• il y a 7 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonjour à tous, soyez les bienvenus dans Punchline en direct sur CNews.
00:00:05 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:00:07 Au sommaire ce soir, nous allons revenir dès le début de cette émission sur l'enquête qui se poursuit au Auvergnay au lendemain de la découverte d'ossements appartenant au petit Emile.
00:00:16 Les gendarmes tentent désormais de comprendre si le corps d'Emile a été déplacé.
00:00:20 L'enfant de 2 ans et demi avait disparu le 8 juillet dernier.
00:00:24 La culture Plastler est à l'émotion et au recueillement, nous serons justement au Auvergnay avec nos envoyés spéciaux.
00:00:30 L'Allemagne autorise à partir d'aujourd'hui la consommation et la culture du cannabis pour un usage récréatif.
00:00:36 L'Allemagne qui devient ainsi le plus grand pays de l'Union Européenne à légaliser cette substance et qui inspire déjà des villes frontalières françaises.
00:00:45 La maire de Strasbourg souhaite lancer une expérimentation similaire.
00:00:49 Alors bonne ou mauvaise idée, je poserai la question à mes invités.
00:00:53 Et puis une pseudo humoriste qui incite à prendre les armes en 2027 en cas de victoire de Marine Le Pen.
00:00:59 Des propos tenus lors d'un débat organisé, je vous le donne en mille, par Mediapart.
00:01:03 L'humoriste est aussi chroniqueuse sur France Inter.
00:01:06 Il n'y a pas de hasard, le RN a saisi le procureur de la République.
00:01:10 Nous en parlerons dans cette émission, ce sera juste après l'essentiel de l'actualité avec Simon Guillain.
00:01:16 Bonsoir Simon.
00:01:20 Bonsoir Johan et bonsoir à tous.
00:01:22 Les traversées clandestines de la Manche atteignent de nouveaux records.
00:01:25 Elles sont en hausse de 41,7% au premier trimestre par rapport à l'année 2023.
00:01:30 Depuis le début de l'année, au moins 7 migrants dont une fillette de 7 ans sont morts en tentant justement de traverser la Manche.
00:01:36 Quelques 8000 fêtards sont en train de quitter le site de l'aéroport de Quimper où une flête clandestine était organisée depuis vendredi soir.
00:01:43 D'après la préfecture du Finistère, près de 90 fêtards ont été pris en charge par les services de secours et un fêtard se trouve actuellement dans un état grave.
00:01:51 Et puis dans la bande de Gaza, fin de l'opération militaire près de l'hôpital Al-Shifa,
00:01:56 puisque l'armée israélienne s'est retirée du plus grand hôpital du territoire palestinien après deux semaines d'opération sur place.
00:02:02 C'est Al qui précise d'ailleurs avoir éliminé plus de 200 terroristes, cher Johan.
00:02:06 Merci beaucoup Simon.
00:02:08 On vous retrouve à 17h30 bien sûr pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:02:12 Avec moi pour m'accompagner en plateau jusqu'à 19h, j'ai le plaisir d'accueillir Judith Vintro.
00:02:16 Bonjour.
00:02:17 Bonjour Yann.
00:02:18 Vous êtes grand reporter.
00:02:19 À vos côtés Eric Reuvel, journaliste.
00:02:20 Soyez le bienvenu.
00:02:22 Rachal Khan, essayiste et juriste.
00:02:25 Et puis à vos côtés Josette Macescaron, essayiste et consultant.
00:02:29 Soyez le bienvenu sur ce plateau.
00:02:31 Tanguay Hamon est avec nous également, journaliste au service police-justice de CNews.
00:02:35 On va revenir évidemment avec vous sur les derniers rebondissements dans l'affaire Emile,
00:02:39 puisque vous le savez, l'enquête sur sa disparition a basculé hier.
00:02:43 Des ossements de l'enfant ont été retrouvés à proximité du Auvergnay.
00:02:47 Ils ont été découverts par une promeneuse.
00:02:49 Emile, deux ans et demi, avait disparu le 8 juillet dernier.
00:02:53 Les os découverts sont maintenant au cœur des investigations.
00:02:56 C'est ce que nous explique Audrey Bertheau.
00:02:58 Dans quelles circonstances le petit Emile a perdu la vie ?
00:03:02 Les enquêteurs tentent d'éclaircir les nombreuses zones d'ombre.
00:03:06 Lors d'un point presse, le commandant de la gendarmerie des Alpes de Haute-Provence
00:03:10 a annoncé le déploiement d'une centaine de gendarmes dans le secteur du Auvergnay.
00:03:14 On fait venir les meilleurs.
00:03:16 On fait venir ceux qui ont une expertise la plus haute au niveau international.
00:03:22 Et c'est ce qu'on possède grâce à l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale de Pontoise.
00:03:27 Nous avons une équipe de très haute expertise d'environ une dizaine de personnes,
00:03:33 entre l'IRCGN et le centre national de Grama, le centre national Sinophila,
00:03:40 et plus bien entendu la section de recherche de Marseille
00:03:45 et les enquêteurs de manière générale de la cellule nationale d'enquête
00:03:50 qui travaille sous la direction des juges d'instruction d'Aix-en-Provence.
00:03:54 Des chiens spécialisés dans la recherche de restes humains ont également été mobilisés.
00:03:58 Une zone totalement interdite d'accès.
00:04:01 Il n'y a pas de limite de temps sur les investigations.
00:04:07 Tant que les enquêteurs auront besoin de travailler dans un environnement sécurisé, la zone sera interdite.
00:04:15 L'enquête s'annonce encore longue.
00:04:17 Selon le maire du Vernay, le mystère se déplace mais persiste.
00:04:22 Et nous retrouvons sur place notre envoyé spécial Adrien Spiteri.
00:04:26 Bonjour Adrien.
00:04:27 Les recherches se poursuivent entre le Vernay et le Haut-Vernay.
00:04:30 Quelles sont les dernières informations dont vous disposez ?
00:04:33 Bonjour Yohann.
00:04:38 Nous savons qu'une centaine de gendarmes sont actuellement mobilisés dans cette zone gelée entre le Vernay et le Haut-Vernay.
00:04:45 Cette zone gelée, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:04:47 Ça veut dire qu'elle est inaccessible.
00:04:49 Elle n'est accessible seulement aux militaires et aux enquêteurs.
00:04:52 Ils sont actuellement à la recherche de nouveaux indices ou de nouveaux ossements.
00:04:57 Ce que nous savons aussi, c'est que deux équipes synophiles sont actuellement déployées sur place.
00:05:02 Alors qu'est-ce que ça veut dire ces équipes synophiles ?
00:05:05 Ce sont des équipes accompagnées de chiens spécialisés dans la recherche de cadavres.
00:05:10 Ça c'est pour les équipes au sol.
00:05:11 Dans les airs, il y a aussi des drones, des hélicoptères qui survolent la zone
00:05:15 parce que c'est une zone vraiment très montagneuse, extrêmement vaste avec une forêt.
00:05:19 Voilà pour les recherches.
00:05:21 En parallèle de ces recherches, des autopsies sont actuellement en cours,
00:05:25 notamment sur les ossements déjà retrouvés appartenant au petit Émile.
00:05:30 Une découverte qui a été faite par une promeuse samedi soir.
00:05:33 Ces autopsies sont évidemment très attendues parce qu'elles doivent permettre
00:05:37 de faire la lumière sur les circonstances de la mort d'Émile,
00:05:41 notamment la date, mais aussi les causes de sa mort.
00:05:44 Mais il va falloir s'armer de patience parce que ces autopsies,
00:05:48 il va falloir attendre plusieurs heures, voire même plusieurs jours
00:05:51 avant d'avoir ces résultats.
00:05:54 Enfin, plusieurs questions persistent toujours dans cette affaire,
00:05:58 des questions qui interrogent les enquêteurs,
00:06:00 notamment comment est-ce que ces ossements ont-ils pu être découverts
00:06:03 dans une zone qui avait déjà pourtant été fouillée par les enquêteurs
00:06:07 à plusieurs reprises, notamment lors des battues.
00:06:10 En juillet dernier, après la disparition du petit garçon,
00:06:13 en plus de ces recherches et de ces autopsies,
00:06:17 dernière information qu'on voulait vous transmettre,
00:06:19 c'est qu'une cagnotte "Litchi" a été créée pour soutenir les parents d'Émile
00:06:24 dans cette épreuve. L'information a été confirmée par l'avocat des deux parents.
00:06:30 Le but, c'est évidemment de les soutenir financièrement,
00:06:33 à la fois pour l'enterrement, mais aussi pour les obsèques.
00:06:37 Merci beaucoup Adrien.
00:06:38 Adrien Spiteri en direct du Vernet.
00:06:40 Merci à Charles Bagé qui vous accompagne sur ce plateau.
00:06:44 Tanguy Hamon, journaliste au service Police-Justice de CNews.
00:06:48 Première question, est-ce que vous en savez déjà plus sur les causes de la mort ?
00:06:52 Est-ce que les enquêteurs ont déjà des éléments ?
00:06:54 Il faut savoir que l'enquête est dans une situation actuellement assez paradoxale,
00:07:00 puisqu'elle a fait un énorme bond en avant hier
00:07:03 avec la révélation que les ossements appartenaient bien au petit Émile.
00:07:07 Mais au final, cette enquête, on ne s'est jamais posé autant de questions
00:07:12 qu'aujourd'hui et depuis la découverte de ces ossements.
00:07:15 La première question, c'est évidemment, comme vous l'avez dit,
00:07:19 les causes de la mort d'Émile. Qu'est-ce qui lui est arrivé ?
00:07:22 Est-ce qu'il a été victime d'un accident lui-même tout seul ?
00:07:25 On avait parlé d'une chute, il aurait pu se cogner la tête
00:07:28 et rester comme ça jusqu'à sa mort.
00:07:31 Est-ce qu'il s'agit d'un accident avec un tiers, un homicide involontaire ?
00:07:34 On se souvient des pistes d'un engin agricole ou d'une voiture
00:07:37 qui auraient pu le percuter.
00:07:39 Ou alors, évidemment, il y a la piste de l'homicide qui est toujours là.
00:07:42 Aucune de ces thèses n'est écartée.
00:07:44 Toutes les pistes sont toujours suivies par les gendarmes.
00:07:48 Et il faut savoir que rien ne dit avec certitude, d'ailleurs,
00:07:51 que l'analyse scientifique des ossements d'Émile va permettre
00:07:54 de nous en dire plus dans les heures ou dans les jours qui suivent,
00:07:58 va permettre de nous éclairer là-dessus, puisqu'il peut tout simplement se passer
00:08:02 que les os qu'on a retrouvés, il n'y a finalement aucune trace à déceler dessus.
00:08:07 Et là, dans ces cas-là, l'enquête finalement tournerait un peu en rond.
00:08:12 Ensuite, un deuxième point extrêmement important dans cette enquête,
00:08:15 c'est comment le corps s'est retrouvé là où on l'a découvert.
00:08:19 Est-ce qu'il était là depuis le début et que la gendarmerie,
00:08:22 lors de ses fouilles, est passée à côté ?
00:08:24 Ça semble très peu probable, mais ça reste une possibilité.
00:08:27 Est-ce qu'il était déjà là, mais que le terrain a changé
00:08:30 avec les conditions météo et donc le corps finalement s'est révélé
00:08:33 et qu'on a pu le découvrir ? Et tout simplement aussi,
00:08:36 est-ce qu'il a été amené là par un tiers ?
00:08:38 Ça peut être par un animal qui s'est saisi d'un de ses os et qui l'a amené sur place.
00:08:42 Ça peut être aussi, évidemment, une personne qui serait liée à la mort du petit Émile.
00:08:47 Merci beaucoup Tanguy.
00:08:49 Ce qu'on voit, Joseph Macéscaron, quand même, c'est que c'est l'élite de la gendarmerie
00:08:52 qui est mobilisée, qui est dépêchée sur place pour faire vraiment
00:08:56 toute la lumière sur ce qui aurait pu se passer.
00:08:59 Oui, parce qu'il y a une question, pardon, il y a une question de, comment dire,
00:09:03 d'image pour la gendarmerie, toujours.
00:09:05 C'est-à-dire, vous avez bien entendu que la gendarmerie insiste sur le fait
00:09:09 que son centre de pontoise est mobilisé, parce qu'il y a toujours,
00:09:14 sous-jacent évidemment, bien sûr, sur ces affaires, une rivalité entre la police
00:09:17 et la gendarmerie. Il ne faut pas...
00:09:19 Ça existe toujours, ça ?
00:09:20 Oui, ça existe. Ça existe même très fortement.
00:09:23 Très fortement.
00:09:24 Oui, très fortement, je peux vous le dire.
00:09:25 Donc, en fait, on comprend. Mais maintenant, il y a une mobilisation.
00:09:30 D'ailleurs, la porte-parole de la gendarmerie a eu l'honnêteté de dire,
00:09:34 vous l'avez rappelé, qu'il était possible, c'était une possibilité infime,
00:09:38 et qu'il était possible qu'il soit passé à côté.
00:09:41 Maintenant, il y a plein d'éléments qui vont faire de cette tragédie
00:09:46 quelque chose qui va nous tenir, bien sûr, en éveil pendant un bon moment,
00:09:51 ne serait-ce d'abord qu'en raison de l'attitude de la randonneuse
00:09:55 qui a totalement dégradé la scène de crime.
00:09:58 Totalement dégradée. Et qui a rendu la scène de crime...
00:10:00 Parce qu'il faut préciser que la randonneuse, qui dépouvre les ossements,
00:10:03 prend le crâne et l'amène elle-même à la gendarmerie.
00:10:06 Elle la remet à la gendarmerie. C'est une catastrophe.
00:10:08 Il faut le dire. C'est une catastrophe pour l'enquête.
00:10:10 Donc, je ne sais pas trop comment les gendarmes vont pouvoir travailler.
00:10:15 Il va falloir qu'ils retrouvent, grosso modo, là où elle indique avoir vu le corps,
00:10:20 il va falloir qu'ils retrouvent les ossements.
00:10:21 Alors, je ne vais pas rentrer dans les détails pour ceux qui nous écoutent,
00:10:23 mais les ossements d'un enfant de 2 ans, 2 ans et demi,
00:10:27 sont des ossements tellement petits qu'autant chercher des aiguilles dans une boite de foin.
00:10:31 C'est-à-dire que c'est pratiquement...
00:10:32 Ça va être extrêmement difficile de retrouver.
00:10:35 Il n'y a pas de chair sur ces ossements.
00:10:38 Donc, quand la décomposition a-t-elle vraiment commencé, on ne va pas le savoir.
00:10:44 Encore une fois, l'État, en effet, avec ce crâne, simplement,
00:10:48 ne va pas permettre de dire, je pense, en tout cas, ou peut-être, mais dans quelques semaines,
00:10:53 voire même peut-être dans un mois, s'il y a des éléments nouveaux.
00:10:57 C'est-à-dire, est-ce qu'il y a eu un prédateur qui est intervenu ou autre.
00:11:00 Donc, cette affaire, d'abord, je dirais vraiment en raison,
00:11:04 non pas du travail ou pas de la gendarmerie,
00:11:06 mais du geste irresponsable de la randonneuse, je le dis franchement,
00:11:11 qui a vu ces éléments, qui les a portés pour les remettre à la gendarmerie.
00:11:16 - Peut-être qu'il y a aussi ceux qui agissent sous le coup de l'émotion.
00:11:18 C'est difficile de la condamner comme ça, parce qu'on sait difficilement comment on réagirait face à...
00:11:21 - Moi, sous le coup de l'émotion, il ne me viendrait pas l'idée, pardon,
00:11:24 de prendre des éléments des ossements pour aller les porter à une gendarmerie.
00:11:27 Donc, franchement, je trouve ça...
00:11:29 En effet, je ne vais pas juger ni porter un athème.
00:11:33 Mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'elle a dégradé définitivement
00:11:36 et durablement la scène de crime en faisant ça.
00:11:41 Ensuite, le dernier point, pardon parce que je suis trop long,
00:11:45 mais je suis évidemment, comme tout le monde ici, extrêmement intéressé.
00:11:48 - Vous êtes très intéressant, alors allez-y.
00:11:50 - Je suis extrêmement intéressé, c'est parce qu'on a tous eu des enfants,
00:11:54 des enfants qui, à cet âge, à l'âge des 1000, ont fait des fuites.
00:11:58 C'est arrivé par exemple à mon fils, à l'âge de 2 ans et quelques, il a fait une fuite.
00:12:02 Et on l'a retrouvé, grâce à des gendarmes d'ailleurs, mais très, très, très, très loin,
00:12:06 parce qu'à cet âge-là, l'enfant sait marcher, mais il n'a pas le sens ni de l'orientation,
00:12:11 il ne sait pas comment il s'appelle, etc.
00:12:13 Donc c'est vraiment très difficile.
00:12:15 Donc tout le monde, évidemment, c'est ce qui explique aussi,
00:12:17 il n'y a pas de voyeurisme dans le fait que tout le monde est intéressé par ça.
00:12:21 C'est simplement parce qu'en effet, tout le monde, évidemment,
00:12:23 a connu autour de soi des cas qui sont des cas similaires.
00:12:27 - Oui, c'est vrai qu'on entend beaucoup ça, Julith.
00:12:29 On dit "cette affaire intéresse beaucoup les Français,
00:12:31 elle passionne même quelque part les Français",
00:12:32 même si le mot n'est pas forcément adapté.
00:12:34 Mais c'est peut-être justement parce que Josette vient de décrire quelque chose de juste,
00:12:39 c'est que tout le monde peut se projeter, tout le monde se dit
00:12:41 "ça pourrait être mon enfant, ça pourrait être mon fils".
00:12:43 Ce n'est pas seulement du voyeurisme morbide, j'allais dire.
00:12:46 - Oui, et aussi il y a un contexte particulier qui fait qu'en fait,
00:12:50 ce tout petit garçon, déjà l'émotion provoquée par l'âge de la victime
00:12:57 explique l'intérêt de tous les Français.
00:13:02 Ce village apparaît comme en fait un lieu très protégé
00:13:06 dans un contexte de délinquance, d'insécurité.
00:13:11 - Il y a 25 habitants au Auvergné, c'est vraiment un hameau.
00:13:14 - C'est un tout petit hameau et on se dit que s'il y a un endroit en France
00:13:18 où rien de dramatique ne peut advenir, c'est bien celui-là.
00:13:23 Et donc on a un endroit qui a l'air d'un sanctuaire
00:13:28 sur une victime qui a de pire, un tout petit garçon.
00:13:33 Donc je pense que c'est ça qui explique l'émotion et l'intérêt
00:13:37 et le besoin absolu d'avoir une explication.
00:13:40 - Et nous reviendrons évidemment sur la disparition du petit Emile
00:13:43 et le fait que ses ossements aient été retrouvés hier
00:13:46 sur la suite de l'enquête dans la deuxième partie de Punchline à partir de 18h.
00:13:51 On va partir maintenant en Allemagne qui autorise, vous le savez peut-être,
00:13:54 à partir d'aujourd'hui, la consommation et la culture du cannabis,
00:13:58 une mesure qui donne des idées à la mairie de Strasbourg,
00:14:01 ville frontalière, puisque la maire de la ville veut à son tour
00:14:04 tenter une expérimentation locale.
00:14:07 Les élus de l'opposition sont vendebous.
00:14:09 C'est ce que nous explique Marine Sabourin.
00:14:11 - L'autorisation de cultiver et consommer du cannabis récréatif en Allemagne
00:14:18 doit nourrir une réflexion selon la maire écologiste de Strasbourg.
00:14:22 Jeanne Barséguian souhaiterait s'inspirer du modèle allemand dans sa ville,
00:14:25 c'est-à-dire autoriser la culture jusqu'à trois plans pour son propre usage
00:14:29 et la consommation de cannabis séchée jusqu'à 50 grammes par mois auprès d'associations.
00:14:34 Néanmoins, cette décision n'est pas du ressort des communes.
00:14:37 La municipalité espère donc trouver un soutien auprès des autorités nationales,
00:14:41 mais compte aussi s'appuyer sur le traité d'Aix-la-Chapelle
00:14:44 qui autorise des dérogations pour la réalisation de projets transfrontaliers,
00:14:48 notamment en matière sanitaire.
00:14:50 En tout cas, du côté de l'opposition de Strasbourg, la décision fait grincer des dents.
00:14:55 Dans un communiqué, les élus de l'Union de la droite et du Centre réagissent.
00:14:59 Un des rares projets transfrontaliers proposés par la maire de Strasbourg
00:15:02 est l'autorisation de la culture du cannabis.
00:15:05 Cela est assez symptomatique de la faiblesse et de l'indigence
00:15:08 de ces projets franco-allemands et européens.
00:15:11 L'expérimentation souhaitée par la mairie écologiste est selon eux
00:15:15 un signal de tolérance voire de mensuétude face aux dealers de cannabis.
00:15:19 Pour rappel, la France est le premier pays consommateur de cannabis d'Europe.
00:15:23 Un Français sur deux en a déjà consommé.
00:15:26 5 millions de Français sont des usagers quotidiens.
00:15:29 Eric Revelle, c'est vrai que c'est une question dont on débat depuis des années,
00:15:35 si ce n'est des décennies, la légalisation du cannabis.
00:15:38 C'est une question qui revient toujours sur le devant de l'actualité.
00:15:41 Mais est-ce que, comme le demande la maire de Strasbourg une nouvelle fois,
00:15:44 est-ce qu'il faut, selon vous, tenter cette expérimentation ?
00:15:47 Écoutez, je ne suis pas un expert médical.
00:15:49 Ce que d'abord je voudrais dire en premier, c'est que ce n'est pas parce que l'Allemagne
00:15:53 nous pousserait dans cette voie qu'il faut le faire.
00:15:56 Je rappelle quand même que parfois les Allemands sont de très mauvais conseillers.
00:15:59 Vous vous souvenez que les verts allemands nous ont fait abandonner le nucléaire.
00:16:04 Vous saviez que vous alliez parler de ça.
00:16:06 Bah oui, bah oui. Donc si vous voulez, je me méfie.
00:16:09 Maintenant, il y a des expériences qui sont menées dans d'autres pays.
00:16:12 Je pense notamment au Canada.
00:16:14 Regardez, au Canada, il y a même un critère, un secteur boursier
00:16:22 qui cote des valeurs du cannabis. Je ne sais pas si vous voyez.
00:16:25 On peut se dire, pourvu qu'on n'aille jamais dans cette voie-là,
00:16:28 certains vous diront "en fait, nous sommes en retard".
00:16:30 Quand vous regardez les expériences qui sont menées au Portugal, au Canada,
00:16:34 c'est quand même très en demi-teinte.
00:16:38 Ce que propose l'Allemagne, c'est de pouvoir cultiver soi-même son petit champ de cannabis
00:16:42 ou bien d'avoir la possibilité d'acheter, je crois, 50 grammes de cannabis par semaine.
00:16:47 C'est ce qu'ils appellent le cannabis récréatif.
00:16:49 Très gentiment, très joliment, on appelle ça du cannabis récréatif.
00:16:53 Certains médecins vous expliquent que pour certaines pathologies,
00:16:56 le cannabis peut-être d'un secours non-éliminé.
00:16:59 Ici, on l'appellerait fraternel.
00:17:01 Nous, on l'appellerait, oui, fraternel.
00:17:03 On l'appellerait le cannabis solidaire.
00:17:07 Moi, ce qui me trouble beaucoup, si vous voulez, c'est que l'usage du cannabis,
00:17:11 et ça, les médecins le disent et nous mettent en alerte,
00:17:14 c'est que l'usage du cannabis chez les jeunes
00:17:18 entraîne des pathologies mentales lourdes,
00:17:21 notamment la schizophrénie.
00:17:23 Donc, je suis quand même relativement partagé.
00:17:26 Et puis, pardon, mais ça veut dire quoi ?
00:17:28 Ça veut dire qu'on va légaliser une drogue douce et qu'ensuite,
00:17:32 chemin faisant, on va être amené pour casser d'autres trafics
00:17:37 sur d'autres drogues peut-être plus dures,
00:17:39 voire le même genre d'analyse.
00:17:41 Bon, moi, je vais vous dire, ça me choque quand même beaucoup
00:17:45 parce que je pense aux plus jeunes.
00:17:46 Alors, au Canada, il y a une répression très forte
00:17:49 pour ceux qui vendent du cannabis au moins de 14 ou de 15 ans.
00:17:52 C'est vrai. Mais enfin, comment voulait-on, une fois que le marché est libre,
00:17:56 vérifier que les acheteurs...
00:17:58 Là, j'ai l'identité des acheteurs.
00:17:59 Ça paraît effectivement extrêmement compliqué.
00:18:01 Rachael Khan, la question qui est posée aussi, me semble-t-il,
00:18:03 c'est la question de l'harmonisation européenne.
00:18:05 Est-ce qu'il y a un sens à ce que le cannabis soit légal dans une ville
00:18:09 et non autorisé dans une autre ville qui se trouve à seulement quelques kilomètres de là ?
00:18:13 Oui, je suis bien d'accord.
00:18:15 Mais j'ai l'impression que lorsqu'on n'a plus d'idées au niveau de l'Europe,
00:18:18 on tire du chapeau le cannabis.
00:18:20 Alors, effectivement, c'était ce que vous disiez, le marronnier, en fait, qui revient.
00:18:24 Je comprends cette histoire d'harmonisation,
00:18:27 mais l'harmonisation, j'aimerais bien qu'elle se pose
00:18:30 en termes de vision pour notre jeunesse.
00:18:32 Et comme le disait Éric Revelle,
00:18:35 lorsque l'on voit les dangers que ça fait sur notre jeunesse,
00:18:39 l'altération de la conscience, l'altération de la mémoire,
00:18:43 les effets paranoïaques, etc.
00:18:46 Ça a un impact considérable sur le cerveau.
00:18:49 Ça a un impact considérable sur le cerveau, sur les jeunes,
00:18:52 dans leur construction, sur les personnes en fragilité.
00:18:55 Donc, je pense qu'aujourd'hui, on a besoin d'une Europe forte
00:18:58 et pas forcément d'une harmonisation sur le cannabis,
00:19:03 qui peut-être, c'est récréatif, ou empathique, ou fraternel,
00:19:09 ou solidaire et autre,
00:19:12 mais pour moi, ça ne répond pas à des priorités, en fait, aujourd'hui.
00:19:16 - Juliette Faintreau, le fait que la France soit le pays européen
00:19:19 où l'on consomme le plus de cannabis, c'est ce qu'on a entendu dans le sujet.
00:19:22 Ces chiffres ne sont pas nouveaux, ça ne date pas d'aujourd'hui.
00:19:25 Mais qu'est-ce que ça dit de notre société, selon vous ?
00:19:28 - Ce que ça dit de notre société, c'est qu'on n'a pas trouvé,
00:19:33 en tout cas, on n'a pas prouvé l'efficacité d'une répression dure,
00:19:39 parce que la France est aussi le pays...
00:19:42 - Donc, si je vous écoute, on a même prouvé que ça ne fonctionne pas, en réalité.
00:19:45 - ... est aussi le pays le plus répressif.
00:19:47 Quand on regarde, effectivement, les expérimentations,
00:19:50 d'abord, on est frappé par la légèreté des études.
00:19:53 Il y a très peu d'études extrêmement sérieuses et extrêmement sûres.
00:19:57 Il y a deux éléments qui se dégagent.
00:19:59 Quand on légalise, ça ne fait pas baisser ni augmenter la consommation.
00:20:04 Apparemment, c'est un élément.
00:20:07 Donc, il n'y aurait pas d'impact là-dessus.
00:20:10 En revanche, ça fait baisser la criminalité liée au trafic.
00:20:15 C'est une évidence, mais il faut le dire.
00:20:18 Les forces de police, la justice, les places de prison pour ce qui concerne les trafiquants,
00:20:27 tout ça, ça fait énormément d'argent, énormément de victimes collatérales.
00:20:33 Et on est particulièrement bien placé, hélas, en France pour le constater.
00:20:39 Donc, quand on dépédalise, quand on légalise, on enlève ça.
00:20:44 - Mais ce que vous dites, là, c'est un plaidoyer pour la dépénalisation.
00:20:47 - Non, j'essaye de regarder les éléments.
00:20:51 - Vous dites que si on légalise le cannabis, ça ne fait pas augmenter les ventes,
00:20:54 mais ça fait baisser la criminalité.
00:20:56 - C'est ce qui ressort du peu d'études à peu près sérieuses qu'on a.
00:21:01 - Donc, Joseph Macescaron, ça irait plutôt dans le sens de la dépénalisation, à priori,
00:21:05 selon les arguments de Judith Vintraud.
00:21:07 - En tout cas, j'aimerais bien que le débat soit posé, que des études sérieuses soient menées.
00:21:10 - Moi, je comprends très bien ce que dit Judith.
00:21:13 C'est-à-dire qu'Éric Rouvel a rappelé que c'est un marronnier.
00:21:18 Mais je n'ai jamais vu de marronnier où il y avait aussi peu d'études, réellement,
00:21:23 pour le coup, aussi peu d'études.
00:21:25 Il y en a, bien sûr, mais les études me paraissent, d'abord,
00:21:28 elles me paraissent extrêmement éclatées.
00:21:30 Il y a des études, bien sûr, sur le fait que c'est dommageable pour le cerveau,
00:21:35 notamment, pas simplement...
00:21:37 - Non, mais ça, on le sait.
00:21:39 - Pour aller vite, pour les 15-25 ans, parce que c'est le troisième âge de formation du cerveau,
00:21:44 c'est ce qu'on appelle l'égalage, et c'est justement là où se forment
00:21:47 les comportements sociaux, pour aller très, très vite, du cerveau.
00:21:51 Donc, ça, on le sait.
00:21:54 Maintenant, sur est-ce que ça apporte ou non quelque chose,
00:21:58 puisqu'on a deux exemples, notamment, qui sont le Canada et le Portugal,
00:22:02 je ne suis pas...
00:22:05 On ne sait vraiment pas, les avis sont véritablement contradictoires.
00:22:09 Il y a quelque chose, en revanche, moi, qui me hérisse vraiment,
00:22:13 c'est qu'on devrait pouvoir étudier cette question, par pitié,
00:22:18 sans le comparer d'une manière anonnée à chaque fois.
00:22:22 Oui, mais attention, il y a eu la prohibition aux Etats-Unis,
00:22:24 il y a la lécole, etc.
00:22:26 Mais oui, il y a aussi une différence, c'est que, moi, ce qui m'intéresse,
00:22:29 c'est une véritable étude scientifique qui nous dirait
00:22:32 est-ce que la consommation de cette drogue,
00:22:36 qui pourrait être récréative, peut amener, progressivement,
00:22:41 à prendre des drogues dures ?
00:22:43 Ça, je voudrais savoir ça.
00:22:45 Est-ce que vous avez vu, véritablement, un nombre d'études
00:22:48 qui soit déterminante là-dessus ?
00:22:51 Moi, je n'ai pas vu.
00:22:52 Or, c'est là, toute la question.
00:22:53 C'est là, ce qui fait la différence avec toutes les...
00:22:55 Pardonnez-moi, ce qui fait la différence avec toutes les autres addictions.
00:22:58 Vous ne voulez pas qu'il chiffre ?
00:23:00 En 20 secondes, j'ai le sentiment que ce sujet revient à chaque campagne électorale
00:23:06 et que là, comme par hasard, on est dans une campagne européenne
00:23:09 et que ce sujet revient.
00:23:10 Mais ça n'est pourtant pas lancé par l'Union Européenne.
00:23:12 C'est vraiment l'Allemagne qui prend l'initiative.
00:23:14 Heureusement qu'on n'a pas une directive de Bruxelles
00:23:16 qui nous impose de transposer le usage du cannabis dans tous les pays européens.
00:23:20 Non, mais ce qui est incroyable, c'est que le débat n'est même pas tranché en Allemagne
00:23:22 après cette décision du gouvernement.
00:23:24 Je regardais, il y a 51%, 50-51%, la population allemande qui est contre.
00:23:28 Les Allemands sont très partagés, effectivement.
00:23:29 Oui, c'est tranché, on ne sait pas pourquoi.
00:23:33 Sans études, sans recul.
00:23:35 L'un des arguments, c'est de dire que pendant la fête de la bière,
00:23:38 les systèmes d'urgence en Allemagne sont débordés, sont saturés.
00:23:43 Ce qui est vrai.
00:23:44 Oui, mais d'accord, mais ce n'est pas parce que l'alcool fait des ravages
00:23:46 qu'il faut autoriser le cannabis en disant qu'il y a pire.
00:23:49 Oui, et encore une fois, il y a ce problème de passage des drogues douces,
00:23:53 des drogues récréatives.
00:23:54 Et c'est un débat, évidemment, on imagine, on aura l'occasion d'y revenir
00:23:58 puisque vous l'avez dit, c'est un débat récurrent qui revient régulièrement
00:24:01 dans l'actualité.
00:24:02 Vous restez bien avec nous sur CNews.
00:24:04 On marque une très courte pause et on se retrouve dans quelques minutes
00:24:07 pour la suite de nos débats dans Punchline.
00:24:09 A tout de suite.
00:24:10 Il est tout juste 17h30.
00:24:16 Soyez les bienvenus dans Punchline, en direct sur CNews.
00:24:19 Deuxième partie de l'émission dans quelques instants,
00:24:22 juste après l'essentiel de l'actualité.
00:24:24 Rebonjour Simon Guélin.
00:24:25 - Rebonjour Johan.
00:24:29 Météo France a placé deux départements en vigilance rouge
00:24:32 en raison de risque de fortes crues.
00:24:34 Il s'agit de la Côte d'Or et de Lyon.
00:24:36 Par ailleurs, dix départements sont en vigilance orange
00:24:38 dans le sud de la France.
00:24:40 En Indre-et-Loire, la Vienne a entamé sa décrue à la mi-journée
00:24:42 et des habitants ont dû être évacués avec la montée des eaux sur place.
00:24:46 Quelques 8 000 fêtards sont en train de quitter petit à petit
00:24:49 le site de l'aéroport de Quimper où une fête clandestine
00:24:51 était organisée depuis vendredi soir.
00:24:53 D'après la préfecture du Finistère, près de 90 fêtards
00:24:56 ont été pris en charge par les secours.
00:24:58 Un fêtard se trouve actuellement dans un état grave.
00:25:01 À quelques mois des Jeux Olympiques,
00:25:03 la RATP se met au rythme de la compétition.
00:25:06 Plusieurs stations ont changé de nom.
00:25:09 La station Alexandre-du-Mas a été renommée Alexandre-du-Marathon.
00:25:13 Nation s'appelle désormais Natation
00:25:16 ou encore Trocadéro, transformée en Trocanoé.
00:25:19 Ne vous inquiétez pas, gardez bien vos repères.
00:25:21 Chère Johanne, ce n'est qu'une seule journée en ce 1er avril.
00:25:24 Oui, parce qu'une journée c'est suffisant, c'est un peu gênant.
00:25:27 Qu'est-ce qui ne leur passe pas ?
00:25:29 Ce n'est pas très bien inspiré à la RATP, manifestement.
00:25:32 C'est les touristes en plus qui le voient content.
00:25:34 Déjà que c'est compliqué de se repérer.
00:25:36 Merci beaucoup Simon Guillin en tout cas pour ces informations.
00:25:39 Javelot.
00:25:40 Oui, c'est bien, bravo.
00:25:42 On peut continuer comme ça, mais c'est juste pour aujourd'hui.
00:25:45 Profitons-en.
00:25:46 Natation au lieu de Nation.
00:25:47 Ah oui, c'est énorme.
00:25:49 Allez, plus sérieusement maintenant.
00:25:51 C'est un autre phrase.
00:25:52 Une question effectivement.
00:25:53 L'islamisme est-il en train, tout doucement, pas à pas,
00:25:56 de prendre le contrôle de notre société ?
00:25:59 On se pose la question alors que la menace terroriste islamiste
00:26:02 est évidemment, vous le savez, au plus haut,
00:26:04 alors que l'antrisme semble de plus en plus fort,
00:26:06 notamment dans les écoles.
00:26:08 Écoutez ce matin Richard Malcaz,
00:26:10 il est l'avocat de la famille de Dominique Bernard.
00:26:13 Au-delà de l'école,
00:26:15 aujourd'hui, l'islamisme terrorise la République.
00:26:19 Je préférerais que ce soit la République qui terrorise l'islamisme.
00:26:23 Quand l'État ne contrôle pas la religion,
00:26:25 la religion contrôle l'État.
00:26:27 C'est ça la dialectique.
00:26:29 Ça a été la dialectique pour le christianisme au début du XXème siècle.
00:26:33 Et ça a été compliqué de faire rentrer les prêtres et les évêques
00:26:36 dans leurs églises.
00:26:38 Et ce qui me stupéfait,
00:26:40 c'est qu'aujourd'hui, après des professeurs assassinés,
00:26:45 c'est quand même pas rien,
00:26:47 au nom d'une religion,
00:26:49 au nom d'Allah,
00:26:51 après des proviseurs obligés de démissionner,
00:26:54 et puis des enseignants,
00:26:56 et puis des milliers d'incisants,
00:26:58 et puis des contestations de minutes de silence,
00:27:00 et puis des contestations d'enseignement.
00:27:02 - Rachel Kahn, quand on dit
00:27:04 "l'islamisme terrorise la République",
00:27:06 qu'est-ce qu'il faut comprendre ?
00:27:08 C'est-à-dire que les islamistes terrorisent les responsables politiques
00:27:11 qui sont paralysés dans leurs actions ?
00:27:13 - Non, je trouve que ça va plus loin que ça.
00:27:15 Et c'est ce que dit Richard Malka.
00:27:17 C'est-à-dire qu'au fond,
00:27:19 l'école de la République attaquée à travers Samuel Paty,
00:27:22 Dominique Bernard, ce proviseur,
00:27:24 c'est une chose.
00:27:26 Mais pour moi, c'est que la partie émergée de l'iceberg, au fond.
00:27:30 Il y a tout un terreau, en fait, aujourd'hui,
00:27:33 qui harcèle la République.
00:27:35 Nos modes de fonctionnement,
00:27:37 nos principes républicains,
00:27:39 la laïcité,
00:27:41 la liberté et l'égalité par un égalitarisme,
00:27:43 la victimocratie,
00:27:45 qui va finalement créer un climat de peur
00:27:49 parce qu'on a des artistes qui ne peuvent plus créer,
00:27:52 des institutions,
00:27:54 des représentants de l'État
00:27:56 ou des collectivités territoriales
00:27:58 qui n'arrivent plus à se positionner
00:28:00 pour défendre nos principes républicains.
00:28:02 Et il est là, en fait, le sujet.
00:28:04 C'est qu'il y a la République qui est attaquée,
00:28:06 mais il y a aussi tous ces renoncements de chacun
00:28:10 qui font qu'elle est attaquée.
00:28:12 - Angélique Faint-Tremblay.
00:28:14 - Pour compléter ce que dit Rachel,
00:28:16 il y a pire que ça.
00:28:18 Il y a en ce moment une tentative,
00:28:20 une énième tentative de l'État français
00:28:22 de trouver des interlocuteurs musulmans institutionnels.
00:28:25 Ça s'appelle le FORIF,
00:28:27 le Forum de l'Islam de France.
00:28:29 Or, qui sont les interlocuteurs
00:28:32 qui se portent volontaires pour discuter avec l'État ?
00:28:35 Des gens qui sont proches des frères musulmans.
00:28:38 Alors, plus ou moins proches,
00:28:40 plus ou moins affichés.
00:28:42 Mais on est en train, encore par naïveté,
00:28:46 d'institutionnaliser l'emprise des frères musulmans
00:28:50 sur l'islam européen en général
00:28:52 et l'islam français en particulier.
00:28:54 - Et pourtant, Éric Revelle,
00:28:56 quand on entend le gouvernement,
00:28:58 quand on entend les mots qui sont prononcés aujourd'hui,
00:29:00 on a l'impression quand même que le temps de la naïveté est révolu.
00:29:02 - Oui, oui, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
00:29:04 qui a une passion forte aussi,
00:29:06 me semble-t-il, sur l'islamisme.
00:29:08 Mais moi, je vais un peu plus loin,
00:29:10 parce que je lis tout ce qui nous arrive
00:29:12 et je mets tout ça dans le même logiciel.
00:29:14 En fait, oui, les menaces sur des professeurs,
00:29:16 une partie du trafic de drogue,
00:29:18 les attentats,
00:29:20 en fait, tout ça fait partie de la même mouvance.
00:29:23 Vous voyez bien que l'islamisme le plus dur
00:29:26 s'est installé dans notre pays,
00:29:28 il a besoin de moyens financiers,
00:29:30 il a besoin de jeunes
00:29:32 qu'on idéologise pour porter leurs idées.
00:29:35 Donc, vous voyez qu'en fait, il faut avoir une lecture globale.
00:29:37 Et puis, j'ajoute l'air de rien que la vague wokiste.
00:29:41 Qu'est-ce que ça veut faire là ?
00:29:42 Mais en fait, dans les interstices de la vague wokiste,
00:29:45 se fiche aussi l'islamisme,
00:29:49 l'islamisme de conquête.
00:29:50 Pourquoi ? Parce que quand vous mettez,
00:29:52 quand vous rappelez son passé colonial à la France, par exemple,
00:29:56 quand vous rappelez ce qui s'est passé historiquement
00:30:01 sur l'esclavage,
00:30:03 en fait, vous êtes dans le suivi
00:30:07 de gens qui veulent déconstruire et reconstruire l'histoire.
00:30:10 En fait, vous avez des jeunes
00:30:12 qui, aujourd'hui, prennent pour argent comptant cette idéologie
00:30:16 et qui la mixent avec le wokisme de Bonaloua
00:30:19 qui fait moderne, qui fait tendance,
00:30:22 et regardez le ravage que ça fait aux Etats-Unis.
00:30:24 Et tout ça, ça avance groupé.
00:30:26 Et je pense que l'avocat a raison, en fait,
00:30:28 on est sur le point de se rendre compte
00:30:31 que l'islamisme gangrène la société française
00:30:34 un peu partout, un peu partout, en réalité.
00:30:36 Mais on est sur le point de se rendre compte,
00:30:38 qui ne s'en est pas déjà rendu compte ?
00:30:40 Mais plein de leaders politiques,
00:30:42 plein de leaders politiques qui n'osent pas utiliser les mots, pardonnez-moi.
00:30:46 Il n'y en a plus beaucoup aujourd'hui, à part à la France Insoumise,
00:30:48 sincèrement, des personnes qui n'utilisent plus le terme d'islamiste
00:30:51 dans la classe politique, parce qu'il y en a très très peu.
00:30:53 Oui, mais le problème, c'est que c'est quelque chose qui vient trop tard.
00:30:57 Quand Richard Malka parle, d'abord, il faut dire qu'il parle d'expérience.
00:31:01 Parce que voilà un homme d'un rare courage
00:31:04 qui, en permanence, doit être accompagné, évidemment,
00:31:07 d'officiers, de police.
00:31:09 Bien sûr, qui est protégé en permanence.
00:31:11 Moi, ce qui me frappe, c'est que, en disant le nombre de gens proches,
00:31:16 enfin, qui me sont proches, et tous les deux,
00:31:20 c'est pareil, Rachel et Judith,
00:31:22 de voir qu'ils sont sous, aujourd'hui, protection policière.
00:31:26 Aujourd'hui, le nombre de personnes, d'amis autour de moi,
00:31:29 qu'est-ce qui s'est passé pour qu'on en arrive là ?
00:31:32 Qu'est-ce qui s'est passé aussi pour que le monde politique,
00:31:35 aussi bien de droite que de gauche,
00:31:37 abandonne les musulmans de France
00:31:39 pour les laisser pied et poing liés au frérisme ?
00:31:42 Que s'est-il passé ?
00:31:44 Lorsqu'elle est intervenue, Rachel a mis un...
00:31:48 a fait un... a provoqué un déclic en moi,
00:31:50 parce qu'elle a parlé de terrorisme,
00:31:52 et j'ai pensé, moi, "terro", T-E-R-E-A-U, "risme".
00:31:56 Terrorisme. C'est comme ça qu'il faut, maintenant, orthographier.
00:31:59 Parce que le terrorisme a énervé, aujourd'hui, la société musulmane.
00:32:03 Alors, on va dire qu'on a fait une loi sur le séparatisme,
00:32:07 mais non, le séparatisme, non, il ne cherche pas à être séparé,
00:32:11 parce qu'ils sont totalement...
00:32:13 Les métastases sont partout, sont partout.
00:32:16 C'est-à-dire, ils sont, par exemple, dans le fait que des mariages
00:32:19 ont lieu, aujourd'hui, totalement en dehors, il faut bien le dire,
00:32:23 totalement en dehors de la...
00:32:25 Les personnes ne vont pas en mairie,
00:32:27 ils sont mariés par des imams,
00:32:29 très souvent des imams extrêmement traditionnels,
00:32:31 voire même islamistes, dans leur, en tout cas,
00:32:34 si ce n'est dans leur comportement, du moins dans leur langage.
00:32:36 Tout cet élément, cette contre-société
00:32:39 qui s'est construite, aujourd'hui,
00:32:42 mais pardonnez-moi, mais tous les politiques,
00:32:45 de droite ou de gauche, sont...
00:32:47 Ils habitent sur la planète Zorg, véritablement.
00:32:50 - Je vais vous faire réagir, Judith Vaintraube,
00:32:51 avant cela, on écoute Gérald Darmanin,
00:32:53 le ministre de l'Intérieur,
00:32:55 qui s'est exprimé sur la laïcité,
00:32:57 qui, selon lui, est menacée dans notre pays.
00:32:59 - Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a beaucoup
00:33:01 d'enseignants qui sont menacés.
00:33:02 La laïcité est menacée dans notre pays, incontestablement.
00:33:05 Il y a plusieurs dizaines d'enseignants,
00:33:08 de proviseurs qui sont menacés.
00:33:09 Vous savez, moi, je n'ai pas besoin de lire les sondages
00:33:11 ou de lire les notes de mon ministère à l'intérieur.
00:33:14 Je suis élu de ma circonscription,
00:33:15 et dans le Nord, je vois bien qu'il y a des enseignants
00:33:18 qui se font contester dans leur enseignement.
00:33:21 J'en suis parfaitement conscient.
00:33:22 Ce qui est certain, c'est que ce n'est pas un combat
00:33:24 contre le gouvernement ou même contre la politique.
00:33:26 C'est un combat contre la France et ses valeurs.
00:33:28 Ça vient de très loin.
00:33:29 Qui peut penser qu'aujourd'hui, quand des gamins
00:33:30 de 12, 13, 14 ans menacent ou attaquent au couteau
00:33:33 des professeurs parce qu'ils ont présenté une caricature
00:33:36 ou une forme de sexualité ou une conception de l'histoire
00:33:39 ou de la géographie, ils puissent être égorgés.
00:33:41 C'est bien qu'il y a un problème qui vient de très loin.
00:33:43 - Judith Faintereau, on entend le ministre de l'Intérieur.
00:33:46 Il dit "ça vient de très loin".
00:33:48 Ça vient d'où précisément ? C'est quoi très loin ?
00:33:50 - Très loin, c'est d'abord très loin dans le temps.
00:33:54 J'écoutais l'autre jour sur Europe 1, le préfet Oba,
00:33:58 Jean-Pierre Oba, ancien inspecteur de l'éducation nationale,
00:34:02 - Qui avait remis son rapport en 2004, il y a 20 ans.
00:34:04 - En 2004, avait alerté déjà sur la pénétration,
00:34:06 l'islamisme dans l'éducation nationale.
00:34:08 Alors lui, justement, disait qu'il fallait passer à un nouveau terme.
00:34:14 On a eu le séparatisme, l'entrisme, c'est-à-dire
00:34:20 dissimuler son vrai objectif qui est l'islamisation
00:34:25 en faisant semblant de s'accommoder des mœurs françaises.
00:34:31 Et maintenant, il y a un troisième phénomène qu'on a vu,
00:34:34 notamment avec la fille de 19 ans qui refusait de retirer son voile.
00:34:39 - Au lycée Maurice Ravel.
00:34:41 - Au lycée Maurice Ravel et qui a menti et déclenché
00:34:44 une espèce de fatwa contre le proviseur qui l'a acculé au départ.
00:34:49 On a la pénétration, c'est-à-dire des gens qui revendiquent
00:34:53 des principes différents des principes républicains,
00:34:57 qui revendiquent une volonté d'islamiser leur entourage
00:35:03 et le contexte dans lequel ils évoluent, de changer la genre.
00:35:08 Je parlais du forif tout à l'heure.
00:35:10 Le forif, c'est doté d'un organisme qui est censé donner
00:35:15 une cartographie plus précise que celle dont on dispose aujourd'hui
00:35:19 de l'islamophobie en France.
00:35:21 Voilà le genre de débarque adoptée et même encouragée
00:35:27 par Gérald Darmanin, alors que c'est typiquement
00:35:32 ce que les frères musulmans veulent instaurer dans ce pays.
00:35:35 L'idée que ce pays est islamophobe, que les lois de ce pays sont islamophobes.
00:35:39 - Que la laïcité même a quelque chose d'islamophobe.
00:35:42 - Et que la laïcité est islamophobe.
00:35:44 Et ça se fait avec l'appui de l'État.
00:35:46 - Vous partagez cette analyse ?
00:35:48 - Oui, tout à fait. Il y a une inversion totale où on a laissé penser
00:35:52 que l'ensemble de notre constitution dans la lettre et dans l'esprit
00:35:57 est islamophobe. Donc c'est une victimisation.
00:36:00 Je voudrais revenir sur ce que disait Éric Reuvel,
00:36:03 parce que je ne suis pas d'accord sur l'utilisation du mot "wokisme".
00:36:06 Je pense qu'il est nécessaire aujourd'hui, puisqu'on est attaché au mot,
00:36:09 de dire "islamisme" d'un côté, mais le "wokisme" ne veut rien dire.
00:36:13 C'est un mot qui n'est pas parlant et qui utilise cet anglicisme.
00:36:16 Ça ne nous permet pas de nous défendre.
00:36:18 Ça nous désarme d'employer le mot "wokisme".
00:36:20 La problématique de cette pénétration et de cette islamisation,
00:36:25 c'est déjà que nos résultats scolaires sont absolument dégradés.
00:36:29 Donc pour comprendre la laïcité, pour comprendre les Lumières,
00:36:32 il faut aller dans la méritocratie.
00:36:35 Sauf que ce dogme-là, dit "wokisme", "victimocrate",
00:36:40 va à l'encontre de la connaissance, va à l'encontre de notre bibliothèque à la française
00:36:45 et utilise par une inversion essentialiste, finalement,
00:36:50 en se victimisant.
00:36:53 - Non, le "wokisme", il y a une définition très sable, c'est...
00:36:57 - Les dominants dominés.
00:36:59 - Mais ça signifie que le "wokisme" est bien l'allié des islamistes.
00:37:03 - Tout à fait !
00:37:04 - C'est ce que j'ai du mal à m'exprimer, mais c'est exactement ce que je voulais dire.
00:37:08 C'est-à-dire qu'il y a un fauné, si vous voulez.
00:37:10 - On dit exactement la même chose.
00:37:13 Mais le fait de préciser ce qu'est le "wokisme",
00:37:17 de dire "les démarches décolonialistes, vengeresse, la victimisation,
00:37:23 la disqualification de tout ce qui relève de la République",
00:37:26 effectivement, ça empêche... On dit la même chose,
00:37:29 mais simplement, utilisons des mots qui sont un peu plus parlants.
00:37:33 Parce qu'en disant "wokisme", je trouve que ça nous désarme aussi.
00:37:36 - Josès-Mathes-Caron.
00:37:37 - Si on dit... Comment dire ?
00:37:39 Si on regarde, mais d'où ça vient ? D'où ça peut venir ?
00:37:43 On va être aussi extrêmement surpris, parce qu'on va découvrir que,
00:37:47 quand j'ai dit que tout le monde a démissionné, gauche et droite,
00:37:50 même des personnes dont la figure est tutélaire de la laïcité.
00:37:54 Je prends par exemple Jean-Pierre Chevènement.
00:37:56 Quand il a pris la décision, évidemment, d'essayer d'aller faire
00:37:59 ce qui était l'embryon du culte français musulman,
00:38:02 il a pris cette décision, il était ministre de l'Intérieur à l'époque.
00:38:05 Et étant ministre de l'Intérieur, il a eu à trancher
00:38:09 et ce qu'il ordonnerait à ce Conseil, de reconnaître l'apostasie,
00:38:16 qui est un élément fondamental.
00:38:18 Pourquoi c'est un élément fondamental ?
00:38:19 Parce que l'apostasie, c'est pas simplement changer de religion.
00:38:22 L'apostasie, c'est quelque chose de général.
00:38:24 L'apostasie, ça veut dire changer. On peut changer de religion.
00:38:27 Mais l'apostasie, par exemple, il peut être vestimentaire,
00:38:30 il peut être cultuel, il peut être alimentaire.
00:38:33 L'apostasie, c'est une philosophie générale d'être apostat.
00:38:36 Et là, en fait, Jean-Pierre Chevènement a démissionné.
00:38:41 Ce grand républicain qui est Jean-Pierre Chevènement a renoncé.
00:38:44 Il n'est pas le seul à avoir renoncé.
00:38:47 Pas dire sous l'influence de Bruxelles, mais il a quand même renoncé.
00:38:53 On peut dire que François Fillon a renoncé aussi.
00:38:55 C'est lui qui reçoit le rapport au Bain en 2004.
00:38:57 Il est ministre de l'Éducation nationale et pourtant,
00:38:59 c'est aussi quelqu'un qui fait figure de lutte contre l'islamisme.
00:39:02 Il a écrit un bouquin là-dessus, par ailleurs.
00:39:04 Oui.
00:39:05 Ils sont nombreux à avoir renoncé, en tout cas.
00:39:07 Il a écrit un livre qui a été le tournant de la campagne, rappelez-vous.
00:39:09 Oui.
00:39:10 Comment vaincre le totalitarisme islamiste.
00:39:13 Islamique.
00:39:14 Le titre, c'est "Comment vaincre le totalitarisme islamique".
00:39:18 C'est à ce moment-là que sa campagne décolle vraiment.
00:39:22 Et effectivement, entre le moment où il a mis le rapport au Bain
00:39:26 au fond de son tiroir de Premier ministre en 2004
00:39:29 et le moment où il découvre ça, il y a eu sa sensibilisation.
00:39:32 Ministre de l'Éducation nationale en 2004.
00:39:34 Pour partir des chrétiens d'Orient.
00:39:36 Oui, ministre de l'Éducation nationale.
00:39:38 Vous voyez ce pas de vaguisme qui a longtemps mené les pas de la classe politique française.
00:39:46 Joseph Massey-Esquiron a raison.
00:39:48 De gauche ou de droite, en fait, se transforment en tsunami aujourd'hui.
00:39:51 On prend la question de l'islamisme, mais pardonnez-moi, je fais juste un petit parallèle.
00:39:56 C'est pas prévu qu'on en parle, mais c'est la même chose sur les finances publiques.
00:40:00 Le même François Fillon, il nous explique qu'il a la tête d'un État en faillite en 2007.
00:40:07 Là où on a 1200 milliards d'euros de dettes.
00:40:09 On en a 3100 aujourd'hui.
00:40:10 Donc, en fait, il y a des déclarations fortes qui sonnent l'alarme,
00:40:13 qui servent une campagne électorale, mais derrière, bon, alors Fillon n'a pas été élu,
00:40:17 mais derrière, qu'est-ce qui se passe ? Rien.
00:40:18 Le pas de vaguisme.
00:40:20 Vous savez, c'est l'affaire des vagues qui viennent se répandre sur la plage
00:40:24 alors qu'au large, une tempête se lève et qu'on sait qu'on va prendre des rouleaux énormes.
00:40:29 Bon, et bien que fait la classe politique de gauche et de droite ?
00:40:32 Tire les sonnettes d'alarme, comme vient de le faire Gérald Darmanin.
00:40:35 Je ne sais pas s'il fait ça à des fins électoralistes, mais l'action, c'est quoi derrière ?
00:40:40 Ben, voilà, on exhume des déclarations politiques des uns et des autres pour dire
00:40:46 "ils avaient dit Jean-Pierre Chevènement, François Fillon" et que s'est-il passé ?
00:40:50 Bon, Jean-Pierre Chevènement de gauche, créateur du CRS, l'aile gauche du Parti Socialiste,
00:40:54 à l'extrême droite.
00:40:55 Mais Gérald Darmanin, vous direz, on a des résultats.
00:40:57 On expulse un peu plus qu'avant, on expulse des imams qui prêchent l'âne à notre pays,
00:41:01 on les expulse un peu plus facilement.
00:41:03 D'accord, mais le début de la phrase de Darmanin, c'est dire que la laïcité est menacée.
00:41:07 Donc ça ne suffit pas. La laïcité est menacée.
00:41:10 Sur Gérald Darmanin, vous avez totalement raison, Johan, j'ai dressé l'oreille, bien sûr,
00:41:14 quand il dit "je sais de quoi je parle".
00:41:16 Ben oui, d'où il vient, d'où t'es élu, il sait de quoi il parle.
00:41:19 C'est la différence quand même avec les autres.
00:41:21 C'est la différence avec les autres.
00:41:22 Les autres, pardonnez-moi, sont tellement dans l'entre-soi, pour la plupart d'entre eux,
00:41:27 ils font à peu près les mêmes études, ils se marient ensemble, etc.
00:41:30 Ils habitent dans les mêmes quartiers, ils sont tellement dans l'entre-soi.
00:41:33 Comment voulez-vous qu'ils ne soient pas dans le déni de la réalité ?
00:41:37 Et là, en effet, Darmanin, il fait dresser l'oreille quand il dit "moi je sais de quoi je parle".
00:41:41 Un homme à présent souvent accusé à juste titre, me semble-t-il, d'islamo-gauchisme, c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:41:47 On va écouter Bertrand Delannoye, dont la parole est rare, l'ancien maire socialiste de Paris,
00:41:51 qui connaît bien donc Jean-Luc Mélenchon.
00:41:53 Il parle de leader de la France insoumise, et vous me direz ce que vous en pensez après. On l'écoute.
00:42:00 Il met vraiment profondément le gâchis qu'il fait de lui-même,
00:42:03 parce que c'est quelqu'un qui a du talent, qui a de la culture,
00:42:06 et comme il est intelligent et qu'il a de la culture, il sait bien quand il trahit nos idéaux communs.
00:42:12 Il est trahi ?
00:42:13 Ah oui, bien sûr.
00:42:14 Cette gauche-là, c'est pas la vôtre ?
00:42:15 Attendez, attendez, ne nous énervons pas.
00:42:18 C'est une gauche qui fait du mal à la gauche, et qui fait du mal à la France.
00:42:21 Qui fait du mal à la gauche et qui fait du mal à la France ?
00:42:22 Ah ben oui, moi je suis de gauche, et donc je souhaite que la gauche soit un jour
00:42:26 en situation de représenter, comme elle l'a fait dans d'autres circonstances,
00:42:30 la majorité du peuple français.
00:42:32 Mais pour être représentative de la majorité du peuple français,
00:42:38 encore faut-il qu'elle remplisse quelques conditions,
00:42:41 et notamment l'ancrage absolument inébranlable dans les valeurs universelles
00:42:46 et dans les valeurs de la devise de la République.
00:42:50 Je vais pas dire que Jean-Luc Mélenchon est antisémite.
00:42:54 Volontairement ou involontairement, il nourrit la division, la haine,
00:43:00 et ça, c'est nuisible pour l'âme française.
00:43:03 Alors Judith Veintreau, est-ce qu'il nourrit volontairement ou involontairement la haine ?
00:43:07 Bien sûr, bien sûr, mais en fait...
00:43:09 Bien sûr, volontairement ?
00:43:10 Volontairement.
00:43:11 Ah ben bien sûr, c'est sa clientèle électorale.
00:43:13 Et d'ailleurs, ça marche très bien dans certaines circonscriptions et dans certains quartiers.
00:43:18 Mais moi j'ai envie de dire à Bertrand Delanoë,
00:43:21 j'ai envie de l'interroger sur ce qu'il faisait quand le PS lui...
00:43:25 Tout entier, parce qu'aujourd'hui c'est d'une banalité d'accuser Mélenchon d'islamo-gauchisme,
00:43:31 il vient comme les carabiniers, Bertrand Delanoë.
00:43:34 Alors il se trouve qu'il parle peu, que sa parole a donc du poids et de l'intérêt,
00:43:39 donc c'est marquant de l'entendre dire ça.
00:43:41 Mais tout le monde l'a dit avant lui, enfin toute la gauche républicaine l'a dit avant lui.
00:43:45 Le problème c'est que la gauche républicaine a perdu la bataille.
00:43:48 Manuel Valls a perdu la bataille contre Benoît Hamon
00:43:52 qui faisait lui aussi le lit de l'islamo-gauchisme.
00:43:56 Donc en fait, la question qui devrait se poser, tous ces gens-là,
00:44:01 et Bertrand Delanoë même si c'est retiré quand il a quitté la mairie de Paris de la vie politique active,
00:44:07 c'est qu'est-ce qui a fait qu'à gauche, la complaisance vis-à-vis de l'islamisme a pu faire son nez ?
00:44:14 - Joseph Macescaron - Je partage totalement l'analyse de Geneviève Introops.
00:44:19 Surtout que cette gauche républicaine, elle est aujourd'hui vraiment réduite aux aguets.
00:44:25 - Aux aguets et aux aquets ! - Les deux à la fois.
00:44:30 Il y a autour de Bernard Cazeneuve, il y a en effet quelques enquêtes.
00:44:36 Mais si on reprend par exemple, moi je serais curieux,
00:44:42 personne n'interroge Raphaël Glucksmann sur qu'est-ce qu'il pense de la loi sur le sébate.
00:44:48 - Qui est tête de liste du Parti Socialiste pour les élections européennes.
00:44:51 - Dont on nous dit que c'est le parangon d'une nouvelle forme de social-démocratie.
00:44:56 J'aimerais justement qu'on l'interroge là-dessus.
00:44:59 Bizarrement, on ne l'interroge pas sur ce type de questions.
00:45:02 Donc oui, on tire évidemment un boulet rouge sur Jean-Luc Mélenchon,
00:45:08 mais il faudrait aussi regarder tous les autres.
00:45:11 Alors ce qu'il y a de la part de Bertrand de Lanoé,
00:45:16 cette fois je n'ai pas me tromper, c'est qu'il y a également une déception.
00:45:20 Une déception affective parce qu'il a admiré comme beaucoup au sein du PS,
00:45:26 un Jean-Luc Mélenchon qui était un orateur hors pair.
00:45:30 - Mais qui à l'époque était républicain.
00:45:33 - Et qui a totalement évidemment fait un crevel.
00:45:36 - Mais Bertrand de Lanoé a raison dans son analyse.
00:45:38 Il a tout à fait raison, mais il en est responsable
00:45:41 comme les autres classiques du PS.
00:45:43 - Il est responsable de la transformation de Jean-Luc Mélenchon ?
00:45:46 - Il est responsable de l'errance, de l'inefficacité du PS,
00:45:51 dont François Hollande a démontré...
00:45:54 - Mais pas de la dérive personnelle de Jean-Luc Mélenchon ?
00:45:56 - Mais non, mais il en est responsable indirectement
00:45:58 si le PS avait été plus efficace.
00:46:00 Maintenant, attention, je pense que Glucksmann va créer la surprise aux élections européennes.
00:46:04 On peut imaginer que la liste Renaissance continue de baisser
00:46:08 et que le PS, alors gauche républicaine que vous appelez, on verra,
00:46:12 trouve là un moyen de rebondir peut-être plus haut que les LR.
00:46:18 - Est-ce que ça enterrerait un peu la France insoumise ?
00:46:20 - Eh bien oui, ça serait difficile pour la France insoumise,
00:46:23 mais je pense que le PS va davantage se faire la cerise avec Glucksmann
00:46:27 que les LR avec M. Bellamy.
00:46:30 Maintenant, pardonnez-moi, pourquoi je considère que l'analyse
00:46:33 de Bertrand Lanauet manque de quelque chose ?
00:46:35 C'est que quand vous lisez le bouquin de Barbier, par exemple,
00:46:38 la théorie qui consiste à dire que Mélenchon veut le chaos,
00:46:41 c'est peut-être l'idée qu'il n'a pas envie d'arriver par les urnes au pouvoir.
00:46:45 Il cherche peut-être autre chose.
00:46:47 - On marque une très courte pause, vous restez avec nous.
00:46:49 On se retrouve à partir de 18h précisément sur CNews et sur Europe
00:46:52 pour la suite de Punchline. À tout de suite.
00:46:55 Bonsoir à tous, soyez les bienvenus en direct dans Punchline,
00:47:01 sur CNews et sur Europe.
00:47:03 Au sommaire, ce soir, nous allons revenir dès le début de cette émission
00:47:06 sur l'enquête qui se poursuit au Auvergné, au lendemain de la découverte
00:47:09 d'Osman appartenant à petite Émile.
00:47:12 Les gendarmes tentent désormais de comprendre si le corps d'Émile
00:47:15 a été déplacé. L'enfant de 2 ans et demi avait disparu le 8 juillet dernier.
00:47:19 Sur place leur est à l'émotion et au recueillement,
00:47:22 nous serons justement au Auvergné avec nos envoyés spéciaux.
00:47:26 L'Allemagne autorise à partir d'aujourd'hui la consommation
00:47:29 et la culture du cannabis pour un usage récréatif.
00:47:32 L'Allemagne qui devient ainsi le plus grand pays de l'Union européenne
00:47:36 à légaliser cette substance et qui inspire déjà des villes frontalières françaises.
00:47:41 La maire de Strasbourg souhaite lancer une expérimentation similaire.
00:47:45 Alors, bonne ou mauvaise idée, je poserai la question à mes invités.
00:47:49 Et puis à 18h30, je recevrai Pierre Conesa.
00:47:52 Nous dresserons avec lui un état des lieux exacts de la menace terroriste
00:47:55 en France alors qu'un attentat est déjoué tous les deux mois dans notre pays.
00:48:00 Sommes-nous en mesure d'organiser la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques ?
00:48:04 Combien de personnes sont susceptibles de passer à l'action sur notre sol ?
00:48:08 Que faire des détenus radicalisés qui seront prochainement libérés ?
00:48:11 Élément de réponse dans Punchline.
00:48:14 [Musique]
00:48:26 Et avant cela, il est 18h, voici l'essentiel de l'actualité.
00:48:30 Les traversées clandestines de la Manche atteignent de nouveaux records.
00:48:33 Elles sont en hausse de 41,7% au premier trimestre par rapport à l'année 2023.
00:48:39 Depuis le début de l'année, au moins 7 migrants, dont une fillette de 7 ans,
00:48:43 sont morts en tentant de traverser la Manche.
00:48:46 Météo France a placé deux départements en vigilance rouge en raison de risques de fortes crues.
00:48:51 Il s'agit de la Côte d'Or et de Lyon.
00:48:53 Par ailleurs, 10 départements sont en vigilance orange dans le sud de la France.
00:48:57 En Indre-et-Loire, la Vienne a entamé sa décrue à la mi-journée.
00:49:01 Plusieurs habitants ont dû être évacués face à la montée des eaux.
00:49:05 Des frappes israéliennes ont touché aujourd'hui l'ambassade d'Iran à Damas, en Syrie.
00:49:09 L'Observatoire syrien des droits de l'homme fait état de 8 morts lors de ce raid.
00:49:13 Cette zone comprend notamment des bâtiments d'ambassade et un bâtiment des Nations Unies.
00:49:18 Dans la bande de Gaza, fin de l'opération militaire près de l'hôpital Al-Shifa,
00:49:22 l'armée israélienne s'est retirée du plus grand hôpital du territoire palestinien
00:49:27 après deux semaines d'opération.
00:49:29 Tzahal précise avoir éliminé plus de 200 terroristes sur place.
00:49:33 Et puis, il s'agit aujourd'hui du 178e jour de détention pour les otages
00:49:39 qui sont détenus par l'organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
00:49:43 Trois de ces otages sont français. Ils se nomment Ofer, Orion et Oad.
00:49:48 Nous pensons évidemment à tous ces otages ce soir, ainsi qu'à leurs familles.
00:49:52 Nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
00:49:57 Merci d'être avec nous en direct sur CNews et sur Europe 1.
00:50:01 Dans Punchline, nos débats dans un instant avec ceux qui vont m'accompagner jusqu'à 19h.
00:50:06 Sur ce plateau, Judith Vintrobes, soyez la bienvenue.
00:50:08 Vous êtes grand reporter. À vos côtés, Éric Revelle, journaliste.
00:50:12 Soyez le bienvenu également. Rachelle Khan, bonsoir.
00:50:15 Vous êtes essayiste et juriste.
00:50:17 Et puis, j'accueille également Joseph Macéscaron, essayiste et consultant.
00:50:21 Tanguy Hamon est également avec nous,
00:50:23 Tanguy, du service Police Justice de CNews,
00:50:26 puisque vous le savez peut-être, l'enquête sur la disparition du petit Émile a basculé hier.
00:50:32 Des ossements de l'enfant ont été retrouvés à proximité du Auvergnay.
00:50:36 Ils ont été découverts par une promeneuse.
00:50:39 Émile, deux ans et demi, avait disparu le 8 juillet dernier.
00:50:42 Les os découverts sont maintenant évidemment au cœur de l'enquête.
00:50:46 On va retrouver sur place au Auvergnay notre envoyé spécial Adrien Spiteri.
00:50:50 Adrien, les recherches se poursuivent évidemment.
00:50:53 Et ce sont une centaine de gendarmes qui sont mobilisés.
00:50:57 Exactement, Johan. Et parmi ces 100 gendarmes mobilisés,
00:51:03 il y a notamment deux équipes synophiles,
00:51:05 c'est-à-dire des équipes accompagnées de chiens,
00:51:08 des chiens spécialisés dans la recherche de cadavres.
00:51:11 Ça, c'est pour les équipes au sol.
00:51:13 Et dans les airs, les gendarmes sont aidés par des drones,
00:51:16 trois drones au total.
00:51:17 À quoi servent-ils précisément ?
00:51:19 Je vous propose d'écouter Aurélien S, il est lieutenant à l'IRCGN, sur le sujet.
00:51:24 Pour nous, l'objectif, c'est de fixer la scène
00:51:28 pour la maintenir dans les meilleures conditions
00:51:30 et pouvoir garantir le replacement des indices.
00:51:34 Ces drones permettent d'un premier temps de cartographier
00:51:36 de manière très fine l'ensemble de la scène par de prises de clichés.
00:51:40 Et on va travailler avec ce qu'on appelle de la photogrammétrie
00:51:44 pour ensuite reconstituer en 3D et en 2D,
00:51:47 donc avec des cartes et des vues en 3D,
00:51:52 l'ensemble de la scène.
00:51:54 On restera le temps nécessaire pour fixer la scène
00:51:57 jusqu'à ce qu'on ait relevé tous les indices.
00:52:00 Et en parallèle de ces recherches,
00:52:04 des autopsies sont actuellement en cours sur les ossements
00:52:08 retrouvés samedis par une promeneuse entre le Vernet et le Auvergnet.
00:52:13 Les résultats de ces autopsies sont évidemment très attendus
00:52:16 car elles pourraient permettre de faire la lumière
00:52:19 notamment sur les circonstances de la mort du petit Émile,
00:52:22 à quelle date est-il décédé et surtout comment est-il mort.
00:52:26 Et pour cela, il va falloir s'armer de patience,
00:52:29 s'attendre plusieurs heures, voire même plusieurs jours
00:52:32 avant d'obtenir les résultats.
00:52:33 Merci beaucoup Adrien.
00:52:34 Adrien Spiteri en direct du Vernet pour CNews et pour Europe 1.
00:52:38 Tanguy Hamon est avec nous en plateau.
00:52:40 Bonsoir Tanguy.
00:52:42 De quelle manière précisément travaillent les enquêteurs
00:52:44 au lendemain de la découverte des ossements du petit Émile ?
00:52:47 Le travail des enquêteurs actuellement est extrêmement minutieux.
00:52:51 On a entendu qu'il y avait des chiens spécialisés dans la détection de cadraves.
00:52:54 Il y a aussi six enquêteurs spécialisés dans la recherche de tout petits éléments.
00:52:59 Ils sont là pour récupérer la moindre trace,
00:53:02 le moindre indice qui se trouve sur place.
00:53:04 Il y a une zone assez large autour de l'endroit
00:53:07 où on a retrouvé les ossements
00:53:09 et une autre un peu plus petite à l'intérieur,
00:53:11 juste autour de là où devraient se situer les os.
00:53:14 On analyse même le sol pour savoir si le corps du petit Émile
00:53:18 évidemment se trouve là ou s'il a pu se trouver ici.
00:53:22 Il y a ensuite énormément d'échantillons qui vont être récoltés
00:53:26 et envoyés au laboratoire de l'Institut de Recherche Criminelle
00:53:29 de la Gendarmerie Nationale.
00:53:31 Ils vont être ensuite analysés pour savoir ce qui a pu se passer
00:53:34 et ce qui est arrivé à Émile.
00:53:36 Et ces analyses, elles peuvent prendre, il faut le savoir, aussi beaucoup de temps.
00:53:40 Merci beaucoup Tanguy.
00:53:42 Joseph Macescaron, je me tourne vers vous.
00:53:44 Ce qu'on comprend évidemment, c'est que c'est véritablement l'élite de la gendarmerie
00:53:48 qui est mobilisée sur le terrain depuis hier.
00:53:51 Oui, c'est l'élite de la gendarmerie.
00:53:52 Ça vient d'être très justement rappelé.
00:53:54 Tous les éléments sont...
00:53:56 Ils font tout et ils le font avec un grand professionnalisme.
00:54:02 Ils le font alors que le défi est absolument énorme.
00:54:05 Il est énorme tout simplement parce qu'on sait
00:54:08 qu'une randonneuse a découvert le crâne avec des dents
00:54:12 et l'a porté à la gendarmerie et a ainsi évidemment rendu presque inutilisable
00:54:17 ce qui aurait pu être l'examen de la scène du crime.
00:54:20 Donc c'est vraiment... C'est quelque chose qui est très difficile.
00:54:24 Il y a un élément qui semble revenir parce que toutes les hypothèses ont été...
00:54:30 On a vu toutes les hypothèses possibles après la disparition.
00:54:34 Je rappelle que ça avait lieu le 8 juillet dernier.
00:54:38 Pendant autant de mois, il y a eu toutes les possibilités.
00:54:42 Et finalement, on a presque écarté la possibilité que le petit Émile
00:54:48 soit parti de lui-même, se soit égaré et qu'il y ait un accident qui lui ait arrivé.
00:54:55 Or, très justement, Jacques Dalleste qui est l'ancien procureur général,
00:54:59 disait, je crois, aujourd'hui, ou je pense que c'est chez un confrère,
00:55:04 que cette hypothèse est une hypothèse qu'on a un peu trop vite écartée.
00:55:09 Parce qu'il le rappelait, il avait tout à fait raison,
00:55:13 qu'un enfant qui a 2 ans, 2 ans et demi, et qui n'a pas le sens de l'orientation,
00:55:18 peut très bien de lui-même s'égarer, peut très bien de lui-même lui arriver un accident.
00:55:22 Donc ça relance tous ces éléments, c'est-à-dire reprendre à zéro,
00:55:26 et avec cette découverte, ça rend le travail de la gendarmerie extrêmement difficile.
00:55:30 On va écouter à présent Alain Bauer, qui est professeur en criminologie.
00:55:34 Il nous explique que selon lui, cette disparition du petit Émile,
00:55:37 ces ossements retrouvés hier et sa mort, marqueront durablement les Français.
00:55:42 Écoutez.
00:55:43 Je crois que l'affaire Émile restera pour longtemps, très longtemps dans les mémoires.
00:55:47 J'espère qu'il y aura une solution, c'est-à-dire une clarification sur les conditions du décès.
00:55:52 Et si ce n'est pas un décès accidentel, qu'elle aura une solution pénale,
00:55:56 car si je suis très compréhensif et que mon rôle en criminologie n'est pas de juger,
00:56:03 je ne suis pas professeur de morale, c'est aussi de punir,
00:56:07 et parce qu'il faut punir quand on s'attaque spécifiquement à ceux qui sont les plus faibles et les plus fragiles.
00:56:12 Judith Vaintreau, certains ont comparé l'affaire Émile à l'affaire Grégory en termes d'émotion.
00:56:18 C'est quelque chose qui vous parle, cette comparaison, ou pas ?
00:56:20 Non, pas vraiment.
00:56:23 Pas vraiment parce que l'affaire Grégory, tel que je m'en souviens,
00:56:27 a été marquée par des interventions, je pense à celle de Marguerite Duras,
00:56:33 de gens qui n'avaient vraiment rien à voir.
00:56:36 Qui avaient été envoyés spéciales par Libération sur place,
00:56:39 et qui avaient produit un article absolument délirant en disant que tout est n'importe quoi.
00:56:42 Coupable, forcément coupable.
00:56:44 C'est ça, c'est la phrase fameuse.
00:56:46 C'était le titre.
00:56:47 Là, on n'est pas du tout dans la même chose.
00:56:49 À mon avis, on est dans l'émotion du fait que c'est un tout petit garçon qui est victime,
00:56:57 et dans un endroit extrêmement protégé, à un mot de 25 personnes,
00:57:01 qui paraît le dernier endroit de France où puissent arriver tous ces malheurs
00:57:08 qui scandent notre actualité, que ce soit la violence, les délacants.
00:57:13 Et dont on ne sait pas encore s'il s'agit d'un accident ou d'un crime.
00:57:16 Mais je dis qu'il nous semble un havre de paix.
00:57:19 Et puis soyons honnêtes, l'émotion est due à cette photo.
00:57:23 Il a le visage de l'innocence avec ce pissanlit sur la gauche, derrière l'oreille.
00:57:29 Et ça, c'est une, comme Alain Bauer dit, c'est une image.
00:57:33 Je pense que cette image-là va rester longtemps dans l'inconscient collectif.
00:57:36 Mais parce que aussi ça touche à l'universel.
00:57:39 Cette image, c'est l'imaginaire de l'universel.
00:57:42 On peut se projeter, quel que soit...
00:57:45 - Chacun peut se dire "ça pourrait être mon fils, ça pourrait être mon enfant".
00:57:48 - Évidemment, évidemment, avec ce pissanlit.
00:57:51 Donc c'est une tragédie familiale, mais c'est un chagrin national.
00:57:56 - Eric Rebelle ?
00:57:57 - Le point commun quand même, c'est que dans les deux affaires,
00:58:00 Grégory Vologne et le petit Émile, c'est deux enfants quand même.
00:58:04 L'un était brun, l'autre était blond, mais c'est deux enfants, c'est deux visages d'innocence.
00:58:08 - Du même âge ? - Du même âge, vous dites.
00:58:10 Bah je ne savais pas.
00:58:11 Et c'est pour ça que ça nous marque et ça nous trompe.
00:58:14 Mais ce qui doit être très difficile à vivre pour cette famille,
00:58:17 la famille du petit ange Émile, qui est très croyante,
00:58:21 c'est d'avoir retrouvé une partie des ossements du fils le jour de Pâques.
00:58:30 Alors je ne sais pas comment ils interpréteront ça.
00:58:33 Ce qui est terrifiant quand même, c'est que vous avez, avec cette découverte,
00:58:39 vous avez la porte de la souffrance absolue qui se ferme,
00:58:42 celle d'une famille qui maintenant sait, hélas, que l'enfant est mort.
00:58:47 - Qui pourra peut-être commencer à faire son deuil, mais essayer en tout cas.
00:58:50 - Oui, mais cette porte de cette souffrance-là se ferme parce que malheureusement,
00:58:54 le verdict est tombé.
00:58:56 Mais il y a une autre porte qui s'ouvre, c'est celle des mystères
00:58:59 qui entourent la disparition et la mort de ce petit ange.
00:59:03 Ce qui est quand même très troublant, moi je ne suis pas du tout un expert
00:59:06 en gendarmerie ni en police, mais les gendarmes ou les forces de l'ordre
00:59:11 avaient utilisé des chiens Saint-Hubert.
00:59:14 Je ne sais pas si vous vous souvenez.
00:59:15 Les chiens Saint-Hubert sont des chiens qui sont redoutablement dressés
00:59:19 pour retrouver précisément des corps.
00:59:22 Et l'idée quand même qu'à un kilomètre de l'endroit où habitaient
00:59:28 les grands-parents d'Émile, on ait retrouvé une partie des ossements
00:59:32 de ce petit garçon sans que les chiens, je ne parle pas des drones et des hélicoptères.
00:59:35 - Tout l'enjeu de l'enquête désormais et de savoir...
00:59:39 - C'est un sujet. Et vous savez, j'espère que les parents auront
00:59:43 les réponses à leurs questions. Parce que sinon le deuil et la souffrance sera...
00:59:47 - L'enjeu de l'enquête, l'un des enjeux est évidemment de savoir
00:59:50 si les ossements de ce petit garçon se trouvaient là depuis le début
00:59:53 ou s'ils ont été déplacés, éventuellement amenés par quelqu'un.
00:59:56 Évidemment, on en reparlera sur CNews et sur Europe.
00:59:59 Vous restez avec nous, on marque une très courte pause
01:00:01 et puis nous partirons dans quelques instants en Allemagne
01:00:04 pour décider de légaliser l'usage du cannabis récréatif.
01:00:08 A tout de suite.
01:00:09 De retour en direct sur CNews et sur Europe.
01:00:16 Soyez les bienvenus dans Punchline.
01:00:18 Si vous nous rejoignez, parlons à présent de l'Allemagne
01:00:20 qui autorise à partir d'aujourd'hui la consommation et la culture du cannabis.
01:00:24 Une mesure qui donne des idées à la mairie de Strasbourg, ville frontalière,
01:00:29 puisque la maire de la ville veut à son tour tenter une expérimentation locale.
01:00:33 Les élus de l'opposition sont vendebout.
01:00:36 Toutes les explications avec Marine Sabourin.
01:00:38 L'autorisation de cultiver et consommer du cannabis récréatif en Allemagne
01:00:45 doit nourrir une réflexion selon la maire écologiste de Strasbourg.
01:00:49 Jeanne Barséguian souhaiterait s'inspirer du modèle allemand dans sa ville,
01:00:52 c'est-à-dire autoriser la culture jusqu'à trois plans pour son propre usage
01:00:56 et la consommation de cannabis séchée jusqu'à 50 grammes par mois auprès d'associations.
01:01:01 Néanmoins, cette décision n'est pas du ressort des communes.
01:01:05 La municipalité espère donc trouver un soutien auprès des autorités nationales,
01:01:09 mais compte aussi s'appuyer sur le traité d'Aix-la-Chapelle
01:01:12 qui autorise des dérogations pour la réalisation de projets transfrontaliers,
01:01:15 notamment en matière sanitaire.
01:01:17 En tout cas, du côté de l'opposition de Strasbourg, la décision fait grincer des dents.
01:01:22 Dans un communiqué, les élus de l'Union de la droite et du centre réagissent.
01:01:26 Un des rares projets transfrontaliers proposés par la maire de Strasbourg
01:01:30 est l'autorisation de la culture du cannabis.
01:01:33 Cela est assez symptomatique de la faiblesse et de l'indigence
01:01:36 de ces projets franco-allemands et européens.
01:01:39 L'expérimentation souhaitée par la mairie écologiste est selon eux
01:01:42 un signal de tolérance voire de mensuétude face aux dealers de cannabis.
01:01:46 Pour rappel, la France est le premier pays consommateur de cannabis d'Europe.
01:01:51 Un Français sur deux en a déjà consommé.
01:01:54 5 millions de Français sont des usagers quotidiens.
01:01:59 Est-ce que le fait que l'Allemagne autorise la consommation,
01:02:03 la culture du cannabis à titre rétréactif,
01:02:05 vous diriez que c'est un tournant au sein de l'Union européenne ?
01:02:08 Oui, je le pense, parce que si l'Allemagne le fait,
01:02:11 ce n'est pas parce qu'elle approuve l'usage du cannabis.
01:02:14 C'est parce qu'elle se rend compte que tous les autres moyens de lutter contre,
01:02:20 non seulement ont échoué, mais en plus provoquent,
01:02:26 s'agissant de la répression, des effets secondaires dramatiques,
01:02:33 des morts, une économie souterraine qui fonctionne grâce à ça.
01:02:39 Donc les inconvénients liés à l'interdiction
01:02:44 sont supérieurs aux inconvénients liés à la légalisation.
01:02:49 Il ne s'agit pas de dire que la légalisation, c'est bien.
01:02:52 Je réprouve l'usage du cannabis, que les choses soient bien claires.
01:02:57 Je le déplore, et notamment chez les jeunes.
01:03:00 Il est certain que fumer du cannabis a des effets absolument délétères.
01:03:07 Ça a des conséquences sanitaires majeures.
01:03:08 Là, vraiment, ce n'est pas la question.
01:03:11 La question, c'est comment on fait pour limiter au mieux
01:03:18 les effets délétères qu'a cette pratique.
01:03:24 Là, on a tout.
01:03:26 On a la consommation, qui est parmi les plus fortes d'Europe,
01:03:32 alors que la répression est forte en France par rapport à ses voisins européens,
01:03:37 et des morts, des morts collatéraux, un trafic et une économie souterraine.
01:03:44 On a la totale.
01:03:45 Mais j'ajouterais, s'agissant de Strasbourg,
01:03:48 que l'autoriser dans une ville seule, c'est n'importe quoi.
01:03:52 Parce que si elle veut que Strasbourg se transforme en plaque tournante
01:03:58 du tourisme des fumeurs, elle n'a qu'à faire ça.
01:04:03 Pour prolonger la réflexion de Judith,
01:04:06 Strasbourg, c'est à 60 kilomètres de la première grande ville allemande
01:04:10 qui s'appelle Baden-Baden.
01:04:11 60 kilomètres.
01:04:12 Donc si vous légalisez le cannabis en Allemagne à 60, 50 kilomètres
01:04:17 ou à 10 kilomètres de la frontière de Strasbourg,
01:04:20 en réalité, les Allemands sont en train de prendre une décision supranationale pour nous.
01:04:23 Je ne vois pas comment vous allez pouvoir interdire de l'autre côté de la frontière,
01:04:28 il n'y en a même plus, la non-utilisation ou la répression sur le cannabis.
01:04:34 Comment est-ce que cette élue verte à Strasbourg va pouvoir dire,
01:04:37 ou elle dit le contraire, mais elle pourrait dire,
01:04:40 "attention, il va y avoir un effet collatéral sur toutes les villes qui sont à côté de l'Allemagne".
01:04:45 Mais c'est ça concrètement ce qui va se passer.
01:04:47 Comment est-ce que vous voulez...
01:04:50 Ça pose la question de l'harmonisation au sein de l'Union Européenne, naturellement.
01:04:53 Je ne dis pas évidemment, mais peut-être que Bruxelles nous pondra une directive
01:04:56 qu'il faudra transposer dans le droit français, où on légalisera le cannabis.
01:04:59 Non, c'est peu probable.
01:05:00 Mais comment est-ce que vous voulez que les forces de l'ordre françaises
01:05:06 qui seront à Strasbourg, qui sont dans les villes limitrophes de l'Allemagne,
01:05:09 puissent continuer à dire que le cannabis n'est pas légal ici ?
01:05:12 En fait, l'Allemagne est en train de nous pousser à la légalisation du cannabis.
01:05:16 Alors, Rachel Kahn semble être un peu surprise par vos propos, disons.
01:05:20 Je... Enfin, on voit mal les consommateurs...
01:05:22 Joseph Mastescaro.
01:05:23 Non, pardon, on voit mal les consommateurs de cannabis faire 60 km pour prendre un joint.
01:05:27 Pardon, hein.
01:05:28 Mais non, mais c'est pas ça.
01:05:29 Non, mais pour acheter.
01:05:30 Bien sûr, mais en fait, si c'est légal...
01:05:31 Ou même pour acheter.
01:05:32 Si c'est légal en Allemagne, comment est-ce que vous allez interdire aux jeunes strasbourgeois ?
01:05:36 Vous allez leur dire quoi ? Vous allez leur dire,
01:05:37 "Mais non, en France, c'est toujours illégal, alors qu'à 4 km, c'est légal."
01:05:40 Oui, mais je veux dire...
01:05:41 C'est ingérable. C'est ingérable.
01:05:43 Non, après, c'est le moment politique.
01:05:44 Rachel Kahn.
01:05:45 C'est vraiment le moment politique qui m'interroge.
01:05:47 On est en pleine campagne déseuropéenne,
01:05:50 et c'est vrai que pour symboliser le couple franco-allemand,
01:05:54 il y a peut-être mieux que ce dossier-là, que le cannabis.
01:05:58 Bon, on a vraiment des préoccupations au niveau européen et au niveau national
01:06:02 qui sont peut-être plus pertinentes pour notre jeunesse.
01:06:06 Après...
01:06:07 La lutte contre les stupéfiants, parce que Berlin dit que cette mesure
01:06:11 va permettre de lutter contre le trafic illégal, donc ça n'est quand même pas rien.
01:06:14 Non, si on rend l'égal, moi je suis d'accord avec ce que dit Judith,
01:06:17 si on le rend l'égal, forcément c'est légal.
01:06:19 La criminalité liée au trafic.
01:06:21 Après, ça pose des interrogations aussi.
01:06:23 Donc on a malheureusement peu d'études, mais sur la question de sécurité routière,
01:06:28 de santé publique, des dérives paranoïaques de nos jeunes,
01:06:32 en fait, dans leur moment de construction.
01:06:35 Je pense qu'ils n'ont pas forcément besoin, à moins que dans la réglementation,
01:06:39 il y ait des mesures de...
01:06:43 Alors, pardon de le dire comme ça, mais d'apprendre à consommer ce genre de substances.
01:06:48 Ce qui n'est pas le cas en Allemagne.
01:06:49 Voilà. Donc c'est un problème.
01:06:51 Joseph Macéscarron, on sait que la France est le premier consommateur européen de cannabis.
01:06:56 Ça ne date pas d'aujourd'hui, ça n'est pas nouveau,
01:06:58 mais les autorités françaises n'arrivent pas à inverser cette tendance.
01:07:02 Qu'est-ce que ça dit, selon vous, de notre société ?
01:07:04 Ça dit de notre société...
01:07:06 Alors moi, je ferai un package, c'est-à-dire que je mettrais...
01:07:10 Comment dire ? La consommation de cannabis, je mets en parallèle,
01:07:13 en fait, que nous sommes un pays extrêmement dépressif,
01:07:17 qui vit vraiment sous dépression.
01:07:18 Nous sommes le pays le plus dépressif de l'Union européenne.
01:07:21 Et nous sommes d'ailleurs le pays européen qui consomme le plus en tant que politique.
01:07:25 Absolument, en tant que politique.
01:07:27 Donc franchement, on ne peut pas séparer ça.
01:07:29 Ou alors, je vois mal comment on ne peut pas.
01:07:32 Il est une analyse globale et absolument nécessaire.
01:07:36 Donc je crois peut-être, d'ailleurs, c'est peut-être la poule et l'œuf,
01:07:39 c'est peut-être aussi parce qu'on est les premiers consommateurs de cannabis
01:07:44 qu'il y a autant de dépression également.
01:07:48 C'est possible également.
01:07:50 En tout cas, quand je pense à ça, je pense à ce qu'on appelle le tetrahydrocannabinol.
01:07:58 Qu'est-ce que c'est ? C'est ce qu'on appelle le THC.
01:08:00 Le THC, c'est une composante organique du cannabis.
01:08:04 Et on sait bien que c'est une composante qui, à partir de l'âge notamment de 15 à 25 ans,
01:08:11 met en péril, c'est-à-dire 15 à 25 ans, c'est ce qu'on appelle le troisième âge
01:08:16 en termes de formation du cerveau.
01:08:18 C'est le moment où on choisit les connexions, on en supprime d'autres.
01:08:23 Et c'est le moment où se fait, disons, notre cerveau va s'habituer à être un être social.
01:08:29 Et ça, c'est ce qu'on met en danger.
01:08:33 Donc je pense que le fait que nous soyons les premiers consommateurs de cannabis d'Europe
01:08:40 et que nous soyons aussi dépressifs en Europe, que nous consommions autant d'action éthique en Europe,
01:08:45 ça a une signification vraiment très précise et globale sur cette grande dépression,
01:08:49 qui est la dépression française.
01:08:51 Après, on a parlé de la santé, on a parlé du judiciaire, mais on a peu parlé de l'économie au fond.
01:08:56 Je pense que la donnée économique est un vrai critère pour la légalisation.
01:09:01 Je pense que ça a été aussi le moteur en Allemagne, parce qu'on sait aujourd'hui,
01:09:07 vous parliez d'harmonisation, on sait aujourd'hui qu'il y a une partie du trafic
01:09:12 qui est mise dans le PIB pour pouvoir, français, harmoniser les différents PIB.
01:09:18 De toute façon, la question économique de ce genre de substance doit être prise en compte
01:09:23 ou en tout cas mise à l'étude sur un comparatif européen.
01:09:28 Oui, et le CESE, le Conseil économique, social et environnemental,
01:09:33 avait rendu un rapport qui était favorable à la légalisation,
01:09:38 mais alors favorable à une légalisation à la française,
01:09:42 c'est-à-dire qu'eux voyaient une production totalement encadrée par l'État,
01:09:47 si ce n'est faite par l'État, avec bien sûr, puisqu'on est en France, une taxe.
01:09:52 Une taxe pour financer les campagnes de sensibilisation, justement, aux dangers du cannabis.
01:09:59 Mais en fait, ils avaient fait le boulot assez sérieusement,
01:10:02 avec le peu d'études dont on disposait, et ils concluaient que
01:10:07 les inconvénients de la légalisation étaient inférieurs aux lourds inconvénients de l'interdiction.
01:10:15 Parce qu'une fois qu'on a décrit les dangers, qu'est-ce qu'on fait ?
01:10:18 On enferme les fumeurs pour les dissuader de recommencer ?
01:10:22 Ça n'est évidemment pas...
01:10:23 - Éric Revelle, précisément, qu'est-ce qui fait que s'il y a plus d'avantages que d'inconvénients à la légalisation,
01:10:29 l'ensemble des gouvernements successifs depuis des années et des années,
01:10:32 parce que ce débat, évidemment, il est récurrent,
01:10:34 les responsables politiques ne prennent pas la décision de légaliser ?
01:10:38 - D'abord, pour l'instant, pardonnez-moi, mais les exemples en Europe, ils ne sont pas multiples.
01:10:42 Il y a le Portugal, il y a donc l'Allemagne,
01:10:44 vous avez le Canada qui s'est lancé il y a longtemps dans la légalisation du cannabis.
01:10:48 - Les États-Unis, Amsterdam...
01:10:50 - Oui, d'accord, les États-Unis, je les mets un peu à part, mais en Europe...
01:10:52 - Amsterdam, effectivement, la Belgique...
01:10:53 - En Europe, ce n'est pas comme si on disait "ouh, les méchants français, ils sont pour la répression et pas pour la prévention".
01:10:58 Mais je retiens quand même une chose, pardonnez-moi, ça c'est un avant, ça c'est quand même un inconvénient massif,
01:11:03 c'est qu'au Canada, où même un secteur boursier cote les valeurs de production des grands groupes de cannabis,
01:11:10 ça existe, c'est à la Bourse de Toronto,
01:11:13 eh bien, il y a quelque chose qui est expliqué et qui est très dur pour ceux qui ont moins de 14-15 ans.
01:11:19 On n'a pas le droit de vendre, même dans un pays qui a légalisé le cannabis, à des gens de 14-15 ans, du cannabis.
01:11:25 Mais concrètement, comment est-ce que vous croyez que ça se passe, Johan ?
01:11:29 Ben, c'est très simple, une fois que c'est légal, vous vous faites acheter par votre grand-frère qui a 18 ans et puis il vous le file.
01:11:34 Donc en réalité, les jeunes, avec tous les inconvénients psychologiques et thérapeutiques que soulignait Joseph Mazescarron,
01:11:41 ben, ils ne sont pas du tout protégés.
01:11:43 Est-ce que vous pensez que les jeunes en France sont protégés aujourd'hui ?
01:11:45 Se procurer du cannabis, il n'y a rien de plus facile, si vous voulez.
01:11:48 Ah ben écoutez, je ne sais pas, moi je n'en consomme pas.
01:11:51 Moi non plus je n'en consomme pas, mais tout le monde sait évidemment que c'est extrêmement facile de se procurer du cannabis.
01:11:57 Écoutez, de toute façon, une fois qu'on a ouvert les vannes, ce sera trop tard pour se poser les questions.
01:12:01 Il est 18 ans, il est... Pardon, rapidement s'il vous plaît.
01:12:05 Les premiers à avoir fait l'expérience, c'est les Danois à Copenhague.
01:12:08 Il y avait même une petite communauté, une sorte de république, pardonnez-moi j'ai oublié le nom, d'accord,
01:12:13 qui pendant des années, les Danois ferment.
01:12:16 Le coffee-sheet.
01:12:17 Allez, il est 18h30, je voulais qu'on dise un mot de cette humoriste, ou pseudo-humoriste, Mao Drama,
01:12:23 également chroniqueuse régulière sur France Inter,
01:12:25 qui a tenu des propos polémiques lors d'un débat organisé par Mediapart et diffusé en ligne.
01:12:31 Elle a émis l'hypothèse de prendre les armes si Marine Le Pen arrivait au pouvoir en 2027.
01:12:37 Cette explication Corentin Alonso.
01:12:39 Le 16 mars dernier, lors du Mediapart Festival,
01:12:43 l'humoriste de 30 ans participait à un débat sur le thème "Comment lutter contre l'extrême droite".
01:12:48 Est-ce que nous aussi on a des factions armées ?
01:12:50 On se prépare à leur répondre.
01:12:52 Est-ce que l'on doit être radicaux jusqu'à ce point-là ?
01:12:54 Est-ce qu'on doit faire la révolution ?
01:12:56 Je ne pose que des questions, mais je trouve qu'elles se posent vraiment.
01:13:00 Avant de viser directement le Rassemblement National et Marine Le Pen,
01:13:04 imaginons une victoire du RN à l'élection présidentielle de 2027.
01:13:08 S'il y a l'accession au pouvoir de Marine Le Pen,
01:13:10 on ne pourra pas juste continuer à mettre des affiches en disant "Patriarcaca".
01:13:14 Je ne sais pas me battre, je ne suis pas courageuse à ce point-là,
01:13:18 mais si certains le sont, je ne peux que les encourager.
01:13:21 Une déclaration contre le Rassemblement National,
01:13:24 qui a fait réagir la députée du Var lors de la valette, ce samedi sur X.
01:13:28 Devant ces propos d'une extrême gravité diffusés par Mediapart,
01:13:31 je saisis le procureur de la République sur le fondement de l'article 40
01:13:34 du Code de procédure pénale.
01:13:36 L'incitation publique à la violence est un délit passible d'un an d'emprisonnement
01:13:40 et de 45 000 euros d'amende.
01:13:42 La réaction de mes invités à suivre dans un instant en direct sur CNews et sur Europe 1,
01:13:49 juste après l'essentiel de l'actualité.
01:13:51 Bonsoir Simon Guélin.
01:13:52 Bonsoir Johanné, bonsoir à tous.
01:13:57 Deux jours après la découverte d'Osmond du petit Émile,
01:14:00 des dizaines d'enquêteurs sont toujours mobilisés dans les environs du Auvergnet
01:14:03 pour des fouilles approfondies.
01:14:05 Ce drame reste inexpliqué et aucune hypothèse n'est pour le moment écartée.
01:14:10 Le hameau du Auvergnet restera fermé au moins jusqu'à vendredi.
01:14:14 Quelques 8 000 fêtards sont en train de quitter le site de l'aéroport de Quimper,
01:14:17 où une fête clandestine était organisée depuis vendredi soir.
01:14:21 D'après la préfecture du Finistère, près de 90 fêtards ont été pris en charge
01:14:25 par les services de secours et un fêtard est actuellement dans un état grave.
01:14:29 Et puis des frappes israéliennes ont touché aujourd'hui l'ambassade d'Iran à Damas en Syrie.
01:14:34 L'Observatoire syrien des droits de l'homme fait état de huit morts lors de ce raid.
01:14:38 Cette zone comprend notamment des bâtiments d'ambassades
01:14:41 et un bâtiment des Nations Unies, cher Yoël.
01:14:43 Simon Guélin.
01:14:46 Maud Rama, humoriste et chroniqueuse, qui appelle à prendre les armes
01:14:50 si jamais le Rassemblement national et Marine Le Pen arrivaient au pouvoir en 2027.
01:14:56 Eric Revelle, on a du mal à penser qu'une personne qui a ses habitudes
01:15:01 sur la première radio de France puisse tenir ce genre de propos.
01:15:03 Oui, alors je vais commencer doucement.
01:15:05 Je vais vous dire que c'était un festival de débat de Mediapart,
01:15:07 donc on sait qu'il y a beaucoup de comiques qui assistent
01:15:10 ou qui prennent la parole dans ce genre de festival.
01:15:13 Mais là, pardonnez-moi, on ne peut pas prendre ça comme Sandrine Rousseau l'a tweeté,
01:15:18 pour de l'humour, pour une raison très simple.
01:15:20 C'est que dans l'état de tension, de fracture,
01:15:23 dans lequel se retrouve la société française en ce moment,
01:15:27 ce type de déclaration, alors ça lui donne un nom et un prénom,
01:15:31 personne ne la connaissait avant, tant mieux pour elle,
01:15:33 mais c'est très grave, pourquoi ?
01:15:35 Parce que ça donne quand même l'impression, c'est une forme d'appel à la guerre civile, pardonnez-moi.
01:15:39 Et pour des gens qui défendent, enfin en tout cas c'est ce qu'ils nous disent depuis des siècles,
01:15:44 la liberté d'expression, la liberté de vote,
01:15:47 faire ce genre de déclaration, en fait c'est dire
01:15:50 "nous ne respecterons pas le suffrage universel".
01:15:52 Et ça c'est extrêmement grave, parce que...
01:15:55 C'est complètement antidémocratique.
01:15:57 C'est totalitaire.
01:15:58 Les réactions que j'ai vues de Mme Rousseau ou de Jean de Gauche,
01:16:01 mais imaginez si on avait dit, dans l'hypothèse où Jean-Luc Mélenchon serait élu président de la République,
01:16:08 il faudrait prendre les armes.
01:16:09 Imaginez ce qui se serait passé au niveau des médias.
01:16:12 Ce serait un tsunami.
01:16:13 Donc moi je pense que cette personne, je ne sais pas si elle pourra rester longtemps chroniqueuse à Inter,
01:16:18 mais il y a quand même un sujet, parce que quelqu'un qui appelle à une forme de guerre civile,
01:16:22 ce n'est pas neutre.
01:16:23 Et puis voir des gens qui nous bassinent avec le fascisme,
01:16:29 qui se permettent de ce genre, même sur le ton humoristique,
01:16:33 ce que je ne crois pas du tout, parce que quand vous réécoutez des propos,
01:16:35 elle n'a pas l'air de plaisanter du tout.
01:16:37 Mais enfin on s'assoit sur le suffrage universel quand on est de gauche ou d'extrême gauche,
01:16:41 mais c'est lamentable.
01:16:42 Je vous dis, c'est un trobe.
01:16:43 C'est un raisonnement parfaitement totalitaire.
01:16:46 C'est-à-dire qu'on considère que quelqu'un qui n'aurait pas les idées qu'on a soi-même
01:16:53 n'a pas le droit de s'exprimer,
01:16:55 et que s'il le fait, tous les moyens sont bons pour le faire taire.
01:16:59 C'est vraiment un réflexe absolument commun aux gens, par exemple,
01:17:05 qui veulent interdire CNews.
01:17:08 C'est exactement la même mouvance.
01:17:10 D'ailleurs, il y a eu une pétition visant à interdire CNews qui émanait de certains comiques,
01:17:17 pas elle mais d'autres, de France Inter.
01:17:20 Donc on vit dans un pays où une partie de la gauche et de l'extrême gauche
01:17:26 considère que ses idées sont supérieures à la démocratie.
01:17:32 C'est cette gauche, finalement, Rachel Khan,
01:17:35 qui n'est tolérante que si vous êtes d'accord avec elle, en réalité.
01:17:38 Oui, c'est ça.
01:17:40 En fait, cette personne-là, c'est typiquement le symptôme de notre époque.
01:17:45 On a un professeur des écoles, un proviseur, pardon, obligé de démissionner,
01:17:52 et on a cette personne...
01:17:53 - Au lycée Maurice Ravel.
01:17:54 - Au lycée Maurice Ravel.
01:17:56 Et on a cette personne qui insulte, qui disqualifie,
01:18:00 qui est d'une violence inouïe et qui est bien en place.
01:18:03 Voilà où nous en sommes.
01:18:05 En fait, dans ce dogme-là, c'est j'insulte donc je suis.
01:18:10 Donc je fais le buzz grâce à la haine.
01:18:13 Et par ailleurs, c'est effectivement totalement contradictoire
01:18:16 avec nos principes démocratiques et républicains.
01:18:20 Et je ne parlerai pas de guerre civile, c'est plutôt une guerre incivile.
01:18:25 - Josette Massescaron.
01:18:27 - Oui, elle a gagné un prénom, un nom et un surnom,
01:18:33 au Drama Queen, parce que c'est tellement...
01:18:36 C'est du Drama Queen.
01:18:37 C'est tellement absurde et grotesque que...
01:18:40 Enfin, moi, je vais rester sur l'élément grotesque.
01:18:43 Grotesque, je ne suis pas courageuse.
01:18:45 Allez-y, partez, partez devant, je vous rejoins.
01:18:49 - Mourir pour des idées, d'accord.
01:18:51 - Oui, mais...
01:18:52 - Mais de mort lente.
01:18:53 - Oui, exactement.
01:18:54 Non, je trouve ça...
01:18:55 Oui, on est de l'ordre...
01:18:56 C'est peut-être là où elle est humoriste, en fait.
01:18:58 Involontairement, involontairement,
01:18:59 mais je pense que c'est là où elle est humoriste.
01:19:01 C'est grotesque.
01:19:02 C'est là où elle est humoriste.
01:19:03 C'est là où elle est humoriste.
01:19:04 C'est là où elle est humoriste.
01:19:05 C'est là où elle est humoriste.
01:19:06 C'est là où elle est humoriste.
01:19:07 C'est là où elle est humoriste.
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01:21:42 - C'est un peu comme ça.
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01:23:18 - C'est un peu comme ça.
01:23:19 - C'est un peu comme ça.
01:23:20 - Ça c'est effectivement une chose importante.
01:23:22 La deuxième c'est ce que j'évoquais, c'est-à-dire qu'aujourd'hui le droit d'asile, tel qu'il
01:23:25 est pratiqué, est quelque chose qui n'a plus aucune signification en termes de sécurité.
01:23:29 Voilà, donc il y a des trous dans la raquette quoi.
01:23:32 - Quelles sont les cibles principales des terroristes quand on déjoue des attentats ? Généralement
01:23:36 ils tentent de s'attaquer à quoi ? Aux églises, aux synagogues, aux écoles ?
01:23:40 - C'est-à-dire que là justement ce qu'on a constaté notamment sous la forme des menaces,
01:23:45 pas des attentats mais des menaces, on s'aperçoit que la cible est devenue extrêmement variée
01:23:48 puisque ça va depuis le lycée jusqu'effectivement à lieu de culte.
01:23:53 Il y a aussi des musulmans laïcs qui sont menacés, il ne faut pas l'oublier, c'est-à-dire
01:23:57 qu'effectivement on a une espèce de ciblage à l'égard de tout individu qui ne pense
01:24:02 pas dans la ligne.
01:24:03 Et ça c'est extrêmement difficile parce qu'entre le gosse qui fait une blague sur
01:24:06 son établissement scolaire et puis celui qui effectivement risque de passer à l'acte,
01:24:10 le problème il est statistique aujourd'hui.
01:24:11 Si vous regardez les fichés S, il y a 12 000 à peu près fichés S.
01:24:15 Bon les fichés S c'est une espèce de melting pot dans lequel vous avez l'homme qui frappe
01:24:19 sa femme jusqu'au terroriste le plus grave.
01:24:21 Le haut de gamme c'est 4 000 personnes.
01:24:23 4 000 personnes alors qu'on va préparer les JO, comment voulez-vous surveiller 4 000
01:24:28 personnes ? Pour surveiller un type 24 heures sur 24 il faut 10 policiers.
01:24:31 Vous voyez ce que je veux dire ? Ça voudrait dire qu'il faudrait recruter 40 000 policiers
01:24:34 supplémentaires uniquement pour surveiller cette frange-là dont on sait qu'elle est
01:24:38 violente par nature si vous voulez.
01:24:40 Donc moi je vais toujours plaider pour qu'on vide le stock.
01:24:42 On s'aperçoit qu'avec l'imam, celui que vous avez qui dit…
01:24:45 Videz le stock, ça veut dire pour vous, exculsez les étrangers et les binationaux.
01:24:50 Oui c'est ça, bien sûr.
01:24:51 C'est-à-dire tous ceux dont la police considère qu'ils sont dangereux, bien sûr.
01:24:54 C'est le seul moyen selon vous pour pouvoir surveiller efficacement les personnes qui
01:24:59 sur notre sol représentent un véritable danger ?
01:25:01 C'est un des moyens, ça ne veut pas dire que ce soit le seul si vous voulez.
01:25:04 Mais en tout état de cause c'est inadmissible de laisser survivre sur le territoire français
01:25:08 des gens qui sont potentiellement dangereux et ensuite de lever les bras au ciel quand
01:25:11 ils passent à l'acte.
01:25:12 Je veux revenir sur ce chiffre, vous évoquez 4000 personnes en haut du spectre, ça signifie
01:25:16 qu'aujourd'hui il y a 4000 personnes sur notre sol qui sont potentiellement prêtes
01:25:20 à passer à l'acte terroriste ?
01:25:22 Oui, ça veut dire que la DGSI considère que ces 4000 là sont les gens les plus graves
01:25:25 si vous voulez dans le basculement possible vers la violence.
01:25:28 Petite fintraube.
01:25:29 Oui, il y a une autre question qui à mon avis, mais je vous soumets ça, se pose, c'est
01:25:36 celle de la porosité de nos frontières.
01:25:38 Au moment où on organisera les JO, les JO se dérouleront.
01:25:42 On a vu lors des attentats précédents en France l'importance qu'avait l'importation
01:25:50 d'islamistes soit nés en Belgique, soit ayant vécu une période en Belgique.
01:25:57 Si on laisse ces frontières là de pays voisins minés par l'islamisme comme l'est à mon
01:26:04 avis actuellement la Belgique ouverte, on s'expose à ce genre d'importation.
01:26:09 Là on n'est plus exactement dans l'endogène, ni plus exactement dans l'exogène, on est
01:26:13 dans le terrorisme de voisinage.
01:26:15 Oui, puis les dernières cibles si vous voulez sont des cibles de population, c'est-à-dire
01:26:19 quand ils ont attaqué le Bataclan, quand ils ont attaqué le Cosmic Hall à Moscou,
01:26:24 c'était de tuer le maximum de gens.
01:26:25 Donc ça, les JO par nature c'est de la concentration humaine, que ce soit les supporters, les
01:26:29 fan clubs, ce que vous voulez.
01:26:30 Donc c'est effectivement un scénario qui est tout à fait plausible avec des gens qui
01:26:34 n'auraient qu'à traverser la frontière, oui bien sûr.
01:26:36 Dans quelle proportion l'immigration a-t-elle selon vous un lien avec le terrorisme ? Vous
01:26:40 évoquez le droit d'asile, il y a aussi les filières clandestines d'immigration, ça
01:26:44 joue un rôle dans le risque terroriste ?
01:26:45 C'est très difficile de faire un lien mécanique si vous voulez entre l'immigration et le
01:26:49 terrorisme.
01:26:50 D'abord parce que le phénomène silencieux qui se passe en France c'est l'intégration.
01:26:53 C'est-à-dire que si vous voulez, les Français de culture musulmane qui ont trouvé leur
01:26:57 place dans cette société, tout à coup on les interpelle quand il y a un attentat en
01:27:00 leur disant "vous êtes musulman, qu'est-ce que vous en pensez ?" C'est-à-dire qu'on
01:27:02 les renvoie à leurs conditions de musulman alors qu'ils sont français et ils disent
01:27:05 "mais pourquoi vous m'interrogez-moi ?"
01:27:06 Donc ça c'est notre problème à nous vis-à-vis de cette communauté.
01:27:09 La deuxième c'est qu'effectivement quand on est dans une espèce de logique droit de
01:27:12 lomiste et qu'on considère que tout individu si jamais on doit l'expulser, il doit avoir…
01:27:16 Vous savez que j'avais calculé qu'il y avait à peu près une dizaine de modalités
01:27:21 de recours si vous voulez contre une expulsion, c'est-à-dire si vous montez jusqu'en
01:27:23 Europe.
01:27:24 On se rend bien compte que la machine tourne à vide.
01:27:26 Et en plus quand on a cette jurisprudence européenne qui fait que vous ne pouvez pas
01:27:29 expulser quelqu'un sauf à vous garantir qu'il sera bien accueilli chez lui, vous
01:27:33 voyez à peu près comment l'Algérie va accueillir ses terroristes.
01:27:35 Donc vous voyez on est dans un système qui est absurde.
01:27:38 - Éric Rebel.
01:27:39 - Oui, le ministre de l'Intérieur s'était engagé cet été à faire un criblage pour
01:27:43 l'organisation des JO sur les fonctionnaires, sur les agents de sécurité.
01:27:46 Là on a eu une sorte de chiffre intermédiaire sur 180 000 profils.
01:27:53 Il y en a 800 qui ont été exfiltrés, 800 qui ont été sortis de l'organisation.
01:27:59 Mais ils sont en France.
01:28:00 - Oui, mais ils sont en France.
01:28:01 Ça ne sont pas les mêmes que les fichiers S, c'est encore autre chose.
01:28:04 - Ah ben oui bien sûr, parce qu'effectivement le fichier S c'est quand même une indication
01:28:07 policière d'abord.
01:28:08 C'est le souci de surveiller des gens qui font de la propagande ou qui donnent un coup
01:28:12 de main si vous voulez dans une perspective de violence.
01:28:15 Mais le seul fait d'avoir fait ce criblage laisse penser qu'il y a effectivement une
01:28:18 putréfaction de la société française aujourd'hui.
01:28:20 C'est-à-dire que sur quels critères s'est fait ce criblage, je ne le sais pas.
01:28:24 Mais arriver à ce genre de mesures préventives, c'est à quoi inquiéter théoriquement.
01:28:27 - Et quels sont les 800 profils exfiltrés ? On ne sait pas non plus.
01:28:30 On ne sait pas pourquoi ils ont été retirés de l'organisation.
01:28:32 - Non, on ne sait pas.
01:28:33 Ça n'est peut-être pas obligatoirement pour raison de salafisme.
01:28:36 Ça peut être de l'extrême droite, ça peut être le type qui est...
01:28:38 - De l'extrême gauche.
01:28:39 - Oui, ou ça peut être le type qui est justement sous sonné de défile psychiatrique si vous voulez.
01:28:44 - Joseph Macescaron.
01:28:45 - Oui, les Jeux Olympiques c'est demain puisque tout le monde pense à ça.
01:28:49 - Est-ce que la possibilité que le gouvernement, que l'État français fasse appel à des renforts extérieurs, c'est possible ou pas ?
01:28:57 Parce que c'est le bruit qui court.
01:28:58 - Ce sera le cas, ça a été confirmé par le ministère de l'Intérieur.
01:29:00 C'est une information qui est confirmée.
01:29:03 - Oui, c'est tout à fait possible.
01:29:04 C'est tout à fait possible parce que vous avez de la surveillance statique, si vous voyez ces Jeux Olympiques.
01:29:08 Et ça, ça peut être assumé par des gens qui ne sont pas obligatoirement des policiers français.
01:29:11 Mais tout ce qui va être mesure d'anticipation suppose de bien connaître la société française.
01:29:15 Donc ce serait plutôt vers ce genre de choses que la police française s'orienterait, que les services de renseignement s'orienteraient.
01:29:20 Mais oui, pourquoi pas, bien sûr.
01:29:22 - Il y a des policiers qui sont plus particulièrement, qui pourraient être plus particulièrement sollicités que d'autres ?
01:29:26 C'est le sens de ma question.
01:29:28 - Je ne sais pas.
01:29:29 Je ne sais pas, mais en tout cas, on est autour de nous.
01:29:31 On est des pays démocratiques.
01:29:33 Donc on sait que leurs policiers, si vous voulez, sont des policiers qui sont sous l'autorité du politique.
01:29:36 Ils viendront évidemment collaborer dans un plan général, si vous voulez,
01:29:40 où c'est le gouvernement français qui prendra ses orientations, ses décisions.
01:29:43 Donc c'est plutôt une bonne décision, oui.
01:29:44 - Dans un peu moins de quatre mois avant commencer ces Jeux olympiques,
01:29:47 est-ce qu'en termes de sécurité, vous faites plutôt partie des pessimistes ou des optimistes ?
01:29:52 - Écoutez, tout attentat pendant les Jeux olympiques est possible.
01:29:57 Ça veut dire que de toute façon, je fais partie des pessimistes.
01:29:59 Encore une fois, la modalité même de l'attentat, ça n'est pas l'attentat organisé des tournements d'avions le 11 septembre.
01:30:04 C'est le type qui va arriver avec une grenade ou avec un fusil mitrailleur pour tirer dans la foule.
01:30:09 Vous savez qu'aujourd'hui, ne serait-ce que sur le trafic de drogue, il y a des règlements de comptes à la Kalachnikov.
01:30:13 Donc il y a des armes qui circulent.
01:30:15 Que ces armes-là soient détournées vers un motif terroriste, c'est tout à fait plausible.
01:30:19 Donc bien évidemment, je fais partie des pessimistes, mais je ne peux pas faire partie des optimistes.
01:30:24 En tout cas, je n'y arrive pas.
01:30:25 - Vous êtes pessimiste, mais alors vous dites qu'un attentat est possible.
01:30:28 Il est possible ou probable, selon vous ?
01:30:30 - Écoutez, là, c'est de la divination.
01:30:32 Je m'y refuse, mais c'est tout à fait possible.
01:30:35 Ça, c'est certain.
01:30:36 C'est tout à fait possible.
01:30:37 Encore une fois, tout dépend de la gravité de ce qui sera arrivé.
01:30:39 Parce que la DGSI, évidemment, fonctionne par anticipation.
01:30:41 Le droit antiterroriste est le seul droit, si vous voulez, dans lequel on peut arrêter quelqu'un pour ses intentions terroristes.
01:30:46 Donc c'est un droit de l'anticipation.
01:30:48 Et ça, c'est le travail des services de renseignement.
01:30:50 Mais encore une fois, vous pouvez très bien avoir un type qui va se révéler,
01:30:53 parce que le seul fait de passer à la télévision, si vous voulez,
01:30:55 ça va d'un certain coup cristalliser une espèce de posture victimaire.
01:31:01 Et donc ça, c'est imprévisible.
01:31:03 - Il y a les attentats terroristes, je vais dire, physiques.
01:31:05 Mais il y a aussi autre chose qui abîmerait considérablement l'image de la France,
01:31:08 sur un événement mondial comme les JO,
01:31:11 ce sont les cyberattaques.
01:31:12 Là, il y a un vrai sujet aussi, me semble-t-il.
01:31:14 Est-ce que, pour vous, on est armé, entre guillemets ?
01:31:18 Imaginez, j'ai absolument n'importe quoi,
01:31:20 mais on aurait bonne mine si des hackers prenaient la maintenance des chronométrages sur les pistes d'altitude.
01:31:28 Non mais vous voyez, pour l'image, ce serait désastreux.
01:31:31 Est-ce qu'on est prêt pour contrer des cyberattaques qui pourraient arriver un peu partout,
01:31:36 de Moscou et d'ailleurs ?
01:31:37 - Non, on ne peut pas être prêt.
01:31:39 On ne peut jamais être prêt, si vous voulez,
01:31:40 parce que la rapidité d'évolution d'Internet, des réseaux, de TikTok, etc.
01:31:44 fait que de toute façon, on sera toujours en préventif,
01:31:46 ou plutôt en réactif, si vous voulez, qu'en préventif.
01:31:49 Donc, encore une fois, la nature de la cyberattaque, tout dépend, effectivement.
01:31:53 Si c'est pour changer les chronomètres, on peut faire recourir le 100 mètres.
01:31:55 Mais ce n'est pas ça qui risque de poser problème.
01:31:57 C'est tout ce qui est orientation des populations, pour la sécurité,
01:32:00 pour les faire arriver par les bonnes portes, où sont effectivement les policiers, etc.
01:32:03 Là, c'est beaucoup plus grave, oui.
01:32:04 Mais on n'est pas... On ne peut jamais être prêt, malheureusement.
01:32:06 - Il nous reste peu de temps.
01:32:07 Je veux qu'on aborde la question des personnes radicalisées,
01:32:09 qui, dans les prochains mois ou dans les prochaines années, sortiront de prison.
01:32:13 Environ 200 personnes condamnées pour terrorisme islamiste
01:32:16 doivent, en principe, être libérées d'ici 2027.
01:32:20 Écoutez Jean-François Ricard, qui est procureur du parquet national antiterroriste.
01:32:24 - Les détenus radicalisés, les détenus terroristes et les sortants de prison.
01:32:31 Je ne vous le cache pas, c'est une de mes inquiétudes principales.
01:32:38 Là encore, pourquoi ? Ce n'est pas nouveau.
01:32:42 Mais qu'est-ce qui est nouveau ? C'est les chiffres.
01:32:45 C'est toujours parce qu'on est passé de quelques unités, de quelques dizaines,
01:32:54 à une gestion de masse.
01:32:57 - Pierre Conesa, c'est cette gestion de masse qui fait qu'on n'aura pas les moyens
01:33:01 de surveiller les 200 personnes condamnées pour terrorisme islamiste
01:33:05 qui vont sortir de prison ?
01:33:06 Ou comment est-ce qu'on va les surveiller ? On va les surveiller à minima ?
01:33:09 - Non, écoutez, d'abord, il y a deux catégories dans ces 250 personnes.
01:33:12 Il y a ceux qui sont de nationalité française, ceux qui ne le sont pas.
01:33:15 Je rappelle quand même qu'après les attentes de 2015,
01:33:17 le président Hollande avait décidé de mettre sur la table
01:33:19 la question de la déchéance de nationalité.
01:33:21 Puis qu'il a reculé.
01:33:22 C'est quand même assez extraordinaire.
01:33:23 C'est-à-dire qu'on avait 500 personnes tuées dans les rues de Paris,
01:33:26 mais on ne pouvait pas toucher au tabou de la déchéance.
01:33:29 Donc la première chose, c'est effectivement,
01:33:31 pour ceux qui sont des binationaux, encore une fois,
01:33:33 ceux qui sont des binationaux, déchéance de nationalité tout de suite, immédiate,
01:33:36 prononcée par le juge et appliquée immédiatement.
01:33:39 Ensuite, vous avez effectivement les nationaux.
01:33:41 Bon, ceux-là, je ne sais pas quel est le solde entre l'un et l'autre,
01:33:43 mais il est évident que ces gens-là sont des gens
01:33:45 qui sont de toute façon potentiellement dangereux.
01:33:47 Donc on est sur quelque chose, effectivement, qui fait que,
01:33:50 je comprends le souci du juge de penser qu'il va falloir affecter du monde
01:33:54 pour contrôler ces gens-là. On n'est pas du tout sûrs de leur réinsertion
01:33:58 et de leur bonne volonté à l'égard de la sécurité publique.
01:34:01 Donc on est nous-mêmes, vous savez, aujourd'hui, dans une situation extraordinaire
01:34:04 où avec les obligations de quitter le territoire français,
01:34:07 prononcées par le juge pour un terroriste condamné, sortie de prison, etc.
01:34:11 La jurisprudence européenne fait qu'on ne peut plus expulser.
01:34:14 On ne peut plus expulser parce qu'il faut vérifier qu'il sera bien accueilli chez lui.
01:34:17 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il est à la charge de la République,
01:34:20 il est logé, nourri, blanchi par la République,
01:34:22 alors qu'un SDA français n'a pas les mêmes avantages.
01:34:24 Vous ne trouvez pas que le système commence à reposer sur la tête ?
01:34:27 - Julie de Fintrop ?
01:34:29 - La réponse est oui, mais sur ces plateaux, on le dit assez souvent.
01:34:34 La déchéance de nationalité, certes, Hollande avait essayé de l'imposer,
01:34:39 mais en fait, c'est déjà dans la loi.
01:34:41 Comme l'avait dit à l'époque, d'ailleurs, de la campagne François Fillon et Marine Le Pen,
01:34:44 on peut déjà, pour intelligence avec l'ennemi,
01:34:47 déchoirer de sa nationalité française un bilational. Il faut le faire.
01:34:50 - Encore faut-il que les pays d'origine reprennent leur ressortissant,
01:34:53 et là, on revient aux OTTF, au laissez-passer populaire, etc.
01:34:56 - Et là, on revient à la phrase de rapport de force,
01:34:58 que la France semble s'être imposée comme règle avec les pays.
01:35:04 - Merci beaucoup, Pierre Conesa, d'être venu ce soir sur le plateau de CNews et d'Europe 1.
01:35:08 Merci, Julie de Fintrop, Eric Reuvel et Joseph Macéscaron.
01:35:12 Merci infiniment à vous de nous avoir suivis également.
01:35:14 Dans un instant, vous avez rendez-vous sur CNews avec Elodie Huchard en face d'un mafo,
01:35:19 et Lenz et Dany sur Europe 1 pour Europe 1 Soir.
01:35:22 Quant à moi, je vous retrouverai demain avec un très grand plaisir.
01:35:25 Très belle soirée à tous.
01:35:27 [Musique]

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