Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews, le coup
00:00:04d'envoi des commémorations du 80e anniversaire du débarquement en Normandie avec les premières
00:00:08cérémonies à Plumeleck en hommage aux maquisards et aux SAS français, puis à Saint-Lô tout
00:00:14à l'heure aux civils morts pendant la guerre, le président Macron a salué la mémoire
00:00:19de ceux qui ont contribué à notre libération et qui se sont levés pour combattre le nazisme.
00:00:24Les cérémonies ce sera aussi à Caen tout à l'heure, cérémonie d'hommage aux fusillés
00:00:29de la prison de Caen.
00:00:30De son côté, le roi Charles III était à Portsmouth dans le sud de l'Angleterre pour
00:00:34lancer lui aussi avec beaucoup d'émotion les célébrations.
00:00:36Avant de rejoindre demain les côtes normandes pour le D-Day, on rejoindra nos envoyés spéciaux
00:00:41sur place.
00:00:42L'enquête sur la fusillade de Saumur se poursuit, toujours aucune trace des tireurs
00:00:46qui ont fait un mort et un blessé à la terrasse d'un café.
00:00:48On se penchera aussi sur Clamart et ce délinquant de 14 ans qui a tué un automobiliste lors
00:00:54d'un refus d'obtempérer, on entendra la colère des habitants.
00:00:57Enfin, l'homme le plus recherché de France, Mohamed Amra est toujours introuvable, trois
00:01:01semaines après son évasion.
00:01:02De nouvelles images le montrant en train de fumer tranquillement la chicha dans sa cellule
00:01:05de la prison de la santé, on fait leur apparition.
00:01:08On entendra d'ailleurs le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, expliquer quelque chose
00:01:14assez embrouillé à propos des brouilleurs justement installés dans les prisons.
00:01:18Ce sera dans cette édition d'En punchline, mais tout de suite il est 17h lors du rappel
00:01:21des titres de l'actualité avec Barbara Durand.
00:01:27Un accident dramatique ce matin à La Rochelle, un groupe d'enfants à vélo âgés de 7
00:01:33à 11 ans a été violemment percuté par une automobiliste de 83 ans.
00:01:37Parmi les sept blessés, trois sont dans un état grave, une des victimes est hospitalisée
00:01:42en urgence extrême, l'octogénaire négative à l'alcoolémie et au stupéfiant a été
00:01:47hospitalisé, sa garde à vue a été levée pour incompatibilité médicale.
00:01:52Un éducateur grèvement blessé dans un centre d'hébergement pour mineurs non accompagné
00:01:56à La Tour, c'est en Haute-Savoie, un des jeunes de ce centre-là agressé à l'arme
00:02:01blanche avant de mettre le feu au bâtiment.
00:02:04Enfin, plus de 200 km d'embouteillage enregistré ce mercredi à Paris et en région parisienne
00:02:09en cause la fermeture d'une partie du périphérique et de l'autoroute A6 en raison de l'arrivée
00:02:15de Joe Biden.
00:02:16Le président américain est en France pour les commémorations du 6 juin 44.
00:02:21Merci beaucoup Barbara, on vous retrouve tout à l'heure à 17h30.
00:02:24On est avec Denis Jacob, porte-parole du syndicat de police Alternative.
00:02:27Bonsoir.
00:02:28Bonsoir Laurence.
00:02:29Merci d'être avec nous Karim Zarébi, ancien député européen.
00:02:32Bonsoir.
00:02:33Le général Bruno Clermont est avec nous évidemment, on va parler des commémorations.
00:02:35On a le plaisir d'accueillir Laurence Espagnol-Laroure.
00:02:39Bonsoir, vous êtes journaliste à Mon Quotidien.
00:02:41Je me suis absolument régalée en dévorant ce hors-série sur le débarquement.
00:02:45Je vous le recommande à tous, j'y ai appris énormément de choses, c'est pas réservé
00:02:48seulement aux plus jeunes.
00:02:49C'est quel âge à peu près le lectorat ?
00:02:51C'est un lectorat familial, d'abord les enfants et après les parents.
00:02:54Il faut que ce soit lu avec les parents, les grands-parents, échanger autour de souvenirs,
00:02:59d'histoires, apprendre ensemble.
00:03:00Formidable.
00:03:01Le débarquement raconté en 80 photos, on va y revenir dans un instant.
00:03:05Geoffroy Lejeune est là, journaliste évidemment, le patron du ZDD.
00:03:08Merci d'être avec nous.
00:03:09Éric Revelle, ancien journaliste, enfin non, journaliste en fait, il n'y a pas d'ancien
00:03:13journaliste.
00:03:14Non.
00:03:15C'est parce que voilà, c'est pas ancien combattant, combattant.
00:03:17C'est pas une entreprise en matière.
00:03:18Non, mon cher Éric, on est tous des journalistes et on est très contents de l'être.
00:03:22On va commencer par les commémorations évidemment, Régine Delfour et Sacha Robin, vous êtes
00:03:26en duplex de Saint-Lô.
00:03:27Expliquez-nous ce qui s'est passé à Saint-Lô, il y a eu un discours du Président Macron,
00:03:30un lâcher le pigeon, des jeunes, c'était vraiment le coup d'envoi depuis ce matin
00:03:34de ces cérémonies du 80e anniversaire du débarquement.
00:03:36Oui absolument, Laurence, en fait c'était une commémoration très importante ici à
00:03:44Saint-Lô, un hommage à ces victimes civiles, puisque dans la nuit du 6 au 7 juin, la ville
00:03:51a été très largement bombardée, 95% de la ville a été détruite, Samuel Beckett,
00:03:57le dramaturge irlandais l'appelait d'ailleurs la capitale des ruines, donc il y a eu cet
00:04:01hommage avec un texte d'abord lu par le sociétaire, un sociétaire de la comédie française,
00:04:07puis les enfants des écoliers de Saint-Lô ont revisité la chanson « Douce France »
00:04:14de Charles Trenet, il y a eu ce discours assez émouvant aussi d'Emmanuel Lejeune,
00:04:17la maire de Saint-Lô qui parle donc d'une population sacrifiée, et puis ce discours
00:04:24assez long de près de 20 minutes d'Emmanuel Macron qui a rendu hommage aux victimes civiles
00:04:29de Saint-Lô, mais aussi à toute la Normandie, il y a eu ensuite la marseillaise chantée
00:04:34par le chœur de l'armée française, accompagnée aussi de cette chorale des colliers, ce lâcher
00:04:40de pigeons voyageurs, à peu près 250 pigeons voyageurs, et le président qui est toujours
00:04:44présent et qui s'offre un bain de foule en ce moment.
00:04:47Beaucoup, Régine Delfour et Sacha Robin, en duplex de Saint-Lô, c'est vrai que c'est
00:04:51assez rare qu'on rende hommage aux civils qui sont morts, le général Clermont, pendant
00:04:55les bombardements, ils étaient un peu les oubliés en réalité de ce débarquement
00:05:00jusqu'à présent.
00:05:01Oui, d'une manière assez étrange en fait, il a fallu laisser autant de pensées les
00:05:05plaies pour qu'on puisse regarder ces morts civils comme étant à la fois des acteurs
00:05:09de la libération de la France.
00:05:11Cette journée, c'est une journée vraiment nationale, dans ces trois jours, c'est la
00:05:14journée que va être consacrée le matin aux forces françaises libres, qui ont joué
00:05:18un rôle important finalement dans la libération, pas tellement dans le débarquement, même
00:05:21si c'est dépendant, surtout dans le débarquement de Provence, on y reviendra un peu plus tard
00:05:24dans les commémorations.
00:05:26La question des civils qui est traitée de manière, pour la première fois, avec un discours
00:05:31que j'ai trouvé puissant, c'est pas forcément difficile de faire un discours puissant, mais
00:05:35c'est important de le faire malgré tout, de rappeler que la population de Saint-Lô
00:05:39n'a pas de haine contre les Américains, on a du mal à imaginer que si c'était aujourd'hui,
00:05:44ça se passerait la même chose.
00:05:45On parle de 15 000 morts chez les Normands, dans les civils.
00:05:49On parle à Saint-Lô lui-même d'un peu moins de 500 morts, dans la ville de Saint-Lô, mais
00:05:52qui est détruite à 77%.
00:05:54Pour l'ensemble de la Normandie, c'est 13 000 morts pour la campagne de l'été de
00:05:58Normandie.
00:05:59Pour la France, les chiffres ne sont pas définitifs, mais on est au moins entre 50 et 70 000 morts
00:06:03sur l'ensemble, non seulement des villes bombardées, mais des civils qui ont été
00:06:06pris dans les combats.
00:06:07Et puis, dernier élément qui est important ce soir, les trois volets du roman national,
00:06:11les forces françaises libres, le courage des civils qui ont participé malgré tout
00:06:15dans leur sacrifice à la libération et ce soir, la résistance, la résistance unifiée
00:06:19qui va, elle, jouer un rôle important, en tout cas, De Gaulle a voulu qu'elle joue
00:06:24un rôle important dans la libération de la France et elle jouerait effectivement un rôle
00:06:27important.
00:06:28C'est-à-dire l'hommage aux fusillés de la prison, c'est ça ?
00:06:30Oui, à Caen, c'est l'hommage aux résistants.
00:06:32C'est ça, ok, absolument.
00:06:33On va juste écouter, ce matin, il y avait une cérémonie, vous l'avez dit, à Plumlec,
00:06:37en hommage aux maquisards et aux SAS français et il y avait notamment Achille Muller, vétéran
00:06:43français qui est extraordinaire, qui a fait un témoignage très, très fort.
00:06:47J'aimerais qu'on écoute un petit extrait de ce qu'il a dit et qui a un message assez
00:06:51positif finalement.
00:06:52Écoutez-le.
00:06:53Libérer la France, c'était notre but, c'est du bonheur.
00:06:58Si demain la France était attaquée, ils devraient faire la même chose que nous.
00:07:02Et ils le feraient sans hésiter, à votre avis ?
00:07:05Sûrement.
00:07:06Ils n'ont pas la même éducation mais je pense que le réflexe du français, qu'on attaque
00:07:14et quand on a peur pour sa famille, on va au combat.
00:07:18Vous n'avez jamais hésité, vous ?
00:07:22Non, jamais.
00:07:24Il faut dire que moi, les Allemands voulaient m'incorporer et j'ai décidé de rester
00:07:30soldat français.
00:07:31J'ai quitté ma Lorraine natale, je suis allé jusqu'en Grande-Bretagne sans me faire
00:07:36prendre, ce qui a beaucoup étonné les Anglais.
00:07:39Voilà, hommage à ces combattants Geoffroy Lejeune.
00:07:42Franchement, respect absolu.
00:07:44Il n'aurait pas hésité, il continue à être absolument d'une force et d'une rectitude
00:07:49qui m'impressionne.
00:07:50C'est incroyable.
00:07:51Qu'est-ce que vous voulez dire devant un témoignage comme celui-là ?
00:07:53Bravo.
00:07:54Bravo.
00:07:55Vous vous inclinez, évidemment.
00:07:56Ce qui est très émouvant, c'est que ces gens-là...
00:08:00Vous avez la larme à l'œil.
00:08:01Ils vous connaissent.
00:08:02Evidemment, parce qu'en fait, c'est une page très importante de notre histoire et
00:08:09c'est la plus importante de notre histoire contemporaine.
00:08:11Et ces gens, vous imaginez ce qu'ils ont vécu, ce qu'ils ont traversé.
00:08:16C'est absolument exceptionnel et en fait, oui, il faut que ça nous inspire, ça sert
00:08:20à ça.
00:08:21On a le sentiment de perdre un après les autres et on a le sentiment de perdre ce témoignage
00:08:23et peut-être même de perdre d'une part de ce courage, de cet esprit.
00:08:26Ça m'émeut beaucoup.
00:08:27Et c'est pour ça que c'est important qu'on les écoute, qu'on les réécoute et demain
00:08:31il y en aura aussi qui seront sur le Maha Beach et il faudra laisser de la place.
00:08:35Souvent, on évoque le patriotisme mais là, on a l'incarnation du patriotisme et de l'amour
00:08:41de la France et du courage dans l'amour de la France parce que le patriotisme et l'amour
00:08:47de la France, c'est une chose, mais le courage d'aller au front, il est matérialisé.
00:08:53Et on le voit à son âge, on sent la même fougue, la même verve, la même détermination.
00:09:00C'est extraordinaire.
00:09:01Je veux dire, dans son débit, dans sa posture, dans la manière dont il nous parle de son
00:09:06engagement, je veux dire, on a le sentiment que s'il faut repartir demain, il repart.
00:09:11Je veux dire, il est capable de se lever et d'y aller.
00:09:14C'est le patriotisme incarné, vivant, effectivement, qu'on aimerait voir perdurer pour notre
00:09:21pays et au service de notre pays.
00:09:23C'est fondamental de transmettre ça.
00:09:25C'est la transmission.
00:09:27Je veux dire, avec ces gens-là, il faut qu'on en tire quelque chose.
00:09:30Alors, Laurence Espaniol-Laroure.
00:09:32Bonjour.
00:09:33Ce qui est étonnant aussi, pour en avoir interviewé plusieurs, c'est qu'il y a
00:09:37chez tous une forme d'humilité incroyable.
00:09:40Ils ne se sentent pas des héros.
00:09:43J'avais par exemple eu la chance de rencontrer Léon Gauthier, qui était donc le dernier
00:09:47survivant du commando Kieffer, qui était un homme très malicieux, déjà, qui avait
00:09:52beaucoup d'énergie et qui insistait vraiment sur le fait qu'évidemment, s'il fallait
00:09:56le refaire, il le referait.
00:09:57Il s'est engagé à 17 ans dans la marine parce qu'il n'avait pas l'âge, il n'avait
00:10:02pas la majorité pour rentrer dans l'armée et il insistait vraiment sur le fait que selon
00:10:06lui, il n'y avait rien d'héroïque.
00:10:08C'était normal.
00:10:09C'était normal.
00:10:10Il défendait son pays qui était attaqué.
00:10:12Et vraiment, cette forme d'humilité se retrouve chez beaucoup d'anciens combattants.
00:10:19Et il y a des témoignages d'ailleurs hors série qui sont assez incroyables.
00:10:25Nous avons repris une partie de son témoignage.
00:10:26Absolument.
00:10:27On va écouter un vétéran américain, puis je vous passe la parole, parce qu'ils sont
00:10:30évidemment là avec les Britanniques et les Canadiens.
00:10:32Ils seront là demain sur Omaha Beach sans les Américains, sans les Anglais et les Canadiens.
00:10:36C'est sûr que quand on va faire le rapport entre le nombre de soldats alliés et le nombre
00:10:41de soldats français, il est déséquilibré et pour cause.
00:10:43Écoutons ce soldat américain, ce vétéran américain.
00:10:46Vous voulez y retourner ?
00:10:48Oui, je veux revoir la plage.
00:10:51Est-ce important pour vous de revenir ?
00:10:53Absolument.
00:10:54Si vous aviez 101 ans, vous voudriez y revenir également.
00:10:58Terrible.
00:10:59Certains de nos jeunes camarades ne sont jamais arrivés sur la plage.
00:11:03C'était si terrible que nous avons dû leur passer dessus pour arriver sur la plage.
00:11:11Voilà à quel point c'était terrible.
00:11:12Vous vous en souvenez encore très bien ?
00:11:15Ah oui, croyez-moi, je m'en souviens comme si c'était hier.
00:11:20Aviez-vous peur ?
00:11:21Je me réveille parfois la nuit en y repensant.
00:11:24Voilà, Robert Gibson, 101 ans de Nièvre-Jacob, pareil, il dit, voilà, il faut y aller.
00:11:32C'est des propos qui sont toujours émouvants, effectivement, qui sont emprunts d'une très grande humilité.
00:11:38Ça, c'est à souligner.
00:11:40Il ne se gargarise pas d'être des héros, on en parlait tout à l'heure hors antenne.
00:11:45Et puis, ça nous ramène quand même à l'essentiel, c'est-à-dire au devoir de respect.
00:11:51Et dans une société tellement tendue actuellement, où tout le monde s'invective, s'agresse,
00:11:56peut-être pas oublier que nous avons des milliers et des milliers d'hommes, de jeunes hommes,
00:12:02qui sont morts pour que nous vivions en liberté, que nous puissions avoir la liberté d'expression,
00:12:06et que certains feraient mieux aussi de se le rappeler à l'heure où nous vivons.
00:12:10Voilà, ça ne serait pas mal.
00:12:11Vous avez raison. Éric Revelle ?
00:12:12Oui, vous avez raison, M. Jacob.
00:12:13Toute parenthèse mémorielle dans la situation dans laquelle on se trouve aujourd'hui
00:12:18est une parenthèse ensoleillée, d'une certaine manière.
00:12:20Ça nous permet de prendre un peu de hauteur et de respirer.
00:12:24Et chacun, si vous voulez, a sans doute ses repères.
00:12:28Moi, je suis d'une région qui s'appelle la Charente-Maritime,
00:12:30et on a dans le commando kiffer le seul Rochelet qui s'appelait Jean Rousseau.
00:12:34Il a entendu l'appel du général de Gaulle, il était en Australie.
00:12:37Il avait été refusé, mon général, par la Marine nationale,
00:12:40qui disait « Non, non, vous, vous ne pouvez pas être marin ».
00:12:41Il s'est engagé et il est mort à Sword Beach, en fait, il est mort à 23 ans.
00:12:47Il a débarqué sur la plage et il est mort.
00:12:49Et les médias locaux, à la Rochelle, en Charente-Maritime,
00:12:54parlent régulièrement de ce Jean Rousseau,
00:12:56qui est le seul personnage charentais de ce commando kiffer
00:13:00qui regroupait 177 personnes, 177 soldats.
00:13:02Si vous me permettez, je voudrais aussi avoir une pensée pour mes collègues,
00:13:05ceux qui se sont soulevés contre l'occupation nazie
00:13:08et qui ont aussi, au niveau de la préfecture de police,
00:13:11se sont mobilisés, sont morts aussi pour libérer Paris
00:13:15et faire en sorte que nous retrouvions notre liberté.
00:13:18On va juste écouter un extrait du président Macron.
00:13:20Donc c'était, je pense, ce matin à Plumelec.
00:13:22C'était l'hommage aux maquisards et aux SAS français.
00:13:24Emmanuel Macron.
00:13:26Le courage, les sacrifices et les succès des maquisards et des SAS français
00:13:33nourrissent notre force morale et leurs prouesses doivent rester vivantes
00:13:39dans nos cœurs comme dans nos esprits.
00:13:44Je sais notre pays, fort d'une jeunesse audacieuse,
00:13:50vaillante, prête au même esprit de sacrifice que ses aînés.
00:13:56Voilà pour Emmanuel Macron.
00:13:57Les hommes qu'on voyait généralement, on va peut-être revoir l'image,
00:14:00c'est quoi ?
00:14:01Ce sont les commandos actuels du commando kiffer.
00:14:04Et les Berrouches, ce sont les héritiers des SAS français.
00:14:08C'est le premier RPMA.
00:14:10SAS français, c'est quoi ? Service ?
00:14:13Special Air Service, c'est un groupe de commandos britanniques
00:14:16de plusieurs milliers d'hommes dans lequel il y avait deux bataillons français.
00:14:19Et c'est ces bataillons qui ont été les premiers parachutés au-dessus de la Bretagne.
00:14:23Et il y en a aussi qui sont arrivés dans les barges du débarquement.
00:14:27Et il y a également, les Français ont participé à l'ensemble,
00:14:30aux trois volets du débarquement, la partie aérienne et parachutiste,
00:14:33la partie terrestre et la partie navale.
00:14:34En monde relativement limité par rapport aux alliés,
00:14:38mais ils étaient présents et ça c'était important.
00:14:40Karim, un petit mot là-dessus ?
00:14:42Non, je regardais le président de la République et je me disais que c'est vrai
00:14:45que dans ces moments-là, il arrive à trouver, je dirais, les mots, le ton.
00:14:49Il y a une forme de gravité qui nous ramène, je dirais,
00:14:54à cette période historique, contemporaine, certes.
00:14:57Et c'est vrai que ça transcende là.
00:15:00Là, je veux dire, on est dans les moments où on transcende les appartenances,
00:15:02les sensibilités, c'est notre histoire commune.
00:15:05Et c'est les moments où on doit être dans le partage et dans l'unité,
00:15:11en abandonnant toute approche politicienne.
00:15:14Et j'avoue qu'il sait bien le faire, Emmanuel Macron.
00:15:16On est d'accord, on est d'accord.
00:15:17Dans mon quotidien, en sorcière et mon quotidien, Laurence Espagnol,
00:15:20là, on fait un boulot formidable de pédagogie.
00:15:23D'abord, rappeler qu'est-ce que c'était la France occupée par les Allemands.
00:15:26La vie des Français pendant l'occupation, qu'est-ce que c'était ?
00:15:29Qu'est-ce que ça voulait dire, être dans la France occupée ?
00:15:31En fait, c'est que quand on écrit pour des enfants,
00:15:34on ne doit pas supposer qu'ils connaissent le contexte.
00:15:37Donc, qu'est-ce que c'est la Seconde Guerre mondiale ?
00:15:39Qu'est-ce que c'était les différents camps en présence ?
00:15:42Le contexte, les enjeux ?
00:15:44Donc, on explique, on ré-explique tout avant de dérouler notre récit
00:15:49qui est donc là sur ce hors-série.
00:15:5380 photos pour raconter.
00:15:56Alors, celle-ci, elle est passionnante.
00:15:58Vous expliquez qu'en fonction de la météo, les barges,
00:16:00ça c'est Utah Beach, me semble-t-il.
00:16:02Je n'ai pas mes lunettes, mais il me semble que c'est Utah Beach.
00:16:04Les barges n'arrivent pas exactement au bon endroit.
00:16:06Elles sont déportées de 2 kilomètres et que les soldats arrivent
00:16:09dans une zone qu'ils n'ont pas vue, pas cartographiée.
00:16:12Ils arrivent complètement ailleurs.
00:16:14Ils avaient fait des exercices de répétition auparavant au Royaume-Uni.
00:16:18Et effectivement, les plages avaient été choisies
00:16:21parce qu'elles ressemblaient à celles de Normandie.
00:16:23Et lorsqu'ils arrivent sur les plages, sur certaines des plages du débarquement,
00:16:27à cause de la très mauvaise météo et des courants,
00:16:30ils n'arrivent pas au bon endroit.
00:16:32Mais en fait, tout le monde finit par s'adapter.
00:16:34Il y a des...
00:16:36Sur certaines plages, ça leur porte chance parce qu'ils sont un peu plus éloignés,
00:16:39finalement, des mitrailleuses et des points de tir allemands.
00:16:43Et sur d'autres plages, c'est le carnage.
00:16:45Mais tout le monde sait qu'il n'y a pas de deuxième chance.
00:16:48Personne n'a prévu qu'on allait rembarquer les soldats en cas d'échec.
00:16:51Bien entendu.
00:16:52Et des anecdotes incroyables.
00:16:54Vous dites, Hitler n'était pas au courant du débarquement.
00:16:57Il l'a appris assez tard et ils l'ont réveillé qu'à 10 heures du matin
00:17:00parce qu'il pensait, de façon très sereine,
00:17:02que ses troupes, que ses soldats allaient repousser l'offensive.
00:17:08Et donc, effectivement, il n'a été réveillé qu'à 10 heures du matin.
00:17:11D'accord. Et de Gaulle, lui, a été mis au courant le 4 juin de l'opération.
00:17:15Parce que Churchill se défiait de lui, évidemment.
00:17:17Parce qu'il s'est rendu compte qu'il était très apprécié des Français
00:17:20et qu'il prenait de l'ampleur.
00:17:22Churchill avait mesuré que de Gaulle était apprécié des Français
00:17:25et était prêt à composer avec cette popularité.
00:17:28Mais c'est plutôt les Américains qui n'arrivaient pas à gérer la personnalité de de Gaulle
00:17:32et qui voyaient en lui un dictateur.
00:17:34Et d'autre part, il y avait eu une opération un peu ratée
00:17:39lors d'un débarquement en Afrique.
00:17:40Et des Français avaient fait des indiscrétions dans des tavernes anglaises.
00:17:43Et du coup, les Français avaient la réputation de ne pas savoir tenir leur langue.
00:17:47Donc, on ne leur avait rien dit.
00:17:48On ne leur avait rien dit.
00:17:50Encore un mot, et ce sera le dernier, sur l'infographie du débarquement.
00:17:54On voit très bien les plages du débarquement,
00:17:57le nombre d'hommes en fonction des Utabits, Omahabits, Gaulle, Juno, Oswald.
00:18:03Donc, sur les 132 000 soldats qui débarquent, on a combien de Français ?
00:18:07177, les commandos Kieffers.
00:18:09Les commandos Kieffers, extraordinaires, général, clairement.
00:18:11Ils débarquent, mais il y a aussi les aviateurs.
00:18:13Il y a les aviateurs.
00:18:14Il y a plus d'escadrons de bombardiers lourds, de chasseurs.
00:18:16Et vous avez un certain nombre de bâtiments qui vont accompagner l'ensemble de la flotte alliée.
00:18:21Mais c'est très réduit, c'est très réduit.
00:18:24C'est bien pour ça que de Gaulle est un peu embêté,
00:18:25parce qu'il a bien compris qu'il n'y avait pas beaucoup de Français dans le débarquement.
00:18:28Et il avait tout misé sur le débarquement de Provence.
00:18:30Donc, le paradoxe, c'est que ce débarquement va agacer de Gaulle.
00:18:36Et c'est pour ça que le discours le plus important du président,
00:18:39ce sera le discours de Bayeux, celui qui va prononcer le 7,
00:18:42c'est là que de Gaulle va poser les bases de la nouvelle République française.
00:18:47Alors que les Allemands, les Américains voulaient installer un gouvernement provisoire allié.
00:18:52Allez, rapidement, Éric.
00:18:54On oublie quand même que Roosevelt et de Gaulle, ça ne marchait pas du tout.
00:18:58Et que lors du 20e anniversaire de la commémoration du débarquement, de Gaulle n'assiste pas.
00:19:05En 1964, il n'assiste pas.
00:19:08Vous imaginez, c'est 20 ans juste après le...
00:19:11Et parce qu'il n'oublie pas que les Américains,
00:19:14ils sont venus évidemment libérer au prix du sang la France.
00:19:16Mais ils avaient aussi d'autres visées pour le pays.
00:19:19Il y avait une sorte de territoire occupé un peu mis sous tutelle.
00:19:22On verrait plus tard.
00:19:23Et de Gaulle, évidemment, pour lui, c'était...
00:19:25Impensable, je crois.
00:19:27Moi, je dis à tous ceux qui ne sont pas encore allés visiter les plages du débarquement
00:19:30et les musées de la région...
00:19:32Emmener les enfants là-bas.
00:19:33C'est absolument exceptionnel.
00:19:34Il faut absolument le faire.
00:19:35Et moi, j'y ai appris, notamment, en fait,
00:19:37il y a une autre chose qu'on dit un peu moins,
00:19:38c'est que c'est une presse militaire exceptionnelle.
00:19:40C'est même, je crois, du jamais vu.
00:19:41En fait, quand il y a le débarquement, puis une fois que vous avez débarqué,
00:19:44il y a la bataille de Normandie qui dure plusieurs mois.
00:19:45Et là, il faut de la logistique, du matériel, etc.
00:19:47Et donc, à ce moment-là, et c'est notamment, je crois que c'est à Romanche,
00:19:49le musée qui raconte comment ils ont fait cette espèce de pont
00:19:51qui permettait, en fait, d'acheminer du matériel,
00:19:54pas directement sur la plage, mais depuis la mer,
00:19:56avec un pont qui permettait aux véhicules de rouler, etc.
00:19:59Et pour malborrer.
00:19:59Oui, merci.
00:20:00C'est exceptionnel.
00:20:01Karim ?
00:20:01C'est impressionnant, ces anecdotes,
00:20:03parce que ça explique ce que nous sommes aujourd'hui.
00:20:06Qu'en ramenant ça à des faits historiques
00:20:09qui ne sont pas connus de tous, semble-t-il.
00:20:13Il y a eu la résistance militaire que De Gaulle a aussi incarnée de Londres,
00:20:19mais il y a cette résistance politique aux Américains ensuite,
00:20:22donc après le débarquement, qui fait que nous sommes la France aujourd'hui,
00:20:25que le général De Gaulle a souhaitée.
00:20:28S'il n'avait pas résisté politiquement,
00:20:30effectivement, les Américains avaient d'autres plans pour nous.
00:20:33Ça aussi, c'est important de l'expliquer.
00:20:35Mais c'est effectivement l'accueil incroyable qui lui a été fait à Bayeux,
00:20:39comme vous l'expliquiez tout à l'heure,
00:20:40qui a légitimé la position de De Gaulle aux yeux des Alliés.
00:20:44Absolument.
00:20:45Un dernier mot ?
00:20:45Il y a vraiment deux regards sur ce qui s'est passé ces jours-ci, cet anniversaire.
00:20:49Je pense qu'il faut se concentrer sur le regard militaire,
00:20:52le sacrifice, la cohésion, l'engagement de tous ces soldats français et étrangers.
00:20:57Et après, il y a la dimension politique qu'il ne faut pas écarter,
00:21:00mais il faut la traiter séparément.
00:21:01L'important, c'est la commémoration du sacrifice
00:21:04et de la libération de la France par des Alliés
00:21:06qui, quand même, ont travaillé ensemble.
00:21:07Absolument.
00:21:08Merci beaucoup, Laurence Espagnol-Larroux.
00:21:11Vraiment, je vous recommande ce hors-série.
00:21:13Il est déjà en kiosque, partout en France.
00:21:15Vraiment.
00:21:16Et puis, derrière, il y a marqué « Lâchez les écrans, les enfants ».
00:21:19Alors là, je valide à 100 %.
00:21:20Il y a aussi pas mal de petites anecdotes ou de petites découvertes,
00:21:24comme vous disiez tout à l'heure,
00:21:24pour que les enfants arrivent à rentrer dans la grande histoire
00:21:28sans que ce soit rébarbatif.
00:21:29Et puis, je vous envoie aussi le très beau Paris Match,
00:21:32qui a des photos incroyables, numérisées, colorisées,
00:21:35plutôt colorisées, du débarquement qu'on n'a jamais vu
00:21:37depuis les barges.
00:21:38Et ça, vraiment, ce sont des documents exceptionnels.
00:21:41Voilà, petite pause.
00:21:41On se retrouve dans un instant dans Punchline sur CNews.
00:21:43À tout de suite.
00:21:48Et on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews.
00:21:50Tout de suite, le rappel des titres de l'actualité
00:21:51avec Barbara Durand.
00:21:52Barbara.
00:21:56Benjamin Vautier, plus connu sous son nom d'artiste Ben,
00:21:59est décédé ce mercredi dans sa maison à Nice.
00:22:02Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de sa mort.
00:22:06Ben était connu notamment pour ses fameux slogans,
00:22:09rédigés en lettres manuscrites blanches sur fond noir.
00:22:12Il avait 88 ans.
00:22:15Le passeraille à 49 euros par mois,
00:22:17mis en vente à partir d'aujourd'hui pour les jeunes de 16 à 27 ans.
00:22:21Le dispositif couvre l'ensemble des régions françaises,
00:22:24sauf l'Île-de-France.
00:22:26Il sera disponible pour les mois de juillet et août.
00:22:29Enfin, un nouveau préavis de grève déposé par un syndicat
00:22:32de contrôleurs aériens à Orly pour les journées du 11,
00:22:3512 et 13 juin prochains.
00:22:37Il réclame des recrutements supplémentaires.
00:22:40Le syndicat majoritaire, lui, se désolidarise de ce préavis.
00:22:45Merci beaucoup Barbara Durand.
00:22:46On va évoquer aussi ce grave accident ce matin à La Rochelle,
00:22:48en Charente-Maritime.
00:22:49Une automobiliste de 83 ans a percuté un groupe de 12 enfants
00:22:53qui étaient à vélo.
00:22:54Ils se rendaient depuis leur centre aéré vers un parc
00:22:56pour une course d'orientation.
00:22:58Au moins 7 d'entre eux sont très gravement blessés,
00:23:002 en urgence extrême, 2 en urgence absolue.
00:23:03Les enfants étaient accompagnés de 2 personnes.
00:23:06Ils sont âgés de 7 à 11 ans et ils portaient tous
00:23:09l'équipement de sécurité.
00:23:10Mais ça n'a pas suffi, évidemment, face à une voiture.
00:23:12On va écouter le témoignage d'un habitant qui a assisté
00:23:16à l'accident.
00:23:18J'étais dans mon jardin, j'ai entendu un choc effrayable.
00:23:21Et puis, j'ai levé la tête, j'ai vu une voiture jaune
00:23:24qui a percuté la voiture juste devant chez moi.
00:23:27Et j'ai vu des vélos voler, enfin un ou deux vélos voler
00:23:31avec une petite fille qui est tombée plus loin.
00:23:34Et je suis sorti tout de suite.
00:23:36Et donc, là, j'ai vu les dégâts avec tous les enfants au sol.
00:23:40Puis les vélos tordus, les gens qui criaient.
00:23:44Puis j'ai appelé la police et puis les pompiers.
00:23:48Et la personne qui a percuté a continué sa route.
00:23:53Elle a été arrêtée un peu plus loin, mais à 150 mètres, 200 mètres.
00:23:57Oui, elle n'a pas freiné.
00:23:59Terrible, ça relance évidemment le débat sur les permis de conduire,
00:24:05repasser le permis de conduire régulièrement à partir d'un certain âge.
00:24:10Est-ce qu'il faut en arriver là ?
00:24:11C'est un vrai sujet, effectivement.
00:24:14Alors, c'est une affaire malheureuse qui va relancer le débat là-dessus.
00:24:18Mais je pense effectivement qu'il faut trouver des mesures
00:24:22qui permettent de vérifier si, à partir d'un certain âge,
00:24:25la personne a toute l'aptitude pour conduire.
00:24:28Moi, je suis personnellement concerné, à chaque fois que je viens vous voir.
00:24:31J'ai toujours une anecdote, mais j'ai quelqu'un de ma famille
00:24:33qui a 95 ans, qui conduit toujours.
00:24:37Et on a fait valoir auprès de son médecin qu'elle n'était plus vraiment en capacité.
00:24:43Et son médecin considère que si.
00:24:46Et donc, on ne peut rien faire.
00:24:47Donc là, il faut voir si l'autorité préfectorale peut aller au-delà d'un avis médical.
00:24:53Enfin, il y a des situations où on a des personnes à vie
00:24:56qui ne sont plus en mesure de conduire.
00:24:57Et il faut, pour elle-même, mais surtout pour autrui.
00:25:01Enfin, je dirais, malheureusement, elle se tue.
00:25:04C'est dramatique, mais elle se tue.
00:25:06Mais si en plus, elle tue d'autres personnes, comme c'est le cas à La Rochelle,
00:25:10il faut poser la question du contrôle médical des personnes à partir d'un certain âge.
00:25:15Comme c'est le cas pour les chauffeurs poids lourds.
00:25:17Oui, qui, eux, ont des visites obligatoires.
00:25:20On va attendre l'enquête, mais moi, je comprends ce que vous dites.
00:25:24C'est-à-dire, est-ce qu'à partir d'un certain âge,
00:25:25on peut encore conduire, avoir les mêmes réflexes ?
00:25:28Non, mais même pour tout le monde, tous les dix ans,
00:25:29on repasse un examen pour tout le monde.
00:25:31Si vous aviez eu un jeune sous emprise de drogue ou d'alcool,
00:25:33il aurait pu provoquer le même carnage, en réalité.
00:25:36Mais juste parce qu'on parle de La Rochelle.
00:25:38Vous savez, La Rochelle, il y a une grande tradition de vélo à La Rochelle.
00:25:40Il y a des magnifiques pisciclabs.
00:25:42C'est Michel Crépeau, l'ancien maire de La Rochelle.
00:25:44Et c'est vrai que cette ville, elle va être marquée pour longtemps
00:25:47par ce drame absolu, parce que c'est une ville
00:25:49où on circule historiquement beaucoup à vélo.
00:25:53Et les pisciclabs, certains vous diront, il y en a de dangereuses,
00:25:56je connais un peu, mais c'est vraiment une ville qui est dédiée au vélo.
00:25:59Donc cet effroyable drame va laisser des traces,
00:26:02au-delà, évidemment, des traces en des familles.
00:26:03Alors Geoffroy Lejeune ?
00:26:05Honnêtement, ce débat, il ne me choque absolument pas.
00:26:07Moi, comme vous, j'ai une anecdote personnelle.
00:26:10Mon grand-père était aveugle et il s'étonnait qu'on ne lui ait pas retiré son permis.
00:26:12Enfin, il était devenu aveugle à la suite d'un accident
00:26:15pendant la guerre d'Algérie et il s'étonnait d'avoir encore son permis.
00:26:18Il était même choqué que personne ne lui ait enlevé.
00:26:19En réalité, quel principe constitutionnel,
00:26:22quel principe important, ce pour lequel il faudrait se battre,
00:26:26empêche qu'on pose la question ?
00:26:28En effet, régulièrement, il y a même beaucoup d'autres raisons.
00:26:30La vue peut baisser, il peut se passer énormément de choses, en fait,
00:26:33qui justifierait que, pour des raisons de sécurité,
00:26:35ce permis ne soit pas à vie.
00:26:36Je ne vois pas tellement pourquoi il faudrait qu'il le soit.
00:26:37Oui, mais à vie pour tout le monde.
00:26:39Il ne s'agit pas d'interdire pour interdire.
00:26:41Tous les dix ans, on repasse un petit examen pour vérifier
00:26:43qu'on se rappelle des panneaux du code de la route, etc.
00:26:45Ce sont des mesures de bon sens, en réalité.
00:26:48Je veux dire, qui, encore une fois, n'ont aucune connotation politique,
00:26:52quelle qu'elle soit.
00:26:52Je veux dire, une visite médicale plus un stage,
00:26:55éventuellement de deux jours, pour mesurer les réflexes
00:26:58et la capacité à tenir un volant comme il se doit.
00:27:01Je veux dire, c'est la moindre des choses.
00:27:03Je veux dire, c'est d'abord protéger la vie de celui qui conduit
00:27:05et la vie d'autrui.
00:27:06Je veux dire que là, on est dans la protection de la vie avec un grand V.
00:27:09D'autant que les pistes cyclables, effectivement,
00:27:11Michel Crépeau était un des précurseurs.
00:27:14Mais aujourd'hui, toutes les villes développent les pistes cyclables.
00:27:17Toutes les villes développent ce qu'on appelle les modes doux.
00:27:20Et donc, on va être de plus en plus confrontés à la relation
00:27:23entre la voiture et les deux roues.
00:27:25Et donc, si on ne se prémunit pas de ce genre de situation,
00:27:29on risque d'avoir à l'avenir, peut-être, des accidents gravissimes.
00:27:34Donc, moi, ça ne me choquerait pas qu'il y ait une visite médicale
00:27:36à la fois obligatoire et un stage de deux jours.
00:27:39Après, je ne voudrais pas qu'on le fasse pour tout le monde tous les dix ans,
00:27:41parce que déjà, les hôtels et écoles sont embouteillés.
00:27:43Oui, vous n'avez pas tort.
00:27:44Après 65 ans, par exemple.
00:27:46Donc, allez, on admet que tout le monde doit y passer une visite médicale.
00:27:53Oui, contrôle de la vue, etc.
00:27:55Et les réflexes.
00:27:57Un centre médical indépendant et pas forcément le médecin de famille,
00:28:00parce que c'est un peu compliqué aussi dans la relation entre le médecin et la famille.
00:28:03On va continuer.
00:28:05On va parler d'un autre accident, mais cette fois dû à un refus d'obtempérer.
00:28:08Ça s'est passé à Clamart avec un automobiliste qui est mort.
00:28:11Il a été percuté de plein fouet par la voiture d'un jeune délinquant de 14 ans.
00:28:14Voiture volée, bien sûr.
00:28:15Le délinquant avait un vrai passif judiciaire.
00:28:19Il avait été notamment reconnu coupable en décembre dernier de vol avec violence.
00:28:22On va écouter là aussi des témoignages de la colère des habitants de Clamart,
00:28:27en fait, parce qu'ils réalisent bien ce qui s'est passé.
00:28:30En réalité, un homme est mort à cause d'un refus d'obtempérer.
00:28:34Ça me semble absolument stupéfiant que dès 14 ans, il y ait un refus total de l'autorité.
00:28:39Donc, effectivement, il faut dès le plus jeune âge,
00:28:43montrer les limites pour que les gens comprennent.
00:28:46Il faudrait que les parents se posent des questions.
00:28:49Il faut élever mieux ses enfants.
00:28:51Il y a un problème de société.
00:28:53C'est un problème de société.
00:28:56Société, mais pas seulement.
00:28:57Il y a aussi le fait que les policiers, là,
00:29:01pratiquement n'osent plus intervenir sur les refus d'obtempérer, Denis Jacob.
00:29:03Mais moi, je suis scandalisé par cette affaire parce que...
00:29:06D'ailleurs, j'avais mon collègue qui était sur votre plateau hier et je vais être redondant.
00:29:10Je vais dire exactement la même chose de ce qu'il a dit.
00:29:13Aujourd'hui, on a un mineur de 14 ans qui était sous contrôle judiciaire,
00:29:17qui a des antécédents, qui est au volant d'une voiture volée
00:29:22qui va tuer un automobiliste d'une trentaine d'années.
00:29:2534.
00:29:27Personne n'en parle.
00:29:28Les médias en parlent, mais il n'y a pas de montée en puissance de la population.
00:29:33Qu'est-ce qu'on aurait dit si, une fois de plus,
00:29:34mes collègues l'avaient intercepté et neutralisé en utilisant son arme de service ?
00:29:40Et là, j'ai pris des volets de bois vert quand j'ai fait un tweet là-dessus
00:29:45en disant que j'étais un bon facho.
00:29:46Mais franchement, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:29:49Il faut laisser faire.
00:29:50Donc, il faut que les collègues n'interviennent pas
00:29:52et qu'on laisse partir un individu comme ça.
00:29:55Et je dis un individu, malgré que ce soit un gamin de 14 ans.
00:29:57Un individu comme ça qui va aller tuer.
00:30:00Et quand on lui dit oui, mais il ne faut pas que les policiers utilisent leur arme de service.
00:30:04Il y a près de 5 millions d'interventions de police en France.
00:30:08Il y a eu, en 2023, 43 usages d'armes sur des refus d'obtempérer.
00:30:12Donc, quand on me refait, ça a été le projet de loi de M. Vico.
00:30:17J'ai échangé avec lui là-dessus.
00:30:18Sur le fait qu'il fallait revoir la loi de 2017 qui assouplissait l'utilisation de l'arme.
00:30:23S'il y avait cet assouplissement, ce soi-disant permis de tuer,
00:30:27ce n'est pas 43 utilisations d'armes de service qu'on aurait.
00:30:30Ce sont des centaines et des centaines face à tout ce qu'on vit au quotidien.
00:30:34Et moi, je ne peux pas ne pas faire le parallèle avec l'affaire Nahel.
00:30:41Je ne vais pas préjuger de la conclusion de cette affaire.
00:30:46Mais rappelons quand même qu'avant qu'il y ait ce drame où ce jeune a été tué,
00:30:52il a quand même failli tuer un piéton et un cycliste.
00:30:55Donc, il y a une mise en danger d'autrui.
00:30:57Qu'est-ce qu'on doit faire ?
00:30:58Il peut y avoir des dispositifs alternatifs pour intercepter quelqu'un qui refuse d'obtempérer.
00:31:03Mais quand on n'a pas d'autre moyen,
00:31:05mes collègues doivent utiliser leur arme de service dans le cadre de la légitime défense.
00:31:10Pour eux, un minimum, mais surtout pour autrui.
00:31:12Pour les autres.
00:31:12Et là, c'est un automobiliste de 34 ans, Karim, qui a laissé sa vie dans cet accident.
00:31:17Oui, moi, j'éviterai de faire le parallèle avec l'affaire Nahel parce qu'il y a une affaire qui est en cours.
00:31:20Donc, en revanche, là où je suis d'accord avec Denis Jacob,
00:31:23c'est que très, très peu de fonctionnaires de police utilisent leur arme.
00:31:27On ne le dit pas assez.
00:31:28Je veux dire, sur les 5 millions d'interventions annuelles,
00:31:33il y a 44 aujourd'hui fonctionnaires de police qui ont utilisé l'arme.
00:31:38On ne sort jamais son arme par plaisir.
00:31:41Et quand un fonctionnaire de police la sort, il a peur.
00:31:44Il est inquiet.
00:31:45Il ne le fait pas.
00:31:46Ce ne sont pas des cow-boys, nos policiers républicains.
00:31:48Ce ne sont pas des gens qui ont envie de sortir leur arme à tout bout de champ et encore moins de l'utiliser.
00:31:53S'ils le font, c'est le dernier recours pour eux.
00:31:55C'est parce qu'ils estiment qu'il n'y a plus d'autre solution.
00:31:58C'est important de le signaler.
00:31:59Et ce cas dramatique nous démontre une chose.
00:32:03Encore une fois, on a une question qui n'est pas traitée.
00:32:06C'est la récidive.
00:32:08On a un multiréitérant.
00:32:10Je veux dire, quand vous avez 50% des actes de délinquance qui sont causés par 5% de multirécidivistes,
00:32:17on a un sujet qu'on ne traite pas.
00:32:19Ça veut dire que la sanction qui est infligée, lorsqu'elle est infligée,
00:32:23ce qui n'est pas toujours le cas, n'est pas suffisante pour éviter
00:32:27effectivement un délinquant de recommettre un acte délictueux.
00:32:30Il faut qu'on se pose des questions sur notre système de sanctions.
00:32:33Là, le jeune de 14 ans, il avait été condamné à un module de réparation.
00:32:37On se remet déjà au défi de me dire ce que c'est un module de réparation.
00:32:40Vous savez, Laurence, j'ai été confronté à cette situation dans ma carrière
00:32:43où vous avez une fraction de seconde pour savoir si vous allez tirer ou pas.
00:32:47Moi, j'ai tenu en joue des individus qui étaient signalés comme des braqueurs.
00:32:51Ça n'était pas...
00:32:53Je n'ai pas tiré, fort heureusement, mais des braqueurs armés...
00:32:57Je veux dire, le policier, quand il est face à cette situation,
00:32:59il a une fraction de seconde pour déterminer si sa vie est en danger,
00:33:03si celle d'autrui est en danger et s'il doit neutraliser un individu.
00:33:07Et ça, on ne le répète pas assez, Karim a raison de dire
00:33:10que les policiers font rarement usage de leurs armes.
00:33:12Et Geoffroy Lejeune, c'est parce qu'ils n'ont pas voulu bloquer la voiture du jeune délinquant.
00:33:18Bien sûr, mais vous vous rendez compte ce qui se passe ?
00:33:21Le policier est mis en garde à vue, en détention provisoire, en amédiatisation.
00:33:25Derrière, il y a des conséquences psychologiques aussi sur le fonctionnaire de police.
00:33:30Effective enquête administrative, enquête pénale, Geoffroy ?
00:33:35Déjà ça, c'est très important.
00:33:37Et ensuite, je suis désolé, j'ai envie de le faire, le parallèle,
00:33:40non pas avec l'affaire Nael, mais avec la manière dont on traite différemment
00:33:43les questions de refus de tempérer, y compris quand elles sont dramatiques.
00:33:46C'est-à-dire qu'en gros, ça intéresse CNews et le reste est un peu moins prompt à en parler.
00:33:51Ou en tout cas, ça passe très vite.
00:33:53Ça, c'est la première chose.
00:33:55Et par contre, la médiatisation extrême des cas d'accidents, d'interventions en l'espèce,
00:34:01c'était notamment le cas de Nael.
00:34:03Qu'est-ce qui se passe quand il y a l'affaire Nael ?
00:34:04Tous les médias rebondissent dessus, sans grande prudence,
00:34:07sans même parfois aucune prudence,
00:34:09et une partie de la classe politique accuse immédiatement.
00:34:11Et là, pour le coup, l'enquête, moi, je suis d'accord,
00:34:13l'enquête judiciaire, elle vise un cas spécifique.
00:34:16Donc, il faut lui faire confiance dans tous les cas à chaque fois.
00:34:19Mais l'affaire Nael, c'est même un montage, c'est un emballement médiatique.
00:34:24Et derrière, il y a des émeutes qui sont presque excusées
00:34:27par une partie de la classe politico-médiatique
00:34:28parce qu'il y a eu à l'origine ce problème dans l'interpellation
00:34:33et ce coup de feu et cette mort.
00:34:36Je suis désolé.
00:34:36En fait, c'est parce qu'il y a parfois des morts à cause des refus d'obtempérer
00:34:40qu'il y a l'affaire Nael.
00:34:41Les policiers le savent.
00:34:42Les policiers le savent que le jeune Nael, il est dangereux dans sa voiture.
00:34:45Et donc, ça prépare, ça conditionne.
00:34:47Et je pense que personne n'a pris de plaisir, en effet,
00:34:49à sortir son arme ce jour-là.
00:34:50Éric, un petit mot là-dessus.
00:34:51On avance sur ce mur.
00:34:53La famille de ce monsieur de 30 ans qui a été tué par ce multirécidiviste.
00:34:57Voyez, cette famille n'aura que ses larmes pour pleurer
00:35:01et très peu de soutien, que ce soit médiatique.
00:35:04Et ça, c'est vrai que c'est hyper choquant quand même.
00:35:06C'est hyper choquant.
00:35:07C'est-à-dire qu'on reproche à des policiers parfois d'arrêter
00:35:12manu militari des gens qui refusent d'obtempérer.
00:35:15Mais personne, personne ne va se poser la question aujourd'hui de se dire
00:35:18mais on aurait peut-être pu éviter cette mort si le policier était intervenu.
00:35:23Je voudrais ajouter très rapidement, Laurence.
00:35:27Ces jeunes-là connaissent la loi mieux que nous.
00:35:31Et ils savent pertinemment qu'en tant que mineurs,
00:35:34quand ils vont atteindre leur majorité,
00:35:36leur casier judiciaire va être mis à zéro.
00:35:39Quand on devient majeur,
00:35:41tout ce que vous avez fait en tant que mineurs ne compte plus.
00:35:43Vous repartez à zéro.
00:35:44Quelle que soit la condamnation, Denis ?
00:35:45Alors non, pas au niveau du crime, mais au niveau des délits.
00:35:48Au niveau des délits, tout ce qui est petit délit,
00:35:51eh bien, à la majorité, c'est dépassé.
00:35:53Et ils le savent.
00:35:54Ils le savent jusqu'où ils peuvent aller dans leur âme.
00:35:58Et donc, forcément, on a ce genre de gamins multirécidivistes.
00:36:02Et ça pose une nouvelle fois le débat sur la délinquance des mineurs aujourd'hui.
00:36:06Allez, un petit mot sur Saumur, fusillade à Saumur.
00:36:09Pareil, petite ville, tranquille, le cadre noir de Saumur.
00:36:12On se dit que ce n'est pas là qu'une fusillade entre trafiquants va se dérouler.
00:36:15Et pourtant, on a même eu une vidéo du tireur en train de s'enfuir
00:36:19qui a été diffusée.
00:36:20Explication d'Augustin Donatieux.
00:36:23L'autre regarde, il a un gun, il a tiré et tout.
00:36:26Sur cette vidéo prise quelques secondes après les faits.
00:36:29Il a tiré sur je ne sais pas qui.
00:36:30Les cris des passants témoignent de la violence de la fusillade qui vient d'avoir lieu.
00:36:37Sur cette vidéo prise lundi, l'auteur des tirs qui vient d'abattre de sang froid
00:36:42un jeune homme de 21 ans et de blessé un second de 20 ans prend la fuite.
00:36:46Deux jours après les faits, il est toujours recherché par la police.
00:36:50Les investigations sont en cours pour identifier et retrouver le tireur
00:36:55Selon la magistrate, le mobile du crime serait une dette d'argent.
00:36:59Certains parlent de 80 euros.
00:37:02Dans cette commune de moins de 30 000 habitants, c'est l'incompréhension et le choc.
00:37:06Pauline, commerçante, a été témoin de la scène.
00:37:09Elle ne se sent plus en sécurité dans son magasin.
00:37:11Ça fait peur de venir tout simplement dans la rue, que ce soit devant l'institut,
00:37:16devant le kebab, devant tout, alors qu'il n'y a pas de raison valable de base.
00:37:21C'est un endroit sécure, calme et j'espère que ça va le redevenir tout simplement.
00:37:27Hier, des proches de la victime de 21 ans ont organisé une marche blanche.
00:37:31Une centaine de personnes s'est réunie devant le restaurant où leur ami a perdu la vie.
00:37:37On a parlé de clamards, même sous la saumure, la violence, la barbarie, Karim,
00:37:42pour une dette de 80 euros.
00:37:45Il y a un double phénomène aujourd'hui qui nous percute de plein fouet.
00:37:48C'est d'abord, un, cette forme d'inconscience qui fait que la vie n'a plus de valeur.
00:37:53La vie n'a plus de valeur.
00:37:55Pour certains, un regard, 80 euros en l'occurrence, peut coûter la vie à quelqu'un.
00:38:01C'est quelque chose de fou, d'inconcevable pour quelqu'un qui est structuré à peu près normalement.
00:38:07Et la deuxième chose, c'est qu'il n'y a plus une ville tranquille là où il y a le trafic de drogue.
00:38:11Il n'y en a plus.
00:38:12Avant, on pouvait dire, il y a des petites bourgades, ça touche les grandes métropoles,
00:38:15certains quartiers des grandes métropoles.
00:38:18Là, c'est fini.
00:38:19Je veux dire, les villes moyennes.
00:38:20On a parlé autour de ce plateau de Cavaillon, dans le Luberon, 23 000 habitants.
00:38:24Là, on parle de Saumur, on parle de villes de 20 000 habitants, 25 000 habitants,
00:38:28où tout allait bien, dans le meilleur des mondes.
00:38:30Aujourd'hui, là où il y a trafic de drogue, il y a potentiellement un règlement de compte.
00:38:35Il y a des armes, il y a des gangs, il y a une guerre de territoire.
00:38:39Et là, encore une fois, vous voyez les fonctionnaires de police,
00:38:42ceux à quoi ils sont confrontés quand ils ont un contrôle
00:38:46avec certaines personnes qui sont douteuses,
00:38:49qui peuvent sortir une arme à tout moment, l'utiliser,
00:38:51puisque la vie, il n'y a plus aucune valeur.
00:38:53Elles peuvent tirer sur les forces de l'ordre, elles peuvent tirer sur tout le monde.
00:38:55Je veux dire, c'est très, très, très difficile.
00:38:58Bon, très bien. Denis Jacob ?
00:39:00Oui, je confirme ce que dit Karim.
00:39:01Malheureusement, on se rend compte qu'aujourd'hui, la violence, elle est partout,
00:39:04dans les petites communes, qu'en l'occurrence, à Saumur, ça pourrait,
00:39:08je le mets au conditionnel parce qu'on n'a pas encore la finalité de l'enquête,
00:39:11mais ça pourrait aussi être lié au trafic de stupéfiants.
00:39:15Ce qui témoigne qu'on a une espèce de maillage territorial
00:39:18avec une déconcentration des grandes métropoles vers les petites villes,
00:39:21de tout le trafic de drogue.
00:39:23Et puis, il y a ce sentiment d'impunité, c'est même plus qu'un sentiment,
00:39:28au niveau de, je ne veux pas faire le débat de police contre justice,
00:39:32mais je suis désolé, plus rien n'arrête personne.
00:39:36Quand on voit l'affaire d'Orange, où cette femme qui prend un coup de klaxon,
00:39:40prend un coup de couteau à la tête,
00:39:42et que l'agresseur, qui est une femme également,
00:39:45se prend 12 mois de prison, 8 avec sursis, et 4 sous bracelet électronique.
00:39:50Mais franchement, quel message pour une agression aussi violente ?
00:39:54Il n'y a même pas... Alors, les prisons, on va faire le refrain.
00:39:57On y va, on y va, on y va.
00:39:58Les prisons sont pleines, il n'y a plus de place.
00:40:00Oui, mais à un moment donné, l'argument des prisons pleines
00:40:03ne doivent pas laisser une certaine latitude souple dans les condamnations.
00:40:09En parlant de prison, on a appris qu'il y avait de nouvelles images
00:40:12de mauvais dames rats qui circulent.
00:40:14On le voit, à l'époque, dans sa cellule de la prison de la santé.
00:40:17On va peut-être revoir juste son visage.
00:40:19Il fumait la chicha.
00:40:21Il se filme, parce qu'on sait qu'il avait 9 téléphones portables.
00:40:24Il fume la chicha, comme s'il était dans un bar.
00:40:26Je vous rappelle aussi qu'il voyait sa petite amie au parloir,
00:40:29et qu'il gérait son business depuis la prison, grâce à son téléphone.
00:40:34Il se filmait, il envoyait des vidéos, il fumait la chicha.
00:40:36On a l'impression que c'était le Club Med, ce qui n'était pas le cas.
00:40:39La prison de santé, ce n'est pas le Club Med.
00:40:41Visiblement, pour certaines personnes, ça l'est.
00:40:43On va juste écouter Eric Dupond-Moretti, qui a été interpellé hier à l'Assemblée nationale,
00:40:46sur la situation dans les prisons,
00:40:48notamment le fait que mauvais dames rats avaient pu téléphoner depuis sa prison.
00:40:52Écoutez ce qu'il a dit, c'est vraiment emmêler les pinceaux.
00:40:56Nous avons fait l'économie d'un certain nombre de transferments, bien sûr.
00:41:01Et puis, politique de transferments permettant de prendre le haut du spectre,
00:41:07les détenus du haut du spectre,
00:41:08pour aller là où il y a des brouilleurs.
00:41:11À ce titre, je voudrais vous rappeler qu'en 2017, il n'y avait aucun brouilleur.
00:41:16Strictement aucun. Aucun.
00:41:18Nous en avons doublé le nombre.
00:41:20Il n'y avait aucun système...
00:41:23Il... Il... Il...
00:41:26Je vous remercie, M. le Premier ministre.
00:41:28M. le garde des Sceaux.
00:41:30J'arrive.
00:41:32Vous n'avez plus de temps de parole, M. le garde des Sceaux.
00:41:35Vous n'avez plus le nombre de paroles, et a priori, le temps de parole,
00:41:38zéro fois deux, ça fait toujours...
00:41:40Zéro.
00:41:40Eric. Donc, voilà.
00:41:42Vous n'avez pas le choix de prendre les pieds dans le tapis.
00:41:43Moi, je trouve qu'il fatigue de plus en plus, Eric Dupond-Moretti.
00:41:47Il est de moins en moins convaincant.
00:41:48Il est de moins en moins convaincu de ce qu'il dit.
00:41:50Il perd de la superbe de son art oratoire,
00:41:52qui avait fait son histoire, sa légende, comme avocat.
00:41:56Et là, si vous voulez, c'est très symbolique, ce qui s'est passé.
00:41:58Non, mais...
00:41:59C'est terrible.
00:42:00Il s'en rend compte.
00:42:01Et même le début du discours sur ce qu'il dit est totalement, à mon sens, confus.
00:42:05Enfin, je ne suis pas un expert de la sécurité,
00:42:06mais je ne comprends pas exactement ce qu'il veut dire.
00:42:09Oui, si on est au-dessus du spectre.
00:42:11Ceux-là, on les brouille, mais le moyen du spectre, on ne les brouille pas.
00:42:14Enfin, c'est absolument incompréhensible.
00:42:15Donc, Eric Dupond-Moretti doit se reposer.
00:42:18Geoffroy Lejeune.
00:42:19En fait, on devient mauvais, je crois, dans son métier quand on n'est plus aligné avec...
00:42:24On n'est plus là où on doit être.
00:42:25En fait, c'est quelqu'un, Eric Dupond-Moretti,
00:42:27qui arrive avec beaucoup, beaucoup d'assurance en ses propres capacités.
00:42:30Il est persuadé qu'en gros, il va se balader avec son art oratoire,
00:42:32d'en parler, Eric, premièrement.
00:42:34Et deuxièmement, avec beaucoup de certitude et une certaine idéologie.
00:42:36Donc, moi, je vais jouer le match police-justice.
00:42:39Il est concrètement...
00:42:40En fait, il a passé sa vie à défendre des délinquants contre le travail de la police.
00:42:43C'était son métier.
00:42:44C'est peut-être normal qu'il existe des avocats.
00:42:46Pas de soucis.
00:42:46Mais en attendant, il arrive avec tout ce bagage.
00:42:48Et c'est Victor Hugo, en fait, sa vision des prisons, etc.
00:42:52Donc, c'est une tradition française.
00:42:53Je ne leur nie pas la possibilité d'exister.
00:42:57C'est un peu mal, Victor Hugo, là, mais ce n'est pas grave.
00:42:59Non, parce qu'il est un peu gauchiste sur la question des prisons.
00:43:02Mais ce n'est pas grave.
00:43:04Et Dupond-Britti, il arrive avec cette idéologie-là,
00:43:06qui, en fait, est contredite quotidiennement,
00:43:08même plusieurs fois par jour, par le réel.
00:43:10Donc, la vérité, c'est qu'en fait, il faudrait aujourd'hui un ministre de la justice
00:43:12qui est pour la prison, pour l'incarcération,
00:43:14qui veut construire des places de prison
00:43:16et qui veut simplifier le travail de la police,
00:43:17notamment les procédures pour lutter contre les stupes.
00:43:19Enfin, tout ce qu'on commande ici, tous les jours.
00:43:21Il veut l'inverse.
00:43:21C'est qu'on veut qu'ils s'en sortent.
00:43:22Alors, il ne veut pas non plus entraver le travail de la police, etc.
00:43:25Mais là, non, non, non, non.
00:43:27Je commence à me connaître.
00:43:27Je savais que vous alliez tiquer.
00:43:28Non, mais oui.
00:43:29Laurence, par exemple, il y a des mesures
00:43:32qu'il a essayé de faire adopter ou fait adopter depuis qu'il est arrivé,
00:43:35qui rendaient vent debout les syndicats de police.
00:43:37Notamment, rappelez-vous, quand, je crois que c'était en 2021,
00:43:39il y a eu une manifestation devant l'Assemblée nationale des syndicats de police.
00:43:44Non, non, c'était après le confinement.
00:43:46Et Gérald Darmanin était venu dans la manifestation.
00:43:49Lui, il était à l'Assemblée en train de faire voter une loi
00:43:51qui compliquait encore plus la procédure, notamment pour les enquêteurs.
00:43:55Non, on ne va pas rentrer dans le débat.
00:43:57En tous les cas, je le ferai.
00:43:58Le problème de la police, c'est la justice.
00:44:00C'est ça, c'est ce qui était scandé.
00:44:02Et voilà, de ce qu'on peut organiser ou pas avec le ministre.
00:44:04Oui, oui, oui.
00:44:06Moi, ce que je veux dire surtout, c'est que,
00:44:08bon, l'absurde d'Éric Dupond-Moretti a fait beaucoup rire dans la police, forcément.
00:44:12Alors là, qu'est-ce que vous vous êtes dit ?
00:44:14Comme vous, zéro fois deux, ça fera toujours zéro.
00:44:16Mais ça a fait beaucoup rire et ça diffuse beaucoup sur les réseaux sociaux.
00:44:20Par contre, l'aspect sérieux des choses, c'est que
00:44:22moi, je ne jetterai pas la pierre à mes collègues de la pénitentiaire
00:44:24parce que leurs conditions de travail sont hyper compliquées,
00:44:26difficiles et qu'il manque énormément de moyens, justement,
00:44:30pour éviter qu'on se retrouve avec un individu comme celui-là,
00:44:32qui puisse gérer son petit business avec son téléphone depuis sa cellule,
00:44:36et tout le reste.
00:44:38Oui, on parle de Mohamed Amra, effectivement, pour le citer nommément.
00:44:42Et qu'il est temps de mettre vraiment les moyens pour nos collègues de la pénitentiaire,
00:44:46pour que le travail soit fait correctement.
00:44:48Moi, je me garderais bien, par une sortie plus qu'hasardeuse,
00:44:54voire clownesque, du garde des Sceaux,
00:44:58aborder la question de l'opposition polyjustice.
00:45:00Je pense que personne n'en a envie.
00:45:02On a envie que ces deux grandes institutions puissent fonctionner main dans la main.
00:45:06En tout cas, c'est dans l'intérêt de la société.
00:45:08Et je ne pense pas qu'il incarne la justice de Cali tout seul.
00:45:10En revanche, moi, il y a quelque chose qui m'interpelle.
00:45:12C'est qu'une sortie pareille, de cette sortie,
00:45:16se dégage beaucoup d'impuissance politique,
00:45:18qui est aussi inquiétante que les faits de délinquance eux-mêmes.
00:45:22Parce que quand on est inquiet des faits de délinquance,
00:45:24on se dit que le politique peut prendre les choses en main.
00:45:26Mais quand on a une sortie pareille, on désespère.
00:45:29Et on se dit comment prendre les choses en main avec une telle sortie.
00:45:32Parce qu'aujourd'hui, il y a 189 établissements pénitentiaires.
00:45:36Il y a 18 établissements qui sont équipés de brouillard.
00:45:40Et on nous dit qu'on va passer à 38.
00:45:42Je veux dire, on est quand même loin du compte.
00:45:44Un peu d'humilité !
00:45:45On passe de 18 à 38 carrément.
00:45:47On va passer de 18 à 38.
00:45:48Et on est la sixième puissance du monde.
00:45:49C'est l'objectif.
00:45:50Vous vous rendez compte ?
00:45:51C'est pour ça que dans ce genre de situation,
00:45:53on a besoin d'un garde des seaux qui fait preuve d'humilité.
00:45:55Pas qui essaye d'expliquer encore une fois que son bilan est parfait.
00:45:58Alors qu'effectivement, il n'y en avait quasiment pas qui étaient équipés.
00:46:01On a 18 aujourd'hui sur 189 établissements pénitentiaires.
00:46:05Ce n'est pas possible.
00:46:06Moi, je dis aujourd'hui que de voir un délinquant pareille
00:46:10fumer la chiche, donner des ordres.
00:46:12Mais excusez-moi, c'est désespérant !
00:46:15C'est désespérant !
00:46:17On a l'impression qu'on est en Colombie.
00:46:19Avec un chapeau !
00:46:20C'est une mauvaise série que Netflix,
00:46:23qu'on est en train de vivre.
00:46:24Un canal !
00:46:25Chaque canal, c'est les bonnes séries.
00:46:27Oui, mais ce que je veux dire par la mauvaise,
00:46:29au sens où on imagine qu'on va sortir de la société,
00:46:31c'est très inquiétant.
00:46:32Vous avez raison.
00:46:33Parce qu'il n'y a pas que le cas d'Amras.
00:46:34Non, bien sûr.
00:46:35Depuis qu'on apprend pratiquement jour après jour,
00:46:38grâce à la presse,
00:46:39chaque jour, le feuilleton recommence.
00:46:41le développement du feuilleton d'Amras,
00:46:43moi, je pense que le garde des Sceaux n'est pas au mieux.
00:46:46Parce que, si vous voulez,
00:46:47il donne l'impression de découvrir en même temps
00:46:49que nous découvrons dans la presse
00:46:51ou que nous entendons des témoignages.
00:46:52C'est terrible.
00:46:53Et pardon, il parle du haut du spectre.
00:46:54Donc, ça veut dire les délinquants les plus dangereux.
00:46:56Mais sa cellule était bien sonorisée.
00:46:59Oui.
00:47:00Bon, si elle était sonorisée,
00:47:01la pénitentiaire dépend bien du ministère de la Justice.
00:47:04A priori.
00:47:05Si elle était sonorisée,
00:47:06c'est que, donc, ce n'était pas un détenu lambda.
00:47:09Plutôt, monsieur le ministre, du haut du spectre.
00:47:11Alors, comment se fait-il que le transferment a eu lieu
00:47:13sans aucune protection de gendarmes ou policiers ?
00:47:16Il y a une protection, mais il n'y a pas les hérisses.
00:47:18C'est ça que j'aimerais qu'il exprime.
00:47:20Le garde des Sceaux, c'est ça que j'aimerais qu'il exprime.
00:47:22Allez, merci pour cette première partie de Pönschlein.
00:47:25On fait une pause.
00:47:26On se retrouve dans un instant sur CNews et sur Europe 1.
00:47:28À tout de suite.
00:47:29...
00:47:34Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:36Bienvenue dans Pönschlein, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:47:39Il en va du chant des partisans comme de la marseillaise.
00:47:42On ne peut pas les entendre s'enfrissonner
00:47:44sans ressentir profondément à quel point nous appartenons
00:47:46à un pays unique, pétri de son histoire et de ses figures héroïques
00:47:50et qui a eu son lot de guerres, de drames et de blessures
00:47:53qu'il a su surmonter jusqu'à présent.
00:47:55En ces jours de commémoration du 80e anniversaire du débarquement,
00:47:58les cris sourds du pays qu'on enchaîne continuent de résonner en nous
00:48:01tout comme la voix des derniers parachutistes français
00:48:03ou G.I.s américains encore vivants
00:48:05qui nous racontent cette épopée tragique et magnifique
00:48:08qui fit de la France un pays libéré
00:48:10après avoir honteusement capitulé en juin 40.
00:48:13Saurons-nous un jour, au niveau de la bravoure de ces combattants,
00:48:16saurons-nous relever les défis qui nous semblent insurmontables aujourd'hui ?
00:48:20Écoutons les paroles de Druon et Kessel
00:48:22pour nous rappeler que même au cœur des pires situations,
00:48:24l'espoir a permis et que le courage est la plus belle des audaces.
00:48:45Et avant d'évoquer ces commémorations,
00:48:47d'abord le rappel des titres de l'actualité sur CNews et sur Europe 1.
00:48:50Cet accident dramatique ce matin à La Rochelle,
00:48:52un groupe d'enfants à vélo âgés de 7 à 11 ans
00:48:55a été violemment percuté par une autobombe hélice de 83 ans.
00:48:59Trois enfants sont dans un état grave,
00:49:01l'un d'entre eux est hospitalisé en urgence extrême.
00:49:03L'octogénaire a été hospitalisé,
00:49:05sa garde à vue a été levée pour incompatibilité médicale.
00:49:09Un éducateur grièvement blessé
00:49:11dans un foyer pour mineurs non accompagnés à La Tour, en Haute-Savoie.
00:49:14C'est l'un des jeunes du centre, âgé de 17 ans,
00:49:17qu'il a agressé à l'arme blanche avant de mettre le feu au bâtiment.
00:49:20Les gendarmes ont fait usage de leurs armes pour l'interpeller.
00:49:23La victime et son agresseur sont hospitalisés
00:49:25avec des pronostics vitaux engagés.
00:49:27Joe Biden est en France pour les commémorations du débarquement.
00:49:30Résultat, plus de 200 km d'embouteillage
00:49:32ont été enregistrés aujourd'hui à Paris et en région parisienne.
00:49:35En raison de l'arrivée du président américain,
00:49:37une partie du périphérique et de l'autoroute ont été fermées.
00:49:41Enfin, 243e jour de détention pour les otages
00:49:44détenus par le mouvement terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
00:49:48Deux d'entre eux sont français. Ils se nomment Ofer et Orade.
00:49:51Nous pensons à tous ces otages ce soir, à leurs familles.
00:49:54Nous demandons, une fois de plus, leur libération immédiate et sans condition.
00:49:57Voilà, il est 18h01 et 30 secondes sur CNews et sur Europe 1.
00:50:01On va évoquer ces commémorations du débarquement avec Catherine Nem.
00:50:04Bonsoir Catherine, ravie de vous accueillir.
00:50:06Avec le général Bruno Clermont, bonsoir à vous.
00:50:08Denis Jacob, qui est policier.
00:50:10Vincent Herouet, spécialiste de politique étrangère, bonsoir.
00:50:13Geoffroy Lejeune, Eric Revelle.
00:50:15On commence tout de suite par un vétéran.
00:50:17On a parlé des vétérans, on a écouté le chant des partisans
00:50:19qui donnent le frisson à chaque fois, il y a quelques instants.
00:50:22Un parachutiste français qui s'appelle Achille, il me semble.
00:50:26Achille Muller, 99 ans.
00:50:28Écoutez ce qu'il a dit, parce que c'est un vrai message d'espoir.
00:50:31Libérer la France, c'était notre but, c'est du bonheur.
00:50:36Si demain la France était attaquée, ils devraient faire la même chose que nous.
00:50:41Et ils le feraient sans hésiter, à votre avis ?
00:50:44Sûrement. Ils n'ont pas la même éducation.
00:50:47Mais je pense que le réflexe du français, qu'on attaque,
00:50:52et quand on a peur pour sa famille, on va au combat.
00:50:59Vous n'avez jamais hésité, vous ?
00:51:01Non, jamais. Il faut dire que moi, les Allemands voulaient m'incorporer.
00:51:05Et j'ai décidé de rester soldat français.
00:51:09J'ai quitté ma Lorraine natale, je suis allé jusqu'en Grande-Bretagne,
00:51:14sans me faire prendre, ce qui a beaucoup étonné les Anglais.
00:51:17Voilà, hommage à Achille Muller, 99 ans,
00:51:20dernier survivant des forces françaises libres.
00:51:22Eric Reuvel, quel message, quelle force ?
00:51:24D'abord, pardon, c'est une banalité, mais on ne lui donne pas du tout 99 ans.
00:51:29Vous voyez ce monsieur, l'énergie qu'il a, même le visage.
00:51:32Le regard acéré qu'il a, j'adore.
00:51:35Moi, j'aime l'optimisme de ces gens qui se sont battus pour la liberté de notre pays.
00:51:40Maintenant, est-ce que les choses se passeraient comme ça si la France était attaquée ?
00:51:44Est-ce que les générations nouvelles montraient au front pour défendre leurs familles ?
00:51:47Je veux le croire, mais son enthousiasme est communicatif.
00:51:52Et puis, puisqu'on parle de ces vétérans qui ont lutté au prix de leur sang,
00:51:57j'aimerais aussi avoir une pensée pour Léon Gauthier,
00:52:00qui était le dernier commando Kieffer, qui est mort en juillet 2023.
00:52:04Il allait avoir 101 ans en octobre 2023, il est décédé avant.
00:52:09Et puis pour tous ces gens, et puis puisqu'il faut ouvrir des parenthèses mémorielles,
00:52:13parce que c'est comme ça aussi qu'on essaie de continuer à avancer ensemble,
00:52:17moi j'aimerais penser à Jean Rousseau, qui est un charantais.
00:52:21Je sens que c'est quelqu'un de chez vous, voilà.
00:52:22Alors non, mais oui, c'est un charantais, Jean Rousseau,
00:52:24qui était le membre des commandos Kieffer, Catherine Ney,
00:52:27qui s'est engagé à 15 ans.
00:52:28Il était en Australie lorsqu'il a entendu l'appel du général de Gaulle, bien plus tard.
00:52:32Il avait été refusé par la marine nationale parce qu'on lui avait dit
00:52:35vous ne serez jamais marin.
00:52:36Et il est mort malheureusement sur Sword Beach au moment de l'arrivée du commando Kieffer
00:52:42à 23 ans, ce Rochelet Jean Rousseau.
00:52:45Catherine Ney, quand on entend ce témoignage.
00:52:48Formidable, d'ailleurs il en restait 3 ou 4 survivants.
00:52:51Il y a eu un reportage sur ces 4 hommes qu'ils voyaient régulièrement
00:52:55et qui ne sortaient pas d'un cauchemar, qui n'avaient plus jamais revécu,
00:52:59comme s'ils n'avaient pas participé à cette chose horrible, tout ce qu'ils ont vu.
00:53:05Parce qu'on pense, pendant le combat, c'est formidable,
00:53:09mais on emporte les stigmates toute sa vie.
00:53:12On a une vie compliquée, une vie intime même compliquée,
00:53:14quand on a souffert et quand on a participé à des combats,
00:53:17quand on a vu tant de morts.
00:53:19Et donc, évidemment, on les admire, ça fait partie de notre histoire.
00:53:23Et on est heureux, tous les 6 juin, de commémorer ces événements
00:53:28et pour qui est allé sur les lieux, ces cimetières où il y a tous ces morts,
00:53:33c'est quelque chose qui vous...
00:53:36Et rappeler à nos enfants, rappeler l'histoire de notre pays.
00:53:40Des fois, on se dit, il faut peut-être tout réapprendre
00:53:44pour qu'ils comprennent quel tissu nous relie en fait.
00:53:48C'est la mission de l'éducation nationale ?
00:53:51Pas seulement, des parents aussi.
00:53:53Des parents, bien sûr, mais aussi de la famille des parents, vous avez raison.
00:53:57C'est les premiers.
00:53:58Mais également de l'éducation nationale, de rappeler à nos enfants,
00:54:01quel que soit leur âge, l'engagement,
00:54:05un certain nombre de valeurs dont l'autorité, dont le service de son pays.
00:54:09Moi, je retiens une chose importante qu'a dit notre ancien combattant.
00:54:12Il a fixé les deux conditions pour lesquelles on est prêt à entrer en guerre.
00:54:16La première, c'est qu'on soit attaqué.
00:54:18La France n'a pas été attaquée depuis 80 ans.
00:54:20La deuxième, c'est que d'autres familles directes sont en danger.
00:54:23Si chacun se met dans la tête d'une situation dans laquelle
00:54:26c'est la survie de notre famille qui est en danger,
00:54:28vous allez voir que la motivation, on va la trouver.
00:54:30Dernier petit point, cette commémoration est exceptionnelle pour deux raisons.
00:54:35Je pense que c'est fondamental.
00:54:37La première, c'est le contexte stratégique.
00:54:39Tout le monde l'a compris.
00:54:40Quand on parle de l'Allemagne nazie, on parle un peu quand même de la Russie,
00:54:44à tort ou à raison.
00:54:45C'est le fait que la guerre soit aux portes de l'Europe.
00:54:48Le deuxième, c'est qu'effectivement, ces grands témoins arrivent à 100 ans
00:54:51et dans 10 ans, ils ne seront plus là.
00:54:53On sera simplement sur la mémoire et il n'y aura plus ces grands témoins.
00:54:56Vincent Herouet, ces grandes commémorations sont aussi l'occasion d'échanges
00:55:01entre chefs d'État.
00:55:02Il y aura Joe Biden.
00:55:03Il y aura le roi Charles III.
00:55:05Il y aura le président Zelensky.
00:55:07On va parler d'autre chose que du 6 juin 1944, j'imagine.
00:55:10Ça ne vous a pas échappé à votre sagacité d'un liste politique
00:55:15que ce sont des hommes d'État qui sont en campagne.
00:55:19Pas en campagne militaire, ils sont en campagne électorale.
00:55:22Aussi bien le président Macron que le président Biden.
00:55:26Là, on a la tétanie de toute la région parisienne à cause des mesures de sécurité
00:55:32qui nous donnent un avant-goût des Jeux olympiques.
00:55:34Mais je crains qu'en Normandie, nous ayons les Jeux olympiques
00:55:39de l'hypocrisie mémorielle, de la récupération politicienne
00:55:43avec des gens qui prendront la posture.
00:55:46Sur un autre plan, pardonnez-moi d'être un peu long,
00:55:51mais je suis complètement d'accord avec ce que vient de dire le général
00:55:53à propos de la guerre.
00:55:54La guerre en Ukraine ?
00:55:55Les conditions dans lesquelles on fait la guerre et on entre en guerre,
00:55:58dans cette horreur dont on ne voit jamais la fin quand on la commence.
00:56:02Et il y a, avec le recul, de plus en plus de célébrations.
00:56:06Elles prennent une emphase, une ampleur incroyable.
00:56:10Alors qu'il faudrait regarder ce qu'on a fait en 64.
00:56:14Je rappelle que de Gaulle n'avait pas participé en 64 au 20e anniversaire.
00:56:18Il n'avait pas été partenaire de l'idée.
00:56:21Ce n'est pas lui qui avait préparé.
00:56:23Ce n'est pas la France. Ce n'était pas la France complète.
00:56:25C'était l'Amérique. L'Amérique qui voulait imposer sa façon de voir les choses.
00:56:29Et plus le temps passe, plus ça prend de l'ampleur et de l'emphase,
00:56:34mais moins la réalité de la guerre, cette horreur qu'est la guerre,
00:56:39ne touche ces générations de ce qu'on ne l'a pas connue.
00:56:42Oui, évidemment.
00:56:43Mais enfin, cette ampleur internationale, elle existe depuis 1984.
00:56:48C'est François Mitterrand qui l'a instituée.
00:56:50François Mitterrand, dont la guerre avait été elle-même.
00:56:52Lui-même.
00:56:53Donc il a invité d'abord les Américains, les Anglais, les Canadiens.
00:56:57Puis beaucoup de pays se sont portés à la candidature.
00:57:00Et puis on s'est demandé si on invitait l'Allemagne ou pas.
00:57:02Et alors évidemment, les anciens grands bâtons n'en voulaient pas.
00:57:04Et c'était Mme Veil qui avait dit, mais si, il aurait fallu inviter Helmut Kohl.
00:57:08Et on ne l'a pas invité.
00:57:10Et parce qu'il ne l'avait pas invité, François Mitterrand a imaginé
00:57:14une cérémonie de rattrapage dans le cimetière de Douaumont,
00:57:17où il y a eu cette fameuse photo où ils donnaient la main.
00:57:20Avec Kohl.
00:57:21Une photo pour l'histoire.
00:57:23De 1984.
00:57:25Général Clermont, je disais que le président Zelensky sera à ces cérémonies,
00:57:30demain en Maobitch.
00:57:32Il sera aussi à l'Assemblée nationale, vendredi.
00:57:35Il va y avoir une discussion avec le président Macron.
00:57:38Envoie ou non de troupes.
00:57:40Le président Macron est seul pour l'instant sur ce créneau-là ?
00:57:45Pour l'instant, il y a clairement des discussions
00:57:49qui ne sont pas des discussions officielles.
00:57:51Il est fort probable que l'entretien, c'est demain soir,
00:57:54entre le président Macron et le président Zelensky.
00:57:56La question de nouvelles demandes, de nouvelles aides
00:57:59qui seraient données à l'Ukraine sera abordée.
00:58:01Il y aura également des discussions avec le président Biden.
00:58:03C'est un sujet important pour lui.
00:58:05Je pense qu'aujourd'hui, tout est possible,
00:58:07comme le fait d'envoyer des instructeurs
00:58:09ou le fait de ne pas envoyer des instructeurs.
00:58:11Je pense que c'est une décision qui est importante,
00:58:13qui change quand même un peu, beaucoup la nature de la guerre,
00:58:16qui est plus engageante que le fait d'autoriser les armées ukrainiennes
00:58:22à utiliser les armements occidentaux pour frapper les forces russes,
00:58:25même si c'est bien cadré.
00:58:27Est-ce que l'ambiance des commémorations sera favorable
00:58:33ou pas à cette décision ?
00:58:35Elles peuvent jouer dans les deux sens.
00:58:37Là, c'est très difficile de donner la réponse à cette question.
00:58:39On apprend qu'Emmanuel Macron participera au sommet sur l'Ukraine en Suisse
00:58:43qui va se dérouler fin juin,
00:58:45qui devra déterminer le soutien militaire apporté à l'Ukraine dans la durée.
00:58:52Il sera question de ça entre les deux hommes,
00:58:54entre Emmanuel Macron et M. Zelensky, on imagine bien.
00:58:57C'est un sommet pour la paix.
00:58:59C'est la paix au sommet.
00:59:02Ça se passe sur les hauteurs béantes au-dessus de Lucerne,
00:59:05en plein ciel.
00:59:07C'était normalement un rendez-vous mondial pour isoler la Russie,
00:59:11pour montrer à quel point elle était seule.
00:59:13Et ça tourne à la débandade générale.
00:59:15Ça, c'est une véritable épreuve pour Volodymyr Zelensky
00:59:19parce que non seulement les Russes n'étaient pas conviés,
00:59:22mais c'est curieux de faire un sommet sur la paix
00:59:24sans avoir l'interlocuteur naturel.
00:59:26Mais les Chinois ont déclaré forfait,
00:59:29les Indiens ont déclaré forfait,
00:59:31les Sud-Africains ont déclaré forfait,
00:59:33les Brésiliens ont déclaré forfait,
00:59:34le Mexique, l'Égypte, l'Arabie Saoudite,
00:59:37tout le sud global.
00:59:38Pourquoi ils ne veulent pas venir ?
00:59:40Ils ne veulent pas venir parce qu'ils ne veulent pas prendre partie
00:59:42dans un conflit qui leur apparaît comme une espèce de bataille
00:59:45de territoire à la marge de l'Europe
00:59:48entre les Américains et les Russes.
00:59:50Donc, ils ne veulent pas être partie prenante.
00:59:52Et nous, on va aller où ?
00:59:53Jusqu'où on va aller, nous, les Français ?
00:59:54La question est là.
00:59:55C'est-à-dire qu'on sent que le président est très allant.
00:59:57Moi, je lis le communiqué de l'Élysée d'aujourd'hui
01:00:00à propos de la venue du président Biden.
01:00:04Alors que 80 ans après la libération de l'Europe,
01:00:07la guerre est de retour sur le continent,
01:00:08les deux présidents évoqueront sans faille
01:00:11le soutien dans la durée à apporter à l'Ukraine.
01:00:14Donc, c'est être de plus en plus allant.
01:00:16Et la France veut prendre à prix le leadership,
01:00:19paraît-il, des pays qui sont battants en guerre.
01:00:24Ça veut dire, donc, effectivement,
01:00:26l'envoi d'un structureur sur place.
01:00:27On s'attendait à ce qu'il soit annoncé demain.
01:00:30In situ, ce ne sera pas le cas, sans doute.
01:00:34Et puis, l'utilisation, effectivement,
01:00:36des armes à longue portée contre des cibles en Russie
01:00:39qui sont des cibles militaires.
01:00:42C'est quand même étroitement borné.
01:00:45Geoffroy Lejeune, sur cette question de la France,
01:00:47jusqu'où doit-on aller dans l'aide à l'Ukraine
01:00:49avec la présence du président Zelensky ?
01:00:51Je ne sais pas, mais j'ai le sentiment
01:00:52qu'on peut aller jusqu'au moment où ça devient la guerre,
01:00:54en réalité, et où on est co-belligérant,
01:00:56selon la formule qu'on utilise beaucoup.
01:00:58Et tous les mots employés par Emmanuel Macron,
01:01:00ça doit faire maintenant deux mois
01:01:02qu'on a commencé à évoquer la question des troupes au sol.
01:01:04Je n'ai pas le sentiment que ça ait spécialement aidé
01:01:06l'Ukraine depuis, ni que le rapport de force
01:01:08soit inversé en notre faveur.
01:01:10Donc, j'attends de voir ce qui va se passer.
01:01:12Mais la guerre, effectivement, là,
01:01:14on parle d'une guerre en Ukraine.
01:01:16Je ne suis pas du tout un expert,
01:01:18mais j'ai le sentiment que le concept
01:01:20d'ambiguïté stratégique qui avait été sorti
01:01:22un peu la fleur au fusil par le président de la République
01:01:24est en train de se retourner contre nous.
01:01:26Parce que s'il annonce des experts
01:01:28pour guider, il doit déjà y en avoir,
01:01:30pour guider les fameux missiles Scalp,
01:01:32ou encore plus, des troupes,
01:01:34mais si la France est seule, en général,
01:01:36c'est absolument impossible.
01:01:38Si Biden lui dit « no way »
01:01:40quand ils vont se rencontrer,
01:01:42je ne vois pas.
01:01:44C'est un risque majeur, on ne peut pas.
01:01:46– Général Clermont ?
01:01:48– À ma connaissance, il n'y a pas de force en uniforme
01:01:50de l'OTAN sur le terrain, il y a des forces spéciales,
01:01:52même pas spéciales, clandestines, c'est leur mission.
01:01:54C'est normal qu'elles y soient, c'est normal qu'on ne le sache pas.
01:01:56Mais le fait d'envoyer des instructeurs,
01:01:58si on garde le droit de la guerre,
01:02:00c'est un acte de bellégeance.
01:02:02Nous sommes sur le terrain avec des gens en uniforme
01:02:04qui font des missions de formation,
01:02:06d'instruction.
01:02:08– Oui, effectivement, c'est un seuil plus important
01:02:10que le fait d'autoriser les armements contre la Russie.
01:02:12Parce que l'autorisation des armements contre la Russie,
01:02:14c'est là la particularité,
01:02:16c'est que chaque pays a mis ses limites.
01:02:18Et les limites les plus sévères, ce sont les Américains.
01:02:20Mais il y a des pays qui n'ont pas de limites
01:02:22sur l'utilisation des objectifs
01:02:24que les Ukrainiens peuvent frapper avec de l'armement occidental.
01:02:26– Vincent Hermet, dernier point pour la pause.
01:02:28– D'un mot, juste les Russes,
01:02:30on a du mal à se mettre dans la tête des Russes,
01:02:32parce qu'ils ne pensent pas exactement comme nous.
01:02:34Mais bon, ils semblent très déterminés.
01:02:36– Il y avait leur ministre d'affaires étrangères, Lavrov,
01:02:38qui est au Congo-Brazzaville.
01:02:40Je vous rappelle, grand pays,
01:02:42grande capitale du gaullisme résistant,
01:02:44de la France résistante et combattante.
01:02:48Donc il était chez le président Sassou Nguesso,
01:02:50reçu comme en famille,
01:02:52avec Tapie Rouge, avant d'aller au Tchad,
01:02:54autre pays très proche de la France autrefois.
01:02:56Et qu'est-ce qu'il a expliqué,
01:02:58Lavrov, c'est qu'il a expliqué que s'il y avait
01:03:00des instructeurs français, il serait une cible légitime.
01:03:02Donc c'est ça l'engrenage,
01:03:04c'est-à-dire qu'on tape sur les instructeurs,
01:03:06après il faut défendre les instructeurs.
01:03:08C'est exactement ce qui s'est passé au Vietnam.
01:03:10On masse de plus en plus de troupes,
01:03:12et puis le conflit s'aggrave, s'étend,
01:03:14et on ne sait pas très bien où on va.
01:03:16– Un dernier mot Catherine ?
01:03:18– C'est le risque.
01:03:20– Non, mais on croit que les Russes sont partout
01:03:22à l'œuvre en Afrique, d'ailleurs c'est pour ça
01:03:24qu'en Nouvelle-Calédonie, sur les barrages,
01:03:26on dit, voilà, Poutine nous débarrasse
01:03:28l'Afrique de la France,
01:03:30et bien il va nous débarrasser de la France
01:03:32en Nouvelle-Calédonie.
01:03:34Mais enfin là, le voyage chez Sassou Nguesso,
01:03:36souvenez-vous le voyage du Président Macron,
01:03:38qui avait fait, alors qu'il était reçu
01:03:40comme un grand chef d'État,
01:03:42et il trouvait qu'il représentait trop
01:03:44la France-Afrique, et l'avait traité
01:03:46de manière un petit peu désinvolte,
01:03:48je crois que le Président se fait un plaisir,
01:03:50le Président Sassou Nguesso se fait un plaisir
01:03:52maintenant de recevoir en grande pompe
01:03:54Monsieur Lavrov.
01:03:56– Allez, petite pause,
01:03:5818h15, on se retrouve dans un instant
01:04:00sur PUNCHLINE, sur CNews et sur Europe 1,
01:04:02on continuera à évoquer ce qui va se passer
01:04:04demain, notamment sur Omaha Beach,
01:04:06et puis on va parler de ce qui préoccupe
01:04:08beaucoup les Français aussi,
01:04:10on a parlé de la guerre en Ukraine,
01:04:12mais la sécurité, c'est un véritable sujet,
01:04:14avec ce qui s'est passé à Clamart,
01:04:16un jeune de 14 ans qui a provoqué un mordre
01:04:18d'un refus d'obtempérer, à tout de suite.
01:04:20...
01:04:2218h20, on se retrouve en direct
01:04:24dans PUNCHLINE, sur CNews et sur Europe 1,
01:04:26on va évoquer la sécurité,
01:04:28et notamment ce qui s'est passé à Clamart,
01:04:30où un automobiliste est mort,
01:04:32percuté de plein fouet par un mineur délinquant
01:04:34de 14 ans qui était au volant d'une voiture volée,
01:04:36un refus d'obtempérer, puisque ce délinquant
01:04:38qui a déjà un vrai passif judiciaire
01:04:40était en train d'essayer d'échapper à la police.
01:04:42On fait le point avec Maxime Lavandé
01:04:44et je vous passe la parole, Denis Jacob, vous êtes policier.
01:04:46– Un refus d'obtempérer
01:04:48qui finit en drame.
01:04:50À Clamart, un mineur de 14 ans,
01:04:52seul au volant d'une voiture volée,
01:04:54a percuté à notre véhicule qui roulait
01:04:56dans le sens inverse.
01:04:58L'automobiliste de 34 ans est décédé
01:05:00sur les lieux de l'accident.
01:05:02Un drame qui exaspère les habitants de la ville.
01:05:04– Il a tué un type,
01:05:06c'est un scandale.
01:05:08C'est même plus des faits divers,
01:05:10c'est des faits de société.
01:05:12– Ça me semble absolument stupéfiant
01:05:14que dès 14 ans,
01:05:16il y ait un refus total de l'autorité.
01:05:18– L'adolescent de 14 ans, domicilié à frein,
01:05:20aurait refusé de se soumettre aux injonctions
01:05:22des policiers avant de prendre la fuite.
01:05:24Interpellé par les forces de l'ordre,
01:05:26le mineur, blessé dans la collision,
01:05:28a été placé en garde à vue.
01:05:30Le parquet de Créteil a ouvert une enquête
01:05:32pour recel de vol,
01:05:34refus d'obtempérer aggravé
01:05:36et homicide involontaire aggravé.
01:05:38Ce fait, qui met en cause un mineur
01:05:40de moins de 15 ans, ne surprend pas
01:05:42Claude Carillon, secrétaire départemental
01:05:44du syndicat Alliance Police.
01:05:46– C'est quelque chose qui devient une norme.
01:05:48Des gamins de moins de 15 ans
01:05:50sont de plus en plus
01:05:52hauteurs d'actes.
01:05:54Mais comme c'est des gamins,
01:05:56ils n'ont plus de limites.
01:05:58On a vu les RICS précédemment.
01:06:00Sur les RICS, ils sont armés de couteaux.
01:06:02– Cet adolescent était déjà
01:06:04connu de la justice.
01:06:06En décembre dernier, le tribunal
01:06:08pour enfants de Créteil l'avait déclaré
01:06:10coupable de faits de vol avec violence
01:06:12et atteinte à l'intimité de la vie privée.
01:06:14Pour ces faits, il avait été placé
01:06:16sous contrôle judiciaire.
01:06:18– Voilà pour Clamart.
01:06:20Vous êtes policier. En réalité,
01:06:22les policiers n'osent plus intervenir
01:06:24sur les refus d'obtempérer.
01:06:26Par peur de faire un accident.
01:06:28Là, on a un automobiliste
01:06:30qui a payé le prix.
01:06:32– Pour mes collègues, ça devient compliqué
01:06:34surtout avec les antécédents
01:06:36qu'on a connus l'année dernière.
01:06:38Les émeutes consécutives
01:06:40à ce qui s'est passé dans le cadre de l'affaire Nel.
01:06:42Donc c'est compliqué pour les policiers.
01:06:44Je rappelle quand même
01:06:46qu'il y a près de 5 millions d'interventions
01:06:48de police en France chaque année.
01:06:50Que sur ces 5 millions d'interventions,
01:06:52il n'y a eu, c'est peut-être toujours trop,
01:06:54mais il n'y a eu que 43 usages
01:06:56d'armes de service.
01:06:58Notamment sur les refus d'obtempérer.
01:07:00Et que la polémique
01:07:02qui ressurgit avec le projet
01:07:04de loi du député Vico
01:07:06sur la remise en cause
01:07:08de la loi de 2017
01:07:10qui assouplit l'usage de l'arme
01:07:12démontre qu'il n'y a pas de sujet
01:07:14puisque les policiers
01:07:16n'utilisent pas de manière abusive
01:07:18leur arme de service.
01:07:20Donc aujourd'hui, que faire ?
01:07:22Si on tire, on se retrouve dans la même situation
01:07:24que l'année dernière où un jeune peut se faire tuer
01:07:26et on va crier au scandale.
01:07:28Et vous entendez les cris
01:07:30d'aliénation par la mort de cet homme ?
01:07:32Non, mais je ne justifie pas
01:07:34et je ne justifierai jamais
01:07:36la mort de qui que ce soit.
01:07:38Mais quand on sait qu'il va porter
01:07:40atteinte à autrui,
01:07:42en l'occurrence là, on a un monsieur
01:07:44de 30 ans qui s'est fait tuer
01:07:46parce que les collègues ont fait le choix
01:07:48d'une poursuite mais de ne pas utiliser
01:07:50leur arme de service,
01:07:52ça pose le débat
01:07:54une nouvelle fois de cette délinquance
01:07:56des mineurs qui n'est pas traitée
01:07:58avec un multirécidiviste de 14 ans
01:08:00qui était sous contrôle judiciaire.
01:08:02Il s'est soustrait au contrôle
01:08:04de police parce qu'il était au volant
01:08:06d'un véhicule volé, il faut quand même le dire.
01:08:08Ce n'est pas un petit ange qui en avait affaire,
01:08:10c'est quand même un délinquant multirécidiviste.
01:08:12Et mes collègues aujourd'hui,
01:08:14ils font attention parce que s'ils tirent,
01:08:16qu'est-ce qui se passe ? Ils sont en garde à vue,
01:08:18il y a l'enquête administrative,
01:08:20ils vont être en détention provisoire
01:08:22donc ils ne vont plus prendre ce risque-là
01:08:24quand on voit que notre collègue à Nanterre
01:08:26a été mis en détention provisoire
01:08:28pendant 5 mois.
01:08:30Geoffroy Lejeune, sur cette question de Camar.
01:08:32Je pense qu'on ne s'improvise pas
01:08:34délinquant comme ce jeune homme de 14 ans
01:08:36en claquant des doigts, il ne s'est pas réveillé un matin en disant
01:08:38tiens aujourd'hui je vais refuser d'optompérer.
01:08:40C'est un parcours délinquant qui est évident
01:08:42et en réalité ça repose la question de la manière
01:08:44de stopper ça le plus vite possible.
01:08:46C'est-à-dire,
01:08:48et donc,
01:08:50Maurice Bergé dit
01:08:52à chaque fois qu'on lui pose la question
01:08:54qu'il faut sanctionner
01:08:56même pas forcément très durement
01:08:58le premier acte pour éviter que l'engrenage arrive.
01:09:00Et si vous ne le faites pas, vous terminez avec
01:09:02un gamin de 14 ans qui décide,
01:09:04souvenez-vous de cette image, c'était ailleurs,
01:09:06un jeune, on ne sait pas d'ailleurs
01:09:08quel âge il avait, qui fonçait en scooter
01:09:10sur un policier et qui le renversait.
01:09:12Certains politiques qui sont du détracteur feraient bien
01:09:14de prendre en compte ce que dit Maurice Bergé.
01:09:16Ceux qui vilipendent sans arrêt l'action de la police.
01:09:18Mais qu'ils viennent faire des patrouilles de nuit avec vous.
01:09:20Alors ça je le dis, Laurent, je le dis depuis des années.
01:09:22Mais qu'ils aillent faire vie ma vie de policier.
01:09:24Alors ça je souscris, c'est ce que je dis depuis des années,
01:09:26que ces politiques-là
01:09:28qui nous stigmatisent à longueur
01:09:30de journée en disant que
01:09:32la police tue, les violences policières
01:09:34qui viennent un peu avec nous sur le terrain
01:09:36pour voir ce que c'est que le travail de policier
01:09:38au quotidien, ce que l'on subit.
01:09:40Rappelez-nous leur nom.
01:09:42On sait tous de qui on parle.
01:09:44Catherine, là-dessus, sur ce parcours de délinquance à 14 ans.
01:09:46Oui, mais quand on voit celui
01:09:48qui s'est évadé,
01:09:50Mohamed Amra,
01:09:52depuis la maison d'Evreux, qui n'était d'ailleurs pas sécurisé,
01:09:54on voit bien qu'il était un petit ange
01:09:56très tôt, dès l'âge de 13 ou 14 ans,
01:09:58lui aussi. 11 ans.
01:10:0011 ans même.
01:10:02On passe des années.
01:10:04C'est tout à fait ce que dit M. Berger.
01:10:06C'est-à-dire que si on ne punit pas tout de suite,
01:10:08après, c'est l'impunité totale,
01:10:10il n'y a plus de règles, il n'y a plus de morale,
01:10:12il n'y a plus rien.
01:10:14Mais ça demande aussi que les services sociaux,
01:10:16que l'école soient
01:10:18très vigilants, que les parents
01:10:20apportent une réponse.
01:10:22Dans les familles monoparentales,
01:10:24c'est très difficile.
01:10:26Tout ce qui se passe,
01:10:28qui apparaît d'ailleurs insoluble.
01:10:30J'aimerais qu'on évoque ce qui s'est passé en Haute-Savoie.
01:10:32Dans le rappel des titres,
01:10:34un jeune mineur,
01:10:36non accompagné, un mineur étranger,
01:10:38était dans un centre d'éducation
01:10:40à Tours, en Haute-Savoie.
01:10:42Il a poignardé un de ses éducateurs.
01:10:44Il a mis le feu au bâtiment.
01:10:46Les gendarmes ont dû intervenir.
01:10:48Il a été neutralisé, comme on dit.
01:10:50La personne qu'il a
01:10:52blessée et lui sont à l'hôpital
01:10:54dans un état grave. On va écouter
01:10:56le témoignage recueilli par Olivier Badigné,
01:10:58du boulanger du village, qui rappelle
01:11:00qu'avant de s'en prendre à son éducateur,
01:11:02ce jeune est venu menacer ses clients.
01:11:04J'ai vu le jeune
01:11:06qui était un peu
01:11:08avec un bâton au début,
01:11:10qui était un peu menaçant vis-à-vis
01:11:12des clients, vis-à-vis des voitures.
01:11:14J'ai appelé le directeur du NID,
01:11:16de là où il était logé,
01:11:18et il m'a dit d'appeler les gendarmes.
01:11:20Ce que j'ai fait, les gendarmes
01:11:22sont intervenus.
01:11:24Entre le moment où les gendarmes
01:11:26sont intervenus, juste après,
01:11:28il a commencé à être menaçant avec son éducateur.
01:11:30Il a eu des...
01:11:32On va dire qu'il l'a planté,
01:11:34clairement, et puis après,
01:11:36il a mis le feu au bâtiment.
01:11:38Voilà le résultat, alors que
01:11:40c'est des jeunes avec qui je n'ai jamais eu de soucis
01:11:42en sept ans que je suis installé.
01:11:44C'est dommage, c'est un malheureux accident.
01:11:46Non, ce n'est pas
01:11:48un malheureux accident. C'est malheureusement
01:11:50une agression. Depuis sept ans, il n'a pas eu de problème.
01:11:52C'est un problème de trop.
01:11:54C'est un incident de trop.
01:11:56On peut s'imaginer ce qui s'est passé,
01:11:58mais globalement, vous voyez bien qu'on a perdu des manettes,
01:12:00que tout est en train
01:12:02de nous échapper sous nos yeux.
01:12:04Je voudrais faire un parallèle avec le jeune
01:12:06dont vous parliez tout à l'heure. Il y a encore quelques années,
01:12:08dans le lexique courant, on parlait de prévention
01:12:10et de répression. Vous vous souvenez ?
01:12:12Il fallait prévenir, et puis s'il ne suffisait pas,
01:12:14après, il fallait...
01:12:16Qu'est-ce que voulait prévenir un gamin qui a 14 ans
01:12:18et qui a déjà mis le tir à ses devises ? C'est donc trop tard.
01:12:20Donc, s'il n'y a pas de sanctions
01:12:22fortes, et donc
01:12:24de répression judiciaire,
01:12:26ça n'ira qu'en s'empirant.
01:12:28Et puis, pardon, quand on dit
01:12:30qu'ils ne savent pas ce que c'est que l'autorité,
01:12:32mais quand ils sont dans des réseaux de drogue,
01:12:34l'autorité du chef du réseau,
01:12:36du chauffeur, il les respecte,
01:12:38parce que sinon, ils le payent de leur vie.
01:12:40Donc, il faut arrêter. Je pense qu'on a fait preuve
01:12:42de trop de naïveté. Mettons la prévention
01:12:44de côté, parce que pour un gamin
01:12:46de 14 ans, c'est foutu, et regardons
01:12:48ce qu'il faut lui infliger.
01:12:50Vincent, je vois deux lignées de tête.
01:12:52Parce qu'on vit dans un pays où on sait,
01:12:54ça qui est extraordinaire, on s'est
01:12:56peu à peu habitué
01:12:58à l'idée que des enfants
01:13:00puissent être enrôlés
01:13:02dans des réseaux
01:13:04mafieux. C'est-à-dire qu'on trouve
01:13:06assez naturel qu'il y ait maintenant des
01:13:08chauffeurs, des gamins
01:13:10qui surveillent l'entrée
01:13:12du point de deal,
01:13:14de la cité, qui soient
01:13:16payés 100 euros
01:13:18ou plus, 120.
01:13:20Tout ça, c'est invraisemblable.
01:13:22C'est invraisemblable. Au pays de Gavroche
01:13:24et de
01:13:26Causette, c'est un truc incroyable
01:13:28qu'on accepte que des enfants
01:13:30travaillent pour des réseaux
01:13:32mafieux. Criminel. Criminel.
01:13:34Oui, la fermeté de la sanction pénale,
01:13:36elle est au cœur de tout. Je le disais
01:13:38tout à l'heure déjà. L'affaire d'Orange,
01:13:40c'est cette femme qui, pour un coup de klaxon, s'est
01:13:42fait agresser par une autre femme à coup de couteau.
01:13:44La condamnation, c'était 12 mois de prison,
01:13:468 avec sursis, 4 sous-brascal électronique.
01:13:48Quel message on envoie quand
01:13:50quelqu'un passe à un acte tentatif
01:13:52d'homicide
01:13:54volontaire de se retrouver
01:13:56avec si peu de condamnations ?
01:13:58On va nous resuriner que
01:14:00les prisons sont pleines,
01:14:02qu'il n'y a plus de place et qu'il faut faire
01:14:04des peines alternatives. On ne s'en sortira jamais
01:14:06sur cette affaire.
01:14:08Parce que là, on est dans un mineur
01:14:10étranger, dans un centre d'éducation,
01:14:12dans une petite ville à Tours, dans un cadre
01:14:14idyllique. Mais rappelez quand même,
01:14:16et c'est très important par rapport aux propos que j'ai eus
01:14:18par rapport à ce jeune à Clamart, c'est qu'avant que
01:14:20les gendarmes n'utilisent leur arme de service,
01:14:22ils ont essayé de le neutraliser avec le taser.
01:14:24Donc on n'est pas dans une démarche
01:14:26volontaire de tuer les gens.
01:14:28Et j'insiste bien, parce qu'à chaque fois
01:14:30on nous fait passer pour
01:14:32des assassins, et donc c'est bien aussi
01:14:34de le rappeler.
01:14:36Il y a une chose qui me frappe, c'est qu'il a
01:14:38aussi eu l'idée d'aller mettre le feu
01:14:40à ce foyer, ce qui prouve que
01:14:42la question des mineurs non accompagnés,
01:14:44elle est très importante, parce que juridiquement,
01:14:46c'est beaucoup de monde déjà, et ensuite
01:14:48c'est une explosion. Pour la question
01:14:50des trafics, ils sont surexploités en effet par des
01:14:52mafias.
01:14:54Là il est pris en charge par l'État français.
01:14:56Il est mis dans une maison qui est
01:14:58absolument charmante, dans un petit village en Haute-Savoie,
01:15:00tout est idyllique. Il a un éducateur qui s'occupe
01:15:02de lui, donc il est en fait
01:15:04préservé d'énormément des problèmes des mineurs non
01:15:06accompagnés qu'on voit habituellement. Et malgré tout,
01:15:08il prend son couteau et il tente
01:15:10de mettre le feu. Ça vous prouve une chose quand même,
01:15:12c'est que la surreprésentation, je pense,
01:15:14d'étrangers dans la délinquance,
01:15:16et d'étrangers clandestins dans la délinquance, probablement
01:15:18est due au fait quand même qu'il est
01:15:20quasiment impossible de gérer bien
01:15:22l'arrivée dans un pays
01:15:24quand on est déraciné et jeté
01:15:26nulle part dans la rue.
01:15:28Et on avance une excuse dans cette affaire,
01:15:30Laurence, permettez-moi, on avance une excuse dans cette affaire,
01:15:32alors ce n'est pas vrai, mais
01:15:34on avance l'argument, là, au moment
01:15:36où je vous parle, de problèmes psychiatriques
01:15:38de ce jeune.
01:15:40Donc peut-être, mais en attendant,
01:15:42il y a quand même eu des coups de couteau.
01:15:44Allez, 18h31, l'heure du rappel des titres de l'actualité
01:15:46avec Barbara Durand.
01:15:50Avis à tous les jeunes de 16 à 27 ans
01:15:52qui ont envie de découvrir la France
01:15:54cet été, le passerail
01:15:56est en vente pour 49 euros
01:15:58par mois. Il est possible d'aller dans
01:16:00toutes les régions du pays, excepté
01:16:02l'Île-de-France. Le passerail
01:16:04est utilisable en juillet
01:16:06et en août.
01:16:08Jean-Marc Wautier, plus connu sous le nom d'artiste
01:16:10Ben, a été retrouvé mort ce mercredi
01:16:12dans sa maison à Nice.
01:16:14Une enquête a été ouverte pour déterminer
01:16:16les causes exactes de sa mort.
01:16:18Ben était connu notamment pour ses fameux
01:16:20slogans rédigés en lettres manuscrites
01:16:22blanches sur fond noir. Il avait
01:16:2488 ans.
01:16:26Et puis un lycéen de 16 ans, légèrement blessé
01:16:28au mollet par un coup de couteau.
01:16:30Les faits se sont déroulés hier après-midi
01:16:32à Nantes, dans l'enceinte de son établissement.
01:16:34Selon une source policière,
01:16:36des personnes extérieures au lycée s'y sont
01:16:38introduites et ont agressé le jeune homme.
01:16:40Les motifs de cette agression sont
01:16:42toujours inconnus. Les auteurs des faits, eux,
01:16:44toujours recherchés.
01:16:46Merci Barbara Durand. Avant la pause,
01:16:48je résiste pas au plaisir, ma chère Catherine Neve,
01:16:50Vincent Lavoie, de vous faire écouter Eric Dupond-Moretti
01:16:52qui était interrogé hier à l'Assemblée nationale.
01:16:54On évoquait Mohamed Amra, ce délinquant
01:16:56qui a fait une évasion
01:16:58il y a trois semaines, avec la mort
01:17:00de deux agents pénitentiaires.
01:17:02Une garde des Sceaux était interrogée sur le fait qu'il y ait
01:17:04un téléphone comme ça en prison. Il en avait neuf
01:17:06à sa disposition quand il était à la prison de l'Assemblée.
01:17:08Et il s'est un peu emmêlé les pinceaux.
01:17:10Vous allez écouter ce qu'a dit Eric Dupond-Moretti
01:17:12et me dire après ce que vous en pensez.
01:17:14Nous avons fait l'économie
01:17:16d'un certain nombre de transferments,
01:17:18bien sûr.
01:17:20Et puis, politique de transferments
01:17:22permettant de prendre
01:17:24le haut du spectre, les détenus
01:17:26du haut du spectre, pour aller là
01:17:28où il y a des brouilleurs.
01:17:30A ce titre, je voudrais vous rappeler
01:17:32qu'en 2017, il n'y avait aucun brouilleur.
01:17:34Strictement aucun.
01:17:36Aucun. Nous en avons
01:17:38doublé le nombre. Il n'y avait aucun
01:17:40système...
01:17:42Il... Il...
01:17:44Il...
01:17:46Je vous remercie monsieur le Premier ministre.
01:17:48Monsieur le garde des Sceaux.
01:17:50Vous n'avez plus de temps de parole
01:17:52monsieur le garde des Sceaux.
01:17:54Voilà, il n'y avait aucun brouilleur et nous en avons
01:17:56doublé le nombre Catherine Ness.
01:17:58C'est merveilleux.
01:18:00J'ai parlé à Eric Dupond-Moretti
01:18:02qui est un garde des Sceaux, qui a été avocat
01:18:04et on l'a appelé authenticator.
01:18:06Et je pense que lui...
01:18:08Acquittator surtout.
01:18:10Je crois que surtout
01:18:12dans toute sa culture
01:18:14c'était d'empêcher les gens
01:18:16d'aller en prison et de les sortir de prison.
01:18:18Et je crois qu'il a
01:18:20un problème avec les prisons, c'est-à-dire
01:18:22que c'est difficile pour lui d'admettre
01:18:24qu'il faut en construire,
01:18:26qu'il faut les surveiller peut-être plus.
01:18:28Je pense qu'il y a peut-être
01:18:30un problème personnel de culture.
01:18:32Sur le plan arithmétique,
01:18:34Vincent Herouet, c'est merveilleux.
01:18:36Il y avait zéro brouilleur, on en a doublé le nombre.
01:18:38Oui, c'est vrai, c'est bien.
01:18:40C'est efficace.
01:18:42Il est soumis à une grosse pression.
01:18:44Surtout dans cette enceinte.
01:18:46Mais bon, ce que dit Catherine
01:18:48est tellement juste.
01:18:50C'est difficile de réformer, de rééduquer
01:18:52un enfant délinquant
01:18:54pour pas qu'il s'endurcisse
01:18:56dans le crime.
01:18:58Il faut l'arrêter à temps
01:19:00dans sa glissade.
01:19:02Mais alors pour rééduquer
01:19:04un acquittateur
01:19:06pour en faire un garde des sceaux,
01:19:08je pense que c'est quasi impossible.
01:19:10Denis Jacob, le policier, que dit-il
01:19:12sur la question dans les prisons,
01:19:14les brouilleurs dans les prisons ?
01:19:16Au-delà de la petite partie
01:19:18rigolade
01:19:20de l'imbroglio
01:19:22du garde des sceaux,
01:19:24ce que montre au moins une chose,
01:19:26c'est que mes collègues de la pénitentiaire
01:19:28ne sont pas en capacité d'assurer
01:19:30toute la sécurité qui s'impose en milieu carcéral.
01:19:32Mais combien il y a de prisons
01:19:34qui sont équipées de brouilleurs, par exemple ?
01:19:36Je n'ai pas le nom.
01:19:38Je crois que c'est une vingtaine
01:19:40sur 160.
01:19:42Il y en a plus, je crois que c'est ça.
01:19:44Il paraît que c'est ça.
01:19:46Mais en tous les cas,
01:19:48il y en a une vingtaine, d'après les chiffres
01:19:50qui ont été annoncés,
01:19:52et en doublant le nombre,
01:19:54on ne couvre pas la totalité des établissements pénitentiaires.
01:19:56Ils sont contournés, en plus.
01:19:58La technologie va plus vite que les brouilleurs.
01:20:00Il y a la technologie,
01:20:02et puis vous avez tout ce qui se passe
01:20:04avec les livraisons par drone
01:20:06que mes collègues de la pénitentiaire
01:20:08ne peuvent pas maîtriser,
01:20:10où on largue des téléphones,
01:20:12on largue de la drogue,
01:20:14où ils fument de la chicha,
01:20:16ils gèrent son business depuis sa cellule
01:20:18avec un téléphone.
01:20:20Le milieu carcéral
01:20:22a de gros problèmes de moyens
01:20:24pour assurer la sécurité
01:20:26et éviter de voir des délinquants
01:20:28et des criminels continuer leur petit business
01:20:30depuis leur incarcération,
01:20:32et qu'il est urgent d'apporter des réponses
01:20:34à mes collègues qui,
01:20:36malheureusement, à l'affaire qui s'est passée
01:20:38avec Mohamed Ambrois,
01:20:40où il y a deux collègues de la pénitentiaire
01:20:42qui ont été assassinés,
01:20:44et qu'il est urgent de leur donner tous les moyens.
01:20:46Mais sans mettre en danger les agents pénitentiaires,
01:20:48parce que là, si on se dit
01:20:50« Ok, on coupe tous les téléphones portables, on enlève la drogue »,
01:20:52ce sont des cocottes minutes, les prisons.
01:20:54Et c'est eux qui sont en danger.
01:20:56D'ailleurs, on l'a déjà vu,
01:20:58des mouvements de révolte dans les établissements pénitentiaires,
01:21:00on l'a déjà connu,
01:21:02et nos collègues ont dû faire face
01:21:04à ces situations.
01:21:06Moi, je suis fonctionnaire de police,
01:21:08je n'ai pas la solution
01:21:10facile de commenter
01:21:12ce genre d'actualité,
01:21:14mais il y a un vrai problème de conditions de travail
01:21:16et ça, c'est indéniable.
01:21:18Petite pause, on se retrouve dans un instant dans Punchline,
01:21:20sur CNews et sur Europe 1.
01:21:22On partira à Caen, où la deuxième phase des cérémonies du jour
01:21:24va se poursuivre,
01:21:26avec l'hommage aux fusillés
01:21:28de la prison de Caen, justement.
01:21:30A tout de suite.
01:21:3218h42,
01:21:34de retour dans Punchline,
01:21:36CNews Europe 1, toujours avec Vincent Hervouet,
01:21:38avec Éric Revelle-Catrinet,
01:21:40il nous a rejoint hier à Nusaï du service politique de CNews,
01:21:42bonsoir. On va partir à Caen,
01:21:44on va ensuite rejoindre Florian Tardif et Laurence Scellarié,
01:21:46nos envoyés spéciaux, sur ces commémorations.
01:21:48La cérémonie d'hommage aux fusillés
01:21:50de la prison de Caen va démarrer
01:21:52dans quelques instants.
01:21:54Florian, c'est ça, racontez-nous un peu.
01:21:58Dans quelques minutes, effectivement,
01:22:00Laurence, on attend toujours le Président de la République,
01:22:02qui est sur une autre commémoration,
01:22:04à Saint-Lô, tout simplement,
01:22:06parce qu'il enchaîne ces commémorations
01:22:08durant trois jours,
01:22:10pour honorer la mémoire de ceux qui sont tombés
01:22:12lors du débarquement
01:22:14de Normandie, commémorations qui ont
01:22:16débuté ce matin à Plumeleck,
01:22:18pour honorer la mémoire des premiers parachutistes
01:22:20qui ont été déployés
01:22:22dans la nuit du 5 au 6
01:22:24en Bretagne, pour notamment ralentir
01:22:26la progression de l'armée
01:22:28allemande qui aurait pu rejoindre la Normandie
01:22:30et donc compliquer
01:22:32les opérations du 6 juin
01:22:3444, d'un point de vue peut-être
01:22:36plus politique. C'est important pour le Président
01:22:38de la République de
01:22:40célébrer cet anniversaire
01:22:42ô combien important dans notre pays,
01:22:44tout simplement parce que, vous l'avez noté,
01:22:46Laurence, cela se déroule juste avant
01:22:48la période de réserve, et
01:22:50cela permettrait à Emmanuel Macron
01:22:52de s'afficher comme l'homme fort de l'Union
01:22:54Européenne, celui qui parle
01:22:56à Joe Biden, le Président américain,
01:22:58au Premier ministre canadien
01:23:00Justin Trudeau, ou encore à Volodymyr
01:23:02Zelensky, qui a été invité
01:23:04pour célébrer ce 80e
01:23:06anniversaire du débarquement, et donc envoyer
01:23:08peut-être quelques signaux aux électeurs
01:23:10indécis, ou comment faire
01:23:12campagne, finalement, Laurence, sans vraiment
01:23:14faire campagne pour Emmanuel Macron.
01:23:16Merci beaucoup, Florian Tardif,
01:23:18avec Laurence Scellari, faire campagne sans faire campagne
01:23:20tout en faisant campagne, puisque demain soir,
01:23:22Catherine Ney, il sera à la télévision,
01:23:24sur toutes les chaînes de télé, pour
01:23:26faire une allocution sur les commémorations
01:23:28et sur la situation des élections européennes.
01:23:30Oui, mais je ne sais pas
01:23:32si les Français qui vont voter dimanche,
01:23:34je ne sais pas s'il sera
01:23:36d'influence, parce que c'est quand même
01:23:38très, on leur a assez dit,
01:23:40ils le ressentent, c'est trop de paroles,
01:23:42c'est trop d'entrée
01:23:44dans la campagne, c'est trop,
01:23:46c'est too much, je ne sais pas, ça peut être,
01:23:48moi je crois que ça peut être aussi très...
01:23:50Contre-productif. Oui. Vincent Herouette ?
01:23:52Il y a un mot qui s'appelle l'oclocratie,
01:23:54c'est très savant. Le quoi ?
01:23:56L'oclocratie, là. L'oclocratie.
01:23:58La réalité est beaucoup plus commune, vous allez voir
01:24:00de quoi il s'agit, tout le monde parle,
01:24:02personne n'écoute, tout le monde décide,
01:24:04on ne fait rien. Alors trois jours
01:24:06pour commémorer le 80e anniversaire,
01:24:08je doute moi
01:24:10personnellement que ça restaure
01:24:12l'image de la France en Europe.
01:24:14Pourquoi ? Je ne crois pas que
01:24:16Emmanuel Macron apparaîtra comme l'homme fort
01:24:18de l'Union Européenne parce qu'il aura
01:24:20passé trois jours avec
01:24:22les anciens combattants, dont les pauvres
01:24:24anciens combattants qui attendent le Président
01:24:26depuis des heures entre vous et moi,
01:24:28ça il faut avoir fait au moins une fois
01:24:30à participer à ce genre
01:24:32de cérémonie pour savoir
01:24:34ce que ces gens qui sont âgés
01:24:36subissent à attendre
01:24:38pendant des heures
01:24:40au Mont-Valérien,
01:24:42il faut être à la cérémonie à Lyon
01:24:44au début d'après-midi, il faut être à sept heures.
01:24:46Pour les raisons de sécurité.
01:24:50Ce que je veux dire, c'est que ça va être
01:24:52effectivement trois jours de commémoration
01:24:54grandiose,
01:24:56grandiose.
01:24:58Passer en revue les troupes,
01:25:00le vent mauvais
01:25:02qui s'est réveillé, qui se lève
01:25:04sur l'Europe, avec
01:25:06une assimilation
01:25:08de la guerre en Ukraine
01:25:12au délire nazi
01:25:14et à l'occupation de la France,
01:25:16moi je ne pense pas que ça marche
01:25:18avec les Européens, d'ailleurs je regarde, je lis la presse
01:25:20anglaise par exemple,
01:25:22qui est extraordinairement méchante,
01:25:24vous me direz c'est habituel,
01:25:26elle est sans cruelle, pas autant que la presse
01:25:28allemande, pas autant que la presse italienne,
01:25:30mais ils sont quand même très sévères
01:25:32par rapport à cette gout de la France.
01:25:34De la commémoration ?
01:25:38Ce qui me frappe le plus,
01:25:40c'est la frivolité politique avec laquelle
01:25:42Emmanuel Macron passe du concept
01:25:44de souveraineté européenne
01:25:46au sentiment national. Donc là les trois jours
01:25:48de commémoration, c'est la France éternelle,
01:25:50c'est la France qui a lutté,
01:25:52c'est la France qu'on ne peut pas...
01:25:54C'est surtout les alliés qui ont lutté.
01:25:56C'est les présidents de la République qui ne nous parlent pas du tout de la souveraineté nationale,
01:25:58qui ne nous parlent que de souveraineté européenne.
01:26:00Evidemment que c'est
01:26:02de la communication politique,
01:26:04mais où je rejoins peut-être Catherine Nès,
01:26:06c'est que, attention, est-ce que ça ne va pas se transformer
01:26:08en une sorte de référendum
01:26:10anti-Macron ?
01:26:12A force de trop le voir, non seulement on ne le voit plus,
01:26:14mais on finit par être agacés
01:26:16un peu.
01:26:18C'est une inondation.
01:26:20La communication du président, c'est vrai...
01:26:22Emmanuel Macron a intégré
01:26:24que cette élection était devenue un référendum
01:26:26pour ou contre lui, donc il fait campagne pour lui.
01:26:28Ça me semble tout à fait cohérent.
01:26:30Alors là où il se trompe,
01:26:32me semble-t-il, c'est qu'effectivement, plus il parle,
01:26:34plus sa candidate va baisser dans les sondages.
01:26:36On l'a vu d'ailleurs après le discours de la Sorbonne,
01:26:38où Valérie Hayé a baissé dans les sondages
01:26:40de 1 à 2 points, immédiatement après
01:26:42le discours sur l'Europe d'Emmanuel Macron.
01:26:44Là, ça n'est pas tant
01:26:46le sentiment national qu'il voudrait exalter,
01:26:48c'est sa stature internationale
01:26:50qu'il met en avant.
01:26:52Les commémorations, elles ont été pensées méthodiquement
01:26:54pour durer 3 jours.
01:26:56On le voit avec le roi Charles III,
01:26:58avec une vingtaine de chefs d'État et de gouvernement.
01:27:00Vendredi soir à l'Élysée,
01:27:02ils reçoivent Vladimir Zelensky.
01:27:04Samedi soir à l'Élysée, dîner d'État
01:27:06avec Joe Biden à la veille du vote.
01:27:08Donc c'est une séquence sur toute la semaine
01:27:10qui a été bien pensée par l'Élysée
01:27:12et ses conseillers en communication.
01:27:14Le 6 juin tombe le 6 juin,
01:27:16et on vote le 9, qu'est-ce que les gens disent ?
01:27:18Naturellement, mais on n'est pas obligés
01:27:20de faire tout cela.
01:27:22C'est les 80 ans !
01:27:24J'entends bien, mais sur 3 jours,
01:27:26tout cela est pensé, évidemment,
01:27:28pour coïncider avec le vote qui a eu lieu le dimanche.
01:27:30Les dîners d'État à l'Élysée,
01:27:32les réceptions de Vladimir Zelensky, etc.
01:27:34Oui, c'est bien sûr pensé.
01:27:36Sa stature internationale, il l'avait mise en avant
01:27:38avant l'élection présidentielle.
01:27:40Il avait utilisé le même stratagème, en réalité.
01:27:42Là, il pense que ça peut à nouveau payer.
01:27:44C'est un récit du vide.
01:27:46C'était en 2017, c'était Auradour-sur-Glane
01:27:48qui allait faire une sorte de cérémonie.
01:27:50Effectivement, on peut enrôler l'histoire.
01:27:52On peut aimer l'histoire de France.
01:27:54Pour les Français ordinaires,
01:27:56qui ne sont pas des puifolets,
01:27:58qui ne sont pas des figurants
01:28:00de cette grande mise en scène mémorielle,
01:28:02il y a 45 000 policiers
01:28:04qui se sont mobilisés
01:28:06pour les cérémonies en Normandie.
01:28:08Il y a 12 000 agents de sécurité,
01:28:10les types avec les lunettes noires
01:28:12et les oreillettes
01:28:14pour assurer le barnum sécuritaire
01:28:16autour des chefs d'État.
01:28:18Et puis, vous avez les Français
01:28:20qui sont appelés à rester chez eux
01:28:22devant le poste
01:28:24pour commémorer le sacrifice
01:28:26de leur famille.
01:28:28Pour l'or de ses voeux,
01:28:30il y avait deux mots,
01:28:32c'était réarmement
01:28:34et pour la fin de son discours,
01:28:36c'était l'année des fiertés françaises.
01:28:38Dans l'année des fiertés françaises,
01:28:40c'était la commémoration.
01:28:42C'est pas tous les ans qu'il y a les 80 ans.
01:28:44Il vit une apothéose,
01:28:46comme en 2018, il avait fait
01:28:48les 100 ans de la fin de la guerre de l'armistice
01:28:5014-18, il avait visité 11 départements,
01:28:52il avait fait je ne sais pas
01:28:54combien de villes,
01:28:56fait des discours et ça s'était terminé
01:28:58par ce grand rassemblement le 11 novembre
01:29:00sous l'Arc de Triomphe
01:29:02avec Poutine...
01:29:04C'était un échec.
01:29:06C'est une auto-célébration,
01:29:08c'est ce qu'il aime.
01:29:10On ne pourra pas lui reprocher
01:29:12de s'inquiéter du fait
01:29:14qu'en célébrant la seconde guerre mondiale,
01:29:16il prépare la troisième.
01:29:18Ça c'est avec Joe Biden.
01:29:20On va peut-être s'étonner quand même
01:29:22que cette célébration
01:29:24ait pris une telle ampleur
01:29:26juste à la veille d'un scrutin.
01:29:28Quelle heureuse coïncidence.
01:29:30Est-ce qu'il regrettait le 70e anniversaire
01:29:32du débarquement quand François Hollande
01:29:34était président de la République ?
01:29:36Tout le monde était parti en train,
01:29:38c'est le président normal.
01:29:40Il y avait des gendarmes...
01:29:42À tous les barrières.
01:29:44Je pense que ça ne se passera pas
01:29:46parce que tout ça est bien huilé.
01:29:48Je me souviens d'avoir vu Obama,
01:29:50qui était le président,
01:29:52arriver à la fin de la cérémonie.
01:29:54C'est incroyable.
01:29:56C'était à la voiture ce tank ?
01:29:58Oui, le truc énorme.
01:30:00Le président Obama rentre dans sa voiture
01:30:02et François Hollande s'aperçoit
01:30:04qu'il ne lui a pas serré la main
01:30:06alors qu'il repart.
01:30:08Parfois, les protocoles peuvent être...
01:30:10À chaque président,
01:30:12ça communique.
01:30:14Là, c'était un président normal.
01:30:16La séquence va se terminer.
01:30:18La période de réserve, c'est quand ?
01:30:20Vendredi à minuit.
01:30:22Comment on fait pour rééquilibrer ?
01:30:24L'ARCOM a demandé que ce soit rééquilibré.
01:30:26Entre jeudi et vendredi.
01:30:28Très compliqué pour les chaînes
01:30:30et les radios.
01:30:32Pour les candidats.
01:30:34S'ils parlent beaucoup des élections européennes.
01:30:36Peut-être qu'il ne parlera que
01:30:38de la situation internationale
01:30:40et pas des élections européennes.
01:30:42Des fleurs de rhétorique,
01:30:44des litotes, des euphémismes.
01:30:46Je voulais vous faire écouter
01:30:48un petit extrait de ce qu'a dit
01:30:50Rachida Dati, la ministre de la Culture,
01:30:52à l'Assemblée nationale.
01:30:54Elle est revenue sur une séquence
01:30:56qui a beaucoup marqué les Français.
01:30:58C'est quand, lundi matin,
01:31:00Gabrielle Attal s'est invitée
01:31:02lors d'une interview de Valérie Ayé,
01:31:04et tout d'un coup, le Premier ministre
01:31:06a déboulé. Il était dans une autre antenne
01:31:08du groupe Radio France.
01:31:10Écoutez ce qu'a dit Rachida Dati.
01:31:12Ça a fait du buzz.
01:31:14Écoutez la réponse de la ministre de la Culture.
01:31:16Sur l'irruption du Premier ministre,
01:31:18sur un plateau,
01:31:20je reprends vos termes,
01:31:22dans le cadre d'un débat
01:31:24sur les élections européennes.
01:31:26Moi, je vous renvoie aux explications
01:31:28de la présidente de Radio France
01:31:30qui lui a proposé,
01:31:32je veux dire qu'il l'a contrainte
01:31:34à venir sur ce plateau
01:31:36pour venir parler
01:31:38des élections européennes.
01:31:40Je pense, et vous avez le loisir
01:31:42de le faire, de pouvoir évidemment
01:31:44lui demander des explications
01:31:46à ce titre. Je vous remercie.
01:31:48C'était au Sénat,
01:31:50pas à l'Assemblée.
01:31:52Ce n'est pas une explication loufoque.
01:31:54Elle dit, avec le sourire au lèvre,
01:31:56la présidente de Radio France
01:31:58l'a contrainte à venir sur le plateau.
01:32:00C'est un terme, effectivement,
01:32:02qu'elle aurait dû passer d'utiliser.
01:32:04C'est un terme qui ne correspond pas
01:32:06à ce qui s'est vraisemblablement passé.
01:32:08Elle lui a peut-être proposé.
01:32:10Il aurait pu dire non.
01:32:12Mais ça, c'est un discours
01:32:14d'une ancienne ministre de la Justice.
01:32:16Ce qui les gêne le plus,
01:32:18ce n'est pas tant le fait qu'il soit allé
01:32:20au secours de Valéry Hayé.
01:32:22C'est ce qu'il a fait pendant toute la campagne.
01:32:24C'est vraiment les critiques
01:32:26qui concernaient le fait
01:32:28que la présidente de Radio France
01:32:30ait été contrainte.
01:32:32C'est ça qui a le plus gêné Matignon.
01:32:34Elle répond à cela en utilisant
01:32:36la présidente de Radio France
01:32:38comme bouclier.
01:32:40Tout cela semble un peu
01:32:42teléphoné entre Radio France et Matignon.
01:32:44Même Gabriel Attal est plié en deux.
01:32:46Si on a mauvais esprit,
01:32:48on peut dire que comme la fusion
01:32:50est en marche entre Radio France
01:32:52et France Télévisions,
01:32:54ils vont recréer l'ORTF.
01:32:56Le fait que le chef du gouvernement
01:32:58soit dans la radio d'État comme chez lui
01:33:00ne surprendra aucun.
01:33:02Ceux qui ont la mémoire longue
01:33:04et qui se souviennent d'Alain Perfid
01:33:06le producteur du 20 heures.
01:33:08Il y avait un téléphone de l'Élysée
01:33:10sur la première chaîne.
01:33:12Le ministre avait ses mouvements de fusion
01:33:14dans le palais Gruyère.
01:33:16C'était à une époque où il y avait
01:33:18une chaîne de télévision qui avait un journal le soir.
01:33:20On pouvait téléphoner
01:33:22pour dire quel morceau
01:33:24du discours du général de Gaulle
01:33:26il fallait reprendre.
01:33:28C'est plus facile.
01:33:30On a changé d'époque.
01:33:32Pas tant que ça.
01:33:34On a le sentiment.
01:33:36Il avait demandé à Perfid
01:33:38combien de gens travaillent là.
01:33:40Perfid lui avait répondu un tiers.
01:33:42Un tiers de quoi ?
01:33:44C'est comme pour le garde des Sceaux.
01:33:46On a cette campagne qui va se terminer
01:33:48avec beaucoup d'enjeux
01:33:50sur le scrutin de dimanche soir.
01:33:52Qu'est-ce qui peut se passer la semaine après ?
01:33:54Tout ou rien du tout ?
01:33:56Rien du tout.
01:33:58C'est évident qu'Emmanuel Macron
01:34:00ne dimissionnera pas.
01:34:02Il ne va pas dissoudre l'Assemblée nationale.
01:34:04Il ne va pas changer de Premier ministre.
01:34:06Il l'a nommé il y a moins de 6 mois.
01:34:08Je crois qu'il n'y aura pas de conséquences.
01:34:10D'ailleurs il a répondu.
01:34:12Il a acté son échec en disant
01:34:14à élection européenne conséquences européennes.
01:34:16Il a acté le fait qu'il allait perdre
01:34:18et qu'il n'y aurait pas de changement en France.
01:34:20C'est le filet dans le studio de Pierre de Villeneuve
01:34:22qui nous attend déjà.
01:34:24Qu'attend-on la semaine prochaine après l'élection européenne ?
01:34:26Je ne sais pas. Peut-être que le Président va se reposer.
01:34:28Mais on voit qu'il n'est jamais fatigué.
01:34:30C'est quand même un athlète de haut niveau.
01:34:32C'est une performance.
01:34:34Il parlera peut-être.
01:34:36Peut-être moins longuement.
01:34:38Mais peut-être moins qu'on va réfléchir.
01:34:40Les états-majors vont répondre.
01:34:42Chacun va mouliner.
01:34:44C'est quand la mer se retire
01:34:46qu'on voit qu'il se nageait sans maillot.
01:34:48Jolie phrase de Catherine Ney.
01:34:50Vincent, peut-être t'as une conclusion ?
01:34:52Non.
01:34:54La Reine Catherine a conclu.
01:34:56C'est absolument magnifique.
01:34:58Merci Catherine.
01:35:00Je vous laisse rejoindre Pierre de Villeneuve.
01:35:02Bonsoir Pierre.
01:35:04J'attends la Reine Catherine pour parler du D-Day.
01:35:06Pas seulement puisque Marie Guevenoux va nous parler
01:35:08aussi des évacuations en Nouvelle-Calédonie.
01:35:10A tout de suite.
01:35:12Merci beaucoup Pierre de Villeneuve.
01:35:14Et Christine Kelly pour Facein'la foue
01:35:16sur CNews.
01:35:18Bonne soirée.