Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.
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00:00:00Bonsoir à tous, bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews, Emmanuel
00:00:04Macron se rend en Nouvelle-Calédonie, visite surprise et à haut risque, bien sûr dans
00:00:08un archipel sous tension depuis plus d'une semaine, le Président veut installer une
00:00:11mission.
00:00:12Pour faire quoi ? Pour dialoguer avec qui ? On va tenter de comprendre les coulisses
00:00:15de ce déplacement annoncé aux débeautés ce matin, mais qui visiblement trottait dans
00:00:19l'esprit du Président depuis plusieurs jours.
00:00:21Sur place, la situation est toujours chaotique pour les habitants qui manquent de ravitaillement
00:00:25dans les supermarchés.
00:00:27Les grèves massives dans les transports en commun d'Ile-de-France, il y en a marre, disent
00:00:30les usagers, pris une nouvelle fois au piège des revendications corporatistes, on va entendre
00:00:34leurs réactions.
00:00:35Enfin, à la veille de l'hommage aux deux agents pénitentiaires tués lors du braquage
00:00:39sanglant de leur fourgon la semaine dernière dans l'Eure, la traque de Mohamed Hamra se
00:00:44poursuit.
00:00:45Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, affirme qu'un accord a été trouvé avec
00:00:47les agents pénitentiaires pour améliorer leurs conditions de travail.
00:00:51On a auprès aussi qu'Emmanuel Macron a reçu les familles de ces deux agents pénitentiaires
00:00:55cet après-midi à l'Elysée.
00:00:57Voilà pour les grandes lignes de nos débats ce soir.
00:00:59On commence, puisqu'il est pile 17h, par le rappel des titres de l'actualité avec
00:01:03Adrien Fontenot.
00:01:04Bonsoir Adrien.
00:01:05Bonsoir Laurence, bonsoir à tous.
00:01:10Vive tension après la demande de mandat d'arrêt par la Cour pénale internationale contre
00:01:13des dirigeants du Hamas et Benyamin Netanyahou.
00:01:16Alors que le Quai d'Orsay a apporté son soutien à la CPI dans sa lutte contre l'impunité,
00:01:20le CRIF dénonce une position qui manque de cohérence et de courage et déplore la mise
00:01:24en équivalence entre Israël et le Hamas.
00:01:26Journée noire dans les transports d'Île-de-France.
00:01:28Les cheminots de la SNCF sont en grève à la veille d'une réunion sur les primes qui
00:01:31seront distribuées pendant les Jeux olympiques et paralympiques cet été.
00:01:34Pour les usagers, il fallait compter en moyenne un train sur cinq pour le RERC ou encore deux
00:01:39sur cinq pour les lignes C et E.
00:01:41Les enquêteurs se rendent à Bangkok après l'accident d'un Boeing.
00:01:44Une personne est décédée et plus de 30 autres ont été blessés au cours d'un vol qui reliait
00:01:47Londres à Singapour.
00:01:48L'appareil de la compagnie Singapore Airlines aurait subi de fortes turbulences, chuté
00:01:52de 1800 mètres en cinq minutes, avant d'atterrir en urgence à Bangkok.
00:02:22Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:02:52On va commencer par la nouvelle Calédonie, parce que c'est une nouvelle qui a été annoncée
00:03:00en conseil des ministres Louis Derangnal tout à l'heure par Prisca Téveneau, le président
00:03:04va se rendre sur place.
00:03:06Honnêtement, visiblement, c'est annoncé aujourd'hui, mais il l'avait en tête depuis
00:03:09quelques jours.
00:03:10C'est ça de ces nombreuses informations ?
00:03:11Il l'avait en tête depuis quelques jours et surtout, il voulait partir à la seule
00:03:15condition d'être parvenu à un accord de principe de toutes les parties prenantes d'accepter
00:03:19de se mettre autour d'une table.
00:03:21Donc, lors de cette visite en Nouvelle-Calédonie, il est convaincu qu'une troisième voie
00:03:26est possible avec, entre eux, justement, la position défendue par l'extrême gauche
00:03:30qui est l'indépendance, en fait, tout simplement.
00:03:33Et puis, la voie qu'il considère comme la voie tout sécuritaire en Nouvelle-Calédonie.
00:03:38Il est conscient qu'il y a eu plein de loupelés, plein de ratages.
00:03:41Et donc, il espère que quelque chose est possible.
00:03:44Il se dit qu'il y a eu beaucoup de gâchis.
00:03:47Il était convaincu qu'un accord était possible il y a encore quelques jours.
00:03:50Donc, là, il voit bien l'état de la situation déplorable, catastrophique.
00:03:55Donc, il y va pour jouer les pompiers.
00:03:57Il aime bien ce genre de situation.
00:03:59C'est une mission à haut risque quand même.
00:04:00On va attendre d'abord une réaction, Louis, puis on va rentrer dans le dur de ce qu'il y a.
00:04:04Il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire, Laurence.
00:04:05Ah mon Dieu, vous n'allez pas me faire 10 points, Louis.
00:04:0711 ou 12, cette fois-ci.
00:04:08Non, mais c'est important.
00:04:09Parce que la Nouvelle-Calédonie, c'est un bout de France à 15 000 kilomètres de Paris.
00:04:13C'est capital, ce qui est en train de se passer là-bas.
00:04:15C'est très important, Laurence.
00:04:16D'abord, on écoute la réaction d'un habitant à cette venue du président Macron annoncée en Conseil des ministres.
00:04:21Est-ce que ça rate sur les habitants ou pas ?
00:04:23Écoutez.
00:04:25C'est une immense surprise, parce qu'on ne s'attend absolument pas à ce que le président se déplace.
00:04:31Évidemment, on apprécie cet effort qu'il va conduire, parce que c'est un geste fort de venir nous voir dans une période cruciale.
00:04:42J'espère que sa venue contribuera en premier lieu à rétablir l'ordre.
00:04:47Et puis, j'espère que le président va constater de visu ce que nous, nous vivons.
00:04:51J'espère qu'il va prendre la mesure exacte des exactions qui ont été commises,
00:04:56des violences qui ont été proférées contre les Calédoniens.
00:05:02J'espère qu'il va le voir et qu'il s'en rendra compte.
00:05:04Il faut les transporter par un petit avion militaire pour sauter les points de barrage.
00:05:10Et dans Nouméa, oui, le président pourra se déplacer un petit peu entre les différentes institutions,
00:05:16parce que Nouméa est quand même maintenant revenu dans une situation plus calme.
00:05:23Mais je doute qu'il puisse sillonner la Calédonie.
00:05:27Ça, ça me semble totalement impossible.
00:05:29Quand on voit l'état des routes, évidemment, on se dit que ça va être compliqué.
00:05:32Ça va être compliqué, on l'a beaucoup dit aussi hier, Rachel, de revivre ensemble.
00:05:35Parce que là, ce sont des barrages entre les hommes et les femmes.
00:05:38C'est pas que les barrages sur les hôtes.
00:05:40Vraiment, il y a eu une rupture, ce qu'on disait, assez profonde.
00:05:43Oui, une rupture de relation.
00:05:46Au fond, quand on est attaché à la République et à ses principes-là,
00:05:50forcément, on est attaché à cette philosophie de la relation.
00:05:54Ce que je pense, c'est que si le président Macron n'avait pas été sur place, on lui aurait reproché.
00:06:01Puisqu'il va sur place, on lui reproche aussi.
00:06:04On ne lui reproche pas.
00:06:05Non, mais j'ai entendu pas mal de voix qui s'opposaient à sa venue aussi.
00:06:11Or, on lui reproche souvent d'être hors sol.
00:06:14Le fait d'être physiquement sur place a une importance, justement, pour reprendre le dialogue
00:06:20et donc pour reprendre langue avec la République.
00:06:22Et pour dire que l'État est là, à travers la personne.
00:06:25Exactement, et d'enjamber ce chaos.
00:06:27Bien sûr. La seule chose que je regrette, moi, Jean-Christophe Couy,
00:06:29c'est que demain, il y avait un hommage national pour les deux agents pénitentiaires qui sont morts dans l'or.
00:06:34Ce sera le Premier ministre qui l'assurera, ce ne sera pas le président.
00:06:37C'est un regret pour vous ou pas ?
00:06:38On s'est fait cette réflexion aujourd'hui, effectivement.
00:06:40On s'est dit que c'était quand même important qu'il y ait le plus haut personnage de l'État.
00:06:44Maintenant, je crois que quand le président va se déplacer en Nouvelle-Calédonie,
00:06:48c'est qu'il y a aussi une crise institutionnelle très, très grave.
00:06:51Il y a déjà eu des morts aussi. Il y a eu six morts sur le Caillou.
00:06:53Moi, je sais que les collègues là-bas nous envoient…
00:06:55Deux gendarmes ?
00:06:56Deux morts, mais je crois qu'il y a eu des morts aussi chez…
00:06:58Et des blessés.
00:07:00Plusieurs blessés policiers et six morts en toutes, dont deux gendarmes.
00:07:03Du coup, il faut aussi à un moment donné prendre la température et y aller pour justement redonner ce dialogue.
00:07:12Mais demain, bon, il y aura le Premier ministre.
00:07:14Après, c'est aussi un effort.
00:07:15On voit que c'est la première fois qu'un président se déplace en Nouvelle-Calédonie pour régler directement le problème.
00:07:23La dernière fois qu'il est allé, je crois que c'était en 2021.
00:07:25L'été dernier.
00:07:26L'été dernier, d'accord.
00:07:28Le 23.
00:07:29On a une archive, moi, qui m'intéressait.
00:07:31C'est juillet 2023.
00:07:33On va écouter ce qu'il disait, notamment parce que les indépendantistes venaient de déposer un recours auprès de la Cour internationale de justice
00:07:40pour contester le fameux référendum de 2021.
00:07:43Écoutez Emmanuel Macron à l'époque.
00:07:44Je vous passe la parole, Alexandre Sabrina.
00:07:47Les trois référendums ont eu lieu.
00:07:51La Nouvelle-Calédonie est française parce qu'elle a choisi de rester française.
00:07:59Il nous faut maintenant construire l'avenir, le jour d'après, par un projet ambitieux, profond, uni,
00:08:09qui suppose à mes yeux de savoir tresser deux chemins,
00:08:14qui sont le message que je veux avoir pour vous aujourd'hui
00:08:18et qui sont tout autant de risques pour tout le monde,
00:08:21mais qui sont notre devoir de sortir du face à face, du bloc à bloc,
00:08:26qui seuls permettront l'unité, la réconciliation, le chemin d'avenir
00:08:32pour la Nouvelle-Calédonie, dans la République et dans le Pacifique.
00:08:37C'est le chemin du pardon et le chemin de l'ambition commune et de l'avenir.
00:08:45Voilà, pour ce qui était dit à l'époque, Alexandre de Vécu.
00:08:48C'est compliqué ? C'est un risque pour lui d'aller sur place ou pas ?
00:08:51Je pense qu'il fallait le faire. Je le dis souvent au du mal d'Emmanuel Macron,
00:08:55mais là je pense qu'il agit en homme d'État.
00:08:59Surtout s'il considère que la Nouvelle-Calédonie c'est la France, c'est ce qu'on leur dit,
00:09:04que c'est la République, eh bien il faut montrer aussi que la République est là pour eux
00:09:09et qu'on les considère comme n'importe quel citoyen.
00:09:12Donc c'est très important, moi, je pense qu'il y aille.
00:09:16Il est dans son rôle, il faut que l'ordre soit rétabli, mais il va devoir parler.
00:09:20Alors il ne convaincra peut-être pas les indépendantistes,
00:09:22mais il y a des gens qui sont dans une zone crise, qui se sentent aussi un peu délaissés par la France.
00:09:26Il y a eu des voyous qui ont cassé, mais il n'y a pas que ça.
00:09:29Et je pense que c'est très important de leur parler.
00:09:31Ensuite, moi je suis plutôt normalement jacobin, mais le jacobinisme à ses limites.
00:09:35On est à 16 000 km de la France, avec malgré tout un peuple kanak,
00:09:42qui est là depuis toujours et qui a une culture à la base radicalement différente de la culture française.
00:09:48Donc vouloir dire ils sont français, point, ça me paraît un peu court.
00:09:52Et je n'aimerais pas avoir la même incohérence que l'extrême-gauche.
00:09:55Si vous voulez, on a une extrême-gauche qui ne veut jamais entendre parler de la sécurité culturelle en France,
00:10:01d'une forme de remplacement culturel en France,
00:10:06et qui là-bas a un discours haut, veut le droit de vote des étrangers en France, et là-bas l'inverse.
00:10:16Pareil, il y a une droite, je dirais identitaire, dont je fais partie d'un certain point de vue,
00:10:21qui croit en l'identité nationale, qui s'inquiète en France que le peuple majoritaire,
00:10:27si vous voulez, mais culturellement, je ne parle pas ethniquement,
00:10:31soit parfois puisse devenir minoritaire chez lui et ne pas être respecté chez lui.
00:10:35Et donc quelque part, je comprends aussi que les kanaks, même si je ne légitime pas la violence,
00:10:40veulent préserver leur tradition, leur culture.
00:10:43Donc je crois qu'il faut en tenir compte.
00:10:45C'est quand même 40 % de la population.
00:10:47Donc de toute manière, même si on proclame la fin du dégel,
00:10:53et sans doute qu'il faut le faire, si vous voulez, un corps électoral unifié,
00:11:00il faudra faire avec ces 40 % de kanaks.
00:11:04Donc ça ne sert à rien de jouer le parti de l'ordre à 16 000 kilomètres de distance.
00:11:09Je note que vous dites du bien du président Macron, Alexandre de Touteau.
00:11:11Non, mais c'est vrai que j'avoue, et même je suis parfois en désaccord avec mon con,
00:11:16qui a une rhétorique un peu facile, je trouve en ce moment de parti de l'ordre à 16 000 kilomètres de distance.
00:11:21On va juste écouter, je passe la parole ensuite à Sabrina Medjeber,
00:11:25ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale.
00:11:27Il y a eu un échange assez musclé et avec beaucoup de cris dans l'hémicycle
00:11:31entre Daniel Omono, de la France Insoumise, et Gérald Darmanin,
00:11:34vous allez voir, dans une ambiance assez apocalyptique.
00:11:39Le président de la République vient de vous désavouer.
00:11:41Vous n'êtes plus en charge du dossier de la Nouvelle-Calédonie.
00:11:44Nous voilà donc réduits à essayer de comprendre, à vous interpellant,
00:11:47ce qui peut bien se passer dans la tête d'Emmanuel Macron à ce sujet.
00:11:50Votre responsabilité politique est immense, alors que nous déplorons les violences
00:11:54qui ont causé la mort de six personnes et de plus d'une centaine de blessés.
00:11:57Tout ceci était prévisible.
00:12:00Je regrette le ton polémique et politicien que vous avez utilisé pour parler de ce sujet.
00:12:05Je veux redire, comme l'a fait le Premier ministre,
00:12:09tout notre soutien d'abord aux forces de l'ordre,
00:12:1284 blessés et gendarmes chez les policiers.
00:12:17Je veux remarquer qu'ils ont été présents en subissant la mort de deux gendarmes
00:12:21et que depuis plusieurs jours et plusieurs nuits,
00:12:24ils travaillent de façon évidemment dangereuse et harassante.
00:12:27Ce ne sont pas les tirs des policiers et des gendarmes qui ont causé les morts,
00:12:30mais bien les tirs des émeutiers qui ont causé la mort des gendarmes.
00:12:34Ce point est à souligner parce que, là-bas, en Nouvelle-Calédonie,
00:12:38les forces de l'ordre, comme tout l'Etat,
00:12:41tiennent pour protéger tous les Calédoniens,
00:12:44quels que soient leurs couleurs de peau,
00:12:47quels que soient leurs quartiers où ils habitent
00:12:49et quelles que soient leurs opinions politiques.
00:12:51Et nous devrions tous, me semble-t-il,
00:12:54tracer le chemin que montrent ces policiers et ces gendarmes,
00:12:58celui de la protection et celui de la protection de tous.
00:13:01La parole est à présent à M. Damien Adam pour le groupe Renaissance.
00:13:06Madame la Présidente Pannot, s'il vous plaît.
00:13:10On entend l'écrit de Mathilde Pannot
00:13:13sur cette question de Daniel Aubonneau,
00:13:15ça va venir à Medjaber.
00:13:16Vous passerez la parole ensuite à Christophe.
00:13:18Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:13:20Ça m'inspire que psychiatriser l'adversaire politique
00:13:23n'est pas un argument politique, pour commencer.
00:13:26Ensuite, Mme Aubonneau déplore l'incendie
00:13:29que le gouvernement aurait déclenché
00:13:31et fait porter la responsabilité des blessés et des morts
00:13:35sur Gérald Darmanin ainsi qu'Emmanuel Macron.
00:13:39Je rappelle que l'acolyte de Mme Aubonneau,
00:13:42du nom de Mathilde Pannot, n'avait pas appelé au calme
00:13:45lorsqu'il y a eu des émeutes en France,
00:13:47ni même son acolyte David Guéraud.
00:13:49En matière d'agitation des passions identitaires,
00:13:51je pense que la France Insoumise
00:13:53n'a vraiment aucune leçon à donner à ce sujet.
00:13:56Sachant qu'ils instrumentalisent également
00:13:59ce conflit ethno-politique qui est plus qu'une anomie,
00:14:02qui est un chaos, je pèse bien mes mots,
00:14:04un chaos absolument en Nouvelle-Calédonie
00:14:08pour, encore une fois, jouer la carte de l'indigénisme,
00:14:11de l'indigénat et du décolonialisme.
00:14:14Tout ça tournait, encore une fois, vers leur cible,
00:14:17si j'ose dire, leur bouc émissaire, c'est-à-dire le blanc.
00:14:20On a eu les propos de Mme Christiane Taubira
00:14:22qui, je vous le rappelle, avait tenu des propos
00:14:25il y a quelques années de cet ordre-là concernant la Guyane.
00:14:28Et maintenant, on a la France Insoumise
00:14:30qui en prend le relais politique à l'Assemblée nationale.
00:14:33Quant à Emmanuel Macron, je trouve que son déplacement
00:14:36est évidemment le bienvenu, fort heureusement,
00:14:38comme disait Raymond Aron, respecté à l'extérieur,
00:14:41en paix à l'intérieur.
00:14:42C'est le chemin que doit suivre le gouvernement.
00:14:45Il fallait que M. le Président de la République s'y attelle
00:14:47un peu plus tôt, parce que la Nouvelle-Calédonie
00:14:50n'est pas la France et que l'ethnologie
00:14:52ne doit pas être l'angle mort du problème migratoire.
00:14:55La Nouvelle-Calédonie, ce n'est pas la France pour vous ?
00:14:57Ce n'est pas la France dans le sens où il y a un droit coutumier,
00:15:00il y a une population ancestrale, il y a des nouveaux arrivants
00:15:03et tout ça est pris en compte dans le cadre du consensus politique,
00:15:07dans l'étude même du consensus politique.
00:15:09Ce n'est pas comme en France où le pouvoir est vertical.
00:15:11La sociologie, l'anthropologie est complètement différente
00:15:15en Nouvelle-Calédonie.
00:15:17Donc, Emmanuel Macron aurait dû, préalablement, il me semble,
00:15:21discuter avec tous les acteurs de la Nouvelle-Calédonie.
00:15:24On a entendu l'archive de 2023, ce qu'il a fait sur place.
00:15:27Par exemple, vous avez un article d'un ancien fonctionnaire,
00:15:31qui explique que les motivations de ces jeunes émeutiers
00:15:34n'ont strictement rien à voir avec ceux de juin 2024
00:15:37qu'on a connus en France.
00:15:39Il y en a qui ont fait le parallèle entre les émeutiers de nos banlieues
00:15:43et là-bas.
00:15:44C'est une jeunesse qui est complètement précarisée
00:15:46parce qu'il y a une économie qui s'effondre.
00:15:48Ça n'a rien à voir avec les revendications
00:15:50qui étaient celles des émeutiers de 2023 en France.
00:15:53Il y a tout un tas d'attributs ethnologiques et anthropologiques
00:15:58que le Président aurait dû prendre en compte
00:16:00pour mieux étudier le problème.
00:16:02Christophe Couville, on a entendu Gérald Darmanin
00:16:04saluer le travail des policiers et gendarmes
00:16:07qui ont payé un lourd tribut à ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie.
00:16:11Le parallèle avec les émeutiers, je trouve,
00:16:14n'est pas bien venu, en réalité.
00:16:16Ce n'est pas exactement ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie.
00:16:19Ce n'est pas vraiment la même chose.
00:16:21Ce n'est pas du copier-coller par rapport à ce qui s'est passé
00:16:23en juillet dernier et juin juillet dernier.
00:16:25Mais en même temps, il y a aussi des similitudes.
00:16:27C'est-à-dire qu'en face, il y a quand même des jeunes, très jeunes.
00:16:30Il y a des bandes qui viennent pour tout saccager.
00:16:33Et d'ailleurs, c'est quand même fou parce qu'ils viennent saccager
00:16:36et en même temps, après, ils vont demander à manger
00:16:38et à demander encore à avoir des loisirs, etc.
00:16:40Et donc, en fait, ils sont en train de saccager
00:16:43tout ce qui peut leur apporter la subsistance.
00:16:45C'est un peu schizophrénique.
00:16:47C'est comme ça, malheureusement.
00:16:49En face de nous, on a aussi des gamins.
00:16:51C'est pour ça que quand on est policier ou gendarme,
00:16:54les collègues nous le disent et ils se font tirer à l'arme longue.
00:16:56C'est-à-dire, c'est du calibre 12, c'est à la prénex,
00:16:58c'est à la chevrotine.
00:17:00Il y a aussi des gens qui sont très déterminés en face.
00:17:02Quand on fait des barrages, qu'on fait des pièges
00:17:05avec des bombes de gaz, qu'on envoie des bombes agricoles
00:17:07sur les policiers, c'est bien pour les tuer.
00:17:10Ce n'est pas juste rigoler et envoyer 3-4 cailloux
00:17:12en disant que ce n'est pas l'intifada là-bas.
00:17:14C'est juste qu'ils veulent vraiment.
00:17:16C'est insurrectionnel.
00:17:18Et le fait d'envoyer des forces en renfort,
00:17:21il y a 22 heures d'avion.
00:17:23Les collègues nous le disent.
00:17:24On a des avions qui sont affrétés par l'armée.
00:17:26Donc, on ne peut pas faire ce qu'on veut non plus pour les envoyer
00:17:28parce qu'il y a des couloirs aériens bien spécifiques.
00:17:30Ils passent par Vancouver et Hawaï.
00:17:32Enfin, imaginez un petit peu.
00:17:34Oui, c'est 24 heures de périple.
00:17:35C'est un truc de dingue.
00:17:36Quand ils arrivent là-bas, il faut qu'ils soient pratiquement opérationnels.
00:17:38Vous avez fait 24 heures d'avion.
00:17:40Je peux vous dire qu'il faut un petit temps d'acclimatation.
00:17:42Et le fait que le président y aille,
00:17:44ça ne va pas faire une surcharge,
00:17:46ne serait-ce que pour assurer sa propre sécurité ?
00:17:49Bien sûr que pour nous, ça redouble de vigilance.
00:17:51Alors, on a des troupes déjà fatiguées.
00:17:53Mais après, il y a eu des renforts.
00:17:55Il y a des troupes en nombre.
00:17:56Mais les collègues, là-bas,
00:17:57travaillent entre 10 heures et 18 heures par jour.
00:17:59Enfin, je veux dire, c'est très fatigant.
00:18:01Vous êtes toujours sur le qui-vive.
00:18:02Et vous devez à chaque fois,
00:18:04en émotion et en énergie,
00:18:06ça dépense énormément.
00:18:07J'aimerais juste qu'on écoute Sonia Baquet.
00:18:08Si je vous repasse la parole, Louis RHL,
00:18:10qui est la présidente de la province sud de Lille,
00:18:13qui était secrétaire d'État, je crois, il y a quelques mois.
00:18:15Absolument, auprès du ministre de l'Intérieur.
00:18:17Oui, à la citoyenneté.
00:18:18Exactement, auprès de Gérald Darmanin.
00:18:20Sur CNews, elle qualifiait les émeutiers de terroristes.
00:18:22Les mots ont un sens.
00:18:23On va juste écouter ce qu'elle dit,
00:18:25voir si c'est de nature, effectivement,
00:18:27à ramener le calme.
00:18:30Les gendarmes, aujourd'hui,
00:18:31ils font le maximum.
00:18:33Ils sont déployés partout où ils doivent être déployés.
00:18:35Ils remercient, en fait,
00:18:37les comités de citoyens qui se sont mis en place
00:18:39et qui leur permettent, en fait,
00:18:41de ne pas avoir à gérer
00:18:43des quartiers entiers résidentiels
00:18:45qui sont, aujourd'hui,
00:18:47complètement protégés par les citoyens eux-mêmes,
00:18:49ce qui permet aux forces, en fait,
00:18:51de se déployer ailleurs.
00:18:53Mais les émeutiers,
00:18:55aujourd'hui, c'est des terroristes,
00:18:57sont tellement violents,
00:18:59tir à balles réelles, etc.,
00:19:01qu'en fait, il leur faut beaucoup de monde sur chaque site.
00:19:03Et en plus,
00:19:05derrière, ils se remettent en place
00:19:07immédiatement.
00:19:09Ils n'ont pas de limite.
00:19:11Ils n'ont pas peur de tirer sur les forces de l'ordre.
00:19:13Ils savent que les forces de l'ordre ne vont pas leur tirer dessus.
00:19:15Donc, ils n'ont pas peur de tirer sur les forces de l'ordre.
00:19:17Ils n'ont pas peur de les affronter.
00:19:19Et donc, c'est une guérilla
00:19:21qui est extrêmement difficile
00:19:23pour les forces de l'ordre.
00:19:25– Pour Sonia Vaquez, elle est sur place.
00:19:27Encore une fois, elle vit sous protection du RAID H24.
00:19:29Elle est archi-menacée.
00:19:31– Sa famille l'est aussi, d'ailleurs.
00:19:33– Franchement, la situation est extrêmement lourde
00:19:35pour tous ceux qui habitent là-bas.
00:19:37Mais est-ce que parler de terroristes,
00:19:39Louis, c'est, encore une fois, de nature à ramener le calme.
00:19:41– Alors, vous posez une bonne question
00:19:43parce que c'est ce qu'Emmanuel Macron reproche
00:19:45à son ancienne ministre.
00:19:47C'est des éléments qu'on a pu recueillir tout à l'heure.
00:19:49C'est qu'il considère
00:19:51que les non-indépendantistes,
00:19:53dont fait partie Mme Baquet,
00:19:55ont contribué aussi
00:19:57à mettre de l'huile sur le feu,
00:19:59ont contribué à durcir un peu le climat
00:20:01et ont crié un peu, entre guillemets,
00:20:03victoire trop vite contre le camp des Kanaks.
00:20:05Et donc, pour Emmanuel Macron,
00:20:07les non-indépendantistes
00:20:09étaient clairement du côté du camp,
00:20:11lui, des non-indépendantistes.
00:20:13Mais Emmanuel Macron considère que c'est un peu aussi
00:20:15de leur faute si on se retrouve
00:20:17aujourd'hui dans une telle situation.
00:20:19Donc, la ligne sécuritaire
00:20:21réclamée par Sonia Baquet,
00:20:23c'est qu'Emmanuel Macron ne va pas s'en réclamer totalement.
00:20:25Et d'ailleurs, ça l'arrange bien par rapport
00:20:27à son concept politique du « en même temps ».
00:20:29Parce qu'il va évidemment dire qu'il faut ramener l'ordre
00:20:31de manière totalement impérative.
00:20:33Il faut que les gens qui ont commis des fautes
00:20:35soient jugés. Et en même temps, à mon avis,
00:20:37Emmanuel Macron va dire qu'il faut
00:20:39que le discours change chez les
00:20:41non-indépendantistes, qu'il n'y ait pas cette
00:20:43impression qu'il y a un camp qui a gagné
00:20:45sur un autre. Et aujourd'hui,
00:20:47on voit bien
00:20:49qu'il s'est... Et pourquoi on parle de climat
00:20:51de guerre civile ? C'est bien parce que la société est
00:20:53complètement divisée en deux camps.
00:20:55Et que certains y voient une photo
00:20:57de ce qui se passe aussi dans d'autres pays.
00:20:59En métropole.
00:21:01Alexandre, rapidement après, on va avoir ses questions
00:21:03sur l'alimentation.
00:21:05J'ai l'impression que M. Mélenchon
00:21:07vit une situation difficile.
00:21:09Et je peux comprendre son émotion.
00:21:11Si on était à sa place, on dirait peut-être
00:21:13la même chose. Et c'est vrai qu'il peut y avoir
00:21:15des points communs dans une certaine forme d'anomie,
00:21:17dans l'expression d'un certain racisme
00:21:19anti-blanc. Mais je crois que le contexte
00:21:21est quand même différent. Et que ce serait
00:21:23un peu facile de dresser un parallèle total.
00:21:25En plus, quand on pense au terrorisme,
00:21:27aujourd'hui, on pense au terrorisme islamiste.
00:21:29On n'est pas du tout dans ce cas-là.
00:21:31Je ne suis pas d'accord avec vous.
00:21:33Il y a des actes qui relèvent,
00:21:35qui pourraient judiciairement relever le terrorisme.
00:21:37On est face à un mouvement indépendantiste.
00:21:39Et l'indépendance, c'est conquise
00:21:41parfois par les armes.
00:21:43Je ne dis pas que je suis pour.
00:21:45Mais je dis qu'il va falloir faire avec.
00:21:47Vous me surprenez beaucoup.
00:21:49Oui, mais j'avoue que...
00:21:51Vous vous surprenez vous-même ?
00:21:53Il faut penser contre soi-même.
00:21:55Non, il faut parfois penser contre soi-même.
00:21:57Et en plus, j'entends beaucoup de gens à droite
00:21:59qui disent parfois que la République,
00:22:01c'est une fiction, etc.
00:22:03Ce qui est important, c'est les mœurs et la culture.
00:22:05Moi, je crois qu'il faut un peu des deux,
00:22:07si vous voulez.
00:22:09Mais je crois que, malgré tout,
00:22:11les mœurs et la culture kanak sont très différentes
00:22:13des mœurs de la culture française
00:22:15et ont leur légitimité, malgré tout,
00:22:17parce que c'était leur île au départ.
00:22:19Donc, vouloir plaquer un espèce de républicanisme
00:22:21dont on aurait bien besoin en France...
00:22:23Mais vous pouvez appliquer ça à tous les territoires.
00:22:25Si vous prenez le fil historique,
00:22:27la lecture historique...
00:22:29Il faut être réaliste parfois.
00:22:31Il y a une ethnologie, une anthropologie différentes.
00:22:33Et vouloir le plaquer de manière mécanique,
00:22:35alors qu'on n'arrive même pas à le plaquer
00:22:37avec des gens qui sont nés en France,
00:22:39comme on devrait, ça ne me paraît pas être réaliste.
00:22:41Il faudra un compromis.
00:22:43Si on suit votre discours, demain,
00:22:45la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe,
00:22:47l'île de la Réunion ?
00:22:49Non, parce qu'il n'y a pas de mouvement aussi puissant.
00:22:51C'est quelque chose de...
00:22:53Si on suit ce raisonnement historique...
00:22:55Je n'ai pas dit qu'il fallait le faire.
00:22:57Il faut essayer de le prendre en compte.
00:22:59Il y a 40% des gens qui pensent comme ça.
00:23:01Si vous voulez, là, ce n'est pas le cas.
00:23:03Comprendre des aspérités, la revendication d'une identité,
00:23:05ce n'est pas forcément reconnaître
00:23:07un mouvement qui vise à s'émanciper
00:23:09de la France, qui, par ailleurs,
00:23:11apporte énormément à la Nouvelle-Calédonie.
00:23:13Je pense qu'il faut le reconnaître dans le sens
00:23:15où il faut traiter avec.
00:23:17Alors, pas les éléments les plus violents,
00:23:19mais il y a sans doute des indépendants
00:23:21avec lesquels on peut discuter.
00:23:23C'est ça que je dis.
00:23:25Quand on n'a même pas de gendarmes
00:23:27pour les Jeux olympiques,
00:23:29ça ne sert à rien de crier
00:23:31à la République, en particulier
00:23:33de gens que je respecte beaucoup,
00:23:35mais qui nous disent que la République,
00:23:37c'est une identité, etc.
00:23:39Essayons de faire appliquer la République
00:23:41sur le territoire national et trouvons un compromis
00:23:43en Nouvelle-Calédonie.
00:23:45Je pense qu'il m'a vraiment raison d'y aller
00:23:47parce qu'il faut aussi leur témoigner
00:23:49de l'amour et du respect.
00:23:51Il y a des voyous là-dedans, mais pas que.
00:23:53Il y a un petit créneau entre les deux.
00:23:55C'est extrêmement difficile.
00:23:57Vous parlez beaucoup.
00:23:59Je partage entièrement
00:24:01parce qu'il y a
00:24:03l'ensemble de cette histoire.
00:24:05C'est un peuple mosaïque
00:24:07et l'enjeu, c'est de faire
00:24:09avec cette mosaïque une unité
00:24:11dans un souci
00:24:13de réparer ce territoire
00:24:15pour avoir un horizon commun.
00:24:17C'est vrai que
00:24:19la prise de parole de cette ancienne ministre,
00:24:21évidemment,
00:24:23elle réagit.
00:24:25Elle vit quelque chose
00:24:27que nous ne vivons pas.
00:24:29Mais lorsqu'on a été aussi
00:24:31une femme d'État,
00:24:33on se doit de faire
00:24:35de la géopolitique locale
00:24:37ou de la diplomatie locale
00:24:39malgré tout.
00:24:41Juste un dernier mot sur le quotidien.
00:24:43Je pense qu'on ne réalise pas ce qu'ils vivent, les habitants.
00:24:45Parce que même faire ses courses,
00:24:47c'est quasi impossible aujourd'hui à Nouméa.
00:24:49C'est l'histoire de Juliette Sadat
00:24:51sur ce qui se passe dans les supermarchés
00:24:53pour toucher du doigt un tout petit peu
00:24:55la réalité de ce qu'ils vivent.
00:24:57Allez, plus vite, 5 minutes !
00:24:59Il y a du monde qui attend de l'heure !
00:25:01Une file d'attente
00:25:03à perte de vue
00:25:05devant ce supermarché de Nouméa.
00:25:07Ses nombreux clients sont venus
00:25:09se réapprovisionner en denrées alimentaires
00:25:11dans un des derniers magasins
00:25:13encore ouverts sur l'archipel.
00:25:15Tout ce qui est nécessité,
00:25:17c'est le sucre, la farine,
00:25:19ce qui nous permet de faire un peu de pain à la maison.
00:25:23Parce que les jours passent
00:25:25et ça devient dur dur.
00:25:27Certains rayons se vident.
00:25:29Le magasin manque de viande,
00:25:31de fruits et de légumes.
00:25:33Les ravitaillements sont de moins en moins fréquents
00:25:35en raison des nombreux barrages
00:25:37qui compliquent les livraisons.
00:25:39Une situation qui se généralise
00:25:41sur toute l'île.
00:25:43Je viens chercher essentiellement des nouilles
00:25:45et du riz parce que j'ai été
00:25:47à Cap-Fraîcheur avant-hier,
00:25:49on a essayé, il n'y avait plus rien.
00:25:51Et là, on arrive
00:25:53à rupture de stock.
00:25:55Ici, c'est le magasin qui fixe les règles.
00:25:57Les clients ne peuvent pas faire
00:25:59de provisions. Le stock est déjà
00:26:01très limité. Et les courses doivent
00:26:03se faire dans la précipitation
00:26:05au risque pour le magasin
00:26:07de subir de nouveaux pillages.
00:26:09On les speed pour question de patience
00:26:11pour les autres derrière, tous en dehors
00:26:13et aussi pour la sécurité.
00:26:15On ne sait jamais, peut-être qu'on
00:26:17peut se faire piller en pleine
00:26:19ouverture comme ça, par sécurité
00:26:21et par charité
00:26:23pour les autres personnes qui attendent dehors.
00:26:25Le risque d'une pénurie alimentaire
00:26:27sur l'île inquiète, mais le gouvernement
00:26:29se veut rassurant. Il y aurait
00:26:31deux mois de stock.
00:26:33Voilà ce que l'on pouvait dire sur la situation en Nouvelle-Calédonie.
00:26:35On y reviendra tout à l'heure à 18h.
00:26:37Ne vous inquiétez pas, on essaiera
00:26:39de comprendre ce que peut faire le président Macron sur place
00:26:41parce que ce voyage démarre ce soir.
00:26:4324h d'avion, Louis, c'est ça ?
00:26:45Et il arrive demain dans la journée ?
00:26:47Il va arriver, oui, sans doute demain dans la journée.
00:26:49Il y a 9h de décalage d'horaire.
00:26:51Vous n'avez pas tout à fait encore le créneau horaire du président ?
00:26:53Non, je sais qu'il décolle autour de 21h.
00:26:55Allez, petite pause, on se retrouve dans un instant.
00:26:57On parlera de la traque
00:26:59concernant Mohamed Hamra, le détenu qui s'est évadé
00:27:01la semaine dernière. On entendra Eric Dupont-Moretti.
00:27:03On verra aussi que le président Macron
00:27:05a rencontré à l'Elysée les familles des deux agents pénitentiaires
00:27:07qui ont été tués. A tout de suite dans Bonne Chagne,
00:27:09sur CNews.
00:27:13Il est 17h30, le rappel des titres de l'actualité
00:27:15sur CNews avec Adrien Fontenot.
00:27:39Merci beaucoup Adrien Fontenot
00:28:03pour le rappel des titres de l'actualité.
00:28:05On reprend notre débat, mais pas sur la Nouvelle-Calédonie
00:28:07parce que je peux vous assurer que ça va continuer pendant la pub.
00:28:09C'était comme si on était à l'antenne.
00:28:11On y reviendra tout à l'heure à 18h.
00:28:13Là, j'aimerais qu'on parle de la traque de Mohamed Hamra
00:28:15une semaine après le guet-aport meurtrier du PH d'Uncarville
00:28:17où deux agents pénitentiaires ont été exécutés.
00:28:19Évidemment, pour l'instant,
00:28:21ils sont introuvables, et Mohamed Hamra
00:28:23et ses complices. Mais la procureure de la République
00:28:25de Paris a estimé qu'il y avait des pistes
00:28:27sérieuses pour les enquêteurs. On va attendre de voir
00:28:29ce que ça donne. Mais cet après-midi,
00:28:31à l'Assemblée nationale, ce qui est important, c'est qu'Eric Dupont-Moretti,
00:28:33le garde des Sceaux, a affirmé qu'un accord avait été trouvé
00:28:35avec les agents pénitentiaires.
00:28:37On va écouter ce qu'il a dit exactement et précisément.
00:28:39Dans ce que nous avons signé
00:28:41il y a de cela quelques minutes,
00:28:43mais dont nous avions convenu
00:28:45après deux heures et demie
00:28:47d'échanges
00:28:49entre toutes les organisations syndicales
00:28:51et moi-même, il y a une trentaine
00:28:53de mesures.
00:28:55Ça va du déflocage
00:28:57possible des véhicules,
00:28:59l'armement, bien sûr,
00:29:01demandé par
00:29:03les agents pénitentiaires.
00:29:05Je veux vous dire que nous n'avions pas connu
00:29:07un tel drame depuis, vous le savez,
00:29:091992,
00:29:11de sorte que ce drame, évidemment,
00:29:13dans l'analyse que nous en faisons,
00:29:15nous oblige à des mesures
00:29:17qui n'avaient pas été envisagées
00:29:19toutes. Bien sûr,
00:29:21lutte contre les téléphones portables,
00:29:23véritable fléau,
00:29:25renforcement de la sécurisation,
00:29:27elle a déjà été
00:29:29considérablement renforcée.
00:29:31Ce n'est pas avec ça
00:29:33qu'on va non plus mettre en sécurité
00:29:35nos agents pénitentiaires.
00:29:37Pensez aux téléphones portables.
00:29:39Je ne suis pas dans le secret,
00:29:41je ne sais pas ce qu'il y a dans les accords.
00:29:43Je pense quand même que les syndicats
00:29:45sont assez grands pour avoir négocié
00:29:47quelque chose à la hauteur des attentes.
00:29:49Après, il y aura un avant, un après,
00:29:51malheureusement. Il faut se servir
00:29:53de ça pour rebondir et pour
00:29:55trouver des parades. Le téléphone,
00:29:57c'est un gros souci dans les prisons.
00:29:59On le sait, les téléphones portables,
00:30:01il y a même ce qu'on appelle des TOCs,
00:30:03c'est les téléphones que vous avez.
00:30:05En fait, il n'y a pas de...
00:30:07Indétectables, et puis surtout,
00:30:09on ne sait pas qui a acheté, c'est déjà prépayé.
00:30:11Tout ça, c'est particulier.
00:30:13Après, on sait
00:30:15que dans un réseau de drogue, de stup,
00:30:17le réseau continue
00:30:19à vivre en prison, parce qu'il y a des donneurs
00:30:21d'ordre, il y a des lieutenants
00:30:23qui travaillent après sur le terrain.
00:30:25Le réseau continue, donc c'est là-dessus
00:30:27qu'il faut mettre
00:30:29un gros coup aussi.
00:30:31Après, il y a aussi le souci
00:30:33des droits de l'homme, c'est-à-dire que
00:30:35dans ces cas-là, comment font les prisonniers
00:30:37s'ils veulent rester en contact avec leur famille ?
00:30:39Quand je vois que personne n'est fouillé,
00:30:41et qu'on peut faire rentrer ce qu'on veut...
00:30:43Il y a des fouilles, mais pas des fouilles intégrales,
00:30:45parce que la Cour européenne des droits de l'homme
00:30:47a condamné la France à plusieurs reprises
00:30:49pour ces fouilles qui étaient jugées dégradantes et inhumaines.
00:30:51Les agents pénitentiaires, eux,
00:30:53sont dans le problème, dans la paix sociale,
00:30:55toute la journée. C'est-à-dire que c'est une cocotte minute,
00:30:57une prison, et que si à un moment donné,
00:30:59vous êtes trop sévère, ça explose.
00:31:01Vu qu'il n'y a pas assez de personnel,
00:31:03vous ne pouvez pas intervenir en temps et en heure,
00:31:05donc toute la journée, vous êtes dans l'humain.
00:31:07Vous devez gérer des personnes qui vont exploser,
00:31:09qui sont au camp des problèmes psychologiques,
00:31:11des fois qui n'ont rien à faire en prison.
00:31:13Leur place serait même dans un hôpital psychiatrique,
00:31:15et vous, toute la journée, vous êtes obligés de jongler avec ça.
00:31:17Derrière, il y a l'idée générale politique
00:31:19de dire que les prisonniers,
00:31:21ils doivent être punis et réinsérés.
00:31:23De l'autre côté, vous êtes les mains dans le cambouis,
00:31:25et vous devez gérer avec le peu de moyens que vous avez
00:31:27et travailler dans l'humain.
00:31:29– Rachel, sur cette dimension très humaine du métier.
00:31:33– Oui, très humaine.
00:31:35Là, il faut quand même saluer le garde des Sceaux
00:31:37sur sa prise de parole,
00:31:39qui n'est pas simplement une prise de parole,
00:31:41où il y a quand même 30 mesures.
00:31:43Alors effectivement, ça serait bien de les avoir toutes
00:31:45pour pouvoir en parler plus sereinement.
00:31:47Mais en tout cas, on sent bien que des actes,
00:31:49enfin, sont pris.
00:31:51Et ce sont des actes qui correspondent aussi
00:31:53à différents moments de grève
00:31:55du personnel pénitentiaire
00:31:57et qui n'avaient pas été suivis
00:31:59lors de ces différentes grèves.
00:32:01– Effectivement. On a regretté tout à l'heure
00:32:03que le président Macron ne soit pas demain
00:32:05à l'hommage pour ces deux agents pénitentiaires.
00:32:07Ça sera à la présente de Caen, je crois.
00:32:09En même temps, il a rencontré à l'Elysée
00:32:11les familles de Fabrice Muelot et d'Arnaud Garcia,
00:32:13qui sont morts dans cette attaque de Fourgon.
00:32:15Et ça, c'est important de témoigner.
00:32:17Que le chef de l'État, Louis,
00:32:19ait reçu ces familles-là pour leur dire
00:32:21le respect de l'État, en tout cas.
00:32:23– Bien sûr, bien sûr.
00:32:25Et puis la reconnaissance de la nation
00:32:27et même peut-être des excuses,
00:32:29au moins un mot,
00:32:31parce qu'il y a évidemment des failles.
00:32:33Ils n'ont réellement rien fait de mal.
00:32:35Enfin, ils n'ont commis aucune faute.
00:32:37– Ils ont fait leur travail, oui.
00:32:39– Ils auraient commis des fautes.
00:32:41Je ne dis pas que la mort aurait été plus acceptable,
00:32:43mais ça aurait été une autre configuration.
00:32:45Là, clairement, il y a des failles
00:32:47qui sont établies, puisque d'ailleurs,
00:32:49le garde des Sceaux vient d'annoncer
00:32:51un certain nombre de mesures
00:32:53qu'il faut d'ailleurs qu'on…
00:32:55– Ce n'est pas ce qu'on a entendu, qui est très convaincant,
00:32:57mais on a sans doute qu'un extrait.
00:32:59– Mais je pense que les syndicats
00:33:01du monde pénitentier seront très déçus,
00:33:03voire un peu en colère, de ne pas avoir Emmanuel Macron
00:33:05demain à Caen.
00:33:07Alors, tout le monde peut comprendre
00:33:09la situation en Nouvelle-Calédonie.
00:33:11– Tout le monde sait qu'il y a le feu en Nouvelle-Calédonie.
00:33:13C'est une contrainte d'agenda.
00:33:15Mais je crois aussi qu'Emmanuel Macron
00:33:17aurait dû décaler de quelques heures
00:33:19au moins son déplacement
00:33:21pour aller à Caen.
00:33:23– C'est compliqué, il y a des objectifs derrière, Louis.
00:33:25Moi, j'imagine que ce n'est pas si simple que ça.
00:33:27– Mais vous avez sans doute raison.
00:33:29Mais je peux comprendre aussi les syndicats pénitentiaires
00:33:31qui peuvent s'énerver, puisque ça fait…
00:33:33– On va voir s'il y a des réactions de leur côté.
00:33:35– Je pense, oui.
00:33:37– On va écouter juste Gérald Darmanin,
00:33:39parce qu'hier aussi, lui, il est revenu
00:33:41à Rouen pour décorer le policier
00:33:43qui a neutralisé l'homme
00:33:45qui a incendié la synagogue de Rouen.
00:33:47On va écouter les mots qu'il a employés, une fois de plus,
00:33:49pour saluer le travail des forces de l'ordre.
00:33:51– C'est un jeune policier de 24 ans,
00:33:53policier adjoint,
00:33:55qui, après les sommations nécessaires
00:33:57et à quelques centimètres de l'agresseur
00:33:59qui fonçait sur lui avec ce couteau,
00:34:01a eu un bon droit
00:34:03d'utiliser son arme pour,
00:34:05évidemment, neutraliser cet assaillant.
00:34:07Et je tiens ici à le remercier,
00:34:09à le féliciter, et c'est pour ça que je suis venu
00:34:11dans votre ville lundi pour le décorer immédiatement.
00:34:13Les patrouilles de sécurité
00:34:15dès 6h du matin étaient présentes,
00:34:17ce qui leur a permis, en quelques secondes,
00:34:19de pouvoir limiter le feu et la synagogue
00:34:21et surtout empêcher cette personne de s'en prendre
00:34:23à d'autres personnes dans la rue avec ce couteau.
00:34:25C'est parce que nous savons que cette menace
00:34:27est extrêmement forte, que la police
00:34:29et la gendarmerie est extrêmement mobilisée
00:34:31partout en France pour protéger
00:34:33tous nos compatriotes juifs
00:34:35et leurs biens, en commençant par les lieux de culte.
00:34:37Évidemment, ça c'est important,
00:34:39Jean-Christophe Covid, ce qu'il vient de dire.
00:34:41C'est important pour nous, c'est important aussi
00:34:43de faire passer des messages, et on le voit depuis
00:34:45quelques jours, monsieur Darmanin
00:34:47passe un peu la boîte sport. On voit que ça y est,
00:34:49ils ont enfin peut-être compris
00:34:51qu'on attend aussi des preuves d'amour
00:34:53du gouvernement.
00:34:55Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour.
00:34:57Oui, il n'y a que des preuves, et les preuves ça fait partie de ça.
00:34:59Mais les preuves ça fait partie aussi, peut-être, de s'intéresser
00:35:01au cas du policier adjoint.
00:35:03En fait, un policier adjoint, c'est un contractuel de la police
00:35:05qui est payé 1500 euros par mois,
00:35:07un peu plus, à peine plus, que...
00:35:09C'est le cas de ce jeune policier.
00:35:11C'est le cas de ce policier, et vous savez,
00:35:13quand vous avez commis un acte de bravoure ou d'évouement,
00:35:15en fait, on ne peut même pas vous nommer gardien de la paix
00:35:17tout de suite. C'est ça qui est terrible.
00:35:19À cause de l'inertie de l'administration.
00:35:21Et donc, on a une administration qui bloque sur ce point-là.
00:35:23Alors, sauf si vous êtes grèvement blessé
00:35:25et que vous avez mis votre vie en jeu, là, on peut
00:35:27le faire, et donc,
00:35:29on ne peut pas faire de saut de mouton. Et donc, quelque part,
00:35:31nous, on se bat pour ça, pour qu'il y ait une revalorisation
00:35:33de ces policiers adjoints
00:35:35qui sont, pour nous, des collègues
00:35:37à temps plein, qu'on en a besoin dans les commissariats
00:35:39aujourd'hui. – Rachael, un petit mot là-dessus ?
00:35:41– C'est assez incroyable, sur tous les sujets.
00:35:43Je pense à la prise de parole aussi de Daniel
00:35:45Obono, et à la réponse
00:35:47très cohérente de
00:35:49Gérald Darmanin.
00:35:51C'est qu'on est obligé de
00:35:53redire cent fois sur le métier
00:35:55que la police ne tue pas, en fait.
00:35:57En sous-texte, c'est ça.
00:35:59C'est-à-dire que c'est le monde à l'envers.
00:36:01Tellement, cette idéologie de l'extrême-gauche
00:36:03imbibe notre société.
00:36:05Effectivement, et que ce soit
00:36:07ici, à Rouen,
00:36:09ou en Nouvelle-Calédonie,
00:36:11oui, les policiers font
00:36:13leur travail pour nous protéger.
00:36:15– L'extrême-gauche, en fait, comme toutes les extrêmes,
00:36:17elles ont besoin de canaliser la rage
00:36:19et la colère de certaines personnes. – Et la violence.
00:36:21– Qui se sentent dépossédées
00:36:23de leur droit à réagir, etc. Là-dessus, ils sont très forts.
00:36:25Et donc, ils arrivent
00:36:27à canaliser cette rage, à l'utiliser,
00:36:29c'est un peu comme le judo, contre, effectivement,
00:36:31le reste du monde. Et on le voit
00:36:33en imbibant toute la journée, en répétant
00:36:35des lettres-motifs faciles d'accès, c'est très rapide,
00:36:37ça marque les esprits.
00:36:39Et en fait, ils sont en train de préparer l'avenir,
00:36:41un mauvais avenir, mais comme ça, à monter les gens,
00:36:43les jeunes, contre les policiers, alors que nous,
00:36:45on est juste là pour préserver cette paix sociale.
00:36:47– Sabrina, un petit mot ? – Oui, un avenir
00:36:49trompeur, parce qu'encore une fois,
00:36:51ils ne se rendent jamais dans ces quartiers,
00:36:53ils n'écoutent jamais ce que disent les gens qui habitent…
00:36:55– Ah, mais ils sont élus dans ces quartiers,
00:36:57Sabrina ? – Oui, mais n'empêche qu'ils ne
00:36:59prennent pas du tout en compte, pardon,
00:37:01la température existentielle des personnes
00:37:03qui y habitent, qu'ils ne cessent de réclamer
00:37:05davantage de forces de police pour protéger
00:37:07leurs enfants, ils ne cessent d'interpeller
00:37:09Gérald Darmanin et Emmanuel Macron
00:37:11lorsque nos institutionnels se rendent
00:37:13dans ces quartiers, on l'a entendu
00:37:15d'innombrables fois, donc
00:37:17la France Insoumise se trompe
00:37:19complètement si elle fait le pari de la violence dans ces
00:37:21quartiers, parce que la plupart des habitants
00:37:23de ces quartiers souffrent, malheureusement,
00:37:25des règlements de comptes,
00:37:27des trafics de deals, je rappelle qu'il y a quand même
00:37:2915 millions de Français qui habitent
00:37:31près d'un point de deal, c'est
00:37:33énorme, 15 millions de Français
00:37:35qui habitent près d'un point de deal,
00:37:37visiblement ça ne souffre pas
00:37:39la France Insoumise de savoir
00:37:41comment les habitants de ces quartiers
00:37:43arrivent à survivre
00:37:45ensemble, quand on pense à la jeune
00:37:47Soukaina qui a été assassinée
00:37:49lors d'un règlement de comptes,
00:37:51moi je pense à toutes ces familles qui aimeraient
00:37:53que la police soit plus présente.
00:37:55Une jeune fille qui était dans son appartement
00:37:57qui révisait dans sa chambre.
00:37:59Cette population n'a
00:38:01aucune objection à ce que vous soyez
00:38:03près d'eux, bien au contraire, ils ne cessent de vous
00:38:05réclamer. Alexandre ?
00:38:07Non, je suis d'accord
00:38:09avec Sabrina, il faut évidemment toujours
00:38:11rappeler que les classes populaires
00:38:13sont sans doute les premières victimes
00:38:15de l'insécurité,
00:38:17en même temps, force est de
00:38:19reconnaître qu'électoralement,
00:38:21la France Insoumise s'appuie quand même
00:38:23sur des minorités,
00:38:25des minorités, mais des minorités
00:38:27conséquentes, qui
00:38:29gangrènent la vie de
00:38:31certains quartiers, c'est-à-dire que je pense que
00:38:33la violence dans les cités
00:38:35est aussi possible parce que
00:38:37une partie des habitants,
00:38:39une partie a peur et une autre
00:38:41est complaisante, voire profite de l'écosystème
00:38:43de la drogue, donc effectivement
00:38:45il y a des nuances, il y a beaucoup d'habitants qui sont
00:38:47pris en otage, mais il y a aussi
00:38:49ceux qui sont complices, et d'ailleurs c'est pour ça
00:38:51que la situation est aussi
00:38:53inextricable.
00:38:55Et j'aimerais juste rappeler, avant de passer
00:38:57à un autre sujet, qu'il y a un an, jour pour jour,
00:38:59quatre personnes, dont trois
00:39:01policiers, décédaient dans une collision avec
00:39:03une voiture conduite par un homme sous l'emprise
00:39:05de l'alcool et des stupéfiants, en ville Neuve-Dasque,
00:39:07dans la banlieue de Lille, les trois policiers,
00:39:09Manon avait 24 ans, Paul et Steven
00:39:1125 ans tous les deux, étaient originaires de Roubaix,
00:39:13l'un allait devenir papa, l'autre était père d'une petite fille
00:39:15de 2 ans. On pense évidemment à vos
00:39:17collègues. On y était aujourd'hui.
00:39:19Notre secrétaire général était sur place à Roubaix
00:39:21pour faire la marche, participer à la marche.
00:39:23Ça nous a vraiment, encore une fois,
00:39:25quand on voit le nombre de policiers
00:39:27ou de gendarmes qui donnent leur vie pour un
00:39:29acte citoyen, et que derrière on reçoit
00:39:31des sauts d'insultes, ça nous blesse
00:39:33profondément. Mais ça ne blesse pas que nous
00:39:35à la rigueur, ça blesse parce qu'on a un gilet
00:39:37pare-balles émotionnel, des fois on le met,
00:39:39mais je veux dire, ça blesse quand même nos familles, nos
00:39:41enfants, nos parents, enfin je veux dire
00:39:43tout ça, c'est aussi des gens qui votent.
00:39:45Il ne faut pas l'oublier, et c'est des gens qui s'expriment
00:39:47dans les urnes. Et puis les Français qui vous soutiennent.
00:39:49Oui, on le sait, parce qu'on a des témoignages
00:39:51tous les jours aussi. 80% des Français soutiennent
00:39:53les Fonds de l'ordre, voire beaucoup plus.
00:39:55Autre sujet qui est très intéressant et que je voudrais
00:39:57aborder avec vous, la polémique après
00:39:59ce qu'a demandé le procureur de la Cour pénale
00:40:01internationale concernant Israël,
00:40:03en demandant
00:40:05l'émission d'un mandat d'arrêt international
00:40:07à la fois contre Benjamin Netanyahou et un de ses
00:40:09ministres, et contre les dirigeants du Hamas.
00:40:11Il y a eu énormément de réactions politiques.
00:40:13On a critiqué aussi
00:40:15la position de la France. On fait le point avec Michael
00:40:17Dos Santos, et puis on va essayer d'y voir clair
00:40:19dans ce qui s'est réellement passé.
00:40:21Au moment d'évoquer les mandats d'arrêt
00:40:23requis par le procureur de la CPI
00:40:25contre Benjamin Netanyahou,
00:40:27son ministre de la Défense et trois chefs du Hamas,
00:40:29Valérie Haillet, tête de liste
00:40:31Renaissance aux élections européennes,
00:40:33adopte la position due en même temps,
00:40:35chère à Emmanuel Macron.
00:40:37Je pense qu'on peut effectivement s'interroger sur le fait
00:40:39de mettre au même niveau le Hamas,
00:40:41qui est une organisation terroriste,
00:40:43et Benjamin Netanyahou,
00:40:45et le gouvernement Netanyahou,
00:40:47qu'on peut par ailleurs critiquer, bien évidemment.
00:40:49Israël doit aussi respecter le droit
00:40:51international humanitaire à Gaza,
00:40:53et aujourd'hui ce n'est pas le cas.
00:40:55A droite, les autres candidats aux européennes
00:40:57ont eux choisi leur camp. Tous dénoncent
00:40:59cette décision qui met sur un pied d'égalité
00:41:01le gouvernement israélien
00:41:03et le groupe terroriste du Hamas.
00:41:05Le parallèle est une honte. Je réfute totalement
00:41:07ce qui est insinué à travers cette poursuite,
00:41:09à savoir qu'il y aurait un génocide à Gaza.
00:41:11Il y a quand même une partialité manifeste
00:41:13chez ce procureur. Cela paraît être
00:41:15un acte qui ressemble à une forme de
00:41:17militantisme inquiétant.
00:41:19Sans surprise, la gauchelle a salué
00:41:21à l'unisson ses requêtes de mandat d'arrêt
00:41:23contre les dirigeants israéliens.
00:41:25Notre soutien au droit n'est pas
00:41:27à géométrie variable, et chacun devrait
00:41:29avoir à répondre aux crimes commis.
00:41:31Le procureur de la CPI demande
00:41:33un mandat d'arrêt contre Netanyahou.
00:41:35Les criminels de guerre doivent enfin
00:41:37des comptes devant la justice internationale.
00:41:39Des divergences d'opinion
00:41:41perceptibles également à l'international.
00:41:43Si la France soutient cette décision
00:41:45de la CPI, les Etats-Unis
00:41:47eux, l'ont qualifiée de scandaleuse.
00:41:49Et la France,
00:41:51dans un communiqué, a dit
00:41:53qu'elle soutenait la CPI,
00:41:55la commission internationale,
00:41:57mais qu'encore une fois,
00:41:59elle la soutenait dans son indépendance
00:42:01et la lutte contre l'impunité dans toutes les situations.
00:42:03Stéphane Séjourné, le ministre
00:42:05des Affaires étrangères, a été
00:42:07un peu plus précis. Il a dit qu'il n'y a
00:42:09pas d'équivalence entre Israël et le
00:42:11Hamas, c'est ce qu'il a très clairement dit
00:42:13à l'Assemblée nationale aujourd'hui. C'était important,
00:42:15parce qu'on a entendu Valérie Ayé, là,
00:42:17et quand même surréaliste. Elle a dit, on peut se poser
00:42:19la question de mettre sur le même plan Israël et le Hamas.
00:42:21Une organisation terroriste et un Etat.
00:42:23C'est pas très surprenant, parce que maintenant,
00:42:25ce genre de discours, on les a beaucoup. Non, mais
00:42:27au sein de
00:42:29la Macronie, il y a une
00:42:31ambiguïté quand même. Il y a quelque chose de pas très
00:42:33clair, et cette chose
00:42:35de pas très clair se voit quand même
00:42:37assez régulièrement. Ensuite, s'agissant de la
00:42:39position du quai d'Orsay, la
00:42:41difficulté, c'est que la France, par exemple, à la différence
00:42:43des États-Unis, la France a signé
00:42:45et ratifié la reconnaissance
00:42:47de la CPI. Ensuite, le
00:42:49quai d'Orsay, vous savez, il y a toujours un vieil adage
00:42:51un peu grossier
00:42:53qui circule au quai d'Orsay. Si vous voulez connaître
00:42:55la position du quai d'Orsay sur le
00:42:57conflit au Proche-Orient, il suffit d'écouter la rue Arabe.
00:42:59Ça, c'est une vieille
00:43:01blague qui circule. Et puis, pour
00:43:03terminer sur
00:43:05le sujet, effectivement, il y a cette absence
00:43:07de clarté d'Emmanuel Macron
00:43:09quand même au Proche-Orient
00:43:11et donc avec un
00:43:13quai d'Orsay qui est aussi aligné
00:43:15sur cette ligne-là. Moi, ce qui
00:43:17me gêne profondément, c'est que je trouve que c'est
00:43:19tellement facile de faire ce genre de
00:43:21commentaire et de réaction
00:43:23quand, soi-même, on n'est pas concerné par la guerre.
00:43:25Je me demande comment auraient réagi
00:43:27ces gens-là après le bombardement de
00:43:29Dresde par les Alliés, après
00:43:31même la riposte de la France
00:43:33après les attentats au Bataclan,
00:43:35après, une fois que la France aussi a attaqué
00:43:37Raqqa, Mossoul. Je pense que
00:43:39dans ce cas-là, tous les pays qui sont attaqués
00:43:41et qui se défendent devraient comparaître devant
00:43:43la Cour pénale internationale.
00:43:45Je suis totalement d'accord avec
00:43:47Louis.
00:43:49J'espérais que vous n'étiez pas d'accord.
00:43:51Il y a plus de sujets de consensus.
00:43:53Il y a plus de sujets de consensus.
00:43:55Il y a des nuances sur la Nouvelle-Calédonie, mais là, vous êtes totalement
00:43:57alignés, si j'ose dire.
00:43:59Emmanuel Macron est non seulement ambigü, mais totalement
00:44:01incohérent. Rappelez-vous que c'est le même homme
00:44:03qui voulait faire une coalition contre le Hamas.
00:44:05Donc, il change effectivement
00:44:07un peu d'avis comme de
00:44:09paire de chemises, pardonnez-moi.
00:44:11Vous étiez gentil avec lui sur la Nouvelle-Calédonie.
00:44:13En fonction de la rue
00:44:15arabe, et peut-être en fonction
00:44:17aussi des banlieues françaises.
00:44:19Pardonnez-moi, mais il y a
00:44:21peut-être une volonté d'amadouiller
00:44:23certains qui, justement, ne sont pas
00:44:25intégrés en France, comme quand
00:44:27il a refusé d'aller manifester sur l'antisémitisme
00:44:29parce qu'il devait représenter tous les
00:44:31Français comme s'il devait représenter aussi
00:44:33les Français antisémites.
00:44:35Mais c'est bien
00:44:37parce que ça met tout le monde face à ses responsabilités.
00:44:39Aujourd'hui, on a en marche
00:44:41Renaissance qui prétend être radicalement
00:44:43opposée à la France insoumise.
00:44:45On voit qu'il y a
00:44:47une forme d'ambiguïté qui est
00:44:49quand même un peu inquiétante.
00:44:51Et concrètement, ça veut dire quoi ?
00:44:53Ça veut dire que si Benyamin Netanyahou
00:44:55vient en France, on va l'envoyer
00:44:57devant l'extraité ?
00:44:59Il n'y a pas de mandat d'arrêt.
00:45:01La Cour pénale internationale
00:45:03n'a pas demandé.
00:45:05Pour l'instant, c'est le procureur qui a fait sa réquisition.
00:45:07Un procureur très politisé par ailleurs.
00:45:09Juste un petit mot, je vous passe la parole, Rachel.
00:45:11On a des images d'un lycée à Toulouse
00:45:13qui est bloqué en raison
00:45:15de manifestations pro-palestiniennes.
00:45:17On voit que l'agitation devant
00:45:19les établissements scolaires n'est pas terminée.
00:45:21Sur ce qu'a dit Stéphane Séjourné,
00:45:23le fait qu'il n'y a pas d'équivalence entre la masse israélienne,
00:45:25c'était important.
00:45:27La France précise cela quand même.
00:45:29Je trouve que Stéphane Séjourné a vraiment bien fait
00:45:31de souligner qu'il n'y avait pas d'équivalence.
00:45:33Après, sur
00:45:35le procureur général Karim Khan,
00:45:37il défend un peu sa boutique.
00:45:39On a une Cour pénale internationale
00:45:41qui est très peu connue.
00:45:43On en connaît vraiment très peu les fonctionnements.
00:45:45En tout cas, je parle pour le grand public.
00:45:47Il avait envie, je crois,
00:45:49d'apparaître
00:45:51très fortement,
00:45:53notamment sur les réseaux sociaux.
00:45:55Qu'est-ce qu'on fait pour créer le buzz ?
00:45:57On met Benyamin Netanyahou.
00:45:59Vous avez déjà beaucoup de vues comme ça.
00:46:01Mais après,
00:46:03ce qui est intéressant,
00:46:05c'est qu'il demande
00:46:07un mandat d'arrêt international
00:46:09contre le Hamas.
00:46:11C'est beaucoup plus intéressant pour la création
00:46:13de ce droit international du terrorisme.
00:46:15Après, je me demande
00:46:17s'il y a assez de personnel
00:46:19au niveau de la Cour pénale internationale
00:46:21pour voir l'ensemble des ramifications
00:46:23que ce terrorisme-là a
00:46:25jusqu'au financement
00:46:27de l'Europe.
00:46:29Sabrina, là-dessus,
00:46:31sur cette espèce de flou
00:46:33qu'il y a eu sur la position française,
00:46:35sur la CPI.
00:46:37Pardonnez-moi, mais les propos de Mme Hayé sont absolument honteux
00:46:39et scandaleux.
00:46:41On ne peut pas comparer le Hamas
00:46:43avec la riposte israélienne.
00:46:45Ils n'ont strictement rien à voir.
00:46:47Le Hamas est rentré dans les territoires
00:46:49israéliens, du sud israélien,
00:46:51le 7 septembre.
00:46:53Ils ont massacré, violé,
00:46:55brûlé, et je ne sais pas si c'est des meilleurs.
00:46:57Le Hamas est une organisation
00:46:59génocidaire.
00:47:01L'autorité palestinienne
00:47:03n'a qu'un seul but,
00:47:05n'a qu'un seul ennemi en commun, c'est Israël.
00:47:07Sinon, ils s'entretiraient entre
00:47:09toutes les tribus qui constituent
00:47:11le territoire palestinien.
00:47:13C'est une première chose.
00:47:15Israël se défend.
00:47:17La guerre, c'est la guerre.
00:47:19C'est la cause des dommages.
00:47:21Toutes les victimes se valent.
00:47:23Oser comparer le Hamas à la riposte israélienne,
00:47:25c'est absolument une grave
00:47:27erreur politique et d'analyse
00:47:29géopolitique.
00:47:31Quant à ce requisitoire
00:47:33du procureur,
00:47:35il aurait fallu interroger tous les membres
00:47:37du bureau du Hamas,
00:47:39depuis le 7 octobre, qui sont logés au Qatar.
00:47:41Parce que ce sont eux les terroristes,
00:47:43ce sont eux les initiateurs
00:47:45de cette guerre, ce sont eux
00:47:47les commetteurs de ce génocide.
00:47:49Donc, réagir
00:47:517 mois plus tard dans des formes
00:47:53de tractations un peu
00:47:55alambiquées, comme disait Rachel,
00:47:57pour d'un coup d'un seul
00:47:59appeler un mandat d'arrêt international,
00:48:01pour émettre un mandat d'arrêt international
00:48:03contre Benjamin Netanyahou,
00:48:05il y a un non-sens de temporalité,
00:48:07c'est-à-dire qu'ils auraient déjà dû le faire
00:48:09avec les membres du Hamas, le jour où le génocide a été commis.
00:48:11Moi, je suis un peu en colère
00:48:13contre la position
00:48:15de la France gervienne
00:48:17d'Emmanuel Macron, parce qu'il faut quand même rappeler qu'on a été
00:48:19violemment frappés,
00:48:21nous aussi, par le terrorisme. On a un pays
00:48:23où il n'y a pas si longtemps
00:48:25que ça, il y avait le Bataclan,
00:48:27et un pays qui peut-être n'est pas à l'abri
00:48:29un jour de subir
00:48:31un 7 octobre. Et là, c'est encore plus inquiétant,
00:48:33parce qu'on se dit, si on a Emmanuel Macron
00:48:35et son gouvernement aux manettes,
00:48:37à ce moment-là, ils vont réagir comment ?
00:48:39En envoyant des nounours et des fleurs, pardonnez-moi
00:48:41d'être un peu violent.
00:48:43Effectivement, il faudra réagir
00:48:45en utilisant
00:48:47la force.
00:48:49Ça indique aussi un pays
00:48:51qui se condamne dans le futur à la faiblesse
00:48:53et à faire des concessions,
00:48:55je dirais, à des terroristes qui sont
00:48:57aussi nos ennemis.
00:48:59Je pense qu'il n'y a pas de concession aux terroristes.
00:49:01D'une certaine manière, quand on juge qu'un pays n'a pas le droit
00:49:03de se défendre, parce qu'au fond, c'est de ça
00:49:05qu'il est question. C'est-à-dire qu'en réalité,
00:49:07Israël est en état de légitime défense.
00:49:09Mais jusqu'où ?
00:49:11La question qui est posée, c'est jusqu'où ?
00:49:13Il faut créer ce droit, parce que
00:49:15ce que vous dites, c'est très juste, Alexandre.
00:49:17Entre
00:49:19Daesh, Al-Qaïda,
00:49:21l'État islamique, Boko Haram,
00:49:23le Hezbollah, le Hamas...
00:49:25Khalil, Naplouse...
00:49:27C'est plus de 200 000
00:49:29attaques qui ont eu lieu depuis 1970.
00:49:31Donc il est temps de se mettre
00:49:33face à ce droit international.
00:49:35Le RN annonce qu'il ne siègera plus
00:49:37avec son partenaire allemand de l'AFD au Parlement
00:49:39européen. C'est Jordan Berdella
00:49:41qui a annoncé ça aujourd'hui, parce que
00:49:43la tête de liste de ce parti d'extrême-droite
00:49:45allemand, Alternative für Deutschland,
00:49:47avait notamment considéré qu'un SS
00:49:49n'est pas automatiquement criminel.
00:49:51Déjà, la déclaration est absolument
00:49:53monstrueuse.
00:49:55Mais ce qui est très intéressant, c'est la réaction
00:49:57du RN, qui veut à tout prix
00:49:59couper les ponts avec
00:50:01cette partie-là de l'extrême-droite allemande.
00:50:03C'est un sujet qui n'est pas nouveau.
00:50:05Ça a été un déclencheur, parce que
00:50:07l'AFD a une histoire politique
00:50:09récente, mais une histoire qui n'est absolument
00:50:11pas claire. Un SS n'est pas
00:50:13automatiquement criminel ?
00:50:15Evidemment, là, c'est limpide.
00:50:17Mais par le passé, il y a eu...
00:50:19Ce n'est même pas des dérapages. Il y a eu des
00:50:21déclarations, des engagements qui ont été pris.
00:50:23Il y a des militants de l'AFD
00:50:25qui se recueillaient devant
00:50:27des responsables du Troisième Reich.
00:50:29Mais là, c'est le RN
00:50:31en un mot qui dit
00:50:33« Nous, on ne veut pas dans cette entreprise de
00:50:35notabilisation, de crédibilisation... »
00:50:37Ce qui est intéressant, c'est qu'on l'a vu d'ailleurs, puisque vous avez
00:50:39invité hier sur votre plateau avec Pierre de Villeneuve,
00:50:41il y avait un grand entretien avec Jordan Bardella.
00:50:43Il a beaucoup parlé de la France.
00:50:45On voit bien que les élections européennes pour
00:50:47le RN sont d'abord
00:50:49et avant tout un enjeu national.
00:50:51Dans cette phase de tentative
00:50:53de se crédibiliser le plus possible,
00:50:55le RN essaye surtout
00:50:57d'éviter qu'on puisse lui coller
00:50:59cette image dont il
00:51:01essaye de se séparer le plus possible
00:51:03et dont il est en train d'y parvenir.
00:51:05Puisqu'il y a une forme de normalisation
00:51:07du RN.
00:51:09Aujourd'hui, dans la direction
00:51:11du RN, vous ne trouvez pas une seule
00:51:13personne à qui on peut reprocher,
00:51:15une ambiguïté par rapport à des positions
00:51:17sur la Seconde Guerre mondiale.
00:51:19Ce n'était plus possible
00:51:21pour le RN d'être dans
00:51:23une alliance avec un parti paraïs.
00:51:25Rachel Kahn, sur la déclaration
00:51:27de ce Allemand qui dit
00:51:29qu'un RN n'est pas automatiquement un criminel.
00:51:31Dans le climat actuel
00:51:33d'antisémitisme,
00:51:35il est bon qu'en tant que
00:51:37citoyen français et en tant que
00:51:39responsable politique, les choses soient
00:51:41absolument très claires
00:51:43sur cette question-là.
00:51:45Ça mettrait en danger
00:51:47ce que nous sommes profondément.
00:51:49C'est tout à fait cohérent.
00:51:51Alexandre, rapidement, 30 secondes.
00:51:53Je pense que
00:51:55elle a bien fait.
00:51:57Je fais partie de ceux qui ont parfois défendu
00:51:59les populismes en Europe.
00:52:01La FD était peut-être
00:52:03le seul parti sur lequel j'avais un doute.
00:52:05D'ailleurs, ça tient à l'histoire de l'Allemagne
00:52:07puisque les pays ont des histoires différentes.
00:52:09Le nazisme n'est pas né de rien.
00:52:11Ils ont une conception de la nation qui n'est pas la même
00:52:13que la nôtre. Nous, c'est une communauté de destin.
00:52:15Eux, ils ont une idée ethnique
00:52:17de la nation.
00:52:19Donc, ce n'est pas étonnant que ça se retrouve
00:52:21dans leur partie.
00:52:23Le titre de votre livre, c'est ?
00:52:25Rappelez-moi.
00:52:27C'était Recomposition, le nouveau monde populiste.
00:52:29Très intéressant.
00:52:31On fait une petite pause.
00:52:33Bonsoir à tous.
00:52:35Bonsoir à toutes.
00:52:37Bienvenue dans Punchline.
00:52:39Ce soir, sur CNews et sur Europe 1,
00:52:41va-t-on devoir créer une nouvelle discipline olympique ?
00:52:43Celle des grèves dans les services publics ?
00:52:45En ce jour noir, dans les transports en commun francilien
00:52:47où les cheminots ont débrayé massivement
00:52:49des primes, bien sûr.
00:52:51Une épreuve récurrente, donc, qui ne se déroule pas
00:52:53sur une piste, dans un stade ou sur une piscine.
00:52:55Dans une piscine, plutôt, mais
00:52:57plutôt en immersion dans les sous-sols
00:52:59du métro ou du RER.
00:53:01Chacun peut y participer, d'ailleurs.
00:53:03Surtout ceux qui n'ont pas un sou pour se payer une voiture
00:53:05et qui n'ont pas d'autre choix pour aller travailler.
00:53:07Alors, je vous vois, je vous entends, vous gossez,
00:53:09vous qui habitez en région, en province,
00:53:11comme on disait à mon époque,
00:53:13vous gossez de ces pauvres parisiens entassés
00:53:15sur les quais de gare sinistres comme des sardines
00:53:17et bien n'auriez pas trop, car la grande roue
00:53:19du corporatisme pourrait bien passer par chez vous aussi.
00:53:21La saison des JO est propice
00:53:23à tous les débrayages possibles et les syndicats
00:53:25ont beaucoup d'imagination en la matière.
00:53:27Contre mauvaise fortune bon cœur, qu'on se rassure,
00:53:29avant même la cérémonie d'ouverture,
00:53:31nous sommes assurés d'avoir au moins une médaille d'or,
00:53:33celle des grèves.
00:53:35On va en débattre.
00:53:47Et il est 18h,
00:53:49on va commencer par le rappel
00:53:51des titres de l'actualité si vous le voulez bien.
00:53:53Après une semaine d'émeute, Emmanuel Macron
00:53:55se rend en urgence en Nouvelle-Calédonie
00:53:57ce soir pour lancer une mission
00:53:59sur la situation sur place. De nombreux touristes
00:54:01coincés sur l'île depuis la fermeture
00:54:03de l'aéroport de Nouméa vont
00:54:05pouvoir être rapatriés. Un premier vol
00:54:07est arrivé ce matin pour procéder aux évacuations.
00:54:09Avant de s'envoler, le président
00:54:11de la République a tenu à rendre hommage aux agents
00:54:13pénitentiaires tués il y a une semaine à
00:54:15Carville. Emmanuel Macron a rencontré
00:54:17leur famille et présenté ses condoléances
00:54:19aujourd'hui à l'Elysée. Il sera remplacé
00:54:21par Gabriel Attal demain pour la
00:54:23cérémonie d'hommage national à Caen.
00:54:25Une cruelle désillusion pour l'intersyndical
00:54:27des surveillants pénitentiaires.
00:54:29Les obsèques de Jean-Claude Godin
00:54:31auront lieu ce jeudi à 15h
00:54:33dans la cathédrale de la Major à Marseille.
00:54:35Bien sûr, un ultime hommage
00:54:37auquel tous les habitants de la ville ont été conviés
00:54:39selon l'entourage de l'ancien maire de la cité fosséenne.
00:54:41À Marseille, l'émotion est toujours vive
00:54:43au lendemain de la mort de Jean-Claude Godin à l'âge
00:54:45de 84 ans. Enfin,
00:54:47228e jour de détention pour les
00:54:49otages détenus par l'organisation terroriste du Hamas
00:54:51à Gaza. Trois de ces otages sont
00:54:53français. Ils se nomment Ofer, Orion
00:54:55et Orad. Nous pensons à tous ces otages
00:54:57ce soir et à leurs familles. Nous demandons une fois de plus
00:54:59leur libération immédiate et sans condition.
00:55:01Il est 18h01. N'ayez quelques
00:55:03secondes. Louis Doragnella, bonsoir Louis.
00:55:05Bonsoir Laurence. Rachel Khan, merci d'être avec nous.
00:55:07Jean-Christophe Cuvie, policier, secrétaire de
00:55:09Nationale Unité. Sabrina Medjeber,
00:55:11bonsoir Alexandre, de vécu. Bonsoir Laurence.
00:55:13On va commencer par un petit clin d'oeil quand même
00:55:15parce que c'est vrai que l'actualité est tellement
00:55:17sombre et lourde. Je me suis
00:55:19dit que j'avais envie de nous octroyer une petite médaille
00:55:21d'or avant que nous ne démarrions
00:55:23les Jeux Olympiques, celle des grèves. Parce que c'est vrai que c'est
00:55:25récurrent. C'est vrai que ça
00:55:27fait tâche d'huile. Aujourd'hui
00:55:29c'était les transports franciliens. Alors on se dit
00:55:31ah c'est les parisiens. C'est pas que les parisiens
00:55:33et je vous assure qu'il y a des gens qui étaient très embêtés ce matin.
00:55:35Écoutez leur réaction.
00:55:37Moi je suis partie deux heures plus tôt que prévu
00:55:39pour être sûr d'être à l'heure et d'en avoir
00:55:41un parce qu'en plus le dé
00:55:43arrête à 9h30
00:55:45et c'est 1 train sur 5. Je crois que
00:55:47ça ne vaut même pas le coup d'essayer de se déplacer.
00:55:49Je vais à la maison. Je ne peux pas aller
00:55:51travailler. Il n'y en a que de RER
00:55:53jusqu'à la gare de Lyon et après
00:55:55le soir pour rentrer à la maison je vais
00:55:57prendre 3 ou 4 heures pour rentrer
00:55:59alors je rentre à la maison. On a
00:56:01du mal à trouver du transport
00:56:03aller travailler en temps et en heure
00:56:05et c'est vraiment compliqué
00:56:07pour nous qui travaillons sur Paris.
00:56:09C'est compliqué. Oui.
00:56:11Ça perturbe la journée.
00:56:13En plus je travaille
00:56:15le soir tout à l'heure.
00:56:17J'ai peur que je sois en retard.
00:56:19Le problème c'est que je suis solidaire de leur mouvement.
00:56:21Que voulez-vous ? Il y a des gens qui doivent
00:56:23défendre leurs intérêts
00:56:25professionnels.
00:56:27Moi je suis un peu dans la mouise mais j'essaie de trouver une solution.
00:56:29J'ai encore 3 heures devant moi.
00:56:31Voilà pour ces réactions.
00:56:33Les policiers pareil. Ils étaient dans la panade
00:56:35ce matin quand on se déplaçait.
00:56:37Après il y a
00:56:39deux façons de voir les choses.
00:56:41Il y a des gens qui sont excédés parce qu'il y a
00:56:43le droit de grève. Oui il y a un droit de grève en France.
00:56:45Et heureusement des fois pour
00:56:47certaines choses. Et de l'autre côté c'est
00:56:49qui est comptable du droit de grève ?
00:56:51Pourquoi est-ce qu'on en arrive là ? Moi je suis syndicaliste.
00:56:53Je fais du syndicat. Je sais ce que c'est.
00:56:55Vous n'avez pas le droit de grève ? Non on n'en a pas mais
00:56:57l'autre jour on avait dit
00:56:59qu'on allait faire un mouvement policier
00:57:01et bizarrement trois jours après, même pas, les décrets tombaient
00:57:03et tout ce qu'on avait demandé tombe.
00:57:05Comme quoi en fait on est toujours dans un rapport de force.
00:57:07C'est terrible d'en arriver là.
00:57:09C'est l'accumulation. Vous vous rendez bien compte ?
00:57:11Toutes les corporations RATP, Aéroports,
00:57:13Contrôle Réunion, Médecins, Poli.
00:57:15Est-ce qu'on a demandé à la direction de la SNCF
00:57:17pourquoi la grève était là ?
00:57:19Je sens que ça va vous demander.
00:57:21Il y a un rassemblement avec
00:57:23la SUJ et on sera là pour les supporter aussi
00:57:25parce qu'on fait partie de la même confédération
00:57:27et qu'eux aussi, la SUJ, c'est la Sûreté Ferroviaire,
00:57:29ils ont des soucis de conditions de travail
00:57:31et je suis désolé, encore une fois, si on ne met pas le projecteur dessus
00:57:33La SUJ, c'est la Sécurité dans les transports.
00:57:35Et si on ne met pas le projecteur dessus,
00:57:37c'est aussi, in fine, les citoyens français
00:57:39qui à la fin auront un service public dégradé.
00:57:41D'accord, d'accord.
00:57:43Mais on est quand même les champions en la matière.
00:57:45Je ne suis pas d'accord avec vous Jean-Christophe,
00:57:47il en fallait bien un.
00:57:49Exactement, c'est celui-ci.
00:57:51Moi honnêtement, je trouve que c'est surtout
00:57:53la médaille d'or du cynisme absolu
00:57:55parce qu'en fait il y a beaucoup de gens
00:57:57qui profitent des Jeux Olympiques
00:57:59puisqu'en fait, l'État est complètement dos au mur
00:58:01et n'a pas d'autre choix que de céder à toutes les demandes
00:58:03pour justement faire grève.
00:58:05Je trouve qu'il y a des gens qui font grève
00:58:07simplement parce qu'on leur demande de faire leur travail.
00:58:09Alors je sais que je vais choquer tout le monde
00:58:11mais vous imaginez
00:58:13si 100% des Français qui travaillent au mois de juillet
00:58:15demandent une prime parce qu'ils travaillent au mois de juillet
00:58:17parce qu'il y a les Jeux Olympiques
00:58:19mais on n'en sort plus.
00:58:21Non mais réellement.
00:58:23Je pense qu'on va m'arrêter une prime
00:58:25avec les embouteillages.
00:58:27Franchement, il y a des métiers
00:58:29pour lesquels oui, ça va être beaucoup plus compliqué
00:58:31ça va être difficile et c'est une surcharge de travail
00:58:33mais tous ceux qui travaillent en juillet
00:58:35J.O. ou pas J.O., de toute façon, il faut travailler.
00:58:37Je suis désolé.
00:58:39Mais non, mais regardez,
00:58:41je ne vais pas me plaindre, je déteste me plaindre
00:58:43mais nous aussi notre quotidien va complètement changer
00:58:45et ça ne me viendrait pas à l'esprit
00:58:47d'aller demander une prime ou des aménagements
00:58:49parce que je travaille pour les Jeux Olympiques
00:58:51et que tout va changer
00:58:53et la vie de beaucoup de Français va changer
00:58:55et c'est comme ça.
00:58:57C'est vrai que, pourquoi changer
00:58:59une méthode qui marche ?
00:59:01Pourquoi changer une équipe qui gagne ?
00:59:03Non mais c'est ça, c'est-à-dire que là
00:59:05il y a eu grève
00:59:07notamment sur la fin de carrière
00:59:09finalement il y a eu un accord
00:59:11donc là maintenant effectivement
00:59:13une espèce de pression avec les J.O. dedans
00:59:15mais en tant qu'usagers
00:59:17on est véritablement usés
00:59:19en tant qu'usagers aussi, fatigués
00:59:21par ailleurs les prix des tickets
00:59:23des tickets de métro
00:59:25et de RER vont augmenter de manière
00:59:27complètement exponentielle
00:59:29et malheureusement nous en tant qu'usagers
00:59:31on ne peut pas faire grève.
00:59:33Et là ce qu'on entendait, les réactions à Sabrina
00:59:35c'est des gens qui travaillent, pas des gens qui ont une voiture
00:59:37ils n'ont pas les moyens d'avoir une voiture.
00:59:39Et eux ils n'ont pas le droit de faire grève
00:59:41pour la plupart d'entre eux, petite pensée quand même pour tous ceux qui n'ont pas le droit de faire grève pendant les J.O.
00:59:43Parce que sinon ils sont virés.
00:59:45Même sans attendre le prix, aujourd'hui
00:59:47les gens qui travaillent, ils payent un titre de transport
00:59:49le titre de transport en place d'Avigo
00:59:51c'est 110 euros par mois
00:59:53c'est 86 euros
00:59:5586 euros
00:59:57autant pour moi
00:59:59le ticket de métro il est à 2,10 euros
01:00:01donc le calcul est très vite fait, le transport aujourd'hui coûte cher
01:00:03et alors malgré
01:00:05l'affaissement des représentations collectives
01:00:07et effectivement
01:00:09cette dynamique piégeuse
01:00:11qui consiste à capter le moment
01:00:13où ils sont sûrs
01:00:15d'être garantis finalement
01:00:17d'un retour sur investissement en faisant grève
01:00:19et en capitalisant sur l'incapacité
01:00:21du gouvernement à faire autrement que
01:00:23de les rétribuer
01:00:25c'est très piégeux
01:00:27et les premières personnes encore une fois qui sont dans cette nasse
01:00:29sont les gens qui n'ont pas les moyens
01:00:31de faire autrement et qui peuvent du coup
01:00:33malheureusement prendre des jours de congé
01:00:35sans solde parce qu'ils ne peuvent pas se rendre au travail
01:00:37sachant que c'est un préavis qui est déposé
01:00:39on ne sait pas jusqu'à quand ça va se terminer
01:00:41donc tout ça encore une fois c'est
01:00:43un sampiternel ritournel
01:00:45des syndicats qui savent très bien le moment
01:00:47choisi pour encore une fois
01:00:49prendre au piège non pas le gouvernement
01:00:51mais aussi les français qui souffrent
01:00:53de toutes ces affres
01:00:55un dernier mot là-dessus et après on va parler de la nouvelle qualité
01:00:57moi je suis toujours partagé parce qu'effectivement
01:00:59la grève c'est un rapport de force
01:01:01et là le rapport de force est en leur faveur
01:01:03mais il ne faut pas que ça se transforme non plus en chantage
01:01:05et je suis attaché aux services publics
01:01:07y compris celui du rail
01:01:09ou de la RATP
01:01:11mais je me dis qu'à force
01:01:13il donne envie d'être
01:01:15libéralisé moi je suis contre la libéralisation
01:01:17parce qu'il y a des trains
01:01:19qui doivent être desservis par l'état
01:01:21si c'est que le profit
01:01:23il y a une question de cohésion territoriale
01:01:25mais ça peut donner envie
01:01:27à un gouvernement libéral de les
01:01:29privatiser en se disant de toute manière
01:01:31on ne s'en sort pas
01:01:33donc je pense que
01:01:35les syndicats doivent être responsables aussi
01:01:37à force de trop en demander
01:01:39et de finir par faire le malheur
01:01:41de ceux qui sont censés défendre
01:01:43notamment et de tous les français
01:01:45parce qu'on aimerait avoir un service public de qualité
01:01:47responsable et fraternel
01:01:51et combien ils vont toucher au comité olympique
01:01:53chacun là tous
01:01:55parce que là ils ne travaillent pas à blanc
01:01:57ils vendraient des milliards d'euros
01:01:59avant au comité olympique
01:02:01il y a plein de gens qui vont travailler
01:02:03ça pose quand même un problème
01:02:05c'est parce qu'encore une fois
01:02:07il y a des négociations
01:02:09et quand les négociations sont mal menées
01:02:11et quand on a des dérages qui ne veulent rien comprendre
01:02:13parce qu'il y a des idéologies politiques
01:02:15à un moment donné qu'est-ce qu'il vous reste ?
01:02:17Votre droit. Et votre droit c'est de faire la grève
01:02:19et effectivement ça dérange les gens
01:02:21on le sait
01:02:23mais malheureusement si en amont
01:02:25il y avait un vrai dialogue social
01:02:27un peu comme les pays du nord
01:02:29ou même en Allemagne
01:02:31eh bien je suis désolé
01:02:33on n'en serait jamais là
01:02:35Encore une fois un avion, plusieurs ministres
01:02:37visiblement
01:02:39et il veut mettre en place une mission
01:02:41on va essayer de comprendre ce que ça recouvre
01:02:43mais tout de suite on va rejoindre dans nos envoyés spéciaux
01:02:45Régine Delfour et Thibaut Marcheteau
01:02:47qui nous expliquent comment ce déplacement présidentiel
01:02:49est perçu par les calédoniens
01:02:51Écoutez Laurence
01:02:53les habitants avec lesquels nous avons pu échanger
01:02:55sont dans l'expectative puisqu'ils ne comprennent pas
01:02:57pourquoi Emmanuel Macron a décidé
01:02:59de venir en Nouvelle-Calédonie
01:03:01après plus d'une semaine
01:03:03d'une violence inouïe sur l'île
01:03:05avec notamment des scènes de guérilla
01:03:07il faut comprendre
01:03:09qu'il est très compliqué de se déplacer
01:03:11sur l'île, il y a des barrages partout
01:03:13alors comment Emmanuel Macron va-t-il se déplacer ?
01:03:15Certainement en hélicoptère
01:03:17pour preuve
01:03:19des députés qui sont ici
01:03:21ne peuvent pas circuler seuls
01:03:23ils sont accompagnés par
01:03:25des forces spéciales
01:03:27alors il va falloir déployer aussi des forces
01:03:29importantes pour la sécurité
01:03:31du président
01:03:33preuve que le chaos est toujours
01:03:35prégnant sur l'île
01:03:37Merci beaucoup Régine Delfort
01:03:39et Thibault Marcheteau
01:03:41Très difficile pour le président de se déplacer dans l'île
01:03:43quand il sera arrivé Louis Dragnel
01:03:45Ce qui est vraisemblable c'est qu'il ne se déplace pas
01:03:47dans toute l'île, il va aller symboliquement
01:03:49sur des barrages qui ont été libérés
01:03:51par les gendarmes mobiles
01:03:53et la police nationale et puis ensuite
01:03:55il ira surtout dans des lieux
01:03:57symboliques de l'exercice du pouvoir
01:03:59donc à Nouméa
01:04:01effectivement il y aura des liaisons en hélicoptère
01:04:03lui arrivera évidemment en avion
01:04:05et pour la sécurité
01:04:07Il y aura des ministres avec lui je disais
01:04:09Il y aura trois ministres, le ministre de l'Intérieur
01:04:11évidemment qui est aussi ministre des Outre-mer
01:04:13Gérald Darmanin
01:04:15la ministre déléguée des Outre-mer
01:04:17qui était ici votre invitée hier soir
01:04:19Laurence sur votre plateau, madame Bienvenue
01:04:21et puis il y aura surtout
01:04:23Sébastien Lecornu qui est ministre des Armées
01:04:25qui par le passé a été ministre
01:04:27de l'Outre-mer et donc qui a participé
01:04:29à des négociations avec tous les acteurs
01:04:31il était très apprécié et je me souviens même
01:04:33d'un moment où pendant le Covid
01:04:35il est resté je crois une vingtaine de jours
01:04:37voire même peut-être plus
01:04:39en Nouvelle-Calédonie parce que je crois qu'il était
01:04:41Covidé, il était bloqué
01:04:43donc il est resté en Nouvelle-Calédonie
01:04:45Je pense aux policiers, aux gendarmes sur place qui ont payé un lourd tribut
01:04:47à ces émeutes, Jean-Christophe Couville
01:04:49assurer la sécurité du Président
01:04:51en plus de tout ça va être quand même
01:04:53une charge supplémentaire, on est d'accord ?
01:04:55Une charge supplémentaire, c'est sûr que déjà
01:04:57un, il faut protéger les citoyens
01:04:59parce que c'est leur droit et c'est pour ça qu'on y va
01:05:01et après il va falloir retravailler davantage
01:05:03parce que quand il y a le PR qui vient
01:05:05enfin le Président de la République et le
01:05:07ministre de l'Intérieur, forcément
01:05:09ça demande encore plus de moyens
01:05:11encore plus de
01:05:13présence policière et donc
01:05:15oui ça ne nous arrange pas, en même temps
01:05:17on comprend aussi que c'est important
01:05:19politiquement, de toute façon il y a la politique
01:05:21d'un côté et de l'autre côté
01:05:23il y a tout ce qui est côté opérationnel
01:05:25et ça nous on le doit
01:05:27à nos citoyens aussi de les protéger
01:05:29mais je veux dire c'est un combat de tous les jours
01:05:31on parlait de l'administration tout à l'heure, vous savez qu'on s'est battus là
01:05:33pour faire venir le médecin
01:05:35des CRS, ce qui s'appelle le groupe
01:05:37d'appui médicalisé, parce qu'en fait maintenant
01:05:39dans chaque action de CRS
01:05:41où il y a une haute intensité, il y a un médecin
01:05:43qui vient pour prodiguer les premiers soins s'il y a des blessés
01:05:45mais il a fallu faire une intervention syndicale
01:05:47pour que le médecin puisse aller rejoindre
01:05:49les autres CRS qui sont déjà engagés
01:05:51plus des guérillas administratives
01:05:53c'est vraiment lourd
01:05:55On continuera à parler de nouvelles calédoniennes, on entendra les réactions des habitants
01:05:57à cette visite du Président Macron
01:05:59et qu'est-ce que ça peut changer sur le fond, le fait que le Président
01:06:01se déplace, on en débat dans un instant sur CNews
01:06:03et sur Europe 1, à tout de suite
01:06:0718h17
01:06:09autant vous dire que la pub a été animée
01:06:11chers amis auditeurs et téléspectateurs
01:06:13ça continue à beaucoup parler des syndicats
01:06:15on a touché un point sensible là
01:06:17sur les grèves, il y a vraiment
01:06:19quelque chose de très français
01:06:21dans tous nos débats
01:06:23on va continuer à parler de la nouvelle Calédonie si vous le voulez bien
01:06:25le Président Macron se rend sur place
01:06:27on va essayer de comprendre qu'est-ce qu'il va y faire avec vous
01:06:29on va juste écouter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
01:06:31qui a rappelé que par trois fois déjà
01:06:33les Calédoniens ont dit non à l'indépendance
01:06:35c'était tout à l'heure à l'Assemblée Nationale
01:06:37J'entends votre question politique Madame la députée
01:06:39mais depuis le début de ce débat
01:06:41vous ne répondez pas non plus à la question qui consiste
01:06:43à tirer les conclusions
01:06:45des trois référendums qui ont été organisés
01:06:47courageusement sous l'autorité du Président de la République
01:06:49et par trois fois
01:06:51les Calédoniens ont dit non
01:06:53à l'indépendance
01:06:55que faut-il faire d'autre
01:06:57que de constater la voie démocratique
01:06:59que des Calédoniens
01:07:01qui se sont librement exprimés
01:07:03dans des référendums qui étaient justement prévus
01:07:05dans les accords de Matignon et de Nouméa
01:07:07que vous citez sans cesse
01:07:09mais la conclusion des accords de Matignon et de Nouméa
01:07:11c'est trois référendums
01:07:13et trois référendums par trois fois
01:07:15et on a répondu non à l'indépendance
01:07:17Voilà c'était une question
01:07:19réponse à une question d'une députée socialiste
01:07:21Louna Ranel qu'est-ce qu'il va faire
01:07:23Emmanuel Macron sur place ?
01:07:25Vraiment ? Il pense que
01:07:27les émeutes vont s'arrêter ?
01:07:29Déjà les émeutes diminuent
01:07:31un tout petit peu
01:07:33la pression sécuritaire diminue un tout petit peu
01:07:35je n'ai pas dit que c'était réglé
01:07:37et lui est convaincu
01:07:39qu'il va réussir à mettre autour de la table
01:07:41toutes les parties prenantes c'est-à-dire
01:07:43les partis indépendantistes et les non-indépendantistes
01:07:45pour essayer de trouver
01:07:47une solution. Moi j'ai l'impression
01:07:49que ça va quand même être très compliqué
01:07:51donc il va annoncer la nomination
01:07:53la désignation d'un médiateur
01:07:55pour essayer de trouver une issue à cette crise
01:07:57ça va être très compliqué parce qu'il y a
01:07:59un certain nombre de réponses aussi
01:08:01qu'il va devoir apporter. Est-ce qu'il y aura une réunion
01:08:03du congrès conformément à son engagement
01:08:05avant la fin du mois de juin
01:08:07pour voter la loi
01:08:09pour enteriner la modification
01:08:11de la constitution
01:08:13est-ce qu'il va renoncer
01:08:15il y a beaucoup de questions
01:08:17on n'a pas beaucoup de réponses
01:08:19donc on attend de voir
01:08:21on a quand même quelques informations sur ce qu'il veut faire
01:08:23oui
01:08:25sur place
01:08:27tu trouves que c'est une bonne idée qu'il aille sur place
01:08:29c'est une très bonne idée qu'il aille sur place
01:08:31mais globalement il va rester, il a 24h
01:08:33et ça va être très court
01:08:35je pense qu'il doit aller sur place
01:08:37ne serait-ce que
01:08:39si on considère que la nouvelle Calédonie
01:08:41c'est la France
01:08:43il faut s'adresser aux Calédoniens
01:08:45il faut qu'ils se sentent français
01:08:47qu'ils se sentent aimés
01:08:49appartenir à la République
01:08:51donc je pense que c'est symboliquement
01:08:53c'est important que le Président de la République
01:08:55y aille, il aurait peut-être pu
01:08:57y aller avant mais je crois que c'est un
01:08:59bon élément pour dénouer la crise
01:09:01d'autant plus que quoi qu'il arrive
01:09:03il faudra faire avec 40% de Canards
01:09:05dont une partie sont convaincus
01:09:07qu'ils veulent leur indépendance
01:09:09alors on ne convaincra pas
01:09:11peut-être les indépendantistes les plus radicaux
01:09:13mais ceux qui sont dans une zone grise
01:09:15il faut les convaincre
01:09:17on n'a pas d'autre solution
01:09:19le signal que ça envoie, c'est-à-dire
01:09:21faites des émeutes, cassez tout, le Président va venir vous voir
01:09:23je pense que
01:09:25c'est peut-être la lecture simpliste
01:09:27il y a dans les émeutiers
01:09:29des voyous, une situation parfois comparable
01:09:31aux émeutes de banlieue mais c'est pas tout à fait
01:09:33la même chose
01:09:35Laurent ça a tout à fait raison
01:09:37c'est exactement ce qu'il s'est passé sur le territoire méditerranéen
01:09:39absolument, il a laissé faire les émeutes
01:09:41il s'est donné 100 jours pour réfléchir, conclusion
01:09:43ils ne vont pas à la mer et à la montagne
01:09:45c'est de la faute de loisiveté
01:09:47la présence d'Emmanuel Macron
01:09:49elle est plus qu'indispensable
01:09:51ne serait-ce que parce que déjà le pouvoir symbolique
01:09:53doit être acté dans une situation
01:09:55absolument anomique
01:09:57en Nouvelle-Calédonie
01:09:59mais aussi parce qu'il y a un risque de contagion
01:10:01de contamination, de panurgisme
01:10:03sur les autres territoires d'Outre-mer
01:10:05et départements d'Outre-mer
01:10:07qui pourraient prendre comme exemple
01:10:09la Nouvelle-Calédonie en disant
01:10:11finalement les indépendantistes
01:10:13et ceux qui refusent
01:10:15l'ingérence française
01:10:17décident de
01:10:19d'émettre un
01:10:21climat insurrectionnel
01:10:23vu qu'il n'y a pas de réponse politique
01:10:25verticale et forte en face
01:10:27on pourrait
01:10:29laisser libre recours à toute agitation
01:10:31ou toute passion identitaire
01:10:33qui pourrait conduire à tout type d'émeute
01:10:35dans n'importe quel territoire
01:10:37ou département d'Outre-mer
01:10:39je trouve que c'est une très bonne chose
01:10:41que le président se déplace
01:10:43qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas
01:10:45de toute façon il incarne la nation
01:10:47en chair et en os
01:10:49et par ailleurs dans cette communauté
01:10:51de destin, ce qu'il y a à franchir
01:10:53ici, c'est
01:10:55nous avons ce peuple mosaïque avec cette histoire
01:10:57douloureuse, c'est de conjuguer
01:10:59l'autonomie
01:11:01à la citoyenneté
01:11:03pour répondre
01:11:05à votre question, évidemment
01:11:07qu'il ne faut pas céder aux casseurs et aux violents
01:11:09mais au-delà des casseurs et des violents
01:11:11il y a des gens qui
01:11:13se sentent peut-être comme des sous-citoyens
01:11:15là-bas, traités avec condescendance
01:11:17pas avec le respect qu'il aurait dû
01:11:19et que le président de la République aille
01:11:21partout sur les territoires, y compris à 16 000
01:11:23kilomètres, si on veut garder cette île
01:11:25qui est à 16 000 kilomètres, il faut bien
01:11:27qu'on montre des signes d'attachement
01:11:29et donc je pense que c'est important qu'il les soient.
01:11:31On s'est amusé à retracer avec David Poujol
01:11:33les archives des présidents français qui sont rendus
01:11:35en Nouvelle-Calédonie, on va écouter Nicolas Sarkozy
01:11:37je voudrais qu'on recommence par le général Gaulle
01:11:39qui s'est rendu, évidemment
01:11:41je crois que c'était en
01:11:431966
01:11:45très bonne année, très bon creux
01:11:49Vous avez un rôle français
01:11:51à jouer
01:11:53dans cette partie du monde
01:11:55vous êtes un morceau
01:11:57de la France, vous êtes la France australe
01:11:59et vous devez
01:12:05et vous devez dans la paix
01:12:07comme vous l'avez fait dans la guerre
01:12:09être
01:12:11pour toute notre communauté nationale
01:12:13un exemple
01:12:15un exemple d'effort
01:12:17de fraternité
01:12:19et de progrès
01:12:21C'est formidable, évidemment
01:12:23C'est indiscutable, c'est le Gaulle
01:12:25et qui rappelait que
01:12:27les français du Pacifique ont été les premiers
01:12:29à rejoindre la France libre du général en 1940
01:12:31Rachel, et ça il ne faut pas l'oublier
01:12:33Exactement, et je suis frappée
01:12:35par l'emploi du mot
01:12:37fraternité qu'on n'emploie plus aujourd'hui
01:12:39parce que c'est de ça dont il est question
01:12:41Et même le mot français
01:12:43La République
01:12:47C'est une haute idée
01:12:49de ce qu'est la République
01:12:51Le peuple français est mosaïque
01:12:53Le peuple français est sur toute la planète
01:12:55et effectivement, ça ne se couche jamais
01:12:57Le soleil ne se couche jamais sur le sol français
01:12:59Mais il faut donner l'envie d'aimer d'être français
01:13:01et à un moment donné, il y a une perdition
01:13:03et c'est ça qui est compliqué
01:13:05et quand on voit qu'effectivement derrière
01:13:07en filigrane, il y a des puissances étrangères
01:13:09qui sont là, qui lorgnent sur ce caillou
01:13:11je suis désolé, oui, c'est rageant
01:13:13c'est rageant parce qu'on le voit
01:13:15le risque, effectivement, c'est que ça donne des idées
01:13:17que ça s'embrase, notamment dans les Caraïbes
01:13:19Martinique, où il y a un terreau
01:13:21même la Guadeloupe, il y a un terreau
01:13:23il y a même un terreau séparatiste
01:13:25et nous, on le sent
01:13:27ça essaie de prendre
01:13:29mais en même temps, quand on regarde dans les Antilles
01:13:31vous regardez toutes les autres îles
01:13:33et même dans le Pacifique
01:13:35dans le Pacifique, mais on est français
01:13:37mais je n'ai pas envie que les Antilles deviennent Haïti
01:13:39ou deviennent Sainte-Lucie
01:13:41les Caraïbes, ce sont les îles françaises
01:13:43où il y a le meilleur taux de PIB
01:13:45à un moment donné, il faut aussi être lucide
01:13:47alors l'indépendance, je veux bien qu'on garde
01:13:49une partie, c'est normal, de la culture
01:13:51de l'autonomie
01:13:53Emmanuel Macron avait d'ailleurs mis en garde lors de son dernier déplacement
01:13:55il y a des départements français, des territoires français
01:13:57il l'avait mis en garde, il avait dit
01:13:59mais qu'est-ce que vous voulez ? Vous voulez devenir une province de la Chine ?
01:14:01Vous voulez devenir un vassal
01:14:03d'une autre puissance ?
01:14:05Emmanuel Macron avait dit ça
01:14:07lors d'un précédent voyage
01:14:09dans tout ce débat-là
01:14:11j'écoute Alexandre Devecchio
01:14:13je suis également souvent d'accord avec vous, mais pas sur ce sujet
01:14:15je trouve qu'on est
01:14:17beaucoup en train de dire que les pauvres canards
01:14:19c'est horrible, c'est dur, globalement
01:14:21la métropole, la France, les considère
01:14:23comme des français et les a toujours considéré
01:14:25comme des français, on témoigne ce qu'a dit
01:14:27le général de Gaulle il y a plus de 50 ans
01:14:29et donc je trouve
01:14:31qu'on est un petit peu trop...
01:14:33On a juste écouté une autre archive, Nicolas Sarkozy
01:14:352011, je m'en doute
01:14:37mais écoutez les mots qui sont employés
01:14:39parce qu'ils sont très importants et ils savent
01:14:41trouver leur cible, écoutez
01:14:43Vous m'avez appelé à ne pas avoir peur
01:14:45des canards
01:14:47soyez assuré
01:14:49que je n'ai pas peur
01:14:51et que je viens ici
01:14:53confiant
01:14:55confiant de rencontrer
01:14:57des femmes et des hommes de paix
01:14:59Monsieur le Président
01:15:01n'ayez pas peur
01:15:03de la République française
01:15:05En référendum
01:15:07Voilà pour Nicolas Sarkozy
01:15:09qui était devant les chefs coutumiers
01:15:11n'ayez pas peur de la République française
01:15:13Non mais je pense que c'est assez juste
01:15:15Oui la France fait beaucoup
01:15:17et moi qu'on ne m'éprenne pas
01:15:19je ne suis pas du tout pour l'indépendance
01:15:21parce que je pense que les premières victimes seraient les canards eux-mêmes
01:15:23mais je pense que quand même il faut les convaincre
01:15:25et tenir compte de spécificités culturelles
01:15:27parce qu'on est à 16 000 km
01:15:29qu'on le veuille ou non
01:15:31une histoire très différente
01:15:33donc j'espère simplement que le Président de la République
01:15:35va les convaincre, alors encore une fois
01:15:37il ne convaincra pas les voyous et les plus radicaux
01:15:39entre les deux, il y a peut-être une chance de le faire
01:15:41et j'espère que là Nicolas Sarkozy, je trouve, a eu les mots justes
01:15:43le Général de Gaulle, nous n'en parlons même pas
01:15:45il tenait envie d'être français
01:15:49Emmanuel Macron, souvent
01:15:51alors il aime bien aller voir le public
01:15:53mais parfois il est condescendant
01:15:55donc j'espère qu'il ne tombera pas dans ce travers-là
01:15:59et qu'il saura leur parler de français à français
01:16:01Ce qui est intéressant
01:16:03c'est qu'à la fois le Général de Gaulle
01:16:05et à la fois le Président Sarkozy
01:16:07c'est qu'il parle de paix
01:16:09et la paix, en fait, demande un effort
01:16:11cette conjugaison-là, c'est un effort
01:16:13donc en fait, je crois que la présence d'Emmanuel Macron
01:16:15demain
01:16:17ce sera pour essayer de
01:16:19motiver et mettre cette énergie
01:16:21dans cet effort de conjugaison
01:16:23pour l'unité
01:16:25Louis Darnielle, vous avez un tout petit truc à ajouter
01:16:27on peut envoyer
01:16:29là je trouve qu'on est quand même en train d'envoyer un message
01:16:31de grande faiblesse
01:16:33parce qu'on voit donc ce caillou
01:16:35français qui est à feu et à sang
01:16:37il y a des évacuations qui sont faites
01:16:39à la demande de pays qui ont des ressortissants
01:16:41chez nous, la Nouvelle-Zélande
01:16:43il y a l'Australie, il y a 56 japonais
01:16:45et c'est quelque chose d'assez rare
01:16:47que des pays étrangers demandent
01:16:49l'évacuation de ces ressortissants
01:16:51de leurs ressortissants sur notre territoire
01:16:53la faiblesse
01:16:55de la réponse aussi s'illustre à travers
01:16:57les moyens qui sont envoyés
01:16:59alors certes
01:17:01évidemment l'action des forces
01:17:03de policiers et de gendarmerie sur place
01:17:05est immense et on sait qu'ils ne comptent pas leurs heures
01:17:07mais mille policiers et gendarmes
01:17:09de plus, c'est pas énorme
01:17:11et pourquoi on ne peut pas en envoyer plus ?
01:17:13parce qu'il y a l'organisation des Jeux Olympiques
01:17:15qui va consommer énormément de moyens
01:17:17on s'extasie
01:17:19devant l'envoi
01:17:21de livraison
01:17:23de 40 tonnes
01:17:25de matériel et de nourriture
01:17:2740 tonnes c'est rien, c'est rien du tout
01:17:29c'est pas avec ça qu'on va nourrir
01:17:31271 000 habitants
01:17:33et moi je suis frappé par cette
01:17:35illustration du déclin français à travers
01:17:37la réponse qu'on envoie
01:17:39à ce territoire
01:17:41qui habite, enfin il y a quand même
01:17:43une base militaire avec plus de 1500
01:17:45militaires français, il y a tous les services de l'Etat
01:17:47qui sont présents sur place
01:17:49je n'avais pas mesuré à quel point
01:17:51on aurait été aussi faibles
01:17:53à travers, on a été aussi faibles
01:17:55à travers cette crise
01:17:57la réponse
01:17:59elle est matérielle
01:18:01mais la réponse a lieu ici
01:18:03au sein de l'Assemblée Nationale
01:18:05avec des personnes qui ne font qu'attiser la haine
01:18:07qui ne font qu'attiser le chaos
01:18:09qui ne font que racialiser
01:18:11qui ne font qu'ethniciser en fait la problématique
01:18:13alors même que ici
01:18:15on pourrait leur dire non il y a une citoyenneté
01:18:17et il y a des limites à ne pas franchir
01:18:19c'est vrai que ce serait
01:18:21une catastrophe je dis pour les Canacs eux-mêmes
01:18:23mais pour la France elle-même parce qu'il y a aussi
01:18:25des vérités séparatistes en France
01:18:27à mon avis beaucoup moins compréhensibles
01:18:29et légitimes
01:18:31et que voilà ça pourrait être
01:18:33le début non seulement du déclin
01:18:35mais de la partition
01:18:37qu'on annonce maintenant
01:18:39depuis des années, juste un point sur
01:18:41effectivement on n'a pas envoyé
01:18:43tant de forces de l'ordre que ça
01:18:45à cause des Jeux Olympiques et c'est là où Marine Le Pen
01:18:47beaucoup lui sont tombés dessus
01:18:49en faisant semblant de ne pas comprendre
01:18:51ce qu'elle avait dit quand elle dit qu'elle
01:18:53mettait en cause le calendrier, elle avait prévenu
01:18:55le Président de la République qu'il fallait peut-être
01:18:57attendre avant
01:18:59de proclamer la loi parce que
01:19:01elle connaissait la situation sur le
01:19:03terrain et il risquait d'y avoir
01:19:05ces troubles-là donc voilà c'était simplement
01:19:07ça permet de rectifier un certain nombre de
01:19:09contre-vérités. Et Marine Le Pen est notre invité demain
01:19:11à 8h10 sur CNews et sur Europe 1, on aura l'occasion
01:19:13de lui poser toutes ses questions concernant la position
01:19:15du Rassemblement National sur la Nouvelle-Calédonie
01:19:17il est 18h30 lors du rappel des titres
01:19:19de l'actualité avec Adrien Fontenot
01:19:25Un lycée de Toulouse
01:19:27complètement bloqué par des étudiants
01:19:29pro-palestiniens, des poubelles et barrières
01:19:31ont été entassées à l'entrée de l'établissement
01:19:33et les cours ont été annulés
01:19:35le mouvement est soutenu par l'ensemble des professeurs
01:19:37selon un enseignant
01:19:39Le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné
01:19:41réfute toute équivalence entre le
01:19:43Hamas et Israël, plus tôt le CRIF
01:19:45avait dénoncé un manque de cohérence et de courage
01:19:47de la France après son soutien à la Cour pénale internationale
01:19:49la CPI qui a lancé
01:19:51une demande simultanée de mandat d'arrêt contre
01:19:53des dirigeants du Hamas et Benjamin Netanyahou
01:19:55Et puis après la mort
01:19:57d'Ebrahim Raisi, 5 jours de deuil ont été décrétés
01:19:59en Iran, des dizaines de milliers de personnes
01:20:01ont déjà commencé à rendre hommage au président
01:20:03iranien, les funérailles ont débuté
01:20:05ce mardi à Tabriz, à proximité du lieu de l'accident
01:20:07elles se poursuivront jusqu'à demain
01:20:09dans la capitale, puis jeudi
01:20:11à Machad, sa ville natale, où il sera enterré
01:20:13Merci beaucoup
01:20:15Adrien Fontenot pour le rappel des titres de l'actualité
01:20:17Jean-Christophe Cuvier, encore une question
01:20:19demain aura lieu l'hommage national aux deux agents
01:20:21pénitentiaires qui ont trouvé la mort à
01:20:23Carville lors de l'attaque du fourgon qui a transporté
01:20:25Mohamed Amra, on sait que la TRAC se poursuit
01:20:27beaucoup d'enquêteurs qui se sont mobilisés pour retrouver
01:20:29ce détenu et ses complices
01:20:31vous regrettez que ce ne soit pas le président
01:20:33Macron qui évidemment, vu qu'il part en
01:20:35Nouvelle-Calédonie, préside
01:20:37cet hommage national ? Ce sera
01:20:39le Gabriel Attal ? C'est pas à moi de répondre, je pense qu'il y a aussi les parents
01:20:41je pense que, bon, le président s'est
01:20:43entretenu avec les parents et la famille
01:20:45effectivement on voit que
01:20:47il y a aussi une urgence absolue
01:20:49en Nouvelle-Calédonie
01:20:51après effectivement mes collègues
01:20:53syndicalistes
01:20:55je pense qu'il y aura le premier ministre, c'est aussi un moment
01:20:57fort
01:20:59c'est important aussi qu'il y ait des autorités
01:21:01après on peut comprendre que le président de la République
01:21:03fasse des choix
01:21:05et le choix c'est aussi
01:21:07la Nouvelle-Calédonie
01:21:09c'est un territoire à feu et à sang
01:21:11il faut aussi qu'il aille là-bas
01:21:13jouer le rôle de
01:21:15c'est l'uniforme
01:21:17républicain sur tout le territoire
01:21:19mais maintenant, demain, ça doit pas
01:21:21il y aura un recueillement, effectivement, et je pense que
01:21:23tous les français vont avoir à l'image
01:21:25ces deux collègues
01:21:27de la pénitentiaire qui sont morts en service
01:21:29assassinés
01:21:31à ces deux hommes
01:21:33Fabrice Moineau et Arnaud Garcia
01:21:35on pense aux deux gendarmes aussi
01:21:37dont le camp a été rapatrié en début de semaine
01:21:39sur la base aérienne d'Ystres, Sabrina Medjeber
01:21:41il y a un très lourd
01:21:43tribut qui est payé par les forces de
01:21:45sécurité, pour le coup, pour assurer notre
01:21:47protection, et il faut le souligner, le rappeler
01:21:49Oui, absolument, parce que
01:21:51nous vivons dans une société qui devient
01:21:53de plus en plus anomique
01:21:55tout ça est étudié depuis l'école de Chicago
01:21:57c'est-à-dire qu'à partir du moment, parce que
01:21:59on déplore les malheureuses et
01:22:01dramatiques conséquences, mais il faudrait peut-être aussi
01:22:03analyser les causes de la trahison
01:22:05de certaines élites, politiques et médiatiques
01:22:07qui ont fait le jeu, malheureusement,
01:22:09de cette organisation sociale
01:22:11je suis désolée de le dire, dans les quartiers
01:22:13dont je parlais tout à l'heure, les 15 millions de Français
01:22:15qui vivent dans un point d'île, encore une fois, je vais reprendre
01:22:17l'aphorisme de Monsieur Quatennens
01:22:19c'est pas tombé du ciel tout ça, donc
01:22:21ça fait quand même 40 ans que cela dure
01:22:23et nos forces de l'ordre qui sont
01:22:25là comme étant notre rempart
01:22:27notre dernière digue
01:22:29contre, finalement, le chaos généralisé
01:22:31dans ce pays, il y a quand même 200 zones
01:22:33qui sont qualifiées par les renseignements territoriaux
01:22:35comme étant des zones hors contrôle
01:22:37je dis bien hors contrôle
01:22:39donc c'est évidemment un hommage
01:22:41qu'on doit leur rendre plus que jamais
01:22:43parce que la France, aujourd'hui
01:22:45elle change, elle mute
01:22:47parce que l'autorité de l'Etat se délite
01:22:49elle s'affaisse
01:22:51d'année en année
01:22:53et il ne nous reste plus que de braves
01:22:55et téméraires forces de l'ordre
01:22:57pour pouvoir défendre
01:22:59les citoyens français
01:23:01au prix de leur vie
01:23:03donc oui, c'était une semaine tristement
01:23:05malheureusement française
01:23:07la semaine dernière, avec les nouvelles
01:23:09que nous avons appris
01:23:11sur votre chaîne
01:23:13Merci beaucoup Sabrina Medjéber
01:23:15on va faire une petite pause, on se retrouve dans un instant dans Punchline
01:23:17sur CNews et sur Europe 1, on sera avec Ségolène Royal
01:23:19ancienne candidate à l'élection présidentielle
01:23:21on va évoquer avec elle la nouvelle qu'est l'Ondanie
01:23:23et les enjeux de sécurité dans notre pays
01:23:25à tout de suite sur CNews et Europe 1
01:23:2918h39
01:23:31on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1
01:23:33Ségolène Royal nous a rejoint
01:23:35bonsoir, bienvenue dans notre émission
01:23:37on a très envie de vous entendre
01:23:39ce soir Ségolène Royal
01:23:41sur ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie
01:23:43et sur cette visite annoncée par Emmanuel Macron
01:23:45le président va se déplacer
01:23:47se rendre sur place, il prend l'avion ce soir
01:23:49pour pouvoir, j'imagine
01:23:51lancer à nouveau le dialogue
01:23:53on va juste écouter la réaction d'un des habitants de l'île
01:23:55que nous avons contacté, que nos équipes ont contacté
01:23:57pour connaître la réaction
01:23:59après cette décision présidentielle
01:24:01je trouve que c'est plutôt une bonne chose
01:24:03qu'il vienne directement
01:24:05plutôt que d'essayer
01:24:07de faire des visioconférences
01:24:09à distance
01:24:11je trouve ça plutôt bien
01:24:13en espérant que ce soit pour
01:24:15dire quand même un message
01:24:17de fermeté de sa part
01:24:19chaque jour on a l'impression
01:24:21que ça se calme
01:24:23mais finalement non
01:24:25ça repart à chaque fois
01:24:27moi et les voisins proches
01:24:29on commence à s'attiturer un peu
01:24:31on entame la deuxième semaine
01:24:33ça fait long
01:24:35et le problème c'est qu'on n'en voit pas la fin
01:24:37voilà pour ce témoignage
01:24:39on imagine mal quand même ce que vivent
01:24:41les habitants en Nouvelle-Calédonie
01:24:43est-ce que le président Macron a raison, c'est Gaulaine Royale, de se déplacer ?
01:24:45bien sûr, je pense qu'il a raison
01:24:47pourquoi il a raison ? parce que d'abord
01:24:49c'est un problème de fonctionnement de l'État
01:24:51qui est posé
01:24:53et c'est aussi une image internationale
01:24:55de la France qui est actuellement déplorable
01:24:57et donc
01:24:59je crois que le président de la République
01:25:01a réalisé que le dossier
01:25:03avait été à un moment
01:25:05sous le radar
01:25:07parce qu'il y a eu énormément de sujets à régler
01:25:09et finalement toutes les alertes
01:25:11qui ont été lancées par rapport
01:25:13à ce qui se passe aujourd'hui
01:25:15n'ont pas été entendues, non pas volontairement
01:25:17mais parce qu'il y a eu tellement de problèmes à régler
01:25:19les Jeux Olympiques à organiser
01:25:21les crises internationales
01:25:23les crises sociales
01:25:25que ce sujet n'a pas été vu
01:25:27et il a été laissé entre les mains
01:25:29des élus locaux
01:25:31mais on ne laisse jamais, ça ne s'est jamais vu
01:25:33dans l'histoire de la France
01:25:35le général de Gaulle avait déjà parlé de la Nouvelle-Calédonie
01:25:37on a diffusé l'archive tout à l'heure
01:25:39sur la fraternité
01:25:41jamais un dossier de cette importance
01:25:43n'est laissé entre les mains des élus locaux
01:25:45et pourtant les alertes
01:25:47ont été données
01:25:49il y a eu l'alerte du référendum de 2021
01:25:51très frême participation
01:25:53un boycott des canals
01:25:55oui mais c'était un manque de respect
01:25:57pour les populations autochtones
01:25:59et j'emploie à dessein ce mot
01:26:01de populations autochtones
01:26:03parce que dans l'accord de Paris sur le climat
01:26:05ça vous paraît peut-être éloigné du sujet
01:26:07nous avons l'obligation de respecter
01:26:09les populations autochtones
01:26:11ce ne sont pas des français ?
01:26:13si ce sont des français
01:26:15mais ce ne sont pas des français depuis très longtemps
01:26:17depuis que Napoléon III s'est emparé de ce territoire
01:26:19il y a 160 ans
01:26:211853
01:26:23ça ne fait quand même pas très longtemps
01:26:25il y a des populations autochtones
01:26:27qui sont là depuis plus de 3000 ans
01:26:29donc on a un devoir de responsabilité à leur égard
01:26:31et d'ailleurs il y a un point commun
01:26:33entre tous les peuples autochtones de la planète
01:26:35qui se sont d'ailleurs rassemblés
01:26:37lorsqu'il y a des accords climatiques
01:26:39parce qu'ils ont une relation
01:26:41à leur histoire, à leur identité
01:26:43à leur croyance
01:26:45et surtout à la nature, très liée à la nature
01:26:47qui est absolument exemplaire
01:26:49et nos sociétés
01:26:51qui sont devenues tellement matérialistes
01:26:53profitables
01:26:55ont oublié un certain nombre de choses
01:26:57et on a beaucoup à apprendre des populations autochtones
01:26:59et quand en 2021
01:27:01ils ont demandé le report d'un an
01:27:03c'était pourquoi ?
01:27:05c'est parce qu'ils ont eu beaucoup de morts pendant le Covid
01:27:07et la tradition des Kanaks
01:27:09c'est de faire l'hommage aux morts pendant plusieurs jours
01:27:11voire plusieurs semaines
01:27:13c'est le respect du haut mort
01:27:15on n'a pas respecté ce respect du haut mort
01:27:17dans cette espèce de précipitation
01:27:19parce que d'autres élus locaux avaient intérêt
01:27:21à modifier rapidement le corps électoral
01:27:23pourquoi est-ce qu'ils ont eu intérêt
01:27:25à modifier rapidement le corps électoral ?
01:27:27c'est parce qu'il doit y avoir des élections locales
01:27:29et vous avez une secrétaire d'Etat
01:27:31deuxième alerte, nommée en 2022
01:27:33vous parlez de Sonia Baquez
01:27:35oui
01:27:37la sonnette d'alarme a été tirée
01:27:39puisque l'Etat en la nommant est sortie
01:27:41elle a le droit de penser ce qu'elle veut
01:27:43elle a le droit d'être anti décolonisation
01:27:45mais décolonisation est inscrite dans les textes
01:27:47elle est anti décolonisation
01:27:49mais l'Etat en la nommant est sorti
01:27:51de son devoir de neutralité
01:27:53c'est-à-dire qu'elle ne doit prendre partie
01:27:55ni pour un camp ni pour un autre
01:27:57et en la choisissant
01:27:59et surtout en la maintenant dans un cumul de mandats
01:28:01qui est interdit en métropole
01:28:03elle a eu le droit de maintenir son mandat
01:28:05et pourquoi elle a fait pression
01:28:07avec le rapporteur du projet de loi ?
01:28:09c'est parce qu'il doit y avoir des élections locales
01:28:11et comme elle a été battue l'année dernière
01:28:13par un indépendantiste
01:28:15elle se dit qu'elle va peut-être perdre
01:28:17des prochaines élections
01:28:19c'est son droit
01:28:21mais la responsabilité de l'Etat français
01:28:23c'est de gérer ce type de problème
01:28:25mais on pense aussi
01:28:27à la situation de Mme Bacchus
01:28:29de Ségolène Royal
01:28:31qui est protégée par le rêve 24h sur 24
01:28:33menacée de mort, elle et sa famille
01:28:35c'est inadmissible
01:28:37est-ce que le signal pour moi
01:28:39le président Macron en se déplaçant
01:28:41ce n'est pas casser tout, piller tout, ravager tout
01:28:43le président va venir vous rendre visite ?
01:28:45je pense que c'est la reconnaissance
01:28:47d'un retard sur la gestion de ce dossier
01:28:49c'est aussi
01:28:51le fait de prendre conscience
01:28:53qu'il y a un risque d'extension
01:28:55puisque vous avez vu que les présidents
01:28:57des régions, des outre-mer
01:28:59ont exprimé leur solidarité
01:29:01à l'égard de ce qui se passe
01:29:03en Nouvelle-Calédonie
01:29:05et c'est parce qu'il faut monter d'un cran
01:29:07pour trouver une solution
01:29:09dans la mesure où les alertes précédentes
01:29:11n'ont pas été entendues
01:29:13et j'ajoute que la question
01:29:15du congrès, elle est réglée
01:29:17il n'y aura pas de congrès pour vous ?
01:29:19il n'y aura pas la majorité des 3-5ème
01:29:21donc je ne vois pas le gouvernement
01:29:23prendre le risque de passer au congrès
01:29:25alors qu'il n'y aura pas la majorité des 3-5ème
01:29:27puisque vous avez vu qu'un certain nombre
01:29:29de sénateurs et de députés
01:29:31qui ont voté
01:29:33pour la loi, aujourd'hui
01:29:35s'en détachent et se disent
01:29:37on n'avait pas bien compris, on n'avait pas vu ce que ça voulait dire
01:29:39on a voté sans comprendre
01:29:41donc il n'y aura pas la majorité
01:29:43des 3-5ème
01:29:45tant mieux
01:29:47après tout c'est peut-être aussi une opportunité
01:29:49d'apaisement et de remettre à plat
01:29:51l'ensemble des sujets et de reprendre
01:29:53les fondamentaux des accords
01:29:55qui ont été signés pour les mettre
01:29:57en application
01:29:59Justement je rebondis sur ce que vous disiez à l'instant
01:30:01vous vous pensez qu'il y a une issue politique
01:30:03possible et qu'il n'est pas trop tard
01:30:05parce que quand on entend parfois
01:30:07les deux partis, on a l'impression
01:30:09qu'on a du mal
01:30:11à imaginer qu'ils puissent se retrouver autour de la même table
01:30:13La situation est très dégradée
01:30:15c'est certain
01:30:17donc c'est pour ça qu'il faut une médiation
01:30:19puissante et forte
01:30:21et qu'ils soient capables de reprendre
01:30:23le fil des accords de Nouvea, des accords
01:30:25de Matignon, puisque tout est écrit
01:30:27donc il faut enclencher le processus de décolonisation
01:30:29il faut trouver une solution
01:30:31pour permettre de
01:30:33mettre en place un statut
01:30:35à une époque on rêvait
01:30:37de mettre en place un statut type du Commonwealth
01:30:39mais comme la France résonne toujours
01:30:41en centralisme
01:30:43étatique
01:30:45et que les anglo-saxons résonnent plus en réseau
01:30:47les anglais, même s'il y a eu
01:30:49quand même des procédures de décolonisation
01:30:51assez sanglantes de la part des anglais
01:30:53ils ont quand même réussi à faire le Commonwealth
01:30:55c'est-à-dire à maintenir une influence tout en donnant
01:30:57l'indépendance
01:30:59donc c'est ça, c'est l'autonomie
01:31:01souveraine associée avec
01:31:03des marges de participation
01:31:05et un travail sur
01:31:07les majorités qu'il faut faire
01:31:09c'est pas forcément 50-50 la majorité
01:31:11un congrès vote bien
01:31:13la majorité des trois cinquièmes
01:31:15donc on peut aussi imaginer des majorités
01:31:17pour les désignations des gouvernements
01:31:19locaux qui tiennent compte
01:31:21et de l'ancienneté de la présence sur les territoires
01:31:23plus de 3000 ans je le disais, des populations
01:31:25autochtones qui doivent être respectées
01:31:27parce qu'elles ont beaucoup de choses à nous apporter
01:31:29même en termes de comportement
01:31:31de philosophie, de spiritualité
01:31:33beaucoup de choses qui ont été détruites
01:31:35dans nos sociétés
01:31:37et les nouveaux venus qui
01:31:39ont aussi par leur travail valorisé cette terre
01:31:41donc ils peuvent aussi y vivre correctement
01:31:43et en paix
01:31:45je trouve que c'est
01:31:47très juste mais en vous écoutant
01:31:49ça veut dire que vous
01:31:51vous enterrez totalement
01:31:53la question du dégel
01:31:55du corps électoral
01:31:57il faut trouver une autre solution
01:31:59et rester dans une situation de citoyenneté
01:32:01à deux vitesses pour le moment
01:32:03en attendant que la solution soit trouvée
01:32:05pourquoi une citoyenneté à deux vitesses ?
01:32:07d'une certaine manière
01:32:09puisque des gens qui sont là depuis longtemps
01:32:11qui ont la citoyenneté française ne peuvent pas voter
01:32:13pour le moment
01:32:15c'est vrai ?
01:32:17aux élections nationales
01:32:19oui ils peuvent voter aux élections nationales
01:32:21une partie vote aux élections locales
01:32:23la preuve c'est que c'est pas une canin
01:32:25qui est à la tête de l'Assemblée du Sud
01:32:27il y a trois assemblées
01:32:29à toutes les élections
01:32:31je précise ma question
01:32:33qui en plus n'avaient aucune
01:32:35j'ai pas la réponse
01:32:37ceux qui sont nés sur place votent
01:32:39donc c'est faux de dire que
01:32:41à toutes les élections
01:32:43il y a quand même une forme d'inégalité
01:32:45dans la citoyenneté
01:32:47peut-être sa légitimité
01:32:49mais c'est logique puisqu'on est dans un processus de décolonisation
01:32:51les étrangers qui viennent sur le territoire français
01:32:53au bout de dix ans, ils n'ont pas le droit de voter
01:32:55aux élections locales
01:32:57les citoyens européens par exemple
01:32:59les citoyens européens oui
01:33:01mais sans réflexion
01:33:03oui mais voilà
01:33:05ça se réfléchit
01:33:07on va avancer un peu
01:33:09et en plus dans les traditions de désignation
01:33:11des chefs de tribus, des chefs de villages
01:33:13c'est pas le vote
01:33:15c'est beaucoup plus subtil, beaucoup plus fort
01:33:17même que la démocratie
01:33:19qu'on a inventée en Occident
01:33:21ce sont les conférences de consensus
01:33:23et chez tous les peuples autochtones
01:33:25il n'y a pas un vote comme ça
01:33:27avec des campagnes électorales, des affrontements etc
01:33:29non, c'est un travail de longue haleine
01:33:31la notion du temps n'est pas la même
01:33:33chez les peuples autochtones
01:33:35elle a beaucoup plus de valeur que nous
01:33:37où on est toujours pressé
01:33:39il y a une espèce d'hystérie dans l'action
01:33:41il n'y a pas ça chez les peuples autochtones
01:33:43et en les respectant
01:33:45on se respectera nous-mêmes
01:33:47qu'est-ce que vous faites de ces trois référendums ?
01:33:49le troisième n'est pas légitime
01:33:51il n'y a pas de participation au prématuré
01:33:53il a écrasé
01:33:55ce troisième référendum
01:33:57il a écrasé
01:33:59des convictions fortes
01:34:01alors qu'il demandait juste
01:34:03le report d'un an
01:34:05non, on leur a tapé
01:34:07moralement sur la figure
01:34:09en disant non, vous n'enterrez pas vos morts
01:34:11non, on ne va pas respecter votre action
01:34:13on va juste avancer
01:34:15parce qu'il y a aussi
01:34:17la situation dans notre métropole
01:34:19qui est aussi inquiétante
01:34:21il y a eu des gendarmes
01:34:23qu'ont péri en Nouvelle-Calédonie
01:34:25deux agents pénitentiaires
01:34:27qui sont morts la semaine dernière
01:34:29les forces de l'ordre qui payent un très lourd tribut
01:34:31on le dit très régulièrement sur ces antennes
01:34:33est-ce que vous trouvez que
01:34:35le tissu social est en train de se déchirer
01:34:37dans notre pays, Ségolène Royal ?
01:34:39il y a beaucoup de problèmes de sécurité
01:34:41c'est vrai
01:34:43et je pense qu'un des problèmes majeurs
01:34:45c'est celui de la délinquance des plus jeunes
01:34:47d'ailleurs, le grand bandit
01:34:49qui s'est échappé
01:34:51qu'est-ce qui nous a frappé ?
01:34:53c'est qu'à l'âge de 15 ans
01:34:55il avait déjà eu 19 faits délectuels
01:34:57pour lesquels il n'a pas été puni
01:34:59donc s'il avait été puni
01:35:01à ce moment-là, peut-être qu'on n'aurait pas eu
01:35:03cette escalade de la violence
01:35:05donc ça, je crois
01:35:07que c'est un sujet absolument majeur
01:35:09si l'on veut empêcher
01:35:11d'ailleurs j'ai fait une tribune dans le journal du dimanche
01:35:13sur des propositions sur ce sujet-là
01:35:15je considère que dans une société
01:35:17la punition est une éducation
01:35:19et que l'encadrement type
01:35:21encadrement militaire, c'est pas d'aujourd'hui que je le dis
01:35:23c'est quelque chose de bénéfique
01:35:25pour les jeunes qui n'ont pas eu cette chance d'être
01:35:27recadrés, d'être éduqués
01:35:29d'apprendre les interdits
01:35:31et c'est ça qu'il faut remettre dans la société
01:35:33sachant qu'il n'y a pas d'ordre
01:35:35sans justice, on peut le dire
01:35:37en Nouvelle-Calédonie et on peut le dire
01:35:39parce qu'il y a aussi une révolte des banlieues
01:35:41à Nouméa en Nouvelle-Calédonie
01:35:43la question de l'ordre durable
01:35:45c'est aussi une question qui va prouver
01:35:47qu'on est capable d'abord
01:35:49d'être exemplaire d'une part
01:35:51et deuxièmement de réaliser
01:35:53la justice. Et concrètement comment
01:35:55on pourrait endiguer cette violence des mineurs
01:35:57qui semblent aujourd'hui absolument
01:35:59inarrêtables ces collègues de Royal ?
01:36:01Premièrement je pense qu'il faut l'identifier très tôt
01:36:03parce qu'on voit que les décrocheurs scolaires maintenant
01:36:05c'est dès l'école primaire et encore plus au collège
01:36:07donc ces jeunes il faut les repérer
01:36:09très vite et il faut
01:36:11mettre en place des internats de proximité
01:36:13c'est-à-dire qu'il faut un moment dessaisir
01:36:15les parents, non pas totalement
01:36:17mais il y a un tabou sur la responsabilité parentale
01:36:19la disqualification des parents, mais non
01:36:21c'est aussi une aide indirecte à porter aux parents
01:36:23souvent aux mères seules d'ailleurs
01:36:25que de placer les enfants dans des internats
01:36:27scolaires de proximité qui ne disqualifient
01:36:29pas les parents mais qui les remet
01:36:31dans les règles
01:36:33de la société
01:36:35et puis je pense que la disparition du service
01:36:37militaire a été une faute
01:36:39considérable
01:36:41tous les jeunes délinquants sont en rupture scolaire
01:36:43ils ont quitté le collège
01:36:45alors avant il y avait des classes d'insertion
01:36:47mais maintenant ils n'y vont plus au collège
01:36:49donc aucun jeune
01:36:51ne devrait être en situation
01:36:53de traîner, d'abandon
01:36:55soit ils sont en apprentissage
01:36:57soit ils sont à l'école
01:36:59soit ils sont recadrés dans des établissements
01:37:01type encadrement militaire
01:37:03c'est positif en plus
01:37:05ça leur réapprend à vivre, à se lever, à faire leur lit
01:37:07à nettoyer
01:37:09c'est le permis de conduire, à apprendre un métier
01:37:11à se valoriser, à faire des chantiers
01:37:13c'est valorisant
01:37:15est-ce que vous pensez que le gouvernement a cette volonté politique
01:37:17de mettre de l'argent pour ces internats
01:37:19pour ces centres éducatifs fermés
01:37:21pourquoi pas pour investir
01:37:23je pense qu'il faut beaucoup travailler avec les élus locaux
01:37:25parce que c'est en proximité que ça se gère
01:37:27quartier par quartier je crois
01:37:29et même dans ces quartiers il faut repérer
01:37:31les talents, on ne parle jamais des quartiers
01:37:33par rapport aux réussites scolaires
01:37:35des filles, on ne les met jamais en exemple
01:37:37mais si, il y a beaucoup de talents
01:37:39qui émergent dans les quartiers
01:37:41donc il faut reconnaître ces talents
01:37:43et pouvoir recruter, créer
01:37:45des emplois d'encadrement
01:37:47et des emplois éducatifs à partir des jeunes des quartiers
01:37:49et surtout recréer aussi
01:37:51la police de proximité
01:37:53ça manque cruellement parce que cette police de proximité
01:37:55qui connaît les familles, qui connaît les parents
01:37:57qui connaît les jeunes, qui peut rentrer
01:37:59dans les établissements scolaires
01:38:01moi je suis pour la présence de la police dans les établissements scolaires
01:38:03parce que l'uniforme de la police
01:38:05ou l'uniforme de la gendarmerie
01:38:07c'est un repère de la loi
01:38:09donc c'est de l'éducation civique
01:38:11c'est pas l'opposition entre l'ordre
01:38:13et l'éducation
01:38:15je crois que l'apprentissage de l'ordre c'est une éducation
01:38:17Louis Dragnel, une question ?
01:38:19Quand on vous écoute on a l'impression que le chantier
01:38:21est titanesque
01:38:23et on a du mal à se demander
01:38:25si réellement c'est rattrapable
01:38:27On le dit à chaque génération
01:38:29Oui mais tout ce que vous disiez
01:38:31J'ai suivi la marche des beurres
01:38:33j'ai rendu compte
01:38:35la marche des beurres
01:38:37on disait non il faut absolument sauver cette génération
01:38:39parce que la prochaine
01:38:41on n'arrivera pas à la sauver
01:38:43c'est quand même extravagant
01:38:45chaque génération se dit c'est fichu
01:38:47c'est jamais fichu
01:38:49je crois qu'il y a vraiment une explosion
01:38:51de la violence
01:38:53une explosion de la violence
01:38:55la question aussi de l'immersion des réseaux sociaux
01:38:57a quand même démultiplié
01:38:59cette violence avec l'anonymat
01:39:01sur les réseaux sociaux
01:39:03on a passé un seuil
01:39:05aussi en raison des réseaux sociaux
01:39:07Sur la question de l'immigration
01:39:09parce que la violence on le voit à travers toutes les enquêtes
01:39:11elle est liée malgré tout
01:39:13à l'immigration
01:39:15une immigration récente ou une immigration qui ne s'est pas
01:39:17intégrée, est-ce qu'il faut être
01:39:19beaucoup plus dur sur la maîtrise des flux migratoires
01:39:21qu'on l'a aujourd'hui ?
01:39:23Le premier échelon c'est les OQTF
01:39:25les obligations de quitter le territoire
01:39:27un support des français
01:39:29c'est d'apprendre qu'il y a des agressions
01:39:31encore récemment des agressions terribles
01:39:37l'agression antisémite
01:39:39absolument dans les synagogues de Rouen
01:39:41et qu'elles ne sont pas exécutées
01:39:43c'est quand même ça, c'est quand même extravagant
01:39:45donc ça c'est un chantier à part entière
01:39:47qui suppose des accords avec les pays d'origine
01:39:49bien évidemment, donc il y a un travail à faire
01:39:51avec les pays d'origine, mais je pense que ça
01:39:53ça peut se résoudre
01:39:55donc tout n'est pas perdu c'est Golane Royale
01:39:57tout n'est pas perdu, il y a toujours des espaces d'action
01:39:59mais il va falloir un peu de courage politique
01:40:01merci beaucoup en tout cas
01:40:03d'être venu ce soir dans Punchline
01:40:05sur CNews et sur Europe 1, merci Alexandre et Louis de Ragnel
01:40:07c'est Pierre de Villeneuve qui nous attend sur Europe 1
01:40:0919h, 21h, bonsoir Pierre
01:40:11qui sont vos invités ?
01:40:13Avec Manuel Bompard qui nous donnera sa vision justement
01:40:15de cette campagne européenne
01:40:17avec Manon Aubry que nous recevrons
01:40:19demain avec vous chère Laurence, et Anne Levergeon
01:40:21qui publie la promesse qu'elle avait
01:40:23faite à François Mitterrand, voilà 30 ans
01:40:25merci beaucoup mon cher Pierre, je vous retrouve avec plaisir
01:40:27demain à 21h avec Manon Aubry
01:40:29demain matin 8h10 sur CNews et Europe 1
01:40:31Marine Le Pen sera mon invitée
01:40:33et je vous souhaite une très bonne soirée aussi sur CNews
01:40:35avec Christine Kelly, bonne soirée à vous sur nos deux antennes
01:40:37à demain