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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews.
00:00:04Pendant que la classe politique se déchire et se dispute, pendant que les débats à
00:00:07la télé se succèdent sans rien changer à l'état de l'opinion, pendant que les
00:00:11anathèmes pleuvent et que les amateurs de chaos se déchaînent avec leurs prédictions
00:00:14de malheur, notre pays continue de tourner, de travailler et de faire face à ce qui
00:00:19est son quotidien depuis maintenant des années, les problèmes de pouvoir d'achat et de sécurité.
00:00:23Que l'on parle du viol d'une fille à courbe voie, du saccage filmé d'une école à mes
00:00:27yeux, ou bien du collège Maurice Rabel où un professeur menacé de mort a dû quitter
00:00:31ses fonctions.
00:00:32Partout la même inquiétude.
00:00:33L'unité du pays ne tient qu'à un fil, les forces de l'ordre sont sursollicitées, elles
00:00:38sont le dernier rempart pour nous protéger de la violence qui monte de toutes parts.
00:00:41Comment cela se traduira-t-il dans les urnes dimanche, alors que le président Macron a
00:00:46ouvert la porte à un changement de gouvernance, qu'il se situe soit à droite, soit à gauche,
00:00:50seuls les français en ont la clé et visiblement ils sont tentés de prendre la clé des champs.
00:00:55On va en débattre ce soir dans Punchline avec mes invités.
00:00:57Mais d'abord, c'est l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Simon Guélin.
00:01:00Bonjour Simon, à vous.
00:01:01Bonjour Laurence et bonjour à tous, Alexandre Benalla, définitivement condamné à un an
00:01:08de prison ferme, la cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par l'ex-chargé de mission
00:01:13de l'Elysée.
00:01:14Alexandre Benalla a été mis en cause dans l'affaire des violences du 1er mai 2018 qui
00:01:18avait d'ailleurs secoué le premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:01:21Il n'ira toutefois pas en prison, la cour d'appel avait en effet aménagé la partie
00:01:25ferme de sa peine.
00:01:27En Conseil des ministres, le gouvernement a annoncé la dissolution du groupe Union
00:01:30Défense le GUD ainsi que trois autres structures d'ultra-droite.
00:01:34L'une d'entre elles, les Remparts, a annoncé vouloir contester cette décision devant le
00:01:38Conseil d'Etat.
00:01:39Et puis un homme de 25 ans et une femme de 26 ans ont été interpellés hier près de
00:01:43Tours.
00:01:44Ils sont soupçonnés d'être à l'origine d'une fusillade qui avait fait un mort début
00:01:47juin.
00:01:48C'était à Saumur dans le Maine-et-Loire.
00:01:49Un jeune homme de 21 ans avait été tué.
00:01:51L'effet serait lié à une dette de 100 euros selon le parquet, chère Laurence.
00:01:56Encore une fois, merci beaucoup Simon Guylain pour cette actualité.
00:02:00Encore une fois, la dette de 100 euros, on est parfois assaillis par ces informations.
00:02:04On est avec Florian Tardif, bonjour Florian, avec Karim Zaremi, merci d'être là, Naïma
00:02:08Mfadel, Tatiana Renard-Barzac, cette accumulation, on ne peut plus parler de faits divers, mais
00:02:14on ne peut parler que de faits de société.
00:02:16Ce que je disais tout à l'heure dans mon sommaire, c'est que le pays travaille, le
00:02:20pays est confronté toujours aux mêmes problématiques et on a, j'ai le sentiment, une classe politique
00:02:25qui fait le combat des chefs alors qu'on lui demande juste de régler les problèmes
00:02:28de notre pays.
00:02:29Karim, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:02:30C'est pareil sur tous les sujets, donc on a des sujets qui structurellement ne sont
00:02:34pas traités, pour le fond, les hommes politiques se renvoient des anathèmes, ceux qui sont
00:02:42dans la majorité, on attend d'eux des actions concrètes sur le pouvoir d'achat, sur la
00:02:45sécurité, sur la gestion des flux migratoires, sur tous les sujets structurants dans la société
00:02:49française et ces mesures fortes n'arrivent pas, ces changements attendus par les Français
00:02:55n'arrivent pas, et donc ceux qui sont dans l'opposition font des promesses, lorsqu'ils
00:02:58arrivent au pouvoir ils ne les tiennent pas, c'est l'éternel recommencement.
00:03:01Mais ceux au pouvoir font aussi des promesses, ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui font
00:03:04aussi de nouvelles promesses, ils en rajoutent dans les promesses.
00:03:07Oui, comme si on n'avait jamais gouverné.
00:03:08Oui, c'est assez assuré aussi.
00:03:09Florian, un petit mot là-dessus ?
00:03:11Non, mais ce qui est regrettable, c'est qu'en général, les politiques font, pour un bon
00:03:19nombre d'entre eux, le bon diagnostic, mais ensuite ne suivent pas leur idée première.
00:03:24C'est-à-dire, je fais notamment référence à Emmanuel Macron, qui dans son livre Révolution
00:03:29en 2016, pour tenter de lancer sa campagne, disait « il faut laisser faire ceux qui font
00:03:35et arrêter d'écouter ceux qui décident ». Et en fait, c'est ce que devraient faire,
00:03:38et bon nombre de politiques en fait ont quasiment le même raisonnement, sauf qu'ensuite
00:03:42quand ils arrivent au pouvoir, ils ne le suivent pas, c'est-à-dire qu'ils n'écoutent
00:03:47plus ceux qui font, et il y a une déconnexion.
00:03:49Et d'ailleurs, c'était assez intéressant l'analyse de Gérald Darmanin qui était
00:03:52votre invité, qui expliquait qu'il y avait une élite qui avait fait sécession
00:03:55aujourd'hui avec le peuple, tout simplement parce qu'elle s'est rendue compte qu'effectivement,
00:04:02il y avait des problèmes qui remontaient à la surface, et que plutôt qu'affronter
00:04:06ces problèmes et tenter de les résoudre pour la population, elle préférait se retirer
00:04:10et dire « écoutez, c'est français, finalement, ce ne sont pas nos problèmes ».
00:04:14Non, non, vous ne voyez pas ce que vous voyez, il ne se passe pas ce qui est en train de
00:04:15se passer.
00:04:16Tatiana et Naïma.
00:04:17C'est très intéressant, il évoquait même le parisianisme d'ailleurs, de certains
00:04:20ministres, en disant qu'ils ont les chaussures trop cirées, etc.
00:04:23Bon, après on peut remettre ça en cause.
00:04:25Non, mais quand on voit la carte électorale des européennes, c'est terrible.
00:04:28C'est vrai qu'il y a une déconnexion incroyable, c'est vrai qu'il y a beaucoup
00:04:31de ministres qui, peut-être, devraient aller vraiment en race campagne, pour voir combien
00:04:35certains villages n'ont plus aucun service public, combien ils sont déconnectés de
00:04:39tout, de toute la réalité, combien même prendriez-vous chez le médecin, parce qu'évidemment,
00:04:43les petits-vieux, ils n'ont pas, ils ne savent pas comment marche Doctolib en fait,
00:04:45certains n'ont même pas d'ailleurs, parfois, Internet.
00:04:47Donc c'est vrai qu'il y a une vraie déconnexion en réalité, et puis il y a aussi une façon
00:04:51d'exercer le pouvoir qui, ces derniers temps, a quand même été extrêmement jacobine,
00:04:55extrêmement verticale aussi.
00:04:56Ah non, mais ce n'est pas ces derniers temps !
00:04:57Ça fait des années, des décennies !
00:04:59Je suis gentille, bien sûr, et c'est vrai qu'il y a une envie, il y a un besoin d'être
00:05:03au plus près du territoire, et d'où, d'ailleurs, pourquoi est-ce que le maire est l'élu préféré
00:05:06des français ? Parce que c'est celui qui est le plus proche, justement, des préoccupations
00:05:10des français.
00:05:11Parfois un peu trop proche, à portée de baffe.
00:05:13Naïma ?
00:05:14Le maire, justement, qui est connecté au terrain, on ne l'a pas écouté, Emmanuel
00:05:17Marchand, lors du premier quinquennat et puis ensuite, on n'a jamais voulu écouter, notamment
00:05:21l'Association des maires de France, où il les a même snobé, alors qu'eux ont cette
00:05:26réalité du terrain, et ils peuvent la porter.
00:05:28Après, j'ai envie de vous dire que c'est quand même incroyable qu'ils viennent tout
00:05:33à coup se dire « ah oui, on est déconnectés, oui, le parisiennisme, etc. », puisque ils
00:05:37sont aux affaires, ils sont aux affaires quand même depuis sept ans, il me semble que M.
00:05:41Armanin est là depuis quatre ans, donc il est étonnant qu'ils viennent nous dire
00:05:45« oui, effectivement, on n'a pas su faire, on n'était pas connectés au quotidien des
00:05:50français ». Et aujourd'hui, vous savez ce qu'ils vous disent aussi les français,
00:05:53c'est « bonnet blanc, blanc bonnet et bonnet blanc ». Je vous assure, ils se disent « mais
00:05:57est-ce que quand ils vont être aux affaires, que ce soit les uns ou les autres, est-ce
00:06:00qu'ils vont réellement faire ce rapport à notre quotidien ? »
00:06:03Je suis d'accord.
00:06:04Et ça pose la question de la colère des français, qui peut se traduire d'une certaine
00:06:07façon sur le dimanche, et ne pas être calmé par telle ou telle gouvernance, c'est un
00:06:12vrai risque.
00:06:13Les Gilets jaunes avaient tout dit.
00:06:14Les Gilets jaunes, c'était les travailleurs pauvres, c'était justement les habitants
00:06:19de la ruralité, à qui on disait « il faut vivre plutôt en campagne parce que vous allez
00:06:24pouvoir acheter votre petite maison moins chère, donc forcément deux voitures, donc
00:06:29qui à la fin du mois n'ont plus rien ». Parce qu'effectivement, comme vous disiez, au niveau
00:06:33du service public aussi, on a mis en place une désertification qui ne permet pas…
00:06:38On va en parler dans un instant.
00:06:40Tatiana, un dernier mot.
00:06:41Si je me permets, en fait, les français parlent là de leur pouvoir d'achat, certains n'arrivent
00:06:46même plus à finir leur mois à payer leurs factures.
00:06:48Et qu'est-ce qu'ils voient ? Un triste spectacle quand même.
00:06:51Tous ces politiques, quel que soit le camp, en train de se déchirer.
00:06:53À droite, ils se déchirent parce qu'Éric Ciottier est parti au RN, et donc c'est
00:06:57la débandade.
00:06:58Et d'ailleurs aujourd'hui, Aurélien Pradi explique qu'il part des ALR.
00:07:02Au centre, Macron est complètement lâché par ses députés, on n'a jamais entendu
00:07:06autant de critiques dans le camp de la majorité présidentielle, parlant même de boulet quand
00:07:10même pour évoquer le président de la République.
00:07:11Et puis à gauche, c'est la guerre totale, n'arrivant pas à se mettre d'accord sur
00:07:16le premier ministre possible.
00:07:17Et en fait, on se rend compte que c'est Niallence qui risque aussi d'exploser dès le lendemain
00:07:20du 8 juillet.
00:07:21Donc les français doivent être vraiment, pardon pour ce terme, mais méga saoulés
00:07:25de voir ces politiques qui ne sont pas capable de s'intéresser à leurs problèmes naturels
00:07:29et d'avoir des querelles de petits.
00:07:30C'est ce que je disais.
00:07:31Et surtout que pendant ce temps-là, la vie continue.
00:07:33Pendant ce temps-là, il faut aller travailler, il faut payer les factures, il faut se coltiner
00:07:36à l'insécurité.
00:07:37J'aimerais qu'on prenne l'exemple de Mézieu.
00:07:38Pour moi, vraiment, ça fait partie des choses extrêmement frappantes qui se sont déroulées
00:07:42cette semaine, avec deux mineurs qui se sont rendus dans leur école pour filmer, se filmer
00:07:47bien sûr, en saccageant leur école.
00:07:49Ils seront jugés dans quelques mois pour dégradation volontaire, pas moyen, dangereux.
00:07:54Mais pour l'instant, ils ont été placés sous contrôle judiciaire et donc laissés
00:07:57libres.
00:07:58Explication de Solène Boulange, je vous passe la parole ensuite.
00:07:59Dans l'attente de leur jugement, les deux adolescents de 13 ans interpellés jeudi dernier
00:08:07pour l'incendie d'une école à Mézieu ont été placés sous contrôle judiciaire.
00:08:11Selon les informations du Figaro, ils comparaîtront pour dégradation volontaire, par moyen dangereux.
00:08:17Le contrôle judiciaire, c'est une mesure restrictive de liberté, mais en clair, vous
00:08:20êtes à l'extérieur et vous devez répondre à un certain nombre d'obligations, ne pas
00:08:24de vous rendre dans certains lieux, pointer un commissariat, etc.
00:08:27Mais en soi, vous n'êtes pas dans un centre privatif de liberté.
00:08:31Mercredi dernier, en fin d'après-midi, les deux élèves s'étaient introduits dans
00:08:35l'établissement en brisant une vitre.
00:08:36Les deux individus avaient dégradé les locaux avant de mettre le feu à plusieurs endroits.
00:08:43Le feu s'était propagé dans l'établissement, détruisant deux salles de classe.
00:08:53Au total, quatre départs de feu ont été décelés devant et derrière l'école, selon
00:08:57nos confrères du Figaro.
00:08:59C'est méchant, là, il y a encore une voiture d'aide qui arrive.
00:09:02Un autre lycée est mis à disposition pour accueillir les 240 élèves de l'école primaire,
00:09:07qui reste fermée pour une durée indéterminée.
00:09:09C'est une partie des scènes que les Français ne supportent plus.
00:09:12En fait, ils ne supportent plus ce type d'exactions, qui sont les siens punis, parce qu'il y aura
00:09:16peut-être un jugement un jour.
00:09:17Pour l'instant, évidemment, ce sont des mineurs assez jeunes, il y aura un jugement
00:09:21qui sera décalé à plusieurs mois.
00:09:22Donc, il casse, il dégrade le bien public, il y a plus de 240 élèves qui ne pourront
00:09:27pas poursuivre les cours, et il y a le sentiment d'une impunité.
00:09:31En fait, c'est ça qui est le plus exaspérant, carrément, pour ces concitoyens français.
00:09:35Parmi les attentes des Français qui sont exaspérées, il y a effectivement une attente
00:09:40forte sur la question de l'autorité, la restauration de l'autorité de la part de
00:09:44l'État.
00:09:45Un État qui apparaît impuissant, qui n'apparaît pas en mesure d'apporter des réponses rapides
00:09:50et efficaces.
00:09:51Parce que c'est ça aussi que les Français attendent, c'est des réponses rapides et
00:09:53efficaces.
00:09:54En l'occurrence, quand on a des jeunes qui, pour une partie d'entre eux, pas tous, mais
00:09:59une partie d'entre eux, sont dans une forme de culture de la destruction permanente, de
00:10:02la violence gratuite, nous n'avons pas été en mesure d'apporter une réponse ces dernières
00:10:06années.
00:10:07Et donc, ce phénomène semble s'amplifier, se développer dans une forme d'impunité,
00:10:11vous l'avez dit.
00:10:12Donc, la réalité, c'est que, qu'est-ce que les Français demandent dans ce genre de
00:10:14situation ? Que, évidemment, ces jeunes délinquants soient arrêtés, punis, sanctionnés.
00:10:20Mais immédiatement, avec des centres d'éducation fermés, des centres de rééducation, avec
00:10:25des mesures qui vont permettre, effectivement, d'éviter que ces jeunes-là poursuivent leurs
00:10:29exactions ou ne soient récidivistes de même.
00:10:31Or, on n'a ni l'un ni l'autre comme réponse, ni on a une réponse immédiate qui peut les
00:10:35écarter de la société pour les rééduquer, ni on lutte contre la récidive, puisque 50%
00:10:40des actes de délinquance sont commis par 5% de récidivistes.
00:10:43Donc, un état dépassé, totalement, voilà le sentiment que l'on a.
00:10:47Alexandre de Vécu, bonsoir Alexandre, sur ce qui s'est passé, à mes yeux, c'est vraiment
00:10:51l'exemple de ce que les Français ne supportent plus, en fait, cette forme d'impunité pour
00:10:55de très jeunes délinquants qui cassent tout sans aucun souci du bien public, évidemment.
00:11:00Non, oui, plus aucune distance, plus aucun souci du bien commun, une forme des gamins
00:11:05totalement déstructurés, en réalité, c'est ça qui est inquiétant pour l'avenir.
00:11:11Maintenant, il y a effectivement une réponse de la justice qui doit être ferme, aller
00:11:16vite, là, je rejoins totalement Karim là-dessus, avec des peines, à mon avis, d'enfermement,
00:11:21alors pas forcément de la prison avec des grands délinquants, mais des centres fermés.
00:11:25Donc là, c'est comme les prisons, il nous manque des places de prison, mais il nous
00:11:29manque aussi des places en centre éducatif fermé.
00:11:32Après, moi, je pense qu'il y a la responsabilité des parents, quand c'est le cas des mineurs,
00:11:36tant qu'on n'ira pas chercher les parents, les mettre face à leurs responsabilités,
00:11:41ils risquent d'être, aux abonnés, absents et se décharger sur la société, donc c'est
00:11:46un chantier qu'il faut, malheureusement, ouvrir.
00:11:48Alors je voudrais qu'on écoute Thibaud de Montbrial, qui était mon invité ce matin,
00:11:51président du centre de réflexion sur la sécurité intérieure, justement, il parle de ce problème
00:11:54de prison, parce qu'évidemment, on ne peut pas mettre un jeune de 12 ou 13 ans dans le
00:11:58même quartier que des caïds endurcis.
00:12:00Écoutez ce qu'il dit, il dit qu'il faudrait songer à créer des prisons spécialisées
00:12:03selon l'âge et le profil des auteurs des crimes.
00:12:06Nous pensons la prison comme de façon dogmatique depuis 40 ans.
00:12:10On parle toujours de la question de la prison comme si c'était la prison sans rentrer
00:12:14dans les détails.
00:12:15Pourquoi un seul type de prison ? Pourquoi serions-nous le seul pays ou l'un des seuls
00:12:19pays en Europe à ne pas avoir des types de structures carcérales en fonction de la dangerosité
00:12:25ou de l'âge des gens qui sont concernés ?
00:12:27On n'a pas besoin de 40 000 fleurimérogis, de 40 000 places de prison à très haute
00:12:31sécurité avec un nombre important de surveillants.
00:12:34Pour les gens qui ont commis des actes graves, mais qui sont des délinquants en col blanc,
00:12:38qui ont détourné beaucoup d'argent ou qui ont tué des gens en voiture sous l'usage
00:12:41de stupéfiants par exemple, et qui doivent, qui méritent d'aller en prison.
00:12:45Mais ces gens-là n'ont pas besoin d'être dans des établissements de très haute sécurité.
00:12:49C'est des gens qui ne s'évaderont pas et qui ne s'en prendront jamais aux surveillants.
00:12:52Donc, il faut penser tout ça autrement.
00:12:54Ça demande des moyens, ça demande une planification, on n'en est même pas d'elle.
00:12:58Surtout une volonté, parce que je le vois cette question de la délinquance des mineurs,
00:13:03ça a commencé par les ados, maintenant on a des pré-ados.
00:13:06Il faut savoir que lors des émeutes de juin 2023, nous avions, notamment sur certaines
00:13:11villes, des gamins de 11 ans, vous imaginez.
00:13:15Donc le problème, c'est que depuis 40 ans, on est dans le déni, dans le laxisme, et
00:13:19surtout, ils ne payent pas en réalité.
00:13:21Qui ne paye pas ? Les parents ?
00:13:23Les parents ne payent pas, parce qu'ils ne sont pas soldables, simplement.
00:13:27Mais donc, à un moment, vous savez, cette question de la parentalité dont je parle
00:13:31souvent, c'est une manière aussi de tendre la main aux parents, pour les accompagner
00:13:35s'ils sont impuissants, et puis aussi de tendre la main à ces gamins, parce qu'avant
00:13:40qu'ils soient récidivistes, on peut, en amont, réagir tout de suite, avec effectivement
00:13:47une sanction ferme, et qu'il soit une butée, et qu'il les empêche de recommencer.
00:13:51Et puis la question de la parentalité, quand vous faites des enfants, on a un État, Providence,
00:13:56qui est extrêmement généreux, on est l'un des plus généreux d'Europe.
00:14:00Et bien, vous pensez notamment, toute cette question de la parentalité, de la politique
00:14:05familiale, avec des aides sociales, et c'est important, pour aider les familles à élever
00:14:11leurs enfants, mais en même temps, vous contraignez.
00:14:13Ce n'est pas suspendre, c'est un moment conditionné, de telle manière qu'ils acceptent
00:14:19l'accompagnement.
00:14:20Vous savez que ça existe, dans le cadre de l'aide sociale à l'enfance, mais il
00:14:23faut que ça soit une demande.
00:14:24Malheureusement, dans le cas de ces jeunes-là, on n'a pas aussi la démarche de prévention
00:14:30bien avant.
00:14:31Florian Tardif, il y a beaucoup de propositions d'ailleurs pour les candidats aux législatives
00:14:34qui tournent autour de cette question, de la responsabilité des parents, de la violence
00:14:38des mineurs, comment la juguler, comment en endiguer.
00:14:40Mais là encore, pour revenir un peu sur ce que je disais tout à l'heure, il y a une
00:14:44différence entre la théorie et la pratique.
00:14:47Très souvent, on nous explique, vous allez voir, on va mettre en place une théorie,
00:14:50c'est extraordinaire, on va résoudre tous les problèmes.
00:14:51Mais en pratique, après, cela n'est jamais suivi des faits.
00:14:56Je vais vous donner un exemple, le discours de politique générale de Gabriel Attal.
00:14:59C'était quoi ? Tu casses, tu répares.
00:15:01Aujourd'hui, que font ces jeunes ?
00:15:03C'était il y a cinq mois.
00:15:05Est-ce que ces jeunes, alors bien évidemment, ils sont sous contrôle judiciaire, ils vont
00:15:09être jugés, etc.
00:15:10Mais ne serait-il pas, comme signal, ce serait peut-être intéressant, bon de les envoyer
00:15:15dans cette école pour commencer à réparer les dégâts ?
00:15:17Mais qui pour les encadrer ?
00:15:18Non mais après, il faut peut-être à un moment donné, je n'aime pas beaucoup cette
00:15:24expression qui dit, et en même temps, elle dit quelque chose, qu'il faut gérer le
00:15:27pays en bon père ou bonne mère de famille.
00:15:30Mais à un moment donné, tous les téléspectateurs qui nous regardent ce soir, quand on casse
00:15:35quelque chose chez nous, qu'est-ce qu'on fait ?
00:15:37Soit on répare, soit on paye pour en racheter.
00:15:40Oui, mais là, il y a une forme de punité.
00:15:41Non mais c'est ça, il faudrait peut-être en revenir au bon sens à un moment donné.
00:15:44Tadiana ?
00:15:45Je suis tout à fait d'accord, et c'est ce que je voulais dire aussi, donc je suis
00:15:48tout à fait sur votre ligne, et j'irai même plus loin, je pense même que les parents
00:15:52devraient être à leur côté, et en fait, ils devraient aussi être, non mais sincèrement,
00:15:56j'apprends où l'on en est, c'est-à-dire qu'il y a un moment donné, il y a ça,
00:15:58et puis on revient aussi sur quelque chose.
00:16:00Juste, alors, je vous interromps, François Péponi, qui était là hier, nous racontait
00:16:03qu'il y avait une école dans sa commune, la Sarcelles, qui avait été incendiée,
00:16:07et il se trouvait qu'un des jeunes incendiaires, sa maman était femme de ménage dans l'école
00:16:11qu'il avait incendiée, et que c'est elle qui a réparé les dégâts.
00:16:14Ça ne les arrête pas, malheureusement.
00:16:17Ça ne les arrête pas.
00:16:18Mais pour répondre aussi aux parents, parce que les enfants, ils ne sont pas nés nulle
00:16:20part, c'est-à-dire qu'il y a quand même un énorme problème éducatif à la base.
00:16:23Qu'est-ce qu'on propose ? Qu'est-ce qu'on fait ?
00:16:24Deuxième chose, je note avec intérêt quand même Gabriel Attal, qui hier soir, lors du
00:16:28débat, est quelque part revenu sur cette fameuse réforme du code des mineurs, qui
00:16:32est quand même tout à fait récente, en disant en réalité que dans certains cas,
00:16:35notamment de récidive chez les très jeunes, il faudrait peut-être arrêter cette césure.
00:16:38Mais c'est vrai aussi, parce qu'en fait, c'est que la révision, elle arrive le plus
00:16:43vite possible.
00:16:44C'est-à-dire qu'on ne peut pas avoir 18 mois qui s'écoulent ou 8 mois même qui s'écoulent
00:16:48entre la reconnaissance de culpabilité et la censure.
00:16:51Toutes ces bonnes idées du gouvernement, après la claque des européennes, je veux bien.
00:16:54Il fallait peut-être y penser avant.
00:16:55Je ne dis pas que c'est...
00:16:56Il fallait y penser avant.
00:16:57Non, mais il le situe même...
00:16:58Non, il m'a...
00:16:59Alexandre...
00:17:00À l'âge de 16 ans, c'est bien avant.
00:17:02Encore une fois, moi, ce qui m'insupporte, en fait, c'est des cris d'orfraie.
00:17:06C'est l'idéologie, en fait, qui nous gouverne aujourd'hui et qui est grave, parce qu'encore
00:17:10une fois, c'est non-assistance à personne en danger.
00:17:12Si vous mettez en place une politique familiale qui responsabilise, Tatiana, comme vous venez
00:17:17de le dire, la famille, du coup, vous la responsabilisez, du coup, vous rendez service
00:17:21à cette famille, encore une fois, et vous rendez service à ce gamin.
00:17:24Vous savez, les premiers qui pâtissent aussi de cette délinquance des mineurs, c'est les
00:17:28habitants des quartiers.
00:17:29En 2005, qu'est-ce qui s'est passé ? J'étais chef de projet de développement social et
00:17:32urbain sur un quartier.
00:17:33Ils ont tout saccagé, tout saccagé, c'est-à-dire le centre social, l'école, le point info
00:17:39qui permettait aux parents d'y aller pour faire toutes les démarches administratives.
00:17:43Vous voyez ? Et aujourd'hui, ils ont fait aussi sur d'autres secteurs des villes, mais
00:17:48ils ont refait dans les quartiers.
00:17:49Et qu'est-ce qu'ils vous disent, les habitants des quartiers ? Ils vous demandent, ils demandent
00:17:52à l'État d'être ferme.
00:17:53Parce qu'en plus, en étant ferme, l'État évite l'amalgame.
00:17:57Vous voyez ? Parce qu'aujourd'hui, effectivement, certains de ces gamins sont des quartiers,
00:18:02mais ça amalgame l'ensemble des habitants des quartiers.
00:18:05Alexandre Devecchio, sur les propositions qui sont faites de part et d'autre, et la réalité
00:18:09qui ne change pas, en fait.
00:18:10Oui, parce qu'en réalité, c'est une politique de long terme.
00:18:13Je pense qu'on n'y arrive pas parce que personne ne veut mettre les moyens sur la prison, parce
00:18:17qu'on ne va pas en voir immédiatement le résultat, parce que ça coûte de l'argent.
00:18:22Mais je pense qu'à la fin, on fera des économies, on verra les résultats.
00:18:26Donc, c'est une chaîne à mettre en place avec une vision.
00:18:31Et le problème, c'est qu'on a des hommes politiques qui sont préoccupés par la prochaine
00:18:34élection, mais pas par la prochaine décennie.
00:18:38Et donc, c'est pour ça qu'avant les élections, ils font des propositions.
00:18:41Et ensuite, ils ne les respectent pas eux-mêmes.
00:18:43Ensuite, il y a la question de la justice des mineurs.
00:18:45Effectivement, le juge Béatrice Brugière propose, elle, d'inverser la logique.
00:18:52C'est-à-dire qu'aujourd'hui, l'excuse des mineurs est automatique.
00:18:55Elle peut éventuellement être levée.
00:18:58Elle explique qu'en réalité, ça devrait être une exception.
00:19:03Un juge pourrait statuer que dans certains cas particuliers, il y a des excuses particulières.
00:19:08Oui, seulement son gouvernement a fait la précédente réforme.
00:19:14Et ça fait sept ans qu'ils sont au pouvoir.
00:19:16Donc, on m'a posé une question.
00:19:19Je ne crois pas que ceux qui ont échoué pendant des décennies puissent demain faire mieux.
00:19:24Je ne sais pas si ceux qui les remplacent en feront mieux, mais on verra.
00:19:28Est-ce qu'on peut penser tout simplement à une politique qui dissuade ?
00:19:31Vous mettez en place une politique familiale et que vous montrez bien aux parents ce qu'ils risquent
00:19:37en termes de parentalité, c'est-à-dire de responsabilité, de leur responsabilité,
00:19:41je pense que ça peut dissuader et en tout cas empêcher les générations qui montent de tomber dans cette démarche.
00:19:51Je pense qu'en termes de politique et de gouvernance,
00:19:54il y a deux maîtres mots qui sont totalement absents en politique aujourd'hui, de nos jours,
00:19:59c'est proximité et pragmatisme.
00:20:01En fait, on a un État qui semble très très loin du terrain
00:20:05et qui semble conceptualiser sans traduire dans les actes ce qu'il conceptualise.
00:20:11Donc, je pense qu'il faut qu'on ait un débat sur la décentralisation
00:20:18et la manière dont on doit gouverner aujourd'hui.
00:20:20On est dans un monde où tout va très vite.
00:20:22Et ça n'allait pas si vite il y a quelques décennies avec les réseaux sociaux, avec le fonctionnement.
00:20:27Et aujourd'hui, on a un État qui est loin du terrain et qui conceptualise.
00:20:31Or, si on faisait confiance aux élus locaux, aux gens de terrain,
00:20:35donc à la société civile qui agit sur le terrain en prévention, répression, réinsertion,
00:20:40peut-être qu'on aurait des réponses beaucoup plus proches du terrain et beaucoup plus pragmatiques.
00:20:45Donc, je crois qu'il faut aussi qu'on ait un débat vers la décentralisation.
00:20:48J'aimerais qu'on parle d'un autre sujet qui concerne le lycée Maurice Ravel.
00:20:51Vous vous rappelez que le proviseur du lycée Maurice Ravel avait quitté ses fonctions
00:20:55après avoir été menacé de mort sur Internet.
00:20:57Il avait demandé à une de ses élèves de retirer son voile.
00:21:00Il y a un homme de 27 ans qui devait être jurgé aujourd'hui à Paris.
00:21:02Le procès a été reporté parce que la justice s'est débordée.
00:21:05Ça fait déjà deux fois qu'il est reporté.
00:21:07Donc, ça, ça illustre le fait que la justice est absolument...
00:21:10Il y a des dossiers absolument partout.
00:21:11Et puis, il y a évidemment le respect de la laïcité qui est à prendre en compte.
00:21:15Bon, explication de Célia Barraud depuis le tribunal de Paris avec Charles Bagé.
00:21:18Et on en débat ensuite.
00:21:19Le procès fait l'objet d'un nouveau report en raison d'un nombre important d'affaires
00:21:24présentées devant la 17e chambre.
00:21:26Un renvoi prévu au 2 octobre prochain.
00:21:29Les avocats de la partie civile, mais aussi du prévenu, étaient d'abord réticents.
00:21:33Puis, ils ont accepté cette nouvelle date pour que ce dossier, cette affaire, soit jugée
00:21:37dans de bonnes conditions, dans des conditions acceptables.
00:21:40A noter que dans la salle d'audience, il y avait la présence de nombreux jeunes adolescents
00:21:44en stage d'observation, mais aussi d'élèves du lycée Maurice Ravel, pour l'avocat du proviseur.
00:21:49C'était donc le moment idéal pour juger ce dossier.
00:21:52Quant au prévenu, son contrôle judiciaire a été allégé.
00:21:55Il doit désormais pointer une fois par mois au commissariat.
00:21:58Et il a toujours l'interdiction de rentrer en contact avec la victime et de paraître
00:22:02aux abords du lycée Maurice Ravel.
00:22:04Voilà, merci Célia pour cette double problématique.
00:22:06A la fois, le problème de la laïcité et la justice dépendante.
00:22:09Ils n'arrivent pas à juger.
00:22:10Ils n'arrivent pas à juger.
00:22:12C'est un report sur report.
00:22:14Les affaires mettent des années à être jugées.
00:22:18Il faut tout de suite réagir.
00:22:20Il y a eu une menace contre un proviseur qui a dû démissionner
00:22:23parce que l'institution n'a pas été en capacité de le protéger.
00:22:27Il faut tout de suite, c'est le lendemain, juger l'affaire et donner un signe.
00:22:32Le message est très mauvais.
00:22:34En plus, la jeune fille n'a pas été expulsée.
00:22:36Elle est partie d'elle-même.
00:22:38Vous imaginez le message qui est donné ?
00:22:41Au prochain ou à la prochaine ?
00:22:43Alexandre, ça vous inspire ou pas ?
00:22:46Le constat est toujours le même.
00:22:48Je pense qu'il faut aujourd'hui un plan Marshall de beaucoup de choses,
00:22:53mais en tout cas des services publics en réalité.
00:22:56Singulièrement pour la justice,
00:23:00pour que les juges travaillent dans des meilleures conditions
00:23:02parce qu'ils ont trop de dossiers pour tous les traiter,
00:23:04mais aussi qu'il y ait effectivement des prisons, des centres éducatifs fermés.
00:23:09Là, on adapte la politique pénale aux moyens que l'on a,
00:23:14au lieu d'adapter nos moyens à la délinquance à laquelle on fait face.
00:23:19À 10h du matin, le juge sait s'il peut envoyer en détention ou pas,
00:23:22en fonction du nombre de places.
00:23:23Il faut tout refaire.
00:23:24On sait qu'on est dans un contexte budgétaire contraint,
00:23:27mais il faut faire des choix.
00:23:29Je pense qu'il faut mettre tout l'argent possible sur le régaléat
00:23:33et supprimer tout ce qui est prestations sociales non-contributives.
00:23:38Sinon, on ne s'en sortira pas.
00:23:41Il faut aussi avoir le couleurage de l'expliquer.
00:23:45Je crois que beaucoup de Français seraient contents
00:23:48que leurs impôts aillent dans les services publics.
00:23:50Oui, parce que c'est insupportable pour les Français
00:23:53qui payent leurs impôts, qui bossent comme des fous,
00:23:56de voir une forme d'impunité.
00:23:58Après, on parle beaucoup des sanctions.
00:24:00Effectivement, c'est extrêmement important qu'on aborde cette question,
00:24:03mais il faudrait peut-être aussi s'interroger sur
00:24:05qu'est-ce qu'on pourrait mettre en œuvre pour prévenir tous ces agissements.
00:24:08Ce qui rejoint ce qui s'est passé avec cette jeune fille
00:24:13par rapport au thème qu'on abordait juste avant,
00:24:16il y a quand même quelque chose dont on parle trop peu, à mon avis,
00:24:20ce sont les réseaux sociaux.
00:24:22On s'est rendu compte...
00:24:23On en parle pas mal, Florian Gorel.
00:24:25On en parle pas mal, mais il y a un moment,
00:24:26il faudrait peut-être s'interroger sur l'impact des réseaux sociaux sur la jeunesse.
00:24:30Lorsque l'on voit notamment cette note du ministère de l'Intérieur,
00:24:33c'était il y a deux ans, qui dévoilait l'antrisme islamique à travers les réseaux sociaux,
00:24:38notamment pour pousser certains élèves à, justement, ne pas aller...
00:24:43Enfin, contrevenir à...
00:24:45Oui, et porter le voile, pour être clair.
00:24:47Oui, pour être clair, porter le voile, pour revenir à toutes les mesures
00:24:50en vertu de la laïcité dans les écoles.
00:24:52Là, quand on voyait tout à l'heure la starification, finalement,
00:24:55d'une certaine manière, de ces jeunes qui se filment en brûlant cette école
00:25:01et qui, d'une certaine manière, veulent montrer qu'on est beaucoup plus forts que l'État.
00:25:06C'est un débat intéressant.
00:25:07On va faire une pause et on le reprend dans un instant,
00:25:09parce que, franchement, j'ai envie de tous vous entendre là-dessus.
00:25:11Un rôle des réseaux sociaux ? Pas seulement, pour moi.
00:25:13Non, mais pas seulement.
00:25:14Évidemment, pas seulement.
00:25:15Mais il y a un moment, ça fait partie.
00:25:16Petite pause, on se retrouve dans Punchline dans un instant, à tout de suite.
00:25:23Il est 17h30, on se retrouve en direct dans Punchline,
00:25:25sur CNews, avec le rappel des titres de l'actualité.
00:25:27Simon Guilla, Simon.
00:25:31Julian Assange est enfin libre.
00:25:33Le fondateur de Wikileaks est de retour en Australie.
00:25:36Après cinq années passées dans une prison à Londres,
00:25:38il a besoin de temps pour récupérer, a affirmé sa femme Stella.
00:25:41« Je vous demande de nous donner de l'espace, de nous donner de l'intimité »,
00:25:44a-t-elle ajouté.
00:25:46Une affiche du collectif Urgence Palestine appelant à l'antifada crée la polémique.
00:25:49Cette affiche a été utilisée pour promouvoir une soirée en soutien à la Palestine.
00:25:53Initialement prévue ce soir à Paris,
00:25:55cette soirée de solidarité envers la population de Gaza a finalement été déplacée.
00:25:59Enfin, ce nouveau refus d'obtempérer qui tourne au drame.
00:26:02Les faits se sont produits cette nuit, peu avant 3h à Marseille.
00:26:05Après avoir refusé un contrôle de police,
00:26:07un homme a laissé sa voiture avant de prendre la fuite à pied.
00:26:10Il a ensuite été renversé par un autre automobiliste.
00:26:13Son bras a été arraché lors de la collision avec ce véhicule, Laurence.
00:26:16Merci beaucoup, Simon.
00:26:18Guilla, on va parler un tout petit peu de politique.
00:26:21Tout à l'heure, Eric Cetir sera notre invité sur CNews et Europe 1 dans Punchline.
00:26:25On va voir qu'il y a à nouveau une tentative des LR, de l'état-major des LR,
00:26:30de tenter de le démettre de ses fonctions de président.
00:26:33C'est un feuilleton qui dure désormais depuis le 8, le 9, le 10 même juin, le 10 juin.
00:26:38Donc là, on va écouter l'avocat d'Eric Ciotti
00:26:41qui dénonce les manoeuvres de l'état-major des Républicains
00:26:44pour tenter de retirer la présidence à Eric Ciotti
00:26:46qui, vous le savez, a fait alliance avec le Rassemblement National.
00:26:48Écoutez son avocat.
00:26:50Il y a un enjeu politique évident.
00:26:53Les dissidents LR, ceux qui ont tenté à deux reprises
00:26:59d'exclure de la présidence du parti des Républicains M. Eric Ciotti
00:27:03qui, pendant une semaine, l'ont fait passer devant les médias,
00:27:06devant la France entière, comme un forcené qui se barricadait à l'intérieur des locaux.
00:27:12Eh bien, M. Ciotti est redevenu président des Républicains le 14 juin dernier
00:27:18par la force de la loi, par les lois de la République.
00:27:21Ils essaient d'obtenir, figurez-vous, la nomination d'un mandaté radoc
00:27:25pour convoquer un bureau politique qui n'aura d'autre objet demain
00:27:30que de révoquer M. Eric Ciotti avant le premier tour des législatives.
00:27:35Et c'est là où la manipulation électorale est absolument manifeste.
00:27:41L'avocat d'Eric Ciotti, je précise quand même, Florian Tarnif,
00:27:44que François-Xavier Bellamy n'a pas voulu s'associer à cette procédure judiciaire.
00:27:50Non mais surtout, quand est-ce qu'il pense aux Français ?
00:27:53Quand est-ce qu'il parle aux Français de leurs problèmes ?
00:27:55Mais bon, allez-y. Et on parlera de la gauche après, parce que c'est pareil.
00:27:59On peut s'interroger sur leur responsabilité collective.
00:28:03Non mais on découvre en fait le règlement interne des Républicains
00:28:06où pour constituer un bureau, il faut avoir l'aval du président des Républicains,
00:28:12sauf que le président des Républicains est contre une partie des élus républicains
00:28:17qui souhaitent le destituer. Enfin voilà, ça paraît un tout petit peu complexe.
00:28:20Mais c'est tragi-comique. Moi, je me mets à la place des gens qui nous écoutent.
00:28:23Oui, c'est tragi-comique. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'en attendant,
00:28:27on ne parle pas de leurs problèmes. C'est ça. Et que découvrent les Français ?
00:28:32Et d'ailleurs, là, on évoque le cas des Républicains, mais on pourrait évoquer l'ensemble.
00:28:35On va parler de la gauche, ne vous inquiétez pas, on va parler de tout le monde.
00:28:37Mais on découvre qu'en fait, quelques jours avant une élection,
00:28:42ce qui importe à nos élus, ce sont la manière dont va être découpée la carte électorale.
00:28:49Ah, mais c'est uniquement ça. Vous avez raison.
00:28:51C'est uniquement ça. C'est exactement ce qu'il s'agit. Bon, on en parlera pour la gauche.
00:28:55Karim.
00:28:56Franchement, c'est tellement ridicule. Qui peut croire que les Français, même de droite,
00:29:01s'intéressent à ce débat juridique au statut d'électeur ?
00:29:04Vous me rappelez de la COCOA à l'époque ? Je ne sais plus ce que c'était.
00:29:06Ils n'en ont rien à faire.
00:29:07La droite sait vraiment faire ce genre de choses.
00:29:09Mais les Français n'en ont rien à faire de leur petite guéguerre.
00:29:12D'ailleurs, en plus, ces choses sont quand même assez clairement arbitrées au-delà du juridique.
00:29:16Il y a 60 circonscriptions RN-CIOTI.
00:29:19Et puis, il y a les Républicains de l'autre côté, avec une commission d'investisseurs,
00:29:23qui investit ces candidats.
00:29:24Maintenant, il faut laisser les Français choisir.
00:29:26Il faut arrêter de mettre sur la place publique, à trois jours, à quatre jours
00:29:32du premier tour d'une élection législative décisive pour le pays,
00:29:36leurs petites guérillas internes.
00:29:38Ils sont ridicules.
00:29:40Je pense qu'ils ne s'en rendent même pas compte.
00:29:42Et en donnant du grain à moudre, l'avocat prend la parole, répond.
00:29:46Mais qu'ils arrêtent de parler.
00:29:48Rapidement tous comme ça, et après on parle de la gauche.
00:29:51Je précise quand même juste qu'aujourd'hui, on attend à 18h30 la réponse d'un jugement
00:29:57qui a été demandé le 18 juin.
00:29:59On a rassemblé un quart des membres des conseillers politiques
00:30:04pour demander à Éric Ciotti de devenir un bureau politique.
00:30:10Il a jusqu'à 18h30 ce soir pour le faire.
00:30:12Je vous préviens, je ne passerai pas trop de temps à lui poser de questions sur le bureau politique.
00:30:16Du coup, ils ont entendu une autre action en justice pour justement demander à ce qu'il soit destitué.
00:30:21Cela dit, je note quelque chose d'assez incroyable.
00:30:24C'est d'abord la brutalisation de la vie politique.
00:30:26On la voit au sein même de chacun de ces partis.
00:30:29Je me souviens de cette phrase de son avocat après l'histoire des clés, de la fermeture à clé du siège.
00:30:34Il disait en fait, mon client, il mesure 1m60, il a 60 ans, il n'a pas envie de se faire casser la figure.
00:30:39On en est là ?
00:30:40Oui, on en est là.
00:30:41Mais c'est ça Naïma et Alex.
00:30:42L'aspect qualité-donnée est catastrophique.
00:30:44Des deux côtés d'ailleurs.
00:30:45Parce qu'Éric Ciotti, je pense qu'il aurait dû un minimum voir avec le bureau politique
00:30:50pour décider de cette alliance avec l'ERN.
00:30:53Ou alors même consulter les adhérents via, ils ont la possibilité.
00:30:57Personne n'avait vraiment prévu la dissolution.
00:30:59Mais bon, c'est pas faux.
00:31:01Les choses ont été faites quand même hors cadre, règlement d'une association.
00:31:05Mais aujourd'hui, pour rebondir sur ce qu'a dit Karim,
00:31:08c'est-à-dire qu'en fait, on n'a même pas une lisibilité des candidats.
00:31:11Parce qu'apparemment, ils n'ont pas le droit.
00:31:13Certains ont le droit d'avoir le logo.
00:31:15D'autres peuvent l'utiliser, des deux camps.
00:31:19Sauf qu'ils ont peur que s'il y a un jugement, ils ne puissent plus l'utiliser.
00:31:23Ils pourraient même être condamnés pour ça.
00:31:25Le droit ne s'y retrouve pas.
00:31:27Donc en fait, ils se sont tirés une balle dans le pied.
00:31:29Je ne sais pas d'ailleurs pourquoi ils se battent pour le logo.
00:31:32Parce que je pense que la marque est morte.
00:31:34En réalité, c'est un boulet plutôt que quelque chose de s'appeler LR.
00:31:38Parce qu'en réalité, ils n'ont plus de fonds.
00:31:40Si on en arrive à cette espèce de vaudeville juridico-politique,
00:31:45c'est parce que justement, il n'y avait pas de ligne politique depuis longtemps.
00:31:48Et que ce parti n'était plus qu'un syndicat d'élus.
00:31:50Et où chacun faisait selon les intérêts électoraux.
00:31:54De sa circonscription.
00:31:56Donc il avait vocation à exploser.
00:31:58Je pense qu'on a une clarification du paysage politique qui est bienvenue.
00:32:03Ce qui amuse, c'est le décalage entre l'importance que ces hommes politiques pensent avoir.
00:32:09Et la vision des Français.
00:32:12Et voilà, qu'ils y jugent durement.
00:32:14Personne ne les attend.
00:32:16Alors, on parle de la droite.
00:32:18Mais il faut qu'on parle de la gauche évidemment.
00:32:20Il y a un bazar à gauche dans le Nouveau Front Populaire.
00:32:24Notamment avec Jean-Luc Mélenchon qui crispe énormément tout le monde.
00:32:28Y compris au sein de la France Insoumise.
00:32:30François Ruffin a défoirayé aujourd'hui.
00:32:32Ce qui a provoqué une riposte d'Adrien Quatennens.
00:32:34Le résumé de la bataille à gauche avec Maxime Legay.
00:32:38A quatre jours du premier tour des élections législatives,
00:32:42c'est une question à laquelle la gauche n'a toujours pas trouvé de réponse.
00:32:46Quelle incarnation pour représenter le chef de file du Nouveau Front Populaire ?
00:32:50Pire, depuis une semaine, les membres de l'Alliance se déchirent sur la question de Jean-Luc Mélenchon.
00:32:56Dernier événement en date hier soir.
00:32:58François Ruffin est en campagne dans sa circonscription de la Somme.
00:33:01Et tire à boulets rouges sur le patron des Insoumis.
00:33:04Ce n'est pas un appui Jean-Luc Mélenchon ici.
00:33:06C'est plutôt quelque chose qui repousse les électeurs.
00:33:08Je pense que c'est un obstacle à la victoire du Front Populaire.
00:33:11Réponse cinglante d'Adrien Quatennens sur les réseaux sociaux, quelques minutes après seulement.
00:33:16C'est plus du melon là, c'est une pastèque.
00:33:18Attention, à force de gonfler ça va exploser.
00:33:21Si Mélenchon et la France Insoumise ne t'avaient pas investi, tu n'existerais pas.
00:33:26Rejoins le Rassemblement National Direct, on gagnera du temps et de l'énergie.
00:33:30Du côté des Verts, Marine Tondelier l'assure, c'est avant tout le programme qui importe,
00:33:34plutôt que celui qui sera en charge de le mettre en oeuvre.
00:33:38Nous, quel que soit le Premier ministre, le programme sera le même.
00:33:40On s'y engage, donc ça c'est hyper important de le dire.
00:33:42Premier critère, donc être aligné avec ce programme et pouvoir le porter sincèrement.
00:33:45Encore une fois, ce critère n'exclut pas Jean-Luc Mélenchon.
00:33:47Deuxième critère, être susceptible d'apaiser le pays.
00:33:50Le troisième critère, c'est de faire consensus au sein du Front Populaire.
00:33:53Et le quatrième critère, c'est d'être compétent et d'avoir l'expérience pour ce poste.
00:33:56Le leader des Insoumis avait quant à lui déclaré qu'il avait bien l'intention de gouverner la France.
00:34:02Ce qui est surréaliste, c'est qu'ils sont en train de se taper dessus pour savoir qui sera Premier ministre.
00:34:08Il n'y a même pas eu le premier tour des élections législatives.
00:34:11On nage en plein délire.
00:34:14Vous avez vu les mots employés.
00:34:16Ce n'est plus du melon, c'est de la pastèque.
00:34:18C'est ça le débat politique aujourd'hui en 2024 ?
00:34:20Je n'aurais pas dit ça. Je dirais plutôt que ce n'est plus la lutte des classes, c'est la lutte des places.
00:34:23Pas mal.
00:34:24Ils sont beaucoup plus préoccupés par qui va être le chef ou qui va potentiellement obtenir la place suprême
00:34:33plutôt qu'encore une fois le pouvoir d'achat des Français et toutes les problématiques que les Français ressentent.
00:34:41Ils attendent des réponses.
00:34:43En fait, je vais vous dire, comme tout à l'heure pour Ciotti, les Français n'en ont rien à faire qu'il sera Premier ministre
00:34:49si le nouveau Front Populaire est aux commandes.
00:34:51Les Français veulent des politiques concrètes.
00:34:54Il faut arrêter avec cette personnalisation.
00:34:56Les hommes se croient tous pour les sauveurs.
00:34:59On a vu le sauveur de la Macronie.
00:35:01Où il mène le pays ?
00:35:03Vous parlez d'Emmanuel Macron là ?
00:35:05Oui, évidemment.
00:35:07Le Président sait très bien qu'il pêche par un égo surdimensionné.
00:35:10Il pêche par une forme d'arrogance.
00:35:12Il pêche par un détachement vis-à-vis des préoccupations de terrain.
00:35:16Et il décide seul, enfermé au palais de l'Elysée.
00:35:21Et tout ça, on voit bien que ça ne marche plus.
00:35:23Ça ne marche pas.
00:35:24Et les Français n'attendent pas ça.
00:35:26Concrètement, vous êtes élu.
00:35:28Qu'est-ce qui se passe dans les trois premiers mois ?
00:35:30D'ici la fin de l'année ?
00:35:31Est-ce qu'il va y avoir un influence sur mon pouvoir d'achat ?
00:35:33Est-ce que dans mon quartier la vie sera plus sereine et plus tranquille ?
00:35:35Est-ce que mes enfants auront des services publics de qualité ?
00:35:38L'éducation nationale ? La santé ? L'hôpital ?
00:35:41C'est ça qu'il faut répondre.
00:35:43Que ce soit Mélenchon, Ruffin, XYZ, on s'en fout.
00:35:46Mais là, c'est clair que le leadership de Mélenchon dans la France insoumise
00:35:50est clairement remis en cause par M. Ruffin.
00:35:53Là, les couteaux sont tirés.
00:35:55Oui, parce que sans doute, François Ruffin a aussi des ambitions personnelles.
00:35:59Une ligne un peu différente, mais pas tant que ça.
00:36:02En réalité, la première chose à laquelle a appelé François Ruffin,
00:36:05c'est de réintégrer Guillaume Meurice à Radio France.
00:36:09Ce qui est intéressant, c'est qu'on fait croire que ce sont des querelles de personnes
00:36:15et que le problème, ce serait Jean-Luc Mélenchon,
00:36:17mais le problème, ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon,
00:36:19c'est la ligne politique qu'il incarne,
00:36:21qui est majoritaire au sein de la gauche aujourd'hui
00:36:24et qui est partagée par beaucoup d'autres au sein de la France insoumise,
00:36:27mais pas seulement chez Les Verts, Sandrine Rousseau.
00:36:30Ils ont tous invité Médine à leurs universités d'été.
00:36:35C'est ça qui est intéressant.
00:36:37En fait, Jean-Luc Mélenchon est encombrant
00:36:40parce qu'il rappelle toutes leurs sorties antisémites,
00:36:43tous leurs communautarismes, mais ça reste là.
00:36:45Et c'est ça qui est inquiétant, c'est que si ce nouveau front populaire
00:36:49est demain majoritaire, ce que je ne crois pas,
00:36:51il y a quand même des idées politiques derrière
00:36:55qui sont extrêmement dangereuses.
00:36:57C'est à touche-touche avec le Rassemblement national.
00:36:59Au premier tour.
00:37:01Il y a un second tour et je pense que l'ironie incroyable de l'histoire,
00:37:04c'est qu'il va y avoir un front républicain
00:37:07qui ne sera pas décidé par les élites politiques mais par les Français,
00:37:10contre la gauche ce coup-ci
00:37:12et sur la question de l'antisémitisme.
00:37:14Il y a un renversement de l'histoire qui est fascinant.
00:37:17Du front républicain.
00:37:19Naïma et Tatiana.
00:37:20Du front républicain.
00:37:21Je ne crois pas ce qu'a dit Alexandre.
00:37:23Je crois que c'est vraiment lui le repoussoir.
00:37:25Mélenchon.
00:37:26Ah oui, vraiment.
00:37:27Ce n'est pas la même chose.
00:37:28Par exemple, le rapport avec Bonpar,
00:37:31je ne m'en rappelle plus.
00:37:32Manuel Boué.
00:37:33Ou Manon Bry.
00:37:34Tu vois bien que même si parfois ils peuvent dire des choses
00:37:38qui nous semblent un peu lunaires.
00:37:40Oui, effectivement.
00:37:41Bonpar a quand même expliqué sur le 7 octobre
00:37:44que c'était les juifs qui avaient mis les enfants dénommés dans des fours.
00:37:47Je suis d'accord.
00:37:48C'est M. Guiraud.
00:37:49Mais tout cet antisémitisme.
00:37:50C'est David Guiraud.
00:37:51Ah non, c'est David Guiraud.
00:37:52Le rejet qu'on peut avoir, c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:37:56Je pense que c'est vraiment lui qui incarne ce repoussoir.
00:37:59Tatiana Renard-Bazar.
00:38:00D'abord, je pense qu'il faut voir la sortie de Ruffin
00:38:02comme l'expression d'une fronde en interne au sein de la France insoumise.
00:38:05Il est à la tête de cette fronde.
00:38:07Il fait partie des frondeurs avec Clément Tinotin, avec Raquel Garrido,
00:38:10avec Alexis Corbière, avec Daniel Simonnet.
00:38:12D'où l'explication de cette purge.
00:38:14Et pourquoi il n'a pas été purgé ?
00:38:16Juste parce qu'il est un peu plus visible et premier ministrable
00:38:18par rapport à Raquel Garrido.
00:38:20Et accessoirement, parce qu'il est premier ministrable.
00:38:22Cela dit, ça c'est la première chose.
00:38:24Jean-Luc Mélenchon est confronté à une fronde en interne depuis très longtemps
00:38:28avec ces personnes-là qui souhaitent refaire une alliance de gauche différente.
00:38:33Et puis deuxièmement, Jean-Luc Mélenchon joue contre son propre camp.
00:38:36Son souhait c'est quoi ? C'est de dynamiter cette alliance de gauche.
00:38:39Il n'en veut pas parce que dans cette alliance,
00:38:41la gauche, le PS, la gauche républicaine, est en train de reprendre la main.
00:38:45Et en fait, il n'ose surtout pas une inversion du rapport de force.
00:38:48Et donc il est en train de lutter contre cela.
00:38:50Un tout petit mot d'Alexandre.
00:38:52Selon l'IFOP et Frédéric Dhabi,
00:38:54Jean-Luc Mélenchon est perçu comme le plus mauvais premier ministre possible à gauche
00:38:57par 81% des Français et 61% par les sympathisants de gauche.
00:39:01C'est-à-dire qu'il est rejeté au sein de la gauche.
00:39:04Mais il est incontournable.
00:39:06Tout tourne autour de Mélenchon.
00:39:14Le problème, c'est que la France Insoumise a fait une OPA sur la gauche.
00:39:17Et ça, ça date de 2022.
00:39:19Et que qui est à la tête de la France Insoumise ?
00:39:22Jean-Luc Mélenchon. Ça, c'est le premier point.
00:39:24Vous avez entendu ce qu'il a dit, M. Mélenchon ?
00:39:26Ils ont fait trois petits points de nous de plus, le PS.
00:39:28Et je leur ai donné sans circonscription.
00:39:30Le deuxième problème, c'est que le Nouveau Front Populaire, qu'est-ce que c'est ?
00:39:34En fait, c'est une partie de monopolie où on sait distribuer les rues.
00:39:37Mais on joue sans pions, sans cartes, sans règles.
00:39:41Et on en arrive effectivement à cette situation
00:39:43où certains disent que le premier ministre sera issu du groupe majoritaire à l'Assemblée Nationale.
00:39:50Les autres disent non, il faudra voter et déterminer ensuite le premier ministre, etc.
00:39:56Il n'y a pas de règles.
00:39:57C'est le deuxième point.
00:39:58Troisième point, le Nouveau Front Populaire n'a de populaire que le nom.
00:40:01Si on regarde les élections européennes,
00:40:05qui, au sein de la classe ouvrière, a voté pour la France Insoumise
00:40:11ou les partis de gauche dans son ensemble ?
00:40:12C'est moins d'un quart des Français.
00:40:14Moins d'un quart des Français de la classe ouvrière.
00:40:18Et inversement pour le RN.
00:40:21Plus de la moitié des Français issus de la classe ouvrière ont voté pour le RN.
00:40:26Le vrai combat à gauche aujourd'hui, il devrait être là.
00:40:29Allez, un dernier mot, Karim, là-dessus ?
00:40:31D'abord, je pense que les européennes, ce n'est peut-être pas la meilleure élection pour faire ces comparaisons.
00:40:35Ce qui va être intéressant, c'est...
00:40:36Ce n'est pas la première fois.
00:40:38C'est toutes les élections depuis dix ans.
00:40:41Ce n'est pas l'élection qui mobilise le plus.
00:40:43Ce qui va être intéressant, c'est ce qui va se passer pour cette législative
00:40:46qui semble décisive avec un regain de participation des procurations
00:40:52comme on n'en a jamais eu.
00:40:54Là, on va avoir un vrai test sur les catégories socioprofessionnelles
00:40:57et leur acquaintance avec les partis politiques.
00:41:00Moi, ce que je pense, c'est que, de toute manière, c'est un débat qui est inutile,
00:41:05aujourd'hui, ce débat à gauche.
00:41:07Parce que si demain, il se retrouvait aux responsabilités,
00:41:11il faut que l'ensemble des forces de gauche puissent assurer
00:41:15une majorité absolue ou relative.
00:41:19Et s'il n'y a pas un accord entre l'ensemble des forces de gauche,
00:41:22nonobstant effectivement le souhait de LFI,
00:41:25et il ne pourra pas, le Premier ministre choisit simplement par RFI,
00:41:28de rassembler sa majorité de gauche.
00:41:30Donc, c'est un débat qui n'est totalement inutile.
00:41:32Si Mélenchon est repoussé par les communistes, par les socialistes
00:41:35et par les écologistes, il ne pourra pas être Premier ministre.
00:41:37J'aimerais juste qu'on se interroge sur le timing de tout ça,
00:41:40à quelque sorte comme l'heure des JO.
00:41:42Parce que malgré tout, même si ça ne passionne pas encore les Français,
00:41:45c'est une énorme échéance pour notre pays.
00:41:48Mobilisation des forces de l'ordre.
00:41:50Je crois qu'il y aura 25 000 journalistes du monde entier
00:41:52qui seront là pour couvrir l'événement.
00:41:55Et j'espère que tout se déroulera bien.
00:41:57Et puis il y a cette petite anecdote.
00:41:59Laurent Nunez d'ailleurs, le préfet, parce qu'on sait que Gérald Darmanin
00:42:01a dit qu'il ne souhaitait pas rester au ministère de l'Intérieur
00:42:04si évidemment son parti n'avait pas de majorité.
00:42:08Laurent Nunez dit que tout est prêt.
00:42:10Quoi qu'il arrive, le dispositif est calé, rien ne se passera.
00:42:14Et puis il y a la fameuse question de la baignade dans la Seine.
00:42:17Est-ce que vous avez envie de vous baigner dans la Seine ?
00:42:20Je le dis à nos amis qui habitent en région.
00:42:22Elle est marron foncé en ce moment.
00:42:24Marron foncé, avec un taux de pollution à l'écherichia coli,
00:42:27qui est une très sympathique bactérie,
00:42:29qui est trois fois supérieure à la normale.
00:42:31Alors, on vous a posé la question, plutôt aux Parisiens.
00:42:33Est-ce que vous avez envie de vous baigner dans la Seine ?
00:42:35Anne Hidalgo a repoussé son plongeon.
00:42:37Elle a dit qu'elle le ferait mi-juillet. Écoutez vos réponses.
00:42:40Lui, bien sûr, je saute pas.
00:42:41Je saute direct.
00:42:42Si c'est pollué, je saute pas.
00:42:43C'est mort.
00:42:44Là, tiré ou pas ?
00:42:45Là, tout de suite ?
00:42:46Non, impossible.
00:42:47C'est mort.
00:42:48Impossible, parce que c'est pas propre, tout simplement.
00:42:50Absolument pas, monsieur, s'il vous plaît.
00:42:52Regardez juste la couleur de la Seine actuellement.
00:42:54Non, du tout.
00:42:55Pourquoi ?
00:42:56C'est pollué.
00:42:58Et elle donne pas envie du point de vue visuel.
00:43:02Ça vous donne pas envie ?
00:43:03Non, vraiment pas.
00:43:04Super.
00:43:05Et vous, pareil ?
00:43:06Moi non plus.
00:43:07Pourquoi ?
00:43:10Parce qu'elle est pas très rassurante.
00:43:12Oui.
00:43:13Oui, mais pareil, je me laverais et je frotterais très fort derrière.
00:43:17Pas tout de suite, tout de suite.
00:43:18Il faudrait qu'elle soit un peu plus claire.
00:43:20Ouais.
00:43:21Donc pas tout de suite, alors.
00:43:22Pas tout de suite, non.
00:43:23On va attendre un petit peu.
00:43:24Vous avez espoir, quand même ?
00:43:25Ouais, moi j'ai toujours eu l'espoir.
00:43:27C'était pour finir un peu sur un cradeuil.
00:43:29Des optimistes.
00:43:30Mais là, vraiment, franchement, Ali Delgo qui va repousser son plongeon, Karim, franchement.
00:43:35Non, mais j'ai la peur que...
00:43:36Qu'est-ce qu'il leur apprend ?
00:43:37Qu'est-ce qu'il va se passer ?
00:43:38J'espère qu'elle va approcher.
00:43:39Qu'est-ce qu'il lui apprend ?
00:43:40De dire ça ?
00:43:41De dire ça, en fait.
00:43:43L'événement dans la Seine aujourd'hui est plus dangereuse que l'insécurité sur la voie publique à l'extérieur de l'eau.
00:43:48Vous croyez ?
00:43:49Je sais pas.
00:43:50Mais là, quand on voit l'état de la Seine, ça donne pas envie.
00:43:521,4 milliard, quand même.
00:43:53Mais ils doivent se marrer en région.
00:43:54Ils doivent se marrer.
00:43:551,4 milliard qui ont été déversés dans la Seine pour nettoyer.
00:43:57Il paraît qu'on est endettés et qu'on a des très bons gestionnaires.
00:44:00Et puis ceux qui nous font les promesses d'une Seine propre sont ceux qui nous expliquent que tout va bien se passer au JO.
00:44:06Donc j'espère que...
00:44:08Ça devient un marronnier cette histoire.
00:44:13C'était quand même une promesse de Jacques Chirac.
00:44:14Un marronnier vu la corde ouverte.
00:44:15C'est vrai.
00:44:16Et je constate quand même qu'Emmanuel Macron avait dit qu'il devait se baigner en même temps qu'elle.
00:44:22Ce jour-là, il devait se baigner en même temps.
00:44:24Et il se trouve que pas de chance.
00:44:25À ce moment-là, il y a des tests qui ont été faits dans la Seine et qui ont révélé que la Seine était au-delà des seuils de pollution.
00:44:30Donc ça augure vraiment du pire.
00:44:32D'ailleurs, j'invite les spectateurs à aller voir les commentaires sur Twitter X des internautes quand ils ont appris qu'Ayne Delgaud allait se baigner dans la Seine.
00:44:41On n'en parle même pas.
00:44:42Très, très drôle.
00:44:43Je ne veux même pas qu'on en parle.
00:44:44Et donc on a hâte de voir qu'elle sera la première à devoir, parce que je pense que ce ne sera pas une envie, à devoir aller se baigner dans la Seine.
00:44:50Pour être sérieux, moi quand je parle avec nos compatriotes, les taxis ou autres dans Paris, ils sont très, très inquiets de la manière dont les JO peuvent se dérouler.
00:45:01Je ne sais pas, mais je ne sais pas si on a déjà eu pour un événement, je dirais international, de grande ampleur, où tous les regards vont être portés sur la France,
00:45:10si nous Français, si nous avons eu autant peur et si nous craignons autant ce moment, qui devrait être une fête en réalité.
00:45:19Et une fête populaire, une fête qui rassemble les Français, mais au-delà ce qu'on va accueillir.
00:45:25Mais on est inquiets.
00:45:26Je ne sais pas, on a comme un sentiment qu'il peut se passer quelque chose de grave.
00:45:30J'espère effectivement qu'on se trompe tous, ceux qui ressentent ça.
00:45:34Mais force est de constater que dans le climat, dans l'atmosphère qui est la nôtre, on ressent ça.
00:45:41C'est quand même le gouvernement aussi qui a distillé ce climat, parce qu'il n'y a pas d'engouement en arrière, parce qu'il y a les contraintes.
00:45:46Les fameux QR codes, on ne va pas pouvoir circuler.
00:45:48Vous avez aussi les artisans qui s'interrogent.
00:45:51Je pense à la sécurité de l'événement.
00:45:53La sécurité justement, j'allais en venir.
00:45:55Et tout a été pensé pour que ce soit difficile en termes sécuritaires.
00:45:59Donc effectivement, on n'a pas l'impression qu'on va avoir un grand moment de fête,
00:46:03où on va accueillir effectivement des personnes du monde entier, où on doit être associés.
00:46:07On a même l'impression qu'en fait les Parisiens ne doivent plus être là.
00:46:11Non mais vraiment.
00:46:13Ce n'est pas faux.
00:46:16L'angoisse avait commencé avec le Président de la République, qui a commencé il y a quelques semaines,
00:46:20déjà même des mois, à aigriner le plan A, mais aussi le plan B et le plan C.
00:46:23Donc ça a commencé déjà à créer la panique.
00:46:25Et puis par ailleurs, on n'a toujours pas fait le plein d'agents de sécurité.
00:46:28On est encore très loin du compte de ce qui avait été promis pour sécuriser.
00:46:32C'est JO, donc c'est aussi une vraie question.
00:46:35Et puis par ailleurs, si les émeutes continuent, en tout cas si les tensions continuent, notamment en Nouvelle-Calédonie,
00:46:41ça suppose aussi qu'il y ait des mobilisations de forces de l'ordre encore là-bas.
00:46:44Et donc c'est ça en moins aussi pour la sécurisation des JO.
00:46:47Donc ça pose quand même quelques questions.
00:46:49Je passe la question des attaques numériques, des cyberattaques.
00:46:54Je parle la question aussi, j'évoque ça aussi rapidement, mais la crainte aussi d'une attaque de drones massives,
00:46:58c'est une vraie crainte.
00:47:00C'est un scénario de film de science-fiction que vous nous décrivez.
00:47:03Non mais c'est une réalité, pardon.
00:47:05Et puis le résultat des législatives.
00:47:08Alain Bauer, que vous recevez très souvent, l'évoquait.
00:47:11Des risques de troubles à leur public le 30 juin.
00:47:14Et le 7 juillet, bon après la cérémonie c'est un peu plus tard.
00:47:17Oui c'est un peu plus tard, mais imaginons que malheureusement on ait tous les jours des manifestations, le chaos.
00:47:22Et je pense aux forces de l'ordre.
00:47:24Et à leur fatigue, parce que c'est eux qui seront en première ligne.
00:47:27Petite pause, on se retrouve dans un instant dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
00:47:30A tout de suite.
00:47:35Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:36Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:47:39La France est parpillée façon puzzle.
00:47:41C'est un peu ce que se disent ceux qui regardent depuis l'extérieur,
00:47:45ce qui se passe dans notre beau pays, un peu à la renverse depuis le 9 juin.
00:47:48Et la dissolution surprise voulue par Emmanuel Macron.
00:47:51Car à quatre jours des législatives, des tontons-flingueurs, il y en a à la pelle,
00:47:55qui se disputent le leadership à gauche ou bien à droite,
00:47:58en oubliant parfois l'essentiel, parler au français.
00:48:01Car ces derniers sont têtus, aux pignatres.
00:48:03N'oubliez pas nos grands sujets de préoccupation,
00:48:06car sinon nous allons nous faire entendre,
00:48:08ne cessent-ils de nous répéter à chaque fois que nous leur tendons le micro.
00:48:12Chacun aura été prévenu, l'éléphant dans la pièce,
00:48:14c'est bien cette majorité silencieuse qui n'en peut plus de payer pour les autres
00:48:18et de ne pas être payée en retour.
00:48:19Cette France des petites villes,
00:48:21qui ne supporte plus les leçons de morale des élites parisiennes
00:48:24et qui regarde avec dureté ceux qui agitent le spectre du chaos
00:48:28ou de la guerre civile, des mots vidés de leur sens,
00:48:31à force d'avoir été galvaudés.
00:48:33Alors comme dirait Bernard Blié, moi quand on m'en fait trop,
00:48:37je correctionne plus, je dynamite, je disperse, j'entile.
00:48:41On va en débattre ce soir dans Punchline.
00:48:56Et les 18h, d'abord le rappel des titres de l'actualité sur CNews et sur Europe 1.
00:48:59Le procès de l'homme jugé pour menace de mort sur l'ancien proviseur du lycée Maurice Ravel
00:49:04est renvoyé au 2 octobre prochain.
00:49:06Le chef d'établissement avait eu une attarcation avec une élève
00:49:09à qui il avait demandé d'enlever son voile.
00:49:11Il avait ensuite annoncé son départ de l'établissement.
00:49:14En Conseil des ministres, le gouvernement a annoncé la dissolution du groupe Union Défense et le GUD
00:49:20ainsi que trois autres structures d'ultra-droite.
00:49:23L'une d'entre elles, les Remparts, a annoncé vouloir contester cette décision devant le Conseil d'État.
00:49:27Un homme de 25 ans et une femme de 26 ont été interpellés hier près de Tours.
00:49:31Ils sont soupçonnés d'être à l'origine de la fusillade qui a fait un mort début juin à Saumur dans le Ménéloir.
00:49:35Un jeune de 21 ans avait été tué.
00:49:37Les faits seraient liés à une dette de 100 euros selon le parquet.
00:49:41Enfin, 264e jour de détention pour les otages retenus par l'organisation terroriste du Hamas
00:49:47dans la bande de Gaza 2 de ces otages sont français.
00:49:49Ils se nomment Ofer et Orad.
00:49:51Nous pensons à ces otages ce soir et à leurs familles.
00:49:53Nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
00:49:57Il est 18h01, une minute et quelques secondes.
00:49:59Nous sommes en plateau avec mes invités.
00:50:02Avec Florian Tardif, journaliste à CNews.
00:50:04Bonsoir Florian.
00:50:05Nous avons la chance d'avoir Linda Kebab, qui est policière, déléguée nationale du syndicat Unité.
00:50:09Merci d'être avec nous.
00:50:10On va parler des préoccupations des Français.
00:50:12Et la sécurité évidemment en fait partie.
00:50:14Alexandre Devecchio, bonsoir à vous.
00:50:16Naïm Haïm Fadel est là.
00:50:17Et notre ami Tatiana Renard-Barzac.
00:50:19On va recevoir tout à l'heure Eric Ciotti.
00:50:21Il est arrivé dans les locaux de CNews et Europe 1.
00:50:23Beaucoup de questions à lui poser évidemment.
00:50:25Mais on va aussi se préoccuper de ce que nous disent les Français à longueur de reportages.
00:50:30Occupez-vous de nos problèmes.
00:50:31Pouvoir d'achat bien sûr.
00:50:32Sécurité en deux.
00:50:33Il y a des scènes qui révoulent les Français désormais.
00:50:36C'est ce qui s'est passé à mes yeux dans le Rhône.
00:50:38Avec deux adolescents, des mineurs, qui sont rendus dans leur ancienne école primaire
00:50:41pour tout saccager, pour incendier les locaux.
00:50:43Et tout filmer bien sûr, pour le mettre sur les réseaux sociaux.
00:50:46Au final, ils ont été placés sous contrôle judiciaire et donc laissés libres.
00:50:50Le point avec Camille Joly.
00:50:53Moi j'ouvre avec le balai.
00:50:55Dans l'attente de leur jugement, les deux adolescents de 13 ans,
00:50:58interpellés jeudi dernier pour l'incendie d'une école à mes yeux,
00:51:00ont été placés sous contrôle judiciaire.
00:51:02Selon les informations du Figaro, ils comparaîtront pour dégradation volontaire par moyens dangereux.
00:51:08Pierre-Henri Bovis, avocat pénaliste, nous explique quelles sont les modalités d'un contrôle judiciaire.
00:51:13Le contrôle judiciaire c'est une mesure restrictive de liberté.
00:51:15Mais en clair vous êtes à l'extérieur et vous devez répondre à un certain nombre d'obligations.
00:51:19De ne pas vous rendre dans certains lieux, pointer un commissariat, etc.
00:51:23Mais en soi vous êtes effectivement à l'extérieur, vous n'êtes pas dans un centre privatif de liberté.
00:51:27Mercredi dernier, en fin d'après-midi, les deux élèves s'étaient filmés
00:51:31alors qu'ils étaient en train de s'introduire dans l'établissement en brisant une vitre.
00:51:35Une fois à l'intérieur, les deux individus avaient dégradé les locaux
00:51:38avant de mettre le feu à plusieurs endroits.
00:51:40Le tout diffusé sur les réseaux sociaux.
00:51:42Le feu s'était propagé dans l'établissement, détruisant deux salles de classe.
00:51:49Au total, quatre départs de feu ont été décelés devant et derrière l'école, selon nos confrères du Figaro.
00:51:58Un autre lycée est mis à disposition pour accueillir les 240 élèves de l'école primaire
00:52:02qui restent fermés pour une durée indéterminée.
00:52:05Linda Kebab, c'est vers vous que je me tourne en priorité.
00:52:08Ce type de délinquance par de très jeunes individus qui se filment sur les réseaux sociaux,
00:52:12ça insupporte les Français.
00:52:14Et vous, vous êtes en première ligne pour aller gérer ça derrière, évidemment, vous les policiers.
00:52:18Comment peut-on stopper ça ?
00:52:20Heureusement, ça reste exceptionnel d'aller aussi loin.
00:52:23Néanmoins, c'est quand même une illustration de ce dont on parle souvent.
00:52:27Cette entrée très jeune dans la délinquance des mineurs
00:52:31qui ne sont pas dans une délinquance acquisitive de survie.
00:52:34On n'est pas en 1945.
00:52:36On est dans une délinquance gratuite, voire même, disons les mots, ils peuvent paraître choquants,
00:52:40mais c'est en tout cas une impression tout à fait humaine et légitime, un peu perverse.
00:52:44À un âge si jeune, avec deux jeunes qui sont passés en contre judiciaire,
00:52:48donc certainement il y a-t-il aussi des obligations de suivi, etc.,
00:52:52concernant ces deux-là, mais à 13 ans, détruire une école,
00:52:57prendre plaisir à cette destruction par le feu.
00:53:00Je rappelle, c'est criminel, on n'est pas sûr du délictuel.
00:53:03C'est vraiment une destruction par le feu.
00:53:05Potentiellement des mises en danger, parce que ça peut se propager.
00:53:08Et puis, en plus, fustiger le fait que des gens aient appelé les DEC, donc la police.
00:53:13Les DEC ?
00:53:14Oui, c'est...
00:53:15C'est comme ça qu'on vous appelle ?
00:53:16Oui, du côté de Lyon.
00:53:18Oui, d'accord.
00:53:19Lyonnaise, donc. J'ai tous le jargon lyonnais.
00:53:21Et donc, du coup, de facto, c'est vrai que c'est des choses
00:53:24à lesquelles on est de plus en plus confrontés.
00:53:26C'est assez perturbant parce que moi, je suis rentrée dans la police il y a un peu moins de 20 ans.
00:53:29Et à l'époque, quand on avait de la délinquance de mineurs,
00:53:32sincèrement, c'était du vol à l'étalage et des bagarres à l'école ou dans le quartier.
00:53:38Ce qui n'est pas glorieux, mais c'était assez limité.
00:53:41Là, de plus en plus, on est rentrés dans quelque chose d'assez destructeur et pervers.
00:53:44Un peu comme s'il fallait occuper des âmes qui n'avaient pas d'éducation,
00:53:49pas de transmission de valeur, pas de socle, pas de cadre, voire peut-être même pas de parents.
00:53:54Mais Linda Kebab, là, on ne peut pas parler de ces deux-là parce que vous ne les avez pas vues,
00:53:57mais vos policiers, vous les rencontrez, ces mineurs, après.
00:54:00Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:54:01J'ai pas réalisé, j'ai pas fait exprès, c'est pas moi, c'est pas de ma faute.
00:54:04Il y a des parents présents ?
00:54:06Beaucoup d'insolence, d'incapacité à prendre la mesure du geste.
00:54:11Et puis parfois, des parents déplacés, on le sait.
00:54:14Ce n'est pas seulement mon propos, mais ce sont aussi les statistiques.
00:54:17On l'a vu l'année dernière avec les émeutes.
00:54:19Beaucoup de monoparentalité avec des mamans qui sont dépassées,
00:54:22des papas auxquels on ne demande pas beaucoup de comptes.
00:54:25Malheureusement, ça, c'est un sujet de société.
00:54:27On ne parle pas souvent de ça, de ces papas qui ne sont pas les prestataires.
00:54:30En l'occurrence, je fais cette petite aparté,
00:54:32qui ne sont pas les prestataires des allocations familiales,
00:54:34mais pourtant qui ont une part de responsabilité, peut-être,
00:54:36dans le problème de leurs adolescents.
00:54:39Mais c'est les mamans qui touchent les allocations.
00:54:41C'est les mamans qui touchent les allocations, qui sont déplacées,
00:54:43qui ont parfois fait de son mieux et n'y arrivent pas.
00:54:45Et ça arrive souvent, je vous en avais déjà parlé,
00:54:48de ces ados, 12, 13, 14, 15 ans, lorsqu'on appelle les parents,
00:54:51qui ne sont pas forcément débordés et qui montrent une certaine négligence,
00:54:55nonchalance, voire même sous-estime, voire pire même,
00:54:58nous reprochent à nous d'avoir interpellé leurs si jeunes petits anges.
00:55:02Et oui, il y a un vrai problème de société, de prise en compte des valeurs.
00:55:05On n'est pas sur ce côté un petit peu old school du parent
00:55:08qui vient inculquer des valeurs.
00:55:10Vraiment, il y a un vrai sujet là-dessus.
00:55:12Éduquer les parents.
00:55:14D'accord. Mais qu'est-ce qui marche d'autre, Linda Kebab ?
00:55:16Et je vais passer la parole ensuite à nos invités.
00:55:18Des sanctions rapides ? On parle beaucoup,
00:55:21chaque candidat au législatif a sa mesure sur les mineurs,
00:55:24qui est une comparution immédiate pour les mineurs,
00:55:26qui détravaient vos intérêts généraux,
00:55:28qui, encore une fois, la sanction tout de suite,
00:55:30quitte à ce que ce soit deux ou trois jours de sévérité.
00:55:33La sécurité, c'est plusieurs jambes, à commencer par deux.
00:55:35C'est la question de la prévention.
00:55:36Donc c'est le travail auprès des familles.
00:55:38Là-dessus, en réalité, l'État est assez défaillant.
00:55:40On a peu d'acteurs sociaux auprès des familles,
00:55:42en prévention, en anticipation.
00:55:44Puis après, il y a la question de l'opérationnalité de la police.
00:55:47On est en sur-régime.
00:55:48Et la question de la réponse pénale.
00:55:50Au sein de ce cercle de réflexion, je vais dire un think tank,
00:55:53Izzy, vous savez bien me faire rire,
00:55:54j'ai cofondé avec d'autres personnes,
00:55:56on avait réfléchi aux très courtes peines.
00:55:57Mais les très courtes peines, pas à la française, pas six mois.
00:56:00Non, une semaine, deux semaines.
00:56:01Quelque chose qui ne désociabilise pas
00:56:03pendant la période des congés scolaires, par exemple,
00:56:05pour un élève, voire même pendant la période des congés pour un adulte.
00:56:09Et c'est une période pendant laquelle
00:56:10ils ne sont pas devant une PlayStation,
00:56:12dans une cellule sur-occupée,
00:56:13mais impérativement dans ce qu'on appelle un SAS, un S.A.S.,
00:56:16un dispositif qui existe dans l'administration pénitentiaire,
00:56:18qui vient accompagner les fins de peine,
00:56:20les personnes qui sont amenées à sortir de la prison,
00:56:22les accompagner à se réinsérer.
00:56:24De facto, tout de suite, pendant ces une ou deux semaines,
00:56:27prendre ces très jeunes,
00:56:28provoquer un choc carcéral pour mettre fin au parcours délinquant,
00:56:31à ces primo-délinquants,
00:56:32alors quand je parle des primo-délinquants,
00:56:33encore une fois, je ne parle pas de la bagarre dans la cour d'école,
00:56:35qui n'a pas de conséquences,
00:56:36je parle de choses qui sont relativement graves,
00:56:38et notamment très agressives,
00:56:39et bien les accompagner pendant une ou deux semaines,
00:56:42entre guillemets, leur inculquer,
00:56:43ce que les parents ne leur ont pas inculqué.
00:56:45Il y a des mères, je me souviens, il y a quelques années,
00:56:47qui ont fait un boulot très intéressant,
00:56:48notamment le maire de Rieux-la-Pape, il y a quelques années,
00:56:50qui envoyait des gamins dans des camps militaires,
00:56:52entre guillemets, avec l'accord des parents,
00:56:54et notamment des mamans qui étaient très coopératives,
00:56:56et ça marchait.
00:56:57On faisait sortir les gamins,
00:56:59on leur apprenait quelque chose,
00:57:00un travail en l'occurrence sur ces camps militaires,
00:57:02une instruction,
00:57:03et surtout, l'autorité, l'ordre,
00:57:05le respect, le vouvoiement, etc.
00:57:07Et ça participe quand même à éviter la récidive des jeunes.
00:57:10Après, il y a évidemment la question de la justice,
00:57:12mais vous savez même faire un risque.
00:57:13Et on va en parler.
00:57:14Juste quelques réactions d'habitants de mes yeux,
00:57:15qui sont évidemment sous le choc,
00:57:17après ce qui s'est passé.
00:57:20On a vraiment, on sent l'insécurité partout maintenant.
00:57:22Puis s'en prendre à une école, on ne comprend pas en fait.
00:57:25Choqué, oui, choqué, écœuré,
00:57:27puis on a vu les vidéos,
00:57:28donc on a regardé les vidéos,
00:57:30on a vu, donc on ne comprend pas pourquoi,
00:57:32et c'est lamentable.
00:57:34Et on ne sait pas les sanctions que vont avoir ces deux jeunes.
00:57:37Voilà, 13 ans.
00:57:39C'est de pire en pire.
00:57:40Cette jeunesse qui ne sait pas où aller,
00:57:43là, ce n'est pas possible.
00:57:46Qui n'est pas maintenu, je ne sais pas moi.
00:57:49Bon, il y a une grande partie, je pense, des parents,
00:57:53mais ce n'est pas possible d'arriver à ce point-là, quoi.
00:57:57Voilà pour ces réactions d'habitants.
00:57:59Alexandre Devecchio, je replace ça dans le contexte des législatives.
00:58:01On a l'impression qu'il y a effectivement des mineurs
00:58:03qui sont en roues libres,
00:58:04que plus rien n'arrête.
00:58:05Il y a des propositions qui sont faites à gauche, à droite,
00:58:08et même de par la part du gouvernement actuel,
00:58:11qui se réveillent en disant, tiens,
00:58:12il faudrait peut-être qu'on soit un peu plus ferme dans la réponse.
00:58:14Mais les Français ne sont pas dupes.
00:58:16Il vaut bien que rien ne change.
00:58:17Depuis 30 ans, la situation s'aggrave.
00:58:19Oui, parce qu'en réalité, les mesures sont des mesures ponctuelles,
00:58:23des promesses qu'on fait avant les élections,
00:58:26mais qui ne s'inscrivent pas dans une vision globale.
00:58:28Moi, je pense qu'il faut une vision globale.
00:58:30La première chose, face à ces délinquants-là,
00:58:34effectivement, il faut qu'il y ait une sanction,
00:58:35mais pour qu'il y ait une sanction,
00:58:36il faut qu'il y ait des centres fermés.
00:58:38Donc, il faut les construire.
00:58:40Et donc, il faut penser aussi ça dans un plan prison,
00:58:44avec des prisons pour la grande délinquance,
00:58:46des prisons pour la moyenne délinquance
00:58:48et des prisons pour les très jeunes,
00:58:50le personnel qui va avec.
00:58:52Penser ça dans un contexte budgétaire restreint.
00:58:55Donc, dire que c'est une priorité
00:58:57et que peut-être on va couper des dépenses ailleurs
00:59:01qui seraient moins utiles.
00:59:03Donc, c'est tout cela.
00:59:05Et c'est vrai qu'on ne discerne pas tout cela,
00:59:07des effets d'annonce qui ne seront pas suivis des faits.
00:59:11C'est aussi ce qui explique le résultat des Européennes.
00:59:14C'est que les Français ont tout essayé.
00:59:16Ils vont essayer probablement le Rassemblement national.
00:59:19Je ne sais pas si ce sera mieux que les autres,
00:59:22mais ça traduit un véritable désespoir
00:59:25par rapport à une classe politique
00:59:27qui pense à la prochaine élection,
00:59:29mais pas à la prochaine décennie.
00:59:30Exactement. Tatiana Rodar-Bazac,
00:59:32on est sur un sujet de fond de notre société,
00:59:34de jeunes générations qu'on a peur d'avoir perdu en réalité.
00:59:38Il y a plusieurs choses.
00:59:39D'abord, pour prolonger ce qui a été dit tout à l'heure,
00:59:41je pense qu'on évoquait Gabriel Attal
00:59:43qui expliquait lors de son discours de politique générale
00:59:45qu'en fait, tu casses, tu répares.
00:59:47Moi, je pense qu'il ne faut même aller plus loin.
00:59:48Ce n'est pas casseur-réparateur, c'est casseur-payeur.
00:59:50Il faut que les parents soient mis à contribution.
00:59:54Et c'était intéressant ce que vous disiez
00:59:56parce que je me souviens en effet
00:59:58d'une proposition de Gabriel Attal,
00:59:59mais je trouve que c'est très tard,
01:00:00ça arrive très tard,
01:00:01de la responsabilisation du père justement
01:00:03qui est parti même depuis des années
01:00:05et qui doit aussi être mis à contribution financière
01:00:07avec la mère dans le cadre de ses familles monoparentales.
01:00:09Ça peut peut-être être une piste,
01:00:11mais cela dit, ça arrive un petit peu tard.
01:00:13Et puis, dernière chose,
01:00:15dans ce que vous dites, je constate aussi
01:00:17qu'il y a quand même un problème de clochardisation.
01:00:19C'était un ancien ministre de la Justice
01:00:20qui en avait parlé, de la justice.
01:00:21Et donc, qu'on se retrouve aujourd'hui
01:00:23avec une justice où il n'y a pas le bon logiciel
01:00:25qui est déjà tapé depuis des années,
01:00:27où il n'y a pas des choses qui marchent,
01:00:29où il n'y a pas assez d'officiers, d'OPG, etc.
01:00:32C'est un problème.
01:00:33Et puis chez vous, la police, même qu'on part,
01:00:35parce qu'en fait, si on vous déchargeait aussi
01:00:37de tâches administratives, dans beaucoup de cas,
01:00:39ça pourrait aussi vous décharger.
01:00:40Donc, il y a tellement de choses à voir.
01:00:42Quand on nous parle,
01:00:43là je vais donner de pas le même
01:00:44quelques propositions pour ces initiatives,
01:00:46de comparution immédiate,
01:00:48d'abaissement du seuil de majorité pénale,
01:00:51qu'on nous parle justement de la décésure
01:00:54du code pénal des mineurs,
01:00:57quand on nous parle de suspendre
01:00:59les allocations familiales aux parents
01:01:00de mineurs récidivistes,
01:01:01très bien.
01:01:02Mais je pense qu'en fait,
01:01:03il faut déjà qu'on commence par la base,
01:01:04le B.A.B.A.
01:01:05Et le B.A.B.A, c'est donner plus de moyens
01:01:06à la justice, à la police.
01:01:08Déjà, commencez par ça,
01:01:09même si ça a été fait.
01:01:10Il faut le dire quand même.
01:01:11C'est vrai qu'il y a eu 8 milliards,
01:01:12je crois, de mémoires
01:01:13qui ont été donnés, alloués à la justice
01:01:15dans le cadre de ces derniers quinquennats.
01:01:16Mais cela dit, c'est absolument pas suffisant.
01:01:18Un tout petit mot de Naïma, une fois.
01:01:19Je vais passer la parole à Linda.
01:01:20Si on commence par une politique familiale
01:01:21d'île de Sonon,
01:01:22ça ne demande pas plus de moyens.
01:01:23Parce qu'on peut travailler
01:01:24avec les allocations familiales,
01:01:25ça existe déjà.
01:01:26On peut travailler aussi
01:01:27avec les départements,
01:01:28puisqu'ils ont en charge
01:01:29l'aide sociale à l'enfance.
01:01:30Donc, ils ont des interventions au niveau,
01:01:31notamment, des éducateurs
01:01:32qui peuvent intervenir.
01:01:33Le problème, c'est qu'il faut intervenir
01:01:36bien en amont.
01:01:37Quand vous avez aujourd'hui
01:01:38des gamins 7-8 ans
01:01:39qui font le choufre,
01:01:40il y a bien un problème de parentalité.
01:01:42On ne peut pas dire que seulement
01:01:43les parents,
01:01:44et je suis d'accord avec vous,
01:01:45il y a des parents qui sont dépassés,
01:01:46mais il y a aussi des parents
01:01:47qui sont démissionnaires.
01:01:48Et puis, il y a aussi
01:01:49la composition de la famille.
01:01:50À un moment,
01:01:51il faudrait qu'on se penche sur ça.
01:01:52Moi, j'ai travaillé sur TRAP,
01:01:53sur Mente-la-Jolie.
01:01:54Vous avez aussi
01:01:55des configurations familiales,
01:01:56notamment des familles polygames
01:01:57où le papa est présent
01:01:58sans être là.
01:01:59Puisqu'on a aidé,
01:02:00dans le cadre de notre travail
01:02:01de délégué du préfet,
01:02:02à la décohabitation.
01:02:03C'est-à-dire qu'on a permis
01:02:04à ces femmes
01:02:05qui vivaient ensemble
01:02:06dans le même appartement
01:02:07de pouvoir avoir
01:02:08leur appartement seul
01:02:09et d'être mère isolée.
01:02:10Donc, la question
01:02:11de la monoparentalité,
01:02:12est-ce qu'elle existe ?
01:02:13Est-ce que c'est vraiment
01:02:14des familles monoparentalité ?
01:02:15Il faut qu'on ait à un moment
01:02:16un vrai diagnostic.
01:02:17Parce que si on a
01:02:18un vrai diagnostic,
01:02:19on peut y répondre.
01:02:20Concernant les centres
01:02:21d'éducation fermés,
01:02:22excusez-moi,
01:02:23ça ne fonctionne pas.
01:02:24C'est vraiment
01:02:25le centre de loisirs
01:02:26avec un coût très important,
01:02:27700 euros par jour
01:02:28et par gamin,
01:02:29sachant qu'on ne peut
01:02:30accueillir que 12 gamins.
01:02:31Effectivement,
01:02:32c'est un centre de loisirs,
01:02:33ça ne fonctionne pas.
01:02:34Malheureusement, oui.
01:02:35Mais,
01:02:36c'est un centre d'éducation
01:02:37fermé,
01:02:38c'est-à-dire
01:02:39qu'on n'accueille
01:02:40que 12 enfants.
01:02:41C'est-à-dire
01:02:42qu'on n'accueille
01:02:46Ce que vous avez dit
01:02:47est intéressant.
01:02:48Il faut mettre les parents
01:02:49face à leur responsabilité.
01:02:50Et il y a,
01:02:51malheureusement,
01:02:52un éléphant dans le couloir
01:02:53qu'il faut quand même donner.
01:02:55C'est la question
01:02:56de l'immigration aussi.
01:02:58La plupart
01:02:59des familles dysfonctionnelles
01:03:00sont aussi des familles
01:03:01qui n'ont pas
01:03:02les codes culturels français
01:03:07et il y a un problème
01:03:08d'intégration dans tout ça.
01:03:10Donc,
01:03:11continuer à accueillir
01:03:12dans ces conditions-là,
01:03:14je pense que
01:03:15ça ne réglera pas
01:03:16le problème pour ces enfants-là
01:03:17qui sont là
01:03:18et qu'il faudra traiter.
01:03:19Mais,
01:03:20rajouter du problème
01:03:21au problème,
01:03:22ce n'est pas souhaitable.
01:03:25Comme je vous l'ai dit,
01:03:26il y a la question
01:03:27vraiment,
01:03:28je pense,
01:03:29de la prise en charge
01:03:30dès le début
01:03:31du parcours délinquant
01:03:32des jeunes.
01:03:33Il y a la question,
01:03:34évidemment,
01:03:35de la prise en charge
01:03:36des parents.
01:03:37S'ils sont coopératifs,
01:03:38eh bien,
01:03:39on les accompagne.
01:03:40S'ils ne sont pas coopératifs,
01:03:41on les responsabilise.
01:03:43Je vous explique.
01:03:44Aujourd'hui,
01:03:45il y a des mineurs
01:03:46qui sont en péril imminent
01:03:47dans leur domicile.
01:03:48Je rappelle juste qu'il y a,
01:03:49pour la petite information,
01:03:50on parle à juste titre
01:03:51beaucoup des féminicides,
01:03:52mais il y a un enfant
01:03:53qui meurt
01:03:54toutes les semaines en France
01:03:55et c'est juste
01:03:56une énorme maltraitance.
01:03:58Et ces enfants-là,
01:03:59pour la plupart,
01:04:00sont parfois en péril
01:04:01signalés par la justice
01:04:02et la zone n'a pas le temps
01:04:03de les récupérer
01:04:04ni les moyens
01:04:05et pendant des semaines
01:04:06et des mois,
01:04:07ils restent entre les mains
01:04:08de leurs parents bourreaux.
01:04:09Alors,
01:04:10vous imaginez bien
01:04:11qu'il y a des enfants
01:04:12qui posent problème
01:04:13qui sont des auteurs
01:04:14ou de potentiels auteurs
01:04:15et on a encore moins de moyens
01:04:16pour les prendre en charge.
01:04:17Donc, il y a aussi le problème
01:04:18des moyens qu'on a donnés
01:04:19à l'ASE,
01:04:20des problématiques finalement
01:04:21au sein même de l'ASE.
01:04:22On le sait qu'il y a
01:04:23des problèmes de prise en charge
01:04:24qui sont un petit peu bancales
01:04:25avec des gamins
01:04:26qui se sont suicidés.
01:04:27Il y a des histoires de viol
01:04:28parfois dans certains foyers
01:04:29parce que les éducateurs
01:04:30sont débordés,
01:04:31qu'il y a une substitution
01:04:32des éducateurs
01:04:33au profit d'agents
01:04:34de simple surveillance
01:04:35qui sont moins bien payés,
01:04:36etc.
01:04:37Bref,
01:04:38c'est un problème global
01:04:39et moi,
01:04:40vous savez très bien
01:04:41que j'essaie de rester
01:04:42le plus neutre possible
01:04:43dans cette campagne
01:04:44d'être très indépendante
01:04:45politiquement
01:04:46mais quand j'entends
01:04:47un responsable politique
01:04:48de premier plan dire
01:04:49qu'il y a un problème
01:04:50de césure avec les mineurs
01:04:51qui n'ont pas de réponse pénale
01:04:52immédiatement
01:04:53et qu'il faut l'accélérer,
01:04:54enfin,
01:04:55vous savez la césure
01:04:56quand est-ce qu'elle est arrivée ?
01:04:57Avec la loi Dupont-Moretti.
01:04:58Enfin, c'est lui
01:04:59qui a mis en place la césure
01:05:00c'est-à-dire qu'on reconnaît
01:05:01la culpabilité d'un mineur
01:05:02et on lui demande
01:05:03de revenir dans neuf mois
01:05:05et dans neuf mois,
01:05:06le gamin ne comprend pas
01:05:07pourquoi son enfant
01:05:08a été puni.
01:05:09Parce que neuf mois
01:05:10à l'échelle d'un enfant,
01:05:11c'est énorme
01:05:12et surtout la punition
01:05:13doit être immédiate
01:05:14avec l'assurance
01:05:15qu'elle soit appliquée.
01:05:16Et là, d'entendre dire
01:05:17qu'il faut revenir dessus,
01:05:18c'est un aveu d'échec
01:05:19mais il faut aussi avouer
01:05:20quand ça vient de soi.
01:05:21J'aimerais qu'on parle aussi
01:05:22de la montée de l'antisémitisme
01:05:23avec cette terrible affaire
01:05:24qui s'est déroulée
01:05:25à Courbevoie,
01:05:26trois mineurs,
01:05:2712 et 13 ans
01:05:28qui sont suspectés du viol
01:05:29d'une petite fille
01:05:30de confession juive
01:05:31avec...
01:05:32Bon, on s'est rendu compte
01:05:33que voilà, pareil,
01:05:34il y avait des profils
01:05:35très inquiétants
01:05:36chez ces trois jeunes.
01:05:37On va écouter
01:05:38Muriel Wagner de Melqui
01:05:39qui est l'avocate
01:05:40de la petite fille.
01:05:41Elle a évoqué
01:05:42le traumatisme
01:05:43avec lequel vit
01:05:44cette petite fille
01:05:45de 12 ans.
01:05:46Écoutez-la.
01:05:47Lorsqu'elle est réveillée,
01:05:48elle a des flashbacks.
01:05:49Elle revit les scènes
01:05:52de viols
01:05:53et de violences
01:05:54qui lui ont été infligées
01:05:56et lorsqu'elle essaye
01:05:57de dormir
01:05:58et qu'elle parvient à dormir,
01:05:59elle est réveillée
01:06:00par des cauchemars.
01:06:01Donc, pour l'instant,
01:06:02elle est plongée
01:06:04dans un monde de cauchemars,
01:06:06véritablement.
01:06:07Donc, elle n'a pas réussi
01:06:08encore à se sortir.
01:06:10Elle est très courageuse.
01:06:12Vraiment très courageuse.
01:06:13Vous avez échangé avec elle,
01:06:14j'imagine ?
01:06:15Oui, oui, bien sûr.
01:06:16Je l'ai reçue
01:06:17avec mon confrère,
01:06:18Audi Bloch,
01:06:19à deux reprises
01:06:20longuement
01:06:21au cabinet.
01:06:22Elle est touchante.
01:06:24Elle a une forme de timidité
01:06:27qui est bien normale
01:06:28mais pourtant,
01:06:29elle a été en mesure
01:06:30d'expliquer
01:06:31dans les détails
01:06:32ce qui lui était arrivé.
01:06:33À la Porte-Morielle,
01:06:34Wagnil Melkik
01:06:35et chez Pascal Praud,
01:06:36Linda Kebab,
01:06:37je pense évidemment
01:06:38à sa petite-fille,
01:06:39ses parents
01:06:40et au policier
01:06:41qui recueille la parole
01:06:42d'une enfant de 12 ans.
01:06:43On ne peut pas être indifférent
01:06:44à ça.
01:06:45On prend cette émotion
01:06:46et cette horreur
01:06:47en pleine face aussi.
01:06:48Oui,
01:06:49et c'est un impact psychologique,
01:06:50vous doutez bien,
01:06:51sur les policiers
01:06:52qui sont la voiture ballée
01:06:53de la misère sociale,
01:06:54du crime,
01:06:55de la délinquance,
01:06:56de l'indicible et de l'horrible.
01:06:57Et ce que cette petite
01:06:58a subi,
01:06:59c'est horrible
01:07:00et c'est indicible.
01:07:01On ne peut même pas
01:07:02l'évoquer tellement
01:07:03c'est inimaginable
01:07:04pour un être humain.
01:07:05Ce sont des ados,
01:07:06certains disent des enfants.
01:07:07Moi,
01:07:08j'ai du mal
01:07:09parce que ce sont des personnes,
01:07:10des ados certes
01:07:11d'un âge assez bas,
01:07:12mais qui ont commis
01:07:13des crimes d'adultes.
01:07:14Ce sont des crimes d'adultes.
01:07:15Donc,
01:07:16ils doivent être jugés
01:07:17comme des adultes ?
01:07:18En tout cas,
01:07:19je vais être très crue,
01:07:20mais quand on est pubère,
01:07:21qu'on viole,
01:07:22qu'on va jusqu'au bout du viol,
01:07:23on ne peut pas parler d'enfant.
01:07:24Enfin,
01:07:25je veux dire,
01:07:26on est sur des personnes
01:07:29qui ont commis
01:07:30un crime d'adulte.
01:07:31Donc,
01:07:32je pense qu'il faut aussi
01:07:33aborder le sujet comme ça.
01:07:34Enfin,
01:07:35on n'est pas sur
01:07:36des simples cheveux
01:07:37qui sont tirés,
01:07:38c'est déjà de la gravissime en soi,
01:07:39mais d'une simple bousculade,
01:07:40on est sur quelque chose
01:07:41de profondément pervers.
01:07:42Avec une motivation
01:07:43antisémite très claire.
01:07:44Avec une motivation
01:07:45antisémite très claire
01:07:46évoquée,
01:07:47revendiquée,
01:07:48reprochant à cette petite
01:07:49de ne pas avoir dit
01:07:50qu'elle était juive.
01:07:51Sauf que là,
01:07:52ils viennent juste
01:07:53de donner raison
01:07:54à cette pauvre enfant
01:07:55d'avoir caché sa confession.
01:07:56C'est l'indicible.
01:07:57Ce sont des collègues
01:07:58qui ont été extrêmement marqués
01:07:59par cette affaire,
01:08:00qui ont été appelés
01:08:01immédiatement.
01:08:02Il faut saluer
01:08:03la réactivité des parents,
01:08:04le courage des parents,
01:08:05le courage de la petite,
01:08:06qui a tout de suite,
01:08:07c'est important,
01:08:08j'en profite Madame Ferreri
01:08:09pour parler aux victimes
01:08:10parce qu'elles sont
01:08:11nombreuses chaque jour.
01:08:12Parlez immédiatement
01:08:13à votre entourage,
01:08:14à vos parents,
01:08:15vos amis,
01:08:16vos frères, vos sœurs.
01:08:17Gardez le maximum
01:08:18de traces et indices,
01:08:19c'est-à-dire ne vous lavez pas,
01:08:20gardez vos vêtements,
01:08:21appelez la police immédiatement.
01:08:22C'est exactement
01:08:23tout ce qu'ils ont fait
01:08:25parce que tout a été gardé,
01:08:26les parents ont été très réactifs.
01:08:27C'est important
01:08:28que les gens le comprennent.
01:08:29Je peux comprendre
01:08:30que des fois,
01:08:31dans le cadre d'un viol,
01:08:32une victime ait envie
01:08:33juste d'enlever
01:08:34la souillure d'elle,
01:08:35mais c'est triste à dire,
01:08:36il faut impérativement
01:08:37être réactif
01:08:38dans ce type d'événement.
01:08:39Je reviens sur ces faits-là.
01:08:40Vous savez,
01:08:41il y a quelques mois,
01:08:42le Président avait parlé
01:08:43de décivilisation.
01:08:44C'est une forme
01:08:45de décivilisation.
01:08:46On a le sentiment
01:08:47d'avoir affaire
01:08:48à un crime de guerre,
01:08:49c'est-à-dire un viol
01:08:50dans le cadre
01:08:51de toutes ces guerres
01:08:52où on commet un viol.
01:08:53Le 7 octobre,
01:08:54les klibouts en Israël.
01:08:55Je précise,
01:08:56le viol,
01:08:57ce n'est pas
01:08:58un acte de désir,
01:08:59c'est un acte
01:09:00de crime,
01:09:01de torture,
01:09:02de barbarie
01:09:03sur un individu
01:09:04sur lequel on veut
01:09:05apporter sa domination.
01:09:06Je suis désolée.
01:09:07Là, pour le coup,
01:09:08notre Code pénal
01:09:09ne prévoit pas ça,
01:09:10mais on ne peut pas
01:09:11juger
01:09:12des ados de 13 ans
01:09:13qui ont commis
01:09:14un crime d'adulte
01:09:15comme des mineurs.
01:09:16Ce n'est pas la même chose.
01:09:17Donc,
01:09:18levez de l'excuse de minorité.
01:09:19Je pense que c'est
01:09:20le type d'événement
01:09:21où on ne peut pas
01:09:22juger des ados de 13 ans
01:09:23comme des mineurs.
01:09:24Le type de minorité,
01:09:25déjà,
01:09:26l'expression est un peu
01:09:27particulière,
01:09:28mais en réalité,
01:09:29elle vient juste apporter quoi ?
01:09:30La réduction de la peine.
01:09:31Mais je pense aussi
01:09:32que c'est la manière
01:09:33d'aborder la sanction
01:09:34et c'est de dire
01:09:35à ces jeunes,
01:09:36enfin,
01:09:37à ces auteurs,
01:09:38vous devez aller en prison
01:09:39quoi qu'il en soit
01:09:40et quel que soit votre âge
01:09:41parce que là,
01:09:42il y a quelque chose à faire.
01:09:43Vous êtes un danger
01:09:44pour la société
01:09:45et ce qui a été raté
01:09:46quand vous étiez libres,
01:09:47la société doit impérativement
01:09:48vous l'inculquer
01:09:49derrière les barreaux.
01:09:50Le risque de récidive
01:09:51est bien trop grand
01:09:52et le risque bien trop grand
01:09:53pour notre société.
01:09:54Voilà ce que dit
01:09:55Linda Kebab.
01:09:56D'abord,
01:09:57il y a déjà de longues années,
01:09:58j'invite les spectateurs
01:09:59et les auditeurs
01:10:00à aller revoir
01:10:01le film d'Arcadis
01:10:02sur Ilan Halimi.
01:10:03On est quand même
01:10:04dans cette histoire
01:10:05de séquestration,
01:10:06de violence
01:10:07et il finit en fait
01:10:08par être tué
01:10:09après de longues semaines
01:10:10séquestrées dans des caves,
01:10:11battues à mort, etc.
01:10:12Tu ajoutes à ça
01:10:13le viol là.
01:10:14Pourquoi ?
01:10:15Parce qu'en fait,
01:10:16le 7 octobre,
01:10:17malheureusement,
01:10:18c'est ce que tout le monde
01:10:19sait,
01:10:20il y a eu des viols
01:10:21dans les kibbutz
01:10:22de ça en fait.
01:10:23Et donc aujourd'hui,
01:10:24parce que vous êtes juif,
01:10:25on vous salit,
01:10:26c'est une arme de guerre,
01:10:27une arme de peur,
01:10:28une arme de dénigrement
01:10:29de ce que vous êtes.
01:10:30Et puis moi,
01:10:31je constate quand même
01:10:32quelque chose
01:10:33qui m'a beaucoup effrayée
01:10:34dans cette histoire.
01:10:35Cette jeune fille,
01:10:36en fait,
01:10:37a fait croire
01:10:38à l'un des garçons
01:10:39qui était donc son amoureux
01:10:40qu'elle était arabe.
01:10:41Qu'est-ce que ça signifie ?
01:10:42En fait,
01:10:43c'est la stratégie
01:10:44d'invisibilisation
01:10:45qu'adoptent aujourd'hui
01:10:46beaucoup de juifs français.
01:10:48d'être victime
01:10:49d'actes antisémites.
01:10:50Et autre chose,
01:10:51c'est aussi le rajeunissement
01:10:52de l'antisémitisme.
01:10:5335%
01:10:54des moins de 25 ans
01:10:55estiment justifié
01:10:56de s'en prendre aux juifs
01:10:57en raison
01:10:58de leur soutien supposé
01:10:59à Israël.
01:11:00Et ça aussi,
01:11:01la banalisation
01:11:02et le rajeunissement
01:11:03de cet antisémitisme
01:11:04avec cette banalisation
01:11:05auprès des moins de 25 ans,
01:11:06c'est un énorme problème
01:11:07de société.
01:11:08Il va falloir qu'on traite là
01:11:09avec des politiques publiques
01:11:10extrêmement vigoureuses.
01:11:11Encore une question
01:11:12à Linda Kebab
01:11:13avant que je vous libère.
01:11:14Linda,
01:11:15le président Macron
01:11:16a parlé de guerre civile
01:11:17en début de semaine.
01:11:18On avait ce matin
01:11:19Thibaud de Montbréal
01:11:20qui était notre invité,
01:11:21président du centre de réflexion
01:11:22sur la sécurité intérieure.
01:11:23Lui, il dit
01:11:24qu'il y a plus un risque
01:11:25de trouble à l'ordre public.
01:11:26On va l'écouter
01:11:27et puis vous faire réagir ensuite.
01:11:28La question,
01:11:29c'est de savoir
01:11:30s'il y a un risque
01:11:31d'embrasement général.
01:11:32Moi, je ne crois pas.
01:11:33Après, nous sommes
01:11:34dans un pays tellement tendu
01:11:35qu'un rien peut déclencher
01:11:36des émeutes
01:11:37et ensuite,
01:11:38il suffirait
01:11:39qu'il y ait un blessé
01:11:40ou un mort
01:11:41pour que tout s'enflamme.
01:11:42Mais il n'y a aucune raison
01:11:43de penser qu'il y a
01:11:44plus de risques aujourd'hui
01:11:45que malheureusement
01:11:46dans cette France
01:11:47très gravement fracturée
01:11:48dans laquelle nous vivons
01:11:49depuis plusieurs années.
01:11:50Que vos collègues
01:11:51sur le terrain
01:11:52savent qu'il y a
01:11:53quand même un risque
01:11:54sur les deux tours
01:11:55des élections législatives
01:11:56ce dimanche et le prochain ?
01:11:57Oui, il y a quelque chose
01:11:58d'exacerbé ces derniers jours.
01:11:59C'est vraiment cette polarisation
01:12:00qu'on connaît déjà.
01:12:01La société française
01:12:02est extrêmement polarisée,
01:12:03extrêmement divisée
01:12:04mais là,
01:12:05elle s'exprime
01:12:06de plus en plus violemment.
01:12:07Il y a eu une agression homophobe
01:12:08le 9 juin,
01:12:09au soir des résultats des européennes
01:12:10revendiquées, en tout cas,
01:12:11dont se sont vantés
01:12:12des membres du GUD.
01:12:13Association dissoute, aujourd'hui.
01:12:14Il y a eu, vous avez parlé,
01:12:15du viol antisémite à Courbevoie.
01:12:16Il y a eu une agression raciste
01:12:17hier sur un chauffeur de bus
01:12:18qui a été traité de bougnoule
01:12:19avec une personne
01:12:20qui revendiquait son vote.
01:12:21Il y a aujourd'hui
01:12:22et puis régulièrement
01:12:23aussi des agressions
01:12:24à l'égard de personnes
01:12:25au motif de leur vote.
01:12:26Donc, en fait,
01:12:27tout le monde, entre guillemets,
01:12:28est en train de se lâcher.
01:12:29Moi, je pense que le mot
01:12:30« guerre civile »
01:12:31à ce jour,
01:12:32il est assez,
01:12:33je ne dirais pas irresponsable
01:12:34parce qu'il y a
01:12:35beaucoup de gens
01:12:36qui sont en train
01:12:38il est assez,
01:12:39je ne dirais pas irresponsable,
01:12:40mais il faut faire attention
01:12:41avec les mots.
01:12:42Du trouble à l'ordre public,
01:12:43c'est évident.
01:12:44Des tentatives...
01:12:45Vous vous y attendez ?
01:12:46Oui, il faut s'y attendre,
01:12:47c'est évident.
01:12:48Vous savez,
01:12:49lorsqu'il y a eu l'affaire Nahé
01:12:50l'année dernière
01:12:51pendant les émeutes,
01:12:52très peu l'ont évoquée
01:12:53parce qu'il n'y avait pas
01:12:54d'éléments de preuve
01:12:55mais nous,
01:12:56on a des remontées de terrain.
01:12:57C'est qu'il y avait
01:12:58des élus politiques
01:12:59qui chauffaient les esprits
01:13:00et qui encourageaient
01:13:01les jeunes à aller cramer
01:13:02parce qu'il y avait
01:13:03un message politique derrière.
01:13:04Évidemment,
01:13:05sans conteste,
01:13:06vous ne pouvez pas,
01:13:07quand vous avez
01:13:08des velléités politiques,
01:13:09en utilisant la violence,
01:13:10laisser faire.
01:13:11C'est-à-dire que si le résultat
01:13:12ne leur convient pas demain,
01:13:13eh bien,
01:13:14ils ont tout à gagner
01:13:15à ce qu'il y ait des émeutes
01:13:16pour démontrer que finalement
01:13:17le résultat ne serait pas normal.
01:13:18Et de facto,
01:13:19s'il ne se passe rien derrière,
01:13:20ça voudrait dire
01:13:21qu'il y aurait une forme
01:13:22d'acceptation dans la société,
01:13:23ce que l'opposant politique
01:13:24ne peut pas accepter.
01:13:25Et malheureusement,
01:13:26c'est ce qui risque d'arriver.
01:13:27Alors, il n'y a évidemment
01:13:28pas de comparaison à faire
01:13:29avec certains pays,
01:13:31on tombe dans des guerres civiles
01:13:32parce que les résultats
01:13:33ne sont pas acceptés.
01:13:34On n'en est pas là, heureusement.
01:13:35Mais néanmoins,
01:13:36des troubles à l'ordre public,
01:13:37il faut s'y attendre.
01:13:38De toute façon,
01:13:39nous, nos collègues s'y attendons.
01:13:40C'est prévu.
01:13:41On le sait que ça peut arriver.
01:13:42Mais voilà,
01:13:43il faut y aller
01:13:44de jour en jour.
01:13:45Ce qui peut éventuellement
01:13:46faire basculer le pays,
01:13:47je vous le dis très sincèrement,
01:13:48c'est un fait dramatique.
01:13:49Oui, c'est un fait.
01:13:50Là, pour le coup,
01:13:51s'il y en a un qui se lâche
01:13:52et qui a un comportement
01:13:53inacceptable,
01:13:54notamment raciste,
01:13:55homophobe,
01:13:56xénophobe, etc.,
01:13:57antisémite, etc.
01:13:58Là, ça peut basculer
01:13:59dans ce contexte-là.
01:14:00Ça peut.
01:14:01Mais il faut faire attention,
01:14:02notamment quand on est
01:14:03en très grande responsabilité
01:14:04de ne pas parler
01:14:05de guerre civile aujourd'hui.
01:14:06Et tout tiendra,
01:14:07encore une fois,
01:14:08sur les épaules des forces de l'ordre.
01:14:09Bien sûr.
01:14:10Nous en saluons le travail.
01:14:11Linda, qui va abuter
01:14:12notre question.
01:14:13Merci à vous.
01:14:14C'est nous, Europe 1.
01:14:15Attendez-moi, Alexandre.
01:14:16Mais rapide.
01:14:17Ce qui me gêne,
01:14:18c'est que ceux qui parlent
01:14:19de guerre civile aujourd'hui
01:14:20sont ceux qui ne veulent pas voir
01:14:21en réalité le conflit
01:14:22de basse intensité rampant
01:14:23qui existe déjà
01:14:24depuis des années.
01:14:25Les émeutes de banlieue,
01:14:26il y a tout juste un an,
01:14:27c'était des scènes
01:14:28de guérilla urbaine.
01:14:29Il n'y a pas besoin
01:14:30d'une élection
01:14:31de qui que ce soit
01:14:32pour qu'on en soit là.
01:14:33Donc, c'est curieux
01:14:34d'agiter la peur
01:14:35quand ça nous arrange
01:14:36et quand on est
01:14:37aux responsabilités
01:14:38de ne pas vouloir justement
01:14:39répondre aux questions
01:14:40de fragmentation du pays
01:14:41qui sont réelles.
01:14:42Allez, petite pause.
01:14:43On se retrouve
01:14:44dans un instant
01:14:45sur CNews et sur Europe 1.
01:14:46Éric Ciotti
01:14:47sera notre invité.
01:14:48À tout de suite.
01:14:54Et on se retrouve
01:14:55à 18h30
01:14:56sur CNews et sur Europe 1.
01:14:57D'abord,
01:14:58le rappel des titres
01:14:59de l'actualité
01:15:00avec Simon Guylain.
01:15:01Simon.
01:15:02Une affiche
01:15:03du collectif
01:15:04Urgence Palestine
01:15:05appelant à l'intifada
01:15:06créer la polémique.
01:15:07Cette affiche
01:15:08a été utilisée
01:15:09pour promouvoir
01:15:10une soirée
01:15:11en soutien
01:15:12à la Palestine.
01:15:13Initialement prévue
01:15:14ce soir
01:15:15à la Flèche d'or
01:15:16à Paris,
01:15:17cette soirée
01:15:18a finalement été déplacée.
01:15:19Un nouveau refus
01:15:20d'obtempérer
01:15:21qui tourne au drame.
01:15:22Les faits se sont produits
01:15:23cette nuit peu avant
01:15:24trois heures à Marseille.
01:15:25Après avoir refusé
01:15:26un contrôle de police,
01:15:27un homme a laissé sa voiture
01:15:28avant de prendre
01:15:29la fuite à pied.
01:15:30Il a ensuite été renversé
01:15:31par un automobiliste.
01:15:32Son bras a été arraché
01:15:33lors de cette collision
01:15:34et son pronostic vital
01:15:35est toujours engagé.
01:15:36Enfin,
01:15:37un homme de 25 ans
01:15:38et une femme de 26 ans
01:15:39ont été interpellés
01:15:40hier soir près de Tours.
01:15:41Ils sont soupçonnés
01:15:42d'être à l'origine
01:15:43d'une fusillade
01:15:44qui avait fait un mort
01:15:45cet et début juin
01:15:46à Saumur
01:15:47dans le Maine-et-Loire.
01:15:48Un jeune homme de 21 ans
01:15:49avait été tué.
01:15:50Les faits seraient liés
01:15:51à une dette de 100 euros
01:15:52selon le Parc-et-Lorence.
01:15:53Merci beaucoup Simon Guilin.
01:15:54Eric Ciotti est notre invité.
01:15:55Bonsoir Eric Ciotti.
01:15:56Bonsoir.
01:15:57Bienvenue sur CNews
01:15:58et sur Repin.
01:15:59On est à quatre jours
01:16:00du premier tour,
01:16:01Monsieur Ciotti,
01:16:02avec des intentions de vote
01:16:03qui montrent toujours
01:16:04un rassemblement national
01:16:05très haut,
01:16:06tout comme l'Alliance
01:16:07Nouveau Front Populaire.
01:16:08Moi j'ai le sentiment
01:16:09que les Français
01:16:10voient les bisbilles politiques,
01:16:11voient le combat
01:16:12des chefs à plumes,
01:16:13voient les bagarres judiciaires
01:16:14et se disent
01:16:15est-ce qu'ils parlent
01:16:16de nos problèmes ?
01:16:17Est-ce qu'ils parlent
01:16:18de nos préoccupations ?
01:16:19Avant de vous passer la parole,
01:16:20j'aimerais qu'on écoute
01:16:21ces Français.
01:16:22Ils ont été interrogés à Tulle
01:16:23par Thibault Marcheteau.
01:16:24Ecoutez ce qu'ils nous disent.
01:16:25Déjà en premier,
01:16:26vous savez,
01:16:27les retraités,
01:16:28on a des petites retraites.
01:16:29On se serre des fois
01:16:30la ceinture sur pas mal de choses
01:16:31pour pouvoir vivre.
01:16:32Il y a ça
01:16:33et puis la guerre partout,
01:16:34comme il y en a,
01:16:35mais ça c'est
01:16:36l'éternel problème.
01:16:37Après le pouvoir d'achat,
01:16:38effectivement,
01:16:39la sécurité.
01:16:40Après,
01:16:41la guerre,
01:16:42de toute façon,
01:16:43ça va de soi.
01:16:44Mais c'est surtout ça,
01:16:45ça serait bien
01:16:46que ça change.
01:16:47Plus de personnel
01:16:48dans l'éducation nationale
01:16:49et dans le domaine
01:16:50de la médecine,
01:16:51dans les hôpitaux
01:16:52et tout ça.
01:16:53Principalement,
01:16:54le pouvoir d'achat,
01:16:55évidemment,
01:16:56comme tout le monde.
01:16:57Un petit peu,
01:16:58je ne suis pas d'accord
01:16:59avec vous.
01:17:00On est oubliés,
01:17:01on n'existe plus.
01:17:02Les retraités,
01:17:03à l'heure actuelle,
01:17:04n'existent plus.
01:17:05On vit comme on peut,
01:17:06on peut vivre,
01:17:07mais c'est tout.
01:17:08L'emploi.
01:17:09L'emploi,
01:17:10les salaires,
01:17:11les gens y galèrent.
01:17:12Je pense qu'il y a
01:17:13quand même
01:17:14un gros fossé
01:17:15entre la vie quotidienne
01:17:16et les lois
01:17:17qui sont votées
01:17:18à Paris.
01:17:19Voilà pour ce que disent
01:17:20les Français,
01:17:21Eric Ciotti.
01:17:22Qu'est-ce que vous leur répondez
01:17:23ce soir ?
01:17:24Ils ont raison.
01:17:25Et le programme
01:17:26que nous portons
01:17:27dans la coalition des droites
01:17:28avec Jordan Bardella
01:17:29s'attaque à ces sujets
01:17:30qu'on vient d'évoquer
01:17:31légitimement,
01:17:32les Français.
01:17:33À ces oubliés.
01:17:34Le pouvoir d'achat.
01:17:35Notre mesure de baisse
01:17:36de la TVA
01:17:37dès le mois de juillet
01:17:38sur les carburants,
01:17:39l'électricité,
01:17:40le gaz,
01:17:41c'est une mesure puissante
01:17:42pour le pouvoir d'achat.
01:17:43C'est une mesure
01:17:44puissante
01:17:45pour le pouvoir d'achat.
01:17:46La sécurité.
01:17:47On voit bien
01:17:48que c'est au cœur
01:17:49des préoccupations
01:17:50quand nous voulons
01:17:51mettre en place
01:17:52les peines planchées,
01:17:53les courtes peines,
01:17:54supprimer l'excuse
01:17:55de minorité
01:17:56pour lutter
01:17:57contre la délinquance
01:17:58des mineurs,
01:17:59rétablir ma loi
01:18:00qui permettait
01:18:01de supprimer
01:18:02les allocations familiales
01:18:03aux parents
01:18:04qui ne respectent pas
01:18:05leurs devoirs
01:18:06d'éducation.
01:18:07Tout ça,
01:18:08ce sont des réponses
01:18:09concrètes.
01:18:10Les Français
01:18:11parlaient
01:18:12de l'inquiétude
01:18:13face au fonctionnement
01:18:14des services publics,
01:18:15notamment
01:18:16en zone rurale,
01:18:17l'école,
01:18:18l'hôpital.
01:18:19Ce sont des sujets
01:18:20essentiels.
01:18:21Aujourd'hui,
01:18:22qu'est-ce que l'on constate ?
01:18:23Plus on dépense,
01:18:24on a le record d'Europe
01:18:25de dépenses publiques.
01:18:27On gaspille
01:18:28beaucoup d'argent.
01:18:29Mais nos services publics
01:18:30fonctionnent de moins en moins.
01:18:32Les Français
01:18:33ne peuvent pas comprendre.
01:18:34Ils sont pressurés
01:18:35d'impôts.
01:18:36Là,
01:18:37on a le record du monde
01:18:38des impôts
01:18:39et des taxes.
01:18:40Et malgré cela,
01:18:41on a des impôts
01:18:42et des taxes.
01:18:43Et malgré cela,
01:18:44on a des services publics
01:18:45qui sont défaillants.
01:18:46L'école ne rend plus
01:18:47le service
01:18:48qu'elle devrait rendre.
01:18:49L'hôpital public
01:18:50ne rend plus
01:18:51le service
01:18:52qu'il devrait rendre.
01:18:53La justice,
01:18:54qui aujourd'hui
01:18:55est très longue,
01:18:56sans parler
01:18:57de la réponse pénale.
01:18:58C'est tout ça
01:18:59auquel il faut s'attaquer.
01:19:00Vous avez raison
01:19:01de dire
01:19:02que les querelles
01:19:03dans ces moments
01:19:04aussi essentielles
01:19:05sont un peu dérisoires.
01:19:06Un peu décalées
01:19:07par rapport à ce que vivent
01:19:08nos compatriotes
01:19:09en permanence.
01:19:10Un petit mot
01:19:11sur les retraites.
01:19:12Vous parlez beaucoup
01:19:13des retraites.
01:19:14Quel est le programme exact
01:19:15sur lequel vous vous arrêtez
01:19:16Eric Ciotti ?
01:19:17Sur les retraites.
01:19:18Ce dont parlent
01:19:19les Français,
01:19:20manifestement,
01:19:21il y avait beaucoup
01:19:22de retraités
01:19:23que vous avez interrogés,
01:19:24c'est la faiblesse
01:19:25des petites retraites.
01:19:26C'est la faiblesse
01:19:27du coup
01:19:28de leur pouvoir d'achat.
01:19:29Parce que le pouvoir
01:19:30d'achat
01:19:31des retraités
01:19:32a été
01:19:33durement attaqué
01:19:35par l'augmentation
01:19:36des produits alimentaires,
01:19:37par l'augmentation
01:19:38du carburant,
01:19:39de l'énergie.
01:19:40Nous nous attaquons
01:19:41à tout cela.
01:19:42Nous nous attaquons
01:19:43à tout cela.
01:19:44Et donc,
01:19:45il faudra demain
01:19:46répondre
01:19:47à cet attendu
01:19:48pouvoir d'achat.
01:19:49Quand ?
01:19:50À la réforme des retraites.
01:19:51On en a beaucoup parlé.
01:19:52Je vois bien que...
01:19:5360 ans, 62 ans, 66 ans,
01:19:54il y a...
01:19:55Certains veulent faire
01:19:56des polémiques.
01:19:57Ce que dit
01:19:58Jordan Bardella,
01:19:59il l'a dit,
01:20:00c'est pour ceux
01:20:01qui ont commencé
01:20:02à travailler très tôt,
01:20:03quelquefois à 16 ans,
01:20:04eh bien,
01:20:05lorsqu'ils ont
01:20:0640 ans d'annuité,
01:20:07ils peuvent partir
01:20:08à 60 ans
01:20:09à la retraite.
01:20:10C'est une mesure
01:20:11de justice.
01:20:12Et moi,
01:20:13elle n'est pas contradictoire
01:20:14avec ce que j'ai défendu.
01:20:15Je vois que certains
01:20:16veulent installer
01:20:17des débats.
01:20:18C'est une des dispositions
01:20:19que l'on avait tenté
01:20:20de négocier
01:20:21pendant la réforme
01:20:22des retraites.
01:20:23On l'avait obtenue
01:20:24pour certaines classes
01:20:25de l'âge.
01:20:26On ne l'avait pas obtenue
01:20:27pour ceux
01:20:28qui avaient commencé
01:20:29à travailler à 18 ans
01:20:30parce que cela
01:20:31devait encore partir
01:20:32à 63 ans.
01:20:33Donc,
01:20:34il y a une mesure
01:20:35de justice.
01:20:36Pour le reste,
01:20:37l'audit
01:20:38des comptes publics
01:20:39que nous allons faire
01:20:40parce qu'il y a
01:20:41beaucoup de cadavres
01:20:42dans les placards budgétaires,
01:20:43démontrera et donnera
01:20:44les marges de manœuvre.
01:20:45Ce sont les budgets
01:20:46insincères
01:20:47qui nous ont été
01:20:48présenter,
01:20:49M. Jadot ?
01:20:50Bien sûr.
01:20:51Quand on vote
01:20:52un budget
01:20:53avec 4,9 %
01:20:54de déficit
01:20:55et qu'on arrive
01:20:56à la sortie
01:20:57à 5,6,
01:20:58c'est naturellement
01:20:59un budget
01:21:00volontairement
01:21:01insincère.
01:21:02C'est grave.
01:21:03Le Conseil constitutionnel
01:21:04n'aurait pas dû valider
01:21:05ce budget
01:21:06qui a été présenté
01:21:07par M. Le Maire.
01:21:08Quand vous êtes rangé
01:21:09derrière François Fillon,
01:21:10vous aviez l'idée
01:21:11d'un choc fiscal
01:21:12avec des économies
01:21:13sur l'état social.
01:21:14Est-ce que ça,
01:21:15vous le retrouvez
01:21:16dans le programme commun
01:21:17que vous avez
01:21:18avec le Rassemblement national ?
01:21:19Il y a des économies.
01:21:20Quand on propose
01:21:21de supprimer,
01:21:22je prends un exemple,
01:21:23les agences régionales
01:21:24de santé,
01:21:25on a vu
01:21:26pendant la crise sanitaire
01:21:27qu'elles n'ont fait
01:21:28que produire des normes.
01:21:29Aujourd'hui,
01:21:30elles empêchent
01:21:31telle ou telle structure,
01:21:32tel ou tel hôpital
01:21:33privé,
01:21:34clinique,
01:21:35d'obtenir un scanner.
01:21:36C'est des structures
01:21:37administratives
01:21:38qui sont faites
01:21:39pour empêcher.
01:21:40Et elles coûtent en plus.
01:21:41Donc il faut tout à la fois
01:21:42libérer les énergies
01:21:43et économiser de l'État.
01:21:44Il y a une immense réforme
01:21:45de l'État.
01:21:46476 agences de l'État
01:21:49qui souvent doublonnent,
01:21:51cumulent des emplois
01:21:53avec d'autres.
01:21:54Et plus il y a d'agences,
01:21:55plus il y a de normes.
01:21:56Donc on a ce vent de liberté.
01:21:59Je note aussi
01:22:00une mesure très importante
01:22:02que j'avais,
01:22:04que j'avais portée
01:22:05pendant la primaire
01:22:06et que je retrouve
01:22:07parler de choc fiscal.
01:22:09J'avais porté notamment
01:22:10la fin de l'impôt
01:22:12sur les successions.
01:22:13Parce que pour moi,
01:22:14c'est un impôt sur la mort
01:22:15lorsqu'on a payé des impôts
01:22:16pendant toute une vie
01:22:18et que lorsqu'on veut
01:22:19transmettre à ces enfants
01:22:20le patrimoine qui est
01:22:22le fruit de ce travail,
01:22:24eh bien l'État vient encore
01:22:26jusqu'à en prélever 45 %.
01:22:28Eh bien on a dans le programme,
01:22:30et j'en suis très heureux,
01:22:31on a le fait
01:22:32que les patrimoines moyens
01:22:34qui seront transmis
01:22:36ne paieront plus d'impôts
01:22:37sur les successions.
01:22:38Le fait qu'on pourra
01:22:39transmettre l'outil travail
01:22:40sans droit,
01:22:41parce que jusqu'à aujourd'hui,
01:22:43c'était la cause d'arrêt
01:22:44de beaucoup d'entreprises
01:22:45familiales que les parents
01:22:48ne pouvaient pas transmettre
01:22:49à leurs enfants.
01:22:50Les grands-parents
01:22:51pourront transmettre
01:22:52plus facilement
01:22:53leur patrimoine.
01:22:54Ça veut dire qu'on pourra
01:22:55aussi dégeler une épargne
01:22:57qui est quelquefois stérile.
01:22:58Il y a 7 000 milliards d'euros
01:23:00d'épargne.
01:23:01Si on débloque rien qu'un pour cent
01:23:03de ces 7 000 milliards
01:23:04d'euros d'épargne,
01:23:05ça veut dire 70 milliards,
01:23:07on aura un choc de croissance
01:23:09positif qui créera
01:23:11des recettes supplémentaires.
01:23:13C'est cela,
01:23:14notre politique économique.
01:23:15Éric Ciotti,
01:23:16il y a une très forte
01:23:17attente des Français.
01:23:18On le voit à chaque fois
01:23:19qu'on leur pose la question.
01:23:20Il y a un climat d'instabilité,
01:23:22d'inquiétude,
01:23:23parce qu'ils se disent
01:23:24qu'est-ce qui peut se passer
01:23:25au premier tour, au second tour.
01:23:26On a un président
01:23:27qui parle de guerre civile,
01:23:28un ministre de l'Intérieur
01:23:29qui dit qu'il y aura
01:23:30de l'ordre public.
01:23:31Qu'est-ce que vous dites
01:23:32aux Français ce soir ?
01:23:33Je dis que ces propos,
01:23:34ils sont extraordinairement
01:23:35dangereux.
01:23:36Le président de la République,
01:23:38le ministre de l'Intérieur
01:23:39jette de l'huile sur le feu
01:23:41pour des raisons électorales.
01:23:43Ils veulent faire peur.
01:23:44Ils jouent sur les peurs.
01:23:45Mais les Français n'ont pas peur.
01:23:47Les Français ont besoin
01:23:48de confiance.
01:23:49C'est un peuple intelligent
01:23:51qui se dit ce qui nous gouverne.
01:23:53Ils ont failli depuis des années.
01:23:55Tous.
01:23:56Ils ont failli.
01:23:57Ils nous ont mis
01:23:58dans cette situation.
01:23:59Moins de pouvoir d'achat,
01:24:01plus d'impôts,
01:24:02plus d'insécurité,
01:24:03plus de violence.
01:24:04Tout cela sur un fonds
01:24:05où il y a plus d'émigration
01:24:07et plus de communautarisme islamiste.
01:24:09C'est le bilan
01:24:10de ce qui nous gouverne
01:24:11depuis 2012.
01:24:13Et aujourd'hui,
01:24:14ils se disent
01:24:15qu'il y a une espérance.
01:24:16Il y a une espérance
01:24:17avec le bloc des droites.
01:24:18D'autant que j'ai voulu
01:24:19casser cette espèce
01:24:21de cordon,
01:24:22de mur
01:24:23que certains avaient voulu ériger.
01:24:25C'était la gauche d'ailleurs
01:24:26qui avait érigé ce mur
01:24:28pour que les droites
01:24:29ne se rassemblent pas.
01:24:31Eh bien là,
01:24:32on a créé ce rassemblement.
01:24:33C'est inédit.
01:24:34Ça me vaut beaucoup d'attaque.
01:24:35Ça me vaut beaucoup d'attaque
01:24:37de la part de mes anciens amis
01:24:39mais qui, je crois,
01:24:40n'ont rien compris
01:24:41à ce qu'attendent les Français.
01:24:42Mais ça me vaut beaucoup
01:24:43de soutien sur le terrain.
01:24:44Et pour moi,
01:24:45c'est ça qui compte
01:24:46parce que moi,
01:24:47j'ai fait cette alliance
01:24:48dans la transparence.
01:24:49Droit dans les yeux.
01:24:50Je l'ai dit aux Français,
01:24:51à la télévision,
01:24:52au journal de 13h,
01:24:53de TF1.
01:24:54Je ne me suis pas planqué.
01:24:56Je ne me suis pas caché.
01:24:57Alors que quand je vois
01:24:58que certains qui m'accusent
01:25:00de tous les maux
01:25:01ont négocié
01:25:02dans les arrières-cours
01:25:03de l'Élysée
01:25:04des accords
01:25:05qui font
01:25:06qu'aujourd'hui,
01:25:07la moitié
01:25:08de mes anciens collègues
01:25:10n'auront pas
01:25:11de candidat Renaissance.
01:25:12Ça représente
01:25:13une trentaine de circonscriptions ?
01:25:1529, très exactement.
01:25:17Et qu'on ne mettra pas
01:25:18de candidat LR
01:25:19face à certains ténors Renaissance.
01:25:21Si ça,
01:25:22ce n'est pas un accord.
01:25:23Quand on me dit
01:25:24que certains négocient
01:25:25une coalition
01:25:26qui irait des communistes
01:25:28à M. Wauquiez,
01:25:29je crois rêver.
01:25:30Où en est-on ?
01:25:31Où en est-on ?
01:25:32Simplement...
01:25:33Le gaullisme est mort ?
01:25:34Le gaullisme...
01:25:35Jamais le gaullisme ne mourra.
01:25:37Le gaullisme,
01:25:38c'est un idéal.
01:25:39C'est une force.
01:25:40C'est la grandeur de la France.
01:25:41C'est l'amour de la France.
01:25:42C'est l'esprit de résistance.
01:25:44De dire que la France,
01:25:45elle n'est pas perdue.
01:25:46Elle n'est pas finie.
01:25:47Qu'il y a de l'espoir.
01:25:48Qu'il faut rompre
01:25:49avec ces politiciens
01:25:51de circonstance
01:25:53qui ont abîmé le pays
01:25:55parce qu'ils n'ont pas de conviction,
01:25:56parce qu'ils font que de la communication,
01:25:58parce qu'ils n'ont pas de vision
01:26:00et qu'on est à un moment historique.
01:26:01Oui, il y a un danger.
01:26:02Vous parlez de danger.
01:26:03Le danger, il est à l'extrême gauche.
01:26:05Le seul danger,
01:26:06il est à l'extrême gauche.
01:26:07Avec M. Mélenchon
01:26:09qui a porté des théories de haine,
01:26:12qui a attaqué les policiers
01:26:14admirables de courage,
01:26:16il les a pris pour cibles,
01:26:17qui a eu des propos inqualifiables
01:26:19après l'attaque terroriste
01:26:21du 7 octobre,
01:26:22qui a des comportements
01:26:24qui sont complaisants
01:26:25avec l'antisémitisme,
01:26:26avec certains candidats LFI
01:26:29qui sont même fichés
01:26:31pour leur violence.
01:26:32Donc le danger serait
01:26:34que M. Mélenchon soit à Matignon.
01:26:36Et je le dis aux Français,
01:26:37aujourd'hui, il n'y a pas 36 alternatives.
01:26:40Soit c'est M. Mélenchon à Matignon
01:26:42et je crois que la France basculerait
01:26:44dans un régime
01:26:45qui ne serait plus le même.
01:26:46On ne serait plus vraiment en démocratie.
01:26:48Soit c'est la coalition des droites
01:26:50derrière Jordan Bardella à Matignon.
01:26:53Le reste, ce sont des votes inutiles.
01:26:56Toutes les enquêtes d'opinion ce soir,
01:26:58il y en a eu 4 ou 5,
01:26:59démontrent qu'on est très largement en tête.
01:27:02Mais pas très loin,
01:27:04il y a le bloc d'extrême-gauche.
01:27:06Et M. Macron, lui, il est décroché.
01:27:08Donc je le dis à tous ceux
01:27:10qui, aujourd'hui, hésitent encore
01:27:12à voter pour ce centre mou impuissant,
01:27:16je les appelle à nous retrouver,
01:27:19à dire qu'ils n'ont rien à craindre,
01:27:21si ce n'est l'espérance du redressement
01:27:23et du renouveau.
01:27:24On va remettre de l'ordre dans la rue
01:27:26et de l'ordre dans les comptes.
01:27:28C'est ça qui est essentiel.
01:27:30Éric Chottier, est-ce que vous attendez
01:27:31encore quelque chose d'Emmanuel Macron ?
01:27:33Va-t-il donner des consignes de vote
01:27:34pour le premier ou le second tour ?
01:27:36Ni à l'Assemblée nationale,
01:27:37ni à l'EFI.
01:27:38Il n'a pas encore visiblement
01:27:39choisi sa doctrine.
01:27:40Vous attendez quelque chose ?
01:27:42Qu'il soit à la hauteur de sa fonction,
01:27:43le moment est grave.
01:27:45Et jouer avec les peurs,
01:27:47je crois que ce n'est pas à la hauteur
01:27:50d'un chef de l'État qui doit être,
01:27:53dans le respect des institutions,
01:27:55respectueux du vote des Français.
01:27:58Les Français qui ont voté
01:28:00pour le Rassemblement national,
01:28:02comme ceux qui votent pour mes amis,
01:28:05ce sont des Français qui aiment la France.
01:28:08On ne peut rien leur reprocher.
01:28:10Au contraire, je crois que ce sont
01:28:12peut-être les premiers patriotes,
01:28:13les stigmatisés comme certains le font.
01:28:16J'ai vu des propos me concernant,
01:28:19Il y en a qui vous ont blessé, Eric Ciotti ?
01:28:21Quand j'entends des comparaisons
01:28:23avec la Seconde Guerre mondiale,
01:28:26c'est tellement grotesque,
01:28:27c'est tellement ridicule.
01:28:29Moi, je prends de qui ça vient,
01:28:32c'est-à-dire de pas grand-chose,
01:28:33mais ça blesse des Français.
01:28:35Ça blesse des Français
01:28:36parce qu'ils se sentent insultés,
01:28:38marginalisés depuis tellement longtemps.
01:28:41Et pourquoi, eux, on ne les écouterait pas ?
01:28:43Pourquoi leur voix ne compterait pas ?
01:28:45Pourquoi ils n'espèreraient pas
01:28:46redresser le pays ?
01:28:47Ce sont eux qui souffrent.
01:28:49C'est à eux qu'il faut donner une nouvelle espérance.
01:28:51Un tout petit mot, Eric Ciotti,
01:28:52de ce qui se passe en ce moment même
01:28:53devant la justice.
01:28:54Une nouvelle tentative de l'état-major
01:28:56de ce qu'il reste des Républicains
01:28:57pour tenter de vous démettre
01:28:59de votre poste de président.
01:29:01Est-ce que c'est quelque chose
01:29:03à laquelle vous attendiez,
01:29:05qui était prévisible ?
01:29:06Comment vous qualifiez ça ?
01:29:08Je ne m'attendais pas à la violence
01:29:10et au ridicule de cette réaction.
01:29:12Mais quand je vois les alliances secrètes
01:29:14avec M. Macron,
01:29:15je comprends qu'il donne les ordres.
01:29:17Et tout ça, ce n'est pas sérieux
01:29:19alors qu'on est à un moment aussi grave,
01:29:21aussi important,
01:29:22et potentiellement porteur
01:29:24de tellement d'espérance.
01:29:26Au lieu de se rassembler,
01:29:28au lieu de se rassembler,
01:29:30on est à trois jours du scrutin.
01:29:32Certains sont...
01:29:33Je ne m'y intéresse même plus
01:29:34tellement c'est grotesque.
01:29:36Laurent Wauquiez,
01:29:37vous avez beaucoup dit de bien de lui à l'époque.
01:29:39On disait que c'était lui
01:29:40qui pourrait porter les couleurs
01:29:41de la droite en 2027.
01:29:43Il s'est rangé contre vous.
01:29:45Vous vous êtes trompé.
01:29:47Est-ce que lui avait envisagé,
01:29:48à un moment,
01:29:49une alliance avec le RN ?
01:29:51Il s'en défend ?
01:29:52Je ne sais pas si je me suis trompé.
01:29:53Mais en tout cas,
01:29:54son attitude, oui,
01:29:55elle a été décevante
01:29:56et elle manque de courage,
01:29:57naturellement.
01:29:58Vous n'en direz pas plus ?
01:30:00Non, parce que...
01:30:01Il ne faut pas insulter l'avenir ?
01:30:03Il a du talent,
01:30:04mais le talent ne suffit pas.
01:30:05Il faut du courage dans la vie politique.
01:30:07Il y a des moments historiques.
01:30:08Il faut savoir les saisir
01:30:10et ne pas être dans des calculs
01:30:12où on joue le chaos dans le pays
01:30:14pour mieux rebondir après.
01:30:15Ça ne marche jamais comme ça.
01:30:17Je ne suis pas de ceux
01:30:18qui espèrent le chaos pour mon pays.
01:30:19J'espère le meilleur pour la France.
01:30:21Vous voulez le calme pour ce pays
01:30:23alors que nous rentrons
01:30:24dans une période de turbulence,
01:30:25de toute façon,
01:30:26avec une crise peut-être gouvernementale
01:30:28s'il n'y a pas de majorité claire ?
01:30:30Je pense qu'un programme clair,
01:30:32un programme puissant
01:30:34sera soutenu très majoritairement
01:30:36par les Français.
01:30:37Je crois que nous aurons
01:30:39cette majorité absolue
01:30:40parce que les Français ont envie
01:30:43de porter une nouvelle politique.
01:30:45Ils ont vu ce que les autres ont donné.
01:30:47Ils ont envie de changer.
01:30:49Et ce changement,
01:30:50je le sens profondément
01:30:51sur le terrain aujourd'hui.
01:30:52Peut-être une question de Florian Tardif
01:30:54qui est avec nous,
01:30:55à Éric Cetis.
01:30:56Florian ?
01:30:57Peut-être une question
01:30:58au soir du second tour.
01:30:59Si vous n'avez pas la majorité absolue
01:31:01avec votre alliance
01:31:02que vous avez créée
01:31:03aux côtés de Jordan Bardella,
01:31:05aux côtés du Rassemblement national,
01:31:07est-ce que vous appellerez
01:31:09vos anciens amis,
01:31:12les Républicains,
01:31:13aujourd'hui qui tentent
01:31:14de vous destituer,
01:31:15à vous rejoindre
01:31:16sous une même bannière ?
01:31:17Oui, bien sûr.
01:31:18Je pense qu'il y en a
01:31:19qui nous rejoindront,
01:31:20qui ne se tromperont pas de combat.
01:31:22Je n'imagine pas
01:31:23certains de mes amis
01:31:25rejoindre une coalition
01:31:26qui comprendrait
01:31:28des communistes,
01:31:29des socialistes
01:31:30et les amis de Mme Sandrine Rousseau.
01:31:32Je crois qu'ils se discréditeraient
01:31:34définitivement.
01:31:35Ce n'est pas possible.
01:31:36Ça serait trahir les électeurs ?
01:31:37Quelque part, oui.
01:31:38Bien sûr.
01:31:40Une question d'Alexandre Devecchio.
01:31:42Peut-être justement les électeurs.
01:31:44J'ai très bien compris
01:31:45ce que vous avez fait.
01:31:47Vous avez les électeurs,
01:31:48notamment la majorité d'entre eux,
01:31:50des électeurs de droite avec vous.
01:31:52J'ai compris aussi
01:31:53qu'il fallait aller vite
01:31:54et pas forcément prévenir
01:31:56des barons qui vous auraient
01:31:57mis des bâtons dans les roues.
01:31:59La seule chose,
01:32:00c'est pourquoi ne pas avoir
01:32:02fait un vote interne ?
01:32:03Après tout, vous en seriez peut-être
01:32:05sortis encore plus renforcés.
01:32:07D'abord, on a fait
01:32:08une consultation interne
01:32:09où elle a permis de montrer
01:32:11que 60 000 militants
01:32:12soutenaient ma démarche.
01:32:13Les enquêtes d'opinion
01:32:14le démontrent.
01:32:15Mais pour organiser le congrès,
01:32:18c'est le vote des militants,
01:32:20il faut un accord du bureau politique
01:32:23qui était totalement verrouillé.
01:32:27C'est pour ça que j'ai pris
01:32:28cette position qui est personnelle.
01:32:30Mais je l'assume,
01:32:31à un moment, un chef
01:32:32doit donner le cap aussi.
01:32:34J'étais épuisé de ces débats
01:32:37stériles où il ne sortait jamais rien,
01:32:39où chacun ne regardait
01:32:42que sa petite ambition.
01:32:44J'ai vu qu'aujourd'hui,
01:32:45M. Pradier est parti.
01:32:47Ça ne vous surprend pas ?
01:32:49Non, ça ne me surprend pas.
01:32:50Il dit que les LR sont morts.
01:32:52C'était souvent une source
01:32:53d'incohérence.
01:32:54En tout cas, les LR qui veulent
01:32:57s'allier à la Macronie,
01:32:58oui, je crois qu'ils n'ont pas d'avenir.
01:33:00Leur avenir, c'est dans la Macronie.
01:33:02Mais la Macronie elle-même est morte.
01:33:03Mais la marque, elle est morte.
01:33:04La marque LR.
01:33:05En tout cas, je pense
01:33:06qu'il faudra demain refonder
01:33:08une grande famille de droite républicaine
01:33:11et je m'y attellerai.
01:33:12Il y a aussi la question extrêmement présente
01:33:14de l'antisémitisme dans notre pays
01:33:16avec des faits terribles
01:33:17comme le viol de cette petite fille
01:33:18de 12 ans à Courbevoie.
01:33:20Est-ce qu'il y a une responsabilité
01:33:22d'une partie de la classe politique,
01:33:24selon vous, dans cette montée
01:33:25de la haine contre nos compatriotes juifs
01:33:27qui disent qu'ils ne se sentent plus protégés
01:33:29par la République française ?
01:33:31Naturellement.
01:33:32Quand on voit les propos des Insoumis
01:33:35qui ont pris pour cible Israël
01:33:37et les Amis d'Israël,
01:33:39et donc, quelque part,
01:33:41le peuple juif d'Israël,
01:33:43mais les Juifs du monde entier,
01:33:45avec une assimilation honteuse,
01:33:48ça attise les esprits haineux.
01:33:53On voit bien que M. Mélenchon
01:33:55a voulu installer le conflit à Gaza,
01:33:59le conflit de Gaza entre Israël et le Hamas
01:34:02sur le territoire national.
01:34:04C'est d'une gravité extrême.
01:34:07Et j'ai vu une forme d'hésitation du pouvoir
01:34:11dans la sanction qui devait être portée
01:34:14contre ceux qui avaient
01:34:16ces comportements insupportables.
01:34:18L'antisémitisme, c'est une infamie.
01:34:21Et je vois beaucoup d'amis de confession juive
01:34:24qui ne se trompent pas, là aussi.
01:34:26Il y a des institutions très politisées
01:34:28qui ont des propos tellement décalés,
01:34:32par rapport à ce que les Juifs de France veulent attendre.
01:34:36Ils savent où est leur ennemi.
01:34:38Ils savent que ce sont les islamistes
01:34:40qui veulent les détruire.
01:34:42Ils savent très bien que ce n'est pas notre coalition
01:34:44qui présente une menace pour eux.
01:34:46Bien au contraire, c'est là sans doute
01:34:48où ils peuvent compter sur le plus de fermeté
01:34:50demain pour rappeler les principes républicains.
01:34:53Est-ce que vous n'avez pas peur
01:34:55de décevoir les électeurs
01:34:57qui ont aujourd'hui,
01:34:59qui voteront potentiellement pour vous
01:35:01lors du premier tour,
01:35:03puis lors du second tour
01:35:05de ces législatives anticipées,
01:35:07qui font beaucoup d'espoir potentiellement
01:35:09en cette alternance que vous proposez aujourd'hui ?
01:35:12Je m'explique.
01:35:14Tout simplement parce que vous allez,
01:35:16et vous le savez, je le pense,
01:35:18parce que vous faites partie
01:35:20de la vie politique de notre pays
01:35:22depuis bon nombre d'années maintenant
01:35:24et qu'il y aura forcément des barrières,
01:35:27je pense notamment par exemple
01:35:29aux juges, aux magistrats ou autres,
01:35:31pour pouvoir mettre en place
01:35:33l'ensemble de la politique que vous défendez.
01:35:35Nous savons qu'il y aura des obstacles,
01:35:37mais le courage ne déçoit jamais.
01:35:39Aujourd'hui, il faut tenter,
01:35:41il faut oser,
01:35:43il faut abattre
01:35:45les obstacles
01:35:47juridiques, politiques,
01:35:49l'immobilisme, l'impuissance,
01:35:51les petites lâchetés du quotidien,
01:35:53l'entre-soi parisien
01:35:55qui a conduit
01:35:57à cette situation.
01:35:59Aujourd'hui,
01:36:01j'avais utilisé cette formule,
01:36:03on est en 1958,
01:36:05c'est la fin d'un système politique déliquescent.
01:36:07Le général de Gaulle est revenu
01:36:09après cette quatrième république
01:36:11qui s'était votrée
01:36:13dans les combinaisons politiciennes.
01:36:15On y est.
01:36:17M. Macron a transformé
01:36:19la grande cinquième république du général de Gaulle
01:36:21en une médiocre
01:36:23succée de la quatrième république.
01:36:25Il faut refonder
01:36:27une cinquième république puissante.
01:36:29Naturellement,
01:36:31le chemin sera difficile,
01:36:33mais le difficile sera aussi
01:36:35notre chemin. Nous y arriverons
01:36:37parce qu'il y a cette volonté
01:36:39et je pense qu'il peut y avoir un immense soutien des Français.
01:36:41Est-ce que ça peut se faire
01:36:43par une cohabitation ?
01:36:45Si votre alliance
01:36:47bloc des droites emportait
01:36:49une majorité à l'Assemblée nationale,
01:36:51il faudrait encore composer avec Emmanuel Macron.
01:36:53Il reste jusqu'en 2027,
01:36:55a-t-il dit. Il bloquerait un certain nombre
01:36:57de réformes. L'article 20 de la Constitution
01:36:59est clair. C'est le gouvernement
01:37:01qui conduit et détermine la politique
01:37:03de la nation.
01:37:05Rien que l'article 20, tout l'article 20.
01:37:07Et nous le ferons
01:37:09respecter. Alexandre de Vécu.
01:37:11Proche pour nous,
01:37:13le Bloc
01:37:15national obtient la majorité
01:37:17absolue. Vous êtes nommé
01:37:19ministre de l'Intérieur. Quelle est votre
01:37:21première mesure ? Je ne ferai sûrement
01:37:23pas cette projection.
01:37:25Je ne sais pas pourquoi, j'en étais sûr.
01:37:27Alors qu'est-ce que le ministre de l'Intérieur
01:37:29devrait faire en premier ? Nous sommes à la veille
01:37:31du premier tour.
01:37:33Ce qu'il faudrait faire
01:37:35pour restaurer l'ordre immédiatement,
01:37:37c'est d'abord s'attaquer à l'immigration,
01:37:39créer
01:37:41des places de centres de
01:37:43rétention pour les étrangers en situation
01:37:45irrégulière et notamment ceux qui font
01:37:47changer des OQTF avec des
01:37:49taux d'exécution des OQTF ridicules.
01:37:51Ça, on peut le faire. Il ne suffit pas de
01:37:53changer la loi. Là, si
01:37:55on passe des 1300 places
01:37:57opérationnelles dans les centres
01:37:59de rétention qui sont destinées
01:38:01à accueillir les étrangers en situation irrégulière
01:38:03à 5000 places, on peut installer
01:38:05des préfabriqués, on peut mettre des moyens.
01:38:07Tout de suite, on augmente
01:38:09les taux d'expulsion et notamment des
01:38:11délinquants. Ça, c'est une mesure très forte.
01:38:13Après, on va passer par le canal
01:38:15législatif, augmenter
01:38:17la durée de rétention.
01:38:1990 jours,
01:38:21en Allemagne, c'est 6 mois. Ça permet d'expulser
01:38:23plus loin. Avoir des actions
01:38:25diplomatiques vers les pays qui refusent
01:38:27de reprendre leurs ressortissants et
01:38:29notamment les délinquants, ce qu'on appelle
01:38:31les laissés-passés consulaires. On va dire
01:38:33à ces pays, si vous ne nous donnez pas de
01:38:35laissés-passés consulaires, si vous reprenez
01:38:37pas les gens qu'on ne veut plus chez nous et qui sont arrivés
01:38:39légalement, vous n'aurez plus de visa
01:38:41pour venir en France et vous n'aurez plus d'aide au
01:38:43développement. Voilà. Donc, il faut
01:38:45avoir une action diplomatique. Tout ça,
01:38:47ça nécessite de la volonté.
01:38:49Ensuite, il y a un texte
01:38:51sur la réponse pénale. Fin de
01:38:53l'excuse de minorité. Parce que c'est pas
01:38:55le ministre de l'Intérieur qui
01:38:57peut tout seul répondre.
01:38:59Il y a la question de la réponse
01:39:01pénale. C'est là où sont
01:39:03les enjeux. Peine planchée.
01:39:05Fin de l'excuse de minorité
01:39:07pour les mineurs.
01:39:09Suppression des allocations familiales
01:39:11pour les parents des mineurs délinquants.
01:39:13Récidivistes. Ça, ce sont des mesures
01:39:15dans le temps de l'urgence. Après,
01:39:17il faudra réformer en profondeur
01:39:19tout notre système
01:39:21judiciaire, policier,
01:39:23son organisation pour que
01:39:25notamment sur les enquêtes,
01:39:27il y ait plus de moyens pour les investigations.
01:39:29Pour que nous allions vers des courtes
01:39:31peines aussi. Aujourd'hui, on a un système
01:39:33où on a voté des lois. Quelqu'un
01:39:35qui est condamné à deux ans de prison
01:39:37ne fera pas de prison. Ou un an
01:39:39aujourd'hui. Nous, nous voulons
01:39:41même une semaine de prison. C'est très vertueux.
01:39:43Ça se fait aux Pays-Bas.
01:39:45C'est très dissuasif.
01:39:4715 jours, des courtes peines.
01:39:49Un délit, une réponse.
01:39:51Aujourd'hui, c'est un délit,
01:39:5310 ou 15 fois d'impunité
01:39:55et quand c'est trop tard, une sanction.
01:39:57Souvent trop tardive et trop faible.
01:39:59Éric Sottie était l'invité de Punchline sur CNews
01:40:01et sur Europe 1. Merci beaucoup à vous.
01:40:03Merci Florian Tardif, Alexandre de Villeneuve-Pio
01:40:05et Tatiana Renard-Barzac.
01:40:07Dans un instant, c'est Pierre de Villeneuve qui nous attend
01:40:09sur Europe 1. Bonsoir Pierre.
01:40:11Bonsoir Laurence. Au programme, bien sûr,
01:40:13le Nini. Est-ce que ça convainc
01:40:15tous les membres de la majorité présidentielle ?
01:40:17Apparemment non. Marc Ferracci sera
01:40:19avec nous. Et puis les chroniqueurs Catherine Nel,
01:40:21Louis de Ragnel, Olivier Dartigolle et Jean-Claude Dassier.
01:40:23Merci beaucoup Pierre de Villeneuve,
01:40:25Europe 1. Demain matin à 8h10,
01:40:27mon invité sera François Bayrou, le patron
01:40:29du Modem. Et vous avez bien sûr
01:40:31rendez-vous tout de suite avec Christine Kelly et ses
01:40:33mousquetaires pour Facein l'Info. Bonne soirée à vous sur nos
01:40:35réseaux sociaux. À demain.