Punchline (Émission du 02/05/2024)

  • il y a 4 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00et en Bourgogne, une femme de 57 ans a été tuée par une coulée de boue dans son domicile tout proche de Soissons dans l'Aisne.
00:00:06On sera sur place dans un instant avec nos envoyés spéciaux pour tenter de comprendre la violence de ce phénomène météo
00:00:12dans la petite ville de Courmel qui a déjà été touchée à plusieurs reprises par les inondations et des coulées de boue ces dernières années.
00:00:19L'agitation autour de la question de la guerre à Gaza se poursuit dans les universités françaises.
00:00:24A Paris, plusieurs établissements ont été perturbés par des mouvements étudiants pro-palestiniens.
00:00:28On va faire le point dans un instant. On verra aussi qu'en Israël, un accord de trêve est à l'étude du côté du Hamas.
00:00:35Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a appelé l'organisation terroriste à l'accepter pour le bien de son peuple.
00:00:42Ce soir à 21h, Olivier Ben Kemoun recevra le ministre de l'Économie israélien Nir Parkat dans son émission sur CNews.
00:00:51Voilà pour les grandes lignes de nos débats ce soir, mais tout de suite, il est 17h, c'est l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Simon Guylain.
00:00:58Plus de 700 migrants sont arrivés hier au Royaume-Uni après avoir traversé la Manche.
00:01:05C'est un record en une seule journée depuis le début de cette année 2024.
00:01:09Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 711 migrants sont entrés au Royaume-Uni sur 14 bateaux différents.
00:01:15La famille de Matisse souhaite une marche blanche solidaire et dans un esprit serein samedi à Châteauroux.
00:01:21Cet adolescent de 15 ans a été tué à coups de couteau, c'était le 27 avril dernier.
00:01:25Son agresseur a été mis en examen et placé en détention provisoire et l'enterrement de Matisse aura lieu mardi prochain.
00:01:31Et puis l'Assemblée nationale approuve la création d'une commission d'enquête sur les violences sexuelles dans le cinéma.
00:01:37Les députés ont adopté à l'unanimité cette proposition initiée par l'écologiste Francesca Paschini.
00:01:43Présente dans l'hémicycle aujourd'hui, l'actrice Judith Gaudrèche, devenue l'une des figures de proue de la lutte contre les violences sexuelles, n'a pas caché son émotion, chère Laurence.
00:01:52Merci beaucoup Simon Guillain, on en reparlera tout à l'heure à 18h.
00:01:56On va commencer cette émission, d'abord je vous dis bonjour, pardon Louis de Ragnel.
00:01:59Bonjour à tout le monde.
00:02:00Bonjour, bonjour à Eugénie Bastier, bonjour à Denis Jacob, policier sur l'international Alternative Police, bonjour à Jean-Sébastien Ferjou du site Atlantico.
00:02:07Je vais très bien, merci beaucoup.
00:02:08Je vais m'habiller en rose pour contrer les intempériers et la grisaille que nous vivons en ce début de mois d'hiver.
00:02:16Mon cher Louis, cette remarque, vraiment c'est important effectivement de se dire qu'il faut garder le moral dans cette actualité qui est bien triste et grise.
00:02:25On va se diriger alors tout de suite, si vous le permettez, dans l'Aisne pour rejoindre nos envoyés spéciaux, Mathilde Couvelert-Fleurnoy et Sacha Robin,
00:02:33qui se trouvent à Courmel, cette petite ville dont je vous parlais il y a quelques instants.
00:02:36Bonsoir à tous les deux.
00:02:38C'est une femme de 57 ans, une jeune femme donc, qui est décédée cette nuit à la suite des intempéries.
00:02:42Est-ce que l'on sait plus sur les circonstances de sa mort, Mathilde ?
00:02:50Oui, Laurence, c'est dans cette rue juste derrière moi que cette femme de 57 ans a perdu la vie.
00:02:56Elle a été emportée par les eaux lorsque la façade de sa maison a cédé.
00:03:00On ne peut pas accéder à cette maison car la route est fermée actuellement.
00:03:03Mais ce que je peux vous dire pour bien comprendre le contexte, c'est qu'ici, en fait, à Courmel, nous sommes dans une cuvette.
00:03:09Tout autour, dans les hauteurs, il y a des champs.
00:03:12Et aux alentours de minuit, un épisode intense de pluie a engendré un ruissellement venant de ces champs.
00:03:17Et donc, une coulée de boue qui s'est déversée dans cette rue.
00:03:20Au total, une dizaine de maisons ont été endommagées par cette coulée de boue.
00:03:24Les agriculteurs aussi ont subi de gros dégâts.
00:03:26On a croisé tout à l'heure un homme qui a perdu une partie de sa parcelle.
00:03:30Il nous a montré le mur de pierre qui bordait sa propriété.
00:03:33Et effectivement, en une nuit, ce mur s'est complètement effondré à cause d'un glissement de terrain.
00:03:38On a croisé aussi un autre riverain qui n'en revenait pas en 80 ans.
00:03:42Il n'avait jamais vu autant de dégâts à Courmel, nous a-t-il dit.
00:03:45Alors pour le moment, comme vous pouvez le voir, les pompiers sont en train de déblayer la route.
00:03:49Depuis ce matin, il y a encore des débris et des bouts de route endommagés.
00:03:53La municipalité nous a dit faire le nécessaire pour que les habitants de cette rue soient relogés ce soir.
00:03:59Merci beaucoup Mathilde pour ces précisions.
00:04:01On va écouter quelques habitants que vous avez interrogés dans l'après-midi sur la violence de ce phénomène météo.
00:04:07Le mur est effondré, 50 centimètres jusqu'à 1m50 de bouts à des endroits,
00:04:12des blocs de pierre de plus d'un mètre de cube qui ont dévalé la vallée.
00:04:18J'ai perdu des pâtures, j'ai perdu un peu de champs,
00:04:21mais j'ai surtout perdu du travail que j'ai déjà réalisé par le passé.
00:04:25Quand je me suis levé ce matin, j'ai vu tout ça, j'ai dit « barbelade, bon artiste ça veut dire ça ».
00:04:30Ça fait 80 ans que je suis là, j'ai jamais vu ça.
00:04:34Voilà pour ce phénomène météo extrêmement violent.
00:04:37C'est vrai que c'est tellement impressionnant, tellement inquiétant aussi,
00:04:41Jean-Sébastien Ferjou, ces mouvements comme ça de météo.
00:04:44Là, il y a quand même une victime et c'est absolument terrible.
00:04:48Oui, bien sûr.
00:04:49Il est toujours impossible de lier un événement précis au dérèglement climatique dans son ensemble.
00:04:54On sait que le dérèglement climatique dans son ensemble,
00:04:56ce n'est pas qu'une question de réchauffement de la température moyenne de la planète,
00:04:59c'est aussi la multiplication d'événements extrêmes.
00:05:02Encore une fois, il n'est pas possible de le dire en particulier de cet événement-là,
00:05:06mais c'est la question qui se pose.
00:05:07Et c'est vrai que c'est d'autant plus inquiétant pour les gens qui y sont soumis
00:05:13que se pose aussi de plus en plus la question des indemnisations.
00:05:16Il y a une dizaine de jours, le régulateur européen des assurances
00:05:20alertait justement les Européens et les groupes d'assurance européennes
00:05:24sur le fait que nous n'étions pas forcément prêts à faire face à l'ampleur des indemnisations
00:05:29auxquelles nous pourrions devoir faire face.
00:05:34Liées à l'ampleur du dérèglement climatique ?
00:05:36Exactement, ou en tout cas à la multiplication des événements météorologiques extrêmes
00:05:41et qui entraînent des dégâts.
00:05:43Après, même s'il faut le rappeler, si on compare à ce qui existait il y a 50 ans ou il y a 100 ans,
00:05:48il y a infiniment moins de morts aujourd'hui dans le monde dans des événements climatiques extrêmes
00:05:53qu'il n'y en avait…
00:05:55Il y en a moins selon vous, en volume ?
00:05:58Il y a des cyclones faisant 500 000 morts comme au Bangladesh par exemple en 1971,
00:06:03ça n'existe plus parce qu'il faut le rappeler, c'est quand même aux gens
00:06:07qui tirent des conclusions décroissantes souvent de ces événements-là
00:06:11que c'est en réalité la technologie, l'innovation et le fait d'avoir les moyens de se protéger
00:06:17qui fait que les gens se protègent.
00:06:19Après, ça reste évidemment une tragédie pour les gens qui sont exposés,
00:06:21qui perdent leur maison et encore plus forcément ceux qui ont perdu des proches.
00:06:25Il y a un défi très important pour les services de l'État maintenant,
00:06:28on l'a vu avec les intempéries dans le nord où maintenant il faut reloger,
00:06:31il y a des quartiers entiers qui vont ne plus exister dans les prochaines années
00:06:35parce qu'on demande à des populations de se déplacer,
00:06:38il y a aussi la multiplication des feux de forêt qui sont d'une intensité de plus en plus forte chaque année,
00:06:44on l'a vu l'été dernier dans le sud-ouest.
00:06:47La maison brûle et nous regardons ailleurs.
00:06:49Je ne dis pas ça, mais ce qu'on observe, c'est que c'est un défi d'aménagement du territoire,
00:06:56c'est un défi aussi de réaction de la part des services de l'État.
00:07:00Et de courage politique parce qu'il faudra assumer,
00:07:03sur les littoraux, vous parliez du nord, il faudra assumer peut-être qu'il y a des zones...
00:07:07Il faudra déménager.
00:07:09C'est déjà le cas, mais les conclusions ne sont pas fondamentales.
00:07:13L'État est en train d'acheter, par exemple des quartiers entiers,
00:07:16sur les littoraux, ou sur les littorales.
00:07:20Pas sur les littorales, mais dans l'arrière-pays dans le nord.
00:07:22Ça reste très limité par rapport à l'ampleur des zones dont on sait qu'elles sont plus exposées,
00:07:28le littoral même, météorologique extra.
00:07:30Il y a peut-être moins de morts par rapport au phénomène météo d'il y a 50 ans,
00:07:35mais il y a un seuil de tolérance qui a baissé, évidemment.
00:07:37On ne supporte pas, c'est insupportable, en 2024,
00:07:40de mourir dans sa maison, dans une petite ville, à cause d'une coulée de boue.
00:07:44Oui, bien sûr, et je pense qu'on est aussi dans un contexte politique
00:07:48qui fait qu'on demande aux politiques une protection absolue envers tout,
00:07:52y compris envers les catastrophes naturelles.
00:07:54Et encore une fois, je ne sais pas si ce qui s'est passé,
00:07:58ces pluies torrentielles, sont ou pas liées au réchauffement climatique,
00:08:02mais il existe effectivement un réchauffement climatique qui a des incidences.
00:08:08On le voit, les canicules, énormément de dérèglements.
00:08:11Mais on veut aussi tout rattacher au réchauffement climatique,
00:08:14puisqu'on n'accepte plus une part d'inéluctabilité
00:08:17ou un fait dont la politique ne serait pas responsable.
00:08:20Et on veut absolument trouver une responsabilité aux politiques,
00:08:23qui n'en a pas forcément dans tous les cas,
00:08:25et qui ne peut pas tout réparer et tout prévoir.
00:08:27Et c'est la difficulté, je pense, aujourd'hui.
00:08:29Et on avait vu que les inondations dans le Nord
00:08:31avaient suscité d'intenses scolaires des habitants
00:08:33qui demandaient à l'État de répondre.
00:08:35Effectivement, c'est le rôle de l'État de protéger les citoyens,
00:08:38mais effectivement, l'État ne peut pas tout face à des catastrophes naturelles.
00:08:43Denis Jacob, vous voulez peut-être rajouter quelque chose ?
00:08:45Dire que sur déchaînement des éléments comme ça,
00:08:49on est aussi confrontés, nous, policiers, comme les pompiers,
00:08:54à gérer ce type d'événements, porter aide et secours,
00:08:57gendarmes également, bien évidemment,
00:08:59et qu'à chaque fois qu'on en a besoin,
00:09:02on est là pour porter assistance à la population.
00:09:07Je veux dire aussi que moi, j'habite un département
00:09:10qui était en vigilance orange, comme certainement beaucoup d'entre vous.
00:09:14Il y a, je pense aussi, de plus en plus un stress dans la population.
00:09:18De savoir qu'est-ce qui va se passer.
00:09:20Enfin, moi, je peux vous dire qu'hier soir,
00:09:22je n'étais pas très serein avec les orages,
00:09:25les déferlements de la pluie diluvienne.
00:09:29De la grêle.
00:09:30C'est assez incrétin.
00:09:32Et malheureusement, ça va s'accentuer, je pense.
00:09:35Oui, il y a une forme de psychose qui s'installe, Jean-Sébastien Ferjour.
00:09:39Il y a des moments où on a peur.
00:09:41Oui, mais la peur n'évite pas le danger.
00:09:43Merci.
00:09:44Je vais le répéter.
00:09:45Jusqu'ici, tout va bien.
00:09:46Non, mais c'est très important parce que, mine de rien,
00:09:48je comprends le sentiment dont vous faites état par rapport aux alertes,
00:09:51mais ces alertes-là, elles sauvent des vies.
00:09:53La grande tempête qu'il y a eu,
00:09:55j'étais en Bretagne à ce moment-là, au mois d'octobre,
00:09:57parce que c'était en alerte rouge.
00:09:59Il y a eu très peu, il y a eu, me semble-t-il, quelques morts,
00:10:03mais ça a été limité par rapport à ce qu'on a pu connaître dans le passé
00:10:06parce que, précisément, les gens sont prévenus.
00:10:08Le fait d'être prévenu, bien sûr,
00:10:10ça peut entretenir une forme d'angoisse.
00:10:13Enfin, ça permet aussi de se protéger.
00:10:15Et ça, malgré tout, sachons voir...
00:10:17Et de prévenir un certain nombre de morts.
00:10:19Sachons voir, quand même, ce qui a évolué
00:10:21et ce qui nous permet précisément qu'il y ait moins de morts aujourd'hui
00:10:24qu'il y en avait dans des événements qu'on parle...
00:10:26Et les gens respectent plutôt ce type d'interdiction, Denis Jacquin ?
00:10:29Quand on dit vigilance rouge...
00:10:31Les gens sont de plus en plus attentifs.
00:10:34Il faut aussi souligner l'action des services de l'État qui sont mis en oeuvre.
00:10:38Je pense notamment à la vigilance qui a été lancée
00:10:40par la préfecture de police de Paris hier
00:10:42en recommandant aux gens de rester chez eux,
00:10:45de ne pas sortir au regard de la vigilance orange qui a été lancée.
00:10:49Et oui, les gens sont de plus en plus attentifs.
00:10:51En plus, il y a des applications aujourd'hui
00:10:53qui permettent d'être alertés en temps réel.
00:10:56Et il faut le souligner.
00:10:57Et des chaînes d'info aussi qui font le travail d'information.
00:10:59Bien évidemment.
00:11:00Voilà, pour ce que l'on pouvait dire de ces intempéries
00:11:02et de ce phénomène météo violent
00:11:04qui ont coûté la vie à une jeune femme de 57 ans.
00:11:07On va maintenant passer et évoquer ce qui se passe dans nos universités,
00:11:11en tout cas dans les écoles,
00:11:13comme Sciences Po, la Sorbonne, Tolbiac.
00:11:15Il y avait encore pas mal de mouvements aujourd'hui.
00:11:18On sait qu'il y a un débat qui a été organisé
00:11:21avec la direction de Sciences Po et les étudiants
00:11:23toute la journée à propos de cette guerre à Gaza
00:11:25qui enflamme les esprits.
00:11:26On va rejoindre sur place à Sciences Po
00:11:28Maxime Legay et Charles Majet.
00:11:29Bonsoir à tous les deux.
00:11:30Vous êtes devant Sciences Po depuis ce matin.
00:11:32Comment s'est déroulé ce débat qui a été organisé
00:11:33dans la journée de ce que vous en savez, Maxime ?
00:11:38Bonsoir, Laurence.
00:11:40Effectivement, c'était un débat houleux et musclé
00:11:43qui a eu lieu ici rue Saint-Guillaume
00:11:45à Sciences Po devant l'école
00:11:48avec la direction et les étudiants.
00:11:51Au cœur de ces échanges,
00:11:53il y avait la question du partenariat de Sciences Po
00:11:56avec certaines universités israéliennes.
00:11:59Partenariat dont les étudiants pro-palestiniens
00:12:01souhaitaient faire cesser de manière immédiate.
00:12:04Pour l'heure, la direction a tenu bon
00:12:07et a adressé une fin de non-recevoir à cette demande.
00:12:11Mais le climat et l'atmosphère restent tendus.
00:12:14Pour preuve, nous avons échangé après ce débat
00:12:17avec des étudiants qui ont participé à ce dernier.
00:12:20Ils craignent désormais pour leurs camarades
00:12:22de confession juive qui ne se sentent plus
00:12:24totalement en sécurité au sein de l'établissement.
00:12:27Je vous propose de les écouter.
00:12:29Les étudiants juifs de l'UEJF
00:12:32ont décrit des situations antisémites,
00:12:35ont décrit des dérives racistes.
00:12:38On n'a pas de réponse sur les poursuites
00:12:41qui sont données, les poursuites disciplinaires.
00:12:43Et ça, on attend toujours.
00:12:44C'est une honte d'avoir une institution
00:12:46où les étudiants juifs ne peuvent pas se sentir en sécurité.
00:12:50L'UEJF notamment qui a publié un communiqué
00:12:52qui disait, après les attaques,
00:12:54que les vies juives avaient peu de valeur.
00:12:55Une étudiante a répondu, demande à Rothschild,
00:12:57ce qui est purement de l'antisémitisme.
00:12:58Donc ça se passe même sur certains groupes WhatsApp,
00:13:00sans réaction d'administration,
00:13:02ni de la commission de cellules censée gérer ces questions.
00:13:06Parce qu'on nous dit que c'est compliqué.
00:13:08Mais à un moment donné, peut-être un peu plus de fermeté,
00:13:10ça permettrait que ce soit moins compliqué.
00:13:12De leur côté, les étudiants pro-palestiniens
00:13:14insatisfaits des réponses qui ont été données par la direction
00:13:18ont d'ores et déjà annoncé un seating au sein de l'école
00:13:21ainsi qu'une grève de la faim pour certains étudiants
00:13:24afin de continuer la contestation.
00:13:28Merci beaucoup Maxime.
00:13:29Lugui avec Charles Bagel dans Sciences Po.
00:13:31Le problème est loin d'être réglé, Louis.
00:13:33Il va même y avoir, vous me dites, un phénomène de contagion
00:13:36après les facs.
00:13:37Peut-il y avoir les lycées qui rentrent dans le...
00:13:39Déjà, premièrement, à Sciences Po,
00:13:40on voit que le sujet n'est absolument pas réglé
00:13:43puisqu'on vient de l'entendre.
00:13:45Des étudiants qui sont très insatisfaits
00:13:47et pire, qui dénoncent encore des actes d'antisémitisme
00:13:50à travers des propos, notamment.
00:13:52Je demande un Rothschild, quand même.
00:13:54Mais c'est inacceptable.
00:13:56Et puis d'une bêtise rase, des gens qui sont censés être intelligents.
00:13:59On voit que c'est propagé aussi, il y a eu l'ESJ-Lille,
00:14:02l'école supérieure de journalisme.
00:14:04Ah ça c'est merveilleux, c'est la formation des journalistes.
00:14:06Et ils ont demandé, le mot d'ordre, c'était surtout
00:14:08ne pas parler aux journalistes.
00:14:10On marche sur la tête.
00:14:12Et c'est pour ça qu'il y a aussi une réduction de l'intelligence
00:14:15qui est assez fracassante, je trouve.
00:14:17En tout cas, il y a une réduction du débat, c'est sûr.
00:14:19Oui, mais ce n'est pas forcément un signe de grande intelligence.
00:14:21Nous ne parlons pas d'intelligence.
00:14:23Et puis effectivement, on sent qu'il y a une volonté, en tout cas,
00:14:25de détendre le mouvement de contestation
00:14:27à tout ce qui est possible, c'est-à-dire
00:14:29les collèges, les lycées,
00:14:31des apostrophes.
00:14:33C'était une question d'orthographe, là.
00:14:35Eugénie Bastier.
00:14:37Évidemment, je suis totalement d'accord
00:14:39avec ce qu'il vient de dire.
00:14:41Il y a deux attitudes qui m'agacent dans la réaction
00:14:43à ce qui se passe à Sciences Po aujourd'hui.
00:14:45La première attitude, ce sont ceux qui sont souvent
00:14:47des personnes qui ont soutenu et accompagné
00:14:49les politiques mises en oeuvre
00:14:51à Sciences Po ces dernières années et qui maintenant
00:14:53en déplorent les effets sous la forme
00:14:55de ces manifestations éruptives
00:14:57dont certaines sont clairement antisémites
00:14:59mais qui ont soutenu Richard Descoings,
00:15:01qui ont soutenu finalement
00:15:03la transformation de Sciences Po en incubateur Wuk,
00:15:05il faut le dire,
00:15:07et l'américanisation de Sciences Po
00:15:09qui fait qu'aujourd'hui, on a le même résultat
00:15:11que sur les campus américains à Columbia, Harvard, etc.
00:15:13Finalement, quand on transforme Sciences Po
00:15:15en université américaine, on a les mêmes manifestations
00:15:17que sur les campus américains.
00:15:19Et la deuxième chose qui me dérange,
00:15:21c'est ceux qui disent, vous savez,
00:15:23ça a toujours existé, il faut que jeunesse se passe,
00:15:25il y a toujours eu des rebelles, regardez mai 68,
00:15:27regardez les comités palestiniens
00:15:29dans les années 70,
00:15:31finalement, c'est normal, la jeunesse est violente.
00:15:33D'abord, je leur réponds que, un, c'est pas parce que
00:15:35ça a toujours existé que ça doit durer toujours,
00:15:37il est temps peut-être de siffler la fin de la récré,
00:15:39et effectivement, ces cinq dernières années,
00:15:41on a laissé l'université être le théâtre du militantisme
00:15:43et il est peut-être temps, justement,
00:15:45que des gens se réveillent, et je pense que,
00:15:47d'ailleurs, des gens sont en train de se réveiller,
00:15:49et moi, ce que je note, plutôt face à ces manifestations...
00:15:51Aux Etats-Unis, Eugénie,
00:15:53il y a beaucoup de financements privés sur ces universités,
00:15:55donc là, les financements sont en train d'être coupés.
00:15:57Le problème chez nous, c'est qu'il n'y a pas que
00:15:59des financements privés, il y a beaucoup de financements d'Etat,
00:16:01et là, ils vont continuer, les financements d'Etat.
00:16:03Valérie Pécresse, par exemple, a annoncé la fin des subventions...
00:16:05Sylvie Rotailleau, qui est la ministre de l'enseignement supérieur,
00:16:07a dit qu'elle ne toucherait pas aux subventions.
00:16:13Je pense qu'il faut, maintenant, se réveiller
00:16:15et faire des choses concrètes pour restaurer la liberté académique
00:16:17et refaire de l'université un lieu de transmission
00:16:19du savoir et de recherche de la vérité
00:16:21plutôt qu'une agora politique.
00:16:23Je vous passe la parole dans un instant, Jean-Sébastien.
00:16:25Juste, je vous signale les déclarations de Joe Biden,
00:16:27le président américain, qui vient de prendre la parole
00:16:29pour affirmer que l'ordre doit prévaloir
00:16:31face aux mobilisations dans les universités.
00:16:33Oui, c'est important de le rappeler.
00:16:35Et il déclare aussi que l'antisémitisme n'a pas sa place
00:16:37dans les universités.
00:16:39Denis Jacob, oui, évidemment.
00:16:41Il faut le rappeler.
00:16:43Ce qui se passe aux Etats-Unis, c'est, à une échelle réduite,
00:16:45ce qui se passe chez nous, en France.
00:16:47Complètement.
00:16:49Et ce n'est pas moi, fonctionnaire de police,
00:16:51qui va vous dire qu'il ne faut pas ordre et respect
00:16:53dans ces universités.
00:16:55Alors qu'il y ait une liberté d'expression
00:16:57que chacun puisse exposer son point de vue,
00:16:59ce n'est pas moi qui vais le contester,
00:17:01mais imposer un dogme,
00:17:03une pensée unique d'une minorité
00:17:05à une majorité pour empêcher
00:17:07que les cours
00:17:09puissent se dérouler dans de bonnes conditions.
00:17:11Avec mise en danger des partiels et compagnie.
00:17:13Ce qui s'est passé à Sciences Po,
00:17:15moi, j'étais complètement révolté
00:17:17de voir que nous ne sommes pas
00:17:19intervenus comme ça s'est passé
00:17:21à la Sorbonne, il y a quelques jours.
00:17:23Ça, oui, bien sûr.
00:17:25Pourquoi on ne vous a pas donné le feu vert ?
00:17:27C'est trop sensible.
00:17:29Les CRS sont venus comme une fois délogés.
00:17:31Ils n'ont pas été délogés.
00:17:33À la Sorbonne, il y a des troubles
00:17:35à l'ordre public. Notre travail,
00:17:37c'est d'y mettre un terme.
00:17:39Dans les meilleures conditions.
00:17:41Surtout, ne pas créer une martyr.
00:17:43Il ne s'agit pas d'y aller
00:17:45avec la climogène et compagnie.
00:17:47C'était quand même pacifiste.
00:17:49Mais en attendant, il y a un trou à l'ordre public.
00:17:51Notre travail, c'est d'y mettre un terme
00:17:53et de faire en sorte que la très grande majorité,
00:17:55je rappelle que Sciences Po, c'est à peu près 15 000 étudiants,
00:17:572-300 personnes
00:17:59qui manifestaient, qui bloquaient tout.
00:18:01C'est quand même scandaleux.
00:18:03Florence Bergeau-Blacler est en ligne avec nous.
00:18:05Vous êtes anthropologue,
00:18:07auteur du frérisme et ses réseaux.
00:18:09Qu'est-ce qui est à l'œuvre, selon vous, dans nos universités
00:18:11et qui se déroule aussi aux Etats-Unis ?
00:18:15Les universités en France,
00:18:17d'ailleurs comme aux Etats-Unis,
00:18:19forment un microcosme idéologique
00:18:21très actif, on le sait depuis
00:18:231968. C'est un peu la
00:18:25couveuse des innovations
00:18:27idéologiques
00:18:29qui se répandent par la suite
00:18:31dans la société. C'est un milieu très
00:18:33privilégié, voire opaque, on pourrait dire
00:18:35que c'est l'autre grande muette
00:18:37qui bénéficie
00:18:39de ce qu'on appelle la franchise
00:18:41universitaire. Ça consiste
00:18:43en fait à lui laisser une très grande
00:18:45liberté de parole et d'action
00:18:47à charge pour les directions
00:18:49de réguler les conflits. Le problème aujourd'hui,
00:18:51c'est qu'il y a
00:18:53des conditions à cette
00:18:55franchise universitaire
00:18:57et ce sont celles du débat.
00:18:59Or, étant moi-même universitaire,
00:19:01j'ai observé depuis quelques décennies
00:19:03maintenant que le milieu
00:19:05est de plus en plus homogène, qu'il tend
00:19:07effectivement vers la domination de l'ultra-gauche
00:19:09et que les débats
00:19:11contradictoires se raréfient.
00:19:13C'est-à-dire que vous, par exemple,
00:19:15vous arrivez encore à faire des conférences
00:19:17dans les universités ou pas ?
00:19:19Non, précisément.
00:19:21Je travaille sur un thème qui est lié
00:19:23à ce qu'on observe aujourd'hui,
00:19:25mais la raison pour laquelle je ne peux pas
00:19:27aller dans les universités, c'est parce que
00:19:29aujourd'hui, le débat est considéré
00:19:31comme une forme d'offense
00:19:33voire de haine. S'il est contradictoire,
00:19:35ça veut dire qu'il y a de la haine, il y a de l'offense.
00:19:37Le désaccord avec la pensée
00:19:39dite inclusive
00:19:41est vu comme insupportable
00:19:43voire intolérable. C'est donc
00:19:45un milieu qui, intellectuellement,
00:19:47s'étiole. Et donc, si ces conditions
00:19:49de franchise
00:19:51ne sont pas réunies, il faut
00:19:53effectivement que ce soit les forces de l'ordre
00:19:55qui interviennent. Encore une question à propos de
00:19:57ces manifestations pro-palestiniens
00:19:59qui ont pris faite écause, avec des slogans
00:20:01comme Israël assassin.
00:20:03C'est la démonstration
00:20:05de quoi, pour vous ? De l'entrisme ?
00:20:07D'un certain nombre de forces politiques ?
00:20:09C'est
00:20:11l'entrisme islamiste, il faut dire le mot.
00:20:13C'est l'entrisme frériste
00:20:15qui s'est activé
00:20:17dans un contexte favorable, puisque
00:20:19je vous l'ai dit, les étudiants
00:20:21sont très influençables, ils ne savent plus
00:20:23réellement débattre.
00:20:25Les frères musulmans ont travaillé
00:20:27pour faire de l'Europe
00:20:29un soutien à la cause palestinienne.
00:20:31Ce qu'ils entendent par cause palestinienne
00:20:33c'est en réalité
00:20:35le souhait de faire disparaître
00:20:37Israël, qui est
00:20:39la terre sainte, qui occupe
00:20:41pour eux la terre sainte. Donc, ils ont
00:20:43commencé par des moyens modernes, comme
00:20:45BDS, boycott, désinvestissement,
00:20:47sanctions.
00:20:49Et ensuite,
00:20:51grâce
00:20:53à ce dispositif-là,
00:20:55ont permis de relier,
00:20:57de faire revivre
00:20:59ce vieil antisémitisme
00:21:01qui fait lien
00:21:03entre l'argent, le blanc, le juif.
00:21:05Donc, on voit
00:21:07aujourd'hui cet effet
00:21:09de revivification de l'antisémitisme
00:21:11qui ramène
00:21:13la gauche vers
00:21:15l'islamisme et l'islamo-gauchisme.
00:21:17Alors, Eugénie Bastier n'est pas d'accord avec vous,
00:21:19elle va vous parler.
00:21:21Petit désaccord, je me
00:21:23demande si on ne surestime pas
00:21:25la composante religieuse au détriment
00:21:27de la composante idéologique, dans le sens
00:21:29où, par exemple, les frères musulmans sont quand même peu
00:21:31présents aux Etats-Unis, qui sont quand même
00:21:33l'épicentre d'aujourd'hui
00:21:35du phénomène. Est-ce que c'est pas
00:21:37plutôt le post-colonialisme,
00:21:39tel qu'il est enseigné dans les universités américaines,
00:21:41qui met au centre, finalement,
00:21:43de l'histoire humaine la colonisation
00:21:45et qui, du coup,
00:21:47perçoit Israël comme un État colonial
00:21:49envers qui tout est permis, en réalité,
00:21:51et tout est justifié,
00:21:53et donc, en fait, cet antisémitisme ne viendrait-il
00:21:55pas plutôt de cette idéologie
00:21:57post-coloniale plutôt que du frère israélien ?
00:21:59Alors, la réponse de madame Bertrand Blacler, je vous passe la parole,
00:22:01Jean-Sébastien.
00:22:02Moi, avec le recul,
00:22:04je pense que l'antisémitisme
00:22:06avait quasiment disparu, qu'il a été
00:22:08réactivé grâce, effectivement,
00:22:10au décolonialisme, parce qu'il y avait
00:22:12un mouvement qui ne faisait que ça,
00:22:14faire le lien entre
00:22:16l'homme blanc, le juif,
00:22:18le colon. En fait, on a construit
00:22:20Israël en État colonial.
00:22:22Donc, c'est le paroxysme
00:22:24de l'homme blanc.
00:22:26Et donc, effectivement, on voit en première
00:22:28ligne les décoloniaux
00:22:30ou les woke, si vous voulez,
00:22:32mais derrière, il y a une
00:22:34idéologie très active aux États-Unis,
00:22:36comme dans tous les pays d'Europe
00:22:38et ailleurs aussi. On les a vus, ces
00:22:40manifestations, depuis le 7 octobre,
00:22:42qui, rappelons-le,
00:22:44ce sont quand même les massacres du Hamas.
00:22:46Le Hamas, ce sont les frères musulmans
00:22:48et les réseaux fréristes du monde
00:22:50entier se sont mobilisés
00:22:52sur cette cause-là. Et, comme par hasard,
00:22:54on n'en parle plus. Donc, si c'était
00:22:56vraiment que le wokeisme, alors ils parleraient
00:22:58aussi des massacres du Hamas.
00:23:00Une question de Jean-Sébastien Ferjou.
00:23:02Non, non, mais pour préciser, effectivement,
00:23:04l'un ne s'oppose
00:23:06pas à l'autre.
00:23:08Il y a eu, on a repéré, des islamistes
00:23:10à la manifestation de Sciences Po.
00:23:12Elias Dimzalen a été
00:23:14présent à la manifestation de Sciences Po
00:23:16vendredi dernier, rue Saint-Guillaume.
00:23:18Et, par ailleurs,
00:23:20vous connaissez... Mais qui est cet individu ?
00:23:22C'est un militant islamiste.
00:23:24Oui, qui, par ailleurs,
00:23:26lui, se revendique comme islamien. Je ne sais pas bien
00:23:28ce que ça peut vouloir apprendre.
00:23:30C'est le même qui a été invité par le NPA,
00:23:32le Nouveau Parti Anticapitaliste, de Philippe Poutou
00:23:34ou Olivier Besancenot,
00:23:36qui a diffusé une conférence
00:23:38il y a
00:23:40quelques jours de ça, qui expliquait
00:23:42l'alliance entre l'extrême-gauche
00:23:44et les islamistes pour oeuvrer
00:23:46à l'islamisation du monde.
00:23:48Et vous connaissez Emmanuel Razavi, le grand reporter
00:23:50qui travaille à Paris Match.
00:23:52Nous avons travaillé aussi beaucoup sur Atlantico
00:23:54avec lui. Il ne faut pas sous-estimer
00:23:56le fait que l'Iran soit très vraisemblablement,
00:23:58non pas derrière l'organisation des manifestations
00:24:00auxquelles nous assistons aujourd'hui, mais derrière
00:24:02l'instrumentalisation de ces manifestations.
00:24:04Des sources de services de renseignement
00:24:06l'ont confirmé.
00:24:08Il y a Thola à féliciter les manifestants
00:24:10qui sont devant Sciences Po.
00:24:12Des sources internes au régime iranien
00:24:14ont confirmé.
00:24:16Mais Thola a tenu un propos d'ordre général.
00:24:18Thola Ramenei.
00:24:20Et d'ailleurs, il a refait une série de messages
00:24:22hier, effectivement.
00:24:24Mais là, des sources ont confirmé qu'en accord
00:24:26avec les services russes, d'ailleurs, puisque ce sont
00:24:28les services secrets russes qui forment les services secrets iraniens,
00:24:30les Iraniens sont en train
00:24:32de manipuler ce qui se passe en Europe.
00:24:34Juste, Régine Delfour, on vous rejoint.
00:24:36Vous êtes avec Jean-Laurent Constantini devant la Sorbonne.
00:24:38Quelle est la situation
00:24:40autour de vous ? Est-ce qu'il y a aussi
00:24:42des manifestations ?
00:24:44Oui, Laurence.
00:24:46En fait, il y avait des étudiants qui avaient
00:24:48érigé quelques tentes sur la place
00:24:50de la Sorbonne. Ils ont été
00:24:52délogés par les forces de l'ordre.
00:24:54Là, ils sont encadrés par
00:24:56des gendarmes et des CRS dans la rue
00:24:58Cousin. C'est la rue qui est
00:25:00au niveau, devant
00:25:02la faculté de la Sorbonne.
00:25:04C'est une manifestation
00:25:06pro-palestinienne. Ils sont
00:25:08quelques dizaines, je ne peux pas dire
00:25:10on n'atteint même pas la centaine.
00:25:12Mais ils sont ici, ils attendent. On a vu
00:25:14plusieurs étudiants
00:25:16qui étaient encadrés, reconduits
00:25:18par des forces de l'ordre
00:25:20vers le métro.
00:25:22L'objectif, évidemment, c'est d'éviter
00:25:24la contagion, puisque ce matin, nous étions
00:25:26à Tolbiac. Il y avait également
00:25:28un blocage. Ils ont appelé ce blocage
00:25:30ici à la Sorbonne. Ils devraient y avoir
00:25:32aussi nagé à Parahuit,
00:25:34à Saint-Denis, tout à l'heure aussi.
00:25:36J'ai une idée pour sur place
00:25:38avec Jean-Laurent Constantini.
00:25:40Madame Bergeau-Blacler, quand vous voyez ces manifestations
00:25:42qui continuent, qui s'étendent même,
00:25:44vous vous dites qu'on est loin d'avoir
00:25:46réglé cette histoire ?
00:25:48Oui, parce que je crois qu'on
00:25:50ne veut pas regarder le fond du problème
00:25:52qui est un problème d'islamisme.
00:25:54Je suis tout à fait d'accord avec
00:25:56Monsieur Ferjou.
00:25:58Il y a l'Iran. Alors, l'Iran a
00:26:00peu de relais sur place. C'est pour ça que
00:26:02les frères musulmans prennent le relais ici
00:26:04parce qu'ils sont beaucoup plus nombreux.
00:26:06Mais je suis tout à fait surprise
00:26:08qu'on minimise encore une fois
00:26:10leur influence, qu'on parle
00:26:12d'influence ultra-atlantique alors
00:26:14qu'on sait bien que ces réseaux
00:26:16sont mondialisés et qu'ils sont très
00:26:18actifs à bas bruit depuis environ
00:26:2030 ou 40 ans sur les
00:26:22campus.
00:26:24Merci beaucoup, Madame Bergeau-Blacler.
00:26:26J'entends pas ce que vous me dites.
00:26:28Allez-y.
00:26:30Non, je disais, en effet, la présence
00:26:32sur le lieu d'Elias et d'Imzalen
00:26:34est en effet tout à fait symptomatique
00:26:36de tout ce que je viens de dire.
00:26:38Merci. On fait une petite pause. On se retrouve dans un instant.
00:26:40On garde évidemment un oeil sur la situation dans les
00:26:42facs Sorbonne et Sciences Po.
00:26:44Et on se retrouve dans Punchline sur CNews.
00:26:46A tout de suite.
00:26:50Il est 17h30 lors du
00:26:52rappel des titres de l'actualité sur CNews
00:26:54avec Simon Guélin. Simon.
00:26:56Les orages
00:26:58qui ont touché une partie de la France
00:27:00cette nuit ont provoqué la mort d'une femme
00:27:02de 57 ans dans l'Aisne.
00:27:04Elle a été emportée par une coulée de boue dans son
00:27:06domicile. Les dégâts matériels sont
00:27:08en train d'être évalués dans tous les départements
00:27:10touchés par ces orages.
00:27:12Vers une nouvelle grève à la SNCF, les cheminots
00:27:14d'Ile-de-France sont appelés à faire grève le 21
00:27:16mai prochain. L'objectif
00:27:18est de peser sur les négociations autour des
00:27:20primes pendant les Jeux Olympiques de Paris.
00:27:22Pour le moment, la direction de la SNCF propose
00:27:24aux cheminots une prime de 50 euros bruts
00:27:26par jour pendant cet événement.
00:27:28Et puis, les éboueurs parisiens menacent
00:27:30également de faire grève pendant les Jeux Olympiques.
00:27:32Un préavis de grève a été déposé pour une partie
00:27:34du mois de mai ainsi que tout l'été.
00:27:36Ils demandent une augmentation salariale
00:27:38ainsi qu'une prime exceptionnelle.
00:27:40Merci beaucoup, Simon Guélin.
00:27:42Je pense que ça va être la fête pendant ces JO.
00:27:44C'est normal. Après, tous les fonctionnaires réclament
00:27:46leur part d'augmentation.
00:27:48Mais moi, je ne suis pas un projet.
00:27:50Tant qu'ils ont le pouvoir de bloquer.
00:27:52J'imaginais la capitale avec les poubelles
00:27:54qui débordent sur trois mètres.
00:27:56C'est déjà arrivé.
00:27:58Il n'y avait pas de millions de visiteurs.
00:28:00Tous les gens qui travaillent pendant
00:28:02les Jeux Olympiques ne vont pas demander une prime.
00:28:04Les policiers l'ont fait.
00:28:06Nous, on est mobilisés sur les JO.
00:28:08Même les journalistes, on ne va pas avoir
00:28:10une prime JO simplement parce qu'on fait notre travail.
00:28:12Nous, on travaille les jours fériés aussi.
00:28:14Alors, Eugénie, sur les catégories
00:28:16qui peuvent bloquer et qui demandent des augmentations.
00:28:18Je crois que ça passe très mal
00:28:20dans l'opinion publique.
00:28:22C'est d'ailleurs pour ça que Bruno Le Maire
00:28:24a convoqué le patron de la SNCF.
00:28:26Pour l'accord qui a été négocié
00:28:28qui est absolument inadmissible.
00:28:30Sur les retraites.
00:28:32Le patron de la SNCF a cédé
00:28:34à la pression des syndiqués
00:28:36pour leur obtenir un accord sur les retraites
00:28:38absolument honteux, il faut le dire.
00:28:40Sous menace de grève pendant les JO.
00:28:42Je me demande juste si ça a été budgété
00:28:44dans le budget des JO.
00:28:46Est-ce qu'il n'y avait pas une colonne spéciale France ?
00:28:48C'est une blague.
00:28:50Avec SNCF, RATP, contrôleur aérien.
00:28:52On nous dit que ces JO ne coûteront rien.
00:28:54On nous dit que ces JO ne coûteront rien
00:28:56parce qu'elles sont financées par les annonceurs.
00:28:58Mais vous n'aimez pas les JO.
00:29:00En réalité, ils vont nous coûter
00:29:02beaucoup plus cher parce qu'ils n'ont pas compté dedans
00:29:04tout ce que vont nous compter les primes et les revendications.
00:29:06L'athlétisme, le sport, le dépassement de soi,
00:29:08c'est des belles valeurs, mon cher Louis Dragnel.
00:29:10J'aurais juste salué l'arrivée de Michel Auboy,
00:29:12ancien préfet.
00:29:14Vous auriez pu le regarder à la télé.
00:29:16On va le faire.
00:29:18Mais on va faire aussi notre travail.
00:29:20Tout va bien de votre côté ?
00:29:22Pas de revendications ?
00:29:24Non, les hauts fonctionnaires
00:29:26n'ont pas le pouvoir de bloquer le pays.
00:29:28On va dire que les retraités
00:29:30sont très bien traités par le gouvernement.
00:29:32J'aimerais rapporter une précision.
00:29:34Chacun essaie de tirer son épingle du jeu
00:29:36pour obtenir pendant la période des JO,
00:29:38je dirais que c'est de bonne guerre.
00:29:40J'aimerais bien ne mélanger pas les policiers
00:29:42avec le reste des hauts fonctionnaires.
00:29:44Les policiers, on leur surprime tous leurs congés.
00:29:46Ils sont hyper mobilisés.
00:29:48Ils vont être délocalisés puisqu'une grande majorité
00:29:50vont venir de province sur Paris
00:29:52pour assurer la sécurité de nos concitoyens
00:29:54qui vont travailler H24
00:29:56et qu'en plus on est dans un risque d'attentat
00:29:58très important.
00:30:00C'est bien ce qui est inquiétant,
00:30:02c'est-à-dire qu'il n'y aura plus personne en région
00:30:04et tous les policiers et les gendarmes seront à Paris.
00:30:06Ce qui est paradoxal de vouloir jouer sur l'image de la France,
00:30:08c'est que de toute façon, quoi qu'il arrive,
00:30:10les étrangers ont une image de la France
00:30:12comme le pays dans lequel il y a des grèves en permanence.
00:30:14On pourrait très bien imaginer une personnalité
00:30:16à la Margaret Thatcher qui dit
00:30:18« Vous voulez pourrir l'image de la France, mais faites-vous plaisir.
00:30:20Non seulement nous ne vous cèderons pas...
00:30:22Vous ne vous cèderons pas.
00:30:24Vous voyez bien que c'est une logique
00:30:26de chantage permanent qui n'a pas de fin.
00:30:28On cède tout le temps.
00:30:30Tout le monde cède tout le temps.
00:30:32Il n'y aura pas quelqu'un qui dira stop.
00:30:34Il n'est pas né celui-là.
00:30:36Peu importe en termes d'image.
00:30:38De toute façon, c'est notre image, quoi qu'il en soit.
00:30:40Oui, on verra bien.
00:30:42J'aimerais que, justement, en parlant
00:30:44de la sécurité et de l'importance
00:30:46du transfert, en réalité,
00:30:48des forces de l'ordre
00:30:50de la province vers Paris,
00:30:52rendre compte de la situation
00:30:54dans certaines petites villes.
00:30:56Je pense à Bagnole-sur-Seize.
00:30:58On a un très bon reportage qu'a fait Stéphanie Rouquier,
00:31:00notre correspondante dans le Sud,
00:31:02à propos de cette petite sous-préfecture du Gard
00:31:04qui est littéralement gangrénée par les trafics de drogue.
00:31:06Je voulais vraiment vous montrer ce reportage qui est excellent
00:31:08et voir à quel point les habitants de cette ville-là
00:31:10sont les otages des trafiquants.
00:31:12Regardez ce reportage.
00:31:14Elle est surnommée
00:31:16la tour des nuages.
00:31:18Depuis plusieurs mois,
00:31:20des trafiquants de drogue ont investi
00:31:22cette résidence de Bagnole-sur-Seize.
00:31:24Et depuis, le quotidien des habitants
00:31:26s'est dégradé.
00:31:28Il y a de la drogue. Il y a beaucoup de clients
00:31:30qui passent.
00:31:32Tout le monde vit comme ils veulent.
00:31:34Ils cassent tout, ils brûlent tout.
00:31:36Il faut pas parler.
00:31:38Si tu parles quelque chose,
00:31:40demain, ta voiture est débrûlée.
00:31:42Ils te brûlent tout.
00:31:44Les autorités, conscientes de la situation,
00:31:46multiplient les opérations dans cette cité.
00:31:48La semaine dernière,
00:31:509 personnes ont été interpellées
00:31:52d'un homme âgé de 35 ans,
00:31:54locataire de la tour,
00:31:56qui a reconnu héberger des dealers
00:31:58et vendre lui-même des stupéfiants.
00:32:00Mais pour les résidents,
00:32:02rien n'a changé.
00:32:04Certains d'entre eux sont encore présents
00:32:06au pied de l'immeuble.
00:32:08C'est pas la présence des flics
00:32:10qui les gêne.
00:32:12Je plaigne un type qui est à côté
00:32:14qui a des gavels.
00:32:16Parce que les gavels,
00:32:18ils embauchent les gavels.
00:32:20De 10 ans à 12 ans,
00:32:22ils travaillent pour eux.
00:32:24Les personnes peuvent rien faire.
00:32:26Bien sûr qu'il y a des policiers partout,
00:32:28mais est-ce qu'il y en aurait deux fois plus,
00:32:30ça résoudrait le problème?
00:32:32Michel Auboin,
00:32:34c'est absolument désespérant,
00:32:36parce que ce sont eux les otages.
00:32:38C'est ce qu'on dit depuis des années.
00:32:40On a toujours l'impression qu'on n'est jamais écouté.
00:32:42En fait, les gens qui habitent ces quartiers
00:32:44sont très majoritairement des gens honnêtes,
00:32:46qui aimeraient bien vivre comme tout le monde,
00:32:48qui voudraient bien pouvoir sortir de chez eux le soir,
00:32:50qui voudraient bien rentrer chez eux,
00:32:52qui voudraient bien, quand ils appellent un médecin,
00:32:54que le médecin veuille bien venir.
00:32:56Bref, une vie normale et ordinaire.
00:32:58Ils sont sans arrêt embêtés
00:33:00par ces dealers.
00:33:02Il y a deux questions, en fait.
00:33:04Plutôt, il y a une question,
00:33:06c'est est-ce que les dealers habitent le quartier
00:33:08ou est-ce qu'ils n'habitent pas le quartier?
00:33:10S'ils habitent le quartier, il faudra quand même
00:33:12commencer à prendre des mesures sur les expulsions
00:33:14des gens qui créent des troubles
00:33:16dans les HLM, parce qu'ils pourrissent
00:33:18la vie de centaines de personnes.
00:33:20Alors, Denis Jacob, vous êtes policier.
00:33:22On a entendu, ce n'est pas la présence des policiers
00:33:24qui les gêne.
00:33:26Oui, parce que vous entendez, il y a des patrouilles.
00:33:28Les patrouilles, c'est une chose.
00:33:30Des interventions musclées pour aller interpeller
00:33:32les dealers et les mettre à disposition
00:33:34de la justice, c'est autre chose.
00:33:36Bien sûr qu'on patrouille, qu'on est présent,
00:33:38mais on n'est pas H24
00:33:40devant la porte d'entrée
00:33:42de l'immeuble. Donc, les opérations
00:33:44placenet, même si, je répète
00:33:46ce que j'ai déjà dit sur ce plateau,
00:33:48c'est une opération communication par le ministre,
00:33:50ça reste aussi une action de police
00:33:52qui donne du sens à notre travail.
00:33:54Et plus on le fera,
00:33:56plus on le fera de manière pérenne
00:33:58et plus on empêchera
00:34:00l'instauration de ces
00:34:02points de deal. Et pour rejoindre ce que disait
00:34:04M. le Préfet, la majorité des gens
00:34:06ont envie de vivre en toute tranquillité,
00:34:08en toute sécurité. Et aujourd'hui,
00:34:10à Paris, un homme de 62 ans
00:34:12a été roué de coups parce qu'il a
00:34:14fait partir quatre personnes
00:34:16du hall de son immeuble.
00:34:18À Paris ?
00:34:20Aujourd'hui, oui.
00:34:22Et donc, ça démontre bien qu'il y a
00:34:24un véritable problème de délinquance
00:34:26dans certains quartiers, de province,
00:34:28de petites villes, mais aussi sur la plaque
00:34:30parisienne, qu'il faut endiguer.
00:34:32Et ça ne peut être possible que par
00:34:34une présence pérenne de la police
00:34:36et pas uniquement par des passages
00:34:38de temps en temps.
00:34:40Même s'il n'a pas le coup, il fait son travail.
00:34:42Ce n'est pas une opération qui va
00:34:44aller mettre un terme au point de deal.
00:34:46Je suis entièrement d'accord avec ce que
00:34:48vient de dire Denis Jacob.
00:34:50Placenet, oui, tout le monde a rigolé, mais globalement,
00:34:52c'est plutôt mieux qu'elles n'existent, ces opérations,
00:34:54plutôt qu'elles n'existent pas.
00:34:56Ensuite, le deuxième sujet, et je trouve que l'habitante
00:34:58qui disait oui, en fait, la police ne peut
00:35:00pas tout faire, et il y aurait
00:35:02deux fois plus de policiers, ça ne changerait pas la situation.
00:35:04Globalement, elle a raison, et ça montre une chose,
00:35:06c'est que la solution n'est pas que
00:35:08policière. Ça passe, comme vous disiez
00:35:10monsieur le préfet, par des expulsions
00:35:12beaucoup plus facilitées. Aujourd'hui, quand vous expulsez
00:35:14quelqu'un, vous êtes aussi obligé de reloger
00:35:16cette personne. Donc une famille de dealers,
00:35:18vous expulsez d'un quartier, vous la relogez ailleurs,
00:35:20il y a beaucoup de chances pour qu'elle retombe
00:35:22dans les trafics de stupéfiants, on va
00:35:24la reloger dans un quartier, on le sait très bien,
00:35:26populaire, en difficulté,
00:35:28on ne va pas la reloger, parce qu'il y a
00:35:30le stock d'appartements, de logements disponibles
00:35:32n'est pas énorme, il est même très restreint,
00:35:34il n'y en a quasiment pas. Il y a deux millions de personnes
00:35:36qui sont en demande de logements sociaux.
00:35:38Et en fait, vous aurez beau mettre tous
00:35:40les policiers de la terre que vous voulez en bas des tours, certes,
00:35:42ça permettra de régler ponctuellement le problème,
00:35:44mais le fond du sujet,
00:35:46c'est que ce sont des gens qui n'ont
00:35:48d'horizon que le trafic de drogue.
00:35:50Comme il disait, ils embauchent les gamins à 12 ans.
00:35:52Et ils gagnent 10 fois plus que les parents.
00:35:54Mais le fond du sujet, Laurent, c'est comment est-ce qu'on fait
00:35:56pour que ces gens-là se tournent vers autre chose.
00:35:58Alors, il y a la contrainte,
00:36:00ça, bien sûr, c'est très important.
00:36:02Ça paiera toujours plus, de faire de la documentation,
00:36:04que n'importe quel métier qui leur offrirait
00:36:06sur un bateau.
00:36:08Vous ne leur offrirez jamais un métier qui sera...
00:36:10On n'a aussi pas d'accord avec le témoignage qui est fait par
00:36:12un des habitants, c'est-à-dire, ils prennent des gamins
00:36:14de 10 ans et de 12 ans, et on ne peut
00:36:16rien faire. Je suis désolé, mais
00:36:18les parents, ils font quoi, une fois de plus ?
00:36:20Que font les parents sur les gamins ?
00:36:22C'est intéressant, ça montre que le sujet n'est pas que policier.
00:36:24Et je trouve que depuis des années,
00:36:26on est tout le temps en train d'expliquer, en fait,
00:36:28vous, vous êtes la SPA, le SAMU,
00:36:30vous êtes tout. Regardez qu'il y a un problème, c'est la police.
00:36:32Les gens ne comprennent pas, c'est que
00:36:34la police est un moyen
00:36:36pour mettre fin à un problème à un moment
00:36:38T, mais pas dans la durée.
00:36:40Et en fait, les vraies réponses de fond,
00:36:42là, pour le coup...
00:36:44Mais ça, c'est des politiques structurelles
00:36:46de long terme. Et donc, ce n'est pas que des coups d'épée
00:36:48dans l'eau en annonçant des renforts, des effectifs.
00:36:50Tout le monde sait que quand on annonce
00:36:52un escadron de gendarmes mobile ou une CRS,
00:36:54par définition, sauf à Marseille depuis
00:36:56deux ans, un escadron de gendarmes mobile,
00:36:58il est mobile, et une CRS, elle n'a pas vocation
00:37:00à rester indéfiniment. Jean-Sébastien ?
00:37:02Mais précisément, parce que c'est un sujet qui dépasse
00:37:04la présence policière, c'est un sujet de volonté
00:37:06politique, qui peut passer par la police,
00:37:08qui peut passer par le fait qu'il y ait des
00:37:10unités qui soient présentes de manière pérenne
00:37:12dans les quartiers concernés,
00:37:14qu'il y ait des unités de renseignement aussi,
00:37:16parce que bien souvent, ce sont quelques individus
00:37:18qui parviennent à pourrir la vie
00:37:20de tout un quartier. Ce n'est pas
00:37:22tout le quartier, encore une fois, même si d'autres
00:37:24sont impliqués dans les trafics.
00:37:26Et c'est aussi assumer, tout simplement,
00:37:28l'ordre public, le principe de l'ordre public.
00:37:30On va voir un autre exemple.
00:37:32On ne peut pas mettre des policiers
00:37:34à la porte de chaque immeuble. C'est bien
00:37:36parce qu'il n'y a plus la peur du gendarme
00:37:38qu'un certain nombre de gens.
00:37:40Il n'a pas du gain.
00:37:42Il faut avoir les effectifs.
00:37:44C'est pour ça que je vous parle de volonté politique.
00:37:46Vous avez qu'une patrouille sur une commune,
00:37:48pendant qu'elle est au point A, elle n'est pas sur le point B.
00:37:50C'est pour ça que je vous parle de volonté politique.
00:37:52Et s'il n'y a plus de peur du gendarme,
00:37:54ou peur du policier, ou de peur de la justice,
00:37:56de toute façon, on n'aura jamais
00:37:58assez de policiers pour maintenir l'ordre dans le pays.
00:38:00Autre exemple. On parlait tout à l'heure des Jeux olympiques.
00:38:02À l'approche des JO, la mairie de Paris multiplie
00:38:04les évacuations des camps de migrants dans la capitale.
00:38:06Une façon, évidemment, de déplacer
00:38:08en réalité le problème.
00:38:10On va regarder ce qui se passe
00:38:12sur la station Pont-Marie dans le 4e,
00:38:14avec ce reportage de Bambaguet
00:38:16et le récit de Donatengo,
00:38:18parce qu'on va voir que c'est un système qui se généralise.
00:38:20Comment on fait ? Regardez.
00:38:22Malgré une volonté ferme
00:38:24affichée par le gouvernement,
00:38:26les camps de migrants persistent dans la capitale.
00:38:28Comme ici, à la station de métro
00:38:30Pont-Marie dans le 4e arrondissement,
00:38:32à quelques centaines de mètres
00:38:34de l'hôtel de ville,
00:38:36il y a des dizaines de tentes installées
00:38:38le long du trottoir, malgré des contrôles
00:38:40de police fréquents à l'approche des JO.
00:38:42Selon le directeur de l'Observatoire
00:38:44de l'Immigration et de la Démographie,
00:38:46pour les associations, la présence
00:38:48de ces migrants dans Paris serait une aubaine.
00:38:50C'est un enjeu de visibilité politique
00:38:52fort pour eux. Ils ont une démarche militante.
00:38:54On sait qu'il y a des associations qui distribuent
00:38:56des tentes, typiquement. Je ne sais pas ce qu'il en est
00:38:58sur le cas du Pont-Marie, mais les campements
00:39:00qui sont restés longtemps près de la place de la République,
00:39:02par exemple, étaient, si je puis dire,
00:39:04subventionnés logistiquement par ces associations.
00:39:06Depuis plusieurs mois,
00:39:08l'Etat organise des transferts de ces migrants
00:39:10en quart depuis la région parisienne
00:39:12vers différentes villes de province,
00:39:14notamment vers Orléans, où il serait
00:39:16plusieurs centaines à être arrivés depuis près d'un an.
00:39:18Une tentative de répartition
00:39:20de la population de migrants,
00:39:22afin de faciliter davantage leur insertion dans le pays.
00:39:24Aussi, cette idée que l'intégration
00:39:26pourra se faire plus facilement dans des régions moins concernées,
00:39:28ça reste à prouver.
00:39:30La trajectoire d'intégration des réfugiés
00:39:32hors Île-de-France n'est pas fondamentalement meilleure.
00:39:34Les difficultés,
00:39:36ensuite, de placement en rétention
00:39:38administrative et de renvoi de ceux de ces étrangers
00:39:40qui sont en situation irrégulière, qui font l'objet d'une OQTF,
00:39:42ne sont pas forcément meilleures hors d'Île-de-France
00:39:44qu'en Île-de-France.
00:39:46Selon les chiffres officiels, environ 4000 personnes
00:39:48ont ainsi quitté Paris depuis près d'un an.
00:39:50Michel Auboin, vous êtes ancien préfet.
00:39:52Là, on fait une opération
00:39:54en place nette, qu'on fait juste
00:39:56pour que la capitale soit
00:39:58sous son meilleur jour lors des JO,
00:40:00mais on ne fait que déplacer le problème, là encore.
00:40:02Oui, on ne fait que déplacer le problème.
00:40:04Ceci dit, je rappelle quand même qu'il est interdit de camper
00:40:06dans Paris.
00:40:08Vous avez vu le nombre de tentes dans Paris ?
00:40:10On en a absolument partout.
00:40:12Non, dans Paris,
00:40:14c'est interdit de camper en dehors du
00:40:16terrain de camping officiel.
00:40:18On n'aurait jamais dû laisser
00:40:20les associations monter
00:40:22ces cantes de toiles
00:40:24dans Paris même.
00:40:26On a un vrai problème en France, c'est que pour cacher
00:40:28les migrants, on les répartit
00:40:30et on les voit encore plus.
00:40:32Parce qu'en fait, les associations
00:40:34qui sont quand même un peu futées,
00:40:36les installent au milieu des villes
00:40:38et ces migrants sont encore plus visibles.
00:40:40En fait, on ne veut pas faire
00:40:42des camps de réfugiés comme partout ailleurs
00:40:44et on se retrouve aujourd'hui
00:40:46avec un essai mage, le genre qui vont
00:40:48soit en camping
00:40:50improvisé, soit,
00:40:52à mon avis, ce n'est pas tellement mieux, dans les hôtels
00:40:54de la grande périphérie
00:40:56où ils occupent 100%
00:40:58de tous les formules 1, etc.
00:41:00Donc, à un certain moment,
00:41:02tout ça n'est pas raisonnable.
00:41:04Le système est complètement embolisé, Eugénie Bastier.
00:41:06Oui, tout à fait, on voit bien
00:41:08une impuissance totale de l'État
00:41:10à gérer les frontières qui sont quand même
00:41:12la dimension régalienne par excellence
00:41:14et ce que l'État devrait gérer en priorité
00:41:16avant d'organiser des Jeux Olympiques fastueux
00:41:18à l'intérieur de la capitale.
00:41:20Et ce qui me dérange un peu dans ce discours sur les Jeux Olympiques,
00:41:22c'est qu'on a l'impression que finalement
00:41:24on fait une fixation sur les Jeux Olympiques.
00:41:26Non, non, mais c'est un peu le Paris Potemkin.
00:41:28C'est-à-dire qu'on règle tous les problèmes
00:41:30pour que trois semaines,
00:41:32Paris ait l'air propre,
00:41:34sans migrants,
00:41:36en sécurité absolue et totale, une espèce de bulle
00:41:38comme ça qu'on veut montrer à la face du monde.
00:41:40Mais si c'est pour retomber trois semaines après
00:41:42dans un espèce d'état de déliquescence absolue
00:41:44sans avoir réglé aucun problème,
00:41:46ce serait juste mentir au monde entier
00:41:48et faire de Paris une sorte de vitrine.
00:41:50C'est exactement Potemkin, vous savez,
00:41:52c'est un peu la Russie qu'on avait repeint
00:41:54pour que l'impératrice russe
00:41:56puisse les visiter
00:41:58sans problème.
00:42:00C'est vraiment les J.O. Potemkin.
00:42:02C'est un peu comme si les Français n'existaient pas.
00:42:04Parce que malgré tout, les Français, eux, ils vivent là.
00:42:06Ils ne vivent pas là que pendant les Jeux Olympiques.
00:42:08Ils vivent aussi dans les endroits où sont déplacés
00:42:10les migrants sans que l'État soit capable
00:42:12d'ailleurs d'offrir des conditions dignes
00:42:14d'accueil aux migrants en question.
00:42:16Oui, mais c'est quand même dans une démocratie
00:42:18pas exactement un détail de se préoccuper uniquement
00:42:20de la réunion extérieure en oubliant des citoyens
00:42:22qui, eux, vivent ici, payent des impôts ici
00:42:24et sont en droit d'attendre de l'État.
00:42:26On a bien attaqué l'État pour une action climatique.
00:42:28On pourrait se demander s'il ne faudrait pas le faire
00:42:30pour une action régalienne.
00:42:32Ça nous coûterait des impôts en plus.
00:42:34Michel Aubin, ça nous ferait des impôts en plus.
00:42:36Ça serait au frais du contribuable.
00:42:38Parce que s'il fallait construire des bâtiments durs
00:42:40pour les dizaines de milliers
00:42:42ou peut-être les centaines de milliers de gens
00:42:44qui sont à la rue à la suite de migrations,
00:42:46ça coûterait quand même fort cher à l'État.
00:42:48Oui, il faut trouver des solutions.
00:42:50Moins coûteuses et plus efficaces.
00:42:52Denis Jacob, le policier qui parle.
00:42:54Moi, je rejoins assez l'analyse de Jenny.
00:42:56Je trouve ça assez indécent,
00:42:58ce qui est fait par rapport aux migrants.
00:43:00C'est un peu je mets la poussière sous le tapis
00:43:02pendant trois semaines
00:43:04pour s'acheter une bonne conduite
00:43:06pour l'organisation de jeu.
00:43:08On déplace, parce que ça reste
00:43:10de la misère humaine,
00:43:12on la déplace dans des petites villes de province.
00:43:14Je suis désolé de le dire,
00:43:16mais on impose la présence
00:43:18de migrants sous tente
00:43:20à d'autres populations françaises
00:43:22à travers le pays
00:43:24et en aucun moment on ne règle
00:43:26la problématique des migrants.
00:43:28Est-ce qu'on les garde, on ne les garde pas ?
00:43:30Est-ce qu'ils sont sous au QTF ou pas ?
00:43:32Est-ce qu'il y a une politique d'expulsion
00:43:34qui est mise en œuvre ?
00:43:36On fait un habillage cosmétique pour les JO
00:43:38mais on ne règle pas le fond du problème
00:43:40de la problématique des migrants en France.
00:43:42Louis Dragnel.
00:43:44Quand vous écoutez les arguments politiques
00:43:46notamment de la maire de Paris
00:43:48et d'un certain nombre de ministres
00:43:50au sein du gouvernement, à Paris
00:43:52il n'y a pas de problème de migrants de manière générale
00:43:54si on enlève la question des JO.
00:43:56En revanche, il y a les JO,
00:43:58là tout d'un coup il faut évacuer les migrants.
00:44:00Donc s'il faut les évacuer, c'est bien qu'il y ait un problème
00:44:02et que ça les gêne en termes de visibilité d'image.
00:44:04En plus, là où je trouve ça
00:44:06particulièrement
00:44:08choquant moralement,
00:44:10c'est que là il n'y a plus aucun problème
00:44:12d'humanité à déplacer des populations
00:44:14comme ça, ça ne gêne absolument plus personne.
00:44:16Et le deuxième sujet qui me gêne profondément
00:44:18c'est qu'en fait ce sont donc...
00:44:20Ce n'est pas assumé aussi clairement que ça.
00:44:22Ce n'est pas assumé du tout.
00:44:24Alors chère Laurence, est-ce que vous entendez ?
00:44:26Moi je n'entends pas une seule voix
00:44:28il y en a quelques-unes
00:44:30mais il n'y a pas beaucoup de voix à gauche
00:44:32dans l'exécutif parisien pour dire
00:44:34c'est absolument inhumain, c'est dégradant
00:44:36ça ne les gêne pas du tout.
00:44:38Et le deuxième sujet qui me gêne
00:44:40et là pour le coup c'est la responsabilité de l'exécutif
00:44:42c'est qu'en fait
00:44:44l'état central
00:44:46qui décide de l'agenda parlementaire
00:44:48des lois, notamment la dernière loi
00:44:50immigration, n'a aucun
00:44:52problème à faire peser les conséquences
00:44:54de ces décisions politiques sur les épaules
00:44:56de maires qui n'ont rien demandé à personne.
00:44:58Et si ensuite le problème est mal géré par les maires
00:45:00ça va être de la faute des maires qui, eux
00:45:02par définition, ne sont pas
00:45:04acteurs de tout ça et ont des
00:45:06préoccupations avec notamment des populations
00:45:08qui disent mais monsieur le maire
00:45:10nous n'en voulons pas, il y a ceux qui en veulent
00:45:12ça crée des débats qu'ils n'ont absolument pas choisis
00:45:14donc ils ne sont responsables de rien
00:45:16mais on leur demande d'être responsables quand même.
00:45:18C'est pire encore que ça, Louis, c'est que
00:45:20moi ce qui me choque encore plus, c'est que
00:45:22ceux-là même qui demandent à ce qu'on les
00:45:24sorte de Paris, c'était
00:45:26parmi eux les mêmes
00:45:28qui criaient au scandale quand les policiers
00:45:30intervenaient pour déloger les migrants
00:45:32sur Paris, pour les redéplacer de la porte de la
00:45:34chapelle à Stalingrad, etc.
00:45:36et je trouve ça encore plus
00:45:38honteux de traiter cette population comme elle est
00:45:40traitée aujourd'hui.
00:45:42On va parler un tout petit peu des élections européennes
00:45:44Emmanuel Macron a donné un grand entretien aujourd'hui
00:45:46à un nomadaire britannique
00:45:48qui s'appelle The Economist
00:45:50en disant l'Europe est en danger de mort
00:45:52on a appris, tiens Jean-Sébastien, à faire jouer une information
00:45:54qui peut vous importer, c'est que
00:45:56le discours d'Emmanuel Macron à la Sorbonne de la
00:45:58semaine dernière, si je ne m'abuse
00:46:001h20, 1h45
00:46:02sera décompté du temps
00:46:04de parole pour son camp, ainsi on a décidé
00:46:06l'ARCOM, qui est l'autorité de régulation
00:46:08des médias, c'est une première
00:46:10concernant un chef d'Etat
00:46:12que son temps de parole soit décompté
00:46:14de son camp, c'est des renaissances
00:46:16C'est une première, mais effectivement Emmanuel Macron
00:46:18avait construit ce discours-là comme un discours
00:46:20qui s'adressait aux Français dans leur ensemble
00:46:22en tant que président, c'était sa vision sur l'Europe
00:46:24qui s'adressait aussi aux autres Européens
00:46:26donc c'est tout sauf neutre que ce soit
00:46:28décompté, après en durée
00:46:30ressentie, parce qu'en durée réelle c'était 1h45
00:46:32en durée ressentie, c'était peut-être
00:46:34plutôt de l'ordre de 7 ou 8h
00:46:36ça n'a pas eu l'air d'avoir beaucoup d'impact
00:46:38non mais ça n'a surtout pas eu l'air d'avoir beaucoup d'impact
00:46:40dans les villages, alors que ça avait été conçu
00:46:42c'est le paradoxe, c'est que ça va être décompté
00:46:44du temps de parole de la campagne
00:46:46Renaissance, alors que
00:46:48ça n'a pas eu, semble-t-il, beaucoup d'impact
00:46:50sur les
00:46:52intentions de vote de la liste
00:46:54Renaissance. On est d'accord. Monsieur le Préfet ?
00:46:56Non, enfin
00:46:58je n'ai pas lu la décision de l'ARCOM, je ne sais pas
00:47:00sur quoi elle s'est fondée, j'imagine que c'est sur le fond
00:47:02c'est-à-dire que c'est le fait qu'il ait parlé de l'Europe
00:47:04et donc du coup
00:47:06il s'est avancé sur le terrain
00:47:08de la politique européenne et donc des élections
00:47:10donc c'est assez normal. Je me demande s'il n'y a pas eu
00:47:12des précédents quand même, il faudra vérifier
00:47:14Je vais demander à ce qu'on vérifie
00:47:16s'il y a des précédents. Oui, il y a eu des précédents
00:47:18selon la nature des élections. Plus sur les élections présidentielles
00:47:20il y avait des moments où il était... Plus sur les élections
00:47:22européennes, il me semble que c'est assez nouveau. Plus sur les élections
00:47:24en tout cas. Notamment sur
00:47:26la piste d'un aéroport, il y avait
00:47:28un avion de la République française derrière
00:47:30et ce qu'il avait dit à ce moment-là
00:47:32avait été intégré en temps de parole
00:47:34du candidat à la présidentielle.
00:47:36Juste sur ce qu'il a dit dans
00:47:38cette interview, notamment en propos
00:47:40de l'Ukraine, il persiste en disant
00:47:42si les Russes
00:47:44devaient percer les lignes de front,
00:47:46s'il y avait une demande ukrainienne, on pourrait
00:47:48se poser la question légitimement
00:47:50d'envoyer des troupes
00:47:52françaises en Ukraine
00:47:54Louis Doregnel, je vois un sourire, pourquoi ?
00:47:56Parce que le président veut montrer
00:47:58qu'il ne se désavoue pas
00:48:00par rapport à ce qu'il avait dit précédemment
00:48:02mais avec ce type
00:48:04de phrases hypothétiques, on peut quasiment
00:48:06tout dire. De la même manière
00:48:08on pourrait dire si les troupes
00:48:10russes décident d'attaquer Paris,
00:48:12nous riposterons et nous utiliserons
00:48:14la force. On pourrait dire
00:48:16si la Russie appuie sur
00:48:18le bouton nucléaire et nous vise,
00:48:20évidemment nous frapperons Moscou et nous raserons
00:48:22Moscou. C'est l'hypothèse
00:48:24que les lignes ukrainiennes soient enfoncées
00:48:26elle est quand même moins improbable
00:48:28que l'hypothèse d'une attaque
00:48:30russe sur Paris. Vous avez raison,
00:48:32mais globalement ce qui est assez étonnant
00:48:34c'est que d'habitude le président ne fait pas d'hypothèse
00:48:36par rapport à un conflit
00:48:38dont on ne connait pas l'issue, même si
00:48:40vous avez raison, tout pousse à croire que
00:48:42l'armée ukrainienne sera dépassée
00:48:44je ne sais pas, mais en tout cas c'est moins improbable qu'une attaque russe
00:48:46sur Paris. Mais normalement le président
00:48:48en tout cas c'est la ligne qui s'était fixée, c'est qu'il ne faisait
00:48:50pas d'hypothèse sur l'issue
00:48:52de ce conflit et à chaque fois il disait
00:48:54pour l'instant ce n'est pas le cas
00:48:56Faut-il analyser cette phrase d'un point de vue géographique ?
00:48:58En tout cas Marine Le Pen l'a fait
00:49:00Marine Le Pen dit, nouvelle déclaration d'Emmanuel Macron
00:49:02d'une extrême gravité, l'envoi de troupes françaises
00:49:04en Ukraine peut répasser une menace
00:49:06existentielle sur 60 millions de Français
00:49:08Je comprends
00:49:10l'enjeu stratégique
00:49:12d'Emmanuel Macron, de vouloir effectivement
00:49:14maximiser la force des dissuasions
00:49:16simplement je note que
00:49:18là où les intérêts vitaux de la France sont
00:49:20véritablement en danger c'est en Afrique
00:49:22où d'ailleurs la Russie nous menace
00:49:24en train de prendre notre place en Afrique
00:49:26et là on ne cesse de retirer nos troupes
00:49:28donc moi j'aimerais mieux qu'on s'occupe plutôt de l'Afrique
00:49:30où effectivement nous avons des problèmes de migration
00:49:32immenses qui vont nous attendre, il y a une déstabilisation
00:49:34véritable de la Russie
00:49:36qu'il ne faut absolument pas nier, qui à mon avis
00:49:38est la vraie déstabilisation que fait la Russie à notre égard
00:49:40et de nos intérêts stratégiques
00:49:42c'est en Afrique
00:49:45Il y a des massacres en Ukraine
00:49:47Il y a un seul pays qu'il faut regarder à l'avenir
00:49:49c'est quelle est la réaction de la France
00:49:51avec ce qu'il se passe au Tchad, avec des demandes d'élections
00:49:53C'est un des derniers pays dans l'élection
00:49:55Non pas du tout
00:49:57Non mais c'est fini
00:49:59Parce qu'il ne faut pas en poser l'un à l'autre
00:50:01Je pense qu'Emmanuel Macron
00:50:03a raison de poser cette question-là
00:50:05et de la mettre sur la table avant
00:50:07qu'on soit confronté à la dissuasion
00:50:09Le chef d'Etat qui est quand même le chef de guerre d'une certaine façon
00:50:11quand il prend la parole sur un sujet aussi grave
00:50:14je suppose qu'il a une intention
00:50:16et s'il n'a pas une intention
00:50:18à qui s'adressent ces mots ?
00:50:20Aux Russes ou aux Français ?
00:50:22Aux Français
00:50:24C'est quand même très grave
00:50:26En bonne stratégie, il ne devrait pas du tout parler du sujet
00:50:28surtout s'il a l'intention d'attaquer un jour
00:50:30S'il le fait
00:50:32Il restaurerait l'ambiguïté stratégique de la France
00:50:34Si c'est juste pour faire de la communication
00:50:36c'est extrêmement grave sur un sujet comme celui-ci
00:50:38Si ça s'adresse aux Russes, il faut qu'il soit sûr de ce qu'il dit
00:50:40C'est pas sûr que ça les effraie vraiment
00:50:42S'il s'adresse aux Français, il faut aussi qu'il fasse attention
00:50:44parce que je ne pense pas que les Français soient prêts
00:50:46à ce qu'on envoie des troupes au sol dans ce conflit
00:50:48Donc c'est quand même très dangereux
00:50:50de jouer avec ce type de propos
00:50:52Dans un contexte international
00:50:54très tendu
00:50:56Je vous signale d'ailleurs que ce soir à 21h
00:50:58Olivier Benkemoun va recevoir le ministre de l'économie israélien
00:51:00l'ancien maire de Jérusalem
00:51:02Nir Barkat dans le meilleur de l'info
00:51:04Évidemment, beaucoup de questions
00:51:06autour de cette proposition de trêve
00:51:08qui est à l'étude en ce moment
00:51:10Le chef de la diplomatie américaine
00:51:12Anthony Blinken avait dit
00:51:14qu'il incitait le Hamas
00:51:16organisation terroriste
00:51:18à envisager de respecter
00:51:20cette trêve et accepter
00:51:22cet accord de trêve
00:51:24pour le bien-être de sa population
00:51:26Malheureusement, pour l'instant
00:51:28cette proposition de trêve n'a pas encore été
00:51:30acceptée. Elle est en cours Louis ?
00:51:32Les négociations se poursuivent ?
00:51:34On sait assez peu de choses
00:51:36On lit beaucoup de choses mais en réalité
00:51:38d'autres moments où
00:51:40il y avait une possible issue et ça ne s'est pas produit
00:51:42donc attendons de voir pour l'instant
00:51:44Soyons très prudents monsieur le préfet
00:51:46Moi je n'ai pas l'avis parce qu'on est dans la diplomatie
00:51:48c'est un peu ce que je disais tout à l'heure
00:51:50c'est-à-dire qu'à un moment il faut que tout ça soit secret
00:51:52si on veut que ça réussisse donc on n'est pas dans les négociations
00:51:54on ne sait pas très bien
00:51:56on espère tous qu'on aura un moment de trêve
00:51:58on espère surtout que les
00:52:00otages seront libérés
00:52:02c'est quand même la première condition
00:52:04qui avait été posée et à raison
00:52:06Voilà
00:52:08Écoutez en tout cas rendez-vous à 21h avec
00:52:10Olivier Benkemoun dans Le Meilleur de l'Info
00:52:12pour cette interview du ministre
00:52:14israélien de l'économie. Une petite pause
00:52:16on se retrouve dans un instant dans Punchline sur CNews
00:52:18et sur Europe 1, on continuera à débattre
00:52:20de l'actualité, on reviendra sur les intempéries extrêmement
00:52:22importantes qui ont touché le nord du pays
00:52:24à tout de suite
00:52:28Bonsoir à tous et bonsoir à toutes
00:52:30bienvenue dans Punchline ce soir sur CNews et
00:52:32sur Europe 1. Il était temps
00:52:34que le législateur, c'est-à-dire les députés
00:52:36en l'occurrence, se saisissent de la
00:52:38question des violences sexuelles dans le cinéma
00:52:40il y aura bien une commission d'enquête
00:52:42parlementaire sur les abus, les agressions
00:52:44et les viols subis par les jeunes actrices
00:52:46mais aussi les jeunes acteurs
00:52:48lors de tournages de films mais aussi dans l'audiovisuel
00:52:50le spectacle vivant, la mode ou la publicité
00:52:52il était temps d'entendre
00:52:54la voix de ces jeunes femmes ou de ces jeunes hommes
00:52:56tous mineurs au moment des faits
00:52:58et qui sont aujourd'hui devenus des adultes
00:53:00pour certains brisés, criant leur désespoir
00:53:02face à l'omerta dans ce milieu
00:53:04le monde du showbiz comme on dit
00:53:06là où certains réalisateurs tout puissants
00:53:08se permettaient encore de faire perdurer
00:53:10ceux qui s'apparentent à un droit de cuissage
00:53:12propre au Moyen-Âge comme si un
00:53:14totem d'immunité les protégeait
00:53:16parce qu'ils sont riches, puissants ou célèbres
00:53:18c'est terminé, les agresseurs
00:53:20les violents, les pervers, ceux qui
00:53:22manipulent et broient les enfants seront traqués
00:53:24où qu'ils se trouvent. On va en débattre
00:53:26ce soir dans Punchline
00:53:32Musique
00:53:34Musique
00:53:36Musique
00:53:38Musique
00:53:40Il est 18h, d'abord le rappel des titres de l'actualité
00:53:42sur nos deux antennes, les orages
00:53:44qui ont frappé une partie de la France cette nuit ont provoqué
00:53:46la mort d'une femme de 57 ans dans l'Aisne
00:53:48elle a été emportée par une coulée de boue
00:53:50à son domicile, les dégâts matériels
00:53:52sont en train d'être évalués
00:53:54dans les départements touchés comme dans Lyon
00:53:56où les vignes ont été très gravement impactées
00:53:58par cette météo violente
00:54:00qui va être sur place dans un instant dans l'Aisne
00:54:02La famille de Mathis
00:54:04jeune garçon de 15 ans souhaite une
00:54:06marche blanche solidaire et dans un esprit
00:54:08serein samedi à Châteauroux
00:54:10ce jeune adolescent avait été tué
00:54:12à coups de couteau le 27 avril dernier
00:54:14son agresseur a été mis en examen
00:54:16placé en détention provisoire
00:54:18l'enterrement de Mathis aura lieu
00:54:20la mardi prochain, la semaine prochaine
00:54:22plus de 700 migrants sont arrivés
00:54:24hier au Royaume-Uni sur des petits bateaux
00:54:26après avoir traversé la Manche
00:54:28ce qui est un record en une seule journée
00:54:30depuis le début de l'année
00:54:32selon les chiffres du ministère de l'Intérieur britannique
00:54:34711 migrants sont entrés au Royaume-Uni
00:54:36sur 14 bateaux différents
00:54:38Enfin, 209ème jour de détention
00:54:40pour les otages détenus par l'organisation
00:54:42terroriste du Hamas dans la bande de Gaza
00:54:443 de ces otages sont français
00:54:46ils se nomment Ofer, Orion, Orhan
00:54:48nous pensons à tous ces otages ce soir
00:54:50et à leur famille, nous demandons une fois de plus
00:54:52leur libération immédiate et sans condition
00:54:54Il est 18h01 sur CNews et sur Europe 1
00:54:56Louis Dragnel est là avec nous
00:54:58Bonsoir Louis, Eugénie Bastier, grand reporter
00:55:00Bonsoir à vous, un ancien préfet
00:55:02aussi sur le plateau, Michel Aubois
00:55:04Bonsoir à vous, Denis Jacob, policier, secrétaire général
00:55:06Bonsoir Laurence, alternative police
00:55:08et Jean-Sébastien Ferjus, directeur du site Atlantico
00:55:10Bonsoir Laurence
00:55:12On va revenir sur tous ces éléments d'actualité
00:55:14mais d'abord on va partir sur le terrain dans l'Aisne
00:55:16puisque je vous le disais en titre
00:55:18une femme de 57 ans est décédée
00:55:20dans l'orage qui a touché sa maison
00:55:22une coulée de boue est entrée
00:55:24dans son domicile
00:55:26dans cette petite ville de Courmel
00:55:28une commune proche de Soissons
00:55:30son conjoint a lui été blessé
00:55:32on va rejoindre sur place nos envoyés spéciaux
00:55:34Mathilde Couvillers-Flornois et Sacha Robin
00:55:36qui nous expliquent les circonstances
00:55:38de cette mort, Mathilde
00:55:40Les intempéries ont été fortes
00:55:42ici à Courmel, une femme de 57 ans
00:55:44a perdu la vie
00:55:46dans les eaux lorsque la façade de sa maison
00:55:48a cédé, on ne peut pas accéder
00:55:50à cette maison car la route est fermée
00:55:52ce que je peux vous dire pour bien comprendre
00:55:54le contexte, c'est qu'ici
00:55:56à Courmel nous sommes dans une cuvette
00:55:58et tout autour dans les hauteurs il y a des champs
00:56:00et aux alentours de minuit
00:56:02un épisode intense de pluie a engendré
00:56:04un ruissellement venant de ces champs
00:56:06et a entraîné une coulée de boue qui s'est déversée
00:56:08dans la rue à Courmel
00:56:10au total une dizaine de maisons
00:56:12ont été endommagées par cette coulée de boue
00:56:14les agriculteurs aussi ont subi de gros dégâts
00:56:16on a croisé un homme tout à l'heure
00:56:18qui nous a expliqué avoir perdu
00:56:20une partie de sa parcelle, écoutez-le
00:56:22mur effondré
00:56:2450cm jusqu'à 1m50
00:56:26de boue à des endroits
00:56:28des blocs de pierres de plus d'un mètre cube
00:56:30qui ont dévalé
00:56:32la vallée
00:56:34j'ai perdu des pâtures, j'ai perdu un peu de champs
00:56:36mais j'ai surtout
00:56:38perdu du travail que j'ai déjà réalisé par le passé
00:56:40depuis ce matin les pompiers sont
00:56:42en train de déblayer la route
00:56:44pour que les riverains puissent à nouveau
00:56:46circuler, la mairie en tout cas
00:56:48fait le nécessaire pour que les habitants
00:56:50de cette rue puissent être logés ce soir
00:56:52Merci beaucoup Mathilde
00:56:54pour ces explications, Jean-Sébastien Ferjou
00:56:56il y a la violence de ce phénomène
00:56:58météo qu'il faudra expliquer parce qu'une
00:57:00coulée de boue qui arrive dans une maison particulière
00:57:02c'est quand même assez effarant
00:57:04et puis il y a le dérèglement climatique
00:57:06est-ce que tout peut être expliqué à cette lumière là ou pas ?
00:57:08Non, aucun événement
00:57:10météorologique ne peut être expliqué
00:57:12en tout cas a priori par
00:57:14le biais du dérèglement
00:57:16climatique, certains événements sont liés au dérèglement
00:57:18climatique, d'autres sont simplement liés
00:57:20à des phénomènes météorologiques
00:57:22classiques, maintenant on sait que le dérèglement
00:57:24climatique entraîne une multiplication
00:57:26d'événements extrêmes, de tempêtes
00:57:28justement, d'orages
00:57:30violents, de tornades, de choses
00:57:32qui ont toujours existé mais
00:57:34dans une proportion moindre, ça pose
00:57:36plusieurs défis à la société française, ça pose un défi
00:57:38d'organisation, de prévention, alors
00:57:40Dieu merci, les alertes, les alertes rouges
00:57:42les alertes oranges font qu'il y a malgré tout
00:57:44de meilleurs moyens d'alerter et de se
00:57:46protéger pour les habitants des
00:57:48zones concernées, ça pose des questions d'assurance,
00:57:50le régulateur européen des assurances alerté
00:57:52d'ailleurs, il y a une dizaine de jours
00:57:54sur le fait que les grands groupes d'assurance
00:57:56et de réassurance européens n'étaient pas
00:57:58nécessairement armés financièrement
00:58:00pour faire face à l'ampleur
00:58:02du besoin d'indemnisation potentielle
00:58:04dans les années à venir, donc oui
00:58:06ce défi là, il faudra bien que nous les prenions
00:58:08à bras le corps parce que
00:58:10malheureusement, et encore une fois on ne peut rien dire sur
00:58:12cet événement là en particulier, mais malheureusement
00:58:14c'est devant nous
00:58:16Effectivement, Louis de Raguenel,
00:58:18un événement météorologique
00:58:20intense, mais qui a tendance
00:58:22à se multiplier, on assiste très
00:58:24régulièrement, il y a eu des inondations dans le nord
00:58:26il y a quelques semaines, à ces phénomènes
00:58:28météo ultra violents
00:58:30Oui et puis c'est un défi du coup très important pour les
00:58:32responsables de l'Etat
00:58:34on l'a vu notamment
00:58:36il y a quelques mois dans le nord
00:58:38où maintenant les grandes décisions
00:58:40sont à peu près, c'est-à-dire que l'Etat décide de
00:58:42racheter des logements dans des zones dans lesquelles
00:58:44on n'aurait jamais dû construire de maison
00:58:46et puis décide d'imposer
00:58:48en fait à des populations de se déplacer
00:58:50d'habiter ailleurs
00:58:52et donc ça c'est des choses qu'on n'avait pas beaucoup vues
00:58:54ces dernières années, il y a des feux de forêt
00:58:56très très importants, on l'a vu l'été
00:58:58dernier, et donc on voit bien
00:59:00qu'il y a même un défi européen
00:59:02pour essayer de mobiliser le plus de moyens
00:59:04notamment pour la question des avions, les dash
00:59:06et les Canadair
00:59:08donc c'est des sujets de plus en plus
00:59:10récurrents et qui font
00:59:12poser aussi beaucoup de questions à des gens
00:59:14est-ce que je vais rester, est-ce que je vais déménager
00:59:16est-ce que je vais investir, est-ce que je vais acheter une maison
00:59:18à côté du littoral
00:59:20il y a encore 30 ans, personne ne se posait la question
00:59:22est-ce que
00:59:24la maison que j'ai envie d'acheter
00:59:26est dans une zone nondable ou pas
00:59:28aujourd'hui c'est un vrai sujet
00:59:30Monsieur Auboin, ancien préfet
00:59:32dans le cas précis
00:59:34on ne trouve pas de solution possible
00:59:36on ne peut pas empêcher non plus les gens d'habiter dans les vallées
00:59:38au prétexte que l'eau peut dévaler des côtes
00:59:40après c'est vrai
00:59:42il y a quand même là pour le coup
00:59:44une politique d'anticipation qui a déjà
00:59:46produit des effets et qu'il faudra poursuivre
00:59:48je pense que les populations
00:59:50commencent à comprendre qu'il y a des endroits où on ne pourra plus
00:59:52habiter
00:59:54il faut que les mairies aussi le comprennent
00:59:56oui et les mairies commencent à comprendre
00:59:58il y a eu des responsabilités pénales et ça a aidé
01:00:00ça a calmé un peu. Denis Jacob, c'est un défi
01:00:02aussi pour les forces de l'ordre, pompiers, gendarmes
01:00:04policiers. Bien sûr, c'est le genre
01:00:06d'événements où on est mobilisés pour porter
01:00:08aide, assistance, secours à la population
01:00:10sinistrée mais ici
01:00:12signaler que depuis
01:00:14quelques années maintenant, les services de l'Etat
01:00:16mettent en place tout un tas de
01:00:18dispositifs d'alerte, d'ailleurs l'alerte qui avait été
01:00:20lancée pour hier, elle avait été par
01:00:22Météo France depuis plusieurs heures
01:00:24et que les services de l'Etat ont relayé ces alertes
01:00:26par des messages sur Twitter
01:00:28notamment, sur X pardon
01:00:30vous avez raison
01:00:32soyons précis
01:00:34forcément nous, elle est à la disposition de l'Etat
01:00:36pour intervenir en tant que
01:00:38besoin pour porter secours aux habitants
01:00:40on va avancer dans l'actualité
01:00:42il y a aussi, on le disait, le souhait de la
01:00:44famille de Mathis, jeune de 15 ans
01:00:46qui a été tué à Châteauroux
01:00:48la semaine dernière, que la marche
01:00:50blanche qui aura lieu samedi se
01:00:52déroule dans un esprit solidaire et dans un esprit
01:00:54serein. On avait entendu le témoignage de
01:00:56son papa, le papa de Mathis
01:00:58qui avait demandé que
01:01:00l'assassin présumé de son fils
01:01:02soit très
01:01:04fortement jugé
01:01:06en tout cas sanctionné, mais
01:01:08il ne souhaite pas que Michel Auboy
01:01:10en parle trop du fait que c'était un
01:01:12réfugié afghan. On ne va pas discuter
01:01:14les choix de ce papa endeuillé
01:01:16en revanche, sur cette ultra-violence
01:01:18des jeunes, vous avez une inquiétude toute
01:01:20particulière en tant qu'ancien préfet
01:01:22Oui, parce que ça fait déjà plusieurs
01:01:24années que
01:01:26nous observons une augmentation
01:01:28des violences commises
01:01:30par
01:01:32des jeunes et dont les jeunes sont des victimes
01:01:34et quand je dis des jeunes, c'est
01:01:36très exactement dans la tranche d'âge
01:01:3814-15 ans. En fait
01:01:40c'est des jeunes de collège. Moi
01:01:42c'est d'ailleurs pour l'essentiel le grand enfant
01:01:44plus que des adolescents
01:01:46et qui se tue au couteau
01:01:48et je ne sais pas exactement parce que
01:01:50je fais des comptes et j'ai travaillé
01:01:52un peu sur les lieux de France, mais on en a plusieurs dizaines
01:01:54donc c'est plus des phénomènes
01:01:56c'est plus des faits divers
01:01:58on est vraiment dans un phénomène de société
01:02:00on a une frange, je l'avais
01:02:02déjà dit, de la population juvénile
01:02:04qui est en train
01:02:06de perdre tous ses repères et qui
01:02:08devient extrêmement violente, mais on n'a
01:02:10strictement rien en face
01:02:12à mettre en oeuvre en termes
01:02:14de reprise en main éducative
01:02:16Alors il y a des propositions qui sont faites
01:02:18d'internat éducatif, de mesure éducative
01:02:20Oui, mais vous voyez bien qu'on ne va pas assez vite
01:02:22alors qu'on ne va pas assez vite
01:02:24si on attend encore 5 ans
01:02:26on va avoir une centaine d'enfants
01:02:28de plus qui vont mourir
01:02:30on est dans une situation qui est
01:02:32de mon point de vue plus acceptable
01:02:34D'accord, bien sûr, Denis Jacob, j'imagine qu'il vous a bondé dans le même sens
01:02:36Oui, monsieur le préfet a entièrement raison
01:02:38malheureusement, cette situation
01:02:40ce n'est pas une situation de faits divers
01:02:42mais bien un problème, un fait de société
01:02:44et dans l'affaire
01:02:46du jeune Matisse
01:02:48je note les explications qui ont été données
01:02:50par le procureur notamment
01:02:52sur le fait qu'il ne pouvait pas être
01:02:54incarcéré pour les
01:02:56infractions qu'il avait commises
01:02:58avant de tuer Matisse
01:03:00au prétexte que
01:03:02la politique pénale
01:03:04des mineurs ne le permettait pas
01:03:06il faut revoir cette politique pénale
01:03:08des mineurs une bonne fois pour toutes
01:03:10pour que quand on est des infractions de commises
01:03:12on ne se retrouve pas uniquement sous un contrôle judiciaire
01:03:14mais qu'il soit bien retiré
01:03:16de la voie publique
01:03:18si je puis m'exprimer ainsi
01:03:20pour éviter qu'il recommette des méfaits
01:03:22voire pire comme là
01:03:24en l'occurrence un meurtre
01:03:26et c'est pour ça que le papa a tout à fait raison
01:03:28de dire qu'il faut que justice soit faite
01:03:30parce que c'est inacceptable
01:03:32J'ajoute une chose, c'est que la mère de famille
01:03:34est aussi impliquée dans l'affaire
01:03:36et donc parce qu'on n'arrête pas de nous dire
01:03:38que les parents ne sont jamais responsables
01:03:40de ce que font leurs enfants
01:03:42la preuve est que telle n'est pas toujours le cas
01:03:44L'acte odieux de gifler quelqu'un
01:03:46qui vient de se prendre plusieurs coups de couteau
01:03:48il est aussi dans le fait d'avoir accompagné son enfant
01:03:50en voiture
01:03:52pour qu'il l'agresse au couteau
01:03:54et qu'il tue Matisse
01:03:56ce qui est un comportement totalement contre-intuitif
01:03:58c'est-à-dire qu'une mère
01:04:00emmène son fils pour qu'elle aille tuer quelqu'un
01:04:02ça sidère
01:04:04je crois que c'est ce qui sidère le plus
01:04:06Jeunie Bastier
01:04:08Oui je suis d'accord et c'est là où on peut voir une dimension peut-être culturelle
01:04:10à cette affaire
01:04:12parce qu'il arrive effectivement qu'il y ait des enfants
01:04:14des adolescents qui commettent des actes ignobles
01:04:16généralement soit les parents sont
01:04:18démissionnaires, soit ils sont
01:04:20complètement dépassés
01:04:22on l'a vu par exemple dans le cas de cet adolescent dans le Nord
01:04:24qui n'avait quasiment même pas de parents
01:04:26qui a été placé
01:04:28et celle qu'il avait accueillie
01:04:30était elle-même dépassée par la situation
01:04:32et sans doute elle avait une responsabilité
01:04:34dans sa négligence
01:04:36mais elle n'avait pas accompagné l'acte
01:04:38là on voit véritablement une implication familiale
01:04:40et il me semble que ce sont des codes culturels
01:04:42peut-être qui sont différents des nôtres
01:04:44notamment dans cette espèce de logique de l'honneur
01:04:46et de la revanche et de la vengeance
01:04:48il me semble que là
01:04:50on peut déceler une forme
01:04:52d'une culture de la revanche
01:04:54qui est complètement étrangère à nos valeurs
01:04:56En tout cas on suivra cette marche blanche solidaire
01:04:58ce samedi sur les antennes de CNews et sur Europe
01:05:00Une petite pause, on se retrouve dans un instant
01:05:02dans Punchline, on verra que
01:05:04les facultés, les universités françaises sont toujours
01:05:06sous tension en raison de la présence
01:05:08de manifestations pro-palestiniennes
01:05:10A tout de suite dans Punchline
01:05:1518h15, on se retrouve en direct
01:05:17dans Punchline sur CNews et sur Europe 1
01:05:19on va évoquer l'agitation qui se poursuit
01:05:21dans les facs, les universités
01:05:23aussi à Sciences Po, à la Sorbonne, à Paris
01:05:25avec des étudiants qui ont
01:05:27continué et poursuivent les manifestations
01:05:29pro-palestiniennes
01:05:31on va rejoindre tout de suite Maxime Legay
01:05:33et Charles Bajet, bonsoir à tous les deux
01:05:35vous êtes devant Sciences Po, où une journée de débat
01:05:37a été organisée aujourd'hui par la direction
01:05:39entre les élèves, est-ce que ça a fait
01:05:41baisser la tension ou pas ?
01:05:45Oui, bonsoir
01:05:47Laurence, écoutez, c'est un débat musclé
01:05:49en tout cas qui a eu lieu ici pendant près
01:05:51de deux heures entre la direction
01:05:53et les étudiants de Sciences Po
01:05:55au coeur de ces échanges
01:05:57la question du partenariat
01:05:59de Sciences Po avec certaines universités
01:06:01israéliennes, partenariats dont
01:06:03certains étudiants pro-palestiniens
01:06:05souhaitaient faire cesser
01:06:07de manière immédiate
01:06:09alors pour l'instant la direction a tenu bon
01:06:11elle leur a adressé une fin de non-recevoir
01:06:13autre revendication qui était
01:06:15formulée par ces étudiants, que l'école
01:06:17prenne position fermement
01:06:19et condamne, je cite, ce qui serait
01:06:21un génocide à Gaza
01:06:23en cours, là aussi la direction
01:06:25leur a adressé un nom catégorique
01:06:27au nom de la neutralité
01:06:29académique, alors insatisfait
01:06:31par ces réponses de la direction
01:06:33les étudiants pro-palestiniens ont d'ores et déjà
01:06:35annoncé un seating au sein de l'école
01:06:37ainsi qu'une grève de la faim
01:06:39pour certains d'entre eux, une atmosphère
01:06:41donc toujours tendue puisque du côté
01:06:43des étudiants de confession juive
01:06:45on déplore un climat délétère
01:06:47où on ne se sent plus totalement
01:06:49en sécurité au sein de l'établissement
01:06:51et où à vrai dire les conditions ne sont plus
01:06:53totalement réunies pour étudier
01:06:55sereinement la direction
01:06:57qui espère toutefois retrouver
01:06:59un peu de calme et de
01:07:01quiétude en vue de la semaine prochaine où se
01:07:03dérouleront les examens des étudiants
01:07:05à Sciences Po. Merci beaucoup Maxime Legay
01:07:07et Charles Bajet en espérant qu'ils ne soient pas évidemment
01:07:09perturber ces examens de fin d'année. Eugénie Bastion
01:07:11on est là dans quelque chose de
01:07:13complètement hallucinant où on demande
01:07:15à la direction de Sciences Po de prendre position
01:07:17contre le génocide à Gaza.
01:07:19Non mais c'est hallucinant et surtout c'est estimé que
01:07:21le mot est insupportable. C'est estimé déjà
01:07:23a priori que la direction de Sciences Po aurait
01:07:25une quelconque influence sur le conflit israélo-palestinien
01:07:27et je dois dire que là il y a une sorte de mimétisme
01:07:29assez grotesque avec les universités américaines
01:07:31parce que les universités américaines elles sont cotées en
01:07:33bourse, elles ont énormément de millions
01:07:35qu'elles reversent d'ailleurs, elles en font énormément
01:07:37d'investissements notamment en Israël
01:07:39notamment dans des entreprises, elles ont des partenariats
01:07:41avec des entreprises israéliennes
01:07:43c'est ça que demandent dans les universités c'est-à-dire que cesse
01:07:45ces partenariats. Je ne dis pas du tout que c'est justifié
01:07:47mais disons que derrière il y a une idée précise
01:07:49et là on voit les mêmes revendications alors que les enjeux
01:07:51ne sont absolument pas les mêmes
01:07:53il n'y a aucun, enfin Sciences Po n'est pas du tout
01:07:55cotée en bourse au contraire, dépendant
01:07:57des deniers publics et
01:07:59il n'a pas d'investissement nulle part
01:08:01au contraire je pense qu'il coûte beaucoup d'argent.
01:08:03Donc penser que Sciences Po va avoir la moindre influence
01:08:05sur le conflit, la résolution du conflit israélo-palestinien
01:08:07c'est absolument lunaire
01:08:09en réalité et effectivement
01:08:11c'est plutôt pour se donner en spectacle que pour agir
01:08:13concrètement sur le
01:08:15le vent dans lequel va le monde
01:08:17qu'ont lieu ces manifestations.
01:08:19Denis Jacob vous êtes policier, là les policiers sont en première ligne
01:08:21alors ils doivent agir avec beaucoup de délicatesse
01:08:23parce que ce que redoutent par-dessus tout l'État
01:08:25et le gouvernement c'est quelque chose qui se passe
01:08:27mal avec un étudiant.
01:08:29Et là c'est la traînée de poudre.
01:08:31C'est d'autant plus compliqué que derrière c'est alimenté
01:08:33par certains politiques
01:08:35qui attisent
01:08:37les tensions
01:08:39qui se font les porte-parole
01:08:41de ces mouvements d'expression
01:08:43il suffit de lire encore les réseaux sociaux
01:08:45ces dernières heures pour voir comment
01:08:47on essaye d'attiser
01:08:49ce mouvement
01:08:51et de le généraliser sur le pays
01:08:53et après ce sont les mêmes
01:08:55qui vont venir critiquer l'action de la police
01:08:57qui va venir mettre un terme
01:08:59aux troubles d'ordre public parce qu'on ne peut plus s'exprimer
01:09:01une position
01:09:03encore politique dans un établissement universitaire
01:09:05ça pose interrogation
01:09:07mais qu'on puisse porter une expression
01:09:09ok mais qu'on la fasse au détriment
01:09:11de la majorité qui elle veut
01:09:13venir étudier, nous on intervient
01:09:15et ce sont les mêmes qui attisent
01:09:17tout ça, qui vont venir critiquer
01:09:19l'action de la police alors que parallèlement
01:09:21ils tiennent des meetings
01:09:23qui sont eux-mêmes bloqués et là ils font appel
01:09:25à la force publique pour aller
01:09:27déloger ce qui empêche le meeting.
01:09:29La première intention c'était la Sorbonne
01:09:31il y a quelques instants, on va rejoindre sur place
01:09:33Régine Delfour et Jean-Laurent Constantini
01:09:35bonsoir à tous les deux, il y a quelques instants
01:09:37il y avait un face-à-face entre les étudiants
01:09:39et les forces de l'ordre, où en est-on
01:09:41en ce moment Régine ?
01:09:45Eh bien Laurence le face-à-face est terminé
01:09:47les étudiants sont partis, les forces de l'ordre
01:09:49sont encore un petit peu autour
01:09:51de la place de la Sorbonne, il faut savoir
01:09:53qu'en début d'après-midi
01:09:55plusieurs étudiants ont installé
01:09:57des plantes sur la place de la Sorbonne
01:09:59les forces de l'ordre sont arrivées, les ont
01:10:01enlevées, il y a eu des tirs de gaz lacrymogènes
01:10:03auprès, ces étudiants ont été
01:10:05nassés dans la rue Victor Cousin
01:10:07qui est la rue qui est devant
01:10:09la place de la Sorbonne, ils sont restés
01:10:11à peu près trois heures en face-à-face
01:10:13alors on entendait les slogans
01:10:15Free Palestine, Gaza la jeunesse
01:10:17est avec toi, des slogans anti-Emmanuel Macron
01:10:19et aussi anti-Israël
01:10:21et anti-Benjamin Netanyahou le Premier ministre
01:10:23israélien, ensuite donc
01:10:25les forces de l'ordre leur ont
01:10:27permis de partir
01:10:29de cette nasse si on peut l'appeler
01:10:31ainsi, ils sont partis par petits groupes
01:10:33encadrés par des policiers, ils ont
01:10:35appelé à nouveau un
01:10:37rassemblement demain mais déjà
01:10:39dès ce soir à 18h30 il y a
01:10:41une assemblée générale à l'université
01:10:43Paris 8, c'est-à-dire à Saint-Denis
01:10:45Donc au régime idéal pour Laurent Constantini
01:10:47Eugénie un tout petit mot
01:10:49L'une des revendications des étudiants c'est
01:10:51de stopper les partenariats des universités françaises
01:10:53avec les universités israéliennes
01:10:55c'est complètement débile parce que l'université israélienne
01:10:57c'est l'endroit où les gens sont les plus
01:10:59progressistes en Israël et je rappelle par exemple
01:11:01que l'université de Tel Aviv qui a un partenariat avec Sciences Po
01:11:03Shlomo Sand enseigne, c'est quelqu'un qui veut
01:11:05la disparition d'Israël, c'est un juif
01:11:07donc voilà, je veux dire c'est complètement
01:11:09ils ne connaissent même pas de quoi ils parlent
01:11:11Denis Jacob rapidement et Michel Point
01:11:13Préciser que ça s'est passé dans la rue
01:11:15donc occupation illégale de la voie publique
01:11:17non-déclaration de manifestation
01:11:19donc trouble à l'ordre public donc intervention des forces de sécurité
01:11:21Non l'extrême-gauche connaît bien
01:11:23son histoire c'est-à-dire que
01:11:25c'est vrai qu'en France depuis
01:11:27très longtemps, depuis plusieurs siècles
01:11:29en fait la franchise universitaire
01:11:31fait que la police n'intervient pas
01:11:33dans l'université et à chaque fois qu'elle l'a fait
01:11:35surtout quand il y a un blessé, à chaque fois ça a dégénéré
01:11:37donc c'est très compliqué
01:11:39c'est la direction qui doit traiter ça
01:11:41moi je suis quand même étonné que le débat ait eu lieu entre la direction
01:11:43et puis les pro-palestiniens
01:11:45je pensais que c'était un débat entre
01:11:47les pro-israéliens
01:11:49et les pro-palestiniens avec quelques personnalités
01:11:51enfin un vrai débat quoi
01:11:53voilà donc la direction
01:11:55joue un jeu un peu stupide dans cette affaire
01:11:57elle ferait mieux d'être totalement neutre
01:11:59et d'ailleurs de se réfugier derrière la neutralité de l'État
01:12:01puisqu'on le rappelle Sciences Po est quand même payée
01:12:03par nos impôts et que la plupart de ceux
01:12:05et j'en peux en témoigner parce que j'ai enseigné
01:12:07à Sciences Po aussi, la plupart des étudiants
01:12:09ils sont juste là pour travailler quoi, pas du tout
01:12:11pour manifester. On est bien d'accord, on parlait de la violence
01:12:13de l'ultra-gauche, on en a vu
01:12:15un exemple hier lors des défilés du 1er mai
01:12:17notamment à Paris où la fin de la manifestation a été
01:12:19tendue lors de l'arrivée Place
01:12:21de la Nation, on a été rejoint
01:12:23par Nolwenn de
01:12:25Kergomo, bonsoir madame, merci beaucoup
01:12:27d'être venue sur le plateau de CNews et d'Europe 1
01:12:29vous êtes créatrice
01:12:31et restauratrice de Vitro
01:12:33c'est votre camionnette qui a été incendiée
01:12:35hier par ce qu'on peut appeler
01:12:37des radicaux, des black blocs
01:12:39pendant le trajet de cette manifestation
01:12:41du 1er mai, expliquez-nous
01:12:43déjà comment ça s'est passé
01:12:45tout simplement, où est-ce que ça se trouvait
01:12:47où est-ce que ça s'est déroulé ?
01:12:49ça s'est déroulé juste à côté de l'atelier
01:12:51dans lequel j'étais en train de travailler
01:12:53et
01:12:55tout d'un coup on a vu un gros rassemblement
01:12:57assez rapide et assez violent, ils ont
01:12:59commencé à prendre
01:13:01des morceaux de briques qui étaient
01:13:03au sol, scellés au sol avec
01:13:05du sable et ils ont commencé à lancer ces jets
01:13:07de briques et on s'est dit
01:13:09la camionnette va en prendre un coup, ou la vitrine
01:13:11il y a d'autres vitrines
01:13:13du viaduc des arcs
01:13:15ont été endommagées malheureusement
01:13:17et à un moment donné
01:13:19ils ont cassé la vitre du camion
01:13:21et mis le feu à l'intérieur
01:13:23ça s'est passé trop vite
01:13:25on n'a rien pu faire, de toute façon il y avait
01:13:27trop de lacrymogènes autour
01:13:29et quand vous disiez ils lançaient des projectiles, c'était sur
01:13:31les forces de l'ordre j'imagine ? Oui
01:13:33les forces de l'ordre, les journalistes, les forces de l'ordre
01:13:35les manifestants aussi
01:13:37et en fait pour moi
01:13:39le défilé du 1er mai c'était plutôt
01:13:41dans le calme, on ne s'attendait pas à ce qu'il y ait autant
01:13:43d'échauffourés
01:13:45c'était un peu dommage, oui
01:13:47Mais vous représentez vraiment pour moi cette France qui travaille
01:13:49et qui voit son travail partir en fumée
01:13:51par l'action de
01:13:53manifestants en fait
01:13:55radicalisés. Oui, c'est triste en fait
01:13:57parce que c'est un peu notre outil de travail
01:13:59voilà, je devais aller livrer des clients ce matin
01:14:01bon ben j'ai annulé, mais le temps
01:14:03qu'on remette tout en ordre avec l'assurance
01:14:05j'espère que ce ne sera pas
01:14:07trop long, mais voilà
01:14:09c'est un peu embêtant, c'est ennuyeux
01:14:11Mais vous n'êtes pas en colère ?
01:14:13Non, je ne suis pas en colère
01:14:15parce que je crois que je n'ai pas encore tout réalisé
01:14:19je réagis très vite
01:14:21parce que j'ai des clients
01:14:23qui sont derrière moi et il faut que
01:14:25j'aille sur le front et puis
01:14:27j'ai une entreprise à gérer
01:14:29donc non, j'ai repris le boulot tout de suite, on a juste
01:14:31fait évacuer le camion ce matin avec l'assurance
01:14:35on a enlevé les débris qui étaient au sol
01:14:37et récupéré quelques matériels qui étaient à l'intérieur
01:14:39On a vu à un moment
01:14:41hier que vous essayez avec des sauts d'eau
01:14:43d'éteindre l'incendie, très très vite
01:14:45les policiers et les pompiers vous ont dit arrêtez
01:14:47parce que c'était dangereux
01:14:49c'était dangereux et c'était peut-être ridicule
01:14:51de notre part, mais
01:14:53voilà c'est le réflexe
01:14:55Personne ne vous le reproche
01:14:59C'est une réaction humaine que vous avez eue madame
01:15:01Je voulais tout d'abord vous exprimer
01:15:03notre soutien au nom des policiers et notre solidarité
01:15:05par rapport à ce que vous avez vécu
01:15:07C'est franchement scandaleux d'avoir des voyous
01:15:09qui se comportent comme ça sur une manifestation
01:15:11qui habituellement est plutôt familiale
01:15:13et festive
01:15:15et moi je suis d'autant plus choqué
01:15:17que toutes les images qu'on a pu voir
01:15:19c'est la mise en cause
01:15:21de l'action de police et non pas la mise en cause
01:15:23de ceux qui sont venus casser
01:15:25et encore plus choquant, l'absence
01:15:27de propos de la part de certains politiques
01:15:29pour dénoncer ces comportements
01:15:31parce que vous êtes victime de ces voyous
01:15:33des voyous qui semblent être soutenus
01:15:35par les uns ou par les autres
01:15:37des ultra-gauches, des black blocs
01:15:39et franchement je trouve ça honteux que personne
01:15:41n'ait eu un mot par rapport à ce que vous
01:15:43notamment, mais d'autres, puisque je rappelle qu'il y a des banques
01:15:45il y a des restaurants, il y a des poubelles
01:15:47il y a d'autres véhicules qui ont été incendiés
01:15:49vous n'êtes malheureusement pas toute seule
01:15:51et qu'aujourd'hui il n'y ait aucun mot
01:15:53de certains élus
01:15:55qui, une fois de plus
01:15:57de par les propos qu'ils ont tenus
01:15:59à l'occasion d'une manifestation
01:16:01qui était une manifestation de syndicats
01:16:03pour les travailleurs
01:16:05ont détourné cette manifestation
01:16:07pénalise d'autres travailleurs
01:16:09il n'y a pas de slogan particulier
01:16:11il n'y a pas de slogan politique
01:16:13sur la camionnette
01:16:15c'est ça que je trouve sidérant
01:16:17et puis il y a autre chose qu'on voit de plus en plus
01:16:19dans les manifestations, c'est-à-dire qu'il se produit
01:16:21un incident et vous avez une forêt
01:16:23de pseudo-journalistes qui arrivent
01:16:25personne n'intervient, mais parfois il y a des policiers
01:16:27qui sont en roue et du coup personne n'intervient
01:16:29et ils sont tous là en train d'essayer de récupérer la vie
01:16:31d'ailleurs il y a...
01:16:33Madame Caradon, vous avez été surprise
01:16:35par cet encillement, comme le dit Louis
01:16:37de violences contre les policiers, les journalistes
01:16:39Ah oui, j'étais un peu sous le choc
01:16:41je vous avoue, j'ai un peu craqué
01:16:43j'étais sous le choc, j'ai appelé tout de suite
01:16:45un ami et ma soeur
01:16:47après j'ai été appelée tout de suite par les autres
01:16:49artisans du Viaduc
01:16:51parce qu'on se soutient et puis je viens aussi
01:16:53au nom de tous ces artisans
01:16:55parce qu'on n'est pas les seuls
01:16:57à être endommagés
01:16:59et après c'est vrai que les forces de l'ordre
01:17:01ont juste eu le temps de nous dire
01:17:03n'y allez pas, c'est pas la peine
01:17:05mais je compatis
01:17:07en fait je crois que chacun
01:17:09veut essayer de faire quelque chose, mais il y a une impossibilité
01:17:11c'était très violent en fait
01:17:13c'était très violent et gratuit
01:17:15en fait je l'ai senti comme un acte gratuit
01:17:17et un peu ridicule quand même
01:17:19Ben évidemment, Jean-Sébastien Ferjour
01:17:21Quelque chose qui me surprend, s'il se trouve que j'ai traversé
01:17:23la manifestation hier et que j'ai vu
01:17:25des gens en train d'allumer ces feux
01:17:27de poubelle, alors effectivement entre le fait
01:17:29que ça ne générait absolument
01:17:31aucune réaction de la part des manifestants
01:17:33qui étaient autour, comme si c'était parfaitement
01:17:35naturel, c'était aussi à visage
01:17:37découvert, c'était à visage
01:17:39parfaitement découvert, c'est-à-dire que
01:17:41il n'y a aucune peur des conséquences
01:17:43judiciaires que ça pourrait entraîner
01:17:45c'était juste devant l'Opéra Bastille
01:17:47me semble-t-il, il doit y avoir quand même des caméras
01:17:49de vidéosurveillance
01:17:51à cet endroit-là, c'est quand même très étonnant
01:17:53qu'il y ait des gens qui se permettent de faire ça
01:17:55à visage découvert, à minima, ça en dit
01:17:57long sur le fait que
01:17:59là encore, la peur du gendarme n'existe
01:18:01plus, on peut peut-être aussi se poser la question
01:18:03de la volonté politique de réprimer
01:18:05ou d'aller chercher ceux qui se livrent
01:18:07à ces actes-là, parce qu'à mon avis
01:18:09ils sont quand même assez facilement identifiables
01:18:11d'autant qu'il y avait beaucoup de forces de l'ordre qui étaient présentes
01:18:13à côté, qui étaient dans le champ
01:18:15visuel de ceux qui allumaient les poubelles
01:18:17à visage découvert
01:18:19On se souvient
01:18:21des grandes manifestations organisées par
01:18:23la CGT dans les années 70
01:18:25On en est loin. Dans lesquelles il y avait
01:18:27toujours le service d'ordre de la CGT
01:18:29qui empêchait les débordements
01:18:31on a vu basculer, c'était au niveau
01:18:33du pondocérlisme au début des années 2000
01:18:35la situation, quand on a compris que
01:18:37la CGT n'avait plus le moyen d'organiser des manifestations
01:18:39quand on organise une manifestation
01:18:41de voie publique, on est responsable
01:18:43de l'ordre sur sa manifestation
01:18:45et je pense
01:18:47que sur une affaire comme ça, ça fait trop longtemps
01:18:49que c'est dur, ça serait bien qu'on aille chercher
01:18:51des responsabilités chez les organisateurs
01:18:53parce que c'est à eux aussi
01:18:55Les syndicats, ils ont leur service d'ordre et leur cortège
01:18:57et là ça se passe en pré-cortège
01:18:59C'est le long du cortège
01:19:01C'est ce que vous avez pu constater
01:19:03Madame de Cargouba ?
01:19:05On l'a vu tout de suite, on a compris
01:19:07c'était le pré-cortège et on s'est retrouvés dedans
01:19:09C'est la première fois que ça vous est arrivé ? Vous aviez déjà d'autres
01:19:11manifestations qui avaient mal tourné ?
01:19:13En fait on est très souvent
01:19:15sur le chemin des manifestations
01:19:17donc il y a souvent quelques vitrines
01:19:19endommagées, assez régulièrement
01:19:21Mais vous c'était la première fois ?
01:19:23Nous c'était la première fois
01:19:25J'ai eu la visite ce matin
01:19:27de l'adjoint au maire du 12ème
01:19:29et un gentil mot
01:19:31du maire du 2ème
01:19:33pour leur soutien
01:19:35Un petit mot encore ?
01:19:37Par rapport à ce qu'a dit Jean-Sébastien
01:19:39c'est parce qu'ils n'ont pas été immédiatement
01:19:41pour certains interpellés
01:19:43d'ailleurs il y avait beaucoup de policiers
01:19:45pour cette manifestation porteur de caméras piétons
01:19:47donc ça va permettre
01:19:49d'analyser les images et de faire
01:19:51malheureusement des interpellations à postériori
01:19:53mais des interpellations quand même
01:19:55Puis la deuxième chose, sur la protection
01:19:57puisque je suis aussi syndicaliste
01:19:59sur le cortège s'agissant du service d'ordre
01:20:01le service d'ordre
01:20:03il est là pour protéger le cortège
01:20:05de l'organisation à l'intérieur
01:20:07pas ce qui se passe à l'extérieur
01:20:09ce qui se passe à l'extérieur c'est le travail des forces
01:20:11de l'ordre, ce qui se passe à l'intérieur
01:20:13ce qui se passe à l'extérieur c'est les commandements
01:20:15de service d'ordre de la manifestation
01:20:17là c'est le service d'ordre qui s'en occupe
01:20:19Madame de Kergoumonk, est-ce qu'on peut
01:20:21vous aider d'une façon ou d'une autre
01:20:23l'assurance va prendre en charge des dégâts
01:20:25que vous avez subis ?
01:20:27Oui normalement l'assurance va prendre en charge
01:20:29après le dossier est en cours
01:20:31je passe demain au commissariat
01:20:33pour le PV
01:20:35et après je pense que je vais porter plainte
01:20:37contre X parce que ça a été filmé
01:20:39donc je pense que
01:20:41c'est pas que je perds du temps
01:20:43mais je pense que j'avais
01:20:45beaucoup de travail à réaliser
01:20:47et en plus j'étais au 1er mai en train de travailler
01:20:49vous étiez en train de travailler le 1er mai
01:20:51ils pénalisent des gens qui travaillent le 1er mai
01:20:53on était pratiquement tous
01:20:55en train de travailler le 1er mai sur le viaduc des arts
01:20:57mais comme beaucoup d'artisans
01:20:59c'est normal
01:21:01qui ne comptent pas leurs heures
01:21:03et qui payent leurs taxes et leurs impôts
01:21:05et quand on a des saccageurs qui viennent ainsi
01:21:07c'est absolument insupportable
01:21:09Merci beaucoup madame de Kergoman
01:21:11sur nos deux antennes
01:21:13c'est important sur CNews et sur Europe 1
01:21:15alors il est 18h31
01:21:17on va continuer à grener l'actualité
01:21:19on a appris une information
01:21:21qu'on va peut-être commenter avec vous Jean-Sébastien Ferjou
01:21:23juste après peut-être le rappel des titres de l'actualité
01:21:25il est 18h32
01:21:27en direct sur CNews et sur Europe 1
01:21:29avec Simon Guillain
01:21:35L'Assemblée nationale approuve
01:21:37la création d'une commission d'enquête
01:21:39sur les violences sexuelles dans le cinéma
01:21:41les députés ont adopté à l'unanimité
01:21:43cette proposition initiée par l'écologiste
01:21:45Francesca Paschini
01:21:47présente dans l'hémicycle aujourd'hui
01:21:49l'actrice Judith Gaudrèche, devenue l'une des figures de proue
01:21:51de la lutte contre les violences sexuelles
01:21:53n'a pas caché son émotion
01:21:55vers une nouvelle grève à la SNCF
01:21:57les cheminots d'Ile-de-France sont appelés à faire grève
01:21:59le 21 mai prochain
01:22:01l'objectif est de peser sur les négociations
01:22:03autour des primes pendant les Jeux Olympiques
01:22:05à ce moment la direction de la SNCF propose aux cheminots
01:22:07une prime de 50 euros brut par jour
01:22:09pendant cet événement
01:22:11et puis les éboueurs parisiens menacent aussi
01:22:13de faire grève pendant les Jeux Olympiques
01:22:15un préavis de grève a été déposé pour une partie du mois de mai
01:22:17ainsi que pour tout l'été
01:22:19il demande notamment une augmentation salariale
01:22:21ainsi qu'une prime exceptionnelle
01:22:23et puis Laurence, cette information
01:22:25qui vient tout juste de nous parvenir
01:22:27une mineure vient d'être poignardée à Toulouse
01:22:29dans un lycée, à la suite d'un différent
01:22:31avec un autre élève
01:22:33c'est cette information que je voulais vous communiquer cet après-midi
01:22:35Merci décidément, la série noire se poursuit
01:22:37on en parlait tout à l'heure avec Michel Oboy, ancien préfet
01:22:39j'aimerais aussi revenir sur la décision
01:22:41de l'Assemblée Nationale
01:22:43de créer une commission d'enquête sur les violences sexuelles
01:22:45dans le monde du cinéma
01:22:47qui a été secouée
01:22:49par une série de révélations
01:22:51je pense notamment aux révélations de l'actrice
01:22:53Judith Godrej, qui était présente ce matin dans l'hémicycle
01:22:55elle était émue aux larmes
01:22:57du fait que cette commission d'enquête
01:22:59va commencer ses travaux
01:23:01on écoute l'élu écologiste des Hauts-de-Seine
01:23:03Madame Paz-Quini, qui s'adressait à ses collègues
01:23:05Merci à nouveau
01:23:07à tous ceux qui ont eu le courage
01:23:09de dénoncer
01:23:11de demander explicitement la création
01:23:13de cette commission d'enquête
01:23:15j'ai hâte qu'elle puisse se mettre
01:23:17au travail pour, comme je le disais tout à l'heure
01:23:19passer à l'action
01:23:21et nous serons
01:23:23avec mes 30
01:23:25collègues qui feront partie
01:23:27de cette commission d'enquête
01:23:29qui est très attentif et très déterminée
01:23:31pour qu'elle puisse
01:23:33signer la fin
01:23:35de l'OMERTA, la fin
01:23:37de la culture du silence et apporter
01:23:39des solutions concrètes
01:23:41il est temps d'arrêter
01:23:43de dérouler le tapis rouge
01:23:45aux agresseurs, c'est de notre responsabilité
01:23:47et nous le devons
01:23:49aux milliers des victimes qui ont parlé
01:23:51et qui, je l'espère, demain continueront à le faire
01:23:53Eugénie Bastier, il était temps
01:23:55que le législateur
01:23:57s'empare de ce sujet-là dans le monde du cinéma
01:23:59le MeToo cinéma, comme on dit
01:24:01Ecoutez, oui, moi je trouve que
01:24:03c'est une démarche qui va dans le bon sens
01:24:05rappelons que l'église catholique
01:24:07où il y a eu un certain nombre de scandales a elle-même
01:24:09mis en oeuvre une commission d'enquête
01:24:11indépendante
01:24:13avec un certain nombre de démarches
01:24:15d'indemnisation des victimes
01:24:17etc. Il y a eu une sorte d'effort de transparence
01:24:19qui était assez, je crois, inédit
01:24:21pour une institution
01:24:23je me réjouis que le cinéma s'y mette aussi
01:24:25parce qu'il me semble qu'il y a là aussi
01:24:27des choses à regarder.
01:24:29C'est pas parce qu'on est riche, célèbre et connu
01:24:31qu'on est hors, au-dessus des lois
01:24:33Oui, c'est une évidence
01:24:35autant que le cinéma français
01:24:37est très financé par de l'argent public
01:24:39donc l'intervention
01:24:41du Parlement
01:24:43est très... oui, oui, aussi
01:24:45je pense au groupe Canal+, voilà
01:24:47mais là, sur le fait que le Parlement
01:24:49non, non, mais bien sûr
01:24:51c'est d'autant plus justifié, me semble-t-il
01:24:53que l'argent public est investi dans ce système-là
01:24:55et que pendant très longtemps, on a fermé les yeux
01:24:57parce qu'il y avait une espèce de culture
01:24:59qui s'était revendiquée
01:25:01et regardez, on l'a entendu
01:25:03dans des interviews qui ont pu être
01:25:05rediffusées, d'un certain nombre
01:25:07de réalisateurs, comme Benoît Jacot
01:25:09qui assumait justement la transgression
01:25:11en disant que finalement, le cinéma
01:25:13pouvait servir à une espèce de système
01:25:15de détournement
01:25:17de mineurs et que c'était assumé
01:25:19comme une transgression. Il y a des gens
01:25:21qui, tout bien pensant qu'il soit,
01:25:23se pensent au-dessus des lois
01:25:25et ça, de toute façon, ce n'est pas acceptable.
01:25:27Voilà, c'était important d'en parler ce soir.
01:25:29Une petite pause, on se retrouve dans un instant dans Punchline
01:25:31sur CNews et sur Europe 1 en compagnie d'Alain Bauer.
01:25:33A tout de suite.
01:25:35...
01:25:37...
01:25:3918h40, on se retrouve en direct dans Punchline
01:25:41CNews et Europe 1, on a été
01:25:43rejoint par Alain Bauer. Bonsoir Alain Bauer.
01:25:45Au bout de l'enquête, saison 2,
01:25:47les plus grandes affaires criminelles passées au crible
01:25:49de la population. First Edition,
01:25:51un livre que vous co-signez avec Marie Drucker.
01:25:53On va en parler dans un instant.
01:25:55Juste un tout petit pas de côté concernant l'actualité
01:25:57que, vous savez, nous traitons en temps réel
01:25:59dans Punchline. On a appris
01:26:01que le pseudo-humoriste
01:26:03de France Inter, Guillaume Meurisse,
01:26:05allait être convoqué par la direction
01:26:07de Radio France pour un entretien disciplinaire.
01:26:09Je vous rappelle
01:26:11que ce pseudo-humoriste s'était retrouvé
01:26:13au cœur d'une polémique
01:26:15puisque fin octobre,
01:26:17le pogrom du 7 octobre,
01:26:19il avait dit à l'antenne, il avait qualifié
01:26:21Benjamin Netanyahou de nazi sans prépuce.
01:26:23Il avait alors été entendu par la police judiciaire.
01:26:25Une parquet de Nanterre avait
01:26:27annoncé la semaine dernière que les poursuites à son encontre
01:26:29étaient classées sans juge. Le problème, c'est qu'il a
01:26:31recommencé à l'antenne. Il a réutilisé
01:26:33les mêmes mots. Et donc, dans un communiqué,
01:26:35il annonce qu'il ne participera
01:26:37pas aux prochaines émissions
01:26:39sur France Inter auxquelles il devait
01:26:41se rendre et que la direction
01:26:43de Radio France le convoque à un entretien préalable.
01:26:45Jean-Sébastien Ferjou,
01:26:47il était temps ?
01:26:49Dans la mesure où il le répète,
01:26:51parce qu'on peut toujours, je crois,
01:26:53la liberté d'expression. Je ne suis pas certain
01:26:55que le débat public gagne beaucoup à sa judiciarisation.
01:26:57En revanche, dans la mesure
01:26:59où Guillaume Meurice ne pouvait pas être passé
01:27:01à côté de l'émotion que ça avait
01:27:03suscité, de l'inquiétude, même de la douleur
01:27:05que ça avait suscité auprès
01:27:07d'un certain nombre d'auditeurs.
01:27:09Donc, choisir de le répéter,
01:27:11ce n'est pas la même chose que de l'avoir dit
01:27:13une première fois. Effectivement,
01:27:15Radio France s'est montré très à cheval dans une autre affaire
01:27:17concernant un autre journaliste,
01:27:19sans d'ailleurs que ça mobilise absolument
01:27:21Jean-François Aquilli, sans que ça mobilise
01:27:23du tout les syndicats de journalistes,
01:27:25ce qui est quand même très étonnant
01:27:27puisque c'est assez largement
01:27:29un procès idéologique qui lui a été fait.
01:27:31Là, au moins,
01:27:33Radio France prend-elle ses responsabilités ?
01:27:35Alain Bauer, ça vous fait réagir ou pas ?
01:27:37Alors moi, je suis déprogien. On peut rire de tout,
01:27:39mais pas avec tout le monde.
01:27:41Je pense que,
01:27:43comme vient de le dire Jean-Sébastien,
01:27:45la judiciarisation de la parole libre
01:27:47est un problème
01:27:49généralisé. L'interdiction
01:27:51de la prise de parole,
01:27:53le wokisme militant qui veut
01:27:55qu'on interdise ceux qui ne pensent pas comme vous
01:27:57et on crie à leurs frais quand vous-même
01:27:59êtes interdit pour de bonnes ou de mauvaises raisons
01:28:01est un problème généralisé
01:28:03et que le retour à l'ordre, c'est
01:28:05la liberté de parole, la liberté de parole
01:28:07absolue et le fait qu'on prenne ses responsabilités
01:28:09quand on dépasse ce que la loi
01:28:11ne permet pas. Et ce ne sont ni les universités
01:28:13ni les directions administratives
01:28:15qui ont l'obligation
01:28:17ou la nécessité d'interdire des journalistes
01:28:19ou des humoristes ou des pseudo-humoristes.
01:28:21C'est simplement le fait
01:28:23d'être poursuivi pour outrage,
01:28:25pour diffamation, pour négationnisme.
01:28:27La réduction ad itlerum
01:28:29est un objet
01:28:31qu'il faut toujours manier avec prudence,
01:28:33surtout quand on se dit de la gauche
01:28:35bien-pensante et qu'on
01:28:37reçoit
01:28:39en contrepartie ce qu'on vient
01:28:41de créer soi-même, y compris la répétition.
01:28:43La répétition, dans ce cas précis, est juste une
01:28:45provocation et comme ceci a été très bien
01:28:47indiqué, M. Akili
01:28:49a été poursuivi pour quelque chose
01:28:51qu'il n'a pas fait, lui, à l'antenne.
01:28:53Et donc je pense qu'on est là dans un autre
01:28:55type de sujet. Donc cette généralisation
01:28:57de l'interdiction de la parole me pose un problème.
01:28:59Et Eugénie Bassi, vous n'êtes pas d'accord ?
01:29:01Moi, je pense
01:29:03je referai l'aphorisme
01:29:05de Desproges, je dirais
01:29:07on peut rire de tout, mais pas avec l'argent de tous.
01:29:09Parce que moi, ce qui me pose le problème
01:29:11chez Guillaume Meurisse, c'est qu'il a été payé par nos impôts
01:29:13sur le service public. Et je n'ai aucun problème avec sa blague,
01:29:15il pourrait la faire ailleurs. Elle ne me fait pas rire, personnellement.
01:29:17Je ne pense pas qu'elle soit
01:29:19qui doit se retrouver devant les policiers
01:29:21pour cette blague, pour Apologie du terrorisme.
01:29:23Je trouve ça absolument grotesque. Mais le problème,
01:29:25il est aussi vieux que la fable de La Fontaine
01:29:27sur le chien et le loup. Vous savez, le chien,
01:29:29il est bien nourri,
01:29:31mais il perd sa liberté. Si vous voulez votre liberté,
01:29:33vous pouvez l'avoir, mais en dehors du service public,
01:29:35en dehors des impôts des Français. Et je pense
01:29:37que le service public a un devoir
01:29:39de neutralité, de modération, de réserve
01:29:41qu'il n'a pas appliqué.
01:29:43Et deuxième chose, il a mis
01:29:45dans l'embarras quand même toute une station
01:29:47où il y a des gens qui travaillent, qui ont été gênés par ses propos,
01:29:49qui ont dû se justifier devant
01:29:51un certain nombre d'interlocuteurs.
01:29:53Il a mis en embarras son employeur, il n'en a rien à faire,
01:29:55il recommence. Donc je trouve que c'est un manque aussi
01:29:57de royauté par rapport à l'institution
01:29:59qui l'emploie, tout simplement.
01:30:01Moi je trouve qu'au-delà de Guillaume Meurice,
01:30:03et la question n'est pas tant celui de l'humour
01:30:05ou pas, c'est la question de Radio France,
01:30:07de France Inter. Je rejoins
01:30:09et je vais un peu plus loin de ce que disait Eugénie.
01:30:11C'est-à-dire qu'aujourd'hui
01:30:13vous avez une radio qui normalement
01:30:15est une radio de service public dans laquelle il y a
01:30:17des prises de position, il y a des combats, il y a des
01:30:19engagements. Moi ça ne me gêne absolument pas
01:30:21quand il s'agit d'un média privé, mais
01:30:23quand il s'agit effectivement de
01:30:25l'argent de tous les Français,
01:30:27la moindre des choses c'est de garder une vraie neutralité
01:30:29et c'est ça l'engagement du service public.
01:30:31Ou à minima de garder le pluralisme,
01:30:33bien sûr la neutralité qui est un objectif,
01:30:35mais le pluralisme,
01:30:37parce que malheureusement, il y a quand même
01:30:39très peu de pluralisme sur les antennes
01:30:41du service public. Je ne sais même pas s'il devrait y avoir des humoristes
01:30:43sur le service public, parce que la mission
01:30:45du service public c'est d'abord d'informer,
01:30:47de cultiver. Il y avait cette
01:30:49mission de distraire, mais aujourd'hui
01:30:51que la distraction est partout, je ne sais pas si vraiment
01:30:53ça a un sens encore d'avoir des humoristes. Et nous sur Europe 1
01:30:55on a Gaspard Proust et on l'adore. Oui, et qu'il nous fait beaucoup rire.
01:30:57Et lui il nous fait beaucoup rire.
01:30:59On lui fait un petit coup de chapeau à Gaspard Proust.
01:31:01Alain Bauer, donc vous êtes
01:31:03professeur de criminologie.
01:31:05Pardon, je me suis immédiatement reprise
01:31:07avant que vous me fassiez les gros yeux.
01:31:09On est malheureusement
01:31:11en proie dans l'actualité
01:31:13à une succession d'agressions
01:31:15qui concernent des jeunes. Là on a encore eu
01:31:17une jeune lycéenne à Toulouse
01:31:19qui a été agressée au couteau par une autre
01:31:21élève. Dieu merci, a priori c'est une blessure
01:31:23superficielle au bras. Néanmoins,
01:31:25ces attaques au couteau se multiplient.
01:31:27Qu'est-ce qu'il se passe ? Il y a un effet copycat ? C'est-à-dire que tout le monde
01:31:29veut faire la même chose ? Ou est-ce qu'il y a
01:31:31quelque chose de plus profond ?
01:31:33Alors d'abord il y a un dispositif
01:31:35qui a commencé il y a déjà plusieurs années.
01:31:37Ça fait 10 ans qu'il y a une inversion
01:31:39de cycle et de tendance extrêmement rapide,
01:31:41extrêmement intense, qui touche
01:31:43de plus en plus de personnes, qui crée
01:31:45de plus en plus de victimes, à la fois en homicide
01:31:47et en tentative d'homicide.
01:31:49Et il y a donc là un processus
01:31:51qui touche les jeunes comme les moins jeunes.
01:31:53C'est un processus de règlement
01:31:55de comptes généralisé qui dépasse très largement
01:31:57les opérations criminelles.
01:31:59Deux, le couteau c'est toujours ce qu'on a trouvé
01:32:01de plus simple. Les armes à feu
01:32:03sont certes beaucoup répandues, mais elles servent
01:32:05essentiellement au trafic
01:32:07de stupéfiants et aux crimes organisés.
01:32:09Elles se sont assez peu développées
01:32:11à part les armes de chasse qui elles-mêmes
01:32:13servent de temps en temps à régler quelques conflits
01:32:15de voisinage dans des conditions assez
01:32:17brutales, qui d'ailleurs amènent parfois
01:32:19des policiers et des gendarmes à être
01:32:21abattus en essayant de gérer
01:32:23ce qu'on appelle un forcené.
01:32:25Troisièmement, il y a un processus
01:32:27d'accélération de l'intensité
01:32:29et de la rapidité de la violence
01:32:31par les réseaux sociaux, les comptes
01:32:33fichards et
01:32:35les comptes dits
01:32:37affiches. C'est-à-dire des comptes
01:32:39qui dégradent
01:32:41vos petits camarades à l'école,
01:32:43produisent des photos désagréables
01:32:45ou des commentaires encore plus désagréables
01:32:47et qui poussent au paroxysme
01:32:49du passage soit à la honte
01:32:51soit à la tentative de suicide
01:32:53soit au harcèlement et hélas
01:32:55à la tentative
01:32:57enfin à la violence physique
01:32:59sous toutes ses formes, qu'on voit d'ailleurs
01:33:01ici et là. Et puis on a maintenant les
01:33:03adjoints du shérif, ceux qui veulent venger
01:33:05de supposées
01:33:07atteintes, certains à la religion
01:33:09d'autres à la manière dont leur
01:33:11petite sœur pourrait ou ne
01:33:13pourrait pas avoir des copains
01:33:15ou des copines d'ailleurs.
01:33:17Là ce sera un dépit amoureux
01:33:19à Toulouse, un lycéen agressé
01:33:21par un autre lycéen au couteau.
01:33:23Non mais c'est au couteau, c'est pas
01:33:25agnotique. Oui mais le surinage n'est
01:33:27pas né d'hier, si vous voulez voir
01:33:29c'est une vieille histoire.
01:33:31Il se trouve qu'on l'avait régulé et réduit
01:33:33vraiment, domestiqué si j'ose
01:33:35m'exprimer ainsi, pendant
01:33:37quasiment une petite centaine d'années
01:33:39les apaches ça date des années 1900
01:33:41mais le retour de CYC c'est 10 ans
01:33:43aujourd'hui et que cette explosion
01:33:45véritable puisque en
01:33:472023 on a le plus mauvais chiffre
01:33:49des 50 dernières années
01:33:51en homicide et tentative d'homicide.
01:33:53Tout ça confondu et c'est un vrai sujet.
01:33:55Alors Eugénie veut absolument réagir.
01:33:57Est-ce qu'on n'a pas trop tendance à attribuer
01:33:59aux réseaux sociaux et aux écrans une violence
01:34:01qui vient d'ailleurs parce que je pense par exemple
01:34:03au cas de Viry-Châtillon ou au
01:34:05cas de Châteauroux où il y a des jeunes
01:34:07effectivement extrêmement violents, là on n'a pas d'affaires
01:34:09de réseaux sociaux, de rivalité sur internet
01:34:11et j'ai parfois l'impression que le pouvoir politique
01:34:13utilise les écrans
01:34:15les réseaux sociaux pour ne pas donner
01:34:17d'autres raisons et pour se dédouaner
01:34:19quelque part en disant voilà tout ça c'est la faute des réseaux sociaux
01:34:21il me semble qu'il y a une violence
01:34:23aussi peut-être endémique qui
01:34:25est peut-être certes amplifiée par les réseaux sociaux
01:34:27mais qui existerait même sans réseaux sociaux.
01:34:29C'est un effet d'amplification et d'intensification
01:34:31mais sauf que ça élargit le champ
01:34:33et ça raccourcit le temps
01:34:35du passage à l'acte donc on a un problème
01:34:37qui est l'effet d'amplification
01:34:39et d'intensification. Alors vous avez
01:34:41raison, tout n'est pas né ou lié
01:34:43aux réseaux sociaux mais la visibilité
01:34:45des choses, le moment où le passage à l'acte
01:34:47a lieu n'est pas systématiquement
01:34:49lié à l'immédiateté
01:34:51de l'affichage ou de la mise en cause
01:34:53c'est parfois une construction relativement longue
01:34:55donc vous avez toujours des cas
01:34:57relativement isolés mais quand vous regardez
01:34:59ce qui se passe notamment dans les attaques au couteau
01:35:01en Grande-Bretagne qui est vraiment l'antimodèle
01:35:03là où ça a commencé le plus vite
01:35:05là où c'est passé le plus fort
01:35:07là où quasiment la moitié des
01:35:0950 000 attaques
01:35:11ont eu lieu
01:35:13au couteau et qui fait l'objet
01:35:15d'une analyse assez fine de tous
01:35:17les services européens parce qu'on considère que
01:35:19si ça se passe là-bas c'est donc que ça va nous arriver aussi
01:35:21on constate que l'effet
01:35:23amplificateur, intensificateur des réseaux sociaux
01:35:25est l'élément majeur du moment
01:35:27du passage à l'acte, quelles étaient les raisons
01:35:29initiales. Et c'est pas l'immigration.
01:35:31Non parce qu'une partie importante sont
01:35:33des gens qui sont tous issus de l'immigration
01:35:35on n'a pas cette problématique
01:35:37puisque les anglais ont des statistiques ethniques
01:35:39qui permettent de savoir qui est victime de qui
01:35:41et avec un classement
01:35:43assez détaillé d'ailleurs parce que
01:35:45la plupart des ressortissants
01:35:47ne veulent pas être classés par exemple
01:35:49dans blanc, vous avez des sous-catégories écossais
01:35:51irlandais, anglais
01:35:53donc le niveau de précision
01:35:55de l'enquête est très développé
01:35:57et on se rend compte justement qu'il y a
01:35:59un problème d'âge, il y a un problème de
01:36:01jeunes mâles, c'est-à-dire des jeunes
01:36:03hommes beaucoup beaucoup plus que
01:36:05les jeunes filles, même si leur proportion augmente
01:36:07tendanciellement, on ne peut pas sous-estimer
01:36:09ce retour inattendu
01:36:11de la parité dans les affaires
01:36:13de violences physiques, y compris les bandes
01:36:15de jeunes filles, mais surtout
01:36:17vous avez des problématiques de règlement de compte
01:36:19liées à un événement particulier
01:36:21qui est soit la concurrence sur le réseau
01:36:23de la distribution de stupéfiants
01:36:25de toute nature, y compris chimiques
01:36:27et deuxièmement des règlements de compte
01:36:29entre individus liés à des questions
01:36:31d'honneur
01:36:33qui pensent être l'honneur
01:36:35ou l'honneur de leur petit-fille, etc.
01:36:37Et d'ailleurs vous le voyez même en France, si vous regardez
01:36:39par ce qu'on sait
01:36:41des auteurs et des victimes
01:36:43dans un certain nombre de cas, notamment
01:36:45alors je ne parle pas de Châteauroux mais
01:36:47d'autres, eh bien
01:36:49des Bretons
01:36:51qui se battent avec
01:36:53des Alsaciens, pour faire
01:36:55un résumé extrêmement court.
01:36:57Justement je poursuis
01:36:59ce que disait Eugénie
01:37:01cette semaine, Europe 1 a révélé
01:37:03justement des statistiques qui avaient été
01:37:05recensées dans une note de la police judiciaire
01:37:07La DNPJ. Exactement.
01:37:09Et qui expliquait tout ce que vous venez
01:37:11de dire et qui expliquait
01:37:13également qu'il y avait deux fois plus
01:37:15d'auteurs étrangers
01:37:17responsables d'attaques
01:37:19aux couteaux mortels que de ressortissants
01:37:21français. Je vais dire auteurs
01:37:23mais vous n'avez pas le chiffre des victimes, ce qui est le
01:37:25problème que les Anglais ont résolu.
01:37:27Oui, bien sûr, mais
01:37:29sur les auteurs, c'est-à-dire qu'il y a quand même deux fois, il y a une
01:37:31surreprésentation des étrangers
01:37:33dans les attaques aux couteaux mortels.
01:37:35Et ça veut quand même dire
01:37:37quelque chose ? Alors ça
01:37:39veut dire quelque chose à condition que vous ayez une
01:37:41analyse simplement démographique qui permet
01:37:43de savoir si effectivement c'est un indicateur
01:37:45de l'origine ou si c'est un
01:37:47indicateur de l'âge. Il se
01:37:49trouve que la démographie due
01:37:51à un propre désastre qui est
01:37:53le nôtre, la non-production
01:37:55d'enfants entre guillemets
01:37:57dit de souches, alors je n'aime pas beaucoup souches,
01:37:59c'est toujours un arbre mort, mais de racines on va dire,
01:38:01par rapport aux vagues d'immigration qui sont
01:38:03essentiellement beaucoup plus masculines que les
01:38:05autres, y compris en deuxième et en troisième génération
01:38:07par rapport au nombre d'enfants,
01:38:09fait que auteurs et victimes
01:38:11se ressemblent et que le problème est plus
01:38:13démographique qu'autre chose et que la
01:38:15question des origines peut être posée,
01:38:17moi elle ne m'a jamais posé de problème particulier,
01:38:19il n'y a pas de tabou dans les questions qui sont
01:38:21posées, mais dans ce qu'on sait, et grâce
01:38:23notamment aux Anglais, on se rend compte que
01:38:25les auteurs et victimes se ressemblent et qu'il y a une
01:38:27communautarisation de la violence physique
01:38:29qui est un sujet en soi et qu'on n'est pas dans
01:38:31une disproportion aussi importante
01:38:33que celle que vous indiquez, ils sont beaucoup plus nombreux
01:38:35comme auteurs, ils sont aussi beaucoup plus
01:38:37nombreux comme victimes.
01:38:39On parlait des réseaux sociaux,
01:38:41mais est-ce qu'on peut, y a-t-il une responsabilité
01:38:43aussi de la représentation de la violence
01:38:45dans la culture pop de manière générale,
01:38:47il y a beaucoup de séries, on le voit sur Netflix,
01:38:49sur Amazon Prime, vous le disiez même sur les règlements,
01:38:51surtout sur MyKanal,
01:38:53je vous raconte, si vous ne voulez pas
01:38:55parler de la responsabilité de MyKanal
01:38:57dans le développement des attaques aux plus pauvres,
01:38:59je vous en laisse la liberté,
01:39:01mais est-ce qu'y compris même
01:39:03Taylor Swift, la méga-star américaine,
01:39:05dans chaque chanson, se venge
01:39:07rapidement,
01:39:09parce que c'est aussi une culture du harcèlement ?
01:39:11Non, en fait, dans la réalité,
01:39:13on n'a jamais eu autant, les Etats-Unis font des
01:39:15méta-études depuis des dizaines d'années, car ils se posent
01:39:17cette question depuis des dizaines d'années,
01:39:19et ils ont démontré qu'on n'a jamais eu autant
01:39:21de meurtres, d'assassinats et d'agressions
01:39:23dans la télévision, dans les séries, etc.,
01:39:25et que le chiffre s'était effondré dans le même temps,
01:39:27parce qu'entre ce qu'on voit
01:39:29et ce qu'on reproduit,
01:39:31il y a un élément intermédiaire qui s'appelle...
01:39:33Mais tout dépend peut-être qui le voit,
01:39:35parce que les gens qui s'installent en Europe
01:39:37ou aux Etats-Unis...
01:39:39Je ne suis pas inquiet, je pense que tout le monde voit
01:39:41tout, partout, et que le
01:39:43développement des téléphones amène à ce que l'âge
01:39:45de...
01:39:47Je voulais vous dire par là qu'on pouvait imaginer une espèce d'immolation
01:39:49de l'émission-là.
01:39:53On sait aujourd'hui que
01:39:55il y a un très faible effet
01:39:57de reproduction et de copycat,
01:39:59il y a un très faible effet
01:40:01de pulsions irrésistibles, parce qu'on a
01:40:03vu un film. Le nombre de
01:40:05copieurs est extrêmement faible, notamment
01:40:07pour les crimes de sang.
01:40:09Par contre, il y a un problème de culture, de famille,
01:40:11parfois de contrôle social,
01:40:13de représentation de ce que l'État
01:40:15autorise et interdit, et le fait de passer
01:40:17d'une culture de citoyen à une culture
01:40:19de consommateur, c'est-à-dire que
01:40:21tout se discute, tout se négocie, et il n'y a pas
01:40:23de règles particulières, ni de droits, ni de devoirs,
01:40:25est un élément qui a commencé à toucher les
01:40:27Etats-Unis, qui nous a touchés aussi, qui touche à peu
01:40:29près tout le monde, et qui est beaucoup plus important que
01:40:31ce qu'on voit ou pas à la télé. Par contre, il y a un
01:40:33élément très important, ce sont les jeux vidéo.
01:40:35Dans la capacité où on n'est pas responsable
01:40:37du film qu'on voit, dont on ne maîtrise ni le début
01:40:39ni la fin, et où quand on souffre, on souffre,
01:40:41quand on meurt, on meurt, et qu'on n'y peut rien,
01:40:43alors que dans une partie des jeux vidéo,
01:40:45on peut trouver les modalités de
01:40:47reproduire les éléments, et à la fin
01:40:49de gagner malgré tout. Et cet élément-là
01:40:51a été posé comme un sujet
01:40:53de discussion ouvert par mes collègues qui
01:40:55ont étudié ces questions.
01:40:56Brillante analyse d'Alain Bauer. Au bout de l'enquête,
01:40:58saison 2, les plus grandes affaires criminelles passées
01:41:00au crible aux éditions Forbes. Merci beaucoup Alain d'être venu.
01:41:02Tout de suite, Pierre De Villeneuve,
01:41:04que l'on va retrouver sur Europe 1 pour Europe 1 soir,
01:41:0619h21, bonsoir Pierre.
01:41:08De quoi est-ce que vous allez nous parler ?
01:41:10Je ne sais pas, on regarde quoi sur MyCanal ce soir, Laurence ?
01:41:12Écoutez, je ne sais pas, une série ?
01:41:14Mais pas violente. D'argent et de sens.
01:41:16Bon, écoutez, nous on va parler
01:41:18avec Agnès Pannier-Runacher, et on va parler
01:41:20des agriculteurs, voilà,
01:41:22si ça vous intéresse. Absolument, ça nous intéresse.
01:41:24Merci mon cher Pierre, bonne émission jusqu'à
01:41:2621h sur Europe 1, et tout de suite vous retrouvez
01:41:28Christine Kelly sur CNews pour
01:41:30Face à l'info, bonne soirée à vous sur nos deux antennes.