 Je voudrais qu'on écoute à ce sujet ce qu'a dit Alain Bauer ce matin
00:40:49 et vous allez tous réagir.
00:40:51 - La position du Qatar, pour l'instant, c'est un allié utile et nécessaire
00:40:54 dont il faudrait cesser, cesser, cesser de casser les pieds,
00:40:59 parce que pour l'instant, ceux qui jouent avec ça,
00:41:01 jouent avec la vie de nos propres otages.
00:41:03 - Alors attendez, c'est important ce que vous dit Alain Bauer.
00:41:05 - Je recommande une immense cure de silence sur le Qatar.
00:41:07 - C'est-à-dire que si je vous pose la question en affirmant,
00:41:10 ou en tous les cas en laissant supposer que le Qatar est le sponsor historique du Hamas,
00:41:14 ce n'est pas le moment de le dire ?
00:41:15 - C'est le sponsor historique du Hamas, à la demande du gouvernement d'Israël et des Etats-Unis.
00:41:20 - C'est-à-dire ?
00:41:21 - C'est eux qui l'ont demandé de régler le problème politique
00:41:24 visant à permettre à ce que les Israéliens pensaient être un pragmatique
00:41:28 M. Gaïa Sinvar de diriger la bande de Gaza,
00:41:31 qui devenait une variable d'ajustement,
00:41:33 qui allait attendre gentiment qu'on fasse les accords d'Abraham,
00:41:35 puis qu'un jour peut-être, quelqu'un s'occupe de ce qui s'y passe.
00:41:38 - Alors, je veux revenir sur ce qui est vraiment un sujet central.
00:41:42 Je suis désolé d'être un peu en désaccord avec vous.
00:41:44 On a misé, l'Occident a misé sur des parties religieuses, sur des mouvances religieuses.
00:41:50 Ce qui fait qu'au lieu d'avoir des structures laïques
00:41:54 avec lesquelles on pouvait trouver un terrain commun,
00:41:57 en fait, c'est toute l'islamité renouvelée, c'est-à-dire l'islam radical,
00:42:02 qui vient maintenant se concentrer sur cette problématique palestinienne
00:42:07 et qui fait du Hamas un peu le fer de lance de tout cela.
00:42:11 Donc, c'était une erreur, une erreur funeste,
00:42:14 comme c'était une erreur de lutter contre les soviétiques en formant les talibans,
00:42:18 ce qu'ont fait les...
00:42:20 - Vous prêtez quand même un grand pouvoir à l'Occident, hein, pardon.
00:42:22 - Ah ben, pardonnez-moi, mais les conséquences de ce qui s'est passé en Irak...
00:42:25 - Non, mais je dis pas...
00:42:26 - Il y a eu un blanchiment américain.
00:42:27 - Mais on se dit juste que l'évolution du monde, l'évolution de l'islam par ailleurs,
00:42:30 à sa propre logique endogène, c'est pas simplement des jouets.
00:42:33 - Nous avons une menace terroriste prégnante aujourd'hui, importante.
00:42:36 - Les questions doivent être posées pour savoir qu'est-ce qui l'a nourri aujourd'hui,
00:42:39 mis à part évidemment les terroristes eux-mêmes.
00:42:41 - Je dis juste qu'il y a en plus des manigances occidentales.
00:42:45 L'Occident n'a pas le pouvoir, si vous voulez,
00:42:47 c'est pas un chef d'orchestre qui agite les peuples comme cela.
00:42:50 Je veux dire, il y a aussi une logique endogène, si vous voulez,
00:42:53 qui a vu l'islam radical qui était quand même en Arabie saoudite,
00:42:56 c'est pas l'Occident qui l'a inventé, si vous voulez,
00:42:59 et qui a vu... c'est vrai qu'ils se sont alliés avec,
00:43:02 mais qui a vu ces mouvements...
00:43:04 - À la croix des Américains et du Séoud, c'est quand même...
00:43:07 - Je ne suis pas sûr qu'on puisse dire que c'est des créations...
00:43:09 - Vous n'êtes pas d'accord sur les rôles...
00:43:11 - On a peu commenté la phrase de Biden aux Israéliens,
00:43:13 "Ne faites pas comme ce qu'on a fait après le 11 septembre."
00:43:16 On l'a peu commenté.
00:43:17 - Mais je vais vous dire, attendez, pardonnez-moi,
00:43:19 pourquoi nous en sommes là aussi à montrer des vidéos ?
00:43:23 C'est parce qu'il y a eu un moment dans l'histoire aussi occidentale
00:43:26 où les Etats-Unis ont montré une fiole
00:43:28 qui n'était pas réelle sur les armes de destruction massive.
00:43:31 - Mais sur les otages.
00:43:32 - Oui.
00:43:33 - Remarquez une chose, vous allez en parler.
00:43:35 Non, non, mais c'est très important, les otages.
00:43:37 On va en parler, évidemment.
00:43:38 Est-ce que vous êtes tous d'accord pour dire
00:43:39 qu'il faut évidemment parler avec ceux qui ont le...
00:43:42 - Ah oui.
00:43:43 - Oui.
00:43:44 - Ou avec les gens qui déconnent.
00:43:45 - Il faut parler avec les Qataris.
00:43:47 - Restez avec nous, parce que je voudrais vous montrer
00:43:49 une séquence édition...
00:43:50 - On parle déjà avec eux.
00:43:51 - Non, mais je sais...
00:43:52 - Oui, c'est bon.
00:43:53 - Quand on discutait avec des Qataris, j'étais avec...
00:43:55 - Il y a deux jours, j'ai dit...
00:43:56 - Ce n'est pas qu'on discute, c'est qu'on leur déroule le tapis rouge.
00:43:58 - Non, j'étais avec des Qataris.
00:44:00 Ils ont une vision très distanciée des palestiniens.
00:44:02 - Génial.
00:44:03 Vous nous raconterez pendant la pause
00:44:04 ou alors c'est destiné aux téléspectateurs aussi ?
00:44:06 - Pendant la pause.
00:44:08 - Attention, on répète tout, nous, pour nos téléspectateurs.
00:44:11 Non, mais vous allez voir cette séquence édifiante
00:44:13 à l'Assemblée nationale.
00:44:14 Vraiment, restez avec nous.
00:44:15 Vous allez nous dire ce que vous en pensez à tout de suite.
00:44:17 - Midi News, merci d'être avec nous à la une de l'actualité.
00:44:24 On va en parler dans quelques instants.
00:44:25 Le déplacement d'Emmanuel Macron qui se poursuit
00:44:27 après la Jordanie place à l'Egypte.
00:44:29 Et puis nous allons parler évidemment de ce qui se passe
00:44:31 et les répercussions en France.
00:44:33 Vous allez voir une séquence édifiante à l'Assemblée nationale.
00:44:37 Et puis nous irons aussi faire le tour de ces manifestations
00:44:40 qui essaiment un peu partout en France,
00:44:42 manifestations pro-palestiniennes avec des slogans,
00:44:45 là encore, qui interrogent comme à Nantes.
00:44:47 Mais tout d'abord, c'est le journal Rebonjour à vous, cher Michael.
00:44:51 - Rebonjour Sonia, bonjour à tous.
00:44:52 Le nombre de chômeurs étant hausse au troisième trimestre de l'année.
00:44:55 Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A,
00:44:58 c'est-à-dire sans activité, a augmenté de 0,6%.
00:45:03 Soit une hausse d'inscrits de 17 400 personnes
00:45:07 selon les derniers chiffres publiés par le ministère du Travail.
00:45:10 Dans l'actualité également, le procès du roi de l'évasion.
00:45:14 Depuis sept semaines, Rédouane Faïd est jugé
00:45:16 pour son évasion spectaculaire de la prison de Réau en 2018.
00:45:21 Bonjour Noémie Schultz.
00:45:22 Vous suivez ce procès à la cour d'assises de Paris
00:45:25 où le verdict est attendu cet après-midi.
00:45:27 - Oui absolument.
00:45:32 Lundi, Rédouane Faïd a pris une dernière fois la parole.
00:45:35 Ses derniers mots ont été pour son frère Rachid.
00:45:38 Une déclaration d'amour à cet aîné qui, pour être venu le chercher en prison,
00:45:42 pourrait être condamné à 18 ans de prison.
00:45:44 C'est en tout cas la peine qui a été requise par les avocats généraux.
00:45:47 Rédouane Faïd qui avait aussi eu une pensée
00:45:49 pour la victime de cette évasion spectaculaire.
00:45:52 Vous l'avez dit, le pilote d'hélicoptère pris en otage,
00:45:55 j'ai bousillé des vis, c'était une erreur de ma part.
00:45:57 Alors ça fait maintenant plus de 48 heures
00:45:59 que la cour s'est retirée pour délibérer.
00:46:02 Pourquoi est-ce si long ?
00:46:03 Parce que les jurés, les magistrats, doivent répondre à 194 questions
00:46:07 sur la culpabilité, la responsabilité des 12 accusés
00:46:10 dont 5 membres de la famille Faïd, 2 frères, 3 neveux du braqueur multirécidiviste.
00:46:16 La semaine dernière, les avocats généraux ont demandé à la cour
00:46:19 de condamner sévèrement Rédouane Faïd contre ce drogué de liberté.
00:46:23 Ils ont demandé la peine de 22 ans de prison.
00:46:26 Des réquisitions jugées totalement démesurées par l'avocate de Rédouane Faïd.
00:46:30 On ne condamne pas à 22 ans de prison
00:46:32 pour une évasion de moins de 8 minutes sans une goutte de sang versée.
00:46:36 C'est une peine pour assassin appelé des maîtres Marie Violo.
00:46:39 Le verdict est donc attendu aujourd'hui à partir de 17h.
00:46:43 Merci beaucoup Noémie Schultz.
00:46:45 Vous nous tenez bien sûr au courant.
00:46:46 Dans le reste de l'actualité, alors que 220 otages sont toujours retenus
00:46:50 dans la bande de Gaza, une soirée pour exiger leur libération
00:46:54 était organisée hier à l'Assemblée nationale.
00:46:56 A l'initiative de Radio Ghi, des personnalités politiques de tous bords
00:47:00 étaient présentes ainsi que des familles de victimes.
00:47:03 Écoutez.
00:47:04 Je porte le message des familles des otages qui évidemment,
00:47:08 il faut se mettre à leur place de mes cousines.
00:47:10 C'est-à-dire qu'elles ont perdu leur mère,
00:47:11 l'une a perdu sa fille, ses enfants sont otages pour tout le monde.
00:47:14 Moi je suis parent, c'est épouvantable.
00:47:16 Au quotidien, elles sont dans un état pas possible,
00:47:19 mais elles sont courageuses.
00:47:20 Je porte ce mail pour dire aidez-nous, ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:47:23 Aidez-les.
00:47:24 Elles, les otages français, la France peut les aider,
00:47:27 mais aidez aussi tous les otages parce qu'il y a 210 otages,
00:47:31 je crois, je pense que c'est du jamais vu.
00:47:33 Et voilà Sonia, ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h sur CNews.
00:47:38 Merci à vous, Miquel, avec nos invités,
00:47:41 Elisabeth Lévy avec Aminel Bailly, Olivier D'Artigolle,
00:47:44 nous sommes avec notre spécialiste des questions internationales,
00:47:47 Harold Imane, alors que le président est en route pour aller rencontrer El-Sissi en Égypte.
00:47:52 Nous sommes avec le général Bertrand Cavallier et avec le professeur Kevin Bossuet.
00:47:57 C'est une séquence qui a suscité beaucoup de réactions,
00:48:01 à la fois dans les mots qui ont été utilisés par le député de la France Insoumise,
00:48:04 Émeric Caron, mais là il n'y a plus beaucoup de surprises à avoir sur les propos,
00:48:09 et aussi par l'attitude, vous allez regarder à côté de sa collègue, Sofia Shikirou.
00:48:15 Regardez.
00:48:16 Le 7 octobre dernier, le Hamas s'est rendu coupable de crimes ignobles contre des civils israéliens.
00:48:22 Plus de 1400 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans des circonstances qui suscitent l'effroi,
00:48:28 l'indignation, le dégoût.
00:48:31 Aux crimes de guerre du Hamas répondent aujourd'hui les crimes de guerre de l'armée israélienne.
00:48:36 Selon les sources palestiniennes, les bombardements sur Gaza ont déjà fait près de 6000 morts,
00:48:41 en grande majorité des civils, parmi lesquels 2400 enfants.
00:48:44 Pourtant, on a l'impression d'un deux poids, deux mesures dans l'indignation.
00:48:48 Dans cette assemblée, des voix manquent encore pour dénoncer le sort subi en ce moment même par les palestiniens.
00:48:55 Comme si une vie palestinienne valait moins qu'une vie israélienne.
00:49:00 Depuis 17 jours, la France Insoumise montre son vrai visage, celui de l'indignité.
00:49:05 Celui de l'indignité de pouvoir nommer ce qu'est véritablement le Hamas, c'est-à-dire un mouvement terroriste.
00:49:12 Aucune cause, monsieur le député Caron, aucune cause, ne justifie que l'on assassine,
00:49:18 que l'on décapite, que l'on brûle des hommes, des femmes, des enfants et des bébés.
00:49:24 C'est ça la réalité.
00:49:25 La position de la France, monsieur le député, est très claire.
00:49:30 Elle a été rappelée par le président de la République, elle a été rappelée par la première ministre,
00:49:34 elle a été rappelée par la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères,
00:49:38 qui est aujourd'hui encore au Conseil de sécurité à l'ONU.
00:49:42 Nous demandons aujourd'hui une trêve humanitaire,
00:49:46 qui permette d'acheminer l'aide humanitaire que la France finance également à hauteur de 20 millions d'euros pour les palestiniens.
00:49:54 Alors depuis le début de tout ce qui se passe et à la suite de ces massacres,
00:50:00 beaucoup disent "mais regardez c'est une stratégie électorale, c'est du cynisme".
00:50:04 Est-ce que ça ne va pas plus loin là ?
00:50:06 Est-ce qu'il n'y a pas, c'est une question que l'on pose, une volonté du chaos tout simplement ?
00:50:11 Du chaos dans le pays ?
00:50:12 Il y a une volonté en effet du chaos pour le chaos de faire en sorte de devenir infréquentable,
00:50:18 puisque Jean-Luc Mélenchon pense qu'en devenant infréquentable,
00:50:21 il pourra aller grappiller les voies qui lui manquent pour arriver au second tour de l'élection présidentielle.
00:50:27 Mais moi j'aimerais revenir sur ce qu'a dit Aymeric Caron.
00:50:30 Je suis désolé, je le redis, on ne peut pas mettre sur le même plan les victimes du génocide du 7 octobre
00:50:38 et de l'autre côté les victimes palestiniennes.
00:50:41 Évidemment une vie est une vie.
00:50:43 Oui mais c'est des victimes, une vie est une vie, je suis d'accord.
00:50:48 Vous avez précisé votre pensée, pardon.
00:50:51 Si je peux.
00:50:52 Donc une vie est une vie.
00:50:54 D'accord, je suis d'accord avec ça.
00:50:57 Mais d'un côté vous avez les conséquences d'un génocide et de l'autre les conséquences collatérales d'un bombardement.
00:51:04 Donc l'intention n'est pas la même.
00:51:06 Donc ça il faut quand même le dire.
00:51:08 Et ensuite moi ce qui me choque, c'est le retour de l'antisémitisme à gauche
00:51:13 et surtout maintenant l'antisémitisme est perçu comme appartenant au camp du bien
00:51:19 et comme faisant partie de la logorée antiraciste.
00:51:23 Donc on peut se permettre d'être antisémite parce que d'après ces gens,
00:51:26 Israël serait un état d'apartheid parce que d'après ces gens...
00:51:29 Pardonnez-moi si c'est caractérisé.
00:51:31 Non mais je rentre dans le cerveau de ces gens.
00:51:33 Je rentre dans le cerveau de ces gens.
00:51:35 Israël serait un état d'apartheid, ce qui est complètement débile d'ailleurs
00:51:38 parce qu'entre nous, en Israël 20% de la population israélienne est arabe
00:51:43 donc je ne vois pas où est l'état d'apartheid
00:51:45 et de l'autre côté finalement l'israélien, le juif serait raciste.
00:51:49 C'est ça qu'il y a derrière.
00:51:51 C'est devenu bien d'être antisémite pour ces gens.
00:51:53 Monsieur, moi ce que j'aimerais savoir, maintenant que c'est acté,
00:51:55 que tout le monde connaît les positions de la France Insoumise,
00:51:57 est-ce que selon vous, ça va être pour Jean-Luc Mélenchon
00:52:00 comme ça a été pour Jean-Marie Le Pen avec l'ignominy sur le détail
00:52:05 ou est-ce qu'au contraire, il risque d'avoir des voix
00:52:08 et de continuer à rester quand même comme un personnage,
00:52:11 non pas central mais quand même important, conséquent de la vie politique française ?
00:52:15 C'est ça la question.
00:52:16 Est-ce que c'est fini pour lui ou pas ?
00:52:18 Ça dira beaucoup en suite de la température de notre pays.
00:52:21 Je ne crois pas que ce soit fini.
00:52:23 On avait dit la même chose après La République c'est moi,
00:52:26 il a frisé les 22% à l'élection présidentielle qui a suivi.
00:52:30 Le calcul électoral est certes cynique mais il faut le présenter tel qu'il est.
00:52:36 Moi je le trouve effroyable, c'est-à-dire sécuriser un socle électoral et social
00:52:41 dans les banlieues où l'islamisme fait des ravages
00:52:44 et où l'antisémitisme progresse d'une manière sidérante et affolante
00:52:49 tout en se disant que quelques semaines avant le premier tour,
00:52:53 il y aura un réflexe de vote utile pour le candidat à gauche le mieux placé
00:52:59 et que ceux qui auraient dit "jamais plus Mélenchon"
00:53:02 pourraient en termes de vote utile retrouver ce candidat
00:53:06 pour lequel ils ont déjà voté par le passé.
00:53:09 Personne ne peut dire aujourd'hui que cela peut à coup sûr échouer.
00:53:14 Donc ceux qui sont en train d'affirmer que c'est fini...
00:53:16 Je vous dis que Jean-Luc Mélenchon avant le 7 octobre
00:53:19 n'a jamais été aussi haut dans les intentions de vote
00:53:22 quatre ans avant une élection.
00:53:23 Et ce que je viens de voir passer sur un dernier sondage
00:53:26 montre qu'au final ça reste au même niveau.
00:53:30 Ce que vous voulez dire Olivier en fait c'est que
00:53:32 au dehors de son électorat de musulmans qui votent pour lui
00:53:35 parce que c'est lui qui défend l'islam,
00:53:37 c'est lui qui défend l'électorat un peu bobo,
00:53:40 disons bobo prolétarisé.
00:53:42 C'est un peu ça l'électorat de Mélenchon.
00:53:44 Lui, bon, il ne trouve pas ça bien mais en fait tout ça n'est pas très grave.
00:53:48 Il vote sans qu'il ne soit à la place de nous dire...
00:53:50 - Attendez, je trouve que vous allez vite.
00:53:51 On va voir dans la manifestation pro-malessinienne à Nantes,
00:53:54 vous dites électorat musulman etc.
00:53:56 Mais vous allez voir, je trouve que le partage est un peu plus nuancé que ça.
00:54:01 Il y a dans l'électorat de Jean-Luc Mélenchon
00:54:04 une autre partie aujourd'hui à gauche qui n'est pas liée à l'islam du tout.
00:54:08 - C'est ce que je viens de dire.
00:54:10 - C'est exactement ce que je viens de dire.
00:54:12 Je voulais dire, est-ce que l'autre partie de son électorat
00:54:14 va lui tenir rigueur de ça ?
00:54:16 Est-ce qu'elle partage ses idées ou est-ce qu'elle va voter pour autre chose ?
00:54:19 - Je pense qu'il va y avoir une élection.
00:54:21 Je pense qu'il y a des rendez-vous de l'histoire.
00:54:24 On a vu sur l'évolution du Parti communiste.
00:54:27 On a vu sur la prise de conscience.
00:54:31 - Le Parti communiste nous a posé plusieurs lapins.
00:54:33 - Avant de venir au rendez-vous, si je puis dire.
00:54:36 - Berlinguer, c'est quand même ce qui s'est passé en Italie,
00:54:40 témoigne d'une rupture dans le mouvement communiste européen.
00:54:43 Je pense que ce qui s'est passé va avoir des conséquences profondes
00:54:47 au sein de ce qu'on appelle l'extrême-gauche.
00:54:49 Il va y avoir des recompositions de la gauche,
00:54:53 mais également de l'extrême-gauche, parce que ce n'est pas tenable.
00:54:56 Maintenant, le grand rendez-vous se sent dans les arsenaux idéologiques
00:54:59 que sont les universités.
00:55:01 C'est là qu'on va voir si véritablement,
00:55:04 il y a une prise de conscience, un changement de posture.
00:55:07 - Amine Elbeïa, regardez.
00:55:10 Cette manifestation, l'appel d'organisations syndicales
00:55:14 dans les rues de Nantes hier, appel au cessez-le-feu.
00:55:18 C'est tout à fait logique, évidemment.
00:55:21 C'est une partie des slogans qui ont été brandis.
00:55:24 - On peut nous mettre d'accord, mais ce n'est pas déshonorant de le demander.
00:55:26 - Vous allez voir des pancartes,
00:55:28 mais on va parler d'autre chose, de la responsabilité de la France
00:55:31 accusée de tous les maux.
00:55:33 Regardez ce sujet préparé par notre rédaction.
00:55:35 - Une manifestation pour un cessez-le-feu au Proche-Orient,
00:55:38 à l'appel des organisations syndicales.
00:55:41 Dans les rues de Nantes hier...
00:55:43 - Israël, assassin ! Macron, convict !
00:55:46 - Ils étaient quelques centaines à battre le pavé.
00:55:49 - Israël, assassin !
00:55:51 - C'est notre devoir, en fait.
00:55:53 C'est la moindre des choses de venir soutenir nos frères palestiniens
00:55:56 dans les manifestations.
00:55:58 C'est la seule chose qu'on puisse faire aujourd'hui.
00:56:00 - On ne pense pas qu'une horreur puisse en chasser une autre.
00:56:03 Pour nous, il est important de réclamer un cessez-le-feu immédiat
00:56:06 et d'appliquer le droit international qui n'est pas respecté
00:56:10 depuis de nombreuses années.
00:56:12 - Parmi les manifestants, l'appel au cessez-le-feu est majoritaire,
00:56:15 mais certains d'entre eux vont plus loin.
00:56:18 On a pu lire sur une pancarte "Nom à la complicité de la France
00:56:21 sur le dos des Palestiniens" des manifestants
00:56:24 qui dénoncent également la politique israélienne.
00:56:27 - Je condamne qu'on s'attaque à des civils, quels qu'ils soient,
00:56:32 mais il y a un "mais" quand même.
00:56:35 Regardons de l'autre côté ce qui se passe.
00:56:37 Regardez les massacres par le passé qu'Israël a faits
00:56:41 et qui n'ont jamais été comptabilisés ni punis.
00:56:47 C'est trop d'asymétrie.
00:56:50 - La manifestation, autorisée par le tribunal administratif,
00:56:54 s'est déroulée dans le calme.
00:56:56 En revanche, le rassemblement prévu samedi à Vannes
00:56:59 a lui été interdit par la préfecture.
00:57:02 - Comment réagissez-vous ?
00:57:04 - Je crois que l'extrême-gauche a une immense responsabilité
00:57:07 dans la situation sociale et dans le chaos du pays.
00:57:10 Cela avait commencé lors de la manifestation sous les retraites,
00:57:13 cela s'est poursuivi lors des émeutes,
00:57:16 et cela se concrétise aujourd'hui avec les manifestations pro-palestinienne.
00:57:19 Ce qui me dérange chez M. Mélenchon,
00:57:22 c'est qu'il veut aller capter un prétendu électorat musulman.
00:57:26 Cet électorat n'existe pas.
00:57:28 Je viens d'un quartier populaire.
00:57:30 Il n'existe pas pour la simple et bonne raison
00:57:32 que dans tous les quartiers populaires
00:57:34 où se concentre une bonne partie de la communauté musulmane,
00:57:36 les taux d'abstention sont historiques.
00:57:38 Les gens ne votent pas.
00:57:40 Mais ce qu'ils veulent faire, c'est qu'ils veulent contribuer...
00:57:43 - Il a connu un score dans les 300 mois
00:57:45 qui a été étudié par l'État.
00:57:47 - Il a fait des scores extrêmement élevés,
00:57:51 mais avec un taux de participation extrêmement faible.
00:57:54 Ce que je veux vous dire sur cette question,
00:57:57 c'est qu'aujourd'hui,
00:57:59 ils sont en train de diviser nos compatriotes musulmans.
00:58:04 Quand on revendique et on brandit le mot "Allah akbar"
00:58:08 dans ses manifestations,
00:58:10 quand on isole "Allah akbar" en dehors de son aspect religieux
00:58:13 dans une manifestation politique,
00:58:16 on vient demander à une partie de nos compatriotes musulmans
00:58:19 de s'exclure de la société.
00:58:21 Et l'extrême-gauche a une lourde responsabilité sur cette question.
00:58:24 - Ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon
00:58:26 qui a écrit "Allah akbar" dans la manifestation.
00:58:28 Il était présent, mais il n'a pas écrit.
00:58:30 - Il y a pas que Jean-Luc Mélenchon.
00:58:33 Il y a aussi toutes ces organisations dont personne ne veut parler.
00:58:35 Ces syndicats d'extrême-gauche,
00:58:37 des syndicats d'étudiants, des syndicats de professeurs,
00:58:40 qui tournent aussi avec l'argent public.
00:58:42 - Qu'est-ce qui se passe avec Dardigole ?
00:58:44 - Franchement, monsieur Dardigole,
00:58:46 il y a quand même un problème sur cette question.
00:58:48 Ils sont en train de souiller la religion,
00:58:50 une religion qui réunit 5 millions de compatriotes musulmans.
00:58:52 - Et ils souillent aussi la gauche.
00:58:54 - Ils souillent tout.
00:58:56 - Moi, j'étais, dès le début, en désaccord
00:58:58 avec l'interdiction des manifestations.
00:59:00 Première chose.
00:59:02 Peut-être un débat entre nous là-dessus.
00:59:04 Deuxième chose.
00:59:06 Vous ne pouvez pas empêcher
00:59:08 un citoyen qui est attaché à la cause palestinienne,
00:59:11 qui me semble être une cause juste,
00:59:13 de vouloir manifester cette opinion-là.
00:59:16 Cela ne pose aucun problème.
00:59:18 - Vous avez raison.
00:59:20 - À partir du moment où ces personnes-là
00:59:22 respectent le droit pour l'État d'Israël
00:59:25 de vivre en paix et en sécurité.
00:59:27 Je vous assure qu'il y a encore,
00:59:30 dans ces manifestations,
00:59:32 des gens qui sont sur un propos raisonnable et équilibré.
00:59:35 Et il y a, dans ces manifestations,
00:59:38 des personnes qui ne sont pas sur ce que je viens de vous dire,
00:59:41 qui sont sur une autre orientation politique,
00:59:44 qu'il faut combattre.
00:59:46 - Moi, je me demande quand même si, malheureusement,
00:59:48 pour les Palestiniens, leur tragédie
00:59:50 ne vient pas en partie du fait qu'ils sont devenus une cause.
00:59:53 Qu'ils sont devenus un étendard.
00:59:55 - Elisabeth, Elisabeth.
00:59:57 - Non mais attendez, Olivier.
00:59:59 - Où étaient ces gens pour l'Iran ?
01:00:01 - Où étaient ces gens pour le Yémen ?
01:00:03 - Où étaient ces gens pour l'Arménie ?
01:00:05 - Est-ce que ça a aidé ?
01:00:07 Les Palestiniens, jusqu'à aujourd'hui,
01:00:09 ils ont eu des amis qui les ont encouragés jusqu'au bouddhisme.
01:00:12 Et par ailleurs, des amis qui sont prêts à mourir
01:00:15 jusqu'aux derniers Palestiniens, à Paris, Berlin, Londres,
01:00:18 où vous voulez, si vous voulez.
01:00:20 Si vous voulez, ce mot "cause palestinienne",
01:00:22 à la fin des fins, être un étendard pour l'extrême-gauche,
01:00:25 c'est vraiment pas ce qu'on leur souhaite.
01:00:27 - On va écouter dans quelques instants,
01:00:29 et on a trouvé l'extrait, c'est Erdogan.
01:00:31 C'est encore mieux quand c'est le leader turc
01:00:34 qui le dit lui-même.
01:00:36 - Erdogan devait se rendre en Israël.
01:00:39 Il a tout annulé.
01:00:41 Vous écouterez ces mots dans quelques instants,
01:00:43 après les titres.
01:00:45 - L'affaire entre Israël et le Hama
01:00:47 s'affecte déjà les économies régionales.
01:00:49 C'est ce qu'a affirmé le chef du FMI.
01:00:52 Les impacts seraient déjà visibles en Égypte, au Liban et en Jordanie.
01:00:56 Allons-nous vers un boycott du contrôle technique
01:00:59 obligatoire des deux roues.
01:01:01 De nombreuses associations sont vent debout
01:01:03 contre cette nouvelle obligation.
01:01:05 La Fédération française des motards en colère
01:01:07 compte attaquer l'arrêté devant le Conseil d'État.
01:01:09 L'ouragan autiste de catégorie 5 arrive au Mexique.
01:01:12 Un ouragan extrêmement dangereux et possiblement catastrophique
01:01:16 prévient le Centre national des ouragans américains.
01:01:19 - Nous allons écouter dans quelques instants
01:01:24 Recep Tayyip Erdogan.
01:01:26 Je voudrais simplement situer le contexte.
01:01:28 Le président turc a annoncé
01:01:30 renoncer à tous ses projets de déplacement en Israël.
01:01:34 Il a stigmatisé l'incapacité des Occidentaux
01:01:37 à arrêter la guerre à Gaza.
01:01:39 Il a dit "Nous avions le projet de nous rendre en Israël
01:01:42 mais c'est annulé, nous n'irons pas.
01:01:44 J'ai serré la main de cet homme.
01:01:46 Nous avions de bonnes intentions, mais il nous a abusés."
01:01:50 Écoutons-le.
01:01:52 - Le Hamas n'est pas un groupe terroriste.
01:01:59 C'est un groupe de libérateurs et de moudjaïdines
01:02:03 qui se battent pour protéger leur terre et leurs citoyens.
01:02:06 - Il est cohérent avec lui-même.
01:02:09 - Je vais vous l'expliquer. Pourquoi ?
01:02:11 - Allez-y, on vous écoute.
01:02:13 - On découvre Erdogan, attend que la situation soit propice.
01:02:16 Il a un objectif qui a été défini il y a déjà 20 ou 30 ans.
01:02:20 On ne voulait pas voir que c'était son objectif profond
01:02:23 qui était de rétablir la domination turque sur le monde musulman,
01:02:27 le califat, le pan-turquisme,
01:02:29 on appelle ça maintenant le néo-otomanisme.
01:02:32 Maintenant, il y arrive.
01:02:34 La situation est mûre.
01:02:36 C'est la première puissance régionale,
01:02:39 c'est la première armée de l'OTAN après celle des États-Unis.
01:02:44 Souvenez-vous qu'il y a 20 ans,
01:02:46 quand il avait parlé de tous ces territoires perdus,
01:02:49 cette nostalgie, jusqu'à la Syrie,
01:02:52 parce qu'ils ont dominé une partie du monde arabe,
01:02:55 il parlait des morceaux de notre cœur s'agissant de ces territoires.
01:03:00 Donc là, on découvre Erdogan,
01:03:02 mais il avait tout écrit.
01:03:05 Qui le découvre ?
01:03:06 Parce que moi, je me souviens qu'il y a 15 ans,
01:03:08 il était qualifié d'islamiste modéré.
01:03:10 On disait "mais attendez, regardez ces résultats économiques".
01:03:12 L'Occident disait cela.
01:03:13 Mais l'Union Européenne a joué à contre-emploi.
01:03:15 Ils venaient faire des meetings en Allemagne.
01:03:17 Moi, je me rappelle de contact avec des militaires turcs.
01:03:21 Il y a plus de 20 ans,
01:03:23 qui m'avaient dit, qui étaient kémalistes,
01:03:25 qui avaient dit "en fonction de l'évolution de la situation,
01:03:28 on n'aura pas d'autre choix entre la valise ou le cercueil".
01:03:32 Donc il y avait toute cette Turquie kémaliste,
01:03:35 sachant qu'attention, il y a une bonne partie de l'opinion publique
01:03:38 qui n'est pas sur la ligne d'Erdogan.
01:03:40 Il y a encore un espoir en Turquie.
01:03:42 Mais nous sommes pieds et poings liés.
01:03:43 On a signé un pacte de la honte sur la question des migrants avec lui.
01:03:46 Sinon, qu'est-ce que vous faites ?
01:03:47 Vous avez des milliers et des milliers de migrants.
01:03:49 Mais Erdogan veut recréer l'Empire turc.
01:03:54 Et il le dit ouvertement.
01:03:56 - Mais c'est gênant, parce que ça dresse tout le temps
01:03:58 aux minorités turques en expliquant quels sont
01:04:00 le fer de lance de l'islam en Europe.
01:04:02 - Il a déclaré...
01:04:04 - Le ventre des femmes turques qui est...
01:04:06 - Lors de son discours, Zeynep, n'oubliez pas,
01:04:09 Zeynep de Strasbourg, "les femmes d'un côté, les hommes de l'autre",
01:04:12 à Allahu Akbar, et il a clairement donné mission
01:04:16 à l'immigration turque de refuser toute assimilation.
01:04:20 - Harold Diman, quelles peuvent être les conséquences de tel propos ?
01:04:25 - D'abord, il sauve sa présidence, enfin, sa popularité,
01:04:29 parce que ce n'était pas tenable en Turquie de rester sur cette ligne-là.
01:04:34 Il a fait annoncer cela au Qatar aussi,
01:04:38 car son ministre des Affaires étrangères est là-bas.
01:04:42 Et donc, il reste dans la boucle, quelque part, via le Qatar,
01:04:46 dans cette affaire israélienne.
01:04:48 Et puis, il a surtout distingué Netanyahou.
01:04:51 Avec lui, ça ne sera pas possible.
01:04:53 Entre parenthèses, ça sera possible un autre jour.
01:04:56 Parce qu'après tout, il soutient l'Azerbaïdjan,
01:04:58 grand allié d'Israël, et l'Azerbaïdjan, c'est une...
01:05:01 Ils sont en mouvement, ils sont en train de mettre la pression
01:05:05 sur l'Arménie, qui est son espèce de vieille ennemie.
01:05:09 Donc, il a tellement d'ennemis, c'est difficile de rester en équilibre.
01:05:13 Mais il ne va pas pousser très loin.
01:05:16 - Mais il a quand même la clé sur les flux migratoires
01:05:19 par rapport à l'Europe. Nous allons en parler.
01:05:21 Nous allons voir aussi les conséquences dans notre pays.
01:05:24 - Mais pas seulement. - Pas seulement, effectivement.
01:05:26 - La clé sur le terrorisme.
01:05:27 - Mais alors, justement, je voudrais vous faire réagir à cela.
01:05:30 - On supposerait qu'on en ait... - Attendez, s'il vous plaît.
01:05:32 Je vais terminer une phrase.
01:05:33 La question, est-ce que nous sommes impuissants ?
01:05:35 Pourquoi certains disent aujourd'hui, notre jurisprudence européenne
01:05:38 nous fait être pieds et points liés.
01:05:42 Gérald Darmanin affirme que non.
01:05:44 Il dit à l'instant, il annonce des expulsions d'étrangers radicalisés.
01:05:49 Vous allez me dire ce que vous en pensez.
01:05:50 On va en parler dans quelques instants, tout de suite.
01:05:52 - Midi News, il est presque 13h30 et à la une,
01:06:02 l'amendement d'Éric Ciotti visant à réduire les subventions
01:06:05 aux associations pro-migrants a été rejeté en commission des lois.
01:06:09 On va quand même en parler pour voir le montant
01:06:12 de ces subventions à chaque année.
01:06:14 Et puis, Gérald Darmanin et l'expulsion d'étrangers radicalisés,
01:06:19 est-ce que c'est impuissant ?
01:06:20 Sous volonté, le ministre de l'Intérieur vient de faire des annonces
01:06:23 à ce sujet.
01:06:24 Tout d'abord, les titres avec vous, Michael.
01:06:26 - 8 camions d'aide humanitaire sont entrés dans la bande de Gaza
01:06:29 en provenance d'Égypte.
01:06:30 Ils contiennent de l'eau, de la nourriture et des médicaments.
01:06:33 Il s'agit du 4e convoi d'aide d'urgence à entrer
01:06:36 dans l'enclave palestinienne depuis le début de la guerre.
01:06:39 Le Sénat vote contre une répartition des médecins
01:06:41 pour lutter contre les déserts médicaux.
01:06:43 Comme l'Assemblée nationale, le Sénat a rejeté hier
01:06:46 plusieurs mesures visant à réguler l'installation
01:06:48 des médecins.
01:06:49 Une crainte des praticiens qui a beaucoup fait débat au Parlement.
01:06:52 Et puis, l'État renonce pour le moment à piocher dans les caisses
01:06:55 de l'Agir Arco.
01:06:56 Contrairement à ce qui avait été annoncé,
01:06:58 l'exécutif ne ponctionnera pas le régime de retraite complémentaire
01:07:01 des salariés du secteur privé pour financer certaines mesures
01:07:04 de la réforme des retraites.
01:07:06 - Il l'avait annoncé, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:07:11 promet que la main de l'État ne tremblera pas
01:07:14 et qu'il y aura des expulsions d'étrangers radicalisés.
01:07:18 L'opposition, évidemment, pour certains, en tous les cas,
01:07:22 chez les LR ou RN et chez Reconquête, raille ce qui a été annoncé.
01:07:26 Malgré tout, Gérald Darmanin annonce sur les réseaux sociaux,
01:07:29 vous allez le voir, on va le laisser un peu plus rapidement,
01:07:32 hier, 17 étrangers délinquants ont été renvoyés
01:07:35 du territoire français.
01:07:36 Parmi eux, HB, 23 ans, qui avait été mis en cause
01:07:41 pour plusieurs vols avec violence en 2023,
01:07:44 placé en centre de rétention administrative de Lyon,
01:07:47 éloigné le 24 octobre.
01:07:49 - C'est intéressant, ce ministre de l'Intérieur
01:07:52 qui fait la démonstration par son but que la loi actuelle
01:07:54 permet d'expulser et qu'il n'y a peut-être pas moyen
01:07:57 de la durcir. Je provoque.
01:07:59 - C'est une vraie question. Si il peut le faire,
01:08:02 pourquoi encore une nouvelle loi, un nouveau projet ?
01:08:05 - Il faut justement, et vous avez raison, madame Mabrouk,
01:08:08 faire preuve d'humilité sur la question d'immigration.
01:08:13 Depuis 2003, il y a eu 23 lois, 23 lois depuis 20 ans
01:08:18 sur l'immigration qui n'ont pas fonctionné.
01:08:21 Mais on se rend compte qu'aujourd'hui,
01:08:23 il y a un problème dans le droit des étrangers.
01:08:26 Ce problème est cadenassé par le droit de l'Union européenne
01:08:30 et le droit européen.
01:08:31 C'est l'impossibilité d'expulser un étranger
01:08:35 lorsqu'il représente une menace à l'ordre public,
01:08:38 lorsqu'il est arrivé avant ses 13 ans.
01:08:41 Pour cela, il faut aller plus loin qu'une simple loi,
01:08:45 c'est-à-dire un référendum sur l'immigration.
01:08:48 Pour deux raisons. D'abord, élargir les pouvoirs
01:08:51 du Parlement et permettre au Parlement de voter chaque année
01:08:54 la possibilité de fixer les bases de l'immigration légale
01:08:57 par quota. Et la deuxième chose, c'est aussi peut-être
01:09:00 à un moment, je crois, de faire preuve de courage politique
01:09:03 et de dénoncer peut-être l'article 8 de la Convention européenne
01:09:07 de sauvegarde des droits de l'homme qui permet
01:09:09 le regroupement familial et qui permet de la même façon,
01:09:12 avec cette logique de la circular valse,
01:09:14 de régulariser un étranger qui est même arrivé inégalement
01:09:18 sur le territoire de la République.
01:09:20 - Là, on parle d'étrangers délinquants, radicalisés, prouvés.
01:09:24 Il n'y a plus qu'à expulser.
01:09:27 - Il y a eu des cas précédents. Gérald Darmanin l'a dit,
01:09:30 vous l'avez dit, quand vous étiez sur le plateau de Pascal Praud,
01:09:33 où il a expulsé la CEDH à court d'année, bien sûr,
01:09:37 et la CEDH à court d'année, on doit payer une amende,
01:09:41 j'imagine, le contribuable français n'en est pas à sa prêt.
01:09:44 Donc, la réalité, c'est qu'il y a certainement
01:09:47 des ajustements à faire dans la loi et il y a surtout
01:09:51 des ajustements à faire sur la question de l'asile,
01:09:53 c'est-à-dire tant que les demandeurs d'asile
01:09:56 font leur demande en France, ça ne marchera pas.
01:09:58 On n'arrivera pas à endiguer les flux.
01:10:01 Mais il y a d'abord, pardon je termine, il y a d'abord,
01:10:04 me semble-t-il, la question de savoir ce qu'on veut,
01:10:07 or on ne sait pas ce que veut le gouvernement.
01:10:09 Qu'est-ce qu'il veut ? Il veut réduire l'immigration ?
01:10:11 - Non mais nous c'est clair, les français veulent la sécurité,
01:10:13 l'autorité et que ceux qui menacent leur intégrité,
01:10:16 l'intégrité physique, soient renvoyés.
01:10:18 - Déjà il faut les repérer, souvent on les repère ce qu'il y a après.
01:10:21 - Moi j'ai appris que souvent, comme pour Arras,
01:10:24 ils sont fichés, suivis et que même ils sont interrogés
01:10:27 pour savoir ce qu'ils veulent.
01:10:29 - La situation est la suivante.
01:10:31 1. On ne contrôle pratiquement rien.
01:10:33 L'Europe est poreuse, même le ministre a reconnu
01:10:36 qu'il y avait entre 600 et 800 000 personnes irrégulières en France.
01:10:41 Il y en a certainement beaucoup plus.
01:10:43 Donc on est dans une situation qui est quand même très curieuse.
01:10:49 On ne contrôle plus nos frontières,
01:10:51 on ne contrôle pas les frontières également extérieures de l'Union européenne.
01:10:54 Deuxièmement, pour revenir à ceux qui ont conduit,
01:10:57 des délinquants, il y en a des milliers, ce n'est pas 17.
01:11:00 Si on veut vraiment l'opération vérité,
01:11:02 l'opération vérité c'est ceux qui n'admettent pas nos lois
01:11:05 et ceux qui nuisent à des personnes solitaires français,
01:11:08 d'où qu'elles viennent,
01:11:10 elles purgent leur peine et elles sont expulsées.
01:11:12 Dans ce cas-là, ce n'est pas 17, c'est 17 000.
01:11:14 - Et ceux qui n'aiment pas nos moeurs, sous passage, on pourrait peut-être...
01:11:17 - Non mais c'est aujourd'hui...
01:11:19 - Il n'y a pas la peine de faire venir des gens qui nous détestent.
01:11:22 - Et s'il vous plaît, moi la question,
01:11:24 Gérald Darmanin est venu s'en expliquer,
01:11:26 ici même, face à vous, sur le plateau de Pascal Praud.
01:11:29 Et il a dit cette phrase, moi ça m'avait quand même interpellé.
01:11:32 Il a dit "mais moi j'assume par rapport à la CEDH".
01:11:36 Mais quand un ministre de l'Intérieur vient dire "j'assume de prendre une décision contraire à la CEDH",
01:11:41 est-ce que ce n'est pas CQFD, j'allais dire,
01:11:44 la preuve que la CEDH a pris une décision contraire aux intérêts de la France ?
01:11:48 - Évidemment, entre la sécurité des Français et la décision de la CEDH,
01:11:51 je fais le choix de la sécurité des Français.
01:11:54 - D'accord, donc il a fait la... il a fait, mais pourquoi...
01:11:56 - Il a raison, parce que la CEDH fait le choix inverse.
01:11:58 La CEDH fait le choix de ses grands principes contre notre sécurité, mais...
01:12:02 - Dans ce cas-là, Gérald Darmanin, il doit suivre l'idée de Marine Le Pen.
01:12:06 Marine Le Pen, elle propose de sortir de l'article 8
01:12:09 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme.
01:12:12 C'est une idée, et je crois d'ailleurs que c'est la seule,
01:12:15 qui a porté cette idée dans le cadre de l'élection présidentielle de 2022.
01:12:20 Nous l'avons beaucoup moqué.
01:12:21 Je crois que nous devons faire preuve d'humilité sur cette question.
01:12:24 - C'était ma question.
01:12:25 Quand un ministre d'État de l'Intérieur vient dire
01:12:28 "Je suis allé contre la décision d'une juridiction européenne,
01:12:31 parce que clairement, on va contre les intérêts de la France",
01:12:34 moi j'aurais tendance à lui dire "Alors, monsieur le ministre,
01:12:37 est-ce qu'il faut aller au bout ? Je ne sais pas."
01:12:39 Alors si aller au bout, c'est sortir de ce qu'on appelle l'État de droit...
01:12:42 - Non, mais l'objectif, l'objectif, c'est que...
01:12:45 C'est d'avoir un "on ne peut rien faire sans le cadre européen".
01:12:48 Cette Europe, elle doit protéger.
01:12:50 Aujourd'hui, c'est un espace, ce n'est pas un territoire.
01:12:52 - Général, est-ce que la Belgique aujourd'hui,
01:12:54 est-ce que c'est un partenaire dans la coopération contre le terrorisme ?
01:12:58 - Est-ce qu'il y a encore un État en Belgique ?
01:13:00 - Oui, mais c'est inquiétant.
01:13:03 - Ce que je trouve intéressant, c'est qu'il y a des juristes,
01:13:06 des juristes reconnus, qui maintenant posent la question.
01:13:09 Le droit n'est pas là pour nous fragiliser,
01:13:12 nous rendre encore plus vulnérables, il est là pour protéger.
01:13:15 À partir du moment où le droit devient un facteur incapacitant,
01:13:20 tout le monde convient aujourd'hui que l'immigration doit être régulée,
01:13:24 qu'elle déstabilise, qu'elle aggrave la situation,
01:13:27 on ne peut pas dire que tous les immigrants sont mauvais,
01:13:29 bon, sachant quand même qu'il y a un facteur civilisationnel
01:13:32 qui commence à devenir objectif.
01:13:35 Maintenant, il faut se doter d'un cadre juridique
01:13:39 qui nous permette d'agir, et puis il faut se doter des moyens pour agir.
01:13:42 - Justement, le président des LR, Eric Ciotti, a proposé, s'il vous plaît,
01:13:47 un amendement visant à réduire les subventions aux associations pro-migrants.
01:13:52 Le montant, c'est 1 milliard par an.
01:13:56 Quand on dit l'argent de l'État, j'aime bien préciser que c'est le nôtre,
01:14:01 à tous d'ailleurs, évidemment.
01:14:03 La commission des lois a rejeté l'amendement,
01:14:06 mais j'aimerais bien qu'on regarde aussi la réaction,
01:14:09 et on voit bien qu'à l'intérieur des droites, comment ça se passe.
01:14:12 Regardez la réaction d'Eric Zemmour.
01:14:14 Eric Zemmour, le président de Reconquête, sur les réseaux sociaux.
01:14:18 Eric Ciotti propose de diviser par deux les subventions accordées aux associations pro-migrants.
01:14:23 Voici la preuve scientifique, irréfutable et malheureusement risible
01:14:27 que face à l'invasion migratoire, LR se contente de demi-mesures.
01:14:30 - Le problème, c'est que moi, je suis tout à fait d'accord
01:14:33 pour qu'on maîtrise notre immigration,
01:14:36 que chaque année, le Parlement puisse décider
01:14:39 de ce qui est raisonnable, acceptable pour notre pays.
01:14:42 Mais le problème, c'est que l'État a sous-traité aux associations l'accueil.
01:14:47 Rien ne va dans cette affaire-là,
01:14:50 parce que l'indignité de l'accueil est un vrai problème dans notre politique migratoire.
01:14:56 L'état devrait prendre, après avoir décidé de sa politique migratoire,
01:15:02 en charge directement l'accueil de ces personnes-là,
01:15:06 sans le sous-traiter à des associations.
01:15:09 - Qui en plus sont des associations, pardon, parfaitement...
01:15:12 - Et qui font un travail courageux.
01:15:15 - En plus, il y en a de deux sortes.
01:15:18 Il y a celles qui font du terrain auprès des migrants,
01:15:23 des demandeurs d'asile, qui les aident à avoir de meilleures conditions de vie.
01:15:28 Mais il y a aussi toutes celles qui interviennent sur toute la filière d'immigration,
01:15:33 plus celles qui les aident à tourner en bourrique notre justice
01:15:36 et nos juges administratifs, qui doivent consacrer un temps insensé
01:15:41 à l'examen des 27 recours partis.
01:15:44 - Quand vous faites une procédure, je vous parle du métier,
01:15:47 quand vous faites une procédure sur la présence d'un étranger en situation irrégulière,
01:15:51 c'est kafkaïen, c'est kafkaïen pour les gendarmes et les policiers.
01:15:55 Deuxièmement, la plupart du temps, cette procédure, vous êtes débouté
01:16:00 parce qu'il y a l'action notamment des associations qui maîtrisent parfaitement le droit
01:16:04 et qui vont utiliser toutes les ressources qu'offre le droit
01:16:07 pour bloquer toute mesure efficace de l'Etat.
01:16:09 C'est ça, la réalité.
01:16:11 - Mais Éric Ciotti a raison sur son amendement,
01:16:15 celui de diviser la subvention, il faudrait même la retirer.
01:16:21 Pourquoi ? Parce que l'Etat doit reprendre sa mission de service public.
01:16:24 On a délégué la mission de service public d'accompagnement de populations étrangères
01:16:29 par des subventions qui représentent des centaines de milliers d'euros.
01:16:32 Et plus que ça, Éric Ciotti, je crois qu'il a raison,
01:16:35 c'est s'attaquer à l'immigration légale.
01:16:38 Les pays qui ne reprennent pas leur ressortissant étranger,
01:16:42 nous ne pouvons plus leur accorder de visa.
01:16:45 - Ce sondage, la question a été posée aux Français il y a déjà quelques semaines.
01:16:49 Regardez ce que répond une majorité d'interviewés et de Français
01:16:54 concernant ces subventions.
01:16:56 Vous allez le voir s'afficher, 61% de ceux qui ont été interrogés
01:16:59 affirment qu'il faut arrêter de subventionner les associations de migrants.
01:17:03 Je précise qu'il ne s'agit pas d'arrêter complètement.
01:17:06 Là, nous parlons du rôle des associations.
01:17:09 C'est-à-dire que l'Etat prendrait aussi le relais sans passer par les associations.
01:17:13 Pardonnez-moi, Élisabeth, on est obligé de revenir sur la scène internationale
01:17:16 et le voyage d'Emmanuel Macron.
01:17:18 Vous allez voir ces images du palais d'El-Sissi en Égypte
01:17:22 où va se trouver Harold Eymann dans quelques instants, le président français.
01:17:26 Qu'est-ce qu'il peut encore dire Emmanuel Macron après la Jordanie, l'Égypte ?
01:17:31 Est-ce qu'il y a un autre pays aussi où il pourrait se rendre juste après ?
01:17:35 Et que dit justement cette mini-tournée du président français ?
01:17:39 - Non, il n'y a pas vraiment d'autre pays.
01:17:41 La Jordanie, l'Égypte et éventuellement les Émirats Arabes Unis,
01:17:46 c'est à peu près... - Le Maroc ?
01:17:48 - Non, je pense qu'on n'est pas vraiment invité en ce moment.
01:17:53 Donc non, il n'y a pas beaucoup d'espace.
01:17:56 Cependant, ce n'est pas non plus la Ligue arabe
01:18:01 et tous les pays arabes remontés sur le front du refus
01:18:05 de l'existence d'Israël ou de la normalisation.
01:18:08 Donc je crois qu'il essaie de faire quelque chose de trop compliqué,
01:18:13 mais c'est moins désespéré qu'il y a quelques années.
01:18:17 Parce que ces pays, sans trop le dire eux-mêmes, détestent le Hamas,
01:18:23 détestent l'islamisme et ont peur de cette force.
01:18:27 Donc en fait, la réaction d'Israël les dérange
01:18:31 parce qu'elle leur ôte la possibilité de rallier un peu Israël.
01:18:38 Et voilà pourquoi ils sont embêtés
01:18:40 et voilà pourquoi au moins ils écoutent Emmanuel Macron
01:18:43 parce qu'il leur offre une petite troisième voie.
01:18:46 On va faire un club contre le Hamas.
01:18:48 Ce n'est pas très contraignant.
01:18:50 On va faire du renseignement, on va tarir les financements
01:18:53 alors que le Qatar avait été sollicité pour en faire
01:18:56 pour que Gaza ne s'effondre pas.
01:18:59 Et on va mimer ce qui marche, qui est la coalition contre Daesh.
01:19:03 Voilà, c'est un bricolage, mais peut-être qu'il fallait bricoler.
01:19:06 - Bricolage sur un baril de poudre,
01:19:08 mais rappelons quand même en ce qui concerne l'Egypte,
01:19:11 qu'Al-Sissi est l'ennemi des frères musulmans.
01:19:14 Il a été dans son propre pays avec ce qui s'est passé.
01:19:17 Donc il a quand même en Egypte une oreille attentive,
01:19:20 le président français, quand il va venir sur cette question-là.
01:19:25 Egypte, Jordanie, on vient de voir aussi la Turquie.
01:19:29 Vous avez dit, Général, que ce n'était pas une surprise,
01:19:31 Erdogan qui attaque l'Occident hypocrite.
01:19:34 Quelles peuvent être quand même les conséquences ?
01:19:36 Parce que là, depuis tout à l'heure, nous parlons de l'étranger,
01:19:38 des conséquences, de l'importation, des effets sur notre territoire.
01:19:42 Alain Bauer ce matin, Florence Barjo-Blackler,
01:19:45 il y a encore quelques jours, affirme que ce qui s'est passé en Israël
01:19:48 pourrait arriver en France.
01:19:50 Nous avons déjà subi plusieurs chocs.
01:19:53 Est-ce que nos renseignements,
01:19:55 est-ce que tout ce qui est autour de ce qui est renseignements militaires,
01:19:59 est au fait, on l'espère, de telles menaces ?
01:20:03 Je crois que ça fait une dizaine d'années que les responsables
01:20:06 de la défense et de la sécurité de ce pays conviennent que
01:20:10 s'il n'y a pas de mesures fortes, en France,
01:20:14 il y a des situations qui seront comparables.
01:20:17 Il y a des écosystèmes qui sont en train de se développer,
01:20:19 qui sont donc structurés par l'islam fondamentaliste,
01:20:24 avec des effets de masse, des effets de volume.
01:20:27 Le problème de l'immigration également, c'est qu'une partie de ces flux migratoires
01:20:30 viennent augmenter ces populations.
01:20:33 Et là, avec quand même des actes terroristes qui sont quand même
01:20:37 maintenant de plus en plus fréquents,
01:20:40 une attaque des écoles, l'islam fondamentaliste,
01:20:43 moi je vais beaucoup en Afrique, notamment au Burkina Faso,
01:20:46 des pays qui souffrent de l'islamisme,
01:20:48 ils attaquent premièrement l'école,
01:20:50 parce que c'est là que se forgent les citoyens.
01:20:52 Et derrière ça, il y a une certaine idée de l'individu,
01:20:55 de la société, qu'ils combattent ouvertement.
01:20:58 C'est Boalem Sansal qui dit qu'il y a une convergence complète
01:21:01 entre cette lutte contre Israël,
01:21:03 et la lutte contre l'Occident,
01:21:05 et notamment la lutte prioritaire contre la France,
01:21:08 que c'est elle qui incarne ses valeurs, cet universalisme.
01:21:11 Donc on va vers des épreuves difficiles,
01:21:15 si on n'est pas capable de gérer ça,
01:21:18 et d'apporter une solution.
01:21:19 Et le premier combat, c'est celui que le ministre de l'Éducation veut mener,
01:21:23 c'est un combat idéologique, c'est-à-dire qu'il faut casser cette dynamique,
01:21:25 en ne faisant plus aucune concession sur l'essentiel.
01:21:29 Ce témoignage, je voudrais vous le soumettre, qui est glaçant,
01:21:32 c'est une rescapée de ce qui s'est passé à La Rêve Partie,
01:21:37 elle raconte l'enfer.
01:21:38 Elle va les témoigner devant les instances européennes à Bruxelles.
01:21:42 Elle est rescapée des tueries de La Rêve Partie,
01:21:44 elle s'est cachée pendant des heures,
01:21:46 espérant mourir plutôt que d'être capturée,
01:21:49 ne sachant rien de ce qui se passait autour d'elle
01:21:51 pendant six ou sept heures.
01:21:53 Elle est là, et nous sommes là.
01:21:55 Laura est une survivante, cachée pendant huit heures
01:21:58 dans une caravane sur le lieu du festival.
01:22:00 Elle imagine le pire.
01:22:02 J'ai prié de mourir et de ne pas être prise otage.
01:22:05 Parce qu'il n'y a rien de pire au monde
01:22:08 qu'être prise otage par des terroristes,
01:22:10 pour un homme, pour une femme.
01:22:14 Donc moi, à ces moments-là, j'ai simplement prié de mourir vite,
01:22:18 de mourir vite et de ne pas être prise otage,
01:22:20 de ne pas arriver à Casablanca.
01:22:22 Quand elle arrive sur les lieux,
01:22:23 Laura sort de son abri et découvre l'indicible.
01:22:27 La porte s'ouvre en enfer.
01:22:31 On a perdu tellement d'amis.
01:22:33 Il faut les ramener vivants.
01:22:35 Pas quand ce sera trop tard et ils seront morts.
01:22:37 Laura veut que le monde entier comprenne
01:22:39 que ce n'est pas un combat contre les Palestiniens,
01:22:42 mais bien contre le Hamas.
01:22:44 J'entends sans arrêt les gens en train de crier "Free Gaza, Free Gaza".
01:22:47 Mais est-ce qu'ils savent qu'Israël n'est plus à Gaza depuis 2007 ?
01:22:51 Parce que j'ai l'impression qu'ils ne savent pas qu'on n'est plus là-bas.
01:22:55 Oui, il faut libérer Gaza.
01:22:57 Vous savez, à la fin de cette guerre, il y aura deux gagnants,
01:23:00 Israël et les Palestiniens.
01:23:03 Parce que les Palestiniens, ils ne veulent pas le Hamas.
01:23:06 Aujourd'hui, Laura est entendue par les instances européennes à Bruxelles
01:23:11 pour témoigner, mais surtout pour sauver les otages.
01:23:14 Bien, on va en parler. Les titres, Mikaël.
01:23:18 Le nombre de chômeurs en France est en hausse au 3e trimestre de l'année.
01:23:21 Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A, c'est-à-dire sans activité,
01:23:25 a augmenté de 0,6 %, soit une hausse d'inscrits de 17 400 personnes
01:23:30 selon les derniers chiffres publiés par le ministère du Travail.
01:23:33 TSA a l'annonce d'avoir éliminé un chef du Hamas responsable
01:23:36 de multiples attentats terroristes. Il s'agit du commandant de bataillon
01:23:40 Tassir Moubacher, qui au fil des années a mené de nombreuses attaques
01:23:44 meurtrières contre des soldats et des civils israéliens.
01:23:47 Et puis le procès de l'attentat de l'Opéra s'ouvre aujourd'hui
01:23:50 devant la cour d'assises spéciale de Paris. Un homme est jugé pour avoir
01:23:53 conditionné l'assaillant à commettre l'attaque, attaque qui avait fait
01:23:57 un mort et dix blessés en 2018.
01:23:59 Bien. Vous avez parlé tout à l'heure, l'un de vous, de la situation
01:24:03 des Arabes israéliens. Je voudrais qu'on regarde ce reportage instructif
01:24:07 d'Antoine Estef qui montre la position de ces Arabes israéliens.
01:24:11 Ce reportage a été tourné dans un village à 30 km de la ligne
01:24:15 de démarcation avec le Liban.
01:24:17 La particularité de ce village de Daliat el Karmel, dans les montagnes du nord,
01:24:22 c'est qu'il est peuplé à 97% d'Arabes. Des Druzes, une religion pacifiste
01:24:27 qui soutient ouvertement la cause israélienne.
01:24:30 Nous avons rencontré Adiv, restaurateur. Sa femme tient seul le commerce
01:24:34 depuis le début de la guerre. Lui est parti servir comme combattant
01:24:38 avec l'armée de Tsaïre.
01:24:43 Les terroristes qu'il y a en dehors d'Israël et les terroristes qu'il y a
01:24:47 à l'intérieur d'Israël essayent de perturber la paix qu'on a ici.
01:24:50 Nous, avec les Juifs, on est comme des frères. Ensemble, on est prêts
01:24:53 à servir notre pays, dans l'armée et dans la police.
01:24:56 Et c'est pas parce que je parle arabe que je dois être différent.
01:25:06 Dans ce village arabe, une majorité des habitants se dit solidaire
01:25:10 avec les victimes des attaques terroristes. Et avec les militaires aussi.
01:25:14 Amira Karra a préparé des cartons avec les dons de la population.
01:25:18 On envoie ces colis de cadeaux aux soldats qui sont dans le nord et dans le sud
01:25:27 et aux gens qui ont eu leur maison détruite par la guerre.
01:25:30 Pour cette femme, fière d'être arabe, vivre en Israël, c'est une évidence.
01:25:38 Au Liban, en Syrie, dans la bande de Gaza, dans tous les pays arabes,
01:25:42 je suis désolée de vous le dire, mais il n'y a pas des droits de l'homme comme ici.
01:25:46 Ici, en Israël, il y a 50 ans, les femmes n'avaient aucun droit.
01:25:50 Épargnée par les tirs ennemis depuis le début de la guerre,
01:25:56 ce village arabe vit en paix. Mais ici, tout le monde redoute
01:25:59 les actions du Hezbollah au Liban, à une trentaine de kilomètres au nord.
01:26:04 - Reportage Antoine Estèphe qui rappelle à la fin ce risque de contagion,
01:26:08 d'embrasement avec le Hezbollah. On arrive malheureusement à la fin.
01:26:11 - Malheureusement. - Je vous remercie.
01:26:14 Harold Imane, on vous retrouve pour vos analyses.
01:26:18 Au général, vous viendrez nous rendre visite la prochaine fois.
01:26:22 - Avec grand plaisir. - Elizabeth Lévy, Eminel Bayeux,
01:26:25 Olivier D'Artigolle, Kevin Bossuet, merci.
01:26:28 - Merci à vous. - Belle après-midi à vous et à demain.
01:26:31 - A midi et grand plaisir.
01:26:34 ♪ ♪ ♪