Punchline (Émission du 18/06/2024)

  • il y a 3 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews, la campagne
00:00:05des législatives entre dans le dur, à 12 jours du premier tour, les programmes économiques
00:00:09des uns et des autres passent leur crash test pour savoir si les mesures proposées
00:00:13tiennent la route, SMIC à 1600 euros net pour le Front Populaire, loi retraite retouchée
00:00:18pour moins impacter les carrières longues pour le Rassemblement National, on examine
00:00:22cela à la loupe ce soir, on verra aussi si les Français sont inquiets et déprimés
00:00:27par la situation politique ambiante, je n'ai pas vraiment le sentiment que ce soit le cas
00:00:30mais on vérifiera quand même sur le terrain.
00:00:32Au sein de la gauche qui s'est unie dans une alliance baptisée Front Populaire, on
00:00:37découvre des profils plus que surprenants, un individu, Raphaël Arnoux, candidat dans
00:00:42le Voplus qui est fiché S non pas une fois mais trois fois et qui est connu sous sept
00:00:47identités différentes mais qui peut malgré tout se présenter pour devenir député,
00:00:51on va investiguer un peu ce sujet.
00:00:53Enfin le président Macron doit arriver dans quelques instants sur l'île de Sein pour
00:00:57commémorer l'appel du 18 juin du général de Gaulle, alors là ce n'est pas vraiment
00:01:01Emmanuel Macron, en tout cas Emmanuel Macron a été ce matin au Mont Valérien où il
00:01:05a été assailli de questions sur la dissolution par des enfants qui étaient réunis pour
00:01:08les commémorations, un président de plus en plus seul et qui semble lâché par les
00:01:13siens, on va en débattre ce soir dans Bolchelein sur CNews.
00:01:16Voilà pour les grandes lignes de nos débats tout de suite, le rappel de l'actualité
00:01:19avec Simon Guillain.
00:01:20Bonjour Simon.
00:01:24Bonjour Laurence et bonjour à tous, vous l'évoquiez, Emmanuel Macron commémore
00:01:27aujourd'hui l'appel du 18 juin 1940, après une traditionnelle cérémonie au Mont Valérien,
00:01:32le chef de l'État est attendu sur l'île de Sein dans le Finistère, le président
00:01:35de la République rendra hommage au général de Gaulle et à son appel à la résistance
00:01:39lancée depuis Londres, 450 résistants l'avaient alors rallié dont 128 marins de l'île
00:01:44de Sein.
00:01:45Au Proche-Orient, l'armée israélienne a mené de nouveaux bombardements dans la bande
00:01:48de Gaza les plus violents ayant touché la ville de Rafah dans le sud de l'enclave
00:01:52palestinienne, et puis dans le même temps des milliers d'Israéliens ont manifesté
00:01:56à Jérusalem contre le gouvernement de Benhamin Netanyahou et en faveur d'un cessez-le-feu
00:02:00immédiat.
00:02:01Enfin cette triste nouvelle, nous avons appris le décès d'Anouk Yemé, l'actrice nous
00:02:05a quitté à l'âge de 92 ans, icone du cinéma français, elle avait acquis une renommée
00:02:10internationale avec le film Un homme et une femme de Claude Lelouch qui était sorti en
00:02:141966, un rôle qui lui avait d'ailleurs permis de remporter un Golden Globe de la
00:02:18meilleure actrice.
00:02:20Merci beaucoup Sime, mon Guylain, hommage évidemment à Anouk Yemé, immense actrice,
00:02:24mythique évidemment, Rachel, on a tous en tête un homme et une femme, mais bien sûr,
00:02:28une classe.
00:02:29La classe, la beauté, l'élégance, la délicatesse et puis le travail d'artiste,
00:02:35toute une vie d'engagement.
00:02:36Sabrina Medjébert est avec nous, bonsoir Sabrina, on est avec Louis de Ragnel, bonsoir
00:02:40Laurence, pareil, la classe et l'élégance aussi, mon cher Louis, très heureux de vous
00:02:44retrouver tous les jours dans Polchaine, vous êtes un pilier de cette émission, je
00:02:47vous le dis, indispensable à cette émission, je me méfie, si je me méfie de vous, je
00:02:52vais faire attention.
00:02:53Éric Revel, bonsoir Éric, pilier aussi de l'émission, très heureux de vous retrouver.
00:02:59Et Marc Twaty, mon cher Marc, économiste, vous êtes venu avec plein de graphiques,
00:03:04avec des chiffres, on va vraiment passer tout ça au gribble de votre expertise parce que
00:03:08là on entre dans le dur, là on va par les chiffres.
00:03:12En 30 ans de carrière, je l'ai évoqué il y a encore hier, je crois que je n'ai jamais
00:03:15été aussi inquiet sur l'avenir de la France, de l'économie française.
00:03:18Alors là, vous êtes plutôt un optimiste de nature.
00:03:20C'est moi qui m'inquiète, je suis très optimiste, si vous voulez, je me disais bon on a connu
00:03:25le bon septembre 2001.
00:03:26Depuis 10 ans que vous vous connaissez, vous parlez toujours de la récession qui vient.
00:03:28Vous êtes optimiste de nature.
00:03:30Regardez, oui tout à fait, vous ne me connaissez pas assez, c'est pour ça, vous étiez peut-être
00:03:34trop jeune, mais par exemple, après le krach de 2009, la refaille de Lehman Brothers, j'étais
00:03:40l'un des rares à dire que ça allait redémarrer, et c'est ce qui s'est d'ailleurs produit.
00:03:42Et là, vous dites quoi ?
00:03:45L'oracle n'y croit pas.
00:03:46Moi je pense que pour faire le rapport entre Emmanuel Macron et Lehman Brothers, vous me
00:03:49dites quel rapport ? Je pense que c'est exactement la même erreur.
00:03:52C'est-à-dire qu'en fait, à l'époque, le gouvernement américain, Henri Paulson, pour
00:03:55se venger un petit peu d'Lehman Brothers, a dit on laisse faire faillite Lehman Brothers,
00:03:59et puis deux jours après, il s'est dit mince, on a fait une bêtise, ils voulaient les punir.
00:04:04Et là, je pense que c'est exactement ce qui se passe aujourd'hui avec Emmanuel Macron,
00:04:09cette dissolution, il est en train de se dire, est-ce que finalement j'aurais peut-être
00:04:12dû m'abstenir ?
00:04:13Qu'est-ce qu'il est en train de se dire, le Président Macron ?
00:04:15Moi je pense qu'il est en train de se dire aujourd'hui qu'il a quand même fait une
00:04:17belle boulette.
00:04:18Oui, après vous répondrez à la mienne si ça ne vous embête pas, mais allez-y, posez
00:04:22d'abord la vôtre.
00:04:23D'abord, je pose ma question et après, non, non, non, c'est vous qui décidez.
00:04:25Non, non, mais allez-y.
00:04:26Bon, merci.
00:04:27Mais rapido.
00:04:28La question qui se pose, c'est est-ce que vous pensez que la dissolution a été décidée
00:04:31pour des raisons politiques ou pour des raisons psychologiques ?
00:04:34Ou économiques.
00:04:35Moi je pense qu'à la base, il savait très bien que le budget 2025 n'allait pas passer,
00:04:39qu'il allait avoir une motion de censure, donc ça, je pense que c'est la base.
00:04:41Mais il aurait pu justement attendre septembre pour dissoudre l'Assemblée, pour se dire
00:04:45voilà, je ne peux pas gouverner et entre temps, on aurait peut-être pu avoir des accords
00:04:48ou autre.
00:04:49Et là, cette dissolution comme ça sur un coin de table, sur une bouquette, c'est extrêmement
00:04:54dangereux.
00:04:55On voit ce qui est en train de se passer aujourd'hui et puis on va en parler, surtout ces programmes
00:04:59complètement démagogiques, on rase gratis entre guillemets, et qui sont extrêmement
00:05:03dangereux parce que, encore une fois, la France est déjà sur un volcan.
00:05:08C'est-à-dire qu'on a déjà une dette publique énorme, un déficit public énorme,
00:05:11donc ça veut venir s'ajouter malheureusement.
00:05:13Une petite question à Louis Dragonel.
00:05:14Je disais qu'est-ce qu'on est avec un président de plus en plus seul, beaucoup
00:05:18de critiques qui émanent de son camp, de ses proches, de ses ministres qui en privé
00:05:22sont extrêmement durs sur la décision qu'il a prise.
00:05:25Est-ce qu'il vous donne l'impression d'un président complètement isolé ou pas, Louis ?
00:05:29Très isolé et surtout incompris.
00:05:30C'est-à-dire que, ce n'est pas pour le plaindre, mais c'est simplement que jusqu'à
00:05:34aujourd'hui il y avait toujours des gens pour vous expliquer que le président avait
00:05:37raison, qu'on comprenait ses choix.
00:05:38Parfois, ils étaient difficiles à assumer pour certains ministres, mais il y avait toujours
00:05:42un moyen de les assumer.
00:05:44Et aujourd'hui, Emmanuel Macron se retrouve dans la situation de n'avoir personne autour
00:05:47de lui ou quasiment personne capable d'expliquer le fond de sa pensée, le fond de son intention.
00:05:52Ou alors, si on décrypte le fond de son intention quand, par exemple, on pose la question à
00:05:58des ministres, ils vous expliquent que le fond de son intention, c'est de tout détruire
00:06:01politiquement.
00:06:02On ne peut pas se contenter d'une réponse comme celle-là.
00:06:07J'espère qu'il y a quand même un fond, une intuition positive au fond de l'esprit
00:06:12du président.
00:06:13Ça n'est pas pour juste le chaos, mais pour une bonne raison.
00:06:15Eric, un petit mot là-dessus ?
00:06:16Oui, moi je suis frappé par, je ne sais pas si vous avez vu l'interview de Gilles
00:06:20Legendre, qui a été le président du groupe Renaissance quand même, qui a été député
00:06:24deux fois, qui n'a pas l'investiture, qui n'a pas l'investiture et qui dans l'interview
00:06:30au Monde dit que cette décision est insensée, en parlant de la solution, insensée au sens
00:06:36qu'elle n'a pas de sens.
00:06:37Et quand la question est posée, mais qu'est-ce qui va rester de Renaissance à l'Assemblée
00:06:42Nationale, il dit une minorité d'effacement.
00:06:44Minorité d'effacement.
00:06:45Minorité d'effacement.
00:06:46Bon, ça c'était pour l'aspect politique des choses.
00:06:48Nous, on va essayer de parler maintenant de l'aspect économique parce que c'est extrêmement
00:06:52important.
00:06:53Ça y est, les programmes commencent à sortir, notamment du côté du Rassemblement National.
00:06:56Jordan Bardella a été notre invité ce matin, on a compris un peu mieux où est-ce qu'il
00:07:00voulait en venir.
00:07:01Mais aussi, on va s'intéresser à une des propositions du nouveau Front Populaire, mon
00:07:05cher Marc, celle du rehaussement du SMIC à 1 600 euros net par mois.
00:07:08Ça a des effets dans toutes les entreprises et ça, pour le coup, c'est vrai que ça
00:07:12inquiète un certain nombre de patrons.
00:07:13On va le voir dans une PM des Côtes d'Armor avec Mickaël Chailloux.
00:07:17Ce patron breton ne sait pas où donner de la tête, sa jeune entreprise de plomberie
00:07:23tourne à plein régime.
00:07:24Mais le recrutement est un frein pour se développer.
00:07:27Les salariés vont au plus offrant.
00:07:29Samir ne serait pas contre un SMIC à 1 600 euros.
00:07:32Ça aide vraiment pour payer les loyers, tout ça.
00:07:36Et voilà, ça veut dire qu'on peut gagner des sous la fin des mois.
00:07:43Samir est payé 1 500 euros net, coût pour l'entreprise 2 800 euros.
00:07:49Le jeune patron veut bien d'une augmentation du SMIC, mais à une condition.
00:07:53Tout à fait.
00:07:54En cours, on fait des allègements sur les cotisations sociales ou patronales pour pouvoir
00:08:02augmenter les salaires des salariés complètement, puisque nous, au final, on aurait la même
00:08:06charge quelle qu'elle soit.
00:08:07Le client Ferru d'Economie a aussi son mot à dire, d'autant que depuis le Covid, il
00:08:12a remarqué que le coût des travaux dans le bâtiment s'est envolé.
00:08:16Ces augmentations du SMIC entraînent par un effet domino l'augmentation de tous les
00:08:19salaires derrière et c'est un caractère inflationniste.
00:08:23Fin de journée, on range les outils, sur le chemin du retour, les discussions seront
00:08:28animées.
00:08:29Il reste deux semaines pour en débattre.
00:08:31Effectivement, Éric Revelle, 1 600 euros net le SMIC, c'est super pour les salariés.
00:08:36Les patrons disent, bon, ça va être un peu compliqué.
00:08:38Je trouve que tout est dit dans un très bon...
00:08:40Bon, ben allez, on passe à autre chose, merci beaucoup Éric.
00:08:42Je vais vous dire, il y a un vrai souci quand même.
00:08:45Il y a un problème de pouvoir d'achat en France, c'est indéniable.
00:08:47Le problème numéro un des Français.
00:08:50Mais penser que tout va se résoudre par le coup de baguette magique, c'est une erreur
00:08:55fondamentale.
00:08:56Pourquoi ? Parce que quand vous augmentez le SMIC, par exemple, de quelqu'un qui aujourd'hui
00:09:00passerait de 1 300 et des poussières, ou 1 400 à 1 600, en fait, vous êtes obligé,
00:09:06comme vous êtes patron, de revoir à la hausse toute la grisse salariale de votre entreprise.
00:09:09Pourquoi ? Parce que celui qui est payé juste, par exemple, à 1 600 euros, et ça fait 15
00:09:15ans qu'il est là, il ne va pas se contenter d'un SMIC, donc en fait, il va demander une
00:09:18augmentation.
00:09:19Tout ça va avoir une implication sur les coûts de l'entreprise, donc sur le prix
00:09:22des produits que l'entreprise vend, oui, dans le BTP, mais ailleurs.
00:09:26Et donc, en fait, la crainte, la crainte, c'est qu'en fait, on réamorce un cycle inflationniste.
00:09:31C'est ça, la vérité.
00:09:32On n'en saura pas.
00:09:33Non, mais c'est un problème moral là-dedans, quand même, parce que, en fait, ce que l'État
00:09:37n'arrive pas à régler en matière de réponse aux demandes de pouvoir d'achat, ce que l'État
00:09:43n'arrive pas à apporter, en fait, il fait reposer la décision sur les épaules des entreprises
00:09:48qui, elles, n'ont rien demandé à personne et ne peuvent pas légiférer.
00:09:50Et moi, c'est quelque chose qui me heurt profondément, que l'État commence par alléger le coût
00:09:56du travail, que l'État commence par créer les dispositions pour permettre une augmentation
00:10:00du pouvoir d'achat et ensuite, on verra si éventuellement, il y a des besoins d'augmentation
00:10:04de la fiscalité.
00:10:05Et puis, des critiques accessoirement.
00:10:06Sabrina et après Marc.
00:10:07C'est-à-dire les coûts de fonctionnement des ministères, quand on sait, par exemple,
00:10:10que François Hollande a cinq retraites, bien, on pourrait commencer déjà par… Non, mais
00:10:14c'est vrai.
00:10:15Mais pourquoi vous ne prenez bien en tête l'ancien Président de la République, Sabrina ?
00:10:18Un petit peu de respect.
00:10:19On parle du SMIC.
00:10:20Il est d'actualité.
00:10:21Il n'est pas au SMIC.
00:10:22Croyez-moi.
00:10:23Mais bon, il a quand même cinq retraites, mais c'est vrai qu'il faudrait commencer
00:10:25par dégraisser la dépense publique au regard des ministères.
00:10:28Le mammouth.
00:10:29Et puis, l'autre bout du problème, mais Marc va en parler mieux que moi, je vais lui
00:10:32céder la parole.
00:10:33L'autre bout du problème, c'est que bien sûr, il y a des cotisations qui sont beaucoup
00:10:36trop élevées sur les salaires, c'est indéniable, mais au moment où on a un déficit colossal,
00:10:40au moment où l'État a besoin de rentrée fiscale, est-ce que vous imaginez baisser
00:10:44les cotisations, ce que ça voudrait dire sur le niveau du déficit ?
00:10:48Alors, attendez avant d'entrer dans les déficits.
00:10:50Vous avez chiffré, Marc Twaty, avec votre…
00:10:53D'abord, je peux dire…
00:10:54Attendez, je veux… Non.
00:10:55D'abord, je montre votre tableau, parce que là, c'est important.
00:10:57Vous avez chiffré les programmes de chacun, voilà, des partis.
00:11:00Front populaire, Nouveau Front populaire, 280 milliards, milliards de dépenses supplémentaires.
00:11:06C'est pas moi qui ai fait ça, c'est les Twaty, qui ont annoncé…
00:11:08Rassemblement national, 110 milliards.
00:11:10Avec 50 milliards de recettes.
00:11:13Non, ce qui est intéressant de voir, c'est parce qu'on peut se dire, si on augmente
00:11:17les dépenses de 280 milliards, mais qu'on récupère des recettes de 280 milliards,
00:11:21ça ne coûte rien.
00:11:22Le problème, c'est que, même si on regarde les recettes, vous savez, on dit on va taxer
00:11:26les milliardaires, les entreprises, les super profits, etc., donc, dans la meilleure hypothèse,
00:11:31j'ai vraiment essayé d'être très optimiste, justement, ça va rapporter 40-50 milliards
00:11:37maximum.
00:11:38Donc, ça va faire un trou d'au moins 240 milliards de déficits supplémentaires.
00:11:43Ça, c'est pour le Front populaire ?
00:11:44C'est pour le Front populaire.
00:11:45Je vous rappelle que le déficit actuel est déjà de 160 milliards.
00:11:49Donc, 160 milliards plus 240, ça fait 400 milliards d'euros de déficit sur une année.
00:11:56Mais comment va-t-on payer cela ?
00:11:58Parce que les Français, il faut qu'ils sachent qu'ils les payeront, à un moment donné,
00:12:01ces dettes.
00:12:02Évidemment, puisque ce que l'on voit bien aujourd'hui, c'est que…
00:12:04Non, mais on se dit, c'est des chiffres tellement dingues, ça ne nous concerne pas.
00:12:07Mais si, ça nous concerne.
00:12:08D'ailleurs, on l'a dit la semaine dernière, il y a eu une petite panique sur les marchés
00:12:11financiers, où les taux d'intérêt de la dette publique ont très fortement augmenté,
00:12:14notamment par rapport aux taux d'intérêt allemands.
00:12:16Et certainement que la Banque Centrale Européenne a dû intervenir pour calmer un petit peu
00:12:19le jeu.
00:12:20Mais ça, encore une fois, c'est les Français qui vont le payer.
00:12:22Parce que si les taux d'intérêt augmentent pour la dette publique, aussi les taux d'intérêt
00:12:26que nous, nous payons sur nos crédits, les ménages, les entreprises, augmentent également.
00:12:30Donc, c'est ça le problème qu'on a aujourd'hui en France.
00:12:33Et comme on n'a pas de culture économique, alors, c'est vrai qu'on a tous envie de
00:12:35se dire, ben ouais, il faut augmenter.
00:12:36Moi, j'aurais même envie de se dire, le SMIC a 2000 euros, pourquoi pas ? Parce qu'il
00:12:39y a un site suite.
00:12:40Ça serait formidable.
00:12:41Mais le problème, c'est qu'ensuite, il faut financer tout ça.
00:12:43Et donc, la difficulté, elle est que si on n'arrive pas à financer, ça augmente
00:12:47une dette qui est déjà énorme, et les taux d'intérêt vont encore augmenter, et
00:12:51parallèlement, les impôts aussi.
00:12:52Moi, c'est ça ma crainte, c'est qu'à la fin, d'ailleurs…
00:12:54Ah, mais ils vont forcément augmenter.
00:12:55D'ailleurs, le Front Populaire le dit, le nouveau Front Populaire, entre guillemets.
00:12:57D'ailleurs, si on reprend l'ancien président que vous évoquiez, l'amateur de scooter
00:13:01qui avait effectivement…
00:13:02On va en parler.
00:13:03Moi, ça me surprend qu'un ancien président soutienne un tel programme, si vous voulez.
00:13:07Alors, si je regarde votre tableau, tout le monde fait des dépenses, en vérité.
00:13:15Moi, ce qui m'a estomaqué, si vous voulez, c'est que je me suis dit, en fait, il n'y
00:13:19a personne aujourd'hui qui a le courage de dire on va réduire notre déficit.
00:13:24On va écouter les réactions.
00:13:25On est dans la démagogie.
00:13:26Alors, après, il y a des degrés.
00:13:27Bon, il y a le Front Populaire qui est vraiment devant tout le monde, entre guillemets.
00:13:30C'est le popon de la démagogie.
00:13:31Après, il y a un peu moins, etc.
00:13:32Moi, je note que le Rassemblement National, il essaye de calmer un peu le jeu.
00:13:35Sur les retraites, déjà, c'est un peu…
00:13:37Mais je vais vous dire très simplement ce qui va passer le 8 juillet.
00:13:39Alors, déjà…
00:13:408 juillet.
00:13:41On aura une majorité, ça, c'est pas sûr.
00:13:43Mais admettons qu'on ait un nouveau gouvernement.
00:13:45Ce gouvernement, si jamais il dit je vais encore augmenter la dépense publique et la dette
00:13:49publique et le déficit public, on aura une sanction immédiate sur les taux d'intérêt.
00:13:53Déjà, quand on avait Bruno Le Maire…
00:13:55C'est très mauvais pour les Français.
00:13:56C'est ce que dit Bruno Le Maire dans Le Monde.
00:13:58Oui, mais Bruno Le Maire, il a dit justement qu'il allait baisser le déficit.
00:14:00Il l'a augmenté.
00:14:01N'oublions pas, quand même.
00:14:02Alors, si en plus, il y a quelqu'un qui dit d'ores et déjà qu'il va augmenter
00:14:05le déficit, alors là, évidemment.
00:14:07Sauf qu'on écoute quelques réactions.
00:14:10Ça peut être très douloureux et très coûteux parce que…
00:14:12On peut pas l'arrêter.
00:14:13Non, juste terminé.
00:14:14Non, mais c'est le truc de sa vie, là.
00:14:15Non, c'est très important.
00:14:18Allez-y, laissons parler, Marc.
00:14:20Moi, ça me surprend.
00:14:22Personne n'en parle.
00:14:23On a l'impression qu'on va augmenter l'imposition comme ça.
00:14:26Et puis, hop, on va récupérer des sommes folles.
00:14:29Mais non, parce que quand vous augmentez les impôts…
00:14:30C'est le B.A.B. de l'économie.
00:14:31Quand vous augmentez les impôts, vous cassez l'activité économique.
00:14:34Donc, vous fonctionnez plus, mais sur un gâteau plus petit.
00:14:37Donc, il y aura moindre recette fiscale.
00:14:39Donc, encore plus de déficit qu'on voit là.
00:14:41Mais c'est du B.A.B. si vous voulez.
00:14:43Moi, c'est pourquoi je dis aujourd'hui qu'il faut développer la culture économique
00:14:46des Français.
00:14:47Et c'est vrai que nos dirigeants, depuis 50 ans, ils ont utilisé au maximum cette corde.
00:14:51Et cette corde, elle est en train de se casser.
00:14:53Éric, un petit mot.
00:14:54Je veux qu'on écoute et Manon Bry et M. Bardella.
00:14:57Pour confronter la véracité des chiffres de marque.
00:14:58Qu'est-ce qu'il se passe, Jeanine ?
00:14:59On attendra jeudi le chiffrage officiel, puisqu'ils vont le faire, du nouveau Front Populaire.
00:15:03Du programme.
00:15:04Du programme économique.
00:15:05Oui.
00:15:06C'est sûr, les musées qui ont été lancées.
00:15:07Pour rajouter un peu au tableau un peu négatif de ce qui nous arrive,
00:15:10je vous rappelle quand même que demain, la commission de Bruxelles
00:15:13va sans doute ouvrir une procédure pour déficit excessif de la France.
00:15:17Déficit excessif de la France.
00:15:19On n'est pas le seul.
00:15:20Il y a 10 pays, mais nous.
00:15:22Et alors, on risque quoi ?
00:15:24À terme, on risque une amende de 2 milliards et demi d'euros supplémentaires.
00:15:29Et qui peut tomber tous les ans, parce qu'il n'y a aucune raison qu'on règle le déficit.
00:15:32On n'aura pas.
00:15:33Aucun pays n'a jamais mis d'amende.
00:15:34Ce qui est quand même une incohérence totale, parce que vous êtes en déficit
00:15:36et vous rajoutez une somme qui accroît votre déficit, au passage.
00:15:40Ce qui est quand même très inquiétant, c'est que...
00:15:43Vous allez m'emboisser les Français, là.
00:15:45Au-delà de ces programmes coûteux, des uns et des autres,
00:15:49je rappelle quand même qu'en 2025, Bruno Le Maire, si vous avez une idée,
00:15:53Marc Toitier, appelez-le, il cherche 25 milliards d'euros d'économies.
00:15:56Est-ce que vous voyez ?
00:15:57Ecoutons !
00:15:59Tous les discours en disant qu'on ne va pas augmenter les impôts,
00:16:02c'est complètement oublié.
00:16:03Il devait même les diminuer, les impôts.
00:16:05On les laisse ?
00:16:07Non, pas du tout.
00:16:08Justement, un truc très simple.
00:16:10Parce que tout à l'heure, j'ai répondu à un de vos confrères,
00:16:13la presse secrète, qui me posait la question.
00:16:14Il me dit, pourquoi il faut baisser le déficit ?
00:16:16Est-ce que c'est pour faire plaisir à Bruxelles ?
00:16:17Pas du tout !
00:16:18Il faut baisser nos déficits pour baisser notre dette.
00:16:21C'est pour nos enfants !
00:16:22C'est pour la France !
00:16:24Ce n'est pas pour Bruxelles encore, bien sûr.
00:16:26Donc ça, il faut que les Français puissent le comprendre aujourd'hui.
00:16:28C'est dans notre intérêt à nous.
00:16:30Alors, est-ce qu'il faut taxer les riches ?
00:16:32Visiblement, il y a...
00:16:33Plus !
00:16:34Quels riches ? De qui parlez-vous ?
00:16:36On va écouter à la fois Manon Aubry de La France Insoumise
00:16:39et Jordan Bardella du RN,
00:16:40sur deux visions différentes de la façon de récupérer de l'argent.
00:16:44Écoutez-les.
00:16:45Nous avons largement de quoi le financer.
00:16:48En rétablissant l'impôt de solidarité sur la fortune,
00:16:50vous récupérez 10 milliards d'euros.
00:16:52Avec une taxation sur les super profits,
00:16:54vous récupérez 15 milliards d'euros.
00:16:56Je peux vous faire la liste, elle est longue et elle va être technique.
00:16:58C'est une question de cap.
00:16:59On a un gouvernement qui a fait 50 milliards d'euros de cadeaux fiscaux
00:17:04aux entreprises multinationales et aux plus riches ces dernières années.
00:17:0850 milliards d'euros de cadeaux fiscaux
00:17:10quand nous, nous prévoyons des recettes pour investir dans du commun,
00:17:13dans nos services publics pour redistribuer les richesses.
00:17:16Le choix qu'a fait Emmanuel Macron,
00:17:18d'alléger la fiscalité sur les transactions financières,
00:17:21mais de l'alourdir sur le patrimoine immobilier,
00:17:24moi, ça me pose un problème de philosophie politique.
00:17:27Parce que je veux qu'on puisse transmettre La France,
00:17:30y compris dans son aspect le plus matériel,
00:17:32à ses enfants, à ses petits-enfants.
00:17:34Je souhaite décharger la pierre et l'immobilier de fiscalité
00:17:37pour mettre cette pression fiscale avec les mêmes barèmes
00:17:41sur les transactions financières.
00:17:44Rachel Kahn, sur ce qui vient d'être dit,
00:17:46sur la taxation des plus riches.
00:17:48La taxation des plus riches,
00:17:49ça c'est la grande marotte depuis plusieurs années.
00:17:51Moi, j'ai le sentiment que c'est plus le front populiste
00:17:55que le front populaire.
00:17:56C'est-à-dire qu'on a de fait des ennemis,
00:18:00et notamment, je passe toute la liste,
00:18:02mais notamment les riches.
00:18:03Et par ailleurs, on est dans un projet complètement hors-sol.
00:18:08On a l'impression que c'est la bonne paie ou le Monopoly,
00:18:10par rapport à ce que nous disait Marc Twaty,
00:18:13en lançant des chiffres et en confortant finalement
00:18:16les colères, toujours pareil, les colères de la population.
00:18:20Après, dans l'économie et la situation où nous sommes,
00:18:23j'ai vraiment le sentiment que c'est le courage
00:18:26qui sera le plus bénéfique pour notre économie.
00:18:29Ça ne brine pas le populisme.
00:18:31Je trouve que cette mesure, ce marronnier,
00:18:34comme tu dis Rachel, de taxer les plus riches,
00:18:37il me semble qu'il ne concerne pas la plus grande partie
00:18:40du tissu économique français et qu'en réalité,
00:18:42ce sur quoi il faudrait essayer de travailler,
00:18:46ce sont les cotisations salariales et patronales
00:18:48des petites et moyennes entreprises,
00:18:50qui constituent presque la moitié du tissu économique.
00:18:53Et cela, malheureusement, aucun personnage politique
00:18:57présent dans les européennes n'a eu l'idée de se pencher
00:19:00sur ce que coûte un salarié et comment est-ce qu'on peut
00:19:03éventuellement dégrever les coûts salariaux et patronaux
00:19:07par rapport à l'ergonomie de l'entreprise
00:19:10suivant qu'elle ait un, dix ou cinquante salariés.
00:19:13Je pense que c'est ça en réalité qui aiderait finalement
00:19:16l'employabilité et de facto la croissance économique
00:19:19et le relancement du pouvoir d'achat.
00:19:21Mais c'est un peu bien ce que je dis.
00:19:23Un dernier mot parce qu'après on écoute Gabriel Attal.
00:19:25Parce qu'on a l'impression qu'on n'est pas taxé en France.
00:19:28Je vous rappelle que la France est le pays numéro un du monde.
00:19:31Il n'y a pas un pays dans le monde où le poids des taxes
00:19:34et impôts sur notre richesse est le plus élevé.
00:19:36Donc c'est déjà énorme effectivement.
00:19:38Et après il y a des chiffrages, dix, quinze milliards.
00:19:41Encore une fois, taxer les surprofits, pourquoi pas ?
00:19:43Sauf que les profits, 80% des profits par exemple
00:19:46des entreprises du CAC 40 sont faits à l'étranger.
00:19:48Donc ils sont déjà taxés mais à l'étranger.
00:19:50Donc comment vous récupérez cet argent ?
00:19:51Ce n'est pas possible, comprenez ?
00:19:53C'est ça qu'aujourd'hui on fait croire.
00:19:56Le miroir aux alouettes des évolutions en français
00:19:59qui malheureusement ne sont pas prises.
00:20:00On est en pleine démagogie.
00:20:02On doit développer cette question économique.
00:20:04Vous êtes la voix de la raison.
00:20:05C'est le Jiminy Cricket de cette campagne.
00:20:07Merci.
00:20:08Vous devriez conseiller les candidats à Monsieur Germain.
00:20:10Ma chaîne YouTube marche très bien d'ailleurs.
00:20:11Bien sûr.
00:20:12Mais la nôtre elle marche mieux.
00:20:14Désolé.
00:20:15On peut reprendre et regarder ses news quand même.
00:20:17Ça ne vous dérange pas très cher Marc.
00:20:19Ce n'est pas facile de faire campagne sur le terrain.
00:20:21Le Premier ministre est tous les jours en campagne.
00:20:24Écoutez quelques petites interpellations par des Français
00:20:28lors d'une de ses visites sur le terrain.
00:20:51Parfois on a été en franc désaccord.
00:20:53On n'a pas forcément voté pour vous aux élections européennes.
00:20:55Mais là, ce n'est pas de la politique, c'est la République.
00:20:57L'extrême-gauche en particulier.
00:20:59Et l'extrême-gauchiste.
00:21:01Je vais être vraiment très clair.
00:21:03Ça me désole de voir.
00:21:05Il y a des électeurs de gauche et il y a des Français de gauche
00:21:07qui ne se retrouvent pas dans la France insoumise.
00:21:09Hélas, aujourd'hui, les partis qui sont censés les représenter
00:21:12se sont fouvoyés avec la France insoumise.
00:21:15J'en vois beaucoup de ces électeurs qui disent
00:21:17on va voter pour lui.
00:21:19Voilà pour cette petite séquence.
00:21:21Louis de Rugnell.
00:21:23Je pensais que c'était un peu plus rugueux avec le Premier ministre.
00:21:26Mais évidemment, c'est intéressant.
00:21:28C'est intéressant parce que Gabriel Attal dit
00:21:30là, on ne fait pas de la politique, c'est pour la République.
00:21:32Alors bon, peut-être.
00:21:34Bien sûr.
00:21:35Alors qu'à lui, on est convaincus.
00:21:37Mais moi, ce qui me gêne toujours, et je sais qu'on n'a toujours pas la réponse.
00:21:40Et ça me frustre beaucoup.
00:21:42Que feront-ils dans le cadre d'un duel
00:21:44RN contre le Nouveau Front Populaire ?
00:21:47Et si la réponse, c'est Nouveau Front Populaire,
00:21:49alors là, on fait de la politique.
00:21:51Et ce n'est plus la question de la République.
00:21:53Vous parlez des élus renaissance.
00:21:55Exactement, parce qu'à chaque fois, on s'arrête
00:21:57à la question du premier tour. Que faire ?
00:21:59Le camp du bien, le camp du mal.
00:22:01Mais face au choix, on sait que
00:22:03par exemple, Yael Brown-Pivet dit qu'elle votera
00:22:05pour les candidats du Nouveau Front Populaire
00:22:07sans aucun problème.
00:22:09Sauf si c'est un candidat LFI, auquel cas,
00:22:11je crois qu'elle dit qu'elle votera blanc.
00:22:13Donc globalement, ça veut dire que ça profite.
00:22:15Globalement, ça profite quand même au camp
00:22:17du Front Populaire.
00:22:19Vous avez Gérard Larcher, le président du Sénat,
00:22:21qui a quand même déjà dit que lui, il ira à la pêche
00:22:23en cas de duel,
00:22:25de ce type de duel. Et en fait,
00:22:27cette absence de clarté montre qu'en fait,
00:22:29derrière tout ça, il y a des calculs politiciens.
00:22:31Bien sûr, bien sûr. Rachel, je vois que ça vous fait peur.
00:22:33En tout cas, ça vous inquiète.
00:22:35Oui, ce qui m'inquiète, c'est que finalement,
00:22:37les partis politiques ont mené une guerre contre la démocratie
00:22:39et que beaucoup des citoyens
00:22:41n'ont plus le choix, en réalité.
00:22:43Qu'en est-il, en nos choix ? Éric, Sabrina ?
00:22:45Moi, je rappellerai juste au Premier ministre quand même
00:22:47que si on est dans cette situation politique
00:22:49qu'on appelle les extrêmes, c'est le résultat
00:22:51politique de sept ans de macronisme et d'un même temps.
00:22:53Parce qu'en réalité, c'était une bonne chose,
00:22:55peut-être une bonne idée de dire
00:22:57la gauche, la droite, on va trouver un terrain d'entente.
00:22:59Mais en fait, ça aboutit à quoi, en même temps ?
00:23:01Ça aboutit à l'émergence d'une extrême gauche
00:23:03et d'une droite nationale.
00:23:05Ça aboutit à ça. Donc, Gabriel Attal,
00:23:07il a raison de dire la politique,
00:23:09la République, etc. Mais c'est quand même
00:23:11c'est quand même l'aboutissement
00:23:13de la politique d'Emmanuel Macron en France
00:23:15de l'émergence d'une radicalité politique.
00:23:17Bien sûr, donc. Parce que le concept
00:23:19de dépassement, c'est le dépassement
00:23:21qui est complètement cassé, qui n'existe plus.
00:23:23Et donc, le dépassement se transforme
00:23:25en rétrécissement et la critique
00:23:27qui était sur l'UMPS, et bien maintenant, c'est LRN.
00:23:29Et donc, tout s'est déplacé.
00:23:31C'est surtout la dissolution qui a été schismatique.
00:23:33Je veux dire, ils auraient pu trouver des accords
00:23:35de gouvernement bien avant. Ils auraient pu
00:23:37faire oeuvre de compromission
00:23:39dans les tréfonds ou dans les méandres
00:23:41du pouvoir. Et ça me rappelle
00:23:43cette phrase de Michel Maffesoli
00:23:45qui a beaucoup écrit sur les élites
00:23:47et qui disait que lorsque les élites
00:23:49sont en faillite, elles deviennent totalitaires.
00:23:51Et ce qu'a fait Emmanuel Macron, c'est
00:23:53il a tout simplement jeté une bombe
00:23:55sur le monde politique. Donc, il ne faut pas s'étonner
00:23:57qu'il y ait des compromissions. Il ne faut pas s'étonner que
00:23:59les radicalités et les pulsionalités
00:24:01radicales se débrident
00:24:03à travers tous les partis. Il ne faut pas s'étonner
00:24:05et s'étonner qu'il y ait
00:24:07quelqu'un qui prétendait ou qui aurait pu
00:24:09soutenir des candidats mais qui finalement
00:24:11se rétracte pour ne pas faire le jeu
00:24:13d'eux ou pour faire le jeu d'eux. Aujourd'hui,
00:24:15on est dans une situation de
00:24:17cécité absolue. Même toi qui es
00:24:19un journaliste politique, tu n'as pas de vision
00:24:21claire sur ce qui pourrait advenir au mois de septembre.
00:24:23À moins d'eux. Et
00:24:25le projet d'Emmanuel Macron
00:24:27qui rappelle un titre de libération, de faire
00:24:29le pari des extrêmes, elle a été gagnée.
00:24:31Petite pause. On se retrouve dans OpenShine dans un instant
00:24:33sur CNews. On sera avec Aminel Ketmi
00:24:35qui a écrit un livre au titre prophétique,
00:24:37cynisme, dérive et trahison. Comment Macron et Mélenchon
00:24:39sont devenus les marchepieds du RN.
00:24:41On le reçoit dans un instant avec
00:24:43toute l'équipe de Punchline. A tout de suite.
00:24:48Il est 17h30 pile. D'abord le rappel
00:24:50des titres de l'actualité avec Simon Guélin.
00:24:52Simon.
00:24:54À Courbevoie,
00:24:56trois mineurs âgés de 12 et 13 ans
00:24:58ont été placés en garde à vue hier en milieu
00:25:00de journée. Ils sont soupçonnés d'avoir violé
00:25:02une jeune fille de 12 ans. Il pourrait
00:25:04s'agir d'un viol en raison de l'appartenance
00:25:06à une religion. Les trois suspects doivent
00:25:08être présentés à un juge d'instruction en vue
00:25:10d'être mis en examen.
00:25:12Vladimir Poutine remercie la Corée du Nord de son
00:25:14ferme soutien dans la guerre en Ukraine.
00:25:16Le président russe est en visite officielle
00:25:18aujourd'hui et demain à Pyongyang.
00:25:20Le chef du Kremlin doit signer un accord de partenariat
00:25:22stratégique avec la Corée du Nord.
00:25:24Sachez que les deux pays ont considérablement
00:25:26resserré leurs liens
00:25:28depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.
00:25:30Enfin, l'enseigne française de prêt-à-porter
00:25:32NafNaf a été rachetée par une entreprise
00:25:34turque. Le montant de ce rachat s'élève
00:25:36à plus d'un million et demi d'euros.
00:25:38Près de 90% des emplois ont pu être
00:25:40sauvés, soit 521 emplois.
00:25:42L'enseigne NafNaf était en redressement
00:25:44judiciaire depuis le mois de septembre dernier.
00:25:46Merci beaucoup Simon Guélin
00:25:48pour le rappel des titres de l'actualité. On tentera
00:25:50de revenir sur l'information que vous donniez
00:25:52et ce viol d'une petite fille de 12 ans.
00:25:54On va investiguer un peu. On aura
00:25:56Sandra Buisson tout à l'heure en ligne du service
00:25:58police-justice de CNews qui nous dira exactement
00:26:00où en est l'enquête parce qu'il faut être prudent
00:26:02et il faut vraiment faire attention
00:26:04à ce que nous disons. On a
00:26:06accueilli, avec grand plaisir, Amine El Khatami.
00:26:08Bonsoir Amine. Bonsoir Laurence. Essayiste. Votre livre,
00:26:10j'avoue qu'il est sorti il y a quoi ? Un an à peu près ?
00:26:12Un petit peu moins. Quelques mois.
00:26:14Cynisme, dérive et trahison.
00:26:16Comment Macron et Mélenchon sont devenus les marchepieds
00:26:18du RN. C'est vous qui avez fait le scénario de tout ce qui
00:26:20se passe aujourd'hui en fait. Je mets le livre là.
00:26:22C'est vous qui avez tout compris.
00:26:24Vous êtes l'architecte de ce qui se passe.
00:26:26Mais en fiction.
00:26:28Je ne suis pas le baron noir
00:26:30de Ferrari, mais je vous avoue que
00:26:32je l'ai refeuilleté
00:26:34il y a quelques jours.
00:26:36Et c'est vrai qu'il y a... Tout y est.
00:26:38Et tout y est, effectivement.
00:26:40Sur à la fois
00:26:42l'effondrement de la majorité
00:26:44présidentielle,
00:26:46sur le fait que
00:26:48les trahisons de la gauche,
00:26:50j'avoue que je n'avais peut-être pas
00:26:52imaginé que ça irait aussi loin.
00:26:54Je n'imaginais pas,
00:26:56même dans des élans
00:26:58d'extravagance poussée,
00:27:00que M. Hollande finirait
00:27:02par tenir pancarte commune
00:27:04avec M. Poutou.
00:27:06Et sans doute, si j'avais écrit ça
00:27:08à l'époque, on m'aurait pris pour un loufoque.
00:27:10Mais c'est la réalité.
00:27:12Mais que les trahisons de la gauche
00:27:14et que l'effondrement
00:27:16politique
00:27:18de la majorité
00:27:20conduisent à ouvrir,
00:27:22et j'avais utilisé l'expression marchepied,
00:27:24à ouvrir les portes du pouvoir au Rassemblement national,
00:27:26je crois que nous y sommes.
00:27:28Et l'État de la gauche vous désespère, évidemment,
00:27:30Amine, quand vous voyez ce que vous venez
00:27:32de décrire, François Hollande candidat
00:27:34sous l'étiquette Nouveau Front Populaire,
00:27:36vous vous dites qu'on a atteint un point
00:27:38que, évidemment, personne n'avait
00:27:40envisagé, imaginé ?
00:27:42Je viens d'une gauche,
00:27:44Laurence Ferrari, qui n'est pas parfaite
00:27:46et qui a sans doute
00:27:48beaucoup déçu.
00:27:50Et c'est pour ça qu'elle
00:27:52devrait éviter de donner beaucoup de leçons.
00:27:54Mais enfin, malgré
00:27:56son imperfection et malgré ses déceptions,
00:27:58elle tenait à
00:28:00quelques grands principes qui faisaient que
00:28:02en toutes circonstances, elle pouvait garder
00:28:04la tête haute. Et cette gauche-là,
00:28:06par exemple,
00:28:08il ne lui serait pas venu à l'esprit
00:28:10de parachuter dans une circonscription
00:28:12où un gendarme a été tué
00:28:14par un islamiste, un homme
00:28:16qui a bâti sa carrière sur
00:28:18les accusations contre la police et sur
00:28:20le fait que la police tue.
00:28:22Il ne serait pas venu
00:28:24à l'idée de cette gauche-là
00:28:26de confier l'investiture à une élection,
00:28:28à un fichier S,
00:28:30dont le mouvement La Jeune Garde
00:28:32a été poursuivi pour apologie du terrorisme
00:28:34parce qu'ils ont fait une blague,
00:28:36Laurence Ferrari, sur Samuel Paty
00:28:38avec, je cite la phrase,
00:28:40« à force de critiquer,
00:28:42insulter la même religion, voilà
00:28:44le résultat ».
00:28:46Cette gauche-là, il ne lui serait pas venu
00:28:48à l'idée de dire qu'on a le droit
00:28:50d'être homophobe au nom de sa religion
00:28:52comme le fait
00:28:54Mme Amal Ben-Tounsi.
00:28:56Certes, il y a eu des lois travail,
00:28:58certes, il y a eu des 49.3, certes,
00:29:00il y a eu des promesses qui n'ont pas été tenues,
00:29:02mais cette gauche-là, elle ne s'est pas votée
00:29:04dans le déshonneur comme est en train
00:29:06de le faire la gauche d'aujourd'hui.
00:29:08Aminel Katmi, je vous connais bien
00:29:10et je sais que je connais votre passion
00:29:12pour Avignon. Il y a un candidat, vous l'avez évoqué,
00:29:14Raphaël Arnault. Est-ce que vous n'avez pas des fourmis
00:29:16dans les jambes ? Comment est-ce que vous,
00:29:18Raphaël Arnault, qui est donc
00:29:20le candidat,
00:29:22dont l'Europe 1 a révélé qu'il avait
00:29:24trois fiches S et qu'il est
00:29:26connu pour cette identité
00:29:28qu'il a donné, donc plusieurs identités
00:29:30à la police, et en réalité, il ne s'appelle pas
00:29:32Raphaël Arnault, mais Raphaël Archenault,
00:29:34mais bref, c'est un autre sujet. Mais est-ce que
00:29:36vous avez des fourmis dans les jambes ? Est-ce que vous, vous êtes
00:29:38un passionné de tout ça ?
00:29:40Fiché par la DGSI, fiché par la
00:29:42préfecture de police de Paris,
00:29:44et le rassemblement territorial,
00:29:46donc ce sont des éléments sérieux.
00:29:48Vous savez, moi je fais confiance à ma ville,
00:29:50Avignon,
00:29:52la cité des papes, c'est une ville d'art, c'est une ville
00:29:54de théâtre, c'est une ville de culture.
00:29:56Je sais qu'elle ne cèdera pas aux sirènes
00:29:58d'un homme qui vient avec des
00:30:00comportements factieux, qui est parachuté
00:30:02avec sa suppléante, et qui
00:30:04menace de mort des femmes militantes
00:30:06féministes avec lesquelles il est en désaccord.
00:30:08Donc je n'ai pas
00:30:10beaucoup de doutes sur le fait que les Avignonnaires en verront
00:30:12Monsieur Arnaud à Lyon.
00:30:14Sabrina, un petit mot, après on écoutera ce qui s'est un peu passé à Montreux
00:30:16hier, il y avait
00:30:18une réunion de ce nouveau front populaire.
00:30:20Oui, alors chère Amine,
00:30:22vous connaissez très bien les mécaniques
00:30:24du communautarisme,
00:30:26c'est-à-dire l'opérationnalité
00:30:28politique
00:30:30de l'œuvre de la gauche depuis
00:30:32maintenant presque 20 ans,
00:30:34depuis Terranova, qui a considéré
00:30:36qu'au regard des
00:30:38industrialisations du pays,
00:30:40il y avait un prolétariat de substitution
00:30:42qui s'appelle la niche communautaire, donc ils ont évidemment
00:30:44huilé la machine pour réussir
00:30:46à agréger des voix. On voit, comme
00:30:48vous l'avez expliqué, qu'aujourd'hui on est dans la
00:30:50surenchère, dans l'outrance absolue,
00:30:52jusqu'à placer les personnes que vous avez citées à des
00:30:54postes, quand même, qui ne sont pas des moindres.
00:30:56Comment est-ce que vous expliquez qu'aujourd'hui, par exemple,
00:30:58on puisse justifier
00:31:00d'être à gauche ?
00:31:02Finalement, sur quel ressort ?
00:31:04Quel soubassement ?
00:31:06Vous avez deux heures. Non, vous avez une minute.
00:31:08Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui
00:31:10on puisse adhérer
00:31:12à nouveau ?
00:31:14Peut-être,
00:31:16dans un dernier élan
00:31:18d'espoir,
00:31:20ne pas vouloir leur laisser la maison
00:31:22et partir en les laissant à l'intérieur.
00:31:24Quand je dis ne pas partir,
00:31:26je vois déjà que le cercle est réduit,
00:31:28parce que si on doit
00:31:30lister ceux qui ont sauvé l'honneur, ils s'appellent
00:31:32Bernard Cazeneuve, Manuel Valls
00:31:34et Jérôme Guedj. Ça ne fait pas beaucoup.
00:31:36Ça fait peu.
00:31:38Je me dis que tant qu'il en reste encore trois,
00:31:40si avec cela, il est possible demain
00:31:42de construire quelque chose, il faudra tenter.
00:31:44Et puis s'il faut constater que
00:31:46la gauche a été
00:31:48pulvérisée par le mélenchonisme,
00:31:50alors il faudra l'abandonner. Je suis bien d'accord avec vous.
00:31:52Je vous passe la parole ensuite,
00:31:54Rachel, puisque je sais que ce que dit Amine
00:31:56a un écho en vous. Écoutez un extrait
00:31:58de ce qui s'est passé hier à Montreuil,
00:32:00où il y avait une réunion de ce nouveau
00:32:02Front Populaire, avec notamment la prise
00:32:04de parole d'un jeune de 16 ans, vraiment,
00:32:06Manes Nadel, vice-président de l'union
00:32:08syndicale lycéenne. Vous allez voir, c'est
00:32:10très intéressant comme discours et comme
00:32:12parcours. Écoutez-le.
00:32:14Si, d'aventure,
00:32:16une fois au pouvoir,
00:32:18il n'abroge pas, dès la rentrée,
00:32:20Parcoursup, qui est une
00:32:22machine à broyer l'avenir des lycéens,
00:32:24s'il n'emploie pas
00:32:26des places
00:32:28par dizaines de milliers dans les universités
00:32:30pour enfin
00:32:32faire l'éducation
00:32:34égalitaire et émancipatrice,
00:32:36alors nous serons derrière chaque
00:32:38barricade, dans chaque manifestation,
00:32:40pour les y pousser.
00:32:42Nous nous sommes reconnus dans ce programme,
00:32:44et c'est pour ça que nous rejoignons le Front Populaire,
00:32:46mais il faut le respecter, il faut le mettre en oeuvre.
00:32:48Si vous oubliez la
00:32:50Kanakie, si vous oubliez la
00:32:52Palestine, nous ressortirons dans la rue.
00:32:54Voilà pour ce
00:32:56discours insurrectionnel,
00:32:58quasiment, Rachel Kahn, que l'on va en entendre.
00:33:00Je suis tellement triste
00:33:02de voir un jeune garçon
00:33:04qui normalement devrait
00:33:06être dans la curiosité
00:33:08de s'ouvrir au monde, la connaissance,
00:33:10de s'ouvrir aux autres,
00:33:12là il n'écoute que lui, et puis on le sent
00:33:14vraiment dans un dogme
00:33:16mental très impressionnant.
00:33:18Ce qui me fascine aussi,
00:33:20c'est que dans les discours
00:33:22de ce nouveau Front Populaire, dès qu'on dit
00:33:24Palestine, en fait ça fait lever des foules
00:33:26et des applaudissements.
00:33:28Kanakie ?
00:33:30Oui, on appuie sur un bouton,
00:33:32mais pour rejoindre ce que tu disais
00:33:34Amine, et qui me touche forcément beaucoup,
00:33:36alors on ne se sent pas
00:33:38orphelin, parce qu'orphelin ça serait
00:33:40reconnaître que
00:33:42la gauche était notre père ou notre mère,
00:33:44mais on est aussi
00:33:46responsable de cette gauche, mais par rapport à
00:33:48tout le travail qui a été fait, tout ce travail
00:33:50avec les bouquins d'alerte,
00:33:52sur ce qu'est l'humanisme,
00:33:54l'universalisme,
00:33:56incarner ce qu'est la République
00:33:58pour le monde et nos lumières, et vous parliez d'art
00:34:00et de culture, et d'ouverture,
00:34:02et cette puissance-là
00:34:04qui nous permettrait justement
00:34:06de répondre
00:34:08aux enjeux qui sont les nôtres au niveau national
00:34:10et international, la volonté de
00:34:12réparer cette société,
00:34:14comment la haine
00:34:16et la colère et le narcissisme
00:34:18a tout foutu en l'air, c'est une
00:34:20honte et c'est d'une grande tristesse.
00:34:22Marc Toiti ?
00:34:24Ce qui m'effraie presque,
00:34:26c'est cette haine, il y a une haine incroyable,
00:34:28et je me dis comment la gauche,
00:34:30justement c'est la tolérance,
00:34:32mes parents par exemple ils votaient à gauche,
00:34:34comment ils réagiraient
00:34:36aujourd'hui de voir ce dérapage,
00:34:38c'est-à-dire que comment on en est arrivé là,
00:34:40et comment des gens comme vous l'avez évoqué,
00:34:42que ce soit François Hollande ou même
00:34:44Raphaël Glucksmann qui vient d'être élu,
00:34:46etc.,
00:34:48je n'arrive pas à comprendre, d'ailleurs on le voit dans les débats,
00:34:50parce qu'on peut dire oui, bon, on a des divergences,
00:34:52mais dans les débats on voit quasiment que les personnes de la France insoumise,
00:34:54donc ils apportent leurs idées dans le programme économique,
00:34:56c'est un peu ça,
00:34:58il n'y a pas d'idée, on va dire, je dirais,
00:35:00de gauche, mais calme,
00:35:02et c'est ça qui aujourd'hui est inquiétant,
00:35:04c'est en train d'alimenter l'haine,
00:35:06et n'oubliez pas une chose très simple,
00:35:08c'est que même d'un point de vue économique,
00:35:10qu'est-ce qui fait la force d'un pays ?
00:35:12C'est sa stabilité sociale et sociétale,
00:35:14également sécuritaire,
00:35:16si effectivement après le 8 juillet,
00:35:18il n'y a pas de majorité qui se dégage,
00:35:20et qu'on a un peu des émeutes ici ou là, un peu partout,
00:35:22ça devient extrêmement inquiétant,
00:35:24et quand j'entends par exemple des sportifs ou des artistes
00:35:26qui, entre guillemets,
00:35:28montent au créneau contre l'extrême droite,
00:35:30mais pourquoi ils ne font pas la même chose pour l'extrême gauche ?
00:35:32C'est ça qui aujourd'hui est très surprenant,
00:35:34c'est-à-dire qu'il y a deux points de vue,
00:35:36c'est là où j'en veux,
00:35:38certains disent, je ne parle pas d'extrême droite,
00:35:40c'est là où j'en veux quand même
00:35:42à l'ancien PS,
00:35:44qui justement était un parti de gouvernement,
00:35:46et qui malheureusement aujourd'hui,
00:35:48se lâche complètement,
00:35:50mais pourquoi ? Uniquement pour avoir des postes de députés,
00:35:52des petits arrangements entre amis ?
00:35:54C'est vraiment tout simplement tout.
00:35:56Et renoncer à toutes les convictions, y compris la lutte contre l'antisémitisme.
00:35:58Mais bien sûr,
00:36:00ce que vous décrivez là,
00:36:02s'appelle tout simplement le privilège rouge,
00:36:04c'est-à-dire que
00:36:06lorsqu'on a de l'antisémitisme
00:36:08qui vient des rangs de la gauche
00:36:10et qui n'est pas venu
00:36:12avec subtilité
00:36:14ces derniers mois,
00:36:16dans toutes
00:36:18ces largeurs,
00:36:20on appelle ça un antisémitisme résiduel.
00:36:22Lorsque vous avez
00:36:24une candidate qui tient des propos homophobes,
00:36:26on nous dit
00:36:28que c'est une polémique vaine.
00:36:30Lorsque vous avez,
00:36:32encore une fois, ce monsieur Poutou ou un candidat
00:36:34Fiché S, on nous dit que ce sont des polémiques
00:36:36à la marge.
00:36:38Parce que ça vient de la gauche,
00:36:40on a une forme de laisser-passer
00:36:42qui permet de justifier
00:36:44des contraintes qui ne sont jamais
00:36:46tolérées à ceux qui sont en face,
00:36:48pour lesquels, tout de suite, on hurle aux heures sombres,
00:36:50au fascisme, au bruit des bottes.
00:36:52Il y a un deux poids, deux mesures dans ce pays
00:36:54que l'on constate tous les jours.
00:36:56Amine, c'est
00:36:58le loco-fondateur du Printemps républicain.
00:37:00A l'époque, Printemps républicain,
00:37:02parti socialiste,
00:37:04mais regardez dans quelle situation
00:37:06ce PS s'est mis, quand même,
00:37:08au-delà du cas Hollande.
00:37:10Vous avez le parti socialiste Glucksmann,
00:37:12qui avait des arguments massifs pour les européennes.
00:37:14C'était, si vous voulez voter à gauche,
00:37:16plutôt que de voter pour ces
00:37:18fous furieux d'Elefi, votez
00:37:20pour le PS. Et aujourd'hui,
00:37:22vous avez Glucksmann
00:37:24qui est obligé de soutenir Gage
00:37:26dans sa circonscription, alors qu'Elefi lui a mis
00:37:28un mec en place, enfin, une candidature,
00:37:30et alors que Glucksmann est passé
00:37:32à Canossa et a fléchi la tête
00:37:34devant la France insoumise.
00:37:36Mais tout ça est absolument lamentable.
00:37:38Et puis, la cerise sur le gâteau, quand même,
00:37:40ça s'appelle le nouveau Front Populaire.
00:37:42Et vous vous rendez compte,
00:37:44dans l'histoire de la gauche, le Front Populaire,
00:37:46c'est un marqueur impressionnant,
00:37:48c'est un marqueur fort. Puis j'ajoute, quand je vois
00:37:50Fabien Roussel, on le voyait là,
00:37:52avec Madame Tondelier, mais sur le nucléaire,
00:37:54ils ne sont absolument pas d'accord.
00:37:56Donc, s'ils arrivent au pouvoir, ils ferment les centrales,
00:37:58ils continuent le nucléaire. Mais c'est absolument...
00:38:00Pardonnez-moi, mais c'est
00:38:02terrifiant.
00:38:04C'est très intéressant sur la question
00:38:06de la sémantique et du choix du mot
00:38:08Front Populaire. C'est de la même
00:38:10manière l'utilisation de la laïcité
00:38:12ou de la même manière l'utilisation
00:38:14de l'antiracisme, en fait. Ils utilisent
00:38:16des mots qui sont quasiment des notions
00:38:18sacrées pour la France,
00:38:20pour que ces notions-là deviennent
00:38:22le cheval de Troie de la haine
00:38:24de l'antisémitisme. L'antiracisme
00:38:26devient le cheval de Troie de l'antisémitisme.
00:38:28Le féminisme devient
00:38:30le cheval de Troie de l'islamisme.
00:38:32C'est-à-dire qu'on est dans une
00:38:34perversion
00:38:36terrifiante.
00:38:38Les Juifs
00:38:40sont devenus la variable
00:38:42d'ajustement des négociations
00:38:44au sein de la gauche française. On a accepté
00:38:46des choses qui sont inacceptables.
00:38:48M. Filoche, peut-être que ce nom ne dit pas
00:38:50grand-chose, mais enfin,
00:38:52c'est un des cadres du Parti Socialiste
00:38:54qui a été exclu il y a 4 ans
00:38:56parce qu'il avait eu la subtilité
00:38:58de publier une photo sur Facebook
00:39:00où l'envoyait M. Macron
00:39:02manipulé par M. Attalif.
00:39:04Vous savez, c'est les dessins antisémites
00:39:06où on a une marionnette qui est donc
00:39:08M. Attali représentant le lobby
00:39:10juif international qui
00:39:12manipulait M. Filoche.
00:39:14Il a été exclu par le bureau national du Parti
00:39:16Socialiste. Ça aurait dû suffire à le
00:39:18discréditer à vie, à ce qu'il ne mette plus jamais
00:39:20pied dans une réunion du PS. Il était
00:39:22bras-dessus, bras-dessous avec M. Faure
00:39:24dans la manifestation, le défilé, il y a
00:39:26deux jours. Oubliez, pardonnez.
00:39:28Au nom de l'antisémitisme, on s'est assis dessus
00:39:30pour pouvoir gagner les élections.
00:39:32On a juste été rejoint par Sandra Buisson
00:39:34du service police-justice de CNews. Bonsoir Sandra.
00:39:36J'aimerais revenir avec vous sur ce
00:39:38viol dans la ville de Courbevoie, dans
00:39:40les Hauts-de-Seine. Ça concerne une petite
00:39:42fille de 12 ans. Expliquez-nous
00:39:44les informations qui sont en notre possession
00:39:46alors qu'on se parle. Sandra, bonsoir.
00:39:48Alors, les faits se seraient déroulés samedi
00:39:50à Courbevoie. Une jeune fille de
00:39:5212 ans était au parc
00:39:54en bas de chez elle et elle a expliqué
00:39:56en revenant à la
00:39:58police que trois jeunes garçons, dont l'un
00:40:00connaît, l'ont forcé à aller
00:40:02dans un autre endroit. Dans ses
00:40:04déclarations à la police, elle indique que
00:40:06dans ce nouveau lieu, elle a subi un viol
00:40:08et que les suspects ont mentionné
00:40:10sa religion juive, de telle sorte qu'elle aurait
00:40:12été l'objet de menaces de mort
00:40:14notamment. Le parquet que
00:40:16nous avons joué aujourd'hui indique qu'une information judiciaire
00:40:18a été ouverte, notamment pour
00:40:20viols et agressions sexuelles aggravées
00:40:22en raison de la minorité
00:40:24de la victime, mais aussi du fait
00:40:26que ces faits auraient été commis
00:40:28en réunion. L'information judiciaire
00:40:30est aussi ouverte pour tentatives d'extorsion,
00:40:32atteinte à l'intimité
00:40:34privée, menaces de mort
00:40:36et violences et injures
00:40:38mais violences et injures commises à raison
00:40:40de la religion de la
00:40:42victime. Trois jeunes garçons
00:40:44de 12 et 13 ans ont été interpellés ce lundi
00:40:46et entendus par la police.
00:40:48A l'issue, ils étaient présentés
00:40:50cet après-midi à un juge d'instruction.
00:40:52Le parquet nous indique qu'il a
00:40:54requis le placement en détention
00:40:56provisoire pour les mineurs
00:40:58pour lesquels cela pourrait être autorisé.
00:41:00Merci beaucoup Sandra Buisson pour ces
00:41:02informations. Honnêtement, ça fait froid dans le dos.
00:41:04Agression et viol en raison de la religion.
00:41:06Parce que cette jeune fille était juive.
00:41:08Mais la haine
00:41:10n'a pas de limite en réalité.
00:41:12Mais bien sûr, évidemment. Et malheureusement,
00:41:14je le dis à titre
00:41:16personnel, moi j'ai très très
00:41:18peur du Front Populaire qui
00:41:20en réalité n'est qu'un petit
00:41:22satellite du gros noyau
00:41:24dur qu'est la France Insoumise.
00:41:26La France Insoumise
00:41:28a fait le pari de l'intersectionnalité
00:41:30mais dans l'expression de sa
00:41:32pulsionalité la plus débridée.
00:41:34C'est-à-dire vraiment l'antisémitisme.
00:41:36J'entends l'analyse politique, mais là en fait on a
00:41:38une vague qui monte en fait.
00:41:40Une haine qui monte partout et qui
00:41:42impacte des jeunes de 12 ans qui se disent
00:41:44si cette jeune fille est de nationalité
00:41:46et de confession juive,
00:41:48elle mérite qu'on la viole, c'est ça ?
00:41:50C'est même plus que ça.
00:41:52On a le droit ?
00:41:54C'est même pire que ça
00:41:56puisqu'on a bien vu que depuis le 7 octobre
00:41:58ce révisionnisme,
00:42:00ce négationnisme de faire croire que
00:42:02les actes antisémites
00:42:04et même que les massacres du 7 octobre
00:42:06n'étaient pas vrais, que les Juifs
00:42:08finalement racontent absolument n'importe quoi
00:42:10et sont des menteurs avec leur nez,
00:42:12grand nez, etc.
00:42:14Finalement, elle l'a bien
00:42:16mérité parce qu'elle est juive.
00:42:18C'est terrifiant.
00:42:20Vous voulez terminer Sabrina ?
00:42:22Non, je vous en prie.
00:42:24C'est effectivement l'antisémitisme
00:42:26le plus...
00:42:28Je suis choquée.
00:42:30Je suis vraiment choquée.
00:42:32Surtout que la mesure, encore une fois, judiciaire
00:42:34n'est pas à la hauteur.
00:42:36Ce qui est dramatique,
00:42:38c'est qu'il n'y a pas de réaction, encore une fois,
00:42:40par exemple contre la France insoumise.
00:42:42Ils disent non, on n'est pas antisémite.
00:42:44C'est évident qu'aujourd'hui,
00:42:46malheureusement, c'est des causes, des conséquences.
00:42:48Ce sont des conséquences
00:42:50de ces phrases, de ces mots,
00:42:52de ces soutiens qui ont été faits.
00:42:54Il faut que ça s'arrête.
00:42:56Sachez une chose qui est très simple.
00:42:58La communauté juive française, aujourd'hui, elle a peur.
00:43:00Elle s'en va.
00:43:02Elle pensait qu'elle était protégée en France
00:43:04parce qu'elle est française
00:43:06depuis 1789.
00:43:08On ne peut pas l'oublier.
00:43:10Elle n'a jamais autant voté RN.
00:43:12Mais ce n'est même pas le problème.
00:43:14Mais ça dit quelque chose.
00:43:16Aujourd'hui, on a une France
00:43:18qui ne protège pas ses citoyens
00:43:20au profit d'un communautarisme
00:43:22ou d'autres problèmes qui n'ont rien à voir
00:43:24avec la France.
00:43:26C'est très dangereux parce que là aussi,
00:43:28l'impact que la communauté juive quitte la France,
00:43:30on n'imagine pas ce que ça pourra être ensuite.
00:43:32D'un point de vue économique, bien sûr,
00:43:34mais pas seulement.
00:43:36Il faut qu'aujourd'hui, on a
00:43:38un sursaut de nos dirigeants et un sursaut
00:43:40que M. Macron, plutôt que de dissoudre l'Assemblée,
00:43:42prenne des bonnes mesures.
00:43:44Juste que ça va aller,
00:43:46ça ne peut pas continuer.
00:43:48Moi, j'ai grandi dans les cités HLM d'Orly
00:43:50où il y avait effectivement des juifs, des musulmans,
00:43:52des chrétiens, etc.
00:43:54Mais on vivait ensemble.
00:43:56Donc, pourquoi on n'a pas un régime
00:43:58aujourd'hui, et surtout ces politiques
00:44:00qui justement, ou non, pourraient être réélus ?
00:44:02Amine El Khatami, allez-y.
00:44:06Il y a des politiques
00:44:08qui s'envergognent
00:44:10à Tisleyen,
00:44:12mais en particulier depuis le 7 octobre,
00:44:14où on a vu toutes les digues
00:44:16sauter les unes après les autres.
00:44:18Moi, je n'ai pas de mots assez durs à leur encontre,
00:44:20mais je n'ai pas
00:44:22de mots moins durs
00:44:24pour ceux qui,
00:44:26d'une certaine manière, par une forme de lâcheté,
00:44:28ont laissé faire.
00:44:30On aurait bien aimé,
00:44:32face à tout ce qui s'est passé,
00:44:34qu'une parole forte
00:44:36au plus haut sommet de l'État s'exprime
00:44:38de sorte à dire
00:44:40en France, il y a des choses
00:44:42qui ne sont pas possibles. Et pardon, je ne vais pas
00:44:44le répéter pour la 20e ou la 30e fois,
00:44:46mais je vais quand même le faire,
00:44:48que le président de la République ne soit pas
00:44:50venu marcher le seul jour où on attendait
00:44:52de lui qu'il participe à une manifestation,
00:44:54c'est-à-dire le jour de la marche contre l'antisémitisme,
00:44:56je ne dis pas qu'à cause de cela
00:44:58l'antisémitisme a augmenté,
00:45:00mais je dis qu'à minima, la parole courageuse
00:45:02qu'on aurait attendue de sa part, se fait pour le coup
00:45:04toujours attendre.
00:45:06Avant qu'on passe à la deuxième partie de l'émission,
00:45:08je vais vous faire écouter un petit extrait de Rachida Dati,
00:45:10ministre de la Culture, qui était invitée ce matin
00:45:12de nos confrères de France Inter, et qui est un peu reveillée
00:45:14dans les brancards, parce qu'ils étaient très offensifs
00:45:16avec elle, visiblement, et quelque chose à géométrie
00:45:18variable, en fonction de la couleur politique
00:45:20des invités. Écoutez-la.
00:45:22On va revenir au programme,
00:45:24pour l'instant on est sur le moment politique que l'on vit.
00:45:26Attendez, je vais vous dire, moi je suis surprise,
00:45:28vous avez vu M. Glucksmann, là, samedi ou vendredi,
00:45:30le gars il a déroulé pendant,
00:45:32c'était un meeting, M. Jospin,
00:45:34vous pouvez me laisser
00:45:36finir trois phrases.
00:45:38Juste laissez-moi finir trois phrases.
00:45:42J'invite les auditeurs à bien écouter,
00:45:44ils ont déroulé sans que personne ne les relance.
00:45:46Donc je vous dis, aujourd'hui,
00:45:48le choix pour les français, c'est un choix de société.
00:45:50Voilà, punchline de Rachida Dati,
00:45:52le gars il a déroulé, c'était un meeting.
00:45:54C'est assez succulent quand même.
00:45:56Rachida Dati a raison, mais elle a sans quoi raison.
00:45:58Écoutez, mais écoutez,
00:46:00écoutez Inter,
00:46:02écoutez Info, c'est pas du tout
00:46:04la même émission hier,
00:46:06sur France 5,
00:46:08où il n'y avait que des gens de gauche.
00:46:10C'est ce soir.
00:46:12La plus à droite, c'est Mme Buzyn.
00:46:14Ce qui est quand même très frappant, c'est que quand on écoute,
00:46:16et c'est pas du tout pour vous envoyer des fleurs au visage,
00:46:18mais demain,
00:46:20il y aura dans les roses,
00:46:22des fleurs,
00:46:24on offre des fleurs.
00:46:26Je retire la première phrase.
00:46:28Mais demain,
00:46:30vous interviewez Manon Aubry,
00:46:32vous interviewez exactement comme j'ai interviewé
00:46:34Jordan Barbella, comme une ministre.
00:46:36Rachel, vous avez deux choses, mais il faut en dire une.
00:46:38Je vais dire les deux.
00:46:40Il y a la question de la couleur politique,
00:46:42mais le fait que Rachida Dati soit une femme,
00:46:44vous avez vu le temps que j'ai pris
00:46:46à prendre la parole,
00:46:48pour commenter ce moment.
00:46:50Ça a été très difficile avec les garçons autour de la table.
00:46:52Moi je n'ai rien dit.
00:46:54Rachel, vous avez le temps, allez-y.
00:46:56Développez.
00:46:58Parce que vous savez que ce n'est pas un vrai sport.
00:47:00C'était Glucksmann et c'était un autre homme.
00:47:02Donc en fait,
00:47:04elle aussi en tant que femme politique,
00:47:06je suis désolée, doit quand même batailler.
00:47:08Vive les femmes, notamment sur nos antennes.
00:47:10Petite pause, on se retrouve dans un instant
00:47:12dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:47:18Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:20Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:47:22Il y a ceux qui s'y sont cassés le nez à plusieurs reprises.
00:47:24Je parle de ceux qui ont essayé d'être élus
00:47:26président de la République,
00:47:28qui n'ont pas réussi à l'être, mais ils pensent encore.
00:47:30Ceux qui s'y sont cassés les dents
00:47:32et qui veulent absolument y retourner,
00:47:34même s'ils n'ont pas pu se représenter.
00:47:36Ceux qui ont cassé beaucoup de sucre sur le dos des autres.
00:47:38Et là, je crois qu'ils sont très nombreux.
00:47:40Ceux qui se sont cassés les reins à force de contorsions,
00:47:42dénonçant un jour l'antisémitisme
00:47:44et puis finalement en renonçant à toute leur conviction
00:47:46pour conserver quelques postes,
00:47:48quitte à accepter des slogans inacceptables
00:47:50comme la police tue là aussi,
00:47:52je crois que vous voyez.
00:47:54Il y a enfin celui qui s'est vraiment cassé le nez
00:47:56sur le terrain, Kylian Mbappé,
00:47:58qui a été percuté par un joueur autrichien
00:48:00lors de la première rencontre disputée
00:48:02par l'équipe de France lors de l'Euro de foot.
00:48:04Maillot bleu sur les épaules, on lui souhaite un bon établissement
00:48:06d'autant qu'il pourrait devoir porter
00:48:08un masque sur le visage lors des prochaines rencontres
00:48:10pour éviter d'aggraver ses blessures.
00:48:12En politique, en revanche,
00:48:14on aimerait bien que ce soit l'inverse
00:48:16et que ce soit balai masque.
00:48:18Montrez-nous vos vrais visages.
00:48:20Hélas, pour l'instant, j'ai bien l'impression
00:48:22qu'on est encore en plein carnaval.
00:48:24On se retrouve ce soir dans PUNCHLINE.
00:48:54La jeune fille de religion juive,
00:48:56les trois suspects doivent être présentés
00:48:58à un juge d'instruction en vue d'être mis en examen.
00:49:00Les pharmaciens sont désormais
00:49:02autorisés à prescrire des antibiotiques
00:49:04sans ordonnance en cas d'angine bactérienne
00:49:06ou de cystite. Un décret a été
00:49:08publié en ce sens ce matin au journal officiel.
00:49:10Les premières délivrances directes
00:49:12en officine pourraient intervenir d'ici 15 jours.
00:49:14Nous avons appris aujourd'hui
00:49:16le décès d'Anouk Aimé, l'actrice
00:49:18nous a acquittée à l'âge de 92 ans,
00:49:20icône du cinéma français. Elle avait acquis
00:49:22son premier international avec le film
00:49:24Un homme, une femme de Claude Lelouche,
00:49:26sorti en 1966, un rôle
00:49:28qui lui avait permis de remporter
00:49:30le Golden Globe de la meilleure actrice.
00:49:32Enfin, 256ème jour de détention
00:49:34pour les otages détenus par l'organisation
00:49:36terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
00:49:38Deux de ces otages sont français,
00:49:40ils se nomment Ofer et Orad. Nous pensons
00:49:42à ces otages ce soir, à leur famille. Nous demandons
00:49:44une fois de plus leur libération immédiate
00:49:46et sans condition. Il est 18h01
00:49:48sur CNews et sur Europe 1.
00:49:50Bonsoir.
00:50:02Est-ce que bas les masques ou pas
00:50:04en politique ? En tout cas, il y en a un
00:50:06qui va peut-être devoir porter un masque,
00:50:08c'est Kylian Mbappé qui a été blessé
00:50:10hier au Visalte, lors de la première rencontre
00:50:12de l'équipe de France.
00:50:14Né, cassé, tout de suite sur place
00:50:16en Allemagne, Cyril de Lamorinerie.
00:50:18Quelle nouvelle de l'état de santé du champion ?
00:50:24Les nouvelles sont rassurantes. Actuellement,
00:50:26je me trouve devant le stade de
00:50:28Paderborn. Il y a un entraînement
00:50:30qui se déroule à huis clos avec les remplaçants.
00:50:32Tous ceux qui n'ont pas joué. Kylian Mbappé,
00:50:34bien sûr, n'est pas là. Il est resté à l'hôtel.
00:50:36Il est resté se soigner,
00:50:38se reposer. Philippe Diallo,
00:50:40le président de la Fédération française de
00:50:42football, nous a confirmé que les examens
00:50:44passés hier soir dans la nuit
00:50:46à Düsseldorf étaient rassurants.
00:50:48Il a le nez cassé, mais Kylian Mbappé
00:50:50devrait pouvoir normalement jouer.
00:50:52Pour l'instant, c'est une période de soins.
00:50:54On ne sait toujours pas quand est-ce
00:50:56qu'il pourra éventuellement rejouer.
00:50:58Il se murmure ici,
00:51:00du côté de Paderborn, que Kylian Mbappé
00:51:02pourrait être forfait pour le prochain match
00:51:04qui aura lieu vendredi à Leipzig
00:51:06contre les Pays-Bas. Mais il y a un
00:51:08ouf de soulagement parce qu'hier, nous étions
00:51:10au stade pour commenter
00:51:12ce match. On a vu le masque,
00:51:14le masque au sens figuré de Didier Deschamps
00:51:16et là, au sens propre, il y aura le masque
00:51:18de Kylian Mbappé parce que maintenant,
00:51:20il devrait sans doute porter
00:51:22un masque. Et il faut savoir, Laurence,
00:51:24que ça va mettre plusieurs jours à être
00:51:26confectionné si on veut un masque très
00:51:28solide. Mais plusieurs joueurs de football
00:51:30ont porté ou portent encore un masque
00:51:32dont c'est tout à fait possible. En tout cas, on est
00:51:34rassurés et Kylian Mbappé vient ici
00:51:36à Paderborn, sans doute déterminé
00:51:38à continuer
00:51:40cet euro. Il n'y a pas d'opération
00:51:42en vue pour le moment et Kylian Mbappé
00:51:44se repose donc aujourd'hui à l'hôtel.
00:51:46Merci Cyril Delamandry, c'est
00:51:48qu'il aille bien et qu'il puisse rejouer au football.
00:51:50Il a aussi évidemment pris des
00:51:52positions politiques depuis quelques jours
00:51:54et pas que lui, un certain nombre de joueurs de l'équipe
00:51:56de France de football. J'aimerais juste qu'on écoute très rapidement
00:51:58le président de la FFF, Philippe Diallo
00:52:00qui, alors dans un premier temps, il y avait un communiqué
00:52:02de la FFF, Fédération française de foot
00:52:04qui disait, attention, pas d'expression politique
00:52:06puis alors là, visiblement,
00:52:08c'est la liberté d'expression qui est tout à fait
00:52:10légitime qu'il met en avant. Écoutez-le.
00:52:12J'ai toujours dit
00:52:14que je garantissais
00:52:16aux joueurs une liberté d'expression.
00:52:18Ce sont
00:52:20des jeunes hommes
00:52:22qui,
00:52:24et je pense qu'on doit s'en féliciter,
00:52:26ont un regard sur la société
00:52:28et moi, il ne m'appartient pas
00:52:30de brider leur
00:52:32souhait de s'exprimer
00:52:34sur un certain nombre de sujets
00:52:36qui concernent leur génération.
00:52:38Voilà, alors la liberté d'expression, évidemment,
00:52:40c'est aussi Éric Rebelle,
00:52:42ils ont le droit de parler politique,
00:52:44mais il faut que ce soit un tout petit peu cohérent
00:52:46avec les instances dirigeantes.
00:52:48Si j'ai bien suivi tout ça,
00:52:50après la déclaration de Marcus Thuram,
00:52:52vous vous souvenez ?
00:52:54Il a le droit de s'exprimer,
00:52:56il a le droit d'être contre le règne, il n'y a aucun sujet,
00:52:58mais il y a eu un communiqué de la FFF,
00:53:00c'est le président qu'on vient d'entendre,
00:53:02et le communiqué, si je me souviens bien,
00:53:04si je n'ai pas trop de mémoire,
00:53:06expliquait que, allez, c'était bon,
00:53:08on devait jouer au football
00:53:10et observer une neutralité.
00:53:12Et là, le président, peut-être, devant les remous,
00:53:14et puis Mbappé, ce n'est pas n'importe quel joueur,
00:53:16il me semble quand même qu'il fait marche arrière,
00:53:18c'est-à-dire que le communiqué ne disait pas
00:53:20exactement ce que le président...
00:53:22Alors peut-être qu'il n'a pas vu le communiqué,
00:53:24le président, ou qu'il ne l'a pas signé,
00:53:26mais il n'y a quand même pas de sujet.
00:53:28Non mais on sent bien que tout le monde est embarrassé.
00:53:30Vous savez, j'ai entendu ce qu'on appelle
00:53:32un micro-trottoir, vous savez,
00:53:34d'un média qui interrogeait
00:53:36en Allemagne, là, pour le bureau.
00:53:38Attendez, 90%, c'était...
00:53:40Ils ont le droit
00:53:42de dire ce qu'ils pensent, notamment pour appeler
00:53:44à voter, mais pour le reste, on est suffisamment
00:53:46grands pour savoir ce qu'ils pensent.
00:53:48Des supporters de l'équipe de France.
00:53:50En fait, ce qui est très gênant, et on voit que
00:53:52pour Philippe Diallo, on l'a mis dans une situation
00:53:54dans laquelle il n'a rien demandé à personne
00:53:56et il est dans une situation totalement impossible.
00:53:58Je pense qu'il n'y aura jamais de texte qui stipule
00:54:00qu'un joueur de football,
00:54:02même un sportif de haut niveau, n'a pas le droit
00:54:04d'exprimer ses convictions personnelles
00:54:06sur des sujets politiques.
00:54:08Et puis même, qu'est-ce qu'un sujet politique, puisqu'on sait
00:54:10qu'il y a beaucoup de sportifs qui s'engagent pour défendre des causes.
00:54:12Et parfois, on est à la limite du politique.
00:54:14C'est quand même très difficile de définir
00:54:16le contour de ce qu'est
00:54:18un engagement politique. Ensuite, moi, je pense
00:54:20que, d'eux-mêmes, les joueurs de football
00:54:22devraient s'abstenir, parce qu'ils voient bien
00:54:24qu'à chaque fois, ça les met dans des situations pas possibles.
00:54:26Ça les met dans des situations pas possibles
00:54:28aussi parce que ça va toujours dans le même sens.
00:54:30Et moi, je ne connais pas un joueur de foot qui a appelé
00:54:32à soutenir des candidats de droite.
00:54:34Je ne connais pas un chanteur, un artiste
00:54:36qui a appelé à soutenir des candidats de droite.
00:54:38Mais si c'était le cas, Louis, qu'est-ce qu'il se passerait ?
00:54:40Si c'était le cas, qu'est-ce qu'il se passerait ?
00:54:42Vous savez très bien ce qu'il se passerait.
00:54:44Et qu'est-ce qu'il s'est passé pour Faudel, Aminé Fadmi ?
00:54:46Blacklisté partout.
00:54:48Fin de carrière.
00:54:50Voilà, exactement. Donc si un artiste
00:54:52s'amusait à ça, Marc Fossi,
00:54:54il serait de facto
00:54:56sorti de la scène.
00:54:58C'est-à-dire qu'il y a un tollé par rapport au fond.
00:55:00Il ne va rien perdre en termes de rémunération.
00:55:02Et ce qui est dit quand même par Amine,
00:55:04c'est que Faudel, lui, a perdu de l'argent.
00:55:06A été sanctionné.
00:55:08Une partie de son public a eu de l'argent.
00:55:10Et c'était vrai pour Doc Gineco.
00:55:12C'était vrai en partie pour Enrico Macias.
00:55:14Qui ont soutenu Nicolas Sarkozy.
00:55:16Et moi, qui m'ai soutenue.
00:55:18Evidemment, la liberté d'expression
00:55:20en termes d'idées,
00:55:22de paroles,
00:55:24et aussi la liberté d'expression en termes de jeux.
00:55:26C'est-à-dire qu'à partir du moment
00:55:28où ça ne nuit pas à la cohésion de cette équipe,
00:55:30tout va bien.
00:55:32À mon sens.
00:55:34Après, les propos de Kylian Mbappé,
00:55:36c'est vraiment en cohérence,
00:55:38à mon avis, avec ce qu'est le sport.
00:55:40Pour moi, le sport, c'est quelque chose d'éminemment politique.
00:55:42Il a une position,
00:55:44très sincèrement,
00:55:46qui est en lien avec
00:55:48l'émancipation, l'humanisme,
00:55:50le dépassement.
00:55:52Même s'il a appelé à ne pas
00:55:54voter aux extrêmes.
00:55:56Il y a eu des prises de parole
00:55:58de certains qui sont qualifiés d'extrême,
00:56:00qui ont dit qu'ils ne se reconnaissaient pas dans les extrêmes.
00:56:02Pour moi, ça ne mange pas de pain.
00:56:04Je trouve qu'on a beaucoup parlé de ça,
00:56:06alors même que l'incidence n'est pas majeure.
00:56:08Je trouve qu'ils n'ont pas
00:56:10à parler de politique.
00:56:12Globalement, ils sont très bien payés
00:56:14pour jouer au foot, pour faire du spectacle.
00:56:16Et moi, ça me gêne un petit peu.
00:56:18Ou alors, il ne faut pas deux poids, deux mesures.
00:56:20On nous dit qu'il ne faut pas aller à l'extrême droite,
00:56:22mais à l'extrême gauche, on ne dit rien.
00:56:24Je n'ai pas entendu ce joueur de foot
00:56:26parler.
00:56:28Soit vous parlez de tout,
00:56:30entre guillemets,
00:56:32et vous dénoncez...
00:56:34L'antisémitisme, le terrorisme...
00:56:36Soit vous taisez, vous faites votre boulot.
00:56:38Maintenant, du point de vue économiste,
00:56:40on me demande tous les jours
00:56:42pour qui il faut voter.
00:56:44Allez voter, certainement.
00:56:46Après, tout à l'heure, je vous l'ai dit sur les programmes.
00:56:48Vous avez chiffré les programmes.
00:56:50Un programme qui explose
00:56:52les compteurs en termes de déficit public
00:56:54et qui n'aime pas la France.
00:56:56Là, on se dit qu'il y a quand même un problème.
00:56:58Mais je ne vous ai pas dit
00:57:00d'aller ou pas voter. Après, chacun est intelligent.
00:57:02On dit voter, mais on ne dit pas...
00:57:04Surtout pour des sportifs ou des artistes,
00:57:06ce n'est pas leur boulot.
00:57:08Je vais moduler un tout petit peu pour les plus anciens
00:57:10dont je fais partie. Il faut être une grande star
00:57:12pour prendre position si vous êtes de droite.
00:57:14Il faut être quelqu'un de très...
00:57:16Christian Clavier.
00:57:18Il faut être Serge Lama
00:57:20ou Thierry Le Luron. Vous vous souvenez ?
00:57:22L'emmerdance et la rose.
00:57:24Thierry Le Luron, c'était une immense star à l'époque.
00:57:26Il avait quand même fait cette chanson à l'époque
00:57:28où Mitterrand est triomphant, vous imaginez ?
00:57:30Et puis Serge Lama, il y a une mission célèbre
00:57:32sur une chaîne qu'on connaît bien avec Laurence
00:57:34où il dit des choses à quelqu'un qui l'interpelle sur la gauche.
00:57:36Mais réécoutez cet extrait.
00:57:38C'est absolument hallucinant.
00:57:40Et Serge Lama, c'est demeuré pendant 50 ans
00:57:42une star absolue.
00:57:44Mais il faut...
00:57:47Oui, en fait, toute l'ambiguïté
00:57:49réside dans le fait qu'il parle
00:57:51de politique sans réellement
00:57:53démontrer son appartenance politique.
00:57:55Du coup, il ne tombe pas
00:57:57sous le coup de l'interdiction de s'exprimer
00:57:59au titre de l'article 1 des statuts
00:58:01de la Fédération française de football
00:58:03qui, en raison de sa délégation
00:58:05de services publics, interdit
00:58:07aux membres, à ses agents et à ses usagers
00:58:09de faire oeuvre
00:58:11de l'appartenance politique, syndicale,
00:58:13religieuse ou idéologique.
00:58:15Les propos sont
00:58:17assez ambigus. Du coup, on ne peut pas lui reprocher
00:58:19de parler de politique
00:58:21puisqu'il ne signe pas nommément
00:58:23un parti politique.
00:58:25En revanche, je partage
00:58:27tout à fait ce qu'a dit Marc
00:58:29au sujet de cette indignation à géométrie variable.
00:58:31Il s'indigne du fait
00:58:33que les extrêmes montent.
00:58:35Je ne l'ai pas entendu s'indigner
00:58:37lorsque il y a eu
00:58:39une flambée d'actes antisémites
00:58:41en France. Je ne l'ai pas entendu s'indigner
00:58:43lorsque Lola s'est faite découper
00:58:45par une Algérienne sous au QTF.
00:58:47Je ne l'ai pas entendu dire ou lu
00:58:49qu'un ange est mort
00:58:51et qu'il a mal à sa France lorsque le jeune Thomas
00:58:53s'est fait assassiner
00:58:55dans un bal à Crépole.
00:58:57C'est ça qui me révulse en réalité
00:58:59chez ces stars,
00:59:01ce monde-là élitaire
00:59:03qui a grandi dans une France
00:59:05qui n'est pas leur France.
00:59:07Pourquoi ?
00:59:09Parce que ces gens-là
00:59:11ont quitté le terreau
00:59:13enraciné français.
00:59:15Très jeunes.
00:59:17Ils ont été dans des clubs sportifs.
00:59:19Ils ont été amenés à voyager.
00:59:21Ils ont signé des gros contrats
00:59:23qui leur ont permis d'avoir une liberté
00:59:25et de pouvoir faire de l'international.
00:59:27Amine, un mot là-dessus ?
00:59:29Sur les joueurs de foot ?
00:59:33Je ne peux pas,
00:59:35si vous voulez,
00:59:37en vouloir à des gens
00:59:39le rôle et la place qu'ils ont
00:59:41dans la société,
00:59:43notamment auprès de la jeunesse.
00:59:45Kylian Mbappé, c'est une énorme star.
00:59:47C'est la star.
00:59:49Il y a des milliers de gamins
00:59:51dans les quartiers qui voient en lui
00:59:53le gamin de Bondy qui s'en est sorti
00:59:55et qui potentiellement leur montre
00:59:57l'exemple à eux-mêmes et notamment par le sport.
00:59:59On sait que l'intégration par le sport
01:00:01c'est un sujet important.
01:00:03Ça ne me dérange pas que des gens comme ça
01:00:05prennent position.
01:00:07Si vous voulez prendre position,
01:00:09vous prenez position sur tous les grands sujets de société.
01:00:11On sait qu'en plus,
01:00:13une partie du public fait pression sur les artistes.
01:00:15On a vu ce qui s'est passé après le 7 octobre.
01:00:17Pourquoi Gaddafi n'a pas dit un mot
01:00:19sur le 7 octobre et pourquoi Arthur s'est exprimé
01:00:21du coup Arthur est lynché.
01:00:23On voit qu'il y a aujourd'hui des campagnes
01:00:25de mobilisation d'une partie du public.
01:00:27C'est pour ça qu'il faut être prudent.
01:00:29Excusez-moi, mais nous-mêmes,
01:00:31on ne s'exprime pas sur tout.
01:00:33Il y a aussi des sujets qu'on peut rater.
01:00:35On n'en rate pas beaucoup.
01:00:37Non, mais ici, on n'en rate pas.
01:00:39Je parle d'un point de vue personnel.
01:00:41Je dis ça, je dis rien.
01:00:43Non, mais d'un point de vue personnel.
01:00:45Bien sûr.
01:00:47Sur les réseaux sociaux.
01:00:49Il y a aussi des sujets qu'on peut rater.
01:00:51On ne peut pas demander à un jeune
01:00:53aussi brillant que lui
01:00:55de s'exprimer ensemble.
01:00:57Là, en l'occurrence, c'est très cohérent.
01:00:59On termine en lui souhaitant un bon rétablissement.
01:01:01Il y a un petit clin d'œil d'Antoine Dupont,
01:01:03qui, vous savez, il y a eu une très grave blessure
01:01:05lors de la Coupe du Monde,
01:01:07qui a fait un petit tweet en lui disant
01:01:09parce que Mbappé avait dit
01:01:11« est-ce que quelqu'un a des idées de masque ? »
01:01:13parce qu'il va devoir porter un masque
01:01:15pour éviter de renforcer sa fracture au nez.
01:01:17Il a dit « MP pour un code promo Mbappé,
01:01:19j'ai des plans bon courage surtout. »
01:01:21Petite pause.
01:01:23On se retrouve dans un instant.
01:01:25On va parler de la gauche, du Front Populaire,
01:01:27de François Hollande aussi, mon cher Amélie.
01:01:29A tout de suite,
01:01:3218h18,
01:01:34on se retrouve en direct dans PUNCHLINE
01:01:36sur CNews et sur Europe 1.
01:01:38Aminale Katmin est avec nous.
01:01:40Cynisme, dérive et trahison,
01:01:42comment Macron et Mélenchon sont devenus les marchepieds du RN ?
01:01:44C'est votre livre aux éditions HarperCollins
01:01:46et vraiment c'est le scénario qu'on est en train de vivre en ce moment.
01:01:48Vous venez de nous parler de François Hollande.
01:01:50Avant de vous passer à la parole, j'aimerais qu'on écoute Rachida Dati
01:01:52qui dénonce le fait que
01:01:54François Hollande s'allie avec des gens
01:01:56qui sont des fichiers S,
01:01:58on va en parler dans un instant, et des antisémites.
01:02:00Écoutez la ministre de la Culture.
01:02:02En cas de second tour...
01:02:04François Hollande, je le connais bien.
01:02:06J'ai honte qu'il fasse campagne
01:02:08avec des antisémites ou des fichiers S.
01:02:10Vous ne pouvez pas le taxer d'antisémitisme.
01:02:12Il fait campagne avec des antisémites.
01:02:14Il fait campagne avec des fichiers S.
01:02:16Mais Monsieur Gosse, quand j'entends Monsieur Jospin qui dit
01:02:18c'est pas très grave d'avoir un fichier S, il sera noyé dans la masse.
01:02:20Monsieur Gosse, demain vous aurez un journaliste
01:02:22ou un collègue qui sera fichier S.
01:02:24Vous voulez travailler avec lui ? Je ne crois pas.
01:02:26Donc une personne fichier S,
01:02:28c'est un danger, y compris pour la protection des Français.
01:02:30Donc si on vous suit...
01:02:32Pour Rachida Dati, chez nos copains de France Inter,
01:02:34Amine El Khatami, elle dénonce
01:02:36le fait que François Hollande soit
01:02:38sous l'étiquette Nouveau Front Populaire.
01:02:40Ça vous choque aussi ?
01:02:42Elle a raison. Quelle indignité.
01:02:44Quelle indignité
01:02:46de voir un homme qui a
01:02:48dirigé la France, et pas n'importe quand.
01:02:50François Hollande a été
01:02:52à la tête du pays lorsque le pays
01:02:54a été touché par l'une des pires vagues
01:02:56d'attentats terroristes.
01:02:58Il était président de la République le 7 janvier 2015.
01:03:00Il était président de la République
01:03:02le 14 juillet à Nice.
01:03:04Il était président de la République
01:03:06le 13 novembre au Stade de France.
01:03:08On se souvient tous de cette image
01:03:10d'un président de la République se levant
01:03:12dans la tribune présidentielle
01:03:14pour rejoindre le QG de sécurité
01:03:16et prendre la mesure de ce qui était en train
01:03:18de se passer dans les rues de Paris.
01:03:20Au Stade de France, oui.
01:03:22Quand on a vécu
01:03:24ce genre de circonstances,
01:03:26ce genre d'événements à la tête du pays,
01:03:28quand, y compris par son attitude,
01:03:30on a contribué à tenir le pays,
01:03:32car quel que soit son bord politique,
01:03:34chacun a reconnu qu'à ce
01:03:36moment-là, François Hollande, Bernard Cazeneuve,
01:03:38Manuel Valls,
01:03:40se sont comportés en hommes d'État.
01:03:42Il y avait aussi des femmes d'État à leurs côtés
01:03:44et qu'ils ont pu
01:03:46permettre au pays de ne pas se disloquer
01:03:48alors qu'il aurait pu se disloquer.
01:03:50Quand on a vécu tout ça,
01:03:52se rabaisser
01:03:54pour une pauvre et minable histoire
01:03:56de tambouille politicienne et de poste de député
01:03:58à se retrouver dans la même coalition
01:04:00que des antisémites,
01:04:02que des fichés S, que des collabos
01:04:04des islamistes, que des homophobes,
01:04:06c'est lamentable.
01:04:08Non seulement pour l'homme,
01:04:10mais à la rigueur, ça le regarde, c'est son affaire personnelle,
01:04:12mais c'est aussi lamentable
01:04:14pour la fonction qu'il a occupée.
01:04:16Un ancien président de la République,
01:04:18a-t-il dit, ne devrait pas dire ça ?
01:04:20Un ancien président de la République ne devrait pas faire ça.
01:04:22Voilà pour François Hollande.
01:04:24Il y a évidemment la question
01:04:26de ce fiché S.
01:04:28C'est un candidat qui s'appelle Raphaël Arnaud,
01:04:30leader d'un groupuscule d'extrême gauche,
01:04:32La Jeu de Garde, et dont Europe 1
01:04:34nous révélait ce matin, évidemment,
01:04:36qu'il était non seulement fiché S une fois,
01:04:38mais trois fois. On fait le point avec Maxime Lavandier,
01:04:40je vous passe la parole ensuite.
01:04:42C'est l'un des candidats controversés
01:04:44de ces législatives.
01:04:46Raphaël Arnaud, 29 ans, a été investi
01:04:48dans la France Insoumise et le Nouveau Front Populaire
01:04:50dans la première circonscription du Vaucluse.
01:04:52Selon les informations
01:04:54de nos confrères d'Europe 1,
01:04:56ce militant antifasciste n'a pas une,
01:04:58mais bien trois fiches de sûreté émises
01:05:00par trois services différents.
01:05:02La DGSI, le renseignement territorial
01:05:04et la direction du renseignement
01:05:06de la préfecture de police de Paris.
01:05:08Ces fiches, créées entre 2019
01:05:10et 2021, ont également
01:05:12été renouvelées trois fois.
01:05:14Toujours selon Europe 1, Raphaël Arnaud,
01:05:16de son vrai nom,
01:05:18posséderait pas moins de sept patronymes différents.
01:05:20Susceptible d'avoir
01:05:22un comportement violent,
01:05:24il est membre des Jeunes Gardes,
01:05:26un groupe usculionné d'ultra-gauche
01:05:28avec lequel il organise des sessions d'autodéfense.
01:05:30Ce n'est pas la première fois que Raphaël Arnaud
01:05:32se présente aux élections législatives.
01:05:34En 2022, il avait été candidat
01:05:36dans le Rhone, mais sous l'étiquette
01:05:38du Nouveau Parti Anticapitaliste.
01:05:40Un petit mot, Louis Darnienel, une fichesse n'a aucune valeur juridique,
01:05:42ça ne vous empêche pas d'être candidat ?
01:05:44Déjà, je vais répondre à une question.
01:05:46Jamais la loi française n'empêchera
01:05:48un fiché S d'être candidat
01:05:50à une élection quelconque.
01:05:52Pourquoi ? Parce que la fiche S,
01:05:54c'est un outil de police qui permet
01:05:56à tous les policiers de France
01:05:58de savoir ce qu'ils doivent faire
01:06:00lorsqu'ils font face à quelqu'un
01:06:02qui apparaît comme ayant une fiche S
01:06:04dans leur fichier. Il y a 16 catégories
01:06:06de fiches S. D'ailleurs, il n'y a pas que radicalisation
01:06:08islamique. Là, il y a ultra-gauche,
01:06:10notamment s'agissant de Raphaël Arnaud.
01:06:12Mais il y a aussi, par exemple,
01:06:14intelligence avec une puissance
01:06:16étrangère. Il y a aussi
01:06:18les gens qui étaient des
01:06:20grands évadés fiscaux.
01:06:22Bref, il y a plusieurs catégories.
01:06:24Les grands et les petits.
01:06:26C'était surtout pour les grands.
01:06:28Donc voilà,
01:06:30ça n'empêchera jamais quelqu'un de se présenter
01:06:32à une élection. La question est beaucoup plus
01:06:34morale. La question est
01:06:36comment est-ce qu'un parti politique
01:06:38peut faire ça de manière consciente
01:06:40et même d'un point de vue
01:06:42de l'opportunité. Ça ne gêne pas Mathilde
01:06:44Panot qui dit qu'il est fiche S. Oui,
01:06:46bon, d'accord. Dans ce cas-là, je vous assure que ce n'est
01:06:48pas un problème. Je vous assure
01:06:50que ce n'est pas un problème. Mais c'est ça le drame.
01:06:52Et là où je rejoins Amine El Khatmi,
01:06:54c'est quand vous avez Jean-Marc Ayrault,
01:06:56vous avez Lionel Jospin, vous avez François Hollande,
01:06:58toutes ces personnalités de gauche qui
01:07:00sans cesse donnaient des leçons de morale,
01:07:02de la prise de hauteur et qui se compromettent
01:07:04à soutenir effectivement
01:07:06cette liste du Nouveau Front Populaire.
01:07:08Là, ça interroge, ça pose des questions.
01:07:10Je trouve que, pas par rapport à Raphaël Arnaud,
01:07:12mais il y a un terreau, Amine, parce que
01:07:14j'écoutais ce que vous disiez tout à l'heure.
01:07:16Tout ça a été permis quand même par l'esprit
01:07:18de Mai 68 qui souffle encore.
01:07:20Et ma remarque
01:07:22ne vous vise pas, vous, personnellement.
01:07:24Mais la gauche, pendant des années,
01:07:26expliquait que dès que vous parliez d'immigration, vous étiez
01:07:28un fasciste. Alors moi, je me réjouis de voir
01:07:30d'Emmanuel Valls et d'autres personnalités
01:07:32de gauche qui disent que finalement, en fait, on s'est un peu trompé
01:07:34et ça crée un problème.
01:07:36Mais pendant des années, l'ennemi, c'était
01:07:38l'Église catholique, l'enseignement catholique
01:07:40et personne n'a voulu voir la menace
01:07:42de l'islam politique parce qu'on considérait que
01:07:44la menace pour la République, c'était
01:07:46l'enseignement privé catholique,
01:07:48les prêtres, les évêques. Et il y a eu
01:07:50un énorme loupé par rapport à ça et qui est même un loupé
01:07:52moral. Je trouve que c'est une ficelle
01:07:54qui était très facile.
01:07:56Je vous prierai juste, cher Louis,
01:07:58de ne pas mettre toute la gauche dans le même sac.
01:08:00Je vous rappelle
01:08:02que dès
01:08:041989,
01:08:06Elisabeth Badinter,
01:08:081989, je ne vous parle pas de l'année dernière,
01:08:10dès 1989,
01:08:12Elisabeth Badinter, Régis Debré,
01:08:14Catherine Kinsler et quelques autres,
01:08:16Alain Finkielkraut,
01:08:18dans Le Nouvel Observateur,
01:08:20alerte dans la fameuse affaire de Creil,
01:08:22le ministre de l'Éducation,
01:08:24tiens, comment il s'appelait déjà ? Lionel Jospin,
01:08:26sur le fait que
01:08:28ce fourvoyer aujourd'hui,
01:08:30c'est ouvrir la porte à d'autres dérives.
01:08:32C'est Jean Light de gauche.
01:08:34On a beaucoup parlé de la gauche.
01:08:36J'aimerais qu'on parle du Rassemblement National.
01:08:38Jordan Bardel a été notre invité ce matin.
01:08:40Il a posé des conditions en cas de victoire
01:08:42de son parti au législatif
01:08:44pour devenir Premier ministre d'Emmanuel Macron.
01:08:46Écoutez ce qu'il dit.
01:08:48Il demande à avoir une majorité
01:08:50absolue de siège. Écoutez-le.
01:08:52J'ai l'ambition d'être Premier ministre
01:08:54à la tête
01:08:56d'un gouvernement d'Union nationale
01:08:58qui sera formé sur une majorité
01:09:00absolue. Si demain
01:09:02les Français
01:09:04plaçaient le pays dans une situation de majorité relative,
01:09:06c'est-à-dire dans une situation de blocage
01:09:08avec un Premier ministre qui n'aurait pas la majorité
01:09:10absolue à l'Assemblée nationale lui-même
01:09:12en situation de cohabitation, alors on ne pourrait pas
01:09:14changer les choses. Donc moi je dis
01:09:16au peuple français, il y a une occasion historique
01:09:18d'inverser le cours de l'histoire,
01:09:20de changer la politique dans notre pays
01:09:22et de changer de cap. Mais pour cela,
01:09:24j'ai besoin d'avoir une majorité absolue.
01:09:26Et donc je n'envisage pas d'être le collaborateur
01:09:28du Président de la République.
01:09:30C'est un coup de pression que vous mettez aux électeurs ?
01:09:32Je suis le candidat de la vérité
01:09:34et je dis la vérité aux Français.
01:09:36Je ne vais pas dire aux Français
01:09:38élisez-moi pour faire ajouter
01:09:40Premier ministre sur ma carte de visite.
01:09:42Je dis aux Français, je veux changer les choses,
01:09:44je veux être en situation d'agir.
01:09:46Et je ne mens pas à mes compatriotes,
01:09:48je leur dis, si vous voulez que j'agisse
01:09:50dans un sens de moins d'immigration, de plus
01:09:52de paix fiscale, si vous voulez que nous défendions
01:09:54la France, nos valeurs et notre identité
01:09:56qui a été considérablement abîmée depuis sept ans,
01:09:58j'ai besoin pour cela d'avoir une majorité
01:10:00absolue pour faire passer à la fois
01:10:02mes urgences et mes réformes.
01:10:04Eric Grevel, ça pourrait ouvrir une crise politique
01:10:06si ce scénario se déroulait.
01:10:08Oui, mais je trouve que dans la stratégie du RN,
01:10:10là je ne donne pas raison au RN,
01:10:12Bardella a tout à fait raison,
01:10:14à mon avis, pour trois raisons.
01:10:16La première, vous avez émis l'idée.
01:10:18C'est-à-dire qu'en fait là,
01:10:20on est sur l'élection législative,
01:10:22donc en fait il fait un appel à ses électeurs.
01:10:24Si vous voulez que je mette en place
01:10:26le programme, alors donnez-moi la possibilité
01:10:28d'avoir une majorité absolue, ça c'est le premier point.
01:10:30Deuxième point, il ne veut pas rentrer
01:10:32affaibli dans une cohabitation
01:10:34qui peut être un piège pour le Premier ministre.
01:10:36Et puis troisième point, si vous n'avez pas
01:10:38de majorité absolue à l'Assemblée nationale et que vous êtes
01:10:40Premier ministre, vous êtes renversable comme les autres
01:10:42si vous appliquez votre programme.
01:10:44Donc pour ces trois raisons, la stratégie du RN,
01:10:46je la trouve construite.
01:10:48C'est quoi la solution ?
01:10:50La solution, il fait un appel
01:10:52pour avoir, lui pour lui évidemment,
01:10:54le maximum de voix et de députés.
01:10:56Il faut dépasser les 289 députés.
01:10:58Il dit, je ne peux pas rentrer
01:11:00dans le piège de la cohabitation trop fort.
01:11:02Ça je sais, mais Louis Dragnel,
01:11:04si jamais, passons-nous dans l'hypothèse
01:11:06où le RN avait la majorité,
01:11:08mais pas la majorité absolue,
01:11:10que Emmanuel Macron appelle
01:11:12Jordan Bardella à Matignon,
01:11:14qu'est-ce qu'il se passe concrètement ?
01:11:16Il l'a proposé à d'autres
01:11:18ou à quelqu'un de son camp,
01:11:20mais de toute façon, que ce soit Jordan Bardella
01:11:22ou un autre, s'il n'y a pas de majorité absolue,
01:11:24ce sera très compliqué.
01:11:26Et si surtout le groupe majoritaire n'est pas celui
01:11:28de la couleur politique du Président.
01:11:30Parce que la situation ne sera jamais parfaite.
01:11:32Et donc on va rentrer dans une période
01:11:34de crise politique profonde qui va durer
01:11:36jusqu'à la présidentielle,
01:11:38sauf s'il y a une démission du Président
01:11:40en 2027.
01:11:42Moi je ne crois pas du tout à la possibilité
01:11:44de la démission d'Emmanuel Macron.
01:11:46Ça va être très compliqué.
01:11:48Il y a des vraies questions, même très concrètes,
01:11:50qui vont se poser. Parce qu'il y a des sujets
01:11:52de finances publiques, il y a des sujets même régaliens.
01:11:54Il y aura forcément des lois
01:11:56réactualisées en matière de sécurité,
01:11:58de maintien de l'ordre, d'immigration.
01:12:00Aussi des sujets qui concernent
01:12:02des accords de défense, des accords
01:12:04diplomatiques.
01:12:06À ce stade, je ne vois pas
01:12:08d'issue, puisqu'effectivement
01:12:10on va rentrer dans une période qui va
01:12:12ressembler à ce qui existait,
01:12:14le pire dans la 4ème République.
01:12:16On va rentrer comme si
01:12:18on commençait directement par la fin
01:12:20de la 4ème République, qui a provoqué
01:12:22l'effondrement de la 4ème République.
01:12:24On est déjà en crise politique, et évidemment
01:12:26s'il n'y a pas de majorité claire, et à mon avis c'est très probable
01:12:28qu'il y ait l'absence de majorité
01:12:30absolue, à ce moment-là
01:12:32cette crise va durer.
01:12:34Le vrai enjeu, effectivement, il est aussi
01:12:36sur les finances publiques. Même s'il y a
01:12:38une majorité absolue,
01:12:40si le nouveau Premier ministre ne dit
01:12:42pas qu'il s'engage à
01:12:44saignir les finances publiques, à réduire notre déficit,
01:12:46alors là il y a une sanction immédiate,
01:12:48les taux d'intérêt vont exploser.
01:12:50Le gouverneur de la Banque de France, Marc, vient d'appeler à ne pas creuser
01:12:52encore les déficits. Le gouverneur de la Banque de France
01:12:54vient de dire qu'il ne faut pas creuser les déficits.
01:12:56Oui, mais de toute façon, même avec le gouvernement actuel,
01:12:58ils étaient déjà en train de se creuser.
01:13:00On a eu des chiffres sur le mandat d'Adrien,
01:13:02on est sur un sommet historique de déficit de l'État.
01:13:04Attendez, attendez, Marc Toiti,
01:13:06terminé.
01:13:08C'est ça le problème, c'est qu'il faut savoir que
01:13:10avec le gouvernement actuel,
01:13:12on avait déjà, sur les premiers mois de l'année,
01:13:14un déficit de 181 milliards d'euros,
01:13:16juste de l'État, sans parler collectivité locale
01:13:18et sociale. Donc il était déjà en train
01:13:20d'augmenter. Donc là, évidemment, si ça continue,
01:13:22il y aura une sanction claire.
01:13:24Encore une fois, s'il faut réduire ce déficit,
01:13:26ce n'est pas pour faire plaisir à Pierre Paouljac, à Bruxelles
01:13:28ou aux anges de notation, c'est pour les Français.
01:13:30On n'a plus les moyens de se faire aujourd'hui.
01:13:32Chaque année, on dépense plus de 50 milliards d'euros
01:13:34juste pour les intérêts de la dette,
01:13:36ce qui va bientôt atteindre 75 milliards.
01:13:38Donc c'est sûr que ça, c'est autant d'argent
01:13:40qui aurait pu être mis, justement, pour l'éducation,
01:13:42pour l'hôpital, etc.
01:13:44Donc on joue un jeu extrêmement dangereux
01:13:46et si, effectivement, on n'a pas cette stabilité
01:13:48politique après les élections,
01:13:50je pense qu'on ne peut pas exclure une démission
01:13:52d'Emmanuel Macron parce qu'il ne pourra pas contrôler...
01:13:54Là où je voulais rebondir sur
01:13:56les propos de Jordan Bardella,
01:13:58c'était par rapport à cette histoire
01:14:00de vérité. Dans le chaos actuel,
01:14:02très sincèrement, la vérité n'existe plus.
01:14:04C'est-à-dire qu'on a,
01:14:06je rejoins le livre
01:14:08d'Aminal Katmi, c'est-à-dire que
01:14:10parce que
01:14:12le Nouveau Front Populaire
01:14:14est en guerre contre le réel,
01:14:16le Rassemblement
01:14:18national se dit avoir
01:14:20le monopole du réel.
01:14:22Mais derrière, on est véritablement dans
01:14:24une situation qui nous fragilise
01:14:26et qui fragilise la réparation de ce pays.
01:14:28Aminal Katmi ?
01:14:30Je rejoins évidemment
01:14:32ce que vient de dire Rachel
01:14:34et par ailleurs, si on en est
01:14:36dans cette situation-là, c'est aussi
01:14:38parce que pendant des années,
01:14:40les problèmes des Français ont été
01:14:42complètement...
01:14:44Pas seulement n'ont pas été traités,
01:14:46ont été méprisés,
01:14:48ont été réduits,
01:14:50notamment par une partie de la gauche,
01:14:52au fait qu'ils faisaient le jeu de l'extrême droite.
01:14:54Lorsqu'on disait, vous savez,
01:14:56dans les classes populaires, la sécurité,
01:14:58le contrôle de l'immigration,
01:15:00l'ordre,
01:15:02l'ordre dans la rue, l'ordre dans les comptes.
01:15:04C'est des choses qui comptent pour les gens.
01:15:06C'est important. C'est peut-être plus important
01:15:08que vos lubies sociétales
01:15:10sur l'écriture inclusive
01:15:12et sur je ne sais quoi,
01:15:14qui mobilisent 500 personnes à Paris.
01:15:16On nous disait, vous faites le jeu
01:15:18de l'extrême droite. Maintenant, nous y sommes.
01:15:20Sabrina Medjemer ?
01:15:22Sur cette dissolution
01:15:24et ces zones de turbulences dans lesquelles nous entrons ?
01:15:26Oui, alors, Jordan Bardella,
01:15:28il est chef d'un parti, évidemment,
01:15:30a déclaré tout de suite sa ligne politique
01:15:32puisqu'on est encore dans les balbutiements
01:15:34de ce qui va
01:15:36résulter en réalité
01:15:38du premier tour des législatives
01:15:40et donc du lien d'appartenance ou pas
01:15:42et de l'agrégation entre les LR
01:15:44et le Rassemblement national
01:15:46qui consolide cette groupe. C'est une stratégie politique
01:15:48classique. Là-dessus, je n'ai rien à commenter
01:15:50de plus. En revanche,
01:15:52il y a quelque chose qui m'a beaucoup intéressée,
01:15:54c'est l'intervention de Marion Cotillard.
01:15:56Je vous explique pourquoi.
01:15:58C'est un pin's marqué
01:16:00la jeunesse envers le premier tour.
01:16:04Je prends l'exemple
01:16:06de Marion Cotillard
01:16:08pour asseoir
01:16:10une sociologie évolutive.
01:16:12A l'époque, en 2002,
01:16:14cette jeunesse entre 18 et 24 ans
01:16:16qui manifestait ardemment
01:16:18dans les rues, portait ce pin's
01:16:20et votait à 7%
01:16:22pour Jean-Marie Le Pen.
01:16:24En 2022,
01:16:26une génération qui s'est décalée,
01:16:28entre 38 et 44 ans,
01:16:30a voté à 47%
01:16:32pour Marine Le Pen en 2022.
01:16:34Il faudrait peut-être essayer de comprendre
01:16:36pourquoi les Français qui ont été
01:16:38dépossédés, en dérédiction,
01:16:40désaffiliés,
01:16:42en totale désaffection avec le bloc illitère
01:16:44votent pour Marine Le Pen.
01:16:46Je ne crois pas que ce soit uniquement
01:16:48pour des leviers de xénophobie.
01:16:50Petite pause au temps du rappel des titres de l'actualité
01:16:52avec Simon Guélin.
01:16:56Kylian Mbappé devrait être forfait
01:16:58pour le prochain match de l'équipe de France
01:17:00face aux Pays-Bas, vendredi soir.
01:17:02Le capitaine des Bleus s'est cassé le nez
01:17:04suite à un choc avec le défenseur autrichien
01:17:06Danso. La date de son retour
01:17:08à la compétition n'a pas encore été
01:17:10communiquée.
01:17:12Vladimir Poutine remercie la Corée du Nord
01:17:14de son ferme soutien dans la guerre en Ukraine.
01:17:16Le président russe est en visite officielle
01:17:18aujourd'hui et demain à Pyongyang.
01:17:20Le chef du Kremlin doit signer un accord
01:17:22de partenariat stratégique avec la Corée du Nord.
01:17:24Et puis, Météo France a placé
01:17:2612 départements en vigilance orange
01:17:28aux orages jusqu'à minuit.
01:17:30Des averses orageuses très importantes sont attendues
01:17:32dans la soirée, des chutes de grêle
01:17:34et des plus intenses sont attendues par endroits
01:17:36avec des rafales de vent qui pourraient dépasser
01:17:38les 100 km heure lentes.
01:17:40Merci Simon Guélin. Avant la pause,
01:17:42je voudrais qu'on écoute les Français. Est-ce que vous êtes inquiets
01:17:44ou pas de la situation politique ambiante ? J'ai lu beaucoup de choses
01:17:46sur le thème. Les Français multiplient
01:17:48les consultations chez le médecin,
01:17:50prennent des anxiolytiques, vont voir le psy.
01:17:52Est-ce que ça vous inquiète, cette zone
01:17:54qu'on vient de décrire depuis une heure ?
01:17:56Écoutez vos réponses.
01:17:58Effectivement, le contexte n'est pas
01:18:00très bon. L'ambiance
01:18:02au niveau national
01:18:04ne l'est pas. Les élections
01:18:06qui approchent en sont la preuve.
01:18:08Je ne me sens pas plus stressée, plus fatiguée.
01:18:10C'est vrai que je prends un peu les choses
01:18:12comme elles viennent. De toute manière, j'ai l'impression que nous,
01:18:14on ne peut pas faire grand-chose.
01:18:16Je n'ai pas l'impression que ma voix compte beaucoup.
01:18:18Écoutez, on en a vu d'autres déjà.
01:18:20Ça ne me stresse pas.
01:18:22Pour le moment, ça ne me stresse pas.
01:18:24On en a vu d'autres.
01:18:26Mais ça, c'est des personnes qui ont
01:18:28eu d'autres crises.
01:18:30Encore une fois, en 30 ans de métier,
01:18:32je n'ai jamais été aussi inquiète sur la misère de l'économie française.
01:18:34Je pense qu'il faut être honnête, entre guillemets,
01:18:36ce qui est quand même très grave.
01:18:38On n'ose pas imaginer
01:18:40ce qui peut se passer. Mais si après le 8 juillet,
01:18:42on a une instabilité politique,
01:18:44sociale, sociétale,
01:18:46tous les Français, malheureusement, vont payer la facture.
01:18:48Ça m'inquiète en tant que Français qui aime son pays.
01:18:50Encore une fois, merci M. Macron
01:18:52d'avoir déclenché cette crise.
01:18:54Ce qui peut être inquiétant
01:18:56dans la situation actuelle
01:18:58et qui est, à mon avis,
01:19:00inédit dans l'époque contemporaine,
01:19:02c'est qu'on s'inquiète,
01:19:04quels que soient nos bords politiques,
01:19:06pour l'unité du pays après.
01:19:08C'est-à-dire qu'avant, on était sarcosiste.
01:19:10En 2007, on gagnait.
01:19:12Les gens qui étaient ségolènes n'étaient pas contents.
01:19:14On savait que ça allait tenir.
01:19:16Le temps ferait son affaire.
01:19:18Là, il y a des camps
01:19:20qui sont tellement antagonistes
01:19:22les uns face aux autres
01:19:24qu'on se dit qu'on est là à débattre.
01:19:26Y aura-t-il des émeutes ?
01:19:28Y aura-t-il des gens qui vont quitter le pays ?
01:19:30Que vont faire les acteurs économiques ?
01:19:32Que va faire la Bourse ?
01:19:34Il y a une violence telle que nous sommes tous,
01:19:36quels que soient nos bords,
01:19:38pour le RN, le Front populaire, la droite, le centre,
01:19:40on se dit que sera le pays ?
01:19:42Y aura-t-il seulement encore un commun ?
01:19:44Y aura-t-il encore une unité ?
01:19:46Ou allons-nous, trivialement,
01:19:48nous foutre les uns sur les autres
01:19:50avec des accès de violence
01:19:52au lendemain du 7 juillet ?
01:19:54C'est ça qui inquiète.
01:19:56Merci beaucoup.
01:19:58Petite pause.
01:20:00On se retrouve dans un instant
01:20:02avec Jean-Pierre Raffarin,
01:20:04ancien Premier ministre.
01:20:06Comment voit-il la situation
01:20:08et notamment le rejet
01:20:10qui touche la personne du président Macron ?
01:20:12On accueille avec grand plaisir
01:20:14Jean-Pierre Raffarin.
01:20:16Bonsoir.
01:20:18Ancien Premier ministre,
01:20:20est-ce que vous aviez vu venir
01:20:22la dissolution, la zone de turbulences
01:20:24dans laquelle nous entrons ?
01:20:26Non, je n'étais pas informé
01:20:28et je ne vois pas toujours
01:20:30vraiment l'aspect positif
01:20:32de cette stratégie.
01:20:34Il n'empêche qu'il faut penser au pays,
01:20:36il faut penser à l'avenir.
01:20:38La décision est prise, ça fait partie
01:20:40de la République, mais je ne l'ai pas vue venir
01:20:42et je ne vois pas vraiment
01:20:44les points positifs d'une telle stratégie.
01:20:46Bon, donc vous êtes critique sur la décision.
01:20:48J'aimerais juste avant qu'on débatte du fond,
01:20:50qu'on écoute ce que pensent les Français
01:20:52du président Macron. Il y a un rejet
01:20:54aujourd'hui extrêmement fort.
01:20:56Gabriel Attal a pu le tester cette semaine,
01:20:58il est en déplacement puisqu'il est candidat aux législatives.
01:21:00On va écouter un petit échange entre lui et un Français,
01:21:02Opéreuse sur Marne, écoutez.
01:21:04Parce que vous, vous êtes bien.
01:21:06Mais il faudra dire au président qu'il ferme sa gueule.
01:21:08C'est une élection législative,
01:21:10on vote pour le Premier ministre.
01:21:12Comprenez-moi, vous êtes bien,
01:21:14vous avez été même très bien
01:21:16dans l'éducation nationale,
01:21:18pour l'instant ça va bien, mais alors le président,
01:21:20c'est lui qui nous fout dans la merde.
01:21:22C'est tout. Allez, bon courage.
01:21:24Voilà, bon courage, mais c'est le président,
01:21:26il faut qu'il se taise. Voilà ce qu'il dit
01:21:28en mots moins choisis. Jean-Pierre Rapparin.
01:21:30Je pense que la décision est mal comprise dans le pays,
01:21:32il faut l'accepter cette idée.
01:21:34On l'entend tous, c'est une vérité,
01:21:36mais personne ne voit bien comment on sort
01:21:38positivement de cette mise en scène
01:21:40de l'affrontement entre les deux extrêmes.
01:21:42Parce que finalement, tout ça,
01:21:44ça va écraser le centre,
01:21:46et que les deux extrêmes, naturellement,
01:21:48ne proposent pas de solution d'avenir,
01:21:50puisque les uns et les autres ont des solutions
01:21:52qui sont finalement inacceptables.
01:21:54Donc on voit bien que la situation est difficile.
01:21:56C'est déjà pas mal que le Premier ministre
01:21:58soit qualifié de personne de qualité
01:22:00par cette personne dans la rue,
01:22:02parce que c'est vrai que le Premier ministre
01:22:04avait plutôt donné un sentiment
01:22:06de bonne qualité,
01:22:08de bonne énergie
01:22:10et d'attitude assez empathique.
01:22:12Donc je trouve que c'était plutôt
01:22:14un bon signal que déjà les gens
01:22:16acceptent que le Premier ministre
01:22:18soit le rassembleur
01:22:20de ce qui est de l'espace
01:22:22entre l'extrême gauche
01:22:24et l'extrême droite.
01:22:26Monsieur le Premier ministre,
01:22:28quand il n'y a pas de majorité absolue
01:22:30et que le groupe majoritaire,
01:22:32le plus important à l'Assemblée nationale
01:22:34n'est pas de votre couleur politique,
01:22:36quand vous êtes président de la République,
01:22:38comment est-ce qu'on peut faire pour gouverner ?
01:22:40C'est un peu la question qu'on se posait tout à l'heure.
01:22:42À la lumière de ce qu'a dit Jordane Bardella
01:22:44ce matin, à savoir que s'il n'a pas
01:22:46de majorité absolue au Parlement,
01:22:48il ne veut pas aller à Matinon, dit-il.
01:22:50Je pense qu'il est très clair
01:22:52que la situation risque d'être ingouvernable.
01:22:54C'était déjà difficile à gouverner
01:22:56en majorité relative.
01:22:58Donc évidemment, quand vous avez deux blocs
01:23:00qui sont l'essentiel de la vie politique
01:23:02parce que le bloc central va être restreint,
01:23:04les deux blocs vont se mener une vie infernale,
01:23:06peut-être même qu'il y aura des brutalités dans la rue,
01:23:08on va se trouver dans une situation
01:23:10où il sera difficile, évidemment, de gouverner.
01:23:12Alors qu'est-ce qu'il se fera ?
01:23:14Crise politique !
01:23:16Mais la crise politique,
01:23:18en fait, elle ne pourra être que durable
01:23:20puisqu'on ne peut pas dissoudre pendant plus d'un an.
01:23:22Donc on a globalement
01:23:24une situation de désordre qui risque
01:23:26de s'installer durablement.
01:23:28Le désordre politique, ce n'est pas ça qui m'inquiète.
01:23:30Ce qui m'inquiète, c'est les deux nuages noirs
01:23:32qu'on voit monter.
01:23:34La violence et la crise économique.
01:23:36Et notamment, tout ce qui touche
01:23:38l'épargne, tout ce que
01:23:40les gens ont mis de côté,
01:23:42les petites sommes, les retraités
01:23:44qui vont connaître des situations
01:23:46très difficiles.
01:23:48Mais vous leur faites peur, là, M. le Premier ministre.
01:23:50Vous leur faites peur.
01:23:52On va aller prendre l'épargne des Français ?
01:23:54C'est ce que vous me dites ?
01:23:56Vraiment ?
01:23:58Un point de taux d'intérêt,
01:24:00c'est 30 milliards.
01:24:02Et vous croyez que les taux d'intérêt vont m'augmenter ?
01:24:04Vous croyez que les taux d'intérêt vont m'augmenter ?
01:24:06Regardez ce qui se passe déjà avec la bourse.
01:24:08Donc ne croyez pas qu'il ne va pas y avoir
01:24:10de difficultés économiques. Quand on est d'un pays
01:24:12endetté, un point, 30 milliards,
01:24:14vous imaginez ce que ça veut dire
01:24:16pour tous les petits épargnants ?
01:24:18Et quel est le danger des extrêmes ?
01:24:20Les extrêmes, ce n'est pas quelques salopards
01:24:22qui vont conduire le pays à
01:24:24des situations impossibles.
01:24:26C'est tous ces braves gens
01:24:28qui, à un moment, vont entrer en colère terrible
01:24:30parce que leur épargne sera partie,
01:24:32parce qu'il y aura un affrontement,
01:24:34parce que les universités seront
01:24:36chahutées, parce qu'on sera dans un pays
01:24:38de désordre. Car s'il y a
01:24:40de désordre à l'Assemblée nationale, il y aura
01:24:42le désordre dans le pays.
01:24:44Si je peux me permettre, quand même.
01:24:46On entend le message.
01:24:48Vous êtes Charentais, donc vous pouvez tout vous permettre.
01:24:50Même vous pouvez vous permettre de dire des choses
01:24:52inexactes.
01:24:54Vous savez, les Français, de quoi ils ont le plus peur ?
01:24:56C'est pas qu'on leur pique leur épargne,
01:24:58comme vous dites. Pas de cette manière-là.
01:25:00Ça dépend s'ils en ont une petite ou une grosse.
01:25:02Ceux qui ont une grosse, ils s'en foutent.
01:25:04Moi, je suis attaché à la pied-au-pied.
01:25:06Si je peux me permettre, ce dont ils ont peur,
01:25:08c'est qu'on leur pique l'assurance-vie
01:25:10pour payer les déficits
01:25:12qu'Emmanuel Macron a accumulés pendant 7 ans.
01:25:14C'est ça dont ils ont peur.
01:25:16Parce qu'ils paieront des impôts
01:25:18plus importants que ça, monsieur le Premier ministre.
01:25:20Mais ça, vous faites de la politique.
01:25:22C'est assez amusant.
01:25:24C'est moi le jugé.
01:25:26Et c'est vous qui êtes le politicien.
01:25:28Moi, je vous dis simplement les choses.
01:25:30Je cherche pas à accuser des responsables.
01:25:32Vous pouvez dire ce que vous voulez sur Macron.
01:25:34Moi, je vous dis simplement que dans la situation
01:25:36dans laquelle le pays est,
01:25:38et ça, il y a beaucoup de responsables là-dessus,
01:25:40dans la situation où il est,
01:25:42qu'un point de taux d'intérêt, c'est 30 milliards.
01:25:44Et donc, vous savez bien, comme moi,
01:25:46qu'il va y avoir des difficultés majeures.
01:25:48Déjà, on l'a vu.
01:25:50Et alors, pourquoi il y a eu une dissolution ?
01:25:52On a été dégradé.
01:25:54L'année française a été dégradée.
01:25:56On a une situation de l'emploi qui est moins catastrophique
01:25:58que ce qu'on a connu dans le passé.
01:26:00On a un certain nombre de paramètres économiques
01:26:02qui sont sur la recherche,
01:26:04sur le développement, sur un certain nombre
01:26:06de secteurs, sur les investissements étrangers.
01:26:08On a plutôt un certain nombre d'atouts.
01:26:10Et donc, on va avoir un certain nombre de difficultés.
01:26:12Vous pouvez dire ce que vous voulez.
01:26:14Moi, ce que je vous dis
01:26:16en tant que responsable,
01:26:18je vous dis que si on a un gouvernement
01:26:20qui, à un moment ou à un autre,
01:26:22apparaît comme dans l'incapacité
01:26:24de gouverner l'économie...
01:26:26Jean-Pierre Raffarin !
01:26:28Qui est responsable de ça ?
01:26:30Peu importe.
01:26:32Peu importe la question.
01:26:34Vous décidez si vous avez décidé
01:26:36de faire le diagnostic.
01:26:38Voyez déjà le diagnostic.
01:26:40Parce qu'à s'amuser comme ça, de manière politique...
01:26:42C'est X ou Y. Oui, je vois bien.
01:26:44C'est comme ça que les pays
01:26:46qui ont été gouvernés par l'extrême-droite
01:26:48ont réussi à se motiver
01:26:50parce qu'on crée
01:26:52les extrêmes les uns contre les autres.
01:26:54Et on a permis à l'extrême-droite
01:26:56de se développer contre le bolchevisme.
01:26:58Ils avaient raison de se battre contre le bolchevisme.
01:27:00Le bolchevisme était tout à fait coupable.
01:27:02Et on les a laissés monter.
01:27:04Et finalement, la dialectique
01:27:06de la violence
01:27:08s'impose partout.
01:27:10Et vous verrez que la question aujourd'hui,
01:27:12ce n'est pas de savoir
01:27:14qui a eu raison de cette situation.
01:27:16La question est cela.
01:27:18Quelle est la politique que nous devons mener pour l'avenir ?
01:27:20Et cette politique-là, il faut bien voir
01:27:22que si vous n'avez pas
01:27:24à l'Assemblée nationale une capacité
01:27:26de gouvernement, vous aurez des difficultés
01:27:28économiques majeures.
01:27:30Alors on peut accuser X ou Y, je suis d'accord.
01:27:32Mais il n'empêche que les économies majeures
01:27:34et retraitées, ce n'est pas vous
01:27:36ni moi qui serons les premiers touchés.
01:27:38Vous posez deux questions rapides
01:27:40si vous y répondez.
01:27:42La première, est-ce qu'Emmanuel Macron peut s'en sortir
01:27:44sans démissionner ?
01:27:46Parce qu'on va être dans des gouvernements introuvables.
01:27:48Et peut-être deuxième question,
01:27:50à titre personnel, vous allez voter
01:27:52aux législatives. Très bien.
01:27:54Si au second tour, vous avez le choix entre un candidat...
01:27:56Je ne voterai pas extrême droite.
01:27:58Donc vous voterez...
01:28:00Non plus.
01:28:02Je ne participe pas en vote entre deux extrêmes.
01:28:04Donc vote blanc pour vous ?
01:28:06Je ne voterai ni pour le Front national
01:28:08ni pour l'extrême droite.
01:28:10Je vote Horizon au premier tour
01:28:12et je souhaite qu'Horizon soit deuxième.
01:28:14Signe égal entre les deux ?
01:28:16L'intensité ou la gravité de la menace ?
01:28:18En ce qui me concerne, la gravité pour mon pays,
01:28:20pour mes enfants, pour ça, est la même.
01:28:22Et sur le président de la République,
01:28:24comment il sort de cette situation ?
01:28:26On ne peut pas dissoudre avant un an.
01:28:28On va avoir des gouvernements sans doute introuvables.
01:28:30Est-ce qu'il peut, à un moment donné, dire
01:28:32je me démets ?
01:28:34Je ne sais pas s'il pourra le faire.
01:28:36Bien sûr qu'il en ait envie.
01:28:38Je pense que les uns et les autres auront
01:28:40à faire preuve de leur talent et de leur capacité
01:28:42éventuellement à gouverner, à trouver des solutions.
01:28:44Mais je pense que ce sera
01:28:46en effet très difficile.
01:28:48Et moi, de mon point de vue,
01:28:50nous sommes devant une période de désordre,
01:28:52sans doute de deux ans,
01:28:54et que si on me demande mon avis pour ce qui fait l'avenir,
01:28:56je crois qu'il faut construire
01:28:58un grand parti politique
01:29:00qui, comme l'UMP autrefois,
01:29:02est capable de rassembler 50 000 personnes
01:29:04en novembre et préparera
01:29:06l'alternance avec les quelques mesures
01:29:08qu'il faudra. Et il faudra bien deux ans pour les préparer.
01:29:10Parce que la situation est très complexe.
01:29:12Et ce n'est certainement pas en une nuit
01:29:14sur un coin de table qu'on fait un programme politique.
01:29:16Ce n'est pas comme ça qu'on construit
01:29:18un pays. Moi, je me souviens
01:29:20la manière dont on préparait, du temps de
01:29:22l'UMP, les projets politiques pour la France.
01:29:24C'était des mois et des mois
01:29:26de travail, de discussion avec les partenaires
01:29:28sociaux, avec les entrepreneurs, avec
01:29:30les acteurs économiques, avec l'ensemble des forces
01:29:32sociales. Donc tout ceci, de mon
01:29:34point de vue, c'est que nous avons probablement
01:29:36un temps de désordre
01:29:38et que la question aujourd'hui qui nous est posée
01:29:40à nous, c'est déjà de préparer
01:29:42la sortie de ce désordre. La sortie
01:29:44de ce désordre, c'est une grande
01:29:46famille politique capable d'assurer...
01:29:48Qui va de où à où, Jean-Pierre Raffarin ?
01:29:50Des socialistes à qui ?
01:29:52Centre gauche à centre droit.
01:29:54Un centre gravité ou centre droit.
01:29:56Ce centre-là dont vous dites, depuis
01:29:58le début de l'interview, qu'il va être balayé.
01:30:00On va être restreints
01:30:02mais il faut pouvoir
01:30:04reconstruire. Il faut proposer
01:30:06une alternative et l'alternative
01:30:08c'est de gagner la prochaine présidentielle
01:30:10et c'est donc ça à construire.
01:30:12On a des gens de qualité, on a des Édouard Philippe,
01:30:14il y a un certain nombre d'autres personnalités qu'on peut rassembler
01:30:16et ces gens-là doivent être au travail
01:30:18pour construire l'alternance de la France.
01:30:20On va juste écouter Jordan Barnella sur la réforme
01:30:22des retraites. Il y a des propositions
01:30:24qui ont été formulées. Écoutez ce qu'il dit sur
01:30:26les carrières longues et après je vous passe la parole.
01:30:28Je propose que les Français
01:30:30qui ont commencé à travailler avant
01:30:3220 ans puissent partir avec
01:30:3440 annuités et avec un âge de départ
01:30:36légal de 60 ans.
01:30:38Je veux que ces Français-là,
01:30:40que cette France qui travaille dur, qui a un métier
01:30:42exposant, puissent partir à la retraite
01:30:44sans avoir les bras cassés, sans avoir le dos
01:30:46cassé pour pouvoir profiter, un temps soit
01:30:48peu, de sa retraite et de sa vie.
01:30:50C'est un coût d'un milliard 600 millions d'euros
01:30:52que nous engagerons à partir
01:30:54de l'automne. Encore une fois,
01:30:56il y a un premier temps qui va être mon temps des urgences,
01:30:58le temps de l'audit, le temps du pouvoir d'achat,
01:31:00de la sécurité et de l'immigration et
01:31:02à compter de l'automne, j'engagerai avec ma
01:31:04majorité le temps des réformes. Voilà pour Jordan
01:31:06Barnella. Les carrières longues, est-ce qu'il faut
01:31:08revenir sur la réforme des retraites concernant les carrières
01:31:10longues, Jean-Pierre Afferin ? Les carrières longues, c'est
01:31:12ma réforme qui les a créées. C'est pour ça qu'il nous pose
01:31:14la question. Ça tombe bien. Mais là,
01:31:16ce que je vois, c'est la proposition de gauche.
01:31:18Les propositions du Front National
01:31:20en ce qui concerne les affaires
01:31:22sociales sont des propositions
01:31:24démagogiques de gauche. Et donc,
01:31:26nous aurons les grandes difficultés
01:31:28budgétaires, de taux d'intérêt,
01:31:30de banque centrale, etc., parce
01:31:32que, justement, ce sont des réformes
01:31:34de dépenses. Nous avons fait
01:31:36ce qu'il fallait pour que ceux qui avaient
01:31:38commencé à travailler tôt puissent partir plus
01:31:40tôt. Si on accélère le système et si
01:31:42on revient à 60 ans, il est clair
01:31:44qu'on crée un signal fort
01:31:46comme quoi il n'y a plus de volonté
01:31:48de maîtriser les finances publiques
01:31:50dans ce pays. Louis Dreynel, une question. Je reviens
01:31:52un tout petit peu à la campagne législative
01:31:54en cours. François Hollande
01:31:56sera candidat en
01:31:58Corrèze aux prochaines élections
01:32:00et il est soutenu par cette alliance
01:32:02de gauche, le Nouveau Front Populaire,
01:32:04qui soutient par ailleurs
01:32:06une personne, Fiché S., qui est
01:32:08candidate à Avignon. Qu'est-ce que
01:32:10ça vous inspire ? Je pense
01:32:12qu'il n'est pas à la hauteur de sa propre
01:32:14histoire, le président Hollande.
01:32:16Je pense que, quand il a vécu
01:32:18ce qu'il a vécu, quand il a été
01:32:20empêché de faire un certain nombre de choses par les extrêmes,
01:32:22quand il a vu ce qu'était l'État,
01:32:24l'appareil de l'État, quand il a vu
01:32:26ce qu'était le terrorisme,
01:32:28quand il a vu ce que sont
01:32:30les difficultés qu'a l'appareil de l'État
01:32:32pour faire face à toutes les menaces
01:32:34qui pèsent sur notre République.
01:32:36Et aujourd'hui, s'engager
01:32:38avec les complices de ces menaces,
01:32:40je trouve ça vraiment
01:32:42pas à la hauteur de son propre parcours.
01:32:44J'ai été très franchement déçu
01:32:46par le président Hollande. J'ai des opinions
01:32:48différentes avec lui.
01:32:50J'avais cru quand même qu'il avait tiré
01:32:52un certain nombre de leçons de l'exercice
01:32:54du pouvoir. Et quand je vois cette attitude,
01:32:56je me dis vraiment
01:32:58que cette personnalité est profondément décevante.
01:33:00Mais peut-être prépare-t-il
01:33:022027 lui aussi, Jean-Pierre Raffarin ?
01:33:04Mais c'est en ça en quoi il est décevant.
01:33:06Préparer 2027,
01:33:08de préparer son propre avenir.
01:33:10La question aujourd'hui, ce n'est pas son avenir, c'est celui de la France.
01:33:12Et aujourd'hui, ce qu'il faut, c'est que
01:33:14ceux qui ont un peu d'expérience
01:33:16puissent dire un certain nombre de réalités.
01:33:18Mais qu'on appelle un peu l'expérience.
01:33:20Si on m'avait interrogé, moi, sur une dissolution,
01:33:22je vous aurais dit, pour avoir
01:33:24vécu dès 97, que la
01:33:26dissolution provoque l'unité de vos adversaires.
01:33:28Que si vous faites une dissolution
01:33:30parce que vous pensez que ça va vous diviser,
01:33:32moi j'aurais dit qu'il y avait
01:33:34en 97 des gens qui disaient
01:33:36la dissolution, ça va diviser
01:33:38l'adversaire et on va y aller.
01:33:40Et au fond, dans cette gravité,
01:33:42quand dans la politique
01:33:44ça sent la poudre, les gens se rassemblent.
01:33:46C'est une vieille règle politique.
01:33:48Ça, je la connais. Il y a des vieilles règles
01:33:50politiques qui sont connues.
01:33:52Et donc l'expérience, il faudrait quand même en tenir compte un peu.
01:33:54Intervenez-moi, Jean-Pierre Farin, sur
01:33:56Les Républicains. Le temps passe
01:33:58très vite en votre compagnie.
01:34:00Les Républicains, famille politique très divisée.
01:34:02Eric Ciotti qui part avec une partie
01:34:04de ses élus et de ses électeurs
01:34:06du côté du Rassemblement National.
01:34:08L'État-major qui se crispe.
01:34:10Que restera-t-il des Républicains ?
01:34:12Je crois que par toutes ses attitudes,
01:34:14ils sont complètement
01:34:16en déconstruction.
01:34:18C'est assez décevant. C'est pour ça qu'il faut
01:34:20aujourd'hui reconstruire. Il faut reconstruire
01:34:22une famille politique.
01:34:24Je crois que le président de la République
01:34:26a montré qu'on pouvait gagner sans parti.
01:34:28Mais il a aussi montré
01:34:30qu'on ne pouvait pas gouverner sans parti.
01:34:32Non seulement pour la ressource humaine,
01:34:34mais aussi pour préparer l'avenir.
01:34:36Et aussi pour expliquer
01:34:38la politique. Et aussi pour faire remonter
01:34:40les demandes de l'opinion. On a besoin
01:34:42d'une grande force politique.
01:34:44Donc il faut un grand parti
01:34:46central qui puisse rassembler
01:34:48les gens qui ne sont pas des extrêmes.
01:34:50Ce grand parti, il faut le réunir en octobre
01:34:52ou en novembre. Il faut qu'on trouve 30, 40,
01:34:5450 fondateurs qui veulent se lancer
01:34:56dans cette initiative pour faire en sorte
01:34:58qu'on puisse avoir
01:35:00une proposition d'alternative.
01:35:02Il faut donner aujourd'hui de l'espoir.
01:35:04La situation est dangereuse
01:35:06parce qu'elle est parfois désespérante.
01:35:08Pierre Raffarin d'être revenu ce soir
01:35:10sur CNews et Europe 1.
01:35:12Pierre de Villeneuve pour Europe 1.
01:35:14Bonsoir Pierre.
01:35:16Vous connaissiez, félicité, Herzog écrivain.
01:35:18Elle est candidate LR à Paris.
01:35:20Nous la recevrons tout à l'heure et nous parlerons
01:35:22de l'actualité politique du moment.
01:35:24Merci Pierre de Villeneuve pour Europe 1.
01:35:26Christine Kelly et ses mousquetaires pour Facein l'info.
01:35:28Bonne soirée à vous sur nos deux antennes.
01:35:30Mon invité à 8h10 sur CNews et Europe 1
01:35:32sera Manon Aubry de la France Insoumise.
01:35:34Bonne soirée.