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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans PUNCHLINE, ce soir sur CNews.
00:00:04 Quand la violence s'empare des petites villes, celles de moins de 20 000 habitants,
00:00:08 une étude édifiante publiée aujourd'hui dans le Figaro dresse la liste des communes
00:00:12 où les coups et blessures, où les cambriolages ont explosé en 2022.
00:00:16 On partira à Sarriant dans le Vaucluse qui détient le triste record du nombre de cambriolages.
00:00:21 On évoquera aussi les suites de l'explosion d'un immeuble en plein cœur de Paris.
00:00:25 Le bâtiment a été soufflé par une explosion dont l'origine est toujours à déterminer.
00:00:29 Une personne est toujours rechargée, six blessés sont en urgence absolue
00:00:33 et il y a des dizaines de personnes à reloger puisque leurs arpêtements ont été évacués.
00:00:38 Le ministre du Logement, Olivier Klein, sera un autre invité à 17h30.
00:00:42 Voilà pour les grandes lignes de nos débats ce soir,
00:00:44 mais tout de suite le rappel des titres de l'actualité sur CNews.
00:00:47 Effondrement d'un immeuble à Paris, 6 blessés graves, une personne toujours portée disparue.
00:00:57 Les recherches se poursuivent pour tenter de la retrouver dans les décombres
00:01:01 de cet immeuble du 5e arrondissement de Paris.
00:01:04 Le gaz a été coupé dans un large périmètre pour des raisons de sécurité,
00:01:08 a indiqué le distributeur GRDF, en soulignant qu'on ne peut pas avancer de cause sur la raison du sinistre.
00:01:15 Pour rappel, hier peu avant 17h, une explosion suivie d'un incendie a provoqué l'effondrement d'un immeuble
00:01:21 abritant une école de mode privé.
00:01:24 Sous-marin disparu, la course contre la montre continue.
00:01:27 La Talente et son robot Victor 6000 sont arrivés sur la zone de recherche du Titan.
00:01:32 Objectif, avoir une cartographie plus fine du paysage et permettre une plongée de Victor 6000 plus efficace.
00:01:39 Ce sondeur ne permettra en revanche pas de localiser le sous-marin, selon l'IFRMER.
00:01:44 Depuis dimanche, une vaste opération de recherche dans l'Atlantique Nord a été lancée
00:01:49 pour retrouver les cinq passagers partis visiter l'épave du Titanic.
00:01:54 Et puis Paris 2024, la préfecture de police lance un site internet dédié.
00:01:59 Le site www.missionjop2024.fr regroupera les informations sur la sécurisation des sites olympiques.
00:02:10 La carte des compétitions, les points d'accueil et de secours déployés spécialement pour les visiteurs et spectateurs
00:02:16 précise la préfecture de police de Paris dans un communiqué.
00:02:19 Parmi les informations pratiques figure une rubrique sur la délivrance des titres de séjour pour les Jeux.
00:02:25 Des portraits des acteurs de la sécurité des Jeux sous la forme de vidéos sont également présentés.
00:02:31 Merci beaucoup Soumanya Labidi pour ce rappel des titres de l'actualité.
00:02:35 17h01, on est en direct dans Punchline.
00:02:37 Nous reçons avec Eric Nolou, journaliste et écrivain.
00:02:39 Eric, Jean-Maurice, beaucoup de journalistes CNews, merci d'être avec nous.
00:02:42 Michel Chevalet, journaliste scientifique à CNews.
00:02:45 Bonjour Michel, on parlera avec vous de ce qui s'est passé dans l'explosion de cet émeu à Lafarge et puis aussi de ce sous-marin.
00:02:50 Parce que là, déjà, les chances de retrouver des survivants sont quasi nulles.
00:02:54 Elle était déjà un peu hier, mais là les réserves d'oxygène sont arrivées à leur terme.
00:02:58 Je crois que c'est plié.
00:02:59 Malheureusement, évidemment pour eux.
00:03:00 Et nous sommes avec Jean-Sébastien Ferjou, directeur du site Atlantico.
00:03:03 Bonsoir Jean-Sébastien.
00:03:04 Bonsoir Laurence.
00:03:05 On va commencer parce que moi, c'est ce qui m'a vraiment frappé dans l'actualité aujourd'hui, c'est cette violence qui s'empare des petites villes,
00:03:10 moins de 20 000 habitants, que l'on pensait tranquille.
00:03:13 Étude publiée dans Le Figaro, on va la détailler avec vous dans un instant à Maurice Bucot.
00:03:17 Mais on va tout de suite aller voir à Sarriant, parce que c'est la première ville de France pour la hausse des cambriolages dans le Vaucluse.
00:03:24 On va essayer de comprendre ce qui se passe à Sarriant avec les explications de Maureen Vidal.
00:03:28 Sarriant, élue petite ville la plus cambriolée de France en 2022, avec un peu plus de 20 faits pour 1000 habitations.
00:03:37 La commune du Vaucluse a vu les effractions bondir de 154,3% en 6 ans.
00:03:42 Une forte augmentation que la maire explique par la situation géographique de sa commune.
00:03:46 Il faut savoir que Sarriant est entre deux grosses communes, Avignon et Carpentras, où il y a beaucoup de délinquance, de criminalité.
00:03:53 Et donc on a affaire à des bandes organisées qui repèrent un petit peu quand les personnes ne sont pas là,
00:04:01 pour pouvoir effectivement effectuer des vols et des cambriolages dans les maisons.
00:04:06 Mais aussi par sa superficie.
00:04:08 3749 hectares, et donc avec des maisons très dispersées, qui permettent justement en campagne de pouvoir procéder à des cambriolages.
00:04:17 Les habitants ne craignent pas pour autant ces cambriolages, mais se désolent de tels actes dans leur commune.
00:04:22 C'est triste, c'est triste parce que c'est un petit village tranquille et on a l'impression qu'on est surveillé dans tous les coins.
00:04:32 Attention, il y a de partout.
00:04:35 Oui mais enfin, ne pas tomber dans la psychose non plus, parce que si ça arrive...
00:04:38 N'importe comment, quand on fait n'importe quoi, si ils ont envie de rentrer, ils rentrent quand même.
00:04:43 Ils cassent tout, ils s'en foutent pas mal.
00:04:45 Le 9 janvier dernier, Emmanuel Macron a annoncé la création de 200 brigades de gendarmerie dans les milieux ruraux.
00:04:51 La maire de Sarriant a déposé une demande.
00:04:53 Voilà pour ce constat édifiant. On va être dans un instant avec Rodi Manat, pour Parole Alliance Sud, qui est avec nous policier.
00:05:00 Merci, cher Rodi. D'abord, on va se tourner vers Amaury Bucaud pour bien comprendre comment a été faite cette étude du Figaro,
00:05:06 parce que les chiffres sont vraiment extrêmement intéressants.
00:05:09 Comment ils ont été compilés, ces chiffres ?
00:05:11 En fait, le Figaro avait déjà fait la même chose sur les grandes villes.
00:05:14 Là, c'est les petites villes, c'est-à-dire 5 000, 20 000 habitants, que le Figaro définit, ces petites villes,
00:05:19 comme un peu la France des bords de mer, des clochers, des sous-préfectures, cette France d'apparence très paisible,
00:05:24 comme on l'a vu d'ailleurs dans ce reportage. Le Figaro a pris les données statistiques du ministère de l'Intérieur,
00:05:31 1650 communes dans lesquelles sont répartis ces faits.
00:05:34 C'est intéressé d'une part aux violences sur la voie publique, c'est-à-dire les agressions, hors violences interfamiliales,
00:05:41 et puis d'une autre part, les cambriolages, les atteintes aux biens.
00:05:44 Alors, ce qu'on voit, c'est que finalement, cette France paisible d'apparence, elle est beaucoup moins paisible.
00:05:50 Elle n'atteint pas, heureusement, des villes comme Bordeaux, Nantes, qui reviennent souvent dans l'actualité,
00:05:57 ou même Lyon, Marseille, pour des fusillades ou des choses comme ça,
00:06:01 mais qu'il y a effectivement une très forte augmentation de la délinquance, globalement.
00:06:06 Très bien. Vous restez avec nous, Amoré Bocco.
00:06:08 Roudimana, est-ce que vous êtes surpris par ces chiffres ?
00:06:11 Est-ce que cette hausse de la violence, des cambriolages dans les petites villes de 5 000 jusqu'à 20 000 habitants,
00:06:16 ça, c'est une réalité que vous constatez tous les jours sur le terrain ?
00:06:19 Oui, bonsoir à vous. Non, je ne suis pas du tout surpris par ces chiffres.
00:06:24 Vous savez, il y a trois éléments qui peuvent les caractériser aujourd'hui.
00:06:29 C'est que, tout d'abord, les voyous, ils ont oublié d'être bêtes,
00:06:33 parce que peut-être qu'à l'époque, ils étaient un petit peu plus.
00:06:36 Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'ils réfléchissent un petit peu plus,
00:06:39 donc ils préfèrent aller commettre des cambriolages, notamment,
00:06:43 ou des vols dans des communes un petit peu plus petites,
00:06:46 ou des secteurs gendarmerie, où malheureusement, on voit assez peu la présence des bleus,
00:06:51 comme on dit dans la rue, on a assez peu de patrouilles qui circulent,
00:06:54 parce que les gendarmes, tout simplement, ont parfois 20, 25 communes de leur compétence,
00:06:58 donc c'est difficile de les croiser.
00:07:00 La deuxième chose, c'est que ces communes-là, malheureusement,
00:07:02 elles n'ont pas souvent aussi des policiers municipaux, par manque de budget,
00:07:05 et elles ne peuvent pas non plus mettre des caméras de vidéoprotection,
00:07:09 toujours pour les mêmes raisons, parce que quand vous avez une petite commune,
00:07:12 vous ne pouvez pas dépenser des sommes folles dans les caméras de vidéoprotection.
00:07:15 Et troisièmement, on arrive toujours à la même chose,
00:07:20 c'est que lorsque vous interpellez un cambrioleur qui a commis 10, 20, 30 cambriolages,
00:07:26 et qu'il a une sanction pénale qui est parfois de 2 ans ou 3 ans,
00:07:31 avec les remises de peine, ils sont au bout d'un an, mais parfois, il ne va même pas en prison,
00:07:34 il est évident que ces individus-là, ça ne les pousse pas à ne pas recommencer,
00:07:39 et au contraire, ils en commettent encore plus.
00:07:42 C'est ça les trois raisons qui expliquent que le plus, c'est ce chiffre-là.
00:07:47 – D'accord, Éric Nolot, une petite réaction,
00:07:49 on va continuer après à détailler l'étude avec Amaury Bocault.
00:07:52 – La leçon de cette étude, c'est que l'insécurité n'est pas seulement un sentiment,
00:07:55 comme d'aucuns ont essayé de nous le faire croire, c'est une réalité.
00:07:58 – Une réalité.
00:07:59 – Une réalité qui prend des formes nouvelles,
00:08:01 on a un peu l'impression que c'est hors de contrôle,
00:08:03 qu'il n'y a maintenant plus de régions privilégiées ou plus paisibles que d'autres,
00:08:07 et puis on vient de l'entendre dans l'intervention,
00:08:11 à chaque fois revient le problème des multirécidivistes,
00:08:13 parce qu'il y a une minorité quand même d'individus
00:08:16 qui sont les auteurs d'un maximum de faits délictueux.
00:08:19 Donc il y a quelque chose qui ne va pas, puisque la prison ne les dissuade pas,
00:08:23 et même ne met pas la société à l'abri, parce qu'ils en font très peu, voire pas du tout.
00:08:28 Donc je pense que dans ce sentiment hors de contrôle,
00:08:31 en se concentrant sur le problème des multirécidivistes,
00:08:33 on pourrait arriver à améliorer la situation.
00:08:36 Malheureusement, ça dépend d'une volonté politique,
00:08:38 et malheureusement, aucun signe n'est donné en ce sens.
00:08:40 Effectivement, la réponse pénale est souvent au cœur des discussions qu'on a avec nos amis policiers.
00:08:44 Amaury, sur les atteintes aux personnes,
00:08:46 est-ce qu'il y a des... les atteintes aux personnes et les cambriolages ?
00:08:50 Il y a des raisons, il y a une explication à cette hausse des agressions ?
00:08:53 Oui, alors moi j'ai pu m'entretenir avec pas mal de policiers,
00:08:55 qui travaillent un peu sur l'ensemble du territoire, pour essayer de comprendre.
00:08:58 Alors en fait, je dirais qu'il y a quatre facteurs clés.
00:09:02 Le premier, pour reprendre le mot du président de la République, c'est la décivilisation.
00:09:05 Alors qu'est-ce qu'on entend par là ?
00:09:07 Je dirais que c'est d'abord le recours à la violence comme moyen de résoudre les problèmes.
00:09:11 Avant, on avait la parole, on dialoguait,
00:09:13 maintenant, plus rapidement, on se frappe dessus, notamment chez les jeunes.
00:09:16 La deuxième chose, toujours dans la décivilisation, c'est la baisse de l'autorité.
00:09:19 Avant, les policiers étaient respectés, quand ils intervenaient,
00:09:21 même pour une petite intervention, ça se passait bien, on les écoutait, on les respectait.
00:09:25 Et aujourd'hui, pour des petites interventions, ça se retombe contre les policiers,
00:09:29 parfois même en émeute urbaine, et donc ça, c'est un des climats majeurs.
00:09:32 Ensuite, vous avez l'immigration, il faut le dire, c'est toujours un peu délicat de le dire,
00:09:35 mais vous avez, si vous voulez, un grand nombre de jeunes en déshérence,
00:09:39 parfois clandestins, répartis un peu partout sur le territoire,
00:09:43 notamment dans des squats, et ces personnes qui sont en déshérence,
00:09:48 font en général monter la part des étrangers dans l'indélinquance.
00:09:51 Et le troisième facteur, c'est aussi le climat de peur,
00:09:54 c'est-à-dire que la violence entraîne la violence,
00:09:56 et c'est-à-dire que les gens ayant peur sortent dans la rue plus armés,
00:10:00 notamment avec des couteaux, et donc dès qu'il y a un problème, sortent de coeur.
00:10:03 Et juste le dernier facteur, on l'a vu avec Annecy, c'est aussi le traitement,
00:10:07 la manière dont on gère les personnes déséquilibrées mentalement,
00:10:11 qui en fait souvent sont en rupture de traitement,
00:10:13 elles ne sont pas prises en charge d'un point de vue médical,
00:10:15 d'un point de vue pénal non plus, puisqu'elles sont irresponsables,
00:10:18 et du coup les policiers les retrouvent en permanence,
00:10:20 et elle crée un énormément de troubles.
00:10:22 Évidemment, Rudy Mana a la baisse de l'autorité,
00:10:24 ça aussi c'est quelque chose que vous constatez,
00:10:26 c'est-à-dire, avant on vous interviewait, on écoutait,
00:10:29 que ce soit police ou gendarmerie, maintenant on fonce sur les policiers,
00:10:32 et il y a des refus de tempérer toutes les 20 minutes en France.
00:10:35 Oui, tout à fait, le constat qu'Amoury Boukho qui vient de tirer
00:10:39 est extrêmement juste et surtout extrêmement réaliste.
00:10:42 Effectivement, aujourd'hui, il n'y a plus d'autorité de l'État,
00:10:45 parce qu'on a affaire à un État qui n'est plus fort, c'est un État faible,
00:10:49 donc quand vous avez un État faible, vous avez les forces de sécurité,
00:10:52 le bras armé de l'État, qui est irrémédiablement faible.
00:10:56 Effectivement, on voit aussi beaucoup de psychopathes qui sont relâchés,
00:11:01 excusez-moi du terme, mais quand je repense à l'agression de Bordeaux,
00:11:05 il y a quelques jours, quand je pense à l'attaque au couteau à Neussie également,
00:11:10 je me dis que comment se fait-il que ces individus soient encore sur la voie publique ?
00:11:15 Alors, moi j'entends l'État de droit, bien évidemment qu'il faut un État de droit,
00:11:19 bien sûr que ces individus ont aussi le droit de se défendre,
00:11:23 mais quand on a interpellé, comme à Bordeaux, un individu 50 fois,
00:11:27 qu'il a été condamné plus de 20 fois, il a 25 ou 26 ans,
00:11:31 et ce mec-là se retrouve dehors, et malgré les caméras qu'il y a partout aujourd'hui à Bordeaux,
00:11:37 il agresse sauvagement une mamie, sa petite-fille,
00:11:40 et là j'ai l'impression qu'on ne se pose pas assez de questions là-dessus,
00:11:43 parce que ces mecs-là, de toute façon, quand ils vont être relâchés,
00:11:46 ils vont recommencer, ils vont recommencer,
00:11:49 et il va y avoir à nouveau des victimes qui vont être sauvagement agressées
00:11:53 par ces mêmes individus, et on va encore discuter là-dessus en disant qu'il ne faut pas les laisser dehors,
00:11:59 mais malheureusement, l'État de droit fait que ces gars-là, on les relâche.
00:12:03 Donc, effectivement, cette violence, elle est partout aujourd'hui,
00:12:07 et nous les policiers, on est les premiers à la subir,
00:12:10 et on est les premiers à essayer de la contrer, mais croyez bien que ce n'est pas facile.
00:12:14 Jean-Sébastien Ferjou, votre constat sur cette étude du Figaro exhaustive,
00:12:18 avec non seulement les atteintes aux personnes, mais aussi les cambriolages,
00:12:21 tous les curseurs sont dans le rouge, en vérité.
00:12:24 Sur des petites villes, on va retourner à Sarrion dans un instant,
00:12:28 première ville de France pour la hausse des cambriolages.
00:12:31 Tout à fait, et le gouvernement joue savamment avec les statistiques
00:12:35 pour les présenter sous le jour le moins défavorable possible,
00:12:39 et c'est un sujet sur lequel nous travaillons très régulièrement sur Atlantico,
00:12:41 notamment avec Xavier Roffin, vous savez, le criminologue,
00:12:44 qui compile ces statistiques, notamment sur les cambriolages,
00:12:47 ils sont découpés pour qu'on ne puisse surtout pas comparer véritablement les choses,
00:12:51 et déjà pas les comparer véritablement aux statistiques des pays européens comparables,
00:12:58 parce qu'on découpe les cambriolages dans les domiciles,
00:13:00 dans les résidences secondaires, dans les locaux commerciaux.
00:13:02 On ne sait pas d'ailleurs exactement toujours, quand on regarde les statistiques,
00:13:05 quelle est la nature exacte des faits qui sont traités par les statistiques en question,
00:13:09 donc on voit que ça fait longtemps qu'il y a une volonté politique un peu...
00:13:12 ça ne relève pas du mensonge, je n'irai pas jusque-là,
00:13:14 mais de présenter les choses d'une manière qui les rend difficiles à suivre,
00:13:18 mais ça entre en résonance avec un défaut de volonté politique,
00:13:21 et c'est ce que vous disiez, je me souviens notamment,
00:13:23 et là si on revient sur la politique pénale,
00:13:25 que depuis Mme Guigou, me semble-t-il, et confirmée par Mme Taubira,
00:13:28 les peines qu'il y a avant quand vous aviez du sursis,
00:13:30 si vous étiez recondamné, le sursis à ce moment-là était incorporé
00:13:34 à la peine que vous deviez effectuer, ça n'est plus le cas aujourd'hui.
00:13:37 On voit bien qu'il y a un défaut de volonté politique pour faire face à cette réalité-là,
00:13:43 qui par ailleurs, je pense, est très lourde pour les Français,
00:13:46 parce qu'il y a ceux qui le subissent, et puis il y a la peur aussi.
00:13:50 Parce que toutes les intrusions à domicile, parce que ça aussi, ça explose,
00:13:53 le nombre d'intrusions à domicile, de cambriolages qui sont commis
00:13:56 pendant que les gens sont présents, c'est évidemment traumatisant
00:13:59 le jour où ça vous arrive, mais ça traumatise aussi les gens
00:14:01 tout le reste du temps, parce que vivre chez vous en ayant peur,
00:14:04 ça n'est pas vivre une vie normale.
00:14:06 Absolument. À Mauré Buco.
00:14:07 Je pense à ce cas-là, dans le 16e arrondissement,
00:14:10 vous avez vu ça il y a deux nuits, des cambrioleurs qui ont pénétré
00:14:14 dans un appartement au premier étage.
00:14:16 Les parents étaient là avec leurs enfants et ils ont ficelé les parents.
00:14:20 La mère s'est fait une fracture aux doigts ouvertes.
00:14:22 Les parents ont quitté Paris, puisque la crainte.
00:14:24 Je voulais juste revenir peut-être sur le cœur du sujet, sur les cambriolages.
00:14:28 Ce que disent quand même les chiffres, c'est qu'il y a dans les petites villes
00:14:31 une baisse d'environ 15%, mais paradoxalement, dans certaines villes,
00:14:36 comme Sarriant, on a vu ça aussi, mais le Vézinay, ou encore Vaucresson,
00:14:39 là, ça explose avec parfois 3,2.
00:14:41 Ce sont des banlieues chics, on va le dire.
00:14:43 Le Vézinay-Vaucresson, c'est pas...
00:14:45 Mais c'est le point commun, d'ailleurs, c'est des zones résidentielles aisées
00:14:49 avec des villas ou des pavillons qui sont du coup aussi très convoitées
00:14:54 par les cambrioleurs.
00:14:55 Et qui jouxtent.
00:14:56 Souvent, il y a une étude qui a été publiée il y a quelques jours
00:14:58 qui montre que ce sont ces zones privilégiées,
00:15:00 quand elles jouxtent des quartiers, pour le coup,
00:15:03 beaucoup plus en difficulté socialement,
00:15:05 c'est là où vous maximisez les chances.
00:15:07 Ou les risques, plus exactement, de cambriolage.
00:15:10 Non, mais je voulais dire aussi, le fait qu'il y ait des gangs,
00:15:13 ou que ce soit des gangs qui, parfois, vont frapper une ville
00:15:16 à plusieurs reprises dans un temps très rapide,
00:15:18 c'est ce qui explique aussi la forte différence entre les villes.
00:15:21 Donc, si vous avez un gang qui se concentre sur trois villes à proximité,
00:15:25 forcément, ces villes vont exploser en termes de cambriolage
00:15:28 puisqu'ils vont faire 10 cambriolages ou tentatives dans la même nuit.
00:15:31 Alors que d'autres villes, c'est pour ça que ce qui explique aussi
00:15:33 cette paradoxe, c'est qu'à la fois, ça diminue dans les petites villes,
00:15:36 et en même temps, ça explose dans d'autres petites villes.
00:15:38 Le risque, bien sûr, c'est pour la population, l'autodéfense,
00:15:41 parce que les gens ont peur, veut que les gens se barricadent,
00:15:43 peut-être s'arment. On m'a juste écouté une habitante de Sarriant,
00:15:46 puis je vous ferai réagir, Rudy Manat.
00:15:48 Bon, elle dit, vous allez voir, moi, j'ai des chiens dans ma cour.
00:15:51 On peut y rentrer ? Je ne sais pas sûr qu'on en sorte. Écoutez-la.
00:15:54 C'est triste parce que c'est un petit village tranquille,
00:15:58 et on ne sait pas... On a l'impression qu'on est surveillés
00:16:02 dans tous les coins, quoi.
00:16:04 Ça peut être à 2 heures, comme ça peut être sur le soir.
00:16:08 Je ne sais pas, je vous dis, c'est pour ça qu'on pense
00:16:10 que les gens sont surveillés, et qu'ils passent au moment
00:16:13 où ils savent qu'ils ne sont pas là.
00:16:15 Moi, j'ai deux chiens dans la cour, hein.
00:16:17 Tant pis pour celui qui rentre, hein.
00:16:19 Je ne sais pas s'il sortira, mais voilà, on n'a pas le choix.
00:16:22 Alors, on n'a pas le choix, dit cette dame, Rudy Manat.
00:16:25 Il y a cette tentation de l'autodéfense, vous la constatez, ça aussi ?
00:16:28 Alors, effectivement, vous savez, quand vous avez...
00:16:32 Vous n'apportez pas de réponse aux victimes,
00:16:34 quand malheureusement, les victimes peuvent voir
00:16:37 que les individus sont parfois interpellés,
00:16:40 et qu'ils sont relâchés, elles se disent
00:16:42 "Mais en fait, à quoi bon appeler la police ou la gendarmerie
00:16:46 si, malgré le fait qu'ils fassent leur travail,
00:16:49 je revois cet individu quelques jours après
00:16:51 dans le territoire où j'habite ?"
00:16:53 Donc, aujourd'hui, bien sûr, ils se sentent clairement délaissés,
00:16:56 parce que, comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
00:16:58 la réponse pénale n'est pas apportée.
00:17:00 Et du coup, on peut avoir cette crainte de l'autodéfense,
00:17:05 parce qu'on se dit, après tout,
00:17:07 la seule manière de rendre justice,
00:17:09 c'est de se la rendre soi-même.
00:17:11 Alors, moi, bien évidemment, je ne le conseille à personne,
00:17:14 parce que, malheureusement, parfois, la justice,
00:17:16 elle est plus dure avec ces gens qui se font justice eux-mêmes
00:17:20 qu'avec les auteurs de 100 ou 200 ou 300 gambriolages.
00:17:23 Donc, franchement, ce qu'il faut faire passer comme message aujourd'hui,
00:17:27 c'est d'éviter de faire ça,
00:17:29 d'essayer de continuer à faire confiance à la justice
00:17:32 et à la gendarmerie de notre pays,
00:17:34 à la police, à la gendarmerie de notre pays, pardon,
00:17:36 parce que nous, croyez-moi, on essaye d'être aux côtés du peuple,
00:17:40 et puis on espère vraiment que, quand on a des individus,
00:17:43 parce qu'il faut le comprendre,
00:17:45 les cambrioleurs sont souvent des professionnels,
00:17:48 des spécialistes des cambriolages,
00:17:50 et ils en font rarement un seul.
00:17:52 En général, c'est des mecs qui en font des dizaines,
00:17:55 voire des centaines.
00:17:56 Et là, vraiment, on a besoin d'une vraie réponse pénale,
00:17:59 parce que, clairement, quand vous condamnez fortement un cambrioleur,
00:18:03 souvent, dans le secteur où il y avait des cambriolages,
00:18:05 il n'y en a plus pendant quelques temps.
00:18:07 Donc, la meilleure des solutions, c'est de les mettre hors d'état de nian,
00:18:09 et pour les mettre hors d'état de nian,
00:18:11 il faut les mettre dans une prison pour éviter qu'ils recommencent.
00:18:15 – Alors, Éric Nolot, ça vous fait réagir, évidemment.
00:18:17 – Oui, de toute façon, la tentation de l'autodéfense, elle est là.
00:18:21 Ça peut être la défense passive,
00:18:22 ça peut être la défense active avec les rondes de voisins.
00:18:24 Et puis, un troisième phénomène, c'est ce qu'on appelle aux États-Unis
00:18:27 les "gated communities", c'est-à-dire les gens qui ont les moyens
00:18:29 d'une protection privée, font appel à des vigiles,
00:18:32 et la résidence est fermée des deux côtés.
00:18:34 Et là, ça crée une société à deux vitesses,
00:18:36 c'est-à-dire que l'insécurité concerne les plus faibles.
00:18:39 D'ailleurs, c'est ce qui se passe en France.
00:18:40 C'est pour ça que moi, je ne cesse de dire que l'insécurité
00:18:42 devrait être un thème central de la gauche,
00:18:44 parce que ce sont les plus faibles qui en sont victimes.
00:18:47 Et un jour, il y aura une classe de riches qui aura les moyens de se protéger.
00:18:50 Pas eux-mêmes, hein !
00:18:51 Ils feront appel à des professionnels.
00:18:53 Avec quasiment des barrières, des quartiers ghettoisés de riches.
00:18:58 Alors que dans les quartiers difficiles, vous demanderez aux dealers
00:19:02 l'autorisation de rentrer chez vous.
00:19:04 C'est ça qu'on prépare.
00:19:05 Alors, est-ce que c'est ça qu'on veut comme modèle de société ?
00:19:07 Je ne pense pas.
00:19:08 Donc, il faut une autre réponse.
00:19:10 La réponse, ça ne peut être que construction de prison
00:19:12 pour mettre ces gens hors d'état de nuire.
00:19:15 Alors, Jean-Sébastien...
00:19:16 Ils savent effectivement souvent qu'ils ne risquent pas grand-chose.
00:19:18 Quand on en parle à des policiers, quand on est soi-même concerné...
00:19:21 Même, figurez-vous que moi, une fois, il m'est arrivé d'arrêter une cambrioleuse
00:19:25 à mon domicile.
00:19:26 Les policiers, là-bas, quand ils sont arrivés, m'ont dit
00:19:28 "Mais de toute façon, malheureusement, elle sera vraisemblablement dehors ce soir."
00:19:31 Et à moins qu'elle en soit à son 80e cambriolage.
00:19:34 Et ils font partie de réseaux.
00:19:35 Ils ont des avocats qui sont organisés, ce qui n'a pas manqué de se confirmer.
00:19:38 Puisque, alors même qu'elle n'avait pas été déférée à un juge,
00:19:41 un avocat appelait déjà, ce qui me préconise que c'était un réseau et pas quelqu'un.
00:19:44 Et après, il y a aussi, de plus en plus, et souvenez-vous, Mathieu Vallée
00:19:49 nous l'a raconté plusieurs fois sur ce plateau, des dossiers qui sont classés.
00:19:52 Parce que quand il ne s'agit que d'atteintes aux biens
00:19:54 et que les forces de police sont déjà débordées,
00:19:57 on considère que les assurances sont là pour indemniser
00:20:00 et que finalement, poursuivre les individus hauteurs de cambriolage,
00:20:03 sauf quand c'est vraiment un réseau où qu'ils sont arrêtés en flagrant délit,
00:20:06 ça n'est malheureusement pas une priorité.
00:20:08 Pas du fait de la police, mais parce que, tout simplement,
00:20:10 ils ne peuvent pas gérer toutes les priorités en même temps.
00:20:12 Alors, ce qui est intéressant avec cette étude, c'est que là,
00:20:14 on a mis la loupe sur les petites et moyennes villes.
00:20:18 Mais alors, l'explication de fond, quand même, qu'est-ce que c'est à Montréal-de-Côte ?
00:20:22 Est-ce que quand même le trafic de stupéfiants,
00:20:24 l'explosion du trafic de stupéfiants n'est pas un énorme moteur de délinquance,
00:20:28 d'agression, dans toutes ces petites zones que l'on pensait, encore une fois,
00:20:33 à l'abri de tout ce type de violences ?
00:20:36 Si vous voulez, ce n'est pas un des facteurs principaux
00:20:38 qui m'a été, en tous les cas, mis en avant par mes sources policières
00:20:41 à qui je me suis adressé, justement pour essayer de comprendre ça.
00:20:44 Mais je pense que ça s'inscrit dans d'autres, dans ces facteurs.
00:20:48 C'est-à-dire qu'effectivement, quand je vous parlais des civilisations
00:20:51 et que vous décidez que pour vivre, pour gagner votre vie,
00:20:53 vous allez vendre de la drogue plutôt que d'aller travailler,
00:20:56 je veux dire, ça contribue.
00:20:58 Mais je ne pense pas, je pense que par exemple, des villes comme Marseille,
00:21:01 des grosses villes où il y a des gros marchés de trafic de drogue,
00:21:04 sont évidemment des villes où le trafic de drogue pèse sur la criminalité.
00:21:08 Mais je pense que dans ces petites villes, où vous avez moins de clients,
00:21:11 c'est encore plus léger. Mais bien sûr, ça va évoluer.
00:21:14 Et puis ces villes, parfois, font figure, vous savez, de villes-transfert
00:21:17 pour des circuits de trafic de drogue.
00:21:19 Ce qui n'empêche qu'un des faits les plus marquants,
00:21:21 c'est quand même le trafic de drogue en milieu rural.
00:21:24 Parce qu'on n'a pas voulu le voir pendant des années et des années,
00:21:27 il y avait des signaux d'alerte qui étaient lancés.
00:21:28 On s'aperçoit maintenant que c'est massif,
00:21:30 que ça concerne aussi bien les milieux très urbains
00:21:33 que les milieux très ruraux.
00:21:34 Et pas les petites drogues, c'est de tout.
00:21:37 Et pas des trafics anodins non plus.
00:21:40 Regardez ce fait d'hiver tragique, mais qui illustre parfaitement cette réalité.
00:21:44 Kevin et Leslie, dans les Deux-Sèvres,
00:21:47 un département qui n'est pas connu jusqu'à présent
00:21:50 pour ressembler à une forme de Far West
00:21:53 ou de quartier défavorisé de Chicago.
00:21:55 On s'est rendu compte qu'il y avait une violence extrême
00:21:58 et que même dans des lieux...
00:22:00 Regardez, on parlait de Villers-Cotterêts aussi, Laurence,
00:22:02 sur votre plateau en début de semaine.
00:22:04 Villers-Cotterêts, on me le dit, c'est une ville de 10 000 habitants.
00:22:06 Ça veut dire pas très éloignée de la région parisienne,
00:22:08 mais c'est une ville de 10 000 habitants.
00:22:09 Ce n'est pas une agglomération énorme.
00:22:11 Et on voit bien que dans ces villes-là, la violence s'est installée aussi
00:22:14 et que le défaut de volonté politique fait que ce sont des habitudes
00:22:18 qui se prennent et qui contaminent des populations entières
00:22:21 qui jusqu'à présent ne se laissaient pas aller à ça.
00:22:23 Un dernier mot, Leslie, sur Odymana.
00:22:24 Le trafic de stupéfiants, particulièrement à Marseille,
00:22:27 prend une ampleur folle.
00:22:29 Oui, vous savez, dans les grandes villes,
00:22:31 effectivement, le trafic de stupéfiants peut amener à de nombreuses violences.
00:22:35 Mais dans les petites villes, moi, il n'y a pas longtemps,
00:22:38 je suis parti à Manos, car Briançon a rencontré les policiers là-bas.
00:22:41 J'ai rencontré également les maires de ces villes
00:22:43 qui sont très impliqués dans la sécurité de leurs villes.
00:22:46 Et je peux vous dire que l'alcool a un gros rôle également
00:22:49 pour les violences qui sont commises dans ces centres-villes
00:22:52 parce qu'effectivement, elles sont touchées parfois
00:22:55 par une immigration qui arrive, Briançon notamment,
00:22:58 avec Montgenèvre, où il y a des grandes difficultés à ce niveau-là
00:23:02 et où ça rend beaucoup, les individus se regroupent en communauté,
00:23:06 consomment énormément d'alcool et du coup, commettent des violences.
00:23:10 Maintenant, on peut voir aussi qu'il y a des regroupements
00:23:13 de certaines communautés qui boivent également et qui commettent des violences.
00:23:16 Et là, face à ça, on a des policiers qui ne sont jamais assez nombreux
00:23:19 parce que pour le coup, c'est des petites villes
00:23:21 et il est difficile de mettre des gros renforts là-dessus.
00:23:23 Donc, on n'a pas des policiers extrêmement nombreux qui essayent de lutter.
00:23:26 Et malheureusement, beaucoup d'affaires de violences
00:23:28 sont dues à ce problème de l'alcool.
00:23:30 Merci beaucoup, Rudi Mana, d'avoir pris un peu de temps pour nous parler.
00:23:33 On va faire une petite pause.
00:23:34 On se retrouve dans un instant dans Punchline sur CNews.
00:23:36 On va évoquer l'explosion de l'immeuble rue Saint-Jacques à Paris.
00:23:39 On tentera avec vous, Michel Chevalet, de comprendre ce qui s'est passé.
00:23:42 L'enquête est encore en cours.
00:23:44 Le ministre du Logement sera aussi avec nous, Olivier Klein,
00:23:47 pour comprendre comment tous ces gens,
00:23:48 parce qu'il y a des dizaines de personnes qui ont été délogées,
00:23:50 vont pouvoir trouver un toit.
00:23:52 Et puis, on parlera du Titan, ce fameux sous-marin.
00:23:55 Michel qui est en perdition dans l'Atlantique
00:23:57 avec zéro chance désormais de retrouver des survivants.
00:24:00 Plus d'espoir, malheureusement.
00:24:01 Voilà, on y revient dans un instant.
00:24:02 A tout de suite dans Punchline sur CNews.
00:24:04 17h30, on se retrouve en direct en Punchline sur CNews.
00:24:09 Tout de suite, le rappel des titres de l'actualité avec Somaya Labidi.
00:24:12 Au sommet de Paris, appel à une transformation absolue
00:24:19 pour financer la transition climatique.
00:24:21 Emmanuel Macron, hôte de ce sommet pour un nouveau pacte financier,
00:24:25 a appelé à un choc de financement public
00:24:27 face à la crise climatique et à la pauvreté.
00:24:30 Objectif, rénover en urgence l'architecture financière internationale
00:24:34 pour faciliter l'accès à leur financement des pays en développement.
00:24:38 Une plainte contre 17 compagnies européennes.
00:24:41 Elles sont dans le viseur de 22 associations
00:24:44 pour greenwashing et pratiques commerciales trompeuses sur l'écologie.
00:24:48 Ces associations espèrent une décision commune
00:24:51 pour interdire toute allégation visant à faire croire aux consommateurs
00:24:54 que prendre l'avion est une pratique respectueuse de l'environnement
00:24:58 mais aussi que soit lancée une enquête à l'échelle européenne
00:25:01 sur les pratiques de ces compagnies.
00:25:04 Et puis, plus que 7 départements placés en vigilance orange/orage par Météo France.
00:25:09 L'épisode orageux qui a débuté hier perdure ce jeudi
00:25:13 dans la vallée du Rhône principalement et dans les Ardennes.
00:25:17 Cette situation fortement orageuse d'été nécessite une vigilance particulière
00:25:21 dans la mesure où il existe un risque de phénomène violent.
00:25:24 Fort cumul de pluie en peu de temps, chute de grêle
00:25:27 et localement forte rafale de vent précise Météo France.
00:25:30 Merci pour ce rappel d'études de l'actualité.
00:25:33 On a été rejoint en plateau à côté d'Eric Nolot, Michel Chevalet qui est là,
00:25:36 Jean-Sébastien Ferjou par le ministre délégué à la ville et au logement, Olivier Klein.
00:25:39 Bonsoir monsieur le ministre, merci d'être avec nous.
00:25:41 Et par monsieur Badaoui Roubon, bonsoir, expert en prévention de catastrophes naturelles.
00:25:46 Je vais d'abord évidemment vous proposer d'aller sur le terrain
00:25:49 voir la situation aujourd'hui rue Saint-Jacques à Paris,
00:25:52 puisque vous le savez un immeuble s'est effondré hier après-midi
00:25:55 dans le cœur de la capitale tout près de l'église du Val-de-Grâce avec un bilan lourd.
00:26:00 Vincent Ferrandez vous êtes sur place avec Charles Pousseau.
00:26:03 Il y a un grand traumatisme dans le quartier.
00:26:05 Il y a un certain nombre de personnes sinistrées qui ont pu regagner
00:26:07 mais temporairement leur domicile pour récupérer des affaires. C'est bien cela ?
00:26:11 Oui absolument, depuis le début de journée il y a de nombreux habitants
00:26:16 qui peuvent venir, qui passent entre guillemets le "checkpoint"
00:26:19 qui est placé juste ici avec des pompiers, des policiers
00:26:22 qui sur présentation d'un justificatif de domicile peuvent regagner leur domicile
00:26:27 et prendre des effets personnels.
00:26:29 Pour la plupart d'entre eux il s'agit de médicaments.
00:26:32 Par exemple ils sont automatiquement accompagnés de pompiers ou de policiers
00:26:36 pour se rendre chez eux.
00:26:39 Toujours est-il que pendant ce temps-là l'enquête continue.
00:26:42 On a vu un drone survoler la zone de l'explosion un petit peu plus tôt dans l'après-midi.
00:26:47 Il y a également des experts qui prennent beaucoup de photos.
00:26:50 On voit des allées venues également de policiers et de pompiers dans ce secteur,
00:26:54 dans ce quartier qui reste bouclé à l'heure qu'il est.
00:26:57 Le bâtiment qui se trouve juste à ma gauche a rouvert ses portes.
00:27:01 Il s'agit d'un logement étudiant.
00:27:03 400 personnes qui ont pu regagner leur domicile en début d'après-midi.
00:27:08 Ainsi que cette partie également, ce sont les bâtiments les plus éloignés du lieu de l'explosion.
00:27:13 Toujours est-il effectivement que c'est très impressionnant.
00:27:16 Cet amas de gravats qui est juste derrière nous.
00:27:19 Il y a toujours les stigmates de cette explosion.
00:27:21 Des brides verts qui jongent toujours la rue.
00:27:24 Vous l'avez évoqué, Laurence, le bilan lui reste à une cinquantaine de blessés.
00:27:28 6 personnes en urgence absolue et une personne toujours portée disparue.
00:27:31 Merci beaucoup.
00:27:32 Vincent Farrondel et Charles Pousseau sur place.
00:27:34 Monsieur le ministre, est-ce qu'on a un bilan qui a évolué ?
00:27:36 Ou est-ce qu'on est toujours sur 6 blessés graves et une personne recherchée ?
00:27:39 Écoutez, d'abord, permettez-moi de redire toute la solidarité du gouvernement
00:27:45 envers les victimes de cette explosion.
00:27:49 Nous nous sommes rendus sur place à la demande du président de la République
00:27:53 et de la première ministre hier soir avec Gérald Darmanin
00:27:55 pour aller saluer le travail extrêmement compliqué des sapeurs-pompiers
00:28:00 qui sont arrivés sur place très très vite.
00:28:02 Remercie aussi les militaires, ce que vous l'avez dit.
00:28:05 On est juste à côté du Val-de-Grâce.
00:28:06 C'est comme ça qu'il y avait des militaires tout de suite sur place.
00:28:08 Il y a eu des militaires, notamment des services de santé de l'armée
00:28:10 qui ont été tout de suite sur place, qui ont aidé à l'évacuation
00:28:13 d'un certain nombre de bâtiments, beaucoup de forces de police.
00:28:16 Puis par la suite, les choses se sont organisées avec la protection civile,
00:28:20 la Croix-Rouge, la mise en place d'accueils psychologiques
00:28:24 parce que les gens étaient extrêmement traumatisés.
00:28:26 Pour ma part, les chiffres qui sont les miens...
00:28:29 Le bilan ne s'est pas alourdi, rassurez-nous.
00:28:31 Le bilan ne s'est pas alourdi.
00:28:32 Les chiffres qui sont les miens transmis par la PHP et la préfecture de police
00:28:36 sont de 4 personnes en urgence absolue, effectivement d'une cinquantaine de blessés,
00:28:41 47 en urgence relative, des gens qui se sont rendus par eux-mêmes aussi à l'hôpital
00:28:46 parce qu'hier on était à 37, mais c'était des gens qui étaient directement
00:28:49 accompagnés à l'hôpital.
00:28:51 Trois personnes en état très grave, brûlées notamment...
00:28:56 Par l'incendie.
00:28:58 Par l'incendie et par le choc et le blast.
00:29:01 C'est un bilan qui est très lourd, qui aurait pu être encore plus lourd
00:29:05 notamment si l'école de musique qui est derrière avait été à ce moment-là pleine.
00:29:10 Mais les gens sont très traumatisés dans le quartier.
00:29:14 Hier, j'étais à la rencontre de ces habitants qui ont été vers la mairie du 5e arrondissement
00:29:18 puisqu'elle avait été ouverte par la maire du 5e et par la mairie de Paris.
00:29:22 Il y a tout ce travail d'accompagnement dans un moment comme toujours,
00:29:26 dans ces moments de choc, il faut accompagner.
00:29:28 - Vous parlez de quatre blessés en urgence absolue.
00:29:31 - Oui, c'est les chiffres qui sont ceux de la préfecture de police.
00:29:34 Après, il y a des gens hospitalisés, je ne suis pas médecin,
00:29:37 laissons les choses avancer.
00:29:39 - Michel Chevalet, on parlait du blast, le ministre parle de blast.
00:29:43 C'est quoi en fait ? Est-ce qu'on a une idée de l'origine de cette explosion ?
00:29:46 - Alors, quand vous voyez les dégâts,
00:29:49 le meuble qui est derrière vous qui est complètement soufflé,
00:29:52 quand vous pensez que l'onde de choc s'est sortie à 150, 200, 300 mètres
00:29:57 et les vitres brisées, vous vous dites "ça ne peut pas être de la vie,
00:30:00 j'ai consulté les experts en explosifs, ça ne peut pas être un explosif chimique classique,
00:30:05 mais c'est forcément, on se rend compte, une explosion au gaz,
00:30:08 analogue à ce qu'on a connu à la rue de Trévis.
00:30:11 Donc la grande question c'est de savoir, y avait-il eu des signes avant-coureurs
00:30:15 d'une fuite de gaz ? Fuite de gaz, deux possibilités,
00:30:18 soit elle est dans le réseau de distribution, c'est-à-dire dans la chaussée,
00:30:23 et apparemment il n'y a pas eu de signes avant-coureurs,
00:30:25 on va interroger GRDF, on va interroger les pompiers,
00:30:28 il n'y a pas, à ma connaissance, ou bien elle est dans l'immeuble,
00:30:33 c'est-à-dire là c'est le réseau de distribution,
00:30:35 donc les responsabilités sont différentes.
00:30:37 Au-delà du compte, avant le compteur, c'est GRDF,
00:30:40 après le compteur, c'est le propriétaire.
00:30:44 Donc là, c'est l'enquête d'expertise qui va déclarer ça.
00:30:48 Donc tout tourne maintenant, incontablement, sur un problème d'explosion au gaz.
00:30:53 M. Rouban, expert en prévention des catastrophes naturelles,
00:30:56 quelle est votre expertise là-dessus ?
00:30:58 Écoutez, ce sinistre-là, plus les heures passent,
00:31:02 plus on a envie de dire qu'il a sa propre signature.
00:31:07 Évidemment, on ne peut pas ne pas évoquer rue de Trévis en 2019,
00:31:15 ce qui s'est passé au mois d'avril à Marseille,
00:31:19 ce qui s'est passé à Toulouse en 2001.
00:31:22 Évidemment, on pense à ce genre d'événement,
00:31:24 mais il n'est pas pour l'instant peut-être logique et raisonnable
00:31:30 de faire des comparaisons, de faire des parallèles plutôt.
00:31:34 Ce que nous savons, c'est qu'il y a eu explosion,
00:31:39 il y a eu une boule de feu, il y a eu un blast.
00:31:46 Ce sont trois constats.
00:31:49 Un blast, ça veut dire un souffle.
00:31:51 Ça veut dire une propagation radiale de vent violent
00:31:57 avec des températures intenses.
00:32:00 Alors, il faut quand même déterminer,
00:32:03 et cela nécessitera du temps, la causalité, la chaîne causale.
00:32:09 Qu'est-ce qui a provoqué l'explosion ?
00:32:14 Si on dit que c'est le gaz,
00:32:16 pourquoi le gaz a-t-il provoqué une explosion ?
00:32:20 Y a-t-il eu une étincelle ?
00:32:22 Y a-t-il eu quelqu'un, on a dit qu'il y a eu une coupure de courant auparavant ?
00:32:27 Et quelqu'un qui a allumé un interrupteur ?
00:32:30 Donc, il y a des inconnus.
00:32:34 Cela rentrera dans les annales des sinistres, des catastrophes
00:32:39 que la France n'a pas connues, en tout cas.
00:32:42 Absolument.
00:32:44 Elle est déterminée, je vous en prie.
00:32:46 Il faut une enquête.
00:32:48 C'est ce qui est en cours.
00:32:50 Et c'est après qu'on pourra vraiment dire
00:32:52 quelle est la raison exacte de l'explosion.
00:32:54 Monsieur le ministre, on entendait notre envoyé spécial
00:32:57 parler de ces personnes qui ont été délogées
00:32:59 parce que tous les édifices alentours ont été fragilisés.
00:33:02 D'abord, combien de temps va durer l'expertise de ces bâtiments ?
00:33:06 Parce que pour ces gens, c'est un vrai traumatisme.
00:33:08 Combien de personnes sont exactement concernées
00:33:10 et où seront-elles relogées ?
00:33:12 Est-ce que l'État, est-ce que c'est la ville de Paris qui doit s'en occuper ?
00:33:15 Une partie importante des personnes qui ont été pour l'instant accompagnées
00:33:20 sont du côté impair, du même côté que de l'explosion.
00:33:23 Donc ça, c'est des bâtiments qui sont gérés par un bailleur social
00:33:25 qui s'appelle la RIVP.
00:33:27 Le bailleur était déjà présent hier soir,
00:33:29 donc on accueillait les familles et on essayait de leur trouver
00:33:31 des solutions de relogement immédiat.
00:33:34 Ce qui a été le cas, au final, personne n'a dormi
00:33:36 dans la cellule d'urgence hier soir dans le 5e arrondissement,
00:33:39 même s'il y avait des lits picots où il fallait pour les accueillir.
00:33:41 Et c'est tant mieux, parce qu'après ce traumatisme,
00:33:43 il vaut mieux dormir dans un vrai lit que dans un lit provisoire.
00:33:46 Donc il y a cette partie-là, qui est menée par la ville de Paris,
00:33:49 par le bailleur, c'est leur responsabilité.
00:33:51 Ensuite, il y a des analyses structurelles qui vont dire,
00:33:53 des architectes vont regarder l'état structurel de ces immeubles,
00:33:57 savoir s'ils peuvent être repris par les habitants.
00:34:00 Et puis il y a des gens qui étaient de l'autre côté,
00:34:02 où l'immeuble a été soufflé, beaucoup de vitres ont été brisées.
00:34:05 Et cela, dès que possible, dès que l'enquête le permettra,
00:34:07 dès qu'il n'y a plus de danger à proximité,
00:34:10 les gens pourront revenir, déclencher leurs assurances,
00:34:12 même si on sait qu'il y a quelques appartements
00:34:14 où il y a eu des débuts d'incendie,
00:34:16 parce qu'il y a eu des projections de l'autre côté de la rue,
00:34:18 mais de manière moins importante.
00:34:20 Ceux-là n'ont pas de problème structurel.
00:34:22 Là, aujourd'hui, il y a 20 familles directement touchées.
00:34:25 20 familles directement touchées,
00:34:27 et une expertise qui peut durer des mois,
00:34:29 parce que si on pense à la rue de Trévis, ça a pris des...
00:34:32 Oui, sur les immeubles du 275, 273,
00:34:37 ça peut durer un certain nombre de temps,
00:34:39 mais bien évidemment, on ne peut pas faire prendre des risques à ces personnes.
00:34:41 C'est pour ça qu'on est à leur côté,
00:34:43 et que la cellule médico-psychologique reste en place,
00:34:45 y compris pour les gens qui sont le plus éloignés,
00:34:47 parce que c'est un choc,
00:34:49 et ce choc doit être pris en compte de manière durable.
00:34:51 C'est un véritable traumatisme, effectivement,
00:34:53 parce qu'évidemment, l'enquête est en cours,
00:34:56 mais pour bon nombre de personnes
00:34:58 qui ont à subir ce type d'événement,
00:35:01 on se dit "mais qu'est-ce qui se passe ?
00:35:03 Est-ce que c'est un attentat ?"
00:35:05 On a un espèce de tas de sidérations, M. Rouban.
00:35:08 On est cinq ans après Trévis,
00:35:10 on ne connaît pas la cause exacte encore
00:35:14 de ce qui s'est passé rue de Trévis.
00:35:16 On ne connaît pas avec certitude ce qui s'est contesté.
00:35:21 Donc, voilà, il faut être patient,
00:35:28 il faut laisser faire l'enquête
00:35:30 pour que l'on puisse avoir une idée.
00:35:32 Ça peut durer des années.
00:35:34 Ça peut durer des années.
00:35:36 Vous l'avez dit, la police judiciaire a été saisie
00:35:39 par le procureur de Paris pour avoir cette enquête,
00:35:42 cette compétence.
00:35:43 La police scientifique est sur place.
00:35:45 Dès hier, il y avait plus de 300 pompiers mobilisés,
00:35:47 mais eux aussi participent à l'enquête,
00:35:49 d'abord aux recherches, puisqu'on l'a dit,
00:35:51 il y a encore des recherches qui sont en cours.
00:35:53 On le voit sur vos images, c'est un immeuble ancien,
00:35:55 du 17e, c'est des grosses pierres
00:35:57 qui ont été projetées dans tous les sens.
00:35:59 Donc oui, il y a un traumatisme très important
00:36:01 chez les habitants de la rue qu'on a rencontré.
00:36:03 On a aussi vu une solidarité.
00:36:05 J'étais devant la mairie du 5e quand il y avait des gens
00:36:07 qui venaient, qui proposaient des chambres
00:36:09 pour accueillir des familles,
00:36:11 parce que c'est aussi dans ces moments de choc,
00:36:13 de crise, qu'on voit aussi
00:36:15 que la nature humaine a parfois du bon.
00:36:17 Jean-Sébastien Ferjou.
00:36:19 Peut-être une question, oui, monsieur le ministre.
00:36:21 Il y a un élu parisien, Alexandre Vespérini,
00:36:23 qui fait partie de la commission supérieure
00:36:25 de contrôle du gaz de ville,
00:36:27 qui déjà, après la rue Trévise, mettait en cause
00:36:29 la vétusté d'une partie, pas de tout,
00:36:31 mais d'une partie des réseaux parisiens,
00:36:33 des problèmes peut-être de cartographie aussi.
00:36:35 Il a ré-étiré ses propos hier,
00:36:37 suite à l'explosion. Est-ce qu'une action
00:36:39 va être engagée par le gouvernement de ce point de vue-là
00:36:41 pour vérifier la partie du réseau
00:36:43 parisien qui pourrait justement être
00:36:45 vétuste, puisqu'il semble que ça dépend particulièrement des rues ?
00:36:47 Pas nécessairement, pour la revue
00:36:49 de Saint-Jacques.
00:36:51 Moi, je ne veux pas tirer des conclusions sur l'enquête
00:36:53 chez RDF.
00:36:55 Il fait son travail.
00:36:57 Il y a du réseau qui est modernisé
00:36:59 régulièrement sur l'ensemble,
00:37:01 il a été, semble-t-il, dans cette rue
00:37:03 il y a peu de temps,
00:37:05 GRDF l'a annoncé il y a quelques heures.
00:37:07 Donc voilà, attendons, ne tirons pas de plan sur la comète.
00:37:09 - Vous ne sentirez pas une conclusion sur l'état du réseau lui-même ?
00:37:11 Est-ce qu'il y a une action qui sera engagée ?
00:37:13 - Un dernier mot, Michel Chevalet ?
00:37:15 - Précisément, on peut
00:37:17 incriminer le réseau, il fait 2000 km,
00:37:19 il est renouvelé à raison de
00:37:21 40 à 50 km par an,
00:37:23 mais cette portion-là,
00:37:25 je me suis procuré les plans, c'est GRDF
00:37:27 qui me les a passés, et ça a été,
00:37:29 les travaux ont été faits il y a quelques années
00:37:31 avec des canalisations qui sont
00:37:33 en polyéthylène,
00:37:35 donc quelque chose de sous-moderne.
00:37:37 Et n'oublions pas que tous les robinets
00:37:39 d'arrêt de distribution
00:37:41 ont été changés sur Paris en 80.
00:37:43 Vous voyez,
00:37:45 n'allons pas trop vite
00:37:47 dans mon tronc du doigt.
00:37:49 - Nous n'allons pas plus vite que la musique, en tout cas sur ce dossier.
00:37:51 Merci, monsieur le ministre, vous pouvez rester avec nous,
00:37:53 on va parler du sous-marin qui est perdu dans l'Atlantique,
00:37:55 c'est une forme d'habitat, mais
00:37:57 ça va être dans votre registre, je pense.
00:37:59 - Si vous le permettez. - Absolument, en tout cas, merci beaucoup.
00:38:01 - Les journées de ministre sont longues et c'est normal,
00:38:03 et encore une fois, toute la solidarité
00:38:05 aux victimes et au magnifique travail des forces
00:38:07 de secours. - Et aux pompiers qui ont sans doute
00:38:09 évité un bilan plus lourd. - Bien sûr, ils étaient présents très vite,
00:38:11 et ils ont travaillé d'arrache-pied
00:38:13 toute la nuit sur les recherches,
00:38:15 et puis pour arrêter l'incendie, qui était assez violent
00:38:17 au moment de leur arrivée, puisqu'il y avait
00:38:19 un panache de fumée
00:38:21 et de flammes, et ils ont fait un travail
00:38:23 remarquable, c'est pour ça que, avec le ministre
00:38:25 de l'Intérieur, Gérald Damanin, on a été, bien évidemment,
00:38:27 saluer leur travail et leur dévouement.
00:38:29 - Merci beaucoup, monsieur Klein,
00:38:31 monsieur Rouband aussi, pour
00:38:33 cette expertise sur les catastrophes
00:38:35 naturelles. On va se tourner vers vous, Michel Chevalet,
00:38:37 on va partir aussi aux Etats-Unis,
00:38:39 où est Elisabeth Guedel, parce qu'elle va nous parler
00:38:41 de ce sous-marin qui est perdu dans l'Atlantique,
00:38:43 tout près de l'épave du Titanic,
00:38:45 semble-t-il. Elisabeth,
00:38:47 bonjour. Où sont les recherches ?
00:38:49 Il y a toujours des recherches, avec désormais
00:38:51 pratiquement plus aucun espoir de retrouver des survivants.
00:38:53 -
00:38:57 Donc, c'est toujours les recherches.
00:38:59 On n'abandonne pas, a dit le capitaine
00:39:01 des gardes-côtes américains,
00:39:03 des recherches, des équipes qui ont,
00:39:05 en théorie, tout ce qu'il faut
00:39:07 pour secourir
00:39:09 l'équipage du sous-marin
00:39:11 titan. On n'a jamais eu une collection,
00:39:13 un rassemblement de technologies
00:39:15 aussi important pour ce genre d'opération
00:39:17 de recherche. En surface, il y a une dizaine
00:39:19 de bateaux, il y a des avions
00:39:21 qui scrutent de près la surface
00:39:23 de l'océan au cas où le sous-marin
00:39:25 serait remonté et flotterait. Dans
00:39:27 l'océan, des radars,
00:39:29 des sonars plutôt pour détecter
00:39:31 le moindre son qui serait émis
00:39:33 du sous-marin. On a parlé depuis mardi
00:39:35 de sons entendus,
00:39:37 détectés, des sons à intervalles réguliers
00:39:39 toutes les 30 minutes qui laisseraient penser que ça
00:39:41 viendrait peut-être du sous-marin. On ne sait pas
00:39:43 si ces sons ont été encore entendus.
00:39:45 Puis plus profond, dans les profondeurs de l'océan,
00:39:47 il y a différents robots qui
00:39:49 essayent de localiser le sous-marin.
00:39:51 Il y a notamment le Victor
00:39:53 6000, affrété par la France,
00:39:55 par Afremer, par L'Ifremer.
00:39:57 Donc beaucoup de technologies.
00:39:59 Le sous-marin n'a toujours
00:40:01 pas été localisé. Si on le retrouve,
00:40:03 il faudra encore le
00:40:05 remonter à la surface avec
00:40:07 des câbles. C'est très compliqué et surtout
00:40:09 ça demande beaucoup de temps.
00:40:11 Or le temps, justement, c'est ce qui manque
00:40:13 aux équipes de secours
00:40:15 puisque les réserves d'oxygène s'épuisent
00:40:17 et puis l'accumulation de dioxyde
00:40:19 de carbone doit être très importante
00:40:21 dans ce sous-marin actuellement.
00:40:23 - Merci beaucoup Elisabeth Guedel pour ces explications
00:40:25 depuis les Etats-Unis. Michel Chevalet,
00:40:27 hier on expliquait, voilà, il y a tant
00:40:29 d'heures encore de réserve d'oxygène,
00:40:31 il pourrait, par un grand miracle,
00:40:33 être encore retrouvé vivant,
00:40:35 on parlait hier, là aujourd'hui il n'y a plus d'oxygène.
00:40:37 Et vous, votre théorie depuis le début,
00:40:39 c'est qu'il y a eu un accident très rapidement.
00:40:41 - Qui s'est produit quelque chose de très grave.
00:40:43 Ce qui explique que
00:40:45 les communications aient été coupées
00:40:47 brutalement,
00:40:49 après, semble-t-il, deux heures de descente,
00:40:51 c'est-à-dire qu'il devait faire à peu près à 3000 mètres
00:40:53 de profondeur. Et donc la seule hypothèse
00:40:55 possible dans ce type
00:40:57 d'engin, c'est une implosion,
00:40:59 c'est-à-dire que la mer, il y a eu une fissure
00:41:01 et l'eau de mer est rentrée à l'intérieur
00:41:03 qui l'a alourdie et tombée. N'oublions pas
00:41:05 que tous ces engins
00:41:07 sont conçus pour être
00:41:09 en flottabilité positive,
00:41:11 c'est-à-dire que d'eux-mêmes, ils flottent.
00:41:13 C'est-à-dire que lorsqu'il y a des lestes,
00:41:15 quand ils descendent par propre gravité
00:41:17 très distance, ils ne consomment pas d'énergie,
00:41:19 s'il y a un problème,
00:41:21 on appuie sur le bouton rouge,
00:41:23 on largue les lestes et il va remonter
00:41:25 comme un bouchon à la surface.
00:41:27 Ça mettra une heure, deux heures, mais il remonte.
00:41:29 Donc en automatique. Donc il ne peut pas
00:41:31 rester au fond. S'il reste au fond,
00:41:33 c'est qu'il est alourdi. S'il est alourdi,
00:41:35 c'est M. Archimède qui commande,
00:41:37 il est rempli d'eau. - C'est terrible.
00:41:39 Eric Nolou, est-ce que cette aventure
00:41:41 qui peut-être va se terminer
00:41:43 tragiquement vous a intéressé ?
00:41:45 Elle est assez universelle en fait.
00:41:47 - Oui, c'est une histoire fascinante parce que
00:41:49 ils vont mourir
00:41:51 par leur passion. C'est vrai qu'ils
00:41:53 prennent des risques insensés pour
00:41:55 quelque chose qui nous échappe à tous.
00:41:57 Pourquoi prendre des risques aussi insensés ?
00:41:59 Surtout qu'il y a un petit parfum de polémique qui monte.
00:42:01 Est-ce que vraiment le sous-marin était
00:42:03 aux normes ? Est-ce que vraiment on avait
00:42:05 pris toutes les précautions ?
00:42:07 Vous avez vu qu'il y a une deuxième polémique, parce que tout fait polémique.
00:42:09 On en fait trop
00:42:11 pour ces cinq millionnaires.
00:42:13 - Ils ne sont pas tous millionnaires, il y a un scientifique français
00:42:15 qui l'a fait. - Oui, mais vous savez que
00:42:17 dans les polémiques des réseaux sociaux, on n'est pas au détail.
00:42:19 - On ne fait pas de détails. - Voilà, pas de détail vrai.
00:42:21 Donc on n'en a pas fait autant pour les migrants morts en Méditerranée.
00:42:23 Des parallèles tout à fait indécents
00:42:25 et déplacés, c'est ça aussi
00:42:27 qui me frappe.
00:42:29 C'est que tout maintenant,
00:42:31 c'est bien qu'il faut tout antagoniser,
00:42:33 comme disait l'autre, mais tout devient prétexte à polémique.
00:42:35 Même la mort lente, si on n'est pas
00:42:37 touché par cette histoire, les gens qui voient
00:42:39 au moins qu'il y ait eu un événement inattendu,
00:42:41 mais les gens qui voient minute après minute
00:42:43 la mort approchée, si on n'est pas touché par ça,
00:42:45 c'est qu'on n'est pas humain. Pourquoi en faire des polémiques ?
00:42:47 C'est extraordinaire. Mais au fond,
00:42:49 en effet, moi je suis fasciné
00:42:51 par la prise de risque pour un plaisir qui moi
00:42:53 m'échappe totalement comme il échappe à la plupart
00:42:55 d'autres. - Voilà, il y en a les visages des
00:42:57 passagers de ce sous-marin qui s'affichent.
00:42:59 Jean-Sébastien Ferjou, pratiquement
00:43:01 plus d'espoir désormais, il y avait un jeune de 19 ans
00:43:03 avec son papa effectivement qui était dans ce sous-marin.
00:43:05 Plus d'espoir avec cette
00:43:07 malédiction du Titanic qui...
00:43:09 Il y a de la peau dure, évidemment.
00:43:11 - Je ne sais pas si c'est la malédiction
00:43:13 du Titanic ou plutôt
00:43:15 les points que vous évoquiez, puisque c'est au-delà
00:43:17 je pense des questions. Il y a une centaine
00:43:19 de scientifiques qui avaient signé un appel il y a
00:43:21 plusieurs années déjà pour mettre en cause la sécurité
00:43:23 du dispositif en disant que ce sous-marin-là
00:43:25 et la société qui l'a
00:43:27 conçu étaient de toute façon
00:43:29 en situation de risque
00:43:31 très grand. Il y a des gens qui ont
00:43:33 témoigné qui ont emprunté ça, qui disaient
00:43:35 qu'à chacune de leurs descentes, les communications
00:43:37 avaient été rompues. Donc il semble quand même
00:43:39 qu'il y ait des problèmes graves de sécurité.
00:43:41 J'imagine qu'il y aura des enquêtes
00:43:43 mais après ça renvoie, oui, à des questions sur
00:43:45 notre imaginaire, notre imaginaire collectif.
00:43:47 Pourquoi ça nous fascine ? C'est peut-être de condenser
00:43:49 peut-être de la condition humaine. Qu'est-ce qu'on fait
00:43:51 quand on sait qu'il ne nous reste que tant de temps
00:43:53 à vivre et qu'il y a un compte à rebours ? - Oui, si on devait mourir
00:43:55 demain. - Oui, mais voilà,
00:43:57 il y a des chansons qui disent "si on devait mourir demain".
00:43:59 Enfin, c'est à peu près, je pense, cette question-là
00:44:01 que ça évoque avec le côté
00:44:03 très clos. Et sur l'imaginaire
00:44:05 des riches, parce que malgré tout, ce sont
00:44:07 quand même des gens qui sont prêts à payer, il y avait des scientifiques
00:44:09 vous le disiez, mais 250 000
00:44:11 dollars. - Par place.
00:44:13 - Voilà, absolument. Parfois,
00:44:15 ou en tout cas, un certain nombre d'études de psychologie
00:44:17 l'ont montré, le goût pour le
00:44:19 risque aide à devenir riche aussi.
00:44:21 Donc ça joue dans les deux sens et ça en
00:44:23 dit aussi long sur ce qui caractérise les super
00:44:25 riches de nos jours. On l'a vu, soit
00:44:27 aller dans l'espace, le tourisme spatial, soit
00:44:29 aller au fond des océans. - Bien sûr. - James
00:44:31 Cameron, vous savez, le fameux réalisateur, justement,
00:44:33 du film sur le Titanic, fait partie de
00:44:35 ceux qui sont allés le plus profond, en descendant
00:44:37 dans la fosse des Mariannes dans l'océan
00:44:39 Pacifique, jusqu'à quasiment -11
00:44:41 000 mètres. Et donc, effectivement,
00:44:43 cette volonté d'aller là où les
00:44:45 autres ne peuvent pas aller, dans un
00:44:47 mélange à la fois de passion scientifique et
00:44:49 du bris, bah oui, ça raconte
00:44:51 aussi notre société. - Est-ce que le fait
00:44:53 de vouloir voir ce que personne ne voit, c'est-à-dire
00:44:55 voir la Terre depuis l'espace ? - Oui, alors après on peut le voir,
00:44:57 mais le voir pour de vrai. - Voilà, est-ce que c'est un prix ?
00:44:59 - Un endroit où il fait une nuit noire,
00:45:01 Michel, il n'y a pas de lumière
00:45:03 du tout à ces profonds endroits. - Ah bah si, à partir de
00:45:05 100 mètres. - Vous ne voyez pas votre main à 1 mètre,
00:45:07 même pas 1 mètre, à 10 cm. - A partir de 100 mètres,
00:45:09 c'est fini, les rayons lumineux ne passent plus.
00:45:11 A partir de 100 mètres, c'est noir,
00:45:13 l'océan est noir. Non, ces machines sont dotées
00:45:15 de projecteurs,
00:45:17 mais le champ de vision
00:45:19 est tout de même limité à
00:45:21 vos projecteurs avec des problèmes de
00:45:23 turbidité,
00:45:25 le lot n'est pas très clair.
00:45:27 - Pas très clair, oui. - Donc c'est pour ça qu'il est très difficile
00:45:29 de le localiser. Le
00:45:31 robot, comment on le...
00:45:33 ça rove, qui est télécommandé
00:45:35 parce qu'il est relié par câble à la surface,
00:45:37 donc qui est télécommandé et piloté
00:45:39 avec des joysticks,
00:45:41 et ils ont deux écrans pour avoir une vue
00:45:43 vision stéréoscopique, mais ils sont limités
00:45:45 tout de même au champ de vision
00:45:47 de leurs projecteurs. - On le voit très bien, là,
00:45:49 cet amateur, qui est minuscule en plus.
00:45:51 - C'est très très très difficile, et après,
00:45:53 quand vous arrivez à localiser avec le sonar
00:45:55 par le relief, en disant ça,
00:45:57 est-ce que ça c'est un caillou, est-ce que c'est un morceau
00:45:59 du Titanic, est-ce que c'est un morceau
00:46:01 du...
00:46:03 du sous-marin, l'analyse va être longue,
00:46:05 c'est pas évident, mais ils vont le trouver.
00:46:07 - Ils vont le trouver, mais peut-être dans des semaines.
00:46:09 - Et après, j'en ai une édition pour aller le repêcher.
00:46:11 - Est-ce qu'il y a des courants qui peuvent, si jamais
00:46:13 il y a eu un problème, le faire déplacer
00:46:15 sur des... - À ma connaissance, il n'y a pas de grands
00:46:17 courants à 4000 mètres de profondeur.
00:46:19 - Il y a des grands courants océaniques de retour
00:46:21 du Gulf Stream, par exemple,
00:46:23 mais là, je ne sais pas.
00:46:25 - Mais on parle d'une surface énorme,
00:46:27 - 20 000 mètres carrés.
00:46:29 - 20 000 mètres carrés, c'est gigantesque,
00:46:31 à quadriller. - La surface
00:46:33 balayée, oui, est très grande,
00:46:35 c'est très long, méthodiquement,
00:46:37 quand on veut retrouver l'épave, vous vous souvenez du Rio-Paris,
00:46:39 on a retrouvé l'épave qu'au bout de
00:46:41 deux ans, avec de gros moyens techniques.
00:46:43 Mais on y arrive,
00:46:45 et après, il va y avoir l'étape,
00:46:47 qui va être de le remonter. C'est une autre
00:46:49 expédition avec d'autres
00:46:51 moyens, mais on sait faire.
00:46:53 - Et cette épave du Titanic, elle continue
00:46:55 de fasciner, encore et toujours.
00:46:57 L'épave du Titanic continue de fasciner,
00:46:59 Michel. - C'est un côté fascinant,
00:47:01 cette histoire,
00:47:03 parce qu'il était le plus grand, parce qu'il était
00:47:05 le plus beau, et puis le premier
00:47:07 voyage, enfin, où là, on a pris des risques.
00:47:09 Ça n'aurait jamais
00:47:11 dû se produire si le
00:47:13 commandant n'avait pas pris des risques,
00:47:15 parce qu'il fallait aller le plus vite.
00:47:17 On l'avait prévenu,
00:47:19 il n'en a pas pris compte,
00:47:21 c'est absurde, et même à la limite,
00:47:23 il aurait fallu qu'il se tape Lisbeth
00:47:25 de face, plutôt que de tenter
00:47:27 de l'éviter, parce que la manœuvrabilité,
00:47:29 on le sait de ce bateau,
00:47:31 n'était pas ce qu'il fallait, et son arrière-toute
00:47:33 n'était pas la meilleure des choses à faire. - Merci beaucoup
00:47:35 à vous tous, merci M. Rouban
00:47:37 d'être venu sur le plateau de Bönchart.
00:47:39 Une petite pause, on se retrouve sur CNews et sur Europe 1.
00:47:41 On reviendra sur l'explosion de la violence
00:47:43 dans les petites et moyennes villes. A tout de suite.
00:47:45 [Musique]
00:47:47 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:49 Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews
00:47:51 et sur Europe 1. La délinquance touche
00:47:53 désormais les petites et moyennes villes
00:47:55 de moins de 20 000 habitants. Une enquête du Figaro
00:47:57 dresse le triste palmarès
00:47:59 des communes les plus touchées par la hausse de la violence,
00:48:01 des coups et blessures ou des cambriolages.
00:48:03 Sarriant, Le Vésinaire,
00:48:05 Ringis, La Grande Motte, Aix-en-Provence
00:48:07 ou encore l'Annemesan, la liste est longue
00:48:09 de ces endroits où le trafic de stupéfiants
00:48:11 a également prospéré et enclenché une spirale
00:48:13 d'agressions. Combien de temps allons-nous
00:48:15 supporter cette banalisation de l'insécurité ?
00:48:17 Jusqu'à quand faudra-t-il que les
00:48:19 braves gens aient peur de sortir de chez eux
00:48:21 puisque les rues sont devenues le royaume des voyous ?
00:48:23 C'est un phénomène qui balaye
00:48:25 toute la société et tout le territoire français.
00:48:27 On prendra aussi
00:48:29 tout à l'heure, vers 18h30, des nouvelles
00:48:31 de ce petit sous-marin perdu dans l'Atlantique, sans doute
00:48:33 près de l'épave du Titanic avec 5 personnes
00:48:35 à bord. A l'instant,
00:48:37 on apprend que des débris ont été
00:48:39 retrouvés dans l'Atlantique,
00:48:41 tout près de l'épave du Titanic.
00:48:43 Ce sont les gardes-côtes américains qui nous l'annoncent.
00:48:45 Voilà, c'est l'heure de Punchline,
00:48:47 sur CNews et sur Europe 1.
00:48:49 Il est pile 18h, bienvenue
00:49:03 à vous, nous rejoignez à l'instant sur CNews et sur
00:49:05 Europe 1. Des débris ont donc été retrouvés
00:49:07 dans l'Atlantique, tout près de l'épave du
00:49:09 Titanic. Une annonce des gardes-côtes
00:49:11 américains, l'espoir de retrouver les 5
00:49:13 passagers de ce petit sous-marin
00:49:15 était évidemment extrêmement
00:49:17 maigre. Depuis 13h, l'équipage
00:49:19 ne disposait plus, en théorie, de
00:49:21 recherche de réserve d'oxygène.
00:49:23 Les recherches s'étaient poursuivies
00:49:25 et elles continuent, puisque
00:49:27 les gardes-côtes américains disent avoir
00:49:29 à l'aide, sans doute, d'un robot sous-marin localisé
00:49:31 les débris de ce sous-marin.
00:49:33 On tentera d'en savoir un peu plus
00:49:35 au cours de cette édition.
00:49:37 À Paris, au lendemain de la terrible explosion
00:49:39 rue Saint-Jacques, dans le 5ème arrondissement,
00:49:41 une personne reste introuvable,
00:49:43 quatre autres sont en urgence absolue,
00:49:45 on dénombre une cinquantaine de blessés. Pour l'heure,
00:49:47 l'origine du sinistre n'est pas connue,
00:49:49 même si la plus probable semble être
00:49:51 celle du gaz. GRDF
00:49:53 a indiqué avoir coupé, justement, le gaz
00:49:55 dans un large périmètre, pour des raisons
00:49:57 de sécurité. Cet département
00:49:59 reste placé en vigilance orange.
00:50:01 Orage par Météo France,
00:50:03 l'épisode orageux qui a débuté hier perdure
00:50:05 ce jeudi en particulier sur la façade
00:50:07 est du pays. Une grande partie du territoire
00:50:09 est en revanche en vigilance jaune
00:50:11 crue, pluie et inondation,
00:50:13 à l'exception du nord-ouest du pays.
00:50:15 Et puis la Martinique, en état d'alerte,
00:50:17 le département d'outre-mer vient de
00:50:19 passer en vigilance
00:50:21 cyclonique rouge à l'approche
00:50:23 de la tempête tropicale brette.
00:50:25 Les vents pourraient atteindre
00:50:27 100 à 120 km/h.
00:50:29 Enfin, c'est aujourd'hui la journée nationale
00:50:31 de réflexion sur le don d'organes.
00:50:33 L'initiative a pour but de rendre hommage aux donneurs,
00:50:35 aux personnels soignants, mais aussi
00:50:37 pour sensibiliser sur le don
00:50:39 d'organes. 80% des Français y sont
00:50:41 favorables, et pourtant près de 1000
00:50:43 personnes décèdent encore chaque
00:50:45 année faute de don d'organes.
00:50:47 Voilà pour les grands titres de l'actualité. Il est 18h02,
00:50:49 on est en direct sur CNews et sur
00:50:51 Europe 1. Nous sommes avec Eric Nolot,
00:50:53 bonsoir, journaliste et écrivain.
00:50:55 On a été rejoint par Thibaud de Montbrial.
00:50:57 Bonsoir, président du Cercle de réflexion sur la
00:50:59 sécurité intérieure. Nous sommes avec Jean-Sébastien
00:51:01 Ferjou, directeur du site Atlantico.
00:51:03 On va commencer par ce constat, peut-être que
00:51:05 vous l'avez déjà fait, Thibaud de Montbrial,
00:51:07 cette hausse de la violence, non plus dans les
00:51:09 métropoles seulement, dans les banlieues dites
00:51:11 difficiles, mais dans les petites et moyennes villes,
00:51:13 celles qui font de 5 à 20 000 habitants.
00:51:15 C'est le Figaro qui s'est emparé
00:51:17 de ce sujet, qui a dressé vraiment
00:51:19 un état des lieux assez exhaustif,
00:51:21 à la fois sur les coups et blessures, les violences aux personnes,
00:51:23 et sur les cambriolages. Et là,
00:51:25 il y a des surprises, parce que des petites villes
00:51:27 pourtant d'apparence tranquille,
00:51:29 je pense à Vaucresson, Le Vésinet,
00:51:31 Sarriant, dans le Vaucluse,
00:51:33 apparaissent en haut de ce classement.
00:51:35 Nous nous sommes rendus à Vaucresson,
00:51:37 et là, ce sont les cambriolages
00:51:39 qui ont explosé. Explication d'Emilie Gougache.
00:51:41 Vaucresson, une ville réputée pour sa
00:51:45 tranquillité de vie, mais qui attire
00:51:47 de plus en plus les malfaiteurs. Ils ont
00:51:49 fait entrer cette petite commune d'environ
00:51:51 8 700 habitants dans le palmarès
00:51:53 des villes les plus cambriolées des Hauts-de-Seine.
00:51:55 Une habitante témoigne.
00:51:57 Il y a eu des cambriolages dans l'immeuble
00:51:59 de ma coiffeuse, à Vaucresson.
00:52:01 Selon le ministère
00:52:03 de l'Intérieur, depuis 2016,
00:52:05 ces méfaits ont augmenté de 55%.
00:52:07 Résultat,
00:52:09 la ville a décidé d'installer des caméras de surveillance
00:52:11 et d'augmenter la présence des policiers
00:52:13 municipaux. Une mesure qui
00:52:15 pourrait s'avérer efficace, selon ses habitants.
00:52:17 Ah oui, je pense que ça serait bien,
00:52:19 même pour une ville telle que la nôtre,
00:52:21 je pense que ça serait très efficace,
00:52:23 de manière à dissuader. Voilà, c'est tout.
00:52:25 Ça serait très très bien de faire ça.
00:52:27 Pour dissuader, oui.
00:52:29 Je pense que c'est utile
00:52:31 de le faire. Je ne sais pas si le qualificatif
00:52:33 important est le qualificatif
00:52:35 adapté, mais utile, oui.
00:52:37 Le côté privilégié de Vaucresson,
00:52:39 avec ses belles demeures et ses quartiers pavillonnaires,
00:52:41 susciteraient l'intérêt des malfaiteurs.
00:52:43 81 cambriolages ont eu
00:52:45 lieu en 2022.
00:52:47 Thibaud de Montbrial, le constat, il l'est fait,
00:52:49 il est dressé. On a déjà parlé, encore une fois,
00:52:51 des grandes villes, du trafic de subventions.
00:52:53 Ce sont les petites moyennes villes.
00:52:55 C'est statistique, mais ce n'est pas un sentiment d'insécurité
00:52:57 dont on parle. C'est une réalité, que vous avez
00:52:59 constatée aussi. Oui, au centre de réflexion
00:53:01 sur la sécurité intérieure, ça fait
00:53:03 trois ans. À partir de 2019
00:53:05 et surtout juste après la crise
00:53:07 sanitaire, et en particulier
00:53:09 après la fin du premier confinement
00:53:11 au printemps 2020,
00:53:13 tous nos capteurs, que ce soit
00:53:15 des policiers, des magistrats,
00:53:17 des préfets, des équipes municipales,
00:53:19 nous remontaient des
00:53:21 violences et des cambriolages
00:53:23 en très forte hausse dans les petites et moyennes villes.
00:53:25 Au début, quand on en parlait,
00:53:27 on nous opposait évidemment aux sacro-saints de statistique
00:53:29 qui datent d'il y a 4 ou 5 ans. Maintenant,
00:53:31 forcément, le temps passe et la réalité
00:53:33 statistique se met à jour.
00:53:35 Une enquête comme celle du Figaro a le mérite
00:53:37 de rendre,
00:53:39 de dresser un constat
00:53:41 sur des choses qui avaient beau être empiriques,
00:53:43 qui étaient quand même ressenties, Laurence Ferrari,
00:53:45 par absolument tout le monde.
00:53:47 Par rapport aux constats
00:53:49 précis sur les petites et moyennes villes,
00:53:51 il n'y avait évidemment pas de raison
00:53:53 dans un pays qui, depuis, mais qui,
00:53:55 en réalité, depuis 20 ou 30 ans,
00:53:57 sombre de plus en plus
00:53:59 dans la violence
00:54:01 et dans le résultat, dans l'addition
00:54:03 que nous percevons de l'absence
00:54:05 d'autorité politique réelle depuis
00:54:07 plusieurs décennies.
00:54:09 Il n'y avait aucune raison que les petites et moyennes villes y échappent,
00:54:11 puisqu'il y a un phénomène naturel
00:54:13 qui est que quand il n'y a pas...
00:54:15 quand l'État n'est plus en mesure,
00:54:17 en fonction régulière,
00:54:19 d'empêcher la progression de la violence,
00:54:21 on se retrouve dans un système
00:54:23 que Hobbes a très bien décrit il y a quelques siècles,
00:54:25 où c'est la loi du plus fort qui revient,
00:54:27 et le plus fort, il a envie d'aller dans des belles villes
00:54:29 ou dans des belles villas faire des cambriolages
00:54:31 plus que dans des HLM.
00:54:33 Oui, mais il pourrit aussi la vie des habitants des HLM,
00:54:35 et il les empêche de rentrer
00:54:37 chez eux, et de vivre normalement.
00:54:39 Vous le savez, puisque je dis depuis longtemps
00:54:41 que l'insécurité
00:54:43 et la violence, en particulier dans les cités,
00:54:45 a fait comme première victime
00:54:47 les gens qui y habitent.
00:54:49 C'est important de suspecter, de ne pas le dire.
00:54:51 Mais là, puisque la question, c'était...
00:54:53 Les quartiers chics, les villes,
00:54:55 c'est un Rémy-Provence, on imagine.
00:54:57 Il y a un effet d'attraction qui est manifeste,
00:54:59 qui est vrai aussi dans l'Ouest parisien,
00:55:01 et enfin qui est partout.
00:55:03 Eric Nelot, une autre question.
00:55:05 Si la délinquance était une maladie,
00:55:07 on dirait que c'est une maladie qui se généralise
00:55:09 à tout un organisme, l'organisme étant le pays.
00:55:11 Il y avait des zones un peu protégées,
00:55:13 mais il y a des zones qui ont été détruites.
00:55:15 C'est un problème qui a gagné partout.
00:55:17 Et les policiers nous expliquent qu'en fait,
00:55:19 une des raisons du phénomène,
00:55:21 c'est qu'un nombre très restreint d'individus
00:55:23 commettent un maximum de délits,
00:55:25 les multirécidivistes.
00:55:27 Pourquoi est-ce qu'ils sont multirécidivistes ?
00:55:29 Parce qu'ils vont peu ou pas en prison.
00:55:31 Donc, quand même, il y a comme une ébauche de solutions.
00:55:33 Il faudrait trouver des places en prison
00:55:35 pour pouvoir mettre hors d'état de nuire,
00:55:37 hors de nos rues, hors de nos...
00:55:39 Quelles que soient les zones, riches ou pas,
00:55:41 ils sont irréformables, qui, dès qu'ils sortent,
00:55:43 recommencent. Parfois, ils ont plusieurs dizaines
00:55:45 d'inscriptions aux casiers judiciaires.
00:55:47 Alors, ça crée la colère
00:55:49 chez les victimes.
00:55:51 Mais là, si vous nous dites qu'ils sont irréformables,
00:55:53 ça ne sert donc à rien de les mettre en prison ?
00:55:55 Il faut les laisser en prison.
00:55:57 Quand le type dit "je vais prendre le risque,
00:55:59 puisque qu'est-ce que je risque ?
00:56:01 Quelques mois, avec un bon avocat, ça va."
00:56:03 Voilà, il prend le risque.
00:56:05 Vous savez, c'est des gens rationnels.
00:56:07 Ils font la balance entre le risque,
00:56:09 le bénéfice, et puis ils prennent la décision.
00:56:11 Est-ce qu'il y a une explication sociologique
00:56:13 à chercher, Jean-Sébastien Ferjour, ou pas ?
00:56:15 Est-ce que c'est la décivilisation
00:56:17 qui est à l'oeuvre, comme le disait le président Macron,
00:56:19 et comme le disaient d'autres sociologues,
00:56:21 surtout avant lui ?
00:56:23 Il y en a certainement, mais elles sont difficiles
00:56:25 à établir, parce que les variations de ce genre
00:56:27 de phénomène-là au fil du temps,
00:56:29 et ça concerne tous les pays, il n'y a pas forcément
00:56:31 des causes immédiates facilement reconnaissables.
00:56:33 En revanche, il est certain que la réponse pénale
00:56:35 ou le défaut de réponse pénale
00:56:37 est une des causes, comme le disait Eric Nolot
00:56:39 à l'instant. Oui, il y a une réalité
00:56:41 criminologique qui est très établie,
00:56:43 c'est que ceux qui sont enclins
00:56:45 à se livrer au crime font
00:56:47 dans une appréciation risque-avantage.
00:56:49 Et manifestement,
00:56:51 quand vous êtes cambrioleur, vous ne risquez pas
00:56:53 grand-chose. Il y a de plus en plus,
00:56:55 non seulement de cambriolage, mais ce qui est
00:56:57 plus choquant, parce que c'est beaucoup plus traumatisant
00:56:59 pour les gens qui le vivent, aussi de cambriolage
00:57:01 avec intrusion pendant que vous êtes
00:57:03 à domicile. Il y a des gens qui, chez eux,
00:57:05 le soir, montent leur ordinateur portable,
00:57:07 montent le sac à main, montent les choses parce qu'ils
00:57:09 savent qu'au rez-de-chaussée, ils sont
00:57:11 cambriolés. Et ça, cette idée-là, il y a non seulement
00:57:13 le traumatisme le jour où ça vous arrive,
00:57:15 mais il y a aussi le traumatisme de l'idée que ça puisse
00:57:17 vous arriver. Et notamment
00:57:19 dans des petites villes où pendant longtemps,
00:57:21 on vivait relativement serein. On ne fermait pas la porte
00:57:23 à clés dans les pubs.
00:57:25 Non, mais exactement. Et notamment pour des personnes
00:57:27 âgées qui, en plus, peuvent avoir une inquiétude
00:57:29 physique parce que vous êtes
00:57:31 moins vaillants. Enfin, c'est traumatisant pour tout le monde,
00:57:33 mais a fortiori pour quelqu'un qui est plus
00:57:35 fragile physiquement, de vivre en permanence
00:57:37 sous cette menace-là. C'est
00:57:39 une très lourde responsabilité politique, je trouve,
00:57:41 que de laisser se détériorer au-delà
00:57:43 des statistiques elles-mêmes la qualité de vie
00:57:45 à ce point-là dans le pays, parce que
00:57:47 ça pourrit la vie des gens au quotidien.
00:57:49 Jean-Sébastien Ferjou a raison
00:57:51 de dire qu'il y a toute une catégorie
00:57:53 de faits dont on parle très
00:57:55 peu parce qu'ils sont tellement éprouvants
00:57:57 et épouvantables que c'est la crainte
00:57:59 ultime. C'est ce qu'on appelle des "home-jacking",
00:58:01 des agressions à domicile. Il y en a un certain
00:58:03 nombre en ce moment en région parisienne, il n'y a pas beaucoup de
00:58:05 communication dessus, j'insiste pas.
00:58:07 - C'est-à-dire qu'ils viennent chez vous ?
00:58:09 - Ils viennent chez vous pendant que vous êtes là,
00:58:11 et le projet qui pouvait être un projet
00:58:13 de cambriolage peut se transformer
00:58:15 en criminalité d'opportunité
00:58:17 avec torture et acte de barbarie pour prendre
00:58:19 des codes de carte bleue, viol d'une femme qui se
00:58:21 trouvait là, etc. Donc ça c'est des choses qui sont
00:58:23 évidemment très suivies par
00:58:25 les parquets et la police,
00:58:27 mais on n'en parle pas trop.
00:58:29 Je crains qu'un de ces cas, s'il y a un fait divers,
00:58:31 plus terrible encore, qui ne fasse la lune de l'actualité.
00:58:33 L'autre chose que je voulais dire,
00:58:35 pour ajouter au constat que fait Le Figaro
00:58:37 aujourd'hui, c'est qu'il y a une petite
00:58:39 musique, vous savez, et on en parle régulièrement sur ce
00:58:41 plateau et ailleurs, qui est que ce serait
00:58:43 un sentiment, etc. - C'est ça.
00:58:45 - Et ce qui est intéressant avec le palmarès,
00:58:47 si j'ose dire, révélé par Le Figaro
00:58:49 sur la délinquance dans les petites et moyennes villes
00:58:51 plutôt tranquilles, c'est que
00:58:53 cette délinquance va frapper de plus en plus
00:58:55 des gens qui appartiennent
00:58:57 aux catégories supérieures de notre société
00:58:59 et qui font l'opinion. Des journalistes,
00:59:01 des patrons de grosses sociétés,
00:59:03 des politiques, et des gens
00:59:05 qui jusque-là se considéraient comme étant
00:59:07 à l'abri et donc pour lesquels la délinquance
00:59:09 c'était quelque chose dont on parlait,
00:59:11 sans doute avec un peu d'exagération,
00:59:13 et sans doute,
00:59:15 nous tous un petit peu fascistes,
00:59:17 de focaliser là-dessus, et surtout
00:59:19 quand on commençait à réfléchir sur les causes de la délinquance.
00:59:21 Et bien là, vous allez avoir de plus en plus,
00:59:23 et de fait, il y en a déjà,
00:59:25 nous le savons, parfois même sans que ce soit
00:59:27 médiatisé, de gens ou de proches de gens
00:59:29 un peu connus qui sont touchés,
00:59:31 et ça peut aboutir à un effet paradoxal positif,
00:59:33 c'est que, vous savez,
00:59:35 quand les gens sont touchés personnellement, tout à coup, ça leur paraît important,
00:59:37 et que quelque chose qui était vécu
00:59:39 de loin comme étant quelque chose
00:59:41 qui concerne un peu les gens qu'on ne croise pas
00:59:43 souvent, et bien là, tout à coup, quand ça vous concerne...
00:59:45 - Mais ça n'a pas de tout fait. Tout à coup...
00:59:47 - Le fait positif est juste dans le mot une sud-américanisation avec ce que vous évoquiez tout à l'heure,
00:59:49 le fait qu'à l'inverse, l'argent permette d'acheter...
00:59:51 - On va continuer le débat dans un instant, Jean-Sébastien.
00:59:53 On évoquera aussi le risque de...
00:59:55 la tentation de l'autodéfense, que les gens
00:59:57 se disent "je vais m'armer,
00:59:59 je vais mettre des protections
01:00:01 à ma maison", et puis on entendra
01:00:03 quelques témoignages assariants dans le Vaucluse
01:00:05 qui sont édifiants, et une grande solidarité
01:00:07 entre les voisins, qui font des rondes, des patrouilles.
01:00:09 A tout de suite, dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
01:00:11 [Musique]
01:00:13 18h16,
01:00:15 on se retrouve en direct dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
01:00:17 On évoque cette violence qui s'empare
01:00:19 des villes de France, une enquête du Figaro
01:00:21 sur les villes de 5 à 20 000 habitants,
01:00:23 avec des chiffres en très nette augmentation
01:00:25 sur les cambriolages, sur les coups
01:00:27 et les blessures, les atteintes aux personnes.
01:00:29 On s'est rendu aussi assariants
01:00:31 dans le Vaucluse, à interroger des habitants, qui nous disent
01:00:33 qu'ils sont vigilants en permanence,
01:00:35 qu'ils se surveillent les uns les autres pour être...
01:00:37 faire des rondes, en fait, pour être sûrs
01:00:39 qu'il y ait un système d'auto-surveillance. Écoutez-le.
01:00:41 - Et nous, on se surveille
01:00:43 entre nous.
01:00:45 Voilà.
01:00:47 En même temps, je suis sur Villeneuve-les-Avignons.
01:00:49 Et on a un site internet,
01:00:51 sur Villeneuve. Dès qu'il y a
01:00:53 quelque chose,
01:00:55 les trois villages, Pugeot, Villeneuve
01:00:57 et les Angles, dès qu'il y a
01:00:59 quelqu'un qui promène
01:01:01 et qui est douteux,
01:01:03 tout le monde est au courant et on
01:01:05 se méfie, et la municipalité,
01:01:07 on travaille avec la police municipale.
01:01:09 - Voilà pour cet habitant
01:01:11 de Sarriant, dans le Vaucluse, qui dit
01:01:13 que les voisins
01:01:15 s'entraident, se donnent la main
01:01:17 à Thibaud de Montréal. C'est important,
01:01:19 aussi, cette espèce de surveillance
01:01:21 que l'on peut faire entre voisins ?
01:01:23 - C'est du bon sens.
01:01:25 Le bon sens, c'est de
01:01:27 veiller sur ses proches, de veiller sur les gens
01:01:29 qu'on connaît, et
01:01:31 de faire un peu attention.
01:01:33 Ce qui est intéressant dans ce que dit cet habitant,
01:01:35 c'est qu'il y a tout de suite un lien
01:01:37 qui est fait avec les autorités, avec
01:01:39 la municipalité, donc on imagine avec
01:01:41 la police municipale, ça peut permettre
01:01:43 de faire des levées de doutes.
01:01:45 Personne ne pourra se plaindre
01:01:47 de ce qu'est cette vigilance.
01:01:49 Ce qu'il faut éviter, mais ce vers quoi
01:01:51 on glisse, et Jean-Sébastien Ferjou
01:01:53 a fait allusion juste avant la coupure publicitaire,
01:01:55 mais c'est là encore des choses qu'on se dit régulièrement
01:01:57 depuis quelques mois,
01:01:59 c'est que plus il va y avoir une délinquance,
01:02:01 et notamment une délinquance violente, qui va
01:02:03 toucher les gens chez eux, partout sur
01:02:05 le territoire, donc y compris dans les petites et les
01:02:07 moyennes villes, plus les quartiers vont s'organiser.
01:02:09 Donc les quartiers les moins favorisés,
01:02:11 vont s'organiser par groupe comme ça,
01:02:13 avec le risque de constitution
01:02:15 de milices, et les quartiers les plus riches
01:02:17 se mettront derrière des murs,
01:02:19 avec des sociétés privées qui seront
01:02:21 payées très cher, et le
01:02:23 grand perdant, outre l'égalité,
01:02:25 ce sera quand même la démocratie.
01:02:27 Donc quand je dis et que je répète que
01:02:29 la sécurité, c'est le
01:02:31 assurer la sécurité, c'est le
01:02:33 premier devoir d'une administration,
01:02:35 que ce s'agisse d'une administration centrale,
01:02:37 d'un état ou d'une municipalité,
01:02:39 c'est pas par déviance,
01:02:41 c'est parce que, au contraire, l'exercice de toutes les
01:02:43 libertés ne peut se faire
01:02:45 que quand on est en sécurité.
01:02:47 Et si l'état ne peut pas assurer la sécurité,
01:02:49 et bien la nature ayant ordre du vide,
01:02:51 les gens l'organiseront différemment, et c'est ce qu'il faut
01:02:53 essayer d'éviter. - On a été rejoint par Julie Cahall,
01:02:55 bonsoir, vous êtes journaliste au Figaro,
01:02:57 on évoque cette étude qui a
01:02:59 été publiée aujourd'hui dans votre quotidien,
01:03:01 vous êtes vous-même
01:03:03 ancienne victime d'agression, enfin victime d'agression,
01:03:05 - Toujours victime. - Toujours victime, malheureusement,
01:03:07 parce que voilà, c'est un traumatisme
01:03:09 qui reste à vivre, vous avez publié "Concorde rouge",
01:03:11 dans la peau d'une victime d'agression,
01:03:13 aux éditions de Cherchemidi, on évoque
01:03:15 les chiffres des petites et moyennes villes,
01:03:17 parce que le phénomène d'ultra-violence
01:03:19 a désormais gagné ces villes
01:03:21 des tranquilles, pour vous c'était dans les transports en commun,
01:03:23 dans la capitale, mais vous comprenez
01:03:25 cette espèce de traumatisme qui s'empare de ceux
01:03:27 qui ont été victimes des agressions, évidemment,
01:03:29 parce que c'est désormais à la maison,
01:03:31 à domicile, ce sont des cambriolages,
01:03:33 c'est dans la rue quand on sort sur son pas de porte, je pense à Bordeaux,
01:03:35 et cette grand-mère et sa petite-fille,
01:03:37 il y a un traumatisme
01:03:39 qui est en train de s'emparer de ces victimes.
01:03:41 - J'ai l'impression qu'on est en train de passer
01:03:43 d'une perception où on disait "c'est un fait divers isolé",
01:03:45 à la compréhension, enfin,
01:03:47 que c'est un fait de société,
01:03:49 c'est-à-dire qu'il n'y a pas 10 personnes comme-ci, comme-ça,
01:03:51 qui se font agresser, d'une part il y a de plus en plus d'agressions,
01:03:53 d'autre part elles sont de plus en plus violentes,
01:03:55 et quand on commence à se penser sur les chiffres,
01:03:57 on voit qu'il y a 140, 150, 150 000
01:03:59 victimes par an d'agressions violentes,
01:04:01 ça fait quand même plus de 300 par jour,
01:04:03 c'est comme si vous agressiez un TGV ou un avion tous les jours,
01:04:05 sauf que chaque victime est toute seule dans son coin,
01:04:07 qu'on n'en parle pas et qu'on dit "ah, c'est un fait divers isolé,
01:04:09 ne généralisons pas,
01:04:11 ne récupérons pas politiquement,
01:04:13 puis après on passe à autre chose, et la victime suivante
01:04:15 on oublie parce qu'en actualité un clou chasse l'autre".
01:04:17 Mais la perception, elle reste, d'abord pour les victimes,
01:04:19 mais aussi pour leurs proches, et après pour le commun des mortels,
01:04:21 parce que généralement quand ça se passe
01:04:23 à côté de chez vous, comme à Bordeaux par exemple,
01:04:25 on se dit "mais ça pourrait être moi, ça pourrait être ma mère,
01:04:27 ma soeur, ma fille", et on s'identifie très facilement
01:04:29 à la victime, et là la peur commence à s'installer,
01:04:31 et comme vous le disiez très bien,
01:04:33 après on peut en arriver à avoir une impression légitime,
01:04:35 pas défense, mais légitime violence,
01:04:37 et se dire que comme les choses
01:04:39 ne sont pas prises en main,
01:04:41 ou qu'on peut considérer, comme l'avait d'ailleurs souligné
01:04:43 un sondage de CNews il y a quelques mois,
01:04:45 qu'il y a un grand laxisme judiciaire,
01:04:47 les gens se disent "si la justice ne marche pas,
01:04:49 je vais faire la justice moi-même", et là c'est le far west.
01:04:51 - Et bien sûr, et là c'est la désorganisation de la société,
01:04:53 Jean-Sébastien Arjaud.
01:04:55 - Oui, et je trouve ça particulièrement perturbant,
01:04:57 on peut parler de décivilisation,
01:04:59 s'interroger sur la société, etc.,
01:05:01 qui est une manière d'ailleurs de tenir un peu les choses à distance,
01:05:03 tellement énorme que l'action politique
01:05:05 n'est pas très concernée,
01:05:07 mais là où à minima faire preuve de civilisation,
01:05:09 on pourrait le faire,
01:05:11 et c'est apporter de l'action politique, c'est accompagner les victimes,
01:05:13 parce que vous l'avez raconté,
01:05:15 obtenir une expertise
01:05:17 afin d'être indemnisé,
01:05:19 c'est déjà très compliqué, parce que l'État ne paie pas les experts.
01:05:21 Et ça le président de la République,
01:05:23 il pourrait agir là-dessus,
01:05:25 sur la décivilisation, quoi que ça veut dire,
01:05:27 mais sur les expertises,
01:05:29 on pourrait faire quelque chose.
01:05:31 - Ça a été votre cas, vous n'avez pas été accompagné du tout,
01:05:33 on va se le dire, vous avez été très gravement atteint,
01:05:35 tous les os du visage explosés par votre agresseur.
01:05:37 - 14 ructures à la tête, c'est vrai qu'il ne m'a pas exactement raté,
01:05:39 puisqu'il a vraiment voulu me tuer à coups de pied dans le métro.
01:05:41 Il a raté son coup, je suis toujours là,
01:05:43 je suis ravi, j'ai gagné un lifting.
01:05:45 Mais plus sérieusement, c'est vrai qu'il n'y a aucun accompagnement.
01:05:47 Moi, personnellement,
01:05:49 j'ai été agressé dans le métro parisien à l'heure de pointe.
01:05:51 D'une part, personne n'est intervenu, sauf la jeune femme
01:05:53 dont j'avais pris la défense, qui subisse une agression sexuelle
01:05:55 quelques minutes avant. Donc déjà, il y a un problème de solidarité,
01:05:57 ou d'éducation, je ne sais pas,
01:05:59 mais il appartient, on le voyait tout à l'heure avec les gens
01:06:01 qui se surveillaient les uns les autres, mais sans aller jusque là,
01:06:03 il appartient à chacun de penser à tous,
01:06:05 et si on peut en consacrer 5 minutes à son voisin,
01:06:07 quitte à prendre un coup, c'est pas mal.
01:06:09 Mais après, c'est vrai qu'aucune nouvelle de la RATP,
01:06:11 pendant des années, même pas un coup de fil pour savoir
01:06:13 comment ça allait, ou m'envoyer un psy, ou quelque chose,
01:06:15 pour savoir si je savais déposer plainte.
01:06:17 Et comme le disait très bien mon voisin à l'instant,
01:06:19 j'ai mis 3 ans à avoir une expertise judiciaire.
01:06:21 Parce que c'est un tribunal
01:06:23 qui demande à un médecin expert
01:06:25 de faire l'expertise, qui après va
01:06:27 répondre oui ou non. Dans mon cas, il disait non.
01:06:29 Puis le deuxième dit non, mais entre les deux
01:06:31 demandes, il s'écoule 6 mois, puis encore 6 mois,
01:06:33 puis j'ai fini par les appeler pour comprendre,
01:06:35 et il m'a dit "mais vous savez, on nous parle beaucoup de la justice,
01:06:37 mais moi je suis médecin expert,
01:06:39 l'État paye mal, et très tard,
01:06:41 donc j'ai une liste longue comme le bras
01:06:43 de gens que je dois expertiser, j'ai pas le temps,
01:06:45 j'ai pas envie, ça me rapporte rien."
01:06:47 Donc d'un côté, les médecins experts,
01:06:49 s'ils ne veulent pas faire d'expertise, pourraient ne pas le mettre sur leur carte de visite,
01:06:51 de l'autre, l'État pourrait payer plus vite,
01:06:53 et comme ça, les victimes pourraient avancer dans leur parcours de vie.
01:06:55 - C'est absolument inadmissible, parce que
01:06:57 au traumatisme de l'agression se rajoute ce mépris
01:06:59 de l'administration, en réalité, des baux de membréal.
01:07:01 Et il faut revoir ces positions-là.
01:07:03 - On est complètement d'accord,
01:07:05 en réalité, il y a un système,
01:07:07 mais il est trombosé et pas assez payé.
01:07:09 Mais je voudrais rebondir sur un point que vous avez
01:07:11 évoqué et qui, moi, me touche
01:07:13 particulièrement, tout me touche
01:07:15 sur ce qui vous est arrivé, mais il y a une chose à laquelle
01:07:17 je suis sensible, et depuis longtemps,
01:07:19 mon cabinet notamment, travaille beaucoup sur les questions de légitime
01:07:21 défense. Et vous avez dit "les gens ne sont pas intervenus
01:07:23 soit par lâcheté, soit par manque
01:07:25 d'éducation". Il y a une troisième raison,
01:07:27 la lâcheté, elle est humaine,
01:07:29 le manque d'éducation, c'est que nous sommes
01:07:31 dans une société de temps de paix, et que donc,
01:07:33 on a appris aux enfants depuis l'école que la violence,
01:07:35 en aucun cas, n'était un mode de résolution
01:07:37 du conflit, y compris face à la violence,
01:07:39 ce qui est factuellement faux. Et la troisième
01:07:41 raison, et c'est là-dessus que je voudrais dire un mot,
01:07:43 c'est la justice. C'est que
01:07:45 quand vous vous présentez devant un
01:07:47 tribunal, avec quelqu'un qui est
01:07:49 poursuivi pour des violences, dont il dit
01:07:51 qu'elles ont été commises en légitime défense d'autrui,
01:07:53 c'est vrai pour soi-même, mais en particulier
01:07:55 d'autrui. C'est-à-dire, on dit "voilà, j'étais
01:07:57 dans le métro, j'ai vu un individu
01:07:59 se faire violenter, et donc je suis
01:08:01 intervenu". En réalité, les critères
01:08:03 qui sont les critères... Le texte
01:08:05 de loi est bien fait. Il faut intervenir
01:08:07 de façon nécessaire et proportionnelle,
01:08:09 pour faire court. Mais en réalité,
01:08:11 le juge va rentrer dans un tel
01:08:13 luxe de détails que,
01:08:15 pour s'en sortir, si on a
01:08:17 commis soi-même des violences pour en faire
01:08:19 stopper une agression, il va falloir
01:08:21 beaucoup d'énergie, beaucoup de temps,
01:08:23 et la plupart du temps, les gens sont condamnés.
01:08:25 Donc, moi j'ai une formule, qui est que dans la France
01:08:27 d'aujourd'hui, lorsque on est soi-même
01:08:29 agressé, ou lorsqu'on est témoin
01:08:31 d'une agression, si l'on veut se défendre
01:08:33 ou si on veut défendre autrui, on a le choix
01:08:35 entre l'hôpital, si on perd,
01:08:37 et la prison, si on gagne. Et là,
01:08:39 il y a quelque chose qui ne va pas non plus.
01:08:41 - C'est-à-dire que ça ne va pas inciter beaucoup de monde à intervenir dans ces conditions,
01:08:43 j'avoue. Mais il y a un juste milieu
01:08:45 aussi, on peut faire attention à ne pas rajouter la destité.
01:08:47 - Mais oui, mais moi je parle de gens qui font attention à ne pas
01:08:49 en rajouter. Parce que, évidemment, l'excès est condamnable.
01:08:51 Je ne suis pas en train de dire que parce que
01:08:53 quelqu'un viendrait vous embêter, on pourrait le lyncher.
01:08:55 Ce n'est pas du tout ça que je dis. Je dis que des gens
01:08:57 qui interviennent en voulant bien faire
01:08:59 et avec toute la difficulté
01:09:01 qui est inhérente à ce genre de violence face à des
01:09:03 individus, qui sont souvent des individus hyper
01:09:05 violents eux-mêmes, alors que celui qui intervient n'est pas
01:09:07 structurellement violent, puisque c'est un
01:09:09 citoyen qui va en secourir un autre,
01:09:11 eh bien, se retrouvent très régulièrement
01:09:13 dans des situations de violence. - Mais c'est ça, c'est ça.
01:09:15 - Le sujet, c'est que finalement, le meilleur des agresseurs,
01:09:17 c'est celui qu'on ne croise pas. - Ah non, mais ça, on est d'accord.
01:09:19 Là, on peut faire toute une émission là-dessus.
01:09:21 - Allez-y. Comme ils sont en liberté,
01:09:23 comme il n'y a pas assez de place en prison, pas assez de place en hôpital de psy,
01:09:25 parce qu'il y a, comme on le considère,
01:09:27 une certaine capacité à laisser les gens dehors,
01:09:29 il y a une récidive, et après, ils vous tombent dessus.
01:09:31 - Monsieur Hérel, juste pour être clair,
01:09:33 on a parlé de la façon dont vous n'avez pas été suivi
01:09:35 et aidé par l'administration.
01:09:37 Le traumatisme, il est physique, vous avez des séquelles,
01:09:39 j'imagine, à vie, mais est-ce que psychologiquement,
01:09:41 vous êtes sur le qui-vite, dès que vous êtes
01:09:43 dans un espace public, dès qu'il y a beaucoup de monde ?
01:09:45 Est-ce que vous regardez où sont les sorties ?
01:09:47 Quelqu'un a un comportement suspect,
01:09:49 tout de suite, ça vous met en alerte ?
01:09:51 Est-ce que vous êtes comme ça, dans un état de vigilance
01:09:53 contre toutes les victimes ?
01:09:55 - Oui, je pense, sincèrement. Ça laisse toujours un petit traumatisme,
01:09:57 et donc on est toujours sur un état d'hypervigilance
01:09:59 ou de légère parano, donc il faut réussir
01:10:01 à s'autocontrôler pour ne pas imaginer tout et n'importe quoi en permanence.
01:10:03 Les bonnes nouvelles sont plus importantes
01:10:05 que les mauvaises, en général. Mais oui, bien sûr,
01:10:07 ça reste, mais après, c'est pas inutile aussi,
01:10:09 parce que c'est pas parce que c'est arrivé une fois,
01:10:11 et là, c'est arrivé une fois, parce que je suis intervenu sur l'intégration,
01:10:13 mais dix fois avant, j'étais intervenu, il s'était rien passé,
01:10:15 donc ça peut très bien bien se finir aussi,
01:10:17 que ça va se reproduire, donc il ne faut pas non plus être parano.
01:10:19 - Éric Nolot. - Il y a le phénomène de l'ultra-violence,
01:10:21 quand même. Parce qu'on est passé de la violence
01:10:23 à l'ultra-violence. Donc, on voit bien,
01:10:25 parce que malheureusement, vous l'avez éprouvé dans votre organisme,
01:10:27 maintenant, intervenir,
01:10:29 c'est prendre un risque incroyable,
01:10:31 maintenant. Parce que c'est pas une petite bagarre,
01:10:33 c'est vous tomber sur des psychopathes.
01:10:35 C'est-à-dire, il peut se passer n'importe quoi,
01:10:37 qui vous massacre comme ça vous est arrivé.
01:10:39 Donc il y a ce côté, en plus,
01:10:41 il y a la lâcheté naturelle, mais il y a le type
01:10:43 qui dit "si je me lève, j'ai une chance sur deux
01:10:45 de finir à l'hôpital, et puis pas
01:10:47 pour une petite fracture, pour des blessures à vie".
01:10:49 - Je pense qu'avant, on voulait simplement vous frapper,
01:10:51 maintenant, il y a vraiment l'intention de vous tuer. - Exactement.
01:10:53 - Pour le plaisir de vous tuer ?
01:10:55 - Parce que, par vexation, par l'état psychologique
01:10:57 d'une personne agressive, c'est pas facile à décrire,
01:10:59 mais cet individu était ivre, il a agressé
01:11:01 une jeune femme, je lui enlève sa victime, je pars avec,
01:11:03 je refuse de me battre, c'est vexant. Donc il était vexé,
01:11:05 donc il a voulu me tuer. C'est aussi simple et primaire que ça,
01:11:07 vous savez, c'est très instinctif.
01:11:09 - Il a été arrêté ? - Il a jamais été arrêté,
01:11:11 jamais été retrouvé, ma plainte a été classée au bout de deux mois,
01:11:13 mais c'est un grand classique.
01:11:15 Mais ce qui est le vrai sujet, c'est surtout que
01:11:17 les femmes sont en première ligne de ces agressions,
01:11:19 parce que si je suis intervenu, c'est sur une femme qui se faisait agresser sexuellement,
01:11:21 et au quotidien, les femmes,
01:11:23 les jeunes femmes, ou même les grand-mères,
01:11:25 comme on l'a vu à Bordeaux ces jours-ci, sont largement
01:11:27 en première ligne des agressions violentes.
01:11:29 Quand on regarde les statistiques, ça doit être 60%
01:11:31 des coups et blessures violents, ça doit être
01:11:33 95% des agressions sexuelles.
01:11:35 - Qui vaut le nom de Rial, c'est une surreprésentation
01:11:37 des femmes... - C'est une surreprésentation
01:11:39 des femmes, c'est une surreprésentation...
01:11:41 - On parle aussi des violences
01:11:43 intrafamiliales, évidemment. - Non, bien sûr,
01:11:45 là on parle vraiment dans l'espace public,
01:11:47 ou dans les lieux publics,
01:11:49 etc. C'est aussi, et on le voit
01:11:51 statistiquement dans tous les pays d'Europe,
01:11:53 une surreprésentation de la délinquance
01:11:55 d'origine étrangère sur ces faits,
01:11:57 en particulier sur les violences sexuelles.
01:11:59 Donc c'est le résultat, malheureusement,
01:12:01 d'une société qui se désagrège.
01:12:03 On parlait de décivilisation.
01:12:05 On peut aussi parler d'ensauvagement,
01:12:07 qui est un terme que j'étais un des premiers à utiliser.
01:12:09 Pourquoi ? Parce qu'on parle d'un recours,
01:12:11 d'un seuil de recours à la violence, c'est ce qui vous est arrivé
01:12:13 de l'illustre, qui est de plus en plus faible.
01:12:15 C'est-à-dire que l'enjeu du recours à la violence
01:12:17 est de plus en plus faible, et la violence mise en cause
01:12:19 est de plus en plus intense,
01:12:21 on vient d'en parler. Donc, enjeu
01:12:23 très faible, violence intense,
01:12:25 et sentiments de la part
01:12:27 de celui qui s'y livre,
01:12:29 qu'il a toutes les chances d'échapper
01:12:31 à la justice. Alors, de temps en temps, il y en a qui n'y échappent pas,
01:12:33 mais globalement, statistiquement,
01:12:35 il y en a beaucoup qui y échappent.
01:12:37 Et donc, c'est pour ça que moi j'appelle, mais ça fait longtemps,
01:12:39 c'est pas la première fois, ici et ailleurs,
01:12:41 un véritable choc d'autorité.
01:12:43 Et ce que je dis, c'est que ce choc d'autorité,
01:12:45 il est attendu par la population. Il ne s'agit pas de faire
01:12:47 n'importe quoi. Il s'agit d'abord, dans un premier temps,
01:12:49 d'appliquer nos lois, et deuxièmement,
01:12:51 de soutenir nos forces de l'ordre lorsqu'elles sont,
01:12:53 elles, contraintes à utiliser
01:12:55 la force légitime face à la violence
01:12:57 qu'elles-mêmes subissent. Si déjà,
01:12:59 on arrive à assumer politiquement ces deux points,
01:13:01 on aura très vite fait un pas en avant.
01:13:03 - "Osez l'autorité, osons l'autorité",
01:13:05 c'est le titre de votre livre. - Plus que jamais.
01:13:07 - "Concorde rouge", c'est votre livre, J.K.Lirel.
01:13:09 Votre édition du ChercheMili, il est quasiment 18h30.
01:13:11 Le rappel des titres de l'actualité
01:13:13 sur CNews et sur Europe 1.
01:13:15 - "Sous-marins disparus, des débris retrouvés
01:13:21 dans l'Atlantique, près de l'épave
01:13:23 du Titanic, une annonce faite
01:13:25 par les guards de côte américains.
01:13:27 Les experts examinent ces débris
01:13:29 et un point presse prévu à 21h devrait
01:13:31 apporter plus de précision.
01:13:33 Malgré les moyens internationaux
01:13:35 déployés depuis ce dimanche,
01:13:37 les secours n'ont toujours pas réussi à retrouver
01:13:39 les cinq passagers à bord du submersible
01:13:41 alors que les réserves théoriques
01:13:43 d'oxygène sont épuisées.
01:13:45 La Martinique va passer
01:13:47 en vigilance rouge à l'approche de la tempête
01:13:49 brette. La tempête tropicale
01:13:51 devrait toucher terre en fin d'après-midi,
01:13:53 a annoncé la préfecture.
01:13:55 Les entreprises sont invitées à libérer
01:13:57 leurs salariés. Les transports seront
01:13:59 totalement interrompus et toutes les sorties
01:14:01 en mer interdites.
01:14:03 Et puis, droit des enfants et conflits.
01:14:05 L'ONU ajoute la Russie sur sa
01:14:07 liste de la honte.
01:14:09 "Je suis consternée par le nombre élevé
01:14:11 de graves violations commises contre les
01:14:13 enfants en Ukraine après l'invasion
01:14:15 de l'Ukraine par la Fédération de Russie",
01:14:17 indique Antonio Guterres dans ce
01:14:19 rapport portant sur l'année 2022
01:14:21 et qui sera publié
01:14:23 la semaine prochaine.
01:14:25 - 18h30, on est en direct sur CNews et sur Europe 1.
01:14:27 Eric Noulot, vous avez voulu nous
01:14:29 parler des insultes antisémites
01:14:31 qui ont été proférées contre Eric Zemmour,
01:14:33 qui ont été proférées par quelqu'un dans un
01:14:35 train qu'il prenait pour aller à Limoges pour dédicacer
01:14:37 son livre. Expliquez-nous ça. On aura Gautier
01:14:39 Lebret dans un instant qui va nous resituer le thème.
01:14:41 - Il y a déjà eu des graves incidents à Brest lors d'une séance
01:14:43 de dédicace. Eric Zemmour a décidé
01:14:45 de continuer, donc prend le train pour aller
01:14:47 à Limoges et là, il croise
01:14:49 un cadre de la CGT qui
01:14:51 lui demande si son train va à Auschwitz.
01:14:53 - Pardon ? - Eric Zemmour étant
01:14:55 juif. - Bien sûr. - Donc, voilà.
01:14:57 Je crois qu'on a tous compris de
01:14:59 quoi il s'agissait et on peut avoir
01:15:01 l'illusion que l'ignominie va s'arrêter là. Non.
01:15:03 Madame Sophie Binet, la nouvelle secrétaire
01:15:05 générale de la CGT, a essayé
01:15:07 d'accréditer une vérité alternative
01:15:09 comme quoi il lui aurait dit "est-ce que ce
01:15:11 train va à Vichy ?" ce qui changeait évidemment
01:15:13 le truc, mais ce n'est pas ça qui s'est dit d'après
01:15:15 beaucoup de témoins, mais je crois que le pompon, c'est
01:15:17 quand même la Likra. La Likra qui
01:15:19 est quand même censée protester contre
01:15:21 tout ce qui relève de l'antisémitisme et du
01:15:23 racisme, et bien qui se demande
01:15:25 si c'était vraiment un propos antisémite.
01:15:27 La Likra n'est pas sûre que demander
01:15:29 à un juif si son train va à Auschwitz,
01:15:31 c'est vraiment l'antisémitisme.
01:15:33 Je ne sais pas, elle peut, je crois, téléphoner
01:15:35 à n'importe lequel d'entre nous, on va lui expliquer que
01:15:37 oui, son nez est particulièrement
01:15:39 ignominieux et c'est vraiment quelque chose
01:15:41 d'absolument écœurant. Donc en fait,
01:15:43 si ses propos sont tenus par
01:15:45 quelqu'un de gauche, et bien on va lui trouver
01:15:47 toutes les excuses, on va trouver des vérités
01:15:49 alternatives, on va nier l'évidence
01:15:51 que, encore une fois, demander à un
01:15:53 juif s'il va à Auschwitz, c'est de l'antisémitisme.
01:15:55 Imaginez la situation inverse,
01:15:57 c'est quelqu'un de droite qui
01:15:59 s'en serait pris à une personnalité juive de gauche
01:16:01 qui lui aurait posé la même question,
01:16:03 il n'y aurait pas eu de débat, il n'y aurait pas eu de
01:16:05 faux-fuyant, voilà. Donc je trouve ça absolument
01:16:07 dégueulasse. Alors, juste, on va rejoindre
01:16:09 Gauthier Lebrecht du service politique de CNews
01:16:11 qui va nous expliquer qu'Éric Zemmour a décidé de porter plainte,
01:16:13 c'est bien ça, Gauthier ? Absolument.
01:16:15 Une plainte a été déposée d'hier à
01:16:17 Limoges par le chef de la sécurité
01:16:19 d'Éric Zemmour, Albéric Dumont,
01:16:21 qui a donc porté plainte au nom de l'ancien
01:16:23 candidat à la présidentielle pour injure publique
01:16:25 en raison de l'origine de l'ethnie,
01:16:27 la nation, la race ou la religion.
01:16:29 Alors, selon les équipes d'Éric Zemmour,
01:16:31 Frédéric Tronche, puisque c'est
01:16:33 de lui dont il s'agit, de la CGT
01:16:35 Cheminot, lui aurait dit
01:16:37 "Sur le quai à Paris,
01:16:39 tu prends le train pour Auschwitz".
01:16:41 Et à Limoges, en gare de Limoges,
01:16:43 il lui aurait dit "Je ne savais pas que c'était le train
01:16:45 pour Dachau", le tout devant
01:16:47 plusieurs dizaines de témoins. Donc ça va être assez facile
01:16:49 pour les enquêteurs de corroborer ce qu'a dit Frédéric Tronche.
01:16:51 Et si on ne croit pas les équipes
01:16:53 d'Éric Zemmour, vous avez vu ce qui vient de s'afficher
01:16:55 sur votre écran, qui corrobore
01:16:57 évidemment le dérapage antisémite,
01:16:59 puisqu'il a dit "J'ai peur
01:17:01 que le train aille en Pologne".
01:17:03 Il ne l'a pas dit, il l'a écrit sur ses réseaux sociaux.
01:17:05 Donc c'est quasiment un aveu.
01:17:07 Donc évidemment, Éric Nolot
01:17:09 venait d'en parler, Sophie Binet
01:17:11 n'a pas du tout condamné
01:17:13 ce dérapage
01:17:15 antisémite, puisque même au contraire,
01:17:17 elle a dénoncé le placement en garde à vue
01:17:19 de Frédéric Tronche, qui est sorti depuis.
01:17:21 Hier soir, il serait sorti de garde à vue selon
01:17:23 la presse locale, puisqu'elle dit
01:17:25 "Eh bien, vous voyez son tweet, Frédéric Tronche,
01:17:27 militant de la CGT Cheminot,
01:17:29 elle me met un smiley, mort de rire,
01:17:31 il interroge le contrôleur pour savoir si le train
01:17:33 ne va pas à Vichy".
01:17:35 Ça, c'est ce que dit Sophie Binet de la CGT,
01:17:37 c'est pas du tout ce que dit l'entourage
01:17:39 d'Éric Zemmour, et on a vu en plus
01:17:41 ce qu'a écrit Frédéric Tronche
01:17:43 sur sa page Facebook.
01:17:45 - Merci beaucoup Gautier Lebret. Je précise quand même
01:17:47 qu'il a été arrêté, ce monsieur
01:17:49 qui a pretenu ses propos antisémites,
01:17:51 à l'arrivée en garde. - Et ça fait rire Mme Binet ?
01:17:53 Elle met un smiley ?
01:17:55 - Alors, Thibaud Zembriel, s'il vous plaît. - Il faut juste d'abord rappeler une chose,
01:17:57 c'est que la CGT et l'héritière,
01:17:59 on connaît ses liens historiques
01:18:01 avec le parti communiste, et il ne faut jamais rappeler
01:18:03 que ce sont des gens qui étaient alliés avec les nazis
01:18:05 jusqu'au retournement d'alliances du 22 juin 1941.
01:18:07 Donc, ce sont devenus de grands résistants
01:18:09 à partir du 22 juin 1941,
01:18:11 mais avant c'étaient les alliés des nazis.
01:18:13 Donc, il faut toujours bien se souvenir de comment les choses ont évolué historiquement.
01:18:15 - Gautier Lebret, qu'a dit Éric Zemmour
01:18:17 après le coup ?
01:18:19 - Alors, il a réagi auprès de la presse quotidienne régionale,
01:18:21 et il dit "faisons le bilan de la CGT
01:18:23 ces derniers jours, des violences inouïes à Brest",
01:18:25 puisque je rappelle qu'il y a eu une manifestation,
01:18:27 il y a eu un dérapé à Brest, où certains se sont pris
01:18:29 des antifas notamment, mais aussi des manifestants
01:18:31 au lecteur d'Éric Zemmour.
01:18:33 Et d'ailleurs, Éric Zemmour a déposé une plainte déjà à l'époque
01:18:35 contre la CGT, je dis à l'époque, mais c'était
01:18:37 à peine quelques jours, donc Éric Zemmour a déposé deux plaintes
01:18:39 contre la CGT en même pas une semaine.
01:18:41 Il dit donc des violences inouïes à Brest,
01:18:43 des propos antisémites à Limoges, et comme toujours,
01:18:45 toute la gauche fait front derrière eux,
01:18:47 à l'image de Sophie Binet qui soutient les siens,
01:18:49 même ceux qui viennent demander à un homme
01:18:51 de confession juive si son train part pour
01:18:53 Auschwitz, la CGT offre-t-elle à ses membres
01:18:55 un totem d'immunité.
01:18:57 Merci pour ces précisions, Éric Nolot,
01:18:59 tout est consternant, vraiment.
01:19:01 Je ne sais pas, on ne trouve même pas
01:19:03 l'adjectif, mais on peut encore rajouter
01:19:05 une petite couche d'ignominy en disant que les personnalités
01:19:07 de gauche qui ont condamné ce dérapage
01:19:09 antisémite se comptent sur les doigts d'une main.
01:19:11 Il y a eu une autre époque
01:19:13 où il y aurait eu une sorte de front républicain
01:19:15 en disant "écoutez, on peut penser ce qu'on veut
01:19:17 d'Éric Zemmour, on peut penser ce qu'on veut
01:19:19 de ce qu'il dit, ce qu'il représente, etc.
01:19:21 Il y a des choses qui en France ne se disent pas.
01:19:23 Eh bien ça, ce front républicain
01:19:25 a sauté et nous, à gauche,
01:19:27 nous sommes très très peu à nous
01:19:29 offusquer, et le mot est faible,
01:19:31 à nous scandaliser qu'on puisse demander
01:19:33 en 2023 en France
01:19:35 un juif Sylvain Auschwitz.
01:19:37 Jean-Sébastien Ferju.
01:19:39 Je crois que la garde à vue permettra certainement d'établir,
01:19:41 surtout avec tous ces témoins, la réalité
01:19:43 des faits, mais c'est exactement
01:19:45 ce que vous disiez. Moi, ce qui me frappe, c'est que
01:19:47 non seulement Sophie Binet a défendu
01:19:49 ce responsable
01:19:51 régional de la CGT, mais qu'un certain nombre de députés,
01:19:53 de parlementaires de la France Insoumise
01:19:55 l'ont fait aussi, à commencer par Thomas Porte
01:19:57 qui n'a toujours pas, et pas plus que
01:19:59 Madame Binet d'ailleurs, retiré son tweet
01:20:01 alors qu'on voit, et c'est ce que Gautier Lebret
01:20:03 montrait, que le
01:20:05 cadre de la CGT en question n'a pas
01:20:07 hésité à l'écrire, donc il n'y a pas de
01:20:09 doute, même ce simple
01:20:11 encart-là, de toute façon suffit
01:20:13 à ce qu'on se rende compte de la nature
01:20:15 de l'échange. Que des parlementaires
01:20:17 aujourd'hui soient capables de soutenir
01:20:19 et de considérer qu'il est victime parce que
01:20:21 cette garde à vue serait injustifiée et que
01:20:23 ce serait un acharnement sur la CGT,
01:20:25 mais que
01:20:27 le débat public soit à ce point-là
01:20:29 dégradé. On peut condamner
01:20:31 Éric Zemmour, on peut le traiter,
01:20:33 bref, on peut politiquement le combattre,
01:20:35 considérer ce que vous disiez, que ces
01:20:37 propositions sont... Mais pas
01:20:39 accepter, tolérer ça, parce que
01:20:41 non seulement ça vise Éric Zemmour, mais ça vise aussi
01:20:43 incidemment tous les autres gens
01:20:45 qui peuvent se sentir concernés dans le pays,
01:20:47 parce que, pour une raison...
01:20:49 La France insoumise ne fait pas de l'antisémitisme
01:20:51 un combat prioritaire. Je ne veux pas
01:20:53 développer, mais on les verra quand même plus
01:20:55 souvent et plus volontiers défiler avec
01:20:57 des islamistes qu'avec des gens qui
01:20:59 dénoncent l'antisémitisme qui reste
01:21:01 en France. Il faut quand même rappeler
01:21:03 quelques faits. Ce n'est pas un dérapage
01:21:05 complètement incontrôlé. Il y a un climat général,
01:21:07 il y a un énergétan, il y a dans l'extrême gauche
01:21:09 une complaisance envers
01:21:11 l'antisémitisme qui n'est plus approuvée.
01:21:13 Il y a un choix électoral qui a été fait
01:21:15 de s'allier de fait avec les islamistes du côté
01:21:17 de l'extrême gauche, qu'on voit toutes les semaines à l'Assemblée
01:21:19 et tous les incidents que vous rappelez de l'Illustre.
01:21:21 Mais je pense que si on fait le lien
01:21:23 entre le sujet précédent, qui est l'hyper-violence
01:21:25 dans le pays, et la façon dont
01:21:27 des forces syndicales et politiques
01:21:29 qui sont représentatives, se conduisent,
01:21:31 on ne peut qu'y voir un nouveau,
01:21:33 un nouvel élément des fractures
01:21:35 de notre pays, que je trouve
01:21:37 quant à moi extrêmement inquiétant.
01:21:39 On fait une petite pause. On se retrouve dans un instant dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
01:21:41 On reviendra sur ce sous-marin
01:21:43 au fond de l'Atlantique.
01:21:45 Des débris ont été retrouvés.
01:21:47 C'est tout près de l'épave du Titanic.
01:21:49 C'est ce qu'annoncent les garde-côtes américains.
01:21:51 Plus de détails dans un instant. A tout de suite.
01:21:53 18h42, on se retrouve en direct dans Punchline,
01:21:57 sur CNews et sur Europe 1.
01:21:59 Des débris ont donc été retrouvés au fond de l'Atlantique,
01:22:01 tout près de l'épave du Titanic.
01:22:03 Visiblement, il s'agit de ce sous-marin
01:22:05 dont on avait perdu la trace
01:22:07 depuis des heures et des jours.
01:22:09 Mme Gaddel, vous êtes en direct pour nous
01:22:11 depuis les Etats-Unis. Est-ce que vous avez plus
01:22:13 d'informations sur cette découverte de débris
01:22:15 par les garde-côtes américains ?
01:22:17 Pas pour le moment, mais c'est effectivement
01:22:23 une information très importante,
01:22:25 un moment crucial des recherches,
01:22:27 puisque le temps compte.
01:22:29 Les réserves en oxygène sont estimées
01:22:31 au minimum, actuellement,
01:22:33 dans le sous-marin
01:22:35 titan. Donc, il y a des débris
01:22:37 qui ont été retrouvés par un robot
01:22:39 qui avait été envoyé ce matin tout près
01:22:41 de l'épave du Titanic, un robot envoyé
01:22:43 par un bateau canadien.
01:22:45 Ces débris, évidemment, sont analysés
01:22:47 puisqu'il faut savoir s'ils appartiennent
01:22:49 bien au sous-marin titan.
01:22:51 Les recherches continuent.
01:22:53 Il va y avoir une conférence de presse,
01:22:55 on en saura plus dans un peu moins de deux heures
01:22:57 maintenant, à Boston.
01:22:59 En attendant, les recherches continuent
01:23:01 avec tout cet assemblage
01:23:03 de technologies, bateaux,
01:23:05 avions dans l'eau sonare,
01:23:07 et ces robots, évidemment,
01:23:09 qui en disent beaucoup et qui donnent
01:23:11 beaucoup d'indications. Première fois, donc,
01:23:13 qu'on a détecté des débris tout près
01:23:15 de l'épave du Titanic.
01:23:17 Merci beaucoup, Elisabeth Guedel. On suivra, évidemment,
01:23:19 cette conférence de presse à 21 heures
01:23:21 dans l'émission de Lévi-Benquemoun
01:23:23 sur CNews. C'est vrai que c'est fascinant
01:23:25 et terrifiant, Jean-Sébastien Ferjou,
01:23:27 ce feuilleton
01:23:29 qui a vraiment intéressé
01:23:31 la planète entière. On a évoqué le sort
01:23:33 de ces cinq personnes qui ne sont pas n'importe qui.
01:23:35 Un grand nombre
01:23:37 d'entre elles étaient des personnes assez riches,
01:23:39 parce que c'était 250 000 dollars,
01:23:41 je crois, la place, pour aller
01:23:43 approcher au plus près l'épave du Titanic
01:23:45 qui a coulé, on le sait, il y a 111 ans.
01:23:47 Qu'est-ce qui a
01:23:49 intéressé, fasciné dans cette histoire
01:23:51 qui se termine de façon tragique ?
01:23:53 On en a la confirmation ce soir.
01:23:55 Je crois qu'il y a quelque chose d'universel qui est le
01:23:57 compte à rebours contre la mort. Que faites-vous
01:23:59 s'il vous reste quelques heures
01:24:01 à vivre et que vous ne pouvez rien faire
01:24:03 d'autre, finalement, que d'attendre. Je pense que
01:24:05 chacun peut se projeter dans
01:24:07 l'angoisse absolue que représente
01:24:09 cette situation.
01:24:11 C'est comme un condensé, en quelque sorte,
01:24:13 de l'expérience humaine. Après, c'est le Titanic
01:24:15 aussi. C'est le Titanic, vous le disiez,
01:24:17 ce sont aussi des personnalités extrêmement riches.
01:24:19 Il y a plein de choses
01:24:21 dans cette histoire-là qui relèvent d'une forme
01:24:23 de romantisme,
01:24:25 en quelque sorte, par rapport
01:24:27 au naufrage du Titanic. L'épouse
01:24:29 de l'homme qui est le fondateur
01:24:31 de la société d'exploration est elle-même
01:24:33 descendante de gens qui étaient
01:24:35 passagers du Titanic. On le voyait dans le fameux
01:24:37 film de James Cameron. Je ne sais pas si vous vous souvenez
01:24:39 cette scène. Un couple de milliardaires
01:24:41 américains qui étaient propriétaires d'une chaîne de
01:24:43 grands magasins aux Etats-Unis, Macy's,
01:24:45 et qui avait décidé, un vieux monsieur et une vieille
01:24:47 dame, de rester sur le bateau pour permettre
01:24:49 à d'autres plus jeunes qu'eux.
01:24:51 C'est la descendante. Tout s'entremêle
01:24:53 dans quelque chose qui, effectivement,
01:24:55 ne peut que frapper
01:24:57 nos imaginaires, même s'il y a
01:24:59 incontestablement une part d'Ubris
01:25:01 et que la presse, notamment la presse britannique,
01:25:03 l'a beaucoup souligné. Il y a quelque chose
01:25:05 de perturbant aussi pour les sociétés
01:25:07 que nous sommes à voir la coexistence
01:25:09 de plusieurs histoires. Il y a une famille
01:25:11 d'homme, il y a un père et son fils, héritiers d'une très grande famille
01:25:13 de milliardaires d'origine
01:25:15 anglo-pakistanaise.
01:25:17 Là où, dans les bateaux
01:25:19 qui se renversent en Méditerranée, celui qui
01:25:21 s'est renversé en Méditerranée, il y avait aussi
01:25:23 d'autres Pakistanais ayant connu
01:25:25 un destin similaire dans des conditions
01:25:27 totalement différentes. Voilà, c'est la collision
01:25:29 de tout ce qui fond
01:25:31 nos imaginaires et nos émotions.
01:25:33 Parfois, il est vrai que nous sommes plus fascinés
01:25:35 par certaines histoires, non pas que nous soyons indifférents
01:25:37 aux autres, mais peut-être parce que les autres
01:25:39 faussent de pouvoir agir,
01:25:41 parce que les flux migratoires sont beaucoup plus
01:25:43 difficiles à gérer que d'imaginer
01:25:45 la survie d'un sous-marin.
01:25:47 C'est vrai que parfois, peut-être, on préfère détourner le regard.
01:25:49 Je ne pense pas par indifférence,
01:25:51 mais parce que ça nous met extrêmement mal à l'aise.
01:25:53 - Et à ce niveau de montbréal, l'enquête va être
01:25:55 déterminante pour savoir ce qui s'est passé.
01:25:57 - Oui, on atteint les limites de mes compétences.
01:25:59 Mais Jean-Sébastien Ferjou,
01:26:01 je crois, a tout dit. Moi, je voudrais juste
01:26:03 ajouter une chose.
01:26:05 C'est que, d'abord,
01:26:07 quelles que soient les circonstances qui font que les gens
01:26:09 se retrouvent dans cette situation,
01:26:11 vous avez employé ce terme "du bris"
01:26:13 que nous partageons,
01:26:15 c'est néanmoins une fin
01:26:17 qui est très difficile. Et moi, ça m'a fait
01:26:19 penser à d'autres personnes
01:26:21 qui sont mortes dans des lieux confinés,
01:26:23 dans les sous-marins, et en particulier à
01:26:25 une affaire qui est assez peu connue, qui est l'équipage
01:26:27 d'un sous-marin français qui s'appelle le Minerve
01:26:29 et qui a coulé au large de Toulon en 1968
01:26:31 et dont on sait que les gens
01:26:33 sont sans doute morts dans des circonstances pénibles.
01:26:35 Ce sont les grands oubliés
01:26:37 de l'histoire contemporaine
01:26:39 de l'armée française, et j'avais une petite
01:26:41 pensée pour eux. - Voilà, en tout cas,
01:26:43 on suivra, évidemment, encore
01:26:45 les dernières informations concernant
01:26:47 cette terrible aventure de ce
01:26:49 sous-marin, dont des débris,
01:26:51 je vous le rappelle, ont donc été retrouvés
01:26:53 tout près de l'épave du Titanic,
01:26:55 qui a sombré il y a 111 ans
01:26:57 au large des côtes des États-Unis et du Canada.
01:26:59 On va maintenant s'intéresser
01:27:01 à ce qui s'est passé hier à Paris, dans le cœur de Paris,
01:27:03 avec cet immeuble qui s'est effondré
01:27:05 sur lui-même après une explosion,
01:27:07 un bilan qui est lourd, 50
01:27:09 blessés, 4 dans un état
01:27:11 extrêmement grave. Vincent Ferrandez, vous êtes sur place,
01:27:13 avec Charles Pousseau. Les habitants
01:27:15 qui ont dû quitter leur logement
01:27:17 à cause de l'explosion ont pu venir
01:27:19 récupérer quelques effets personnels, c'est bien cela ?
01:27:21 - Oui, les habitants sénistrés,
01:27:25 sur présentation de justificatif
01:27:27 de domicile, peuvent effectivement
01:27:29 regagner leur appartement
01:27:31 ici, dans cette rue
01:27:33 Saint-Jacques. Ils sont automatiquement
01:27:35 accompagnés par un ou une sapeur
01:27:37 pompier de Paris pour
01:27:39 prévenir tout risque d'éboulement, par exemple,
01:27:41 ou en cas de problème dans l'appartement,
01:27:43 ces personnes viennent récupérer des effets
01:27:45 personnels, des vêtements, souvent
01:27:47 des médicaments. Pendant ce temps-là,
01:27:49 l'enquête continue. On a vu
01:27:51 tout cet après-midi des experts
01:27:53 faire des allers-retours dans
01:27:55 cette rue Saint-Jacques,
01:27:57 avec un casque sur la tête
01:27:59 et l'appareil photo dans les mains.
01:28:01 Il y a comme ce paradoxe,
01:28:03 comme si le temps s'était arrêté au bout
01:28:05 de la rue Saint-Jacques, juste en face
01:28:07 du lieu de l'explosion. Il y a un petit magasin
01:28:09 où la vitre a été complètement soufflée
01:28:11 par cette explosion. Les éléments
01:28:13 de la vitrine sont, eux, sur le
01:28:15 trottoir. Il y a toujours des bris de verre qui jonchent
01:28:17 également la rue.
01:28:19 Et puis, effectivement, il y a ces allers-venus
01:28:21 des habitants le long
01:28:23 de cette rue
01:28:25 Saint-Jacques. Donc voilà pour ce paradoxe
01:28:27 et également les pelteuses qui
01:28:29 continuent de travailler pour
01:28:31 enlever les débris, ces
01:28:33 énormes blocs de pierre qui jonchent toujours
01:28:35 le parterre de cette rue Saint-Jacques.
01:28:37 - Merci, Vincent. L'enquête,
01:28:39 on ne sait absolument pas ce qu'elle
01:28:41 donne. Elle a démarré.
01:28:43 Des inspecteurs, peut-être des enquêteurs
01:28:45 se sont rendus sur place ?
01:28:47 Alors, peut-être qu'il
01:28:53 ne m'a pas entendu. - Pardonnez-moi, Laurence,
01:28:55 je n'avais pas entendu. Effectivement.
01:28:57 Je vous ai entendu, effectivement. Alors l'enquête, effectivement,
01:28:59 elle continue. On a vu beaucoup d'experts qui sont
01:29:01 venus tout au long de l'après-midi
01:29:03 qui ont fait des allers-retours. Effectivement,
01:29:05 on a vu s'approcher des débris, qui ont
01:29:07 pris beaucoup de photos,
01:29:09 beaucoup de personnes qui sont venues également avec des bloc-notes,
01:29:11 qui ont pris beaucoup de notes, qui ont rencontré les habitants
01:29:13 sur les lieux de l'explosion, mais également
01:29:15 des personnes qui vont dans
01:29:17 les bâtiments aux alentours pour
01:29:19 vérifier s'ils sont toujours ou non
01:29:21 habitables. Il y a effectivement un bâtiment,
01:29:23 les bâtiments les plus éloignés
01:29:25 qui ont pu rouvrir leurs portes,
01:29:27 notamment la maison des mines et
01:29:29 des poncés, des chaussées. C'est un bâtiment
01:29:31 étudiant. 400 étudiants qui ont pu regagner
01:29:33 leur appartement. Pour ce qui est du reste
01:29:35 de la rue, on ne sait pas encore quand
01:29:37 ces bâtiments pourront revenir à leurs portes et à leurs habitants.
01:29:39 - Merci beaucoup Vincent Ferrandez et Charles Pousso,
01:29:41 Thibaud de Montbrial.
01:29:43 Un drame et une explosion,
01:29:45 encore origines indéterminées.
01:29:47 C'est important de savoir ce qui s'est passé,
01:29:49 évidemment. - C'est important de savoir ce qui s'est passé.
01:29:51 En l'état, il n'y a absolument
01:29:53 aucune réseau objectif de penser
01:29:55 que c'est autre chose qu'un accident. Il faut le dire
01:29:57 parce que, comme toujours sur les réseaux sociaux,
01:29:59 il y a beaucoup de théories qui fleurissent.
01:30:01 Il n'y a aucun élément objectif.
01:30:03 On est dans une période, et ça avait été
01:30:05 rappelé par Gérald Darmanin, il n'y a pas longtemps,
01:30:07 où il y a une
01:30:09 persistance et même une résurgence
01:30:11 du risque terroriste
01:30:13 islamiste, parce qu'on sait que
01:30:15 des équipes de Daesh sont
01:30:17 rentrées en Europe il n'y a pas très longtemps. Ça a été révélé
01:30:19 par nos amis hollandais
01:30:21 il y a deux ou trois semaines. Donc il y a une petite
01:30:23 tension interne au sein de
01:30:25 la communauté de l'intérieur, des services de l'intérieur
01:30:27 en France. Mais il n'y a aucune raison
01:30:29 de penser à ce stade que ce soit autre chose
01:30:31 qu'un accident. Moi, je voulais rendre hommage
01:30:33 aux pompiers et aux sauveteurs. On a la chance
01:30:35 en France, et en particulier à Paris,
01:30:37 d'avoir des
01:30:39 équipes de professionnels
01:30:41 qui sont bien entraînés,
01:30:43 bien équipés, qui sont résilients, qui sont rapides
01:30:45 et je pense que
01:30:47 le bilan aurait sans doute...
01:30:49 Il y a une forme de chance, parce qu'apparemment
01:30:51 le principal bâtiment qui a explosé
01:30:53 était quasiment vide.
01:30:55 Sous réserve, évidemment,
01:30:57 des recherches qui sont encore en cours.
01:30:59 Mais je voulais
01:31:01 souligner, on parle régulièrement
01:31:03 d'eux, mais c'est une nouvelle fois l'occasion de le faire,
01:31:05 nous avons la chance en France, et en particulier
01:31:07 à Paris, d'avoir des sapeurs-pompiers, des
01:31:09 secouristes qui sont compétents
01:31:11 et rapides. - Vous avez raison, il faut toujours leur rendre
01:31:13 hommage. Ils viennent toujours à nous de secours de toute façon.
01:31:15 Un mot quand même de la résurgence de la
01:31:17 monnaie de terrorisme que vous évoquiez, elle est
01:31:19 un peu plus forte aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a
01:31:21 quelques mois. Et elle concerne
01:31:23 des cellules, éventuellement, de
01:31:25 Daech, c'est ça ? - Oui, ce que
01:31:27 le coordinateur
01:31:29 national du renseignement hollandais a révélé
01:31:31 fin mai, et qui était connu
01:31:33 des spécialistes et des services de renseignement
01:31:35 occidentaux depuis, heureusement
01:31:37 d'ailleurs, depuis le début,
01:31:39 la fin de l'hiver, c'est que
01:31:41 des gens de
01:31:43 Daech sont rentrés, ou sont en train,
01:31:45 certains sont déjà rentrés, d'autres, semble-t-il,
01:31:47 continuent,
01:31:49 par la Turquie et
01:31:51 par les pays où il y a les plus fortes
01:31:53 communautés musulmanes proportionnelles,
01:31:55 parmi lesquelles il y a des radicalisés,
01:31:57 comme l'Allemagne et la Suède,
01:31:59 pour, semble-t-il, ensuite redescendre vers l'Europe de l'Ouest.
01:32:01 En tout cas, tout ça fait l'objet à la fois
01:32:03 de surveillance et d'une certaine
01:32:05 inquiétude, d'autant plus que la France,
01:32:07 je le rappelle, on le sait, mais on s'en approche,
01:32:09 va organiser au cours de l'année
01:32:11 qui vient, d'abord, la Coupe du monde
01:32:13 de rugby, qui est un grand événement,
01:32:15 et puis surtout, à l'été
01:32:17 prochain, les
01:32:19 Jeux Olympiques, qui pour le coup
01:32:21 vont être l'occasion pour le monde entier
01:32:23 d'avoir les yeux braqués sur nous, et sans doute
01:32:25 pour tous ceux qui n'aiment pas notre pays, et ils sont quand même
01:32:27 assez nombreux, de tenter de s'y illustrer.
01:32:29 - Mais le simple fait que, vous dites,
01:32:31 les services de renseignement soient au courant de ces
01:32:33 entrées potentielles, signifie
01:32:35 qu'on ne sera pas aussi démuni
01:32:37 qu'on l'était en 2015 ? - Non, mais tout à fait, d'ailleurs,
01:32:39 le simple fait que ça a été évoqué
01:32:41 publiquement par les services hollandais,
01:32:43 que Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
01:32:45 en a parlé, il a été le premier à en parler
01:32:47 en France,
01:32:49 donc c'est quelque chose qui est
01:32:51 pris en compte, mais comme toujours,
01:32:53 si on ajoute aux nouveaux arrivants,
01:32:55 si j'ose dire, les sortants de prison,
01:32:57 les gens qui sont allés en Syrie,
01:32:59 qui sont déjà sortis de prison, - Les djihadistes qui sortent de prison,
01:33:01 - Les djihadistes qui sont en train de sortir de prison, et qui sont assez
01:33:03 nombreux depuis deux ans, et encore sur l'année
01:33:05 qui vient, à sortir de prison,
01:33:07 plus tous ceux qui ne sont pas allés en Syrie,
01:33:09 mais qui, par leur attitude,
01:33:11 manifestent quotidiennement leur détestation
01:33:13 de la France sur notre territoire,
01:33:15 c'est vrai que si jamais il y avait
01:33:17 une espèce de convergence entre les uns et les autres,
01:33:19 on pourrait, nous pourrions de nouveau
01:33:21 souffrir, en tout cas ce sont des scénarios sur lesquels
01:33:23 les spécialistes sont extrêmement
01:33:25 vigilants aujourd'hui. - Mais on a beaucoup progressé
01:33:27 en matière de coopération, notamment
01:33:29 à l'intérieur de l'Union Européenne,
01:33:31 sur ces réseaux terroriques. - Oui, on a,
01:33:33 il y a une coopération qui fonctionne
01:33:35 bien, et
01:33:37 au sein de l'Union Européenne, mais également avec les Etats-Unis,
01:33:39 avec Israël, avec le Maroc,
01:33:41 donc bon, il y a toujours des
01:33:43 moments où ça se passe plus ou moins bien, mais globalement
01:33:45 quand même ça se passe bien, et il faut souligner
01:33:47 que ça fait partie, on parle souvent des choses qui ne vont pas bien,
01:33:49 mais ça fait partie des actes sur lesquels
01:33:51 il y a eu d'énormes progrès par rapport
01:33:53 au début des années
01:33:55 2010, et ça pour le coup,
01:33:57 c'est un crédit qui est à mettre
01:33:59 à l'actif de tous les gouvernements
01:34:01 qui se sont succédés depuis ceux
01:34:03 de Manuel Valls en 2015
01:34:05 jusqu'à aujourd'hui. - Un dernier mot,
01:34:07 on redoute encore
01:34:09 des attentats coordonnés, ou est-ce
01:34:11 qu'on serait plus sur des actes isolés ?
01:34:13 - Alors, les actes isolés, la crainte n'a
01:34:15 jamais cessé, et il y en a régulièrement,
01:34:17 on ne va pas se relancer aujourd'hui, mais il y a des
01:34:19 actes qui ne sont pas qualifiés de terroristes et qui sont
01:34:21 d'inspiration islamiste,
01:34:23 comme on dit dans l'univers,
01:34:25 ça c'est quasi quotidien,
01:34:27 mais des actes, là, le sujet
01:34:29 dont on parle, c'est vraiment la crainte de nouveaux
01:34:31 attentats coordonnés, avec
01:34:33 d'une part l'entrée de ces gens de Daesh
01:34:35 par l'Allemagne et la Suède,
01:34:37 qui ont été évoqués par les Hollandais, et
01:34:39 indirectement par Gérald Darmanin, et puis
01:34:41 par ailleurs le fait que régulièrement, et encore
01:34:43 il n'y a pas très longtemps, des équipes de gens qui sont
01:34:45 déjà en France, notamment il n'y a pas longtemps,
01:34:47 des gens d'origine tchène-tchène, sont interpellés
01:34:49 avec des
01:34:51 projets terroristes structurés, il y a eu une interpellation
01:34:53 cette semaine, sur lequel il y a une petite
01:34:55 communication du Ministère de l'Intérieur, donc on
01:34:57 ne va pas en dire plus pour l'instant, mais avec
01:34:59 semble-t-il un projet assez charpenté
01:35:01 qui était en train d'être mis en place,
01:35:03 donc plus que jamais, vigilance. - Vigilance, merci
01:35:05 beaucoup Thibaut de Montbréal, merci Jean-Sébastien Ferjou,
01:35:07 dans un instant, sur Europe 1 Europe 1 Soir,
01:35:09 Hélène Zellani et Raphaël Devolvé,
01:35:11 et sur CNN, c'est Christine Kellier, c'est les invités
01:35:13 pour FlaCe 1.1. Bonne soirée à vous sur nos deux antennes.
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