Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, aujourd'hui sur CNews, à trois jours des législatives, la bataille électorale son plein, à gauche c'est toujours le cas Jean-Luc Mélenchon qui divise profondément
00:00:10puisqu'il maintient qu'il veut devenir Premier ministre de la France en cas de victoire du nouveau front populaire, une perspective qui fait dresser les cheveux sur la tête de ses petits alliés communistes, socialistes et écologistes
00:00:21mais qui recouvre une réalité puisque c'est des rangs du plus gros groupe parlementaire élu à l'Assemblée Nationale qui est issu le chef du gouvernement.
00:00:28On parlera aussi de la droite qui n'en finit plus de se déchirer, les LR sont-ils morts ? C'est ce que redoutent la plupart des militants qui ne savent plus vers qui se tourner.
00:00:36Enfin le barrage contre le Rassemblement National peine à se mettre en place malgré les appels des sportifs, acteurs ou intellectuels à grand coup de pétition.
00:00:46Serge Klarsfeld, chasseur de nazis avec son épouse Béathe persiste et signe face au danger de la France insoumise de l'antisémitisme.
00:00:54Il appelle dans Paris Match à voter en faveur du RN dans les circonscriptions où il n'y a pas d'autre choix.
00:01:01Voilà pour les grandes lignes de nos débats ce soir, on en débat avec mes invités, dans un instant juste après le rappel des titres de l'actualité et Simon Guillain.
00:01:10Bonjour Laurence et bonjour à tous. La sûreté du zoo de Thoiry a-t-elle été défaillante ? Quelques jours après avoir été grièvement blessée par des loups dans ce parc animalier,
00:01:21une joggeuse a porté plainte pour manquement à une obligation de sécurité de la part de l'établissement.
00:01:26Une enquête pour blessures involontaires a été ouverte par le parquet de Versailles.
00:01:30Deux mois après son hospitalisation, Kenji Girac est revenu sur son accident. Dans une vidéo postée sur Instagram, le chanteur s'est excusé auprès de ses fans.
00:01:38« Je suis rentré dans une spirale que je ne souhaite à personne. Je me suis perdu », a-t-il déclaré.
00:01:44Enfin à trois jours du premier tour des élections législatives, la barre des deux millions de procurations a été franchie aujourd'hui.
00:01:50C'est cinq fois plus que lors des élections de 2022, Laurence.
00:01:54Simon Guillain, on écoutera Kenji Girac parce qu'il n'y a pas que la politique dans la vie, messieurs. Vous ne parlez que de cela à longueur de journée.
00:02:01Madame, vous êtes passionnée, vous êtes une mordue. Dans les couloirs, on ne parle que de politique. Vous nous posez des questions politiques tout le temps.
00:02:06Eric Nelot, ça vous fait marrer.
00:02:08Oui, c'est vrai qu'on parle plus de politique que Kenji Girac.
00:02:11Oui, mais c'est important. La musique, c'est important. Les artistes qu'on aime bien, c'est important.
00:02:15Vous avez l'impression que c'est un sujet musique.
00:02:17Non, je pense que c'est un chanteur qui nous a accompagné une partie de notre vie.
00:02:21Je suis d'accord avec vous.
00:02:22Et donc, voilà, qui mérite notre attention, je ne sais pas ce qu'il y a.
00:02:24Je ne vous dis pas le genre.
00:02:26Vous étiez une fan comme Cyril Hanouna de Kenji Girac.
00:02:29Alors oui, oui, mais lui, il est ami avec Kenji Girac.
00:02:31Oui, il était fan d'abord avant de...
00:02:33Par exemple, une chanson ?
00:02:35Non, je ne me suis pas engueulé. On ne s'engueule pas avec Cyril.
00:02:38Mais je lui ai dit que je ne comprenais pas.
00:02:40Moi, je suis un rockeur, je ne comprends pas.
00:02:42Un rockeur ?
00:02:43Oui, j'écoute du rock.
00:02:44Regardez sa chemise.
00:02:45Oui, c'est une chemise noire.
00:02:47Écoutez, pour ceux qui...
00:02:48C'est la première fois qu'il ne met pas une veste.
00:02:50Ceux qui veulent un sauna bon marché, je recommande la ligne 8 du métro.
00:02:53Oui, c'est pas mal.
00:02:54C'est magnifique.
00:02:55Et notre studio n'est pas mal, mais on m'a promis qu'on allait faire quelque chose avec lui dans une allée.
00:02:58François Belponi, très calme.
00:02:59Qu'est-ce qu'il se passe, François ?
00:03:00J'écoute M. Nolot avec beaucoup d'attention.
00:03:02Vous, c'est I. Mouvrini, j'imagine.
00:03:03Absolument.
00:03:04C'est réglé.
00:03:05Louis de Ragnel et Jean-Sébastien Ferjou.
00:03:07Qui est-ce qu'il nous manque ?
00:03:08Il nous manque quelqu'un ?
00:03:09Eugénie Basté, qui ne va pas tarder à arriver.
00:03:11Elle va nous faire le coup d'Anne Hidalgo.
00:03:13Des embouteillages d'Anne Hidalgo.
00:03:14Ou comme Éric Nolot, le coup du métro.
00:03:15Le coup du métro.
00:03:16Mais ça, ce n'est pas Anne Hidalgo.
00:03:18Vous prenez l'ascenseur.
00:03:19Éric et moi, nous sommes de malheureux travailleurs qui traversons la capitale.
00:03:24J'ai un témoin.
00:03:25J'ai rencontré dans le métro.
00:03:26M. Nolot, malheureusement.
00:03:27Alibi en béton pour Éric Nolot.
00:03:29Bon, on va parler du RIFIFI à gauche.
00:03:31Ça vous intéresse ?
00:03:32Parce que François Belponi est, évidemment.
00:03:33Vous allez prendre votre air accablé.
00:03:34Un peu réjoui.
00:03:35Ou un peu réjoui.
00:03:36Oui.
00:03:37Mais bon, ce n'est pas tout à fait la gauche que vous aimez.
00:03:38On est bien d'accord.
00:03:39Absolument.
00:03:40Alors, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:03:41La figure de Jean-Luc Mélenchon.
00:03:42Alors, Eugénie va faire le tour.
00:03:43Parle de l'autre.
00:03:44Sinon, elle va passer devant la caméra.
00:03:45Qu'est-ce qu'il se passe à gauche avec Jean-Luc Mélenchon qui crispe absolument tout le monde
00:03:46parce qu'il répète à chaque fois à longueur de journée.
00:03:47Mais si, qu'il peut être Premier ministre.
00:03:48Explication avec Régine Delcour.
00:03:49Et on en débat ensuite.
00:03:50L'idée que Jean-Luc Mélenchon devienne Premier ministre en cas de victoire du nouveau
00:03:51Front populaire fait grincer des dents.
00:03:52Pour beaucoup de cadres de l'Union de la gauche, Jean-Luc Mélenchon n'est pas rassembleur.
00:03:53C'est très simple.
00:03:54Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:03:55C'est très simple.
00:03:56Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:03:57C'est très simple.
00:03:58Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:03:59C'est très simple.
00:04:00Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:01C'est très simple.
00:04:02Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:03C'est très simple.
00:04:04Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:05C'est très simple.
00:04:06Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:07C'est très simple.
00:04:08Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:09C'est très simple.
00:04:10Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:11C'est très simple.
00:04:12Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:13C'est très simple.
00:04:14Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:15C'est très simple.
00:04:16Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:17C'est très simple.
00:04:18Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:19C'est très simple.
00:04:20Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:21C'est très simple.
00:04:22Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:23C'est très simple.
00:04:24Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:25C'est très simple.
00:04:26Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:27C'est très simple.
00:04:28Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:29C'est très simple.
00:04:30Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:31C'est très simple.
00:04:32Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:33C'est très simple.
00:04:34Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:46C'est très simple.
00:04:47C'est très simple.
00:04:48C'est très simple.
00:04:49C'est très simple.
00:04:50C'est très simple.
00:04:51C'est très simple.
00:04:52C'est très simple.
00:04:53C'est très simple.
00:04:54C'est très simple.
00:04:55C'est très simple.
00:04:56C'est très simple.
00:04:57C'est très simple.
00:04:58C'est très simple.
00:04:59C'est très simple.
00:05:00C'est très simple.
00:05:01C'est très simple.
00:05:02C'est très simple.
00:05:03C'est très simple.
00:05:04C'est très simple.
00:05:05C'est très simple.
00:05:06C'est très simple.
00:05:07C'est très simple.
00:05:08C'est très simple.
00:05:09C'est très simple.
00:05:10C'est très simple.
00:05:11C'est très simple.
00:05:12C'est très simple.
00:05:13comme c'est l'entireté du front populaire,
00:05:15Il y a d'autres idées meilleures de Premier ministre que lui.
00:05:17Marine Tondolié assure qu'en cas de victoire du nouveau Front populaire,
00:05:21le choix du Premier ministre se fera uniquement par consensus.
00:05:25Ce qui est intéressant c'est qu'avant d'avoir gagné la bataille électorale,
00:05:29il se dispute déjà sur qui va être le chef.
00:05:31Ca en dit très très long sur l'état de la gauche.
00:05:34Oui, mais il y a beaucoup de leçons à tirer de cette séquence.
00:05:37D'abord il y a un parallèle intéressant,
00:05:39Emmanuel Macron est devenu le problème du macronisme
00:05:40et Jean-Luc Mélenchon, le problème du mélenchonisme.
00:05:43Mais qu'est-ce qui va se passer si, comme c'est probable,
00:05:46à gauche, le parti qui aura le plus de sièges, soit la France Insoumise ?
00:05:50Mécaniquement, ça risque des trucs.
00:05:53Ils vont donc se réclamer de cette légitimité.
00:05:56Je pense qu'on va assister à une crise d'emblée.
00:06:00Ensuite, il y a quand même une grande différence,
00:06:01c'est que la France Insoumise est un parti au service d'un homme
00:06:06et les autres partis sont plutôt au service d'idées.
00:06:08Donc, c'est deux logiques absolument contradictoires.
00:06:10Mais en effet, vous soulevez un point qui est quand même assez indécent,
00:06:13c'est qu'ils sont en train de se distribuer les postes avant d'avoir gagné.
00:06:16Moi, en tant qu'ancien sportif, footballeur amateur,
00:06:19je sais qu'il ne faut jamais considérer qu'un match est gagné.
00:06:22Il faut d'abord le jouer et ensuite, on voit qui va produire la coupe, le premier, etc.
00:06:27Mais c'est après le match, après la victoire éventuelle.
00:06:29On ne sera plus poignants.
00:06:30Non, mais c'est surréaliste.
00:06:31C'est une union de façade.
00:06:32Ils se sont mis d'accord pour avoir un groupe,
00:06:35avoir un parti pour se présenter, pour gagner leur poste.
00:06:38Mais ils ne sont d'accord sur rien.
00:06:39Sur rien.
00:06:40Et donc, le soir même, même avant les élections.
00:06:42Sur le nucléaire, absolument pas.
00:06:43Sur rien.
00:06:44Tous les sujets.
00:06:45Même pas capables de se mettre d'accord.
00:06:47Parce que c'est vrai que dans une campagne, dire voilà, si nous gagnons,
00:06:49voilà qui sera notre premier ministre, ça peut apporter des voix.
00:06:53Là, ils sont juste en train de dire qu'on n'est pas d'accord.
00:06:54Mais qu'est-ce qui va se passer ?
00:06:55Si effectivement, El-Effi est majoritaire dans la majorité,
00:06:58s'il gagne, c'est eux qui vont décider.
00:07:01Ils vont voter et ils sont majoritaires.
00:07:03Et donc, ils désireront leur candidat.
00:07:05Donc en fait, ils sont en train de tromper les gens en disant
00:07:07on n'en veut pas, on n'en veut pas.
00:07:08Mais ils se sont mis sous la coupe réglée de El-Effi
00:07:11en baissant la tête pour gagner leur poste.
00:07:13Et ils subiront la loi d'El-Effi.
00:07:15Mais vous dites que ça n'a aucun sens, qu'ils ne sont d'accord sur rien.
00:07:19Mais de fait, leur stratégie leur a permis de n'avoir qu'un seul candidat à gauche
00:07:23dans les élections.
00:07:25Et ça, pour le coup, c'est assez habile, assez malin.
00:07:28Et ça leur permettra d'avoir sans doute plus de postes de députés
00:07:32que s'ils étaient partis.
00:07:33Je termine simplement.
00:07:35Il a dix petits points à nous donner et après vous aurez la parole.
00:07:40Moi, ce qui me frappe, c'est qu'aujourd'hui, tout le monde dit
00:07:44je peux être candidat pour être Premier ministre.
00:07:45Alors ça, on n'avait pas vu ça avant.
00:07:48C'est quelque chose d'assez nouveau.
00:07:50Habituellement, ça ne se faisait pas du tout dans ce sens-là.
00:07:52Et je trouve que c'est l'illustration du fait que la Ve République
00:07:54est extrêmement déréglée.
00:07:56C'est-à-dire que tout est complètement à l'envers.
00:07:58Et on finit par rentrer dans une logique de démocratie parlementaire
00:08:01avec des gens qui sont candidats à la tête de coalition,
00:08:04alors que l'esprit de la Ve République est totalement opposé à ça.
00:08:07Et ça donne vraiment un avant-goût de ce qui va se passer dans les prochains mois,
00:08:10quel que soit le vainqueur ou s'il n'y a pas de vainqueur.
00:08:14On voit bien que ça va être très compliqué,
00:08:16puisque si on est dans une logique de coalition bloc contre bloc,
00:08:20eh bien, il y aura très peu de marge de manœuvre
00:08:22pour le parti qui gagne les élections législatives.
00:08:24Juste en lui, Mélenchon, je passe la parole à Eugénie et Jean-Sébastien,
00:08:26qui, évidemment, martèlent le fait qu'ils pourraient faire
00:08:29un très très bon premier ministre. Ecoutez-le.
00:08:32Je ne dis ni oui ni non, je suis obligé, tout le monde peut le comprendre,
00:08:36de tenir compte de deux aspects, ou de trois.
00:08:38Le premier, c'est que je m'en sens capable, vous ne m'en voulez pas trop.
00:08:40J'ai déjà été candidat à ça.
00:08:42Le deuxième, c'est que les partis de gauche,
00:08:44pour une raison qui leur appartient et qui me paraît assez surprenante,
00:08:48décident que non, ce n'est pas moi, les dirigeants,
00:08:51parce qu'après, c'est une autre affaire.
00:08:53Et puis, troisième élément, c'est que moi, je souhaite que ça marche.
00:08:56C'est le paramètre fondamental.
00:08:58La grande force de gauche, aujourd'hui, dans ce pays,
00:09:00c'est le mouvement insoumis.
00:09:01Il doit donc faire preuve de responsabilité.
00:09:04Faire preuve de responsabilité, Eugénie Bastié.
00:09:06Moi, je trouve que c'est un peu facile de se fixer sur la personne de Jean-Luc Mélenchon,
00:09:09parce que, bien, voilà, c'est l'épouvantail, l'épouvantail utile,
00:09:12et qu'on peut aussi vite se mettre sous le tapis, aussi,
00:09:14et dire, bon, il n'y a pas d'autres problèmes que Jean-Luc Mélenchon
00:09:17dans le Nouveau Front Contraire.
00:09:17C'est vrai qu'il y en a d'autres.
00:09:18Moi, je trouve que c'est un peu facile, parce qu'il y a quand même un autre problème,
00:09:20c'est qu'il y a des tas de candidats qui sont communautaristes,
00:09:23à la limite de l'antisémitisme,
00:09:26qui pactisent avec ce Nouveau Front Populaire,
00:09:30qui a un programme qui est quand même,
00:09:32qui s'est complètement aligné sur les positions de la France insoumise.
00:09:35Il faut quand même le rappeler.
00:09:36Derrière, ce n'est pas juste qui va être Premier ministre,
00:09:38c'est quel programme va appliquer ce Premier ministre.
00:09:39Et ce programme, il y a 0% de social-démocratie dedans.
00:09:42Zéro.
00:09:43C'est des postures extrêmement radicales
00:09:46qui ont laissé tomber tout ce qu'il y avait de sensé, de raisonnable à gauche.
00:09:49Et je crois que c'est ça qui est le plus important, en fait,
00:09:52dans ceux à quoi on assistait,
00:09:53c'est qu'ils ne se sont pas rangés derrière Jean-Louis Mélenchon,
00:09:55ils se sont rangés derrière un programme de gauche radicale
00:09:58qui, à mon avis, les empêchera pour 20 ans d'accès au pouvoir.
00:10:02Mais parce qu'ils ont choisi le déshonneur pour s'éviter la défaite,
00:10:06mais ils auront probablement, et le déshonneur et la défaite,
00:10:08parce qu'ils se sont cantonnés dans une position absolument indéfendable
00:10:13sur un certain nombre de sujets.
00:10:15Jean-Sébastien Perjour.
00:10:16Oui, c'est-à-dire que la culture de gouvernement
00:10:17est une responsabilité construite durement à gauche depuis 1983.
00:10:21Là, elle était jetée à la poubelle en les deux heures qu'il a fallu
00:10:25ou les quatre jours qu'il a fallu pour négocier cet accord.
00:10:27Mais là, je n'étais pas tout à fait d'accord avec ce que disait Louis tout à l'heure.
00:10:30C'est-à-dire que quand vous regardez la carte électorale,
00:10:32une alliance entre les communistes, les écologistes et les socialistes
00:10:34aurait pu leur permettre de sauver pas mal de voix.
00:10:37Parce que quand vous regardez là, dans les sondages sur les reports de voix
00:10:39au deuxième tour, s'il n'y avait pas eu cette alliance avec la France insoumise,
00:10:43il y aurait pu encore avoir une forme de front républicain
00:10:46face au qu'est-ce qu'on appelle comme tel, face au Rassemblement national.
00:10:49Là, le front républicain, il joue contre, justement, le nouveau front populaire.
00:10:54Donc, ils sont en train de sauver 40 à 50 sièges de la majorité actuelle
00:10:57dans des endroits où ils auraient pu gagner.
00:11:00Mais là, les électeurs qui ne sont pas le cœur de l'électorat de gauche,
00:11:03ils peuvent basculer vers ça parce qu'on voit bien
00:11:04qu'ils sont devenus ce qu'était le RN avant.
00:11:07Le RN avant faisait des gros scores de premier tour,
00:11:09avait peu de réserve de voix pour le deuxième.
00:11:11Là, eux, ils font le plein au premier tour,
00:11:12mais ils ont peu de réserve de voix pour le deuxième tour.
00:11:15Et ils auraient pu avoir quasiment autant.
00:11:17Alors, pas aux mêmes endroits, Olivier Faure, il n'aurait pas été réélu
00:11:19parce que dans sa circonscription, comme le lui a rappelé Jean-Luc Mélenchon,
00:11:22en plus, en y glissant une menace sous-entendue, en disant
00:11:25je peux mobiliser les musulmans contre toi,
00:11:27souviens-toi qu'il y en a quand même un certain nombre dans ta circonscription.
00:11:29Oui, il l'a dit quasiment comme ça.
00:11:30C'est quand même, c'est juste, une forme de communautarisme assumée assez effrayante.
00:11:35Et après, pour rebondir sur ce que disait Eric tout à l'heure,
00:11:37oui, bien sûr que les seuls matchs qu'on perd sont ceux qu'on décide de ne pas jouer.
00:11:42Je crois que Jean-Luc Mélenchon le sait.
00:11:43Je pense que Jean-Luc Mélenchon ne veut pas gagner.
00:11:46Jean-Luc Mélenchon veut mettre la main sur ses ailes.
00:11:48Il veut que ce soit l'URN ?
00:11:49Oui, il veut le chaos.
00:11:50Il veut que ce soit le chaos.
00:11:51Il a compris qu'il n'arriverait pas au pouvoir par les urnes.
00:11:54Souvenez-vous, c'est un lambertiste, c'est les plus durs des trotskistes.
00:11:57Il préfère Marine Le Pen au pouvoir que ce soit le chaos.
00:12:00C'est pour ça qu'il chauffe à blanc une espèce d'identitarisme de gauche
00:12:03pour essayer de faire face à ce qu'il considère être comme des identitaires de droite.
00:12:06Parce qu'il se dit, on ne sait jamais, sur un malentendu,
00:12:09dans une guerre civile, ça pourrait marcher.
00:12:11Je pourrais être le recours.
00:12:12Arrêtez de dire guerre civile.
00:12:13Les révolutions ne se gagnent...
00:12:15Employons les bons mots.
00:12:16Les révolutions ne se gagnent jamais que dans des moments de trouble.
00:12:19Et ce sont des minorités qui les emportent.
00:12:21Ils ont 1917 en tête.
00:12:231917 ?
00:12:24Oui, c'est-à-dire, d'abord, la première phase de la révolution,
00:12:26c'est les socialistes et les bolcheviks.
00:12:28Enfin, les mancheviks et les bolcheviks.
00:12:29Et derrière, les mancheviks sont éliminés.
00:12:31Ils oublient juste la jurisprudence d'Eran en 1979.
00:12:33Derrière, c'est les islamistes qui gagnent.
00:12:34Vous nous avez fait faire le tour du monde en 10 secondes, Jean-Sébastien.
00:12:37Ça résume la situation.
00:12:39Pour aller dans le sens de Jenny Bastier, pour continuer sur la gauche,
00:12:41c'est vrai qu'il y a quand même des comportements un peu étranges.
00:12:43Parce que ce programme, qui est vraiment très loin de la social-démocratie,
00:12:46est adoubé par des gens comme François Hollande, Dominique Strauss-Kahn,
00:12:49et même Lionel Jospin.
00:12:51Déjà, qui, eux, ne sont pas du tout sur cette ligne.
00:12:53Il y a même le cas très particulier de Lionel Jospin,
00:12:55qui, lui, prend parti pour des gens qui censurent sa propre épouse,
00:12:58s'il vient à la Gazinski, quand elle essaie de faire des conférences.
00:13:01Elle est censurée, empêchée de s'exprimer par les gens
00:13:04que soutient son époux, Lionel Jospin.
00:13:07Moi, je veux bien que ça soit le vote utile, et le RN ne passera pas.
00:13:11Mais il y a quand même quelques principes.
00:13:13Principes moraux, principes économiques, principes de réalité.
00:13:15Cette gauche devient folle.
00:13:17Et ce n'est pas seulement l'extrême-gauche.
00:13:19C'est le reste de la gauche.
00:13:21Le masocialisme.
00:13:23François, sur Dominique Strauss-Kahn, vous connaissez bien.
00:13:25Qu'est-ce qu'il a besoin de dire, ça ?
00:13:27Je ne comprends pas.
00:13:29À la rigueur, il aurait dû avoir une position un peu comme Jospin, un peu comme Hérault,
00:13:35un peu comme Nini.
00:13:37Jospin n'est pas sur le Nini.
00:13:39Non, il n'est pas, mais il aurait dû avoir cette position.
00:13:41Le Nini.
00:13:43Autant, il l'a rappelé...
00:13:45Ils appellent, même Glucksmann a voté le Front populaire.
00:13:48Absolument.
00:13:50Autant, on a dû comprendre, à l'époque, quand il a dit
00:13:52« j'appelle à voter Chirac quand Le Pen est au deuxième tour,
00:13:55en me tenant le nez, parce que ce n'est pas terrible, mais je vais quand même le faire.
00:13:59Mais Chirac, c'est un candidat républicain.
00:14:01Là, appeler à voter pour une liste dont certains candidats sont proches de l'antisémitisme,
00:14:06on va dire antisémite.
00:14:08On va voir le clip de M. De Gaulle.
00:14:10Proches des réseaux de l'islam radical.
00:14:12Moi, je ne vais pas voter pour des islamistes ou pour des antisémites.
00:14:16Il y a un moment, il faut choisir.
00:14:18C'est vrai que la position en ce cas-là aurait dû être ni Nini, ni l'un, ni l'autre.
00:14:22Le fait qu'un certain nombre de gens de la social-démocratie comme lui, mais comme d'autres, basculent,
00:14:27je pense qu'ils sont aussi en décalage avec une partie de ce qui se passe vraiment dans le pays.
00:14:31J'entends. Ça nous fait parler, le Nini, etc.
00:14:33Je pense que les électeurs n'en ont rien à faire.
00:14:35Ah oui, bien sûr.
00:14:36Alors, ni chaud, ni froid pour le coup.
00:14:38Ils vont décider ce qu'ils voulaient faire, d'un sens comme de l'autre.
00:14:40Il y a une enquête, ça me semble-t-il, qui disait
00:14:4248% des électeurs envisagent de suivre les consignes de vote.
00:14:4651% des électeurs disent qu'ils n'en ont rien à faire.
00:14:48Moi, j'avais plutôt l'impression, la même que la vote,
00:14:51en pensant que les gens faisaient ce qu'ils ressentaient eux,
00:14:55mais peut-être qu'à gauche, on est habitués à être…
00:14:57Nous, ce qu'on observe dans les reportages sur le terrain,
00:15:00tous les reportages qui sont faits sur Europe 1, sur CNews,
00:15:03montrent que les gens sont totalement désinhibés,
00:15:05enfin, disent très clairement ce qu'ils vont faire.
00:15:08Et il n'y a aucune, entre guillemets, cohérence de vote par rapport à ce qui s'est passé avant.
00:15:12C'est-à-dire qu'il y a des gens qui ont voté à gauche toute leur vie,
00:15:14et là, qui vont voter Rennes.
00:15:15Il y en a qui ont des parcours totalement différents.
00:15:17Mais moi, je trouve que c'est la première fois qu'on observe des gens
00:15:21qui se fichent complètement des injonctions morales de la gauche.
00:15:25C'est la première fois.
00:15:27Moi, je n'ai jamais vu ça de cette manière-là.
00:15:29Et je pense qu'il y a beaucoup de gens aussi qui ont été choqués.
00:15:31Je trouve que le symbole de François Hollande dépasse celui de tout le monde,
00:15:34parce que ça a été quand même le président de la République des attentats.
00:15:37La menace terroriste, il sait ce que c'est.
00:15:39Il a fait des discours, il a fait adopter des lois,
00:15:42il a élargi le spectre des gens qui étaient fichés S pour Islam radical.
00:15:46C'est lui qui a ordonné les opérations extrajudiciaires
00:15:52pour exécuter des gens à l'étranger après les attentats de Paris.
00:15:56Et vous avez cet ancien président de la République,
00:16:00et particulièrement celui-ci, celui des attentats,
00:16:04qui va se compromettre avec des gens qui considèrent que le Hamas
00:16:07est un mouvement de résistance.
00:16:09C'est l'incohérence morale, à la limite de l'incohérence politique.
00:16:12Il y a plein de politiques qui sont incohérentes politiquement,
00:16:14pour plein de raisons.
00:16:15Mais l'incohérence morale, même humaine,
00:16:17ça, pour le coup, j'ai du mal à l'expliquer.
00:16:19Juste, on jette un coup d'œil au clip,
00:16:21un sujet sur le clip de monsieur Delogu,
00:16:23député de la France Insoumise,
00:16:25suspendu de l'Assemblée parce qu'il avait montré un drapeau palestinien.
00:16:30C'est un sujet de Mickaël Dos Santos.
00:16:34D'un côté, les soldats du Nouveau Front Populaire
00:16:37et leur général Jean-Luc Mélenchon.
00:16:39De l'autre, leurs ennemis du Rassemblement National et leurs alliés.
00:16:43Dans ce montage, relayé sur les réseaux sociaux
00:16:46par le député sortant de la France Insoumise, Sébastien Delogu,
00:16:49des personnages de jeux vidéo,
00:16:51au visage de figures politiques de la gauche,
00:16:53affrontent leurs ennemis.
00:16:55On y voit Rima Hassan frapper Jordan Bardella,
00:16:58Manon Brie tirer avec une arme à feu sur Meyer Habib.
00:17:02Louis Boyard, lui, le vise avec une boîte à pizza
00:17:05où figure l'inscription four.
00:17:07Son avocat, Gilles-William Golnadel,
00:17:09annonce saisir la justice.
00:17:11Nous portons plainte contre Monsieur Delogu
00:17:13pour intelligence avec une organisation classée terroriste.
00:17:17Ces gens-là fréquentent le FPLP, ils le ramassent.
00:17:20Suite à cette polémique, Sébastien Delogu a,
00:17:23dans un premier temps, remplacé la boîte à pizza cuite au four
00:17:26par une pizza kebab,
00:17:28avant de retirer définitivement la vidéo des réseaux sociaux.
00:17:31Néanmoins, le député sortant de la France Insoumise
00:17:34débouche du Rhône, ni tout acte antisémite.
00:17:37Je ne comprends pas pourquoi les gens s'affolent.
00:17:39Les gens sont toujours en train de faire des histoires.
00:17:41Cette pizza fait référence à celle apportée
00:17:43pendant les négociations de l'Union de la gauche.
00:17:46Il y a un mois, Sébastien Delogu s'était déjà fait remarquer
00:17:49au sein de l'Assemblée nationale.
00:17:51Il avait été exclu de l'hémicycle
00:17:53après avoir brandi un drapeau palestinien.
00:17:56C'est ce qu'on se disait pendant le sujet.
00:17:58Quel niveau ? Ils en sont là.
00:18:00Eric Nolot ?
00:18:02J'espère que vous ne m'en voudrez pas de radoter,
00:18:04mais j'ai annoncé plusieurs fois qu'il n'y aurait aucune limite.
00:18:07La France Insoumise se charge de vérifier ma prophétie.
00:18:10Dans la même journée, il y a eu ce clip vraiment ignoble
00:18:14parce qu'il recycle une imagerie antisémite digne des nazis.
00:18:17Dans le même temps, Mme Rima Hassan a tweeté
00:18:20que les Israéliens dressaient des chiens
00:18:22pour violer les détenus palestiniens.
00:18:25En détournant un rapport de l'ONU,
00:18:27on ne disait absolument pas ce qu'elle nous faisait dire.
00:18:29Tranquillement, ça c'est pour une seule journée.
00:18:31Et il reste quelques jours pour la première.
00:18:35On touche le fond, mais malheureusement peut-être pas.
00:18:41Ça s'appelle la stratégie du dog whistle sifflé à chiens.
00:18:45Il y a certains sons qu'ils n'entendent pas.
00:18:47Le dog whistle, c'est vous envoyer des messages d'apparence inoffensive
00:18:50mais qui sont reconnus par ceux qui sont leur cible,
00:18:53en l'occurrence ceux qui sont antisémites.
00:18:55C'est toute une génération qui a grandi dans l'environnement d'Alain Soral.
00:18:58David Guiraud, député de la France Insoumise, le dit lui-même.
00:19:01Il s'est sensibilisé à la question israélo-palestinienne
00:19:03via les vidéos d'Alain Soral.
00:19:05Le Nouveau Front Populaire et LFI ont été obligés de désinvestir
00:19:08un de ses candidats à Blois parce qu'on a découvert sur ses réseaux sociaux
00:19:12des phrases où il disait « un jour j'ai traité un copain juif de Youpin,
00:19:16ça s'est mal fini à l'école, je vais me faire un best-of de Soral avant de dormir ».
00:19:20Dans le Loir-et-Cher.
00:19:22Exactement. C'est cette mentalité-là.
00:19:25On voit bien que c'est une sociologie.
00:19:27Après, on voit aussi que certains candidats, malgré tout, du RN,
00:19:31ont eux aussi, puisque tout le monde est en train de regarder.
00:19:33Oui, ils remontent les films Twitter.
00:19:35C'est évidemment insupportable de partir d'autres.
00:19:37J'ai l'intention de ne pas galvauder non plus l'accusation d'antisémitisme.
00:19:41En voyant des choses, là, franchement honnêtement,
00:19:43je ne sais pas si cette référence à la pizza faisait référence.
00:19:45Le four ?
00:19:46Non, mais je ne sais pas.
00:19:48Et c'est comme le triangle que portait Manuel Bompard,
00:19:52qu'il a toujours porté.
00:19:54Je trouve qu'il faut faire attention,
00:19:56parce que ça donne des armes à l'adversaire.
00:19:58En revanche, moi, ce que je trouve absolument scandaleux,
00:20:01mais véritablement scandaleux, c'est le tweet de Rima Hassan
00:20:03sur les chiens israéliens qui violeraient des Palestiniens.
00:20:07C'est vraiment de l'abjection pure, et c'est très très grave.
00:20:11Elle n'a pas eu un tweet pour la petite fille violée,
00:20:15juive violée en France.
00:20:18Elle invente des faux viols de Juifs.
00:20:21Elle n'est pas capable de reconnaître des viols.
00:20:23C'est absolument abject,
00:20:25c'est dangereux dans le climat d'antisémitisme actuel.
00:20:27Et aucun, je n'ai vu aucun responsable du Nouveau Front Populaire
00:20:31condamner Rima Hassan pour ce tweet,
00:20:33et c'est ça qui est le plus grave.
00:20:35On s'engueulera plus tard,
00:20:37on s'engueulera plus tard,
00:20:39ils disent que dimanche soir, les couteaux vont être tirés.
00:20:41Mais c'est absolument abject en réalité.
00:20:43Sur Meyrabib,
00:20:45moi j'étais sur les bancs de la gauche,
00:20:47avant de les quitter,
00:20:49il fallait entendre ce qu'ils disaient
00:20:51quand Meyrabib prenait l'appareil.
00:20:53Retourne à Tel Aviv, qu'est-ce qu'il fout là ?
00:20:55C'était pas à la CNESET,
00:20:57mais c'était invivable, insupportable.
00:20:59Et ils le prennent comme bouc émissaire,
00:21:01voilà.
00:21:03On va le tuer.
00:21:05Tout ce qu'on véhicule,
00:21:07il y a des gens qui peuvent passer à l'acte
00:21:09quand on voit quelqu'un tirer.
00:21:11Mais c'est vrai que si l'ORN faisait le quart de ça,
00:21:13ça désanime complètement le...
00:21:15Imaginez Jordan Bardella tweeter une vidéo,
00:21:17on verrait...
00:21:19Les députés de la République,
00:21:21pour ou contre ce qu'il dit,
00:21:23deux policiers en permanence,
00:21:25depuis dix ans, il vit sous protection policière.
00:21:27Je rappelle que Papacito a été poursuivi en justice
00:21:29parce qu'il visait des députés
00:21:31de la France Insoumise avec des pistolets.
00:21:33C'est qui celui-là ?
00:21:35Un youtubeur identitaire.
00:21:37Et il s'est fait condamner pour ça,
00:21:39c'est exactement la même chose.
00:21:41Il y a une espèce d'appel à la violence.
00:21:43Pendant ce temps-là, il y a Serge Klarsfeld
00:21:45qui évidemment vient d'être décoré
00:21:47de la Légion d'honneur par Emmanuel Macron
00:21:49avec sa femme Béatheuil, historien de 88 ans
00:21:51nazi, Klaus Barbie, pour le plus célèbre,
00:21:53qui a dit, il y a quelques jours,
00:21:55il l'a répété aujourd'hui dans Paris Match,
00:21:57qu'il choisirait le Rassemblement National,
00:21:59devenu selon lui un parti
00:22:01pro-juif, face à la France Insoumise
00:22:03s'il devait faire ce choix.
00:22:05Ce n'est pas pour qu'on divise la communauté.
00:22:07Mais il dit, nous n'avons pas changé.
00:22:09C'est le Rassemblement National qui a changé.
00:22:11On a constaté que l'ORN
00:22:13abandonnait son ADN antisémite.
00:22:15Les dirigeants des institutions
00:22:17ont dit, entre la peste et le choléra,
00:22:19on va voter blanc, ce n'est pas la mienne.
00:22:21Nous ne sommes pas des gens à qui on impose
00:22:23de ne pas prendre parti.
00:22:25Voilà pour les déclarations de Serge Clark.
00:22:27Encore une fois, c'est cet homme-là
00:22:29qui a poursuivi les nazis.
00:22:31Qui les a pourchassés.
00:22:33Qui a été pourchassé par eux.
00:22:35Son père a été arrêté, il a été caché dans le placard.
00:22:37Pour l'avoir entendu de sa bouche,
00:22:39le récit de ces heures
00:22:41où il a été caché dans le placard pendant que les nazis
00:22:43ont embarqué son père, qu'il n'a jamais revenu,
00:22:45revu, je peux dire que lui,
00:22:47c'est ce que c'est que le nazisme,
00:22:49c'est ce que c'est que l'extrême droite.
00:22:51Ce n'est pas pour lui un fantasme,
00:22:53une manière de mettre en scène sa vertu morale.
00:22:55Il sait ce que c'est.
00:22:57Et il parle en connaissance de cause.
00:22:59Et il dit, ce n'est pas la gauche socialiste
00:23:01qui est anti-israélienne et a des relents antisémites,
00:23:03mais la France insoumise et la France insoumise
00:23:05a mis la main sur l'union de la gauche.
00:23:07C'est ce que vous disiez.
00:23:09C'est-à-dire qu'au-delà du cas très symbolique
00:23:11de Serge Clark, c'est une position
00:23:13qui est désormais très partagée dans la communauté juive.
00:23:15Moi, j'habite dans un quartier
00:23:17où la communauté juive est traditionnellement importante.
00:23:19Chaque fois qu'un Français juif m'aborde,
00:23:21il me dit la même chose.
00:23:23J'ai peur, je veux partir, je vote RN.
00:23:25C'est simple, 90%, il y en a quelques-uns
00:23:27qui se tournent vers Macron,
00:23:29mais le RN est devenu un parti
00:23:31de protection des Juifs,
00:23:33ce qui pour des gens de notre génération
00:23:35est tout à fait sidérant
00:23:37comme retournement de situation,
00:23:39quand on se rappelle des jeux de mots
00:23:41assez lamentables de Jean-Marie Le Pen.
00:23:43Vous avez des déclarations
00:23:45même de RIS, le patron de Charlie Hebdo,
00:23:47qui dit, écoutez, un candidat de gauche
00:23:49ce n'est pas un candidat de gauche.
00:23:51Regardez ce qu'il a dit.
00:23:53Sur la laïcité, notamment.
00:23:55Il vise aussi l'antisémitisme.
00:23:57Et décidez-vous au cas par cas.
00:23:59Mais désormais, l'étiquette de gauche,
00:24:01ça ne suffit pas. On soulève l'étiquette
00:24:03et on regarde ce qu'il y a dessous.
00:24:05Et si dessous, il y a ce que dénonce Serge Clark,
00:24:07on ne vote pas pour lui.
00:24:09C'est quand même un changement.
00:24:11Vous avez votre carte électorale
00:24:13en votant pour une gauche qui n'en a que le nom.
00:24:15Et il dit, nous sommes libres de notre vote.
00:24:17Oui.
00:24:19Eux, aujourd'hui, constatent,
00:24:21comme beaucoup de gens de la communauté juive,
00:24:23que le RN n'est pas un parti antisémite.
00:24:25Il vient du FN qui a pu l'être
00:24:27à un moment, mais il ne l'est plus.
00:24:29Et ils constatent que l'antisémitisme
00:24:31est à gauche. Ils ne vont pas voter
00:24:33pour des antisémites. Ils vont choisir
00:24:35entre un antisémite aujourd'hui avéré
00:24:37et quelqu'un qui aurait pu l'être
00:24:39il y a longtemps.
00:24:41Ils préfèrent voter pour le parti qui les défend.
00:24:43Et c'est vrai qu'aujourd'hui, c'est
00:24:45la Ration nationale qui défend la communauté juive.
00:24:47On l'a vu dans toutes les manifestations
00:24:49après le 7 octobre.
00:24:51Les députés et les membres qui étaient
00:24:53applaudis dans les cortèges, c'était les membres du RN.
00:24:55Et ceux qui étaient sifflés, c'était les membres de la gauche.
00:24:57Ce qui est assez étonnant, c'est que quand
00:24:59l'extrême droite ou le RN adoptent
00:25:01une position qui semble juste,
00:25:03c'est-à-dire de ne plus être antisémite,
00:25:05on les accuse de dissimuler, de dissimulation
00:25:07de leurs reins et leurs cœurs. Et quand la gauche
00:25:09et l'extrême gauche adoptent, eux, des positions
00:25:11antisémites, ce n'est qu'un accident.
00:25:13– C'est contextuel.
00:25:15– C'est un accident, c'est contextuel.
00:25:17– C'est de l'antisémitisme d'opportunité
00:25:19qui deviendrait acceptable.
00:25:21– Vous avez vu aussi le rapport du conseil national
00:25:23de la commission consultative sur les droits de l'homme,
00:25:25qui, même chose,
00:25:27présidé par M. Jean-Marie Burguburu,
00:25:29le même qui avait soutenu la fake news
00:25:31sur Sainte-Soline, vous savez,
00:25:33en disant que les gendarmes avaient empêché
00:25:35le SAMU d'accéder aux blessés.
00:25:37– Le SAMU et les ambulances
00:25:39d'arriver vers les blessés.
00:25:41– La LICRA s'était désolidarisé
00:25:43justement de la commission des droits de l'homme
00:25:45et qui fait un rapport pour dire, oui,
00:25:47mais finalement, on voit bien que l'antisémitisme
00:25:49est toujours beaucoup plus à l'extrême droite
00:25:51qu'à l'extrême gauche, sauf que c'est complètement faux.
00:25:53Bien sûr, il y a un antisémitisme d'extrême droite
00:25:55et je vous le disais, on en retrouve aussi
00:25:57quand on fouille les comptes des réseaux sociaux
00:25:59d'un certain nombre de candidats du Rassemblement national.
00:26:01La différence quand même dans l'action,
00:26:03c'est que ces 25 dernières années,
00:26:05il y a une surreprésentation dans les actes de violence
00:26:07parce que les propos sont évidemment condamnables,
00:26:09les agressions sont physiques,
00:26:11le sont encore bien plus.
00:26:13Une surreprésentation d'une même communauté
00:26:15dans tous les pays européens.
00:26:17– Petite pause Jean-Sébastien, on continue
00:26:19C'est les Bats dans un instant, on parlera de François Hollande.
00:26:21Une nouvelle, il pleut à Tulle.
00:26:23Allez, à tout de suite dans Sunshine.
00:26:2917h31, on est un peu en retard,
00:26:31c'est le titre de l'actualité avec Simon Guillain.
00:26:33Simon.
00:26:35– Les craintes d'une propagation du conflit au Proche-Orient.
00:26:37Israël menace de ramener le Liban à l'âge de pierre.
00:26:39La France est dite extrêmement préoccupée par la situation
00:26:41et appelle toutes les parties à la plus grande retenue.
00:26:43Dans son rapport annuel,
00:26:45la Commission nationale consultative des droits de l'homme
00:26:47a déploré un nombre d'actes antisémites
00:26:49très élevés en 2023.
00:26:51L'antisémitisme reste plus marqué à droite qu'à gauche,
00:26:53avance-t-elle sur la base d'un baromètre
00:26:55réalisé à la fin de l'année dernière ?
00:26:57Le ministère de l'Intérieur a recensé
00:26:59plus de 1600 faits antisémites en 2023,
00:27:01soit quatre fois plus qu'en 2022.
00:27:03Et puis c'est un record,
00:27:05410 000 Français résidant à l'étranger
00:27:07ont voté en ligne pour le premier tour
00:27:09des élections législatives.
00:27:11Ils étaient presque deux fois moins
00:27:13lors des élections de 2022.
00:27:15Le vote pour les Français résidant hors de France
00:27:17s'est ouvert mardi
00:27:19et s'est terminé aujourd'hui à midi, Laurence.
00:27:21– Merci Simon,
00:27:23vu le nombre de procurations aussi
00:27:25qui ont été faites,
00:27:27plus de 2 124 918,
00:27:29pour être très précis,
00:27:31ça veut dire qu'il va y avoir une belle participation, Eric.
00:27:33– Alors à qui ça va profiter ?
00:27:35– À tout le monde, si tout le monde mobilise son camp.
00:27:37– Apparemment c'est ce qui se passe, oui.
00:27:39– Là c'est tellement important que tout le monde mobilise son camp.
00:27:41– Il y a juste une chose, c'est que les procurations
00:27:43souvent c'est les gens plutôt issus de milieux sociaux,
00:27:45aisés, qui font plus de procurations.
00:27:47La participation en revanche,
00:27:49c'est-à-dire l'affluence dans les bureaux de vote,
00:27:51là pour le coup ça profite à tout le monde.
00:27:53– Vous n'êtes pas d'accord ?
00:27:55– Dans les quartiers il y a beaucoup de procurations,
00:27:57moi ça me remonte beaucoup, y compris de l'écarte,
00:27:59parce qu'il y a beaucoup de gens des quartiers
00:28:01qui vont aussi partir en vacances
00:28:03et donc qui ont fait la procuration avant,
00:28:05on peut imaginer pour qui ils vont voter,
00:28:07il faudrait connaître la répartition géographique
00:28:09des 2 124 918 procurations.
00:28:11– C'est intéressant ce que vous dites François,
00:28:13parce qu'il y a tout un sport qui consiste
00:28:15à œuvrer avec les procurations,
00:28:17on l'a vu à certaines époques dans les maisons de retraite,
00:28:19où effectivement certains partis
00:28:21savent aller chercher de la procuration,
00:28:23c'est pas ce qui se passe là,
00:28:25je pense que là il y a un vrai intérêt des Français,
00:28:27mais ça peut être…
00:28:29Vous parliez des quartiers, c'est intéressant de regarder,
00:28:31parce qu'on peut se demander si derrière
00:28:33il n'y a pas quand même aussi des espèces
00:28:35de canalisation du vote.
00:28:37– Ah mais c'est sûr qu'il y a des organisations,
00:28:39y compris liées à l'islam politique,
00:28:41qui organisent des choses et qui passent les messages
00:28:43et ça se ressort.
00:28:45– Et qui récupèrent des procurations de gens
00:28:47qui n'ont pas voté.
00:28:49Depuis des années, on constatait une abstention
00:28:51de plus en plus grandissante dans les élections,
00:28:53on voit qu'aux élections européennes,
00:28:55les gens votent de plus en plus.
00:28:57Il y a quand même un retour de la politique aussi,
00:28:59dont on peut se réjouir.
00:29:01Les gens ont peur, ils disent c'est de la polarisation,
00:29:03c'est très très grave, etc.
00:29:05Mais c'est aussi l'exercice démocratique,
00:29:07la politique qui revient face à…
00:29:09On a traversé des années où finalement
00:29:11il y avait une forme de désintérêt,
00:29:13les gens se disaient que la politique
00:29:15ça ne change pas nos vies, ça ne change pas grand-chose,
00:29:17et que c'est aussi une bonne nouvelle.
00:29:19– Alors on va regarder un sujet qui a été tourné à Tulle,
00:29:21évidemment en Corrèze,
00:29:23là où François Hollande se présente.
00:29:25Là, le score du Rassemblement National
00:29:27a vraiment été extrêmement important aux Européennes,
00:29:29et sur place les habitants, c'est ce que vous disiez,
00:29:31sont très inquiets de la situation du pays.
00:29:33Comme nous l'explique Félix Pérelaz.
00:29:35– À Tulle, le Rassemblement National
00:29:37a réuni 26,73% des votes
00:29:39aux dernières élections européennes.
00:29:41Sécurité, pouvoir d'achat, retraite,
00:29:43à Tulle, autrefois terre de gauche,
00:29:45le RN a séduit des habitants,
00:29:47préoccupés par leurs conditions de vie.
00:29:49– Le pouvoir d'achat a des gens en premier,
00:29:51vous savez, les retraités, on a des petites retraites,
00:29:53on serre des fois la ceinture
00:29:55sur pas mal de choses pour pouvoir vivre.
00:29:57– Pour d'autres, c'est la santé qui prime.
00:29:59– Il y a énormément de choses
00:30:01à dire sur la santé,
00:30:03au niveau de l'hospitalisation,
00:30:05les EHPAD qui ferment les unes après les autres.
00:30:07– Autre facteur,
00:30:09le milieu rural,
00:30:11où les habitants se sentent abandonnés.
00:30:13– On est oubliés,
00:30:15on n'existe plus,
00:30:17les retraités à l'heure actuelle n'existent plus.
00:30:19On vit comme on peut,
00:30:21on peut vivre, mais c'est tout.
00:30:23– On ne fait pas attention
00:30:25à ce qu'on demande,
00:30:27on ne nous écoute pas.
00:30:29– À en croire les chiffres
00:30:31des élections européennes,
00:30:3393% des communes françaises
00:30:35ont placé la liste du Rassemblement National
00:30:37en tête des votes.
00:30:39– Eric Nolot, c'est cette France-là,
00:30:41les petites villes,
00:30:43les retraités qui disent
00:30:45vous ne nous écoutez plus depuis longtemps en réalité.
00:30:47C'est celle-là qui se révolte un peu.
00:30:49– Vous ne nous écoutez plus,
00:30:51donc on va parler un peu plus fort.
00:30:53Ça veut dire voter pour les extrêmes,
00:30:55peut-être que ces gens-là ne l'ont jamais fait
00:30:57et que là pour la première fois ils disent
00:30:59on a tout essayé, on va maintenant envoyer
00:31:01un message différent. Je crois que c'est ce qui se passe
00:31:03parce que vous interrogez les gens,
00:31:05ils ne tiennent jamais des propos délirants.
00:31:07– C'est pas raciste, c'est pas xénophobe.
00:31:09– Le pouvoir d'achat, on a l'impression
00:31:11qu'il n'y en a que pour les métropoles
00:31:13et que nous qui habitons les petites villes
00:31:15ou les espaces périphériques, on ne nous écoute pas.
00:31:17Ils veulent simplement vivre décemment.
00:31:19Rien à redire à ça.
00:31:21– Eugénie, sur ce constat de la France oubliée,
00:31:23de la France qui dit cette fois-ci
00:31:25vous ne nous ferez pas le coup une trentième fois.
00:31:27– Oui, on le constate, 95 départements
00:31:29ont mis le Rassemblement National en tête,
00:31:31ce qui est absolument inédit.
00:31:33Et ce qui est frappeurant quand même
00:31:35c'est ce décalage entre les métropoles
00:31:37qui reste aujourd'hui complètement coupé
00:31:39du reste de la population.
00:31:41On a vraiment un phénomène quasiment à l'américaine.
00:31:43Vous savez à Washington, Trump faisait 7%
00:31:45alors qu'à l'intérieur du pays,
00:31:47il avait la majorité.
00:31:49Et c'est assez frappant quand on voit
00:31:51que le Rassemblement National fait par exemple
00:31:538% à Paris, soit plus de 3 fois moins
00:31:55que son score national aux européennes.
00:31:57Il y avait toujours eu des décalages
00:31:59entre Paris et la province dans l'histoire de France
00:32:01mais qui étaient de l'ordre de quelques points.
00:32:03C'était quand même le reflet
00:32:05de ce qui se passait ailleurs.
00:32:07Là on a vraiment une coupure radicale
00:32:09entre la France et ses métropoles
00:32:11et c'est assez inquiétant en réalité.
00:32:13– J'ai l'habitude de dire qu'il y a les métropoles,
00:32:15il y a la banlieue où on a déversé
00:32:17des milliards depuis 40 ans
00:32:19et où les choses se sont améliorées
00:32:21et puis il y a le reste de la France
00:32:23qu'on a oublié. Et eux ils disent
00:32:25mais nous on ne l'a jamais cassé, on travaille, on est retraité.
00:32:27– L'hôpital il ferme. – L'hôpital il ferme,
00:32:29les services publics, il n'y a pas d'accès à la culture,
00:32:31il n'y a pas d'accès au sport, il n'y a rien.
00:32:33– On n'a jamais rien dit. – Maintenant on va le dire.
00:32:35– Je ne crois pas. – On ne l'a pas cassé,
00:32:37mais on va faire autre chose.
00:32:39– Il y a autre chose qui se joue aussi probablement,
00:32:41c'est-à-dire qu'on voit un conflit d'élites,
00:32:43c'est-à-dire qu'Emmanuel Macron c'était le produit
00:32:45pour sauver les élites françaises,
00:32:47qui se sont rétrécies toujours plus sociologiquement
00:32:49comme idéologiquement d'ailleurs, on a mis sur la touche
00:32:51tous ceux qui étaient trop souverainistes,
00:32:53trop proches de la Russie,
00:32:55ou trop libéraux d'ailleurs.
00:32:57Il y a eu ce rétrécissement-là,
00:32:59même si en façade on a essayé de les renouveler
00:33:01dans ce pot avec facialement
00:33:03d'un renouvellement ethnique par exemple,
00:33:05mais toujours sur la même base idéologique.
00:33:07Et là on voit des nouvelles élites
00:33:09qui sont en train de surgir, parce que vous savez
00:33:11le fait qu'on soit un pays où il y a 80% d'une trentaine d'âges
00:33:13qui arrivent au bac, où il y a quand même
00:33:15– Combien vous dites ? – 80%.
00:33:17– Plus de 80. – Oui, ou sûrement plus que 80.
00:33:19– Il y a 90. – Mais bref, on voit,
00:33:21il y a beaucoup plus de diplômés de l'enseignement supérieur
00:33:23qu'il n'y en avait il y a 30 ou 40 ans,
00:33:25et donc vous avez aussi des nouvelles élites,
00:33:27c'est la moyennisation de la société,
00:33:29regardez là, il n'a pas fait l'ENA,
00:33:31c'est un parcours différent, c'est aussi cette France-là
00:33:33plus faite de petits artisans,
00:33:35c'est aussi une France justement d'autres élites
00:33:37qui se bagarrent avec ces élites traditionnelles
00:33:39complètement figées sur elles-mêmes
00:33:41et qui se sont toujours plus réduites
00:33:43et rétrécies sur un champ idéologique.
00:33:45– Et qui sont en deux gammes,
00:33:47et qui vivent entre elles.
00:33:49– C'est aussi ça qui se joue,
00:33:51et la France insoumise dans un autre registre,
00:33:53c'est aussi ça, ce sont les bacs plus 5 déclassés,
00:33:55et on ne voit pas que c'est cette guerre d'élites.
00:33:57– Oui c'est vrai, Louis un petit mot avant qu'on parle de Hollande.
00:33:59– Il y a toutes ces gens qui en ont marre d'entendre parler d'eux
00:34:01comme s'ils étaient un poids,
00:34:03dans la bouche des politiques à Paris,
00:34:05souvent ils sont considérés comme un poids parce qu'il râle
00:34:07parce qu'il n'y a plus de services publics,
00:34:09il râle parce qu'il n'y a plus les hôpitaux,
00:34:11ils sont considérés comme la France des râleurs
00:34:13alors que la plupart du temps… – Ils ont besoin de leur voiture.
00:34:15– Non mais c'est des gens qui globalement se plaignent assez peu,
00:34:17demandent assez peu de droits, et ne veulent pas vivre de subventions,
00:34:19ils ne font pas la manche, non mais réellement,
00:34:21c'est-à-dire que parfois c'est des gens qui ont des petites entreprises,
00:34:23c'est des éleveurs, des agriculteurs,
00:34:25et je ne suis pas dans une vision romantique des choses,
00:34:27mais c'est réellement ça,
00:34:29et je pense qu'il y a vraiment ce côté,
00:34:31vraiment on en a marre que vous puissiez penser ça de nous,
00:34:35et que vous nous considériez systématiquement
00:34:37comme des emmerdeurs alors que c'est simplement…
00:34:39– Franchement Grégoire avait résumé ça…
00:34:41– Voilà c'est un lot de pauvres, tu fais exactement ça.
00:34:45– Oui et puis c'est une forme de mépris de classe aussi.
00:34:49– Bien sûr que nous allons en parler,
00:34:51M. Hollande avait parlé des descendants je pense.
00:34:53– Ah oui mais ça c'est un propos prêté par son ancienne compagne.
00:34:59– D'ailleurs il n'a pas été désinvesti pour rupture inélégante,
00:35:01alors que Julien Bayou lui a été désinvesti pour rupture inélégante quand même.
00:35:05– Oui je crois que c'était une histoire comme une violence commune.
00:35:07– Julien Bayou, vous regardez le dossier,
00:35:09il ne répondait pas assez vite à ses textos,
00:35:11et c'était des ruptures qui n'étaient pas claires,
00:35:13je ne sais pas si vous l'avez envoyé,
00:35:15et Valérie Treveler considère que les ruptures étaient très claires,
00:35:17– Laissons la vie privée des politiques de côté.
00:35:19– Non mais parce que puisqu'on voit que les critères qui servent à désinvestir les gens à gauche
00:35:25sont étranges vis-à-vis de la morale,
00:35:27mais juste sur les élites pour finir,
00:35:29en plus il y a eu, les élites sont devenues mauvaises,
00:35:32c'est-à-dire qu'avant, vous regardez quand d'ailleurs,
00:35:35à un certain moment la nostalgie de quand on avait la SNCF, EDF,
00:35:38quand on savait construire des centrales.
00:35:40– On a toujours la SNCF mais bon.
00:35:42– Oui mais enfin pas dans le même état que justement il y a 50 ans,
00:35:45précisément parce que les bons ne sont plus dans les élites,
00:35:47les bons sont les banquiers d'affaires,
00:35:49tous les ingénieurs en intelligence artificielle sont français,
00:35:52mais ils sont dans des labos aux États-Unis,
00:35:54la French Tech n'existe pas en France,
00:35:56la vraie French Tech est en Californie,
00:35:58et ça, ça s'est produit aussi,
00:36:00donc vous avez à la fois cette montée de nouvelles élites,
00:36:02et des élites qui se sont rédites et rétrécies,
00:36:04en étant toujours plus mauvaises,
00:36:06parce qu'on me disait, qu'est-ce qu'ils nous produisent ?
00:36:08Ils nous produisent une France où on meurt sur les parkings des urgences,
00:36:10où les écoles n'ont plus de professeurs à mettre dans chaque classe face aux élèves,
00:36:14enfin voilà, vous avez ce double niveau qui se joue,
00:36:16et c'est aussi une guerre d'élite.
00:36:18François Hollande, je vous disais tout à l'heure qu'il était à Tulle,
00:36:20quand il pleuvait, c'est pas vrai,
00:36:22il était à Argenta sur Dordogne, toujours en Corrèze,
00:36:24il a pris la pluie, on va regarder l'image,
00:36:26il a préféré en sourire,
00:36:28c'est vrai que ça a été le quinquennat de François Hollande,
00:36:30ça a été de la pluie.
00:36:32Alors je ne sais pas si on a quelques petites images d'archives,
00:36:34j'ai demandé à David Beaujolme d'aller regarder,
00:36:36ça c'était donc je pense le jour de son...
00:36:38L'arc de triomphe.
00:36:40Premier déplacement, son avion avait pris la foudre.
00:36:42C'est juste avant ça.
00:36:44Il prend la pluie systématiquement.
00:36:46Il avait fait un très bon mot,
00:36:48il avait dit gouverner ses pleuvoirs.
00:36:50Il a le sens de l'humour.
00:36:52Ça nous rappelle des souvenirs.
00:36:54Il s'est pris des averses non-stop
00:36:56pendant tout son quinquennat.
00:36:58Emmanuel Macron c'est plutôt le contraire,
00:37:00il a eu beaucoup de chance,
00:37:02toujours un arrière-plan lumineux,
00:37:04le ciel azur.
00:37:06J'ai l'impression que le ciel se couvre.
00:37:08C'est le choc des illusions.
00:37:10C'était juste pour le petit clin d'oeil,
00:37:12pour rappeler les années pluvieuses
00:37:14de François Hollande.
00:37:16Un petit mot de la droite,
00:37:18parce qu'on a beaucoup parlé de la gauche.
00:37:20La droite, dans quel état gère ?
00:37:22C'est vrai qu'Emmanuel Macron
00:37:24aura réussi à faire exposer
00:37:26et la gauche et la droite.
00:37:28La gauche elle est encore bien rassemblée.
00:37:30La gauche social-démocrate et la droite.
00:37:32Et il a recréé un affrontement
00:37:34extrême-droite-extrême-gauche.
00:37:36Les partis républicains du centre
00:37:38n'existent plus.
00:37:40Il y a le Modem, l'Horizon.
00:37:42C'est le contraire du dépassement.
00:37:44Ils vont être 150 à l'Assemblée.
00:37:46Et les LR ?
00:37:48Ils seront 50 avec les 100.
00:37:50Je pense que les deux seront 150.
00:37:52Et puis il y aura les deux gros blocs
00:37:54en face qui vont s'affronter.
00:37:56Notre système politique français
00:37:58d'élections au scrutin majoritaire
00:38:00fait que nous sommes structurés
00:38:02par deux forces politiques,
00:38:04pas trois.
00:38:06La tripartition ne peut pas fonctionner
00:38:08dans notre système politique.
00:38:10Ce à quoi on va assister,
00:38:12c'est la rélégation du bloc central
00:38:14de la force centrale en deuxième division.
00:38:16Comme François Bayrou l'a été pendant longtemps.
00:38:18François Bayrou en 2007, il fait quand même 18%.
00:38:20C'est pas rien, mais c'est la troisième force.
00:38:22Et c'est ce qui va se passer.
00:38:24Et Emmanuel Macron a créé ces conventions-là.
00:38:26Sauf que notre système empêchait les extrêmes
00:38:28et là il permet les extrêmes.
00:38:30Déjà je ne les mettrais pas exactement.
00:38:32Pour moi c'est une vision caricaturale
00:38:34du clivage droite-gauche
00:38:36qui ressurgit, caricaturale, exagérée,
00:38:38parce qu'un hyper-centre, mécaniquement,
00:38:40a fait monter les deux bouts de l'omelette.
00:38:42Mais on a d'un côté à partie
00:38:44le RN qui vient de l'extrême droite
00:38:46et qui est en train d'essayer de se déradicaliser,
00:38:48en tout cas de glisser
00:38:50plutôt vers la droite.
00:38:52Et à gauche, c'est l'inverse.
00:38:54C'est une forme de surenchère
00:38:56dans la radicalisation.
00:38:58Les deux forces n'ont pas la même dynamique
00:39:00en termes de radicalité.
00:39:02Ça peut durer longtemps, l'agonie des LR.
00:39:04Ils perdent un membre par-ci, par-là.
00:39:06Mais ça reste un parti notable.
00:39:08Donc il y a quelques fiefs locaux
00:39:10dont ils peuvent servir.
00:39:12Ça va être très compliqué quand même.
00:39:14Combien vont rejoindre le RN ?
00:39:16Si le RN m'a dit que c'est juillet,
00:39:18combien vont rejoindre le RR ?
00:39:20Déjà, il va se poser la question le soir du premier tour.
00:39:22Je pense qu'Éric Ciotti,
00:39:24qui tend toujours la main à certains LR,
00:39:26dans des circonscriptions dans lesquelles
00:39:28ces LR sont mis en difficulté,
00:39:30je pense qu'ils nous rejoindront si on t'éclate.
00:39:32C'est comme ça que ça va se passer.
00:39:34À la tonton-flingueur, c'est vraiment ça.
00:39:36Réellement, ça va se passer comme ça.
00:39:38Il y aura une sélection naturelle.
00:39:40Et je vois mal ces nouveaux LR
00:39:42ou ces antés nouveaux LR
00:39:44essayer de survivre.
00:39:46En plus, il n'y a même plus la possibilité
00:39:48d'être une force d'appoint
00:39:50du parti d'Emmanuel Macron
00:39:52si ce parti-là n'est pas au pouvoir.
00:39:54Si vous avez le RN qui est au gouvernement,
00:39:56les nouveaux LR sont utiles
00:39:58que s'ils rejoignent éventuellement le RN
00:40:00ou alors qu'ils rejoignent carrément
00:40:02la France Insoumise.
00:40:04Bien sûr, ce serait absurde.
00:40:06En fait, il va falloir
00:40:08qu'ils démontrent leur utilité.
00:40:10Quelle sera leur utilité ?
00:40:12Ils pouvaient la démontrer leur utilité aujourd'hui
00:40:14en expliquant qu'ils n'étaient pas macronistes
00:40:16et qu'ils essayaient d'être le camp raisonnable,
00:40:18les garants du totem de droite.
00:40:20Mais là, à partir de demain,
00:40:22ce sera très compliqué.
00:40:24Et en 2026, il y a les municipales.
00:40:26Si les LR veulent sauver leur mairie,
00:40:28ils vont être obligés de s'associer.
00:40:30Non, justement, ça se joue dans beaucoup d'endroits
00:40:32à l'inverse. Ce que vous décrivez, ça correspond
00:40:34à toute une partie de la France, mais sociologiquement,
00:40:36il y a une autre partie de la France où ça se joue précisément
00:40:38à l'inverse. Ils ne garderont leur mairie,
00:40:40leurs conseils départementaux et régionaux
00:40:42que s'ils ne vont pas dans les alliances avec le RN.
00:40:44L'électorat est splité. Quand vous regardez
00:40:46dans les enquêtes d'opinion,
00:40:48les balises Ipsos d'hier le montraient
00:40:50très bien, c'est moitié-moitié.
00:40:52Il y a une moitié qui soutient plutôt ce qu'a fait Eric Ciotti
00:40:54et il y en a une moitié qui ne soutient absolument pas.
00:40:56La moitié d'un gâteau qui est quand même
00:40:58assez petit.
00:41:00Est-ce que les deux ans et l'électorat,
00:41:02il existe ? C'est simplement que là, il y en a une partie
00:41:04qui est chez Emmanuel Macron, une autre qui est au RN.
00:41:06Ça ne veut pas dire qu'ils y soient installés définitivement.
00:41:08Le sujet, c'est que là, vous raisonnez dans un environnement
00:41:10où il y a encore Emmanuel Macron, mais il y a des gens
00:41:12qui voient après. Parce que soit ils se disent
00:41:14que la présidentielle, elle sera accélérée
00:41:16et que dans un contexte où il n'y a plus
00:41:18le bloc central, ça a du sens
00:41:20d'avoir un candidat LR,
00:41:22il faut garder un LR autonome.
00:41:24Je crois que la marque LR, elle est morte.
00:41:26Non, mais ça, la marque, elle est totalement morte.
00:41:28On est absolument d'accord, mais il y en a
00:41:30qui pensent comme ça. Ce que vous décrivez,
00:41:32c'est une partie de la France, ça n'est pas toute la France
00:41:34et notamment la France de l'Ouest.
00:41:36Eric ?
00:41:38Rien à raconter ?
00:41:40Non, mais ce qui est sûr, c'est qu'au-delà de ça...
00:41:42Elle a pris la parole.
00:41:44Il n'y a aucun problème.
00:41:46Avec une grande lunette,
00:41:48au-delà des recompositions
00:41:50des querelles de la Paris,
00:41:52ce qu'on voit, c'est un phénomène de droitisation
00:41:54du pays très très fort. Il y a un mouvement
00:41:56de balancier historique vers la droite.
00:41:58Après, qui ramassera
00:42:00la part du gâteau
00:42:02et qui accédera au pouvoir ?
00:42:04Cette lame de fond, c'est une discussion.
00:42:06Ce qui me paraît caractéristique, et d'ailleurs Gérald Damanin
00:42:08l'a reconnu, c'est que la France est aujourd'hui
00:42:10majoritairement à droite.
00:42:12Avec une crispation des élites.
00:42:14Pour les municipalités,
00:42:16parce que c'est le coup d'après.
00:42:18Les grandes municipalités de droite
00:42:20vont faire les calculs.
00:42:22S'il y a un vote R.N. très haut, ils n'ont pas de secret.
00:42:24Ou ils vont entrer l'angulaire et ils perdent.
00:42:26Surtout que les élections municipales, ils vont aller chercher un accord.
00:42:28Les élections municipales ont toujours été...
00:42:30Le bloc central n'existera plus.
00:42:32Les élections municipales sont toujours des élections d'alliance.
00:42:36En 2026, ce sera d'ailleurs.
00:42:38Alors attendez là.
00:42:40Plus personne ne comprend rien.
00:42:42Je parle des maires et laires.
00:42:44Je parle des maires et laires aussi.
00:42:46Pour bien dire que le macronisme, c'est fini.
00:42:48Le macronisme, c'est terminé.
00:42:50En Bretagne, vous avez vu cette circonscription.
00:42:52Pas un député R.N.
00:42:54Toute la dorsale atlantique.
00:42:56De la Manche jusqu'au Deux-Sèvres.
00:42:58Pas un seul député R.N.
00:43:00Dans ces endroits-là, et je suis bien d'accord avec vous Louis,
00:43:02que ce n'est pas le cas dans le Grand Nord-Est.
00:43:04En PACA, ça paraît absolument évident.
00:43:06Mais dans cette France-là,
00:43:08si vous n'avez plus le bloc central
00:43:10parce que le macronisme est mort,
00:43:12vous avez une place pour une droite autonome.
00:43:14C'est une évidence paramétrique.
00:43:16La droite autonome,
00:43:18ne peut exister
00:43:20que si elle a un champion.
00:43:22Si elle a un vrai projet alternatif
00:43:24et que les gens croient à nouveau en elle.
00:43:26Parce que le problème, c'est que la droite a énormément déçu.
00:43:28C'est ça qui fait que la marque est complètement périmée.
00:43:30Elle en a au niveau local.
00:43:32C'est simplement que les gens votent pour la personne qui les aime.
00:43:34Et de fait, il y avait beaucoup d'élus de droite
00:43:36pendant des années, des élus locaux.
00:43:38Mais à partir de demain, il va falloir que ces élus locaux
00:43:40démontrent et justifient
00:43:42l'importance de leur appartenance à un parti politique.
00:43:44Ça fait 15 ans que les notables de gauche
00:43:46se réfugient dans leur baronie locale
00:43:48en espérant qu'on les rappelle au pouvoir
00:43:50comme De Gaulle en 1958.
00:43:52Ça fait 15 ans que ça n'arrive pas.
00:43:54Je ne vois pas pourquoi dans les années qui viennent, ça arrivera.
00:43:56Il a tendu longtemps quand même, De Gaulle.
00:43:58J'aimerais quand même...
00:44:00Je sens que vous êtes très impatient de parler des JO.
00:44:02N'est-ce pas, Eric Dolo ?
00:44:04Je voulais quand même qu'on écoute la chanson
00:44:06qu'a faite Arielle Domballe
00:44:08pour L'arrivée de la flamme, le 14 juillet à Paris.
00:44:10Vous ne l'avez pas vue ?
00:44:12Je suis très curieux de la découvrir.
00:44:14Vous allez voir un petit extrait de la chanson d'Arielle Domballe.
00:44:40...
00:44:52Voilà pour Arielle Domballe
00:44:54qui va chanter pour L'arrivée de la flamme
00:44:56le 14 juillet à Paris
00:44:58au moment du concert, du défilé, etc.
00:45:00Elle a de l'humour.
00:45:02Moi j'aime beaucoup Arielle Domballe
00:45:04parce qu'elle est authentiquement perchée.
00:45:06Il se trouve que dans le clip, elle l'est au sens physique
00:45:08et au sens artistique.
00:45:10Je préfère ce genre de second degré
00:45:12plutôt que cette démagogie à Ayanna Kamoura.
00:45:14J'étais sûre que vous alliez me recasser ça.
00:45:16Mais tout est possible.
00:45:18Les deux ne sont pas incompatibles.
00:45:20Je vais vous faire une confession personnelle.
00:45:22J'ai eu un avant-après dans ma vie
00:45:24quand Pascal Praud a évoqué la prose odie d'Ayanna Kamoura.
00:45:26Je ne m'en suis pas remis
00:45:28donc j'aborde ce sujet dès que je peux.
00:45:30Prose odie et Ayanna Kamoura dans la même phrase,
00:45:32j'ai bugué.
00:45:34Je préfère ce côté un peu délirant.
00:45:36Pour le bicentenaire de la Révolution française,
00:45:38un truc un peu déconnant.
00:45:40Ce n'est pas déconnant, c'est très pro.
00:45:42La voix perchée,
00:45:44l'artiste perchée,
00:45:46la mise en scène un peu étrange,
00:45:48je trouve que c'est cohérent.
00:45:50Je trouve ça pas mal.
00:45:52J'ai un peu de mal à accrocher sur les JO en général.
00:45:54C'est ça, mon vrai sujet c'est ça.
00:45:56Non mais je crois,
00:45:58on est nombreux.
00:46:00Je prends un exemple très précis.
00:46:02On a des véhicules
00:46:04où on roule en voiture à Paris.
00:46:06Arrêtez le cerveau de Parigot.
00:46:08Que la ville et l'État
00:46:10ne soient pas capables d'être des policiers municipaux
00:46:12au carrefour pour assurer la circulation.
00:46:14Ça s'organise tout ça.
00:46:16Prenez un vélo comme moi.
00:46:18Un vélo.
00:46:22Je ne sens pas encore l'engouement
00:46:24des Français.
00:46:26L'engouement des Français
00:46:28pour les JO.
00:46:30Les solutions ne sont que rajoutées à l'éloignement.
00:46:32Il y a quand même un phénomène.
00:46:34C'est par exemple
00:46:36les matchs d'équipe de France.
00:46:38Ça ne marche pas.
00:46:40C'est le contexte politique.
00:46:42C'est écrasé par l'actualité politique.
00:46:44On estime que le vrai match
00:46:46c'est ce qui se passe en politique.
00:46:48Les JO sont en train de pâtir de ça.
00:46:50D'autant que M. Macron n'a pas eu l'air de s'en soucier.
00:46:52Dans l'oreillette, on me dit qu'il y a quand même des matchs
00:46:54à plus de 12 millions de téléspectateurs.
00:46:56C'est quand même beaucoup.
00:46:58Ce n'est pas des scores.
00:47:00Il n'y a pas un engouement.
00:47:02Nous qui avons travaillé à TF1,
00:47:04on peut vous le dire.
00:47:06Mais on faisait au moins autant que ça.
00:47:08Beaucoup plus.
00:47:10Vous dites les parigos.
00:47:12Mais en effet, les parigos,
00:47:14qui sont concernés en premier chef,
00:47:16ne rêvent que de s'en aller avant le début.
00:47:18On se retrouve dans un instant
00:47:20dans Punchline sur CNews et Europe 1.
00:47:24Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:26On est sur Punchline, aujourd'hui,
00:47:28sur CNews et sur Europe 1.
00:47:30Les Français vont donc élire leurs députés ce dimanche.
00:47:32Pas leurs présidents de la République.
00:47:34Leurs députés qui seront au nombre de 577.
00:47:36Et pourtant, si l'on en juge le nombre de procurations
00:47:38faites en urgence ces derniers jours
00:47:40et le niveau de participation
00:47:42qui s'annonce record,
00:47:44on pourrait bien penser l'inverse.
00:47:46Car on le sait, parfois,
00:47:48les Français ne répondent pas exactement
00:47:50à la question qui leur est posée.
00:47:52Et chaque élection peut se transformer
00:47:54la personne du chef de l'état paratonnaire
00:47:56de toutes les colères depuis 1965
00:47:58et l'élection au suffrage universel
00:48:00instaurée par le général de Gaulle.
00:48:02Quant au choix que nous allons faire,
00:48:04chacun dans l'isoloir,
00:48:06qu'il soit ou non,
00:48:08est important et il conviendra de le respecter,
00:48:10qu'il nous plaise ou pas.
00:48:12Dans ce climat de grandes tensions et de menaces
00:48:14à peine voilées, chacun jugera à l'aune
00:48:16de ses propres valeurs républicaines
00:48:18qui sera digne de son vote.
00:48:20Aléa, Jacta, Est, on va en débattre
00:48:22à l'instant.
00:48:34Et il est 18h, d'abord le rappel des titres
00:48:36de l'actualité à trois jours du premier tour
00:48:38des élections législatives. Je vous le disais,
00:48:40la barre des deux millions de procurations
00:48:42a été franchie. C'est cinq fois plus
00:48:44que lors des élections de 2022.
00:48:46Une très forte participation est donc attendue
00:48:48pour ces législatives anticipées.
00:48:50Deux mois après son hospitalisation,
00:48:52Kenji Jirak est enfin revenu
00:48:54sur son accident. Dans une vidéo
00:48:56postée sur Instagram, le chanteur s'est excusé
00:48:58auprès de ses fans.
00:49:00« Je suis rentré dans une spirale que je ne souhaite à personne.
00:49:02Je me suis perdu »,
00:49:04a-t-il notamment déclaré.
00:49:06Les craintes d'une propagation du conflit
00:49:08au Proche-Orient s'amplifient.
00:49:10Israël menace de ramener le Liban
00:49:12à l'âge de pierre. Je cite « La France
00:49:14s'est dit extrêmement préoccupée
00:49:16par la gravité de la situation et appelle
00:49:18en partie à la plus grande retenue ».
00:49:20Enfin, 265ème jour de détention
00:49:22pour les otages retenus par l'organisation terroriste
00:49:24du Hamas dans la bande de Gaza.
00:49:26Deux de ces otages sont français. Vous le savez, ils se nomment
00:49:28Ofer et Orad. Nous pensons à ces otages
00:49:30ce soir et à leurs familles. Nous demandons, une fois de plus,
00:49:32leur libération immédiate et sans condition.
00:49:34Il est 18h01 sur CNE.
00:49:36Eric Nolot est là.
00:49:38Bonsoir, Eric. François Pipponi.
00:49:40Bonsoir à vous. C'est un député Louis de Ragnel.
00:49:42Eugénie Bastier et Jean-Sébastien Ferjou,
00:49:44directeur du site Atlantico.
00:49:46Les procurations, ça y est,
00:49:48il y en a vraiment énormément,
00:49:50plus de 2 millions. Le taux de participation,
00:49:52François Pipponi, on risque d'aller
00:49:54à un niveau extrêmement élevé. Oui, pour cette élection-là,
00:49:56on sera à un niveau très élevé.
00:49:58Les Français ont compris la gravité de la situation
00:50:00et le côté un peu historique.
00:50:02Il peut se passer des choses que nous n'avons jamais connues,
00:50:04donc ils veulent se mobiliser, ils veulent s'exprimer
00:50:06et c'est plutôt une bonne chose. Est-ce que nos institutions
00:50:08vont tenir le choc ?
00:50:10C'est aussi une des questions qu'on se pose.
00:50:12Marine Le Pen, hier. Oui, mais elles sont à tout épreuve.
00:50:14Si il y a une majorité absolue
00:50:16d'un groupe, oui.
00:50:18Marine Le Pen a quand même déclenché une polémique hier
00:50:20en évoquant dans le Télégramme le fait que
00:50:22le chef des armées, qui est le titre du président
00:50:24de la République, serait seulement honorifié.
00:50:26Ça a vraiment beaucoup
00:50:28turbulé aujourd'hui. François Bayreau lui a répondu
00:50:30sur notre antenne. On fait le point avec Mickaël Dos Santos.
00:50:32Je vous passe la parole ensuite.
00:50:34Emmanuel Macron, chef des armées,
00:50:36un titre honorifique en cas de
00:50:38cohabitation pour Marine Le Pen.
00:50:40Des propos tenus dans le journal
00:50:42du Télégramme, réitérés quelques heures plus tard
00:50:44par l'ex-présidente du groupe
00:50:46Rassemblement National à l'Assemblée.
00:50:48Sans remettre en cause le domaine réservé
00:50:50du président de la République en matière
00:50:52d'envoi de troupes à l'étranger,
00:50:54le Premier ministre a, par le contrôle
00:50:56budgétaire, le moyen de s'y opposer.
00:50:58Une position critiquée
00:51:00par François Bayreau. Sur
00:51:02CNews, le président du Modem l'accuse
00:51:04de bafouer la Constitution.
00:51:06Si vous prétendez que celui qui nomme
00:51:08aux emplois civils et militaires de l'État,
00:51:10celui qui préside les conseils
00:51:12de défense, celui
00:51:14dont la Constitution dit en toutes lettres
00:51:16qu'il est le chef des armées,
00:51:18si vous prétendez que ce n'est pas vrai,
00:51:20que ce seraient des titres
00:51:22pour faire joli,
00:51:24alors vous mettez en cause profondément
00:51:26la Constitution.
00:51:28Une Constitution qui n'est pas également
00:51:30honorifique pour Sébastien Lecornu.
00:51:32A titre d'exemple, le ministre des Armées
00:51:34a posté sur le réseau social X
00:51:36une allocution du général de Gaulle
00:51:38relative aux fonctions du président.
00:51:40Dans les domaines essentiels
00:51:42de la politique extérieure et de la sécurité nationale,
00:51:44il est tenu à une action directe
00:51:46puisqu'en vertu de la Constitution,
00:51:48il négocie et conclut les traités
00:51:50puisqu'il est le chef des armées,
00:51:52puisqu'il préside la défense.
00:51:54En février dernier, Emmanuel Macron avait
00:51:56ouvert le débat sur l'envoi de soldats
00:51:58en Ukraine. Une ligne rouge
00:52:00que Jordan Bardella ne souhaite pas franchir.
00:52:02Le prétendant au poste de Premier ministre
00:52:04veut éviter l'escalade,
00:52:06et devenir Kobéli-Géran face à la Russie,
00:52:08puissance nucléaire.
00:52:10Alors, qui a raison Eugénie Bardella ?
00:52:12C'est très compliqué, parce que vous savez qu'effectivement,
00:52:14il est écrit que le président de la République est chef des armées,
00:52:16mais il est écrit aussi dans l'article 21,
00:52:18le Premier ministre dirige l'action du gouvernement,
00:52:20il est responsable de la défense nationale.
00:52:22Et c'est bien le problème, à mon avis, de cette Constitution
00:52:24de la Ve République.
00:52:26Vous trouvez qu'elle est un problème,
00:52:28notre Constitution Eugénie ?
00:52:30Elle est bancale, parce que ce n'est pas un régime
00:52:32totalement présidentiel, ce n'est pas un régime parlementaire,
00:52:34elle est unique au monde, cette Constitution.
00:52:36Les Etats-Unis ont un régime présidentiel,
00:52:38l'Italie, l'Allemagne ont un régime parlementaire.
00:52:40Et elle est bancale, parce qu'effectivement,
00:52:42le domaine réservé, il y a une sorte d'exégèse
00:52:44qui est faite, alors effectivement, on cite le Général de Gaulle
00:52:46comme si c'était un espèce d'imam caché
00:52:48qu'il faudrait lire l'interprétation.
00:52:50Un imam caché, comme vous y allez !
00:52:52Vous vous rendez compte d'où on en est ?
00:52:54C'est-à-dire qu'on a un seul pays,
00:52:56on a un texte de la Constitution,
00:52:58et on lit des espèces de gens
00:53:00qui ont interprété ce texte d'une certaine manière,
00:53:02on peut dire, lui il l'avait interprété comme ça,
00:53:04l'autre comme ça, on dirait des imams
00:53:06qui discutent du Coran en réalité.
00:53:08Et ça pose un vrai problème,
00:53:10je pense qu'il va y avoir un vrai problème.
00:53:12Ça c'est un vrai sujet.
00:53:14Parce que le domaine réservé du Président de la République,
00:53:16non seulement il n'est pas défini précisément par la Constitution,
00:53:18mais ces dernières années, ça fait très longtemps
00:53:20qu'on n'a pas eu une cohabitation, ces dernières années,
00:53:22le Président de la République n'a cessé d'élargir
00:53:24son périmètre d'action, en agissant dans des domaines
00:53:26où auparavant il n'avait pas la main,
00:53:28et ça va être un choc.
00:53:30C'est compliqué.
00:53:32Jordan Bardella, si les Premiers Ministres et Emmanuel Macron
00:53:34vont devoir se répartir l'État sur l'automne,
00:53:36ça va être terrible.
00:53:38Et parce que notre Constitution est mal faite.
00:53:40Attendez, François Buboni,
00:53:42vous aurez tous la parole, ne vous inquiétez pas.
00:53:44Il a tort de dire que c'est honorifique.
00:53:46Dans le domaine des armées,
00:53:48le Président a des compétences
00:53:50qu'il doit partager avec le Premier Ministre,
00:53:52y compris s'il décide d'engager,
00:53:54le Parlement a son mot à dire,
00:53:56il y a besoin d'argent, il faut que le Parlement, votre budget,
00:53:58il partagera, et donc il faudra inventer
00:54:00la manière dont ils vont,
00:54:02dans le cadre d'une cohabitation, fonctionner.
00:54:04Mais comme Mitterrand l'a fait avec Chirac,
00:54:06il va falloir inventer tout ça.
00:54:08Et après, effectivement, il y aura des règles.
00:54:10Mais le texte, il est un peu flou,
00:54:12mais il permet justement de pouvoir s'adapter
00:54:14à toutes les situations.
00:54:16Mais quand elle dit que c'est honorifique, non.
00:54:18Le Président de la République a des compétences dans le domaine des armées.
00:54:20Mais après, tous les Français se disent,
00:54:22on veut qu'il n'y ait qu'un seul chef,
00:54:24donc il faut décider d'appuyer sur le bouton ou pas,
00:54:26c'est l'exception.
00:54:28Parce que s'il y a bien une chose
00:54:30qui est extrêmement claire, c'est que ça, c'est le Président
00:54:32qui décide seul, avec le chef d'état-major
00:54:34des armées,
00:54:36s'il décidait d'appuyer sur le bouton nucléaire.
00:54:38Ensuite,
00:54:40rien ne parle d'un domaine
00:54:42réservé, ça c'est l'usage et la pratique,
00:54:44mais quand on regarde le détail,
00:54:46le Président de la République seul peut décider,
00:54:48l'envoi de troupes en opération extérieure,
00:54:50et il a 60 jours,
00:54:52un délai de 60 jours,
00:54:54il souhaite prolonger cet engagement à l'extérieur
00:54:56pour le faire
00:54:58valider par le Parlement.
00:55:00Donc globalement, aujourd'hui, le Président de la République,
00:55:02sans l'accord de personne, peut décider
00:55:04d'un point de vue militaire.
00:55:06Mais, mais, et je termine simplement,
00:55:08mais, mais, mais,
00:55:10celui qui est garant de l'engagement
00:55:12des moyens des troupes, c'est le gouvernement
00:55:14et plus particulièrement le ministre des armées.
00:55:16Donc vous pouvez avoir,
00:55:18alors ça n'arrivera pas, parce que je pense qu'ils sont intelligents
00:55:20et ils ne feront pas ça, vous pourriez avoir le cas
00:55:22d'un Président de la République qui décide l'envoi de troupes
00:55:24et puis le ministère des armées qui dit
00:55:26en fait ça va être compliqué, finalement,
00:55:28il n'y aura pas autant de militaires que vous voulez,
00:55:30parce qu'on n'a pas les moyens.
00:55:32Et donc, moi ce que je trouve
00:55:34intéressant politiquement par rapport à ce qu'a dit Marine Le Pen,
00:55:36c'est qu'elle essaye de faire passer aussi comme message,
00:55:38c'est qu'Emmanuel Macron à l'avenir
00:55:40n'aura plus du tout le pouvoir
00:55:42qu'il avait jusqu'à aujourd'hui, et elle essaye de le
00:55:44forcer, de le placer
00:55:46de manière forcée, dans la position
00:55:48d'un Président de la 4ème République
00:55:50qui est chargé d'inaugurer les chrysanthèmes.
00:55:52Donc, je pense
00:55:54que politiquement, le message qu'elle essaye
00:55:56de faire passer, c'est Macron c'est terminé,
00:55:58vous allez le voir symboliquement, et c'est
00:56:00nous qui allons prendre le pouvoir et qui allons conduire
00:56:02la politique de la nation.
00:56:04C'est au-delà de ça.
00:56:06Qui est responsable au Conseil Européen ?
00:56:08En France, c'est l'Union de la République.
00:56:10Justement, Emmanuel Macron vient d'annoncer cet après-midi
00:56:12qu'il reconduisait Thierry Breton comme
00:56:14Commissaire Européen. Donc, sommes-nous
00:56:16dans le respect de la démocratie, puisqu'il me
00:56:18semble quand même qu'un Commissaire Européen, même si...
00:56:20Non, c'est le Président de la République, ce n'est pas le Premier Ministre en France.
00:56:22Ça a toujours été décidé conjointement
00:56:24et pendant les cohabitations précédentes, il se trouve
00:56:26qu'on avait deux commissaires et donc
00:56:28on se mettait d'accord, on en mettait un de droite...
00:56:30On aurait pu attendre, mais on n'est pas en cohabitation.
00:56:32On aurait pu attendre, vous voyez bien que quand même
00:56:34la position de la France vis-à-vis des institutions européennes,
00:56:36même si un Commissaire ne représente pas en soi...
00:56:38Super pour les Commissaires Européens, mais après, la Défense Nationale
00:56:40c'est un vrai sujet de démocratie.
00:56:42Et justement, je pense que Marine Le Pen
00:56:44se trompe dans l'interprétation
00:56:46qu'elle en fait, même si ça a été dit.
00:56:48Mais Sébastien Lecornu, il se trompe aussi.
00:56:50Parce que tout simplement, la logique du...
00:56:52Si il cite le Général de Gaulle,
00:56:54qu'il aille au bout de la logique.
00:56:56La logique du Général de Gaulle, c'est un Président
00:56:58de la République déjugé dans une élection
00:57:00Oui, mais je sais ce qu'il en disait.
00:57:02Qu'il a lui-même provoqué.
00:57:04Doit démissionner.
00:57:06Ben oui, mais pardon.
00:57:08On fait la petite trêve,
00:57:10on écoute le Général de Gaulle.
00:57:12Je lance.
00:57:14Général 1962.
00:57:18Suivant la Constitution,
00:57:20le Président est en effet garant.
00:57:22Vous entendez bien.
00:57:24Garant.
00:57:26De l'indépendance
00:57:28et de l'intégrité du pays.
00:57:30Ainsi que des traités
00:57:32qu'il engage. Bref.
00:57:34Il répond de la France.
00:57:38D'autre part,
00:57:40il lui appartient
00:57:42d'assurer
00:57:44la continuité de l'Etat
00:57:46et le fonctionnement des pouvoirs.
00:57:48Bref, il répond
00:57:50de la République.
00:57:52Puisqu'en vertu
00:57:54de la Constitution,
00:57:56il négocie
00:57:58et conclut les traités
00:58:00puisqu'il est le chef des armées,
00:58:02puisqu'il préside
00:58:04à la défense.
00:58:06Voilà pour le Général de Gaulle.
00:58:08D'abord, je ne trouve pas ça très heureux
00:58:10d'ouvrir par avance
00:58:12une crise de la cohabitation
00:58:14dans un domaine aussi crucial.
00:58:16Deuxième chose,
00:58:18elle n'a pas l'air de connaître
00:58:20très bien la Ve République.
00:58:22Même en cas de cohabitation,
00:58:24le rôle du Président
00:58:26n'est certainement pas celui
00:58:28d'une potiche.
00:58:30Je renvoie à la jurisprudence
00:58:32François Mitterrand.
00:58:34Demandez au ministre
00:58:36qui habitait avec lui.
00:58:38Et puis la dernière chose,
00:58:40on a vraiment la fâcheuse impression
00:58:42que ce qu'elle a en tête, c'est surtout
00:58:44le dossier russo-ukrainien.
00:58:46Je trouve pas ça très heureux du tout.
00:58:48Elle a l'air d'envoyer des signes,
00:58:50de redonner des arguments
00:58:52à ceux qui pensent que le RN est trop pro-russe.
00:58:54C'est ce qu'a dit François Bayrou ce matin.
00:58:56Oui, parce que là,
00:58:58c'est ce que j'ai entendu immédiatement,
00:59:00il y a quelque chose qui ne va pas.
00:59:02On a l'impression qu'elle fait tout ce ramdame
00:59:04uniquement pour le dossier russo-ukrainien.
00:59:06Je pense que les Français sont contre
00:59:08la position du Président de la République
00:59:10de dire qu'on peut envoyer des troupes.
00:59:12J'ai rencontré un Français qui m'a dit
00:59:14il a raison, il faut y aller.
00:59:16Elle a compris que c'était
00:59:18électoral emporteur de dire
00:59:20si nous arrivons au pouvoir,
00:59:22il ne pourra pas le faire
00:59:24et nous on n'acceptera pas de le faire
00:59:26parce qu'on ne veut pas envoyer des troupes en Ukraine.
00:59:28Qu'est-ce qu'il y a de plus régalien
00:59:30que de mener des opérations extérieures,
00:59:32de préparer la paix
00:59:34ou de préparer la guerre ?
00:59:36La chose la plus régalienne, la plus forte qui existe
00:59:38c'est celle de décider
00:59:40d'un engagement militaire.
00:59:42Elle essaie de défier Emmanuel Macron
00:59:44et je pense qu'elle essaie de montrer
00:59:46que dès le début, même avant que ça se produise,
00:59:48il y aura un rapport de force extrêmement fort.
00:59:50Quand on regarde dans le détail,
00:59:52juste pour terminer,
00:59:54quand on regarde le détail,
00:59:56globalement,
00:59:58l'emploi des armées,
01:00:00ça reste le gouvernement
01:00:02du Premier ministre.
01:00:04Quand vous regardez qui prépare les conseils de défense,
01:00:06c'est le SGDSN qui est sous l'autorité
01:00:08de la tutelle exclusive du Premier ministre
01:00:10et donc de Matignon.
01:00:12La sécurité et la protection de l'État, c'est Matignon.
01:00:14Et enfin, qui vote les crédits militaires,
01:00:16ce sont les parlementaires.
01:00:18Et donc, si Jordan Bardella
01:00:20obtient la majorité absolue,
01:00:22c'est aussi un moyen de contrôler l'action des armées.
01:00:24Ensuite, il y a un sujet qui n'a pas été évoqué
01:00:26et qui est le tabou absolu,
01:00:28c'est la DGSE.
01:00:30C'est les espions.
01:00:32La DGSE, exactement, le renseignement extérieur.
01:00:34C'est le bureau des légendes.
01:00:36L'usage, et c'est vraiment exclusivement l'usage,
01:00:38fait que la DGSE
01:00:40est sous tutelle
01:00:42du Président de la République
01:00:44et pas sous la tutelle du ministre des Armées
01:00:46alors que l'autorité d'emploi
01:00:48est le ministère des Armées.
01:00:50Et dans une époque pas si ancienne, sous François Hollande,
01:00:52le ministre des Armées
01:00:54n'avait quasiment aucune compétence sur la DGSE.
01:00:56Il y avait une guerre d'ailleurs qui se menait
01:00:58entre le ministre des Armées, le ministre de la Défense
01:01:00et l'état-major
01:01:02particulier.
01:01:04Les jeux de pouvoir par rapport
01:01:06au contrôle de la DGSE,
01:01:08c'est essentiel
01:01:10parce que ça montre vraiment où se situe
01:01:12le pouvoir réel de l'État.
01:01:14Il y a autre chose qui me frappe aussi,
01:01:16c'est qu'on peut discuter à l'infini de la Constitution
01:01:18mais on ne l'a jamais respectée.
01:01:20L'article 12 de la Constitution prévoit
01:01:22que le Président de la République consulte,
01:01:24s'il veut faire une dissolution,
01:01:26le Premier ministre, le Président de l'Assemblée nationale,
01:01:28le Président du Sénat. Il me semble que le Premier ministre,
01:01:30comme le Président du Sénat ou celle de l'Assemblée nationale
01:01:32ont fait savoir très clairement qu'ils n'avaient pas
01:01:34véritablement été consultés, qu'on leur avait annoncé la décision
01:01:36dix minutes plus tôt.
01:01:38L'article 20 et l'article 21
01:01:40déterminent que c'est le Premier ministre
01:01:42qui détermine la politique de la nation,
01:01:44que le Premier ministre présente le cas échéant
01:01:46la démission du gouvernement, que c'est le Premier ministre
01:01:48qui choisit les ministres, pas le Président de la République.
01:01:50Tout ça pour vous dire que comme
01:01:52on n'a jamais respecté justement
01:01:54la Constitution, que les présidents français se sont toujours
01:01:56assis sur la Constitution.
01:01:58Ça peut être un autre
01:02:00genre de réflexion, mais ce que je veux vous dire
01:02:02par là, c'est qu'il y a des tas de gens
01:02:04qui ne se rendent pas compte
01:02:06qu'ils n'ont plus rien à dire
01:02:08à ceux qui pourraient vouloir eux aussi
01:02:10s'asseoir sur la Constitution, tant ils l'ont fait
01:02:12dans le passé. Vous ne pouvez pas à la fois,
01:02:14là Valérie Pécresse, dénoncée cet après-midi, elle est allée
01:02:16dans un lycée, elle trouve du matériel électoral
01:02:18à la fille dans des classes. Je suis désolé
01:02:20des profs qui disent je ne respecterai pas les décisions
01:02:22du Rassemblement National, mais qui font ça.
01:02:24Vous ne pouvez pas pleurer dans un cas et ne pas pleurer dans l'autre.
01:02:26Vous n'avez plus aucune arme pour vous défendre.
01:02:28L'inversion du vote.
01:02:30Quand on vient juste pas d'essayer
01:02:32de faire élire le Président puis l'Assemblée,
01:02:34parce qu'effectivement, dans le cadre
01:02:36de l'élection présidentielle, ça a tué la 5ème République.
01:02:38Là on va peut-être avec la cohabitation
01:02:40revenir à un respect plus fin
01:02:42de la Constitution.
01:02:44Un respect plus fin de la Constitution.
01:02:46Parce que justement, il y aura les deux rapports de force.
01:02:48Le Président qui va défendre ses prérogatives,
01:02:50le Premier ministre qui va défendre les siennes.
01:02:52Ils seront bien obligés de s'entendre.
01:02:54Mais effectivement, quand le Président est élu
01:02:56et que l'Assemblée est le lendemain élue
01:02:58et qu'elle dit oui à tout ce que dit le Président,
01:03:00la Constitution n'est plus tout à fait appliquée.
01:03:02La Constitution n'est plus tout à fait appliquée.
01:03:04C'est le 15ème dernier mot.
01:03:06J'aime énormément ce débat. Vous savez qu'on va
01:03:08débattre de la Constitution, je pense, pendant 2 ans,
01:03:10Laurence. Et je pense que le poste le plus
01:03:12important auprès du Premier ministre
01:03:14et auprès du Président de la République, ça va être des gens
01:03:16qui n'ont pas encore été nommés, ça va être des conseillers
01:03:18de la Constitution. Parce que maintenant,
01:03:20il va falloir des constitutionnalistes pour savoir
01:03:22ce que peut faire, ce que ne peut pas faire le Président
01:03:24ou le Premier ministre. Et vous allez voir,
01:03:26dans les deux camps,
01:03:28ils vont s'armer de constitutionnalistes.
01:03:30C'est juste un métier d'avenir constitutionnaliste.
01:03:32Vous allez voir.
01:03:34Et la dernière des dernières.
01:03:36Et après, j'aurais peut-être une petite chose.
01:03:38On se retrouve dans un instant dans Punchline.
01:03:40A tout de suite.
01:03:4418h20, on se retrouve dans Punchline,
01:03:46c'est News & Sure Europe.
01:03:4861% des Français se disaient inquiets de ce qui peut se passer
01:03:50au premier tour et au second tour de ces législatives.
01:03:52Ils ont peur des troubles à l'ordre public.
01:03:54Il faut dire qu'il y en a certains dans
01:03:56quelques partis politiques qui s'amusent à agiter
01:03:58le spectre des meutes.
01:04:00Mais il y a quand même une inquiétude,
01:04:02notamment du côté des renseignements,
01:04:04avec Gérald Darmanin qui a envoyé une circulaire
01:04:06à tous les préfets pour préparer un dispositif
01:04:08de sécurité pour le jour du vote.
01:04:10Explication de Célia Barotte, je passe la parole à Louis Dragnel.
01:04:12Dans cette circulaire
01:04:14d'une dizaine de pages que nous avons pu consulter,
01:04:16Gérald Darmanin rappelle que
01:04:18ce scrutin se déroule dans un contexte
01:04:20marqué par plusieurs risques sécuritaires.
01:04:22Tout d'abord, la menace terroriste
01:04:24qui reste à un niveau très élevé.
01:04:26Depuis mars dernier, le plan
01:04:28Vigipirate a été renforcé à son
01:04:30niveau maximal, c'est-à-dire
01:04:32en urgence attentat.
01:04:34Le contexte international fait craindre
01:04:36également à des actions de déstabilisation
01:04:38aux ciblés, notamment sur le plan
01:04:40cyber ou en matière de manipulation
01:04:42de l'information sur les réseaux sociaux.
01:04:44Et enfin, à l'approche des Jeux
01:04:46olympiques et paralympiques, il y a
01:04:48une tension sur la disponibilité
01:04:50des forces de l'ordre, déjà mobilisées
01:04:52par le relais de la flamme
01:04:54olympique, parmi les instructions
01:04:56données par le ministère de l'Intérieur.
01:04:58Il y a un appel à la vigilance, à la surveillance
01:05:00autour de certains sites comme les
01:05:02quartiers généraux de campagne et les permanences
01:05:04de partis, mais aussi autour des
01:05:06bureaux de vote, une sécurisation
01:05:08des lieux de stockage du matériel électoral
01:05:10comme les enveloppes ou encore les bulletins.
01:05:12Les opérations de vote
01:05:14devront se dérouler dans l'ordre et le calme.
01:05:16Et enfin, les manifestations qui auront lieu
01:05:18la veille ou encore le jour
01:05:20du scrutin devront respecter plusieurs
01:05:22conditions, ne pas être le support
01:05:24de propagande électorale et ne pas
01:05:26troubler l'ordre public.
01:05:28Vous, Drignel, vous êtes inquiet ?
01:05:30Pas du tout.
01:05:32Moi, je pense que ça va bien se passer.
01:05:34Évidemment, oui, il y aura peut-être
01:05:36des troubles à l'ordre public.
01:05:38Quand je dis ça va bien se passer, pardon.
01:05:40Entendons-nous sur la définition.
01:05:42Moi, je me souviens
01:05:44de l'élection présidentielle avec Nicolas Sarkozy
01:05:46et les banlieues, il y avait beaucoup de quartiers
01:05:48où ça avait pété, ça avait chauffé pendant la nuit.
01:05:50Donc, par rapport à une période,
01:05:52je ne suis pas en train de relativiser, mais je pense
01:05:54que le soir du premier tour, ce sera
01:05:56très calme, parce que de toute façon
01:05:58en plus la gauche politique,
01:06:00qui est peut-être la plus susceptible
01:06:02d'appeler au désordre, a quand même toute une campagne
01:06:04de second tour à faire et pas question
01:06:06pour le nouveau Fonds populaire d'apparaître
01:06:08pour ceux qui ont organisé tous les troubles
01:06:10à l'ordre public. Ensuite, je pense que ce sera pas
01:06:12la même chose le soir du second tour
01:06:14des élections législatives, mais
01:06:16le pire ne sera pas à ce moment-là, je pense.
01:06:18Le pire, je pense,
01:06:20et ça c'est plusieurs policiers, même du renseignement
01:06:22à qui j'ai posé la question,
01:06:24qui m'expliquaient déjà que c'est le début
01:06:26un peu de la trêve estivale par rapport
01:06:28aux dealers, et donc en fait il faut que les deals
01:06:30avant les départs en vacances marchent
01:06:32bien, donc pas question d'embraser
01:06:34les banlieues, en tout cas maintenant, tout de suite.
01:06:36En revanche, leur crainte c'est
01:06:38à la rentrée, une fois que vraiment,
01:06:40s'il y a le gouvernement Bardella,
01:06:42le Rassemblement National
01:06:44gagne les législatives avec la majorité absolue
01:06:46et dès lors qu'il y aura les premières
01:06:48mesures qui vont être mises en place, là pour le coup
01:06:50ils s'attendent à ce que la gauche politique
01:06:52essaye d'exciter les banlieues
01:06:54et d'organiser ce climat
01:06:56insurrectionnel que tout le monde craint
01:06:58et que particulièrement
01:07:00mon cher Éric vous redoutez.
01:07:02Autour du 18 juillet, là où il y aura le vote
01:07:04du président de l'Assemblée Nationale, où la nouvelle
01:07:06majorité va s'implanter et s'installer,
01:07:08où il y aura éventuellement un discours de politique générale
01:07:10si il y a une majorité absolue, là il y aura
01:07:12sûrement des manifestations autour de l'Assemblée Nationale
01:07:14pour critiquer, contester
01:07:16et condamner ça. Et tout ça se fera
01:07:18dans des sites des Jeux Olympiques.
01:07:20Si on les invalide, il y a le tir à l'arc
01:07:22sur... Mais comment ils vont accéder ?
01:07:24Personne ne peut accéder ?
01:07:26C'est là où ça peut déraper, c'est là où ça peut mal se passer.
01:07:28Bon, Éric Nolot.
01:07:30Il y a deux éléments qui sont inédits
01:07:32qui rendent la situation quand même extrêmement dangereuse.
01:07:34D'ailleurs, on en dit un mot du premier élément,
01:07:36c'est qu'il y a, dans l'extrême-gauche,
01:07:38particulièrement dans la France Insoumise,
01:07:40dans leur logiciel, une dimension insurrectionnelle.
01:07:42Ça fait partie de leur culture politique.
01:07:44Donc, elles trouveraient à s'exprimer.
01:07:46Ensuite, l'arrivée au pouvoir
01:07:48possible du Rassemblement National
01:07:50est présentée par ces personnes comme l'arrivée au pouvoir
01:07:52des fascistes. Les fascistes,
01:07:54en face, il y a les antifas.
01:07:56Les antifas, ce n'est pas des gens que vous pouvez
01:07:58contrôler avec des appareils en disant
01:08:00les gars, calmez-vous, ne descendez pas dans la rue.
01:08:02Ils vont peut-être descendre tout seuls. Et là, il peut se passer n'importe quoi.
01:08:04Les antifas, plus des éléments incontrôlés,
01:08:06il peut se passer des choses que ne souhaitent même pas
01:08:08d'ailleurs la France Insoumise ou l'extrême-gauche,
01:08:10mais quelque chose d'assez spontané.
01:08:12Le fascisme ne passera pas. Nous utiliserons
01:08:14tous les moyens pour qu'il ne passe pas.
01:08:16Moi, je redoute ce scénario.
01:08:18Si le Rassemblement National arrive au pouvoir
01:08:20et Jean-Noël Badéla est élu Premier ministre,
01:08:22la gauche sera avant tout sonnée.
01:08:24Et peut-être même, on est dans un état
01:08:26de choc extrêmement fort
01:08:28et ils vont passer leur temps
01:08:30plutôt à se dire comment on en est arrivé là,
01:08:32à qui la faute, si c'est la faute de Mélenchon,
01:08:34si c'est la faute de Glucksmann.
01:08:36Et ils vont s'entretuer.
01:08:38Ils vont être plus énervés que jamais, plus motivés que jamais.
01:08:40Et ils vont se dire, c'est l'occasion,
01:08:42on a enfin le prétexte pour casser
01:08:44encore plus, appeler encore plus.
01:08:46Et je pense que ça commencera même par la remise en cause
01:08:48de la légitimité du scrutin, par la remise
01:08:50en cause de certains résultats.
01:08:52Mais c'est ce que je disais dans mon petit sommaire.
01:08:54Je suis souvent d'accord avec vous, Laurence.
01:08:56Quel que soit le résultat, qu'il nous plaise ou pas.
01:08:58Mais ça avait déjà un petit peu commencé
01:09:00lors des dernières élections.
01:09:02J'ai l'avocat des soulèvements de la terre
01:09:04et le candidat à Paris.
01:09:06Rappelons-le, face à Sylvain Maillard
01:09:08et Laurence Sellier.
01:09:10Mais il y a un autre scénario aussi,
01:09:12c'est-à-dire qu'il y a la violence possible,
01:09:14même si malgré tout, les antifas,
01:09:16je suis d'accord avec ce que vous disiez Eric,
01:09:18mais il n'y a pas des dizaines de milliers d'antifas,
01:09:20quoi qu'il en soit, dans le pays.
01:09:22Mais il y a aussi de la violence
01:09:24si le Rassemblement national ne gagne pas.
01:09:26Parce qu'un gouvernement technique,
01:09:28ce serait quoi ?
01:09:30Un gouvernement technique,
01:09:32ce serait une espèce d'autre déni de démocratie.
01:09:34Très largement, le gouvernement macroniste actuel
01:09:36est perçu comme un gouvernement de techno,
01:09:38de personnalités inconnues.
01:09:40Est-ce que les gens, ça,
01:09:42hormis Gérald Darmanin et Bruno Le Maire,
01:09:44qui parmi les Français est capable
01:09:46de citer le nom d'un ministre ?
01:09:48Vous remplacez des techno par d'autres techno,
01:09:50vous voulez que les Français expriment
01:09:52leur volonté d'un changement radical de politique
01:09:54et on leur remet les mêmes pour que ça recommence.
01:09:56Parce que la France insoumise,
01:09:58elle ne sera pas moins dans la volonté de bordélisation
01:10:00ou d'insurrection si c'est un gouvernement technique
01:10:02que si c'est le Rassemblement national.
01:10:04De toute façon, c'est kif-kif bourricot en quelque sorte.
01:10:06Et pour reprendre votre expression,
01:10:08ce qui est profondément choquant,
01:10:10c'est qu'on entend des gens, Anne Hidalgo ou d'autres,
01:10:12qui s'alarment de l'image que ça pourrait donner de Paris.
01:10:14Ce qui est profondément alarmant,
01:10:16ce n'est pas l'image que des étrangers en ont,
01:10:18que ça ne soit pas respecté.
01:10:20S'il y a une majorité de Français qui veulent
01:10:22une majorité ration de l'eau nationale,
01:10:24c'est la démocratie.
01:10:26S'il y a une majorité de Français
01:10:28qui ne désignent pas de majorité,
01:10:30c'est aussi la démocratie.
01:10:32Il faut accepter la démocratie.
01:10:34C'est exactement comme en 2022,
01:10:36quand on dit que Emmanuel Macron a été élu,
01:10:38mais il n'y a pas de mais,
01:10:40il est élu président de la République.
01:10:42C'est la légitimité.
01:10:44C'est la légitimité.
01:10:46Je ne mesure pas votre participation,
01:10:48mais probablement, si la majorité est absolue,
01:10:50avec un taux de participation pas très fort,
01:10:52il y aura quand même une légitimité du vote.
01:10:54Le risque, c'est s'il n'y a pas de majorité absolue,
01:10:56et qu'effectivement,
01:10:58on donne le sentiment aux Français
01:11:00qu'il y a une espèce de tambouille.
01:11:02Là, ils ont le sentiment
01:11:04de se faire voler le vote.
01:11:06Et là, il peut y avoir des réactions.
01:11:08Moi, je ne pense pas
01:11:10que les banlieues vont bouger.
01:11:12Ça peut, mais je ne crois pas.
01:11:14Par contre, effectivement,
01:11:16toute l'extrême gauche violente,
01:11:18elle passera à l'acte.
01:11:20De toute façon, c'est ce qu'ils attendent
01:11:22depuis toujours.
01:11:24Un petit mot, peut-être,
01:11:26de ce débat qu'on avait en début d'émission.
01:11:28Qui a intéressé l'ancien Premier ministre
01:11:30François Fillon, qui nous écoute
01:11:32et qui nous regarde, et qui m'a autorisé
01:11:34à le citer.
01:11:36On parlait de la question
01:11:38de qui est chef des armées.
01:11:40Est-ce que le président de la République
01:11:42ou pas ? Le débat qui a été posé par Marine Le Pen.
01:11:44François Fillon nous dit
01:11:46attention au débat sur le chef des armées.
01:11:48Cette notion correspond à la chaîne de commandement
01:11:50notamment en cas de guerre.
01:11:52C'est incontestablement le président qui est le chef des armées
01:11:54et qui incarne la dissuasion.
01:11:56Dissuasion nucléaire, ce qu'on évoquait d'ailleurs ensemble.
01:11:58Prétendre que c'est un rôle onirifique
01:12:00est une faute, ce qui affaiblit la crédibilité
01:12:02de la dissuasion. Après, il est évident
01:12:04que le président ne peut pas utiliser
01:12:06les forces militaires en temps de paix
01:12:08contre l'avis du gouvernement et du Parlement.
01:12:10Je trouve que c'est un bon résumé de la complexité
01:12:12du sujet.
01:12:14C'est assez intéressant et on remercie François Fillon
01:12:16pour sa contribution.
01:12:18Vous voulez
01:12:20quelque chose de binaire.
01:12:22Ce qui est expliqué là, c'est que c'est complexe.
01:12:24La constitution est bancale.
01:12:26Elle est bien.
01:12:28Vous voulez un truc...
01:12:30Eugénie veut un truc.
01:12:32C'est blanc ou c'est noir ?
01:12:34Ce n'est pas un homme tout seul qui décide.
01:12:36L'usage et la pratique fait que c'est compliqué.
01:12:38La constitution est bien faite.
01:12:40Ce n'est pas un homme tout seul
01:12:42qui a la compétence qui peut décider tout seul.
01:12:44La constitution n'est pas une bonne constitution.
01:12:46Le président ne peut pas utiliser les forces militaires
01:12:48en temps de paix contre l'avis du gouvernement
01:12:50et du Parlement.
01:12:52Le génie de la Vème République était de masquer
01:12:54le chaos politique français.
01:12:56On a eu combien de révolutions au XIXe siècle ?
01:12:58Combien de renversements de régimes
01:13:00ou de chutes en 1940-1958 ?
01:13:02Le génie de la Vème République était de masquer
01:13:04ce chaos politique derrière une présidence monarchique.
01:13:06Il se trouve qu'Emmanuel Macron l'a fait
01:13:08voler en éclats et que nous sommes
01:13:10de retour dans le chaos et qu'il faudra bien inventer
01:13:12un moyen de dominer ce chaos
01:13:14parce que la démocratie, elle ne se joue pas dans la rue.
01:13:16Imaginez le bazar si on n'avait pas la Vème République.
01:13:18Heureusement qu'il y a la Vème République.
01:13:20Je vous dis...
01:13:22Comme le disait François Puponi,
01:13:24le quinquennat l'a tué
01:13:26et Emmanuel Macron l'a acheté.
01:13:28Il y a des alliances
01:13:30où la démocratie est beaucoup plus mature
01:13:32et où on ne résonne pas.
01:13:34Vous êtes comme Mélenchon
01:13:36pour réclamer la 6ème République.
01:13:38Je n'ai jamais vu des débats aussi enflammés que sur la Constitution.
01:13:40Je n'ai jamais été aussi
01:13:42autant en désaccord avec Eugénie Basse.
01:13:44Rien à voir avec la présentation monarchique, Laurent.
01:13:46Avec comme Mélenchon pour la 6ème République.
01:13:48Moi, c'est pour une monarchie parlementaire.
01:13:50Eric Nolot, ça ne fait que commencer.
01:13:52Quand il y a un tournoi de football, tout le monde est sélectionneur
01:13:54et vous allez voir, tout le monde va devenir constitutionnaliste.
01:13:56Dans les cafés, on va parler
01:13:58de ça, mais comment, l'Arctique, machin.
01:14:00Mais c'est super intéressant.
01:14:02Mais c'est intéressant
01:14:04parce que cette Constitution, elle dit beaucoup de l'histoire
01:14:06de notre pays. Jean-Sébastien l'évoquait tout à l'heure.
01:14:08Pourquoi est-ce qu'on a cette Constitution
01:14:10à ce moment-donné ? Pourquoi c'est le général
01:14:12de Gaulle qui veut cette Constitution ?
01:14:14Et pourquoi aujourd'hui, on se rend compte, président après président,
01:14:16que ce n'est pas le général de Gaulle
01:14:18qui veut et que, mine de rien,
01:14:20cette carcasse nous protège.
01:14:22Cette grande et belle carcasse.
01:14:24C'est de la Constitution, des 8h30.
01:14:26On est en direct sur ces musées européens.
01:14:28Simon Guélin est là pour le rappel des titres de l'actualité.
01:14:32Aux Etats-Unis,
01:14:34le premier débat pour l'élection présidentielle
01:14:36aura lieu cette nuit. Joe Biden et Donald Trump
01:14:38sont au coude-à-coude dans les derniers sondages.
01:14:40Les deux candidats qui vont débattre
01:14:42pendant 90 minutes sur la chaîne américaine
01:14:44CNN.
01:14:46Dans son rapport annuel, la Commission nationale consultative
01:14:48des droits de l'homme a déploré un nombre d'actes
01:14:50antisémites très élevés en 2023.
01:14:52L'antisémitisme reste plus marqué
01:14:54à droite qu'à gauche, avance-t-elle.
01:14:56Le ministère de l'Intérieur a recensé
01:14:58plus de 1600 faits antisémites en 2023,
01:15:00soit 4 fois plus qu'en 2022.
01:15:02Et puis à Rennes,
01:15:04une personne sans domicile fixe a été rouée de coups
01:15:06par un groupe de mineurs.
01:15:08Les faits se sont produits hier soir vers 23h30
01:15:10dans le quartier de Clenay.
01:15:12L'homme âgé de 51 ans se trouve actuellement
01:15:14entre la vie et la mort.
01:15:16Deux mineurs âgés de 14 ans et d'origine roumaine
01:15:18ont été placés en garde à violence.
01:15:20Merci beaucoup Simon Guélin.
01:15:22Je voudrais qu'on parle des sportifs.
01:15:24Ils interviennent à nouveau.
01:15:26Les footballeurs ont beaucoup parlé.
01:15:28Et là, on a un basketteur,
01:15:30la star du basket français,
01:15:32Victor Wembanyama, qui a pris la parole
01:15:34pour appeler à s'éloigner des extrêmes.
01:15:36Écoutez ce qu'il a dit.
01:15:38Bien entendu,
01:15:40les choix politiques sont personnels,
01:15:42mais je pense que,
01:15:44pour moi en tout cas, c'est important
01:15:46de s'éloigner des extrêmes.
01:15:48Je pense que ce n'est pas du tout
01:15:50la direction à prendre
01:15:52pour un pays comme le nôtre.
01:15:54Donc,
01:15:56même si c'est très personnel,
01:15:58c'est comme ça que je me sens.
01:16:02On fait le boulot.
01:16:04C'est un peu la Griezmann.
01:16:06Il y a deux écoles.
01:16:08Il y a ceux qui s'engagent.
01:16:10On voit bien que c'est contre
01:16:12le Rassemblement national.
01:16:14Et puis ceux qui font le boulot,
01:16:16comme Griezmann ou Wembanyama,
01:16:18qui disent qu'on est contre les extrêmes.
01:16:20On leur demande de s'exprimer.
01:16:22C'est un discours raisonnable.
01:16:24Il y a la troisième école, celle de Mbappé,
01:16:26qui dit contre les extrêmes.
01:16:28Je suis d'accord avec Thuram.
01:16:30C'est le plus malin de tous.
01:16:32Je vais rester constant là-dessus.
01:16:34Je trouve que les sportifs de haut niveau
01:16:36devraient s'abstenir de parler de politique.
01:16:38Pourquoi est-ce qu'il faudrait
01:16:40que je pose la question ?
01:16:42Si je les conseillais, je leur dirais
01:16:44que je ne réponds pas à cette question.
01:16:46Chacun vote.
01:16:48Le plus important, c'est d'aller voter.
01:16:50C'est impossible.
01:16:52Je suis contre les extrêmes.
01:16:54C'est le mainstream à mort.
01:16:56Globalement, ils n'ont pas envie
01:16:58qu'on parle d'eux pour parler de ça.
01:17:00C'est assez révélateur.
01:17:02Ça vous passionne, Laurence ?
01:17:04Je trouve ça intéressant.
01:17:06Ça dit quelque chose.
01:17:08Il y a une véritable inquiétude
01:17:10chez un certain nombre de Français
01:17:12qui peuvent être d'origine étrangère
01:17:14ou faire partie de minorités visibles.
01:17:16Bref, il y a une inquiétude
01:17:18que le RN est un parti raciste
01:17:20ou serait un parti raciste.
01:17:22Il faut l'entendre.
01:17:24Cette inquiétude est aussi
01:17:26instrumentalisée par la France insoumise.
01:17:28Quand vous voyez qu'Ariel Ymi,
01:17:30l'avocat de Jean-Luc Mélenchon,
01:17:32explique qu'il va y avoir des morts
01:17:34parmi les juifs, les arabes, les musulmans,
01:17:36les noirs, si le RN arrive au pouvoir,
01:17:38il y a des gens qui les entendent.
01:17:40Mais c'est normal, le RN a aussi une histoire.
01:17:42Après, je pense que ça n'est plus
01:17:44l'histoire du RN d'aujourd'hui.
01:17:46Il faut aussi savoir
01:17:48revenir à la raison
01:17:50et de rappeler que tout le monde
01:17:52a sa place dans ce pays
01:17:54quelles que soient ses origines.
01:17:56D'entendre ce
01:17:58tweet d'Ariel Ymi hier,
01:18:00il est délirant.
01:18:02Quand il vous dit
01:18:04qu'il va y avoir des morts,
01:18:06il dit que les électeurs du RN
01:18:08comme le RN
01:18:10pourraient d'un seul coup
01:18:12décider d'aller tuer leurs voisins
01:18:14c'est délirant.
01:18:16Là où ils sont beaux joueurs,
01:18:18c'est qu'ils devraient plutôt se préoccuper
01:18:20de ne pas voter pour le FPP
01:18:22parce que la 14ème tranche d'impôts
01:18:24à 90%
01:18:26il est aux Etats-Unis.
01:18:28Ceci expliquant sans doute cela.
01:18:30Mais là, ils sont beaux joueurs
01:18:32puisque, alors sauf,
01:18:34et même M. Mardela a proposé
01:18:36je ne sais plus où il en est,
01:18:38qu'il n'y ait pas d'impôts
01:18:40en dessous de 30 ans.
01:18:42Et avec un plafond.
01:18:44Il a annoncé ça sur CNews hier soir.
01:18:46Je trouve que de toute façon,
01:18:48on n'a plus aucun impact sur les électeurs
01:18:50et peut-être créer même du ressentiment
01:18:52parce que quand 40% des Français
01:18:54voient que 90 à 100%
01:18:56du milieu culturel, sportif et artistique
01:18:58prend partie contre eux,
01:19:00je ne suis pas sûre
01:19:02et c'est d'autant plus vrai
01:19:04dans le milieu de la culture
01:19:06où vraiment les voix sont unanimement
01:19:08à 100% contre le RN.
01:19:10Je pense que ça fait partie aussi du problème.
01:19:12Petite pause, on se retrouve dans un instant
01:19:14dans Punchline sur CNews et Europe 1.
01:19:16On sera avec Jérôme Gage
01:19:18qui se présente en tant que député.
01:19:20L'homme qui a refusé l'étiquette du Nouveau Front Populaire.
01:19:22A tout de suite dans notre émission.
01:19:2618h40, on se retrouve en direct
01:19:28dans Punchline sur CNews et sur Europe 1
01:19:30avec Jérôme Gage. Bonsoir Jérôme Gage.
01:19:32Bienvenue dans notre émission.
01:19:34Député sortant PS de l'Essonne,
01:19:36vous êtes un des rares députés de gauche
01:19:38du Nouveau Front Populaire.
01:19:40Vous êtes quoi ? Un peu moins de 2 ou 3 dans le pays ?
01:19:42Ecoutez, je n'ai pas compté.
01:19:44Je l'ai fait en conscience.
01:19:46Je crois que vous êtes le seul à avoir fait ce choix
01:19:48et avoir des candidats dissidents en face de vous.
01:19:50Donc avec cette volonté de vous faire battre.
01:19:52Oui, parce que quand on prend ses responsabilités,
01:19:54moi j'ai une éthique en politique
01:19:56et à un moment donné j'ai estimé que je ne souhaitais pas
01:19:58avoir le soutien de la direction
01:20:00de la France Insoumise.
01:20:02J'essaie d'être cohérent. Je ne peux pas avoir un désaccord
01:20:04très vif qui s'est exprimé au début du mois de mai
01:20:06et tranquillou après dire
01:20:08je prends l'investiture et je fais comme si de rien n'était.
01:20:10La politique c'est d'abord
01:20:12en effet de chair et de sang, c'est des tripes, c'est de la conviction.
01:20:14Voilà, donc
01:20:16j'ai souhaité être en cohérence avec moi-même et pouvoir...
01:20:18Donc sans étiquette ?
01:20:20Non, moi je suis soutenu par le Parti Socialiste,
01:20:22par les écologistes, par le Parti Communiste,
01:20:24par le Parti Radical de Gauche, par Place Publique
01:20:26puisque je suis député sortant et dans cette élection
01:20:28tout le monde a bien compris aussi que
01:20:30quelle que soit l'issue, je vous entendais évoquer les différentes hypothèses,
01:20:32quelle que soit l'issue, il va y avoir
01:20:34besoin de députés aguerris
01:20:36qui connaissent bien le travail parlementaire,
01:20:38les rouages de l'Assemblée Nationale,
01:20:40de l'avis politique et moi je veux en être évidemment
01:20:42parce qu'il y a du travail
01:20:44à continuer et puis il y a des défis à relever.
01:20:46Le premier, c'est évidemment
01:20:48d'empêcher l'accession au pouvoir du Rassemblement National,
01:20:50c'est comme ça que je construis mon combat.
01:20:52Jérôme Gheb, juste pour revenir au fait que vous n'avez pas
01:20:54voulu de cette étiquette Nouveau Front Populaire,
01:20:56c'est parce que vous dites que la France Insoumise a des propos
01:20:58qui ne sont pas acceptables, pas tolérables
01:21:00et qui remontent au mois de mai,
01:21:02il n'y a pas d'antécédent ?
01:21:04Il y a eu des antécédents, en tout cas
01:21:06moi ce qui a aussi
01:21:08déclenché
01:21:10cette décision, c'est qu'au début
01:21:12du mois de mai, sur des accords
01:21:14sur le conflit israélo-palestinien,
01:21:16Jean-Luc Mélenchon a eu des mots extrêmement durs
01:21:18par écrit,
01:21:20me renvoyant à mon identité
01:21:22et cette
01:21:24essentialisation pour moi est insupportable dans le débat politique.
01:21:26Je suis un universaliste républicain,
01:21:28donc la question de l'antisémitisme ce n'est pas que l'affaire des Juifs,
01:21:30la question du racisme, du bisulman,
01:21:32ce n'est pas que l'affaire des musulmans,
01:21:34c'est l'idée que pour faire nation,
01:21:36il faut défendre cet universalisme
01:21:38et de voir en chacun un citoyen
01:21:40qui participe à l'émancipation
01:21:42collective et pas
01:21:44se dire qu'on renvoie chacun une sorte
01:21:46d'assignation identitaire. Et il a franchi
01:21:48la ligne rouge, je le dis,
01:21:50et par cohérence, voilà, donc c'est au-delà
01:21:52de mon cas personnel, c'est un certain rapport aussi
01:21:54au débat politique,
01:21:56à cette idée qu'il ne faut pas le brutaliser,
01:21:58on peut être d'accord ou pas d'accord avec moi.
01:22:00Moi je suis de gauche, je suis républicain,
01:22:02je suis socialiste, je ne le cache pas.
01:22:04Et je pense qu'on peut être très à gauche
01:22:06et très républicain, et qu'on n'a pas besoin
01:22:08d'abîmer
01:22:10le débat politique. Et par ma candidature,
01:22:12c'est ce que j'ai voulu
01:22:14incarner, planter le drapeau,
01:22:16y compris pour la suite des opérations.
01:22:18Alors j'ai la singularité de ce qui se passe dans ma circonscription,
01:22:20mais je pense qu'avec d'autres,
01:22:22dans la recomposition inévitable
01:22:24du paysage politique au lendemain de cette élection,
01:22:26toutes les formations politiques se recomposent.
01:22:28On le voit évidemment à droite,
01:22:30on le voit aussi à gauche avec des lignes de fractures.
01:22:32Quand j'entends François Ruffin dire aujourd'hui
01:22:34que Jean-Luc Mélenchon est un repoussoir,
01:22:36je pense que c'est un constat qui est partagé par beaucoup.
01:22:38Mais encore une fois,
01:22:40je ne veux pas y passer des heures sur cette question de Jean-Luc Mélenchon.
01:22:42Est-ce qu'il est indigne d'être Premier ministre ?
01:22:44Parce qu'il aurait bête envie qu'il soit Premier ministre.
01:22:46Mais je crois que la question,
01:22:48on y a répondu.
01:22:50Puisque
01:22:52tous les acteurs ont
01:22:54indiqué avec beaucoup de clarté
01:22:56qu'il faut quelqu'un
01:22:58dans ce moment-là qui soit capable de rassembler,
01:23:00qui soit consensuel. Alors j'ai entendu Jean-Luc Mélenchon
01:23:02qui disait qu'il n'aimait pas ce mot de consensus.
01:23:04Moi j'assume que la politique
01:23:06c'est construire du rassemblement
01:23:08et pas essayer de s'enfermer,
01:23:10de rabougrir. Moi j'essaye de convaincre des gens
01:23:12qui ne pensent pas comme moi. Voilà, c'est pour ça que j'ai plaisir
01:23:14à être avec vous aujourd'hui.
01:23:16J'essaye de convaincre des gens, parce que c'est ça
01:23:18la noblesse de la politique.
01:23:20Et j'entends toujours les arguments des autres.
01:23:22Si on n'est pas dans cette dispute apaisée,
01:23:24alors, eh bien, on admet
01:23:26que seule la conflictualité,
01:23:28le clivage, la confrontation des idées
01:23:30ne pose pas problème. Mais à un moment donné,
01:23:32on essaye de produire le consensus,
01:23:34c'est-à-dire des gens qui à un moment votent pour vous.
01:23:36Et c'est ça la noblesse de la politique.
01:23:38Et pour ça, il faut avoir
01:23:40des convictions, mais être
01:23:42capable de les défendre dans
01:23:44le débat courtois républicain.
01:23:46Ce qui n'empêche pas d'être ferme sur ses convictions.
01:23:48Alors Jean-Luc Gage, on comprend bien votre
01:23:50cohérence morale, votre choix de refuser
01:23:52ce soutien du Nouveau Front Populaire.
01:23:54Mais, toujours est-il que vous êtes soutenu par
01:23:56le Parti Socialiste et les partis que vous avez cités.
01:23:58Est-ce que vous n'avez pas fait
01:24:00la moitié du chemin ? Est-ce que le bout du chemin, ce n'est pas de quitter
01:24:02le Parti Socialiste,
01:24:04qui lui, pour le coup, n'a pas eu de problème
01:24:06à faire des accords avec la France Insoumise,
01:24:08avec Jean-Luc Mélenchon,
01:24:10et pour qui il n'y a plus tellement de problèmes moraux
01:24:12par rapport à l'antisémitisme, par exemple ?
01:24:14Non, je ne peux pas vous laisser dire ça. Je pense que
01:24:16le combat se mène, d'une certaine manière, de l'intérieur.
01:24:18Toutes celles et ceux
01:24:20qui sont des Républicains authentiques,
01:24:22qui partagent ce que je viens de vous expliquer,
01:24:24le mèneront.
01:24:26On était 31 députés socialistes
01:24:28au groupe socialiste dans la précédente mandature.
01:24:30J'espère qu'on sera plus nombreux,
01:24:32que ce rapport de force rééquilibrera,
01:24:34qu'on sortira d'une forte...
01:24:36Quand on voit les négociations avec la France Insoumise,
01:24:38et qu'on regarde le détail des circonstances...
01:24:40A priori, c'est quand même la France Insoumise qui risque de garder...
01:24:42Et puis, je vais vous dire, l'important,
01:24:44dans ce moment-là,
01:24:46c'est, partout où c'est possible,
01:24:48d'éviter que le Rassemblement National ait
01:24:50les 290 sièges qui lui permettraient
01:24:52d'accéder au pouvoir.
01:24:54Après, je ne vous jette la pierre à personne.
01:24:56Et même face à des candidats antisémites ?
01:24:58J'ai souhaité porter
01:25:00ce combat-là, l'incarner
01:25:02avec la position, encore une fois,
01:25:04qui n'est pas qu'une position personnelle.
01:25:06Moi, j'ai pu m'y engouffrer,
01:25:08mais je...
01:25:10Vous savez, Raphaël Glucksmann a fait une campagne
01:25:12stimulante, en tous les cas, dans une réhabilitation
01:25:14de ces débats-là,
01:25:16de cette non-brutalisation des débats politiques,
01:25:18en étant authentiquement de gauche.
01:25:20Il a mis le pied dans la porte.
01:25:22Moi, je veux l'ouvrir en grand, parce qu'on a besoin...
01:25:24Il a renoncé à ses convictions ?
01:25:26Non, absolument pas. Mais simplement, lui, il mènera
01:25:28le combat de l'intérieur du Nouveau Fonds Populaire.
01:25:30Et moi, je le mènerai avec
01:25:32la légitimité que va me donner, je l'espère,
01:25:34le fait d'être élu dans cette configuration
01:25:36particulière. Donc, il a mis le pied
01:25:38dans la porte. Moi, je veux l'ouvrir en grand.
01:25:40Parce que ce pays, je pense que ça
01:25:42se portera mieux avec une gauche républicaine,
01:25:44universaliste, laïque, écologiste,
01:25:46féministe, européenne.
01:25:48Et elle a besoin de se reconstruire
01:25:50et de sortir d'une forme de
01:25:52tétanie face à l'hégémonie
01:25:54qui s'est exercée ces dernières années.
01:25:56Et on voit bien que cette ligne de fracture, elle passe même
01:25:58à l'intérieur de la France insoumise. Moi, je suis meurtri
01:26:00quand je vois un François Ruffin se faire
01:26:02vilipender pour ses prises
01:26:04de position, ou Alexis Corbière ou
01:26:06Raquel Garrido être évincé, être purgé.
01:26:08Voilà. Bon, ça,
01:26:10c'est la face
01:26:12qu'on ne veut plus voir. Mais pour autant,
01:26:14je demeure attaché au rassemblement de la gauche et des écologistes.
01:26:16Je soutiens les préoccupations
01:26:18qui sont celles de nos concitoyens, le pouvoir d'achat.
01:26:20Je voulais en arriver là, parce qu'on parle beaucoup
01:26:22d'appareil politique. Eh oui, vous avez raison.
01:26:24Ça phagocyte le débat. Est-ce que vous pensez
01:26:26qu'une campagne électorale éclair de trois semaines
01:26:28est suffisante pour
01:26:30entendre ce que nous disent les Français ?
01:26:32Pour aller au fond de leurs problématiques ?
01:26:34Pouvoir d'achat, vous l'avez dit, mais aussi sécurité.
01:26:36Extrêmement important pour les Français.
01:26:38Est-ce qu'on a le temps de développer des arguments ?
01:26:40D'avoir des vraies solutions ?
01:26:42Évidemment non. C'était le pari d'Emmanuel Macron,
01:26:44une sorte de campagne éclair,
01:26:46pensant que l'explosion,
01:26:48dans l'explosion du paysage politique,
01:26:50il pourrait tirer les marrons du feu
01:26:52et pouvoir se maintenir.
01:26:54Alors, en même temps, cette campagne,
01:26:56elle vient dans le prolongement de ce qui s'est passé
01:26:58ces deux dernières années, et les problématiques
01:27:00qu'on vient d'évoquer, le pouvoir d'achat,
01:27:02l'augmentation des salaires, pour les smicards évidemment,
01:27:04mais aussi pour toutes celles et ceux, classe moyenne
01:27:06qui, à 2000-2200 euros par mois,
01:27:08se rendent compte que l'arbitrage est terrible
01:27:10entre payer les factures après l'explosion de l'inflation,
01:27:12les factures énergétiques, et puis,
01:27:14avoir des loisirs, s'occuper des enfants,
01:27:16prendre des vacances. Moi, je suis meurtri
01:27:18quand j'entends, à longueur de journée,
01:27:20des gens qui me disent, à l'approche des vacances ici,
01:27:22on n'y arrivera pas, donc on a réduit le périmètre des vacances.
01:27:24Ça, c'est la préoccupation première.
01:27:26On l'a défendé depuis déjà plusieurs mois,
01:27:28quand on a déposé plusieurs amendements
01:27:30à l'Assemblée nationale pour revaloriser
01:27:32les salaires, en demandant une conférence nationale
01:27:34sur les salaires, pour augmenter le SMIC,
01:27:36pour redistribuer du pouvoir d'achat
01:27:38à travers le système
01:27:40de prestations sociales,
01:27:42que ce soit les allocations familiales,
01:27:44ou que ce soit, par exemple, un meilleur remboursement
01:27:46de la sécurité sociale. Moi, encore cet après-midi,
01:27:48de quoi on m'a parlé ? On m'a parlé des dépassements
01:27:50d'honoraires. On ne trouve pas de médecins,
01:27:52et, à certains endroits, on a des dépassements
01:27:54d'honoraires. Il faut se rendre compte, notamment
01:27:56pour les retraités qui ont vu leurs cotisations
01:27:58mutuelles exploser ces deux dernières années,
01:28:00que ça, c'est du très concret.
01:28:02C'est du très concret. La personne que j'ai vue
01:28:04hier, ou cet après-midi, je ne me rappelle plus,
01:28:06tellement je vois de monde,
01:28:08concrètement, c'était 450 euros
01:28:10par an de plus
01:28:12de cotisations pour sa mutuelle.
01:28:14La réponse, c'était moins de cadeaux pour les petits-enfants,
01:28:16moins de loisirs,
01:28:18ou des difficultés à pouvoir
01:28:20prendre des vacances. Donc, ça,
01:28:22c'est le prolongement de ce qu'on a fait
01:28:24dans la mandature précédente.
01:28:26Que les Français jugent
01:28:28insuffisant, quand même.
01:28:30Parce que nous étions dans l'opposition.
01:28:32Que les budgets passaient à coups de 49.3.
01:28:34Qu'on n'aurait peut-être pas été dans cette situation.
01:28:36Vous pensez qu'on a des marges de manœuvre budgétaires, réellement ?
01:28:38Vous pensez que la France est tellement riche
01:28:40qu'elle peut se permettre la générosité ?
01:28:42C'est pas de la générosité.
01:28:44C'est le joli mot de partage.
01:28:46Je suis de gauche, je suis un partageur.
01:28:48Je suis pour le partage des richesses,
01:28:50le partage des savoirs, le partage des pouvoirs.
01:28:52Pour qu'il y ait partage, il faut qu'il y ait un gâteau.
01:28:54Et on a l'impression que ce gâteau se réduit de plus en plus.
01:28:56Avec des dettes qui ont explosé,
01:28:58avec des recettes qui baissent.
01:29:00Après, la politique c'est toujours des choix,
01:29:02il n'y a pas de fatalité.
01:29:04Depuis 2017, un choix politique,
01:29:06un pari politique a été fait par Emmanuel Macron
01:29:08qui était de baisser massivement un certain nombre d'impôts
01:29:10considérant que ça allait,
01:29:12le fameux ruissellement,
01:29:14et c'était les impôts, la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune,
01:29:16la taxation plus faible des revenus du capital
01:29:20que des revenus du travail,
01:29:22avec la fameuse flat tax.
01:29:24Quand on parle de ça, il faut incarner les choses.
01:29:26Quand vous gagnez 1000 euros par mois de votre travail
01:29:28que vous levez tous les matins,
01:29:30vous allez avoir un taux d'imposition
01:29:32qui est plus élevé,
01:29:34parce qu'il est progressif,
01:29:36que quelqu'un qui touche 1000 euros
01:29:38de dividendes parce qu'il a des actions
01:29:40ou il a des revenus financiers.
01:29:42Est-ce que c'est normal que les revenus du capital
01:29:44soient moins taxés que les revenus du travail ?
01:29:46La logique d'égalité qui est au cœur
01:29:48de notre pacte républicain, c'est de dire
01:29:50on soumet aussi ces revenus du capital
01:29:52à la même taxation progressive.
01:29:54C'est ça l'article 13 de la Déclaration des droits de l'homme.
01:29:56Chacun contribue à raison de ses moyens.
01:29:58Donc, baisser massivement les impôts,
01:30:00notamment des ménages les plus aisés
01:30:02ou des grandes entreprises,
01:30:04ça n'a pas ruisselé, ça n'a pas marché.
01:30:06Ça fait 50 milliards d'euros par an
01:30:08de baisse d'impôts.
01:30:10À la fin, forcément, ça se traduit par un déficit
01:30:12ou par une dégradation des services.
01:30:14Il y a eu d'autres gouvernements,
01:30:16Jérôme Gage avec François Hollande,
01:30:18qui n'ont pas du tout fait ça dans ce sens-là.
01:30:20Pour autant, les pauvres ne sont pas plus riches
01:30:22que les pauvres.
01:30:24C'est la raison pour laquelle il faut avoir cette position.
01:30:26Je suis pour l'équilibre entre la politique
01:30:28de la demande, comme disent les économies,
01:30:30c'est-à-dire qu'on soutient le pouvoir d'achat,
01:30:32on soutient l'investissement,
01:30:34parce que c'est le carnet de commande du BTP,
01:30:36mais aussi le soutien notamment au PME et au TPE
01:30:38qui sont le tissu économique du pays
01:30:40et qui ont besoin d'être accompagnés.
01:30:42Moi, je suis pour l'alliance des productifs.
01:30:44Les salariés, les chefs d'entreprise,
01:30:46c'est le sel du pays.
01:30:48C'est eux, en effet, qui créent la richesse.
01:30:50Et donc, cette alliance des productifs,
01:30:52elle doit se traduire par le fait
01:30:54qu'on a cette dynamique avec l'innovation,
01:30:56avec la recherche, avec le soutien au tissu économique.
01:30:58Il y a aussi des sujets régaliens.
01:31:00Et là-dessus, les Français estiment
01:31:02que la gauche est trop angélique.
01:31:04Angélique là-dessus.
01:31:06Sécurité, immigration.
01:31:08Est-ce que vous n'avez pas vu ce qui se passait
01:31:10en réalité ?
01:31:12C'est-à-dire que les Français sont inquiets
01:31:14pour leur sécurité, celle de leurs enfants.
01:31:16Chaque jour nous amène à l'eau
01:31:18des faits de société, à mes yeux.
01:31:22Évidemment que cette préoccupation
01:31:24est présente partout dans le débat.
01:31:26Mais là, on renvoie
01:31:28à ce que je viens d'évoquer.
01:31:30La réponse
01:31:32à l'insécurité,
01:31:34c'est le service public de la police.
01:31:36C'est la manière dont il intervient,
01:31:38les moyens dont il est doté.
01:31:40C'est également le service public de la justice.
01:31:42C'est-à-dire la manière dont les peines sont prononcées
01:31:44et exécutées.
01:31:46Ça fait des années qu'on nous dit
01:31:48que cette logique de police
01:31:50de proximité, c'est-à-dire
01:31:52de mailler le territoire. Moi je l'ai vue, je suis élu local
01:31:54depuis des années à Massy. Quand elle a été
01:31:56expérimentée et développée, c'était
01:31:58quand Lionel Jospin était Premier ministre.
01:32:00Le rapport de la population
01:32:02à sa police,
01:32:04la connaissance sur le territoire,
01:32:06la prévention,
01:32:08qui est un levier essentiel, notamment pour toutes les
01:32:10incivilités, ou le
01:32:12dépistage immédiat quand il y a des
01:32:14points de deal qui s'installent. Aujourd'hui on fait
01:32:16des opérations place nette.
01:32:18Pourquoi pas ? Mais avant qu'un point de deal
01:32:20s'installe, c'est mieux s'il y a
01:32:22déjà eu en continu une présence
01:32:24policière. On a assigné
01:32:26une politique du chiffre
01:32:28mal ficelée, si j'ose dire, aux policiers. Moi je parle
01:32:30beaucoup à l'ensemble
01:32:32des représentants de la police. Moi j'ai infiniment
01:32:34de respect pour le travail qui est fait.
01:32:36Quand j'étais jeune, je voulais être commissaire de police.
01:32:38Parce que je pense qu'une police
01:32:40républicaine dans le pays, c'est
01:32:42la garantie
01:32:44non seulement de l'ordre public, mais
01:32:46de la capacité
01:32:48pour chacun de se
01:32:50sentir en sécurité et de pouvoir
01:32:54vivre en sérénité.
01:32:56Je vous interromps un peu. En matière
01:32:58de sécurité, il y a un sujet qui revient
01:33:00beaucoup, très régulièrement, dès qu'il y a des faits divers.
01:33:02C'est la question aussi de l'immigration.
01:33:04Je ne veux pas vous faire entrer dans le lien entre immigration
01:33:06et délinquance, mais en matière
01:33:08d'immigration, qu'est-ce que vous, vous auriez fait ?
01:33:10D'abord, parce que, le sous-jacent
01:33:12de ce que vous dites, moi je ne fais pas
01:33:14le lien entre immigration et délinquance. Parce que c'est
01:33:16le raccourci que le RN et qu'une partie de la droite
01:33:18fait aujourd'hui, qui jette
01:33:20la stigmatisation sur une partie
01:33:22de nos concitoyens.
01:33:24Moi, je suis, je vous l'ai dit, un républicain.
01:33:26C'est-à-dire qu'il faut avoir des règles
01:33:28pour l'entrée et le séjour des étrangers
01:33:30sur le territoire national, avec les
01:33:32différentes voies légales d'immigration
01:33:34qui sont celles des étudiants, qui sont
01:33:36celles du regroupement familial, qui sont celles
01:33:38des besoins économiques, parce qu'il y a
01:33:40des pans entiers de l'activité de notre pays.
01:33:42Si elles n'étaient pas remplies par
01:33:44des étrangers, on serait en grande difficulté.
01:33:46Je vous prends un exemple un peu anecdotique.
01:33:48Il y a aussi des étrangers qui n'arrivent pas à expulser
01:33:50ou qui sont expulsés et qui ne partent jamais.
01:33:52Qu'est-ce que vous faites pour eux, par exemple ?
01:33:54Ça, c'est l'efficacité de la politique.
01:33:56Quand il y a une demande d'asile, il faut qu'elle soit traitée
01:33:58rapidement. Quand il y a
01:34:00une personne en situation
01:34:02irrégulière, il faut que la
01:34:04coopération avec les pays d'origine permette la délivrance
01:34:06des
01:34:08visas consulaires pour pouvoir partir.
01:34:10Je ne suis pas pour l'ouverture
01:34:12des frontières. Je suis
01:34:14un défenseur d'une logique de souveraineté
01:34:16à l'échelle européenne, en matière économique,
01:34:18en matière industrielle, en matière de souveraineté
01:34:20alimentaire, en matière de souveraineté
01:34:22pharmaceutique.
01:34:24Le rapport avec les pays d'origine
01:34:26comme l'idée
01:34:28qu'on a besoin...
01:34:30Quand je dis cette phrase, on me dit
01:34:32que c'est du laxisme.
01:34:34Ce pays s'est construit sur l'immigration
01:34:36et continuera à avoir besoin d'immigration.
01:34:38Regardez les services d'urgence. Heureusement qu'on a
01:34:40des praticiens diplômés hors Union européenne
01:34:42qui font tourner nos services d'urgence aujourd'hui.
01:34:44Heureusement qu'on a des populations
01:34:46entières qui font tous les métiers
01:34:48des services à la personne, de l'aide à domicile,
01:34:50des aides-soignantes dans les EHPAD aujourd'hui.
01:34:52C'est le métier du lien, du soin, de l'accompagnement.
01:34:54Sujet dont, d'ailleurs, il faudrait qu'on parle plus
01:34:56dans cette élection, que ce soit pour les personnes
01:34:58handicapées ou les personnes âgées.
01:35:00C'est sous les radars, alors qu'on a un enjeu de solidarité
01:35:02majeure pour cela. Ça fait partie des combats
01:35:04que je veux continuer à mener, que j'avais commencé à porter à l'Assemblée nationale.
01:35:06Merci beaucoup Jérôme Gauche d'être revenu
01:35:08ce soir dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
01:35:10Dans un instant sur Europe 1, Pierre Devineau.
01:35:12Bonsoir Pierre. Bonsoir Laurence.
01:35:14Je vous invite ce soir à J-3
01:35:16avant le premier tour des législatives.
01:35:18Le vice-président des Républicains, Julien Aubert
01:35:20et Mathieu Vallée, eurodéputé RN.
01:35:22Merci beaucoup. Pierre Devineau, Europe 1
01:35:24ce soir. Demain à 8h10, Marine Le Pen sera notre
01:35:26invitée sur CNews et sur Europe 1. Et là,
01:35:28vous avez rendez-vous avec Christine Kelly et
01:35:30Jusque Terre pour face à l'Info. Bonne soirée à vous sur nos
01:35:32deux antennes.